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Huit magistrats du siège et du parquet, ainsi que six fonctionnaires, ont pris leurs fonctions, vendredi 29 septembre 2023, au tribunal judiciaire de Brest. Un exercice au caractère officiel encore accru par la présence, dans la salle, d’Éric Dupond-Moretti, le Garde des Sceaux.
Le ministre de la Justice a assisté à l’audience d’installation de nouveaux magistrats et fonctionnaires, vendredi 29 septembre 2023. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Vendredi 29 septembre 2023, c’était jour d’audience solennelle de rentrée au tribunal judiciaire de Brest. Cette cérémonie visant à installer les nouveaux magistrats et fonctionnaires s’est tenue, exceptionnellement, en présence d’Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, en visite dans le Finistère nord.
Parmi ces personnes œuvrant à la justice localement, un retour attendu, selon le parquet. Vice-procureur durant 8 ans à Brest, Emmanuel Phelippeau était, depuis 2018, procureur adjoint à Quimper.
Lire aussi : De Quimper à Brest, un procureur « hyperactif et touche-à-tout »
Il revient au même poste à Brest, pour seconder Camille Miansoni, procureur de la République, selon qui « rarement une arrivée au parquet n’aura autant espéré et saluée ». Cet homme décrit comme « compétent et humaniste » sera chargé en particulier de l’aménagement des peines.
Parmi les magistrats du parquet installés, Camille Miansoni souligne aussi la promotion d’Elsa Guyonvarch, devenue vice-procureure. Elle est notamment en charge « du lourd contentieux des violences intrafamiliales », objet, actuellement, « de la moitié des gardes à vue, avec à chaque fois la recherche systématique de mesures de protection pour la victime », assure le parquetier.
Antoine Bouriaud, nouveau substitut du procureur, aura lui la charge des atteintes aux biens et délits routiers, « des contentieux ayant un impact direct sur la vie des gens », et Gabriel Rollin, au même poste, les contentieux financiers et commerciaux, ainsi que la lutte contre le trafic de drogue en haute mer.
Il a notamment contribué à la saisie, le 21 septembre, de près de 2,4 tonnes de cocaïne sur un bateau de pêche, au large de l’Afrique de l’Ouest.
Lire aussi : En marge de l’audience solennelle, les greffiers expriment leurs revendications
Au niveau des magistrats du siège (les juges), ont été nommés : Agnès Pony, vice-présidente ; Sarah Le Quinquis, vice-présidente chargée de l’application des peines ; Audrey Berrier, vice-présidente chargée de la fonction de juge des enfants ; et Basma Mouméni, juge chargée des contentieux de la protection au tribunal de proximité de Morlaix.
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Clément Beaune confirme à « Ouest-France » l’abandon de l’appel d’offres lancé en 2019 portant sur la transformation de l’aéroport de Nantes Atlantique, faute d’un nombre de candidatures suffisantes. Le ministre délégué en charge des transports s’engage à lancer une nouvelle procédure avant la fin de l’année, en concertation avec les acteurs locaux. La question de l’allongement de la piste (plus 400 mètres initialement prévus) sera remise sur la table.
Clément Beaune, ministre délégué en charge des Transports, se rendra à Nantes lundi. | LUDOVIC MARIN / AFP
L’appel d’offres lancé en 2019 pour transformer l’aéroport de Nantes est abandonné, faute de candidatures. Un seul dossier ayant été déposé par Vinci, l’actuel concessionnaire de Nantes Atlantique. Insuffisant pour l’État, qui choisit de lancer une nouvelle procédure. Clément Beaune se rendra à Nantes ce lundi 2 octobre 2023 pour proposer une consultation d’un mois aux acteurs locaux.
Le ministre délégué en charge des Transports veut revoir plusieurs paramètres du dossier, en concertation avec les élus. La question de l’allongement de la piste (plus 400 mètres initialement prévus) sera remise sur la table.
Lire aussi : Retour à la case départ pour l’aéroport de Nantes Atlantique : récit d’un fiasco en quatre actes
Pour quelles raisons avez-vous pris la décision d’annuler la procédure d’appel d’offres concernant l’aéroport de Nantes Atlantique ?
Nous n’avons reçu qu’une seule offre au terme d’une procédure menée dans un contexte très particulier, avec un changement des conditions économiques et financières en conséquence de la crise sanitaire et géopolitique. La procédure n’a pas permis d’aboutir dans de bonnes conditions pour l’État, pour le territoire et pour les habitants. Je ne peux pas engager la signature de l’État à la légère. Je mesure que c’est très décevant, mais nous n’avons pas d’autre solution que de relancer un appel d’offres. J’assume mes responsabilités et celles de l’État : nous devons prendre cette décision difficile. Il serait bien pire de procrastiner ou de faire semblant d’avancer en signant un contrat fragile, qui pourrait être remis en cause dans quelques mois. C’est la seule voie pour être à la hauteur des engagements pris et des attentes du territoire.
Mais relancer un appel d’offres, c’est devoir encore attendre des années avant de pouvoir lancer les travaux ?
Soyons clairs : on n’abandonne en aucun cas le projet de transformation de l’aéroport. Ce sont deux ans de décalage. Je serai à Nantes dès lundi pour échanger directement avec les élus. Je me donne un mois pour les consulter et repenser les termes de l’appel d’offres avec eux, avant de lancer une nouvelle procédure d’ici la fin de cette année. La situation a changé depuis 2019, des paramètres doivent être revus. Aux côtés des élus, j’attends aussi du concessionnaire actuel la réalisation le plus tôt possible de travaux d’amélioration visibles. Il y a déjà eu des aménagements des parkings, de la zone de tri des bagages, comme prévu dans le contrat d’avenir. Je prendrai lundi d’autres engagements forts sur les nuisances sonores et les trajectoires aériennes.
Lesquels, précisément ?
Nous avons tenu l’engagement de mettre en place un couvre-feu. Il doit être mieux appliqué. J’ai demandé aux services compétents de renforcer les contrôles. Je veux que les infractions à la règle soient beaucoup plus sanctionnées. Et nous allons instaurer un moratoire sur la revue des trajectoires aériennes, au moins jusqu’en 2027, le temps de faire une évaluation plus précise. Modifier les couloirs aériens impacterait des dizaines de milliers de Nantais.
Le projet d’allongement de la piste de 400 mètres sera maintenu ?
Cela fait partie des points à réévaluer, en lien étroit avec les élus. Il est probable que cet allongement ne soit plus pertinent. Le Covid a changé la donne. Même si le trafic aérien a repris, les hypothèses de croissance ne sont plus les mêmes, et les exigences environnementales se sont accrues. On ne refera pas juste le même projet : il doit être amélioré, après cette phase de concertation rapide, que j’ai demandé au préfet de mener avec toutes les parties prenantes.
Lire aussi : Coup d’arrêt pour l’aéroport de Nantes : la décision de l’État satisfait ou désespère
La présidente de la région, Christelle Morançais, demande une amélioration de la desserte ferroviaire Nantes-Paris. Vous ferez un geste à ce sujet, en compensation ?
La desserte ferroviaire de Nantes a été maintenue, avec 18 allers-retours par jour. On a stabilisé l’offre sur la grande vitesse et on doit améliorer la situation, parfois avec des retards et des problèmes fiabilité, mais tout est mis en œuvre pour les résoudre vite. J’en prends l’engagement : le Contrat de plan État Région sera très ambitieux. Nantes sera dans la première vague concernant les RER métropolitains, parmi les tout premiers projets. Nous avons déjà mobilisé 40 millions d’euros d’investissements de l’État pour lancer le projet concrètement, et nous continuerons d’être aux côtés du territoire sur cet enjeu majeur. Nous le devons à la région et au territoire nantais.
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Manque de moyens humains et matériels, trop faible rémunération : les griefs ne manquent pas au greffe. La venue du Garde des Sceaux, à Brest, vendredi 29 septembre 2023, a permis à ces auxiliaires de justice de faire entendre leur colère.
Au tribunal de Brest, le mouvement des greffiers en colère s’affiche en toutes lettres. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Cela fait plusieurs mois qu’ils alertent sur le manque de moyens humains et matériels, à Brest et à Morlaix, et demandent, au niveau national, une revalorisation salariale.
Vendredi 29 septembre 2023, à l’occasion de la venue à Brest du Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, une quinzaine de greffiers ont pu échanger avec la sous-directrice des ressources humaines du greffe, et deux conseillers du cabinet du ministre de la Justice.
Lire aussi : « Quand serons-nous reconnus à notre juste valeur ? » : les greffiers sont en colère en Finistère
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L’occasion d’évoquer « les conditions non décentes dans lesquelles on travaille, sur le site de Brest. Il pleut dans nos locaux, les ordinateurs ne marchent pas ou mal, le travail s’amoncelle, avec des personnes en arrêt qui ne sont pas remplacées », énumèrent Valérie Blin et Caroline Jestin.
Lire aussi : À Brest, « des problématiques évidentes de moyens » au tribunal judiciaire
En termes d’effectifs, le greffe chiffre ses besoins à 12 personnes entre Brest et Morlaix. Et de citer l’exemple du pôle régional d’atteinte à l’environnement, « où aucun dossier n’est réellement affecté, à part deux ou trois à la marge, faute de fonctionnaires dans le service ». L’annonce du transfert, de Rennes à Brest, de ce service apte à juger les affaires les plus complexes en la matière, remonte pourtant à septembre 2021.
Lire aussi : Retard à l’allumage pour le pôle spécialisé dans l’environnement
En lien avec l’annonce du recrutement de 1 500 greffiers d’ici 2027, « on nous a annoncé la formation d’une partie d’entre eux, d’ici 18 mois, mais on ne sait pas combien pourraient venir ici ».
Au niveau matériel, l’acquisition, au conseil départemental, d’un bâtiment voisin pour agrandir le tribunal judiciaire de la rue de Denver est évidemment bien accueillie, mais sur le plan salarial, aucun gage n’a en revanche été apporté.
Les griefs portent en particulier une proposition de revalorisation du Ministère de la Justice jugée honteuse par les syndicats, et trop faible en comparaison à celle offerte aux magistrats et agents pénitentiaires.
« Il est prévu de passer 3 000 greffiers sur 11 000, en catégorie A, au lieu de B actuellement. Mais on ne sait pas qui pourra en bénéficier, ni ce que cela implique comme changement de missions. »
Globalement, cependant, les deux greffières se disent « satisfaites d’avoir pu nous exprimer. On n’a pas eu l’impression d’affabuler. On verra maintenant si cela sera suivi d’effet ».
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Le coût du projet de réouverture de la rivière de Morlaix (Finistère) est estimé à 410 000 €. La Ville participera à hauteur de 30 000 €. Une délibération a été votée en ce sens en conseil municipal jeudi 28 septembre 2023. Les élus d’opposition Alain Daniellou et Serge Moullec ont voté contre.
Deux élus de l’opposition de la ville de Morlaix (Finistère) ont voté une délibération concernant le projet de réouverture de la rivière, jeudi 28 septembre 2023. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
La réouverture de la rivière de Morlaix figurait à l’ordre du jour du conseil municipal de Morlaix du jeudi 28 septembre 2023.
Une convention de partenariat avec la Caisse des dépôts – Banque des territoires, partenaire du programme Action cœur de ville de Morlaix, a été adoptée dans ce cadre-là et pour des programmes urbains comprenant aussi les jardins éphémères. L’objectif de cette opération : développer la nature en ville.
Coût de ce projet : 410 000 €. Dont 30 000 € supportés par la Ville de Morlaix, maître d’ouvrage d’une partie.
Les élus d’opposition Serge Moullec et Alain Daniellou (nouvellement installé) ont voté contre. « Je ne suis pas certain que cela règle le problème des inondations », a déclaré ce dernier. Et estime, en outre, que cela va générer « des coûts importants pour la Ville », et « des perturbations pour les commerçants et les sociétés de prestations de service du secteur ».
« Un engagement a été pris pour un fonds de compensation du chiffre d’affaires. Et, au vu de la vétusté des réseaux, des travaux de génie civil auraient, de toute façon, été nécessaires. On va coupler ceux de la rivière avec la réfection des réseaux », lui a répondu le maire, Jean-Paul Vermot, avançant aussi que l’option retenue était la meilleure.
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Il n’a pas fallu longtemps aux Lannionnais pour apprendre que le boucher subitement disparu en 2021 de la Place du Miroir, à Lannion (Côtes-d’Armor), en laissant ses deux salariés sur le carreau, venait de rouvrir un commerce, dans la Vienne cette fois. Une situation qui suscite l’incompréhension de l’un de ses salariés, partagé entre « colère et dégoût ».
Parti sans prévenir en octobre 2021, l’ancien gérant avait mis en très grande difficulté ses deux salariés qui n’avaient pu notamment toucher leurs salaires. | OUEST-FRANCE
D’apparence anodine, une actualité commerciale à Châtellerault (Vienne) a pris une résonance inattendue à Lannion (Côtes-d’Armor) où il aura suffi de quelques jours pour qu’un article mis en ligne le 22 septembre par le quotidien La Nouvelle République , relatif à l’ouverture d’une boucherie, fasse mouche.
Il a rapidement ricoché sur les réseaux sociaux où les Lannionnais se sont passé le mot : « Revoilà l’homme de la boucherie abandonnée », « Le boucher restera-t-il plus longtemps qu’à Lannion ? »…
Lire aussi : Leur patron disparaît, deux salariés laissés en plan
En octobre 2021, Éric Nouricier, propriétaire depuis un an de la boucherie de la place du Miroir à Lannion, s’était volatilisé, laissant ses deux employés sur le carreau.
Leur sort avait ému des commerçants, qui avaient ouvert une cagnotte pour les soutenir. Et l’histoire, inspiré un article au journal Le Monde qui avait remonté le fil de cette disparition énigmatique. Celle-ci se précisant comme une fuite du commerçant dont certains guettaient la réapparition.
En soutien aux deux salariés laissés sur le carreau, des commerçants avaient lancé une cagnotte. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Elle est effective depuis cette fin septembre à Châtellerault où ledit boucher a été approché par les journalistes de La Nouvelle République, informés par nos confrères du Trégor de ses antécédents à Lannion.
Ce jeudi 28 septembre 2023, le quotidien de la Vienne mettait en ligne un nouvel article, en titrant : « Le boucher « volatilisé » de Lannion refait surface à Châtellerault ». Tout en relayant que « le quinquagénaire dément formellement les accusations de l’époque relayées dans différents journaux : « “Je ne suis pas parti pour échapper à des créanciers !” ».
Selon nos informations, une procédure serait en cours visant l’ancien Héraultais, devenu boucher costarmoricain et désormais viennois. Mais pas au pénal : le parquet de Saint-Brieuc indique ce jeudi qu’aucune procédure n’est engagée à ce niveau.
Lire aussi : Lannion. Le boucher parti sans laisser d'adresse est de retour ! (Le Trégor)
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La nouvelle édition des rencontres brestoises de la bande dessinée se tient, pour la septième fois, aux Capucins, à Brest (Finistère), du samedi 30 septembre au dimanche 1er octobre 2023. Pour la dernière d’une partie de l’équipe dirigeante, dont Malo et Véronique Durand, quelques nouveautés voient le jour.
La nouvelle édition des rencontres brestoises de la bande dessinée se tient, pour la septième fois, aux Capucins, à Brest. | ARCHIVES OUEST FRANCE
Alors que le festival des rencontres brestoises de la bande dessinée se rapproche, plusieurs nouveautés ont été annoncées. Cette édition se tient aux Capucins, à Brest, du samedi 30 septembre au dimanche 1er octobre 2023.
L’idée pour les organisateurs est de présenter des auteurs dans l’actualité
sans pour autant transformer le festival en foire aux dédicaces
.
Nous souhaitons plutôt nous adresser aux curieux
, souligne
Véronique Durand. Malgré quelques désistements
, 33 artistes
sont invités.
Parmi eux, trois artistes espagnols,
José Luis Munuera,
Nuria Tamarit et Roger Vidal, et des artistes
venant d’un peu partout en France
. Une trentaine d’exposants,
dont des maisons d’édition, auteurs indépendants et libraires, est prévue.
En ce sens, plusieurs expositions s’installent aux Capucins et dans le reste de la ville. À 11 h, le samedi, l’auteure Nuria Tamarit, qui a réalisé l’affiche du festival, présente également son exposition « Création et créatures », qui se tient à la médiathèque des Capucins jusqu’au 8 octobre.
Une autre exposition est consacrée à la BD documentaire, avec le hors-série Vertiges, de la revue dessinée, L’Eau vive, d’Alain Bujak et Damien Rondeau et Deux mains dans la terre, de Laëtitia Rouxel, avec Jacques Caplat, et Pépille.
Des élèves de DN MADE du lycée Vauban ont réalisé des supports particuliers pour chacun de ces albums. Laëtitia Rouxel et Damien Roudeau sont présents pour présenter leurs oeuvres lors d’une table ronde tournée vers les combats écologiques, le samedi. Ils sont accompagnés de Kristen Falc’hon, co-fondatrice du média d’investigation breton Splann ! , qui a publié plusieurs enquêtes sur des sujets environnementaux.
En marge du festival, un concert-spectacle autour d’Algues vertes, l’histoire interdite, d’Inès Léraud se tient au Mac Orlan par Mnemotechnic et Poing, le samedi 30 septembre à 20 h 30.
Une grande scène montée par la société locale Audiolite va permettre la
tenue d’un plateau et de rencontres. L’association la Recyclerie va y
installer un petit coin bistro et écoute
afin que le public
puisse s’installer à proximité de cette scène.
Un espace dédié aux enfants va également être créé pour la première fois.
En plus de la table ronde, la scène accueille l’auteur Arnaud Le Gouëfflec
pour un focus sur
Tati et le film sans fin,
sa BD sur le cinéaste français, le samedi. Le lendemain, Florent
Calvez intervient dans le cadre de sa bande dessinée Global Police, la
question policière. La programmation du dimanche se clôt par un
apéro dessiné surprise
qui va permettre à l’équipe dirigeante de
faire ses au revoir.
Pratique :
Du samedi 30 septembre au dimanche 1er octobre 2023, les
rencontres brestoises de la BD, aux Capucins, à Brest. Gratuit.
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Le procès du « méthaniseur de Châteaulin », qui avait engendré la pollution d’un cours d’eau et privé 180 000 Finistériens en eau potable pendant plusieurs jours, en août 2020, se tient ce jeudi 28 septembre 2023, à Quimper (Finistère). Les explications de la société Engie Bioz, exploitant de l’installation, sont attendues par la douzaine de plaignants.
L’usine de biométhanisation de Châteaulin, à l’origine d’une pollution de la rivière de l’Aulne en août 2020. | ARCHIVES YVES-MARIE QUEMENER-OUEST FRANCE
Le procès du « méthaniseur de Châteaulin » (Finistère), qui avait engendré la pollution de la rivière de l’Aulne et privé 180 000 Finistériens d’eau potable pendant plusieurs jours, en août 2020, se tient ce jeudi 28 septembre 2023, à Quimper.
Les explications de la société gestionnaire de l’installation, Biogaz Kastellin (exploitée par Engie Bioz), sont attendues par la douzaine de plaignants. Et à différents niveaux.
Parmi les collectivités et personnes publiques qui seront représentées, ce jeudi, il y a le producteur d’eau potable, Syndicat mixte de l’Aulne (SMA). Cette structure potabilise de l’eau pour 66 communes (plus ou moins dépendantes) du Finistère. Faute d’avoir été prévenu suffisamment tôt du déversement de matières organiques dans le cours d’eau, son captage dans la rivière de l’Aulne avait été souillé et contraint d’être mis à l’arrêt.
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Son président, Jacques Gouérou, ne décolère pas depuis. « Il faut bien se rappeler qu’on a arrêté une usine d’eau potable en plein été et qu’on a dit à plus de 180 000 Finistériens de 48 communes de ne plus boire l’eau du robinet pendant plusieurs jours, pour quelque chose qui n’était pas de notre fait. Nos traitements et process sont bons. Et encore plus aujourd’hui avec notre nouvelle usine de Saint-Coulitz. Mais quand l’eau est polluée comme elle l’était, on ne la traite pas. »
Trois ans après, et malgré plusieurs aménagements sur le site industriel du méthaniseur, l’élu ne veut pas oublier : « Je ne sais pas s’ils se rendent compte du préjudice de cet épisode. Pendant une semaine, en plus de gérer, on a été harcelés par les communes et les habitants qui s’interrogeaient. J’aimerais qu’ils le reconnaissent jeudi. »
Pour Gaëlle Nicolas, maire de Châteaulin, le préjudice est avant tout moral. « Il y a bien eu des opérations de curetage et de purge des réseaux de canalisations que nous avons dû payer mais c’est avant tout une atteinte à l’image de la ville. Aujourd’hui encore, on parle du méthaniseur ou de la pollution de Châteaulin. »
« C’est un événement majeur qui a fait évoluer les règles d’installation de tels équipements à l’échelle nationale et on voudrait le traiter loin de toute publicité ?, regrettait-elle alors. Cet “accident” est dû à des négligences et a été minimisé. La méthanisation, en soi, ça peut être intéressant si c’est bien contrôlé. Mais là, le manque de responsabilités d’Engie Bioz est de nature à remettre toute la filière en cause. »
L’Établissement public d’aménagement et de gestion du bassin-versant de l’Aulne (Epaga) fait aussi partie des plaignants. Son président, Gaël Calvar, est en fonction depuis 2021 mais il attend « une indemnisation à titre écologique pour tout le boulot et l’argent public qui ont été investis depuis des années pour améliorer la qualité de l’eau potable. »
La fédération Eaux et rivières de Bretagne (qui regroupe une centaine d’associations adhérentes) n’entend pas relâcher la pression malgré les trois années écoulées. « Ils ne vont pas pouvoir plaider l’accident, assure le porte-parole de la fédération, Arnaud Clugéry. De nombreuses négligences ont été pointées par les services de l’État avant l’épisode de pollution. »
Il voit en la tenue de ce procès qu’il avait aussi réclamé, « un acte pédagogique et un symbole fort. On a besoin de confronter la réalité des faits. »
Le militant aimerait aussi savoir où en est le plan d’épandage de la société, dont Ouest-France révélait, en septembre 2020, qu’il était sous le coup d’une mise en demeure depuis le 12 août de la même année, en raison d’un non-respect des normes et le déversement trop important de digestats (et donc d’azote, responsable des marées vertes) sur des terres agricoles.
Mais au-delà du procès, Arnaud Clugéry pointe « la doctrine générale et les autorisations données par les préfets, pour les méthaniseurs comme les extensions de porcheries. » Dotée d’un service juridique renforcé, son association attaque de plus en plus ces autorisations en justice. Deux en quelques mois rien que pour le Porzay.
Lire aussi : Dans le Porzay, la « sensibilité environnementale » rattrape un projet d’extension de porcherie
« La méthanisation fait peser beaucoup de risques sur les cours d’eau qui sont déjà victimes d’autres activités. Châteaulin donne en partie sur le bassin-versant de la baie de Douarnenez, qui est l’une des baies bretonnes “algues vertes”. Il y a un effet cumulatif et elle n’a pas besoin de ça. »
Les entreprises Saur et Véolia, qui sont prestataires du producteur d’eau potable SMA et de la Communauté de communes du pays de Châteaulin, avaient notamment organisé la distribution d’eau en bouteilles le temps de l’épisode de pollution.
Lors de la première audience du procès (reportée sur demande d’Engie Bioz), en mai 2023, ces deux sociétés avaient annoncé retirer leur plainte. Elles avaient préféré négocier directement avec l’exploitant du méthaniseur incriminé.
Il reste aussi en suspens la question de la quantité réelle de matières organiques (digestats) versés dans l’Aulne. 400 m3 annonçait l’exploitant au moment de la pollution. « Plutôt 800 m3 », selon plusieurs parties prenantes du dossier.
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C’est une façon de mieux le connaître, sans y mettre les pieds. Entre Plougasnou et Carantec, le parcours d’interprétation dédié au château du Taureau vient d’être refait, pour parler de cet édifice emblématique du secteur, situé au milieu des flots.
De nouveaux panneaux ont fait leur apparition sur le parcours d’interprétation du château du Taureau, sur le GR34, entre Plougasnou et Carantec. | DR
Pour les curieux qui aiment se balader dans la baie de Morlaix, avec vue sur le château du Taureau s’il vous plaît, de nouveaux panneaux ont fait leur apparition sur le parcours d’interprétation dédié à l’édifice, sur le GR34, en cette fin d’été 2023.
Lors de leur balade, les curieux pourront désormais admirer le château du Taureau, mais aussi, en apprendre davantage sur lieu, grâce aux nouveaux panneaux installés. | OUEST-FRANCE
L’ancien parcours datait du début des années 2000. L’objectif de ces nouveaux panneaux, qui sont au nombre de huit, est de présenter « l’histoire du château du Taureau dans son environnement : contexte historique, géographique, économique et naturel. Chaque point aborde un aspect de l’histoire du château », explique Morlaix communauté dans un communiqué de presse. Sur ces larges panneaux, « les autres informations traitées sont en rapport avec l’environnement du point. Par exemple, à Kerarmel avec une présentation de l’ostréiculture. »
Le parcours compte huit panneaux, situés entre Plougasnou et Carantec, pour mettre à l’honneur le château du Taureau, dans la baie de Morlaix. | OUEST-FRANCE
À lire aussi : RÉCIT. Fort, prison, école de voile… Voici l’histoire du château du Taureau, près de Morlaix
Si le contenu d’origine a été en grande partie conservé, quelques informations sont venues augmenter le discours initial, comme des fiches naturalistes sur les espèces locales, ainsi qu’une partie dédiée aux jeunes publics. Selon l’emplacement du point sur le parcours, une découpe permettra aux enfants de voir le château du Taureau au travers du panneau.
Les randonneurs pourront retrouver ces éléments à Carantec, Taulé, Plouezoc’h et Plougasnou, en français, en anglais et en breton.
Ce renouvellement a été financé grâce au projet Experience, un projet européen, visant à développer et encourager un tourisme expérientiel, durable et hors-saison, dans les six régions pilotes de la zone Manche. Il est cofinancé par le fonds européen de développement régional (Feder) à hauteur de 69 % via le programme Interreg France (Manche) Angleterre. Le coût de l’opération total s’élève à 151 797 €, avec un reste à charge estimé à 74 797 € pour Morlaix communauté, après l’aide du projet Experience.
Panneau de la Pointe Annalouesten. Photo pyb29
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Mercredi 27 septembre 2023, le jury de la librairie Dialogues, à Brest (Finistère), a récompensé Annabel Thomas, Erell Lucas et Juliette Rimetz. La ville, thème de cette première édition, a rencontré un vif succès.
Entourant les trois lauréates, toute l’équipe de Dialogues ayant œuvré pour ce concours. | OUEST-FRANCE
Initié par le rayon Jeunes adultes de la
librairie Dialogues de Brest (Finistère), le
concours L’été sera stylet ! s’est déroulé entre le 20 juin et le
15 août 2023, et a réuni 70 participants, de 14 ans à 80 ans. Une majorité de
femmes, des Brestois mais pas seulement. Des genres littéraires et des styles
divers. Cathy Jolivet, directrice de Dialogues et des Éditions du Parapluie
Jaune, se réjouit du succès de cette première édition. Il y en a eu
pour tous les goûts et nous avons eu plusieurs coups de cœur,
note-t-elle. Cela a été aussi un événement joyeux en interne de faire
cet exercice de jury
.
Proposer un manuscrit demande une certaine audace, saluée par tous.
Beaucoup de textes nous réservaient des surprises »,
poursuit Marion
Watras, à la communication. Avec ces trois lauréates, on a des exemples
très différents, à la fois dans la forme et le style, et d’une grande qualité
.
Le 1er prix revient à Annabel Thomas pour Humeurs citadines,
qui a fait l’unanimité auprès du jury. D’origine belge, brestoise d’adoption
et de cœur depuis une quinzaine d’années, elle aime écrire des petites
histoires qui ne se prennent pas au sérieux, mais qui provoquent un
questionnement à la fin
. De la profondeur derrière une apparente
légèreté. Humeurs citadines est une nouvelle écrite sous la forme
d’un dialogue entre un médecin et sa patiente, la ville de Brest…
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Erell Lucas, 19 ans, en 2e année de Lettres classiques à l’Université de Bretagne occidentale, reçoit le 2e prix pour La Ville grise, une nouvelle construite comme une ébauche d’un monde en proie au capitalisme extrême, mais qui cache encore des gens merveilleux…
Le 3e prix, enfin, va à Juliette Rimetz, scientifique de formation, qui vit et travaille à Brest depuis 13 ans, pour Téléféérique urbain. Sa nouvelle évolue dans une cabine du téléphérique brestois lors d’une traversée mouvementée…
Les trois ne cachent pas leur joie. C’est toujours agréable de voir
son travail reconnu, de dépasser les limites de sa chambre
fait remarquer l’une d’entre elles.
Chacune des lauréates a reçu une sélection de coups de cœur concoctée par les libraires de Dialogues. Et, récompense suprême, le texte d’Annabel Thomas est mis en ligne dès à présent sur le site internet de la librairie durant un mois.
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Pour la seconde ligne de tramway à Brest (Finistère), la Métropole s’associe à la société Villyz, pour lancer une opération de financement citoyen. Avec des taux d’intérêt incitatifs, la Ville espère encourager les Brestois à participer.
Yann Guével, chargé des finances à Brest Métropole, et Arthur Moraglia, président de la société Villyz, ont annoncé l’ouverture du financement citoyen pour la seconde ligne de tramway à Brest, ce mercredi 27 septembre. | OUEST-FRANCE
Pour financer les travaux de la seconde ligne de tramway, la métropole donne l’opportunité aux Brestois de contribuer en épargnant. Un maximum d’un million d’euros, sur les près de 220 millions d’euros prévisionnels de budget, pourrait être issu d’emprunts citoyens.
Il s’agit d’une première en France à l’échelle d’une aussi grande collectivité et pour un projet de cette envergure a souligné, Arthur Moraglia, président et cofondateur de la société Villyz, à l’initiative du projet.
Comment faire pour participer ?
Les participations sont ouvertes depuis ce 27 septembre 2023, depuis le
site villyz.fr
et ferment, au plus tard, le 25 décembre 2023. Dans le cas où nous
atteignons un million d’euros de participation avant, nous fermerons.
À découvrir
Sur le site, il suffit de télécharger une pièce d’identité, puis renseigner ses informations bancaires. Les participants doivent être majeurs. En revanche, les inscriptions sont ouvertes à tous en termes de localisation.
Pourquoi choisir ce mode de financement ?
Lors de la présentation du projet, Yann Guével, chargé des finances à Brest
métropole, a tenu à préciser qu’il ne s’agit pas, pour la collectivité, de
financer le montant total des travaux mais de permettre aux Brestois
d’être des acteurs de ce projet majeur
. Cette opération marque la
volonté de responsabiliser les futurs utilisateurs de cette ligne de tramway
et pouvoir expliquer à quoi servent les investissements mis sur ce projet.
Un million d’euros, ça représente par exemple tout le budget sur la
végétalisation dans ce chantier.
La métropole espère également des externalités positives
avec ce financement. Arthur Moraglia relate l’espoir de voir plus de
conducteurs actuels de voitures être tentés de plus se servir des transports
en commun
.
Quel rôle pour les investisseurs ?
Pour Yann Guével, l’intérêt pour les participants est de basculer
d’une logique de passif à actif
. Les investisseurs seront
tenus au courant des avancées
et des visites sont évoquées.
Néanmoins, la participation active s’arrête à ces horizons.
Quels intérêts pour les participants ?
Pour les investisseurs, il existe un intérêt économique et éthique
en plaçant son épargne de manière transparente et fléchée
, atteste
Arthur Moraglia, président de Villyz.. Le taux d’intérêt fixe brut du prêt est
à hauteur de 4 % (pour environ 3 % au net). Il y a un équilibre de
confiance qui se joue
, explique-t-il parlant d’une culture à
construire
. Pour 2 500 € investis, les intérêts bruts montent à
270,80 €.
L’épargne présente également peu de risque. Si le projet est annulé
par la Ville, tout le monde sera remboursé
, assure Arthur Moraglia.
La Ville est un emprunteur sûr
, souligne Yann Guével, qui en veut
pour preuve les prêts négociés auprès des banques.
Les emprunts se font sur une durée de remboursement de cinq ans. Les emprunts débutent à partir d’un euro pour 5 000 € maximum.
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En août 2020, des déchets avaient fuité d’un méthaniseur de Châteaulin (Finistère), puis avaient pollué une rivière et une usine de potabilisation de l’eau. Colère d’habitants, fermeture forcée du site, rapports accablants… Ouest-France revient sur les étapes de cette affaire, avant le procès qui se tient ce jeudi 28 septembre 2023 à Quimper.
L’usine de méthanisation de Châteaulin vue du ciel. | ARCHIVES VINCENT MOUCHEL / OUEST FRANCE
Le procès d’Engie BioZ, la société qui gère le méthaniseur de Châteaulin (Finistère), doit se dérouler ce jeudi 28 septembre 2023, au tribunal de Quimper.
Trois ans après la fuite de déchets chargés en ammoniaque qui avaient pollué la rivière de l’Aulne. L’affaire avait connu plusieurs rebonds dans les semaines et mois suivants : habitants privés d’eau, manifestations, intervention du préfet qui arrête l’usine, révélation de rapports accablants, réaction de la maire qui demande un procès public… Ouest-France retrace la suite des événements.
À cause de plusieurs dysfonctionnements au sein de l’usine de méthanisation, des déchets fortement chargés en ammoniaque fuitent dans la rivière voisine de l’Aulne, dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 août 2020. Quelle quantité ? Les responsables de l’usine ont parlé de 400 m3, à l’époque, mais plusieurs parties prenantes du dossier affirment que ce serait le double.
À découvrir
L’eau polluée atteint le captage d’une usine de potabilisation d’eau, située en aval. Contaminée, la centrale doit être arrêtée.
Et c’est un problème d’ampleur puisque cette usine fournit de l’eau potable à 66 communes du Finistère, y compris Quimper. Ce qui représente un tiers des habitants du département.
Mercredi 19 août 2020, soit 48 heures après le début de la pollution, la préfecture du Finistère publie un arrêté restreignant l’usage de l’eau potable dans cinquante communes. Des distributions de bouteilles d’eau sont organisées dans plusieurs communes.
Le matin du dimanche 23 août 2020, la préfecture annonce que la situation est revenue à la normale.
Mais, quelques heures plus tard, de la fumée s’échappe d’un hangar du site du méthaniseur fuyard, dans lequel était stocké du fumier. L’importante fumée est due à la fermentation de la matière organique, non à un incendie.
Lundi 24 août 2020, le nouveau préfet du Finistère, Philippe Mahé, annonce qu’il fait arrêter l’usine.
Le dimanche suivant, près de 300 personnes manifestent à Châteaulin : ils veulent un moratoire sur le développement des méthaniseurs en Bretagne. L’État impose alors des mesures au gérant de l’usine et, pendant sept semaines, « exerce un contrôle étroit et régulier de ces actions correctives et préventives ».
En septembre 2020, Ouest-France révèle que les services de l’État avaient pointé des problèmes dans la gestion de l’usine plusieurs mois avant le sinistre. Le dernier rapport, qui date du mois d’août 2020, indique notamment que « les moyens de lutte contre l’incendie ne sont pas suffisants » et que les salariés « sont amenés à ignorer des alarmes persistantes ».
Le 8 octobre, la préfecture autorise que l’activité reprenne mais toujours sous surveillance.
En janvier 2022, la maire de Châteaulin, Gaëlle Nicolas, apprend que le procureur de la République envisage de condamner le gérant de l’usine à une amende, sans procès public. L’élue, l’association de protection de l’environnement Eau & Rivières de Bretagne et le syndicat mixte de l’Aulne, qui ont porté plainte, refusent cette décision et exigent un vrai procès.
Ils obtiennent la tenue d’un procès qui doit se tenir le 9 mars 2023. Mais, quelques jours avant, les représentants et avocats d’Engie BioZ, qui gère l’usine, annoncent qu’ils ne pourront pas venir, à cause des mouvements de grève dans les transports en commun.
Il est donc reporté à ce jeudi 28 septembre 2023. Treize associations et collectivités locales ont porté plainte.
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La journée mondiale de la mer tombe ce jeudi 28 septembre 2023. Le thème de cette année porte sur la réduction de la pollution des navires. Une thématique sur laquelle œuvre la Fondation de la mer, présidée par Sabine Roux de Bézieux, qui préconise entre autres solutions une réduction de la vitesse.
Sabine Roux de Bézieux est la présidente de la Fondation de la mer. | FONDATION DE LA MER
Sabine Roux de Bézieux, ancienne consultante, a présidé de nombreuses fondations et associations. Elle est à la tête de la Fondation de la mer depuis 2015, une association qui œuvre pour financer des projets, notamment autour de la protection des océans. L’association reçoit moins de 10 % de son budget par l’État, la grande majorité est financée par les principales entreprises des secteurs maritimes.
Cinquante ans après le traité sur la pollution par les navires, les progrès sont-ils considérables ?
Ce traité, MARPOL, a été mis en place quelques années après le drame du Torrey Canyon, qui a provoqué en 1967 une gigantesque marée noire. Mais ce traité portait aussi sur des pollutions moins connues : les ordures, les eaux noires, et les émissions d’oxydes (appelés SOx et NOx). S’il y a des progrès, nous ne sommes pas au bout du travail, il y a encore des marées noires.
Le transport maritime est aussi responsable de 3 % des émissions de CO2. Comment peut-on les réduire ?
Il existe de nombreuses façons : avec des carburants comme le GNL, en accélérant sur le branchement électrique dans les ports, en améliorant les moteurs, les hélices et l’efficacité énergétique.
Mais il existe une mesure efficace qui peut être mise en place demain matin si tout le monde le souhaite : la réduction de la vitesse.
Lire aussi : La croisière fait-elle du greenwashing avec ses paquebots au GNL ?
Elle permet de réduire la consommation de carburant ?
Absolument : des études montrent qu’une réduction de 20 % de la vitesse conduit à une réduction de 30 % de la consommation, et donc des émissions. C’est ce que l’on nomme parfois la « vitesse bleue ». Dans certains endroits du globe, c’est déjà pratiqué. Par exemple aux États-Unis, le programme « Green Flag » (drapeau vert) incite les bateaux qui naviguent à moins d’une certaine distance des ports à réduire leurs vitesses. En échange, ils ont des réductions de tarifs dans ces ports.
Les entreprises et les consommateurs sont-ils prêts à attendre plus longtemps les produits ?
Les entreprises de porte containers y sont assez opposées. Elles font des trajets longs, entre la Chine et l’Europe par exemple, et cela pourrait rallonger leur trajet de plusieurs jours. Mais les armateurs qui ont d’autres types de bateaux sont prêts à l’accepter. C’est aussi aux consommateurs d’adopter une vitesse bleue, en refusant par exemple la « fast fashion » qui veut nous faire changer de garde-robe tous les 6 mois.
C’est aussi aux États de faire respecter ces éventuelles nouvelles règles. En ont-ils les moyens ?
Les moyens technologiques existent. La surveillance par satellite a fait ses preuves, par exemple contre la pêche illégale en traquant les navires. On peut aussi tout à fait vérifier la vitesse des bateaux. Il faut une volonté politique pour se donner les moyens de suivre les contrevenants.
Vous parlez aussi de relocalisation et de réindustrialisation de la France. Les armateurs, vos partenaires, ne doivent pas être ravis, si ?
On ne prône ni la décroissance ni la mondialisation à tous crins. C’est un modèle qu’il faut revoir, les externalités négatives sont trop importantes. Nous ne sommes pas pour un arrêt drastique du transport maritime. Mais j’espère que la croissance folle de ces dernières années est derrière nous, et que nous nous dirigeons vers davantage d’échanges régionaux. Et le transport par bateau reste largement préférable à celui par camion.
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Dominique, Ludo et Olivier, les Old Skol en pleine répétition. | OUEST-FRANCE
Tous trois musiciens, nous avons créé l’association Old Skol, en septembre 2020,se souvient Dominique.
Old pour Olivier, Ludo et Dominique.
L’association a pour vocation de favoriser les rencontres entre musiciens amateurs de tous niveaux résidant à Saint-Jean ou les communes environnantes. En juin, la structure a déjà organisé, avec le soutien de la mairie, la Fête de la musique. L’événement a permis de confirmer l’existence de nombreux musiciens dans le secteur et Old Skol reconduira l’expérience en 2024.
Nous souhaitons permettre aux musiciens ou chanteurs isolés de
se rencontrer et éventuellement jouer ensemble,
précise
Dominique. Nous pouvons également aider les groupes à se structurer
en mettant à disposition du matériel de sono pour ceux qui le souhaitent,
ainsi que favoriser l’accès à des salles ou bien soutenir des initiatives
en lien avec le chant ou la musique. Nous ne pratiquons cependant pas la
musique électronique.
Le groupe organise un événement, dimanche 8 octobre.
L’association Old Skol invite les musiciens amateurs de tous niveaux à se
retrouver autour d’un moment musical et d’un répertoire pop-folk-rock, sur
un mode de session électroacoustique. Munissez-vous de vos guitares,
micros, percussions, câbles et retrouvez-nous à partir de 15 h, au camping
de Saint- Jean-du-Doigt.
Contact : oldskol@orange.fr
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La Chambre de commerce et d’industrie métropolitaine Bretagne Ouest (CCIMBO) entre au capital de Celeste, compagnie aérienne de Morlaix (Finistère), à hauteur d’1,5 million d’euros. Un apport financier qui va permettre à Celeste d’obtenir une licence d’exploitation. Les premiers vols sont espérés à l’automne 2023.
La compagnie aérienne morlaisienne Celeste espère faire décoller ses premiers avions de l’aéroport de Brest (Finistère) dans le courant de l’automne 2023. Grâce au soutien financier de la CCIMBO, elle peut prétendre à une licence d’exploitation. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
La Chambre de commerce et d’industrie métropolitaine Bretagne Ouest (CCIMBO) a voté, lundi 25 septembre 2023, son entrée au capital de Celeste, la compagnie aérienne de Morlaix (Finistère), à hauteur d’1,5 million d’euros.
Celeste avait obtenu son certificat de transporteur aérien (CTA) à la fin mars 2023, mais sans licence d’exploitation délivrée par la Direction du transport aérien, impossible pour la compagnie d’opérer des vols de transport public.
La délivrance de cette licence repose essentiellement sur des critères économiques et financiers. La compagnie devait donc trouver des moyens de faire grossir son capital. Le 12 juin, la région Bretagne lui avait déjà accordé une avance remboursable d’un million d’euros, s’inscrivant dans une enveloppe de 3,5 millions d’euros, abondée par Morlaix communauté à hauteur de 2 millions et de 500 000 € de Brest Métropole.
Avec ce soutien financier de la CCIMBO, Celeste va pouvoir prouver la soutenabilité de son projet auprès de l’Aviation civile.
Les premiers vols sont espérés dans le courant de l’automne au départ de Brest. La compagnie espère pouvoir effectuer des premiers vols dans le courant de l’automne, d’abord au départ de Brest vers l’aéroport Paris-Orly. La compagnie exploitera des avions CRJ1000 de cent places, pour des liaisons quotidiennes. Des destinations régionales et européennes sont aussi envisagées depuis Rennes (Ille-et-Vilaine).
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À partir du mois d’octobre 2023, des travaux de restauration de la fontaine de l’enclos paroissial de Saint-Jean-du-Doigt (Finistère) vont commencer.
La fontaine de l’enclos paroissial de Saint-Jean-du-Doigt (Finistère) va être restaurée. | OUEST-FRANCE
Elle va se voir offrir une seconde jeunesse. À Saint-Jean-du-Doigt (Finistère), la fontaine de l’enclos paroissial, dont l’église a été construite au début du XVe siècle, va être restaurée. Le conseil municipal de la commune a adopté cette décision jeudi 21 septembre 2023.
Les enclos paroissiaux, en lice pour être reconnus au patrimoine mondial de l’Unesco, ont été construits à l’époque où le lin était encore grandement cultivé dans le secteur. Ils étaient un symbole de richesse et de prospérité. Cependant, celui de la commune de Saint-Jean-du-Doigt, tiendrait son origine ailleurs. Au XVe siècle, les pèlerins étaient nombreux à se presser dans ce village littoral pour y admirer la relique de Saint Jean-Baptiste.
Lire aussi : Tout comprendre sur les enclos paroissiaux du Finistère
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Pour ce second souffle, les travaux de la fontaine se feront sous la supervision de l’architecte des Monuments historiques. Ils devraient se commencer durant le mois d’octobre 2023 et être achevés courant février 2024, par une mise en eau. Cette restauration nécessitera le démontage complet de la fontaine et sera effectuée par deux entreprises de la région, le Groupe Villemin Nord-Ouest (Côtes-d’Armor) et l’entreprise Coadou. Le coût des travaux est estimé à 217 638 €, hors taxe.
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Ce mercredi 27 septembre 2023, la Ville de Morlaix (Finistère) fait un point de situation après la cyberattaque par rançongiciel subie jeudi 21 septembre.
La Ville de Morlaix (Finistère) est victime depuis jeudi 21 septembre 2023, d’une attaque de ses systèmes informatiques. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Après l’attaque par rançongiciel sur les systèmes informatiques de la Ville de Morlaix (Finistère), jeudi 21 septembre 2023, la municipalité fait un point de situation ce mercredi 27 septembre.
« Le retour à la normale de nos systèmes informatiques se poursuivra au cours des prochains jours et semaines en accord avec les priorités fixées par la cellule de crise, indique la Ville. Dans l’intervalle, plusieurs services ont déjà été rétablis, certains de manière partielle. » Elle ajoute : « À date, les accès à internet et les services de messagerie de la ville sont aujourd’hui toujours coupés. »
Des experts et professionnels spécialisés en cyberattaque sont mobilisés, notamment sur la question des « données à caractère personnel traitées par la mairie ».
En plus de l’alerte faite immédiatement auprès de l’Agence nationale de sécurité des systèmes informatiques (Anssi), la Ville a déposé plainte auprès des services de police.
Une cellule de crise a été mise sur pied au sein de la mairie pour coordonner les moyens humains, techniques et organisationnels « nécessaires à la poursuite de l’activité de service public ».
« Les élus sont conscients des impacts pour les Morlaisiens, notamment pour les démarches d’état civil. Ces difficultés touchent également nos agents qui sont pleinement mobilisés pour assurer un retour à la normale dans les meilleurs délais. »
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Les élus de la communauté de communes du Pays de Landivisiau (CCPL) ont voté à l’unanimité la vente de la friche Gad à l’entreprise Bretagne Lin pour y installer son usine de teillage, ce mardi 26 septembre 2023. Des conditions ont été apportées.
Les anciens abattoirs Gad, à Landivisiau (Finistère), vont accueillir la société Bretagne Lin. | ARCHIVES OUEST FRANCE
La vente de la friche Gad été adoptée à l’unanimité ce mardi 26 septembre 2023 par les élus de la communauté de communes du Pays de Landivisiau (CCPL). Mais elle est soumise à quelques conditions, notamment la non mise en vente des 2 ha de parking situés devant la salle municipale de la Tannerie.
La société Bretagne Lin souhaite installer sur la friche une usine de teillage, activité consistant en la séparation du lin en produits et coproduits.
Les partenaires publics ayant jugé ce projet sérieux et créateur d’emplois pour le territoire, ont envisagé la cession de cet ancien abattoir à Bretagne Lin en février 2025. « Une vente à intervenir avant le 28 février de cette même année, qui sera précédée d’une mise à disposition à titre quasi gratuit à compter d’octobre ou novembre 2023, étant entendu que le remboursement de la taxe foncière sera demandé au preneur », faisait remarquer le président, Henri Billon. Qui a ainsi demandé et obtenu, mardi soir, aux délégués communautaires « d’autoriser la signature d’une convention en vue de l’installation quasi immédiate de la société Bretagne Lin dans les anciens locaux de l’ex abattoir Gad, ainsi que la vente des parcelles détenues par l’EPF Bretagne pour le compte de la CCPL, à cette même société pour la somme de 500 000 € nets vendeur ».
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Les parcelles concernées représentent une surface, d’environ 60 496 m². Les autres parcelles resteront en portage et seront revendues dans un second temps à la CCPL, au plus tard en février 2025.
Le président Henri Billon s’est dit « très heureux d’avoir pu accueillir la société Mowi sur le site pendant quelques mois, après que la CCPL eut investi quelque 800 000 € pour mettre la partie non demolie aux normes industrielles ». Ce qui a permis de garder Mowi sur le territoire communautaire, qui compte aujourd’hui plus de 500 salariés.
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Les constructeurs de l’ouvrage surplombant la gare de Morlaix (Finistère) présentent une facture de 2,31 millions d’euros supplémentaires à la cour administrative d’appel de Nantes. En cause, des « travaux supplémentaires » demandés en cours de chantier par la collectivité et un retard de livraison qu’elles imputaient à cette dernière.
Six ans après sa livraison, le tarif final de la passerelle en forme d’aile d’oiseau enjambant les voies ferrées de la gare de Morlaix était discuté à la cour administrative d’appel de Nantes. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Son audace architecturale avait fait beaucoup parler à la livraison, début 2017. Mais six ans plus tard, le tarif final de la passerelle en forme d’aile d’oiseau enjambant les voies ferrées de la gare de Morlaix (Finistère) était discuté à la cour administrative d’appel de Nantes (Loire-Atlantique).
Les sociétés NGE Génie Civil et Zwahlen & Mayr (ZM), en charge de la réalisation de cet équipement, initialement chiffré à 4 millions d’euros, demandaient à la justice le paiement par Morlaix Communauté d’un complément de 2,31 millions d’euros. En cause, des « travaux supplémentaires » demandés en cours de chantier par la collectivité et un retard de livraison qu’elles imputaient à cette dernière. Et au cœur de leur argumentaire, un courrier intitulé « alerte dépassement », adressé à l’agglomération durant les travaux, listant de nouveaux postes de dépense non prévus dans le cahier des charges initial.
En première instance, le 28 avril 2022, le tribunal administratif de Rennes n’avait accordé « que » 46 597 € aux prestataires, considérant que la plupart des dépassements avaient déjà été réglés dans le décompte final du chantier arrêté à la somme de 5,47 millions d’euros. NGE et ZM avaient fait appel de cet arbitrage, loin de leurs prétentions.
Les conclusions de la rapporteure publique de la quatrième chambre leur sont partiellement favorables, tout en restant très éloignées des 2,31 millions d’euros demandés. Cette magistrate indépendante, dont l’avis guide la décision finale des juges, fixe à 201 354 € la facture des « extras » à mettre à la charge de Morlaix Communauté. Ces ajouts concernent le dispositif d’accueil PMR (personnes à mobilité réduite), des raccordements électriques imprévus et des raidisseurs de béton. L’arrêt, mis en délibéré, est attendu, le 13 octobre.
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Les élus de Morlaix communauté (Finistère) se sentent délaissés par l’État face aux déserts médicaux qui touchent le territoire et laissent leurs administrés dans l’angoisse. Lundi 25 septembre 2023, réunis en conseil, ils ont notamment approuvé une demande d’aide auprès de l’Agence régionale de santé de Bretagne.
L’avis sur le projet régional de santé (PRS) 2023-2028 de l’Agence régionale de santé (ARS) de Bretagne a suscité bien des commentaires, lundi soir, lors du conseil de Morlaix communauté. L’accès aux soins inquiète. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Nous ne resterons pas sans agir, bien que la compétence sur la santé relève de l’État. Je tiens à rappeler les graves manquements qui font, qu’au niveau local, nos concitoyens subissent des difficultés d’accès aux soins », a déclaré Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté, en amont du conseil de ce lundi 25 septembre 2023.
« Nous n’avons pas les cartes en main », a abondé Gilles Créach, maire de Taulé, au sujet de la libre installation des médecins.
L’avis sur le projet régional de santé (PRS) 2023-2028 de l’Agence régionale de santé (ARS) de Bretagne a suscité bien des commentaires, lundi soir. Si la mise en place d’une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) est bien accueillie, la cartographie de l’ARS pose, en revanche, problème aux élus.
Morlaix communauté demande donc à l’ARS de placer les 26 communes du territoire en zone d’accompagnement régional, pour qu’elles puissent bénéficier d’aides de l’État et de l’ARS, en s’appuyant sur la situation actuelle de la commune de Plougasnou. Cette commune de 3 000 habitants risque de se retrouver sans praticiens à la fin de l’année 2023, après le départ annoncé des deux généralistes de la maison de santé.
Des départs qui vont affecter tout le petit Trégor et fragiliser aussi le foyer logement et l’Ehpad du territoire. « Les médecins qui sont là ne pourront pas tout assumer », a relevé Anne-Catherine Lucas, conseillère communautaire et maire de Lanmeur.
« Nous sommes laissés seuls face à ce manque cruel de médecins et la population demande des réponses, a réagi Nathalie Bernard, maire de Plougasnou. Même s’il y aura sans doute un accompagnement financier de l’ARS, je trouve qu’il manque un accompagnement tout court sur la démographie médicale. » « On se sent vraiment démunis, poursuit-elle, même si on a une maison médicale. On nous a demandé de mettre tout gratuit, de payer le secrétariat, de mettre le logement à disposition… Mais je trouve qu’il y a une limite à trouver au sein même du territoire. »
« La règle du chacun pour soi est, de toute façon, mortifère », a répondu Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté. « La réponse communautaire est essentielle. »
L'appel auprès de l’ARS
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Mardi 26 septembre 2023, dans la matinée, une spectaculaire opération d’hélitreuillage de nouvelles flèches pour le pont-levis du château du Taureau s’est déroulée, grâce à de bonnes conditions météorologiques dans la baie de Morlaix (Finistère).
Arrivée de l’hélicoptère lors de l’une de ses deux rotations. | OUEST-FRANCE
Évènement aux abords du château du Taureau et de la toute proche île Louët, à Carantec (Finistère), mardi 26 septembre, dans la matinée. Un hélicoptère d’une société spécialisée vannetaise a effectué deux rotations, au départ de Barnenez (côté Trégor de la baie de Morlaix), en direction du château du Taureau (côté Léon de la baie de Morlaix).
Lire aussi : Le château du Taureau, près de 500 ans d’histoire
Le but ? Transporter, en suspension, deux flèches neuves en bois de chêne, destinées à remplacer les deux flèches existantes du pont-levis, très dégradées par les intempéries. Elles étaient en place depuis 25 ans. « Ici, tout vieillit prématurément », a souligné, sur site, Maël Kerguillec, technicien à l’antenne brestoise des Bâtiments de France. Le château du Taureau, édifice du XVIe siècle, est propriété de l’État, qui en a délégué la gestion à la Chambre de commerce et d’industrie métropolitaine Bretagne ouest (CCIMBO). Laquelle en assure la valorisation en y organisant, notamment, des visites d’avril à septembre.
Les deux nouvelles flèches (en haut) viennent d’être provisoirement positionnées, avant intervention des ateliers Le Ber pour leur mise en place définitive. | OUEST-FRANCE
Le pont-levis fonctionne manuellement, comme à l’origine, et est l’objet de toutes les attentions. Les ateliers Le Ber, de Sizun, ont été retenus pour mener les travaux de remplacement des flèches et de consolidation du tablier. Ces travaux, d’un coût de 60 000 €, ont commencé le 11 septembre et se termineront avant fin octobre.
« Nous avons sélectionné neuf arbres dans la forêt du Cranou (Hanvec), tous âgés de 120 à 150 ans, et nous en avons scié trois pour, finalement, en retenir deux. Chacune des deux flèches que nous avons réalisées pèse 550 kg et mesure 9 mètres de long », souligne Steven Le Ber, cogérant des ateliers éponymes, spécialisés dans les interventions sur les monuments historiques et pièces du patrimoine. Ils étaient déjà intervenus pour des travaux sur l’estacade, en 2017. « Nous faisons confiance aux ateliers Le Ber, dont la proximité et la réactivité sont précieuses pour ce type de chantiers d’exceptions », a conclu Maël Kerguillec.
Les travaux actuels sur les flèches et le parvis arrivent après une importante campagne de restauration qui s’est déroulée de 1998 à 2006. Des travaux financés intégralement par l’État à hauteur de 3,5 millions d’euros : travail extérieur de maçonnerie et de taille de pierre, et travail intérieur de parement des pièces.
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Une mutuelle intercommunale sera proposée sur le territoire de Morlaix communauté (Finistère) d’ici la fin d’année 2023. Le but : pallier la difficulté qu’ont certains habitants et actifs des 26 communes du territoire à accéder à une complémentaire santé de qualité.
L’association Actiom va entreprendre des actions d’achats groupés pour proposer aux habitants et actifs de Morlaix communauté une mutuelle intercommunale, à des prix intéressants, d’ici fin 2023. Photo d’illustration. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
De nombreux publics n’ont pas la chance de bénéficier d’une complémentaire santé d’entreprise. Morlaix communauté souhaite donc mettre en place une mutuelle intercommunale d’ici la fin de l’année 2023. Elle a approuvé en conseil communautaire, lundi 25 septembre 2023, un partenariat avec l’association Actiom, qui l’aidera à mettre en place ce dispositif.
En alliant achats groupés et diagnostic individuel des besoins des bénéficiaires, les démarches d’Actiom permettront « d’offrir des réductions de coût importantes et, surtout, d’améliorer la couverture », a présenté Renaud de Clermont-Tonnerre, conseiller délégué à la cohésion sociale et maire de Plouégat-Guérand. Aucune condition de ressources ni limite d’âge n’est fixée et aucun questionnaire de santé n’est requis.
Chacun sera libre de « choisir la mutuelle de son choix et le niveau de couverture qui lui convient ».
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Les retraités sont les premiers concernés par ce dispositif, mais aussi les fonctionnaires, étudiants et chômeurs.
« Le vieillissement de la population sur notre territoire va prendre de l’ampleur » , a expliqué Renaud de Clermont-Tonnerre. « Beaucoup de personnes retraitées prennent des mutuelles à leur propre compte. Cela représente un budget considérable et souvent, ils ne prennent qu’une couverture a minima », a-t-il ajouté.
Julien Kerguilec, maire de Pleyber-Christ, a salué une « démarche enthousiasmante qui rejoint des réflexions menées dans les communes », dont la sienne.
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Dans une ordonnance du 21 septembre 2023, le tribunal administratif annule partiellement le plan de prévention et de gestion des déchets de la région Bretagne car il ne prend pas assez en compte des mesures de prévention des déchets à court terme.
La région Bretagne a six mois pour présenter un nouveau plan de réduction des déchets. | ILLUSTRATION OUEST-FRANCE
La justice a donné raison à Eaux et rivières de Bretagne et Zero Waste. Les deux associations contestaient le plan régional de prévention et de gestion des déchets (PRPGD). Présenté le 23 mars 2020, le tribunal administratif de Rennes vient de partiellement l’annuler.
Qu’est-ce qu’un PRPGD ? Plusieurs directives européennes incitent les pays membres à faire de la réduction et la gestion des déchets une priorité. En France, les objectifs consacrés au sein de la politique nationale sont déclinés au travers des PRPGD, un outil de planification pour atteindre les objectifs nationaux, via l’adoption de mesures concrètes. Le plan breton vise plusieurs mesures concernant la prévention des déchets ménagers, la lutte contre les algues vertes, les déchets ménagers, textiles, dangereux, biodéchets, méthanisation etc...
Les associations avaient donc lancé un recours devant le tribunal administratif de Rennes. Lors de l’audience qui s’est tenue le 7 septembre 2023, le rapporteur public a validé une partie du plan régional. Mais il a relevé un point important : dans ce plan, la Région doit en effet prévoir une série de mesures concrètes en cas d’évolution et d’augmentation des déchets dans les six ans. Elle a aussi l’obligation de prévoir plusieurs scenarii différents pour gérer, le moment venu, la gestion des déchets. Selon la loi, ce plan doit être minutieux, précis et assorti d’un calendrier avec des échéances.
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Or, le tribunal relève que la Région ne prévoit aucun calendrier, aucune échéance pour d’éventuelles actions à prévoir en cas d’augmentation de ces déchets. Le plan est donc trop imprécis et « insuffisant » selon le juge.
Les associations contestaient également le plan de lutte contre la prolifération des algues vertes. Le tribunal l’a estimé comme suffisant, et a donc débouté les associations sur ce point.
La Région doit présenter un nouveau plan conforme au droit d’ici six mois.
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Le projet a été relancé en octobre 2021, au sortir de la crise sanitaire. Les centres hospitaliers de Paimpol et de Tréguier vont être absorbés par celui de Saint-Brieuc, à compter du 1er janvier 2024. Le maire de Saint-Brieuc le rappelle : « Nous fixons du service. Ils ont des activités complémentaires pas concurrentes. »
L’hôpital Yves-Le Foll de Saint-Brieuc va fusionner avec les centres hospitaliers de Paimpol et Tréguier en janvier 2024. | ARCHIVES OUEST FRANCE
« C’est un acte qui rentre dans l’histoire », se félicite Hervé Guihard. Le maire de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) note le vote – moins deux abstentions – en faveur de la fusion de l’hôpital de sa ville avec ceux de Paimpol et Tréguier, ce lundi 25 septembre 2023. Les élus de la ville étaient les seuls à pouvoir délibérer sur ce sujet qui ne date pas d’aujourd’hui.
L’édile, également président du conseil de surveillance de l’établissement de santé briochin, rappelle que ces hôpitaux ont « des activités complémentaires. Saint-Brieuc n’est pas en capacité de récupérer les patients des autres. C’est l’inverse : nous fixons le service. »
Par exemple, Saint-Brieuc conserve ses activités de médecine de spécialité, de chirurgie et d’obstétrique. Paimpol a son hôpital de jour de chimio, un service de plaies et de cicatrisations ou encore son centre de périnatalité de proximité. Enfin, l’hôpital de Tréguier est marqué par sa filière globale de prise en charge des personnes âgées.
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La fusion des centres de Paimpol et de Tréguier sera effective au 1er janvier 2024. Le but affiché : « Faciliter le parcours de soins des patients en appuyant ces complémentarités. »
Derrière tout cela, à son annonce, le projet avait suscité l’inquiétude de la part des syndicats. Du côté des élus briochins, des points ont été relevés. À l’image du conseiller délégué Yannick Le Cam, qui souligne que « l’hôpital va absorber le déficit de Paimpol. On peut craindre que le colosse soit aux pieds d’argile ». Un déficit qui chiffre à « 20 millions d’euros. La situation financière est catastrophique », confirme la maire de Paimpol, Fanny Chappé. Des difficultés dues, selon Romain Rolland, adjoint à la culture à Saint-Brieuc, « à la gratification à l’acte ». Un modèle qui doit « changer, car il ne fonctionne pas bien pour les petits établissements. Si l’ARS (Agence régionale de santé) tient ses engagements de cofinancement, ça ne peut qu’aller mieux », espère Hervé Guihard.
Pour rappel, la fusion regroupera 4 400 agents, dont 750 à Paimpol et 650 à Tréguier.
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La direction de l’hôpital de Carhaix aurait proposé à l’association des professionnels de santé libéraux du pays de Carhaix (Finistère), jeudi 14 septembre 2023, d’ouvrir la maison médicale de garde le soir en semaine, après 18 h 30. Heure à laquelle l’hôpital de Carhaix ferme les urgences aux admissions directes, qui passent en mode « régulées ».
Manifestation contre la « régulation » la nuit des urgences de l’hôpital de Carhaix (Finistère). | ARCHIVES GUILLAUME SALIGOT/OUEST-FRANCE
L’association des professionnels de santé libéraux du pays de Carhaix (Finistère) dit non à une proposition qui aurait été formulée par la direction de l’hôpital de Carhaix (Finistère), pour améliorer la prise en charge des urgences médicales.
Depuis lundi 4 septembre 2023, les admissions directes ne sont plus possibles la nuit, à partir de 18 h 30 et jusqu’à 8 h 30 le lendemain. Le système « régulation » s’applique. Les patients doivent passer par un appel au Samu. Un fonctionnement dénoncé par l’association qui représente 52 soignants libéraux (médecins généralistes, pharmaciens, infirmiers, etc.)
Dans un communiqué transmis ce lundi 25 septembre 2023, elle explique que
« la directrice de l’hôpital de Carhaix a proposé aux quelque 40
médecins de la maison médicale de garde, d’ouvrir cette structure le soir, en
semaine, à l’heure où ferment les urgences [à 18 h 30], pour
pallier l’absence d’une seconde ligne d’urgentistes .
C’est un refus pour eux : « Ce n’est pas aux médecins libéraux de devoir pallier, en plus de leurs très longues journées de travail, les défaillances de l’organisation des soins hospitaliers, en assumant cette charge et cette responsabilité supplémentaires. »
Lire aussi : « Nous n’accepterons jamais la mort de notre hôpital » : du monde en soutien des urgences à Carhaix
Pour rappel, « ces médecins assurent à tour de rôle, sur la base du volontariat, des gardes dans cette maison médicale de garde, et y proposent des consultations de médecine générale « urgente ». Cet accueil est ouvert les samedis, les dimanches et les jours fériés, de 8 h à 20 h ».
Contactée, la direction du centre hospitalier régional universitaire de Brest n’a pas répondu à nos sollicitations.
Une nouvelle manifestation est prévue le 30 septembre 2023, devant la préfecture à Quimper. Le comité de vigilance informe que « des cars seront mis à disposition pour les défenseurs de l’hôpital. Le départ est à 9 h 30 devant l’hôpital ».
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Le CHU de Brest (Finistère), centre de références dans la recherche sur les maladies rares organise pour la première fois une journée dédiée à ces pathologies, mercredi 27 septembre 2023, aux Capucins. Une journée d’échanges sur les avancées et les recherches en cours.
Le CHU de Brest organise une journée de rencontres autour des maladies rares aux Ateliers des Capucins (Photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le centre hospitalier de Brest (Finistère) organise mercredi 27 septembre 2023, aux Ateliers des Capucins, sa première journée des maladies rares. Une journée ponctuée d’échanges et de présentations de différents centres de recherches et de soins sur des pathologies rares à destination des professionnels de la santé mais aussi des familles de patients faisant partie d’une association.
Plusieurs professeurs, viendront présenter leur travail au sein de centre de recherches, notamment sur les maladies auto-immunes ou les maladies neuromusculaires. Quatre associations de patients et de familles seront aussi présentes pour échanger lors d’une table ronde en fin de journée. Pour participer à cette journée, une inscription est nécessaire en ligne, via un formulaire accessible sur les réseaux sociaux de l’hôpital ou bien en écrivant à w.inn@chu-brest.fr
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Les surveillants pénitentiaires de l’Hermitage, à Brest (Finistère), vont mener une action de blocage ce mercredi 27 septembre. En sous-effectif, ils dénoncent leurs conditions de travail rendues « impossibles ».
À la maison d’arrêt de l’Hermitage, à Brest, les surveillants déplorent des conditions de travail devenues invivables. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
À la
maison d’arrêt de l’Hermitage, à
Brest, les surveillants ont enclenché un
mouvement de protestation pour dénoncer leurs conditions de travail. En
sous-effectif total
, ils préparent un blocage ce mercredi
27 septembre, à partir de 6 h 30, devant l’établissement pénitentiaire. Le
mouvement de contestation a débuté le mercredi 20 septembre par un
retard de prise de service.
Les conditions précises du blocage sont encore en réflexion. Le
ralentissement des mouvements judiciaires est évoqué afin de faire
valoir [leur] mécontentement aux juges
.
La surpopulation carcérale mêlée aux manques d’effectifs ont entraîné une
saturation et une fatigue intense
depuis le début d’année,
raconte un surveillant, qui a préféré resté anonyme. Actuellement, la maison
d’arrêt compte 150 détenus en trop par rapport à la capacité d’accueil
d’environ 250 places. Pour les surveillants, 13 postes vacants sont relevés
sur l’établissement, 22 en comptant les arrêts maladie.
Les personnels déplorent des rappels sur les jours de repos, afin de
compenser ces postes, et un nombre ahurissant
d’heures
supplémentaires. J’ai fait 320 heures supplémentaires en 2023, ça
représente deux postes mais la DISP (Direction interrégionale des services
pénitentiaires) préfère payer des heures supplémentaires que de recruter.
Les conditions de détention sont également pointées du doigt. La
surpopulation amène à des cellules composées de deux à trois détenus contre la
cellule unique d’usage, obligeant certains à dormir sur des matelas posés à
même le sol. Ils ne sont pas traités comme des humains
,
regrette un surveillant.
Sous la coupe de syndicats régionaux, dont notamment Force ouvrière,
l’action se déroule le même jour que la nouvelle liste des postes. Les
syndicats espèrent ainsi faire pencher la balance en leur faveur avant un mois
de novembre décisif. L’espoir d’une contestation unitaire est soulevé.
Plus il y a d’établissements dans lesquels la voix s’élève, plus ce sera
efficace.
Ce que nous souhaitons, c’est que les futurs départs à la retraite
soient couverts
, souligne un surveillant. Sur les cinq ans, il y en a
eu près de 70, seulement une partie a été remplacée. Tant qu’il n’y a
pas de souci, ça ne les dérange pas, mais le jour où ça va arriver…
En amont de cette action, la direction de l’administration a menacé les
personnels d’un jour sans paye pour les participants, rapporte un surveillant.
Les agents sont motivés, ils bloqueront malgré les menaces.
Alerte rouge sur nos hôpitaux publics !
Stop à la folie des fermetures de services et d’établissements et à la
dégradation de l’accès aux soins !
La fédération du Finistère du Parti communiste français appelle toutes et tous à
se rassembler samedi 30 septembre à 11h devant la préfecture du Finistère pour
exiger la réouverture des urgences de nuit à l’hôpital de Carhaix et des moyens
humains et financiers pour nos hôpitaux publics à la hauteur des besoins de
santé de la population.
En juin dernier plusieurs milliers de personnes manifestaient à Guingamp contre
les menaces de fermetures de maternités et de services hospitaliers en Bretagne
et pour un accès aux soins digne et de qualité pour tous et dans tous nos
territoires.
Les communistes, leurs élus, étaient présents pour défendre nos hôpitaux
publics, pivots de notre système de soins.
L’été passé, avec bien des difficultés et des souffrances pour ceux qui y
travaillent comme pour leurs patients, rien n’a été réglé.
La promesse de réouverture des urgences de nuit à Carhaix au 1er septembre n’a
pas été tenue, et tous les hôpitaux finistériens restent dans une grande
tension, les personnels des urgences de Quimper-Concarneau , impactés aussi par
la fermeture de Carhaix, ont déposé des droits de retrait, comme ceux de
médecine à Brest, des opérations ont été déprogrammées.
C’est un cycle infernal qui s’est engagé.
Salaires insuffisants, conditions de travail difficiles, contradiction entre le
choix de professions dont la finalité est de prendre soin et la réalité trop
souvent inhumaine de ces métiers, la perte de sens qui en découle, ont provoqué
une crise de recrutement sans précédent dans la santé et le médico-social,
hôpitaux, Ehpad, aide à domicile, enfance, handicap…
Ce qui contribue à dégrader plus encore la situation.
Notre santé est en danger, l’accès aux soins se réduit comme peau de chagrin,
les inégalités sociales et territoriales se creusent.
Notre Sécurité sociale, immense avancée de civilisation, mise en place à la
Libération par le ministre communiste Ambroise Croizat, a été grignotée et
affaiblie au fil du temps.
C’est le résultat de décennies de choix politiques libéraux dictés par les
logiques de rentabilité, de marchandisation, de privatisation, avec une
obsession, diminuer les dépenses publiques de santé, au mépris du coût social et
humain.
Encore 21 000 fermetures de lits hospitaliers entre fin 2016 et fin 2021, pour
une grande part dans le 1er quinquennat de Macron, y compris en pleine pandémie.
Et l’an dernier, le PLFSS, projet de loi de financement de la Sécurité Sociale,
a été adopté sans vote grâce au 49-3, et à un taux inférieur à celui de
l’inflation, donc un budget de la santé en baisse en euros constants.
Stop à cette politique régressive et austéritaire qui maltraite la population !
Les communistes proposent un plan d’urgence pour l’hôpital public, avec des
centaines de milliers de créations d’emplois, pour les Ehpad aussi.
Les richesses produites par le travail doivent aller à la satisfaction des
besoins fondamentaux, pas à l’enrichissement des actionnaires.
Samedi 30 septembre à 11h à la préfecture de Quimper, exigeons toutes et tous
ensemble l’arrêt des fermetures de lits et de services, des moyens pour nos
hôpitaux pour permettre à tous les citoyens, où qu’ils soient, un réel accès à
une offre publique de soins de qualité, et pour 2024 une loi de financement de
la Sécurité Sociale qui réponde aux besoins de santé.
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Le festival Panoramas, à Morlaix (Finistère), est en quête d’une nouvelle identité pour 2024. Lieu, date, billetterie… Sur la base de cette 26e édition qui s’est achevée dimanche 24 septembre 2023, presque tout est à réinventer pour l’association organisatrice Wart.
Eddy Pierres, directeur de Wart, l’association organisatrice du festival Panoramas à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
« C’était un bon test. » Le remaniement complet de la 26e édition du festival Panoramas, pour regrouper en quelques jours les concerts à la Manufacture de Morlaix (Finistère), a permis de mettre toutes les pistes de réflexion sur la table pour 2024.
« Ce que cette édition a prouvé, c’est qu’il était possible de gagner une heure sur la fin des concerts à la Manufacture, de 2 h à 3 h », a noté Eddy Pierres, directeur de Wart, l’association organisatrice du festival. La Manufacture sera-t-elle donc l’unique écrin de Panoramas l’année prochaine ? La volonté d’y « ancrer » le festival est là. Et va dans le sens du projet de décroissance. « J’ai plein d’idées pour la scénographie », glisse Eddy Pierres.
Un taux de remplissage de 4 500 à 5 000 personnes permettrait à l’association Wart de s’y retrouver, côté finances, et de conserver une circulation fluide entre les différentes scènes. Toutefois, Wart ne fait pas encore officiellement ses adieux au parc des expositions de Langolvas. « Rien n’est décidé. Ça fera partie des discussions avec les équipes, mais aussi avec les collectivités », expliquait-il.
Autre point d’amélioration : la banalisation du quai du Léon pendant presque une semaine. Eddy Pierres pense pouvoir « réduire cette période de blocage à trois jours ».
Autre leçon apprise de cette 26e édition : la lisibilité de la billetterie. Trop de billets différents étaient proposés cette année. Avec un coût trop élevé pour le pass 2 jours, sur les deux sites prévus initialement. « Il y a une question de pouvoir d’achat que nous avons peut-être perçue trop tard », confiait, dès samedi midi, Eddy Pierres. En revanche, la trentaine d’euros pour assister à une quarantaine de concerts apparaît comme une bonne formule.
La date fait partie des grosses interrogations : retour en avril ou maintien après l’été ? La baisse de fréquentation en ce mois de septembre donne à réfléchir. Mais à la fois, cette édition semble avoir attiré un public de locaux, ce qui conforte, là encore, le projet de Panoramas de réduire l’empreinte écologique générale de l’événement. « Mais on veut aussi des gens de Rennes (Ille-et-Vilaine), de Brest… Il faut qu’on s’appuie encore plus sur une offre de trains », réfléchit presque tout haut le directeur de Wart.
Côté programmation aussi, Panoramas veut s’appuyer sur des découvertes, et notamment des talents locaux. Ça a été le cas cette année avec Canal 16 ou Aude Vaisselle, pour ne citer qu’eux. « On revient à nos origines, avec de jeunes artistes qui seront grands demain, commente Joran Le Corre, programmateur. On n’a pas changé le nom mais c’est comme un nouveau festival. Il y a plein de possibilités, de choses à améliorer, c’est enthousiasmant ! »
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Jean-Guy Berriet, un habitant de Cléden-Cap-Sizun (Finistère), a perdu la quasi-totalité de ses moutons après une attaque de chiens, vendredi 22 septembre 2023. Le sexagénaire souhaite mettre en garde les autres propriétaires d’animaux d’élevage du secteur.
Les moutons de Jean-Guy Berriet ont été attaqués par deux chiens, vendredi 22 septembre 2023, à Cléden-Cap-Sizun (Finistère). Ici, la seule brebis à avoir survécu. Ses oreilles ont été arrachées. | OUEST-FRANCE
« Ça fait quinze ans que j’ai des moutons. Je n’avais jamais vu ça. » Jean-Guy Berriet, un habitant de Cléden-Cap-Sizun (Finistère), fait défiler, sur l’écran de son smartphone, les photos glaçantes des cadavres mutilés de ses brebis. Selon le retraité de la Marine nationale, ce « massacre » aurait été perpétré par deux chiens en divagation, vendredi 22 septembre 2023.
Il était environ 17 h 30. Le fils de Jean-Guy Berriet se rend dans la prairie de son père, située dans une vallée entre Cléden-Cap-Sizun et Primelin, non loin de la maison familiale, où paissent dix moutons des Landes de Bretagne.
À son arrivée, il surprend, dans le pré pourtant clôturé, deux chiens au pelage sombre. « Dès qu’ils ont vu mon fils, ils ont pris la fuite », retrace Jean-Guy Berriet. Une scène macabre se dévoile : cinq brebis sont mortes, certaines sont partiellement dévorées. Deux sont à l’agonie. Un bélier et une brebis ont disparu. Seule une « est encore debout ». Toutes, sans exception, ont les oreilles arrachées.
« Ça m’a fait mal au cœur, glisse Jean-Guy Berriet. Les pauvres bêtes étaient dans un état… »
Les deux moutons agonisants ont dû être euthanasiés. Concernant les deux disparus, « je ne les ai pas retrouvés, indique Jean-Guy Berriet. Les chiens les ont probablement pourchassés et tués ailleurs ». Au total, le propriétaire a perdu neuf bêtes. « Les femelles devaient mettre bas courant novembre », se désole-t-il.
Jean-Guy Berriet a pris contact avec la gendarmerie et va déposer plainte ce lundi 25 septembre. « Je vais également appeler un vétérinaire pour un suivi médical de la brebis survivante », souligne-t-il.
Le sexagénaire a signalé les faits aux mairies de Cléden-Cap-Sizun et des communes voisines. En témoignant, il souhaite mettre en garde les autres propriétaires d’animaux d’élevage du secteur. « Ces chiens sont dangereux. Ils pourraient recommencer », redoute-t-il.
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À partir du 15 octobre 2023, le coût du litre de carburant pour les navires de pêche va augmenter de 0,20 €, en raison de l’arrêt de l’aide de l’État. La filière s’en inquiète. Mais la réalité est nuancée, éclaire Pascal Le Floc’h, enseignant-chercheur en économie maritime.
À partir du 15 octobre 2023, le coût du litre de carburant pour les navires de pêche va augmenter de 0,20 €, en raison de l’arrêt de l’aide de l’État. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Pascal Le Floc’h est enseignant-chercheur en économie maritime au laboratoire Amure (Aménagement des usages des ressources et des espaces marins et littoraux) de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO), à Brest (Finistère). Il nous a accordé un entretien.
Le secrétaire d’État chargé de la Mer Hervé Berville a annoncé que l’aide au carburant, allouée au secteur de la pêche depuis mars 2022, s’arrêterait bien le 15 octobre 2023. Est-ce une surprise ?
Pas du tout, c’était annoncé. Depuis la création de la Politique commune de la pêche autonome (PCP) en 1983, la pêche est un domaine qui relève exclusivement de la compétence européenne. Les aides créent des distorsions de concurrence, elles n’ont donc pas vocation à perdurer.
Cette mesure allégeait le coût du gasoil de 20 centimes par litre. Sans ça, les pêcheurs travailleront-ils à perte ?
Les pêches maritimes sont extrêmement diversifiées, on ne peut rien généraliser. Les chaluts de fond sont les plus énergivores et donc les plus impactés. Ils consomment jusqu’à une tonne de gasoil pour une tonne de poisson pêchée. Le carburant représente environ 20 % de leur chiffre d’affaires, plus pour certains. À l’inverse, les fileyeurs ne sont pas des engins traînants, donc ils consomment moins. Les arts dormants (NDLR : engins immobiles ou en dérive où les poissons viennent se piéger), comme les caseyeurs, ligneurs, etc., sont moins affectés. Ce n’est pas toute la pêche française qui est menacée.
Lire aussi : Suppression des aides au gasoil pour les pêcheurs : « On ne veut plus de pêche française »
Le chalutage de fonds est concerné en premier lieu par le coût du prix du carburant. | ARCHIVES.
Mais alors, les aides ne devraient-elles pas être ciblées ?
Le fait qu’elles ne le soient pas est un écueil. L’économiste que je suis doit rappeler qu’à chaque fois qu’il y a des aides d’État appliquées à toute une filière, ça crée des effets d’aubaine. Des sortes de rente.
Le chalutage est-il condamné, comme on l’entend beaucoup ces derniers jours ?
Ce qui peut se produire n’est pas tant un arrêt total d’activité, mais certains propriétaires de chaluts vont réfléchir à des plans de casse. À vendre leur navire si le régime de compensation financière est avantageux. L’État a toujours utilisé cet instrument pour retirer des bateaux de la flotte. Cela fait sens avec l’objectif de réduction de 25 % de l’effort de pêche dans les eaux britanniques d’ici à 2026.
Lire aussi : REPORTAGE. À la criée de Roscoff, les pêcheurs face à la hausse du prix du gasoil : « C’est énorme »
N’y a-t-il pas un problème de rentabilité lié aux prix de vente du poisson ?
Il faut garder à l’esprit que la pêche française ne pèse pas assez lourd sur le marché mondial pour avoir une influence sur le prix. Elle est « preneuse de prix » et pas « faiseuse de prix ». De plus, nous importons plus de 70 % du poisson que nous consommons. Donc la seule stratégie à mes yeux, c’est la valorisation des produits. Avec des labels ou des structures, comme le groupement qualité Normandie fraîcheur Mer, qui existe depuis 1998 et valorise le bulot de Granville, le homard du Cotentin… Ou encore le bar de ligne de Bretagne. Cela suppose que les clients soient prêts à payer quelques euros de plus.
La France importe plus de 70% du poisson qu’elle consomme. | ARCHIVES
Les criées françaises sont-elles menacées ?
Je ne le crois pas, la chaîne logistique est européenne voire mondiale. De plus, les criées sont la garantie d’une traçabilité des produits débarqués, c’est indispensable à la gestion des stocks.
La situation risque-t-elle de dégénérer ?
Le poids économique de la pêche n’est pas très important en France, c’est moins de 0,1 % du PIB (produit intérieur brut). Mais politiquement, ça compte. La contestation des pêcheurs peut en entraîner d’autres. C’est pourquoi les décideurs restent vigilants.
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Deux free-partys se sont déroulées dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 septembre 2023, dans le Nord-Finistère : à Saint-Jean-du-Doigt et à Plounéventer. L’une d’elles était autorisée, ce qui n’était pas le cas de la seconde. Pour cette dernière, la gendarmerie effectue, ce dimanche, des contrôles à la sortie du champ.
Deux free-partys se sont déroulées à Saint-Jean-du-Doigt et Plounéventer (Finistère), dans la nuit de samedi 23 à dimanche 24 septembre 2023. Photo d’illustration. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Deux free-partys se sont déroulées dans le Nord-Finistère dans la nuit de samedi 23 à dimanche 24 septembre 2023. Les gendarmes avaient été avisés en amont de celle de Saint-Jean-du-Doigt, au lieu-dit Porz ar C’hoat. Elle a réuni 300 personnes, provenant d’une quarantaine de kilomètres aux alentours. Les fêtards sont encore sur place, mais la musique a été coupée.
En revanche, à Plounéventer, le rassemblement n’était pas autorisé par la gendarmerie. Encore en cours à 12 h, ce dimanche, du côté du lieu-dit Kerillien, cette free-party a réuni environ 150 personnes. La musique devrait être coupée d’ici une heure maximum.
La gendarmerie est sur place pour effectuer des contrôles à la sortie du champ et s’assurer que personne ne prenne le volant en état d’ivresse ou sous l’effet de stupéfiants.
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Les maires des îles de la Manche et de l’Atlantique, actuellement réunis à Houat (Morbihan) pour le festival des Insulaires, sont favorables à la surtaxation des résidences secondaires pour « lutter contre l’attrition des logements permanents ». C’est ce qu’ils font savoir dans un communiqué diffusé ce samedi 23 septembre.
Le bourg de Lampaul, à Ouessant. Les élus insulaires font le constat d’une « attrition des logements permanents » du fait de la flambée des prix de l’immobilier. | OUEST FRANCE
Toutes les communes des îles du Ponant ont désormais la possibilité de majorer la cotisation de la taxe d’habitation des résidences secondaires après la parution du décret du 25 août 2023 relatif à l’extension de la liste des communes en zone tendue.
Après leurs échanges, « et concluant que la résolution des questions du logement des résidents permanents sur les îles est cruciale et qu’elle nécessite des actions importantes de l’ensemble des acteurs publics », les maires insulaires estiment « légitime de solliciter la solidarité insulaire des propriétaires de résidences secondaires pour aider les communes à développer le logement à l’année ».
En conséquence, ils « recommandent » de mobiliser le nouvel outil qui leur est proposé, par décision du Parlement dans la loi de finances 2023, et « s’engagent à utiliser l’intégralité des produits de cette majoration de la taxe d’habitation pour financer des actions en faveur du logement et du maintien de la vie à l’année sur les îles du Ponant ».
Les maires insulaires font valoir « les difficultés croissantes pour les habitants des îles du Ponant à se loger sur leur île » et « l’importance de maintenir des résidents permanents pour l’avenir des îles ». Ils rappellent que les résidents permanents « occupent les emplois indispensables à nos territoires : services à l’ensemble de la population, productions locales, commerces, activités d’accueil touristique, entretien et valorisation de nos richesses patrimoniales… »
Le communiqué est signé par les maires, ou leurs représentants, des communes insulaires des îles du Ponant : Aix, Yeu, Hoëdic, Houat, l’Ile-aux-Moines, l’Ile-d’Arz, Le Palais, Locmaria, Bangor, Sauzon, Groix, Sein, Molène, Ouessant, Batz et Bréhat
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Une profonde excavation a été réalisée côté ouest de la salle du Kélenn. Elle est destinée à la prochaine installation d’un transformateur électrique pour alimenter la future salle du Kélenn. Certains s’interrogent sur la façon dont la décision d’implantation à cet endroit aurait été prise. Notamment l’association des Amis de Carantec, et Philippe Auzou, conseiller municipal chargé du dossier technique de réhabilitation de la salle.
L’excavation destinée à recevoir un puissant transformateur, près de la salle du Kélenn. | OUEST-FRANCE
C’est avec stupéfaction que nous
constatons l’implantation d’un transformateur électrique défigurant aux
abords de la future salle et nous nous interrogeons sur les conditions qui
ont amené à cette décision surprenante, que rien ne laissait prévoir dans
les communications antérieures… Le choix d’implantation, en excavation sur
un site agréablement paysagé apprécié de tous, est incompréhensible…
L’association demande à la maire d’être informée par écrit du
processus d’arbitrage municipal et du raisonnement ayant abouti à ce choix
d’implantation
.
Sébastien Geoltrain relève, ce samedi 23 septembre 2023, un élément
nouveau : Aucune déclaration préalable n’a été déposée en mairie.
Ainsi, le public n’a pas pu être averti des travaux d’implantation.
Le président des Amis de Carantec indique : « L’association n’a pas reçu de réponse de la mairie mais estime qu’il est encore temps de réviser l’implantation, puisque le transformateur n’est pas posé, que sa mise en service n’est pas urgente, et que le dossier d’autorisation préalable peut être modifié. Une simple régularisation du projet existant par la mairie serait très mal perçue par nos adhérents, comme par beaucoup de Carantécois. »
Philippe Auzou, conseiller municipal est chargé, par délégation de la
maire depuis le printemps 2021, du dossier technique de la salle du Kélenn.
Il réagit : Je ne peux que partager leurs interrogations sur cette
implantation, effectivement discutable. D’autres solutions étaient
sûrement possibles mais, à mon grand regret, je n’ai pas été informé et
encore moins consulté sur cette partie du chantier.
Et de poursuivre : « Depuis
2021, le projet a évolué dans des conditions très favorables. Cependant,
dans les dernières semaines, outre l’épisode du transformateur, sont
survenus des arbitrages qui m’ont écarté du projet. Dans ces conditions,
je ne peux poursuivre sereinement cette délégation et j’ai informé madame
la maire de ma décision d’arrêter cette mission sur la salle du Kélenn à
effet du 11 septembre 2023.
Contactée ce samedi 23 septembre, Nicole Ségalen-Hamon devrait réagir dans les prochains jours.
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L’association Carantec Nautisme se porte très bien. Au point qu’il va falloir renforcer les moyens humains et investir dans un nouveau bateau pour l’activité plongée.
Les salariés de Carantec Nautisme et, à droite, Philippe Auzou, président, et Gwen Merrer, directeur. | OUEST-FRANCE
L’augmentation de seulement
6 % du chiffre d’affaires à
l’été 2023 n’inquiète guère Philippe Auzou, président de l’association
Carantec Nautisme. L’heure est à la satisfaction et nos fondamentaux
sont solides. Même si la météo ne nous a pas été favorable cet été
,
expliquait-il, jeudi 21 septembre 2023.
Dans le détail, 1 830 stages ont été réalisés (contre 1 700 en 2022). La
location de matériels, elle, a subi de plein fouet les mauvaises conditions
météo et a baissé de 14 %. En revanche, la plongée, un pilier important
de Carantec Nautisme
a progressé de 14 % (1 900 plongées contre
1 500 en 2022).
Lire aussi : « Atteindre le meilleur niveau possible » : l’École de sport du club nautique de Carantec est née
La marche aquatique a connu un énorme boom de 100 %, le paddle yoga
et le paddle pilates ont aussi fait le plein. C’est une satisfaction pour
Céline Guesdon, ex-triple championne de France de stand-up paddle race, qui
assure les cours depuis juillet 2022. »
Trouver un équilibre entre croissance et confort du personnel
Mais ces bons chiffres génèrent des besoins supplémentaires, au niveau des
ressources humaines par exemple. Nous avons atteint nos limites. Nous
devons nous renforcer et trouver le juste équilibre entre la croissance et le
confort du personnel
,
déclarent de concert, Philippe Auzou et
Gwen Merrer, directeur. Pour répartir les charges de gestion, nous
embauchons, en CDI, un sixième salarié permanent, Nicolas Duclouet. Il a été
formé ici en 2019 et a, depuis, exercé en tant que saisonnier longue durée. Il
sera polyvalent mais s’occupera particulièrement de la formation et de
l’encadrement des moniteurs.
De plus, à partir de l’été 2024, le
secrétariat comptera une personne supplémentaire.
Il est aussi prévu d’investir dans un nouveau bateau pour la section
plongée, en remplacement du Béclem. Nous allons le faire
construire localement. Avec une coque catamaran en aluminium d’une longueur de
12 m, il pourra embarquer 32 personnes »,
se réjouissent déjà les
responsables.
Avec les aides espérées du Département, de la Région et de la Fédération des sports sous-marins, il devrait rester à l’association Carantec Nautisme la somme de 150 000 € à financer, motorisation comprise.
La mise à l’eau est prévue à l’été 2025. Ce nouveau bateau pourra
accueillir les personnes à mobilité réduite, avec l’aide de l’un de nos
bénévoles formé à cet encadrement
, ajoutent-ils. En avril 2023, le
Béclem, vieux de 30 ans, avait été remplacé, à titre transitoire, par
un semi-rigide d’occasion acquis à Nice.
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Lors du conseil municipal du jeudi 21 septembre 2023, le maire de Perros-Guirec (Côtes-d’Armor) a indiqué vouloir en finir avec le dossier de désenvasement des ports en trois ans. Les premières excavations de sédiments devraient débuter en 2025.
Les travaux de désenvasement du port de Ploumanac’h sont estimés à 1,2 million d’euros. | ILLUSTRATION OUEST-FRANCE
Le conseil municipal de Perros-Guirec, jeudi 21 septembre 2023, n’était pas entièrement consacré au vote sur la surtaxation des résidences secondaires. On fait le point sur les trois autres sujets importants qui y ont été évoqués.
C’est un sujet épineux sur lequel travaille la municipalité depuis déjà de nombreuses années. Les ports de Perros-Guirec, particulièrement celui de Ploumanac’h, s’envasent au fil des marées. Au total, près de 15 000 m³ de vase doivent être évacués, selon les premières études. Le conseil municipal a voté, jeudi 21 septembre 2023, la constitution d’une provision de 17 500 € pour anticiper les travaux de désenvasement. Le coût total de l’opération est estimé à 1,2 million d’euros.
Interrogé par la minorité, Erven Léon, maire de Perros-Guirec, a affirmé
que les travaux de désenvasement devraient débuter dans le courant de l’année
2025. L’objectif, c’est de le faire en trois ans. Les sédiments
récoltés seront séchés pendant un an, et serviront ensuite de remblais lors de
différents travaux de voirie.
Un temps évoqué, la piste du colmatage
des anciennes carrières de granit à l’aide de cette vase semble définitivement
écartée : Trop compliqué et trop coûteux
, conclut l’édile.
Cinq communes du Trégor doivent encore faire des efforts pour rattraper leur retard en termes de logements sociaux : Perros-Guirec, Plestin-les-Grèves, Pleumeur-Bodou, Ploubezre et Trébeurden. Pour faciliter la création de nouveaux logements sociaux, les cinq communes ont signé un contrat de mixité sociale, qui leur permettra de regrouper leurs demandes auprès des bailleurs sociaux et des entreprises de construction.
Erven Léon a rappelé que 400 logements sociaux ont été construits à Perros-Guirec depuis 2016. Si l’objectif de 20 % n’est pas encore atteint, ce bilan positif a permis de lever le constat de carence qui pesait sur la cité des Hortensias. Un arrêté préfectoral a été pris en ce sens le 23 juin 2023.
Situé 1, rue du centre, en plein bourg de Ploumanac’h, le local de 43 m² a, tour à tour, accueilli l’office de tourisme, la bibliothèque municipale et, dernièrement, un atelier d’artistes. Il était inoccupé depuis quelques mois. La ville a finalement décidé de se séparer du bien immobilier. Si la municipalité espérait en obtenir 150 000 €, le local sera finalement vendu pour 100 000 € à Patrice Le Scornec. La vocation commerciale devra être maintenue.
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Acter le placement d’un proche en Ehpad n’a rien d’évident. Enfants ou conjoints de personnes dépendantes, ils s’appellent Michel, Patricia ou encore Laurence et racontent cette délicate étape, confuse en sentiments.
La question les a torturés avant de finalement confier leur proche à un établissement d’hébergement pour personnes dépendantes. | DR
Est ce la bonne décision ? La question les a torturés avant de finalement confier leur proche à un établissement d’hébergement pour personnes dépendantes (Ehpad). Une fois la décision prise, si certains ressentent une forme de soulagement, pour d’autres, le remord devient envahissant.
« Je me souviendrai toujours du jour où j’ai dû prendre la décision
de placer mon épouse en Ehpad. L’émotion fut si forte que j’ai fait un malaise
vagal
», raconte Michel Lievin. En 2014, une aphasie affectant à la
fois la compréhension et la production du langage est diagnostiquée à sa
femme. Michel Lievin est là pour elle, autant qu’il peut. Les symptômes,
d’abord limités, s’aggravent. Elle atteint le GIR2, deuxième plus lourd niveau
de perte d’autonomie selon la grille d’évaluation pour l’allocation
personnalisée d’autonomie (Apa). Michel Lievin, 80 ans, est dépassé. Des
soins infirmiers à domicile (SSIAD) interviennent à partir de janvier 2023
mais cela ne suffit plus.
« Mes nuits n’excédaient plus 3 h 30 de
sommeil. J’ai perdu 4 kilos en deux mois »,
se remémore-t-il. « Elle
est tombée quatre fois à la maison, ça ne pouvait plus durer ». En
avril 2023, le dilemme se présente à lui : le lit médicalisé ou l’Ehpad. Ce
sera la seconde option. « Avec le recul, je constate qu’avec les
séquences de démence plus fréquentes, il me serait impossible d’assumer cette
lourde charge à domicile
», reconnaît-il.
Un sentiment que partage également Patricia Poux. « Au début, je
faisais l’autruche mais je savais au fond de moi qu’il fallait trouver une
solution de sécurité
», raconte-t-elle. Elle a finalement placé ses
parents, tous deux atteints de la maladie d’Alzheimer, dans un Ehpad à
proximité de chez elle. « Après les remords, je reconnais que ce fut un
vrai soulagement de les sentir en sécurité.
» Pour d’autres, échapper
à la culpabilité est plus compliqué.
Après une hospitalisation, les médecins proposent à Laurence Floury de placer sa mère en Ehpad. Elle esquive ce choix dans un premier temps avec l’aide de sa tante, installée sous le même toit que sa mère. « Nous nous étions organisées avec un service d’auxiliaires de vie très professionnelles et surtout humaines. Elles venaient une heure et demie par jour. »
Mais l’état de santé de sa tante, atteinte de la maladie de Parkinson, se
dégrade à son tour. « Ma maman était en perte d’autonomie GIR 2. Il
fallait cette fois choisir l’Ehpad. Cela a été un déchirement
»,
dépeint
Laurence. «
Elle y est morte de tristesse. J’aurais dû
prévoir et équiper ma maison pour garder maman à la maison
», regrette-t-elle aujourd’hui.
Pour d’autres, la culpabilité est d’autant plus difficile à contenir que le
proche voulait finir sa vie chez lui. Comme le père de Michel Chouteau. « Il
était très handicapé physiquement mais parfaitement conscient. Il n’a jamais
accepté cette décision et nous l’a fait savoir avec des mots, des gestes et
des regards. Une torture pour notre mère et pour nous tous
», décrit-il. Lorsque
nous le sortions pour un déjeuner à la maison, il ne voulait pas repartir, on
comprenait. Mais c’était très dur à vivre pour nous.
»
En 2019, 253 500 personnes sont entrées en Ehpad selon une étude de la Drees (Direction de la recherche des études de l’évaluation des statistiques), publiée en juillet 2022.
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L’artiste Paulette Patout présente des grands formats, des imprimés de tissus visibles au café-poème l’Ivraisemblable, à Douarnenez (Finistère), jusqu’à dimanche 24 septembre 2023. Notamment Les sardinières à Douarnenez, d’après l’affiche d’Alain Le Quernec.
Paulette Patout expose ses œuvres à l’Ivraisemblable, dont « Les sardinières à Douarnenez », d’après « Luttes sociales en Pays Bigouden », une affiche d’Alain Le Quernec. | OUEST-FRANCE
Elle se souvient que c’est en 1974, à 24 ans, qu’elle apprend l’existence du premier méga feu. De cette découverte choquante naîtra une œuvre, qu’elle exposait justement à Lopérec (Finistère), chez elle, lorsque les incendies des monts d’Arrée ont débuté, en 2022. « L’an dernier, j’ai proposé l’œuvre à un fest-noz pour remercier les pompiers et les agriculteurs qui ont aidé. Les gens m’ont dit : c’est sinistre. Ils voulaient quelque chose de moins plombant, de plus rassembleur. Donc j’ai proposé une autre œuvre pour le fond de scène et les feux étaient installés à l’entrée. »
Lopérec, c’est là que l’artiste s’est installée, il y a un peu plus de dix ans, dans une ancienne auberge, retapée avec soin. « Je n’avais jamais pensé faire un atelier, mais tous les ingrédients étaient réunis, l’ancienne salle de restaurant avec six mètres de hauteur sous plafond, des lumières traversantes, une table de tailleur, avec des tiroirs traversants également », relate Paulette Patout, qui n’ouvre pas son atelier et a fait le choix de ne pas vendre ses œuvres.
À découvrir
« J’aime exposer dans des lieux ouverts au public, parfois très baroques, illustrer un événement social ou culturel, appuyer une action citoyenne », illustre Paulette Patout, qui aime aussi faire participer les gens à l’assemblage. « Pour le printemps de la poésie de Lannédern, les gens ont participé à l’œuvre, en épinglant des feuilles sur l’arbre qui y figure », poursuit l’artiste.
C’est ce que propose l’artiste sur la création Les sardinières à Douarnenez, d’après la célèbre affiche d’Alain Le Quernec, dont elle a obtenu l’autorisation. « J’ai appris la création d’un collectif autour du centenaire des grèves sardinières de 1924. Je suis allée à une réunion. Mon exposition à l’Ivraisemblable était prévue, j’ai donc anticipé et me suis inspirée de cette affiche devenue mythique. J’ai transformé les coiffes bigoudènes de l’affiche en coiffes Penn Sardin », détaille Colette Patout. Il lui aura fallu un très grand nombre d’heures pour réaliser cette bannière brodée, visible ce week-end et sur lequel les gens peuvent découper et épingler leurs propres sardines en tissu.
Samedi 23 et dimanche 24 septembre, de 16 h à 19 h, au Café-poème L’Ivraisemblable, au 60, rue Jean-Jaurès. Entrée libre.
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Patrick Duarte et Francis Bonaldo réalisent le tour de la France à vélo pour soutenir l’Œuvre des pupilles des sapeurs-pompiers. Mercredi 20 septembre 2023, ils ont fait étape au centre de secours de Lanmeur (Finistère).
Dans le cadre de leur tour de France à vélo pour soutenir l’Œuvre des pupilles des sapeurs-pompiers, Francis Bonaldo et Patrick Duarte ont été accueillis par les pompiers du centre de secours de Lanmeur (Finistère). | OUEST-FRANCE
Sous la pluie et face aux vents tempétueux, Patrick Duarte et Francis Bonaldo ont pédalé courageusement. Partis de Tréguier (Côtes-d’Armor) mercredi 20 septembre 2023 au matin, ils sont arrivés dans l’après-midi à Lanmeur (Finistère). Une étape difficile, jalonnée de dénivelés et de paysages vallonnés.
Mais pas de quoi les effrayer : Nous aimons le vélo »,
assurent les deux amis partis de Tarbes (Hautes-Pyrénées), le 30 juillet. Les
deux hommes réalisent un tour de France de 6 700 km à vélo en soutien à
l’Œuvre des pupilles des sapeurs-pompiers (ODP).
Accueillis au centre de secours, les deux cyclistes ont pu se remettre de leurs efforts et échanger avec les sauveteurs autour de leur objectif : « faire connaître l’ODP des pupilles de France. Elle est méconnue sur le terrain et, pourtant, elle accompagne les jeunes orphelins dans leur parcours scolaire, par exemple. C’est aussi l’occasion de gonfler la cagnotte et de partager des moments forts avec tous les pompiers rencontrés ».
Patrick Duarte est ancien commandant des pompiers de Tarbes et Francis Bonaldo, pupille des sapeurs-pompiers depuis l’âge de 10 ans. Tous les deux voulaient marquer le début de leur retraite par une action. « L’idée de soutenir l’ODP était évidente, c’est un juste retour », confie Francis Bonaldo. À Lanmeur, l’Amicale des pompiers leur a remis un chèque de 500 €.
Page Facebook et Instagram : Tour de la France des pupilles.
En Bretagne, le mouvement des maires pour la défense des Ehpad publics se renforce. Le collectif a précisé les traits d'une action en justice contre l'État, ce jeudi à Bégard.
Plus d’une centaine d’élus et de directeurs d’Ehpad de Bretagne étaient réunis à la MJC de Bégard ce jeudi 21 septembre. ©Jérémy Nédélec / Le Trégor
Par Jérémy Nédélec Publié le
En Bretagne, le mouvement des maires « en résistance » pour la défense des Ehpad publics fédère toujours plus.
Près de 150 élus et directeurs d’établissements étaient réunis à Bégard, ce jeudi, en présentiel et en visio. Confortée par un cabinet d’avocats, leur action pour une politique ambitieuse sur le grand âge, et plus de moyens, monte nettement en puissance.
L’image est forte. Lorsque le tour de table s’arrête à Plouégat-Moysan, le maire François Girotto et son adjoint aux affaires sociales Joseph Breton annoncent : « Nous n’avons pas d’Ehpad, mais l’on va proposer au CCAS de participer aux frais d’études du mouvement ». Applaudissements.
Ils seront imités par Caouënnec-Lanvézéac. Par Pédernec, également. « Nous n’avons pas d’Ehpad, mais nous avons tous des membres de nos familles qui y sont », appuie l’édile Séverine Le Bras.
Accablés par des déficits financiers inquiétants par ci, désastreux par là, du fait d’une insuffisance structurelle de financements et de l’inflation, les Ehpad bretons, comme ailleurs en France, n’auront vraisemblablement plus le sou dans un futur proche.
Les établissements doivent aussi faire face à des problématiques multiples (encadrement insuffisant – de résidents de plus en plus dépendants -, difficultés de recrutements) qui minent leur fonctionnement.
À Plouégat-Moysan, pas d’Ehpad mais de la solidarité : « ça tombe sous le sens », disent Joseph Breton et François Girotto. ©Jérémy Nédélec / Le Trégor
Après avoir rencontré Aurore Bergé, la ministre des Solidarités et des Familles, qui leur a promis entre autres, la création de commissions départementales dès septembre, les élus ont échangé avec les parlementaires bretons, ce jeudi, qui leur ont redit leur soutien.
Cet été, l’Agence régionale de santé (ARS) a alloué une enveloppe de 4,8 M€ aux Ehpad en grande difficulté, « une bouffée d’oxygène », convient Annie Bras-Denis, à Plouaret.
Aussi, le conseil départemental des Côtes-d’Armor va mobiliser 1 M€ pour les structures les plus fragiles. Ce dernier appuie néanmoins dans un communiqué en date du 19 septembre :
« Au-delà des mesures de soutien d’urgence […] Il est impératif de repenser le système de financement des Ehpad publics afin d’éviter leur disparition au profit de structures privées lucratives. »
De nombreuses communes ont gelé leurs factures d’électricité, pour pouvoir continuer à payer leurs personnels. La facture de gaz est annoncée « deux fois plus chère dès janvier 2024 ». Les Ehpad pourraient bientôt faire l’impasse sur certaines taxes, comme celle des ordures ménagères…
Dos au mur, les maires « en résistance » ont saisi le cabinet Coudray, basé à Rennes, afin d’étudier les pistes juridiques qui leur permettraient de mettre l’État au sens large face à ses éventuels manquements.
En bout de course, l’idée des élus est de pouvoir « peser sur les financeurs » et d’obtenir des garanties financières plus pérennes, alors que beaucoup d’établissements se sentent dépendants des Crédits non reconductibles (CNR), « qui nous sont versés au compte-goutte et qui sont faits pour nous endormir », dénonce, à La Roche-Jaudy, Jean-Louis Even.
« Notre action est légitime, notre constat est partagé » a martelé Jean-Louis Even, le maire de La Roche-Jaudy (debout). ©Jérémy Nédélec / Le Trégor
Présent ce jeudi à Bégard, le cabinet Coudray a expliqué l’enjeu de la procédure judiciaire : les CCAS des différentes communes du mouvement devront démontrer la faute de l’État. « L’idée est de démontrer que l’insuffisance de financements a des conséquences réelles sur la qualité de la prise en charge des résidents et le respect de leurs droits fondamentaux, comme celui au soin », indique l’avocat Cédric Roquet. Qui, au regard des multiples témoignages reçus, se veut optimiste :
« Oui, il y a beaucoup d’éléments qui permettraient d’engager la responsabilité de l’État avec des chances de succès conséquentes. »
La Roche-Jaudy, l’une des premières communes à monter au front, paiera les frais de cette étude. Mais elle a trouvé de nombreux donateurs dans la salle pour faire pot commun.
Cédric Roquet, avocat du cabinet Coudray de Rennes, a évoqué des « chances de succès conséquences » pour le mouvement. ©Jérémy Nédélec / Le Trégor
Cette 3e réunion, après Plouha et La Roche-Jaudy, et avant Hillion, le 7 décembre, s’est cloturée par un tour de table édifiant sur la crise du modèle économique des Ehpad publics. Rassurant aussi, sur la solidarité bretonne qui est encore montée d’un cran.
« Le déficit nous fait froid dans le dos », admettait-on du côté de Fréhel, tablant sur -570 000 €. Dans l’assemblée, Lannion, Perros-Guirec, Morlaix et Saint-Brieuc ont assuré leur soutien. Châtelaudren-Plouagat déplorait un « avenir incertain » avec -210 000 €. À Guingamp, (-280 000 €), le maire Philippe Le Goff sifflait contre « un rapport infantilisant avec les financeurs ».
Vincent Le Meaux, le président de Guingamp-Paimpol Agglomération, a annoncé qu’une mesure de soutien serait prise au prochain conseil d’Agglo, le 26 septembre.
« Nos vieux méritent mieux que des cacahuètes ! »
À l’Ehpad de Plouvorn (29), l’ascenseur est en panne, mais avec un déficit de -160 000 €, « le Département nous a interdit d’investir dans quoi que ce soit ». À Maël-Carhaix, « tant qu’on n’a pas vu les chiffres, on ne pleure pas ». À Montfort-sur-Meu (35), « les équipes sont fatiguées, et il est vraiment temps de faire quelque chose ».
Du côté de Ploumilliau, où l’on déplore un déficit de 200 000 €, le maire Yann Kergoat veut « s’engager pleinement dans l’action : nos vieux méritent mieux que des cacahuètes ! »
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Le Dispositif Vas-Y de la Fondation Ildys et la mairie proposent une conférence sur le thème de l’habitat : « Ma maison pour demain, j’y pense aujourd’hui », lundi. Le constat est simple : « 70 % des Finistériens vivent dans un logement qui a plus de 45 ans. Or, avec le temps, nos besoins, capacités et nos attentes envers notre logement, notre environnement peuvent évoluer. Quel est donc le bon moment pour se poser la question de sa maison pour demain ? » indique la fondation Ildys, dans un communiqué de presse. Une professionnelle sera présente pour donner des conseils et astuces. La conférence ouverte à tous, gratuite, sans inscription. Un atelier gratuit sera aussi proposé lundi 2 octobre, de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h ; à la salle municipale.
Lundi, à 14 h 30, conférence sur le thème de l’habitat, à la salle municipale.
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L’annonce est tombée il y a une semaine : vingt-huit personnes devront quitter la résidence les Océanides, de Pont-Aven (Finistère), avant le 6 octobre 2023. Ce vendredi 22 septembre 2023, une réunion était organisée avec les résidents, leurs familles, le maire et le député de la circonscription, pour évoquer ce sujet.
Aucun des 28 résidents des Océnanides ne manquait à l’appel ce vendredi. Contrairement à ce qu’ils pensaient, ils auraient pu rester jusqu’à la fin de la trêve hivernale… | OUEST-FRANCE
« La résiliation du bail n’a pas de valeur. » Tout comme le courrier reçu « sans entête et non signé » reçu par les 28 résidents séniors Océanides à Pont-Aven, en date du 14 septembre, annonçant qu’ils avaient jusqu’au 6 octobre pour trouver un autre logement. Face aux 28 pensionnaires expulsés de la résidence séniors Océanides à Pont-Aven, le maire, Christian Dautel, n’a pas mâché ses mots. Ce vendredi 22 septembre, une réunion était organisée, une semaine après l’annonce brutale et la réception du courrier, pour donner des « solutions concrètes » aux résidents. Dans la salle, ces derniers, accompagnés pour certains de leur famille, avaient tous répondu présent.
Lire aussi : Des seniors expulsés d’une résidence en Bretagne : « La résiliation du bail n’a pas de valeur »
« Comme toute personne qui loue, peu importe si la personne qui loue est solvable ou pas, vous avez signé un bail avec des droits. Le droit fondamental est que lorsque l’on met fin à un bail, il faut un courrier recommandé trois mois à l’avance qui vous prévient. Cela n’a pas été fait », assène le maire. Une annonce confirmée en direct au téléphone par une avocate qui rappelle que la trêve hivernale qui débute en novembre et finit en mars, leur permettrait de rester dans leur appartement jusqu’au printemps.
Le maire de Pont-Aven a initié cette réunion avec résidents pour tenter de trouver des solutions concrètes. | OUEST-FRANCE
Dans la salle, c’est la sidération. Les seniors auraient donc pu ne pas faire leurs cartons. Sur les 28 résidents, treize ont déjà trouvé un appartement, neuf sont encore hésitantes sur le choix de leur nouveau logement et cinq n’ont pas trouvé de projet.
« Ce n’est pas possible », commente cette résidente venue avec son fils. « Ça vient trop tard. C’est nul ! L’annonce de la mise en redressement judiciaire date pourtant du 21 juillet », se désole Jacqueline Le Gargasson, 88 ans, qui vient de signer un bail dans une résidence à Concarneau. « Croyez-vous que l’on va revenir en arrière après toutes les démarches que l’on a faites ? », réplique Dany Briy, 77 ans. Mais les séniors ne sont pas les seuls concernés dans la salle. « Et mon fils ? Il est saisonnier et vit aussi ici », interroge cette maman inquiète. « Vos droits sont les mêmes », assure Christian Dautel.
La trêve hivernale qui débute en novembre et finit en mars, leur permettrait de rester dans leur appartement jusqu’au printemps. | OUEST-FRANCE
Une parente évoque à son tour les copropriétaires pointés du doigt par Kerdonis : « Nous avons rencontré un couple de propriétaires. Ce sont des gens simples et désolés de la situation. Ils nous ont assurés de leur bonne volonté. Ce ne sont pas de monstres. Ils sont eux-mêmes dans une situation financière déplorable. » Une situation confirmée par le représentant du syndic, également présent, qui précise que les copropriétaires n’ont pas perçu de loyers de la part de Kerdonis en 2023.
« C’est cynique. Ils (le gestionnaire Kerdonis NDRL) ont joué sur la peur », lance Erwan Balanant, le député Modem de la circonscription Concarneau-Quimperlé, venu soutenir les résidents. « Il faut vous faire accompagner. Je ne sais si ces gens sont malveillants, en tous les cas, ils sont peu humains », poursuit le député. « On ne leur demande pas d’être humains ! », rétorque Dany Briy. On leur demande de faire la justice ! ».
Erwan Balanant, le député Modem de la circonscription Concarneau-Quimperlé, est venu soutenir les résidents dont la plus âgée, Marie Campion, a près de 98 ans. | OUEST-FRANCE
L’idée d’une action collective émerge des discussions avec un nom tout trouvé, « Le collectif des naufragés de l’Aven ». Les résidents soutenus par un avocat, réfléchissent à une suite judiciaire pour non seulement suspendre la procédure mais aussi pour d’éventuelles indemnités.
Pour les cinq résidents sans solution, le dossier sera évoqué en début de semaine. Un prestataire pourrait prendre le relais temporairement. « Rester ici, c’est reculer pour mieux sauter, commente une résidente. C’est une histoire de fous. »
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À Morlaix (Finistère), la Manufacture est en habit de fête pour la 26e édition de Panoramas. Vendredi 22 septembre 2023, lors de l’inauguration, Eddy Pierres, directeur de Wart, est revenu sur la nouvelle version du festival, plus petite et en centre-ville.
Eddy Pierres, directeur de Wart a lancé le 26e festival Panoramas, vendredi 22 septembre 2023, à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
« Il était essentiel de réinterroger notre projet, a déclaré, en ouverture du festival Panoramas, vendredi 22 septembre 2023, à Morlaix (Finistère), Eddy Pierres, directeur de Wart. Nous savions que nous nous exposions à la critique et au fameux C’était mieux avant en nous engageant dans ce bouleversement après vingt-cinq années. »
Lire aussi : Festival Panoramas à Morlaix. Uzi Freyja, Prince Waly, Eloi… Les cinq coups de cœur de la rédaction
Des changements, il y en a eu, et ce jusqu’au dernier moment : événement à
la fin de l’été plutôt qu’au printemps,
rapatriement des concerts prévus à Langolvas vers la
Manufacture. Mais ces choix sont
assumés par les équipes : « Se remettre en question, n’est pas une
chose évidente, souligne Eddy Pierres.
Plus petit, plus beau,
plus responsable, plus durable,
plus engagé encore, telles sont les
intentions et les envies qui nous ont guidés. »
La décision de changer de lieu cinq jours avant le lancement du festival justement ne s’est pas faite sur un claquement de doigts. « Nous pourrions remercier un par un, beaucoup, beaucoup de monde, poursuit le directeur, tous ceux qui nous ont soutenus mais aussi les riverains et les voisins qui se sont impliqués pour arriver à donner à la Manu, un habit de fête. »
Les élus présents, Julien Kerguillec de Morlaix communauté et André Laurent
de la municipalité ont souligné le travail des bénévoles et
les moyens mis en place pour assurer la sécurité
dans ce quartier de la ville « assez compliqué .
Lire aussi : Concerts gratuits, paillettes… Ne manquez pas les événements panoramiques du festival Panoramas
Julien Kerguillec a aussi salué le courage de Wart, « pionnier » vers une évolution plus responsable des événements culturels. C’est une initiative inspirante qui nous amène, nous les collectivités, à réfléchir sur beaucoup de sujets comme les programmations et la mutualisation des moyens. » Avant de souhaiter à Panoramas « une belle édition ! »
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Le conseil municipal de Guerlesquin (Finistère) s’est réuni mardi 19 septembre 2023. Au programme : l’installation d’une agence postale à la mairie et la réorganisation du transport scolaire et de la garderie des élèves venant de Bolazec.
La Poste a proposé l’ouverture d’une agence postale au sein de la mairie de Guerlesquin (Finistère). (Photo d’illustration) | ARCHIVES
Le conseil municipal de Guerlesquin (Finistère) s’est réuni mardi 19 septembre 2023.
La commune n’échappe pas à la vague de fermeture des services postaux. Pour
y remédier, La Poste a proposé l’ouverture d’une agence postale au sein de la
mairie. Le maire, Eric Cloarec, a demandé au conseil « de se prononcer
sur le transfert de l’activité postale au sein de la mairie »
en précisant que « la municipalité a toujours fait
en sorte de préserver la pérennisation du service publique » .
Cela a été accepté à l’unanimité. L’autre solution envisagée était le relais
postal, rattaché à un commerce.
Lire aussi : « Les facteurs pourront scanner les courriers à domicile » : le PDG de La Poste dévoile ses projets
La desserte en transport scolaire des élèves venant de Bolazec vers l’école primaire publique Ar Roudour pose problème. Il y a un décalage d’horaires entre la dépose des enfants et l’ouverture de l’école le matin et la fin des cours et le départ le soir. Résultat : les enfants attendent dans le car.
Les élus guerlesquinais et le représentant de Morlaix communauté, le
vice-président chargé des mobilités Roger Héré, estiment « qu’il n’est
pas admissible que le transport scolaire assure la garderie d’élèves. Ce n’est
pas sa vocation et la responsabilité du transporteur et de Morlaix communauté,
autorité organisatrice des mobilités, pourrait être engagée en cas de
problème » .
La solution suivante a été trouvée : les cinq enfants de Bolazec iront à la garderie de l’école Ar Roudour, le matin à partir de 8 h 20 et le soir jusqu’à 16 h 55. La mairie de Bolazec prend en charge les quatre goûters de la semaine (1, 10 € l’unité) et la mairie de Guerlesquin, la garderie (1, 60 € par jour).
Le conseil a adopté la motion de soutien au
collectif Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes)
publics en résistance, composé de maires finistériens et costarmoricains,
et la proposition de s’associer à l’étude juridique du cabinet rennais Coudray
sur l’intérêt « d’aller en justice contre
l’État pour manquement à ses responsabilités dans le financement des Ehpad
publics » .
La convention avec l’Ulamir, qui a mis en place une permanence Maison France services itinérante, a été renouvelée. La participation s’élève pour la commune à 2 € par habitant.
Le Courrier de l'Ouest Publié le
Réunis à Angers dans le cadre des Journées nationales de France urbaine, ce jeudi 21 septembre 2023, des élus de tout l’Hexagone ont profité de la présence de Dominique Faure, ministre déléguée en charge des Collectivités territoriales, pour décrire une situation tendue sur le logement dans leurs centres-villes, en raison de la profusion des meublés de tourisme.
Angers, jeudi 21 septembre 2023. Marie Nédellec, adjointe au maire de La Rochelle, à côté de Cécile Helle, maire d’Avignon, a décrit une situation qui devient « intenable » pour le logement. | CO
Des étudiants qui dorment dans leur voiture à La Rochelle. Des personnels de l’hôpital de Bayonne contraints d’en faire de même l’été, quand les propriétaires les mettent dehors, préférant augmenter les loyers pour les touristes. Un village de 200 âmes dans la montagne basque, où 50 habitations sont dédiées à la location de courte durée, obligeant les gens du pays à partir se loger ailleurs. Des entreprises amenées à installer des caravanes sur leur parking pour loger leurs salariés.
Les élus locaux ne manquent pas d’exemples de situations
inacceptables
et de nuisances générées par des locataires venus faire
la fête. Le développement non maîtrisé des meublés de tourisme remet en
cause l’équilibre de l’immobilier. Le phénomène s’est accéléré depuis la crise
du Covid
, affirme Cécile Helle, maire d’Avignon.
L’association France urbaine pointe huit ou neuf plateformes
référencées. Pas seulement Airbnb
. Mais depuis 2015, la France est le
deuxième pays au monde où cette multinationale s’est le plus développée, après
les USA où elle est née en 2008. Le nombre de meublés touristiques a augmenté
de 300 % en cinq ans à Annecy. Il n’y a plus de vie de quartier. On
n’a plus que des restaurants et des glaciers
, déplore Alexandre
Mulatier-Gachet, premier adjoint.
Nos habitants n’arrivent plus à se loger. Le nombre de meublés de
tourisme a augmenté de 175 % de 2020 à 2022
, calcule Marie Nédellec,
adjointe au maire de La Rochelle. Le prix du m² en cœur de ville est
passé de 5 000 € en 2014 à 10 000 € aujourd’hui, en raison de la raréfaction
des biens.
Dix des 28 communes de l’agglomération sont en zone
tendue. La collectivité a dû aller en justice pour défendre les mesures
qu’elle a déjà prises pour tenter de freiner l’escalade.
Dans la capitale, où l’on recense 43 000 locations de courte durée, on ne
compte plus les batailles juridiques. Airbnb est une société avec
laquelle il n’y a pas de dialogue possible
, dénonce Frédéric Hocquard,
adjoint en charge du tourisme. Des quartiers sont devenus entièrement
dédiés au tourisme, comme le Marais ou Montmartre.
Le plan local
d’urbanisme qui prendra effet en 2024 ne permettra plus d’y ajouter de meublés
de tourisme. L’adjoint pointe la flambée des prix pratiqués par les hôtels.
Une chambre à 100 € peut passer à 2 000 € quinze jours plus tard s’il y a
un événement important.
Angers, jeudi 21 septembre 2023. Dominique Faure, ministre déléguée aux Collectivités territoriales et à la Ruralité, a demandé aux élus de l’aider à trouver des solutions. | CO
Le développement exponentiel d’Airbnb a des effets jusqu’en milieu rural.
Un vieux corps de ferme qui était estimé à 600 000 € vient d’être vendu
1,2 million d’euros. Il y a un enjeu sur la préservation de nos territoires
agricoles
, s’inquiète Iñaki Echaniz, député des Pyrénées-Atlantiques.
Pour le diagnostic, n’y revenons plus. Ça urge. Maintenant,
travaillons ensemble sur les solutions
, répond Dominique Faure. La
ministre déléguée aux Collectivités territoriales et à la Ruralité a saisi le
dossier depuis un an. Elle vient de convaincre son collègue de Bercy de
plancher avec elle. La fiscalité doit devenir dissuasive pour les
propriétaires qui abusent.
Conseil de Communauté Séance du lundi 25 septembre 2023
Chambre de Commerce et d'Industrie - Salle des conférences à 18h00
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Jeanne Bourse, originaire de la Rochelle (Charente-Maritime) est déterminée à faire une carrière dans la Marine. En attendant, elle gagne en expérience, en tant que stagiaire sur l’Abeille Bourbon, un remorqueur de bateau, près de Brest (Finistère).
Jeanne Bourse, stagiaire épanouie à bord de l’Abeille Bourbon. | OUEST-FRANCE
Originaire du golfe du Morbihan, en troisième et dernière année au Lycée maritime et aquacole de La Rochelle (Charente-Maritime), Jeanne Bourse va passer son bac pro de conduite et gestions des entreprises maritimes (CGEM), qui sera suivi d’un brevet de capitaine 200 voile, et de capitaine 500 commerce.
Pour renforcer son expérience à la mer, elle a mis sac à bord de l’Abeille Bourbon pour un stage d’un mois, à Brest (Finistère). Bien intégrée au sein de l’équipage, elle participe à toutes les tâches, notamment la peinture sur la plage arrière du remorqueur. Lundi 18 septembre 2023, en fin d’après-midi, histoire de s’amariner, elle a pris le large, vent fort, l’Abeille s’est positionnée au mouillage en baie de Camaret, avant de prendre un coffre à Ouessant mardi.
Un réel plaisir pour la jeune fille de 19 ans, qui depuis toujours voulait faire un stage sur ce remorqueur, car dans sa famille on parlait de l’Abeille Flandre ou de la Bourbon. D’ailleurs dans sa famille où tout le monde était marin pêcheur, Jeanne a sûrement de l’eau de mer qui coule dans les veines, « je pense que je ne trouverai aucun métier à terre, c’est sur l’eau que je me plais ». Il faut dire qu’elle affiche déjà à son âge une belle expérience avec notamment plusieurs stages embarqués : à bord de l’Arguin, un yacht à voile sur le bassin d’Arcachon (Gironde) ; en Martinique sur les catamarans de la société Calypso Croisières ; sur le trimaran de course du skipper Eric Defert. « J’ai envie d’avoir un maximum d’expériences sur tout type de bateaux, afin de trouver ce qui me plaît, de faire le bon choix », commente Jeanne qui a l’ambition de devenir commandante.
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L’autrice et photographe Klariz Bailleul sera en résidence au pôle culturel de Plounéour-Ménez (Finistère) du 2 au 8 octobre. Point de départ d’un travail artistique mené dans toute la Bretagne qui interroge sa manière de vivre seul.
L’adjoint à la culture, Laurent Fontanier, et Klariz Bailleul, autrice et photographe qui prépare sa résidence au pôle culturel. | OUEST-FRANCE
« Je suis avant tout autrice, j’écris des livres. La photographie est arrivée plus tard. J’ai commencé afin de mettre en scène, en image et en mots, ma propre solitude. Je me représente plusieurs fois sur la même image dans un même lieu. Le projet actuel, intitulé Solitude(s), découle directement de cette démarche », explique l’autrice et photographe Klariz Bailleul, qui sera en résidence artistique au pôle culturel, du lundi 2 au dimanche 8 octobre.
La première étape d’une série de résidences qui la mènera de Paimpol (Côtes-d’Armor) à Redon (Ille-et-Vilaine) en passant par Cléguérec (Morbihan) et Rennes. « Je pense que l’on ne vit pas sa solitude de la même manière quand on habite les monts d’Arrée ou Rennes. Je vais à la rencontre des gens pour qu’ils me parlent lors d’une séance photo, de leur solitude, de la manière de le vivre. La solitude n’est pas forcément quelque chose de triste. On peut avoir envie d’être seul, de s’isoler ou bien se sentir seul parmi la foule. Autant de solitudes que j’interroge, autant de diversité de points de vue et de façons de vivre dans le monde d’aujourd’hui », dit-elle.
Ces témoignages et ces photographies donneront lieu à une exposition visuelle et sonore. « Je vais travailler à récolter un maximum de témoignages pendant l’année scolaire à venir. J’ai en projet d’écrire un journal en parallèle ou une série de poèmes qui viendront illustrer la manière personnelle dont je vais vivre les choses. »
Cette quête des solitudes en Bretagne est l’occasion pour Klariz de parler de la vie des gens. « Ce qui m’intéresse à travers ce projet, c’est d’abord l’humain. Je vais à la rencontre de personne que je ne connais pas pour ne pas avoir d’a priori positifs ou négatifs. Avoir un regard neuf, c’est très important ! », sourit la jeune femme.
Lors des séances photo qu’elle propose à tout un chacun intéressé par son projet et désireux de parler de sa solitude, Klariz enregistre les témoignages. « Les gens me disent ce qu’ils ont envie de me dire ou de ne pas me dire. La solitude est un angle comme un autre pour parler de la vie des gens. Ils choisissent un endroit familier pour la séance et ils me parlent pendant que je les photographie », indique l’artiste.
Contact : tél. 06 47 37 03 44 ; clarisse.bailleul@gmail.com
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Mercredi 20 septembre 2023, la municipalité de Crozon (Finistère), en concertation avec Cap Crozon, l’association des commerçants, artisans et professions libérales, a testé le bourg piétonnier.
Malgré la pluie, le cercle celtique Korollerien Kraon a animé le bourg, lors de sa piétonnisation. | OUEST-FRANCE
Mercredi 20 septembre 2023, la Ville, en concertation avec Cap Crozon, l’association des commerçants, artisans et professions libérales, a testé le bourg piétonnier : c’était une attente exprimée lors des concertations du programme Petites villes de demain.
Le beau temps n’était pas au rendez-vous mais les personnes qui se sont aventurées dans le bourg étaient ravies : « J’adore ! C’est plus agréable, on respire, c’est une bonne initiative… »
Les producteurs du marché étaient moins convaincus : « Comment vont faire les personnes à mobilité réduite ? Comment vont-ils porter leurs sacs ? Il est 11 h 30, il n’y a plus personne ! » La pluie et le vent n’a pas encouragé la foule à venir, certes…
Quant aux places de parking, et notamment celles réservées aux Personnes à mobilité réduite (PMR), il y en a autour du bourg. Un service de navette est également mis en place comme pour les foires.
L’expérience sera renouvelée les mercredis 4 et 18 octobre et 1er novembre, de 9 h à 15 h. Elle reprendra au printemps, le temps étant plus clément. Une enquête est lancée sur le site de la mairie.
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L’humoriste Doully joue son spectacle « Hier j’arrête ! » en ouverture du festival Panoramas de Morlaix (Finistère), ce mercredi 20 septembre 2023.
L’humoriste Doully avant son passage sur la scène du Sew à Morlaix pour l’ouverture du festival Panoramas à Morlaix (Finistère), mercredi 20 septembre 2023. | OUEST-FRANCE
« C’est quoi les spécialités de Morlaix ? Et le nom du maire ? Et il y a des quartiers où ça vend de la drogue ? » Doully vient d’arriver il y a trente minutes à peine, et sonde les équipes de Panoramas sur la cité du viaduc. L’humoriste ouvre le festival, ce mercredi 20 septembre 2023, au Sew de la Manufacture avec son spectacle Hier j’arrête ! coécrit avec Blanche Gardin et Paco Perez, qui affiche complet. Quelques heures avant son passage sur scène, elle s’est prêtée au jeu d’une petite interview.
L’humoriste s’est aussi mis en quête d’une première partie de « 7 à 8 minutes », au dernier moment. Le festival Panoramas a passé cette annonce étonnant sur sa page Facebook ce mercredi.
Comment êtes-vous entrée dans le monde du stand-up et qu’est-ce qui vous plaît là-dedans ?
J’ai toujours voulu être toute seule sur scène. C’est-à-dire que c’est pratique, tu n’as pas besoin d’une troupe. J’ai vécu en Espagne, j’ai commencé à aller jour dans des petits bars. Je me souviens, il y avait trois personnes, dont le patron et deux Italiens, donc quand tu « bides », ce n’est pas très grave (rires). C’est Yacine Belhousse qui m’a donné ma chance, dans une vraie salle, dans ses soirées Premières fois. Et lui aussi pensait, avec ma voix, que j’étais bourrée (rires).
Tout est chouette dans le stand-up. Stressant mais chouette. Dès qu’il t’arrive un truc, c’est génial tu peux en parler, en faire des blagues !
Quels sujets aimez-vous aborder dans vos spectacles ?
Je parle de tout dans mes spectacles, mais l’addiction, fatalement, est l’un de mes sujets préférés. Et quand je parle du handicap aussi, je ne sais pas à quel point les gens pensent que je suis vraiment handicapée, parce que c’est un handicap invisible (Doully est atteinte de la maladie de Charcot Marie-Tooth, NDRL). Et comme c’est invisible, il m’arrive des petites péripéties. Ce n’est pas drôle en soi, mais on en rit. À la base, j’en ai parlé parce que 80 % des handicaps sont invisibles et un jour, j’ai entendu un handicapé dire : « Ce n’est pas drôle s’il n’y a pas de blague sur nous, parce que c’est une forme d’exclusion ». Et il n’y avait pas trop de blagues sur le handicap invisible. Pourtant, on en a aussi.
Vous avez des souvenirs, des anecdotes liées à la Bretagne ?
J’ai fait pas mal d’îles bretonnes : l’île de Groix, de Bréhat, l’île aux Moines aussi. Et je sais qu’une fois, je ne sais plus où, je faisais du vélo et je suis tombée dans le port ! Mais sinon, on a toujours des bons souvenirs avec les Bretons.
Vous jouez à la Manufacture pour le festival Panoramas ce mercredi soir. Qu’est-ce que ça fait d’ouvrir un festival de musique ? Ce n’est pas commun.
Je suis dégoûtée de l’ouvrir en fait. J’aurai voulu le fermer (rires). Car du coup les musiciens ne sont pas là et j’adore la musique. C’est ma vie la musique. Et je ne serai pas là pour les voir !
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L’annonce du rapatriement du festival Panoramas à La Manufacture de Morlaix (Finistère), à J-3 de l’événement, a fait beaucoup réagir. Pour certains, la fête sera plus belle encore. Pour d’autres, la nuit écourtée ne fait pas leurs affaires.
Le festival Panoramas a annoncé, mardi, renoncer au parc des expositions Langolvas pour tout regrouper à la Manufacture de Morlaix (Finistère). | DAVID BOSCHET
Le principe de réalité a rattrapé les organisateurs du festival Panoramas à Morlaix (Finistère). Mardi 19 septembre, à trois jours de l’événement, l’association Wart a annoncé rapatrier les concerts prévus au parc des expositions de Langolvas, pour la deuxième partie de la nuit, à La Manufacture, en centre-ville.
La raison ? Apporter de « la cohérence » au vu des taux de remplissage des deux sites, jugés « acceptables », mais « trop juste » en cumulé « pour être à l’équilibre », expliquait Eddy Pierres, directeur de Wart, mardi après-midi. La Manufacture peut accueillir 5 500 festivaliers, quand la jauge de Langolvas est de 3 000. « Les ventes sont de plus en plus tardives », soulignait Eddy Pierres. Ce mercredi 21 septembre, les organisateurs notent un léger rebond : le taux de remplissage est désormais à plus de 50 %, avec 2 500 festivaliers par soir.
Ce rapatriement sur un site unique devrait aussi permettre à l’association de réduire, un peu, son budget d’un million d’euros alloué à cette 26e édition.
Côté festivaliers, deux sons de cloche se font entendre. Pour la Morlaisienne Oriane, détentrice d’un billet pour les trois soirs à la Manufacture, ça ne change pas grand-chose. « Je suis même super-contente, parce que c’est un lieu culturel que j’aime bien et ça va le faire vivre. Et ça va faire connaître la ville, car les gens ne connaissaient que Panoramas et le parc des expo. »
Erell, en revanche, travaille le soir, dans la restauration, et avait donc misé sur l’after à Langolvas, jusqu’à 7 h du matin. « Je vais rater des artistes que je voulais voir », lâche-t-elle, déçue. Paul, qui vient de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), s’attendait aussi à finir sa soirée au lever du jour. « Avec les nouveaux horaires, on va devoir faire un choix entre les artistes », ajoute-t-il.
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Fermeture répétée de l’accueil des urgences de Lannion (Côtes-d’Armor) faute de médecins urgentistes en nombre suffisant, rapprochement avec la Polyclinique… Les dossiers de la rentrée ne manquent pas et constituent autant de motifs d’inquiétude pour ces militants qui préparent l’arrivée du Tour de France de la Santé, lundi 23 octobre 2023.
Les orientations contenues dans le projet médico-soignant partagé 2023-2028 ne sont pas du goût des membres du comité de défense de l’hôpital de Lannion-Trestel. | OUEST-FRANCE
Il y a des rentrées plus compliquées que d’autres. Et actuellement, les dossiers s’accumulent sur le bureau du comité de défense de l’hôpital de Lannion (Côtes-d’Armor) comme autant de contrariétés.
Ce n’est pas la nouvelle vague de « régulations » des urgences qui est de nature à contredire la ligne de ces usagers-militants dénonçant « une dégradation de l’offre de soins » : après les difficultés traversées cet été par le service des urgences de l’hôpital de Lannion fermé au public à treize reprises, les problèmes perdurent.
La direction évaluant à « douze voire treize nuits d’accès régulé » en septembre. « Dès lors, l’accès aux soins dans un délai de 30 minutes n’est plus respecté », fulmine le comité.
Reste que ce n’est pas le seul motif d’inquiétude du comité de défense, qui ne voit pas d’un bon œil le projet médico-soignant partagé 2023-2028, dont Ouest-France a évoqué les principales orientations jeudi 14 septembre 2023 : « Entre la fermeture préconisée de la maternité de Guingamp et le très coûteux rapprochement (48 millions d’euros) encouragé entre l’hôpital de Lannion et la Polyclinique du Trégor (dont on ignore la situation financière), ce projet va impacter de façon très négative la prise en charge des patients de tout le territoire de l’ouest des Côtes-d’Armor », réagit le comité, dénonçant au passage « une procédure démocratique de façade à travers laquelle seuls 10 % du personnel hospitalier se sont exprimés ». Et une méthode : « Les hôpitaux satellites comme Lannion et Guingamp sont aux ordres d’une politique qui se traduit par une diminution de leurs capacités et de leur offre de soins ».
La perspective du vote du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), débattu à partir de fin septembre à l’Assemblée nationale, renforce le comité de défense dans sa combativité.
« Pour que ce projet de loi réponde aux besoins de la population, un Tour de France de la Santé est lancé qui fera étape à Lannion le lundi 23 octobre sur le thème “Faites le 15 !” », associant notamment témoignages et conséquences de la régulation des urgences, avec Christophe Prudhomme, président de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf).
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Bloqués dans trois bases, 1 500 soldats vivent dans une précarité croissante, victimes du bras de fer entre la junte nigérienne au pouvoir depuis août et Paris qui ne la reconnaît pas.
Des soldats français sur l’aéroport de Niamey lors de la visite du chef d’état-major des armées. | EMA
Abandonnés
! L’humeur est visiblement morose au sein du
contingent français au Niger. Principalement, confinés sur la BAP (la base
aérienne projetée) située près de l’aéroport de Niamey, les quelque 1 500
soldats français sont au cœur d’un bras de fer entre l’Élysée et les
putschistes du 26 août qui souhaitent le départ des forces françaises et qui
ont dénoncé plusieurs accords de coopération militaire conclus avec
l’ex-puissance coloniale.
Côté français, Emmanuel Macron, intransigeant, maintient qu’un éventuel redéploiement des forces françaises au Niger ne sera décidé qu’à la demande du président Mohamed Bazoum toujours considéré par la France comme le légitime chef de l’État.
En attendant un accord politique, la situation des militaires français se dégrade depuis le début du mois de septembre : relève compromise, réserves qui s’épuisent, encadrement sous stress, peur d’une sortie de crise violente…
A cela s’ajoute la crainte d’être débordés par les manifestants nigériens
qui bloquent tous les accès au camp français. Le problème, c’est la
foule. Elle se fait manipuler par le mouvement M62 principalement qui fait
monter le sentiment anti-français. Ce sont ces mêmes manifestants qui ont
stoppé le boulanger et qui empêchent les personnels locaux de venir travailler
sur la BAP. Alors que les personnels locaux peuvent encore travailler pour les
Allemands et les Italiens. Le filtrage n’est pas effectué par les forces
armées nigériennes mais par les manifestants
, explique un Français,
ancien militaire, qui travaille sur place dans le transport.
Sur la BAP, les conditions de vie sont de plus en plus compliquées :
Aucun mouvement d’avion, les mouvements entre la zone vie et la zone
technique sont surveillés et filtrés par l’armée nigérienne, un fossé antichar
a été creusé, plus de ravitaillement alimentaire, évidemment pas
d’autorisation de sortie. La base vivait sur les réserves des congélateurs
jusqu’à cette semaine. Désormais pas de pain, le papier toilette rationné
,
a résumé un soldat français à sa famille.
Nous avons encore un stock conséquent de carburant pour les groupes
électrogènes, nous sommes aussi autonomes concernant l’eau potable et
sanitaire et il y a encore de quoi manger un certain temps
, précise
toutefois l’ancien militaire français avant d’ajouter: En
revanche, la situation sur les deux bases avancées (Ouallam
et Ayorou) devient intenable : plus de ravitaillement en eau,
nourriture et carburant. Bientôt plus d’électricité pour eux. Et il est
impossible de les approvisionner
.
A Ouallam, au nord de Niamey, près de 200 soldats vivent de plus en plus
chichement, leur autonomie passée devenant un souvenir. Tout ça ne tient
qu’à un fil. Ce qui me pose problème, c’est que nos capacités se dégradent un
peu plus tous les jours, décrit un sous-officier qui
préfère garder l’anonymat. La mission : “Tenir”, c’est OK ; mais il
nous faut de quoi manger, se laver et un minimum de confort ! Dimanche,
l’électricité coupe et nous n’aurons plus de moyen de recharger nos appareils
une fois que nos batteries seront déchargées. Nous attendons juste une
direction de manœuvre ; rien que ça, ça nous redonnerait le moral ».
En deux jours, 1079 personnes, dont 577 Français, ont été évacuées en août par les forces françaises de Niamey. | EMA
L’état-major des armées (EMA) relativise ces difficultés, reconnaissant des
approvisionnements compliqués
, tout en se voulant rassurant :
L’état des capacités de combat, dont l’état du moral des militaires, est
suivi par le commandement à tous les niveaux. Aujourd’hui, la posture des
militaires français au Niger permet de répondre à toutes les éventualités,
notamment en cas de besoin d’utiliser la force.
L’EMA précise aussi que les militaires en opérations sont confrontés
par nature à une forme d’incertitude et aux changements de situation. Ils sont
formés et entraînés pour agir dans des conditions parfois très rustiques et
dans des environnements sécuritaires difficiles. La préparation et la
planification des missions intègrent cette complexité
.
Malgré tout, plusieurs députés français se sont émus de la dégradation des conditions de vie du contingent français au Niger. Ainsi, le député brestois Jean-Charles Larsonneur a fait part de ses inquiétudes dans un courrier de lundi au ministre des Armées Sébastien Lecornu.
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« Seul le Président de la République peut sauver la filière pêche », argumente Maël de Calan, président du Conseil départemental du Finistère. Ce mardi 19 septembre 2023, en soirée, après une réunion avec des pêcheurs, il annonce la rédaction d’un courrier commun à Emmanuel Macron. Lettre dans laquelle le Président de la République sera invité à venir en Finistère. Egalement annoncé ce mardi soir, le lancement d’une pétition populaire.
Maël de Calan, président du Conseil départemental du Finistère. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Il y a quelques jours, Hervé Berville, secrétaire d’État à la mer, a confirmé que les aides au gasoil prévues jusqu’au 15 octobre 2023 ne seront pas reconduites. Un coup dur pour les pêcheurs.
« Les échéances sont faites pour être repoussées et les plafonds pour être dépassés. Tout cela dépend d’un rapport de force à Bruxelles », plaide Maël de Calan, président du Conseil départemental du Finistère, ce mardi soir à l’issue d’une réunion avec les pêcheurs (prévue de longue date dans le cadre du Plan de sortie de flotte , son ordre du jour avait été amendé en raison des annonces de ces derniers jours).
« Nous avons déterminé comment l’équipe du Finistère doit réagir, tous ensemble. Hervé Berville, le secrétaire d’État à la mer, n’a pas démérité, il s’est bien battu. Le Président de la République est désormais le seul à pouvoir sauver cette filière industrielle de la pêche hauturière. Nous – élus du Finistère et de la Région, pêcheurs, mareyeurs… – allons lui écrire sous 48 heures. Nous lui écrirons avec respect et avec beaucoup de gravité. C’est un cri d’alarme, pas un mouvement d’humeur. »
Lire aussi : « Les bateaux n’iront plus en mer » : ces pêcheurs du Finistère dénoncent la fin des aides au gasoil
Au Guilvinec, dans le pays bigouden dans le sud Finistère. | ARCHIVES OUEST-FRANCE/VINCENT MOUCHEL
Dans ce courrier, Emmanuel Macron « sera invité à venir en urgence dans le Finistère, au Guilvinec ou ailleurs, pour qu’il se rende compte que cette filière est au bord du précipice. Elle peut, dans quelques années, disparaître comme cela a pu se passer dans le Nord de la France avec l’industrie textile ou dans l’Est de la France avec la sidérurgie. »
Maël de Calan poursuit : « Ce sont ces bateaux hauturiers qui apportent les volumes de poissons, et d’eux découlent des milliers d’emplois dans la filière. Nous avons déjà perdu 15 % à 20 % des volumes [N.D.L.R. : Ces derniers mois avec le plan de sortie de flotte]. La profession a proposé des solutions à court terme (prolonger les aides au gasoil, un moratoire auprès des banques sur les remboursements de prêts pour les bateaux, déverrouiller certains quotas de pêche…), à moyen terme (peser sur les grandes et moyennes surfaces, mobiliser des fonds européens pour plus de compétitivité…) et à long terme (renouveler et investir dans la flotte). »
Lire aussi : Sortie de flotte : « L’argent aurait été mieux employé à soutenir la filière qu’à casser des bateaux »
Maël de Calan ajoute : « Nous allons aussi lancer une vaste pétition populaire pour engager le Finistère derrière cette industrie (de la pêche). »
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Le skipper de la classe mini, Boris Bihan-Poudec court sous les couleurs de l’association de réinsertion sociale Viltaïs. Il a donc parrainé, avec la Société nautique de Locmariaquer, une journée d’initiation à la voile.
Sur la plage de Kerpenhir, les sept jeunes Centrafricains de l’association Viltaïs écoutent les explications du skipper Boris Bihan-Poudec et du chef de base de la SNL Pierre Grelard. | OUEST-FRANCE
Le club de voile de Locmariaquer (SNL, Société nautique de Locmariaquer) (Morbihan), a accueilli sept jeunes stagiaires d’origine centrafricaine samedi 16 septembre 2023, l’après-midi. Ils sont pris en charge par l’association Viltaïs et découvrent la pratique de la voile guidés par leur parrain, le skipper de la classe mini, Boris Bihan-Poudec et le chef de base de la SNL Pierre Grelard.
Ils étaient dans des camps de réfugiés et ont été envoyés en France
par Avion par le
Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU. Ils n’ont donc pas eu le
rapport à la mer angoissant de la traversée de la Méditerranée, ils n’arrivent
pas avec une appréhension »,
explique Jérémie Ynam, chef de service
Bretagne, pôles réfugiés de l’association Viltaïs.
Cette association parraine le voilier du skipper Boris Bihan-Poudec, qui
raconte : J’ai rencontré Yannick Lucot, directeur général de Viltaïs,
au cours d’un repas. Ils ont une équipe moto de haut niveau. Il a été séduit
par l’idée de soutenir la course à la voile, un truc écologique et qui porte
un message différent.
En plus, Viltaïs arrive en Bretagne, la voile
porte un message qui correspond à la Région »,
renchérit Jérémie Ynam.
C’est donc naturellement que le skipper a décidé de remercier l’association de
leur soutien en organisant une initiation à la voile pour ces jeunes réfugiés
qui viennent de s’installer dans le Morbihan.
À découvrir
Et alors, pourquoi avoir choisi la SNL ? « J’ai passé toutes mes
vacances à Locmariaquer, j’y ai appris la voile, j’y ai passé mes brevets de
moniteur de voile, j’ai donc contacté mon vieux copain Édouard Lecointe,
explique le président du club de voile. Nous avons préparé nos brevets
ensemble, beaucoup navigués, gagnés quelques Bounty pendant la régate du club,
aussi !
Nous sommes vraiment contents de participer à un projet
comme cela. La SNL a aussi une vocation sociale », concluent-ils
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L’enveloppe d’un million d’euros débloquée par le Département ira aux établissements des Côtes-d’Armor les plus en difficulté. Leur liste sera votée en commission permanente, le 16 octobre 2023.
Les Ehpad sont confrontés à une grave crise financière. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Face à la crise à laquelle sont confrontés les Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), le département des Côtes-d’Armor annonce qu’il va mobiliser une aide d’urgence à l’intention des établissements les plus en difficulté, comme il l’a fait en 2022.
Il va ainsi débloquer une enveloppe d’un million d’euros. La liste des établissements concernés sera votée en commission permanente, le 16 octobre 2023.
« Cette nouvelle décision […] fait suite à une augmentation de 3 % du point dépendance en janvier, soit un effort supplémentaire de plus de 2 millions d’euros pour la collectivité, ainsi qu’une augmentation de 3,5 % du taux directeur de la section hébergement, afin que les établissements puissent disposer de meilleures recettes », annonce le Département dans un communiqué.
À découvrir
Cette aide conjoncturelle du Département est couplée à celle de l’État (100 millions d’euros). Cependant, « au-delà des mesures de soutien d’urgence que nous prenons aujourd’hui et qui ne pourront constituer des mesures pérennes, il est impératif de repenser le système de financement des Ehpad publics afin d’éviter leur disparition au profit de structures privées lucratives ».
Du fait de la baisse des recettes et de la hausse de leurs charges, « au moins 80 % des Ehpad sont en déficit » , alerte le secteur et de nombreux maires se sont constitués en collectif « des Ehpad publics en résistance » afin d’alerter l’État sur cette situation.
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Le commissaire divisionnaire Arnaud Garnier a pris ses fonctions le 11 septembre 2023, à Saint-Brieuc. Originaire des Côtes-d’Armor, celui qui a fait sa carrière essentiellement en Haute-Marne et à La Réunion est « ravi » de ce premier poste en Bretagne.
Le commissaire divisionnaire Arnaud Garnier, dans son bureau au commissariat de police de Saint-Brieuc. | OUEST-FRANCE
Le nouveau patron de la police des Côtes-d’Armor, le commissaire divisionnaire Arnaud Garnier, a au moins un point commun avec son adjointe, la commissaire Anne-Charlotte Roche. Tous les deux ont leurs racines dans le département.
Pour son adjointe, c’est à l’ouest, dans le Trégor, où elle a encore de la famille. « Moi, c’est de l’autre côté », indique, dans un sourire empreint de réserve dont il se départ rarement, celui qui a pris ses fonctions lundi 11 septembre dernier à Saint-Brieuc. Il ne s’étendra pas davantage. « Je suis pudique », glisse-t-il.
Sur son arrivée au poste de directeur départemental de la police nationale (DDPN) des Côtes-d’Armor à 46 ans, il se livre un peu plus. « Je suis absolument ravi d’arriver ici. C’est la première fois que je sollicite un poste en Bretagne, un choix dicté par mes origines. »
Depuis quinze ans, il alternait entre la Haute-Marne et La Réunion. « C’était des choix personnels forts, liés aux origines de mon épouse, réunionnaise née en Haute-Marne. » Sa femme et leurs quatre filles le rejoindront bientôt.
C’est en 2004 qu’il obtient sa titularisation comme commissaire de police, après deux ans à l’École nationale supérieure de la police à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, près de Lyon.
Son premier poste le mène à Calais, commissaire central adjoint jusqu’en 2008. « C’était juste après la fermeture du centre pour réfugiés de Sangatte. Les migrants étaient toujours présents. »
En 2008, il part à La Réunion. Trois ans à la tête des renseignements sur l’île. « La réforme des RG venait d’entrer en vigueur. Aujourd’hui, ce sont les RT (renseignements territoriaux). »
En 2011, première nomination en Haute-Marne, patron de la police. Retour à La Réunion en 2015, patron adjoint de la police, où il vit la crise « la plus marquante » de sa carrière, celle des gilets jaunes.
« Là-bas, ça a duré près d’un mois, nuit et jour, avec des enjeux majeurs de sécurité publique. » Quand il en parle, pour une fois, son sourire a disparu. En 2019, retour en Haute-Marne, à nouveau patron de la police. Jusqu’à aujourd’hui.
Dans les Côtes-d’Armor, entre les commissariats de Saint-Brieuc et Lannion, il a plus de 300 fonctionnaires sous sa coupe. Il liste quatre priorités, « dans la continuité » de son prédécesseur, Philippe Miziniak, parti à Vannes.
Lutter contre les violences faites aux femmes, « clairement un sujet de préoccupation majeure », contre les trafics de stupéfiants, « on ne laissera pas les revendeurs et les consommateurs tranquilles, mais la priorité est de s’en prendre aux réseaux et aux trafiquants », contre « l’insécurité routière, neuf morts sur les routes en zone police depuis le début de l’année, c’est beaucoup trop », et améliorer de la relation entre la police et la population.
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À partir du 15 octobre 2023, le coût du litre de carburant pour les navires de pêche va augmenter de 0,20 €, en raison de l’arrêt de l’aide de l’État. Au port de Roscoff (Finistère), reportage avec un chalutier, qui va voir sa facture bondir de plusieurs milliers d’euros.
À Roscoff (Finistère), au petit matin, les pêcheurs viennent faire le plein pour leur navire. À partir du 15 octobre 2023, l’aide de l’État de 0,20 € par litre de carburant va s’arrêter, faisant bondir la facture. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Le jour n’est pas encore levé que déjà, ils sont nombreux à s’activer, à la criée de Roscoff (Finistère). Il est 6 h 30, ce mardi 19 septembre 2023, et les premiers navires sont là, pour décharger leur pêche, mais aussi… faire le plein.
Depuis l’annonce de la fin de l’aide de l’État, de 0,20 € par litre de carburant pour les pêcheurs, le 16 septembre 2023, le sujet est sensible.
anck Galland, patron de l’Alexandra, un chalutier de 25 mètres immatriculé à Saint-Malo, revient de trois jours de pêche. Il prévoyait de partir une semaine, mais une panne l’a contraint à rentrer plus tôt. Il a ramené environ « 8,7 tonnes de poisson ».
Tandis que sa pêche quitte le navire, il fait le plein de son chalutier à l’une des pompes de la criée. En général, il met entre « 13 000 et 14 000 litres », détaille-t-il. Lors de son dernier passage à la pompe, il y a quelques jours, le gasoil était autour de « 0,90 € le litre. On en a mis 13 000 litres, ça nous a coûté 11 606 € », dit-il, le ticket de caisse à la main. Ce mardi-là, il est à 0,93 € le litre. Franck Galland, parce qu’il est rentré plus tôt que prévu, ne fera pas un plein complet, mais la facture s’élèvera tout de même à 7 958 €.
Pour un plein, non complet, ce chalutier a payé près de 8 000 €, mardi 19 septembre 2023. Avec la fin de l’aide de l’État pour le carburant à partir du 15 octobre 2023, la facture s’annonce encore plus salée pour les pêcheurs. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
La hausse de 0,20 € par litre, prévue à partir du 15 octobre 2023, aura un impact non négligeable pour le pêcheur. Il résume : « Plus on paye cher le gasoil, moins on a de paye. » Ils sont cinq, à bord d’Alexandra, à partir à la semaine en mer. Face à la fin de cette aide, Franck Galland souffle : « C’est énorme. » Avec 0,20 € en plus, le coût du plein va bondir de plus de 2 500 € pour lui. Le manque à gagner sera de plusieurs centaines d’euros par semaine.
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Le professionnel repend : « Depuis le Covid, le prix du carburant n’a pas arrêté d’augmenter. » Lorsqu’il part en mer, aujourd’hui encore plus qu’hier, « il faut calculer les zones les moins loin possible pour pouvoir quand même pêcher. On regarde les cours des poissons, pour savoir ce qui se vend, à quel prix. » Le patron, compte, calcule. En désignant une carte sur un écran dans sa cabine, il explique : « Ici, il y a de la seiche, là du merlan. »
Franck Galland, le patron de l’Alexandra, vend son poisson à la criée de Roscoff (Finistère). | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Même si l’inquiétude est là, face à cette hausse à venir, le patron reste pour le moment optimiste. « Nous, on a des salaires corrects, car on arrive à pêcher, mais pour d’autres, on sait que c’est la galère. »
Il ne faisait pas encore jour, mardi 19 septembre, lorsque les premiers bateaux sont arrivés pour faire le plein, à la criée de Roscoff (Finistère). | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Derrière lui, le jour se lève, un peu. D’autres navires sont arrivés, pour décharger leur pêche. Eux feront peut-être le plein grâce à des camions-citernes et non pas à la pompe. Certains gros armateurs mettent, quotidiennement, en concurrence des fournisseurs de carburant, pour tenter d’obtenir le meilleur prix. Malgré tout, au 15 octobre, la hausse du coût du carburant sera là pour tous.
Face à cette situation tendue, certains pêcheurs ont déjà annoncé qu’un blocage des ports était possible, dans les semaines à venir.
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De l’avis des visiteurs nombreux, samedi 16 septembre 2023, pour l’inauguration, la réhabilitation de l’ancien presbytère de Locquirec (Finistère) est une grande réussite. Christophe Fagault, l’un des architectes, revient sur la philosophie du projet entre patrimoine et contemporain.
Christophe Fagault, architecte patrimoine du cabinet Ylex architecture de Dinan, était associé à Matthieu Douane, architecte du cabinet Original de Tréguier, qui s’est occupé de toute la partie contemporaine. | OUEST-FRANCE
De l’avis des visiteurs nombreux, samedi 16 septembre 2023, pour l’inauguration, la réhabilitation de l’ancien presbytère de Locquirec (Finistère) est une grande réussite. Christophe Fagault, l’un des architectes, revient sur la philosophie du projet entre patrimoine et contemporain.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans la réhabilitation de l’ancien presbytère de Locquirec ?
Ce qui nous a plu, c’est la possibilité d’écrire un projet entre écriture contemporaine et valorisation du patrimoine. Pour Matthieu Douane, architecte du cabinet Original de Tréguier et moi-même, ce projet a été une évidence. En venant sur le site, nous avons été séduits par le côté architectural vernaculaire entre les ardoises de Locquirec et le jardin. Il y a encore de nombreux presbytères comme celui-ci, en attente d’une seconde vie. Pour nous, le patrimoine doit continuer à vivre tout en le préservant avec le sel qui fait son architecture.
Le presbytère « a retrouvé toute l’élégance qui caractérise le XVIIIe siècle ». | OUEST-FRANCE
Quels ont été vos choix ?
Nous avons restauré le bâti ancien avec les matériaux d’origine, comme la chaux et le chêne massif pour les menuiseries de la façade sud du presbytère, qui a retrouvé toute l’élégance qui caractérise le XVIIIe siècle. Les toitures de Locquirec constituent un paysager particulier, que l’on retrouve au niveau de l’ensemble Ar presbital. On a réussi à récupérer des ardoises de Locquirec pour la partie visible de la rue et utilisé des ardoises de Sizun pour l’ancien garage. Sur l’ensemble des toitures, la pose au clou, dite brouillée, a été privilégiée, ceci pour retrouver cet effet d’échelle caractéristique des toits ici.
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Côté jardin, la tour du XVIe jouxte une partie contemporaine. Le jeu des toitures s’inscrit dans le paysage caractéristique des toits de Locquirec. | OUEST-FRANCE
Et pour les parties contemporaines ?
Les huisseries sont en alu, et nous avons utilisé du béton pour les fondations de la nouvelle salle. Au niveau visuel, la toiture de la grande salle posée sur un mur de verre semble flotter. Nous avons cherché à ce que les travaux ne perturbent pas l’équilibre de l’existant et nous avons eu la chance de travailler avec des entreprises spécialisées comme ART et l’Atelier des jardins.
Restaurée dans son jus, l’ancienne école des filles, est destinée aux expositions artistiques. | OUEST-FRANCE
Le chantier a été réfléchi jusque dans les moindres détails…
Dans l’ancien presbytère, tout a été fait pour le confort des coworkers, ceux qui, par exemple, souhaitent allier surf et travail, pourront prendre une douche après une séance sur l’eau. Il y a même un bac pour rincer les combis. Il y a aussi une cabine qui permet de s’isoler pour téléphoner.
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Des ouvriers de l’entreprise NobelSport, à Pont-de-Buis-lès-Quimerc’h (Finistère), ont repris le travail dimanche 17 septembre 2023 après six jours de grève. Les salariés mobilisés dénoncent un relâchement des conditions de sécurité dans l’entreprise, qui est l’un des deux sites « Seveso » de la commune.
Plusieurs salariés de l’usine Nobel Sports, qui fabrique des poudres pour la chasse et la Défense, à Pont-de-Buis-lès-Quimerc’h (Finistère) demandent depuis lundi 11 septembre 2023 plus de sécurité dans les ateliers de production. Ici, lundi 11 septembre 2023. | FORCE OUVRIÈRE
Les ouvriers de l’entreprise Nobel Sport, à Pont-de-Buis-lès-Quimerc’h (Finistère) étaient en grève depuis lundi 11 septembre 2023. Ils ont repris le travail dimanche 17 septembre 2023, après six jours de grève.
Et ce, sans avancées concernant leurs revendications. « On y retourne, parce qu’on a besoin d’argent pour vivre », expliquait, lundi soir, un représentant syndical, fatigué par la semaine écoulée.
Les grévistes demandaient notamment l’obtention d’une prime de 15 € par jour travaillé et des garanties d’une sécurité renforcée dans cette entreprise qui est l’un des deux sites « Seveso » de la commune. Elle fabrique des produits à base de poudres pour la chasse et les services d’ordre.
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Les grévistes estiment que les conditions de sécurité optimales ne sont plus garanties, depuis plusieurs départs de feux dans ce site ultra-sensible, en août 2023. Contactée lundi, la direction expliquait que « la sécurité de ses salariés (est) la priorité absolue ».
La satisfaction des salariés tient en la visite, mercredi 13 septembre 2023, des services de l’État sur le site de production. « Une visite de contrôle, comme les agents en font régulièrement », relativise-t-on en préfecture. Une visite par an environ et la dernière remonte au 11 avril 2023.
Les salariés grévistes assurent qu’ils vont poursuivre leur action par d’autres biais. Ils auraient ainsi déjà rencontré la députée de la circonscription, Mélanie Thomin, lundi 18 septembre 2023, pour lui faire part de leurs inquiétudes. Les grévistes assurent en faire de même mercredi, auprès de l’inspection du travail, à Quimper. « S’il y a un feu ou un incident, on ne pourra pas dire qu’on n’aura pas prévenu », explique un représentant du syndicat FO.
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La division nucléaire du groupe breton Samsic, leader des services intégrés aux entreprises (près de 100 000 salariés), interviendra sur cinq sites nucléaires en se dotant du logiciel Siteflow créé par l’entreprise parisienne du même nom. Ce logiciel permet de dématérialiser la gestion des opérations de maintenance nucléaire et le suivi de la documentation réglementaire des opérations.
Samsic est un groupe familial français créé en 1986 par Christian Roulleau (à gauche). Il est aujourd’hui dirigé par Thierry Geffroy, son gendre, qui en a pris les rênes en 2019. | ARCHIVES OUEST-FRANCE/MARC OLLIVIER
Samsic Nucléaire, la division nucléaire du groupe breton Samsic Facility, vient de choisir le logiciel Siteflow mis au point par la jeune entreprise parisienne Siteflow, créée en 2017, pour intervenir sur cinq sites nucléaires.
Samsic Nucléaire, fondé en 2008 dans le créneau de la propreté des sites nucléaires, est devenu en moins de quinze ans un spécialiste de la propreté et de gestion de la chaîne du linge sur les sites nucléaires en France. Aujourd’hui, l’entreprise de 600 salariés assure aussi la sécurité et la logistique in situ sur certains de ces sites.
Le groupe Samsic Facility, dont le siège social se situe à Rennes (Ille-et-Vilaine), est leader des services intégrés aux entreprises. Il est présent dans 25 pays (Europe, Maghreb, États-Unis) et emploie près de 100 000 salariés.
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Le logiciel Siteflow choisi par Samsic Nucléaire dématérialise la gestion des opérations de maintenance nucléaire et le suivi de la documentation réglementaire des opérations complexes. Cet outil Siteflow a déjà séduit plusieurs grands noms de la maintenance nucléaire, comme Framatome ou Westinghouse.
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Concrètement, les équipes de Samsic sont désormais équipées de tablettes, des dispositifs ergonomiques et sécurisés qui fournissent des instructions étape par étape, évitent les oublis et les erreurs, et automatisent les rapports obligatoires pour chaque opération.
« Nos équipes interviennent sur les sites sept jours sur sept, assure Vincent Deleplanque, directeur général de Samsic Nucléaire, dans un communiqué publié par le groupe Samsic. Nous mettons un point d’honneur à les équiper des meilleurs outils pour qu’elles puissent mener leurs activités dans les meilleures conditions, en respectant un protocole rigoureux […] Sur une année, cela représente un volume considérable d’opérations techniques pour lesquelles nous devons garantir la conformité et la traçabilité. »
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Une opération de végétalisation massive va être lancée à Plouégat-Guerrand (Finistère). Les élus envisagent de planter 400 arbres sur les délaissés de terrain et près du terrain de foot.
Le jardin du presbytère où seront plantés des arbres fruitiers et mellifères. | OUEST-FRANCE
« Dans le centre-bourg, très minéral avec de larges voies et une grande place, ainsi que dans les zones pavillonnaires et autres délaissés de terrain, la commune souhaite planter près de 400 plants, feuillus, conifères, arbustes, fruitiers », détaille Bertrand Régnault, adjoint en charge de l’environnement. L’idée est de créer une microforêt nourricière, constituée d’espèces d’arbres endémiques de la région, selon une méthode d’agroforesterie respectueuse de l’environnement, pour lutter contre l’artificialisation des sols et de favoriser leur perméabilité.
Les élus ont déjà identifié des terrains où les plantations seront effectuées comme le jardin du presbytère, les endroits délaissés dans les lotissements, près du lavoir de Kerilis, sur le terrain de BMX, ou encore autour du terrain de foot. « Cela devrait représenter un hectare et demi de terre », précise Bertrand Régnault. Ces arbres participeront au développement de la biodiversité, apporteront fraîcheur et ombre en été et permettront de lutter contre le réchauffement climatique, en stockant du carbone.
Si planter des arbres reste donc un geste vertueux, ce geste doit, pour conserver son impact positif, être réalisé selon un processus encadré et surveillé, qui ne permettra toutefois pas à lui seul d’enrayer le réchauffement climatique. Sur ce dernier point, tous les arbres ne se valent pas non plus. Par exemple, un conifère, beaucoup moins dense qu’un chêne, capte moins de carbone que ce dernier.
Bertrand Régnault envisage tout un travail de sensibilisation auprès des enfants de l’école et du conseil municipal des jeunes, mais aussi auprès des habitants afin « qu’ils conservent leurs arbres debout. Ce qui est contradictoire avec les élagages exigés par Enedis pour l’installation de la fibre ».
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Pilier du service Culture, notre confrère Gilles Kerdreux n’est plus. Depuis plus de trente ans à Ouest-France, il était reconnu pour ses qualités humaines et journalistiques.
Un chapeau, des lunettes, un café... Gilles au travail. | DR
Notre collègue et ami Gilles Kerdreux nous a quittés au petit jour, dimanche 17 septembre 2023. Il avait 60 ans. Depuis deux ans, il se battait avec une force désarmante contre un cancer.
Le journalisme coulait dans ses veines. Après des premiers pas au Télégramme et à Radio France, il avait entamé, en 1991, une carrière à Ouest-France. Gilles connaissait sa Bretagne par cœur et c’est lui que la rédaction du Monde appelait pour mieux comprendre des événements régionaux.
Quand il arrivait au journal, Gilles avait non seulement lu l’actu du jour, mais en plus, il avait déjà une bonne idée de ce qu’en pensaient les gens. Parce qu’il était d’abord passé prendre un petit noir dans un café pour humer l’air du temps.
Il était né à Dakar, au Sénégal, où son père, marin, avait jeté l’ancre. Quelques jours après, la famille rejoignait la France. Peut-être est-ce pour cela que Gilles aimait tant les gens d’ici et d’ailleurs ? Il adorait voyager, s’imprégner de toutes les cultures, s’immerger dans des vies inconnues. Ses copains du lycée Renan, à Saint-Brieuc, ont été marqués par son ouverture au monde.
Gilles avait des convictions, sociales, écologiques; il croyait en la primauté de l’art comme remède à bien des maux. Ces convictions se reflétaient dans son engagement au Syndicat national des journalistes (SNJ). Quand il s’emparait d’un sujet, pour un papier, ou une discussion, pas question pour lui de réciter le bréviaire. C’était un journaliste d’une très grande honnêteté intellectuelle. Doublée d’une curiosité sans barrières. Cela se reflétait dans son sens de l’humour, fin, souvent inattendu, désarçonnant.
Après Nantes et Saint-Brieuc, il avait posé ses valises à Rennes en 1998. Défenseur de l’art sous toutes ses formes, il lui était impossible de ne pas partager une émotion ressentie après un spectacle, un concert, une expo… Au service des lecteurs, et aussi des artistes. Parce que lui-même en était un. Comédien passionné par le théâtre forum et le théâtre de rue, il avait joué, plus jeune, dans des gares, des MJC, des écoles… Et même à Avignon et aux Tombées de la nuit, à Rennes.
Il avait aussi l’œil du photographe, la verve radiophonique et savait jouer de la caméra.
Cette « Gill K touch », on la retrouvait dans ses critiques de cinéma. L’amateur de metteurs-en-scène sensibles pouvait aussi prendre parti pour une comédie à gros budget, du moment que ce soit drôle. Il était lui-même le plus drôle d’entre nous.
Ouest-France, ses amis, s’associent à la peine de son épouse, Anne-Héloïse, de ses enfants, Numa et Lula, et de ses petits-enfants.
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L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) a publié, lundi 18 septembre 2023, un rapport dévoilant l’identité de l’auteur de la cyberattaque contre le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Brest, datant de mars. Le groupe de hackers s’appelle Fin12.
La cyberattaque contre le CHU de Brest, perpétrée jeudi 9 mars 2023, avait causé la mise à l’arrêt des téléconsultations et prises de rendez-vous, pendant plus de deux semaines (photo d’illustration). | GETTY IMAGES / ISTOCKPHOTO
Le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Brest (Finistère) avait subi une cyberattaque, le 9 mars 2023. Pendant plus de deux semaines, ses téléconsultations et prises de rendez-vous étaient mises à l’arrêt.
Neuf mois après, lundi 18 septembre 2023, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), qui avait accompagné le CHU breton pour limiter la propagation de l’attaque, a publié un rapport dévoilant l’identité du groupe de hackers à la manœuvre. Celui-ci s’appelle Fin12 et a employé de « multiples rançongiciels », inconnus du grand public, comme Ryuk, Hive et Royal.
L’Anssi a relevé « un ensemble d’actions malveillantes » commises par ce groupe de hackers, qui s’est servi « d’authentifiants valides d’un professionnel de santé pour se connecter ». Cela impliquant donc, possiblement, selon l’Agence, l’action conjointe de deux acteurs : le fournisseur d’accès et l’attaquant.
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Toutefois, le pire ne semble pas s’être produit, comme le souligne le rapport. D’après l’Anssi, « la réactivité de l’établissement de santé » a permis d’empêcher « l’exfiltration de données ».
À l’époque des faits, le CHU avait porté plainte auprès du commissariat.
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Au menu : une part de produits bio et une part issue de circuits courts. La Cafet’, nouveau service de restauration, a pris ses quartiers dans l’auberge de jeunesse Ostal de Morlaix (Finistère), gérée par l’Association des auberges de jeunesse du Finistère. Il n’est d’ailleurs pas réservé qu’aux étudiants : tout le monde peut venir y déjeuner.
Entre les murs de la Manufacture de Morlaix jusqu’à l’année dernière, La Cafet' est désormais gérée par l’Association des auberges de jeunesse du Finistère. | OUEST-FRANCE
3,30 € pour une entrée, un plat et un dessert : c’est ce que déboursent les étudiants non-boursiers pour déjeuner à La Cafet' de l’auberge de jeunesse Ostal de Morlaix (Finistère), depuis lundi 4 septembre 2023.
Ce « service d’hyper-proximité, qui ressemble quand même à un mini-restaurant universitaire », note le président de Morlaix communauté et maire de la Ville, Jean-Paul Vermot, permet aussi de « pérenniser, en lien avec le Crous, l’offre de restauration à 1 € pour les étudiants boursiers ».
Après dix jours d’activité, les premières constatations tombent : « 55 % des étudiants sont boursiers, ce qui est alarmant », fait remarquer Marie Geoffroy-Gauthier, déléguée générale de l’Association des auberges du Finistère (Adaj 29), structure gestionnaire de l’auberge de jeunesse.
Les élus de Morlaix communauté avec les représentants de l’Association des auberges de jeunesse du Finistère. Au centre, le président de la collectivité, Jean-Paul Vermot, Jean-Luc Bleunven, président de l’Adaj 29, Marie Geoffroy-Gauthier, déléguée générale, et Alban Le Roux, premier adjoint en charge des études supérieures. | OUEST-FRANCE
Ce nouveau lieu peut accueillir une centaine de personnes en même temps — Morlaix compte près de 900 étudiants. « Plus spacieux, fonctionnel », il a fait l’objet d’un investissement de 58 645 € de Morlaix communauté. La « première semaine a été très bonne par rapport à ce qui a été fait l’année dernière, au même moment », relève Alban Le Roux, premier adjoint en charge des études supérieures.
En moyenne, 85 repas ont été servis chaque jour depuis la rentrée. C’est déjà 30 % de plus que l’an dernier, quand la cafétéria était hébergée à la Manufacture et dont les locaux n’ont pas encore été réaffectés. Et ce nombre a des chances d’augmenter, tous les étudiants n’étant pas encore arrivés.
Le restaurant de l’auberge de jeunesse Ostal peut accueillir une centaine de personnes en même temps. | OUEST-FRANCE
En réalité, le restaurant est ouvert à tous : n’importe quel quidam peut y déjeuner en déboursant 13 €. Et ainsi contribuer à faire vivre ce lieu « d’échanges et de rencontres », insiste le président de l’Adaj, Jean-Luc Bleunven.
La promesse de La Cafet’réside aussi dans la qualité alimentaire. Ostal s’est engagée à respecter 20 % de bio, 18 % de produits labellisés et la même proportion de circuits courts.
Parmi les fournisseurs actuels, on retrouve la boulangerie morlaisienne La Reine Anne et Canevet de Saint-Thégonnec, Les Voisins Bio, la Ferme Restédern de Plouigneau. « Les légumes viennent principalement du Léon », avec des produits bio de la Ferme Ty Coz de Saint-Pol-de-Léon, et « la volaille, de Terre et plume (basée à Hanvec) », détaille Marine Volant, la directrice d’Ostal.
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En coulisses, le cuisinier, Jean-Philippe Pilon, et deux agentes de restauration, Sandra Quéré et Jessica Ferstler, s’activent. « La première chose que je fais, c’est de couper les légumes pour qu’ils puissent être cuits pour le plat du jour. Ensuite, je prépare tous les sandwichs et on passe à la mise en place, puis au service », explique la première. Il est 11 h 40. À 12 h 15, la première vague d’étudiants va arriver. Puis une seconde, une demi-heure plus tard.
Jean-Philippe Pilon, cuisinier, Jessica Ferstler et Sandra Quéré, agentes de restauration, Marie Volant, directrice de l’auberge de jeunesse Ostal à Morlaix (Finistère), Marie Geoffroy-Gauthier, déléguée générale de l’Adaj 29 et Jean-Luc Bleunven, président de l’Adaj 29. | OUEST-FRANCE
Le chef étoilé de Carantec, Nicolas Carro, a par ailleurs « confirmé qu’il travaillerait en lien avec l’auberge de jeunesse sur une offre un peu plus gastronomique, de temps en temps ici au restaurant », a annoncé Jean-Paul Vermot.
La Cafet’, 1, voie d’accès au port, du lundi au vendredi, de 9 h à 15 h.
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L’association des Moulins du Finistère a tenu son assemblée générale, samedi 9 septembre 2023. Principal point à l’ordre du jour, la défense du maintien des petits seuils de retenue des moulins.
L’assemblée générale de l’association des Moulins du Finistère a rassemblé de nombreux adhérents, salle du Cheval-Blanc. | OUEST-FRANCE
L’association des Moulins du Finistère (AMF), qui compte 114 adhérents, des propriétaires de petits moulins ou personnes s’intéressant aux moulins, a organisé son assemblée générale, samedi 9 septembre 2023, salle du Cheval-Blanc, à Plourin-lès-Morlaix (Finistère). L’objectif de l’association, affilée à la Fédération française des associations de sauvegardes des moulins (FFAM), se décline en trois points : la sauvegarde des moulins et ses seuils, la biodiversité aquatique et la qualité des rivières et du climat.
Et c’est au niveau de la sauvegarde des seuils de retenue des moulins que cela coince. « Les petits seuils de nos moulins sont en tout point comparables, par leur taille et leurs fonctionnalités, aux barrages construits par des castors, analyse l’AMF. Et pourtant les services de l’État continuent à vouloir détruire les seuils de nos moulins, tout en s’opposant à la destruction des barrages construits par les castors. Cherchez l’erreur ».
L’association alerte que « sous la pression d’organisations écologiques, cette erreur pourrait s’étendre à l’Europe, si le règlement européen Restaurer la nature était adopté ». L’article 7 du règlement prévoit l’obligation de supprimer les obstacles présents sur 25 000 kilomètres de cours d’eau. « Il suffit de constater l’absence d’eau en été dans les cours d’eau dont les seuils ont été détruits et les ravages sur la biodiversité qui en résultent, poursuit l’association. Pourquoi vouloir rétablir une continuité supposée favoriser la remontée des poissons migrateurs, s’il n’y a plus d’eau dans les rivières ? »
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De son côté, la FFAM rappelle qu’« en douze ans, plus de 12 000 ouvrages en rivière ont été partiellement ou totalement détruits » . Lors de cette réunion annuelle, le bureau a également rappelé son bilan d’activités avec notamment la « participation active aux schémas d’aménagement et de gestion des eaux et aux comités de pilotages associés ». Le public intéressé par les moulins peut également échanger avec l’association, lors des Journées du patrimoine et des expositions sur les moulins.
L’AMF rappelle « d’effectuer des états des lieux, des travaux d’entretien de moulins et leurs équipements. L’association participe au développement de la petite hydroélectricité et peut apporter assistance technique et juridique aux propriétaires face aux demandes de l’administration, tout en proposant des alternatives ».
La réunion s’est prolongée l’après-midi par des visites de moulins à Plourin-lès-Morlaix, Pleyber-Christ et Plougonven.
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Nicolas Botros, adjoint, a suivi tout le chantier depuis sa mise en œuvre, il y a deux ans et demi. | OUEST-FRANCE
Il y a deux ans et demi débutait le chantier de réhabilitation de l’ancien presbytère. « Ça a été un défi, je suis heureux d’avoir conduit ce chantier », a déclaré l’adjoint Nicolas Botros, samedi, lors de l’inauguration. « Il y a eu des coups de stress liés à l’état du bâtiment, mais qui nous ont révélé les secrets de la bâtisse », a poursuivi l’élu. La réhabilitation de l’ancien presbytère revient à 1 852 000 € auxquels s’ajoutent 115 000 € pour les différents équipements informatiques et mobiliers. Les avenants, dus à plusieurs aléas au cours du chantier, comme la découverte de la mérule dans l’ancienne école des filles, s’élèvent à 181 833 €.
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Privée de sa ligne fixe et de sa téléalarme du fait de travaux dans son quartier de Plouguiel, dans les Côtes-d’Armor, l’octogénaire n’avait pas pu prévenir les secours, en août 2023, alors qu’elle faisait un malaise. Hospitalisée depuis lors, Claudine L. est décédée dimanche 17 septembre 2023.
Claudine L. avait été retrouvée à bout de forces dans sa maison isolée. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Début septembre, nous racontions l’histoire de Claudine L., une dame de 87 ans qui avait fait un malaise dans son domicile de Plouguiel, dans les Côtes-d’Armor, dans la nuit du 7 au 8 août 2023.
Privée de téléphone fixe et, par ricochet, de sa téléalarme, l’octogénaire n’avait pas pu prévenir les secours. Ses proches avaient fini par la retrouver étendue sur le carrelage de sa cuisine, sept heures plus tard.
Un mois et demi après cet incident, Claudine L. est décédée ce matin du dimanche 17 septembre 2023, informe la famille.
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Une partie de la digue soutenant le moulin à marée de Ploumanac’h, à Perros-Guirec (Côtes-d’Armor), s’est effondrée en janvier 2023. Est-ce là un phénomène exceptionnel ? Pourquoi cet édifice est-il si fragile ? Quelles solutions pourraient être envisagées pour la réfection du moulin rouge ? On fait le point avec Odile Guérin, membre de la société géologique et minéralogique de Bretagne.
Odile Guérin, membre de la Société géologique et minéralogique de Bretagne, démontre que la géologie même de Ploumanac’h est responsable de la fragilité du moulin à marée. | OUEST-FRANCE
Dimanche 17 septembre 2023, lors de la Journée du patrimoine, la géologue, Odile Guérin, est revenue sur l’histoire du Milin Ruz (moulin rouge en breton), le moulin à marée de Ploumanac’h, à Perros-Guirec (Côtes-d’Armor). Selon la scientifique, les récents effondrements survenus sur le mur de soutènement n’ont rien d’exceptionnel : les fondations mêmes de l’ouvrage seraient en cause. Retour en quatre points sur les causes de cet incident, ainsi que sur son potentiel avenir.
En janvier 2023, une partie du mur de soutènement du moulin à marée s’est effondrée. Dans un communiqué, la mairie de Perros-Guirec avançait à l’époque que les fortes précipitations du mois de janvier avaient fragilisé l’édifice, qui avait fini par céder. Depuis, un arrêté municipal interdit la traversée de la digue, sur laquelle passe le sentier de randonnée GR34.
En vue de la réfection du monument, la mairie avait contacté un bureau d’études quelques jours après l’incident. Erven Léon, maire de Perros-Guirec, affirmait en février 2023 rechercher des subventions pour aider au financement des travaux de réfection.
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Une partie du mur de soutènement du moulin à marée de Ploumanac’h s’est effondrée en janvier 2023. La mairie a chargé un cabinet d’étude d’établir un diagnostic précis de l’ouvrage et des travaux à mener. | OUEST-FRANCE
Si de nombreuses sources sur internet affirment que le moulin à marée de
Ploumanac’h remonte au XVe siècle, il n’en est rien, affirme Odile
Guérin. Preuves à l’appui, la géologue qui a monté tout un dossier géologique
à propos de l’édifice affirme que sa construction remonte au XIXe siècle :
Celui du grand Taouïero, à Trégastel, remonte bien au XVe siècle.
Mais celui de Ploumanac’h n’a été construit qu’en 1833.
D’après les documents compilés par la patiente géologue, il aurait été
construit par Jacques Perrot, un cultivateur du cru, pour y installer sa fille
et son gendre. Et, toujours selon des sources historiques, le moulin aurait
changé de main en 1882, vendu pour une bouchée de pain à un certain Pierre
Geffroy : À peine 50 ans après sa construction, le moulin
tombait déjà en ruine, assure Odile Guérin.
La question de sa solidité n’est pas nouvelle !
Lire aussi : Perros-Guirec. « Ploumanac’h ne sera pas un port d’échouage »
La clef du problème réside dans les fondations de l’ouvrage, prêche en convaincue la géologue. La digue aurait été construite sur une arène granitique, fracturée il y a de ça des millions d’années. Ces multiples fissures auraient tracé un chemin préférentiel pour les écoulements d’eau qui, à force de circuler à ces endroits, auraient altéré le granit, le rendant fragile et friable.
Une sorte de dent creuse, illustre Odile Guérin, en affirmant que la
digue est construite sur une carie.
Une carie sur laquelle sont
construites les fondations de la digue et du moulin rendant de facto
les édifices fragiles. Une théorie qui expliquerait les nombreux travaux
réalisés sur l’ouvrage au fil des siècles, poursuit la géologue.
Des fondations peu fiables, auxquelles s’ajoutent les effets des marées et du ressac, peu tendres avec l’ouvrage.
Odile Guérin est formelle : il faut préserver ce moulin à marée, véritable
symbole de Ploumanac’h. Mais il faudra envisager des solutions durables
pour sauver ce bâtiment, surtout dans un contexte de réchauffement
climatique.
Pas question de tenter de renforcer l’ouvrage en y
injectant du béton : Si les fondations sont pourries, ça ne sera qu’un
pansement sur une jambe de bois.
Si elle admet sortir de son champ de compétences, Odile Guérin ne voit
qu’une seule solution : Démonter le moulin et la digue pour creuser la
dent creuse, et y implanter de nouvelles fondations avant de remonter
l’ensemble à sa place.
Une méthode ambitieuse, qui permettrait de
rehausser la digue, en anticipant
le réchauffement climatique
et la montée des eaux : Ça serait forcément un peu plus onéreux
qu’une réparation de façade, mais l’investissement permettrait de ne plus
avoir à se préoccuper du moulin de Ploumanac’h pendant les 100 prochaines
années.
Reconstruire le passé tout en participant à protéger l’avenir ? Odile Guérin propose ici un projet ambitieux, certes, peut-être même déraisonnable, mais à la puissante portée symbolique.
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Jean-Jacques Rosmorduc a été reconduit pour deux ans au poste de secrétaire général du Secours populaire de Châteaulin (Finistère). S’il peut compter sur une solide équipe de bénévoles et de nombreux dons, le nombre de bénéficiaires, lui, « ne cesse d’augmenter ».
Les membres du Secours populaire de Châteaulin (Finistère) avec Jean-Jacques Rosmorduc, (deuxième en partant de la gauche), qui a été réélu secrétaire général du comité. | OUEST-FRANCE
Le Secours populaire de Châteaulin (Finistère) peut compter sur une solide équipe de bénévoles et de nombreux dons mais le nombre de bénéficiaires, lui, « ne cesse d’augmenter ». Reconduit pour deux ans au poste de secrétaire général de l’association, Jean-Jacques Rosmorduc dresse le bilan.
Quel est le bilan de l’année 2022 ?
Le comité a aidé 90 familles en 2022 ce qui représente 260 personnes réparties dans 24 communes de Châteaulin et ses alentours. Nos bénéficiaires sont à 44 % des familles monoparentales, 24 % des personnes seules, 20 % des couples avec enfant et 8 % de couples sans enfants. Les retraités font de plus en plus appel à nous.
Lire aussi : Au Secours populaire, cette Finistérienne teste tous les puzzles pour vérifier qu’ils sont complets
Par ailleurs, en mars 2022 nous avons accueilli dix familles ukrainiennes. Elles ont trouvé un logement provisoire dans des familles du territoire de Châteaulin. Dix autres familles sont venues les rejoindre pendant l’hiver. Nous leur avons essentiellement fourni des meubles et de la vaisselle. Nous avons aussi des Roumains, Russes, qui ne venaient pas avant.
Vous pouvez compter sur l’investissement de vos bénévoles…
En effet, nous sommes 72 bénévoles à œuvrer, parmi lesquels treize bénévoles ont moins de 30 ans et six moins de 18 ans. Un groupe d’élèves du lycée Jean-Moulin et de l’Aulne, à Châteaulin, viennent les mercredis et vendredi après-midi. Même si nous rencontrons des difficultés à fidéliser les jeunes bénévoles, il existe une dynamique. C’est avec eux qu’il faut construire l’avenir.
Comment est financée votre solidarité ?
Nos braderies représentent 90 % de nos rentrées financières. Nos deux grandes braderies à Coatigrach représentent, à elles seules, 67 % de nos rentrées. Nous pouvons aussi compter sur les dons de nombreuses personnes ainsi que sur les subventions des communes de notre rayon d’action. En 2022, ces subventions ont doublé.
Nos colis alimentaires existent grâce aux collectes. Nous recevons aussi des dons de matériels de la part d’entreprises. Mais le nombre de bénéficiaires ne cesse d’augmenter. Certaines familles aidées ont un reste à vivre inférieur à 5 € par jour et par personne.
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Le centre hospitalier des pays de Morlaix (CHPM) organise, jeudi 21 septembre 2023, une journée de sensibilisation au cancer du sein. Le programme comporte du dépistage, l’intervention d’une juriste et différentes rencontres de professionnels.
L’organisation de la journée de sensibilisation du jeudi 21 septembre 2023 est menée par les professionnels d’oncologie et de gynécologie obstétrique du centre hospitalier des pays de Morlaix (Finistère). Photo d’illustration. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Les équipes d’oncologie et de gynécologie obstétrique du centre hospitalier des pays de Morlaix (Finistère) organisent, jeudi 21 septembre 2023, de 10 h à 18 h, une journée de sensibilisation au cancer du sein. Pendant ce temps, les visiteurs pourront rencontrer, notamment, des manipulateurs radio, dans le cadre d’un dépistage, et d’autres professionnels de diététique, psychologie et d’assistance sociale, entre autres. Par ailleurs, de 14 h 30 à 16 h 30, une juriste donnera une conférence à propos des rapports entre droit et santé.
L’événement est construit en partenariat avec des associations, comme la Ligue contre le cancer et Seins sans pépins.
Jeudi 21 septembre 2023, de 10 h à 18 h, au centre hospitalier des pays de Morlaix (Finistère), au 15, rue Kersaint-Gilly, à Morlaix. Contact : tél. 02 98 62 61 60
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À quelques heures près, Isabelle Churin Boiteux, coiffeuse à Saint-Samson-de-Bonfossé (Manche), passe au nouveau système de retraite qui l’oblige à continuer son métier, malgré sa carrière longue.
Attendant des nouvelles de sa caisse de retraite, Isabelle Churin Boiteux poursuit son activité. | OUEST-FRANCE
« Si j’étais née quelques heures plus tôt, je serais déjà en retraite, constate amèrement Isabelle Churin Boiteux, coiffeuse dans la commune de Saint-Samson-de-Bonfossé (Manche). Je suis née, vers 10 h 30, le 1er septembre 1963, à Granville, ce qui fait que je ne peux pas bénéficier de l’ancienne réforme des retraites ! »
Rentrant dans les critères de carrière longue avec ses trimestres cotisés avant ses 20 ans, « les personnes nées entre le 1er septembre 1962 et le 31 août 1963, ne subissent pas de changement par rapport à l’ancienne réforme, cite la dynamique coiffeuse, qui a collecté plusieurs coupures de presses, au sujet du changement dans le système de retraite. Mais moi, je suis née un jour plus tard ! »
Lire aussi : TÉMOIGNAGE. « Mon but, c’est de partir à la retraite sans subir la décote de 10 % »
Ses premiers pas dans le domaine de la coiffure débutent en 1978, dans un salon granvillais en préapprentissage : « J’avais 15 ans, j’alternais une semaine d’école et trois semaines en salon, sans rémunération. » Décrochant brillamment ses diplômes en terminant première ou seconde à chaque concours, Isabelle travaille successivement dans des salons à Granville, Brécey, Dinan, Saint-Lô et à Agneaux. Et après avoir été responsable d’un salon de coiffure dans la ville agnelaise, elle s’installe dans le bourg de Saint-Samson-de-Bonfossé, le 17 août 1999, sous l’enseigne Isabelle Coiffure, salon qu’elle occupe toujours, en logeant aux étages supérieurs. Elle cumule ainsi ses 168 trimestres.
Ironiquement, le jour de son 60e anniversaire, le 1er septembre 2023, la réforme des retraites est entrée en application. Isabelle doit donc continuer à manipuler ses ciseaux, mais pour combien de temps ? Car celle-ci joue de la malchance : « malgré mon dossier envoyé le 1er décembre 2022 à la Carsat (caisse de retraite), je suis toujours en attente de la validation de mes trimestres d’apprentissage. »
Lire aussi : Impôts sur le revenu, retraites, salaires… Tout ce qui change au 1er septembre
Après de réguliers courriels envoyés afin de connaître l’avancement de son dossier, la coiffeuse réussit à avoir un interlocuteur à l’antenne de Saint-Lô, le 11 septembre dernier. « Il a été très compréhensif, tout en étant étonné de l’urgence de ma situation. J’espère avoir des nouvelles rassurantes d’ici 8 jours, en bénéficiant de la clause de sauvegarde dérogatoire. »
Cette dernière, parue par décret le 4 juin 2023, stipule que les personnes nées entre le 1er septembre 1961 et le 31 décembre 1963 vont continuer de bénéficier des anciennes règles appliquées, pour les retraites anticipées pour carrière longue, sous condition de réunir 168 trimestres.
Lire aussi : Que prévoient les six nouveaux décrets publiés sur la réforme des retraites ?
Mais dans le cas contraire où elle doit continuer à travailler, la coiffeuse samsonnaise a d’ores et déjà prévu de « poursuivre mon activité à l’étage, dans ma propre cuisine prévient-elle. J’ai reçu les autorisations nécessaires de la part de la mairie et de mon propriétaire, car je suis en cessation de bail. » Il en résulte que son salon fermera définitivement ses portes le jeudi 28 septembre.
Un pot de départ se tiendra tout de même, le samedi 23 septembre à partir de 11 h 30 ; d’ici là, Isabelle Churin Boiteux compte sur la Carsat pour savoir ce qu’elle fera dans les prochains mois : une retraite active bien méritée ou quelques mois supplémentaires à travailler ?
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La huitième édition du Parcours engagement citoyen s’est lancée, samedi 16 septembre 2023, à Morlaix (Finistère). Ce dispositif accompagne vingt jeunes, pour la plupart âgés entre 16 et 18 ans, et leur permet de passer le Bafa (Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur) gratuitement en échange d’un engagement dans l’associatif local.
Les vingt jeunes du territoire de Morlaix Communauté participant au Parcours engagement citoyen se sont rencontrés, samedi 16 septembre 2023, au 2D, à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
Le Parcours engagement citoyen a lancé sa huitième édition, samedi 16 septembre 2023, au 2D, à Morlaix (Finistère). Les vingt jeunes du territoire de Morlaix Communauté concernés par le dispositif se sont rencontrés et ont commencé leur accompagnement vers le Bafa (Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur).
En quoi consiste le Parcours engagement citoyen (Pec) ?
Le dispositif, dont la huitième édition s’est lancée samedi 16 septembre 2023, au 2D, permet à vingt jeunes de Morlaix Communauté, principalement âgés entre 16 et 18 ans, de préparer gratuitement le Bafa (Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur). En plus de l’institution politique, la Caisse d’allocation familiale, la Ville de Morlaix et le Réseau d’échanges et de services aux associations du pays de Morlaix (Résam), entre autres, pilotent le Pec.
En échange de quoi les jeunes obtiennent-ils la gratuité du Bafa ?
Les bénéficiaires de l’opération doivent s’engager auprès d’associations du territoire, aussi diverses que des clubs sportifs ou l’organisation du festival Panoramas. « Nous mettons en place ce système pour créer l’envie d’engagement chez ces jeunes », explique Maël Cordeau, animateur au Résam.
Comment se poursuivra le dispositif ?
Au cours de l’année scolaire, les vingt participants se retrouveront à trois autres reprises. À l’issue du Pec, ils pourront passer leur Bafa, suivant leur spécialisation, comme la petite enfance ou la surveillance de baignade.
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Le photographe parisien Alexis Vettoretti est parti à la recherche des « piliers de la campagne », ces anciennes agricultrices qui ont vu les zones rurales se moderniser. Elles sont les protagonistes de sa série de photographies intitulée « Paysannes », exposée à Paris en septembre.
« Angèle est née en 1925 dans un village du Morbihan. En 1955, elle s’installe dans la maison de ses beaux-parents, avec son mari. Elle travaillera dans cette ferme jusqu’à sa retraite à 62 ans. « J’ai fait ce métier parce que j’ai pas eu le choix. Tout le monde n’a pas la chance d’être heureux. » » | ALEXIS VETTORETTI
Elles s’appellent Odile, Thérèse, Simone, Marthe ou Christiane. Elles habitent la Mayenne, la Sarthe, les Ardennes, le Gers ou le Morbihan. Elles sont nées en 1939, 1933, 1920, 1931 ou 1945. Elles sont debout, le regard qui agrippe. Elles sont « paysannes ». Un mot qui, comme elles, rappelle à beaucoup d’entre nous un autre temps.
Aux côtés d’autres anciennes agricultrices qu’elles ne connaissent pas, elles sont les protagonistes d’une série de photographies intitulée « Paysannes ». En 2022, son auteur, Alexis Vettoretti, a été récompensé du prix adhérent de l’Union des photographes professionnels et expose ses portraits, pour l’occasion, dans la galerie de l’association, la Maison des photographes, à Paris, entre le 12 et le 28 septembre 2023.
La série est composée d’une trentaine de femmes photographiées chez elles, dans les campagnes françaises. « La plus âgée est née en 1916. Les plus jeunes, à la fin des années 1940 », recense Alexis Vettoretti. Sensations familières ou familiales, « on a tous un lien avec ces femmes. Direct ou indirect », souligne-t-il. « Ce qui m’intéresse dans mon travail, ce sont les populations muettes, invisibles ».
Alors étudiant à l’école de photographie et du jeu vidéo à Toulouse, le jeune Ardéchois, qui se définit comme « fils d’ouvriers », cherche à se raccrocher à ses origines. Il s’intéresse au « monde paysan » , un monde d’ « ouvriers de la terre, très populaire » . Et se souvient du travail saisonnier, à l’adolescence, quand « la mamie de la famille qui venait aider » allait « deux fois plus vite » que lui.
En 2013, il rencontre Thérèse, « une ancienne bergère de mon village d’enfance qui avait encore, à plus de 75 ans, quelques brebis qu’elle sortait tous les jours ». Née en 1934, elle « vivait dans une ferme du XIIIe siècle, dans la cuisine où elle avait son lit, son fourneau et sa table ».
Il capture son portrait, chez elle. L’idée de « Paysannes » est née. Après avoir « trouvé une stabilité professionnelle et financière », le photographe, désormais parisien, reprend la série en 2019. Il veut « rendre hommage » à ces femmes qui « ont été mères, épouses, agricultrices, sans être propriétaires. Elles ont tout cumulé. Elles ont été les piliers de la campagne à tous les niveaux pendant plusieurs décennies », résume-t-il. « Elles m’ont ému. Je me suis dit que j’avais envie d’aller à leur rencontre et de les photographier. De les interroger, de discuter avec elle. Et surtout de les statufier ».
Porte-à-porte, bouche-à-oreille… Pour chaque portrait, le processus est le même. Il discute d’abord avec chacune. Date de naissance, éléments biographiques, petites phrases… Ces informations légenderont par la suite chaque photographie.
À l’image de la photo de Geneviève, née en 1916 et installée en Dordogne, qui lui souffle : « Je n’ai jamais choisi d’être paysanne, mais je n’ai jamais choisi rien d’autre. Une phrase qui, d’un coup, heurte un petit peu et que je note au coin de la page en me disant que ça raconte beaucoup de qui elle est » raconte Alexis Vettoretti.
Gracieuse, aussi, née en 1930, l’a marqué. Originaire du Pays basque, elle déménage dans la ferme familiale de son mari, dans le Lot-et-Garonne. « Quand je l’ai photographiée, elle avait plus de 80 ans. Elle était encore déprimée d’avoir quitté son Pays basque. Quand je lui ai demandé pourquoi elle n’était pas repartie quand son mari est décédé, elle m’a répondu que c’était trop tard ».
Le photographe installe son appareil « grand format », ancien, sur un trépied. Après les réglages, il positionne son modèle debout. « Le fait de me mettre en dessous de leur regard, ça les grandissait », explique-t-il. « C’est de cette manière-là que j’ai envie de les montrer. Grandes, belles, fortes ».
Il leur demande de fixer l’appareil. « Il y a une concentration. Ce qui permet de créer cette forme de présence ». L’air neutre. « Ce n’est pas parce qu’on parle de vieilles personnes qu’elles sont là pour être gentilles et qu’elles sont toutes douces. Il n’est pas utile le sourire. Je suis là pour créer une rencontre entre elle et des regardants ».
Au gré de ses clichés, Alexis Vettoretti découvre « une population de non-choix, pour la plupart. Pas toutes, je ne généralise pas. Mais pour la plupart, c’était : Je passe de fille à femme de paysan, de la ferme de mes parents à celle de mes beaux-parents », retrace-t-il. « Beaucoup d’entre elles m’ont expliqué que l’école, ça leur plaisait bien, mais que le père a dit : Oui, mais qui va garder les vaches ? ». Si certaines ont « une vie choisie », d’autres lui répètent : « je n’avais pas le choix » ou : « c’était comme ça à l’époque ».
Pour Alexis Vettoretti, elles sont « le pont entre deux mondes ». Entre une campagne qu’il décrit comme « féodale » et celle « des années 1950 qui s’est industrialisée, modernisée, mécanisée ». Il va, dit-il, « à la rencontre de l’histoire », celle des « femmes qui n’avaient pas le droit d’avoir de compte en banque, qui n’avaient pas le droit de vote ».
Aujourd’hui, le jeune photographe pense de plus en plus mettre un terme à sa série. « Je commence à avoir beaucoup d’images, comme un collectionneur. Mais, une collection, ça doit aussi se terminer à un moment donné. Malheureusement, le temps passe et il y a de moins en moins de femmes de cette génération-là. »
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Alors que l’arrivée au Havre du Cape Ann est imminente, des manifestants ont défilé, samedi 16 septembre 2023, contre l’unité flottante de regazéification de gaz naturel liquéfié (GNL).
Des manifestants écologistes ont défilé samedi 16 septembre 2023 contre l’arrivée au Havre du terminal méthanier « Cape Ann ». | NATALIE CASTETZ
Procession mortuaire, distribution de tracts, interpellation des passants. Une trentaine d’activistes du mouvement Extinction Rebellion se sont donné rendez-vous avec Écologie pour Le Havre (Seine-Maritime), samedi 16 septembre, sur la promenade de bord de mer.
« Nous voulons sensibiliser les habitants aux effets écocidaires des actions de Total, selon Laurent Bihel, porte-parole du mouvement. Aux portes du centre-ville, c’est un énième site Seveso qui est imposé aux Havrais, dupés. »
La mobilisation se poursuit contre l’arrivée du Cape Ann. Le méthanier long de 283 mètres pour 43 m de large et d’une capacité de 145 000 m3, propriété du norvégien Höegh et affrété par TotalEnergies LNG Services France (TELSF) devrait tout prochainement s’amarrer au quai de Bougainville, près de l’actuel terminal roulier d’Haropa – port du Havre. Des tests seront effectués, pour une mise en service prévue fin septembre.
Ce FSRU (floating storage regasification unit ou unité flottante de stockage et de regazéification) recevra régulièrement le gaz naturel liquéfié (GNL) transporté à - 160° et transféré par des navires méthaniers via des flexibles cryogéniques pour y être stocké, réchauffé et regazéifié, enfin injecté dans le gazoduc du réseau national de GRTGaz.
Le « Cape Ann » devait s'amarrer au Havre mi-septembre 2023. | TOTAL ENERGIES
Lire aussi : À quoi servira le terminal méthanier flottant du Havre, qui suscite la colère des écologistes ?
La création de ce nouveau point d’importation de GNL en France, prévu pour cinq ans, visait la sécurisation de l’approvisionnement en gaz de la France. L’objectif affiché est de réduire l’importation du gaz russe après l’invasion de l’Ukraine et d’assurer la diversification des sources d’approvisionnement avec ce gaz importé d’Algérie, de Norvège, des États-Unis.
Il devrait permettre de couvrir 10 % de la consommation annuelle française, complétant les quatre terminaux méthaniers déjà opérés, à terre, à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique), Dunkerque (Nord).
Mais le projet a suscité moult polémiques. Les écologistes le jugent « délétère pour des questions de sécurité et d’environnement et inutile, avait déclaré en août le député EELV Julien Bayou. Il n’y a pas de raison de faire ce cadeau de permis à polluer à Total ». Écologie pour Le Havre, Europe Écologie Les Verts (EELV) et France Nature Environnement (FNE) Normandie ont déposé quatre recours juridiques contre le projet d’implantation du FSRU. Tous ont été rejetés par le tribunal administratif de Rouen.
Les syndicats marins sont aussi montés au créneau contre le dumping social et depuis, le méthanier norvégien navigue sous pavillon français. Reste que la date précise de son entrée au port du Havre fait l’objet du plus grand secret. C’est mutisme de rigueur sur les quais du Havre. Ceux qui savent ne disent rien. Le sujet est sensible. En toile de fond : la crainte de manifestations et de blocage. L’entrée au port pourrait s’effectuer sous haute surveillance, en tout début de semaine.
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Des parents d’élèves de l’école maternelle des Quatre-Vents, à Lanmeur, dans le pays de Morlaix (Finistère), se sont réunis, vendredi 15 septembre 2023. Ils ont exprimé leur inquiétude quant à l’absence d’un enseignant bilingue franco-breton depuis la rentrée scolaire.
Enfants et parents se sont réunis, vendredi 15 septembre 2023, à l’école des Quatre-Vents, à Lanmeur, dans le pays de Morlaix (Finistère). | FLORA PODER
« Si l’enseignement bilingue franco-breton n’est pas maintenu aux trois premiers niveaux de la maternelle, quel sera l’avenir de la filière au sein de l’école des Quatre-Vents ? » Enfants et parents d’élèves se sont réunis, vendredi 15 septembre 2023, dans la cour de leur établissement, à Lanmeur, dans le pays de Morlaix (Finistère), afin d’exprimer leur inquiétude quant à « l’absence d’enseignant bilingue depuis la rentrée »
« Une remplaçante monolingue intervient dans la classe des trois premiers niveaux de la maternelle, depuis lundi 4 septembre 2023. En aucun cas nous n’accepterons cela tout au long de l’année. »
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À l’occasion d’une interview donnée à Ouest-France, au Marin et à TVR, le secrétaire d’État à la mer, Hervé Berville, a notamment annoncé la fin des aides gasoil pour les pêcheurs. Il rencontrera la filière aux Assises de la pêche, organisée par le Marin à Nice les 21 et 22 septembre.
Hervé Berville, secrétaire d’État à la mer, dans ses bureaux à Paris en septembre 2022. | YANN CASTANIER / OUEST FRANCE
C’est le sujet brûlant qui agite de nouveau le monde de la pêche : les aides qui viennent diminuer de 20 centimes par litre le coût du gasoil pour les pêcheurs professionnels s’arrêtent le 15 octobre. Et après ?
Lors d’une interview accordée à Ouest-France, au Marin et à TVR, et diffusée samedi 16 septembre 2023, le secrétaire d’État en charge de la Mer Hervé Berville n’a pas cherché à louvoyer.
On avait été très clair, avec le président de la République et la
Première ministre au Salon de l’agriculture, il fallait qu’il y ait une prise
de relais par les acteurs privés
, entame l’ancien député
costarmoricain. Car depuis le début de l’année, nous aidons la filière à
s’organiser, à la fin c’est de l’argent du contribuable français
».
Le coût pour l’État de cette aide, mise en place depuis mars 2022, est de 75 millions d’euros, selon le calcul du ministère de la Mer.
Comme dans d’autres secteurs, [ces aides] s’arrêteront car il faut
revenir à une forme de normalité tout en accompagnant nos pêcheurs
,
poursuit le secrétaire d’État. Avant de lister quelques solutions : il
faut faire des achats groupés ou des achats à terme. Quand le prix est bas, il
faut s’approvisionner pour les six mois d’après, où le prix du carburant aura
peut-être augmenté.
Un sujet qui va pimenter les Assises de la pêche et des produits de la mer, organisée à Nice les 21 et 22 septembre par le Marin (groupe Ouest-France).
Le prix du gasoil n’est pas le seul sujet maritime complexe de cette
rentrée. La limitation des
captures accidentelles de dauphins dans le
golfe de Gascogne agite aussi le milieu. En mars 2023, le Conseil d’État,
saisi par trois associations, avait enjoint le gouvernement de prendre des
mesures avant six mois concernant les dauphins et les marsouins pour
garantir leur survie
.
En septembre 2023, soit six mois après, un projet d’arrêté est en cours
d’étude. Il prévoit par exemple d’interdire l’usage de plusieurs types
de chaluts et filets dans le golfe de Gascogne, du 22 janvier au 20 février
inclus, pour les années 2024 à 2026
.
Interrogé sur ce thème, Herve Berville annonce que l’État va
respecter la décision du Conseil d’État
. Avant de détailler trois
objectifs.
Réduire les captures accidentelles de cétacés, garantir l’avenir de
la filière [pêche] et s’assurer que ces mesures s’appliquent aux pêcheurs
espagnols ou d’autres pays qui viendraient dans ces zones-là
,
détaille l’homme politique breton.
Questionné enfin sur l’interdiction du chalutage de fond dans les aires
marines protégées, Hervé Berville a prôné le cas par cas. L’Union
Européenne s’est rendue compte de sa méprise. Ou en tout cas, que ce qu’elle
prônait, c’est ce que faisait la France. Aires marines protégées par aires
marines protégées, on autorise ou on interdit un certain nombre d’activités
.
Lire aussi : Aires marines protégées. Hervé Berville « totalement et fermement opposé » à la fin du chalut
L’ancien élu breton n’a pas été interrogé que sur les épineuses questions liées à la pêche. Hervé Berville va en effet accompagner Catherine Colonna, la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, au siège des Nations Unies à New York pour la signature du traité sur la haute mer. Une victoire diplomatique qui ravit le secrétaire d’État.
C’est une nécessité pour lutter contre le changement climatique et
la perte de biodiversité, et pour rendre à nos enfants une planète vivable
,
liste-t-il. Réussir à faire adopter ce traité enlisé depuis 15 ans,
c’est historique car c’est du concret. Il protège les écosystèmes et surtout
il est juridiquement contraignant
.
Le secrétaire d’État a enfin abordé le sujet complexe des moyens mis en place pour sauver les migrants qui tentent la traversée de la Manche vers l’Angleterre. Les Cross (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage) sont en première ligne pour secourir les embarcations en perdition, et leurs moyens sont souvent pointés comme étant insuffisants.
L’année dernière nous avons octroyé deux navires supplémentaires
pour accompagner ces secours
, débute-t-il. Nous avons
modernisé les Cross, nous allons surtout augmenter les moyens. Il y a déjà eu
5 personnes en plus au Cross Gris-Nez, ce qui permettra d’accompagner cette
hausse des traversées même si nous la jugulons
.
Lire aussi : Mort de 27 migrants dans la Manche en 2021 : cinq militaires mis en examen en France
L’homme politique croit aussi à un traitement du problème à la
racine. Nous avons alloué à l’aide publique au développement cinq milliards
d’euros entre 2017 et 2022. Il faut créer des conditions de vie digne dans ces
pays-là
.
Dans un exercice du en même temps
très
macronien, Hervé Berville veut à la fois aborder ce sujet avec beaucoup
d’humanité car ce sont des femmes, des hommes qui viennent de pays qui sont
dans des situations très dures
, et de la fermeté pour ceux qui ne
respectent pas les règles et pour ces réseaux de passeurs, de criminels
.
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À Locquirec (Finistère), le nouveau profil de la future zone d’activité de Pennenez se dessine. Le projet avance, mais crispe plusieurs élus qui auraient souhaité confronter leur point de vue au moment du choix de l’architecte.
Pour la nouvelle zone d’activité de Penennez, le conseil municipal, réuni jeudi 14 septembre, a retenu l’architecte Alain Le Scour, qui a réalisé l’ensemble de Pors ar Villiec. | OUEST-FRANCE
On avance à Locquirec. Après des mois de consultations pour construire une nouvelle zone d’activité sur un terrain communal de 1 400 m² à Pennenez avec l’installation d’une boulangerie et la construction de logements, le projet se concrétise. Réuni jeudi 14 septembre, le conseil municipal a validé le choix de la maîtrise d’œuvre confié au cabinet d’architecte Le Scour.
Au moment du vote, des élus ont émis des réserves sur la forme de la procédure pour le choix de cette maîtrise d’œuvre. Guéna Prigent regrette son côté « expéditif. Dommage, surtout que chacun a pris le temps d’éplucher les sept propositions, on aurait pu en parler entre nous ! » Une remarque appuyée par Théophile Paimparay, élu d’opposition : « J’aime bien confronter mon avis à celui des autres, d’autant plus qu’il existe une commission sur l’aménagement foncier qui ne s’est jamais réunie. » Ils sont quatre à s’abstenir sur la forme : Guéna Prigent, Réjane Louin, Joëlle Ollivier-Baillargeat et Théophile Paimparay.
Le maire, Gwenolé Guyomarc’h, rappelle les étapes de cette consultation : « Pendant trois mois, les sept dossiers ont été à disposition des élus, chacun a pu donner son avis et exprimer ses choix 1, 2 et 3. Dans ces conditions, il est apparu que le cabinet Le Scour a obtenu la majorité des choix. »
À découvrir
Une commission maîtrise d’ouvrage, composée du maire, Nicola Botros, Nicolas Tanguy et de trois élus sur les quatre qui se sont abstenus sur le premier point, est créée. « C’est elle qui devra donner son avis sur le type d’aménagement et le style des bâtiments, précise le maire. Elle devra aussi discuter avec les entreprises et aura un travail énorme à fournir avant le dépôt du permis de construire. L’architecte n’agira que sous la responsabilité de cette commission. » Le projet est estimé à 1 674 000 €.
Par ailleurs, le maire a proposé au conseil municipal de préempter un terrain d’un peu plus de 400 m², situé derrière l’ancienne boucherie, toujours à Pennenez pour 80 000 €. Des subventions vont être sollicitées auprès de la Région, de l’État et de Morlaix Communauté.
Enfin, il a été décidé lors du conseil que le CCAS (centre communal d’action sociale) versera une aide de 1 500 € à l’association Don Douar Tajda, en solidarité avec les habitants victimes du séisme au Maroc.
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Eugénie Cazaux est géographe, et a soutenu, à l’Université de Bretagne occidentale (UBO), une thèse remarquée sur l’immobilier et l’érosion côtière. Elle anticipe de nombreux contentieux entre les communes et les propriétaires dont les logements seront préemptés.
La géographe Eugénie Cazaux. | EUGÉNIE CAZAUX
Eugénie Cazaux est géographe, et autrice en 2022 d’une thèse sur la prise en compte des risques côtiers par les marchés fonciers et immobiliers du littoral français. Elle a notamment épluché une base de données conséquente sur les transactions immobilières en bord de mer entre 2010 et 2016.
Les prix de l’immobilier littoral continuent-ils de grimper ?
Tout le monde a constaté une progression importante des prix post-crise sanitaire. Les dispositifs de la loi Climat et résilience concernant l’information préventive des acheteurs sur les risques ne sont pas encore appliqués. Et même une fois qu’ils le seront, je ne suis pas certaine qu’ils auront un effet concret.
Cette loi permet aussi à une commune d’acheter un bien menacé par l’érosion. Les propriétaires sont-ils inquiets ?
Dans bien des cas, les gens ne se rendent même pas compte qu’ils sont exposés à ce genre de risque. Or les communes pourront acheter les biens avec une décote. Cela va ouvrir la porte à des contentieux, les premières collectivités vont essuyer les plâtres, car les propriétaires vont essayer de récupérer leur mise de départ.
À quelle hauteur seront-ils indemnisés ?
On ne sait pas pour l’instant. Le cas emblématique est celui de l’immeuble Le Signal, à Soulac-sur-Mer en Gironde. Il a été évacué en 2014, et a donné lieu à un vrai feuilleton juridique. Les propriétaires ont été déboutés de l’accès au fonds Barnier (pour les catastrophes naturelles) mais finalement l’État a, en dehors de tout cadre réglementaire, donné une indemnisation dérogatoire à hauteur de 70 %.
Chantier de démolition du Signal à Soulac-sur-Mer en Gironde. | THOMAS BRÉGARDIS/ OUEST-FRANCE
Les propriétaires n’ont eu qu’une décote de 30 % sur un bien qui n’était même plus valorisable, le bâtiment étant trop proche des dunes et avait simplement vocation à être détruit. Ce n’est pas le cas de tous les bâtiments saisis par les communes. Quand une commune préempte un bien, elle peut désormais le mettre en location, avec un nouveau bail baptisé Braec, pour « bail réel d’adaptation à l’érosion côtière ».
Vous avez étudié le profil de ceux qui achètent encore en bord de mer. Quel est-il ?
Il en existe trois. Les premiers sont plutôt des investisseurs, qui veulent surtout faire de la location. Ils effectuent un calcul de rentabilité : avant que le bien ne soit préempté et détruit, ils auront pu en tirer un bénéfice en fixant un certain loyer. Ensuite, viennent ceux que j’ai appelés « après moi le déluge ». Ce sont souvent des personnes retraitées, qui ont travaillé toute leur vie. Ils n’ont pas forcément de gros moyens financiers et veulent réaliser leur rêve de vivre près de la mer. Ils savent que, le temps que le bien soit détruit, ils seront morts ou en maison de retraite. Ils ne sont pas dans une logique de succession.
Le dernier profil, très marginal mais qui existe, regroupe les propriétaires extrêmement fortunés, capables de débourser en achat coup de cœur plusieurs millions d’euros pour une maison sur une falaise. Dans dix ans, ils iront acheter ailleurs, ça ne leur pose aucun problème.
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Le samedi 17 septembre 2022, une première double manifestation autour du projet d’accueil de réfugiés, baptisé Horizon, marquait la commune de Callac, près de Guingamp (Côtes-d’Armor). Une page que les habitants souhaitent tourner. Mais un an après, le spectre d’une importante discorde règne encore.
Sous l’œil de Naous, la statue cheval, la place de la mairie avait été le lieu choisi pour les manifestations en lien avec le projet Horizon. | OUEST-FRANCE
On se souvient d’habitants médusés, à mi-chemin entre la place de la mairie et la place du 9 avril 1944. Alors que d’un côté se tiennent les opposants au projet d’accueil de réfugiés Horizon dans la commune, de l’autre, les partisans. De Jeanine à qui aucun des deux rassemblements ne plaît. « Je vais rester là, au milieu. » À ce père plutôt favorable mais dont le fils exprime des réserves. C’était il y a un an, le samedi 17 septembre 2022.
Callac, petite commune de 2 200 habitants au sud de Guingamp (Côtes-d’Armor), voyait les caméras se braquer sur elle. Et les prémices d’une situation qui allait lui échapper, petit à petit. Le projet, travaillé depuis plusieurs mois avec le fond de dotation privé parisien Merci ! devenait national. Bâti autour de l’économie et des besoins locaux, il a cristallisé les tensions entre extrêmes. Le parti Reconquête ! d’Éric Zemmour en a fait un totem.
Lire aussi : Projet d’accueil de réfugiés à Callac : d’autres personnes seront-elles bientôt jugées ?
La tension était encore plus forte le samedi 5 novembre, jour de deuxième manifestation. Entre-temps, un dîner débat de Reconquête ! a dérapé à l’extérieur de la salle avec les opposants dans la commune voisine de La Chapelle-Neuve. Puis les élus ont été menacés, leurs maisons surveillées. Jusqu’à un abandon du projet annoncé début janvier 2023. La coupe étant trop pleine. « Le conseil allait imploser », justifiait le maire Jean-Yves Rolland.
Cette semaine, Ouest-France est retourné à la rencontre des habitants, marqués à jamais par ce « tragique épisode ». Le calme est total dans les rues et tranche avec la situation d’il y a un an. Dans le bourg, de rares ombres passent d’une rue à l’autre avant de disparaître sans faire un bruit.
« Était-ce une bonne chose pour Callac ou pas ? ? Nous ne le saurons jamais, lâche sans se positionner cette fleuriste. Cela ne sert plus à rien d’en parler. Les gens ici sont passés à autre chose. Je pense qu’il y a eu un gros ras-le-bol général. » Marre des médias ou marre de parler d’un sujet qui a tant divisé les habitants ?
Difficile de le savoir, tant le sujet est évité de tous. Le projet horizon ? « Ah non, je ne veux pas en parler », s’insurge un vieil homme qui accélère le pas. « Je n’ai rien à dire à ce sujet », esquive une dame au sortir de son domicile.
Quand on demande de raconter les affrontements avec les forces de l’ordre, tout le monde sait de quoi il en retourne. Pour autant, les récits sont ceux que la presse avait alors faits. Comme si les Callacois s’étaient enfermés chez eux, sans vraiment prendre part au débat engendré par le projet.
« Les habitants n’étaient même pas au courant de ce projet, retrace Yves. Ce sont eux les victimes de tout ça. Car la grande majorité de ceux qui manifestaient contre le projet n’était pas d’ici. » Originaire de Callac où il a toujours vécu, Yves ne s’en cache pas. « J’étais pour ce projet qui aurait pu redynamiser la ville. Le problème, c’est que les gens contre ont monopolisé l’attention par la violence et la peur. On s’est fait avoir en proposant une contre-manifestation le même jour qu’eux. »
Mercredi matin, sur le marché, difficile de recueillir le témoignage des habitants. Comme si le projet Horizon n’était qu’un mauvais souvenir qu’ils tenteraient d’effacer de leur mémoire. | OUEST-FRANCE
Inexorablement, tous ces évènements ont laissé des traces. Y compris dans les rapports sociaux. « Le sujet avait créé un véritable clivage entre les habitants, assurent les deux collègues de travail d’Yves, elles-mêmes originaires d’Australie et d’Angleterre. Fin avril, a eu lieu le carnaval intercommunal à Callac. Cela a fait beaucoup de bien aux locaux qui se sont rassemblés pour la première fois depuis un moment. »
Mercredi, sur le marché, le centre-ville de Callac s’anime malgré le temps maussade. Mais là encore, difficile d’évoquer le souvenir du projet Horizon. « Plus personne n’en parle quand je viens ici, confie une commerçante originaire de Bégard. Pourtant, ça a été au cœur des discussions pendant de longs mois. »
Plus loin, une conversation est entamée avec deux retraitées. « Il y avait déjà des étrangers à Callac bien avant les prémices du projet de la mairie, assurent-elles. Du point de vue du vivre ensemble, c’était déjà compliqué. Tous ces évènements n’ont rien arrangé. » Elles ne s’épancheront pas davantage…
« Il y a de l’écœurement, ça a donné une mauvaise image. Callac est marquée au fer », disaient des partisans au projet Horizon après son abandon. « Ça laisse toujours des traces. Je reste sur un sentiment d’échec », appuyait le maire Jean-Yves Rolland en février dernier, un mois après l’annonce publique de sa décision d’y mettre un terme. Il sera difficile dans l’immédiat pour la commune de 2 200 habitants de se départir de ce lien avec le projet Horizon.
Mais un an après les premières manifestations dans le bourg, le calme est revenu et la page se tourne. « Les choses avancent, on a des projets », assure le maire, qui s’est accordé quelques vacances, au moment où nous l’avons joint. Très rapidement a été mis en avant le travail sur le Callac de demain, en lien avec un cabinet d’architectes.
Jean-Yves Rolland, maire de Callac, le 17 septembre 2022 à l’occasion des premières manifestations dans la commune. | MATHIEU PATTIER / OUEST FRANCE
Une réunion publique a été organisée en février pour présenter les orientations. Déménagement de la salle des fêtes, du cinéma, de l’école… L’avis de la population a été demandé. « Des grands projets qui vont transformer Callac. On travaillait dessus en parallèle mais on entendait parler que du projet Horizon », disait alors Jean-Yves Rolland.
Mais des traces demeurent. En mai dernier, à l’occasion d’un débat organisé par Médiapart, Laure-Linn Inderbitzin, deuxième adjointe au maire, qualifiait « d’erreur impardonnable » la décision du maire d’arrêter le projet Horizon. Dans la foulée, ce dernier lui a retiré ses délégations d’adjointe au cours d’un conseil qui s’était tenu à huis clos, le 1er juin. Elle est toutefois restée conseillère municipale.
Mais le projet a créé des scissions au sein de l’équipe municipale. Il y a ceux qui voulaient poursuivre (au moins deux) et ceux qui souhaitaient y mettre un terme, face aux menaces et au climat dans la commune notamment. Cet épisode laissera des traces encore longtemps.
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28 personnes âgées de la résidence pour seniors Océanides gérée par l’entreprise Kerdonis à Pont-Aven (Finistère) ont appris vendredi matin 15 septembre 2023 qu’ils avaient jusqu’au 6 octobre pour trouver un autre logement. La résidence pour seniors, mise en redressement judiciaire le 21 juillet 2023, n’a pas pu trouver de repreneurs avant la date limite.
28 personnes âgées de la résidence pour seniors Océanides gérée par l’entreprise Kerdonis à Pont-Aven ont appris vendredi midi qu’ils avaient jusqu’au 6 octobre pour trouver un autre logement. | OUEST-FRANCE
Les 28 seniors de la résidence Océanides à Pont-Aven (Finistère) sont « sous le choc » depuis vendredi matin. Mise en redressement judiciaire le 21 juillet 2023 par le tribunal de commerce de Quimper, la résidence pour seniors, reprise en 2021 par l’entreprise Kerdonis (1), n’a pas réussi à trouver un repreneur avant la date fatidique du vendredi 15 septembre à midi. Les résidents âgés ainsi que les jeunes travailleurs ou saisonniers accueillis depuis 2022 ont trois semaines pour quitter les 72 appartements que compte l’établissement.
« Nous avons été avertis verbalement ce vendredi à 11 h, qu’au 6 octobre, il fallait que nous libérions les appartements sinon notre caution (plusieurs centaines d’euros), pour un deux-pièces, serait retenue, explique, catastrophée, Jacqueline Le Gargasson, 88 ans, assise dans le petit salon extérieur de la résidence. On nous a expliqué que ce que j’appelle « une mise à la porte » était due à une liquidation judiciaire et que nous devions chercher un logement nous-mêmes. C’est l’effondrement total. Où aller ? En plus, on nous a dit que nous n’aurions aucune indemnité de déménagement ».
Jacqueline Le Gargasson qui se plaisait « énormément dans son petit T2 avec jardin » est stupéfaite par une annonce dont personne ne se doutait parmi les 28 résidents seniors. Avec à peine trois semaines pour se retourner : « Comment se fait-il que nous n’ayons été avertis que maintenant ? Le 6 octobre, c’est tout de suite, panique-t-elle. On nous a dit de nous débrouiller. C’est comme si on nous fichait à la porte comme des malpropres ! Nous sommes quand même des personnes âgées ! »
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En soirée, les résidents se sont retrouvés dans le hall extérieur de la résidence pour se soutenir. Choquée, Marie Campion, doyenne de la résidence à 98 ans, peinait à trouver les mots : « Choquée, c’est peu de le dire. J’ai pleuré ce matin. Avec Jacqueline, nous sommes là depuis deux ans. »
Durant l’après-midi, chacun a tenté d’avertir les familles. Jacqueline a essayé de contacter son fils en vain, parti en excursion dans les Pyrénées. Elle s’est mise aussi en quête d’une autre solution d’hébergement : « J’ai contacté une résidence à Concarneau. On m’a dit qu’il y avait un T2 vide avec un coin cuisine car je veux continuer à être autonome. »
« On nous met le couteau sous la gorge, lance Monsieur Le Roux, 87 ans dans quelques jours. Avec Denise, une résidente amie, âgée de 94 ans, ils ont passé une partie de leur vendredi après-midi pour réserver un appartement à Concarneau dans une résidence pour seniors. « Je suis ici depuis six ans. Mon épouse y est décédée. Je comptais finir mes jours dans la résidence avec mon chien, se désole-t-il. Heureusement qu’ils prennent les chiens à Concarneau. »
« Il y a quelque chose que me dégoûte, explique pour sa part la fille d’une résidente. C’est la personne au standard qui a été chargé d’annoncer aux résidents la décision de Kerdonis d’arrêter toute activité. Ils n’ont même pas eu la correction de venir leur expliquer la réalité de la situation. C’est moche. On s’adresse à des personnes fragiles. Ce n’est pas normal. »
Une situation qui a stupéfié Christian Dautel, le maire de Pont-Aven. « C’est violent. J’ai appris la nouvelle par un des jeunes travailleurs résidents ce vendredi matin. On ne peut pas sommer les gens de partir comme cela, prévient-il avouant toutefois que « cela faisait longtemps que la situation était bancale. »
Christian Dautel contactera le préfet du Finistère dès lundi matin « pour voir s’il y a des mesures d’urgence à prendre, voir s’il y a des possibilités de relogement. Quitte à ce que cela passe par une astreinte du préfet. »
Contactée, la direction de Kerdonis n’a pas donné suite à nos sollicitations.
(1) En difficulté financière, l’entreprise morbihannaise qui détenait plusieurs établissements dans le Grand Ouest a fini par les céder ou les fermer la quasi-totalité de ses structures ces dernières années.
Plougasnou. Réunion publique SOS médecins
Photos pyb29
La population était bien au rendez-vous ce vendredi soir. Plougasnou est passé en zone prioritaire avec l'ARS et la mairie a plusieurs pistes : des médecins salariés par le biais de la Fondation Ildys ou des médecins libéraux. Des appels ont été lancés dans les facs de médecine, chez les médecins militaires à la retraire mais assez jeunes pour encore exercer quelques années, le bouche à oreille etc... La chasse est ouverte.
Pour info Yann, Odalys n'a pas la même vocation qu'Ildys.
Être médecin sur le littoral breton !
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Décédé en 2015, André Drapeau, maire de La Jaudonnière (Vendée) de 1977 à 2008, a fait don de deux maisons et de ce qu’elles contenaient à sa commune. Samedi 16 septembre 2023, la mairie organise un vide-maisons pour vendre les meubles, vaisselles, livres et autres bibelots ayant appartenu à l’ancien élu. L’argent récolté sera redistribué à des associations.
Bernard Fichet, premier adjoint de La Jaudonnière, s’occupe actuellement de la gestion du legs d’André Drapeau, ancien maire de 1977 à 2008. | OUEST-FRANCE
André Drapeau, maire de 1977 à 2008, de La Jaudonnière (Vendée) a marqué l’histoire de sa commune. « C’était une personne exceptionnelle. Très érudit, il était à l’écoute de tout le monde. Par-dessus tout, la commune c’était sa vie, se souvient Bernard Fichet, premier adjoint qui s’occupe de la gestion du legs et qui a bien connu André Drapeau. Il travaillait au ministère de l’Éducation nationale à Paris. Il partait le dimanche soir et revenait le vendredi. Mais le samedi et dimanche, il était en mairie. Il s’était aussi beaucoup investi au niveau de l’intercommunalité. »
Très apprécié de ses administrés, André Drapeau avait même remporté à chaque élection municipale le titre de « meilleur élu vendéen » et même de France, avec parfois 94 % des voix.
André Drapeau a été maire de La Jaudonnière (Vendée) pendant trente et un ans, de 1977 à 2008. | OUEST-FRANCE
En 2015, à son décès, le conseil municipal découvre que ce dernier, n’ayant pas eu d’enfant, a décidé de léguer à la commune deux maisons lui appartenant, et tout ce qu’elles contenaient.
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« On a été surpris et à la fois, on s’y attendait presque, confie Bernard Fichet. La Jaudonnière lui tenait vraiment à cœur. »
Mais les legs peuvent aussi cacher quelques contraintes pour les communes qui les acceptent. « Ce n’est pas toujours évident de les suivre à la lettre. Mais on essaye au maximum de tenir compte des désirs du donateur, en convient Bernard Fichet. Monsieur Drapeau avait spécifié que le legs devait servir aux jeunes, aux activités de développement de la commune, dont le tourisme. L’argent a été ciblé sur la création d’un city-parc, d’une aire de loisirs ainsi que sur l’aménagement de l’école. » Une école qui, d’ailleurs, porte aujourd’hui son nom.
L’école de La Jaudonnière porte aujourd’hui le nom de l’ancien maire (1977 à 2008) et bienfaiteur de la commune : André Drapeau. | OUEST-FRANCE
« Pour le tourisme, c’était plus compliqué. Il n’était pas possible de créer un restaurant ou quelque chose de ce genre, poursuit l’élu. À la place, nous avons préféré réaliser l’aménagement des lavoirs. On continue aussi d’entretenir sa sépulture. C’est tout à fait normal après tout ce qu’il a fait pour nous. »
André Drapeau repose aux côtés de son épouse, au cimetière de La Jaudonnière. Maire de 1977 à 2008, il a fait don de son patrimoine immobilier à sa commune. | OUEST-FRANCE
Après la vente des deux maisons, la mairie a dû récupérer et stocker l’ensemble des objets qu’elles contenaient : livres, meubles, vaisselles, bibelots en tous genres… Des objets qui seront mis en vente lors d’un vide-maisons, organisé ce samedi 16 septembre, de 9 h à 18 h, dans la grange Calandreau, rue des Croisettes.
« André Drapeau étant très attaché aux associations, puisqu’elles participent au dynamisme de la commune, nous avons choisi de reverser l’argent de ce vide-maisons aux différentes associations de La Jaudonnière. »
Un joli coup de pouce pour la commune qui pourrait, pourquoi pas, donner l’idée à d’autres de suivre les pas de ce bienfaiteur…
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Malgré la générosité des donneurs lors des collectes annuelles, la Banque alimentaire de Plourin-les-Morlaix (Finistère) se retrouve déjà en rupture de stock. Il lui faut cependant tenir jusqu’à la prochaine collecte nationale, qui aura lieu fin novembre 2023. Elle lance un appel au don.
Jean-Michel Ogès, adjoint en charge de l’action sociale, inquiet devant les rayonnages qui se vident. | OUEST-FRANCE
Au regard de la situation actuelle des structures investies dans l’aide alimentaire, Jean-Michel Ogès, adjoint en charge de l’action sociale de Plourin-les-Morlaix, lance une alerte.
Le centre communal d’action sociale (CCAS) de cette commune, située près de Morlaix, en Finistère, dispose d’une Banque alimentaire qui fonctionne grâce à l’appui d’un réseau d’une quinzaine de bénévoles réguliers et d’une cinquantaine de volontaires mobilisés au moment de la collecte nationale qui aura lieu fin novembre, les 25, 26 et 27.
Grâce à cette collecte annuelle, la Banque alimentaire de Plourin-lès-Morlaix distribue des paniers repas tout au long de l’année. « En 2022, bien que notre activité soit modeste, nous avons distribué à plus de 80 bénéficiaires plourinois répartis dans 48 foyers. Ce qui a représenté plus de 500 paniers. Cette année, comme partout, la demande a augmenté et nous avons déjà soutenu plus de 90 bénéficiaires. Nous devrions atteindre, à la fin de l’année, plus de 600 paniers distribués. »
Le stock constitué lors de la collecte nationale de novembre 2022 a fondu et malgré le soutien de la Banque alimentaire de Brest, deux fois par mois, le CCAS arrive à la fin de sa capacité de distribution pour certains produits. Les rayons sont quasiment vides aujourd’hui. « Pour le couscous, par exemple, il nous reste 7 kg en stock alors que nous en aurions besoin de 30 pour le seul mois de septembre et 90 kg pour finir l’année », s’inquiète Jean-Michel Ogès.
Pour l’ensemble des produits, il manque 500 kg pour couvrir les besoins jusqu’à fin novembre. « Nous appelons à la générosité des citoyens pour nous aider à tenir jusqu’à la fin novembre c’est-à-dire la prochaine collecte nationale. Les denrées (non périssables) de base sont les plus attendues : couscous, riz, farine, huile, café, confiture, raviolis, plats préparés, sauce bolognaise. »
Les dépôts pourront se faire directement au CCAS de Plourin-les-Morlaix. Jean-Michel Ogès veut rester optimiste : « Nous remercions par avance les personnes qui nous aideront à tenir d’ici là. »
Contact et dépôt : CCAS 7, rue des Genêts ; de 9 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h.
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Le centre de gestion (CDG) du Finistère accompagne les communes qui font face à des difficultés de recrutement de secrétaire de mairie. Le directeur général des services du CDG, Nicolas Lonvin, donne quelques pistes pour améliorer la situation.
Nicolas Lonvin, directeur général des services du centre de gestion de la fonction publique territoriale du Finistère. | CDG 29
De nombreuses petites communes finistériennes font face à de grandes difficultés de recrutement au poste de secrétaire de mairie. Le centre de gestion (CDG) est en appui pour aider les collectivités concernées. Entretien avec Nicolas Lonvin, directeur général des services du centre de gestion de la fonction publique territoriale du Finistère.
Peut-on parler de pénurie de secrétaires de mairie ?
Si on qualifie de pénurie des difficultés de recrutement qui font que l’on est obligé de relancer trois fois une annonce, et qu’on a, dans certaines mairies, des difficultés pendant plusieurs mois, je dirais oui. Il y a une commune, Saint-Vougay, qui n’a pas eu de secrétaire de mairie pendant un an et demi. Dans le Finistère, sur les quatre dernières années, il y a une vingtaine d’annonces d’emploi par an, en moyenne.
Pourquoi y a-t-il autant de difficultés ?
Il n’y a pas vraiment de formation universitaire, ce n’est pas forcément bien rémunéré. Il y a un certain nombre de secrétaires de mairie qui sont rémunérés en catégorie C, sur la base de la grille des fonctionnaires territoriaux. Alors que les compétences demandées sont très riches : urbanisme, voirie, budget, espaces verts, périscolaire… C’est un métier très exigeant.
Y a-t-il des solutions ?
Nous avons créé un diplôme universitaire d’administration territoriale avec l’université de Brest, cofinancé par la Région. La troisième année vient de commencer. On forme 15 à 20 personnes chaque année et cela permet d’accéder, notamment, au métier de secrétaire de mairie. Le taux d’emploi à la sortie est de 100 %.
Il y a aussi la question de l’action sociale et des primes qui concourent à bien traiter les collaborateurs, par les mairies. Dans certaines collectivités, des élus se mettent d’accord et recrutent des secrétaires de mairie pour deux communes. Il y a aussi la possibilité de mutualiser des services, notamment l’urbanisme. Même si un secrétaire de mairie doit toujours savoir répondre aux questions de base.
Quel est le rôle du centre de gestion (CDG) ?
Le CDG accompagne les communes. On utilise le vivier des gens qui passent le diplôme universitaire et qui n’ont pas encore le concours pour les mettre à disposition. On se retrouve à avoir des demandes des collectivités en mettant à disposition des agents rémunérés par le CDG.
L’année dernière, on a créé deux postes de secrétaires de mairie itinérants. Des collaboratrices sont mises à disposition des collectivités. Ce sont des agents titulaires de la fonction publique.
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Dinan l’a connu, Guingamp pourrait y arriver. La fin des accouchements et une maternité qui devient un centre périnatal, c’est ce que préconise le projet d’orientations du groupement hospitalier de territoire d’Armor. Une orientation qui songe aussi à un site commun pour l’hôpital et la polyclinique à Lannion.
Le projet d’orientation pour les cinq ans à venir au Groupement hospitalier de Guingamp préconise l’arrêt des accouchements à Guingamp. | OUEST-FRANCE
Transformer la maternité du centre hospitalier de Guingamp en centre
périnatal de proximité
, autrement dit : un suivi pré et post natal
mais pas d’accouchement. Cette projection figure désormais noir sur blanc dans
le projet médico-soignant partagé 2023-2028 du GHT d’Armor*, « un
travail de plus d’un an qui a mobilisé plus de 200 professionnels
hospitaliers », indique la direction du centre hospitalier de
Guingamp. Et ce n’est plus la même histoire.
Le
projet, que Ouest-France a pu se procurer, explique cette
direction pour préserver la qualité et la sécurité des soins et une
offre de proximité la plus large possible.
Depuis la suspension des accouchements le 26 avril 2023,
la maternité fait office de
centre périnatal. Lannion, Saint-Brieuc et l’hôpital
privé des Côtes-d’Armor procèdent aux accouchements. Il n’y aurait donc plus
de retour en arrière.
Ce qui n’est pas sans rappeler l’histoire de Dinan. Par manque de gynécologues-obstétriciens, la maternité de l’hôpital René Pleven a fermé le 15 novembre 2020. À la place, un centre périnatal de proximité a vu le jour, permettant du suivi gynécologique et des soins post-accouchement. Aujourd’hui, les femmes enceintes doivent se déplacer à Saint-Malo, Rennes ou Saint-Brieuc pour accoucher (sauf urgence). Et celles qui optent pour la cité malouine peuvent, quelques heures après, rejoindre Dinan en ambulance. Ce qu’ont fait 212 mères entre 2020 et 2021.
À Guingamp, ce scénario semble valider les conclusions du rapport Rossetti, expert missionné par l’Agence régionale de santé qui préconisait, en juillet 2022, soit le maintien en l’état des activités à Guingamp, soit l’arrêt des accouchements et de la chirurgie conventionnelle pour développer l’ambulatoire.
Les instances sont actuellement consultées pour avis
sur ce
projet, des syndicats qui ont boycotté la réunion ce jeudi – au comité
stratégique. L’ARS prévoit aussi prochainement une réunion avec le directeur
de l’hôpital de Guingamp, le président de la CME et des élus du territoire
pour présenter l’offre de soins à l’hôpital de Guingamp
.
Une façon de préparer le terrain. L’issue laisse peu de place au doute :
Honnêtement, c’est un principe de réalité,
regrette une source proche du dossier. Il n’y a que deux
gynécologues-obstétriciens pour assurer les gardes.
L’ARS
devra trancher une fois toutes les instances concertées. Le projet
pourra faire l’objet d’amendements ou de modifications
, précise la
direction de l’hôpital guingampais.
Un projet qui touche aussi Lannion. Un hôpital et une Polyclinique non plus distants de 2 km mais réunis sur un même site, c’est la perspective que les deux établissements sont encouragés à préparer. Validé par l’ARS, ce rapprochement « suppose des investissements significatifs afin que l’hôpital puisse accueillir dans ses murs les activités mises en commun », évoque le projet. Ce qui n’est pas vu d’un mauvais œil par le maire, beaucoup plus par le comité de défense de l’hôpital qui y voit « un pari bien risqué où notre hôpital public, déjà fragilisé, a beaucoup à perdre ».
*Le Groupement hospitalier de territoire comprend les hôpitaux de Saint-Brieuc, Lannion, Guingamp, Paimpol, Lamballe, Quintin et Tréguier.
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Alors que les étudiants font leur rentrée tout ce mois de septembre 2023, Pascal Olivard, président de l’Université de Bretagne occidentale, est revenu sur les défis qui attendent l’établissement pour l’année à venir. En question notamment la baisse du nombre d’élèves ou l’accompagnement des étudiants précaires.
Pascal Olivard, président de l’UBO (à gauche), accompagné d’une partie des vice-présidents de l’université. | OUEST-FRANCE
En cette rentrée 2023, la direction de l’Université de Bretagne occidentale a présenté ses ambitions pour l’année scolaire à venir dans ces campus du Finistère.
L’an dernier, l’UBO a accueilli 23 000 étudiants, 700 de moins que l’année précédente, selon son président, Pascal Olivard. « Mais ça ne veut pas dire que l’UBO va mal. Sur dix ans, l’université a accueilli 5 000 étudiants supplémentaires, sans que les dotations de l’État ne suivent. » Pour Pascal Olivard, la baisse d’effectifs, liée en partie à la baisse démographique, « redonne du souffle pour mieux accompagner les élèves ».
Pascal Olivard promet d’allouer 30 000 € à l’aide sociale cette année, « contre 15 000 l’an passé ». Les consultations avec des psychologues ou des médecins seront renforcées notamment. « On a pris conscience des difficultés financières qui atteignent un niveau record cette année. Mais il y a aussi les effets du Covid qui ont impacté la communauté étudiante qui n’est plus la même », estime le président. Pour favoriser les échanges, l’université souhaite créer sur chaque campus un tiers lieu qui permette à la fois de travailler, se reposer, discuter.
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Autre cheval de bataille de l’université, l’accompagnement des étudiants en situation de handicap. « Ces dernières années, on accompagne de plus en plus d’élèves, sans avoir forcément plus de moyens. Chaque situation nécessite un suivi individuel donc je salue l’engagement des équipes. » Cette année, l’UBO signe notamment une charte pour favoriser la scolarisation des étudiants souffrant d’autisme.
L’UBO a lancé avant l’été le projet de créer dans les prochaines années une université tournée vers les formations liées à la mer, en lien avec de nombreux acteurs du territoire. Pour réaliser ce grand projet, l’université espérait décrocher des fonds supplémentaires de la part du ministère. « Le projet n’a pas été lauréat. Nous l’avons appris le 1er septembre. C’est une douche froide mais on ne va pas se laisser abattre. Je constate qu’à nouveau l’ouest de la Bretagne est oublié », s’agace Pascal Olivard.
Pascal Olivard assure la présidence de l’UBO suite au décès brutal de Matthieu Gallou. De nouvelles élections doivent donc être organisées cette année. En février aura lieu le renouvellement des trois instances de gouvernance dont le conseil d’administration, qui désigne le président. Pascal Olivard ne cache pas son ambition de rempiler pour un nouveau mandat, qu’il avait annoncé dès sa prise de poste en janvier dernier.
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À Morlaix, la Dapo (direction des approvisionnements de La Poste) change de nom à partir du 14 septembre 2023. Explications.
À Morlaix, la Dapo, la direction des approvisionnements de La Poste située rue de Straja, change de nom et devient la Solution logistique interne. | CAPTURE D’ÉCRAN GOOGLE MAPS
À Morlaix, à partir du 14 septembre 2023, la Dapo, la direction des approvisionnements de La Poste change de nom et devient Solution logistique interne.
Dans un communiqué de presse, le groupe La Poste indique que « cette nouvelle appellation reflète la transformation du groupe […]. Le nouveau nom est en phase avec cette évolution : modernisation des activités, étendue des services proposés et du savoir-faire des équipes ».
Pour rappel, Solution logistique interne est « la tour de contrôle en charge du pilotage de la logistique de toutes les entités du groupe La Poste. »
Sous peu, la signalétique du bâtiment, et notamment le totem, visible des riverains, revêtiront la nouvelle appellation.
RAPPEL
Plougasnou - Réunion publique sur l'offre médicale de la commune
Réunion publique sur l’offre médicale de la commune
Suite à l’annonce du départ programmé des deux médecins, la mairie organise une réunion publique sur l’offre médicale dans la commune, l’état des lieux, la situation actuelle et à venir, les pistes de travail envisagées.
Le vendredi 15 septembre à 18h00 à la salle municipale, 37 rue de Primel.
SOS médecins. Photo pyb29
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Une plainte a été déposée par Anticor, l’association anticorruption française, contre le premier adjoint de Lampaul-Guimiliau (Finistère). Il est reproché à ce dernier d’avoir voté des subventions pour le centre de loisirs, entre 2017 et 2020, alors qu’il en était coprésident. Il explique.
Le premier adjoint de Lampaul-Guimiliau (Finistère) est visé par une plainte de l’Anticor, l’association anticorruption française. | OUEST-FRANCE
Daniel Le Beuvant, premier adjoint au maire de Lampaul-Guimiliau, dans le Finistère, est convoqué devant le procureur de la République de Brest, le 12 février 2024, en vue d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).
Une plainte pour prise illégale d’intérêt a été déposée contre lui par l’Anticor, l’association anticorruption française, en 2020. Le 1er adjoint, chargé de la jeunesse et de l’enfance, est également, « comme les statuts le prévoient », indique-t-il par téléphone, coprésident de l’association de l’accueil de loisirs sans hébergement (ALSH), soit le centre de loisirs.
Anticor lui reproche notamment de ne pas avoir quitté la salle du conseil municipal lors du vote des subventions pour le centre de loisirs, alors qu’il est en coprésident, entre le 22 mai 2017 et le 26 mai 2020.
À découvrir
Selon nos informations, au total, quatre subventions sont donc concernées, pour un montant total de 188 300 €. Contacté, Jean-Yves Postec, maire de la commune depuis 2020 et élu depuis trois mandats, indique que « ces subventions ont été votées à l’unanimité », à l’époque.
Daniel Le Beuvant, qui en est a son quatrième mandat, a déjà été entendu le 6 février 2023 par un officier de police judiciaire.
Il affirme qu’au moment des faits, entre 2017 et 2020, « je ne savais pas qu’il fallait quitter la salle pour ce genre de délibération. Si j’avais su, je l’aurais fait. Je suis coprésident de l’ALSH, car c’est lié à ma fonction d’adjoint, je n’ai eu aucun enrichissement personnel, je n’avais même pas d’enfant ou de petits-enfants au centre de loisirs. »
Depuis, « je sors et je rentre quand il le faut », souligne-t-il. Désormais, il attend le 12 février 2024, pour savoir à quelles sanctions il est exposé.
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Parmi les nouveautés proposées par les écoles du réseau d’enseignement artistique du pays de Morlaix (Finistère), de la kora ou encore de l’éveil à la musique pour les petits.
Les représentants des quatre écoles de musique et danse du territoire de Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
C’est la rentrée pour les élèves des écoles d’enseignement artistique du Réseau d’enseignement musique et danse intercommunal qui regroupe Le Patio à Morlaix, Crescend’Do à Plougasnou-Saint-Jean-du-Doigt, Lez’Arts Joyeux à Taulé et l’Association artistique de Carantec.
L’orchestre commun aux quatre écoles créé l’an dernier est reconduit.
Parmi les nouveautés, un atelier de danse destiné aux parents et à leurs enfants et dès le mois de janvier 2024, un nouveau cours pour les 2-3 ans, le samedi matin. Toujours au Patio, une chorale pour les enfants se met en place le mercredi et des cours collectifs de pratique instrumentale seront proposés aux jeunes élèves débutants en flûte traversière, violon, piano et flûte traversière.
À découvrir
À Carantec, Marc Lamidey annonce la réouverture des ateliers de formation
musicale. À Plougasnou, on pourra apprendre à jouer de la kora (instrument
africain à cordes pincées) dans le cadre d’un cours collectif proposé par
Crescen’Do. À Taulé, un atelier d’éveil musical pour les 4 à 8 ans voit le
jour au sein de Lez’arts Joyeux. Près de 1 000 élèves fréquentent les quatre
écoles.
Le Patio à Morlaix : lepatiocia.bzh – 02 98 88 26 95. Lez’Arts Joyeux : lezartsjoyeux.wordpress.com – 06 61 12 07 57. Crescen’Do à Plougasnou : asso.crescendo29@gmail.com – 06 08 25 91 18. Association artistique à Carantec : association-artistique-carantec.fr.
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Prendre les chemins du festival Ice, c’est vivre des histoires fabuleuses, poétiques et insolites, à La Salamandre à Morlaix, à la Passerelle à Brest et dans le tout nouveau café de Kermouster à Plougasnou (Finistère). C’est du 15 au 17 septembre 2023.
Dans son film « Brûler pour briller », Patricia Allio a écrit une fable, où les fantômes d’Yves, de la Reine Anne de Bretagne « et de sa.on chevalièr·e », reviennent 600 ans plus tard. Sur la photo, Anthédémos et Christelle Podeur. | PATRICIA ALLIO
« Ce qui m’a intriguée en m’installant à Saint-Jean-du-Doigt, c’est l’histoire du nom, explique Patricia Allio, autrice et réalisatrice. J’ai commencé ce tournage en 2016 en filmant le pardon de la Saint-Jean, et principalement l’imposition du doigt reliquaire sur les yeux. Un moment original et émouvant qui se rapproche du théâtre populaire. »
La réalisatrice a déroulé une pelote de laine pour écrire ce film, qui est « une plongée mystique dans les paysages entre christianisme et paganisme ». En dialogue intime avec l’histoire séculaire, elle questionne le mystère de l’incarnation et fait un lien avec le chamanisme et Le Saint-Jean-Baptiste de Léonard de Vinci exposé au Louvre. « Le personnage est androgyne, nous avons rejoué la scène sur la plage. »
Vendredi 15 septembre 2023, à 20 h 30, à La Salamandre, à Morlaix (Finistère).
Pendant féministe des Journées du patrimoine, cette journée du samedi 16 septembre 2023 rassemble, à La Passerelle à Brest, les autrices, Aurélie Olivier et Juliette Rousseau, la productrice de documentaires radiophoniques, Clémence Allezard, et la réalisatrice, Lola Peuch, pour son documentaire plein de poésie sur les prostituées du bois de Boulogne.
Le parcours se poursuit le soir à Plougasnou, avec un apéro dînatoire, suivi de la performance très puissante de Camille Lacroix, intitulée Mon corps de ferme.
Dimanche 17 septembre 2023, de 14 h à minuit, au tout nouveau café de Kermouster à Plougasnou, Un Autoportrait aux herbes folles rassemble l’auteur Cy Lecerf-Maulpoix, la plasticienne Léa Muller et l’artiste jardinier de la Manu, Tiphaine Hameau.
Ce programme questionne les identités et les luttes, « à la lisière du militantisme et de la poésie artistique ». Cette dernière journée célèbre aussi une nouvelle collaboration avec le café culturel Marylène, qui ouvrira ses portes à Kermouster pour la première fois tout au long du week-end, en complicité avec l’ancienne patronne, qui donne son nom au lieu. En soirée, DJ set avec tony2soirée & desire.
Du 15 au 17 septembre 2023, Ice Festival. Tarifs : 6 € à La Salamandre. La journée du matrimoine à Brest et Plougasnou est gratuite. Prix libre pour l’apéro dînatoire du samedi soir et le DJ set du dimanche. ICE-FESTIVAL.COM – ice.production29@gmail.com
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Constatant que les établissements pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de leurs communes sont en difficulté financière à cause de l’inflation et peinent à recruter, de plus en plus de communes du Finistère rejoignent un « collectif des Ehpad en résistance », cet automne 2023. Certaines ont décidé de ne plus payer les factures.
À l’Ehpad de Ker an dero devant les résidants, personnel et famille, le maire Guy Pennec informe sur les objectifs du collectif de résistance, aux côtés des maires du pays de Morlaix, en septembre. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le mouvement a commencé dans les Côtes d’Armor, au printemps 2023 : les maires de onze communes se sont réunis pour discuter de ce problème : leurs établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) avaient des difficultés financières et peinaient à recruter. Puis le mouvement a grandi et est devenu le « collectif des Ehpad en résistance ». En juillet, certains établissements costarmoricains ont refusé de payer leurs factures de gaz et d’électricité, devenues trop lourdes.
Le mouvement gagne ensuite rapidement le Finistère. Des élus et directeurs d’Ehpad de Sizun, Plourin-lès-Morlaix, Morlaix, Quimper, Guipavas ou encore Châteauneuf-du-Faou se réunissent, lundi 10 juillet, à Pleyber-Christ. Ce jour-là, Julien Kerguillec, le maire de Pleyber-Christ, s’alarme : « En décembre 2022, la facture pour l’électricité à l’Ehpad était de 2 703 €. En janvier 2023, elle est de 22 608 €. On est pris à la gorge. C’est une situation difficile à vivre, pour les élus, les directeurs, le personnel. Ils sont sous pression, c’est insécurisant. » Carole Bourven, du CCAS de Plourin-lès-Morlaix, confirme : « Là, nous n’avons pas payé le premier trimestre pour l’électricité. Si on le faisait, on ne pouvait pas rémunérer les agents. »
En août, cinq maires bretons sont reçus par la ministre des Solidarités, Aurore Bergé, pour échanger sur la situation, dont l’édile de Plourin-lès-Morlaix, Guy Pennec. « La ministre a partagé nos constats, a-t-il ensuite relaté, en septembre, lors d’une rencontre avec plusieurs maires du pays de Morlaix. Plusieurs propositions étaient sur la table. Mais s’il n’y a pas d’avancée significative, nous n’allons pas voter les budgets 2024. »
Le maire a aussi confié que « c’est en échangeant avec une résidante d’Ehpad et ancienne Résistante que j’ai vraiment pris conscience du problème. Elle me disait : « La Nation nous maltraite. Vous n’êtes pas dans le coup. » Avec d’autres collègues, nous avons débriefé la situation. Tous ont fait la même analyse, on n’y arrive plus. Nous ne pouvons plus payer les factures d’énergies. L’inflation concerne également tous les autres consommables : alimentation, produits d’hygiène, matériel, soins. Notre collectif appelle l’État et les Départements à prendre leur responsabilité. Ce n’est pas aux familles et résidants de supporter ces augmentations de charges ».
Lire aussi : Selon la députée Sandrine Le Feur, il faut des « leviers faciles et rapides pour régler les situations »
Depuis, les élus de plusieurs communes du Finistère ont voté une motion de soutien pour les Ehpad : Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner, Saint-Vougay, Guiler-sur-Goyen, Plougar, Laz, Plouégat-Moysan... Nouvel épisode, ce mardi 12 septembre : le conseil départemental du Finistère annonce que « près d’un million d’euros va être alloué par l’Agence régionale de santé, en urgence, aux vingt établissements les plus en difficulté. Au-delà de ces mesures d’urgence, qui ne suffiront pas à moyen terme, le conseil départemental réunira, début octobre, l’ensemble des établissements du Finistère pour envisager des mesures plus structurelles ».
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La Société nationale des sauveteurs en mer a besoin de nouvelles vedettes côtières. Elle en a commandé neuf unités. Certaines seront réalisées au chantier naval de Pors-Moro, à Pont-l’Abbé dans le Finistère.
La SNS 286 (Saint-Cast-le-Guildo, dans les Côtes-d’Armor) en mer. La vedette sera amenée à être changée fin 2024-début 2025. | DIDIER CHAZAL/SNSM
« Comme tout armateur, nous devons nous assurer d’avoir les équipements et moyens nautiques nécessaires pour être toujours opérationnels et assurer la sécurité de nos bénévoles », introduit Pierre Bichard, inspecteur général pour l’Atlantique nord pour la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM).
Lire aussi : Une flotte toute neuve pour les sauveteurs en mer de la SNSM
La SNSM a déjà confié le renouvellement d’une partie de sa flotte au chantier naval Couach (Gironde), dans le cadre du programme Nouvelle flotte. Mais elle doit aussi investir dans de nouvelles vedettes côtières (VSC1).
D’une part car les vedettes actuelles (les V2, au nombre de 80 en France) vieillissent. D’autre part car le financement des nouveaux bateaux est assuré par la SNSM et par les collectivités (Région, Département…) ; ces dernières ne peuvent reporter ces subventions d’une année sur l’autre indéfiniment.
Durant l’été 2023, la Société nationale de sauvetage en mer a donc passé commande pour que soient construites neuf vedettes VSC1. Deux chantiers navals ont été retenus : Gatto à Martigues (dans les Bouches-du-Rhône) et Pors-Moro, à Pont-l’Abbé dans le Finistère. Tous deux ont déjà travaillé avec la SNSM.
Lire aussi : A Pont-l’Abbé, la belle santé du chantier naval de Pors-Moro
Toutes les coques seront moulées chez Gatto, qui s’occupera aussi, de A à Z, des bateaux destinés aux stations de la côte méditerranéenne. La moitié environ des coques seront acheminées dans le sud-Finistère, où le chantier Pors-Moro prendra le relais jusqu’à la finition. Ces vedettes côtières seront destinées à la côte atlantique et à la Manche. Les livraisons sont espérées entre 2024 et 2026.
De 11,95 m pour 13,5 t, elles pourront transporter dix personnes maximum (équipage et passagers). Les principales évolutions concernent « la motorisation, l’électronique, l’ergonomie de la passerelle… »
En France, la SNSM dispose, entre autres, de 80 vedettes V2. En Bretagne, c’est par exemple le cas à Saint-Cast-le-Guildo dans les Côtes-d’Armor. Vingt-cinq sont des V2 NG (pour nouvelle génération), « qui ont encore une belle espérance de vie ». Les futures VSC1 construites chez Gatto et Pors-Moro viendront remplacer des vedettes V2, comme celle de Saint-Cast-le-Guildo, qui date de 2000. Dans la station costarmoricaine, la nouvelle vedette est espérée pour « fin 2024-début 2025 ».
Lire aussi : Mer. Le chantier naval Sibiril Technologies a produit le tout dernier bateau de la SNSM de Bretagne
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Entre la crise politique, économique, et climatique, l’année de mandat écoulée n’a pas été calme pour la députée Sandrine Le Feur, réélue en 2022 dans la 4e circonscription du Finistère, dont fait partie Morlaix. On fait le point avec elle sur les sujets de la rentrée.
Réélue en 2022, Sandrine Le Feur, députée de la majorité présidentielle pour la circonscription de Morlaix (Finistère), fait le point sur les sujets de la rentrée. | OUEST-FRANCE
Un an après la réélection, en 2022, de Sandrine Le Feur, députée de la majorité présidentielle dans la 4e circonscription du Finistère, dont fait partie Morlaix, on fait le point sur les sujets de la rentrée.
Où en est le projet de filature lin dans le pays de Morlaix, que vous soutenez depuis le début ?
Je suis très engagée sur la filière lin et je souhaite que ça soit le poumon du pays de Morlaix et l’emblème de la réindustrialisation du secteur. En trois ans, on est passé de 0 hectare à quasiment 1 500 aujourd’hui.
Des acteurs se sont investis dans la production mais aussi la transformation. Il y a aussi l’histoire et le patrimoine autour du lin qui sont importants, ainsi que la diversité des cultures. Je suis de près les projets qui y touchent, comme une usine de teillage à Commana et la filature du projet Linfini. De leur côté, le financement est bouclé et j’espère que les politiques locales s’investiront dans ce projet.
Que pouvez-vous répondre aux Ehpad qui ne peuvent plus payer leurs factures ?
Les collectivités nous ont alertées sur les difficultés économiques auxquelles font face les Ehpad (Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). En 2022, 2,3 millions ont été investis pour ces établissements, et cet été, nous avons ajouté 5 millions. Des commissions départementales vont être créées, avec tous les acteurs concernés. J’en ferai partie pour le Finistère. Le but c’est que dans ces commissions, on pose les problèmes et qu’on puisse avoir des leviers faciles et rapides pour régler les situations.
Vous travaillez également sur un projet concernant les aides à domicile ?
Concernant le projet de loi de finances sur la sécurité sociale, j’ai beaucoup travaillé avec l’UNA (acteur inter-fédératif moteur du collectif de l’aide à domicile) et AS Domicile (association d’aide, de soins, d’assistances, de services à domicile en Pays de Morlaix) pour pouvoir proposer aux aides à domicile de cette association une expérimentation de véhicules électriques.
Sur la base du leasing (location avec option d’achat) proposé par le président de la République, on est en train de voir comment on pourrait décliner cela dans la loi de finances pour que ces professionnelles puissent se déplacer en véhicules électriques. Ce n’est encore qu’un projet.
Qu’en est-il du projet Qairos, pour faire de l’hydrogène avec du chanvre ?
Dans le projet de loi de finances, il y a 4 milliards d’euros qui sont mis sur la table pour le développement de l’hydrogène. Aujourd’hui, on a des projets, et notamment le projet Qairos (ndlr : qui vise à produire de l’hydrogène grâce à du chanvre dans le secteur) qui est bloqué car des décrets ne sont pas sortis par le gouvernement.
On travaille là-dessus, pour qu’il y ait un tarif de rachat pour l’hydrogène et pour la production d’hydrogène, afin de faire avancer la situation. J’espère que ce projet pourra se développer en lien avec Morlaix communauté, puisqu’on a une demande sur le territoire, notamment avec la Sermeta.
Je crois au mix énergétique, il n’y a pas une énergie propre, elles ont toutes leurs avantages et leurs inconvénients et le gaz a toute sa place dans ce mix.
Contestations, grèves… Quel regard portez-vous sur l’année écoulée ?
Il y a dans le pays une ambiance qui m’inquiète. On subit beaucoup de crises. Une crise écologique, une crise sanitaire, politique avec la guerre en Ukraine et économique, et en plus on a des gens qui manquent de bienveillance les uns avec les autres. […]
Il y a des réformes à mener, le président a été élu pour ça, on va continuer sur cette lancée, même si dans l’hémicycle, ce n’est pas facile de trouver des majorités, et ça me demande de passer beaucoup de temps à Paris et ça complique beaucoup les choses pour passer du temps sur le terrain comme j’ai pu le faire au mandat précédant.
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Les habitants de Locquirec (Finistère) attendent ce jour depuis plusieurs mois. L’impressionnante restauration de l’ancien presbytère achevée, ils sont invités à en visiter les espaces, samedi 16 septembre 2023, jour de l’inauguration d’Ar Presbital.
Morgane Lebras, directrice d’Ar Presbital, à Locquirec (Finistère), accueillera les visiteurs, samedi après-midi. | OUEST-FRANCE
Annoncée initialement pour avril 2023, l’ouverture au public des espaces d’Ar Presbital, à Locquirec (Finistère), a dû être décalée à la rentrée, en raison de retards dans les finitions. Le chantier est désormais achevé, le site de l’ancien presbytère sera inauguré samedi 16 septembre 2023.
« Mais nous ouvrirons réellement au public début octobre, le temps pour nous de tester les différentes configurations des salles », précise Morgane Lebras, la directrice des lieux.
Son parcours professionnel a débuté dans sa ville natale, « où j’étais chargé de la communication pour la Métropole européenne de Lille ». Elle a aussi travaillé à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), avant de se rapprocher du Trégor, où elle a de la famille.
L’ancien garage du presbytère fait la jonction entre les deux espaces, les espaces connectés et le jardin avec son théâtre de verdure. | OUEST-FRANCE
Samedi après-midi, à partir de 13 h, les visiteurs sont invités à découvrir les différents espaces : la petite salle d’exposition qui ouvre directement sur la rue de l’Église, « et qui fait le lien entre les deux espaces, le connecté avec ses salles dédiées au coworking, et le déconnecté avec le jardin, son théâtre de verdure et la grande salle dédiée aux séminaires et autres réunions privées et familiales. »
Restaurée, l’ancienne école des filles attenante est réservée aux expositions.
La salle événementielle peut accueillir 80 personnes pour des séminaires ou des réunions familiales. | OUEST-FRANCE
Dans chaque espace, tout a été prévu pour le confort des usagers. Les coworkeurs disposeront d’un espace convivial pour se restaurer, d’un abri pour les vélos, d’une cabine pour téléphoner tranquillement, et même d’une douche.
L’espace connecté peut accueillir quinze coworkeurs au sein d’un open space équipé d’écrans, de bureaux cloisonnés et d’une salle de réunion. « Des espaces qui pourront être réservés en ligne, dès début octobre », indique Morgane Lebras.
Au rez-de-chaussée, près du point d’accueil, une salle est équipée d’ordinateurs mis à la disposition des habitants pour leurs démarches sur internet.
Le point d’accueil est situé dans l’ancien presbytère. | OUEST-FRANCE
Sur la plaquette de présentation, il est indiqué espace d’inspiration : « C’est un lieu où les publics et les usages vont se croiser, en partage ou en autonomie. »
Samedi 16 septembre 2023, de 13 h à 18 h, visite libre en musique et exposition sur le suivi du chantier : aquarelles de Marie-Jeanne Legoherel et photographies de Jean-René Le Quéau.
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Sans médecin généraliste depuis juillet 2022, la commune de Plonévez-du-Faou (Finistère) va voir l’installation prochaine d’un nouveau professionnel de santé. Celui-ci a déjà exercé pendant trente-sept ans dans la commune et était à la retraite depuis dix ans.
Un médecin va s’installer dans la commune (photo d’illustration). | ARCHIVES JOEL LE GALL/OUEST-FRANCE
l'actualité de la santé
Il est venu rencontrer la municipalité
il y a environ trois mois, pour faire part de son projet de reprendre du
service,
explique l’édile.Il veut venir en aide et se rendre
utile auprès de la population sans médecin traitant, dans la commune et
celles limitrophes, mais sans empiéter sur les professionnels de santé
déjà installés sur le territoire.
Mardi 12 septembre 2023, Marguerite Bleuzen, maire de Plonévez-du-Faou (Finistère), a confirmé avec enthousiasme l’arrivée d’un médecin généraliste dans la commune. | OUEST-FRANCE
Marguerite Bleuzen salue cet investissement : Il a plus de 70 ans,
c’est très courageux de sa part. Comme il le dit, il est médecin et ne sait
faire que ça !
Lire aussi : Recruter des médecins salariés dans les déserts médicaux, le casse-tête des assos de santé
Après de nombreuses recherches de remplaçant, toutes infructueuses,
cette installation est un réel soulagement,
déclare Marguerite
Bleuzen.Il apporte beaucoup à la commune. Nous sommes à ses côtés pour
l’aider au mieux, notamment Isabelle Le Gall et Jean Pierre Hémon, référents
santé du Pays Cob ».
Pour préparer son arrivée, le médecin généraliste a effectué un stage
auprès d’un professionnel de la santé à Loctudy et est repassé devant le
conseil de l’ordre des médecins, à Brest. Le 7 septembre, il a eu
l’approbation et toutes les habilitations pour exercer,
précise la
maire. Il intégrera la nouvelle maison de santé dès son ouverture et
devrait officier trois après-midi par semaine.
Lire aussi : Comment sera l’offre de soin en 2050 dans le Finistère ?
Les travaux de la maison de santé sont encore en cours et devraient être
achevés à la mi-octobre pour une installation des professionnels de santé en
novembre. Le parking est en cours d’achèvement et le bitume sera
réalisé jeudi 14 et vendredi 15 septembre 2023 »,
indique Marguerite
Bleuzen.
Elle espère aussi que l’arrivée de ce nouveau généraliste donne
envie à d’autres de s’installer. Le but est de faire venir deux, voire trois
médecins. Ce serait l’idéal ».
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Ce dimanche 10 septembre 2023, treize sauveteurs de la SNSM de Trébeurden (Côtes-d’Armor) ont participé à une journée de recyclage des gestes de premiers secours. L’occasion d’une validation des diplômes des PSE1 et PSE2.
Sous les conseils de Yohan Lestic, les bénévoles SNSM consolident leur expérience aux premiers secours. | OUEST-FRANCE
À
Trébeurden, (Côtes-d’Armor), l’équipe des
sauveteurs SNSM regroupe 42 bénévoles, dont 38 embarqués
,
souligne Rudy Coulon. Pour le président de station et ses patrons, la
formation aux premiers secours représente une démarche indispensable.
Nous pouvons être appelés, lors des interventions, à effectuer des gestes de
premiers secours en attendant le contact avec les équipes médicales.
Blessures, brûlures, noyades, quels que soient les traumatismes, il
faut savoir mettre les victimes en sécurité
. Mais les gestes de
premiers secours peuvent aussi servir à terre : Chacun d’entre nous peut
être confronté à une situation de détresse à tout moment de sa vie.
À Trébeurden, pratiquement tous les sauveteurs ont été formés et sont
détenteurs des diplômes PSE1 ou PSE2. Tout le monde en est conscient,
avoir le diplôme n’est pas une fin en soi, encore faut-il entretenir
régulièrement les savoirs et les gestes
. Une fois pas an, un
recyclage est d’ailleurs obligatoire pour conserver le titre. Le dimanche
10 septembre 2023, onze sauveteurs de Trébeurden et deux de la station de
Ploumanac’h ont suivi le maintien des acquis, sous la responsabilité de Pascal
Grillon et Yohan Lestic, formateurs au CFI de Trégastel. Ces recyclages
sont très importants, pour acquérir des automatismes, mais aussi parce que les
techniques évoluent en permanence.
Exemples : On se dirige de
plus en plus vers une uniformisation des gestes entre les différents services
de secours, Samu, pompiers, SNSM.
Mise en PLS, simulation de chutes
dans les rochers, accident de tronçonneuse, arrêt cardiaque, les formateurs
ont multiplié les cas concrets pour asseoir leur formation. Cette
journée est très importante, mais nous savons que ce n’est pas suffisant. Nous
organisons régulièrement des exercices de premier secours, à terre ou sur
notre vedette, pendant toute l’année
, conclut de président.
Une prochaine séance de recyclage aura lieu le 23 septembre à l’Ile-Grande.
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Le chorégraphe de la compagnie Tango Sumo délaisse la rue pour se consacrer à une activité plus zen. Olivier Germser ouvre, à Plougasnou (Finistère), un studio dédié au bien-être, dans son corps et dans sa tête.
Le chorégraphe Olivier Germser a posé ses valises à Plougasnou. Il se lance dans le training complet du corps et de l’esprit en passant par la relaxation, la musculation et la méditation. | OUEST-FRANCE
Olivier Germser a toujours dansé. Ce récit, il l’amorce depuis son nouvel atelier-lieu de vie à Plougasnou (Finistère). Un lieu où il évoque des années dont le ciel était la limite tant son énergie de la danse s’est déployée au sein de compagnies qui ont sillonné l’Europe et d’autres parties du monde. Du lagon Saint-Pierre, dans l’Océan Indien, où il ouvre sa première école de danse à 20 ans, jusqu’à l’aventure la plus connue, celle de Tango Sumo, créée en 2002 à la source même de la danse, comme un exutoire et l’exploration de « l’hyperphysicalité ». Ses scénographies surprenantes et inventives ont marqué de nombreux festivals d’art de rue. « 1 500 spectacles de vendus et une dizaine de créations », rappelle le chorégraphe.
Et puis il y a eu l’ultime spectacle. « C’était en Hollande, où les organisateurs nous ont demandé de jouer sept fois en trois jours. Il y a eu des blessures, cela s’est transformé en cauchemar. » S’ajoute la conscience d’un nouveau monde, « la compagnie consommait quand même dix tonnes de gasoil chaque été. » Et aussi l’âge qui avance. « À presque 58 ans, j’avais du mal à accorder mon âge à mon exigence artistique. »
Cette rupture, Olivier Germser souhaite la vivre avec élégance : « Bien sûr, si on me demande un coup de main pour une mise en scène, je ne refuserai pas, mais aujourd’hui, j’ai plutôt envie de transmettre tout ce à quoi je me suis formé ces quatre dernières années. »
À découvrir
Pas de machine, mais des coussins et des planches d’équilibre… | OUEST-FRANCE
Dans son nouvel espace, pas de machine, mais des coussins, des planches d’équilibre et autres outils de relaxation. « C’est du training qui passe par un travail de fond lent et intense sur la posture et le renforcement musculaire. » De la barre à terre, une activité sportive trouvant son origine dans la danse classique, « avec un côté artistique autour du dessin du corps, de la recherche de la légèreté et la méditation. »
Le chorégraphe défend le bien-être dans son corps, et dans sa tête. Il s’inspire de la neurodanse qui expérimente la danse pour se découvrir via la proprioception (la sensibilité profonde des différentes parties du corps). Ou encore des abdos sans risque d’après la méthode de Blandine Calais-Germains.
Il s’est aussi formé au chi nei tsang, un massage qui révèle la mémoire traumatique. « Vieillir beau et élégant », telle est sa devise.
Slow Mov’, 9, circuit du Trégor. Portes ouvertes, les 16 et 17 septembre. Tél. 07 49 39 67 35 ; tangosumo.com
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Des changements sont à noter à la rédaction Ouest-France de Morlaix, depuis le 1er septembre 2023. Sarah Humbert, en poste depuis février 2022, devient cheffe d’agence. Zoé Boiron complète l’effectif, après le départ de Gaëlle Colin.
Sarah Humbert est désormais cheffe d’agence à Morlaix et Zoé Boiron, localière, complète l’effectif. | OUEST-FRANCE
Depuis le 1er septembre 2023, Sarah Humbert a pris la tête de l’agence Ouest-France de Morlaix. Originaire de Franche-Comté, Sarah Humbert a rejoint le journal en 2020, en passant par les rédactions de Carhaix, Douarnenez (Finistère), Rennes (Ille-et-Vilaine) ou encore Ancenis (Loire-Atlantique). Elle est localière dans la cité du viaduc depuis février 2022.
Zoé Boiron, elle, est originaire de l’Isère. Salariée au sein de Ouest-France depuis 2019, elle a auparavant travaillé dans les rédactions de La Roche-sur-Yon (Vendée), Caen, Lisieux (Calvados), et du Mans (Sarthe).
Ce nouveau binôme, ainsi que notre réseau de correspondants, couvre l’actualité de 59 communes, du secteur de Morlaix, Landivisiau et Saint-Pol-de-Léon. Les deux jeunes femmes souhaitent « traiter de sujets au cœur des préoccupations des habitants du Pays de Morlaix, et proposer des angles et des traitements innovants pour les différentes actualités du secteur » .
À découvrir
Gaëlle Colin, cheffe d’agence entre septembre 2020 et août 2023 est désormais cheffe de rédaction à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor).
Pour nous contacter : 02 98 63 88 20, redaction.morlaix@ouest-france.fr ou sur la page Facebook de Ouest-France Morlaix.
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Il y a un an, le Camping de Bénodet (Finistère) a choisi d’ouvrir la location à l’année, après la saison estivale. Une initiative qui a trouvé des adeptes et rend des services face aux difficultés de logement.
Pierre-Yves et Edwige Perrot, propriétaires du Camping de Bénodet, proposent de la location à l’année. | OUEST-FRANCE
D’ici quelques semaines, les campings de Bénodet, station balnéaire au sud
du Finistère, vont fermer. Sauf un. Le
Camping de Bénodet a fait le choix, il y a un
an, de rester ouvert à l’année. On se demande encore pourquoi on ne
l’avait pas fait avant
, en rigolent
Pierre-Yves et Edwige Perrot, les propriétaires.
Alors que les annonces de recherche de logement ne cessent de défiler sur les
réseaux du Pays fouesnantais, le camping est une option. Il est vrai
que l’été n’a pas été au beau fixe et l’arrière-saison nous réserve de belles
surprises. Nous avons plus de réservations pour la fin septembre que sur la
fin août
, précise Edwige. Si la piscine est fermée, le terrain de
pétanque et l’espace barbecue restent ouverts quant à eux.
Plus qu’une option, c’est une vraie proposition de logement. Nous
avons une clientèle totalement différente. On retrouve ces jours-ci des
personnes qui travaillent et qui ont cherché à se rapprocher de leur lieu de
travail. Au prix de l’essence, ce n’est pas négligeable
, précise
Pierre-Yves. Et le couple n’omet pas de préciser que ce ne sont pas des
logements au rabais. Ils composent eux-mêmes leur budget. Nous avons
aussi des curistes qui profitent de la thalasso en journée. Les mobile-homes
permettent à chacun de cuisiner. Il y a de la convivialité et toujours
quelqu’un pour dépanner
. Commerçants, intérimaires, touristes se
côtoient ainsi dans les allées du camping, sans oublier des travailleurs venus
pour des missions précises.
Après avoir fait le pari de racheter le camping en 2015, Edwige et
Pierre-Yves proposent aujourd’hui 56 emplacements pour mobile-homes et
camping-cars. Pendant la période hivernale, 36 familles seront présentes et
environ vingt espaces sont vacants. Dans notre offre, il est possible
d’accueillir des camping-cars type poids lourd, les parcelles sont adaptées
avec des compteurs électriques, de l’eau et l’assainissement. Il y a aussi de
la place pour stocker paddles, véhicules ou tout autre matériel pour libérer
de la place sur la parcelle
. Cette formule d’ouvrir à l’année a déjà
fait des adeptes.
Contact : contact@benodet-camping.fr ; 06 51 05 28 85.
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Le 28 avril 2023, neuf tirailleurs sénégalais sont rentrés dans leur pays d’origine. Un retour très médiatique rendu possible par la levée de l’obligation de résidence sur le territoire français de ces anciens combattants pour toucher leurs pensions de retraite. À 86 ans, l’ancien parachutiste Djibril Doucouré, qui a arrêté de percevoir la sienne en 2016, fatigué par les allers-retours en France, se bat pour lui aussi « retrouver ses droits ».
Djibril Doucouré dit avoir « toujours aimé servir l’armée française » et exprime l’espoir de « retrouver un jour ce qu’il mérite ». | KEN FERNANDEZ
Sur la petite table de la maison familiale de Bignona, dans le sud du
Sénégal, Djibril Doucouré a disposé ses calepins avec discipline.
Au mur, au-dessus de lui, trois photos trônent fièrement. Sur l’une d’elles,
un parachute bleu blanc rouge et son titre Dans le ciel de France du 17
au 27/07/1975 à Pau
et sa légende » l’adjudant Doucouré .
J’ai toujours aimé servir l’armée française
, expose l’ancien
soldat de 86 ans dont les rides laissées par le temps cachent mal l’émotion.
Entouré de sa femme, de deux de ses fils et de plusieurs petits-enfants,
l’ancien adjudant-chef entreprend le récit, déjà tant de fois raconté, d’une
brillante carrière militaire débutée par son engagement volontaire chez les
parachutistes français en 1957, à Dakar.
Seulement interrompu par le bruit des poules qui se baladent librement,
celui qui est né le 28 octobre 1936 égrène sa fierté
d’avoir
connu cette formidable école de la vie
. Le 26 août 1958,
il est au premier rang, place Protet (aujourd’hui place de l’Indépendance) à
Dakar, pour maintenir l’ordre lors du célèbre discours du général de Gaulle
ouvrant la porte à l’indépendance du Sénégal.
Très apprécié par ses chefs, le matricule 64979 est envoyé de 1959 à 1961
soutenir les troupes françaises lors de la guerre d’Algérie. Une dernière
mission difficile
, avant de poursuivre sa carrière militaire
pour l’État du Sénégal, devenu indépendant le 4 avril 1960.
Lire aussi : Qui étaient les tirailleurs sénégalais, qui ont combattu lors des deux guerres mondiales ?
Guinée-Bissau, Zaïre, Gambie, Egypte… Djibril Doucouré va sillonner
l’Afrique pour l’Onu pendant plus de vingt ans et revient s’installer en 1982
dans sa Casamance natale pour une retraite bien méritée
.
Sous les manguiers de Bignona, à huit heures de la capitale, le retraité vit paisiblement de la culture de son verger, auprès de ses deux femmes et ses douze enfants. En 2004, il apprend qu’en tant qu’ancien combattant, il peut bénéficier de l’allocation spécifique des personnes âgées (Aspa, ex-minimum vieillesse) d’une valeur de 950 € (961,08 € au 1er janvier 2023) à condition de résider au moins 180 jours de l’année en France.
Dans un pays où le salaire moyen avoisine les 220€ par mois, Djibril
Doucouré n’hésite pas longtemps à effectuer chaque année les plus de 5000
kilomètres qui séparent la Casamance et Marseille, où réside un de ses frères,
afin de subvenir aux besoins de sa famille restée au Sénégal. Je garde
de très bons souvenirs de cette ville cosmopolite où j’ai côtoyé de nombreux
Africains et d’anciens combattants
, se remémore-t-il avec nostalgie.
Mais, en 2016, les relations avec ce frère se gâtent et à 80 ans, l’ancien
soldat décide de dire stop ! J’étais lassé et fatigué de cette double
vie
, confie celui qui préfère abandonner son allocation, se contentant
de 200 000 francs de retraite sénégalaise par mois (305€) et de 255 000 francs
(390€) par semestre de pension d’ancien combattant. J’ai dû faire des
choix sur mes dépenses et toute ma famille vit plus modestement
,
concède l’ancien adjudant-chef, en colère contre l’inflexibilité de
l’administration française
.
Une colère ranimée le 4 janvier 2023, date à laquelle le gouvernement français, poussé par le succès du film Tirailleurs, annonce sa décision de lever l’obligation de résidence pour percevoir la pension de retraite des anciens combattants vivant en Afrique.
Neuf tirailleurs sénégalais âgés de 85 à 96 ans sont alors reçus par
Emmanuel Macron et font un retour remarqué dans leur pays le 28 avril. Une
séquence médiatique que Djibril Doucouré, soutenu par l’association bordelaise
Mémoires et Partages, ne digère pas
.
Lorsque j’ai entendu cette décision, j’ai d’abord pensé à mon père,
qui était tirailleur, et nous a quittés en juillet après avoir lui aussi
arrêté les allers-retours comme mon oncle, Djibril Doucouré
, expose
Karfa Diallo, fondateur de l’association. Puis, au principe d’égalité si
cher à la France. Il est injuste que l’ensemble des anciens combattants qui
ont donné leur sang pour ce pays ne puissent bénéficier de cette dérogation.
Avec l’avocat William Bourdon, ils adressent un courrier au ministère des
Solidarités au mois de février pour réclamer « le rétablissement du droit à l’Aspa
» au natif de Bignona. Une demande qui va être examinée avec le
ministère des Anciens combattants
, indique-t-on au ministère des
Solidarités. Tout en rappelant que « la dérogation de janvier ne
concerne que les personnes bénéficiaires de l’Aspa en 2022, qui ne pouvaient
pas rentrer au Sénégal sans garder leur prestation. En l’état, Djibril
Doucouré n’y est pas éligible. »
N’ayant pas eu de réponse à son courrier, Karfa Diallo va prochainement
déposer un recours devant le tribunal administratif. Il est impossible
de savoir combien d’anciens combattants se trouvent dans la situation de
Djibril car beaucoup sont déjà morts, mais nous tenons à dénoncer les
mesquineries administratives de la France
, poursuit le militant.
Au cours des prochaines semaines avec son association, il prévoit de mettre
en place une pétition et d’organiser une manifestation pour médiatiser une «
décision cruelle et injuste ». En attendant, à 5000 km de là, Djibril Doucouré
continue de se plonger avec la même nostalgie dans ses carnets militaires
remplis de souvenirs et espère seulement retrouver un jour ce qu’[il]
mérite
.
Créé sous le Second Empire et dissous au début des années 1960, le corps français des Tirailleurs rassemblait des militaires nés dans les anciennes colonies françaises en Afrique et enrôlés dans l’armée française. Le terme a fini par désigner l’ensemble des soldats d’Afrique subsaharienne qui se battaient sous le drapeau français, quels que soient leur nationalité et leur pays d’origine. Ils ont participé à la Seconde Guerre mondiale et aux guerres de décolonisation, notamment en Indochine et en Algérie.
Tirailleurs, sorti en salles en janvier 2023, a été le premier film de l’année à passer la barre du million de spectateurs en France. Un succès rare pour ce long-métrage qui raconte l’histoire d’un père, incarné par l’acteur français d’origine sénégalaise Omar Sy (photo), et de son fils engagés dans la Grande Guerre malgré eux. L’œuvre a permis de relancer le débat sur le versement du minimum vieillesse aux anciens combattants africains, jusque-là conditionné au fait de résider en France au moins 180 jours durant l’année. Depuis le 4 janvier, une mesure dérogatoire permet aux tirailleurs bénéficiaires de l’Aspa (allocation de solidarité aux personnes âgées) en 2022 de toucher cette pension en restant dans leur pays.
Après avoir été reçus par le président Emmanuel Macron, neuf tirailleurs, vétérans des guerres d’Indochine et d’Algérie ont pu rentrer au Sénégal, cette année, grâce à la levée de l’obligation de la résidence alternée. Ce retour au pays a été très médiatisé en France où il resterait encore 37 tirailleurs sénégalais, selon le secrétariat d’État chargé des Anciens combattants.
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Il n’est désormais plus question de liquidation judiciaire, mais plutôt d’une procédure de sauvegarde visant à préserver l’activité de la vingtaine de psychologues intervenant dans tout le Finistère. Le tribunal de Brest rendra sa décision le 19 septembre 2023.
Pour Élisabeth Castel, psychologue clinicienne, la possibilité d’une sauvegarde « est une bonne nouvelle, car cela pourrait nous permettre de continuer à travailler et à améliorer les choses ». | OUEST-FRANCE
Salariés, mais aussi bénévoles et familles accompagnées par l’association Parentel : une soixantaine de personnes se sont réunies, lundi 11 septembre 2023, devant le tribunal judiciaire de Brest (Finistère). Au même moment, se déroulait, dans l’enceinte du palais de justice, une audience déterminante pour eux.
Au début de l’été, les 22 salariés apprenaient qu’une demande de mise en liquidation judiciaire avait été faite par la présidente de cette association de soutien psychologique aux familles, au motif que la structure reposerait « sur un modèle économique non viable ».
Une audience avait eu lieu en ce sens, mais il manquait au tribunal des éléments pour statuer. Un second rendez-vous était donc prévu ce lundi.
À découvrir
Au cours de ce rassemblement, salariés, bénévoles et familles accompagnées ont rappelé l’utilité de cette association de soutien psychologique. | OUEST-FRANCE
Finalement, plutôt qu’une liquidation judiciaire, la présidente, accompagnée de deux membres du conseil d’administration, a déposé une demande de sauvegarde, procédure s’adressant aux entreprises en difficulté et qui ne sont pas encore en cessation de paiements (un reliquat de la Caf, d’un montant de 63 000 €, aurait été versé durant l’été, permettant notamment de payer les salaires de juillet et août).
L’objectif étant, au terme d’une période d’observation de 12 mois maximum, d’élaborer un plan permettant à l’association de maintenir son activité économique, les emplois et d’assurer l’apurement de ses dettes.
Le tribunal tranchera le 19 septembre 2023, mais l’annonce suffit à redonner de l’espoir aux salariés, parmi lesquels Élisabeth Castel, psychologue. « Sans présager de la décision, c’est une bonne nouvelle, une première étape qui va peut-être nous permettre de souffler, et de continuer à travailler et à améliorer les choses. »
Déplorant « l’absence de dialogue avec le conseil d’administration et la présidente », la salariée se réjouit à l’idée de voir un représentant du personnel intégré à cette procédure de sauvegarde, « car on n’arrive pas à mettre de sens sur ce qu’il se passe ». Avait été évoqué un désengagement des financeurs – Département et Ville de Brest -, démenti par les intéressés.
Outre sa fameuse plateforme gratuite et anonyme d’écoute pour les parents, cette association intervient dans les quartiers, les établissements scolaires, auprès des parents endeuillés, ou encore des habitants de l’île d’Ouessant.
L’idée d’une reprise de l’activité par une grosse structure, comme Don Bosco ou Sauvegarde de l’enfance, avait été évoquée durant l’été. Mais les salariés se disent attachés à leur « indépendance », gage d’une certaine « liberté d’action », selon Élisabeth Castel.
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La plateforme expérimentale Awen bio, hébergée sur le site du lycée agricole de Suscinio de Morlaix (Finistère), poursuit ses travaux de recherche et d’innovation en fruits et légumes biologiques.
Andrea Adamko-Sevestre, responsable de la plateforme et ingénieure d’expérimentation avec Anaïs Canitrat, qui travaille sur les plantes résilientes, et David Hervé, ouvrier agricole. | OUEST-FRANCE
À Morlaix, la plateforme d’expérimentation Awen Bio (1) travaille sur le projet Persyst, un système de cultures qui vise une amélioration de la gestion de la fertilité du sol. « Ce projet qui entre dans sa troisième année, sera publié en 2024, explique Andrea Adamko-Sevestre, ingénieure d’expérimentation. Avec trois objectifs : favoriser l’activité biologique par l’apport de MO (matière organique) carbonée, améliorer la compétition adventice par des paillages ou encore limiter l’utilisation de produits phytosanitaires par une meilleure fertilité du sol. »
Un projet de recherche visant à trouver des alternatives au Spinosad, insecticide fortement débattu en agriculture biologique, qui devrait se voir interdire d’ici peu, vient d’être lancé. « Il s’agit d’identifier les méthodes de luttes alternatives, comme la tanaisie, en arboriculture et en maraîchage, contre le doryphore sur la pomme de terre. À spectre large, le Spinosad tue aussi les coccinelles. »
La station, hébergée au sein du lycée agricole de Suscinio comprend trois hectares de plein champ et 800 m² sous abri. | OUEST-FRANCE
La station explore des possibilités innovantes pour développer des systèmes de cultures diversifiées et résilientes. « En lien avec les maraîchers, nous cherchons à améliorer les variétés anciennes du brocoli et du radis, des variétés assez rustiques et plus adaptées au terroir, que nous sélectionnons par méthodologie classique, sans manipulation génétique. »
À découvrir
Chaque projet développé par la plateforme, intègre le volet réchauffement climatique par la recherche de plants plus résistants aux sécheresses successives. Un autre projet va répondre aux attentes des producteurs, qui, pour compléter leurs revenus, s’intéressent aux fruits et à l’agroforesterie. Dix variétés de groseilliers sont testées.
Awen bio fait partie du Grab, Groupe de recherche en agriculture biologique, et pilotée avec l’Itab, la Frab et l’entreprise Agrosemens.
400 000 spectateurs ont vu le film "Les Algues vertes". L'ancien maire d'Hillion et actuel député de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), Mickaël Cosson, en est l'un des protagonistes.
Mickaël Cosson, ex-maire d’Hillion et député de la circonscription de Saint-Brieuc, revient sur le film « Les Algues vertes ». ©Yann ANDRE
Par Yann André Publié le
Dans le film, il s’appelle Erwan. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le personnage qui incarne l’ancien maire d’Hillion (Côtes-d’Armor) en donne une image écornée.
On le voit déconseiller à la veuve de Jean-René Auffray, le joggeur décédé dans l’estuaire du Gouessant le 8 septembre 2016, de demander une autopsie. A priori pour étouffer l’affaire.
Avez-vous vu le film ?
Mickaël Cosson : Oui, lors d’une projection en avant-première à l’Assemblée Nationale. En présence de l’association Halte aux marées vertes, du producteur et de la famille de Jean-René Auffray.
Qu’en avez-vous pensé ?
M.C : Je ne m’attendais pas à autre chose au vu de la BD à laquelle j’ai déjà opposé un démenti. C’est selon moi un film de propagande qui n’évoque pas la situation telle qu’on la connaît réellement.
Il suffit de regarder la liste des témoignages, qui vont tous dans le sens de Halte aux marées vertes. La municipalité d’Hillion y apparaît complice d’un complot. Ce qui me fait dire qu’il s’agit d’une fiction, non d’un documentaire.
Avez-vous rencontré la journaliste à l’origine du film, Inès Léraud, et le producteur Pierre Jolivet ?
M.C : J’ai eu la journaliste au téléphone en 2019 avant que la BD ne sorte. Mais à aucun moment, auparavant, elle n’avait cherché à me joindre ou me rencontrer.
Quant au producteur, hormis le fait de répondre favorablement à son courrier de sollicitation pour le tournage du film sur le territoire communal, je n’ai pas eu d’échange avec lui. J’ai souhaité le rencontrer mais à chaque fois qu’on lui proposait des créneaux, il était trop pris…
Dans le film, vous passez vraiment pour un sale type !
M.C : Le parti pris du film est qu’il y a d’un côté les gentils, de l’autre les méchants. Tel que j’apparais, je suis passé du côté obscur. Et toute la municipalité avec moi. Il est question d’un 1er adjoint qui travaille à la Cooperl et qui serait mon mentor. Il y a bien un adjoint dans l’équipe qui y travaille mais il s’occupe des associations. On voit bien que c’est une construction à des fins propagandistes.
Non, je ne suis pas le sale type qu’on voit dans le film. Je suis juste l’élu de proximité qu’on a appelé pour être aux côtés de la famille, faire preuve d’empathie et qui n’a pas mesuré que ça pouvait se retourner contre lui.
Pourquoi n’y a-t-il pas eu d’autopsie ?
M.C : Lorsque ce drame est survenu, la famille de Jean-René Auffray ne souhaitait pas que son décès soit récupéré à des fins polémiques et partisanes. Mon rôle était alors de les protéger. Depuis, ses proches ont souhaité que sa mort ait du sens. Ils ont pu être manipulés, mais pas par moi.
Dans leurs déclarations, le médecin et le procureur n’ont pas été pleinement honnêtes. C’était à eux de prendre une décision. Ils se sont déchargés de leur responsabilité sur la famille et sur le maire. On appelle un maire lorsqu’il y a un drame sur sa commune, pas pour diligenter une enquête.
Il y a eu une autopsie mais je regrette qu’elle ait été faite si tard. J’étais présent le jour de l’exhumation du corps. C’est dès le lendemain qu’il aurait fallu le faire, les choses auraient été plus limpide et cela aurait évité des amalgames.
Comment le vivez-vous ?
M.C : À l’heure où on parle de crise des vocations en politique, ce film est la parfaite illustration des attaques que subissent ceux qui veulent s’engager.
On oublie qu’être élu est avant tout un acte citoyen. Lorsque vous êtes élu local, vous perdez le statut d’habitant et lorsque vous devenez député, vous perdez le statut d’élu local.
Quand vous prenez quelque chose comme ça en pleine face, c’est violent et c’est gratuit. Sans soutien autour de soi, il y a des gens qui pourraient se mettre la corde au cou. Mais je sais ce que j’ai fait et je ne vais pas craquer.
Le combat contre les algues vertes continue…
M.C : Oui, mais nous ne menons pas le même combat. Certains ont besoin qu’il y ait des victimes pour exister. Moi, ma préoccupation est de rayer le problème pour qu’il n’y ait pas de victimes. Et si je n’avais pas voulu faire de vagues, comme le sous-entend le film, je n’aurais pas fait fermer des plages, organisé un sitting, parlé de scandale d’Etat…
Il m’a fallu des années pour arriver à convaincre qu’il fallait faire évoluer les techniques de ramassage et on n’en est qu’à la phase test. Ce n’est pas LA solution mais c’en est une.
Mon combat n’est pas seulement celui d’un élu. C’est aussi celui d’un habitant d’Hillion, père de quatre enfants, qui habite à 400 mètres de la plage de Saint-Guimond et qui aimerait qu’on puisse y accéder toute l’année.
L’agriculture est-elle le problème ?
M.C : Il reste des efforts à faire mais beaucoup ont déjà été faits. Dans la presqu’île, un quart des surfaces agricoles sont en bio, beaucoup en agriculture raisonnée et les exploitations ont été rénovées.
Aujourd’hui, les agriculteurs qui s’installent n’ont plus le même profil qu’il y a 40 ans. Les consciences et les pratiques ont évolué. Mais on ne peut pas transformer la Bretagne en carte postale. On me reproche de minimiser l’impact agricole, en oubliant de parler des stations d’épuration qui débordent.
D’ailleurs, l’un des héros du film « Les Algues vertes » n’est pas aussi responsable qu’il le prétend. En 2013, sur ordre du préfet, j’ai fait procéder au démontage de plusieurs bâtiments en irrégularité, qui dépassaient la bande des 100 mètres à la Grandville.
Les algues vertes ne concernent-elles que la Bretagne ?
M.C : Justement, non. C’est un phénomène qu’on voit apparaître dans plusieurs endroits de France où l’agriculture n’est pourtant pas aussi prégnante.
On en trouve en Méditerranée où est présente une bactérie qui les détruit. On en trouve jusqu’en Californie ! Et dans les Antilles, il ont les sargasses. C’est aussi lié à l’urbanisation et à des populations littorales qui ne cessent de croître.
Finalement, la chance qu’on a en Bretagne, c’est que la pollution est visible. Ça nous oblige à chercher des solutions. Ce n’est pas partout le cas.
Et mon travail n’est pas d’opposer les gens mais de les mettre autour d’un table. C’est le combat que je continue de mener en tant que député et élu local.
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Lundi 11 septembre 2023, les formateurs du centre de Morlaix (Finistère) ont rencontré la direction de l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa) Bretagne. Les salariés sont inquiets, notamment à cause de difficultés à recruter des stagiaires dans des métiers en tension et la perte d’un marché dans la rénovation énergétique.
Les salariés de l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa) Morlaix sont inquiets pour l’avenir de leur centre de formation. | OUEST-FRANCE
Lundi 11 septembre 2023, les formateurs du centre de Morlaix (Finistère) ont rencontré la direction de l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa) Bretagne. Les salariés sont inquiets, notamment à cause de difficultés à recruter des stagiaires dans des métiers en tension et la perte d’un marché dans la rénovation énergétique.
Lundi 11 septembre, les formateurs de l’Afpa ont exprimé leurs inquiétudes croissantes auprès du directeur régional adjoint de l’Afpa Bretagne – Pays de la Loire, Jean-Nathanaël Foulquier. Des inquiétudes qui se sont révélées après la journée portes ouvertes du 7 septembre, pourtant fréquentée par 80 personnes. « Si les missions mandatées par l’État en direction des jeunes marchent bien, les formations pour adultes font difficilement le plein », exprime Sébastien Vasseur, qui travaille au centre de Morlaix.
« On s’inquiète pour l’avenir du centre quand on ne se retrouve qu’avec trois ou quatre stagiaires et qu’on aime notre métier, poursuit le formateur. On recherche des électriciens partout, mais il y a peu de candidats à former. » Les salariés de l’Afpa défendent l’excellence de la méthode pédagogique du centre morlaisien « qui donne de l’appétence pour apprendre un métier, insiste Éric Léon, lui aussi formateur au centre de Morlaix. Rien qu’au niveau du pôle bois, ils sont au moins deux par session à avoir créé leur entreprise. »
À découvrir
L’Afpa propose une vingtaine de formations qualifiantes qui vont des métiers du bâtiment, à la mécanique en passant par les métiers de la vente et du tertiaire, et accueille en ce moment 138 stagiaires. « Cette année est charnière, dans le sens où nous renouvelons les appels d’offres avec le conseil régional de Bretagne, détaille Jean-Nathanaël Foulquier, directeur régional adjoint de l’Afpa Bretagne. Or, on vient de perdre un lot important pour Morlaix, celui du Careb (Chargé d’affaires en rénovation énergétique du bâtiment), qui est passé à la concurrence. C’est cette annonce qui génère les inquiétudes des salariés. » Se conjuguent à cette perte de marché, des difficultés plus structurelles propres aux centres formations.
Jean-Nathanaël Foulquier rassure : « On reste le premier partenaire de la région Bretagne et on conserve une dynamique, mais qui ralentit. On est dans une réalité enviée par les autres centres en France. » Sur la situation morlaisienne, il annonce qu’une réunion tripartite est prévue ce mois-ci entre Jean-Paul Vermot, président de Morlaix Communauté ; Forough Dadkhah, vice-présidente du conseil régional et la direction de l’Afpa, représentée à Morlaix par Claire Simonpieri. « On va voir ce qu’on peut faire. C’est le point positif. »
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La musique du générique de l’émission Sciences chrono, sur France culture, a été composée par Kick et flûte. Une fierté pour ce duo de musique reggaeton, post-hardcore et clarinette basé à Guimaëc (Finistère).
Kick et flûte, un duo de musique reggaeton, post-hard-core et clarinette, en mai 2023 place Allende, à Morlaix, quelques jours avant leur concert à la MJC. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Antoine Beauchamp, coproducteur de la Méthode scientifique (*) sur France culture et que l’on ne connaissait pas du tout, est venu à un de nos concerts cet été dans les Landes . Il a adoré la musique ! » raconte Gabriel Siancas. Le clarinettiste guimaëcois forme le duo Kick & Flûte avec le musicien electro rennais, Sébastien Turner.
Antoine Beauchamp leur a demandé s’il pouvait utiliser l’un de leurs morceaux, intitulé La Fuite, pour le générique de sa nouvelle émission, qu’il anime sur France culture et dont il est le producteur. « Sciences chrono passe à 16 h 30 tous les samedis, depuis le 2 septembre 2023. » Elle déterre les archives scientifiques et les confronte aux avancées d’aujourd’hui.
« On a évidemment accepté et on est très très content ! » poursuit Gabriel Siancas. Ce musicien, issu du Conservatoire de Paris, a été initié à la musique klezmer, par le clarinettiste américain David Krakauer.
« La Fuite est des morceaux avec lesquels on a fait un clip en rollers dans les rues de Montreuil, dans le 93 (Seine-Saint-Denis). On peut le voir sur la chaîne YouTube, un morceau dans lequel la clarinette mélodique se mêle aux rythmes chaloupés des machines. »
(*) L’émission quotidienne de savoirs autour des sciences, toutes les sciences, et sur les problématiques éthiques, politiques, économiques et sociales, s’est arrêtée en 2022
Lien pour découvrir le morceau La Fuite : www.youtube.com/watch?v=feHcbLGECAk
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Le projet de renaturation et d’aménagement du hameau d’Illien, à Ploumoguer (Finistère), continue de faire des vagues. Samedi 9 septembre 2023, à l’appel du Collectif Illien Aménagement, une centaine de personnes, riverains et usagers de la plage d’Illien, opposés au projet, ont manifesté devant la mairie.
À l’appel du Collectif Illien Aménagement, une centaine de personnes opposée au projet de renaturation et d’aménagement du hameau d’Illien a manifesté devant la mairie. | OUEST-FRANCE
Dommage d’en arriver là et de devoir manifester pour essayer de nous faire entendre car, avec les élus, il est impossible de dialoguer,s’indignent plusieurs manifestants qui rappellent les raisons de leur désaccord. Nous nous insurgeons qu’aucune étude d’impact, ni enquête d’utilité publique, n’aient eu lieu malgré un coût des dépenses de plus de 2 millions d’euros d’argent public. Dans le projet, plusieurs points nous interpellent : la suppression de la route du Perzic d’Illien aux Blancs Sablons utilisée par des centaines d’usagers par jour en haute saison, la suppression de l’enrochement sur la plage sachant que ce dernier protège la dune, la suppression de la quasi-totalité du parking de la plage, le reméandrage du cours d’eau, la rétrocession des terrains au conservatoire du littoral à l’issue de leurs aménagements. Cela signifie que nous rétrocédons des terrains achetés avec notre argent et nous devrons payer pour les entretenir. »
Les manifestants demandent
l’arrêt du projet actuel et qu’enfin une réelle concertation puisse
avoir lieu avec les élus ».
Bernard Le Bihan, président de
l’Observatoire du littoral des îles et de la mer d’Iroise, s’insurge :
Ce projet est le passage en force de la majorité municipale
cautionné par l’État. Ce n’est pas
légitime pour un projet de 2 millions d’euros qui n’est pas souhaité par
la population.
Gisèle Cariou, maire, et le premier adjoint, Hervé Quinquis, présents
sur le site de la manifestation, se sont entretenus avec les manifestants.
Certaines décisions peuvent ne pas rencontrer l’accord unanime de
tous. En notre qualité d’élus responsables, nous nous appuyons sur des
études approfondies et des recommandations d’experts pour prendre des
décisions éclairées. Nous nous efforçons toujours de trouver des compromis
qui répondent au mieux aux besoins et préoccupations de chacun. Vous
souhaitez une réunion publique, il y en aura une, en temps et en heure,
pour vous présenter le projet sachant qu’il
y a déjà eu une réunion publique en juillet à la salle Océane.
Nous avions échangé avec la population. Une consultation publique avait
aussi eu lieu en avril.
»
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L’association Koun Breizh de préservation du patrimoine breton ayant décidé de saisir la justice dans l’affaire des menhirs de Carnac menacés par la construction d’un magasin de bricolage, son président, Yvon Ollivier, a été propulsé sur le devant de la scène. Le magazine « Bretons » l’a rencontré.
Yvon Ollivier préside l’association de préservation du patrimoine breton Koun Breizh. | EMMANUEL PAIN/BRETONS
Les faits, tout d’abord. Le 2 juin dernier, Christian Obeltz, un archéologue amateur, dénonce par voie de presse la construction d’un magasin de l’enseigne Mr. Bricolage à Carnac sur un site où étaient alignés trente-neuf menhirs depuis sept mille ans. Le tollé qui s’ensuit est cependant rapidement atténué par quelques précisions apportées concernant les dégâts causés à l’encontre de ce qui ne serait, selon certains, que quelques gros cailloux enfouis sous la végétation, loin des majestueuses pierres levées bien connues des touristes.
Une plainte est néanmoins déposée le 7 juin, pour « destructions volontaires aggravées par la circonstance qu’elles portent sur le patrimoine archéologique », par une association de sauvegarde du patrimoine breton nommée Koun Breizh, « le souvenir breton ». Avec, à sa présidence, Yvon Ollivier, qui se dit « effaré » de la situation.
« Comment un site aussi emblématique, considéré comme le berceau de la civilisation mégalithique, est-il ainsi saccagé ? Pourquoi les autorités locales ont-elles donné leur aval à ce chantier au mépris du respect qu’oblige un tel lieu sacré ? Comment expliquer le silence de la Région et du ministère de la Culture face à cette perte inestimable ? », interroge le militant nantais.
Il dénonce là un « exemple de déshumanisation ordinaire : on décrète qu’un menhir n’est plus un menhir mais un vulgaire caillou et ainsi on peut le détruire, qui plus est pour construire un magasin de bricolage. Quel symbole… »
Lire aussi : À Carnac, 39 menhirs détruits pour construire un magasin de bricolage : que s’est-il passé ?
De son aveu même, toute la vie d’Yvon Ollivier est guidée par deux valeurs cardinales que sont « l’humain » et « le combat contre l’injustice ». Avec, pour décor, la Bretagne et les Bretons, « ce vieux peuple périphérique », comme il le qualifie avec tendresse. Né à Brest en 1967 d’une famille de la paysannerie du Léon, il se révèle brillant élève et opte pour la prestigieuse filière du droit.
C’est au cours de ses études supérieures à Paris qu’il prend conscience de sa « bretonnité ». « Je ne trouvais pas mon compte dans l’atmosphère guindée de la capitale », grimace-t-il. « Encore aujourd’hui, j’ai la nostalgie du vieux Brest rural où tout le monde se connaissait et de la musique qu’évoquait pour moi la langue bretonne des anciens et qui ne m’avait pas été transmise. »
C’est cet esprit de communauté, en contraste avec « la vie moderne où personne ne se connaît », qui serait selon lui le remède aux maux du monde actuel. « La discrimination culturelle, territoriale et linguistique qu’a subie la Bretagne pendant des siècles a généré un vide abyssal. Les principes abstraits de la République ne fonctionnent plus et l’extrême droite se nourrit de ce vide. Les gens ont peur des autres parce qu’ils ne savent plus qui ils sont. En Bretagne, on n’était jamais seul. C’est cet esprit de solidarité qu’il faut retrouver. Être soi sans rejeter l’autre », martèle-t-il.
Lire aussi : Paroles de Bretons. Denez Prigent : « J’ai vécu dans ce monde qui parlait plus breton que français »
Yvon Ollivier milite ainsi pour que la Bretagne « retrouve de l’autonomie sur tout ce qui n’est pas régalien ». Manière, poursuit-il, « d’avoir des leviers pour gérer nos propres affaires, se mettre en position d’accueillir – car c’est le sens de l’histoire – et s’occuper de notre terre menacée par la crise climatique. Il faut retrouver les principes de la vieille société communautaire et solidaire que j’ai connue enfant et qui a disparu ». Ce qui implique, prévient-il encore, « d’arrêter les politiques de grandeur, de se préoccuper des gens et de lutter contre les vieux réseaux de pouvoir ».
Impliqué politiquement lors des élections régionales de 2021 en travaillant sur un « plan Marshall des langues de Bretagne » pour la liste emmenée par Daniel Cueff, Yvon Ollivier écrit également régulièrement des livres, dont certains traitent de ses sujets de prédilection. La Désunion française, publié en 2012, est un essai développant « la nécessité de repenser l’unité française pour la fonder avec l’altérité de ses minorités et non plus contre elle ».
Lire aussi : ENTRETIEN. « Les Bretons ont vécu un suicide linguistique »
Parallèlement à son activité professionnelle de juriste exercée à Nantes, il s’engage aussi par le biais associatif, au sein de Bretagne réunie, du collectif Bretagne majeure et, donc, de Koun Breizh, structure dont les origines remontent aux années 1950 et dont il a pris la présidence en 2021.
En première ligne du combat à Carnac, Koun Breizh proteste également contre la débretonnisation du nom du collège de Kerhallet à Brest, alerte contre un projet de construction d’une supérette menaçant un manoir du 15e siècle sur la commune de Bouvron, en Loire-Atlantique, et a pour objectif de financer « La pierre de la mémoire bretonne », une stèle monumentale « pour donner une représentation de la souffrance psychologique endurée par la politique d’assimilation forcée ».
Lire aussi : Ces villages qui se battent pour garder leurs noms de lieux en breton
Autant de combats pour « défendre l’identité bretonne et sa mémoire, car c’est le meilleur antidote à la montée des haines ».
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Arnaud Rousseau est à la tête de la FNSEA, le syndicat agricole majoritaire, depuis avril 2023. Avant le Salon international de l’élevage (Space), qui se tiendra à Rennes du 12 au 14 septembre, il fait le point sur les sujets qui préoccupent le monde agricole.
Président de la FNSEA depuis le mois d’avril, Arnaud Rousseau sera présent au Space, salon international de l’élevage, qui ouvre à Rennes ce mardi 12 septembre. | MARTIN ROCHE / OUEST-FRANCE
Élu président de la FNSEA en avril 2023, Arnaud Rousseau va vivre son premier Space à la tête du syndicat agricole majoritaire. Avant le Salon international de l’élevage, qui se tient à Rennes (Ille-et-Vilaine) du 12 au 14 septembre, il défend certaines positions pour le monde agricole.
Le Space, salon international de l’élevage, démarre mardi à Rennes. Que représente ce rendez-vous pour vous ?
C’est le moment incontournable de la rentrée pour le monde de l’élevage. C’est aussi un formidable outil de communication, pour réexpliquer à la société que l’agriculture est un secteur d’activité moderne, qui a su évoluer et qui innove. Avec les tensions qui traversent en ce moment la société, sur les questions de l’eau par exemple, ce Space est un bon moyen pour les gens de se parler.
Dans quel état d’esprit se trouvent les éleveurs ?
Depuis deux ans, grâce au travail mené sur les lois Egalim (loi visant à protéger la rémunération des agriculteurs), on a revalorisé la matière première agricole. Il y a pour autant des préoccupations. La première, c’est la perte importante des volumes. On est train de perdre des capacités de production, et on a très largement dépassé la cote d’alerte. C’est une préoccupation pour les élevages, mais c’est toute l’industrie agroalimentaire qui risque de voir arriver l’onde de choc. Ma deuxième préoccupation, c’est une forme de fatigue morale que je constate chez nombre d’éleveurs, qui ont un ras-le-bol des contraintes administratives, des commentaires permanents et souvent désobligeants sur la pratique de leur métier. Ils ne comprennent plus le sens et la fierté de nourrir les Français avec une production de qualité et reconnue. Pour attirer des jeunes, on doit être capable de donner une vision claire sur le long terme.
Vous tirez la sonnette d’alarme concernant la souveraineté alimentaire de la France : pourquoi ?
Le pays n’est plus du tout autosuffisant et importe des denrées venues d’ailleurs : 25 % de notre viande bovine, 50 % de nos poulets… L’inflation a débuté par la flambée des prix sur l’énergie, un domaine sur lequel on n’était pas souverain. Il ne faut pas faire la même erreur avec l’alimentation. De plus en plus, on délègue la production à d’autres régions du monde, on s’ouvre à des niveaux de dépendance qui pourraient être extrêmement dommageables. Je ne voudrais pas que dans dix ans on nous parle de devoir « ré-agriculturaliser » le pays.
Des négociations commerciales sont en cours pour faire face à l’inflation. Avez-vous peur pour la rémunération des agriculteurs ?
Le ministre de l’Économie a reçu distributeurs et industriels, mais pas encore le monde agricole. Pour moi, c’est une forme d’incompréhension. Tout l’enjeu, c’est de trouver un point d’équilibre entre une juste rémunération des agriculteurs, et des prix de l’alimentation qui restent raisonnables pour le consommateur. Il faut mettre tout le monde devant ses responsabilités et éviter les injonctions paradoxales : le consommateur veut du bon, du proche, du naturel, mais se replie souvent sur le produit importé à bas coût. Expliquer cela à un moment où les gens comptent tous les jours la somme qu’ils sont prêts à dépenser dans l’alimentation, j’ai parfaitement conscience que c’est un défi majeur.
Autre défi majeur, la transition écologique : les efforts demandés à l’agriculture, qui contribue à hauteur d’environ 20 % des émissions françaises de gaz à effet de serre, sont-ils tenables ?
L’agriculture est une partie de la solution. Il faut assumer le fait que l’élevage est une réponse, en contribuant au maintien des prairies, puits de carbone qui rendent un service à la société qui n’est pas assez reconnu. La fonctionnalité des prairies c’est d’accueillir des animaux, ce ne sont pas les hommes qui vont venir brouter de l’herbe demain. On a un objectif de décarbonation du secteur agricole qui est de passer de 81 millions de tonnes d’équivalent CO2 à 68 millions d’ici à 2030. En six ans, on doit faire un effort deux fois supérieur à ce qu’on a fait ces vingt dernières années. C’est vous dire l’ampleur du défi. Vu l’importance du changement climatique, que le monde agricole subit au premier chef, le sujet n’est pas de faire des commentaires politiques, mais de voir ensemble comment on fait. Et il me semble qu’une réflexion franco-française n’est pas suffisante. S’il n’y a pas de déclinaison a minima européenne, on risque de se tirer une balle dans le pied.
La prolongation de l’homologation du glyphosate, herbicide soupçonné d’être cancérigène, doit être prochainement étudiée à l’échelle européenne. Quelle est votre position ?
Le modèle qui stocke le plus de carbone, qui limite la consommation d’énergie fossile, c’est l’agriculture de conservation des sols. Et ce modèle a besoin de 1,5 à 2 litres de glyphosate par hectare et par an car le glyphosate permet de désherber les champs non labourés. Si on est cohérent, on ne peut pas détruire le modèle qui est le plus vertueux. Par ailleurs, l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) a commis un rapport dans lequel elle dit qu’il n’y a pas de contre-indications critiques à l’homologation. Si on en fait un sujet politique, on va avoir à nouveau un combat homérique entre les ONG et le monde agricole. Notre défi collectif de la décarbonation de l’activité économique nécessite d’y mettre tous les moyens. Si la première décision, c’est de dire qu’il n’y a plus de glyphosate, il faudra qu’on en tire des conclusions. On ne peut pas nous donner des objectifs très ambitieux sans les moyens de les atteindre.
Un nouveau plan national pour les produits phytosanitaires doit être dévoilé prochainement. Vous avez des craintes ?
La Première ministre nous a promis qu’il n’y aurait pas d’interdictions sans solutions. Elle nous a promis une nouvelle méthode : évaluer les matières actives qui auront besoin d’une nouvelle homologation et qui peuvent poser des problèmes de santé publique, et travailler avec la recherche et l’innovation pour trouver des solutions alternatives. C’est notre credo : on n’est pas hostile à arrêter une matière active, mais on considère que ce ne doit pas être une décision franco-française. Importer des produits qui continuent à utiliser ces matières interdites en France, ce serait incompréhensible. On est volontaire pour travailler d’arrache-pied pour accompagner la transition, mais cela ne peut pas se faire avec des décisions abruptes, qui ouvrent des portes à nos concurrents, qui en profitent très largement.
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Le procès pour le meurtre de Kylian Klising, tué le 21 juin 2021, à Carantec, s’est tenu devant la cour d’assises du Finistère, à Quimper, du 5 au 8 septembre 2023. Ryan Berichel, le principal accusé a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle.
Le procès pour le meurtre de Kylian Klising, tué en pleine rue à Carantec (Finistère), le 21 juin 2021, s’est tenu à Quimper, du 5 au 8 septembre 2023. | ARCHIVES OUEST-FRANCE / ILLUSTRATION
Le principal accusé dans le procès pour le meurtre de Kylian Klising, à Carantec, en juin 2021, a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises du Finistère, à Quimper, ce vendredi 8 septembre 2023. Ryan Berichel, âgé de 20 ans, a été reconnu coupable de meurtre, par coups de couteau, lors d’une bagarre impliquant deux autres individus. Sa peine se conjugue à une interdiction de porter ou détenir une arme durant 15 ans et une interdiction de séjour à Landerneau et Carantec, durant 10 ans.
Lire aussi : Procès pour le meurtre d’un jeune de 18 ans à Carantec : les accusés retracent la journée du drame
Tout au long du procès, les deux accusés impliqués dans la bagarre fatale ont soutenu une version similaire. La victime se serait trouvée, malgré elle, dans un imbroglio rocambolesque à cause d’un ami à la réputation sulfureuse. L’ami, qui serait mêlé à un trafic de stupéfiants, ainsi que Kylian Klising ont été suspectés d’avoir agressé et volé de l’argent et des stupéfiants à deux reprises.
Le deuxième accusé et un de ses proches, témoin dans ce dossier alors qu’il avait été précédemment mis en examen, en auraient été victimes entre 2020 et 2021.
Lire aussi : Procès du meurtre de Kylian à Carantec : les liens troubles d’un témoin « pas si innocent »
L’ami de Kylian Klising est alors particulièrement recherché. Une photo,
prise à la demande du témoin agressé, aurait circulé. Sur cette dernière, la
victime apparaît à côté de son ami. Une mission de repérage
est menée le jour du drame, afin de localiser
cet ami. Sur la
route, les accusés, accompagnés d’un troisième individu, mineur au moment des
faits, croisent Kylian Klising.
Les images de vidéosurveillance d’un commerce diffusées durant le procès
rendent compte de premiers échanges verbaux avec la victime. Le groupe de
trois apparaît visage dissimulé. Lors de son audition, le principal accusé
souligne que la victime était recherchée par ses deux amis. Plus tard, dans le
bourg, le groupe de trois la croise de nouveau. À cet instant, la bagarre
éclate.
Le deuxième accusé sort un pistolet airsoft, tire à plusieurs reprises sur la victime, avant que Ryan Berichel ne dégaine un couteau. Sept plaies pénétrantes sont retrouvées sur le corps de Kylian Klising lors de l’autopsie. Fuyant après le crime, les deux principaux accusés se retrouvent le soir même, avec la mère de Ryan Berichel.
Elle a été reconnue coupable de destruction de preuves, en l’occurrence les affaires que portait son fils lors de la bagarre et son couteau, l’arme du crime, jeté le soir du meurtre dans le port de Roscoff et jamais retrouvé. Une peine d’un an de réclusion avec un six mois de sursis simple a été prononcée à son encontre.
Le deuxième accusé, Anthony Pereira, impliqué dans la bagarre, a été condamné à trois ans de réclusion criminelle pour « violence » sans ITT. Pour le parquet, en revanche, il ne fait aucun doute que les deux principaux accusés sont liés de près au trafic de stupéfiants dans les environs de Saint-Pol-de-Léon, dans le nord du Finistère. Ce meurtre serait la conclusion d’un « règlement de comptes » visant à faire régner « l’omerta par la peur » et « gagner du terrain ». « Kylian a approché ce milieu de trop près, il en est mort. »
Plougasnou. Devenez une sentinelle du littoral à Plougasnou
Julie Billy chargée de mission à Vigipol. Photo pyb29
Petite participation ce soir des promeneurs et des personnes sensibles à la sauvegarde de l’environnement, c'est bien dommage !
"À qui s’adresse cette formation ?
Aux promeneurs et aux personnes sensibles à la sauvegarde de l’environnement. En devenant vigipolite, on pourra signaler des arrivages de produits déversés dans le milieu marin ou échoués à la côte, du plus inoffensif au plus dangereux, comme les fûts et bidons, les conteneurs, les produits manufacturés, les hydrocarbures, les animaux pollués… Face à un arrivage dangereux, il faut savoir qui appeler, quels services prévenir, pompiers, gendarmes, station LPO, mairie. C’est selon la nature de l’arrivage."
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Deux des trois médecins généralistes installés à Trégastel (Côtes-d’Armor) ont quitté la commune cet été. Le troisième est en arrêt maladie jusqu’à début novembre 2023. La municipalité cherche des remplaçants pour ces deux prochains mois et accompagne, à plus long terme, l’installation de nouveaux praticiens dans la commune, pour pallier le manque d’offre de soins.
La mairie de Trégastel a affiché ses besoins en recrutement aux entrées de ville. | OUEST-FRANCE
Ils étaient encore trois médecins généralistes domiciliés à Trégastel (Côtes-d’Armor) au début de l’été 2023. Mais tout a basculé ces deux derniers mois. Le docteur Hirst, arrivé il y a seulement trois ans dans la commune, a rejoint l’hôpital psychiatrique de Bégard. Le docteur Hardy, de son côté, s’est installé à Perros-Guirec. Le dernier généraliste, docteur Mothé, est, quant à lui, contraint de s’arrêter pendant deux mois à la suite d’une opération chirurgicale.
En attendant son retour début novembre, la municipalité s’active pour lui trouver des remplaçants. « On peut les loger », promet le premier édile, Xavier Martin.
Mais ces solutions palliatives ne régleront en rien le problème de fond : Trégastel, qui voit sa population passer de 2 600 habitants à plus de 15 000 en période estivale, a besoin « d’au moins trois généralistes, quatre idéalement », évalue le maire. Alors même que, concours de circonstances, l’Agence régionale de santé, dans la réactualisation du zonage de médecine générale publié début juillet (une partition pour le moment soumise à la concertation), a estimé que le canton de Perros-Guirec était suffisamment pourvu, et qu’à ce titre, il n’était pas éligible aux aides à l’installation prévues par l’État.
Lire aussi : Santé en Côtes-d’Armor. Il manque des médecins généralistes dans le département
Les deux professionnels de santé partants libèrent déjà deux locaux médicaux dans la zone de Poul Palud. « Un espace de 100 mètres carrés, situé à proximité, pourrait accueillir deux à trois praticiens supplémentaires », imagine Xavier Martin, qui envisage par ailleurs la création d’un cabinet en centre-ville, place Sainte-Anne.
Des projets ambitieux, mais qui ne pourraient sortir de terre qu’à partir du printemps 2024. Si et seulement si des médecins consentent à s’installer dans ces cabinets privés. Car la « concurrence territoriale » fait rage, regrette Xavier Martin.
Xavier Martin, le maire de Trégastel, fait face à une pénurie de médecins généralistes sur sa commune en cette rentrée 2023. | OUEST-FRANCE
Pour attirer de nouveaux praticiens, le maire de Trégastel réfléchit à la mise en place d’un logiciel de gestion et d’un secrétariat médical mutualisés. Des à-côtés qui, à l’heure où le profil et les aspirations des médecins évoluent, apparaissent nécessaires pour séduire les postulants. « On a de plus en plus de mal à trouver des médecins qui souhaitent s’installer seuls, confirme Élise Bureau, coordinatrice de la maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) de Perros-Guirec. Ils ne veulent plus assumer individuellement tous ces frais annexes. »
L’idée de faire du pôle perrosien une « structure multisites », qui coordonnerait l’offre de soins des deux communes (même système d’information, absences suppléées par un confrère de la MSP, etc.), est aussi évoquée, mais en est encore qu’au stade des discussions.
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En 2025, les différents ateliers de transformation laitière de l’usine Laïta de Créhen, dans les Côtes-d’Armor, seront alimentés par de la vapeur produite par une chaufferie bois, plutôt que gaz. Le fruit d’un partenariat inédit entre un poids lourd du recyclage, Guyot, et la coopérative laitière Even.
Le bois en fin de vie est notamment collecté en déchèteries, puis transformé en matériau combustible prêt à l’emploi (photo d’illustration Ouest-France). | ARCHIVE OUEST-FRANCE
C’est « une première industrielle bretonne » que revendiquent ces deux entreprises finistériennes. Jeudi 7 septembre 2023, Guyot énergie, filiale du groupe Guyot, acteur brestois spécialisé dans la collecte, le tri et la valorisation des déchets, et Even, groupe coopératif laitier, ont formalisé un partenariat les liant durant quinze ans.
Lionel Béquet, directeur de Guyot énergies, Erwan Guyot, président du Groupe Guyot, Christian Griner, directeur général d’Even et Fabien Russias, directeur général de Laïta, ont formalisé, jeudi 7 septembre 2023, le partenariat liant Even et Guyot durant quinze ans. | OUEST-FRANCE
Guyot énergie s’engage à fournir, à l’un des sites industriels de Laïta, la filière laitière d’Even (2 460 exploitations dans le grand ouest), du bois énergie, afin d’alimenter une future chaufferie biomasse installée à proximité de l’usine de Créhen, dans l’est des Côtes-d’Armor.
D’un coût total de 16 millions d’euros (dont 4 millions, via l’Ademe, dans le cadre du plan France Relance) porté par Guyot énergie, cet équipement sera mis en service courant 2025. D’une capacité de 9 mégawatts (équivalant au chauffage de 5 600 logements), la chaudière alimentera en vapeur les différents ateliers de transformation laitière, dont la tour de séchage fabriquant des poudres de lait.
Actuellement, c’est une chaudière gaz qui joue ce rôle. Celle-ci restera en service, mais en soutien uniquement. Pour le groupe Even, il s’agit à la fois de diminuer son empreinte carbone – une réduction de 50 % des émissions de CO2 est avancée -, mais aussi de ne plus être tributaire des fluctuations du prix du gaz et des difficultés d’approvisionnement en lien avec des questions géopolitiques.
Avec ce partenariat, Guyot énergie trouve, de son côté, un débouché français au bois en fin de vie – étagères, palettes, etc. – collecté dans les déchetteries et auprès des entreprises bretonnes.
Jusque-là, il partait du Légué, à Saint-Brieuc, en direction de la Suède, pour y alimenter des chaudières. « La ressource sera désormais valorisée sur le territoire », apprécie Lionel Bequet, directeur de Guyot énergie, citant les 17 000 t qui viendront alimenter la chaufferie. Du bois qui, « il y a une dizaine d’années, était encore enfoui à 100 % ».
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Certains avaient dit qu’ils n’y remettraient pas les pieds, et pourtant. Près de 10 ans après la fermeture des abattoirs Gad de Lampaul-Guimiliau (Finistère), où travaillaient 900 personnes, certains anciens salariés ont l’envie de se retrouver et prévoient un repas non loin du site, le 4 novembre 2023.
Des anciens salariés des abattoirs Gad de Lampaul-Guimiliau (Finistère), mais aussi, des habitants et élus qui les ont accompagnés dans leur lutte contre la fermeture du site, se mobilisent pour organiser un repas, le 4 novembre 2023. | OUEST-FRANCE
« On a beaucoup pleuré ici, mais on a aussi beaucoup ri » , résume Joëlle Crenn, dans la salle de la Tannerie, à Lampaul-Guimiliau (Finistère). C’est ici que pendant des mois, il y a bientôt dix ans, des salariés des abattoirs Gad se sont mobilisés pour essayer de sauver leurs emplois.
Las, cela n’a pas fonctionné. Le 11 octobre 2013, le couperet tombait : le site était placé en liquidation. Près de 900 personnes y travaillaient.
Une décennie plus tard, les souvenirs sont encore vifs, l’émotion est là, lorsqu’ils retournent sur les lieux. Olivier Le Bras, « leader de la lutte », se souvient. « On n’aurait jamais imaginé que ça fermerait. On s’est battu jusqu’à la fin. » Rachel Réault, salariée pendant treize ans, glisse : « Quand j’entends Olivier raconter ça, j’ai envie de pleurer. »
Dans ce combat, si le site n’a pas été sauvé, certains salariés sont ressortis liés les uns aux autres. « En discutant, on s’est rendu compte que ce qui manquait le plus aux gens, dix ans après, c’était l’ambiance. »
Alors, même s’ils étaient nombreux à avoir dit qu’ils ne remettraient plus les pieds près de l’abattoir, pour les 10 ans de la fermeture, ce groupe a décidé d’organiser un repas, nommé « Gad, 10 ans après, les retrouvailles », le 4 novembre 2023. Une façon de boucler la boucle, tout en continuant de regarder vers l’avant.
Les modalités d’inscriptions seront prochainement disponibles sur la page Facebook Les Irréductibles de chez GAD.
Une première maladresse : Les "salariées illettrées" d'Emmanuel Macron
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Les 27 professeurs et la nouvelle principale, Anne-Sophie Daniel, ont fait leur rentrée au collège des monts d'Arrée. | OUEST-FRANCE
Les effectifs sont en hausse avec 290 élèves pour 11 classes et des projets qui foisonnent. La nouvelle principale, Anne-Sophie Daniel, est ravie de faire sa rentrée au collège des monts d’Arrée.
Les équipes sont au complet. L’établissement compte au total
54 personnels dont 27 professeurs. Le CPE, M. Cotonnet, est également nouvel
arrivant, de même que 7 professeurs. L’ensemble du personnel s’est mobilisé
pour préparer l’arrivée des élèves et les équipes sont prêtes pour accueillir
les nouveaux élèves
, indique la principale.
Anne-Sophie Daniel poursuit : On note la qualité et la quantité de
projets destinés, notamment, à faciliter la transition école/collège, à
permettre aux élèves de réfléchir tôt à leur projet à la sortie du collège et
à s’ouvrir à la culture. Les projets culturels, sportifs, la valorisation des
langues ou encore ceux concernant les domaines scientifiques, l’usage des
outils numériques sont autant de leviers pour apprendre autrement et de donner
du sens aux apprentissages.
Des rencontres avec les parents seront organisées prochainement afin de leur présenter le fonctionnement du collège et ses projets pédagogiques.
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Les résultats du sondage annuel de l’Ipsos et du Secours populaire sur la pauvreté et la précarité en France ont été publiés. Thierry Cloâtre, secrétaire général, met en lumière la situation actuelle en Finistère.
Hamed et Micheline (Bénéficiaires, à gauche), en compagnie de Thierry Cloâtre | OUEST-FRANCE
Un bilan alarmant
Depuis l’inflation, le nombre d’habitants de Brest et du Finistère qui se rendent au Secours populaire ne cesse d’augmenter. « À Brest, avant le confinement, on accueillait entre 50 et 55 familles pendant les grosses journées. Aujourd’hui, on en accueille jusqu’à 75 par jour », détaille Thierry Cloâtre, secrétaire général du Secours populaire du Finistère. Dans le département, la demande d’aide au sein de l’association a augmenté de 30 % en 2022.
Pour parvenir à accueillir autant de personnes, le Secours populaire espère pouvoir changer de locaux à l’avenir.
Une précarité qui touche tous les âges
« C’est une petite famille pour moi le Secours populaire », dit Hamed, étudiant en master de droit public à Brest. Le jeune homme, qui est bénévole au sein de l’association, bénéficie aussi de son aide. Comme Hamed, de plus en plus de jeunes sont touchés par la précarité. En 2022, dans le Finistère, ce sont 3 518 jeunes, âgés de 18 à 25 ans, qui se sont rendus au Secours populaire.
La précarité touche également les retraités. Micheline, qui réside à Brest, ne perçoit qu’une petite retraite. Elle rencontre des difficultés pour parvenir à ses besoins alimentaires : « Depuis l’inflation c’est épouvantable. Je n’ai même pas le minimum vieillesse alors que j’ai commencé à travailler à l’âge de 16 ans ! » Micheline explique que pour gérer son budget au moment des courses, elle est obligée de sélectionner des produits d’une valeur inférieure à 1 €.
Des actions diverses
Le Secours populaire possède de nombreux domaines d’actions : alimentaire, vacances, santé, vêtements… « Quand j’ai emménagé dans mon appartement étudiant je n’avais rien, pas de vaisselle ni linge de lit. J’ai connu le Secours populaire grâce à une braderie dont mes amis m’avaient parlé », explique Hamed. L’association aide aussi les enfants à partir en vacances, cela a permis à 33 petits Finistériens de partir en colonie de vacances en 2022.
Une mobilisation qui donne de l’espoir
Le bilan d’activité 2022 du Secours populaire français du Finistère illustre également l’importante mobilisation autour de l’association qui regroupe 4 600 bénévoles. En 2023, 67 % des Français interrogés se disent prêts à aider les personnes en situation de pauvreté. Une proportion en légère hausse qui permet de garder espoir.
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Dans le Finistère, les maisons familiales rurales (MFR) de Morlaix et Poullan-sur-Mer ont fermé en juin 2023. Une restructuration qui profite au site de Pleyben, dans le pays de Châteaulin, qui observe une hausse de 20 % de ses effectifs.
Marc Goisnard, directeur de la MFR de Pleyben, présente deux recrues, Louisemene Sylvestre, apprentie, et Gwendoline Grison, au secrétariat. | OUEST-FRANCE
Dans le Finistère, les maisons familiales rurales (MFR) de Morlaix et Poullan-sur-Mer ont fermé en juin 2023. Une restructuration qui profite au site de Pleyben, dans le pays de Châteaulin. En cette rentrée 2023, la structure observe une hausse de 18 % de ses effectifs par rapport à 2022.
« Nous accueillons un peu plus de 180 jeunes cette année, dont une quarantaine en provenance des deux MFR fermées en juin », détaille le directeur de l’établissement de Pleyben, Marc Goisnard. Les élèves étaient 152 lors de la rentrée 2022.
La majorité des quarante personnes viennent de la maison familiale de Poullan-sur-Mer. « Le réseau départemental des MFR a décidé de proposer aux apprenants n’ayant pas achevé leurs études, de leur offrir les mêmes conditions, souligne le directeur. C’est important de pouvoir achever sereinement son cursus. »
L’accueil de ces jeunes a ainsi poussé l’établissement de Pleyben à revoir le circuit de ses bus scolaires. « Depuis plus de trente ans, la MFR de Pleyben assure un système de ramassage scolaire le lundi matin et le vendredi soir, explique le directeur. Cette année, nous avons étendu le service et mis en place un minibus à partir d’Audierne et un minibus qui vient de Pont-l’Abbé et Penmarc’h. Pour le Nord et Centre-Finistère, nous avons également mis en place une navette qui va faire Morlaix, La Feuillée, Huelgoat et Carhaix. »
Lire aussi : Fermeture de la MFR de Poullan : « Ils ont été les seuls à croire en nous », témoignent des élèves
La MFR de Pleyben propose des deux formations par alternance : les services aux personnes et aux territoires (Sapat) et la conduite et gestion de l’entreprise agricole. À cela s’ajoutent les classes de 4e et 3e orientation, pour la découverte tous métiers.
La rentrée 2023 est marquée par la réforme de la filière Sapat, la plus importante de l’établissement de Pleyben. Pour le directeur, c’est une réforme intéressante. « La formation s’oriente beaucoup plus vers la notion de territoire, ses emplois, le tourisme rural, tout ce qui est associatif, services, cela dynamise ce cursus. »
Lire aussi : Fermeture de la MFR de Poullan : une maman raconte les « conséquences émotionnelles » pour sa fille
Il reste toujours une grande part d’enseignement sanitaire et social qui implique, entre autres, l’accompagnement des publics en difficultés ayant peu d’autonomie, telles les personnes malades, handicapées, âgées ou relevant de la petite enfance.
Une réforme qui répond à l’évolution des territoires ruraux, selon le directeur : « On le voit bien, il y a de plus en plus des maisons de l’enfance, de foyers d’accueil pour personnes en situation de handicap, des foyers de vie, etc. À Pleyben, par exemple, il y a le projet de village d’enfants pour accueillir les fratries, le tourisme vert renaît, de nouveaux services sont proposés à Pont-Coblant et tout le long du Canal de Nantes à Brest… Tout cela est source d’emplois et d’avenir pour les jeunes », se réjouit-il.
Cette année, quelle que soit la filière, la lutte contre le harcèlement fait partie des priorités de l’établissement et « nous aurons une prise en charge bienveillante du téléphone portable, qui est un vecteur très important du harcèlement ».
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Elle est en poste depuis le 1er septembre 2023. La capitaine Marion d’Hérouville a pris la tête de la compagnie de gendarmerie de Plourin-lès-Morlaix (Finistère), qui compte environ 120 militaires.
Depuis le 1er septembre 2023, la capitaine Marion d’Hérouville est à la tête de la compagnie de gendarmerie de Plourin-lès-Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
Depuis le 1er septembre 2023, la capitaine Marion d’Hérouville, 41 ans, commande la compagnie de gendarmerie de Plourin-lès-Morlaix (Finistère). Originaire de la région parisienne, elle indique : « Même si mon père vient de Bretagne, je découvre le secteur et j’apprends à me l’approprier. »
Concernant son parcours, la capitaine a fait l’école de gendarmerie de Châteaulin, en 2007, après des études de droit.
Elle a ensuite travaillé au sein de la compagnie de Puget-Théniers, dans le département des Alpes-Maritimes. « Là-bas, j’ai pu découvrir le travail en communauté de brigades (COB) », explique-t-elle. La capitaine est également passée par le département du Vaucluse, avec la brigade de Bollène.
En 2013, elle intègre l’école des officiers à Melun, avec une dominante police judiciaire. À sa sortie deux ans plus tard, elle intègre le groupe observation et surveillance de Rouen, ce qui l’amène a faire un important travail de terrain.
Elle a ensuite commandé la brigade de recherches de la compagnie d’Avesnes-sur-Helpe, dans le Nord, avant de rejoindre la cellule des projets européens de l’office de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI). Dans le cadre de ce poste, elle a été amenée à voyager dans de nombreux pays de l’Union Européenne et même en dehors. Elle décrit : « Pendant trois ans, j’ai fait beaucoup de coopération internationale. On se rend vite compte que c’est important de se rencontrer, en vrai, et de l’intérêt de la proximité. J’ai fait à l’international ce que tout gendarme fait au quotidien. »
Avant d’arriver à la tête de la compagnie de gendarmerie de Plourin-lès-Morlaix, la capitaine Marion d’Hérouville a travaillé dans le Vaucluse, le Nord et les Alpes-Maritimes. | OUEST-FRANCE
Avec les 120 gendarmes de la compagnie de Plourin-lès-Morlaix, qui couvrent les communautés de communes de Morlaix, Landivisiau et Saint-Pol-de-Léon (sauf les communes de Morlaix, Saint-Martin-des-Champs et Loc-Eguiner), la capitaine souhaite, tout comme son prédécesseur le commandant Boris Martin, donner la priorité à « la lutte contre les violences intrafamiliales, les cambriolages, les atteintes aux élus et la lutte contre les stupéfiants. » D’autres missions se greffent à son quotidien, comme « la lutte contre l’insécurité routière ».
Plougasnou - Réunion publique sur l'offre médicale de la commune
Réunion publique sur l’offre médicale de la commune
Suite à l’annonce du départ programmé des deux médecins, la mairie organise
une réunion publique sur l’offre médicale dans la commune, l’état des lieux,
la situation actuelle et à venir, les pistes de travail envisagées.
Le vendredi 15 septembre à 18h00 à la salle municipale, 37 rue de Primel.
RAPPEL
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La mise en route de ce projet a été retardé à cause de la mise en service des lignes téléphoniques. La maison de santé de Plougasnou (Finistère) accueille deux médecins et des infirmiers. Un autre docteur les rejoindra, ainsi qu’un podologue et une sophrologue au printemps 2021.
La maison de santé est enfin opérationnelle à Plougasnou. Elle accueille deux médecins – bientôt trois, deux cabinets infirmiers. Un podologue et une sophrologue arriveront au printemps. | OUEST-FRANCE
La première pierre avait été posée le 13 février 2020. Désormais, la maison de santé de Plougasnou (Finistère) est opérationnelle. Protocole sanitaire oblige, Nathalie Bernard, maire, a procédé à la remise des clés en petit comité, samedi 30 janvier 2021. Ce dernier représente les professionnels de santé qui officieront dans cette nouvelle structure.
Les élus et les praticiens qui officieront dans la maison de santé, avec Nathalie Bernard, la maire (deuxième à droite). | OUEST-FRANCE
Ce pôle santé pluridisciplinaire est actuellement opérationnel, et la maire, Nathalie Bernard avait reçu les clés le 20 novembre 2020. Un problème au niveau de la mise en service des lignes téléphoniques a retardé l’ouverture. Le souci est quasiment réglé, affirme la municipalité.
Pour le moment deux médecins y sont installés. Un troisième doit rejoindre ses confrères prochainement. Deux cabinets infirmiers viennent de s’y installer. Un podologue et une sophrologue arriveront respectivement en avril et au printemps.
Le secrétariat est assuré par deux personnes pour un poste à temps plein.
Ce pôle médical permet « aux professionnels de santé d’accueillir leurs patients dans des locaux répondants aux normes en vigueur. Tant pour la réglementation thermique que l’accès aux personnes en situation de handicap », souligne Nathalie Bernard.
647 000 €. La maison de santé s’étale sur une surface de plancher d’environ 330 m². Les cellules des médecins (168 m²), dont la mairie est propriétaire sont louées par ceux-ci. Les autres cellules paramédicales (25,10 m²) appartiennent à ces praticiens.
À noter que chaque médecin dispose d’une salle d’attente avec une entrée et une sortie.
Oui, un projet d’extension du parking est prévu. Le chantier de la rue François-Charles commencera en septembre, pour ne pas perturber la saison estivale. Cela comportera des places de parking supplémentaires pour les patients des cabinets infirmiers et podologue.
Pôle santé, 29 rue François-Charles, à Plougasnou. Horaires et numéros de téléphone des praticiens inchangés.
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À l’école de Guimaëc (Finistère), les parents luttent pour rouvrir une classe fermée à la rentrée 2022. L’inspection d’académie rendra sa copie, jeudi 7 septembre 2023.
Les parents et leurs enfants demandent une ouverture de classe à Guimaëc (Finistère). | OUEST-FRANCE
« Des effectifs de 28 et 29 élèves, sur trois niveaux : CP-CE1-CE2 et CE2-CM1-CM2, c’est mettre en échec les écoliers. » Mardi 5 septembre 2023, à la sortie des classes de l’école de Guimaëc (Finistère), des parents n’ont pas caché leur désarroi en voyant la composition des classes où sont scolarisés leurs enfants.
« Ce que l’on craignait, il y a un an, lors de la fermeture de l’une des quatre classes est arrivé. 28 élèves en CP, CE1 et CE2, là où les apprentissages sont primordiaux, c’est juste difficile à gérer pour l’enseignante. Même chose pour les plus grands. »
Pour en témoigner et solliciter l’ouverture d’une classe, ils se sont rassemblés devant l’école. « Les effectifs sont remontés par rapport à 2022, avec 78 élèves », poursuivent les parents d’élèves, qui ont officiellement demandé, par courrier recommandé, la réouverture de la quatrième classe.
« La classe de maternelle compte 21 élèves de petite, moyenne et grande section, d’autres enfants sont attendus en cours d’année, mais les deux classes de cours élémentaires sont surchargées. Les enseignantes ne peuvent pas apprendre à lire aux enfants dans de telles conditions, sans délaisser leurs camarades, à un âge où ils ne peuvent pas encore travailler en autonomie et demandent un accompagnement quasi permanent. »
Les parents rappellent que fin août, le ministre de l’Éducation nationale a annoncé que les classes de CP et CE1 seront plafonnées à 24 élèves.
La réunion d’ajustement de la carte scolaire rendra sa copie ce jeudi 7 septembre 2023.
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Accusé par des gouvernements musulmans de laisser brûler des Corans sans réagir, Copenhague veut interdire toute « dégradation publique d’objets religieux ». Les opposants dénoncent un inquiétant recul de la liberté d’expression.
Manifestation à Sanaa, au Yémen, le 24 juillet, contre l’autodafé d’un Coran au Danemark. | ARCHIVE KHALED ABDULLAH/REUTERS
Étrange idée pour mettre fin à un tollé. Sommé par des gouvernements
musulmans d’interdire à une poignée de fanatiques de continuer de brûler des
Corans à tout-va, le gouvernement
danois vient d’allumer un autre feu. Le
1er septembre, au nom de la sécurité nationale, il a déposé au Parlement un
projet de loi visant à interdire toute dégradation publique d’objets
ayant une signification religieuse pour une communauté
. À la clef,
deux ans de prison pour les contrevenants.
Lire aussi. La Suède piégée par un réfugié irakien brûleur de Coran
Autant rétablir l’anachronique loi sur le blasphème, abolie en 2017, ont
aussitôt réagi huit médias scandinaves, positionnés de la gauche à l’extrême-droite.
Tous dénoncent une attaque contre la démocratie
et la liberté
d’expression. Prohiber l’incitation à la haine raciale, comme en France ou au
Royaume-Uni, aurait pu suffire, s’étonne aussi l’écrivain britanno-indien
Kenan Malik, dans l’hebdomadaire britannique The Observer :
Pour lutter contre la bigoterie, nous devons nous opposer aux
restrictions à la liberté de religion et non les renforcer.
Officiellement, le projet de loi concerne toutes les religions. Mais il ne fait aucun doute que ce texte vise spécifiquement les autodafés du Coran. Voilà des mois que la question agite le Danemark et la Suède voisine. Le fanatique politicien d’extrême-droite suédo-danois Rasmus Paludan a déclenché les hostilités. En janvier, pour dénoncer le refus d’Ankara de donner son feu vert à l’adhésion de la Suède à l’Otan, il a médiatisé la destruction du livre sacré musulman devant l’ambassade de Turquie à Stockholm. D’autres lui ont emboîté le pas, dont Salwan Momika, un chrétien d’Irak de 37 ans, réfugié en Suède depuis 2018.
De quoi s’attirer les foudres de mouvements islamistes. Le groupe djihadiste al-Qaida menace de représailles. En Irak, l’ambassade de Suède, déjà saccagée fin juin, a été incendiée par des partisans du chef chiite Moqtada al-Sadr, en juillet. En Iran, après des manifestations, Téhéran a refusé d’accréditer le nouvel ambassadeur suédois. Au Liban, fin juin, le parti chiite Hezbollah a qualifié les autorités suédoises et danoises d’être « complices » de ces autodafés. Mi-août, un cocktail molotov a été jeté contre l’ambassade de Suède à Beyrouth, sans faire de dégâts. Égypte, Arabie saoudite, Jordanie et Émirats arabes unis ont aussi dit leurs craintes d’un embrasement.
En Suède, un nouvel autodafé a aussi déclenché des violences à Malmö,
dimanche, dix jours après le relèvement du niveau d’alerte terroriste à quatre
sur cinq. Au Danemark, c’est justement au nom de la sécurité nationale
que la coalition au pouvoir (sociaux-démocrates, libéraux, centre-droit)
veut légiférer.
Mais le pays reste marqué par les attaques perpétrées dans le sillage de la publication, en 2005, de douze caricatures de Mahomet dans le journal Jyllands-Posten : la tentative d’assassinat du dessinateur danois Kurt Westergaard en 2010 ; l’attentat contre la rédaction parisienne de Charlie Hebdo, qui avait repris les dessins (12 morts, janvier 2015) ; l’attaque islamiste lors d’une conférence sur le sujet à Copenhague, deux mois plus tard (2 morts, mars 2015) ; la décapitation en France du professeur Samuel Paty (2020)…
Dans l’hebdomadaire
Weekendavisen
, Poul Erik Tojner, le directeur du Louisiane Museum of Modern Art d’Humlebaek,
n’en démord pas : La liberté artistique
doit primer sur la
sécurité géopolitique et la crainte de perturber les équilibres fragiles avec
certains pays du monde arabe
.
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La création du centre de santé était « la réalisation de ces deux derniers mandats », a souligné Christophe Micheau, maire, lors de son discours d’inauguration. Trois médecins généralistes, un neurologue, une diététicienne, un ostéopathe et une psychologue ont intégré la structure, à Henvic (Finistère).
Les soignants de la toute nouvelle maison de santé d’Henvic, entourés des élus de la commune et du département. | OUEST-FRANCE
Samedi 2 septembre 2023, la nouvelle maison de santé a été inaugurée en présence de nombreux élus du Finistère, de la population de la commune, de ses élus, ainsi que l’ensemble des soignants déjà installés.
Tour à tour, Jean-Luc Fichet, sénateur, Raymond Messager, vice-président du conseil départemental et Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix et président de Morlaix Communauté, ont salué la création du centre de santé en proclamant son importance et sa nécessité dans l’espace des déserts médicaux actuels dans l’ensemble de tous les territoires.
Puis, Christophe Micheau, maire, lors de son discours, soulignait :
Dans la vie d’une équipe municipale, il y a un temps pour étudier une
question, un temps pour chercher des solutions et en trouver, pour enfin, un
jour, voir le résultat de tout ce processus. Aujourd’hui est un jour comme
celui-là. Bien entendu, compte tenu de la nature de la réalisation que nous
inaugurons, ce jour a une importance très particulière. Nous pouvons presque
dire qu’il s’agit de la réalisation de ces deux derniers mandats
.
Aujourd’hui, la maison de santé accueille trois médecins généralistes : les docteurs Blondiau, Godeau et Oishi ; un neurologue, docteur Godeau ; une diététicienne, Nathalie Sibiril ; un ostéopathe, Neil Maidment ; une psychologue, Kathleen Paugam et très prochainement une sophrologue, Laurence Baron-Witzmann.
Christophe Micheau conclut : Depuis le début de cette histoire, nous
avions l’ambition de garantir à l’ensemble des habitants de notre territoire
un accès à une offre de soin de proximité. Nous estimons avoir rempli cet
objectif !
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La coque du voilier Tarzan, qui encombre le quai Malbert à Brest depuis 2016, devait être grutée et chargée ce mardi 5 septembre 2023. Mais le bateau est légèrement plus lourd que prévu, l’opération est donc annulée… pour la deuxième fois.
La coque du voilier Tarzan est entreposée sur le quai Malbert à Brest. | OUEST-FRANCE
Le Tarzan est une goélette construite en Tunisie en 1950. | OUEST-FRANCE
Rebelote, ce mardi 5 septembre 2023 : les convoyeurs avaient fait la route jusqu’à Brest dans l’idée de gruter, charger sur un camion, et enfin évacuer le Tarzan. Mais c’est loupé une nouvelle fois… car la coque est trop lourde : 26,5 tonnes, avec un convoi prévu pour transporter 25 tonnes maximum.
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Le lycée des métiers de l’automobile de Pont-de-Buis-lès-Quimerc’h (Finistère) forme les carrossiers et mécaniciens auto de demain. En cette rentrée 2023, les effectifs sont en hausse dont ceux des filles jusqu’ici plutôt rares dans un tel lycée professionnel. Pour bien les accueillir, l’établissement a fait ouvrir un internat. Des travaux ont été réalisés pendant l’été.
Le lycée des métiers de l’automobile de Pont-de-Buis-lès-Quimerc’h (Finistère) forme les carrossiers et mécaniciens auto de demain. En cette rentrée 2023, les effectifs sont en hausse dont ceux des filles jusqu’ici plutôt rares dans un tel lycée professionnel. | OUEST-FRANCE
Des douches et sanitaires flambant neufs, juste en face de leurs chambres de quatre ou cinq places. Des espaces de travail individuels aménagés dans chacune. Et un couloir uniquement pour elles. Les élèves filles du lycée des métiers de l’automobile de Pont-de-Buis-lès-Quimerc’h (Finistère) voient leurs conditions d’accueil grandement améliorées en cette rentrée 2023.
Les jeunes femmes sont 19, cette année, à suivre l’une des formations professionnelles que propose l’établissement. Elles étaient douze (dont huit internes) l’année précédente. Comme pour les garçons, beaucoup de ces Finistériennes âgées de 14 à 20 ans sont internes.
Lire aussi : TÉMOIGNAGE. Dans un lycée de l’automobile : « Être une fille ici, ça demande un peu de caractère »
Le hic ? Dans un lycée jusqu’ici très masculin (149 garçons sur 168 élèves en 2023) et des filières professionnelles très genrées, les filles n’avaient pas de vrai internat pour elles. Peu nombreuses, elles logeaient dans un espace aménagé dans un autre bâtiment. « Ça posait des questions de sécurité, de surveillance et donc de coûts », glisse la proviseure, Florence Vourc’h.
Face à la hausse des effectifs féminins et pour encourager l’égalité entre hommes et femmes, la Région Bretagne a fait réaliser, durant l’été, des travaux dans le bâtiment C où sont logés les garçons et où se trouve également la lingerie.
Coût de l’opération : 355 000 € dont le changement de toutes les huisseries du bâtiment. « Un chantier nécessaire pour que les femmes se sentent vraiment à leur place dans leur établissement et pas à l’écart comme avant, a souligné la conseillère régionale, Gladys Grelaud, en visite avec la directrice académique, lundi 4 septembre 2023. C’est un vrai choix de la Région de travailler sur l’égalité femmes-hommes. »
En cette rentrée 2023, les effectifs du lycée des métiers de l’automobile sont en hausse par rapport à 2022. Parmi les explications, il y a l’ouverture d’une classe de 1re Bac pro uniquement pour apprentis.
Lire aussi : Renault Bretagne choisi le lycée de l’auto de Pont-de-Buis
Dix-neuf des 20 places sont pourvues, dont une majeure partie dans des garages affiliés au groupe Renault.
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Plusieurs centaines de personnes se sont réunies à Carhaix (Finistère), pour défendre l’accès aux soins et défendre les urgences de l’hôpital. Dans les rangs des manifestants, des sapeurs-pompiers, des médecins généralistes libéraux et des habitants qui subissent directement les conséquences localement d’un service « régulé ».
La foule de manifestants, venus dénoncer la « régulation » la nuit des urgences de l’hôpital de Carhaix (Finistère). | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
La peur, la crainte reviennent dans beaucoup de témoignages de la manifestation pour défendre les urgences de l’hôpital de Carhaix (Finistère), lundi 4 septembre 2023, dans la soirée. Entre 1 000 personnes (gendarmerie) et 3 000 personnes (organisateurs), ont fait le déplacement en ce jour de rentrée. Cette date est aussi symbolique. Dès ce lundi, les urgences de l’hôpital ne sont accessibles qu’en passant par un appel au Samu. La direction a décidé de « réguler » les admissions la nuit, entre 18 h 30 et 8 h 30.
« C’est angoissant, glisse Marie Cariou, 73 ans, je suis souvent seule chez moi la nuit. S’il m’arrive un jour de tomber, car je vois assez mal dans l’obscurité, que se passera-t-il ? » Habitante d’un hameau de Carhaix, elle vient régulièrement aux rassemblements en soutien aux services hospitaliers. « La santé est un droit pour tous », complète Marie-Annick Keranguyader, qui vit aussi à Carhaix.
Comme des centaines de personnes, elles ont écouté les témoignages au micro. Dont celui poignant, d’Éléna Le Méhauté, habitante de Carhaix. « Le 7 août, j’ai perdu ma maman qui avait 84 ans. Elle est partie à l’hôpital à Morlaix, pour un problème au col du fémur qui n’a pas pu être pris en charge aux urgences de l’hôpital de Carhaix. […] Dans une période où les impôts ne font qu’augmenter, nos droits à la santé ne font que diminuer. »
Hannah Charles, médecin généraliste à Carhaix (Finistère), partage les histoires de ces familles au quotidien. Y compris pendant cet été difficile. Un bilan partagé par l’Association des professionnels de santé libéraux du pays de Carhaix (52 soignants). Au cours de ces deux mois, elle a constaté avec ses collègues un accès aux soins encore plus « défavorisé ».
Elle argumente : « Par définition, on ne calcule pas son arrivée aux urgences. Nous craignons que cette régulation, que l’on prend nous comme une fermeture, n’alourdisse notre travail. Nous finissons régulièrement nos journées à 20 h. On peut imaginer que les patients se tourneront vers nous après 18 h 30. Ce seront des consultations non prévues ».
Le docteur évoque le travail des pharmaciens de Carhaix, aussi concernés. « Cet été, cela les a impactés avec des patients qui se présentent la nuit pendant les gardes, sans ordonnance, que l’on doit gérer », précise-t-elle.
Des situations tendues auxquelles ont été confrontés les sapeurs-pompiers de Carhaix et ses environs. Les transports dans les hôpitaux aux environs de Carhaix se sont multipliés comme Morlaix, Brest ou Quimper. « Beaucoup de sapeurs-pompiers sont en fatigue chronique. Cette régulation des urgences entraîne une dégradation de la chaîne des secours », alerte Patrice Dupont, sapeur-pompier professionnel à Carhaix depuis 2019 et représentant CGT dans le Finistère.
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Le CHU de Brest (Finistère) annonce dans un communiqué qu’à partir du lundi 4 septembre 2023, de « nombreuses interventions chirurgicales doivent être reportées », en raison de difficultés à trouver des médecins intérimaires, dans le contexte de la mise en place d’une loi plafonnant leur rémunération.
En manque de médecins anesthésistes, le CHU de Brest est contraint de décaler des opérations. (Photo d’illustration) | ARCHIVES OUEST-FRANCE
À partir du lundi 4 septembre 2023, l’hôpital de Brest « est contraint de reporter une partie des interventions chirurgicale », annonce le CHU dans un communiqué. En cause, selon l’établissement de santé, la difficulté à trouver des médecins anesthésistes, notamment après la mise en œuvre de la loi Rist. « Les anesthésistes ont fait d’importants efforts pour permettre le fonctionnement normal des blocs opératoires dans un contexte de dynamique d’activité en croissance post crise sanitaire », explique le CHU.
« Fortement engagée pour la sécurité et la qualité des soins aux patients de jour comme de nuit, la communauté des médecins anesthésistes intervenant au bloc opératoire a fait néanmoins part de son épuisement professionnel du fait de la charge de travail excessive fortement majorée ces derniers mois », ce qui explique la décision de l’hôpital.
Lire aussi : Les urgences régulées la nuit à Carhaix : l’hôpital et l’agence régionale de santé s’expliquent
L’établissement assure toutefois que « les opérations urgentes et celles présentant un risque de perte de chance pour les patients, notamment en cancérologie, seront maintenues et priorisées ».
Le CHU invite les patients ayant des questions à se rapprocher des secrétariats médicaux concernés.
Plus d’informations à venir
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À l’école Marie-Thérèse-Prigent de Plougasnou (Finistère), la classe bilingue va signer sa deuxième rentrée, en septembre 2023. Deux professionnelles sont prêtes à accueillir les 15 enfants inscrits. D’autres projets sont en cours au sein de l’école.
Delphine Lionnet est l’enseignante de la classe bilingue à Plougasnou, avec Myriam, Atsem. | OUEST-FRANCE
À Plougasnou, à l’école Marie-Thérèse-Prigent, la classe bilingue breton-français va faire sa deuxième rentrée le 4 septembre 2023, avec un effectif de 15 élèves, tous niveaux confondus. Après plusieurs hésitations, son ouverture avait été actée le 26 août 2022, seulement quelques jours avant la reprise.
Delphine Lionnet, l’enseignante bilingue, est prête pour accueillir les petits. Elle détaille : « Nous avons deux enfants de moins de 3 ans, quatre élèves en petite section et en grande section, et cinq élèves en moyenne section. » Tout au long de l’année, elle travaillera avec Myriam, Atsem (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) nouvellement recrutée, qui parle elle aussi les deux langues. Elle qui a appris le breton à l’âge adulte, il y a quelques années, et explique : « C’est très enrichissant de travailler avec des petits. On est toujours surpris par les mots qu’ils emmagasinent. »
À lire aussi : « La rentrée ? Toujours un bon moment » : cette petite école de Plougasnou prépare le retour de ses élèves
Avec cette classe bilingue qui regroupe plusieurs niveaux, elle se réjouit de « voir les enfants grandir », en parlant français et breton !
La classe bilingue de l’école Marie-Thérèse-Prigent, à Plougasnou, va faire sa deuxième rentrée, en septembre 2023. | OUEST-FRANCE
Au niveau de l’école Marie-Thérèse-Prigent qui réunit des élèves de la maternelle au CM2, l’effectif est stable, avec 138 élèves inscrits au total. L’équipe enseignante reste inchangée, avec huit enseignants et trois Atsem.
À l’école Marie-Thérèse-Prigent de Plougasnou, l’équipe enseignante est inchangée, pour la rentrée 2023, avec huit enseignantes (un absent sur la photo), et trois Atsem. | OUEST-FRANCE
Pour cette nouvelle année scolaire, un projet de végétalisation de la cour de récréation est en cours. Des bacs ont déjà été installés, pour planter des arbres mais aussi des arbustes et des fleurs.
Un projet de végétalisation est en cours à l’école Marie-Thérèse-Prigent à Plougasnou (Finistère). | OUEST-FRANCE
Un espace pour faire classe dehors pourrait également être créé.
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À Châteaulin (Finistère), une élue de l’opposition dénonce un déversement des eaux usées de la fête foraine, dans l’Aulne, lors des fêtes patronales. Selon un représentant des forains, l’eau rejetée ne contiendrait pas de matières dangereuses. La municipalité indique, de son côté, que le sujet est suivi avec attention et que des travaux sont prévus pour l’édition 2024 des fêtes patronales.
Les eaux usées de la fête foraine se déverseraient directement dans l’Aulne. Une photo prise par Clarisse Réalé. | CLARISSE RÉALÉ
L’envers du décor des fêtes patronales de Châteaulin ? Ce dimanche 3 septembre 2023, dernier jour des festivités, le groupe d’opposition Nouvel avenir pour Châteaulin dénonce une pollution de l’Aulne, qui serait provoquée par le rejet des eaux usées de la fête foraine.
Les photos ont été prises samedi 2 septembre par Clarisse Réalé, tête de liste du groupe d’opposition. Sur l’une d’elles, on voit un tuyau provenant d’un stand de forain se déverser dans la rivière, sur l’autre, on observe des reflets irisés sur la surface de l’eau, caractéristiques d’une présence d’huile.
Un tuyau se déverse dans la rivière. | CLARISSE RÉALÉ
« On dénombre au moins quatre stands qui rejettent ainsi des eaux grises. Constatant la pollution – mousse et surface irisée – j’ai interrogé les commerçants forains, qui m’ont indiqué que la mairie était au courant et que cela fonctionnait ainsi depuis près de vingt ans. Cette pollution va toucher en premier lieu la faune, la flore mais également les usagers du canal, tels que les pêcheurs et les adhérents du club de kayak et d’aviron, qui vont reprendre leurs activités d’ici quelques jours dans des eaux souillées », déplore Clarisse Réalé, dans un communiqué.
Lire aussi : EN IMAGES. Après un départ en fanfare, les fêtes patronales de Châteaulin 2023 se poursuivent
Alerté, le président de l’Epaga (Établissement public d’aménagement et de gestion du bassin-versant de l’Aulne), Gaël Calvar, précise « avoir pris la mesure de cette atteinte à l’environnement, et conseillé au groupe d’opposition de remonter une alerte à la sous-préfecture, afin que cette situation ne se renouvelle plus et qu’une solution soit trouvée pour les années à venir ».
Gilles Ricordel, représentant de l’intersyndicale des forains de Bretagne, présent aux fêtes sur le manège La Pomme, déclare que « les forains qui ont des stands de confiserie rejettent les eaux usées des gamelles ayant contenu de la pâte alimentaire : c’est de la farine et de l’eau ». Selon lui, l’eau rejetée ne contiendrait pas de matières dangereuses.
Une élue de l’opposition dénonce une pollution de l’Aulne avec les eaux usées de la fête foraine. | CLARISSE RÉALÉ
Du côté de la municipalité, le sujet des eaux usées est suivi avec attention et des travaux sont prévus, avance Jean-Pierre Juguet, adjoint aux travaux et à la sécurité : « Nous avions programmé des travaux de raccordement des tuyaux des forains au tout-à-l’égout, devant la mairie. Ces travaux n’ont pas pu se faire en raison de l’indisponibilité de l’entreprise. Pour les prochaines fêtes patronales, ils seront effectués. Au niveau du quai Cosmao, nous réfléchissons à une autre solution, en stockant les eaux usées le temps des fêtes patronales, pour les traiter ensuite. Sachant que la municipalité n’a plus la compétence de l’eau : c’est désormais dévolu à la communauté de communes, cela prend plus de temps de traiter les questions d’assainissement. » Gilles Ricordel ajoute : « Quand les travaux auront été effectués, nous mettrons nos tuyaux dans le tout-à-l’égout. »
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Les autorités britanniques ont détecté 872 arrivées de migrants ayant traversé la Manche sur de petites embarcations pour la seule journée du samedi 2 septembre 2023. Il s’agit d’un record depuis le début de l’année, notamment du fait d’une météo favorable.
Les migrants s’assoient à côté de rochers installés par la mairie de Calais sur le quai de la Gironde pour empêcher l’installation de migrants près du centre-ville de Calais, dans le nord de la France, le 28 août 2023. | SAMEER AL-DOUMY / AFP
Une traversée hautement périlleuse. Pour la seule journée du samedi 2 septembre 2023, les autorités britanniques ont détecté 872 arrivées de migrants ayant traversé la Manche sur de petites embarcations vers le Royaume-Uni. Un record depuis le début de l’année du fait d’une météo favorable, rapporte l’agence France-Presse (AFP).
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Au total, plus de 21 000 personnes sont arrivées au Royaume-Uni par ce biais depuis le début de l’année, un nombre qui suggère une légère baisse de rythme par rapport au plus de 45 000 arrivées détectées l’an dernier, selon le bilan quotidien publié par le gouvernement.
Samedi, 54 migrants ont aussi été secourus dans le détroit du Pas-de-Calais par les secours français et déposés au port de Boulogne-sur-Mer, a indiqué la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord dans un communiqué. Les naufragés avaient signalé une panne moteur de leur embarcation, mais celui-ci s’est ensuite « remis en marche » avec deux personnes à bord «qui ont repris leur route », a-t-elle détaillé.
L’été reste la période la plus propice pour ces traversées périlleuses et le mois d’août a connu un record mensuel, avec plus de 5 300 personnes arrivées sur une centaine de petits bateaux.
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Le sujet est sensible pour le gouvernement conservateur de Rishi Sunak qui a fait de la lutte contre cette immigration illégale une de ses priorités.
Malgré un durcissement de la législation, qui interdit désormais aux migrants parvenus illégalement sur le sol britannique d’y demander l’asile, le gouvernement peine à enrayer ce phénomène qui a explosé ces dernières années et faits plusieurs naufrages causant des dizaines de morts.
Le gouvernement prévoit aussi d’expulser les migrants vers leurs pays ou des pays tiers comme le Rwanda, un projet bloqué en l’état par la justice.
Plus de 100 000 personnes ont traversé la Manche sur des petites embarcations à partir de la France depuis que le Royaume-Uni a commencé à comptabiliser ces arrivées en 2018. La plupart demandent l’asile, ce qui a entraîné un engorgement du système d’accueil et de traitement de ces demandes, avec plus de 175 000 personnes qui attendaient fin juin une décision.
Trégastel rejoint brutalement la longue liste des communes confrontées à une pénurie de médecins. Le maire, Xavier Martin, examine d'ores et déjà plusieurs solutions.
Comme dans bien des communes, des banderoles ont fait leur apparition. ©Le Trégor
Par Rédaction Lannion Publié le
A Trégastel, septembre aura sonné l’absence de médecins. Les docteurs Hirth et Hardy quittent la commune et le docteur Loïc Mothé doit être en arrêt pendant au moins deux mois à la suite d’une opération chirurgicale prévue début septembre. Reste à savoir s’il aura un remplaçant…
La pénurie de médecins à l’échelle nationale a donc désormais atteint Trégastel. Un problème qui inquiète bien évidemment les habitants et notamment le maire, Xavier Martin. Qui s’empare du dossier :
Plusieurs possibilités et projets sont proposés par la municipalité et vont ouvrir à discussion et débats.
A court terme, le maire suggère « la possibilité de mettre à disposition différents logements propriétés de la commune pour accueillir des remplaçants ponctuels ou bien pour une préinstallation de nouveaux médecins ».
Une réflexion pour la mise en place d’un secrétariat médical avec installation informatique par la mairie est également en cours. « Il faut rappeler que les deux cabinets médicaux sont désormais libres à Poul Palud ».
A moyen terme, la création d’une structure multisite en coordination avec la maison de santé de Perros-Guirec est évoquée.
Une première discussion a eu lieu avec Élise Bureau, coordinatrice de la maison de santé de Perros-Guirec. Elle stipule être dans l’attente du nouveau zonage de l’ARS (Agence régionale de santé) qui doit paraître fin septembre.
Le maire indique que « cela infléchira les prises de décision des politiques locaux, mais tout cela ne pourra fonctionner qu’avec la synergie des praticiens présents et à venir sur le territoire ».
Également dans ce projet à moyen terme, « faire intervenir des médecins stagiaires en accompagnement des médecins titulaires ».
En projet à plus long terme, Xavier Martin envisage « d’intégrer un pôle santé dans le projet centre-ville place Sainte-Anne, qui pourrait voir le jour en partenariat avec tous les professionnels ».
L’urgence est maintenant de mise et les Trégastellois attendent un dénouement rapide de ce problème.
Pour Xavier Martin, maire de Trégastel, plusieurs pistes peuvent être explorées afin de faire face à la pénurie de médecins dans la commune. ©Le Trégor
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Émile Bourdet a présidé différentes associations à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Il se souvient de ses premières interventions contre les marées vertes.
Émile Bourdet dans sa maison d’Hillion au milieu de ses documents d’archives sur les algues vertes. | OUEST-FRANCE
Émile Bourdet, 84 ans, réside à Hillion (Côtes-d’Armor). Il était attaché préfectoral à Saint-Brieuc quand les premiers échouages d’algues vertes ont été critiqués. C’était il y a 50 ans.
À quel titre voulez-vous vous exprimer sur la question des algues vertes en baie de Saint-Brieuc ?
Je revendique d’avoir été l’un des premiers lanceurs d’alerte et d’avoir impulsé les premiers rassemblements contre les marées vertes. Je veux rétablir la vérité. La protestation n’est pas née en 2001 mais bien avant.
À partir de quand évoque-t-on le terme de marée verte ?
1973 ! J’ai retrouvé des documents d’archives qui parlent d’une saison touristique chaotique par la prolifération des algues. En 1973, le conseiller général de Plestin-les-Grèves intervient pour la première fois sur la nécessité de ramasser ces ulves et réclame une subvention au ministère de l’Environnement. Je suis d’autant plus au courant de ce qui se dit dans les hautes sphères que je suis attaché préfectoral à Saint-Brieuc, en charge de la commission des finances. Je me souviens très bien des échanges entre les élus et le préfet de l’époque.
L’échouage des algues vous a très vite mis en colère. Pourquoi ?
À l’âge de 30 ans, je viens de m’installer à Hillion, dans cette maison que j’occupe toujours. Je voulais que mes enfants respirent l’air pur et qu’ils goûtent aux joies de la campagne que j’avais connue, moi, fils de journalier agricole. Mais peu à peu la plage est souillée et on ne peut plus organiser de tournois de volley-ball à Bon-Abri. Ce constat me met en rogne. Je me dis qu’il faut réagir face à l’inertie des autorités.
Émile Bourdet, ancien président de la Ligue contre le cancer, milite contre les marées vertes depuis cinquante ans. | OUEST-FRANCE
Quelle est votre première action face à l’inertie des pouvoirs publics ?
Puisque je n’ai pas réussi à influer par la voie interne, je profite de ma retraite, en 2000, pour agir publiquement. Avec quelques riverains d’Hillion, on organise, à l’été 2000, le premier rassemblement à la plage de la Grandville. Nous sommes près de 800. On ne s’attendait pas à une telle affluence. En novembre 2000, une assemblée extraordinaire constitue l’association Halte aux marées vertes. Parmi nos soutiens, il y a l’ancienne maire d’Hillion. Je ne veux pas en être le président car je suis déjà engagé dans de nombreuses associations, dont j’assume la présidence (Ligue contre le cancer, La Mutualité…)
Bien que vous soyez toujours adhérent, vous portez aujourd’hui un regard critique sur l’évolution de l’association Haltes aux marées vertes. Pourquoi ?
On avait imaginé une association démocratique, indépendante des partis politiques. Mon rêve était qu’elle soit un large mouvement citoyen, avec assez de poids, pour entamer un dialogue avec les agriculteurs. Au lieu de ça, elle s’est braquée contre la profession agricole. Son président, qui s’est autoproclamé le « Ché des Grèves », a personnalisé la lutte. On ne voulait surtout pas que l’association soit liée à un parti politique. Or, elle en a pris le chemin. Du coup, elle ne rassemble plus que 40 adhérents et sa présidence à deux têtes a été très houleuse.
Il faut quand même reconnaître le combat mené sur le plan juridique.
Oui, Halte aux marées vertes a défendu les victimes et a permis de faire reconnaître que l’hydrogène sulfuré tue.
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En 1933, l’ancien sous-préfet de Châteaulin (Finistère), alors directeur de cabinet de Pierre Cot, au ministère de l’Air, donnait un mois de salaire pour aider l’Amicale laïque châteaulinoise à se lancer.
Joseph Le Nouy, Président de l’Amicale laïque châteaulinoise, conserve précieusement le courrier écrit par Jean Moulin. | OUEST-FRANCE
Le 30 octobre 1933, Jean Moulin, alors chef de cabinet de Pierre Cot, au ministère de l’Air, écrit à Eugène Piriou, président de la Société des anciens élèves et amis des écoles laïques de Châteaulin, qui deviendra en novembre 1933, l’Amicale laïque.
Dans des termes amicaux, l’ancien sous-préfet remercie Eugène Piriou de lui avoir fait parvenir l’extrait du procès-verbal de l’assemblée générale de l’association.
L’original du courrier datant du 30 octobre 1933, dont la signature de Jean Moulin a été authentifiée. | OUEST-FRANCE
Laquelle a vu le jour en 1933 grâce au modeste concours
de
l’ancien sous-préfet, comme l’écrit ce dernier dans son courrier.
Le don ne s’avère pas si modeste, comme l’explique Joseph Le Nouy, plus
connu à Châteaulin sous le nom de Jos :
« En 1933, il a donné un mois de son salaire à
la Société des anciens élèves et amis des écoles laïques de Châteaulin, ce
n’était pas rien ! Jean Moulin, c’était comme un parrain pour l’Amicale.
Lire aussi : « Dans la carrière de Jean Moulin, les années à Châteaulin ont préparé des choses »
Comment expliquer une telle générosité ? Joseph Le Nouy fait allusion aux
convictions républicaines de Jean Moulin : C’était un homme de
gauche, un républicain dans l’âme. À l’époque, les préfets et sous-préfets,
c’étaient des politiques. Ce don c’est un geste fort ce qu’il a fait. »
Un geste qui ne s’est malheureusement pas perpétué, comme le souligne le
coprésident d’Amicale : En 1983, j’ai dit au sous-préfet de l’époque
que c’était dommage que le geste de générosité ne soit pas perpétué. C’était
sur le ton de l’humour bien sûr !
Grâce à ce gracieux don, l’Amicale a pu lancer ses animations, parmi lesquelles les colonies de vacances, bals, kermesse du 1er mai, sections théâtrales et patins à roulettes, ou encore le club de handball…
Tout l’historique de l’association est précieusement conservé par Joseph Le Nouy, élu à la tête de l’Amicale en 1998. Dont le fameux courrier 1933, authentifié par la signature du jeune sous-préfet de Châteaulin.
Bien que les activités de l’Amicale soit à l’arrêt faute de relève, Joseph
Le Nouy conserve ce courrier historique : Ce courrier passe de
président à président, il restera à l’Amicale laïque.
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Avant l’arrivée des élèves, lundi, les professeurs font leur rentrée ce vendredi 1er septembre. Dans le Finistère, les deux enseignantes de la petite école de Kérénot, qui prennent en charge la maternelle et le primaire en duo, ont déjà commencé à préparer leurs classes en milieu de semaine. Reportage.
À l’école publique de Kerénot (Finistère), les enseignantes Rozenn Lossouarn (à gauche) et Virginie Menguy (la directrice, à droite) s’occupent d’une quarantaine d’élèves. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Les pupitres ont pris la poussière durant l’été. Alors en ce 31 août, dans la petite école publique de Kerénot dans le Finistère, Virginie Menguy et Rozenn Lossouarn s’activent pour remettre leurs deux classes en ordre avant la rentrée. Premier problème à régler : « La wifi ne fonctionne pas… »
Lundi, plein d’énergie, quarante élèves vont revenir de vacances. Ils lâcheront la main de leurs parents et se précipiteront dans la cour de récréation, depuis laquelle on aperçoit la mer derrière de vastes champs de maïs. « Pour nous aussi c’est la fin des vacances, mais une rentrée c’est toujours un bon moment, décrit Virginie Menguy, la directrice, en recouvrant une pile de cahiers. Avec Rozenn, on se partage les classes. Elle s’occupe des maternelles et CP, et moi des CE1 jusqu’aux CM2. »
Lire aussi. Rentrée 2023 : ce qui change dans les écoles et les collèges cette année
L’une des façades de l’école de Kerénot à Plougasnou (Finistère), qui accueille une quarantaine d’élèves. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
« Il y a bien longtemps que je n’ai pas eu de pleurs. Mis à part deux-trois nouveaux, on connaît tout le monde », ajoute sa collègue, en pensant à l’étiquetage des porte-manteaux sur lesquels seront bientôt accrochés les cartables. La seule fourniture à acheter, avec la trousse et les agendas. Pour le reste, c’est la mairie qui règle.
L’établissement accueille des enfants de plusieurs communes alentour, dont certains de Plougasnou. Un village de moins de 3 000 habitants auquel est rattaché le lieu-dit de Kerénot, et qui abrite une autre école, plus grosse, avec cent-trente élèves et six classes. Les deux structures se partagent une cantine, installée dans le bourg.
La directrice Virginie Menguy s’affaire dans son bureau. L’enseignante s’occupe des élèves de CE1 au CM2. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Si elles sont nombreuses à fermer ou à se regrouper dans les territoires ruraux, au gré des révisions de la carte scolaire, la petite école de Kerénot – qui a autrefois compté jusqu’à cent élèves – ne semble pas près de baisser le rideau. Même si, comme partout en France, la baisse démographique se fait ressentir. Pour cette rentrée 2023-2024, l’Éducation nationale a compté 80 000 élèves en moins par rapport à l’année précédente. « Quand je suis arrivée en 2006, il y avait vingt naissances dans la commune par an, se remémore Rozenn Lossouarn. Aujourd’hui, c’est la moitié, ça ne remplit pas les classes. Mais depuis la crise sanitaire, des familles reviennent s’installer. Nos effectifs sont stables depuis trois ans. »
Des effectifs répartis dans deux salles classes, en multiniveaux. Une organisation rêvée, à écouter les deux Bretonnes : « Par rapport à une grande école, il y a une proximité, une confiance qui se crée, car on les a sur la durée, explique Virginie Menguy, qui enseignait auparavant à Morlaix, la grande ville du coin. Ça bénéficie à la fois aux plus forts et aux plus faibles. Les grands révisent leurs acquis en aidant les plus jeunes, par exemple. » Pour le français et les maths, chaque élève planche sur des exercices de son niveau. En revanche, pour l’Histoire ou les sciences, c’est leçon commune. « Et pour individualiser les parcours, faire doubler ou sauter des classes, c’est beaucoup plus souple, remarque la directrice. Cependant, avec les élèves en difficultés, on ne fait pas de miracles. »
Au fond d’une des cours de récréation, Rozenn Lossouarn fait la visite du potager de l’école. Les enseignantes ont aussi installées des cabanes à oiseaux. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Avant la rentrée, le nouveau ministre de l’Éducation Gabriel Attal a donné une mission prioritaire aux professeures des écoles. La consigne ? Renforcer l’apprentissage des fondamentaux pour rehausser le niveau avant l’entrée au collège. Au programme : plus de lecture, de dictées, de mathématiques… « Ça ne change pas grand-chose à notre quotidien, on le faisait déjà, commentent Rozenn et Virginie. Avant, les élèves étaient peut-être meilleurs dans ces matières. Mais il n’y a pas que ces disciplines. On forme aussi des citoyens en travaillant sur la culture, le savoir être, l’écologie, et le pouvoir d’adaptation. À notre époque, c’est indispensable. »
https://www.ouest-france.fr/education/rentree-scolaire/la-rentree-toujours-un-bon-moment-cette-petite-ecole-prepare-le-retour-de-ses-eleves-b79db42c-48a0-11ee-a179-0f0217016be2
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Afin de favoriser l’accession au logement aux primo-accédants dans un secteur tendu, la commune littorale de Plougasnou, près de Morlaix (Finistère), met des lots en vente à des prix abordables. Une façon d’attirer une population plus jeune, à l’année.
La plage de Saint-Samson, à Plougasnou (Finistère), près de Morlaix. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Près de Morlaix (Finistère), la petite commune littorale de Plougasnou poursuit sa politique pour favoriser l’accession à la propriété des jeunes ménages et de résidents permanents.
Le plan des lots commercialisés à Plougasnou (Finistère). | DR
À partir du 4 septembre 2023, 14h, 26 lots seront ouverts à la commercialisation. Cinq d’entre eux sont destinés aux primo-accédants et/ou aux propriétaires de petits logements qui souhaitent acquérir un terrain pour y construire une maison individuelle en résidence principale, au prix de 60 €/m² (sous réserve du respect des critères d’attribution). Les 21 autres lots sont en accession libre au prix de 95 €/m². Tous sont viabilisés et libre de constructeur.
À lire aussi : Qui veut acheter un terrain à 26 340 € pour construire sa maison à deux kilomètres de la mer ?
Ce lotissement communal s’appellera Les Hortensias. Les terrains vont de 424 à 742 m². Les dossiers de candidature et de pré-réservation sont à retirer uniquement en mairie, service Urbanisme. Aucun dossier ne sera remis par mail ou courrier.
Dans un communiqué de presse, la commune indique : « Dans un contexte d’augmentation des prix du foncier et de l’immobilier, qui constitue un frein important à l’installation de jeunes ménages et à l’évolution des parcours résidentiels des habitants déjà installés, la municipalité crée une offre d’acquisition foncière à prix abordable pour permettre l’accession à la propriété des jeunes ménages et des résidents permanents en vue de leur établissement en résidence principale. »
À noter, d’après l’Insee, la commune perd régulièrement des habitants depuis 1990. Selon les chiffres de 2020, elle comptait 2 724 habitants cette année-là, contre 3 530 il y a 30 ans. La majorité des habitants a entre 60 et 74 ans. Plougasnou compte également un taux important de résidences secondaires : 43,9 % en 2020.
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Cette aire a été annoncée en 2018 dans le projet de réaménagement du port du Diben, et aurait dû être livrée en 2021. C’est une zone incontournable qui encadre le nettoyage, ponçage ou décapage de la couche superficielle des coques de bateaux. Généralement, cet entretien est nécessaire une fois par an. Cela ne peut pas se faire n’importe où et il n’y a que deux zones dédiées en baie de Morlaix : au port de la ville centre, mais il faut remonter toute la rivière, et au Bloscon, à Roscoff, assez éloigné du Diben.
Un temps, il avait été envisagé qu’elle s’établisse au sud des ex-établissements Lequertier, une zone humide protégée pour sa biodiversité. Deux associations, Pour un petit port breton sympa (APPBS) et les Amis et riverains de l’anse de Primel (ARAP) s’y opposent formellement. Pour temporiser, Morlaix communauté a créé un comité de pilotage, qui a retardé le début des travaux. Et qui distille les informations au compte-gouttes…
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« Les associations des pêcheurs et plaisanciers souhaitent un carénage submersible au fond de l’anse du Diben, à la fois pratique et au plus près des bateaux, ce que je comprends, souligne Nathalie Bernard, maire de Plougasnou. Mais il faudra l’accord de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM). Or, celle-ci vient de fixer une nouvelle orientation qui dit qu’il ne faut plus de cale submersible sur le territoire. Elle se base sur les expertises réglementaires de la police de l’eau. Cette dernière a, en effet, relevé des accidents de pollution. »
Les services de Morlaix communauté suivent le dossier : « La décision sera prise d’ici à la fin de l’année, je l’espère, poursuit Nathalie Bernard. Le plan B est une aire de carénage sur le terre-plein du port. Elle nécessitera un grutage. Ce qui n’est pas satisfaisant pour les petits bateaux. Si le coût est rédhibitoire, les pêcheurs plaisanciers continueront à caréner sur l’estran. À nous de proposer un tarif accessible à tous. »
Lire aussi : Plougasnou. Des associations toujours contre une aire de carénage au fond de l’anse de Primel
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L’installation de la fibre optique dans sa commune de Plouguiel (Côtes-d’Armor) privait une octogénaire de téléphone fixe depuis le printemps. Mais aussi de sa téléassistance médicale d’urgence qui lui a cruellement manqué dans la nuit du 7 au 8 août, après un malaise… Retrouvée à bout de force sur le sol de sa ferme, elle a été hospitalisée.
Claudine L. a été retrouvée à bout de forces dans sa maison isolée. | OUEST-FRANCE
Dans la nuit du 7 au 8 août 2023, Claudine L., 87 ans est retrouvée à bout de souffle sur le sol de sa maison, une ferme familiale dans un hameau à Plouguiel, commune voisine de Tréguier (Côtes-d’Armor). Isolée, elle est restée étendue sur le carrelage froid, durant sept longues heures avant d’être découverte.
Vivant seule, l’octogénaire possède pourtant autour du poignet un bracelet relié à un système de téléassistance médicale d’urgence pour les personnes âgées 7 J/7 et 24 heures/24 qui permet en temps normal de prévenir une personne en cas de chute, malaise ou intrusion. Mais depuis juin dernier et l’installation de la fibre optique dans son quartier, cette Plouguielloise est privée de téléphone fixe et, par ricochet, de son service de téléalarme.
Sachant cette ligne de vie
rompue, l’octogénaire s’accommode
comme elle peut de la situation. Ce jour-là, l’arrivée de son fils et sa
famille, demeurant en région parisienne, est proche : ils doivent arriver dans
la nuit. Peu après 17 h, son aide à domicile partie, la Plouguielloise,
épuisée, décide de gagner sa chambre à l’étage mais à bout de force, elle
s’écroule sur la troisième marche de l’escalier. Avant de se laisser tomber au
sol, où elle restera sept heure jusqu’à leur arrivée.
« Malgré le froid et les douleurs au dos, elle a gardé espoir », évoquent ses proches qui découvrent leur aînée à terre, à leur arrivée vers minuit. Transportée rapidement par les sapeurs-pompiers à l’hôpital de Paimpol, l’octogénaire a été transférée depuis au centre hospitalier de Guingamp où « elle est très bien soignée », glisse sa belle-fille. Mais la santé de la Plouguielloise reste très fragile.
Éprouvée par les événements, la famille, rencontrée trois semaines après l’incident, ne comprenait pas que la ligne téléphonique n’ait toujours pas été rétablie. Et qu’une personne vulnérable, sous téléalarme et pourtant signalée par sa famille auprès de l’opérateur Orange, demeure si longtemps dans une telle situation. « Surtout après les relances répétées depuis juin et nos interventions auprès de l’opérateur Orange. Lequel avait fourni à ma belle-mère, vu la situation, un téléphone à clapet dont elle n’a jamais su se servir. Sans compter qu’elle ne pouvait que recevoir des appels, pas en passer comme nous avons pu le constater… »
La situation de Claudine L. ne serait pas isolée : contacté, le maire
Pierre Huonnic fait part de « plusieurs signalements à ce sujet, car
plusieurs autres quartiers sont touchés. Dans les communes voisines aussi ».
Une situation que ne dément par Orange, qui évoque une dizaine de foyers à
Tréguier et Plouguiel concernés depuis début juin par le problème, dont la
résolution a nécessité du temps, notamment en raison de démarches logistiques
et administratives à effectuer
. Pour n’aboutir que le 10 août pour les
familles. À l’exception de la ferme de Claudine L., dont la ligne téléphonique
a finalement été rétablie ce lundi 28 août.
Reste qu’au vu de la gravité de la situation, et afin de sensibiliser à la vulnérabilité des personnes âgées accrue en cas de coupure prolongée sur le réseau téléphonique RTC (cuivre), la famille a décidé de faire une déclaration en gendarmerie et de partager son histoire.
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La police de l’eau est défavorable à une aire de carénage au fond de l’anse du Diben. Pour les plaisanciers de La Méloine, à Plougasnou (Finistère), l’aire submersible est pourtant la solution qui donnera satisfaction aux 300 propriétaires de bateaux. Ils expliquent pourquoi.
Dominique Ropars et Dominique Aymard, de l’association des pêcheurs plaisanciers de La Méloine, forte de 175 membres. | OUEST-FRANCE
L’association des pêcheurs plaisanciers La Méloine souhaite créer une aire de carénage au fond de l’anse du Diben, à Plougasnou. Mais la police de l’eau s’oppose à ce projet, qui serait, selon l’association, plus écologique. Rencontre avec Dominique Ropars et Dominique Aymard, de La Méloine.
En quoi consiste le carénage d’un bateau ?
Le carénage est une étape importante dans l’entretien d’un bateau. Éliminer les algues et les coquillages préserve l’hydrodynamie et maintient la vitesse de navigation en évitant la surconsommation de carburant. Il faut nettoyer et si besoin, poncer ou décaper la couche superficielle et repeindre la carène. Cet entretien est nécessaire au moins une fois par an pour des plaisanciers. La vedette de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) est carénée tous les deux mois.
Sans équipement, où carènent les bateaux ?
Chacun fait comme il peut. Les professionnels utilisent les aires de carénage à sec à Roscoff ou à Morlaix. Sur les 300 bateaux de plaisance du Diben, dix sont capables de s’y rendre. On ne peut pas jeter la pierre aux autres bateaux dont la plupart font moins de cinq mètres. Tout d’abord, c’est consommateur de gasoil, ce qui n’est pas écolo. Entre le grutage et la remise à l’eau, il faut compter près de 300 €, ce qui est coûteux. Les plaisanciers n’ont d’autres solutions que de nettoyer leur bateau chez eux ou alors dans le port.
Le carénage sauvage est une source de pollution…
C’est évident. Pour un carénage complet de la coque avec nettoyage et pose d’un antifouling, les plaisanciers utilisent de l’eau de javel et des produits beaucoup plus toxiques. Cela fait des années que l’on réclame cette aire de carénage, cela devient urgent.
Vous défendez le projet d’une aire submersible dans l’anse du Diben, pourquoi ?
C’est le meilleur projet. La police de l’eau a émis un avis défavorable, mais ce n’est qu’un avis. La maire de Plougasnou nous a bien dit que l’emplacement choisi sur les cailloux n’était pas concerné par la zone humide. Une aire bien contrôlée n’entraîne pas de rejets. S’il y a un accident, ce n’est rien à côté des résidus rejetés continuellement dans l’anse du Diben. Par rapport à une aire à sec sur le quai, elle est beaucoup plus accessible et ne nécessite aucun grutage.
Vous avez fourni tous ces éléments à Morlaix communauté…
Oui, en juin dernier. Tous ces éléments disent que nous sommes dans une démarche écologique. Il serait judicieux de profiter des études de faisabilité de l’aire submersible envisagée au niveau de la Petite grève en Plouezoc’h pour lancer celles concernant l’anse du Diben. À Plougasnou, toutes les associations en lien avec le port sont d’accord, sauf celle du Petit port sympa, historiquement contre tous les projets.
Lire aussi : Plougasnou. Des associations toujours contre une aire de carénage au fond de l’anse de Primel
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Le procureur de la République de Brest (Finistère) a donné quelques éléments supplémentaires sur les circonstances du meurtre de Gilles Grannec, commissaire-priseur, commis le 29 août 2023. Si le suspect a reconnu les faits, il n’explique pas son geste. Il risque la réclusion à perpétuité.
Conférence de presse du procureur de la République, Camille Miansoni, au tribunal judiciaire de Brest (Finistère), après l’homicide d’un commissaire-priseur. | GUILLAUME SALIGOT/OUEST-FRANCE
« Le suspect a reconnu être l’auteur des faits » au sujet du meurtre de Gilles Grannec, déclare le procureur de la République de Brest, Camille Miansoni, au cours d’une conférence de presse donnée ce jeudi 31 août 2023.
Le commissaire-priseur, âgé de 55 ans, est mort après avoir reçu « de nombreux coups de couteau », mardi 29 août 2023, alors qu’il était chez un particulier pour estimer un tableau, dans le centre-ville de Brest (Finistère).
C’est le suspect, un homme âgé de 64 ans, se présentant comme écrivain « auteur d’essais culturels et philosophiques » où dominent des idées d’extrême droite, qui a appelé la police pour se dénoncer. « Au téléphone, il semblait si calme que l’opérateur a d’abord cru à un canular », précise le procureur. Il a simplement déclaré : « J’ai tué quelqu’un, venez me chercher ».
Lire aussi : Commissaire-priseur tué à Brest : ce que l’on sait du suspect interpellé hier
Une première alerte avait été donnée par une voisine quelques minutes plus tôt, après qu’elle a entendu du bruit. Lorsque les forces de l’ordre sont arrivées sur place, le mis en examen n’a opposé aucune résistance et a désigné ce qui pourrait être l’arme, dans l’évier : « Un couteau à cran d’arrêt avec une lame de 10 cm », détaille Camille Miansoni.
Le suspect a ensuite été placé en garde à vue. S’il a reconnu être l’auteur des faits, les circonstances de son passage à l’acte restent inconnues. « Le suspect n’a fourni aucune explication rationnelle à son geste », relate le procureur de Brest. Pour l’heure, rien ne permet de déterminer si les deux hommes se connaissaient, ni si le geste a été prémédité.
Le rendez-vous avait été pris des semaines auparavant. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’échange entre les deux hommes n’a duré que cinq minutes, aux alentours de 10 h du matin. « Le commissaire-priseur se penchait sur le tableau, estimé entre 500 et 800 €, quand le suspect s’en est pris lui », détaille le procureur.
L’homme n’aurait pas d’antécédent psychiatrique, hormis une dépression pour laquelle il a été suivi entre 2004 à 2005. « Il a juste déclaré être dans un état dépressif, mais ne pas faire l’objet d’un suivi. »
Le suspect a été mis en examen et placé en détention provisoire pour « meurtre aggravé », en raison de la qualité d’officier public et ministériel de la victime. Il encourt la réclusion à perpétuité. L’enquête se poursuit.
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Créé en 1978 après la marée noire de l’Amoco Cadiz, le syndicat mixte Vigipol veut créer à Plougasnou, un réseau d’observateurs sur le littoral, dédié aux pollutions maritimes et aux échouages. Un atelier est proposé le 8 septembre 2023, à la salle des fêtes.
François Vogel, ancien capitaine de marine marchande, et conseiller délégué Mer et littoral, souhaite créer un réseau de personnes vigilantes aux pollutions du littoral. | OUEST-FRANCE
Trois questions à François Vogel, conseiller délégué Mer et littoral et représentant de Vigipol
C’est quoi les vigipolites ?
Créé en 1978, après la marée noire de l’Amoco Cadiz, Vigipol est un syndicat mixte de communes, qui a pour but de les préparer à lutter contre les pollutions maritimes. C’est dans ce cadre, qu’en 2022, Vigipol met en place un réseau de vigipolites dont les objectifs sont d’alerter sur des pollutions en cours, connaître la réalité des arrivages, informer sur les risques, former pour éviter les prises de risque, accompagner les acteurs du littoral et diffuser des outils.
Pourquoi est-ce important ?
Le but de la formation proposée le 8 septembre 2023 à Plougasnou, est de créer un réseau d’informateurs fiables, afin de pouvoir prendre au plus vite les mesures appropriées. La course au gigantisme, avec des porte-conteneurs qui embarquent jusqu’à 24 000 boîtes et des bateaux de croisière de plus en plus énormes, fait courir des risques de pollution de plus en plus importants et La Manche est un lieu à haut risque où des catastrophes se sont déjà déroulées
À qui s’adresse cette formation ?
Aux promeneurs et aux personnes sensibles à la sauvegarde de l’environnement. En devenant vigipolite, on pourra signaler des arrivages de produits déversés dans le milieu marin ou échoués à la côte, du plus inoffensif au plus dangereux, comme les fûts et bidons, les conteneurs, les produits manufacturés, les hydrocarbures, les animaux pollués… Face à un arrivage dangereux, il faut savoir qui appeler, quels services prévenir, pompiers, gendarmes, station LPO, mairie. C’est selon la nature de l’arrivage.
Réunion d’information, vendredi 8 septembre 2023, de 16 h à 18 h, à la salle municipale. On peut s’inscrire au 02 98 67 30 06 ou auprès de l’accueil en mairie.
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La délégation de maires bretons s’est dite satisfaite au sortir de sa rencontre avec Aurore Bergé, la ministre des Solidarités, à Paris, ce jeudi 31 août 2023. Ces élus du mouvement des « Ehpad territoriaux en résistance » poursuivent leurs actions : « On s’est invité dans ce débat du grand âge qui ne peut plus se faire sans nous qui gérons ces établissements dont l’avenir est en jeu ».
« Dès ma nomination au gouvernement, j’ai été alertée par les députés de la majorité des Côtes-d’Armor et du Finistère sur la situation des Ehpad, indique la ministre Aurore Bergé. J’ai donc souhaité recevoir les maires dès cette rentrée. » Ici ceux d’Hillion, de Plouha, Plourin-lès-Morlaix, La Roche-Jaudy et Plouaret. | OUEST-FRANCE
« On n’en est plus à tirer la sonnette d’alarme : le feu est déjà là. » Sur ce sujet brûlant des Ehpad en difficulté, des maires en Bretagne ont décidé de passer à l’action depuis le printemps. « Car on n’a plus rien pour colmater les brèches de nos Ehpad », de plus en plus profondes.
« On en est là non pas en raison d’une mauvaise gestion mais d’une hausse des charges mais aussi de difficultés de recrutement », ne cessent d’alerter ces élus de plus en plus nombreux, regroupés au sein du Collectif des Ehpad territoriaux en résistance.
L’action de ces maires engagés pour l’avenir des Ehpad publics, « dont sept sur dix sont dans le rouge dans les Côtes-d’Armor », a marqué une étape supplémentaire : après l’avoir réclamée, ils ont obtenu une rencontre avec Aurore Bergé, la ministre des Solidarités et de la famille, ce jeudi 31 août 2023. La délégation constituée des maires de Plouaret, Hillion, Plouha, La Roche-Jaudy (Côtes-d’Armor) et Plourin-lès-Morlaix (Finistère) en est ressortie « satisfaite ».
« Avec notre mouvement, on s’est invité dans ce débat du grand âge qui ne peut plus, ni ne doit plus, se faire sans nous : en tant que gestionnaires de ces établissements publics, campent ces élus, on est confrontés à des difficultés qui peuvent compromettre l’avenir de ce modèle territorial de proximité. »
Les députés costarmoricains Éric Bothorel et Mickaël Cosson étaient aux côtés des élus parmi lesquels Jean-Louis Even, le maire de La Roche-Jaudy. | E. BOTHOREL
Après l’enveloppe de près de 5 millions d’euros débloqués en urgence cet été pour les Ehpad bretons, « une nouvelle aide a été annoncée, de l’ordre de 100 M€ à l’échelle nationale. Bien sûr, c’est insuffisant. Mais d’autres décisions vont permettre d’engager une amorce de réflexion collective », selon Xavier Compain et Jean-Louis Even, les maires de Plouha et La Roche-Jaudy.
Parmi ces mesures : « Un rendez-vous régulier avec le ministère et la constitution d’un groupe de liaison entre élus au niveau national sur ce sujet. Des commissions départementales vont aussi être créées sous l’autorité du préfet, associant des élus, pour échanger sur les Ehpad les plus en difficulté et faire remonter les besoins ».
Pour autant, ces élus en sont convaincus : « On ne peut pas se satisfaire de réponses immédiates sans envisager le long terme. Et ça passera par une politique du grand âge ambitieuse » à laquelle ces maires entendent bien apporter leur grain de sel.
Les députés costarmoricains Éric Bothorel et Mickaël Cosson étaient aux côtés des maires de Plouha, La Roche-Jaudy, Plouaret, Hillion et Plourin-lès-Morlaix. | E. BOTHOREL
La ministre en a convenu : « Cette situation démontre la nécessité d’engager une réflexion plus structurelle sur le modèle économique et le mode de financement des Ehpad ainsi que le parcours résidentiel des personnes âgées ou en perte d’autonomie (au domicile, en logements adaptés, en résidence autonomie ou en Ehpad) ».
Le cercle des élus « en résistance » continue quant à lui de s’agrandir : dans vingt jours, ils seront près de 150 maires à se retrouver à Bégard.
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Rues en scène animera dimanche 3 septembre 2023, le centre bourg de Locquénolé avec pas moins de quatre animations et une balade contée.
Les organisateurs de Rue en scène et des élus, dont Francis Lebrault, le maire de Locquénolé, ont mis en place l’évènement. | OUEST-FRANCE
C’est au tour de Locquénolé d’accueillir Rues en scène, dimanche 3 septembre 2023. Rues en scène, ce sont des spectacles vivants gratuits qui animeront les rues de l’ensemble de la commune. Ces spectacles, différents à chaque fois, se sont déjà déroulés, cet été, quatre fois à Morlaix et à Plouezoc’h, dimanche 27 août. Le dernier aura lieu à Saint-Martin-des-Champs le 10 septembre 2023.
Avant ces animations d’arts de rue qui débuteront à 14 h, aura lieu une balade contée qui commencera à 11 h, au départ de l’église de Locquénolé. Cette promenade sera accompagnée par Yann Quéré, violoniste supersoliste de l’Orchestre national de Bretagne, et Fabien Boudot. Apportez-vous vos pique-niques !
14 h, la Compagnie Majordome propose A tiroirs ouverts, un spectacle où jonglage, solitude et poésie burlesque se mélangent. Durée 55 minutes, tout public.
15 h 10, Playground, du Collectif Primavez, d’une durée de 45 minutes, tout public, une animation aux frontières du mime, de la danse et de la comédie, s’élevant à plus de 7 mètres de haut qui dépend principalement de ses spectateurs, notamment pour soutenir un mât chinois
À 16 h 10, aura lieu un solo burlesque à la sauce anglaise intitulé Guard save the Queen, de la Compagnie Radio Cirque, d’une durée de 50 minutes, tout public.
17 h 15, la Compagnie L’arbre à vache vous emmènera dans un road-trip sur 50 mètres Goodbye Persil, où deux frères sont prêts à tout pour réussir une mission spéciale. Durée de 45 minutes, à partir de 8 ans.
Ces spectacles vivants, en plein air, gratuits et familiaux, vous embarqueront dans un monde de poésie, de rêve et de rire. À travers ces programmations, Morlaix Communauté et la Ville de Morlaix ont souhaité apporter leur soutien aux artistes régionaux.
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C’est un évènement dans le monde de la voile carantécoise. Le club nautique de Carantec vient de créer une École de sport, pour mettre en place « une passerelle entre l’école de voile (Carantec Nautisme) et la compétition en régates ». Cette école doit permettre d’assurer la pérennité dans le recrutement des jeunes coureurs. Une porte ouverte à de futurs jeunes compétiteurs.
Hugo Madec, Baptiste Madec, Nathaël Cabon, licenciés au club nautique de Carantec (CNC) Jean-Baptiste Patault, président du CNC, Dominique Appéré, vice-président, et Mathieu Percier, vice-président chargé de la voile légère. | OUEST-FRANCE
Mardi 29 août 2023, dans l’enceinte du centre nautique du Kélenn, les responsables du club nautique de Carantec (CNC) ont procédé au lancement de la nouvelle structure : l’École de sport du CNC. La présence, à leurs côtés, de trois jeunes coureurs talentueux, licenciés au club, a permis de donner un impact plus important au message que Jean-Baptiste Patault, président du CNC, Dominique Appéré, vice-président, et Mathieu Percier, vice-président chargé de la voile légère, ont voulu faire passer.
Hugo Madec, 13 ans, champion de Bretagne 2023, 2e aux championnats de France 2023, et 29e (sur 260 concurrents) aux championnats du monde 2023, est l’exemple même du jeune coureur qui a « fait ses classes » au CNC. Il a débuté son parcours dans la baie de Morlaix, en Départementale 3, « la base pour apprendre la régate » , relève Mathieu Percier.
Hugo Madec vit sa dernière année en Optimist cadet. Il va tenter les qualifications pour les championnats d’Europe et du monde en dériveur double. Son frère Baptiste Madec, 10 ans, pourrait suivre la même trajectoire : il court déjà en Départemental Benjamins 2e année. « J’adore être sur mon bateau », précise-t-il.
Nathaël Cabon, 12 ans, a commencé l’Optimist en 2020. Il passe en Minimes. « Mon cousin, Jocelyn Le Goff, licencié à Locquirec (Finistère), m’a donné envie de pratiquer la voile de compétition. Il a terminé 16e aux championnats du monde Optimist 2022. Moi, j’aime être sur l’eau et retrouver mes copains coureurs », raconte-t-il.
« Elle est ouverte aux filles et garçons dès 7 ans. Elle permet la découverte de la régate au niveau de la baie de Morlaix. Le support principal de navigation est l’Optimist. L’École se fait en partenariat avec l’association Carantec Nautisme, qui prêtera le matériel. Notre principal objectif est d’assurer une continuité au niveau des jeunes régatiers et de leur permettre d’atteindre le meilleur niveau possible », ont expliqué les responsables du CNC. « La régate est un sport de pleine nature alliant le physique, le courage et la réflexion, un sport de valeurs, telles que la solidarité, l’esprit d’équipe et le respect des règles. »
Les entraînements se dérouleront à la base nautique du Kélenn, le samedi.
Pratique : Renseignements lors du Forum des associations, samedi 9 septembre, ou par téléphone au 07 68 67 66 42.
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Le niveau du bassin à flot du port de Morlaix (Finistère) a été abaissé, pour permettre des interventions dans les galeries souterraines de la rivière de la ville. Les bateaux, eux, ne sont plus sur l’eau, mais dans la vase.
Les bateaux sont à même le sol, après que le bassin du port de Morlaix (Finistère) a été vidé, jeudi 31 août 2023. | OUEST FRANCE
Drôle de décor au matin du jeudi 31 août 2023 dans le port de Morlaix (Finistère). Les coques des bateaux amarrés dans le bassin à flot sont enfoncées dans la vase.
Afin de permettre des interventions dans les galeries souterraines de la rivière de Morlaix, le niveau du bassin à flot du port est abaissé d’1,50 m pendant la grande marée, jusqu’au dimanche 3 septembre. Le bassin retrouvera son niveau habituel à la faveur de la pleine mer du soir. L’accès maritime au port est maintenu aux horaires d’éclusages habituels.
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Au lendemain de la conférence de presse donnée par les pêcheurs professionnels, Pascal Provost, conservateur de la réserve naturelle des Sept-Îles au large de Perros-Guirec (Côtes-d’Armor), assure que rien n’est acté concernant une éventuelle gestion partagée de la réserve, entre la LPO et les pêcheurs.
Pascal Provost, le conservateur de la réserve naturelle des Sept-Îles, souhaite un dialogue ouvert et serein entre la LPO et les pêcheurs professionnels. | ARCHIVE
Face à la colère des pêcheurs, il rappelle sa volonté de travailler
en confiance, sereinement, sur la question des ressources en mer
.
Sollicité par Ouest-France, Pascal Provost, le conservateur de la
réserve naturelle des Sept-Îles, au large de Perros-Guirec (Côtes-d’Armor), a
réagi au lendemain de la conférence de presse donnée par les pêcheurs
professionnels.
Ces derniers disaient avoir appris la semaine dernière, lors de l’inauguration
de l’extension de la réserve, qu’ils ne seraient sans doute pas
cogestionnaires de ce nouvel espace, désormais multiplié par 70.
Trahison
, coup de couteau dans le dos
, ils ne mâchaient pas
leurs mots et refusaient l’idée d’une simple participation à la Commission
pêche.
Lire aussi : Réserve des Sept-Îles à Perros. « On se battra pour la gestion partagée », fulminent les pêcheurs
Rien n’est décidé, ils ne sont absolument pas mis sur la touche
,
contredit Pascal Provost, les services de l’État trancheront dans les
prochaines semaines ou mois
. S’il précise bien que la décision ne lui
revient pas, il souligne le rôle important des pêcheurs, qui ont
évidemment leur place
dans les discussions.
D’ailleurs, le conservateur affirme que les pêcheurs professionnels ont
participé aux réunions de travail sur la mise en place de la zone de quiétude,
autour de l’île Rouzic, pour protéger les fous de Bassan. Au départ, la
zone imaginée était bien plus large. On a discuté et trouvé un compromis.
Une
zone d’1,3 km² a été définie autour de l’île. Les activités humaines y seront
interdites du 1er avril au 31 août.
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En Bretagne, les urgences de l’hôpital de Carhaix (Finistère), quasiment fermées tout l’été, devraient le rester la nuit jusqu’en décembre 2023, faute de médecins. Les patients devront téléphoner au 15 avant d’y accéder. Cette procédure, utilisée cet été dans huit hôpitaux bretons, a parfois entraîné une surchauffe d’activités dans les services d’urgences ouverts. Louis Soulat, le vice-président du syndicat Samu – Urgences de France, explique pourquoi les jeunes urgentistes quittent l’hôpital.
L’accès aux urgences a été régulé dans huit hôpitaux bretons durant l’été 2023. Les patients devaient composer le 15 avant de s’y présenter (photo d’illustration). | MARC OLLIVIER/ARCHIVES OUEST-FRANCE
Cet été, la Bretagne a expérimenté le dispositif et ses conséquences pour les patients dans les hôpitaux de Vitré, Redon, Cesson-Sévigné, Fougères (Ille-et-Vilaine), Lannion, Guingamp (Côtes-d’Armor), Pontivy (Morbihan) et Carhaix (Finistère). En manque de médecins urgentistes, ces huit établissements ont dû réguler l’accès direct des malades aux urgences contraints de téléphoner au 15 avant de s’y présenter.
Fermetures perlées certaines nuits (Fougères, Guingamp, Lannion), fermeture de jour pendant tout l’été (Vitré), fermeture pour trois semaines en août (Pontivy), fermeture de nuit en août (hôpital privé de Cesson-Sévigné), fermeture de jour et de nuit quasiment tout l’été (Carhaix) voire tout l’été (Redon) Aucun département breton n’a été épargné par cette dégradation de l’accès aux urgences. Conséquences ? Un afflux de patients pour les hôpitaux dont les urgences restent ouvertes comme celui de Saint-Brieuc, qui a vécu un lundi noir, le 7 août, avec 211 passages en 24 heures liés à la fermeture des urgences de Lannion, Guingamp, Carhaix et Pontivy. Des patients ont dû y attendre huit heures en moyenne sur un brancard, dans les couloirs, avant une éventuelle hospitalisation.
Surchauffe aussi pour les assistants de régulation médicale (ARM) du 15, chargés d’orienter les patients. Dans les quatre Samu (services d’accès aux soins) bretons, il en manquerait 20 à 30 %, de source syndicale. Grosses inquiétudes, enfin, chez les pompiers chargés de convoyer des malades aux urgences. Dès juin 2023, « l’allongement des délais de route » vers les urgences de Morlaix, Guingamp ou Paimpol, quand celles de Lannion sont fermées, était dénoncé pour les patients comme pour les pompiers par la CGT du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) des Côtes-d’Armor.
Dans un communiqué, l’Agence régionale de santé (ARS) a défendu cet été « cette organisation (qui) permet d’améliorer la pertinence des prises en charge : le juste soin, au bon moment, au bon endroit », rappelant que « dans tous les cas, (celle) des urgences vitales reste assurée par les structures mobiles d’urgence et de réanimation, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 ».
C’est aussi ce que dit Louis Soulat, vice-président du Samu – Urgences de France, qui travaille au CHU de Rennes. Mais le médecin s’alarme aussi de « la très grande souffrance » de l’effectif des services d’urgence.
Lire aussi : L’hôpital breton peut-il tenir sans médecins intérimaires ? Le scénario qui inquiète les hôpitaux
Huit hôpitaux bretons ont dû fermer partiellement ou complètement leurs services d’urgence cet été. Les patients devaient téléphoner au 15 au lieu de se rendre directement aux urgences. Faut-il parler de régulation ou de fermeture ?
Quand on réoriente 95 % des patients, c’est que les urgences sont fermées. La tutelle nous dit que c’est de la régulation, mais c’est de la sémantique. La nécessité d’appeler le 15 avant d’aller aux urgences est une évidence. Elle se pratique déjà dans d’autres pays. C’est une bonne chose pour orienter le patient, identifier les vraies urgences. Après, il y a la réalité. Les effectifs des urgences sont en très grande souffrance. Cela ne s’est pas amélioré cet été. La tutelle nous dit : « C’est moins pire que l’an dernier ». Ce n’est pas vrai.
La loi Rist, qui plafonne la rémunération des praticiens intérimaires à 1 170 € pour une garde, est-elle toujours un frein pour trouver des urgentistes ?
La loi Rist était une nécessité. La vraie question, c’est pourquoi les urgentistes quittent-ils les urgences ? Tant que l’on ne s’attaquera pas au problème de la qualité de vie au travail des urgentistes, de l’attractivité des urgences, on ne résoudra pas le problème. Il faut éviter que les jeunes quittent l’hôpital pour l’intérim ou le privé. Je ne suis pas optimiste sur cette question. Plus personne ne veut faire de garde car l’activité est trop pénible. Cette pénibilité use les équipes. C’est pourquoi notre syndicat demande que les gardes de nuit soient revalorisées. Les heures de nuit sont passées de 1 € à 2 € pour les soignants. Vous rendez-vous compte ?
Lire aussi : 3 000 € pour 24 heures de garde, ces salaires de médecins intérimaires qui plombent l’hôpital en Bretagne
Les urgences de l’hôpital de Carhaix vont fermer de nuit jusqu’en décembre. Au printemps, le ministre de la Santé n’avait pas exclu de rendre obligatoire la régulation dans toute la France. Croyez-vous à ce scénario ?
Cette annonce révèle l’état des troupes. Quand on ferme un service, c’est que les lignes de garde sont insuffisantes. Le plus gros problème, ce sont les patients qui font davantage de kilomètres (N.D.L.R., pour être admis dans des services d’urgence ouverts). C’est aussi la surchauffe d’activité qu’elle entraîne dans les urgences ouvertes et pour le Samu (Service d’aide médicale urgente). Dans tous les Samu bretons, il manque 20 à 30 % d’assistants de régulation médicale (ARM). Le CHU de Rennes vit depuis plusieurs années avec les urgences de Vitré – puis celles de Redon — fermées la nuit. Pour les urgences du CHU de Rennes, il n’y a donc pas eu d’accalmie pendant les vacances. Et ce n’est rien à côté de l’automne qui arrive. Il nous manque 15 médecins sur une équipe de 5 0.
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À la fin de la guerre, les tirailleurs sénégalais qui sont restés de longues années prisonniers sur le sol français sont enfin rapatriés. Un certain nombre transitent par Morlaix. Quand ils se mettent à réclamer leur solde et leurs indemnités de guerre, leur rébellion est sévèrement matée. Sixième épisode de la série du magazine Bretons consacrée à la Seconde Guerre mondiale en Bretagne.
Bady N’Diaou, tirailleur sénégalais rapatrié depuis Morlaix. | COLLECTION PARTICULIÈRE
Un jour d’octobre 1944, le jeune Bady N’Diaou débarque sur le quai de la gare de Morlaix. Ce Sénégalais, originaire du village de Koutiacoto, à 400 kilomètres de Dakar, vient de passer plusieurs années prisonnier des Allemands dans un Frontstalag. Soucieux de ne pas mélanger les Noirs avec d’autres populations, ni de les accueillir sur leur propre sol, les Allemands avaient en effet aménagé des camps spéciaux, en France, pour ces combattants issus des colonies, dont le nombre est estimé à près de 70 000. Bien vite, la surveillance de ces camps est déléguée à des soldats fidèles à Vichy. Et les conditions de vie y sont terribles, entre le froid, le manque de vêtements et de nourriture et les épidémies dévastatrices.
De Gaulle et Quimper, Brest ravagée… La Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale en sept récits
Le jeune Bady N’Diaou, pendant ces années difficiles, a pu compter sur le soutien de sa marraine de guerre. Monique Buron est en effet une de ces jeunes filles que la Croix-Rouge ou une autre organisation caritative a mises en lien avec un prisonnier. Les lettres et les colis de la Morlaisienne éclairent le quotidien du captif. « Ma très chère marraine, je suis touché de votre gentillesse à mon égard », lui écrit-il ainsi en février 1942. Bady N’Diaou remercie pour les gants tricotés, le tabac, les biscuits ou le papier à lettres reçus…
Monique Buron et sa sœur, marraines de guerre de Bady N’Diaou. | COLLECTION PARTICULIÈRE
Au fil de l’avancée des troupes alliées, les prisonniers coloniaux sont libérés. On s’empresse de les regrouper, pour les évacuer au plus vite : les autorités craignent l’indiscipline et refusent d’intégrer ces hommes de couleur dans l’armée de la France libre. Morlaix est choisie comme l’un des points de ralliement. Les ports de Brest ou du Havre étant hors d’usage, c’est de là que les Africains doivent embarquer pour rentrer chez eux.
Alors, quand Bady N’Diaou arrive dans la ville finistérienne, il se hâte de rendre visite à sa « chère marraine ». « La famille Buron l’a hébergé, nourri et soigné, lui et un camarade, jusqu’à ce qu’il embarque pour rentrer au Sénégal », raconte Anne Cousin. En 2011, cette passionnée a publié Retour tragique des troupes coloniales – Morlaix – Dakar, 1944. Elle a ainsi mis au jour l’histoire méconnue des 2 000 soldats qui vécurent une dizaine de jours dans la ville.
Elle décrit leur état de dénuement extrême, souffrant de la faim et du froid, et l’aide qui leur est apportée par les Morlaisiens. « Les tirailleurs vont s’installer là où c’est possible et dans des conditions parfois très précaires : hangars, écuries, cinéma, maisons vides. Des habitants ouvrent leurs portes, font preuve d’humanité et de générosité à l’égard de ces prisonniers éloignés de leur pays. Des liens se créent avec les familles, parfois par l’intermédiaire des enfants surpris par la présence de ces hommes de couleur et touchés par leur gentillesse et leurs conditions d’existence. » Anne Cousin a ainsi recueilli les témoignages de plusieurs familles, marquées par la rencontre avec ces Africains.
Pourtant, la tension monte bientôt parmi les troupes. Les soldats constatent des disparités dans le versement des primes de guerre et de captivité. Surtout, ils réclament que le versement se fasse, comme c’est la règle, avant leur départ. Et même si on leur promet un paiement une fois à bord, 300 d’entre eux refusent d’embarquer sur le Circassia, le navire britannique affrété pour le rapatriement des tirailleurs.
Ces 300 réfractaires sont alors conduits dans l’ancien bâtiment de la Corderie, dans le quartier de la Madeleine. Puis, ils sont emmenés de force dans un camp, à Trévé, près de Loudéac. Quatre pelotons de gendarmes sont mobilisés, de violents incidents éclatent qui font huit blessés. Le journal L’Aurore se fait accusateur et titre « Cent gendarmes tirent sur des Sénégalais désarmés », évoquant des hommes empoignés dans leur sommeil et mis dehors à demi vêtus, au grand dam des habitants du quartier. Une enquête interne à la gendarmerie pointera également « certaines erreurs » et les « conditions de vie inadmissibles » qui purent entraîner la colère des tirailleurs.
Pour les 1 700 soldats qui ont accepté d’embarquer sur le Circassia, l’aventure n’est pas non plus terminée. Une fois à bord, il n’est toujours pas question de versement des soldes. Arrivés à Dakar, regroupés au camp de Thiaroye, on leur demande de rentrer chez eux, promettant une nouvelle fois qu’ils seront payés dès qu’ils auront rejoint leur village. Les autorités sont bien conscientes que le climat est insurrectionnel, comme en témoigne ce télégramme envoyé par le gouverneur général de l’AOF, le général Pierre Cournarie : « Détachement 1 200 tirailleurs en provenance de Morlaix récemment arrivé à Dakar est en état presque rébellion et a refusé d’embarquer pour intérieur avant que réclamations concernant règlement solde et indemnités aient été satisfaites – […] Il n’est pas impossible que incidents graves se produisent malgré précautions prises. »
Lire aussi : Qui étaient les tirailleurs sénégalais, qui ont combattu lors des deux guerres mondiales ?
Le 1er décembre, un groupe de soldats retient le général Dagnan dans le camp, en bloquant sa voiture, jusqu’à obtenir la promesse de voir le problème réglé. Mais, considérant qu’il a été pris en otage, le général décide de faire une « démonstration de force ». Le lendemain, au petit matin, un véritable assaut est donné, et on ouvre le feu sur les hommes hébétés. « Les rapports officiels font état de 35 morts et 34 blessés. 48 mutins seront arrêtés et présentés devant le tribunal militaire », décrit Anne Cousin. Les peines seront très lourdes, allant jusqu’à dix ans d’emprisonnement.
Léopold Sédar Senghor, élu député en 1945, interviendra auprès du président Auriol pour obtenir la grâce de ces hommes. Une amnistie sera accordée en 1947, mais les anciens combattants ne recevront ni indemnités ni réhabilitation. Le corps des tirailleurs sénégalais sera dissous en 1958 et les pensions des anciens combattants africains ne seront jamais alignées sur celles des Français.
Lire aussi : Le massacre de 400 tirailleurs sénégalais en 1944 : « c’est un crime impuni »
Anne Cousin, quant à elle, s’enthousiasme pour toutes les choses que la sortie de son livre – né d’un voyage au Sénégal en 2004 – a déclenchées. Elle a noué des liens avec les enseignants du lycée de Thiaroye, qui travaillent désormais sur la mémoire de cette histoire dramatique et à qui elle a rendu visite deux fois. À Morlaix, c’est une plaque, réalisée par l’artiste Sylvie Bozoc, qui a été apposée sur l’ancienne Corderie. François-Xavier Destors, réalisateur qu’Anne Cousin a rencontré aussi dans le Finistère, a consacré un documentaire à l’affaire de Thiaroye. Et en 2015, elle a entrepris un voyage plein d’émotions. La sœur de Monique Le Rue, la marraine de guerre de Bady N’Diaou, s’est souvenue du nom de son village d’origine. Là-bas, à Koutiacoto, à plus de 400 kilomètres de Dakar, Anne Cousin a rencontré le frère du tirailleur aujourd’hui décédé. Refaisant ainsi, plus de soixante-dix ans après, le voyage qui avait conduit un jeune soldat, après de longues années de guerre, de Morlaix au Sénégal.
Retour tragique des troupes coloniales – Morlaix-Dakar, 1944, Anne Cousin, L’Harmattan, 96 p., 11 €.
Cet article a été initialement publié dans le magazine Bretons en mars 2022.
Lire aussi : Anne Cousin, en mémoire des tirailleurs sénégalais
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Yann Lesacher : « Mon prochain tome va de Douarnenez à la pointe du Raz. Il sortira avant Noël. » | OUEST-FRANCE
Le dessinateur Yann Lesacher, passé par les Beaux-Arts de Rennes et l’école des Gobelins à Paris a, depuis onze ans, trouvé sa routine de voyage sur le GR34 où il use ses semelles et ses crayons, en allant croquer les paysages du littoral breton et les gens qui l’habitent.
Il est à nouveau en escale à la Coopérative du port de Locquémeau pour y présenter une exposition composée d’une foule de dessins. De morceaux de côtes et de tranches de vie qui ne manquent pas de sel, qu’il résume en plusieurs ouvrages au rythme d’un tome par an.
Si le public aime ses croquis saisis sur le vif, il appréciera tout autant « leurs annotations décalées », la forme d’humour que cultive l’artiste.
À Locquémeau, les visiteurs pourront « ouvrir mon tome 5 qui va de Lannion à Locquirec ». Dans la ronde des personnes qui visitent l’expo, « il y a même un pêcheur du coin qui s’est reconnu tout à l’heure ».
Le dessinateur le dit entre deux traits d’humour, il aime dessiner les contours de la vraie vie. Avec toujours l’art de savoir « désacraliser le côté sérieux de l’artiste ».
Jusqu’au vendredi 8 septembre, à la Coopérative du port. Tous les jours, de 10 h 30 à 13 h et de 14 h 30 à 18 h 30. Entrée libre.
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Éléonore Faucher, réalisatrice, scénariste et autrice, avait été primée au festival de Cannes, en 2004, pour son premier long-métrage Brodeuses.
Éléonore Faucher, ici sur le tournage du film « Gamines », en 2008. | EX NIHILO ARCHIVES
La réalisatrice, scénariste et autrice originaire de Nantes, Éléonore Faucher, est morte, dimanche 27 août, à l’âge de 50 ans. Le réalisateur Jean-Christophe Delpias, son ex-compagnon et père de leurs deux enfants, a rendu public son décès sur les réseaux sociaux : « Éléonore était une femme exceptionnelle, une combattante, une artiste sensible. Elle aura défié le cancer pendant des années et a mené son dernier combat avec un courage exemplaire », écrit-il, partageant son « immense tristesse ».
Passionnée de cinéma depuis l’adolescence, Éléonore Faucher intègre la classe préparatoire Ciné-Sup du lycée Guist’hau, à Nantes, avant d’entrer à l’École nationale supérieure Louis-Lumière, à Paris. Entre 1997 et 1999, elle fait ses premières armes en tant qu’assistante-caméra auprès d’Élisabeth Rappeneau, de Bruno Dumont et Sam Karmann.
Elle signe deux courts-métrages, puis commence l’écriture de son premier long, en 2002, Brodeuses, une fiction sociétale mettant en scène une jeune fille de 17 ans, enceinte, décidée à accoucher sous X, qui trouve refuge chez une brodeuse. Outre le Grand Prix de la Semaine de la critique et du Prix SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques), au festival de Cannes, elle se verra attribuer le Prix Michel-d’Ornano (meilleur scénario français, avec Gabrielle Macé) au Festival de Deauville et le Prix du meilleur film étranger au festival polonais de Wroclaw. Un film autour de la transmission, thème cher à Éléonore Faucher, également présent dans son livre Quand les cigognes claquaient du bec dans les eucalyptus – Correspondance d’un appelé d’Algérie, inspiré de la correspondance échangée entre ses parents à l’époque où son père accomplissait son service militaire en Algérie, en 1962.
En 2009, son adaptation du roman autobiographique de Sylvie Testud, lui vaudra le Hublot d’Or, au festival d’adaptations littéraires sur grand écran de Pornic (Loire-Atlantique). Par la suite, la cinéaste s’est illustrée à la télévision dans deux téléfilms, Les Déferlantes et La Maladroite, adaptés de deux romans, avant de se consacrer à une saga familiale sous forme de mini-série, Et la montagne fleurira, en 2022.
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Les Rues en scène investissent quatre communes du territoire de Morlaix communauté (Finistère), cet été 2023. La programmation séduit le public, en particulier les familles.
Au premier rang les enfants, pour le spectacle « Wet Side Story », un opéra mouillé qui mêle acrobaties, chants lyriques et situations cocasses. | OUEST-FRANCE
Sur le territoire de Morlaix communauté (Finistère), cet été 2023, Les Rues en scène, c’est sept dates et quatre communes, qui accueillent des spectacles vivants, gratuits, pour un public à partir de 5 ans.
Après Morlaix, c’était Plouezoc’h qui recevait, dimanche 27 août 2023, quatre compagnies, chacune dans un style très différent – mais toujours avec de la poésie, du rêve et des frissons. Les familles de tout le secteur étaient venues en grand nombre. Les enfants, assis sur des tapis, occupaient le devant de la scène, tandis que les gradins n’étaient pas assez nombreux pour accueillir tous les adultes. Au total, plus de 500 personnes ont ri ensemble pendant plus de trois heures.
Dimanche 3 septembre 2023, prochain rendez-vous des Rues en scène, à Locquénolé, centre bourg. À partir de 11 h, balade contée ; à 14 h, début des spectacles.
Diaporama : Plouézoc’h. Les Rues en Scène Dimanche 27 août 2023
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Alarmés par les difficultés financières et de recrutement des Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) publics, des maires bretons craignent pour leur avenir. Et se mobilisent depuis le printemps. Jeudi 31 août 2023, une délégation d’élus sera reçue par la nouvelle ministre des Solidarités. Elle sera composée des maires d’Hillion, Plouha, La Roche-Jaudy, Plouaret (Côtes-d’Armor) et Plourin-lès-Morlaix (Finistère).
Face aux difficultés financières des Ehpad publics, des maires réagissent et se mobilisent « pour en assurer l’avenir ». | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Sept de nos Ehpad publics sur dix sont dans le rouge. Avec des coûts de l’énergie multipliés par deux ou trois, on ne s’en sortira pas sans dotation de l’État. » Face aux difficultés financières et de recrutement que rencontrent ces établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, des maires bretons sont entrés en résistance depuis le printemps. Et demandent des aides financières en adéquation avec la réalité des besoins.
Après l’aide d’urgence (4,8 millions d’euros pour les Ehpad de Bretagne) obtenue pour la période estivale, la mobilisation de ces maires marque une étape supplémentaire : une délégation sera reçue ce jeudi 31 août 2023 à Paris par la nouvelle ministre des Solidarités Aurore Berger.
« Elle sera composée des maires de Plouha (Xavier Compain), Hillion (Annie Guennou), Plouaret (Annie Bras-Denis) et Plourin-lès-Morlaix (Guy Pennec) », précise Jean-Louis Even, le premier édile de La Roche-Jaudy, qui sera du voyage.
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Une pollution au lisier a été constatée lundi 28 août 2023, dans le Justiçou, un cours d’eau affluent de l’Elorn. Une enquête est en cours pour déterminer l’origine de cette pollution.
Le Justiçou, un affluent de l’Elorn, a été pollué par du lisier, lundi 28 août. L’ensemble des poissons sont morts dans le cours d’eau. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie de Landivisiau pour déterminer l’origine de la pollution. | OUEST-FRANCE
« L’eau du Justiçou était très assombrie », explique un riverain de Pont ar Bled, un hameau de Plouédern (Finistère). Au fond de son jardin coule le Justiçou, un affluent de l’Elorn. C’est là aussi que le cours d’eau se jette dans le fleuve.
Le lundi 28 août 2023, « la couleur de l’eau nous a alertés, signe qu’une pollution était en cours. Mais curieusement, il n’y avait pas d’odeur », explique Bernard Goalec, le maire de Plouédern. Il s’est rendu aux abords du ruisseau avec les pompiers, les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) et les gendarmes de Landerneau, vers 11 h 30.
« Les premiers prélèvements révélaient un important taux d’ammoniac », explique le maire. Cela a poussé l’opérateur Eau du ponant à couper, à titre préventif, la station de pompage de Pont ar bled, à proximité du ruisseau. Elle a été remise en fonction dans la nuit du lundi 28 au mardi 29 août, vers 22 h 30.
Le Justiçou se déverse dans l’Elorn, au niveau de Pont ar bed, dans le bas de Plouédern. L’affluent a été pollué par du lisier le lundi 28 août 2023. | OUEST-FRANCE
Les gendarmes de la communauté de brigades de Landivisiau ont ouvert, mardi 29 août, une enquête pour déterminer les origines de la pollution.
Le lisier pourrait s’être déversé depuis une exploitation agricole à Plounéventer, en amont du cours d’eau.
« Les services de l’état étaient mobilisés mardi matin, pour poursuivre les constatations, explique la préfecture du Finistère. La suite dépendra du procureur. » Les services du Syndicat de bassin de l’Elorn sont également mobilisés pour réaliser des prélèvements.
Dans le ruisseau, « on a remarqué une mortalité totale des poissons, sur les 6,875 km du cours d’eau, entre l’origine de la pollution et Plouédern », a constaté Jean-Yves Kermarrec, de l’Association agréée de pêche et de protection des milieux aquatiques (AAPPMA) de Daoulas.
À Pont ar Bled, dans le bas du ruisseau à Plouédern, des petites carpes blanches sont bien visibles, mortes au fond de l’eau. « Nous attendons de réunir les éléments de l’enquête », poursuit Jean-Yves Kermarrec, qui envisage de déposer plainte.
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Yann Tiersen et Émilie Quinquis sont de retour de leur tournée en terres celtiques, à la voile, commencée en juin 2023. Pour leur prochaine étape, le couple de musiciens prend la direction de Morlaix (Finistère), pour un concert au Sew, vendredi 1er septembre.
La tournée musicale à la voile de Yann Tiersen et Émilie Quinquis s’arrête au Sew, à Morlaix (Finistère). | MAITE FERNADEZ ALONSO
Partis début juin de l’île d’Ouessant, où le couple vit depuis des années, ils ont commencé leur tournée par l’Irlande. Une tournée à la voile construite à partir de leurs valeurs environnementales, avec l’objectif de limiter l’empreinte carbone de leurs concerts. La tournée se termine du côté de Morlaix (Finistère).
Cela fait quelques années que les deux artistes explorent les cultures celtes, en particulier la culture bretonne. Chacun renoue avec ses racines. Émilie Tiersen a d’abord été Tiny feet, avec un projet musical solo distillant une pop-folk rêveuse. Aujourd’hui, elle est devenue Émilie Quinquis et ne chante qu’en breton, sur une partition électronique toujours aussi élégante.
Yann Tiersen, a, lui aussi, pris un virage électronique, sans perdre sa patte mélancolique et poétique. Dans son album Kerber, sorti en 2021, puis ses multiples remixés réédités, il y raconte son île d’Ouessant.
Vendredi au Sew, à Morlaix, chacun proposera son projet solo, en modes électronique ou acoustique.
Vendredi 1er septembre 2023, à partir de 20 h, au Sew, à Morlaix. Solo electronic de Yann Tiersen, avec Émilie Quinquis en invitée. Puis, à 22 h, DJ set de Yann Tiersen, au bar du Sew. Tarifs : de 15 à 20 €.
Plouézoc’h. Les Rues en Scène Dimanche 27 août 2023
Un beau spectacle et le public était bien au rendez-vous. Photo pyb29
Diaporama : Plouézoc’h. Les Rues en Scène Dimanche 27 août 2023
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Huit adolescents ont enregistré une émission de radio avec les souvenirs des personnes âgées de l’Ehpad Saint-François, à Saint-Martin-des-Champs (Finistère). Elle a été diffusée sur la station locale Radio Nord Bretagne, samedi 26 août 2023.