EN IMAGES. À Morlaix, les sans-papiers
« soutiennent l’économie mais on est exclus du pays »
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Gaëlle COLIN
Environ 250
personnes se sont réunies pour inciter la préfecture du Finistère à
régulariser les travailleurs sans-papiers, ce mardi 19 janvier 2021, à Morlaix
(Finistère). Des salariés non-déclarés d’exploitation agricole étaient
également présents. Ils témoignent.
Environ 250 personnes ont manifesté pour la
régularisation des sans-papiers, ce mardi 19 janvier 2021, à Morlaix. |
OUEST-FRANCE
« Un contrat de travail est égal à un titre
de séjour »
Les tambours et les chants résonnent devant la
sous-préfecture de Morlaix (Finistère), ce mardi 19 janvier 2021.
Environ 250 personnes se sont rassemblées pour demander
la « régularisation tous les sans-papiers. Un contrat de travail est
égal à un titre de séjour », martèle Marc Corbel, secrétaire de la
CGT.
Au moins 77 salariés non-déclarés dans le
Finistère
Deux autres exploitations sont également dans le
viseur de l’inspection du travail, à Landivisiau et dans le secteur de
Châteaulin.
Un groupe de salariés sans-papiers travaillant dans une
exploitation agricole de Landivisiau. | OUEST-FRANCE
« On était en première ligne pendant le
Covid »
« L’inspection du travail a contrôlé
l’exploitation le 17 novembre 2020. Ils ont découvert la maltraitance et les
irrégularités », raconte un groupe de salariés non déclarés de
Landivisiau. Ils sont venus manifester ce mardi, « alors que notre
patron nous menace de nous licencier pour ça ». Mais ils ont
« trop enduré ».
Ils racontent, en colère, les longues journées de
travail, « pas entièrement payées. Si on ramasse des poulets pendant
35 minutes alors qu’on a fait deux heures de route et d’attente, on n’est
payés 35 minutes ». Sans oublier le travail sans pause, sans le droit
d’aller aux toilettes, sans boire. À devoir dormir dans un van sans chauffage.
« Et si on veut dénoncer ça, le patron nous dit qu’il va nous renvoyer
dans nos pays. » À savoir l’île Maurice, Guinée Conakry, Sénégal ou
encore Burkina-Faso.
Ces hommes et ces femmes dénoncent aussi le manque de
reconnaissance de la France, alors « qu’on était en première ligne
pendant le coronavirus. On ne nous fournissait pas de protection. Et quand on
tombait malade, le patron ne faisait pas ce qui était nécessaire et on ne
pouvait pas se mettre en arrêt maladie ». Maintenant, une partie veut
porter plainte auprès de la police aux frontières de Rennes. Comme l’ont fait
les salariés de Saint-Sauveur.
Jean-Pierre, ancien salarié de l’exploitation de
Saint-Sauveur, est dans l’attente d’une régularisation. En attendant, il n’a
plus aucune ressource. | OUEST-FRANCE
Pour Jean-Pierre, « sans ma famille, ça
serait la catastrophe »
C’était le cas pour Jean-Pierre. Sauf qu’il n’a pas
pu porter plainte comme les autres, n’étant pas là le jour des auditions
menées par la police aux frontières. Il se retrouve, depuis la liquidation de
l’exploitation de Saint-Sauveur, sans aucune ressource, ni moyen d’en avoir.
« Je suis dans l’attente de papier. Je suis aidé par le Secours
populaire et hébergé par mon frère. Sans ma famille, ça serait la catastrophe.
Je ne fais plus rien et je ne demande qu’à être régularisé. On soutient
l’économie française mais on nous exclut du pays », raconte l’homme,
originaire de la République démocratique du Congo.
Marc Corbel, secrétaire de la CGT, à l’initiative
de cette manifestation. Derrière lui, des salariés sans-papiers. |
OUEST-FRANCE
Paul veut sortir de « cette angoisse de ne
rien pouvoir faire »
Pour son collègue Paul, c’est la même chose.
« Je me disais que la France était le pays des droits de l’Homme. On est
tombés sur des employeurs malhonnêtes. Mais ça me fait plaisir de voir des
gens mobilisés pour nous aujourd’hui. » L’homme rêve de pouvoir
travailler, ou se former. « Je ne veux plus être dans
cette angoisse de ne rien pouvoir faire. »
À Saint-Pol-de-Léon, une station géante de
collecte et d’expédition de légumes
Publié le
Christophe
VIOLETTE
La nouvelle
station de la Sica Saint-Pol (Finistère) entre en fonctionnement. Un site
gigantesque qui va coordonner 100 % de sa production et en commercialiser 80
%.
Marc Keranguéven, président de la Sica, devant la
ligne d’emballage des potimarrons à Vilar Gren. | OUEST-FRANCE
Quand les Léonards investissent, ils ne font pas les
choses à moitié. Après bien des retards
dus à des recours juridiques,
tous ceux-ci ayant été épuisés en septembre, la nouvelle station de Vilar Gren
entre en fonctionnement progressif. Un outil ultramoderne qui va coordonner
100 % de la coopérative
et regrouper en un seul point 80 % de son offre (273 000 t de légumes par an,
800 producteurs, 5 000 emplois directs, 200 millions d’euros de chiffre
d’affaires).
7 ha de bâtiments
Vilar Gren, c’est une cathédrale technologique et
logistique qui s’étend sur 18 ha, près de Saint-Pol-de-Léon (Finistère). Dont
7 ha de bâtiments (les charpentes métalliques représentent la moitié de la
Tour Eiffel)… Pharaonique ? Mais indispensable, répond Marc
Keranguéven, président de la Sica de Saint-Pol.Ici, sur notre très
riche limon du nord Finistère, nous bénéficions d’un climat exceptionnellement
tempéré. Mais nous sommes aussi bien loin de nos clients et des corridors
européens, à l’est.
Pour conserver de la compétitivité, la coopérative
devait se doter de cet outil vert (récupération des eaux de pluie et de la
chaleur des salles de machines, etc.), qui va nous permettre
d’économiser 30 % de notre logistique, de faire tourner -47 % de camions et
d’émettre -20 % de CO2.
Au lieu des huit stations initiales de la
Sica,
tout est désormais centralisé à Vilar Gren.
Un seul organisme de certification, extérieur pour une totale
transparence , Agraé, se charge de l’agrément des livraisons par les
producteurs. Celles-ci seront gérées à J-1, voire J-3, ce qui
permettra une bien meilleure valorisation sur le marché. Pour les
acheteurs (82 négociants par jour) aussi, ce sera beaucoup plus simple : gain
de temps et optimisation des commandes et des flux.
24 heures/24 et 7 jours/7
Le site va tourner 24 heures/24 et 7 jours/7, avec
des quais de nuit. Inutile de rentrer dans le détail complexe de sa
logistique : la Sica propose ainsi une gamme de 47 légumes différents,
conditionnés dans des emballages différents selon les clients. Si performant,
qu’il va même permettre à un petit producteur de Plougonvelin, à 1 h 30 de
route, de vendre sa botte de persil .
Un exemple, toutefois, de la performance du site : il
va accueillir 457 palettes de salades par jour. Traitées dans une salle de
vacuum, ces salades si fragiles passeront en 20 mn à une température de
3 °C… De quoi gagner de précieux jours pour leur date limite de consommation (LDC).
Au cœur du réacteur, Vilar Gren dispose ainsi de treize immenses chambres
froides. Où tout est numérisé, marqué par des QRcode : traçabilité totale
garantie pour le moindre légume…
L’investissement total est inférieur aux prévisions
initiales (50 millions d’euros), ils sont vraiment malins ces Léonards –
pléonasme. Vilar Gren va employer quelque 100 salariés, tous ceux des
stations antérieures ont été repris, c’est notre fierté, complète
Olivier Sinquin, directeur de la Sica.Et le site crée environ 20 %
d’emplois en plus.
Un tel outil va renforcer les valeurs de solidarité et d’équité qui sont l’esprit de notre
coopérative , affirme Marc Keranguéven.
Plougasnou. Olivier Nicolas, est un vrai marin
de bibliothèque
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Olivier
Nicolas sent le bruissement des livres en lui et souhaite partager ses coups
de cœur. Avec son association Le marin de bibliothèque, créée à Plougasnou
(Finistère), il collecte tout ce qui se lit et aussi des ouvrages de mer, son
domaine
Au sein de l’association Le Marin de
bibliothèque, Olivier Nicolas défend son rôle de passeur de mémoire. |
OUEST-FRANCE
C e qui fait avancer et vibrer Olivier Nicolas : la
mémoire des gens de mer et la littérature maritime. Tout ce qui se rapporte à
l’océan, et plus particulièrement à la baie de Morlaix, l’intéresse.
Durant la semaine, Olivier Nicolas travaille dans
l’insertion dans le Morbihan. Le week-end, il revient s’ancrer au Diben, en
prise directe avec la mer et la vie de ses arrière-grands-pères : François
Guillesser, patron-pêcheur et pilote lamaneur du port de Morlaix disparu en
1903, lors de la catastrophe de Primel, où quatorze marins pêcheurs périrent
engloutis par un cyclone. Jean-Marie Bévout était marin au commerce,
cap-hornier sur un quatre-mâts, puis patron-pêcheur après la Première Guerre
mondiale.
Émotions parfois bien salées
Bercé très jeune par les histoires que lui racontait
sa grand-mère, il se passionne pour la littérature maritime de Victor Hugo et
Jules Verne à Anita Conti, Édouard Pesson ou Roger Vercel, l’auteur de
Remorques.
Il s’entiche de Moby Dick d’Herman Melville
et de L’île au trésor de Stevenson. Il fait aussi des recherches sur
les marins-pêcheurs et marins au long cours aux archives de la préfecture
maritime de Brest.
Tout un bagage à la croisée des univers maritimes, un
véritable condensé d’aventures et d’émotions parfois bien salées qu’il
souhaite aujourd’hui partager au sein d’événements, salons, causeries et aussi
des médiations avec Ouest-France « pour que les lecteurs, et
surtout les plus jeunes, s’en emparent ».
Les baleiniers
Pour arriver à ses fins, il a créé l’association Le
Marin de bibliothèque : « L’idée est de collecter, auprès des
particuliers et des bibliothèques de la région, les livres qu’ils ne
souhaitent plus conserver. Nous garderons tous les livres au format poche en
bon état afin de les proposer à la revente, et donnerons le reste des livres,
revues et journaux à Emmaüs ou à d’autres associations. »
Parmi ces livres, Olivier espère trouver des pépites
en lien avec la mer, qui iront enrichir la bibliothèque de l’association et
qui seront aussi destinés à être vendus. « Même abîmés ou déchirés,
certains ouvrages peuvent receler des gravures très intéressantes et libres de
droit, s’enthousiasme-t-il. Notre thématique de l’année
portera sur les baleiniers. »
Le Marin de bibliothèque organise un collectage
samedi. Les personnes qui souhaitent se débarrasser de livres peuvent
contacter l’association.
Finistère. 200 personnes réunies pour la
régularisation des sans-papiers à Morlaix
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Gaëlle COLIN
La CGT avait
appelé à un large rassemblement pour la régularisation de travailleurs
sans-papiers, ce mardi 19 janvier 2021, à Morlaix (Finistère). 200 personnes
se sont réunies, dont des salariés d’exploitations agricoles qui n’ont pas
encore obtenu de titre de séjour.
200 manifestants pour la régularisation des
sans-papiers travailleurs à Morlaix. | OUEST-FRANCE
« On participe à l’économie française. Mais
dès que je veux obtenir des papiers, je ne suis plus rien », soupire
Paul. Ancien salarié agricole de l’exploitation de ramassage de volailles
Prestavic, à Saint-Sauveur (Finistère),
il attend toujours un titre de séjour.
Alors que l’inspection du travail a épinglé la
situation irrégulière de 17 salariés sans-papiers, l’exploitation a depuis été
liquidée. Onze d’entre eux ont des titres de séjour provisoires mais six sont
encore dans l’attente. Et la situation n’évolue pas.
« Un contrat de travail doit être égal à un
titre de séjour »
C’est pourquoi la CGT a appelé à manifester place des
Otages puis devant la sous-préfecture, ce mardi 19 janvier 2021 au matin. Une
situation « qui ne peut pas tenir. Nous demandons à régulariser tous
les sans-papiers. Un contrat de travail doit être égal à un titre de séjour »,
martèle Marc Corbel, délégué syndical de la CGT de Morlaix.
Jean-Pierre travaillait à Saint-Sauveur.
Aujourd’hui il attend que sa situation soit régularisée. Il n’a aucun
revenu. | OUEST-FRANCE
200 personnes ont donc participé, venant
d’associations, de syndicats, de partis politiques morlaisiens, brestois ou
encore de Carhaix et de Lannion.
28 salariés d’une autre exploitation agricole de
Landivisiau étaient présents. Ils comptent porter plainte auprès de la police
aux frontières de Rennes. Leurs conditions de travail ressemblaient en tout
point à celles de Saint-Sauveur. « Le patron nous payait moins que les
heures de travail. On nous a fait dormir dans des vans, dans le froid. Et on
pouvait travailler jusqu’à six heures sans pouvoir aller aux toilettes »,
dénoncent-ils aujourd’hui.
La sous-préfecture n’a pas reçu de
délégation de manifestants, comme ce qui était espéré. Le rassemblement s’est
dispersé peu avant 13 h.
Morlaix. Le groupe Helgä prépare un album à la
MJC
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Les musiciens
ont livré leur premier live depuis le premier confinement, à la MJC.
L’occasion d’apprendre qu'un album onze titres est en cours de réalisation. On
a voulu en savoir plus.
Helgä, avec Dorian Creignou, Yvan Le Saint,
François Guichoux et Gaël Abaleo. | OUEST-FRANCE
Reportage
Vendredi après-midi, le groupe Helgä a connu une
sorte d’état de grâce en présence d’un « public » composé du personnel de la
MJC et de quelques proches de l’équipe artistique. Un peu plus facile que de
jouer devant une salle vide. Une petite victoire, tant la pandémie aura fait
des membres du groupe comme de bien des musiciens, des combattants qui, en
dépit de l’annulation de toutes leurs dates, tiennent coûte que coûte et
mènent à bien leurs projets grâce à l’accompagnement de Tom Guadagnin, dans le
cadre de Trock’son, acteur de la création et de la diffusion de la musique
contemporaine.
Helgä rassemble autour de Gaël Abaleo, guitare et
chant, Dorian Creignou au saxophone, Yvan Le Saint à la basse et contrebasse
et François Guichoux à la batterie. « Yvan et Dorian viennent de la
musique instrumentale, François et moi sommes plutôt de culture rock, ce qui
donne une musique tantôt rock, tantôt jazzy aux confins inexplorés de la
chanson française et qui emprunte aux vénérés Bashung, Noir Désir, Dominique A
ou encore Thiéfaine »,, confie Gaël. Portés par des musiques
vaporeuses et des rythmes plutôt nerveux, les textes poétiques peuvent
paraître énigmatiques à la première écoute, « mais chacun peut se
faire sa propre histoire ».
En studio, en février
Le groupe faisait partie de la
programmation de la MJC, mais à cause du dernier confinement qui touche encore
plus durement la culture, il n’a pas pu se produire vendredi soir. «
Le contexte est très compliqué, alors le fait de jouer devant sept ou huit
personnes, comme cet après-midi, donne tout son sens à ce qu’est la culture
live, qui est bien différente de ce qui se passe à travers les écrans »,
pointe le musicien. Un point d’étape avant de partir en studio, en février,
chez Eric Cervera (Near Deaf) à Lanmeur, pour enregistrer un album onze titres
qui sera distribué par InOuïe Distribution.
Landivisiau. Le radar situé à hauteur du Vern,
sur la voie express RN12, est remplacé
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Dans le sens
Morlaix-Brest, juste avant la sortie vers la zone du Vern, à Landivisiau
(Finistère), le radar ne fonctionnait plus, sur la voie express. Ce n’est plus
le cas depuis ce lundi 18 janvier 2021 : il a été remplacé.
Le radar double face, installé dans le sens
Morlaix-Brest (Finistère) sur la RN12, a été remplacé. En effet, celui-ci
avait été emballé dans du plastique noir et ne pouvait plus fonctionner
(photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Cela faisait un moment que le radar double face, de
la voie express N12, au niveau de la zone du Vern, à
Landivisiau (Finistère),
ne fonctionnait plus. Il avait été emballé dans du plastique noir et ne
pouvait ainsi plus contrôler les vitesses supérieures à 110 km/h, dans le sens
Morlaix-Brest.
Même modèle que le précédent
Ce lundi 18 janvier 2021, des agents
officiaient à droite de la voie rapide pour assurer son remplacement. Il
s’agit du même modèle que le précédent, soit un fixe double face.
Le jeudi 28 janvier 2021 : Nous soutiendrons
Inès Léraud et Bastamagpour défendre la liberté d’informer
Inès Léraud, journaliste, enquêtrice et autrice de la bande dessinée Algues
vertes, l'histoire interdite est poursuivie en diffamation depuis un an et demi
par le magnat des affaires Jean Cheritel pour une enquête qu'elle a fait
paraître sur les activités de ce dernier dans le journal en ligne
Bastamag.
Cette enquête décrit les fraudes et maltraitances de salariés pratiquées dans
l'une des entreprises agroalimentaires de Jean Cheritel, située à Grâces près de
Guingamp et employant une centaine de personnes 1.
L'audience aura lieu ce jeudi 28 janvier 2021 à la 17ème chambre
correctionnelle de Paris (Porte de Clichy) à 13h30. En cette période où
l’action citoyenne est rendue difficile par les mesures sanitaires liée à la
pandémie de la Covid-19, nous vous invitons néanmoins à venir soutenir Inès
Léraud soit devant le tribunal, à Paris, soit devant le Tribunal de Guingamp (38
place du Centre), à 13h30.
C'est le deuxième procès en diffamation que doit affronter Inès Léraud, après
celui que lui a intenté Christian Buson. Il avait abouti à un désistement du
lobbyste breton à la dernière minute. C'est la cinquième poursuite en
diffamation que connaît
Bastamag, journal réputé pour son
indépendance, son sérieux, et qui a jusqu'à présent gagné tous ses procès.
Au-delà du cas singulier d'une journaliste et du sort d'un média d'information,
on ne s'y trompe pas : c'est la liberté d'informer qui est visée. La tentation
est grande pour les puissants de cacher leurs petits et grands arrangements avec
la loi. Ceux et celles qui osent les révéler au grand jour nuisent à leurs
intérêts : il importe donc de les réduire au silence. D'où l'usage pervers des
institutions judiciaire, instrumentalisées pour faire taire ces révélations en
pratiquant le harcèlement sur ces journalistes courageuses et courageux. Même si
ces recours ont peu de chances d'aboutir, ils conduisent à nuire à la réputation
et à la quiétude des journalistes ; ils empiètent considérablement sur leur
temps d'enquête. Ils découragent ceux et celles qui voudraient suivre le même
chemin de l’investigation impartiale. En outre, organiser leur défense
judiciaire coûte énormément d'argent et de temps, ici à Inès Léraud et à Bastamag,
dont la structure économique fragile est remise en question à chaque procès.
Les chances de Jean Chéritel de gagner son procès en diffamation sont minces :
ses méthodes retorses sont publiquement connues, au-delà de l’enquête d’Inès
Léraud. Il a déjà été condamné au moins à 6 reprises pour fraudes sur la
marchandise, hébergement de salariés dans des locaux industriels, heures
supplémentaires non rémunérées, et emploi de main d'oeuvre illégale. Ce lourd
passif ne l'empêche pas de continuer à utiliser la judiciarisation pour
intimider ceux qui regardent de trop près ses activités, et de vouloir faire
témoigner 14 de ses salariés, ce qui risque de prendre deux jours d'audience à
la justice ! Et qu'importe pour Jean Cheritel d'encombrer la justice : il a les
moyens financiers de mener ce genre de coup d'éclat.
Ce sont à nos yeux des méthodes nauséabondes, visant à épuiser les journalistes
indépendants et à faire taire la presse libre.
Au nom de la liberté d'informer sur l'agroalimentaire breton comme sur n’importe
quel autre pouvoir politique ou économique, en soutien à Inès Léraud, à Bastamag
et à tous les journalistes qui subissent des intimidations dans leur travail
quotidien, nous comptons sur votre large rassemblement ce 28 janvier, à Paris et
à Guingamp.
Brittany Ferries. Une nouvelle liaison de fret
vers l’Irlande depuis Cherbourg
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Le « Cap
Finistère » effectuera une fois par semaine les liaisons Cherbourg-Rosslare.
Cette route maritime entre Normandie et République d’Irlande s’ouvre dans le
cadre du Brexit, pour proposer une solution de contournement du Royaume-Uni.
Le « Cap Finistère » effectuera une fois par
semaine les liaisons Cherbourg-Rosslare. | BRITTANY FERRIES
Il arrivera de Rosslare à 14 h ce mardi 19 janvier
2021 à Cherbourg, sous les yeux de l’ambassadrice d’Irlande en France venue
tout spécialement, pour en repartir deux heures quarante-cinq plus tard vers
le port irlandais : le Cap Finistère, navire le plus rapide de la
flotte de la Brittany Ferries, inaugurera ainsi la nouvelle ligne de fret mise
en place par la compagnie.
La liaison s’effectuera de manière hebdomadaire, le
bateau enchaînant vers Bilbao (Espagne), ligne sur laquelle le Cap
Finistère vient remplacer le Connemara. Cette route maritime
entre Normandie et République d’Irlande s’ouvre
dans le cadre du Brexit,
pour proposer une solution de contournement du Royaume-Uni.
Nombre d’entreprises, qui passaient
auparavant par la Grande-Bretagne, s’éviteront ainsi « les nouvelles
formalités, les coûts élevés et les retards potentiels résultant du passage
des marchandises par le Royaume-Uni », justifie l’armateur.
Guimaëc. Des pistes pour mieux protéger la
pointe de Beg an Fry
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Propriété du
Conservatoire du littoral, la pointe de Beg an Fry, à Guimaëc (Finistère),
fait l’objet d’un plan de gestion minutieux, comme la lutte contre les plantes
invasives et la régulation de l’escalade.
À Guimaëc, le GR 34 s’élève jusqu’au sommet de
l’abrupte pointe de Beg an Fry. | OUEST-FRANCE
Pourquoi unnouveau Plan
initial de protection et d’aménagement (Pipa) du site de Beg an Fry ?
Cela fait quinze ans que le site de Beg an Fry (Beg a
Fri) fait l’objet d’un Plan initial de protection et d’aménagement. Il a
permis de définir les grandes orientations de préservation et de gestion du
patrimoine écologique et paysager.
Ce plan vient d’être actualisé pour vérifier
l’évolution depuis 2006 et revoir le plan d’actions. Ce site, en gestion
partagé entre Morlaix communauté, la commune de Guimaëc et l’Ulamir-CPIE,
s’étend sur 140 ha englobant la pointe mais aussi les vallées de Trobodec et
Poul Rodou.
Concerné par une zone naturelle d’intérêt écologique,
faunistique et floristique (ZNIEFF) et une zone d’intérêt géologique
identifiée à Poul Rodou, le site comporte aussi l’une des plus hautes falaises
du Nord-Finistère.
À la pointe de Beg an Fry, les landes et pelouses
sèches sont des habitats à préserver. | OUEST-FRANCE
Qu’est-ce qu’il y a à protéger ?
Tout. « Notamment les insectes et les
amphibiens du plan d’eau de la vallée de Trobodec pour lesquels le
Conservatoire va lancer une étude, indique Benjamin Urien, technicien
en charge de la gestion écologique des espaces verts à Morlaix communauté.
La protection de la faune et de la flore et de leurs habitats qui
passe par la gestion du milieu pour, par exemple, éviter que les fougères ne
deviennent trop envahissantes mais aussi pour lutter contre les plantes
invasives comme les griffes de sorcière, la balsamine et la renouée du
Japon. »
Comment réguler la pratique de
l’escalade citée dans le rapport ?
Vingt-deux voies d’escalade de différentes
difficultés ont été recensées sur les falaises de Beg an Fry.
« Certaines sont équipées de spits en inox et de scellements, relève
Benjamin Urien. Il ne s’agit pas d’interdire cette pratique mais de
l’adapter si besoin après que nous aurons rencontré l’association des Danseurs
du Roc afin d’identifier la fréquentation du site. » La pointe est
également utilisée par les parapentistes.
Le site comporte l’une de plus hautes falaises du
Nord-Finistère. | OUEST-FRANCE
Quelles actions ont été
priorisées ?
Le Conservatoire du littoral envisage l’acquisition
de parcelles au nord-ouest de Beg an Fry, en direction de Saint-Jean-du-Doigt.
« Des parcelles intéressantes, pour la flore, on y trouve l’orchidée
platanthère à feuilles verdâtres, le seneçon jacobée et la centaurée à fleur
de fil, poursuit le technicien. Il faudra lutter contre les
plantes invasives et vérifier que le site n’est pas accidentogène. Sinon, nous
allons préserver les fenêtres existantes (points de vue) sur le littoral. »
Campanule gantelée dans la vallée du Trobodec. |
OUEST-FRANCE
PORTRAIT. Laëtitia Tosser, adjointe à Morlaix :
« C’est un privilège de pouvoir aider les autres »
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Delphine VAN
HAUWAERT
Qui sont nos
élus ? En juillet 2020, Laëtitia Tosser devenait la nouvelle adjointe à la vie
associative à Morlaix (Finistère). Une délégation qui tenait à cœur à cette
ancienne administratrice de Carré d’as.
Laëtitia Tosser, adjointe en charge de la vie
associative. | OUEST-FRANCE
20 octobre 1976 : naissance à Pontoise.
2009 : arrivée à Morlaix.
2010 : entrée à Carré d’as.
Depuis qu’elle est élue, Laëtitia Tosser a toujours
un petit carnet sur elle, pour noter les doléances des personnes qu’elle
rencontre et les faire remonter. Être interpellée dans la rue ou dans les
allées du Leclerc, cela pourrait en ennuyer plus d’un. Pas cette dynamique
maman de quatre enfants.Je pense que c’est un privilège d’aider les
gens, ça veut dire que je suis en capacité de le faire.
« Au service des habitants »
L’avenante
adjointe aux associations
à
Morlaix (Finistère) le
martèle :Je suis au service des habitants.Ce sens de
l’altruisme, elle le découvre lors d’une expérience de fille au pair aux
États-Unis.J’ai toujours cru que j’étais la personne la plus impatiente
du monde, et je me suis aperçue que je pouvais être tout l’inverse.La
Francilienne vient de rencontrer – et de s’attacher pour la vie – à un enfant
lourdement handicapé.
Une expérience qui lui fait aussi prendre conscience
de sa forte sensibilité dès qu’il est question d’enfance. Quand je suis
partie, c’était trop lourd émotionnellement. Là, j’ai compris que je ne
pourrai jamais travailler dans ce domaine.
La famille de Carré d’As
Elle poursuit donc son activité d’assistante de
direction, au gré des missions d’intérim. Longtemps, cette femme au
tempérament aventureux a une peur bleue du CDI. Arrivée à Morlaix à la faveur
d’une rencontre amoureuse, Laëtitia Tosser se pose finalement à Kritsen
(Landivisiau), puis Viseo, son employeur actuel.
Habituée à l’individualismede la
région parisienne, elle découvreune vraie vie de quartier à
Kerfraval et une seconde famille au centre social Carré d’As ». Au
contact de personnes parfois en grande difficulté, la bénévole se sent utile.
D’Obama à Vermot
C’est là qu’elle rencontre Catherine Tréanton,
engagée dans la bataille des municipales aux côtés de Jean-Paul Vermot. Ce
dernier,un ami », achèvera de la convaincre de partir
avec eux.
Après avoir assisté avec bonheur au sacre d’Obama en
2008, quand elle était fille au pair, – je gardais gratuitement les
enfants des militants pour qu’ils puissent tracter -, Laëtitia Tosser
participeau retour de la gauche à Morlaix, après 12 ans de mandature de
droite. On pense à elle pour les financesmais je voulais
quelque chose qui me tienne à cœur.
Également référente démocratie participative,
Laëtitia Tosser n’a pu animer, Covid oblige,
que deux conseils de quartier.J’avais un peu peur d’y trouver des querelles de clochers, mais finalement,
j’y ai vu des gens ayant une envie forte d’être acteurs de leur bien-être.
Passionnée par ses nouvelles missions,
l’élue est parfois tentéed’être trop dans l’opérationnel, alors que les
agents font ça super bien. Le management est un autre apprentissage.Demander des choses, ce n’est pas naturel pour moi. On est tentés
de la croire.
La crise du
Covid n’en finit pas d’accabler l’emblématique établissement brestois, à la
fois bar, hôtel, restaurant, salle de concerts et discothèque.
À Brest (Finistère), Charles Muzy, le patron du
Vauban, à la fois bar, resto, salle de concerts et hôtel, a le blues. Au
temps du Covid, la donne a terriblement changé pour l’emblématique
établissement. | OUEST-FRANCE
La crise du Covid-19 n’en finit pas de s’abattre sur
le Vauban, ce cas particulier mais représentatif. L’établissement est à la
fois bar, hôtel, restaurant, salle de concerts et discothèque. C’est là que
bat le cœur de Brest.
« Je ne rentre pas dans les cases,
soupire Charles Muzy, 63 ans, propriétaire de l’emblématique établissement.
Le Vauban restant hors normes, j’ai beau instruire et relancer les
dossiers, rien n’avance. »
Si, comme tous les restaurants et cafés, il a dû
tirer le rideau fin octobre, il attend, encore, cette aide promise par l’État,
correspondant à 20 % du chiffre d’affaires mensuel de l’entreprise.
« Sans visibilité, prudence »
Charles Muzy évoque cette restauratrice, installée
près de Royan, qui a lancé, à Noël, un appel de détresse. « À cause
d’un problème informatique, elle n’a pas reçu les aides gouvernementales. La
situation devient ingérable. Et l’administration nous conseille la patience. »
En attendant, les assurances, les impôts continuent à
prélever… « On m’interdit de travailler, mais je dois continuer à
payer. »
Le propriétaire n’a pas demandé le prêt garanti par
l’État (PGE). « Faute de visibilité, prudence, je n’y recourrai qu’en
dernière extrémité, explique-t-il. Des potes ont pris ce PGE
cet été, pour redémarrer. Ils se retrouvent maintenant avec une trésorerie
catastrophique et cette dette à rembourser bientôt. »
La perspective, toujours plus lointaine, d’une
réouverture, soulève d’autres inquiétudes : « S’ils nous imposent les
mêmes protocoles intenables, c’est mission impossible. Si on me laisse ouvrir
comme avant, jusqu’à 5 h du matin, pour me refaire, OK, je fonce. Hélas, rien
ne le garantit. »
Compliqué de garder le moral quand on affronte, en
plus, les factures, – élevées – de l’inactivité forcée : l’hôtel est chauffé
en permanence alors que, par jour, seulement cinq chambres sont occupées sur
les cinquante-deux.
Emblématique établissement brestois, le Vauban,
hôtel, bar, resto et salle de concerts, n’a pas pu fêter son 58e
anniversaire en 2020. | ARCHIVES DOMINIQUE LE ROUX
Pour Charles Muzy, le plus dur à supporter reste
« la stigmatisation de [notre] profession. Nous
fermés, la diffusion du virus devait diminuer. Il s’est avéré que nous
n’étions pas les responsables, s’indigne le patron du Vauban.
C’est extrêmement frustrant de voir les fast-foods et les grandes
surfaces ouverts, les cantines et les restaurants d’entreprises fonctionner.
Quelle injustice, quelle humiliation ! »
Alors qu’il se préparait à passer tranquillement la
main à ses filles, la donne a terriblement changé pour Charles Muzy. Qui
n’aura pu célébrer, en 2020, les 58 ans de la belle affaire léguée par ses
parents : « Toute une vie à bosser et à mettre de côté au cas où… Je
ne m’attendais pas à une telle catastrophe. »
Au temps du coronavirus, le Vauban en héritage
deviendrait « un cadeau empoisonné ?Je me pose tellement de questions. Je ne
m’imaginais pas encore derrière mon bar à 70 ans ! »
Lannion. Le bateau routier « qui passe en 44
secondes du sable à la mer », bientôt en vogue ?
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Ce hors-bord
amphibie garnit les carnets de commandes de l’entreprise bretonne Tringaboat,
dont l’atelier est situé à Lannion (Côtes-d’Amor) qui veut d’abord servir les
clients hexagonaux avant de s’ouvrir à l’international.
Avec sa capacité à rouler sur la route puis à se
mettre à l’eau par ses propres moyens, ce bateau à moteur a tapé dans l’œil
des plaisanciers. | TRINGABOAT
Quitter son jardin pour glisser vers la mer sans
quitter le volant, c’est le principe du
Tringaboat.
« Grâce à ses roues rétractables, ce bateau routier passe en 44 secondes de la
route à la flottaison, du sable à la mer. »
Depuis un an, celui par lequel est arrivée une petite
révolution dans le milieu du nautisme trace sa route… commerciale. Le premier
exemplaire a été livré l’été dernier. Et le carnet de commandes s’est rempli.
Plusieurs unités sont en cours de fabrication dans l’atelier situé à Lannion
(Côtes-d’Armor) : des bateaux en alu « 100 % français »,
montés et assemblés à la main.
Pour des plaisanciers du littoral, mais pas
seulement. Le bateau, agréé pour rouler jusqu’à 10 km, tape aussi dans l’œil
de riverains de lacs. « Un de nos modèles rejoindra bientôt le lac
d’Annecy », relève Christophe Le Bitoux, directeur commercial de
Tringaboat.
500 bateaux d’ici à dix ans
Les sollicitations reçues de l’étranger comme
« de Moscou, Dubaï, Monaco ou la Floride » sont engageantes mais à ce
stade, l’entreprise donne la priorité « aux commandes hexagonales, qui
sont à honorer ».
Avec les annulations successives des salons
nautiques, la crise sanitaire ne facilite pas la visibilité de la PME, qui se
félicite malgré tout de ce volume de commandes. « On remplit nos
objectifs », affirme Christophe Le Bitoux qui veut construire
« 500 bateaux d’ici à dix ans ».
En attendant, son Tringa T650 sera le
bateau officiel du
salon nautique de Saint-Malo
au mois de mai. Une belle reconnaissance pour la ténacité de son concepteur,
Guirec Daniel, qui a affronté quatre années de vents contraires avant
d’obtenir l’homologation routière de l’engin.
« Attention ! Village rural » : à Bolazec, le
panneau « humoristique » de la mairie fait polémique
Modifié le
Publié le
Une initiative
de la mairie de Bolazec (Finistère) ne fait pas l’unanimité. Un panneau, qui
se veut préventif, à l’entrée du bourg, crée la polémique.
Le panneau visible à l’entrée de la commune de
Bolazec. | OUEST-FRANCE
Dans la petite commune de
Bolazec (Finistère),
un nouveau panneau d’entrée dans le bourg fait polémique. « Vous
pénétrez à vos risques et périls », peut-on notamment lire. Il
informe les arrivants qu’ils doivent faire attention aux piétons dans le
bourg, qu’ils peuvent rencontrer des engins agricoles ou des animaux.
« Des plaintes sont arrivées en mairie
concernant des animaux errants, chats, chiens ou autres, précise
Coralie Jézéquel, maire de la commune. En conseil municipal, nous
avons abordé le sujet pour savoir comment y répondre. Nous avons décidé que
l’humour était la meilleure façon de prévenir les personnes qui arrivent.
Après avoir regardé sur Internet, ce qui se faisait dans d’autres communes,
nous avons opté pour ce panneau qui, on l’espère, fera sourire les
automobilistes traversant Bolazec. Cela a été fait dans un esprit de
tolérance. »
« Un vrai repoussoir »
Les propos de la maire ne sont pas convaincants pour
tout le monde. Plusieurs habitants de la commune se sont déplacés en mairie,
d’autres ont écrit aux élus pour leur demander de retirer le panneau.
Pour certains, il est « exagéré et
inopportun ». Les opposants expliquent : « Bien sûr, les
agriculteurs se déplacent et travaillent dans la commune. Mais ils ne sont pas
les seuls, pourquoi mettre en avant une seule catégorie
socioprofessionnelle ? ».
La fin du discours est ce qui semble choquer le
plus : « Si vous ne supportez pas cette campagne-là, avec ses bruits
et ses odeurs, vous n’êtes pas au bon endroit ». Loin d’être un
discours de tolérance, selon les opposants. « Comment peut-on attirer
de nouveaux habitants avec de telles mises en garde ? Ces propos sont un vrai
repoussoir. Ils donnent une image négative de la commune. »
Les plaignants qui ont écrit ou se sont
déplacés à la mairie pour protester ne comptent pas en rester là. Ils
attendent une réponse des élus et l’enlèvement du panneau. S’ils n’obtiennent
pas de réponses, ils sont décidés à poursuivre leur action.
À Brest, plus de 1 000 personnes manifestent
contre le projet de loi Sécurité globale
Publié le
Un rassemblement était prévu à Brest (Finistère) à partir de 15 h, ce samedi
16 janvier 2021, contre le projet de loi Sécurité globale. Plus de 1 000
manifestants se sont retrouvés dans les rues.
Près de 500 personnes se sont réunies place de la
Liberté à Brest pour une nouvelle manifestation contre le projet de loi
Sécurité globale. | OUEST-FRANCE
Une nouvelle manifestation contre le projet de loi
Sécurité globale est organisée à
Brest (Finistère).
Ce samedi 16 janvier 2021, le rendez-vous était une fois de plus prévu sur la
place de la Liberté............................................
Poulaillers de Langoëlan. Une nouvelle
mobilisation réunit 200 personnes contre l’élevage intensif
Publié le
Le collectif
Morbihan contre les fermes usines a appelé à manifester ce samedi 16 janvier
2021, à Langoëlan (Morbihan). Les 200 personnes qui ont répondu à l’appel
entendent dénoncer les projets d’élevage intensif et comptent bien faire du
sujet un enjeu de la campagne des élections régionales.
200 personnes se sont réunies à l’appel du
collectif Morbihan contre les fermes usines. | OUEST-FRANCE
Depuis 14 h, 200 personnes sont rassemblées devant la
mairie de Langoëlan (Morbihan), ce samedi 16 janvier 2021.
La manifestation se tient à l’appel du collectif
Morbihan contre les fermes usines. Depuis
deux ans, un projet de construction de deux poulaillers de 2 200 m² chacun,
pouvant abriter jusqu’à 120 000 poules, sème la colère des opposants.
Bloqué par un recours
Dans leur viseur, les conséquences de ce mode
d’agro-industrie : algues vertes, épidémies, etc. Le projet de Langoëlan est
porté par deux jeunes agriculteurs Youenn Le Fur et Mathieu Le Métayer, fils
du maire de Langoëlan, Claude Le Métayer. Après enquête publique, il a reçu le
feu vert préfectoral. Voici un an, le collectif a déposé un recours qui court
toujours.
Julien Hamon, maraîcher bio à Sarzeau, et porte-parole du
collectif. | OUEST-FRANCE
Car, au-delà de ce projet précis,
« la question, c’est de savoir quel est le modèle agricole voulu par
la Région ? », interrogeait jeudi dans nos colonnes, Julien Hamon,
maraîcher bio à Sarzeau et porte-parole du collectif qui réunit de nombreux
militants de la cause environnementale, membres de la confédération paysanne,
d’Eau et rivières.
Brest. Manifestation pour Marianne, licenciée
après 37 ans à la maison pour tous de Pen ar Creac’h
Publié le
Laurence GUILMO
L’équipement
de quartier va supprimer deux des huit postes de permanents pour résoudre son
déficit. Ce samedi 16 janvier 2021, à Brest (Finistère), environ 150 personnes
ont manifesté contre cette décision qui suscite incompréhension et colère :
l’une des personnes concernées est un des piliers de la structure.
« Honte au conseil d’administration ! » Devant la
MPT de Pen ar Creac’h, environ 150 personnes manifestent contre le
licenciement de deux des huit salariés permanents de l’équipement
d’animation du quartier. | OUEST-FRANCE
« Honte au conseil d’administration ! »
clament les manifestants. En colère, déçues, indignés/ Ce samedi 16 janvier
2021, à Brest (Finistère), malgré la pluie fine, environ 150 personnes ont
manifesté devant les locaux de la Maison pour tous de Pen ar Creac’h, rue du
professeur Chrétien, près de la place de Strasbourg. Elles protestent contre
la décision du conseil d’administration de la structure d’animations de
licencier deux de ses huit salariés permanents. Dont Marianne Gambier, 58 ans,
coordinatrice jeunesse, depuis 37 ans. Le poste d’une secrétaire sera aussi
supprimé.
« Marianne est un pilier de la Maison pour
tous. Je ne comprends pas la décision du conseil d’administration »,
souligne Steven, entraîneur de foot en salle. « Marianne fait un
travail exceptionnel. Elle est toujours là pour nous aider ou pour organiser
des projets. C’est inadmissible de la licencier, et ce, trois ans avant la
retraite ! », déplore Lénaïk, enseignante de danse au collège
Anna-Marly et au lycée de Lapérouse-Kerichen. Depuis cinq ans, les directeurs
se succèdent, et «c’est Marianne qui fait fonctionner la maison pour
tous».
« Ça fait chaud au cœur de voir tous ces
soutiens. Heureusement qu’ils sont là. Ça m’a fait un choc d’apprendre mon
licenciement ! » exprime Marianne Gambier.
Il s’agit de deux licenciements économiques. Le
conseil d’administration de la MPT met en avant un déficit de 20 000 € en
2020, estimé à 80 000 € fin 2021. Parmi les raisons invoquées pour expliquer
de déficit : la crise sanitaire. Mais, pour les manifestants, d’autres
solutions seraient possibles. « Le gouvernement peut apporter une aide
financière ou un prêt », assure le syndicat Sud.
Pour les deux personnes licenciées, un
rendez-vous est prévu avec des représentants de la municipalité en début de
semaine prochaine.
ENTRETIEN. L’Europe imposera ses règles aux
géants du numérique, affirme Thierry Breton
Modifié le
Publié le
Recueilli par
François-Xavier LEFRANC et Laurent MARCHAND.
Pour Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur en charge
également du numérique et de la défense, la suppression du compte twitter de
Donald Trump marque un tournant. Et renforce l’effort de régulation des
Européens.
L’ancien ministre de l’Économie et des Finances
Thierry Breton est commissaire européen chargé de la politique industrielle,
du marché intérieur, du numérique, de la défense et de l’espace. | DANIEL
FOURAY, OUEST-FRANCE
Quelle a été votre réaction lorsque Twitter a
coupé le compte du président américain, la semaine dernière, après les
violences du Capitole ?
Ce qui s’est passé le 8 janvier est d’une importance
historique. La décision unilatérale de Twitter d’interdire à Donald Trump de
communiquer via sa plateforme acte que Twitter, et les autres plateformes qui
ont pris la même décision, reconnaissent de facto leur responsabilité sur les
contenus qu’elles diffusent. Jusqu’à présent, elles se considéraient comme des
« hébergeurs passifs ». Leur absence de responsabilité sur les contenus était
le dogme derrière lequel elles se protégeaient et sur lequel elles ont bâti
leur puissance. Les réactions aux violences de Washington constituent une
avancée majeure vers la régulation de l’espace informationnel. Cette réforme
est urgente. Elle a d’ailleurs été l’une de mes toutes premières
préoccupations dès le début de mon mandat de commissaire européen.
Vous avez présenté en décembre un plan de
régulation. Cela le renforce, d’une certaine manière ?
Oui. Tout ceci intervient alors que l’Europe avait
déjà décidé de mettre en place des règles très strictes. L’introduction du DSA
(Digital Services Act) et du DMA (Digital Markets Act), en effet, imposera des
contraintes qui, si elles ne sont pas respectées, donneraient lieu à des
pénalités conséquentes et pourraient même aller jusqu’au démantèlement des
plateformes opérant dans l’espace européen.
Selon quels principes ?
Selon un principe fort : tout ce qui est autorisé
dans l’espace physique doit l’être dans l’espace numérique, mais tout ce qui
est interdit dans l’espace physique doit également l’être dans l’espace
numérique. En l’occurrence, nous reproduisons ce qui a été fait lors de la
crise de 2008 avec la régulation des banques systémiques dont l’effondrement
pouvait avoir des conséquences majeures sur nos économies. Les événements du
Capitole ont révélé les risques très graves d’atteinte à l’ordre public et à
la démocratie. L’Europe avait anticipé ces risques. Elle est le premier
continent à agir. Les plateformes numériques auront à se préoccuper de leur
impact sur le fonctionnement de l démocratie, sur les valeurs qui sont les
nôtres, sur l’économie, sur nos règles de concurrence, etc. L’Union européenne
rappelle donc que c’est aux plateformes de s’adapter à nous, et non l’inverse.
La démocratie est menacée selon vous ?
Les événements du Capitole ont mis en avant les
risques très graves d’atteinte à l’ordre public, de mise en péril de la
Démocratie. Il y a quand même eu cinq morts ! Mais tout cela on le savait.
L’Europe est donc en train d’agir. Les plateformes numériques doivent elles
aussi se préoccuper de leur impact sur la Démocratie, sur les valeurs qui sont
les nôtres, sur l’économie, sur nos règles de concurrence. L’Union européenne
rappelle donc aux dirigeants de ces plateformes que c’est à eux de s’adapter à
nous, et pas l’inverse.
Elles vont le faire ?
J’ai été moi-même dirigeant de grandes entreprises
technologiques. Professeur à Harvard, j’ai eu comme élèves certains des
patrons actuels du numérique. Je les connais et réciproquement. L’idée n’est
évidemment pas de décourager l’innovation. Mais les acteurs du numérique
doivent comprendre qu’il est indispensable qu’un régulateur défende l’intérêt
général. Et c’est bien ce que fait l’Europe après avoir, je le précise,
procédé à une très large concertation auprès de 3000 interlocuteurs à travers
le monde.
Les plateformes sous surveillance
Le projet de règlement que vous avez présenté
porte à la fois sur les services et sur le marché du numérique…
Le Digital Services Act imposera aux plateformes des
obligations de moyens et de résultats. Si une infraction est commise sur un
réseau social, l’opérateur doit être en mesure d’y remédier. À titre
d’exemple, en cas de messages de soutien au terrorisme, les plateformes
disposeront d’une heure pour intervenir. Nous vérifierons que c’est le cas.
Des audits seront réalisés plusieurs fois par an. Nous irons jusqu’à auditer
les algorithmes eux-mêmes. Chaque plateforme devra par ailleurs avoir un
représentant légal pour l’Union européenne. Il y aura enfin un régulateur dans
chacun des pays de l’Union et nous les réunirons dans le cadre d’un collège
mobilisable en permanence.
Avec quelles sanctions ?
Les pénalités financières pourront aller jusqu’à 6 %
du chiffre d’affaires mondial.
Et le second volet, sur le marché ?
Dans le cadre du DMA (Digital Markets Act) nous
mettrons en place des règles garantissant un fonctionnement équitable du
marché numérique. Il s’agit là encore de veiller à la bonne organisation de
l’espace informationnel. On ne fait cela contre aucun acteur en particulier,
américain, chinois ou autre. La libre concurrence et la compétition demeurent
essentielles. Nous ne sommes pas là pour entraver les opérateurs mais pour
réguler l’espace européen, au nom de l’intérêt général.
Il y avait jusqu’ici un vide législatif ?
La précédente législation européenne datait de 2000.
Il y a vingt ans, la plupart des grands acteurs actuels n’existaient pas. Dans
vingt ans, d’autres se seront imposés. La question du démantèlement de
certains acteurs est posée très clairement aux États-Unis, comme ce fut le cas
par le passé dans le domaine du pétrole ou des télécoms pour cause de position
dominante. Là n’est pas notre objectif. Ce que nous faisons, c’est, je le
répète, définir un code de conduite et des règles pour corriger les effets
pervers ou d’éventuelles situations de monopole. Des comportements illégaux,
ou de prédation, seront interdits. Tous les acteurs systémiques seront, d’une
façon ou d’une autre, concernés.
« Nous avons notre agenda, sans naïveté »
Mais jusqu’ici les géants du web ont profité
d’une brèche juridique pour monter en puissance. Il n’est pas trop tard ?
Notre approche a changé. Au lieu d’intervenir « ex
post », c’est-à-dire une fois qu’une situation est avérée, nous voulons opérer
« ex ante ». En disant aux acteurs économiques : vous souhaitez opérer sur
notre marché unique ? Et bien voilà les règles auxquelles vous allez devoir
vous conformer.
Que peut-on faire face à la puissance d’un
opérateur comme Google ?
Les règles les plus contraignantes s’appliqueront aux
plateformes systémiques, les « gatekeepers » (contrôleurs d’accès, ndlr) sous
forme de règles très strictes, par exemple sur l’utilisation indue de données.
Trois critères ont été retenus. Leur chiffre d’affaire s’il est supérieur à
6 milliards et demi d’euros sur le marché européen, un nombre de 45 millions
minimum d’utilisateurs et une valeur de marché dans la première moitié des
valeurs de l’eurostoxx 50. A grande entreprise, grande responsabilité. Les
amendes prévues dans le cadre du DMA peuvent aller jusqu’à 10 % du chiffre
d’affaires, jusqu’à des interdictions temporaires ou définitives d’opérer.
Voire un démantèlement sur le territoire européen.
Qu’attendez-vous de la nouvelle
administration américaine sur ce sujet de la régulation ?
Les États-Unis sont un partenaire commercial
important, et aussi notre allié, à la différence de la Chine considérée par
l’UE comme un rival systémique. Nous discuterons donc de ce sujet avec nos
alliés américains.
Ils vont continuer à défendre leurs propres
acteurs…
Oui, sans doute. Mais nous sommes tout aussi
conscients que pour l’avenir, il faut que le continent soit de plus en plus
autonome, souverain comme le disent le président français et la chancelière
allemande. C’est-à-dire « libres » de choisir notre propre destin. Au XXIè
siècle, la confrontation a toutes chances de s’accroître entre la Chine et les
États-Unis. Cela avait commencé avant l’élection de Trump, et cela ne
s’arrêtera pas demain. Le continent européen ne sera pas le champ clos de
cette confrontation. Nous devrons être de plus en plus autonomes. Sans
naïveté. C’est la raison pour laquelle nous nous renforçons notamment dans les
technologies clef comme les semi-conducteurs.
Ce sera plus facile avec Biden qu’avec Trump ?
J’entretenais de bonnes relations avec mes
interlocuteurs à Washington. Il est vrai que les choses ont pu être, disons,
un peu chaotique au niveau politique. Nous connaissons bien la plupart des
membres de l’équipe de Joe Biden. Nous savons que l’Amérique continuera à
défendre ses intérêts. Mais nous pouvons aussi rencontrer des points de
convergence par exemple sur la question des géants du numérique, où la
nécessité de régulation se fait jour aussi du côté américain.
« L’Europe est encore le premier continent
industriel »
Mais il n’y a pas d’acteur européen ?
C’est faux. Dans la révolution qui se prépare, je
veux parler de la révolution des données industrielles, la plupart des choses
vont se passer en Europe. Pourquoi ? Parce que l’Europe est encore le premier
continent industriel au monde, et que c’est celui qui va générer le plus de
données industrielles. Songez que dans les quatre ans qui viennent, on va
multiplier par quatre le nombre de données produites sur la planète ! C’est
considérable. Voilà pourquoi l’Europe met en place une politique industrielle
dédiée et qu’elle a d’ores et déjà lancé une alliance européenne de clouds
pour données industrielles. Cette stratégie d’autonomie justifie par ailleurs
le déploiement d’infrastructures spatiales très importantes.
Les grands sont chinois ou américains tout de
même…
J’entends certains dire, l’Europe n’a pas de GAFA
donc elle est out. Non ! L’Europe a de très grands acteurs, d’extraordinaires
centres de recherche. L’Europe est en train de prendre la révolution des
données avant tout le monde. C’est pour cela du reste qu’on intéresse tant et
les Chinois et les Américains. Ils savent que c’est ici que va se situer le
champ de bataille de la nouvelle génération des plateformes. Il se trouve que
c’était mon métier avant, donc je connais assez bien l’enjeu considérable que
cela représente.
« L’Europe est la deuxième puissance
spatiale au monde »
En quoi la question spatiale est-elle un
enjeu européen ?
Avec 14,9 milliards d’euros, l’Union européenne s’est
dotée du plus grand budget qu’elle ait jamais connu en matière spatiale. Je
rappelle que l’Europe est la deuxième puissance spatiale au monde. Qu’elle
dispose de compétences et de savoir-faire uniques aussi bien sur les lanceurs,
les satellites, les scientifiques, la connaissance des exoplanètes, les sondes
chargées d’explorer et de mieux comprendre le système solaire, les comètes…
L’Europe peut-elle jouer à armes égales avec
les Américains et les Chinois ?
Elle dispose d’un vrai savoir-faire qui lui permet
d’avoir une véritable autonomie dans l’espace. C’est là un sujet clef. Nous
avons en Europe le meilleur système de géolocalisation au monde. On parle le
plus souvent du GPS, qui est un système américain, mais celui qu’on utilise
véritablement, c’est Galileo, européen et beaucoup plus performant. C’est un
élément de souveraineté essentiel, notamment pour les applications militaires.
On a en outre, avec Copernicus, un système de surveillance de la terre très
performant.
Vous parlez de Galileo, quelles sont les
prochaines frontières ?
Avec les programmes actuellement lancés, nous
passerons d’un système de précision à 20 cm près, à un système à 5 cm. Le plus
performant au monde, je le redis. Et c’est déterminant dans la perspective de
l’avènement du véhicule connecté et de toutes les innovations en devenir.
Vous avez annoncé cette semaine votre volonté
d’accélérer la politique des lanceurs…
Il y a trois dimensions à la politique spatiale
européenne, dont la Commission a la charge. Primo, on va accélérer
notre programme lanceur, car il n’est pas de politique spatiale sans un accès
autonome à l’espace. On a la chance d’avoir de grandes compétences en Europe,
c’est une force. Il faut les unir. J’ai annoncé qu’on allait créer une
alliance dans le domaine des lanceurs, pour créer une synergie comme on l’a
proposé sur les batteries et l’hydrogène par exemple. Il faut fédérer les
énergies.
Ensuite ?
Secundo, on va accélérer le déploiement de
la deuxième génération de Galileo et d’un système de gestion du trafic
spatial. Enfin, nous allons considérablement renforcer notre programme de
connectivité via des constellations de satellites en orbite basse. La
pandémie rappelle combien il est nécessaire que le monde puisse avoir accès
aux réseaux de communication numérique. On a par ailleurs constaté la
vulnérabilité face aux attaques cyber. Imaginez simplement que pour des
raisons diverses notre réseau internet soit tombé durant la pandémie, c’est
l’ensemble de l’activité économique qui se serait alors arrêtée. C’est
pourquoi nous accentuons également nos recherches en matière de technologie
quantique, pour renforcer la protection de nos systèmes de télécommunications.
J’ajoute que la Commission s’appuie par ailleurs sur l’ESA (l’Agence
européenne de l’espace), de même que sur les agences nationales telles que le
CNES, sur les industriels, sur les universitaires, etc.
Que dites-vous à nos lecteursqui habitent
dans des zonesblanches ?
Que notre ambition dans le spatial a
justement vocation à les éliminer aussi vite que possible. Je voudrais aussi
leur dire que nous sommes un continent de scientifiques. La plupart des
innovations dont on parle aujourd’hui sont nées en Europe. La physique
quantique, les semi-conducteurs, les plus grands laboratoires d’accélérateurs
de particules ont écrit les grandes avancées du XXe siècle. Et
l’Europe, qui s’apprête à se doter des premiers détecteurs à ondes
gravitationnelles qui seront mis en orbite, est bien le continent de la
science.
Dans la Manche, trois jeunes marins meurent
après le naufrage de leur chalutier
Publié le
Nathalie TRAVADON avec notre correspondant de Saint-Vaast-la-Hougue
Le chalutier
Breiz a sombré dans la Manche, dans la nuit de jeudi 14 à vendredi 15 janvier,
alors qu’il était remorqué par les sauveteurs de la SNSM de Ouistreham
(Calvados). Les marins avaient 19, 26 et 27 ans.
Le chalutier Breiz dans le port de
Courseulles-sur-Mer. | ARCHIVES RICHARD GOSSGEN
Les
corps de trois marins-pêcheurs
ont été retrouvés par quinze mètre de fond, en début d’après-midi vendredi 15
janvier, par les plongeurs de la Marine nationale, entre Lion-sur-Mer et
Hermanville-sur-Mer (Calvados).
Quentin Varin, 27 ans, originaire de Saint-Vaast-
la-Hougue (Manche), Steven Gibert, 26 ans, et Jimmy Gibert, 19 ans, deux
frères cherbourgeois, ont péri à bord du Breiz, un chalutier-coquillard de
Saint-Vaast-la-Hougue, qui a coulé dans la nuit de jeudi à vendredi, au large
de Lion-sur-Mer (Calvados).
« On pense rarement au pire »
Sur les quais de Saint-Vaast-la-Hougue, l’émotion est
très vive. « Le père de Quentin est lui-même patron pêcheur
cherbourgeois et son grand-père était un ancien membre de la SNSM. C’est une
famille de marins », raconte un groupe de pêcheurs qui se remémore
aussi le naufrage de l’Enzo dont les quatre matelots avaient été
sauvés, en octobre 2020. « On sait que nos familles stressent en nous
voyant partir en mer mais c’est notre métier. On pense rarement au pire »,
déclare Jean-Luc, un pêcheur quadragénaire.
« La mer n’était pas bonne »
Il est 19 h, jeudi soir quand le Cross Jobourg est
informé que le Breiz est victime d’une avarie au large de
Port-en-Bessin-Huppain (Calvados),
La SNSM de Ouistreham est appelée pour lui porter assistance.
« La mer n’était vraiment pas bonne et nous
avons mis beaucoup plus de temps à rejoindre la zone de Port-en-Bessin qu’en
temps normal, raconte encore très affecté Philippe Capdeville le
patron du canot tous temps le Saint-Anne des flots. Une fois
sur place nous avons commencé à remorquer le Breiz. Avec les conditions
météorologiques et la marée, nous savions que nous ne pourrions pas rejoindre
Port-en-Bessin et que nous devions aller à Ouistreham. »
Problème d’équilibrage
Les mauvaises conditions ne permettent de transférer
les trois marins à bord du canot de la SNSM. Ils se réfugient dans la cabine
du Breiz, À 23 h 35, à trois miles nautiques (5,5 km environ) de
Lion-sur-Mer, le Breiz embarque une lame et sombre
rapidement. D’importants moyens sont alors mis en œuvre pour les retrouver
dont l’hélicoptère de la Marine nationale. « On est rentré à 6 h 40.
On était tous choqués et cela a vraiment été difficile. La mer n’était
vraiment pas bonne », poursuit Philippe Capdeville.
Selon Cyrille Fournier, adjoint au procureur du Havre
en charge de l’enquête, les premiers éléments orientent vers un «
problème d’équilibrage du navire », qui, sur le retour de la pêche à
la coquille, semblait fortement chargé sur l’arrière. «
Il aurait coulé extrêmement rapidement quand il a pris une vague. Un seul des
trois marins » portait un gilet de sauvetage.
Pleumeur-Bodou. Jean-Pierre Colin, fondateur du
Radôme, est décédé
Publié le
Le centre de
télécommunications spatiales de Pleumeur-Bodou (Côtes-d’Armor) et les Amis de
la cité des télécoms viennent de perdre l’un des fondateurs du Radôme.
Jean-Pierre Colin a participé de manière très
active à l’association des Amis de la cité. | OUEST-FRANCE
Jean-Pierre Colin, directeur du centre
de télécommunications spatiales (CTS) de
Pleumeur-Bodou
(Côtes-d’Armor), de 1974 à 1985, est décédé, lundi 11 janvier 2021, à l’âge de
90 ans.
Avant de diriger le centre, il a été la cheville
ouvrière de la construction du Radôme. Embauché en 1961 au Centre national
d’études des télécommunications (Cnet), à Lannion, il dirige la construction
de la bulle, aujourd’hui classée Monument historique.
L’ingénieur intègre ensuite le Cnet jusqu’à sa
retraite, en 1992. Domicilié à Trébeurden, il est resté un membre très actif
des Amis de la cité des télécoms, association qui perpétue encore le souvenir
de cette
incroyable épopée technologique.
C’est dans ce cadre qu’il a notamment participé à
l’élaboration d’histoires savoureuses qu’il aimait raconter, vidéos à l’appui,
lors des Journées du patrimoine.
Pour prouver les avantages de la liaison satellite,
Pierre Marzin, alors directeur du CNET, voulait mettre en relation des
personnes haut placées en Europe et aux États-Unis. Il avait donc chargé
Jean-Pierre Colin de faire communiquer un homme politique américain avec un
homologue belge.
Histoire belge
Jean-Pierre Colin téléphone donc à l’Américain pour
lui signaler que le satellite sera disponible pour une liaison téléphonique à
14 h et pour seulement vingt minutes. Il fait de même avec le Belge. En
France, tout est ainsi calé pour un échange d’une vingtaine de minutes.
Malheureusement, à 14 h 20, le jour J, l’Américain
n’a toujours pas eu sa liaison avec la Belgique : le Belge appelle
Jean-Pierre, et, se confondant en excuses, lui dit qu’il a oublié, et lui
demande de rétablir la liaison. Jean-Pierre Colin lui répond que c’est
impossible, le satellite étant passé.
Le ton monte et le Belge lui signifie : « Si
vous ne rétablissez pas la liaison immédiatement, cela pourra nuire à votre
carrière. » Cette histoire racontée sous forme de bande dessinée se
termine par un Jean-Pierre Colin, debout sur le Radôme, essayant vainement
d’attraper le satellite avec un filet à papillons.
Les obsèques de Jean-Pierre Colin se sont déroulées à
l’église de Trébeurden, ce vendredi 15 janvier.
Pays de Morlaix. Faute de vaccins, le centre de
vaccination de Langolvas n’ouvrira pas tout de suite
Publié le
Delphine VAN
HAUWAERT
Un centre de vaccination aurait dû ouvrir mardi 19 janvier 2021, au parc-expo
de Langolvas, à Garlan (Finistère). Mais le très faible stock de vaccins
fourni par l’agence régionale de santé pour le secteur ne justifie plus cette
ouverture. En attendant, ça se passera donc à l’hôpital de Morlaix.
En attendant l’ouverture du centre de Langolvas,
il sera possible de se faire vacciner à l’hôpital de Morlaix (Finistère). |
JÉRÔME FOUQUET/OUEST-FRANCE
Tout était prêt. Des médecins et infirmiers
libéraux ou de l’hôpital, mais aussi retraités, étaient mobilisés pour
administrer, au démarrage, 200 vaccins par jour, avec l’ambition de monter
jusqu’à 800 vaccins par jour dans quelque temps, en comptant la deuxième
injection, indique Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix et président de Morlaix
communauté. La seule chose qui manque, ce sont les vaccins…
Celui qui est aussi président du conseil de
surveillance de l’hôpital explique en effet que jeudi 14 janvier, l’agence
régionale de santé a annoncé une prochaine livraison de 480 vaccins pour la
semaine, dont 300 pour les soignants.
En attendant, la mairie renvoie donc vers le centre
hospitalier des pays de Morlaix. Des créneaux seront proposés à partir du
18 janvier pour les personnes éligibles, sur rendez-vous au 0 805 690 782 et
sur le site internet Doctolib.
Le 19
janvier à Morlaix, unis pour la régularisation des sans-papiers, une politique
de protection des droits et d'accueil des migrants. Nous voulons une France
hospitalière et fraternelle dans une Europe solidaire
La section du Pays de
Morlaix du PCF, la fédération du Finistère du Parti communiste, et le
Mouvement des Jeunes communistes 29, appellent les citoyens finistériens et du
pays de Morlaix à participer très nombreux à la manifestation départementale
initiée par la CGT à Morlaix et réunissant aujourd'hui une grande variété de
collectifs et d'organisations associatives, syndicales, politiques, le mardi
19 janvier de 11h à 13h pour la régularisation des sans-papiers et un droit au
travail pour les migrants et réfugiés qui leur permettra d'échapper à
l'insécurité sociale durable et de ne pas tomber à la merci d'employeurs peu
scrupuleux.
Le PCF milite pour une loi
de régularisation globale des sans-papiers.
Cela s’est déjà fait en 1981, où 131 000 étrangers sans papiers ont été
régularisés ; ou en 1997, avec 80000 régularisations. On estime aujourd’hui le
nombre de sans-papiers à 300000 ou 400000. Il s’agit pour l’essentiel de
déboutés du droit d’asile. Ces personnes travaillent dans des secteurs très
différents, comme le BTP, l’aide à la personne, la santé, la restauration,
l’hôtellerie, le nettoyage. Leur situation les rend très vulnérables.C’est le
produit d’une politique qui précarise volontairement les travailleurs, en les
mettant dans l’impossibilité de faire respecter leurs droits. Des centaines de
milliers de travailleurs privés de droit au travail et livrés au travail
illégal et exploité, cela rejaillit sur l’ensemble des salariés, dont la
condition est tirée vers le bas par ce dumping social. C’est la
surexploitation du monde du travail qui est organisée.
Nous voulons que la France
cesse de collaborer et d'initier une politique européenne inhumaine et
antidémocratique qui prive de droits les migrants, les met à la merci des
trafics humains, des violences policières, amène des milliers d'entre eux à
mourir sur les chemins de l'exil, ou à vivre sans abri ni domicile fixe, ni
accès aux droits pendant des années.
Le nombre de migrants
accueillis par la France ces 3 dernières années dans le cadre du droit d'asile
ne représente que 0,1% de la population française. On est loin de l'immigration-invasion.
Il faut réouvrir des voies d'immigration légale qui permettent aux réfugiés de
se mettre à l'abri sans risquer leur vie et leur dignité, il faut abolir
l'inique règlement de Dublin qui fait porter l'essentiel de l'effort
d'intégration des migrants sur les premiers pays européens d'accueil, ceux du
Sud, et impose des OQTF automatiques à la plupart des demandeurs d'asile qui
arrivent en France.
Il faut réellement
respecter les droits de l'homme et les droits de l'enfant pour les migrants :
droit au logement garanti, aux soins, à la protection juridique.
Vis-à-vis des jeunes, le
PCF demande l’interdiction des tests osseux pour l’évaluation de la minorité
qui n’a aucun fondement scientifique. En cas d’impossibilité de preuve d’état
civil, la présomption de minorité doit prévaloir sans réévaluation. Tout
mineur doit être accueilli sans condition dans un lieu d’hébergement dès son
arrivée, accompagné par un travailleur social de l’ASE pour élaborer avec lui
un parcours scolaire, d’insertion socioprofessionnelle, y compris pendant le
recours qui suit l’évaluation. Tout mineur entré dans ce cursus de mise à
l’abri obligatoire et entrant dans un parcours d’accueil doit obligatoirement
disposer d’un titre de séjour à sa majorité pour lui permettre le choix de sa
vie future.
Finistère. L’eau continue de faire des remous à
Guerlesquin
Publié le
Gaëlle COLIN
La station
d’épuration de la commune collée aux Côtes-d’Armor est vouée à disparaître.
Avec elle, toute une histoire liée à l’ancien volailler Tilly-Sabco. Le
nouveau schéma de sécurisation de l’eau potable de Morlaix communauté prévoit
une nouvelle installation, mais du côté de Plouigneau (Finistère).
La station d’épuration de Guerlesquin est vouée à
disparaître. | OUEST-FRANCE
Le volailler, qui a été l’exploitant de la station de
traitement pendant quelques années, y traitait ses eaux usagées, ce qui
représentait 95 % de l’activité de l’installation.
Avec cette fermeture, la commune de 1 300 âmes s’est
retrouvée avec cette installation obsolète et bien trop importante sur les
bras. « Elle peut traiter pour l’équivalent de 33 000 habitants. Elle
fonctionne aujourd’hui, mais difficilement et elle est trop ancienne »,
reconnaît Paul Uguen, ancien maire et désormais conseiller de l’opposition.
Il dénonce aujourd’hui le « démantèlement de
la richesse de Guerlesquin par Morlaix communauté ». L’ancien premier
élu aurait préféré que l’intercommunalité fasse le pari de reconstruire une
nouvelle station dans sa commune.
Et le fait savoir.
Cinq millions d’euros injectés à
Guerlesquin
Or,
le schéma de sécurisation de l’eau potable de Morlaix
communauté prévoit bien l’implantation d’un
nouvel équipement. Mais à Plouigneau. Elle s’approvisionnerait dans le Douron
et dans le plan d’eau du Guic de Guerlesquin. Pour boucler la boucle,
Guerlesquin se fournirait à la source voisine de Plounérin (Côtes-d’Armor), en
achetant les eaux traitées sécurisées au syndicat de Goas Koll – Traou Long.
« C’est la solution la plus satisfaisante que
nous ayons trouvée », balaie Guy Pennec, vice-président de Morlaix
communauté, en charge de l’eau. La coquette somme de cinq millions d’euros
sera directement injectée pour Guerlesquin.
Mais pourquoi ne pas y implanter la nouvelle usine ?
« Le plan d’eau du Guic, qui fournit actuellement la station, n’est
pas sécurisé. S’il y a une pollution ou un souci et que l’on ne peut pas
pomper de l’eau brute, comment fait-on ? C’est pourquoi on a décidé que les
eaux de Guerlesquin allaient renforcer celles du Douron pour la future unité
de production. On ne peut pas tout faire reposer sur une seule source »,
argumente Guy Pennec.
Le prix de l’eau a bondi de 43 % pour les
Guerlesquinais
Aujourd’hui, la station de production d’eau potable
de Guerlesquin alimente aussi les communes de Plouégat-Moysan et Plougras
(Côtes-d’Armor). En se branchant à Plouigneau, les choses « ne
changeront rien pour les abonnés. Et nous pourrons maîtriser le coût du mètre
cube d’eau et aller vers notre politique tarifaire de convergence des prix à
l’échelle du territoire », poursuit l’élu communautaire.
Avec la mort de Tilly-Sabco, le prix de l’eau a bondi
de 43 % pour les Guerlesquinais. « Il faut désormais avoir une
approche globale. La compétence eau n’est plus municipale. Si Guerlesquin veut
la récupérer, cela représenterait un coût financier trop élevé »,
abonde Guy Pennec. Un élément qu’Éric Cloarec, maire actuel de Guerlesquin, ne
remet pas en cause.
Imbroglio
entre la station et Tilly-Sabco
Difficile de tourner la page de ce feuilleton entre
la commune et sa station, devenue argument économique. Un véritable
imbroglio dans lequel l’installation, propriété municipale, était
essentiellement exploitée par Tilly-Sabco. Mais dont la construction avait été
100 % financée par les contribuables… En contrepartie, le volailler traitait
gratuitement les eaux usées de la commune. Ce qui expliquait le prix de l’eau
faible pour les abonnés.
Une situation inédite qui avait été
épinglée par la Cour des comptes, fin des années 1990 et dont le dénouement
n’a été clair qu’au début des années 2000. Nouveau schéma de l’eau, fin de
l’histoire ?
Morlaix. EELV appelle à manifester pour la
régularisation des travailleurs sans-papiers
Publié le
La section
Europe écologie - les Verts (EELV) du pays de Morlaix (Finistère) appelle à
rejoindre la manifestation lancée par la CGT, pour la régularisation des
travailleurs sans-papiers. Elle se déroulera mardi 19 janvier 2021, à 11 h,
place des Otages.
Comme la CGT de Morlaix (Finistère), EELV appelle
à manifester pour la régularisation des sans-papiers travaillant dans des
exploitations agricoles, notamment à Saint-Sauveur. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
La section d’Europe écologie - les Verts (EELV)
locale rejoint le mouvement. « Les migrants en demande de statut ou
déboutés, corvéables à merci, constituent une bonne partie des personnes
recrutées. Leurs cotisations sociales sont prélevées par la MSA sans qu’ils
aient accès aux droits sociaux prévus en contrepartie. Et les préfets bloquent
les régularisations, laissant dans la précarité les ouvrières et les ouvriers
concernés », écrivent Christine Prigent et Jean-Jacques Lohéac, dans
un communiqué.
Ils dénoncent ainsi la politique du gouvernement
« à rendre la vie de ces personnes insupportable afin
qu’elles quittent la France ».
APPEL A SE JOINDRE AUX RASSEMBLEMENTS DES 16 ET 30 JANVIER
face au projet de Loi « Sécurité Globale » ou de lutte contre le « séparatisme
» remettre le travail de l’Éducation populaire au cœur du projet démocratique
Le 14 janvier 2021
Le Projet de Loi Sécurité Globale, actuellement en discussion à l’Assemblée
nationale, présente un ensemble de dispositions remettant en cause gravement
les libertés, et notamment les libertés associatives : instauration d’une
surveillance de masse, recul du droit à l’information, limitation du droit de
contestation sociale par le recours systématique à la force lors des
rassemblements… Cette loi modifie fondamentalement la fonction d’une police
protégeant les citoyens (et leurs formes collectives d’association), vers une
police au service de l’État et d’une certaine doctrine du maintien de l’ordre.
Au nom du principe de sécurité, le gouvernement répond au rejet de l’action de
l’État, tel que le mouvement des Gilets Jaunes l’a exprimé par exemple, par un
principe de répression des actions revendicatives.
L'élargissement des fichiers de police (décrets publiés le 9 décembre 2020 en
toute discrétion) visant notamment le fichage des opinions politiques, des
convictions philosophiques et religieuses et de l’appartenance syndicale,
renforce nos inquiétudes. Outre les personnes physiques, les personnes
morales, telles que les associations, sont également visées.
Le projet de loi visant à « conforter les principes républicains » laisse une
place importante aux interprétations et à l’arbitraire. Sous couvert de lutte
contre un islamisme politique, il contient un ensemble de mesures
inacceptables pour les associations. Ce sont les fondements mêmes de la
reconnaissance de l’action du monde associatif qui sont revisitées par ce
texte législatif. L’extension du droit à dissolution mériterait une précision
quant à son application, et au droit de recours. Le contrôle sur les fonds de
dotation (et leur défiscalisation), appliqué au seul secteur associatif,
devrait en toute logique être élargi aux entreprises et organismes bénéficiant
de la commande publique.
L’article 6 imposant un contrat d'engagement républicain à l’ensemble des
associations, bénéficiaires ou non de financements publics, pèse sur la
liberté d’association, en introduisant par exemple une obligation de
"sauvegarde de l'ordre public". Il contraindra, de fait, les actions
d'associations défendant des espaces naturels, les droits humains ou appelant
à la désobéissance civile.
L’article 18 de ce projet de Loi reprend l’article 24 de la loi Sécurité
Globale et aggrave les mesures restrictives à la liberté d’expression.
Sanctionner « le fait de révéler, diffuser ou transmettre » des informations
sur une personne est sujet à interprétation quant à l’intention de nuire, et
amènera à un exercice de l’autocensure. Ce sera le cas lorsqu’il s’agira de
réaliser en direct des images dans un but de diffusion, ou de rassembler des
preuves, comme le font les journalistes, les lanceurs d’alerte ou les
associations de défense des droits.
Les « associations citoyennes » aspirent à une véritable politique mobilisant
tous les leviers de l’action publique et reconnaissant les valeurs de
l’Éducation populaire. Elles refusent toute injonction à promouvoir des
principes républicains hors de toute démarche éducative. En s’appuyant sur
leurs savoir-faire, l’État devrait s’attacher à dessiner une société du
vivre-ensemble, conforter les lieux associatifs qui agissent au quotidien dans
une démarche éducative auprès des jeunes et des habitants. Le cadre de
confiance entre secteur associatif et élus de la République existe. C’est la
Charte des Engagements Réciproques. Elle prévoit la possibilité d’un travail
pour préciser cet engagement commun entre État, collectivités locales, et
secteur associatif.
C’est à ce processus de renouveau démocratique, mettant la participation
citoyenne au cœur du projet politique, que nous appelons.
° INFOS MOBILISATION : Coordination Stop Loi Sécurité Globale :
Mobilisons-nous les 16 et 30 janvier contre la loi Sécurité globale et les
autres textes liberticides.
Entre Finistère et Côtes-d’Armor, le plan de
relance à son sous-préfet
Publié le
Anne HERVIOU
Yannick
Scalzotto vient d’être nommé sous-préfet à la relance. Un poste à cheval sur
deux départements qui rencontrent des problématiques économiques et sociales
identiques.
Philippe Mahé, préfet du Finistère, Yannick
Scalzotto, sous-préfet à la relance, Thierry Mosimann, préfet des
Côtes-d’Armor et Laurent Alaton, sous-préfet de Lannion. | OUEST-FRANCE
Depuis le 7 janvier, le Finistère et les
Côtes-d’Armor se partagent un sous-préfet à la relance. Ce mercredi
13 janvier, Yannick Scalzotto est venu présenter sa fonction à Lannion,
entouré de Thierry Mosimann, Philippe Mahé, respectivement préfet des
Côtes-d’Armor et du Finistère et de Laurent Alaton, sous-préfet de Lannion.
Un tiers du budget de l’État pour ce plan
de relance
Yannick Scalzotto a rejoint les services de l’État en
2010, après un passage dans le privé, notamment au Futuroscope de Poitiers,
dans la branche environnement, ou, plus tôt dans sa carrière, au sein du
groupe UGC pour lequel il a dirigé plusieurs cinémas. Avant de rejoindre la
Bretagne, il était adjoint au directeur des ressources humaines au sein du
conseil départemental du Val-de-Marne.
Le plan de relance qu’il va désormais orchestrer, et
qui s’étendra sur 2 ans, bénéficie d’un budget de 100 milliards d’euros à
l’échelle de la France, soit un tiers du budget de l’État. Il s’articule
autour de trois volets. Le premier concerne la transition écologique, le
deuxième intéresse l’économie, donc toutes les entreprises, le dernier porte
sur la cohésion sociale.
De nombreux dossiers à traiter
Les difficultés économiques connues dans le nord
Bretagne nous ont conduits à créer ce poste ici précisément, assure
Thierry Mosimann. Il faut que les acteurs locaux se saisissent de ce plan
de relance. Nous sommes en ordre de bataille, prêt à répondre aux
sollicitations. En effet, de multiples dossiers, comme celui de Hop ! à
Morlaix, de la Brittany Ferries à Roscoff, de Nokia, à Lannion et bien
d’autres devraient rapidement remplir l’emploi du temps du nouveau venu.
Le territoire a beaucoup de
potentiel, il attend juste de pouvoir rebondir, ce plan est là pour ça ,
note Yannick Scalzotto, impatient de se plonger dans le vif du sujet.
Morlaix. Trois cas positifs au Covid à la
Clinique de la baie, 50 personnels vaccinés
Publié le
Trois
professionnels de santé de la Clinique de la baie ont été testés positifs au
Covid-19, à Morlaix (Finistère). Le service des soins non programmés est donc
fermé jusqu’à lundi 18 janvier 2021 au matin. En parallèle, la vaccination a
commencé sur le personnel prioritaire.
Trois professionnels de santé ont été testés
positifs au Covid-19 à la Clinique de la baie, à Morlaix. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
« Il n’y a pas de cluster, la situation est
maîtrisée », prévient d’emblée Guillaume Thomas, directeur de la
Clinique de la baie, à
Morlaix (Finistère). En
début de semaine, trois professionnels de santé de son équipe ont été
confirmés comme
cas Covid-19. Parmi
eux, le seul médecin officiant au service des soins non programmés de
l’établissement. « C’est pourquoi nous avons pris la précaution de le
fermer pendant les sept jours suivant la nouvelle. Il rouvrira lundi
18 janvier 2021 au matin. »
Ces trois personnes ont été isolées et le protocole
sanitaire est strictement appliqué. Les soignants, administrateurs et
prestataires qui sont cas contact avéré sont soumis à un test PCR. Ceux qui
sont cas contact potentiel pouvaient se faire tester de manière volontaire. Ce
qui représente entre 100 et 120 personnes testées à l’échelle de la clinique,
cette semaine.
« 100 % des médecins prioritaires de la
clinique, c’est-à-dire soit âgé de plus de 50 ans ou personne à risque, sont
vaccinés. Ils sont pour », souligne Guillaume Thomas. Les autres
médecins le souhaitant peuvent aller
se faire vacciner au centre mis en place par le centre
hospitalier. « Il y a une forte
adhésion, ça fonctionne bien. »
Côtes-d’Armor. Indispensables mais précaires et
mal payés, les surveillants scolaires se rebiffent
Publié le
Thibaud GRASLAND.
Une mobilisation inédite des assistants d’éducation est née fin 2020 partout
en France. Dans les Côtes-d’Armor, elle prend de l’ampleur. Mal payés,
remerciés au bout de six ans, ils sont pourtant incontournables dans la vie
des collèges et des lycées. Une nouvelle manifestation aura lieu à
Saint-Brieuc la semaine prochaine.
Morgane, Laëtitia et Gaël sont assistants
d’éducation. Ceux qu’on appelle plus communément les « surveillants » se
battent pour obtenir un vrai statut. Ils sont soutenus par les syndicats de
l’Éducation nationale. | OUEST-FRANCE
Morgane, Lætitia et Gaël n’ont plus qu’un an de
travail devant eux. Ils n’ont plus grand-chose à craindre. Ils savent qu’au
bout de leur sixième année, l’Éducation nationale leur dira merci et au
revoir. Ils prennent donc la parole pour exprimer le ras-le-bol des assistants
d’éducation face à cette précarité.
Ceux que l’on appelait les surveillants, ou plus
familièrement les « pions », ont donné naissance à un mouvement de
contestation inédit, parti de Marseille il y a deux ans, et qui a gagné les
Côtes-d’Armor. Le directeur académique a d’ailleurs été surpris de les voir
débarquer à une centaine, sous ses fenêtres à Saint-Brieuc le 1er décembre.
Une trentaine d’établissements du département sur 67 étaient mobilisés.
« Le lubrifiant du moteur »
Pourtant, ces jeunes aiment leur boulot. Un vrai
travail, pas seulement un job étudiant. « C’est fini l’époque ou le
surveillant pouvait potasser ses propres cours pendant les heures de
permanence, explique Lætitia, assistante d’éducation au collège
Broussais de Dinan. On nous demande un accompagnement réel : la mise
au travail des élèves, l’organisation… On n’est pas dans le rôle pédagogique,
on est dans l’éducatif. Mais on s’en approche. » Voyant la dernière
année arrivée, Morgane, surveillante au lycée Renan à Saint-Brieuc, espérait
passer le concours de CPE. « Pôle Emploi m’a refusé le bénéfice de mes
crédits de formation. Ils considèrent que ce travail n’est pas
professionnalisant. »
Ils demandent un vrai statut d’éducateur scolaire, et
des titularisations. « On est un peu le lubrifiant du moteur. On est
là pour créer de la cohérence entre les acteurs du système éducatif »,
explique l’assistante dinannaise. Avec les profs, ce sont eux qui connaissent
le mieux les collégiens et les lycéens. « On est les yeux et les
oreilles de notre hiérarchie (les CPE), cela implique de
surveiller les violences, le harcèlement, l’isolement, le mal-être ou encore
les troubles alimentaires. On travaille aussi pour la santé et la sécurité des
élèves. »
« Si on n’est pas là, ça ne tourne pas »
Tout ça sans compter les heures. « Un temps
plein, c’est 42 heures par semaine, dit Lætitia. Ça peut
monter à 56 heures quand on fait de l’internat. » La paye ? Le Smic,
1 200 €/mois. En ces temps de crise, ils sont aussi en première ligne pour
faire respecter le protocole sanitaire. Pire : dans un établissement de la
région briochine, certains jouent le rôle du prof en raison de
non-remplacements. « Si on n’est pas là, ça ne tourne pas. »
Les syndicats CGT, SNES-FSU et FO
saluent et soutiennent cette mobilisation. « Le but du gouvernement,
c’est que les contractuels restent des contractuels et que les titulaires
soient contractualisés, déplore Mickaël Ferdinande (FO), prof à
Saint-Quay-Portrieux. Moi, quand j’étais étudiant, c’était considéré
comme une bourse. Cela permettait d’avoir une vie sociale et de continuer les
études. Les conditions étaient bien meilleures, avec une vraie perspective.
Aujourd’hui, on leur en demande de plus en plus, au détriment des collègues
statutaires car on coûte trop cher. C’est scandaleux. » Les
assistants d’éducation ont sollicité des rendez-vous avec les députés Bruno
Joncour et Hervé Berville. Une nouvelle manifestation est prévue le mardi
19 janvier, à 10 h 30, au parc des promenades à Saint-Brieuc.
Ça se précise sur le chantier de l’école de
musique de Lannion
Publié le
Le chantier de
réhabilitation de l’ancien tribunal de Lannion (Côtes-d’Armor) avance bien.
L’agrandissement qui abritera l’atrium de la future école de musique
communautaire du Trégor est presque terminé. Quant à l’auditorium, il prend
forme.
Fabrice Le Troquer et deux ouvriers de
l’entreprise EMG de Plouagat ont débuté le levage de la charpente qui va
abriter l’auditorium de l’École de musique de Lannion. | OUEST-FRANCE
Depuis plusieurs mois déjà, impossible de passer par
l’allée du Palais de justice sans remarquer l’énorme grue qui trône au pied de
l’ancien tribunal de
Lannion
(Côtes-d’Armor). Bien scellé dans des blocs de béton à la base, l’engin est
indispensable pour dispatcher le matériel sur un site plutôt étroit. Depuis la
route,
le chantier destiné à transformer le bâtiment en École
de musique se fait de moins en moins discret.
Malgré l’opposition de plusieurs associations de lutte pour l’environnement
qui ont porté l’affaire devant les tribunaux,
contestant la validité du permis,
les travaux ont pu être engagés.
Pour les besoins du chantier, les deux cours, de
part et d’autre de l’ancien tribunal, sont encombrées d’engins, de matériel
et de cabanes de chantiers. | OUEST-FRANCE
Une extension de 300 m²
Les travaux de gros œuvre sont presque
terminés , explique Yann Berthe, chef de chantier dans l’entreprise Le
Couillard. À l’intérieur, la salle d’audience a perdu sa hauteur sous plafond.
Elle en est métamorphosée. Grâce à un plancher, nous en avons fait deux
pièces distinctes.
Yann Berthe assure le bon fonctionnement sur le
chantier qui accueille chaque jour entre 10 et 20 ouvriers. | OUEST-FRANCE
Mais en ce moment, son attention est plutôt dirigée
vers l’arrière du bâtiment où une extension d’environ 300 m² relie désormais
les deux ailes de l’ex-tribunal. Cette partie abritera des salles de
musiques , montre Yann Berthe, embrassant le mur du regard. Je suis fier de ce béton imitation bois. Il faut être très minutieux pour
obtenir un beau résultat. Sous cette partie un atrium servira de lien
entre l’ancien et le nouveau. L’escalier desservant l’arrière du
bâtiment a été conservé.
Pour ce rendu « plancher », le béton est moulé
dans un coffrage de vraies planches brûlées. | OUEST-FRANCE
Le squelette du futur auditorium,
l’attraction de la semaine
Un peu plus loin, ce sont les ouvriers de
l’entreprise EMG de Plouagat qui s’activent autour de la charpente bois,
squelette de l’auditorium. Nous avons procédé au levage lundi. Nous y
allons par étapes car nous avons un problème de stockage sur place ,
précise Fabrice Le Troquer, responsable.
L’auditorium en cours de construction. | OUEST-FRANCE
Pour l’instant, même si la construction
interpelle les passants, on est loin du produit fini. On a commencé
l’arrondi. L’ensemble aura une forme ovale recouverte d’un bardage cuivre. Je
serai vraiment curieux de voir l’auditorium terminé. Je reviendrai ,
assure-t-il. Les deux entreprises devraient terminer à peu près à la même
période et laisser la place aux autres corps de métiers d’ici un mois.
États-Unis : Donald Trump ne sera pas destitué,
mais peut-être banni
Publié le
Bruno RIPOCHE
Les alliés
démocrates de Joe Biden devraient voter, cette semaine, la mise en accusation
(impeachment) du président sortant pour son rôle dans l’émeute au Capitole.
Mais il ne sera pas chassé de la Maison-Blanche avant l’expiration de son
mandat, le 20 janvier.
Donald Trump encourageant ses partisans à marcher
sur le Capitole, le 6 janvier, juste avant l’assaut contre le siège du
Parlement dans lequel cinq personnes sont mortes. | SHAWN THEW -EPA/MAXPPP
Donald Trump sera-t-il
destitué avant la fin de son mandat ?
Non et les démocrates de la Chambre des
représentants, qui ont enclenché lundi plusieurs
procédures, le savent
parfaitement. Majoritaires dans cette assemblée, ils n’auront aucun mal à
voter, peut-être dès ce mercredi 13 janvier, la mise en accusation (impeachment)
du Président pour incitation à l’insurrection après
l’assaut de ses partisans contre le Capitole,
le 6 janvier. Trump les avait exhortés à marcher
sur le Parlement et à se battre comme des diables pour
l’empêcher d’entériner la victoire de
Joe Biden
à la présidentielle. Mais le calendrier est trop serré pour tenir le procès du
Président devant le Sénat avant le 20 janvier.
Pourquoi lancer une procédure vouée à
l’échec ?
Le Parti républicain dénonce un jeu politicien qui va aggraver les divisions au lieu de les soigner, comme Biden l’a
promis. À quoi les démocrates répondent qu’il s’agit d’un procès pour
les principes et pour l’Histoire , cette attaque
contre la Constitution et la démocratie, qui a fait cinq morts, ne pouvant
rester impunie. Trump sera le premier chef de l’État mis en accusation à deux
reprises, une infamie.
Mais pour démettre le Président – ce qui n’est jamais
arrivé — il faudrait une super-majorité de deux tiers des cent sénateurs.
Hors de portée dans un Sénat très clivé,
où chaque camp détient 50 sièges.
La démarche sera indolore pour Trump ?
Non. Une majorité simple de 51 sénateurs suffirait
pour lui interdire à jamais de se présenter à une élection. Or, quelques
républicains modérés semblent prêts à le sanctionner : Mitt Romney (Utah), qui
avait déjà voté pour la destitution de Trump en février, Lisa Murkowski
(Alaska), qui dit ne plus reconnaître son parti… Même s’il penche désormais du
côté démocrate, le Sénat pourrait cependant attendre des mois avant d’ouvrir
le procès, afin de ne pas gêner la mise en œuvre du programme de Biden.
Est-ce la fin de Trump et du trumpisme ?
Sans doute pas. Trump conserve le
contrôle de l’appareil du Parti et une influence sur ses 75 millions
d’électeurs de la présidentielle. Lors des primaires républicaines de 2022, il
pourra lancer des extrémistes à l’assaut des modérés qui l’ont trahi. En
outre, sa fille Ivanka, son fils Donald Jr, sa belle-fille Kimberly Guilfoyle
sont dans les starting-blocks.
Dans le pays
de Brest, il sera bientôt répandu de capter la 5G : Free a déjà allumé des
antennes et le déploiement d’Orange est imminent. La collectivité n’a pas
demandé de moratoire, contrairement à ses homologues rennaise et nantaise, qui
ont exprimé leur méfiance face à cette nouvelle génération de communications
mobiles.
La 5G suscite l’hostilité d’une partie de la
population. | JÉRÔME FOUQUET / OUEST-FRANCE
Partout en France et dans le monde,
le réseau 5G, la
cinquième génération de la téléphonie mobile, s’allume progressivement. Dans
le pays brestois, la fréquence est déjà émise de façon localisée. Deux zones
sont en effet dès à présent couvertes par la bande de 3 500 MHz : celles du
port de commerce de Brest et du centre du Relecq-Kerhuon, peut-on constater
sur les données de
l’Autorité de régulation des communications
électroniques et des postes (Arcep).
C’est Free qui s’y est positionné, comme le confirme
la carte présente sur
le site de l’opérateur.
Cette première arrivée ne s’est pas faite sans une
certaine discrétion, puisqu’aucune communication officielle n’a été faite à ce
sujet. « Nous avons été informés cet automne que la 5G allait être
rendue active, j’imagine en raison de la proximité avec un important axe
routier, confirme Laurent Péron, maire du Relecq-Kerhuon.
Mais s’agissant d’un pylône déjà existant, il ne s’agissait pas d’une demande
d’installation. La collectivité n’a pas son mot à dire. » L’édile
regrette d’ailleurs le « manque d’information et de visibilité »
relatif à cette nouvelle technologie, notamment en provenance des services de
l’État.
Les Verts veulent un « vrai débat »
Il faut dire que le sujet est source de crispations.
L’arrivée de la 5G a suscité de nombreuses levées de boucliers, certains y
craignant des effets nocifs pour la santé ou l’environnement. À Brest, le
premier déploiement global de la 5G devrait être mené par Orange, en janvier.
L’opérateur a évoqué une « arrivée prochaine », sans préciser
de date.
L’information a fait bondir les élus écologistes
brestois, qui se sont
fendus d’un communiqué
fin décembre pour demander un « vrai débat ». « À Brest, la 5G
pourrait ainsi être disponible dès le début de l’année 2021, sans aucune
concertation des habitants et habitantes. L’absence de consensus scientifique
sur le sujet justifie pourtant la mise en place d’un tel moratoire »,
y regrettent-ils, appelant à « la constitution d’une commission de
travail associant citoyens, élus et membres du conseil économique social et
environnemental régional, chargée d’étudier l’impact de la 5G sur la santé et
l’environnement et de déterminer les besoins réels de la ville ».
Même si le déploiement de la 5G est une prérogative
d’État, des collectivités locales s’y sont opposées sur leur territoire, à
l’instar
de Rennes et
de Nantes.
Les deux villes de l’Ouest ont demandé aux opérateurs de
le retarder leurs opérations le temps qu’un débat soit mené. Avec succès :
aucune date de lancement de la 5G n’y a été annoncée, contrairement à la
plupart des autres grandes villes françaises.
Pas de prise de position du côté de la
majorité
Cette résistance des grandes métropoles voisines a
sans doute contribué à ne pas faire apparaître Brest dans les premières listes
des villes couvertes. Pour autant, la collectivité finistérienne n’a pas pris
de positionnement similaire. « Pour l’instant, les discussions suivent
leurs cours, notamment avec les élus. Nous n’avons pas rencontré d’opposition
formée comme celles que l’on peut retrouver à Nantes et à Rennes »,
indique Franck Goudrieau, délégué régional Altice SFR. La date d’arrivée de
SFR à Brest n’a pas encore été fixée, mais le processus pourrait s’accélérer
si celle d’un concurrent se confirmait.
Du côté de la majorité brestoise, on
estime que le dossier de la 5G ne peut pas être une priorité actuellement face
à la situation de crise sanitaire. Toutefois, une personne-ressource a été
mise en place. Parmi ses missions : faire le diagnostic de la situation
actuelle du réseau numérique de téléphonie à Brest, étudier des démarches
menées par d’autres collectivités puis rédiger des propositions aux élus afin
de « poser un cadrage local et un mode de gouvernance adapté aux
enjeux du territoire ». Le délai est fixé pour ce premier trimestre
de l’année 2021.
Morlaix. Une gazette pour renouer les liens
avec les seniors, malgré le confinement
Publié le
Stagiaire au sein de l’office des retraités de Morlaix (Finistère), Mehdi veut
recueillir le témoignage des adhérents. Objectif : rompre la solitude des
personnes âgées, bien seules depuis l’arrêt des activités et les confinements
mis en place en 2020.
Mehdi Le Bars, stagiaire ; Hervé Herry, directeur
de l’Orpam ; Daniel Petitjean, trésorier misent sur la gazette pour recréer
du lien entre les adhérents. | OUEST-FRANCE
Les deux confinements mis en place en 2020 pour
limiter la propagation du
coronavirus ont
renforcé l’isolement de certaines personnes, notamment âgées. « 4 %
des plus de 60 ans, soit 720 000 seniors sur 14 millions recensés en France,
n’ont eu aucun contact avec leur famille durant le confinement, alors que 1 %
seulement faisait état d’une telle situation avant l’épidémie »,
souligne Mehdi Le Bars, stagiaire au sein de
l’Orpam (Office de retraités et personnes âgées de
Morlaix), dans
le cadre de ses études en bac pro au Porsmeur.
Selon le directeur de l’Orpam, Hervé Herry :
« Seulement 230 de nos 420 adhérents ont repris leur adhésion en septembre,
pour les activités gym douce, yoga, peinture ou encore cours de langues. Mais
ça n’a duré qu’un mois. Depuis, nous n’avons pas beaucoup de liens avec toutes
ces personnes, nous essayons bien de les contacter pour prendre de leurs
nouvelles. Mais de leur côté, elles n’osent pas nous téléphoner, car elles
craignent de nous déranger, d’autres ont peur de se déplacer. »
Comment y remédier ?
Dans le cadre de son stage, Mehdi Le Bars, a imaginé
recueillir leur ressenti face à l’arrêt brutal des activités. « Il y a
des personnes qui ont leurs enfants dans la région, d’autres dont les enfants
vivent loin et n’ont personne à qui se confier. Certaines sont en couple,
d’autres seules, toutes trouvaient l’occasion de nouer des relations sociales
à l’Orpam. » Ça, c’était avant la pandémie. « Aujourd’hui,
elles ne voient plus personne. On a imaginé une gazette nourrie des
témoignages des personnes, une façon de recréer du lien entre elles. »
Comment transmettre son témoignage ?
La collecte des témoignages concerne tous les
retraités du pays de Morlaix et pas seulement les adhérents de l’Orpam. Il est
possible de prendre un rendez-vous avec Mehdi Le Bars, qui se chargera
d’écrire ce que les personnes lui confieront. Les personnes qui ne veulent pas
se déplacer sont invitées à décrire ce qu’elles ont vécu sous la forme d’un
texte ou d’un dessin, qu’elles pourront déposer dans la boîte de l’Orpam, ou
envoyer par courrier ou mail avant le 25 janvier.
Haute-Savoie. Arrêté pour excès de vitesse car
sa femme accouche, il finit escorté par les gendarmes
Publié le
avec NG
Un
automobiliste qui roulait en excès de vitesse a été contrôlé dimanche
10 janvier sur l’autoroute à hauteur de Bonneville (Haute-Savoie). L’homme a
expliqué aux gendarmes que sa femme était sur le point d’accoucher, d’où son
empressement. Les militaires ont alors escorté le couple en voiture jusqu’aux
urgences afin que la future maman arrive plus vite à la maternité.
La femme venait de perdre les eaux et l'homme
roulait le plus vite possible afin de l'emmener à l'hôpital à temps. Photo
d'illustration. | OUEST-FRANCE
Une escorte jusqu’à la maternité plutôt qu’un PV.
C’est la jolie histoire qui s’est produite dimanche 10 janvier sur la commune
de
Bonneville (Haute-Savoie),
rapporte Le
Dauphiné Libéré. Des gendarmes de
l’escadron départemental de sécurité routière et du peloton motorisé de
Bonneville effectuaient ce jour-là des contrôles de vitesse sur l'A40.
Dans l’après-midi, vers 16 h 45, ils ont repéré un
véhicule roulant à grande vitesse sur l’autoroute et ont décidé de
l’intercepter. Arrêté par les militaires, le conducteur a expliqué que sa
femme était sur le point d’accoucher.
Les urgences alertées
Elle venait de perdre les eaux et s’il avait dépassé
la vitesse autorisée, c’était dans l’espoir d’arriver à l’hôpital à temps afin
que sa compagne puisse accoucher dans les meilleures
conditions. Immédiatement, les gendarmes ont mis en place une équipe afin
d’escorter le couple jusqu’à l’hôpital de Contamine-sur-Arve
(Haute-Savoie).
Les militaires avaient prévenu les
urgences afin que les soignants se tiennent prêts à accueillir la future mère,
qui a pu accoucher dans une chambre d’hôpital comme prévu. Son mari a pris
rendez-vous avec le peloton motorisé qui l’avait escorté afin de rendre visite
aux gendarmes avec sa femme et leur bébé et les remercier de leur geste.
Justice. L’extraction de sable en baie de
Lannion est bien légale
La justice a confirmé la légalité de
l'arrêté préfectoral qui avait autorisé l'extraction de sable en baie de
Lannion. Une activité économique importante avec peu d'inconvénients.
La cour administrative d’appel de Nantes
a confirmé la légalité de l’arrêté préfectoral qui avait autorisé en 2015
l’extraction de sables sous-marins de la Pointe d’Armor, dans la baie de
Lannion, au grand dam de la communautés de commune de Morlaix et de
Lannion
Trégor communauté.
Les deux intercommunalités n’étaient pas les
seules à contester cet arrêté, dont la légalité avait déjà été confirmée
par le tribunal administratif de Rennes en juillet 2019 : la ville de
Lannion et les communes de Locquirec, Louannec, Perros-Guirec,
Plestin-les-Grèves, Trébeurden, Trégastel, Saint-Michel-en-Grève,
Trédrez-Locquémeau, Tréduder, Ploumilliau, Plouzélambre et Pleumeur-Bodou
en demandaient aussi l’annulation.
Le préfet du Finistère n’avait lui rien trouvé à
redire, à l’époque, au projet de la
Compagnie armoricaine de navigation
(Can), un armateur sablier de Pontrieux en
quête de nouveaux gisements de sables coquilliers pour réduire l’acidité
des sols agricoles.
Pour mémoire, cette société une filiale de
Roullier,
un groupe breton qui exploite aussi des bancs de maërl. Or, l’exploitation
de ces gisements en voie d’extinction est interdite depuis 2013.
L’extraction n’a duré « que deux
nuits »
La concession qui lui avait été accordée pour
quinze ans limitait le volume à 50 000 m3 de sables coquilliers
la première année, 100 000 la deuxième, 130 000 les trois suivantes puis
250 000 m3 au maximum pour les dix autres. Le Conseil d’Etat
avait ainsi rejeté, en 2016, les pourvois de plusieurs associations de
défense de l’environnement.
Mais l’autorisation n’a en réalité été effective
« que deux nuits » : les premières extractions ont eu un impact
significatif sur la réserve naturelle voisine, selon l’avocate des
collectivités. L’Etat oppose donc, chaque année, des refus d’exploitation
à la Can… qui a donc introduit, à son tour, des recours en justice pour
annuler ces refus.
« La circonstance que le préfet a refusé à la
société (…) l’ouverture des travaux miniers pour la période 2016/2017 n’a
pas d’incidence sur la légalité des arrêtés contestés en date du 1er
décembre 2015 », recadre d’emblée la cour administrative d’appel de
Nantes. Et il en est de même pour les refus opposés « pour (…) 2017, 2018
et 2019 ».
Les présumées « insuffisances » de l’étude
d’impact initiale ne semblent pas non plus établies aux yeux des juges
nantais.
Des effets « négligeables »
« L’évaluation (…) produite par la société (…) a
conclu à des effets négligeables sur les habitats et espèces marines, et à
un impact temporaire et faible sur les oiseaux », constatent-ils dans leur
arrêt.
« Par ailleurs, (…) l’approvisionnement en sables
coquilliers des ports de Roscoff, Saint-Brieuc, Saint-Malo et Pontrieux –
qui ne sont pas situés au sein d’une zone protégée – n’occasionnera pas
d’effets sur l’environnement », pensent les magistrats au vu des pièces
qui leur ont été soumises.
« La localisation du port de Tréguier au sein
d’une zone Natura 2000 n’impliquait pas l’obligation d’établir pour ce
site précis une notice distincte et indépendante de celles déjà
réalisées », complètent-ils.
Rien n’indique non plus que « le trait de côte
sera modifié » par l’exploitation du gisement de la Pointe d’Armor,
contrairement à ce qu’affirment les collectivités locales. « Les
différentes études (…) mentionnent le caractère temporaire et faible des
extractions sur la turbidité de l’eau, au demeurant déjà importante sur le
site », disent-ils.
Le navire peu présent dans l’année
L’exploitation « progressive et limitée » de la
concession et le « suivi régulier » de l’activité de la société était
aussi de nature à rassurer les autorités, selon la cour administrative
d’appel de Nantes : la durée d’exploitation a été « ramenée de 20 à 15
ans », le périmètre « limité à une superficie de 1,5 km2 » et
les quantités annuelles « diminuées ».
L’extraction a aussi été interdite du 1er
mai au 31 août inclus, à la haute saison touristique.
« L’exploitation (…) s’effectue sur une surface
résiduelle (…) de la baie de Lannion et le temps annuel de présence du
navire d’exploitation est particulièrement réduit, y compris lors des
années d’extraction les plus intenses », écrit la cour administrative
d’appel de Nantes dans son arrêt.*
« Une activité économique importante »
Les collectivités locales « n’établissent pas »
enfin que les rendements des bateaux de pêche de la baie de Lannion
auraient « significativement diminué » au cours de l’année 2016, alors que
l’exploitation de la concession « entraîne elle-même une activité
économique importante ».
Elles ont désormais jusqu’au 22
février 2021 pour introduire un pourvoi devant le Conseil d’Etat, la plus
haute juridiction administrative française.
Morlaix. Jean-Paul Vermot présente ses premiers
vœux de maire dans une vidéo Facebook
Publié le
Le maire de
Morlaix (Finistère) détaille les projets en cours et ceux qui vont se
concrétiser pour 2021. Il n’a pas manqué de remercier le personnel soignant et
les agents de la Ville après une année 2020 particulière.
Le maire de Morlaix, Jean-Paul Vermot, présente
ses vœux aux habitants dans une vidéo Facebook, postée ce mardi 12 janvier
2021. | MAIRIE DE MORLAIX
Tradition oblige, Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix
(Finistère) a exprimé ses tout premiers vœux en tant que premier élu. Dans un
format inhabituel : une vidéo postée sur la page Facebook de la Ville, ce
mardi 12 janvier 2021.
Après avoir rappelé le contexte particulier de 2020,
il dit garder espoir « de pouvoir sortir en 2021 de cette crise ».
La Ville va ainsi appuyer logistiquement le centre hospitalier pour le
déploiement du vaccin,
dont la campagne commence ce mardi 12 janvier 2021.
Morlaix. Musée, tiers-lieu, arts de rue… Un
point sur les projets culturels en cours
Publié le
Delphine VAN
HAUWAERT
À Morlaix
(Finistère) comme partout, la culture est à l’arrêt pour cause de pandémie de
coronavirus. Mais cela n’empêche pas André Laurent, l’adjoint référent, de
préparer des lendemains plus animés.
Le futur tiers lieu devrait être ouvert au
printemps. | ATELIER BAPTISTE LEGUE – MODAL ARCHITECTURE
Nouvel adjoint aux affaires culturelles à
Morlaix (Finistère),
depuis juillet 2020, André Laurent – avec Françoise Queinnec et Elise Kerebel,
conseillères déléguées – fait un point sur les projets en cours.
Il était prévu d’organiser quatre soirées de
spectacle, un peu à l’image du Bel Été qui a remplacé le Far. Malheureusement
la
crise sanitaire s’en
est mêlée. Si des discussions sont en cours avec des compagnies, on
réfléchit à des plus petites formules, pour que les gens ne soient pas
agglutinés, mais que, tout de même, ils se voient !
L’été à Morlaix
La mairie réfléchit également à des animations en
lien avec les artistes locaux, pourquoi pas en leur permettant d’intégrer des
boutiques éphémères. Autre piste : l’invitation de peintres amateurs sur
plusieurs jours, pour qu’ils proposent leur vision de la ville.
Plateforme culturelle
Le chantier suit son cours à La Virgule,
du nom de ce futur tiers-lieu situé dans la rue de Paris.
Si tout va bien, l’ouverture aura lieu en mars ou avril 2021. C’est un
projet très original que l’on doit à l’ancienne équipe et qu’on a choisi
d’ouvrir davantage aux associations locales, comme Les Moyens du bord,
Stand’arts… Celui qui est également en charge de la culture bretonne
met en avant le bilinguisme du lieu, qui sera aussi totalement gratuit
et ouvert sur l’heure de midi .
Le Musée
Autre chantier mais à l’issue plus incertaine : le
musée. Pour l’instant, on n’a pas le budget pour aller au bout du projet.
Actuellement, il se chiffre à plus de 17 millions
d’euros mais pourrait monter à 20. Évoquant un dossier pas simple , l’élu rappelle qu’une expertise est en
cours afin d’y voir plus clair. Il est notamment question de trouver de
nouveaux partenariats.
Salle pour les associations
Il manque à Morlaix une salle de spectacle
vivant pour les associations. L’idée à l’étude actuellement, ce
serait d’utiliser l’espace bientôt vacant du cinéma La Salamandre,
en partance pour le Sew,
pour leur permettre de se produire. Il est aussi prévu de leur rendre
davantage accessible le parc des expositions Lango, avec des tarifs plus
attractifs.
Culture bretonne
On vise le niveau 2 de la charte
Ya d’ar brezhoneg , confie l’adjoint à la culture. Cela implique de
remplir un minimum de dix objectifs fixés parmi 40 actions proposées, avec
l’ambition de faire vivre un peu plus encore la langue bretonne dans la ville.
Finistère. Saint-Mathieu se souvient de Georges
Pernoud, le présentateur de « Thalassa »
Publié le
Le
présentateur historique de l’émission « Thalassa », Georges Pernoud, avait
lancé, pour France 3, trois saisons de séries documentaires sur la mer, depuis
le site de Saint-Mathieu, à Plougonvelin (Finistère).
Georges Pernoud dans l’abbaye de Saint-Mathieu, à
l’occasion de la préparation de son magazine « Thalassa ». | JEAN-LUC
ROLLIER
La
disparition de Georges Pernoud,
annoncée lundi 11 janvier 2021, ne laisse pas la Bretagne indifférente. Le
fondateur et présentateur historique de « Thalassa », sur France 3, a
consacré une large place à la région dans son émission dédiée à la mer.
À la pointe Saint-Mathieu, à
Plougonvelin
(Finistère),
on se souvient particulièrement des lancements de ces
trois saisons d’émissions télévisées, tournés de 2012 à 2015 depuis l’écrin
majestueux du site : les ruines de l’abbaye médiévale, sa chapelle
Notre-Dame-de-Grâce, son mémorial dédié aux marins disparus, son sémaphore, le
phare…
Patrick Prunier, adjoint au patrimoine et déjà à
l’époque président des Amis de Saint-Mathieu, se remémore. Il avait rencontré
ce passionné en 2012, pour l’accueillir et faciliter la réalisation des
émissions.
« Il en imposait par sa présence »
« C’est un personnage qui en imposait par sa
présence,l’allure un peu bourrue, mais en fait charmant. Il
avait toujours ce petit sourire au coin des lèvres, peut-être timide ou
pudique, et qui arrivait à point pour gommer cette impression. En fait, il
était très concentré sur la réalisation de son travail, même si venir à
Saint-Mathieu pouvait avoir un goût de vacances. »
Pour lancer ses émissions, le journaliste et
producteur venait passer trois jours par mois sur site. « On lui avait
dédié tout l’étage supérieur du musée. C’était assez rudimentaire mais il y
avait Internet. Il s’en était satisfait avec son équipe de techniciens,
d’autant que la cantine d’à côté n’était pas mauvaise (L’hostellerie
de Saint-Mathieu, qui recevra quelques années plus tard sa première étoile au
Guide Michelin). »
« Un amoureux de la Bretagne »
Le reste du temps, Patrick Prunier, les habitants du
secteur et les élus du moment restaient discrets. « On le laissait
faire son travail, tout en étant assez fier de le voir travailler ici. »
Mais l’homme savait lancer un petit sourire ou une
petite attention. « Avec ma petite-fille Clémence, nous l’avions
croisé en plein travail sur le tournage de l’émission. »
Patrick Prunier conclut : « Pour
les Plougonvelinois, Georges Pernoud restera un amoureux de la Bretagne et de
la mer, qui, de surcroît, a bien servi le patrimoine local d’Iroise. »
En 2004, la
célèbre émission Thalassa et son présentateur s’arrêtaient à Paimpol
(Côtes-d’Armor). En 2009, les questions environnementales avaient été évoquées
et avaient suscité la colère de nombreux élus, représentants et habitants.
En 2009, le reportage de « Thalassa » sur les
algues vertes avait suscité de vives réactions. | ARCHIVES
Le 15 octobre 2004, l’émission de France 3,
Thalassa, s’arrêtait à
Paimpol. Le Marité,
bateau d’où était en partie tournée l’émission lors de la 29e
saison, était amarré dans le port. Sur le quai Neuf, tous les préparatifs
techniques se mettaient en place pour le grand soir.
C’était seulement la deuxième fois que Georges
Pernoud s’invitait dans la cité des Islandais : « La première fois,
c’était en 1971 ! J’étais cameraman à l’époque. On n’est pas restés à Paimpol.
Nous avons filé tout de suite à Bréhat : le conseil municipal avait
démissionné parce qu’un septième tracteur avait été autorisé sur l’île »,
racontait-il le 15 octobre 2004.
Finalement, seules quelques minutes de l’émission
avaient été dédiées ce jour-là à
Paimpol. Sa renommée pour la pêche à Islande
avait d’ailleurs été l’occasion d’un reportage sur cette pratique.
Pollution en 2009
Coquilles Saint-Jacques, huîtres de la baie,
Ploumana’ch, algues vertes… Nombreux avaient été les sujets.
L’émission était revenue en 2009 et
abordait cette fois des thématiques environnementales. « L’un traitait
des algues vertes à Hillion, un autre des résidus de marées noires enfouis
dans des décharges souterraines. Notamment à l’île d’Er (Plougrescant), où
stagnent des « mares visqueuses » remplies de pétrole. Également montrée du
doigt par Thalassa : « La décharge à ciel ouvert » dans un port de
l’île de Bréhat », écrivait Ouest-France le 14 avril 2009.
De nombreux habitants, élus et représentants des
pêches
étaient vent debout
après la diffusion du reportage.
Saint-Malo. Le groupe Roullier mise plus que
jamais sur l’innovation
Publié le
Nicolas CARNEC
Le groupe
Roullier, spécialiste de nutrition végétale et animale basé à Saint-Malo, a
dévoilé hier les gagnants des Innovations Awards 2020. Un concours
international récompensant des scientifiques et qui illustre la stratégie du
groupe.
Les gagnants des Innovation Awards Roullier 2020
dans la catégorie nutrition végétale sont deux Rennais : Cécile Monard,
chargée de recherche au CNRS et Abdelhak el Amrani, maître de conférences à
l’Université de Rennes-1. | DR
Le groupe Roullier vient de décerner les Innovation
Awards à des scientifiques. C’est une compétition internationale organisée
depuis
Saint-Malo (Ille-et-Vilaine),
où se trouve le siège du groupe. Explications.
Pourquoi les Innovation Awards Roullier ?
« Le groupe Roullier a créé les Innovation
Awards en 2018 afin de rendre concrètes de grandes idées scientifiques. Avec
au final, car nous sommes des industriels, l’objectif de proposer des bons
produits à nos clients et mieux fonctionner demain », explique
Arnaud Wieczorek, le directeur du centre mondial de l’innovation Roullier
(CMI), installé depuis 2016 à quelques dizaines de mètres du siège social
historique du groupe à
Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).
Un CMI qui emploie aujourd’hui 120 collaborateurs dont des ingénieurs de
quinze nationalités différentes. Et qui illustre la stratégie du groupe qui
consacre 9 % de son chiffre d’affaires à la recherche et l’innovation
Comment est organisé le concours ?
Pour l’édition 2020 des Innovation Awards, des
modifications importantes ont été apportées. « En 2018, le concours
portait uniquement sur la nutrition végétale. Pour la première fois, nous
avons décidé de l’ouvrir également à la nutrition animale », explique
Sébastien Chauffaut, le président du directoire du groupe Roullier.
Pourquoi s’arrêter au végétal alors que la nutrition animale est aussi une
composante de l’activité du groupe et que nous avons des solutions à
apporter ». Avec un vrai succès à la clé. « Nous avons reçu
101 dossiers, contre 63 en 2018, émanant de 32 pays différents,
précise Arnaud Wieczorek, le directeur du CMI Roullier.
Comment ces projets sont développés ?
En 2018, le concours Innovation Awards avait
récompensé une chercheuse italienne pour ses travaux sur une meilleure
efficience de l’azote et un docteur autrichien pour ses recherches sur la
microbiologie du sol. « Ces travaux ont été fructueux,
assure Sébastien Chauffaut, le président du directoire du groupe Roullier.
Nous avons franchi les étapes de la formulation et de
l’expérimentation. Nous sommes actuellement dans la phase d’homologation
administrative. Nous espérons aboutir d’ici à deux ans. Soit un travail
concrétisé au bout de quatre ans, là où normalement il faut entre cinq et sept
ans. » À noter que le budget consacré à l’innovation représente 9 %
du chiffre d’affaires annuel du groupe.
Qui sont les vainqueurs ?
C’est dans
un contexte exceptionnel de pandémie,
« qui nous rappelle toute l’importance de la recherche
scientifique », relève Sébastien Chauffaut, que
le verdict des deux jurys a été rendu public, ce lundi
11 janvier 2021.
Le prix de l’innovation en nutrition végétale a été
attribué à une équipe rennaise composée de Cécile Monard, chargée de recherche
au CNRS (France) et Abdelhak el Amrani, maître de conférences à l’Université
de
Rennes-1. Tous deux
sont chercheurs au laboratoire Ecobio de l’OSUR de l’Université de Rennes,
spécialisés en microbiologie des sols. Leurs travaux visent à identifier la
manière pour une plante de communiquer naturellement avec les micro-organismes
dans leurs racines et le sol environnant au sein de la rhizosphère.
Le prix de l’innovation en nutrition animale, a été
décerné à une équipe brésilienne composée de Mateus Pies Gionbelli, de
l’Université Fédérale de Lavras (Brésil) et Marcio Duarte, de l’Université
Fédérale de Viçosa (Brésil). Ils sont récompensés pour leur projet visant à
améliorer la compréhension des mécanismes biologiques et l’incidence de la
nutrition des jeunes bovins sur leur développement.
Les deux équipes primées vont bénéficier
d’une dotation par projet de 75 000 € et un contrat de recherche d’un an avec
son Centre Mondial de l’Innovation Roullier (CMI).
Morlaix. Le sous-préfet entre en fonction lundi
18 janvier à La Réunion
Publié le
L’actuel
sous-préfet de Morlaix (Finistère), Gilbert Manciet, a été nommé
officiellement auprès du préfet de La Réunion, mercredi 6 janvier 2021. Son
départ est finalement rapide, puisque sa prise de poste est annoncée pour
lundi 18 janvier 2021.
Gilbert Manciet ne sera officiellement plus
sous-préfet de Morlaix à partir de lundi 18 janvier 2021, date où il prend
ses fonctions à La Réunion. | OUEST-FRANCE
Le retour aux sources, pour ce natif de l’île, se
fait dès la fin de cette semaine. Il prend ses fonctions lundi 18 janvier
2021. Son remplaçant à Morlaix n’a pas encore été dévoilé.
Les travaux à Cléder, le dossier abouti
Gilbert Manciet avait pris ses fonctions le 4 mars
2019, et avait dû gérer de
nombreux dossiers : la centrale au gaz de
Landivisiau ; la suppression du site de HOP ! ; les Gilets jaunes ; le Brexit.
Coronavirus. La campagne de vaccination
commence à Morlaix
Publié le
Gaëlle
COLIN
Les vaccins
contre le Covid-19 font leur arrivée à Morlaix (Finistère). Depuis ce lundi 11
janvier 2021, ce sont les agents de l’hôpital qui l’ont reçu. Ce mardi 12
janvier 2021, la campagne de vaccination commencera dans les Ehpad Bélizal à
Morlaix et à Huelgoat.
La campagne de vaccination contre le Covid-19 a
débuté ce lundi 11 janvier 2021 pour les soignants de l’hôpital de Morlaix.
Les résidents de Bélizal volontaires prendront le relais ce mardi 12 janvier
2021. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
La campagne de vaccination anti-Covid fait son
arrivée à Morlaix (Finistère).
Après Brest et sa
région, ainsi
que Quimper et
Carhaix, ce sont les
agents de l’hôpital de Morlaix qui ont pu se faire vacciner, ce lundi
11 janvier 2021.
Un centre de vaccination a été mis en
place pour l’occasion, sur le site du centre hospitalier des pays de Morlaix,
dans les anciens locaux de l’Établissement français du sang.
PORTRAIT. À Morlaix, l’adjoint à la culture n’a
qu’une hâte : voir la ville s’animer
Publié le
Delphine VAN
HAUWAERT
Devenir adjoint à la culture à Morlaix (Finistère), en 2020, quand tous les
événements sont annulés à cause de l’épidémie de coronavirus, c’est assez
frustrant. Mais André Laurent prend son mal en patience en préparant le jour
d’après.
Le nouvel adjoint à la culture est très sensible
à l’éducation populaire, « une autre façon de se réaliser » pour ce père de
trois grands garçons. | OUEST-FRANCE
S’il est un adjoint qui souffre de la pandémie de
coronavirus, ou plutôt
des restrictions qu’elle implique, c’est bien André Laurent. Depuis la rentrée, outre
l’inauguration du Sew,
il y a eu un vernissage à la maison Penanault et une conférence… sur les
antibiotiques ! , rigole – jaune –
le nouveau Monsieur culture de
Morlaix (Finistère).
Convaincu que ce secteur paye un lourd tribut ,
il plaide pour le maintien d’une offre minimale, par exemple des
séances de cinéma en semaine, un siège sur deux .
« Cette petite ville a tout d’une grande »
Quand il évoque le sujet, le regard de cet enseignant
en classe Segpa au Château s’anime. Parce qu’il a hâte de voir revivre une
ville qu’il a appris à aimer depuis son arrivée, en 1993, à la faveur d’une
mutation.
Celui qui a grandi à Brest et vécu à Nantes ne
s’attendait pas à y trouver une telle offre culturelle. André Laurent
découvre une petite ville qui a tout d’une grande, où il y a toujours
quelque chose à faire ».Selon lui, c’est un peu moins vrai
aujourd’hui. Il cite ainsi la
disparition du Far, festival des arts de rue« qui faisait venir du monde de loin ».
L’école et le théâtre
Cela ne l’empêche pas de bâtir toute sa carrière dans
le secteur, en tant qu’enseignant spécialisé auprès d’enfants en situation de
handicap ou appartenant à la communauté de gens du voyage.
Très sensible à la notion d’éducation populaire, une autre façon de se réaliser , ce père de trois garçons prend
ses quartiers à la MJC. Il découvre aussi le Théâtre de la Corniche, dont il
sera un temps le président. À un moment, je pouvais être dans trois ou
quatre troupes en même temps.
Boris Vian et Mitterrand
Récemment, il jouait dans un spectacle sur Boris
Vian. Sûrement le dernier avant quelque temps. Mon engagement politique
prend beaucoup de place.
Cet engagement est arrivé sur le tard, en 2017. André
Laurent est alors séduit par la candidature de Benoît Hamon à la
présidentielle. Son alliance avec l’écologiste Yannick Jadot me
rappelait 1981 et Mitterrand, des gens qui sortent de leur carcan pour
construire quelque chose ensemble , s’enthousiasme celui qui a depuis
rejoint les rangs de Génération.s.
Une émulation toujours présente aujourd’hui, assure
l’élu, même si elle est bridée par le Covid ». Cet homme
visiblement sociable préférera toujours échanger autour d’un verre
qu’en visio .
Intégrer un conseil municipal durant
cette période, c’est donc assez frustrant » pour lui. Raison de plus
pour préparer activement, en trinôme avec Françoise Queinnec et Élise Kerebel,
conseillères déléguées, des lendemains plus chantants.
Une nouvelle manifestation organisée à Lannion,
samedi 16 janvier, contre la loi de Sécurité globale
Publié le
Et de trois !
Après les deux précédents en novembre et décembre 2020, un nouveau
rassemblement contre la loi de sécurité globale est organisé à Lannion
(Côtes-d’Armor), samedi 16 janvier 2021.
En novembre, 400 Trégorrois avaient pris part à
la manifestation contre le projet de loi de sécurité globale. L’appel est à
nouveau lancé à « se rassembler contre ces mesures répressives et
liberticides ». | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Après les 400 manifestants descendus dans la rue en
novembre,
puis les 250 en décembre,
la loi de sécurité globale fait encore réagir et mobilisera à nouveau ce
samedi 16 janvier, à
Lannion
(Côtes-d’Armor).
« Mesures liberticides »
Plusieurs organisations politiques et syndicales,
rejointes par des associations, appellent à battre le pavé
« contre
le maintien de la loi de sécurité globale
qui restreint la liberté de la presse, prévoit l’interdiction de filmer ou
photographier les actions de la police ».
Mais aussi contre « trois
décrets donnant la possibilité d’un fichage massif des militants, de leurs
activités sur les réseaux sociaux, leurs opinions… », s’indignent les
organisateurs, qui appellent au rassemblement « contre ces mesures
répressives et liberticides » à 11 h, samedi, sur le parking de la
Poste à Lannion.
Finistère. Le sentier côtier GR34 interdit sur
500 mètres à Barnenez à cause d’éboulements
Publié le
Début janvier
2021, deux éboulements sur le sentier côtier GR34 au niveau de la commune de
Plouézoc’h, au nord du Finistère, ont contraint la mairie a en interdire
l’accès.
Nouveaux éboulements sur le sentier côtier GR 34.
| OUEST-FRANCE
Sur le sentier côtier GR34, deux éboulements entre
Kernelehen et la pointe de Barnenez, au niveau de la commune de Plouézoc’h
(Finistère) rendent le cheminement difficile, voire dangereux.
L’érosion marine n’est pas seule en cause,
l’importante pluviométrie de ces derniers mois est aussi responsable. Dans un
des cas, il avait été nécessaire de placer des caillebotis en ciment car
l’accumulation d’eau et de boue rendait le chemin difficilement praticable.
Daniel Guézennec, adjoint au maire de
Plouézoc’h, a préféré interdire l’accès dès la constatation des dégâts, début
janvier 2021. « La proximité de la falaise rend l’endroit dangereux
pour les marcheurs, mais surtout les cyclistes qui, malgré l’interdiction
permanente qui les concernent, utilisent fréquemment ce circuit. »
Les services techniques ont mis en place la signalisation, une déviation est
possible.
Une réunion est prévue avec le responsable des
sentiers de Morlaix Communauté. Pour Daniel Guézennec, « les
éboulements sont fréquents et vont persister, une modification du tracé est
nécessaire. Les terrains appartiennent au Département, ce qui facilitera peut
être, les décisions. »
Locquirec. Aménagement de la place du port :
« Riverains et commerçants seront consultés »
Publié le
Le maire de
Locquirec (Finistère), Gwenolé Guyomarc’h, a adressé ses vœux à la population,
samedi 9 janvier 2021, en live sur Facebook. Il a fait le point sur
l’urbanisme et les gros chantiers de l’année 2021 : presbytère, RD 64, etc.
Gwenolé Guyomarc’h, maire de Locquirec
(Finistère), prévoit une année intense pour les élus locquirécois. |
OUEST-FRANCE
Les chiffres du recensement de l’Insee ont été
publiés en ce début d’année 2021. Bonne nouvelle,
Locquirec (Finistère) a
gagné des habitants. Une augmentation que le maire, Gwenolé Guyomarc’h,
explique par une forte activité en matière d’urbanisme. « Depuis
plusieurs années, le nombre de constructions neuves et de réhabilitations de
maisons anciennes est important : 42 en 2019 et 44 en 2020, se
réjouit le premier édile. Et 2021 laisse présager d’un bon début
d’activité. Cela se ressent au niveau des effectifs de l’école qui sont passés
de 84 à 95 élèves. »
Un effet du confinement ? « Difficile à
quantifier, on ne sait pas si des familles se sont installées dans des
résidences secondaires de façon éphémère ou définitive. On observe qu’elles
s’intègrent bien, leur voisinage leur prête attention d’une manière non
intrusive. »
Presbytère, RD 64, port
piétonnier, etc.
Le chantier de rénovation de l’ancien presbytère avec
la construction au fond du jardin, dans le prolongement de l’ancienne école
des filles, d’une une salle polyvalente, débutera en avril.
Parmi les autres gros chantiers, l’aménagement de la
place du port semi-piétonnier avec une adaptabilité en piétonnier lors
d’événements : « Les riverains et commerçants seront consultés »,
promet le maire.
L’année 2021 verra aussi démarrer la première phase
du chantier de la RD 64. « Un programme prévu sur trois ans entre le
Moulin de la rive et le fond de la baie. Nous sommes sur une route
départementale, la circulation doit rester à double sens. Deux tronçons ont
été identifiés pour cette année, l’entrée du bourg entre Keraël et Pennenez et
le secteur entre Pouldrein et la rue de la Rampe. Les projets feront l’objet
d’une concertation avec la population. » D’autres projets comme le
chantier de mise en valeur des vallées du Lapic et du Pontelour et la
reconstruction du local de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM)
complètent le copieux programme des élus. « Une année qui s’annonce
pleine de défis. »
Arrivée de la fibre
Le chantier de la fibre va passer dans sa phase
active avec les opérateurs. « Aujourd’hui, on réfléchit à
l’emplacement des armoires. Le réseau sera en aérien et en souterrain, là où
l’effacement des réseaux a eu lieu », annonce le maire.
Roscoff. Fish & Plastic chasse les déchets sur
l’estran
Publié le
La jeune femme qui se
cache derrière le nom d’emprunt Fish & Plastic nettoie les plages de Roscoff
(Finistère) durant ses balades. Ensuite, elle partage anonymement ses
étonnantes découvertes sur le réseau social Instagram.
Fish & Plastic, installée à Roscoff (Finistère)
depuis trois mois, poste sur Instagram des photos de ses collectes de
déchets. | OUEST-FRANCE
La jeune femme qui se cache derrière le nom d’emprunt
Fish & Plastic poste anonymement sur
le réseau social Instagram
ses collectes de déchets trouvés au quotidien sur l’estran, à
Roscoff (Finistère).
Nul doute, donc, qu’elle a la fibre écologique. Pas du genre
« militante à tout prix, mais bien certaine que le paysage découvert seulement
voilà trois mois », à la suite d’une mutation professionnelle à
Roscoff, « mérite plus qu’un simple regard lors des promenades ».
En télétravail actuellement, elle prend des
dispositions pour organiser ses journées et parcourir le bord de mer.
Un constat citoyen
Urbaine pour avoir, jusqu’alors, vécu dans des
métropoles ou mégalopoles à l’étranger, la jeune citoyenne « regrette
de trouver si peu de poubelles à proximité des plages roscovites ».
Alors, bouts en synthétique, plastique des casiers détruits ou mètres
linéaires de haussières, que la mer s’est chargée de déposer çà et là,
remplissent ses sacs lors de ses balades en bord de mer. « Pourtant,
où ils se trouvent, les bacs à marée incitent sans doute plus au ramassage. »
Des collectes en famille
Depuis peu, elle a été rejointe par ses jeunes
enfants pour ces collectes de déchets sur l’estran. Leurs premières sorties
étaient consacrées à la recherche de crabes. « Maintenant, la plage
est plus belle et les poissons tranquilles. »
La néo-Roscovite s’avoue étonnée de trouver des
« bouteilles de verre jonchant les plages ou encore les mégots au sol,
dont chacun connaît la lente dégradation et l’inévitable pollution. Il est si
simple de les récupérer. » Elle fourmille d’idées pour apporter sa
contribution à améliorer la situation.
La désillusion des déplacements à vélo
Interrogée sur la découverte du territoire roscovite,
après sa conquête de nombreuses villes, Fish & Plastic énonce d’abord son
sentiment d’insécurité ressenti à vélo quand, « par exemple, à Paris,
tout est fait pour optimiser les déplacements doux ». Elle s’est
résolue à prendre un véhicule pour faire ses courses, « alors que
j’imaginais mes déplacements à vélo ».
Autre petite désillusion, « l’absence de
zones communes de compostage pour les déchets ménagers des habitants en
résidence. Et la raréfaction de jardins partagés. » Mais, pour
autant, Fish & Plastic « apprécie son existence nouvelle dans un lieu
idyllique », qu’elle entend « garder le plus propre possible,
seule ou avec la complicité de citoyens sensibles à la propreté des plages ».
Autour de Lannion. En balade, Coralie traque
les déchets
En marchant, collecter les déchets qui
souillent la nature : le « clean walking », c'est tout bête mais plutôt
efficace, plaide Coralie, une jeune fille de Rospez.
Connaissez-vous le cleanwalking? S’il y a bien
une personne capable d’en parler, c’est Coralie Le Fournis,
étudiante de Rospez âgée de 22 ans, actuellement en
master à Angers pour devenir professeur des écoles.
Depuis mars 2019, elle pratique régulièrement le
clean walking, ramassage des déchets déversés dans la nature tout en
marchant.
Un engagement environnemental
L’origine de son engagement environnemental ?
L’Argentine. Un séjour en Patagonie durant l’année scolaire 2015/2016,
lorsqu’elle était au lycée, lui a fait prendre conscience de l’importance
de préserver l’environnement. Elle y a constaté entre autres les dégâts
causés par le réchauffement climatique, à savoir la fonte des glaciers.
Un travail de réflexion s’en est suivi. Que faire
à son petit niveau ?
J'ai commencé à changer quelques
habitudes, alimentaires notamment, et banni l'usage de produits
chimiques au quotidien, remplacé les éponges traditionnelles par des
éponges en tissu, etc. Sans parler du tri des déchets, qui est une
habitude de plusieurs années.
Des kilos de mégots
Mais Coralie ne s’arrête pas là. Début 2019, elle
découvre le clean walking. Elle participe en mars à l’organisation d’une
journée Up Lannion par les jeunes avec la Ville. Parmi les animations, un
groupe de 70 clean walkers se constitue et 170 kg de déchets (dont 3 kilos
de mégots !) sont ramassés dans les rues.
Depuis, ponctuellement, Coralie, munie de gants,
sillonne les routes de Rospez, seule ou avec sa maman Hélène, ralliée à sa
cause, cabas réutilisables à la main, casque pour écouter de la musique
sur les oreilles.
Mais où vont-elles? Et que font-elles? Des
questions qui leur sont souvent posées. Commentaires : « Ce n’est pas à
vous de faire ça » ou « Ça ne sert à rien ». Plus positivement, « c’est
une bonne initiative ».
« Nous ramassons ce qui est visible »
« Bords de routes, fossés, talus, tout y passe,
nous ramassons ce qui est visible ». Au hasard de leurs sorties, elles ont
découvert un semblant de décharge dans un petit bois, aux abords de la
lagune. « Il y avait de tout, matelas, sièges de voitures, pneus, tapis,
bouteilles en verre, canettes ».
Elles ont tout passé au peigne fin, ramassé ce
qu’elles pouvaient pour faire place nette. Seules sont restées, mais
rangées, de grosses pièces, trop difficiles à déplacer. Au retour, passage
à la mairie pour signaler l’état des lieux avant et après le nettoyage.
Le premier confinement a été propice à un clean
walking plus régulier. « J’y allais plusieurs fois par semaine ». Le
second un peu moins, stage oblige. Mais depuis l’allègement du
confinement, le champ d’action s’est élargi aux plages.
« Les gens sont sans gêne »
Ou qu'on aille, on trouve de tout,
plastique, papiers, bouchons, canettes, mégots, cordes, filets, etc. Une
pollution monumentale. C'est fou ce que les gens sont sans gêne.
Que font-elles des déchets ramassés ? « Nous les
trions à nouveau une fois rentrées à la maison et les mettons dans nos
poubelles ». Chapeau. Bientôt, il leur sera possible de jeter les déchets
triés dans des poubelles enterrées près de la salle des fêtes de Rospez.
« Ça peut faire boule de neige »
Morale de l’histoire, « si une personne peut en
influencer une autre, ça peut faire boule de neige sur le terrain. Autant
allier l’utile à l’agréable, « ménage » et sport de plein air. Et pourquoi
pas, organiser une journée de cleanwalking ponctuellement. Il y a toute
une éducation à faire en ce sens auprès des petits et grands ».
Une fois en poste, Coralie ne
manquera pas de faire partager son action auprès de ses élèves.
Mireille Le Du
Coralie Le Fournis, de Rospez, pratique régulièrement
le clean walking, ramassage des déchets déversés dans la nature tout en
marchant.
Scrignac. À 79 ans, elle est coupée du monde
depuis le 22 décembre
Publié le
Anne Le Bris
vit depuis 50 ans dans sa maison, à Berrien (Finistère). Le réseau, relié au
gîte de la Gare, à Scrignac, est en panne depuis le 22 décembre 2020. Isolée,
elle ne peut plus communiquer de chez elle.
À 79 ans, Anne Le Bris est sans moyens de
communication depuis le 22 décembre 2020. | OUEST-FRANCE
Cela fait 50 ans qu’Anne Le Bris, 79 ans, vit dans
l’ancienne maison de garde-barrière, près du moulin de Lidien, sur l’ancienne
voie de chemin de fer Morlaix-Carhaix. Le dernier train y est passé en
avril 1967 : il amenait alors par autorail les lycéens de Carhaix au lycée de
Morlaix. L’endroit est bucolique à souhait le long de la rivière Le Squiriou,
près d’un ancien moulin devenu depuis un atelier de poterie.
La maison se situe à Berrien (Finistère), mais la
ligne téléphonique est reliée à celle du gîte de la Gare, à Scrignac. Anne Le
Bris vit ici, seule, mais heureuse. Enfin, quand tous les moyens de
communication, comme le téléphone mobile, la télévision ou encore Internet,
fonctionnent. Hélas, ce n’est plus le cas depuis le 22 décembre !
La maire alertée : « J’ai plein de cas
identiques »
L’opérateur auprès duquel elle a souscrit en 2015 un
contrat téléphone, télévision, Internet, a procédé à des travaux sur la ligne,
au gîte de la Gare. « Depuis, c’est en dérangement et je n’ai plus
rien ! Je suis inquiète car on m’a posé une valve aortique en 2011 et j’ai
fait un accident vasculaire cérébral en 2016. S’il m’arrive quelque chose
aujourd’hui, je ne peux prévenir personne ! »
La mairie a été alertée et le maire, Georges Morvan,
ne peut rien faire si ce n’est déplorer les faits, mais aussi les réponses de
l’opérateur « qui reconnaît avoir des problèmes avec ses
sous-traitants. Mais en même temps, rien ne bouge. J’ai plein de cas
identiques dans la commune et plus largement dans les Monts d'Arrée. Il faut
qu’ils prennent le taureau par les cornes et ne pas attendre l’arrivée de la
fibre ! »
Anne Le Bris s’est retrouvée sans moyens de
communication en fin d’année, passant seule et angoissée chez elle les deux
réveillons. « Mon fils vit au Pecq, en région parisienne, à plus de
500 kilomètres d’ici. Le 31 décembre, à minuit, j’ai écrit ces quelques
lignes : Seule, coupée du monde, je me souhaite une bonne année et une bonne
santé. J’allume une bougie rouge. Je pense à tous ceux que j’aime. »
Depuis la coupure de sa ligne, la dame a contacté à
plusieurs reprises Orange. « Ils m’ont dit que ce serait réparé le
29 décembre. Puis le 2 janvier, mais toujours rien ! » Pour pouvoir
utiliser son téléphone portable, Anne Le Bris est obligée de prendre sa
voiture et de faire quelques kilomètres vers Scrignac ou vers Berrien pour
trouver du réseau, afin d’appeler son fils ou son… opérateur.
Une nuit sans pouvoir appeler les secours
En 2016, un incident de même nature l’avait privée de
communications, et c’est à ce moment-là qu’elle avait fait un AVC, un soir de
novembre.
« Je suis restée toute la nuit sans pouvoir
appeler les secours. Ce n’est que vers 8 h, le lendemain matin, que j’ai pu
joindre le Samu de ma main gauche, la seule valide, pour un transport très
urgent à l’hôpital. »
Après deux rendez-vous prévus et non
honorés, l’opérateur a donné rendez-vous à Anne Le Bris, ce mardi 12 janvier,
afin de rétablir sa ligne. En attendant, la retraitée croise les doigts car ne
dit on pas : jamais deux sans trois ?
Arradon. La pirogue chavire vers l’île Piren,
six personnes secourues
Publié le
Mélanie BÉCOGNÉE
Une pirogue a
chaviré dans le golfe du Morbihan, entre Arradon et l’île Piren, ce samedi 9
janvier 2021, vers 15 h. Ses six passagers ont été récupérés par la Société
nationale de sauvetage en mer (SNSM), les sapeurs-pompiers et le Smur. Les
victimes ont souffert d’une légère hypothermie et n’ont pas été hospitalisées.
L’hélicoptère Dragon 56 de la Sécurité civile
s’est également rendu sur place pour secourir les victimes. | OUEST-FRANCE
La balade en mer de six personnes a tourné court ce
samedi 9 janvier, en milieu d’après-midi. Alors qu’elles naviguaient entre
Arradon et l’île Piren,
dans le golfe du Morbihan,
leur pirogue de type polynésienne a chaviré à environ 300 mètres de la côte.
Alerté du chavirement à 14 h 50 par l’une des victimes, le
Centre régional opérationnel de surveillance et de
sauvetage en mer (Cross) d’Etel a
immédiatement diffusé un message Mayday Relay et engagé un dispositif de
sauvetage.
Dragon 56
L’hélicoptère Dragon 56 de la Sécurité civile,
la vedette de sauvetage de 2e classe SNS 277 « Président Charles
Pilorget » et le semi-rigide SNS 739 de la station SNSM (Société nationale de
sauvetage en mer) du golfe du Morbihan, le navire à passagers Île-d’Arz
et plusieurs véhicules de secours et d’assistance aux victimes (VSAV) du
Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) du Morbihan, soit une
vingtaine de sapeurs-pompiers, ont été dépêchés sur place.
Récupérés par la SNSM
Les victimes ont été récupérées à 15 h 20 par
les sauveteurs en mer. Elles
ont alors été reconduites à terre et prises en charge par les sapeurs-pompiers
et le médecin du Smur (Service mobile d‘urgence et de réanimation).
Une légère hypothermie
L’eau était à 7°. Ces cinq femmes et un
homme, âgés de 49 à 75 ans, ont souffert d’une légère hypothermie. Leur état
n’a pas nécessité d’hospitalisation.
Morlaix. La propriétaire du 36, rue du Mur vit
un cauchemar
Publié le
La maison en
cours de rénovation de Cécile de Miniac, au au 36, rue du Mur, s’est effondrée
en octobre 2020. Les travaux de démolition pourraient atteindre 100 000 €. La
propriétaire est dans une impasse.
Le chantier d’étaiement de la maison du 36, rue
du Mur est assuré par une équipe d’artisans solidaires. | OUEST-FRANCE
Elle voit s’éloigner vers un horizon incertain un
projet qui lui tenait à cœur depuis plusieurs années. « Cela fait
quinze ans que j’ai un projet d’aménagement de la maison qui est dans la cour
du Ty Coz pour en faire des appartements-studios pour artistes en fonctionnant
avec le théâtre de Morlaix, le SEW et le Roudour. C’est dans la continuité de
mon obtention récente d’une licence de spectacles. »
« En vain »
Hélas, des infiltrations provenant de la maison
mitoyenne sise au 36, rue du Mur et appartenant à la mairie empêchent le
projet d’avancer. « J’ai relancé l’ancienne municipalité à plusieurs
reprises, avec des dossiers d’huissier à l’appui pour que les travaux soient
effectués, mais en vain. »
En 2014, la municipalité en poste propose à Cécile de
Miniac d’acheter la maison. « C’était la seule solution pour faire
avancer concrètement ce projet que je souhaite réaliser aussi pour la ville.
Ce n’est pas rien d’avoir un gîte d’artistes en plein cœur de la ville et dans
une ville qui me tient à cœur. »
Mais aujourd’hui, le coût des travaux de démolition
pourrait atteindre 100 000 €, somme que ne peut pas assumer la commerçante qui
a déjà été obligée de contracter des prêts pour sauvegarder son bar. Elle vit
tout cela comme un vrai cauchemar. « J’assume d’avoir signé l’achat de
cette maison, mais je souhaite que l’ancienne municipalité reconnaisse sa part
de responsabilité. Si elle avait fait les travaux demandés pour stopper les
infiltrations, je n’aurais jamais acheté cette maison. »
Des artisans solidaires
L’aspect positif, c’est qu’un bel élan de solidarité
s’est mis en place en urgence avec des artisans, clients du Ty Coz pour
certains, qui travaillent actuellement à sécuriser et étayer la maison, sous
la houlette d’un expert en techniques du bâtiment, Christophe Gomas de
l’entreprise Prenn Diagnostic. Il est aidé par Tristan Brisset d’Essences Bois
et d’Antoine Receveur de l’entreprise Copeau & Cie.
Cécile de Miniac souhaite une aide et l’appui de la
municipalité actuelle et va également prendre contact avec les architectes des
bâtiments de France et la Direction régionale des affaires culturelles (Drac)
« car, derrière la maison écroulée, se trouvent les anciens remparts
de la ville close. Un bel atout pour la ville ! »
Lannion. Sans titre de séjour, il ne peut plus
travailler
Modifié le
Publié le
Renée-Laure
EUZEN
Arrivés en
France en 2015, Ileis et Houda, Tunisiens, ont construit leur vie à Lannion
(Côtes-d’Armor) où deux de leurs enfants sont nés et scolarisés. C’est ce qui
motive leur demande de titre de séjour, faite il y a près d’un an. Mais ils
n’ont pas de réponse. Pourtant, une embauche pourrait être au bout.
Houda et Ileis Hasnaoui au centre sont aidés par
Chantal Lemoine et Philippe Vital,du collectif de soutien aux sans papiers
de Lannion. | OUEST-FRANCE
En 2015, Ileis et Houda Hasnaoui, ont quitté leur
pays, la Tunisie sans regarder en arrière. « On a vendu nos meubles et
nos bijoux pour se payer un billet d’avion pour l’Espagne, raconte
Ileis, privé d’emploi dans son pays. Je travaillais dans un hôtel,
mais les attentats ont fait fuir les touristes. »
Leur visa touristique d’une semaine leur permet de
mettre un pied en Europe. Ensuite, c’est vers Lannion (Côtes-d’Armor) qu’ils
se dirigent. « Ma belle-mère nous attendait là-bas, et nous a logés
pendant un an. »
Trois enfants nés ici
Dans le Trégor, Ileis trouve du travail saisonnier
dans le domaine agricole. « J’ai travaillé aux cocos. » À
Lannion, la famille s’agrandit, avec l’arrivée de trois enfants.
« Deux sont nés ici, un autre à Saint-Brieuc », précise Houda.
Kouloud, l’aînée de 12 ans, est scolarisée au collège
Le Goffic, les cadets, Adem, 5 ans, et Aya, 4 ans, sont en maternelle, et le
plus jeune, Momen, 18 mois, va à la crèche. « On s’est fait des amis
ici, on y construit notre vie. Et on voudrait continuer. »
Problème : Ileis et Houda n’ont pas de titre de
séjour. « On a fait une demande en février 2020, et le seul retour que
l’on a eu, c’est une demande pour régler les timbres fiscaux de 50 € chacun. »
Le couple met en avant le fait que les enfants sont
scolarisés depuis plus de trois ans. Un argument qui a pu lui permettre de
faire un dossier de demande d’admission exceptionnelle au séjour.
Des revenus déclarés
Une situation d’autant plus mal vécue qu’Ileis
pourrait signer un CDI, toujours dans le milieu agricole. « J’ai
commencé là-bas en décembre 2018, en étant déclaré. Mon contrat s’est terminé
le 31 décembre 2020. Mon patron n’a pas pu me reprendre vu ma situation. Mais
si j’avais les papiers, il est prêt à m’embaucher. »
Depuis 2016, Ileis et Houda ont déclaré tous leurs
revenus. Après avoir été hébergés gratuitement durant deux ans, grâce à la
paroisse de Lannion, ils ont trouvé un logement social dont ils parvenaient
jusqu’ici à payer les charges et la moitié du loyer, « le reste était
complété par des associations ». Aujourd’hui, ils sont sans
ressources.
Pas un cas isolé
Le cas d’Ileis et Houda n’est pas isolé, selon le
collectif de soutien
aux sans-papiers de Lannion. « On a eu
plusieurs contacts de gens dont les titres de séjour arrivent à expiration,
sans qu’ils aient d’interlocuteur.
Au début, on s’est dit que c’était dû au Covid, mais on nous a fait comprendre
que les services de l’État géraient les priorités »,
déplore Philippe Vital, qui dénonce le problème depuis plusieurs mois.
En mars, cela fera six ans que la
famille Hasnaoui a quitté la Tunisie. Pas question d’y retourner pour Ileis et
Houda. « On n’a plus rien là-bas, notre vie est à Lannion. »
À Cléder, pour le policier municipal, « tout
est question d’équilibre »
Publié le
Gaëlle COLIN
Grégory
Walbrecq est le seul policier municipal de Cléder (Finistère), 3 779
habitants. Arrêtés municipaux, domaine maritime, stationnement ou encore
animaux : ses missions sont larges. Toujours au contact de la population.
Grégory Walbrecq est le seul policier municipal
en charge à Cléder. | OUEST-FRANCE
« Bonjour, je viens vous signaler qu’il y a
énormément de terre sur la chaussée. C’est dangereux, il faudrait mettre un
panneau… » Bureau du policier municipal de
Cléder (Finistère),
un mercredi après-midi classique. Gregory
Walbrecq, caméra piéton sur son épaule gauche et matraque à la ceinture, est
seul en charge, derrière son écran.
Quelques coups de fil plus tard, le brigadier-chef
principal a fait en sorte que plusieurs panneaux de prévention soient posés
rapidement au lieu indiqué.
« Bien plus réactifs »
« C’est l’avantage de travailler dans une
commune rurale : on est bien plus réactif. » Il sait de quoi il
parle : avant la commune léonarde et ses 3 779 âmes, l’homme de 39 ans était à
Lyon (Rhône), avec 329 autres collègues. Aujourd’hui, s’il est seul, ses
missions sont devenues bien plus polyvalentes.
À ne surtout pas confondre avec le garde champêtre.
« Avant la loi de 1999, le garde champêtre était presque un officier
de police judiciaire (OPJ), il pouvait faire des
perquisitions. Depuis, son corps a été intégré à la police municipale »,
rappelle Grégory Walbrecq. Désormais, les policiers municipaux passent un
concours dans un centre de gestion.
« Nous n’avons pas le droit d’enquête. On
constate, on rend compte auprès du préfet. On peut interpeller et ensuite
transférer les dossiers auprès de l’OPJ de gendarmerie. On est
complémentaire. » Le policier municipal assure aussi bien sur les
sujets de stationnement, la régulation du marché, les problématiques autour
des chats, chiens et chevaux, etc.
Les histoires de village
« Je suis référent auprès de la population
locale, des élus. Je fais beaucoup de veille juridique, je lis. »
Manifestations, travaux, port du masque obligatoire, etc., c’est Grégory
Walbrecq qui rédige tous les arrêtés municipaux. Il en a écrit pas moins de
281 cette année. Ils doivent être irréprochables sur le plan juridique. Le
maire appose, lui, sa signature. Un lien de confiance qui se veut fort, dans
ces journées plutôt chargées et qui ne se ressemblent jamais.
« Le cœur de mon travail, c’est la proximité
et le social, sourit le policier municipal. Je
connais les histoires de villages, les gens que l’on voit tous les jours. On
est obligé de faire appel au discernement ici. Tout est question
d’équilibre. »
Brexit. L’inquiétude demeure dans les bateaux
français : « On va être hypercontrôlés »
Publié le
avec AFP
Autorités
tatillonnes, concurrence des pêcheurs néerlandais : deux semaines après avoir
obtenu un accord sur la pêche dans le cadre du Brexit et poussé un ouf de
soulagement, les marins français espèrent voir disparaître de nombreuses zones
d’ombre et leurs inquiétudes avec.
Sur le port de Roscoff dans le Finistère. | AFP
Sur le port de Roscoff, dans le Finistère, l’Écume
des jours vient d’accoster sous un grand soleil. Le chalutier de 21 mètres
revient d’une campagne de pêche de six jours dans les eaux britanniques.
Tout s’est bien passé , assure Eddy Karouche, aux commandes du navire
dont les cales sont remplies de lottes, merlans, limandes, sardines et soles.
Cependant, selon lui, les bateaux des gardes-côtes
anglais étaient nombreux en mer. Avant, on les voyait un peu moins ; là
ils montrent qu’ils sont présents , avance-t-il.
Surtout, il n’a pas encore pu retourner dans la zone
des 6-12 milles au large des côtes britanniques, très poissonneuses et souvent
plus calmes pour naviguer, pour laquelle la liste des bateaux autorisés
n’était toujours pas tombée, officiellement, vendredi en fin de journée.
On va être hypercontrôlés, c’est certain ,
estime Dominique Thomas, patron armateur de l’Écume des jours, mais aussi de
l’Itasca, un autre chalutier.
Conséquence de cette vigilance des autorités
britanniques, un chalutier irlandais a été empêché lundi de jeter ses filets
au large de l’Écosse.
L’Itasca se trouvait dans les eaux anglaises le
1er janvier. Le lendemain, un garde-côte est resté pendant 9 heures à
tourner autour , assure M. Thomas, qui est aussi président de l’OP
Cobrenord, qui regroupe 180 navires.
Cette vigilance peut s’expliquer par la déception des
pêcheurs britanniques, qui espéraient retrouver la jouissance exclusive de
leurs mers territoriales , a rappelé le directeur général du comité
national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM), Jean-Luc Hall.
Or,
l’accord prévoit que ceux qui ont acquis des droits
pourront continuer à pêcher ,
a-t-il ajouté.
Il n’avait cette semaine pas connaissance
d’incidents, parce que des deux côtés on a des patrouilleurs qui sont
là pour se montrer et faire en sorte que ça se passe bien .
Partie de ping-pong
Vendredi, l’inquiétude était toutefois de mise dans
les zones comme le détroit du Pas-de-Calais, dont les chalutiers se retrouvent
rapidement dans les eaux britanniques lorsqu’ils lèvent l’ancre. C’est
hypercompliqué, toutes les flottilles se retrouvent dans la zone française
, a déploré Olivier Leprêtre, l’un des propriétaires du Marmouset 3,
bateau étaplois qui quitte régulièrement
le port de Boulogne-sur-Mer
pour aller taquiner la seiche, l’encornet ou le
rouget-barbet, côté britannique.
C’est pour ça que je voulais que chacun
reprenne ses eaux, le temps que tout se négocie, parce que là, la zone
française va être anéantie en peu de temps , craignait-il.
Visite de la ministre de la Mer, Annick Girardin
à la criée de Granville. | THOMAS BREGARDIS / OUEST-FRANCE
Pêcheurs belges, hollandais, ou allemands, selon lui,
viennent aspirer les poissons qui grandissent dans les zones nourricières
proches des côtes françaises, tant la zone est étroite, au niveau du détroit,
entre les côtes françaises et britanniques : C’est un véritable
saccage, tout simplement .
Un peu plus à l’ouest, au large des côtes normandes,
c’est un autre imbroglio administratif qui posait encore problème, vendredi,
celui des droits d’accès aux eaux des îles anglo-normandes, Jersey
principalement.
Il y a une espèce de partie de ping-pong entre
la Commission européenne et puis Londres et certainement le gouvernement de
Jersey où les politiques entre eux ne sont pas forcément d’accord , a
déploré Dimitri Rogoff, directeur du comité régional des pêches de Normandie.
On est dans un problème administratif ou
politique, mais on va les avoir, ces permis ; il y a un petit délai ,
a-t-il toutefois temporisé.
Il se dit rassuré
par la visite jeudi de la ministre de la Mer Annick
Girardin, tour à tour aux pêcheurs normands
et bretons, afin de les rassurer sur la mise en œuvre de l’accord conclu à la
veille de Noël, entre Londres et Bruxelles. Celui-ci prévoit une période de
transition jusqu’à l’été 2026 pour renoncer à 25 % des captures européennes
dans les eaux du Royaume-Uni.
Roscoff. Le SNS 004 est en partance pour
Saint-Tropez
Publié le
Le canot tous temps SNS 004 « Bailli de Suffren
III » est destiné à la station SNSM de Saint-Tropez. | OUEST-FRANCE
Amarré aux pontons du port de Roscoff-Bloscon, le
canot tous temps SNS 004 Bailli de Suffren III est destiné à la
station de sauvetage de Saint-Tropez (Var). Il est sorti du chantier Sibiril
Technologies de Carantec.
Le chantier a été choisi, en 2014, par la Société
nationale de sauvetage en mer (SNSM) pour la commande de cinq navires de
18 mètres, les plus gros canots tous temps jamais construits pour
l’association.
Trois ont déjà été livrés, à Sein, aux
Sables-d’Olonne (Vendée) et Sète (Hérault). La dernière unité, SNS 005,
baptisé Le Pourquoi Pas III, Simone Heurtault, devrait rejoindre
Saint-Malo dans le courant de l’année. Jeudi, les sauveteurs malouins étaient
les hôtes de Tristan Pouliquen, directeur du chantier, pour des éléments à
définir en fonction des souhaits émis.
Plouezoc'h. La mairie s’indigne face aux
incivilités durant les fêtes
Publié le
Des traces de feu, bien visibles sous les
tribunes. | OUEST-FRANCE
Située en bordure du littoral et dans un cadre rural,
la commune, qui compte 1 658 habitants, est appréciée pour son cadre de vie.
La municipalité veille à ce que son ambiance calme soit préservée. Après les
fêtes, les agents des services techniques ont noté des dégradations,
essentiellement autour des tribunes du terrain de football. « Sur
place, j’ai découvert un spectacle désolant, s’indigneDaniel
Guézennec, adjoint au maire. Partout, des cannettes, des restes de
pétard de feu d’artifice, des journaux à moitié brûlés, des traces de fumée.
En allumant des feux sous les tribunes en bois, il y avait un réel risque
d’incendie. Cette situation est inacceptable. »
La gendarmerie a été contactée. Des
rondes plus fréquentes seront effectuées.
Finistère. Pour Cédric O, secrétaire d’État,
« le numérique a un caractère vital »
Publié le
Cédric O,
secrétaire d’État chargé de la Transition numérique, était en visite dans le
Finistère, ce vendredi 8 janvier 2021. Il a détaillé la stratégie numérique
appliquée au territoire breton.
Cédric O, secrétaire d’État chargé de la
Transition numérique, était en visite dans le Finistère, ce vendredi 8
janvier 2021. | OUEST-FRANCE
Comment expliquer la volonté du gouvernement
d’accélérer sa transition numérique ?
Le confinement a mis en exergue le caractère vital du
numérique dans tous les aspects de nos vies. L’État souhaite encourager le
développement de l’économie numérique, stimuler les start-up et les
PME (petites et moyennes entreprises. C’est pourquoi à l’horizon 2026, 100 %
du territoire français sera équipé de la fibre pour un investissement global
de 420 millions.
Quelle la stratégie pour équiper la Bretagne
en très haut débit ?
Dans le cadre du plan de relance, et en accord avec
le conseil régional, l’État investira 150 millions d’euros supplémentaires,
afin de financer le plan d’infrastructure de la région Bretagne. C’est la plus
grosse enveloppe attribuée à une région, soit 232 millions d’euros en tout. Au
total, cela représente une installation de 950 000 prises haut débit.
Quel déploiement est prévu pour les zones
blanches en Bretagne ?
J’ai signé un arrêté dans le cadre du « New Deal
Mobile ». Sur les 92 zones blanches répertoriées en Bretagne, 15 pylônes
relais sont déjà entrés en service, et 77 vont voir le jour d’ici 2022.
Entre 2003 et 2018 les précédents
gouvernements ont inauguré 600 pylônes. L’objectif est d’en installer 2 500 à
l’horizon 2022 sur l’ensemble du territoire français.
Lannion. Le monde de la culture prépare la
riposte
Publié le
Renée-Laure
EUZEN
Contraint à un
silence qui va se prolonger, le monde de la culture prépare une mobilisation
le 21 janvier 2021. Le syndicat de Bretagne des artistes musiciens de Lannion
(Côtes-d’Armor) était réuni en assemblée générale, ce vendredi 8 janvier.
Le syndicat de Bretagne des artistes musiciens
organisait une assemblée générale pour le secteur de Lannion, ce vendredi
8 janvier 2021. | OUEST-FRANCE
Les
dernières annonces du Premier ministre, Jean Castex,
n’étaient pas pour les apaiser. Les acteurs du monde culturel vont encore
devoir patienter pour voir les salles ouvrir à nouveau. Pas question de rester
silencieux. C’est pourquoi une grande mobilisation est prévue, sans doute le
21 janvier 2021.
La situation de beaucoup d’acteurs est compliquée.
« Si effectivement les intermittents qui étaient déjà identifiés par
Pôle emploi ont vu les aides prolongées jusqu’au 31 août, cela ne résout rien
pour ceux qui n’étaient pas encore inscrits, ou ceux qui sont en arrêt
maladie », précise Youenn Péron, secrétaire général du Sbam, syndicat
de Bretagne des artistes musiciens.
L’incompréhension prévaut chez ces professionnels
privés de travail depuis de longs mois. « Les gens peuvent aller à la
messe, mais pas au spectacle… »
Des emplois en direct
En France, la culture « pèse » 110 000 à 120 000
emplois chez les professionnels intermittents, auxquels viennent s’ajouter
ceux salariés des structures. « Macron a dit qu’il fallait réinventer
la culture. Justement : on a des idées qu’on aimerait voir se concrétiser »,
exprime Ronan Bléjean, secrétaire général adjoint du syndicat.
Il prend comme exemple
l’initiative Ouvrir l’horizon,
initiée en Loire-Atlantique et financée par la Région Pays-de-Loire, afin de
permettre aux professionnels de travailler en direct.
Cela se traduit par des paniers d’artistes :
structures culturelles, regroupement d’habitants, associations et autres
peuvent acheter un contenu artistique. « On pourrait reprendre le
principe en Bretagne, avec une coopérative d’emplois, par exemple. On a évalué
le budget nécessaire à 600 000 €. » Des négociations sont en cours
avec la collectivité bretonne.
En attendant, les professionnels veulent
se faire entendre et prévoient des mobilisations dans toute la Bretagne. Pour
l’Ouest des Côtes-d’Armor, cela se passera à
Lannion ou Guingamp.
Lanmeur. Conseil municipal : « Il n’avait pas
plu comme ça depuis 42 ans ! »
Publié le
À Lanmeur
(Finistère), la pluviométrie importante a des conséquences sur le
fonctionnement de la station d’épuration et du réseau. Les travaux effectués
en octobre 2020 par Morlaix communauté seront à refaire.
La pluviométrie est importante, les terres et
chemins sont gorgés d’eau. | OUEST-FRANCE
« C’est la première année en
quarante-deux ans qu’il pleut autant », cite Ludovic Cosquer,
conseiller municipal de
Lanmeur (Finistère), en
rapportant les propos de son père, correspondant météo dans la commune depuis
toutes ces années.
Cette pluviométrie très importante, qui a des
conséquences sur les travaux en cours engagés par Morlaix communauté sur les
réseaux d’eaux pluviales, a été évoquée, jeudi, lors du conseil municipal.
L’hiver dernier, un diagnostic avec des tests à la
fumée dans les réseaux avait permis de pointer
un gros souci au niveau des eaux pluviales
qui, au lieu de s’infiltrer en terre, remontent par les regards qui ne sont
plus étanches.
« Les réparations ne tiennent pas »
Morlaix Communauté, qui a la compétence
assainissement, a engagé les premiers travaux dès le mois d’octobre 2020.
« Toute cette pluie n’est pas bonne pour la station d’épuration, ni
pour les travaux déjà faits, détaille Jean-Marc Le Berr, adjoint en
charge du dossier. Il y a désormais de l’eau là où il n’y en avait pas
l’année dernière. De plus, les réparations au niveau des coudes ne tiennent
pas. Les techniciens seront obligés de repasser la caméra. »
Lanmeur est la première commune de l’agglomération à
bénéficier de ces travaux sur un réseau plutôt vieillissant où un million de
m³ d’eau est perdu par an avec un taux de rendement de 75 %.
Autre conséquence de cette pluviométrie, les plans
d’épandages, des maisons noyés et l’eau des champs qui remplit les fossés.
« Les buses sont souvent de 200 mm alors qu’il faudrait du 400 ou
500 mm. Ces buses sont souvent bouchées à la suite du passage du lamier »,
explique Hervé Bodeur, conseiller municipal et pompier. Il cite une
intervention dans une propriété afin de pomper l’eau : « Les deux
maisons sont situées en contrebas de la route départementale. Qui peut
intervenir ? »
C’est parti pour la chaufferie bois
Les entreprises retenues pour la chaufferie bois au
niveau de la salle Steredenn, du collège et de l’école sont l’entreprise Le
Normand pour les VRD et le gros œuvre, Guy Moal pour l’étanchéité, BP Métal
pour la serrurerie, Korn pour la peinture et Le Bihan pour le lot chauffage et
électricité.
Le montant des travaux s’élève à
555 000 €, soit 19 % en dessous de l’estimation du bureau d’études.
« Nous attendons 65 % de subventions. Un dossier bien mené qui rendra service
à la planète car sans émission d’effets de serre », se félicite la
maire, Cathy Lucas. Le chantier débutera en février pour se terminer en fin
d’année.
Morlaix. La monnaie locale Buzuk est en forte
progression
Publié le
Le Buzuk,
monnaie locale du pays de Morlaix, va se dématérialiser et devenir numérique
en 2021. En 2020, 69 434 € ont été échangés en euros, soit plus du triple
qu’il y a quatre ans, date de son lancement.
Guénaëlle Clech et Jean-Yves Quiviger sont deux
des trois coprésidents du bureau de l’association. | OUEST-FRANCE
En 2020, il a atteint 69 434 €. « Il y a de
plus en plus de Buzuks en circulation, » se réjouissent Guénaëlle
Clech et Jean-Yves Quiviger, deux des coprésidents de l’association. Elle
compte 135 professionnels et 186 adhérents particuliers.
Les euros initialement échangés sont déposés dans une
banque de l’économie sociale et solidaire et réinvestis dans des projets à
forte plus-value sociale et environnementale. « L’argent est donc
doublement mis au service du territoire. » La circulation du Buzuk
dynamise l’économie locale et concerne trois communautés de communes, celles
du Haut Léon, de Morlaix communauté et de la Communauté des communes du pays
de Landivisiau.
Ce fonds de garantie sert à financer des projets à
caractère social, environnemental et culturel. « Le Buzuk soutient
l’économie réelle, celle qui est nécessaire au quotidien, qui fait circuler la
monnaie et produit de la richesse. Avec le Buzuk, on sait où va l’argent, où
il circule et le type d’activité qu’il finance. »
Cinq nouveaux bénévoles et une nouvelle
salariée
Le bureau accueille cinq nouveaux jeunes bénévoles :
Morgane Bertevas, Hervé Bonthonneau, Delphine Daudin, Nicolas Makeiew et
Aminata Tamboura-Le Bas. Guénaëlle Clech, Jean-Yves Quiviger et Chantal Jaouen
renouvellent leur engagement dans ce nouveau bureau de coprésidence.
Un poste de salarié a été créé. Lucie
Knappek a pour mission de développer le réseau. Enfin, Clémentine Le Coz, en
service civique pour huit mois, est chargée, en lien avec sa formation, de la
communication.
Brest. La manifestation contre le projet de loi
« Sécurité globale » reportée au samedi 16 janvier
Publié le
Contrairement à ce qui
était prévu, il n’y aura pas de manifestation ce samedi 9 janvier à Brest
contre le projet de loi « Sécurité globale ». Les organisateurs la repoussent
d’une semaine.
À Brest, plusieurs manifestations ont été
organisées contre le projet de loi « Sécurité globale » (ici celle du samedi
19 décembre). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
À l’issue de
la manifestation du 19 décembre à Brest,
les organisateurs de la contestation contre
le projet de loi Sécurité globale
avaient annoncé une nouvelle date pour le samedi 9 janvier.
« Entre-temps, le collectif national a retenu la date du 16 janvier, que nous
avons naturellement ralliée », explique Olivier Cuzon, l’un des
membres du collectif brestois contre ce texte.
La manifestation prévue ce 9 janvier est donc
déplacée à la date du samedi 16 janvier. Elle se déroulera à 15 h place de la
Liberté. Ses organisateurs entendent « réaffirmer [leur] combat pour
le retrait de ce projet de loi et de toute autre disposition élargissant la
surveillance de masse ou faisant reculer le droit à l’information ».
Un collectif d’associations, de syndicats,
de partis politiques
Le collectif brestois regroupe des
associations (AFPS, ATTAC, Club de la Presse Bretagne, LDH, Mouvement de la
Paix, MRAP, UEP) des syndicats (Alternative pour l’UBO, CGT Brest, CNT, FO
Brest, FSU, SUD-Solidaires, Visa) et des organisations politiques (BNC, EELV,
Ensemble, FI, Génération-s, Jeunes communistes, Jeunes insoumis, LRDG, PCF,
POID, PS, UCL, UDB).
PORTRAIT. Jean-Michel Le Jeune, 41 ans
d’aventure et de dévouement chez les pompiers de Morlaix
Publié le
Delphine VAN
HAUWAERT
Le 31 décembre
2020, Jean-Michel Le Jeune a mis un terme à une riche carrière chez les
soldats du feu. Le néo-retraité aura marqué le Finistère par son sens du
service et sa pédagogie. Il revient sur quelques faits marquants.
Jean-Michel Le Jeune quitte les pompiers de
Morlaix après 41 ans de service, dont 36 en tant de que professionnel. |
OUEST-FRANCE
Enfant, j’étais dans les scouts,
j’aimais l’aventure ! C’est cette volonté de ne pas faire tous
les jours la même chose , couplée à l’envie très forte d’être
utile , qui ont conduit, il y a quarante et un ans, Jean-Michel Le
Jeune chez les pompiers de
Morlaix (Finistère). Le
31 décembre 2020, deux pages se sont tournées pour lui : l’année 2020 si
particulière, mais aussi une carrière complète chez les soldats du feu.
Le pompier se souvient aussi de
l’incendie qui a ravagé l’usine de saumon fumé Kritsen,
à Landivisiau, l’été 2018. Il fait alors
partie du premier fourgon sur place, tandis que le feu couve à l’intérieur. J’ai fait ce que j’avais à faire , glisse, laconique, cet homme
peu enclin à se mettre en avant, se bornant à citer, dans un sourire, Clint
Eastwood dans Le Maître de guerre : On est payé pour
improviser, dominer, s’adapter . Un très fort sens du
dévouement salué par le responsable du centre de secours, le
capitaine Jean-Raphaël Leclère.
Quand la vie éclipse la mort
Jean-Michel Le Jeune n’a pas oublié non plus cet
homme mortellement brûlé dans un incendie, ni ce nourrisson décédé de mort
subite. Entré à 16 ans comme pompier volontaire, comme son père, il admet
qu’on n’est jamais préparé à ce qu’on va vivre sur le terrain ».
Heureusement, souvent, la vie éclipse la mort. Le
néo-retraité se rappelle avec plaisir des quelques naissances auxquelles il a
participé, même si c’est la mère qui a tout fait !
tient-il encore à préciser. Des moments qui font du bien à ce père de deux enfants.
« S’investir autant que lui, c’est
admirable »
En quarante et un ans, Jean-Michel Le Jeune a vu la sécurité des personnels s’améliorer . Il s’est aussi découvert
une passion pour la formation. Près de 400 sous-officiers ont bénéficié de ses
enseignements. On fait tous notre boulot sur les interventions, mais
s’investir autant que lui, c’est admirable , souligne son chef,
rappelant qu’une bonne formation, c’est autant d’erreurs en moins sur le terrain.
En parallèle, le pompier a gravi les échelons,
terminant sa carrière au grade d’adjudant-chef. Le gallon, pour moi, ça
veut dire quelque chose. C’est presque un tatouage à vie.
Preuve de cette empreinte, le retraité n’en a pas
totalement fini avec le métier. S’il pourra désormais s’adonner à ses loisirs,
liant notamment histoire et gastronomie, Jean-Michel Le Jeune continuera à
improviser, dominer et s’adapter, puisqu’il vient d’intégrer la nouvelle
réserve départementale des pompiers.
Il semblerait que le sémillant maire de Béziers
utilise une fois de plus la vieille ficelle usée qui consiste a refuser
de servir un repas de substitution aux enfants qui ne mangent pas de porc
donc, si je connais mes grands classiques , les juifs et les musulmans .
Comme disait a ce propos le grand malfaiteur Sarkosy
:-ils pourront toujours demander une deuxième ration de frites. On
apprécie l'humour cynique et l'intelligence zéro de ce malfaisant .
Il faut dire que le temps ne se prête guère a
autre chose .Entre le covid , les gens qui crèvent a la rue , les records
d'abstention , les revendications qui se font de plus en plus présentes ,
le RN n'à pas grand chose a se mettre sous la dent , et comme c'est dans
les vieux pots que l'on fait la délicieuse daube de porc....
Nous voyons bien que notre freluquet du ridicule
touche le summum de l'immonde entre ses crèches " votations " , et le
Halouf ( porc en arabe )obligatoire ou rien.
Demain , il exigera sans doute que tous ces
enfants portent une étoile jaune sur le bras , ( symbole d'humanité
sociale , de non-mise a l'écart...)
Il ne manque plus que l'armée , que l'hôpital s'y
mettent et nos belles plages bretonnes seront débarrassées de ses algues
vertes toxiques.
Ménard ferait d'une pierre deux coups en devenant
un sauveur de l'environnement . Sacré cochon de vieux malin.
C'est bien en effet d'apprendre très jeune a des
gosses qu'ils sont des citoyens de seconde zone surtout de la part de ce
demi savant des opinions foireuses.
Nul doute qu'ils en sortiront fiers, forts et
grandis.
De toute façon, le porc est bourré de nitrite ,
et nous savons que les nitrites sont pourvoyeuses de cancers du colon.
Peut être que finalement notre grand maire aux
petites jambes est en avance sur le sénat concernant l'interdiction de ce
poison.
Que les temps sont difficiles pour nos élus pour
un peu, on en pleurerait de rage.
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Saint-Renan. Des mesures d’isolement dès la fin
du XVIe siècle
Publié le
L’ouvrage de
Gérard Cissé revient sur l’histoire du quartier de Quilimerien, à Saint-Renan
(Finistère), qui fut, à l’époque, disait-on, le lieu où étaient regroupées les
personnes atteintes d’infections diverses.
Béatrice Guitton, gérante du tabac-presse ;
Gérard Cissé, auteur de l’ouvrage ; Yvonne Balch, coprésidente du Musée du
Ponant. | OUEST-FRANCE
Autrefois, les personnes atteintes d’infections
étaient isolées des personnes saines dans un petit village éloigné des lieux
habités, où une maisonnette était mise à sa disposition.
Dans son livre Les lépreux et les kakouz de
Quillimérien en Saint-Renan, Gérard Cissé revient sur l’histoire de ce
quartier aujourd’hui en pleine expansion et qui était situé un peu à l’écart
de la ville actuelle de Saint-Renan.
Entré à 15 ans dans la marine à l’École des mousses,
puis passé par différentes affectations, Gérard Cissé quitte l’armée pour
entrer dans la police où il passe douze ans à Paris avant de revenir à Brest.
Également passionné d’histoire, dont celle de Brest,
il passe en 1999-2000 un DU (diplôme universitaire) d’histoire sur la
Bretagne. « Pour valider les études, il fallait produire un mémoire.
J’étais venu me balader dans le coin, entre la mer et la campagne, et ce
quartier de Quilimerien, avec sa topologie particulière, sa croix en son
milieu et ses vestiges de maisons anciennes, m’ont intrigué. C’est un peu le
hasard qui m’a fait choisir ce sujet » , indique l’auteur.
Préjugés et rejets sans fondement
connu
« On ne sait plus quand, ni pourquoi, mais il
y a très longtemps vivait dans ce quartier une colonie d’êtres atteints de
cette maladie contagieuse qu’était la lèpre. »
Le mémoire est devenu une publication qui raconte
l’histoire de ce quartier et de ses habitants de l’époque, qui étaient isolés
du reste des autres habitants de la commune. « Pendant longtemps,
avant la guerre, le quartier a eu mauvaise réputation. Il existait une forme
de préjugés, de rejet, sans fondement connu. Mais l’essor de ce village dans
les années 1980, l’arrivée d’une nouvelle population, la construction de
gentils pavillons, ont enfin permis à cet endroit de respirer. »
Pour celles et ceux qui veulent en
savoir plus, le musée du Ponant vient de faire réimprimer cet ouvrage épuisé.
On peut le trouver en vente au musée du Ponant et au tabac-presse de
Saint-Renan.
À Plougasnou, la SNSM parvient à remettre à
l’eau un dauphin
Publié le
Mission
accomplie pour les sauveteurs de Plougasnou, dans le Finistère. Jeudi 7
janvier 2021, ils sont parvenus à déloger de la plage un dauphin échoué.
La SNSM de Plougasnou (Fnistère) est parvenue à
remettre à l’eau un dauphin. | SNSM PLOUGASNOU
Intervention pas banale pour la Société nationale de
sauvetage en mer (SNSM) de
Plougasnou (Finistère),
jeudi 7 janvier 2021. Appelés par des riverains et la mairie, les sauveteurs
se sont rendus sur la plage de Primel-Trégastel pour tenter de remettre à
l’eau un dauphin échoué a priori non blessé.
Le cétacé s’est échoué une deuxième fois !
On a un peu improvisé,
raconte Marc Bevout, patron suppléant.Je me suis mis à l’eau pour
glisser le dauphin dans une bâche, à laquelle on a accroché des cordages, pour
ne pas faire mal à l’animal, et le tracter vers le large avec l’annexe.
Mais rapidement, à la surprise des sauveteurs, le cétacé pourtant bien engagé
est revenu s’échouer à l’autre bout de la plage.
Heureusement, la deuxième tentative a été la bonne.
Le dauphin a regagné le large, au grand bonheur des sauveteurs et du public
ayant assisté au sauvetage.
Lanmeur. La maire salue la solidarité de ses
concitoyens pendant l’année 2020
Publié le
L’annulation
de la cérémonie des vœux de ce début d’année 2021 à cause du Covid-19 est un
crève-cœur pour la maire de Lanmeur (Finistère), Cathy Lucas. Le contexte ne
l’a pas empêchée de nous recevoir pour évoquer l’actualité de sa commune.
Cathy Lucas présentera ses vœux aux habitants par
vidéo. | OUEST-FRANCE
En ce début d’année 2021, Cathy Lucas, maire de
Lanmeur (Finistère),
n’a pu proposer la traditionnelle cérémonie des vœux à cause du Covid-19. Elle
nous détaille toutefois les projets en cours et les chantiers à venir dans la
commune. Entretien.
S’il ne fallait retenir qu’une seule chose en
2020, quelle serait-elle ?
L’année impactée par le coronavirus nous a montré
combien la vie était fragile. Je retiens la solidarité des Lanmeuriens, celle
des membres du Centre communal d’action sociale (CCAS), du voisinage des
personnes isolées, ainsi que le soutien de la commune et de la population
apporté aux commerçants.
Le conseil municipal, renouvelé en mars, a aussi été
pris de court par la pandémie. On était sur une dynamique et on avait plein
d’idées. C’est décevant pour les jeunes élus qui n’ont pas encore pu exploiter
tout ce que nous avions imaginé pendant la campagne, je pense aux rencontres
avec les habitants.
Les chantiers de l’école et de la salle
omnisports sont terminés, quels sont les autres projets ?
Le moment est venu de lancer la rénovation des
bâtiments communaux, notamment la maison des assistantes maternelles et la
toiture de la mairie, et des bâtiments patrimoniaux, chapelle de Kernitron et
église. L’implantation d’une maison France Services pour simplifier la
relation des usagers aux services publics est toujours à l’étude.
Et ceux qui ont pris du retard…
À cause du premier confinement, deux chantiers
importants ont pris un an de retard. La mise en route du réseau de chauffage
au bois entre la salle Steredenn, l’école et le collège est repoussée en 2022.
Au niveau du déploiement de la fibre, l’Internet à
très haut débit devait être accessible aux habitants et entreprises dès
l’automne dernier. Là aussi, il faudra patienter encore quelques mois.
Avec 2 307 habitants en 2018, la commune est
sur une courbe ascendante…
C’est une grande satisfaction pour Lanmeur, ville de
centralité et dotée d’un pôle médical performant. Nous avons voulu maintenir
des prix attractifs dans les lotissements, c’est un choix du conseil municipal
même si cela coûte un peu.
Seule ombre au tableau, le manque de locations, alors
que nous avons des demandes tous les jours.
Le mystère des panneaux de circulation
inversés la nuit durant plusieurs semaines cet automne n’est toujours pas
élucidé ?
Il s’agit d’un trouble à l’ordre public qui
m’interroge toujours. Qu’est-ce que les auteurs veulent nous dire en agissant
ainsi ?
Que pensez-vous de la 5G ?
Je ne suis pas pour, la 4G suffit
largement. La commune a eu une demande pour une installation d’une
antenne-relais. J’ai réclamé une étude sur les effets de l’exposition aux
champs électromagnétiques de radiofréquences sur la santé.
PORTRAIT. Une amoureuse des mots à la com’ de
la Ville de Morlaix
Publié le
Delphine VAN HAUWAERT
Qui sont nos
élus ? En tant que conseillère déléguée à la communication institutionnelle de
la Ville de Morlaix (Finistère), Katell Salazar est chargée de relayer, mais
surtout d’expliquer, l’action municipale à la population.
En reconversion pour créer ses ateliers
d’écriture, Katell Salazar écrit aussi pour elle, notamment des contes. « Un
jour peut-être, ça sortira des tiroirs ! » | OUEST-FRANCE
18 août 1971 : naissance à
Landivisiau, enfance à Plouénan puis Saint-Martin-des-Champs (Finistère).
2017 : retour à Morlaix après une
carrière en région parisienne.
Juin 2020 : entrée dans la
coopérative Chrysalide pour se reconvertir.
Quand elle a accepté de faire partie de l’aventure
« Morlaix ensemble », Katell Salazar ne s’attendait pas à être élue. Grâce aux
près de
55 % des suffrages recueillis par la liste menée par
Jean-Paul Vermot, celle qui se trouve à la 26e
place entre de justesse au conseil municipal de la Ville de
Morlaix (Finistère). Je ne m’étais pas du tout projetée mais je suis très contente d’en être !
Nouveau site internet
Elle est en charge de la communication
institutionnelle, un terme un peu barbare que cette mère de deux enfants
résume ainsi : Il s’agit de rendre compte des politiques que l’on mène.
Mais plutôt que de montrer, on essaye surtout d’expliquer la démarche.
Plusieurs supports pour cela : le magazine de la
Ville, les réseaux sociaux et le
site internet. Ce
dernier sera bientôt totalement repensé, dans un souci de modernité et
de clarté ». Il s’agit également de simplifier la vie des
citoyens en leur permettant d’effectuer certaines démarches en ligne.
Une communication efficace passe nécessairement par
une maîtrise des mots. Celle qui aime écrire, pour elle, à ses heures perdues
– des contes, une réinterprétation des fables de La Fontaine… – a décidé il y
a peu de se reconvertir dans ce domaine.
Après vingt ans dans le handicap (création de
formations notamment), Katell Salazar vient d’intégrer la
coopérative d’activités et d’emploi Chrysalide
pour créer son activité. J’aimerais utiliser l’écriture
pour accompagner les personnes en situation de handicap, afin de leur redonner
de la valeur vis-à-vis d’eux-mêmes, mais aussi vis-à-vis des autres.
Pays de Morlaix. Qui veut devenir correspondant
local de presse ?
Publié le
Le journal
Ouest-France recherche des correspondant(e)s de presse pour deux communes aux
alentours de Morlaix : Plougasnou et l’île de Batz. L’idée étant de couvrir
l’actualité locale dans ces communes : la vie municipale, la vie associative,
la culture, les écoles…
Ouest-France cherche un ou une correspondante
pour Plougasnou et l’île de Batz. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le journal Ouest-France recherche des
correspondant(e)s de presse pour deux communes aux alentours de Morlaix :
Plougasnou et l’île de Batz. L’idée étant de couvrir l’actualité locale dans
ces communes : la vie municipale, la vie associative, la culture, les écoles…
À la rencontre des acteurs locaux, des
habitants
La correspondance de presse n’est pas une activité
salariée, mais elle fait l’objet d’une indemnisation pour les articles et
photos publiés. Le correspondant de presse travaille avec la rédaction, sous
la responsabilité d’un journaliste professionnel. Il convient d’habiter sur
place ou non loin, d’avoir de la disponibilité, de la curiosité, le sens de
l’initiative et l’envie d’aller à la rencontre des acteurs locaux, des
habitants. Il faut être majeur et mobile.
Les candidat(e)s peuvent contacter la
rédaction du journal Ouest-France à l’adresse suivante,
redaction.morlaix@ouest-france.fr, ou par
téléphone au 02 98 36 88 21.
Guerlesquin. Fermeture de la station de
traitement de l’eau : Paul Uguen monte au créneau
Publié le
Le nouveau schéma d’eau potable de Morlaix communauté prévoit la fermeture de
la station de traitement de Guerlesquin (Finistère) et la construction d’une
nouvelle usine à Plouigneau. Le conseiller d’opposition Paul Uguen s’indigne
de cette situation.
À terme, la station de traitement de Guerlesquin
devrait fermer au profit de la future usine de Plouigneau. |
SAMOPAUSER-STOCK.ADOBE.COM
Morlaix communauté, qui a la compétence eau potable
depuis 2016, prévoit un vaste chantier sur dix ans pour revoir
l’approvisionnement en eau potable sur le territoire. Un chantier de
quelque 20 millions d’euros qui veut sécuriser
l’approvisionnement, en procédant à la
recherche de fuites, préserver les ressources des cours d’eau et procéder à
des interconnexions, également avec des territoires limitrophes.
Construction d’une nouvelle station à
Plouigneau
Concernant Guerlesquin (Finistère), cela signifie la
fermeture de la station de traitement, d’ici 2027 avec construction d’une
nouvelle usine à Plouigneau. Pour Paul Uguen, c’est la goutte d’eau de trop.
« L’eau, le plan d’eau est une richesse pour Guerlesquin, mais
également pour Morlaix communauté, estime l’ancien maire et l’actuel
conseiller d’opposition de gauche. Cela nous donnait la possibilité de
nous positionner comme grand fournisseur d’eau pour la population et
industrie. Tout cela va disparaître au profit de la commune de Plouigneau. »
« Un manque d’information notoire »
Pour Paul Uguen, « le transfert de compétence
à Morlaix communauté, était voté en 2016 à l’unanimité par le conseil
municipal, mais avec un manque d’informations notoires. Il n’avait jamais été
question de la fermeture de la station de traitement et encore moins que l’eau
potable vienne de Plounérin. Le transfert ne doit pas empêcher les élus que
nous sommes de nous défendre et être justement force de proposition pour ne
pas que Guerlesquin tombe dans l’oubli et devient un désert économique ».
Il constate que « le dossier semble bouclé. Ce n’était pourtant pas le
cas quand nous nous sommes réunis avec Guy Pennec, en charge du dossier. Cela
voudrait dire que le maire [Éric Cloarec], a donné son aval […] avec la
cession du plan d’eau sans que nous ayons débattu au conseil municipal ».
Pour conclure, Paul Uguen demande « de déposer un dossier complet […]
et de le mettre à la disposition des Guerlesquinais afin que chacun puisse
juger en son âme et conscience ».
Contacté, le maire Éric Cloarec n’a pas
souhaité réagir.
PORTRAIT. Jérôme Plouzen, bâtisseur sans
étiquette à la ville de Morlaix
Publié le
Gaëlle COLIN
Qui sont nos
élus ? En juin 2020, Jérôme Plouzen devenait le neuvième adjoint de Morlaix
(Finistère), chargé des travaux, de l’urbanisme et du patrimoine. Une ancre
jetée à terre pour cet homme de mer.
Jérôme Plouzen est l’adjoint chargé des travaux,
de l’urbanisme et du patrimoine à la mairie de Morlaix. | OUEST-FRANCE
21 février 1972 : naissance à Landau
(Allemagne). Passe son enfance à Auray, dans le Morbihan.
1996 : arrivée à Morlaix.
2019 : création de son entreprise
Tyeko.
« Je suis arrivé à
Morlaix (Finistère) par
la mer. » L’image résume bien Jérôme
Plouzen. Et n’est pourtant pas banale pour celui qui a récupéré un
portefeuille bien terrien à la Ville : celui des travaux, de l’urbanisme et du
patrimoine. Heureusement, « Morlaix est une ville entre les deux »,
poursuit l’élu. Embruns et iode ne sont jamais loin, pour celui qui a
« besoin de nature et d’évasion ».
Au début de la vie de Jérôme Plouzen, la politique
n’est alors qu’un phare au loin, même si son attachement au service public
vient de ses parents professeur de math et institutrice. Après une enfance
passée à
Auray (Morbihan) –
« une petite ville qui ressemble à Morlaix » – il accoste
dans la cité du viaduc à 24 ans. Une ville de cœur, puisqu’il épousera une
Morlaisienne. « J’y suis très attaché, nous sommes dans une région
magnifique. J’aime le vent, la pluie, au grand dam de mes collègues du
service, car je laisse souvent la fenêtre ouverte », rit l’élu.
Rebondir et bâtir
Sa porte d’entrée vers le bâti date des années 1990,
quand il a repris ses études pour devenir menuisier et agenceur, puis
encadrant technique aux Compagnons bâtisseurs de Bretagne. Puis la vie le
rattrape : « Une maladie auto-immune, déclarée en 2016. Une sorte
d’arthrose. »
Les difficultés s’enchaînent, mais Jérôme Plouzen
rebondit. Retourne sur les bancs de l’école. Et prend sa revanche.
« J’ai créé mon entreprise Tyeko, qui fait dans l’expertise technique
immobilière, spécialisée dans la rénovation énergétique. » Il
remportera même le 3e prix national de l’handi-entreprenariat, en
janvier 2020.
Un « poisson volant » sans étiquette
Et la politique dans tout ça ? L’intérêt pour la
chose locale le suit depuis toujours. « Mon beau-père était conseiller
municipal sous Michel Le Goff. Je suis proche de Valérie Scattolin
[adjointe au commerce] et j’ai connu Jean-Paul Vermot quand il
dirigeait l’Afpa », raconte celui qui jouait de la grosse caisse pour
le bagad de Morlaix.
Alors, avant de passer le cap des 50 ans, il décide
de se jeter à l’eau et rejoint le groupe de Morlaix Ensemble. Volontairement
sans étiquette. « Je suis un poisson volant », et on ne le
changera pas comme ça. L’arrivée de l’élection le rend fier, mais aussi
impressionne.
Si son physique en impose, il reste
« quelqu’un de l’ombre. Je n’aime pas me faire remarquer »,
glisse-t-il. Depuis six mois, passé la surprise de l’ampleur de sa tâche, il
apprivoise sa nouvelle fonction. « Je m’attache à donner de l’aisance
aux gens. Nous sommes dans le même bateau, la politique a un rôle de
facilitateur. Je dois faire passer le message. »
Jérôme Plouzen travaille sur
« les trous dans les routes, l’éclairage public qui ne fonctionne pas ».
Mais ce qui le botterait bien, c’est de « redonner une place à l’eau
dans la ville, pour verdir davantage. Mais ce n’est pas pour tout de suite. »
Vient d’abord l’équilibre à trouver entre rénovation et baisse de l’appétit
énergétique des habitats du centre-ville. Un énorme dossier, mais l’envie de
travail lui est restée « comme au premier jour. Voire plus. »
Côtes-d’Armor. Un conflit d’intérêts au pôle
social du tribunal de Saint-Brieuc ?
Publié le
Cédric
ROGER-VASSELIN
Plusieurs
représentants syndicaux dénoncent un conflit d’intérêts au pôle social du
tribunal de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). En cause : un assesseur a jugé une
affaire impliquant Triskalia alors qu’il est adhérent à la coopérative
agroalimentaire.
Les locaux des bureaux administratifs de
Triskalia, à Pont-Ezer, dans la commune de Plouisy. | OUEST FRANCE ARCHIVES
Le 10 décembre 2020, Claude Le Guyader, ex-salarié de
la coopérative agricole Nutréa-Triskalia, ne l’a pas cru. En lisant le
délibéré du pôle social du tribunal judiciaire de
Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor)
dans l’affaire qui l’oppose à son employeur, il
s’aperçoit qu’un des assesseurs, agriculteur à la retraite, est toujours
adhérent sociétaire à Triskalia !
Il ne peut que douter de l’impartialité de la
juridiction, d’autant plus qu’elle venait de rejeter sa demande de
reconnaissance de la faute inexcusable de Triskalia. Claude Le Guyader,
victime d’intoxication par des pesticides, considère que la coopérative
agricole est responsable de sa maladie professionnelle. Il a décidé de faire
appel.
« C’est une honte »
L’Union syndicale Solidaires de Bretagne et le
Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest ont envoyé un
courrier au préfet de Région, à celui des Côtes-d’Armor, au procureur de la
République de Saint-Brieuc, au président du tribunal judiciaire de
Saint-Brieuc et à celui de la cour d’Appel de Rennes. Ils demandent de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à ce qu’ils
considèrent comme un conflit d’intérêts.
René Louail, membre du comité de soutien des victimes
des pesticides de Triskalia, assure que les autorités ne pouvaient pas ignorer
le risque de conflit d’intérêts. C’est un choix pour ne pas désobéir au
lobby agroalimentaire breton. C’est une honte.
Benoît Biteau, paysan et député européen
EELV, acquiesce : C’est une nouvelle preuve du système tentaculaire de
la FNSEA, qui verrouille tout.
Morlaix. L’UDB veut un « pouvoir d’action
économique autonome de la Région » pour Hop Training
Publié le
La section de
l’Union démocratique bretonne (UDB) du pays de Morlaix (Finistère) et des
monts d’Arrée fait le point sur l’année 2020. Elle exprime le souhait de moins
de centralisation pour 2021 à l’échelle locale.
L’Union démocratique bretonne (UDB) de Morlaix
(Finistère) propose de régionaliser temporairement Hop Training, pour
attirer des repreneurs. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
L’Union démocratique bretonne (UDB) du pays de
Morlaix (Finistère) et
des monts d’Arrée a des rêves pour 2021. Que cette année fasse l’objet
« de moins d’interventionnisme de l’État central, de plus de volontarisme
local et de confiance dans les acteurs locaux ».
Le parti politique se réfère notamment aux cas de
Hop !, Sermeta et Brittany Ferries. Sur les trois entreprises, « deux
sont en fait victimes des choix du pouvoir central qui a décidé de faire
tomber le couperet de la guillotine ».
Attirer les repreneurs de Hop
Training
Pour 2021, l’UDB « propose la constitution
d’un véritable pouvoir d’action économique autonome de la région Bretagne. Ce
pouvoir d’intervention doté de moyens permettrait une régionalisation
temporaire de Hop Training, au regard de ses potentialités. Celle-ci durerait
le temps de trouver un ou des repreneurs qui garantissent le maintien de
l’activité sur site. »
Pour le parti, c’est clair,
« quand Paris décide seule, c’est l’économie de Morlaix qui trinque et inutile
de compter sur ceux qui devraient défendre notre territoire au sein de la
représentation nationale ».
TÉMOIGNAGE. L’ancien juge d’instruction de
Morlaix « n’oublie pas, c’est comme un premier amour »
Publié le
Gaëlle COLIN
Christian Elek
a été juge d’instruction au tribunal de grande instance de Morlaix
(Finistère), de 1974 à 1981. Il raconte ce tout premier poste pour le jeune
homme qu’il était, ses missions, ses affaires emblématiques.
Une affaire qui est restée gravée dans la mémoire
de Christian Elek, juge d’instruction à Morlaix (de dos, à gauche avec les
bottes) : six squelettes humains avaient été retrouvés enterrés sur une
plage de l’île de Batz (Finistère), en août 1980. | DR/CHRISTIAN ELEK
Il avait 26 ans et
Morlaix (Finistère)
était son premier poste. Christian Elek est arrivé en 1974 comme juge
d’instruction au tribunal de grande instance. « Vraiment l’un des plus
petits de France », se souvient le magistrat à la retraite. Il était
alors le « juge à tout faire », également juge d’application
des peines, juge questeur, etc. Il officiait aux côtés d’un procureur – plus
tard accompagné d’un substitut – et d’un juge d’instance, dont le bureau était
à Kernéguès.
Ce qui le frappe dès son arrivée ? « Les
fonctionnaires parlaient encore avec angoisse de la réforme de 1958. Elle
avait déjà prévu de supprimer les petits tribunaux et ils avaient eu peur d’en
faire partie. Finalement, c’est celle de Rachida Dati qui l’aura fait, bien
plus tard. »
L’alibi de la foirotte
La ville de taille humaine et la proximité de la mer
avaient séduit le jeune diplômé, originaire de la région parisienne.
« J’avais un beau et grand bureau, à moi seul. C’était confortable. »
Christian Elek pouvait s’appuyer sur les connaissances de Marie-Paule Paugam,
greffière, qui connaissait parfaitement le terrain. « Il y avait des
choses que je n’avais pas apprises à l’école. Un jour, j’interrogeais une
jeune femme sur son alibi. Là, elle me dit qu’elle était à la Foire Haute.
J’avais compris ‘‘foirotte’’ et je ne savais pas ce que c’était… Heureusement
que j’avais une locale pour m’aider », rit le magistrat.
Le bureau morlaisien qu’a occupé Christian Elek,
alors juge d’instruction au tribunal de 1974 à 1981. | DR/CHRISTIAN ELEK
C’est aussi l’époque des machines à écrire
mécaniques. En sept ans d’activité à Morlaix, elles ont été remplacées par des
électriques, ou d’autres qui imprimaient à la ligne. L’arrivée de la
technologie chamboule progressivement les pratiques. Comme l’Eurosignal,
utilisé quand Christan Elek était en week-end ou absent. Il savait ainsi que
quelqu’un essayait de le joindre. « Et je devais trouver une cabine
téléphonique ensuite. »
Les squelettes de l’île de Batz
Parmi les affaires que l’ancien juge d’instruction a
suivies, une sort du lot, empreinte de mystère. « Un garçon jouait sur
une plage de l’île de Batz, et a cru voir un ballon sur le sable. Sauf qu’en
fait il s’agissait d’un crâne. » C’était le 26 août 1980. Bottes aux
pieds, Christian Elek et Marie-Paule Paugam devaient chercher les os humains –
« et on a creusé ! ». Six squelettes ont été mis au jour,
datés de plus de cinquante ans. « Les faits étaient prescrits quoi
qu’il arrive. » Naufragés ? Un fait de guerre ? « On n’a
jamais eu le fin mot de l’histoire. »
Le tout premier poste de Christian Elek a été
celui de juge d’instruction à Morlaix, de 1974 à 1981. | DR/CHRISTIAN ELEK
De ses sept années, Christian Elek garde
aussi des souvenirs tendres. Lorsque le Jarlot était en crue, « on
remontait tous nos dossiers du rez-de-chaussée au premier étage, de peur
qu’ils ne soient trempés ». Ou encore la crainte de voir les
agriculteurs en colère déverser leurs artichauts ou autres choux-fleurs devant
la porte de l’institution de l’allée du Poan-Ben.
Puis, en 1981, l’ancien magistrat est
parti à Nantes pour vingt ans, participant à la création du casier judiciaire
national. Enfin, comme procureur au Mans avant de couler une paisible
retraite. Mais ces sept ans d’histoire morlaisienne, il ne les
« oublie pas, comme un premier amour ».
Plougasnou. L’Hôtel de France va changer de
propriétaires
Publié le
À Plougasnou
(Finistère), l’Hôtel de France va changer de main. Avant leur départ à la
retraite, les actuels propriétaires, Martine et Gilles Choquer, ont trouvé un
repreneur.
Place de l’Église, l’Hôtel de France est une
institution à Plougasnou (Finistère), depuis 1900. | OUEST-FRANCE
Propriétaires de l’Hôtel de France, à
Plougasnou (Finistère),
Martine et Gilles Choquer se préparent à cesser leur activité, pour cause de
départ à la retraite. Le couple a trouvé des acquéreurs pour cet établissement
créé en 1900 par la grand-mère de l’actuel propriétaire. Un compromis a été
signé.
Vente du matériel jusqu’au 12 janvier
Muni des autorisations municipales et préfectorales,
il organise une dispersion du matériel de cuisine, du linge, du mobilier et de
vaisselle dans le respect des règles sanitaires en vigueur et sur rendez-vous.
Il ne pourra, en effet, pas y avoir plus de trois personnes dans la salle.
Cette vente privée est prévue jusqu’au mardi 12 janvier, et pourra être
prolongée.
Finistère. Le sous-préfet de Morlaix est nommé
à La Réunion
Publié le
Gilbert
Manciet avait pris ses fonctions de sous-préfet de Morlaix (Finistère) le 4
mars 2019. Il vient d’être nommé officiellement auprès du préfet de La
Réunion.
Gilbert Manciet, lors de sa prise de fonctions à
la sous-préfecture de Morlaix (Finistère), lundi 4 mars 2019. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Il y exercera la fonction de sous-préfet chargé de
mission à la relance auprès du préfet de la région Réunion, Jacques Billant.
Un retour aux sources pour le haut fonctionnaire, natif de l’île. La personne
qui le remplacera à la sous-préfecture de Morlaix n’a pas encore été
officialisée.
Un parcours d’officier,
directeur de cabinet, secrétaire général
Officier de l’Armée de Terre de 1985 à
2002, le quinquagénaire a ensuite été chef du Service interministériel de
défense et de protection civile à la préfecture du Maine-et-Loire jusqu’en
2012, puis secrétaire général de la sous-préfecture de Mulhouse de 2012 à
2015. Date à laquelle il est devenu sous-préfet de Bagnères-de-Bigorre, dans
les Hautes-Pyrénées.
Doubs. Le boulanger entame une grève de la faim
pour soutenir son apprenti menacé d’expulsion
Publié le
Philippe MIRKOVIC
Le jeune homme
arrivé en France en 2018 devrait finir son CAP boulangerie en juin. Mais
depuis sa majorité, il est sous la menace d’une obligation de quitter le
territoire. Son patron a entamé une grève de la faim pour le soutenir.
Stéphane Ravacley a entamé une grève de la faim
pour soutenir son apprenti. | OUEST-FRANCE
Un « super apprenti ». À
« l’écoute », « réfléchi », présent « chaque matin avant
3 h »… Laye Fodé Traoréiné a « les qualités d’un bon
boulanger », selon Stéphane Ravacley, son patron durant un an et demi
à
Besançon (Doubs).
Le jeune guinéen a débuté chez lui en septembre 2019 un
CAP, alors qu’il était
mineur. Mais aujourd’hui âgé de 18 ans, il est menacé d’expulsion, au grand
dam du professionnel.
Il n’est plus employé de la « Huche à pain » depuis
le 2 janvier, « alors que sa formation doit se terminer en juin »,
fulmine l’artisan bisontin, qui a entamé une grève de la faim pour soutenir
son apprenti. Et lancé des pétitions à la boulangerie et sur internet (plus de
106 000 signatures sur le site change.org). Demandant que
« Laye puisse au moins finir son cursus. On ne coupe pas les jambes de
quelqu’un qui veut travailler. »
« Rejeté une fois ses 18 ans
passés… »
Le jeune homme, qui a grandi dans une famille
d’accueil en Guinée, est arrivé en France en 2018. Après avoir traversé
notamment le Mali, la Libye et la mer Méditerranée pour rejoindre l’Italie.
« Laye a ensuite pris un train au hasard qui l’a conduit à Nîmes. »
Pris en charge par l’aide sociale à l’enfance, il a
d’abord cherché des stages en plomberie, sans succès. Avant que sa tutrice
l’oriente vers la boulangerie, répondant à un appel dans la presse de Stéphane
Ravacley, qui peine alors à recruter.
« Dans notre profession, c’est tellement dur
de trouver des employés », explique l’artisan. Il ne comprend pas
qu’on « ouvre les portes à un gamin, qu’on l’héberge et qu’on lui
finance une formation pour finalement le rejeter une fois ses 18 ans passés… »
« Il pourrait rester dans
l’entreprise »
Une obligation de quitter le territoire a été
notifiée fin novembre. « La préfecture estime que Laye a présenté des
documents d’état civil non conformes. La police aux frontières considère leur
authenticité douteuse », explique l’avocate de l’apprenti, qui a
formulé un recours devant le tribunal administratif pour contester l’arrêté
refusant le titre de séjour.
Selon elle, Laye « remplit toutes les
conditions fixées par la loi » pour l’obtenir. « Il a un acte
de naissance, suit une formation diplômante de manière réelle et sérieuse, n’a
pas de contact régulier avec son pays d’origine, n’a jamais eu de problème de
comportement… »
Et Stéphane Ravacley insiste :
« Il pourrait rester dans l’entreprise et poursuivre sa formation avec une
mention complémentaire et un brevet professionnel. Puis être ouvrier chez moi,
il n’y a pas de problème. »
Des véhicules radars privés déployés dans de
nouvelles régions
Publié le
Des nouvelles
voitures radars privées vont être mises en service dans certaines régions
françaises, comme en Bourgogne-Franche-Comté, dans le Grand Est et dans le
Centre-Val de Loire. Ces véhicules sont difficilement repérables.
De nouveaux véhicules radars privés vont être
déployés dans de nouvelles régions. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
De nouvelles
voitures radars privées
vont prendre la route à compter du premier trimestre 2021. Elles sont
attendues dans les prochaines semaines en Bourgogne-Franche-Comté, dans le
Grand Est et en
Centre-Val de Loire, rapporte
BFMTVlundi
4 janvier. D’autres véhicules seront déployés dans les Hauts-de-France et en
Nouvelle-Aquitaine.
En tout, ce sont plus de 120 nouveaux véhicules
radars privatisés qui vont être mis en service dans toutes ces régions, selon
le site
Radars-Auto,
cité par
Capital.
Des véhicules difficilement identifiables
Arrivés pour la première fois en avril 2018 en
Normandie pour être implantés ensuite en Bretagne, dans les Pays de la Loire
et le Centre-Val de Loire, ces véhicules n’appartiennent pas aux forces de
l’ordre mais à des prestataires privés. Ils sont moins identifiables et
s’intègrent parfaitement à la circulation. Dans
Le Parisien,
Xavier Marotel, directeur de cabinet du préfet du Loiret, indique qu’il s’agit
de berlines compactes, passant inaperçues « en ville comme en zone
rurale ».
La plupart des voitures radars privées
sont des véhicules récents comme des Volkswagen Passat, des Seat Leon ou des
Golf berline. Mais d’autres, tels des Citroën Berlingo qui avaient été mis en
service en 2014 et qui étaient utilisés par les forces de l’ordre, vont être
transformés. Ces véhicules radars sont capables de flasher une voiture qu’ils
croisent ou qu’ils doublent.
5G : CONTRE L'AVIS DU
RAPPORTEUR PUBLIC, LE CONSEIL D'ETAT REJETTE LE RECOURS DES ASSOCIATIONS
Depuis le 31 décembre 2020 à 17h42,
quelques médias se sont fait l'écho, via une dépêche de l'Agence France
Presse, d'un rejet des recours engagés devant le Conseil d'Etat par les
associations Priartem et Agir pour l'Environnement dans le dossier 5G.
Avec force détails, ces médias ont
eu accès à une information que seul le Conseil d'Etat est en mesure d'avoir
diffusée. Les associations s'étonnent de cette façon de faire et
souhaiteraient connaître précisément comment, quand et qui, au sein du Conseil
d'Etat, a été autorisé à diffuser une décision que les requérants et leurs
avocats n'ont reçu formellement que 4 jours plus tard.
Il est pour le moins curieux que la
plus haute juridiction administrative se prête à ce qui pourrait apparaître
comme une volonté de réserver une information à certains médias triés sur le
volet en jouant la carte du scoop sans respecter les procédures habituelles.
Ceci est d'autant plus étonnant que
cette décision de rejet des recours des associations ne retient pas les
conclusions du rapporteur public qui avait proposé, le 18 décembre dernier, de
sursoir à statuer le temps de saisir la Cour de justice de l'Union européenne
(CJUE) via une question préjudicielle ; donnant ainsi raison aux demandes
légitimes des associations et de leurs avocats.
Le Conseil d'Etat rejette ainsi la
demande formulée par les associations de mener à bien une évaluation
environnementale et sanitaire avant tout déploiement de la 5G et une mise au
débat public, comme le prévoit pourtant la directive relative à l'évaluation
environnementale des plans et programmes.
Les associations dénoncent cette
décision de la plus haute juridiction administrative, d'autant plus
regrettable que le Haut Conseil pour le Climat vient de confirmer l'impact
significatif de la cinquième génération de téléphonie mobile sur le climat,
qui aurait dû être évalué au préalable selon lui.
Finistère. Salariés sans-papiers non déclarés :
la CGT organise une manifestation à Morlaix
Publié le
Gaëlle COLIN
Après avoir
médiatisé l’histoire de salariés sans-papiers non déclarés par un patron d’une
exploitation agricole de Saint-Sauveur, Landivisiau et dans le secteur de
Châteaulin (Finistère), la CGT de Morlaix organise une manifestation pour que
leur situation soit régularisée.
Marc Corbel, secrétaire de l’union locale de la
CGT de Morlaix, appelle à manifester pour la régularisation des travailleurs
sans-papiers du Finistère, mardi 19 janvier 2021. | OUEST-FRANCE
Des salariés sans-papiers non déclarés d’une
exploitation agricole de Saint-Sauveur (Finistère)
ont porté plainte pour traite des êtres humains.
L’enquête est menée par la police aux frontières de Rennes et le parquet de
Quimper doit trancher. Ils étaient 17 salariés sur 23 à avoir un statut
irrégulier et le patron ne les déclarait pas auprès de la préfecture. Et se
permettait des abus. Aujourd’hui, l’exploitation a été liquidée et onze
salariés ont reçu un titre de séjour provisoire. Six autres sont dans
l’attente.
« On veut que la situation se
débloque rapidement »
Une autre exploitation de Landivisiau
est dans le viseur de l’Inspection du travail, relevant 28 cas similaires. Une
autre, dans le secteur de Châteaulin, ferait travailler 32 personnes
sans-papiers de manière irrégulière.
Pour que leur situation soit régularisée et pour que
ces abus cessent, la CGT de Morlaix appelle à manifester mardi 19 janvier
2021. Le cortège devrait passer devant la sous-préfecture. « On veut
que la situation se débloque rapidement », prévient Marc Corbel,
secrétaire de l’union locale.
Mardi 19 janvier, de
11 h à 13 h, départ du kiosque de la place des Otages vers la sous-préfecture
de Morlaix.
Lannion. Extraction de
sable : la requête de l’Agglo rejetée en appel
Publié le
À l’été 2019,
avec plusieurs communes, Lannion-Trégor communauté (LTC) avait fait appel de
la décision du tribunal administratif de Rennes de ne pas annuler les arrêtés
de 2015, qui permettaient l’exploitation de concession de sable coquillier
dans la baie de Lannion (Côtes-d’Armor). Leur requête vient d’être rejetée.
Le sable coquillier devait être extrait en vue
d’amender les sols agricoles, selon les arguments de la Can. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
En juillet 2019, le tribunal de Rennes s’était refusé
à annuler les trois arrêtés de décembre 2015, qui rendaient possible
l’extraction de sable coquillier dans la baie de
Lannion (Côtes-d’Armor)
par la Compagnie armoricaine de navigation (Can), filiale du groupe Roullier.
Considérant notamment les conséquences du projet sur
la biodiversité dans la baie, mais aussi sur l’économie locale, Lannion-Trégor
communauté avait alors fait appel de cette décision, avec plusieurs communes
et Morlaix communauté. Dans un jugement en date du 22 décembre 2020, la cour
administrative d’appel de Nantes a finalement rejeté leur requête.
« Un impact limité sur l’environnement »
Dans son jugement, la cour indique notamment :
« Il ressort de l’étude d’impact et de l’évaluation des
incidences Natura 2000, dont les insuffisances ne sont pas établies, que le
projet d’exploitation de la société Can n’aura qu’un impact limité sur
l’environnement ainsi que sur les habitats et espèces marines. »
Berrien. Richard Ferrand en visite à la
chèvrerie de Keraden
Publié le
Le président
de l’Assemblée nationale a rencontré Lætitia Benoit à Berrien (Finistère).
L’éleveuse a été primée au concours international de Lyon pour son fromage de
chèvre.
Le président de l’Assemblée nationale, Richard
Ferrand, et Lætitia Benoit, à la chèvrerie de Keraden. | OUEST-FRANCE
Le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand
s’est rendu en visite à Berrien (Finistère),
mardi 5 janvier 2021, à la chèvrerie de Keraden exploitée par Lætitia Benoit.
L’éleveuse a été primée,
en décembre 2020, pour ses fromages de chèvres.
Un troupeau docile
L’éleveuse a présenté son troupeau de 64 chèvres des
fossés, « une race de Bretagne et de Normandie qui a failli
disparaître. C’est une race rustique, très adaptée à la région et dont le lait
possède des qualités exceptionnelles pour faire du fromage ». Dans le
pré ensoleillé, Lætitia Benoit lance un sonore : « Allez les
filles ! » Et voilà le troupeau qui lève la tête et s’anime pour
rejoindre l’exploitante.
Le président de l’Assemblée nationale
s’est réjoui de la médaille d’or obtenue par Lætitia Benoit. « C’est
une belle reconnaissance pour votre travail, pour votre passion. »
Brest. Elles cousent des masques, remportent un
prix et en font des dons aux associations
Publié le
Durant le
premier confinement, à Brest, une association a été créée pour coudre des
masques. Une initiative qui lui a valu de remporter un prix de 5 000 €. Une
somme qu’elle redistribue désormais à diverses associations, dont le centre de
formation de la SNSM, à Brest.
Mary Gourhant et Rozenn Fichou, de l’association
Masques à rade, ont notamment fait un don au centre de formation de la SNSM
de Brest. | DR
Masques à rade est née durant le premier confinement.
Créée à Brest par Mary Gourhant, couturière de formation, et Rozenn Fichou,
elle a pour but de fabriquer des masques en tissu pour répondre à la pénurie
constatée au début de la crise sanitaire, au printemps 2020. À partir de dons
de chutes de tissu, 10 000 masques ont été fabriqués pour être distribués dans
les Ephad, les écoles, aux pompiers, à l’hôpital, au commissariat, au Secours
populaire, aux Papillons blancs, etc.
En participant à Atout Soleil, opération
de mécénat de GPMA et Generali, Masques à rade se voit récompensé à hauteur de
5 000 €. Mary et Rozenn décident alors de reverser cette somme à différentes
associations, dont le Centre de formation et d‘intervention de la SNSM à
Brest, qui a reçu un chèque de 800 €. Une somme qui correspond au premier prix
d’un mannequin de sauvetage.
Suite à sa tribune dans le Ouest-France ce 5 janvier.
La question qui se pose aujourd'hui M.Poignant pour nos
citoyens est: comment aujourd’hui on transforme la société, face aux politiques
ultra libérales qui profitent uniquement à une petite minorité, comment aller
vers plus de justice sociale?
Pour construire une alternative, il faut le rassemblement des forces de gauche
et écologiste mais sur un projet de profond changement, qui tienne compte des
leçons des échecs passés.
Ce rassemblement, on doit le construire à partir de nos différences qui doivent
devenir une richesse. Pour cela, le véritable enjeu est de redonner envie à tous
ceux qui ont été dégoûtés par la gauche ces dernières années de s’engager à la
construction de ce projet.
Il faut que nous construisions une majorité politique qui s’attaque réellement
au mur de l’argent et qui ait pour objectif l’augmentation du SMIC, la parité
des salaires, la relocalisation des industries, le développement des services
publics et en priorité de l’hôpital public, la justice fiscale et la lutte
contre l'évasion fiscale, la réduction de la pauvreté et des inégalités, la
question du réchauffement climatique ….
Cette année devraient avoir lieu les élections départementales et régionales.
Aux municipales de 2020, le choix du rassemblement a permis à la gauche de
conserver et de gagner de nombreuses villes tant en Bretagne que sur l’ensemble
de la France.
Cette stratégie claire doit être poursuivie pour ces élections et permettre
ainsi à ces collectivités de faire des choix de défense des services publics et
d’être des lieux de solidarité et de citoyenneté.
André OLLIVRO. La Bretagne
est-elle une porcherie ?
Oh je ne suis pas un homme de l'écriture, je n'en ai
pas la science, mais je pense avoir l'intelligence des situations et décrire mes
combats, charge aux épistoliers sachant de traduire les faits. L'idée de
contribuer à cet ouvrage est venu de l'éditeur
Thierry Jamet suite à l'escapade de
Halte Aux
Marées Vertes à
Paris-plage en 2004, Nelly(*) tenant brocante,
j'avais en ma possession des ouvrages rappelant les origines du bouleversement
agricole de la Région .
Quand après la mort des chiens à la Grandville Edgar
Pisani voulu voir les dégâts je l'ai dirigé avec DD Pochon sur St-Maurice pour
pas qu'ils s'enlisent à Hillion. Et là voyant les dégâts notre Edgar qui fut
prescripteur des décisions européennes de l'époque (CEE), pleura, fit son signe
de croix devant la chapelle et dit si on m'avais prédit un tel désastre jamais
je n'aurai signé ces directives. (voir l'article du Penthièvre signé de
Jean-Francois Boscher ).
Bref voir mon ouvrage à commander en occasion sur la
toile. Je vous laisse la couverture et la 4ieme comme on dit. Bonne lecture
pendant le confinement .
Lanmeur. Ouvriers et artisans peuvent déjeuner
au chaud
Publié le
À Lanmeur
(Finistère), depuis mi-décembre 2020, les ouvriers peuvent prendre leurs repas
à l’abri dans la maison des expositions. Une idée de la municipalité,
soucieuse de soutenir le monde économique.
Anthony et Gaétan, apprécient de pouvoir déjeune
au chaud avant de reprendre leur chantier en extérieur à Guimaëc. |
OUEST-FRANCE
« Au moins, ici, on est au chaud »,
disent, reconnaissants, Anthony et Gaétan, salariés de l’entreprise Domotic
Fermetures à
Saint-Martin-des-Champs (Finistère).
Installés à une table dans l’une des salles d’exposition du Fournil des arts,
rue Scoën, à
Lanmeur (Finistère),
ils terminent tranquillement leur déjeuner.
« Sinon, c’était à l’intérieur du fourgon
avec l’impression de ne pas faire vraiment une pause déjeuner,
soulignent les deux hommes qui travaillent actuellement sur l’installation
d’un portail dans une propriété à Guimaëc. Quand il faisait encore
beau, on allait déjeuner au bord de la mer. On a aussi la possibilité de
manger sur une table de camping à l’entreprise quand le chantier n’en est pas
trop éloigné. »
Ils ont acheté leur repas à emporter au restaurant Le
Compagnon, situé sur la place voisine. C’est d’ailleurs ce restaurant qui les
a dirigés vers cette salle de repli. « Du sauté de volaille avec des
pâtes, hors-d’œuvre et desserts sont au choix. Il ne manque que le café que
nous prendrons grâce à la bouilloire que nous avons dans le camion. »
« Déjà qu’ils travaillent dehors toute la
journée »
Hier, ils étaient sept à profiter de l’offre de la
commune : la mise à disposition des salles du Fournil des arts aux ouvriers du
BTP. Cela faisait un mois et demi que les travailleurs étaient à la peine avec
les restaurants fermés depuis le second confinement.
En mars aussi, les portes des cuisines étaient
closes, mais déjeuner sur le chantier quand l’été frémit, ce n’est pas la même
chose que lorsque basses températures et ondées de grêle ponctuent la journée
de travail. « Cela me faisait mal au cœur de les voir manger dans leur
fourgon sur le parking, déjà qu’ils travaillent dehors toute la journée »,
compatit la maire, Cathy Lucas.
Jusqu’à 18 places
Elle a donc pris la décision d’ouvrir
une de ses salles dès que l’État en a donné l’autorisation, mi-décembre.
« C’est ouvert tous les jours, de 11 h 30 à 14 h 30. Nous disposons de
25 à 18 places, et il va y avoir un micro-ondes. Bien sûr, toutes les
précautions ont été prises, du gel est mis à disposition et chaque utilisateur
doit désinfecter sa table. En fait, tout ce que les restaurants assuraient
déjà avant le second confinement. » Les restaurants qui font de la
vente à emporter, ainsi que la préfecture, ont été avertis.
TÉMOIGNAGE. « On m’avait promis des papiers » :
des salariés non déclarés du Finistère racontent
Publié le
Gaëlle COLIN
Louis et
Mathieu* travaillaient dans une exploitation agricole de Saint-Sauveur, dans
le Finistère. Sans-papiers, ils avaient des contrats de travail mais n’étaient
pas déclarés. Leur patron leur faisait du chantage. Louis a porté plainte pour
traite des êtres humains.
Dix-sept salariés sans-papiers n’étaient pas
déclarés par leur employeur agricole, à Saint-Sauveur, dans le Finistère.
Deux d’entre eux témoignent | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Mathieu* joue machinalement avec sa tasse de café. Sa
plongée en enfer remonte au 17 mars 2019,
quand il est venu à Saint-Sauveur (Finistère),
travailler dans une exploitation agricole.« Je vivais dans la région parisienne. On m’a contacté pour faire du
ramassage de volailles et promis des papiers », souffle-t-il.
Ivoirien, il pouvait prétendre à une régularisation par le travail.
Mais sitôt son CDI signé, son employeur ne le déclare
pas à la préfecture. « Il nous a embobinés, énumère le père
de famille. Dès qu’un collègue osait lui demander des comptes, le
patron ne nous appelait plus, pour qu’on manque des chantiers. » Une
punition alors qu’ils étaient payés en heures de travail effectif. Seize
autres salariés étaient dans le même cas.
Pas d’eau, pas de toilettes
« Dans notre local de pause, il n’y avait pas
d’eau ni de chauffage, abonde Louis*, dans la même situation.
Un jour, le patron a humilié un collègue qui allait souvent aux toilettes.
Après, on ne pouvait plus y aller sur les chantiers. » Le patron
agitait les peurs pour mieux contrôler. « Il nous disait que si on
allait se renseigner auprès d’associations, on nous renverrait dans nos pays
», poursuit Louis. Les journées de travail sont sans fin : début à 18
h, pour finir parfois à 10 h le lendemain. Sans registre formel, pour éviter
de tout payer.
L’exploitation liquidée
Bravant les menaces, trois employés ont tout raconté
à la CGT de Morlaix. Depuis, l’inspection du travail a relevé les
irrégularités, l’exploitation a été liquidée judiciairement le 15 décembre
2020. Onze des 17 salariés ont reçu un titre de séjour provisoire, comme
Louis, qui a retrouvé du travail. « On a cotisé et payé des impôts. On
ne demande des papiers que pour travailler ! » Les autres attendent,
comme Mathieu, mais il n’a « plus de revenus, mais toujours des
charges. C’est catastrophique. »
Louis a porté plainte pour traite des
êtres humains auprès de la police aux frontières de Rennes. Le parquet de
Quimper doit trancher prochainement. Cinq anciens salariés souhaitent
poursuivre leur ancien patron pénalement. Avant, les 17 salariés ont
rendez-vous aux Prud’hommes, dont la procédure n’a pas commencé. La CGT, elle,
dénonce un « réseau », à démanteler. Contactée, la préfecture
du Finistère n’a pas commenté.
Finistère. Bernard Poignant (PS) répond au
dirigeant PCF
Publié le
Isamël Dupont,
secrétaire du PCF finistérien, a dit son désaccord avec des personnalités «
droitières » du PS. L’ancien maire PS de Quimper réplique.
Isamël Dupont, secrétaire du PCF finistérien et
Bernard Poignant, ancien maire PS de Quimper. | OUEST-FRANCE
Bernard Poignant, ancien maire PS de Quimper,
réplique à Ismaël Dupont, dirigeant du PCF finistérien, interrogé dans notre
édition de lundi 4 janvier.
« Je me découvre un pouvoir : faire dresser
les cheveux sur la tête d’un dirigeant communiste local. […] »
Bernard Poignant ajoute : Il aimerait l’union mais commence par trois
excommunications : Le Drian, Urvoas, Poignant. Ils ont en effet un
inconvénient : les deux premiers ont été ministres du Président Hollande, le
dernier son conseiller. Tare suprême à ses yeux ! Fierté aux miens ! Que
doit-il penser de Robert Hue, secrétaire national du PCF pendant 10 ans,
candidat à l’élection présidentielle à deux reprises et soutien de Macron en
2017 ?
À gauche, tous les partis ont
besoin de modestie et d’examen sur eux-mêmes. Le PS bien sûr, mais le PC
aussi. Son dernier résultat aux présidentielles date de 2007 avec un score de
1,93 % des voix. Pour les deux suivantes, il s’est jeté dans les bras de
Mélenchon ! Plus récemment, sa liste aux élections européennes, conduite par
Ian Brossat, est arrivée en dixième position avec 2,5 % de suffrages exprimés.
Je reconnais que le PS n’a pas brillé non plus. Il doit bien y avoir un
problème quelque part. Dans ces conditions, on ne fait pas la fine bouche et
on met une pédale douce à ses prétentions.
Morlaix. « L’Air du temps », une expo à
découvrir à la Maison Penanault
Publié le
On retrouve
l’artiste de Morlaix (Finistère), le plasticien André Jolivet. Ses œuvres sont
à découvrir à la Maison Penanault, et viennent d’un échange avec Frederika
Gohier de Kerouärtz.
Frederika Gohier de Kerouärtz et André Jolivet
devant les œuvres exposées à la Maison Penanault. | OUEST-FRANCE
La nouvelle exposition de la Maison Penanault, à
Morlaix (Finistère) est née dune proposition d’André Jolivet, plasticien, et
de Frederika Gohier de Kerouärtz : confronter passé et présent dans une
exposition intitulée L’Air du temps.
L’artiste morlaisien s’est librement inspiré des
tenues de mariage des aïeuls de la famille de Kerouärtz. Ces costumes ont été
remarquablement restaurés : « Ils datent du XVIIe juste avant la
Révolution, explique Frederika Gohier de Kerouärtz, dont la famille
s’est implantée dans un château près de Lannilis. La robe de mariée
aux motifs japonisants a été brodée en Inde. »
L’histoire de la famille de Kerouärtz
André Jolivet a réalisé un travail tout en subtilité,
mélange d’onirisme et d’histoire de l’art, à partir des sceaux aux armoiries
de la famille de Keroüartz, et des portraits de famille. Il a utilisé
plusieurs techniques comme la cire, la peinture et l’encre de chine pour
représenter des formes récurrentes, points et cercles dans un perpétuel
mouvement, organique et coloré.
Cette exposition rejoint l’histoire de la famille de
Kerouärtz qui a résidé dans l’hôtel du même nom, situé à proximité de la
Maison Penanault.
À voir jusqu’au 30 avril 2021, à la
Maison Penanault, 10, place du Général-de-Gaulle.
Finistère. Le PCF fera-t-il l’union avec le PS
à gauche ?
Publié le
Christian
GOUEROU.
Après des
sénatoriales où le PCF avait monté sa liste, les communistes feront-ils
l’union avec le PS pour les régionales et départementales. C’est leur souhait,
répond Ismaël Dupont, PCF Finistère.
La clé des succès de la gauche aux municipales de
mars et juin 2020 a été le rassemblement. Nous avons construit des majorités.
C’est un rassemblement qui se faisait sans base hégémonique. Pour les
sénatoriales, nous étions favorables à un accord. Mais, pas d’accord pour la
quatrième position, non éligible. Nous n’étions pas non plus d’accord pour la
candidature de Jean-Jacques Urvoas, en troisième position sur la liste. Ce
n’est pas une histoire de personne. Nous n’avions pas de cible. Tout
simplement, il symbolisait une position très droitière du PS, très
hollandaise. Nous aurions préféré une liste plus ouverte et non pas que le PS
désigne cinq candidat(e)s sur six. Nous avions donc décidé de construire
une liste aux sénatoriales avec Nouvelle Donne,
Génération.s, Radicaux de gauche et Place publique.
Allez-vous donc réussir à reconstruire une
alliance avec le PS pour les élections régionales et départementales qui
pourraient se dérouler en juin 2021, dans six mois ?
Le PS a donné des signes pour reconstruire, après
l’échec de sa stratégie. Le 10 octobre dernier, à Pont-de-Buis, tout le monde
était là, sauf la France Insoumise qui avait fait savoir qu’elle ne souhaitait
pas être associée au PS. Nous avons dit que nous souhaitions nous rassembler
avec d’autres mouvements et partis politiques en tenant compte des contraintes
économiques et sociales qui existent. C’est-à-dire, définir un projet de
gauche pour le conseil départemental et le conseil régional.
Pensez-vous à certains cantons précis pour
ces élections départementales en Finistère ? Seriez-vous vous-même candidat
sur le canton de Morlaix ?
Rien n’est décidé. Il n’y a pour l’instant aucun
accord entre les forces de gauche. Le changement de scrutin, avec des binômes
sur de grands cantons, nous donne l’occasion de montrer la diversité de la
gauche. Aujourd’hui, la majorité départementale PS, est assez étriquée. Si on
veut garder ces deux assemblées à gauche, il faut de la pluralité. Ces
collectivités sont menacées. Les Verts ne font pas d’alliance de premier tour
aux régionales.
Ce n’est pas quelque chose de nouveau au PCF. Depuis
les années 1960, nous défendons une agriculture à taille humaine et
respectueuse de l’environnement. Nous sommes pour une transition écologique de
l’agriculture. Ce qui nous différencie des Verts est peut-être notre approche.
Nous sommes conscients que nous avons besoin d’énergies.
Sur le nucléaire, par exemple, vous avez des
clivages avec les Verts…
Oui, les positions nationales de nos deux partis
diffèrent sur la question nucléaire. Mais, en 2015, nous étions allés assez
loin dans la mise en commun de nos programmes. Nous mettons en avant les
questions sociales. Mais pour l’heure, l’idée de partir seul comme le font les
Verts au premier tour pour les régionales ne nous semble pas opportune. C’est
illisible pour les électeurs.
Pour revenir au PS, vous êtes également très
éloignés de figures comme Bernard Poignant, ancien maire de Quimper, même si
vous, le PCF, siégez au sein de la majorité d’Isabelle Assih (PS), nouvelle
maire de Quimper… ?
Oui, Bernard Poignant peut me faire dresser les
cheveux parfois ! Mais, à Quimper, comme à Morlaix ou à Brest, nous faisons
partie de majorités plurielles. Au PCF, nous ne fuyons pas les
responsabilités.
Jean-Yves Le Drian, ex PS, est aujourd’hui
ministre du Président Macron. Quel est votre regard sur l’homme politique qui
a présidé la région Bretagne de 2004 à 2015 ? Loïg Chesnais-Girard est son
héritier…
Je ne l’ai jamais considéré comme un allié. Nous
avons eu différentes approches par le passé, mais en 2015, lors d’un vote
interne au PCF Bretagne, près de 95 % des communistes avaient voté pour une
alliance avec le Front de gauche et non pas avec Le Drian. Aujourd’hui, nous
sommes dans un autre contexte. Il est envisageable de partir avec Loïg
Chesnais Girard s’il rompt avec la politique de Macron et ne fait pas
d’alliance avec les macronistes. Son intérêt est d’avoir une bonne équipe à
gauche. Il y a une profonde colère de la population à l’égard de la politique
de Macron. Il faut de la clarté politique.
Concrètement, que demandez-vous ?
Nous souhaitons quatre cantons en
Finistère, avec des titulaires, et dans des secteurs gagnables même si tout le
Finistère est gagnable ! Pour les Régionales, si nous trouvons un accord avec
la majorité sortante, nous demandons huit élus, deux par département.
Les Finistériennes et Finistériens décorés de
la Légion d’honneur
Publié le
Plusieurs
Finistériennes et Finistériens ont été promus dans l’ordre national de la
Légion d’honneur.
Annaick Morvan, déléguée régionale aux droits des
femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes. | OUEST-FRANCE
Les Finistériens promus chevaliers de la Légion
d’honneur : Hervé Bécam, vice-président de l’Union des métiers et des
industries de l’hôtellerie (Umih), fondateur de l’hôtel-restaurant La Butte à
Plouider ; Erwan et Ronan Bouroullec, originaires de Quimper, designers ;
Michel Cillard, adjoint au directeur académique des services de l’Éducation
nationale du Finistère, en charge du premier degré ; Guy Gestin,
administrateur et ancien président du Festival interceltique de Lorient,
originaire de Locmaria-Plouzané, ancien cadre dirigeant à Coopagri ; Roger
Lars, maire de Landévennec ; Annaick Morvan, originaire de Saint-Ségal,
directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et
les hommes en Bretagne puis en Ile-de-France ; Michel Morvan, ancien maire de
Trézilidé.
Promus officiers de la Légion
d’honneur : Jean-Guy Le Floch, président-directeur général d’un groupe de
vêtements marins ; Louis Le Pensec, ancien ministre, ancien sénateur et ancien
député du Finistère.
ENTRETIEN. À Saint-Pol-de-Léon, pas de vœux au
public mais une volonté d’avancer pour le maire
Publié le
La période de
vœux est souvent le moment choisi par les maires pour faire part des
chantiers. Stéphane Cloarec, maire de Saint-Pol-de-Léon (Finistère), fait le
point… sur 2021.
Stéphane Cloarec, maire de Saint-Pol-de-Léon, a
renoncé aux vœux traditionnels. | OUEST-FRANCE
Stéphane Cloarec, maire de
Saint-Pol-de-Léon (Finistère), a renoncé aux voeux traditionnels. Après un
retour sur 2020, il présente ses priorités et projets pour 2021.
Que retenir de 2020 ?
Stéphane Cloarec fait un focus sur la solidarité :
« Après une année 2020 si particulière, que je ne regrette pas de laisser
derrière nous, sans l’oublier, je trouve que la période a été révélatrice de
solidarité, d’entraide envers les plus fragiles. Le suivi des 800 personnes
(+ 75 ans) a été générateur de nombreux appels, livraisons de courses. »
Le maire parle commerce. « Je note la mise en place de fonds auprès de
l’association des commerçants (12 000 €), la non-facturation des droits de
place ou des terrasses, la prise en charge d’encarts publicitaires. »
Il cite aussi « l’engagement des professionnels de santé, des agents
publics, des enseignants, de professionnel(le)s (caissières, éboueurs, aides à
domicile, chauffeurs livreurs, salariés agricoles) qui ont démontré leur
indispensable utilité. »
Quelles priorités pour 2021 ?
Le maire entend poursuivre « le soutien aux
commerces toujours fermés (restaurateurs, cafetiers, salle de sport) malgré
tous les efforts faits. Et poursuivre l’étroite collaboration avec
l’association des commerçants et artisans ». Dans un autre domaine
touché, il martèle : «Nous devrons être au
rendez-vous pour que le dynamisme de l’ensemble des associations culturelles
reparte pleinement. La culture est essentielle pour notre quotidien, pour
notre épanouissement. » Autre soutien du maire « au monde
sportif qui a vu de nombreux événements annulés ».
Quid des chantiers ?
La commande publique doit soutenir le développement
économique et assurer une activité aux entreprises locales. « Nous
poursuivrons plusieurs projets : la rue de Brest allant de Kergompez à Point
P, lelancement de la rue de L’Estran, l’a
ménagement de la rue du séminaire, le rond-point de Kerglaz,
la réfection complète de la piste d’athlétisme quasiment
inutilisable aujourd’hui, la reprise de la toiture de la
salle de tennis, l’appel à projet auprès d’architectes pour
la rénovation des écoles publiques Pierre-et-Marie-Curie et Jean-Jaurés et des travaux sur la sacristie de la cathédrale. »
D’autres projets ?
L’édile rappelle la candidature retenue au dispositif
Petites villes de demain : « Le dossier est en cours », ainsi
que le lancement des projets participatifs pour impliquer le maximum d’acteurs
afin d’améliorer le quotidien. « Je suis confiant dans
notre capacité collective pour traverser ces moments difficiles et j’espère
que 2021 sera marquée par encore davantage de proximité, d’entraide, de
soutien », conclut-il.
Covid-19. Près d’Angers, l’assureur refuse
d’indemniser l’hôtelier
Modifié le
Publié le
Jean-François
VALLEE et le correspondant local.
Au
centre-bourg de Saint-Georges-sur-Loire (Maine-et-Loire), le patron des Amis
réunis est en difficulté. Son assureur refuse de prendre en charge la garantie
perte d’exploitation après la crise sanitaire. Alors le restaurateur veut
l’attaquer en justice.
Eric Claveau derrière le bar de son restaurant
Aux amis réunis, un établissement situé dans le centre de
Saint-Georges-sur-Loire. | OUEST-FRANCE.
Lui et sa femme Linda tiennent le restaurant et
chambres d’hôtes Aux amis réunis depuis 2009, dans le centre de
Saint-Georges-sur-Loire. « En ce moment, on pleure. Si nous n’étions
pas allés voir notre banquier pour faire un emprunt, on aurait mis la clé sous
la porte. »
Seule activité autorisée, les boissons et les plats à
emporter. « On le fait pour rester digne. Car, depuis mars, les pertes
d’exploitation s’accumulent. Ce midi, j’ai vendu sept bruschettas et deux
cafés, vous voyez la misère ? »
3 332 € tous les ans pour assurer son
établissement
Eric Claveau compte sur son courtier pour
l’indemniser des pertes d’exploitation de son établissement, conformément,
pense-t-il, aux clauses écrites dans le contrat qu’il a signé avec l’assureur
Axa.
Il pense être bon élève. Chaque année depuis 13 ans,
Eric assure son établissement pour 3 332 €, payés « rubis sur
l’ongle » comme il dit. C’est pourquoi il interpelle régulièrement
son courtier pour faire valoir cette clause de perte d’exploitation. En
octobre, surprise… Il reçoit un avenant à son contrat, l’avertissant qu’elle
était supprimée pour des raisons épidémiques.
Son contrat est résilié sans qu’il l’ait
demandé
« C’est un peu fort de café » ,
s’emporte Eric. « Tout ça au moment d’une probable troisième vague et
des confinements à venir qui vont nous fragiliser un peu plus. »
Enfin, il y a deux semaines, nouvelle surprise. Il
reçoit un courrier l’informant qu’à sa demande, son contrat d’assurance a été
résilié à compter du 1er janvier 2021. « À ma demande ?
Mais je n’ai rien demandé ! » Comble du cynisme, estime l’hôtelier,
l’assureur lui réclame la production de onze pièces pour faire courir le
contrat pendant encore quelques jours…
L’assureur ne veut pas couvrir une épidémie
nationale
Eric et son épouse ne veulent pas en rester là. C’est
ainsi qu’ils se sont rapprochés d’un avocat, Guillaume Aksil, qui défend des
restaurateurs contre le groupe Axa. De son côté, l’Union des métiers et des
industries de l’hôtellerie et de la restauration de Maine-et-Loire (UMIH 49)
apporte un appui juridique aux professionnels afin de les aider à constituer
un dossier.
« Nous demandons que les assureurs prennent
en charge 30 % des pertes d’exploitation dues au Covid-19 » , insiste
François Taillandier, le président de l’UMIH 49.
L’avocat parisien Guillaume Aksil, spécialisé dans le
contentieux assurantiel, défend 250 dossiers d’assurés qui demandent la prise
en charge de leurs pertes d’exploitation liées aux fermetures administratives
décidées pour lutter contre le Covid-19. Il décrit ce qu’il appelle
« la brutalité » de la situation.
Guillaume Aksil, avocat à Paris, défend environ
250 assurés, des cafetiers, des hôteliers, des restaurateurs. |
OUEST-FRANCE.
« Les compagnies d’assurances
ont, pour la plupart, joué le jeu de l’indemnisation sauf Axa. Or le droit
c’est le bon sens. Actuellement, les juges ont donné raison à six reprises à
des assurés et à cinq reprises au groupe Axa. Or, si les juges sont en
désaccord c’est que la clause est mal rédigée. Et dans ce cas, cela doit
profiter à l’assuré. »
« Ces petits commerçants ont le droit
d’être entendus »
Guillaume Aksil poursuit : « Ces clients se
sentent trahis par leur assureur au pire moment de la crise. Les trésoreries
sont à plat et les charges continuent de courir. Ce qui promet des dépôts de
bilan. »
L’avocat pense que l’assureur « compte sur la
fragilité financière de ses clients et sur sa puissance de communication pour
dissuader les restaurateurs de se tourner vers la justice. Mais ces petits
commerçants ont le droit d’être entendus par la justice face à un groupe qui
n’a qu’un objectif : économiser le milliard d’euros que lui coûterait une
indemnisation. »
Côtes-d’Armor. L’espèce de la semaine : le
saumon atlantique, un grand migrateur
Publié le
Chaque
semaine, l’association VivArmor Nature vous présente une espèce des
Côtes-d’Armor. Ce dimanche 3 janvier, découvrez le saumon atlantique.
Le saumon atlantique est présent à l’ouest des
Côtes-d’Armor. | LIBRE DE DROITS
Chaque semaine, l’association
VivArmor Nature vous
présente une espèce des
Côtes-d’Armor. Ce
dimanche 3 janvier, découvrez le saumon atlantique.
Un frai par temps frais
De novembre à janvier, la reproduction des saumons
atlantiques bat son plein dans les cours d’eau bretons où l’espèce se
maintient. Fécondés par le mâle au moment de l’expulsion, les œufs sont
déposés dans des dépressions creusées par la femelle parmi les cailloux et
graviers des zones de courant bien oxygénées. La ponte dure plusieurs jours,
la femelle déposant environ 1 500 œufs par kg de son poids : plus la femelle
est massive et plus sa ponte sera importante.
Une odeur inoubliable
Les jeunes saumons, nés au printemps, se développent
en eau douce durant un à deux ans, puis gagnent la mer pour s’engraisser de
poissons et crustacés au large du Groenland et des îles Féroé. Un à trois ans
plus tard, entre le printemps et l’automne, ils cherchent à rejoindre le cours
d’eau qui les a vu naître afin de s’y reproduire. Ils mobilisent alors leur
odorat développé et leur faculté à mémoriser l’odeur de leur rivière natale.
Un parcours souvent sans retour
À leur arrivée en eau douce, les saumons cessent de
s’alimenter. Pour atteindre les zones de frayères, ils puisent donc dans leurs
réserves accumulées en mer et montrent une grande habileté à franchir les
obstacles, effectuant parfois des bonds de 3 m de haut. Beaucoup meurent après
le frai et seuls 5 % pourront se reproduire une seconde fois.
Un poisson menacé
En un siècle, le saumon atlantique a quasiment
disparu des grands fleuves français et se maintient essentiellement en
Bretagne et en Normandie. Ce déclin s’explique notamment par la dégradation de
la qualité de l’eau, de l’accessibilité aux zones de frayères et de l’état des
habitats de croissance en mer.
Et en Côtes-d’Armor ?
En Bretagne, les saumons fréquentent la plupart des
bassins-versants situés à l’ouest d’une ligne Saint-Brieuc – Vannes. Ils sont
donc présents à l’ouest du département.
VivArmor Nature
Depuis 1974,
VivArmor Nature œuvre
pour la connaissance et la préservation de la nature en Côtes-d’Armor, à
travers des suivis scientifiques, de la sensibilisation et de la formation de
divers publics pour mieux protéger les espèces et leurs habitats. Découvrez
nos actions et partagez vos observations sur
vivarmor.fr.
Rave party en Ille-et-Vilaine. « Très fort
risque de la diffusion de la Covid-19 »
Publié le
L’agence
régionale de santé Bretagne (ARS) appelle les participants au rassemblement
illégal de Lieuron à observer sept jours d’isolement avant de se faire tester.
Ce vendredi 1er janvier 2021, après-midi, environ
2 500 personnes, selon la préfecture, sont toujours réunies dans des hangars
désaffectés à Courbouton près de Lieuron (Ille-et-Vilaine) pour une rave
party sauvage. | MARC OLLIVIER/OUEST-FRANCE
Au lendemain du rassemblement sauvage de Lieuron,
l’agence régionale de Santé de Bretagne (ARS) appelle les participants à des
précautions.
« Le rassemblement de 2500 personnes sur le
territoire de la commune de Lieuron, en Ille-et-Vilaine, dans le cadre de la
rave party en cours, présente un très fort risque de diffusion de la covid-19,
indique l’ARS Bretagne. À titre préventif, compte tenu du fort risque
d’exposition au virus, l’ARS invite toutes les personnes ayant participé à
cette rave party : à observer sans délai un isolement à domicile strict de 7
jours ; à se faire dépister dans 7 jours, compte tenu du délai d’incubation du
virus. Les points de dépistage et leurs coordonnées sont disponibles sur le
site : sante.fr »
L’ARS leur conseille de « rester isolés dans
l’attente des résultats et notamment éviter tout contact avec des personnes
vulnérables à risque, en particulier les personnes âgées ; à contacter
immédiatement son médecin traitant en cas d’apparition de symptômes durant ces
7 jours (fièvre, toux, gênes respiratoires, pertes du goût et/ou de l’odorat)
».
Par ailleurs, «
pour faciliter le « contact tracing » (dispositif pour arrêter plus vite les
chaînes de transmission du virus », l’ARS les incite « à communiquer leurs
coordonnées (nom prénom, numéro de téléphone, date de naissance) à l’adresse
mail suivante :
ars-bretagne-contact-tracing@ars.sante.fr
»
Parmi le dispositif déployé : les
équipes du SDIS, du SMUR, de l’ADPC et de la SNSM, sont par ailleurs sur place
pour toute prise en charge sanitaire en proximité, dans le cadre d’un poste
médical avancé. « L’association de santé communautaire Techno + est
également présente pour diffuser ces messages de prévention ».
Finistère. La pointe Saint-Mathieu a tout d’un
futur site classé
Publié le
Olivier PAULY
À Plougonvelin
(Finistère), les responsables du site de la pointe Saint-Mathieu aimeraient
qu’il accueille plus de touristes, mais sans créer trop de nouvelles
contraintes. La démarche pour obtenir son classement est lancée.
À Plougonvelin (Finistère), la pointe
Saint-Mathieu pourrait devenir un site classé. L’enquête publique sur le
périmètre concerné devrait démarrer en 2021. | ARCHIVES OUEST-FRANCE/VINCENT
MOUCHEL
Le grandiose ? Il est apporté par la vue à 180° et
plus sur la mer d’Iroise, abandonnée à toutes les furies. L’émotion ? Depuis
1927 une stèle, complétée d’un cénotaphe, se dresse pour rendre hommage aux
marins morts pour la France. L’Histoire ? Les ruines d’une abbaye dont la
création remonte à 1025 apportent le témoignage de l’occupation humaine des
lieux, mâtinée de spiritualité. L’indispensable part de rêve ? Elle est
projetée par le phare, perçant les nuits les plus noires…
« Énormément d’ambition »
À la pointe Saint-Mathieu (Plougonvelin),
la nature, le temps et la main de l’Homme ont façonné un site remarquable. Qui
pourrait maintenant devenir site classé. « Nous avons énormément
d’ambition pour cet endroit », confirme Anne Apprioual,
vice-présidente de la communauté de communes du pays d’Iroise (CCPI). Chargée
du tourisme et du patrimoine, elle espère qu’un jour « les touristes
viendront de plus loin qu’actuellement et resteront sur le site plus longtemps
». Un objectif dont l’achèvement repose en partie sur les discussions
qu’elle, comme d’autres élus locaux, mène avec l’État sur le classement de la
pointe.
Comme la pointe du Raz
L’initiative de réfléchir à cette nouvelle étape dans
la riche vie de Saint-Mathieu revient en effet à Pascal Lelarge, ancien préfet
du
Finistère.« Il souhaitait que l’on puisse équilibrer entre
le Sud du département, qui a
la pointe du Raz (NDLR.
classée Grand site par le ministère de la Culture) et le Nord »,
résume André Talarmin, président de la CCPI. Qui y voit, comme les autres élus
locaux, l’opportunité d’augmenter la fréquentation touristique des lieux. Et
de décrocher des financements extérieurs, notamment de l’État.
Pour autant, pas question de foncer tête baissée dans
le panneau « Site classé ». Pour Bernard Gouerec, maire de Plougonvelin,
« il faut trouver un équilibre » entre d’un côté les
activités économiques existantes (essentiellement l’agriculture, les deux
hôtels,
le restaurant gastronomique et sa table bistrot),
de l’autre le développement touristique et, planant au-dessus de l’ensemble,
les nouvelles contraintes que le classement pourrait faire peser sur
Saint-Mathieu.
Quel périmètre ?
Pour Patrick Prunier, la solution réside dans le
périmètre géographique du classement. Président de l’association des amis de
Saint-Mathieu, il dévoile une carte cadastrale datant de 1841.
Pour lui, le bon zonage doit être bien plus resserré
que celui proposé par la dernière étude paysagère. « Il faut reprendre
les limites de l’ancienne paroisse de Saint-Mathieu », résume-t-il.
Avantage : « On se retrouverait avec les mêmes contraintes que celles
que nous avons déjà en raison de la loi Littoral et de la présence du phare,
de l’abbaye et de la stèle, tous trois classés aux Monuments historiques. »
Enquête publique en 2021
Stéphane Corre a grandi à Saint-Mathieu. «
Vous avez vu cette aire de jeux ?, s’enthousiasme-t-il dans les
premières bourrasques du coup de vent qui approche. Quand on était
mômes, on allait jouer sur les toits de l’abbaye, c’était fou ! » Lui
aussi méfiant quant à l’équilibre entre contraintes et développement du site,
il rêve néanmoins que l’on puisse réhabiliter l’ancienne tour à feu, accolée à
l’abbaye.
« Plutôt saine », cette gigantesque
cheminée avait été bâtie par les moines pour guider les navires s’aventurant
dans ces eaux mal pavées. « Elle est l’ancêtre de tous nos phares… »,
résume Stéphane Corre, un brin de fierté dans le regard. Mais pour mener ces
travaux, après ceux réalisés sur l’abbaye, il faudra des moyens. Qu’un
classement aiderait à trouver…
« L’enquête publique sur le
zonage devrait démarrer en 2021 », espère André Talarmin. Tout le
reste découlera en partie de ses résultats. D’ici-là, État, Marine, Phares et
balises, CCPI, communes de Plougonvelin et du Conquet auront encore à
discuter. Mais à l’échelle d’une histoire aussi riche que celle de
Saint-Mathieu, une décision aussi cruciale pour l’avenir peut souffrir
quelques mois. Et si on veut rêver à plus long terme, il faudra un jour penser
à un classement de Grand site, comme la pointe du Raz…
Pays de Morlaix. Une nuit de la Saint-Sylvestre
« hyper-calme » pour les forces de l’ordre
Publié le
Trente PV pour
non-respect du couvre-feu, quelques interventions pour tapage et une unique
conduite sous alcool… C’est le bilan très léger de la police et de la
gendarmerie pour le réveillon de la Saint-Sylvestre 2020, preuve que le
couvre-feu et l’appel à un réveillon moins festif ont été globalement
respectés.
De nombreux gendarmes et policiers étaient
mobilisés dans le pays de Morlaix pour la nuit de la Saint-Sylvestre (photo
d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE/FRANCK DUBRAY
Le couvre-feu a été globalement très bien respecté
dans le pays de Morlaix lors du réveillon de la Saint-Sylvestre 2020. En zone
gendarmerie (tout le pays de Morlaix à l’exception de Morlaix et
Saint-Martin), 30 procès-verbaux ont été dressés pour non-respect du
couvre-feu, soit autant d’amendes de 135 €. « Alors qu’on était
nombreux sur le terrain », précise Erwann Laisney, commandant de la
compagnie. Et en zone police, une unique verbalisation à Morlaix pour non-port
du masque, vendredi 1er janvier à 9 h du matin.
Très peu de tapages nocturnes
Les fêtards n’étaient donc pas dans la rue, mais ils
se sont aussi montrés raisonnables à domicile. Alors qu’il était recommandé de
réveillonner en petit comité, la gendarmerie a enregistré très peu d’appels
pour tapage nocturne. « Il y en a eu moins de cinq, c’est-à-dire moins
qu’un samedi soir du mois d’août ! »
Accoudés au comptoir de la pizzeria
Erwann Laisney parle donc d’un réveillon
« hyper-calme », à l’exception de quelques autres faits : une
rixe entre voisins, une conduite sous l’empire de l’alcool et sans permis par
un jeune de 17 ans, mais aussi une intervention aux alentours de minuit dans
une pizzeria de Roscoff : accoudés au comptoir, sept à huit personnes buvant
des verres. Toutes ont écopé d’une amende. La préfecture statuera quant à une
éventuelle mesure à l’encontre de l’établissement.
Lannion
(Côtes-d’Armor), porte d’entrée vers la célèbre côte de Granit rose, ne manque
pas d’atouts. Le cœur de ville de la capitale du Trégor se laisse (re)découvrir
le temps d’une balade en famille.
La montée des 142 marches vers l’église de
Brélévenez. | OUEST-FRANCE
Entre deux averses, c’est décidé : on sort prendre
l’air ! L’allée des Soupirs, sur la rive gauche du Léguer, qui coule à
Lannion (Côtes-d’Armor)
sera un point de départ idéal.
Ce cheminement réservé aux piétons et aux vélos longe
les eaux tumultueuses du fleuve, grossies par la pluie des derniers jours. Pas
de kayakistes à l’eau, mais on distingue les portes qu’ils doivent franchir.
Le stade d’eaux vives de Lannion qui fonctionne grâce aux marées a été
inauguré en 1992.
Quand la ville bouge
En cheminant, on découvre l’immense grue jaune qui
surplombe l’ancien tribunal. Déserté depuis 2010, il est appelé à se
transformer pour accueillir la future école de musique communautaire. En cours
de construction, l’auditorium dont on distingue désormais la forme, sera
accolé au bâtiment existant.
L’allée débouche sur le pont de Viarmes, l’un des
trois ponts que compte actuellement Lannion. Un quatrième devrait pousser dans
les prochaines années, plus en aval. Il permettra de relier directement la
route de Morlaix à celle de la côte.
Sur la gauche, l’imposant
monastère Sainte-Anne,qui
accueille aujourd’hui la médiathèque, attire les regards. À l’ombre de son mur
d’enceinte, les plus petits seront ravis de découvrir le parc qui abrite un
plan d’eau et ses habitants à plumes, canards, mouettes, oies…
Si on prend en direction du centre historique, c’est
un véritable voyage dans le temps qui s’opère. Place du Maréchal-Leclerc,
rue des Chapeliers ou
rue Geoffroy-de-Pontblanc, les maisons à pans de bois, dont certaines datent
du XVe siècle, nous plongent dans le Lannion du Moyen-Âge et de la
Renaissance.
La montée des marches
Les maisons à pans de bois en centre-ville de Lannion. |
OUEST-FRANCE
On monte dans les rues piétonnes, propices à la
flânerie, jusqu’à la place du Marchallac’h avant une descente vers le Stanco,
espace réhabilité et qui marque aujourd’hui le point du départ du
sentier Émile-Orain,
du nom du fondateur du GR34. 11,7 km jusqu’à Perros-Guirec.
Le Stanco est le point de départ du sentier Émile-Orain, du nom
du fondateur du GR34, qui relie Lannion à Perros-Guirec. | OUEST-FRANCE
En ligne de mire, l’église de Brélévenez et un
superbe panorama qui se mérite : en prenant l’escalier qui compte
142 marches, selon le
nom de la place en contrebas. On avoue : dans l’effort, on n’a pas compté !
Cet escalier de schiste et de granit a été immortalisé dans le livre pour
enfants Martine fait de la bicyclette, paru en 1971.
Sur la colline, le regard embrasse la ville en
contrebas. « C’est beau, Lannion ! » s’exclame un jeune
visiteur, du haut de ses quatre ans.
Vue imprenable sur Lannion depuis les hauteurs de Brélévenez. |
OUEST-FRANCE
Remontée vers la rue Ernest-Renan et halte à l’église
Saint-Jean-du-Baly et ses six cloches. La dernière,
don d’un paroissien, a
été installée en septembre 2018. Au pied de l’édifice religieux, un monument
rend hommage à l’académicien de Lannion, l’écrivain Charles Le Goffic.
Monument érigé en hommage à Charles Le Goffic, au
pied de l’église Saint-Jean-du-Baly. | OUEST-FRANCE
Retour vers le Léguer bordé par le quai d’Aiguillon,
un espace que la ville souhaite mettre en valeur. Une balade éphémère, initiée
en 2018, devrait y devenir pérenne selon la volonté de la municipalité.
Durée : entre 1h et 1h30. Sans
difficulté, hormis la montée des marches.
Trébeurden. L’association Petits cadeaux pour
gros bobos reconnue d’intérêt général
Publié le
L’association
Petits cadeaux pour gros bobos, installée à Trébeurden (Côtes-d’Armor), vient
d’être reconnue d’intérêt général par l’État. Une consécration pour le groupe
de Bruno Le Jeune, au service des enfants malades.
Sous l’impulsion de Bruno Le Jeune, le conseil
d’administration de Petits cadeaux pour gros bobos s’est rajeuni. De jeunes
ados en font maintenant partie. | OUEST-FRANCE
Il y a trois ans et demi, Bruno Le Jeune décidait de
dissoudre l’association de Sudoku de
Trébeurden
(Côtes-d’Armor), « pour se consacrer encore plus et uniquement aux
enfants malades ».
Avec une poignée de bénévoles, le Trébeurdinais a
créé une nouvelle association de loi 1901 : Petits cadeaux pour gros bobos.
L’objectif est simple : « Créer des manifestations et animations afin
de récolter des dons pour améliorer le quotidien des enfants malades dans les
hôpitaux et dans leur vie quotidienne. »
En presque quatre ans, à force de conviction, Bruno
Le Jeune a entraîné dans son action de nombreuses personnes : bénévoles de
l’association « avec une arrivée de jeunes recrues très motivées »,
écoliers, commerçants, « qui ont accepté de mettre à disposition des
tirelires », chefs d’entreprise, mais aussi « bon nombre
d’associations qui nous ont reversé une partie des bénéfices de leurs
manifestations ».
Des actions au-delà du Trégor
Les ventes de pizzas, de gâteaux, de sapins et autres
décorations de Noël ont permis de mener des actions d’envergures dans les
hôpitaux pédiatriques, bien au-delà du Trégor.
Pour preuve, les projets pour 2021 et pour les années
à venir : « Du sport à l’hôpital de Trestel, pour les enfants et
adolescents en hôpital de jour, la création d’un atelier couture pour les
adolescents à l’hôpital sud de Rennes, la télé gratuite à l’hôpital en Vendée
et ailleurs si besoin », énumère le président, qui entend aussi
« poursuivre notre soutien aux prématurés et aux bébés ».
Reconnue par les services de l’État
Le 18 décembre, Petits cadeaux pour gros bobos a été
nommée association d’intérêt général par les services de l’État. Un grand
moment d’émotion pour Bruno Le Jeune. « C’est une très belle
reconnaissance pour ceux qui nous soutiennent depuis le début. »
Le président remercie en particulier Franck Le
Provost « pour tout le temps qu’il a consacré comme trésorier au
montage de notre dossier depuis plusieurs mois etnos amis de
l’association des Matelots de la vie, pour la relecture de notre dossier avant
l’envoi aux services de l’État ».
Au-delà de la reconnaissance, cette nomination
« est un très beau cadeau pour les enfants que nous soutenons ».
Désormais, 66 % de réductions d’impôts seront appliquées sur les dons pour les
particuliers ou entreprises. Bruno Le Jeune en est persuadé, « cela va
encore accentuer la générosité des donateurs. C’est une bonne chose, Il y a
tant à faire ».
Avec la disparition de Michel le parti communiste perd
un militant aux qualités humaines unanimement reconnues qui s’est investi sans
relâche dans toutes ses activités pendant des années. Mais la ville de Morlaix
et ses habitants perdent aussi un élu, un soutien qui n’a ménagé ni son temps ni
son énergie pour améliorer la vie de ses concitoyens particulièrement les plus
fragiles.
J’ai connu Michel en 1968, l’année de mon adhésion au
Parti. J’ai tout de suite été frappé par la qualité de sa réflexion, de son
apport à la réflexion collective en tant que secrétaire de section de Morlaix et
au rayonnement des idées communistes. De la qualité et de la bienveillance de
son écoute aussi Cette année- là Michel, qui militait déjà syndicalement au SNI
y prit des responsabilités départementales et je me retrouvai propulsé au
secrétariat de section. Il avait pris soin de rassurer le néophyte que j’étais
en disant qu’il ne laisserait pas tomber la section… et contrairement à ce qui
arrive parfois, il tint bien entendu parole et continua à participer activement
à notre vie.
Michel avait beaucoup lu et avait donc une culture très
étendue, même s’il ne l’étalait pas. Il avait un souci permanent d’ouverture du
Parti invitant à participer aux réunions, au-delà de nos rangs sur des sujets
divers, de l’éducation populaire sans en dire le nom au 5, rue haute donc.
Parmi les activités qu’il ne manquait jamais il y
avait, comme temps fort, la préparation des congrès. Michel tenait à ce que le
maximum de camarades puisse participer aux échanges, à la réflexion et aux
propositions. Là encore sa réflexion, son expérience, sa rigueur étaient
précieuses. Il était toujours soucieux de la précision des choses et de
l’accessibilité des formulations. Je l’entends encore me dire : « tu sais, nous
les communistes, il faut que nous soyons compris par tout le monde. S’il y a
plusieurs façons de dire les choses, sans en altérer le sens, choisis toujours
la plus simple, la plus compréhensible ». A une période où le jargon étant loin
d’être absent de notre expression le conseil était particulièrement pertinent.
C’est aussi ce qui motivait son attachement à ce que
nous appelions à cette époque les écoles du parti qui ont été développées à
Morlaix. C’est de cet « intellectuel collectif « que nous tirions notre
efficacité. Je me souviendrai de ces leçons lorsque j’aurai la responsabilité de
la Formation des militants au niveau départemental.
Bien sûr je ne saurais oublier tout ce que Michel nous
a apporté en ce qui concerne la réflexion sur l’enseignement et la défense de
l’école publique. Utilisation précieuse de son expérience syndicale. Même si ses
voyages vers Châteaulin n’étaient pas sans danger dans les Monts d’Arrée en
hiver, la nuit par temps de brouillard.
Me reviennent à l’esprit les ventes exceptionnelles de
l’Huma Dimanche que nous faisions tous les deux à Plourin, les échanges riches
avec la population et les discussions enrichissantes pendant le trajet entre les
fermes dont Michel connaissait tous les occupants et leur histoire: ainsi
allaient les choses en ce temps-là.
Mais l’apport de Michel n’était pas qu’intellectuel. Il
ne rechignait jamais à mettre la main à la pâte. Dans les deux sens du terme.
Beaucoup se souviennent encore de ses talents de cuisinier lors des fêtes du
parti.
Et puis il y eut 1977 : depuis des dizaines d’années il
n’y avait pas eu d’élus communistes à Morlaix et bien entendu nous n’avions pas
d’expérience en ce domaine. Michel effectua quatre mandats successifs. Apportant
dans le domaine dont il avait la charge (la circulation, le transport et le
stationnement) son sérieux, son travail, sa connaissance des dossiers. Mais
aussi sa volonté de tenir compte des avis de la population, de prioriser avant
toute chose le service au public. Pendant toutes ces années Michel a apporté
beaucoup plus que sa compétence; il a été pour beaucoup dans la cohésion et dans
la cohérence du groupe que nous formions y compris lorsque soufflaient sur
l’union des vents mauvais.
Le 3ème mandat a été particulier, puisque la majorité
sortante ayant été battue, nous nous sommes retrouvés dans l’opposition. A deux
communistes sur 8 élus. Une nouvelle expérience où il s’agissait plus de
contrôler et de s’opposer que de construire. Avec Michel nous jouions notre rôle
même si je voyais bien que ce n’était pas celui qu’il préférait. Il fut
certainement plus à l’aise lorsqu’il put à nouveau construire dans la nouvelle
municipalité.
Ce mandat terminé, Michel ne resta pas pour autant
l’arme au pied. Il s’investit encore davantage au Secours Populaire qui, du
coup, prit de l’ampleur. D’autres, diraient mieux que moi tout ce qu’il y a
apporté à la fois comme rigueur et comme chaleur humaine avec toujours la
volonté de préserver la dignité des personnes accueillies. Car, évidemment,
Michel ne faisait rien à moitié.
En cette année où l’on fête le 100ème anniversaire du
PCF, on célèbre beaucoup et c’est bien normal, les grandes avancées sociales à
son actif et toutes celles et tous ceux qui y ont joué un grand rôle. Mais le
rôle du PCF c’est aussi le résultat du combat de centaines de milliers de
militants et d’élus qui, comme Michel, ont toute leur vie lutté pour bâtir cette
France fraternelle que chantait Jean FERRAT.
A l’heure où l’humanité est confrontée à des défis
colossaux pour dépasser cette société d’exploitation, de domination et
d’aliénation qui sème tant de drames et de misère, à l’heure où la vie même est
menacée sur la planète, il est temps que les choses changent. Cela a été le
combat de la vie de Michel.
Nous, ses camarades, prenons l’engagement de le
poursuivre sans relâche.
Finistère. Paul Le Gall, figure du communisme
breton, s’est éteint
Publié le
Ancien
résistant des Francs-tireurs et partisans (FTP), ancien secrétaire
départemental du Parti communiste français, conseiller municipal, Paul Le Gall
s’est éteint à l’âge de 95 ans. Il était originaire de Beuzec-Conq, à
Concarneau (Finistère).
Paul Le Gall (deuxième homme à partir de la
gauche), lors d’une fête de la Bretagne, avec Rol-Tanguy (chef FFI, ancien
des Brigades Internationales), Alain Signor (responsable communiste,
résistant, député), et Pierre Le Rose. Il est décédé le 30 décembre 2020, à
l’âge de 95 ans, le jour du 100e anniversaire de la création du Parti
communiste. | PCF FINISTÈRE/ FONDS PIERRE LE ROSE.
Paul Le Gall, ancien résistant FTP (Francs-tireurs et
partisans) à Concarneau, ancien secrétaire départemental du Parti communiste
français dans le Finistère (1956-1971) et membre du comité central du PCF
(1964-1982), est décédé mercredi 30 décembre 2020 à Concarneau, à l’âge de 95
ans. Il fut conseiller municipal de Concarneau de 1953 à 1959 puis de 1989 à
2001. Il a été aussi, à plusieurs reprises, le candidat titulaire du PCF aux
élections législatives dans la 8e circonscription de
Quimperlé-Concarneau.
Né le 19 août 1925 à Beuzec-Conq (Finistère), commune
aujourd’hui intégrée à Concarneau, ce communiste (1) de la première
heure est issu d’une famille de militants et de sympathisants communistes, à
l’instar de ses parents et de ses cinq frères et sœur.
Adhérent au PCF en 1947
À l’automne 1943, il entre dans les FTP du secteur de
Concarneau, effectuant des liaisons avec son père engagé dans la Résistance.
Après avoir pris part à la libération de Concarneau au sein de la milice
patriotique, devenue 7e compagnie FTPF, il adhère aux jeunesses
communistes. Il participe à partir de septembre 1944 aux combats sur le Front
de Lorient au sein de la 2e compagnie du 2e bataillon de
marche du Finistère, au sein de laquelle s’était constitué un groupe de
jeunesses communistes composé de soixante-dix adhérents dont il devint le
secrétaire. À la fin de la guerre, il reprend son travail de maçon cimentier
avec son père.
Premier secrétaire fédéral du PCF en 1956
En 1946, Paul Le Gall dirige le cercle de l’UJRF
(Union de la jeunesse républicaine de France) de Concarneau. Adhérant au PCF
en janvier 1947, il devient en 1948 secrétaire à la propagande au sein de la
section de Concarneau. Il est élu secrétaire de la section du PCF de
Concarneau au début des années 50
Il intègre, en 1952, le comité de la fédération du
PCF du Finistère dont le siège est à Brest. Résidant à Concarneau, il devient,
à trente et un ans, le premier secrétaire fédéral du PCF du Finistère lors de
la XVIIIe conférence du comité fédéral du 13 mai 1956.
« Paul Le Gall était un homme nouveau qui
incarnait sans doute une volonté de changement politique », indiquent
Christian Bougeard et d’Alain Prigent dans un article paru en 2011 dans Le
Maitron.
Il quitte le PCF en 1987…
Il occupe cette responsabilité jusqu’à la partition
de la fédération en deux entités géographiques en janvier 1970. Puis prend la
direction de la nouvelle fédération du Finistère Sud jusqu’en janvier 1982.
Pierre Rainero lui succédera. Il siégea au bureau jusqu’à sa non-réélection au
sein des instances fédérales, le 25 mai 1986.
Élu membre suppléant au comité central au congrès de
Paris de mai 1964, il devint titulaire lors du 19e congrès de
Nanterre en février 1970 jusqu’en 1982.
« Il fut un membre très actif, intervenant
fréquemment dans les instances nationales, n’hésitant pas à soulever des
questions stratégiques », soulignent Christian Bougeard et d’Alain
Prigent […] Personnalité calme, organisée, appréciée pour sa
modération, Paul Le Gall a joué un rôle important à la tête de la fédération
communiste du Finistère, du milieu des années 1950 aux années 1970. »
… et reprend sa carte à 93 ans
Paul Le Gall quitte le PCF en 1987 à l’occasion d’une
crise interne. Il est élu en 1989 aux élections municipales de Concarneau, sur
une liste dissidente. En 1995, il siège au conseil municipal sur une large
liste emmenée par le socialiste Gilbert Le Bris.
Il y a deux ans, Paul Le Gall, qui était resté
sympathisant, participant à de nombreuses fêtes du Parti, reprend sa carte au
Parti communiste.
Le PCF finistérien lui rend hommage
Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF
Finistère, rend hommage « au grand militant et dirigeant
historique du parti communiste finistérien et breton. Paul Le Gall fut un
résistant FTPF à Concarneau dès 1943. Il a participé aux combats de la
libération de la poche de Lorient en septembre 1944. Il a quitté le parti en
1987 mais il a repris sa carte il y a deux ans, ce qui démontre l’attachement
qui l’animait pour le communisme et son avenir, lui qui est décédé le jour
même du centenaire du parti communiste. Tout un symbole. J’ai eu l’occasion de
le rencontrer et de me familiariser avec sa malice, sa gentillesse et sa
culture politique impressionnante, à l’occasion de fêtes du parti à Fouesnant.
Adieu Paul. Nous pensons fort à ceux qui tu laisses en chemin, ton épouse
Marie-Annick, ta fille, toute ta famille et tes proches. Nous avons pour ton
engagement très fort au service de nos idéaux communs une très grande
reconnaissance. Salut à toi camarade !!! »
(1) Source : Paul Le Gall par Christian Bougeard et
Alain Prigent dans une version mise en ligne le 6 juin 2011 dans le Maitron.
Morlaix. Deux coups de feu tirés à Domino’s
Pizza, un homme mis en examen pour tentative de meurtre
Publié le
Lundi 28
décembre, un client mécontent s’est montré menaçant envers le personnel du
restaurant Domino’s Pizza, à Morlaix (Finistère), allant jusqu’à viser l’un
des employés. Cet homme de 40 ans a été incarcéré et mis en examen pour
tentative d’homicide.
La police de Morlaix est intervenue lundi 28
décembre après des coups de feu tirés au Dominos Pizza de Morlaix (photo
d’illustration). | OUEST-FRANCE
Lundi 28 décembre, il est 21 h 20 quand un homme
pénètre dans le restaurant Domino’s Pizza de Morlaix, dans le Finistère, pour
réclamer une pizza hawaïenne-poulet. Problème : aucune commande n’a été
enregistrée à son nom.
Énervé – et passablement ivre -, le client sort un
colt 44, « une arme de grande précision » selon la police, et
se montre menaçant envers le personnel, allant jusqu’à « pénétrer dans
la cuisine », indique Abdelmoumene Tebani, manager du restaurant.
Le salarié « traumatisé »
La situation dégénère franchement lorsque la pizza
est servie. « Il assurait avoir payé, mais c’était faux »,
continue le manager, qui a remis la vidéosurveillance à la police. Positionné
à ce moment-là derrière le comptoir, l’homme tire en direction d’un des
salariés. « Il a juste eu le temps de se baisser, sinon il prenait la
balle en pleine tête », précise le commandant Patrice Kerbrat
Alors qu’un autre salarié se cache, terrifié, sous un
four, un troisième se rue sur le tireur et le maîtrise. Dans la mêlée, une
nouvelle balle est tirée mais vient heureusement se loger dans un frigo.
« Il a été héroïque », salue son patron,
précisant que le premier employé visé est aujourd’hui en arrêt de travail,
« traumatisé ».
Interdit de posséder une arme
Interpellé dans la foulée, cet homme de
40 ans a été présenté au parquet mercredi 30 décembre et placé en détention.
Une information judiciaire a été ouverte pour tentative de meurtre. Le
Morlaisien n’avait en outre pas le droit de posséder une arme après un
précédent judiciaire.
INFO OUEST-FRANCE. Theix-Noyalo. L’annulation
de l’élection du maire et de ses adjoints confirmée
Publié le
Frédérique
JOURDAA
L’annulation
de l’élection de Christian Sébille, le maire de Theix-Noyalo, près de Vannes
(Morbihan), vient d’être confirmée par le Conseil d’État. L’élection du maire
délégué et de ses adjoints est aussi invalidée.
Christian Sébille, tête de liste de « Theix Noyalo demain
ensemble », a été élu maire de Theix-Noyalo, près de Vannes (Morbihan), au
printemps 2020. L’annulation de son élection vient d’être confirmée par le
Conseil d’État. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le Conseil d’État vient de confirmer l’annulation de
l’élection du maire et de ses adjoints à Theix-Noyalo, près de Vannes
(Morbihan).
Le tribunal administratif saisi par la
liste « Osez Citoyens »
La liste d’opposition Osez Citoyens avait saisi le
tribunal administratif de Rennes (Ille-et-Vilaine) après un incident survenu
lors du premier conseil municipal, le 3 juillet 2020. Après la démission des
trois de ses colistiers, l’accès de la salle du conseil municipal avait été
refusé à Pascal Legrand, quatrième sur cette liste représentée par Denis Serge
Clopeau.
« L’accès de la salle ne pouvait être
refusé à M. Legrand »
Sa requête a été étudiée le 10 décembre 2020. La plus
haute juridiction administrative vient de rendre sa décision. Elle rappelle la
loi : « La démission des trois premiers candidats de la liste Osez
citoyens est devenue définitive dès la réception de leurs lettres. En
conséquence, le siège devenu vacant revenait immédiatement à M.Legrand, 4e
candidat de cette liste. »
Selon le Conseil d’État, « l’absence de
convocation de M. Legrand dans ces délais, alors qu’il était informé de la
tenue du conseil municipal auquel il s’était d’ailleurs présenté, n’était pas
susceptible d’entacher d’irrégularité les délibérations adoptées ».
Le Conseil d’État a donc estimé qu’il « ne pouvait donc être refusé à
M. Legrand de participer à la séance d’installation du conseil municipal ».
Contacté ce matin, Christian Sebille,
maire de Theix-Noyalo :attend désormais la notification du Conseil
d’État pour ré-organiser la séance du conseil d’installation du maire. A
priori, début janvier.
Taulé. La soirée à 27 dans un hangar tombe à
l’eau
Publié le
Mercredi 30
décembre, les gendarmes de Saint-Pol-de-Léon (Finistère) ont surpris des
jeunes en pleins préparatifs d’une fête à Taulé. L’organisateur en est quitte
pour un avertissement.
Ce réveillon, les gendarmes du pays de Morlaix
seront à l’affût des fêtes clandestines trop importantes (photo
d’illustration). | OUEST FRANCE
C’est un coup de téléphone qui amène les gendarmes de
Saint-Pol-de-Léon aux abords d’un hangar à Taulé, mercredi 30 décembre. Il est
environ 16 h 30 et dans ce bâtiment chauffé servant habituellement d’atelier,
plusieurs jeunes sont occupés à installer des tables, en prévision d’une fête
prévue le soir même.
Les gendarmes sur le pont le 31
Absent, l’organisateur est contacté par les
gendarmes. Il reconnaît avoir programmé une soirée à laquelle étaient
attendues 27 personnes.
Ce jeune de 18 ans en est quitte pour un
avertissement. Lors d’une patrouille nocturne, les gendarmes ont en effet
constaté l’absence de festivités. Ils préviennent que ce 31 décembre, des
équipes sillonneront le secteur pour repérer, notamment, des fêtes trop
importantes.
Pour rappel, les déplacements sans
motifs valables sont interdits entre 20 h et 6 h et il est recommandé de ne
pas être plus de six à table, hors enfants.
En difficulté, l’Allemagne met le marché du
porc dans le rouge
Publié le
Christophe
VIOLETTE
En grave
difficulté, la filière porcine allemande plonge dans le chaos toute l’Europe
du nord-ouest. Période bien difficile pour les éleveurs…
Le cours du porc ne cesse de reculer depuis début
novembre : 1,20 €/kg ce mardi 29 décembre 2020. | DAVID ADÉMAS,,
OUEST-FRANCE
Encore 1,30 €/kg début novembre 2020, mais seulement
1,20 €/kg mardi 29 décembre :
le cours ne cesse de reculer
au Marché du porc breton (MPB) de Plérin, outil national de référence pour
fixer le prix. On reste bien loin de l’excellente année 2019. Car 2020 aura
été marquée par une conjoncture tendue et dégradée, au nord-ouest de
l’Europe , constate Pascal Le Duot, directeur du MPB.
Surtout en Allemagne. Avec, d’abord, la pandémie du
Covid qui a provoqué la fermeture de grands abattoirs, provoquant de gros
encombrements
dans les élevages.
Puis, l’arrivée en Allemagne, via la Pologne,
de la redoutable PPA
(peste porcine africaine), a fini de bloquer le marché, interdisant toutes les
exportations. Le modèle allemand est en train de se réformer très
profondément. C’en est fini, notamment, du dumping social qui
avantageait la filière allemande.
Ça devient très compliqué pour la filière
allemande, mais aussi pour les naisseurs des Pays-Bas, du Danemark, etc.
Il n’y a plus de marché, plus de prix : le porc allemand se vend à 1 €/kg…
0,20 centime de moins qu’en France. Ce qui, à court terme,
n’arrange pas du tout nos affaires. À moyen terme ? Difficile
à dire. On peut craindre une baisse générale de la production européenne.
Demande chinoise importante
Même si, simultanément, la Chine, elle aussi frappée
par la PPA, a besoin d’importer massivement du porc. L’empire du Milieu se
fournit aux États-Unis, au Brésil, mais aussi dans l’Union européenne. C’est
d’ailleurs son premier fournisseur, avec l’Espagne, les Pays-Bas, la
France, etc. A court terme, ça va être difficile, prévoit
Pascal Le Duot.En mai ou juin prochain, on y verra sans doute plus
clair.
François Valy, éleveur breton et
président de la Fédération nationale porcine (FNP), se montre tout aussi
prudent. Et inquiet . Car les négociations commerciales
viennent de débuter avec la grande distribution, elles vont durer jusqu’en
février. Je souhaite que les entreprises françaises privilégient
le porc français pour soutenir toute la filière, dans cette difficile année
2021. Elles pourraient bien être tentées par la baisse des prix en
Allemagne… Mais cela ruinerait tous nos espoirs de reprise au
printemps.
Trébeurden. Le propriétaire de la Potinière
veut réparer la charpente
Publié le
La charpente de la potinière est détruite. Le
propriétaire entend déposer une demande pour la reconstruire. | OUEST-FRANCE
Dimanche matin, de nombreux promeneurs ont constaté
la destruction de la charpente de la Potinière, après les rafales de vents
causées par la tempête Bella.
Dépité, Hubert du Boisbaudry, gérant de la société
Eol Armor et propriétaire du bâtiment, doute du seul effet du vent dans
l’effondrement de la structure : « Nous avions consolidé la charpente
avec des étais cloués sur les poutres. Ils ont disparu. C’est forcément un
acte délibéré. »
Le propriétaire confirme le dépôt d’une plainte à ce
sujet. Il estime en outre « bizarre qu’avec ces forts vents, la
charpente se soit écroulée verticalement, alors qu’elle aurait dû voler
au-delà du bâtiment ».
En tout état de cause, Hubert du Boisbaudry annonce
sa volonté de déposer en mairie une déclaration de travaux,
« afin de remettre la charpente en état et de rendre
l’immeuble hors d’eau ».
Trégastel. Un couple vend sa voiture et reçoit
un faux chèque de banque en échange
Publié le
Renée-Laure
EUZEN
Un couple de
Trégastel (Côtes-d’Armor) a vendu sa voiture sur Le Bon coin. La transaction
s’est effectuée à Noyal-Pontivy (Morbihan). L’Audi break A4 a trouvé
acquéreur… mais le chèque de banque était faux !
Damien Gudemard reçoit des amendes pour une
voiture qu’on lui a volée. Sans appui de son assurance, il envisage
d’exposer son cas à l’émission radio de Julien Courbet. | OUEST-FRANCE
Un couple de Trégastel (Côtes-d’Armor) a mis son
véhicule en vente sur Le Bon coin. Le 21 décembre, la transaction s’opère à
Noyal-Pontivy (Morbihan). Le couple donne les clés du véhicule, une Audi A4
break de 2012, en échange d’un chèque de banque de 13 500 €. « J’ai
choisi ce mode de paiement qui pour moi était le plus sûr », indique
Damien Gudemard.
Mais au moment d’encaisser le dit chèque, il s’avère
que le
document est un faux,
de même que la pièce d’identité présentée par l’acheteuse. « Dans un
premier temps, j’ai voulu déposer plainte à Pontivy, mais il faut aussi que la
banque victime s’en aperçoive et atteste du vol. Cela peut prendre une dizaine
de jours. »
La voiture roule toujours
De retour dans les
Côtes-d’Armor, Damien
Gudemard se rend à la gendarmerie de Perros-Guirec avec un écrit de son
banquier. La plainte est enregistrée mais cela ne règle pas le problème.
« La GMF, mon assurance refuse de me rembourser. Ma voiture était
pourtant assurée en tous risques. » L’intervention de l’avocate du
couple n’a rien changé. « J’ai eu un appel du responsable sinistre le
30 décembre, et il n’a rien voulu entendre. »
Rien ne laissait supposer une telle issue à la
transaction. « Ce sont deux femmes qui se sont présentées. L’une
d’elles nous a parlé de ses enfants. On avait a priori aucune raison de douter
de leur bonne foi. »
L’arnaque au faux chèque de banque, un
classique des escrocs, continue de faire des dégâts. Non seulement Damien
Gudemard est obligé d’emprunter une voiture à ses parents pour se rendre à la
caserne de Perros-Guirec où il est pompier, mais les amendes pleuvent.
« J’en ai reçu quatre. » D’après ces contraventions, la voiture
serait en région parisienne.
Sollicitée le 29 décembre 2020, la compagnie
d’assurances n’a pas donné suite.
Haut Léon communauté. La côte léonarde perd
encore des habitants
Publié le
Gaëlle COLIN
Les chiffres
du recensement de la population municipale sont tombés : entre 2013 et 2018,
Haut Léon communauté a perdu 232 habitants. Tréflez, Mespaul et Santec
(Finistère) tirent leur épingle du jeu, quand l’île de Batz,
Plounévez-Lochrist sont perdantes.
Entre 2013 et 2018, Roscoff a connu une légère
hausse dans sa population municipale, faisant d’elle la quatrième commune de
Haut Léon communauté. Devant elle : Saint-Pol (6 603 habitants) ; Cléder
(3 731) et Plouescat (3 471). | ARCHIVES VINCENT MOUCHEL/OUEST-FRANCE
Le constat est sans appel : la côte léonarde a perdu
des habitants en cinq ans. Entre 2013 et 2018, la population des quatorze
communes de Haut Léon communauté est passée de 31 842 à 31 610. Alors qui
perd, qui gagne ?
Un déclin amorcé… à nuancer
Si cette perte de 232 habitants se fait ressentir
entre 2013 et 2018, il faut cependant rappeler qu’entre 2017 et 2018, Haut
Léon communauté a gagné… neuf habitants. Ce qui n’empêche pas la côte léonarde
de souffrir de son image touristique : « La pression immobilière est
très forte. Il y a une grande demande de rachat ou de construction pour
installer des locations saisonnières ou Airbnb, souligne Jacques
Edern, maire de Sibiril (Finistère) et président de Haut Léon communauté.
Le nombre de maison à construire est très favorable, mais cela ne génère aucun
habitant en plus sur le territoire. »
Endiguer cette tendance
Pour endiguer ce phénomène, il n’existe pas
énormément de leviers. Et les bienfaits de cette politique mettront du temps à
se faire sentir : « On va essayer de rectifier ça avec le plan local
d’urbanisme et d’habitat intercommunal et empêcher l’extension de maisons
secondaires. Sauf que les outils que nous avons ne sont pas efficaces »,
dénonce le président. Il parle en effet de la taxe d’habitation : l’État ne
prévoit pas de l’augmenter mais plutôt de la baisser pour les deux prochaines
années. « Il faudrait largement taxer les résidences secondaires. »
Ceci explique en partie les soldes négatifs de
Plouescat (-0,5 %) ; Cléder (-0,5 %) ou de l’île de Batz (-1,6 %, soit
39 habitants en moins). Plounévez-Lochrist passe aussi sous la barre des
2 280 habitants.
Trois communes côtières s’en sortent quand
même
Pourtant, toutes les communes côtières ne sont pas
logées à la même enseigne. Tréflez annonce une augmentation de 0,9 %
entre 2013 et 2018 ; Santec (0,6 %) et dans une moindre mesure, Roscoff
(0,3 %). « À Roscoff, ils bénéficient d’une réhabilitation de la
friche de l’ancienne gare SNCF, où ils ont pu installer des logements sociaux.
Pour Santec, ils ont eu un plan local d’urbanisme favorable pour construire
sur leur territoire. Ils accélèrent d’ailleurs les constructions avant 2023
et 2024 et le vote du plan d’urbanisme intercommunal qui devrait changer les
choses », poursuit Jacques Edern.
Tréflez, premier de la classe
Même si Tréflez est une petite commune (962 habitants
au 1er janvier 2018), elle peut se targuer d’avoir une vie à l’année. C’est ce
que compte préserver Anne Bescond, maire. « Nous avons pu aussi
débloquer de nouvelles constructions avec la révision de notre plan local
d’urbanisme datant 2007 en 2013. Nos coûts sont très abordables : 25 € le m².
Nous avons aussi un certain dynamisme. Il y a de nombreuses fêtes à l’année à
Tréflez, hors période de Covid. » La balle est saisie au rebond : la
commune prépare son tout premier lotissement de 12 000 m², comprenant une
dizaine de lots.
Dans les terres, on s’en sort mieux
Mespaul est la commune intérieure qui
connaît la plus belle progression, avec 37 nouveaux habitants en cinq ans.
Même chose pour Lanhouarneau (+ 0,3 %). Plougoulm (-0,2 %) et Tréflaouénan
(-0,1 %) déclinent légèrement.
Saint-Brieuc et la mer. Cesson, le quartier
tourné vers le littoral
Publié le
Anne-Lyse RENAUT
Cesson, c’est
le quartier de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) tourné vers la mer. Ses habitants
et le comité de quartier racontent les avantages et les inconvénients d’avoir
choisi de vivre dans cette partie de la cité briochine.
Marcel Baron, président du Crac et Christian Le
Nouvel, vice-président. | OUEST-FRANCE
Au comité de réflexion et d’animation de Cesson
(Crac), Marcel Baron, président et Christian Le Nouvel, vice-président, ont
des choses à dire sur leur quartier, situé à
Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor).
C’est dommage de pas pouvoir profiter de la plage du Valais , se
désolent-ils.
Pour eux, il manque aussi des commerces à Cesson.
Il faut trouver un boulanger , affirme les membres du
Crac. S’ils sont fiers de leur quartier pavillonnaire sans présence
d’immeubles , les responsables du comité espèrent plus
d’investissements de la part des habitants. On organise des animations
comme du théâtre, mais personne ne vient , expliquent-ils. La Fête du
maquereau, le vide-greniers ou « le repas champêtre » restent des moments
forts pour les Cessonnais. Marcel Baron et Christian Le Nouvel aimeraient que
les habitants fassent aussi vivre le quartier . Il ne faut pas
que Cesson devienne un dortoir , redoutent-ils. Ils voient leur nombre
de bénévoles diminué au fil des années.
En habitant dans le quartier de Cesson, certains habitants
profitent de la vue sur la mer. | OUEST-FRANCE
Un calme pourtant apprécié par les Cessonnais.
C’est un quartier tranquille auquel on tient, explique une
septuagénaire, vivant depuis presque cinquante ans à Cesson.Mais il est
oublié par la mairie , ajoute-t-elle. Trop peu d’illuminations
installées à Noël, un manque de fleurs sur le rond-point devant la maison de
retraite, ou encore un l’absence de fibre optique dans plusieurs rues, font
partie des points à améliorer.
« La mer, on la voit matin, midi et soir »
Et surtout, il y a la mer. Elle est juste à
côté, on la voit matin, midi et soir , décrit Marylène, 47 ans,
heureuse d’être revenue en Bretagne dans ce quartier sympa ,
après vingt ans en Normandie. Il nous manque juste la fibre et
des petits commerces »,
précise-t-elle.
Quant à la plage du Valais, si Marylène ne peut s’y
rendre pour faire du longe côte, qu’elle pratique aux Rosaires, la
quadragénaire y va tout de même pour des promenades en famille.
Denise, 63 ans, est, elle aussi, ravie d’habiter dans
le quartier de Cesson. On a fait plusieurs visites immobilières avant
de trouver. Puis on a vu la mer et cette maison… , se souvient cette
Briochine, originaire de Lorraine. La sexagénaire ne regrette, en aucun cas,
d’avoir traversé la France, il y a six ans, par amour pour la Bretagne.
C’est calme, et les gens sont agréables , apprécie-t-elle.
L’église Saint-Ignace de Cesson est entourée de
plusieurs commerces : bureau de tabac, coiffeurs, auto-école… | OUEST-FRANCE
« Un point de vue magnifique sur toute la
baie »
Il y a une sensation de bien-être ici. On a
découvert, depuis le premier confinement, que l’ouvrage de la Noë a été
rénové. Il y a un cheminement qui donne un point de vue magnifique sur toute
la baie, explique Kaëlig et Audrey, un couple de quadragénaires.
On adore vivre ici. C’est un petit bourg avec toutes les commodités dans le
centre-ville de Saint-Brieuc.
Pour eux, habiter à Cesson, permet de
profiter du bord de mer pour courir, se balader… sans pour autant être isolé
du centre-ville. Ils n’attendent qu’une chose pour être plus proche de la
mer : plus de cheminements de qualité et sécurisés, notamment vers le port du
Légué. La future voie verte sera « un plus », dont ils
profiteront.
Le pays de Landivisiau a gagné 139 habitants en
cinq ans
Publié le
Paul JUMBOU
Au regard des
chiffres publiés par l’Institut national de la statistique et des études
économiques (Insee) qui recense le nombre d’habitants sur l’ensemble du
territoire français, on observe que le Pays de Landivisiau jouit d’une
certaine stabilité. En cinq ans, ce territoire a connu une augmentation de 0,4
% de son bassin de population.
À proximité immédiate de la RN12, idéalement
située entre Morlaix et Brest, la zone d’activités du Vern, à Landivisiau,
s’agrandit. L’arrivée de nouvelles entreprises a pour conséquence l’arrivée
de nouveaux habitants sur le territoire de la communauté de communes. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
Les chiffres de l’Insee concernant la communauté de
communes du Pays de Landivisiau (Finistère) nous montrent plusieurs choses :
entre 2013 et 2018, ce territoire finistérien, constitué en décembre 1993, et
associant en tout dix-neuf communes, a gagné 139 habitants sur cinq ans. Soit
une augmentation de 0,4 % de son bassin de population.
Ce chiffre le situe en dessous de la moyenne
nationale française, qui a vu sa population augmenter de 1,97 % lors de cette
même période. Dans cette relative stabilité, les chiffres nous font observer
des dynamiques différentes selon les communes.
Trézilidé en tête
Dans le pays de Landivisiau la commune qui se
démarque le plus est Trézilidé. Elle arrive largement en tête des communes
ayant gagné en habitants. Cette petite bourgade traversée par la
départementale D788 a gagné en tout 86 habitants, passant de 300 habitants en
2013 à 386 en 2018.
Le taux d’évolution annuel moyen de sa population
s’élève donc à 5,2 %. « L’ancienne municipalité a permis la
construction du lotissement Ar Feunteun, comprenant 23 lots dont le prix au
mètre carré ne dépassait pas 25 €. Cela a automatiquement attiré des jeunes
familles qui souhaitaient devenir propriétaire », remarque Yves-Marie
Gilet, le nouveau maire de la commune depuis le 28 juin 2020.
D’ailleurs, toujours selon l’Insee, 44,8 % de sa
population est comprise entre la tranche d’âge des 0-29 ans. « On a
pour projet de construire un nouvel espace multisport pour répondre justement
à ce nouveau public », poursuit Yves-Marie Gilet, ravi de cette
nouvelle dynamique.
La commune de Loc-Eguiner, fait également partie des
communes en tête de ce classement. Entre 2013 et 2018, sa population a
augmenté de 2,3 % chaque année, passant de 361 à 404 habitants. Quant à
Landivisiau, commune de 9 142 habitants en 2018, sa population est restée
quasiment stable, glanant 34 habitants en cinq années.
Commana perd 63 habitants
Les communes qui voient leur nombre d’habitants
connaître les plus fortes baisses sont celles de Commana et de Saint-Servais,
perdant respectivement 63 et 54 habitants entre 2013 et 2018.
Au regard des statistiques produites par l’Insee, la
commune de Commana possède une population qu’on peut qualifier de
vieillissante. En 2017, seulement 30 % de la population appartenait à la
tranche d’âge 0-29 ans, alors que 50 % étaient âgés de plus de 45 ans.
Pour la commune de Saint-Servais, la baisse
significative de 1,2 % chaque année entre 2013 et 2018 doit être à relativiser
au regard d’un passé qui n’est pas si lointain. En 1968, cette petite commune
ne comptait que 470 habitants. Elle en compte à présent 781.
Bernard Michel, le maire de
Saint-Servais n’est pas inquiet. « En 2016, il est vrai qu’on avait
une vingtaine de maisons vides, mais aujourd’hui, elles sont quasiment toutes
remplies, explique-t-il. Il faut attendre que les
statistiques soient mises à jour pour pouvoir apprécier ces changements, avec
le virus cela prend du retard. »
La population repart à la hausse dans le pays
de Morlaix
Publié le
Gaëlle COLIN
Morlaix perd
une place au classement des communes du Finistère, selon les estimations de
l’Insee, au 1er janvier 2018. Avec 14 729 habitants, la cité du viaduc passe
derrière Guipavas. Pour le reste du territoire, la population a légèrement
augmenté, contrairement aux années précédentes.
La population légale au 1er janvier 2018 du pays
de Morlaix a légèrement augmenté et atteint 64 438 habitants. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Au 1er janvier 2018, Morlaix a été
rétrogradée à la sixième place des villes du Finistère. Avec ses
14 729 habitants, elle a été dépassée par Guipavas. L’Institut national de la
statistique et des études économiques (Insee) a dévoilé ses chiffres de
recensement de la population municipale au 1er janvier 2018 (il y a
toujours trois ans d’écart). Mais le constat d’ensemble est positif : le
territoire a (enfin) gagné des habitants.
Le recensement de la population municipale du pays de Morlaix,
au 1er janvier 2018. | OUEST-FRANCE
64 438 habitants dans Morlaix communauté
En 2017, l’Insee avait compté 64 133 habitants dans
les 26 communes de l’agglomération de Morlaix. Un an après, le territoire a
gagné 305 habitants. La population légale du 1er janvier 2018
amorce une hausse de la démographie pour quatorze communes sur 26.
La question du Grand Morlaix
Morlaix accuse un déclin, mais il est moindre que les
années précédentes. « Nous devons agir sur l’habitat, mais aussi sur
l’urbanisme, avec le vote du plan local d’urbanisme et d’habitat
intercommunal, souligne Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix.
En plus de réguler l’extension urbaine, nous devons veiller au développement
économique du territoire. La question du Grand Morlaix revient : si l’on
regroupe Morlaix avec Saint-Martin et une partie de Plourin, nous serions le
troisième pôle aggloméré du Finistère. Il faudra avancer sur cette question. »
Le maire et président de Morlaix communauté compte
resserrer les liens de coopération avec la « métropole diffuse » du
Nord-Finistère (pôle entre Brest, Landerneau, Morlaix et Lannion) pour le
développement futur.
Des déclins dans le sud de l’agglo…
Des baisses de population sont à noter dans les monts
d’Arrée, dans le sud de Morlaix communauté et sur la côte. Comme les années
précédentes, la démographie décline dans le quintette Plounéour-Ménez - Le
Cloître-Saint-Thégonnec - Lannéanou - Botsorhel et Guerlesquin (0,6 %), avec
cependant des légères améliorations. Exception pour Plougonven et ses 0,6 % de
hausse entre 2013 et 2018.
… mais aussi sur la côte
Sur la côte, même son de cloche pour Locquénolé,
Guimaëc et surtout Plougasnou. Entre 2013 et 2018, la commune est passée de
3 108 habitants à 2 757. Ce qui n’est pas nouveau, pour la maire, Nathalie
Bernard. « Ce sont les conséquences du vieillissement de la population
et le départ des familles. Même si aujourd’hui, on a l’impression d’inverser
la tendance, on verra le résultat plus tard. »
Paradoxe pour Plougasnou : la commune a pourtant le
plus de dossiers d’urbanisme de toute l’agglomération. « Cela concerne
beaucoup de rénovations, mais pour des résidences secondaires »,
poursuit l’élue. La municipalité travaille pour la première fois avec
Finistère Habitat. « Deux maisons ont été construites et nous avons
une résidence avec une dizaine de logements aménagés pour l’été 2021. »
Un travail de longue haleine pour, à terme, conserver les écoles et le
collège.
Locquirec et Saint-Jean-du-Doigt,
locomotives démographiques
Deux communes côtières ont la cote :
Locquirec et Saint-Jean-du-Doigt. Elles affichent de belles progressions
entre 2013 et 2018. « Il y a eu une forte pression immobilière, avec
une phase de constructions neuves, principalement en résidence principale. On
a eu jusqu’à vingt à trente maisons construites par an », analyse
Gwénolé Guyomarc’h, maire de Locquirec. La proximité avec la mer, la richesse
de la vie associative et son emplacement séduisent. « Nous avons
désormais des travailleurs de Brest ou de Saint-Brieuc qui s’installent, alors
que c’était inimaginable il y a dix ans. »
Morlaix. Les cours d’eau sont repassés en
vigilance verte
Publié le
La mairie de
Morlaix prévient que le niveau des rivières est élevé ce mardi 29 décembre
2020. Les pluies importantes de ces derniers jours et de cette semaine en sont
à l’origine. Les panneaux de prévention sont de sortie en ville. Vigicrue a
repassé son seuil d’alerte en vert pour le secteur.
Les panneaux de prévention de la mairie de
Morlaix sont de sortie. | OUEST-FRANCE
Le point de vigilance est à 17 h 50, ce mardi 29
décembre 2020. C’est l’heure où la mer sera pleine sur le secteur de Morlaix
(Finistère). Avec les précipitations importantes des derniers jours et de ceux
à venir, la mairie appelle à la vigilance de tous. Vigicrue a repassé la ville
en vigilance verte, mais le secteur reste à surveiller en fonction des
prévisions à venir.
Rester vigilant dans les jours qui viennent
Localement, le Jarlot reste très élevé. Les habituels
panneaux « Attention zone inondable » ont refait leur sortie sur les endroits
critiques de la ville, comme dans l’allée du Poan-Ben.
Le Jarlot, au niveau de l’allée du Poan-Ben, à Morlaix, reste
eau mais n’a pas débordé ce mardi 29 décembre. | OUEST-FRANCE
Prochainement, les horaires de marées
indiquent une pleine mer vers 6 h et 18 h 30 pour mercredi 30 décembre, et 7 h
15 et 19 h 39 pour jeudi 31 décembre. La pluie tombera par épisode ces
jours-là.
Morlaix. Michel Derrien, ancien élu communiste,
nous a quittés
Publié le
Michel Derrien
a été un élu communiste à la mairie de Morlaix (Finistère) pendant quatre
mandats à partir des années 1970. Il a été secrétaire de la section du PCF
pays de Morlaix au moment de la création de la fête du Viaduc en 1964. L’homme
est décédé dimanche 27 décembre 2020.
Alain David, Annie Bergot et Michel Derrien au
local de section de Morlaix. C’était pendant le mandat de Jean-Jacques
Cléac’h, maire PS, de 1983 à 1989. À l’époque, la majorité comptait sept
élus communistes. | ARCHIVES PCF MORLAIX
Michel Derrien, ancien élu communiste à la Ville de
Morlaix (Finistère), est décédé à l’âge de 90 ans, dimanche 27 décembre 2020.
Militant de longue date, il a été secrétaire de la section locale du Parti
communiste français (PCF), en 1964 – date de création de la fête du Viaduc, à
Kernéguès, et de l’achat du premier local.
« Michel Derrien défendait à la fois
l’identité des élus communistes et la loyauté par rapport au programme
municipal », raconte Alain David, qui lui a succédé au poste de
secrétaire du PCF en 1968.
Impliqué jusqu’à la fin de sa vie
Il a ensuite été adjoint aux transports, notamment de
1976 à 1983. Il est resté élu pendant quatre mandats. À côté de la politique,
il s’était impliqué auprès du Secours populaire. Il est d’ailleurs resté très
investi jusqu’à la fin de sa vie : « Il avait
soutenu financièrement la campagne de Morlaix Ensemble aux élections
municipales de 2020 », soulignent Ismaël Dupont, premier adjoint, et
Daniel Ravasio, secrétaire du PCF de Morlaix.
Un hommage lui sera rendu jeudi
31 décembre 2020, à 10 h 15, au Pôle funéraire Bretagne Ouest de
Saint-Thégonnec, zone artisanale de Mez-Ménez.
Trébeurden. La Potinière : la société Eol Armor
se pourvoit en cassation
Publié le
Nouvelle étape
dans la saga judiciaire de Tresmeur. Dans le dossier de la Potinière, à
Trébeurden (Côtes-d’Armor), Hubert du Boisbaudry, gérant de la société Eol
Armor, a décidé de saisir le Conseil d’État.
La potinière, une nouvelle fois défigurée ces
derniers jours par la tempête « Bella », sera maintenant aux mains du
Conseil d’État. | OUEST-FRANCE
Les pétitionnaires avaient deux mois pour se pourvoir
en cassation. Lors du dernier conseil municipal, Bénédicte Boiron, la maire,
avait fait part de sa volonté de ne pas saisir le Conseil d’État.
Environ un an pour la première étape
La société Eol Armor a, pour sa part, décidé de se
pourvoir en cassation, en transmettant une requête au conseil d’État, datée du
22 décembre. « Nos conseils ont relevé dans le dossier certains
éléments permettant d’espérer que la requête soit acceptée »,
souligne Hubert du Boisbaudry, propriétaire de la Potinière et gérant d’Eol
Armor.
L’acceptation de la requête, première étape du
processus en cassation, devrait prendre environ un an. « La seconde
étape, pour annuler ou non l’arrêt de la cour d’appel, sera beaucoup plus
longue. »
Les associations environnementales prennent
acte
Dans le cas d’un arrêt, l’affaire serait ensuite
rejugée en appel. Hubert du Boisbaudry veut garder son optimisme :
« Si le Conseil d’État refusait finalement notre pourvoi, il resterait
l’espoir, comme le permis avait été accordé sous le Plan d’occupation des sols
(POS), de redéposer un permis avec les mêmes règles d’urbanisme. »
Les associations environnementales Avenir du littoral
et Trébeurden patrimoine environnement, prennent acte du pourvoi. « Il
met en cause la cour d’appel de Nantes pour ne pas avoir transmis le jugement
avec la signature du magistrat, mais aussi l’annulation du permis accordé au
vu du Plan local d’urbanisme (PLU), voté par le conseil municipal en 2017,
relève Christian La Yaouanc, président d’Avenir du littoral. Le
pourvoi devant le Conseil d’État met aussi en cause les dirigeants des
associations Avenir du littoral et Trébeurden patrimoine environnement »
« Volonté de faire perdurer la situation »
L’un parce qu’il n’aurait pas qualité pour signer la
requête transmise en première instance au tribunal de Rennes, l’autre en
raison d’une copie présentée comme incomplète du recours gracieux, adressé au
maire de Trébeurden, en 2018.
« Hubert du Boisbaudry invoque la faiblesse
du prix de la lettre recommandée. Avenir du littoral fait valoir une copie
multipages et recto verso. » Le président de l’association fait part
de son étonnement : « En raison des arguments invoqués, chacun peut
s’interroger sur cette volonté de faire perdurer cette situation. Le temps ne
plaide pourtant pas en faveur de l’auteur de ce pourvoi. » Et de
conclure, en direction de la commune : « Une déclaration
d’utilité publique serait bienvenue. Faisons pelouse rase de cette ruine ».
Pays de Morlaix. Le classement des communes les
plus peuplées en 2018
Publié le
L’Insee vient
de dévoiler les chiffres de la population du pays de Morlaix (Finistère) pour
l’année 2018. Sans surprise, Morlaix est toujours la ville la plus peuplée
quand Lannéanou est le plus petit bassin de population. Mais Guerlesquin créé
la surprise.
Guerlesquin a gagné une place dans le classement
des communes les plus peuplées de Morlaix communauté, en passant devant
Henvic en 2018. | CAPTURE ECRAN GOOGLE STREET VIEW
Les chiffres de l’Insee viennent d’être rendus
publics pour l’année 2018. La population est plus élevée qu’en 2017 dans le
pays de Morlaix avec 64 438 habitants et amorce la première croissance depuis
au moins deux ans.
Ce qui est bon signe, même s’il reste encore douze
communes sur 26 qui connaissent un déclin entre 2013 et 2018. Voici donc le
classement de population de chacune, et la surprise vient de Guerlesquin, qui
a dépassé Henvic en 2018 :
1. Morlaix : 14 729 habitants au 1er
janvier 2018 (-535 habitants entre 2013 et 2018)
Alain David - Annie Bergot - et Michel
Derrien au local de section de Morlaix. C'était pendant le mandat de 83 à 89, du
temps de Jean-Jacques Cléac'h, maire PS. Il y avait à l'époque 7 élus
communistes dans la majorité. Marie-Paul Kerebel Adjointe aux affaires Sociales,
Alain David Adjoint aux affaires scolaires, Lucien Le Leuc'h Adjoint aux
Travaux, Michel Derrien Adjoint aux Transports, Jean-Luc Le Calvez à la
commission logement et urbanisme, Annie Bergot aux Affaires Sociales, Scolaires
et Culturelles, et Jean-Charles Le Naour à la commission Travaux.
Triste nouvelle : décès de notre camarade Michel DERRIEN.
Notre camarade Michel DERRIEN vient de décéder à l’âge de 90 ans le 27 décembre
2020.
Michel a été un militant de longue date de notre parti : il a été responsable de
la section de Morlaix ; élu à la Mairie de Morlaix.
Comme élu, son premier mandat date de 1976-1983. Il a accompli notamment un gros
travail comme adjoint aux transports à Morlaix. Michel Derrien a été élu pendant
4 mandats. Michel Derrien est resté jusqu'au bout très impliqué dans la vie
politique et militante. Il y a quelques mois, il avait participé pour soutenir
financièrement la campagne de Morlaix Ensemble aux élections municipales. Il est
resté un militant communiste concerné jusqu'à la fin de sa vie.
C'était un sage, quelqu'un de très réfléchi.
Michel n’a pas ménagé sa peine dans bien d’autres activités au service de la
population et des plus fragiles en particulier : responsable du Secours
Populaire Morlaix ; responsable syndical ; …
Au nom de la section, comme en mon nom personnel, je présente nos sincères
condoléances à toute sa famille.
Michel repose à l’espace funéraire rue du Docteur Kergaradec à Plourin les
Morlaix de 14 h à 17 h.
Un hommage lui sera rendu le jeudi 31 décembre à 10 h 15, au pôle funéraire
de Saint Thégonnec.
Merci à chacun de s’associer à la peine de la famille.
Bien cordialement.
Daniel RAVASIO, secrétaire de section du PCF pays de Morlaix
PORTRAIT. Catherine Tréanton, la touche
féministe de la ville de Morlaix
Publié le
Gaëlle COLIN.
Qui sont nos
élus ? Il y a six mois, Catherine Tréanton devenait la deuxième adjointe de
Morlaix, en charge des affaires sociales, à l’enfance, aux aînés et à la
solidarité. Des thématiques qui correspondent parfaitement à l’élue.
Catherine Tréanton est l’adjointe aux affaires
sociales, à l’enfance, aux aînés et aux solidarités, à Morlaix. |
OUEST-FRANCE
7 novembre 1966 : naissance à
Morlaix, enfance passée à Taulé.
2007 : devient titulaire à l’IME de
Carhaix, où elle travaille toujours à mi-temps aujourd’hui.
2014 : adhère au groupe Morlaix
coopérative et citoyenne et au PS.
« J’adore le collectif. » On est
tenté de croire sur parole Catherine Tréanton. Parce que la deuxième adjointe
de Morlaix (Finistère) est chargée des affaires sociales, de l’enfance, des
aînés et des solidarités. Pas un portefeuille de solitaire. Mais aussi parce
que tout son parcours respire le vivre-ensemble.
Souriante, affable, sans pour autant se laisser
marcher dessus. Elle sait imposer ses idées, tout en dialogue. « Quand
j’ai quelque chose à dire, je le fais, mais en privé. Je n’aime pas me donner
en spectacle. »
Féministe « vraiment de gauche »
Après une enfance à Taulé, direction l’internat
strict du collège des Ursulines à Saint-Pol-de-Léon. Elle en garde un souvenir
coincé entre les « blouses grises et les classes non mixtes ».
À 20 ans, alors mère de famille et sans le bac, le secrétariat et la
comptabilité lui tendent les bras. « Je n’ai jamais rien vu d’aussi
ennuyeux. Être tout le temps assise, ce n’était pas pour moi ».
Son premier engagement ? Les associations de parents
d’élèves. Ce qui lui permet d’infuser sa reconversion vers l’éducation
spécialisée. Elle reprend les études, puis divorce. Élève seule ses deux
filles. « Ce n’était pas hyper facile », commente l’élue
sobrement. Sept ans après avoir enchaîné les contrats, Catherine Tréanton est
enfin titularisée à l’IME de Carhaix. C’est le début du syndicalisme à la CGT
: « Je suis vraiment de gauche ».
Ses premiers combats lui ressemblent : « J’ai
vu la réalité du monde du travail. Les femmes qui élèvent seules leurs enfants
tout en travaillant, la situation des migrants, les violences faites aux
femmes, sont des choses qui m’importent énormément. »
La cinquantenaire finit par adhérer à Morlaix
coopérative et citoyenne et au Parti socialiste, où elle rencontre Jean-Paul
Vermot – « nous ne sommes pas toujours d’accord, mais il est toujours
ouvert à l’échange ». Séduite par Benoît Hamon, elle bat la campagne
pour la présidentielle. Elle était même sur la pelouse de Reuilly à Paris en
2017, pour la création du Mouvement du 1er juillet, le futur
Génération-s. L’élue en est la co-référente du Finistère.
Un projet de centre municipal de santé
Puis, vient le rassemblement de gauche pour les
municipales de 2020. Même si la vie lui réserve un mauvais tour : « En
août 2018, je découvre que j’ai un cancer du sein. » Catherine
Tréanton jongle entre séances de radiothérapies – et réunions pour établir le
programme de la campagne. « Ça m’a aéré, m’a fait tenir debout. »
Après la « surprise » de l’élection, celle qui était deuxième
sur la liste n’est finalement pas première adjointe. « Ça m’embêtait
de redescendre. Pas pour moi, mais pour les femmes.»
Six mois après, la page est tournée.
« On travaille sur notre centre municipal de santé, accessible à tous
et en centre-ville. Les médecins seraient des salariés de la Ville. ».
Autre dossier : la mutuelle municipale. Mais son rêve ? « Créer un
centre pour les victimes de violences intrafamiliales, bien plus qu’un centre
d’hébergement. On a d’ailleurs obtenu un appartement avec le CCAS, où les
victimes peuvent se poser et souffler. » Un premier cap pour la
féministe, qui préfère définitivement jouer collectif.
PORTRAIT. Patrick Gambache, un professionnel de
l’édition à la Ville
Publié le
Delphine VAN HAUWAERT
Après une
riche carrière dans l’édition, Patrick Gambache se passionne pour son mandat
de conseiller municipal à Morlaix (Finistère).
Patrick Gambache est tombé amoureux de la région,
lors de vacances dans les monts d’Arrée. | OUEST-FRANCE
Notre rêve, avec mon épouse,
c’était de passer notre retraite ici, à
Morlaix
(Finistère) . Objectif atteint pour Patrick Gambache, en 2017, après une intense vie
professionnelle en région parisienne.
Il débute comme instituteur avant de bifurquer vers
l’édition, en intégrant le Centre régional de documentation pédagogique, dont
il deviendra le directeur adjoint. Puis, en 2000, Patrick Gambache quitte le
secteur public pour diriger plusieurs maisons d’édition, comme J’ai lu (livres
de poche) et les éditions de La Martinière (livres illustrés).
« Facilitateur » pour les élus
La retraite n’en est pas vraiment une, puisque cet
homme de 62 ans exerce toujours comme agent littéraire, accompagnant notamment
des auteurs québécois. Son engagement – encarté au Parti communiste depuis les
années 1980, la grande époque ! –, lui permet de faire
rapidement des rencontres, dont
Ismaël Dupont,
secrétaire départemental du PCF. C’est lui qui le convaincra de partir avec la
liste « Morlaix ensemble » aux municipales.
De cette campagne, Patrick Gambache garde le souvenir d’une vraie osmose entre des personnes qui ne sont pas du même parti, mais
qui partagent des valeurs communes fondamentales ».
« La transparence des embauches »
En lien avec Ismaël Dupont, adjoint aux ressources
humaines, le nouvel élu à la gestion du personnel travaille à la
transparence des embauches , organise des rencontres avec les
syndicats , effectue un tour d’horizon des services…
Également coordonnateur de la majorité – je
joue un rôle de facilitateur pour tous les élus – il dresse un bilan
enthousiaste de ces premiers mois à la mairie : J’ai un sentiment
d’avancer et c’est très gratifiant.
Quelques dates clés
24 octobre 1958 : naissance dans la Vienne.
1978 : entrée à l’Éducation nationale en tant
qu’instituteur.
2015 : directeur général des Éditions La Martinière.
Port-en-Bessin. Après le Brexit, les pêcheurs
livrent bataille contre les senneurs hollandais
Publié le
Gaëlle LE ROUX
Conclu à la
veille de Noël, l’accord sur le Brexit a été un soulagement pour les pêcheurs
hauturiers portais. Leur nouveau cheval de bataille : les senneurs hollandais
qui « ravagent la Manche ».
La flottille de Port-en-Bessin représente 175 à
200 pêcheurs et quatre fois plus d’emplois indirects. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Wilfried Roberge, patron du Vauban, un navire
hauturier de Port-en-Bessin, craignait un « no-deal ». L’accord sur le
Brexit est, pour lui, une bonne surprise. | OUEST-FRANCE
Mais pas de repos pour les pêcheurs : désormais, une
autre bataille les attend. Elle concerne, cette fois, les senneurs hollandais
qui « ravagent les fonds », estime Stéphane André, patron du
Sagittaire.
Juste avant Noël, les bateaux portais avaient allumé
leurs lumières en solidarité avec leurs collègues de Boulogne-sur-Mer. « Ils
ont empêché les senneurs hollandais de débarquer leur pêche »,
explique Wilfried Roberge, patron du Vauban, qui avait appelé, sur
son groupe
Facebook Pêcheurs artisans à l’heure du Brexit,
à partager des photos « pour dénoncer le pillage de la Manche par des
navires hollandais ».
« Les Hollandais ont mis la mer du Nord à feu
et à sang, s’emporte le pêcheur. Ils entrent de plus en plus
souvent en Manche et saccagent tout ». Quand ils « tapent un
secteur, poursuit-il, il faut entre deux et trois semaines
pour retrouver quelque chose de vivant après leur passage. On ne va pas
laisser faire ! »
L’accord sur le Brexit, est, affirme-t-il, une bonne
chose également à ce sujet : « On va pouvoir allier les pêcheurs
anglais à notre cause », assure-t-il.
« J’ai fait 35 ans de navigation mais il m’a
fallu trois ans pour écrire ce livre. »
Hervé Hamon en sourit. 700 pages
pour son dictionnaire amoureux de 100 îles. Dans cette collection déjà
très riche des éditions Plon, ce livre marquera une étape importante dans
l’abondante bibliographie qu’il publie depuis 1979.
Traité en dix minutes
L’ancien grand reporter, aujourd’hui écrivain,
est avant tout un marin. Depuis son repaire de Trébeurden,
lui, le natif du Trégor plus rural, a toujours senti l’appel de la mer.
Il lui a rendu hommage dans plusieurs ouvrages.
Les îles, il les connaît bien. Il a souvent
bourlingué sur leurs côtes pour des reportages pour le magazine Géo et
d’autres. De là à en faire un dictionnaire…
Tout s'est joué en dix minutes, au
salon du livre de Vannes. Avec mon copain Jean-Louis Schiflet. Il m'a
dit pourquoi tu ne fais pas un dictionnaire amoureux des îles ? On a
tout de suite appelé le directeur de collection Jean-Claude Simoën.
Le lendemain les deux hommes déjeunent à Paris.
La passion des îles les réunit.
D’abord un voyage
Trois ans d’écriture seront nécessaires. Un vrai
temps pour un tour du monde de ces bouts de terres, « mais l’île c’est
d’abord le voyage vers l’île. »
C’est pour cela que tous les voyages d’Hervé
Hamon débutent par la Bretagne. Mais comme le veut un bon dictionnaire,
les îles comme le reste se déclinent de A à Z. Et l’embarquement est
immédiat « pour un vrai voyage ».
Partial et inachevé
L’ancien journaliste, âgé de 74 ans, a pris le
soin d’avoir « un angle différent » pour conter et décrire chaque île. Un
voyage « impartial, inachevé, lacunaire, allusif, partial. » Passionné et
passionnant. Tout comme le personnage.
De l’île d’Ailsa Craig en Ecosse et d’Alcatraz
dans la baie de San Francisco, le voyage débute avec une escale à Batz, en
Finistère nord : « Vous regardez autour de vous et vous vous demandez
pourquoi c’est beau »
Bréhat et Bolchévique
Escale bien sûr à Bréhat, que l’écrivain a si
souvent abordée avec son voilier : « Je ne règle pas mes comptes avec
Bréhat mais avec le tourisme à Bréhat » précise-t-il en ajoutant «
celle-là je l’aime avec rage. La plus étonnante, la plus complexe et la
plus exaspérante. »
C’est dit.
« Parfois j’ai regardé le planisphère et c’est
comme ça que j’ai découvert l’île Bolchévique. Elle a piqué ma curiosité
».
Fasciné par le Japon
D’autres sont bien plus connues comme l’île de
Pâques : « J’y suis allé, je me suis posé la question et j’ai préféré ne
pas en parler pour leur foutre la paix. »
La Crète l’a fasciné, il en a fait un livre il y
a déjà quelques années. Moins que le Japon toutefois où il s’est rendu une
quinzaine de fois, « et plus j’y retourne moins je comprends cette
civilisation. »
Et puis les 12 îles des naturalistes, Pitcairn,
le caillou des révoltés du Bounty ou les îles des antipodes.
Comme Montaigne disait « J’aime tout dans la vie
», Hervé Hamon aime tout dans les îles.
C'est à la fois le paradis et
l'enfer. Oui les plages idylliques existent mais les îles ont été aussi
souvent des enfers pour la traite des noirs, ou comme avec Mussolini qui
isolait les homosexuels sur une île de l'Adriatique, San Domino.
« C’est beau partout »
Lui qui souvent dit « la Polynésie c’est comme la
Norvège, c’est beau tout le temps » saisit aussi l’histoire très dure de
peuples martyrisés.
« Les îles c’est quelque chose qui t’oblige à
prendre le point de vue de la mer. » Même si son bateau « rétrécit à
mesure que j’avance en âge » il parcourt encore bien volontiers les récifs
le long de la côte de Granit rose et même jusqu’aux anglo-normandes vers
Sarck, dont il raffole.
L’occasion aussi d’évoquer la pollution aussi
bien que le réchauffement climatique : les îles sont en première ligne.
Hervé Hamon met aussi en garde : « Les îles sont
un enjeu crucial pour les îliens mais aussi pour nous continentaux ».
Un habitué des îles
Lui, l’historien du mouvement de mai 68, le
biographe d’Yves Montand, l’auteur d’essais sur les grands sujets de
société ou de récits à bord du remorqueur l’Abeille-Flandres, a dévoré ces
années à construire cet ouvrage.
C'est un livre que j'ai fait avec
énormément de plaisir et où j'ai appris énormément.
Mais s’il aime la mer, Hervé Hamon ne se voit pas
en îlien : « Les habitants des îles le disent volontiers, il y a les
résidents, les tourismes et les habitués. Habitué, ça me va bien. »
Hôte bien souvent de Sein ou d’Ouessant, il aime
écouter les histoires qu’on lui raconte.
Son livre en est plein, un sublime voyage de
l’île de Tromelin au golfe du Morbihan. Une évasion à chaque chapitre
court mais tellement dépaysant.
L’homme s’apprête à partir au Chili pour y passer
une partie de l’hiver dans sa belle-famille. Un autre voyage, mais il sait
qu’il reviendra au printemps face aux îles de Trébeurden : « Aimer les
îles c’est frémir, ô combien… » écrit-il encore.
Un éternel amoureux.
Dictionnaire amoureux des îles, Hervé Hamon,
éditions Plon, 27€.
Si son nom
évoque le chant en breton, l’artiste de Lanvellec (Côtes-d’Armor) a d’autres
talents cachés. En cette fin d’année, il publie le conte onirique Ôwen et les
sept cauchemars, aux éditions Ouest-France.
« Ôwen et les sept cauchemars », un conte
fantastique dans lequel Denez Prigent laisse libre court à son imagination.
| OUEST-FRANCE
Ce recueil est resté au fond d’un
tiroir près de dix ans. Je l’avais écrit avec Stéphanie, mon épouse, décédée
depuis. Chez Denez Prigent, l’émotion n’est jamais loin. Elle cohabite
fort bien avec l’enthousiasme qu’il instille dans chacun de ses projets.
L’auteur-compositeur-interprète breton signe
aujourd’hui le premier tome d’une trilogie.J’ai écrit le deuxième et le
troisième est presque terminé, assure l’artiste de Lanvellec, près de
Lannion
(Côtes-d’Armor). Dans
Ôwen et les sept
cauchemars,
c’est également lui qui a dessiné les illustrations qui
émaillent le récit. J’ai une formation artistique, je suis arrivé au
chant presque par hasard, sourit-il.
Ôwen à la chasse aux cauchemars
Dans ce conte fantastique et surréaliste, Denez
Prigent laisse son imagination débridée prendre le pouvoir pour conduire le
lecteur,de 7 à 77 ans, dans un monde magique, drôle et
gourmand.Un monde dans lequel sept cauchemars se sont échappés mettant
en grand danger le peuple des Minîz d’Hayael. L’un d’entre eux, Ôwen,
décide d’aller les capturer. Alors commencent les aventures du petit héros
courageux, toutes plus magiques, dangereuses, étonnantes, initiatiques les
unes que les autres.
Fan de littérature fantastique
Fan de littérature fantastique, l’auteur s’est
inventé une myriade d’êtres qui évoluent dans un univers aussi mystérieux que
luxuriant. L’artiste s’inspire de ses peurs, de ses espoirs aussi, face à un
monde qu’il trouve absurde. L’homme a créé un abîme entre lui et la
nature avec les conséquences désastreuses qu’on connaît aujourd’hui. Ce conte
est une passerelle pour amener les jeunes générations à prendre conscience du
vivant, à respecter la nature et à l’aimer.
PORTRAIT. Ismaël Dupont, un communiste à la
ville de Morlaix
Publié le
Delphine VAN
HAUWAERT
Il y a six
mois, Ismaël Dupont devenait le premier adjoint de Morlaix, en charge des
finances et des ressources humaines. Rencontre avec un homme passionné.
Ismaël Dupont, premier adjoint en charge des
finances et des ressources humaines. | OUEST-FRANCE
Le 29 juin dans la journée, Ismaël Dupont, alors
conseiller municipal d’opposition à
Morlaix
(Finistère), se prêtait
au jeu des pronostics. J’ai eu le score exact ! , se rappelle
l’homme de 41 ans, au regard rieur mais déterminé. Pourtant, je n’ai
pas toujours été aussi confiant. C’est peut-être parce que la
marche a été longue que la victoire est si belle.
« Avide d’apprendre »
Passionné par la politique, par l’humain en
général , avide d’apprendre , le documentaliste au collège
Mendès-France savoure aujourd’hui ses nouvelles fonctions de premier adjoint à
Morlaix, en charge des finances et des ressources humaines. Des délégations
qui lui permettront, il en est sûr, de traduire mes idéaux dans la
réalité de la ville ».
Le secrétaire départemental des communistes a
jusque-là déployé beaucoup d’énergie à lutter pour les droits des
travailleurs. Aujourd’hui en charge des quelque 470 employés municipaux, il se
voit comme un défenseur de l’emploi public .
Citant de gros enjeux en termes de qualité de
vie au travail , Ismaël Dupont se réjouit ainsi de la titularisation –
et la déprécarisation – de cinq agents cumulant jusqu’à
six ou sept ans de CDD .
« Il y a une estime réciproque avec
Jean-Paul Vermot »
Depuis le début, il y a un vrai respect, une
vraie estime réciproque. Oui, il y a des contentieux à gauche
qui datent de Mathusalem , mais grâce à un projet construit en
commun, ça se passera bien. Le garde-fou, c’est vraiment le programme ».
Les journées de l’élu sont bien remplies. Je suis toujours documentaliste à temps plein. Un métier qu’il adore , en particulier pour le contact avec les collégiens .
Jadis, Ismaël Dupont a exercé comme professeur de philosophie, mais je
n’avais plus de temps pour mes passions, l’histoire, la littérature – Balzac,
Dostoïevski, Aragon – et la politique .
« Pugnacité »
La vie de famille compte aussi pour celui qui a perdu
ses parents beaucoup trop tôt, à l’âge de 7 ans. En 2006, l’enseignant prenait
trois ans de congé parental pour s’occuper de ses deux enfants – « On
n’était pas nombreux à l’époque ! ».
Ajoutez à cela une bonne heure
quotidienne à alimenter son très suivi blog Le
Chiffon rouge(jusqu’à 1 000 visiteurs quotidiens) et vous
obtenez une nécessaire priorisation de mes engagements ».Les fonctions au Parti communiste passent désormais après mon
mandat au suffrage universel ».
D’autant que cette candidature, c’était la cinquième
après les municipales et les sénatoriales de 2014, mais aussi les cantonales
de 2008 à Mortain (Sud-Manche) et les législatives en 2012 à Morlaix, sous la
bannière Front de gauche.
Une pugnacité pointée
par Patrick Gambache, conseiller délégué à la gestion du personnel, communiste
comme lui, saluant, chez l’homme,
une volonté très forte d’y arriver ».
Finistère. Ils s’apprêtent à traverser
l’Atlantique pour la première fois
Publié le
Gaëlle COLIN
Olivier
Troussel et Benoit Baucher se préparent à participer à leur première
transatlantique : Cap Martinique. En attendant le départ, le 18 avril 2021,
ils préparent leur bateau à Morlaix (Finistère) et cherchent des sponsors pour
boucler leur budget.
Benoit Baucher et Olivier Troussel, sur leur
bateau « Freeman », amarré au port de Morlaix. Le duo traversera
l’Atlantique en avril 2021 pour la course Cap Martinique. | OUEST-FRANCE
« Pour une première, c’est plus sage de la
faire ensemble », sourit Olivier Troussel. Assis à côté de son
co-skipper Benoit Baucher, dans leur bateau Freeman, ils sont à
quatre mois de traverser l’Atlantique. Un grand frisson inédit qu’ils vont
expérimenter avec la Cap Martinique, course ouverte uniquement aux amateurs.
Soit environ vingt-cinq jours de voyage au départ de La Trinité-sur-Mer
(Morbihan) vers Fort-de-France.
« On navigue ensemble au club de Primel, à
Plougasnou, depuis de nombreuses années », souligne Benoit Baucher,
pompier et secouriste en mer. Passé la quarantaine, le duo se sentait de
franchir le niveau supérieur. Lorgnant sur une autre course au départ, la
Transquadra, les deux hommes ont préféré l’inédit avec Cap Martinique.
« Avec celle-ci on ne s’arrête pas, ça permet
d’assagir le trajet pour chercher les alizés et continuer. L’enjeu, c’est de
sortir du golfe de Gascogne, on n’aura pas de conditions de vents portants. Ça
ne nous fait pas peur. »
Après le Morlaisien Patrick Paul et son fils Maxime,
ce sont les deuxièmes locaux à se placer sur la ligne de départ de cette
transat.
Préparer le bateau… et ses hommes
Le niveau s’avère très élevé pour les amateurs. Pour
courir donc, il vaut mieux miser sur le bon bateau. « On a acheté le
nôtre en juillet à Marseille. Il date de 1994. C’est l’un des plus anciens de
la compétition, mais on veut montrer qu’on peut y arriver. On va jouer notre
stratégie météo et on est motivés », poursuit Benoit Baucher.
Freeman, 35 pieds de long, a déjà fait le tour de France. « Bien
préparé » par son ancien propriétaire, il ne mouille pas trop.
L’essai a été concluant après les 300 milles nautiques de qualification.
Le bateau « Freeman » date de 1994. Benoit
Baucher et Olivier Troussel veulent montrer qu’ils peuvent boucler la course
à temps avec l’un des plus anciens voiliers de la Cap Martinique. |
OUEST-FRANCE
« Le confinement a un peu perturbé nos
sorties, car les amateurs n’avaient pas le droit de bouger. » Alors,
le reste de la préparation physique se fait à terre : chantier pour remettre
au propre le voilier et course à pied, renfort musculaire pour ses
propriétaires. « On doit fournir un dossier médical très complet. Il
faut lister tout notre matériel de sécurité, nos balises de détection, radeau
de survie, pharmacie, etc. », énumère Olivier Troussel. Lui travaille
au service des phares et des balises et chapeaute la SNSM de Plougasnou.
Courir pour les grands prématurés
Pour couronner le tout, leur voilier va arborer les
couleurs de l’association Nidcap. Celle-ci aide à la prise en charge des
grands prématurés à l’hôpital Morvan de Brest. Un choix tout naturel.
« Mon enfant est un grand prématuré. Il est resté quatre mois en réanimation.
On va donc apporter de la visibilité à cette association », commente
Benoit Baucher.
Dernier détail, qui a son importance en
voile : le budget. Le duo ne l’a pas encore tout à fait bouclé. « Il
nous reste environ 25 000 € à trouver. » Les sponsors sont donc les
bienvenus pour rejoindre cette « aventure humaine ». Avantage
: un village d’une semaine se tient juste avant le départ, à La Trinité. De
quoi assurer une publicité intéressante à leurs partenaires. Et à leur cause.
Morlaix. Dan ar Bras, Clarisse Lavanant et
Ronan Le Bars sur le second album de Philippe Guével
Publié le
Le compositeur
de Morlaix (Finistère) s’est entouré de dix-sept musiciens. On y retrouve des
noms prestigieux comme Dan ar Braz ou encore Ronan Le Bars.
Le second album de Philippe Guével s’intitule
« Une Histoire des beaux jours ». | OUEST-FRANCE
Une Histoire des beaux jours.
C’est le nom du nouvel album du musicien morlaisien Philippe Guével, douze ans
après Tyle of Lochalsh, sa première création.
En douze titres, richement illustrés musicalement, le
compositeur s’est entouré de dix-sept musiciens de talent comme Dan Ar Braz
aux guitares électriques et acoustiques ou encore Ronan Le Bars au uillean
pipe et low whistle, Gilles Troël à la bombarde et Clarisse Lavanant pour les
chœurs.
Deux ans de mise en place
« L’album dispose d’un choix de musiques que
j’ai composé durant ces douze ans. Je fais beaucoup d’arrangements et souvent,
des idées me viennent comme cela. Alors je les enregistre puis, plus tard, je
les développe. L’album est le travail de deux ans de mise en place. »
En douze titres, Philippe Guével raconte autant de
lieux, de moments, de visages qui donnent à cet album ses rythmes et ses
pauses. Chaque composition fait surgir à l’oreille de l’auditeur un flot
constant d’images et d’émotions dignes des plus belles musiques de film.
Orchestral, pop et celtique
« Ces histoires sont les miennes mais chacun
pourra y poser les siennes et ce seront de beaux jours annoncés à vivre
ensemble. » L’album est à la fois orchestral, pop et celtique. Aux
dix-sept musiciens s’ajoutent toutes les parties instrumentales réalisées par
Philippe Guével. « J’aime beaucoup les orchestrations importantes.
C’est de la musique maximaliste. »
Les illustrations du livret qui accompagnent l’album
sont signées par Jean-François Guével, le frère du compositeur,
« peintre ou plutôt compositeur de lumière. » Apport important s’il
en est, celui de Tony Pagano, saxophoniste et flûtiste de jazz, « avec
qui j’ai fait un album, Collage. J’ai énormément appris en
travaillant avec lui notamment sur l’harmonie et les accords. »
Hommage à Florence Déniel
Un bel hommage est rendu à la violoncelliste
prématurément disparue en 2018, Florence Déniel, sur le titre Visages.
« Elle devait faire tout l’album avec nous. J’ai conservé
l’enregistrement de ce titre que nous avions fait ensemble en 2001, un titre
réalisé à l’époque pour les dix ans de l’émission Littoral sur France
3. »
Sorti à mille exemplaires, l’album Une Histoire
des beaux jours est disponible à la librairie Dialogues et au centre
Leclerc de Morlaix et au Casino de Plourin-lès-Morlaix. Il est aussi
disponible sur commande par le site internet du compositeur. « À
l’écoute, il y a des extraits de trois des morceaux. »
Finistère. Les assistants de régulation
médicale du Samu en sous-effectif
Publié le
Les syndicats
SUD santé sociaux et CGT du CHRU de Brest-Carhaix avaient déposé un préavis de
grève des assistants de régulation médicale (ARM) du Samu 29, pour ce jeudi 24
décembre 2020. Dans le hall de l’hôpital, les ARM ont dénoncé des conditions
de travail qui ne sont plus tenables.
Les ARM se sont mobilisés, dans le hall de
l’hôpital de la Cavale-Blanche, à Brest (Finistère). | OUEST-FRANCE
« Si les gens savaient dans quelle condition
nous travaillons… », souffle une ARM (assistants de régulation
médicale) du Centre 15 du Samu 29. Ce jeudi 24 décembre, une trentaine de
personnes se sont mobilisées, dans le hall de l’hôpital de la Cavale-Blanche,
à Brest (Finistère), pour dénoncer les
conditions de travail qui se dégradent de ces ARM.
52 heures par semaine au lieu de 28
En cause, notamment, un sous-effectif qui «
n’est plus tenable ». « Selon les recommandations, on devrait
être 34. Aujourd’hui, nous sommes 27. La nuit du 25, ils devraient être 5 en
poste, ils ne seront que 3 », lance le représentant du personnel de
la CGT Xavier Arzur. Un sous-effectif qui force le personnel à faire des
horaires très lourds. « Moi, je dois faire 28 heures. Cette semaine
j’en fais 52, raconte une AMR. Et encore, on voulait me
mettre un jour supplémentaire. »
Cette situation pèse aussi sur la qualité de travail
possible pour ces ARM, qui mettent l’humain avant tout chose. « Quand
on est 4 en poste pour tout le Finistère, que l’on reçoit 10 appels en même
temps, on est obligé d’en mettre en attente. Alors que l’on sait que ce sont
des vies humaines derrières… », témoigne une autre ARM.
Des risques psychosociaux
Les syndicats dénoncent les risques psychosociaux de
cette situation. « Des ARM rentrent en ayant peur, peur de n’avoir pas
pu bien faire leur travail parce que sursollicitées. Peur de n’avoir pas pu
répondre assez vite, entraînant le décès d’une personne. »
Si la situation est dénoncée « depuis au
moins 5 ans », l’annonce du SAS (Services d’accès aux soins) a été la
goutte d’eau qui a fait déborder le vase. « C’est
complètement délirant. On va nous demander de faire plus avec moyen constant.
Et nous n’avons reçu en plus aucune information sur ce SAS. On l’a appris dans
la presse », dénonce Morgan Quentel Barbi, du syndicat Sud Santé.
Morlaix. 200 familles ont bénéficié du repas de
Noël du Secours populaire
Publié le
Ce jeudi 24
décembre 2020 au matin, ce sont 200 familles, soit environ 400 personnes qui
ont bénéficié du repas du Secours populaire de Morlaix (Finistère).
Pour la première année, des cadeaux récoltés par
des actions d’initiatives citoyennes ont été distribués en plus du repas de
Noël, au Secours populaire de Morlaix. | OUEST-FRANCE
Grâce à une organisation savamment orchestrée par les
bénévoles du Secours populaire de Morlaix (Finistère), la distribution des
repas de Noël s’est bien déroulée jeudi 24 décembre 2020, dans les locaux de
l’association rue de la Carrière.
« Les bénéficiaires ont une carte sur
laquelle figure une pastille de couleur pour leur indiquer les horaires où ils
peuvent venir chercher leur repas, explique Dominique Lopin, l’un des
responsables de l’antenne morlaisienne. Cela permet l’étalement de la
distribution et le respect des gestes barrière. »
« Les gens savent être généreux »
Ce jeudi matin, ce sont 200 familles, soit environ
400 personnes qui ont bénéficié du repas composé de saumon, cuisses de poulet,
coquilles saint-jacques, petits pois avec des carottes, chocolats et
clémentines.
À cela s’ajoute pour la première année
la distribution de cadeaux récoltés par deux initiatives citoyennes, avec
150 cadeaux à Morlaix et 140 cadeaux à Saint-Pol-de-Léon, qui ont été offerts
après la distribution du repas. « Il faut souligner ces deux
initiatives qui prouvent que même dans des périodes difficiles les gens savent
être généreux. »
Le CSE de Hop! s'oppose au plan de départs et
se prépare à "une bataille juridique"
Modifié le
Publié le
Paris (AFP)
Le CSE de la compagnie aérienne Hop!, filiale d'Air
France, s'est opposé dans la nuit de mercredi à jeudi au plan de départs
prévoyant la suppression de 1.007 emplois, promettant "une grosse bataille
juridique" si celui-ci est homologué, a appris l'AFP de sources syndicales.
Après quatre mois de négociations, le plan présenté
en comité social et économique (CSE) de lundi à mercredi était "le même
document que celui qu'on avait eu les 12 et 13 août", lors du dernier CSE de
la compagnie de court-courrier, a regretté Joël Rondel, secrétaire CGT du
comité.
La direction de Hop! envisage un plan de départs
volontaires (PDV) - plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui pourrait mener à
la suppression de 1.007 emplois dont 317 pilotes, 286 personnels navigants
commerciaux et 404 personnels au sol, sur un effectif de 2.421 emplois en
équivalent temps plein (ETP) à fin mai.
Les membres du CSE ont très majoritairement voté
contre les deux volets du plan (sa justification économique et les mesures
d'accompagnement proposées).
"On n'a pas rendu les armes", a ajouté Joël Rondel,
qui s'attend à présent à ce que le plan de départs soit, malgré l'opposition
du CSE dont l'avis n'est que consultatif, déposé pour homologation à la
Direccte (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la
consommation, du travail et de l'emploi). Si celle-ci homologue le PDV-PSE,
que la direction compte ouvrir dès janvier 2021 et clore en octobre 2022, "ce
sera une grosse bataille juridique devant le tribunal administratif", a-t-il
prévenu.
Ce plan "va se faire dans le mépris du droit
français", a ajouté Etienne Rossignol, membre UNAC (Union des navigants de
l'aviation civile) du CSE.
L'une des dispositions les plus discutées est le sort
réservé aux personnels navigants, qu'ils soient techniques (pilotes) ou
commerciaux (stewards et hôtesses) souhaitant aller chez Air France: ils
perdraient alors leur ancienneté et reviendraient au bas de l'échelle des
salaires, avec une perte de revenu pouvant monter jusqu'à la moitié de
celui-ci, ont dénoncé à l'AFP deux navigants membres du CSE. En cause, selon
eux, le refus des pilotes d'Air France d'être mis en concurrence avec de
nouveaux arrivants.
Sollicité par l'AFP, Air France n'a pas souhaité
faire de commentaire.
Au total, 8.500 emplois en ETP doivent être supprimés
d'ici 2022 au sein des compagnies Air France et Hop! dans le cadre du plan de
transformation du groupe.
Sur le réseau court-courrier assuré par Hop!, le
groupe Air France perdait environ 200 millions d'euros par an en 2019.
Le schéma de transformation d'Air
France, lancé avant la crise du Covid-19 et accéléré avec l'effondrement du
trafic dû à la pandémie, prévoit une "rationalisation du réseau et une montée
en puissance de Transavia", la compagnie low-cost du groupe jusqu'ici
positionnée sur le moyen-courrier, sur les liaisons intérieures.
Côtes-d’Armor. En plein Atlantique, Guirec
Soudée rame beaucoup et dort peu
Publié le
Le marin de
Plougrescant (Côtes-d’Armor), qui a navigué cinq ans avec sa poule Monique,
s’est lancé dans la traversée de l’Atlantique à la rame. Apparemment tout va
bien en cette fin d’année 2020.
Guirec Soudée doit être vigilant. De jour comme
de nuit, il surveille l’approche des cargos pour dévier de sa route si
nécessaire. | DR
Voilà huit jours que je suis en mer,
j’ai parcouru plus de 550 km en ligne droite. Vous allez me dire que je
n’avance pas, c’est un peu l’impression que j’ai aussi ! Et pourtant, j’en
donne des coups de rames. Lors de ses voyages,
Guirec Soudée, le jeune homme de Plougrescant
(Côtes-d’Armor), célèbre pour ses aventures
maritimes jusqu’aux pôles avec sa poule Monique, n’oublie jamais de donner de
ses nouvelles, même depuis son embarcation
au milieu de l’Atlantique, qu’il tente de traverser à la
rame.
Un rythme de sommeil difficile à trouver
Actuellement en route vers les Antilles françaises,
où il devrait accoster début février 2021, il poursuit la traversée de
l’Atlantique à la rame. Tout semble aller pour le mieux, avec un petit bémol
en ce qui concerne le sommeil. J’ai du mal à trouver un vrai rythme, je
rame entre 8 h et 10 h par jour, aussi bien la journée que la nuit. Je dors
bien sûr, mais jamais plus de 45 minutes d’affilée. Je dois assurer une veille
assidue car on ne sait jamais, un cargo peut vite arriver et ne pas me voir
sur sa route, surtout avec la houle.
Bientôt face au vent
À part ça, son emploi du temps se résume à lire,
écrire… Je rêve aussi, je filme et je mets de la crème solaire !
Dans les prochains jours, le rameur craint les caprices de la météo. « Le vent va tourner dans tous les sens et
beaucoup de face… Il est même possible que je fasse marche arrière parfois. »
On dirait bien que notre célèbre navigateur garde le moral.
Le Sevmorput, cargo nucléaire en avarie, sous
haute surveillance pour son passage près de nos côtes
Modifié le
Publié le
Le cargo à
propulsion nucléaire Sevmorput, en avarie, rejoint Saint-Petersbourg en
passant au large de Brest. La préfecture maritime a décidé d’appareiller
l’Abeille bourbon pour aller à la rencontre du cargo. Il sera suivi le long
des côtes françaises.
« L’Abeille Bourbon », à son appareillage de
Brest, est allé à la rencontre du cargo russe à propulsion nucléaire « Sevmorput ».
| OUEST-FRANCE
En avarie d’une ligne d’arbre,
le cargo à propulsion
nucléaireSevmorput,
en transit vers Saint-Petersbourg (Russie) est sous haute surveillance. Mardi
22 décembre 2020, vers 20 h, la préfecture maritime a fait appareiller l’Abeille
Bourbon pour un positionnement dynamique par rapport à la météo annoncée
et pour venir à la rencontre du cargo. Le Sapeur a également quitté
Brest pour venir remplacer l’Abeille Bourbon à
Ouessant.
Dans l’après-midi de mercredi, le Sevmorput,
qui passait devant Ouessant, était suivi par l’Abeille Bourbon. Basée
à Cherbourg, l’Abeille Liberté, qui était au Nord de Guernesey,
venait également à la rencontre du cargo pour parer à toute éventualité devant
Cherbourg.
À Boulogne, l’Abeille Languedoc se tenait
prête à appareiller pour suivre le cargo durant son transit dans le
Pas-de-Calais. Long de 260 m, le Sevmorput, livré en 1988 (réacteur
nucléaire de 135 MW), devait livrer 5 000 tonnes de matériel à la station
russe Vostock, en Antarctique.
Côtes-d’Armor. Le dialogue se tend entre les
pompiers et les élus en cette fin d’année
Publié le
Thibaud GRASLAND
La CGT du
Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) des Côtes-d’Armor hausse
le ton et déplore le manque d’écoute de la hiérarchie et des élus du conseil
départemental. Les représentants du personnel ne peuvent plus prendre la
parole en conseil d’administration.
Des pompiers en colère devant le conseil
départemental, lors d’une manifestation en octobre 2019. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE.
« Le nouveau président nous a indiqué qu’il
ne nous donnerait plus la parole lors du conseil d’administration du Sdis ! »
Depuis quelques semaines, les représentants du personnel de la CGT sont
particulièrement remontés. Le dernier conseil d’administration de Sdis (Casdis),
mi-décembre 2020, est à l’image d’un dialogue tendu.
« En dehors du cadre »
Dans l’entourage du nouveau président du conseil
départemental des Côtes-d’Armor, Romain Boutron, on a une lecture un peu
différente. « L’ancien président, Alain Cadec, avait pris l’habitude
de donner la parole aux représentants du personnel. C’était devenu un usage,
mais c’était en dehors du cadre (réglementaire, N.D.L.R.). Le
nouveau président a décidé de s’en tenir au cadre. »
Ils dorment dans leur voiture après une
garde
Chez les pompiers professionnels, la CGT porte
plusieurs revendications en cette fin d’année :
la pollution au centre d’entraînement de Plouisy,
la prime Covid « attribuée à seulement 15 agents » ou encore
les risques psychosociaux.
Le syndicat s’inquiète aussi de la diminution des
effectifs de garde dans les centres mixtes « pour limiter les
brassages », qui aurait des conséquences sur le nombre d’heures
travaillées par les agents. Mais aussi des conditions de travail des pompiers
du centre de traitement des appels (CTA-Codis) qui enchaînent des gardes de
douze heures la nuit. « Une sieste s’impose dans leurs voitures
personnelles sur le parking du Sdis avant de rentrer à leur domicile. »
Une réunion extraordinaire à ce sujet doit avoir lieu
mi-janvier 2021.
Création de 15 postes fin 2019
Le conseil départemental estime, de son
côté, avoir fait des efforts ces dernières années avec la création de
15 postes de pompiers professionnels,
à la suite d’un mouvement de grogne important au sein du
Sdis, à la fin 2019. Le Département doit
aussi supporter financièrement la hausse de la prime de feu décidée par le
gouvernement.
Carantec. Il offre un de ses yeux en mosaïque à
Loan, 7 ans
Publié le
Outre les dons que
reverse le créateur de L’œil en Finistère aux associations de sauvetage en
mer, Pierre Chanteau a offert à Loan, ce symbole de solidarité des gens de
mer, samedi 19 décembre 2020, à Carantec (Finistère).
Le clin d’œil en Finistère de Pierre Chanteau pour Loan. |
OUEST-FRANCE
Dans son atelier de Carantec (Finistère), Pierre
Chanteau avec Loan, âgé de 7 ans, ont réalisé tous deux un de ces fameux yeux
en mosaïque, et l’artiste lui en a fait don.
Loan a eu ce privilège de finaliser la création de ce
symbole que l’on peut apercevoir sur tout le long du littoral du Finistère.
Chaque exemplaire de cet œil en mosaïque est scellé
sur un édifice maritime choisi par l’artiste et les élus. Il a été offert à
chacune des 113 communes littorales et insulaires du département. Il est
composé d’éléments de récupération en verre, faïence et porcelaine. Certains
yeux ne se découvrent qu’à marée basse.
Transmettre des valeurs d’attention et de
courage
Cette réalisation et installation artistique a vu le
jour le 21 décembre 2018. L’opération fut menée sur un cycle d’une année, jour
pour jour. Ce travail s’est prolongé en 2020 par l’édition de l’ouvrage de
photographies Taol-Lagad, Serr-Lagad : un clin d’œil en
Finistère, dont une partie des bénéfices de la vente de ce livre est
reversée aux associations de sauvetage en mer SNSM du Finistère et SOS
Méditerranée. Ce lien entre ces associations et ce travail artistique
s’explique : il est une évocation des yeux peints à la proue des navires de
l’Antiquité censés protéger les équipages des dangers de la navigation.
« Ce dernier œil réalisé est
offert à Loan, mais aussi à travers lui, à tous les enfants qui accompagnent
leurs parents et grands-parents à la recherche des yeux disséminés sur les
113 communes littorales et insulaires du Finistère, souligne Pierre
Chanteau. Puissent-ils transmettre demain les valeurs d’attention, de
courage, d’audace et de solidarité des gens de mer et de se projeter avec
confiance dans un monde qui leur appartient de réinventer et de réenchanter ».
Ce clin d’œil du Finistère est lancé en cette fin
d’année vers d’autres régions maritimes et pourrait bientôt traverser
l’Atlantique…
Finistère. Les pêcheurs côtiers dénoncent « un
pillage » de leurs ressources
Publié le
Timothy GAIGNOUX
Mardi 22
décembre 2020, à 10 h, une trentaine d’artisans-pêcheurs ont manifesté à la
criée de Poulgoazec, près d’Audierne (Finistère). Ils dénoncent les pratiques
de chalutiers pélagiques, mettant en péril les ressources côtières et leur
métier.
Les fileyeurs et ligneurs ont manifesté à la
criée de Poulgoazec contre les pratiques de chalutiers pélagiques. |
OUEST-FRANCE
À la criée de Poulgoazec
(Finistère), c’est
l’indignation. À quai, en raison du mauvais temps, une trentaine de fileyeurs
et ligneurs
s’est rassemblée, mardi
22 décembre 2020, à 10 h, pour dénoncer les pratiques de chalutiers
pélagiques, à proximité de leurs zones de pêche.
Depuis plus d’une semaine, ils constatent la présence
d’une dizaine de « gros chalutiers », de plus de 22 mètres,
sur la bande côtière, à proximité de Sein et de la pointe du Raz. « On
a repéré jusqu’à sept navires qui pillent la ressource. Certains viennent de
La Turballe, d’autres de Saint-Nazaire », indique
Thomas Le Gall, ligneur à Audierne.
Leur cible ? Le bar, la dorade grise, le pagre, le
pageot. « Ils en prélèvent massivement, donc, forcément, quand on part
en mer, il n’y a plus rien », dénonce un fileyeur.
« Ils entrent dans la zone des 3 milles »
Les artisans-pêcheurs d’Audierne estiment que
certains chalutiers pélagiques enfreignent la réglementation en vigueur.
« Ils coupent leur système d’identification automatique pour ne pas
être repérés et entrent dans la zone des 3 milles », remarque Thomas
Le Gall.
Pour ces pêcheurs, soucieux d’une pêche durable et
respectueuse, l’incompréhension se fait sentir. « Les règles doivent
être appliquées par tout le monde. Par exemple, on n’a pas le droit de pêcher
le cabillaud, on est obligé de le remettre à l’eau. Les gros, eux, font tout
ce qu’ils veulent », s’indigne un fileyeur.
« La mort assurée »
Les pêcheurs côtiers craignent pour la pérennité de
leurs activités. Pour les jeunes qui viennent de se lancer dans le métier, ces
pratiques « de braconnage » démoralisent. « Tout au
long de l’année, on s’efforce de protéger l’écosystème marin côtier, mais
c’est anéanti », souffle Thomas Le Gall.
Pour Laurent Maréchal, ligneur à Audierne depuis
26 ans, « si on laisse ces méthodes de pêche se développer, c’est la
mort assurée pour les fileyeurs et ligneurs ».
Alertées, les instances professionnelles
restent « vigilantes sur les émissions VMS (Système de
surveillance des navires par satellite) ». Une réunion de
concertation est prévue dans une semaine avec le Comité départemental des
pêches du Finistère.
Brest. Le dessin des Goémones signé Julien Solé
fait un carton
Publié le
Installé
depuis presque cinq ans à Brest (Finistère), Julien Solé est un dessinateur de
bande dessinée reconnu. Il travaille notamment pour Fluide Glacial. On lui
doit aussi Dracula avec Bernard Swysen. Il a créé les « Goémones », un dessin
qui fait référence au groupe de punk rock Les Ramones.
Julien Solé fait un carton avec ses Goémones. De
Brest à la Belgique. | OUEST-FRANCE
Julien Solé n’en revient pas. Le dessinateur installé
à
Brest (Finistère)
ne s’attendait pas à un tel engouement. « À la base, il s’agit d’une
image que j’avais refaite pour un concours de boutique de Brest. Je la poste
sur Facebook, et là, ça réagit immédiatement et très fort. » Les
demandes pleuvent.
« Est-ce que tu peux faire des posters ?
Est-ce que tu peux faire des tee-shirts ? » Il s’apprête alors à en
créer une dizaine. Mais c’est à plus de 90 commandes qu’il doit faire face.
« Je veux un M, un XL », commente-t-il en riant, et en
imitant ses fans. « Je me retrouve avec toute cette demande à quelques
semaines des fêtes et ce n’est pas mon métier. »
Référence aux Ramones
Il déniche de l’aide auprès de Jean-Christophe Podeur,
de la galerie POD, qui fait imprimer des posters dans un premier temps.
« Ça marche très fort. Et puis moi, de mon côté, je fais réaliser en
sérigraphie une centaine de modèles, et j’ouvre parallèlement sur internet une
petite boutique spécialisée dans la fabrication de tee-shirts pour les gens
qui ne sont pas de Brest. »
Samedi 19 décembre 2020, il avait tout vendu.
« Le truc qui devait être une petite aventure rigolote de dix exemplaires
s’est transformé en presque 150. »
À l’origine, la référence à la Bretagne n’existait pas. Julien
Solé avait consacré une illustration aux Ramones pour la marque Goéland qui
l’avait fait imprimer sur un T-shirt, sans texte. Flop total. Les années ont
passé, le visuel s’est étoffé et Julien Solé savoure son succès. | JULIEN
SOLÉ
À ceux qui découvriraient ce visuel, sachez qu’il
fait référence à un groupe américain de punk rock qui s’appelle les Ramones.
« J’ai donc mélangé culture punk rock “classique” et brestoise, avec
des goélands, des goémons, pour en faire cette espèce de jeu de mots un peu
léger. »
« Tee-shirt rock typique »
S’il séduit tant, c’est sans doute que ce bon mot
universel joue sur plusieurs tableaux, y compris celui « de s’inscrire
dans une ligne de tee-shirt rock typique sur fond noir qu’on achète à la fin
des concerts ».
Et pour parfaire le tout, Julien Solé se remémore la
genèse de son image originelle. « Elle est ancienne. Je l’avais faite
pour une énorme boîte de vente par correspondance de tee-shirts assez mythique
en France qui s’appelait Goéland, basée en Île-de-France. Je leur ai fait leur
couverture de catalogue pendant pratiquement dix ans. Et cette image-là était
passée dans ce flow d’images. Ils en avaient fait un tee-shirt à l’époque qui
n’avait pas du tout marché. Il y avait juste le visuel, sans texte. »
Julien Solé demande aux gens qui ont commandé le
tee-shirt de se prendre en photo. Il en fait un petit album sur Facebook. Ils
sont nombreux à jouer le jeu. Parmi ceux-là, Verock Androll. « J’avais
tellement aimé son tableau exposé chez Bad Seeds qu’il me fallait absolument
un tee-shirt. Et j’ai écouté les Ramones quand j’étais jeune. »
Verock Androll fait partie de la centaine de privilégiés qui
n’auraient manqué cet achat pour rien au monde. Un tee-shirt rare et
précieux réalisé en sérigraphie qui ne se déclinera sans doute plus
désormais qu’en version imprimée. | OUEST-FRANCE
« Mais j’ai presque senti un lien entre ces
gens qui étaient vraiment effondrés par la brutalité de sa disparition et ce
besoin de légèreté qu’ils éprouvaient pour supporter la nouvelle. »
Au même moment, « j’ai
balancé un petit dessin de Rémy sur Facebook.
Un portrait. Tout s’est alors un peu mélangé. »
Impression sur un tee-shirt vierge
Jean-Christophe est dynamique et réactif. Et
quand il s’agit de participer à un projet qui lui plaît, il ne ménage pas
ses efforts. Dans sa galerie POD, rue Pasteur, à Brest, vous pourrez devenir
l’heureux propriétaire d’un tee-shirt imprimé à vos mesures ou d’un poster
sous couverture polypro. | OUEST-FRANCE
Vous n’avez pas pu avoir l’objet rare et précieux ?
Rassurez-vous. Tout n’est peut-être pas perdu. Il vous suffit d’aller 15, rue
Pasteur, à Brest,
à la galerie POD avec
un tee-shirt vierge. Et hop, le gardien des lieux se chargera de l’impression.
En revanche, pour la sérigraphie…
À Morlaix, deux entreprises lauréates des
Victoires de la Bretagne
Publié le
Grain de Sail
et Sermeta ont été récompensés par les Victoires de la Bretagne 2020. Outre
leur implantation à Morlaix (Finistère), le président de la Région, Loïg
Chesnais-Girard est venu à la rencontre de leurs patrons ce mardi 22 décembre
2020.
Le président du conseil régional, Loïg
Chesnais-Girard, avec Jo Le Mer, patron fondateur de la Sermeta, à Morlaix.
| OUEST-FRANCE
L’un fait dans les échangeurs thermiques, l’autre
dans le café et le chocolat. À part leur implantation à Morlaix (Finistère),
la Sermeta et Grain de Sail n’ont pas vraiment de point commun.
Si ce n’est qu’elles ont été primées toutes les deux
d’une Victoire de la Bretagne (vote du jury et développement durable) et
qu’elles ont reçu la visite du président de la Région Bretagne, Loïg
Chesnais-Girard, ce mardi 22 décembre 2020.
Du temps pour la transition écologique
L’élu s’est attardé d’abord à la Sermeta, où il a
réaffirmé son soutien au patron, Jo Le Mer.
Ce dernier demande au gouvernement de décaler
la mise en place de la nouvelle norme environnementale à 2030, qui exige
qu’aucun logement neuf n’ait la possibilité de se chauffer au gaz. «
Nous avons besoin de temps pour s’adapter et effectuer notre transition vers
l’hydrogène », a rappelé Jo Le Mer.
Des courriers ont été écrits à Emmanuel Macron ainsi
qu’à Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique. Des lettres
restées sans réponse. « Vous êtes le symbole de notre indépendance
énergétique », a salué le président du conseil régional, accompagné
de Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté.
Du chocolat morlaisien aux États-Unis
Loïg Chesnais-Girard, président de la Région,
écoutant la présentation de l’entreprise morlaisienne Grain de Sail par ses
patrons, Jacques et Olivier Barreau. | OUEST-FRANCE
Direction ensuite la boutique de Grain de Sail. Alors
que
son voilier-cargo se trouve à New York,
l’entreprise morlaisienne se concentre sur la construction de sa chocolaterie
dans la zone de la Vierge-Noire, et qui sera prête au printemps 2021. «
Nous y installerons un couloir de visite pour expliquer l’histoire de nos
chocolats et notre projet. Ce sera très scénarisé », ont présenté
Jacques et Olivier Barreau.
Parmi leurs projets de développements,
une future chocolaterie à Dunkerque et la fabrication d’un deuxième
voilier-cargo de 50 m de long, d’une capacité de transport de 250 tonnes. Il
pourra exporter le chocolat estampillé Grain de Sail pour le marché américain.
Trébeurden. Le dernier projet de la Potinière
en passe d'être enterré
Ultimes soubresauts pour la
« saga » judiciaire de la Potinière, à Trébeurden : le porteur du dernier
projet devrait en être pour ses frais devant les juges administratifs.
La cour administrative d’appel de Nantes s’est
penchée une nouvelle fois, vendredi 18 décembre, sur la « saga
judiciaire » qui anime la démolition et le remplacement du bar-restaurant
désaffecté de La Potinière, à Trébeurden.
La commune conteste en effet le jugement du
tribunal administratif de Rennes qui, en juin 2019, a annulé le refus de
permis de construire qu’elle avait opposé en 2016 au projet immobilier
trop « imposant » de Stanislaw Woloszyn.
. Les juges rennais avaient aussi sommé la ville
de réexaminer, sous deux mois, la demande du requérant.
L’enjeu est financier pour la municipalité : si
l’illégalité de son refus venait à être confirmée par la cour
administrative d’appel puis le Conseil d’Etat, alors Stanislaw Woloszyn
serait en droit d’introduire une nouvelle requête pour se faire cette
fois-ci dédommager des bénéfices qu’il aurait pu tirer de ces douze
logements.
Le rapporteur public, dont les avis sont souvent
suivis, a toutefois préconisé ce vendredi 18 décembre aux juges nantais
d’annuler le jugement de leurs homologues rennais.
La mairie confortée
Pour rappel, cette nouvelle audience survient
alors que la même cour administrative d’appel de Nantes a annulé, le 20
octobre dernier, le permis de construire que la mairie de Trébeurden avait
octroyé ultérieurement à la société Eolarmor pour édifier un immeuble plus
acceptable à ses yeux.
Ce vendredi, le rapporteur public a fait observer
que le projet immobilier de Stanislaw Woloszyn était « très similaire » et
« sur le même terrain d’assiette » que celui d’Eolarmor.
Les restrictions de la loi Littoral
Le maire de Trébeurden de l’époque, Alain Faivre,
a donc fait une « exacte application du code de l’urbanisme » en refusant
son projet : il ne constituait pas une « extension limitée » de
l’urbanisation, dans cette zone soumise aux restrictions posées par la loi
Littoral, et il allait bien « porter atteinte au site des Roches-Blanches »,
selon lui.
En conclusion, le rapporteur public a suggéré aux
juges de condamner Stanislaw Woloszyn à verser 1 500 € à la commune pour
ses frais de justice.
L’avocat de la mairie, Me Philippe
Boisset, n’a pas fait d’autres commentaires que ceux déjà mentionnés dans
son mémoire écrit.
Stanislaw Woloszyn, lui, n’était ni
présent ni représenté par un avocat. La cour administrative d’appel de
Nantes rendra son arrêt dans un mois environ. GF (PressPepper)
Morlaix communauté veut faire plus pour les
artistes
Publié le
Morlaix
communauté (Finistère) vient d’acquérir, lundi 21 décembre 2020, six nouvelles
œuvres : trois gravures sur papier de Sophie Degano, deux tirages photo de
Gérard Rouxel et une sculpture en grès émaillé de Quentin Marais.
Sophie Degano, Gérard Rouxel et Quentin Marais
présentent leurs œuvres acquises par Morlaix Communauté (Finistère). |
OUEST-FRANCE
Sophie Degano, plasticienne à
Lanmeur, Gérard Rouxel,
photographe à
Morlaix (Finistère),
et Quentin Marais, céramiste de
Botsorhel, viennent
d’ajouter leur nom à la liste déjà impressionnante des artistes exposant leurs
œuvres depuis dix ans sur les murs de Morlaix communauté et dans les communes
qui en font la demande.
Lundi 21 décembre 2020, Jean-Paul Vermot, président
de l’agglomération, et Julien Kerguillec, vice-président à la culture, avaient
convié les trois artistes pour officialiser l’acquisition de leurs œuvres. Un
choix collectif grâce à un comité de sélection composé notamment de
Jean-Jacques Aillagon, élu à Plougasnou et ancien ministre de la Culture, et
Réjane Louin, élue et galeriste à Locquirec.
Six œuvres majeures
Les trois gravures sur papier représentant des
portraits de résistantes, signés Sophie Degano, font partie de l’ambitieux
projet Grâce à elles sur l’engagement des femmes. « Des
femmes qui ont fait et marqué leur temps, j’ai utilisé la linogravure qui
donne des contours plus souples et plus doux pour ne pas en faire que des
femmes de combat », souligne la plasticienne.
Les deux tirages de Gérard Rouxel font partie de
dix-sept photographies prises lors d’une résidence artistique à l’abbaye du
Relec entre octobre 2019 et mars 2020 pour un dialogue artistique entre un
lieu et la photographie. « Est-ce que la photographie peut donner de
la profondeur à un lieu ? » s’interroge le photographe qui a réalisé
ses tirages sur un papier japonais « choisi pour son beau velouté ».
L’acquisition d’une sculpture en grès est une
première pour Morlaix Co. Totem en grès roux, grès noir et porcelaine
s’inspire d’une forme industrielle. Dans son travail qui oscille entre les
créations utilitaires et la sculpture, Quentin Marais questionne la futilité
des objets : « L’argile est un matériau qui m’offre cette liberté, je
cherche à me détacher des outils. »
Mieux promouvoir le cru
artistique
Le budget de 3 000 €, sera abondé, promet Julien
Kerguillec qui envisage de faire plus pour valoriser le travail des artistes.
« Nous avons adhéré à l’artothèque des Moyens du Bord pour bénéficier
d’un regard d’experts. »
Il ajoute : « La démarche des
créatifs de la baie de Morlaix est un premier défi avec principalement la
création d’un annuaire. Nous réfléchissons à comment mieux promouvoir le cru
artistique local. »
Bateau emblématique de la baie de Morlaix, le
Reder Mor se refait une beauté
Publié le
Delphine VAN
HAUWAERT
Nouveau look
pour cette réplique d’un gréement historique de la baie de Morlaix
(Finistère), et nouveau cap pour l’association Reder Mor, en sommeil l’année
dernière. La pratique de voile pour tous a encore de beaux jours devant elle.
L’étrave est actuellement changée au chantier des
7 Vents, à Saint-Pol-de-Léon. | OUEST-FRANCE
« Le voilier aurait pu se retrouver à la
vasière. » Gilles Troël, co-président de
l’association Reder Mor,
du nom d’une réplique d’un cotre palangrier de
Roscoff (Finistère)
construit en 1907, ne cache pas que cet emblème de la baie a été au cœur de
toutes les inquiétudes récemment. « En cinq ans d’abandon, un bateau
comme ça peut être foutu », confirme François Liron, l’autre
président.
Un don très généreux
Pour assurer la sécurité lors des sorties en mer, il
faut remplacer l’étrave, la colonne vertébrale. Ce coûteux chantier aurait pu
ne jamais voir le jour sans le fabuleux don d’un adhérent.
« 20 000 € mis de côté par Nicolas Yvin et son père,
pour la construction de la réplique d’un autre bateau. »
Sorti de l’eau mi-novembre 2020, le Reder Mor
est donc entré en réparation au chantier des 7 vents, partenaire historique de
l’association. C’est le troisième chantier en 28 ans, le plus important. Le
bateau de 13 m sera tout beau pour le 15 mai, reprise des sorties en mer.
Grâce au don d’un bénévole, cette réplique d’un
gréement typique de la baie de Morlaix est actuellement en réparation au
chantier des 7 Vents, dirigé par Jérôme Lefranc. | OUEST-FRANCE
La raison d’être de l’association, c’est la pratique
de la voile pour tous, néophytes mais aussi publics vulnérables. « On
n’est pas là pour faire du business, rappelle Gilles Troël.
On ne vend pas des balades, les gens deviennent adhérents. » Contre
15 € l’année, et 10 € la balade, ils sont aujourd’hui environ 80 à sortir à la
journée dans la baie.
Mise en sommeil
Mais outre la difficulté à réunir l’argent pour les
réparations, l’association a également eu bien du mal à poursuivre ses
missions. « On manquait de chefs de bord pour assurer les sorties. »
D’où une mise en sommeil l’année dernière.
Une partie des bénévoles aux petits soins du voilier. |
OUEST-FRANCE
Aujourd’hui, l’activité est bel et bien relancée,
grâce à « au moins cinq personnes » aptes à assurer les
sorties. Malgré le Covid-19, le bateau est parti chaque week-end la saison
passée, soit une vingtaine de journées avec un maximum de douze participants.
« En cinq minutes, on est dans la baie ! »
Les meilleures années, quand il y a des
rassemblements maritimes, ce nombre peut monter à cinquante balades. Mais pour
cela, il faut des adhérents. « En 2005, on était 250, c’est trois fois
plus qu’aujourd’hui. » François Liron l’admet, l’impératif,
« c’est de gonfler le nombre de participants ». Et pour cela,
« il faut naviguer, car sinon, personne ne s’intéresse à ce bateau ».
Lors de Temps fête 2016, le « Reder Mor » suivi
de la Cancalaise et la Granvillaise. | OUEST FRANCE
La pratique est aujourd’hui facilitée par sa nouvelle
localisation, le port du Bloscon, à Roscoff. Fini l’éclusage à Morlaix,
« en cinq minutes, on est dans la baie ! », s’enthousiasme Erwan Le
Goff, un autre membre.
À l’avenir, les bénévoles aimeraient remplacer le
safran, les cordages, rénover l’intérieur, « un peu rustique ».
Pour que navigue encore longtemps ce magnifique bateau,
« très rapide et convivial, une vraie rareté », ainsi que le décrit
François Liron.
Morlaix. Fest-noz du 31 annulé, Amnesty bat le
rappel
Publié le
Michel Péron et Jean-Laurent Hamon appellent les
gens à participer à la campagne mondiale de signatures en faveur de
personnes dont les droits humains sont bafoués, en ligne sur amnesty.fr |
OUEST-FRANCE
Comme chaque année en décembre, dans le cadre des
Journées internationales des droits de l’homme, Amnesty International
organise une campagne mondiale de signatures en faveur de personnes dont les
droits humains sont bafoués. « Nous profitions du traditionnel
fest-noz de la saint-Sylvestre à Saint-Thégonnec pour cette opération de
signatures, 2 500 en tout, expliquent Michel Péron et Jean-Laurent
Hamon de l’antenne morlaisienne de l’organisation. Cette
manifestation est annulée à cause de la Covid-19, on se donne dix jours pour
recueillir en ligne sur amnesty.fr, les signatures en faveur de onze femmes
et hommes menacés à travers le monde. »
L’association se mobilise également
pour deux jeunes Russes de Rostov. « Ils sont emprisonnés pour avoir
tenté d’organiser une manifestation pacifique en novembre 2017 en soutien à
des dizaines de Rostovites qui ont perdu leur maison dans un incendie
majeur, s’émeut Jean-Laurent Hamon. Nous entretenons une
correspondance avec ces jeunes hommes qui sont des prisonniers d’opinion, et
avons écrit aux autorités. » Amnesty compte solliciter
l’intervention de la députée et du sénateur.
Saint-Germain-en-Coglès. La médiathèque fait
partager ses coups de cœur
Publié le
Les vacances
de Noël sont propices au divertissement. L’occasion de pousser la porte de la
médiathèque. Émilie Constantin, médiathécaire, livre ses coups de cœur.
Émilie Constantin ne tarit pas de commentaires et
d’idées pour s’évader, échanger, découvrir, s’informer, jouer. |
OUEST-FRANCE
Bande dessinée jeunesse
Le temps des mitaines, d’Anne Montel et Loïc
Clément. Arthur vient d’emménager dans le village des Mitaines. Dès son
premier jour dans la nouvelle école, il apprend qu’un élève a mystérieusement
disparu. Sa curiosité est piquée, et avec l’aide de ses nouveaux amis, il se
met en tête de trouver le coupable ! Des personnages attachants, des
illustrations enfantines. « Pour les amateurs d’enquêtes, à partir de
8-9 ans. »
Conte
Comment la princesse Elvire créa son propre
royaume, de Didier Lévy et Charlotte Gastaut. Une histoire de princesse
qui préfère les animaux et la nature aux robes et faste de sa condition. Une
ode à la différence avec un accent de nature, dès 7 ans. « Un conte
émouvant magnifiquement illustré. »
Bande dessinée
Algues vertes l’histoire interdite. Des
échantillons qui disparaissent dans les laboratoires, des corps enterrés avant
d’être autopsiés, des jeux d’influence, des pressions et un silence de plomb.
L’intrigue a pour décor le littoral breton et elle se joue depuis des dizaines
d’années. Inès Léraud et Pierre van Hove proposent une enquête sans précédent,
faisant intervenir lanceurs d’alerte, scientifiques, agriculteurs et
politiques. « Une BD qui nous interpelle et nous fait réfléchir ! »
Les petits livres de photos de Pierre Le Gall
Sans artifice ni prétention, l’art photographique de
Pierre Le Gall demeure dans la simplicité et la naïveté que l’on prête aux
enfants. Une photographie spontanée, sans posture ni affectation, qui atteint
la vraie vie et l’empêche de se prendre au sérieux. La série de petits livres
de la collection Humains très humains est à découvrir : Lire, Boire, Au
pied levé, Mon auto, Dialoguer, Dormir, Mon chat, Regarder.
Film
Kabullywood, de Louis Meunier. À Kaboul, en
Afghanistan, quatre étudiants assoiffés de vie décident d’accomplir un projet
audacieux : rénover un cinéma abandonné, qui a miraculeusement survécu à
trente ans de guerre. Comme un acte de résistance contre le fondamentalisme
des talibans, ils vont aller au bout de leur rêve pour la liberté, la culture,
le cinéma…
Les CD de Blick Bassy
Une voix aérienne, des mélodies inspirées du blues,
la musicalité naturelle de la langue Bassa (Cameroun). Blick Bassy use de tout
cela avec maestria. « Les deux albums Akö et 1958
sont à écouter. »
Horaires : mardi, de
15 h à 19 h ; mercredi, de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 19 h ; vendredi, de
15 h à 19 h, et samedi, de 10 h à 13 h. La médiathèque sera fermée du
24 décembre au 4 janvier. Contact : Émilie Constantin, tel. 02 99 95 49 36 ou
bibli.stgermain@couesnon-marchesdebretagne.fr
Carantec. La gestion du Golf évoquée au conseil
municipal
Publié le
Lors du conseil municipal de vendredi, la minorité,
par la voix de François de Goësbriand, a évoqué le tout récent conseil
communautaire de Morlaix communauté, lors duquel le déficit chronique que
subit la Société d’économie mixte (SEM), gestionnaire du golf, a fait l’objet
de débats et de clivages entre des élus et minoritaires Ces derniers verraient
bien une privatisation de la structure, quant à la majorité, elle cherche
plutôt des pistes pour démocratiser la pratique de ce sport.
François de Goësbriand a fait allusion à l’annonce
d’un audit en janvier 2021. « Sur quoi sera-t-il axé ? »
a-t-il demandé à la maire, Nicole Ségalen-Hamon et à Yann Casteloot,
conseiller et tout nouveau président de la SEM.
« Un comité de
pilotage va être réactivé en janvier 2021. Il regroupera toutes les
collectivités concernées et des techniciens du tourisme dans le but d’établir
un cahier des charges qui sera fourni à un cabinet conseil spécialisé. Il
s’agit de définir une stratégie globale et de ne pas se focaliser uniquement
sur les finances. Il faut que le golf s’ouvre au Pays. » La maire a
conclu : « Tout va être remis à plat afin de repartir sur des bonnes
bases. »
Morlaix. « L’objectif, préparer les vestiaires
pour la reprise »
Publié le
L’adjoint aux
sports, jeunesse, relations extérieures, affaires patriotiques et
correspondant défense était présent pour la visite de fin de chantier
d’insertion au stade Auregan.
Yvon Laurens dans la bibliothèque de l’hôtel de
ville | OUEST-FRANCE
Trois questions à...
Yvon Laurans, adjoint aux sports.
Quel était ce chantier ?
Il y a eu un travail de nettoyage, puis de peinture
dans les vestiaires du stade Auregan. Ces vestiaires sont ceux normalement
utilisés par le football, l’athlétisme lors de compétitions, mais surtout les
scolaires. Actuellement, leur accès n’est pas autorisé, c’était le bon moment
pour faire ces travaux. D’ailleurs, c’est un travail de pro !
Qui a participé à ce chantier d’insertion ?
C’est l’Association Recherche Travail, qui est
conventionnée avec la Ville depuis dix ans. Elle emploie des gens en
difficulté sociale pour différentes raisons. L’association les prend en charge
et assure un suivi social de manière à ce qu’ils puissent se réinsérer. Ils
réalisent des travaux d’intérêt général, généralement dans le secteur du
bâtiment. Ici, ce sont sept personnes entre 30 et 50 ans qui ont participé à
ce chantier. Ils étaient encadrés par un animateur.
Quel était l’objectif ?
L’objectif,c’était de préparer les
vestiaires pour qu’ils soient propres quand il y aura de nouveau la
possibilité d’y accéder. C’est comme dans sa maison, il faut de temps en temps
faire de petits travaux. Nous avons des équipements qui sont parfois
vieillissants et qu’il faut remettre à neuf. Et puis c’est gagnant-gagnant :
cela évite que ce soit la régie qui se charge de tout et cela sert à la
réinsertion. Tout au long de l’année, l’association réalise ce type de
chantier. Au moment de la convention, nous faisons une liste des travaux qu’il
y aura à réaliser.
Morlaix. La Journée internationale des migrants
mobilise
Publié le
Marc Corbel, secrétaire de l’U.L. CGT de Morlaix,
mobilisé pour la Journée internationale des migrants. | OUEST-FRANCE
Vendredi, répondant à un appel collectif de syndicats
et d’associations humanitaires, l’union locale CGT de Morlaix a organisé une
conférence de presse à la maison du peuple. Cette conférence, en présence
d’Anne Véronique Roudaut, de l’Union départementale CGT du Finistère, a permis
à Marc Corbel, secrétaire de l’Union locale de Morlaix d’attirer l’attention
sur la situation des migrants. Cette question, de dimension internationale, se
décline également à l’échelon national et local.
« Dépourvus de titres de séjour ou précarisés
par leur statut, les migrants et leurs familles sont l’objet de
discriminations et peuvent subir des conditions de travail indignes du fait de
leur vulnérabilité, s’indigne Marc Corbel. La pandémie et le
confinement ont accentué cette réalité. » Des salariés peuvent
détenir un contrat de travail sans pour autant bénéficier d’un titre de
séjour.
« Localement, trois salariés de
l’agroalimentaire sont venus spontanément nous demander des éléments par
rapport à leurs conditions de travail. Très vite, nous avons pris conscience
de la complexité et de l’ampleur du dossier. Nous avons donc saisi nos
partenaires et contacts : services de l’état, associations d’aide aux
migrants, réseau CGT national… » Cette situation pourrait concerner
77 travailleurs. À ce jour ces salariés espèrent une régularisation de leurs
titres de séjour.
« Pour la CGT, en cas de contrat de travail
le titre de séjour devrait être délivré », conclut Marc Corbel.
Morlaix. Une paire de ballerines pour retrouver
l’essentiel
Publié le
Un nouveau
graff de Zag, artiste morlaisien, en réponse à la décision de maintenir les
lieux culturels fermés, figure sur l’un des murs de l’hôtel de Morlaix
Communauté.
L’œuvre de Zag, artiste morlaisien, représente
une paire de ballerines. | OUEST-FRANCE
Sur l’un des murs de l’hôtel de Morlaix
Co, à proximité de l’école de danse Entrechats, le nouveau graff de l’artiste
morlaisien Zag, est une réponse à Jean Castex et à la décision de maintenir
les lieux culturels fermés au moins jusqu’au 7 janvier 2021.
Une envie de colorer le quotidien, coûte que coûte,
et d’offrir une respiration, pour plus de légèreté face à l’absence de culture
et à l’éloignement des uns avec les autres.
Finistère. « Sans producteurs, pas de filière
lait » : les agriculteurs ont manifesté devant la Sill
Publié le
Recueilli par
Christine PENNEC.
Les
agriculteurs du Finistère dénoncent un manque de rémunération du prix du lait.
Ce lundi 21 décembre 2020, ils ont manifesté devant le siège social de la Sill
(Société industrielle laitière du Léon), à Plouvien (Finistère).
Une quarantaine d’agriculteurs de la FDSEA et des
JA a manifesté, lundi 21 décembre 2020, devant le siège social de la Sill, à
Plouvien, pour réclamer un accord sur le prix du lait. | OUEST-FRANCE
Ce lundi 21 décembre 2020, les agriculteurs du
ont manifesté
devant le siège social de la Sill (Société industrielle laitière du Léon), à
Plouvien. Trois
questions à… Agnès Kerbrat, vice-présidente de la Fédération
départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) et Adrien
Perrot, secrétaire général départemental des Jeunes Agriculteurs (JA).
Pourquoi cette manifestation devant les
locaux de la Sill, à Plouvien ?
Agnès Kerbrat : la Sill se porte bien, et c’est une
bonne chose pour notre territoire. Mais, il n’est jamais question des
producteurs de lait dans son plan d’entreprise. À croire que nous sommes un
levier non essentiel de la filière !
Qu’attendez-vous de cette action ?
A.K : la situation de nos exploitations ne cesse de
se dégrader. En 2019, la Sill nous a acheté 1 000 litres de lait au prix moyen
de 40 €. Très en dessous du prix de revient. Pour avoir de la visibilité et
être rémunéré, nous aurions tout intérêt à postuler aux offres d’emploi de la
Sill, ce qui nous a conduits à déposer symboliquement nos CV.
Sans producteurs, il n’y a pas de Sill. Pourtant, la
loi exige qu’un contrat écrit soit établi entre producteur et industriel.
Dans le cadre des États généraux de
l’alimentation de 2018 et de la loi EGalim (1), aucun accord n’a donc
été signé (2) ?
Adrien Perrot : non. Cela nous inquiète, d’autant
plus que toutes les entreprises privées liées au lait doivent signer un accord
avec la grande distribution début 2021, qui fixera les prix pour l’année. Or,
la loi prévoit d’instaurer une meilleure répartition de la marge tout au long
de la filière. Et en l’absence de contrat écrit, la situation nous est
défavorable. On souhaite atteindre 365 € minimum pour 1 000 litres, ce qui
couvrirait juste nos prix de revient.
(1) Loi pour l’équilibre des relations
commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation
saine, durable et accessible à tous
(2) À l’exception des coopératives. Toutes
les entreprises du département sont concernées et n’ont pas, à l’instar de la
Sill, signé cet accord.
Gilles Falc’hun, directeur de la Sill,
réagit
À propos du prix du lait
«C’est vrai que le prix du lait, cette année, n’est
pas à la hauteur de nos espérances. Ce sont les marchés qui font que les prix
ne sont pas aussi élevés que ce que souhaiteraient les éleveurs. Et nous
aussi. C’est la loi des marchés et il y a aussi le Covid…»
À propos des accords
«Tout d’abord, nous ne sommes pas plus
en retard que le reste de la profession. Il n’y a quasiment pas d’accords de
signés au niveau national.Sur les contrats des accords, c’est un peu compliqué
et nous avons fait appel aux médiateurs du ministère de l’Agriculture. Ils
mettent de l’huile dans les rouages. Les choses avancent. On n’est pas
d’accord à 100 %, mais on avance, lentement mais sûrement, et on espère que ça
va être conclu en début d’année. L’opération des producteurs était un peu
tendue, ce qui est normal, mais elle s’est déroulée dans un bon climat malgré
tout.Quant à l’accord des discussions de prix avec la grande distribution, qui
concerne les marques, il doit être signé avant le 1er mars 2021.
Effectivement, les producteurs ont des craintes. Je pense aussi que leur
action de ce matin avait pour but d’envoyer un message indirect à la grande
distribution, pour montrer qu’ils sont capables de mettre la pression sur
l’ensemble de la filière.»
Morlaix. 503 cadeaux collectés pour le
calendrier de l’Avent inversé
Publié le
Pascaline
Pivain et Élise Marc sont à l’origine de cette initiative solidaire : les
citoyens étaient appelés à confectionner des cadeaux de Noël pour des
personnes défavorisées. 503 colis ont été réunis pour le pays de Morlaix
(Finistère).
Pascaline Pivain, éducatrice spécialisée au point
d’accueil et d’écoute des jeunes du pays de Morlaix, au milieu de tous les
colis de Noël à destination des plus défavorisés. | OUEST-FRANCE
« On a tout regroupé ici », désigne
fièrement Pascaline Pivain, éducatrice spécialisée au point d’accueil et
d’écoute des jeunes du pays de Morlaix (Finistère).
Grâce à son initiative avec Élise Marc,
infirmière, 503 colis de Noël ont été
confectionnés par des citoyens. Remplis de denrées alimentaires, de vêtements
chauds, de livres, de jouets ou de petites attentions, ils sont destinés à des
personnes défavorisées.
Des mots de remerciements de la part des
bénéficiaires. | OUEST-FRANCE
Ensoleiller 2020
Les donateurs ont ainsi déposé leur boîte dans
différents points de collecte comme Carré d’As, ou l’Ulamir-CPIE de Lanmeur.
Une cinquantaine de colis ont déjà trouvé leur propriétaire, grâce à
Roul’paniers. Les prochains iront à l’accueil d’urgence du Jarlot, de la
Fondation Massé Trévidy, ou encore Coallia. Pascaline Pivain va jouer la mère
Noël pour assurer une partie de la livraison.
Elle-même en a préparé un, dans un sac à
dos. « J’ai mis un thermos à café, un bonnet, des gants, un livre, et
ma belle-fille a fait une carte personnalisée. Ça ira pour une personne qui
vit en squat », sourit-elle. La générosité n’a pas de limite. Un beau
cadeau pour ensoleiller un peu 2020.
Covid-19. Avec la fermeture des frontières
franco-anglaises, la Brittany Ferries boit la tasse
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Publié le
Gaëlle COLIN
Le Brexit a
déjà coûté 115 millions d’euros depuis 2016 à la compagnie de transports
maritimes de Roscoff (Finistère). Avec le Covid-19 et la fermeture des
frontières entre la France et l’Angleterre pendant 48 heures, la pilule
devient difficile à avaler pour la Brittany Ferries.
Avec la fermeture des frontières entre
l’Angleterre et la France pendant 48 heures, la Brittany Ferries a dû
stopper ses transports de passagers entre Caen-Ouistreham et Portsmouth,
dimanche 20 décembre 2020. Un nouveau coup dur après les conséquences du
Brexit et une année 2020 entachée par le coronavirus. | ARCHIVES OUEST
FRANCE
Le couperet est tombé dimanche 20 décembre 2020, à 18
h. Comme un mauvais cadeau de Noël, le gouvernement a communiqué que toute
personne étant au Royaume-Uni avait interdiction de se rendre dans l’un des
pays de l’Union européenne, à partir de minuit. Et ce jusqu’au mercredi 23
décembre matin.
Jean-Marc Roué, président de la compagnie de
transports maritimes de Roscoff, Brittany Ferries, a fait un point de la
situation ce lundi 21 décembre 2020. | OUEST-FRANCE
Une nouvelle douche froide pour les professionnels
des échanges entre la France et le Royaume-Uni. À
Roscoff (Finistère),
où se trouve le siège de la compagnie de transports maritimes Brittany
Ferries, on a dû s’organiser dans l’urgence après la nouvelle.
« Nous avions la possibilité de faire un
dernier départ de passagers de Portsmouth à destination de Ouistreham,
dimanche soir. Mais en préfecture du Calvados, il a été décidé que le
débarquement, qui aurait dû avoir lieu ce lundi matin à 6 h 30, ne devait pas
se faire. Nous avons donc fait hôtel pour les 368 passagers à bord et ils sont
retournés en Angleterre ce matin », raconte Jean-Marc Roué, président
de la Brittany, lors d’une conférence de presse accordée au siège.
Deux navires vers l’Angleterre pour les
passagers
Deux navires de la Brittany Ferries assurent des
liaisons vers l’Angleterre pour les passagers : le Normandie, (Ouistreham-Portsmouth)
et le Galicia (Portsmouth-Santander). Ce dernier a pu assurer sa
rotation normalement entre l’Angleterre et l’Espagne. Les mesures françaises
ne concernent pas les marchandises, L’Armorique (Ouistreham-Portsmouth)
et le Pélican (Bilbao-Poole) peuvent ainsi continuer leurs frets. Les
transporteurs professionnels doivent fournir un test PCR négatif avant tout
embarquement retour vers le continent.
Les passagers peuvent toujours aller Angleterre
pendant ces 48 h, quatorzaine à la clé. Après cette période, il faudra
probablement fournir un test négatif aux douanes pour revenir.
Nouveau coup dur
Depuis mars 2020, seuls cinq navires sur les douze de
la Brittany Ferries sont armés. « Au moins, c’était plus simple pour
nous organiser dimanche soir. » L’impact se fait davantage sentir du
côté du détroit du Pas-de-Calais : « Nous cherchons des solutions pour
les camions irlandais qui sont bloqués sur le continent et qui avaient pour
projet d’utiliser le territoire britannique pour rejoindre un port de l’ouest
de l’Angleterre avant de rejoindre l’Irlande. La situation est engorgée. »
Un nouveau coup dur, quand l’entreprise notait une
hausse de 10 % de fret en décembre 2020, comparée à l’année dernière.
« Il y avait un élan positif où les professionnels anglais stockaient
en prévision du Brexit.
»
Deux nouveaux navires vont tout de même
renforcer les liaisons de fret entre les deux pays, en début 2021.
L’hémorragie était contenue jusqu’ici, grâce aux mesures de chômage partiel
(30 % de l’effectif), et aux aides allouées par les Régions Bretagne et
Normandie. Mais le chiffre d’affaires 2020 a été divisé par deux et aucune
aide du gouvernement n’est envisagée pour 2020.
Plouigneau. Les communistes disent non au
projet d’extension d’un élevage bovin laitier
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Le Gaec Bourel
souhaite étendre sa production laitière à 490 vaches, à Plouigneau
(Finistère). Après les élus municipaux, c’est désormais le Parti communiste de
Morlaix de s’y opposer.
Après les élus du conseil municipal de
Plouigneau, c’est le PCF de Morlaix qui s’oppose au projet d’extension du
Gaec Bourel. (photo d’illustration) | THOMAS BREGARDIS / OUEST-FRANCE
Le Gaec Bourel, à Plouigneau (Finistère), souhaite
étendre son activité de production laitière, pour atteindre 300 vaches
laitières et 190 génisses de renouvellement. Un projet que le Parti communiste
de Morlaix juge « non acceptable ». Selon la section locale,
« l’organisation de la production consiste à maintenir les vaches
laitières, en permanence, dans des stabulations sur des sols en béton. La vie
de ces herbivores privés d’herbe et nourris au maïs, consistera à fournir de
très grandes quantités de lait, pour le plus grand bonheur des capitalistes de
l’agro-business ».
Peser dans la consultation publique
Outre l’aspect environnemental, le PCF signale que
« l’activité a démarré depuis le mois d’octobre, alors même que la
consultation publique n’avait pas encore débuté ». La consultation
publique a commencé le 30 novembre et doit s’achever le 27 décembre 2020. Le
PCF invite la population à s’y exprimer auprès de la mairie de Plouigneau,
pour émettre « un avis défavorable au projet ».
L’INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE N’AIME (TOUJOURS) PAS LES
JOURNALISTES INDÉPENDANTS
PAR INÈS LÉRAUD
ENQUÊTER SUR L’INDUSTRIE AGRO-ALIMENTAIRE N’EST PAS UNE SINÉCURE : PRESSIONS
ET INTIMIDATIONS ENTRAVENT LE TRAVAIL JOURNALISTIQUE. _BASTA !_ ET LA
JOURNALISTE INÈS LÉRAUD PASSERONT EN PROCÈS LE 28 JANVIER 2021 POUR S’Y ÊTRE
INTÉRESSÉS DE TROP PRÈS.
UN RÉCENT DOCUMENTAIRE DE FRANCE
5 FAIT AUSSI LES FRAIS DE CETTE OMERTA.
Un évènement majeur s’est produit
récemment en Bretagne. France 5 a diffusé le film documentaire
Bretagne, une terre sacrifiée [3] d’Aude
Rouaux et Marie Garreau de Labarre. Le documentaire décrit le coût
environnemental, social et sanitaire du développement de l’agro-industrie en
Bretagne. Il fait intervenir des témoins de l’intérieur habituellement peu
diserts sur le sujet, comme un agriculteur intensif, Christophe Thomas qui
déplore avoir reçu à son insu des aliments pour bétail contaminés par des
antibiotiques, et ce de la part du plus important groupe agroalimentaire
breton, Eureden.
Avec ce film, France 5 a réalisé sa
meilleure performance annuelle avec plus d’un million de téléspectateurs. Les
réactions consécutives à cette diffusion mettent en lumière les moyens
financiers et stratégiques que possède le secteur agroalimentaire pour museler
les sources (principalement les agriculteurs), les élus et lapresse.
QUAND L’AGRO-INDUSTRIE
ALIMENTAIRE RÉÉCRIT L’HISTOIRE
Le premier groupe agroalimentaire
breton, Eureden, n’a demandé aucun droit de réponse à France 5, mais a diffusé
auprès de ses agriculteurs, via son titre de presse agricole Paysan breton,
une pleine page dénonçant les soi-disant fausses informations véhiculées par
le film. Il parle d’humiliation à l’égard « du travail fait par des milliers
d’agriculteurs » alors que le film dénonce au contraire les mesures prises par
les dirigeants de l’agro-industrie au détriment des agriculteurs et des
salariés agricoles.
Richard Ferrand et Marc Le Fur,
tous deux bretons, respectivement président (LREM) et vice-président (LR) de
l’Assemblée nationale, ont chanté le même refrain à propos du film. Ils ont
déploré « un réquisitoire (…) scandaleux, contre les paysans et contre la
Bretagne », opérant là encore un retournement intellectuel et une manipulation
de l’opinion. La même rengaine est apparue dans un courrier du président du
groupe Rassemblement national à la Région, adressé aux agriculteurs,
distribué directement dans leurs boîtes aux lettres, expliquant que ce film
est « un procès à charge contre votre profession ».
La branche régionale de FNSEA en
Bretagne est allée jusqu’à parler de film de « fiction ». Elle a aussi diffusé
sur Twitter le visage de l’une des témoins principales du documentaire, en
l’occurrence une journaliste locale, Morgan Large, enquêtant sur l’agriculture
intensive. Ce choix d’illustration a été perçu comme une façon sournoise de
cibler la journaliste. Questionnée sur ce choix par des internautes, la FNSEA
a simplement supprimé son tweet.
Quelques jours plus tard, la
journaliste a subi des nuisances à son domicile : absente le dimanche 6
décembre, elle apprend que ses animaux divaguent sur la voie publique, et
découvre que leur clôture a été ouverte volontairement. Il s’agit d’une
intimidation courante dans le monde agricole, vécue notamment de façon répétée
par l’agricultrice Caroline Chenet, témoin du film La mort est dans le pré,
qui a décidé de ne plus parler publiquement. La radio Kreiz Breizh, qui
emploie Morgan Large, a quant à elle subi les jours suivants deux tentatives
d’effraction de ses locaux.
Après les marées noires, une menace de marée radioactive au
large de nos côtes ?
C'est un article de la Presse de la Manche de vendredi 18
décembre "Inquiétudes autour d'un cargo nucléaire" qui révèle la
menace. Le cargo russe Sevmorput à propulsion nucléaire, promis
à la casse en 2012 mais remis en service en 2016 remonte à
petite vitesse nos côtes. Il est en avarie d'hélice qu'il n'a pu
réparer suite au refus des ports africains de l'accueillir et le
commandant vient d'être évacué pour cause de méningite. Il doit
s'engager actuellement dans le rail d'Ouessant comme son passage
au Pas de Calais est prévu le 22 décembre. Or actuellement,
c'est un temps très agité qui sévit au large de la Bretagne. Si
ce cargo sombrait, c'est une pollution radioactive qui
contaminerait nos côtes et nos zones de pêche. Le dédommagement
maximum de 76 millions est dérisoire par rapport aux dommages
subis.
La dérive de cette centrale nucléaire flottante interpelle sur
les dangers immédiats encourus d'une pollution radioactive au
moment où Tepco rejette à la mer l'eau radioactive accumulée
suite à la catastrophe de Fukushima et où Macron annonce
fièrement la construction d'un porte-avions à propulsion
nucléaire.
La Fédération anti-nucléaire Bretagne rappelle son opposition
déterminée à cette technologie mortifère qu'elle soit civile ou
militaire, (le président Macron dans son discours du 8 décembre
au Creusot a bien mentionné leurs liens étroits et
complémentaires) et exige son arrêt immédiat avant la
catastrophe.
La Fédération Anti-nucléaire
Bretagne a été constituée le 27 octobre 2012 à Pontivy. Elle a pour but de
structurer et d’amplifier l’action régionale du mouvement antinucléaire breton,
et d’agir pour l’arrêt immédiat du nucléaire.
Algues vertes. « On est seuls » : un maire de
la baie de Saint-Brieuc fustige la passivité de l’État
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Publié le
Thibaud GRASLAND
Le maire
d’Hillion, en baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), déplore la solitude des
élus locaux face à « un problème qui nous dépasse complètement ».
Régulièrement attaqué sur la question des algues vertes, Mickaël Cosson a
pointé la passivité de l’État, le 17 décembre 2020, en conseil
d’agglomération.
Un tracteur ramasse des algues vertes sur une
plage d’Hillion (Côtes-d’Armor), le 1er décembre 2020. | OUEST-FRANCE
Lorsque vous vous rendez
régulièrement sur les plages de la cinquième baie du monde et que vous voyez
ce petit tracteur avec sa petite remorque qui va faire sa journée, vous vous
dites qu’on se moque un peu du monde.
Jeudi 17 décembre 2020 au soir, en conseil
d’agglomération, Mickaël Cosson, maire d’Hillion (Côtes-d’Armor), a une
nouvelle fois dénoncé la solitude des communes et agglomérations, leur manque
de moyens et de solutions face au problème des marées vertes. Les élus
votaient la passation d’un marché commun avec l’agglomération de Lamballe pour
le ramassage et le transport des algues dans la baie de Saint-Brieuc.
« J’attends plus que le chèque à la fin de
la saison »
On se sent un peu esseulés, à l’agglomération,
pour faire face à ce fléau, dit l’élu. J’attends d’avantage de l’État que le
chèque à la fin de la saison, lorsque vous avez été sur le front pour recevoir
les attaques des associations et des médias pour un problème qui vous dépasse
totalement. Il est le résultat de politiques décidées à une époque où nous
n’étions pas nés, à l’après-guerre, et dont on subit les conséquences.
Il est important qu’il y ait une mobilisation
locale, mais il est aussi important qu’il y ait une mobilisation nationale
pour sortir de cette situation, avec ce petit tracteur…
Mickaël Cosson demande aussi l’accompagnement du
monde agricole pour qu’il ne soit pas pris en otage, mais qu’il soit
accompagné dans la transition qu’il a commencé à initier ». Il a reçu
le soutien de plusieurs maires de communes littorales, dont ceux de Plérin et
Saint-Brieuc.
« À Lantic aussi, on est parfois seuls »
N’oubliez pas que les algues vertes sont
traitées dans l’usine de Lantic, rappelle aussi Hugues Lesage. Nous aussi on
se sent parfois un peu seuls quand on récupère des algues vertes en
putréfaction et qu’il y a des soucis avec les voisins. La solidarité ne
s’arrête pas qu’au littoral.
Jean-Paul Hamon (Quintin) se
félicite, lui, que le problème soit traité à l’échelle de la baie. Un territoire qui correspond à celui du Pays de Saint-Brieuc, d’où
l’intérêt de travailler à cette échelle avec nos voisins. Référence
probable aux querelles actuelles entre l’agglo de Saint-Brieuc et celle de
Lamballe au sujet de l’avenir du Pays (SBAA souhaite récupérer une partie de
ses compétences)…
À noter également que, dans son budget primitif,
l’agglo a voté une enveloppe de 25 000 € pour l’expérimentation d’une
technique innovante de ramassage des algues vertes ».
Une belle âme, hier
matin, ne s'est pas réveillée. Scientifique, biologiste, naturaliste,
zikos, Jean-Paul Guyomarc'h se dépensait sans compter pour combattre
l'absurdité de ce que certains s'évertuent à nous présenter comme
inéluctable... En ces temps incertains et périlleux, sa vigilance, son
exigence et sa gentillesse vont terriblement manquer à cette planète à
la dérive et à ceux qui y vivent... Ce fut un immense honneur de se
battre à tes côtés, mon ami... (Ci-joint un dessin de soutien à l'un de
ses combats dans les Monts d'Arrée)
Non au projet d’extension d’un
élevage bovin laitier à Plouigneau
Une enquête publique est ouverte à la mairie de Plouigneau depuis le 30 novembre
2020, et ce jusqu’au 27 décembre 2020 inclus, sur un projet agricole laitier.
Le projet du GAEC Bourel d’étendre son activité de production laitière pour
atteindre 300 vaches laitières, en disposant de 190 génisses de renouvellement,
portant l’effectif bovin total à 490 animaux, en vue d’une production laitière
intensive, n’est pas acceptable.
L’organisation de la production consiste à maintenir les vaches laitières, en
permanence, dans des stabulations sur des sols en béton.
La vie de ces herbivores privés d’herbe et nourris au maïs, consistera à fournir
de très grandes quantités de lait, pour le plus grand bonheur des capitalistes
de l’agro-business.
Ce mode productiviste, dangereux sur le plan environnemental, aura pour effet de
tirer sur les prix agricoles, et d’entraîner toute une filière vers le bas.
Aujourd’hui tout plaide pour un autre modèle agricole durable et de qualité.
De plus, non seulement les bâtiments dédiés sont déjà achevés depuis belle
lurette, mais encore l’activité a démarré depuis le mois d’octobre, alors même
que la consultation publique n’avait pas encore débuté.
Dans ces conditions, le PCF invite la population à s’exprimer dans le cadre
de l’enquête publique auprès de la mairie de Plouigneau pour émettre un avis
défavorable au projet, demander que l’agriculture bretonne tourne le dos aux
pratiques intensives et s’oriente vers un modèle humain et écologique conforme
aux aspirations et aux besoins du plus grand nombre.
Brest. 700 manifestants pour le retrait de la
loi Sécurité globale dans une ambiance tendue
Publié le
Ce samedi 19
décembre 2020, 700 personnes ont défilé à Brest (Finistère), pour demander le
retrait de la loi Sécurité globale. Mais l’ambiance s’est tendue près du
commissariat central où un manifestant a été interpellé après le jet d’un
cocktail Molotov.
Ce samedi 19 décembre 2020, environ 700 personnes
étaient rassemblées devant l’hôtel de ville de Brest (Finistère), pour
demander le retrait de la loi Sécurité globale. | OUEST FRANCE
Ce samedi 19 décembre 2020, environ 700 personnes se
sont rassemblées à Brest (Finistère) pour demander le retrait de la loi
Sécurité globale, adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale le 24
novembre 2020.
À l’appel du collectif contre la loi Sécurité
globale, qui rassemble 27 organisations brestoises associatives, syndicales ou
politiques, il s’agissait de la cinquième mobilisation contre ce projet à
Brest : « Nous nous opposons à cette dérive autoritaire et brutale de
l’État qui s’accélère, ont déclaré les porte-parole du collectif.
La population doit réagir pour que l’État de droit et la démocratie soient
préservés. »
Ce samedi 19 décembre 2020, environ 700 personnes
étaient rassemblées à Brest (Finistère), pour demander le retrait de la loi
Sécurité globale. | OUEST FRANCE
Le défilé a évité la rue de Siam,
puisque la rue Colbert où est installé le commissariat central était barrée et
protégée par les forces de police, après les dégradations de la manifestation
précédente. La semaine dernière, samedi 12 décembre 2020, la manifestation
avait réuni près d’un millier de personnes, et
le commissariat avait été pris pour cible.
La manifestation s’est terminée dans le
calme à la Maison du Peuple, où un hommage à Édouard Mazé, victime historique
de violences policières à Brest, a été rendu. Ce militant CGT avait été tué à
l’âge de 26 ans, par les forces de l’ordre, d’une balle en pleine tête, le 17
avril 1950, lors d’une manifestation.
Cocktail Molotov et
interpellation
Cependant, vers 16 h, une cinquantaine de jeunes
manifestants plus vindicatifs ont choisi de quitter le défilé officiel pour se
confronter, avec agressivité, aux forces de l’ordre, postées rue Colbert.
Jusqu’à 17 h, ces manifestants n’ont pas cessé de provoquer les policiers,
leur criant des insultes très vulgaires.
Un cocktail Molotov a été lancé en direction du
commissariat. Personne n’a été blessé, mais un individu, interpellé juste
après l’incident, a été placé en garde à vue.
« Ces éléments radicaux, en effraction avec
l’arrêté préfectoral délimitant la manifestation, ont harcelé sans relâche,
pendant plus d’une heure, les forces de l’ordre », décrit le
commissaire Hoareau.
Une cinquantaine de manifestants plus vindicatifs a choisi de
harceler, sans répit jusqu’à 17 h, les forces de l’ordre protégeant le
commissariat de la rue Colbert, à Brest. | OUEST-FRANCE
Pour rappel, c’est essentiellement
l’article 24 qui fait polémique.
Pour « protéger ceux qui nous protègent », jetés « en
pâture sur les réseaux sociaux », la majorité souhaite, avec ce
texte, pénaliser d’un an de prison et 45 000 € d’amende la diffusion de
« l’image du visage ou tout autre élément d’identification »
de membres des forces de l’ordre en intervention, quand elle porte «
atteinte » à leur « intégrité physique ou psychique ».
La rue Colbert a été barrée, lors de la manifestation, à Brest.
| OUEST FRANCE
Les manifestants se sont donné
rendez-vous à nouveau le 9 janvier 2021 contre ce « projet de loi
liberticide ».
Brest. Grâce à ses implants posés avec un
robot, Quentin entend parfaitement
Publié le
Frédérique
GUIZIOU
Équipé
d’implants cochléaires par le professeur Rémi Marianowski, le petit Quentin
n’est plus atteint de surdité profonde. À 30 mois, il devient le 8e enfant au
monde à bénéficier de l’intervention robot-assistée au CHRU de Brest.
Quentin avec son papa, Sébastien Grenot, et son
chirurgien, le professeur Rémi Marianowski. Atteint de surdité profonde, le
petit garçon de 30 mois entend parfaitement grâce à ses implants
cochléaires. Une opération réalisée, en novembre 2020, au CHRU de Brest,
équipé d’un robot destiné à la chirurgie de l’oreille. | OUEST-FRANCE
Pour son premier anniversaire, en juin 2019, Quentin,
atteint de surdité profonde bilatérale, obtenait son premier implant
cochléaire. « C’est un micro qui capte les sons, les transforme et les
envoie directement au nerf auditif qui transmet ensuite les informations au
cerveau », explique le professeur Marianowski, chef du service ORL du
CHRU de Brest.
Progrès spectaculaires
Le deuxième implant cochléaire était posé, après le
deuxième anniversaire du petit garçon, en novembre 2020 : « C’est le
jour et la nuit, les progrès sont spectaculaires. Quentin nous a récemment dit
ses premiers mots, raconte son papa, Sébastien Grenot. Notre
fils a, très vite, associé le son et le sens des mots. On envisage avec
sérénité son entrée à l’école maternelle ».
« Après l’avoir opéré manuellement à gauche,
lui avoir posé un implant à droite avec le robot nous offre la possibilité de
comparer radiologiquement, commente le Pr Rémi Marianowski.
Les clichés montrent qu’on obtient un meilleur résultat anatomique avec le
robot. »
Aujourd’hui, Quentin imite, à la perfection le
roucoulement du pigeon et les aboiements du chien. Il s’est adapté avec une
facilité déconcertante : « Il réclame ses implants dès qu’il sort du
bain. » Et, si d’aventure on le gronde, le petit garçon peut
carrément décider de se débrancher !
« Moins dans sa bulle »
« Quentin devient autonome, on le sent
beaucoup moins dans sa bulle, se réjouit son papa. De plus,
c’est enrichissant, il a le choix de sa communication. Car il connaît, aussi,
la langue des signes. »
L’implant cochléaire s’adresse, à la fois, aux
enfants nés sourds – une naissance sur 1 000 -, et aux personnes nées
entendantes qui ont perdu l’audition. La surdité est, souvent, due à une
défaillance de la cochlée. Cet organe, situé dans l’oreille interne, joue un
rôle essentiel dans l’audition.
Le 8e enfant au monde
Mais l’implant, ce petit bijou de technologie, n’est
qu’un élément de la réussite. L’opération de 2 h s’accompagne de six mois de
séances de réglages et de rééducation orthophonique : « Ce n’est pas
comme appuyer sur un interrupteur, souligne le chirurgien.
Tout ne se règle pas du jour au lendemain. »
Après sept enfants à Shanghai, Quentin devient le 8e enfant
au monde à bénéficier d’une telle intervention robot-assistée. Pour les
enfants, opérer le plus tôt possible garantit le meilleur résultat.
« Contrairement aux surdités des
adultes, il s’agit là de mettre en place tout un système qui n’a jamais
fonctionné et, aussi, d’apprendre une langue. Heureusement,
le cerveau est un organe doté d’une très grande plasticité, ceci encore plus
chez les enfants »,conclut le professeur Marianowski. Qui a commencé
à former d’autres chirurgiens de Brest afin de pouvoir opérer, par an, une
trentaine de patients.
Morlaix. Brigitte Fontaine et Renan Luce
programmés en début d’année au Sew
Publié le
Gaëlle COLIN
Wart fait le
pari de programmer deux concerts d’artistes morlaisiens au Sew, Renan Luce et
Brigitte Fontaine, pour début 2021. Et espère pouvoir rouvrir le plus
rapidement possible à Morlaix (Finistère).
Brigitte Fontaine revient jouer dans sa ville natale le 13
février 2021. Elle sera sur la scène du Sew, à Morlaix. | T. BARTEL
Wart garde bon espoir de pouvoir rouvrir sa
programmation musicale en janvier 2021. Le point sur la situation de la salle
de concert du Sew.
Deux artistes Morlaisiens pour lancer la
saison 2021
« Nous l’avons programmé pour le 13 février.
Nous avions la volonté de faire venir des artistes qui sont chers au cœur des
Morlaisiens pour recommencer », justifie Eddy Pierres, directeur de
Wart. Les deux chanteurs tenaient aussi à inaugurer eux-mêmes le nouvel
équipement.
Des concerts assis en jauge restreinte
Si les salles de spectacles sont autorisées de
rouvrir d’ici là, ces deux concerts se dérouleront de la même manière que pour
celui de Jeanne Added en septembre.
Soit des spectacles assis en jauge restreinte, avec port du masque
obligatoire.
« Nous avons réfléchi à ce que ces
programmations soient adaptées à ce format. Nous n’allons pas proposer du rap
ou de l’electro pour le moment », poursuit Eddy Pierres.
« La girouette des annonces »
Même si les établissements culturels avaient pu
ouvrir leurs portes dès le 15 décembre 2020, le Sew ne l’aurait pas fait. Trop
tôt. « On ne peut pas programmer des spectacles d’un claquement de
doigts. Surtout avec la girouette des annonces. On préfère miser sur janvier.
»
L’espoir de rouvrir
Port du masque, jauge restreinte… Wart estime que les
conditions d’accueil sont bonnes. « On a l’espoir de rouvrir en
premier, nous sommes dans une région peu touchée. Le secteur demande des
concerts tests, des études spécifiques pour savoir si le coronavirus se
propage en concert, etc. On a besoin de données valides. »
Quid de Panoramas ?
Le mois d’avril arrive très vite. Les équipes de Wart
pourront-elles tenir le timing ? « On va prendre la parole en janvier
pour annoncer le format de Panoramas. On sera bien là en 2021, mais sûrement
différemment. On essayera de ressembler à Panoramas quand même. »
Pour patienter d’ici le festival, le Sew devrait
accueillir également Yseult (16 avril 2021) et Hatik en (31 octobre 2021), en
plus des résidences d’artistes locaux.
Concerts de Renan Luce (29 janvier
2021) et Brigitte Fontaine (13 février 2021), au Sew, 39,
quai du Léon, à Morlaix. Billetterie sur
www.sew-morlaix.com
Carantec. La rue de Lolory va être totalement
réaménagée
Publié le
Le conseil
municipal, jeudi, a validé, à l’unanimité, le projet d’aménagement de la rue
de Lolory et a donné son accord pour sa réalisation en 2021.
La chaussée et les bas-côtés de la rue de Lolory
méritaient bien l’aménagement global qui va y être réalisé en 2021. |
OUEST-FRANCE
La petite rue de Lolory est chère aux Carantécois.
Elle est très fréquentée puisqu’elle sert de liaison piétonne entre le bourg
et le Kélenn et de déviation en haute saison les jours de marché.
« L’objectif du projet d’aménagement de la
rue est de permettre une meilleure cohabitation entre les véhicules et les
piétons. Les travaux d’aménagement seront précédés d’un chantier d’effacement
des réseaux, réalisé en collaboration avec le SDEF (Syndicat
Départemental d’Énergie et d’Équipement du Finistère) », a
expliqué Jean-Baptiste Patault, adjoint à la programmation des aménagements
urbains, chargé de la présentation du dossier devant le conseil.
Un paysagiste associé à la conception
Le coût de la maîtrise d’œuvre, confiée à ING Concept
de Landivisiau et à AGPU Paysagiste de Mauves-sur-Loire (Loire-Atlantique), se
chiffre à 13 000 €. Les coûts estimés des travaux d’aménagement sont de
175 000 € pour la rue de Lolory, jusqu’au lavoir, et de 45 000 € pour
rejoindre la rue du Grand-Large, soit un coût global, maîtrise d’œuvre
comprise, de 233 000 €.
« Un crédit prévisionnel de 150 000 € avait
été ouvert au budget primitif 2020 pour cette opération », a précisé
Nicole Ségalen-Hamon, maire. Elle a également été autorisée, à l’unanimité, à
solliciter la DETR 2021 (Dotation d’Équipement des Territoires Ruraux) au
titre du chapitre « Travaux d’aménagement de centre bourg intégrant
l’amélioration de la sécurité et de l’accessibilité ».
Des échanges sur le Forum
La maire a été autorisée, à l’unanimité, à
solliciter, en complément de la DSIL (Dotation de Soutien à l’Investissement
Local), la DETR 2021 sur le projet de rénovation thermique de l’étage du
Forum, dont le coût est estimé à 300 000 €.
En fin de séance, Nicole Ségalen-Hamon a
souhaité donner réponse aux critiques formulées par la minorité, par la voie
de Jacques Autret, lors du conseil municipal du 26 novembre 2020. Elle a donné
lecture d’un courrier reçu de Jean-Paul Vermot, président de Morlaix
Communauté, indiquant que le bureau exécutif de Morlaix Communauté avait
décidé d’accorder une participation de 150 000 € pour le projet, en attente de
validation par le conseil communautaire, qui se réunira en février 2021.
« Cette aide est révélatrice de la qualité et de la cohérence du
projet d’ensemble. Vous êtes donc allés un peu vite, lors du dernier conseil,
dans vos critiques. »
Fous de Bassan en péril : les ornithologues
alertent
Publié le
La colonie de
fous de Bassan est en péril : selon une étude effectuée en novembre et grâce à
de nombreux indicateurs, le nombre de fous devrait baisser dans l’avenir.
La colonie de fous de Bassan occupe une bonne
partie de l’île Rouzic, mais il reste de l’espace au sud. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Même si la baisse n’est pas encore sensible au regard
des chiffres, les années à venir s’annoncent difficiles pour la population de
la colonie de fous sur l’île Rouzic (Côtes-d’Armor).
Comment évolue la baisse de la population des
fous de Bassan ?
Alors qu’elle était en croissance constante depuis
son installation en 1939, jusqu’au pic de 2011, où il a été comptabilisé
22 395 couples, la colonie ne cesse de décliner depuis et stagne actuellement
autour de 21 000 couples. « Avant les années 2010, il y avait une
dynamique dans cette colonie qu’on ne retrouve plus aujourd’hui et ce n’est
pas faute de place car il y a encore de l’espace sur Rouzic », note
Pascal Provost, le conservateur de la réserve des Sept-Îles.
Comment peut-on prévoir ce déclin ?
Plusieurs facteurs expliquent cette diminution :
« Les fous de Rouzic passent la période internuptiale, de novembre à
janvier, au large de l’Europe occidentale, de l’Afrique et en Méditerranée.
Grâce à un suivi d’individus équipés de géolocateurs, nous avons constaté une
chute brutale des taux de retour migratoire de ces oiseaux. »
De 100 % en 2006-2007, ce taux est en effet passé à
moins de 30 % après 2015. Il en est de même pour le taux de reproduction :
« La production moyenne de jeunes fous dans la colonie de Rouzic, qui
était de 80 % dans les années 1990, s’est effondrée à 40 % entre 2012 et 2019,
avant de remonter à 63 % en 2020 »
Quelles sont les causes de ce déclin ?
En cause, la perturbation des écosystèmes marins qui
atteint un seuil critique. Plus particulièrement, la pêche industrielle du
maquereau est ciblée : le stock de ce poisson dans l’Atlantique Nord-Est est
en chute libre selon les scientifiques. « Je pense à la réflexion de
ce pêcheur normand qui constate qu’en une journée, un bateau industriel
hollandais a pêché plus de maquereaux que lui en 30 ans. Nous devons nous
appuyer sur la pêche artisanale pour que celle-ci devienne durable »
Quelles seraient les solutions ?
« Une extension de la réserve
naturelle des Sept-Îles, avec une zone de quiétude, est actuellement en projet
pour y améliorer la reproduction et le repos du fou de Bassan. » La
Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) fait quatre propositions :
développer une gestion des prélèvements halieutiques à travers une pratique
durable, arrêter les pêches productrices de farines de poissons, suspendre les
subventions européennes soutenant des pratiques de pêche non durables et
développer les contrôles et la collecte de données à bord des navires de pêche
afin de limiter les captures collatérales.
Brest. Le travail se poursuit pour la remise en
service du téléphérique
Publié le
Après un
travail entre le groupement de conception-réalisation et Bibus, la phase de
rodage du téléphérique encore en cours, couplée à un incident survenu lors
d’un contrôle, a empêché son redémarrage, jeudi 17 décembre. Ce vendredi,
Bibus annonce que le travail se poursuit pour permettre la remise en service
du téléphérique le plus rapidement possible.
Le téléphérique de Brest n’a pas pu être remis en service le 17
décembre. | ARCHIVES
Pourquoi, Comment ?
Qu’est-ce que devaient faire les équipes
avant le redémarrage ?
« Le groupement de conception-réalisation (
(BMF – Bouygues) et Bibus ont conjugué leurs efforts pour effectuer les
travaux nécessaires à la remise en service du téléphérique »,
commence par préciser Bibus, la société délégataire gérée par RATP Dev. À
l’issue de ces travaux, le groupement de conception-réalisation avait donc
remis à Bibus le téléphérique et l’ensemble des notices et procédures mises à
jour lundi. Pour se préparer à une potentielle ouverture le 17 décembre, les
équipes avaient alors démarré des essais le 14 décembre. Un rodage, nécessaire
après une telle période d’interruption. Le but ? Effectuer les derniers
réglages et la mise à jour des formations.
Alors pourquoi le redémarrage n’a pas pu se
faire ?
En cause dans ce nouveau coup d’arrêt pour le
téléphérique de Brest : un incident au cours d’un contrôle la nuit du 15 au 16
décembre. « Dans cette période de rodage, une manœuvre a créé un
incident la nuit du 15 au 16 décembre au cours d’un contrôle réglementaire
mené par Bibus, précise la société délégataire gérée par RATP Dev. Il
faut alors procéder à une évaluation des éventuelles dégradations en lien avec
cet incident. Elle est en cours. La phase de rodage du téléphérique,
importante donc, est elle aussi toujours en cours,
Qu’en est-il de la suite ?
Bibus ne précise pas de date. Les équipes travaillent
à la remise en service. La sécurité prime. « Toutes les parties
continuent de travailler pour permettre la remise en service du téléphérique
le plus rapidement possible, en toute sécurité et fiabilité. »,
détaille dans un communiqué Bibus. Indiquant que « les
parties prenantes du processus expriment leur compréhension concernant la gêne
occasionnée pour les usagers, et s’en excusent. »
Le gouvernement a lancé les procédures d’attribution des fréquences 5G via un
décret et un arrêté parus au JO fin 2019. Faute d’évaluations
environnementales comme l’impose la directive européenne sur les plans et
programmes, les associations ont décidé d’attaquer cette décision. Le
gouvernement, par la voix de l’ARCEP et de la direction générale des
entreprises (DGE) a contesté cette analyse, arguant du fait qu’aucun pays de
l’union européenne n’avait mené à bien cette évaluation environnementale et
qu’il n’était, de ce fait, pas utile d’engager cette évaluation.
Face à cette divergence d’appréciation, les associations PRIARTEM et AGIR POUR
L’ENVIRONNEMENT, assistées par les avocats François Lafforgue et Hermine Baron
du cabinet TTLA et associés, ont invité le Conseil d’Etat à poser une question
préjudicielle à la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE).
A l’occasion de l’audience publique du vendredi 18 décembre, le rapporteur
public est allé dans le sens des associations.
Il estime ainsi que l’arrêté fixant les conditions de délivrance et
d’utilisation des fréquences dans la bande 3,5 Ghz en France métropolitaine
pourrait être considéré comme un plan ou programme ayant une incidence sur
l’environnement et, à ce titre, nécessiter une évaluation environnementale
stratégique préalable.
Si le Conseil d’État suivait l’avis du rapporteur public, la Cour de Justice
de l’Union Européenne devrait alors se prononcer expressément sur cette
question, ce qui pourrait avoir un impact sur le déploiement de la 5G non
seulement en France mais également potentiellement dans les autres pays de
l’Union européenne.
Dans un contexte de déploiement à marche forcée, les associations PRIARTEM et
AGIR POUR L’ENVIRONNEMENT réclament, aux côtés d’autres associations partout
en Europe, un moratoire sur le déploiement de la 5G afin de permettre une
évaluation complète de ses impacts sur la santé, l’environnement, le climat.
Taulé. Pourquoi les médecins se désengagent du
projet de maison de santé
Publié le
La maison
médicale, annoncée pour 2022, ne sera pas construite à Taulé (Finistère). Les
médecins généralistes qui devaient y exercer se sont retirés du projet. Voici
leurs raisons.
Le projet de maison médicale de Taulé tombe à
l’eau depuis l’annonce du retrait des médecins généralistes y exerçant. Ces
derniers se regroupent à Henvic. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Il rappelle qu’en 2018, les médecins avaient rejoint,
« enthousiastes », l’association des professionnels de santé HTL (Henvic
– Taulé – Locquénolé), « afin de répondre à une demande de soins
devenue pressante sur ce territoire. Les récents départs en retraite et ceux à
venir accentuaient la pénurie médicale sur le secteur qui dépassait en réalité
de loin ces trois communes ».
Un regroupement à Henvic
Pour les médecins, ce projet au sein d’une même
structure immobilière « restait, reste et restera un projet médical et
non politique. Nous avons décidé de ne pas rejoindre ce projet mais cela ne
remet absolument pas en cause notre engagement vis-à-vis de la population du
territoire ».
Finalement, les professionnels de santé préfèrent un
projet à plus petite échelle. S’ils confirment leur engagement auprès la
population, ils optent finalement pour un « regroupement de notre
équipe dans la commune d’Henvic ».« Notre projet reste un
projet de territoire afin d’améliorer l’accès aux soins pour tous ».
Avant de conclure en rassurant : « Nous restons sur le
territoire d’Henvic, Taulé et Locquénolé. »
Normandie. Ils avaient fait d’une femme leur
esclave : 5 ans et 3 ans de prison
Modifié le
Publié le
Benoît LASCOUX
Deux frères,
âgés de 54 ans et 64 ans, ont été condamnés par la cour d’appel de Caen ce
vendredi pour avoir violenté, physiquement et sexuellement, une femme réduite
à l’état de bonne à tout faire. Un mandat d’arrêt a été prononcé. Ils sont
recherchés par la force publique.
Les deux frères ont été condamnés à cinq ans et
trois ans de prison dont un an avec sursis probatoire par la cour d’appel de
Caen ce vendredi 18 décembre 2020. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Louis et Jean-Claude Lobbestael, deux frères
respectivement âgés de 54 ans et 64 ans, sont, depuis ce vendredi 18 décembre
2020, recherchés par la force publique. Un mandat d’arrêt a été décerné par la
cour d’appel de
Caen. Ils ont été
respectivement condamnés à cinq ans de prison et trois ans de prison dont un
an avec sursis probatoire, les mêmes peines prononcées par le tribunal de
Cherbourg lorsqu’ils
avaient été
jugés en première instance,
fin 2019.
De 2012 à 2015, dans un village de la Somme, puis à
Picauville, dans la Manche, les deux hommes ont réduit à l’état d’esclave une
femme, aujourd’hui âgée de 71 ans.
« Victime de violences, physiques et
sexuelles, elle était traitée comme un chien, avait expliqué son
avocate, Me Catherine Besson, lors du procès en appel des deux
hommes
le vendredi 20 novembre 2020,
à Caen. C’était la bonne à tout faire… Celle qu’on prostitue, aussi,
auprès d’un copain de passage. Hébergée dans des conditions indignes, elle
était l’esclave à qui l’on interdisait l’accès aux toilettes et à la salle de
bains. Répugnant, choquant… »
Absents lors des débats, les deux frères
n’étaient pas, non plus, représentés par un avocat. Ils seront conduits en
maison d’arrêt lorsqu’ils seront retrouvés.
Guimaëc. Transports scolaires : gros couacs sur
la ligne 30
Publié le
Des parents
font part de nombreux dysfonctionnements au niveau du ramassage scolaire
constatés depuis un bon mois. « Un problème de moyens humains », répond
Morlaix Communauté.
Sur la ligne 30, les élèves et leurs parents ont
dû gérer quelques désagréments. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Depuis début novembre, les usagers des transports
scolaires constatent quelques dysfonctionnements sur la ligne 30 entre Guimaëc
et Locquirec.
Arrêts non respectés, oublis de passage, chauffeurs
qui ne connaissent pas le parcours… Les élèves et leurs parents ont dû gérer
quelques désagréments.
Stéphane Bouget, adjoint au maire, parle de plusieurs
incidents, dont le premier remonte au 5 novembre : « À l’intérieur du
car, ma fille se lève pour descendre à son arrêt habituel, mais un contrôleur
présent ce soir-là, lui dit d’un ton sévère, de se rasseoir, elle rate son
arrêt, et a dû faire plus d’un kilomètre à pied à la tombée de la nuit. »
« Tout est rentré dans l’ordre »
Quelques jours plus tard, il mentionne un accident de
car qui oblige les enfants à marcher durant deux kilomètres toujours dans le
noir. « Le mercredi suivant, c’est carrément le bus qui n’est pas
passé, et le jour suivant, le chauffeur remplaçant s’est perdu. Quelques
enfants ont des portables pour que leurs parents puissent les amener à l’heure
au collège. Un soir, le bus est en retard, les enfants ont de nouveau dû
rentrer à pied chez eux. Un autre jour, c’est le bus de la ligne générale qui
s’est détourné à 8 h 30 pour prendre les enfants. »
À chaque incident, Stéphane Bouget essaie de joindre
l’agence du réseau Linéotim « mais elle n’ouvre qu’à 9 h, comment
fait-on quand ces incidents arrivent tôt le matin ? On paye un service, on
veut être assuré que nos enfants arrivent à l’heure à l’école. J’ai
l’impression que personne ne se soucie d’eux. »
Il ajoute qu’en septembre, il avait signalé qu’il n’y
avait « pas d’arrêt avec un abri digne de ce nom entre Guimaëc et
Pennenez (Locquirec), nos enfants attendent le car dans le noir et souvent
sous la pluie ».
Contactée, Anne-Claire Aulagnier,
responsable du service des transports à Morlaix Communauté reconnaît qu’il y a
eu de nombreux cafouillages sur cette ligne « notamment la semaine
dernière, de nombreux parents nous ont contactés. Le transporteur Transdev
(Lannion) qui gère cette ligne a connu des difficultés après un arrêt maladie
du conducteur. La personne qui l’a remplacé ne connaissait ni le secteur ni
les circuits, un autre chauffeur a dû prendre la relève. Cette semaine, tout
est rentré dans l’ordre ». Des courriers d’excuses ont été envoyés
aux familles.
Morlaix. Le Covid impacte les finances de la
mairie pour cinq ans
Publié le
Gaëlle COLIN
Oublié pour
2021, le coronavirus ? Et non, en tout cas par pour les finances de la mairie
de Morlaix (Finistère). Un premier surcoût de 575 000 € a été calculé, lors du
conseil municipal de jeudi 17 décembre 2020.
Le conseil municipal de Morlaix a chiffré un
premier surcoût de 375 000 € de dépenses liées au coronavirus. | ARCHIVES
FOTOLIA
Les finances étaient au menu de ce conseil municipal
de jeudi 17 décembre 2020. Une soirée marquée par des problèmes de sons
pendant la visioconférence, mais aussi par l’impact du coronavirus sur les
budgets de la Ville.
Quelles décisions ont été prises pour aider
les commerçants ?
On le sait, les commerces locaux ont beaucoup
souffert de la crise sanitaire du coronavirus. De ce fait, le conseil
municipal proposait une exonération totale de la taxe d’occupation commerciale
du domaine public. À l’origine, elle devait s’opérer du 15 mars au 30
septembre, mais le second confinement est passé par là, et il a été proposé
une exonération totale pour 2020. Ce à quoi l’opposition a rappelé que
« nous avions proposé cela dès mars. Même si c’est un coût pour la
collectivité, le commerce local est prioritaire », par la voix
d’Annie Piriou.
Quelles nouvelles charges la Ville doit
payer à cause du Covid ?
La somme de 575 000 € est à éponger. 370 000 € sont
issus d’une subvention complémentaire pour la cuisine centrale qui s’occupe de
la confection des repas en Ehpad et dans les écoles. En effet, le personnel a
été payé alors que les repas des écoliers n’ont pas tous été consommés et il
était nécessaire d’acheter des gants, du gel hydroalcoolique, etc. 43 000 €
correspondent aux pertes sèches du parc des expositions de Langolvas.
Comment la Ville va faire pour essuyer
cette somme ?
Un dispositif de l’État permet à la mairie de lisser
sur cinq ans les surcoûts liés au Covid. Cela va les « transformer en
crédit d’investissement pour ne pas peser sur les crédits de fonctionnement.
Nous sommes en contact avec tous les financeurs publics pour construire un
Plan Pluriannuel d’Investissement compléter par les fonds de l’État
prioritairement (Plan de Relance) », complète Jean-Paul Vermot,
maire. Ainsi, pour les cinq prochaines années, la ville devra payer 115 000 €
par an pour éponger cette dette.
Quelle autre conséquence pour Langolvas ?
L’Association Retrouver du travail (ART) a effectué
un chantier à Langolvas, mais il y avait moins à faire cette année, à cause du
Covid. Pour ne pas pénaliser cette association à vocation sociale, la Ville a
voté le renouvellement de la convention et compense ces chantiers en moins par
la somme de 8 000 €. « Nous réfléchissons à développer les clauses
d’insertion sociale dans les clauses de nos marchés publics »,
complète Ismaël Dupont, premier adjoint aux finances.
Pourquoi le débat d’orientation budgétaire
n’a-t-il pas été voté ?
C’est l’un des points qui a suscité le plus
d’échanges entre l’opposition et la majorité et qui s’est soldé par sept
abstentions. Le débat d’orientation budgétaire et le vote du budget ont été
reportés au premier trimestre 2021, au lieu d’être débattu ce jeudi 17
décembre 2020. « Nous regrettons cette décision, annonce
Jean-Charles Pouliquen, élu de la minorité. Voter le budget en année
civile est confortable pour les associations et les partenaires. »
Pour justifier ce choix, le maire a expliqué que
« nous étions en difficultés pour construire le budget et nous avons besoin de
temps pour construire notre projet ».
Et concernant la culture ?
Le Théâtre de Morlaix a vu sa subvention municipale
baisser cette année, avec 50 000 € (contre 110 000 € les deux dernières
années). L’explication est simple : « Il y a eu beaucoup
d’annulations de spectacle, mais le théâtre a besoin de moins »,
souligne Ismaël Dupont.
Morlaix. Les citoyens pourront proposer des
sujets de débats en conseil municipal
Publié le
La majorité
municipale de Morlaix (Finistère) va réaliser un point de son programme. Il
s’agit du droit à l’initiative citoyenne : une pétition de 500 Morlaisiens de
plus de 16 ans sera proposée. Une question de celle-ci sera validée par le
conseil municipal.
Le conseil municipal de Morlaix (Finistère) de
jeudi 17 décembre 2020 s’est réuni en visioconférence, et a entériné la
rédaction de son règlement intérieur. | OUEST-FRANCE
C’était une promesse de campagne. Le conseil
municipal de Morlaix (Finistère) du jeudi 17 décembre 2020 a entériné
l’article 20 du nouveau règlement intérieur du conseil municipal.
Une pétition sera proposée à 500 Morlaisiens et
Morlaisiennes de plus de 16 ans. Une question issue de cette pétition sera
choisie par le conseil municipal pour être débattue et validée, « si
elle est bien dans un domaine de compétence de la commune », précise
le maire, Jean-Paul Vermot.
« Le fait du prince »
Agnès Le Brun, de l’opposition, a salué
« l’idée, bonne et intéressante. C’est un progrès cet article mais ce n’est
pas nouveau : rue de Brest, lors de l’installation des pistes cyclables, nous
avons fait appel à des experts, avons écouté ce qu’ils nous avaient dit ».
Elle regrette l’interprétation de l’article, qui se traduirait par « le
fait du prince, le maire et la commission feront ce qu’ils voudront, il n’y
aura pas obligation de les traiter ».
Ainsi, il y aura des commissions
permanentes où seront intégrés les citoyens, pour « enrichir la
réflexion des commissions. Cela permet de rendre des comptes sur la politique
de la municipalité. Pour réconcilier les citoyens avec la vie politique »,
a rappelé Ismaël Dupont, premier adjoint aux finances.
Six élus de l’opposition se sont abstenus lors du
vote.
EN IMAGES. À Plougasnou, leurs jouets en bois
ont une histoire
Publié le
Delphine VAN HAUWAERT
Depuis 20 ans,
Yvon et Anne-Marie Bellec fabriquent, dans leur garage de Plougasnou
(Finistère), des jeux en bois. La reprise par leur fils Mickaël s’accompagne
d’un petit bond dans la modernité.
AmiBois, c’est une entreprise familiale créée par
Yvon et Anne-Marie Bellec, et reprise par leur fils, Mickaël. | OUEST-FRANCE
Dans un petit lotissement en impasse à Plougasnou
(Finistère), de grandes baies vitrées attirent le regard. À l’intérieur de ce
qui a un jour été un garage, trains, puzzles et autres instruments de musique
colorés s’accumulent sur des étagères. Cette petite pièce réussit l’exploit de
rassembler tout le savoir-faire de la famille Bellec en matière de jouets en
bois.
Tous les jouets sont visibles dans leur atelier-expo, au 14,
résidence de la Croix-Neuve à Plougasnou. | OUEST-FRANCE
Ils ne sont pas si nombreux en Bretagne à s’être
lancés sur le marché. Pour Yvon et Anne-Marie, c’était il y a une vingtaine
d’années. L’entreprise de menuiserie dans laquelle travaillait Yvon a fait
faillite. Alors cet homme qui, déjà à l’adolescence, fabriquait des chevaux à
bascule en bois, a décidé de réaliser son rêve.
Production ultra-locale
Avec son épouse, ils ne comptent plus les allers et
retours entre le Jura et le Finistère nord, à dormir dans le fourgon.
Cette région de l’Est est le berceau du jouet en bois. Yvon multiplie les
stages dans des entreprises. Des petites structures artisanales moins
nombreuses aujourd’hui, dans un marché dominé par de gros acteurs qui
souvent fabriquent en Chine.
Pour l’entreprise AmiBois, l’activité est
ultra-locale. Le bois vient d’un rayon de 30 km. Les jouets,
intégralement conçus dans le garage du couple, sont vendus sur des marchés
estivaux et à Noël. Seule entorse à la modernité : la création, début
novembre,
d’une boutique en ligne (amibois.bzh).
Peints à la main
C’est Mickaël, leur fils, qui s’en est chargé. En
septembre 2020, il a repris le flambeau. Mais Yvon et Anne-Marie sont toujours
là. Il faut qu’on lui apprenne toutes les combines, s’amuse Yvon, au
regard malicieux de celui qui n’a pas perdu son âme d’enfant.
Pour un simple puzzle, il faut d’abord découper les
plaques de hêtre avec une scie à chantourner, en suivant le patron dessiné par
Anne-Marie. Poncer pour casser les arêtes, et ainsi adoucir l’objet qui
sera bientôt trituré et mordillé. Tremper la pièce dans de la teinture du
Jura, puis la vernir au pistolet. Et enfin, quand il y en a, peindre les
détails (œil, chiffre…) à la main.
Découpe des plaques de hêtre avec une scie à chantourner. |
OUEST-FRANCE
https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMDEyNWM1MWFiMTk1MTc5ZWZjYWM3YjUyYjBjNWVhNTFkNjI?width=630&focuspoint=50%2C25&cropresize=1&client_id=bpeditorial&sign=56178d83414904ebeffaaf8789239218d33dfdccfaab1806f3f1f625baacb8fcLes pièces du puzzle sont trempées dans la teinture du Jura. |
OUEST-FRANCE
Après trempage dans la teinture du Jura, environ 12 h de
séchage. | OUEST-FRANCE
La famille ne compte pas ses heures, mais en retour
jouit d’une fabuleuse liberté. Celle de fabriquer des objets qui ont une
histoire, comme cette charrette tirée par un cheval exhumée d’un grenier,
ou ce magnifique coffre à jouets très ancien amené par une mémé pour
réparation et depuis fabriqué dans l’atelier.
Les amateurs de Fort Boyard reconnaîtront le jeu du bâtonnet. |
OUEST-FRANCE
Les artisans réalisent aussi des jouets sur commande,
par exemple, récemment, un rainbow rocker (ou balance arc-en-ciel),
structure de motricité en vogue auprès des parents de jeunes enfants.
Depuis peu, ils proposent également de la
location de jeux bretons traditionnels : jeu de
la grenouille, birinic, billard hollandais… La famille Bellec n’a pas fini de
nous faire jouer !
Je suis enseignant de sciences sociales en lycée
en Bretagne et j’ai reçu le cri d’alarme d’un de mes anciens élèves de
première qui a participé à la manifestation parisienne contre la loi dite
sécurité globale le samedi 5 décembre dernier. Je me sens démuni pour
répondre seul à ce cri d’alarme alors je le relaie en espérant qu’il sera
diffusé et qu’il suscitera quelque chose.
Bonjour Monsieur,
Ce mail n’appelle pas
nécessairement de réponse de votre part, je cherchais simplement à écrire
mon désarroi. Ne sachant plus à qui faire part du profond mal-être qui
m’habite c’est vous qui m’êtes venu à l’esprit. Même si cela remonte à
longtemps, l’année que j’ai passée en cours avec vous a eu une influence
déterminante sur les valeurs et les idéaux qui sont aujourd’hui miens et
que je tente de défendre à tout prix, c’est pour cela que j’ai l’intime
conviction que vous serez parmi les plus à même de comprendre ce que
j’essaye d’exprimer.
Ces dernières semaines ont eu
raison du peu d’espoir qu’il me restait. Comment pourrait-il en être
autrement ? Cette année était celle de mes 21 ans, c’est également celle
qui a vu disparaître mon envie de me battre pour un monde meilleur. Chaque
semaine je manifeste inlassablement avec mes amis et mes proches sans
observer le moindre changement, je ne sais plus pourquoi je descends dans
la rue, il est désormais devenu clair que rien ne changera.
Je ne peux parler de mon
mal-être à mes amis, je sais qu’il habite nombre d’entre eux également.
Nos études n’ont désormais plus aucun sens, nous avons perdu de vue le
sens de ce que nous apprenons et la raison pour laquelle nous l’apprenons
car il nous est désormais impossible de nous projeter sans voir le triste
futur qui nous attend. Chaque semaine une nouvelle décision du
gouvernement vient assombrir le tableau de cette année. Les étudiants sont
réduits au silence, privés de leurs traditionnels moyens d’expression.
Bientôt un blocage d’université
nous conduira à une amende de plusieurs milliers d’euros et à une peine de
prison ferme. Bientôt les travaux universitaires seront soumis à des
commissions d’enquêtes par un gouvernement qui se targue d’être le grand
défenseur de la liberté d’expression. Qu’en est-il de ceux qui refuseront
de rentrer dans le rang ?
Je crois avoir ma réponse.
Samedi soir, le 5 décembre, j’étais présent Place de la République à
Paris. J’ai vu les forces de l’ordre lancer à l’aveugle par-dessus leurs
barricades anti-émeutes des salves de grenades GM2L sur une foule de
manifestants en colère, habités par une rage d’en découdre avec ce
gouvernement et ses représentants. J’ai vu le jeune homme devant moi se
pencher pour ramasser ce qui ressemblait à s’y méprendre aux restes d’une
grenade lacrymogène mais qui était en réalité une grenade GM2L tombée
quelques secondes plus tôt et n’ayant pas encore explosé.
Je me suis vu lui crier de la
lâcher lorsque celle-ci explosa dans sa main. Tout s’est passé très vite,
je l’ai empoigné par le dos ou par le sac et je l’ai guidé à l’extérieur
de la zone d’affrontements. Je l’ai assis au pied de la statue au centre
de la place et j’ai alors vu ce à quoi ressemblait une main en charpie,
privée de ses cinq doigts, sorte de bouillie sanguinolente.
Je le rappelle, j’ai 21 ans et
je suis étudiant en sciences sociales, personne ne m’a appris à traiter
des blessures de guerre. J’ai crié, crié et appelé les street medics à
l’aide. Un homme qui avait suivi la scène a rapidement accouru, il m’a
crié de faire un garrot sur le bras droit de la victime. Un garrot…
Comment pourrais-je avoir la moindre idée de comment placer un garrot sur
une victime qui a perdu sa main moins d’une minute plus tôt ? Après
quelques instants qui m’ont paru interminables, les street medics sont
arrivés et ont pris les choses en main.
Jamais je n’avais fait face à
un tel sentiment d’impuissance. J’étais venu manifester, exprimer mon
mécontentement contre les réformes de ce gouvernement qui refuse de
baisser les yeux sur ses sujets qui souffrent, sur sa jeunesse qui se noie
et sur toute cette frange de la population qui suffoque dans la précarité.
Je sais pertinemment que mes protestations n’y changeront rien, mais
manifester le samedi me permet de garder à l’esprit que je ne suis pas
seul, que le mal-être qui m’habite est général. Pourtant, ce samedi plutôt
que de rentrer chez moi heureux d’avoir revu des amis et d’avoir rencontré
des gens qui gardent espoir, je suis rentré chez moi dépité, impuissant et
révolté.
Dites-moi Monsieur, comment un
étudiant de 21 ans qui vient simplement exprimer sa colère la plus
légitime peut-il se retrouver à tenter d’installer un garrot sur le bras
d’un inconnu qui vient littéralement de se faire arracher la main sous ses
propres yeux, à seulement deux ou trois mètres de lui. Comment en suis-je
arrivé là ? Comment en sommes-nous arrivés là ?
Je n’ai plus peur de le dire.
Aujourd’hui j’ai un dégoût profond pour cette République moribonde. Les
individus au pouvoir ont perverti ses valeurs et l’ont transformée en
appareil répressif à la solde du libéralisme. J’ai développé malgré moi
une haine profonde pour son bras armé qui défend pour envers et co