Apéro du 2D : Rendez-vous vendredi 3 octobre
pour bien finir la semaine
Parce qu’on a bien besoin de rigoler, le Résam et
les associations du 2D vous invitent à trinquer vendredi 3 octobre 2025 au
2D. Ami·es, partenaires, curieux·ses, poussez la porte et pour bien finir
la semaine, venez à partager un verre (avec ou sans alcool) !
Ça pourrait devenir LE rendez-vous du Pays de
Morlaix ! Le Résam lance les "Apéros du 2D", un moment simple et sans
pression pour se retrouver et parler de tout, comme de rien, finir la
semaine en douceur.
Vous pouvez amener quelque chose à partager si le cœur vous en dit !
Pensez au sans alcool, l’abus d’alcool est dangereux
pour la santé, à consommer avec modération ;
> Rendez-vous vendredi 3 octobre 2025 de 17h à
19h au 2D, voie d’accès au Port à Morlaix.
L’évènement festif et
inclusif aura lieu le 30 mai 2026 à Morlaix (Finistère). La couleur jaune et
l’esprit majorette seront le fil conducteur de la deuxième édition.
La grande
parade#2 sera présentée aux structures et artistes partenaires, le jeudi
9 octobre à 18 h au SEW. | OUEST-FRANCE
Lire la suite :
https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/a-morlaix-la-grande-parade-2-est-lancee-b830dd3e-8fe7-11f0-8c5d-398fd1cafd1e
« Un choc » : le président et fondateur
de l’entreprise finistérienne Agrimer décède brutalement
Publié le
André Prigent,
fondateur et président de Bretagne cosmétiques marins et président d’Agrimer à
Plouguerneau (Finistère), est décédé brutalement, samedi 13 septembre 2025,
dans un accident de voiture dans les Côtes-d’Armor.
André Prigent, président d’Agrimer (5e en
partant de la gauche) est décédé brutalement, samedi 13 septembre 2025. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
Les résultats
de l’étude PestiRiv, qui analyse l’exposition des riverains des vignes aux
produits phytosanitaires, ont été publiés ce lundi 15 septembre. Ils
confirment l’imprégnation, qui bondit en période de traitements
phytopharmaceutiques.
L’étude PestiRiv, publiée ce lundi
15 septembre, confirme l’exposition des riverains des cultures de vignes aux
pesticides. | ARCHIVE OUEST-FRANCE
Une marche revendicative de Sizun à
Brest, jusqu’à mercredi
Publié le
La marche « Stoptou » a
démarré lundi 15 septembre 2025, peu après 13 h, au départ de la mairie de
Sizun et en direction de Ploudiry. Une quinzaine de marcheurs au départ
rejoints çà et là par d’autres personnes.
Les marcheurs pensent arriver vers 19 h à
Landerneau, où un collectif les attendra devant le Family. Les gendarmes
escortent le groupe sur la route. | OUEST-FRANCE
Etienne de Saint Laurent Guerlesquin samedi 13 septembre 2025.
Photo pyb29
Il semble que la vie soit apparu sur terre par hasard.
Le règne végétal a été très pacifique. Le règne animal beaucoup moins. Pourquoi
l'évolution a -t- elle amené l'existence de prédateurs ? Je ne sais si Darwin
l'explique.
Il semble en tout cas évident que ce fut un tournant crucial car l'homme fait
partie des prédateurs et cette disposition explique peut-être sa cruauté.
Ce qui est sûr c'est que l'évolution est un processus naturel qui n'a rien à
voir avec la morale.
Si nous imaginons les premières tribus de l'espèce humaine il est pratiquement
sûr que la solidarité n'existait qu'entre les membres d'une même tribu. Il est
presque certain aussi que ces membres étaient racistes,
Mais cela n'exclut pas des possibilités de tolérance réciproque. Tout dépendait
de l'abondance ou de la rareté des ressources.
Enfin n'oublions pas qu'il y a deux sortes de prédateurs. Ceux qui n'ont pas de
prédateurs au-dessus d'eux et ceux qui peuvent être des proies.
L'humain était à la fois prédateur et proie. Il fallait qu'il se protège d'où
son agressivité et l'utilisation d'armes. Au début ce n'était que des bâtons et
des cailloux.
Difficile d'imaginer le temps qu'il a fallu pour voir apparaître les premiers
arcs et les premières flèches. Mais ces inventions supposent l'existence d'un
protolangage différent d'une tribu à l'autre.
Donc les premiers hommes en quittant le refuge des arbres et en devenant bipèdes
ont forcément développé une culture de l'agressivité défensive dont nous avons
hérité.
Notons que cette agressivité est typiquement masculine.
Mais très curieusement si l'on en croit Pascal Boyer dans "Les hommes créèrent
les dieux" notre cerveau enregistre toutes sortes de choses parfois
contradictoires et ce cerveau n'a pas de chef. Il n'est pas exclu qu'il s'y
trouve aussi enfoui, on ne sait trop où, un instinct de solidarité.
Une autre particularité du cerveau est décrite par Sébastien Bohler dans "Le bug
humain". Elle est dramatique. On peut la résumer ainsi. Nous ne sommes jamais
rassasiés et notre cerveau n'est pas doté d'un système permettant de stopper
notre boulimie quasiment illimitée.
Les réactions des hommes répondent à des déclencheurs .
Pour Poutine comme pour Nettayaou le déclencheur a été l'intime conviction
qu'ils étaient attaqués et en grand danger.
L'être humain est le seul être vivant à avoir une conscience et c'est à lui
qu'incombe de bâtir une morale non prévue par la nature et l'évolution.
C'est une chose assez terrible d'admettre que la fraternité n'est pas naturelle
et doit se construire.
Autre réalité importante : l'évolution a privilégié la reproduction des
individus fortement intégrés dans leur groupe aux dépens des marginaux ou
originaux. Ce qui explique que la grande majorité des humains soit terriblement
moutonnière avec une conséquence dramatique.
En effet la cruauté est contagieuse et les tyrans ont toujours à leur service
une multitude de serviteurs capables des pires atrocités.
L'être humain est d'abord un animal social ce qui explique bien l'importance de
la mode. On ne peut nier que la mode soit une source de créativité en tout cas
pour les créateurs mais la mode est fondamentalement à l'opposé de l'esprit
critique .
On voit bien à quel point il est difficile de construire un monde de solidarité
qui, en fait, n'a rien de naturel.
On peut ajouter que sans l'éducation et la culture l'être humain serait plutôt
égoïste.
Mais la générosité, quand elle existe, semble réservée à sa famille ou à son
clan.
On le voit bien dans le dévouement patriotique.
.L'histoire est farcie de tous ces héros ou héroïnes qui ont défendu leur patrie
aux dépens de leur vie. Mais si l'on y réfléchit il s'agit d'un dévouement
partial qui entretient l'esprit guerrier entre les peuples. Les monuments aux
morts, les cérémonies au drapeau, l'Arc de Triomphe, etc... glorifient les
compatriotes et sont même à l'opposé de la recherche d'une fraternité
universelle.
Pourtant il est à peu près certain que tous les pays ont des lois pour condamner
ceux qui tiennent de tels propos.
Ç'est dire le très long chemin qui nous sépare d'une paix universelle.
Etienne de Saint Laurent
Le Diben jeudi 11 septembre 2025
Morlaix.10 septembre 2025
"Bloquons tout"
Photo pyb29
C'était une belle manifestation, toutes les générations
étaient représentées et tout cela dans la bonne humeur.
À Carhaix
(Finistère), Finistère Habitat vient de livrer un bâtiment flambant neuf qui
sera utilisé dès la fin du mois de septembre 2025 par les structures d’accueil
en psychiatrie du centre hospitalier de Morlaix, situées dans le Poher.
Le nouveau bâtiment, rue Duguesclin, a été
présenté ce mardi matin. | OUEST-FRANCE
Il y a du nouveau en cette rentrée dans le quartier des
Peupliers, à Carhaix (Finistère).
Un nouveau bâtiment de 1 000 m² est en passe d’être livré
pour permettre, à la fin du mois, au centre hospitalier de
Morlaix de regrouper ses structures d’accueil en psychiatrie présentes dans le
Poher. Un investissement de 2,5 millions d’euros porté par le bailleur social
Finistère Habitat.
Situé dans la rue Duguesclin, ce nouveau pôle va
accueillir deux centres médico-psychologiques. L’un pour les enfants et
adolescents, l’autre pour les adultes. Il s’agit d’un centre dans lequel les
patients en difficulté psychique accèdent à des consultations infirmières,
médicales, psychologiques et sociales. C’est aussi un lieu de dépistage et de
traitement ambulatoire. L’équipe de soignants accueille les jeunes qui
présentent diverses difficultés comme des troubles d’adaptation scolaire,
psychomoteurs, ou qui se trouvent dans un état dépressif.
Un meilleur accueil des patients
Il y aura aussi deux hôpitaux de jours : un pour
enfants, l’autre pour adultes. « Ils permettent de maintenir la
personne dans son environnement et de prévenir les périodes de crise »,
précise le centre hospitalier. Par ailleurs, l’antenne du Csapa (Centre de
coins et d’accompagnement en addictologie) va y déménager.
« Ce nouveau bâtiment va être facilitant pour
les patients car il dispose d’accès pour les personnes à mobilité réduite »,
explique Jean-Christophe Lochou, cadre de santé en psychiatrie adulte.
Ue visite du bâtiment a été réalisée pour les élus. | OUEST-FRANCE
Le bâtiment neuf comporte deux niveaux dans lesquels
on trouve des bureaux de consultation, une salle de psychomotricité, des
salles de soins, deux espaces extérieurs et des places de parking.
« Cela participe à conforter l’offre de soin », se félicite le maire
de Carhaix, Christian Troadec. « C’est un service rendu à la
population », ajoute Jean-Pierre Hémon, référent santé du Pays Centre
Ouest Bretagne.
Bientôt un internat pour les étudiants en santé
La fin de ces travaux et le déménagement des
structures d’accueil en psychiatrie du centre hospitalier de Morlaix vont
libérer de la place dans un autre bâtiment de la même rue. Ce dernier va être
rénové par Finistère Habitat pour créer six logements adaptés à la colocation
pour le compte du CHRU Brest - Carhaix.
Ces logements permettront d’accueillir quinze étudiants en santé.
« Pour attirer, sur le territoire, c’est fondamental », estime Julie
Chollet, directrice de l’hôpital de Carhaix. Le chantier doit démarrer d’ici
la fin de l’année.
Deux journées
de blocage contre le vote de confiance du budget du Premier ministre, François
Bayrou, sont prévues en France les 10 et 18 septembre 2025. Ce mardi 2
septembre en soirée, des forces locales de gauche ont décidé des actions à
Quimper (Finistère).
Environ quatre-vingts personnes étaient
regroupées, mardi 2 septembre 2025 en soirée à Quimper, pour préparer les
actions des 8, 10 et 18 septembre contre le gouvernement. | OUEST-FRANCE
Une mobilisation nationale contre le vote de
confiance du budget proposé par le Premier ministre, François Bayrou, est
prévue le mercredi 10 ainsi que le jeudi 18 septembre 2025. À quoi les
habitantes et habitants de Quimper (Finistère) doivent-ils s’attendre ?
« Le Nouveau Front Populaire (NFP) local doit se réunir ce vendredi 5
septembre, à 18 h 30 au bâtiment de la Providence, détaille Gérard
Mas, le responsable local du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). Mais
avant cela, une intersyndicale se tiendra ce mercredi 3 septembre pour la
préparation des deux journées de mobilisation des 10 et 18. »
La préparation a commencé hier soir au cours d’une
assemblée générale sur l’esplanade François-Mitterrand. Après presque une
heure trente de discussions, entre 19 h et 20 h 30 sous les arcades à
l’arrière de la médiathèque Alain-Gérard, c’est l’expérience qui l’a emporté :
casserolade « pour le départ de Bayrou » le lundi 8 septembre
à 19 h devant la préfecture du Finistère, puis blocages de ronds-points dont
celui de Kerustum deux jours plus tard, le mercredi 10 septembre.
Commerçants, lycéens, enseignants, militants…
Ces deux décisions ont été prises à l’issue d’un
accouchement dans la douleur. Commerçants, lycéens, enseignants, militants de
différents partis, syndicalistes, employés du secteur privés et simples
citoyens ont débattu à bâtons rompus après des débuts timides et des prises de
parole très difficiles à lancer. Mais une fois les langues déliées, une partie
des quatre-vingts personnes présentes ont proposé leurs idées. «
Toutes les actions de départ doivent se faire devant la préfecture car ce
n’est pas devant la mairie qu’on se fera entendre », lance un quadra.
Des lycéens lui emboîtent le pas :
« On a prévu de bloquer totalement l’entrée principale
du lycée Cornouaille le 10 septembre et de ne laisser entrer ni les lycéens,
ni les enseignants. Des camarades de Brizeux ont
aussi prévu de bloquer l’entrée de leur lycée. Il y aurait ensuite la
possibilité d’organiser ensuite un cortège, puis des blocages »,
annonce le plus loquace des adolescents.
Plusieurs participants proposent aussi « de
bloquer les supermarchés plutôt que rester chez soi et ne rien faire ni
consommer. Même si c’est un acte qui m’arrange beaucoup car je souffre d’un
handicap et que ce n’est pas facile pour moi de manifester ».
« Être visibles pour construire les blocages »
Après mûre réflexion, abandonnée, l’idée de bloquer
les ronds-points devant le site de Bolloré à Ergué-Gabéric. « Se
concentrer sur Quimper même sera plus efficace », martèle le
porte-parole local d’un parti anticapitaliste. « Le 10, il faut avant
tout qu’on soit visibles pour construire les blocages que l’on organisera par
la suite », assure un enseignant.
Ce sera donc d’abord une casserolade, le lundi 8
septembre, à 19 h devant la préfecture du Finistère. Elle sera suivie de
blocages de ronds-points le mercredi 10 dès le matin. En particulier celui de
Kerustum, qui dessert à la fois les hypermarchés Carrefour et Intermarché,
« mais aussi les étudiants de l’IUT et de la fac qui pourront s’y rendre
facilement ». Pragmatisme et organisation étaient l’état d’esprit de
la fin d’assemblée générale. En attendant la mobilisation.
À Morlaix, de grands portraits
d’agriculteurs locaux s’affichent dans la cour d’honneur de la Manu
Publié le
Depuis
quelques jours, de grands portraits d’agriculteurs locaux s’affichent dans la
cour d’honneur de la Manu, à Morlaix (Finistère). Un moyen de valoriser ces
hommes et femmes engagés dans la reconquête de l’eau.
Lors de l’inauguration, André Nédélec,
légumier, Noémie et Sébastien Manach à la tête d’une exploitation laitière ont
reçu un exemplaire de leur photo. | OUEST-FRANCE
Leurs visages interpellent les passants de la cour
d’honneur de la Manu. À Morlaix (Finistère), depuis la fin du mois
d’août 2025, neuf agricultrices et agriculteurs s’exposent en grand format sur
les panneaux d’affichage.
Plan de lutte contre la prolifération des
algues vertes
Le résultat d’une campagne de communication lancée
par An Dour, régie de l’eau de Morlaix et LTC (Lannion-Trégor-Communauté).
Intitulée Paroles dans les Champs, cette exposition rend visibles celles et
ceux qui sont souvent invisibilisés et s’inscrit dans le Plan de lutte contre
la prolifération des algues vertes sur les bassins du Douron et de la Lieue de
Grève.
Les agriculteurs, à travers cette galerie de photos
et de podcasts, « se racontent au fil de l’eau », en
témoignant de leur quotidien agricole, de leur activité autour d’une même
passion, celle « de la terre, de l’eau et du vivant ».
« C’est une façon de mettre en avant ces
agriculteurs qui relèvent le défi, celui d’affamer les algues en réduisant les
flux d’azote sur leurs exploitations », présente Guy Pennec,
président d’An Dour.
Il détaille : « Depuis le premier plan de
lutte contre la prolifération des algues vertes en 2010, quatre-vingt-trois
exploitations et 78 % des surfaces agricoles utilisées sont engagées dans la
boucle vertueuse 2025. Un engagement qui compte un volet curatif avec la
surveillance des échouages et le ramassage des algues. Mais aussi un volet
préventif avec la recherche de l’équilibre de la fertilisation azotée, la
conduite du pâturage et la grande nouveauté qui concerne la gestion de l’azote
alimentaire dans la ration des vaches laitières. »
Des substances toutes aussi dangereuses
Un dernier volet concerne la renaturation avec la
remise en herbe des zones humides et l’aménagement des parcelles à risque par
des haies, des talus de ceinture et l’échange foncier via la Safer,
l’opérateur foncier.
Quinze ans plus tard, le taux de nitrates de 37 mg/l
en 2008 est de 28 mg/l en 2024. « Des résultats encourageants »,
souligne le président d’An Dour.
Une belle progression mais toujours beaucoup
d’incertitudes : « On manque de données scientifiques sur la
complexité du développement exponentiel des algues. » Guy Pennec
interpelle les collectivités sur l’importance du fauchage raisonné des routes
et sur l’état de la vasière de la baie de Morlaix qui met en danger la
conchyliculture et la pêche. « Il faut aussi se pencher sur les autres
substances, toutes aussi dangereuses pour la biodiversité. »
Anne Berest : "Quand les témoins d'une époque disparaissent, on entre dans un
monde dangereux."
Samedi 30 août 2025
Avec "Finistère", Anne Berest poursuit
l'exploration des transmissions familiales invisibles. Et c'est le militantisme
de gauche de sa branche paternelle dont il est question. Grand-père fondateur
d'un syndicat paysan breton et père qu'elle découvre ancien trotskyste.
À partir du
16 septembre 2025, des travaux d’ampleur devraient être menés pour raccorder
l’Île-de-Batz (Finistère) à la fibre. Explications.
L’Île-de-Batz, au large de Roscoff
(Finistère), sera bientôt raccordée à la fibre. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« C’est un vrai choix politique »,
pose rapidement Loïg Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne. À
partir du 16 septembre 2025 et pour deux semaines environ, des travaux
d’ampleur vont être menés entre le continent et l’Île-de-Batz, dans le
Finistère, pour relier ce petit bout de terre de 3,7km de long à la fibre,
grâce à un câble. C’est Mégalis, un syndicat qui regroupe les quatre
départements bretons et les intercommunalités du territoire, qui va assurer
les travaux, au rythme des marées.
« Le sujet ce n’est pas forcément la distance »
Coût de l’opération : « 2,8 millions d’euros
pour 855 prises », indique le président. Courant 2026, la totalité de
la Bretagne devrait être reliée à la fibre, offrant une meilleure connexion à
internet. « Pas 97 %, mais 100 %, insiste l’élu. Moi,
je veux du 100 %, parce qu’on estime que c’est important d’aller jusque dans
les petites îles, même si ça coûte très cher », en raison de la
complexité des chantiers.
Attirer des habitants à l’année plutôt que des
touristes
Au total, hors des grandes métropoles où ce sont des
opérateurs privés qui déploient la fibre, Mégalis aura installé 1,4 million de
prises. « Le projet global coûte 1,7 milliard d’euros, avec une
moyenne de 1 200 € par prise. Quand je suis dans le centre-ville de Guingamp,
cela coûte 200 € par prise, tandis que sur l’île de Batz, c’est plutôt autour
de 2 000 € », détaille Loïg Chesnais-Girard.
Il vulgarise : « Si nous n’avions fait que ce
chantier, pour l’île, ce n’était pas faisable. Ici, le coût est amorti par les
autres prises du territoire. » Avec la fibre, le président du conseil
régional estime que « nous aurons des habitants à l’année sur les
îles, qui viennent y vivre et travailler, et pas des touristes. C’est aussi ça
le combat de la Bretagne : c’est vivre partout sur notre territoire »,
conclut-il.
Mutualiser les besoins en personnel, une
idée économique qui marche dans le pays de Morlaix
Publié le
Le pays de
Morlaix et Chemin du patrimoine en Finistère ont employé l’étudiante Lisa
Chapalain pendant un an. Chacun est satisfait de cette première expérience
partagée avec le Groupement d’employeurs associatif intersectoriel.
L’étudiante en Master à l’université de
Lorient, Lisa Chapalain (au centre) termine son alternance avec le pays de
Morlaix et l’abbaye du Relec grâce au GEAI29. | OUEST-FRANCE
Pour moi, c’est une expérience très
enrichissante car j’ai réalisé une alternance variée autour de l’élaboration
de projets et du terrain. Ce fut une première dans plusieurs domaines »,
raconte Lisa Chapalain (24 ans), étudiante en Master 2 du Patrimoine culturel
et naturel à l’université de Bretagne sud à Lorient.
Depuis octobre 2024, l’étudiante est en contrat
d’alternance avec le GEAI29 (Groupement d’employeurs associatif
intersectoriel) afin de partager son temps entre deux structures : le Pays de
Morlaix, service Patrimoine et histoire, et le site de l’abbaye du Relec où
elle participe à la médiation et à la conduite des visites accompagnées.
Une solution qui n’aurait pas été possible sans la mutualisation des moyens
en raison des coûts liés à l’embauche d’une salariée par un seul employeur. De
plus, la coopération a permis de mettre en place un planning sur un an pour
satisfaire les besoins du Pays de Morlaix hors saison touristique où Lisa a
travaillé à l’élaboration d’un guide de parcours sur le patrimoine de l’île de
Batz et d’être sur le terrain de la médiation culturel à l’abbaye du Relec
lors de la forte affluence estivale »,explique Cécile Cormery,
directrice du GEAI29 qui emploie 17 salariés.
Emilie Blanquaert, en charge du Master de Lisa à
l’université, souligne : Nous allons proposer de plus en plus souvent
cette possibilité à nos étudiants pour leur alternance.
Réduire
les coûts
Le coût pour employer une salariée en alternance
s’élève à environ 8 000 € par an, soit 63 % du Smic avec une aide de l’État de
5 000 €. Une question économique qui freine les associations ou les
collectivités qui ont besoin de personnel. Avec la mutualisation, ils trouvent
une solution.
Pour les deux structures qui ont employé Lisa
Chapalain, c’était une grande première. Ainsi, l’adjoint à la culture de
Morlaix communauté, Julien Kerguillec, note : Nous connaissons bien les
acteurs du territoire, nous pouvons faire dialoguer les uns et les autres.
Sans cette mise en commun des moyens, nous n’aurions pas pu employer Lisa.
Le directeur par intérim de l’abbaye du Relec,
Vincent Gragnic confirme : Les économies sont d’actualité dans le
domaine de la culture comme pour les autres. C’est un moyen d’employer des
gens compétents de manière économique.
Tout le monde peut faire appel à un groupement
d’employeurs dont la loi fête cette année ces 40 ans d’existence.
L'AFPS du Pays de Morlaix propose une nouvelle mobilisation
pour vendredi prochain
Palestine : cessez-le-feu immédiat à Gaza ! stop à la famine, stop au
génocide, stop à la colonisation, à l’occupation, à l’apartheid
Sanctions contre
Israël !
À Gaza,
après près de 23 mois de offensive menée par l’État d’Israël, la situation
s’est encore aggravée cet été : l’ONU a officiellement déclaré l’état de
famine. Les secours restent bloqués dans les pays voisins, et l’aide
humanitaire est empêchée d’atteindre la population. Les bombardements
incessants détruisent les infrastructures vitales et visent délibérément la
population civile — femmes, enfants, médecins, secouristes, journalistes,
artistes — tandis que des massacres sont perpétrés, notamment autour de
prétendus centres de distribution contrôlés par Israël et les États‑Unis.
Témoignages et images décrivent la faim, la soif, le manque de médicaments et
les attaques constantes ; les enfants sont parmi les premières victimes et
l’ensemble de la population est désormais en danger de mort.
Le
gouvernement israélien met en œuvre son projet de reconquête de la ville de
Gaza, avec des opérations visant à déplacer une population déjà bombardée et
réfugiée, et des annonces publiques évoquant le rasage de la ville. En
Cisjordanie, y compris à Jérusalem‑Est, la population subit blocages des
routes, expulsions forcées, attaques de colons et opérations militaires ;
l’expansion des colonies se poursuit et le parlement israélien a voté des
mesures d’annexion. Le projet E1, qui fracture la Cisjordanie et rend
impossible la création d’un État palestinien contigu, a été décidé.
Parallèlement, Israël mène des frappes au Liban et en Syrie, prétendant
redessiner la région.
Depuis
des mois nous dénonçons ce qu’il convient d’appeler une guerre génocidaire
menée en toute impunité, avec l’appui actif des États‑Unis et sans sanctions
effectives de l’Union européenne. Israël viole en permanence le droit
international et ne cache pas son projet de déportation ou d’élimination de
populations palestiniennes. C’est une honte pour l’humanité, qui va
durablement marquer notre siècle.
Sur le
plan diplomatique, la France a annoncé la reconnaissance de l’État de
Palestine en septembre. Nous avons pris acte de cette décision mais nous la
jugeons tardive et amoindrie par des conditions imposées à la partie
palestinienne qui limiteraient d’emblée la souveraineté reconnue. La dynamique
de reconnaissances internationales ne pourra avoir de sens que si elle
s’inscrit dans le respect du droit à l’autodétermination palestinien et
s’accompagne de mesures concrètes pour mettre fin à l’occupation, la
colonisation et l’apartheid.
L’urgence
aujourd’hui est de sauver le peuple palestinien des massacres et de la famine
: face à un génocide, il faut des actes immédiats. Nous devons poursuivre et
amplifier le soutien à la résistance du peuple palestinien. Nous saluons les
actions syndicales qui ont empêché l’envoi de matériel militaire à Israël et
nous soutenons le départ prochain de plusieurs flottilles vers Gaza pour
tenter de briser le blocus.
La prochaine conférence des Nations unies sur la
Palestine aura lieu fin septembre à New-York dans le cadre de l’Assemblée
Générale, c’est l’occasion pour la France de poser des actes forts et d’aller
au-delà de ses habituelles déclarations de principe. Nous demandons à nos
représentants d’agir pour :
- Un cessez‑le‑feu
immédiat et durable, arrêt des bombardements, retrait des troupes terrestres
et libération de tous les détenus.
- La réouverture
immédiate et massive de l’aide humanitaire vers Gaza sous contrôle de l’ONU et
des ONG internationales, avec accès garanti pour soignants et journalistes
internationaux.
- Le déploiement d’une
force de protection de la population de Gaza sous l’égide de l’Assemblée
générale de l’ONU pour superviser et assurer l’acheminement de l’aide
alimentaire, sanitaire et humanitaire.
- La suspension par la
France de toute coopération militaire et de toute livraison, transit ou
transfert d’armes, munitions et équipements militaires vers Israël.
- L’organisation et
soutien aux opérations d’évacuation et d’accueil des Palestiniens
(étudiant·es, universitaires, artistes, etc.) souhaitant sortir de Gaza, et
accueil en France.
- L’imposition de
sanctions par la France contre Israël sur les plans diplomatique et des
coopérations (commerciales, universitaires, de recherche).
- La mise en œuvre des
mandats de la CPI et l’ouverture d’enquêtes, y compris sur des
franco‑israéliens susceptibles d’avoir commis des crimes de guerre.
- La suspension de
l’Accord d’Association entre l’Union européenne et Israël.
C’est sur ces bases que l’AFPS du Pays de Morlaix
propose à tous ses partenaires associatifs, politiques et syndicaux de
soutenir son appel à une nouvelle manifestation à Morlaix
Plouezoc'h. L’école de Kéristin conserve ses
six classes
Publié
le
L’équipe pédagogique qui accueillera les
élèves dans six classes. | OUEST-FRANCE
Pas de changement à l’école primaire de Kéristin. En
février, la maire, Brigitte Mel, avait été prévenue que l’Inspection académique
envisageait la fermeture d’une classe. Aussitôt le conseil municipal avait été
réuni. À l’unanimité, une motion de censure avait été adoptée contre cette
mesure. Cette année, l’école scolarisera 131 élèves dans six classes : en
maternelle, TPS (très petite section), et PS (petite section), 19 ; moyenne et
grande section, 24 ; CP-CE1, 23 ; CE1-CE2, 24 ; CM, 16 ; et CE2-CM2, 25.
« Il n’y a que cinq élèves en moins par rapport à l’an dernier. Notre combat
était justifié », conclut la directrice, Isabelle Ogès.
Débat à Saint-Quay-Perros sur une loi
pour lutter contre les déserts médicaux
Zoé DIRAISON.
Publié le
Jeudi
4 septembre 2025, la commune de Saint-Quay-Perros (Côtes-d’Armor) invite élus
et citoyens bretons à discuter et débattre autour de la proposition de loi de
Gaël Roblin, élu guingampais, visant à lutter contre les déserts médicaux.
Gaël Roblin, conseiller municipal de Guingamp,
Olivier Houzet, maire de Saint-Quay-Perros et Jean-Pierre Bail, expert du
secteur médical et hospitalier, veulent solutionner le problème de l’accès aux
soins. | OUEST-FRANCE
« La santé doit être notre priorité numéro
une. Il faut impérativement se retrousser les manches. » Gaël Roblin,
conseiller municipal de la minorité à Guingamp n’a pas attendu cet
encouragement d’Olivier Houzet, maire de Saint-Quay-Perros (Côtes-d’Armor),
pour s’emparer du sujet.
En juin dernier, l’élu guingampais de gauche
indépendantiste a rédigé et déposé sur le site de pétitions adressées au
Sénat, une proposition de loi visant à conférer à la Région Bretagne des
compétences fiscales expérimentales pour lutter contre les déserts médicaux.
Son idée : financer la création d’un Établissement
public de santé régional (EPSR) dont les objectifs seraient, entre autres,
« de salarier les médecins et de financer les études de médecine des
jeunes Bretons originaires des territoires reculés, plus enclins à revenir y
travailler ensuite ».
Pour ce faire, Gaël Roblin a réfléchi à un système de
taxe particulier : la taxe sanitaire spéciale. « Elle ne serait pas un
impôt additionnel pour le contribuable. » Il s’agirait de prélever
une quote-part sur certains impôts locaux existants, comme la taxe
d’habitation sur les résidences secondaires et la taxe foncière sur les
propriétés bâties. En d’autres termes, rediriger une partie du produit de ces
fiscalités pour financer une solution d’accès aux soins. « Cette
pratique fiscale est dans le cadre légal », rassure l’auteur du
texte.
Un
texte perfectible
Pour espérer retenir l’attention du Sénat, la
pétition doit retenir au moins 100 000 signatures avant le 16 décembre
prochain. Un véritable challenge puisqu’elle n’en comptabilise à l’heure
actuelle que 613.
L’élu sait sa proposition disruptive et audacieuse
mais garde espoir. Il la dit « perfectible » est c’est tout
l’enjeu de la rencontre-débat organisée jeudi 4 septembre prochain à
Saint-Quay-Perros. Elus et citoyens sont invités à donner leur avis. En
s’engageant dans le projet, l’édile de la commune souhaite « donner de
la visibilité à ce qui est proposé comme solution ». Jean-Pierre
Bail, professeur de chirurgie digestive, ancien chef de service du CHU de
Brest et fervent défenseur de l’hôpital public participera également à la
discussion avec sa casquette d’expert.
Une autre rencontre pour promouvoir l’initiative
s’organisera à Guingamp, le samedi 20 septembre prochain.
Jeudi 4 septembre, à 18 h dans la
salle Jean Baptiste Jacob de la maison kénanaise à Saint-Quay-Perros. Entrée
gratuite, sans inscription.
Loïc Marquer,
39 ans, est décédé dimanche 31 août 2025 à Cléder (Finistère), alors qu’il
était parti se baigner. Il travaillait sur des projets d’envergure au sein de
Morlaix et Morlaix communauté. Jean-Paul Vermot, maire de la cité du viaduc et
président de l’agglomération, lui rend hommage.
Loïc Marquer
était très impliqué dans le projet de réouverture de la rivière de Morlaix
dans le Finistère. | BEATRICE LE GRAND / ARCHIVES OUEST-FRANCE
Loïg Chesnais Girard,
président de la Région Bretagne, Loïc Marquer, directeur des grands projets
urbains à Morlaix communauté et Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix, devant le
futur site de la MJC en 2022. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Un homme « unanimement
apprécié »
Loïc Marquer, originaire de
Saint-Martin-des-Champs, était un visage connu des Morlaisiens.
Il travaillait avec Morlaix et Morlaix communauté depuis plusieurs années,
sur « des chantiers qui se voient sur l’ensemble du
territoire », glisse Jean-Paul Vermot, maire de la cité du Viaduc et
président de l’agglomération. Il était notamment très impliqué dans la
réouverture de la rivière, avec les ateliers et balades de concertation, par
exemple. « Il allait à la rencontre des habitants, confirme l’élu, qui
parle d’un homme unanimement apprécié, pour ses qualités professionnelles
et personnelles. C’était une très belle personne. »
Un hommage lui sera rendu au sein
de Morlaix et Morlaix communauté. « C’est un moment très dur, nous pensons
à sa famille », conclut Jean-Paul Vermot.
Mort du ministre Robert Boulin : « On m’a
tiré dessus », un témoin de l’affaire pris pour cible
Pierrick BAUDAIS.
Publié le
Elio Darmon,
témoin dans l’enquête en cours sur la mort de l’ex-ministre Robert Boulin, a
été la cible de tirs, ce week-end, dans le Morbihan. Ce dimanche 31 août, le
parquet de Lorient confirme à « Ouest-France » l’ouverture d’une enquête pour
« violence avec usage d’une arme ».
Robert Boulin a été retrouvé mort le
30 octobre 1979, dans un étang de la forêt de Rambouillet. | INA VIA AFP
« L’une des balles est passée à
50 centimètres de moi. On m’a tiré dessus en pleine nuit »,
s’inquiète Elio Darmon. Trois tirs l’ont visé dans la nuit de vendredi 29 à
samedi 30 août, alors qu’il se trouvait chez lui, dans une petite commune du
Morbihan.
La cible d’un soir n’est pas inconnue de la justice :
il est un témoin important dans l’instruction toujours en cours sur la mort de
l’ex-ministre Robert Boulin, le 30 octobre 1979, retrouvé mort dans un étang
de la forêt de Rambouillet (Yvelines). Officiellement, Robert Boulin, acculé
dans un scandale immobilier, se serait suicidé.
Mais le témoignage d’Elio Darmon, qui vivait alors en
région parisienne, accrédite plutôt la thèse selon laquelle le ministre aurait
été tué par des proches du SAC (Service d’action civique, officine du parti
gaulliste).
Vers 1 h du matin, samedi, son chien se met à aboyer
fortement. Il ouvre la porte, entrevoit une silhouette, puis rappelle son
chien parti en direction de l’individu.
« Lorsque j’ai voulu rentrer avec mon chien,
c’est là qu’il y a eu un premier tir alors que j’étais de dos. Puis deux
autres. Il y avait un deuxième individu caché derrière ma voiture »,
raconte cet homme de 77 ans. Trois douilles ont été retrouvées sur place.
Fabienne Boulin, la fille de l’ex-ministre, ayant
appris cette agression, estime que « c’est très courageux de la part
de cet homme de continuer à vouloir témoigner dans ces conditions. »
Contacté, le parquet de Lorient confirme à
Ouest-France l’ouverture d’une enquête « du chef de violence avec
usage d’une arme et dégradation du bien d’autrui par moyen dangereux ».
Avisés par le plaignant, les gendarmes ont procédé aux constatations et
« des investigations sont en cours pour vérifier les circonstances
dans lesquelles ces coups de feu auraient été tirés », nous
écrit Yann Richard le vice-procureur.
Le parquet de
Brest (Finistère) a ouvert une enquête pour violences aggravées après
l’agression présumée de militants de La France insoumise par des hommes
encagoulés samedi 30 août 2025, lors d’une collecte de fournitures
scolaires. Le Parti Communiste Français et La Ligue des Droits de l’Homme ont
aussi condamné cette « agression ignoble, inédite et inacceptable ».
Le député LFI Pierre-Yves Cadalen a condamné,
lors de sa fête de rentrée, ce samedi 30 août 2025, à Brest (Finistère),
l’agression dont ont été victimes des militants plus tôt dans l’après-midi. |
OUEST-FRANCE
« La permanence du parquet a été avisée de
l’agression, en fin de journée, samedi 30 août 2025,
par le commissariat de Brest, qui a été saisi pour enquête du chef de
violences aggravées », a déclaré
dimanche à l’AFP Emmanuel Phelippeau, procureur de la République
adjoint de Brest (Finistère).
Le parquet de Brest a donc ouvert une enquête pour
violences aggravées après l’agression présumée de quatre militants de La
France Insoumise, samedi 30 août 2025, lors d’une collecte de fournitures
scolaires : deux individus cagoulés, en noir, « appartenant
manifestement à un groupuscule fasciste » selon le député Insoumis
Pierre-Yves Cadalen : « Ces individus doivent être retrouvés et
condamnés, et les groupes auxquels ils appartiennent doivent être fermement
combattus », a rajouté Pierre-Yves Cadalen, avant d’apporter son « plein
et entier soutien » aux militants agressés. « Nous ne
céderons jamais à leur violence ».
« Une agression ignoble, inédite et
inacceptable »
Le Parti Communiste Français et La Ligue des Droits
de l’Homme ont également condamné ces actes de violences. « Ce samedi
à Brest, l’extrême droite a montré, une nouvelle fois, son sale visage »,
a réagi la section du pays de Brest du Parti Communiste Français, le
PCF, qui « tient à adresser à tous les blessés son soutien le plus
total ainsi que celui de l’ensemble des communistes » :
« Cette violence marque une étape supplémentaire dans le danger que représente
l’extrême droite pour la démocratie et toutes celles et ceux qui la
défendent. »
« Une
première »
« Atterrée », la Ligue des Droits de
l’Homme de la section Brest métropole dénonce « une agression ignoble,
inédite et inacceptable » : « Cette attaque physique,
préméditée et ciblée est une première dans l’histoire récente de la vie
militante sur Brest. Elle est probablement l’œuvre d’un mouvement d’extrême
droite qui n’a plus de limite pour essayer de faire taire ses
contradicteurs. » La LDH veut « croire que les instances
judiciaires mettront tout en œuvre pour retrouver et faire juger ces
agresseurs. »
Un homme de 39 ans est mort après une
noyade sur une plage du Finistère
Zoé BOIRON.
Modifié le
Publié le
Un homme de
39 ans est décédé après s’être noyé au large de la plage des Amiets à Cléder
(Finistère), ce dimanche 31 août 2025. Ramené par des surfeurs sur le
littoral, il n’a pas pu être réanimé.
Un homme de 39 ans originaire de
Saint-Martin-des-Champs (Finistère) est mort après s'être noyé au large de la
plage des Amiet à Cléder dimanche 31 août 2025. | OUEST-FRANCE
Ce dimanche 31 août 2025, un homme de 39 ans est
décédé après s’être noyé au large de la plage des
Amiets à Cléder (Finistère).
L’homme, un baigneur vêtu d’une combinaison, a été
ramené sur la côte par deux surfeurs. Trois témoins ont aussitôt commencé un
massage cardiaque. Après l’alerte donnée à 11 h 13, les pompiers de Plouescat
sont arrivés sur place, suivis de l’hélicoptère Tonnerre 29 du Samu de Brest
et des brigades maritimes de la gendarmerie de Brest et de Roscoff.
« Créer du lien et se repolitiser » : à
Morlaix, des assemblées citoyennes préparent le 10 septembre
Blanche BOISNEL-HÉBERT.
Publié le
De façon
hebdomadaire, des citoyens du nord Finistère se réunissent à Morlaix pour
organiser la mobilisation du 10 septembre 2025. Un mouvement à l’organisation
horizontale, sans leader ni porte-parole, qui cherche encore ses modes
d’action.
L’exemple d’une ville ne vaut pas pour une
autre. À Morlaix, des citoyens intéressés par le mouvement Bloquons tout du 10
septembre 2025, se réunissent à la Manufacture chaque vendredi depuis le 15
août. | PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP
Ils sont plusieurs dizaines à se retrouver chaque
vendredi depuis le 15 août 2025 dans la cour de la Manufacture des tabacs à
Morlaix (Finistère). Ensemble,
ils forment une
« assemblée populaire »où chacun réfléchit
à voix haute et échange pour organiser la mobilisation du 10 septembre. Ce
vendredi 29 août, ils étaient près de quarante.
Apartisan mais politique
Le mouvement « Indignons-nous, Bloquons tout » se veut horizontal :
il n’y a « pas de leader ou de porte-parole ». Étudiants,
travailleurs du public ou du privé, commerçants… Les profils de l’assemblée se
distinguent les uns des autres. Certains n’ont pas d’expériences militantes.
Yann, 22 ans, confie qu’il y a « un gros noyau de militants
morlaisiens, mais pas que. On est un mouvement apartisan, mais pas
apolitique », précise-t-il.
Leurs préoccupations sont elles aussi variées :
Evariste, 23 ans, entame prochainement des études d’histoire et s’inquiète
d’être en situation de précarité. De son côté, Sarah, formatrice, confie :
« Je me sens privilégiée mais j’ai peur pour l’avenir et pour mes
enfants. » Patrice, lui, est à un an de la retraite : « Je
trouve ce monde de plus en plus difficile à supporter. »
Faire politique avec les gens, rejet de la
bureaucratie, meilleure répartition des richesses… Chacun a eu l’opportunité
de partager ses revendications sur un petit papier adhésif, ensuite partagées
et débattues avec le reste du groupe. Pour Sarah, il faut « donner des
moyens aux services essentiels : le social, l’éducation, la culture »,
énumère-t-elle. « Mettre l’argent public dans des projets
territoriaux, ça ne donne pas de places dans les crèches ». L’idée
d’un revenu universel d’existence émerge dans certaines discussions,
« pour dépasser le mode survie » avance Sarah. « Il faudrait
aussi un revenu maximal », ajoute Patrice avant d’évoquer la question
du logement. « Moi je sais très bien que
je ne pourrai jamais acheter ici »,
rebondit Evariste.
Collages, auditions citoyennes, blocages, brigade
antipub… Les modes d’actions sont en réflexion. Pour les définir, le débat se
veut mouvant. Littéralement. Les participants se déplacent d’un côté de la
cour pour exprimer leur opinion : pour ou contre. « Les manifs ? »
sonde-t-on. Une dizaine de personnes se déplacent vers la gauche de l’allée
pour exprimer leur opposition. L’un prend la parole : « C’est pas
qu’on est contre, c’est qu’on n’y croit pas. » Un homme âgé d’une
trentaine d’années ajoute : « Les
manifestations contre la réforme des retraites, on a
vu ce que ça a donné. »
Les mobilisés partagent une volonté de « se
rencontrer, créer du lien et se repolitiser ». « Si on veut avoir du poids il
faut agir ensemble », affirme Babeth. Les visages acquiescent.
« Les gens précaires, est-ce qu’ils sont
là ? » s’interrogent à voix haute deux militants. Réponse le
10 septembre prochain. Les participants prévoient de se réunir à nouveau
vendredi prochain pour continuer la lutte.
Alors qu’ils
terminaient la collecte de fournitures scolaires, vers 17 h, ce samedi 30 août
2025, quatre militants de La France Insoumise ont été agressés par, selon eux,
des représentants d’un « groupuscule fasciste », deux hommes violents et
cagoulés en noir.
Le député LFI Pierre-Yves Cadalen dénonce des
agresseurs appartenant à « un groupuscule fasciste ». | GUILLAUME SALIGOT /
OUEST-FRANCE
La France Insoumise (LFI) de Brest organisait ce
samedi 30 août 2025, vers l’hypermarché Leclerc du centre-ville, rue de la 2e DB,
une collecte de fournitures au profit du Secours populaire, en cette période
de rentrée scolaire.
Un groupe de quatre militants de LFI étaient en train
de ranger le reste des fournitures dans le coffre d’une voiture, sur le
parking devant l’hôpital Morvan quand ils ont été violemment agressés.
Deux individus cagoulés, en noir,
« appartenant manifestement à un groupuscule fasciste » selon le
député Insoumis Pierre-Yves Cadalen, se sont jetés sur les militants. Mis à
terre, deux d’entre eux ont été frappés à de multiples reprises, en
particulier au visage. L’un d’eux aurait reçu des menaces de mort. Les deux
blessés ont été admis aux urgences de l’hôpital Morvan. On ne connaît pas
encore la gravité de leurs blessures. Les militants ont prévu de déposer
plainte ce dimanche au commissariat.
« Nous ne céderons jamais à leur violence »
« La violence vient toujours de ces brutaux,
qui manifestent une nouvelle fois leur haine de la solidarité et du genre
humain. Ces individus doivent être retrouvés et condamnés, et les groupes
auxquels ils appartiennent fermement combattus », a déclaré le député
Pierre-Yves Cadalen, avant d’apporter son « plein et entier soutien »
aux militants agressés. « Nous ne céderons jamais à leur
violence, a rajouté le député plus tard dans la soirée lors de sa
toute première fête de rentrée donnée à la salle des Syndicats :
« Nous sommes une force déterminée et joyeuse : ils ne nous feront pas
reculer. »
Un motard décède après une collision avec
une voiture en Bretagne
Zoé BOIRON.
Publié le
Ce samedi
30 août 2025, un motard est décédé après une collision avec une voiture sur la
D42 à Plouégat-Moysan (Finistère).
Un motard d’une cinquantaine d’années est
décédé à Plouégat-Moysan (Finistère), dans une collision avec une voiture sur la
D47 au lieu-dit Les Quatre-Chemins. | OUEST-FRANCE
Un motard est décédé dans un accident de la route
samedi 30 août 2025 sur la D42 à Plouégat-Moysan, au lieu-dit Les Quatre
Chemins.
Les pompiers de Morlaix ont été déclenchés à 16 h 20.
Un couple avec un bébé circulait en voiture, le motard roulait derrière dans
le même sens. La collision s’est produite alors que la voiture amorçait un
virage à gauche pour emprunter la bretelle d’insertion de la N12, tandis que
le motard effectuait un dépassement.
La voiture était cachée entre deux camions, qui
assuraient la sécurité de l’événement Okapoum, un rassemblement itinérant de
camions qui œuvre pour les enfants en situation de handicap.
Neuf
pompiers mobilisés
« Il y a eu une forte cinétique »,
indique le chef de groupe des pompiers. Le motard, âgé de 52 ans et originaire
du Trégor, est décédé. Le médecin du Smur a constaté le décès.
Les trois occupants du véhicule sont choqués, mais
vont bien. Examinés par le médecin du Smur, ils ne nécessitent pas de
transport à l’hôpital. Neuf pompiers ont été mobilisés, avec une ambulance, un
véhicule de secours routier et un véhicule de balisage.
Rues en scène investit le parc de
Kernitron à Lanmeur dimanche 31 août 2025
Publié le
Depuis plus de
dix ans, les Rues en scène proposent une kyrielle de spectacles dans les
communes de Morlaix (Finistère). Cette fois-ci, c’est au tour de Lanmeur
d’accueillir les compagnies d’arts de rue.
Lady Cocktail, un voyage initiatique et
loufoque. | OUEST-FRANCE
Rendez-vous dimanche 31 août 2025 pour retrouver les
compagnies d’arts de rue au parc de Kernitron, dans le cadre du festival Rues
en Scène.
Le
« village des gens »
La journée débutera à 11 h pour la balade contée avec
Yann Quéré. Ce sera l’occasion de découvrir le village des gens construit par la compagnie Dérézo dans les jardins du centre hospitalier,
une immersion cocasse. Il faut prévoir un pique-nique.
Acrobaties et musique
Les spectacles démarreront à 14 h à Kernitron, avec
Parlons par la
compagnie
Azurkam, entre musique et acrobaties poétiques. Deux
femmes (Margaux Séon, accordéoniste et Marie Véla, trapéziste), dévoilent un
langage brut, intime, sonore et physique.
À 14 h 55, place au cirque burlesque Entre le
Zist et le Geste par le
cirque Content pour Peu. Deux circassiens entrent en
piste, ils viennent faire leur numéro de portés acrobatiques, mais un doute
s’invite dans un enchaînement bien huilé et une succession de malentendus.
Rendez-vous dimanche 31 août 2025 pour retrouver les
compagnies d’arts de rue au parc de Kernitron, dans le cadre du festival
Rues en Scène.
Le « village des gens »
La journée débutera à 11 h pour la balade contée
avec Yann Quéré. Ce sera l’occasion de découvrir le village des gens
construit par la compagnie Dérézo dans les jardins du centre hospitalier,
une immersion cocasse. Il faut prévoir un pique-nique.
Acrobaties et musique
Les spectacles démarreront à 14 h à Kernitron,
avec Parlons par la
compagnie
Azurkam, entre musique et acrobaties poétiques.
Deux femmes (Margaux Séon, accordéoniste et Marie Véla, trapéziste),
dévoilent un langage brut, intime, sonore et physique.
À 14 h 55, place au cirque burlesque Entre le
Zist et le Geste par le
cirque Content pour Peu. Deux circassiens
entrent en piste, ils viennent faire leur numéro de portés acrobatiques,
mais un doute s’invite dans un enchaînement bien huilé et une succession
de malentendus.
Le spectacle Bonjour Bonheur par
la compagnie
Mesdemoiselles se déroule à 15 h 50 sur un
plateau de télévision. Une présentatrice et ses deux complices instaurent
une atmosphère de bienveillance et de bien-être exagérée. Et puis ça
dérape…
Intitulé De la mort qui tue et réalisé
par Cie Lady Cocktail,
le dernier spectacle prévu à 17 h promet frissons et sensations fortes.
Les trapézistes embarquent le public dans un voyage initiatique, loufoque
et périlleux.
Des cageots à gogo pour un drôle de
village à l’Ehpad de Lanmeur
Publié le
À Lanmeur
(Finistère), les résidents de l’Ehpad accueillent pour la 3e fois les artistes
de la compagnie Dérézo. Leur village-labyrinthe sera visible dimanche de 10 h
à 14 h, en amont du festival Rues en scène.
Le village constitué de mille cageots fait
causer à l’Ehpad. Avec Charlie Windelschmidt, Yann Duclos, et Xavier
Guillaumin de la compagnie Dérézo, et Sébastien Portier. | OUEST-FRANCE
Dans les jardins de l’Ehpad de Lanmeur (Finistère),
se déroule un drôle de chantier pour le grand plaisir des résidents. En
cassant l’idée que le cageot, simple caissette à claire-voie vouée au
transport des légumes, ne servirait pas deux fois, les artistes de la
compagnie Dérézo détournent et agrafent près d’un millier de ces cagettes.
« Nous construisons un village labyrinthe
autour du kiosque », indique Charlie Windelschmidt, le metteur en
scène de la compagnie brestoise.
« Villa » ou « cathédrale »
L’assemblage surprenant de près de mille cageots
offerts par Alain Jézéquel, primeur à Plouezoc’h, fait causer :
« Certains comme Francine, une résidente, y voient une villa d’un autre genre,
d’autres évoquent une cathédrale », commente Sébastien Portier,
médiateur du centre hospitalier. Il est aussi à l’initiative de ce projet « monté
en partenariat avec le
théâtre de Morlaix, et l’espace du Roudour qui nous
a rejoints dans le cadre du
festival Rues en scène programmé dimanche 31 août à
Lanmeur. Nous sommes notamment soutenus par la Drac (Direction régionale des
affaires culturelles). »
Bousculer le quotidien de l’Ehpad
En cours de construction, ce village des gens
est une fiction urbaine créée in situ pour et avec les résidents de
l’Ehpad. « C’est quelque chose de sensible, qui engage le mouvement
du corps, un peu comme dans la réalisation d’une sculpture »,
détaille Charlie Windelschmidt. « Les résidents nous suivent dans
la construction de cette architecture éphémère et mystérieuse, comme ils nous
suivront dimanche pour l’habiter, en lien avec les comédiens de la
compagnie. »
Ce n’est pas la première fois que la compagnie Dérézo
bouscule le quotidien de l’Ehpad : « Les résidents se souviennent
du séjour du drôle personnage loufoque Grococo en 2017 et de l’installation
des caravanes en 2021 », poursuit le metteur en scène. « Cette
fois-ci, le projet intègre la création théâtrale Et les sept nains ?
une sorte de procès cauchemardesque et de déconstruction du conte de Blanche
Neige, qui sera programmé les 12 et 13 novembre 2025 au théâtre de Morlaix. »
Dimanche 31 août de 10 h à 14 h, jardins de l’Ehpad
de Lanmeur (Finistère). Gratuit.
Défigurés par
des incendies en 2022, les monts d’Arrée (Finistère) font l’objet d’un plan de
restauration du vivant. Un projet soutenu par l’Office français de la
biodiversité (OFB) et les jeux à gratter « Mission Nature », proposés par la
Française des jeux (FDJ).
Le directeur général délégué de l’Office
français de la biodiversité (OFB), Denis Charissoux, le président du Département
du Finistère, Maël de Calan, et la sous-préfète de Morlaix, Françoise
Plouviez-Diaz, entourés de leurs agents. | OUEST-FRANCE
« Allez… Tout le monde a son ticket ? Je vous
rappelle le principe : on gratte toutes les cases et si on a plus de petits
symboles évoquant la nature que de bouteilles plastiques, on gagne le montant
indiqué. » Improbable séance de grattage de jeux, lancée par le
directeur général délégué de l’Office français de la biodiversité (OFB), Denis
Charissoux, vendredi 29 août 2025, en fin de matinée, au sommet des monts
d’Arrée (Finistère).
Trois ans après le sinistre, les six axes du plan
public (576 000 €) sont enclenchés : achat de terres par la collectivité,
restauration des parties brûlées et des milieux naturels spécifiques (landes
et tourbières), reboisement de parcelles avec des feuillus, enlèvement de
décharges sauvages révélées par les incendies, études et suivi de l’évolution
des espèces. « Plein de choses nécessaires et primordiales, qui ne se
voient pas forcément », a souligné Maël de Calan.
« Parler de biodiversité dans les bars-tabacs »
Séduit par le dossier finistérien, l’Office national
de la biodiversité (sous la tutelle des ministres en charge de l’environnement
et de l’agriculture), a souhaité y contribuer et ce, via
ses jeux à gratter « Mission nature ».
Lancés en 2023, ils ont été pensés sur le modèle du
Loto du patrimoine, de Stéphane Bern. Des projets candidatent chaque année, l’OFB
choisit et soutient financièrement une vingtaine de dossiers. « Parler
de biodiversité dans les bars-tabacs de France était un pari, mais ça nous
tenait à cœur. C’est une manière innovante et engageante d’impliquer les
citoyens », rembobine Denis Charissoux.
Le plan de restauration écologique des monts d’Arrée
fait partie des premiers lauréats.
43 centimes par ticket
Et à en croire les chiffres,
c’est un succès. Les deux premières éditions de
tickets, en 2023 et 2024, ont permis de collecter 14 millions d’euros. La 3e,
qui est en cours depuis le mois d’avril 2025 et
axée sur la protection de sites maritimes emblématiques,
vise la collecte de 8 millions d’euros. Une poursuite
des lotos demanderait une autorisation législative, ce que l’OFB espère.
Concrètement, sur les 3 € du ticket de la Française
des jeux (FDJ), 43 centimes sont reversés par l’État à l’OFB, qui redistribue
ensuite des sommes à des projets qui favorisent la préservation de
l’environnement. Le Département du Finistère a ainsi reçu 466 000 € (soit 80 %
du budget) pour son plan de restauration écologique.
Prolifération d’algues vertes moins
importante cet été sur la plage du Fond de la baie à Locquirec
Publié le
À Locquirec
(Finistère), la prolifération des algues vertes a été moindre cet été 2025 sur
la plage du Fond de la baie. « Une situation étonnante » a souligné le maire
Gwenolé Guyomarc’h, jeudi 28 août 2025, lors du conseil municipal.
Seulement 135 m³ d’algues vertes ont été
ramassés cet été sur la plage du Fond de la baie, à Locquirec (Finistère). |
OUEST-FRANCE
Du côté de la plage du Fond de la baie à Locquirec
(Finistère), la saison estivale 2025 se referme sur
des volumes d’algues vertes en nette baisse.
« Depuis 2023, le ramassage cumulé ne cesse de se réduire »,
détaille le maire Gwenolé Guyomarc’h, lors du conseil municipal, jeudi 28 août
2025. « Les services de Lannion-Trégor communauté (LTC), qui en assure
le ramassage, annoncent 135 m³ au 22 août 2025. » Un chiffre loin des
ramassages effectués les années précédentes : 2 130 m³ en 2023 et 1 173 m³ en
2024.
Ce chiffre est susceptible d’évoluer encore jusqu’à
fin octobre.
Selon les derniers chiffres publiés par Ouest-France, le 28 août,
les algues sont présentes en plutôt faible quantité cette année sur les plages
des Côtes-d’Armor comme sur la Lieue de Grève. « Une situation
étonnante », constate le maire. « À Locquirec, ce phénomène
dépend d’une multitude de facteurs, comme le débit des cours d’eau lié aux
pluies, la concentration en nitrates, la température, les courants, le banc de
sable qui fait écran ou pas. »
Antenne relais et surveillance des plages aussi
au conseil
Le projet d’installation d’une antenne relais,
impasse Parc Treiz est revenu au conseil municipal par le biais d’un courrier
des riverains sollicitant une saisine du préfet en vue d’une médiation et
Orange en vue d’une simulation pour évaluer les taux d’exposition aux champs
électromagnétiques. « Ces demandes me semblent fondées », a
estimé le maire qui a demandé aux élus de soutenir leur démarche.
Le conseil municipal est aussi revenu sur la
surveillance des plages de cet été. « La SNSM ne nous a pas affecté
l’ensemble des sauveteurs prévus pour la saison », explique le maire.
Soit un équivalent de soixante-dix-sept jours à 5,50 € de participation
communale. « Je propose de reverser la somme de 423,50 € à la station
SNSM de Locquirec dont les bénévoles ont pallié l’absence de sauveteurs, par
leur présence sur le môle pour assurer la bobologie et la surveillance. Tout
ça en plus de leur mission principale qui est le secours en mer. »
Enfin, les élus ont émis un avis favorable à un
contrat d’apprentissage d’un an dans le cadre d’un diplôme CAP Accompagnant
éducatif petite enfance. Les heures seront effectuées dans les classes de
maternelle et CP, à la cantine et à la garderie scolaire.
Parking Puyo, quai de Léon et venelles :
à Morlaix, les travaux font aussi leur rentrée
Zoé BOIRON.
Publié le
Une série
d’arrêtés a été pris par la ville de Morlaix (Finistère) pour réglementer la
circulation et le stationnement du 1er septembre au 30 octobre 2025. À
certains endroits comme dans le quartier de la gare, rien de nouveau sous le
soleil à Morlaix (Finistère). Place Puyo en revanche, des réglementations sont
prévues.
La place Puyo sera ornée de végétation,
parfois haute, pour offrir un écrin de verdure en bord de rivière. | AGAP
URBANISME ET PAYSAGE
La Ville de Morlaix (Finistère) a pris plusieurs
arrêtés temporaires afin de réglementer le stationnement et la circulation en
raison de travaux de différentes natures. On fait le point.
Quai de Léon et parking Puyo
En raison de travaux d’aménagement, le stationnement
et la circulation des véhicules sont interdits sur la totalité du parking de
la place Edmond-Puyo, à l’exception des véhicules de l’entreprise Colas qui
mènent les travaux, de police ou de secours. Les automobilistes ne respectant
pas ces prescriptions s’exposent à une mise en fourrière.
Le quai de Léon est complètement fermé à partir du
1er septembre à 9 h, jusqu’à fin novembre.
En novembre 2024, Morlaix communauté annonçait sa
volonté de
redessiner cette entrée de ville et de magnifier le port.
Le parking Puyo serait « plus lisible »
et deviendrait le point de départ d’un chemin végétalisé et ombragé pour se
balader jusqu’aux écluses.
Toujours dans le cadre du réaménagement du
centre-ville, les travaux quai de Léon vont reprendre. La Ville doit donc
créer un « stationnement exclusif pour la navette Keolis ».
Pendant deux mois, la navette 1 (Bluebus) stationnera au n° 24, place du
Charles-de-Gaulle (D769) sur l’aire de livraison. Les autres véhicules ont
l’interdiction d’y stationner du lundi au samedi de 6 h à 20 h.
Impasse de la roche et Venelles aux prêtres
À Morlaix, la Venelle aux prêtres est
inaccessible. | OUEST-FRANCE
Ici, c’est un mur de pierre ceinturant une propriété
privée qui doit être détruit. Afin « d’éviter tout risque d’accident »,
les piétons ne pourront plus emprunter cette voie, entre le n° 6 de l’impasse
jusqu’à l’intersection avec la rue Courte, jusqu’au 31 octobre.
Déjà interdite et sous le coup d’un arrêté de mise en
sécurité à la suite de signes de faiblesse d’un mur le 6 mai 2025, la Venelle
aux prêtres fait maintenant aussi l’objet d’un arrêté temporaire qui en
interdit l’accès aux piétons, sauf riverains. Toujours pour une question,
évidente, de sécurité. Une déviation piétonne est mise en place via la Rampe
du Créou pour rejoindre la Venelle du calvaire et la Rue Ange-de-Guernisac.
La rue Armand-Rousseau, à Morlaix (Finistère), a été fermée. |
OUEST-FRANCE
Cette partie de la rue Armand-Rousseau est donc
interdite aux piétons et véhicules, ainsi que la place Colonel-Rol-Tanguy
jusqu’à la rue Général-Le-Flô. Les automobilistes devront continuer
d’emprunter la rue du Docteur-Prouff pour rejoindre le pont Bellec et faire le
tour par la rue Albert-Le-Grand (D219) jusqu’à rejoindre la rue Général-Le-Flô,
qui est désormais en double sens.
Le service
départemental d’incendie et de secours du Finistère (Sdis 29) a présenté le
bilan estival 2025 des nageurs sauveteurs du département. 8 968 interventions
ont été réalisées, pour aucune noyade, dans les zones surveillées. Par contre,
il y a eu plusieurs noyades mortelles, hors des zones surveillées.
Le service départemental d’incendie et de
secours du Finistère (Sdis 29) a présenté le bilan estival 2025 des nageurs
sauveteurs sur les plages surveillées du département (photo d’illustration). |
DAVID ADEMAS / ARCHIVES OUEST-FRANCE
Chaque été,
les nageurs sauveteurs jouent un rôle primordial
pour que les vacanciers profitent de la mer en toute sécurité. Ce vendredi
29 août 2025, le service départemental d’incendie et de secours du Finistère (Sdis
29) a présenté son bilan estival 2025 sur les secteurs surveillés du
département.
152 nageurs sauveteurs mobilisés
152 sauveteurs sont engagés du 5 juillet au 31 août
2025. Ouverts tous les jours de 13 h 30 à 19 h 30, 27 postes de secours ont
été mis en place sur les côtes finistériennes : six ont fermé le 24 août ; les
21 autres ferment entre ce vendredi 29 et dimanche 31 août.
Selon les chiffres, arrêtés au 17 août par le Sdis
29, 8 968 interventions ont été réalisées. Parmi celles-ci :
7 476 concernaient des actions de prévention ; 1 339 des assistances pour des
soins, blessures ou malaises ; 22 des accidents de loisirs nautiques. En tout,
les nageurs sauveteurs sont intervenus 101 fois pour aider des baigneurs en
difficulté. 61 de ces interventions ont eu lieu sur des zones surveillées et
40 hors de ces zones.
Comme depuis plusieurs années, aucune noyade n’a été
à déplorer sur les zones surveillées. « Notamment grâce à la mise en
place de formations techniques approfondies et aux investissements matériels
importants des communes sur la prévention », explique le SDIS 29. Il
y a néanmoins eu quatre débuts de noyade en stade 1 (aquastress) et deux
débuts de noyade en stade 2 (petite hypoxie).
Les pompiers du Finistère pensent déjà à l’été 2026 :
« Les besoins restent élevés : environ 150 nageurs sauveteurs seront
nécessaires en 2026 pour répondre à la demande croissante des mairies. […] Une
campagne de recrutement sera lancée en décembre 2025 pour attirer de nouveaux
sauveteurs. »
Le 19 juillet, une personne en arrêt
cardio-respiratoire a été réanimée sur la place de Portez, à Locmaria-Plouzané.
Sur
la presqu’île de Crozon, la création d’un poste de secours à Goulien et
le renforcement des effectifs (4 sauveteurs en 2025) ont fortement limité la
gravité des noyades : le 9 juillet, 8 enfants déportés au-delà de la bande des
300 mètres et qui n’arrivaient pas à revenir ont pu être secourus ; le
23 juillet, 3 enfants à la dérive ont été ramenés sain et sauf sur la plage.
Sur la plage de la Torche, à Plomeur, deux personnes
ont été sauvées de la noyade. La première le 6 juillet (stade 2), la seconde
le 16 juillet (stade 1).
À Douarnenez, sur la plage des Sables Blancs, un
enfant a été récupéré à plus de 700 mètres de la plage, le 10 juillet. Sans
accompagnant, il était sans combinaison sur son bodyboard.
Plougasnou. Où balader son chien en cette
fin d’été ?
Publié le
Idée de
balade… avec son chien ! Aujourd’hui, balade sportive en baie de Morlaix, à
partager avec votre compagnon à quatre pattes.
Étang de Mesquéau. | GOOGLE EARTH
En cette fin de saison estivale, alors que les plages
sont interdites d’accès aux chiens, nous vous proposons trois petites
randonnées insolites à partager avec votre compagnon à quatre pattes, situées
en baie de Morlaix, côté Trégor.
Aujourd’hui, balade sportive à Plougasnou. Bien connu
des amateurs de pêche et des propriétaires de toutous, l’étang de Mesquéau est
un joli coin de nature à vivre avec son chien. Le lieu est accessible toute
l’année au public, indépendamment du camping attenant : lorsque vous entrez
dans le domaine, vous vous garerez à gauche.
L’étang est parsemé d’équipements sportifs : poutres,
barres de traction ou bancs de musculation sont disposés tous les 200 à
300 mètres. Des panneaux informatifs vous inviteront à les relier en course à
pied. Le tour du plan d’eau fait 1,2 km, il suffira de multiplier les tours
selon les niveaux sportifs.
Pour les personnes souhaitant simplement profiter du
lieu, des bancs et tables de pique-niques pourront ponctuer la balade. La
pêche est autorisée avec un permis à retirer au Loisirs Nautic de Morlaix, Bar
des Sports à Lanmeur, au Bar le Divin à Guiclan ou au www.cartedepeche.fr
(code 29600).
Après l’effort, le réconfort : il est possible sur
place de boire un verre ou se restaurer à la Canopée.
« Il a fait le tour de France » : volé il
y a deux ans en Bretagne, ce tronc de la SNSM retrouvé
Blanche BOISNEL-HÉBERT et
Camille PINEAU.
Publié le
Un tronc
appartenant à la SNSM de Loguivy-de-la-Mer, à Ploubazlanec (Côtes-d’Armor),
volé il y a deux ans, en 2023, vient d’être restitué à la station. Toussaint
Le Calvez, le président, l’a repéré en vente sur Leboncoin et a prévenu les
gendarmes. Il a été récupéré à Morlaix (Finistère).
Charles Bertrancourt, bénévole de la SNSM, est
allé à Morlaix chercher le tronc. | SNSM LOGUIVY
Volé il y a deux ans, le tronc de la SNSM de Loguivy-de-la-Mer,
destiné à recevoir les dons des passants au profit des sauveteurs en mer, va
retrouver son port d’attache. « Entre-temps, il a fait le tour de
France », lance Toussaint Le Calvez, président de la station. C’est
un véritable fléau pour les bénévoles ; régulièrement, les troncs sont volés :
pour l’argent qu’ils contiennent, mais aussi parce qu’ils sont la cible de
collectionneurs.
Vendu plus
de 200 €
Depuis des années, la SNSM veille. « Je fais
le tour des brocantes et des sites de vente entre particuliers pour expliquer
que ces objets appartiennent à la SNSM et sont inaliénables », décrit
le président.
Il y a quelques mois, en faisant son habituelle
veille sur le web, il tombe sur un tronc, mis en vente à plus de 200 € sur
Leboncoin, par un habitant de Morlaix (Finistère). Lui et Charles
Bertrancourt, responsable des troncs dans l’association, préviennent alors les
policiers de Morlaix. « On a tenté de l’appeler, mais c’était déjà
trop tard, il l’avait vendu », se souvient le président.
Entendu par les gendarmes de Morlaix, le vendeur
donne le nom du nouveau détenteur, qui accepte de rendre l’objet. Mercredi
27 août 2025, Charles Bertrancourt a pu aller à Morlaix pour le récupérer.
« C’est une belle collaboration entre les gendarmes de Paimpol et la
police de Morlaix », se félicite le bénévole, qui promet à tous les
voleurs qu’il ne « lâchera rien » et continuera de porter
plainte à chaque vol.
Le dossier a été transmis au parquet de Brest pour
juger du sort du voleur du tronc. En attendant, ce dernier va retrouver une
place, cette fois-ci « plus visible et dans un endroit passant »,
assure Charles Bertrancourt.
Lancée en
mai 2025, l’expérimentation du nettoyeur de plage automoteur, qui ramasse les
algues vertes, à Hillion (Côtes-d’Armor), a été interrompue cet été 2025. Le
BeachTech 5500 a pu collecter 102 tonnes d’ulves. 2 438 tonnes ont été
ramassées en tout dans la baie de Saint-Brieuc, depuis le 14 mai 2025.
Le BeachTech 5500, nettoyeur de plage conçu
par Kässbohrer ESE, a été testé en mai et juin sur les plages de l’Hôtellerie et
de Saint-Guimond, à Hillion. | KÄSSBOHRER ESE
Comme partout dans les Côtes-d’Armor, il y a moins
d’algues vertes qui se sont échouées sur les plages de la baie de
Saint-Brieuc. Celle-ci
concentre habituellement la moitié des échouages totaux de Bretagne.
Le ramassage des ulves a commencé le 14 mai 2025, à Hillion. Depuis cette
date, les services de l’Agglomération ont collecté 2 438 tonnes jusqu’à
aujourd’hui.
L’agglomération de Saint-Brieuc précise qu’en 2024,
« ce sont 3 372 tonnes qui ont été ramassées ; 5 259 tonnes en 2023 ».
Une baisse notable qui s’expliquerait par « les conditions
météorologiques de relative sécheresse ».
Malgré tout, les chiffres restent conséquents. Cela
s’explique par la morphologie du littoral, ses eaux calmes et peu profondes,
ainsi que des eaux riches en nitrates. Selon le bulletin du conseil
départemental Inf’Eaux du mois de juin 2025, les taux de nitrates allaient de
10 à 50 mg/l en fonction des rivières de la baie. La moyenne des 65 mesures
départementales relevée est de 28 mg/l. Pour avoir moins d’échouages d’algues
vertes, il faudrait que ces taux descendent à 10 mg/l.
Saint-Brieuc Armor agglomération tient à rappeler
« le travail réalisé depuis de nombreuses années par l’État et les
acteurs locaux dont le service Bassins versants de l’Agglo, qui intervient
pour la préservation et la gestion des zones humide », sans
« oublier le programme d’investissement important de l’Agglo dans les réseaux
d’assainissement et les stations d’épuration ».
L’association Pen Arts Bed expose 20 de ses artistes
depuis le 19 août. Mais c’est samedi que le bureau, représenté par Virginie
Kaczmarek, présidente et Martine Prud’hom, vice-présidente, ainsi que les
exposants, ont accueilli le public pour un vernissage haut en couleur… et en
innovations. « On a des sculpteurs, des peintres, un poète,
du collage et des photographies, expose Martine Prud’hom. On
a même une installation avec des haut-parleurs tableaux »,
glisse-t-elle.
En effet, à l’entrée de l’exposition, deux tableaux
servent d’enceintes et le visiteur peut brancher son smartphone au système via
une connexion Bluetooth. Affichée WZ-BT5.O sur le réseau, il est alors
possible d’écouter sa musique préférée en sortie de son par les peintures
elles-mêmes. Une innovation qui permet de redécouvrir l’art d’une manière
ludique et sensorielle.
Les artistes exposés : Naig, Franck Seves, Jef,
Véronique Divare, Françoise Pene, Alix, Martine, Jean claude Paugam, Patty,
Gerard Quere Scut, Anne Marrec, Guillemente Clement, Annie Tanguy, David
Raoul, Jean Yves Troadec, Danielle Mahé, Annie Thomas et Claire Brosseau.
Jusqu’à dimanche, exposition à la salle prévôtale, de
14 h 30 à 18 h 30, entrée gratuite.
ENTRETIEN. Gaza : « 14 800 personnes ont
besoin d’être évacuées d’urgence »
Recueilli par Sarah
RODRIGUEZ.
Publié le
L’Europe a
accueilli des centaines de malades et de blessés Palestiniens depuis le
7 octobre 2023, mais certains États restent frileux. Amande Bazerolle,
responsable des opérations d’urgence de Médecins sans frontières à Gaza,
alerte sur l’urgence de la situation.
Une femme et des enfants évacués de la bande
de Gaza arrivent pour être pris en charge en Jordanie, ou ailleurs. | AFP/JORDANIAN
ROYAL HASHEMITE COURT
Alors que l’armée israélienne occupe 70 % de
l’enclave assiégée, les Gazaouis, entassés au sud, sont soumis au
blocus empêchant l’aide humanitaire d’entrer. Dès
2023, plus de 11 000 Palestiniens ont demandé l’asile en Europe. Mais ces
chiffres ne sont pas complètement fiables : seuls 19 des 50 États européens
reconnaissent l’existence de la Palestine.
Ce n’est qu’en juillet 2024 que l’Union Européenne a
mené la première évacuation médicale de patients gravement malades et blessés
de Gaza, à la demande de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cela
inclut des blessés de guerre et des personnes malades, du cancer par exemple.
Amande Bazerolle, responsable des opérations d’urgence de Médecins sans
frontières à Gaza, détaille le déroulé de ces évacuations très complexes.
Comment sont évacués les malades et les
blessés de Gaza ?
Les patients sont d’abord identifiés par le ministère
de la Santé palestinien comme ne pouvant pas être soignés à Gaza, soit par un
manque de compétences, soit par manque de plateau technique (ensemble de lieux
et d’équipements pour diagnostiquer et soigner). Ce dernier cas est le plus
fréquent, car beaucoup d’hôpitaux ont été détruits. L’OMS valide ensuite ces
choix, puis dresse une liste des personnes évacuables. Israël n’a pas de droit
de regard, mais peut interdire un malade de sortir.
Dernière étape : chaque État européen pioche dans la
liste en fonction de ses compétences pour telle ou telle pathologie. Les pays
d’accueil ont tendance à privilégier les cas les plus stables, car le voyage
demande une logistique extrêmement lourde. Seuls les patients atteints de
maladies graves, sans être dans un risque immédiat de décès, ont une chance
d’être sélectionnés.
À quel point est-il difficile de les faire
sortir de l’enclave ?
On est sur un terrain de guerre, nos mouvements se
font en coordination avec les forces israéliennes. On n’a pas le droit de se
déplacer n’importe où, sous peine d’être la cible de bombardements, ce qui
s’est malheureusement déjà vu. Pas plus tard que lundi,
l’hôpital de Nasser a été par deux fois bombardé,
faisant une vingtaine de morts et 50 blessés.
Selon l’OMS, seulement quelques centaines
de Palestiniens ont été soignés en Europe depuis le 7 octobre. Le Danemark,
par exemple, refuse de les accueillir, craignant une hausse du regroupement
familial. Comment expliquer cette situation ?
Évacuer un enfant, ça veut dire évacuer sa famille.
La plupart des Gazaouis ne veulent pas laisser leurs proches derrière eux. Or,
pour qu’un pays européen puisse prendre en charge des patients, il faut qu’il
ait une politique migratoire qui permette à la fois de les accueillir, mais
aussi de les intégrer, parce qu’il est inimaginable de les renvoyer à Gaza en
ce moment. C’est une chose de sauver les gens, mais il faut leur permettre
d’avoir un avenir derrière.
Le nombre d’évacuation est-il suffisant ?
Une vingtaine de patients est arrivée en France, mais
les prises en charge sont en pause depuis d’août.
L’Italie est le pays qui a reçu le plus de Palestiniens blessés et malades
en Europe (150). L’Espagne a commencé récemment : 13 patients évacués en
juillet. Le Royaume-Uni a également annoncé en prendre entre 30 et 50 bientôt,
avec une possible première évacuation au mois de septembre. Cette liste n’est
pas exhaustive, mais ça reste très peu. Or aujourd’hui, à Gaza,
14 800 personnes ont besoin d’être évacuées d’urgence.
L’ONU a déclaré la famine à Gaza vendredi.
Les évacuations pourraient-elles s’accélérer ?
On l’espérait, mais ça n’a eu absolument aucun
impact.
Cette famine est entièrement fabriquée par les
hommes. Elle est liée au blocus des autorités israéliennes, justifié par des
prétextes fallacieux : il n’existe aucune preuve d’un détournement de l’aide
humanitaire par le Hamas. Donc ce blocus n’a aucune raison d’être. Avec un
cessez-le-feu, et en laissant les humanitaires faire leur travail, cette
population pourrait être prise en charge sans besoin d’évacuation médicale.
L’OMS affirme que la moitié des hôpitaux de
l’enclave sont partiellement fonctionnels. Quelle est la situation dans ces
lieux ?
Ils sont débordés. Il n’y a jamais eu autant de
blessés qu’aujourd’hui, sauf au début de la guerre. Les deux derniers mois ont
été absolument catastrophiques. Il y a le double de patients par rapport à la
capacité en lits, mais il n’y a ni le double de personnel, ni le double de
matériel.
Si les évacuations s’accéléraient, la
situation pourrait-elle s’améliorer ?
Pour améliorer la vie des Palestiniens, seul un
cessez-le-feu changera les choses, avec l’entrée de l’aide humanitaire. On
parle de 14 800 personnes à évacuer d’urgence, mais c’est toute la population
qui a besoin d’assistance médicale. Les problèmes logistiques, on peut les
surmonter. Mais tant qu’il n’y aura pas d’engagement, de la part des pays, à
prendre en charge les individus les plus en difficulté, le nombre de personnes
secourues restera anecdotique. On en accueille une dizaine par-ci, une dizaine
par-là, mais à terme, ce sont des gens qui vont mourir s’ils ne sont pas
soignés.
« Des imprudences » : six nageurs et deux
surfeurs secourus pendant la houle cyclonique en Finistère
Publié le
Mardi 26 août
2025, le Finistère a été placé en vigilance jaune « vagues-submersion » par
Météo France, conséquence de la houle cyclonique causée dans l’Atlantique par
l’ex-ouragan Erin. Les sapeurs-pompiers et les sauveteurs en mer ont effectué
plusieurs sorties dans la journée pour « secourir des personnes imprudentes »,
indique la préfecture.
Le bateau de pêche Alixel III dans les vagues
de la baie de Concarneau, le 27 août. Photo d’illustration. | GUILLAUME SALIGOT/OUEST-FRANCE
Les gendarmes et les sauveteurs du SDIS (Service
départemental d’incendie et de secours) sont également intervenus au côté des
services techniques de la mairie de Plomeur, pour sécuriser la pointe de la
Torche. « La préfecture rappelle l’importance du respect des consignes
de prudence émises lors des vigilances météo, pour la sécurité des pratiquants
et des sauveteurs. »
À Plouégat-Guérand, la nouvelle école
sera inaugurée en présence des habitants, samedi 30 août 2025
Publié le
Les élèves et
les habitants vont pouvoir découvrir leur nouvelle école, samedi 30 août 2025,
à Plouégat-Guérand (Finistère), après un chantier retardé en raison de
plusieurs difficultés liées aux vieux bâtiments.
L’école de Plouégat-Guérand sera inaugurée
samedi 30 août 2025, à 11 h. | OUEST-FRANCE
Samedi 30 août 2025, à 11 h, les habitants de
Plouégat-Guérand (Finistère) et les élèves sont invités à l’inauguration de
l’école primaire, chantier phare de l’équipe municipale. Une ouverture maintes
fois reportée en raison de plusieurs péripéties inhérentes aux vieux
bâtiments.
La population pourra donc découvrir le nouvel
ensemble regroupant les deux écoles du haut et du bas. Après ce coup de jeune
de plus d’un million d’euros (réseau de chauffage et restauration des cours
compris), l’ensemble présente une belle école, moderne, fonctionnelle et
connectée.
« Nous avons de l’espace pour ouvrir une
quatrième classe »
Finies les classes dispersées entre les deux sites,
place désormais à une nouvelle proximité des salles. « Les
bâtiments sont chauffés au granulé de bois, nous avons tout fait pour
rationaliser les coûts de fonctionnement, détaille le maire,
Renaud de Clermont-Tonnerre. Un seul abonnement internet, une
garderie intégrée à l’ensemble et en cas d’absence de l’un des enseignants,
les autres ne seront plus obligés de courir d’un site à un autre pour assurer
les cours. Cette année, nous aurons trois classes pour une cinquantaine
d’élèves, mais nous avons de l’espace pour en ouvrir une quatrième. »
Seule la cantine a été conservée sur le site de
l’école du bas. « Dans un sens, ce n’est pas si mal, les enfants
n’auront qu’un peu plus de deux cents mètres à parcourir à pied pour s’y
rendre. »
Samedi, ce sera donc la fête : Tout le monde y
est convié, les artisans, les représentants des institutions qui nous ont
soutenus financièrement. Nous commencerons par le ruban inaugural qui lancera
la visite des locaux. En raison des menaces de pluie, les discours auront lieu
dans la salle Guillaume-Lejean », conclut Renaud de Clermont-Tonnerre.
À Douarnenez, une femme emportée par la
houle secourue par des nageurs sauveteurs
Chloé GOUPIL.
Publié le
Alors qu’elle
nageait à la plage des dames à Douarnenez (Finistère), une femme de 82 ans
s’est fait emporter par la houle, ce mardi 26 août 2025 en fin d’après-midi.
Elle a été secourue par des nageurs sauveteurs, saine et sauve, mais avec des
lésions importantes causées par les rochers. Par précaution, l’hélicoptère
Dragon 29 et un zodiac était sur place.
Les nageurs sauveteurs sont parvenus à ramener
la femme au bord, malgré une mer très agitée. | OUEST-FRANCE
Vers 18 h 20 ce mardi 26 août 2025, alors que la
marée montait rapidement, une femme de 82 ans s’est fait emporter par la
houle, à la plage des dames de Douarnenez (Finistère). « Elle s’est
alors retrouvée coincée dans le repli d’un rocher, détaille Nicolas
Perrazi, chef du centre de secours de la ville. « Les nageurs
sauveteurs ont pu la secourir par la nage. » Une opération délicate
face à une mer très agitée, dont les vagues remontaient largement sur les
rochers,
du fait du passage de l’ex-ouragan Erin.
Saine et sauve, la nageuse ressort tout de même avec
des lésions aiguës. Elle a rapidement été prise en charge par une ambulance.
« Elle nageait, puis subitement, il y a eu
une houle plus haute que les autres et elle s’est fait pousser contre les
rochers », raconte un témoin. Plusieurs personnes auraient tenté de
lui venir en aide en longeant les rochers, pendant que d’autres ont lancé
l’alerte.
Plusieurs véhicules du centre de secours de la ville
sont rapidement arrivés sur les lieux, suivis, 20 minutes plus tard, par
Dragon 29, l’hélicoptère de la sécurité civile. Il a pu repartir rapidement,
puisque les sauveteurs sont parvenus, au même moment, à ramener la femme au
bord. Un semi rigide a également été emmené sur place par la caserne de
Douarnenez, mais n’a pas eu besoin d’être mis à l’eau.
29, l’hélicoptère de la sécurité civile, était sur place. Il n’a
pas eu besoin d’intervenir. | OUEST-FRANCE
Troisième intervention en une heure
Un dispositif important, mais pas unique en cette
journée d’alerte jaune « vagues-submersion » dans tout le
département, et jusqu’à mercredi, 10 h.
« C’est la troisième intervention des nageurs sauveteurs aquatiques en une
heure,
dont une à Plouhinec »,
détaille Nicolas Perrazi.
Le chef de centre de secours appelle à la vigilance :
« Il y a de gros coefficients, une grosse houle et une grosse période.
Même une houle formée en baie de Douarnenez peut comporter des risques. »
Pour pallier le manque de logements en
Bretagne, les mobil-homes de ce camping se louent à l’année
Zoé BOIRON.
Publié le
Face au manque
de logements disponibles sur le littoral breton, le camping Le Domaine de
Mesqueau, à Plougasnou (Finistère), proposait des mobil-homes à la location de
septembre à juin. Leur formule change en cette fin août 2025 : on peut
désormais y vivre les 12 mois de l’année.
Ludovic Jolly, du Domaine de Mesqueau à
Plougasnou (Finistère), compte développer l’offre de location longue durée. Un
créneau porteur face au manque de logements sur le littoral breton. |
OUEST-FRANCE
Il s’agit bien de location et non d’achat de
mobil-home. Le camping Le Domaine de Mesqueau, à Plougasnou (Finistère), s’est
lancé dans la location longue durée en septembre 2024. Leurs mobil-homes sont
ainsi occupés en période creuse, mais c’est aussi un moyen de pallier le
manque de logements sur le littoral breton.
Entre les
logements vétustes, les résidences secondaires et
les locations Airbnb, « même nos salariés en CDI ne trouvent pas à se
loger », relève le gérant, Ludovic Jolly. Lui et Sophie Denis ont
repris ce camping en 2012, situé à 5 km de la mer. Végétalisé avec goût et
intelligence pour le confort et l’intimité des touristes, le Domaine de
Mesqueau s’étend sur neuf hectares avec des espaces laissés volontairement en
friche.
Au lancement de l’initiative,
l’établissement proposait six mobil-homes de deux à trois chambres.
L’un d’eux, qui compte une salle de bains privative par
chambre, pourrait même être utile à une colocation. La location se faisait de
septembre en juin. Pour cette deuxième année, l’offre monte à dix cottages et
on peut y vivre tout au long de l’année.
900 € charges et piscine compris
« De deux à huit mois, c’est 800 € de loyer
mensuel. Pour douze mois, c’est 900 €, puisque nous sommes obligés de lisser
nos deux mois d’été sur l’ensemble de l’année. Ça nous permet en fait de payer
nos deux salariés en CDI », explique-t-il. Les habitants ont accès
gratuitement à la buanderie, à la piscine lorsqu’elle est ouverte, et au Wifi.
Le Domaine de Mesqueau à
Plougasnou (Finistère) a achevé en juin sa première saison de location longue
durée de mobil-home. | OUEST-FRANCE
Le loyer comprend un forfait pour
l’eau et l’électricité, « avec une enveloppe de 500 kWh, ce qui correspond
à la consommation normale d’un foyer de deux adultes avec un enfant ». La
location au mois est aussi possible, au tarif de 1 000 €. « C’est un tarif
dissuasif pour éviter que des gens viennent hors saison pour ne finalement
rester que deux semaines. On ne l’a pas interdit pour autant car des ouvriers
peuvent avoir besoin de se loger pendant ce laps de temps », précise
Ludovic Jolly.
Au cours de cette première année,
trois cottages ont été occupés, et un quatrième d’octobre à fin février.
« On a eu une saisonnière en restauration, dont la patronne a découvert
qu’elle vivait sous une toile de tente dans un champ. On a eu une femme avec
ses enfants qui a eu besoin de se loger. Peu de temps après, sa mère a pris un
mobil-home. Et enfin, un homme à la retraite. » Le paysage et le voisinage
changent au gré des saisons et de la fréquentation du camping.
Les mobil-homes du Domaine
de Mesqueau à Plougasnou (Finistère) se louent entre 800 et 900 € par mois,
charges comprises. Les habitants peuvent profiter de la piscine du camping
lorsqu’elle est ouverte, de la buanderie et ont un accès Wifi. | OUEST-FRANCE
Cette année, le Domaine de Mesqueau
a reçu cinq appels en guise de première prise de contact : des femmes, un
couple de retraités, et un homme qui doit assurer une garde alternée de ses
enfants. « À terme, la clientèle visée, ce sont des personnes en recherche
de sécurité. Nous sommes là 24 heures sur 24, tant physiquement que
techniquement. Si le ballon d’eau chaude tombe en panne, on est là. Et il y a
des caméras. » Le Domaine compte aller plus loin en développant de
nouvelles infrastructures pour créer « un village dans l’esprit de
résidence de services », à l’écart des touristes de passage.
La médiathèque de Pleyber-Christ rouvrira
le 9 septembre avec un fonctionnement territorial
Publié le
À partir du
9 septembre 2025, gratuité et utilisation de toutes les médiathèques pour
chaque habitant de la communauté d’agglomération de Morlaix (Finistère).
Cathy Guiziou, Danièle Larhantec, Julien
Kerguillec et Aurélie Jégou à la médiathèque du Porz-Ruz à Pleyber-Christ
(Finistère). | OUEST-FRANCE
Tel le phénix qui renaît de ses cendres, la
médiathèque a fermé ses portes lundi 25 août 2025 pour rouvrir le mardi
9 septembre, avec un fonctionnement qui sera territorial via le réseau
Penn-da-Benn. Ce réseau que l’on peut traduire par de bout en bout
mettra en relation dès la rentrée toutes les médiathèques et bibliothèques du
territoire, indique Julien Kerguillec, le maire.
Plus de 160 000 documents disponibles
Accompagné de son adjointe Danièle Larhantec, il est
venu le mercredi 20 août 2025 à la rencontre d’Aurélie Jégou, la responsable
de la médiathèque du Porz Ruz, et de Cathy Guiziou bibliothécaire pour faire
le point sur les changements à venir. Les médiathèques restent
communales mais leurs documents sont mis en commun à travers le réseau
Penn-da-Benn grâce à un logiciel qui leur permet de travailler ensemble »,précise le maire.
Ainsi, ce sont plus de 160 000 documents (livres,
jeux, DVD etc.) qui seront disponibles aux adhérents où qu’ils se trouvent
dans le territoire. Ce projet
ambitieux permet de mettre en place désormais l’accès gratuit à l’emprunt de
tous ces documents avec une carte unique qui permettra la fréquentation et
l’utilisation de l’ensemble des vingt bibliothèques de l’agglomération. Une
navette réalisera les trajets entre les structures pour acheminer les
documents désirés.
Une carte unique pour vingt bibliothèques
Ce projet qui a nécessité plus de deux ans de
préparation a fait émerger un constat de situations très contrastées entre les
vingt-sept communes du territoire. Six d’entre elles n’ont pas de
bibliothèque. Le travail entre les différentes structures a été coordonné par
Édouard Le Houssel et Marie Doher de la commission culture de Morlaix
Communauté.
Afin de finaliser la mise en place du réseau
Penn-da-Benn, la médiathèque du Porz-Ruz sera fermée à compter du lundi
25 août et rouvrira ses portes le mardi 9 septembre à 10 h. Nous
délivrerons alors une nouvelle carte individuelle, gratuite et qui permettra
d’emprunter quinze documents maximum sur une durée d’un mois, précise
Aurélie Jégou.
La médiathèque emploie trois salariés et compte neuf
bénévoles pour son fonctionnement. Notre nouveau fonctionnement en
réseau n’est pas figé dans le marbre. Même s’il est bien structuré et complet
il évoluera dans les années à venir avec la mise en place d’automates par
exemple, qui permettront une plus grande autonomie des utilisateurs.
Un petit guide explicatif sur le réseau Penn-da-Benn sera distribué au public
à la rentrée.
La station LPO de l’Ile-Grande ferme
temporairement pour d’importants travaux
Publié le
À partir du
1er septembre 2025, la station LPO de l’Ile-Grande (Côtes-d’Armor) entame un
important chantier de rénovation et d’agrandissement, l’obligeant à fermer
temporairement ses portes. Elle réouvrira à compter du 3 avril 2026.
La station LPO de l’Ile-Grande se refait une
beauté. | LPO
Les portes de la station LPO de l’Ile-Grande seront
closes pendant de longs mois, du 1er septembre 2025 au 3 avril 2026
pour cause de travaux. Un agrandissement est nécessaire suite à l’extension
de la Réserve naturelle nationale des Sept-Îles en
juillet 2023, suivie du recrutement de plusieurs gardes techniciens ou chargés
de mission scientifique.
Deuxième phase de travaux
Une première phase de travaux avait déjà été
enclenchée en début d’année, sans qu’elle n’ait impliqué la fermeture du musée
et de l’espace d’accueil. À la rentrée, place à la deuxième phase du chantier,
mis sur pause pendant le mois d’août. Cette fois-ci, boutique et musée ne
seront pas ouverts au grand public.
« L’accueil des groupes reste possible et le centre de soins reste lui aussi
ouvert pour l’accueil des
animaux sauvages en détresse »,
souligne la station dans un communiqué.
La rénovation et l’agrandissement du site ont été
rendus possibles par des fonds européens Feder-Région Bretagne, le Fonds vert
et le soutien de plusieurs mécènes privés de la LPO.
« C’est ça, ou on augmente les impôts » :
cette petite commune du Finistère va s’équiper de caméras
Publié le
La
vidéoprotection s’impose dans les petites communes. Difficile d’y échapper
pour sécuriser les bourgs, témoigne le maire de Plouégat-Guerrand (Finistère),
Renaud de Clermont-Tonnerre.
Pour le maire Renaud de Clermont-Tonnerre, la
vidéoprotection est la seule solution pour protéger les biens de la commune :
« C’est ça ou bien, on augmente les impôts ». | OUEST-FRANCE
Trois questions à Renaud de Clermont-Tonnerre,
quelques jours après la réunion publique sur l’installation de la
vidéoprotection à Plouégat-Guerrand (Finistère).
Vidéosurveillance ou vidéoprotection, quelles
sont les différences ?
Ce n’est pas le matériel qui compte, mais l’usage
qu’on en fait. Il ne s’agit d’exercer une surveillance 24 heures sur 24, avec
un agent posté derrière des écrans, comme c’est le cas pour la
vidéosurveillance dans un magasin. Notre but est la protection des biens face
aux nombreuses incivilités. Les images ne sont utilisées que dans le cadre
d’une enquête afin de permettre à la gendarmerie de les consulter, lorsque la
justice le requiert après un dépôt de plainte. Elles sont effacées au bout
d’un mois. Si l’angle d’une caméra déborde sur une fenêtre d’une maison
d’habitation privée, celle-ci sera automatiquement floutée.
Quels bâtiments de la commune de
Plouégat-Guerrand, sont concernés ?
Nous avons choisi quatre lieux publics. La mairie,
car c’est un endroit où sont par exemple stockées les archives. À cause de son
patrimoine, l’église en sera également équipée, cela permettra aussi de
dissuader les personnes qui auraient la mauvaise idée de dégrader ou de
profaner le mobilier. Deux autres sites souvent la cible de dégradations ces
dernières années, sont concernés : le stade, dont les éclairages à détecteurs
sont régulièrement cassés et où le portail a encore été forcé il y a une
quinzaine de jours. Enfin l’école où la commune vient de faire de gros
travaux. Imaginons de gros dégâts sur cet équipement tout neuf, les assurances
nous reprocheront de ne pas avoir pris en amont toutes les protections.
Mais ces équipements n’ont-ils pas pour effet
de déplacer les incivilités dans des lieux dépourvus ?
Les caméras décalent les faits ailleurs, dans les
villages et les communes voisines. C’est pourquoi les petites communes y ont
recours ou l’envisagent. D’ailleurs, elles n’ont pas le choix, soit elles
s’équipent de caméras, soit elles augmentent les impôts pour régler les
dégradations. Rien qu’au niveau des assurances, le montant des primes a été
multiplié par deux depuis trois ans, à Plouégat, il est passé de 9 000 € à
18 000 €. On ne déclare plus les sinistres, car en les déclarant, on risque de
se faire dénoncer les contrats. Difficile d’y échapper pour sécuriser nos
bourgs !
Carantec. Vent d’images, premier festival
photographique
Publié le
Initié par
Marion Picart, adjointe à la culture, cet évènement majeur se déroule depuis
samedi, jusqu’au 7 septembre. Découvrez douze photographes professionnels.
Acteurs majeurs de l’organisation du premier
festival photographique de Carantec, de gauche à droite : Marie-Paule Nègre,
Julien Thomas, Marion Picart, Nicolas Kahn et Philippe Grincourt. | OUEST-FRANCE
Pourquoi ? Comment ?
Comment est né ce festival ?
« Au départ, l’idée de ce festival est née du
choix de présenter les œuvres des artistes qui ont déjà bénéficié d’une
résidence sur les îles Louët et Callot. L’objectif étant, plus
largement, de valoriser l’art photographique avec l’engagement de trois
photographes professionnels pour l’organisation », précise Marion
Picart, adjointe à la culture à la mairie.
Qui sont les artistes organisateurs ?
Marie-Paule Nègre occupe une grande place dans le
monde de la photographie. Ainsi, a-t-elle obtenu le
prestigieux Prix Niépce en 1995. Le Carantécois Philippe Grincourt
s’est déjà illustré à de nombreuses reprises, notamment pour sa collaboration
photographique, aux côtés du Locquénolésien Jean-Marc Nayet aujourd’hui
décédé, au livre de Pierre Chanteau reprenant tous les yeux en céramique
réalisés et posés par ce dernier dans les communes littorales du Finistère.
Les photos du Pardon de Callot par Philippe Grincourt ont également bénéficié
d’une exposition permanente en plein air près de l’ancienne école de Callot
pendant deux ans. Le Morlaisien Julien Thomas, lui, est photographe mais aussi
médiateur culturel au Musée des Jacobins à Morlaix.
Où exposent les douze artistes ?
À l’espace André-Jacq, les photos couleur grand
format de
Julien Mignot, prises à la chambre argentique lors de sa résidence à
l’île Louët, s’affichent sous le titre Temps Présent – Ile Louët.Wilfried
Thomas, portraitiste, étonnera par ses œuvres sur le thème Des
histoires et la mer.
Xavier Desmier s’est illustré, entre autres, en tant que photographe
sous-marin, d’où le nom de son expo : Entre deux mondes. Philippe
Grincourt propose de montrer ses clichés de La Bretagne en noir et blanc.
Et les œuvres de l’Atelier d’été du service Jeunesse seront aussi mises à
l’honneur.
Au sein de la salle du Kélenn, les amateurs y
trouveront une exposition en visite libre des photographies d’artistes ayant
résidé sur l’île Louët,
Guillaume Castel, Julien Thomas, Brigit Ber et le New-Yorkais Nicolas
Kahn.
En plein air, à l’ancienne école de Callot, les
portraits d’ostréiculteurs de la baie de Morlaix réalisés par le Belge Michael
Havenith, interpellent le promeneur.
Toujours à l’extérieur, au jardin du Verger les
œuvres de Philippe Grincourt, Georges Grosz, Quentin Fagart et Jean-Marc Nayet,
en hommage au plasticien Carantécois Pierre Chanteau disparu cette année.
Et enfin, à ne pas manquer, vendredi au cinéma
Étoile, le documentaire
Le sel de la terre réalisé par Wim Wenders et Juliano Salgado
en hommage à l’immense photographe Sebastião Salgado, disparu en mai.
Benoît Periou élu adjoint aux finances de
Plouezoc’h
Publié le
Benoît Periou
a été élu à l’unanimité au poste d’adjoint aux finances de la commune de
Plouezoc’h (Finistère) lors du conseil municipal du 21 août 2025. Ce conseil
en période estivale a été légitimé par la démission de Jérôme Calmels, pour
des raisons personnelles.
Benoît Periou, nouvel adjoint aux finances. |
OUEST-FRANCE
Après la démission de Jérôme Calmes au poste
d’adjoint aux finances de la commune de Plouezoc’h (Finistère), Benoît Periou
a été élu à l’unanimité jeudi 21 août 2025 au conseil municipal, présidé par
Brigitte Mel, maire.
La
seule candidature
Le maire, Brigitte Mel, explique « Benoît
Periou, sollicité pour le poste d’adjoint, a accepté de présenter sa
candidature, c’est la seule que j’ai reçue. » Le vote s’est fait à
bulletin secret, et Benoît Periou a été élu à l’unanimité.
Jérôme Calmels précise « j’ai démissionné de
mon poste d’adjoint pour des raisons liées à ma vie privée, mais, mais pas du
mandat de conseiller municipal. Ensemble, on a réalisé de belles choses, comme
centre de loisirs, le financement des travaux du bourg, le matériel
informatique de l’école… Merci à tous. »
D’autres projets pour la commune
D’autres projets pour la commune ont été discutés,
comme un tiers lieu qui sera mis en place pour les travaux d’aménagement de
l’ancienne école primaire commenceront à la rentrée.
L’avant-projet du lotissement Quartier du Corniou est
à l’étude. Il a été fait appel à Armorique Habitat. Il est prévu
40 constructions individuelles privées, un lot pour six logements sociaux et
un lot pour deux logements sociaux. Les surfaces varient entre 395 m2 et
739 m2. Le conseil souhaite que « les prix soient accessibles pour
attirer des primos accédants, afin de faire vivre l’école et les commerces. »
L’Autorisation occupation du territoire (AOT) du
Cairn de Barnenez date de 2011. Le conseil veut la renouveler. « La
mise en place de zone de mouillages et d’équipements légers est complexe »,
déplore Daniel Guézennec.
Un Abri vélo à l’école va être construit pour un coût
total des travaux de 4 492€, avec une participation de Morlaix Communauté
d’agglomération de 2 246 €.
Pour la bibliothèque, sa gratuité sera effective à
partir du 1er septembre 2025. Bernard Lachiver craint néanmoins que
« la gestion du matériel par la commune soit source de
complications. »
Un bateau battant pavillon des Bahamas
inquiète les syndicats de cette compagnie maritime bretonne
Zoé BOIRON.
Publié le
Les syndicats
de la Brittany Ferries alertent sur ce qu’ils estiment être une forme de
dumping social depuis que la compagnie maritime bretonne, basée à Roscoff
(Finistère), a décidé d’affréter un bateau au pavillon des Bahamas au départ
de Cherbourg cet hiver.
Le « Commodore Clipper » est un bateau issu de
la flotte de Condor Ferries, entreprise devenue propriété de la Brittany Ferries
en septembre 2024. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
La compagnie maritime Brittany Ferries s’est érigée
en grand défenseur du pavillon français. Alors, quand elle décide d’affréter
un bateau au pavillon des Bahamas avec un équipage composé de personnels des
pays de l’Est, les syndicats (CGT, CFDT et CFE-CGC) dénoncent une pratique de
dumping social.
La compagnie, basée à Roscoff (Finistère) et qui
assure des liaisons transmanche, va reprendre celle entre Cherbourg (Manche)
et Poole, en Angleterre, de décembre à mars. Un événement, puisque la ligne
n’était plus en service depuis quatorze ans. Assurée durant le reste de
l’année par le navire Barfleur, cette liaison hivernale sera réalisée
avec un autre bateau, le Commodore Clipper, aux couleurs des Bahamas,
issu de la flotte de
Condor Ferries, compagnie dont la Brittany est devenue actionnaire majoritaire
en 2024.
« Une question d’économies »
« Pourquoi ne pas mettre un bateau battant
pavillon français, pourquoi ne pas mettre le Barfleur ? Des essais
avaient été faits », questionne Philippe Lemonnier, délégué CGT et
élu au CSE. « Les essais de passerelles
dans le port de Guernesey ont démontré que des
conditions météo et de mer idéales étaient nécessaires pour que le
Barfleur puisse accoster. Or, en hiver, ce n’est pas toujours le cas »,
expliquait Christophe Mathieu, directeur général de la Brittany Ferries, à
nos confrères d’
actu.fr, début juillet.
En travaillant en France, l’équipage du Clipper
devrait toucher au moins le Smic. Mais pour les syndicats, ces marins
étrangers seront mathématiquement employés dans « des conditions
moins-disantes » que leurs homologues français. « On nous dit
que c’est une question d’économies, enchaîne Philippe Lemonnier.
On a demandé combien. Ils n’ont jamais voulu nous les donner. »
Alors que les marins de la Brittany Ferries
travaillent sur un rythme de sept jours embarqués suivis de sept jours à
terre, ceux du Clipper travailleront sur le rythme de quatorze jours
à bord suivis de quatorze jours de repos – conformément au décret
d’application de
la loi Le Gac de mars 2024 luttant contre le dumping social.
De plus, lorsque les marins sous pavillon français sont
payés en heures supplémentaires au-delà de 10 h quotidiennes, le personnel
sous pavillon de complaisance l’est après 12 h. Autre aspect pointé par le
délégué CGT : l’équipage du Clipper« n’est pas soumis au
régime Enim », la sécurité sociale maritime française.
Une loi
inadaptée ?
« Pour nous, c’est le régime maritime
français qui est mis à mal avec ça », résume Philippe Lemonnier. Si
la décision fait tant grincer des dents, c’est que la Brittany Ferries a
soutenu la proposition de loi Le Gac. Pour Jean-Paul Corbel, secrétaire
national de l’Union fédérale maritime de la CFDT, cette situation montre que
la loi est « inadaptée ». « Sous couvert d’une loi française,
n’importe quel armateur, y compris français, peut armer des navires sous
pavillon de complaisance avec des marins travaillant avec des conditions
sociales inférieures à celles pratiquées sous pavillon français premier
registre », développe-t-il.
Pour lui, la question des contrôles est cruciale.
« On n’a pas de retour sur ceux faits par l’État sur les navires de P
& O Ferries et Irish Ferries, en termes de salaires, de couverture sociale, de
temps d’embarquement. On ne sait pas si les repos sont compris dans le contrat
de travail. » À l’époque de l’élaboration de la loi, « un
certain nombre d’amendements n’ont pas été retenus et aujourd’hui, on a la
preuve par neuf qu’au travers de cette loi incomplète, il y a champ libre pour
faire du dumping social franco-français. »
Contacté, Jean-Marc Roué, président du conseil de
surveillance de la Brittany Ferries, n’a pas souhaité faire de commentaires.
« C’est un non-sujet, estime-t-il. On a un plan de
flotte et on ne le commentera pas dans la presse. »
Plougasnou. Les inscriptions à l’école de voile
sont ouvertes
Publié
le
| OUEST-FRANCE
C’est bientôt la rentrée scolaire, et à Térénez,
certains prennent déjà la route de l’école… de voile.
Ancien directeur de l’école de voile de Locquirec
pendant 10 ans, Marc Bampton est désormais le responsable technique adjoint à
Térénez depuis mai dernier. L’équipe avait besoin de renforts,avance-t-il.
Un projet nautique personnel m’a également poussé à venir travailler ici.
C’est lui qui accueille désormais, entre autres groupes, le club des Optimist.
Ces bateaux, conçus pour apprendre à naviguer dès le plus jeune âge, peuvent
être manipulés par les enfants dès cinq ans. C’est un groupe inscrit en
école de sport sur le championnat Voile baie de Morlaix. C’est un niveau de
bassin, le premier niveau de régate.
Il reste quatre à cinq places à ce groupe de cours
annuel, ouvert aux enfants de six et sept ans qui ont déjà une expérience de
voile. On va faire une remise à niveau technique,explique Marc
Bampton, avec une reprise des sensations sur le bateau. Il faut un
premier niveau de pratique, acquis dans le cadre de l’école primaire que l’on
accueille à l’année, ou de stages durant les vacances scolaires. C’est
important d’amener de nouvelles inscriptions à l’année, car c’est ce qui
alimente l’animation d’un club.
À Locquirec, l’histoire de la péninsule
se dévoile au cours d’une balade
Publié le
À Locquirec
(Finistère), le tour de pointe est ponctué de petits trésors : ses cinq
plages, mais aussi des villas historiques ou encore l’église dont la partie la
plus ancienne remonte au XIIe siècle.
Le tour de pointe à Locquirec. | OUEST-FRANCE
La presqu’île de Locquirec (Finistère) offre une
ravissante parenthèse le long de la côte trégorroise. Parmi les balades,
celle du tour de la pointe du Château, un lieu chargé d’histoire.
Une pierre bleu ardoise
L’exploitation de la pierre de Locquirec, ce
schiste gris-bleu qui recouvre les toits des vieilles maisons de la
région, un savant mélange de sédiments marins et de produits volcaniques,
est le fil conducteur du tour de pointe. Ici, tout le monde reconnaît
aisément cette pierre bien particulière, puisque seule, la ville de
Locquirec a exploité la roche du XVIIe au début du XXe.
Mais déjà à l’âge de Bronze, les hommes s’en servaient pour fabriquer les
caveaux funéraires que l’on peut voir sur le site de L’île-Blanche. La
pierre est lourde et épaisse à travailler, il existe plusieurs exemples
d’assemblages.
Le tour de la pointe du Château à partir de la plage de Porz ar
Villiec. | OUEST-FRANCE
De belles
demeures
À partir de la fontaine Saint-Kireg et de la plage de
Porz ar Villiec, le tour de la pointe du Château dévoile plusieurs criques et
passe devant l’ancienne carrière et de belles demeures. Sur cette zone
longtemps restée déserte, car recouverte de landes, Pierre Zaccone, écrivain
feuilletoniste du XIXe, a été le premier à prendre le risque de
bâtir sur un tertre exposé au Noroît. Cette villa a ensuite été habitée par
l’académicien Michel Mohrt, décédé en 2011. Tout au bout de la pointe, face à
l’île verte, il y avait un casino. Mais il a été incendié en 1945 par les
troupes allemandes.
Trouver un mari dans l’année
Le retour vers le village réserve d’autres trésors
comme l’église
Saint-Jacques dont la partie la plus ancienne
remonte au XIIe. Elle est remarquable avec ses plafonds peints et
son clocher à tourelle. Ne manquez pas ses fresques murales, son Arbre de
Jessé ou encore ses ex-voto en souvenir des péris en mer. Cette église est
aussi le point de départ du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
De l’autre côté de la rue,
le majestueux Grand hôtel des bains. Créé en 1899,
l’établissement a été immortalisé sur grand écran, en 1978, par le réalisateur
Michel Lang dans la comédie L’hôtel de la Plage.
De nombreuses légendes ponctuent la balade. Au bord de
la fontaine Saint-Kireg, les jeunes filles venaient discrètement piquer des
épingles dans le nez de la statue pour être rassurées de trouver un mari dans
l’année. Il y a aussi l’histoire des lavandières de la nuit qui essaient de
nettoyer un linge qui n’est jamais et ne sera jamais propre, car il porte le
sang des personnes qu’elles tuent toutes les nuits.
Voyager n’a
jamais été aussi simple : un clic et un prix de billets d’avion inversement
proportionnel à son coût carbone vous envoient au soleil pour le montant d’un
plein d’essence. Les paquebots déversent des flots de passagers côté mer. Mais
il y a l’envers du décor Instagram.
Des habitants se mobilisent contre le tourisme
de masse dans leur ville, ici en Espagne. | PHOTO : MARCOS ELIHU CASTILLO
RAMIREZ / ISTOCK
Elle est bien belle à visiter cette planète. Si belle
que le tourisme pèse aujourd’hui 1,4 milliard de voyageurs par an,
348 millions d’emplois au monde (un sur dix). Et 100 millions d’arrivées en
2024 pour la championne du monde, la France. Une manne immense, mais il y a
l’envers du décor.
Cette histoire a commencé au XVIIe siècle
avec le « Grand tour » de jeunes nobles anglais, qui affinaient leur éducation
à travers l’Europe. Le chemin de fer, l’avion, les congés payés, les
camping-cars ont nourri le tourisme de masse. Plus aucun recoin n’échappe à la
curiosité : de l’Everest au Kilimandjaro, de Santorin à Belle-Île en mer, les
sentiers ressemblent à l’heure de pointe à des périphériques embouteillés. Les
réseaux sociaux ont dopé le phénomène : un cliché Instagram et des cohortes de
randonneurs débarquent, tente sous le bras, saturant criques et spots. Pour
certains locaux, la « parenthèse nature » devient synonyme de déchets, camping
sauvage, tranquillité envolée.
Voyager n’a jamais été aussi simple : un clic et un
prix de billets d’avion inversement proportionnel à son coût carbone vous
envoient au soleil pour le montant d’un plein d’essence. Côté, mer, les
paquebots déversent des flots de passagers. Dans de nombreuses villes, le
tourisme est vécu comme une colonisation économique bouleversant l’écosystème.
Venise, Barcelone, Rome ou Lisbonne se transforment en vitrine vidée de ses
habitants : commerces de proximité remplacés par des boutiques à souvenirs,
logements envolés vers les plateformes de locations, flambée des loyers,
écoles fermées… Dans ces villes-musées, la cohabitation devient explosive :
manifestations contre « l’invasion touristique » en Espagne ou Grèce, colère
vénitienne face aux géants flottants… Un quotidien sacrifié sur l’autel du
commerce.
Des
aires protégées
La France n’y échappe pas. Si Paris s’y est habitué,
les pépites du littoral ou en montagne découvrent l’effet foule. Une aubaine
pour les hôteliers, restaurateurs, producteurs locaux. Mais le revers, ce sont
les logements inaccessibles, maisons secondaires, villages fantômes en hiver.
Pour une fois, les Français protestent encore peu comparé à leurs voisins
européens. Sans doute voyagent-ils eux-mêmes beaucoup, observe la presse
étrangère (1). Et le pays offre une telle diversité de destinations,
cela amortit les tensions. Des mesures localisées naissent, certes :
limitation des locations de courte durée, restrictions des boîtes à clés…
Faut-il avant saturation tomber dans les quotas ou
faire la morale à ceux qui aiment ouvrir leurs horizons ? D’autres voies
existent pour privilégier le tourisme durable au tourisme jetable. Élargir les
aires protégées, privilégier la qualité de l’expérience à l’unique cliché
égocentré. L’Ouest peut porter ce tourisme réinventé : plus authentique, plus
sobre, lent, moins hors sol. Car voyager doit rester une richesse pour tous… à
condition qu’elle soit partagée entre ceux qui passent et ceux qui restent en
préservant la planète.
Prison dorée, pieds d’éléphants et
école... Voici 3 anecdotes sur le Château du Taureau en Bretagne
Zoé BOIRON.
Publié le
Construit au
large de la baie de Morlaix (Finistère) pour se protéger des Anglais au
XVIIe siècle, le Château du Taureau a eu de nombreux locataires au cours des
siècles.
Le château du Taureau (Finistère) a été un
fort défensif, une prison, une résidence secondaire et une école de voile. |
ALEXANDRE LAMOUREUX / CCIMBO MORLAIX
Tel qu’on le connaît aujourd’hui, le château du
Taureau, situé en pleine mer entre Carantec et Plouezoc’h (Finistère), a été
construit entre 1690 et 1745. Il
avait une fonction défensive, mais a connu plusieurs vies
au fil des siècles. Voici trois anecdotes sur le Fort
Boyard breton.
1. Une « prison dorée » pour aristocrates
indésirables
Le château a servi de prison d’État sous lettre de
cachet dès le XVIIIe siècle. Des membres de l’aristocratie,
uniquement des hommes, y étaient enfermés à la demande de leur famille et sur
ordre du roi. Les motifs sont étonnants : ivresse sur la voie publique, un
fils ayant désobéi à sa mère, libertinage… Les familles payaient pour faire
enfermer leurs proches qui les « couvraient de honte »,
raconte
Betty-Anne Terrien, guide.
Les conditions de vie de ces prisonniers étaient
néanmoins « relativement agréables », bien meilleures que
celles des soldats chargés de les surveiller.
2. Des pieds d’éléphants comme décoration
d’entrée
Au début des années 1930, le château du Taureau est
loué par une certaine Mélanie Levêque de Vilmorin. Elle transforme le fort en
résidence secondaire et le redécore entièrement avec un goût pour l’exotisme
prononcé. « Quand vous arriviez au château à cette époque, vous étiez
accueilli à côté du pont-levis par deux hortensias blancs plantés dans des
pots peu communs car il s’agissait de pieds d’éléphants empaillés »,
raconte Betty-Anne Terrien.
3. Une école de voile… en pleine mer !
Dans les années 1960, après des décennies d’abandon,
le château du Taureau est
reconverti en école de voile. Des générations
entières y apprennent à naviguer, quasiment coupées du monde. De nombreuses
histoires d’amour de jeunesse s’y sont déroulées. Certains couples, ayant fait
leur vie ensemble, reviennent même visiter le fort, des décennies plus tard.
Pauline Dubus découvre les missions des
sauveteurs en mer à Ploumanac’h
Publié le
En visite
mercredi 20 août à la station SNSM de Ploumanac’h (Côtes-d’Armor), la
sous-préfète de Lannion, Pauline Dubus, a embarqué avec l’équipage du
Président Toutain. Entre démonstrations techniques et échanges, elle a
découvert de près le savoir-faire et l’engagement des sauveteurs en mer.
Embarquement immédiat pour la sous-préfète sur
le canot de la SNSM. | SNSM PLOUMANAC’H
Mercredi 20 août, la
station SNSM de Ploumanac’h a eu le plaisir
d’accueillir Pauline Dubus, sous-préfète de Lannion, venue à la rencontre des
sauveteurs en mer bénévoles. Une visite placée sous le signe de la découverte,
malgré une météo agitée.
Sous un ciel capricieux, avec une mer formée et de
fortes rafales de vent, l’équipage n’a pas hésité à appareiller avec son
invitée à bord du
Président Toutain, le canot-tout-temps
(CTT) de la station. La sous-préfète a d’abord assisté à la mise à l’eau du
canot semi-rigide, utilisé pour les patrouilles côtières, avant d’y embarquer
pour une reconnaissance dans le secteur du Coz-Pors. De retour dans le radier
du canot, l’embarcation a repris le large pour quelques évolutions à bonne
vitesse.
Une
expérience réussie
Malgré le roulis et le tangage, Pauline Dubus s’est
prêtée avec enthousiasme à l’exercice du pilotage, guidée par Clément, patron
de sortie. Une expérience réussie qui a permis à la représentante de l’État de
mesurer concrètement les conditions de travail des sauveteurs en mer. Le
retour à terre a été marqué par une manœuvre délicate : la rentrée sur le
chariot par vent de nord-est, qui exige une grande précision et un solide sens
marin. Exécutée sans faute par le patron de sortie, elle a clos une
démonstration à la fois technique et spectaculaire.
Au-delà de l’expérience maritime, cette rencontre a
permis de riches échanges entre l’équipage et la sous-préfète. Les bénévoles ont
partagé leur engagement, leurs réalités de terrain et leurs besoins pour assurer
leurs missions de secours. Un moment que tous espèrent renouveler lors d’un
prochain exercice.
À Saint-Michel-en-Grèves, l’antenne 4G
inquiète les riverains
Publié le
Mercredi
20 août 2025, un agent technique de la société TDF est venu vérifier le
bornage de la parcelle de Saint-Michel-en-Grève (Côtes-d’Armor), sur laquelle
est installé un émetteur de radio et de télévision.
Bruno Schmitt est venu en voisin rencontrer
l’agent technique de l’opérateur TDF, mercredi matin. | OUEST-FRANCE
Mercredi matin, un agent technique de la société TDF
est venu vérifier le bornage de la parcelle sur laquelle est installé un
émetteur de radio et de télévision. Celui-ci, aux dires de l’agent technique,
souffre de vétusté et doit être remplacé, mais, la société TDF, lors de la
construction d’un pylône de 18 m de haut, souhaite installer un émetteur de
téléphonie mobile destiné à l’opérateur Bouygues.
Un
dossier pas clair
Depuis six mois, un
groupe d’habitants concerné par la proximité immédiate de l’équipement
a missionné l’avocat brestois, maître Alain Saout, afin de faire stopper les
travaux. Mais pour Bruno Schmitt, le dossier de travaux consultable en mairie
n’est pas clair : « Le dossier public est signé par l’entreprise
Bouygues, opérateur de téléphonie, et non par TDF. »
Lors de sa venue, l’agent de TDF a confirmé à Bruno
Schmitt, « que Bouygues viendra installer son équipement 4G sur ce
pylône initialement dédié à la radio et à la télévision. »
Le collectif opposé à ce projet doit se réunir
prochainement pour analyser cette nouvelle donne, puisque TDF manie
maintenant, selon Bruno Schmitt, l’argument de l’interruption des programmes
radio et télévisés, si le pylône n’est pas construit. « Il y a une
forme de chantage derrière cette proposition, explique-t-il,
car, on peut accepter le fait d’un service public (radio et télé), mais
refuser l’installation à une quinzaine de mètres de notre habitat d’un
puissant émetteur 4G. De plus, cette parcelle est en zone agricole, interdite
à la construction… »
Réduction des zones blanches
Contactée, la société TDF confirme qu’elle est
mandatée par la société Bouygues agissant dans le cadre de la réduction des
zones blanches de téléphonie mobile et avec l’accord de la mairie de
Saint-Michel. De plus, contredisant les propos énoncés plus haut, « la
continuité des services audiovisuels sera assurée grâce à l’installation d’un
mât temporaire, età terme, le futur pylône accueillera les
services audiovisuels et de téléphonie mobile. »
Quant au permis de construire en zone agricole, pour
lequel un recours gracieux en annulation a été déposé au tribunal
administratif, en janvier, par l’avocat brestois Alain Saout, spécialisé en
droit de l’urbanisme et loi Littoral, la société TDF assure qu’elle agira
« dans le respect de la législation. » Plus d’information sur
la société TDF : www.tdf.fr
À Morlaix, près de 150 personnes
mobilisées en soutien à Gaza
Blanche BOISNEL-HÉBERT.
Publié le
Près de
150 personnes se sont rassemblées puis ont défilé dans les rues de Morlaix
(Finistère), à l’appel de l’association France Palestine solidarité (AFPS) du
Pays de Morlaix.
Hervé Moulard et Jean-Yves Bizien, engagés à
l’association France Palestine solidarité (AFPS) du Pays de Morlaix (Finistère),
vendredi 22 août 2025, sont vêtus d’inscription « Press » en hommage aux
journalistes tués. | OUEST FRANCE
À l’appel de l’association France Palestine solidarité (AFPS)
du pays de Morlaix (Finistère), près de 150 personnes se
sont réunies place des Otages, vendredi 22 août 2025, à 18 h. Les membres de
l’association ont partagé des témoignages de Gazaouis, comme celui d’un
médecin palestinien : « Je ne demande rien d’autre que d’être traité
comme un être humain », lit une militante de l’AFPS.
« Halte au massacre à Gaza »
Les militants réclament la mise en conformité de la
France au regard du droit international. « Les sanctions immédiates ne
sont pas une option, c’est une obligation », entend-on.
« Il faut arrêter Israël et
Netanyahou, prononce une manifestante. Il n’y a pas de mots
pour décrire l’ampleur de la destruction des terres palestiniennes. »
Près de 150 personnes se sont
réunies ce vendredi 22 août 2025 à Morlaix (Finistère) à l’appel de
l’association France Palestine Solidarité du Pays de Morlaix. | OUEST FRANCE
Soutien à la presse
Nombre de militants présents ce
soir arborent des fanions « Press », épinglés sur leurs t-shirts ou d’autres
vêtements. « C’est la guerre la plus
meurtrière pour les journalistes,
dénonce Hervé Moulard, engagé à l’AFPS depuis deux ans.
C’est une guerre où seul le gouvernement israelien peut s’exprimer. »
C’est en la mémoire d’Anas
Al-Sharif, journaliste palestinien d’Al Jazeera, tué le 10 août
dans une frappe israélienne que les militants portent
des indications « presse » aujourd’hui : « Quand Tsahal tue un journaliste,
il l’accuse d’être un terroriste », s’indigne Jean-Yves Bizien, membre de
l’AFPS depuis douze ans. Le testament du journaliste de 28 ans a été lu par
l’association.
S’en est ensuivie une marche silencieuse dans les rues
de Morlaix, où flottait une banderole : « Enfants de Gaza, c’est
l’humanité qu’on assassine ».
Accusé de harcèlement moral sur ses
étudiants, l’ex-chef de service du CHU de Brest sera rejugé
Laurence GUILMO.
Modifié le
Publié le
Malgré des
« dysfonctionnements graves et répétés » relevés sur des internes, la
juridiction disciplinaire n’avait pas sanctionné l’ex-chef du service
d’anesthésie. Le Conseil d’État vient de casser sa décision. Le médecin sera
donc rejugé.
La commission d’enquête administrative du CHU
de Brest a réalisé 83 entretiens individuels et recensé 38 témoignages écrits. |
ARCHIVES BÉATRICE LE GRAND / OUEST-FRANCE
« En ayant dénigré de manière répétée
plusieurs de ses étudiants et exercé une pression excessive et injustifiée
contribuant à une dégradation du climat de travail, le comportement est
constitutif d’un manquement aux obligations déontologiques des médecins. »
Et notamment « l’esprit de compagnonnage, de considération et de
respect mutuel ». Mardi 19 août 2025, le Conseil d’État a cassé la
décision de la juridiction disciplinaire des personnels enseignants
hospitaliers, prise à l’encontre de l’ancien chef du service d’anesthésie-réanimation
du
CHU de Brest (Finistère).
« Un climat de stress intense et de peur au
quotidien »
En septembre 2022, le praticien, également professeur
des universités à l’université de Bretagne occidentale (UBO), avait été
suspendu à titre conservatoire pour des soupçons de harcèlement moral.
La commission d’enquête administrative du CHU a réalisé 83 entretiens
individuels et recensé 38 témoignages écrits. Dans son rapport, relève le
Conseil d’État, il a été signalé des « dysfonctionnements graves et
répétés entretenant un climat de stress intense et de peur au quotidien,
excédant manifestement les limites de l’exercice normal du pouvoir
hiérarchique et ayant pour conséquence un vécu de souffrance au travail ».
Et aussi, « pour une majorité d’entre eux, des propos dévalorisants et
humiliants à l’égard de plusieurs étudiants, ainsi que des critiques
virulentes et répétées sur la qualité de leur travail ».
Des faits « inexactement qualifiés »
Pourtant, le 1er juillet 2024, la
juridiction disciplinaire, composée de professeurs hospitalo-universitaires,
n’a pas sanctionné le chef de service. Elle a estimé que « beaucoup
des témoignages étaient indirects et peu circonstanciés », et que
d’autres allaient dans le sens du chef de service dont « le
comportement n’était empreint d’aucune malveillance, poursuivait des finalités
pédagogiques et relevait de l’exercice normal de son pourvoir hiérarchique ».
Mais, le Conseil d’État estime que les faits ont été
« inexactement qualifiés » par la juridiction disciplinaire.
Le médecin sera donc rejugé par la juridiction
disciplinaire. Après huit ans à la tête du service brestois, il a été destitué
de ses fonctions début 2023. Le CHU de Brest est « satisfait de la
décision du Conseil d’État ». L’ancien chef du département d’anesthésie
est mis à disposition d’un hôpital parisien, à sa demande, jusqu’à mi-octobre,
mais « sans responsabilités managériales ». Ce qui permet au
service brestois « de retrouver un exercice professionnel plus serein ».
REPORTAGE. Dans cette ferme du Finistère,
un marché agricole devenu lieu de fêtes
Blanche BOISNEL-HÉBERT.
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La ferme du Troglo à
Plouezoc’h, près de Morlaix (Finistère), accueille les visiteurs tous les
vendredis soir pour un marché de producteurs… Avant des concerts, des
spectacles et des animations pour faire la fête. Reportage lors du marché du
15 août 2025.
Barbara Giorgis et Léo Parrel, de la Ferme du
Troglo, à Plouezoc’h, près de Morlaix (Finistère). | OUEST FRANCE
Cela fait trois ans que Léo Parrel et Barbara Giorgis
ont fait de leur ferme un lieu de fête, à la ferme du Troglo, à Plouezoc’h
(Finistère). Avec un marché hebdomadaire, les vendredis, de 17 h à 19 h, où
des producteurs du coin viennent vendre leurs produits.
Après la pandémie de
Coronavirus, le couple a proposé à des amis producteurs de venir vendre chez
eux.« C’est ensuite devenu un marché de fêtes »,
explique Barbara Giorgis.
De l’ultra
local
Comme Maxence Andrzejewski, à la tête de la poterie
artisanale Au gré du Feur, basée à Lanmeur. Au Troglo, il vend ses créations
en céramique. « Aujourd’hui, les ventes ne sont pas trop mal, c’est un
bon marché », se réjouit-il.
Patrick Tallec se tient fièrement derrière son étal
où trônent des bouteilles de cidre : chaque semaine, il propose un breuvage
issu « des pommes de son verger » à Garlan, où il cultive
plus de 350 variétés. « Il y a du monde parce qu’on propose de l’ultra
local, nous sommes tous des producteurs exploitants », s’enquiert-il.
Karine Voogden vend des légumes lactofermentés, ainsi
que des plantes sauvages récoltées dans le Pays de Morlaix. Les produits sont
locaux, et les clients aussi : « Cela brasse du monde et à la mi-août,
il y a des touristes, mais on garde nos habitués », explique la
productrice morlaisienne. « À dans deux semaines ! », salue
une cliente d’un geste de la main amical.
Des moments de
convivialité suivent le marché de la ferme du Troglo, à Plouezoc’h
(Finistère), les vendredis soir. | OUEST FRANCE
Créer du commun
« On voulait créer du commun, et
c’est le cas : les gens se rencontrent, ils ne s’arrêtent pas au marché »,
se réjouit la jeune femme de 35 ans. Car des amis du couple ont rejoint
l’aventure humaine. Chloé et Martin sont derrière l’association La Godille,
qui gère le bar de la ferme. « C’est les copains », sourit le couple
d’agriculteurs.
Les « copains » tiennent le bar et
la cuisine, où ils proposent des boissons à petit prix et un « Ker
kebab », avec un effiloché de porc « 100 % local ».
En effet, on ne peut pas faire plus proche : il s’agit de
la viande produite par le couple du Troglo.
Prolonger la soirée
En étant « au bout d’une route, on ne pensait
pas que les gens se déplaceraient », s’étonne l’éleveuse de races
rustiques. Et pourtant, ils sont nombreux ce vendredi 15 août à avoir fait le
déplacement et être restés après le marché. Car le groupe du Troglo profite de
ses liens avec le monde artistique pour organiser des concerts,
représentations théâtrales et même parfois de cirque.
Les enfants sont assis en tailleur devant la scène et
applaudissent gaiement l’artiste venu les divertir ce vendredi soir, pendant
que leurs parents sont attablés entre amis.
« La ferme du Troglo, vous êtes là ou quoi ! »,
scande l’artiste vêtu d’une chemise bariolée. Ici, il y a des airs de concert où
se déchaînent les foules. Pourtant, les spectateurs viennent de faire leur
marché alimentaire. C’est le cas de Cédric, venu de Guimaëc pour le troisième
vendredi consécutif : à la recherche de « bons produits locaux »,
l’homme de 46 ans a été séduit par l’ambiance. « On va pas se mentir,
c’est très sympa de prolonger la soirée et de boire un coup ! »,
glisse-t-il.
Anne Perrier et Bertrand Seynat : la
résurrection par le jazz
Publié le
Du 22 au
24 août 2025, Saint-Jean-du-Doigt (Finistère) accueille son deuxième festival
de Jazz. À cette initiative, l’association Arthus Jazz menée par Anne Perrier,
présidente, soutenue par son conjoint Bertrand Seynat, contrebassiste. Depuis
la Nouvelle-Calédonie jusqu’à un terrible accident, le couple raconte comment
leur histoire d’amour qui a failli tourner au drame, a pu renaître de ses
cendres grâce au jazz. Rencontre.
Anne Perrier, présidente d’Arthus Jazz et son
compagnon Bertrand Seynat, contrebassiste. | OUEST-FRANCE
La genèse de l’épopée d’Arthus Jazz ses racines dans un
pays lointain. Depuis le salon cosy de leur maison à Saint-Jean-du-Doigt
(Finistère), Anne Perrier et Bertrand Seynat se remémorent un voyage dont ils ne
sont pas revenus tout à fait indemnes. C’est main dans la main qu’ils reviennent
sur l’histoire extraordinaire de leur association. Et la célébration de l’une de
leurs plus belles victoires :
leur festival dédié au genre organisé, du 22 au 24 août 2025.
« Arthus Jazz, c’est un projet de couple »
« Arthus Jazz, c’est un projet de couple,
sourit Anne Perrier. On s’est rencontrés il y a maintenant huit ans en
Nouvelle-Calédonie. Moi, j’y étais magistrate administrative. Et un jour, j’ai
rencontré Bertrand par des amis musiciens en commun. » Bertrand
Seynat est lui contrebassiste de métier. Après un prix de contrebasse
classique au conservatoire de Toulon, « il se dévergonde en étudiant
le jazz à Hyères », note d’un ton rigolo sa bio sur le site de
l’association. « Je suis devenu intermittent du
spectacle, se rappelle le musicien. Puis j’ai passé un CAPES
pour devenir professeur de musique, et j’ai commencé à enseigner à la Réunion,
puis en Nouvelle-Calédonie .»
Un retour forcé en métropole
Pour Anne Perrier et Bertrand Seynat, la rencontre
est une évidence et l’histoire d’amour qui les unit, les conforte dans le
choix d’une vie à deux. Mais en 2020, tout bascule : le Covid-19 les ramène à
la réalité d’une vie en métropole. Ils décident de rentrer en France pour se
rapprocher de leurs proches. « Nos familles avaient
besoin qu’on se retrouve, avance Anne Perrier. On voulait
soutenir nos enfants dans cette épreuve, et mon père allait déjà très mal. »
Bertrand Seynat ajoute : « De
mon côté, j’avais fini mon contrat de professeur de musique en
Nouvelle-Calédonie et j’ai été muté à Paris. »
Le couple décide alors d’acheter une maison à
Saint-Jean-du-Doigt, tout près des parents d’Anne Perrier qui vivent ici. Le
contrebassiste, lui, fera des allers-retours entre son idylle et son travail à
Paris. Jusqu’au terrible accident qui changera leur vie. En 2022, Bertrand
Seynat est victime d’un AVC qui le plongera dans un coma durant plusieurs
jours. Pour Anne Perrier, qui perd son papa à la même période, tout s’écroule.
Mais, ne s’avouant pas vaincue, elle décide d’utiliser à son avantage la
passion qui les a fait se rencontrer.
La
musique comme remède
« Il était cassé de partout, il ne pouvait
plus parler, s’émeut-elle. Alors, comme on s’est rencontrés
grâce à la musique, je me suis dit que j’allais le voir à l’hôpital avec un
petit poste de radio. Et il a ouvert les yeux grâce à la musique de ce petit
poste de radio. » Après un séjour douloureux à Brest, Bertrand Seynat
est transféré à Roscoff où il doit réapprendre tous les gestes de la vie
quotidienne. Anne Perrier lui amène cette fois une guitare.
Puis sa contrebasse. Bertrand Seynat fera toute sa
rééducation à tricoter son instrument, peu à peu, jour après jour. Les
« copains musiciens » épauleront le couple dans cette longue résurrection et
lorsque tout semble enfin gagné, Anne Perrier a une idée. Faire vivre encore
plus fort cette musique qui les a sauvés. Pour se retrouver entre musiciens
passionnés de jazz, elle va formaliser le lien qui les unit tous en une
association : Arthus Jazz.
Objectif : jouer devant un public mélomane et se
retrouver autour du jam. « Le nom est venu très naturellement.
Lorsqu’en 2020 nous avons emménagé à Saint-Jean-du-Doigt, il y avait une
exposition de Yann-Arthus Bertrand. Yann, c’est le nom breton de notre
commune, Bertrand, c’est le prénom de mon conjoint. Le choix d’Arthus, c’est
un clin d’œil au travail de Yann-Arthus Bertrand que nous aimons beaucoup »,
explique la présidente.
Une deuxième
édition de leur festival
Cette année, Arthus Jazz célébrera, avec une
vingtaine de bénévoles et un public,, qu’ils espèrent nombreux, son deuxième
festival de jazz à Saint-Jean-du-Doigt. Tout le week-end du vendredi 22 au
dimanche 24 août, des musiciens de tous horizons, joueront sur scène autour
d’un thème : le voyage.
Au programme : des concerts, des scènes ouvertes, des
masterclass, des conférences, la bande de copains musiciens et des invités
exceptionnels.
« C’est une machine industrielle » : près
de 200 personnes à Roscoff contre le parc éolien au large
Blanche BOISNEL-HÉBERT.
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Opposées au
projet de parc éolien en mer Bretagne nord-ouest (BNO), au large de la baie de
Morlaix, près de 200 personnes se sont rassemblées sur le port de Roscoff
(Finistère), à l’appel du collectif Nemo (Non aux éoliennes en Manche Ouest).
Yanne et Sylvie sont venus manifester contre
le parc éolien en baie de Morlaix, ce jeudi 21 août 2025 au port de Roscoff
(Finistère). | OUEST FRANCE
« Qu’on souhaite l’éloigner ou l’empêcher,
nous sommes contre le fait qu’on nous l’impose sans nous demander notre
avis ! » grésille dans le micro des manifestants.
Les applaudissements retentissent après cette prise
de parole. Car les 200 personnes réunies ce jeudi 21 août 2025 sur le port de
Roscoff (Finistère) sont toutes opposées au projet de parc éolien en mer
Bretagne nord-ouest (BNO), au large de la baie de Morlaix. Ils ont répondu à
l’appel du collectif Nemo (Non aux éoliennes en Manche Ouest).
Le projet nommé éolien Bretagne nord-ouest (BNO)
prévoit la mise en service d’un parc de 111 éoliennes de 285 m de haut d’ici
2035, situées à 16 km de l’île de Batz, et à 18 km de Roscoff. Le collectif Nemo
dénonce « la destruction du patrimoine paysager ». « Non seulement les
gens les verront, mais ils les verront de tout temps », s’indigne
Sébastien Geoltrain, membre du collectif.
Près de 200 personnes ont
répondu à l’appel à manifester sur le port de Roscoff ce 21 août 2025 de
l’association Nemo, contre le parc éolien en baie de Morlaix. | OUEST FRANCE
Reculer les 111 éoliennes ?
Le collectif Nemo propose de
reculer le parc éolien à 40 kilomètres au nord des côtes. « Cela ne sera
pas parfait, mais on limite des effets notoires », concède Yoann Derrien.
Ce dernier reconnaît qu’il s’agit d’une « stratégie pour gagner du temps,
en attendant que les esprits changent sur l’éolien » et ainsi « rendre
la situation audible pour l’Etat ».
« Ce n’est pas un parc éolien,
c’est une machine industrielle », dénonce Sébastien Geoltrain. Dans la
foule, des slogans sont érigés sur des pancartes : « Élus, ne bradez pas
notre environnement », « assassins de nos paysages ». Jean-Yves Quéméneur,
représentant de l’association Force 5, a pris la parole pour pointer « la
responsabilité des élus qui ne sont pas venus aux réunions de la Dreal
(Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) ».
Après les prises de paroles
successives, un temps d’échange avec les participants a suivi. « Quelle est
la durée de vie d’une éolienne ? Quel entretien ? Quelles études
environnementales ? » Les questions se sont enchaînées.
Le collectif a souhaité interpeller quant aux
conflits d’usage, notamment relatifs à la pêche et au trafic maritime.
« Les ferries vont devoir dévier pour quitter le port (du Bloscon) à Roscoff,
c’est du carburant gaspillé », regrette Sébastien Geoltrain.Une
« ruine de la petite pêche côtière » également.
« Aucun de nos voisins européens n’autorise la pêche dans le parc éolien »,
interpelle-t-il en citant l’exemple
du parc éolien de la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor).
« Du greenwashing »
Sylvie, 63 ans, s’est déplacée des monts d’Arée,
« par solidarité ». « Chez nous aussi, ils veulent nous coller des éoliennes »,
maugrée cette habitante de Berrien (Finistère),
où un projet de parc éolien fait aussi grogner.
« C’est encore une histoire de sous qui
engraissent les promoteurs », regrette la manifestante. « On
nous fait croire que c’est propre car on l’appelle énergie verte »,
poursuit-elle. « C’est du greenwashing », conclut sa camarade
Yanne, 40 ans. Les deux dénoncent le caractère « imposé » du
projet.
Tout comme les membres du groupe Nemo, qui dénoncent
« l’opacité des arbitrages » et « l’absence d’études
préalables des impacts sur l’environnement marin ».
Marche de soutien aux ouvrières et ouvriers de Martinique contre le
chlordécone.
En raison de la météo incertaine, la rencontre avec les
marcheurs Lilith et Chacha ne se tiendra pas le vendredi 22 août à 14h30 sur
l'esplanade devant la Gare de Saint-Brieuc, mais dans les locaux de la Maison
des syndicats au 93 Boulevard Édouard Prigent à Saint-Brieuc.
TÉMOIGNAGE. « Comme une boule de feu » :
leur maison a été détruite par la foudre
Zoé BOIRON.
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Publié le
Un couple de
personnes âgées de Saint-Jean-du-Doigt (Finistère) a vu sa maison détruite par
les flammes, après qu’elle a été frappée par la foudre, mardi 19 août 2025.
Leur fille était présente. Elle raconte.
Cette longère a été frappée par la foudre à
Saint-Jean-du-Doigt en pleine journée, avant d’être détruite par les flammes.
Derrière la première fenêtre, un bouquet de lys et de roses blanches est intact.
| OUEST-FRANCE
Toute une vie partie en fumée. La belle longère
bretonne est défigurée. De la charpente, il ne reste qu’un vague squelette.
Tout le reste n’est que désolation. La veille, mardi 19 août 2025, cette
maison de Saint-Jean-du-Doigt a été
détruite par un incendie, juste après avoir été touchée par la foudre.
À l’intérieur se trouvaient les propriétaires, deux personnes âgées, leur
fille et son mari.
L’impact filmé par la Tesla
Il était 14 h quand le drame est arrivé. « On
était à table, en fin de repas. On sentait que ça tonnait et que ça se
rapprochait », raconte Élise (1), la fille.
« J’étais dos à la cheminée et
j’ai vu l’éclair. J’ai dit : « ça nous est tombé
dessus ! » Je l’ai su car j’ai vu un bout du râteau de l’antenne tomber par la
fenêtre. Mes parents, eux, disent avoir vu comme une boule de feu. »
« Le bruit était assourdissant,
poursuit-elle. Des gens qui nous logent un peu plus loin nous ont dit
que le bruit était épouvantable. » Ensuite, tout est allé très vite.
« On est allé dans l’entrée, on a vu que le boîtier de téléphone était
par terre. Mon mari a dit qu’il fallait tout de suite déplacer les voitures.
On est sorti et j’ai appelé immédiatement les pompiers en disant que la foudre
avait frappé, qu’il fallait venir vite. » Son mari apercevait déjà
des fumées.
« On a eu beaucoup de chance »
« La foudre peut tomber n’importe où »,
répète Élise. La voiture de son mari, une Tesla, a filmé l’impact.
Sur la vidéo, on voit une fumée soudaine s’échapper d’un pignon, puis l’éclair
se répandre comme une traînée de poudre le long du faîtage à vitesse grand V,
jusqu’à atteindre l’autre pignon du toit. « Même les pompiers disaient
n’avoir jamais vu ça. Ils nous ont dit qu’on a eu beaucoup de chance. »
À l’évocation des chambres situées juste en dessous,
la voix d’Élise se brise. « On a eu de la chance, redit-elle.
Car ma fille et son compagnon dormaient là il y a encore trois jours.
Ça aurait pu être terrible. » Les objets, les souvenirs sont tous
endommagés, voire détruits. Ce mercredi 20 août, ils récupèrent prudemment
quelques affaires. Le plancher de l’étage menace de s’effondrer sur le
rez-de-chaussée, en raison du poids, de plusieurs tonnes, des ardoises brutes
du toit et de l’eau. En bas, c’est la même chose. Les ardoises jonchent le
sol, formant parfois des monticules impressionnants.
Si la famille a accepté de témoigner, elle veut
néanmoins garder l’anonymat. L’assurance va désormais rentrer en action. Quand
nous demandons à la mère d’Élise si nous pouvons prendre en photo sa maison
depuis son jardin, elle accepte. Avec une condition : « Que l’on voit
le bouquet de lys intact », offert par sa sœur il y a quelques jours.
Comme si dans « ce cauchemar », il y avait encore un peu
d’espoir et de beauté à conserver.
À Plougasnou, l’Amicale nautique La
Méloine fêtera ses 30 ans en sons et lumières, le 23 août 2025
Publié le
Depuis 1995,
l’Amicale nautique La Méloine sert les usagers des ports du Diben et de
Térénez, pour former, informer, accompagner. À l’occasion de ses 30 ans,
Dominique Ropars, président, et Jean-Georges Vachet, secrétaire, préparent une
fête, samedi 23 août 2025 avec des animations musicales, et un spectacle
d’illuminations de grande ampleur.
Jean-Georges Vachet, secrétaire, et Dominique
Ropars, président de La Méloine, tiennent la photo de l’un des membres
fondateurs de l’association : Francis Vauléon. | OUEST-FRANCE
Déjà 30 années que l’Amicale nautique La Méloine, à
Plougasnou
(Finistère), accueille, forme et informe les usagers
des ports de Primel-Le Diben et de Térénez, pour le bien vivre en mer. Pour
fêter cet anniversaire,
Dominique Ropars, président de l’Amicale, et
Jean-Georges Vachet, secrétaire, peaufinent les derniers détails pour la fête
de samedi 23 août 2025, qu’ils espèrent le plus marquant de l’histoire de
l’association.
La défense des plaisanciers et la pêche
Dans le petit bureau du port, face à la mer, les
deux hommes initient un hommage avant de livrer leur expérience de
l’association. Le premier président en 1995, c’était Francis
Vauléon, avance Dominique Ropars.Son objectif,
c’était la défense des intérêts des plaisanciers et de la pêche de loisir.
C’est le projet de port en eau profonde au Diben, en
1995, qui avait donné l’impulsion de créer La Méloine, du nom d’un rocher
surplombant les lieux. Sujet qui, à l’époque, avait beaucoup clivé au sein de
la population locale et des usagers des lieux. L’association s’est
formée pour soutenir ce projet, indique Dominique Ropars. Il ne s’est finalement pas fait.
La Méloine ne s’y est positionnée que
pour servir les usagers »,appuie Jean-Georges Vachet. Un port n’est pas politisé, renchérit-il.
Il rend service.
« Pour moi, La Méloine, c’est trouver
des gens compétents »
Depuis 30 ans donc, La Méloine rend service aux
plaisanciers et pêcheurs de loisirs : l’association informe notamment sur les
réglementations qui changent tous les ans ! ». Elle
forme aussi au permis bateau, et fait le lien entre usagers et
administrations. Pour moi, La Méloine, c’est trouver des gens
compétents qui expliquent, qui aident, avec qui échanger, précise
Jean-Georges Vachet. On fait le lien entre les adhérents et le
conseil portuaire. On se rend disponibles aussi pour tous les usagers,
habitués ou de passage. »
DJ et feu d’artifice à l’occasion de la
fête
Pour honorer l’engagement de l’ensemble des membres
d’hier et d’aujourd’hui – qui s’élèvent au nombre de 182 adhésions en 2025 –,
Dominique Ropars et Jean-Georges Vachet ont voulu organiser une fête
exceptionnelle avec des animations de grande ampleur.
On voulait que les bénévoles puissent
profiter de la fête,confie Dominique Ropars.Ça fait
deux ans qu’on y travaille, ça nous a laissés le temps d’économiser assez pour
faire intervenir des professionnels de la restauration et l’animation.
En plus d’une ambiance musicale assurée par Le Bagad
de Morlaix (Finistère) et un DJ, des illuminations d’envergure et un feu
d’artifice inédit devraient émerveiller un public qu’ils espèrent nombreux.
Pratique : 30 ans de La Méloine, au
port de Primel-Le Diben, samedi 23 août 2025, à partir de 19 h. Ouvert à tous,
entrée gratuite. Food-trucks sur place.
" L’association s’est formée pour soutenir
ce projet", indique Dominique Ropars. "Il ne s’est finalement pas fait. "
Et bien tant mieux !!!
Merci à l'APPBS, à Force 5 et à l'ARAP, les finances de Morlaix CO n'ont pas
fondu, nous avons évité un dépôt de bilan. Les Viviers de la Méloine, le
port de Roscoff et le golf de Carantec ont déjà assez pompé les
contribuables. Nous avons évité le pire !
Juste une petite question, Jean Brisset ne faisait-il pas partie des membres
créateurs de cette association ?
Parc éolien en baie de Morlaix : deux
associations du Morbihan apportent leur soutien aux opposants
Zoé BOIRON
Publié le
Deux
associations du Morbihan apportent leur soutien aux opposants du projet éolien
Bretagne nord-ouest (BNO), prévu en baie de Morlaix à l’horizon 2035.
Dans un communiqué envoyé ce mercredi 20 août 2025,
deux associations du Morbihan,
Piebîem (Préserver l’identité environnementale de la
Bretagne sud et des îles contre l’éolien en mer) et AALLPA (Association pour
l’application de la loi littoral dans le pays d’Auray), marquent
« leur soutien aux opposants au projet de stratégie pour la façade maritime
NAMO (Nord-Atlantique/Manche-Ouest) par un parc éolien au large des baies de
Morlaix et de Lannion ».
« Notre solidarité commune va vers le
collectif Nemo (Non aux éoliennes en Manche ouest), soutenu par l’association
environnementale Force 5, qui
organise ce jeudi 21 août 2025 à 16 h, une manifestation au vieux port
de Roscoff »,
poursuivent-ils, sans préciser s’ils seront présents.
« Un
projet absurde »
Ils qualifient ce projet d’« absurde ».
Selon eux, il cumule « les inconvénients de l’éolien posé et flottant,
comme le projet Bretagne Sud ; une atteinte massive à des paysages
exceptionnels ; des risques d’atteintes spécialement graves à une avifaune
marine particulièrement fragile ; un impact majeur sur la pêche artisanale
locale ; un compromis avec la sécurité maritime ; des dangers pour la
stabilité du réseau électrique ; d’importantes vulnérabilités stratégiques. »
« Ce projet fou est climatiquement et
électriquement inutile, dangereux pour la stabilité du réseau, pour un coût de
l’électricité insoutenable économiquement et socialement. Nous demandons à
l’unisson un moratoire sur la PPE3 (Programmation pluriannuelle de l’énergie
n° 3) pour empêcher un doublement des factures d’électricité pour tout le monde
et un moratoire sur tout projet éolien », concluent-ils.
À Morlaix, France Palestine Solidarité
appelle à se réunir en soutien à Gaza
Publié le
L’association
France Palestine Solidarité du Pays de Morlaix appelle à un rassemblement
vendredi 22 août 2025, à 18 h, sur la place des otages à Morlaix (Finistère).
Les prises de paroles se sont enchaînées
devant la mairie de Morlaix (Finistère), en solidarité au peuple palestinien, le
4 juillet. | ARCHIVES OUEST FRANCE
« Gaza, sous les bombes meurt de faim »,
dénonce l’association France Palestine Solidarité du Pays de Morlaix dans son
appel à manifester. Elle appelle à se réunir pour « exiger l’arrêt des
massacres et du génocide en Palestine », vendredi 22 août 2025 à
Morlaix (Finistère), à 18 h, place des Otages.
Une centaine de militants s’étaient déjà réunis le 4 juillet sur cette même
place, où les prises de paroles s’étaient succédé
pour alerter sur la famine en Palestine.
« Urgent
d’agir »
Selon l’AFPS du Pays de Morlaix, « le
gouvernement français doit aller au-delà des mots et imposer des sanctions
politiques, diplomatiques et économiques contre Israël ». La section
morlaisienne réclame également la reconnaissance par la France de l’État de
Palestine, ainsi qu’un soutien matériel et politique à l’UNRWA, l’agence de
l’ONU venant en aide aux réfugiés palestiniens.
Cet appel à manifester a déjà reçu le soutien de FSU,
UL-SOLIDAIRES, LFI, NPA, PCF, UDB, Gauche Indépendantiste, Amnesty
international, LDH, et Mouvement de la Paix.
Jean-Pierre Jeudy, ancien maire de
Carhaix, est décédé : l’hommage du comité Liban Palestine
Publié le
Jean-Pierre
Jeudy vient de décéder à l’âge de 81 ans. Maire de Carhaix (Finistère), de
1977 à 1995, il était aussi président de l’association France-Palestine
Solidarité. Le comité Liban Palestine Sud Cornouaille des pays de Concarneau
et Quimperlé lui rend hommage.
Jean-Pierre Jeudy (le deuxième en partant de
la gauche), ici à Concarneau, le dimanche 18 mai 2025, lors d’un rassemblement
du comité Liban Palestine Sud Cornouaille. | DR
Le comité Liban Palestine Sud Cornouaille rend
hommage à Jean-Pierre Jeudy et à son action sans faiblir en faveur de la
Palestine. Ce dernier vient de décéder à l’âge de 81 ans. Maire de
Carhaix de 1977 à 1995, il était également président de l’association
France-Palestine Solidarité.
Il y a un mois à Nizon, il avait pris la parole pour
dénoncer l’hypocrisie du gouvernement français, qui en paroles se
lamente sur ce qui se passe à Gaza et ne fait strictement rien pour
l’empêcher. Les mairies avaient mis le drapeau ukrainien à leurs frontons,
sans que les préfets ne réagissent. Mais quand quelques mairies ont commencé à
mettre le drapeau palestinien pour protester contre le génocide en cours, les
préfets ont pris leurs plumes pour inviter les mairies (comme Carhaix) à ôter,
au nom de la neutralité, le drapeau palestinien. Défendre Gaza, c’est défendre
les droits internationaux. Quand on défend la Palestine, on défend la paix
dans le monde.
Jean-Pierre Jeudy avait également participé à une
journée de réflexion avec ses amis de Hébron, qui étaient venus à
Riec-sur-Belon, le samedi 15 mars 2025. C’était un homme de conviction,
un homme politique au sens noble du terme.
Joignez-vous à la manifestation
contre les forages géotechniques destructeurs qui ont débuté au nord de l'Île
de Batz en préparation de l'appel d'offre du projet éolien BNO.
Venez exprimer votre opposition à
ces destructions inutiles et coûteuses au profit d'un projet bâclé qui détruit
le patrimoine paysager national, ruine la petite pêche côtière et dévie le
trafic maritimes du port de Bloscon. Nous contestons également les arbitrages
illégitimes et opaques de l'Etat dans le choix de la zone d'appel d'offre à la
suite d'une consultation de façade ainsi que l'absence d'études préalables
d'impact sur l'environnement marin, la santé et les finances publiques.
Soutenez notre action en justice et
venez nombreux, c'est maintenant !
Joignez-vous à la manifestation contre les forages
géotechniques destructeurs qui ont débuté au nord de l'Île de Batz en
préparation de l'appel d'offre du projet éolien BNO.
Venez exprimer votre opposition à ces destructions
inutiles et coûteuses au profit d'un projet bâclé qui détruit le patrimoine
paysager national, ruine la petite pêche côtière et dévie le trafic maritimes
du port de Bloscon. Nous contestons également les arbitrages illégitimes et
opaques de l'État dans le choix de la zone d'appel d'offre à la suite d'une
consultation de façade ainsi que l'absence d'études préalables d'impact sur
l'environnement marin, la santé et les finances publiques.
Soutenez notre action en justice et venez nombreux,
c'est maintenant !
Avec ses vêtements compostables, cette
entreprise bretonne veut révolutionner l’industrie textile
Zoé BOIRON.
Publié le
Human Ocean,
cofondée par Martina Planty, veut créer des filières de mode et de design «
régénératives ». La start-up mise sur le naturel, de la fibre aux teintures,
et rêve de vêtements de qualité qui seraient aussi compostables. Le vêtement
deviendrait alors engrais... Rencontre à Saint-Jean-du-Doigt en Finistère.
Martina Planty, cofondatrice de la start-up
Human Ocean, aux côtés de Jean-Yves Masson, agriculteur et associé dans le
processus de recherche et développement. | OUEST-FRANCE
Elles aimeraient mettre un coup de pied dans la
fourmilière de l’industrie textile. Motivées par ce but commun, Marie-Ève
Nardou, designer, et Martina Planty, diplômée en économie et experte dans la
vente de prêt-à-porter, ont fondé Human Ocean en 2024. La start-up, basée à
Saint-Jean-du-Doigt en Finistère, recherche des solutions pour créer
« une mode durable, biosourcée et biodégradable », explique Martina
Planty.
Imaginez : vous portez un vêtement de qualité pendant
de très longues années, dont les fibres et la teinture ne polluent pas.
Lorsqu’il arrive en fin de vie, il se décompose jusqu’à se transformer en
engrais pour les champs. « Le but est de créer une filière de la
graine au tissu », glisse Jean-Yves Masson, agriculteur
saint-jeannais et associé. C’est chez lui que seront testées des teintures
végétales, tout comme « la compostabilité » des vêtements.
Le tournis de la mode mondialisée
C’est le principe de la « mode
régénérative », en opposition
à la fast-fashion.« On part du
vivant et on revient au vivant », résume la cofondatrice.
« L’industrie textile pollue nos océans et nos
fleuves, à cause des microplastiques, mais aussi à cause des matières
premières utilisées qui ne se recyclent pas,
rappelle Martina Planty. En 2025, seulement 1 % des textiles sont
recyclés et 99 % des colorants utilisés dans les métiers du textile, de la
mode et de l’art de vivre sont issus de la pétrochimie », dit-elle en
s’appuyant sur des données de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la
maîtrise de l’énergie).
Pendant 25 ans, Martina Planty a travaillé pour cette
écrasante industrie. Elle avait monté un bureau d’achat de produits haut de
gamme pour de grands magasins étrangers en Asie, Russie, au Moyen-Orient…
« L’opacité des filières, le greenwashing, la difficulté de faire émerger des
produits engagés » : tout ça a fini par lui donner le tournis. Elle a
alors pris un virage à 180 °C.
Laine
Merinos d’Arles
Des premières épreuves,
avec différents motifs, de laines Merinos d'Arles ont mis au point par Human
Ocean, start-up finistérienne qui rêve d'une mode durable, biosourcée et
biodégradable. | OUEST-FRANCE
« Il ne faut pas griller les
étapes et être humble », dit cependant Martina Planty, qui reste prudente
et ne dévoile pas tous les axes de travail de l’entreprise. Elle s’autorise
néanmoins à présenter des premières épreuves de laine Merinos d’Arles,
provenant des Alpes françaises. Les étapes de lavage et de peignage se font en
Italie. Elle est ensuite filée dans le nord de la France et tissée en
Occitanie.
« Pour que ce soit rentable, il faut être
pragmatique », et s’appuyer sur les territoires où les savoir-faire
existent encore, insiste aussi Marina Planty. France et Italie, deux
territoires maximum : cela correspond aux critères du référentiel Ker Mer, un
cahier des charges pour la mode et le design respectueux de l’environnement
(lire ci-dessous). C’est « parce qu’il y a des territoires à
articuler », que
le projet de Human
Ocean est lauréat du programme France 2030. Le
potentiel de compostage de la laine va maintenant être testé. « Étant
riche en azote, elle est un excellent fertilisant », glisse Jean-Yves
Masson.
Ker Mer, un label pionnier
Avant de créer Human Ocean, Martina Planty a créé Ker
Mer en 2016, un référentiel pionnier pour les entreprises. Traçabilité ;
transparence sur les impacts ; production locale, artisanale et/ou
industrielle, dans un ou deux territoires au maximum ; colorants naturels ;
pratiques agricoles vertueuses… Les entreprises souhaitant développer
leur démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises) peuvent s’en
emparer.
La toute première collaboration s’est faite avec
l’enseigne Arte Diem à Morlaix et la voilerie Jeandot de Plouezoc’h, autour de
transats en édition limitée, puis avec des designers de l’école Boulle à
Paris. « Du bon, du beau, du durable. » Car Martina Planty en
est persuadée : « On peut changer les choses avec des produits
hyperqualitatifs car c’est comme ça que l’on embarque le consommateur final. »
Si la qualité aura toujours un coût, elle est convaincue que c’est en passant
par cette voie que les bonnes pratiques pourront se diffuser, ruisseler.
Trois ans après les incendies
dévastateurs dans les monts d’Arrée, une réserve d’eau créée
Zoé BOIRON.
Publié le
Une réserve
d’eau a été créée dans une ancienne carrière d’ardoises à Commana (Finistère)
pour permettre à l’hélicoptère des pompiers de se ravitailler. Une mesure
prise à cause des incendies qui avaient ravagé les monts d’Arrée à l’été 2022.
À l’été 2022, des incendies avaient ravagé les
monts d'Arrée. Les pompiers ont été à pied d’œuvre pendant plus d’un mois. |
ARCHIVES VINCENT MICHEL / OUEST-FRANCE
Elle aurait dû être inaugurée ce mardi 19 août 2025,
avec une démonstration de l’hélicoptère Morane 29, loué par le
conseil départemental du Finistère. La météo en a décidé autrement. Une
nouvelle réserve d’eau a été créée dans l’ancienne
carrière d’ardoises des frères Roland, à l’arrêt depuis les années 1990.
Située entre les lacs du Drennec et Saint-Michel, elle est un appui conséquent
dans la lutte contre les incendies.
« Depuis
les incendies de 2022, on faisait des points
réguliers avec le Département et la préfecture. Avec l’arrivée de
l’hélicoptère, on s’est dit qu’il fallait un point d’eau intermédiaire entre
les deux lacs. La commune de Commana est à environ 4 km de chacun d’eux. Et
dans la lutte contre les incendies, la rapidité et
le nombre de passages sont prépondérants »,
retrace le maire Philippe Guéguen.
L’hélicoptère Dragon
29 avait été mobilisé lors des feux de 2022 dans les monts d'Arrée en
Finistère. | ARCHIVES MATHIEU PATTIER / OUEST FRANCE
Une réserve enterrée reliée à la
carrière
La municipalité était déjà
propriétaire du site de l’ardoisière, qui présentait de nombreux atouts.
« Cette carrière est reliée à une source naturelle et se remplit
régulièrement. Les carriers, à l’époque, étaient obligés de pomper l’eau pour
travailler au sec. » En volume, elle peut contenir 8 à 10 000 m³ d’eau.
« Pour des questions de sécurité, on essaie de la vider régulièrement pour
éviter que les gens ne viennent s’y baigner. C’est dangereux car les hauteurs
sont importantes. »
Le site est « extraordinaire », mais
n’était pas adapté pour sécuriser
la descente de l’hélicoptère pour se ravitailler. La
carrière a une circonférence insuffisante et est entourée de parois de près de
7 m de haut. Une réserve enterrée, « camouflée dans le paysage »,
a donc été créée à proximité, où se déverse le trop-plein de la carrière. Sa
capacité est de 100 m3.
Elle ressemble à une piscine à débordement. Elle a
d’ailleurs été grillagée pour éviter des intrusions. Faite en béton, elle
devait au départ être réalisée en acier galvanisé, « mais on avait
peur qu’elle se dégrade avec l’acidité de l’eau », complète Philippe
Guéguen. Une piste d’accès pour les pompiers a aussi été créée.
Philippe Guéguen, maire de Commana (Finistère). | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Les travaux ont commencé en décembre 2024 et se sont
achevés en mars 2025. D’un montant de plus 92 000 €, ils ont été subventionnés
par l’État dans le cadre du Fonds vert. Le Département a versé une aide de
20 000 €. La commune de Commana a supporté 20 % du coût total.
Plougasnou. Une famille allemande visite
l’orgue de Plougasnou
Publié
le
Ralf Hansjosten, organiste en Allemagne,
visite l’orgue de Plougasnou avec sa fille et sa femme, Julia et Natascha
Hansjosten | OUEST-FRANCE
Pierre Reynard et Louis Abgrall, des Amis de l’orgue
de Plougasnou, ont ouvert la tribune de l’église Saint Pierre à Ralf Hansjoten,
venu en vacances avec sa famille. Sa fille Julia traduit pour nous ses
impressions, dans un français impeccable.
« Nous passons nos vacances entre la
Normandie et la Bretagne. En prévision de futurs échanges musicaux entre la
France et l’Allemagne, que nous préparons avec Florence Rousseau
(organiste à la cathédrale de Rennes, N.D.R.L), j’ai souhaité voir
l’orgue de Plougasnou ».
Ce professeur d’histoire et d’anglais est titulaire
des deux orgues de la ville de Trèves. Il a joué sur plus de 2000 orgues,
entre l’Europe et l’Amérique. Mais pour Ralf Hansjosten, l’instrument a
quelque chose de spécial en France et notamment à Plougasnou. « Les
orgues en France sonnent particulièrement bien. À Plougasnou, les voix
d’orchestre sont vraiment intéressantes. »
De quoi imaginer, un concert exceptionnel de Ralf
Hansjoten à Saint Pierre, dans le futur.
Traversée de part en part par la foudre,
une maison ravagée par les flammes en Bretagne
Zoé BOIRON et notre
correspondante.
Modifié le
Publié le
Frappée par la
foudre, une maison s’est embrasée, ce mardi 19 août 2025, à
Saint-Jean-du-Doigt (Finistère). Ses occupants vont bien.
L’incendie causé par la foudre à 14 h mardi
19 août 2025 était encore sous la surveillance des pompiers à 18 h, à
Saint-Jean-du-Doigt (Finistère). | OUEST-FRANCE
À 14 h, ce mardi 19 août 2025, une grosse détonation a
résonné à Saint-Jean-du-Doigt (Finistère). Une longère, chemin de Keraliou, a
été
frappée par la foudre. Elle a traversé le toit de part
en part en atteignant la charpente. Les prises électriques ont sauté, et la
maison s’est embrasée. Le compteur Linky d’une voisine a également sauté.
La foudre a traversé la longère de
part en part, mardi 19 août 2025 à Saint-Jean-du-Doigt (Finistère). |
OUEST-FRANCE
Quatre adultes étaient à
l’intérieur : un couple âgé, la fille de ce même couple et son conjoint. Ils
sont sortis à temps, alertés par le bruit, et vont bien. Aucun transport à
l’hôpital n’a été nécessaire. Ils seront relogés chez des voisins.
L’incendie causé par la
foudre à 14 h mardi 19 août 2025 était encore sous la surveillance des
pompiers à 18 h, à Saint-Jean-du-Doigt (Finistère). | OUEST-FRANCE
Des pompiers de Saint-Pol-de-Léon,
Sizun, Landivisiau et de Morlaix ont été mobilisés. Le chef de groupe est de
la caserne de Landerneau. À 18 h, ils étaient encore sur place.
Les jardiniers de L’île-Blanche à
Locquirec plantent des poivriers du Sichuan
Publié le
Réputée en
Chine, cette épice est très appréciée des cuisiniers. À L’île Blanche, à
Locquirec (Finistère), l’association qui gère le parc, a planté huit poivriers
de la province Sichuan.
Mercredi 13 août 2025, Antoine Droulers et
Marie-Anne Sévin ont planté un premier poivrier à proximité du potager et du
verger. | OUEST-FRANCE
Une culture atypique, qui ne manque pas de piquant !
« Les plants sont remplis d’épines redoutables, commente
Marie-Anne Sévin, membre de l’association
Gwin an Enez Wenn. Une fois plantés, il
faudra les accompagner. »
La bénévole parle des huit poivriers Sichuan, qui
retiennent toute l’attention des jardiniers de l’association, ce mercredi
13 août 2025. Même celle des caméramans de France 3 venus tourner un
documentaire en breton sur les différentes activités conduites par la maison
d’accueil de L’île Blanche et l’association qui gère le parc depuis 2023.
Trois à cinq mètres de hauteur
Ces petits arbres à feuilles caduques très odorantes
deviendront grands : « Ils peuvent atteindre trois à cinq mètres de
hauteur, et poussent très vite à raison de trente à quarante centimètres »,
détaille Antoine Droulers. Le président de l’association s’est entiché de ces
arbres découverts lors d’une visite des jardins de l’abbaye de Daoulas.
« Ils sont magnifiques quand ils sont en fleurs. » Leur
couleur parme ira très bien avec les fleurs du verger où règne, depuis
l’automne dernier, une cinquantaine de pommiers.
Il n’y a pas que les fleurs, ses baies sont très
prisées, depuis la Chine antique pour leur mélange de fraîcheur, leur
puissance et leurs propriétés aphrodisiaques. Ce poivrier apparaît en Europe
avec Marco Polo au XIIIe siècle et fait l’objet d’un engouement
culinaire reconnu avant de sombrer dans l’oubli. Puis, on le revoit au XIXe.
« En cuisine, c’est un incontournable par sa saveur fleurie et
délicate », poursuit Marie-Anne. Ses baies rappellent une infusion
d’agrumes, de thym et de romarin.
Une mare à grenouilles pour la biodiversité
Au rythme des saisons, Gwin an Enez Wenn avance dans
son programme de reconquête de la biodiversité. « Mi-septembre, nous
récolterons pour la première fois le raisin produit par nos vignes plantées il
y a un peu plus de deux ans sur les dix ares du coteau le mieux exposé,
explique Antoine Droulers. Mais avant ça, nous avons rendez-vous le
25 août 2025, avec le représentant de la Fondation du patrimoine pour le nord
Finistère. »
Cette fondation pourrait en effet soutenir de
nouveaux projets : « La restauration du talus le long du verger avec
la plantation d’une haie bocagère et la réalisation d’une mare à grenouilles
seront utiles pour favoriser la biodiversité. »
Un autre projet consisterait à terrasser une
esplanade qui servirait aussi de parking pour les évènements de l’association.
Jean-Pierre Jeudy, ancien maire de
Carhaix de 1977 à 1995, est décédé
Louis TETARD.
Publié le
Ancien maire
de Carhaix (Finistère) pendant près de vingt ans et figure majeure de la vie
politique du Poher, Jean-Pierre Jeudy est décédé à l’âge de 81 ans.
Jean-Pierre Jeudy, ancien maire de Carhaix de
1977 à 1995, ici à gauche à côté de Christian Troadec, est décédé. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
« C’est avec une profonde émotion et une très
grande tristesse que nous avons appris le décès de Jean-Pierre Jeudy dont les
obsèques, conformément à ses dernières volontés, ont été célébrées dans la
plus stricte intimité, ce mardi 19 août 2025. » Ce sont avec ces mots
que
Christian Troadec, actuel maire de Carhaix
(Finistère), a annoncé ce mardi 19 août 2025, le décès à 81 ans de l’ancien
édile de la ville, Jean-Pierre Jeudy.
Maire
de 1977 à 1995
Figure politique de Carhaix et du Poher, Jean-Pierre
Jeudy avait occupé plusieurs postes dans la région. Élu conseiller municipal
en 1973, puis conseiller départemental quelques mois plus tard, Jean-Pierre
Jeudy (Parti communiste français) est devenu maire de la capitale du Poher en
1977. Il a fait trois mandats, jusqu’en 1995.
Sous ses mandatures, il avait mené plusieurs projets
d’envergure : une salle de cinéma associative, une bibliothèque municipale,
une école municipale de musique, le premier crématorium de Bretagne ou encore
l’arrivée du festival des Vieilles Charrues à Carhaix en 1995.
Premier président de la communauté de communes du Poher
en 1994, puis battu en 1995, il a retrouvé son poste en 2001 après la victoire
de Christian Troadec (avec qui il avait fait alliance) aux municipales. Par la
suite, il a notamment été
membre et président de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS).
Éoliennes en baie de Morlaix: une
manifestation jeudi 21 août à Roscoff lancée par le collectif Nemo
Zoé BOIRON.
Publié le
Le collectif
Nemo (Non aux éoliennes Manche ouest) organise une nouvelle manifestation
jeudi 21 août 2025, au vieux port de Roscoff, à 16 h, contre le projet de parc
éolien en mer Bretagne nord-ouest (BNO).
Environ 250 personnes se sont mobilisées à
Roscoff (Finistère), contre le projet de parc éolien en baie de Morlaix. |
OUEST-FRANCE
Le collectif Nemo (Non aux éoliennes Manche ouest)
organise une manifestation jeudi 21 août 2025, au vieux port de Roscoff, à
16 h, contre le projet de parc éolien en mer Bretagne nord-ouest (BNO).
Sébastien Geoltrain, porte-parole, lance un appel à grossir les rangs pour
protester « contre les forages géotechniques destructeurs qui ont
débuté au nord de l’Île de Batz en préparation de l’appel d’offres du projet
éolien BNO ».
« Arbitrages opaques »
« Venez exprimer votre opposition à ces
destructions inutiles et coûteuses au profit d’un projet bâclé qui
détruit le patrimoine paysager national,
ruine la petite pêche côtière et dévie le trafic
maritime du port de Bloscon,
poursuit-il. Nous contestons également
les arbitrages illégitimes et opaques de l’État dans le choix de la zone
d’appel d’offres à la suite d’une
consultation de façade ainsi que l’absence d’études
préalables d’impact sur l’environnement marin, la santé et les finances
publiques. »
Le projet éolien Bretagne nord-ouest (BNO) prévoit la
mise en service d’un parc de 111 éoliennes de 285 m de haut (hauteur en bout de
pâle) en 2035. Il serait d’une emprise de 250 km² dans une zone d’études et de
concertation de 350 km², et situé à 16 km de l’île de Batz, 18 km de Roscoff et
Plougasnou.
Document informatif
présenté lors de la réunion publique sur le projet éolien en baie de Morlaix,
le 11 juin 2025 à Sibiril. | OUEST-FRANCE
Courant juin, le collectif Nemo
avait soumis une proposition d’éloignement à 40 km des côtes, afin d’être dans
une opposition constructive.
Proposition refusée par les services de l’État pour
des questions de sécurité maritime.
Le Carantécois Hugo Madec, 15 ans,
champion du monde de voile sportive
Publié le
Hugo Madec,
licencié au Club nautique de Carantec (CNC), vient, avec son équipier Guirec
Gendrot, licencié à l’école de voile de Locquirec (EVL), de décrocher le titre
de Champions du monde en catégorie U17 sur un bateau type 29er (twenty niner,
en anglais). Une performance exceptionnelle pour ces deux espoirs, déjà
confirmés, de la baie de Morlaix (Finistère).
Hugo Madec, bras levé, et Guirec Gendrot lors
de leur victoire à Porto. | OUEST-FRANCE
Je suis très impressionné par les nombreuses
exigences qu’implique cette préparation à haut niveau , a déclaré
Jean-Baptiste Patault, président du Club nautique de Carantec (CNC) et
coprésident de l’association Voile de Baie de Morlaix (VBM), lors de la
cérémonie d’hommage rendue aux jeunes champions du monde, Hugo Madec et
Guirec Gendrot, au centre nautique du Kélenn ce samedi 16 août 2025.
Hugo Madec aura 16 ans en décembre prochain. Lui et
son collègue Guirec Gendrot sont tous deux pensionnaires au pôle France à
Brest. Je rentre en classe de 1re. Sur le plan sportif, nous
y suivons des entraînements du mercredi au dimanche, plus trois week-ends sur
quatre. À l’issue de ce sport-études, je devrais choisir entre un projet
olympique, la course au large ou… autre chose , sourit le jeune
Carantécois, toujours soutenu par sa famille, son club carantécois, une
pépinière de talents.
Un parcours sans faute
Déjà en 2023, alors qu’il courait en Optimist, Hugo
Madrec décrochait une superbe place de 3e sur 300 concurrents à la
Coupe Internationale de Printemps (CIP) au Havre (La Seine-Maritime). Une
année 2023 très faste pour lui, qui s’offrait aussi un titre de Champion de
Bretagne, un titre de vice-champion de France et une place de 29e
sur 260 aux championnats du monde d’Optimist. Après son changement de support
de navigation, d’Optimist à 29er, voilà le jeune talent fait à nouveau parler
de lui en 2025.
Hugo Madec (arrière-plan)
et Guirec Gendrot en plein effort pendant les championnats du monde à Porto. |
OUEST-FRANCE
Champions du monde au Portugal
Déjà, en février, l’année 2025
commençait bien. Hugo Madrec et son équipier Guirec Gendrot remportaient l’Eurocup
2025 en catégorie U17 et à bord de leur 29er, avec une place de 23e
au général à Valence, en Espagne. Une belle préparation pour les championnats
du monde.
Nous avons disputé ces championnats du 1er
au 8 août 2025, toujours à bord de notre 29er et sur neuf manches. Les
conditions météo ont été légères à tendance capricieuse , mentionne
Hugo, très heureux d’avoir brillé dans cette compétition, qui a rassemblé
404 jeunes venus de 26 nations différentes. 53 concurrents se disputaient la
catégorie U17.
Et maintenant, repos pour les jeunes Champions du
monde ? Nous allons disputer le championnat de France espoirs à
Martigues (Bouches-du-Rhône) à partir du 20 août , se réjouissent déjà
Hugo Madrec et Guirec Gendrot. En pensant, peut-être, aussi, à la toute proche
rentrée scolaire…
Quatre sangliers retrouvés morts sur les
plages des Côtes-d’Armor depuis janvier 2025
Publié le
Un nouveau
cadavre de sanglier a été retrouvé sur une plage d’Hillion (Côtes-d’Armor),
samedi 16 août 2025. C’est le quatrième en huit mois. Des investigations sont
en cours pour déterminer les causes de la mort.
La plage de Lermot où a été découvert un
sanglier mort est exempte d’algues vertes depuis début août. | OUEST-FRANCE
Impossible de ne pas penser aux algues vertes
puisqu’en en mars dernier, les résultats d’autopsie d’un animal, retrouvé mort
en 2024 à Morieux, dévoilés par le procureur de Brest (Finistère),
confirmaient que le décès avait été causé par une intoxication à l’hydrogène
sulfuré, un gaz très toxique émanant de leur putréfaction.
Une noyade ?
Ce lundi 18 août, aucune algue verte n’était visible
sur la plage de Lermot. « Depuis plus de quinze jours, il n’y en a
plus à Hillion. Le sanglier se serait piégé dans une filière et noyé »,
rapportait Annie Guennou, maire de la commune lors de la découverte. Difficile
donc de faire le lien entre ce décès et l’hydrogène sulfuré.
Le parquet de Saint-Brieuc confirme que « des
investigations sont toujours en cours », sans préciser toutefois s’il
s’est désisté du dossier au profit du Pôle régional de l’environnement de Brest,
spécialisé dans les atteintes à l’environnement, comme cela avait été le cas
après la découverte d’un sanglier mort, toujours à Hillion, en avril dernier.
Des chanteurs corses en tournée nord
finistérienne
Blanche BOISNEL-HÉBERT.
Publié le
Invités par
des amis bretons du Pays de Morlaix, les chanteurs des groupes Sine Die et Ava
Corsica vont se produire six fois en concerts dans les jours à venir.
L’occasion d’un échange culturel fort avec le public breton.
De gauche à droite, Jean-Michel Luciani, David
Faure Brac, Pascal Llinares et Bernard Paolini, du groupe Ava Corsica et Sine
Die. | OUEST FRANCE
Les quatre hommes sont attablés près du port de
Morlaix, sous le soleil breton, et les boutades et taquineries fusent. Un
accent venu d’ailleurs chante : les quatre hommes sont basés à Vence près de
Nice (Alpes-Maritimes) et forment deux groupes de chants traditionnels
corses : Ava Corsica et Sine Die.
Depuis 20 ans, ils ont autoproduit six albums et
donné plus de 500 concerts, principalement dans le Grand Sud. Mais pour les
deux semaines à venir, c’est en Finistère que les chanteurs corses vont
performer.
Tout est parti de l’invitation de « très bons
copains bretons », rencontrés il y a trois ans à un festival de musique
régional en Corrèze. « C’est une vraie amitié qui est née, alors ils
nous ont dit’faut qu’on trouve un moyen de vous faire venir en Bretagne »,
explique Pascal Llinares, un des quatre musiciens.
Des chants bretons chantés en corse
Le groupe proposera des compositions originales ainsi
que « quelques chants traditionnels et polyphonies corses »,
précise Bernard Paolini. Charango, Cetera, bodhram… Tant d’instruments
méconnus pour proposer « un voyage musical aux Bretons »,
esquisse Jean-Michel Luciani. Un groupe de création mais « dans le
respect des traditions et des anciens », préviennent les quatre
guitaristes.
Leur particularité ? « Notre ouverture
musicale », répondent-ils. David Faure Brac jouera, par exemple, de
la flûte et des percussions irlandaises pour accompagner les airs corses. Un
joli clin d’œil aux terres celtiques sur lesquelles ils se produisent. Les
musiciens réservent de nombreuses surprises aux spectateurs, comme des chants
traditionnels bretons, chantés en corse !
Tisser un lien avec le public breton
Ils sont âgés de 50 à 72 ans, Tous moins de
100 ans , ironisent-ils et prévoient d’émouvoir tout le Finistère
(certains diraient toute la Bretagne) lors de leurs représentations. Car ils
aiment le public breton, « il y a une vraie écoute, les Bretons sont
plus disciplinés que les sudistes, qui sont bruyants », plaisante
Bernard Paolini.
Une immersion totale pour les quatre hommes, qui
logent chez leurs amis bretons à Roscoff. « Cela correspond à l’esprit
du groupe, de partager des moments ensemble », souligne Pascal
Llinares.
« Du point de vue corse,
le Finistère c’est exotique »
Les chanteurs sudistes n’avaient jamais mis les pieds
en Bretagne avant les premiers concerts de 2024, hormis Bernard Paolini, qui a
vécu à Brest dans les années 60 alors que son père était en poste militaire.
« Nous étions les seuls corses du département à l’époque,
sourit-il. J’ai ainsi découvert la culture celtique ». Pour
les autres, « c’est dépaysement total, du point de vue corse, le
Finistère c’est exotique », s’enthousiasment-ils. « L’accueil
est à la hauteur des paysages ! » philosophe l’un d’eux.
Bretons et Corses sont très similaires, selon les
artistes. « On parait tous distants mais quand l’amitié est acquise,
elle l’est à vie », insiste Bernard Paolini. De quoi présager
d’autres échanges culturels entre les deux régionalismes… Et pour conserver un
bout d’île corse à la maison, Ava Corsica et Sine Die vendront leurs disques à
chaque fin de concert.
Lundi 18 août 2025 à Guimiliau, 19 août 2025 à
Sibiril, 20 août 2025 à Plougasnou, 21 août 2025 à Roscoff, 22 août 2025 à
Plouescat et 24 août 2025 à Lampaul-Guimiliau. Autour de 10 €. Site web :
https://avacorsica.fr/
Tous les mardis, une association de
Plougasnou propose un repas ouvert à tous
Publié le
À Plougasnou
(Finistère), tous les mardis de l’été, une association différente organise un
événément pour se faire connaître. Mardi 12 août 2025, c’était le comité de
jumelage entre la ville de Plougasnou et Helston, ville des Cornouailles
britanniques.
Christine Bon, présidente ; Cédrine Merat,
secrétaire, Sonia Ferec ; trésorière du comité de jumelage Helston. |
OUEST-FRANCE
Chaque semaine en été, le parvis de l’église
accueille les célèbres mardis de Plougasnou (Finistère). Mardi 12 août 2025,
c’était au tour du comité de jumelage entre la commune et Helston, ville des
Cornouailles britanniques. Au programme, des concerts gratuits autour d’un
repas convivial, ouvert à tous.
Une association différente chaque semaine
Ce repas est proposé chaque semaine par une
association plouganiste différente, qui profite de l’occasion pour faire
connaître ses projets et engagements. Mardi 12 août 2025, c’est le comité de
jumelage Helston qui a servi en buvette et restauration près de 500 personnes.
Christine Bon, Cédrine Merat et Sonia Ferec,
respectivement présidente, secrétaire et trésorière, sortent du rush pour donner
leurs impressions. On a écoulé les 500 barquettes de frites qu’on
avait prévues, s’enthousiasme Christine Bon,
et les 75 salades sont parties aussi, je n’ai pas eu le temps de
goûter au caramel salé, sourit Sonia Ferec. Les fonds de cet événement aideront,
notamment, à accueillir les gens de Helston lors de nos rencontres.
Depuis 2011, Plougasnou est jumelée avec Helston,
ville des Cornouailles britanniques. Nous sommes 72 adhérents et bien plus
de sympathisants, avance Cédrine Merat. Une fois tous les 2 ans, nous
accueillons nos homologues de Helston. Le comité de jumelage organise
aussi toute l’année des cafés-langues bimestriels ouverts à tous.
La saison
touristique bat son plein dans le Finistère. Mais les conséquences de cette
hausse de fréquentation sur les milieux naturels et protégés peuvent être
importantes. Avec Jean-Noël Ballot, ornithologue et vice-président de
l’association Bretagne vivante, on fait le point sur les écogestes à adopter
pour pouvoir profiter encore des sites du département, avec une faune et flore
à la fois fragiles et précieuses.
Jean-Noël Ballot est ornithologue et
vice-président de l’association Bretagne vivante. | OUEST-FRANCE
Le constat de
Jean-Noël Ballot, ornithologue et vice-président de l’association Bretagne
vivante, est sans appel : « Depuis le
Covid-19, la fréquentation du public dans nos milieux naturels a énormément
augmenté dans le Finistère. Cette pression humaine a des conséquences sur les
différents sites et peut être dommageable pour la nature. »
« Un impact négatif sur les espèces sensibles »
Selon lui, « nous comptons aussi de plus en
plus de grosses manifestations comme les trails, les marches et autres
évènements sportifs, notamment dans les monts d’Arrée. Ces concentrations de
personnes ont un impact négatif sur la reproduction des espèces sensibles,
puisque cela peut suffire à faire disparaître une espèce ».
Pour éviter, au maximum, de perturber les
écosystèmes, toutes les espèces animales et végétales qui peuplent le
territoire, Jean-Noël Ballot énumère les gestes que tous les visiteurs -
locaux comme étrangers - doivent mettre en place, pour « continuer à
profiter de ces milieux naturels ».
Les monts d’Arrée, un
territoire à la fois riche en biodiversité et fragile. | YANNICK DERENNES
La commune de Pont-l’Abbé. | OUEST-FRANCE
« Ne pas faire de feu de camp »
« Quand on se promène avec son chien, on le
tient toujours en laisse. Avant de pénétrer dans une zone sensible, on
s’informe grâce aux panneaux explicatifs. Il est fondamental de rester sur les
sentiers balisés et ne pas diriger vers les chemins qui sont interdits. »
Pour les marcheurs, « il est préférable d’utiliser des bâtons de
marche sans pointe en fer. Cela peut, à terme, faire s’effondrer les chemins
côtiers ».
Cela semble évident, mais « il ne faut
certainement pas jeter ses déchets par terre, ne pas faire trop de bruit, pour
ne pas déranger les espèces sensibles. Chaque visiteur doit respecter la
réglementation : pas de moto quand c’est le cas, pas de 4x4, pas de planche à
voile ».
Le constat de
Jean-Noël Ballot, ornithologue et vice-président de l’association Bretagne
vivante, est sans appel : « Depuis le
Covid-19, la fréquentation du public dans nos milieux naturels a
énormément augmenté dans le Finistère. Cette pression humaine a des
conséquences sur les différents sites et peut être dommageable pour la
nature. »
« Un impact négatif sur les espèces
sensibles »
Selon lui, « nous comptons aussi de plus
en plus de grosses manifestations comme les trails, les marches et autres
évènements sportifs, notamment dans les monts d’Arrée. Ces concentrations
de personnes ont un impact négatif sur la reproduction des espèces
sensibles, puisque cela peut suffire à faire disparaître une espèce ».
Pour éviter, au maximum, de perturber les
écosystèmes, toutes les espèces animales et végétales qui peuplent le
territoire, Jean-Noël Ballot énumère les gestes que tous les visiteurs -
locaux comme étrangers - doivent mettre en place, pour « continuer
à profiter de ces milieux naturels ».
Le jardin Georges-Delaselle, sur l’Île-de-Batz. | OUEST-FRANCE
Les écogestes, c’est aussi sur les plages et dans
l’eau. « On ne se baigne pas quand la baignade est interdite. On
ne s’approche pas de certaines espèces animales comme les phoques, on
garde une distance pour observer la faune sans la déranger. »
La baie des Trépassés, dans le Cap-Sizun. | OUEST-FRANCE
« Des fils de fer pour empêcher les gens de
passer »
Pour le vice-président de Bretagne vivante,
« ce sont des gestes écoresponsables de bon sens. Au bout d’un
moment, quand la sensibilisation ne fonctionne pas, il faut verbaliser les
mauvais comportements, pour contraindre les gens à respecter les lieux ».
Pourtant, il le confie : « On préfère éduquer que sanctionner. »
D’ailleurs, les associations et
gestionnaires de lieux naturels, dans le Finistère, ont été obligés de
prendre des mesures drastiques. « Nous avons, à certains endroits,
installé des fils de fer pour empêcher les gens de passer, comme à la
pointe du Raz. On supprime les balisages des sentiers et les parkings. »
En conclusion, Jean-Noël Ballot rappelle une chose élémentaire :
« On n’a pas le droit de faire tout ce qu’on veut dans la nature. »
Bloquées par la marée, huit personnes
passent la nuit sur une plage des Côtes-d’Armor
Mona ANNE.
Publié le
Piégées par la
marée montante, huit personnes ont appelé les secours vers 22 h 30, samedi
16 août 2025, à Plouha. Du fait de la mer agitée, les sauveteurs en mer (SNSM)
et les pompiers n’ont pu les secourir qu’à 5 heures du matin.
La SNSM et les pompiers ont secouru huit
personnes bloquées sur une crique entre Port Moguer et Gwin Zegal, à Plouha,
dans la nuit de samedi 16 à dimanche 17 2025. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Plouha et ses falaises ont un pouvoir attractif qui
en ferait presque oublier de regarder l’heure des marées. C’est ce qui est
arrivé à huit personnes, samedi 16 août 2025.
Piégés par la marée montante, six hommes et deux
femmes, âgés entre 15 et 55 ans, ont appelé les secours vers 22 h 30.
Mer houleuse
Un bateau de la
SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) et des
sapeurs pompiers n’ont pas tout de suite pu atteindre la crique entre Port
Moguer et Gwin Zegal du fait d’une mer houleuse et du ressac à l’approche des
falaises. Il a donc fallu attendre 5 h du matin, dimanche 17 août, pour que
les personnes soient secourues à marée basse.
Aucun blessé n’est à déplorer et chacun a pu repartir
chez soi. À la suite de cette mésaventure, les services de secours rappellent
la vigilance de mise en cas de balade sur la côte et la nécessité de consulter
l’horaire des marées.
Y a-t-il assez de nageurs sauveteurs sur
les côtes bretonnes cet été ?
Florian PUCHE, avec nos
rédactions locales.
Publié le
Entre les
côtes nord et sud de la Bretagne, le manque de nageurs sauveteurs sur les
plages se fait plus ou moins ressentir cet été. Au nord, certains postes ne
sont pas occupés, tandis qu’au sud, certains sont plébiscités, comme dans le
Morbihan. On fait le point.
Bretagne sud ou Bretagne nord, il existe des
disparités en termes de recrutement de nageurs sauveteurs. | OUEST-FRANCE
Alors que certaines régions,
comme la Normandie, font face au manque de nageurs
sauveteurs, en Bretagne, la pénurie n’est pas aussi prononcée, même si
certains secteurs sont plus en tension, comme dans le Finistère nord.
En baie de Morlaix, la commune de Locquirec
(Finistère) fait appel à cinq nageurs sauveteurs chaque été. Si au mois de
juillet, les postes ont été pourvus,
ce n’est pas le cas au mois d’août,
où seulement trois postes et demi sont assurés.
Non loin de là, à Plougasnou (Finistère), il manque
aussi un poste sur les trois dont a besoin la commune. « Une première
depuis quinze ans », souligne la maire, Nathalie Bernard, alors que
deux baigneurs sont décédés dans la commune, fin juin 2025, avant l’ouverture
de la période de surveillance.
De son côté, la Société nationale de sauvetage en mer
(SNSM) recense un manque d’une cinquantaine de nageurs sauveteurs en France,
mais ce n’est pas le seul organisme à surveiller les plages.
Des CRS sont aussi présents, comme à Saint-Malo
(Ille-et-Vilaine) ou encore des pompiers et des associations. C’est le cas de
Kreiz Breizh secourisme (KBSS), qui étend son action de la baie de
Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) à celle de Morlaix (Finistère).
Mais, William Cake, le président, ne ressent pas le
manque de nageurs sauveteurs. Au contraire. « On en a même plus que
nos besoins actuels. On a dû refuser des sauveteurs », indique-t-il.
L’association a noué des partenariats avec des
communes allant de Pléneuf-Val-André (Côtes-d’Armor) jusqu’à tout récemment
Plouescat (Finistère). « Fin juillet, cette commune m’a contacté pour
savoir si des personnes étaient disponibles pour venir surveiller leurs
plages. En deux jours, j’ai trouvé une équipe », assure-t-il.
Aujourd’hui, KBSS regroupe 70 nageurs sauveteurs,
deux fois plus qu’il y a quatre ans, mais William Cake regrette le manque de
coordination dans le territoire. « Il faut une concertation entre
territoires pour ne pas avoir de manque. La SNSM fournit des sauveteurs, mais
il en manque encore, alors que nous avons des personnes disponibles. Il faut
travailler sur un projet territorial. »
Sur la côte morbihannaise, le manque de sauveteurs ne
se fait pas vraiment ressentir. À Guidel (Morbihan), les trois postes de
secours, armés par la SNSM, sont complets.
Douze nageurs sauveteurs sont sur le pont.
« Sur l’ensemble du territoire de Lorient agglomération, 54 sauveteurs sont
répartis entre l’île de Groix et le continent », expose Robert
Bricheteau, responsable de secteur.
Toujours dans le Morbihan, sur la presqu’île de
Rhuys,
les plages d’Arzon sont même plébiscitées :
« Les postes sont très demandés. Ce n’est pas le cas de certaines zones comme
la Normandie ou le nord Bretagne, qui peuvent avoir des difficultés de
recrutement », assure le chef de secteur, Anthony Delrue.
Un marché nocturne organisé place Allende
à Morlaix, le jeudi 21 août 2025
Publié le
De 17 h à
22 h 30, sur la place Allande de Morlaix (Finistère), l’association
morlaisienne œuvrant pour la Kulture (Amok) propose un marché nocturne.
Plusieurs stands d’artisanat local, camions restaurants, et animations
musicales seront sur place.
L’équipe organisatrice du marché nocturne du
jeudi 21 août prépare un programme pour toute la famille. | OUEST-FRANCE
L’association morlaisienne œuvrant pour la Kulture
(Amok) propose un rendez-vous original à travers la seconde édition de son
marché nocturne qui se déroulera le jeudi 21 août 2025, place Allende de 17 h
à 22 h 30 à Morlaix (Finistère).
« Un support qui vise à faire vivre le paysage
culturel de la ville »
Ce marché nocturne est proposé et organisé par une
vingtaine de bénévoles en collaboration avec la Ville et les commerçants du
centre-ville. L’association, créée par le
Ty Coz bistro culturel, porte des projets de
citoyens morlaisiens grâce à des bénévoles adhérents à l’association et une
base administrative.
Elle est un support qui vise à faire vivre le
paysage culturel de la ville , indiquent les bénévoles. Cette année
Amok a déjà pris part à plusieurs événements marquants, comme la marche
des fiertés et le Pente & Côte, un relais cycliste humoristique et déjanté.
Bijoux, sculpture, miel local…
Le marché nocturne proposera des concerts, des
animations musicales pour toute la famille, dont la fanfare Mighty
Mambo qui était présente aux Rues en scène de Morlaix.
Parmi les artisans et créateurs de la région on
trouvera entre autres de la céramique, de la sérigraphie mais aussi bois
tourné, kaléidoscope, miel local, vêtements éthiques aux allures gothiques et
féeriques, bijoux, cuir, peinture, sculpture, cosmétique artisanale,
herboristerie et savonnerie. Stands de boissons et de restauration pour tous
les goûts.
Ce marché nocturne est l’occasion idéale de
découvrir les talents locaux, de profiter d’une ambiance festive au cœur de la
ville et de partager un moment chaleureux entre les habitants et les
visiteurs.
La place Allende sera interdite à la circulation le
jour J, jeudi 21 août, à partir de 13 h jusqu’au lendemain matin.
La Droguerie Borgne de Huelgoat ne
fermera pas ses portes !
Publié le
Menacée dans
son existence même par une confusion administrative, la Droguerie Borgne,
institution du commerce huelgoatain depuis un demi-siècle, est sauvée in
extremis d’un naufrage quasi certain.
Sonia Borgne dans sa droguerie vendredi
15 août 2025. | OUEST-FRANCE
Sonia Borgne est propriétaire de la Droguerie Borne,
qui existe dans le bourg du Huelgoat (Finistère) depuis plus de 50 ans. En
début d’été, elle avait alarmé sur la menace de fermeture qui pesait sur son
commerce, au 30 septembre 2025, en raison de blocages administratifs. La
gérante s’est finalement vue remettre l’arrêté municipal de non-opposition à
son projet.
« Depuis 2017, expliquait-elle
alors, je mène seule un combat administratif épuisant pour mettre aux
normes électriques en vigueur l’immeuble que j’exploite d’une part en tant que
propriétaire de deux appartements, et d’autre part en tant que gérante du
commerce situé au rez-de-chaussée. Une situation qui entraînerait, pour des
raisons de conformité comptable, la fermeture du magasin et des deux
logements. »
En dépit de multiples études menées avec efficacité
par Énédis, Sonia Borgne disait se heurter à un veto de l’Architecte des
Bâtiments de France (ABF) chargé de vérifier que tout le bâti autour de
l’église classée aux Monuments historiques respecte les règles esthétiques en
vigueur dans ce périmètre.
Plusieurs tentatives de compromis visant à intégrer au
mieux ledit coffret électrique avaient été faites, mais aucune autorisation de
travaux ne lui avait été accordée.
« 600 personnes ont signé la pétition »
Heureuse nouvelle tant pour elle que pour Huelgoat,
Sonia Borgne a obtenue en mains propres mercredi 13 août 2025 l’arrêté
municipal de non-opposition à son projet, daté du 11 août 2025.
« Le temps de m’accorder avec Énédis, les
travaux vont enfin pouvoir commencer, se réjouit-elle, et le
magasin est sauvé. C’est un énorme soulagement que je dois avant tout à la
pugnacité de la députée Mélanie Thomin qui s’est fortement investie dans ce
dossier, et également au soutien tant de la Chambre de Commerce du Finistère que
de la population locale. 600 personnes ont signé la pétition qui était dans le
magasin à l’initiative de quelques habitants. Je les remercie tous
chaleureusement ainsi que le maire Jacques Thépaut. »
Jean-François
Jacob, ex-patron de la Sica de Saint-Pol-de-Léon, se tourne vers un secteur en
pleine expansion. La demande internationale en algue serait particulièrement
forte.
Les viviers de la Méloine, à Plougasnou,
viennent d’être rachetés par Bezhin Breizh. | ARCHIVES
Bezhin Breizh, c’est quoi ?
Traduisez l’algue de Bretagne , en français.
C’est le nom de la société lancée par Jean-François Jacob, ancien patron de la
Sica de Saint-Pol-de-Léon, il y a un an. Une trentaine de personnes y sont
salariées.
Quel est son objectif ?
La jeune société est déjà lourdement capitalisée.
« On a pu démarrer grâce à l’appui de la région Bretagne et d’Arkéa »
, glisse Jean-François Jacob. Le but est notamment de travailler dans le
secteur de l’algue. D’exporter l’algue finistérienne à l’international, mais
aussi de la vendre sur le sol français. « On veut pouvoir en
distribuer aux industriels du monde entier, quel que soit le secteur. »
Pourquoi l’algue ?
L’algue est un secteur en pleine expansion.
Cosmétique, gastronomie… La demande est forte. « La macroalgue, ici, a
une qualité que tout le monde nous envie » , lance le patron de
Bezhin Breizh. Il détaille : « Sur le plan international, la demande
monte en puissance, mais avant de vendre, il faut avoir une macroalgue de
bonne qualité. » Dans l’objectif de disposer d’une eau de mer de
qualité, Bezhin Breizh dispose déjà d’une filiale, les Viviers de Roscoff.
L’entreprise se tourne aussi vers la culture sous serres, notamment pour
garder une température d’eau optimale.
Des nouveaux investissements
Pour une somme que Jean-François Jacob ne souhaite
pas dévoiler, les Viviers de la Méloine (devenus Global Seafoods), à
Plougasnou, viennent également d’être rachetés. L’entreprise était en
difficulté et avait du se séparer d’une partie de son personnel. « Le
site dispose de l’ancien bâtiment de cuisson d’Intermarché. Celui-ci va nous
servir à préparer des algues. Cela nécessitait un bâtiment agroalimentaire
connecté à l’eau de mer. Ici, c’est déjà le cas. » Bezhin Breizh
assure vouloir recruter de nouveaux salariés dès 2019. En coculture, la
société va aussi tenter une incursion sur le marché de la crevette.
L’artiste peintre Natar expose à Carantec
ce week-end
Publié le
Nadine Senegas
dites Natar, expose ses œuvres ce week-end du 15 août 2025 à Carantec
(Finistère). L’artiste était une habituée de la station, avant même qu’elle ne
commence à y exposer ses œuvres. Son amour de la peinture est né entre
Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence) et Antony (Hauts-de-Seine).
Nadine Tardivel lors de sa démonstration, le
8 août 2025, au milieu des œuvres de 56 peintres et dix sculpteurs. |
OUEST-FRANCE
Déjà en août 2023, Nadine Tardivel, alias Natar,
avait exposé quatre de ses œuvres au Salon des Arts de Carantec à l’Espace
André-Jacq. Au sein d’un Salon d’été qui, à la date du 8 août 2025, avait déjà
accueilli plus de 2 300 visiteurs et permis la vente de nombreuses œuvres,
peintures et sculptures.
De la finance à la peinture
Pendant de nombreuses années, j’ai travaillé
en tant que chef de projet à la modernisation des opérations sur titres en
France, Belgique et Pays-Bas pour un important opérateur financier. Déjà
enfant puis adolescente, j’étais passionnée par le dessin et la peinture. Et
après ma carrière dans le domaine financier, la peinture s’est de nouveau
installée dans ma vie. J’ai suivi une formation de peintre décorateur qui m’a
permis d’acquérir les techniques de réalisation des matières. Après cette
formation, j’étais prête à revenir à ce qui me passionne et me rend heureuse,
la peinture , se réjouit Nadine Tardivel.
Aujourd’hui, non seulement elle réalise son rêve,
mais son expérience dans la finance lui a permis d’entrée au bureau de
l’association Salon des arts en tant que secrétaire adjointe et trésorière
adjointe. Elle jubile : L’art est pour moi une forme de magie qui
provoque un plaisir immédiat et une connexion émotionnelle entre les yeux et
le cœur .
Natar classe ses œuvres en trois séries : les
marbres, les bouleaux et l’invitation au voyage. Mais ses trois toiles
exposées au Salon des arts vont au-delà. C’est sa série intitulée
Herborescences, riche en matière et en couleurs, qui rappelle les plantes
oyats.
Lors de sa démonstration publique le 8 août 2025,
elle s’est lancée dans la réalisation en direct d’un marbre blanc veiné
agrémenté, au final, de trois petits voiliers. Mes couleurs pour ce
travail sont l’ocre, le bleu et le blanc. Il faut s’imaginer de l’eau qui
coule, se mettre à la place de la nature , a-t-elle souligné.
Une
nouvelle étape
Avec mon mari, nous venons en vacances ici
depuis neuf ans. Nous sommes complètement tombés sous le charme. Aujourd’hui,
nous sommes sur le point de nous installer à l’année à Carantec. Et je vais
pouvoir retourner vraiment à ma passion originelle, la peinture , se
réjouit l’artiste. Une nouvelle étape essentielle dans son parcours
artistique.
Le 15 août 2025 à 15 h, son collègue David Quéméner,
sculpteur en dentelle de carton va, lui aussi, offrir une démonstration en
direct de son savoir-faire.
Le week-end du 15 août 2025, au Salon des arts de
Carantec à l’Espace André-Jacq. Clôture le 17 août 2025.
Lorient : les maires attendent une aide,
les scientifiques veillent
Publié le
Ils alertent,
nettoient et préviennent les algues vertes, mais ils sont souvent seuls. Les
maires du pays de Lorient (Morbihan) restent vigilants tout en attendant un
soutien plus concret de l’État.
L’anse du Normandez à Locmiquélic le 2 août
2025 où un panneau d’information est également en place depuis le mois de mai. |
OUEST-FRANCE
Un panneau devant une plage de
Locmiquélic (Morbihan) pour signaler la présence
d’algues vertes ? Les élus du pays de Lorient tentent d’agir à leur niveau
contre la prolifération des algues vertes dans le secteur. Même si le
phénomène n’est pas comparable à d’autres secteurs en Bretagne, il existe. Il
est amplifié par l’apport de nitrates très présents dans l’agriculture. À
partir de septembre 2025,
les agriculteurs auront l’obligation d’intégrer les plans de lutte contre les
algues vertes.
En attendant, à
Ploemeur (Morbihan), la mairie a déjà procédé à des
ramassages, mercredi 13 août 2025, et au début du mois de juin. « Dès
qu’un amas s’échoue et qu’il sèche, on le retire. Dès qu’il y a le moindre
risque, on intervient. L’objectif est de mettre en sécurité la population »
Des agents de la mairie sillonnent les plages de la commune chaque jour,
« ils nettoient et surveillent le phénomène. » Mais la
solution est temporaire puisque les algues sont stockées. Un rendez-vous est
prévu avec les services de l’État, « à la fin du mois d’août »,
après l’interpellation de la mairie. « On attend des instructions
claires, des solutions concrètes. »
Des panneaux d’alerte en bord de plage
À
Port-Louis (Morbihan), des panneaux d’alerte ont été
installés en bord de plage. « Ce n’est pas encore épais, mais on garde
l’œil ouvert », observe Daniel Martin, le maire.
Le
danger surgit lorsque les algues s’accumulent en tas épais,
sèchent et se décomposent pour
dégager du gaz toxique, du sulfure d’hydrogène.
« Il vaut mieux prévenir, mais en général, les gens s’éloignent
naturellement car cela sent l’œuf pourri », détaille Sylvain Ballu,
ingénieur agronome au Centre d’étude et de valorisation des algues vertes (Ceva),
responsable du suivi des algues vertes.
« On ne
peut agir seul »
À Locmiquélic (Morbihan), un panneau d’information
est également en place depuis le mois de mai afin de « mettre en
garde, même s’il n’y a pas de risque pour le moment », explique Eric
Paturel, le maire. Ce dernier a « alerté tout le monde » :
sénateurs, préfet, député. « On ne peut agir seul », déplore
le maire. Résultat : peu de retours. Le coût des ramassages est dissuasif pour
le village. « 24 000 € pour deux ramassages sur une vasière. »
Même si l’État prend en charge 50 % des dépenses, « c’est une
somme trop importante pour notre budget annuel. » Le maire ajoute,
« Et puis derrière, on ne saurait pas où stocker les algues. »
Comme toute la côte morbihannaise, la commune n’est
pas incluse dans le plan de lutte contre la prolifération des algues vertes (PLAV).
Patrice Valton, maire de
Larmor-Plage (Morbihan) confirme, « la
commune gère les algues vertes lorsqu’elles s’amoncellent en nappes sur nos
plages ». Il poursuit : « Les opérations de ramassages sont
coûteuses, entre 8 000 et 15 000 €, mais la Ville peut bénéficier d’une aide
de l’État et du soutien de la Région. »
Rien d’alarmant en ce moment
En parallèle, le CEVA (Centre d’étude et de
valorisation des algues) survole la côte, chaque mois, entre avril et octobre.
Lors de son dernier vol, lundi 11 août 2025,, Sylvain Ballu a repéré quelques
zones touchées : à l’ouest de Port-Maria, Fort-Bloqué (un ramassage a été fait
depuis), la crique de Locmiquélic. Mais « il n’y a rien de
préoccupant », affirme le scientifique. « Le phénomène est en
récession depuis juin. Il n’y a pas de putréfaction massive. Pas d’échouage
majeur cet été dans cette zone. » Mais cela peut basculer
« en 24 à 48 heures selon la météo. »
Un navire de reconnaissance en mer pour
le futur parc éolien Bretagne nord-ouest, en baie de Morlaix
Zoé BOIRON.
Publié le
La campagne de
reconnaissance géotechnique a débuté mardi 12 août 2025 pour la réalisation du
futur parc éolien Bretagne nord-ouest (BNO) au large de la baie de Morlaix. Le
collectif Nemo annonce vouloir déposer un recours.
Le « Fugro Zephyr » était au port de Brest
lundi 11 août 2025. Il mène une campagne de reconnaissance géotechnique du
12 août au 30 octobre pour le parc éolien Bretagne nord-ouest, au large de la
baie de Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
La campagne de reconnaissance géotechnique pour les
besoins du projet de parc éolien Bretagne nord-ouest a commencé mardi 12 août
2025 et se terminera le 30 octobre. Elle est menée par l’entreprise Fugro, au
large de l’île de Batz « en zone économique exclusive et sur le
plateau continental », indique l’arrêté de la préfecture maritime en
date du 8 août 2025,
visible sur leur site.
L’autorisation de la préfecture maritime a été donnée
le 8 août 2025, après consultation de l’avis des Directions départementales
des territoires et de la mer des Côtes-d’Armor et du Finistère, les 22 et le
23 juillet.
Récemment converti en navire de forage
Les navires engagés sont
le Fugro Zephyr (pavillon Bahamas) et le
Fugro Voyager (pavillon Singapour). Le premier est un ex-ravitailleur
de plate-forme offshore (PSV), construit en 2019 en Chine sous le nom de
Sea Goldcrest. Il vient d’être converti en navire de forage
géotechnique : un puits central et un laboratoire abritant une plate-forme de
forage de 40 mètres ont été installés. Il œuvre au profit de la société Fugro
Marine Services des Pays-Bas, dont la filiale française est domiciliée à
Nanterre.
Des craintes sur l’environnement
« Sur le plan environnemental, le porteur de
projet prendra les précautions nécessaires afin de prévenir toute perturbation
ou dommage sur l’habitat, la faune et la flore », peut-on lire dans
l’arrêté.
Par la voix de son porte-parole Sébastien Geoltrain,
le
collectif d’opposants Nemo (Non aux éoliennes Manche
ouest) annonce ce mercredi 13 août, organiser « un recours
administratif urgent contre les arrêtés autorisant la société Fugro à réaliser
des forages géotechniques destructeurs des fonds marins et nuisibles aux
mammifères marins sur 350 km².»
Comment se lancer sur les pistes des
fest-noz quand n’y connaît rien ?
Publié le
Chaque année
en Bretagne, la saison estivale est propice aux fêtes traditionnelles avec une
spécialité typique : le fest-noz. Binious, bombardes et accordéons invitent à
taper du pied et à accrocher les petits doigts pour des danses endiablées.
Alors peut-on se lancer sur les pistes des fest-noz quand on n’y connaît
rien ? Marilou et Gérard Guignon y répondent, et aide ceux qui n’osent pas
rentrer dans la ronde.
Marilou et Gérard Guignon proposent une
initiation à la danse bretonne tous les mercredis à la salle Kasino de
Saint-Jean-du-Doigt (Finistère). | OUEST-FRANCE.
Comme chaque année, la saison estivale voit danser
toute la Bretagne et pour cause : le fest-noz, l’une des festivités les plus
connues de la région classée au patrimoine immatériel de l’Unesco, bat son
plein. Le Pays de Morlaix (Finistère) ne fait pas exception et pour encourager
et accompagner les débutants en danse bretonne, Marilou et Gérard Guignon
proposent des cours d’initiation, chaque mercredi, à 20 h 30, à la salle
Kasino à Saint-Jean-du-Doigt (Finistère), à la demande du comité des fêtes.
Des
animations gratuites
« On fait partie du foyer rural de Plougasnou
(Finistère), se présente Gérard Guignon, où nous animons l’atelier de
danse bretonne pendant l’année. L’été, on intervient pour les animations
estivales gratuites. Dans le cadre de la découverte de cette partie du
patrimoine culturel breton, on initie les touristes et les gens qui ne
connaissent pas, aux danses bretonnes. »
Le couple s’appuie sur une base de huit danses, comme
le Laridé de Kervignac, la Gavotte des Montagnes, ou encore le Hanter Dro. Ce
sont des danses en chaîne, en ronde, ou en cortège. Toutes les danses
bretonnes sont en couple.
« On initie aux danses les plus simples et les
plus à même d’être jouées »
« On essaie d’apporter quelques danses qui se
pratiquent dans l’ensemble des régions de la Bretagne. Mais sans prétention,
car des régions en Bretagne, il y en a beaucoup, explique
Gérard Guignon. « Il y a plus de 650 danses répertoriées comme étant
dansées au moins une fois dans l’année. Nous, on initie aux danses les plus
simples et les plus à même d’être jouées en fest-noz. »
Et c’est un succès. Chaque semaine, l’initiation à la
danse bretonne qu’animent Marilou et Gérard Guignon rencontre un public de 40
à 50 personnes. Tous viennent de divers horizons pour une même raison :
connaître quelques enchaînements qui feront d’eux des danseurs bretons
d’adoption.
Quelques
conseils…
Mais pour certains qui louperaient cet atelier, et
qui pourtant souhaiteraient se lancer sans s’y oser, Gérard et Marilou Guignon
ont quelques conseils. « Déjà, il ne faut pas avoir peur,
tempère Gérard Guignon. Ils ne seront pas repoussés et chassés. Il y a
tout de même quelques règles à respecter : quand on veut s’intégrer dans une
danse, on va d’abord repérer les couples afin de ne pas les couper. Selon la
formation (en chaîne, en ronde ou en cortège, N.D.R.L), on se
met à côté ou derrière. »
« Il faut observer les pas avant d’entrer en
piste, ajoute Marilou Guignon, et savoir évaluer s’ils nous
seraient simples ou compliqués à assimiler. On décompose
ensuite le rythme dans sa tête en « 1-2 » ou « 1-2-3 »,
détaille-t-elle.
Initiation à la danse bretonne tous les mercredis à
20 h 30, jusqu’au 20 août à la salle Kasino, gratuit.
Depuis 2024 Marilou & Gérard Guignon animent leur atelier
de danses bretonnes en été au "Kasino" de Saint-Jean-du-Doigt, la salle
municipale de Plougasnou ne leur étant plus attribuée, c'est bien dommage.
Comprendre les monts d’Arrée avec un
ouvrage de référence
Publié le
Sous la
direction de François de Beaulieu, le Dictionnaire des monts d’Arrée s’annonce
comme une œuvre collective. On peut déjà le réserver auprès de la maison
d’édition Skol Vreizh.
Ses 575 articles ont été rédigés par
66 auteurs tandis que douze photographes, des dizaines de musées, de centres
d’archives et de collectionneurs ont fourni près d’un millier d’illustrations. |
OUEST-FRANCE
François de Beaulieu et 65 auteurs ont rédigé le
Dictionnaire des monts d’Arrée, un ouvrage qui retrace la vie des monts
d’Arrée.
Près de
575 articles
« Aucun espace en Bretagne, voire en France,
n’a jamais bénéficié d’une étude aussi complète », indique Jean-René
Le Quéau, directeur des éditions morlaisiennes Skol Vreizh. Il annonce un
ouvrage conséquent de près des 575 articles. « Ils ont été rédigés par
François de Beaulieu et soixante-six spécialistes et passionnés, et nourris
par des centaines d’illustrations, fournies par une douzaine de photographes
et artistes, des dizaines de musées, de centres d’archives et de
collectionneurs. »
La préhistoire, l’histoire, le patrimoine naturel et
culturel, la vie sociale et économique d’hier et d’aujourd’hui sont étudiés
pour seize communes : de Berrien au Cloître-Saint-Thégonnec, et Sizun et sans
oublier la « montagne » d’Hanvec, Plonévez-du-Faou et Plougonven. On
pourra suivre l’aventure humaine qui, au fil des millénaires, a forgé un
paysage, une culture et une identité. »,précise le directeur
d’édition.
Des chasseurs-cueilleurs du Paléolithique aux paysans
révoltés, des artistes inspirés aux ouvrières en grève dans les mines, et
agriculteurs tirant le meilleur parti des landes : l’ouvrage revient sur la
très grande diversité de ce territoire si souvent défendu, conté et chanté.
Des clés pour comprendre le présent
L’ouvrage donne des clés pour comprendre les
évolutions comme la démographie, le climat, la protection de la nature, les
initiatives innovantes… Sans compter de nombreux articles plus inattendus sur
les camions cross, la chique, la naturalité, le rond-point de Trédudon ou
encore les voleurs de beurre. « Placé sous la direction de l’auteur
François de Beaulieu, ce dictionnaire va offrir les éléments d’une conscience
du temps long, il sera une source de savoirs à partager et à faire vivre. »
Au fait, pourquoi les chiens sont-ils
interdits sur les plages de la baie de Morlaix en Finistère ?
Zoé BOIRON.
Publié le
De Locquirec à
Carantec (Finistère), les chiens sont persona non grata sur les plages, comme
partout ailleurs dans le département. La décision fâche et les raisons sont
souvent mal comprises. Alors, est-ce une question de cohabitation avec les
humains, d’incivilités ou d’hygiène ? Tess Denise, médiatrice littoral dans le
Léon et le Trégor, nous explique.
En Finistère, chiens et chevaux sont interdits
sur les plages par arrêté préfectoral entre le 1er juin et le 30 septembre. Les
municipalités peuvent prendre des mesures dérogatoires. Photo d’illustration. |
OUEST FRANCE
La décision remonte à 2018, pourtant la grogne revient chaque été. Les
chiens et les chevaux sont interdits sur les plages du Finistère
du 1er juin au 30 septembre. Pour les maîtres ou tous les amoureux
de ces boules de poils, c’est un crève-cœur de ne pas laisser leur fidèle
compagnon courir sur le sable.
À Locquirec, Guimaëc, Saint-Jean-du-Doigt, Plougasnou
ou Carantec, les raisons de cette interdiction sont souvent mal comprises,
notamment lorsque les plages sont désertes. Mais alors, pourquoi les
chiens sont-ils interdits sur les plages du
Finistère ?
Bactérie E. Coli dans le viseur
Sur
l’arrêté préfectoral du 19 janvier 2018, la réponse
tient en une phrase. « Cette interdiction est de nature à prévenir et
limiter, sur la période précitée, les risques de dégradation de la qualité
microbiologique des eaux de baignade, comme de l’estran et du sable, notamment
par des germes témoins de contamination fécale ».
« Les bactéries sont des micro-organismes
vivants présents dans nos corps et ceux de nos animaux,
poursuit-elle. Quand il y a des déjections canines sur les plages,
dans des champs pour fertiliser ou qu’une station d’épuration dysfonctionne et
déborde à certains moments, ces bactéries vont finir dans le milieu naturel.
Elles vont forcément rejoindre à un moment ou un autre un cours d’eau, puis un
autre, puis la mer. »
Tess Denise est médiatrice
pour le Sage Léon-Trégor dans le Finistère. Elle sensibilise à la qualité de
l’eau. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Baignade ou pêche à pied
interdites
Certains secteurs sont plus
sensibles que d’autres. « Toutes les sources potentielles de pollutions
peuvent s’y retrouver en même temps. » Conséquence : la qualité des eaux
est impropre à la baignade comme c’est le cas au Moulin de la Rive à Locquirec
depuis plusieurs années. À
Plougoulm, la plage de Toul an Ouch est à éviter,
selon
l’Agence régionale de santé, la qualité de l’eau
étant considérée comme insuffisante. « Mais le lien de causalité avec les
déjections canines car pour ça, il faut des analyses d’eau avec des marqueurs
précis pour identifier les types de pollutions », nuance Tess Denise.
Et l’azote dans tout ça ? « La
matière fécale n’a rien à voir avec ça. L’azote est lié aux engrais dans les
champs et contribue au développement des marées d’algues vertes. Ce sont deux
pollutions différentes. »
La bactérie Escherichia coli
« ne survit que 24 à 48 heures dans l’eau, mais d’autres virus liés aux
matières fécales ne se dégradent pas de la même façon ».
Des gastro-entérites ou pire
Pour rappel, la bactérie E. Coli
peut aussi être présente dans la chair de coquillages filtreurs : attention
aux zones où
la pêche à pied est interdite ! E. Coli provoque
d’importantes
gastro-entérites mais « ça peut aller plus loin,
jusqu’à l’hospitalisation pour les enfants, personnes âgées ou fragiles ».
Figure de l’Association française des
capitaines de navires, Jacques Loiseau n’est plus
Publié le
Le capitaine
Jacques Loiseau avait présidé l’Association française des capitaines de
navires. Ses obsèques se dérouleront lundi 18 août 2025, à 16 h 30, à la salle
du Vern, à Brest (Finistère).
Jacques Loiseau, ici sur le navire « LNG
Bayelsa », était notamment un spécialiste de la compensation de compas. | HERVÉ
COZANET
C’est avec une immense tristesse que l’ensemble des
acteurs de la communauté portuaire et maritime de Brest (Finistère) ont
appris, lundi 11 août 2025, la disparition à l’âge de 83 ans de Jacques
Loiseau, capitaine au long cours. Il avait également été adhérent de
l’Association française des capitaines de navires (AFCAN), dès 1988, puis
président de la structure de 1994 à 2000.
Défense des navigants
Capitaine depuis 1979, il avait navigué sur de
nombreux navires de plusieurs compagnies : Gazocéan, Delmas, Société Navale
Caennaise, Marphocéan. À la retraite, il avait créé avec Pierre Molenat la
société des Experts maritimes : il était reconnu comme spécialiste de la
compensation de compas de navires qui sortaient d’arrêt technique.
Ses amis évoquent sa capacité d’écoute et son humour
légendaire. Jusqu’aux derniers jours, membre de l’AFCAN et de l’Union maritime
de Brest et sa région (UMBR), il a pris la défense des navigants. Les obsèques
se dérouleront lundi 18 août, à 16 h 30, à la salle du Vern, à Brest.
Tourisme et chaleur ne font pas bon
ménage : menace sur l’eau potable en baie de Morlaix
Zoé BOIRON.
Publié le
Les
températures augmentent et les niveaux des cours d’eau baissent en Finistère.
Or, l’été, habitants et touristes sont gourmands en or bleu. Ce lundi 11 août
2025, les organismes chargés de la production et de l’approvisionnement en eau
potable entre Tréflez et Plougasnou, en pays de Morlaix (Finistère), tirent un
signal d’alarme.
La plage de Kerfissien à Cléder, l’une des
plus belles du Nord-Finistère. L’été, avec les chaleurs et l’afflux de
touristes, le niveau des cours d’eau baisse alors que la consommation d’eau
potable augmente, et ça finit par coincer. | OUEST FRANCE
Par arrêté municipal, les habitants du pays de
Morlaix (Finistère), qu’ils dépendent du Syndicat mixte de l’Horn (19 communes
dont Carantec) ou d’An Dour (25 communes), sont donc appelés à faire des
économies. Ne pas laver son véhicule ou bateau, ne pas arroser jardins et
potagers en journée, ni remplir leur piscine, etc.
Les deux
territoires sont en alerte renforcée. C’est un cran au-dessus
du niveau d’alerte, déclenché par le préfet vendredi.« Le suivant, c’est le niveau de crise »,explique Cédric Gall, adjoint au
directeur opérationnel d’An Dour, régie de l’eau de Morlaix communauté.
Le
Syndicat mixte de l’Horn et An Dour vont maintenant passer à l’étape
suivante : demander une dérogation au préfet pour aller au-delà des débits
réservés. En effet, les cours d’eau du Coat Toulzac’h, de la Penzé et du
Dourduff, où l’eau est pompée, ont atteint leur débit réservé, c’est-à-dire
« le seuil minimal indispensable au bon fonctionnement des écosystèmes
aquatiques ».
Le spectre de la grande sécheresse de 2022
Si l’on prend la prise d’eau de Penhoat à Taulé comme
exemple, le SMH a déjà abaissé le volume pompé : de 400 m³ par heure en juin,
il est passé à 120 m³ le 10 août. La dérogation permettra de continuer à
pomper ce même volume, mais il y aura mathématiquement moins d’eau en aval, en
raison « d’une hausse des besoins et de la baisse des débits des cours
d’eau », explique Charles David, du SMH.
Loin d’être idéale, cette situation s’impose. En
effet, le SMH (42 000 habitants) importe de l’eau depuis des territoires
voisins, le Pays de Landivisiau et Morlaix communauté. Or, ces interconnexions
ont aussi leur limite. « La Penzé était déjà en zone rouge il y a
trois mois », ajoute Guy Pennec, président d’An Dour. Depuis
février, on suit la même courbe qu’en 2022 - année de très grande
sécheresse, N.D.L.R. - Actuellement, on la frôle, on est un tout petit
peu au-dessus. »
La prise d’eau de la Penzé alimente Pleyber-Christ,
Sainte-Sève, Guiclan et Saint-Thégonnec tandis que celle du Dourduff alimente
sept communes du Trégor : Garlan, Plouezoc’h, Plougasnou, Saint-Jean-du-Doigt,
Guimaëc, Locquirec, Lanmeur et Plouégat-Guérand. Pour limiter le pompage
dans le Dourduff et le Jarlot, Morlaix communauté
importe, elle aussi, de l’eau de Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor) et de
l’usine du Pillion, à Morlaix.
Charles David, François
Moal du Syndicat mixte de l'Horn , Guy Pennec et Cédric Grall d'An Dour,
alertent sur l'usage de l'eau potable en pays de Morlaix (Finistère). |
OUEST-FRANCE
Deux minutes de moins sous la
douche
Le message est clair : il faut
faire la chasse au gaspillage.« Économiser
deux ou trois minutes de douche paraît peu, mais mis bout à bout, c’est
énorme », rappelle Charles David. « On ne voudrait pas en arriver à
prioriser des usages, du type limiter la distribution à 40 litres d’eau par
jour et par personne », alerte Guy Pennec.
Le président d’An Dour lance aussi
un appel aux agriculteurs : « S’ils ont besoin du réseau d’eau potable,
qu’ils nous préviennent absolument pour qu’on les accompagne. »
(1) Les dix-neuf communes
concernées sont : Carantec, Cléder, Henvic, Île-de-Batz, Locquénolé, Mespaul,
Plouénan, Plouescat, Plougoulm, Plouvorn, Plouzévédé, Roscoff,
Saint-Pol-de-Léon, Saint-Vougay, Santec, Sibiril, Taulé, Tréflaouénan et
Trézilidé.
Près de Morlaix, l’hélicoptère bombardier
d’eau Morane intervient sur un feu de chaumes de 2,5 ha
Zoé BOIRON.
Publié le
Morane 29 a
été mobilisé sur un feu de chaumes de 2,5 hectares à Plourin-lès-Morlaix
(Finistère), lundi 11 août 2025, vers 18 h. Sept largages ont été effectués.
Morane 29, l’hélicoptère bombardier d’eau
mobilisé par le SDIS 29, à Plourin-lès-Morlaix (Finistère), lundi 11 août 2025,
sur un feu de chaumes. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Lundi 11 août 2025, l’hélicoptère bombardier d’eau
Morane 29 est intervenu sur l’incendie qui s’est
déclaré à 18 h 02 à Plourin-lès-Morlaix (Finistère), indique la préfecture du
Finistère, ce mardi 12 août 2025. Il s’agissait d’un feu de chaumes de 2,5
hectares. Sept largages ont été effectués pour éteindre le feu.
« Après les
incendies des monts d’Arrée de l’été 2022, les
moyens de lutte ont été durablement et fortement renforcés par l’État et le
Conseil départemental, poursuit la
préfecture. Le Département a notamment souhaité que le SDIS
29 (Service départemental d’incendie et de secours) soit équipé d’un
hélicoptère bombardier d’eau. Ainsi, depuis 2023, « Morane 29 » est mobilisé
chaque été ».
La polémique
autour des liens entre le milliardaire d’extrême droite Pierre-Édouard Stérin
et le label Les Plus belles fêtes de France touche plusieurs événements en
Bretagne. Entre distance assumée ou embarras, les organisateurs de ces fêtes
qui façonnent le patrimoine local défendent leurs valeurs.
La Ville de Paimpol organise la Fête des
Islandais et des Terre-Neuvas, qui avait reçu le label « Les Plus Belles Fêtes
de France ». La maire a annoncé son retrait, après la polémique. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Des événements « issus de nos traditions
agricoles, de nos légendes, de nos modes de vie ou de notre gastronomie ».
Voilà ce que le label Les Plus belles fêtes de France veut mettre en valeur,
depuis 2024.
En Bretagne, six fêtes en sont adhérentes et ont
récupéré leur macaron bleu clair. Sur le papier, cette mise en avant semble
alléchante : une place est même réservée à ces événements dans le futur Guide
Michelin dédié, dont la publication est prévue à l’automne 2025. Mais l’image
de cette vitrine est entachée par une polémique, depuis quelques semaines. Le
journal
L’Humanité
, révélait, en juillet 2025, que Pierre-Édouard
Stérin, milliardaire qui milite pour faire triompher une union des droites
conservatrices, était entré au capital de la société créatrice des Plus belles
fêtes de France.
La nouvelle a bien refroidi les esprits. La maire
socialiste de Paimpol (Côtes-d’Armor), Fanny Chappé, a annoncé,au
Télégramme, que la Fête des Islandais et des
Terre-Neuvas prendrait du recul par rapport au label.
«On
n’avait pas encore eu le temps de contractualiser avec eux. Ils ont été
malhonnêtes intellectuellement. Ils ne nous ont pas dit qui ils étaient, ni la
dimension politique », confirme l’édile à Ouest-France.
À Paimpol,
toujours, ce même label a tenté d’approcher un des poids lourds des festivals
bretons :
le Chant de Marin.« On a été
contactés à plusieurs reprises [par l’association]. Je
pourrais presque dire harcelés », affirme le président Pierre
Morvan, qui n’a pas donné suite.
Les Côtes-d’Armor comptent en effet la moitié des
labellisés de la région. Mais plus pour longtemps.
Grain d’Pirate, à Binic-Etable-sur-Mer, a annoncé
qu’ils renonçaient au label.Chez
leurs voisins de La Pomme de Terre en Fête, ce n’est
qu’une question de temps. « C’est
une tentative d’instrumentalisation et d’infiltration de la part de l’extrême
droite »,estime Thibaut
Guignard, maire de Plœuc-L’Hermitage, dont la commune co-organise l’animation.
Ailleurs en Bretagne,
les Grandes Régates de Port-Navalo, à Arzon
(Morbihan), ont pris leur décision : ça sera sans eux.Les
Filets Bleus, à Concarneau (Finistère), trancheront en conseil
d’administration, dans les jours à venir.
Seules les Médiévales de Saint-Renan naviguent à
contre-courant de la vague de désaffection. L’équipe compte garder son label,
qui représente « l’occasion de remercier nos bénévoles pour leur
implication, justifie Caroline Lescop, présidente. Cette
polémique, qui a des airs de médisance complotiste, tombe à quelques mois des
municipales. Ça me contrarie vraiment, parce que je me suis battue pour que
l’association des Médiévales n’ait aucune étiquette politique. »
« M. Stérin n’est pas membre de l’association »
Pendant ce
temps, d’autres manifestations ont découvert, avec surprise, qu’elles étaient
référencées sur le site internet de l’association, sans avoir eu ni label ni
versé de cotisation pour adhérer au projet. En réaction, Va Y Availles du
Bruit à Availles-sur-Seiche (Ille-et-Vilaine), FestiBal de Plôrè et Fest’Yves
vont solliciter l’association pour qu’ils disparaissent du site internet.
Contactée, l’équipe
des Plus Belles Fêtes de France, rétorque que « si nous avions été politiques, […] nous n’aurions pas remis le label
à des fêtes se tenant dans des municipalités de tous bords politiques et sans
étiquette, car nous ne nous intéressons qu’à la fête et à sa force
fédératrice. […] M. Stérin n’est pas membre de l’association,
et l’association ne lui rend aucun compte ».
Pas convaincant, pour les fédérations bretonnes
Kenleur et Sonerion. Elles encouragent même les animations à renoncer au
label, car celui-ci « impose une lecture homogénéisante et idéologisée
des cultures régionales, en contradiction avec l’esprit d’ouverture, de
diversité et de solidarité qui sont l’essence même de notre culture ».
Au Festival Interceltique, des
festivaliers contrôlés pour « un simple drapeau » de la Palestine
Lucie QUELLARD.
Publié le
À Lorient
(Morbihan), plusieurs festivaliers arborant des drapeaux palestiniens ont été
contrôlés par les forces de l’ordre, selon l’association France Palestine
Solidarité. Elle a adressé un courrier au directeur de l’Interceltique,
dimanche 10 août 2025.
Au moins deux festivaliers ont été interpellés
et contrôlés pour avoir porté le drapeau palestinien, au Festival interceltique
de Lorient. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Imprimées sur des tee-shirts, accrochées en badges,
ou portées comme une cape, les couleurs de la Palestine ont été arborées par
certains festivaliers de l’Interceltique
de Lorient (Morbihan), en symbole de soutien au
peuple gazaoui. Discrète et sans effusion, cette présence aurait pourtant posé
problème à certains.
Alertée pour des contrôles de police sur des
personnes soutenant la cause palestinienne, l’association
France Palestine Solidarité du pays de Lorient a
écrit, dimanche 10 août 2025, à la direction de l’événement. Dans son
courrier, elle relève deux incidents. Le 7 août,
alors qu’une trentaine d’adhérents
du collectif distribuent des tracts à proximité du Palais des Congrès, l’un
d’eux porte un drapeau palestinien. Des policiers interviennent, procédant au
relevé de son identité. Le même jour, un couple franco-italien contacte le
collectif. À plusieurs reprises, l’homme est contrôlé par les forces de
l’ordre, qui lui intiment d’enlever son drapeau qu’il porte autour du cou.
Face à ces événements, Annie Clénet, coprésidente de
France Palestine Solidarité du pays de Lorient, ne cache ni sa surprise, ni
son indignation : « C’est un simple drapeau porté en signe de
solidarité, sans trouble à l’ordre public. »
« Aucune interdiction officielle »
Pointant du doigt un « apolitisme totalement
hors-sol », l’association a réagi. Dans une lettre adressée à la
direction de l’événement dimanche 10 août 2025, elle « élève la plus
vive protestation contre de telles pratiques. » Contacté,
Jean-Philippe Mauras, directeur artistique de l’événement, explique être
étonné. « Nous n’avons eu aucune remontée concernant ces faits »,
confie-t-il. S’il réaffirme la teneur « culturelle et non politique »
de l’événement, Jean-Philippe Mauras rappelle la « liberté de tous à
pouvoir s’exprimer. » Surtout, l’organisation assure n’avoir
« donné aucune instruction officielle concernant le port du drapeau
palestinien, encore moins une interdiction ».
Des gens du voyage installés illégalement
sur l’ex-site d’une Maison familiale rurale en Finistère
Zoé BOIRON.
Publié le
Des gens du
voyage se sont installés, sans autorisation, sur l’ancien site de la Maison
familiale rurale (MFR) de Morlaix, en Finistère, dimanche 10 août 2025.
Dimanche 10 août 2025, des gens du voyage
se sont installés illégalement sur l’ancien site de la Maison familiale
rurale (MFR) de Morlaix. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Une quinzaine de caravanes, soit environ une
cinquantaine de personnes de la communauté
de gens du voyage, sont arrivées, dimanche 10 août
2025, en début d’après-midi sur l’ancien
site de la Maison familiale rurale (MFR) de Morlaix
(Finistère). Ce terrain est situé entre les rues Yves-Le-Guyader et
Pierre-Corlé.
Ils veulent rester un mois
Une patrouille de police est allée à leur
rencontre. Le responsable de ce campement a expliqué vouloir rester jusqu’à
début septembre. « Nous sommes tous Morlaisiens, nous avons des
maisons dans le coin. Nous avons passé trois mois à Langolvoas, on a tout
payé : l’eau, l’électricité. Et, ici on fera pareil », a-t-il
déclaré à Ouest-France.
La police a informé le préfet et le Parquet de leur
présence. Le site de la MFR dépend du mandataire judiciaire Jordy Pagani,
puisque l’activité a été placée en liquidation judiciaire en 2023. Pour
faire intervenir les forces de l’ordre, il faudrait une plainte, suivi d’un
constat par un huissier de justice, qui peut aussi trouver une issue à
l’amiable. Mais aucune plainte n’a été enregistrée par le commissariat de
Morlaix pour le moment.
À Morlaix, le spectacle À taaable !
attend trente-deux convives
Publié le
Le spectacle
de rue dansé et participatif, de Maud Bonhomme et Lorraine Kerlo-Aurégan sera
joué ce mercredi 13 août 2025, dans le cadre des Rues en scène, à Morlaix
(Finistère). Une répétition est prévue la veille, à l’école du Poan-Ben.
À taaable ! Une création des deux chorégraphes
morlaisiennes, Maud Bonhomme et Lorraine Kerlo-Aurégan. | OUEST-FRANCE
« Mercredi, nous serons deux groomettes,
sortes de wedding planners. » Attentives, toujours en mouvement, les
deux chorégraphes, Lorraine Kerlo-Aurégan et Maud Bonhomme, tissent une toile
de bienveillance avant l’arrivée des invités d’un mariage qui aura lieu
mercredi 13 août, à 20 h, place Allende, dans le cadre des Rues en scène, à
Morlaix.
Cela fait quelques années qu’elles questionnent
l’articulation de plusieurs esthétiques, la danse contemporaine et le partage
d’un moment joyeux basé sur la danse dans la rue, expérimenté chaque année
lors de la journée internationale de la danse organisé le dernier week-end
d’avril.
« Dansez, dansez, sinon nous sommes perdus »,
disait Pina Bausch, disparue en 2009. Les deux amies et chorégraphes
morlaisiennes ont fait leur, la maxime de la célèbre chorégraphe.
Le
concept théâtre-danse
On est nombreux à les avoir suivies dans Nelken
Lines de Pina Bausch en 2023 : « La chorégraphe est l’une des
raisons pour laquelle nous faisons de la danse, c’est elle qui a développé le
concept théâtre-danse », expliquent-elles. Puis il y a eu La
grande tablée, un spectacle imaginé un an plus tard. C’est ce spectacle
participatif, singulier et universel qui a donné naissance à leur nouvelle
création renommée À taaable au sein du collectif Brunes, sur un
montage sonore réalisé par William Chevalier et Eva Marjolaine Langlois.
« Autour de la table, nous attendons
trente-deux convives qui danseront avec nous, indiquent-elles.
Nous avons prévu un tuto et une grande répétition, la veille, dans la
cour de l’école du Poan-Ben, entre 17 h et 19 h 30. Il faudra que les convives
s’habillent comme s’ils se rendaient à un mariage. »
À Plestin-les-Grèves, les secours ont
recherché une baigneuse qui avait finalement rejoint la plage
Titouan DAVID.
Publié le
Vers
18 heures, samedi 9 août 2025, de nombreux moyens ont été déployés à
Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor) pour retrouver une baigneuse, âgée de
75 ans, qui était finalement revenue entre-temps. C’est son mari, inquiet de
ne pas la voir revenir, qui a donné l’alerte. Un hélicoptère de la gendarmerie
de Lannion (Côtes-d’Armor) a été déployé.
Un des canots de la SNSM de Locquirec
(Finistère) mobilisé sur l’intervention, à Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor),
ce samedi 9 août 2025. | OUEST-FRANCE
Une fausse alerte qui a mobilisé d’importants moyens
de recherche, ce samedi 9 août 2025, vers 18 h, à Plestin-les-Grèves
(Côtes-d’Armor) sur la plage des Curés.
Inquiet de ne pas voir sa femme revenir de la
baignade après une heure, un homme a alerté les secours pour une suspicion de
noyade, comme l’ont révélé nos confrères du
Télégramme. Une
information que Ouest-France a été en mesure de se faire confirmer.
La septuagénaire saine et sauve
Les sapeurs-pompiers, plusieurs canots de
la SNSM de
Locquirec (Finistère) et même un hélicoptère de la
gendarmerie de Lannion ont été déployés pendant presque une heure pour
chercher la baigneuse.
Âgée de 75 ans, elle était finalement revenue saine
et sauve sur la plage sans que ses proches ne la remarquent.
« Couper un peu » : grâce à Finistère
Remplacement, ces agriculteurs ont pu s’offrir des vacances
Blanche BOISNEL-HÉBERT.
Publié le
Finie
l’assignation à résidence pour les exploitants agricoles : ces derniers osent
le départ en congés. Rencontre avec deux frères éleveurs laitiers à
Plouégat-Moysan (Finistère) qui ont confié leur ferme à un salarié d’une
entreprise spécialisée dans le remplacement agricole.
Melvin Baron, salarié remplaçant, Arnaud et
Cyril Morin, exploitants agricoles à Plouégat-Moysan (Finistère), ainsi que
Michel Guinard, relais morlaisien de Finistère Remplacement. | OUEST FRANCE
C’est un luxe que la plupart des agriculteurs d’antan
ne se sont que très peu (pour ne pas dire jamais) octroyé : des vacances. Car
les bêtes et les moissons n’attendent pas la rentrée, nombre d’exploitants ne
sont jamais partis en congés, loin de leur ferme.
Cyril et Arnaud Morin ont repris l’exploitation
familiale à Plouégat-Moysan (Finistère). En juillet, les deux frères, âgés de
29 et 32 ans, se sont offerts des congés. Pour s’occuper de leurs 95 vaches
laitières et entretenir les 130 hectares de terres en leur absence, ils
ont reçu l’aide de Melvin Baron,
salarié en CDI de Finistère Remplacement.
Le jeune homme de 21 ans a remplacé à tour de rôle
chacun des deux exploitants agricoles : 15 jours au total. « Il n’y a
pas de trous en ce moment, je suis tout le temps occupé ! » se
réjouit le salarié.
Pendant que Cyril Morin est parti dans le centre de
la France quelques jours et Arnaud Morin en Charentes, Melvin Baron s’est
affairé du paillage, de l’entretien des pâtures, des moissons et de la traite
des vaches. Une bonne occasion de « me diversifier et acquérir des
connaissances, car j’ai le projet de m’installer plus tard », confie
le salarié dont le père est lui-même éleveur laitier à Plourin-lès-Morlaix.
Car l’emploi est local : les salariés de l’entreprise
de remplacement sont affectés à des exploitations dans un rayon de
30 kilomètres de leur résidence.
« C’est enrichissant de voir les avantages et
inconvénients de chaque système, comme entre une salle de traite ou des
robots », poursuit le jeune homme. Comme le rappelle Arnaud Morin,
« l’exploitant, lui, connaît ses vaches », alors pour Melvin
Baron il faut « prendre ses marques ».
Il est important pour les jeunes exploitants, qui ont
repris la ferme de leurs parents, de « couper un peu de
l’exploitation », admet Cyril Morin. « Sinon on a toujours la
tête à la ferme », poursuit son aîné.
« Ils comprennent qu’il y a une vie après le
boulot, témoigne Michel Guinard, responsable du secteur de Morlaix
chez Finistère Remplacement. Désormais, les conjoints travaillent à
l’extérieur, alors il est devenu important d’avoir des congés pour profiter de
leurs familles ».
Une évolution du rapport à la vie privée, mais aussi
des explications plus terre à terre, comme la taille des fermes. « Les
exploitations grossissent donc le besoin de main-d’œuvre aussi »,
explique Michel Guinard, lui-même ancien salarié agricole.
Une relation de confiance entre salarié et
exploitant
Faire appel à une entreprise spécialisée, c’est aussi
la garantie d’un complément de main-d’œuvre, selon les agriculteurs :
« Il y a toujours du personnel, si Melvin avait été blessé, on nous aurait
envoyé quelqu’un d’autre. » Et ainsi garantir le départ en vacances,
quoi qu’il arrive.
« L’avantage pour le salarié, c’est que s’il
ne se plaît pas sur l’exploitation, il peut partir », ajoute Michel Guinard,
responsable du secteur de Morlaix chez Finistère Remplacement.
« Il ne faut pas avoir peur de faire
confiance à quelqu’un d’autre », incite Arnaud Morin. Pour installer
une relation de confiance entre salarié et exploitant, deux à trois jours de
doublons avant le départ de l’exploitant peuvent être mis en place.
« Cela rassure », reconnaît son cadet.
Un service partiellement déductible en crédit
d’impôts
Pour s’offrir ce service et partir en vacances, les
frères Morin ont déboursé 204 € HT par jour de semaine, et 263 € le samedi. Le
dimanche, le tarif s’applique à l’heure, pour près de 50 €. À noter que depuis
2006, 60 % de la somme est déductible en crédit d’impôts, dans la limite de
17 jours de congé par exploitant. « Cela incite, forcément »,
reconnaît Cyril Morin.
La collaboration entre les deux exploitants Morin et
Melvin Baron semble réussie. « C’est validé ! » sourient-ils.
Peut-être Melvin Baron reviendra-t-il l’année prochaine pour offrir de
nouveaux congés aux éleveurs. 13 700 jours de remplacement ont été effectués
en 2024 par les salariés de Finistère Remplacement dans 148 exploitations
agricoles du Finistère.
Il est
dessinateur de presse, illustrateur, auteur de bande dessinée, directeur du
média d’enquête breton Splann !…. La maison de la baie d’Audierne à Tréguennec
(Finistère) expose une partie de son travail. Rencontre avec Alain Goutal,
dans son atelier à Guingamp (Côtes-d’Armor).
Dessinateur de presse, affichiste,
illustrateur, auteur de bande dessinée… Dans son atelier à Guingamp
(Côtes-d’Armor), Alain Goutal croque le monde. | CAPUCINE BARAT-GENDROT /
OUEST-FRANCE
« J’ai toujours dessiné des animaux. Pour
moi, c’est le vecteur essentiel dans la dynamique d’une case, d’une page. On
partage un espace avec eux, donc c’est toujours intéressant de les comprendre.
La nature m’habite depuis que j’ai passé ma jeunesse dans les marais de
Bourges avec mon grand-père maternel, René Lœillet. Jardinier, il était un
homme d’esprit. »
Bourges. C’est là que tout commence pour Alain Goutal.
Aujourd’hui dessinateur de presse chevronné, illustrateur, affichiste et
auteur de bande dessinée, ce « sang mêlé » entre Berry
maternel et Bretagne paternelle a ouvert les yeux pour la première fois le
30 septembre 1948 dans la préfecture du Cher. Écolier, il remplit les marges
de ses cahiers. Mousquetaires, chevaliers, cow-boys.
Soixante-seize ans plus tard,
l’association des Amis de la
baie d’Audierne, à Tréguennec (Finistère), expose son
travail. C’est dans l’atelier de la maison qu’il occupe avec sa femme Cathy à
Guingamp (Côtes-d’Armor) que ce barbu avenant aux longs cheveux et aux yeux
souriants compte plus d’un demi-siècle de dessin.
Ses yeux souriants savent aussi se faire rieurs. Un
regard façonné au fil de soixante-dix ans de dessin. C’est qu’il a sacrément
roulé sa bosse, carnet et crayon en bandoulière. Comme son cœur lorsqu’il croise
pour la première fois le regard de Cathy, à l’été 1966 sur une plage de
Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor).
Alain Goutal est un auteur
de bande dessinée, d’affiches et de dessins de presse français. Claude Auclair
a été l’un des auteurs qui l’a marqué et avec qui il a noué une relation
d’amitié. Il tient dans ses mains l’une de ses BD intitulée Bran Ruz. Nous
sommes dans l’un de ses deux ateliers où sont stockés les livres en relation
avec l’histoire et l’antiquité bretonne du 5-6 ème siècle. | CAPUCINE
BARAT-GENDROT
Une balle au prisonnier décisive
Il a dix-sept printemps. Elle,
quinze. « Il m’a invitée à jouer à la balle au prisonnier. J’ai dit oui »,
sourit-elle. Soixante ans plus tard, leur complicité est criante. « Je
vivais à Bourges avec ma mère, retrace le fringant septuagénaire. Pour
sécuriser l’avenir, j’ai suivi une filière en construction électrique et
automatisme. Puis j’ai travaillé trois ans chez Alstom à Paris. »
À 16 ans, il avait déjà publié son
premier dessin dans Pilote, le journal de Goscinny, Uderzo et consorts.
Une consécration pour ce très fidèle lecteur. « Je faisais autant de
caricatures dans les marges de mes plans que de dessins en automatisme. J’ai
commencé à dessiner pour une agence de presse parisienne. »
Au début des années 1970, le couple découvre,
émerveillé, « le mouvement culturel breton ». Il plonge dedans
tête baissée. Après la naissance de leur fille Enora en 1972, ils posent leurs
sacs dans ce Centre-Bretagne qui les a enchantés durant leurs randos.
« Le peintre paysan Fanch Vidament est devenu un ami et nous a trouvé une
maison. On était jeunes, on avait choisi notre vie, il y avait plein de combats
à mener et le dessin avait toute sa place. »
Les migrants, par Goutal
(France). | ARCHIVES
Ils passent plus de cinquante ans
entre Saint-Servais (Finistère) et Saint-Nicodème (Côtes-d’Armor). Avant de
migrer en janvier 2025 à Guingamp, à proximité de leurs anciennes terres.
Originaire de Rennes (Ille-et-Vilaine), Cathy était infirmière en psychiatrie
avant de créer et tenir pendant quinze ans avec une collègue psychologue la
librairie jeunesse Les quilles à la vanille, déjà à Guingamp. Dans la même
ville, elle a fondé un centre d’accueil de jour pour les aidants de malades
d’Alzheimer.
Au fil de ce demi-siècle, le couple
a goûté pleinement aux joies du Kreiz-Breizh (Centre-Bretagne), « sa
culture naturelle et humaine, sa solidarité, ses circuits courts… »
égraine Alain. Des amitiés solides sont nées avec le barde breton Glenmor, son
ami journaliste, poète et écrivain Xavier Grall, mais aussi
leurs voisins : les Frères Morvan.
À la source de Quai des Bulles
Il dessine dans Frilouz,
Oxygène, Le Canard de Nantes à Brest,Greenpeace, Bretagne
magazine, L’hebdo de Michel Field puis Philippe Gildas sur Canal +…
« Quand tu es Smicard dans le métier que tu as envie de faire et à l’endroit
où tu as choisi de vivre, t’es le roi du monde ! »
Nono devient son ami. Avec
Jean-Claude Fournier et Dieter, il cofonde le festival Quai des Bulles à
Saint-Malo. Après 17 ans et l’organisation de 170 expos dans la cité corsaire,
il monte l’expo BDZH sur
la singulière richesse de la BD bretonne, en 2006
aux Champs Libres à Rennes, puis enchaîne sur les expos Mer et BD.
Une trentaine d’albums,
750 affiches militantes dont 500 pour des festoù-noz (bals bretons) et des
milliers d’illustrations plus tard, Alain Goutal conserve le goût de la
transmission et accueille toujours des jeunes dans son atelier.
…Mais aussi table ronde
franco-italienne sur l’artisanat de la BD, avec entre autres François Bourgeon
et Alain Goutal (photo), et bien d’autres choses… | ARCHIVES
Aujourd’hui, Alain Goutal dessine
toujours, comme ses nombreux compères : la Bretagne historique compte
650 auteurs de bande dessinée. Des animaux, oiseaux en tête. Le dessin de
presse ? « C’est tous les jours. Je ne me suis jamais rien interdit.
J’utilise la caricature pour me soigner plutôt que d’avoir un ulcère. »
Engagé et militant, il est le
directeur de publication du média d’enquête Splann ! et a des projets
dans les cartons : albums, recueil d’illustrations et de dessins de presse…
« Agiter le chiffon rouge et être un thermomètre, ça ne m’a jamais quitté. »
Tout comme ses premières sensations dans les marais de Bourges, aux côtés
de son grand-père René. Lœillet, c’est un sacré nom pour un jardinier. Un
homme d’esprit, comme son petit-fils.
Maison de la baie d’Audierne
à Tréguennec, 14 h-19 h tous les jours jusqu’au 28 septembre puis du
29 septembre au 12 octobre, uniquement le week-end aux mêmes horaires. Entrée
libre.
Eaux de baignade : Surfrider réclame une
réforme européenne pour mieux protéger les baigneurs
Romain Marzellière
Publié le
L’ONG
Surfrider alerte sur l’absence d’un engagement clair en faveur d’une révision
de la directive instaurée par la Commission Européenne concernant les critères
des eaux de baignade. Un texte de 2006 qui n’a pas évolué et qui « est
pourtant essentiel » face aux changements climatiques pour la santé des
baigneurs.
L’ONG Surfrider estime que la directive
européenne des eaux de baignade doit être révisée. | PHOTO PRESSE OCÉAN-NATHALIE
BOURREAU
Le dossier de révision est mis sous la pile,
mais alors bien en dessous », estime Lionel Cheylus, porte-parole
de
l’association Surfrider. Pour cette ONG, le
combat pour la qualité des eaux est un ancien combat qui remonte aux
années 1990, notamment pour les surfeurs. Depuis une
quinzaine d’années, cet enjeu a pris une ampleur beaucoup plus importante
avec la mise au premier plan des questions environnementales.
Depuis, Surfrider estime que les directives
européennes doivent évoluer :
On attend depuis 2021.
Ursula von der Leyen a dit qu’elle attendrait le
prochain mandat. Aujourd’hui, on y est et toujours rien… ,
constate, avec mécontentement, le porte-parole. La directive de l’Union
européenne datant de 2006 sert de ligne conductrice et de cahier des
charges pour
les organismes de contrôle tels que l’ARS en France,
dont l’objectif est de contrôler régulièrement la qualité des eaux de
baignade.
« L’ARS ne traite que les bactéries fécales
dans l’eau »
Problème, pour l’ONG, les critères ne correspondent
plus aux besoins des populations : « L’ARSne
traite que les bactéries fécales dans l’eau. Or aujourd’hui, il y a plein
d’autres problématiques dans l’eau qui ne sont pas prises en compte. Les
prélèvements sont réalisés sur la période estivale, sauf qu’aujourd’hui les
gens se baignent toute l’année, fait remarquer Lionel Cheylus.En
refusant d’ouvrir la révision de la directive, la commission européenne tourne
le dos à des années de mobilisations des acteurs de protection de l’océan.
Nous avons besoin d’un cadre juridique à la hauteur des enjeux
environnementaux »,dénonce
Surfrider.
Pollutions chimiques, algues vertes… Les
nouvelles problématiques
Pour l’ONG, il faudrait prendre en compte les
pollutions chimiques, les algues vertes ou encore élargir les zones de tests.
« Les analyses sont faites sur les premiers mètres.Des
surfeurset certains baigneurs vont
plus loin et la qualité peut parfois être plus mauvaise » souligne le
porte-parole. De son côté, Régis Lecoq, responsable du pôle des eaux de
loisirs de l’ARS Pays de la Loire, n’est pas opposé à une possible évolution
mais soulève une difficulté : Tout ce qui va dans le sens de
l’amélioration et de la protection des baigneurs, nous y sommes évidemment
favorables. Toutefois, il faut prendre en compte la capacité des laboratoires
à analyser de nouveaux paramètres.
Dans le Finistère, déjà placé en état
d’alerte sécheresse, l’usage de l’eau est désormais réglementé
Publié le
La situation
des principaux cours d’eau et des nappes phréatiques du Finistère conduisent
la préfecture à placer le Finistère en état d’alerte sécheresse, ce vendredi
8 août 2025.
Depuis le début 2025, les précipitations
manquent dans le département du Finistère, placé ce vendredi 8 août en état
d’alerte sécheresse. (Photo d’illustration). | ARCHIVES VINCENT MOUCHEL/OUEST-FRANCE
Selon les services de l’État, « la situation
hydrologique sur l’ensemble du département présente des débits de cours d’eau
faibles pour la saison, ainsi que des niveaux de nappes phréatiques inférieurs
à la normale ». Par ailleurs, « les prévisions
météorologiques ne permettent pas d’envisager un rechargement des nappes
souterraines ni d’augmenter le débit des cours d’eau dans les prochains
jours ». Ainsi, le préfet Louis Le Franc a pris un
arrêté réglementant temporairement les prélèvements et les usages de l’eau.
Ces mesures concernent essentiellement ces usages :
nettoyage des véhicules et des bateaux, vidange et remplissage des piscines
familiales et collectives privées, alimentation des douches de plage, arrosage
des jardins, espaces verts et terrains de sport, alimentation des fontaines
d’agrément, utilisation d’eau potable dans les process relatifs aux usages
industriels, l’irrigation agricole.
L’association Les Amis de Carantec
focalisée sur le projet éolien
Publié le
Vendredi 8 août 2025,
l’assemblée générale de l’association Les Amis de Carantec, présidée par
Sébastien Geoltrain, a été consacrée presque exclusivement au projet d’éolien
Bretagne Nord-Ouest (BNO). Sébastien Geoltrain, également porte-parole du
collectif Nemo (Non à l’éolien en Manche ouest), en a profité pour réitérer sa
totale opposition au projet en l’état.
Un public plutôt clairsemé mais très concerné
par le sujet majeur à l’ordre du jour de l'assemblée générale, les éoliennes en
mer. | OUEST-FRANCE
La véhémence du président des
Amis de Carantec sur le sujet des éoliennes a pu
irriter certains de la quinzaine de membres présents dans la salle du foyer
pour tous de Carantec (Finistère), à l’occasion de l’assemblée générale
annuelle, vendredi 8 août 2025.
L’un d’eux a trouvé que l’éolien prend toute
la place de cette réunion et regretté un manque de communication
interne au sein de l’association, notamment au niveau de la levée de fonds
initiée par elle. Il n’y a pas eu de consultation des membres sur ce point
précis . En effet, une levée de fonds a eu lieu et permis à
l’association de récolter la somme de 2 897 €, dont 1 583 € sont déjà
dépensés.
Ces propos critiques n’ont pas laissé Sébastien
Geoltrain de marbre : Je commence par en avoir un peu marre. Je ne suis
pas là pour servir la soupe », a-t-il répondu. Et, au moment du
renouvellement des membres du conseil, il a déclaré : « Moi, je repars
pour trois ans. Pas plus.
L’association a perdu des membres
Nous enregistrons 60 adhérents.
Quinze nouveaux ont intégré l’association. Nous en avons perdu de nombreux,
pour des raisons diverses comme le décès ou le départ de certaines familles »,
a regretté Sébastien Geoltrain, qui a aussi souligné l’importance de
recruter des nouveaux membres . D’autant que le résultat
d’exploitation au 30 juin 2025 est négatif de 437,74 €.
À l’unanimité, il a été décidé de porter la
cotisation annuelle de 20 € (en vigueur depuis quatre ans) à 25 €. Tous les
membres du conseil sortant ont été réélus à l’unanimité : Marie-Louise Claude,
Sébastien Geoltrain, Claire Geoltrain, Henri Guitelmacher, Françoise Le Quinio,
Raymond Mayer et Isabelle Prioux.
Un président amer mais combatif
Le projet éolien est la cause de cette amertume. Les maires ont été informés du projet en mars 2024. Ils n’ont rien fait.
Les associations environnementales ne font rien. Les élus ne font rien non
plus. Notre députée, Sandrine Le Feur, a prétendu qu’il n’y aurait pas
d’atteinte au paysage. Aucune étude n’a été faite sur l’impact des éoliennes
en mer sur les oiseaux. La population ne réagit pas non plus », a
insisté le président.
Une satisfaction, toutefois : les membres des Amis de
Carantec ont voté à l’unanimité contre l’arrêté préfectoral autorisant une
campagne de reconnaissance géotechnique en amont. La maire de Carantec, Nicole
Ségalen-Hamon, avait, elle-même, par courrier du 16 juin, adressé au directeur
départemental des territoires et de la mer (DDTM), émis un avis défavorable à
l’octroi de cette autorisation.
Des contrôles routiers renforcés cet été
aux entrées de ville, à Morlaix
Publié le
Ce vendredi
8 août 2025, une dizaine de policiers étaient positionnés aux deux entrées de
ville de Morlaix (Finistère) pour un contrôle routier. Vitesse et dépistage au
menu.
L’un des contrôles s’est déroulé au niveau de
l’entrée du Lidl, route de Lannion. | OUEST-FRANCE
« Nous faisons quatre ou cinq contrôles par
jour, nous avons voulu médiatiser ceux effectués aujourd’hui, aux deux entrées
de la ville de Morlaix, allée Saint-François en direction de Carantec et route
de Lannion », explique le commandant Arnaud Vigouroux, vendredi
8 juin 2025, alors qu’une dizaine de policiers est en place au niveau du Lidl.
Des contrôles organisés dans le contexte des vacances
d’été, afin de sensibiliser les usagers aux enjeux de la sécurité routière, de
les inciter à la plus grande prudence et de sanctionner les comportements à
risques.
Hausse importante de l’accidentalité
« Depuis le début 2025, nous constatons une
hausse très importante de l’accidentalité routière : 29 tués dans le
département du Finistère contre 14 pour la même période en 2024,
souligne la sous-préfète, Françoise Plouviez-Diaz, présente sur les lieux.
Parmi les victimes, quinze personnes vulnérables (piétons, cyclistes,
motocyclistes…). »
L’analyse des accidents mortels confirme l’omniprésence
des facteurs aggravants et des comportements irresponsables : vitesse excessive,
non-respect des règles de priorités et conduites addictives. « Nous
venons de contrôler un automobiliste avec 1,75 gr/litre, ce qui équivaut à sept
ou huit verres », poursuit le commandant.
« L’alcool au volant, c’est non »,
insiste Françoise Plouviez-Diaz. Même chose pour le cannabis et autres
stupéfiants « détectables deux jours plus tard ».
À l’issue du contrôle routier, cinq excès de vitesse
ont été relevés, le reste étant d’ordre contraventionnel.
Des moines installés sans autorisation en
Bretagne s’attirent les foudres de l’Église catholique
Zoé BOIRON.
Modifié le
Publié le
Le curé de la
paroisse du pays de Morlaix a écrit au procureur de la République de Brest
(Finistère) et au préfet pour signaler la célébration d’un culte dans une
église, sans son autorisation. Le procureur ne s’en est pas encore saisi. La
communauté religieuse visée, en rupture avec l’Église catholique romaine,
avait déjà été l’objet d’investigations en 2023 et 2024 pour des soupçons de
dérive sectaire.
Une messe traditionaliste à Lyon (Rhône).
Image d’illustration. | IMAGO/GODONG VIA REUTERS CONNECT
Cette communauté religieuse, menée par Cristiano
Augusto Spinola Montandon, aurait dû obtenir l’approbation de Mgr Laurent
Dognin,
évêque de Quimper et Léon, et du curé de la
paroisse Saint-Yves du pays de Morlaix, Jean-Michel Moysan. « La
mairie est propriétaire de l’église, mais j’en suis l’affectionnaire, le
responsable », répète-t-il ce jeudi 7 août 2025.
Pas de plainte, mais un courrier dans les
mains du procureur
Le 15 juillet, Jean-Yves Moysan n’a pas porté
plainte à proprement parler, mais il a, en accord avec l’évêché, écrit un
courrier au procureur de la République de Brest et au préfet du Finistère
pour demander des poursuites pénales. Le motif : la célébration d’un culte
dans l’église de Plougasnou sans autorisation. Ce signalement ayant été
fait au cœur de l’été, le procureur ne s’en est pas encore saisi. Aucune
procédure n’a, pour le moment, été lancée, indique le parquet ce jeudi.
Des investigations déjà réalisées sur un
possible endoctrinement
En revanche, ce n’est pas la première fois que la
justice s’intéresse à la présence de cette communauté en Finistère. En 2023,
une famille polonaise avait, depuis son pays, écrit à la justice française
pour signaler le possible endoctrinement de leur fille. Des premières
investigations avaient été menées. Le parquet avait estimé que cette dernière
n’était pas en danger et qu’elle avait rejoint sciemment cette communauté,
indique Isabelle Johanny, vice-procureure de la République de Brest, qui
s’était occupée de l’affaire à l’époque.
En mars 2024, cette famille polonaise avait ensuite
fait le déplacement en France pour porter plainte à la gendarmerie de Lanmeur,
commune proche de Plougasnou. De nouvelles recherches ont été faites, les mis
en cause avaient de nouveau été entendus. La plainte avait été classée sans
suite, comme le rapporteLe
Télégramme.
« Un plan pour tuer la France et la religion
chrétienne »
Pour rappel, lors de notre entretien avec Cristiano
Augusto Spinola Montandon relaté dans l’article du 30 juillet, celui-ci
dénonçait une cabale contre lui. Il mettait en avant la tolérance de son
culte, tout en remettant en cause la féminisation de l’Église et en
s’inquiétant des effets des migrations de population. Il indiquait aussi :
« Il y a un plan international de tuer la France, l’Europe, la
religion chrétienne et de mettre en place un nouvel ordre qui n’est pas du
tout chrétien. »
En Bretagne,
depuis 2015, le Collectif de soutien aux victimes de pesticides de l’Ouest a
aidé 240 agriculteurs à obtenir la reconnaissance de leur pathologie en
maladie professionnelle. Cancers multiples, maladies neurodégénératives… En
2023, les paysans étaient les premières victimes des pesticides qu’ils ont
utilisés pendant leur carrière, confirme le Fonds d’indemnisation des victimes
de pesticides (FIVP). Mais la procédure de reconnaissance est un parcours
d’obstacles.
Pour le Collectif des victimes de pesticides
de l’Ouest, « plus il y aura de pathologies reconnues en maladie professionnelle
liée aux pesticides, plus le lien sera démontré de façon incontestable ». | JOËL
LE GALL / ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Mon père avait les bras orange pendant des
jours. Il mélangeait à la main les produits dans des cuves. À la Cuma
(Coopérative d’utilisation des matériels agricoles) dont il était salarié de
1967 à 1999, il était responsable d’une douzaine d’exploitations. Il a donc
traité douze fois plus qu’un paysan qui avait une ferme. Sans protection. »
En juin 2024, après trois ans de procédure
administrative et judiciaire et deux refus, la Mutualité sociale agricole
(MSA) a fini par reconnaître « le lien de causalité direct et
essentiel » entre la pathologie de Joseph Lendormy et l’utilisation
des pesticides dans son métier. Et ce, alors qu’elle ne figure pas dans la
liste des maladies professionnelles liées à l’utilisation de pesticides qui
ouvrent droit à indemnisation, dans le Régime agricole : parkinson, lymphome
non hodgkinien, myélome multiple, leucémie lymphoïde chronique, hémopathies
et, depuis 2021, cancer de la prostate.
Quatorze mois plus tard, sa veuve n’a encore rien
perçu. « Ma mère a 82 ans, elle peut mourir sans rien toucher,
s’agace Philippe Lendormy. Elle n’a jamais rien demandé. J’ai lancé
cette démarche, pas pour l’argent mais parce que mon père a bossé toute sa vie
et mérite cette reconnaissance. »
Selon Michel Besnard, président du Collectif de
soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest qui accompagne les malades dans
leur demande de reconnaissance en pathologie professionnelle, la procédure est
« un parcours du combattant » qui se heurte aux lenteurs
administratives et à une certaine opacité. « Encore récemment, les
gens n’étaient pas au courant de l’existence de ces tableaux de maladies
professionnelles.La MSA n’informait pas
ses adhérents concernant leurs droits à cette reconnaissance. Nous utilisons
un droit silencieux ».
Pour l’association, qui demande
« l’interdiction des pesticides de synthèse », « plus il y
aura de pathologies reconnues en maladie professionnelle liée aux pesticides,
plus le lien sera démontré de façon incontestable ».
Car l’histoire de Joseph Lendormy, c’est celle d’un
grand nombre de paysans de la Bretagne productiviste des années 60, morts de
maladies liées aux pesticides utilisés dans leur carrière. Pendant longtemps,
le fléau est resté sous les radars. Depuis quelques années, les chiffres
associatifs et du très jeune Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides
(FIVP), créé en 2020, parlent. Ils démontrent que les agriculteurs sont les
premières victimes des pesticides. Depuis 2015, le Collectif des victimes des
pesticides de l’Ouest a aidé 240 paysans à obtenir la reconnaissance de leur
pathologie en maladie professionnelle (sur 333 personnes qui ont lancé cette
procédure). « Des gens qui travaillaient à leur compte et qui ont
manipulé des pesticides », souligne Michel Besnard.
Michel Besnard, président
du Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest Ouest-France |
COLLECTION PERSONNELLE
58 demandes d’indemnisation en
Bretagne en 2023
Dans son rapport d’activité 2023
(le dernier publié), le FIVP dénombre 32 demandes d’indemnisation dans le
Finistère et les Côtes-d’Armor, 26 dans le Morbihan et en Ille-et-Vilaine. Il
constate « une concentration des demandes » dans les grandes régions
agricoles du « Grand Ouest, Grand Est et Picardie ». Il confirme
qu’elles émanent à « 91 % de travailleurs agricoles, en majorité dans trois
secteurs : les cultures céréalières et légumineuses industrielles, la
polyculture/élevage et la viticulture ».
Combien d’agriculteurs indemnisés
pour une maladie liée aux pesticides en Bretagne ? Dans quelles filières
agricoles ? La caisse centrale de la MSA renvoie vers le FIVP dont elle est
pourtant gestionnaire : « Le budget com’ est au FIVP, pas à la MSA. »
La MSA a-t-elle suffisamment informé ses adhérents de l’existence de ces
maladies professionnelles ? « Une campagne de communication a été menée en
2024 vers les médecins pour faire connaître les dispositifs existants et un
site internet est en ligne », indique par mail son service Relations
presse. Qui « répond systématiquement aux demandes des médias dans un
objectif de faire connaître le FIVP ».
Plougasnou. L’émouvante cérémonie
traditionnelle de la SNSM
Publié
le
Marc Rousic, élu mer et littoral à Morlaix
communauté, et Nathalie Bernard, maire de Plougasnou, sont accompagnés de la
SNSM pour un hommage aux péris en mer. | OUEST-FRANCE.
Dimanche, à l’occasion de Port en fête, rendez-vous
organisé par l’association nautique La Méloine et la SNSM de Primel
Plougasnou, une cérémonie en hommage aux péris en mer était organisée.
Marc Rousic, élu mer et littoral à Morlaix
communauté, Joffrey Castel, 3e adjoint à la mer et au littoral et
Nathalie Bernard, maire de Plougasnou, accompagnés de la SNSM de Primel,
Térénez et Locquirec, ont rendu un hommage vibrant dans la tradition des
sauveteurs en mer. « Nous allons à la sortie du port du Diben jeter
une gerbe en l’honneur des péris en mer, avance Jean-François Derrien,
responsable de la station SNSM de Plougasnou. Tous les bateaux de la
SNSM de Plougasnou et Locquirec se réuniront en cercle pour tourner trois fois
autour de cette gerbe de fleurs. »
Nathalie Bernard a tenu à ce que la couronne de
fleurs ne présente aucune pollution, avec un marquage naturel et un tressage
qui permet de ne pas utiliser d’attaches plastique.
Après le dépôt des fleurs au large du port du Diben et
un moment de recueillement, les bateaux ont fait résonner leur corne de brume.
Ils ont ensuite effectué les trois tours de coutume, en mémoire des disparus en
mer.
Sur la côte bretonne, la pénurie de
nageurs sauveteurs pénalise les plages de ces communes
Zoé BOIRON avec notre
correspondante locale de Locquirec.
Publié le
Durant ce mois
d’août 2025, des nageurs sauveteurs de la SNSM manquent à l’appel en baie de
Morlaix (Finistère). Conséquence : la surveillance de baignade est restreinte,
notamment à Plougasnou et Locquirec. À Carantec, la mairie a trouvé une autre
solution pour assurer la sécurité de sa plage principale, au Kelenn.
Le port de Locquirec est un lieu très animé
avec la baignade, la pêche, la plaisance ou le paddle, le tout dans un espace
urbanisé et en partie piétonnier. | OUEST-FRANCE
Chaque année, la commune de Locquirec, en baie de
Morlaix (Finistère), fait appel à cinq nageurs sauveteurs, employés au mois,
pour surveiller ses plages du port et des Sables
Blancs. Mais depuis le 1er août 2025, ils ne sont plus que
« trois et demi », obligeant la commune à fermer le poste de secours
du port deux jours par semaine.
Poste à pourvoir : « On y a cru jusqu’au
dernier moment »
Les plages peuvent être
surveillées par des nageurs sauveteurs formés par la SNSM et employés par les
communes, par des pompiers, des CRS ou en faisant appel à d’autres
prestataires. | THIERRY CREUX/OUEST-FRANCE
En cause ? Le manque de
surveillants de baignade et sauveteurs SNSM sur le territoire français
(1), estimé à une cinquantaine. « Cela ne fait que 3 % sur nos 1500
sauveteurs SNSM affectés durant l’été », nuance Claire Berthelot, de la
communication de la SNSM France. En Finistère, sur 16 postes de secours, cinq
font défaut. Pas d’explosion donc, mais un fait à ne pas négliger.
Locquirec a dû composer avec trois
départs, deux nouvelles arrivées dont une jusqu’au 17 août seulement et un
dernier poste non pourvu. « On y a cru jusqu’au dernier moment »,
confie le maire, Gwénolé Guyomarc’h. Afin de pouvoir assurer les temps de
repos des sauveteurs salariés, la commune a fait le choix de fermer le poste
de surveillance du port, les mardis et mercredis. Un poste partagé avec les
sauveteurs en mer de la SNSM.
« Nous ne sommes pas habilités à assurer la
surveillance des plages, nos sauveteurs ne sont pas titulaires du brevet
national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA), l’un des six diplômes
obligatoires pour devenir nageur sauveteur », détaille Jean-Yves
Pontarlier de la station SNSM de Locquirec. « Mais durant ces deux
jours, les sauveteurs en mer seront présents bénévolement et par
intermittence. La station sera en alerte », complète Philippe Allot,
président de la station.
À Plougasnou, en ce mois d’août, un surveillant
manque sur les trois postes à pourvoir. Une première, souligne la maire
Nathalie Bernard, depuis que la surveillance a été mise en place sur la plage
de Primel il y a « au moins quinze ans ». Le poste sera, ce
mois-ci, fermé les lundis et mardis, où la fréquentation est moindre. L’espoir
est d’avoir un mois d’août aussi calme que juillet, uniquement marqué par de
« la bobologie, comme des piqûres de vives », confirme Kathleen
Trocmé, de la station SNSM de Primel. Car la peur d’un drame est toujours
présente. Le 29 juin, alors que la surveillance d’été n’était pas encore en
place,
deux baigneurs ont trouvé la mort à Plougasnou, au
large de cette même plage.
Comment expliquer ces trous dans la raquette ? Côté
salaires, les mairies employeurs de Locquirec et de Plougasnou se basent sur
une grille préétablie. « Il y a le chef de centre, son adjoint et les
autres nageurs sauveteurs. De mémoire, c’est aux alentours de 1 500 € nets par
mois », décrit Gwénolé Guyomarc’h. « Le salaire est au-delà
de la base des fonctionnaires, car ce sont des compétences particulières »,
abonde Nathalie Bernard. De plus, conscientes des difficultés d’hébergement
sur le territoire, les deux municipalités mettent à disposition des logements
clés en mains.
La SNSM France avance : « Les jeunes sont
moins disponibles ou partants pour des emplois saisonniers au mois d’août,
avec des rentrées scolaires de plus en plus tôt, etc. Néanmoins, la SNSM fait
tout pour assurer au mieux la surveillance des baignades l’été pour répondre
aux attentes des communes, assure Claire Berthelot. Et ce, en
complément de son activité bénévole de sauvetage en mer au large 7/7
24 heures/24. »
Lisa Guillerm, chargée de
projet pour KBSS (Kreiz Breizh sauvetage secourisme) dans le Finistère et les
Côtes-d’Armor. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Pour assurer la surveillance de la
très fréquentée plage du Kelenn à Carantec, la Ville a passé une convention
avec
l’association KBSS (Kreiz Breizh sauvetage secourisme).
Elle aussi loge ses nageurs sauveteurs sur place contre « un loyer
dérisoire ». « D’autres années, on voyait d’autres plages manquer de jeunes de
la SNSM, c’est pour cela qu’on a choisi cette solution », indique Nicole
Ségalen-Hamon, maire. Et complète : « Pour la période du 4 juillet au
31 août, la commune verse 29 300 € à Kreiz Breizh. »
(1) La SNSM surveille un
tiers des plages françaises. La surveillance est aussi assurée par des
pompiers du SDIS, des CRS ou d’autres prestataires privés.
Gilles Fourage assure l’intérim à la tête
de la station SNSM de Trébeurden
Publié le
À la suite de
la démission du président de la SNSM de Trébeurden (Côtes-d’Armor) et en
attendant la désignation de son successeur, Gilles Fourage assure l’intérim à
la tête de la station, particulièrement sollicitée en cette période
estivale. Le directeur départemental SNSM en explique la raison : « Il est
important que toute la station reste mobilisée et opérationnelle pour assurer
une présence préventive sur l’eau et répondre aux sollicitations du Cross
Corsen ».
Gilles Fourage, directeur départemental de la
SNSM, assure l’intérim de la présidence de la station de Trébeurden après la
démission en juillet dernier de Rudy Coulon, au terme d’une décennie
d’engagement intense. | OUEST-FRANCE
La saison estivale bat son plein avec ses
activités nautiques et la présence de nombreux touristes sur nos superbes
plages. La station SNSM de Trébeurden est sollicitée au quotidien pour remplir
ses missions de prévention, d’assistance et de secours avec ses bénévoles
disponibles 24 heures sur 24 heures et 7 jours sur 7 toute l’année et
particulièrement en période d’été , situe Gilles Fourage, président
départemental de la SNSM.
Période
d’intérim
Le responsable a pris acte de la démission de
Rudy Coulon, président de station, qui a quitté ses fonctions le 2 août
dernier pour des raisons personnelles . Et souligne que la
validation d’un nouveau président ne pouvant être actée avant le 1er septembre,
les statuts de la SNSM prévoient dans ce cas une période d’intérim par le
délégué départemental qui assure la gouvernance avec les membres du bureau .
C’est donc lui qui cumulera désormais, avec ses autres
responsabilités, les fonctions de président intérimaire à Trébeurden : Il
est important que toute la station et les bénévoles qui la composent restent
mobilisés et opérationnels pour assurer une présence préventive sur l’eau et
répondre aux sollicitations du Cross Corsen, qui coordonne les opérations de
secours et d’assistance . Le nom du remplaçant officiel de Rudy Coulon
sera validé, après un avis définitif du président national de l’association de
Sauvetage en mer.
Découvrez ces quatre îles du Finistère
qui se visitent à pied, lorsque la marée est basse
Publié le
Tristan, Aber,
Callot et Cézon : toutes ces îles du Finistère dévoilent leurs secrets une
fois la marée descendue, pour le plus grand plaisir des curieux. Voici ce
qu’il faut savoir avant de s’y rendre.
Elle marque le paysage de Douarnenez. Certains
jours de grandes marées, l’île Tristan se visite, à pied. | AURORE TOULON
Situées à Carantec, Landéda, Crozon et Douarnenez,
ces quatre îles du Finistère se visitent à marée basse et ne manquent pas de
charme. Venez les découvrir cet été !
L’île Callot
Elle est accessible au départ du port de Carantec :
deux heures avant la marée basse, la route submersible se découvre. Longue de
deux kilomètres l’île Callot est habitée mais interdite aux voitures l’été.
Comptez vingt minutes pour parcourir la chaussée submersible et terminez votre
robinsonnade deux heures après la marée basse.
L’île Cézon
Elle est à l’embouchure de l’Aber Wrac’h, à Landéda.
L’île a été fortifiée d’abord par Vauban, puis sous
Napoléon III et enfin pendant la Seconde Guerre mondiale. Son fort est rénové
par des bénévoles. Des visites – guidées uniquement – ont lieu sur réservation
auprès de l’office du tourisme, tél. 02 98 04 05 43 (7 € adulte, 2 € enfant) :
tous les jours, du 7 au 16 août, puis du 20 au 29 août. Les horaires varient
selon les marées. Comptez une vingtaine de minutes de traversée à pied et
prévoyez des chaussures qui ne craignent pas l’eau.
Nouveauté cette année : des visites pique-nique sont
organisées les samedis 9, 23 et 24 août, pour prendre le temps de découvrir
l’île sur le temps du midi. Toilettes, tables et vaisselle durable sont à
disposition. Le 10 août, pique-nique et concert à 12 h 30 (duo Le Net/Lorho-Pasco,
accordéon diatonique et clarinette). Sans réservation, prix libre, crêpes et
buvette sur place.
L’île de
l’Aber
Au cœur de la presqu’île de Crozon,
elle offre une vue sur l’anse de Morgat et la baie de Douarnenez.
Un fort en ruines, lui aussi construit à différentes époques, est accessible
sur l’île, au milieu de la lande. À marée basse, on s’y rend en quelques
minutes.
Au milieu de la lande, le fort de l’île de l’Aber apparaît, sur la
presqu’île de Crozon. | AURORE TOULON
L’île Tristan
En plein cœur de Douarnenez, l’île Tristan s’ouvre à
la visite certains jours. On peut alors emprunter le passage prévu à marée
basse (sans animaux, interdiction de fumer, pique-niquer ou prélever sur le
site).
Samedi 9, de 11 h à 13 h ; dimanche 10, de 11 h 20 à
13 h 50 ; lundi 11, de 11 h 45 à 14 h 30 ; mardi 12, de 12 h 20 à 15 h 15 ;
mercredi 13, de 13 h 10 à 15 h 50 ; jeudi 14, de 14 h à 16 h 20 ; vendredi 22,
de 10 h 20 à 12 h 15 ; samedi 23, de 10 h 45 à 13 h 10 ; dimanche 24, de
11 h 15 à 13 h 50 ; lundi 25, de 11 h 50 à 14 h 30 ; mardi 26, de 12 h 20 à
15 h ; mercredi 27, de 13 h 10 à 15 h 20.
Le brigand de La Fontenelle, les amoureux légendaires
Tristan et Iseult, la fantasque propriétaire de la maison de maître et même le
phare : l’île Tristan regorge d’histoires et de pépites cachées, à découvrir
lors des grandes marées avec les visites guidées de l’office du tourisme (9 €
adulte, 6,50 € 10-18 ans), sur réservation.
Dimanche 10, à 11 h 15 ; lundi 11, à 11 h 45 ;
mardi 12, à 12 h 15 ; mercredi 13, à 13 h ; jeudi 14, à 14 h ; dimanche 24, à
11 h ; lundi 25, à 11 h 45 ; mardi 26, à 12 h 15.
Dans les coulisses du trophée Buck à
Plougasnou, quatre femmes font fonctionner la course de régates
Publié le
Dimanche
3 août à Plougasnou (Finistère), l’École de Voile organisait sa course de
régates annuelle et désormais incontournable : le trophée Buck. Dans les
coulisses, un quatuor de l’ombre 100 % féminin offre ses compétences au bon
fonctionnement de cet événement.
Véronique Leclech, Fabienne Le Vot, Hortense
Barrère et Anne Tréguier. | OUEST-FRANCE
Sans elles, le Port de Térénez (Finistère) adopterait
une autre figure et les passionnés de sensations maritimes aussi. Fabienne Le
Vot, Hortense Barrère, Véronique Leclech et Anne Tréguier, respectivement
salariée, commissaire aux résultats et bénévoles à l’École de voile
accueillent, inscrivent, et organisent les événements qui la font vivre.
Dimanche 3 août 2025, elles étaient toutes les quatre
aux manettes de l’annuel Trophée Buck. « Le trophée Buck rassemble
tous les ans plein de régatiers, avec une nouveauté cette année : le
mini-trophée Buck avec des optimists, sourit Véronique Leclech.
On compte 50 inscrits, dont 5 enfants dans cette nouvelle catégorie. »
« On a toujours besoin de bénévoles »
S’engager pour l’École, c’est connaître les termes
techniques et les noms des voiliers et équipements. Parfois aussi, c’est
acquérir des compétences spécifiques : Hortense Barrère a suivi une formation
auprès de la Fédération française de voile pour devenir commissaire aux
résultats, et ainsi contribuer au déroulé formel d’une telle compétition.
« Je suis au conseil d’administration. Avant, j’étais monitrice ici, je n’ai pas un grand parcours de
régatière mais j’adore faire du bateau. On a toujours besoin de bénévoles,
pour mouiller les parcours, préparer les bateaux, s’occuper des inscriptions…
Comme dans toutes les compétitions, les arbitres ont chacun leur rôle. Il y a
le président du comité de course qui est en mer par exemple, et puis il y a
aussi le commissaire aux résultats qui fait les classements,rôle qu’endosse désormais Hortense
Barrère. Ça
permet à la SRTZ de continuer à organiser des régates »,
appuie-t-elle.
Un mystère plane pourtant au port de Térénez : quelle
édition fête le Trophée Buck cette année ? « Personne ne le sait
vraiment, lance Fabienne Le Vot dans un grand sourire. Les
courses ont toujours existé ici. Mais elles prenaient le nom d’anciens
présidents de l’École disparus. Le trophée Buck, ça fait une dizaine d’années
qu’on l’organise, en hommage à Joseph Buck, cofondateur de l’école de voile de
Térénez. »
Le fils de Joseph Buck, Jean-Claude Buck a fait le
déplacement dimanche 3 août 2025 pour féliciter tous les régatiers et les
organisateurs du trophée.
Vainqueurs du Trophée Buck : Michelle et Ewen Le
Clech - support : caravelle - Club : Société des Régates de Térénez
Vainqueur du Mini Trophée Buck : Victor Florent -
support : optimist - Club : Société des Régates de Térénez.
« Nos vieux compteurs sont plus
fiables » : Ce collectif breton anti-Linky dénonce la taxe punitive
Publié le
Depuis le
1er août 2025, Enedis menace d’imposer une taxe aux personnes refusant
d’installer d’un compteur Linky. Une augmentation des frais inacceptables pour
le collectif anti-Linky du canton de Rosporden (Finistère).
Le collectif anti-Linky conteste la taxe
punitive. | OUEST-FRANCE
Le collectif anti-Linky du canton de Rosporden
(Finistère)
déplore la taxe imposée aux récalcitrants aux compteurs Linky.
Une décision non justifiée, selon le collectif qui
rappelle les faits. « À compter du 1er août 2025, Enedis
prétend imposer, à des dizaines de milliers d’usagers qui comme nous refusent
depuis plusieurs années, l’installation du compteur Linky, des frais
supplémentaires. Ces frais s’ajouteront à notre facture d’électricité. Nous
contestons et refusons cette taxe punitive, soit 6,48 € HT tous les deux mois. »
Au regard du rapport 2024 de la Cour des comptes, le collectif à un argument.
Ils avancent que la mise au rebut des anciens compteurs en parfait état de
marche n’a pas permis de réaliser des économies ou des bénéfices pour Enedis.
« Aucune réduction de leur facture pour les consommateurs. Et des
impacts limités sur la maîtrise de la consommation et l’efficacité énergétique »,
constate le collectif.
« Nos vieux compteurs sont plus fiables
que les Linky »
Il rappelle qu’Enedis justifie la taxe par les
surcoûts générés par le maintien d’un parc de compteurs historiques. Le
collectif n’est pas d’accord : « Nos vieux compteurs sont plus fiables
que les Linky. Ils nécessitent beaucoup moins de maintenance ou de
remplacements. On est harcelés. Enedis veut nous faire payer les rappels
qu’ils nous envoient pour transmettre l’auto-relevé de notre consommation,
alors que nous le transmettons tous systématiquement, au moins, une fois par
an. » Le collectif persiste donc dans son refus : « Nous
exigeons l’abandon de cette taxe punitive. »
Plougasnou : la plage de Guerzit de
retour dans le vert, alors que Port-Blanc ferme aux baigneurs
Blanche BOISNEL-HÉBERT.
Publié le
L’arrêté
municipal pris le vendredi 1er août 2025, qui interdisait la pêche à pied et
la baignade sur la plage de Guerzit à Plougasnou (Finistère) vient d’être
levé. Une autre plage de la commune prend le relais, avec un arrêté
d’interdiction signé ce jour.
Plougasnou : plage du Guerzit (Finistère). |
ARCHIVES
La municipalité a demandé des compléments d’analyse,
« pour savoir d’où cela vient afin d’éviter que cela se reproduise »,
explique la maire. Les résultats parviendront dans trois semaines.
Baignade et pêche interdites à la plage de Port
Blanc
Un peu plus haut sur la côte, la plage de Port Blanc
semble prendre le relais : la maire de Plougasnou a signé ce lundi 4 août
2025, interdisant la baignade et la pêche à pied suite aux résultats
d’analyses effectués ce jour.
« C’est la priorité » : la commune de
Saint-Pol-de-Léon recherche des dentistes
Blanche BOISNEL-HÉBERT.
Publié le
La commune de
Saint-Pol-de-Léon (Finistère) recherche des dentistes pour pallier le départ
de quatre praticiens sur l’année passée.
Quatre dentistes ont quitté Saint-Pol-de-Léon
(Finistère) | OUEST-FRANCE
« Les dentistes, c’est la priorité »
, affirme Marc Constantin, adjoint à la mairie de Saint-Pol-de-Léon
(Finistère), chargé du dossier.
Ce sont déjà quatre cabinets saint-politains qui ont
mis la clé sous la porte en un an. Départs en retraite et déménagements ont
conduit à réduire de moitié le nombre de dentistes à Saint-Pol-de-Léon
(Finistère) : ils ne sont plus que trois. Et ne peuvent pas reprendre toute la
patientèle du Haut Léon.
Alors, les habitants sont contraints d’élargir leur
spectre de recherches. « Certains profitent d’une visite dans leur
famille à Rennes pour avoir un rendez-vous sur place », témoigne Marc
Constantin, qui confie avoir reçu nombre de sollicitations en mairie à ce
sujet. « L’accès aux soins dentaires devient contraint par les
capacités de déplacement », déplore-t-il.
La communauté de communes du Haut Léon a adressé un
courrier à l’Agence régionale de santé (ARS), demandant un changement de
classification du territoire, pour l’instant désigné comme « zone modérée ».
Un espoir d’attirer des praticiens, alors que la municipalité saint-politaine
s’inquiète de « voir l’avenir », avec des départs en retraite
à venir du côté des médecins généralistes.
La commune ne s’engage pas à mettre à disposition des
locaux, ni fournir d’aides financières à l’installation. L’élu municipal met
en avant le dynamisme saint-politain : « La région est attractive avec
des infrastructures scolaires, touristiques, culturelles et sportives. »
La commune espère que l’attractivité du Haut Léon attirera les
professionnels.
Dans le cadre
de la prise en charge de la compétence eau et assainissement par la communauté
de communes des monts d’Arrée (Finistère), des élus d’opposition de La
Feuillée interpellent sur la procédure du changement d’abonnements. Le
président de la collectivité, lui, assure que des alternatives sont possibles.
La prise de compétence eau et assainissement
par la communauté de communes nécessite de nouveaux contrats. | PHOTO D’ILLUSTRATION
OUEST-FRANCE
Dans un courrier envoyé fin juillet 2025 au président
de Monts d’Arrée communauté et aux maires des différentes collectivités,
des élus d’opposition de La Feuillée pointent ce
qu’ils estiment être « une méconnaissance des disparités économiques
et/ou générationnelles qui entourent l’usage [d’] outils informatiques ».
En cause : les nouveaux contrats d’abonnements que doivent signer les habitants
du territoire dans le cadre de
la prise de la compétence eau et assainissement par la communauté de communes.
Les administrés des monts d’Arrée ont reçu une
première facture, accompagnée d’un contrat d’abonnement à remplir.
« On demande aux gens de l’envoyer par mail avec une photo de leur compteur »,
détaille Yvon Le Page, l’un des conseillers municipaux du groupe d’opposition
« Agir ensemble », à l’origine du courrier. Ledit groupe reproche cette
procédure qui « suppose un équipement et une maîtrise des outils
informatiques qui, à aucun moment, ne devrait être un préalable pour accéder à
quelques services publics que ce soit ».
Des relevés de compteurs programmés
Une réponse au courrier est en cours de préparation,
indique de son côté Jean-François Dumonteil, maire de La Feuillée et président
de Monts d’Arrée communauté. Mais il temporise et se veut rassurant, rappelant
qu’aucune date butoir n’est fixée : « Si les gens se présentent à la
communauté de communes, on va le faire en direct avec eux. » Ou les
accompagner s’il manque des pièces.
« Et à partir du mois d’août, on va relever
les compteurs », précise l’élu, d’abord à La Feuillée, puis sur les
autres communes. « Si les gens ne l’ont pas fait en amont, ce sera
fait à ce moment-là. »
Autre point soulevé par son opposition dans le
courrier : la hausse des tarifs. « C’est vrai que les prix ont
augmenté », reconnaît-il. Mais ces dernières années, des travaux ont
été engagés sur les réseaux, notamment « pour
que ce qu’il s’est passé en 2022 ne se reproduise plus ».
À savoir des communes privées d’eau en raison de la sécheresse.
Des Romains au naufrage de l’Amoco Cadiz,
trois dates clés à connaître sur le Finistère
Publié le
Saviez-vous que la
ville de Carhaix fut choisie par les Romains comme capitale de la Bretagne ?
Connaissez-vous l’histoire de la révolte des Bonnets rouges ? Le magazine
« Bretons » vous présente trois dates à connaître sur le Finistère.
Armés de pompes, les équipes de nettoyage
participent à la lutte contre la pollution qui a frappé le littoral breton à la
suite du naufrage du pétrolier Amoco Cadiz survenu devant Portsall le 16 mars
1978. | JEAN-PIERRE PREVEL / AFP
Tout à l’ouest de la Bretagne, le Finistère (en latin
finis terrae, « bord de la terre », penn ar bed en breton, «
bout du monde »), est connu pour ses côtes découpées en bord de mer, mais
aussi les monts d’Arrée au cœur des terres. C’est aussi un territoire à la
riche histoire… Voici trois dates à connaître sur ce département.
Quand, en 51 av. J.-C., s’achève la conquête des
Gaules, la future ville de Carhaix est choisie comme capitale pour fédérer les
populations locales. Celles-ci, appelées Osismes, occupent alors l’actuel
Finistère. La romanisation leur permet de prospérer, et la cité, à l’époque
connue sous le nom de Vorgium, s’agrandit – elle comptera plusieurs dizaines
de milliers d’habitants au IIIe siècle. Un aqueduc de 27 kilomètres
est construit et achemine environ 6 000 mètres cubes d’eau par jour. La
localisation de Carhaix, au cœur de la Bretagne, en fait un point central pour
les Romains. Des voies la relient à Rennes, Morlaix, Vannes, Quimper… La ville
devient le centre de la toile tissée par l’Empire romain en Bretagne.
2. 1675 : les Bonnets rouges se révoltent
En 1675 a lieu la révolte des Bonnets rouges, aussi
appelée révolte du Papier timbré, en référence au nom de l’impôt ayant suscité
cette rébellion. Ce dernier, qui vise à enregistrer des actes authentiques,
est augmenté pour trouver de nouvelles ressources et financer la coûteuse
guerre de Hollande dans laquelle Louis XIV s’est engagé. La réponse des
Bretons est considérée comme l’une des plus violentes révoltes antifiscales du
XVIIe siècle, et elle est durement réprimée par le pouvoir central.
En 1679, la Bretagne en sort ruinée par l’occupation militaire. En
représailles, elle perd également une part de son autonomie.
3. 1978 : l’Amoco Cadiz fait naufrage
Le 16 mars 1978, le navire Amoco Cadiz,
transportant du pétrole depuis le golfe Persique vers l’Europe, coule devant
Portsall, provoquant une marée noire. Ce désastre écologique s’inscrit dans la
série de marées noires qui touchent la Bretagne à la fin des années 1970. Au
total, le pétrolier relâche 220 000 tonnes de mazout sur 360 kilomètres de
côtes. Le nettoyage des plages dure des mois et mobilise 14 000 personnes,
dont 7 000 militaires et des centaines de volontaires. Sur une surface de
1 300 kilomètres carrés, 30 % de la faune aquatique et 5 % de la flore marine
sont détruites. Au total, les estimations font état de la mort de
10 000 oiseaux ainsi que de 22 tonnes de poissons et crustacés.
Samedi 2 août
2025, les deux nouveaux bateaux de la société nationale des sauveteurs en mer
(SNSM), nommés Rannic et Patron Esprit Le Mat, ont été bénis. Place désormais
à ces deux moyens d’interventions pour les sauveteurs en mer roscovites.
Le président du Sénat est venu en voisin. |
OUEST-FRANCE
Samedi 2 août 2025, les oranges de la société
nationale des sauveteurs en mer, venant les stations nord finistériennes,
voire de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), ont exprimé une solidarité exemplaire
aux sauveteurs de la station roscovite.
Parade et
hommage
La présidente, Stéphanie Cabioch, avait convié le
plus grand nombre pour assister aux bénédictions de deux nouveaux moyens
d’intervention de la station. Savoir le semi-rigide Rannic, sorti de l’usine
et livré en septembre 2024, et le canot tous temps (CTT), Patron Esprit Le
Mat, arrivé du Croisic en février au port de Roscoff-Bloscon (Finistère). Avec
ce dernier canot, la station roscovite a une stature hauturière. À bord des
unités de secours en mer pour une parade et un hommage aux péris en mer, puis
sur les quais, les personnalités ont salué la cohésion.
Emmanuel d’Oliveira, le patron national de la SNSM, a
souligné l’intelligence de décisions entre les sauveteurs batziens et
roscovites . L’île dotée d’un CTT peine à recruter pour armer un
équipage. Roscoff est plus à l’aise dans ce domaine et forme les équipiers. Chacun a bien compris l’enjeu. Le sauvetage n’est pas une affaire de
territoire mais une nécessité pour sauver les personnes .
Présence de Gérard Larcher
Le président du Sénat, Gérard Larcher, venu en
voisin depuis l’île de Batz , a rappelé les 200 ans de la première
station de sauvetage en France, à Boulogne-sur-Mer et évoqué la création de la
Marine royale, en 1626, par Richelieu dans le bureau que j’occupe
aujourd’hui . Il a surtout appelé à la générosité des Français
pour aider les sauveteurs, quand les aides publiques manquent .
Le père, Christophe Kelbert, après les prises de
paroles, a béni les deux unités roscovites. Geneviève Dutré, bénévole à terre,
a tenu son rôle pour briser la bouteille sur l’étrave sur semi-rigide.
Jean-Marc Roué paysan marin , président de Brittany Ferries,
n’a pas tremblé pour cette première comme parrain . Ce baptême
est de bon augure. Roscoff est équipé pour longtemps…
À Morlaix, une fresque théâtrale raconte
l’histoire du viaduc
Publié le
Le temps d’une
soirée immersive, le viaduc de Morlaix (Finistère) prend un « Nouveau
départ ». Imaginée par le Théâtre de la Corniche et portée par une pléiade de
comédiens, la visite théâtralisée est proposée les 4, 5, 11 et 12 août 2025.
Tout le spectacle se déroule au premier étage
du viaduc. | OUEST-FRANCE
Au sein du viaduc de Morlaix (Finistère), le Théâtre
de la Corniche propose de visiter le monument d’une manière originale. Les
4,5,11 et 12 août 2025, les comédiens de la compagnie joueront « Nouveau
départ ».
Des
personnages cocasses
« Où sont machin et machine et le maître du
temps », vocifère le chef le plus haut gradé désigné pour les
discours. Sur ce quai d’embarquement au premier étage du viaduc, une troupe
loufoque et désarticulée s’aligne pour prendre le départ, sous le regard ébahi
et amusé du public venu assister à l’une des représentations du Théâtre de la
Corniche.
L’histoire imaginée par Claude Bonnard et Antoine
Asnard pour les cent ans de l’inauguration du viaduc de Morlaix, relate les
tribulations d’une pléiade de personnages plaisants, souvent cocasses, autour
de la construction du monument.
En costumes de couleur rouge, ils évoquent avec
humour et ironie, l’histoire du monument emblématique de la cité. Quand on
pense qu’il a bien failli ne pas exister : le premier mémoire sur la
possibilité d’abréger les distances en sillonnant l’Empire de grandes voies
ferrées, présenté à Napoléon en 1814, excluait la Bretagne. Il faudra attendre
1853 pour voir entériner une voie Rennes-Brest, Et avril 1865 pour le premier
train de voyageurs.
Les habitants d’alors sont partagés :
« L’édifice va dominer nos églises », craint le curé. « Les
mouettes vont faire comment pour venir en centre-ville », interroge
une dame.
Au fil de la déambulation sous les arches, les
spectateurs plongent dans les secrets de sa construction, jusqu’aux
transformations économiques et sociologiques de la région.
Une interview de son architecte Victor Fénoux y est
jouée et mélange les époques, puisque c’est le comédien André Laurent, dans le
rôle de Léa Salamé, l’ancienne journaliste de la matinale de France Inter
connue pour ses portraits chinois, qui pose ses questions.
Même à l’époque, les locomotives à vapeur pointent à
37 km/h, le public n’a pas de mal à imaginer le progrès réalisé dans la
distribution des produits agricoles vers les grands centres urbains. C’est un
nouveau départ pour Morlaix…
Les 4, 5, 11 et 12 août 2025. Le compostage des
billets aura lieu à 20 h 15, pour un démarrage du convoi à 20 h 30.
Éoliennes en baie de Morlaix : un nouveau
collectif émerge contre le projet mené « au forceps »
Zoé BOIRON.
Publié le
Inquiets du
projet de parc éolien en mer Bretagne nord-ouest (BNO), au large de la baie de
Morlaix, des habitants se sont réunis de manière informelle, à Plougasnou
(Finistère), samedi 2 août 2025, alors que la consultation publique sur
internet se termine le 5 août. Ils songent à fonder officiellement un nouveau
collectif fin août, mais veulent s’appuyer sur l’association Force 5 pour
lever des fonds.
La réunion a réuni près de 25 personnes, dont
l’organisatrice Anne-Claire Le Vaillant, architecte de Plougasnou, et Jean-Yves
Quéméneur, président de l’association environnementale Force 5 (tout à gauche).
Anne-Claire Le Vaillant a organisé une réunion samedi 2 août 2025 pour informer
et organiser la lutte contre le projet éolien Bretagne nord-ouest (BNO). |
OUEST-FRANCE
Samedi 2 août 2025, vingt-cinq personnes ont répondu
à l’invitation d’un groupe informel, appelé « Peuples du vent du Trégor », et
se sont retrouvées à la salle municipale de Plougasnou (Finistère), de 16 h 30
à 18 h 30, pour causer… éolien. Au cœur des inquiétudes,
le projet Bretagne nord-ouest (BNO) : un parc d’environ 110 éoliennes de 285 m
de haut qui devrait fonctionner dès 2035 au large de la
baie de Morlaix.
« Oui au mix énergétique » mais…
Ce qui effraie d’abord, c’est « le
gigantisme » de ce parc éolien. En grande majorité, ces habitants ont
l’impression que l’État va artificialiser la mer et les fonds marins au nom
d’une écologie dénuée de réflexion plus profonde. « À côté de ça, on
n’arrêtera pas les centrales nucléaires, les centrales à gaz ou à charbon.
L’idée, c’est toujours plus de consommation, et donc plus de gaspillage et de
destruction », livre un participant. Le Carantécois Gilles Le Baud,
ancien navigateur et vainqueur de la course du Figaro et ancien chef
d’entreprise, intervient : « Oui au mix énergétique, à condition qu’il
respecte l’environnement et la santé. » Dans la salle, les habitants
opinent du chef.
La méthode fâche aussi. « On a le tournis
parce qu’ils [N.D.LR. : le gouvernement et les services de l’État]
y vont au forceps. Ils ont nié notre existence, notre citoyenneté. Ils font
comme si on n’existait pas », résume Anne-Claire Le Vaillant. Cette
architecte diplômée d’État se dit rodée aux questions environnementales
« ayant beaucoup travaillé sur les Installations classées pour
l’environnement (ICPE) ». Elle est à l’initiative de la réunion de ce
samedi, après avoir fait un important travail de recherche et de synthèse pour
la partager aux personnes présentes.
Anne-Claire Le Vaillant,
architecte de Plougasnou, a organisé une réunion samedi 2 août 2025 pour
informer et organiser la lutte contre le projet éolien Bretagne nord-ouest (BNO).
| OUEST-FRANCE
Anne-Claire Le Vaillant a soumis un texte pointant
tous les points de crispations et listant des revendications à la petite
assemblée. Il a été validé à la majorité. La priorité : l’envoyer avant la
fermeture de la Participation du public par voie électronique le 5 août
[N.D.L.R. : la consultation est disponible en cliquant sur ce lien :
jeparticipe.expertises-territoires.fr/processes/PPVESFM2025/f/58/]
et par mail
au représentant de la Commission nationale du débat public (CNDP), Marc Di
Felice.« Il faut que chacun lui envoie un
mail, et non pas un mail commun, signé par 50 personnes, sinon un seul mail
sera comptabilisé », préconise une participante.
En outre, le gros de la réunion a été consacré
à la meilleure façon de se structurer et de lutter.« Il
faut passer à la vitesse supérieure parce qu’on est en train de se faire
gruger », a lancé Gilles Le Baud. Il a été décidé que
l’association environnementale Force 5, représentée samedi par son président
Jean-Yves Quéméneur et son trésorier, pourrait
enregistrer des dons afin de financer des tracts et des moyens d’action. En
toute fin de réunion, Anne-Claire Le Vaillant a fait savoir qu’un nouveau
collectif sera officiellement créé « fin août - début septembre - lors
d’une assemblée constituante ».
Ces habitants du Trégor souhaitent ainsi renforcer la
lutte contre le projet éolien BNO et être complémentaires du premier
collectif d’opposants Nemo (Non aux éoliennes en
Manche ouest). « Si
l’alternative de Nemo d’éloigner les éoliennes à 40 km des côtes
est prise en compte, on gagne du temps car l’État devra tout recommencer,
a noté Michelle Havelka, Plougasniste membre de Nemo présente ce samedi
2 août. Et le temps, c’est essentiel pour informer les gens. »
Donald Trump limoge en série les hauts
fonctionnaires : « Il dirige les USA comme son empire »
Eliette PELLISSIER.
Modifié le
Publié le
Depuis son
retour à la Maison‑Blanche, Donald Trump multiplie les limogeages éclair de
hauts fonctionnaires jugés dérangeants. Dernier épisode : l’éviction d’Erika
McEntarfere, la cheffe du Bureau des statistiques du travail, après la
publication de chiffres d’emploi décevants… Une méthode de gouvernance qui
inquiète les contre‑pouvoirs américains.
Dès son investiture, le républicain Donald
Trump avait annoncé vouloir limoger « plus de 1 000 fonctionnaires » non alignés
avec sa vision. | LEAH MILLIS / REUTERS
En 1987, un
milliardaire new‑yorkais révélait la clé de son
succès dans son livre The Art of the Deal (traduit en français sous
le titre L’art de la négociation). Sa méthode ? Pratiquer la
truthful hyperbole, littéralement « l’hyperbole véridique ». Comprenez :
transformer un fait réel pour l’accommoder à son avantage. Devenu président
des États-Unis, Donald Trump applique la même méthode à la politique… Jusqu’à
congédier celles et ceux qui contestent sa version de la réalité.
Dernier exemple en date, ce vendredi 1er août
2025 : Erika McEntarfer, cheffe de la principale agence de statistiques
économiques des États‑Unis, a été brutalement renvoyée. Quelques heures plus
tôt, les
chiffres du chômage étaient tombés, mauvais. Pris de
court par cette nouvelle, qui met à mal son discours triomphaliste sur
l’économie, Donald Trump a réagi comme il le fait souvent : en accusant le
Bureau du travail de
trafiquer les données« pour donner une
mauvaise image des républicains et de MOI-MÊME », a-t-il justifié sur
sa plateforme Truth Social, sans avancer de preuves de cette prétendue
manipulation, avant de sanctionner la messagère.
Aucune voix dissidente
L’ex‑secrétaire au Trésor Larry Summers accuse Donald
Trump d’avoir limogé Erika McEntarfer parce qu’« il n’aime pas les
chiffres qu’elle produit ». Le sénateur démocrate de gauche
Bernie Sanders, lui, dénonce un président qui ne
veut désormais que des « laquais qui diront ce qu’[il] veut
entendre ».
« Il veut exercer un pouvoir absolu et
diriger les États‑Unis comme il a dirigé l’empire Trump. Il ne faut donc
aucune voix dissidente qui puisse s’opposer à sa vérité, non fondée sur les
faits et les chiffres », explique Anne Deysine, professeure des
universités et autrice du livre Les juges contre l’Amérique (Presses
universitaires de Nanterre, 2024).
Et les précédents ne manquent pas. Fin janvier,
quelques heures après avoir été investi à la Maison-Blanche, Donald Trump
avait annoncé sur son réseau Truth Social vouloir limoger « plus de
1 000 fonctionnaires non alignés avec notre vision : Make America Great
Again ».
Aucun secteur n’est épargné : les responsables du
ministère de la Justice, qui avaient été impliqués dans des procédures
judiciaires à son encontre, ceux chargés de la promotion de la diversité et,
« plus globalement, tous ceux qu’il soupçonne d’être proches des
démocrates », résume Anne Deysine.
Comme un leader autoritaire
Même le patron de la Réserve fédérale, la Fed, subit
ces derniers jours des pressions constantes :
« Il s’acharne sur
Jerome Powell car celui-ci refuse, à juste titre, de
baisser les taux malgré les risques d’inflation »,
rappelle Anne Deysine. Une autre gouverneure de la Fed, Adriana Kugler, a,
elle,
annoncé sa démission vendredi. « Très
heureux », le président américain a conseillé sur son réseau Truth
Social à Jerome Powell, de « démissionner » lui aussi.
Sa stratégie est d’autant plus efficace que les
contre-pouvoirs vacillent.« Le Congrès a renoncé à
toutes ses prérogatives, laissant le président agir à sa guise »,
observe Anne Deysine. Quant à la Cour suprême, elle a validé plusieurs
licenciements express et ouvert la voie à des licenciements massifs début
juillet, même lorsque la loi les interdit sans faute lourde.
Maintenant, je comprends ce que c'est
que le dégoût. Je viens d'apprendre que : Dominique Aymard
vient d'entrer au CA de l'ARAP, un défenseur de la marina de
650 places au port du Diben, un projet auquel l'APPBS,
Force 5 et l'ARAP se sont opposées. Quel volte
face !
En tant que membre du
bureau de l'APPBS, association en sommeil, je me désolidarise
de l'association l'ARAP.
Plougasnou. Une réunion
organisée par "le peuple du vent" pleine de bon sens
Photo pyb29
Plougasnou. Une réunion organisée
par "le Peuple du Vent" pleine de bon sens, s’est déroulée ce samedi en
fin d’après-midi à la Maison des Associations de Plougasnou. Une trentaine de
personnes ont écouté et entendu Anne-Claire Le Vaillant porte paroles de
l'association. La mayonnaise a pris, une association contre la prolifération
imposée par l’État d’un élevage d’éoliennes géantes en Finistère nord va voir
le jour. L'association Force 5 présente à la réunion va aider cette
association à prendre son envol. La presse locale était représentée par Zoé
Boiron du Ouest-France et Philippe Bescond du Télégramme qui ont participé au
débat.
Dans le port de Brest, le bateau-porte va
être déconstruit, une page historique se tourne
Publié le
Le
bateau-porte de la forme n°1 du port de Brest (Finistère), conçu en 1905, va
être déconstruit pendant cinq semaines par l’entreprise Navaleo. Un nouveau
bateau-porte est arrivé pour le remplacer.
Plus que centenaire, le bateau-porte est entré
en forme n°1 du cinquième bassin du port de Brest (Finistère) pour être
déconstruit. | OUEST-FRANCE
Vendredi 1er août 2025 au matin, le
bateau-porte est entré en forme n°1 du cinquième bassin du port de Brest
(Finistère) pour être déconstruit. Remorqué par les vedettes du lamanage, ce
bateau-porte, âgé de 120 ans, a été pris en charge par l’entreprise brestoise
Navaleo (reprise en 2024 par le groupe Paprec). Le chantier devrait durer
environ cinq semaines avec cinq techniciens de Navaleo qui vont découper
l’ouvrage au chalumeau.
Équipement historique
Avec cette déconstruction, c’est une page historique
du port qui se tourne. Ce bateau-porte est associé à la construction de la
forme n°1. Commencés en 1903, les travaux sont terminés en 1908. Suivra en
1909-1910, l’installation du bâtiment de machinerie. Le bateau-porte en acier
riveté, lui, a été conçu en 1905. Avec les travaux d’élargissement, le
bateau-porte a été une nouvelle fois modifié pour recevoir des bateaux plus
gros. La forme n°1 sera finalement inaugurée, le 21 février 1913, avec
l’entrée du vapeur Gorbea Mendi. Long de 32 m en hauteur et 27, 30 m
en bas, large de 5, 03 m, et 13, 75 m de hauteur, il pèse 450 tonnes.
Après le minage par les Allemands en 1944, la forme
1 sera reconstruite de 1947 à 1954 (avec remise en état bateau-porte). Longue
de 225 m pour 27 m de large, elle a fait l’objet, de décembre 2007 à
juillet 2009, de travaux de modernisation, notamment d’élargissement jusqu’à
324 m. Du premier vapeur en 1913, au dernier navire, le sablier ST Pierre le
23 mai dernier, le vénérable bateau-porte aura permis à des centaines de
navires, barges, ou engins divers, de passer en forme de raboub pour carénage,
travaux ou déconstruction.
À Plougasnou, la baignade et la pêche à
pied sont interdites à la plage du Guerzit
Publié le
L’ARS vient de
signaler, le vendredi 1er août 2025, une contamination microbiologique à
Plougasnou. La baignade et la pêche à pied sont interdites.
La baignade est interdite (photo
d’illustration). | OUEST-FRANCE
La
plage du Guerzit
à Plougasnou est interdite à la baignade, ainsi qu’à la pêche à pied récréative
et professionnelle à partir du vendredi 1er août 2025. En cause, le
signalement d’une contamination microbiologique par l’ARS (Agence régionale de
santé) qui vient de réaliser un prélèvement. « L’agence considère qu’il
est nécessaire d’assurer la santé publique, indique la mairie.
L’arrêté est porté à la connaissance du public par voie d’affichage à la mairie
et à l’entrée de la plage. »
« Vivement qu’il soit repris ! » Près de
Morlaix, ce restaurant ouvrier phare ferme ses portes
Publié le
Porté par
Claire et Michel Lecogguen depuis dix-huit ans, le restaurant Le Compagnon
sert, en cette fin juillet 2025, ses derniers repas ouvriers à Lanmeur. Les
propriétaires qui prennent leur retraite, c’est un crève-cœur pour les
habitués.
Claire Lecogguen pose avec les ouvriers de
l’entreprise la Maison du Bâtiment, des habitués du son restaurant. |
OUEST-FRANCE
Il est midi tapant, mercredi 30 juillet 2025. Le
comptoir du bar se remplit à vue d’œil. Les verres s’entrechoquent joyeusement.
Au restaurant Le Compagnon, à Lanmeur (Finistère), ce petit verre pris avant le
déjeuner marque une pause dans la journée des travailleurs, chaque jour au
rendez-vous. Jusqu’à 80 couverts, dans les plus fortes journées, avec deux
services à 12 h pour le monde ouvrier et 13 h pour les groupes d’amis et les
familles.
Plus pour longtemps. Les habitués viennent
d’apprendre que le restaurant fermait ses portes à la fin de la semaine.
« Nous fermons avec un petit pincement au cœur, souligne
Claire Lecogguen, copropriétaire avec son mari Michel. Nous prenons
notre retraite. »
Ce restaurant est bien plus qu’un endroit où l’on
commande à manger. C’est un point de ralliement où l’on est sûr d’être
chouchoutés, « et de manger au chaud l’hiver », confient les
ouvriers de l’entreprise de la Maison du Bâtiment de Saint-Martin-des-Champs
(Finistère). « Tous nos chantiers se situent entre Plouezoc’h,
Plougasnou et Lanmeur, on y venait tous les jours. C’est copieux, bon et ça
tient au ventre. Manger au restaurant nous fait du bien. »
« Peu de restaurants ouvriers, ça va être
galère ! »
Dans la véranda, davantage de tables de deux et de
quatre sont dressées. Autour de l’une d’elles, quatre techniciens de l’agence
de l’eau An Dour savourent leurs entrées faites maison. Dans les assiettes,
des classiques qui font toujours plaisir, comme la une salade piémontaise. Ils
s’interrogent sur la suite : « Il n’y a pas beaucoup de restaurants
ouvriers dans le secteur, celui de Plouégat-Guerrand affiche souvent complet.
Ça va être galère, on passera au sandwich alors qu’ici on mange super bien. »
Le restaurant est aujourd’hui en vente. Entre deux
tables, Claire Lecogguen détaille : « Avant c’était un bar, nous avons
créé ce restaurant en 2007, avec l’aménagement d’une grande cuisine. Il y a
beaucoup de place, nous disposons par ailleurs d’une petite salle et d’un
jardin à l’arrière où nous avons monté un barnum essentiellement réservé aux
entreprises qui souhaitent recevoir plus longuement leurs salariés. Le
restaurant est situé à proximité du bar tenu par Gwenn, qui nous amène du
monde. Avec nous, le restaurant était ouvert seulement le midi du lundi au
vendredi, c’est certain, il y a un beau potentiel de développement le week-end
et certains soirs. »
Sans ce restaurant, le bourg de Lanmeur va paraître
bien vide, commente un client. « Vivement qu’il soit repris ! »
À Plouégat-Guerrand, le CMJ offre une
plaque à la mémoire des maquisards
Publié le
Vendredi
1er août, au lieu-dit Kerabars à Plouégat-Guerrand (Finistère), la
commémoration du 81e anniversaire du lâchage des parachutistes à Saint-Laurent
a eu lieu. Un hommage émouvant en présence d’élus, des anciens combattants et
des représentants des familles des maquisards et parachutistes.
Les adolescentes du CMJ ont imaginé une plaque
en hommage aux maquisards de Saint-Laurent, ici, en présence de Jean-François
Crestey, de l’UNP (Union nationale des parachutistes). | OUEST-FRANCE
« Cette stèle rend hommage aux maquisards
FFI de Saint-Laurent disparus, aux SAS anglais, aux parachutistes français
et aux équipes Jedburgh, larguées après le 6 juin 1944 »,
souligne Jean-François Crestey, représentant pour le Trégor de l’UNP
(Union nationale des parachutistes), vendredi 1er août lors de
la commémoration du maquis de Saint-Laurent, à Plouégat-Guerrand
(Finistère).
« Ce maquis était sous
les ordres du Dr Le Jeanne, membre du réseau Libé Nord et avait sa base,
ici, à la ferme de Kerabars », rappelle Jean-François Crestey.
C’est pour perpétuer leur mémoire, que les
membres du conseil municipal jeunes (CMJ) ont remis une plaque illustrée
en hommage aux hommes et femmes des maquis de Saint-Laurent qui, au
printemps 1944, ont agi pour libérer le territoire.
Des dessins pour évoquer les actions
résistantes
Les adolescentes expliquent le choix des dessins et
des textes : « Nous rappelons leurs missions, prendre et sécuriser les
voies de communication comme les routes et les ponts, et harceler les troupes
allemandes pour les empêcher de rejoindre Brest. »
Un autre dessin représente le lâcher de douze
parachutes le 5 août 1944 à Saint-Jean-du-Doigt (Finistère), ainsi que le
balisage réalisé avec des lampes et des feux.
Un troisième revient sur les 88 containers
d’armements parachutés entre Plouégat-Guerrand et Plouigneau (Finistère), et
acheminés en pleine nuit, par charrette sur deux kilomètres vers Kerabars
Saint-Laurent.
En ce secteur du Trégor, ils ont été une centaine à
avoir fait vivre ce maquis. « Ils et elles, comme agents de liaison à
vélo, ont résisté, œuvré, combattu, ont été blessés ou sont tombés au feu de
l’ennemi pour que nous soyons libres, poursuit Jean-François Crestey. N’oublions
pas le gendarme François Le Jeune qui renseignait les résistants, dénoncé,
arrêté et déporté, il mourut en camp de concentration en 1945. »
Le représentant de l’Union nationale des
parachutistes convie le public à une conférence, le 7 août 2025, à La Part des
Anges à Plougasnou (Finistère) pour évoquer les parcours d’Hubert Pinaton, de
Gildas Lebeurrier et Milic Guéguen, « trois oubliés de la
Résistance ».
Un feu d’artifice « archi nul » tiré dans
cette ville touristique à cause d’une « erreur rarissime »
Zoé BOIRON.
Publié le
Le feu
d’artifice pour célébrer le 14 juillet à Roscoff (Finistère) avait été
vivement critiqué. Deux semaines après, la Ville a expliqué les coulisses de
ce raté : l’artificier a inversé la commande avec celle d’une plus petite
commune des environs… L’entreprise a promis de se rattraper lors du feu du
14 août.
Le feu d’artifice tiré le 13 juillet 2025 à
Roscoff (Finistère) avait beaucoup déçu, n’étant pas à la hauteur du spectacle
habituellement présenté dans cette ville très touristique. L’artificier avait
inversé la commande de la Ville avec celle d’une petite commune limitrophe…
(Photo d’illustration) | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Le spectacle pyrotechnique proposé cette
année n’a pas été à la hauteur des attentes de la municipalité, ni de celles
de la population », indique-t-elle dans un communiqué diffusé sur
site internet et sur sa page Facebook. En effet, sur les réseaux sociaux, les
commentaires négatifs des spectateurs allaient bon train : « Archi
nul », « grosse déception », « une catastrophe !!! », « minimum syndical ».
Une grogne et une incompréhension que la municipalité partageait puisque son
service Communication et Animations s’est plaint auprès de l’entreprise
chargée d’organiser le feu d’artifice. Qui a fini par obtenir une réponse.
Ce spectacle décevant est dû à « une erreur
(rarissime) de la part de l’entreprise de pyrotechnie » :
l’artificier s’est « tout simplement trompé » ! Il a inversé
la commande de la ville de Roscoff avec celle d’une commune limitrophe.
« D’où la mauvaise bande-son, la durée raccourcie et des fusées
décevantes. » « Bref, une méprise regrettable que l’entreprise a reconnue »,
résume la Ville.
Qui de Santec, Saint-Pol-de-Léon ou de Sibiril, où le
spectacle était paraît-il grandiose, a eu droit au feu d’artifice roscovite ?
L’histoire ne le dit pas.
Une version améliorée et sans surcoût le
14 août
En guise de dédommagement, l’entreprise s’est engagée
« à proposer une version améliorée du feu d’artifice, le 14 août 2025,
plus puissant avec des calibres augmentés ». « Le feu sera tiré
personnellement par le responsable de la société » et sera réalisé
« sans surcoût pour la commune. »A priori, ce sera
donc une belle soirée pour les aoûtiens présents sur la côte nord du
Finistère, tandis que les juillettistes auront repris le travail avec une
drôle d’anecdote à raconter à la machine à café.
Féminicides : elles s’appelaient Simone,
Fatima, Nelly… Au moins 9 femmes ont été tuées en juillet
Paul GRATIAN avec agences et nos rédactions
locales.
Modifié le
Publié le
En
juillet 2025, au moins neuf femmes ont été tuées par leur conjoint ou
ex-conjoint en France. Voici leur histoire.
À Quimper (Finistère), un rassemblement a eu
lieu en hommage à la quinquagénaire tuée par son conjoint le 17 juillet 2025. |
PAULINE AUBELLE / OUEST FRANCE
En juillet 2025, au moins neuf femmes ont été tuées
par leur conjoint ou leur ex-conjoint en France (*). Parmi elles, plusieurs
avaient déjà été victimes de violences conjugales de la part de leur
compagnon. Dans la continuité
du travail d’Ouest-France réalisé durant l’année 2022 sur les féminicides,
nous avons souhaité retracer leur parcours.
La victime a été tuée devant son immeuble, au niveau
de la cage d’escalier, alors que la quinquagénaire rentrait du travail. Son
ex-conjoint a été interpellé et placé en garde à vue. Il a été écroué et a
reconnu les faits,
selon France Bleu. Comme l’indique
France 3, elle avait rompu un mois auparavant, et avait depuis retrouvé
un nouvel ami. Des proches ont évoqué auprès des médias locaux de nombreuses
disputes, mais pas de faits de violences physiques passés.
La victime de ce féminicide s’appelait Maria. Elle
était mère de trois enfants d’une autre union et avait plusieurs
petits-enfants. Elle travaillait dans une petite manufacture en tant que
contrôleuse qualité et vivait dans son appartement avec son frère handicapé,
relate
France 3.
« C’était une personne solaire. Elle pouvait
être réservée, mais quand on la connaissait, elle rigolait tout le temps, elle
aimait vanner », a raconté à
La Voix du Juraune de ses amies. Auprès de
France 3, une de ses collègues ajoute : « Maria, elle avait
son caractère. Elle aimait nous vanner, rigoler avec nous. On a passé de beaux
moments avec elle, et ça restera à jamais dans nos têtes ». Ses
obsèques ont eu lieu au Portugal, d’où elle est originaire et où elle
prévoyait de passer sa retraite dans quelques années.
Le couple vivait dans cette maison depuis 36 ans.
Simone avait 90 ans. Le couple avait quatre enfants ainsi que des petits
enfants et des arrière-petits-enfants. Ses obsèques ont eu lieu le 22 juillet.
L’homme avait déjà été « menaçant »
contre elle et avait déjà « commis des violences à son égard »,
lors de leur courte relation, a expliqué le procureur de la République de
Bordeaux. L’homme avait même déjà été condamné en 2019 à un an de prison dont
huit mois avec sursis pour des violences sur une ancienne compagne.
La quadragénaire, qui s’appelait Nelly, était mère de
trois enfants : deux filles de 17 et 25 ans et un garçon de six ans. Elle
avait passé plusieurs années à Marseille et était revenue vivre dans le Médoc
auprès de ses enfants. Elle était hébergée chez sa fille à Castelnau-de-Médoc
au moment du meurtre. « Nelly était arrivée en janvier, pleine
d’espoir. C’était quelqu’un de joyeux, de souriant, qui essayait de faire au
mieux dans sa vie », a raconté son ex-belle sœur
à Sud Ouest.
« Ma mère était solaire, souriante et pleine
de vie », a ajouté sa fille
au Journal du Médoc à l’occasion d’une
marche pour lui rendre hommage.
10 juillet : une femme de 87 ans
Le 10 juillet dans la soirée,
un couple de personnes âgées a été retrouvé mort par balles à son domicile à
Châteaurenard, une commune située dans les
Bouches-du-Rhône, non loin d’Avignon. Des voisins avaient alerté les forces de
l’ordre après des coups de feu. Comme quelques jours plus tôt dans la Nièvre,
les premiers éléments de l’enquête ont permis de corroborer
« l’hypothèse d’un féminicide suivi d’un suicide ».
La victime avait 87 ans. Cette retraitée avait
travaillé à la Maison des agriculteurs. Le couple vivait ensemble depuis
60 ans. « Il s’agit d’un couple âgé, bien connu dans la commune »,
a expliqué le maire de cette commune de près de 17 000 habitants
auprès de La Provence. L’élu a ajouté que
l’octogénaire souffrait de « problèmes mentaux ». Son état de
santé s’était fortement dégradé récemment, selon plusieurs médias locaux.
11 juillet : une femme de 30 ans
Le corps d’une femme âgée de 30 ans a été découvert
dans la matinée du vendredi 11 juillet à son domicile à
Cossé-le-Vivien, en Mayenne. Son conjoint, âgé de
25 ans, a rapidement été interpellé,
mis en examen pour « meurtre par conjoint » puis
écroué.
On connaît très peu d’informations sur la victime.
Tout juste sait-on que la trentenaire était mère de trois enfants. Selon les
informations de notre rédaction locale, elle vivait avec ses trois enfants
dans un logement social. « Ça fait trois ans qu’elle habite là. Elle
était discrète, baissait la tête lorsqu’on la croisait », a expliqué
un voisin tout proche. Un autre a ajouté, bouleversé, ne pas connaître son
nom, ni son prénom. Rien n’était inscrit sur sa boîte aux lettres.
Lundi 14 juillet, peu après 1 h du matin, un homme a
prévenu que sa compagne ne respirait plus. La jeune femme est retrouvée morte
chez elle à Orthez, dans les Pyrénées-Atlantiques.
L’homme a d’abord été entendu comme témoin. Devant
les forces de l’ordre, il a admis finalement lui avoir mis une gifle. Mais il
a assuré que son geste n’est pas responsable des causes de la mort. Il a
indiqué également que sa conjointe a pris de nombreux médicaments ce soir-là.
Des déclarations jugées suspectes. L’homme a déjà été
condamné pour des violences envers cette compagne. En mars 2023, il avait
écopé de six mois de prison avec sursis probatoire renforcé pendant deux ans
pour violences conjugales. Il avait aussi reçu une interdiction d’entrer en
contact avec elle.
Il a été placé en détention provisoire le 16 juillet et mis en examen pour
« meurtre par conjoint ».
Quelques jours plus tard, les premières conclusions
de l’autopsie ont finalement « l’intervention d’un tiers dans la
survenue du décès », selon le parquet de Pau. L’homme a donc été
remis en liberté sous contrôle judiciaire, mais reste mis en examen pour
« meurtre par conjoint ». L’enquête se poursuit.
On ne connaît aucune information concernant cette
femme, si ce n’est son âge : 37 ans.
Une source proche du dossier a indiqué à
Ouest-France que l’homme avait déjà été condamné, en 2021, pour violences
conjugales à l’égard de sa conjointe. Il avait alors écopé, entre autres,
d’une interdiction d’entrer en contact avec elle pour une durée de trois ans.
L’interdiction a pris fin en 2024.
La victime se prénommait Fatima. Cette femme âgée de
46 ans était mère de cinq enfants. Au moins une, qui va rentrer en CM2 à la
rentrée, vivait encore dans leur domicile dans le Finistère. Les voisins
interrogés par notre rédaction locale évoquent un couple discret.
À l’autre bout de la France, à peine quelques jours
plus tard, un septuagénaire soupçonné d’avoir tué par balles sa femme et sa
fille a lui aussi mis fin à ses jours. Les enquêteurs ont découvert trois
corps dans une maison isolée dans un village des Hautes-Alpes, La Bâtie-Neuve,
dimanche 20 juillet. L’enquête s’oriente vers « un double homicide des
deux femmes, suivi du suicide de l’auteur », a rapidement expliqué la
procureure.
La mère, Françoise, était née dans les années 1950.
Elle vivait avec son mari dans cette maison depuis de nombreuses années.
« Ils étaient dans leur monde, un peu rustres. On se disait bonjour
parfois, mais sans plus », a confié le voisinage
à La Provence. Françoise était décrite
comme indépendante.
La fille était prénommée Élodie. Elle vivait seule à
260 kilomètres de là, à Hyères. Elle était présente chez ses parents pour les
vacances.
Des voisins ont expliqué à Paris Match que
la jeune femme âgée de 35 ans était très fragile. Sa mère lui rendait
d’ailleurs souvent visite à Hyères.
30 juillet : une femme
Mercredi 30 juillet, un homme s’est présenté de
lui-même au commissariat d’Antibes.
Il a alors reconnu avoir tué sa compagne dans la nuit.
Mis en examen depuis, l’homme a tué sa femme en l’étouffant avec un coussin,
dans leur appartement à Juan-les-Pins, dans les Alpes-Maritimes.
Selon l’Agence France-Presse, les premiers
examens réalisés par le médecin légiste ont conclu à un probable décès par
asphyxie. Deux ans plus tôt, le même homme avait été soupçonné d’avoir tenté
d’étrangler sa conjointe et avait été mis en cause pour un tir dans le plafond
de leur habitation avec un pistolet à balles de caoutchouc. La procédure avait
été classée sans suite pour irresponsabilité pénale.
Alors que l’enquête débute concernant ce féminicide,
on ignore l’identité de la victime ou son âge. Un voisin proche a
évoqué à
Nice matin« un couple discret, qui ne
faisait jamais de bruit ».
Si vous êtes victime de violences conjugales, vous
pouvez joindre le 3919 par téléphone ou le 114 par SMS.
(*) Pour réaliser ce recensement, nous nous
sommes appuyés sur les informations relayées par la presse locale, l’« Agence
France-Presse », les associations (#NousToutes, Féminicides par compagnons ou
ex), les réseaux sociaux et les sources officielles (parquet, avocats), mais
aussi sur les articles de nos rédactions locales lorsqu’un féminicide est
commis dans la zone « Ouest-France ». Il s’agit d’un recensement à date qui
peut évoluer dans les semaines après publication si des cas de féminicides
sont mis au jour.
À Guimaëc, ce barde breton propose un
spectacle sur les monts d’Arrée
Publié le
Rencontre avec
Patrick Ewen, le barde breton qui chantera et racontera les monts d’Arrée,
samedi 2 août 2025 au Friko à Guimaëc (Finistère).
Patrick Ewen, le barde de Saint-Jean-du-Doigt
(Finistère), chantera les monts d’Arrée, un spectacle très attendu du public. |
OUEST-FRANCE
Patric Ewen, barde à Saint-Jean-du-Doigt (Finistère),
a un débit incroyable pour parler de tout et de rien. Il le reconnaît
lui-même : « Je suis un grand bavard ! »
En cinquante ans de carrière, ce barde à la grande
barbe blanche a tout d’un paysan irlandais. « Déjà à 23 ans, je
voulais avoir ce physique, qui pour moi était le summum du sage »,
s’amuse l’artiste au bar du Friko à Guimaëc (Finistère), quelques jours avant
son concert, samedi 2 août 2025.
Au bout de toutes ces années, il se sent bien.
« J’ai toujours des projets en tête, mais je me pose toujours la question,
est-ce que ça va intéresser le public ? En tout cas, c’est ce qui me tient
éveillé. »
Parfois, son esprit remonte le temps jusqu’à la
naissance de son spectacle « Récits barbares », créé en 1985 pour les Tombées
de la nuit à Rennes. Il se souvient de la deuxième version quelques années
plus tard dans la basilique Saint-Michel à Bordeaux : « Je n’étais pas
au point, je crois que ça a été un bide, même si des gens sont venus me dire
que c’était magnifique. Ce spectacle tourne toujours, on a même failli le
jouer à Fribourg en Suisse, mais faute de budget, tout est tombé à l’eau. »
Le public trégorrois est très impatient de revoir ce
personnage du renouveau de la culture traditionnelle bretonne. « On a
des appels tous les jours », confient Dylan et Yoann, les gérants du
Friko.
Pas besoin de chercher trop loin, on devine le nom du
spectacle : « Les monts d’Arrée, les gens le connaissent par cœur. »
Le texte, il s’en souvient comme au premier jour, il y a cinquante ans.
« Ça, c’est un des symptômes d’Alzheimer, de se rappeler des choses
anciennes », ajoute-t-il, malicieux.
Le public qui sera présent samedi soir n’a pas de
soucis à se faire : alchimiste éloquent, il fait de ses récits de véritables
pépites. « J’y chanteraiEt la fanfare jouait
Waltzing Matilda , une chanson d’Eric Bogle qui décrit la guerre comme
futile et cruelle, et critique ceux qui la glorifient. C’est sûr, elle fera
pleurer tout le monde. »
En baie de Morlaix, le spectacle de la
plus grande régate est organisé dimanche 3 août 2025
Publié le
Le spectacle
de la plus grande régate de l’année est organisé au port de Térenez à
Plougasnou (Finistère), dimanche 3 août 2025. Les organisateurs attendent une
quarantaine de bateaux.
L’équipe de moniteurs de l’école de voile de
Térénez à Plougasnou (Finistère), dont plusieurs régateront dimanche 3 août. |
OUEST-FRANCE
L’histoire entre la voile et le port de Térénez à
Plougasnou (Finistère), remonte à 1920, avec la création d’un premier club
pour organiser des régates l’été.
En 1961, deux passionnés, Albert Le Clech et Joseph
Buck, avec le soutien de Jean Le Noan, créent l’école de voile que l’on
connaît aujourd’hui, à Plougasnou (Finistère). « On était à l’époque
des yéyés, mon père voulait occuper les jeunes du coin, à commencer par ses
fils », se souvient Marc Le Clech, membre du club.
En plus de soixante ans, des milliers de jeunes, dont
beaucoup de champions, ont évolué sur ce plan d’eau. « Térénez est le
seul port de la baie de Morlaix où l’on peut facilement mettre mes bateaux à
l’eau, même par forts coefficients », soulignent les coprésidents,
Frédéric Le Borgne et Jean-Marie Tromeur.
À Térénez, l’été est marqué par une grande régate, le
trophée Joseph Buck. « La SRTZ (Société des régates de Térénez) a créé
cette régate au début des années 1970, à l’époque, on comptait jusqu’à
270 bateaux sur l’eau », rappelle Marc Le Clech.
L’art de régate est propre à la baie de Morlaix. Avec
près de 100 km de côte, la baie est un lieu privilégié pour les passionnés de
sports nautiques.
Ce dimanche 3 août 2025, la régate sera ouverte à
tous, de la caravelle au cormoran, en passant par le cat-boat et autres
dériveurs : Le petit croiseur de moins de neuf mètres, la planche à voile ou
encore le catamaran.
« Nous attendons une quarantaine de bateaux »
« Pour la première fois, nous proposons un
parcours pour les Optimists, qui connaissent une nouvelle dynamique depuis un
ou deux ans dans la baie de Morlaix, ajoute Jean Guégan, l’un des
organisateurs. Nous attendons une quarantaine de bateaux sur l’eau,
dimanche. Si les conditions météorologiques sont de notre côté, nous
installerons une bouée dans le chenal afin de faire profiter le public du
spectacle nautique à partir de la plage. Mais tout dépendra de l’orientation
des vents. Le trophée Joseph Buck est notre plus grande régate de l’année. »
Dimanche, la confirmation des inscriptions est prévue
à midi. « Un briefing aura lieu à 13 h, et le départ sera donné à
14 h. » Les résultats seront proclamés à 18 h. Pour participer, il
faut une licence FFVoile « compétition » valide, une autorisation parentale
pour les mineurs. Les personnes non-licenciées pourront obtenir une licence
temporaire possible sur place. La participation pour tous est de 5 €.
Dimanche 3 août à Térénez, à partir de 14 h, moment
du départ de la régate du trophée Joseph Buck.
Douarnenez. « Tourduf » : Frérots-Branchet
premier à Tréboul
Publié
le
Dubuc Nicolas, Colombine Blondet et Julien
Letissier, arrivés les premiers au port de Tréboul. | OUEST-FRANCE
La 39e édition du Tour du Finistère (Tourduf)
a fait escale à Douarnenez, hier, en fin de journée. Julien Letissier, sur
Frérots-Branchet n° 44 a franchi le premier la digue du port de Tréboul
dans la catégorie Osiris II. Les 83 bateaux et les 500 marins avaient quitté
le matin l’Aber-Ildult. Par manque de vent la première manche a été annulée
rapidement. C’est au moteur que la flottille a mis le cap sur la Pointe
Saint-Mathieu. Le vent est entré, des conditions parfaites pour
nous », raconte Julien Letissier skipper de Frérots-Branchet de Port
La Foret tout comme ses équipiers : Colombine Blondet et Dubuc Nicolas.
Tous les trois étaient contents de mettre les gros
bateaux derrière car le mini 6.50 est un bateau de large. Il faut
14 nœuds pour que le bateau démarre », explique-t-il. Il avait terminé
second du Trophée Marie-Agnès Péron, en juin à Douarnenez.
À Plouégat-Guerrand, cet habitant est
contraint de reboucher ses deux plans d’eau
Publié le
À
Plouégat-Guerrand, Jean-Claude Bernard n’a pas obtenu gain de cause au
tribunal administratif. Il rebouche ses deux plans d’eau aménagés en 1981
et 1999 à Pont ar Minihy.
Jean-Claude Bernard montre ses deux plans
d’eau qu’il est en train de reboucher, avec sa minipelle : « J’y ai déversé plus
de 80 remorques de terre. » | OUEST-FRANCE
« J’y avais des cygnes, des colverts et plein
de grenouilles, les gens y venaient avec leurs enfants, déplore
Jean-Claude Bernard. Vous vous rendez compte, à 80 ans, on m’a mis en
demeure de reboucher les deux étangs. » Si le premier de 380 m² a été
creusé en 1981 sans autorisation, pour le second de 130 m², l’homme ressort un
fax de la DDE (Direction départementale de l’équipement du Finistère) du
16 décembre 1997, l’autorisant à le faire sur le ruisseau traversant son
terrain.
Mais depuis 2021, rien ne va plus pour Jean-Claude
Bernard. Dans le cadre d’une mise à jour des plans d’eau dans le département
du Finistère, « la police de l’eau, m’a demandé de déclarer mes plans
d’eau et de fournir les documents. Je devais aussi les déconnecter du ruisseau
qui passe à travers mon terrain. La police est revenue pour un contrôle, et
j’ai reçu une lettre du préfet me mettant en demeure de me mettre en
conformité avec le code de l’environnement ». Il doit régulariser la
situation par un dossier de déclaration portant sur la déconnexion des deux
plans d’eau avec le cours d’eau de Locquirec.
« Le mal
est réparé »
C’est alors que Jean-Claude Bernard demande au
tribunal administratif d’annuler l’arrêté préfectoral du 7 octobre 2022 de
mise en demeure. Lors de l’audience du 26 juin 2025, il dit avoir
« procédé au comblement de l’un des plans d’eau. » Son avocat, Maître
Leroux soutient par ailleurs que le principe de sécurité juridique s’oppose à
la remise en cause de la légalité de plan d’eau le plus ancien dont la
situation est consolidée par l’effet du temps.
Dans son délibéré du 10 juillet 2025, le tribunal
considère qu’il n’y a pas lieu de statuer sur les conclusions tendant à
l’annulation de l’arrêté du préfet du Finistère du 7 octobre 2022.
« Je n’ai pas fait appel, mais je n’ai pas non plus à payer au titre les frais
demandés par la commune. »
Dans ce dossier pourquoi la procédure a été dénoncée à
la commune de Plouégat-Guerrand, bien qu’elle ne soit pas l’auteure de la
décision attaquée ? « On n’était pas partie prenante de l’opération
gérée par le Gemapi et l’agence de l’eau An Dour, précise le maire
Renaud de Clermont-Tonnerre. C’est probablement parce que c’est sur le
territoire de la commune. Aujourd’hui, le mal est réparé, les eaux polluées par
les déjections des canards ne retourneront plus dans le Lapic, le ruisseau de
Locquirec concerné par les actions de reconquête du bon état écologique de sa
masse eau, engagées par Morlaix Communauté. »
Depuis
plusieurs années, une communauté religieuse sédévacantiste, en rupture avec
l’Église catholique romaine, est installée à Plougasnou, près de Morlaix
(Finistère). Le diocèse de Quimper et Léon a récemment alerté sur sa présence.
Qui est cette communauté ? Qu’est-ce qui pose problème ? Explications.
Une messe traditionaliste à Lyon (photo
d’illustration). | IMAGO/GODONG VIA REUTERS CONNECT
Sur leur site internet, le diocèse de Quimper et la
paroisse Saint-Yves en pays de Morlaix (Finistère), alertent depuis quelques
semaines sur la présence de « moines et moniales carmes brésiliens,
actuellement accueillis par un particulier dans la commune de Plougasnou »,
dans le Finistère.
Dans son message, Laurent Dognin, évêque de Quimper
et Léon, explique qu’ils « ne dépendent aucunement du diocèse de
Quimper et Léon, ni d’une congrégation religieuse reconnue par l’Église
catholique romaine ».
« L’évêque leur a interdit de célébrer dans les
églises du Finistère »
Ce groupe, qui réside dans le secteur depuis 2020
environ, a récemment attiré l’attention car le 5 juillet 2025, il a tenu une
cérémonie
dans l’église Saint-Pierre de Plougasnou, ce dont il
n’a normalement pas l’autorisation. L’évêque explique : « Aucune
mission ne leur a été confiée et ils se sont installés dans le Finistère sans
demander mon accord comme cela est requis par le droit de l’Église. […] Les
membres de cette communauté n’ont donc pas l’autorisation de célébrer dans les
églises et les chapelles affectées au culte catholique. »
Jean-Michel Moysan, curé de la paroisse Sant-Yves en
pays de Morlaix, indique qu’il va « porter plainte. Le droit civil dit
que le curé est l’affectionnaire du lieu, et donc le responsable de ce qui s’y
fait. Là, le lieu a été occupé sans mon accord », insiste-t-il.
Un encensoir (photo d’illustration). | DPA
PICTURE-ALLIANCE VIA AFP
Qui est le responsable de la communauté visée ?
Le responsable de la communauté ciblée est « Cristiano
Augusto Spinola Montandon, qui se présente sous le nom de père Jacques de
Saint Joseph », précise le curé.L’homme est né en
1972 et est originaire du Brésil.
Il fait partie, avec sa communauté, du mouvement
sédévacantiste. Depuis la fin des années 1950, le début des années 1960,
cette mouvance ne reconnaît pas le Pape comme le chef de l’Église catholique.
Le sédévacantisme a une connotation traditionaliste forte. Il pratique « l’antique
rite dit carmélite », en latin, « qui a été supprimé dans les
années 1 500 », illustre le père Jean-Michel Moysan.
En 2012, Cristiano Augusto Spinola Montandon a été
expulsé de la paroisse où il exerçait, au Brésil, notamment pour cette raison.
Il est ensuite parti au Paraguay, où une situation similaire s’est reproduite.
La rédaction a rencontré Cristiano Augusto Spinola Montandon, qui confirme ces
éléments et détaille : « Peu à peu nous avons commencé à bouger vers
le traditionalisme, ce que je critiquais auparavant. »
Aujourd’hui, environ sept frères et six sœurs, de
différentes nationalités, vivent à Plougasnou. Ils sont logés gratuitement en
échange de travaux sur la propriété. Contactés, les propriétaires ne
souhaitent pas être nommés, mais confirment la présence de la communauté. « Ils
aident à entretenir la propriété », disent-ils. Une dizaine de
personnes, des fidèles, viendraient régulièrement assister à des célébrations,
dans un lieu privé, qui ne dépend pas de l’Église catholique.
Un signalement à la Miviludes
Cristiano Augusto Spinola Montandon dénonce une
cabale contre lui. Il estime que « la messe traditionnelle a un
message qui amène jusqu’à la “vraie Église” catholique ». Il remet en
cause le dialogue interreligieux,
la féminisation de l’Église, et redoute les effets
des migrations de populations. Ses propos se teintent parfois de complotisme,
lorsqu’il indique « il y a un plan international de tuer la France,
l’Europe, la religion chrétienne et de mettre en place un nouvel ordre qui
n’est pas du tout chrétien ».
Malgré ce discours, il affiche une volonté de
« vivre en paix. On est tolérant, même si on n’accepte pas cette civilisation.
Nous ne sommes pas des brigands. »
Contactée, la gendarmerie indique qu’elle n’a aucune
procédure en cours à l’encontre de cette communauté. Le parquet, de son côté,
déclare ne pas avoir été sollicité. La Miviludes, la mission
interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, dit
avoir été « saisie une seule fois concernant le père Jacques de
Saint-Joseph - Cristiano Spinola Montandon, en novembre 2024, par un proche
inquiet pour son frère qui était sous l’influence de ce prêtre. Il précisait,
dans sa saisine, que son frère subissait l’influence d’un homme d’origine
brésilienne se disant prêtre catholique, sédévacantiste. […] Il aurait eu une
influence telle sur son frère que la famille se retrouverait impuissante. »
L’inauguration
de l’éco-hameau vient d’avoir lieu en présence de tous les partenaires. Il
prendra vie au cours des semaines à venir avec l’installation de sept
habitants à l’arrière de la maison de maître rénovée.
L’inauguration de l’éco-hameau Kerlisette
par élus, partenaires et futurs habitants. | OUEST-FRANCE
Ce fut un projet au long cours. L’éco-hameau ou
hameau léger fut lancé officiellement en septembre 2022, en partenariat avec
l’association Hameaux léger. « Cette opération, qui ne va pas
dénaturer la commune, possède 2 250 pavillons individuels qui répondent aux
exigences de la loi ZAN, zéro artificialisation nette et sera payée par un
loyer modeste de 150 € mensuel par habitant », souligne la maire
Joëlle Huon, lors de l’inauguration.
Sept foyers et une maison mutualisée
Cette réalisation innovante d’habitat partagé situe
au 66, avenue Maréchal-Leclerc sur un terrain de 4 800 m² avec au milieu une
belle maison de maître qui au moment de l’acquisition par la commune fut en
piteux état. Là intervient l’un des partenaires, la Région avec Olivier Le
Bras, conseiller régional et Karine Chauchat. La maire, Joëlle Huon, retrace
la chronologie. « Olivier Le Bras et Karine Chauchat sont venus nous
voir, il y a maintenant quatre ans, pour nous proposer de faire cette
rénovation, un chantier-école pour des personnes en reconversion dans les
métiers du bâtiment. Cette proposition nous a séduits spontanément ».
Un projet de formation soutenu par l’Afpa. 35 personnes ont ainsi été formées
sur ce chantier, encadré par Bruno Ben Mansour, formateur référent. Une maison
qui sera un espace commun, mutualisé, pour les sept foyers avec entre autres
salle de détente, buanderie, chambre d’ami ou encore local des rangements. Les
sept habitants, dont Claudine, Charlotte, Yann et Romain, présents lors de
l’inauguration vont installer leurs habitats légers et réversibles entre août
et septembre à l’arrière de la maison dans un espace verdoyant. Une
installation qui se fera dans le cadre d’un bail emphyotique de 99 ans.
« Un travail de partenariat »
La maire a également tenu à souligner « le
travail de partenariat, de faire ensemble, de co-construction autour de ce
projet novateur. Peut-être un peu complexe au premier abord, mais quand il y a
une volonté politique, et quelques rencontres, les solutions existent quel que
soit le niveau de complexité ».
Le coût de la totalité du projet, à savoir
l’acquisition de la maison, les travaux, les réseaux et la voirie, de cette
opération s’élève à 370 000 €. Le financement a été apporté par l’État dans le
cadre du dispositif Petites villes de demain, soit 14 795 €, L’Europe fond
leader, 75 000 €, Conseil départemental, volet pacte Finistère, 35 000 €, Action
logement, 21 000 € et Morlaix communauté, 21 000 €. Le reste à charge pour la
commune s’élève à 203 000 €. Montant remboursé par le loyer des futurs
occupants.
Crash d’un avion électrique en Bretagne :
« Une première avec ce modèle »
Blanche BOISNEL-HÉBERT.
Publié le
Un avion
électrique a été contraint d’atterrir en urgence dans un champ à proximité de
l’aéroport de Morlaix (Finistère), ce lundi 28 juillet 2025. Une enquête a été
ouverte auprès de l’aviation civile pour déterminer les causes de l’accident.
L’avion s’est écrasé vers 19 h 50 alors qu’il
regagnait l’aéroport de Morlaix Finistère 28 juillet 2025. | DR
Un avion électrique, avec à son bord deux personnes, a
dû atterrir urgemment dans un champ de maïs, non loin de l’aéroport de
Morlaix-Ploujean (Finistère), vers 19 h 50, ce lundi 28 juillet 2025. Selon les
premiers éléments, l’avion aurait subi une soudaine perte de puissance alors
qu’il regagnait le chemin vers l’aéroport. Après être entré en collision avec
une ligne électrique, il a terminé sa descente à l’envers sur la route
attenante. Le pilote et son passager sont sortis indemnes de l’accident.
« Les démarches nécessaires à l’ouverture d’une enquête ont été faites,
assurent les membres de
l’aéroclub de Morlaix.Il n’y a pas eu de
problème de maintenance. »
L’avion s’est écrasé vers
19 h 50, à proximité de l’aéroport de Morlaix (Finistère), lundi 28 juillet
2025. | SDIS29
Loué à une entreprise brestoise
L’avion concerné est le
Vélis Electro de Pipistrel Aircaft, loué par
l’aéroclub à Green Aerolease, entreprise brestoise spécialisée dans la
location d’avions électriques. « On se réjouit que les passagers
aillent bien, il n’y a pas eu d’incendie batterie comme on peut avoir peur
avec des véhicules à propulsion électrique », confie Guillaume
Abéguilé, directeur opérationnel chez Green Aerolease.
Il affirme qu’il n’y a pas eu de précédent avec ce
même modèle au sein de la flotte de 30 avions de l’entreprise, « ni de
perte de puissance moteur auparavant ». Ce modèle d’avion, seul avion
électrique certifié par l’EASA (Agence de l’Union européenne pour la sécurité
aérienne), offre une autonomie de plus d’une heure.
L’avion Pipistrel s’est écrasé dans un champ de maïs à Morlaix
(Finistère) le 28 juillet 2025 | DR
Un délai
d’un an
Une enquête a été ouverte par le bureau d’enquêtes et
d’analyses (BEA) de l’aviation civile pour déterminer les causes de
l’accident. Sébastien Barthe, directeur de la communication du BEA, confirme
que « le travail sur site est en cours, trois enquêteurs [de
l’aviation civile] sont sur place ». En fonction des particularités
de l’événement, « une enquête en aviation générale peut durer environ
1 an », précise-t-il.
La pétition
contre la loi Duplomb, lancée par Eléonore Pattery, une étudiante en Master de
23 ans, dépasse les deux millions de signatures, lundi 28 juillet 2025. Ce
texte, qui prévoit notamment la réintroduction de l’acétamipride, un
néonicotinoïde interdit en France depuis 2018, mais autorisé ailleurs en
Europe, suscite de nombreux débats en Côtes-d’Armor. « Ouest-France » se fait
l’écho de cette discorde entre opposants et partisans locaux de cette loi.
Le traitement d’un champ de blé dans la région
rennaise. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Lors de son vote à l’Assemblée nationale, les élus du
département se sont montrés très partagés. Mickaël Cosson (Modem) et Corentin
Le Fur (LR) ont voté pour. Murielle Lepvraud (LFI), Hervé Berville et Éric
Bothorel (Ensemble pour la République) ont voté contre. Le député de la 5e
circonscription Lannion - Paimpol
envisage de déposer un projet de loi à la rentrée
pour abroger la réintroduction de l’acétamipride. Éric Bothorel veut apporter
une réponse aux signataires de la pétition. « Une partie de ceux qui
m’ont écrit et que je connais localement sont des gens raisonnables et
rationnels, nous n’avons pas de garanties que ce produit n’altère pas la
biodiversité et les abeilles. »
Les régressions environnementales
« s’accumulent »
Serge Le Quéau, militant syndical dans les
Côtes-d’Armor, accompagne de longue date les victimes de pesticides. Il salue
le succès de l’initiative d’Éléonore Pattery. Selon lui, ces deux millions de
signatures témoignent d’un « engagement inédit qui révèle une prise de
conscience grandissante face au danger des pesticides et aux dérives de
l’agro-industrie. Un événement qui peut faire bouger les lignes ».
Pour ce membre de l’Union régionale solidaires de
Bretagne, la situation est grave : « La gestion des questions
environnementales apparaît de plus en plus sous la coupe d’une FNSEA
arc-boutée sur l’agro-chimie. Tandis que les alertes de la communauté
scientifique et des ministres concernés sont largement ignorées. »
L’agriculture biologique « s’essouffle », les régressions
environnementales « s’accumulent », et les victimes des
pesticides « se multiplient », qu’elles soient
« agriculteurs, riverains ou enfants ».
Président des Jeunes agriculteurs des Côtes-d’Armor (JA 22), Gwenolé Corbel
a une tout autre lecture de la loi Duplomb. Il l’estime
nécessaire pour faire face à la concurrence étrangère. Ce responsable déplore
que les polémiques générées « stigmatisent » les
agriculteurs. « Nous sommes traités de pollueurs, d’utiliser des
produits qui provoquent des cancers, alors que nous nous conformons aux règles
françaises et européennes », souligne le patron des JA 22, un
syndicat idéologiquement proche de la FDSEA.
« La loi Duplomb ne se résume pas à l’acétamipride.
Si cette molécule est interdite en France, il faut qu’elle le soit partout en
Europe et dans le monde, réclame Gwenolé Corbel. Nous ne
sommes pas contre le fait de trouver des substitutions écologiques aux
produits phytosanitaires, mais il faut du temps pour trouver ces solutions. Et
en attendant, nous devons produire pour sauvegarder notre souveraineté
alimentaire. »
Le revenu par exploitant divisé par deux en
30 ans
En conclusion, Gwenolé Corbel prend à témoin le
consommateur : « Les Français sont-ils prêts à acheter plus cher notre
production, si nos coûts augmentent ? Actuellement, c’est non… Pourtant la
qualité a un prix et nous voulons vivre décemment de notre travail. » Dans
une
récente tribune, publiée dans Ouest-France,
l’expert en énergie Jean-Marc Jancovici, a rappelé « que seuls 7 % de
notre ticket de caisse au supermarché va chez les agriculteurs, et que le
revenu par exploitant a été divisé par deux en 30 ans ».
Carantec. Trois bonnes raisons d’aller voir
Sister Midnight
Publié
le
Jean-Claude Breton animera la projection du
film Sister Midnight au cinéma Etoile, mercredi à 21 h. | OUEST-FRANCE
Un film expérimental
C’est un film expérimental explique
Jean-Claude Breton, Plougasniste d’origine qui a passé, pour des raisons
professionnelles, dix années à New Delhi et a fait d’innombrables séjours en
Inde. Le film traite des mariages arrangés en Inde. Ces mariages où
l’on fait semblant et qui s’accompagnent d’un véritable show onéreux le jour
de la cérémonie. C’est dans la tradition.Mais, il ne faut pas tomber dans le
cliché car les choses sont beaucoup plus compliquées qu’il ne semble et
différentes suivant les régions. La classe sociale dite moyenne est moins
touchée par le phénomène. Le film est aussi une chronique sociale .
Une comédie déjantée
Une jeune femme, Uma, interprétée par Radhika Apte,
débarque à Mumbai (Bombay) après un mariage arrangé. Dans son taudis, elle
découvre alors la réalité de la vie conjugale avec un mari lâche et égoïste.
Refusant de céder à l’enfer de son couple, elle laisse libre cours à ses
pulsions et, la nuit venue, se transforme en une figure monstrueuse et
inquiétante. Le film est tout public mais avertissement car s’il est déjanté,
il peut aussi être trash. Le réalisateur tourne le couteau dans la plaie de la
société indienne patriarcale.
Des critiques favorables
Le journal Le Monde souligne la folle liberté et la drôlerie du film. Une œuvre burlesque, fantastique,
une fable sociale . Le journal Le Parisien parle, lui,
d’un « film agité sur la forme et résolument moderne dans les propos
qu’il défend. Avec Sister Midnight, le cinéma indien accouched’une
nouvelle pépite ».
Le film a été nominé aux British Independent Film
Awards et Radhika Apte est considérée comme l’une des meilleures actrices de
Bollywood.
Du centre
hospitalier de Vannes (Morbihan), où il est soigné, Michel Sauvé a invité le
sénateur Duplomb et la députée Le Hénanff à le visiter pour voir « les
bienfaits des pesticides sur son cancer ». Michel Sauvé est atteint d’un
lymphome, dont il
Âgé de 72 ans, Michel Sauvé est extrêmement
lucide sur sa mort prochaine. | OUEST-FRANCE
Hôpital de Vannes (Morbihan), le vendredi 25 juillet
2025. Michel Sauvé occupe la chambre 324 du service hématologie. Il a sûrement
l’une des plus belles vues du centre hospitalier avec un panorama sur le lac
de l’étang au duc. Un léger essoufflement lorsqu’il parle et un crâne sans
cheveux témoignent de sa maladie.
« Je suis atteint d’un lymphome T,
annonce le patient. J’ai subi trois chimiothérapies en vain. Je n’ai
pas voulu savoir combien de temps il me reste mais ça se compte en jours, en
semaines, peu m’importe. » Âgé de 72 ans, Michel Sauvé est d’une
lucidité impressionnante face à sa mort prochaine. « Je ne vis pas
dans le passé, je ne vis pas dans l’avenir, je suis dans le moment présent.
J’ai plein de moments de bonheur. Je prends les choses comme elles viennent. »
Michel Sauvé écrit, prend des photos (1), fait du sport. « J’en ai
encore fait une heure ce matin. »
« Je ne serai pas là pour le dénouement »
Mais une colère sourde et noire gronde en lui. La loi
Duplomb votée à l’Assemblée nationale ne passe pas. « Chaque fois que
j’entends des déclarations ahurissantes sur la nécessité de réutiliser ce
pesticide, je considère qu’il s’agit d’une insulte pour les gens comme moi. »
Michel Sauvé a adressé une invitation au sénateur Laurent Duplomb à l’origine
de la loi à venir discuter dans sa chambre 324, ainsi qu’Anne Le Hénanff
députée de la circonscription, qui s’est abstenue de voter. Il écrit :
« À une date à définir selon votre convenance. Nous pourrons échanger sur les
bienfaits des pesticides sur le développement harmonieux des lymphomes. Vous
aurez plaisir j’en suis certain, à constater le bienfait de l’utilisation
massive de pesticides sur le développement de certains cancers. »Michel
Sauvé a bien entendu signé la pétition contre la loi Duplomb :
« Je ne serai sûrement pas là pour voir son dénouement. C’est
dramatique pour moi mais que vont devenir mes petits-enfants âgés de 6, 9, 15
et 16 ans ? » Le professeur Fabrice Barlesi, directeur
du centre du cancer
Gustave Roussy à Villejuif (Val-de-Marne) a indiqué
à nos confrères de RTL en février 2025 « qu’il faut
s’attendre à un tsunami de cancers. En vingt ans, les cancers chez les jeunes
ont augmenté de 80 % ».
« J’ai
tiré le gros lot »
Le cancer de Michel Sauvé a été diagnostiqué lors
d’une prise de sang en février 2025. « J’avais des démangeaisons mais
sans bouton depuis l’été dernier, raconte Michel Sauvé. Je
n’avais pas d’autres symptômes. J’ai fait une prise de sang et lorsque j’ai vu
le médecin dans le service, il m’a tout de suite dit qu’il soupçonnait
fortement un lymphome T. Le plus redoutable, j’ai tiré le gros lot. »
Les pesticides sont pointés du doigt lors des
lymphomes mais pas seulement. Le lymphome B est même reconnu comme maladie
professionnelle chez les agriculteurs, très exposés aux pesticides de par leur
métier. « J’ai été directeur général des services dans diverses
agglomérations. J’ai vécu en ville et à la campagne. On associe les pesticides
aux milieux ruraux mais en réalité les pesticides sont partout autour de nous.
Pourtant, je me suis toujours méfié de ce que je mangeais. Quand on est
arrivés en Bretagne, j’ai refusé des longères au milieu des champs car trop
exposées aux pesticides. Alors pourquoi moi ? Qu’est-ce que j’ai fait ? »
Si Michel Sauvé n’a pas la réponse, il estime « que cette loi est une
injure, une solution de facilité pour les grands groupes agroalimentaires ».
Michel Sauvé se dit admiratif des soins et de
l’attention qu’on lui prodigue à l’hôpital. « Je suis dans un service
extraordinaire qui a le souci des patients, les soignants sont bienveillants.
J’espère qu’un technocrate épris de comptabilité ne va pas casser ce fragile
équilibre. » Et surtout, il exhorte les jeunes
à donner leur sang et leurs plaquettes.
« J’ai bénéficié de sept poches de sang. À chaque transfusion, je pense au
geste généreux des donneurs. Sans eux, je ne serais déjà plus là. »
(1) En août, les photos et les textes de Michel Sauvé
seront exposés dans le hall de l’hôpital.
« Bien, mais peut mieux faire » : à
Brest, Ifremer assure le suivi de la biodiversité du polder
Paul LOUAULT.
Publié le
Face à
l’aménagement du polder au port de Brest (Finistère), l’installation de 100 eco-blocs
devait permettre la réimplantation de la biodiversité. Des scientifiques de
l’Ifremer chargés du suivi du dispositif depuis quatre ans dressent un bilan
mitigé.
Gabin Droual, Amelia Curd et Angelica Enrique
Navarro font partie des équipes d’Ifremer qui effectuent le suivi des éco-blocs
du polder brestois. | OUEST-FRANCE
Il est un espace du port de Brest (Finistère) dédié aux
énergies marines renouvelables (EMR).
D’importants travaux y sont en cours, avec l’ambition
d’en faire
un incontournable de l’assemblage de flotteurs d’éoliennes marines
pour la façade Atlantique. Quelque 14 ha gagnés sur la mer, soit autant
d’espaces naturels en moins pour la biodiversité marine. Raison pour laquelle la
Région Bretagne, propriétaire du port, était dans l’obligation légale de mettre
en œuvre des mesures de compensation.
Les 100 éco-blocs sont
disséminés sur toute la digue du polder. Sur trois étages, de manière à offrir
des environnements plus moins immergés, selon les marées. | OUEST-FRANCE
En avait donc découlé en 2019,
l’installation de 100 éco-blocs en ciment sur
les 900 m de blocs de granit qui constituent la digue du polder.
« Des cubes creux de deux mètres par deux mètres, positionnés sur trois
hauteurs de marées différentes, présente Amelia Curd, écologue de
l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer).
Ils retiennent l’eau pour reproduire l’environnement des cuvettes naturelles
et sont supposés augmenter la biodiversité présente sur la digue. »
Suivi mensuel
Si la mesure compensatoire est
réglementaire, l’obligation de résultat de cette dernière ne l’est pas du
tout. Autrement dit, aux yeux de la loi, peu importe si cela fonctionne… Pour
autant, depuis 2021, la Région a missionné l’Ifremer pour un suivi
scientifique, également financé par le projet de recherche européen Climarest.
Les équipes effectuent ainsi des passages mensuels afin de rendre compte de la
biodiversité qui s’y développe. Alors, est-ce que cela fonctionne ?
Dans l’un des éco-blocs les plus hauts, les scientifiques ont
découvert un oursin. | OUEST-FRANCE
En quatre ans, les chercheurs ont répertorié plus de
200 espèces. « Environ 70 espèces d’algues et plus de 140 espèces
animales », développe Angelica Enrique Navarro, postdoctorante en
sciences marines. « Mais très peu de poissons ou de crustacés,
complète Gabin Droual, ingénieur en taxonomie benthique. Les parois du
bloc sont trop lisses et ne leur offrent aucun refuge. » En résumé :
« ça marche, de nouvelles espèces viennent s’y installer ,explique
Amelia Curd. Mais on est loin d’un retour à un état naturel de la
côte. Par analogie, c’est comme installer un parc ou un jardin en pleine
ville. »
« Loin d’un retour à un état naturel »
Les équipes d’Ifremer ont également identifié des
espèces non-indigènes, potentiellement invasives, très certainement
transportées par les navires qui arrivent au port.Autant
d’observations, rares sur un temps aussi long, plébiscitées dans un secteur de
l’écoingénierie « qui n’en est qu’à ses débuts ». L’équipe de
chercheurs finistériens en fera notamment état à la rentrée, au Havre, à
l’occasion de la 31e édition des assises du port du futur.
Algues vertes en Bretagne : les
écologistes et l’opposition de Douarnenez réagissent
Publié le
Après notre
enquête sur les algues vertes en Bretagne, parue jeudi 24 juillet 2025, les
écologistes de Bretagne et les élus de l’opposition municipale de Douarnenez
(Finistère) réagissent aux propos de la maire, Jocelyne Poitevin.
Mercredi 9 juillet 2025, sur la plage du Ris,
à cheval dans les communes de Douarnenez et Kerlaz (Finistère). | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Les écologistes de Bretagne ont régi à notre enquête
sur les marées vertes (jeudi 24 juillet 2025).
« Les
réponses de la maire de Douarnenez (Finistère) et présidente de Douarnenez
communauté nous interrogent sérieusement sur sa
capacité à appréhender l’origine et l’étendue de la pollution de la baie.
Est-ce de la méconnaissance ? Pourtant, une étude complète de Labocea pour la
Ville a été livrée en janvier 2020, année de la prise de fonction de la
maire. »
Les écologistes soulignent l’existence de
« l’établissement public de gestion et d’aménagement de la baie (Epab) où
siègent des élus locaux » et « le rapport de la cour
régionale des comptes Centre d’étude et de valorisation des algues (Ceva). La
phrase de la maire “il n’y a plus d’élevage intensif” est très grave et
inquiétante. Elle fait étrangement écho aux propos tenus samedi 26 juillet
2025 par le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau ».
« La maire n’a donc nullement l’intention de
régler le problème, puisqu’elle refuse de s’attaquer à sa source première :
les épandages de lisier des élevages porcins intensifs en amont de la rivière
du Nevet, qui se jette sur la plage du Ris. Elle doit pourtant protéger ses
administrés de toute pollution[…] »
« Les propos de Jocelyne Poitevin sont
irresponsables, ignorants des données scientifiques connues et déconnectés des
réalités vécues par les populations riveraines de la baie,
réagissent, abasourdis, les élus de l’opposition municipale de Douarnenez.Ce
déni de la réalité est d’autant plus préoccupant
qu’il émane d’une élue en charge de la santé publique et de l’attractivité
économique et touristique du territoire.Son
déni ne peut que renforcer le clivage entre le monde agricole et le reste de
la population […] »
À Roscoff, une vedette de la SNSM là
depuis plus de 20 ans s’en va pour Saint-Malo
Publié le
Après 20 ans de
présence en baie de Morlaix, la SNS 295, Président Michel-Morvan, a pris le
large pour Saint-Malo (Île-et-Vilaine). Le temps d’un grand carénage, et avant
de nouvelles missions à Port-en-Bessin-Huppain, près de Bayeux (Calvados).
L’équipage qui a convoyé la SNS 295 à
Saint-Malo. | OUEST-FRANCE
Remplacée par le canot tous temps, SNS-095, qui sera
baptisé Patron Esprit Le Mat, Samedi 2 août 2025, la vedette SNS 295 Président
Michel-Morvan, affectée à la station de Roscoff (Finistère) en 2005, a fait
route vers Saint-Malo (Île-et-Vilaine), pour le pôle de soutien technique de
la flotte de la SNSM, le 18 juillet dernier.
Une certaine émotion a régné tout au long du
transit », précise un équipier, évoquant une intervention en
juillet 2010, de nuit par mauvais temps. Le skipper, resté accroché à
l’arrière de son voilier, a péri.
Une tradition du sauvetage depuis le
XVIIIe siècle
Les Roscovites ont un long passé en matière de
sauvetage. La Société centrale de sauvetage des naufragés (SCSN) a été créée
en 1865. De 1866 à 1897, elle disposait du canot Armand Béhic, long de 9,78 m.
Ce premier canot de sauvetage à avirons a eu comme patron François Ropars,
puis Esprit Le Mat (père). Armand Béhic fut ministre de l’Agriculture, du
Commerce et des Travaux publics, du 23 juin 1863 au 20 janvier 1867.
En 1897, le canot Commandant Philippe de Kerhallet
prendra la suite, toujours sous l’autorité de la SCSN. Il aura pour patrons
successifs, jusqu’en 1953 : Esprit Le Mat (père), Charles Roignant, Esprit Le
Mat (fils), Victor Autret, Joseph Masson, Victor Corre et François Corre. Il
s’agissait d’un canot à avirons de 10,10 m, de type à redressement. Le
8 janvier 1953, le Commandant Philippe de Kerhallet sera vendu à la Société
des régates de Pempoul, à Saint-Pol-de-Léon (Finistère).
La station de sauvetage de Roscoff sera relancée en
1975, sous l’égide de la SNSM. En 1967, toutes les anciennes stations de la
Société centrale ou des Hospitaliers sauveteurs bretons (HSB) avaient fusionné
sous les couleurs de la Société nationale de sauvetage en mer. La vedette SNS
17 Vincent Le Noan, entre 1975 et 1982, portera assistance, sous la conduite
de Pierre Le Noan et François Brochec.
Puis, la vedette SNS 327 Pilote Norbert Beuzic sera
confiée, entre 1982 et 2005, à Yvon Craignou avant qu’il ne prenne la barre de
la vedette SNS 295 Président Michel-Morvan, Le dernier patron, François Le Ven,
s’est familiarisé depuis le 9 février avec la SNS-095, Pierre Robert Graham,
ce canot tous temps, qui aura Jean-Marc Roué, président de Brittany Ferries,
pour parrain et le nom Patron Esprit le Mat.
Le Finistère est-il plus beau depuis la
mer ? Le Tourduf lèvre l’ancre de Morlaix à Port-La-Forêt
Aurore TOULON.
Publié le
Le Tour du
Finistère à la voile, Tourduf pour les intimes, partira le lundi 28 juillet de
Morlaix. Objectif pour la centaine de bateaux inscrits : relier Port-la-Forêt
avec de l’avance sur les autres le samedi 2 août.
C’est la 39e édition du
Tour du Finistère à la voile qui s’élance cet été.
Un événement nautique d’ampleur qui réunit chaque année jusqu’à une centaine
de bateaux et plus de 500 participants pour une semaine de navigation le long
des côtes du département. Il est organisé par le comité départemental de voile
du Finistère, avec le soutien du Département et de son agence Tout commence en
Finistère.
La flotte quittera le port de Morlaix le lundi
28 juillet au matin. Passage de l’écluse et descente de la rivière de Morlaix
pour se mettre en jambes et offrir une première parade aux spectateurs
terriens. Puis le départ sera donné dans la baie de Morlaix, direction le
chenal de l’Aber Wrac’h. Le soir, un repas concert est prévu à l’Aber Wrac’h
dans le cadre de la fête du port.
La journée des phares en mer
Mardi 29 juillet, c’est la journée des phares en
mer : les concurrents croiseront le plus grand phare d’Europe, le phare de
l’île Vierge en sortant de l’Aber Wrac’h, puis passeront par le phare du Four
qui éclaire le chenal du même nom. Arrivée à l’Aber Ildut, côté
Lampaul-Plouarzel. Là encore un repas concert égaiera la soirée.
Le mercredi 30 juillet, direction le Finistère sud.
La flotte du Tourduf passe la presqu’île de Crozon et ses pointes iconiques,
les Tas de pois à la pointe de Pen Hir, le cap de la Chèvre, pour une arrivée
à Douarnenez. Le lendemain, les concurrents s’affronteront à partir de 14 h
sur un parcours construit dans la baie de Douarnenez. Puis ils repartiront de
la ville aux trois ports dans la soirée pour enchaîner sur la mythique étape
de nuit de l’épreuve. Là, il s’agira de passer le raz de Sein en nocturne,
puis descendre tout le pays bigouden jusqu’à Lesconil. C’est la 7e
fois seulement que le Tour du Finistère à la voile s’arrête dans ce port
bigouden où il n’a pas mouillé depuis 2013. Le soir, un repas concert sur le
port est prévu.
Derniers ronds dans l’eau le samedi 2 août pour
rejoindre le port berceau de la course au large de La Forêt-Fouesnant.
L’arrivée des concurrents est attendue dans l’après-midi, pour une
proclamation des résultats à 17 h.
Dans la baie de Morlaix, les algues
vertes étouffent les huîtres
Publié le
Dans la baie
de Morlaix (Finistère), les ostréiculteurs sont désormais menacés de
disparition.
Carantec (Finistère), mercredi.
L’ostréiculteur Marc Cadoret fait face à une invasion d’algues vertes dans ses
parcs. | AFP
Alimentées par les déjections d’élevages et les
engrais azotés, les algues vertes pullulent en baie de Morlaix, jusqu’à
étouffer les huîtres qui y sont élevées. Le phénomène, sans doute aggravé par
le réchauffement climatique, menace les ostréiculteurs de disparition.
« C’est une vraie invasion », peste
Marc Le Provost, 58 ans, les pieds dans l’eau au milieu d’un parc ostréicole
de Carantec (Finistère), tenant dans la main une huître enchevêtrée dans un
amas d’algues vertes.
Le responsable d’exploitation des Huîtres Cadoret
alerte depuis plus d’un an sur la menace que fait peser la prolifération
d’algues vertes sur l’ostréiculture en baie de Morlaix.
« Depuis 2 ou 3 ans il y a une très grosse
augmentation de la masse d’algues », détaille-t-il. « Si ça
continue d’augmenter, dans 10 ans ou 15 ans, l’ostréiculture ne sera pas
viable sur une baie comme ici… Elle risque de disparaître ».
La coexistence n’est pas possible
Car ces marées vertes engendrent des « milliers
d’heures » supplémentaires pour les ostréiculteurs, contraints de remettre
les algues en suspension dans l’eau pour éviter qu’elles ne pourrissent au
fond de la mer et asphyxient les huîtres, explique M. Le Provost.
Un bateau de l’entreprise, normalement dédié à la
production, sert uniquement à passer la herse dans les parcs ostréicoles pour
remuer les tonnes d’algues qui s’y accumulent. Et comme les ulves s’accrochent
aux huîtres, les ostréiculteurs ne peuvent même pas s’en débarrasser en
ramenant cette masse verte à terre, sous peine de perdre une partie de leur
production.
« Si on ne gère pas ce problème, la
conchyliculture a vraiment du souci à se faire dans la baie de Morlaix »,
confirme Fabrice Pernet, chercheur et spécialiste des huîtres à l’Ifremer.
Ulves et huîtres sont « totalement
incompatibles : la coexistence n’est pas possible », souligne le
biologiste.
Invasives, ces algues déstabilisent l’écosystème,
entrent en compétition avec le phytoplancton dont se nourrissent les
mollusques marins et asphyxient le milieu en diminuant la quantité d’oxygène
dans l’eau, détaille-t-il.
« Et moins d’oxygène, c’est moins de croissance »,
souligne M. Pernet, qui ajoute que « les algues vertes diminuent les
capacités immunitaires de l’huître et la rendent plus vulnérable ».
Avec d’autres chercheurs, il a montré que la
mortalité des huîtres contaminées par un herpèsvirus très répandu était deux
fois plus importante en présence d’algues vertes.
Présentes à l’état naturel, ces ulves prolifèrent à
cause des importantes quantités de lisier et d’engrais azoté épandus dans les
champs, dont les excédents sont lessivés par les pluies puis emportés vers les
côtes bretonnes par les fleuves.
Un phénomène « d’origine agricole »
Avec 6,6 millions de cochons en 2023, la Bretagne est
la sixième région porcine en Europe et concentre plus de la moitié du cheptel
français sur seulement 5 % du territoire de l’Hexagone. On compte presque deux
cochons par Breton et la production dépasse 3 000 porcs au km2 dans
certaines parties du pays du Léon.
Le taux de nitrate a certes diminué dans les fleuves
bretons depuis 20 ans, mais il reste largement suffisant pour alimenter des
marées vertes, dès que les conditions météorologiques s’y prêtent.
Et, ces dernières années, des printemps ensoleillés,
couplés à une mer plus chaude, ont favorisé la prolifération d’algues vertes
plus tôt dans l’année, à une saison où les fleuves charrient de fortes
quantités de nutriments vers la mer, décrit Sylvain Ballu, chef de projet
surveillance marées vertes au Centre d’étude et de valorisation des algues (Ceva).
« On a une fenêtre de prolifération plus longue
et sur une période plus favorable », précise-t-il, en s’interrogeant
sur un possible effet du réchauffement climatique, alors que la température
des océans bat des records depuis 2023.
La loi Duplomb adoptée au Parlement le 8 juillet, qui
facilite l’agrandissement ou la création de bâtiments d’élevage intensif, ne
risque pas d’améliorer la situation, estime Arnaud Clugery, porte-parole de
l’association Eau et rivières de Bretagne.
« C’est une autoroute pour les élevages porcins »,
dit-il. « Or, historiquement, c’est quand l’élevage hors-sol s’est
développé en Bretagne que les marées vertes sont apparues. »
« Je suis en admiration devant la
résistance des Bretons » : Eugène Riguidel raconte sa Bretagne
Propos recueillis par Didier
Le Corre.
Publié le
L’un des
meilleurs navigateurs des années 1970, vainqueur notamment de la Transat en
double en 1979, devenu ensuite militant breton et écologiste, raconte à
« Bretons » son enfance sur la côte morbihannaise dans les années 1950 et
1960.
«
Je
suis né à Arradon en novembre 1940. C’est une date
particulière, d’autant plus que mon père, qui s’appelait aussi Eugène Riguidel,
est mort en juillet 1940. Ma mère, qui était enceinte de moi, avait déjà deux
enfants : ma sœur, Maryvonne, et mon frère, Jean-Pierre. Je suis le troisième
et elle m’a donné le même prénom que mon père qui est mort, brûlé vif à Mers
el-Kébir, sur un bateau bombardé par les Anglais.
Je n’ai pas de souvenir du moment où je l’ai appris.
Je n’ai pas souffert de la disparition de mon père puisque je ne l’ai pas
connu. Aujourd’hui, évidemment j’y pense, et je vois toute l’horreur de la
situation,
la guerre de 39-45, les alliés anglais qui
bombardent la flotte française…
Refuge
familial
Ma mère est devenue veuve de guerre à 24 ans. Mon
père a été brûlé vif à 26 ans. Ma mère était mère de famille avec trois
enfants, elle ne travaillait pas, elle était la femme d’un officier marinier
de la Marine française. À la mort de son mari, ma mère, Zélie, est revenue
chez son père, Mayeul Le Coq. Ma mère, c’était un ange, elle a d’ailleurs
disparu à 101 ans et demi. C’est elle qui m’a élevé, avec ma grand-mère qui
s’appelait Marie Layec.
Nous vivions à Arradon. Ma grand-mère avait un
commerce dans le bourg, à côté de l’église. Mon grand-père, lui, était
menuisier-charpentier, mais à Poulmarc’h. C’est un des hameaux qui est sur la
route vers la côte, quand on descend vers la cale et la pointe d’Arradon.
C’est là où ma mère a accouché pendant l’occupation allemande. On a vécu
jusqu’à la Libération dans cette maison. Ensuite, on est allés dans une maison
située entre le bourg et la cale, celle que ma grand-mère s’était fait
construire pour sa retraite. Cette maison a été un refuge familial.
L’école
buissonnière
Ma grand-mère était le neuvième enfant de la fratrie.
Elle avait huit frères. Son père, donc mon arrière-grand-père, était maître
d’équipage sur les voiliers à l’époque. Je ne l’ai pas connu. Par contre, j’ai
connu des frères de ma grand-mère qui étaient tous capitaines au long cours ou
capitaines de la marine marchande. J’ai connu en particulier les plus jeunes,
Isidore et Jules Layec, qui étaient les plus proches de ma grand-mère. C’est
eux qui m’ont appris, entre autres, à jouer à la belote.
Eugène Riguidel
adolescent, puis à droite en short, en compagnie de son grand frère et de sa
petite sœur. | GWENAËL SALIOU
Je suis allé à l’école à
Saint-Jean-Baptiste de La Salle, qui était une école des “quatre bras”,
comme on disait, c’est-à-dire les frères des écoles chrétiennes. On y allait à
pied avec mon frère aîné, Jean-Pierre, qui avait dix-huit mois de plus que
moi. Mais comme on arrivait tout le temps en retard, et que parfois on faisait
l’école buissonnière, on est devenus pensionnaires. Évidemment, on a perdu en
liberté. On pouvait rentrer le samedi à condition d’avoir une bonne conduite.
C’est à ce moment-là que j’ai commencé à être anticatholique et même
agnostique. En fonction des notes, on avait le droit de sortir. Sinon, on
allait en promenade avec un des frères des écoles chrétiennes, ou un prof
quelconque, mais on n’avait même pas le droit d’aller passer le dimanche dans
notre famille. C’était strict, quand même. Et hypocrite. Par exemple, tous les
jours, on allait à la messe à 6 ou 7 heures du matin. On se réveillait,
toilette, petit-déj’ou pas, je ne me rappelle plus, et direction la chapelle…
Et un jour, je m’apprêtais à sortir pour passer le dimanche avec ma famille,
mais comme je n’avais pas été, paraît-il, suffisamment à la communion, je n’ai
pas pu y aller. À partir de ce moment-là, je suis devenu antireligieux, quoi.
« J’étais insolent, je m’échappais »
Pourtant, j’avais un oncle, adorable d’ailleurs,
l’oncle Gilbert, qui était quatre bras. C’est lui qui nous avait orientés vers
l’école privée plutôt que l’école publique, qu’on appelait l’école du diable à
l’époque. Bon, je me suis fait virer de Saint-Jean-Baptiste, mais je ne me
rappelle plus à quel âge, vers 11-12 ans sans doute. Je suis allé à
Saint-Joseph, à Vannes, ça devait être en quatrième, d’où je me suis fait
virer aussi. Puis à Jules-Simon, toujours à Vannes. Je me faisais virer parce
que j’étais indiscipliné. J’étais insolent, je m’échappais. Et puis, je
n’avais pas de père, donc la discipline, pour moi, il n’y en avait pas. Je ne
la supportais pas, quoi.
À Jules-Simon, je me suis fait virer parce que je
faisais le mur la nuit. Je me barrais. Et puis un jour, pour ne pas faire de
bruit, je me suis laissé glisser sur une rampe d’escalier. Mais à l’arrivée en
bas, il y avait le proviseur et, évidemment, je me suis fait engueuler et bien
sûr virer encore une fois. J’étais très indiscipliné, oui, c’est vrai.
C’était trois mois avant les grandes vacances.
J’avais un scooter, à l’époque, pour aller d’Arradon à Vannes, au lycée. Je
partais tous les matins comme si j’allais au lycée, mais en fait, j’allais
chez un ami avec qui on faisait du bateau. Et je revenais le soir comme si de
rien n’était. Ma mère l’a appris, mais beaucoup plus tard. Elle en a été
extrêmement vexée, mais elle m’a finalement pardonné. Elle a su que j’étais
renvoyé de Jules-Simon vingt ans après. J’étais en classe de première, et je
ne faisais rien, quoi.
L’amour du
livre
J’aimais bien lire, quand même, et je lisais quelques
livres. C’est amusant, car c’est un professeur de français de Saint-Joseph,
avec qui j’allais en balade le jeudi ou le dimanche quand j’étais collé, qui
m’a fait m’intéresser à la lecture. Puis après, j’ai toujours lu énormément.
Tous les livres de bord de mes grands-oncles, parce que c’étaient des vrais
comptes rendus de leurs voyages. Il y avait tout : les cargaisons, les jeunes,
les équipages. Et puis aussi, je lisais Jules Verne, enfin tout ce qui me
tombait entre les mains. C’étaient les aventures des explorateurs qui me
passionnaient.
À cet âge-là, je m’imaginais dans la marine
marchande. Mais j’étais nul à l’école. J’avais beaucoup d’admiration pour mes
oncles, qui avaient fait l’école d’hydrographie, qui étaient capitaines alors
qu’ils sortaient d’un milieu très modeste puisque leur père était maître
d’équipage et que leur mère élevait des vaches pour faire du lait, à Port
Blanc, sur la commune de Baden.
Vélo et patins à roulettes
À l’école, je n’y arrivais pas. Je me sentais même un
peu bête. Je n’aimais pas non plus la mécanique. Je n’avais pas de père, donc…
Ma mère nous a élevés d’une autre façon, elle était d’une gentillesse, elle
nous faisait confiance. Ça a dû être dur pour elle.
C’était merveilleux la Bretagne littorale des années
1955-1960. On avait trois mois de grandes vacances, on circulait beaucoup à
vélo. J’allais souvent à Trévière, en Arradon, à la ferme des Mahé, rejoindre
Jean avec qui on battait la campagne. Les Mahé, c’était la famille des
champions cyclistes. François Mahé, c’était une vedette, quoi (il a été
maillot jaune du Tour de France 1953, ndlr). Il roulait en DS, c’était la
première DS à Arradon. Avec les copains, on jouait au Tour de France avec des
billes. On s’appelait Robic, Bobet, Mahé ou Bahamontes. Le cyclisme, pour moi,
c’était assez extraordinaire. Et c’était aussi un ascenseur social. Il y a pas
mal de gens qui se sont sorti de la misère, c’était la misère en Bretagne,
quand même.
Bien sûr, à Arradon, il y avait des magnifiques
villas, qui sont toujours là, d’ailleurs. Nous, on allait sur les plages d’Arradon,
notamment en face des îles Logoden. Tout ça, c’est mon univers. On traversait
les champs, on arrivait à la côte, on empruntait des plates… Il y avait des
fermes magnifiques, comme celle de la famille Le Drevo chez qui on allait
chercher un bidon de lait tous les jours, à vélo ou sur nos patins à
roulettes. C’était une vie formidable.
Et puis, il y avait des bateaux, j’étais en
admiration devant certains que je voyais. Il y avait des régates d’organisées.
Car la Société des régates de Vannes est l’une des plus vieilles sociétés de
voile de France. La deuxième, je crois (en 1843, après celle du Havre, ndlr).
Moi, j’ai tout de suite réussi à être pris comme équipier, très jeune, pour
régater. Ça nous plaisait beaucoup, à mon frère et moi. Comme on n’avait pas
de bateau au début, c’était un bon moyen de naviguer.
Les embruns dans les voiles
J’ai commencé la compétition au fur et à mesure.
D’abord, notre grand-mère nous a offert une plate chez Étienne Riguidel, un
cousin éloigné. Il avait un chantier, un merveilleux endroit où il
construisait des bateaux, où il réparait des bateaux de pêche et autres. Nous,
on avait une petite plate à rames, qu’on avait appelée Les loustics. Parce que
c’était comme ça que notre tante Jeanne nous
appelait, mon frère et moi. Et puis après, on avait trouvé une perche,
fabriqué un mât, récupéré des vieilles toiles, fait fabriquer un gouvernail.
C’est comme ça qu’on a commencé à faire de la voile. Après, mon frère a été
aspiré par d’autres centres d’intérêt, tandis que moi, j’ai tout de suite été
attiré par la course, la compétition, les voyages.
J’ai commencé à faire pas mal de régates en plate en
V, parce que je me suis fiancé avec une Parisienne qui était en vacances à
Arradon avec sa famille. Et ses parents m’ont demandé d’initier son frère à la
voile. Ils avaient un cotre qui n’était vraiment pas terrible. Je leur ai
suggéré de lui offrir une plate en V, car ce sont des bons bateaux. Et ils en
ont commandé une chez Étienne Riguidel. J’allais régulièrement assister à sa
construction. Puis, quand le bateau a été mis à l’eau, c’est moi qui ai
commencé à m’en servir. J’ai gagné plein de régates avec cette plate. Et puis,
avec mon frère, de temps en temps on aidait les Parisiens à regagner leur
bateau. En échange, ils nous invitaient quelquefois à faire une course en
Angleterre ou des trucs comme ça.
La
honte d’être Breton
Moi, je vivais de rien, de pas grand-chose sans
doute, déjà. J’étais dans une impasse parce que je ne pouvais plus faire
d’études. J’étais trop minable. Mais il fallait bien faire quelque chose. Et
j’ai devancé l’appel. En devançant l’appel, je me suis dit que je ne serais
pas biffin, je n’irais pas dans l’armée de terre, je pourrais choisir la
marine.
Ce que j’ai fait. Et ça a été terrible parce qu’à
l’époque, c’était la guerre d’Algérie. Mais moi, en tant que pupille de la
nation, normalement, je n’aurais pas dû aller en Afrique du Nord. Alors, je
suis devenu matelot sans spécialité, aide- secrétaire. À Hourtin, d’abord.
Puis à Toulon, au bureau des matricules. Là, j’ai permuté et je suis allé à la
préfecture maritime de Brest. Ensuite à Lorient, où je me suis retrouvé comme
secrétaire d’un commandant de sous-marin. Et un jour, il m’a dit :
“Riguidel, allez me chercher deux paquets de Gitanes”. J’ai dit :
“Vous rigolez, je ne suis pas là pour aller vous acheter vos clopes.
Vous n’avez qu’à y aller vous-même, démerdez-vous”. Je me suis fait
virer, et on m’a envoyé en Tunisie où j’ai fait encore 18 mois. J’étais à
Karouba, où j’ai refusé de prendre les armes. Parce que j’ai tout de suite été
pacifiste, non violent, anticolonialiste. Évidemment, ça ne s’est pas très
bien passé. Au total, j’ai fait 27 mois et 21 jours de service militaire.
À cette époque, je n’étais pas encore militant breton
parce que j’étais outré par le folklore. Et les binious, les bombardes et tout
ça, j’avais beaucoup de mal à les supporter. D’ailleurs, je n’ai jamais appris
les danses bretonnes, et maintenant, je le regrette. Je n’ai jamais parlé
breton non plus. Il y avait une désinformation telle que, jusqu’en 1956, le
breton était interdit. Moi, en 1956, j’avais 16 ans. Et ma grand-mère, qui
écrivait et parlait magnifiquement le breton, nous disait, à mon frère et à
moi : “Passez votre bac, ne vous occupez pas de ça”. Comme
quoi, la désinformation française était extraordinaire. Et elle l’est
toujours. Le mensonge est une vertu cardinale dans les religions et les États.
Et l’État français a désinformé les gens à tel point que moi,
j’ai eu honte à un moment donné d’être Breton.
En solitaire
Heureusement que, petit à petit, j’ai commencé à
prendre conscience de la culture bretonne. Nous avons mis notre fille à Diwan.
Maintenant, je suis en admiration devant la résistance des Bretons. La France
considère la Bretagne comme une colonie, nous sommes colonisés, exploités par
la France. C’est terrible. On est voués aux cochons et aux touristes.
“Vous ferez du cochon, de l’agroalimentaire et du tourisme.” Et les
Bretons sont trop cons. C’est vrai, on est trop gentils.
Mais plus jeune, je n’avais pas forcément conscience
de tout ça. C’est quand je suis parti exercer mes talents d’assureur à Paris
que j’ai commencé à ressentir quelque chose. Je revenais tous les week-ends
faire du bateau en Bretagne, faire des courses. Ça s’est fait au fur et à
mesure. Tout à coup, je suis devenu sensible au Gwenn-ha-Du, j’aimais bien les
Bretons, j’aimais bien les marins bretons. L’attirance s’est faite comme ça :
la mer, les bateaux, les Bretons. Et puis, tout à coup, j’ai vendu tout ce que
j’avais. Enfin, ce que j’avais, c’était un cabinet d’assurances. Ça m’a permis
de faire la Transat. Il fallait que je fasse des courses, je voulais assouvir
mes besoins de navigation et d’aventures lointaines. Vivre librement de mes
passions.
Si j’ai un regret, c’est par rapport à la langue. Je
n’ai pas fait l’effort. En fait, je n’ai jamais fait aucun effort de ma vie,
c’est-à-dire ni à l’école ni même dans le monde du bateau. Je ne suis pas allé
faire du bateau avec Tabarly ou avec je ne sais qui. J’ai toujours tout fait
sur le tas, en solitaire, à ma manière. J’ai beaucoup de manques. Un copain
m’a dit que, contrairement à ce que je pensais, je n’étais pas un anarchiste,
mais un libertaire. C’est ça. C’est pas mal. »
Loi Duplomb : pourquoi parle-t-on si peu
de l’extension des élevages intensifs ?
Marie VINCENT.
Modifié le
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La pétition
contre l’adoption du texte est en passe d’atteindre les deux millions de
signatures. En ligne de mire des citoyens, la réintroduction de l’acétamipride,
un pesticide très controversé. Mais pourquoi parle-t-on si peu du reste des
mesures, en particulier de l’augmentation des seuils dans les élevages ? On
vous répond.
Pétition,
manifestations, les protestations contre l’adoption de la loi Duplomb
mobilisent les citoyens. | MARC OLLIVIER / OUEST FRANCE
« Pourquoi ne parle-t-on pas aussi dans
l’actualité du problème de l’autorisation d’extension des élevages intensifs
dans la loi Duplomb ? En Bretagne, notre littoral et toute sa biodiversité
fragile meurent sous des tonnes d’algues vertes ! Cela nuit au tourisme, et
coûte une fortune aux communes en ramassage… » réagit Marion, une
lectrice de Douarnenez (Finistère). Ouest-Francevous
répond.
Si l’attention médiatique se focalise sur la
réintroduction par décret de l’acétamipride dans l’agriculture, c’est que les
néonicotinoïdes, auxquels il appartient, sont interdits en France depuis 2018.
Un recul qui fait réagir : la substance est connue pour paralyser le système
nerveux des insectes, notamment des pollinisateurs. S’ajoute une inquiétude
renforcée des effets sur le développement du cerveau humain, et un lien
potentiel avec certains cancers. Une position incarnée par Fleur Breteau,
fondatrice du collectif Cancer Colère, qui a marquél’Assemblée
nationale par ses mots le 8 juillet (date de l’adoption du texte) :
« Vous êtes les alliés du cancer et nous le ferons savoir ! »
« C’est une lutte qui a plus de vingt ans,
appuie François Veillerette, lobbyiste pour la défense de l’environnement et
porte-parole du collectif Générations Futures. Le relèvement des
seuils d’élevage n’est pas moins important, il parle simplement à moins de
monde. Les néonicotinoïdes, ça parle à la fois au producteur de betteraves du
nord et à celui de noisettes dans le Sud. »
Les
élevages en question
Comme le souligne notre lectrice, l’article 3 de la
loi Duplomb a pu en paraître éclipsé. En plus de permettre la simplification
des démarches de création et d’agrandissement d’élevages intensifs, il relève
les seuils d’effectifs à partir desquels ceux-ci doivent faire l’objet de
contrôles d’impact environnemental. Par exemple, celui des élevages de porcs à
engraisser sera relevé de 2 000 à 3 000 animaux d’ici fin 2026. Une mesure qui
concerne en grande proportion les terres bretonnes, qui réunissaient 56,1 %
des élevages porcins en France, en 2023, selon l’Agreste.
Un volet du texte qui dérange ceux qui connaissent le
rapport entre cette concentration extrême et la prolifération, parfois
meurtrière, des algues vertes sur les côtes de la région. Seulement,
« quand on parle de néonicotinoïdes ou de pesticides, on évoque un produit
toxique, alors que pour l’augmentation des seuils d’élevage, l’articulation
avec les algues vertes n’est pas encore automatique », décrypte Inès
Léraud, journaliste à l’origine du
média d’enquête breton
indépendant Splann !.
D’autant plus que les
mesures prises par l’État semblent se contredire. « L’État lance son
troisième Plan de lutte contre les algues vertes, dans la foulée il donne des
extensions aux porcheries et voilà la loi Duplomb : je ne comprends plus rien,
là ! » s’indigne Dominique Stéphan, conseiller municipal délégué à
l’environnement de la mairie de Kerlaz. Les élus locaux ont été prompts à
voter
pour l’adoption du texte. Paradoxe : la baie de
Douarnenez connaît des échouages record d’algues vertes cette année, comme le
souligne
l’enquête de Pierre Fontanier.
Ce n’est pas la seule
contradiction à laquelle on peut penser. « Beaucoup d’actualitésvont dans le sens de la mise en évidence du lien entre la
concentration animale et les pollutions qui en découlent », explique
Inès Léraud en citant aussi le cas Jean-René Auffray. Décédé en 2016 sur un
échouage d’algues vertes alors qu’il était allé courir,
sa famille a gagné en juin 2025 le procès intenté contre l’État.
Une victoire en demi-teinte puisque la loi Duplomb
va dans le sens inverse de ce jugement. »
Message à tous ceux et toutes celles qui croient encore en l’humanité
Avant toute
chose, merci. Merci à toutes ces personnes qui croient — et qui ne cesseront
jamais de croire — en un monde meilleur : un monde plus juste, plus
respectueux du vivant, mais surtout, plus respectueux de notre propre
humanité. Ces derniers jours ont été pour moi source de surprises,
d’excitation, mais surtout de réflexion.
Porter un combat ne devrait jamais reposer sur les épaules d’une seule
personne. C’est une responsabilité collective : celle de protéger nos droits
et nos intérêts. Il n’y a pas qu'une « belle histoire » , il y en a une
infinité. Chacun·e d’entre vous, qui que vous soyez, peut œuvrer pour un monde
meilleur.
Cette pétition
est née d’une protestation personnelle. Ne trouvant pas de pétition
officielle, je l’ai donc créée et signée. Elle est devenue collective, puis un
mouvement social. Un mouvement qui a le mérite d’exister, de vivre, d’être
entendu. Bien sûr que je le soutiens. J’ai la conviction profonde que chaque
être humain est unique, que nous formons une unité. Ce mouvement prouve que
notre intelligence collective est puissante, et qu’elle n’a pas besoin d’être
instrumentalisée ou planifiée pour être légitime.
Cette pétition
est, selon moi, bien plus qu’une simple demande d’abrogation de loi. Elle est
une porte d’entrée vers la matérialisation d’un mécontentement global. Que
vous soyez d’accord ou non avec ce qu’elle contient, nous pouvons au moins
reconnaître ensemble que le monde va mal. Il est temps de retirer nos œillères
et de regarder — vraiment — autour de nous. Il est temps de cesser de
privilégier notre ego, pour enfin privilégier le collectif. L’être humain est
un animal social : sa survie dépend des autres.
Le changement
commence par la participation de chacun·e, quelle qu’elle soit. Toi qui me lis
: ne pense jamais que tes gestes sont « trop petits ». Car mis bout à bout,
ces petits gestes font de grandes avancées. Fais un peu de ton mieux chaque
jour, et tu verras que cela construit un grand "tout".
Prenons
conscience aussi que nous arrivons dans ce monde avec des chances différentes.
Il n’y a pas une seule vérité, mais autant de vérités qu’il y a d’êtres
humains. Cependant, nous naissons tous avec un grand pouvoir : le pouvoir
d’apprendre. Remettez-vous sans cesse en question, non pour vous culpabiliser,
mais pour tirer le meilleur de vous-mêmes, tout en limitant vos impacts
négatifs sur les autres. Nous avons aujourd’hui accès au Savoir :
servez-vous-en. Ne vous contentez pas de suivre. Comprenez ce que cela
implique pour votre santé, votre intégrité morale et physique, ainsi que pour
vos enfants.
À propos de la
Loi Duplomb :
Je maintiens ce
que j’ai écrit dans la pétition : je vous demande de l’abroger. Si les
arguments majeurs en sa faveur se résument à « faire comme les voisins » ou à
dire que « de toute façon on mange du Nutella », alors cela en dit long. Même
si la pétition n’aboutit pas à un acte réglementaire, elle prouve que
l’intelligence collective existe — et qu’elle triomphera, tôt ou tard.
Je le redis : informez-vous, éduquez-vous. Si l’État ne le fait pas, faites-le
vous-mêmes. Vous êtes les maîtres à bord de vos vies.
Rapprochez-vous des personnes qui ont voué leur vie à défendre vos droits et à
rendre le monde meilleur : les scientifiques, les professionnels de santé, les
enseignants-chercheurs, les agriculteurs, les bâtisseurs, les protecteurs.
Quant à moi, ce sera probablement mon dernier message sur ce sujet. Je ne
souhaite pas être médiatisée plus que de raison. Comme vous, j’ai une vie, un
travail, des études, une famille. Avant de vouloir la paix dans le monde, je
dois d’abord préserver ma propre paix intérieure, pour pouvoir continuer à
défendre d'autres causes à mon échelle.
Si j’avais pu, j’aurais écrit une pétition pour chacune des causes qui me
semblent justes :
• le respect des droits humains,
• la lutte contre le racisme, le sexisme, l’homophobie,
• les inégalités sociales,
• l’inaction climatique,
• l’abus de pouvoir.
Continuez à mettre en lumière les causes, non plus le messager.
À Roscoff, la station des sauveteurs en
mer forme ses équipages
Publié le
Depuis février
2025, la station locale des sauveteurs de Rsocoff (Finistère) est dotée d’un
canot tout temps pour ses interventions hauturières. La SNS 095, devenue
« Patron Esprit Le Mat », forme ses équipages pour être efficiente.
La SNS 095 à son arrivée en janvier. |
OUEST-FRANCE
Mercredi 23 juillet 2025, à 14 h, la SNS 095 se
trouvait au port de Roscoff-Bloscon (Finistère). Renommée « patron Esprit Le
Mat » depuis son arrivée en Finistère, elle était présente pour un exercice
d’hélitreuillage et treuillage avec la Marine nationale, en direction du Diben.
À la barre, le patron François Le Ven, qui renseigne l’équipage embarqué sur la
teneur de l’exercice.
Le Dauphin de la flottille 34F, stationné à
Lanvéoc-Poulmic, sera en vue à 14 h 30 pour commencer les manœuvres.
À l’heure dite, les contacts radio sont établis et le
mouvement de l’hélicoptère commence. À quelques mètres au-dessus de
l’embarcation qui file à huit nœuds, l’hélicoptère se positionne en
stationnaire pour permettre à un homme de descendre sur le pont arrière de
canot tout temps, afin qu’il prenne en charge une personne à évacuer.
Pas
de droit à l’erreur
Paul, patron d’un moyen de sauvetage à la station SNM
de la Rochelle, profite de ses vacances avant une mutation professionnelle
attendue en Pays léonard. Il a accepté d’être treuillé pour son premier pas
sur la SNS 095. Tout se déroule dans les minutes imparties. La manœuvre de
descente va se répéter cinq fois, pour que les gestes soient bien assimilés. À
15 h 45, chacun va faire route vers sa destination d’attache, après un court
débriefing par radio sur l’excellence coordination des moyens.
Le patron roscovite est satisfait de l’exercice.
C’est une première fois pour lui avec Le Dauphin. Nous sommes en
condition réelle d’interventions. Il faut être à l’écoute. Le droit à l’erreur
n’est pas autorisé.
La station roscovite est désormais classée comme
station hauturière, avec ce canot tout temps d’une longueur de 15,50 m, d’une
largeur de 4,30 m, équipée de deux moteurs de 400 CV. L’autonomie est de
280 milles à 20 nœuds. Six à huit équipiers sont nécessaires en
intervention, sur ce moyen insubmersible et auto-redressable. La station
renforce ses rangs pour mieux être efficiente.
Avec le semi-rigide SNS7-040 Rannic, livrée en
septembre 2024, elle est armée pour des secours d’être plus efficaces. Le
samedi 2 août 2025, les baptêmes de ces deux unités seront l’occasion pour le
public de découvrir ces nouveautés.
Deux policiers
ont été agressés à Morlaix (Finistère), mardi 22 juillet 2025. Tous deux ont
fini à l’hôpital. Les syndicats Unsa, Alliance et UN1TÉ ont réagi.
Les syndicats de police ont réagi à
l’agression de deux collègues à Morlaix (Finistère). | MARC OLLIVIER, ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Face à cela, le fonctionnement des services de police
a été perturbé.
Un violent incendie s’est déclaré dans la cité du Viaduc,
en zone police, et ce sont les gendarmes qui, dans un premier temps, sont
intervenus, faute de présence policière.
La femme mise en cause pour les blessures, après avoir
été placée en garde à vue mercredi 23 juillet, a été relâchée dans la
journée. Elle sera convoquée le 2 février 2026 pour un CRPC (comparution sur
reconnaissance préalable de culpabilité) et le 27 avril 2026 pour une
Convocation par officier de police judiciaire (COPJ).
« On est en
colère »
Face à cela, plusieurs syndicats ont réagi. UN1TÉ,
tout comme Alliance et l’Unsa, demandent unanimement plus de moyens pour le
commissariat de Morlaix. L’Unsa rappelle que la cité du Viaduc a « a
été exclu du mouvement polyvalent de septembre ». Concrètement, les
rangs des policiers de la cité du Viaduc ne devraient pas grossir
prochainement, alors que les équipes le réclament, face aux sollicitations
croissantes, mais aussi « au départ en retraite à venir ». Le
syndicat, qui avait réagi dès le 23 juillet au matin, souhaitait également
« une peine exemplaire à l’encontre de la personne responsable des
faits », et ne semble pas avoir été entendu. Du côté du syndicat
UN1TÉ 29, on estime effectivement que « la sanction n’est pas à la
hauteur de l’infraction commise. […] On est en colère »,
conclut-il.
Le syndicat Alliance, de son côté, pointe :
« Il est impératif de disposer, a minima, de deux équipages de police secours
en permanence à Morlaix. La sécurité des policiers et des citoyens a un coût,
certes, mais ce coût doit être assumé par l’État. »
Les trois syndicats expriment également leur soutien
à leurs collègues.
Jusqu’à
présent, les agriculteurs devaient être volontaires pour participer aux Plans
de lutte contre les algues vertes (PLAV) en Bretagne. À partir de
septembre 2025, ce sera une obligation sous peine de sanctions.
La plage de Trezmalaouen à Kerlaz (Finistère),
était tapissée d’algues vertes le mercredi 9 juillet 2025. | OUEST-FRANCE
Un premier volet préventif-prioritaire qui vise à
réduire les flux de nitrates grâce à l’engagement et à l’accompagnement des
agriculteurs des territoires concernés dans des pratiques plus respectueuses
de l’environnement.
Un deuxième, sanitaire qui consiste à surveiller et
informer sur le risque sanitaire induit par la putréfaction des algues vertes.
Un troisième curatif afin de ramasser et traiter les
algues vertes.
Et un dernier de connaissance pour évaluer l’impact
de changement des pratiques agricoles sur les fuites d’azote et la
prolifération des algues.
Nitrates
en baisse
« De 2010 à 2023, la teneur en nitrates dans
les cours d’eau situés dans les bassins-versants des algues vertes bretons a
baissé entre 21 % et 30 % grâce aux efforts des agriculteurs. Toutefois, cette
baisse s’est ralentie ces dernières années. Il est donc essentiel de renforcer
les actions préventives pour continuer à faire baisser les flux de nitrates »,
précise François Drapé, secrétaire général de la préfecture. Jeudi 3 juillet,
il a présidé le comité départemental du Plan de lutte contre les algues vertes
à Douarnenez (Finistère).
Depuis
2022, des zones soumises à contraintes environnementales (ZSCE) ont été mises
en place dans plusieurs baies bretonnes, dont Douarnenez, La Forêt,
Quillimadec, Horn-Guillec et Douron. « Les
exploitations dans ces zones ont trois ans pour mettre en place des actions
concrètes, poursuit le représentant de la préfecture, gestion
de la fertilisation, couverture des sols, gestion du pâturage, remise en herbe
des zones humides cultivées et aménagements de protection des cours d’eau et
zones humides. »
Septembre, en attendant
75 % des 895 exploitations agricoles concernées se
sont mobilisées. Les agriculteurs peuvent déposer leur plan d’action jusqu’en
septembre. Ensuite, l’État commencera l’évaluation individuelle et les
agriculteurs se verront appliquer, si nécessaire, des mesures réglementaires
pour la campagne culturale 2026-2027.
Notre série sur la prolifération des algues
vertes en Bretagne :
Michel Ollivier, correspondant à
Ouest-France, dévoile son petit coin de paradis au Buguélès
Publié le
Michel
Ollivier, correspondant pour Ouest-France à Penvénan et Plougrescant, nous
présente son petit coin de paradis, le petit port de Buguélès à Penvénan
(Côtes-d’Armor).
Michel Ollivier, correspondant à Penvénan et
Plougrescant nous fait découvrir le petit port de Buguélès. | OUEST-FRANCE
haque semaine, cet été, les correspondants locaux de
presse d’Ouest-France dans les Côtes-d’Armor font partager aux
lecteurs l’endroit qu’ils préfèrent sur le territoire qu’ils couvrent.
Aujourd’hui, c’est au tour de Michel Ollivier, correspondant à Penvénan et
Plougrescant.
« J’ai grandi près du Gouffre de Plougrescant tout
près d’ici.
Le port de Buguélès est un lieu que j’aime tout
particulièrement car c’est un endroit préservé et calme. Quand je veux, je
peux aller en mer, ici les tous les plaisanciers se connaissent. On discute de
tout, parfois on me donne des infos. Même l’hiver on vient regarder la mer
d’ici, c’est tellement beau. Certains viennent lire, moi je médite, c’est
vraiment tranquille. Le port de Buguélès est l’endroit que je préfère car
c’est le plus calme. Il y a une petite plage à côté, c’est l’une des plus
belles du coin. Ici rien n’est dénaturé. Il y a un nombre d’îles incroyable,
c’est un petit paradis, le paradis des petites îles comme disait un
navigateur. Mais c’est aussi un lieu mal pavé pour les embarcations, ceux qui
ne connaissent pas se retrouvent confrontés aux rochers. Le moulin à mer,
visible du port, est aussi très beau. Une pianiste y vit, parfois elle joue
pour les promeneurs où ceux qui passent en canoë. »
La SNSM à la baie des Trépassés, de
Plogoff une vigilance constante
Publié le
Sauver des
vies en intervention et aussi grâce la prévention. À la Baie des Trépassés,
Plogoff (Finistère) jugée « plage dangereuse », les sauveteurs SNSM (Société
nationale de sauvetage en mer) veillent à la sécurité des nageurs et surfeurs.
Joel Yvenou maire de Plogoff et des élus de
Plogoff et de Cléden sont venus, lundi dernier saluer et remercier les
sauveteurs de la SNSM, Louis Lebreton, chef de poste, Mathis Coutard, adjoint,
Mathieu Afsharian, sauveteur qualifié et Jean-Philippe Dubois, leur chef de
secteur, | OUEST-FRANCE
Chaque été, en juillet et août, de 13 h 30 à 18 h 45,
la présence des sauveteuses et sauveteuses de la SNSM (Société nationale de
sauvetage en mer) est primordiale à
la Baie des Trépassés, à Plogoff
(Finistère) car elle est classée plage dangereuse.
Une vigilance qui a permis de sauver, la semaine dernière, un jeune de 14 ans
de la noyade. « Il a perdu pied à cause des vagues, explique
Louis Lebreton, chef de poste à la Baie des Trépassés. Il n’avait pas
de très bonnes capacités de nage et il a commencé à être entraîné rapidement
au large, nous sommes intervenus avant qu’il ne parte trop loin… »
En cause, les courants dits « de chasse » , fréquents
sur certaines plages de la baie d’Audierne. « Quand on a de grandes
quantités d’eau qui arrivent sur la plage à marée basse et refluent, des
courants dangereux se forment. Ils ne se situent pas toujours au même endroit.
Quand on est expérimenté, on peut les localiser, les voir et les anticiper. »
La prévention est ainsi la première mission des sauveteurs, qui
informent les nageurs des dangers et les conduisent à se limiter aux zones de
baignades identifiées.
Deux stages de formations sur les plages
dangereuses
Trois sauveteurs sont affectés à la Baie des
Trépassés. Le chef de poste a choisi, depuis trois ans d’exercer à la Baie des
Trépassés. « Nous revenons sur les plages de la baie d’Audierne aussi,
avec Matthieu, pour encadrer deux stages à Pâques et à la Toussaint, pour des
formations aux plages dangereuses. Sur les huit plages, sept sont classées
dangereuses, c’est un bon terrain de formation. » Faciliter les
bonnes relations entre surfeurs, baigneurs et faire de la pédagogie : les
missions réclament aussi des qualités de dialogue, sur lesquels insiste,
Jean-Philippe Dubois, le chef de secteur des huit postes de la baie
d’Audierne. « Nous faisons aussi de la bobologie. Randonneurs victimes
de grosses ampoules, piqûres de vives… Nous sommes là aussi pour cela. »
Depuis le début de l’été, deux autres interventions principales ont eu lieu
sur le territoire, dont une évacuation en hélicoptère de Trescadec et le
sauvetage d’un wind-surfeur en difficulté
à la Baie des Trépassés. La présence des sauveteurs
« nous rassure énormément », souligne Joël Yvenou, maire de
Plogoff, qui a tenu, avec des élus de Plogoff et de Cleden-Cap-Sizun à les
féliciter lundi 21 juillet 2025.
Dans le cadre
de notre enquête régionale sur les algues vertes, nous avons interviewé
Jocelyne Poitevin, la maire de Douarnenez (Finistère). De mi-mai à
mi-juillet 2025, sa commune, comme celle, voisine, de Kerlaz, a été touchée
par d’importantes marées
La plage du Ris recouverte d’algues vertes,
Douarnenez (Finistère), 11 juillet 2025. | ASSOCIATION BAIE DE DOUARNENEZ
ENVIRONNEMENT
Jocelyne Poitevin, maire
de Douarnenez (Finistère), présidente de Douarnenez communauté et conseillère
départementale. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Quel regard portez-vous sur les
échouages massifs d’algues vertes sur le littoral de Douarnenez depuis
mi-mai ?
Je ne suis pas une spécialiste des
algues vertes. Des actions sont menées pour combattre leur prolifération dans
la baie de Douarnenez. On s’appuie sur le syndicat mixte de l’Epab
(établissement public de gestion et d’aménagement de la baie de Douarnenez)
qui a en charge la gestion du bassin-versant venant du Ris puisque c’est à
l’embouchure de cette rivière que l’on trouve le plus d’algues vertes.
Pouvez-vous nous donner des exemples
d’actions et quels sont leurs objectifs ?
Le but est de filtrer l’eau de la rivière pour
qu’elle n’arrive pas jusqu’à la mer. On a par exemple reconquis des prairies
pour que l’eau filtre. Cela passe par exemple par la reconstitution de
méandres pour ralentir la rapidité d’écoulement des eaux. On a aussi recréé
des talus et des haies bocagères pour freiner le ruissellement des eaux venues
de la colline et se dirigeant vers la rivière en bas.
Où en sont les taux de nitrate des rivières
de votre territoire ?
On est à 0,25 milligramme de taux de nitrate et on
vise 0,15 milligramme. Concernant les algues vertes, la géographie de la baie
de Douarnenez joue contre nous donc on ne bénéficie pas de la chasse des
marées : certaines années, les fortes tempêtes bousculent la mer et renvoient
les ulves (N.D.L.R : algues vertes mortelles) au large.
Il y a soixante ans, il y en avait déjà. Mais nous
sommes dans une procédure de reconquête : il n’a plus d’élevage intensif
(N.D.L.R : après vérification, il existe environ 500 000 cochons dans une
centaine de porcheries installées dans la baie d’après l’association Baie de
Douarnenez environnement), nous avons développé des zones herbées près des
plages pour qu’elles filtrent les eaux de ruissellement. L’origine des algues
vertes est multiple et je ne cible ni stigmatise personne.
Le lien entre l’utilisation de pesticides et
l’épandage de lisier par l’agriculture intensive est tout de même clairement
établi…
Comme tous les journalistes, vous allez apporter
votre grain de sel à la stigmatisation des agriculteurs. Ce n’est pas en les
braquant qu’on changera leurs pratiques. Et il y a aussi le climat avec les
fortes chaleurs, l’assainissement individuel (N.D.L.R. : environ 8 % des
causes)…
Nous enquêtons sans stigmatiser. Ces algues
présentent un risque toxique voire mortel pour la population, comme pour le
jogger des Côtes-d’Armor…
Nous, on les ramasse régulièrement donc il n’y a pas
de risque à aller sur la plage du Ris : elle est accessible dans de bonnes
conditions d’eau de baignade. Dans les Côtes-d’Armor, c’était différent, elles
étaient en état de putréfaction.
Pensez-vous que la loi Duplomb va faire
avancer dans le bon sens la lutte contre les marées vertes ?
Je ne suis pas députée, je ne vote pas les lois.
Cela n’empêche pas d’avoir un avis…
J’ai un avis, mais je le garde pour moi. Je suis
républicaine donc je constate et prends acte des lois qui sont votées.
Notre série sur la prolifération des algues
vertes en Bretagne :
Pétition Duplomb : « La mobilisation
citoyenne prend l’allure d’une véritable résistance »
Claire BOESPFLUG.
Publié le
Les syndicats
de l’union régionale solidaire de Bretagne, le Comité de soutien des victimes
des pesticides de Triskalia et le collectif de soutien aux victimes des
pesticides de l’ouest se félicitent de la réussite de la pétition lancée
contre la loi Duplomb le lundi 21 juillet 2025. Dans un communiqué intitulé «
une vague citoyenne pour sortir du tout-pesticide », ils appellent à « ouvrir
la voie à des solutions alternatives ».
Plusieurs manifestations ont eu lieu contre la
loi Duplomb, comme ici à Rennes, en juin 2025. | MARC OLLIVIER/OUEST-FRANCE
Les signatures sur la pétition contre la loi Duplomb ne
cessent de grimper. Près de 2 millions de signatures ont été recueillies depuis
le 21 juillet 2025. Pour souligner cette mobilisation citoyenne massive, le
syndicat de l’union régionale solidaire de Bretagne, le comité de soutien des
victimes des pesticides de Triskalia et le collectif de soutien aux victimes des
pesticides de l’ouest ont salué dans un communiqué adressé mercredi 23 juillet
2025, cette « vague citoyenne pour sortir du tout-pesticide ».
Selon eux, cette initiative portée par l’étudiante de
23 ans, Eléonore Pattery, « témoigne d’une prise de conscience
grandissante face au danger des pesticides et aux dérives de l’agro-industrie ».
Ils espèrent ainsi que cet évènement fera « bouger les lignes
». Les syndicats rappellent que la mobilisation n’est pas récente, «
un combat qui vient de loin et qui aujourd’hui s’amplifie », en clin
d’œil à la
pétition lancée en 2016 concernant des salariés
victimes des pesticides de la coopérative Nutréa-Triskalia (devenue
aujourd’hui Eureden). À l’époque, 80 000 personnes avaient signé la pétition.
« Un appel à l’intelligence collective et à la
responsabilité des pouvoirs publics »
Le gouvernement pointé du doigt. Les co-signataires
du communiqué accusent les responsables politiques d’être « de plus en
plus sous la coupe d’une FNSEA arc-boutée sur l’agrochimie » et
regrettent que « les alertes de la communauté scientifique et des
ministres concernés soient largement ignorées. L’agriculture biologique
s’essouffle, les régressions environnementales s’accumulent, et les victimes
des pesticides se multiplient, qu’ils soient agriculteurs, riverains ou
enfants ».
Selon eux, « cette mobilisation marquera un
tournant, car chaque minute, de nouveaux signataires
affirment qu’il n’est plus possible de poursuivre sur cette voie ».
Ils espèrent désormais la mise en œuvre de « solutions alternatives,
de sortir du tout pesticide, et de placer la santé, l’environnement et le
climat au cœur de notre modèle agricole ».
En Bretagne,
l’association de lutte contre les algues vertes Sauvegarde du Trégor
Goëlo-Penthièvre n’obtiendra pas la commission d’enquête parlementaire qu’elle
souhaitait, car seuls les parlementaires de La France Insoumise (LFI) et
écologistes ont approuvé cette demande. Parmi les députés hostiles à l’idée,
une majorité de députés bretons. Le militant Yves-Marie Le Lay s’interroge :
« Pourquoi les députés bretons refusent-ils de faire la lumière sur cette
pollution vieille de 55 ans ? »
En juin 2025, Yves-Marie Le Lay, président de
l’association Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre, sur la plage de La
Grandville où des échouages d’algues vertes ont lieu régulièrement à Hillion
(Côtes-d’Armor). | MATHIEU PATTIER / OUEST FRANCE
Face aux algues vertes, la Bretagne est-elle dans le
déni ? Le militant Yves-Marie Le Lay, président de l’association de lutte
contre les algues vertes Sauvegarde du Trégor Goëlo-Penthièvre, estime que le
refus de la majorité des députés bretons d’approuver la création d’une
commission d’enquête parlementaire en est la preuve. L’association estime que
la région ne pourra pas lutter contre les algues vertes sans révolutionner son
modèle agricole. Yves-Marie Le Lay explique pourquoi.
À ce jour, c’est le blocage. Nous l’avons demandée à
tous les députés français. Seuls, les élus de La France insoumise (LFI) et
écologistes ont signé cette demande. À partir du moment où seuls deux groupes
représentés à l’Assemblée Nationale acceptent, on ne peut pas en faire une
demande transpartisane. C’est très révélateur. Parmi les députés qui bloquent,
il y a une très grande majorité de Bretons. Pourquoi les députés bretons
refusent-ils de faire la lumière sur cette pollution vieille de 55 ans ?
Peut-on dire que la Bretagne est dans le déni
des algues vertes ?
C’est la preuve. Si les députés bretons ne veulent
pas faire la lumière sur 55 ans de pollution, c’est qu’ils se disent :
« Circulez, il n’y a rien à voir. » Il y a une véritable pollution
institutionnelle des esprits sur les marées vertes.
"Ce qui se passe en Bretagne relève du
délit environnemental."
Pourtant, deux décisions de justice montrent
une évolution. En mars 2025, le tribunal administratif a reconnu que les
mesures de l’État sont insuffisantes pour lutter contre les algues vertes sur
le littoral breton. En juin, la cour administrative d’appel de Nantes a
reconnu la responsabilité partielle de l’État dans la mort du joggeur, décédé,
en 2016, dans l’estuaire du Gouessant (Côtes-d’Armor).
Les tribunaux administratifs ont reconnu dès 2007 -
et confirmé en 2009 - la responsabilité de l’État, mais il a fallu attendre
25 ans pour qu’ils acceptent de reconnaître que les algues vertes tuent. La
justice administrative n’a pas de poids sur les politiques. C’est pourquoi
nous avons déposé plainte au pénal pour préjudice écologique. Ce qui se passe
en Bretagne relève du délit environnemental. Il faut que les responsables
soient sanctionnés.
Pourquoi plaidez-vous pour un changement du
modèle agricole breton ?
Qui a produit les algues vertes ? Le modèle
productiviste breton. Les premières études scientifiques, dans les années
2010, estiment que le seuil de déclenchement des marées vertes se situe entre
5 et 10 mg par litre de nitrate dans les cours d’eau. Or le modèle agricole
breton et ses élevages hors sol ne peuvent pas parvenir à ces chiffres. 60 %
des cochons français sont produits en Bretagne, 60 % du lisier français est
donc en Bretagne.
Yves-Marie Le Lay a cosigné, avec
le militant André Ollivro, l’ouvrage « Les marées vertes tuent aussi ». |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
"Aucun décideur breton n’a le courage
politique de dire : « On met cartes sur table »."
Entre 2010 et 2023, les taux de nitrates ont
pourtant baissé de 21 à 30 % dans les bassins-versants des huit baies algues
vertes bretonnes.
C’est exact mais sauf à changer de modèle agricole,
on ne pourra pas aller plus loin.
La lutte contre les algues vertes et le modèle agricole breton sont
inconciliables. En moyenne, en mars 2024, nous étions à 31 mg/ litre de
nitrates dans les cours d’eau. Et ce, alors que l’objectif du plan de lutte
contre les algues vertes, c’est d’arriver entre 15 et 20 mg/litre.
Il faudrait imposer un autre modèle au moins sur les
7,5 % de surface agricole utile (SAU) dans les huit baies bretonnes ciblées
par le plan de lutte contre les algues vertes. Il faudrait aider les
agriculteurs à modifier leurs cultures au profit du chanvre, du lin ou de la
luzerne et interdire les élevages intensifs. Pourtant, aucun décideur breton
n’a le courage politique de dire : « On met cartes sur table ».
Notre série sur la prolifération des algues
vertes en Bretagne :
À Plougonven
(Finistère), un talus à proximité d’une fontaine historique a été détruit,
dans le cadre de la construction d’un lotissement. Collectifs et associations
dénoncent cette situation. La maire répond, et explique.
La Fontaine
Christ avant les travaux, à Plougonven (Finistère). | LES AGITÉS DU BOCAGE
Dans un communiqué de
presse, Les agités du bocaGe, Eau et Rivières de Bretagne, les collectifs
Kleuziou, la Ligue pour la protection des oiseaux, l’Association pour la
sauvegarde du Trégor, l’antenne de Brest du Groupe national de surveillance
des arbres et Force 5 alertent
sur des travaux à Plougonven (Finistère),
« dans le cadre de la construction du nouveau lotissement à proximité de la
Fontaine Christ », expliquent-ils.
« La Fontaine Christ […] mérite mieux »
Le groupe indique avoir constaté que « les
arbres du talus bordant la fontaine ont été abattus, puis dessouchés. Les
annonces municipales faisaient pourtant état d’un projet d’éco-lotissement
respectueux des haies bocagères… La végétation qui était en place faisait
partie intégrante de l’identité de ce lieu : elle a disparu ! La terre issue
du chantier semble menacer directement cette fontaine, datant de 1632. »
La Fontaine Christ et la
haie après travaux, à Plougonven (Finistère). Depuis, le talus a été refait et
sera prochainement replanté avec des essences locales. | LES AGITÉS DU BOCAGE
Face à cette situation, les
associations et collectifs indiquent avoir adressé un courrier à la
municipalité le 28 mai 2025, pour savoir pourquoi « ces destructions ont
été autorisées, la haie étant protégée en tant qu’élément du paysage au PLUiH
de Morlaix Communauté et située au sein du site patrimonial remarquable de
Plougonven », soulignent-ils dans leur communiqué de presse, en joignant
des annexes qui appuient leurs propos.
Ils aimeraient que la conformité du chantier avec les
engagements de la municipalité soit « vérifiée », mais aussi
que soit précisée la notion d’éco-quartier.
Le groupe s’émeut aussi de cette situation, alors que les exploitants
agricoles, eux, « ont obligation de maintien
des haies surplombant les zones de source ». Il demande à ce que
soient rapidement mises en œuvre « les mesures nécessaires à la
protection et à la restauration du site. La Fontaine Christ fait partie de
l’histoire de Plougonven et mérite mieux que ce constat. En tant que citoyens,
nous vous appelons à agir pour que ce lieu soit considéré et estimé. »
La maire
répond
Contactée, le 23 juillet 2025, Bernadette Auffret,
maire de Plougonven, explique : « Au fur et à mesure des travaux, nous
nous sommes rendu compte que certains arbres pouvaient tomber dans la
fontaine. Il y avait des arbres malades, et la décision a été prise, durant le
chantier, de dessoucher les arbres. » Elle précise que « le
talus a été rapidement refait et sera replanté à l’automne avec des essences
locales ». Enfin, la commune a également « fait un talus vers
le D9, de 175 mètres environ, qui n’existait pas auparavant ». Là
aussi, des essences locales seront plantées. La maire indique avoir répondu,
par écrit, aux collectifs et associations.
À Lanmeur, trois raisons de se rendre au
marché des artisans
Publié le
Ouverts à
l’année, les cinq artisans créateurs installés dans les anciens haras de
Lanmeur (Finistère) ouvrent leurs portes. Rendez-vous les 26 et 27 juillet.
Les artisans des anciens haras. | OUEST-FRANCE
1- Pour rencontrer des artisans
passionnés
Les artisans créateurs sont des personnes passionnées
par leur métier. « Aller sur un marché de créateurs, c’est partager
avec les artisans, échanger sur le travail et le savoir-faire de chacun des
exposants. Qui mieux qu’un potier pour expliquer et transmettre son
savoir-faire », indiquent les cinq artisans installés depuis quatre
ans sur le site des anciens haras. En ouvrant leur site, ils permettent à
leurs collègues d’avoir une vitrine, le temps d’un week-end.
2- Pour trouver des pièces uniques et
originales
Objets en cuir, poteries utilitaires et céramiques
décoratives, bijouterie, sérigraphie, vitrail, photos, tapisserie, liqueurs
des monts d’Arrée… La liste est longue, vous trouverez forcément le cadeau
idéal sur le site des anciens haras. Choisir des créations qui n’auront pas
fait des milliers de kilomètres pour arriver jusqu’à vous, c’est donner un
coup de pouce aux artisans locaux qui sont pour la plupart des
autoentrepreneurs.
3- Pour faire la fête
« Il y aura une minuscule fête foraine pour
escargots », annonce Maxence Andrzejewski, l’un des artisans des
anciens haras. Côté musique, la soirée du samedi sera animée par l’orchestre
Grosse Pointure dans une reprise : In C, une composition de Terry Riley de
1964. « C’est l’une des œuvres les plus réussies de ce compositeur
américain et un exemple fondateur du minimalisme. » Également
attendu, Baharakia jouera du Rebetico, une musique des bas-fonds née dans les
années 1910 en Grèce. Les chansons font l’apologie du mode de vie « rébet »,
un mélange de bonté de cœur et de malice. Dimanche, le musicien Dylan James
animera une loterie musicale avec d’autres musiciens.
Samedi 26 juillet de 14 h à minuit et dimanche de 10 h
à 18 h, anciens haras, route Plougasnou. Gratuit. Restauration par la cantine
des luttes, le samedi, et frites, le dimanche.
« Venez nous rejoindre ! » : les 40 ans
des Fêtes maritimes de Douarnenez invitent au partage
Chloé GOUPIL.
Publié le
À un an du
coup d’envoi, l’association des Fêtes maritimes de Douarnenez s’est mise au
travail. L’édition 2026, qui fête les 40 ans de l’événement, se veut
co-construite. Un appel à projets en tout genre est lancé, sur le thème de la
photographie et de la représentation des Fêtes.
Archives Ouest-France. Fêtes maritimes de
Douarnenez (Finistère) de 2016. | OUEST FRANCE
Dans un an tout pile, le 23 juillet 2026, le défilé
de bateaux, les animations sur les quais et les concerts reprendront à
Douarnenez (Finistère). Durant un week-end, et comme tous les deux ans depuis
1986, les Penn sardin vivront au rythme
des Fêtes maritimes, qui célébreront alors leur 40e
anniversaire.
Une
édition partagée
Fallait-il marquer le coup ? Fêter les 40 ans ?
Le président de l’association, Camille Gontier,
s’est posé la question, mais autour de lui, une seule réponse revenait :
« Oui, il le fallait ». C’est l’occasion de regarder en
arrière, de s’ancrer dans le présent et d’imaginer l’avenir. Les trois caps
que se donne cette édition 2026.
Pour cela, la crise de la quarantaine des fêtes
maritimes ne rimera pas avec rupture ou doute, mais bien avec partage,
invitation et retrouvaille. En témoignent
l’affiche, pour la première fois issue d’un concours,
et le nom donné à cette édition : « 40 ans ensemble ». L’association lance un
appel à s’emparer de la fête à sa manière : « bénévoles, commerçants,
marins, public, associations, néophytes, experts, jeunes ou moins jeunes »,
liste Camille Gontier.
Une couleur : la photographie
« Les Fêtes de Douarnenez ont toujours été le
reflet de dynamiques locales. À la fois du patrimoine maritime, mais aussi des
bénévoles, qui viennent de tout Douarnenez », continue-t-il.
L’association des Fêtes maritimes propose une couleur
pour cette édition : la photographie. « On veut donner la possibilité
à ceux qui ont envie de s’emparer de cette thématique et de nous proposer des
choses », détaille Pascale Géron, administratrice de l’association.
La forme est à définir, mais le projet doit être
construit. « Les gens ont de magnifiques souvenirs à partager »,
s’enthousiasme déjà Camille Gontier, qui précise que la proposition
« doit représenter ce que sont ou ont été les Fêtes ».
« Même schéma qu’en 2024 »
« On est à un an, on commence à travailler
dessus, venez nous rejoindre ! », appelle Jean-Jacques Chapalain, le
bénévole doyen de l’association.
En parallèle, les Fêtes maritimes de 2026 commencent
à s’organiser en coulisses. Depuis un mois, la commission maritime travaille
sur l’accueil des navires et « commence à poser ses jalons, notamment
sur les grands voiliers », annonce l’association.
Le programme « sera sur le même schéma qu’en
2024, en mer comme sur terre », annonce Camille Gontier. Une marée
d’environ 400 bateaux est donc à prévoir en baie de Douarnenez. De son côté,
le port du Rosmeur sera animé par
une quarantaine d’artistes, toujours programmées par La Criée
(agence artistique douarneniste), et autant
d’animations.
La grande régate de Brest à Douarnenez ne pourra
s’admirer plus que tous les six ans (au lieu de quatre). Le prochain
rendez-vous est en 2030, et devra d’autant plus être savouré.
Plougasnou. Le festival du film jeunesse
à Plougasnou
Publié le
|
Du 16 au 18 juillet se tenait, pour la 3e année
consécutive, le festival du film jeunesse organisé par le Ciné de la Baie.
L’association, qui regroupe des cinéphiles, pose un bilan enthousiasmant. « Cette
édition est pour nous une franche réussite, exprime Françoise Camet,
vice-présidente et cofondatrice du Ciné de la Baie, tant en ce qui
concerne la fréquentation de tous nos événements que sur le plan qualitatif.
Les retours qui nous sont adressés oralement ou par écrit sont très
positifs. »
La programmation, travaillée entre les élèves du
collège François Charles et l’association, les ateliers stop motion ou
doublage pour enfants et adultes encadrés par des professionnels du cinéma,
et la météo qui permettait les projections en extérieur, avaient de quoi
plaire à tous les publics. Même les tout-petits ont pu profiter d’une séance
d’animés adaptés. Le festival a accueilli 1 805 festivaliers et a vendu 350 pass,
soit 70 de plus que l’an dernier, et la fréquentation a augmenté de 25 %.
Communiqué de presse de Solidaires Bretagne et du Collectif de soutien aux
victimes des pesticides de l'ouest.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Une vague citoyenne pour sortir du « tout-pesticide »
La pétition lancée par Éléonore Pattery contre la loi Duplomb a provoqué un
véritable séisme politique : en seulement quelques jours, près de 2 millions de
citoyens l'ont signée sur le site de l'Assemblée nationale. Cet engagement
inédit témoigne d'une prise de conscience grandissante face au danger des
pesticides et aux dérives de l'agro-industrie. Un événement qui peut faire
bouger les lignes.
Un combat qui vient de loin et qui aujourd’hui s'amplifie. En 2016, des salariés victimes des pesticides de la coopérative
Nutréa-Triskalia (devenue aujourd'hui Eureden) avaient déjà alerté l’opinion
avec la pétition "Empoisonnés par des pesticides, nous sommes tous concernés",
qui avait rassemblé plus de 80 000 signatures en quelques semaines.
L’affaire a également un volet pénal : les victimes de la coopérative
Nutréa-Triskalia attendent que la Chambre d'instruction pénale de la Cour
d'Appel de Rennes statue sur la plainte qu'ils ont déposée.
Leur action avait conduit la Commission européenne à diligenter deux audits,
pointant les défaillances françaises dans l'application des directives relatives
à l'utilisation des pesticides et à la protection des utilisateurs. Preuve de la
persistance du problème, le 7 avril dernier, la commission des pétitions du
Parlement européen a décidé de maintenir ouverte cette affaire, neuf ans après
son dépôt.
Le gouvernement va-t-il rester aux ordres de l’agrobusiness ?
Dans le contexte actuel, la gestion des questions environnementales apparaît de
plus en plus sous la coupe d'une FNSEA arc-boutée sur l'agro-chimie, tandis que
les alertes de la communauté scientifique et des ministres concernés sont
largement ignorées. L'agriculture biologique s'essouffle, les régressions
environnementales s'accumulent, et les victimes des pesticides se multiplient,
qu'ils soient agriculteurs, riverains ou enfants.
Face à cette fuite en avant incarnée par la loi Duplomb, la mobilisation
citoyenne prend l’allure d’une véritable résistance. Chaque minute, de nouveaux
signataires affirment qu'il n'est plus possible de poursuivre sur cette voie. La
pétition est un appel à l'intelligence collective et à la responsabilité des
pouvoirs publics. Nos gouvernants entendront-ils enfin la voix de millions de
citoyens qui refusent de choisir entre agriculture et santé publique ? Ou
persisteront-ils à accepter des débats parlementaires.... à condition qu’ils ne
modifient pas le texte initial ? Cette mobilisation marquera un tournant. Il est désormais urgent d'ouvrir la
voie à des solutions alternatives, de sortir du tout-pesticide, et de placer la
santé, l'environnement et le climat au cœur de notre modèle agricole.
Le 16 juillet dernier à Bruxelles ont été rendus les premiers arbitrages
budgétaires de la PAC, c’est donc le moment pour nous d’exiger une réorientation
des aides publiques qui permettent de soutenir l’agriculture paysanne
respectueuse de la santé humaine et de la biodiversité et de sortir du modèle
mortifère de l’agriculture industrielle, chimique et productiviste.
À Plouégat-Guerrand, les habitants
réagissent au projet de caméras de vidéosurveillance
Publié le
Dans le cadre
du projet d’implantation d’un dispositif de télésurveillance dans la commune
de Plouégat-Guerrand (Finistère), après des dégradations dans la commune, un
collectif de citoyens demande au maire d’organiser une réunion publique.
Laurence Mermet et Philippe Gachet-Mauroz,
cosignataires avec une vingtaine de personnes du courrier demandant au maire une
réunion publique sur le sujet des caméras de protection. | OUEST-FRANCE
« Ce dispositif, nous l’avons appris par la
presse, soulignent Laurence Mermet et Philippe Gachet-Mauroz, tous
deux membre du collectif. Le maire évoque un état de “psychose”.
Le mot est fort, il y a des rumeurs, des soupçons… Les gens ont besoin
d’en parler. »
Dans un courrier, remis le 19 juillet 2025 au maire
Renaud de Clermont-Tonnerre, le collectif demande qu’une réunion publique soit
organisée sur ce sujet « qui nous concerne tous ».
« Ce projet a tout son sens dans une
consultation citoyenne participative qui associerait les citoyens à la
décision d’installer des caméras de protection, en toute conscience. Sur ce
sujet, la démocratie représentative n’est pas suffisante. »
Une réunion publique permettrait alors
« d’apporter à l’ensemble des habitants une information complète sur la
situation. Les victimes de dégradations pourront s’exprimer, ce sera aussi
l’occasion de faire le point sur les enquêtes en cours. Ainsi tout le monde
sera à niveau, et pourra se faire un avis éclairé et non mû par la peur sur un
projet de téléprotection dans le bourg. »
« Notre but n’est pas de mettre des caméras
partout »
Laurence Mermet, cosignataire, parle d’un phénomène
qui gagne les communes rurales et cite un rapport de la Commission nationale
de l’informatique et des libertés (CNIL) sur la télésurveillance. « Il
met en avant une installation durable, même si l’évaluation de leur efficacité
sur la baisse des délits est peu démontrée. La logique est souvent de
poursuivre le maillage de la commune et de recourir à des équipements
supplémentaires. »
Interrogé, le maire affirme soutenir l’organisation
d’une réunion publique, pour laquelle il a proposé deux dates. Il détaille :
« Il s’agit bien d’une vidéoprotection destinée à protéger les bâtiments
publics, notre but n’est pas de mettre des caméras partout pour surveiller les
gens. Ce n’est pas une décision prise de gaieté de cœur. Prenons un exemple, si
nous ne mettons pas de caméra sur l’école neuve, les assurances ne nous
rembourseront jamais en cas de vandalisme. »
À Carantec, une exposition est organisée
en hommage à l’artiste plasticien Pierre Chanteau
Publié le
L’artiste
plasticien carantécois Pierre Chanteau est décédé le 28 mars dernier. La
commune de Carantec (Finistère) a décidé de lui rendre hommage par le biais
d’une exposition photographique sur les murs ouest et sud du Jardin du verger.
Mardi 8 juillet, deux employés communaux ont
procédé à la pose des photographies de l’exposition en présence de Marion Picart,
adjointe à la Culture de Carantec (à droite). | OUEST-FRANCE
Carantec rend hommage à l’artiste plasticien Pierre
Chanteau, installé dans la commune, à travers une exposition photographique.
Trois questions à Marion Picart, adjointe à la
Culture de Carantec (Finistère).
Pourquoi une nouvelle exposition
photographique sur les murs du Jardin du Verger ?
La précédente, en place depuis plusieurs années,
était dégradée. Nous souhaitions donc la remplacer. Nous avons alors pensé aux
yeux en céramique réalisés par Pierre Chanteau entre décembre 2018 et
décembre 2019 et aujourd’hui posés dans 113 communes littorales et insulaires
du Finistère ; le premier ayant été enchâssé sur la digue de Locquénolé. En
2020, l’artiste en a tiré un livre, intitulé Taol-Lagad, Serr-Lagad (en
français : Coup d’œil, Clin d’œil en Finistère). C’est un cahier de
photographies dans lequel ont collaboré 18 photographes professionnels ou
amateurs.
Notre tâche a été simplifiée puisque la Maison
Penanault de Morlaix a organisé, en 2020, une exposition consacrée aux photos
des yeux de Pierre Chanteau, tirées à grand format. Ces œuvres
photographiques sont la propriété de Morlaix Communauté. Au niveau de la
commune, nous avons identifié quatre photographes dont les treize clichés
représentent des yeux de Pierre Chanteau posés dans des ports de la
baie de Morlaix.
Qui sont ces photographes ?
Ce sont des photographes professionnels ou amateurs.
L’un d’entre eux, Jean-Marc Nayet, décédé en février 2020, était
Locquénolésien. Philippe Grincourt, lui, est Carantécois. Nous avons aussi
Georges Grosz et Quentin Fagart. Ce dernier a obtenu en 2020 le diplôme de
l’École nationale supérieure de photographie d’Arles (Bouches-du-Rhône). Ses
deux œuvres exposées au Jardin du Verger sont des photos en noir et blanc.
Celles des trois autres artistes sont en couleur. L’exposition, en plein air
et à entrée libre, est prévue au moins jusqu’à la fin de cette année 2025.
En visite dans
une exploitation à Pléboulle, lundi 21 juillet 2025, le préfet des
Côtes-d’Armor a fait un point sur le plan de lutte contre la prolifération des
algues vertes. Avec, comme axe de travail, la renaturation des parcelles
agricoles et la protection des cours d’eau.
Elvis Denieul, responsable de l’équipe
bassins-versants à Dinan Agglomération, Antoine Leduc, technicien bocage,
François de Keréver, préfet des Côtes-d’Armor et Arnaud Lécuyer, président de
Dinan Agglomération. | OUEST-FRANCE
C’est l’un des leviers pour lutter contre les
algues vertes en Bretagne. Dans le cadre du
plan de lutte 2022-2027, qui vise à faire baisser
les concentrations en nitrates,
les agriculteurs sont incités à renaturer leurs parcelles.
Lundi 21 juillet 2025, le préfet des Côtes-d’Armor s’est déplacé sur le
terrain pour « rappeler la dynamique engagée » sur ce
dossier. Avec, comme exemple, le cas du Gaec Les Touèches, situé à Pléboulle,
qui a accepté de mener des travaux de
protection d’un cours d’eau avec l’aide des experts
de Dinan Agglomération.
Moins de nitrates dans le Frémur
« Hydrologiquement, on est sur une tête de
bassin-versant. Le ruisseau des Touèches se jette dans le Guinguenoual, puis
le Frémur avant d’aller dans la baie de la Fresnaye », détaille Elvis
Denieul, responsable de l’équipe bassins-versants à Dinan Agglomération. Mais,
au cours des années et au fil des transformations, ce cours d’eau devenu
rectiligne ne remplissait plus son rôle d’épuration naturelle.
Les techniciens de Dinan
Agglomération ont accompagné l'exploitant agricole pour planter une haie le
long d'une parcelle. | OUEST-FRANCE
À l’aide d’études topographiques et
en s’appuyant sur le cadastre napoléonien de 1826, les techniciens ont modifié
le tracé de ce ruisseau pour qu’il retrouve son talweg naturel. Une haie a
également été plantée pour éviter le ruissellement venant de la parcelle
exploitée juste au-dessus. Coût total de l’opération ? « Environ
50 000 € », chiffre Elvis Denieul. Un investissement assumé par la Région,
l’État (via l’Agence de l’eau), le Département et les collectivités.
Reste à l’agriculteur la charge de l’entretien de cette nouvelle haie. Le tout
a été encadré par une convention, « un document important pour faire
accepter le projet », appuie Elvis Denieul. Et ça marche. Dans la baie de
la Fresnaye, les concentrations en nitrates ont été réduites de plus de 35 %
entre 2010 et 2023 (de 56 à 36 mg/l sur le Frémur).
Des
sanctions en 2026
Ces actions préventives de renaturation sont l’un des
quatre axes de travail du plan de lutte contre la prolifération des algues
vertes (Plav), avec l’amélioration des pratiques de fertilisation, la gestion
des pâturages et la couverture des sols. Des zones soumises à contraintes
environnementales (ZSCE) ont été définies sur les baies bretonnes pour
accompagner les agriculteurs volontaires.
Sur les 1 300 exploitants concernés dans les
Côtes-d’Armor, 40 % ont signé une charte, 20 % ont de bons résultats et 40 %
ne sont pas engagés. « Nous sommes arrivés à la fin de la phase de
volontariat. Nous allons entamer la période réglementaire, en regardant, au
cas par cas, les résultats », assure François de Keréver, le préfet
du département. Ce dernier va écrire, en septembre 2025, aux
1 300 agriculteurs pour faire un point sur leur situation. « Il
restera un an pour concentrer les efforts et finaliser l’engagement réel. »
En 2026, si les fermes ne se sont pas adaptées, des sanctions financières
pourront être appliquées.
150 ans de sauvetages de la SNSM de
Douarnenez racontés dans un livre
Chloé GOUPIL.
Publié le
Pour les
150 ans de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) de Douarnenez
(Finistère), Alain Le Doaré, historien, a écrit un livre sur son histoire.
Témoignages, photos, articles de presse… sont à découvrir dans cet ouvrage de
35 pages. Sa vente débutera le 2 août et les fonds seront reversés à
l’association.
À l’occasion de ses 150 ans, l’historien Alain
Le Doaré a écrit un livre sur l’histoire de la SNSM de Douarnenez (Finistère). |
OUEST-FRANCE
Lorsque l’antenne locale de l’association l’a
contacté en avril dernier pour réaliser un ouvrage à l’occasion de leurs
150 ans, l’historien,
Alain Le Doaré n’a pas pu refuser. Après un mois de
travail de recherches, d’analyses et de mise en page, son livre sur l’histoire
de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) de Douarnenez (Finistère)
sera mis en vente le 2 août.
Il faut dire que c’est un sujet qui anime
l’historien, dont le père était marin : « Mon sujet de prédilection ce
sont les relations entre la religion, l’Église et le monde maritime »,
précise-t-il.
350 marins volontaires
Les débuts de
la SNSM à Douarnenez « c’était quelque
chose », annonce Alain Le Doaré. « En 1875, le maire a
demandé douze marins pour le premier bateau sauveteur. Mais 350 se sont
présentés ! »
La première société française de sauvetage en mer
date de 1925 et se trouvait à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Le sigle SNSM
remonte quant à lui à 1967, lorsque la Société centrale de sauvetage des
naufragés (SCSN) et les Hospitaliers sauveteurs bretons (HSB) ont fusionné.
Les 35 pages du livre regorgent de photos d’archives,
accompagnés d’articles de presse, d’illustrations ou de médailles.
« J’ai choisi de réaliser un ouvrage par thème plutôt que par chronologie »,
explique l’historien. C’est donc l’évolution des moyens de sauvetage (du petit
canot à l’hélico), des modes de financement (soupers du pêcheur, tirelires ou
mécènes), mais aussi des fêtes et cérémonies qui sont détaillées.
Photographie d’archive du sauvetage en mer à Douarnenez
(Finistère). | ALAIN LE DOARÉ
« Toujours dans l’urgence »
L’historien regrette de ne pas pouvoir s’y pencher
plus longtemps : « Un mois de travail, c’est un délai très court ! »
Le chercheur préfère le temps long, mais s’est toutefois adapté au rythme des
sauveteurs en mer : « Eux, ils sont toujours dans l’urgence. Tout
l’équipage doit habiter à moins de 30 minutes de la station. Si un bateau est
en détresse, il faut tout de suite sortir du lit ou partir de la fête »,
raconte-t-il, admiratif.
Pour son travail de recherches, pas le temps d’aller
fouiner dans les archives parisiennes. « J’ai contacté le siège de la
SNSM, le chantier Couach de la vedette à Arcachon, mais surtout, j’ai
rencontré une quarantaine de personnes, ici à Douarnenez », détaille
l’historien.
Des trésors dans les têtes
Parmi les personnes qui ont marqué l’histoire de la
SNSM de Douarnenez, l’historien a réservé une page à Édouard Ansquer,
marin-pêcheur, commandant de marine marchande et membre de la SNSM, parti en
2014. C’est sa fille qui lui a conté son engagement, et lui a fourni un
portrait peint de son père, qui prenait la poussière. « Les gens
n’imaginent pas les trésors qu’ils ont dans leur tête, dans leur grenier ou
dans leur cave », commente Alain Le Doaré, réjoui de ses découvertes.
Une rencontre qui l’a marqué, comme tant
d’autres durant ce travail : « En tant qu’historien c’était
passionnant, mais j’ai aussi beaucoup appris humainement. » Il
gardera toujours en mémoire la sortie qu’il a pu faire à bord du Penn
Sardinn, la vedette orange et bleu de Douarnenez : « C’était l’un
des plus beaux jours de ma vie », confie-t-il.
Prix : 10 €, reversé à la SNSM. Achat possible le
2 août pour l’anniversaire de la station, sur le terre-plein du Rosmeur. Alain
Le Doaré sera présent.
« Il entend à 10 km à la ronde » et voit
la nuit : devenez incollable sur le loup, dans le Finistère
Blanche BOISNEL-HÉBERT.
Publié le
Le musée du
loup, au Cloître Saint-Thégonnec (Finistère), propose d’en apprendre davantage
sur l’animal mais aussi sur l’évolution de son rapport à l’Homme.
« Mickael » et « Étoile », deux loups
naturalisés et exposés au musée du Loup, au Cloître Saint-Thégonnec (Finistère).
Ils ont été baptisés par les visiteurs. | OUEST FRANCE
Alpha, bêta, gamma, oméga… Connaissez-vous
l’organisation d’une meute de loups ? Le
Musée du loup, au Cloître Saint-Thégonnec
(Finistère), propose de devenir incollable sur cet animal.
Une déambulation à travers les différents espaces du
musée permet de dresser la carte d’identité du mammifère. « Combien de
dents a le loup ? » interroge la chargée de mission du musée, Astrid
Delangle, qui anime la visite du jour. Les hypothèses fusent dans le groupe de
dix visiteurs. Quelle est donc la bonne réponse ? 42 dents.
La visite se poursuit et s’accompagne de son lot de
questions. Quels sont les sens les plus développés chez ce mammifère ? Il a une
ouïe très fine et peut tout entendre à 10 kilomètres. « Imaginez
entendre votre partenaire vous râler dessus à 10 kilomètres à la ronde ! »
plaisante Astrid Delangle.
L’animal est également nyctalope (il voit dans le
noir) et il est doté d’une vision périphérique.
Quant aux attaques, la médiatrice explique les
mécanismes de défense d’une louve vis-à-vis de ses petits. « C’est
valable pour toute espèce, je connais des mamans louves ! » rétorque,
sourire aux lèvres Alexandra, venue visiter le musée avec ses deux enfants.
« Est-ce que tu as peur du loup ?
demande Astrid Delangle à un petit garçon. Parce que lui, il a peur de
toi. » La visite est aussi l’occasion de revenir sur les
représentations de l’animal et son rapport à l’homme.
Pics à loup, colliers anti-loups portés par les
chiens de berger ou encore lanternes à loup placés sur les rebords de fenêtre…
Astrid Delangle présente les outils inventés pour éloigner l’animal.
« Le loup a été énormément empoisonné, en particulier en période de rage »,
explique-t-elle.
Parmi les objets répulsifs, une paire de sabots
interpelle les visiteurs. Astrid Delangle procède à une démonstration, pour le
moins bruyante. « Le bruit des sabots effrayait les loups, cela a
donné la danse du loup ! » explique-t-elle.
Une
psychose du loup
Pierre et le loup, Les trois petits cochons, Le
garçon qui criait au loup… Nombreux sont les contes où le loup attaque et
finit tué. Une « psychose du loup » également entretenue par
la figure du loup-garou.
Aux XVIe et XVIIe siècles,
plusieurs personnes étaient accusées de pouvoir se transformer en loup. Elles
étaient arrêtés et comparaissaient en justice dans de véritables procès de
loup-garou. Cette croyance, appelée lycanthropie, a alimenté la diabolisation
du loup. « La figure du loup-garou n’a pas grand-chose à voir avec le
loup, mais l’animal a été bouc émissaire des peurs de l’homme »,
témoigne la médiatrice, en accompagnant les visiteurs à travers les archives
du musée.
Aujourd’hui, la population de loups est stagnante :
ils sont 1 013 en France. La présence de l’animal a été établie dans le
Finistère.
Rennes. Rassemblement
à Rennes devant la Direction Régionale de La Poste pour dénoncer la répression
antisyndicale et la criminalisation de l'action syndicale.
Quelques photos prises
lors du rassemblement à Rennes devant la Direction Régionale de La Poste pour
dénoncer la répression antisyndicale et la criminalisation de l'action
syndicale.
Présence de nombreux militant-es de
Sud Ptt et de la Cgt ainsi que Mathilde Higné et Marie Mesmeur députées d'Ille
et Vilaine.
Philippe Wahl le Président de La
Poste qui devrait quitter ses fonctions prochainement est bien l'orchestrateur
en chef de cette répression antisyndicale institutionnelle. Comme Didier
Lombard l'ancien patron de France Télécom, il viendra bien un jour où, Wahl
devra rendre des comptes à la justice. Le plus tôt possible sera le mieux, car
même en col-blanc un délinquant reste un délinquant !
Guimaëc. Le jazz manouche des Frères, jeudi au
Friko
Publié
le
| LOUIS BOUDOT
« Ils font du jazz manouche et ce sont des
pointures », invite Yoann Le Puil, l’un des gérants du Friko.
Des doubles croches et du
sentiment, sensible et sauvage, tel est l’univers du quartet des Frères.
Louis Boudot, Léo Grenapin et Jean Guyomard aux
guitares et Jonatan Carserta à la contrebasse discutent en guitare.
Ils se connaissent depuis 20 ans, « leur
grande complicité offre un spectacle d’une énergie et d’une joie rare, ponctué
d’improvisation qui rend chaque concert unique ».
Leur répertoire est constitué de standards du jazz
manouche, sur des arrangements originaux du groupe.
Jeudi, au Friko. Deux sets à 19 h 30 et 20 h 30.
Gratuit.
HISTOIRE. Quand le général de Gaulle
visitait le Finistère, en ruines, en juillet 1945
Publié le
Passé
rapidement en temps de guerre et de manière presque inconnue en juin 1940,
c’est auréolé de gloire et en tant que chef du Gouvernement provisoire de la
République française, que Charles de Gaulle fait son retour triomphal dans le
département cinq ans plus tard.
Le général de Gaulle dans les ruines de la rue
de Siam, le 21 juillet 1945 à Brest. | ARCHIVES MUNICIPALES DE BREST
Juin 1940, la France est dans la tourmente. Tout
juste nommé sous-secrétaire d’état à la Défense nationale et à la Guerre,
Charles de Gaulle arrive à Brest (Finistère), samedi 15 juin. La situation est
plus que préoccupante, les Allemands viennent d’entrer dans Paris. Alors que
nos alliés anglais refluent, le général de Gaulle embarque sur le
contre-torpilleur Milan, à destination de Plymouth, pour rencontrer
Churchill à Londres afin d’élaborer la suite des combats.
Juillet 1945, le retour triomphal en Finistère
Cinq ans plus tard, de Gaulle revient dans le
Finistère, cette fois auréolé de gloire et au titre de chef du gouvernement
provisoire de la République française. En provenance de Saint-Brieuc et après
un déjeuner à Morlaix, le « premier résistant » fait une courte halte à
Landivisiau et Landerneau.
À Brest, c’est une foule compacte et en liesse qui
s’amasse sur son passage dans les ruines. Le samedi 21 juillet 1945, le cortège
arrive en milieu d’après-midi, place de la Liberté. Tout ce que compte la région
comme personnalité civile ou militaire est présent. Dans la voiture du général,
se trouve Victor Le Gorgeu, l’ancien maire de Brest, devenu commissaire régional
de la République pour la Bretagne.
Le cortège du général de
Gaulle arrive en milieu d’après-midi le 21 juillet 1945 sur la place de la
Liberté à Brest. | ARCHIVES MUNICIPALES DE BREST
Le général de Gaulle redécouvre
alors une cité défigurée, meurtrie par les combats dévastateurs du siège de
1944. C’est à pied que le général se rend, place Anatole France, pour rendre
hommage aux victimes civiles et combattantes de Brest en déposant une couronne
de fleurs au pied de ce qu’il reste du monument aux morts. Le cortège se rend
ensuite à l’entrée haute de l’abri Sadi-Carnot, où le maire Jules Lullien lui
explique le drame survenu le 9 septembre 1944.
Après Morlaix et Brest, direction Quimper
La foule est si dense qu’il faut amener le général en
voiture jusqu’à la place du Château où il passe les troupes en revue. De
Gaulle, lors de son allocution, évoque l’avenir et décore plusieurs militaires
et résistants. S’ensuit un défilé des troupes avant que le cortège ne se
reforme pour descendre à l’arsenal où il rencontre le personnel civil et
militaire.
Le chef du gouvernement provisoire poursuit, aux
quatre coins de la ville, sa tournée, avant de prendre la direction de l’Hôtel
de Ville où une réception est donnée en son honneur. L’architecte Mathon lui
expose ses plans de reconstruction et d’aménagement de la ville. Le général
passe la nuit à Kérinou. Le lendemain, il assiste à une messe en l’église
Saint-Michel avant de rejoindre Douarnenez et Quimper, puis de filer à
Lorient.
Samedi matin,
le musée, réhabilité et transféré au n° 3, rue Albert Louppe, en face du
bureau de poste, a été inauguré. Le bonheur de la maire, Nicole Ségalen-Hamon,
et de Jean-Pierre Daffniet, président de l’association des Amis du musée
maritime de Carantec (Finistère) était palpable.
Quelle joie au moment du coupé de ruban ! De
gauche à droite, Marion Picart, Nicole Ségalen-Hamon, Jean-Pierre Daffniet,
Jean-Claude Jégou et Laurence Cléach, membre de l’association des Amis du musée.
| OUEST-FRANCE
La maire a évoqué les difficultés rencontrées :
Ce projet n’a pas été un long fleuve tranquille. Il a été jalonné de défis,
de rebondissements et, parfois même, de doutes. Ce musée est né dans la
persévérance. Il donnera une nouvelle dimension à la valorisation de notre
histoire . Il est vrai que le projet initial, lancé par la précédente
municipalité, avait été modifié par la municipalité actuelle. Il a failli
disparaître en 2022, plombé par l’épidémie de Covid et la défaillance de
l’entreprise maîtresse du gros-oeuvre. Mais, la persévérance a payé. Le
nouveau musée est aujourd’hui ouvert au public. D’une superficie totale de
120 m², il comporte cinq espaces de mémoire et un dispositif vidéo.
Alors qu’elle était adjointe au maire en 1989,
Estelle Gloaguen a entrepris la création d’un musée maritime à Carantec
(Finistère), avec Jean-Claude Jégou, conseiller municipal, et, aujourd’hui,
vice-président de l’association des Amis du musée maritime. Estelle
Gloaguen voulait que le musée soit un hommage aux hommes et aux femmes qui ont
vécu par et pour la mer a rappelé Nicole Ségalen-Hamon. Et, au même
moment, Jean-Claude Jégou créait l’école de plongée, dont le succès est
aujourd’hui manifeste.
L’Association des Amis du musée maritime a été créée
en 1990, Sylvie Salaün en prenant la présidence et Estelle Gloaguen la
présidence d’honneur. Ont suivi à la présidence Robert Le Bihannic en 1991,
Yves-Michel Le Gall en 1998, puis le président actuel, Jean-Pierre Daffniet,
en 2012. Ce dernier a imaginé et proposé, avec Marc Bellec, vice-président, le
transfert du Musée dans l’Espace André-Jacq. Le Musée est le symbole
vivant de notre mémoire maritime déclare-t-il aujourd’hui.
C’est beaucoup d’émotion et une grande fierté .
Mention particulière à Marion Picart
La maire a adressé un remerciement appuyé à son
adjointe à la Culture, Marion Picart. Tu as déployé une énergie sans
limite pour la bonne coordination de tous les acteurs concernés. Sacré
travail ! . Quatre élus avaient été associés aux travaux
préparatoires : Marion Picart, Alban Le Roux, Jean-Baptiste Patault et
Philippe Auzou.
Nicole Ségalen-Hamon a conclu son intervention par
ces mots : Ce musée est désormais le vôtre. Il est un phare pour notre
histoire, une ancre pour notre identité et une voile pour l’avenir .
Pierre-Yves Cadalen, député, invite à
prendre acte de la mobilisation contre la Loi Duplomb
Publié le
Alors
qu’une pétition contre la loi Duplomb rencontre un succès historique, le
député Brestois, Pierre-Yves Cadalen, requiert l’abrogation du texte. Invitant
notamment les députés du Finistère à, cette fois, s’y opposer.
« Une loi d’abrogation
doit être proposée et votée dans les plus brefs délais », réclame Pierre-Yves
Cadalen, député en Finistère. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Votée à l’Assemblée
nationale début juillet,
la très controversée loi agricole Duplomb a été
définitivement adoptée. Mais, pour la première fois depuis la création en 2020
du dispositif de pétitions citoyennes en ligne,
une pétition réclamant l’abrogation de cette loi a
franchi le seuil des 500 000 signatures. « La mobilisation contre
cette loi est immense », réagit Pierre-Yves Cadalen, député (LFI) de
la 2e circonscription du Finistère.
« Cette loi dangereuse pour notre santé »
Dans un communiqué adressé à la presse, samedi
19 juillet 2025, le Brestois réclame « un débat à propos de cette loi
dangereuse pour notre santé, celle des agriculteurs en premier lieu, et
l’environnement. D’abord en commission des affaires économiques, puis dans
l’hémicycle. » Si la loi venait à être abrogée, Pierre-Yves Cadalen
invite les députés ayant voté pour le texte,
y compris en Finistère, à « modifier leur
vote, pour montrer qu’ils ont saisi le sens et le contenu de la mobilisation
citoyenne ».
Une pétition contre la loi Duplomb crée
la surprise : vers un nouveau débat à l’Assemblée ?
Luna BEAUDOUIN-GOUJON.
Modifié le
Publié le
Lancée par Éléonore
Pattery, une étudiante de 23 ans, en réaction au vote de la loi agricole
portée par le sénateur Laurent Duplomb, une pétition bat des records. Ce
phénomène citoyen pourrait relancer le débat à l’Assemblée nationale contre ce
texte décrié.
Une large coalition d’organisations appelait à
manifester le 19 juin 2025 à Rennes contre la loi Duplomb, dénoncée comme une
menace pour l’agriculture et l’environnement. | MARC OLLIVIER/OUEST-FRANCE
Un raz de marée. C’est
l’effet de cette pétition publiée jeudi 10 juillet.
En un peu plus d’une semaine, elle a récolté 681 000 signatures (samedi à
23 h), ouvrant la voie à un potentiel nouveau débat à l’Assemblée nationale.
Lancée
par Éléonore Pattery, étudiante de 23 ans en master,
elle proteste contre la loi Duplomb,
votée le 8 juillet .
À
l’initiative du sénateur Les Républicains de Haute-Loire Laurent Duplomb et du
sénateur UDI de la Meuse Franck Menonville, cette loi visant à lever les
contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur autorise à nouveau
l’utilisation de plusieurs néonicotinoïdes
comme l’acétamipride, considéré comme un
« tueur d’abeilles », interdit en France depuis 2018. Elle facilite
aussi les projets de « mégabassines » et d’élevages intensifs.
Éléonore Pattery estime que cette loi
« représente une attaque frontale contre la santé publique, la biodiversité
[…] et le bon sens ». Elle cite la loi constitutionnelle du 1er mars
2025 : « Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et
respectueux de la santé. »
Très vite, la pétition est repérée par des
influenceurs et des militants du climat. Célia Poncelin, créatrice du compte
Instagram Twomorrow Project, est l’une des principales relayeuses, forte de
ses 12 000 abonnés. « Mardi matin, la pétition avait déjà
5 000 signatures. Je l’ai partagée à 14 h ce jour-là. Mon post LinkedIn, lui,
a été vu plus de 200 000 fois en 24 heures. » Surprise, elle se rend
à l’évidence : « C’est un sujet qui parle à tout le monde :
l’alimentation, les pesticides, les maladies qui augmentent, la biodiversité
qui s’effondre… »
Même constat pour Thomas Wagner, fondateur et
rédacteur en chef de Bon Pote, média web couvrant l’actualité
environnementale. Lui non plus n’en croit pas ses yeux. « Je n’ai
jamais eu autant d’engagement et de clics directs sur la pétition. Ça traduit
un ras-le-bol parce qu’il y a un problème démocratique. »
Pourquoi un tel succès ? Selon eux, elle touche
toutes les catégories de Français. « Je le vois dans les
commentaires : ce sont des relais de gens qui habitent partout en France, qui
font des métiers complètement différents, remarque Célia Poncelin.
Ça dépasse les clivages politiques et écologiques. Éléonore est étudiante, non
politisée, inconnue du grand public. Si elle est concernée, on l’est tous
aussi. »
Une pétition partagée par des célébrités
Ces militants espèrent que des personnalités
s’empareront du sujet. Vendredi, l’acteur Pierre Niney (2 millions d’abonnés
sur Instagram) a partagé le lien. Samedi, c’était au tour de Guillaume Meurice
(400 000 abonnés).
Et maintenant ? Le cap des 500 000 signatures
franchi, la pétition est recevable à l’Assemblée nationale à la condition que
les adresses des signataires proviennent de trente départements différents. Si
c’est le cas, les Conférences des présidents décideront, ou non, de l’inscrire
en débat dans l’hémicycle. Le débat portera alors uniquement sur le texte de
la pétition et non sur le texte de la loi et ne sera pas suivi d’un vote.
Seul le Conseil constitutionnel a le dernier mot pour
modifier la loi. S’il la valide, Emmanuel Macron, le président de la
République peut, lui, décider de ne pas la promulguer et demander un second
débat au Parlement.
Maire de Carhaix, Christian Troadec
appuie l’initiative de Gaël Roblin contre les déserts médicaux
Publié le
Il y a un
mois, le conseiller municipal de Guingamp (Côtes-d’Armor) Gaël Roblin a déposé
une pétition sur le site internet du Sénat. Elle contient une proposition de
loi contre les déserts médicaux. Initiative soutenue par le maire de Carhaix
et conseiller régionale Christian Troadec.
Christian Troadec, maire de Carhaix et
conseiller régional, Gaël Roblin, conseiller municipal de Guingamp et Matthieu
Guillemot, porte-parole du comité de vigilance de l’hôpital de Carhaix. |
OUEST-FRANCE
Plus de 300 personnes ont signé, à ce jour,
la
pétition déposée sur le site internet du Sénat
par Gaël Roblin, conseiller municipal de Guingamp (Côtes-d’Armor).
Celle-ci contient une proposition de loi pour lutter contre les déserts
médicaux.
Il s’agirait de doter la Région de nouvelles
compétences fiscales pour financer un établissement public de santé
régional. L’objectif ? « Salarier des médecins et des praticiens
dans l’hôpital public », entre autres, explique-t-il.
100 000 signatures doivent être récoltées d’ici la mi-décembre pour
qu’elle soit examinée.
« Je soutiens cette initiative »
Projet soutenu par le maire régionaliste de
Carhaix et conseiller régional, Christian Troadec. « Le rôle du
politique est de saisir des problèmes et de trouver des solutions pour le
régler. Je soutiens cette initiative », a-t-il expliqué, vendredi
18 juillet 2025, lors d’une présentation de ce projet devant l’hôpital de
Carhaix (Finistère), rappelant que
le conseil régional a voté un vœu pour plus d’autonomie,
il y a deux ans. Le porte-parole du comité de vigilance de l’hôpital de
Carhaix, Matthieu Guillemot, soutient également ce projet.
À Carantec, des photographies
d’ostréiculteurs viennent d’être exposées
Publié le
La commune de
Carantec (Finistère) est à l’initiative de l’exposition de portraits
d’ostréiculteurs, à l’ancienne école de l’île Callot, par le réalisateur et
photographe Mickaël Havenith.
Michaël Havenith et Marion Picart, le
9 juillet, devant les portraits qui viennent d’être accrochés. | OUEST-FRANCE
10 portraits d’ostréicultrices et ostréiculteurs de la
baie de Morlaix, notamment de Carantec (Finistère), photographiés par le
réalisateur et photographe belge, sont accrochés depuis le 9 juillet 2025 aux
claustras extérieurs de l’ancienne école de l’île Callot, visibles par tous.
Trois questions à Michaël Havenith et à Marion Picart, adjointe à la Culture de
Carantec.
Pourquoi cette exposition de longue
durée ?
Marion Picart : Elle rentre dans le
cadre de la politique culturelle que nous menons afin de mettre en avant le
patrimoine et l’histoire de la commune. Elle fait suite à l’exposition,
également photographique, des photos en noir et blanc du Carantécois Philippe
Grincourt et du Costarmoricain Frédéric Le Chevanton qui ont photographié
pendant des décennies le pardon de Notre-Dame de Callot. Cette exposition
était en place au même endroit depuis deux ans. Leurs œuvres ont été retirées
aujourd’hui, 9 juillet 2025, par les employés communaux pour être remplacées
par celles de Michaël Havenith, qui partage son temps entre Bruxelles, Paris
et Locquénolé.
Comment l’idée a-t-elle germé ?
Michaël Havenith : C’est à
l’occasion de la récente fête de l’Huître, au printemps dernier à Carantec,
que l’idée est venue car j’avais déjà, auparavant, réalisé des portraits de
commerçants, artisans et ostréiculteurs de Carantec. Le contact s’est alors
établi avec Marion Picart, qui avait déjà en tête le projet d’une exposition
de mes portraits à l’île Callot. Nous avons donc retenu dix portraits
d’ostréicultrices et ostréiculteurs de Carantec, Taulé et Le Dourduff-en-Mer.
Avant la fête de l’Huître, j’avais refait tous ces portraits en mode
vertical avec l’aide technique de Le Friant Publicité à Garlan.
Quel est l’esprit de vos portraits ?
M.H. Mes sujets n’ont pas le
sourire. C’est très émouvant. Ils affichent une certaine solennité. En fait,
je pars à la rencontre de celles et ceux qui font l’âme de Carantec en les
photographiant sur le pas de leur porte. Pour garder une trace. J’aime les
gens et j’aime la photo. En voyant mes portraits, quelqu’un m’a dit :
« En noir et blanc, on voit l’âme des gens. » Quelquefois, je rêve de
créer à Carantec un studio photo en lumière naturelle exclusivement. Comme le
photographe flamand Stephan Vanfleteren avec ses portraits de personnes du
monde des arts et des anonymes, aux visages austères, en très gros plan.
À l’ouest des
Côtes-d’Armor, le Trégor compte de nombreuses plages, prisées des vacanciers.
La plupart sont interdites aux chiens à partir du printemps et jusqu’à
l’automne. Mais les mesures ne sont pas forcément harmonisées, puisqu’elles
sont régies par arrêté municipal. Alors quelles sont les plages sont
accessibles, quand ? Tour d’horizon actualisé : il y a des nouveautés !
Dans le Trégor, quelques plages sont
autorisées aux chiens à l’année. | FOTOLIA ARCHIVES/ILLUSTRATION
Depuis 2023, un collectif, devenu ensuite
association, essaie de faire bouger les lignes concernant l’accès des chiens
aux plages durant la belle saison dans le Trégor (Côtes-d’Armor). Un temps
espérée, la cani-plage n’a à ce jour pas vu le jour sur le littoral du Trégor. On pensait pouvoir avancer par le biais de Lannion-Trégor communauté, ce
qui aurait été beaucoup plus simple, mais cela n’a pas abouti ,
rembobine Sandra Briand, présidente des Amis des chiens du Trégor.
Aujourd’hui encore, chaque commune régit l’accès à
ses plages par arrêté municipal. Cela manque d’homogénéité, et aussi
d’informations claires , poursuit la présidente.
Actuellement, il existe plusieurs plages accessibles
à l’année. Les Arcades à Perros-Guirec, Notenno à Trébeurden, et deux bandes
situées sur la Lieue de grève. En effet, nouveauté 2025, informe la police
rurale de La Lieue de grève : une zone est ouverte du côté de
Plestin-les-Grèves, du Grand rocher jusqu’au Yar. L’autre démarre du début du
parking du Roscoat jusqu’à l’embouchure du Roscoat.
La réglementation, selon les plages. | OUEST-FRANCE
D’ici peu, Trégastel va proposer deux plages en
test : Kerlavos et baie Sainte-Anne. À la plus grande satisfaction des quelque
200 adhérents de l’association. On avance sur le sujet, et c’est une
excellente nouvelle , savoure la présidente qui officialisera bientôt
cette ouverture avec la municipalité de Trégastel.
D’autres sont accessibles en dehors de la période
printemps-été. Ainsi, à Lannion sur
les plages de Beg Leguer, les chiens ne sont pas
admis du 1er mai au 30 septembre.
À Trélévern, Penvénan et Pleumeur-Bodou, les chiens
sont interdits sur les plages du 15 juin au 15 septembre. A Louannec,
l’interdiction court du 15 mai au 15 septembre. À Perros-Guirec, à Trestraou
et Trestrignel, pas de chien non plus du 15 mars au 15 novembre.
Du 1er mai au 30 septembre, de 8 h à 20 h,
les animaux sont interdits à la plage de Trestel et la plage du Royau. À Port
Le-Goff, selon la liste de l’office de tourisme de la côte de Granit rose, les
chiens sont autorisés toute l’année. À Plougrescant, ils sont interdits de
1er avril au 31 octobre, de 9 h à 21 h
D’autres enfin sont interdites quelle que soit la
saison C’est le cas à Trédrez-Locquémeau, notamment. Joël Le Jeune, le maire,
tient à ce que la qualité de l’eau soit préservée pour le gisement de
coquillages. Ainsi que ce soit Kirio ou Notigou, aucun chien n’y est admis.
Dans la plupart des cas, le chien doit être tenu en
laisse. Aux Arcades, en revanche, un panneau nouvellement installé mentionne
que les compagnons à quatre pattes peuvent être lâchés.
An Dour a organisé des animations pour
concilier agriculture et gestion de l’eau autour de Morlaix
Blanche BOISNEL-HÉBERT.
Publié le
Dans le cadre
du plan d’action engagé sur l’aire d’alimentation du captage de Lannidy, An
Dour, la régie de l’eau de la communauté d’agglomération de Morlaix
(Finistère), a organisé des animations collectives à destination des
exploitants agricoles du territoire.
Les traitements
phytosanitaires. Ici le traitement d’un champ de blé dans la région rennaise.
| OUEST FRANCE ARCHIVES
Le captage d’eau potable de Lannidy, situé à
l’exutoire du Jarlot à l’entrée de Morlaix, alimente les communes de Morlaix
et Saint-Martin-des-Champs en eau. Classé prioritaire
suite à la présence de résidus phytosanitaires, il
fait l’objet d’un plan d’action renforcé piloté par
An Dour, service public de l’eau de Morlaix
Communauté, depuis début 2025. L’agence a souhaité accompagner les exploitants
de l’aire d’alimentation du captage de Lannidy à concilier leur activité
agricole avec une préservation de la ressource en eau potable.
Financés par l’Agence
de l’eau Loire-Bretagne et du Conseil régional de
Bretagne, les ateliers du mois de juin 2025 visaient à partager des pratiques
concrètes comme la gestion des pâtures, l’optimisation du foncier et le
désherbage durable du maïs.
« La dimension collective de notre plan
d’action est primordiale. Elle permettra d’instaurer une conscience
collective, pour An Dour et pour les agriculteurs, de notre capacité à
concilier production agricole et production d’eau potable », affirme
Guy Pennec, président de l’An Dour, dans leur communiqué. Ils sont
107 agriculteurs à exploiter les 8 500 hectares de l’aire d’alimentation du
captage de Lannidy.
Les producteurs n’ayant pas pu participer à la
rencontre peuvent prendre contact avec Jérôme Vacquet (06 31 36 25 59) ou
Adélie Stephan, conseillère à An Dour (06 14 75 15 06). D’autres animations,
notamment relatives aux cultures céréalières, sont prévues à l’automne.
« On se sent effacés » : des habitants de
périphéries interpellent Morlaix Co sur le réseau de bus
Blanche BOISNEL-HÉBERT.
Publié le
Depuis l’arrêt
de la ligne 36 + le 5 juillet 2025, deux nouvelles lignes assurent le
transport en commun des communes périphériques au centre de Morlaix
(Finistère). Le collectif Transports Morlaix Sud a adressé un courrier à
Morlaix Communauté pour dénoncer des dysfonctionnements.
Hervé Penven, Christian Arroyo, Karine Tanguy,
Sylviane Guezennec et Claude Darmigny sont membres du collectif Transports
Morlaix Sud | OUEST FRANCE
« On est un peu laissés-pour-compte »,
déplore Karine Tanguy. « Un peu ? Beaucoup ! », rétorque
Sylviane Guezennec, toutes les deux habitantes du bourg de Plougonven.
Depuis la fermeture de
la ligne 36 + le 5 juillet 2025, les usagers
empruntent maintenant deux lignes pour rejoindre le centre de Morlaix
(Finistère) : la 50 puis la 5. Il y a quelques semaines, les deux
Plougonvenoises attendaient le bus 50, les amenant jusqu’au bourg de
Plourin-lès-Morlaix, qui avait 10 min de retard. Les deux femmes ont loupé
leur correspondance, la prochaine ligne citadine 5 étant partie sans elles.
« Le car avait foutu le camp à vide, pendant que douze personnes patientaient
dehors », affirme Hervé Penven, porte-parole du
collectif Transports Morlaix Sud.
« On n’a pas de permis, on a besoin de notre
car »
Le collectif regrette une grosse disparité entre les
services offerts par les bus de la ville et ceux qui viennent jusque chez eux,
dans les communes du sud de la collectivité. En tant qu’habitants des petites
communes périphériques, « on se sent effacés, confie Sylviane
Guezennec. On n’a pas de permis, on a besoin de notre car. »
Ces derniers avaient adressé un courrier recommandé,
le 5 juin 2025, au président et vice-président de
Morlaix Communauté, respectivement Jean-Paul Vermot
et Roger Héré, pour dénoncer des dysfonctionnements dans le réseau de bus. Ce
courrier est pour l’instant sans réponse. Le collectif pointe un manque de
communication.
« Le jour où il y aura une régie publique
locale, on saura à qui s’adresser. Pour l’instant, derrière Morlaix
Communauté, il y a Keolis et derrière Keolis, il y a des sous-traitants »,
s’exaspère le porte-parole du collectif Hervé Penven.
Le Comité Partenaire Mobilité, réuni le 23 avril 2025,
avait présenté les horaires des deux lignes concernées. « Une aberration
complète, selon Claude Darmigny. Les actifs peuvent aller
travailler en bus, mais alors il faut qu’ils dorment sur place »,
ironise le membre du collectif résidant à Veen Fô. Les lignes sont en effet
opérationnelles le matin dès 7 h 40 au départ à la mairie du Cloître
Saint-Thégonnec, mais les dernières liaisons allant jusqu’au bourg de
Plourin-lès-Morlaix et à temps pour attraper la correspondance ne dépassent pas
18 h. « On leur lance le défi de venir tester nos trajets pendant une
semaine », poursuivent les militants.
Un assouplissement à venir du transport à la
demande
« L’offre a été nettement améliorée avec la
nouvelle délégation de service public, obtenue par Keolis, affirme
Roger Héré, vice-président de Morlaix Communauté. La ligne 36 + a été
scindée en deux afin de l’intégrer au réseau de transport urbain. »
L’élu évoque « un assouplissement à venir du
transport à la demande », avec dès novembre 2025, la mise en place
d’un transport zonale avec un véhicule affecté à raison de deux à trois
demi-journées par semaine, qui permettra aux usagers de se déplacer à tous les
arrêts au sein de la zone sélectionnée ainsi qu’en centre-ville de Morlaix. Le
projet est baptisé Lineolib.
« L’offre de service est toujours perfectible,
reconnaît-il. Le réseau est vivant et les horaires sont susceptibles
d’évoluer. » Roger Héré réaffirme la volonté de Morlaix
Co’d’amplifier l’offre de service pour la nouvelle délégation de service
public. « C’est l’intérêt général qui prime : celui de l’ensemble du
réseau », conclut l’élu.
Pourquoi cette plage des Côtes-d’Armor
reste-t-elle classée en qualité insuffisante ?
Albane GALLOYER.
Publié le
Depuis 2017,
la plage du Bourg-Nord est classée en « qualité insuffisante » par l’ARS,
malgré de bons résultats sur ce début de saison 2025. Trois questions à Annie
Bras-Denis, présidente du SAGE de la baie de Lannion, pour mieux comprendre la
situation.
Annie Bras-Denis est la présidente du SAGE
(Schéma d’aménagement et de gestion des eaux) de la baie de Lannion. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Depuis 2017, la plage du Bourg-Nord de
Saint-Michel-en-Grève (Côtes-d’Armor) est régulièrement classée en
« qualité insuffisante » par l’Agence régionale de santé.
Annie Bras-Denis, présidente du SAGE (Schéma d’aménagement et de gestion des
eaux) de la baie de Lannion, revient sur les raisons de ce classement, et les
actions engagées pour l’améliorer.
Pourquoi la plage du Bourg-Nord est-elle
classée en « qualité insuffisante » cette année, malgré ses bons résultats du
début de saison ?
Les résultats sont en effet bons pour ce début de
saison, mais le classement, qui juge la plage en « qualité insuffisante » se
base sur les résultats des années passées. On pourra donc constater seulement
l’année prochaine si les bons résultats sont suffisants pour remonter la
qualité de l’eau pour 2026.
Quelles sont les causes identifiées de ces
pollutions ?
Il y a plusieurs facteurs qui l’expliquent. Déjà, il
y a eu des dysfonctionnements au niveau de l’assainissement de la commune,
mais une campagne de mise aux normes a été effectuée pour améliorer ça. Il y
avait aussi il y a quelques années un chenil plus au nord du courant, qui se
déversait dans la mer. Et il y a aussi eu un problème avec des vidanges
sauvages de camping-cars qui ont impacté les résultats. Et pour finir, les
déjections des chiens et chevaux sur la plage qui sont très polluantes. Comme
la mairie voulait sauver sa plage, elle a décidé d’interdire les animaux sur
la plage. En fait, il faut vraiment avoir conscience de tout ça, et faire un
maximum de petits gestes pour protéger la plage.
La baignade est-elle sans danger ?
Quand la baignade est autorisée, c’est qu’elle est
sans danger ! On observe que toutes les communes effectuent une gestion active
de la baignade. C’est-à-dire qu’elles sont en lien avec les services météo et
assainissement, et les décisions sont prises en fonction des conditions. Si
elle est fermée, lors d’un orage par exemple, c’est justement pour protéger
les baigneurs. C’est une très belle plage, qui a de nombreuses qualités : elle
est plate, grande, et sans danger pour les enfants !
Alors qu’elle
avait déployé une banderole sur le parcours de la déambulation de Rachida Dati,
aux Vieilles Charrues, dans le Finistère, une jeune femme a été bousculée par
un membre du service d’ordre jeudi 17 juillet 2025. La banderole évoquait les
règles. La jeune femme fait part de son incompréhension.
La fameuse banderole, qui a valu à une
militante de se faire bousculer. | KÉVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
« T’as tes règles ? Tampons et serviettes bio
et gratuit. » C’est le message écrit sur une banderole tenue par deux
femmes, à quelques mètres du stand Marguerite & Cie, sur le site des
Vieilles Charrues, à Carhaix (Finistère).
Un message objectivement factuel, qui ne semble pas
poser de problème, et qui est diffusé par une société qui n’en pose
habituellement pas. Le seul tort de cette banderole ? S’être trouvé sur le
chemin de la déambulation de
Rachida Dati, ministre de la Culture, ce jeudi
17 juillet 2025.
« Vous arrêtez vos conneries ! »
En la voyant, un membre du service d’ordre s’est jeté
sur une des jeunes femmes qui tenait la banderole, lui arrachant des mains
sans ménagement, quelques secondes à peine avant l’arrivée de la ministre. Si
l’objectif était d’éviter que
Rachida Dati ne voie les messages indésirables,
c’est réussi. Celle-ci s’est rendue au stand suivant, axé sur la prévention,
sans s’arrêter sur celui de
Marguerite & Cie.
La jeune militante, elle, est choquée. « Nous
distribuons des protections périodiques saines et gratuites. Nous sommes
présentes sur les Vieilles Charrues depuis plusieurs années maintenant. Ça se
passe toujours très bien, raconte-t-elle. On est là pour de
la sensibilisation mais un homme non identifié, habillé normal, tee-shirt -
jean, s’est emparé très violemment d’un côté de la banderole. Et dès qu’il est
arrivé de mon côté, j’ai essayé de lui reprendre les affaires, ce à quoi il
répond de manière très agressive : “ Vous arrêtez vos conneries ! ” Après ça,
il balance notre banderole à côté de notre stand. »
Le reste de la visite sans souci
Une scène à laquelle nous avons nous-même assisté,
tout comme aux excuses qu’est venu présenter le membre du service d’ordre
quelques minutes plus tard. « Il m’a dit que c’était comme ça, que
c’étaient les consignes, à cause des caméras », résume la jeune
femme.
Le reste de la visite de Rachida Dati, qui a duré
près de deux heures, s’est déroulé sans souci. Celle-ci s’est offert un bain
de foule, plusieurs festivaliers devant patienter pour s’offrir un selfie avec
la ministre. Elle s’est aussi arrêtée discuter avec des bénévoles.
Voitures, piscines… Face à la sécheresse,
ces communes du Finistère restreignent l’usage de l’eau
Pauline AUBELLE et Quentin
SAISON.
Publié le
Pour tenter de
préserver la ressource face à la sécheresse, six communes du Pays de Fouesnant
ont pris des arrêtés pour restreindre les usages d’eau, mercredi 16 juillet
2025. Remplissage des piscines, lavage des voitures, arrosage des pelouses et
des espaces verts… Une situation largement liée au tourisme.
Toutes les communes du Pays Fouesnantais sont
en voie d’appliquer des restrictions d’eau face à la sécheresse (photo
d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Face à la sécheresse, les communes du Pays
Fouesnantais mettent en place des restrictions d’eau, qui rentrent en vigueur,
jeudi 17 juillet 2025, et jusqu’à nouvel ordre.« On
a eu très peu de pluie cet hiver, la ressource en eau de surface est
extrêmement basse, explique Roger Le Goff, le maire de Fouesnant.
La situation n’est pas encore catastrophique, mais on demande aux gens
des efforts pratico-pratiques. » Ce jeudi matin, les communes de
Fouesnant, Pleuven,
Clohars-Fouesnant, Saint-Evarzec, Gouesnac’h et la
Forêt-Fouesnant avaient émis un arrêté.
Des mesures liées au tourisme
Ces mesures sont notamment rendues nécessaires par la
hausse de consommation d’eau dans le Pays Fouesnantais, l’été, liée au
tourisme. « À La Forêt-Fouesnant, notre population triple en période
estivale », indique Daniel Goyat, maire de La Forêt-Fouesnant. La
consommation d’eau potable augmente, dans le secteur et en période estivale,
de 33 %. « C’est important que les touristes aient de l’eau, mais il
faut aussi que les gens qui habitent là, à l’année, ne soient pas lésés »,
commente René Rocuet, maire de Saint-Evarzec. « La population a
conscience que le changement climatique est là, et qu’il faut s’adapter »,
estime, de son côté, Roger Le Goff.
Ainsi, il est dorénavant interdit de laver sa voiture
ou autre véhicule en dehors des stations de lavage, sauf obligation
réglementaire, technique, ou liée à la sécurité. De même, le lavage des voies
et des trottoirs, ainsi que le nettoyage des façades, terrasses, murs,
escaliers, et toitures, sont interdits (sauf pour les professionnels équipés
de lances à haute pression).
S’adapter pour les espaces verts
Du côté des espaces verts, il faudra dorénavant
bannir l’arrosage des pelouses, qu’elles soient privées ou publiques. Pour
éviter que ces dernières ne souffrent trop, les experts recommandent, en été,
de ne pas tondre trop court. Les espaces verts,
massifs floraux, jeunes arbres ne pourront être, eux, arrosés que la nuit,
entre 20 h et 8 h, afin de limiter les pertes d’eau, s’il s’agit de
plantations en pleine terre de moins d’un an. L’arrosage des carrières de
centre équestre est totalement proscrit.
De fortes restrictions sur les piscines
Enfin, de nombreuses restrictions s’appliquent du
côté des piscines. La vidange des piscines privées n’est plus possible, sauf
premier remplissage et remise à niveau si la construction de la piscine a été
initiée avant la mise en place de ces restrictions. La vidange et le
remplissage des piscines publiques ne sont plus autorisés non plus. Les
installations qui ne sont pas reliées au réseau d’eau potable, comme c’est
souvent le cas dans les campings, ne sont pas concernées.
Les règles peuvent différer légèrement en fonction
des communes ; les détails de ces restrictions sont consultables en mairie ou
sur les sites web de certaines d’entre elles.
L’Espagne, championne d’Europe des jours
fériés… et de la croissance économique
De notre correspondante à
Barcelone, Aurélie CHAMEROIS.
Publié le
Avec 14 jours
fériés, les Espagnols sont mieux lotis que les Français (11), qui risquent
d’en perdre deux pour faire des économies. Mais ils ne sont pas forcément
moins productifs : la croissance ibérique est trois fois supérieure à la
moyenne européenne.
Une travailleuse de l’usine espagnole d’huile
d’olive Dcoop à Antequera (sud), le 9 avril 2025. | JON NAZCA VIA REUTERS
En Espagne, les travailleurs peuvent chaque année
compter sur quatorze jours fériés, quoi qu’il arrive. Car si l’un d’eux tombe
un dimanche, il est remplacé par une autre date chômée, choisie par le
gouvernement.
Les jours fériés sont souvent accompagnés de
traditions familiales ou de quartiers. Ce sont des jalons forts de l’année
pour l’ensemble de la société », explique l’économiste du travail Josep
Miro. Alors quand en 2011, en pleine crise économique, le Premier ministre
Mariano Rajoy a tenté d’en supprimer, la mesure a fait scandale… Et n’a jamais
abouti.
Pourtant, c’est une demande ancienne des entreprises,
notamment aux mois de décembre et janvier, qui ne comptent pas moins de six
jours fériés. Selon le syndicat des patrons CEOE, chaque jour chômé coûte près
de 5 milliards d’euros à l’économie nationale.
Des chiffres contestés par certains économistes comme
Juan José Dolado, professeur honoraire à l’université Carlos III de Madrid : Pendant ces périodes, l’argent quitte les grandes villes pour se déplacer
dans les zones rurales. Ces jours non travaillés accélèrent le phénomène, car
la consommation augmente de manière significative, ce qui entraîne ensuite une
hausse de la production nationale ».
Pour un pays dont plus de 13 %
de la richesse provient du tourisme, ces jours chômés
constituent une source de revenus majeure pour le secteur. Et selon les experts,
ils permettent aussi aux employés de se reposer, ce qui, à dose raisonnable, est
positif pour la productivité. Plus que les jours fériés, le problème, ce
sont plutôt les longues pauses déjeuners, le présentéisme et une mauvaise
hygiène de vie , conclut Juan José Dolado.
La croissance économique en Espagne a atteint en 2024
3,2 % du PIB. En France, elle n’était que de 1,2 %, soit près de trois fois
moins.
À Landivisiau, une enquête publique est
en cours avant un nouveau Plan de servitude aéronautique
Publié le
Une enquête
publique se tiendra du 23 juillet au 8 août en vue de la révision du Plan de
servitude aéronautique (PSA) de la Base aéronavale de Landivisiau (Finistère).
Une décision qui pourrait être lourde de conséquences pour les riverains.
Les habitants des communes environnantes
peuvent participer à l’enquête publique. (Photo d’illustration) | JÉRÔME FOUQUET
/ OUEST-FRANCE
L’association des riverains de la base aéronavale,
structure que préside Daniel Davesne, appelle les habitants des communes
concernées à participer massivement à l’enquête publique relative à la révision
du plan de servitude aéronautique de dégagement autour de l’aérodrome militaire .
Cette enquête visera à actualiser les zones géographiques où des restrictions
s’imposent aux habitants, notamment en matière de limites de hauteur,
d’interdiction de construire ou d’installer certains équipements. Des
contraintes qui vont concerner de nombreuses communes au-delà de Landivisiau, du
fait de la présence d’équipements spécifiques et des Appontages simulés sur
piste (ASSP), des avions de la Ban (base aéronavale), qui élargissent le champ
d’application de la servitude, bien au-delà de cette surface militaire.
16 communes directement concernées
Toutes les communes alentour sont concernées ;
notamment Landivisiau, Saint-Servais, Plougourvest, Bodilis, Plouvorn,
Guimiliau, Loc-Eguiner, Saint-Derrien, Lampaul-Guimiliau, Saint-Thonan,
Saint-Sauveur, Plounéventer, Plougar, Trézilidé, Plouzévédé, Plouédern.
Peu de citoyens sont informés des conséquences
concrètes de cette servitude sur leur quotidien ou leur projet foncier ,
fait remarquait le président Davesne. C’est pourquoi nous appelons
à une mobilisation citoyenne. Et qu’un onglet spécialement conçu pour
l’enquête publique est accessible sur notre site internet avec tous les
documents, cartes, informations publiques, exemples de contribution et liens
utiles.
Claude Bail, de la Marine nationale, commissaire
enquêteur de l’opération, va se tenir à la disposition du public. Tout d’abord
la mairie de Landivisiau où le dossier d’enquête est consultable à la mairie
de Landivisiau, les mercredis 23 juillet 2025 de 9 h à 12 h et le vendredi
8 août 2025 de 14 h à 17 h 30. Puis, à la mairie de Saint-Servais le vendredi
1er août 2025 de 8 h 30 à 12 h. Le dossier sera également consultable en ligne
à l’adresse
https://www.registre-numerique.fr/revisionpsalandivisiau
Daniel Davesne, président des riverains, demande à
ces derniers de « faire entendre leurs voix parce que la servitude
peut rendre inconstructibles certains terrains, sans compensation ».
Mais également « parce que celle-ci s’appliquera à de nombreuses
communes rurales sans information précise aux habitants et que les
installations particulières de la BAN et les (ASSP) créent des contraintes
exceptionnelles en dehors même de l’emprise militaire ». Enfin,
« l’impact foncier, économique et environnemental est réel et doit
être discuté publiquement ». L’Association des riverains demande
d’ailleurs que « cette révision du PSA fasse l’objet d’une
concertation approfondie et que les droits des habitants soient respectés ».
« J’ai vu la baie pourrir comme du
fumier » : les habitants de Saint-Brieuc face aux algues vertes
Marjorie THOMAS.
Publié le
Depuis le
4 avril 2025, la plage du Valais, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), a été
interdite à la baignade, à cause d’une qualité insuffisante de l’eau. Une
décision compliquée à accepter pour certains habitants.
À Saint-Brieuc, la plage du Valais est
interdite à la baignade jusqu’à la fin de l’année 2025. | OUEST-FRANCE
Pour les Briochins, l’interdiction de baignade de
leur seule et unique plage laisse un goût amer. « On comprend, c’est
normal que l’arrêté soit mis en place, mais c’est triste de l’interdire à la
baignade », confie Christine, venue se promener au bord de la plage.
« Il faudrait que l’état trouve une solution
à ce problème de fond, mais c’est très compliqué de lutter »,
ajoute-t-elle.
L’interdiction à la baignade, pour le reste de
l’année, a été émise le 4 avril 2025, par la Ville de Saint-Brieuc. En cause :
« Une contamination régulière de son eau par des bactéries de type
Escherichia coli ou entérocoques. »
Ce qui engendre une « classification
insuffisante » de la qualité de l’eau par l’Agence
régionale de santé (ARS), depuis 2020.
La mauvaise qualité de l’eau serait notamment
provoquée par « des déversoirs d’orage, des rejets directs d’eaux
usées, des comportements non respectueux de l’environnement, ainsi que des
installations d’assainissement non conformes ».
Depuis 2021, un arrêté interdit notamment la présence
d’animaux domestiques sur la plage, qu’ils soient tenus en laisse ou non.
« On n’a jamais eu de problème »
Sur la plage, on retrouve aussi les habitants
saisonniers, qui possèdent les cabanons colorés.
Dans l’un d’entre eux, une famille, en terrasse,
profite de la baie : les algues ne les dérangent pas. « J’ai 60 ans,
je suis née là, il n’y a rien, ma famille avant moi était ici et on n’a jamais
eu de problèmes », assure l’un d’entre eux.
Pour lui, « ce n’est pas pire ici qu’à
Pléneuf, ça fait 50 ans que ça dure et l’eau vient de Pléneuf ». Il
avoue : « C’est sûr que quand les algues suintent ce sont des
végétaux, donc ça sent mauvais. »
« Nous, on vient et on ne s’occupe pas de ce
qui est raconté », conclut son épouse.
« Le sable, c’est devenu du pétrole »
Pour les habitants de longue date, en revanche, la
présence des algues ne fait aucun doute. L’un d’entre eux, qui souhaite rester
anonyme, est propriétaire d’un des cabanons. Il décrit de la sorte les algues
vertes : « Visuellement ça paraît assez moche, assez dangereux. »
« Les coques, les bigorneaux, les poissons,
il y en a plus ; quand j’étais enfant, j’en pêchais plein, maintenant tu peux
rester deux heures tu ne pêcheras rien, il n’y a plus de vie »,
confie l’habitant.
Au fil des années, tout a changé. « J’ai vu
la baie pourrir comme du fumier », évoque-t-il avec désarroi.
Pourtant, avec différentes actions, la Ville a essayé
d’améliorer la situation, notamment grâce à un réensablement de la plage.
Mais, pour lui, ce n’est pas suffisant : « Le sable c’est même plus du
sable : c’est devenu du pétrole. Parfois, ils font du réensablement pour
cacher la misère. »
Plougasnou. Les essences rares du Voyage des
Plantes
Publié
le
Christophe Le Gall avec un Sollya
heterophiylla d’Australie. | OUEST-FRANCE
Ce week-end à la pointe de Primel, Christophe Le Gall
et Yann Gentil présenteront la 15e édition du Voyage des Plantes.
Cet événement, qui réunira 35 exposants professionnels du Grand Ouest,
accueille chaque année près de 2000 visiteurs. Des connaisseurs se déplacent
de loin avec, pour certains passionnés de botanique, l’ambition de trouver des
essences rares pour étoffer leurs collections végétales.
Christophe Le Gall, coorganisateur de l’événement et
pépiniériste aux Vieilles Forges à Plougasnou, est un spécialiste des plantes
dites « australes », celles que l’on retrouve en bord de mer, « mais
rares, souligne-t-il. Je propose des proteas, des
pittosporums et des solanums de collection.
Ma spécialité, ce sont les myrtacées dont font partie les eucalyptus,
myrtes, callistemons, et melaleucas qui viennent d’Australie. »
Parmi les 35 stands, le public pourra retrouver du
miel, des décorations en ardoise, des céramiques et des poteries, et des
plantes plus communes aussi. Christophe Le Gall veille « à ce qu’il y
en ait pour tous, avec des vivaces et des collections de petits fruits aussi ».
Ce week-end, Pointe de Primel entrée : 2 €.
Restauration sur place
Marguerite Lamour démissionne de ses
différents mandats départementaux en Finistère
Publié le
Marguerite
Lamour, élue au Département depuis 2015 et présidente du service départemental
d’incendie et de secours depuis 2021, a remis, ce mercredi 16 juillet 2025, sa
démission au préfet du Finistère et au président du Département pour raison de
santé.
Marguerite Lamour a démissionné de son mandat
de conseillère départementale et de son poste de présidente du Sdis 29, ce
mercredi 16 juillet 2025. | CD29
Présidente du service départemental d’incendie et de
secours (Sdis) du Finistère depuis 2021, elle a aussi remis sa démission au
préfet du Finistère concernant ce mandat. Sa démission sera effective le
4 septembre 2025, pour donner au Sdis le temps de réunir ses instances.
Marguerite Lamour a, par ailleurs, été députée de
2002 à 2012 et conseillère régionale de 1998 à 2002.
«
Au service du territoire »
Au nom des élus départementaux, le président du
conseil départemental, Maël de Calan, a indiqué avoir : « accepté à
contrecœur et avec émotion la démission de Marguerite Lamour. Avec la majorité
départementale, je veux lui rendre hommage pour ces dizaines d’années
consacrées au service du territoire. Marguerite a accompagné sa modernisation
et le renforcement de ses moyens. Je lui adresse un message d’amitié et de
courage dans son combat contre la maladie. »
Maël de Calan lui a remis la médaille d’honneur du
Département pour toutes ses années d’engagement.
Jean-Marc Puchois, conseiller départemental et premier
vice-président du Sdis 29, continuera à assurer l’intérim de la présidence
jusqu’au 4 septembre. Le président du Département assumera ensuite directement
la présidence du Sdis 29.
À compter de cette même date, Marie-Annick Créac’h
Cadec, maire de Plabennec et suppléante de Marguerite Lamour au Département,
siégera en tant que conseillère départementale du canton de Plabennec.
À l’occasion
de la venue de la ministre de la Culture Rachida Dati au Sew à Morlaix
(Finistère), jeudi 17 juillet 2025, une convention va être signée entre le
Théâtre national de Bretagne et le CNCA (Centre national pour la création
adaptée). Mais au fait, qu’est-ce que le CNCA ? On vous raconte son histoire.
Thierry Seguin, directeur du CNCA (Centre
national de la création adaptée), accueille la ministre de la Culture Rachida
Dati jeudi 17 juillet 2025. | OUEST-FRANCE
En 1994, il travaille au Théâtre national de
Bretagne, à Rennes. Un jour, il croise les artistes en situation de handicap
de la troupe Catalyse, les voit sur scène. « J’ai tout de suite été
extrêmement marquée par la puissance artistique du geste, des comédiens. Les
voir jouer, c’était exceptionnel, on n’avait jamais vu ça sur un plateau »,
relate-t-il. C’était il y a 30 ans, mais ses souvenirs restent vifs, intacts.
Le groupe est mené par
Madeleine Louarn, éducatrice spécialisée qui est, au fil des années, devenue
metteuse en scène. Thierry Seguin voit tout de suite
le potentiel. « Ce qui m’a intéressé, c’est ce que ces artistes
différents pouvaient apporter au théâtre. C’était vraiment très fort. Le
public morlaisien le savait, il venait les voir, et il était bouleversé par
ces spectacles, alors on s’est dit : Professionnalisons et faisons reconnaître
ça en France », retrace-t-il.
Si aujourd’hui, la compagnie est connue et reconnue,
et a même participé à la création du CNCA, le chemin a été semé d’embûches.
« Je pense qu’on n’avait pas mesuré la difficulté que ça allait être,
confirme Thierry Seguin. En 1996, on est programmé au festival Mettre
en scène à Rennes avec Catalyse, et 80 %, presque 90 % de professionnels
boycottent notre spectacle, car ils considèrent qu’un geste social, c’est
comme ça qu’ils appellent le spectacle des acteurs de la troupe, n’a pas sa
place dans un grand festival de création. […] À plusieurs reprises dans notre
histoire, certains ont estimé que nous n’étions pas légitimes. Et puis
progressivement, par ténacité, par soutiens multiples, de plus en plus de gens
vont prendre le risque de nous programmer, de nous aider. »
Trois rôles pour le CNCA
L’initiative de cette troupe hors-norme est observée,
et « les collectivités et l’État ont pensé qu’il y avait quelque chose
d’exemplaire qui avait été fait et qui devait se transmettre »,
explique le directeur du CNCA. C’est ainsi que grâce, notamment, « à
l’impulsion de Franck Riester, ministre de la Culture à l’époque »,
l’idée d’un centre national, « d’une structure unique qui serait le
pôle national de ressource pour le développement des pratiques artistiques
pour les artistes en situation de handicap », émerge.
C’est ainsi que le CNCA voit le jour, et a été
inauguré officiellement en octobre 2021. « Nous avons trois rôles :
soutenir les artistes et la création adaptée, repérer les projets et les
acteurs et accompagner l’ensemble du tissu culturel français, théâtre,
festival, centre d’arts, qu’ils s’approprient dans leur programmation ces
créations-là. Enfin, sensibiliser pour généraliser l’action culturelle en
direction du public en situation de handicap, réfléchir à une action
culturelle adaptée. »
Un appel à
oser
Le centre national, contrairement à beaucoup
d’autres, est tout à l’Ouest. « C’est lié à notre histoire, mais aussi
à une volonté de l’État et des collectivités. Les comédiens de Catalyse sont
originaires du territoire, avec l’Esat des Genêts d’or. Qu’un centre national
ne soit pas en Île-de-France c’est important », appuie Thierry
Seguin.
En 2025, le CNCA fête ses 4 ans. « On s’est
battu pour nous, pour notre geste, pour ces spectacles, on ne pensait pas
qu’on aurait quelque chose à transmettre, mais après 4 ans de CNCA, s’il y a
quelque chose qu’on peut partager, c’est cet appel à oser. On dit : Allez-y,
plantez-vous un peu, car quand on se plante on comprend ce qui fait
obstacle. »
Ce jeudi, la ministre de la Culture devrait faire des
annonces. Peut-être une étape de plus, dans l’inclusion ?
Politiques, médecin… Une nouvelle vague
de Légions d’honneur dans le Finistère
Clemence DILIGENT et Quentin
SAISON.
Publié le
Au moins six
nouvelles personnalités vont être décorées de la Légion d’honneur dans le
Finistère. Il s’agit de deux élus, d’un ancien médecin, d’un ancien gendarme,
d’un policier et d’un industriel.
Parmi les récipiendaires, Maël de Calan,
président du département du Finistère, et Isabelle Assih, maire de Quimper et
présidente de QBO. | ARCHIVE THIERRY CREUX / OUEST-FRANCE
Une nouvelle vague de
Légions d’honneur déferle sur le Finistère, en ce
mois de juillet de 2025. Au moins six personnalités vont être distinguées.
Parmi elles, une femme et cinq hommes.
Isabelle Assih, maire de Quimper
Isabelle Assih, maire de Quimper et présidente de l’Agglomération.
| ARCHIVES KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
Isabelle Assih, maire de Quimper et présidente de
Quimper Bretagne occidentale (QBO), est élevée au grade de chevalier de la
Légion d’honneur.
Une surprise pour l’élue, qui ignorait avoir été
cooptée – pour recevoir cette distinction, il faut que son nom soit proposé
par un actuel détenteur de la Légion d’honneur. « Je suis très
honorée. C’est l’aboutissement d’un travail collectif, avec toute une
collectivité, des agents, des élus derrière… »
Maël de Calan, président du conseil
départemental
Maël de Calan, président du département du
Finistère. | ARCHIVES KEVIN GUYOT / OUEST FRANCE
Thierry Chollet, ancien chef de la sécurité
publique
Thierry Chollet est élevé au grade de chevalier par le ministère
de l’Intérieur. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Thierry Chollet, directeur départemental de la
sécurité publique dans le Finistère entre 2021 et 2023, est élevé au grade de
chevalier de la Légion d’honneur par le ministère de l’Intérieur. Il est
aujourd’hui
auditeur zonal de la police dans les vingt départements de la zone ouest.
Son job : « S’assurer que tout se déroule dans la conformité des
règles administratives. »
Patrick Guinamant, homme de Justice
Patrick Guinamant lors de sa prestation de serment auprès du
procureur, en 2007. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Patrick Guinamant est élevé au grade de chevalier de
la Légion d’honneur par le Premier ministre, après 56 ans de service public.
Ancien délégué et médiateur du procureur de la République dans le
Nord-Finistère, il a fait carrière au sein de la gendarmerie et a été
enquêteur au bureau d’enquête sur les événements de la mer. Il a également
pris des responsabilités dans le milieu associatif.
L’industriel Louis Le Duff
Louis Le Duff a fait fortune dans l’industrie. |
ARCHIVES MARTIN ROCHE / OUEST FRANCE
Le milliardaire finistérien Louis Le Duff, à la tête
du groupe éponyme et
fondateur de la Brioche Dorée ou encore de la chaîne
de restaurants Del Arte, est élevé au grade d’officier par le ministère de
l’Économie. Il était la 42e fortune française en 2020.
Ambroise Menou, médecin à l’île de Sein
Ambroise Menou, médecin, en
compagnie d’Emilie, née sur l’Île de Sein et de Dominique Salvert, maire lors
du départ du médecin à la retraite en 2016. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
À Guimaëc, la céramiste Marie Tridon
expose ses œuvres
Publié le
De l’huître à
l’hortensia, la céramiste Marie Tridon expose ses œuvres étonnantes au
bar-restaurant Le Friko à Guimaëc (Finistère). À voir jusqu’au 31 juillet
2025.
Marie Tridon expose ses œuvres au
bar-restaurant Le Friko à Guimaëc. | OUEST-FRANCE
Marie Tridon est une artiste de la céramique. Elle
transforme la terre en créatures marines hybrides. Des huîtres géantes en
porcelaine transparente, de petits poissons et autres objets minuscules,
certains incongrus comme une tong, ou encore des hortensias sublimés par
l’argile. Sur les étagères ou accrochées au plafond, les guirlandes de tasses
colorées, les vases et coupes aux couleurs vives, sont un autre volet du
travail de la céramiste de Lanmeur.
« J’ai voulu me faire plaisir »,
raconte-t-elle. « J’aime travailler les matières comme la poudre
obtenue à partir de coquilles d’huîtres broyées. L’ancre de marine a été
réalisée dans une terre chargée en fer provenant de Traon Nevez au Dourduff,
c’est ce qui lui donne cet aspect de rouille avec des aspérités qui font
penser à de petits coquillages incrustés. »
Du bûcheronnage à la poterie
Marie Tridon vit en Bretagne depuis presque vingt
ans. Elle travaille la porcelaine et le grès, et privilégie les cuissons au
feu de bois. Pour créer ses objets utilitaires et décoratifs, elle s’inspire
de son environnement. « Les matériaux que j’utilise dans la
composition de mes engobes et émaux, viennent principalement de la région. »
Marie n’a pas toujours travaillé la terre :
« Je voulais devenir bûcheronne, mais je n’avais pas le physique, j’ai passé
un CAP de tourneuse sur bois et me suis formée à la charpente. La céramique,
je l’ai découverte à Limoges. Deux matières, le bois et la
terre, que je mélange en quelques occasions. »
À découvrir jusqu’à fin juillet au bar-restaurant Le
Friko à Guimaëc. Ses sculptures issues de sa collaboration avec l’artiste
calligraphe Mohammed Idali sont actuellement exposées à L’improbable café à
Plestin-les-Grèves.
Peu à peu, les
activités de l’association les Genêts d’or, route de Callac à Morlaix
(Finistère), quitte le site. Il faut désormais trouver une solution pour la
partie horticulture.
Les Genêts d’or veulent changer de site pour
la partie horticulture (photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Il se vide petit à petit : les activités de
l’association d’accompagnement pour les personnes en situation de handicap ou
de dépendance les Genêts d’or, sont en train de quitter le site de Callac.
En septembre 2025, la partie blanchisserie sera
déplacée dans des locaux neufs, à La Boissière. « Fin 2026, il ne
restera presque plus rien là-bas, confirme Jean-Marie Tourbin,
directeur adjoint de l’association. Il y aura encore le service
horticulture, pour lequel on est toujours en recherche de solution. »
En effet, en 2022, l’association avait voulu recentrer l’activité
d’horticulture sous serres de la route de Callac vers le site de Langolvas.
Une parcelle de 5 000 m² appartenant à la Ville intéressait les Genêts d’Or,
mais l’association qui entretient le bois de Langolvas s’y était fermement
opposée et le projet avait été abandonné.
L’association du secteur médico-social cherche donc toujours un lieu, pour
déménager. « Il faut des locaux pour les salariés, des parcelles, un
accès facile, détaille le directeur adjoint. L’horticulture est une activité
très dur à équilibrer économiquement. » Avec le déménagement des
autres activités, l’association doit trouver une solution.
Un quartier complet à réinventer
Jean-Marie Tourbin indique : « Nous avons des
échanges réguliers avec la ville et Morlaix communauté, mais rien de précis
n’émerge pour le moment. » Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix,
détaille : « Il n’y a pas de projet défini, mais nous sommes en
contact avec des aménageurs. Nous l’avons déjà fait visiter à deux reprises. »
Il souligne : « C’est un site difficile à aborder, il est
immense, en pente. Il y a un travail de longue haleine à mener pour le
réaménager. C’est un quartier complet qu’il faut réinventer. »
Chaque
semaine, cet été, les correspondants locaux de presse d’Ouest-France dans les
Côtes-d’Armor font partager aux lecteurs l’endroit qu’ils préfèrent sur le
territoire qu’ils couvrent. Aujourd’hui, c’est au tour de Jean-Lou Le Saux,
correspondant à Trébeurden de raconter « sa » plage de Pors-Mabo.
Jean-Lou Le Saux, correspondant local d’Ouest
France à Trébeurden, sur "sa" plage de Pors-Mabo. | OUEST-FRANCE
Chaque semaine, cet été, les correspondants locaux de
presse d’Ouest-France dans les Côtes-d’Armor font partager aux lecteurs
l’endroit qu’ils préfèrent sur le territoire qu’ils couvrent. Aujourd’hui,
c’est au tour de Jean-Lou Le Saux, correspondant à Trébeurden.
« Je suis originaire de
Ploumanac’h, à Perros-Guirec mais c’est ici à
Pors-Mabo à Trébeurden que j’ai trouvé mon coin de paradis. Mon histoire
d’amour avec ce lieu a débuté par La Chaumière, un bar-resto-crêperie qui
pouvait accueillir 150 personnes. Je l’ai tenu pendant une dizaine d’années,
avec Josiane, mon épouse à l’époque. On était dans les années 1980, c’était
une belle époque. On accueillait les estivants comme les locaux, les riches
comme les moins riches : tout le monde se mélangeait.
La Chaumière n’existe plus aujourd’hui, mais je suis
resté très attaché à cette plage familiale que surplombent trois campings. J’y
vais dès que je peux. C’est une anse protégée de tous les vents. C’est là où
mes enfants ont grandi. Et aujourd’hui, il m’arrive encore que l’on
m’interpelle en m’appelant « Jean-Lou de la Chaumière ».
J’avais commencé la correspondance locale pour
Ouest France en couvrant d’abord l’actualité locale de Pleumeur-Bodou,
avant Trébeurden. Puis, je me suis recentré sur Trébeurden. Dans les années
1990-2000, j’ai suivi la construction du port. C’était une ambiance
particulière, et très tendue. Dans certaines familles, on se déchirait entre
partisans et opposants… mais aujourd’hui, le port est devenu un incontournable
de Trébeurden. J’ai toujours plaisir à voir la commune changer, mais je reste
fidèle à mon point d’ancrage de Pors-Mabo. »
Au Salon d’été, Thierry Lebon décroche le
Prix de la ville de Carantec
Publié le
Le vernissage
du Salon d’été organisé par l’association Salon des Arts de Carantec a eu lieu
samedi soir. Pas moins de 55 peintres et 10 sculpteurs étaient présents,
devant une foule compacte d’amateurs. Marion Picart, adjointe à la culture, a
révélé le nom du lauréat du Prix de la ville de Carantec.
Samedi, Thierry Lebon (à droite) s’est vu
remettre le Prix de la Ville de Carantec, assorti d’une dotation de 500 €, par
Nicole Ségalen-Hamon, maire, et Marion Picart, sous l’oeil de Jean-Henri Prigent,
président de l’association Salon des Arts de Carantec. | OUEST-FRANCE
Le prix de la ville de Caantec a été décerné à
Thierry Lebon, artiste peintre.
Pourquoi exposez-vous à Carantec ?
J’ai fait acte de candidature dans plusieurs
endroits, dont la ville de Carantec, où j’ai été retenu. C’est la première
fois que je m’y trouve. Je suis très finistérien en ce moment car je viens
d’obtenir le Prix du Salon Arts à Loki à Locquirec. Il m’a été
décerné pour la qualité de l’ensemble de mon œuvre par mes
pairs. Ici, à Carantec, j’obtiens le Prix attribué par un jury de huit
personnes pour mon tableau grand format que j’ai baptisé Gereg. C’est
une réalisation en technique mixte sur une base acrylique. Je l’ai nommé
simplement Gereg, une appellation très neutre. Je ne veux pas de
titres évocateurs risquant d’influencer le regard mais seulement des vieux
prénoms celtes.
Quel est votre parcours d’artiste ?
Je suis chauffeur de car scolaire à Saint-Maudez
(Côtes-d’Armor), près de Dinan. En 2021, je parcourais internet pour me
documenter sur la décoration d’intérieur. Et, tout à fait par accident, je
suis tombé sur un tuto concernant la peinture acrylique abstraite pour
débutant. J’ai eu un flash. Je me suis dit : c’est ce que j’ai toujours voulu
faire ! Depuis, je n’ai pas arrêté. C’est devenu une véritable passion. Mon
métier me laisse du temps pour pratiquer mon art. Et j’ai bien l’intention de
continuer.
Quels sont vos projets immédiats ?
Après l’obtention des Prix à Locquirec et Carantec,
je vais exposer en solo à La Bazouge-du-Désert (Ille-et-Vilaine),
Saint-Jacut-de-la-Mer (Côtes-d’Armor) et Parthenay (Deux-Sèvres). En
attendant, en janvier 2026, la 8e édition de la Biennale de Saint-Brieuc
(Côtes-d’Armor), l’un des plus grands salons d’arts plastiques du Grand Ouest
avec 150 artistes.
Le Salon d’été est ouvert tous les jours de 15 h à
19 h et le jeudi matin de 10 h 30 à 12 h 30. Mardi 15 juillet à 15 h,
démonstration en direct ouverte à tous de David Quéméner, artiste qui
transforme des cartons recyclés en œuvres d’art. Espace André-Jacq. Rue
Pasteur à Carantec.
Un terrible
accident du travail s’est déroulé ce mardi 15 juillet 2025 à
Sainte-Flaive-des-Loups, en Vendée. Un jeune homme de 19 ans a été enseveli
sous un enrobé à 200 °C.
L'accident du travail s'est déroulé ce jeudi
15 juillet sur cette route de lotissement à Sainte-Flaive-des-Loups. |
OUEST-FRANCE
C’est un accident du travail aux terribles
conséquences qui est survenu ce mardi 15 juillet, vers 9 h 30, à
Sainte-Flaive-des-Loups (Vendée), rue de la Louvetière. Un jeune homme de
19 ans a été « enseveli sous de l’enrobé chaud à 200 °C »,
ont indiqué les pompiers de Vendée. Dans un premier temps, la victime, en
urgence absolue, a été transportée par hélicoptère au centre hospitalier
universitaire (CHU) de Nantes. Malheureusement, elle est décédée a-t-on appris
dans l’après-midi.
Une autre personne a été blessée lors de l’accident.
Un homme de 42 ans, brûlé aux deux mains, a été pris en charge à l’hôpital de
La Roche-sur-Yon.
La porte de la remorque se serait ouverte
L’accident a eu lieu alors qu’ils étaient en train de
travailler dans un lotissement de la commune. Le maire de
Saint-Flaive-des-Loups, Patrice Pageaud, explique qu’ « alors qu’ils
refaisaient la route, la porte du camion s’est ouverte. Normalement c’est
juste une trappe de la remorque qui doit s’ouvrir ». Le jeune homme,
décédé, aurait été brûlé à 60 %. Il n’était pas de la commune, mais le maire
précise qu’ « il a de la famille dans le village ».
De son côté, la gendarmerie annonce qu’«une
enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de l’accident»,
en collaboration «avec l’inspection du travail».
Depuis mai 2025, combien de tonnes
d’algues vertes ont été collectées dans la baie de Saint-Brieuc ?
Soizic QUÉRO.
Publié le
Le ramassage
des algues vertes a commencé le 14 mai 2025, à Hillion, une des communes de la
baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) les plus touchées par les échouages des
ulves. À la date du 11 juillet 2025, plus de 2 000 tonnes ont été collectées.
Le ramassage des algues vertes a commencé le
14 mai 2025 à Hillion (Côtes-d’Armor). À la date du 11 juillet 2025,
2 317 tonnes d’ulves ont été collectées, selon l’Agglomération. | ARCHIVES
THOMAS BREGARDIS / OUEST-FRANCE
La morphologie de la baie de
Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) : peu profonde, fermée
et peu exposée à la houle ; des apports d’azote et de phosphore ; un
ensoleillement généreux et la chaleur : voici les conditions favorisant la
prolifération des
algues vertes sur les plages de la baie, notamment à
Hillion. Le ramassage des algues vertes a commencé
le 14 mai 2025, à Hillion. À la date du 11 juillet 2025, 2 317 tonnes d’ulves
ont été collectées, selon l’Agglomération. Le 30 juin, la barre de 1 865
tonnes avait été franchie.
Une facture de 719 000 € en 2024
Après avoir été entreposées sur les sites de
ressuyage afin d’évacuer une bonne partie de l’eau contenue (50 %), les
algues sont envoyées sur le site de Kerval à Launay
Lantic pour être traitées. La matière issue du séchage des algues devient
essentiellement du sable, qui peut être utilisé dans le domaine agricole.
L’intégralité du coût du ramassage et du transport
des algues est financée par l’État et 50 % du traitement,
indique l’Agglo. Le reste à charge sur le traitement est assuré par
Saint-Brieuc Armor agglomération (soit 150 à 200 000 € par an en fonction du
tonnage traité). En 2024,
le coût total du ramassage et du traitement s’est
élevé à 719 000 €.
En 2024, près de 4 000 tonnes avaient été collectées
dans la baie de Saint-Brieuc. En 2022 et 2023, c’était un volume de 5 000 à 6
000 tonnes. En 2021, année noire, 12 000 tonnes avaient été atteintes.
La ministre de la Culture, Rachida Dati,
attendue aux Vieilles Charrues et à Morlaix ce jeudi
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La ministre de
la Culture, Rachida Dati, est attendue jeudi 17 juillet 2025 dans le
Finistère. Elle fera étape à Morlaix, au Centre national de la création
adaptée, avant de se rendre au festival des Vieilles Charrues à Carhaix.
La ministre de la Culture est attendue dans le
Finistère jeudi 17 juillet 2025. | PHOTO D’ARCHIVES AFP
La ministre de la Culture, Rachida Dati, se déplacera
à Morlaix (Finistère) puis à Carhaix jeudi 17 juillet 2025, premier jour du
festival des Vieilles Charrues.
Elle se rendra d’abord, en fin de matinée, au Centre
national de la création adaptée, l’une des structures
du lieu culturel SEW. Elle doit notamment y
rencontrer la troupe de théâtre Catalyse. Elle devrait à cette occasion
annoncer « des mesures pour permettre aux personnes en situation de
handicap de déployer leur parcours d’artiste ».
Des
annonces attendues
Un contrat de territoire entre la ministre et Loïg
Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne, sera signé « pour
affirmer leur volonté commune de renforcer l’accès à la culture, de soutenir
la création artistique et de préserver le matrimoine et le patrimoine
exceptionnels du territoire breton ».
Enfin, Rachida Dati est attendue dans l’après-midi
aux Vieilles Charrues où elle rencontrera notamment les organisateurs et des
artistes. Elle devrait faire des annonces à partir du bilan d’un groupe de
travail dédié aux festivals mené entre janvier et juin 2025.
À Châteauneuf-du-Faou, une exposition
pour sensibiliser à la pollution de l’espace maritime
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L’artiste
plasticienne engagée, France Bihannic expose au sein de l’office du tourisme à
Châteauneuf-du-Faou (Finistère) jusqu’au jeudi 31 juillet 2025. Elle invite le
public à éveiller sa conscience sur les dangers qui menacent l’espace
maritime.
Marie-José Duigou la coprésidente des Amis de
Châteauneuf félicite l’artiste peintre France Bihannic pour son talent et son
engagement | OUEST-FRANCE.
L’espace Sérusier, à l’étage de l’office de tourisme
de
Châteauneuf-du-Faou (Finistère) s’est transformé en
une galerie d’art, avec l’invitée de l’association Les Amis de Châteauneuf :
l’artiste plasticienne peintre engagée France Bihannic.
Jusqu’au jeudi 31 juillet 2025, les murs sont
parsemés de son exposition nommée Itinérance en Armor.
« Ayant grandi dans une famille qui a de multiples liens avec la mer,
celle-ci m’a bercée, m’a vue grandir dans le nord Finistère, entre algues,
oiseaux et coquillages. J’ai vécu, à 15 ans, la catastrophe de l’Amoco Cadiz,
qui m’a durablement marquée. »
« Sa mer n’est pas une image de carte postale »
Née à Brest (Finistère), France Bihannic y fait ses
études aux Beaux-Arts, avant de passer son Deug à la Sorbonne, à Paris, et sa
licence à Rennes. Après quinze ans d’enseignement, elle se consacre à son
art. Depuis de nombreuses années, elle a pu exposer ses toiles à travers le
monde, obtenant de nombreux titres et récompenses, comme en 2022, avec la
Société des poètes et artistes pour l’ensemble de son œuvre, qui illustre son
engagement pour le respect de l’environnement et au service de l’éveil des
consciences.
« Sa mer n’est pas une image de carte
postale. C’est une mer forte, vivante, avec tendresse et dureté, la mer source
d’énergie, de vie humaine et animale, et malheureusement agressée par les
échouages inattendus, dévastateurs. Que le tableau soit abstrait ou figuratif,
il n’est pas neutre, il n’est pas juste un beau dessin. Il y a les tracés, les
couleurs, le mélange de matières. Derrière, transparaît ton vécu de
l’environnement humain et naturel. Ton talent et ton âme d’artiste harmonisent
tous ces éléments et en font de belles œuvres ! », clame Marie-José
Duigou, la coprésidente des Amis de Châteauneuf.
Ce qui menace l’espace maritime
Travaillant essentiellement à l’acrylique, en y
mêlant du papier de soie, la plasticienne engagée veut faire passer une
émotion, un message. À travers ses toiles, elle montre plusieurs facettes de
la mer. D’un côté, les plages et les rochers de son enfance, et de l’autre, la
vie industrielle du grand port de Brest ou les catastrophes générées par
« les voyous polluant nos océans. Je n’ai de cesse de tenter de
sensibiliser les gens aux dangers qui menacent l’espace maritime. Je lutte
avec mon pinceau et mes outils pour une prise de conscience. Le naufrage de l’Amoco
Cadiz, mes révoltes et des dénonciations sont le fil conducteur de ma
carrière. La Bretagne, ce n’est pas seulement mes origines, c’est aussi mon
inspiration. »
Entrée gratuite du lundi au samedi de 10 h à 12 h 30
et de 14 h à 18 h ; Dimanche de 10 h à 12 h 30