|
Accueil | Actualités | Liens utiles | Humeur | Conseils municipaux | Photos | Assainissement | Humour | Les ports | Bienvenue au Diben | Courrier des lecteurs | Contact |
Publié le
Susana Coelho, directrice du CNRS à Roscoff (Finistère) a été primée de 250 000 € par la Fondation Bettencourt-Schueller pour ses recherches sur la reproduction des algues brunes, en 2020. Ce prix a financé une plateforme à la pointe de la technologie, la seule du genre au monde. De quoi attirer des scientifiques du monde entier à travailler sur « les forêts de la mer » à la station biologique finistérienne.
Stéphane Egée, maître de conférences à Sorbonne Université ; Myriam Valero et Susana Coelho, toutes deux directrices de recherche au CNRS ; Céline Curis, directrice du mécénat scientifique à la Fondation Bettancourt-Schueller et Yves Choquet, directeur de recherche au CNRS. | OUEST-FRANCE
L’inauguration du matériel a été quelque peu chamboulée par le Covid. Près de trois ans après avoir reçu un prix de 250 000 € par la Fondation Bettencourt-Schueller, la directrice de recherche et spécialiste des algues brunes Susana Coelho a pu découvrir la toute nouvelle installation de pointe de la station biologique de Roscoff (Finistère). Un système unique au monde.
Cette plateforme a été installée dans des laboratoires tout neufs de la station. Ce panel d’outils d’analyse et d’imagerie innovants est ainsi à la disposition des scientifiques pour aller scruter dans le moindre détail ces « forêts des mers », sans les détériorer.
« Ce matériel permet de combiner leur phénotypage et l’étude de leur génome, précise Susana Coelho. On va pouvoir aller plus loin dans l’étude du cycle de reproduction des algues. C’est une chance. »
Comme ce microscope, installé dans une petite pièce où la lumière peut être occultée. Ewen Huet, un des stagiaires de la station, résume : il essaye de « savoir en combien de temps cette microalgue pousse ». L’imagerie obtenue est reconstituée en trois dimensions, pour un suivi extrêmement précis.
Ewen Huet, stagiaire à la station biologique de Roscoff, en train d’utiliser un des microscopes de pointe de la nouvelle plateforme mondiale de recherches consacrée aux algues. | OUEST-FRANCE
Cette plateforme est parfaitement adaptée à l’étude des organismes marins. « L’imagerie est à haut débit, on peut observer les algues dans leur milieu à température contrôlée, etc., reprend Susana Coelho. Notre travail peut servir au développement de l’aquaculture ou pour mieux gérer les ressources d’algues. Ils sont menacés par le réchauffement climatique. »
La station biologique de Roscoff confirme sa position de chef de file dans ce domaine, en attirant un public scientifique mondial différent pour faire avancer la recherche. « Et nous en sommes aux balbutiements. »
Publié le
La canette que vous achetez avec votre menu, à la boulangerie, est peut-être passée par leur entrepôt. À Saint-Martin-des-Champs (Finistère), la société Bondu, membre du réseau Capella (Even Distribution), fournit à de nombreux artisans boulangers-pâtissiers des matières premières ou produits. Désormais, elle veut investir le marché du snacking.
François Le Guen, directeur de la société Bondu à Saint-Martin-des-Champs, Jean-Marie Arnal, directeur général d’Even Distribution, et Vincent Caucheteux, directeur du réseau Capella, dans l’entrepôt de Bondu. | OUEST-FRANCE
Des seaux de nappage rouge ou blond, des cartons pour emballer les éclairs, « des petits lutins à mettre sur les bûches, quand c’est la saison, ou des fèves, en janvier »… Quand François Le Guen, directeur du site Bondu à Saint-Martin-des-Champs, près de Morlaix (Finistère), parle de ce que l’on trouve dans cet entrepôt quasi-neuf de 2 600 m2, la liste est longue.
Dans l’entrepôt Bondu, à Saint-Martin-des-Champs (Finistère), il y a tout ce qu’il faut ou presque pour les artisans boulangers pâtissiers puissent travailler. | OUEST-FRANCE
Concrètement, la société, qui fait partie du réseau Capella derrière lequel se trouve Even Distribution, propose tout ce qu’il faut ou presque pour que les boulangeries-pâtisseries, ou encore la restauration rapide, puissent préparer leurs produits. Vincent Caucheteux, le directeur du réseau Capella, précise que pour Bondu, « 95 % des clients environ sont des artisans boulangers-pâtissiers . C’est pour cette raison que nous n’avons quasiment pas de produits finis à vendre. »
L’entrepôt de Bondu, de 2 600 m2, à Saint-Martin-des-Champs (Finistère), accueille près de 8 000 références. | OUEST-FRANCE
La société compte une quarantaine de salariés, pour un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros environ, et 700 clients dans le Finistère, les Côtes-d’Armor et le Morbihan. Elle propose près de 8 000 références et s’est même engagée vers un nouveau marché : le snacking. L’idée est d’accompagner les artisans, pour qu’ils puissent plus facilement proposer ce genre de produits, comme des burgers, des pizzas, des croque-monsieur.
Jean-Marie Arnal, directeur général d’Even Distribution, souligne qu’il y a « eu un essor, avec le Covid-19 et le télétravail » pour ce mode de consommation.
En l’espace de deux ans, Even Distribution a doublé le chiffre d’affaires réalisé dans la snacking, notamment grâce à l’acquisition de quatre entreprises du sud de la France pour le réseau Capella. Aujourd’hui, ce dernier compte donc dix sites dans l’Hexagone, dans le Grand Ouest et le Sud, avec 300 collaborateurs, près de 10 000 clients et un chiffre d’affaires de 140 millions d’euros. Pour continuer à s’affirmer dans ce secteur le réseau met des moyens.
En 2021, afin que Bondu déménage dans des locaux plus grands et plus adaptés aux nouvelles demandes, « plus de 3 millions d’euros ont été investis », indique le directeur général d’Even Distribution. Près de Rennes, pour la société Paviot du réseau, c’est 2,5 millions qui vont être déboursés pour un agrandissement.
Désormais, le réseau doit se structurer, et harmoniser ses gammes.
Publié le
Gervais Égault, président de Lannion-Trégor communauté (Côtes-d’Armor) vient d’annoncer sa décision de stopper le projet de 4e pont sur le Léguer, à Lannion. Les maires de l’Agglomération en ont été informés ce mercredi 31 mai 2023, par courrier.
Le projet de quatrième pont sur le Léguer, à Lannion (Côtes-d’Armor) revenu sur le devant de l’actualité en 2018, est stoppé. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
J’ai pris la décision de mettre un terme au projet
de pont sur le Léguer.
C’est par le biais d’un communiqué que
Gervais Egault, président de Lannion-Trégor communauté, annonce, ce mercredi
31 mai 2023, que le projet du 4e pont sur le Léguer, à Lannion est
abandonné. Une décision plutôt inattendue qui devrait réjouir une partie de la
population et certains élus… mais déplaire à d’autres. Notamment, ceux du
secteur de Plestin-les-Grèves. Plusieurs maires du secteur, dont l’ancien
président de Lannion-Trégor communauté, Joël Le Jeune, également maire de
Trédrez-Locquémeau, avait fait voter dans leurs conseils municipaux une motion
en faveur du pont.
À Lannion, le maire Paul Le Bihan, se disait favorable à titre personnel, tout en sachant que le sujet faisait débat au sein de sa majorité, qui regroupe plusieurs composantes de la gauche, dont des écologistes.
Parmi les arguments qui l’ont incité à renoncer à ce projet, Gervais Egault
cite son coût : « 15,4 millions d’euros aujourd’hui, avec 500 000,00 €
d’études pour chaque année supplémentaire »… Ce qui aurait pu faire
grimper la facture à 21 millions d’euros, sachant que la première voiture n’y
aurait circulé qu’en 2030. Il avance aussi le changement de mentalité.
Évoquant une décision difficile à prendre, en terme d’équilibre des
territoires
, il indique vouloir développer les transports en commun
sur le pôle de Plestin-les-Grèves.
Publié le
Des enseignants du lycée Tristan-Corbière ont manifesté au sein des locaux, mardi 30 mai 2023, pour signifier leur opposition à la réforme du lycée professionnel. Ils ont profité de la venue d’élus, lors de l’inauguration d’importants travaux au sein de l’établissement.
Des enseignants du lycée Tristan-Corbière, près de Morlaix (Finistère), ont manifesté, symboliquement, mardi 30 mai 2023, à l’occasion de l’inauguration des travaux de l’établissement, pour signifier leur opposition à la réforme du lycée professionnel. | OUEST-FRANCE
Lors de l’inauguration de la deuxième phase des travaux de restructuration du lycée Tristan-Corbière à Plourin-lès-Morlaix (Finistère), mardi 30 mai 2023, des enseignants de l’établissement ont réalisé une action symbolique.
Vêtus de noir, certains avec des lunettes de soleil, ils tenaient une banderole indiquant : « Non à la réforme du lycée pro ». Devant eux, ils avaient posé un cercueil noir, indiquant « RIP lycée pro ».
Avec cette réforme, dont les premières mesures devraient être mises en place dès la rentrée 2023, les enseignants craignent « la fermeture potentielle de certaines filières. Que vont devenir les enseignants ? », s’inquiète l’une d’entre eux. « L’État veut nous transformer en pôle d’insertion plutôt qu’en pôle d’éducation », appuie une autre. Elle conclut : « On veut former des citoyens, pas uniquement des travailleurs. »
À lire aussi : Réforme des lycées professionnels : voici ce qu’il faut retenir des annonces d’Emmanuel Macron
Isabelle Pellerin, vice-présidente de la Région en charge des lycées, a indiqué aux enseignants, lors de sa prise de parole pour l’inauguration : « On ne souhaite pas que la réforme des lycées professionnels vienne percuter l’enseignement professionnel. Les investissements portés par la Région montrent que nous avons une forte ambition. »
Publié le
Prévue du 7 au 11 juillet 2023, au départ de Port-Launay (Finistère), la randonnée fluviale la Route de l’ardoise, qui invite à découvrir la partie finistérienne du canal de Nantes à Brest, n’aura finalement pas lieu.
En 2022, la randonnée fluviale la Route de l’ardoise avait largué les amarres, vendredi 29 juillet, de Port-Launay (Finistère), pour remonter l’Aulne maritime. Ici, lors du passage de l’écluse de Châteaulin. | OUEST-FRANCE
C’est la randonnée fluviale qui anime la portion finistérienne du canal de Nantes à Brest, chaque été, durant laquelle une joyeuse flottille de bateaux part de Port-Launay (Finistère) pour rejoindre Pont Er Bros, en Carhaix. Soit 90 écluses à franchir, aller-retour.
Annoncée du 7 au 11 juillet 2023, la Route de l’ardoise n’aura finalement pas lieu. Le mauvais état de certaines écluses et l’envasement trop important du canal mettraient en péril le passage des bateaux.
Basée à Pleyben, l’association Route de l’ardoise-Hent Glaz, organisatrice de l’évènement, communiquera prochainement sur l’annulation de cette édition.
Publié le
Dominique Tanguy, qui avait refusé de se soumettre à une réquisition préfectorale à Brest (Finistère), en 2022, a été relaxé en mars 2023 par le tribunal. Un jugement dont le parquet de Brest fait appel.
Me Labat avec Valérie Tanguy et Dominique Tanguy lors de la relaxe, au tribunal de Brest, le 27 mars 2023. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Il faut croire que c’est l’affaire du siècle ! » soupire Valérie Tanguy, l’épouse de Dominique Tanguy. Le 16 mars 2022, le garagiste de Plouzané avait refusé de se soumettre à une réquisition préfectorale : celle de déloger les engins des professionnels du BTP (bâtiment et travaux publics) qui manifestaient et bloquaient le dépôt pétrolier de Brest. Ils protestaient contre la flambée des prix des carburants.
« Je ne pouvais pas obéir ! avait alors déclaré, à la barre, Dominique Tanguy. Mon travail, c’est d’enlever ce qui gêne, pas de gérer des manifestants ! »
Au tribunal de Brest (Finistère), leur avocat, Me Labat, avait demandé et obtenu, le 27 mars 2023, la relaxe pour ce chef d’entreprise qui avait « osé défier l’autorité ».
Sauf que le parquet de Brest a décidé de faire appel : « Et il a attendu le tout dernier jour pour le faire ! poursuit Valérie Tanguy. Pour nous, la relaxe était actée, on s’est repris un gros coup sur la tête ! »
Très « déterminé », Me Labat ne décolère pas : « Mon client est un honnête homme et je vais m’appliquer à démontrer à quel point, dans cette affaire qui devient politique, on est très loin de l’indépendance des pouvoirs ! »
Lors de son audience, le garagiste était accompagné de nombreux collègues venus le soutenir en nombre : « On garde nos appuis, on a toujours la profession avec nous, ainsi que le monde du BTP. On peut compter sur leur solidarité, remarque Valérie Tanguy. Mais en arriver là ! Attendre encore trois ou quatre ans pour en finir avec cette histoire ! »
La mérule s'est invitée dans l'ancienne école des filles de Locquirec. Une entreprise a été mandatée pour mettre tout en œuvre afin d'assainir le bâtiment.
Près de l’ancien presbytère, l’ancienne école des filles doit être traitée contre la mérule. ©Christine Varesi
Par Rédaction Lannion Publié le
La mérule, champignon xylophage (qui se nourrit de bois), a un fort pouvoir colonisateur et dégrade le bois humide, à l’abri des regards. Et elle peut faire de gros dégâts. La mairie de Locquirec et l’entreprise Dilasser en charge de la restauration de l’ancienne école des filles l’ont constaté récemment.
«Le bâtiment est resté trop longtemps fermé», a expliqué Nicolas Botros, maire adjoint, lors du dernier conseil municipal.
L’humidité anormalement élevée a permis de créer un cocktail idéal pour permettre son développement.
Conséquence, l’obligation de retirer les poutres et planchers, ainsi que de piqueter et traiter les murs avant la mise en place des nouveaux éléments, un plancher en sapin et un nouvel empoutrement. «Heureusement, l’entreprise était déjà sur place, ce supplément de travaux ne devrait pas perturber la fin du chantier de l’ensemble Ar Presbital où il reste encore des finitions à terminer.»
Les élus n’ont toujours pas de date de livraison du chantier socioculturel. Ils ont confié la réalisation d’un logo et sa charte graphique ainsi que la création d’un site internet à l’agence Le Studio à Lannion pour un montant de 6 683 €.
L’entretien des espaces verts d’Ar Presbital a été confié à l’Atelier des jardins pour 2 736 €/an pour la tonte du gazon et la taille des arbustes.
Le conseil municipal de Lanmeur a approuvé la création d'une zone de loisirs à Saint-Fiacre où est implanté le centre de tir de l'ASPTT.
La maire a assuré que les forces de l’ordre ne viendraient plus s’entrainer au centre de tir à Saint-Fiacre Lanmeur. ©Christine Varési
Par Rédaction Lannion Publié le
Le conseil municipal de Lanmeur, ce 25 mai, a approuvé le classement des parcelles où se trouve le centre de tir de Kerven, sur la zone des anciens blockhaus de Saint-Fiacre, à proximité d’un quartier d’habitations de Guimaëc.
Ce classement a été proposé par Morlaix communauté dans le cadre de la révision du PLUi-H.
Ces terrains ont été fléchés pour sortir de la zone « terrains agricoles » et intégrer le zonage « Stecal » (secteur de taille et capacité d’accueil limitées) et passent à un zonage spécifique NST à vocation de pratique du tir sportif.
Ce zonage permet d’adapter le règlement à cette activité en place depuis 46 ans, en précisant les règles à respecter pour une bonne intégration des bâtiments et la réduction des nuisances.
« Le centre de tir sera remis aux normes par l’ASPTT, un hangar insonorisé sera construit ce qui diminuera les bruits pour le voisinage. »
En mars dernier, les riverains du stand de tir, réunis en collectif, ainsi que l’association Sauvegarde du Trégor-Goëlo, avaient fait part de leurs inquiétudes, sur les nuisances qui pourraient s’aggraver.
En cause, l’ouverture du centre à l’entraînement des policiers, gendarmes et douaniers du département.
La maire rassure : « Le centre de tir sera réservé aux 240 licenciés du club. La gendarmerie et police ne viendront plus y tirer comme cela avait été le cas durant les confinements. C’est une garantie. »
https://actu.fr/bretagne/lanmeur_29113/lanmeur-les-elus-regularisent-le-stand-de-tir_59660259.html
Saint-Jean-du-Doigt. Diaporama de l'exposition du peintre Ricardo Cavallo
Ricardo Cavallo le 15 avril 2012 à "La Maison des Peintres". Photo pyb29
Vernissage de l'exposition de Ricardo Cavallo à la salle Kasino de Saint-Jean-du-Doigt le 12 juillet 2014. Photo pyb29
Diaporama : Ricardo Cavallo Saint Jean du Doigt Exposition 2023
Publié le
Pendant un an, les élèves migrants de l’École alternative des monts d’Arrée ont réalisé des interviews au sein du théâtre de Morlaix (Finistère). Accompagnés par Pierre-Louis Leseul, chargé d’antenne, ils ont mené ce projet intense et sensible qui sera disponible en podcast, ce mardi 30 mai, sur le site de Radio U.
Les migrants de l’École alternative sont très fiers. Leurs entretiens, réalisés pendant un an au théâtre du Morlaix avec Pierre-Louis Leseul, sont désormais disponibles en podcasts sur le site de « Radio U ». | OUEST-FRANCE
Ils s’appellent Mohammed, Soubhan, Alseny, Abdouramane, Aboubakar ou Nasser. Ils viennent du Pakistan, de Guinée, de Côte d’Ivoire, du Mali ou de Tunisie et ont fui la guerre ou la misère dans leur pays.
Lire aussi : Brest. Fréquence Mutine et Radio U soufflent 60 bougies en commun
Arrivés dans le Finistère, ils ont intégré l’association l’École alternative à Pleyber-Christ (Finistère) pour apprendre le français. Depuis un an, ils sont journalistes en herbe dans le cadre d’un projet d’une émission de radio.
Une trajectoire impensable pour le jeune Soubhan, âgé de 17 ans, arrivé en France il y a un an et deux mois, « après être passé par la Turquie, la Grèce et l’Italie », rappelle l’adolescent. « Je ne parlais pas le français. Mais aujourd’hui, on peut m’entendre à la radio. »
Sandrine Corre, responsable de l’école alternative et Soubhan, âgé de 17 ans, l’un des migrants très impliqués dans l’émission sur « Radio U ». | OUEST-FRANCE
Le jeune homme n’est pas peu fier. Vendredi 26 mai, il était présent avec ses camarades pour partager leur ressenti, au théâtre de Morlaix. Là où tout a commencé.
Lire aussi : Brest. Sur Radio U, Sessions live tous les mercredis
Une expérience pleine d’émotions et de rencontres qu’ils ont partagée lors de l’écoute de quelques-uns des podcasts réalisés pendant toute la saison, par Radio U, radio locale associative, étudiante, indépendante et brestoise, dans le cadre d’un projet d’éducation aux médias et d’atelier radio monté par Pierre-Louis Leseul, chargé d’antenne. Un projet financé en partie par la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) de Bretagne.
« Enchanté ! » La voix des « animateurs radio » est de plus en plus assurée au fil des chroniques, avec les techniciens du théâtre, mais aussi avec les artistes interviewés à la suite des spectacles et autres sorties de résidences.
Autant de moments drôles et émouvants, comme ce jour où ils ont croisé le metteur en scène Guillaume Gatteau, pour sa pièce 37 Cielskaïa, sur la recherche de ses origines, ou encore la danseuse Leïla Ka, qui aborde la violence.
Pierre-Louis Leseul, journaliste sur « Radio U ». | OUEST-FRANCE
« Ils m’ont impressionné, par la pertinence de leurs questions », souligne Pierre-Louis Leseul, à l’initiative de cette émission d’une heure et demie, « qui représente près de cinquante heures, entre la lecture des dossiers de presse, les interviews, le montage et la réalisation du générique ». Une dernière séance d’enregistrement a eu lieu dans les studios de Radio U, à Brest, avant la diffusion dans le cadre du Théâtral radio show, samedi 27 mai. Cette émission sera disponible en podcast dès le 30 mai sur le site de la radio.
Publié le
Le Cluster Algues Bretagne, créé en avril 2023, ambitionne de réunir cultivateurs, industriels, chercheurs et investisseurs pour faire de la région une place forte de la filière algues.
Frédéric Faure, Philippe Legorjus, Jean-Pierre Rennaud et Patrick Leclerc, élus au conseil d’administration du Cluster Algues Bretagne, et Caroline Peltier, cheffe de projet. | OUEST-FRANCE
L’écosystème existait déjà à l’échelle du pays de Brest (Finistère). Il s’étend désormais aux quatre départements bretons. Le Cluster Algues Bretagne, créé le jeudi 6 avril 2023, vise à faire de la région un « territoire d’excellence » dans le développement économique de la filière algues.
Le Cluster Algues Bretagne regroupe des producteurs et transformateurs d’algues, des intercommunalités et des organismes de recherche et d’enseignement supérieur. Jean-Pierre Rennaud, dirigeant de la société d’algoculture Azollae, a été désigné président, épaulé par Patrick Leclerc, président de la communauté d’agglomération du pays de Landerneau Daoulas (CAPLD), dans le Finistère.
Le Cluster Algues Bretagne n’a pas vocation à gérer la ressource mais veut être un facilitateur. En créant, en premier lieu, des connexions entre le monde économique (agroalimentaire, cosmétique, énergie…) et celui de la recherche. Elle favorise par ailleurs l’obtention de financements, grâce à ses trois partenaires bancaires. Elle joue, enfin, un rôle d’observatoire du marché des algues et de ses opportunités de développement en Bretagne.
Lire aussi : Témoignages, histoire, recettes… Notre dossier consacré aux superpouvoirs des algues en Finistère
L’économie de l’algue en Bretagne, c’est aujourd’hui 99 entreprises, dont une dizaine investie dans la culture algale, et plus de 2 500 emplois. « Le marché progresse de 10 % à 15 % par an », avance Jean-Pierre Rennaud.
Mais malgré un littoral long de plus de 2 000 km, le plus vaste de France, la région importe encore 80 % des algues utilisées par la filière (130 000 tonnes en 2022).
« On est dans un pays qui n’aime pas l’algue, estime Jean-Pierre Renaud. On l’associe encore trop aux algues vertes échouées sur les plages. » Le président du Cluster Algues Bretagne sait qu’un effort de communication est nécessaire pour redorer l’image de ces végétaux aquatiques, rendre les métiers de la filière plus attractifs et se faire une place au milieu des secteurs de la pêche et des énergies marines. Avec comme argument de vente une promesse écologique.
Lire aussi : ENTRETIEN. Les algues, ce « trésor oublié » qui pourrait nourrir la planète
« C’est une ressource qui restera disponible malgré les conséquences du changement climatique, assure Frédéric Faure, directeur général d’Algaia et trésorier de l’association. Elle n’utilise pas d’intrants et constitue le meilleur vecteur de réduction de l’impact carbone. » « L’algue, c’est le pétrole de demain », veut croire Jean-Pierre Rennaud.
WealSea c'est cela :
https://www.wealsea.com/la-marque-wealsea/
Publié le
Les déconstructions de chalutiers sortis de flotte s’enchaînent à Brest (Finistère). Les navires sont découpés par l’entreprise Navaleo. Vendredi 26 mai 2023, six chalutiers sont arrivés, ce qui porte à quinze le nombre d’unités arrivés à Brest.
La forme n°1 a accueilli vendredi une flottille de six chalutiers pour déconstruction. | OUEST-FRANCE
Vendredi 26 mai 2023, une nouvelle flottille de six chalutiers a rejoint l’Abeille Languedoc pour être déconstruits dans la forme n°1 du port de Brest.
Pris en charge par la société Navaleo (Les Recycleurs Bretons), il s’agit de l’Azur, le Cap Frehel, Cezembre, Cap Lizard, Kreiz An Mor et Oceane. (article du 28 avril)
Cela porte au total la déconstruction de 15 chalutiers en forme n°1 par Navaleo.
Lire aussi : Plan de sortie de flotte : la démolition des bateaux de pêche a démarré à Brest (article du 28 avril 2023)
Le 20 mars, l’entreprise avait accueilli le Bara Brenn, An Triskell et Rangiroa. Le 27 avril, Bara Dous, L’Horizon, Ar Voalden, Île de Siek, Etoile du Berger, Buccin.
Un tonnage conséquent de ferraille sera ainsi recyclé et valorisé vers les fonderies en France et en Europe. Courant juin, ce sera sans doute l’Abeille Flandre et le chalutier hauturier Jean-Claude Coulon II qui rejoindront la forme n°1 pour leur déconstruction.
Publié le
En Finistère, le mois de mai 2023 a été marqué par plusieurs actions. À Douarnenez, des croisiéristes ont été empêchés de débarquer alors que de nombreux tags anti-touristes ont été retrouvés sur des bâtiments de plusieurs communes finistériennes. À l’approche des grandes vacances, le secteur touristique en Finistère est-il plombé par ces actions ?
Deux manifestants contre la présence de croisiéristes à Douarnenez (Finistère), alors que ces derniers rentraient de balade, sous la surveillance de la gendarmerie, samedi 6 mai 2023. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Avec ses jours fériés, ses ponts et le beau temps, le mois de mai 2023 a donné un avant-goût des vacances d’été en Finistère. Malgré tout, le mois a été notamment marqué par plusieurs actions visant le tourisme.
Le samedi 6 mai 2023,
environ 80 manifestants du collectif Sémaphore ont empêché des croisiéristes
de débarquer à Douarnenez. Leur objectif ? Dénoncer la pollution
provoquée par les croisières, un scandale écologique
.
Il y a environ 200 personnes à bord, seulement la moitié de ceux qui
avaient réservé une promenade ont pu la faire,
explique Axel Lebrun,
directeur de BLB Cruises & Shorex, basée Auray (Morbihan), qui organise des
visites de la Bretagne pour les compagnies de croisière. Les autres ont
été insultés, traités de tueurs et de pollueurs. C’était un peu choquant pour
eux.
En plus du préjudice pour les touristes, l’action a été dénoncée par
certains commerçants douarnenistes dont
Mickaël Gloaguen, de la maison de la presse. Nous travaillons toute
l’année avec nos clients, pour les gens d’ici. Nous avons également besoin des
touristes, c’est aussi cela qui fait vivre Douarnenez.
Il explique
comprendre les inquiétudes sur le plan écologique, pas la façon de
faire ».
L’affaire a fait du bruit. Et
la maire de Douarnenez, Jocelyne Poitevin, a réagi vivement : Je
condamne ce qu’il s’est passé, c’est un scandale. C’est un port qui est
accueillant et qui reçoit des marins, des visiteurs et des touristes. Nous
avons une économie qui a besoin de tous les publics. Ces gens-là sont des
extrémistes qui n’ont aucune valeur et j’espère que les Douarnenistes de bon
sens condamneront cette action.
Lire aussi : Croisiéristes bloqués : quels impacts pour le tourisme et les commerces en Pays de Quimper ?
En mai, plusieurs bâtiments ont été dégradés par des tags dans différentes communes du Finistère : sur l’île d’Ouessant, à Plonévez-du-Faou et à Plouyé notamment.
Dans le premier cas, le 7 mai 2023, une maison familiale, appartenant à des Bretons, a été visée par un tag « la Bretagne aux Bretons » et un bâtiment des télécoms a été dégradé. Même rengaine du côté de Plonévez-du-Faou et de Plouyé, avec des dégradations de plusieurs bâtiments avec des inscriptions similaires. « Je suis dépité, j’en reste sans voix. Je ne sais pas comment réagir face à ça », confiait à Ouest-France le maire de la commune, Grégory Le Guillou.
Lire aussi : s
Malgré ces actions « hostiles », le Finistère – déjà l’une des destinations préférées des Français pour les vacances de la Toussaint et de printemps – devrait connaître une saison touristique estivale chargée, comme chaque année. Deux communes finistériennes, Plougasnou et Carhaix-Plouguer, sont d’ailleurs dans le top 10 des communes les plus recherchées sur Airbnb pour les vacances d’été.
Publié le
Les analyses des eaux de baignade effectuées par l’Agence régionale de santé attestent que la qualité des eaux à Illien est insuffisante depuis quatre années consécutives. Cela a amené Gisèle Cariou, maire de la commune, à prendre un arrêté y interdisant la baignade, en cette fin du mois de mai 2023.
Par arrêté municipal la baignade est interdite pour une durée indéterminée, mais au moins jusqu’à la fin de l’année, à la plage d’Illien. | OUEST-FRANCE
Gisèle Cariou, maire de Ploumoguer, répond à nos questions.
Pourquoi avoir pris l’arrêté municipal d’interdire la baignade à Illien ?
La qualité de l’eau de la plage d’Illien a été classée « insuffisant »
pendant quatre années consécutives (2019 à 2022) par l’Agence régionale de
santé (ARS), ce qui peut amener les services de l’État à la fermer
définitivement.
La qualité des eaux de baignade est une compétence communale. Après avoir
échangé avec les services de l’État et PIC (Pays d’Iroise communauté), qui
accompagne les communes et le suivi des 41 plages de son territoire, ce n’est
pas de gaieté de cœur que j’ai pris cet arrêté. Cette fermeture à la baignade
est temporaire, et pour une durée indéterminée. Un maire peut lever rapidement
une interdiction ainsi faite tandis que la réouverture après un arrêté
préfectoral nécessite des démarches lourdes et longues. Mon souhait est de
voir rapidement cette plage Illien rouverte à la baignade.
Comment envisagez-vous l’avenir ?
Des analyses des marqueurs génétiques ont permis de dire que les pollutions sont d’origine animale (bovins) et humaine.
En 2012, l’assainissement par lagunage a été abandonné au profit d’un raccordement à la station de Plougonvelin. Malgré cela, les dégradations ont continué et nous ont conduits à mener de nouvelles études et à entreprendre, cette année, les travaux d’extension de l’assainissement aux 70 maisons d’Illien. Mais les propriétaires n’ont pas encore eu le temps de se raccorder.
Des aides supplémentaires sont octroyées pour les mises en conformité des systèmes d’assainissement individuels polluants du bassin-versant. Ce bassin-versant est immense puisqu’il commence au château de Cohars, intègre le bourg, et se prolonge jusqu’à Illien.
D’autre part, au fil des années, les exploitants agricoles se sont montrés préoccupés par cette pollution et ils travaillent de manière à pratiquer une agriculture raisonnée. Nous pouvons donc espérer que les prochaines analyses soient meilleures.
Cela dit, la baignade à Illien sera interdite jusqu’à la fin de l’année 2023. C’est un effort en commun de la part de la municipalité, des habitants du bourg, de la vallée, du hameau, des exploitants agricoles qu’il faut mener pour que la baignade soit de nouveau autorisée à Illien.
Publié le
Plus d’une cinquantaine de logements pourraient être construits sur les deux sites de Pleyber-Christ (Finistère). L’étude a été présentée lors du conseil municipal, jeudi 25 mai.
La maison qui borde l’îlot Caudron sera démolie en fin d’année en raison de sa potentielle dangerosité. | OUEST-FRANCE
L’étude d’aménagement de la friche commerciale des Fontaines (ancien Super U) et l’îlot Caudron, à Pleyber-Christ (Finistère) a été présentée et validée par les élus lors du conseil municipal, jeudi 25 mai.
Le maire, Julien Kerguillec, signera les conventions avec l’établissement public foncier de Bretagne (EPFB) pour le suivi de diagnostic et les demandes d’acquisition de parcelles privées.
L’objectif est la construction de plus de cinquante logements sur les deux sites, représentant de 120 à 150 personnes.. « L’idée est de densifier ces deux sites pour limiter l’extension de la commune sur des terres agricoles et recentrer des logements au cœur du bourg », a indiqué le maire. La superficie de la friche des Fontaines est de 7 264 m² et celle de l’îlot Caudron est de 3 760 m².
Lire aussi : Pleyber-Christ. Les citoyens sont invités à penser l’avenir de la friche des Fontaines
Les contraintes sont multiples avec 50 % des surfaces consacrés au logement, avec vingt logements à l’hectare et 20 % de logements locatifs sociaux. « Il faut que les deux secteurs puissent s’équilibrer en développant la mixité sociale, en retissant le lien entre les deux sites en créant des liaisons douces, du stationnement public et des espaces verts. »
Le site des Fontaines sera plus urbain et donc plus dense sur le bâti. Le petit bois qui le borde sera conservé. Il y aura des logements adaptés au vieillissement et aux personnes à mobilité réduite.
Pour l’îlot Caudron, l’étude préconise une densité moindre de logements et la rénovation du bâti existant quand cela est possible. Il y aura une mixité de logements en privilégiant les T3. L’acquisition de l’îlot Caudron pourrait se faire sur pour un montant de 150 000 €. « La maison qui longe la route sera détruite en fin d’année en raison de sa dangerosité. »
Par ailleurs, une demande de subvention sera effectuée auprès du fonds Friches, par le biais d’un appel à projets, dont le montant sera détaillé lors du conseil municipal du 19 juin 2023, « concernant la partie d’acquisitions et de démolition. Tout ce que peut faire l’EPFB, le reste pourrait être réalisé en régie », précise le maire, Julien Kerguillec.
31 circuits de randonnée figurent sur un nouveau dépliant pour sillonner une douzaine de communes, dont Guerlesquin, Botsorhel, Plouégat-Moysan et Plouigneau.
Joëlle Hervet, conseillère, Caroline Le Roy-Deniel, directrice de l’association au Fil du Queffleuth et la Penzé et Yves Irrien, adjoint vie citoyenne et communication, présentent le projet de Rando nature en pays de Morlaix. ©Angelika Arnaud
Par Rédaction Lannion Publié le
«Lors d’échanges informels entre plusieurs élus du pays de Morlaix, nous nous sommes rendu compte que les chemins de randonnée et de promenade sont un patrimoine important, mais finalement peu valorisé, explique Yves Irrien, adjoint de Plourin. Ces chemins qui sillonnent la campagne et qui sont un véritable patrimoine historique et naturel».
Suite à ce constat, un groupe de projet s’est formé en novembre dernier, composé de représentants de communes qui disposent de chemins de randonnée, soit des chemins en conformité aux normes de la Fédération française de randonnée, soit en cours de création ou de remise en état.
Une première action vient de prendre forme. Celle d’un dépliant intitulé Rando nature en pays de Morlaix. Sept communes, dont Plouigneau, ont collaboré à cette première initiative de communication, en invitant à la promenade sur un ensemble de 31 circuits.
Plouigneau a intitulé sa rando nature «entre chapelles et plan d’eau» avec trois circuits. L’un vers la Chapelle-du-Mur de 15 km et deux variantes de 5 et 9 km. Les sentiers peuvent être de petite promenade, des sentiers labellisés Grande Randonnée Pays du pays de Morlaix et des monts d’Arrée et des sentiers VTT. Soit près de 250 km de sentiers pédestres et 150 km de chemins pour les VTT.
La rando est également à l’heure numérique. Un code-barre sur le dépliant permet d’accéder aux sites internet des communes pour mieux s’orienter. L’association Au fil du Queffleuth et de la Penzé et sa directrice, Caroline Le Roy-Deniel, collaborent au projet. L’équipe a conçu le dépliant.
Nous avons fait imprimer 3 000 dépliants distribués en une seule fois, un one-shot, aux randonneurs du Tro Menez Are.
Yves Irrien met également l’accent sur «d’autres éléments territoriaux à valoriser à travers ce projet rando nature, comme des simples sentiers de promenade, des cheminements doux, le patrimoine naturel et historique et aussi les productions locales, l’offre de restauration ou d’hébergement».
En résumé, c’est un projet en construction. «C’est un petit truc que nous voulons étendre. Nous sommes ainsi à la recherche de partenaires financiers qui sont intéressés par notre initiative», lance Yves Irrien. Des idées continuent à fuser.
Caroline Le Roy-Deniel avance «la création d’un topoguide». Yves Irrien émet également l’idée «de guides, des retraités et passionnés de nature et histoire locale ou la création d’une grande boucle, un grand chemin qui passe par les douze communes».
Angelika Arnaud
https://actu.fr/bretagne/plouigneau_29199/des-randonnees-nature-en-pays-de-morlaix_59658388.html
Publié le
Dans le Finistère, l’édition 2023 du Morlaix Arts tour, un festival de graffiti et street-art, va bientôt débuter. Zag, artiste morlaisien, a déjà commencé à réaliser son œuvre.
L’artiste Zag a commencé à réaliser sa fresque pour l’édition 2023 du Morlaix Arts tour (Finistère). | OUEST-FRANCE
Le Morlaisien indique : « Je me suis inspiré d’une œuvre de Klimt, qui s’appelle Hygieia. Ce mur s’y prêtait bien. »
Il devrait terminer dans les jours à venir. Zag souligne : « Cette œuvre a beaucoup de dorures, j’ai prévu de mettre de la vraie feuille d’or pour cela. » Pour lui, cela « amène une autre dimension à l’art de rue ». C’est aussi une première, pour le Morlaix Arts t our.
D’autres artistes sont attendus dans le territoire pour l’événement, à partir du 5 juin 2023. Leurs noms devraient être prochainement dévoilés.
Publié le
Les élèves du cycle 3 de Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner (Finistère) ont creusé une mare sur leur Aire terrestre éducative, jeudi 25 mai 2023. L’objectif : aider la nature à reprendre sa place.
Le groupe de cycle 3 de l’école François-Marie-Luzel était à pied d’œuvre, jeudi 25 mai 2023, sur l’ATE pour creuser la mare. | OUEST-FRANCE
La concrétisation de trois ans de réflexion et de discussion entre les élèves du cycle 3 de Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner (Finistère), école privée et publique réunies autour du projet d’Aire terrestre éducative (ATE), lancée dans le cadre de l’Atlas de la biodiversité communale (ABC). La création de cette mare fait partie des préconisations de l’association Bretagne Vivante.
Lire aussi : Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner. Un nouveau broyeur pour Au fil du Queffleuth
Jeudi 25 mai 2023, les élèves ont creusé une mare sur le terrain, derrière l’école François-Marie-Luzel, afin d’aider les habitants des plans d’eau à se multiplier. Têtards, grenouilles, libellules et escargots sont espérés dans quelque temps dans cette nouvelle mare. Cette opération s’est déroulée en partenariat avec l’association Au fil du Queffleuth et de la Penzé, qui organise des ateliers de sensibilisation à la biodiversité pour les habitants et dans les écoles.
Mettre en place une mare, c’est toute une logistique. Il a fallu définir la taille de 2 mètres sur 2, la profondeur de 1 mètre au maximum, les rebords en pente douce pour laisser les futurs habitants y venir et ressortir, avec un plessis en osier tout autour, pour la sécurité. Sans oublier de mettre en place du sable tout au fond, un géotextile et une bâche pour l’étanchéité de la construction. Après des visites sur le terrain à la visiter les kanndis, points d’eau importants dans la commune, les idées sont venues.
« On va attendre qu’il pleuve pour remplir la mare, notent Lola et Romy, deux élèves. On va juste apporter quelques pierres au fond, qui serviront d’abris aux animaux mais surtout pas de poissons car ils mangeraient tous les autres. »
Elles ajoutent : « Bientôt, on verra des têtards arriver, des larves de demoiselles et des salamandres. On va revenir régulièrement observer l’évolution des choses. L’année prochaine, on décidera de mettre des arbres et des plantes dedans, comme des roseaux. L’idée aussi est de faire un potager à côté de la mare. »
Samedi 3 juin, de 16 h à 19 h, cueillette sauvage et vendredi 16 juin, de 21 h à 23 h, Nuit de la chauve-souris. Ateliers organisés par Au fil du Queffleuth et de la Penzé. Contact et inscription : afqp@gmail.com ; 02 98 78 46 69.
Les élus de Lannion Trégor communauté ont validé la renonciation de la Compagnie armoricaine de navigation à ses droits d'extraire du sable coquillier en baie de Lannion.
La mobilisation des élus, des associations et des habitants du Trégor a fini par payer après quelque 10 ans de combat. ©archives
Par Philippe Gestin Publié le mis à jour le 28 Mai 23 à 8:35
C’est évidemment à l’unanimité que les élus, lors du dernier conseil de Lannion Trégor communauté, ont donné un avis favorable à la renonciation définitive de la Compagnie armoricaine de navigation (CAN) à ses droits d’exploitation de la concession de sables coquilliers en baie de Lannion.
Voilà qui met un point final au dossier d’extraction de sable. Si l’arrêt des travaux était effectif, la filiale du groupe Roullier «restait détentrice d’un titre minier qui courait jusqu’en 2030», a rappelé Annie Bras-Denis, vice-présidente à l’environnement.
«C’est une belle conclusion à un combat de presque dix ans, une belle victoire pour le Trégor», a salué Joël Le Jeune, président de l’Agglo, en première ligne de l’opposition à ce projet. «Il y a eu une mobilisation extraordinaire du Trégor», a t-il dit, évoquant Corinne Ehrel, Alain Bidal et Philippe Soufflet du Peuple des Dunes, Stéphane Guiguen et le service environnement de LTC…
«Cette renonciation montre qu’il y a une prise de conscience du groupe Roullier des dommages faits aux côtes bretonnes auparavant. C’est un coup d’arrêt à ces autorisations d’extraction. Mais il ne faut pas oublier qu’il existe beaucoup d’autres endroits dans le monde où l’on extraie encore du sable», analyse Joël Le Jeune.
L’ancien président de l’Agglo a été salué et applaudi à son tour par l’assemblée, à l’invite de Gervais Egault : «Merci pour ton obstination».
Photos :
Le Peuple de Dunes en Trégor Trébeurden 12 juillet 2013
"SOS save our sand" Trébeurden 22 novembre 2015
Manifestation contre l'extraction de sable à Trébeurden le 17 septembre 2016
Publié le
Depuis le confinement, un couple de gravelots s’est installé sur la plage de Morgat, à Crozon (Finistère). Un enclos permet de les protéger, mais sert aussi d’escale aux oiseaux migrateurs.
Un grand gravelot et son poussin. | MICHAËL BUANIC-OFB
Un couple de gravelots a profité de la plage déserte pendant le confinement pour s’installer à Morgat, commune de Crozon (Finistère).
Depuis, un enclos les protège et ils sont surveillés de près par le Parc naturel marin d’Iroise, la commune et la communauté de communes de la Presqu’île de Crozon-Aulne maritime.
Livier Schweyer, de l’Office français de la biodiversité n’est pas sûr que ce soit le même couple qui revienne chaque année : « Nous ne pouvons pas les identifier avec une bague, c’est trop intrusif. Mais tout laisse à penser que ce sont les mêmes ou éventuellement les jeunes qui ont été pondus sur le site. » C’est le seul couple qui niche en zone continentale.
Il y a environ 200 couples de gravelots en France. En moyenne, ils pondent quatre œufs.
Livier Schweyer a pu observer récemment deux poussins à Morgat : « Chaque étape dure trois semaines : l’incubation, la couvaison et l’élevage. Malheureusement peu de jeunes survivent, car les prédateurs sont nombreux et les œufs pondus à même le sol sont très vulnérables. »
Lire aussi : Protéger les gravelots à collier interrompu
Les trois premières nidifications ont donné naissance à des poussins d’où l’efficacité de l’enclos : quatre jeunes à l’envol en juillet 2020, deux jeunes en juin 2021. « C’est assez remarquable, compte tenu du faible niveau de reproduction de l’espèce et de la fréquentation de la plage », explique Livier Schweyzer.
Le site est intégré à la démarche « On marche sur des œufs » portée par le conservatoire du littoral et l’Office français de la biodiversité.
Cette année, une personne en service physique est dédiée à la sensibilisation du public, des panneaux ont été installés au niveau de l’accès à la plage et au bord de l’enclos. Les chiens sont interdits. Il est nécessaire de ne pas toucher à la laisse de mer qui abrite et nourrie de nombreuses espèces.
Publié le
Jeudi, le conseil municipal a approuvé la création d’une zone de loisirs à Saint-Fiacre, où est implanté le centre de tir. La maire a assuré que les forces de l’ordre ne viendraient plus y tirer.
Dans le collimateur d’un collectif de riverains, le centre de tir de Kerven, zone de Saint-Fiacre, va être régularisé. | OUEST-FRANCE
Jeudi, conseil municipal a approuvé le classement des parcelles où se trouve le centre de tir de Kerven (zone de Saint-Fiacre) proposé par Morlaix communauté dans le cadre de la révision du PLUi-H. Ces terrains ont été fléchés pour sortir de la zone « terrains agricoles » et intégrer le zonage « Stecal » (secteur de taille et capacité d’accueil limitées) et passent d’une zone NL à un zonage spécifique NST à vocation de pratique du tir sportive.
Ce zonage permet d’adapter le règlement à cette activité ; en place depuis 46 ans, en précisant les règles à respecter pour une bonne intégration des bâtiments et la réduction des nuisances. « Le centre de tir sera remis aux normes par l’ASPTT, un hangar sera construit, ce qui diminuera les bruits pour le voisinage », a indiqué la maire, Cathy Lucas.
En mars, les riverains du stand de tir, réunis en collectif, ainsi que l’association Sauvegarde du Trégor, avaient fait part de leurs inquiétudes, sur les nuisances qui pourraient s’aggraver. La maire rassure : « Le centre de tir sera réservé aux 240 licenciés du club, la gendarmerie et la police ne viendront plus y tirer comme cela avait été le cas durant les confinements. C’est une garantie. »
Le projet de PLUi-H après validation de tous les conseils municipaux, sera soumis à enquête publique. De son côté, la commune a fait nettoyer la petite déchetterie en contrebas du site : « Les plastiques ont été ôtés, nous y planterons des arbres. »
Six mois pour réserver à Castel Dour
Les tranches 2 et 3 du lotissement de Castel Dour (au pied du château d’eau) sont en cours de viabilisation. Un courrier a été transmis aux futurs acquéreurs pour leur demander la signature d’un compromis chez le notaire pour le 21 juillet.
« La commune a engagé 800 000 € de travaux, elle doit rentrer dans ses fonds, indique la maire. Les acquéreurs auront ensuite six mois pour payer le terrain, même s’ils ne font pas construire tout de suite. »
Ce lotissement comprend 46 lots. À Poul-an-Od, les travaux de renouvellement du réseau d’eaux usées et d’eaux pluviales doivent durer huit semaines, jusqu’à fin juin.
« Ensuite, nous ferons l’enrobé, rue Ty Pistel et au niveau du virage de La toupie », annonce Jean-Paul Le Duff, adjoint. Durant les travaux dans son bâtiment en centre-bourg, Charline Monot, esthéticienne, s’installera au rez-de-chaussée de l’ancienne perception, du 1er août au 30 juin 2024, moyennant un loyer de 250 € à la commune.
Publié le
En visite dans une ferme près de Rennes, vendredi 26 mai 2023, le président de la Région, Loïc Chesnais-Girard, est venu rappeler l’importance environnementale et économique des plantations de haies en Bretagne.
Le président de la Région Bretagne Loïc Chesnais-Girard (à droite) s’est déplacé dans une ferme bio de Piré-Chancé (Ille-et-Vilaine), vendredi 26 mai 2023. | OUEST-FRANCE
Le président de la Région Bretagne s’est rendu à Piré-Chancé (Ille-et-Vilaine), vendredi 26 mai 2023, pour rencontrer des agriculteurs engagés sur le sujet des haies bocagères. Depuis 2008 et le lancement du programme Breizh Bretagne, 700 000 arbres pour 500 km de haies bocagères sont plantés chaque année, dans la région, pour faire face à leur disparition programmée.
La haie ne recule plus en Bretagne depuis 2020 »,
s’est
félicité Loïc Chesnais-Girard, rappelant que 60 % des crédits européens
dédiés à la haie
sont destinés à la Bretagne.
Un document, l’Appel de la haie, a été signé entre le président de Région et Afac-Agroforesteries, réseau associatif national dédié à l’arbre et à la haie.
Décimées par le remembrement intensif après la Seconde Guerre mondiale, les haies bocagères ont subi un regain d’intérêt, depuis les années 1990, en raison notamment du changement climatique. Lutte contre l’érosion des sols, atout pour la biodiversité, fournisseur de matière première… les atouts des haies ont été répétés par le président de région et les membres de l’association Afac-Agroforesteries.
Les haies, ce sont des arbres cultivés, elles dépendent de l’homme,
pas comme les forêts »,
explique Catherine Moret. Pour la secrétaire
générale de l’association, la population a perdu la culture de l’arbre
depuis le remembrement. Il faut espérer qu’un jour, on n’aura plus
besoin de subventionner les plantations de haies.
Publié le
Le projet d’extension de la carrière de Ruvernison a fait l’objet d’un point à l’ordre du jour du conseil municipal de Pleyber-Christ (Finistère). Il a été validé par le préfet et le site va être repris par la société brestoise Lagadec.
La carrière de Ruvernison souhaite étendre son rayon d’extraction pour une nouvelle tranche de trente ans. Le site minier de Pleyber-Christ va être repris par l’entreprise brestoise Lagadec. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le conseil municipal de Pleyber-Christ (Finistère) s’est réuni en mairie le jeudi 25 mai 2023. À l’ordre du jour, le projet d’extension de la carrière de Ruvernison.
Ce dernier est contesté par les riverains, qui s’inquiètent de son impact sur la nature. En juillet 2022, une pollution de l’eau avait pour origine cette même carrière. L’APPMA du pays de Morlaix a notamment engagé une procédure en référé au tribunal administratif de Rennes.
Le préfet du Finistère a donné un accord favorable à cette extension d’exploitation, avec des contraintes, notamment sur la qualité de l’eau.
Les élus ont voté pour l’échange de parcelle entre la carrière et la municipalité, qui a permis le déplacement d’un chemin de randonnée réalisé et réceptionné.
Le conseil a également informé que « l’ancien exploitant CMGO va vendre la carrière à l’entreprise Lagadec de Brest qui intégrera l’intégralité du cadre de ce projet, contraintes comprises ».
Au Vallon du Pont, une bande de 200 m² sera acquise pour 5 € le m² par la commune pour sécuriser un virage et améliorer la visibilité sur la voie communale qui mène au site.
La municipalité va diviser un terrain communal situé près du cabinet médical pour que les deux professionnelles d’orthopédie et d’ergothérapie puissent ériger leur cabinet. La commune envisage de réaliser, sur la partie qui lui appartient, des places de stationnement et un espace vert.
Le maire, Julien Kerguillec, signera tous les documents notamment de géométrie pour diviser le lot, le permis d’aménager, la division de parcelle. Le projet devrait aboutir rapidement.
Modifié le Publié le
« On est tellement nombreux à chercher la perle rare ! » Des petites communes morbihannaises, comme Pluherlin, Molac ou Sérent ont fait appel à un cabinet de détectives local.
Des petites communes du Morbihan ont fait appel à des détectives pour trouver un ou des généralistes. | TROUD
On ne compte plus les communes qui passent des annonces, celles qui placardent des grandes banderoles « Cherche médecin(s) » le long des axes de circulation, ou même les petites cités qui tentent le buzz comme La Roche-Derrien (Côtes-d’Armor) qui, en 2016, avait monté un canular d’embauche de druide en attendant un généraliste, juste pour faire parler d’elle ! Dans le Morbihan, quelques-unes viennent de faire appel à des détectives.
Pluherlin (Morbihan), 1 550 habitants, avait un médecin généraliste qui, en novembre 2022, en a eu marre de travailler seul et est parti. À côté, la commune voisine de Molac (1 620 habitants) n’a, de mémoire d’élus, jamais eu de docteur. « On est tellement nombreux à chercher la perle rare », lâche Jean-Pierre Galudec, maire de Pluherlin. « Des administrés viennent en mairie, complète Marie-Claude Costa-Ribeiro-Gomes, maire de Molac, ne sachant plus comment faire pour trouver un généraliste ou un dentiste, même à Questembert ou Pleucadeuc, puisque ceux-ci ne prennent déjà plus de nouveaux patients ».
Et c’est justement en suivant l’exemple de Pleucadeuc que ces deux maires voisins, ainsi que celle de Sérent, ont franchi le pas, et ont décidé de missionner ABC Investigations, un cabinet… de détectives.
Lire aussi : « J’ai même aidé un maire à trouver des médecins » : il raconte son métier de détective privé.
« Là, on a un cabinet de détectives à notre porte, à Pleucadeuc, et on a vu que pour cette commune ça avait marché : les détectives ont trouvé [2 généralistes]. Donc on s’est dit pourquoi pas, car c’est très compliqué de trouver, surtout quand autant de communes manquent de médecins », confie la maire de Molac.
À Pluherlin aussi, on espère suivre l’exemple de Pleucadeuc : « Chercher, on le fait, mais ça n’est pas notre métier. Y’a des sociétés privées qui nous sollicitent parfois, mais à des coûts prohibitifs, supérieurs à 10 000 €. Là, pour Pluherlin par exemple, c’est 1 800 €, et 1 800 € en plus si les détectives trouvent. »
Les deux communes voisines tendent un peu le dos, conscientes qu’elles sont en concurrence sur cette quête de généralistes. Si chacune rêve de deux médecins, leurs situations respectives sont toutefois plutôt complémentaires. Molac a déjà une maison paramédicale toute prête et vide, qu’occupaient une kiné et une orthophoniste. « On a donc de la place pour deux médecins. Si les détectives trouvent, on verra les conditions d’accueil souhaitées par le(s) médecin(s). »
Pluherlin, elle, n’avait pas les murs et a donc voté récemment la construction d’un « nouveau bâtiment communal, en bois, rapide à monter et qui pourra être transitoire. Après, on verra, en partenariat avec les docteurs intéressés ce qu’ils veulent », ajoute Jean-Pierre Galudec.
Les maires attendent un retour des détectives locaux et ne désespèrent pas. Ils sont conscients que le recours à des détectives peut surprendre ou faire sourire certains. « Mais si on ne fait rien, les médecins ne viendront pas vers nous ! »
Trois questions à…
Cornélia Bontemps, détective pour ABC Investigations, société de Pleucadeuc.
Cornélia Bontemps, missionnée par la société de détectives ABC Investigations, pour trouver des médecins. | CORNÉLIA BONTEMPS
La demande de ces trois communes (Molac, Pluherlin et Sérent) est-elle isolée ?
En vrai, il y en a plein ! On travaille en priorité pour ces trois communes et quand on aura trouvé pour elle, on prendra les demandes suivantes. On a plus de dix demandes en attente, dans le Morbihan, le Finistère, et ailleurs en France.
Ce sont les mairies qui sont venues vers vous spontanément ?
Oui, ce n’est pas notre cœur de métier car les détectives travaillent plutôt sur les affaires civiles et commerciales. Mais mon collègue de Pleucadeuc connaît le maire et c’est parti d’une blague entre eux. Il a essayé et il a trouvé deux médecins pour cette commune. Sur ces missions, on est plus dans un profil de chasseur de têtes. On est sur du réseautage, des contacts auprès d’étudiants, de facs, d’hôpitaux, du porte-à-porte parce que le contact, ça joue… Et puis des petits trucs de détectives qu’on ne peut pas dire. On a une touche sérieuse et d’autres contacts.
Quels atouts mettez-vous en avant ?
On cible les médecins qui aimeraient changer de vie sans pour autant se retrouver dans un désert médical. Là, on n’est pas loin de Vannes et Ploërmel. La difficulté c’est que peu de médecins cherchent vraiment à s’installer en secteur rural même si les mentalités ont un peu changé depuis le Covid.
On met en avant que dans les grandes villes comme Vannes, l’immobilier c’est devenu de la folie ; que dans les communes plus petites il y a un contact différent avec les gens ; que ces communes sont prêtes à des efforts pour les accueillir.
Contact : ABC Investigations 06 79 49 29 81 ou 06 09 38 93 45.
Publié le
Saviez-vous que la Manufacture des tabacs de Morlaix abrite en ses murs la Fabrique de proximité ? Ce lieu accueille des artistes aux horizons très différents et permet au grand public de se familiariser avec des outils de créations qu’ils ne trouveront pas ailleurs. Il ouvre ses portes ce samedi 27 et dimanche 28 mai 2023, à l’occasion de la Fête de l’estampe.
Marion Plumet, sérigraphe ; Jérémie Cousin, spécialisé dans la gravure et le cinéma d’animation et Gonzalo Concha, pour la photo argentique, vont accueillir à la Fabrique de proximité la Fête de l’Estampe, à la Manu de Morlaix. | OUEST-FRANCE
C’est un véritable cocon pour tous les curieux, artistes confirmés ou en devenir. La Manufacture des tabacs de Morlaix (Finistère) dispose, au niveau de la cour d’honneur, d’une Fabrique de proximité. Voici trois bonnes raisons d’aller pousser sa porte.
1-Car c’est un atelier partagé ouvert à tous
Dans une belle pièce de la cour d’honneur de la Manu, la Fabrique de proximité abrite plusieurs machines imposantes et que l’on ne trouve pas forcément partout. Comme cette insoleuse, cette grande presse, ou encore un labo dédié au développement de photo en argentique. Pour résumer, c’est un « atelier partagé que l’on met à disposition de tout le monde. C’est un lieu ouvert aux artistes autonomes ou ceux qui veulent apprendre à pratiquer. Le but est aussi de mutualiser les connaissances », ajoute Jérémie Cousin, l’un des artistes permanents spécialisé dans la gravure et le cinéma d’animation.
Les permanences ont lieu le lundi, jeudi et vendredi, de 10 h à 14 h et de 14 h à 18 h. L’été, c’est seulement le jeudi. Il faudra débourser 5 € pour utiliser les machines, le matériel étant fourni, et adhérer à l’association qui chapeaute le lieu, les Moyens du Bord.
2-On peut apprendre aux côtés d’artistes confirmés
Les permanents animent aussi des ateliers dédiés à certaines techniques. Idéal pour ceux qui veulent s’améliorer ou tout simplement découvrir de nouvelles façons d’exprimer sa créativité. Les ateliers coûtent 30 à 45 €.
3-Pour les plus timides, l’atelier ouvre ses portes ce week-end
Dans le cadre la Fête de l’estampe, la Fabrique de proximité ouvre ses portes, ce samedi 27 et dimanche 28 mai 2023. Les artistes y feront des démonstrations de gravure et exposeront leurs œuvres. Sérigraphie, gravure pointe sèche, linogravure… Tous les outils et techniques possibles seront montrés au public.
Samedi 27 et dimanche 28 mai 2023, de 14 h à 18 h, portes ouvertes de la Fabrique de proximité, dans la cour d’honneur de la Manufacture, quai du Léon, à Morlaix. Entrée libre.
Modifié le Publié le
L’État a-t-il assez protégé Yannick Morez, le maire de Saint-Brevin, démissionnaire après l’incendie de ses voitures devant son domicile et des menaces ? La commission des Lois du Sénat poursuit ses travaux sur les violences auxquelles sont soumis les élus.
Fabrice Rigoulet-Roze, préfet de Loire-Atlantique et de la région Pays de la Loire. | FRANCK DUBRAY / OUEST FRANCE
Depuis l’annonce de sa démission, après l’incendie criminel ayant frappé son domicile fin mars, le maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), Yannick Morez fait l’objet de toutes les attentions.
La commission des lois du Sénat poursuit quant à elle son travail. Après avoir entendu, le maire, elle a auditionné le garde des sceaux, Éric Dupond-Moretti, sur les conditions dans lesquelles l’autorité judiciaire avait pris en considération la situation de l’élu de Saint-Brévin.
Lire aussi : « Scandaleux de bout en bout »: le Sénat sidéré par le récit du maire démissionnaire de Saint-Brevin
Elle entendra, mercredi 31 mai, à 18 h, le préfet des Pays de la Loire, Fabrice Rigoulet-Roze, et le sous-préfet de Saint-Nazaire, Michel Bergue. « Cette audition aura pour objet de déterminer quels moyens ont été mis en œuvre par les services préfectoraux pour faire face aux menaces et agressions auxquelles le maire de Saint-Brevin-les-Pins était exposé du fait d’une décision imposée par l’État », indique le Sénat, dans un communiqué. En l’occurrence, il s’agit du transfert du Centre d’accueil des demandeurs d’asile.
Modifié le Publié le
Au lendemain de la manifestation organisée à Saint-Brevin (Loire-Atlantique) par des partis politiques de gauche, en soutien au maire démissionnaire et au Centre d’accueil de demandeurs d’asile, la ville s’est réveillée avec quatre tags racistes, chemin du Fief.
Des tags racistes, en opposition au transfert du Centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada) sont apparus, ce jeudi 25 mai, à Saint-Brevin. | OUEST-FRANCE
Au lendemain de la manifestation organisée par la gauche en soutien au maire démissionnaire Yannick Morez et en faveur de l’accueil de migrants dans la commune, Saint-Brevin s’est réveillée, ce jeudi 25 mai, avec plusieurs tags racistes peints dans la ville.
« Migran dehors » ou encore « Non au Cada » font partie des messages inscrits sur des portails de résidences ou des murs, chemin du Fief.
Une enquête a été ouverte à la brigade de gendarmerie de Saint-Brevin. Ces inscriptions sont une nouvelle preuve que le climat ne s’est pas apaisé autour du projet de transfert du Centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada) prévu par l’État dans la station balnéaire, dans le quartier de la Pierre-Attelée.
Publié le
À Plougasnou, deux événements fêtent la nature et le printemps ce week-end. Le premier se déroule samedi 27 mai dans un jardin en centre-bourg, le second, dimanche 28, à la pointe de Primel.
Observation des insectes, identification des plantes sauvages… Dimanche, la nature sera célébrée à la pointe de Primel. | OUEST-FRANCE
Dimanche 28 mai, place à la fête de la nature, une manifestation qui s’inscrit dans l’Atlas de la biodiversité communale (ABC) en cours de réalisation dans la commune, en partenariat avec Bretagne vivante, Au fil du Queffleuth et les étudiants en BTS gestion et protection de la nature du lycée de Suscinio, qui dressent l’inventaire des reptiles.
Au programme, découverte des plantes sauvages dans les rues de Primel avec Capucine, d’Au fil du Queffleuth. Rendez-vous, à 10 h 30, au parking Poupon. Les entomologistes amateurs seront invités à la rencontre avec le petit peuple des insectes de la pointe de Primel, avec Bretagne vivante. Rendez-vous, à 14 h, au parking face au camping municipal. Enfin, deux sorties botaniques sont programmées, à 14 h et 16 h, dans la prairie en face du camping. À partir de 14 h, des ateliers et jeux seront animés par les associations et les étudiants de Suscinio.
Animations gratuites sur inscriptions auprès de l’office du tourisme, tél. 02 98 67 35 46, plougasnou@tourisme-morlaix.bzh
Publié le
Lors du conseil municipal du 24 mai 2023, la réduction du nombre de mouillages dans la ZMEL (Zone de mouillages et d’équipements légers) Le Brûly a été décidée à l’unanimité. Une décision prise pour des raisons budgétaires.
Pour des raisons financières, la commune est obligée de réduire la voilure dans la zone de mouillages du Brûly. | OUEST-FRANCE
Rappelons tout d’abord la genèse de la création de la Zone actuelle de mouillages du Brûly. Le dossier a vu le jour en 2016 (maire de l’époque : Guy Pouliquen), impulsé par l’Association des plaisanciers, présidée par Guinal Brest, en collaboration avec la commission municipale concernée et avec Francis Lebrault (maire actuel), alors adjoint au maire en charge du dossier. La gestation a été longue puisque la mise en place des mouillages ne s’est faite qu’en février 2019. C’est alors que l’entreprise carantécoise SNC Le goût de l’eau a procédé au remplacement des 60 corps-morts existants, pour un coût de 98 378 €. 80 corps-morts étaient prévus dans la zone, mais le maire avait demandé une réduction à 60. Le chantier était financé par un emprunt communal. Les locations annuelles des corps-morts étant alors supposées permettre le remboursement de cet emprunt.
Pour des raisons de coût, nous sommes obligés de revoir à la baisse
le nombre de mouillages, c’est-à-dire de passer de 60 à 52 mouillages et ce,
dès que possible. Cette décision a été prise en concertation avec
l’Association des plaisanciers
, a expliqué le maire, Francis Lebrault,
lors du conseil municipal du 24 mai. La décision a été prise à l’unanimité.
Les huit mouillages supprimés sont situés de part et d’autre du chenal de la
rivière de Morlaix. Sur le plan financier, cette réduction entraînera une
diminution de la redevance de l’État qui, en 2019, s’élever à 74 € par
corps-mort.
Gaëlle Le Page, conseillère, a présenté au conseil une convention destinée
à financer un projet triennal de web radio pour l’école publique.
Dans ce cadre, l’État s’engage à verser à la commune une subvention d’un
montant maximum de 11 000 € pour couvrir les dépenses prévues dans le cadre du
projet présenté »,
a-t-elle expliqué. Le conseil (une
abstention : Julien Godec) a autorisé la maire à signer la convention.
Le conseil vote, à l’unanimité, des participations financières de la commune (3 000 € + 2 300 €) au profit de l’association Locqué musique, organisatrice des Mercredis de l’été (du 19 juillet au 16 août) et du bal populaire du 14 juillet. La commune participera également, à hauteur de 830 €, au financement du festival Rues en scène proposé par Morlaix communauté dimanche 3 septembre et qui comprendra une balade contée et quatre spectacles de rue.
Publié le
Installée au rez-de-chaussée d’une maison à pans de bois du XVIe siècle, Le Silence de la mer* colore la ville de Vannes de ses mots. Et invite au voyage immobile le temps d’une lecture.
La façade de la librairie Le Silence de la mer fait face à la cathédrale Saint-Pierre à Vannes. | LE SILENCE DE LA MER
À en juger par le nombre de librairies jalonnant son quartier historique et ses alentours, Vannes est une ville où il fait bon lire.
De la gare à la porte Saint-Vincent ouvrant sur le port de plaisance, le
lecteur a le choix de faire une halte à L’Archipel des mots, chez Cheminant ou
encore au Silence de la mer, dont la splendide façade contemple la cathédrale
Saint-Pierre.
En 2012, Katia et Jean-Philippe Pérou ouvrent dans le 17e arrondissement
parisien L’Usage du monde, au nom inspiré du récit de l’écrivain voyageur
Nicolas Bouvier. En 2016, c’est la nouvelle de Vercors, publiée
clandestinement aux éditions de Minuit en février 1942, qui baptise leur
librairie bretonne.
Lire aussi : Vannes commerce. La librairie Les Prairies bleues, c’est fini
Travaillant au Silence de la mer depuis ses débuts, Kathleen Deheul en est la gérante depuis 2021, épaulée par une équipe de quatre libraires. Si chacun travaille un rayon en particulier, les conseils de lecture fusent, notamment lorsqu’il s’agit d’établir la sélection annuelle du prix des lecteurs et des lectrices de la librairie, remis fin septembre. Les cinq titres retenus sont proposés aux habitués qui profitent des vacances estivales pour les découvrir, et tous se retrouvent en septembre pour une soirée de présentation de la rentrée littéraire et pour désigner le lauréat du prix.
Sont en lice pour l’édition 2023 : Maud Martha de Gwendolyn Brooks (Globe), Bambine d’Alice Ceresa (La Baconnière), Il n’y aura pas de sang versé de Maryline Desbiolles (Sabine Wespieser), La Flemme de Michèle Perrein (Les Lapidaires), Un corps en trop de Marie-Victoire Rouillier (éditions Do).
Une sélection de titres hors des sentiers battus, conformément à la ligne suivie par l’enseigne depuis son ouverture. « Le Silence de la mer s’attache à soutenir des maisons d’édition indépendantes souvent peu représentées dans la presse, souligne Kathleen Deheul. Chez nous, les lecteurs trouvent bien sûr les best-sellers du moment et des classiques, mais également une sélection personnalisée qui reflète le soin que les éditeurs portent au livre. »
Lire aussi : Rousseau, Sand, Balzac… Pourquoi les maisons des écrivains ont-elles autant de succès ?
Si Le Silence de la mer peut compter sur une clientèle fidèle, elle se
réjouit également d’accueillir les touristes et estivants qui, plutôt que
d’alourdir leur valise avec deux, dix ou vingt livres, ont la bonne idée de
faire vivre le commerce local et les acteurs engagés dans le tissu culturel de
la ville. Entre autres manifestations et événements, la librairie propose une
sélection d’ouvrages en lien avec la programmation des Rencontres du cinéma
européen à Vannes, que l’association Cinécran organise, et soutient le
collectif vannetais LGBTQIA + Liberty Max en tenant un stand pendant la marche
des fiertés. Comme les autres établissements de la ville, elle est partenaire
du salon Livr’à Vannes.
En tant que libraire spécialisée jeunesse, Kathleen Deheul rend également
visite aux écoles, invite des collégiens à découvrir Le Silence de la mer,
tout en précisant : « Ces actions n’ont pas pour but de gagner de
nouveaux clients mais de désacraliser ce lieu qui, parfois, intimide jeunes et
moins jeunes, alors qu’une librairie est par essence ouverte à tous. »
* Le Silence de la mer, 5 place Saint-Pierre, Vannes. Ouvert du mardi au samedi de 10 heures à 19 heures, lundi de 14 heures à 19 heures. www.instagram.com/lesilencedelamerlibrairie/
Cet article a été initialement publié dans Lire Magazine littéraire en mai 2023. Retrouvez le numéro complet sur la boutique de Lire Magazine littéraire .
Publié le
Lors de la séance du conseil communautaire Presqu’île de Crozon-Aulne maritime (Finistère) du lundi 22 mai 2023, le vice-président délégué à l’urbanisme, Roger Lars, a fait le point sur la récente « modification simplifiée » du Plan local d’urbanisme et de l’habitat (PLUI-h).
Le quartier balnéaire de Morgat, à Crozon (Finistère) compte de nombreuses résidences secondaires. Toutes les communes de la presqu’île de Crozon sont concernées. | OUEST-FRANCE
Lors de la séance du conseil communautaire presqu'île de Crozon – Aulne maritime du lundi 22 mai 2023, le vice-président délégué à l’urbanisme, Roger Lars, a fait le point sur la récente « modification simplifiée » du Plan local d’urbanisme et de l’habitat (PLUI-h).
En plus de la requalification de quelques zones et parcelles en « zone constructible » pour permettre la concrétisation de projets « suffisamment matures », cette démarche a permis de flécher d’anciens bâtiments agricoles (qui pourraient changer de destination dans le futur) et de redéfinir le périmètre des « centres » des communes.
Surtout, les élus ont ajouté à leur document une mention en faveur de la mixité sociale. À savoir que pour toute opération immobilière de dix logements ou plus, un minimum de 40 % des logements prévus devront être « à prix abordables ».
« C’est une orientation très forte qui pourrait calmer l’essor des résidences secondaires, a appelé de ses vœux, Roger Lars. Si on constate, ces dernières années, une hausse du nombre de constructions, on continue dans le même temps de perdre de la population. Ça veut bien dire qu’il y a un souci. »
Le vice-président délégué à l’urbanisme a annoncé la possible révision du document dans les prochaines années, selon l’évolution du Scot de Brest. « Une démarche bien plus lourde que celle menée ces derniers mois mais le document est évolutif. » Pas forcément, cependant, dans le sens attendu par de nombreux foyers désireux de s’installer dans les communes de la presqu’île de Crozon ou de l’Aulne maritime.
Mais comme l’a rappelé Roger Lars. « Depuis qu’elle existe, la loi Littoral n’a pas changé. C’est son interprétation qui l’a fait, au gré des jurisprudences. »
Un autre levier que pourraient actionner les collectivités locales, pour limiter la construction des résidences secondaires, consisterait à augmenter la taxe foncière pour ces logements peu occupés. Une mesure qui pourrait aller jusqu’à 300 € par foyer et qui « permettrait de réaffecter les sommes ainsi collectées à des projets de logements à l’année. »
« 300 € ce n’est rien pour des gens riches, a estimé l’élue d’opposition de Crozon, Gaëlle Vigouroux. Mais pour des gens qui souhaitent garder la maison de famille, ça peut. »
Dans un communiqué daté de mercredi 24 mai 2023, la députée de la circonscription de Châteaulin, Mélanie Thomin, exprime sa déception du report de l’examen de la proposition de loi, pour réguler les locations saisonnières. Vraisemblablement après l’été.
« C’est incompréhensible. […] Cette proposition de loi d’urgence permettait de proposer des mesures concrètes avant l’été. Cette semaine, la majorité gouvernementale a trahi son engagement et s’est opposée à l’examen de la proposition de loi avant la fin de la session. La co-rapportrice Renaissance du texte, Annaïg Le Meur, tente de justifier ce report au motif de se donner du temps pour enrichir le texte. Mais c’est une hypocrisie […]
Une nouvelle fois la majorité gouvernementale nous prive de débat sur un sujet majeur. Pour nos concitoyens et nos élus de Crozon, de la Baie de Douarnenez et de toutes les zones touristiques, c’est un été de perdu. »
Publié le
Hervé Berville, secrétaire d’État à la mer, était à Brest (Finistère), ce mercredi 24 mai 2023, pour la première des deux journées européennes de la mer. Il a notamment rencontré des pêcheurs et des membres de l’Office français de la biodiversité.
Le secrétaire d’État chargé de la Mer, Hervé Berville, à Brest (Finistère), mercredi 24 mai 2023. | THIERRY CREUX, OUEST-FRANCE
Ce mercredi 24 mai 2023, pour la première des deux Journées européennes de la mer, à Brest (Finistère), il a beaucoup été question de souveraineté. Hervé Berville, secrétaire d’État à la mer, et Virginijus Sinkevicius, commissaire européen à la Pêche, ont échangé avec les représentants français de la filière pêche sur la préservation de la ressource, la modernisation des bateaux, les captures accidentelles de dauphins, de caméras à bord…
Hervé Berville a également rencontré des membres de l’Office français de la biodiversité. Le secrétaire d’État assure avoir pris contact avec l’OFB après l’incendie de ses locaux à Brest, fin mars. « L’OFB est au cœur de nos trois priorités : la protection des océans, le développement d’activités partout sur le littoral, le soutien aux modèles de pêche et la planification. Il ne faut pas faire de cet incendie la représentation des relations entre les pêcheurs et les services de l’État. Il y a parfois de la violence qui se manifeste, il faut toujours la condamner, tout le temps, partout, d’où qu’elle vienne. »
Publié le
Un réseau d’associations qui aident des mineurs non accompagnés dans le Finistère tire la sonnette d’alarme, depuis la mise en place du plan du Département. Depuis la fermeture du service départemental de Quimper, les structures s’inquiètent des afflux centralisés en nombre à Brest. Aussi, elles dénoncent des évaluations pour déterminer l’âge des jeunes « trop expéditives et mal faites ».
Benjamin Maucci, du Temps partagé de Quimper, Sandrine Corre, coordinatrice de l’école alternative des monts d'Arrée de Pleyber-Christ et Patrick Gardet de l’Adjim à Brest. Tous les trois pointent des dysfonctionnements dans le plan d’action du Département pour mieux intégrer les mineurs étrangers non accompagnés. | OUEST-FRANCE
Objectif : une meilleure insertion des mineurs non accompagnés dans le Finistère. C’est le plan développé par le conseil départemental depuis la fin de l’année 2022. Or, des associations qui suivent ces jeunes migrants isolés et désormais regroupées en réseau, pointent d’ores et déjà « des dysfonctionnements. Ce plan est en deçà d’une prise en charge correcte sur le terrain ». Elles ont créé en semble une plateforme de suivi commune pour observer les effets de ce plan.
Avant le plan d’action pour l’intégration des mineurs non accompagnés, quelle était la situation ?
Le Département a l’obligation légale de mettre à l’abri ces enfants étrangers de moins de 18 ans, présents sur le territoire sans adulte.
Ils sont pour beaucoup hébergés en hôtels, en attendant leur prise en charge, « qui pouvait durer de six à neuf mois », rappelle Maël de Calan, président du Département. Un plan plus performant pour leur intégration a été mis en place, pour un accès facilité aux papiers, et donc aux droits. Et stopper l’hébergement en hôtel.
Mis en place, que s’est-il passé ?
Le service dédié à leur accueil, à Quimper, a fermé en décembre 2022, pour être recentré à Brest. Mais l’afflux est continu et en augmentation. 85 seraient hébergés actuellement à l’hôtel des Gens de mer, faute de mieux : les deux foyers prévus par le plan ne sont pas prêts.
« La situation est explosive, les capacités d’accueil brestoises sont saturées. De plus, nous en avons recueilli dix-sept, car leur âge mineur n’a pas été reconnu à cause des évaluations expéditives. Dans ces cas-là, ils sont expulsés », alerte Patrick Gardet, membre de la collégiale de l’ADJIM (Accompagnement des jeunes migrants mineurs), à Brest. Avec Le Temps partagé à Quimper et l’école alternative des monts d’Arrée à Pleyber-Christ, cette association fait partie d’un réseau qui a analysé le plan du département depuis début 2023.
Dans le Finistère comme partout sur le territoire français, il y a un afflux très important de ces mineurs. Les services du Département affirment cependant « qu’aucun n’est à la rue. Ils sont tous pris en charge ».
Est-ce que le traitement des dossiers de MNA a-t-il été accéléré ?
Oui, mais « ce n’est pas bien fait : ce sont des évaluations flash, tacle Sandrine Corre, coordinatrice de l’école alternative des monts d’Arrée, à Pleyber-Christ. Nous entamons souvent des démarches, comme des recours aux décisions de justice, pour que le jeune soit enfin reconnu mineur. »
Mais pour le président du Département, « la manière de faire nos évaluations n’a pas changé depuis l’application du plan. Ce n’est pas de l’abattage de dossiers ». Les services concernés du conseil départemental précisent cependant que « sur les six derniers mois, il y a eu une dizaine de recours au cours desquels l’âge mineur du jeune a été reconnu dans un second temps par la justice ».
Où en sont les projets de deux foyers d’accueil dans la région brestoise ?
« Ils ne sont pas finalisés », soulève Benjamin Maucci, membre de la commission juridique du Temps partagé, à Quimper. Ces foyers n’ont pas encore de local. « Nous avions le projet d’acheter un bâtiment, mais la vente a été annulée au dernier moment. Nous continuons à prospecter », justifie Maël de Calan.
Ces cent places d’hébergement n’ouvriront pas avant la fin de l’année, peut-être même 2024. Actuellement, il y a 350 mineurs non accompagnés en Finistère.
Quels autres aspects du plan interrogent les associations ?
Elles pointent l’ambition du plan de favoriser l’insertion des jeunes à 80 % par l’apprentissage. « Il faudrait aussi écouter les envies des jeunes », commente Patrick Gardet.
Enfin, ils relèvent que le plan doit s’appuyer sur d’autres institutions qui sont déjà en tension, comme l’Éducation nationale, la justice, les autorisations de travail, etc. « A moyens constants, c’est voué à l’échec. »
Publié le
Maha Hassan, journaliste et romancière syro-kurde réfugiée à Morlaix, a vu l’un de ses ouvrages distingués en mai 2023. Métro d’Alep fait partie des romans retenus pour l’agrégation d’arabe 2024 par le ministère de l’Éducation nationale.
L’un des romans de l’autrice Maha Hassan, qui vit à Morlaix, a été distingué pour l’agrégation d’arabe 2024. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Pour l’instant le seul livre disponible en langue française de l’autrice parmi ses 15 romans publiés est Femmes d’Alep , aux éditions Skol Vreizh, disponible depuis mars 2022.
Publié le
Un homme a eu un accident à bord de son bateau, « Ninja II », alors qu’il était parti pêcher en mer, au large de Roscoff (Finistère), ce mercredi 24 mai 2023 au matin. Il n’a pas survécu à ses blessures. Une enquête a été ouverte pour déterminer les raisons du décès du pêcheur de 55 ans.
À Roscoff, le bateau du pêcheur de 55 ans décédé a été sorti de l’eau pour être installé sur l’aire de carénage. | OUEST-FRANCE
Un ligneur de 8,90 m, Ninja II, est parti en mer, tôt dans la matinée. Les conditions étaient belles. Philippe Le Bihan, propriétaire du petit côtier à la coque bleue, navigue seul. Comme à son habitude.
Pour des raisons indéterminées, l’homme de 55 ans se serait ensuite coincé dans le treuil de son filet de pêche. En voyant le bateau tourner sur lui-même, d’autres plaisanciers et pêcheurs ont prévenu les secours. Avant que les trois équipiers de la SNSM arrivent pour lui prodiguer les gestes de premiers secours, deux autres personnes étaient à bord pour débrayer le bateau.
Vers 8 h 30, le navire a été ramené à terre, au port du Bloscon, à Roscoff, où quatre pompiers ont pris en charge la victime. Eux aussi ont tenté de réanimer l’homme qui était en arrêt cardio respiratoire. En vain.
Philippe Le Bihan était un visage familier du port et alentour. Membre actif des Ligneurs de la pointe bretonne, « il était fier de son métier, relève Ken Kawahara, secrétaire général de l’association. Il défendait la protection de la ressource, comme le bar. C’était quelqu’un d’intègre ».
Les accidents de ce type sur les ligneurs demeurent rares, « car il y a moins de manipulations de chalut. Ou pour aller chercher des lançons, qui servent d’appâts pour la pêche au bar. Ce n’est vraiment pas un métier facile : il y a toujours des risques en mer, surtout seul à bord », rappelle Ken Kawahara.
Une enquête a été ouverte par la gendarmerie pour éclaircir les conditions du drame. Une autopsie va être réalisée par l’institut médico-légal de Brest.
Publié le
Mardi 23 mai 2023, les représentants de la chambre d’agriculture des Côtes-d’Armor et des acteurs du comité de pilotage de Matignon (Côtes-d’Armor) ont fait le point sur le traitement des algues vertes dans la baie de la Fresnaye. Et les actions proposées pour l’instant aux agriculteurs.
Vue aérienne du fond de la baie de Fresnaye. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Il nous a fallu un peu de temps avant de
mettre nos forces en commun, avec les élus et les services de l’État,
a-t-il souligné lors d’un point presse de la chambre régionale
d’agriculture de Bretagne, mardi 23 mai 2023, sur la pointe de
Saint-Efficace, à Matignon. Nos actions ont démarré avant même le
premier plan algues vertes, dans les années 2000. Les premières actions
n’ont pas été accueillies à bras ouverts par tous les agriculteurs. Mais,
vingt ans après, on voit la progression et on peut en être fiers.
Les agriculteurs ont tous reçu une lettre, leur expliquant les démarches à suivre, afin de lutter contre la prolifération des algues vertes. Basé sur le volontariat, c’est au bon vouloir des agriculteurs d’apporter les changements et modifications nécessaires à leur exploitation. Les actions à mener concernent notamment la couverture des sols nus (afin d’éviter l’évaporation de l’azote), les diminutions des herbicides (avec des nouvelles techniques de désherbage automatique), l’aménagement de bocages ou de haies et enfin la création de bandes enherbées, aux bords des cours d’eau ou des fossés.
Dominique Loubere, du service environnement à la chambre d’agriculture ; Joseph Gauthier, ancien agriculteur ; Olivier Jouan, agriculteur ; Didier Lucas, président de la chambre d’agriculture des Côtes-d’Armor ; Edwige Kerboriou, vice-présidente de la chambre d’agriculture des Côtes-d’Armor ; Frédérique Canno et Solenn Le Guillou, conseillères agricoles à la chambre d’agriculture. | OUEST-FRANCE
« Depuis septembre 2022, les agriculteurs ont été prévenus de ces nouvelles démarches à suivre. Passé septembre 2025, une réglementation sera mise en vigueur, afin de pénaliser ceux qui n’auront pas enclenché les démarches, explique Edwige Kerboriou, vice-présidente en charge de l’environnement à la chambre régionale d’agriculture de Bretagne. Pour l’instant, une compensation financière est octroyée à celles et ceux qui se lancent là-dedans. Lorsque la réglementation sera passée, il n’y aura plus d’aide financière possible. »
Ces nouvelles actions, vues dans un premier temps comme obligatoires,
trouvent aujourd’hui un intérêt auprès des agriculteurs. « Pour la
couverture des sols, par exemple, au début, on ne voyait que l’aspect
contrainte,
assure Olivier Jouan, agriculteur à Hénanbihen.
Maintenant, on prend conscience que couvrir les sols permet d’y
restituer de la matière organique et d’obtenir une meilleure qualité de sol.
Ce sont des bénéfices qui s’obtiennent sur la durée. »
La diminution des unités d’azote ne se fait pas en un claquement de
doigts. C’est quelque chose qui demande du temps, plusieurs années. Et encore
aujourd’hui, nous ne sommes pas au maximum »,
ajoute Joseph Gauthier.
Le schéma régional des structures va être revu. Les agriculteurs engagés dans le plan algues vertes seront prioritaires pour l’acquisition de nouveau foncier. Celles et ceux qui possèdent des zones humides dans leur exploitation seront également prioritaires pour l’acquisition de foncier, ces zones étant extrêmement protégées.
Publié le
Un homme a découvert des tonnes de déchets et d’objets hétéroclites dans la maison de sa mère, âgée de 75 ans. Une entreprise de nettoyage intervient depuis le lundi 22 mai 2023 dans le logement de la septuagénaire, près de Montauban (Tarn-et-Garonne). Elle souffre du syndrome de Diogène.
Des nettoyeurs de l’extrême ont pris en main une maison dans le Tarn-et-Garonne. Photo d’illustration. | DIMITRISVETSIKAS1969 / PIXABAY
Une entreprise spécialisée dans les nettoyages de l’extrême a été mandatée pour intervenir dans un logement situé dans le Tarn-et-Garonne, près de Montauban. Depuis le lundi 22 mai 2023, les employés sont à pied d’œuvre pour évacuer au moins 15 tonnes de déchets accumulés pendant trente ans par l’occupante des lieux, atteinte du syndrome de Diogène, rapporte La Dépêche du Midi . C’est le fils de la propriétaire qui a découvert l’ampleur du désastre après avoir renoué avec sa mère, âgée de 75 ans.
« Elle a été hospitalisée et devait retourner chez elle. J’y suis passée pour faire un peu de ménage. […] Quand j’ai ouvert, j’ai pris peur », confie le fils à nos confrères. Celui-ci a donc engagé une entreprise spécialisée pour intervenir dans la maison. Une benne de 30 m3 a été installée à proximité pour y déposer les déchets.
Dans le logement de 120 m2, les nettoyeurs ont découvert des objets en tout genre, amoncelés dans les différentes pièces. Ils ont constaté en moyenne « 1,50 m de hauteur de poubelles, excréments, bouteilles en plastique », détaillent-ils auprès de France 3 Occitanie . La salle de bain, les toilettes et la chambre n’étaient plus accessibles. Des toiles d’araignées géantes surplombent par ailleurs les montagnes de déchets.
Pour intervenir, les employés doivent revêtir combinaison, masque, bottes et gants. Car dans cet amas de détritus se trouvent régulièrement des punaises de lit, des cafards et même des rats.
Les personnes atteintes du syndrome de Diogène accumulent déchets et objets de façon compulsive, au détriment de l’hygiène de leur logement et de leur santé. « C’est un collectionnisme d’objets hétéroclites dont ils n’ont pas besoin », explique un psychiatre à France 3. La plupart des malades sont isolés, coupés de leur entourage et ont conscience de leur pathologie.
« Ils ont conscience que c’est horrible et immonde avec tous ces cafards mais il ne faut pas changer, il faut garder la situation immuable, poursuit le praticien. Ce sont des gens qui s’auto-confinent. Ils ne souffrent pas de leur maladie, ce sont les voisins qui en souffrent. » Selon le psychiatre, cette maladie ne se soigne pas et elle est associée à d’autres troubles.
Le chantier de nettoyage dans le Tarn-et-Garonne doit durer une semaine. Il s’agira tout d’abord de récupérer des documents importants parmi les déchets accumulés depuis trente ans. Puis de trier les détritus et de désinfecter de fond en comble le logement. La septuagénaire n’y retournera pas, son fils ayant loué un autre appartement pour elle, indique La Dépêche du Midi.
Saint-Jean-du-doigt. Exposition de Ricardo Cavallo
Saint-Jean-du-Doigt le 22 mai 2023. Photo pyb29
C'est demain le dernier jour pour profiter de l'exposition à la salle "Kasino" des œuvres de Ricardo Cavallo.
Publié le
Pour soigner, pour manger… Les algues peuvent avoir de multiples usages et sur le secteur de Morlaix communauté, plusieurs entreprises travaillent avec. Pour soutenir cela, l’agglomération a adhéré à une association : Cluster Algue Bretagne.
Les algues ont de nombreux usages, pour l’alimentation ou encore la santé et plusieurs entreprises de Morlaix communauté travaillent avec cette matière (photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST FRANCE ARCHIVE
Les algues étaient au menu du conseil de Morlaix communauté, lundi 22 mai 2023 au soir. Les élus ont voté l’adhésion de l’agglomération à l’association Cluster Algues Bretagne.
Sur le territoire, plusieurs entreprises de ce secteur sont présentes et « projettent de se développer », indique Solange Creignou, vice-présidente en charge de l’économie à Morlaix communauté. On peut par exemple citer Hemarina, un laboratoire biopharmaceutique, Algue Service, pour les produits alimentaires de la marque Bord à Bord, BretAlg, producteur d’algues alimentaires, ou encore WealSea.
La vice-présidente souligne que « c’est une opportunité pour le territoire de pouvoir adhérer à ce cluster régional, pour pouvoir porter conjointement les innovations et les développements d’une filière structurée sur la Bretagne. »
La délibération a été adoptée. L’adhésion à l’association s’élève à 1 000 €.
WealSea c'est cela :
https://www.wealsea.com/la-marque-wealsea/
Une pompe à subventions !
Publié le
Décideurs politiques et leaders économiques se donnent rendez-vous à Brest, les mercredi 24 et jeudi 25 mai 2023, pour les Journées européennes de la mer. Conviés au dernier moment, les représentants de la filière pêche veulent faire entendre leur voix, mais ne misent pas grand-chose sur cet événement.
Les 24 et 25 mai 2023, Brest (Finistère) accueille les Journées européennes de la mer. | OUEST FRANCE
Que les pêcheurs ne soient pas invités aux Journées européennes de la mer serait un comble… et pourtant, c’est bien ce qu’il a failli se passer. Plus de 1 500 personnes vont se rassembler à Brest, les 24 et 25 mai 2023, pour réseauter, parler affaires et innovation, dessiner l’économie bleue de demain. Beaucoup d’élus européens, des armateurs, des lobbyistes, des représentants d’ONG (organisations non gouvernementales), des chercheurs…
Mais les organisateurs de ces Journées européennes de la mer semblent avoir omis d’inscrire sur la liste d’invités les représentants de la filière pêche française : « On a été conviés au dernier moment, un peu en catastrophe. Comme s’ils avaient oublié les pêcheurs ! s’étonne Olivier Le Nézet, président du Comité national des pêches. Pour un rendez-vous international dédié à la pêche, qui se tient dans le Finistère, c’est plus que dommage. »
Lire aussi : Les Journées européennes de la mer débarquent à Brest, quatre chiffres autour de cet évènement
Il ne participera d’ailleurs à aucun des 24 ateliers de l’événement, mais se rendra sur place pour la session introductive. L’occasion de faire remonter les problématiques de la filière jusqu’aux oreilles des décideurs européens, notamment le commissaire chargé de l’Environnement, des Océans et de la Pêche, Virginijus Sinkevičius.
Notre enjeu majeur, c’est la transition énergétique de la filière.
Mais il y a aussi la question du renouvellement des marins et la planification
en mer, avec la protection de la biodiversité et les exigences de l’Europe
concernant les aires marines protégées
, liste Olivier Le Nézet.
Lire aussi : Dauphins, gasoil… Le blues de la filière pêche
Une première rencontre informelle s’est déroulée au port de Brest, ce mardi
23 mai 2023, veille du grand rendez-vous européen. Le chalutier Blue Wave,
innovant par sa motorisation diesel-électrique, était accosté quai Malbert
pour une visite de représentants de la direction générale des affaires
maritimes et de la pêche ( « AffMar »). Je veux montrer qu’on peut
aussi faire les choses bien, nous, les pêcheurs
, plaide Jean-Baptiste
Goulard, patron-pêcheur et concepteur de ce bateau basé au Guilvinec.
Lire aussi : Le Blue Wave, nouveau chalutier à propulsion hybride finistérien
Mais après avoir investi 2,6 millions d’euros dans ce chalutier plus
« vert », au point de mettre l’entreprise en péril
,
Jean-Baptiste Goulard assure qu’il ne le refera pas deux fois
.
Ou en tout cas pas sans subvention
.
Le coût des bateaux, et donc la
pérennité de la filière, c’est bien ce qui préoccupe aujourd’hui les
pêcheurs, comme le détaille Philippe Perrot, vice-président du comité des
pêches du Finistère : Aujourd’hui, un chalutier neuf, c’est hors de
prix. Personne ne peut investir autant ! Seuls les armements structurés
peuvent se permettre de payer de telles sommes. Et ils ne sont pas assez
nombreux
.
Les revendications ne manquent pas, donc. Mais les pêcheurs ne semblent pas miser sur des Journées européennes de la mer pour obtenir des réponses.
Publié le
Pour accompagner les entreprises du territoire de Morlaix communauté, une nouvelle convention a été signée avec la Région. Alors, qu’est-ce que ça change, pour les acteurs économiques locaux et pour celles et ceux qui vivent dans le secteur ? On vous explique.
Les dispositifs d’accompagnement des entreprises ont été modifiés, au sein de Morlaix communauté. | VINCENT MOUCHEL / ARCHIVES OUEST FRANCE
Concrètement, qu’est-ce que ça change pour les entrepreneurs qui font vivre les bourgs et le territoire ? On fait le point.
L’idée est d’assurer « un croisement intelligent entre la stratégie régionale des transitions économiques et sociales et les stratégies locales », retrace Solange Creignou, vice-présidente en charge de l’économie à Morlaix communauté. Cette convention pose « le cadre d’un dialogue opérationnel entre la Région et les EPCI (Établissements publics de coopération intercommunale) », soit Morlaix communauté dans ce cas. Voilà pour le cadre.
Plusieurs choses ! Pour le dispositif d’aide à l’installation Jeunes agriculteurs, il sera désormais scindé en trois catégories d’exploitations éligibles (conventionnelle, conventionnelle engagée dans une démarche environnementale et bio), contre deux auparavant. Une base est établie, et « un système de bonification est mis en place pour les exploitations bio, ou engagées dans une démarche environnementale. » Autre changement notable : la limite d’âge pour l’aide à l’installation passe de 40 à 50 ans.
Concernant les entreprises, commerces et artisanat, plusieurs Pass commerce vont être fusionnés et de nouveaux investissements sont éligibles à des aides, comme « les investissements immatériels en matière de transition écologique », ou encore pour améliorer les impacts environnementaux. Avoir un beau centre-ville est important, avoir un centre-ville respectueux de l’environnement aussi.
Avec cette convention, plus d’agriculteurs peuvent désormais être soutenus, et les commerces, eux, peuvent être accompagnés dans leur transition écologique plus facilement. Et cela, en plus de faire vivre les communes de Morlaix communauté.
L’agriculture, le commerce et l’artisanat. Cependant, comme l’a soulevé Réjane Louin, conseillère communautaire suppléante, élue à Locquirec, un flou demeure autour d’autres possibles bénéficiaires, car les activités « de culture » sont exclues. L’élue indique : « Je suis surprise qu’un commerce de culture soit exclu, alors qu’il fait aussi partie d’un écosystème économique, d’une forme d’attractivité. » Elle s’interroge notamment pour les galeries artistiques.
Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté, a répondu : « Il s’agit de la liste de la Région. Nous allons demander des précisions. »
Entre 2020 et 2023, 522 742 € d’aides ont été attribués sur le territoire, pour 105 dossiers. Une somme non négligeable, mobilisée pour le territoire. Ce montant est partagé entre Morlaix communauté et la Région. « C’est de l’argent directement investi dans l’économie locale », conclut Solange Creignou.
Publié le
Les porteurs de projet avaient notamment négligé le traitement des rejets. La cour administrative d’appel de Nantes a confirmé l’annulation de la déclaration d’enregistrement au titre des installations classées, dans sa décision rendue publique ce mardi 23 mai 2023.
Le projet d’élevage de 30 000 poules pondeuses envisagé à Carantec n’est désormais plus possible. | ARCHIVES OUEST FRANCE
C’en est fini du projet d’élevage de 30 000 poules pondeuses envisagé à Carantec (Finistère), au lieu-dit Kerlouquet. La cour administrative d’appel de Nantes a, cette fois, confirmé l’annulation de la déclaration d’enregistrement au titre des installations classées par le préfet du Finistère, le 9 mars 2018.
Le permis de construire, qui violait la loi Littoral, avait déjà auparavant été annulé. Les juges pointent trois lacunes dans le projet porté par le groupement agricole d’exploitation en commun, Z’œufs Bian. D’abord, lit-on dans la décision rendue publique ce mardi 23 mai 2023, aucune précision n’est apportée sur le traitement « des fientes, dites non maîtrisables, produites sur le parcours de plein air ».
Ensuite, la déclaration « mentionne que l’élevage n’émettra pas de rejets dans l’atmosphère (fumées, gaz, poussières, odeurs…) », s’étonne la cour. « Alors qu’il n’est pas contesté qu’un élevage de 30 000 poules pondeuses produit nécessairement des odeurs, des poussières et de l’ammoniac. »
Même surprise des juges devant l’absence de précisions apportées sur « l’élimination des volailles mortes sur l’exploitation. » Ainsi, l’État est condamné à verser une somme globale de 1 500 € aux vingt-cinq requérants.
Publié le
Après l’effondrement d’une partie du sentier côtier à Carantec, en 2019, une étude va être lancée afin de modifier le tracé du sentier. C’est une première sur le territoire.
Une partie du sentier côtier de Carantec (Finistère) s’est effondrée en 2019. | OUEST-FRANCE
À Carantec (Finistère), une étude va être lancée afin de, si cela est possible, déplacer un bout du sentier côtier du GR34, qui s’est éboulé à la fin de l’hiver 2019. Ce dernier est situé au sud du lieu-dit Roch-Glaz sur une parcelle privée.
Depuis, le secteur est fermé, car « l’absence d’emprise physique ne permet pas la mise en œuvre d’un nouvel aménagement cohérent », indique Sébastien Marie, conseiller communautaire.
Les négociations avec le propriétaire de la parcelle concernées n’ont pas abouti. Une procédure de modification de la servitude de passage des piétons le long du littoral a donc été lancée.
Afin de faire aboutir ce projet, une étude va donc être enclenchée, « il s’agit d’une première pour le territoire », souligne Sébastien Marie.
Nathalie Bernard, vice-présidente en charge du tourisme et maire de Plougasnou, indique : « J’espère que la commune pourra bénéficier du même dispositif, car aujourd’hui, une partie du GR34 doit passer par la route départementale ».
Le coût de l’étude devrait être inférieur à 10 000 € et le projet devrait prendre ou moins 18 mois.
Publié le
Voyant dans le rassemblement de parachutistes Vertical Perroz un « festival digne du siècle dernier », des riverains de Beg Léguer et Servel dénoncent la portée sonore mais surtout environnementale de cet événement qui s’est tenu le week-end dernier à Perros-Guirec (Côtes-d’Armor), impliquant un « ballet incessant » d’avions depuis Lannion.
Tout au long du week-end de l’Ascension, près de 110 parachutistes venus de France et d’Europe se sont donné rendez-vous dans le Trégor. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Voulant partager leur « consternation » face au « ballet incessant » des avions le week-end dernier, à l’occasion du rassemblement de 110 parachutistes pour le Vertical Perroz, des riverains de Beg Léguer et Servel, à Lannion (Côtes-d’Armor), ont rédigé un communiqué. « Que vaut le loisir inconscient d’une petite centaine de personnes lorsqu’il pourrit la vie de dizaines de milliers d’habitants ? », questionnent ces habitants, à l’évocation « des milliers de litres de kérosène brûlés par les avions dont les 163 rotations assourdissantes pour environ 60 heures de vol ont explosé les records de dette CO2 ».
Qualifiant cette 20e édition de Vertical Perroz de « festival digne du siècle dernier », ces habitants pointent la responsabilité des élus cautionnant la tenue de cette compétition, « appuyant comme des fous sur l’accélérateur du réchauffement climatique, sans aucune concertation avec la population ». Et d’insister : « Le Trégor doit-il devenir une réserve (de moins en moins) naturelle au rayonnement international, dans laquelle habitants et animaux ont de plus en plus de mal à trouver leur place ? Est-ce là votre ambition : faire du Trégor une destination du tourisme à sensation (parachutisme, jet-ski…) ? Demandez aux quelques malheureux fous de Bassan rescapés de la grippe aviaire si les bruits d’avions de guerre ont été bénéfiques à leur nidification ? ».
Et ces riverains de Beg Léguer et Servel de conclure : « Prochaine aberration prévue : les 19 et 20 août prochains, la patrouille de France crachera ses fumées bleu-blanc-rouge, toujours au-dessus de Perros-Guirec. Pour la 40e et dernière édition, espérons-le. À moins qu’il ne s’agisse cette année de Canadairs. Le monde est en feu voyez-vous… »
Publié le
Les élus de Morlaix communauté ont adopté une motion de soutien au maire de Saint-Brévin-les-Pins (Loire-Atlantique), lundi 22 mai 2023, face aux violences dont l’élu a été victime.
Les élus de Morlaix communauté ont voté une motion de soutien au maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), lundi 22 mai 2023. | OUEST-FRANCE
Pour clôturer le conseil communautaire, lundi 22 mai 2023, les élus de Morlaix communauté ont prononcé une motion de soutien au maire de Saint-Brévin-les-Pins (Loire-Atlantique), Yannick Morez, qui a démissionné de sa fonction le 9 mai 2023, après que son domicile a été visé par un incendie criminel. L’ancien élu relit cet acte à l’extrême droite, en lien avec le projet de Centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada) en cours dans la commune et porté par l’État.
Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté, indique : « Cette démission est une énième manifestation de la violence à laquelle sont trop régulièrement confrontés les élus […] ». Localement, les maires de Plourin-lès-Morlaix et Plouégat-Moysan ont déjà été agressés.
« Les pressions et agressions que subissent les élus municipaux et intercommunaux, y compris par des groupes organisés proches des mouvements d’extrême droite comme c’est le cas pour le maire de Saint-Brévin-les-Pins, mettent en cause tout leur équilibre de vie, personnel, familial et professionnel. C’est inacceptable ! », appuie Jean-Paul Vermot.
Motion de soutien au maire de Saint-Brevins-les-Pins.
Publié le
La plateforme de préparation et de distribution du courrier (PPDC), ancien centre de tri de La Poste, tourne au ralenti ce lundi 22 mai 2023, à Guipavas, près de Brest (Finistère). Des salariés débrayent toute la journée. Ils s’opposent la réorganisation du travail proposée par la direction.
Des salariés du centre de la Poste dans la zone de Kergaradec, à Brest (Finistère), ont fait grève ce lundi 22 mai 2023. | OUEST-FRANCE
Le piquet de grève est en place devant les grilles de la plateforme de préparation et de distribution du courrier (PPDC) de La Poste, ancien centre de tri, à Guipavas (Finistère), près de Brest.
Les drapeaux des syndicats Sud et CGT Fédération des activités postales et de télécommunications du Finistère nord (CGT FAPT 29 N) flottent. Au moins une vingtaine de salariés débrayent, ce lundi 22 mai 2023. Côté direction, on estime que « 10 % des agents de la plateforme étaient en grève ».
Lire aussi : Brest. La Poste se réorganise et ferme le site du Dourjacq
Ils s’opposent à une nouvelle organisation de leur travail, voulue par la direction, qui doit entrer en vigueur mardi 23 mai. La Poste explique qu’« avec la mise en place de la nouvelle gamme courrier et le timbre lettre verte pour les envois courants en J + 3, les délais de traitement se sont détendus : l’oblitération des courriers collectés chaque jour dans le nord Finistère et jusqu’ici pris en charge par la plateforme de préparation et de distribution de Guipavas courrier, sera confiée à la plateforme industrielle courrier de Rennes. Cela représentait 60 000 plis en 2018, 20 000 plis en 2023. Le site de Guipavas se concentrera ainsi sur ses activités de préparation, de collecte et de distribution. »
Lire aussi : Fin du timbre rouge : on vous explique l’usine à gaz concoctée par La Poste
Elsa Naudet, représentante du personnel de la CGT FAPT 29 N, regrette que la diversité de leurs tâches soit de plus en plus réduite : « C’est tout un savoir-faire qui disparaît. On demande de récupérer nos activités. » Yann Jézéquel, également représentant CGT, abonde : « On cherche le sens de notre travail, on n’a plus d’utilité. »
Les grévistes réclament aussi une augmentation de salaire et une répartition du travail de 32 heures sur quatre jours.
Publié le
Entretiens, conférences, exposition, actions scolaires sont au programme des quatre jours, de ce mardi 23 au vendredi 26 mai 2023, à la Virgule, à Morlaix (Finistère).
La municipalité de Morlaix et le groupe de travail organisateurs de la Semaine de la Résistance, du 23 au 26 mai 2023. | OUEST-FRANCE
Les premiers maquis émergent au printemps 1943, après l’instauration du service du travail obligatoire (STO). Sur 4 141 hommes convoqués seuls 2 % répondent à l’appel pour aller travailler en Allemagne. Les réfractaires rejoignent les maquis pour préparer la Libération.
L’assemblée nationale a instauré en 2013 la date du 27 mai comme étant la Journée nationale de la Résistance. De quoi permettre de réfléchir les valeurs de la Résistance mais aussi sur celles qui ont été portées par le programme du conseil national de la Résistance (CNR) comme la Sécurité Sociale par exemple.
La Ville de Morlaix organise, non pas une journée, mais une semaine consacrée à cette thématique, de mardi 23 au vendredi 26 mai 2023, à La Virgule, 9, rue de Paris.
La fidélisation de la mémoire, c’est un projet collectif pour un
rendez-vous que nous souhaitons pérenne
, indiquent les
organisateurs.
La Semaine de la Résistance se décline par des temps de rencontres, des conférences et l’exposition Figures de la Résistance en baie de Morlaix avec de nouveaux portraits qui illustrent les multiples parcours et destins des membres de la Résistance, jeunes lycéens engagés, organisateur des traversées clandestines vers l’Angleterre, ménagère devenue agent de liaison ou député-maire basculant dans la clandestinité.
Deux conférences ouvertes à tous sont prévues à La Virgule, le mardi 23 mai, à 18 h 30, par Yann Marchand, docteur en philosophie sur le thème À quoi bon s’engager ? Conférence sur La Résistance en France par Christian Bougeard, professeur émérite d’histoire contemporaine spécialiste de la Résistance en Finistère, le mercredi 24 mai à 18 h.
Contacts : 02 98 19 19 09 ou lavirgule@villedemorlaix.org
Plougasnou. "Tresco", le retour
Diaporama : «TRESCO» Le retour dimanche 21 mai 2023
Publié le
Des communes comme Penmarc’h qui se battent pour que l’État reconnaisse officiellement leur apostrophe, d’autres comme Plouégat-Guérand qui exigent que l’on respecte leurs noms de villages : en Bretagne, au-delà de l’anecdote, les noms de lieux sont parfois le symbole d’une lutte pour le respect de la différence. Le magazine « Bretons » revient sur cette bataille.
Renaud de Clermont-Tonnerre en sourit encore. « On est même passé au JT de 13 heures sur TF1 ! » Le maire de la petite commune de Plouégat-Guérand, près de Morlaix, l’avoue : il ne s’attendait pas à ce que la querelle qui l’a opposé en mars dernier à La Poste attire autant l’attention. L’objet du litige ? La préservation des noms de lieux de sa commune.
Kergoualc’h, Pradigou, Porz Cadiou… Comme partout en Bretagne, les villages disséminés autour du bourg portent de jolis noms, hérités d’une longue histoire. Depuis des siècles, ils constituent l’unique adresse de leurs habitants. Or, au 1er janvier 2026, « l’adressage » sera obligatoire. C’est-à-dire que toutes les maisons devront porter un numéro. L’objectif : faciliter la tâche des GPS, et donc des services d’urgence et des livreurs. « Une très bonne chose », déclare le maire.
Oui mais voilà. La Poste, mandatée pour aider la commune dans ce travail, lui assure qu’il faut désormais accoler un libellé aux noms. « Notre interlocutrice nous a affirmé brusquement qu’on nous obligeait à qualifier les lieux-dits, qu’on ne pouvait plus dire simplement Keramoal, mais route, avenue ou chemin de Keramoal. Mais ici, on a une rue de Locquirec, qui est la route qui va vers Locquirec. Quand on est à Keramoal, on est à Keramoal et pas route de Keramoal ! »
Lire aussi : « On veut standardiser la campagne » : cette commune bretonne refuse de franciser ses 140 lieux-dits
Alors que le conseil municipal s’apprête malgré tout à faire contre mauvaise fortune bon cœur, l’adjoint chargé du dossier se rend compte que la loi a été mal interprétée. Si le numéro est obligatoire, on peut simplement l’accoler au nom du lieu : 1, Keramoal. Et préserver ainsi l’identité des paysages. Un peu de reuz et une réunion en haut lieu plus tard, l’affaire rentre dans l’ordre. « Mais j’ai eu des appels de collègues maires, qui me disaient qu’ils étaient vraiment déçus de ne pas avoir su cela avant. »
Car, Renaud de Clermont-Tonnerre l’affirme : « Ce n’est pas que de l’anecdote. C’est toucher à l’âme des pays. Ces noms de lieux-dits font partie de notre histoire. La toponymie, c’est comme les noms de famille, on y est attaché. On a chez nous par exemple un lieu-dit qui s’appelle Blei Maro, ce qui signifie « le loup mort ». Cela veut dire qu’il a dû se passer quelque chose là-bas, il y a quelques siècles, qui a marqué les esprits. Sous prétexte d’efficacité et d’efficience, détruire ce qui fait la poésie de nos territoires, c’est dommage. »
« C’est ce que j’explique souvent aux élus », rappelle ainsi Herve Gwegen, chef du service patrimoine linguistique et signalisation à l’Office public de la langue bretonne. « Les noms de villages sont les adresses des Bretonnes et des Bretons depuis toujours. Ils ont créé ces lieux, les ont habités et les ont nommés, il y a 1 000 ou 1 500 ans pour les plus anciens ! C’est un patrimoine précieux. Dans une commune, à part quelques mégalithes, il n’y a pas de patrimoine aussi ancien que ces noms. Les églises ou lavoirs sont plus récents et personne n’aurait l’idée de détruire ces monuments. C’est la même chose pour les noms de lieux, ils sont à protéger. »
Lire aussi : ENTRETIEN. Bertrand Luçon : « On a parlé breton en Pays nantais pendant 1 500 ans »
Car le responsable l’affirme : ces toponymes sont en danger. « On a déjà beaucoup perdu, au niveau des noms de parcelles, qui ont de toute façon souvent disparu quand on a défait les talus, et aussi sur le littoral où chaque îlot, chaque rocher, chaque crique avait un nom qui a souvent été oublié.
Et puis, on a vu des dérives dans des communes, avec des créations artificielles de noms de voies, en abandonnant le nom du village, du lieu-dit. Certains élus n’ont pas pris garde, en pensant que tout le monde connaissait ce nom. Mais dans dix, vingt ans ? Qui saura encore qu’il habite Kerdoualen quand son adresse officielle sera rue des Goélands ? À terme, c’est la fin des lieux-dits. »
L’Office public de la langue bretonne formule donc des recommandations. D’abord, préserver au maximum les noms de villages et y accoler directement le numéro des maisons. Et, dans les grands hameaux, quand il y a trop de voies, les nommer en s’appuyant sur les anciens noms des champs. Enfin, corriger l’écriture de ces noms, en les adaptant aux règles orthographiques du breton.
Lire aussi : Comment s’écrit le breton ?
Car souvent, ces toponymes ont été écrits maladroitement, selon les règles du français. Il faudrait ainsi utiliser Koad au lieu de Coat, Ti plutôt que Ty… Sans compter les traductions malheureuses conduisant à des situations qui pourraient être drôles si elles n’étaient si tristes : ainsi de Sant-Rion (saint Rion) devenu Cendrillon, Kroaz-Hent (carrefour) devenu Croissant ou Kroaz Verr (croix courte) devenu Croix Verte…
Spézet ou Châteauneuf-du-Faou ont déjà fait la démarche de rectifier leurs noms de villages. Même si quelques habitudes sont bousculées, ces modifications ont été enregistrées. Car, en matière de noms de lieux-dits, les conseils municipaux sont souverains. Il n’y a pas d’orthographe officielle, le cadastre, La Poste et l’IGN pouvant par exemple proposer des formes différentes.
« Depuis quelques années en revanche se constitue une Base adresse nationale », explique Herve Gwegen, « qui a vocation à centraliser et uniformiser les orthographes pour qu’on ne dispose que d’une seule dénomination pour un lieu. Elle doit devenir la base de référence pour tous les acteurs et on peut en profiter pour enregistrer la bonne orthographe. »
Lire aussi : Finistère. La richesse de la toponymie spézetoise
Laurent Picard, historien, et Jean-Loïc Bonnemains, maire de Crac’h. | GWÉNAËL SALIOU / BRETONS
Mais la question de la toponymie dépasse celle des villages. Les communes elles-mêmes ont parfois maille à partir avec une administration souvent peu encline à reconnaître les spécificités de la Bretagne. Et là, c’est plus compliqué. Car, en la matière, il existe une nomenclature officielle. Le Code officiel géographique établit l’orthographe des noms de communes. Et il ne respecte pas toujours leur forme historique…
En Bretagne, Crac’h et Penmarc’h sont bien placées pour le savoir. Officiellement, les noms de ces deux communes s’écrivent sans apostrophe. À la mairie de Crac’h, on assure pourtant recevoir des documents qui la respectent. Et on ne veut pas y renoncer : « On ne s’est jamais posé la question », affirme le maire, Jean-Loïc Bonnemains. « On la met naturellement. On y tient ! Si on l’enlevait, il y aurait un tollé. C’est une appartenance, cela marque la prononciation en breton. C’est une distinction. »
« Penmarc’h sans son apostrophe n’est pas Penmarc’h », s’agace également Raynald Tanter, élu municipal, soulignant que, non seulement elle s’impose dans la prononciation mais elle figure dans toutes les références historiques. « Elle manque pourtant sur les réseaux de communication ou sur les documents officiels. »
Écouter aussi : La prononciation des communes bretonnes en c’h
En 2018, alors qu’il est maire, Raynald Tanter entame la procédure pour faire changer les choses : « C’est comme pour votre nom, si on l’écorche, vous rectifiez ! » Après une délibération du conseil municipal, la demande part à la préfecture, en passant par le conseil et les archives départementales, avant d’atterrir au Conseil d’État. Cinq ans plus tard, Penmarc’h attend toujours sa réponse…
Et pas sûr qu’elle l’obtienne ! Certes, sa consœur nord-finistérienne Plouezoc’h a obtenu le rétablissement de son apostrophe en 2002. Mais un coup de téléphone à Pierre Jaillard sème le doute. Ce haut fonctionnaire dirige la Commission nationale de toponymie. Cette instance donne des recommandations officielles en matière de noms de lieux. Et on sent rapidement une certaine raideur sur la question.
« La rectification, ce n’est pas si simple. Ça ne peut se faire que par un décret piloté par le ministère de l’Intérieur. Et sa position ne m’est pas connue pour l’instant. Il aura sans doute une façon d’interpréter la décision du Conseil constitutionnel plutôt restrictive.
Car, avec l’affaire du tilde sur le prénom Fañch, le Conseil semble en effet avoir pris une position – même si celles-ci sont parfois à interpréter – affirmant que les signes typographiques propres à une langue régionale n’ont pas leur place dans le français. L’apostrophe n’est pas propre au breton, mais le c’h est une quasi-lettre qui l’est. D’où la difficulté à interpréter et appliquer cette décision à des noms comme Penmarc’h… »
Voilà donc la position officielle des hautes instances de l’État français. Et tant pis pour le respect de la langue bretonne ! C’est pourtant le même Pierre Jaillard qui dirige également au niveau international le Groupe d’experts des Nations unies sur les noms géographiques. Dans sa dernière brochure, cette instance s’étend ainsi longuement sur le cas de langues maories ou canadiennes, affirmant l’importance de respecter ces minorités et leurs idiomes dans la signalétique…
Une de ses principales recommandations est même de « veiller à ce qu’il n’existe qu’un seul nom pour un même lieu dans la mesure du possible et faire en sorte que ce nom soit écrit dans la langue dans laquelle il a été créé » ! Mais en France, on aime se faire le chantre de la diversité culturelle quand on évoque des peuples à l’autre bout du monde. Sur son propre sol, c’est moins évident…
Pierre Jaillard, lui, assume ces contradictions « entre les recommandations internationales et les règles françaises » tout en se noyant un peu dans sa méconnaissance des réalités bretonnes. « Ce qui compte vraiment pour l’officialisation d’un nom, ce n’est pas son origine mais sa forme actuelle. Les noms propres, comme les noms communs, on les utilise sous la forme qu’ils ont aujourd’hui. Et la forme officielle est fixée, c’est celle enregistrée par l’Insee dans le Code officiel géographique. »
Eh bien, justement, fait-on remarquer, l’usage, attesté localement, est bien d’écrire avec une apostrophe. « Alors si la commune arrive à démontrer que c’est l’usage, depuis un certain temps – et pas seulement par quelques militants –, c’est un argument très clair en faveur du changement », finit-il par reconnaître.
Autant dire que le chemin qui nous sépare du Pays Basque ou du Pays de Galles, où les gouvernements locaux mènent eux-mêmes des politiques de rectification des noms de lieux, est long. Très long. Et pourtant : « L’identité de la Bretagne est fondée sur son histoire et sur sa langue », décrit Herve Gwegen, de l’Office public de la langue bretonne. « Dans la toponymie, on a les deux, mariés en plus à la géographie. Les polémiques permettent au moins de mettre les choses sur la table et de faire passer des informations sur la richesse de ce patrimoine, d’en faire prendre conscience aux Bretons. »
Publié le
Avec les premiers rayons de soleil, La Paillote a rouvert ses portes au fond de la baie à Locquirec (Finistère). Le week-end de l’Ascension démarre fort pour Aurélie Géronimi et Lionel Roulette, les nouveaux gérants.
Julien, Coralie auprès des gérants, Aurélie Géronimi et Lionel Roulette devant la paillote Baradoz. | OUEST-FRANCE
Cette plage du fond de la baie à quelques encablures du bourg de Locquirec (Finistère) est une jolie rencontre. Du ciel, de la mer et des clairs de lune argentés. La Paillote Baradoz n’usurpe pas son nom. « C’est un paradis », se régalent Lionel Roulette et Aurélie Géronimi, les nouveaux gérants du bar restaurant du camping municipal.
« Nous sommes arrivés ici un peu par hasard, explique Aurélie Géronimi. Avec Lionel, cela faisait un moment que nous avions envie de monter une affaire ensemble. Nous avons postulé, il faut croire que notre dossier était sérieux. C’est vrai que nous avons quelques années d’expérience. »
Près de vingt ans que les deux amis travaillent dans la restauration. Aurélie Géronimi plutôt en salle, Lionel Roulette en cuisine. « J’ai commencé à 16 ans, détaille ce dernier. J’arrive de La Rochelle (Charente-Maritime) où je gérais une pizzeria, mais j’ai travaillé à Lyon (Rhône), en Thaïlande ou encore aux Antilles. Ma cuisine s’est nourrie de tout mon parcours. »
Dans ce restaurant ouvert d’avril et à fin septembre, la cuisine se veut à la hauteur du cadre. Les plats mis au point par Lionel sont à la fois simples et prometteurs : « Une cuisine maison, des acras et gambas au poivre ou tempura, des burgers maison, des salades balinaises et césar aux saveurs italiennes, et cet été, du homard, une fois par semaine. »
Il travaille avec la Pêcherie de Locquirec, la Ferme de Saint-Laurent pour la viande ou encore Marie-Laure Le Rumeur pour les fruits et légumes. « Je propose aussi des frittes maison, les pommes de terre viennent de Pleyber-Christ », précise celui qui n’a eu de cesse de se former auprès des meilleurs ouvriers de France. « Nous sculptons aussi les légumes, pour que ce soit joli dans l’assiette. »
Une cuisine d’été, prometteuse parce que ce perfectionniste du goût raffole du carpaccio à l’ananas aux épices de chez Rollinger et autre Panna cotta parfumée à la vanille, avec des gousses qu’il fait venir de l’île de La Réunion grâce à son père installé là-bas.
Mais la cuisine de Lionel Roulette ne serait pas complète sans les tapas et les crêpes au parfum d’enfance, pour le goûter.
Le chef espère bien faire tourner toutes les têtes des amateurs de cuisine, faite avec le cœur et dégustée à deux pas de la plage. « Elle plaît, des personnes sont déjà venues trois ou quatre fois de rang. »
Au fond de la baie, ouvert tous les jours excepté les lundis et mardis. Ouvert tous les jours en haute saison, avec des concerts, musique des îles et folk, et des tournois de pétanque et palets.
Contact : 06 67 73 44 75.
Publié le
Franciane Guéneuguès a passé sa sixième à la troisième au Juvénat de Locquirec (Finistère), de 1960 à 1964. Cette autrice en garde des souvenirs particuliers. Pour les besoins d’un futur livre, elle est à la recherche d’autres anciennes pensionnaires ou religieuses, pour recueillir leurs paroles jusqu’à la fin du mois d’octobre 2023.
Franciane Guéneuguès était à l’île Blanche, à Locquirec de 1960 à 1964. Elle est à la recherche d’anciennes juvénistes pour recueillir leurs témoignages pour son futur ouvrage consacré à cette thématique. | FRANCIANE GUÉNEUGUÈS
« Cette période a influencé ma vie. J’ai des bons comme des mauvais souvenirs », raconte Franciane Guéneuguès. À 75 ans, elle se consacre à l’écriture, notamment sur un ouvrage dédié aux anciennes juvénistes de l’île Blanche, à Locquirec (Finistère). La Congrégation des Filles du Saint-Esprit y avait établi de 1928 à 1967 cette école secondaire pour filles. Celles qui désiraient entrer dans la vie religieuse.
Sur la rive droite du Douron, le manoir de L’Île Blanche date du XVIIe siècle. De 1928 à 1967, s’y est établi un juvénat. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Franciane Guéneuguès y a été de la sixième à la troisième, entre 1960 et 1964. « Je connais parfaitement ma Bible, ça agit sur ma morale. Les cours sur la culture ou le théâtre étaient très bien. Et en même temps, on n’était pas initiée à la vie, je me suis sentie inadaptée quand j’en suis sortie. On n’avait pas le droit d’être nous-même. »
Elle a grandi dans une ferme familiale, à Locmaria-Plouzané et voulait devenir missionnaire en Afrique. Finalement, c’est une carrière dans l’enseignement qu’elle a embrassé à Brest. Franciane Guéneuguès veut recueillir la parole et le témoignage des autres petites filles de l’époque qui ont partagé cette même expérience du Juvénat. Ou même aussi d’anciennes religieuses.
« La voie semblait toute tracée pour certaines. Qu’en est-il en réalité ? J’ai envie de savoir ce qu’elles sont devenues. » Connaître l’élément déclencheur de leur arrivée à l’île Blanche, la réaction des familles, le vécu à l’école, les satisfactions comme les déceptions.
Pour récolter cette parole, précieuse et qui peut être anonymisée, « j’aimerais si possible rencontrer les personnes. Mais il est possible de m’écrire, par courrier ou mail, ou simplement d’échanger par téléphone. » Date limite des envois : fin octobre 2023, pour une publication en 2024.
Contacts : 06 47 01 66 59 ; gueneugues.franciane@wanadoo.fr ; par courrier à Franciane Guéneuguès, 9, allée de Cornouaille 29280 Plouzané.
Modifié le Publié le
Ils étaient en panne sur la voie rapide Vannes - Nantes, jeudi 18 mai. Alors, elle a fait gentiment monter ces deux hommes dans sa voiture. Près du périphérique de Nantes, ils pointent un couteau sur sa tempe. La jeune conductrice se rebiffe, klaxonne et met en fuite ses agresseurs. La police a rattrapé ces frères jumeaux, domiciliés aux Sorinières, déjà suspectés d’un home-jacking violent à Redon avec le vol d’une Clio. Celle en panne…
La voiture des agresseurs, une Clio volée à Redon, était en panne le long de la voie rapide Vannes - Nantes. Une conductrice a accepté de les emmener à Nantes. Pendant le trajet, ces frères jumeaux ont tenté de lui voler son téléphone et sa voiture. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Cette jeune conductrice, quittant la Bretagne pour rejoindre le Sud-Ouest, en vacances, via Nantes, a fait preuve de sang-froid et de tempérament pour échapper à ses deux agresseurs, jeudi matin 18 mai.
Ils agitaient leurs bras, pour faire des grands gestes visibles des automobilistes. Leur Renault Clio blanche étant tombée en panne, sur le bas-côté de la voie rapide entre Vannes et Nantes. La jeune femme s’arrête gentiment en voyant ces signes de détresse et accepte de faire monter dans sa voiture les deux auto-stoppeurs improvisés, pour les rapprocher de Nantes. Sans trop se méfier. Mal lui en a pris.
Pendant le trajet, quelques kilomètres plus loin, l’un des deux hommes sort un couteau, pointe la lame sur la tempe de la conductrice et réclame son téléphone portable. Leur intention est aussi de voler la voiture. « Elle est frappée de plusieurs coups-de-poing », détaille une source policière.
Sauf que la conductrice courageuse n’entend pas se laisser faire. Elle se défend et résiste. En approchant du rond-point Armor, près d’Atlantis, juste avant de bifurquer sur le périphérique de Nantes, elle profite du ralentissement de la circulation pour s’arrêter au bord de la route et se met à klaxonner de toutes ses forces pour attirer l’attention des autres automobilistes et effrayer ses agresseurs.
« Elle parvient même à désarmer l’homme qui tient le couteau », remarque le même policier, admiratif. Sa résistance et ses réflexes sont récompensés. Ils prennent peur et fuient en courant, en abandonnant leur arme, qui sera récupérée par les policiers.
Choquée, légèrement blessée au bras, avec la marque aussi du couteau à la tempe, elle ne perd pas ses esprits et alerte aussitôt la police. Les deux fuyards sont vite retrouvés et interpellés par une autre patrouille, grâce à la description physique donnée par la victime.
Leur identification a été facilitée par leur parfaite ressemblance : ce sont des frères jumeaux, nés en 2004. Ils s’étaient aussi blessés aux mains en luttant contre la conductrice.
Les jumeaux, domiciliés aux Sorinières, au sud de Nantes, n’en sont pas à leur coup d’essai. « L’un d’eux a déjà été condamné pour un vol avec violence », confirment les services du procureur de Nantes. Dans leurs poches, la clé de la Clio en panne le long de la 2x2 voies est saisie.
Cette voiture, cabossée, va offrir un autre rebondissement intéressant aux enquêteurs. Elle est en effet signalée volée, depuis le 12 mai, à Redon (Ille-et-Vilaine), lors d’un home-jacking. Trois hommes s’étaient introduits dans une maison pour piquer des clés de voiture. Ils avaient menacé, violenté et blessé le propriétaire, avec un couteau. Ils étaient repartis à bord de la Clio de la victime.
Les deux frères de 19 ans sont poursuivis pour tentative d’extorsion avec violence. Ils seront déférés, ce samedi 20 mai, devant les services du procureur de Nantes, qui prévoit de requérir un placement en détention provisoire dans l’attente d’un procès en comparution immédiate à délais différé.
Publié le
Le tribunal administratif de Rennes devait observer, ce vendredi 19 mai 2023, l’attribution du marché de gestion et d’exploitation de l’aéroport de Morlaix (Finistère), à la CCIMBO. Il était contesté par l’entreprise Edeis Concessions. Le contrat ayant déjà été signé, l’audience n’a plus eu lieu d’être, selon nos informations.
La CCIMBO a remporté le marché de gestion et d’exploitation de l’aéroport de Morlaix pour une durée de deux ans. | ARCHIVES OUEST FRANCE
Finalement, l’audience n’a pas eu lieu. L’entreprise Edeis Concessions contestait l’attribution du marché de gestion et d’exploitation de l’aéroport de Morlaix (Finistère), à la CCIMBO (Chambre de commerce et d’industrie métropolitaine Bretagne Ouest) et avait déposé un référé.
Le tribunal administratif de Rennes devait trancher sur cette affaire, ce vendredi 19 mai 2023. Mais comme le contrat a déjà été signé au 1er mai 2023, l’audience n’a pas eu lieu, selon nos informations.
En effet, Morlaix communauté a, après un appel d’offres, attribué ce marché de gestion et d’exploitation à la CCIMBO, pour une durée de deux ans. « On gère cet aéroport depuis de nombreuses années, rappelait Jean-Paul Chapalain, président de l’antenne morlaisienne de la CCIMBO. Nous avons répondu à l’appel d’offres, tel qu’il était, en suivant les critères qui nous étaient demandés. » Sollicité de nouveau, Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté, n’a pas souhaité commenter l’annulation du référé.
Enfin, Edeis Concessions, qui gère déjà plusieurs aéroports en France avait déjà entamé ce type de procédure, comme à Vannes en 2021.
Modifié le Publié le
À l’initiative des membres du conseil municipal des enfants et à la demande des habitants, Plouhinec (Morbihan) va mettre en place à titre expérimental une cani-plage, près du sémaphore du Mât Fenoux.
Audrey Pessel, conseillère municipale déléguée aux affaires maritimes, Sophie Le Chat, maire de Plouhinec, Marina Gérard, adjointe à l’enfance et Céline Kergosien, en charge du développement durable de la commune, accompagnées d’Hermes, le setter anglais, et de Ricotta, le bouledogue français, ont présenté la cani-plage qui va s’ouvrir à partir du 1er juin. | OUEST-FRANCE
C’est un essai. Plouhinec (Morbihan) va mettre en place à titre expérimental une cani-plage, du 1er juin au 30 septembre 2023 à proximité du sémaphore du Mât Fenoux.
« Pour répondre à la demande des usagers et à l’initiative des conseillers municipaux enfants, nous avons décidé d’ouvrir cet espace balnéaire canin, situé côté océan et non celui ria, pour accueillir les chiens sur une zone réservée, explique Sophie Le Chat, la maire. Toujours sous la surveillance de leurs maîtres, les chiens pourront gambader en période estivale sans laisse dans une zone non close. Une bande de 600 mètres de plage sera ainsi délimitée par une signalétique claire et visible. L’emplacement de la cani-plage a été retenu car il n’est pas catégorisé comme zone de reproduction de certaines espèces d’oiseaux. »
Audrey Pessel, conseillère municipale déléguée aux affaires maritimes complète : « Durant l’été de nombreux chiens restent dans la voiture, malgré les fortes températures. Ces conditions pour nos fidèles compagnons ne sont pas acceptables et la cani-plage peut être une solution pour résoudre ce problème. En septembre, nous ferons un premier bilan sur l’efficacité et l’intérêt du dispositif. »
Des contrôles réguliers seront effectués afin de respecter la réglementation habituelle concernant les chiens de catégorie 1 et 2, soit l’utilisation obligatoire de la laisse et de la muselière.
Lire aussi : Quiberon. La commune vise la cani-accueillance
Les autres plages de la commune seront accessibles aux chiens tout au long de l’année à condition qu’ils soient tenus en laisse et sous la responsabilité de leurs maîtres, excepté sur les plages surveillées de Kervégant et du Magouëro, interdites à nos amis à quatre pattes du 1er juillet au 31 août, par arrêté municipal.
Il est important de respecter ce règlement afin de préserver la faune
et la flore, notamment le gravelot à collier interrompu, qui niche à même le
sol d’avril à août et qui s’expose donc au dérangement régulier des usagers du
littoral et des chiens en divagation. Ce petit oiseau discret est donc
vulnérable et est une espèce menacée en Bretagne, en France et en Europe
,
remarque Audrey Pessel.
Une seule déjection canine contient plus de deux milliards de bactéries fécales et suffit à dégrader la qualité sanitaire de l’eau de baignade et des coquillages.
Il est primordial de laisser les espaces publics propres et en particulier la plage, en procédant au ramassage des crottes puis de les jeter dans les poubelles prévues à cet effet. En plus, des huit distributeurs de sacs à déjections installés dans la commune, des étuis de sacs à déjections, qui peuvent être attachés à la laisse et offerts par la municipalité aux propriétaires de chiens, sont disponibles à l’accueil de la mairie et au Point Info tourisme.
Sophie Le Chat conclut : « L’idée de la cani-plage est vraiment intéressante et ne demande qu’à être validée par des comportements civiques respectueux de l’environnement pour le bien de tous, usagers, chiens et espèces animales et végétales. »
Contact : mairie de Plouhinec ; tél. 02 97 85 88 77
Publié le
Une « marche pour la paix » est organisée dimanche 21 mai 2023, à Crozon (Finistère), à proximité de la base opérationnelle de l’île Longue. Les organisateurs demandent à la France de renoncer à l’arme nucléaire, dénonce son budget et appelle de ses vœux à plus de « justice sociale ».
« Le Triomphant », à Brest (Finistère). | VINCENT MOUCHEL, OUEST-FRANCE
Une « marche pour la paix » est organisée dimanche 21 mai 2023, à Crozon (Finistère), à proximité de la base opérationnelle de l’île Longue.
C’est là que sont basés les quatre sous-marins lanceurs d’engins (SNLE) de la Marine nationale, dotés des missiles mer-sol balistiques stratégiques M51. Ils participent via la force océanique stratégique (FOST) à la dissuasion nucléaire française.
Ce rassemblement est organisé la veille de l’ouverture du débat sur la loi de programmation militaire 2024-2030, à l’Assemblée nationale, lundi 22 mai 2023 et alors que les dirigeant du G7 sont réunis à Hiroshima depuis jeudi 18 mai, pour parler de la Russie et d’arme nucléaire.
L’action, que les organisateurs espèrent d’ampleur nationale et pour laquelle sont prévus des cars depuis Rennes (Ille-et-Vilaine) et Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), est soutenue par plusieurs associations pacifistes (Mouvement pour la paix qui revendique lui-même 150 organisations), des syndicats (CGT, Solidaires, FSU) et partis politiques (Parti communiste français, EELV).
Ils demandent à la France de renoncer à l’arme nucléaire, dénoncent son budget « trop élevé » et appelle à la « satisfaction des besoins sociaux de Français », à « l’amélioration du fonctionnement des services publics », à plus d’action pour le climat et que le budget défense soit réorienté vers une politique en faveur de la construction de la paix et/ou à la réforme des retraites.
Renoncer à l’arme nucléaire alors que le monde connaît plusieurs conflits armés ? Pour Noëlle Peoc’h, adhérente du Collectif finistérien pour l’interdiction des armes nucléaires (CIAN 29), c’est un grand « oui ». « C’est une arme de destruction massive coûteuse et immorale, à abolir absolument. Elle ne sert à rien, à part faire peur, et elle est extrêmement dangereuse. »
La Loi de programmation militaire 2024-2030 prévoit « un budget historique de 413 milliards d’euros pour transformer les armées, permettre à la France de faire face aux nouvelles menaces et maintenir son rang parmi les premières puissances mondiales », explique l’État.
« La paix est bien un projet politique, répond Noëlle Peoc’h. La seule voie possible pour notre avenir et celui de la planète est celle des résolutions diplomatiques des conflits existants et à venir. »
Le 22 avril 2023, une cinquantaine de personnes s’étaient déjà retrouvées à Crozon.
Dimanche 21 mai 2023, à 14 h, rendez-vous est donné sur le port du Fret, à Crozon. Une marche en direction de l’entrée de la base de l’île devrait partir après des prises de paroles.
Publié le
Sur l’invitation et l’incitation de la commune de Saint-Jean-du-Doigt (Finistère), Ricardo Cavallo, artiste reconnu, présente le résultat de son travail de six ans sur le littoral trégorrois.
Ricardo Cavallo, devant un de ses grands formats, réalisé d’après nature, en plein air, au rythme des marées et au gré des saisons. | OUEST-FRANCE
Pour la pureté et la radicalité d’un paysage sans concession, sans aucune trace de l’homme : comme la terre à son origine. Ma création s’inspire des rochers, du ciel, de l’eau, de la lumière.
La particularité de l’œuvre peinte est sa méthode de fragmentation par plaques : il utilise des panneaux de bois entoilés sur lesquels il peint ses compositions, lui permettant ainsi de réaliser de grands formats. Il travaille ses compositions parfois pendant plusieurs années, enrichissant sa peinture et créant un dialogue entre les plaques, jusqu’à leur assemblage final.
Sur les côtes du Trégor, entre Saint-Jean et Guimaëc, il travaille sur
site, au rythme des marées. Ses lieux de prédilection sont les rochers de
gabbro du nom d’un géologue florentin. Ces roches sont
fascinantes de formes et de couleurs !
s’enthousiasme-t-il.
En parallèle de son travail de création, il anime également l’école d’art Bleimor avec le soutien de la commune qui met à disposition une maison en plein bourg.
Pour la première fois, Ricardo Cavallo présentera au public une trentaine de ses œuvres réalisées entre 2016 et 2022. C’est également la première fois qu’il exposera en Bretagne depuis son exposition en 2016 sur le paysage urbain morlaisien, au musée des Jacobins. Cette nouvelle exposition sera aussi l’occasion de participer à des ateliers de dessins et portraits, animés par l’artiste et ses amis de l’école Bleimor.
Le vaste volume de la salle du Kasino permet d’accueillir de grands
formats. Certaines de mes créations atteignent des dimensions
importantes : 2m50 de hauteur sur 4m50 pour certaines »,
se réjouit
l’artiste.
Exposition du 18 au 24 mai, de 14 h à 18 h 30, à la salle Kasino de Saint-Jean-du-Doigt. Contact : 02 98 67 85 61 ; www.ricardocavallo.fr/category/bio/
Saint-Jean-du-Doigt. Ricardo Cavallo expose ses œuvres inédites jusqu'au 24 mai 2023.
Michel Cleac'h adjoint à la culture de St Jean-du-Doigt et Ricardo Cavallo ont présenté l'exposition au public. Photos pyb29
350 visites avant le vernissage qui a réuni beaucoup de monde ce jeudi soir au "Kasino" de Saint-Jean-du-Doigt, c'est un bon début pour cette exposition qui regroupe une trentaine d'œuvres inédites de Ricardo Cavallo.
Site inernet : Ricardo Cavallo
Diaporama : Ecole Blei Mor Ricardo Cavallo Saint-Jean-du-Doigt 12 avril 2017
Ricardo Cavallo le 15 avril 2012 à la Maison des Peintres. Photo Pyb29
Le public revient au cinéma. Le Douron a Plestin devrait atteindre les 40 000 entrées.
Le conseil d’administration du cinéma Le Douron au rebond après le Covid. ©Le Trégor
Par Rédaction Lannion Publié le
Lors de l’assemblée générale de l’Association culturelle cinématographique du cinéma Le Douron, la présidente Marie-Thé Lepape a dressé, samedi 29 avril, les bilans de l’année, en présence d’une cinquantaine de personnes .
« L’année 2022 fut difficile en termes d’entrées, mais la tendance 2023 est meilleure. »
La fréquentation reprend après la période Covid, de sorte que l’objectif de 38 000 à 40 000 entrées, cette année, pourrait être atteint. Pour mémoire, en 2022, le Douron a réalisé 29 685 entrées pour 307 films en 1 500 séances, soit une moyenne de près de 20 spectateurs par séance.
« Une reprise de la fréquentation du public vers nos salles est amorcée «
La présidente a tenu à remercier les bénévoles pour leur dévouement : » Votre implication est nécessaire pour faire avancer ce cinéma qui anime notre commune et les environs ». L’association compte actuellement 40 bénévoles, dont 13 projectionnistes.
L’ACC Le Douron escompte obtenir le Label recherche et découvertes, qui signale une programmation en faveur d’une importante diversité des films présentés.
L’activité prévoit une action de soutien aux courts-métrages, la progression des films Art et essai, de poursuivre le Cycle répertoire.
Le conseil d’administration a été reconduit soit Tanguy Prigent, Jacky Ravoux, Sylvie Cornic, Eric Le Pape et Joelle Dudous, un mandat est vacant.
Publié le
Le service des douanes vient d’inscrire les ports de Lézardrieux et de Tréguier (Côtes-d’Armor) sur la liste européenne des Points de passage frontaliers (PPF). Une décision très attendue, notamment à Lézardrieux, où le port accueille de nombreux navigateurs britanniques.
Le port de Lézardrieux devient un poste de frontière douanière. Cela permet aux bateaux britanniques d’accoster en Bretagne sans avoir à passer par le poste frontière du port du Léguer, à Saint-Brieuc. | OUEST-FRANCE
Le port de plaisance de Lézardrieux et celui de Tréguier viennent d’être autorisés à être un point de passage (PPF) maritime de frontière européenne pour les navigateurs venant de l’espace extra-européen.
C’est une décision très importante. Lézardrieux est donc désormais
port d’entrée des douanes. Cette dérogation accordée par le service des
douanes était attendue avec impatience, car depuis le Brexit, les navigateurs
britanniques étaient obligés de passer par le Point de passage aux frontières
du port du Léguer, à Saint-Brieuc, pour accoster en territoire breton. Il
s’ensuivait une certaine désertion des ports du Trégor par les étrangers,
notamment les Britanniques, que nous accueillions en grand nombre avant le
Brexit, à Lézardrieux
, explique le maire de Lézardrieux Henri
Paranthoën.
Les bateaux étrangers pourront donc passer la frontière à Lézardrieux en remplissant à la capitainerie du port tous les papiers réglementaires.
Lire aussi : Une solution provisoire pour accueillir les Britanniques dans les Ports des Côtes-d’Armor
Les ports de Saint-Cast-Le-Guildo et de Saint-Quay-Portrieux avaient déjà obtenu cette dérogation douanière l’an dernier.
Publié le
Depuis 1963, l’association des Genêts d’or prend en charge et accompagne les personnes en situation de handicap dans le Finistère. À Morlaix (Finistère), c’est aussi le point de départ de la troupe de théâtre Catalyse et du Centre national pour la création adaptée, qui brûle les planches des scènes françaises avec ses sept comédiens. À l’image de Jean-Claude Pouliquen, acteur professionnel originaire de Lanmeur et porteur d’un handicap mental, qui part en tournée.
Jean-François Auguste, metteur en scène et acteur avec Jean-Claude Pouliquen, acteur le plus ancien de la troupe Catalyse, depuis 1984. Ils ont joué « Conversation entre Jean ordinaires » pour les 60 ans des Genêts d’or. | OUEST-FRANCE
Ce qu’il préfère, Jean-Claude Pouliquen, c’est collectionner les prospectus. Ce qu’il aime moins, c’est descendre les escaliers à l’envers, parce qu’il a le vertige. Le Lanmeurien, âgé d’une soixantaine d’années et en situation de handicap mental, le raconte sur scène, où il donne la réplique avec humour à Jean-François Auguste dans Conversation entre Jean ordinaires. Une pièce jouée sur la scène du Sew de Morlaix (Finistère), mercredi 17 mai 2023, à l’occasion des soixante ans des Genêts d’or.
Avant son arrivée sous les projecteurs, Jean-Claude Pouliquen était peintre en bâtiment, au sein de l’Esat (Établissement et service d’aide par le travail) de Morlaix, géré par la structure associative sexagénaire. Il a participé aux tout premiers ateliers de théâtre, animés par Madeleine Louarn, en 1984. « On n’avait aucun plan, mais le chemin s’est fait en marchant », résume la metteuse en scène. Puis, la troupe s’est professionnalisée et est devenue atelier d’établissement médico-social de travail protégé.
Aujourd’hui, la troupe Catalyse est composée de sept artistes en situation de handicap. Un projet culturel « fou » qui s’est concrétisé par la naissance récente du Centre national pour la création adapté (CNCA) et dont le siège se trouve aussi au Sew. Le seul du genre, « puisque les autres centres nationaux sont à Paris », rappelle Thierry Seguin, directeur du CNCA.
Un formidable tremplin pour Jean-Claude Pouliquen et les autres. Aujourd’hui, il joue dans plusieurs pièces, dont Gulliver, le dernier voyage, ou encore Peplum. « Ce que j’aime le plus, c’est donner la réplique », décrit en douceur l’acteur professionnel, après avoir écumé la scène avec brio dans Conversation entre Jean ordinaires.
« Catalyse, c’est notre partie émergée de l’iceberg, sourit Yannick Arzel, directeur de l’association. C’est le plus visible et c’est normal car leur travail est incroyable. Mais c’était aussi l’occasion pour nous de rappeler que chaque Esat ou foyer propose des ateliers de création culturelle, que ça soit du dessin, de la peinture, de la musique. En plus, ces activités sont de plus en plus tournées vers l’extérieur : l’art permet de s’ouvrir aux autres et de s’exprimer. »
Et pour les soixante années à venir des Genêts d’or ? Pour 2024, déjà, le projet associatif rimera forcément avec activités physiques, pour coller « aux Jeux olympiques de Paris. Le sport, comme la culture, permet de faire participer tout le monde ».
Vendredi 2 et samedi 3 juin 2023, au Théâtre ouvert – Centre national des dramaturgies contemporaines de Paris. Conversation entre Jean ordinaires.
Publié le
Une deuxième réunion du comité départemental loup, qui met autour de la table élus, représentants du monde agricole, associations de protection de la nature et les services de l’État, a eu lieu mercredi 17 mai 2023, au Faou (Finistère). Le périmètre de protection face au loup a été élargi à 22 communes des monts d’Arrée, du Poher et du pays de Châteaulin.
La présence du loup est une certitude en Finistère : 17 attaques d’ovins ont été expertisées « pour lesquelles la responsabilité du loup ne peut être exclue », indique la préfecture. (photo d’illustration) | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Une nouvelle réunion du comité départemental, qui coordonne « le plan Loup » en Finistère, s’est tenue au Faou (Finistère) dans les locaux du Parc naturel régional d’Armorique. Une assemblée qui s’est déroulée sans la presse, car « il s’agissait d’une réunion technique », précise la préfecture.
La préfecture du Finistère vient de rendre compte, dans un communiqué transmis ce jeudi 18 mai 2023, de plusieurs chiffres récents en lien avec les cas de prédation. « Un total de 17 attaques d’ovins pour lesquelles la responsabilité du loup ne peut être exclue est comptabilisé dans le département, dont six en 2022 et onze en 2023. Ce qui représente au total 28 ovins victimes de prédation », note la préfecture.
À propos de ce chiffre, la préfecture précise que « les investigations se poursuivent et permettront, si de nouveaux indices sont authentifiés, de réévaluer ce chiffre ».
Lire aussi : « D’habitude, c’est des lapins que je vois dans les champs » : un loup a été aperçu en Bretagne
La dernière suspicion d’une prédation du loup remonte au 4 mai 2023, lorsqu’un éleveur de Sizun (Finistère) a fait état de sept attaques sur son cheptel. Le communiqué indique que « six dossiers ont été retenus en indemnisation pour 2022, concernant au total douze animaux à Huelgoat, Saint-Rivoal et Lopérec ».
On apprend d’autres pourraient s’y ajouter : « Neuf autres dossiers sont en cours d’instruction pour 18 animaux, dont cinq disparus, à Cléden-Poher, Poullaouen, Lopérec, Dinéault et Sizun ».
Lire aussi : Il y aurait deux loups dans le Finistère, selon les analyses d’un labo allemand
Par ailleurs, le périmètre du cercle 2, qui permet la mise en place de mesures de protection (chien de protection et clôtures électrifiées), sera élargi. Une première carte avait été arrêtée en janvier 2023 avec 27 communes concernées par le cercle 2. Dès aujourd’hui, 22 communes – situées dans les monts d’Arrée, dans le pays de Châteaulin et de Carhaix (1) – s’ajoutent.
(1) Dans le détail : Châteaulin, Plomodiern, Saint-Nic, Trégarvan, Rosnoën, Port-Launay, Le Tréhou, Ploudiry, Locmélar, Saint-Sauveur, Saint-Thégonnec Loc-Eguiner, Pleyber-Christ, Plourin-lès-Morlaix, Saint-Martin-des-Champs, Sainte-Sève, Plounévézel, Cléden-Poher (où un dossier est en cours), Saint-Hernin, Carhaix, Landeleau, Kergloff et Spézet.
Publié le
Sommée dès 2018 par l’État de traiter ses eaux usées dans une station d’épuration aux normes, avant fin 2022, l’île de Batz (Finistère), a pris du retard sur la date imposée. Entre autres, la faute revient aussi au crapaud calamite, espèce protégée dont il faut tenir compte avant les coups de pioches de début de chantier.
La station d’épuration, construite en 1995, dans la zone de Kérabandu, à l’ouest de l’île de Batz, doit être mise en conformité par rapport aux nouvelles règles promulguées en 2015. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Dans le cadre de son projet de nouvelle station d’épuration, après les précédentes consultations, la commune de l’île de Batz (Finistère) lance une enquête publique du 22 mai eu 23 juin 2023. Elle retiendra les doléances des personnes invitées à les déposer sur les registres dédiés ou auprès du commissaire enquêteur lors des permanences.
Les appels d’offres sont lancés, la demande de permis de construire prête à être transmise. À l’automne 2023, les travaux pourraient débuter pour une entrée en fonction après 15 mois de chantier, sauf aléas.
Eric Grall, maire de l’île de Batz, a détaillé le dossier en totale connaissance. | OUEST-FRANCE
Mercredi 17 mai, à la salle Ker-Anna, le maire, Eric Grall, avait convié les habitants pour une réunion d’information, qui a rassemblé une quarantaine de personnes.
La présence du crapaud calamite, en contrebas du terrain, nous a obligés
à des travaux en amont du futur chantier, avec l’aide d’un ingénieur
écologue »,
note-t-il. Des clôtures de trente centimètres de haut,
légèrement inclinées, ont été installées, permettant aux crapauds de sortir du
site, sans qu’ils puissent revenir.
Quinze abris spécifiques en périphérie ont été créés pour qu’ils vivent
tranquillement. Des zones humides pour la nidification étaient aussi
nécessaires. Nous avons investi 40 000 € pour ces travaux »,
rappelle Eric Grall.
Le nouvel équipement sera construit juste à côté de l’actuel, à Kerabandu, à l’ouest de l’île. L’ancienne station restera en place, pour assurer la continuité du traitement des eaux usées vers la chambre à marée, permettant aujourd’hui les rejets en pleine mer.
La station actuelle basique (bac décanteur digesteur, et rejets) datant de
1995, a une capacité de 1 500 équivalents habitants. Suffisamment pour l’usage
de la population à l’année, mais limitée en été. Des pics estivaux à
1 730 équivalents habitants ont été mesurés.
Eric Grall tire le
signal d’alarme.
95 % des habitations sont branchées au réseau d’assainissement. La
projection de station, avec les 43 maisons qui quitteraient le Spanc et
70 constructions nouvelles, amène à un dimensionnement prévu à 1925
équivalents habitants. Une station à capacité plus importante, pour
anticiper l’avenir est retenue. Si nous dépassions les 2 000 EH, même un seul
jour, de nouveaux travaux seraient à envisager, extrêmement chers, pour le
traitement du phosphore »,
ajoute Eric Grall, conseillé par les
autorités.
Le conseil municipal a opté pour une station d’épuration, à boues activées, combiné à un lit de roseaux. Son coût prévisionnel : 2,3 millions d’euros. Son plan de financement : subventions d’État : 430 000 €, subventions du département : 300 000 €. Aide de l’agence de l’eau ; 30 % du coût prévisionnel. Ce qui resterait à financer, sur les fonds propres de la commune, 500 000 €. « Des économies d’investissement sur 3 ans », prélevés à titre exceptionnel, du budget principal de la commune vers le budget eau et assainissement qui ne peut être abondé. Le solde sous forme d’emprunt à 25 ans.
Le maire a été pressé de questions. « Non, le coût de l’eau n’augmentera pas après ces travaux, a rassuré Eric Grall. Et pour avoir visité l’installation de même type à l’île de Bréhat, je pense que le problème d’odeurs ne devrait pas ou peu se poser. »
Pour « le traitement de l’eau pour sa réutilisation (lavage de voie communale, arrosage nocturne des plantations, irrigation des champs) », l’édile évoque « les nombreuses cultures biologiques sur l’île et une possible réponse à la problématique d’usage pour les agriculteurs labellisés ».
Permanences du commissaire enquêteur en mairie de l’île de Batz, lundi 22 mai, de 9 h à 12 h, ; jeudi 1er juin, de 14 h à 16 h ; lundi 5 juin, de 9 h à 12 h ; jeudi 15 juin, de 14 h à 16 h et vendredi 23 juin, de 14 h à 16 h.
Publié le
Ce label est décerné par le ministère de la Culture pour une durée de dix ans, selon des critères bien précis. Les cinquante-neuf communes autour de Morlaix en bénéficiaient depuis 2006. Mais qu’est-ce que le Pays d’art et d’histoire change, au juste ?
Le musée de Morlaix est actuellement en travaux, c’est l’une des pépites du patrimoine du pays de Morlaix. Il se découvre à l’occasion de visite du chantier. | JULIEN THOMAS – MUSÉE DE MORLAIX
Le pays de Morlaix est un pays d’art et d’histoire. Et ce depuis 2006 et désormais jusqu’au moins 2033. C’est ce que garantit la nouvelle convention signée entre le ministère de la Culture et les instances locales. Mais ça veut dire quoi, au juste ?
Ça sert à quoi le label pays d’art et d’histoire ?
« Cela signifie qu’un territoire s’engage à protéger et à partager son patrimoine et son histoire. Cela devient une priorité », détaille Isabelle Chardonnier, directrice régionale des affaires culturelles. Tous les territoires ne s’engagent pas forcément dans cette démarche : en Bretagne, il y en a quatorze. Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), par exemple, engage tout juste son projet de labélisation. Le pays de Morlaix l’a obtenu en 2006.
Que propose le pays de Morlaix dans son projet ?
Il s’articule autour de cinq axes : la connaissance et la diffusion, la sensibilisation et le partage auprès des habitants des cinquante-neuf communes autour de Morlaix, le vivre ensemble, le développement touristique et l’attractivité. Des actions d’expositions, d’actions culturelles auprès de scolaires, de visites guidées, de chantiers, etc.
Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix et président du pays de Morlaix avec Isabelle Chardonnier, directrice régionale des Affaires culturelles, lors du renouvellement du label Pays d’art et d’histoire du pays de Morlaix. | OUEST-FRANCE
« La cohésion d’un territoire réside dans son histoire, c’est la meilleure façon de se projeter. C’est aussi pour ça que la signature de la convention du label se fait dans l’écrin du musée des Jacobins de Morlaix. On espère d’ailleurs son ouverture pour 2027 », a glissé Jean-Paul Vermot, président du pays de Morlaix.
Quelles sont les actions concrètes du label pour les dix ans à venir ?
Le renouvellement du label alloue chaque année des subventions particulières. Il va permettre le développement d’activités pour les scolaires, des recherches et publications sur l’architecture du XXe siècle, un travail d’histoire et de patrimoine autour du projet de réouverture de la rivière de Morlaix.
Autre gros morceau : la création d’un troisième centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine à Saint-Pol-de-Léon, après ceux de Morlaix et de Lampaul-Guimiliau. Il serait « consacré aux paysages maritimes et agricoles ». Ce beau projet, dans les cartons depuis quelques années, ne verra pas le jour avant quelques années, représentant la somme de plusieurs millions d’euros.
Publié le
Dans le Finistère, certaines communes n’auraient pas versé le forfait scolaire aux établissements dispensant un enseignement bilingue en langue régionale. Celui-ci est pourtant obligatoire depuis la loi Molac, votée en 2021. Le réseau Diwan demande à la préfecture
Le réseau Diwan demande à la préfecture de faire respecter la loi Molac, votée en 2021, qui demande aux communes le versement du forfait scolaire aux établissements dispensant un enseignement bilingue en langue régionale (photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST FRANCE
Dans un communiqué, le réseau Diwan explique avoir sollicité, à de nombreuses reprises, la préfecture du Finistère. Il souhaite qu’elle relance les communes récalcitrantes au versement du forfait scolaire aux établissements dispensant un enseignement bilingue en langue régionale. Un versement obligatoire depuis la loi Molac, votée en 2021.
« Nous avons sollicité, en vain, la préfecture pour obtenir une entrevue et des réponses aux demandes d’arbitrage formulées dans le cadre de l’article 441-5-1 du Code de l’éducation, qui régit le versement du forfait scolaire. Cet article stipule que “le représentant de l’État dans le département réunit le maire et le responsable de l’établissement concerné, afin de permettre la résolution du différend en matière de participation financière”. »
Et de poursuivre : « Le 25 mars, le député Molac a pris l’initiative d’écrire au préfet afin d’appuyer notre demande. Missive restée lettre morte. Pourtant, l’une des missions du préfet est de veiller au respect de la loi. Nous rappelons que les forfaits scolaires sont essentiels au fonctionnement des établissements Diwan et qu’ils permettent, notamment, de rémunérer les 180 Asem (agents spécialisés des écoles maternelles) qui accompagnent près de 2 800 élèves. Nous avons aussi pour ambition de pérenniser les postes de nos salariés. »
De son côté, la préfecture précise que le préfet du Finistère a rappelé, par courrier du 29 juin 2022, le caractère obligatoire de la contribution des communes en faveur des enfants scolarisés dans des écoles du réseau Diwan (article L 442-5-1 du code de l’Éducation) aux maires des 22 communes refusant de faire droit à cette obligation.
« Après un signalement du président de l’association Diwan, un rappel a été adressé à ces mêmes communes le 30 décembre 2022. Seules 7 d’entre elles ont répondu à ce courrier, répond la préfecture. Aucun maire ne nous a sollicités en vue d’une réunion de conciliation. Le président de l’association Diwan a été informé de ces démarches. »
La préfecture rappelle aussi que la loi est très précise quant au rôle du préfet sur ce sujet : « Il s’agit d’un rôle de médiation qui, en l’absence d’accord des parties, n’est pas de nature à permettre l’engagement d’une procédure d’inscription de dépenses obligatoires pour le versement de cette contribution (articles L1612-15 et L1612-16 du Code général des collectivités territoriales – CGCT). »
Face à cette situation, le préfet va demander aux sous-préfets d’arrondissement d’organiser des réunions entre le maire et le chef d’établissement concerné pour rechercher un compromis, dans l’intérêt de la scolarisation des enfants.
Publié le
Arnaud Delacourt a convié seize photographes pour une exposition originale et de haut vol. | OUEST-FRANCE
Du noir et blanc aux techniques de filé, en passant par l’urbex, les collages, photomontages et autres constructions et déconstructions de l’image, intimes ou plus universelles…
À la galerie Couleur des arts, Arnaud et Charline invitent à la découverte d’une quinzaine d’artistes-photographes de la région, mais aussi de Brest, qui innovent ou se réapproprient des techniques traditionnelles, détournent l’histoire de la photo, inventent de nouvelles esthétiques. Ouvrez grand les yeux, laissez-vous porter, surprendre par la force des images qui abordent tous les sujets. C’est dire si la sélection est de qualité. « Ils ont su imposer chacun leur esthétisme et nous émeuvent, c’est ce que nous cherchons à faire tout au long de l’année », confie Arnaud Delacourt, organisateur d’une partie des événements de la galerie, mais aussi sculpteur.
Jusqu’au 28 mai, galerie Couleur des arts, « Mai Photos #2 », Regards de photographes, 9, rue au Fil.
Publié le
Un protocole a été signé, mercredi 17 mai 2023, entre l’association des maires des Côtes-d’Armor, le procureur de la République de Saint-Brieuc, la police et la gendarmerie, pour matérialiser la lutte sans faille contre les agressions des élus.
Le protocole a été signé mercredi 17 mai dans les locaux de l’AMF 22. | OUEST-FRANCE
Le maire de Pluzunet insulté et menacé, celui de Ploëzal pris à partie, sa voiture dégradée, le 1er adjoint de Pleudaniel menacé de mort, comme celui de Calmez, en 2022.
Début 2023, le maire de Callac dans la tourmente avec le projet Horizon d’accueil de migrants, qu’il finira par abandonner, celui de Plouër-sur-Rance agressé et menacé par arme à feu fin avril, celui de Plémy cible de mails injurieux ou encore plus récemment la maire de Plougrescant, dont les freins ont été délibérément sectionnés.
« Depuis deux ans, on constate une augmentation de ces faits de violence », assure Loïc Raoult, président de l’AMF 22 (Association des maires de France). « Si dans 99 % des cas, les relations entre élus et administrés se passent bien, cela devient parfois très difficile, très tendu. »
Lire aussi : « Il faut à tout prix protéger le mandat de maire ! », selon Loïc Raoult
Pour y faire face, Nicolas Heitz, procureur de la République de Saint-Brieuc, l’AMF 22, la police et la gendarmerie travaillent depuis plusieurs mois sur un protocole pour renforcer la communication entre justice et élus.
La signature de ce protocole était prévue de longue date pour ce mercredi 17 mai 2023. « On ne pensait pas que l’actualité allait rattraper à ce point cette signature », a reconnu Nicolas Heitz.
Le protocole doit permettre d’accentuer l’information des élus sur toutes les infractions commises dans leur territoire et sur le traitement des agressions qu’ils subissent. « Nous privilégions le déferrement des auteurs », a précisé le procureur, qui a insisté : « La relation entre mon parquet et les élus doit être la plus directe possible. »
« Les réseaux sociaux sont un défouloir, a avancé Loïc Raoult pour tenter d’expliquer cette violence. Une question locale peut devenir mondiale. »
« À part Plougrescant, nous n’avons pas, sur la juridiction, d’agressions physiques graves, de nature criminelle, a détaillé Nicolas Heitz. Majoritairement, ce sont des outrages, des injures et des messages malveillants, mais cela n’empêche pas de nuire à la santé physique et psychique des élus. » Il a conclu : « Néanmoins, dans la gravité des faits, on a passé un cran. »
Publié le
Pour récompenser leurs efforts environnementaux, plus de 80 agriculteurs des bassins-versants de La Lieue-de-Grèves, près de Lannion (Côtes-d’Armor), ont reçu un coup de pouce financier de Lannion-Trégor communauté. Cette aide vise à favoriser une agriculture plus respectueuse de l’environnement, tout en luttant contre la prolifération des algues vertes.
Les agriculteurs des bassins-versants de La Lieue-de-Grèves ont reçu leur chéquier, jeudi 11 mai 2023, à Plestin-les-Grèves. | LANNION-TRÉGOR COMMUNAUTÉ
Ce « chéquier » est évalué chaque année à l’issue d’un diagnostic dans les exploitations signataires du plan de lutte contre les algues vertes dans les bassins-versants de La Lieue-de-Grève. Il vise à mettre en valeur les efforts environnementaux menés par ces agriculteurs et ainsi, les encourager à poursuivre leurs démarches. Dans un communiqué de presse, LTC évoque une « un signe encourageant vis-à-vis de l’objectif d’éradication des marées vertes dans la baie de La Lieue-de-Grève ».
Publié le
Le conseil d’agglomération de Lannion-Trégor communauté (Côtes-d’Armor) s’est réuni ce mardi 16 mai. Outre les faits d’actualité, il a été question de l’extraction de sable, pour sa conclusion.
Le Trégor s’était fortement mobilisé contre l’extraction de sable. Ici, une manifestation à Lannion en 2016. Le sujet est définitivement clos. La CAN a renoncé à son titre minier. | ARCHIVES OUEST-FRANCE/DAVID ADEMAS
Les élus de Lannion-Trégor communauté ont eu à se prononcer sur les 36 points à l’ordre du jour du conseil d’Agglo. Mais celui-ci a davantage été marqué par deux faits d’actualité, l’intervention de l’intersyndicale concernant la réforme des retraites et le soutien à Anne-Françoise Piedallu, la maire de Plougrescant.
Un point final sans grain de sable
Les conseillers de Lannion-Trégor communauté ont approuvé à l’unanimité la
demande de la Compagnie armoricaine de navigation de renonciation
définitive de son titre minier sur la concession de sales coquilliers en baie
de Lannion, dite pointe d’Armor.
Voilà qui vient mettre un heureux
point final de nombreuses années de mobilisation ainsi que l’a rappelé Joël Le
Jeune, le prédécesseur de Gervais Egault à la tête de LTC et également maire
de Trédrez-Locquémeau. C’est une belle conclusion à un combat de près
de dix ans, avec une mobilisation extraordinaire du Trégor.
L’élu a
aussi rendu hommage à Corinne Erhel, la députée de l’époque et à l’association
Peuple des dunes qui ont été à la pointe de la lutte
.
Le ZAN dans toutes les têtes
Zéro artificialisation nette,
ZAN. L’acronyme n’a pas été prononcé… mais à écouter les interventions
faites concernant le foncier, les élus ont bien intégré cette future
contrainte. Cela s’est entendu, par exemple, lorsque les élus ont voté pour la
modification du plan local d’urbanisme de Cavan permettant une extension de la
zone d’activités de Kerbiquet arrivée à saturation. Sylvain Camus, maire de
Ploulec’h, a décidé de voter pour, afin de soutenir l’activité
économique
. Pour autant, il s’interroge quant à la grosse
consommation de foncier pour l’activité économique alors que le foncier
devient une ressource de plus en plus rare.
À quand la cartographie ?
Xavier Martin, le maire de Trégastel, s’impatiente… Sa commune figure en
effet sur la liste de celles qui, concernées par le
recul du trait de côte, doivent produire une cartographie de ce risque et
l’inclure dans leur document d’urbanisme selon deux horizons temporels 30 ans
et 100 ans. C’est la loi Climat et résilience qui l’impose. On
est en train de réfléchir à notre bourg. Et là, j’ai un peu l’impression
d’avoir perdu un an et demi
. Les cartes sont produites par le Cerema.
Dans le Trégor, 16 communes sur les 27 communes littorales auront cette
cartographie. LTC aura à intégrer le recul du trait de côte de manière
uniforme sur toute son territoire
lors de l’élaboration du plan local
d’urbanisme intercommunal.
13 votes pour les subventions
Les conseillers communautaires ont voté les subventions à accorder par thématique. Au total, l’Agglo a prévu de verser près de 8,4 millions d’euros aux associations et structures qu’elle accompagne. Elle participe également au fonctionnement du centre intercommunal d’action sociale à hauteur de 2, 5 millions d’euros, ainsi qu’à celui de l’office de tourisme intercommunautaire pour 1,84 million d’euros. Le Carré magique est financé pour 578 000 €, la technopole Anticipa pour 172 500 €, Avenir jeunes Ouest Côtes-d’Armor (mission local) pour 173 811 €, B-com pour 100 000 €. Pour éviter tout conflit d’intérêts, les élus adhérents des associations concernées devaient quitter la salle du conseil au moment du vote.
Un nouveau membre au bureau permanent ? Suspense
Élection d’un autre membre permanent du bureau exécutif. C’était le premier
qui figurait à l’ordre du jour. Celle-ci n’a pas eu lieu. Gervais Egault a
retiré ce point, jugeant que ce n’était plus nécessaire. Ces
derniers jours, j’ai reçu diverses sollicitations en interne. J’ai échangé
avec plusieurs élus, dont ceux du bureau exécutif. Ces diverses discussions
m’ont amené à reconsidérer ma position quant aux modalités d’octroi d’une
délégation supplémentaire. Je vais prendre en considération l’ensemble des
avis qui m’ont été adressés et je prendrai rapidement position. »
Depuis les élections à Trélévern, LTC n’a plus de vice-président en charge des
finances. François bouriot, adjoint dans cette commune, ne s’est en effet pas
représenté, et n’est donc plus élu de l’agglo. Jusqu’à maintenant, c’est le
président qui a repris ce « porte-feuille ».
Publié le
Nuisances sonores, consommation d’alcool, violences… Une cinquantaine de riverains dénoncent les incivilités constatées aux abords du square Georges-Balouet, rue de Glasgow, à Brest (Finistère). Une pétition a été lancée pour alerter la municipalité.
Le square Georges Balouet est situé à l’intersection de la rue de Glasgow et de la rue Félix-Le-Dantec, à Brest. | OUEST-FRANCE
« Nous vivons dans le bruit, les cris, les bagarres. » Voilà comment cette habitante de Brest (Finistère) résume la situation. Locataire d’un appartement rue de Glasgow, en face du square Georges-Balouet, Brigitte T.* alerte sur les « attroupements » et les perturbations « ininterrompues » constatées devant son domicile.
Selon elle, dix à quinze personnes, « toujours les mêmes », se réuniraient quasi quotidiennement dans le square, du matin au soir : « Ils viennent chercher de la drogue, consomment de l’alcool, écoutent de la musique sur des amplis et se disputent violemment, parfois jusqu’au sang, évoque la Brestoise. Traverser le square est devenu impossible. C’est un véritable bagne ! »
Les habitants ont constaté une « trêve » de deux mois après leur signalement à la sous-préfecture, en décembre 2022, et les passages plus réguliers de la brigade de tranquillité urbaine. Mais depuis, « les problèmes sont allés croissant » : « On aimerait plus de tranquillité d’esprit et moins de violence, témoigne le gérant d’une entreprise d’aide à domicile, prenant le soin de fermer sa boutique à clé, même aux heures d’ouverture. C’est leur comportement qui est dérangeant, pas le fait qu’ils soient là. »
Lire aussi : Brest, seule grande ville de France sans police municipale : une « fierté » pour le maire
Certains auraient même fait irruption au sein de la copropriété de Brigitte T., qui dit avoir retrouvé des débris de bouteilles et des boîtes de Subutex (médicament utilisé comme substitut aux drogues, N.D.L.R.) au niveau des garages : « Ils prennent notre cour pour des toilettes, et s’en servent pour leur trafic. »
La situation n’est pas nouvelle. Elle durerait même depuis plus de cinq ans. La municipalité a pris un arrêté pour interdire la consommation d’alcool autour des grands axes (rue de la Porte, rue de Siam et rue Jean-Jaurès), et elle assure que des contrôles et accompagnements sont mis en place via les agents de la police nationale et les travailleurs sociaux.
Lire aussi : À Brest, huit policiers supplémentaires en septembre
Le propriétaire d’un appartement rue de Glasgow a lancé une pétition pour alerter la Ville de Brest. Une cinquantaine d’habitants du quartier y auraient déjà apposé leur signature.
« Nous n’avons aucune animosité envers ces personnes, mais nous nous sentons abandonnés, conclut Brigitte T. Nous passons pour des procéduriers mais nous souhaiterions simplement que ces personnes soient prises en charge, et que le square Georges-Balouet redevienne un espace de repos. »
*Le prénom a été changé.
Publié le
Ils devaient être huit à être auditionnés au commissariat de Morlaix (Finistère), ce mercredi 17 mai 2023. Finalement, cinq militants contre la réforme des retraites ont été entendus par les forces de l’ordre et ont utilisé leur droit au silence. Dix autres personnes doivent encore être convoquées, dans les jours à venir.
Les cinq militants contre la réforme des retraites ont utilisé leur droit au silence lors de leur convocation au commissariat de Morlaix, ce mercredi 17 mai 2023. | OUEST-FRANCE
« C’est terminé pour aujourd’hui, mais le combat continue », lance maître Erwan Le Moigne, les poings serrés et en l’air, ce mercredi 17 mai 2023, vers midi. Autour de l’avocat de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), les militants qui ont été entendus par les policiers de Morlaix (Finistère), pour « blocages de la RN12, participation à une manifestation non déclarée et dégradation d’un bien public », ici la chaussée de la voie express.
Ces actions ont eu lieu dans le cadre de la mobilisation sociale contre la réforme des retraites, les 13 et 22 mars 2023. Huit personnes étaient convoquées au commissariat ce jour, mais cinq seulement ont été auditionnées. « Nous ne savons pas vraiment pourquoi, mais les trois personnes restantes recevront une nouvelle convocation. Sept autres passeront dans les jours à venir », précise Fabris Cadou, militant de l’intersyndicale, qui a été auditionné en premier, à 8 h 30. À sa sortie, une petite heure plus tard, il a été applaudi et accueilli en chansons par environ 80 personnes, essentiellement encartées dans des syndicats, venues en soutien.
« Nous avons opté pour la même stratégie de défense collective : nous avons fait valoir notre droit au silence, poursuit-il. Nous n’avons répondu à aucune des quinze questions posées, juste décliné notre état civil. Nous estimons que cette procédure est disproportionnée, alors que chacune des actions s’est déroulée de manière pacifique. Le mouvement social contre la réforme a attiré plusieurs dizaines de milliers de personnes à Morlaix et rien a été dégradé. »
Ces auditions vont servir aux forces de l’ordre pour rédiger des procès-verbaux. Rappel, à la loi, ordonnance pénale, simple amende... C’est le parquet de Brest qui décidera de la réponse pénale à donner.
Pour rappel, le préfet du Finistère, Philippe Mahé, s’était exprimé pour dire que ces blocages constituaient en des « délits d’entrave à la circulation » qui « ont engendré des risques routiers importants sur l’axe de circulation et nécessité la mise en place de déviations avant que les forces de l’ordre puissent y mettre fin ».
Lire aussi : VIDÉO. À Morlaix, un rassemblement contre la réforme des retraites et pour la convergence des luttes
Diaporama : MORLAIX Rassemblement de soutien aux militants convoqués au commissariat ce mercredi 17 mai 2023
Publié le
Durant deux jours, sur le site de Traon Nevez, à Plouezoc’h (Finistère), des Journées d’animations pédagogiques étaient organisées pour sensibiliser les jeunes à la préservation de la qualité des cours d’eau.
À l’occasion des journées « De la source à la mer », sur le site de Traon Nevez à Pouezoc’h, des écoliers ont pu suivre différents ateliers. | OUEST-FRANCE
Créées en 2017, les journées « de la source à la mer » se déroulent sur le site de Traon Nevez. Depuis cette date, malgré une interruption de deux ans pour cause de crise sanitaire, elles ont sensibilisé plus de 2 000 élèves aux enjeux de l’eau. Aujourd’hui c’est l’une des actions menée par Morlaix Communauté dans le cadre de l’animation du Contrat territorial baie de Morlaix 2023-2025. Le budget s’élève, pour 2023, à 1,5 million d’€, financé par l’Agence de l’eau, le Département et la région Bretagne. Le volet permettant de sensibiliser des scolaires aux enjeux de l’eau représente 8 000 €. « Les animations pédagogiques sont un bon vecteur pour informer et éduquer dès le plus jeune âge. »
La préparation et l’organisation de cette animation sont possibles grâce à des partenariats avec des associations locales : Ulamir Cpie Pays de Morlaix, Au fil du Queffleuth et de la Penzé, Bretagne Vivante, le lycée de Suscinio, deux classes de BTS gestion et protection de la nature.
Dès le mois de novembre 2022, l’Ulamir Cpie Pays de Morlaix fait appel à candidature auprès de toutes les écoles du territoire. Cette année, 35 réponses favorables pour seulement 28 places. Soit 14 écoles différentes, 587 élèves de la maternelle au CM2. « Il a fallu choisir, pour l’an prochain, ceux non retenus seront prioritaires. »
Les classes qui participent accueillent en février un binôme d’étudiants en observation. Puis, en accord avec l’enseignant pour le choix du thème & abordé et la façon d’intervenir, ils mènent une animation en salle. Enfin, une journée interclasses est organisée à Traon Nevez. Par petit groupe, les élèves vont participer à 3 ou 4 ateliers, sous la forme d’un rallye, à la découverte de l’eau, de la source à la mer.
Publié le
L’entreprise Edeis Concessions conteste l’attribution du marché de gestion et d’exploitation de l’aéroport de Morlaix (Finistère), à la CCIMBO (Chambre de commerce et d’industrie métropolitaine Bretagne Ouest). L’affaire passera devant le tribunal administratif de Rennes vendredi 19 mai 2023.
L’attribution de la gestion et de l’exploitation de l’aéroport de Morlaix (Finistère) à la CCIMBO, en mai 2023, est contestée. | OUEST FRANCE ARCHIVES
Au 1er mai 2023, Morlaix communauté a, après un appel d’offres, attribué à la CCIMBO de Morlaix, le marché de gestion et d’exploitation de l’aéroport pour deux ans. Selon nos confrères du Télégramme, cette attribution est contestée par Edeis Concessions, qui a déposé un référé au tribunal administratif de Rennes.
L’audience se tiendra vendredi 19 mai 2023 durant la matinée.
Du côté de la CCIMBO (Chambre de commerce et d’industrie métropolitaine Bretagne Ouest), Jean-Paul Chapalain, le président de l’antenne morlaisienne, indique simplement : « On gère cet aéroport depuis de nombreuses années. Nous avons répondu à l’appel d’offres, tel qu’il était, en suivant les critères qui nous étaient demandés. »
Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté, n’a pas souhaité réagir sur cette procédure en cours.
Contactée, l’entreprise Edeis Concessions, qui gère déjà plusieurs aéroports en France, n’a pour le moment pas donné suite à notre sollicitation. Ce n’est pas la première fois qu’elle conteste des décisions au terme de procédure de mise en concurrence. Elle l’avait déjà fait à Vannes, en 2021.
Publié le
La juge d’instruction du tribunal judiciaire de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) en charge de l’affaire Triskalia a rendu une ordonnance de non-lieu, treize ans après le début de la procédure. Les deux ex-salariés qui avaient déposé plainte en 2010 pour intoxication par pesticides vont faire appel de cette décision.
Les victimes et des membres de leur comité de soutien, lundi 15 mai 2023, devant le local de Sud Solidaires, à Saint-Brieuc. | OUEST-FRANCE
« C’est incompréhensible, scandaleux ! C’est une aberration ! » Treize ans après avoir déposé plainte pour intoxication par pesticides, Laurent Guilloux et Stéphane Rouxel, deux ex-salariés de la coopérative agricole Triskalia, à Plouisy (Côtes-d’Armor), ne décolèrent pas après l’ordonnance de non-lieu rendue le 9 mai 2023 par la juge d’instruction en charge de l’affaire Triskalia.
Pour la juge, qui a rappelé que « de nombreuses investigations ont été diligentées dans le cadre d’une enquête préliminaire, puis sur commission rogatoire […] l’information judiciaire n’a pas mis en évidence l’existence de charges suffisantes à l’encontre de quiconque, d’avoir commis les délits de blessures involontaires, mise en danger de la vie d’autrui et non-assistance à personne en danger ».
Ce lundi 15 mai 2023, dans les locaux du syndicat Sud Solidaires à Saint-Brieuc, les deux ex-salariés, entourés par plusieurs membres de leur comité de soutien, ont tenu une conférence de presse. Le message est clair : ils ne se battent pas depuis 2010 pour s’arrêter là. Dès ce mardi 16 mai, ils vont faire appel de cette décision devant la cour d’appel de Rennes.
« L’agréable surprise » d’apprendre, en novembre 2022, que le procureur de la République de Saint-Brieuc avait requis la mise en examen de deux ex-dirigeants, Raymond Feuvrier et Dominique Bricard, aura donc été de courte durée, la juge d’instruction ne l’ayant pas suivi.
Pour Serge Le Quéau, de l’Union régionale Solidaires de Bretagne, et René Louail, du comité de soutien des victimes des pesticides de Triskalia, « c’est une décision politique. Triskalia est un groupe extrêmement puissant, les juges ont beaucoup de difficultés à faire leur travail face à de telles structures ».
Aux juges de la cour d’appel de Rennes, ils comptent bien remettre le récent rapport de la Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission européenne, rédigé à la suite d’une pétition qu’ils avaient déposée à Bruxelles.
Ce rapport pointe « pleins d’infractions et de nombreux manquements de la France sur l’application des directives européennes au sujet de l’utilisation des pesticides ». Fin juin, le comité de soutien doit être auditionné par la Commission des pétitions du Parlement européen. « On va leur demander de prononcer une mise en demeure de la France. » René Louail conclut : « On finira par gagner. On en est convaincu. On ne lâchera jamais. »
Publié le
Dimanche, c’était la fête sportive sur les greens du golf de Carantec, désormais baptisé golf de la Baie de Morlaix. Le nouveau directeur, salarié de la SEM (Société d’Économie Mixte), Benjamin Séité, avait décidé d’organiser une compétition Pro Am (professionnels – amateurs) agréée par la Professional golfers association (PGA). 24 professionnels, venus de tout l’ouest de la France, et 72 amateurs, ont pu apprécier le neuf trous carantécois.
Les deux équipes vainqueurs en brut et en net entourées des responsables des lieux à l’issue de la compétition de dimanche à Carantec. | OUEST-FRANCE
Le club carantécois était frustré. Les trois dernières années n’avaient pas permis l’organisation d’une compétition Pro Am, un moment marquant dans l’année golfique. Benjamin Séité et le nouveau professeur, Pierre-Yves Nédellec, se sont attelés à la tâche et ont réussi, dimanche, à faire venir, à Carantec, 24 professeurs issus de clubs disséminés dans toute la Bretagne historique et même en Normandie.
Chaque équipe était constituée d’un professionnel et de trois amateurs.
La Ligue de Bretagne de golf est l’une des plus actives de France
en ce qui concerne les tournois de Pro Am, avec 50 professionnels susceptibles
d’y participer »,
soulignait Nicolas Mateu-Lacomba, professeur au golf
de Tréméreuc (Côtes-d’Armor. 9 trous) depuis 2011 et qui disputait son
troisième Pro Am à Carantec. Avec, à ses côtés, les amateurs locaux Fabrice
Kerdreux, Rozenn Prémel et Gilles Picard (licenciés Golf Baie de Morlaix), il
a remporté le classement en net du jour avec un indice 21.
Les vainqueurs en brut avec un indice 49 ont aussi été, pour la plupart, des locaux : Pierre-Yves Nédellec (professionnel), Ronan Le Bonhomme, Jean-Claude Jego, Dominique Pargny (licencié Brest Abers).
Pour moi qui pratique ici le golf depuis quatre ans, le fait de
jouer avec un professionnel (Nicolas Mateu-Lacomba) m’a permis de découvrir un
autre monde
, commentait Gilles Picard à l’issue de la compétition.
Richard Triaire, professeur au golf de La Feslonnière au Rheu
(Ille-et-Vilaine), a apprécié un parcours boisé, agréable,
merveilleusement préparé
et a relevé l’intérêt des compétitions Pro
Am : La formule permet de créer des rencontres puisque l’on joue
souvent avec des personnes que l’on ne connaît pas.
Par ailleurs, la qualité du travail effectué par les responsables de l’entretien du terrain (green-keepers) était soulignée par Philippe Debarre, nouveau président de l’association sportive, successeur de Jean-Luc Raimbaud.
Après avoir rendu un hommage appuyé au professeur du club de Carantec,
Stéphane Cassenac, décédé prématurément au début de l’année 2023, Benjamin
Séité, comptable du succès de sa
journée Pro Am, a voulu se
projeter vers l’avenir : Pourquoi pas un Pro Am sur deux jours en 2024
à Carantec ?
.
Publié le
Lors de l’assemblée générale de l’association du cinéma Étoile, le 11 mai 2023, le président Loïc Goupil, en présence de la maire de Carantec, Nicole Ségalen-Hamon, a souligné l’augmentation sensible du nombre de spectateurs en 2022 après les restrictions sanitaires de 2021. L’heure est maintenant à l’optimisme, même si la situation financière reste encore fragile. Mais les 200 adhérents restent fidèles.
Le président Loïc Goupil ( au centre) et les membres du bureau lors de l’assemblée générale du 11 mai au cinéma Étoile. | OUEST-FRANCE
Devant les 35 adhérents présents (+ 12 procurations), Loïc Goupil a cité un
récent extrait de courrier du Syndicat des cinémas de l’Ouest : Après
les années 2020 et 2021 marquées par deux fermetures administratives, et après
une année sans interruption mais en demi-teinte, 2023 semble s’annoncer sous
de meilleurs auspices
. Illustration pour le cinéma Étoile :
9 198 entrées en 2022 contre 5 000 en 2021. Le président a poursuivi :
Le début de l’année 2023 nous amène vers les 10 000 entrées en 2023. Voilà
donc notre objectif et nous mettons tout en place pour l’atteindre.
La programmation, fixée lors de régulières réunions de programmation,
le cœur de l’activité du cinéma
selon les mots de Loïc Goupil, est
très variée. Nous tenons à ce que notre cinéma soit garant de la
plus grande diversité culturelle »,
a-t-il ajouté. C’est ainsi que les
films destinés au jeune public et aux familles représentent plus de 15 % des
spectateurs.
Par ailleurs, le cinéma a projeté 63 % de films labellisés Art et Essai
en 2022, certains comme En Corps ou Ouistreham ayant attiré
plus de 100 spectateurs chacun. De plus, le ciné-club mensuel présente des
films anciens, accompagnés d’une présentation et d’un débat. Notre
ambition est de développer la curiosité pour les films d’auteur, tout en
répondant, par notre polyvalence, à l’attente de tous les publics »,
conclut Loïc Goupil.
La trésorière, Marie-Paule Gentilhomme, a présenté pour l’exercice 2022 un
résultat net en déficit de 20 895 €, malgré une somme totale de subventions de
22 314 € perçue des différents partenaires, Centre national du cinéma, commune
de Carantec, Morlaix communauté, Fonds pour le développement de la vie
associative et Crédit agricole. Dans ce chiffre de – 20 895 €,
nous supportons le report par notre expert-comptable en charges
exceptionnelles d’une somme de 16 203 € qui figure au bilan depuis 2016 et
dont nous ne connaissons pas la provenance exacte »,
a relevé la
trésorière. Tout est donc apuré.
En se basant sur
10 000 entrées en 2023, le prévisionnel 2023 laisserait apparaître un déficit
de 3 000 €.
Le président, évoquant une bonne maîtrise des frais fixes, voit l’avenir avec sérénité, dans un contexte de trésorerie stable. Les indispensables bénévoles actifs et la salariée projectionniste caissière se projettent déjà vers 2024, l’année du 90e anniversaire du cinéma Étoile de Carantec. Un évènement !
Publié le
À Plougasnou (Finistère), commune de 3 000 habitants, la présence de deux cavistes est unique. Mais ils doivent sans cesse se renouveler pour tenir.
Michel Bellec des Caves de l’Armorique – brasserie 2B, à l’entrée du bourg de Plougasnou, avec Evan, l’un de ses fils. | OUEST-FRANCE
« Nos clients ont fréquemment l’impression que le petit commerce marche bien, mais ce n’est pas toujours évident, témoigne Michel Bellec des Caves de l’Armorique – brasserie 2B à l’entrée du bourg. On se rend compte que les ventes additionnelles dans d’autres commerces qui ne sont pas des caves font beaucoup de tort aux boutiques spécialisées. Comme si la boulangerie vendait du vin, par exemple. »
Le caviste raconte aussi comment le Covid a rebattu les cartes : « Si les gens ont consommé local pendant un moment, le naturel est revenu au galop. Beaucoup restent chez eux et commandent du vin sur internet. »
Implantée depuis trois générations, la cave Bellec se réjouit d’avoir pu lancer, en 2021, une brasserie : « Ce qui a permis de pérenniser l’emploi de mon fils Quentin, mais aussi d’attirer une clientèle plus jeune. Sans cette activité, j’aurais dû travailler seul, ce qui aurait été plus lourd, nous travaillons beaucoup avec les associations qui organisent des fêtes avec buvette. »
Plougasnou qui compte plus de 3 000 habitants au dernier recensement de février 2023, déroge à la règle d’une cave à vin pour trois mille habitants. Mais c’est une ville côtière qui, l’été, héberge jusqu’à plus de 10 000 personnes. « Nous avons bien marché durant les vacances de printemps comme en pleine saison. Mais il faut sans cesse se renouveler, les clients qui reviennent en vacances recherchent de nouveaux produits. »
Ce que confirme Jéraud Alric, le patron du Cellier depuis 2019, une cave créée par Aline Paugam, il y a trois décennies.
« Notre force est notre relation directe avec le producteur. On a une offre qualificative que nous reconnaissent les clients. On est des spécialistes, mais si la grande distribution faisait la même chose que nous, ce serait plus difficile. »
Tous les jours, il doit répondre à une clientèle exigeante et curieuse : « Les gens sont de plus en plus féminins dans leurs goûts, et de plus en plus demandeurs de saisonnalité, c’est à nous de trouver ce qu’ils souhaitent par le conseil et la dégustation. Je vends aussi du charbon, du gaz et de l’eau, je suis un bougnat. »
Publié le
La préfecture du Finistère a annoncé mercredi 10 mai 2023 l’arrivée de huit policiers supplémentaires à Brest, en septembre. Le syndicat Unité SGP police, qui estime ce nombre insuffisant, demande également que les autres villes du département bénéficient de renforts.
Huit policiers viendront renforcer le commissariat de Brest en septembre 2023, insuffisant pour le syndicat Unité SGP police. | OUEST-FRANCE
Huit nouveaux policiers devraient arriver à Brest (Finistère) en septembre a annoncé la préfecture du département mercredi 10 mai 2023. Le syndicat Unité SGP police du Finistère, qui espérait un « renfort conséquent » s’est montré « déçu ».
Dans un communiqué, le syndicat détaille que cette année, « treize collègues vont faire valoir leur droit à la retraite, trois […] vont être mutés dans d’autres régions », notamment.
Unité SGP police veut « alerter le préfet pour que des effectifs supplémentaires soient demandés pour combler les départs ». Les représentants des policiers « déplorent » que les commissariats de Quimper, Morlaix et Concarneau « qui ont les mêmes problématiques de départs et de changements d’affectation », ne soient pas concernés par ces renforts.
Publié le
Deux projets vont dynamiser le quartier de Pennenez à l’entrée de Locquirec (Finistère).
La commune de Locquirec va se doter d’une seconde zone commerciale. | OUEST-FRANCE
Le souhait de la boulangerie-pâtisserie Le P’tit pâtissier de pouvoir disposer d’une boutique, est à l’origine du projet envisagé par la commune de Locquirec sur un terrain communal, route de Locquirec au niveau de Pennenez. « La priorité reste évidemment l’implantation de la boulangerie aujourd’hui installée dans la zone artisanale, détaille le maire, Gwenolé Guyomarc’h. Mais nous souhaitons y construire une deuxième cellule commerciale pour une maison de la presse ou un comptoir de la mer ou pour des services comme l’installation d’un médecin ou d’une maison d’assistants maternels. »
Pour la commune, une exigence : « Ces activités devront être obligatoirement ouvertes toute l’année. »
Les élus souhaitent aussi y créer des petits collectifs à deux niveaux pour des logements à destination de jeunes familles et des saisonniers ainsi qu’un jardin public. La consultation de maîtrise d’œuvre vient d’être lancée, les élus examineront les candidatures et les offres fin juin.
La création de ce nouveau pôle d’attractivité économique englobera l’auto-école, la galerie de peinture Verdier et Le Petit Marché, épicerie implantée depuis plusieurs années dans ce quartier. Michèle Creisméas et Gwilherm Goasdoué portent un autre projet, celui de créer plusieurs cellules commerciales dans l’ancienne menuiserie Moyou, voisine de leur épicerie.
Le quartier de Pennenez complétera la zone commerciale de Porz-ar-Villiec créée en 2015 par la commune, et qui abrite plusieurs commerces dont une boucherie, une pharmacie, un bar-restaurant, une fleuriste ou encore une boutique déco.
Publié le
Ces commerces qui dopent la vie rurale. Après la fermeture du café-librairie et d’une crêperie, Guimaëc va prochainement regagner deux restaurants, dont un dans son bourg. Le fruit d’une politique volontariste pour redynamiser le centre. Le maire, Pierre Le Goff, explique.
Pierre Le Goff, maire de Guimaëc. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le visage de Guimaëc est en train de muer, grâce à l’arrivée de nouveaux commerces qui viennent doper la vie du bourg. Pour son maire, Pierre Le Goff, c’est aussi le résultat de choix fait par son équipe municipale. Il raconte.
Pourquoi avoir fait le choix de porter l’ouverture d’un nouveau restaurant ?
Aujourd’hui, c’est compliqué pour les porteurs de projets, notamment pour le recrutement et l’investissement. Une collectivité peut aller chercher des subventions. Pour la Maison rose, nous avons été volontaristes pour y ouvrir ce restaurant. Cela représentait un investissement de 250 000 €, qui ont été inscrits sur un budget annexe et qui a été aidé par la Région, le Département, Morlaix communauté et l’État.
L’enseigne du futur café-restaurant, en plein bourg de Guimaëc, vient tout juste d’être installée. | OUEST-FRANCE
Cela sera remboursé grâce aux loyers. C’est ce qu’on a trouvé de mieux pour que cela soit le moins impactant possible pour les habitants, car ce n’est pas notre rôle initial. La mairie se penche plutôt sur les projets de travaux pour refaire des routes ou l’école. En six ans, on va refaire quatre maisons dans le bourg en ce sens, même si c’est aussi une question d’esthétique.
Il y a aussi une boulangerie, une supérette, un salon de coiffure… Est-ce plus facile d’attirer des investisseurs quand il y a déjà des commerces ?
On voit que le monde attire le monde. Concernant les fermetures récentes, c’est essentiellement dû à la crise sanitaire. Au contraire actuellement, on constate prochainement l’ouverture d’une crêperie prochainement et on s’en réjouit. Si on veut que les gens brûlent moins d’essence pour consommer ou faire leurs courses, il faut, de toute manière, recentrer l’activité à l’intérieur de nos communes.
Guimaëc est une commune littorale, mais pas son bourg. Est-ce un facilitateur ?
Les prix de l’immobilier ont doublé sur la côte, mais c’est moins vrai pour le bourg. C’est moins tendu que chez nos voisins de Locquirec, par exemple. On a aussi beaucoup de touristes hors saison, c’est important d’avoir des choses ouvertes à l’année. Je pense que cela reste plus facile d’attirer de manière générale chez nous qu’une commune de centre Bretagne.
Publié le
Ces commerces qui dopent la vie rurale. Alors que la précédente épicerie a fermé ses portes, il y a quelques mois, le bourg de Ploujean, à Morlaix (Finistère), ne comptait plus qu’un seul restaurant. Les bénévoles de Pik Pik Asso viennent de rouvrir le Lok’All, une épicerie associative et veulent monter un bistrot. De quoi redynamiser le quartier, qui avait un tout autre visage il y a une dizaine d’années.
L’équipe de bénévoles et des membres du bureau collégial de Pik Pik Asso, qui porte le projet d’épicerie locale et de futur bistrot à Ploujean, bourg au nord de Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
C’est la foule des grands jours, à l’intérieur de la petite épicerie. Le Lok’All a ouvert ses portes pour la première fois il y a peine une heure, en ce vendredi 5 mai 2023, et déjà les curieux se pressent dans l’ancienne boulangerie de Ploujean, à Morlaix (Finistère). À la place du pain et des viennoiseries, on y trouve désormais des conserves bio, des produits locaux, du café et du thé et même des paniers de légumes en circuits courts.
La différence avec un commerce classique ? L’épicerie fonctionne sans salarié, uniquement avec le temps donné par les bénévoles. Et il faut obligatoirement adhérer à l’association Pik Pik Asso, qui porte l’épicerie, pour consommer. « On a fixé l’adhésion à un euro dans un premier temps, jusqu’à la fin 2023. Ce n’est pas réservé qu’aux Ploujeannais. On verra ensuite si on le change, si ça prend ou pas auprès des gens. Le but est vraiment de créer un lieu de sociabilité et d’avoir un service local », sourit Coralie Simon, l’une des six membres du bureau collégial de Pik Pik Asso.
Car dans le bourg, plein de charme et d’histoires, il ne restait plus que le café-restaurant Le Ty Ploujeannais. L’ancienne épicerie, du même nom, mais qui n’était pas associative, a fermé il y a quelques mois. La vie de quartier en a pris un sacré coup. « Il y a encore une dizaine d’années, il y avait une boulangerie, deux salons de coiffures, un dentiste. On a tout perdu, souvent au profit du développement des zones commerciales. Bien sûr, notre objectif n’est pas de faire concurrence aux supermarchés, juste d’apporter de la vie », présente Sébastien Le Goff, également membre du bureau de l’association.
De la vie mais aussi du confort : Ploujean se trouve à un peu moins de deux kilomètres de la zone de la Vierge-Noire, et à presque quatre kilomètres du centre de Morlaix. « Je trouve ça formidable, s’enthousiasme un Ploujeannais qui a adhéré au projet. On attendait l’ouverture avec impatience. On veut lutter contre la mort de nos bourgs. On va pouvoir retrouver un vrai lieu de rencontre. »
Désormais, le Lok’All doit se bâtir à plusieurs. « Tout le monde doit participer, ce n’est pas un service clé en main, poursuit Sébastien Le Goff. Plus on aura de bénévoles pour tenir les permanences de l’épicerie, plus il y aura des horaires d’ouverture larges. Dans un second temps, nous allons monter un financement participatif et chercher des bras pour retaper le fournil », poursuit Sébastien Le Goff.
Ce fournil se situe sur le côté droit de l’épicerie. C’est là que pourra s’installer le futur bistrot, avec une jolie terrasse donnant sur la place, avec en bonus, la vue sur le clocher de Notre-Dame. « On imagine ouvrir le bar début 2024, reprend Coralie Simon. Mais il y a pas mal de travaux. Et à plus long terme, si on arrive à créer de l’emploi, c’est tout gagné ! »
Le Lok’All, place François-Scornet, à Ploujean, à Morlaix. Ouvert le mercredi et le vendredi, de 16 h à 19 h et le samedi, de 10 h à 13 h. Horaires qui pourront évoluer en fonction du nombre d’adhérents à Pik Pik Asso. Renseignements à pikpikasso@laposte.net
Belle Isle en Terre. Fête du jardinage et de l'agriculture
Sous le soleil trégorois plusieurs centaines de personnes ont pu déambuler ce dimanche au bord de l'eau à Belle Isle en Terre lors de la 19ème fête du jardinage & de l'agriculture.
Publié le
Le festival Handifférences s’est déroulé toute la semaine dans la commune de Plounéour-Ménez (Finistère). Collège, école, rues du bourg, chacun à sa manière a participé à cet événement inédit.
Le festival Handifférences a été l’occasion d’apprendre le rôle très important des chiens guides avec des démonstrations samedi devant le pôle culturel, de l’association de Brest Handi Chiens | OUEST-FRANCE
On a choisi le thème en comité de pilotage du Plan d’éducation local
au mois de juin 2022. Cette semaine, intitulée festival Handifférences, a
réuni un nombre important d’intervenants au collège, à l’école et dans les
rues de la commune », explique l’adjointe à l’Enfance
Jeunesse, Pauline Lachiver-Kergoat.
Il y a eu une exposition ainsi que la participation de nombreuses associations à travers des spectacles ou des animations pour la population.
L’objectif était de parler de la différence, des difficultés de
vivre, du handicap dans la vie de tous les jours, qu’il soit visible ou
invisible. Le résultat d’un travail collectif et inédit qui a impliqué tout le
monde.
L’association Handi Chiens de Brest a proposé samedi des démonstrations qui
ont permis de comprendre l’importance des chiens guides dans la vie des
personnes handicapées à travers l’exemple de Justine. Le chien me donne
la motivation chaque jour pour sortir, m’habiller. Il est aussi important pour
le lien social car les gens s’arrêtent plus facilement discuter avec moi quand
ils voient le chien.
Appréhender la vie des personnes mal voyantes au travers un parcours sensoriel, discuter avec les jeunes de la définition de la différence ou courir lors d’un cross solidaire en faveur des associations, les animations ont permis de sensibiliser toute la population, des plus jeunes aux plus anciens avec la participation du CCAS et la journée intergénérationnelle le dimanche en clôture du festival.
Une semaine très dense pour tout le monde !
assure la
directrice du centre de loisirs Ti Gwer, Maian Perros. Les ateliers de
philosophie avec l’association Luska ont marqué les jeunes. Pour parler de la
différence, il faut savoir la définir et ce n’est pas toujours simple. Ce qui
vient à l’esprit dans un premier temps, c’est le fauteuil roulant mais
beaucoup de handicaps sont invisibles. Des de plus en plus d’élèves sont
touchés par des dyslexies. Avec l’association Dys, les enfants se sont rendu
compte à travers des ateliers de mise en situation, de la difficulté à vivre
des jeunes concernés. La notion du temps, les difficultés de concentration, de
compréhension, de coordination des mouvements, font que les enfants souffrant
de ces maladies invisibles, sont déjà fatigués avant de commencer leur journée
d’école et les difficultés s’enchaînent tout au long de la journée pour eux.
Publié le
Trente-et-un ans maire, dix-neuf ans conseiller général, seize ans conseiller régional, sept ans président de la communauté de communes du pays léonard, sept ans président du pays de Morlaix. Et, dix-huit mois après la disparition d’Adrien Kervella, une esplanade à son nom, à Saint-Pol-de-Léon (Finistère).
Suzanne Kervella a dévoilé la plaque, aidée de Françoise Plouviez-Diaz, la sous-préfète. | OUEST-FRANCE
L’inauguration de l’esplanade Adrien-Kervella, samedi 13 mai 2023, à Saint-Pol-de-Léon (Finistère), a été sobre. Dans l’esprit de l’ancien maire, pendant trente-et-une années, qui n’a jamais cherché les projecteurs pour briller, mais qui a accompli les tâches confiées, d’une main ferme et volontariste.
Avec l’ensemble du conseil municipal, il nous est apparu légitime de
dénommer ce lieu au plus proche de l’hôtel de ville, esplanade au nom d’Adrien
Kervella. Il a tant donné pour sa ville.
Stéphane Cloarec, dans la
lignée de celui qui fut élu à l’âge de 34 ans et 11 mois, en 1977, à la mairie
de Saint-Pol-de-Léon,
a proposé à la famille cette possibilité. Elle a donné son accord.
L’actuel maire a justifié cette volonté : Adrien Kervella fait
partie de ces êtres qui s’engagent sans calcul dans leurs responsabilités et
qui font porter haut et fort l’idéal de leur engagement. En dehors de sa
volonté permanente de servir, il était un homme rigoureux, précis, refusant
les compromissions. Il fut engagé, généreux, soucieux d’autrui, disponible.
En 1977, Hervé Jézéquel avait 22 ans quand lui aussi a été élu. Jusqu’en
2008, il aura été au côté de l’homme
politique,
l’homme de l’histoire, M. Kervella, ou simplement Adrien pour ses
concitoyens ».
Le premier adjoint de Stéphane Cloarec le confie : Nous faisons tous
dans notre vie des rencontres exceptionnelles. J’ai eu cette chance en 1977.
En 2008, Adrien souhaitait fortement que je sois candidat à sa succession.
Hervé Jézéquel s’est entouré de Nicolas Floch et Stéphane Cloarec. Le
premier a fait deux mandats comme maire, et ne s’est pas représenté en 2020.
Le second lui succède depuis.
Dans le fil des hommages rendus, samedi 13 mai, Armel, petit-fils du maire honoraire, a lu les écrits de son grand-père, en 2007, et son regard sur plus de trente ans au service de la commune. À l’âge de 65 ans, il confirmait sa volonté de mettre un terme à ses mandats d’élu.
Objectivement, je n’avais pas pour projet de devenir maire lorsque
j’ai été élu. Même si une certaine culture familiale existait de fait. Je
dirai que celui qui veut devenir maire par effectivité ou besoin de
reconnaissance se trompe énormément, car dans cette fonction on reçoit plus de
coups que de louanges. Pour autant, il faut se faire respecter.
Ces propos ont résonné dans l’assistance. Françoise Plouviez-Diaz, sous-préfète de Morlaix, a rappelé aux maires présents pour l’inauguration, le courrier du préfet du Finistère apportant le soutien de l’État.
Publié le
Trente-deux catholiques, des membres et des proches du parti politique d’extrême droite intégriste Civitas, ont obtenu l’annulation du concert electro de l’artiste américaine Kali Malone, samedi 13 mai 2023. Pendant plus d’une heure, ils ont bloqué l’entrée de l’église de Saint-Cornély, à Carnac (Morbihan). Ils jugeaient le concert « profane ».
Trente-deux catholiques membres du parti politique d’extrême droite intégriste Civitas ont bloqué l’entrée de l’église Saint-Cornély de Carnac. | OUEST-FRANCE
Trente-deux catholiques, des proches et des membres du parti politique d’extrême droite intégriste Civitas, ont fait irruption devant l’entrée de l’église de Saint-Cornély, au centre de Carnac (Morbihan), samedi 13 mai 2023, à 21 h 55, alors que cinq bénévoles installaient la billetterie du concert electro de l’artiste américaine Kali Malone. Pendant plus d’une heure, ils ont tenté de « bloquer » la prestation de l’artiste « parce qu’un concert ne doit pas avoir lieu dans une église ».
Les spectateurs ont attendu devant l’église Saint-Cornély pendant plus d’une heure, jusqu’à 23 h 05, quand le maire de Carnac, Olivier Lepick, a annoncé l’annulation du concert. | OUEST-FRANCE
Alors que le concert de l’organiste de 29 ans devait démarrer, ils se sont installés sous le portique d’entrée, brandissant des pancartes avec des inscriptions telles que « Concert electro dans une église, que font nos évêques ? » ou « Ma maison est une maison de prière ».
Pendant qu’une centaine de spectateurs attendaient devant l’église, ils ont récité des prières en boucle, bloquant l’entrée de l’édifice, en présence de deux policiers municipaux et trois ou quatre gendarmes.
Lire aussi : À Carnac, un projet musical contemplatif investit le site des alignements mégalithiques
L’organiste Kali Malone devait se produire dans le cadre du rendez-vous musical « You Origin » porté par l’artiste Stephen O’Malley, un Américain d’origine irlandaise, dans le cadre d’un appel à projet du ministère de la Culture. Cet événement est soutenu par des maisons de production, le centre des monuments nationaux, les deux scènes de musiques actuelles morbihannaises et le conseil départemental.
Il y a quelques jours, ces organisateurs et le diocèse n’avaient pas répondu à la lettre ouverte envoyée par Civitas contre « le concert profane » et relayée sur le site Riposte catholique. Samedi soir, le père Dominique Le Quernec, alerté par les organisateurs, a contacté la police pour déloger les catholiques traditionalistes, indiquant que selon lui, « ils profanent le Notre-Dame à des fins politiques ». Pour le père Dominique Le Quernec, en obstruant l’entrée de l’église, ils « font le contraire de l’évangélisation ».
Lire aussi : Au milieu des menhirs de Carnac, ils vivent une expérience musicale unique
À 23 h 05, le maire de Carnac, Olivier Lepick, a finalement annoncé à regret l’annulation du concert après avoir parlementé avec les 32 membres de Civitas. « C’est une violence physique de bloquer l’entrée. Cela me tord les boyaux autant que vous, a indiqué Olivier Lepick aux spectateurs. Face à la bêtise, l’intégrisme, au risque de violence, je préfère prendre cette décision. Je sais que c’est leur donner une victoire qu’ils ne méritent pas. Ils étaient prêts à aller jusqu’à la violence. » Et le maire de promettre « des suites judiciaires. Le leader, dont on a pris l’identité, aura des comptes à rendre ».
Pour sa part, Stephen O Malley n’a pas caché sa « colère » au public. « Je suis désolé et très en colère. Kali Malone est énervée mais ce n’est pas sa décision. Elle vous présente ses excuses. »
Publié le
André Ollivro et Yves-Marie Le Lay, deux piliers de la lutte contre les algues vertes depuis plus de vingt ans, ont présenté, ce samedi 13 mai, les statuts de la nouvelle association Défense des victimes des marées vertes. Ils seront déposés prochainement.
Lors de l’assemblée constitutive pour la création de l’association Défense des victimes des marées vertes, ce samedi 13 mai 2023. Au premier plan, de gauche à droite, André Ollivro et Yves-Marie Le Lay, deux lanceurs d’alerte historiques dans le dossier des algues vertes. | OUEST-FRANCE
Le projet était dans les cartons depuis fin 2022. La Défense des victimes des marées vertes s’est constituée ce samedi 13 mai 2023, les statuts seront déposés en préfecture la semaine prochaine.
La création de cette association fait suite à une demande, en novembre 2022, d’André Ollivro et Yves-Marie Lelay. Les lanceurs d’alerte, bien connus pour leur combat au sein des associations Halte aux marées vertes et Sauvegarde du Trégor-Goëlo Penthièvre depuis 20 ans, déploraient : « Nous sommes sur le terrain et nos expertises ne sont pas prises en compte. » Raison pour laquelle ils ont envoyé une lettre au président du tribunal administratif de Rennes pour être reconnus experts en algues et marées vertes et ainsi être sollicités par le tribunal « pour toute affaire instruite concernant les algues vertes ».
Ce samedi, lors d’un point presse organisé à la salle des associations de Pommeret, entre Lamballe et Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), les militants associatifs ont réuni une douzaine de membres fondateurs : Halte aux marées vertes, Sauvegarde du Trégor-Goëlo Penthièvre et Force 5 (association finistérienne) pour constituer « le socle de DVMV, appelée à être plus importante ».
Avec cette association, les membres fondateurs veulent accompagner toutes les victimes des algues vertes, physiques et morales : des proches de victimes décédées à l’impact sur la biodiversité.
En 2021, le tribunal des affaires de Sécurité sociale (Tass) de Saint-Brieuc a rejeté la « faute inexcusable » de l’employeur de Thierry Morfoisse, chauffeur décédé d’un infarctus en 2009 à Binic (Côtes-d’Armor) après avoir déchargé des algues vertes, mais confirmé son caractère professionnel. Le 24 mai la Cour d’appel de Rennes, saisie par le comité de soutien de la famille Morfoisse, rendra son jugement.
Saint-Brieuc 1er juillet 2021
Modifié le Publié le
Perturbée par 200 « opposants à la politique gouvernementale », la toute première assemblée générale du parti d’Emmanuel Macron dans le Finistère a rassemblé, samedi 13 mai 2023, à Landerneau, 80 adhérents et permis la création de six comités locaux. La priorité n° 1 : les municipales de 2026.
Le comité de « non accueil de l'assemblée générale de Renaissance Finistère » a rassemblé, ce samedi 13 mai 2023 à Landerneau, 200 manifestants. | OUEST-FRANCE
Encerclés par des dizaines de gendarmes qui les protégeraient de toute intrusion, les 80 adhérents de Renaissance Finistère ont vécu, ce samedi 13 mai 2023, à Landerneau, une toute première assemblée générale très particulière : d’emblée, ils ont dû se confronter au comité de « non accueil de l’assemblée générale de Renaissance Finistère ».
200 manifestants parmi lesquels des syndicalistes de la CGT, de FO et de Solidaires de Brest et Landerneau, sont venus faire entendre, pendant plus de deux heures, leur « colère contre la politique gouvernementale », à coups de sifflet, de chansons et de « dispositifs sonores portatifs » particulièrement bruyants.
« On reste mobilisés sur les emplois, les salaires, les retraites et la protection sociale, c’est tout ! » ont scandé les manifestants après avoir « expulsé » sans ménagement de leur rassemblement trois ou quatre porteurs de drapeaux bleu blanc rouge, coiffés de casquettes portant le mot « Patriote ».
La première assemblée générale de Renaissance Finistère, le parti d’Emmanuel Macron, ce samedi 13 mai 2023, à Landerneau, en présence notamment de Richard Ferrand (3e à droite). | OUEST-FRANCE
Avec une certaine philosophie malgré la tension, les adhérents de Renaissance Finistère lâchaient ce même commentaire face aux opposants qui tapaient sur les vitres de leur salle de réunion : « On va dire qu’aujourd’hui, le débat démocratique se joue sur deux plans : on a autant le droit de se réunir qu’ils ont le droit de manifester ! »
La déclinaison locale du parti d’Emmanuel Macron compte aujourd’hui 300 adhérents dans le département, « ainsi qu’un socle de 4 000 sympathisants » : « Notre priorité n°1 ? Les élections municipales de 2026, commence Tristian Brehier, 27 ans, le jeune président, élu en janvier, de Renaissance Finistère. Nous allons poursuivre la décentralisation du mouvement, notre implantation locale et augmenter notre nombre de maires et d’adjoints ainsi que notre présence dans les intercommunalités. »
Lire aussi : Tristan Bréhier, président de Renaissance en Finistère : « On assume d’être un parti classique »
Un parti qui se voit comme « le bloc central », entre la gauche radicale portée par Jean-Luc Mélenchon et LFI, avec la Nupes dans son sillage, et l’extrême-droite, le Rassemblement National « qui, même moins combatif, reste dangereux. »
Cette première étape de « structuration » restera marquée par la création de six premiers comités locaux dans le Finistère : le comité de Brest métropole, avec à sa tête un binôme formé d’Emmanuelle Tournier, la vice-présidente du Conseil départemental, et Élodie Roudot ; le comité d’Ouest Cornouaille conduit par David Le Berre ; celui du pays de Morlaix-Landivisiau-Haut-Léon par Nathalie Duigou ; le comité du Pays fouesnantais mené par Michel Le Bihan ; le comité de Quimper Bretagne Occidentale par le conseiller municipal Karim Ghachel ; et celui de Concarneau-Quimperlé mené par Bénédicte Lijour.
« On va mener des réunions dans les zones qui restent non pourvues pour, à l’automne, aboutir à un maillage plus complet, conclut Tristan Brehier. Le tout sans oublier les élections européennes. Et en portant le bilan des six années de présidence d’Emmanuel Macron ».
Publié le
Le préfet du Finistère, Philippe Mahé, a adressé un courrier aux maires des 277 communes du Finistère. Il apporte son soutien aux élus dans un contexte tendu marqué par la démission récente de l’édile de Saint-Brévin-les-Pins (Loire-Atlantique). Le préfet appelle aussi à la vigilance et met en avant les dispositifs existants.
Philippe Mahé, préfet du Finistère, a adressé un courrier à l’ensemble des maires du territoire. Le Finistère compte 277 communes. | ARCHIVES OUEST-FRANCE/VINCENT MOUCHEL
Vendredi 12 mai 2023, le préfet du Finistère, Philippe Mahé, a adressé un courrier aux maires des 277 communes du département. Sa volonté ? Les rassurer, les soutenir et rappeler les dispositions prises par l’État. Le préfet avait déjà évoqué la sécurité des maires au cours d’un entretien accordé à Ouest-France en mars.
Mardi 9 mai 2023, le maire de Saint-Brévin-les-Pins, Yannick Morez, a remis sa lettre de démission au préfet de Loire-Atlantique. Il l’a annoncé mercredi 10 mai à Ouest-France. Le Ligérien a expliqué sa décision par l’incendie criminel qui a frappé son domicile, le 22 mars. Une décision suscitant de nombreuses réactions.
« Dans le contexte actuel, je tiens à nouveau à vous assurer de la pleine et entière mobilisation de mes services pour vous apporter aide et soutien en toutes circonstances face aux actes de malveillance dont vous pourriez, vous-même ou vos adjoints et membres de conseils municipaux faire l’objet dans l’exercice de vos fonctions », indique Philippe Mahé.
Lire aussi : Tirs au fusil sur la mairie de Longeville-sur-Mer en Vendée : ce que l’on sait
Le préfet du Finistère assure aux maires que « votre protection particulière reste un point d’attention constant ». « Pour prévenir les actes de malveillance, les menaces, les outrages ou injures à votre encontre et réagir rapidement en cas d’événement, les policiers et gendarmes ont pour consigne d’adapter leur dispositif via un renforcement de leur vigilance aux abords des mairies et, à votre demande, de vos domiciles. »
Autre action du préfet : « J’ai demandé que chaque fait à votre encontre que vous pourriez signaler soit systématiquement transmis au procureur de la République territorialement compétent, qui décidera de l’opportunité d’un traitement judiciaire. Les dépôts de plaintes vous seront également facilités, en lien avec votre référent habituel de police ou de gendarmerie et pourront notamment se faire à votre domicile. »
Les dispositifs existants sont rappelés dans cette missive, dont le fait d’« être rattaché au SIP (Sécurisation des interventions et de protection, NDLR) qui permet à l’opérateur du centre opérationnel, lors d’un appel au 17, d’avoir immédiatement accès aux coordonnées de l’appelant et aux problématiques ayant justifié son inscription (profession menacée…) et ainsi d’apporter une réponse plus rapide et plus efficiente à l’appel » ; « la veille des réseaux sociaux permet de faire remonter d’éventuels messages de haine et de menaces » ; « la gendarmerie et la police ont mis en place des formations de déconfliction et de gestion des incivilités en collaboration avec l’AMF (Association des maires de France, NDLR) »…
Le préfet ajoute : « Je vous invite à ne pas hésiter à faire remonter aux forces de sécurité les faits, mêmes minimes, qui vous sembleraient inhabituels ou inquiétants et à me signaler personnellement, ou à mes sous-préfets, toute plainte de votre part qui ne vous semblerait pas avoir été suffisamment prise en compte. »
Publié le
Dans un communiqué diffusé ce samedi 13 mai, le maire démissionnaire de Saint-Brevin, Yannick Morez, conteste les affirmations du préfet de Loire-Atlantique.
Yannick Morez redit son sentiment d’abandon, face à un État qui n’a pas, selon lui, suffisamment défendu le projet de transfert de Centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada). | MARC ROGER
Quatre jours après avoir remis sa lettre de démission au préfet, Yannick Morez n’en démord pas. Dans un communiqué virulent posté sur sa page Facebook, samedi 13 mai, il redit son sentiment d’abandon, face à un État qui n’a pas, selon lui, suffisamment défendu le projet de transfert de Centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada) qu’il porte.
Lire aussi : « Si ma démission pouvait servir à quelque chose… » : le maire de Saint-Brevin se confie
Pour Yannick Morez, « l’État n’a jamais souhaité communiquer sur ce projet, qui dépend pourtant de sa compétence ». S’il est vrai que la préfecture n’a jamais tenu de conférence de presse pour présenter le transfert de Cada, plusieurs réunions ont été organisées par la mairie, certes, mais en présence de l’association Aurore, mandatée par la préfecture pour gérer le Cada.
Au lendemain de l’attaque visant son domicile, Yannick Morez indique avoir demandé « le déploiement d’une protection renforcée. Le sous-préfet m’a répondu le 13 avril […] m’indiquant qu’une évaluation des risques allait être menée […] Il m’a répondu, le 28 avril, que cette évaluation des risques était toujours en cours. Elle l’est encore. »
Sur ce point, la gendarmerie assure que « le maire est protégé par nos soins : passages très fréquents devant son domicile, inscription au fichier de sécurisation des interventions permettant au moindre signalement d’engager des moyens importants, présence de gendarmes aux événements auxquels il participe ». Pour bénéficier d’une protection policière permanente, la décision relève du Service de protection des hautes personnalités. Une mesure très rare en France car extrêmement coûteuse, sur le plan humain comme financier.
Enfin, concernant l’interdiction de la dernière manifestation du 29 avril, demandée par la mairie mais refusée par la préfecture, Fabrice Rigoulet-Roze, le préfet, indiquait, jeudi 11 mai, qu’il n’avait pas interdit ce rassemblement car la demande émanait d’un collectif de riverains. « M ême s’ils disent appartenir au collectif, sur les trois personnes nommées sur la déclaration de manifestation, deux n’habitent même pas Saint-Brevin, et les trois sont connus pour leurs liens avec des partis/groupuscules d’extrême-droite », s’indigne Yannick Morez.
Yannick Morez doit rencontrer la Première ministre, Élisabeth Borne, mercredi 17 mai.
Publié le
Les élus de Plonéour-Ménez (Finistère) se sont réunis vendredi 12 mai 2023 à l’occasion du conseil municipal. Il a notamment été question du désamiantage du gymnase.
Le maire de Plonéour-Ménez (Finistère), Sébastien Marie. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le désamiantage voté
Le conseil municipal de Plonéour-Ménez (Finistère) a voté, vendredi 12 mai 2023 au soir, l’autorisation de lancement du marché des travaux pour le désamiantage de la salle des sports.
Lire aussi : Une seconde salle de sport pour la commune
Cette opération est nécessaire avant la rénovation. Après ce désamiantage, qui doit se dérouler cet été, seule restera l’ossature métallique du bâtiment.
Maison rue de la Libération
La municipalité a mis en vente depuis quelques mois, une maison située au 45, rue de la Libération. Une proposition de vente à hauteur de 22 000 € a été acceptée afin que le futur propriétaire puisse rénover entièrement la maison pour des locations futures.
Réparation au restaurant scolaire
La convention passée entre le Département et la commune, stipule que la mairie doit payer 25 % des dépenses liées au restaurant scolaire du collège des monts d’Arrée. Le four et le tunnel de lavage sont à réparer. Le coût pour la collectivité est de 821 €.
Désignation des jurés d’assises
Pour la commune, sont désignés jurés d’assises, Jean-Luc Dourmat, Isabelle Moal et Julien Bescond.
Publié le
À Locquirec (Finistère), la mérule a été trouvée dans la charpente et les murs de l’ancienne école des filles, jouxtant le presbytère. Les ouvriers sont sur place, cela ne devrait pas trop perturber la livraison du projet Ar Presbital.
L’ensemble du projet Ar Presbital sera livré, une fois que les travaux de rénovation et de traitement contre la mérule de l’ancienne école des filles voisine, seront terminés. | OUEST-FRANCE
La mérule s’est invitée dans l’ancienne école des filles à Locquirec. Ce champignon xylophage (qui se nourrit de bois), a un fort pouvoir colonisateur et dégrade le bois humide, à l’abri des regards. Et il peut faire de gros dégâts. La mairie et l’entreprise Dilasser en charge de la restauration l’ont découvert récemment. « Le bâtiment est resté trop longtemps fermé », souligne Nicolas Botros, maire adjoint, lors du conseil municipal du 11 mai. « L’humidité anormalement élevée a permis de créer un cocktail idéal pour permettre son développement. »
Les poutres et planchers vont être retirés, les murs seront piquetés et traités avant la mise en place des nouveaux éléments, un plancher en sapin et un nouvel empoutrement. « Heureusement, l’entreprise était déjà sur place, ce supplément de travaux ne devrait pas perturber la fin du chantier de l’ensemble Ar Presbital où il reste encore des finitions à terminer. »
Les élus n’ont toujours pas de date de livraison du chantier socioculturel. Ils ont confié la réalisation d’un logo et sa charte graphique ainsi que la création d’un site internet à l’agence Le Studio à Lannion pour un montant de 6 683 €.
L’entretien des espaces verts d’Ar Presbital a été confié à l’Atelier des jardins pour 2 736 €/an pour la tonte du gazon et la taille des arbustes.
Une consultation de maîtrise d’œuvres est lancée pour l’implantation d’une boulangerie, la construction d’une 2e cellule commerciale et la création de logements de type collectif. Les candidatures pour ce nouveau pôle d’attractivités économiques seront à remettre pour le 16 juin 2023.
Par ailleurs, les élus ont choisi de renouveler le parc informatique de la bibliothèque de l’école pour 6 120 €. Au niveau de l’occupation du domaine public, les élus renouvellent l’implantation du food truck de Thomas Wok à Poul Rodou, ainsi que la petite restauration de Juliette Le Goff aux Sables Blancs. Yann Briand s’abstient sur le premier projet.
La commune donne aussi son accord pour l’implantation d’un club Mickey sur la plage du port en juillet et août.
Enfin, un courrier sera envoyé à la personne qui avait loué bâtiment et terrain à Moguerou pour une activité de menuiserie marine, arrêtée en 2019. « Il s’agit de le mettre en demeure de remettre en état le terrain, précise le maire, Gwenolé Guyomarc’h. Cela fait cinq ans que ça dure, rien ne bouge. Il y a là un énorme roncier ainsi que des carcasses de bateaux. »
Publié le
Stanislas Nordey porte le texte d’Henri Alleg mis en scène par Laurent Meininger, dans un jeu d’une sobriété émouvante. | JEAN-LOUIS FERNANDEZ
L’événement
« Les mots d’Henri Alleg, dans sa cellule de prison, ont été écrits sur des morceaux de papier toilette, c’est cette écriture directe qui lui donne une force supplémentaire », souligne Axel Mandagot, directeur du théâtre de Morlaix, coproducteur du spectacle programmé mardi.
Tout est parti de la rencontre de Laurent Meininger, metteur en scène de La question avec le récit autobiographique d’Henri Alleg, écrit au jour le jour en 1958, à l’insu des gardiens dans sa cellule de prison. « Un texte qui m’a profondément touché par la forme et le fond. C’est ce qui a d’ailleurs séduit Jérôme Lindon, directeur des Éditions de minuit, qui l’a édité », souligne celui-ci.
Ce texte parle de la guerre d’Algérie, de la prison comme endroit de résistance et de défense des valeurs fraternelles. « Quand on est opprimé, qu’est-ce qui fait qu’on va gagner quelque chose ? Alleg n’est pas manichéen et en même temps, il ne cède pas à la violence. »
Le texte d’Henri Alleg émeut « plus qu’il nous effraie. Même si on y parle de torture, c’est plutôt l’humanité qui en ressort. On se reconnaît dans cet homme ». Il parle d’hommes qui ont des points de vue différents et qui s’affrontent. « Il parle de l’absurdité de la guerre et exprime sa joie de pouvoir résister malgré ce moment cauchemardesque qu’il était en train de vivre. Il n’y a pas de valeur lucrative, les hommes se battaient pour des idées, pour des sociétés », poursuit le metteur en scène. « Ce texte fait partie de notre histoire collective et résonne avec l’actualité, il est joué par Stanislas Nordey, un magnifique acteur, qui défend ce texte avec conviction ».
Mardi, à 20 h, au théâtre de Morlaix. Tarifs : de 6 à 20 €. Tél. 02 98 15 22 77.
Publié le
Vendredi 12 mai 2023, le procureur de la République de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) confirme que les freins de la voiture d’Anne-Françoise Piédallu, maire du village de Plougrescant, ont bel et bien été sabotés. Des faits « pouvant être qualifiés de tentative d’homicide et de menaces de mort réitérées ». La gendarmerie des Côtes-d’Armor a ouvert une enquête.
Une enquête a été confiée à la communauté de brigades de Tréguier avec l’appui de la brigade de recherches de Lannion. Photo d’illustration. | OUEST-FRANCE
« Les résultats des premières investigations ont démontré que quatre flexibles de frein avaient été délibérément sectionnés. » Ce vendredi 12 mai 2023, le procureur de la République de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), Nicolas Heitz, indique suivre « personnellement » l’enquête ouverte à la suite du sabotage qui a visé le véhicule de la maire de Plougrescant, Anne-Françoise Piédallu.
C’est en voulant se rendre aux commémorations du 8-Mai que l’édile se rend compte que quelque chose cloche : « Mon ordinateur de bord indiquait une panne du système de frein », témoigne auprès de Ouest-France, Anne-Françoise Piédallu.
Le lendemain, après examen de son véhicule, le garagiste en charge de la réparation la rappelle en lui apprenant que les flexibles ont été coupés à l’aide d’une pince, ce que confirmeront plus tard les techniciens de la brigade anticriminalité.
Des faits que le procureur rapproche d’un fait antérieur, « une des roues avant de son véhicule ayant été desserrée », note Nicolas Heitz.
Ces faits ont conduit l’édile à déposer plainte contre X. Pour le procureur, il s’agit de « faits pouvant être qualifiés de tentative d’homicide et de menaces de mort réitérées ».
Ces menaces la visant, la maire en avait ouvertement parlé le mercredi 3 mai 2023, lors d’une réunion publique qui s’était tenue sous la surveillance des forces de l’ordre : la tension est vive dans cette petite commune littorale d’un millier d’habitants, à quelques kilomètres de Lannion, depuis la décision du conseil municipal d’augmenter le loyer du médecin. Depuis, celui-ci menace de quitter la commune.
Lire aussi : Dans les Côtes-d’Armor, les habitants manifestent leur soutien au médecin en conflit avec la mairie
D’après une source proche du dossier, rien ne permet, à ce stade, de relier ce sabotage aux faits qui agitent actuellement la commune. Le procureur, lui, relaie néanmoins les « tensions avec certains de ses administrés », et des « propos menaçants à son encontre » : « Des investigations techniques sont en cours afin d’identifier l’auteur ou les auteurs de ces faits », poursuit le procureur. Celui-ci se dit « avisé en temps réel des avancées de cette enquête », confiée à la communauté de brigades de Tréguier avec l’appui de la brigade de recherches de Lannion.
Publié le
En réaction au vote de la majorité du conseil municipal de Carantec (Finistère), jeudi 4 mai 2023, en faveur de la signature d’une convention opérationnelle destinée à procéder aux acquisitions des parcelles situées dans le secteur de Kerrot (entre le collège et le château d’eau) dans le but d’y construire 90 logements, les six propriétaires, par la voie de l’une d’entre elles, Annie Corson-Combot, réagissent avec virulence.
Une partie des terrains du secteur de Kerrot, côté avenue des Français-Libres. | OUEST-FRANCE
En réaction au vote de la majorité du conseil municipal de Carantec (Finistère), jeudi 4 mai 2023, en faveur de la signature d’une convention opérationnelle destinée à procéder aux acquisitions des parcelles situées dans le secteur de Kerrot (entre le collège et le château d’eau) dans le but d’y construire 90 logements, les six propriétaires, par la voie de l’une d’entre elles, Annie Corson-Combot, réagissent avec virulence, arguant que le projet ne serait pas d’utilité publique, comme l’indique la mairie.
« En juin 2022, nous avons su que quelque chose se préparait. Avec ma sœur Michèle, nous nous sommes alors rendues à la mairie. Nous y avons rencontré la maire, Nicole Ségalen-Hamon, et le premier adjoint, Alban Le Roux. Ils nous ont dit simplement : “Nous lançons un projet. Vous serez contactées par l’Établissement public foncier”. »
« Nous avons répondu que nous six - moi-même, mes deux sœurs et mes trois cousines – n’étions pas venderesses. La décision du conseil municipal du 29 septembre 2022 donnant son accord pour la signature d’une convention entre la mairie et l’EPF a fait que nous nous sommes senties attaquées de par la manière de procéder. »
Annie Corson-Combot fait ensuite allusion au courrier que les propriétaires ont récemment adressé à Alban Le Roux pour manifester leur mécontentement.
La maire en a refusé la lecture publique lors du conseil municipal du 4 mai
2023. Nous y indiquons que la manière de faire de la municipalité est
inacceptable et honteuse et que nous nous opposons catégoriquement au projet
évoqué. Nous n’avons jamais eu envie de vendre nos terrains, bien que nous
ayons été contactées par des promoteurs privés dans le passé.
Aujourd’hui, nous sommes mises devant le fait accompli. Nous
estimons être victimes d’acharnement de la part de la mairie. J’ajoute que
nous avons des projets personnels de constructions sur les terrains pour nous
et nos enfants. Ma sœur Michèle vient d’ailleurs de déposer tout récemment une
demande de permis de construire en mairie. Nous n’avons plus rien à dire à la
maire. Nos juristes prendront contact avec elle très prochainement.
Alban Le Roux et moi-même avons déjà reçu et informé Annie
Corson-Combot et sa sœur Michèle,
a expliqué Nicole Ségalen-Hamon
lorsque nous l’avons sollicitée, le 10 mai 2023. Nous restons dans
l’idée d’être dans la négociation. Après le conseil municipal du 4 mai 2023,
elles nous ont demandé un rendez-vous. Nous allons leur proposer une date très
rapidement, en présence d’un représentant de l’EPF
. »
La maire souligne aussi que la politique municipale de maîtrise du
foncier a bien été annoncée pendant la campagne électorale, une politique
garante du maintien des services, commerces et écoles à Carantec
.
Et elle conclut en disant que si la négociation avec les
propriétaires échoue, nous irons vers une Déclaration d’utilité publique
(DUP)
. Ce qui signifierait expropriation éventuelle. Affaire à
suivre.
Publié le
Jean-Paul Bellec a démissionné de son poste d’adjoint et de conseiller municipal. Jean-François Jaouen, 42 ans, agent territorial, a été élu 5e adjoint municipal de Plougasnou (Finistère), chargé de la vie associative et les sports.
La maire Nathalie Bernard (à droite) a remis l’écharpe d’adjoint à Jean-François Jaouen. | OUEST-FRANCE
Jean-Paul Bellec vient de démissionner de son poste d’adjoint et de conseiller municipal « pour raisons personnelles », a indiqué Nathalie Bernard.
La maire de Plougasnou (Finistère) a salué « sa force de proposition dans le projet de médiathèque et pour le classement de Plougasnou en station de tourisme ».
Jean-François Jaouen, 42 ans, agent territorial, a été élu 5e adjoint, il supervisera la vie associative et les sports.
Virginie Guillermic, candidate de la liste de Nathalie Bernard aux dernières élections municipales, a rejoint l’équipe du conseil municipal. Elle est âgée de 49 ans et est fonctionnaire de police à Morlaix.
Modifié le Publié le
Silencieux dans les médias depuis l’annonce de sa démission, le maire de Saint-Brevin parle, dans Ouest-France, du tourbillon dans lequel il est plongé depuis deux jours.
Deux jours après l’annonce de sa démission, dans Ouest-France, Yannick Morez n’a rien changé de son agenda. Ici, à une réunion sur le contrat de réciprocité entre les élus du pays de Retz et Nantes métropole, ce vendredi 12 mai. | OUEST-FRANCE/MARC ROGER
Aux yeux des Français, le maire de Saint-Brevin (Loire-Atlantique), Yannick Morez, ne s’est pas fait connaître sous son meilleur jour. L’image de lui, hagard et emmitouflé dans un duffle-coat près de ses voitures carbonisées et de sa maison noircie par les flammes, a fait le tour des médias. C’était le 22 mars au petit matin ; la France connaissait l’une de ses plus grosses journées de mobilisation contre la réforme des retraites, et le maire de Saint-Brevin venait de subir un incendie criminel provoqué par le jet d’un engin explosif.
En ce vendredi 12 mai, à la sortie d’une réunion, ce sexagénaire coquet a opté pour l’une des chemises à motifs qu’il affectionne. Deux jours après l’annonce, dans Ouest-France, de sa démission, Yannick Morez respecte son agenda comme si de rien n’était. Alors, qu’en vrai, il n’y a plus rien d’ordinaire dans le quotidien de ce médecin généraliste de 62 ans. « Je ne m’attendais pas du tout à un tel emballement, mais alors pas du tout, lâche-t-il tout de go. J’ai choisi de ne répondre à aucun média hier, j’ai été assailli dès 5 h 45, jeudi 11 mai. Des journalistes sont restés devant la maison jusqu’à la nuit. » En plus des appels des médias, son téléphone portable sature de messages de soutien venus de toutes parts.
En quelques heures, Yannick Morez est devenu un symbole à géométrie variable, selon les croyances de chacun. Symbole de la détresse des élus, pour les uns. Symbole d’une France ouverte aux migrants. Symbole, en tant que victime, du « mépris » de l’État pour d’autres. « Je pense que si l’annonce de ma démission a pris une telle ampleur, c’est parce qu’il y en a eu tellement durant ce mandat. C’est peut-être la goutte d’eau qui fera déborder le vase, sourit Yannick Morez. Si ça peut faire bouger les choses, tant mieux ! »
Si on devine une forme de soulagement, en plus d’un étourdissement certain, la colère du maire de Saint-Brevin est toujours palpable. « Face au projet de transfert du Centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada), voulu par l’État, je me suis senti démuni, isolé et laissé sans aide », lâche-t-il.
Car, si aujourd’hui, ce sont les messages de soutien qui pleuvent, durant les semaines précédant l’attaque de son domicile, Yannick Morez et son équipe ont essuyé des messages particulièrement haineux sur les sites internet de l’extrême droite. « Si ma démission devait servir à une chose, je voudrais que ce soit le rapprochement des services de l’État avec les élus locaux. Aujourd’hui, on a l’impression de vivre dans deux mondes opposés. »
À la mairie de Saint-Brevin, les messages de soutien continuent d’arriver par centaines. Dont beaucoup provenant d’élus locaux. « C’est touchant, évidemment, glisse l’un des cadres de la mairie. D’autant que beaucoup y vont de leurs témoignages, comme un espace d’expression. Ils y racontent des difficultés auxquelles ils ont été confrontés. » Il y a, aussi, quelques messages haineux. Mais c’est une toute petite minorité.
Publié le
Plougasnou (Finistère) n’arrive pas à trouver un médecin pour anticiper un départ à la retraite. « Malheureusement, la commune n’est pas une priorité pour l’Agence régionale de santé et refuse de nous accompagner », ont indiqué les élus, lors du conseil municipal du 11 mai.
Ouverte en 2021, la maison de santé peut héberger jusqu’à trois médecins. | OUEST-FRANCE
Plougasnou (Finistère), avec ses 3 000 habitants – 10 000 en été – son littoral et ses plages : le décor a de quoi faire rêver. Pourtant, la pénurie médicale vient assombrir ce joli tableau. C’est bien simple, la commune, à la population vieillissante – la majorité de la population a entre 60 et 74 ans – ne compte plus que deux généralistes (quatre, il y a dix ans) dont un partira à la retraite dans quelque temps. La municipalité a créé des conditions d’accueil, avec l’ouverture de sa maison de santé en 2021, pouvant accueillir trois médecins libéraux.
« Malheureusement, la commune n’est pas une priorité pour l’ARS (Agence régionale de santé), indique Laurène Pasquier, élue en charge du dossier, lors du conseil municipal du 11 mai. D’après elle, nous ne sommes pas un territoire en tension, car il y a un pôle santé à Lanmeur et une maison de santé à Plouezoc’h, il n’y aura ni aide, ni accompagnement de leur part. De notre côté, nous avons essayé de construire un projet de territoire, mais c’est difficile sans l’implication des médecins en place. »
Pour la maire Nathalie Bernard, la crainte, c’est le risque de ne pas se faire soigner, ou trop tard, une crainte renforcée par l’éloignement des structures de soins. « Une urgence au regard des lotissements à venir », insiste Jean-Yves André, élu de l’opposition.
La municipalité se sent démunie. Malgré les annonces de la mairie auprès du Syndicat national des jeunes médecins, « on s’aperçoit que les médecins se recrutent entre pairs, ce n’est pas facile ». Les candidatures sont rares : « Un médecin de Haute-Savoie était intéressé, mais il demandait aussi un poste pour son épouse, professeur des écoles », ajoute Laurène Pasquier.
L’idée de salarier un médecin a bien été envisagée : « Mais la mairie n’a juridiquement pas le droit d’intégrer leur SCM (Société Civile de Moyens) » précise Nathalie Bernard. « L’été dernier, la Clinique de la baie, à Morlaix, avait répondu avec Plougasnou, Plouigneau et Pleyber-Christ, à un appel à projet de l’ARS sur les soins de proximité. Mais celle-ci a refusé notre projet de temps partagé des trois généralistes recrutés par la clinique. On compte aujourd’hui sur la fondation Ildys, qui travaille sur le pôle de santé à Morlaix. Ce dossier est une grosse épine compliquée à résoudre », conclut la maire. « Mais on ne désespère pas ! »
Plougasnou. Conseil municipal
Ce jeudi soir le conseil municipal accueille une nouvelle conseillère, Virginie Guillermic et Jean-François Jaouen est élu au poste de 5e adjoint suite à la démission de Jean-Paul Bellec.
Publié le
Débroussailler, faire des semis, s’occuper de la voirie… Près de Morlaix, à Saint-Martin-des-Champs (Finistère), l’IME (Institut médico-éducatif) Ar Brug accompagne des jeunes en situation de handicap. L’idée : les préparer à l’employabilité.
Ce jour-là, le matin, Mathieu, 16 ans, a fait « de la livraison de semis, et l’après-midi, du débroussaillage », raconte-t-il. Il ajoute : « Moi, j’aime bien être dehors, j’aime bien le maraîchage. » Le jeune homme est accompagné au sein de l’IME (Institut médico-éducatif) Ar Brug, à Saint-Martin-des-Champs, près de Morlaix (Finistère). Jean-Daniel Guéguen, éducateur technique spécialisé, complète : « Il apprécie le secteur vert. »
À l’IME Ar Brug, environ 90 jeunes de 10 à 20 ans, avec des handicaps psychiques et/ou une déficience intellectuelle, sont scolarisés, voire suivent des ateliers, en fonction de leur âge, leurs envies. L’objectif est « de les accompagner au mieux, en s’adaptant, pour qu’ils puissent aller en entreprise », résume l’éducateur technique spécialisé, qui est également responsable de la ferme de l’IME.
Les possibilités sont nombreuses. Les ateliers peuvent concerner « la ferme, la voirie, les espaces verts, le nettoyage de locaux, la buanderie… », énumère Léna Bleunven, directrice de la structure. Les jeunes sont même amenés à faire des stages hors de l’IME, ce qui les plonge dans le concret. Par exemple, dès la semaine prochaine, Mathieu ira « en stage avec la mairie de Taulé ». Jean-Daniel Guéguen appuie : « L’idée, c’est vraiment de préparer les jeunes à l’employabilité. »
La directrice souligne : « Après leur passage à l’IME, la plupart des jeunes s’orientent vers un Esat (Établissement et service d’aide par le travail), certains vont dans des entreprises adaptées, quelques-uns en milieu dit ordinaire. »
L’institut travaille avec de nombreux professionnels comme un psychiatre, des psychologues, une assistante sociale ou encore une orthophoniste ou une psychomotricienne, en plus des moniteurs éducateurs et des éducateurs spécialisés.
Samedi 13 mai 2023, de 10 h à 13 h, l’IME organise des portes ouvertes. « On veut montrer les visages de l’IME, et la diversité de ce qu’on fait ici. Les jeunes ne sont peut-être pas dans le milieu et l’école ordinaire, mais ils ont beaucoup de compétences », conclut Léna Bleunven.
Publié le
Le Café de l’Aurore repart pour une programmation régulière de concerts, comme celui de Seïtiz en mars dernier. | OUEST-FRANCE
Le Café de l’Aurore a été repris en octobre. À sa tête, Geoffrey Ropars qui
souhaite retrouver l’ambiance originelle familiale et festive
du lieu, créé par Alain et Éliane Sévère en 1993. Dès la seconde année
d’activité, le couple propose en 1994 des concerts et autres spectacles avec,
jusqu’en 1999, plus de 500 représentations au total. Aujourd’hui, le Café de
l’Aurore renoue avec les concerts et a démarré sa saison musicale avec un clin
d’œil au passé en programmant le trio Lobsters, présent au même endroit il y a
27 ans ! Je souhaite proposer un ou deux concerts par mois,
explique Geoffrey Ropars qui souhaite aussi diversifier les animations comme
un terrain de boules ou encore une soirée tatouage que nous avons déjà
organisé et qui a été un véritable succès,
mais aussi des concerts en
public à l’extérieur, avec l’autorisation de la municipalité. Les concerts,
gratuits, se déroulent à l’intérieur du bar sur une scène de 3 mètres sur plus
de quatre mètres. Le cadre est chaleureux et permet une proximité avec les
musiciens. Les groupes intéressés peuvent contacter le bar pour définir une
date de programmation.
Contact : 02 98 88 03 05.
Publié le
En Ille-et-Vilaine, plusieurs associations ont été destinataires d’une taxe d’habitation sur les résidences secondaires à payer… pour des locaux hébergeant des personnes migrantes. Elles demandent un dégrèvement et craignent pour leur avenir.
Les associations ont reçu un rappel pour payer la taxe d’habitation, pour des maisons mises à disposition, gratuitement, de personnes et familles réfugiées. | OUEST-FRANCE
La situation peut sembler grotesque. En Ille-et-Vilaine, des associations mettant à l’abri des personnes migrantes doivent payer une taxe d’habitation sur les résidences secondaires (1). Elles ont reçu une injonction de payer pour une partie seulement des maisons vacantes qu’elles mettent à disposition des familles et personnes réfugiées.
Pour exemple, l’association Tabitha solidarité, créée en mars 2015, à Mordelles, commune à l’ouest de Rennes (Ille-et-Vilaine), a reçu des rappels exigeant des sommes entre 700 € et 1 200 €. Elle héberge des personnes « réfugiées, en détresse ou exclues », dans neuf habitations au total, réparties sur plusieurs communes de la métropole rennaise. Seules trois sont visées par les impôts.
Mais ces maisons accueillant des réfugiés « ne constituent en aucun cas des résidences secondaires »,s’offusque Annick Aubin, la vice-présidente de l’association. « Mises à disposition temporaire par les mairies », elles sont destinées à « rénovation, démolition ou changement de destination », dans le cas d’un nouveau programme immobilier.
À chaque fois, un bail d’occupation temporaire a été signé avec les municipalités, par lequel l’association s’engage à quitter les lieux, à une date déterminée. L’une des trois bâtisses mises à disposition par Tabitha solidarité, en 2022, est en cours de démolition.
Une autre association, installée à Rennes depuis 2012, a été destinataire d’un même courrier venant du centre des finances publiques, en début de semaine. Un toit c’est un droit (Utud) gère vingt-cinq maisons,mises à disposition « temporairement par des promoteurs ou des mairies », à Rennes et dans la Métropole. « Je crains que les impôts soient en train de gratter les fonds de tiroir, s’inquiète Laurent Givord, trésorier d’Utud. Et que nos associations se retrouvent dans une situation très difficile. »
Les structures ont adressé un courrier, pour demander à bénéficier du dégrèvement. Elles ont par ailleurs sollicité l’intervention du député socialiste Mickaël Bouloux (Nupes), élu dans la 8ᵉ circonscription d’Ille-et-Vilaine. « La taxe d’habitation pour des résidences secondaires n’est pas faite pour des maisons prêtées par des collectivités ou des promoteurs, avant leur destruction », considère-t-il également. Le député, qui avait interpellé la Première ministre Élisabeth Borne dès octobre 2022, sur le sort des enfants à la rue, assure avoir fait état de cette nouvelle situation rencontrée par les associations, au ministre de la Ville et du Logement, Olivier Klein, le 2 mai.
Lire aussi : ENTRETIEN. Vers un accueil digne des migrants en Europe ? La maire de Rennes l’espère
De son côté, la direction régionale des finances publiques indique que si les associations ne sont pas gestionnaires de foyers ou de centres d’accueil de demandeurs d’asile (CADA), elles ne peuvent bénéficier d’un dégrèvement d’office. Sauf à ce qu’elles aient conclu une convention avec l’État : un article du Code de la sécurité sociale (article L. 851-1) dispose en effet qu’elles bénéficient alors d’une aide pour loger, à titre transitoire, des personnes défavorisées.
Pour le reste, « les propriétaires des locaux mis à disposition des migrants ayant mentionné l’association comme occupant de leur local, celle-ci est redevable de la taxe d’habitation, même si elle est occupant à titre gratuit. Ces règles de gestion sont appliquées uniformément sur tout le territoire dans les situations similaires ».
(1) La taxe d’habitation est en effet supprimée pour la résidence principale, depuis le 1er janvier 2023.
Publié le
Mercredi 10 mai 2023, elle a reçu sa médaille. La brasserie 2B de Michel et Quentin Bellec à Plougasnou (Finistère) a reçu un Fourquet d’or pour sa bière brune La Vieille grange, lors de l’édition 2023 du Concours national de la bière.
La bière, La vieille grange, Fourquet d’or 2023. | OUEST-FRANCE
C’était la première fois que les brasseurs participaient à la compétition, organisée par le Musée français de la bière à Saint-Nicolas-de-Port, près de Nancy.
Ce concours de bière, le plus ancien de France, s’est tenu fin 2022. La Vieille grange a reçu sa médaille mercredi 10 mai 2023.
« Notre bière ambrée a été appréciée du jury, c’est encourageant, se réjouit Michel Bellec. Nous avons créé cette bière en hommage à ma grand-mère qui durant la guerre faisait de la bière dans sa ferme, nommée La grange, du côté de Térénez. »
Saint-Brévin, un maire humaniste et des terroristes fascistes
Nantes le 11 mai 2023
Yannick Morez, le maire de Saint-Brévin, a décidé de démissionner, et même de quitter la ville où il habitait depuis des dizaines d’années. Des démissions de maires, cela arrive, mais celle-ci a une signification particulière. En effet, il y a quelques semaines, dans la nuit du 21 au 22 mars dernier, sa maison a été visée par une tentative d’incendie criminel alors qu’il était présent, avec sa famille. Or, cet incendie a une cause évidente : le soutien du maire à l’installation d’un centre d’accueil de migrant·es dans sa ville. Et les responsables tout trouvés : l’extrême droite, notamment zemmouriste, hostile à cette installation, qui multiplie intimidations et messages haineux..
Dans sa lettre de démission, le maire évoque « le manque de soutien de l’Etat ». Il indique ainsi que, de fait, Darmanin n’est soucieux de « l’ordre public » que contre les manifestant.es de gauche. Favorable à l’installation d’un centre d’accueil de migrant·es, critique à l’égard du gouvernement, ce maire serait-il donc un élu de la gauche radicale ? Que nenni : c’est un divers-droite, qui a sans doute lu dans des livres que la France fut une terre d’accueil pour les réprouvé.es du monde… il y a bien longtemps.
Quoiqu’il en soit, cet épisode représente une victoire de l’extrême droite, une victoire de la haine et du rejet de l’autre. Et ce malgré les manifestations de soutien à l’installation, plus nombreuses que celles des adversaires des migrant·es. Mais c’est le terrorisme fasciste et le laxisme des autorités à son égard qui ont obligé le maire à partir. L’Assemblée nationale lui a rendu hommage, sauf… les député.es du RN !
Ce qui vient de se passer à Saint-Brévin renforce la nécessité de la lutte contre l’extrême droite, mais aussi de la solidarité avec les migrant·es, à l’heure où est annoncé le retour d’une loi Darmanin sur la question. Décidément, un ministre dont il faudra se débarrasser.
Nantes le 11 mai 2023
https://www.ensemble44.org/saint-brevin-un-maire-humaniste-et-des-terroristes-fascistes/
Parole de maire
Modifié le Publié le
Pour la troisième fois depuis février 2023, des opérateurs d’ArianeGroup manifestent à Crozon (Finistère) pour une revalorisation des salaires. Bloquant ainsi la dernière étape de la production des missiles de la Marine nationale.
Jeudi, ils étaient une trentaine d’opérateurs, sur la petite cinquantaine que compte le site, à avoir cessé le travail et à s’être positionnés sur l’un des axes les plus passants situé à proximité cette zone sensible, discrète et protégée. | OUEST-FRANCE
Année chargée pour le site pyrotechnique d’ArianeGroup à Crozon (Finistère). Pour la troisième fois depuis février 2023, les opérateurs du site, qui assurent l’ultime assemblage et la maintenance des missiles qui arment les sous-marins de la Marine nationale, étaient « dans la rue », jeudi 11 mai 2023.
En bout de chaîne de la production de cet élément clé de la force de dissuasion océanique française, les opérateurs de la presqu’île de Crozon font pression sur le groupe pour obtenir, à l’échelle nationale, une revalorisation des salaires « à la hauteur de la hausse du coût de la vie ».
Soutenus par l’ensemble des autres sites français de l’entreprise, qui eux ne sont pas en grève, les opérateurs de Crozon savent qu’ils sont « les seuls à pouvoir bloquer réellement, on est le dernier maillon ».
Jeudi, ils étaient une trentaine d’opérateurs, sur la petite cinquantaine que compte le site, à avoir cessé le travail et à s’être positionnés sur l’un des axes les plus passants situé à proximité cette zone sensible, discrète et protégée.
Depuis plusieurs semaines, les représentants du personnel négocient une revalorisation des salaires dans la cadre des discussions annuelles. 200 € bruts par mois demande le syndicat CGT, 100 € proposerait la direction du groupe. « À Crozon, l’ensemble des personnels est d’accord pour demander 180 € » explique Emmanuel Croizet, représentant syndical (CGT) pour le site finistérien.
Une première mobilisation avait été organisée le 8 février 2023. Une seconde, mercredi 3 mai 2023. Depuis jeudi 4 mai, les grévistes cessaient leur activité, entre 9 h et 10 h et de 14 h à 15 h.
Après une prétendue refonte des horaires de travail ces derniers jours, par la direction qui n’a pas souhaité commenter la mobilisation, les opérateurs ont décidé de sortir à nouveau sur la voie publique.
Ce vendredi est le jour prévu de la signature des accords. La grève, elle, est reconduite. Des débrayages pourraient être à nouveau pratiqués à partir de lundi 15 mai. « S’il faut hacher plus nos coupures d’activité, on le fera. Rien n’est perdu. La direction pourra encore revenir sur sa décision » invite Emmanuel Croizet.
Nommé président exécutif d’ArianeGroup France début avril 2023, Martin Sion doit être à Crozon ce vendredi. Une rencontre avec les organisations syndicales est prévue.
LES ALGUES VERTES - Au cinéma le 12 juillet
André Ollivro
André Ollivro le 12 juillet 2022 à Hillion. Photo pyb29
"Les algues vertes : 22 ans de combat que j'ai entrepris à la retraite de gazier. Je suis fier bien qu’épuisé qu'un film retrace une partie de ce combat semé d’embûches . Je remercie Inès Léraud d'avoir entrepris ce travail d'enquête sur les conséquences du plan Marshall en Bretagne au sortir de la guerre 39-45. Félicitations à Pierre Jolivet d'avoir réalisé ce film : Algues vertes, illustrant le travail d'enquête illustré dans la BD : Algues vertes, histoire interdite. Alors le 12 juillet allez dans les salles de cinéma applaudir ce film dont je vous laisse l'affiche."
Au cinéma le 12 juillet 2023
Publié le
Des élus, partis politiques et syndicats ont réagi à la convocation de plusieurs militants de Morlaix au commissariat, prévu le 17 mai 2023. Ils sont nombreux à les soutenir.
Plusieurs militants opposés à la réforme des retraites sont convoqués au commissariat de Morlaix le 17 mai 2023, après des actions menées ces dernières semaines. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Mercredi 17 mai 2023 à Morlaix (Finistère), plusieurs manifestants sont convoqués au commissariat, en raison d’actions menées ces dernières semaines, en opposition à la réforme des retraites.
Plusieurs partis politiques, syndicats et élus ont signé un communiqué de presse, en soutien à ces militants. Ils dénoncent « cette répression qui vise à criminaliser le mouvement social, l’engagement syndical et militant », selon eux.
Parmi les soutiens, on peut citer le PCF Morlaix et Finistère, mais aussi EELV Morlaix, la Confédération paysanne 29, La France insoumise Morlaix, Christian Troadec, vice-président du conseil régional, Gladys Grelaud, et Christine Prigent, conseillères régionales, Ismaël Dupont, conseiller départemental, ou encore Sébastien Marie, maire de Plounéour-Ménez, ainsi que des conseillers municipaux.
En soutien aux militants, un rassemblement est organisé devant le commissariat de Morlaix, le 17 mai à 8 h 15.
Publié le
La toute jeune association de six mois a déjà enregistré 205 adhérents. Cinedelabaie diffuse un film mensuel et prépare activement son festival du 19 et 20 juillet 2023. Au programme, des projections à la tombée de la nuit sur la pointe de Primel (Finistère), des ateliers de maquillages et d’effets spéciaux, et bien d’autres surprises.
Marc Bescond et Yves Busson, membres actifs de l’association Cinedelabaie de Plougasnou. Cet été, un festival dédié aux films jeunesse aura lieu dans la commune, avec comme point d’orgue, des projections en plein air à Primel. | OUEST-FRANCE
La structure veut faire de la commune trégorroise la « capitale du cinéma pendant deux jours », cet été, grâce à son festival de film jeunesse.
Cinedelabaie propose des films au public qui sont, pour la plupart, sortis pendant la crise sanitaire et qui n’ont pas eu l’écho « qu’ils méritaient », glisse Yves Busson, pour l’association. Du classique Certains l’aiment chaud, à Portrait de la jeune fille en feu en passant par la dernière séance des Intranquilles, les thématiques abordées sont larges. « Il y a eu 118 personnes pour le dernier film. On constate aussi que les gens restent discuter, après la projection, c’est très positif. »
Les prochains films à l’affiche du ciné-club ? Gagarine, qui sera sur l’écran de la salle de cinéma du collège François-Charles, le 28 mai 2023 à 17 h, qui ne « parle pas de l’astronaute mais bien de la cité » et Josep, un animé réalisé par Aurel, à découvrir dimanche 25 juin 2023, à 17 h, dans la salle municipale.
« Durant cette séance, on proposera aussi un court-métrage de Bobine en bourg, sur les migrants espagnols de Plougasnou qui sont arrivés en 1939. On a invité le réalisateur du film et David Marsais, qui assure le doublage et qui est la moitié du duo d’humoristes Palmashow », présente Yves Busson.
Il démarrera mercredi 19 juillet 2023, à 14 h, par des ateliers de maquillages et d’effets spéciaux dans le bourg. Les places seront limitées à 25 personnes. Des barnums seront installés dans la ville pour présenter le festival estival, dont la thématique 2023 sera « ciné, amour et fantaisie », à destination de tous les publics. Tous les mineurs et les adhérents du ciné-club auront un accès gratuit à l’événement.
En tout, quatre longs-métrages et un court-métrage seront à l’affiche et des discussions seront organisées avec les équipes des films projetés. Deux séances seront prévues dans la salle municipale, à 19 h, avant la séance nocturne en extérieur.
« C’est original et c’est un pari », décrit Marc Bescond. Deux films, pas encore dévoilés, seront projetés au niveau de la prairie de la pointe de Primel, à partir de 22 h 30, les 19 et 20 juillet 2023. Chacun devra emmener de quoi s’asseoir en fonction de son confort personnel.
Un écrin sublime pour lequel « nous avons obtenu toutes les autorisations nécessaires. Nous devrons rendre le site aussi propre que nous le trouverons. » L’écran s’étendra sur 150 m² installés avec des lests.
« La programmation sera jeunesse, mais nous ne diffuserons pas de Disney », préviennent les deux hommes. Les organisateurs estiment la fréquentation maximale à un millier de spectateurs par soir. En cas d’intempéries, les séances plein air seront rapatriées dans la salle municipale, avec une jauge restreinte.
Renseignements : www.cinedelabaie.com
Réfugiés : de l'Espagne à Plougasnou https://youtu.be/xIH6WFulT0M
Publié le
Témoin privilégié des mutations de l’agriculture bretonne de 1975 à 2008, notre confrère Yves-Michel Le Mer, alias Jean Le Douar, est mort lundi 8 mai 2023 à l’hôpital de Brest (Finistère). Il avait 77 ans.
Jean Le Douar, « fin observateur » des mutations agricoles bretonnes. | OUEST-FRANCE
« Il avait le talent d’expliquer avec des mots simples des situations parfois compliquées ! » se souvient Olivier Allain, ancien président de la chambre d’agriculture des Côtes-d’Armor. Les avis sont unanimes pour saluer la mémoire de Jean Le Douar, journaliste agricole à Ouest-France de 1975 à 2008. Les professionnels de la filière, qui l’ont côtoyé dans un contexte social parfois tendu, et ses collègues de travail ne tarissent pas d’éloges à son égard, le décrivant comme quelqu’un de « discret », « cultivé », « à l’écoute » et « extrêmement respectueux » des personnes. « Il analysait avec pertinence le monde agricole, poursuit Olivier Allain. Il s’est intéressé avant l’heure à des questions devenues d’actualité comme le réchauffement climatique… »
Jean Le Douar (Yves-Michel Le Mer, de son vrai nom) est né le 1er mars 1946 à Saint-Sauveur dans le Finistère. Féru de sciences humaines et de philosophie, fin connaisseur de Spinoza, il aimait raconter qu’il était tombé « un peu par hasard » dans le journalisme. « Dans les années 1960, son père, François Le Mer, avait créé la rubrique agricole de Ouest-France , témoigne Philippe Gaillard, ancien journaliste agricole. Jean lui a emboîté le pas… en prenant le pseudo de Le Douar (N.D.L.R. : la terre en breton) pour bien se démarquer. »
Embauché le 15 octobre 1975, Jean apprend le métier sur le tas. À Rennes, pendant un an. Puis à Saint-Lô (Manche) de 1976 à 1983. Le 1er avril 1983, il rejoint la rédaction de Saint-Brieuc. Vingt-cinq années costarmoricaines pendant lesquelles il est le témoin privilégié des soubresauts du monde agricole. Vache folle, algues vertes, politique agricole commune, agriculture intensive : les sujets de fâcherie ne manquent pas… « Ses articles étaient pointus et faisaient autorité. Avec Jean, la rigueur était de mise », affirme Hervé Jouan, agriculteur à la retraite qui se souvient, tout sourire, d’un article, en juillet 2002, qui avait suscité beaucoup de vagues : « La grande distribution se fait du lard sur le cochon ! » Les années passent, les sujets restent…
Depuis 2008, Jean Le Douar vivait une retraite paisible dans le Finistère. À Plouvorn, puis à Morlaix, « dans une maison au milieu des livres », raconte le sociologue Élie Geffray, l’un de ses proches. C’est là qu’il recevait ses amis pour d’interminables discussions. « Jean était dans le questionnement permanent. Les livres et les amis, c’étaient les deux ressources de sa vie depuis qu’il était retraité. » Il s’en est allé dans la nuit du dimanche 7 au lundi 8 mai, à l’hôpital de la Cavale blanche de Brest, où il venait de subir une grave intervention chirurgicale. Il avait 77 ans.
La rédaction présente ses sincères condoléances à Élise et Guillaume, ses enfants ainsi qu’à toute sa famille. Un hommage lui sera rendu, vendredi à 10 h 30, au Pôle funéraire de Saint-Thégonnec (Finistère).
Publié le
Yannick Morez, le maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), a envoyé sa lettre de démission au préfet, mardi 9 mai. Une décision prise en famille, après l’incendie criminel ayant visé sa maison, mercredi 22 mars.
Le 22 mars, Yannick Morez, choqué par le spectacle des deux voitures détruites et de la façade de sa maison endommagée. Il a décidé de démissionner de son mandat de maire. | OUEST-FRANCE
Un mois et demi après l’incendie criminel ayant visé son domicile, le 22 mars, Yannick Morez, le maire de Saint-Brevin (Loire-Atlantique), a remis sa lettre de démission au préfet de Loire-Atlantique, mardi 9 mai.
« Une décision difficile prise en famille, entièrement liée à l’attaque que nous avons subie, explique Yannick Morez. Ni ma femme, ni mes trois enfants ne souhaitent que je continue après ce qu’il s’est passé. Lors de l’incendie, on a manqué de mourir. C’était un vrai coup sur la tête. »
Lire aussi : « Un coup sur la tête » : pourquoi le maire de Saint-Brevin a décidé de démissionner
Le maire de Saint-Brevin a également pris la décision de quitter la ville, où il vit depuis trente-deux ans. « J’arrêterai mon activité de médecin généraliste le 30 juin », annonce-t-il à Ouest-France.
Maire de Saint-Brevin depuis 2017, élu au sein du conseil municipal depuis 2008, Yannick Morez est la cible, depuis plusieurs mois, de menaces qu’il relie à l’extrême droite, lié au projet de Centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada), porté par l’État.
Publié le
Les 48 salariés de la biscuiterie Maison Le Goff sont au chômage technique jusqu’à nouvel ordre. Le toit du site de production subit un affaissement important et les conditions de sécurité n’étaient plus réunies. La direction a fait le choix de fermer l’usine.
Le site de production de Maison Le Goff est entièrement à l’arrêt pour des questions de sécurité et jusqu’à nouvel ordre, à Saint-Martin-des-Champs. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Coup dur pour Maison Le Goff. La biscuiterie, dont le site de production se trouve à Saint-Martin-des-Champs, près de Morlaix (Finistère), est fermée jusqu’à nouvel ordre. Le toit de son usine « subit actuellement un affaissement important. Dans ce cas de force majeure, la direction se voit contrainte de fermer le site de production pour des raisons de sécurité », souligne un communiqué de la direction.
Aucune date de réouverture n’est avancée pour le moment. « La direction est dans l’attente de l’évaluation des travaux par les experts dans ce domaine. »
Quarante-huit personnes se trouvent donc au chômage technique. Selon nos informations, la situation se serait dégradée depuis le début de mai 2023 et serait essentiellement liée à « l’ancienneté du bâtiment ». Le site actuel a été installé dans un ancien hangar agricole, au début des années 1980, dans la zone du Launay.
Pour rappel, la biscuiterie a été reprise à 100 % par l’entrepreneur Thierry Brissaud, fondateur du groupe de distribution Bio c’bon, spécialisé dans la vente de produits biologiques, en septembre 2022.
Publié le
Quatre syndicats de Morlaix (Finistère) appellent à un rassemblement de soutien devant le commissariat, mercredi 17 mai 2023, dès 8 h 15. Pour rappel, huit personnes sont convoquées pour une audition, en marge des blocages non déclarés de la RN 12 dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites.
Un rassemblement de soutien est organisé devant le commissariat de police de Morlaix, mercredi 17 mai 2023. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Huit personnes sont convoquées par la police de Morlaix (Finistère), mercredi 17 mai 2023. Des auditions qui se tiennent en marge de la mobilisation sociale contre la réforme des retraites.
« Il y a eu des blocages sur la RN12, sauvages, qui ont entraîné des kilomètres de bouchons et des embouteillages en ville. Il y a eu des délits. Nous appliquons le Code de la route », rappelait le commandant de police, Patrice Kerbrat. Des propos confirmés par le préfet du Finistère, Philippe Mahé.
« Alors que des millions de personnes sont descendues dans la rue depuis le 19 janvier 2023, la préfecture du Finistère suit les injonctions du ministre de l’Intérieur et répond à la mobilisation des citoyens par la répression et par la criminalisation du mouvement syndical et social », dénoncent la CGT, Force ouvrière, FSU et Solidaires, dans un communiqué commun.
Ces quatre syndicats appellent à un rassemblement de soutien envers les personnes convoquées, mercredi 17 mai 2023, devant le commissariat, à partir de 8 h 15.
Regarder (MEDIAPART) : Sophie Binet « Le pouvoir se radicalise »
Ordre du jour du prochain conseil municipal
La prochaine réunion du Conseil Municipal se tiendra le : Jeudi 11 mai 2023 à 18H00 à la Mairie
Ordre du jour :
- Appel nominal
- Désignation du secrétaire de séance
- Approbation du procès-verbal de la séance du conseil municipal du 23 mars 2023
- Information sur les décisions prises dans le cadre des délégations accordées par le conseil municipal au Maire
FINANCES - ADMINISTRATION GENERALE
- Installation d’un nouveau conseiller municipal
- Election d’un nouvel adjoint au Maire
- Modification des indemnités de fonctions des membres du conseil municipal
- Majoration des indemnités de fonctions
- Modification de la composition des commissions municipales
- Modification de la désignation des délégués dans les organismes extérieurs
- Versement du forfait scolaire communal à l’école DIWAN de Morlaix
- Mise à disposition d’un agent communal à la station de sauvetage SNSM de Primel-Plougasnou
- Subventions aux projets pédagogiques des écoles
- Subvention à la fondation de la résistance – 80ème anniversaire du Conseil National de la Résistance
- Instauration de tarifs pour la vente de boissons et de friandises par le Conseil Municipal des Jeunes
- Instauration de tarifs pour l’épicerie du camping municipal
URBANISME, TRAVAUX
- Lotissement des Hortensias : Permis d’aménager modificatif n°2
- Convention de servitude avec ENEDIS - Parcelle ZI 207
ANIMATIONS, VIE ASSOCIATIVE, SPORTS
- Modalités de mise à disposition des locaux communaux aux associations
PETITE ENFANCE, JEUNESSE, AFFAIRES SCOLAIRES
- Renouvellement du dispositif « Argent de poche » avec le Centre Keravel - PEP 53
QUESTIONS ORALES
INFORMATIONS DIVERSES
Publié le
Deux films du collège Jacques-Prévert à Saint-Pol-de-Léon, et un film du lycée Tristan-Corbière, à Morlaix (Finistère), ont été distingués, vendredi 5 mai 2023, lors du concours régional de création de films de poche en langue bretonne.
Des élèves de Morlaix et Saint-Pol-de-Léon ont été distingués pour leurs films en breton, vendredi 5 mai 2023, lors du concours régional de création de films de poche en langue bretonne. | DR
Les élèves de la filière bilingue du collège Jacques-Prévert de Saint-Pol-de-Léon et du lycée Tristan-Corbière de Morlaix (Finistère) ont participé à la sixième édition du concours régional de création de films de poche en langue bretonne, vendredi 5 mai 2023, à Theix-Noyalo (Morbihan).
Les élèves ont travaillé sur le thème du tour du monde. Écriture du scénario, jeu d’acteur, techniques audiovisuelles… Les jeunes ont tout conçu eux-mêmes, en breton, bien sûr.
Au total, 51 films ont été reçus par Daoulagad Breizh, association de promotion de la création audiovisuelle en breton installée à Douarnenez et créatrice du concours. Parmi ceux-ci, deux films du collège Jacques-Prévert et un film du lycée Tristan-Corbière ont été sélectionnés par le jury pour être diffusés lors de la Chakod Deiz à Theix_Noyalo.
Modifié le Publié le
Le gouvernement annonce un nouveau plan de lutte contre la fraude fiscale et un renforcement des effectifs de contrôle. Lesquels ont été réduits depuis 2017. On démêle le vrai du faux derrière trois affirmations.
Le ministère de l’Économie à Paris. | THOMAS BRÉGARDIS/ OUEST-FRANCE
Gabriel Attal, le ministre des Comptes publics, veut lutter contre les fraudes fiscales les plus élaborées. Mais au fait, combien rapportent les contrôles fiscaux aujourd’hui ? On démêle le vrai du faux.
FAUX. Les chiffres montrent une
certaine stabilité. Les montants encaissés par l’État oscillent, depuis dix
ans, entre 8 et 11 milliards d’euros par an (10,6 milliards en 2022).
Pourtant, les montants de redressements signifiés par le fisc aux
contribuables ont, eux, tendance à augmenter : près de 15 milliards l’an
dernier. C’est le fruit du renforcement des moyens juridiques de
contrôle et de la coopération internationale,
indique François Ecalle,
spécialiste des finances publiques. Mais l’État a encore du mal à
récupérer l’argent, parce que des sociétés organisent leur propre disparition,
lors des fraudes à la TVA. Ou encore parce que des contribuables contestent en
justice le redressement, et il leur arrive de gagner leur procès.
Les contrôles fiscaux en quelques chiffres. | OUEST-FRANCE
FAUX. Ils ont diminué de
1 600 personnes depuis 2017
pour s’établir à 10 300 en 2021
,
écrit la députée LFI Charlotte Leduc, autrice d’un rapport sur le sujet l’an
dernier. Dans le même temps, l’effectif global de la direction des finances
publiques s’est érodé de 9 000 postes pour attendre 91 500. On n’a pas
assez de moyens pour lutter efficacement contre la fraude et l’évasion
fiscales,
déclare Anne Guyot-Welke, la secrétaire générale de
Solidaires finances publiques. Quant aux 1 500 postes promis par Gabriel
Attal, on attend de voir si ce sont des créations ou des redéploiements.
Mais qu’en est-il du recours accru à l’Intelligence artificielle pour
traquer les fraudeurs ? Pour nous, c’est un outil complémentaire, mais
pas un outil qui se substituerait aux moyens humains.
VRAI. 1 770 dossiers ont été
transmis à la justice l’an dernier, contre 956 en 2018. C’est un effet de la
loi de 2018, qui rend automatique l’information du parquet si le préjudice
dépasse 100 000 €. Avant cette loi, l’administration fiscale avait le monopole
du dépôt de plainte. Elle rechignait parfois à transmettre le dossier à
la justice,
analyse François Ecalle. Bercy (le ministère de
l’Économie, NDLR) préférait une transaction lui permettant de récupérer de
l’argent à un procès par nature aléatoire.
Publié le
L’avocat et ancien ministre délégué sous François Mitterrand est décédé à Paris, ce mardi 9 mai 2023.
Georges Kiejman dans son appartement parisien le 10 novembre 2021. | MARC OLLIVIER / ARCHIVES OUEST-FRANCE
Georges Kiejman, grand pénaliste et spécialiste en droits d’auteur, est décédé ce mardi 9 mai 2023 à Paris, à l’âge de 90 ans, ont d’abord informé Le Monde et Libération . Son cabinet a ensuite confirmé la nouvelle auprès de l’AFP.
Il souffrait depuis 2019 de problèmes cardiaques et ne se rendait plus à son cabinet d’avocats du boulevard Saint-Germain dont, selon ses dires, il « faisait semblant de suivre les affaires de loin ». « J’attends le saut final, indiquait l’ancien homme d’État dans un entretien au Monde en décembre 2020. En affichant une sérénité, mais en ne l’éprouvant absolument pas, même si j’ai eu une vie magnifique. »
Homme de gauche – se définissant comme « social-démocrate » – et de culture, Georges Kiejman a été pendant plus d’un demi-siècle une brillante figure du barreau associée à de retentissantes affaires judiciaires. Cet enfant d’immigrés juifs polonais devenu avocat de renom a également été ministre à plusieurs reprises, au début des années 1990, sous la présidence de François Mitterrand. Il n’a pour autant jamais été encarté au PS.
Né le 12 août 1932 à Paris de parents qui venaient d’arriver en France avec leurs deux filles aînées, Georges Kiejman avait donné un entretien à Ouest-France en novembre 2021 (à l’occasion de la publication ses mémoires*). Revenant sur son enfance et son passé, marqué par la perte de son père, engagé dans l’armée française puis déporté et assassiné dès son arrivée au camp d’Auschwitz, il disait avoir eu « la volonté » de s’en sortir. Élevé par sa mère, analphabète, après la séparation de ses parents, alors qu’il rêvait de vivre avec son père, l’avocat partageait avec elle « une pièce de quelques mètres carrés où il n’y avait pas la place pour deux lits ». « Je dormais sur un petit lit et ma mère sur un canapé. »
« Les malheurs de la guerre ont fait de moi un petit Parisien pauvre et marginal, puis, parce que nous nous sommes réfugiés dans le Berry [après le départ de son père à l’armée en 1939], un petit paysan qui vivait dans une maison sans eau ni électricité », expliquait encore Georges Kiejman, qui estimait pourtant avoir eu de la « chance ». Notamment en rencontres, certains l’ayant aidé.
« Je savais qu’un monde plus intelligent et plus confortable que le mien existait. […] J’ai appris très vite que la société était inégale. J’ai rapidement été convaincu qu’il fallait lutter contre ces inégalités », livrait l’ancien homme d’État à Ouest-France. « J’ai compris qu’en marge du quotidien, il existait un monde féerique et qu’il fallait savoir le trouver », ajoutait-il en se souvenant d’une représentation d’une pièce de Molière à laquelle il avait assisté lorsqu’il était collégien.
Jeune homme pauvre, il fait ses études secondaires dans le Cher. Après son diplôme d’études supérieures de droit public, il est avocat à la cour d’appel de Paris dès 1954 et devient deuxième secrétaire de la Conférence du stage. Georges Kiejman se spécialise en droits d’auteur dans les années 1960.
Au civil, il est spécialiste des affaires de propriété littéraire, d’édition, de cinéma, de presse. Il est notamment l’avocat des éditions Gallimard pendant de longues années comme celui de Gaston Defferre, Simone Signoret, Eugène Ionesco ou Roland Barthes.
Au pénal, Georges Kiejman connaît aussi de nombreux clients « atypiques », d’après lui. Il défend ainsi le militant d’extrême gauche Pierre Goldman, acquitté du double meurtre des pharmaciennes du boulevard Richard-Lenoir à l’issue de son second procès en 1976. « Ce verdict a marqué une étape fondamentale dans ma carrière. Pendant le procès, j’étais sollicité de toutes parts. J’ai compris ce jour-là ce qu’était le quotidien d’un membre des Beatles ! » racontait-il en 2021.
Il représente aussi les intérêts des États-Unis lors du procès de Georges Ibrahim Abdallah, le chef présumé des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), condamné à perpétuité en 1987 pour complicité d’assassinat de deux diplomates américain et israélien.
Il défend également les autonomes italiens, les Cahiers du cinéma, la Nouvelle Vague, Robert de Niro, le préfet Yves Bonnet, la famille de Malik Oussekine, l’étudiant tué en marge des manifestations contre les lois Devaquet en 1986, les enfants du général Oufkir détenus au Maroc, les époux Aubrac, Charlie Hebdo…
Passionné de cinéma, il est l’avocat des Cahiers du cinéma et de réalisateurs de la Nouvelle Vague (François Truffaut, Jean-Luc Godard, et d’autres), rappelle Libé, ainsi que de nombreux acteurs (Simone Signoret, Jeanne Moreau, Yves Montand, Sophie Marceau). Cela le conduit plus tard, de 1989 à 1990, à être président de la commission d’avances sur recettes de films. Il raconte sur DVD, au milieu de la décennie 2000, Les Grands procès de l’Histoire, note l’AFP.
En 2011, il défend Jacques Chirac dans le procès des emplois fictifs à la Mairie de Paris, affaire qui se conclut par la condamnation de l’ancien président. Parmi ses autres derniers clients, la milliardaire Liliane Bettencourt ou le cinéaste Roman Polanski.
Proche de François Mitterrand, Georges Kiejman a exercé plusieurs fonctions d’État. D’abord en tant que ministre délégué à la Justice au sein du deuxième gouvernement de Michel Rocard, puis à la Communication dans le gouvernement d’Édith Cresson, enfin à la Coopération internationale et au Développement (Affaires étrangères) dans celui de Pierre Bérégovoy. « Certains ont dit qu’après avoir été un grand avocat, j’ai accepté de devenir un petit ministre. Ce n’est pas complètement faux », concédait-il.
Mais Georges Kiejman était avant tout un grand admirateur de Pierre Mendès France, dont il est devenu proche dans les années 1960. Une « figure paternelle » pour lui, poursuivait-il auprès d’Ouest-France. « Il s’intéressait véritablement aux gens. On existait à ses yeux. »
Marié en troisièmes noces à la journaliste Laure de Broglie, avec qui il a eu trois enfants, il a notamment vécu avec Françoise Giroud et été l’époux de l’actrice Marie-France Pisier. « Les femmes, qu’elles soient célèbres ou non, m’ont énormément apporté, justifiait celui qui était décrit par beaucoup comme un séducteur. Avec les femmes, je ne me suis jamais ennuyé. Ce qui n’est pas forcément le cas avec bien des hommes ».
*L’Homme qui voulait être aimé, avec la journaliste Vannessa Schneider, chez Grasset
Publié le
L’assemblée des luttes de Morlaix (Finistère) appelle à une nouvelle manifestation dans le centre-ville, samedi 13 mai 2023. La contestation se veut généralisée, contre la réforme des retraites, le service national universel, les lycées professionnels, etc.
Une nouvelle manifestation aura lieu samedi 13 mai 2023 dans le centre-ville de Morlaix. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
La contestation se veut globale : « Face à l’accélération des réformes et lois liberticides et antisociales (retraites, travail, service national universel, lycées professionnels, asile et immigration, RSA, logements, écoles, santé…), reprenons la capacité d’agir sur nos vies et notre territoire ! »
Au programme de ce rassemblement, des prises de paroles libres, un espace de documentation militante, des chants, etc.
Contact : ag_morlaix_contact@riseup.net
Publié le
Déjà en lice en 2022, le château du Taureau, dans la baie de Morlaix (Finistère), concourt à nouveau pour être élu Monument préféré des Français. Les votes sont ouverts à partir du 9 mai 2023, 10 h.
Le château du Taureau dans la baie de Morlaix (Finistère), est le seul fort à la mer de Bretagne ouvert au public. | VINCENT MOUCHEL / ARCHIVES OUEST-FRANCE
Et si le château du Taureau, dans le Finistère, devenait le Monument préféré des Français 2023 ? Déjà en lice en 2022, il est à nouveau sélectionné pour l’édition 2023.
À partir du 9 mai 2023 à 10 h, il sera possible de soutenir en ligne ce monument, afin qu’il représente la Bretagne dans la compétition de France télévisions, pour être élu monument préféré des Français.
Cette émission est présentée sur France 3, par Stéphane Bern. Du 9 au 26 mai 2023, il s’agit du premier tour de la compétition. Si le château récolte suffisamment de votes, il pourra représenter la Bretagne lors de la finale nationale.
Pour voter et soutenir celui que l’on surnomme « le fort Boyard breton », cela se passe sur le site : www.francetelevisions.fr/et-vous/participer-a-une-emission/le-monument-prefere-des-francais-2915
Lire aussi : RÉCIT. Fort, prison, école de voile… Voici l’histoire du château du Taureau, près de Morlaix
Pour rappel, le château du Taureau, dans la baie de Morlaix, est aujourd’hui le seul fort à la mer de Bretagne ouvert au public. Construit au XVIe siècle, le château a connu plusieurs vies, au fil des années. Tout d’abord fort défensif, puis prison, ou encore résidence secondaire, il est désormais ouvert au public, depuis 2006.
Il accueille chaque année, d’avril à septembre, entre 15 000 et 29 000 visiteurs. La CCI métropolitaine Bretagne ouest, délégation de Morlaix, est gestionnaire de cet édifice patrimonial.
Modifié le Publié le
Cela fait deux ans que les locaux sont vides. Jérôme Piriou, 27 ans, se lance le défi d’y faire vivre une épicerie. Avec le soutien de mairie de Plouégat-Guérand (Finistère) et de la population.
Jérôme Piriou a le projet d’ouvrir une épicerie au printemps 2024. | OUEST-FRANCE
Lire aussi : « On veut standardiser la campagne » : cette commune bretonne refuse de franciser ses 140 lieux-dits
Son CAP de boulanger en poche, il possède une solide expérience dans la vente : « Mon expérience au Panier d’Oanez à Plougasnou m’a fait prendre conscience de ce que je voulais faire réellement : travailler dans ce domaine. »
Il a la capacité de gérer ce projet commercial. Toutefois, pour mener à bien les dépenses dans leur totalité, Jérôme Piriou a mis en place une cagnotte solidaire sur la plateforme Ulule : « Ce financement participatif consiste à effectuer un don pour aider à financer les aménagements intérieurs ou le stock qui est important en épicerie. En échange, il y aura des paniers garnis au tirage au sort. C’est aussi pour me faire connaître. »
Originaire de Châteaulin, le jeune homme est confiant et déterminé dans cette entreprise qu’il envisage d’ouvrir, au printemps 2024. « La commune, propriétaire des locaux d’une surface de 80 m², auparavant occupés par des métiers de la santé, va procéder à quelques transformations, comme abattre des cloisons. Les élus sont très enthousiastes, et les habitants sont impatients de voir ouvrir ce lieu. »
L’entrepreneur promet à l’avenir de la livraison de courses aux personnes qui ne peuvent pas se déplacer, sur le créneau 13 h – 15 h, mais aussi des activités commerciales ou encore des ateliers, comme la fabrication de produits ménagers.
Publié le
On les appelle les Sept fusillés de Plouaret (Côtes-d’Armor). Ces Résistants avaient entre 18 et 24 ans lorsqu’ils ont été arrêtés par l’occupant en avril 1944 avant d’être fusillés le 6 mai 1944. Des photos inédites de leurs obsèques ont été retrouvées.
Les cercueils sont portés de la chapelle Sainte-Barbe à l’église de Plouaret où auront lieu les obsèques. | DR
Depuis que j’ai démarré la grande histoire du Vieux-Marché en 2017, je les présente lors d’expositions annuelles, afin que les gens puissent venir identifier les personnes sur les clichés.
À cela s’ajoute un fonds familial impressionnant qui lui donne l’idée de les présenter au forum des associations de Plouaret (Côtes-d’Armor) en septembre 2022 à travers l’association des fêtes et foires d’antan du Vieux-Marché. Autour de lui, une douzaine de personnes vient former ce groupe qui tente de remonter le fil de la petite histoire… qui débouche parfois sur la plus grande.
Lire aussi : Plouaret. Il espère une plaque à la mémoire des fusillés de La Marseillaise
À l’issue des obsèques, les sept fusillés de Plouaret sont enterrés dans le cimetière de la commune. On leur rend là un ultime hommage. | DR
C’est ce qui s’est passé avec les photos inédites des obsèques des Sept fusillés de Plouaret précieusement conservées par Dominique Thomasse, membre du groupe. Auguste Pastol, Eugène Daniel, Pierre Ménou, Auguste Le Pape, Arsène Faujouron, Léon Le Guerson et Joseph Hénaff avaient entre 18 et 24 ans. Ces Plouarétais, engagés dans la Résistance au sein de la compagnie FTPF (Francs-tireurs et partisans français) La Marseillaise, ont été fusillés le 6 mai 1944 au champ de manœuvres de Ploufragan, après avoir été torturés. Avec douze autres résistants du sud-ouest du département, ils sont exécutés avant d’être enterrés sur place sans cercueil, après avoir dû creuser leur propre sépulture.
Alain Prigent et Serge Tilly ont documenté ces tristes jours pour le site internet Les amis de la fondation de la Résistance (memoresist.org). À Callac, une gerbe est déposée au monument aux morts six jours plus tard, avec la mention « Aux héros du 6 mai, fusillés par les Boches ». Les manifestations de sympathie à l’égard des suppliciés incitent l’occupant à faire exhumer les corps. Transportés dans des caisses en bois, ils sont enterrés à l’abri de tout regard de la forêt de L’Hermitage-Lorge.
L’ultime hommage aux Sept fusillés de Plouaret leur est rendu au cimetière. | DR
Après la Libération, le père de l’un des Résistants assassinés entreprend de retrouver les dépouilles. Grâce aux indications d’un cultivateur de Plœuc-sur-Lié, qui avait repéré des monticules de terre dans une clairière à quelques kilomètres du bourg de L’Hermitage-Lorge, 19 corps sont exhumés, après le 15 août. Ceux des Trégorrois sont transportés dans leur commune d’origine (1) le 23 ou le 24 août.
Selon les informations recueillies par Claudine Allende Santa Crus, membre du groupe, les sept cercueils (2) sont exposés à la chapelle Sainte-Barbe avant d’être portés jusqu’à l’église de Plouaret où a lieu la cérémonie.
Le cortège est impressionnant. Des hommes en arme portent les cercueils jusqu’à l’église bondée. Leur ultime voyage les mènera jusqu’au cimetière où un dernier hommage leur est rendu. Le recteur de Plouaret y fait graver cette épitaphe en breton : kentoch mervel evit Tech’el o deus lavaret paotred Plouaret. Ce qui signifie : plutôt mourir que de céder ont dit les gars de Plouaret.
(1) Une stèle qui leur rend hommage ainsi qu’à Marcel Le Roux, fusillé le 10 juillet 1944 à l’âge de 23 ans, a été inaugurée à Plouaret ce lundi 8 mai 2023.
(2) Joseph Hénaff a été ensuite inhumé à Plongonver. Sa tombe a disparu lorsque le cimetière a été déplacé. Une plaque y a été apposée le 8 mai 2014.
Plougasnou. Commémoration du 8 mai 1945 au Diben
Le conseil municipal des jeunes a participé ce lundi matin à la commémoration du 8 mai 1945.
Diaporama : Commémoration de l'armistice du 8 mai 1945 Le Diben Plougasnou lundi 8 mai 2023
Publié le
Le Parc naturel régional d’Armorique, qui regroupe 43 communes rurales du Finistère, renouvelle son projet pour les quinze prochaines années. En mai et juin 2023, les habitants sont invités à donner leur avis pour penser l’habitat, le travail, les transports et les loisirs de demain.
Les méandres de la rivière de l’Aulne, qui se jette dans la rade de Brest, font partie du parc naturel régional d’Armorique. Mais l’affaire n’est pas qu’histoire de paysages, le projet du Parc vise l’habitat, les transports et l’activité économique. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Nature, agriculture, énergie, climat, eau, développement local, tourisme, culture… Tous les quinze ans, les 58 Parcs naturels régionaux de Franc dont celui d’Armorique (PNRA) doivent repenser leurs projets de protection et de développement de leur territoire.
En Finistère, le PNRA travaille à la construction de sa charte pour la période 2025 – 2040 et concerte les habitants, élus et professionnels. Après trois réunions à Landévennec, Brasparts et Guerlesquin, fin 2022, il reste à traduire en actions concrètes les défis identifiés (dont la résilience environnementale, éviter une folklorisation des us et des lieux, favoriser une vitalité à l’année).
Neuf nouvelles rencontres sont organisées en mai et juin 2023 dont trois pour le grand public : un pique-nique sur le marché de Daoulas, dimanche 14 mai ; la Fête de la Bretagne, samedi 20 mai à Pont-de-Buis-lès-Quimerc’h ; projection du documentaire Autant que faire se peut, suivie d’un débat à Châteaulin, en juin(date non arrêtée). Il est aussi possible de donner son avis par courriel : projet-territoire@pnr-armorique.fr
Les autres temps d’échanges thématiques sont pour les professionnels et les élus (*) (au Faou le 10 mai, agriculture et alimentation ; à Loqueffret le 16 mai, mobilisation collective ; à Telgruc-sur-Mer le 23 mai, sobriété et aménagement du territoire ; à Plougonven le 30 mai, évolution des modes de vie ; à Plounéour-Ménez le 8 juin, énergies renouvelables).
La restitution de ce que sera la nouvelle charte est prévue dimanche 17 septembre 2023, à Hanvec.
Le Parc d’Armorique est le second de France, créé en 1969. Il compte 43 communes en 2023. L’un de ses projets est la redéfinition de son périmètre. Il pourrait ainsi accueillir prochainement dix nouvelles communes, du côté du Porzay (Saint-Nic, Plomodiern, Cast), du pays de Châteaulin (Gouézec et Lothey), autour de la presqu’île de Plougastel-Daoulas (Plougastel, Loperhet, Dirinon), de Morlaix (Lannéanou) et Plouyé.
Publié le
Le 8 mai 2023, à Saint-Ségal (Finistère), la cérémonie d’hommage aux morts pour la France sera doublement symbolique. Le maire, Frédéric Drelon, rendra un hommage à un héros des deux guerres, Job Gourvès, et remettra également la croix du combattant à son porte-drapeau, Julien Dorel.
Le maire Frédéric Drelon, son adjointe Isabelle Lejeune, et Yvon Morvan présentent un portrait et le sabre d’officier de Job Gourvès | OUEST-FRANCE
Né le 4 janvier 1896 à Saint-Urbain, Job Gourvès a tout juste 19 ans quand il est appelé sous les drapeaux. En avril 1915, il est incorporé au 137e Régiment d’Infanterie à Quimper et part très vite pour le front. Malgré son jeune âge, il ne tarde pas à s’y faire distinguer par ses actes de bravoure. Son plus haut fait d’arme est la prise d’assaut, seul, d’une tranchée ennemie. Plusieurs soldats allemands succomberont, dont un colonel.
Ses exploits lui valent d’être cité à l’ordre de la Division, puis de l’Armée et, un événement suffisamment rare pour être souligné, il est fait chevalier de la Légion d’Honneur alors qu’il n’est qu’un simple soldat. Il entre dans l’Histoire comme l’un des plus jeunes médaillés. Par la suite, il sera blessé deux fois en 1918 et termine la guerre comme soldat de première classe.
En février 1923, il s’engage dans l’infanterie coloniale et part faire campagne en Syrie, au Tonkin (nord du Vietnam actuel), au Sénégal puis au Maroc. Au fil des missions, il monte en grade. Il est alors sous-lieutenant quand, en 1940, il apprend la débâcle de l’armée française face aux Allemands. Il rejoint rapidement la Force Française Libre (FFL) et forme avec ses camarades le 1er Bataillon d’Infanterie de Marine. Ils participent à de nombreux combats en Afrique du Nord, dont Bir-Hakeim. Job Gourvès s’y distinguera une fois de plus et reçoit à ce titre la Military Cross. Il sert encore en Syrie, à Madagascar, et enfin en Afrique Équatoriale française (AEF) où il est promu capitaine.
En 1945, il revient à Port-Launay prendre sa retraite, avec le grade de commandant de réserve. Jusqu’à son décès à 68 ans, il travaille comme palefrenier et seconde Yvon Morvan, à Ty Douar, à Saint-Ségal. C’est lui qui rendra hommage lundi à son ami, en présence de ses petits-enfants.
La cérémonie du 8 mai sera aussi l’occasion de remettre à Julien Dorel la croix du combattant, qui distingue toute personne ayant servi 120 jours en mission extérieure. Il a servi onze ans durant dans un régiment du TRAIN, une arme qui organise et coordonne la logistique, le transport et l’appui au mouvement de l’Armée de terre. Après plusieurs missions en France et à l’étranger, le brigadier-chef décide de se reconvertir dans le civil, mais continue d’honorer ce qu’il appelle « un devoir familial ». En effet, dans sa famille, rares sont les hommes n’ayant pas été militaires. Depuis deux ans, il porte fièrement le drapeau à chaque cérémonie.
Publié le
Menacée de disparaître, la chèvrerie de Kernevez, à Lanmeur (Finistère), organisait une fête de soutien, dimanche 7 mai 2023, pour « maintenir la pression » et défendre un autre modèle d’agriculture. En mai 2021, la cour d’appel de Rennes avait donné raison aux propriétaires, qui souhaitent reprendre l’exploitation des terres. La Cour de cassation doit rendre son arrêt en juillet.
Depuis quinze ans, Jean-Michel Bellour et Anne Mauvy produisent du fromage de chèvre sur la ferme de Kernevez, à Lanmeur. | OUEST-FRANCE
Mais la qualité n’est pas gage de survie : le couple n’est que locataire des dix hectares de terres où paissent leurs vingt chèvres, au bord du Lapic. Et les propriétaires, qui se sont vus léguer les parcelles en 2010, souhaitent en reprendre l’exploitation pour permettre à leur fils de s’y installer. Le tribunal paritaire des baux ruraux de Morlaix et la cour d’appel de Rennes leur ont donné raison.
Les chèvres poitevines de la ferme de Kernevez sont nourries à l’herbe et au foin. | OUEST-FRANCE
Jean-Michel Bellour et Anne Mauvy sont donc sous le coup d’une expulsion. « Mes chèvres ne sont pas délocalisables, considère l’homme de 64 ans. Comment les emmener ailleurs ? Comment les abriter ? » L’application de la décision est pour le moment suspendue à l’arrêt de la cour de cassation, qui doit être rendu en juillet.
Le dimanche 7 mai 2023, une fanfare a animé la ferme de Kernevez, improvisée en festival militant. | OUEST-FRANCE
Plus qu’une affaire personnelle, le cas de la ferme de Kernevez devient un symbole de la lutte pour la préservation d’une agriculture à taille humaine. Vincent, le neveu d’une exploitante de Tréméoc empêtrée dans un conflit familial qui menace l’avenir de sa ferme, était présent ce dimanche 7 mai 2023 à la fête organisée à la chèvrerie de Kernevez, aux côtés d’une centaine de soutiens venus « maintenir la pression » : « Ces conflits viennent de choix politique, d’un schéma des années 1950 selon laquelle nos petites structures ne seraient pas légitimes, pas viables,estime le Finistérien, qui entame une reconversion pour reprendre la ferme de sa tante. La spéculation sur les terres et les bâtiments poussent à l’agrandissement des propriétés et nous mènent dans une impasse. »
Lire aussi : Finistère. Sa ferme menacée de démantèlement et de vente aux enchères, elle se bat pour la sauver
Un constat que rejoint Jean-Michel Bellour : « C’est une question de rapport au territoire et de dynamique rurale. Plus les fermes sont grandes, plus on supprime de talus, moins on laisse de place aux agriculteurs pour s’installer et plus on perd de la vie dans les villages. »
Le fromage de chèvre de Kernevez est vendu uniquement à la ferme, sur le marché de Lanmeur et celui de Saint-Jean-du-Doigt. | OUEST-FRANCE
Dans l’éventualité où l’arrêt de la Cour de cassation jouerait en sa défaveur, Jean-Michel Bellour envisage une ultime solution, proposée par le passé par un conciliateur en droit rural : échanger les terres qu’il loue avec celles qu’il détient. Les propriétaires de la chèvrerie de Kernevez auraient pour le moment refusé cette option.
« On ne nous voit pas comme de vrais paysans, regrette Jean-Michel Bellour, seul titulaire du bail rural en vigueur, les propriétaires refusant d’y associer sa compagne. La terre, c’est un outil de travail, ce n’est pas un bien patrimonial. »
Publié le
Pour commémorer l’esclavage et son abolition, l’association finistérienne Mémoires des esclavages organise deux cérémonies, mercredi 10 mai 2023 : le matin à Quimper et l’après-midi à Brest. L’association organise aussi une Fête de la fraternité, dimanche 14 mai à Quimper.
À Brest, la cérémonie pour la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions se déroulera auprès de la sculpture Mémoires, au Polder. | ARCHIVES BÉATRICE LE GRAND / OUEST-FRANCE
Pour la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, mercredi 10 mai 2023, deux cérémonies sont organisées en Finistère par l’association Mémoires des esclavages. Le matin, ce sera dans le centre Quimper, de 10 h à 11 h, au square du Préfet Jean-Moulin. L’après-midi, ce sera à Brest, de 14 h à 15 h, près de la grande sculpture Mémoires, sur le polder (rue des Mouettes).
« Cette année, nous mettrons en avant Toussaint-Louverture, qui a contribué à libérer Saint-Domingue, précise Max Relouzat, président de l’association Mémoires des esclavages. En 1802, Napoléon l’a fait arrêté et emmené à Brest dans le cachot des nègres, puis dans le Jura. »
Claude Creachcadic, Pierre Delourme, Katia Relouzat et Max Relouzat, président de l’association Mémoires des esclavages. | OUEST-FRANCE
En plus, l’association organise une journée d’animations, qui a lieu à tour de rôle à Brest et Quimper. Cette année, ce sera dimanche 14 mai, de 11 h à 19 h, à l’espace Dan ar Braz. Vingt associations œuvrant dans la solidarité et les échanges internationaux présenteront leurs actions. Il y aura aussi des animations : repas réunionnais, crêpes, concerts, spectacles de danse…
Publié le
Six mois après l’annonce de leur licenciement, le 12 octobre 2022, où en sont les treize anciens salariés de la Coop des masques de Grâces, près de Guingamp ? Rencontre avec deux d’entre eux.
Embauchés en janvier 2021, à la Coop des masques bretonne et solidaire de Grâces, aux portes de Guingamp (Côtes-d’Armor), ils ont été licenciés en octobre 2022. Après de multiples appels à l’aide, la SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif) devait mettre la clé sous la porte ; le tribunal de commerce de Saint-Brieuc prononçant la liquidation judiciaire le 12 octobre. Laissant treize salariés, dont le directeur, sur le carreau.
Pourtant,
le projet était beau
et avait fédéré plus de 2 000 sociétaires. Autant
de personnes, d’entreprises ou de collectivités qui ont mis la main à la poche
pour la création de cette Coop où
la fabrication des masques FFP2 et chirurgicaux était
lancée en janvier 2021. Un véritable
gâchis
, rageaient les salariés ; dont Tristan, conducteur de ligne,
et Aurore, représentante du personnel. Deux licenciés qui, aujourd’hui,
reviennent sur l’annonce de leur licenciement et le chemin parcouru depuis.
S’il a le projet de créer sa petite entreprise liée à
l’événementiel d’ici l’automne 2023, Tristan, 32 ans, ne décolère pas.
Cette Coop, elle m’a véritablement sorti la tête de l’eau
, avoue
l’ancien porte-parole des Gilets jaunes dans les Côtes-d’Armor.
À chaque entretien d’embauche, on me signifiait
que j’étais trop connu médiatiquement. C’est
Serge Le Quéau
[NDLR : syndicaliste et membre du conseil
d’administration de la SCIC] qui m’avait parlé de ce projet qui m’a beaucoup
plu. J’y croyais et on m’a fait confiance !
Et poursuit : Le fait qu’il s’agisse d’une coopérative m’a
particulièrement séduit. Les salariés avaient aussi un pouvoir de décision.
C’était la démocratie dans l’entreprise.
Lire aussi :
Coop des masques de Grâces : d’anciens salariés
licenciés ont retrouvé un emploi
Comme tous ses collègues, Tristan a adhéré au CSP
(Contrat de sécurisation professionnelle) proposé dans le cadre des
licenciements économiques. Dès le lendemain de l’annonce, on nous a réunis
pour nous expliquer en quoi consistait ce CSP, ses avantages et ses
inconvénients.
Depuis la mise en place de ce dispositif, il s’entretient
deux à trois fois par mois avec son conseiller référent. On m’a proposé
plusieurs formations,
précise-t-il. Mais, je me suis dit que j’avais
tout intérêt à aller vers ce qui me plaît réellement.
Aussi, celui qui, auparavant, s’était lancé dans
l’animation de soirées privées, de mariages, etc., a opté pour suivre une
formation dans la gestion d’entreprise. Aujourd’hui, j’ai envie de
mener ma barque
, revendique-t-il. Avant d’ajouter : La colère
est toujours là après la liquidation de la Coop des masques. Pourtant, ce
projet était viable. Encore aurait-il fallu ne pas mettre la charrue avant les
bœufs. Je pense qu’on aurait dû se concentrer sur la fabrication de masques
chirurgicaux et ne pas se lancer dans les masques FFP2…
Lire aussi :
ENTRETIEN. « La Coop des masques ne pouvait pas porter
seule ce poids »
Mais, il en est convaincu : On n’a pas été
soutenus comme on aurait dû l’être. Même l’État, qui a injecté de l’argent
pour l’achat d’une machine à confectionner le Metblown, a continué de
s’approvisionner en Chine.
Des constats partagés par bon nombre de
ses anciens collègues avec qui, pour certains et certaines, Tristan reste en
contact. On se donne des nouvelles,
explique-t-il. On
s’encourage quand c’est nécessaire. Car, à la Coop, on était comme une grande
famille…
Aurore, quant à elle, était technicienne de
maintenance, se chargeait de la gestion de la production et était également
représentante du personnel au sein de la Coop. C’était le travail de
mes rêves. La liquidation judiciaire ? Je n’ai toujours pas encaissé !
lance celle qui a signé un CDI dans une entreprise agroalimentaire du secteur
de Guingamp en mars.
Certes, elle a retrouvé un travail et s’en félicite.
Mais, elle ne peut s’empêcher de regretter la SCIC où l’ambiance était
familiale, où on était au courant de tout et où on discutait avant de prendre
des décisions,
souligne-t-elle. J’ai appris beaucoup, beaucoup de
choses à la Coop. Je sais que je ne pourrai jamais vraiment tourner la page.
Assemblée Générale "COOP des MASQUES" Guingamp le 10 octobre 2020
La Coop des Masques Grâces Guingamp jeudi 24 juin 2021
Assemblée Générale La Coop des Masques Guingamp samedi 04 juin 2022
Assemblée Générale La Coop des Masques Guingamp jeudi 07 juillet 2022
Publié le
Avant la Seconde Guerre mondiale, Jean Moulin a travaillé au sein de la sous-préfecture de Châteaulin. Il n’était pas encore Résistant, par contre, il dessinait depuis son enfance. Il a réalisé plusieurs œuvres et découvert de nouvelles techniques quand il vivait dans le Finistère. Quatre-vingts ans après son décès, le Musée des Beaux-Arts de Quimper expose plusieurs de ses gravures.
Enfant prodigue, eau-forte de Jean Moulin, tirage d’après la matrice en cuivre (inv. 75-33-93) effectué par Yves Doaré, 2023. | MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE QUIMPER / FRÉDÉRIC HARSTER
Jean Moulin est surtout connu pour sa lutte contre les Nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, entré au Panthéon pour avoir notamment créé le Conseil national de la Résistance. Il est moins connu comme artiste. Pourtant, pour commémorer les 80 ans de sa mort, le Musée des Beaux-Arts de Quimper (Finistère) lui rend hommage en exposant neuf de ses gravures.
« Il était très doué pour le dessin, dès ses 5 ans, raconte Florence Rionnet, directrice adjointe du Musée des Beaux-Arts de Quimper. Adolescent, il caricaturait beaucoup ses professeurs dans ses cahiers et il a commencé à publier des dessins dans des magazines satiriques dès ses 16 ans. » À partir de 1922, il commence sa carrière sérieuse dans l’administration et signe désormais œuvres et caricatures sous le pseudonyme plus discret de Romanin.
Enfant prodigue, par Jean Moulin, eau-forte, tirage d’après la matrice en cuivre (inv. 75-33-95) effectué par Yves Doaré, 2023 | MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE QUIMPER / FRÉDÉRIC HARSTER
En 1930, Jean Moulin a 31 ans quand il vient s’installer dans le Finistère pour travailler comme sous-préfet de Châteaulin. À Quimper, il fréquente le poète et peintre surréaliste Max Jacob, ainsi que le peintre et graveur Lionel Floch. Selon le musée, c’est ce dernier qui lui apprend des techniques de gravure. Il a aussi profité de son séjour en Cornouaille pour découvrir le travail de la faïence.
À son décès en 1974, la sœur de Jean Moulin, Laura, a légué au musée quimpérois 145 œuvres qu’il avait réalisées pendant son séjour finistérien : des dessins, des gravures, des photos… Et elle a donné tout le reste au musée de Béziers (Hérault), où ils avaient grandi.
Afin de commémorer les 80 ans de son décès, le 8 juillet 1943, le musée a choisi d’exposer neuf plaques de gravure en cuivre, réalisées avec la technique de l’eau-forte. L’artiste grave son œuvre sur une planche de métal et la plonge dans un bain d’acide qui creuse les sillons. Elle est ensuite couverte d’encre, puis collée sur une feuille. Ces plaques de Jean Moulin sont considérées comme inédites car aucune impression sur papier n’a été conservée. Et encore moins exposée.
Enfant prodigue, eau-forte de Jean Moulin, tirage d’après la matrice en cuivre (inv. 75-33-95) effectué par Yves Doaré, 2023. | MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE QUIMPER / FRÉDÉRIC HARSTER
Pour réaliser ces impressions dans les règles de l’art, le musée a fait appel à Yves Doaré, graveur et peintre, qui est né l’année du décès de Jean Moulin et qui vit à Quimper. Lui-même a fait don d’une partie de ses œuvres au musée. La boucle est bouclée. « C’est émouvant pour moi de faire le tirage des œuvres de Jean Moulin, confesse l’artiste. Je suis impressionné par la vie de cet homme des Lumières modernes, cette figure humaniste, qui incarne le souci des autres et le souci de soi, la vie politique et l’art. » Le tout a été entièrement financé par l’association des Amis du musée.
Selon Florence Rionnet, « on sent que la technique de Jean Moulin était balbutiante. Certaines plaques ne sont pas terminées, d’autres ont été faites dans un sens puis refaites dans l’autre, parfois le dessin n’est pas suffisamment appuyé ». Plutôt de premiers essais que des œuvres accomplies.
Une partie des gravures exposées représentent le retour du fils prodigue, qui revient sans le sou auprès de sa famille, après des années de bamboche. On le voit d’abord seul, regard perdu et allure de vagabond dans des champs en Provence. Puis enlacé par son père, visage tourmenté. « Ce sont des œuvres assez touchantes, tendres, apprécie Florence Rionnet. Jean Moulin s’est inspiré de la parabole biblique, mais il a aussi représenté une étreinte entre la mère et le fils qui n’existe pas dans l’Évangile. »
Difficile de savoir pour quoi Jean Moulin avait choisi ce thème : était-ce pour illustrer le recueil de poèmes d’un de ses amis ? Ou un livre inachevé de son père, auteur et historien ? Ou seulement pour apprendre à maîtriser la gravure ? En tout cas, il a continué à utiliser la technique de l’eau-forte, notamment pour illustrer le recueil de poèmes Armor, du Morlaisien Tristan Corbière, qu’il découvre aussi pendant son séjour breton.
Le musée expose d’ailleurs l’une de ces illustrations, inspirée du poème La pastorale de Conlie. Tristan Corbière y dénonce les très mauvaises conditions dans lesquelles des milliers de Bretons ont survécu dans un camp près du Mans, à Conlie, avant d’être envoyés au combat contre la Prusse, à la demande de la toute jeune IIIe République, pendant l’hiver 1870. Pour l’illustrer, le futur Résistant Jean Moulin a dessiné un tas de cadavres nus et décharnés. Un charnier.
Jusqu’en mars 2024, exposition De l’ombre à la lumière, au Musée des Beaux-Arts de Quimper, ouvert tous les jours (sauf le mardi), de 9 h 30 à 12 h et de 14 h à 18 h. Ouvert tous les jours, de 10 h à 18 h, en juillet et août. Plein tarif 5 € ; tarif réduit 3 € ; gratuit pour les -12 ans, demandeurs d’emploi, personnes en situation de handicap…
Publié le
Géraud Quiniou avait pris la tête de la caserne de Morlaix (Finistère) au début du mois de février 2023. La cérémonie de passation de commandement, qui s’est déroulée sur l’esplanade de l’ancienne Manufacture des tabacs, le samedi 6 mai, officialise sa prise de fonction.
C’est la première fois que Géraud Quiniou occupe le poste de capitaine, après avoir été adjoint au sein du centre opérationnel d’incendie et de secours de l’Essonne. | OUEST-FRANCE
C’est désormais officiel : Géraud Quiniou est le nouveau capitaine du centre d’incendie et de secours de Morlaix (Finistère). Jean-Raphaël Leclère, nommé à la caserne de Quimper, a transmis son commandement lors d’une cérémonie organisée sur l’esplanade de la Manufacture des tabacs, le samedi 6 mai 2023.
Qu’est-ce que cela change ?
En pratique, rien. Géraud Quiniou avait déjà pris ses fonctions le mercredi 1er février 2023, et avec elles toutes les attributions du poste de capitaine. La passation consiste « simplement » en une célébration protocolaire qui vise à « marquer le début du commandement ». Tous les aspects administratifs étaient déjà bouclés depuis trois mois.
Lire aussi : Ils créent une section jeune sapeur-pompier commune aux centres de Morlaix, Landivisiau et Saint-Pol
Comment se déroule la passation de commandement ?
Géraud Quiniou et son prédécesseur, Jean-Raphaël Leclère, sont invités à « gagner [leur] emplacement », face à face, au milieu de l’esplanade. L’ancien capitaine récupère le drapeau sapeur-pompier, qu’il remet à Sylvain Montgénie, directeur du service d’incendie et de secours du Finistère (SDIS 29). Le colonel confie ensuite le drapeau au nouveau capitaine, avant que ce dernier ne le donne au porte-drapeau. « Vous reconnaîtrez désormais pour chef de groupe le capitaine Quiniou et vous lui obéirez en tout ce qu’il commandera », conclut le colonel Montgénie en s’adressant aux membres de la caserne. Au cours de ce cérémonial, les deux commandants de groupes échangent leur position, marquant symboliquement la passation de pouvoir.
Géraud Quiniou se voit remettre le drapeau par le colonel Sylvain Montgénie, directeur du service d’incendie et de secours du Finistère (SDIS 29). | OUEST-FRANCE
Qui est Géraud Quiniou ?
Géraud Quiniou, 34 ans, a été pendant trois ans adjoint au centre de traitement de l’alerte du centre opérationnel d’incendie et de secours de l’Essonne, après une formation à l’École nationale supérieure des officiers sapeurs-pompiers (ENSOSP). Titulaire d’un master en biomécanique, le père de deux enfants a décroché le concours externe de capitaine. À Morlaix, il dirigera 40 sapeurs-pompiers professionnels et 56 volontaires. « Je suis heureux et très honoré de me voir confier le commandement. C’est une belle marque de confiance, se réjouit le néo-Finistérien. Je vais continuer dans la dynamique impulsée, en maintenant un service public de qualité, dans une ambiance de travail sereine. »
Publié le
Imaginé par les communes de Guimaëc et de Locquirec (Finistère), l’aménagement du carrefour de Poul-Rodou démarre en mai 2023, par l’enfouissement des réseaux.
Poul-Rodou, un carrefour très fréquenté par les pêcheurs plaisanciers, les promeneurs et les camping-caristes. | OUEST-FRANCE
Cela fait des années que les élus de Guimaëc et de Locquirec (Finistère) planchent sur un projet d’aménagement des abords du site de Poul-Rodou, un site que les deux communes partagent pour moitié. L’objectif est de diminuer la surface de circulation devant l’ancien café librairie, par la végétalisation et la création de nouveaux stationnements.
« Il s’agit de créer une zone tampon entre les voies de circulation et l’accès à la mer, indique le maire de Guimaëc, Pierre Le Goff. Cet endroit est de plus en plus fréquenté. Il devenait nécessaire d’y faire des travaux pour une meilleure cohabitation entre les usagers où les conflits d’usage sont nombreux. » La cohabitation était devenue difficile entre les pêcheurs plaisanciers, les camping-caristes et food trucks, les personnes qui vont à la plage et les randonneurs. « Les voitures arrivent aussi trop vite dans la descente vers la plage étroite et dangereuse. »
La DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer) et la police de l’eau ont demandé la suppression du stationnement en bordure de plage.
Les travaux consistent essentiellement à du terrassement et de l’aménagement paysager. Une cale de 400 m² sera aménagée en bas de la rampe où sont prévues trois places de parking réservées aux pêcheurs et aux personnes à mobilité réduite. L’ancien parking de bord de plage sera végétalisé.
Au niveau du carrefour, des potelets en bois et des clôtures délimiteront les lieux, les réseaux électriques seront enterrés, de gros cailloux empêcheront le stationnement sur les abords, des racks à vélos et kayaks seront installés, ainsi que des toilettes en dur. Afin d’améliorer la visibilité, la haie autour du parking fera place à nouvel aménagement paysager.
Lors de la présentation du projet, les pêcheurs ont demandé de pouvoir garer leur véhicule près de la cale le temps de leur sortie en mer. Un panneau « voie sans issue » en haut de la plage a été suggéré par les riverains. Les travaux, estimés à 80 000 €, débuteront par l’enfouissement des réseaux courant mai 2023. « Le reste doit être achevé avant l’été », espèrent les élus.
https://www.ouest-france.fr/bretagne/guimaec-29620/guimaec-cest-parti-pour-lamenagement-du-carrefour-de-poul-rodou-9c8ad196-e9bf-11ed-8d3a-d8dde08625eb
Publié le
À Plufur (Côtes-d’Armor), le collectif contre le projet de méthaniseur d’une exploitation agricole se mue en association. Germinal sera présentée lors d’une réunion publique jeudi 11 mai 2023. Elle entend défendre la ruralité.
Le collectif contre le projet de méthaniseur à Plufur avait organisé une manifestation en novembre 2022. | OUEST-FRANCE
Germinal, c’est le nom que ses membres ont trouvé pour la toute nouvelle association de Plufur (Côtes-d’Armor), née de la contestation au projet de méthaniseur porté par deux agriculteurs de la commune.
L’opposition a d’abord fédéré un collectif qui se
transforme. On s’est rendu compte qu’on partageait des idées qui
allaient bien au-delà »
,
affirme Régine Quéva, membre du conseil d’administration.
Un combat beaucoup plus large
, qui
porte plus globalement sur la défense de la ruralité, des services
publics
. La commune et ses voisines de Trémel et Lanvellec s’étaient
notamment mobilisées pour conserver une
classe du RPI menacée de fermeture. Avec succès,
puisque c’est le seul cas de fermeture sur les 45 annoncées dans le
département sur lequel la direction académique des services de l’Éducation
nationale a accepté de revenir.
À travers Germinal, Plufur se veut du côté de
la nature
, selon son slogan. Il s’agit pour nous de promouvoir
la qualité de vie à la campagne respectueuse de l’environnement, mais aussi de
faire du lien, ou encore de défendre la démocratie
, poursuit Régine
Quéva.
Le nom Germinal rappelle évidemment
le
roman d’Émile Zola, avec la notion de lutte. Mais
aussi du calendrier révolutionnaire. C’était le mois de la germination.
Nous souhaitons être ces graines, ou encore le ver de terre qui enrichit la
terre de manière silencieuse et souterraine.
La création de l’association qui se positionne
contre les projets polluants
lui permettra aussi d’aller en justice.
Dans le cas du méthaniseur, les délais étaient trop courts. Cela dit, d’autres
s’en sont chargés. Une douzaine de recours grâcieux sont restés sans réponse.
Quatre recours contentieux sont partis au tribunal administratif de Rennes,
l’un de l’association de défense de l’environnement
Sauvegarde du Trégor, et trois de particuliers.
Le projet de méthaniseur n’ayant pas besoin
d’autorisation concernant les installations classées, tous attaquent le permis
de construire délivré par la préfecture, car la commune a la particularité de
ne pas disposer de Plan local d’urbanisme
, indique Jean-Luc Michon,
l’un des co-présidents de l’association.
L’association a déjà quelques dates à son calendrier, avec un barbecue pour faire connaissance entre adhérents le 1er juillet et une Fête de la terre, le 24 septembre (la première avait connu un vrai succès). Les idées ne manquent pas, elles ne demandent qu’à germer.
Jeudi 11 mai, à 18 h, l’association, qui se veut apolitique, sera présentée lors d’une réunion publique qui se déroulera à la salle polyvalente de Plufur.
Publié le
Installée en Bretagne depuis trois ans, la présidente de Sea Shepherd France est en première ligne des combats pour la préservation des océans. Qu’elle agisse dans les mers australes pour la sauvegarde des baleines ou ici pour lutter contre la surpêche et s’assurer du respect des zones maritimes protégées, la charismatique militante ne dévie pas de la ligne de conduite : un activisme non violent, mais déterminé. « Parce qu’il en va de nos vies », dit-elle. Le magazine « Bretons » l’a rencontrée.
Pour la présidente de Sea Shepherd France Lamya Essemlali, « le poisson est encore trop souvent perçu moins comme un animal que comme un légume ». | GWÉNAËL SALIOU / BRETONS
La scène se passe le 26 décembre 2005 dans l’océan Austral, près de l’Antarctique, à des milliers de kilomètres de la côte habitable la plus proche. C’est là, dans ce décor le plus sauvage que la planète peut offrir, que deux bateaux se font face. D’un côté, le Nisshin Maru, navire-usine japonais de 8 000 tonnes sur lequel une armée d’ouvriers débite des baleines harponnées en toute illégalité. Face au géant nippon, le Farley Mowat, antique bateau pirate des temps modernes de seulement 500 tonnes, avec à son bord 45 marins de 23 nationalités différentes, dont Lamya Essemlali, alors âgée de 26 ans.
Dix-huit ans plus tard, posée au calme dans un canapé, entourant de ses mains un mug de café fumant, elle se souvient de la furie de cette bataille navale si déséquilibrée. « Depuis des jours, nous traquions ce baleinier géant pour l’empêcher de nuire et voilà qu’il se mettait à nous foncer dessus. On entendait ses sirènes hurler.
À ce moment, je me suis dit deux choses. D’abord, que signer des pétitions en France pour stopper le braconnage, c’était quand même nettement plus confortable (Rires). Ensuite, que même si j’avais peur, je n’avais ni doute ni regret sur le fait de m’être embarquée dans cette aventure. J’étais là où je devais être, à défendre une cause juste. »
Au dernier moment, Goliath a viré de bord et évité la collision frontale avec David, mais aucun armistice n’a été signé entre les deux belligérants. Chaque année, des milliers de baleines continuent à être chassées au mépris des lois internationales et de la survie de cette espèce vitale pour la biodiversité marine, ce que dénonce invariablement Sea Shepherd.
Cet épisode de Noël 2005 a fait basculer la vie de Lamya Essemlali. Quelques mois plus tôt, la jeune femme née dans les Hauts-de-Seine avait assisté, subjuguée, à une conférence de Paul Watson, le président-fondateur de Sea Shepherd, ONG internationale engagée dans la préservation des océans.
« J’ai grandi dans une banlieue triste et bétonnée. Ma seule respiration était les vacances annuelles que nous passions au Maroc, pays d’origine de mes parents. En grandissant, j’avais développé un amour des animaux, puis un intérêt pour l’environnement. Et là, j’avais face à moi un homme disant les choses que je ressentais sans jamais avoir réussi à l’exprimer. »
À l’issue du discours, la jeune femme rencontre son nouveau héros canadien. « Es-tu prête à sacrifier ta vie pour une baleine ? », l’interroge-t-il. Lamya est décidée. Ce militantisme sera sa vie. S’ensuivra la périlleuse mission en Antarctique, puis la création l’année suivante de l’antenne française de Sea Shepherd, dont elle prendra la présidence en 2008, poste qu’elle occupe toujours.
L’ONG revendique aujourd’hui 250 militants actifs et 17 000 donateurs dans l’Hexagone, essentiellement des particuliers qui permettent de mener de multiples actions (patrouilles dans les zones de pêche du Finistère sud pour protéger les dauphins, lutte contre le braconnage des tortues à Mayotte, nettoyage de plages, opérations de sensibilisation…).
Lire aussi : One Ocean Summit. « Les menaces sur la biodiversité marine existent concrètement près de chez nous »
Lamya Essemlali et un membre de Sea Shepherd sur la plage de Givrand, en Vendée, le 10 mars dernier. | HUGO BRET / SEA SHEPHERD
« Ce lien direct avec les militants, sans gros contributeurs privés ni structures étatiques, est la garantie de notre indépendance. Récolter de l’argent n’est qu’un moyen, pas un but en soi », tient à préciser Lamya, alors qu’une partie des antennes internationales de Sea Shepherd est accusée de privilégier le marketing au détriment d’actions concrètes en mer et sur terre.
Évincé par la puissante branche américaine sécessionniste, Paul Watson a trouvé comme principal soutien Sea Shepherd France et Lamya Essemlali, restée fidèle à son père spirituel, dont elle partage les idées et les agissements qualifiés « d’agression non violente ».
« En quarante-cinq ans d’existence, Sea Shepherd n’a jamais blessé personne. Nos actes visent du matériel de braconnage. C’est comme si on s’en prenait à un agresseur en détruisant son couteau, l’empêchant de commettre un acte répréhensible. Sur la violence, tout est question de hiérarchie de valeurs : la propriété privée d’un braconnier vaut-elle plus que la vie d’espèces marines protégées ? La réponse est non », résume Lamya Essemlali qui assume son côté « pirate et rebelle » car, justifie-t-elle, « il faut parfois accepter de ne pas être poli pour bousculer le statu quo, quand la cause est juste. »
Il y a maintenant trois ans que l’activiste s’est installée en Bretagne, la région de son conjoint originaire de Belle-Isle-en-Terre, où elle se sent désormais « chez (elle) », insérée au sein d’une population bretonne qu’elle dit « en connexion avec les enjeux de protection des océans et du vivant ».
À son arrivée en 2020, elle s’était investie dans la reconfiguration du zoo de Pont-Scorff, en vue d’en faire une réserve naturelle où le bien-être animal primerait, grâce à une autre structure environnementale dont elle faisait partie, Rewild. L’affaire était séduisante, ambitieuse, mais elle n’a finalement pas abouti, se terminant prématurément au tribunal de commerce de Lorient dès 2021. « Une erreur de casting », plaide aujourd’hui l’intéressée.
« On n’avait pas de prise sur ce projet mal ficelé dès le départ, mais on a su tirer de cette expérience du positif, en constatant le fort pouvoir de mobilisation de la population locale qui nous a beaucoup soutenus. On a un rôle de catalyseur à jouer. » Un constat qui a convaincu Lamya de relancer un projet de centre de soins pour animaux marins (phoques, tortues, oiseaux…) qui recueillera aussi la faune terrestre menacée (chauves-souris, hérissons…).
Lire aussi : RÉCIT. Aux origines des parcs de Pont-Scorff et Branféré, ces refuges pour animaux
« Il s’agira d’une activité annexe à nos campagnes de terrain », indique la militante. Le lieu pour ce nouveau projet a été trouvé dans l’arrière-pays morbihannais, l’ouverture est prévue pour l’été. L’adresse, jusqu’à l’obtention de toutes les autorisations, reste secrète.
C’est que Lamya Essemlali apprend à se méfier, consciente que Sea Shepherd doit faire face à quelques détracteurs déterminés. Fin mars, des pêcheurs en colère contre la multiplication des aires marines protégées (AMP) s’en prenaient à la responsable de l’ONG en France en manifestant devant son domicile lorientais. Un coup de pression qui, pour une jeune femme ayant déjà affronté des braconniers japonais sur une coquille de noix à l’autre bout du monde, n’est pas du genre à la faire trembler.
« Les AMP ne sont pas de notre fait mais sont des décisions européennes à respecter, car elles sont nécessaires à la reproduction des poissons. Néanmoins, il est vrai que nous soutenons cette décision. Les pêcheurs doivent prendre conscience de la dangerosité de certaines méthodes de pêche et de la nécessité de sanctuariser des zones maritimes », recadre-t-elle.
Lire aussi : Hervé Berville, ministre breton de la Mer : « Je veux rendre à la Bretagne ce qu’elle m’a donné »
Accusant les comités des pêches de « nourrir les incompréhensions », de « les diaboliser » et de « défendre les intérêts du pire de la pêche », Lamya Essemlali prône l’apaisement pour « trouver des solutions efficaces écologiquement et justes socialement ». La néo-Bretonne milite pour un dialogue en direct avec les pêcheurs (« qui, pour une majorité, sont compréhensifs lorsqu’on parvient à échanger dans le calme avec eux ») et souhaite aussi mettre les consommateurs face à leurs responsabilités.
Lire aussi : PORTRAIT. Laurence Cazadis, la pêche miraculeuse
Car, mentionne-t-elle, « le poisson est encore trop souvent perçu moins comme un animal que comme un légume. Or, en manger plusieurs fois par semaine est intenable pour les huit milliards d’habitants que nous sommes, de même que le transformer en farines animales pour nourrir les poulets et cochons est une aberration ». Et de rappeler que « la surpêche est l’affaire de tous ».
Publié le
L’Office de retraités et personnes âgées de Morlaix (Orpam) a tenu une assemblée générale extraordinaire, ce vendredi 5 mai 2023. L’association quarantenaire estime qu’elle enregistrera un déficit de 13 000 € pour début septembre 2023.
Daniel Petitjean, trésorier de l’ORPAM et Claude Le Luc, président, ont présenté un bilan financier inquiétant de l’association de Morlaix, ce vendredi 5 mai 2023. | OUEST-FRANCE
« Si on ne fait rien, l’association pourrait disparaître dans deux ans, nous n’aurons pas les finances », alerte Daniel Petitjean. Le trésorier de L’Office de retraités et personnes âgées de Morlaix (Orpam) a lancé un cri du cœur face aux adhérents, lors d’une assemblée générale extraordinaire, vendredi 5 mai 2023. On fait le point avec lui et le président, Claude Le Luc.
Quelle est la situation de l’Orpam ?
Nous sommes en difficulté financière. Nous avons estimé être en déficit de 13 000 € pour le budget à venir après août 2023. À ce rythme-là, si on ne fait rien, l’association pourrait disparaître dans deux ans. À cause de cela, nous n’avons pas pu organiser le Printemps des générations cette année. L’association est née en 1982. Nous voulons attirer l’attention, en particulier celle des élus, car la situation est très préoccupante.
Comment expliquer ce déficit ?
Cela est dû essentiellement à deux choses : Il nous manque 11 000 € de subventions. On avait demandé 55 000 € à la Ville, qui nous a accordés 7 500 € de moins cette année, alors que nous avons signé une convention de partenariat où elle nous subventionne à hauteur de notre fonctionnement. Aussi, Morlaix communauté nous a subventionnés 3 500 € de moins que d’habitude. Enfin, nous avons des charges qui explosent. Nous avions 6 000 € à payer cette année, contre 1 940 € en 2020. Nous attendons des explications de la part de notre bailleur, Finistère Habitat, et sommes restés sans réponse pour le moment.
Quelle piste pour vous sortir du pétrin ?
Il faut travailler en concertation avec les élus, pour trouver des solutions ensemble. Nous savons que le contexte n’est pas facile et que la Ville doit aussi boucler un budget. Nous pouvons aussi réfléchir à changer de locaux pour baisser les charges.
Autres solutions qui ne sont pas idéales : augmenter le tarif de nos activités de 15 % au minimum, augmenter de trois euros l’adhésion pour nos 416 adhérents…
Publié le
La CFDT, rejoint par la CGT et Sud Santé, appelle les soignants à débrayer ou se mettre en grève mardi 9 mai 2023 pour protester contre la réorganisation du temps de travail dans le service de cardiologie, qui doit entrer en application ce même jour. Ils dénoncent une mesure « précipitée » qui va à l’encontre des avis des équipes soignantes.
Les soignants du CHU étaient déjà en grève le 12 avril contre une réorganisation du temps de travail. Une nouvelle mobilisation est lancée mardi 9 mai. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
La CFDT, rejoint par la CGT et Sud Santé appelle à une nouvelle grève au CHU de Brest (Finistère) mardi 9 mai 2023. La raison de leur mouvement, un projet de réorganisation du temps de travail, notamment en vue de l’été, qu’ils critiquent.
Mardi, le service cardiologie de semaine de l’hôpital doit ouvrir ses portes avec une nouvelle organisation. « Le problème c’est que l’avis des équipes n’est pas pris en compte alors que la direction parle de coconstruction du projet », estime Marie-Françoise Patinec, secrétaire de la CFDT au CHU.
Au cœur des frictions, le passage du temps de travail sur des journées de douze heures certains jours, « alors que les équipes s’y étaient fermement opposées ».
Autre grief, l’absence de prise en compte du temps de transmission entre équipe de jours et de nuits dans le temps de travail. « Sur une journée de douze heures, cela signifie que les soignants devront prendre sur leur temps personnel pour réaliser ces transmissions qui sont indispensables au bon fonctionnement du service et à la continuité des soins », explique la représentante syndicale.
Le 12 avril, les syndicats et quelques soignants s’étaient déjà mobilisés. Le CHU déclarait alors que de nombreuses discussions concernant ce projet avaient eu lieu depuis le mois de janvier, avec les représentants syndicaux et les cadres de santé.
Publié le
D’après un classement Airbnb, la commune de Plougasnou, près de Morlaix (Finistère), est parmi les destinations les plus recherchées sur la plateforme.
La commune de Plougasnou (Finistère), avec ses plages et ses paysages, attire. | OUEST-FRANCE
En cinquième position, on retrouve Plougasnou (Finistère). La commune semble en effet bien répondre à ce que les internautes recherchent. Toujours d’après Airbnb, les catégories les plus réservées sont : plages, piscine, bord de mer, parcs nationaux et campagne.
Lire aussi : TÉMOIGNAGES. Plutôt que la location courte durée, elles ont choisi l’échange de maisons à Plougasnou
D’après l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), en 2019, la commune comptait 43,9 % de résidences secondaires.
Publié le
Airbnb a dévoilé son classement des communes de l’Hexagone les plus recherchées par les Français pour ces vacances d’été. Nanterre (Hauts-de-Seine) arrive en tête devant Rouen (Seine-Maritime) et Nevers (Nièvre). Plougasnou et Carhaix-Plouguer, dans le Finistère, figurent dans le top 10.
Nanterre est la commune la plus recherchée par les Français sur Airbnb pour cet été 2023. Photo d’illustration. | FREESTOCKS-PHOTOS / PIXABAY
Où vont partir les Français cet été ? Airbnb vient de donner un aperçu des premières tendances en publiant un classement des destinations privilégiées par les voyageurs de l’Hexagone. Le spécialiste de la location touristique s’est basé sur les recherches effectuées au premier trimestre sur sa plateforme pour les vacances estivales, explique Geo qui relaie ce palmarès.
Lire aussi : Vacances d’été 2023. Découvrez les destinations favorites des Français
Et le résultat peut paraître étonnant puisque c’est Nanterre qui arrive en tête. La ville des Hauts-de-Seine profite bien sûr de sa proximité avec Paris tout en offrant des hébergements à des prix bien inférieurs. Les surprises continuent dans le top 3 avec Rouen (Seine-Maritime) en 2e position et Nevers (Nièvre) juste derrière.
La Bretagne est bien représentée dans le top 10 avec Plougasnou (5e) et Carhaix-Plouguer (9e). Saint-Aignan (Loir-et-Cher), Montagne (Gironde), Saint-Brisson (Nièvre), Arvieux (Hautes-Alpes) et Parthenay (Deux-Sèvres) figurent aussi parmi les 10 communes les plus recherchées.
Pas de grande ville donc ou de stations balnéaires surpeuplées en été. « Les voyageurs français recherchent le grand air et les lieux moins touristiques », précise Airbnb dans un communiqué publié ce mercredi 3 mai.
Lire aussi : EN IMAGES. En Albanie, les Alpes dinariques subjuguent les randonneurs
Surprise aussi du côté des destinations internationales prisées par les Français. L’Albanie, et notamment l’île de Ksamil, arrive en tête devant l’Algérie et la Grèce. Viennent ensuite le Maroc, l’Italie ou encore la Belgique.
Publié le
Le chef de l’État était en Charente-Maritime ce jeudi 4 mai, afin d’y présenter sa réforme de l’enseignement professionnel. Les opposants à la loi retraites l’y attendaient encore de pied ferme, mais à distance.
Manifestation ce jeudi 4 mai à Saintes lors de la venue de d’Emmanuel Macron. | OUEST-FRANCE/THOMAS BREGARDIS
Les semaines passent, les référendums trépassent et les casseroles suivent le gouvernement à la trace. La journée de jeudi 4 mai n’a pas fait exception. Plusieurs centaines de manifestants se sont retrouvés dans le centre-ville de Saintes (Charente-Maritime), dès 7 h 30, à l’occasion du déplacement d’Emmanuel Macron et de trois ministres (Carole Grandjean, Pap Ndiaye et Olivier Dussopt) au lycée Bernard-Palissy en fin de matinée. Le chef de l’État y a présenté sa réforme de l’enseignement professionnel.
Équipés de casseroles et de poêles, de fumigènes, de banderoles et de pétards, ces opposants à la politique de l’exécutif ont essayé de perturber le cortège élyséen. Ils se sont fait entendre… mais de très loin, à plusieurs centaines de mètres de l’établissement scolaire. Quelques heures plus tôt, le préfet avait défini une Zac (zone anti casseroles) de 5 km2, protégée par des forces de l’ordre à tous les coins de rue.
Parmi ces manifestants maintenus à bonne distance, des syndicalistes adversaires de la réforme des retraites ; quelques opposants aux bassines de Sainte-Soline ; ou encore des enseignants inquiets de la refonte de l’enseignement professionnel, « imposée, sans aucune concertation avec les gens du terrain. »
S’ils ont bien tenté de s’approcher du lycée Bernard-Palissy, ils ont rapidement compris qu’ils n’y étaient pas les bienvenus. Le cortège s’est d’ailleurs vite éparpillé, sans le moindre jet de lacrymogène. De telles manifestations devraient, cependant, encore se poursuivre à chaque déplacement ministériel. Sur son site, le mouvement Attac met régulièrement à jour la carte des visites gouvernementales. Celle d’Emmanuel Macron, ce jeudi, y occupait une place de choix…
Ambiance bien plus calme, en revanche, dans l’enceinte de l’établissement. Avant l’allocution du président de la République vers midi, des élèves, des enseignants et des chefs d’entreprise ont pu discuter durant une heure de la filière professionnelle avec Carole Grandjean et Pap Ndiaye. Aucune coupure de courant n’est venue perturber ces échanges, dans un atelier. L’Élysée avait pris les devants en faisant venir des groupes électrogènes.
Une fois les discours terminés, Emmanuel Macron s’est plié de bonne grâce à des dizaines de selfies. « Qu’est-ce qu’il serre fort la main », notent Kymia, Adélia et Jade, 16-17 ans heureuses d’avoir pu faire une photo « avec le mari de Brigitte ». Une récompense après deux bonnes heures d’attente et un déjeuner sauté.
« Moi, je lui ai demandé comment il trouvera un milliard par an pour financer sa réforme de l’enseignement professionnel », note un autre ado. « Je fais des réformes, impopulaires parfois. Celle des retraites permet de rééquilibrer le système et de dégager de l’argent pour financer autre chose », lui a répondu le chef de l’État, toujours contraint de justifier une loi qui ne passe toujours pas. Elle va lui coller longtemps aux doigts.
Publié le
Jeudi 4 mai 2023, le conseil municipal de Saint-Jean-du-Doigt (Finistère) est revenu sur le chantier de trois mois prévu par le conseil départemental, route de la Plage. Les élus, qui ont empêché le début des travaux, disent ne pas en avoir été prévenus.
Sans l’intervention des élus saint-jeannais, le 2 mai, la route de la Plage aurait été fermée une grande partie de l’été. | OUEST-FRANCE
« Nous n’étions pas au courant du début du chantier le mardi 2 mai, que nous avons appris par la presse. Le matin même, dès 7 h 45, nous étions cinq sur place pour bloquer les engins des entreprises prêtes à intervenir », relate Jean-Marie Dayot, adjoint aux travaux, jeudi 4 mai 2023, en conseil municipal. Ce chantier, prévu jusqu’au vendredi 28 juillet sur la route départementale 79 (RD79), bloquait tous les accès aux automobilistes et aux piétons voulant se rendre à la plage. « Inconcevable en pleine saison estivale. Sans compter l’accès aux secours. »
L’arrêté des travaux consistant à la démolition du mur de soutènement en pierre pour en reconstruire un autre en béton armé, route de la Plage, date du 24 avril « sans que nous en ayons été avertis. Nous n’avons trouvé aucune trace de réunion ou de compte rendu ».
Finalement, le conseil départemental du Finistère a accepté le report du chantier après la période estivale, « d’ici l’automne prochain », précise le Département.
Dans le cadre du chantier du changement des conduites d’eau avant la pose d’un nouvel enrobé dans leur rue, les riverains de la vallée des Moulins ont demandé à se rallier à l’assainissement collectif. « Impossible pour le moment, car ce secteur ne fait pas partie du zonage du PLUi-H de Morlaix communauté, détaille Jean-Marie Dayot. Une première solution serait de le faire hors zonage, mais dans ce cas, il faudrait que tous les riverains soient d’accord. La deuxième serait de modifier le zonage, ce qui prendra des années. » Pour la maire, Monique Nédellec, il serait plus simple que chacun mette son assainissement individuel aux normes.
Par ailleurs, les élus ont donné leur accord pour un nouvel avenant de 3 500 € pour la maîtrise d’œuvre du futur lotissement, route de Morlaix. « Ce qui permettra de faire avancer ce dossier lancé il y a trois ans. »
Les associations de la commune qui souhaiteront réserver la salle Kasino au-delà des quatre journées gratuites par an, devront s’acquitter de la somme de 220 €.
Enfin, l’inventaire des zones humides sur le bassin-versant du Pontplaincoat intègre désormais 237 hectares, soit 11,99 % de la superficie totale communale.
Publié le
Lors du conseil municipal de Carantec (Finistère), le 4 mai 2023, la question du lancement d’une étude pré-opérationnelle sur les terrains du secteur de Kerrot et de Kerlizou a été l’occasion d’un débat soutenu entre la majorité et la minorité. En toile de fond, c’est, bien entendu, le sujet de la politique de maîtrise foncière que souhaite mener la maire, Nicole Ségalen-Hamon, qui a présidé aux débats.
Les parcelles du terrain du secteur de Kerrot – Avenue des Français-Libres, pour une contenance totale de 33 073 m². | OUEST-FRANCE
Lors du conseil municipal du 11 mai 2022, les élus de
Carantec (Finistère) avaient décidé l’instauration d’un sursis à
statuer sur toute demande d’occupation et d’autorisation d’urbanisme sur les
parcelles du secteur de Kerrot – avenue des Français-Libres »,
situées
derrière le collège.
Le but ? Maîtriser l’avenir des derniers
terrains constructibles de Carantec face aux pressions et spéculations
foncières et à la problématique de l’installation des jeunes ménages dans la
commune »,
avait déclaré Alban Le Roux, premier adjoint.
Le conseil municipal du 29 septembre 2022 avait donné son accord pour la signature d’une convention opérationnelle, destinée à procéder aux acquisitions de parcelles situées dans le secteur de Kerrot, pour une contenance cadastrale totale de 33 073 m².
La convention prévoit une participation technique et
financière de l’Établissement public foncier (EPF) sous maîtrise d’ouvrage
communale. Il a aussi été indiqué que l’étude pré-opérationnelle
pourrait porter également sur le secteur de Kerlizou
, sans plus de
précisions.
La minorité municipale, par la voix de Jean-Yves
Briant, estime que gagner 3,3 ha de terrain, aujourd’hui agricole, va à
l’encontre de la loi Climat et résilience du 28 août 2021 visant à la notion
de Zéro artificialisation nette (ZAN)…Nous considérons que construire 90
logements, dans ce secteur de Kerrot, défigurera l’entrée de ville. En effet,
la surface unitaire par logement étant de 366 m², il y aura forcément des
immeubles collectifs. Nous estimons qu’il eût été préférable d’encourager la
rénovation des logements anciens et/ou vacants
.
La maire réagit : Nous sommes convaincus que
l’évolution et la stabilité de Carantec ne viendront que par une politique
foncière en direction des jeunes.
Elle ajoute être, actuellement, en
négociation avec les propriétaires des terrains.
Jacques Autret, conseiller de la minorité, fait allusion, à ce sujet, à un courrier écrit par l’un des propriétaires au premier adjoint, Alban Le Roux, sans en révéler le contenu. Nicole Ségalen-Hamon n’a pas souhaité lire ce courrier à l’assemblée.
Pour le terrain du secteur de Kerlizou (près du foyer
pour tous), la minorité regrette que l’ordre du jour mélange deux
sujets d’ordre différent, Kerrot et Kerlizou. L’emploi du conditionnel pour
évoquer ce dernier ne convient pas et reste très évasif, alors que le vote de
ce soir sera décisionnel
. Lors du vote, la minorité s’exprime par
deux abstentions et trois votes contre.
http://goutal.over-blog.com/2023/05/protocole.html
http://goutal.over-blog.com/2023/05/c-est-dimanche.ou-ca-la-bas-dans-les-monts-d-arree.html
Publié le
Cinq travailleurs de l’établissement et service d’aide par le travail de Morlaix (Finistère) ont fêté leur retraite des Genêts d’or, ce jeudi 4 mai 2023. Ils ont conditionné des coquilles Saint-Jacques, entretenu les espaces verts de la ville ou encore confectionné des casiers. Ils racontent.
Pascale Le Berre et Annick Séité, grandes amies dans la vie et désormais jeunes retraitées de l’Esat de Morlaix. Elles ont notamment travaillé aux ateliers de conditionnement des coquilles Saint-Jacques. | OUEST-FRANCE
La voix de Pascale Le Berre se tord. Ses chaleureux remerciements sont noués au fond de sa gorge et le rouge lui monte aux oreilles. La femme de 58 ans est très touchée : elle a reçu de nombreux cadeaux de la part de ses anciens collègues et accompagnateurs de l’établissement et service d’aide par le travail de Morlaix (Finistère), ce jeudi 4 mai 2023.
Mais cela n’empêche pas le naturel de revenir au galop : pour fêter sa retraite de l’Esat (1) des Genêts d’or, elle saisit le micro et pousse la chansonnette. Car chanter, c’est sa passion et c’est comme ça qu’elle occupe ses journées, désormais. « J’adore aussi la pétanque », confie la jeune retraitée, lors de cette petite fête organisée par son ancien employeur.
Avant cela, elle a travaillé 23 ans pour l’usine de Doux, à Châteaulin, avant d’arriver aux ateliers spécialisés. « C’était dur, mais j’ai tout aimé », poursuit-elle. Ses accompagnateurs racontent qu’elle « effectuait un travail de bonne qualité. Tu avais du mal à ralentir ».
Pascale Le Berre n’hésite pas à applaudir, à son tour, une autre retraitée que l’on célèbre dans les murs de l’Esat. Elle fait partie de celles et ceux qui ne sont pas sous les feux des projecteurs d’habitude. « C’est ma copine, même bien plus », désigne Pascale Le Berre.
Joël Porquier et Thierry Meur, également jeunes retraités de l’Esat de Morlaix. | OUEST-FRANCE
Une veste violette sur le dos et le sourire facile, Annick Seité remercie, à son tour, ses anciens camarades. « Je crois que ce que j’aimais le plus, c’était les ateliers de conditionnement des coquilles Saint-Jacques. Elles arrivaient sales, il fallait les nettoyer, les ranger. J’étais polyvalente ! Après, j’aimais beaucoup m’occuper de la distribution du courrier interne. »
À 56 ans, celle qui ne lésine pas sur les blagues vit désormais en résidence autonome, près de Morlaix. « Je marche, je fais de la gym. Je me repose aussi, c’est génial. »
D’autres tranches de vie sont partagées au cours de la soirée. Joël Porquier a serré un nœud papillon autour de son cou pour l’occasion. Lui, il était affecté aux espaces verts de la ville. Soucieux des autres et de leur sécurité, il surnommait aussi les conteneurs de déchets ses « bébés », qu’il couvait du regard. « Maintenant, je suis sportif. Je vais deux fois par semaine à la piscine et je fais du vélo électrique sur la voie verte. »
Jean-Alain Leroux vient de prendre sa retraite de l’Esat de Morlaix. Désormais, il se concentre sur la marche et les balades. | OUEST-FRANCE
Pareil pour Thierry Meur, « retraité que depuis ce mardi », et qui savoure amplement son moment, à 57 ans. Enfin, Jean-Alain Leroux, lui, aimait s’affairer à souder des casiers. Maintenant, comme d’autres, c’est la marche qui l’occupera. Surtout, « le plaisir du repos », conclut-il.
(1) C’est un établissement médico-social de travail protégé, réservé aux personnes en situation de handicap et visant leur insertion ou réinsertion sociale et professionnelle. À celui de Morlaix, ils sont 170 travailleurs.
https://www.ouest-france.fr/sante/handicaps/jadorais-tout-dans-mon-travail-a-morlaix-ils-sont-retraites-des-ateliers-des-genets-dor-9c327c4e-eaa0-11ed-9c72-dadf71fc768a
Publié le
Depuis quelques jours, le Stal a ouvert ses portes, à Plounéour-Ménez. | OUEST-FRANCE
L’endroit sent bon la peinture fraîche et le bois. Les lieux sont spacieux, lumineux et encore chargés de matériel. Le centre d’artisanat d’art des monts d’Arrée (Stal), situé près du Pôle culturel de l’ancienne poste, a ouvert ses portes au public à Plounéour-Ménez, avec son Stal Café et les premières animations programmées.
Dan Ross, luthier, musicien et propriétaire des lieux
avec sa compagne Solen Lesouef, se réjouit : Nous sommes dans les
finitions de l’atelier mais nous lançons nos premiers stages ouverts à tous,
car l’endroit est opérationnel. Un premier concert est déjà au programme mais
la programmation définitive pour l’année sera mise en place pour le mois de
septembre.
Dès dimanche 7 mai, un premier stage de menuiserie est lancé. 50 €, 2 h avec matériel fourni, puis samedi 13 et dimanche 14 mai, sculpture de baguettes magiques, 200 € avec le matériel fourni.
Le grand stage de 4 jours de sculpture de têtes de violon avec Dan se déroule du jeudi 18 mai au dimanche 21 mai. 400 €, matériel fourni.
Pour fêter l’ouverture, Solen et Dan ont invité le violoniste Brid Harper pour un premier concert mercredi 17 mai à 21 h. 10 € l’entrée.
Les stages sont ouverts à tous et sur réservation au 07 85 48 19 94. Programmation et renseignements, page FB STAL.
Publié le
L’audience concernant la pollution au lisier de la Penzé, survenue en avril 2021, s’est tenue ce jeudi 4 mai 2023, à la chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Brest. L’affaire avait entraîné un dépôt de sept plaintes et un émoi collectif. Le délibéré est reporté au 29 juin 2023.
Des centaines de poissons morts avaient été retrouvés après la pollution. | DR
L’affaire avait fait grand bruit et ému bon nombre de collectifs de riverains et d’associations. Le 2 avril 2021, 50 à 100 m3 de lisiers de porcs s’étaient déversés dans un affluent de la Penzé, au niveau du lieu-dit le Moulin-du-Roi, à Taulé (Finistère).
Un pêcheur avait alors donné l’alerte devant la multiplication des poissons morts, truites et saumons. Sept associations s’étaient aussitôt mobilisées pour porter plainte.
Un homme de 56 ans, exploitant de la Société Kerjean, a été interrogé à l’époque. Il avait reconnu un débordement d’un stockage de purin. À la barre, ce jeudi 4 mai 2023, au tribunal de Brest, le prévenu, éleveur de 3 700 porcs reproducteurs sur quatre sites différents, est revenu sur ces faits.
« Le responsable de ce type d’opérations était en arrêt de travail. J’ai pris la direction ce jour-là et je ne connaissais pas certains processus. On a eu un problème d’obstruction d’une canalisation qui, en se débouchant, a fait sauter le bouchon d’une autre canalisation. »
Une explication qui ne convainc pas le président, Xavier Jublin. « Depuis deux ans, on a pris en interne toutes les dispositions possibles pour qu’un tel accident ne se renouvelle pas », insiste le prévenu. Des mesures en interne certes, mais pas les dispositions obligatoires demandées à l’entreprise quelques mois après l’accident.
Le 21 juin 2021, l’exploitation avait été mise en demeure de créer ou de réparer un bassin de rétention connu par l’exploitant pour avoir une brèche et une couverture de la fosse à lisier. « J’ai fait faire un devis, mais je n’ai pas fait faire les travaux. »
« Et pourquoi ? », l’interroge Xavier Jublin. « Le devis était à plus de 170 000 €, explique le prévenu. Avec moins 330 000 € de résultats certaines années, je ne pouvais pas. »
Une allégation qui fait bondir le président. « Pourtant, les trois dernières années nous montrent des bénéfices importants. Et puis il y a les arrêts préfectoraux. La couverture des fosses est obligatoire depuis 2013. »
Les parties civiles ont demandé 165 000 € de dommages et intérêts et 41 000 € pour les dommages matériels. Dans ses réquisitions, la procureure a demandé de condamner la Société Kerjean à 300 000 € d’amende, dont 150 000 € avec sursis, et le prévenu à 20 000 € d’amende, dont 10 000 € avec sursis et diffusion dans la presse locale. La mise en délibéré a été reportée au 29 juin 2023.
Modifié le Publié le
Ce jeudi 4 mai 2023, au tribunal correctionnel de Brest (Finistère), un homme était entendu pour avoir déversé du gasoil au port de Roscoff, alors qu’il se serait endormi. Le procureur requiert cinq mois de détention à domicile. La décision sera rendue le 29 juin.
Le port de pêche de Roscoff à marée basse (illustration). | THIERRY CREUX / ARCHIVES OUEST-FRANCE
Un homme de 41 ans comparaissait, jeudi 4 mai 2023, au tribunal correctionnel de Brest (Finistère), pour déversement de substance nuisible en mer commis dans le port de Roscoff, le 6 octobre 2021.
Ce jour-là, vers 6 h du matin, les autorités du port de Roscoff constatent la présence de nappes d’hydrocarbure dans le port. En catastrophe, des mesures sont prises, en installant un barrage flottant de 60 m de long, mais qui ne résiste que 2 h, à cause de la marée. Tout au long de la journée, la nappe s’élargit au sein de la darse du port et en direction de la haute mer. La source de la pollution est rapidement établie, en la présence d’un chalutier de 21 m à quai. Et l’auteur des faits est appréhendé.
Lire aussi : Un bateau a perdu entre 500 et 1 000 litres de gasoil à Roscoff
L’homme, marin pêcheur et mécanicien de métier, raconte que, de retour après six jours de mer et bon nombre d’avaries moteur, il a voulu faire le plein d’essence au port. Alors que tout l’équipage dormait encore, l’homme a entrepris le remplissage de ses quatre cuves de gasoil et s’est assoupi au cours de l’opération.
« Quand je me suis réveillé, ça débordait de partout, raconte l’homme à la barre. J’ai couru réveiller les autres. J’étais paniqué ! » Le président, Xavier Jublin, s’étonne alors que l’homme n’ait rien vu venir. « Tout se fait de façon oculaire. Il n’y a ni jauge, ni alarme, poursuit le prévenu. Il suffit de surveiller la TV de remplissage. Mais j’aurai dû aller dormir avant, j’étais épuisé. »
Le prévenu possède déjà six mentions au casier judiciaire, et un précédent incident au cours duquel il avait déjà déversé par négligence trente litres de gasoil à la mer. « Les faits portent une atteinte grave à l’environnement, déclare le procureur, Romain Liverato. Le centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre) , qui a été contacté après l’échec des barrages flottants, a prévenu que l’évaporation allait prendre 2 à 3 ans. L’entière responsabilité incombe à cet homme, qui devait s’acquitter de cette tâche avec une totale attention, et non au propriétaire du bateau. »
Le procureur requiert cinq mois de détention à domicile avec surveillance électronique, et interdiction de la profession pendant trois mois. La décision est reportée au 29 juin.
Publié le
Sept attaques d’agneaux et de moutons ont été recensées par un éleveur de Quélennec, à Sizun (Finistère). Ce dernier soupçonne le loup d’en être à l’origine. L’Office français de la biodiversité a effectué des prélèvements sur les carcasses des animaux, mais les résultats ne sont pas encore connus.
Un éleveur de Sizun a perdu sept agneaux et quatre moutons adultes. Les bêtes ont été retrouvées dépecées ou parfois elles ont disparu. Le propriétaire suspecte une attaque de loup. Photo d’illustration. | ARCHIVES BEATRICE LE GRAND / ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Il faut en parler, car on n’a pas fini de vivre ce genre d’événements », insiste Jean-Claude Le Néen. L’éleveur amateur de moutons, à Sizun (Finistère), a passé un mauvais mois. « J’avais sept agneaux et six adultes. Il ne me reste plus que deux moutons intacts », se désole-t-il. Depuis la nuit du 31 mars jusqu’au 19 avril 2023, il a vu son cheptel diminuer drastiquement, au cours de « sept attaques ».
« Au début, c’était des agneaux qui disparaissaient. Mon troupeau se trouve à Quélennec, ils ont un abri, mais ils rentrent et sortent comme ils le souhaitent. D’autres animaux peuvent passer sous les fils des clôtures », poursuit-il.
« Un de mes voisins a trouvé une carcasse d’agneau, pas très loin de chez lui. » Un matin du 17 avril, il découvre avec effroi qu’une de ses brebis est dépecée. Pour la première fois, c’est un animal adulte qui est touché. Ses soupçons portent sur le loup.
« J’ai déjà été victime d’attaques de chiens errants en 2018, mais ça ne faisait pas du tout pareil. Ils tuent les animaux et s’enfuient. Là, les bébés ont été déplacés ailleurs pour être mangés. Quand il n’y avait plus d’agneaux, ils se sont mis à attaquer les brebis. » Le loup est déjà passé à Sizun : le 3 avril 2023, un jeune chasseur en avait immortalisé un dans la campagne.
Jean-Claude Le Néen a porté plainte, ce qui a été confirmé par le capitaine de la compagnie de Plourin-lès-Morlaix, Pierre-Eric Buanic. « L’Office français de la biodiversité (OFB) s’est rendu sur place pour effectuer des prélèvements et des autopsies. Nous n’avons pas ouvert d’enquête », commente le militaire.
L’OFB doit désormais traiter les données : ces attaques sont-elles dues au loup ? « À ce stade, les résultats ne sont pas encore connus. Nous ne pouvons donc pas nous prononcer sur le fait d’exclure ou non la responsabilité du loup », précise l’OFB. La réponse importe pour débloquer de potentielles indemnités pour l’éleveur.
« L’indemnisation est envisageable pour tout propriétaire d’animaux d’élevage répondant aux exigences réglementaires (bouclage et identification des animaux notamment), que ce soit un élevage amateur ou professionnel, à condition que les conclusions aboutissent à « loup non exclu ». Cette terminologie étant employée car le doute bénéficie à l’éleveur », poursuit l’Office.
Mais pour l’éleveur des monts d’Arrée, « je veux surtout prévenir pour que les autres fassent attention. Moi, je vais arrêter. Ça ne m’intéresse pas de faire naître des bêtes qui disparaissent. J’ai tout perdu », souffle Jean-Claude Le Néen.
Le septuagénaire et ancien enseignant, qui s’était lancé dans l’élevage de mouton par plaisir en 1985, souhaite vendre ses deux dernières bêtes. En attendant, elles ont été mises à l’abri, ailleurs. « C’est dommage, car les moutons entretiennent les paysages. Cela m’inquiète qu’à terme, la présence du loup ne tue les petits élevages. »
Contacté, le maire de Sizun, Jean-Pierre Breton, n’a pas eu « d’autres signalements de ce genre à l’échelle de la commune ».
Publié le
Le collectif Hors-Pistes propose un focus sur les petites formes expressives autour du format 10 X 10. Ateliers et expositions autour de la microcréation seront visibles dans la cour et le jardin de la Manu, à Morlaix (Finistère), dimanche 7 mai 2023.
Le collectif Hors-Pistes organise le festival de la toute petite microcréation, dimanche 7 mai, à la Manu. | OUEST-FRANCE
Dimanche 7 mai 2023, dans le cadre de la Manu, l’évènement, porté par une fourmilière d’artistes et bénévoles, avec la participation d’une douzaine de structures sociales ou éducatives, propose un parcours d’œuvres à explorer entre la cour, la galerie des Moyens du Bord et les jardins de la Manu.
« Des propositions artistiques XXS allant de l’installation sonore aux techniques de l’estampe (gravure, sérigraphie, photographie…), du volume à la création de jeux… »
Il y aura aussi des créations collectives réalisées par différents publics (jeunesse, habitants…) et des ateliers pour petits et grands : un photomaton dessiné, un jeu de l’amour et du hasard, des ateliers de mini-gravures et cyanotypes, un loto de « mini dinos », de toutes petites histoires à projeter… « Nous conseillons au public de venir avec loupes et jumelles, pour découvrir des créations perchées, imperceptibles ou égarées… »
Dimanche 7 mai 2023, de 14 h à 21 h à la Manu, quai du Léon à Morlaix. Buvette et petite pause gourmande, dans un espace « ambiancé » par Manu Facto. À noter que l’exposition restera visible sur trois jours du 6 au 8 mai de 14 h à 18 h.
Publié le
L’œuvre de Larissa Bourdaire est le fil rouge de la fête de la rue Ange-de-Guernisac à Morlaix. Le travail de la plasticienne est à découvrir, vendredi 5 mai 2023, dans plusieurs boutiques de la rue piétonne.
Restaurateurs, galeries d’art, magasins d’artisanat de la rue Ange-de-Guernisac, à Morlaix, vont exposer le travail de la plasticienne Larissa Bourdaire, vendredi 5 mai 2023. | OUEST-FRANCE
Vendredi 5 mai, son travail, présent en différents lieux de la rue Ange-de-Guernisac éclairera cette rue de toute son énergie créative. Avec le ciment qui sert à fabriquer le béton, un matériau tellement éloigné d’elle, Larissa Bourdaire veut montrer que l’on peut faire de belles choses avec.
Tout est parti d’un chantier d’aménagement d’un espace intérieur d’une boutique par Sixième Songe, l’entreprise artisanale de Larissa et de son compagnon Philippe Bronner, installée depuis sept ans dans la région. « Le premier sol en béton autolissé réalisé pour une boutique me paraissait trop clinique, je l’ai rendu plus chaleureux en ajoutant des ocres naturels. »
Depuis, elle enchaîne les chantiers en Bretagne et un peu partout en France. Elle réalise sols, tableaux et meubles « peints » en s’amusant des contraintes d’hygrométrie. « Celle de faire vite avant que l’ensemble ne soit sec. »
Son histoire avec les gens de la rue Ange-de-Guernisac, débute en 2020, tout en haut de la rue au Musée Contes à rebours, par la création de sols en béton pour chacune des pièces de ce lieu unique en France, dédié à l’univers des contes, imaginé par Reine Leriche.
« Dans la nouvelle boutique Faites le Mur, de Tania Fetsch, je viens de peindre le sol à main levée. La fresque invite les visiteurs à aller jusqu’au fond du magasin. »
Larissa Bourdaire a peint à main levée le sol en béton de la nouvelle boutique Faites le mur, au 29, rue Ange-de-Guernisac. | OUEST-FRANCE
Plusieurs de ses autres réalisations sont à découvrir dans la Galerie Agnès L comme ces tableaux en béton sur le thème de la nuance.
D’autres œuvres sont exposées chez Emma Premel-Cabic du magasin Madame Sans Gêne, (Dante, un triptyque émotionnel en béton sur la résilience) et chez Violaine Giraud, artisane du cuir qui présente un autre tableau en béton L’aurore du poulpe.
Plus haut dans la rue, c’est son mobilier singulier en métal et béton qui sera visible dans la boutique « M » de Valérie Boatella, un lieu dédié aux créateurs.
« Il y aura encore plein de choses à découvrir, comme les toiles de lin de Gisèle Madec, ou encore, les peintures de Laurent Lepage à la crêperie L’Hermine », invite Larissa Bourdaire.
Vendredi 5 mai, de 11 h à 20 h, rue Ange-de-Guernisac, à Morlaix.
Publié le
Le procureur de la République de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) a rendu un réquisitoire définitif de non-lieu dans l’affaire Triskalia, qui a débuté en 2010. En novembre 2022, il avait sollicité deux mises en examen pour blessures involontaires.
Le procureur de Saint-Brieuc a rendu un réquisitoire de non-lieu dans l’affaire Triskalia. | VINCENT MICHEL / OUEST-FRANCE
Depuis, si la justice administrative a reconnu leurs maladies professionnelles très invalidantes, la faute inexcusable de leur employeur lors de leur accident du travail, ainsi que leurs licenciements sans cause réelle ni sérieuse, ils se battent pour que la justice pénale en fasse de même.
Pour la première fois dans ce dossier, le procureur de la République de Saint-Brieuc, Nicolas Heitz, avait sollicité, le 8 novembre 2022, la mise en examen de deux anciens dirigeants, Raymond Feuvrier et Dominique Bricard, pour blessures involontaires avec incapacité supérieure à trois mois par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence.
À nouveau entendus par la juge d’instruction en charge de cette affaire le 15 décembre, les deux hommes n’ont pas été mis en examen. Raymond Feuvrier a été placé sous le statut de témoin assisté.
Le 28 mars 2023, dans son réquisitoire définitif, Nicolas Heitz, constatant que la juge d’instruction n’avait pu retenir de charges suffisantes permettant d’établir les infractions de blessures involontaires, mise en danger d’autrui et non-assistance à personne en danger, a requis un non-lieu. À ce jour, la juge d’instruction n’a pas prononcé d’ordonnance de non-lieu ou de renvoi du dossier devant une juridiction.
Publié le
Au Vieux-Marché (Côtes-d’Armor), les propriétaires du moulin du Pont-Neuf ont jusqu’à fin mai pour retirer les installations hydrauliques. La préfecture entend ainsi faire appliquer une décision de justice. L’affaire court depuis près de quarante ans.
Le moulin du Pont-Neuf au Vieux-Marché. | OUEST-FRANCE
La préfecture des Côtes-d’Armor a pris un arrêté
mettant en demeure la famille Scolan, propriétaire du moulin du Pont-Neuf au
Vieux-Marché (Côtes-d’Armor) de procéder au retrait de l’ensemble des
installations hydrauliques et à l’obturation de l’entrée du bief du moulin du
Pont-Neuf
. Les travaux sont à réaliser avant le 31 mai 2023.
Cet arrêté intervient après que l’affaire a été jugée par le Conseil d’État. En juin 2022, le dernier recours du propriétaire a été rejeté, tout comme l’avaient été les autres actions en justice, devant le tribunal administratif de Rennes en avril 2020 puis la cour administrative d’appel de Nantes en novembre 2021.
Guillaume Scolan contestait la mise en demeure du
préfet des Côtes-d’Armor daté d’août 2017 de régulariser l’ouvrage de
prise d’eau du moulin du Pont-Neuf, au titre du code de l’environnement
.
La commune du Vieux-Marché et Eau et rivières s’étaient associées aux
conclusions de l’État devant la cour d’appel administrative.
L’affaire remonte bien plus loin encore. Ce
dossier ouvert depuis 1986 a donné lieu à de longs échanges et négociations
entre les propriétaires et l’État concernant la légalité des aménagements et
la nature des travaux à entreprendre pour garantir la continuité écologique,
ainsi que leur impact en matière d’inondation sur un moulin, situé en amont,
ouvrage légal, reconnu en titre
, rappelle la préfecture dans un
communiqué de presse.
La question du droit d’eau, c’est justement ce dont le propriétaire n’a pas réussi à faire la preuve devant la justice. Sur les cours d’eau non domaniaux, comme le Léguer, il peut être de deux ordres : avant la Révolution, il est fondé en titre. À partir de 1790, il doit faire l’objet d’une autorisation, il est fondé sur titre. La justice a rejeté les arguments de Guillaume Scolan.
Le trentenaire qui défend pour son moulin
un projet hydroélectrique estime que la
justice n’a aucunement demandé la destruction des installations
. Il
s’appuie aussi sur la loi Climat et résilience qui protège les moulins.
Il dénonce une position dogmatique
de l’État.
Son voisin, propriétaire du moulin du Vicomte, situé
338 mètres en amont, attend quant à lui avec impatience que la justice
s’applique. Depuis 2006, tous les organismes que ce soit la DDTM,
Lannion-Trégor communauté ou la police de l’eau arrivent à la même
conclusion : les impacts des ouvrages du moulin du Pont-Neuf se font ressentir
négativement à notre niveau neuf mois sur douze. Et les mois d’hiver, nous
avons les pieds dans l’eau bien trop souvent ! Cela se traduit par plusieurs
centimètres d’eau chez nous, et on ne sait jamais quand les vannes sont
manipulées… c’est épuisant.
Pour tenter de sauver ses installations hydrauliques,
Guillaume Scolan a lancé une pétition en ligne et une cagnotte pour de
nouveaux frais de justice éventuels
. L’État, de son côté, entend
« mettre en œuvre » les décisions prises par la justice, avec les
travaux demandés, c’est-à-dire « le
démontage des deux vannes
et l’étalement des pierres dans la rivière afin de supprimer le seuil présent,
méthode validée par l’Office français de la biodiversité ».
Publié le
Parmi les points abordés au dernier conseil, la démission de Joël Leroux, premier adjoint, mais aussi la sécurisation de la circulation. À noter que tous les points ont été adoptés à l’unanimité.
François Girotto, s’est dit« très étonné d’avoir découvert cette démission via le courrier du préfet » | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Joël Leroux, premier adjoint, avait informé par courrier datant du 15 avril, le préfet de sa démission du poste d’adjoint. Les conseils, d’une manière générale, doivent délibérer dans un délai de quinze jours qui suivent cette démission. Ce qui a été le cas pour les élus plouégatais qui ont acté cette démission au dernier conseil, le 27 avril. Le maire, François Girotto s’est dit « très étonné d’avoir découvert cette démission via le courrier du préfet ». Joël Leroux, adjoint démissionnaire, mais qui reste conseiller, a exprimé les raisons de son choix. Il a parlé « d’un sentiment d’abandon, un manque d’écoute et d’implication de la part du maire ». Ce dernier lui a reproché « des votes contre, et aussi un manque de franchise pour ne pas lui avoir parlé de cette démission ». Après cette démission le conseil a redéfini le rôle des adjoints. Le conseil est maintenant composé autour du maire, de trois adjoints, deux conseillers délégués et neuf conseillers.
Dans le cadre de la redistribution des amendes de police, des projets relatifs à des travaux de voirie au profit d’un fonds départemental ciblent la sécurisation des cyclistes, piétons et personnes à mobilité réduite, riverains ou encore des usagers des transports en commun. Le projet de la commune consisterait à créer un cheminement vélo entre le centre-bourg et la départementale 712 avec marquage au sol d’une bande cyclable, mises en place de signalisation verticale et d’un mini-giratoire franchissable. « L’aménagement prévu permettra une circulation plus sécurisée vers le centre-bourg », soulignent les élus. Montant estimé des travaux, 23 295 €.
Des travaux sont prévus à l’église au niveau d’une cloche et du cadran extérieur. Montant estimé des travaux, 7 043 €. Une demande de subvention va être déposée auprès de Morlaix communauté. L’épreuve cycliste Estivale bretonne, organisée le 6 août par Le Ponthou Cyclisme, passera par la commune. Accord pour la participation financière à hauteur de 1 € par habitant.
Publié le
Un nouveau concert de casseroles était organisé par l’intersyndicale de Morlaix (Finistère), ce mercredi 3 mai 2023, à 18 h. Les Sages du Conseil constitutionnel doivent examiner une demande de référendum d’initiative populaire (RIP) pour demander à limiter l’âge de départ à la retraite à 62 ans.
Une trentaine de manifestants se sont réunis à Morlaix (Finistère), à partir de 18 h, ce mercredi 3 mai 2023. | OUEST-FRANCE
Une date pas choisie au hasard, puisque les Sages du Conseil constitutionnel doivent examiner une demande de référendum d’initiative populaire (RIP) pour demander à limiter l’âge de départ à la retraite à 62 ans.
Réunies sur la place des Otages, il y avait encore une trentaine de personnes à jouer le jeu des casseroles pour faire du bruit, ce mercredi soir. Depuis le début, ce genre de mobilisations permet de rappeler que « le gouvernement ne nous écoute pas, alors nous non plus », précise l’intersyndicale.
Publié le
La 9e édition de la régate Trégor-Léon, route des Casinos aura lieu les 6 et 7 mai 2023 avec le soutien des casinos de Roscoff et de Perros-Guirec (Côtes-d’Armor).
Les organisateurs réunis à Roscoff pour lancer l’événement. | OUEST-FRANCE
Des animations seront organisées dans les différents ports pour le plaisir des régatiers et des participants au Rallye, avec un repas des équipages (kig ha fars) après la remise des prix. Le 8 mai permettra à chacun de rejoindre son port d’attache en toute tranquillité.
Route des Casinos, les 6 et 7 mai 2023. Renseignements : tregorleon.voile@gmail.com Pré-inscriptions en ligne : yachtclub-trebeurden.com/manifestation/tregor-leon/
Publié le
La première édition de la Fête de l’huître de la baie de Morlaix touche à sa fin ce mercredi 3 mai 2023, avec un succès qui ne s’est pas démenti. Le volet pédagogie a trouvé concrétisation sur le terrain, mardi 2 mai 2023, pour les élèves du collège des 2-Baies de Carantec (Finistère).
Les élèves de la classe de 4e C du collège des 2-Baies, avec leurs enseignantes et Marc Provost (à gauche), à l’issue de la visite du chantier Cadoret, mardi 2 mai. | OUEST-FRANCE
« Notre ambition est de faire œuvre de pédagogie au sens large, notamment dans le cadre de la thématique écosystème. » C’est ce qu’avaient annoncé les trois organisateurs de la Fête de l’huître, Gireg Berder, Pierre Cheminant et Denis Pengam.
Cette louable volonté s’est concrétisée dans des chantiers ostréicoles de Carantec (Finistère), mardi 2 mai 2023. 72 élèves des classes de 4e du collège des 2-Baies ont été invités, avec leurs enseignantes, à des visites guidées et informatives dans trois chantiers : celui de Grieg Berder et de Cadoret à Pen-al-Lann, ainsi que le chantier Ker Ostrea au Varquez.
Au chantier Cadoret, créé en 1880, les 23 élèves de 4è C, encadrés par leurs enseignantes, Delphine Paugam et Lorraine Boosz, ont pu profiter des explications du maître des lieux, Marc Provost. Le site carantécois de l’entreprise, dont le siège est situé à Riec-sur-Belon, est totalement dédié à la production.
Interpellé par les élèves et enseignantes :
Pourquoi la baie de Morlaix ?
, Marc Provost a répondu : La
baie connaît de fortes marées, ce qui permet un bon renouvellement de l’eau.
C’est aussi un endroit assez préservé, considéré comme des meilleures baies de
France pour l’ostréiculture.
Toutes nos huîtres sont cultivées au sol, dans
des poches. Nos naissains restent quatre ans en baie, le temps de devenir
adultes. Le sol est notre richesse. Nous sommes des paysans de la mer. Par
ailleurs, nos
trois chalands dragueurs n’utilisent que de l’huile bio. Notre prochaine barge
sera hybride électrique. Un vrai bateau vert,
avec des commandes électriques et des grues informatisées. L’entreprise a
aussi le souci du bien-être des travailleurs »,
a souligné Marc Provost, tout en évoquant les difficultés de recrutement
rencontrées : L’entreprise emploie ici 12 permanents. Mais, pour les
saisonniers, ce sont essentiellement des Bulgares ou des Polonais.
Si nous souhaitons ouvrir encore plus le
collège à l’environnement, ce type de visite peut aussi ouvrir des
perspectives professionnelles à nos élèves, qui devront faire des choix en 3e
,
a rappelé Delphine Paugam. Les élèves ont ensuite passé l’après-midi au cinéma
Étoile pour une présentation des métiers du maritime (pêche et ostréiculture,
mécanique navale, marine marchande, environnement) par l’association La
Touline.
La Fête de l’huître s’achève ce mercredi 3 mai, après quasiment une semaine de festivités.
Publié le
Depuis le début du mouvement de contestation de la réforme des retraites en janvier 2023, la succession de jours de grève a pu grever des budgets déjà serrés. Mais les actions menées à Lannion (Côtes-d’Armor) et les dons collectés notamment lors des manifestations ont rapporté une belle somme à la caisse spéciale mise en place par les syndicats qui invitent les grévistes à se manifester pour bénéficier de cette aide.
Des dons et des recettes issues d’événements organisés par des citoyens comme Nicole (ici à gauche) ont permis à la cagnotte lancée par les représentants syndicaux de réunir une belle somme qu’ils s’apprêtent à redistribuer. | OUEST-FRANCE
À force d’actions et de dons depuis le début du mouvement de contestation cet hiver à Lannion (Côtes-d’Armor), les syndicats CGT, FSU et Solidaires Trégor (1) ont réuni une somme rondelette dont ils préparent la redistribution. « De quoi indemniser l’équivalent de 2 000 heures de grève », détaillent les syndicalistes qui insistent sur la vocation de cette caisse en faveur des opposants à la réforme des retraites. « Elle doit profiter aux grévistes, qu’ils soient syndiqués ou non », appuient-ils en invitant les personnes intéressées à se faire connaître (2).
« C’est une démarche pas toujours évidente à faire, reconnaît Alain Stéphan, de Solidaires. Mais quelques Trégorrois sont déjà venus vers nous. On reçoit les gens, en respectant l’anonymat de chacun. Aligner les jours de grève, ça pèse sur les budgets. On en est conscient. Dans ce contexte, cette caisse qui permettra une indemnité de l’ordre de 5 € de l’heure est moins une compensation que l’expression d’une solidarité envers les grévistes. »
Il est le fruit d’actions telles que les récentes projections de films à Lannion par les Insoumis ou ce ciné-débat à l’initiative de Nicole Grisoni, se revendiquant « simple citoyenne de Trébeurden ».
Cette caisse a également été alimentée par « des collectes sur les marchés de Perros-Guirec, Pleumeur-Bodou, Lannion », ainsi que par des dons divers et variés, comme « ces musiciens du coin qui ont fait don de leur cachet pour un concert à Tonquédec au profit de la caisse de grève ». Et, surtout, par ces dons recueillis durant tous ces jours de manifs. « Y compris venant de grévistes qui, par leur geste, ont voulu donner les moyens à d’autres Trégorrois de les rejoindre en se mettant en grève », raconte Vincent Tournier (FSU).
« Elle avait été ouverte au moment du mouvement social de 2019 mais à l’époque, on en avait reversé les recettes au niveau national, au profit des cheminots et des surveillants de l’Éducation nationale, rembobinent Michel Blin et Alain Stéphan (Solidaires). Or cette fois, on a voulu redistribuer localement ce qu’on avait collecté localement. »
« En aucun cas ! », le dit tout net Alain Stéphan. Qu’il s’agisse de l’avis que rendra ce mercredi 3 mai 2023 le Conseil constitutionnel concernant la demande de référendum d’initiative partagée (Rip), déposée par la gauche pour abroger la réforme des retraites, ou de la prochaine journée nationale de mobilisation le 6 juin, les militants l’affirment : « On n’en a pas fini avec les actions de contestation ».
(1) La CFDT et FO ayant leur propre caisse de grève.
(2) Prise de rendez-vous par mail : caisse.greve.tregor@proton.me. Tél. : 02 96 37 64 35 ou 06 37 15 69 58. La présentation de la fiche de paie est un préalable à toute indemnité.
Publié le
Des travaux sont en cours route de la Plage jusqu’au 28 juillet. | OUEST-FRANCE
« Le mur de soutènement du lieu-dit « Route de la plage » situé sur la route départementale n° 79 à l’entrée du bourg de Saint-Jean-du-Doigt présente de nombreuses dégradations, indiquent les services techniques du Conseil départemental du Finistère. Ces travaux vont durer sur plusieurs mois. »
Pendant la durée de l’intervention, la circulation est interdite. Des itinéraires de déviation ont été mis en place pour les automobilistes qui doivent emprunter les routes départementales 79A et 78 dans les deux sens de circulation.
La circulation piétonne est également interdite sur le cheminement pédestre situé en parallèle de la chaussée. Le département du Finistère investit 100 000 €. Afin de mener cette intervention dans de bonnes conditions, le Conseil départemental invite l’ensemble des usagers à la plus grande prudence pour leur sécurité et celle des intervenants
Publié le
Mélanie Thomin, députée de la 6eᵉ circonscription du Finistère, Claire Maynadier, sous-préfète de l’arrondissement de Châteaulin, et Gaëlle Nicolas, maire de Châteaulin, se recueillent devant le monument aux morts. | OUEST-FRANCE
Mélanie Thomin, députée de la 6ᵉ circonscription du Finistère, Claire Maynadier, sous-préfète de l’arrondissement de Châteaulin, et Gaëlle Nicolas, maire de Châteaulin ont déposé ensemble une gerbe au pied du monument aux morts, Place du 2e Bataillon de Stalingrad à Châteaulin.
Publié le
Il a été élu nouveau président de l’association Ploun Patrimoine au mois de janvier. Sûrement pas un hasard quand on connaît son parcours
Paul Salaun, le nouveau président de Ploun Patrimoine s’est installé dans le petit village de Resloas | OUEST-FRANCE
Paul Salaun est originaire de Landerneau et il est responsable de la cellule Bocage et agriculture de Morlaix Communauté, en charge de la protection de la protection de la ressource en eau. En 2016, il achète une ancienne ferme dans le petit village de Resloas qu’il fait rénover de manière traditionnelle pour garder le caractère du lieu. Il faut dire que ce passionné d’histoire connaît bien les us et coutume du territoire. Cet amoureux de la tradition populaire, du patrimoine et d’environnement possède un parcours riche.
Je suis originaire de Landerneau. J’ai
toujours été attiré par la botanique, l’histoire, l’agriculture,
l’environnement. J’ai de très beaux souvenirs de vacances dans la ferme
familiale, un grand-père qui m’amenait au potager avec lui et une mère
fleuriste. Je crois que tout ça a fait que je me suis intéressé aux sciences
de la terre et à la biologie assez tôt.
dit-il.
Paul Salaun va intégrer le bagad de Landerneau et y
passer 15 ans. Il explique : On allait partout en Bretagne et ailleurs
pour jouer. J’ai découvert le territoire en long et en large, ses traditions,
son architecture et son histoire. J’ai toujours beaucoup aimé les monts
d’Arrée que j’ai découverts très jeune. L’environnement, le calme, moins de
pollution lumineuse et sonore. De plus, il y a de beaux arbres, des chemins
creux, des talus, ici on est bien !
sourit-il.
En 2016, il a un coup de cœur pour une ancienne ferme dans le village de Resloas.
Le bocage, le chant traditionnel, la musique,
tout ça est lié pour moi, cela fait partie du patrimoine vivant de la
Bretagne. Tout est lié.
assure Paul.
Après son installation en 2018, Paul Salaun
s’intéresse plus particulièrement à l’histoire de la commune. En contrebas de
son village se trouve un kanndi, une ancienne buanderie à lin datant de la
grande histoire du lin en Bretagne des XVI et XVIIe siècle. Le commerce des
toiles de lin qui vont faire la fortune du Léon. J’ai décidé de
m’investir avec l’association Ploun Patrimoine qui organisait des chantiers
d’entretien et de stabilisation du kanndi. J’ai découvert l’équipe.
Depuis janvier dernier, Paul est devenu le nouveau président de l’association.
Nous préparons une exposition sur l’histoire
des écoles dans la commune. Pour ce faire, nous avons besoin de matériel
d’époque, de témoignages, de photos.
Rendez-vous est donné aux habitants pour une collecte samedi 20 mai 2023 de 14 h à 17 h au pôle culturel.
Publié le
Le réalisateur Gwendal le Goff raconte la ville et la vie de Brest (Finistère) au travers des figures connues de ce port du bout du monde et de la musique qui rythme la vie des Brestois. Une première projection est prévue au cinéma les Studios, ce jeudi 4 mai 2023.
Gwendal Le Goff, réalisateur de documentaire originaire de Douarnenez (Finistère), sort son premier film : « Le Chant de Brest ». | OUEST-FRANCE
Gwendal Le Goff, réalisateur de documentaire originaire de Douarnenez (Finistère), sort son premier film, Le Chant de Brest .
Le Chant de Brest, ça raconte quoi ?
J’ai voulu raconter l’histoire de Brest au travers des figures locales avec pour fil rouge la vie musicale, très riche. Ainsi, on retrouve le rockeur David Crozon, la gardienne de la rue Saint-Malo Mireille Cann, le rappeur Poochka et bien d’autres acteurs de la scène brestoise. J’ai fait le choix des figures locales et pas de celles qui se sont un peu exportées comme Miossec, par exemple. J’aime questionner la manière dont les gens perçoivent et se racontent leur territoire. Le Chant de Brest, c’est une balade poétique, à la fois historique et musicale. J’ai voulu me laisser surprendre par les discussions. Ça m’a pris deux ans. Je n’ai pas utilisé de voix-off ni de bandeaux descriptifs pour un résultat plus immersif, proche du cinéma.
Comment êtes-vous devenu réalisateur de documentaire ?
Je suis originaire de Douarnenez. J’ai été biberonné au festival de cinéma, qui a lieu tous les ans fin août. J’ai ensuite fait des études d’histoire à Rennes avant d’aller étudier le documentaire, à Lussac, en Ardèche. Le Chant de Brest est mon premier documentaire produit pour la télévision (TV Rennes, Tébéo, Tébésud). Avant cela, j’ai fait des films d’études. Notamment un sur le Rhône où je questionnais déjà les gens sur leur rapport à leur territoire, en l’occurrence, leur rapport au fleuve.
Vous êtes Douarneniste, vous vivez à Rennes, qu’est-ce qui vous a amené à filmer Brest ?
Je m’intéresse au Finistère et à cette ville notamment au travers des concerts et les rencontres que je peux y faire. Pour moi, Brest a la poésie des villes portuaires et populaires. Bien qu’en mutation, la ville résiste et garde son identité. Loin d’autres villes au bord de la mer, plus lisses et aseptisées. Ça n’est pas une ville touristique. Ici, les gens se bougent sans attendre les institutions. Et ça se voit au travers de sa scène musicale, notamment. La ville est traversée de plusieurs courants : rock, rap, techno. Brest infuse dans les différentes créations musicales. Et puis c’est une ville très cinématographique. Le contraste entre les bâtiments industriels et la mer est vraiment super à filmer.
Jeudi 4 mai 2023, avant-première au cinéma les Studios, à Brest, à 20 h. Tarifs : de 4 à 8,50 €.
Publié le
La salle Fréhel propose une exposition jusqu’à dimanche. | LAURENCE RIGAUD
Avec Laurence Rigaud, qui vit en Bretagne depuis peu, il suffit de se laisser porter de la pointe de Primel à la plage du Guerzit, la géographie de la peintre, sorte de vertige lumineux, permet de s’immerger dans ce littoral cher à beaucoup de visiteurs.
Agnès Printzac dessine ses compagnons à plumes qu’elle travaille ensuite à l’encre de Chine au pinceau. Christian Sanchez, sculpteur et peintre qui réside à Saint-Martin-des-Champs, expose d’étonnantes sculptures animalières, réalisées à la brasure de couverts en argent.
Jusqu’à dimanche, salle Fréhel à Primel.
Publié le
250 personnes ont marché dans les rues d’Ouessant, ce lundi 1er mai, pour dire « non » à la réforme des retraites. Un chiffre record sur l’île du Finistère, dont certains habitants sont mobilisés depuis le début des manifestations.
Le cortège s’est étalé dans toutes les rues de Lampaul, à Ouessant (Finistère), presque trop étroites pour les 250 manifestants. | OUEST-FRANCE
Le rendez-vous contre la réforme des retraites a été suivi par tous les insulaires fidèles depuis le début de ce mouvement, par de nombreux résidents secondaires présents durant ces vacances et par une foule de vacanciers à la journée comme en séjour.
Toute une délégation de vacanciers de Rennes
avait apporté sa sono dotée d’une playlist spéciale pour les
manifestations. Une ambiance du tonnerre ! »,
relate
cette Ouessantine.
Lire aussi : 1er-Mai « historique » : 51 000 personnes manifestent en Finistère sur fond de réforme des retraites
De nouvelles pancartes ont été réalisées à cette
occasion : Touche pas à ma Ligue des Droits de l’Homme
;
Des casseroles dans la rue
; La gamelle du pouvoir
…
Bruits de casseroles, tintamarres de tambours et coups de sifflet s’accordaient en rythme.
Les porte-voix ne se sont pas interrompus :
Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, de cette
société-là : on n’en veut pas !
Publié le
Lors de la 57e édition de la fête du viaduc à Morlaix (Finistère), le 1er mai 2023, une exposition photo consacrée à la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff a été présentée. Explications.
Lors de la fête du viaduc à Morlaix, une exposition photo consacrée à la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff, réalisée par la CGT cheminot, a été affichée. | OUEST-FRANCE
Ces photos racontent la vie d’avant. À Morlaix (Finistère), à l’occasion de la 57e fête du viaduc, organisée par le Parti communiste français (PCF) et les Amis du viaduc, une exposition photos retraçant l’existence de la ligne Morlaix-Roscoff a été affichée. Elle a notamment été réalisée par Loïc Le Gall, syndiqué à la CGT cheminot.
Depuis 2018, les trains ne circulent plus sur cette voie, après un effondrement provoqué par des intempéries. Avec plusieurs photos, l’exposition montre « la modernisation des outils, l’histoire de la ligne », explique Jean-Yvon Ollivier, lui aussi syndiqué à la CGT cheminot.
Une exposition photos consacrée à la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff a été affichée lors de la fête du viaduc à Morlaix. On y découvre la ligne, plusieurs années en arrière. | OUEST-FRANCE
Par exemple, sur certains clichés, on voit des choux-fleurs être chargés dans des wagons. Ou encore, des wagons réfrigérants Stef, pour transporter des denrées alimentaires sur de longs trajets.
En montrant ce qui a déjà été réalisé sur cette ligne, « on voulait susciter une réflexion », appuie Jean-Yvon Ollivier.
Cette exposition pourrait être à nouveau dévoilée, lors de prochains événements.
Morlaix. En pleine morte eau (coef 45) une déferlante dans les rues de Morlaix.
Diaporama : MORLAIX 1er mai 2023, plus de 10 000 personnes piétinent dans les rues.
Publié le
Le 29 avril 1944, à 4 h 27, le destroyer canadien « HMCS Athabaskan » est envoyé par le fond par un torpilleur allemand, au large de Kerlouan. 128 hommes d’équipage périssent. 91 d’entre eux reposent dans des cimetières du Nord-Finistère, dont trois à l’Île-de-Batz (Finistère). Vendredi 28 avril 2023, grâce à la SNSM, ces derniers ont été célébrés par Joya Donnely.
Joya Donnely, ministre conseillère aux Affaires internationales, culturelles et francophones à l’ambassade du Canada à Paris, a déposé une gerbe en présence du maire de l’Île-de-Batz (Finistère). | OUEST-FRANCE
Dans le cadre d’une visite des tombes de marins de l’Athabaskan de plusieurs cimetières du Nord-Finistère, Joya Donnely, ministre conseillère aux Affaires internationales, culturelles et francophones à l’ambassade du Canada à Paris, avait fait savoir son souhait de s’incliner sur les sépultures, dans le cimetière de l’Île-de-Batz (Finistère). des trois marins de l’Athabaskan, coulé le 29 avril 1944 au large de Kerlouan.
Jean-Luc Conchis, président de l’association, Mémorial Athabaskan G07-Kerlouan Nord, avait la charge de l’organisation générale. Il a pris contact avec Éric Grall, maire de l’Île-de-Batz pour la cérémonie. La brigade nautique de Roscoff devait acheminer la délégation retenue, à bord de la vedette Amathée.
Le chef de cette unité m’a fait savoir, mardi
25 avril, qu’un incident technique immobilisait son moyen toute la semaine,
rendant impossible cette coopération.
Le président a envoyé un
courriel à la station locale SNSM de Roscoff.
Je me tourne vers vous pour savoir s’il vous
est possible de nous prendre en charge le vendredi 28 à 9 h 45 au départ de
Roscoff jusqu’à l’île de Batz pour un retour à Roscoff à 12 h 15. Je
comprendrai sincèrement que vous ne puissiez pas accéder à ma requête compte
tenu de vos nombreuses obligations.
Les sauveteurs ont accédé à la requête de
l’association, embarquant au lieu et heure dite, la ministre canadienne, le
président de l’association, son vice-président et le président de l’UNC
29 section de Kerlouan. Nous avons exercé le devoir de mémoire à
l’égard de jeunes marins canadiens morts pour notre liberté en 1944.
Le naufrage du destroyer canadien HMCS Athabaskan, envoyé par le fond par un torpilleur allemand a marqué les esprits. 128 hommes d’équipage péris, dont le commandant et dix de ses officiers. Cinq officiers et 80 marins faits prisonniers par l’ennemi. Un officier et 45 marins récupérés par un autre destroyer canadien, le HMCS Haïda. Partis de leur base de Plymouth (Angleterre), le 28 avril, les deux navires commençaient leur mission.