Plougasnou. Les offices du tourisme se sont
retrouvés
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le
La 4e bourse d’échange de documentation s’est
tenu vendredi à la salle municipale. | OUEST-FRANCE
Ce vendredi, la commune accueillait tous les
professionnels du tourisme pour des échanges de documentations. Il s’agissait
d’informer sur les services proposés, mais aussi de se retrouver autour d’un
moment convivial, propice à discuter entre acteurs du même milieu.
Tous les secteurs sont présents. À l’accueil,
Marie-Dunvaël Coativy, responsable partenariat pour l’office de tourisme de
Morlaix, applaudit la rencontre. « L’équipement, le loisir, la
billetterie mais aussi l’hébergement comme les chambres d’hôte, les campings,
les hôtels sont présents. En termes d’offices de tourisme, Locquirec,
Carantec, Morlaix, Saint-Thégonnec, Guerlesquin et Plougasnou regroupés sont
ici. Les collègues de la côte du Léon ont fait aussi le déplacement. On en
profite aussi, entre offices du tourisme, pour échanger notre documentation.
Tourisme Bretagne est là aussi pour présenter des actions à destination des
professionnels. »
« C’est un succès ! On a même des
professionnels qui viennent de plus loin, comme Océanopolis de Brest, les
monts d’Arrée, Landerneau et des écoparks. »
Avec de la documentation actualisée, les
professionnels sont prêts à accueillir la saison estivale.
C’est la 4e fois que l’office de tourisme
de Morlaix organise une telle rencontre.
Le « Calhoun »
a fait escale à Brest (Finistère). Des membres de l’équipage participeront,
lundi après-midi, à une cérémonie au mémorial américain situé au cours Dajot.
Le garde cotes américain « Calhoun » à son
arrivée à la base navale, dimanche. | OUEST-FRANCE
En provenance de Charleston, en Caroline du Sud
(États-Unis), le cotre USCGC 759 Calhoun des gardes-côtes est arrivé
dimanche matin à la base navale pour une escale de routine et de
représentation.
Des membres de l’équipage participeront, lundi
après-midi, à une cérémonie au mémorial américain situé au cours Dajot, en
mémoire des forces navale américaines et françaises ayant servi à Brest
pendant la Première Guerre mondiale.
Admis au service en avril 2024, le Calhoun
est le 10e cotre de la classe Legend. Long de 127 m, large de 16 m,
il déplace 4 600 tonnes. Sa propulsion diesel et turbine à gaz, totalisant
35 880 KW, lui donne une vitesse de 28 nœuds (52 km/h). Il peut mettre en
œuvre deux grandes embarcations rapides de types SRP ou LRI pour des missions
de contrôle et d’interception. Il peut également embarquer deux hélicoptères
et des drones.
Son armement comprend un canon de 57 mm, un système
Phalanx et des mitrailleuses. Le navire dispose d’importants moyens de
détection et communication. L’équipage est composé de 120 marins, plus une
capacité supplémentaire de 30 personnes. Comme ses sister-ships, le
Calhoun à une autonomie importante, il peut franchir 12 000 milles à
9 nœuds.
À Morlaix une centaine de manifestants
soutiennent la Palestine, réclamant un cessez-le-feu immédiat
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Une centaine
de manifestants s’est retrouvée samedi 29 mars 2025, à 15 h, au square de la
Résistance, à Morlaix (Finistère). Ils souhaitent aussi planter un olivier,
symbole de la paix.
Une centaine de manifestants se sont réunis le
samedi 29 mars square de la Résistance pour la Palestine. | OUEST-FRANCE
À l’appel de l’association France Palestine
solidarité (AFPS) du pays de Morlaix (Finistère), une centaine de manifestants
s’est retrouvée samedi 29 mars 2025, à 15 h, au square de la Résistance, la
veille de la Journée de la Terre qui commémore des exactions de la police
Israélienne perpétrées le 30 mars 1976.
Les policiers avaient tiré sur des manifestants
palestiniens dont on avait confisqué les terres. Sous un soleil printanier,
les manifestants se sont rassemblés autour d’une grande banderole ornée du
drapeau palestinien, demandant la liberté pour ce pays.
Un olivier, symbole de la paix
Sur un petit chariot était posé un olivier en pot,
symbole de la paix.Nous souhaitons que cet olivier soit planté dans le
square de la Résistance, nous en avons fait la demande à la mairie. Nous
attendons sa réponse », indique l’un des représentants de
l’association.
Reprise du génocide à Gaza, épuration ethnique
en Cisjordanie, que fait la France ?interroge le collectif
morlaisien, avant de se mettre en marche en formant un cortège qui a emprunté
la rue de Paris pour se rendre place des Otages.Nous demandons un
cessez-le-feu immédiat et définitif ainsi que la fin de l’occupation et de la
colonisation du territoire palestinien occupé.
C’est le
troisième rendez-vous proposé autour de l’installation d’un parc
photovoltaïque sur l’ancienne carrière de Berrien (Finistère) : l’Agence
locale de l’énergie du Centre-Ouest Bretagne (Alecob) organise mardi 1er avril
2025 un atelier découverte pour détailler le projet citoyen.
Le projet de
parc photovoltaïque doit s’installer sur une partie de l’ancienne carrière de
Berrien (Finistère). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
C’est dans le cadre du
projet de parc photovoltaïque sur une partie de l’ancienne carrière de Berrien
(Finistère) qu’un atelier découverte se tiendra mardi 1er avril
2025, à la salle Asphodèle. Animé par l’Agence locale de l’énergie du
Centre-Ouest Bretagne (Alecob), il a pour objectif de présenter plus en détail
quelle forme prendra la participation citoyenne.
La municipalité propriétaire des terrains et porteuse
du projet veut en effet associer les habitants. La participation peut passer
par de l’investissement financier mais pas uniquement, expliquait le maire,
Hubert Le Lann, il y a quelques semaines : « Ça peut être à titre de
conseil. On peut peut-être avoir des gens qui ont travaillé dans l’énergie,
qui ont des connaissances techniques. »
Plusieurs actions à venir
La collectivité s’est d’ailleurs adjoint deux
partenaires : Énergies en Finistère qui est une société d’économie mixte (SEM)
et donc associe acteur public et privé ; et Énergie partagée qui accompagne
des projets citoyens de production d’énergie renouvelable, dont l’Alecob est
le relais local.
« Il y a déjà eu une réunion publique, en
janvier, et un ciné-débat en février, mais mardi on va être sur un atelier
moins généraliste », indique Thomas Picouet, chargé de mission
énergie citoyenne à l’Alecob. L’idée est de préparer la structuration des
habitants autour du projet. D’autres actions seront ainsi menées ; fin
avril 2025, une visite de
la centrale photovoltaïque de Plogonnec est
notamment au programme.
Règlements de compte à la kalachnikov
pour de la drogue en Côtes-d’Armor : « Ça finira par arriver »
Cédric ROGER-VASSELIN.
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Le 14 mars
2025, un jeune de 16 ans a été blessé par balle à la tête sur fond de trafic
de stupéfiants. L’arme utilisée serait une arme de chasse. Jusqu’à présent,
les kalachnikov ne sont pas utilisées en Côtes-d’Armor pour des règlements de
compte dans ces affaires-là. Mais c’est la crainte des autorités.
Un gendarme de la compagnie de Saint-Brieuc
prépare son arme de service, avant de partir en mission. | MATHIEU PATTIER /
OUEST FRANCE
Des résidus de tirs par une arme de chasse. C’est ce
que les enquêteurs de la police judiciaire ont retrouvé dans l’appartement
dans lequel
un jeune de 16 ans a été blessé par balle à la tête,
vendredi 14 mars 2025 à Lannion (Côtes-d’Armor). Pour un policier spécialiste
des questions balistiques, le jeune homme serait décédé sur le coup s’il avait
été visé avec une arme de calibre 22 long rifle ou une kalachnikov.
Un règlement de compte à la kalachnikov, comme dans
des grosses agglomérations ailleurs en France, c’est ce que craignent les
autorités locales. Une source militaire confie : « On n’en a pas
encore eu en Côtes-d’Armor, mais ça arrivera. C’est comme tout, ça finit
toujours par arriver. »
« Ce n’est pas compliqué de trouver une arme »
Emmanuel Le Vacon, avocat à Saint-Brieuc depuis 2002,
qui est intervenu dans de nombreux dossiers de trafics de stupéfiants,
précise : « Les armes, il y en a depuis longtemps dans ces affaires,
mais pas des gros calibres, plutôt des armes de poing, des armes par
destination. »
En 2024, trente armes ont été saisies dans le
département dans le cadre
d’enquêtes pour des trafics de stupéfiants. Le
commissaire divisionnaire de police, Arnaud Garnier, explique : « Cela
n’est pas plus compliqué à Saint-Brieuc qu’ailleurs de récupérer une arme,
mais on ne peut pas dire qu’on en trouve beaucoup. Quand on en saisit, ce sont
des petites armes, ou des armes factices, généralement plus pour impressionner
qu’autre chose. »
Il évoque également des armes exhibées sur les
réseaux sociaux. Ce fut le cas en janvier 2025,
lorsque trois jeunes ont braqué une boulangerie à Plérin,
avec un butin d’à peine 500 €. Joints, musique, alcool,
pistolet, ils s’étaient filmés et avaient publié leurs « exploits » sur les
réseaux sociaux. La police n’avait pas mis longtemps à les interpeller.
À leur procès, le procureur de la République ne leur
avait accordé aucune circonstance atténuante : « Ils se croyaient dans
un film, roulant à 179 km/h et tirant en l’air. Ils cherchaient de l’argent
pour financer leurs stupéfiants. » Âgés de 18, 19 et 21 ans, ils ont
été condamnés à des peines de trois à quatre ans de prison.
Contrôles
Lors de contrôles inopinés, les forces de sécurité
saisissent régulièrement des armes. Ce fut le cas en mai 2024, lors des
importantes opérations de menées en mai 2024 dans quinze lieux du département
(transports en commune, gares, routes…). Au total, six armes avaient été
appréhendées car détenues illégalement.
À l’hôpital de Morlaix, syndicats et
direction s’opposent sur l’avancement de grade
Zoé BOIRON.
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Après deux CSE
boycottés, les syndicats de l’hôpital de Morlaix ont aussi refusé de siéger au
conseil de surveillance ce vendredi 28 mars 2025. Direction et intersyndicale
s’opposent au sujet de l’avancement de grade au mérite.
Les syndicats Sud Santé, CFDT et CGT veulent
que la direction de l’hôpital revoie sa copie sur la question de l’avancement de
grades. | OUEST-FRANCE
L’intersyndicale (CFDT, Sud Santé et CGT) et la
direction de l’hôpital de Morlaix (Finistère) ne sont toujours pas tombées
d’accord sur la
question de l’avancement de grade. Les syndicats
souhaiteraient qu’une part de 70 % se base sur l’ancienneté et 30 % au mérite.
Face au refus de la direction, ils avaient décidé de ne pas siéger au CSE
(comité social et économique) du 20 mars. Reporté au jeudi 27 mars, il a de
nouveau été boycotté par les syndicats.
Ce vendredi 28 mars, des représentants syndicaux ont
aussi laissé leur chaise vide au conseil de surveillance, mais avant qu’il ne
débute, ont lu une motion pour faire entendre leurs arguments. Ils dénoncent
« le manque d’égalité des agents » face à des critères
subjectifs, qui vont créer « un climat de compétition », au
détriment de « l’esprit familial » qui caractérise le centre
hospitalier des pays de Morlaix (CHPM).
Des équipes « déjà épuisées »
Lors d’une conférence de presse organisée ce
vendredi, l’intersyndicale pointe : « On voulait un report de cette
question, qu’elle ne passe pas au vote en instance », expliquent-ils
concernant leur absence au CSE de la veille. « Les équipes sont déjà
épuisées, travaillent dans des conditions dégradées. Comment être remarquable
et exceptionnel dans ces conditions ? » alertent-ils. « On
craint un enlisement de la situation », concluent-ils.
Contactée,
la direction explique qu’elle ne fait que se
conformer à la loi « qui impose ce changement depuis 2019 ».
Elle rappelle qu’elle a « consenti » 60 % pour l’ancienneté
et 40 % pour la valeur professionnelle. Cette dernière se mesurerait sur des
« critères objectifs » tels que « l’exercice du
tutorat, l’accompagnement de soignants en formation, être référent douleur ou
référent médicaments ou de participer aux différents groupes de travail ».
À Morlaix, une manifestation en soutien à Gaza ce samedi
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L’Association France Palestine
Solidarité (AFPS) appelle à manifester en soutien à Gaza et au peuple
palestinien, samedi 29 mars 2025. Le rendez-vous est à 15 h, au square de la
Résistance.
Une manifestation en soutien à Gaza à Morlaix
(Finistère), le 12 octobre 2024. | OUEST-FRANCE
Le lendemain, sera commémorée la Journée de la Terre.
En 1976, « la police israélienne a tiré sur des Palestiniens qui
manifestaient contre la confiscation de leurs terres. Six personnes ont été
tuées, des dizaines ont été blessées et des centaines emprisonnées : le
30 mars est alors devenu le symbole de l’attachement des Palestiniens à leur
terre, de leur résistance et de leur unité dans la lutte contre l’occupation
et la colonisation », indique l’AFPS.
« Elle prend cette année un relief
particulier alors que le peuple palestinien est menacé dans son existence même
par l’État d’Israël avec le génocide en cours à Gaza »,
poursuit-elle.
L’AFPS du Pays de Morlaix et ses partenaires demandent
un cessez-le-feu immédiat et définitif, la fin de l’occupation et de la
colonisation du territoire palestinien occupé.
Le contrat qui
liait la communauté de communes Landerneau-Daoulas à Don Bosco sur la gestion
du centre nautique Moulin mer de Logonna-Daoulas prend fin le 31 mars 2025. La
Route des pingouins prend le relais à partir d’avril. Avant de tourner la
page, la collectivité va prendre en charge le déficit du premier trimestre
2025 et racheter les biens acquis par l’association, mais non amortis. Trois
salariés ont fait une rupture conventionnelle à l’occasion de ce changement de
direction.
Avant de tourner la page, la collectivité va prendre
en charge le déficit du premier trimestre 2025 et racheter les biens acquis
mais non amortis, à hauteur de 180 000 € pour Don Bosco. Cela concerne des
combinaisons pour enfant, une barge, des abris ou encore des voitures. Une
délibération a été votée en ce sens lors de la dernière séance du
conseil communautaire, jeudi 27 mars 2025.
« Les écoles peuvent d’ores et déjà
s’inscrire pour les activités de cet été. Les conditions semblent réunies pour
que ce changement soit une réussite », assure le président de la
collectivité, Patrick Leclerc. Trois salariés ont fait une rupture
conventionnelle à l’occasion de ce changement de direction. Moulin mer est le
premier centre historique des classes de mer en France.
Installé dans le Finistère, l’artiste
plasticien Pierre Chanteau a fermé les yeux
Paul LOUAULT et notre
correspondant local.
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Célèbre
notamment pour les yeux en céramique, distribués aux 113 communes littorales
et insulaires du Finistère, l’artiste plasticien Pierre Chanteau est décédé,
vendredi 28 mars 2025, des suites d’une longue maladie.
Artiste plasticien, comédien, musicien… Pierre
Chanteau est décédé ce vendredi des suites d’une longue maladie. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
L’artiste n’est plus, néanmoins son regard
bienveillant perdure sur l’océan. Il faisait partie de ceux capables de
ramener à une autre fonction des matériaux recrachés par les flots. Véritable
arpenteur de la grève de Carantec (Finistère), où il s’était installé, et des
sentiers sauvages de tout le littoral finistérien.
Il avait fait du bois, verre et métal sa triade
favorite pour donner vie à son imagination. Mais dans la nuit de jeudi à
vendredi 28 mars 2025, Pierre Chanteau s’est éteint des suites d’une longue
maladie. Il avait 67 ans.
Deux photographes,
Jean-Marc Nayet, de Carantec, et Philippe Grincourt, de Locquénolé, l’ont
accompagné dans la réalisation de ce projet d’yeux en céramique, disséminés
sur la côte. | ARCHIVES : OUEST-FRANCE
Marié et père de deux enfants, Luca
et Léa, il avait démarré sa carrière en tant que prothésiste dentaire.
Rapidement, l’artiste qui sommeillait en lui s’est réveillé et Pierre est
devenu saxophoniste au sein du groupe Karroth râpées. Puis du
groupe Chihuahua, jusqu’à la fin des années 1990.
C’est alors que sa fibre d’artiste
plasticien se révèle. Il commence à fabriquer, dans son atelier de Kerdanet,
toutes sortes d’objets artistiques. À l’instar de bagues avec des pierres
interchangeables. Pierre Chanteau savait aussi occuper la scène. Avec son
acolyte Christophe Inizan, ils livraient ce qu’ils appelaient leurs « Poèmes
de comptoir » dans le cadre du spectacle Ivre Virgule.
« J’aime l’histoire maritime, nous
confiait-il. Les bateaux de l’Antiquité qui effectuaient le commerce
entre la Méditerranée et la Manche avaient de grands yeux dessinés sur la
proue. » Ils étaient censés conjurer le mauvais sort et protéger les
équipages des dangers de la mer. « On est tous dans le même bateau. Le
Finistère, à la proue du commerce insulaire, a connu des naufrages, mais aussi
des sauvetages. C’est un travail de mémoire. »
Ces yeux en céramique sont
identifiables un peu partout sur les côtes du Finistère. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
Son frère, Jacques Chanteau, et son
entourage décrivent « un idéaliste, fantaisiste, poète, libre,
rock-and-roll ». Nicole Ségalen-Hamon, maire de Carantec, le
présente comme « un humaniste, qui donne tout pour l’ouverture aux autres ».
Pierre Chanteau avait d’ailleurs
été le premier artiste retenu par la commune dans son projet d’acquisition
d’œuvres d’art issues d’artistes locaux. Trône ainsi en plein bourg Sterenn
an norzh (Étoile polaire), œuvre métallique inaugurée en décembre 2022.
Aux solstices, des œuvres au grand air. Ici à
l’œuvre en juillet 2021. | AGNÈS POUPART
Tous les ans, pour chaque des solstices d’été et
d’hiver, Pierre Chanteau produisait des œuvres éphémères. « Il est un
personnage emblématique qui a fait rayonner la commune dans tout le Finistère,
loue Alban Le Roux, premier adjoint. Grâce à ses œuvres, personne ne
pourra l’oublier. »
Un dernier hommage lui sera rendu, mardi 1er avril
2025, au crématorium de Saint-Thégonnec, à 16 h 30.
Des commerces
qui retrouvent la zone portuaire, un achat de terrain pour développer une
école de voile en équipage, un seuil de passages dépassé pour les pontons de
la plaisance : les voyants sont au vert pour la CCI Morlaix, gestionnaire de
Roscoff-Bloscon.
Le port en eau profonde abrite des bateaux à
l’année et de passage. | OUEST-FRANCE
Des terrasses vides ! Il ne fait pas bon avoir
soif ou faim en débarquant au port de plaisance de Roscoff-Bloscon, car les
restaurants et bars qui existaient ont fermé leurs portes »,alertaient,
mi-juillet 2024, les commerçants de la zone portuaire.
Le Transmanche, bar-restaurant de la gare maritime de
Roscoff-Bloscon (Finistère), rouvrait ses portes quelques semaines plus tard.
Courant août, Le Ti Nathy venait combler l’absence de restaurant au port de
plaisance. Il restait encore une cellule sans occupant.
La chambre de commerce et d’industrie de Morlaix
devait régler un litige avec le propriétaire qui avait fermé boutique. C’est
chose faite : Vous pouvez annoncer l’ouverture d’un restaurant bar à
tapas, dans ce lieu. Les tenanciers devraient débuter mi-avril 2025 .
Jean-Paul Chapalain, président de la CCI Morlaix, l’a
fait savoir, jeudi 27 mars 2025, en marge du point presse pour notifier la 6e
venue à Roscoff, de la Solitaire du Figaro Paprec.
École de voile
La CCI vient d’acheter des terrains au-dessus
de l’emprise actuelle , a aussi révélé le président, pour
favoriser le projet de création d’une école de voile en équipage. Nous n’avons
pas l’ambition de concurrencer ce qui existe dans le Sud Bretagne. Mais il y a
des possibilités de développer cette voile sportive en baie de Morlaix.
La notoriété de Roscoff est évidente pour les amateurs
de voile et de challenge. La Solitaire du Figaro Paprec attire environ
20 000 personnes sur site pendant les quatre journées d’escale.
En termes d’audience, il y a eu 17 000 vues du
live de l’arrivée, 18 000 pour le départ confirme Julie Coutts,
directrice générale d’OC Sports Pen Dick, l’organisateur. La baie de Morlaix
compte aussi son lot de skippers qui sont de bons ambassadeurs.
Seuil dépassé
Le port de plaisance, c’est aussi des pontons, à
l’année et pour les escales ! En 2024, nous avons enregistré
5 225 passages de bateaux. Notamment des Britanniques, et des navigateurs de
l’Europe du Nord.
Le capitaine du port, David Masson, informe un
président, ravi : Nous avions pour objectif, au lancement du port,
d’atteindre les 5 000 passages/an. Ces arrêts drainent
18 000 visiteurs, avec un bon pouvoir d’achat. En raison des hausses
vertigineuses des tarifs portuaires en Angleterre, Roscoff compte des séjours
allant jusqu’au trimestre, hors haute saison. Nous avons repensé les
emplacements pour accueillir tous les bateaux en escale, dans les meilleures
conditions, sans négliger la place faite aux plaisanciers locaux.
L’Instant Immobilier, c’est trois agences
immobilières à Roscoff, Carantec et, depuis peu, Plougasnou. Hans Speybroek,
créateur de l’entreprise, ainsi que les agents qui l’accompagnent, Carole
Génovardo et Sébastien Neumann ne cachent pas leur joie de poser leurs bagages
professionnels de ce côté de la baie de Morlaix.
« Le cadre est très agréable,
les gens chaleureux, avance Hans Speybroek. Nous
sommes situés en plein centre-bourg, face à l’église. C’est spontanément que
les riverains ouvrent la porte de notre agence pour faire connaissance,
échanger un peu. C’est très convivial et nous sommes bien accueillis. Ce
secteur, nous le connaissons bien, nous n’habitons pas très loin. »
Et ça tombe bien car la convivialité locale s’accorde
à merveille avec les valeurs que prône l’agence. « Nous accordons
beaucoup d’intérêt aux besoins des habitants, souligne le directeur
d’agence. Nous connaissons les difficultés d’accession à la propriété
pour les familles ou les primo-accédants. 50 % des ventes à Plougasnou sont
destinées à des maisons secondaires. Notre charte, c’est de prioriser les
habitants à l’année dans leur projet immobilier. »
Une femme,
devenue entre-temps avocate à Quimper (Finistère), est mise en cause pour
exercice illégal de la profession, tout comme un couple. Un confrère est
prévenu de complicité. Tous sont soupçonnés, directement ou comme complices,
de tentative d’extorsion, escroquerie et pratique commerciale trompeuse.
À Quimper (Finistère), deux avocats dans la
tourmente judiciaire. | ILLUSTRATION FLH
Deux avocats du barreau de Quimper (Finistère), qui
en compte environ 150, sont dans la tourmente judiciaire. Elle est poursuivie
pour exercice illégal de la profession, de 2017 à 2021, avant qu’elle ne prête
serment. Elle était alors juriste dans une société parisienne de conseil en
gestion. Une entreprise qui était dirigée par un couple, également inquiété,
tout comme la PDG qui leur a succédé, âgée de 51 ans.
L’autre avocat quimpérois est visé par une procédure
de complicité d’exercice illégal de la profession de 2016 à 2022. Mais aussi,
tout comme sa consœur, pour complicité d’escroquerie en 2017 et 2018 et
complicité de tentative d’extorsion de 2018 à 2024.
Le couple qui dirigeait la société parisienne
spécialisée, comme elle le met en avant, dans « la maîtrise du
contrôle Urssaf au service des grandes entreprises » – une femme de
69 ans et son époux de 59 ans – est poursuivi pour exercice illégal de la
profession d’avocat. L’homme est aussi soupçonné d’escroquerie et pratique
commerciale trompeuse en 2017 et 2018, et de tentative d’extorsion. Une de ses
sociétés est également impliquée comme personne morale.
Avocats à Quimper, jugés à Quimper
Les faits se seraient déroulés à Quimper. C’est aussi
là que cette affaire devait être jugée jeudi 3 avril 2025, après avoir déjà
été renvoyée à deux reprises, dont la dernière fois le 12 décembre 2024. Mais
deux des mis en cause étant avocats dans la ville finistérienne, une demande
de dépaysement du dossier a été formulée par Me Quentin Copez,
avocat à Brest et défenseur de son confrère quimpérois pour qu’il soit jugé
ailleurs : « La chambre criminelle a refusé : je suis très surpris. Le
dossier sera donc jugé à Quimper au second semestre 2026. Je ne ferai pas de
commentaires avant l’audience », explique Me Copez.
Cinq victimes se sont portées parties civiles : le
Conseil national des barreaux et l’ordre des avocats de Quimper. Mais aussi
trois sociétés, dont un des leaders français de l’accueil (accueil de
visiteurs, téléphonique, animation commerciale et événementielle), une
importante plate-forme bretonne d’appels téléphoniques installée dans le
Morbihan et un des groupes leaders de l’accueil en entreprise, de l’accueil
événementiel, du marketing et des centres d’appels.
Les trois sociétés sont défendues par Me
Christophe Aleya, avocat à Paris. Nous l’avons contacté, tout comme l’avocat
brestois de la prévenue, Me Emmanuel Cuiec, ainsi que le parquet,
le conseil de l’ordre et la bâtonnière de Quimper, Me Valérie
Postic. Aucun n’a répondu à nos sollicitations.
Après 13 ans de fermeture, la salle du
Kélenn de Carantec va rouvrir au public
Publié le
À l’approche
de l’inauguration officielle de la salle du Kélenn de Carantec (Finistère),
samedi 5 avril, les élus ont visité le lieu qui rouvre ses portes au public
après treize années de fermeture. C’est aussi le plus gros dossier du mandat,
d’un coût de 2 223 784 €, dont 1 643 977 € à la charge de la commune.
Les élus concernés, lors de la visite de la
nouvelle salle du Kélenn, jeudi 27 mars. | OUEST-FRANCE
Après 13 années de fermeture, la salle du Kélenn de
Carantec (Finistère) va enfin rouvrir ses portes au public, dès le 5 avril
2025. En 2011, elle avait été fermée car elle présentait un risque de sécurité
pour les usagers. Un projet de réhabilitation qui aura coûté 2 223 784 €, dont
1 643 977 € à la charge de la commune.
La salle, inaugurée en 1979, a une double
vocation : une salle polyvalente destinée à des manifestations, comme des
vide-greniers, des kermesses, des concerts etc. et un tiers-lieu pensé pour
rassembler les habitants. Maintenant, que les Carantécois s’en saisissent de
manière responsable », a déclaré Marion Picart, adjointe à la culture,
l’enfance, la jeunesse, le sport et l’éducation. La chose la plus
novatrice, c’est l’ouverture gratuite de la salle quand les personnes le
souhaitent », ajoute Nicole Ségalen-Hamon, maire, lors de la visite
des lieux le jeudi 27 mars.
On pourra y pratiquer le tennis de table, le
baby-foot, des jeux géants, la trottinette, le roller, mais pas le vélo. Un
piano sera à disposition. Et des alcôves en bois permettrons le repos a,
pour sa part, détaillé Nolwenn Hervet, conseillère municipale. La salle ne
comporte pas de cuisine mais une kitchenette provisoire. Une riche
programmation est déjà en place avec environ 18 évènements programmés jusqu’à
la mi-septembre.
Des spectacles pour inaugurer la salle
Après l’inauguration institutionnelle
le 5 avril à 11 h, l’ouverture au public se fera à 14 h 30, en présence de
Séverine Martinez, coprésidente de l’association Bretagne Tiers-Lieux. À 15 h,
danse et musique par les artistes Ève Caillet et Olivier Depoix. Suivis, à
15 h 30, du spectacle du groupe léonard Bleuniadur.
Le service jeunesse et le conseil municipal des
enfants proposeront, à 16 h, un goûter et une boum. Le concert apéritif
produit par les Ti-Darons et la fanfare Pattes à Caisse clôtureront
l’après-midi.
Un chantier en réflexion depuis 2019
Le 16 juillet 2019, à l’occasion d’une réunion
publique consacrée au sujet, et en présence de responsables de deux bureaux
d’études nantais, le maire de l’époque, Jean-Guy Guéguen, déclarait : Une
réhabilitation de la salle en un lieu multi-usages et multigénérationnels,
fonctionnant en toutes saisons, est envisageable.
Cette prise de position du maire faisait suite à des
ateliers usagers et des séminaires élus tenus
les mois précédents. Le maire ajoutait que la réhabilitation, si elle
se réalise, devra s’inscrire dans le cadre beaucoup plus large de
l’aménagement architectural et paysager de l’ensemble du site du Kélenn, dont
le développement et l’aménagement sont un enjeu intercommunal .
Le champion de
la construction de défense navale Naval Group dévoile un chiffre d’affaires en
hausse de 2 %, et un carnet de commandes bien rempli, notamment de
sous-marins.
Naval Group construit des frégates de nouvelle
génération à Lorient (Morbihan). | THIERRY CREUX / OUEST-FRANCE
Le champion de l’industrie dévoile un chiffre
d’affaires 2024 de 4,4 milliards d’euros, soit une hausse de 2 % en un an.
Presque un tiers (29 %) provient de l’exportation. Le groupe vise les 40 %
d’ici quelques années.
Le groupe peut dormir sur ses deux oreilles : le
carnet de commandes s’élève à 18,2 milliards d’euros et les prises de
commandes (les commandes obtenues sur la seule année 2024) à 8,2 milliards. En
2023, ces chiffres étaient respectivement de 14,4 milliards et 3,3 milliards.
« Le principal chantier naval de défense
français a profité de ses commandes de sous-marins Scorpène pour l’Indonésie
et, surtout, Barracuda (classe Orka) pour les Pays-Bas », analyse
ainsi le marin, filiale du groupe Ouest-France spécialisée dans
l’économie maritime.
1 500 recrutements en 2025
Naval Group « table sur 1 500 recrutements en
2025 », indique encore le média. Il faut dire que la défense,
notamment navale, a le vent en poupe. Naval Group doit boucler la construction
des derniers sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) Suffren français. Mais
aussi les frégates de défense et d’intervention (FDI) pour les marines
française et grecque.
Et c’est la partie « facile ». Naval Group est
également à la manœuvre pour construire les navires parmi les plus complexes
du monde : les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de 3e génération (ceux
qui embarquent les têtes nucléaires françaises) et le porte-avions de nouvelle
génération (Pang), qui doit remplacer le Charles de Gaulle d’ici une
douzaine d’années.
Florence Le
Guyon, jeune photographe installée à Lannion (Côtes-d’Armor), vient de
recevoir le titre de portraitiste de France 2025. L’ancienne professeure de
flûte traversière a trouvé dans l’image un nouveau moyen de s’exprimer.
Florence Le Guyon a quitté l’enseignement de
la musique pour la photographie. | SANDRINE LUMINET
Florence Le Guyon s’est lancée comme photographe
professionnelle il y a trois ans. Et depuis lors a intégré la Fédération
Française de la Photographie et des Métiers de l’Image (FFPMI). C’est cette
organisation qui vient de lui décerner le titre de portraitiste de l’année 2025
dans le cadre de son concours annuel. Un exercice qui n’a pas été évident.
je ne fais pas beaucoup de photos en studio, et cela fait partie des clichés
qui sont demandés , précise
Florence Le Guyon.
L’un des clichés présentés par Florence Le Guyon pour le concours
de la FFPMI. | FLORENCE LE GUYON
Pour participer au concours, elle a dû envoyer un
dossier comportant une douzaine de photos sur des thèmes précis :
grossesse, seniors et animaux et de compagnie, couple… . Et
comportant des critères techniques qui l’étaient tout autant. Les photos
étaient ainsi évaluées sur la gestion de la lumière, la composition, la
gestuelle ou encore la qualité des tirages. J’ai passé beaucoup de
temps à élaborer mon dossier. Je voulais garder mon style personnel tout en
remplissant toutes les conditions demandées . Les photos du concours
sont celles réalisées pour des clients.
Après avoir vécu à
La Réunion où elle enseignait la flûte traversière,
Florence Le Guyon s’est établie à Lannion (Côtes-d’Armor) cet été pour se
rapprocher de sa famille. Je pratique toujours mon instrument. Je me
nourris d’avoir plusieurs pratiques artistiques , estime-t-elle.
Si elle a eu du mal à quitter ses élèves, de son
propre aveu, elle s’épanouit aujourd’hui dans son nouveau métier. Au
début, je ne pensais pouvoir en faire une carrière, mais j’y ai pris goût .
Un grand pas qu’elle s’est autorisé après avoir vu plusieurs de ses clichés
publiés dans la presse. Cela m’a encouragée dans cette voie.
Dans la
nature
Après avoir débuté comme autodidacte, elle s’est
ensuite formée et peut aujourd’hui travailler en studio ou en extérieur. Ce
qu’elle préfère. Ses maîtres-mots : naturel, authenticité et mise en
valeur . Je ne retouche les photos que de façon très légère. Son truc à elle, c’est de montrer la personnalité de ses modèles, souvent
des femmes, à travers une mise en situation colorée.
Le titre de meilleur portraitiste 2025 qui lui a été décerné comme à deux autres Costarmoricaines lui permet de
se faire un peu mieux connaître, grâce au travail de communication de la FFPMI. Quand on s’installe, c’est l’une des tâches qui prennent le plus de
temps : gérer son site internet, trouver une façon de toucher la clientèle .
En résumé : on n’est pas juste photographe .
Avec les beaux jours, elle donne facilement
rendez-vous à ses modèles d’un jour en plein air. Mais pour
les paysages, il ne faut pas trop compter sur elle.
À cela une raison : les photos ne sont jamais aussi belles que ce que
l’on voit . Cette amoureuse du bord de mer en prend plein les yeux
dans le Trégor de ses ancêtres.
Les débats
vont bon train dans l’hémicycle du conseil départemental des Côtes-d’Armor, ce
lundi 24 mars 2025. Les élus votent le budget primitif 2025, qui table sur un
montant global de 749,5 millions d’euros. Le Département cherche à faire des
économies, notamment en augmentant les taux de droits de mutation à titre
onéreux, ou en baissant leurs subventions auprès de leurs partenaires. À
regret pour la majorité, très critiqué pour les élus de la minorité.
Les élus du conseil départemental des
Côtes-d’Armor ont voté le budget primitif 2025 de la collectivité. |
OUEST-FRANCE
Cela a été dit à plusieurs reprises dans la presse
tout comme dans l’hémicycle. Boucler le budget primitif 2025 du conseil
départemental des Côtes-d’Armor est « très difficile », selon
l’aveu de son président, Christian Coail. Des contraintes qui riment avec
économies.
La baisse des subventions aux partenaires, un
choix « irresponsable » ?
Les élus de l’opposition ont attaqué les différents
choix de baisse de subventions auprès des partenaires, associations ou autre
structure, comme des « variables d’ajustement » ou parlant
carrément de choix « irresponsables ».
Ces décisions « nous atteignent dans nos
valeurs, assure Cinderella Marchand, vice-présidente chargée de l’Enfance-famille.
Là où le Département se retire, ce sont des suppressions de postes. »
D’autres pilules sont compliquées à digérer, comme la
suppression du financement du chantier d’insertion de Leff Armor communauté.
L’élu de la majorité, Guillaume Louis, justifie cela en expliquant que
« le modèle de Leff Armor communauté a d’autres marges de manœuvre et peut
facturer aux communes les interventions du chantier ».
« La brutalité de cette décision est
incompréhensible, alerte l’élu d’opposition Valérie Rumiano.
Cela représente 75 000 € à compenser, ou un niveau de service à réexaminer
dans un délai très court. » Agacé, Christian Coail coupe court :
« Quand on propose un arbitrage, on propose une compensation, mais
vous, vous ne proposez rien. »
L’opposition vote contre l’augmentation des
frais de notaire
Les élus de la majorité ont décidé de passer les taux
des droits de mutation à titre onéreux (DMTO) de 4,5 % à 5 %. Les DMTO font
partie des frais de notaire et sont calculés sur le prix de vente. De quoi
permettre à la collectivité de récupérer « 3,5 millions d’euros cette
année et 6 millions en 2026, une année pleine, précise le président.
Il s’agit d’un dispositif temporaire sur trois ans. Les primo
accédants sont exonérés de cette contribution, on estime qu’il y en a 40 %
dans les Côtes-d’Armor. »
Pas suffisant pour convaincre les élus d’opposition
de l’Union du Centre et de la Droite (UCD), qui ont tous voté contre.
« Quand on achète une maison, ce n’est pas un one shot, quand on vend
son bien et qu’on rachète après un changement de situation, on se fait
ponctionner à nouveau ! », a lancé, quant à lui, Mickaël Chevalier.
Contrairement au Département à la majorité de droite du Finistère, les élus
des différentes couleurs politique n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur
cette hausse.
La suppression des soixante postes d’agent en
question
Jean-Marie Benier, vice-président chargé des
ressources humaines, veut « un dialogue social », avec les
organisations syndicales dans les suppressions des 60 postes d’agents.
« Quand je vois les tracts [de la
CGT] qui étaient distribués ce matin, permettez-moi d’en douter.
[…] On a du mal à savoir où est-ce que vous voulez aller ? Par
exemple, supprimer le poste qui effectue les revues de presse quotidienne,
c’est une attaque à la démocratie ! », attaque Mickaël Chevalier.
Le Département espère économiser trois millions
d’euros avec ces suppressions. La réponse, venant de l’élue Nadège Langlais,
ne tarde pas à fuser : « Ce n’est pas un déni de démocratie, chaque
élu peut s’abonner à la presse. C’est un poste de ressources internes, qui
n’est pas destiné à la population. »
La session du
conseil régional de Bretagne s’ouvre ce mercredi 26 mars 2025 pour trois
jours. Son principal sujet : les économies de 43 millions d’euros que doit
faire la Région. Mais la polémique pourrait venir d’un membre de la majorité
du président Loïg Chesnais-Girard. L’élu régionaliste Christian Troadec, privé
de sa vice-présidence, semble vouloir jouer les trublions.
Au conseil régional de Bretagne, l’élu
régionaliste Christian Troadec peut-il rester dans la majorité ? | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Après les manifestations des lycéens de Diwan à
Carhaix, dont un des fers de lance n’est autre que son fils, Christian Troadec
promet de porter leurs voix lors de la session. Contacté ce mardi 25 mars, le
maire de Carhaix confirme qu’il souhaite prendre la parole durant la session : On verra si c’est mercredi, jeudi ou vendredi , lâche-t-il.Il
compte réclamer un statut public aux lycées Diwan, considérant que c’est la
clé du problème, notamment financier. Et ce, alors même que Diwan ne le
réclame plus. Christian Troadec demande « à ce que ce soit la Région
Bretagne qui prenne en charge directement la gestion du lycée via un statut
public régional. »
Le réseau Diwan préfère le statut prévu par la
loi Debré qui donne plus de liberté et reconnaît le caractère propre et
pédagogique des écoles associatives , souligne une source proche du
dossier.
Mais le maire de Carhaix n’en démord pas.
C’est une question de courage politique , défie-t-il, alors qu’il a
boudé les conseils d’administration du lycée quand il était vice-président de
la Région, au motif que c’était Stéphanie Stoll qui présidait et je ne
suis pas d’accord avec sa ligne politique .
Pour Bernard Marboeuf, chef de file du groupe
centriste Nous la Bretagne auquel appartient l’élue Stéphanie Stoll, le
problème est au-delà de la situation de Diwan. C’est un extrémiste qui
veut tout ou rien, mais qui n’a jamais travaillé raisonnablement pour faire
évoluer Diwan quand il était vice-président. C’est un peu facile, maintenant
qu’il ne l’est plus, de faire livrer du bois aux lycéens qui manifestent pour
allumer un feu ».
Décrit comme « une bombe à retardement »
Y compris
au sein de son propre groupe, l’embarras autour de Christian Troadec est
palpable. Car celui qui s’est automédaillé de la médaille de sa
ville, le 15 mars dernier, aux côtés des autres défenseurs de l’hôpital de
Carhaix, est souvent décrit comme « une bombe à retardement ».
Lors de la
session, il est fort probable que Christian Troadec « utilise » le sujet Diwan
pour déstabiliser le président de Région. C’est
l’arroseur arrosé. En prenant Christian Troadec sur sa liste à des fins
électorales, Loïg Chesnais-Girard savait qu’il prenait un risque, une fois
élu , analyse Bernard Marboeuf comme de nombreux autres élus
questionnés.
Mais quand
on interroge le maire de Carhaix sur ses intentions, il feint
l’incompréhension. « Je sens que ça va encore être ma fête ! Mon
anniversaire, c’était hier pourtant », nous répond-il par SMS avant
d’accepter un échange téléphonique. Veut-il quitter la majorité ? À cette
question, le maire de Carhaix botte en touche et répond : C’est à Loïg
Chesnais-Girard qu’il faut poser la question. Ambiance.
Zéro artificialisation nette : « Les
hameaux pourront encore se développer », rassure cette députée
Zoé BOIRON.
Publié le
Un collectif
s’inquiétait de voir les hameaux « sous cloche » à cause de la loi Zan (Zéro
artificialisation nette). La députée Sandrine Le Feur, présidente de la
commission du développement Durable, rassure : « Les hameaux pourront encore
se développer au bénéfice des habitants qui y vivent. »
La députée Sandrine Le Feur assure que les
hameaux pourront encore se développer. | ARCHIVES THOMAS BREGARDIS /
OUEST-FRANCE
Toutefois, cette opposition à un assouplissement de
la Zan a suscité l’ire du collectif des PLUmés de Bretagne. « Avec le
dispositif Zan, les hameaux de toutes les communes sont considérés comme non
artificialisés, c’est-à-dire classés en Espace naturel, agricole et forestier(Enaf)
dans les PLUs (Plans locaux d’urbanisme). Les hameaux sont
donc placés sous cloche, écrit le collectif dans un communiqué.
Et il deviendra impossible, demain, de densifier, de diviser son
jardin. »
Contactée, Sandrine Le Feur a écarté cette
possibilité : « La mise en œuvre du Zan ne prive pas les élus de la
maîtrise du droit des sols sur leur commune pour permettre de développement
des hameaux, qui ne sont pas considérés comme des Enaf. Ma réaction, à la
suite de la proposition de loi Trace, et mon travail parlementaire ne les
concernent donc pas. »
Elle poursuit : « Les villages ruraux et les
hameaux restent des espaces qui pourront encore se développer au bénéfice des
habitants qui vivent dans ces territoires, et partagent comme moi la nécessité
d’en préserver le paysage et la biodiversité. »
(1) Trace pour trajectoire de réduction de
l’artificialisation concertée avec les élus locaux.
Chiens, vélos… Voici les infractions
relevées dans la réserve naturelle de Saint-Brieuc en 2024
Soizic QUÉRO.
Publié le
En 2024,
425 infractions ont été constatées dans la réserve naturelle de la baie de
Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), cogérée par l’Agglomération de Saint-Brieuc et
l’association VivArmor Nature. En un an, elles ont augmenté de 13 %.
Entre 2023 et 2024, les infractions constatées
dans la réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc ont augmenté de 13 %. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
C’est un bilan à la hausse. En 2024, 425 infractions
ont été constatées dans
la réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc
(Côtes-d’Armor), cogérée par l’Agglomération de Saint-Brieuc et l’association
VivArmor Nature. En un an, elles ont augmenté de
13 %. Le 13 mars 2025, les cogestionnaires se sont
réunis sous l’autorité du procureur de la République.
Autour de la table, il y avait aussi
« les différents corps de police avec qui ils
travaillent au quotidien (Office français de la biodiversité, police
municipale et Police nationale, Gendarmerie nationale, centre d’appui au
contrôle de l’environnement marin, douanes,
brigade nautique de Lézardrieux, délégation à la mer
et au littoral, unités littorales des Affaires maritimes),
liste l’équipe de la réserve naturelle, rappelant également la présence
des partenaires comme le Département, les mairies, la Fédération
départementale de pêche et de protection du milieu aquatique… »
Les chiens non tenus en laisse, l’infraction la
plus fréquente
Sur les 425 infractions relevées, 223 ont fait
l’objet d’interventions, relaie la réserve. En 2024, six tournées ont été
réalisées avec les agents de l’OFB, qui ont aussi sillonné la réserve avec les
collaborateurs de l’unité littorale des Affaires maritimes. Parmi ces
infractions, 76 % ont donné lieu à des avertissements oraux, 6 % à des
avertissements écrits et 18 % à des amendes.
Les infractions les plus fréquentes sont :
« Les chiens non tenus en laisse ; la circulation en zone de protection
renforcée (fond de l’anse d’Yffiniac et estuaire du Gouessant) ; circulation
de vélos sur les plages et dunes ; circulation de véhicules (motocross,
voitures) sur les plages ; circulation de chiens dans les dunes (les chiens y
sont interdits) et la circulation en dehors des sentiers balisés dans les
dunes. »
À Morlaix, la CAF et la CPAM disposent
désormais d’un accueil commun
Publié le
Le lieu a été
inauguré mercredi 19 mars 2025, à Morlaix (Finistère). La CPAM et la CAF
disposent désormais d’un accueil mutualisé, 36, rue de Brest.
De gauche à droite : David Marcoup,
responsable relation de service CAF 29, Antoine Bourdon, directeur CPAM 29,
Frédérique Schneider, présidente CAF 29, Jean-Marc Malfre, directeur CAF 29,
Karine Simon, responsable relation de service CPAM 29. | DR
À Morlaix (Finistère), les usagers disposent
désormais d’un lieu mutualisé entre
la CAF et la CPAM, situé 36, rue de Brest. La
nouvelle adresse a été inaugurée mercredi 19 mars 2025.
Dans un communiqué de presse, les deux organismes
indiquent : « Cette nouvelle organisation permet de répondre plus
efficacement aux besoins des habitants, qu’il s’agisse de prestations
familiales, d’aide au logement, d’assurance maladie ou encore de démarches
liées à l’insertion. […] Cet accueil commun témoigne de nos engagements
réciproques pour maintenir l’accessibilité aux services publics dans les
territoires. »
Plusieurs démarches au même endroit
Ils estiment que ce regroupement va permettre « un gain de temps pour les usagers, qui peuvent désormais réaliser
plusieurs démarches au même endroit, une meilleure orientation vers les
dispositifs et services adaptés à chaque situation, une coordination renforcée
entre les organismes pour anticiper et répondre efficacement aux besoins des
bénéficiaires ».
Saint-Jean-du-Doigt. Un concert de jazz en
préparation d’un second festival
Publié le
Sylvie Serre-Bonneau secrétaire générale, Anne
Perrier présidente, Stéphane Fernandez guitariste, Bertrand Seynat bassiste,
Patrick Bonneau trésorier, et les bénévoles de l’association Athus Jazz. |
OUEST-FRANCE
Arthus Jazz, association qui organise des jam et des
concerts depuis 2023, annonce un concert.
Nous avons rencontré d’excellents musiciens et
avons voulu organiser des scènes ouvertes, se rappelle Anne Perrier,
présidente. Mais pour jouer en salle communale, il faut être assuré.
Nous avons donc créé Arthus Jazz. Et comme nous sommes rêveurs, on a imaginé
faire un festival à Saint-Jean-du-Doigt.
Pour le préparer, Arthus Jazz annonce un concert en
avant-première : Parfum de Festival. À l’affiche : Yann Ar Biz Duo et Stéphane
Fernandez Trio et leurs invités donneront un avant-goût de l’évènement
estival.
Les musiciens sont payés, les programmations
se veulent de qualité mais nous souhaitons aussi que les billets d’entrée
soient accessibles. Nous tenons des stands qui financent les prestations, nous
acceptons aussi les don.s
Samedi 5 avril, parfum de Festival, à 18 h salle
Kasino, Entrée 14 €, 7 € – de 16 ans, billets
arthusjazz.com et sur place.
L’Espace de vie sociale de Morlaix
animation jeunesse va déménager
Zoé BOIRON.
Publié le
L’appartement
rue Michel-Béhic à Morlaix (Finistère), près de la gare, est trop petit pour
accueillir l’Espace de vie sociale de Morlaix animation jeunesse (Maj).
Morlaix communauté va lui prêter de nouveaux locaux à titre grâcieux, voie
d’accès au port.
Lundi 17 mars
2025, réunis en conseil, les élus de Morlaix communauté ont approuvé une
demande de soutien financier de la CAF, qui pourrait couvrir 80 % du coût
total du projet. | BEATRICE LE GRAND / ARCHIVES OUEST-FRANCE
Morlaix communauté a trouvé un moyen d’y remédier.
Elle dispose de locaux vacants au 37, voie d’accès au port, depuis le départ
de l’association ART (Association recherche travail).
« Dans l’attente d’un projet urbain,
Morlaix communauté propose de porter une rénovation minimale des locaux pour
permettre à l’Espace de vie sociale de s’y installer avec un bail
provisoire. » Il sera hébergé à titre grâcieux.
Le chantier est estimé à 30 000 €. Lundi 17 mars
2025, réunis en conseil, les élus de Morlaix communauté ont approuvé une
demande de soutien financier de la CAF, qui pourrait couvrir 80 % du coût
total du projet.
Les membres de
la famille de Jean-René Auffray, retrouvé mort dans une vasière polluée aux
algues vertes dans les Côtes-d’Armor en 2016, poursuit son combat judiciaire
pour faire reconnaître sa mort auprès des services de l’État. Ils espèrent
pouvoir rajouter une pièce déterminante dans leur dossier, avant qu’il ne soit
tranché par la cour d’appel de Nantes d’ici à cet été 2025.
La cour
d’appel de Nantes doit trancher d’ici cet été 2025 après le jugement rendu par
le tribunal administratif de Rennes de 2022, où la famille du joggeur retrouvé
décédé dans une vasière polluée aux algues vertes, avait été déboutée de ses
demandes d’indemnisations. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Rosy Auffray continue de se battre
pour faire reconnaître le danger des algues vertes. Son mari, Jean-René
Auffray, décédé en 2016 lors d’un jogging le long de la rivière Le Gouessant,
entre Hillion et Morieux, polluée par les marées vertes. | OUEST-FRANCE
Ce dernier avait suivi les
conclusions du rapporteur public qui avait dénoncé la carence de l’État dans
la prolifération des algues vertes en Bretagne, mais avait estimé que les
causes du décès Jean-René Auffray ne pouvaient pas être établies en lien avec
l’échouage des marées vertes.
« C’est un élément tellement important ! »
Le dossier doit être examiné par la cour d’appel de
Nantes. Avec l’ajout potentiel d’une nouvelle pièce qui pourrait changer la
donne. « Nous avons relancé la cour d’appel pour savoir si nous
pouvions inclure les conclusions du rapport d’autopsie du sanglier dans le
mémoire. C’est un élément tellement important ! Nous sommes aussi en train de
réfléchir s’il n’était pas pertinent de créer un nouveau mémoire auprès du
tribunal », explique Rosy Auffray.
Mais pour se relancer dans une nouvelle affaire
judiciaire, il faut s’armer de patience. Le jugement à la cour d’appel de
Nantes devrait avoir lieu avant cet été 2025, soit près « de deux ans
et demi après l’audience de Rennes ».
Tout recommencer pour apporter un élément nouveau
pourrait tout reporter de plusieurs années. Sans avoir de garanties à 100 % de
la conclusion. « C’est une situation particulière, on a appris à vivre
avec. Ce qui est important, c’est de rendre justice à Jean-René. Le combat,
c’est aussi de lutter contre les algues vertes qui continuent de tuer. »
L’espace
Glenmor, à Carhaix (Finistère), accueille à partir de mardi 25 mars 2025 une
exposition consacrée au dessinateur Nono, qui a habité le Centre-Bretagne. Et
qui continue à « croquer » et défendre les luttes du territoire, comme celle
de l’hôpital. Une exposition imaginée par l’association Les Amis de la baie
d’Audierne.
Les dessins de Nono sont au centre de
l’exposition créée par l’association Les Amis de la baie d'Audierne, basée à
Tréguennec. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
S’il a quitté Carhaix (Finistère) en 1988,
Nono — Joël Auvin à l’état civil — a toujours des
attaches en Centre-Bretagne. Preuve en est le dessin pour la défense de
l’hôpital et de ses urgences qui a été imprimé en affiche et est visible un
peu partout sur le territoire du Poher. Pas très étonnant donc qu’une
exposition qui retrace quelque 50 années de son travail
fasse étape à l’espace Glenmor à partir du mardi 25 mars
2025. Soit environ 200 dessins qui croquent l’actualité, égratignent les
personnalités, soutiennent les luttes.
Nono a passé quinze ans dans la capitale du Poher.
« Et j’ai commencé à dessiner dans un journal, à Ouest-France »,
relate-t-il. C’était en 1973. Mais ses coups de crayons datent de bien avant.
« J’étais abonnée à une revue, Vaillant, et il y avait des
personnages comme Pif le chien que je recopiais. J’avais 8 ans. »
Débuts
dans la presse
Quand il arrive au lycée, à Lorient (Morbihan), il
continue. « Je dessinais les pions, les profs, les copains. Pendant
ces années, j’étais « le » dessinateur du lycée Dupuy-de-Lôme. » Et
quand il devient étudiant en philosophie à Rennes (Ille-et-Vilaine), à
l’université de Villejean, ses dessins deviennent plus politisés.
« C’est là que j’ai vraiment démarré. C’était une ville assez agitée
politiquement. »
Arrivé à Carhaix, en 1973, comme professeur de
philosophie au lycée, il est sollicité par André Sérandour, chef de l’agence
Ouest-France de Carhaix, qui propose de dessiner dans le journal. La
collaboration s’étendra des pages locales aux nationales. « Quand
André est parti à la retraite, il y a eu Ronan Gorgiard, Jean-Yves Quemener et
Charlie Grall. C’était un trio de choc. Il y avait une rubrique, Les
ragots de la méduse, très pimentée ; on se payait les politiques de
l’époque. »
Parallèlement, il collabore avec d’autres titres de
la presse bretonne : la revue d’écologie Oxygène, l’hebdomadaire
Le Canard de Nantes à Brest, Le Peuple breton… Il rejoindra nos
confrères Le Télégramme en 1997.
« C’est un pays tellement attachant »
« J’ai quitté Carhaix pour venir enseigner à
Vannes en 1988 », explique-t-il. Mais il n’a jamais perdu ce lien
avec le Centre-Bretagne. « C’est un pays tellement attachant »,
dont il suit toujours l’actualité. Et qui a inspiré beaucoup de ses dessins
« plutôt militants », comme ceux pour le maintien d’un
distributeur de billets à Spézet ou les posters vendus en soutien aux
grévistes des abattoirs Doux, à Châteaulin. Ou l’hôpital de Carhaix.
« Récemment, j’en ai encore fait un, sourit-il, pour la
future venue du ministre de la Santé. Le dessin peut être un moyen
d’information mais aussi un moyen de lutte. » Mais Nono, c’est aussi
la première affiche du festival des Vieilles Charrues ou les dessins en
préparation pour les 40 ans de la bière Coreff.
À la retraite depuis 2009, il ne s’est toujours pas
arrêté de dessiner, constamment inspiré — et sollicité — par l’actualité.
L’exposition reprend une (petite) partie de son travail,
imaginée par l’association Les Amis de la baie d’Audierne,
qui s’est plongée dans les archives de l’artiste et de la presse locale. Elle
se tiendra jusqu’au 23 mai. Parallèlement, Nono prépare un livre chez
l’éditeur Locus-Solus sur 50 années de dessins sur la Bretagne, qui sortira
mi-mai.
Vernissage de l’exposition au Glenmor le 3 avril, à
18 h.
Le sentier Les rives de l’Élorn-Saint-Jean,
à Plougastel-Daoulas, est ouvert
Publié le
Vendredi
21 mars, le sentier de randonnée Les rives de l’Élorn-Saint-Jean a été
officiellement ouvert. Il fait partie des quatre sentiers de
Plougastel-Daoulas (Finistère), inscrits en 2025, au Plan départemental des
itinéraires de promenades et de randonnées (PDIPR).
Maël de Calan, président du conseil
départemental du Finistère, et Dominique Cap, maire de Plougastel-Daoulas, ont
dévoilé l’itinéraire du sentier Les rives de l’Élorn-Saint-Jean. | OUEST-FRANCE
Le sentier Les rives de l’Élorn-Saint-Jean a été
inauguré vendredi 21 mars 2025, par Maël de Calan, président du conseil
départemental du Finistère, et Dominique Cap, maire de
Plougastel-Daoulas (Finistère).
Groupe
d’habitants
Dominique Cap rappelle la configuration de la
presqu’île, avec plus de 300 km de routes et de sentiers »,
dont la majorité des sentiers traversent des terres appartenant à des
particuliers.
Un groupe « sentiers », constitué d’habitants
passionnés de marche et souhaitant faire découvrir le patrimoine naturel et
historique aux locaux et aux touristes, s’est constitué. En 2022, il a retenu
des secteurs prioritaires sur lesquels travailler : un sentier permettant de
rejoindre un village depuis le bourg, un sentier dans le secteur nord à
proximité de l’Élorn et un autre dans la partie sud.
Les services communaux ont fait un énorme
travail,souligne Dominique Cap.Ce sont des centaines de
propriétaires et plusieurs associations de village qu’il a été nécessaire de
rencontrer, ainsi que différents services de la métropole, du Département et
de la Région.
Chaque sentier a ses particularités et permet de
découvrir des patrimoines de la commune et la richesse naturelle de la
presqu’île. Ces patrimoines sont valorisés par l’installation de panneaux
d’interprétation.
Le 16 août
2016, un pompier était tué, et trois autres grièvement blessés, en luttant
contre un incendie dans l’Hérault. Fautes de commandement, matériel
défectueux, erreur humaine ? Neuf ans plus tard, le procès de cinq anciens
responsables du SDIS s’ouvre ce lundi 24 mars à Béziers.
Le pompier Jérémy Beier, mort à 24 ans dans
l’incendie de Gabian. | DR
L’ambiance s’annonce sous haute tension, ce lundi
24 mars, devant le tribunal correctionnel
de Béziers. Cinq anciens gradés du Service
départemental d’incendie et de secours de l’Hérault, dont son directeur de
l’époque,
comparaîtront, près de neuf ans après les faits,
pour « homicide et blessures involontaires ».
Face à eux : trois pompiers survivants, grièvement
brûlés, leurs familles, et celle d’un quatrième pompier professionnel, Jérémy
Beier, mort au feu à 24 ans.
Au cœur de l’été 2016, le 10 août, vers 13 h 45, un
départ de feu, probablement accidentel, est signalé au bord d’une route dans
un terrain accidenté à 20 km au nord de Béziers. Au final, 196 ha seront
détruits. Le groupe d’intervention feu de forêt (GIFF) de Vailhauquès, composé
de quatre camions-citernes feux de forêt (CCF), d’un véhicule pour le chef de
groupe, et d’un camion-citerne de grande capacité, fait partie des nombreux
moyens mobilisés par le SDIS ce jour-là.
L’ambiance s’annonce sous haute tension, ce lundi
24 mars, devant le tribunal correctionnel
de Béziers. Cinq anciens gradés du Service
départemental d’incendie et de secours de l’Hérault, dont son directeur de
l’époque,
comparaîtront, près de neuf ans après les faits,
pour « homicide et blessures involontaires ».
Face à eux : trois pompiers survivants, grièvement
brûlés, leurs familles, et celle d’un quatrième pompier professionnel, Jérémy
Beier, mort au feu à 24 ans.
Au cœur de l’été 2016, le 10 août, vers 13 h 45, un
départ de feu, probablement accidentel, est signalé au bord d’une route dans
un terrain accidenté à 20 km au nord de Béziers. Au final, 196 ha seront
détruits. Le groupe d’intervention feu de forêt (GIFF) de Vailhauquès, composé
de quatre camions-citernes feux de forêt (CCF), d’un véhicule pour le chef de
groupe, et d’un camion-citerne de grande capacité, fait partie des nombreux
moyens mobilisés par le SDIS ce jour-là.
Pris au piège
À 14 h, le GIFF reçoit l’ordre de se positionner dans
la commune de Roquessels. Peu après 15 h, le groupe se trouve dans une
clairière, près d’une ligne à haute tension, lorsque l’incendie change
brutalement de direction et les prend au piège. Les CCF sont normalement
conçus et équipés pour que leur équipage puisse s’y réfugier.
Mais, selon les pompiers survivants, rien ne
fonctionne : le moteur cale, le dispositif d’autoprotection (un arrosage
autour du camion) s’arrête au bout de trois secondes, la radio tombe en panne.
La chaleur devient insupportable. De la fumée entre dans l’habitacle.
« Tout le monde sauve sa peau ! » lance le chef d’équipe, Didier
Bourdelier, à ses hommes, qui sortent du camion et tentent de fuir le brasier.
Plongé dans le coma, brûlé sur 80 % de son corps,
Jérémy Beier
décédera au service des grands brûlés du CHU de Montpellier le 21 septembre
des suites de ses blessures. Lucas Canuel et Didier Bourdelier sont grièvement
blessés, notamment au visage et aux mains. Le premier devra subir l’amputation
de tous ses doigts. Le quatrième homme, David Fontaine, est brûlé sur 18 % du
corps.
Des victimes et leurs familles « méprisées »,
selon leur avocat
Qui est responsable ? La chaîne de commandement qui
aurait failli dans l’organisation des manœuvres, les moyens aériens qui ne
seraient pas intervenus à temps, le service technique qui aurait mal entretenu
le matériel, ou
la direction du SDIS 34, qui aurait laissé ses
hommes aller au feu à bord d’un matériel obsolète, et présentant de graves
dysfonctionnements ?
Le procès concerne cinq anciens responsables du SDIS :
le directeur, mais aussi un responsable du groupement technique, et trois
officiers en action le jour des manœuvres fatales : le chef des moyens
aériens, le chef de secteur et le chef de groupe. L’avocat Luc Abratkiewicz,
avocat de trois victimes et de leurs familles, dénonce le « mépris »
dont l’institution aurait fait preuve à l’égard de ses clients, et met en
cause « le cynisme » de ses responsables.
« On a voulu préserver le budget au mépris de
la sécurité », accuse l’avocat. Il pointe le fait que deux des quatre
CCF du groupe de Vailhauquès, dont le CCF 3, étaient des « camions
d’entraînement réservés aux jeunes sapeurs qui s’entraînaient ».
Les occupants des deux autres camions du GIFF,
équipés de masques à air, et dont les systèmes d’autoprotection étaient
opérationnels, n’ont pas été blessés. « Après le drame, avant la fin
de l’année, tous les camions CCF ancienne génération ont été réformés, et tous
les camions ont été optimisés avec des dispositifs d’air respirable »,
pointe le représentant des victimes. Pour qui le SDIS aurait dû prendre ces
mesures plus tôt.
Contacté, l’avocat de l’ancien directeur ne nous a
pas répondu. Un rapport du CHSCT du SDIS a estimé que
les CCF répondaient aux normes de la période d’achat
et « n’avaient pas été à la genèse de l’accident ». Une
enquête de la sécurité civile a également conclu que le camion concerné était
« conforme aux normes en vigueur », tout en recommandant
« une procédure de vérification annuelle de l’ensemble des dispositifs
des CCF » et la généralisation des dispositifs d’air respirable.
Quatre juges d’instruction se sont succédé sur
l’enquête pénale, qui a conclu au renvoi devant un tribunal de cinq
responsables. Le SDIS a été condamné en juin 2024 par le tribunal
administratif de Montpellier à verser plus de 877 000 € de dommages et
intérêts aux victimes. Il a interjeté appel. Prévu sur quatre jours, le procès
des anciens cadres pourrait durer jusqu’à vendredi, en fonction de la longueur
des débats.
Nous n'avons plus de médecins dans nos petites communes
et l'on se fait taxer quand on se rend à l'hôpital public. La macronisation de
la santé est en marche.
Contre le racisme et l’extrême droite :
près de 500 personnes dans les rues de Morlaix
Publié le
Groupes
politiques, associations et syndicats avaient appelé à la mobilisation contre
le racisme et l’extrême droite. Samedi 22 mars 2025, près de 500 manifestants
ont répondu présents dans les rues de Morlaix (Finistère).
Rassemblés sur le square de la Résistance, les
manifestants ont affiché les banderoles contre le racisme. | OUEST-FRANCE
« Se rassembler contre l’extrême droite et ses idées, à l’occasion de la
Journée mondiale de lutte contre le racisme. » Samedi 22 mars 2025,
tel était le leitmotiv des quelque 500 manifestants mobilisés à
Morlaix (Finistère).
Rassemblés sur le square de la Résistance en début
d’après-midi, tous ont répondu à l’appel, lancé d’une seule voix, par un
ensemble d’associations locales, de groupes politiques et de syndicats
nationaux.
Le cortège s’est élancé dans les rues morlaisiennes. |
OUEST-FRANCE
Parmi lesquels, le comité
local NFP du Léon-Trégor, la Gauche indépendantiste, Génération.s, les
Écologistes, la France insoumise, le PCF, MJCF, PS, UDB, UL CGT, UL
Solidaires, Force ouvrière 29, LDH, Morlaix Libertés, MNCP, AFPS, Morlaix
antifasciste, L’Âmarrée, la Batouk mais aussi FSU et le collectif les
Inemployables.
Après une première prise de parole, le cortège s’est
élancé dans les rues morlaisiennes, en direction de la place des Otages avant
de continuer. Puis, demi-tour au rond-point du Général-de-Gaulle pour revenir
sur la grande place, en face de l’hôtel de ville, pour une deuxième prise de
parole du collectif organisateur.
La mobilisation s’est achevé en chanson vers 16h.
Aucun débordement n’a été signalé.
Pour suivre cette formation, « il faut
avoir le souci de l’autre »
Publié le
Le Centre
hospitalier des Pays de Morlaix ouvre une troisième formation de prévention au
suicide le vendredi 13 juin. Tout le monde peut s’inscrire.
Léa Monod et Isabelle de Andrade, infirmières
en unité psychiatrique au CHPM, encadreront cette journée du dispositif de
prévention au suicide Sentinelles. | OUEST-FRANCE
Trois questions à Léa Monod et Isabelle de Andrade,
infirmières formées à la prévention du suicide.
Quand intervient la crise suicidaire ?
Elle monte quand la souffrance est tellement
insoutenable qu’aucune autre issue ne semble possible. Le mal-être et les
pensées suicidaires ne sont pas une fatalité. La prévention fonctionne.
« En France, le nombre de suicides, 9 000 décès par an, est trois fois
plus élevé que celui des accidents de la route. Et la Bretagne est
particulièrement touchée, plus particulièrement dans les pays de Morlaix et de
Guingamp. »
En quoi consiste cette troisième formation du
dispositif Sentinelles proposé le vendredi 13 juin ?
Les personnes en détresse, ou celles qui veulent les
aider, peuvent contacter le 3114, un numéro gratuit et disponible à tout
moment. « Le dispositif Sentinelles va plus loin puisqu’il apprend aux
volontaires à repérer des signes d’alerte chez une personne en souffrance, à
interpréter les signaux de détresse, puis à l’orienter vers les structures et
les personnes appropriées, par exemple, les services des soins psychiatriques
du centre hospitalier pour une prise en charge adaptée. Faire partie des
Sentinelles, c’est aller vers les personnes en détresse dans une démarche
citoyenne. »
Cette journée du 13 juin s’adresse à tous,
« les citoyens ou professionnels non soignants qui sont disposés, au sein de
leur communauté de vie, à repérer des signes d’alerte chez une personne et
l’orienter vers des structures aidantes ». Il s’agit d’un
volontariat. « Lors des deux précédentes sessions, nous avons
accueilli, des retraités, des membres d’associations et de l’Éducation
nationale, des secrétaires médicales et un prêtre. Il faut avoir le souci de
l’autre. »
L’État maintient son projet contesté de
rénovation du phare de Créac’h
Laurence GUILMO.
Publié le
Ce vendredi
21 mars 2025, l’État annonce que la « modernisation » du phare de Créac’h, à
Ouessant (Finistère), aura bien lieu cette année. Mais pour dépasser
l’opposition à son projet, il propose une solution réversible et un plan
d’action en concertation avec les acteurs locaux.
L’iconique phare du Créac’h à Ouessant est
l’un des plus puissants d’Europe. Particularité : il est équipé d’une optique
« unique au monde » avec quatre optiques sur deux niveaux, soit huit faisceaux.
| RUDY STEMPELL
« Le retrait du mercure est une priorité
absolue pour des raisons de santé publique et de conformité réglementaire,
justifie l’administration qui évoque la cuve « dont l’état actuel ne
permet plus de se prémunir de pannes futures ». Le phare doit
« s’adapter aux besoins actuels de la navigation, qui rendent obsolète sa
couverture de 30 milles nautiques ». Mais l’État met l’accent sur le
caractère réversible de son opération. « Elle entraînera l’arrêt, mais
pas le démontage, de la lentille de Fresnel. L’installation d’un feu
industriel impliquera une modification, qui se veut non définitive, de la
signature lumineuse du phare. » Elle dit comprendre « le fort
et légitime attachement des habitants à sa préservation. »
Un « appel à manifestation d’intérêt »
Un calendrier a été défini jusqu’en 2027. Dans les
« tout prochains jours », un groupe de travail réunissant les
différentes parties prenantes (État, élus, société civile) sera mis en place
pour « élaborer le cahier des charges d’un appel à manifestation
d’intérêt (AMI) afin de faire émerger une solution technique conciliant
sécurité nautique, fiabilité technique, santé publique et préservation
patrimoniale ».
Au 2e semestre 2025, début des travaux de retrait de
la cuve à mercure et lancement de l’AMI. À l’été 2026, le projet technique
sera sélectionné par un jury. L’année scolaire 2026-2027 : conception,
simulations, tests et élaboration des processus de mise en œuvre et de
maintenance. Au 4e trimestre 2027 : installation du nouvel équipement
respectant les objectifs de l’AMI, notamment en matière d’identité lumineuse
de l’ouvrage.
L’État assure que « la modernisation du
Créac’h […] sera conduite « dans un esprit de concertation et
de dialogue avec les acteurs locaux ».
Entre 8 000 € et 10 000 € : à Douarnenez,
le voilier Skellig doit subir un grand carénage
Publié le
Les bénévoles
de l’association Skellig un langoustier pour Douarnenez se sont retrouvés à la
Maison du nautisme, à Douarnenez (Finistère). Afin d’entretenir le voilier, la
structure cherche des partenaires financiers et envisage la signature d’une
convention avec la Fondation du patrimoine.
Batiste Urvois, charpentier bénévole, a
expliqué les travaux à prévoir sur le voilier. | OUEST-FRANCE
L’assemblée générale de l’association Skellig un
langoustier pour Douarnenez s’est tenu mardi soir à la maison du nautisme, à
Tréboul devant une cinquantaine de personnes. On notait la présence de Didier
Guillon, conseiller départemental et de Françoise Laouénan-Le Lec, adjointe au
maire.
« Fierté d’avoir construit un beau
langoustier »
L’association compte 120 adhérents, une quinzaine
d’entre eux, passionnés par les vieux gréements, se retrouvent, chaque mardi,
au chantier hangar du Port-Rhu.
Le Skellig va avoir 22 ans dont 13 ans
de navigation. Souvenez-vous, le 29 août 2011, le jour de sa mise à l’eau. La
joie, le bonheur et la fierté de tous – adhérents et bénévoles – d’avoir
construit un beau langoustier , rappelle Jean-Marie Alidor, le président
de l’association, à l’ouverture de la réunion.
Le voilier « Skellig » dans le Raz de Sein. | OUEST-FRANCE
Depuis ce temps, certaines pièces de bois commencent
à fatiguer. C’est pourquoi une étude générale de la coque, faite par des
spécialistes, a été réalisée. Nous envisageons un grand carénage, l’hiver
prochain, mais nous n’avons qu’un petit budget de fonctionnement pour cela »,
souligne Marcel Le Bihan, le secrétaire.
Le coût de l’entretien est estimé entre 8 000 € et
10 000 €. L’association, qui cherche des partenaires financiers, envisage la
signature d’une convention avec la Fondation du patrimoine. À la suite de
problèmes de pollutions bactériennes qui ont touché les réservoirs, l’équipe
de mécaniciens a entrepris la révision majeure du moteur.
Marcel Le Bihan a informé les participants sur la vie
associative, les temps forts 2024 et les prévisions de sorties 2025. En 2024,
le voilier Skellig a embarqué 370 adhérents.
Les sorties en baie sont programmées, en avril et
mai, et l’association envisage des sorties spécifiques le week-end à la
demande. Le Skellig participera entre autres, à Distro en baie, à
Tréboul, du 21 au 24 mai 2025. La route de l’amitié, du 2 au 9 août. Les
80 ans de la gabarre Notre-Dame de Rumengol, fin juin.
Pour conclure, Jean-Marie Alidor a tenu à remercier
l’engagement des bénévoles et le temps consacré à la bonne marche de
l’association. Gardons cette ambiance et camaraderie qui nous
unissent autour du Skellig », a-t-il déclaré.
La Ville de
Brest est épinglée par PAZ, une association de défense des animaux. En cause :
la capture de pigeons, sur le chantier du Fourneau, aux Capucins. De son côté,
la mairie indique avoir agi dans un cadre légal.
La Ville de Brest indique enfin mener « des
politiques publiques de sauvegarde, de régulation, de bonne gestion de «
l’animal en ville » dans le respect des équilibres mais aussi des réalités qui
s’imposent à nous. » | ARCHIVES
« Nous avons appris que la Mairie de Brest a
commandité des campagnes de capture de pigeons lors de travaux dans la
Ville ! » C’est ce qu’indique, dans un communiqué en date du 18 mars,
l’association PAZ, spécialisée dans la défense des
animaux.
L’association va plus loin, accusant la Ville de
capturer les oiseaux « à l’aide de cages », ce qui serait une
« méthode stressante ». S’appuyant sur une enquête faite à
Asnières-sur-Seine, en région parisienne, PAZ
indique qu’il « arrive que les pigeons soient parfois abandonnés à
leur sort, sans eau ni nourriture ou abri pour les protéger des intempéries. »
Sans indiquer si c’est le cas à Brest.
« Méthode
cruelle »
« La méthode de mise à mort n’est pas
transmise (par la Ville, ndlr), mais nous pensons que la société, comme la
plupart des entreprises, tue les pigeons par gazage à l’aide de caissons à
CO2 », poursuit l’association, qui demande donc à « la mairie
de Brest de s’engager à ne plus recourir à cette méthode cruelle ! Il existe
des alternatives éthiques et efficaces pour limiter les populations de
pigeons. »
PAZ en profite pour glisser que des parlementaires
ont récemment demandé au gouvernement d’interdire les méthodes cruelles envers
les pigeons « et/ou d’inciter les Mairies à utiliser des méthodes
éthiques ». On retrouve le député brestois
Pierre-Yves Cadalen dans cette liste de
parlementaires.
Le
chantier du Fourneau
Sollicitée, la Ville de Brest argumente :
« Nous parlons d’une colonie de pigeons capturée
sur le
chantier du Fourneau aux Capucins, qui en perturbait
le déroulement. Cette démarche était une première, et cela ne s’est pas répété
depuis lors. »
Les services de la mairie précisent
« qu’avant la mise en place d’opérations de capture, nous avons tenté la mise
en place d’un effaroucheur laser pendant plus d’un mois sans aucun résultat. »
« La décision d’euthanasier a été prise en
considérant que les pigeons de ville, même capturés puis relâchés, reviennent
sur leur site de nidification : nous avions l’obligation impérative de
solutionner le problème de façon définitive pour pouvoir reprendre le chantier
déjà retardé. »
Dans le
cadre légal
Car c’est bien la présence de pigeons qui aurait fait
prendre au chantier du Fourneau un gros retard. Cinq mois, selon la
collectivité. « Ce décalage n’est pas neutre financièrement pour les
entreprises, pour un coût dépassant les 50 000 €. »
La Ville rappelle aussi avoir agi dans un cadre
légal. « Au cas présent il s’agissait de pigeons des villes, pour
lesquels on applique les pouvoirs de police générale en matière de sécurité,
salubrité et tranquillité publiques de l’article L2212-2 du Code général des
collectivités territoriales, ainsi que le règlement sanitaire départemental (RSD).
En l’espèce il n’existe pas de disposition législative ou réglementaire
protégeant les pigeons des villes, qui peuvent donc être capturés puis
euthanasiés. »
La Ville indique enfin mener « des politiques
publiques de sauvegarde, de régulation, de bonne gestion de « l’animal en
ville » dans le respect des équilibres mais aussi des réalités qui s’imposent
à nous. »
À Plounéour-Ménez, les mystères des monts
d’Arrée en photographies
Publié le
Emmanuel
Holder est photographe de la nature qui l’entoure, un milieu qu’il connaît
bien et qu’il arpente depuis 25 ans comme conservateur de réserves naturelles
pour Bretagne vivante. À partir du samedi 5 avril et jusqu’au dimanche
20 avril, il exposera ses photographies au pôle culturel de Plounéour-Ménez
(Finistère).
Le photographe Emmanuel Holder et l’adjoint à
la Culture, Laurent Fontanier dans le pôle culturel où se déroule l’exposition à
Plounéour-Ménez (Finistère). | OUEST-FRANCE
Emmanuel Holder est photographe de la nature qui
l’entoure, un milieu qu’il connaît bien et qu’il arpente depuis 25 ans comme
conservateur de réserves naturelles pour
Bretagne vivante. À partir du samedi 5 avril et
jusqu’au dimanche 20 avril, il exposera ses photographies au pôle culturel de
Plounéour-Ménez (Finistère).
J’aime les paysages, les animaux de la lande
des monts d’Arrée que je capture au téléobjectif depuis une quinzaine
d’années. Je vais à la chasse en quelque sorte mais une chasse à l’image, à
l’affût et en tenue de camouflage. Je suis seul et j’observe ce qui
m’entoure.
Landes noires
Une série de photographies, intitulée Landes noires,
sera le socle de la future exposition : Je tente de démontrer
comment ce milieu naturel, qui ressemble à une steppe ou à une savane par
moments, peut changer en une journée, une heure et voir l’évolution des
lumières qui métamorphosent les lieux. Ce sont des photographies en noir et
blanc pour souligner les contrastes, les formes. Un témoignage pour donner
envie aux gens de respecter ces milieux naturels uniques.
Une vingtaine de photographies en couleur seront
installées dans la seconde salle du pôle culturel. Je tente de
mettre en valeur les caractéristiques des paysages de notre région qui
conditionnent la répartition des espèces. Un résumé de la beauté et de la
biodiversité des monts d’Arrée », sourit le photographe.
Près de Morlaix, la mer avance :
êtes-vous prêt à reculer ?
Publié le
Les falaises
s’effritent, les sentiers s’amenuisent… Les étudiants de Suscinio enquêtent
sur le ressenti des habitants du littoral du pays de Morlaix (Finistère)
exposé à un risque accru d’érosion. Les résultats seront présentés vendredi
21 mars 2025.
Héloïse, Louna, Maëlle, Ethan et leurs
camarades de 2e année de BTS gestion de la nature proposent aux habitants des
communes de la baie de Morlaix (Finistère), de formuler leurs inquiétudes face à
l’érosion du trait de côte. | OUEST-FRANCE
« De Carantec à Locquirec, ces communes
qui bordent la mer font donc face aux enjeux de l’élévation du niveau marin,
nous enquêtons auprès des habitants pour connaître leur ressenti, leurs
inquiétudes, les risques qu’encourt leur maison par exemple »,
détaillent Héloïse, Louna et Maëlle, étudiantes en 2e année de BTS
gestion de la nature de Suscinio.
Restitution le 21 mars
Les trois étudiantes et leurs camarades de promotion
enquêtent depuis le 14 mars auprès des habitants des six communes (Carantec,
Plouezoc’h, Plougasnou, Saint-Jean-du-Doigt, Locquirec et Morlaix) pour
comprendre comment les usagers perçoivent ce phénomène.
Sur les différents marchés, au sein des boulangeries,
à la sortie des écoles, les soixante étudiants se sont réparti les mille
questionnaires à distribuer auprès des habitants : « Il faut
environ dix minutes pour répondre à toutes les questions. »
Cette rencontre répond à une commande de Morlaix
Communauté, des services publics de l’eau An Dour et de l’Ulamir-CPIE afin
d’alimenter la connaissance sur la perception de l’évolution du trait de côte
par les habitants et autres usagers du territoire du projet, Litto’Risques,
qui vise à renforcer la résilience du territoire face aux phénomènes maritimes
extrêmes,
Vendredi 21 mars 2025, les étudiants présenteront les
résultats de leur enquête de terrain : « Cette restitution sera
vivante, visant à favoriser les échanges sur les risques côtiers entre élus,
associations et habitants. »
Vendredi 21 mars à 20 h, à l’amphithéâtre du
lycée agricole de Suscinio à Ploujean. Ouvert à tous.
Les syndicats
CFDT, Sud Santé et CGT ont décidé de ne pas siéger au CSE (Comité social et
économique) de l’hôpital prévu le 20 mars 2025. Ils dénoncent un manque de
dialogue social avec la direction : cette dernière répond.
Les syndicats CFDT, CGT et Sud Santé de
l’hôpital de Morlaix (Finistère) disent souffrir d’un manque de dialogue social
au sein de l’établissement. | OUEST-FRANCE
« On a un gros souci de dialogue social à
l’hôpital », pointe Stéphanie Primel, membre de la CFDT. Jeudi
20 mars 2025, avec les membres de la CGT et Sud Santé, elle a refusé de siéger
au CSE (Comité social et économique) prévu ce matin-là.
« On
se sent mis de côté »
En cause, un désaccord sur la façon de décider de
l’avancement de grade des agents, notamment, qui implique une hausse du
salaire.
Les syndicats auraient
souhaité aller dans une proportion de 70 % pour l’ancienneté et 30 % pour le
mérite, tandis que la direction, dans un premier temps, voulait que cet
avancement soit décidé à 50 % selon l’ancienneté et à 50 % selon le mérite.
Contactée,
la direction explique avoir échangé avec les
syndicats lors de « deux réunions de deux heures sur ce sujet. […]
Mardi 18 mars, en amont du CSE, je les ai revus pendant deux heures en
urgence. » À cette occasion, la direction plutôt que de rester
sur son positionnement, a accepté de conditionner l’avancement de grade « à 60 % sur l’ancienneté et à 40 % sur le mérite ». La
direction pointe : « À Brest, c’est 50/50. »
Malgré cette avancée, les syndicats avaient demandé
que ce point soit décalé et vu lors du prochain CSE, le 27 mars 2025. « On voulait affiner les choses. On ne disait pas non, mais on voulait
rediscuter », pointent-ils.
Cette option a été refusée par la direction, raison
pour laquelle les syndicats n’ont pas assisté au CSE du 20 mars 2025.
« La façon de traiter le dialogue social nous dérange. On se sent mis de côté »,
s’agacent conjointement les syndicats. Pour la direction : « Ce n’est
pas parce qu’on n’est pas d’accord qu’il n’y a pas de dialogue social. »
« Il faut qu’on reconnaisse les gens qui
s’investissent »
Si la direction estime qu’il faut
« travailler sur le mérite, reconnaître les gens qui s’investissent pour
l’institution », les syndicats ne l’entendent pas de cette
oreille. Ils craignent « un climat de compétitivité »,
entre les agents, et pointent aussi la difficulté à évaluer certains
critères. Ils notent : « Il ne faut pas nier l’expérience. »
La direction confirme une part de subjectivité dans
la grille, mais indique « il y a des critères pour les référents,
pour les gens qui participent à des projets […] Il faut aussi qu’on
reconnaisse les gens qui s’investissent. »
Le point sera à nouveau mentionné lors du CSE bis du
27 mars 2025.
À un an des
municipales, la situation politique brestoise manque singulièrement de clarté.
Qui sera candidat ? Ils sont nombreux à entretenir le flou. Surtout à gauche.
En haut, François Cuillandre, maire PS ;
Yohann Nedelec, socialiste ; Yann Guevel, socialiste ; Glen Dissaux, écologiste.
En bas, Stéphane Roudaut ; Bernadette Malgorn ; Franck Besombes ; Pierre-Yves
Cadalen, insoumis. | KEVIN GUYOT ET GUILLAUME SALIGOT/ OUEST-FRANCE
Qui sera le prochain maire de Brest (Finistère) ? À
un an du scrutin, il paraît périlleux de tenter un pronostic. D’autant qu’il
faudrait d’abord répondre à une autre question : qui sera candidat à la mairie
de Brest ? On prête des intentions à pas mal de monde et on peut imaginer un
paquet de scenarii pour ce scrutin qui va arriver vite, mais c’est à
peu près tout.
Faisons un petit tour de gauche à droite. Quelles
seront les forces en présence sur la ligne de départ ? À l’extrême-gauche,
personne ne serait surpris si le
POID (Parti Ouvrier Indépendant) et
LO (Lutte Ouvrière)
parvenaient à monter une liste. Tous deux y sont parvenus en 2020 et ne sont
dans aucune stratégie d’alliance. Ils avaient recueilli, il y a cinq ans, 0,51
et 0,71 % des voix.
L’union,
oui, mais..
Pour les autres forces de gauche, en revanche, il y a
un paquet de monde à mettre d’accord. Tout le monde semble disposé à une
alliance dès le premier tour, mais chacun avec ses conditions. Et personne ne
le dira clairement en public, mais ils sont quelques-uns à faire du nom de la
tête de liste une condition sine qua non à l’entente cordiale. En
clair : « L’union, oui, mais derrière moi. »
Un insoumis (Pierre-Yves
Cadalen), un écologiste (Glen
Dissaux) et trois socialistes (François
Cuillandre,
Yann Guével,
Yohann Nédélec) sont donnés partants, mais sans
qu’aucun n’ait dévoilé clairement ses intentions. Et tous ne s’entendront pas.
Si on peut imaginer une alliance insoumis-écologistes ou
écologistes-socialistes, ce sera plus compliqué de faire s’entendre les
insoumis et les socialistes. Voire même carrément impossible.
Jean-Luc Mélenchon a été clair lors de son meeting à
Penfeld mercredi : il exclut les socialistes de l’équation. Ces derniers ont
répondu dans un communiqué qu’ils prenaient « acte » de la
« rupture ». À partir de là, c’est déjà, au minimum, deux
candidatures de gauche sur la ligne de départ.
D’autant que d’autres formations politiques entreront
dans l’équation. L’UDB, le PCF, Générération. s, le PRG, ou les Radicaux de
Gauche auront leur mot à dire. Et il est très probable que des blocages aient
lieu à ce niveau-là aussi. Il est par exemple impossible d’imaginer un
Fortuné Pellicano (PRG) sur la même liste que les
Insoumis. Il l’a refait savoir ce jeudi.
Quelle décision pour François Cuillandre ?
L’hypothèse d’une gauche divisée est donc actée. Mais
pour connaître le positionnement exact des uns et des autres, il faudra de
toute façon attendre de connaître la décision de François Cuillandre. Le maire
sortant, socialiste,
laisse planer un doute. En 2022, c’était
« Non, je ne serai pas candidat ». En 2023, c’était plutôt
« Normalement, non ». Dans les couloirs de la mairie, désormais, on
le dit partant pour un nouveau tour de piste. Ou, en tout cas, qu’il cherche
la bonne fenêtre de tir. Ce qui irriterait, à n’en pas douter, les potentiels
dauphins que sont Yann Guével et Yohann Nédélec. Ce dernier, qui aurait
entretenu des relations tumultueuses avec le maire sortant, pourrait-il
franchir le Rubicon et partir en franc-tireur sans l’aval du chef ?
Incertitude aussi à droite
À droite, il y a un peu moins de mystère. L’actuel
maire de Gouesnou
Stéphane Roudaut, même s’il n’a pas encore annoncé
sa candidature, fait campagne à Brest depuis plusieurs mois. Il a ouvert un
local dans le centre-ville, qui a tout d’un QG de campagne. Il paraît acquis
qu’il aura le soutien de la droite locale et celle de Renaissance.
Suffisant pour décourager
Bernadette Malgorn ? L’actuelle cheffe de file de
l’opposition n’a pas non plus dévoilé ses ambitions. Mais on la sent poussée
vers la sortie. D’autant qu’un des membres de son groupe municipal,
Franck Besombes, est lui aussi sorti du bois. Plus à
droite qu’un Stéphane Roudaut (Il a partagé plusieurs messages de Reconquête
sur X), il est aussi moins connu et aura fort à faire pour parvenir à exister
dans un périmètre politique restreint. Mais il a au moins le mérite d’afficher
ses ambitions. Pour l’instant, c’est le seul.
Sur sa droite, on retrouvera immanquablement un
candidat du Rassemblement National. Celui-ci (ou celle-ci) sera certainement
la clé du scrutin. Une qualification du RN au second tour serait historique à
Brest et constituerait une très mauvaise nouvelle pour le candidat ou la
candidate de la droite républicaine, qui récoltera le plus de voix de son camp
au premier tour.
À Pleumeur-Bodou, les idées couleront à
flots sur la préservation de l’eau, samedi 29 mars
Justine MACHADO.
Publié le
Le conseil de
développement de Lannion-Trégor communauté dédie une journée spéciale sur le
thème de la préservation de l’eau à Pleumeur-Bodou (Côtes-d’Armor), samedi
29 mars 2025. Trois tables rondes et un forum sont prévus pour sensibiliser le
grand public.
Le conseil de développement de Lannion-Trégor
communauté organise cet événement est un appel à l’engagement collectif autour
de la question de la préservation de l’eau. | OUEST-FRANCE
Enjeu central d’aujourd’hui et de demain, notamment à
cause du dérèglement climatique, la préservation de l’eau sera au centre d’une
journée grand public samedi 29 mars 2025, à Pleumeur-Bodou (Côtes-d’Armor).
Organisée par le conseil de développement (Codev) de Lannion-Trégor
communauté, en partenariat avec ArmorScience et
Lannion-Trégor communauté (LTC), l’événement vise à
sensibiliserles citoyens, valoriser les initiatives locales
et permettre un temps d’échange entre les acteurs du territoire sur les enjeux
et défis autour de l’or bleu.
Animée par le journaliste Patrice Gascoin, la journée
est axée autour de trois temps forts qui prendront la forme de tables rondes.
Chacune d’entre elles traitera une question spécifique : « ressource :
vers une gestion durable de l’eau », « les défis de la qualité de
l’eau » et « le juste prix de l’eau ». De nombreux acteurs,
notamment politiques (élus de LTC, chambre d’agriculture de Bretagne) et
associatifs (Eaux et rivières de Bretagne, Consommation logement cadre de vie)
débattront de ces thématiques.
Des dispositifs ludiques et pédagogiques seront aussi
mis en place dans un espace forum, avec notamment la présence de l’association
Water Family. Petits et grands retrouveront des exemples de solutions
hydro-économes pour la maison, des expositions et la découverte d’un
bassin-versant. Le Codev ressort en effet une grande maquette du
bassin-versant Jaudy-Guindy-Bizien, rénovée par le Trébeurdinais Alain Brouard.
« C’est un bon outil qui permet de mieux visualiser le sujet de
l’eau », souligne Cédric Seureau, vice-président de LTC en charge de
l’eau, de l’assainissement et des eaux pluviales urbaines.
Un projet de parc éolien en baie de
Morlaix, vers une mise en service dans 10 ans ?
Publié le
Les
conseillers communautaires de Haut-Léon Communauté ont été mis au fait du
lancement d’un projet de parc éolien en baie de Morlaix, ce mercredi 19 mars
2025. La mise en service de 110 éoliennes est prévue dans dix ans.
Les conseillers communautaires de Haut-Léon
Communauté ont été mis au fait du lancement d’un projet de parc éolien en baie
de Morlaix, ce mercredi 19 mars 2025. La mise en service est prévue dans dix
ans. (Photo d’illustration) | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Lors d’une réunion en préfecture début mars 2025,
Jacques Edern, maire de Sibiril, Éric Grall, maire de l’Île de Batz, et
Stéphane Cloarec, maire de Saint-Pol-de-Léon, ont appris qu’un parc marin
éolien, en baie de Morlaix, était à l’étude. Nous avons été étonnés
d’entendre que le porteur de ce projet avait entrepris des démarches
préalables, comme la loi le prévoit. Nous n’en savions rien encore »,
indique le président de Haut-Léon Communauté, Jacques Edern.
Environ 110 éoliennes
Une décision ministérielle du 17 octobre 2024 a
défini les contours pour le secteur Nord-Atlantique Manche Ouest. Le secteur
Bretagne Nord-Ouest doit accueillir un parc éolien pour une production entre
1,2 à 2 gigawatts, assurant 20 à 35 % de la production bretonne. Soit environ
110 éoliennes de 287 mètres de hauteur. La zone technique d’étude se situe
entre la baie de Goulven (Tréflez) et la baie de Morlaix (Plougasnou).
Dix parcs éoliens seront développés en 2035, 30 parcs
éoliens en 2050. Pour le raccordement, la poste à terre serait celui de La
Martyre, avec un relais en pays de Morlaix.
Au départ, 650 km² ont été envisagés pour la zone
technique (Tréflez à Paimpol), pour un ciblage moindre et un choix entre 150
et 250 km² pour le projet final. Ainsi, le secteur des Sept-Îles avec ses
colonies de fous de Bassan (espèce protégée) a été retiré. Dans le choix
ultime, la baie de Morlaix est la cible évoquée.
« Un éolien flottant n’est pas compatible
avec la pêche traînante. Par contre l’éolien ancré est compatible avec la
pêche dormante (casier et filet) et la pêche traînante, explique
Stéphane Cloarec. Pour un ancrage, la profondeur maximale actuelle est de
70 m mais les techniques pourraient évoluer .
Une étude environnementale
Le projet d’une durée de 10 ans va comprendre deux
ans d’étude environnementale. En plus de la problématique de la pêche,
un impact se fait jour pour Brittany Ferries, dont les navires auront un
détour à effectuer, augmentant les coûts financiers et organisationnels. Il
n’y a pas de corridor créé dans le projet.
Quel retour espéré pour les communes ? Une taxe
éolienne en mer, avec une implantation jusqu’au 12 mille marins (22,2 km), est
possible. Si le projet est plus lointain, aucune somme ne serait versée.
Vingt-deux communes littorales (de Landéda à Guimaëc), à condition d’avoir une
éolienne sur leur territoire, peuvent escompter 19 millions d’euros par an.
Morlaix communauté devient « un guichet
unique » pour la rénovation de logements
Zoé BOIRON.
Publié le
Morlaix
communauté devient officiellement pilote d’un service public de la rénovation
et de l’habitat. Lundi 17 mars 2025, la collectivité a adopté le projet de
convention avec l’Agence nationale de l’habitat (Anah).
Morlaix communauté a approuvé le Pacte Rénov’
le 17 mars 2025 et devient ainsi un Service public de la rénovation et de
l’habitat sur le territoire. (Photo d’illustration). | MARC OLLIVIER / OUEST
FRANCE
C’est un nouvel outil créé par l’État : le pacte
territorial France Rénov. Les collectivités, comme Morlaix communauté
(Finistère), pilotent désormais l’accompagnement des propriétaires occupants
et des bailleurs pour
la rénovation énergétique des logements,
la lutte contre l’insalubrité et les travaux
d’adaptation. La convention avec l’Agence nationale de l’habitat (Anah) a été
adoptée en conseil communautaire, lundi 17 mars 2025.
Près de 1 000 propriétaires aux revenus
modestes
En tant que service public de la rénovation de
l’habitat, Morlaix communauté devient « un guichet unique »
pour toutes les demandes. « La première porte d’entrée, c’est
Morlaix communauté », ont insisté les élus. La collectivité
travaillera avec
Heol, l’agence locale de l’énergie.
De 2025 à 2029, l’objectif est d’apporter un conseil
personnalisé à 5 900 ménages ; d’aider 943 propriétaires occupants modestes ou
très modestes à bénéficier des aides financières et d’améliorer et de
conventionner 103 logements locatifs.
Téléphonie mobile : des forfaits souvent
trop chers proposés en boutique
Samuel AUFFRAY.
Publié le
Orange, SFR,
Bouygues Telecom, Free et La Poste Mobile sont tous, à des niveaux différents,
épinglés dans une étude de l’Observatoire de la consommation de l’UFC-Que
Choisir publiée ce jeudi.
Téléphonie mobile : des forfaits souvent trop
chers proposés en boutique | OUEST FRANCE ARCHIVES
Lors d’un litige sur une offre d’assurance ou
d’énergie, c’est bien souvent
le manque d’information apportée au consommateur qui
est pointé du doigt. Les boutiques de téléphonie mobile manquent aussi de
transparence vis-à-vis de leurs clients selon les résultats de l’enquête menée
par l’Observatoire de la consommation de l’UFC-Que Choisir et publiée ce
jeudi. Outre des conseils incomplets, « des pratiques abusives et une
pression commerciale forte sont aussi dénoncées ».
À la demande d’un forfait pour un enfant de 12 ans,
sans accès Internet, « 43 % des consommateurs ressortent avec un
forfait plus cher que nécessaire ou inadapté à leurs besoins »,
constate l’UFC-Que Choisir qui a testé 789 boutiques Orange, SFR, Bouygues
Telecom, Free et La Poste Mobile fin 2024. Les trois opérateurs historiques
possèdent chacun près de 500 boutiques réparties partout en France.
Les séniors ciblés en boutique
« La Poste Mobile, dernière du classement,
n’a proposé le bon forfait que dans 45 % des cas », précisent les
auteurs quand « Free oriente près d’un client mystère sur deux vers un
forfait à 8,99 € pendant un an, puis 19,99 €, alors qu’une offre à 2 € aurait
suffi. » Autre constat, Orange, qui propose le meilleur forfait dans
63 % des tests, est l’opérateur le plus coûteux, avec un prix moyen de 12,47 €
par mois. Pourtant, un forfait à 8,99 € existe dans leur catalogue.
Des coûts additionnels ont aussi été laissés de côté.
Par exemple, « 57 % n’ont pas mentionné le prix de la carte SIM, qui
peut pourtant atteindre 14,90 € ». Paradoxalement, c’est sur ce seul
point que La Poste mobile tire son épingle du jeu. Les séniors sont
particulièrement sujets à ce défaut de conseil, à la surfacturation qui en
découle et aux achats inutiles comme… un nouveau smartphone à 300 € supposé
être plus adapté au nouveau forfait qui ne l’est pas vraiment.
Les achats en boutique n’ont aucun droit de
rétractation
Mais selon l’UFC-Que Choisir les « objectifs
commerciaux agressifs imposés aux vendeurs » ainsi que la
rémunération variable à partir du nombre de produits vendus conduisent à ces
pratiques commerciales. Face à elles, il est d’autant plus important de
comparer les offres et de prendre le temps nécessaire avant de signer un
contrat. Pour rappel, les achats en boutique n’ont aucun droit de
rétractation.
Sollicités, les opérateurs téléphoniques n’ont pas
souhaité commenter ces résultats. L’un d’eux regrette tout de même auprès de
Ouest-France des conclusions « caricaturales ».
Selon le dernier
baromètre Ariase,
le coût mensuel moyen d’un forfait mobile, avec appels illimités et au moins
20 Go de données mobiles, est en baisse de 22,5 % sur un an pour s’établir à
11,51 € (+4,5 % sur un mois) en mars 2025. Dans une analyse publiée en
décembre 2024, la Fédération française des télécoms (FFT) soulignait que les
prix des forfaits mobiles ont diminué de 9 % entre 2013 et 2024 pour les
particuliers. Selon l’Arcep, l’organe de régulation, les Français consomment en
moyenne 17 Go par mois.
L’association Black and White danse la country
américaine avec passion, spécialité country catalane », précise
Cathy, la trésorière. Nous sommes 42 membres,ajoute Armelle, la
coprésidente,41 femmes et un homme ! La plus âgée a 80 ans et la plus
jeune, Mélodie, a seulement 11 ans.
Corinne, l’animatrice, enseigne les pas de danse les
lundis pour les débutants et les jeudis pour les intermédiaires. Et la country
traditionnelle, c’est tout un art. Il y a plusieurs centaines de
chorégraphies dans la country. Ce qui nous plaît, c’est la musique et
l’ambiance.
Samedi, l’association Black and White donnera son bal
annuel dans la commune. Les clubs country du Léon et du Trégor y sont
attendus. Toute personne désireuse de partager ce moment est conviée
également, en tant que danseur ou spectateur.
Samedi, 20 h, salle municipale de Plougasnou, 6 € pour
les danseurs, 3 € pour les spectateurs, gratuit pour les mineurs. Stands,
exposants, buvette sur place.
blackandwhite29630@gmail.com
« Les acteurs du littoral doivent
travailler ensemble » : ce Finistérien appelle à la coopération
Publié le
Aux ports de
Plougasnou (Finistère), le président départemental de la Fédération nationale
de la plaisance et des pêches, Dominique Ropars, accueille les amateurs de son
département. Son rôle : les informer sur l’actualité nautique, les écouter, et
faire le lien entre les acteurs de terrain et les instances scientifiques et
politiques.
Dominique Ropars, président de la Fédération
nationale de la plaisance et de la pêche en mer (FNPP) du Finistère. |
OUEST-FRANCE
Quels sont les champs d’action de la
Fédération nationale de la plaisance et des pêches (FNPP) ?
Dominique Ropars. La FNPP regroupe
plus de 30 000 adhérents en France. Elle mutualise les associations de
plaisanciers et de pêcheurs et défend la liberté d’accès à la mer. Les membres
adhérents FNPP sont des acteurs de terrain. Des scientifiques écologistes
environnementalistes font partie de la Fédération. Ils maîtrisent les
différents sujets.
Depuis 1972, nous négocions avec les services de
l’État. Par exemple, sur le lieu jaune. La France a autorisé le no kill
qui consiste à pêcher le poisson puis le remettre à l’eau. Sauf que, quand on
remonte le lieu de 30 mètres, il est forcément mort. On a réussi à expliquer
le non-sens de ce texte. Ça, c’est une action récente de la Fédération.
Nous travaillons également sur la réglementation qui
prévoit la déclaration de tous les pêcheurs dès l’an prochain. Les pêcheurs à
pied seront aussi obligés de se déclarer. C’était dans le texte initial, mais
la FNPP a obtenu un report d’application pour cette catégorie de pratiquants.
Nous sommes favorables à la déclaration des pêcheurs
mais il faut que ce soit convivial. Si on demande de se déclarer sur un
smartphone, pour certains ce sera difficile. Cette déclaration doit être
gratuite.
Quelles sont les causes que vous
défendez dans le Finistère ?
DR. Nous travaillons activement sur
la qualité des eaux, les aires et cales de carénage. Les élus et les services
ont besoin de comprendre la réalité du terrain. Un grutage pour sortir un
bateau, c’est 250 €. Mais, certains ne paieront pas ! Si on veut préserver la
qualité de l’eau, ça ne sert à rien de faire un équipement coûteux s’il n’est
pas adapté. Le système qui est bon, c’est celui qui est utilisé.
Nous travaillons également avec les universités de
Nantes et Brest concernant les ressources et les méthodes de pêche. Les
pêcheurs de loisir ont une place essentielle, ce sont eux qui remontent
l’information, que nous partageons avec les scientifiques.
Quelles attentes pour l’avenir ?
DR. Les cinq fédérations de pêcheurs
plaisanciers en France ont été regroupées en une confédération : Mer et
liberté. Mais elle est rarement consultée. Nous aimerions que les pêcheurs de
loisirs et les artisans soient différenciés des industriels : l’impact sur le
milieu est différent. Il faut que les acteurs du littoral travaillent ensemble
pour tendre vers des méthodes de pêche plus respectueuses de la ressource et
du milieu.
Côtes-d’Armor. La Fédération des
plaisanciers pleure son président
Publié le
La Fédération
nationale de la plaisance et des pêches en mer a annoncé, ce vendredi
7 octobre, le décès de Jean Kiffer, son président. Le Perrosien était à la
tête de l’association depuis vingt ans.
Jean Kiffer était président de la FNPP depuis
vingt ans. | ARCHIVES OUEST FRANCE
La Fédération nationale de la plaisance et des pêches
en mer a annoncé le décès de son président, ce vendredi 7 octobre 2022.
Jean Kiffer, installé à Perros-Guirec
(Côtes-d’Armor) en avait pris les rênes il y a une vingtaine d’années.
Créée en 1972, cette structure est composée d’environ
400 associations fédérales, réunissant 40 000 adhérents titulaires d’une carte
de pêche. La FNPP Bretagne compte 15 000 adhérents.
Parmi les nombreux combats menés par Jean Kiffer,
celui de la pêche au bar. Interdite par un règlement de l’Union européenne,
elle a pu rouvrir avec des quotas. En 2018, Jean Kiffer expliquait, dans nos
colonnes, les efforts menés pour aboutir à une réglementation plus souple.
« Nous avons tout mis en œuvre pour être entendus, que ce soit lors de
manifestations ou par nos actions auprès des élus. Nous avons été audités à
l’Assemblée nationale. Nous sommes même allés jusqu’à la Cour de justice de
l’Union européenne. »
Jean Kiffer était aussi monté au créneau pendant le
déconfinement en 2020, afin de demander la liberté de naviguer.
Tous les plaisanciers et ses proches
collaborateurs déplorent le départ d’un homme de valeur, fidèle et très engagé
», indique le bureau de la FNPP.
En Bretagne, il sera bientôt possible de
plonger virtuellement pour découvrir une épave de 132 ans
Zoé BOIRON.
Publié le
Une grande
biodiversité s’est développée autour de l’épave de l’Aboukir Bay, qui gît au
large de Carantec dans la baie de Morlaix (Finistère). Le public pourra
découvrir ces fonds marins grâce à un « sentier sous-marin en 3D », en
juin 2026.
L’ancre à jas de l’Aboukir Bay, située à la
proue du navire, emblématique de cette épave qui gît au large de Carantec. |
STATION BIOLOGIQUE DE ROSCOFF/WILFRIED THOMAS
Depuis son naufrage dans la nuit du 18 novembre 1893,
le voilier cap-hornier Aboukir Bay, un navire de 65 m en acier,
sommeille au fond de la baie de Morlaix, au large de Carantec (Finistère).
Son épave, qui gît à 25 m sous l’eau en pleine zone Natura 2000, a
été retrouvée en 1976. Tout un écosystème s’est développé autour d’elle :
gorgones, roses de mer, poissons et crustacés peuplent ce récif artificiel.
Casque de réalité virtuelle
Seuls les plongeurs aguerris peuvent en profiter pour
le moment. Mais Morlaix communauté souhaite développer une visite en réalité
virtuelle des fonds marins, en partenariat technique avec la Station
biologique de Roscoff. La
modélisation 3D de l’épave Aboukir Bay,
l’inventaire scientifique complet et le scénario ont déjà été finalisés, avec
un soutien de la Région Bretagne de 36 200 € hors taxes.
Reste à créer le « sentier sous-marin en
3D ». Il sera retransmis via un casque de réalité virtuelle
au musée maritime de Carantec, à la Virgule à
Morlaix, et sera disponible lors d’événements tels que la fête de la Science
ou les Journées du patrimoine. Le réseau des médiathèques sera aussi
« privilégié pour assurer un rayonnement du produit sur le territoire ».
« Slow
tourisme »
Ce projet a deux atouts : promouvoir la région, faire
découvrir la richesse de la biodiversité de la baie, tout en préservant
l’environnement. Un état d’esprit « slow tourisme » soutenu par le fonds
Leader du Pays de Morlaix. Il sera abouti en juin 2026.
Cette dernière étape se monte à 89 616 € hors taxes,
supportée à 54 % par le fonds Leader, 26 % par la Région, et à 20 % par
Morlaix communauté.
Pollution à la plage du Ris à Kerlaz :
cet hiver, la qualité de l’eau « n’a pas été bonne »
Sounkoura-Jeanne DEMBÉLÉ.
Publié le
Convaincue de
la non-conformité des contrôles sanitaires de l’Agence régionale de santé
(ARS), l’association Baie de Douarnenez environnement teste elle-même, depuis
octobre 2024, la qualité de l’eau de la plage du Ris, côté Kerlaz (Finistère).
Cinq mois après le lancement de l’opération, les résultats des prélèvements
« ne sont pas bons ».
La plage du Ris est à cheval sur les communes
de Douarnenez et de Kerlaz. | OUEST-FRANCE
Depuis octobre 2024, l’association environnementale
Baie de Douarnenez environnement (BDZE) contrôle elle-même la qualité de l’eau
de baignade de la plage du Ris, côté Kerlaz,
spot très apprécié des habitants du pays de Douarnenez
(Finistère), mais exposé aux pollutions bactériologiques. Cinq mois après le
lancement de l’opération, BDZE tire un premier bilan.
Pourquoi Baie de Douarnenez environnement
mène des contrôles sur cette partie de la plage ?
Située en contrebas du bassin-versant agricole du
Ris, la plage du Ris est à cheval sur Douarnenez et Kerlaz (Finistère). La
rivière du Névet, qui se jette directement dans la mer, marque la frontière
physique et administrative entre les deux communes. Pour Baie de Douarnenez
environnement, il y a donc deux zones de baignades distinctes : une côté
Douarnenez, une côté Kerlaz.
La partie kerlazienne est, selon l’association, plus
exposée aux pollutions bactériologiques que la partie douarneniste à cause de
sa proximité avec le Névet par lequel transitent les bactéries (escherichia
coli et entérocoques) responsables des contaminations. Pour BDZE, l’Agence
régionale de santé (ARS) devrait, à ce titre, contrôler la qualité de l’eau
des deux zones de baignades.
Or, cette dernière considère, elle, la plage du Ris
comme un site unique de baignade.
Chaque été, elle effectue ses analyses au Ris-Douarnenez
– dont le point de prélèvement se situe à plusieurs
dizaines de mètres du Névet, donc très loin de la source de pollution – et
applique les résultats au Ris-Kerlaz. « Une entourloupe »,
martèle BDZE. Pour le prouver et démontrer aussi la nécessité de contrôler les
deux zones « très fréquentées par les baigneurs et surfeurs l’une
comme l’autre », l’association a décidé de mener ses propres
contrôles. Et toute l’année, pas seulement pendant la saison estivale, afin de
faire un véritable suivi.
Cette opération, encadrée et financée par l’association
Eau et rivières de Bretagne à laquelle BDZE est adhérente, est également menée
sur neuf autres plages bretonnes.
Comment se déroule l’opération ?
Depuis le 30 octobre 2024, des membres de BDZE,
formés au prélèvement d’eau,
prélèvent deux échantillons par mois au Ris-Kerlaz,
selon un protocole bien défini. Échantillons qui sont ensuite analysés par le
laboratoire public Labocéa.
Qu’ont donné les analyses ?
Selon les résultats transmis à Ouest-France ce
mardi 18 mars 2025 basés sur le mode de notation de l’ARS, sur les onze
prélèvements effectués, quatre sont bleus (qualité bonne de l’eau), cinq sont
verts (qualité moyenne, cela signale une pollution mais n’interdit pas la
baignade) et deux sont rouges (qualité mauvaise). Autrement dit, « à
deux reprises, fin décembre et fin février, il aurait fallu fermer la plage,
note Jean Hascoët, président de BDZE. Si on se réfère au mode de
classement de l’ARS, après calcul des moyennes, la qualité de l’eau de la
plage du Ris-Kerlaz serait classée “insuffisant” à l’issue de la “saison” de
novembre à février ».
L’ARS va réaliser ses tests entre juin et septembre.
BDZE pourra alors comparer les résultats du Ris-Douarnenez avec ceux du
Ris-Kerlaz.
Caroline Dujardin prend la suite de Julien Hivernais.
Elle sera entourée de Cathy Tanguy (Le Coffre à jouer) et Yannick Roualec (Arte
Diem) pour le secrétariat, Aude Madec (J’aime) et Virginie Queguiner (Attitude
Sport) pour la trésorerie.
« Continuer à fédérer les commerçants »
Dans un communiqué de presse elle indique : C’est
avec enthousiasme que je prends la présidence de cette association qui joue un
rôle essentiel dans la vie économique et sociale de notre ville. Mon objectif
est de continuer à fédérer les commerçants autour de projets communs […], de
dynamiser l’activité locale et de développer des initiatives innovantes pour
attirer toujours plus de visiteurs et de clients.
L’association a déjà plusieurs projets dans les
tuyaux : la tablette de chocolat avec ses tickets d’or revient en 2025,
la troisième édition de la Flower party, la braderie
et les chalets de Noël… Morlaix nouvelle vague « invite tous les
commerçants à se joindre à cette nouvelle dynamique et à contribuer à la
construction d’un centre-ville toujours plus attractif et animé ».
« Je serai en fauteuil
roulant » :atteinte de la maladie de Charcot, elle demande un logement
adapté
Soizic QUÉRO.
Publié le
Dans les
Côtes-d’Armor, Delphine, 53 ans, souffre de la maladie de Charcot.
Diagnostiquée il y a quelques mois, l’habitante des Côtes-d’Armor vit
actuellement dans un logement du parc social, à Yffiniac, mais il n’est pas
adapté à l’évolution de sa pathologie. Elle habite au troisième étage d’un
immeuble, sans ascenseur. Elle a formulé une demande pour obtenir un nouvel
appartement en rez-de-chaussée. Malgré l’urgence de la situation, son dossier
est toujours en instance. Témoignage.
Delphine, locataire de Terres d’Armor Habitat,
est atteinte de la maladie de Charcot. Elle espère obtenir rapidement un
logement adapté à l’évolution de sa maladie. | OUEST-FRANCE
Elle ouvre la porte de son appartement, après avoir
fait quelques petits pas. « J’ai des
problèmes de mobilité à cause de
la maladie de Charcot »,
souffle Delphine (1), qui vit au troisième étage d’un immeuble sans ascenseur,
à
Yffiniac (Côtes-d’Armor).
Gravir les escaliers qui mènent à son logement est
devenu une torture quotidienne. Ce n’est pas le seul obstacle qu’elle
rencontre. « La maladie attaque les muscles. Je serai bientôt enfermée
dans mon corps. Je vais finir en fauteuil roulant. Pour l’instant, je suis
enfermée dans mon appartement… » Les mots tombent comme un couperet.
Ce qui était avant un cocon, depuis son arrivée en décembre 2022, se
transforme peu à peu en prison. Avec une liberté très relative.
Un logement, un handicap et des risques
Le mal dont souffre Delphine, connu aussi sous le nom
de sclérose latérale amyotrophique (SLA), est « une pathologie
neuromusculaire progressive et fatale, caractérisée par la mort progressive
des neurones moteurs, neurones qui commandent entre autres la marche, la
parole, la déglutition et la respiration, détaille
l’Institut du cerveau. Cette perte des
motoneurones entraîne une atrophie musculaire et la paralysie progressive des
patients (2). »
La maladie, diagnostiquée il y a environ six mois,
est devenue un handicap. « Je bénéficie d’ailleurs de la
reconnaissance MDPH (Maison départementale des personnes handicapées)
avec un taux supérieur à 80 % », précise Delphine, assise à la grande
table en bois de sa cuisine.
Elle jette un regard à son balcon. Pour y accéder, la
mère de famille, qui vit dans cet appartement avec la benjamine de ses quatre
enfants âgée de 21 ans, doit franchir une haute marche. C’est le seul
cheminement permettant d’atteindre le local où se trouve la machine à laver.
« C’est dangereux », montre-t-elle, inquiète. Il y a aussi
l’épreuve de la baignoire. Difficile d’y parvenir. « Je ne peux plus
m’y laver. Je suis obligée de le faire au gant, au lavabo. Il faudrait une
douche. »
Delphine raconte les chutes dont elle a déjà été
victime à différents endroits, notamment à la plage, l’été dernier. Des chutes
symptomatiques des premiers pas de la maladie. « Je suis déjà tombée
dans l’escalier. J’ai fini sur mes deux genoux. J’ai eu beaucoup de mal à me
relever… » L’Yffiniacaise de 53 ans ne termine pas sa phrase.
Toutes les images où elle s’est sentie en difficulté
en raison de la maladie défilent devant ses yeux. Des situations risquées.
Tout a commencé, au printemps 2024, par « des douleurs à la main
gauche. C’est ensuite monté dans le bras. Aujourd’hui, c’est tout le côté
gauche », raconte la locataire d’un logement social du parc géré par
le bailleur
Terres d’Armor Habitat.
Il a fallu attendre plusieurs mois, des
hospitalisations et une batterie d’examens pour poser le diagnostic.
Entretemps, des questions sans réponse, des peurs et des incompréhensions.
Pour elle et sa famille. Le jour où les mots ont été posés, en octobre 2024, a
été « violent. Dans un couloir, un médecin a eu des propos qui m’ont
terriblement choquée. “Vous n’avez plus longtemps à vivre”, a-t-il dit, avant
de me souhaiter bon courage. Comment peut-on annoncer ça ainsi ? »
« Fin mai, je ne travaillerai plus »
Delphine a connu d’importants problèmes de santé les
années passées. « J’ai déclaré la maladie de Basedow en 2022. C’est
une pathologie auto-immune qui touche la thyroïde. Des anticorps anormaux ont
affecté mes deux yeux. Mes pupilles étaient descendues. J’ai été opérée à
Rennes. Je garde un décalage dans les yeux depuis. »
Une séquelle qui force Delphine à composer dans les
gestes de tous les jours. Quand son employeur, le centre E.Leclerc de
Ploufragan, a appris pour la maladie de Charcot, son poste au secteur textile
a été progressivement adapté. « Attraper un vêtement est compliqué, le
mettre sur un cintre aussi », partage la quinquagénaire, qui salue la
bienveillance et le sens de l’écoute de ses responsables et de ses collègues.
Son temps de travail se réduit à mesure que son état
de santé s’aggrave. « J’exerce vingt heures par semaine en ce moment.
Tant que je vois des gens, ça me fait du bien. C’est ma soupape, ça me change
les idées. Mais fin mai, tout s’arrêtera. Physiquement, ça devient trop dur »,
se rend compte Delphine, d’un ton fataliste. « Quand je travaille le
matin, je dors l’après-midi. » La fatigue s’installe. Les
essoufflements. Delphine conduit toujours, à ce stade. « Un jour
arrivera où cela ne sera plus possible, s’attriste la Costarmoricaine,
qui se sait condamnée. Il n’y a pas de remède. J’ai l’impression
d’abandonner mes enfants. »
« Je veux juste vivre dignement, être en
sécurité »
Dans cet infernal tourbillon, Delphine veut préserver
« le temps qu’il me reste dans un
logement adapté, en rez-de-chaussée, avec une douche. Je pense aussi à ma
dernière fille… C’est difficile pour elle d’affronter cette situation. »
En novembre 2024, « j’ai déposé un dossier
pour bénéficier d’un nouveau logement plus adapté dans le parc social, dans
une commune proche de Saint-Brieuc, avec des services à proximité. En
février 2025, la commission d’attribution des logements m’a signifié que je
n’étais pas prioritaire. » Malgré l’urgence de son cas. Un coup de
massue. « Je veux juste vivre dignement, être en sécurité,
rappelle Delphine. Si je fais une chute et si quelque chose de grave
se passe, qui sera responsable ? Mon autre fille, âgée de 26 ans, envisage de
devenir mon aidante à partir de septembre. Elle m’a confié vouloir me redonner
ce que je lui ai donné. »
« Sa demande est toujours active »
Delphine, locataire de Terres d’Armor Habitat, a
formulé une demande de logement auprès d’une plateforme à laquelle ont accès
tous les bailleurs sociaux des Côtes-d’Armor. Son dossier a été examiné lors
de la commission d’attribution des logements de
La Rance,
filiale du groupe Action logement, dont le siège se trouve à Saint-Malo (qui
gère 7 500 habitats dans les Côtes-d’Armor, l’Ille-et-Vilaine et la Manche).
« Elle a été classée attributaire de rang 2. La personne en rang 1 remplissait
les critères requis, notamment en matière de handicap et de composition
familiale, et avait déposé une demande antérieure à la sienne,
indique l’organisme La Rance, contacté par Ouest-France. Nous
restons attentifs à sa situation et étudions la possibilité de présenter à
nouveau son dossier en commission, dès qu’un logement correspondant à sa
situation se libérera. »
D’autres bailleurs étudient également la demande de
Delphine, « toujours active ». « Nous essaierons de lui trouver une
solution dès qu’une opportunité se présentera », ajoute, de son côté,
Terres d’Armor Habitat.
(1) Pour illustrer le témoignage, le prénom a été
privilégié à sa demande.
(2) Environ 8 000 personnes sont touchées en France
et 450 000 dans le monde.
Retraites : des cars au départ du
Finistère pour la manifestation régionale de Pontivy du 20 mars
Publié le
Jeudi 20 mars
2025, une manifestation régionale est organisée à Pontivy (Morbihan) pour les
retraites et l’accès aux soins. Dans le Finistère, des cars partiront de
Brest, Morlaix et Quimper pour rejoindre le rassemblement.
La fédération du PCF du Finistère appelle les
retraités et retraitables à se mobiliser jeudi 20 mars 2025. | KEVIN GUYOT /
OUEST-FRANCE
« La situation sociale des retraités se
dégrade fortement depuis plusieurs décennies en raison du travail de sape mené
par les gouvernements successifs. La pauvreté se développe et se pose les
questions de santé, de logement, d’accès aux soins et aux services publics,
appuie le PCF. Les communistes appellent à agir pour l’augmentation
immédiate de 10 % de toutes les pensions et pour une loi pour rétablir la
retraite à 60 ans à taux plein avec une pension à 75 % du revenu net
d’activité. »
Déplacements en car
Pour se rendre dans le Morbihan, des déplacements en
car sont prévus à Brest (8 h, Maison du peuple), à Morlaix (8 h 40, arrêt de
bus Carrefour Saint-Martin-des-Champs) et à Quimper (9 h, parking Penvillers).
Les inscriptions et informations sont à prendre par
mail usrcgt29@orange.fr ou par téléphone : 02 98 44 37 55.
À Morlaix, une cinquantaine de personnes
mobilisées après la reprise des bombardements en Palestine
Publié le
L’Association France
Palestine solidarité (AFPS) du pays de Morlaix a organisé un rassemblement,
place des Otages à Morlaix (Finistère), ce mardi 18 mars 2025, après la
reprise, dans la nuit, des frappes israéliennes à Gaza.
L’AFPS demande à la France et l’Union
européenne de recourir à des sanctions pour « imposer le respect du droit à
Israël ». | OUEST-FRANCE
En réaction à la reprise des bombardements contre
Gaza dans la nuit de lundi à mardi,
l’AFPS (Association France Palestine solidarité) a
organisé une mobilisation, mardi 18 mars 2025 à Morlaix (Finistère). Une
cinquantaine de personnes étaient présentes.
Un
appel à des sanctions
En effet, alors qu’un cessez-le-feu était en cours,
Israël l’a rompu, et les bombardements ont repris. Plus de 300 personnes sont
mortes. « Tout indique que cette attaque va s’inscrire dans la
durée », a déclaré François Rippe, président de l’AFPS, qui
faisait lecture du communiqué national.
« De son côté, les États-Unis contribuent
à cette nouvelle escalade militaire dans la région par
ses bombardements incessants sur le Yémen contre les rebelles houthistes
qui soutiennent les Palestiniens »,
a-t-il poursuivi. L’AFPS demande à la France et l’Union européenne de recourir
à des sanctions pour « imposer le respect du droit à Israël ».
L’AFPS organise un ciné-débat à la Salamandre jeudi
20 mars, à 20 h 30 ; un rassemblement Square de la résistance à 14 h,
samedi 22. Le Théâtre de la Corniche propose une découverte de la poésie de
femmes palestiniennes, au bar des Deux rivières à 18 h.
Morlaix communauté vote trois aides à
l’immobilier pour soutenir le développement d’entreprises
Zoé BOIRON.
Publié le
Ça bouge dans
les entreprises du territoire. Lundi 17 mars 2025, Morlaix communauté
(Finistère) a voté des aides à l’immobilier d’entreprise pour trois sociétés :
la coopérative de cavistes Sofivin qui déménage, la Maison du bâtiment à
Saint-Martin-des-Champs et le camping Les Mouettes à Carantec.
La Maison du bâtiment est en train de
s’installer dans de nouveaux locaux, de l’autre côté du rond-point Kerelisa, à
Saint-Martin-du-Champs, près de Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
La coopérative de
cavistes Sofivin va racheter et rénover les anciens
locaux de la société Bondu, dans la zone Keriven à Saint-Martin-des-Champs
(Finistère), afin de disposer de quais à proximité de la N12. L’opération
totale, qui comprend une partie désamiantage, s’élève à 1 million d’euros.
Pour l’aider, Morlaix communauté a voté une aide de 40 000 €, lundi 17 mars
2025.
Ce départ de la rue Albert-Le-Grand est une
opportunité pour Morlaix communauté,
qui souhaite aménager le quartier de la gare en y construisant des logements
neufs. Comme lors du conseil municipal de Morlaix le
6 mars, Morlaix communauté a voté, ce lundi, une convention opérationnelle
d’actions foncières avec l’Établissement public foncier Bretagne. L’EPF va
acquérir des parcelles dans cette rue et réaliser le proto aménagement du site
pour le compte de la collectivité.
Une aide bonifiée sous trois conditions
À Saint-Martin-des-Champs, la Maison du Bâtiment
était elle aussi à l’étroit. Elle occupait un local de 450 m² dans la zone du
Grand Launay et a investi un bâtiment de 1 268 m² de l’autre côté du
rond-point de Kerelisa, dans la zone voisine du Launay, pour 1,8 million
d’euros. La création d’une plateforme de valorisation des déchets inertes est
envisagée. Morlaix communauté lui a accordé 30 000 € d’aide. Elle pourrait
monter à 70 000 € si trois conditions sont remplies : trois emplois
supplémentaires créés, une construction durable et assurer une mission
d’insertion.
Enfin,
le camping Les Mouettes à Carantec bénéficie d’une
aide de 100 000 €, pour moderniser son parc aquatique et maintenir son standing
5 étoiles.
« Bien vieillir est une chance » : quel
accompagnement pour les seniors du pays de Morlaix ?
Publié le
Vieillissante,
la démographie du pays de Morlaix (Finistère) amène à repenser l’habitat et la
mobilité. Dans les huit communes autour de Lanmeur, 43 % de la population a
plus de 60 ans.
5 200 seniors ont 60 ans et plus dans les huit
communes : Garlan, Guimaëc, Lanmeur, Locquirec, Plouégat-Guerrand, Plouezoc’h,
Plougasnou et Saint-Jean-du-Doigt. Ici sur le marché de Plougasnou. |
OUEST-FRANCE
Qu’est-ce que met en place Morlaix Communauté
pour anticiper le vieillissement de la population ?
À l’image de nombreux territoires ruraux, le Pays de
Morlaix (Finistère) voit sa population de
personnes âgées augmenter fortement. L’analyse des
besoins sociaux fait état qu’en 2030, plus de 50 % de la population sera âgée
de 60 ans.
C’est pourquoi Morlaix Communauté s’appuie sur les
diagnostics des cinq territoires autour de la ville centre, pour projeter des
solutions ajustées et de proximité. « Il est nécessaire de bien
connaître la population et tous les acteurs du territoire, que ces ateliers
mettent en relation », soulignent les maires de Lanmeur et
Plouégat-Guerrand lors de la tenue des ateliers de réflexion du 10 mars à la
salle Steredenn.
Cathy Lucas, lors de la présentation du diagnostic sur les seniors
dans le pôle nord-est. | OUEST-FRANCE
Quels sont les chiffres clés du diagnostic du
cabinet Compas pour l’ancien canton de Lanmeur ?
Sur ce pôle nord-est, les chiffres font état d’un
territoire très dynamique en matière de population avec 12 350 habitants. Il
présente une attractivité forte pour les aînés qui représentent 43 % de sa
population, soit plus de deux habitants sur cinq. Soit 5 200 seniors de plus
de soixante ans. C’est plus que la moyenne de Morlaix communauté qui est de
35 %. La moyenne nationale est de 27 %.
Comment vivent ces seniors ?
Ces seniors sont pour la plupart actifs et certains
vivent sous le seuil de pauvreté. Ces éléments vont servir à déterminer les
besoins de santé et les offres de services à anticiper. Plus de
1 500 personnes vivent seules chez elles : c’est un facteur de risque et
d’isolement. Enfin, 40 % des aînés ne pourraient pas entrer à
l’Ehpad de Lanmeur avec leur seule retraite.
Quelles solutions de proximité sont envisagées
par Morlaix Communauté et ses différents partenaires ?
Morlaix Communauté, qui adhère au réseau Villes Amies
des Aînés, doit rendre les villes faciles avec une bonne accessibilité aux
commerces. « Il faut réfléchir aux solutions pour que les aînés ne
restent pas prisonniers chez eux et gardent leur mobilité »,
indiquent Cathy Lucas et Renaud de Clermont-Tonnerre, élus de la cohésion
sociale.
« La mobilité des seniors est essentielle
pour leur maintien à domicile. Bien vieillir est une chance, c’est positif,
mais cela pose de nombreuses questions auxquelles il faut une réponse la plus
collective possible. » Des ateliers travaillent sur les thèmes de
l’habitat, la mobilité ou encore la santé.
Ce qu’il faut savoir sur les finances de
Morlaix communauté avant le budget 2025
Zoé BOIRON.
Publié le
On change
encore d’échelle. Morlaix communauté (Finistère) prévoit d’investir
40 millions d’euros brut en 2025. Une somme considérable qui permettra de
financer de gros projets, avant de revenir à un rythme de croisière. L’idée :
atteindre une moyenne d’investissement de 20 millions d’euros par an,
entre 2023 et 2027.
Le budget 2025 de Morlaix communauté sera voté
le 7 avril 2025. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Étape obligatoire avant le vote du budget le 7 avril
2025, le débat d’orientations budgétaires de Morlaix communauté a eu lieu
lundi 17 mars 2025. Bilan de l’année écoulée, prospectives sur celle en cours…
Voici trois éléments à retenir.
Fin 2024, les finances de Morlaix communauté
sont saines.
Vrai. La situation du budget
principal est « satisfaisante », selon les élus.
L’épargne nette (capacité d’autofinancement) monte à 2,2 millions d’euros. En
recul par rapport aux autres années, « cela reste excellent »,
a noté Jean-Paul Vermot, président, et s’explique entre autres par le
transfert de sept équipements à la collectivité et la création de la régie
d’An Dour.
En 2024, l’encourt de la dette est logiquement passé
de 2,8 à 6,4 ans. « C’est cohérent avec les investissements
réalisés et conforme au projet de territoire », a commenté
François Girotto, vice-président.
Le contexte freine les futurs investissements.
Faux. Un gros coup de collier va
être donné en 2025 avec 28 millions d’euros brut de dépenses prévues, auxquels
on peut ajouter 12,4 millions d’euros de restes à réaliser de 2024. Soit, vous
comptez bien, près de 40 millions d’euros brut d’investissement. Mais il y
aura forcément un reste à réaliser en fin d’exercice.
Cet effort financier, soutenu en grande partie par
des emprunts, porte sur des projets qui coûteront beaucoup moins les années
suivantes, puisqu’il concerne notamment les travaux d’équipements culturels
(Musée, maison de la langue bretonne…), les travaux de réseaux et
d’aménagement du quai de Léon ou la déchetterie de Taulé.
De 2023 à 2027, Morlaix communauté vise
une moyenne d’investissement de 20 millions d’euros
brut par an (15 millions net des subventions perçues et du Fonds de compensation
pour la taxe sur la valeur ajoutée).
À noter : les taux locaux d’imposition ne changeront
pas, mais les bases vont être revalorisées d’1,7 % par l’État.
La collectivité va surveiller de près ses
dépenses de fonctionnement.
Aéronautique : pour lui éviter « une
impasse de trésorerie », Morlaix Co vole au secours d’Icare
Zoé BOIRON.
Publié le
Morlaix communauté a
accepté, lundi 17 mars 2025, le principe d’instaurer une franchise de loyers
avec Icare, le centre de formation pour pilotes et personnels navigants. Le
but : soutenir l’entreprise le temps qu’elle sorte de la procédure de
redressement judiciaire.
À Morlaix (Finistère), le centre de formation
d’aéronautique Icare dispose notamment d’un simulateur A320. | OUEST-FRANCE
En redressement judiciaire depuis le 14 mai 2024, le
centre de formation de pilotes, stewards et hôtesses Icare,
à Morlaix (Finistère), est en train de
sortir de la zone rouge. Toutefois, pour ne pas
mettre la société dans « une impasse de trésorerie » et lui
éviter une « conversion de la procédure en liquidation judiciaire »,
Morlaix communauté a voté, lundi 17 mars 2025, un protocole d’accord pour
établir une franchise de loyers, pour ceux dus depuis la date de redressement.
Quand la société aura retrouvé une situation
financière « confortable », le remboursement de ces loyers à
Morlaix communauté sera « lissé ».
La députée du
Finistère, Sandrine Le Feur, organise une série de rencontres avec les
citoyens dans des communes du pays de Morlaix, pour parler sécurité, santé,
petite enfance… Elle donne rendez-vous dans des bars et cafés du secteur.
Sandrine Le Feur, agricultrice à
Pleyber-Christ (Finistère), a été réélue députée du Finistère en juillet 2024. |
OUEST-FRANCE
Sandrine Le Feur, agricultrice à Pleyber-Christ, près
de Morlaix,
députée de la 4e circonscription du Finistère,
a décidé d’organiser un cycle de rencontre dans une dizaine de communes du
territoire.
« Ces rencontres sont des moments précieux »
Dans un communiqué de presse, elle indique être
« convaincue que l’élaboration des politiques publiques ne peut se faire sans
une écoute attentive des citoyens ». Durant ces temps d’échanges, des
enjeux tels que l’accès aux services publics, la mobilité en milieu rural, la
transition énergétique, la santé, la petite enfance et la sécurité seront
évoqués.
La députée indique : « Ces rencontres sont
des moments précieux pour confronter les points de vue, identifier ensemble
des solutions et faire entendre au niveau national les réalités locales.
Depuis le début de mon engagement, ma vision de la politique a toujours été
claire : elle ne doit pas se faire à huis clos, mais se construire avec ceux
qui, chaque jour, font vivre nos territoires. »
Sandrine Le Feur donne rendez-vous jeudi 27 mars 2025
à 18 h 30 au bar Amzer’Zo à Plougoulm, vendredi 28 mars à 18 h 30 au bar Le
Galopin à Plouzévédé, jeudi 3 avril à 18 h 30 au café Ty Pierre à Roscoff,
vendredi 4 avril à 18 h 30 au bar Le Léo à Saint-Pol-de-Léon, jeudi 10 avril à
18 h 30 au restaurant L’Entente à Pleyber-Christ, vendredi 11 avril à 18 h 30
au bar du Loup à Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner, jeudi 17 avril à 18 h 30 au Déco
Bar à Lanmeur, vendredi 18 avril à 18 h 30 au café de la Place à Plougasnou,
jeudi 24 avril à 18 h 30 au bar Le Turfist à Plouigneau, vendredi 25 avril à
18 h 30 au café de l’Aurore à Morlaix, vendredi 16 mai à 18 h 30 au café du
Centre à Sizun.
« Un site rare » : à Carantec, deux
industries vont s’installer sur l’ex-chantier naval Sibiril
Zoé BOIRON.
Publié le
Morlaix
communauté a acté, lundi 17 mars 2025, la vente de deux des trois bâtiments de
l’ancien chantier naval Sibiril à Carantec (Finistère), à deux industries
maritimes, conservant ainsi l’ADN du lieu.
Les bâtiments de l’ancien chantier naval
Sibiril à Carantec, une opportunité pour les professions du nautisme et du
maritime. | OUEST-FRANCE
Le lot n° 1, un atelier mécanique de 300 m2,
va être cédé à
Alka Marine Solutions, pour un montant de 126 000 €
net vendeur. Cette PME de 30 salariés, basée à Montoir-de-Bretagne
(Loire-Atlantique) mais aussi Versailles (Yvelines) et Lausanne (Suisse),
propose des services de maintenance, d’ingénierie et de développement de
navires de services pour des missions sur les champs éoliens marins.
Elle envisage de créer une base de maintenance pour
centraliser l’entretien des navires opérant dans des zones stratégiques
(Méditerranée, Atlantique, Manche, mer du Nord). Huit emplois seront créés sur
ce nouveau site.
Le lot n° 3, un atelier de moulage de 580 m2,
va être vendu
au chantier naval Bord à Bord, pour 232 000 € net
vendeur. Installée à Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor), l’entreprise de
34 salariés est spécialisée dans la conception et fabrication de bateaux en
aluminium pour plaisanciers et professionnels.
En 2023, elle a racheté l’entreprise Amares de
Guimaëc. Ce local, en location, est devenu trop petit pour ses activités. Bord
à bord souhaite donc installer un atelier à Carantec et sous-traiter une
partie de sa production de navires professionnels. D’ici à 2028, six emplois
sont prévus sur le site.
« Un site rare avec un accès à la mer »
« C’est un site rare avec un accès à la
mer », a souligné Solange Creignou, vice-présidente de Morlaix
communauté lors du conseil communautaire, lundi 17 mars 2025, où ont été
actées ces ventes. Alban Le Roux, 1er adjoint au maire de Carantec,
a salué le travail de Morlaix communauté. « La destination des
bâtiments à vocation industrielle, artisanale, n’a pas été dévoyée »,
a-t-il apprécié.
Reste le lot n° 2, le plus grand (940 m2),
pour lequel des tractations sont en cours. « On est plutôt confiant »,
a indiqué Solange Creignou, qui a toutefois précisé qu’il serait très
probablement divisé en deux.
«L’espace est de plus en plus grignoté»
par les vélos, selon le défenseur des piétons à Saint-Brieuc
Ouest-France.
Publié le
Après les
chutes de pierres du viaduc SNCF de Gouédic, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor),
une déviation permet désormais aux vélos de descendre la Côte aux Maris.
L’association 60 millions de piétons crie au danger et demande que cette zone
reste piétonne.
Le chemin piéton des Eaux-Minérales, à
Saint-Brieuc, va désormais être emprunté par les vélos. | CHRISTIAN RUELLO
À Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), la passerelle
Beauvallon a été fermée vendredi 14 mars 2025, ainsi que les chemins situés à
proximité du viaduc ferroviaire de Gouédic. En cause :
des chutes de pierres depuis le viaduc SNCF.
Une intervention doit avoir lieu d’ici la fin du mois
de mars pour inspecter l’ouvrage et mieux comprendre d’où viennent ces chutes.
Les chemins sont donc fermés au moins jusqu’au 29 mars 2025. Ce chemin est
très fréquenté par les cyclistes et piétons, puisqu’il permet d’enjamber le
Gouédic et qu’il marque le départ de la voie douce Hentig glas.
Dans l’arrêté pris par la Ville, une déviation
propose aux cyclistes de circuler en double sens en bas de la Côte aux Maris,
menant au chemin des Eaux-Minérales. Dès samedi matin 16 mars, une association
de VTT a matérialisé son parcours sur cette pente à 17 % et une belle équipe
de vététistes s’en est donné à cœur joie.
« C’est le piéton qui sert de variable
d’ajustement »
Ce que dénonce Christian Ruello, correspondant de
l’association 60 millions de piétons à Saint-Brieuc, qui estime que la
cohabitation entre vélos et
piétons
est très dangereuse.
« Encore une fois, c’est le piéton qui sert de
variable d’ajustement. La circulation cycliste aurait pu très bien être déviée
par la rue de Trégueux, qui leur offre des aménagements spécifiques. »
Christian Ruello,
correspondant de l’association 60 millions de piétons à Saint-Brieuc. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
Rouler à la vitesse du pas :
impossible sur une pente à 17 %
Il rappelle que selon le Code la
route, ce secteur est réservé aux piétons. « Les cyclistes y sont autorisés
à condition de rouler à la vitesse du pas. Mais vu le degré de la pente, 17 %,
c’est impossible. »
Cet exemple confirme le difficile partage de l’espace
urbain. « On constate que l’espace piéton est de plus en plus
grignoté. Le cas du boulevard Clemenceau est flagrant. Faute de continuité de
piste cyclable, les vélos poursuivent leur route sur le trottoir. Les
riverains de ce boulevard, des personnes assez âgées, qui ont opté pour vivre
proche du centre-ville, n’osent plus sortir de chez eux, de peur d’être
percutés par un cyclo ou une trottinette. »
Depuis peu, le cheval de bataille de Christian Ruello
est la transformation des trottoirs en voie verte, dans le cadre d’une
politique des mobilités douces.
Sur une voie verte, peuvent circuler des piétons,
des vélos, des cavaliers, des véhicules techniques et, de temps en temps, des
véhicules de riverains.
« Pour
aménager Hentig glas, le trottoir de la rue
Paul-Bert a disparu au profit d’une voie verte. On nous répond que les piétons
n’ont qu’à marcher de l’autre côté. Or, ce trottoir ne mesure que 70 cm ! Pas
assez pour le passage une poussette ! »
Intarissable sur la sécurité du piéton en ville,
Christian Ruello se réjouit que l’association 60 millions de piétons attire de
plus en plus d’adhérents à l’échelle nationale.
« Certaines villes qui avaient beaucoup investi dans des
pistes cyclables reviennent sur leur choix au regard du nombre de conflits
d’usage et
d’accidents entre piétons et trottinettes. »
Un festival interactif pour
« repenser les transitions » à Saint-Martin-des-Champs, fin mars
Publié le
La deuxième
édition du festival le Printemps des transitions se déroulera dimanche
23 mars, de 10 h à 18 h, à l’espace culturel du Roudour, à
Saint-Martin-des-Champs (Finistère). Selon les organisateurs, « elle sera plus
interactive pour tester concrètement toutes les formes de transitions,
énergétiques, sociales et écologiques ».
Les partenaires de la 2e édition du festival
du Printemps des transitions. | OUEST-FRANCE
La deuxième édition du festival le Printemps des
transitions se déroulera dimanche 23 mars, de 10 h à 18 h, à l’espace culturel
du Roudour, à Saint-Martin-des-Champs (Finistère). Selon les organisateurs, elle
sera plus interactive pour tester concrètement toutes les formes de
transitions, énergétiques, sociales et écologiques ».
L’organisation rassemble huit structures engagées
dans le pays de Morlaix : En Vrac à l’ouest, Ulamir
CPIE Morlaix Trégor, Pôle ESS pays de Morlaix, Résam, Éco-bretons, Au fil du
Queffleuth et de la Penzé, Bretagne Vivante et Héol. Lors de la première
édition, l’événement avait réuni près de 700 visiteurs.
Il y aura, au programme, des jeux, du théâtre
et des conférences qui inviteront à repenser nos modes de vie, des ateliers
pratiques pour fabriquer soi-même son hôtel à insecte ou encore réparer son
grille-pain. Plusieurs thématiques seront proposées : déchets, santé,
énergie, économie, alimentation, eau, biodiversité, mobilité et réemploi.
Un troc
mis en place
La journée sera ponctuée de temps forts. À 10 h, aura
lieu la présentation du projet de sécurité sociale de l’alimentation, à
11 h 30, un spectacle de
la Drim-Tim pour un regard décalé et
humoristique sur nos représentations des transitions. À 16 h, un spectacle de
théâtre d’objets, à partir de 6 ans, le Superpouvoir de l’eau et à 17 h,
Claire Cariou présentera une conférence intitulée En selle vers la réduction
des déchets.
Cette année, la monnaie locale,
le Buzuk, va remplacer
les pièces habituelles, chacun pourra échanger ses euros sur
place ». Une zone de gratuité sera mise en place où chacun pourra
déposer un objet, jouet, livre, vaisselle, outil, vêtement, devenu inutile,
propre et réutilisable, et repartir avec un autre objet. On peut même
venir les mains vides et repartir avec un objet.
C’est une
option unique en France. Au lycée La Pérouse Kérichen de Brest (Finistère),
une quarantaine d’élèves s’initie chaque année au monde des sciences marines.
Deux élèves de l’option Sciences Passion mer
du lycée Lapérouse-Kérichen avec leur professeur Yann Gorgé et la cheffe
d’établissement Anne Ounane. | OUEST-FRANCE
Depuis 2011, une vingtaine d’élèves de première et
terminale du lycée Lapérouse-Kérichen de Brest (Finistère) peuvent choisir
l’option « Sciences passion mer », unique en France.
Pendant deux ans, ils accumulent diverses
connaissances sur le monde marin, comme faire des nœuds ou lire une carte
marine, et, de décembre à décembre, ils se rendent dans les labos de
l’Université de Bretagne occidentale (UBO), encadrés par des
enseignants-chercheurs, pour y mener des expériences.
« On n’est pas là pour les orienter vers une
voie particulière, mais de leur donner une ouverture et les acculturer aux
sujets scientifiques »,
explique Michaël Théron, directeur du laboratoire
Optimisation des réponses physiologiques à l’UBO et présent depuis les débuts
de l’option. « C’est-à-dire qu’on ne fait pas cours pour leur donner
des connaissances, mais on leur apprend à réfléchir. »
Karta, charte en breton, finance en partie
1 500 projets dans les lycées bretons, à hauteur de 20 à 40 %. C’est le cas de
l’option Sciences Passion mer.
Le premier trimestre de l’année était riche pour les
premières et de terminales. En septembre, les quarante élèves ont navigué
quelques jours à bord du Français, un trois mât école, avec l’équipage.
Ils ont découvert la vie à bord d’un navire, assisté à des conférences et
observé du phytoplancton au microscope.
« J’ai un microscope à la maison et je
dessine le phytoplancton », raconte Sahra, qui s’est découvert cette
passion à bord.
Pour une autre élève, ce voyage a « confirmé
l’envie de travailler dans le domaine maritime ». Enfin, en décembre,
quatre élèves sont allées à l’Académie des Sciences de Paris, pour recevoir le
prix du projet scientifique.
Maison fragilisée en Finistère : des
travaux seront réalisés avant les grandes marées de la fin mars
Zoé BOIRON.
Modifié le
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La maison
fragilisée par les grandes marées, début mars 2025 à Plounévez-Lochrist
(Finistère), est toujours debout. Mais le retour des grandes marées à la fin
du mois oblige Haut-Léon communauté à réaliser des travaux pour éviter que
l’eau ne vienne inonder la route une nouvelle fois. Ils auront probablement
lieu la semaine prochaine.
La maison Ty
Dour, à Plounévez-Lochrist (Finistère), a été fragilisée par les grandes
marées début mars 2025. La RD10 avait alors été inondée. | OUEST-FRANCE
Jacques Édern, président de HLC, a obtenu le feu vert
des services de l’État pour engager une procédure simplifiée. « Les
plans du cabinet Egis vont être transmis aux services de l’État pour un accord
tacite. Puis, il faudra trouver une entreprise qui a un créneau. Les travaux
se feront sûrement la semaine prochaine », explique-t-il. Une réunion
se tiendra cette semaine pour fixer une date d’intervention.
Concernant
la consolidation du bâti, HLC présentera un projet
définitif avant le 31 décembre 2025. Cela sera officialisé via un
arrêté préfectoral, à paraître dans les prochains jours. Cette procédure sera
faite dans le respect des différentes étapes administratives (déclarations
préalables, environnementale, etc.), afin « de ne pas créer une
jurisprudence », précise Jacques Edern.
Charte « Oui à la langue bretonne » :
Morlaix communauté est allée au-delà de ses objectifs
Zoé BOIRON.
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Un an après la
signature de la charge Ya d’ar Brezhoneg (« Oui à la langue bretonne »),
Morlaix communauté a rempli les objectifs du niveau 1 et a déjà engagé
d’autres actions pour développer le bilinguisme.
Fulup Jakez, directeur de l’Office public de
la langue bretonne, et Amélie Brard, chargée de développement à l’OPLB,
entourent Jean-Paul Vermot et Julien Kerguillec, président et vice-président de
Morlaix communauté. | OUEST-FRANCE
Pour atteindre le niveau 1 de cette charte, cinq
actions devaient être mises en place, telles qu’un logo bilingue, la présence
d’au moins une école Diwan ou un recensement des compétences linguistiques des
élus et agents.
Mercredi 12 mars 2025, soit un an plus tard, Morlaix
communauté et l’OPLB ont dressé le bilan des mesures. Les objectifs sont non
seulement atteints mais Morlaix communauté est allée au-delà.
Conversation en breton dans un Ehpad
« En général, les collectivités mettent entre
un et quatre ans pour les réaliser », s’est satisfait Fulup Jakez, de
l’OLPB. Ce dynamisme est aussi dû au travail de Gaël Roblin, chargé de mission
langue et culture bretonne au sein de Morlaix communauté.
Chantier Tanguy, le « généraliste » du
bateau en bois, à Douarnenez
Ludovic LE SIGNOR.
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Yves Tanguy a
pris la barre de l’entreprise en 1990. Fils et petit-fils de charpentier de
marine, il évolue depuis son enfance dans le monde de la construction de
navires en bois.
Sur le terre-plein du Rosmeur, l’étrave du
sardinier « Rouanez ar Moor » a été remplacée. Le navire a été remis à l’eau
vendredi 28 février 2025. | DR
« Du côté de mon père, ils étaient
constructeurs de navire ; du côté de ma mère, ils étaient marins pêcheurs
depuis toujours. » Le décor est planté. Yves Tanguy est né à Sein, il
y a 65 ans. « J’ai appris à marcher dans l’atelier de mon père. »
Un univers qu’il ne quittera pas. « On m’a mis devant un
établi et on m’a dit : “Tu te débrouilles !”. J’ai débuté, comme apprenti, à
16 ans. »
La construction de navires en bois, chez Tanguy,
c’est une histoire de famille. En 1920, Félix, grand-père d’Yves, crée son
chantier à Sein. Deux de ses cinq fils, Louis et Jean-Marie, lui succéderont.
L’un reprenant le chantier paternel, l’autre s’installant dans le sud de
l’île. Dans les années 1960, les deux frères quittent Sein pour le continent.
Jean-Marie s’installe à Douarnenez, à Pouldavid, en 1964, où le
chantier se trouve actuellement ; et Louis à
Audierne. Tous deux construisent des navires de pêche, jusqu’à 12 m de long.
« Mon moteur, c’est la motivation »
En 1973, Jean-Marie agrandit son chantier et crée un
second hangar afin de pouvoir entreprendre des constructions allant jusqu’à
14 m. Pour atteindre, dans les années 1980, les 22 mètres. Gérant de
l’entreprise depuis 1990, Yves Tanguy doit faire face, les années suivantes, à
une forte crise qui va frapper durement le monde de la pêche.
L’occasion pour les chantiers Tanguy de se diversifier, dans le yacht
classique et les bateaux du patrimoine, domaine alors en pleine ascension.
Aujourd’hui, l’entreprise compte quatre salariés
présents aux côtés du propriétaire depuis une dizaine d’années.
« Dans une entreprise à l’origine familiale, les ouvriers font, eux aussi,
partie de la famille. Les jeunes ont beaucoup de valeur, d’énergie, d’envie,
qu’il faut accompagner. Mon moteur, c’est la motivation. Un grain de sable, un
mot, peut tout faire basculer. »
« On apprend tout le temps »
Les chantiers Tanguy sont une sacrée référence dans
le monde fermé de la construction marine. « Dans le domaine du navire
en bois, on est généraliste, comme un médecin, définit Yves Tanguy.
On évolue dans un domaine très large. » Cinq bateaux sont
actuellement entre les mains des techniciens du chantier de Pouldavid :
Dehel
, une barque chalutière normande de 12,50 m, dont la
restauration devrait durer encore un an et demi ; trois petits navires de
plaisance pour des remises en état ; une restauration importante aussi sur un
voilier de 14 m. Enfin, après un remplacement d’étrave, le sardinier
Rouanez ar Moor a été remis à l’eau le 28 février.
« Je travaille comme si j’avais 30 ans. En
vieillissant, on devient plus fragile. Mais cette fragilité ne doit pas nous
arrêter. Dans ce métier, on apprend tout le temps. » Preuve de cette
dynamique, Yves Tanguy s’est engagé dans une vaste refonte de son chantier :
« On va démolir le hangar, construit en 1973, pour en reconstruire un
nouveau, attenant à celui datant de 1986-1987. Le permis a été accordé l’année
dernière. » Quant aux prévisions, Yves Tanguy l’assure :
« Pas de perspective au long cours. Comme en météo, il ne faut pas se poser
trop de questions et s’adapter très vite. La clientèle existe, c’est sa
possibilité qui varie. »
Carhaix-Plouguer. Des retraités vont manifester
à Pontivy, jeudi
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le
Un déplacement en car est organisé au départ
de la Maison des syndicats, jeudi, à 9 h 30. | OUEST-FRANCE
Nous ne sommes pas des nantis ! Les
retraités cégétistes de l’union locale Huelgoat-Carhaix défileront jeudi, à
Pontivy, pour faire entendre leurs revendications.
La sous-préfecture du Morbihan sera le point de
ralliement, pour la Bretagne, de cette journée de mobilisation nationale.
L’objectif : demander la revalorisation des pensions de retraite, en
particulier de 300 € pour les plus petites d’entre elles, mais surtout
défendre la Sécurité sociale, qui cette année célèbre les 80 ans de sa
création.
Une Sécurité sociale, telle que définie à
cette époque, pour couvrir l’ensemble des aléas de la vie, de la naissance à
la mort », précise Bernard Bloyet responsable local. Il évoque les
retraités qui actuellement ne se soignent plus ou peu pour des raisons
de coût .
Jeudi 20 mars, rendez-vous à la Maison
des syndicats pour un départ en car venant de Morlaix à 9 h 30, ou pour
covoiturage, le rassemblement étant fixé à 11 h devant la sous-préfecture à
Pontivy.
L’enquête publique est disponible à la mairie.
| OUEST-FRANCE
L’entreprise huîtres Saint-Michel souhaite créer deux
nouvelles parcelles d’exploitation.
La première, d’une surface de 97,75 ares, concernera
l’élevage d’huîtres en surélevé avec un terrain découvrant. La seconde, de
77,5 ares, pour la palourde, à plat terrain découvrant.
Le service du littoral de la préfecture du Finistère,
unité cultures marines, lance à ce sujet une enquête publique à destination
des habitants, mais aussi des communes voisines de Morlaix, Carantec et
Plougasnou.
Les particuliers, usagers du littoral, ainsi que les
professionnels du secteur pêche, sont invités à se déplacer en mairie afin de
donner leur avis.
L’enquête publique est accessible à l’accueil
jusqu’au 9 avril.
« Les algues continuent de tuer »,
dénoncent la famille du joggeur breton décédé et Inès Léraud
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La famille de
Jean-René Auffray et Inès Léraud, journaliste et autrice du livre, Algues
Vertes, ont réagi, ce dimanche 16 mars 2025, après l’annonce des résultats de
l’autopsie d’un sanglier mort en septembre 2024 à cause des algues vertes sur
la plage Saint-Maurice à Morieux (Lamballe-Armor).
La famille du joggeur décédé en 2016 et Inès
Léraud ont régi après l’annonce des résultats de l’autopsie du sanglier mort en
septembre 2024 à cause des algues vertes (Photo d’illustration) | ARCHIVES
THOMAS BREGARDIS / OUEST-FRANCE
Depuis le 8 septembre 2016, jour où Jean-René
Auffray, notre père et époux est mort dans un estuaire des Côtes-d’Armor
infesté d’algues vertes, à quelque 300 mètres du lieu où a été retrouvé le
sanglier , indique la famille. Le soir même, la question de
l’hydrogène sulfuré (H2S) émanant des algues vertes s’est posée mais n’a pas
été creusée , regrette-t-elle.
En novembre 2022,
le tribunal administratif de Rennes (Ille-et-Vilaine) avait rejeté les
demandes d’indemnisation de la famille de Jean-René Auffray.
Ce dernier avait suivi les conclusions du rapporteur public qui avait dénoncé
la carence de l’État dans la prolifération des algues vertes
en Bretagne, mais avait estimé que le lien de causalité entre
leur présence et le décès du joggeur ne pouvait être établi. Nous avons
fait le choix de continuer le combat en portant l’affaire à la cour d’appel de
Nantes. À ce jour, nous attendons toujours une date d’audience, plus de deux
ans après le premier jugement , rappelle la famille du joggeur.
« Nous exigeons un plan ambitieux »
Pour elle ainsi que pour Inès Léraud, les
algues continuent de tuer avec la mort de ce sanglier. À travers ce
communiqué, la famille du joggeur et la journaliste appellent à une
prise de conscience immédiate de l’État et à ce qu’il assume enfin ses
responsabilités pour lutter contre la prolifération des algues vertes .
Et de conclure : Nous soutenons la demande de
création d’une commission d’enquête parlementaire afin de proposer un véritable
plan de lutte contre ce fléau. Nous exigeons un plan ambitieux, à la hauteur de
l’enjeu .
Petite mairie mais grands services : dans
les pas d’agents et d’élus d’un village de Bretagne
Zoé BOIRON.
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Les mairies
des villages ruraux sont devenues des centres névralgiques de services à la
population. Ces nouvelles missions pèsent sur les finances. Dans le même
temps, les élus doivent déployer des trésors d’ingénierie pour faire face à la
complexité du mandat. Exemple à Plounéour-Ménez, aux portes des monts d’Arrée
(Finistère)
Sébastien
Marie, maire de Plounéour-Ménez (Finistère), et Delphine Sauban, adjointe à
l’urbanisme. | OUEST-FRANCE
« Toi, tu sais ça non ? » Cette
phrase, Nelly Guyader, secrétaire de mairie « multitâche »,
l’entend régulièrement. Avec plus de vingt ans de service au compteur, dont
une bonne partie à traiter les documents d’urbanisme, la Finistérienne de
48 ans « fait partie des murs » de la mairie de
Plounéour-Ménez, commune de 1 300 habitants.
D’année en année, elle a vu de plus en plus de
services s’agréger au sein de la bâtisse de pierres. Les murs n’ont pas pu
être poussés, il a pourtant fallu faire de la place. Diverses permanences se
tiennent à tour de rôle dans un petit bureau qui jouxte l’accueil.
« Avant c’était le mien », glisse Nelly Guyader.
Un interlocuteur pour une dizaine de services
Nelly Guyader, agente
communale, assure aussi les services de courriers et de retrait d’argent à
l’accueil de la mairie de Plounéour-Ménez (Finistère) | OUEST-FRANCE
La
brigade mobile de gendarmerie des monts d’Arrée
l’occupe un samedi après-midi sur deux, depuis l’automne. Le jeudi,
l’assistante sociale y assure ses rendez-vous. Et depuis trois ans, un
conseiller France Services, de l’association brestoise Pimms, l’occupe à son
tour chaque mercredi matin.
MSA, caisse de retraite, CAF, Trésor public…
« Un seul interlocuteur remplace une dizaine de services », note
Sébastien Marie, maire. Six communes, dont la sienne, sont regroupées dans ce
partenariat. « L’État participe à 50 % et les communes prennent en
charge les 50 % restants au prorata du temps de permanence »,
explique-t-il.
Une solidarité évidente pour l’élu local, mais
finalement contrainte par le désengagement de l’État. « Ça nous coûte
environ 3 000 € par an, à mettre dans les charges de fonctionnement. En tant
que maire, on met encore la main à la poche pour un service régalien »,
souffle-t-il.
Une petite salle de la
mairie de Plounéour-Ménez (Finistère) pour quatre permanences différentes, à
différents moments de la semaine. | OUEST-FRANCE
Agence postale communale
Depuis huit ans, une autre mission
de l’État a été dévolue à la municipalité : le courrier et le retrait
d’argent. À la droite de Nelly Guyader, un empilement d’enveloppes et de colis
de toutes les tailles rogne une partie de la vitre de l’entrée. « À Noël,
on est inondé », précise-t-elle.
« Avant, La Poste était dans un bâtiment
communal indépendant, retrace le maire. Les jours d’ouverture
ont été réduits jusqu’à atteindre trois après-midi par semaine. À la fin,
quand il y avait un arrêt ou des vacances, il n’y avait même plus de
remplaçant. Forcément, les chiffres de La Poste se sont effondrés. »
À ses yeux, tout cela avait des airs d’obsolescence
programmée. Car, depuis que
la mairie fait agence postale,« le trafic a
été multiplié par cinq ou six et on attire des gens extérieurs à Plounéour ».
La Poste verse une redevance mensuelle de 1 000 €
pour compenser les charges supportées par la commune : rémunération, charges
de l’employeur, local… Pour les habitants, le service est pratique, identifié,
« avec des horaires clairs ». Mais pour la collectivité, ça reste
« un agent communal, payé avec les deniers de la commune, qui assure
un service régalien ».
50 % du temps hors de la commune
La mairie est devenue le centre névralgique de tout
un territoire. Les agents municipaux et les élus locaux en sont les piliers.
Et c’est un paradoxe : pour
défendre les intérêts de sa commune, « un
élu passe 50 % de son temps électif en dehors ». Commissions, bureau
communautaire, groupe de travail, points presse, délégation… « Tout
ça, les habitants n’en ont pas forcément conscience. »
À ses côtés, Delphine Sauban, adjointe à l’urbanisme,
approuve. « C’est important d’être présent dans ces instances pour
échanger entre collègues, attraper des infos » et « chercher
des subventions » alors que les municipalités ne lèvent plus de taxe
d’habitation et font face à une baisse des dotations de l’État.
« C’est chronophage mais passionnant. »
« Quand vous constituez une liste, vous avez
intérêt à avoir des compétences », relève le maire. Delphine Sauban
peut compter sur son expérience de géomètre pour l’IGN (Institut géographique
national). L’adjoint aux travaux est électricien de métier. Celui à la culture
est passé par khâgne et a un diplôme de juriste. Et ainsi de suite…
« La France tient grâce à ses communes »
« Avant, quand vous prépariez puis votiez le
budget, vous aviez un agent des Finances publiques avec vous. Pour les routes,
et c’est très technique, un agent de la DDE vous accompagnait »,
rappelle le maire. Le mandat s’est considérablement complexifié et les aides
extérieures ont, dans le même temps, disparu.
La mairie de Plounéour-Ménez
(Finistère) est un lieu de ressources pour les habitants d’un territoire
rural, qui s’étend au-delà des frontières de la commune. | OUEST-FRANCE
Offres de santé, de culture, de
solidarité avec la Banque alimentaire ou les Restos du cœur, accueil des
réfugiés ukrainiens… La municipalité tient à bout de bras bon nombre de
politiques. « Certains disent qu’il y a trop de communes en France. Je
pense au contraire, qu’aujourd’hui, la France tient grâce aux communes »,
plaide Sébastien Marie.
Le tribunal
administratif de Rennes a annulé l’arrêté du préfet des Côtes-d’Armor
autorisant l’extension d’un élevage avicole à Plestin-les-Grèves
(Côtes-d’Armor). Le collectif Sauve qui poules s’est retrouvé devant la mairie
de la commune pour saluer cette décision.
Le collectif Sauve qui poules s’est retrouvé
devant la mairie de Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor), samedi 15 mars 2025. |
OUEST-FRANCE
Samedi 15 mars 2025, les sourires étaient visibles
sur les visages des membres du collectif Sauve qui poule, qui se retrouvaient
devant la mairie de Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor).
Depuis près de deux ans, le collectif citoyen se bat
contre ce projet qui prévoit de passer de 50 625 animaux (dindes, poulets) à
181 300, après l’arrêt d’un élevage laitier.
À ses côtés, on retrouve des associations de défense
de l’environnement bien connues, Tréduder nature et patrimoine, Sauvegarde du
Trégor ainsi qu’Eau et rivières. L’affaire a été portée devant la justice
administrative par ces trois dernières associations, le collectif s’inscrivant
dans une démarche citoyenne.
« Nous n’avons rien contre l’agriculteur
personnellement, nous sommes contre le système agro-industriel. Nous soutenons
une agriculture paysanne », évoquent les membres du collectif qui
restent vigilants. Pour preuve, ils sont allés demander des explications sur un
échange de terrain dont aurait bénéficié le Gaec Kerboriou pour son projet.
« On veut être sûr que tout a été fait dans
les règles. » Le collectif s’est ainsi rendu à la mairie de
Plestin-Les-Grèves pour avoir des explications et déposer le jugement du
tribunal, pas moins de 18 pages. « Il n’y avait pas d’élu sur place,
on a eu le directeur général des services au téléphone : il nous a dit de
poser nos questions par écrit. »
Si besoin, les associations poursuivront leur
démarche
La décision du tribunal administratif de Rennes
d’annuler l’arrêté du préfet des Côtes-d’Armor peut être contestée par l’État
en appel. Le collectif a déjà l’assurance des associations qu’elles
poursuivront aussi la démarche. Leurs arguments tels que la proximité du Yar,
cours d’eau qui irrigue un bassin-versant visé par un
Plan algues vertes a été pris en compte par les
juges administratifs de Rennes.
Le collectif Sauve qui poule a depuis deux ans
multiplié les actions pour alerter sur cette extension, avec pétition,
rencontre avec les élus, mais aussi des manifestations contre le projet
plestinais, ou plus largement « contre les fermes-usines ».
Unanimité du conseil de Plouezoc’h pour
le maintien des taux d’imposition
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Réuni, jeudi
13 mars en présence de Fabrizio Vitral-Pinto, conseiller aux décideurs locaux
du centre des impôts de Morlaix, le conseil municipal de Plouezoc’h
(Finistère) a voté à l’unanimité le budget primitif 2025.
Dans le budget de la commune, la principale
dépense en investissement concerne l’ancienne école primaire, face à la mairie,
qui deviendra un tiers lieu. | OUEST-FRANCE
Budget primitif 2025
En fonctionnement, les dépenses s’élèvent à
1 606 500 €. Le poste le plus important est la charge du personnel avec
719 000 €. Jérôme Calmels, adjoint aux finances explique que « cette
dépense est très délicate car il peut y avoir des imprévus, et il n’est pas
possible de compenser. Nous sommes dans la moyenne des dépenses des communes
de notre taille. »
Pour les recettes, il est attendu 1 142 000 € des
impositions directes. Les taux d’imposition restent inchangés. La taxe
d’habitation sera de 15,90 %, la taxe foncière bâtie de 35,87 % et la taxe
foncière non bâtie de 44,77 %. Le total du produit fiscal est escompté
à1 097 000 €. Les dotations de l’État s’élèvent à 188 000 €.
En investissement, les dépenses s’élèvent à
2 778 000 €. Le poste le plus important, celui des travaux, est de
2 141 000 €. Il s’agit essentiellement du chantier de l’ancienne école, face à
la mairie. L’achat de terrains, pour le futur lotissement, atteint les
251 000 € est une avance remboursable. En recettes, il est attendu 894 000 €
de subventions. « Il faut rester prudent, il n’est pas certains que
toutes les subventions soient versées à la date attendue, ni que le montant
soit celui prévu », précise Jérôme Calmels.
Budget du port du Dourduff
Le budget de fonctionnement est de 7 500 €, les
recettes proviennent de la location des corps-morts. Pour l’investissement,
cela se chiffre à 15 000 €.
Budget des mouillages collectifs
Le budget en fonctionnement est de 20 000 €. Les
recettes proviennent des droits de stationnement.
Le magasin et micromultinationale, Rue de
Siam, à Plougastel-Daoulas, cherche un repreneur
Publié le
Rue de Siam a
été créé par Pierre et Nathalie Hascoët en 1993. Après plus de trente ans
d’histoire et de passion, ils ont décidé de passer la main. Ils sont à la
recherche d’un repreneur qui puisse perpétuer leur héritage.
Pierre et Nathalie Hascoët, créateurs du
magasin « Rue de Siam » derrière une pièce emblématique de leurs meubles
fabriqués en bois précieux et incrustés de peintures rappelant le Pont-Aven de
Gauguin. | OUEST-FRANCE
Entretien avec Pierre et Nathalie Hascoët.
Quelle est l’histoire de Rue de Siam ?
Passionnés d’histoire et Bretons d’origine, nous
avons fondé Rue de Siam avec le désir de préserver des fragments de cultures
lointaines. L’essor du transport maritime en conteneurs nous a permis de
rapporter des meubles en bois, de Chine et d’Indonésie, témoins du
savoir-faire d’artisans. Nous avons voulu sauver des objets et des meubles
évoqués par les voyageurs quittant Brest, des chimères de Segalen aux totems
de Gauguin.
Quelle est l’originalité de ce magasin de
meubles ?
Nos meubles sont porteurs d’énergie. Ils sont
imprégnés de la force des bois rares et du talent de leurs créateurs. Leur
sauvegarde est un métier noble. C’est également grâce à l’engagement d’une
équipe fidèle et passionnée que Rue de Siam a pu inventer ce style de
décoration particulier, ce mélange de confort et de curiosité. Créations sur
mesure, bois exotiques parfumés, travail à la main, restaurations minutieuses,
ont permis de tisser des relations de confiance à travers le monde.
Quelle suite voyez-vous à Rue de Siam ?
Tenir une micromultinationale comme Rue de Siam est
une grosse machine à gérer. Nous avons des bureaux en Chine et en Indonésie et
quatre salariés au magasin de Plougastel. On sent que c’est le moment de
passer la main. On a donné de nous-même pendant plus de trente ans. Nous
souhaitons prendre le temps de transmettre l’essentiel de notre savoir-faire.
Nous souhaitons assurer une transition en douceur. Actuellement, nous
organisons une liquidation totale du stock. Notre souhait le plus cher est
d’accompagner le repreneur, lui transmettre nos contacts et nos méthodes.
Différentes formules sont envisageables dont un magasin en ligne.
Ce samedi
15 mars 2025, le maire de Carhaix (Finistère), Christian Troadec, a remis la
médaille d’honneur de la Ville à dix-sept défenseurs de l’hôpital. Tous ont
été convoqués en garde à vue l’année dernière, après une action dans les
locaux de l’ARS (Agence régionale de santé), à Quimper, en septembre 2023,
pour laquelle ils sont soupçonnés de « séquestration » et « violence en
réunion ».
Certains des médaillés du 15 mars 2025, devant
la mairie de Carhaix. | OUEST-FRANCE
Une cérémonie était organisée, ce samedi 15 mars
2025, à la mairie de Carhaix (Finistère). Christian Troadec, le maire, a remis
la médaille d’honneur de la ville de Carhaix à dix-sept défenseurs de
l’hôpital, qui exigent la réouverture 24 heures sur 24 et sept jours sur sept
des urgences.
Tous ont été convoqués en garde à vue en 2024, après
des dépôts de plaintes consécutifs à une action menée dans les locaux de
l’Agence régionale de santé, à Quimper, en septembre 2023. Ils sont soupçonnés
de « séquestration » et « violence en réunion ».
La
mobilisation saluée
« Les gardes à vue ne sont pas toujours
simples à vivre. Mais personne n’a craqué, souligne le maire, devant
plusieurs dizaines de personnes. On demande le retrait de ces plaintes
inadmissibles. »
La cérémonie s’est déroulée au sein de la mairie de Carhaix. |
OUEST-FRANCE
Il a salué la mobilisation des derniers mois pour
exiger la réouverture physique des urgences,
« ce
qui a permis d’obtenir un rendez-vous au ministère de la Santé.
Lorsqu’il y a des choses injustes, il faut savoir dire non ».
Une réunion organisée le 17 février alors que « la situation était
totalement bloquée, face à deux murs : le CHU et l’ARS. Il fallait faire
sauter ce verrou. On sent qu’on n’est pas loin de l’aboutissement de ce
dossier ».
La venue du ministre très attendue
Dans quelques semaines, « sans doute début
mai », Yannick Neuder, le ministre chargé de la Santé et de l’Accès
aux soins, est attendu à Carhaix. « On ne peut pas imaginer qu’il
vienne sans annoncer cette réouverture totale des urgences, estime
Christian Troadec. On en profiterait pour inaugurer la maison de
santé. »
Les personnes décorées ce matin sont Sylvie Jouan,
Marie Pinsec, Myriam Vals, Patricia Fischer, Gaëdic Crenn, Marie Falher, Patrice
Dupont, Annie Le Guen, Hélène Guillemot, Jacqueline Mazéas, Christian Troadec,
Serge Couteller, Paul Cozic, Olivier Faucheux, Alexandra Perrot, Stéphanie
Gléhen et Aude Quiniou.
Depuis juin 2024, une trentaine de personnes ont été honorées par la Ville.
Christian Troadec, qui a
aussi été entendu lors d’une garde à vue l’été dernier, a reçu la médaille
d’honneur. | OUEST-FRANCE
« Je prends cela comme un
remerciement de la population envers l’engagement des pompiers », réagit
Patrice Dupont, délégué CGT au centre d’incendie et secours de la ville,
qui reste « dans l’attente » : « On ne sent pas que les choses
bougent pour le moment. La situation (les urgences régulées, NDLR)
continue de désorganiser le service. »
« On avait tous beaucoup
d’amitié pour lui, même s’il conservait, bien sûr, son indépendance de
journaliste, explique-t-il. À travers sa plume, il a fait entendre
notre voix au plus haut du pouvoir, pour faire en sorte qu’on obtienne
satisfaction dans les années 2008 - 2010 pour la réouverture de la maternité
et de la chirurgie. S’il n’avait pas été là, avec tant d’autres journalistes
engagés car ils aimaient leur ville, je crois qu’on n’aurait jamais gagné. »
Un discours ponctué de longs applaudissements.
Décès de Jean-Yves Quemener, fidèle du
Centre-Bretagne et d’Ouest-France
Rosemary BERTHOLOM.
Modifié le
Publié le
Jean-Yves
Quemener, 74 ans, est décédé dans la nuit du jeudi 13 au vendredi 14 mars
2025. Figure du Centre-Bretagne, journaliste à Ouest-France pendant près de
30 ans, chef d’agence de Carhaix de 2003 à 2015, il marquait ses
interlocuteurs par son esprit vif, sa bienveillance et son humour. Les
obsèques de « Quem » auront lieu le lundi 17 mars, à 14 h 30, en l’église de
Paule.
Jean-Yves Quemener, en 2021, ex-journaliste à
Ouest-France, est décédé dans la nuit du 13 au 14 mars 2025. | FAMILLE
QUEMENER
« Il a toujours eu un attachement au métier, au
territoire et aux gens d’ici »
« C’est un ancrage très important dans sa
vie. Vraiment. Il était très attaché à l’agence de Carhaix, mais aussi au rôle
que peut jouer une rédaction dans la vie même du Centre-Bretagne »,
témoigne Jean-Pierre Hémon, référent santé du Pays Cob et ami de 60 ans de
« Quem ». « À ses yeux, c’était capital. Il a toujours eu un
attachement au métier, au territoire et aux gens d’ici. Tout cela
s’entremêlait joyeusement. »
En effet, une des signatures de Jean-Yves Quemener
était sa vivacité d’esprit, son humour. « Avec Jean-Yves, c’est le
rire qui l’emporte sur tout le reste. » Jean-Pierre Hémon se souvient
de « son humour, son ironie, sa dérision et aussi son autodérision.
L’autodérision est une qualité très rare. »
Eva, une des quatre filles de Jean-Yves Quemener met,
aussi, en lumière « le courage, l’abnégation et la résilience »
de son papa. « C’est une chance d’avoir eu un Papou comme lui. Il a
toujours été là pour nous. On n’aurait pas pu espérer mieux. Il a toujours
donné toute sa force à ses filles, à ses équipes, au journal. Il donnait du
courage à tout le monde. »
« Il formait, donnait envie de faire ce
métier »
Grand pédagogue, le chef d’agence a accompagné,
guidé, plusieurs générations de journalistes. « Il formait, donnait
envie de faire ce métier », résume Jean-Pierre Hémon, son ami de
presque toujours. Laurence Coënt, assistante de rédaction à Carhaix depuis
1997, garde en mémoire « la bienveillance de Jean-Yves ».
À ses filles, Maï-wen, Margaux, Barbara et Eva, à ses
six petits-enfants, ainsi qu’à tous ceux qui étaient chers à Jean-Yves, le
journal Ouest-France présente ses plus sincères condoléances. Les
obsèques auront lieu le lundi 17 mars, à 14 h 30, en l’église de Paule (Côtes-d’Armor).
Prisée par les
uns, pointée comme contraire à la loi Littoral par d’autres, une paillote
crispe les esprits à Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor). En réaction aux
critiques de l’association Plestin Environnement, les élus ont décidé de
limiter sa durée d’ouverture et son emprise. Cela suffira-t-il à apaiser la
situation et à trouver une issue ?
Jugée « magique » par certains mais aussi
pointée comme « en contradiction avec la loi Littoral » par les militants de
Plestin Environnement, cette guinguette ressortira-t-elle les chaises et les
tables cet été ? Les élus de la commune le souhaitent… | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Dans le contexte de l’essor récent des guinguettes et
food-trucks de bord de mer, Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor) ne fait pas
exception. Depuis cinq ans environ, plusieurs de ces restaurations légères et
saisonnières ont vu le jour sur cette portion du littoral trégorrois très
préservée. Mais aujourd’hui, les esprits s’échauffent autour de l’une de ces
paillotes : prisée d’une partie des locaux et des estivants,
elle s’avère aussi décriée désormais par les militants de Plestin
Environnement.
Animation musicale, mobiliers…
Depuis 2020, les élus de la commune autorisaient
cette activité saisonnière de restauration (d’avril à septembre) sur l’une de
ses cales municipales, en bordure de plage. Un spot superbe, permettant de
siroter un verre et de croquer un bout face à la baie de Locquirec
(Finistère). Mais un spot « contraire à la loi Littoral »,
pointait, cet automne, Plestin environnement.
Relevant que « son installation, en dehors
des zones urbanisées, se situe à moins de 100 mètres du rivage » et
menaçant de « saisir le tribunal administratif » en cas de
nouveau feu vert municipal, les militants de Plestin environnement invoquent
aussi des nuisances sonores et lumineuses. « Avec ses mobiliers
positionnés pour six mois et l’animation musicale régulière d’un DJ, cette
paillote s’est éloignée de l’esprit des débuts, avec ses quelques tables… »
Une
issue incertaine
Entre conforter la guinguette et y renoncer,
qu’allaient choisir les élus ? Leur position a commencé à s’esquisser fin
février avec ce « vote à l’unanimité » en faveur de ces
restaurations légères. Puis elle s’est précisée avec cette « voie du
compromis » tracée noir sur blanc, par courrier, à l’attention de
l’association de protection de l’environnement, la semaine dernière.
Emprise réduite, durée limitée… Les élus donnent la
possibilité à la cale municipale d’être réinvestie par une guinguette mais
avec plus de sobriété et de contraintes. Ces nouvelles dispositions
suffiront-elles à dissiper les menaces de Plestin Environnement ? « On
va se concerter pour décider de la suite, répond l’association.
Il y a peu de lois qui protègent la nature alors si nous, association
environnementale, ne nous battons pas pour la faire respecter, qui le fera ? »
Face à cette incertitude, les élus ne cachent rien de leur perplexité.
« On fait notre possible pour prendre en considération les inquiétudes
de Plestin Environnement et se montrer constructif », fait valoir le
maire, désormais dans l’attente. Il partage avec ses adjoints le souhait de
« concilier la loi Littoralavec une certaine forme
de tourisme etd’économie
pour la commune qui passe de 3 800 à
10 000 habitants durant l’été. D’autant que ces restaurations éphémères et
légères ne détériorent en rien notre littoral ». Plestin
Environnement ne tardera pas à faire savoir si elle le voit du même œil…
La fédération du PCF du Finistère
appelle les retraité.e.s et retraitables à se mobiliser jeudi 20 mars et à
participer à la manifestation régionale à l'appel de neuf organisations
syndicales et associations de retraités.
La situation sociale des retraité-e-s se dégrade fortement depuis plusieurs
décennies en raison du travail de sape mené par les gouvernements successifs.
La pauvreté se développe et se posent les questions de santé, de logement,
d’accès aux soins et aux services publics. Une opposition systématique est
entretenue entre jeunes et retraité-e-s, retraité-e-s et salarié-e-s et même
entre retraité-e-s car il y aurait des retraité-e-s aisé-e-s avec une pension
mensuelle de 2000 €.
Nous constatons également que depuis des mois, les retraité-e-s sont
accusé-e-s de tous les maux, responsables d’une grande partie de la dette du
pays et du prétendu « déficit de la Sécurité sociale».
Cela revient à oublier rapidement les milliards d’euros d’exonérations de
cotisations sociales accordées aux entreprises, ainsi que les aides publiques
massivement versées à ces mêmes entreprises, sans aucune contrepartie en
termes d’emploi, de formation professionnelle ou de revalorisation des
salaires.
Rappelons que 60% des retraité-e-s perçoivent une pension inférieure au SMIC,
31% des retraité-e-s reçoivent moins de 1 000 € par mois;
Nous ne devons qu’au vote de la motion de censure que les pensions aient été
enfin revalorisées de 2.2% au 1er janvier, mais les retraités sont sous la
menace de la suppression des 10% d’abattement pour le calcul de nos impôts et
de l’alignement du taux de CSG sur celui des actif·ves
Une réforme pour une bonne retraite est possible et nécessaire
Les communistes appellent à agir pour l’augmentation immédiate de 10 % de
toutes les pensions et pour une loi pour rétablissant la retraite à 60 ans à
taux plein avec une pension à 75 % du revenu net d’activité
Des déplacements en car sont prévus , inscrivez vous auprès des Unions locales
des syndicats
À Brest : départ à 8 h de la Maison du Peuple, 2, place Edouard-Mazé, passages
au Géant (arrêt de bus Villeneuve), puis Leclerc Plougastel-Daoulas, passage à
Châteaulin – Le Pouillot à 8 h 45.
À Morlaix : départ à 8 h 40, arrêt de bus Carrefour Saint-Martin-des-Champs,
passage à Huelgoat 9 h 10, zone de covoiturage de Menez-Braz et Carhaix,
maison des syndicats, à 9 h 35.
À Quimper : départ du parking Penvillers à 9 h. Inscriptions/contact :
usrcgt29@orange.fr ; tél. 02 98 44 37 55.
Serge Le Quéau
est militant au sein de l’union syndicale Solidaires. Il est aussi
co-rapporteur de l’avis sur l’eau d’avril 2023, du Conseil économique social
et environnemental (Cese). Alors que deux jugements en faveur de la lutte
contre les algues vertes viennent d’être rendus, il dénonce, chiffres à
l’appui, la saturation dont souffrent la Bretagne et particulièrement les
Côtes-d’Armor en termes d’élevage d’animaux. Une surabondance qui explique
notamment la prolifération des algues vertes.
En moyenne, les Côtes-d’Armor comptent 1,1
bovin, 22 porcs et 248 volailles par hectare, selon un rapport de la Cour des
comptes sur les algues vertes en 2021. | ARCHIVES
La Bretagne abrite actuellement des élevages
comportant au total 120 millions d’animaux. Dans les Côtes-d’Armor, cela
représente 1,1 bovin, 22 porcs et 248 volailles par hectare, selon un rapport
sur
les algues vertes produit par la Cour des comptes en
2021.
Serge Le Quéau, militant au sein de l’union syndicale Solidaires,
rappelle ces données pour expliquer que la région
bretonne fait toujours la part belle à l’agriculture productiviste.
Un
rapport passé « inaperçu »
Ce spécialiste est aussi co-rapporteur de l’avis
sur l’eau d’avril 2023, du Conseil économique social
et environnemental (Cese). « À l’époque, notre rapport était passé un
peu inaperçu, se remémore-t-il. Mais aujourd’hui, avec les
différentes pollutions liées à l’eau portées à la connaissance du grand
public, nos conclusions suscitent un nouvel intérêt. »
Des dizaines d’experts ont planché pendant près de
dix-huit mois pour rendre cet avis au sein du Cese. Dans ce document, l’une
des préconisations,
en réponse à la prolifération des algues vertes,
demande au gouvernement de « renforcer dans les zones vulnérables en
termes de qualité de l’eau, les obligations concernant les apports d’azote,
les déclarations des plans d’épandages et le contrôle des ouvrages de
stockage ».
L’avis enjoint aussi l’État à « mettre en
œuvre une politique incitative de diminution des cheptels dans les zones les
plus saturées en azote et les plus génératrices de marées vertes, au profit
d’un modèle de polyculture élevage dans une optique de rééquilibrage dans les
zones non saturées ». Cet avis rencontre la forte opposition de la
FNSEA, le syndical agricole majoritaire et qui le reste aussi dans les
instances de la Chambre d’agriculture des Côtes-d’Armor.
« Comment ferons-nous si toute notre eau est
polluée ? »
« La terre en Bretagne ne peut pas absorber
tout cet élevage », alerte le syndicaliste. « Il faut aider
les agriculteurs à changer de modèle de production. Ce sont eux les premières
victimes », insiste-t-il. Il bat en brèche aussi les arguments des
tenants d’un certain statu quo en matière de production agricole. Au
nom de la souveraineté alimentaire en France et en Europe, il serait difficile
de sortir de l’agriculture dite conventionnelle. « Il faut donner du
temps au temps, c’est le même argument depuis quarante ans. Comment
ferons-nous si toute notre eau est polluée ? », s’indigne Serge Le
Quéau.
Une étude menée au niveau européen, coordonnée par l’Inrae (1)
et publiée en mars 2023, « prouve au contraire
qu’il est possible de nourrir l’Europe grâce à l’agriculture biologique ».
Mais pour ce faire, Serge Le Quéau insiste sur la
nécessaire émergence d’une volonté politique forte. Selon ce spécialiste,
changer de modèle agricole « n’est pas un problème d’argent ».
Les quelque 416 000 agriculteurs français touchent 15 milliards d’aides
publiques et européennes. « Mais l’exploitant qui produit du maïs se
voit octroyer plus de subventions que celui qui s’occupe d’élevage herbagé »,
déplore-t-il.
Un système qui profite aux acteurs économiques
Il faudrait donc réorienter les aides de la Politique
agricole commune (Pac) vers des pratiques agricoles plus vertueuses. Mais si
le système met autant de temps à évoluer, c’est qu’il « profite »
toujours à un grand nombre d’acteurs économiques : « Ceux dans
l’industrie phytosanitaire et le machinisme agricole notamment »,
pointe le syndicaliste. « Il y a des engagements politiques, certes,
mais pas ou peu de contrôles. Les lobbies économiques sont plus puissants »,
constate-t-il, amer.
Dans ce contexte et « malgré les pressions »,
la justice reste un « rempart » contre les atteintes à
l’environnement. Deux jugements le confirment. Ce jeudi 13 mars 2025, le
tribunal administratif de Rennes a condamné l’État à prendre, dans un délai de
dix mois, « toutes les mesures nécessaires pour réduire
significativement la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole ».
Ce même jour, cette même juridiction
annule l’arrêté préfectoral permettant l’extension d’un poulailler géant
à Plestin-les-Grèves, dont la baie est particulièrement
touchée par les marées vertes.
(1) Institut national de recherche
sur l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.
À Morlaix, la BAM, le restaurant du Sew,
a été placée en liquidation judiciaire
Publié le
La BAM Boîte à
manger, le restaurant du Sew, a été placée en liquidation judiciaire, le
11 mars 2025. Elle avait été placée en redressement judiciaire le 14 janvier
2025.
La BAM, restaurant du Sew à Morlaix
(Finistère) a été placée en liquidation judiciaire le 11 mars 2025. | KÉVIN
GUYOT / OUEST-FRANCE
À cette période, le gérant, Emmanuel Métivier, était
plutôt confiant sur l’avenir de la structure et avait indiqué qu’il s’agissait
d’un « redressement technique pour faire une parenthèse et étaler la
dette de l’Urssaf, et repartir de plus belle. Le redressement, c’est une
mesure de sauvegarde. » Mais depuis, le Sew, qui louait ses locaux à
la BAM, « a fait le choix de ne pas reconduire le bail »,
indique le gérant, mettant ainsi fin à l’activité.
La BAM s’était installée au Sew, à la Manufacture des
tabacs en juillet 2024. 4 personnes et 1 apprenti y travaillaient.
Un
rassemblement pour défendre la toponymie bretonne était prévu le 22 mars 2025
à Plouezoc’h, près de Morlaix (Finistère). En raison de la venue annoncée d’un
groupe d’extrême droite, les organisateurs ont préféré annuler l’événement.
Le rassemblement prévu le 22 mars 2025 à
Plouezoc’h (Finistère) pour défendre la toponymie bretonne est annulé. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
« On sait qu’on fera des déçus »,
glisse Jo Calvez, président de K.L.T. – Ti ar Vro Montroulez, qui fédère des
associations du Pays de Morlaix qui promeuvent la langue et la culture
bretonnes. Le 22 mars 2025, avec le Collectif de défense des noms de
lieux-dits de Plouezoc’h, K.L.T. – Ti ar Vro Montroulez avait prévu un
rassemblement à Plouezoc’h (Finistère), afin de défendre la toponymie
bretonne. Dans cette commune, les noms de certains lieux-dits n’apparaissent
plus sur les certificats d’adresse,
sauf s’ils sont mentionnés en complément d’adresse, ce qui avait beaucoup fait
réagir en 2023.
Mais K.L.T. – Ti ar Vro Montroulez a décidé d’annuler
le rassemblement. En cause : « La venue non souhaitée d’un groupe
politique d’extrême droite bretonne. » Sans nommer le groupe en
question, la fédération d’associations indique « que les idées prônées
par ce groupuscule ne peuvent en aucune manière être partagées par les idéaux
qui nous animent ».
Même si le rassemblement n’aura pas lieu, K.L.T. – Ti
ar Vro Montroulez veut continuer à défendre la toponymie bretonne, en
envisageant de constituer « un groupe de travail pour recenser les
lieux-dits et être force de proposition auprès des communes pour les
accompagner dans le nommage des lieux », explique Jo Calvez. Il
souligne : « Les noms des lieux-dits ont des significations, c’est un
livre ouvert sur l’histoire de notre région. »
À Suscinio, les lycéens pourront
découvrir la voile et les soins aux animaux
Publié le
À la rentrée
de septembre, le lycée agricole de Suscinio à Morlaix (Finistère) mettra en
place un module soins animalier et une option voile. Ils seront présentés,
samedi 15 mars, de 9 h à 13 h, lors des portes ouvertes de l’établissement.
Solenne Garaud, CPE, Nolwenn Le Gall Appéré
secrétaire générale et Daniel Clouet, directeur adjoint, du lycée de Suscinio.
| OUEST-FRANCE
Daniel Clouet, le nouveau directeur adjoint, Solenne
Garaud CPE et Nolwenn Le Gall-Appéré, expliquent tout l’intérêt des nouvelles
options présentes dès la rentrée de septembre.
Pourquoi organiser trois portes ouvertes au
lycée de Suscinio ?
Pour faire découvrir tout le potentiel de ce lycée
agricole de la seconde au BTS en passant par la voie générale, la voie
technologique et la voie professionnelle. Les portes ouvertes proposées,
samedi 15 mars, de 9 h à 13 h, seront suivies de celles qui auront lieu le
samedi 17 mai. « Ce qui m’a vraiment frappé en arrivant dans
l’établissement, c’est son ancrage dans le territoire, et la pluralité des
partenariats entre le lycée et l’extérieur », souligne Daniel Clouet,
responsable du lycée de Suscinio depuis janvier.
Un nouveau module soins animaliers sera
proposé à partir de septembre. En quoi consiste-t-il ?
« Beaucoup d’élèves sont intéressés par les
animaux. Le module soins animaliers de vingt-cinq heures par an est construit
en lien avec des élevages de moutons, bovins et des écuries de chevaux du
territoire de Morlaix. Il s’agit essentiellement d’apprendre à les nourrir,
mais aussi de veiller à leur bien-être et apprendre à détecter les premiers
signes d’une souffrance animale. » Ce module sera proposé aux élèves
de seconde générale et professionnelle.
Quelles autres nouveautés sont annoncées ?
L’option voile en classe de seconde et de première.
« À raison de cent heures dans une année scolaire, les élèves pourront
s’initier et pratiquer le catamaran, le dériveur et la planche à voile auprès
de l’école de voile de Térénez, à Plougasnou. » Par ailleurs, dans le
cadre de l’option multisport, le lycée développe un partenariat avec le rugby
club Pays de Morlaix, « avec l’objectif de voir les élèves, filles et
garçons, participer au centre d’entraînement ».
En quoi consiste le projet Erasmus avec
l’Irlande ?
En juin prochain, quatre élèves de 1re STAV
(sous tutelle du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
production animale vont partir quatre semaines dans une exploitation agricole
en Irlande. « Ce dispositif Erasmus sera développé dans d’autres
classes comme le STAV aménagement. Il s’agit d’un projet monté par les
enseignants, et qui est facilité par la proximité du port de Roscoff. »
Qu’est-ce qui est mis en place pour attirer
les élèves de 3e à choisir Suscinio pour suivre leur classe de
seconde ?
Une journée d’immersion de l’élève au sein d’une
classe, le lundi, en seconde générale et, le mardi, en seconde pro.
« Il suffit de contacter le lycée pour établir une convention entre le collège
et le lycée », conclut Daniel Clouet.
Le tribunal annule l’arrêté permettant
l’extension d’un poulailler « géant » dans les Côtes-d’Armor
Virginie GUENNEC.
Publié le
Le tribunal
administratif de Rennes a annulé, ce jeudi 13 mars 2025, l’arrêté du préfet
des Côtes-d’Armor, datant du 1er février 2023, autorisant l’agrandissement de
l’élevage du Gaec de Kerboriou de 50 625 à 181 300 volailles, à
Plestin-les-Grèves.
L’arrêté du préfet des Côtes-d’Armor du
1er février 2023 autorisait l’agrandissement de l’élevage de volailles du Gaec
de Kerboriou, de 50 625 à 181 300 volailles. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Saisi par
trois associations – Sauvegarde du
Trégor-Goëlo-Penthièvre, Plestin environnement et Eau et rivières de Bretagne
– le tribunal administratif de Rennes a annulé, ce jeudi 13 mars 2025,
l’arrêté du préfet des Côtes-d’Armor datant du 1er février
2023, autorisant l’agrandissement de l’élevage de volailles du Gaec
(groupement agricole d’exploitation en commun) de Kerboriou. Celui-ci
permettait au propriétaire,
Kevin L’Hostis, d’élever plus de 180 000 volailles
sur son site, depuis février 2023. Avant cet accord, le site accueillait
quelque 50 000 poulets. Dans un communiqué, le tribunal rend publique sa
décision et l’explique.
Une étude d’impact « insuffisante »
Il met en exergue la situation géographique de
l’élevage, « situé sur le bassin-versant du Yar, cours d’eau qui se
jette dans la baie de la Lieue de Grève, confrontée aux « marées vertes » et à
ce titre concerné par le plan de lutte contre les algues vertes ».
Pour le tribunal, l’étude d’impact « est insuffisante ». Il
lui reproche de ne pas tenir compte « des incidences cumulées du
projet avec les autres élevages situés à proximité (plus d’une dizaine) et
n’analyse pas suffisamment ses enjeux sur l’air, les sols et les milieux
aquatiques ».
En raison de
cette étude d’impact insuffisante, le tribunal a
aussi estimé que le préfet « n’était pas en mesure de s’assurer des
dangers ou inconvénients que pourrait présenter le projet pour la santé, la
sécurité et la salubrité publiques, et pour la protection de la nature et de
l’environnement et la ressource en eau ».
Il a également jugé que le projet est
« incompatible avec le schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) baie
de Lannion », en ce qui concerne l’éradication des algues vertes.
Lors de
l’audience qui avait eu lieu le 13 février 2025, le
propriétaire Kevin L’Hostis craignait qu’une telle décision porte un coup à la
filière. Il rappelait alors qu’un poulet sur deux est issu de l’importation.
Pollution aux algues vertes en Bretagne :
la justice laisse 10 mois à l’État pour agir
Adélaïde HASLE TIENGOU
Publié le
Saisi de deux
recours par Eaux et rivières de Bretagne, le tribunal administratif de Rennes
(Ille-et-Vilaine) enjoint l’État à agir pour la lutte contre la prolifération
des algues vertes et reconnaît que les mesures prises par la préfecture sont
« insuffisantes ».
La justice administrative enjoint l’État à
agir pour lutter contre la prolifération des algues vertes sur le littoral
breton comme ici à Yffiniac dans les Côtes-d’Armor. | ARCHIVES
Victoire judiciaire pour
l’association Eaux et rivières de Bretagne. Celle-ci
avait saisi le tribunal administratif de Rennes (Ille-et-Vilaine) pour
enjoindre la préfecture de Bretagne, donc l’État à prendre des mesures
immédiates pour lutter contre la pollution des eaux par les nitrates issus de
l’agriculture, à l’origine de la prolifération des algues vertes dans les
baies du Finistère et des Côtes-d’Armor.
Un premier recours était donc dirigé contre le refus
du préfet de la région Bretagne de prendre des mesures supplémentaires visant
à lutter contre les pollutions causées par les nitrates d’origine agricole. Le
second visait à la réparation d’un préjudice écologique résultant de
l’insuffisance des mesures prises dans la lutte contre ces pollutions.
Lors de l’audience du 13 février 2025, le rapporteur
public s’était prononcé en faveur d’un nouveau délai d’actions de six mois
pour laisser le temps à la préfecture de renforcer son programme de lutte
contre les algues vertes.
Dans son ordonnance du 13 mars 2025, le tribunal a
donné raison à l’association sur les deux points.
Les juges considèrent que la politique publique menée
pour lutter contre la prolifération des algues vertes « bien qu’ayant
concouru à diminuer la concentration moyenne en nitrates dans les cours d’eau
bretons, demeure insuffisante pour réduire durablement le phénomène
d’eutrophisation, à l’origine des échouages d’algues vertes sur le littoral ».
Le tribunal enjoint donc au préfet de la région
Bretagne de prendre dans un délai de dix mois « toutes les mesures
nécessaires pour réduire effectivement la pollution des eaux par les nitrates
d’origine agricole sur le territoire breton, en se dotant notamment d’outils
de contrôle permettant un pilotage effectif des actions menées ».
La préfecture a la possibilité de faire appel de
cette décision.
Après avoir
épinglé un élevage porcin, en septembre 2024, dans les Côtes-d’Armor,
l’association L214 dénonce, à travers une vidéo, cette fois « les pratiques
cruelles et illégales » dans huit exploitations costarmoricaines. Mercredi 12
mars 2025, huit plaintes pour maltraitance ont été déposées auprès des
procureurs de la République de Saint-Brieuc et Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).
Dans sa vidéo, L214 interpelle l’enseigne
E.Leclerc et l’incite « à s’engager à respecter les critères du Pig Minimum
Standards, une série de mesures qui évitent le pire pour les cochons (photo
d’illustration). | THIERRY CREUX / ARCHIVES OUEST-FRANCE
La vidéo dure une minute. Une minute durant laquelle
l’association de défense des animaux L214 épingle,
ce jeudi 13 mars 2025, huit élevages de cochons dans les
Côtes-d’Armor (Plénée-Jugon, Saint-Clet,
Plouguenast-Langast, Lamballe-Armor, Plouvara, Gommenec’h,
Châtelaudren-Plouagat et Plestan). Ces images, tournées en octobre et
novembre 2024, révèlent, selon l’association, « des pratiques cruelles
et illégales » : « Les truies sont enfermées dans des cages.
Tous les animaux ont la queue coupée. Des animaux sont blessés ou malades et
laissés sans soins. Certains sont à l’agonie, d’autres déjà morts »,
s’indigne L214.
C’est la première fois que l’association dévoile une
série d’images provenant de huit élevages différents. Selon nos informations,
certains de ces élevages ne sont pas au courant de ce tournage. Toutes ces
exploitations dépendant des groupements coopératifs bretons Elpor et Evel’up,
qui envoient leurs cochons à l’abattoir de Kermené, au Mené, près de Loudéac,
indique L214. Un abattoir qui est une filiale du groupe E.Leclerc pour sa
marque Repère et les boucheries de ses magasins.
Sollicitée, la direction de Kermené dit accorder
« la plus grande attention aux éléments soulevés par l’enquête de L214
et tient, dès à présent, à condamner fermement toute pratique contraire au
bien-être animal. Les faits rapportés, s’ils sont avérés, sont inacceptables
et ne correspondent en aucun cas aux engagements de notre enseigne en matière
d’éthique et de respect des normes d’élevage ».
E. Leclerc vérifie de son côté les informations
révélées dans les vidéos avant de prendre des mesures. « La première
d’entre elles étant de mettre fin sans délai et de manière définitive à toute
collaboration avec tout éleveur de notre réseau de fournisseurs qui serait
concerné. Pour rappel, dès les premières alertes, en mars 2024, nous avons mis
en place plusieurs actions concrètes pour garantir un contrôle renforcé de nos
approvisionnements parmi lesquelles : un audit indépendant mené par Bureau
Veritas (...) et la mise en place d’actions correctives en
collaboration avec les groupements de producteurs concernés. Depuis le 1er
février 2025, nous avons également renforcé nos cahiers des charges. En effet,
seuls les éleveurs bénéficiant de la certification « Le Porc Français »
peuvent désormais travailler avec le groupement E.Leclerc. Sans cette
certification, aucun contrat n’est établi. »
Une
enquête ouverte
L214 a déposé huit plaintes pour mauvais traitements
auprès des procureurs de Saint-Brieuc et Saint-Malo. Ce dernier, Fabrice
Tremel, a confirmé et indique avoir ouvert une enquête. Dans sa vidéo,
L214 interpelle E.Leclerc et l’incite « à s’engager à respecter les
critères du Pig Minimum Standards, une série de mesures qui évitent le pire
pour les cochons ».
Ce n’est pas la première fois que l’association vise
des élevages porcins. En septembre 2024, L214 avait pointé des
problématiques similaires à
Saint-Carreuc (Côtes-d’Armor) et
Malansac (Morbihan), aussi fournisseurs de E.Leclerc
La préfecture des Côtes-d’Armor a depuis mis en demeure l’élevage de
Saint-Carreuc. « Des mesures prescrites ont été mises en œuvre et la
procédure judiciaire suit son cours », précise cette dernière à
Ouest-France.
La juge des référés du tribunal judiciaire de
Saint-Brieuc a également rendu le délibéré, le 6 mars 2025, en rejetant les
demandes de cet éleveur costarmoricain pour les dommages et intérêts et le
retrait des images. L’élevage morbihannais, lui, a depuis été placé en
liquidation judiciaire.
Des contrôles insuffisants ?
Quand les services de l’État ont connaissance de
telles irrégularités, « il est procédé à une étude des éléments, qui
peut mener à un contrôle sur place, permettant de relever ou non les
non-conformités décrites, et engager, le cas échéant, les suites
administratives ou pénales adaptées, répond la préfecture.
Tout signalement ou situation découverte lors d’un contrôle fait l’objet d’un
traitement systématique ».
Malgré ces contrôles réguliers, cela n’empêche pas
L214 de tirer à nouveau la sonnette d’alarme. Pour les huit élevages,
« la direction départementale de protection des populations a entamé une
synthèse des faits mentionnés dans les plaintes et l’historique des contrôles,
permettant de programmer des contrôles sur place. Suivant les situations
observées, des éléments complémentaires pourront être communiqués dans les
prochains jours », commentent les services de l’État.
Samedi 15 mars 2025, les militants de L214 se
rassembleront devant 38 supermarchés E.Leclerc, dont quatre en Bretagne
(Brest, Rennes, Vannes et Hennebont), « pour sensibiliser les clients
et demander à l’enseigne de tourner le dos à ces pratiques cruelles ».
Ces trois communes des environs de
Morlaix ont été les plus touchées par les cambriolages en 2024
Zoé BOIRON.
Publié le
Les gendarmes
de la communauté de brigades de Plourin-lès-Morlaix (Finistère), qui
interviennent sur seize communes du territoire, ont noté une baisse des
cambriolages, des crimes et délits. Toutefois, trois communes restent toujours
les plus touchées.
Les chiffres de la délinquance et de
l’accidentologie de 2024, dans le secteur de la communauté de brigades de
Plourin-lès-Morlaix (Finistère), ont été dévoilés en ce début du mois de
mars 2025. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE ARCHIVES
L’inspection annuelle de la communauté de brigades (CoB)
de Plourin-lès-Morlaix (Finistère), qui s’est déroulée le 6 mars 2025, est
l’occasion de faire un bilan sur l’année écoulée. Globalement, les chiffres
sont à la baisse entre 2023 et l’année 2024. Voici ce qu’il faut en retenir.
La CoB de Plourin-lès-Morlaix gère seize
communes
Outre Morlaix et Saint-Martin-des-Champs en zone
police, les gendarmes de la CoB de Plourin-lès-Morlaix interviennent dans
seize communes du secteur, soit un bassin de vie de 29 500 habitants. La CoB
compte trois unités situées à Lanmeur, Plouigneau et Plourin. Cela représente
un gendarme pour 1 230 habitants.
Les cambriolages en baisse
En 2023, 90
cambriolages ont eu lieu sur le secteur. En 2024, ce
nombre est tombé à 76, soit une baisse de 15 %. Les communes les plus touchées
sont Plourin-lès-Morlaix (18 cambriolages contre 23 faits en 2023), Plouigneau
(16 contre 11), et Locquirec (11 contre 17).
Neuf accidents de la route, dont un mortel
Sans donner de précisions sur les chiffres de l’année
passée, la CoB constate une légère baisse des accidents de la route et une
baisse significative des décès. En 2024, on déplore neuf accidents corporels.
L’un d’eux a été
mortel pour un motard de 47 ans, en septembre, à Garlan.
Parmi les causes identifiées, quatre accidents
s’expliquent par une conduite sous l’empire d’un état alcoolique, deux sont
liés au non-respect d’une priorité et un seul est dû à une vitesse excessive
ou inadaptée.
Les crimes et délits en baisse
Après une hausse
des crimes et délits entre 2021 et 2022, année
charnière après une vie parfois sous cloche en raison du Covid, leur nombre ne
cesse de baisser. Il est passé de 752 en 2023 à 643 en 2024.
Les interventions aussi ont connu une légère baisse.
Elles sont passées sous la barre des 1 000 en 2023 et s’établissent à 955 en
2024.
C’est en
préparant les travaux annuels, en septembre 2024, que les bénévoles de l’Ar
Jentilez ont découvert l’ampleur du problème. Une pièce à l’arrière de la
coque du vieux gréement de Perros-Guirec (Côtes-d’Armor) se désagrégeait sous
la pourriture. Après un chantier titanesque mené en lien avec la commune, le
flambard devrait de nouveau voguer sur les flots à compter du mois
d’avril 2025.
Après un chantier hivernal éreintant, les
bénévoles remettront l’« Ar Jentilez » à l’eau début avril. | OUEST-FRANCE
« Ce qui ne devait être qu’un banal chantier
d’entretien s’est transformé en un gigantesque défi technique et financier »,
entame Florent Brodin. En ce vendredi 7 mars 2025, le président de
l’association de l’Ar Jentilez, célèbre flambard de Perros-Guirec
(Côtes-d’Armor), couve des yeux le navire mis au sec au sein des anciens
locaux techniques de la Ville.
La réplique de goémonier mis a l’eau en 1992, a en
effet connu « un arrêt technique majeur, comme on dit dans le jargon.
Au printemps 2024, un charpentier a décelé une fragilité de l’étambot, une
pièce maîtresse de la structure située à l’arrière du navire. »
L’Ar Jentilez a tout de même pu naviguer
pendant la saison 2024, en prenant toutes les précautions nécessaires. Mais en
septembre, à l’aune d’analyses plus poussées « on s’est rendu compte
que le bois était rongé par la pourriture et les champignons, et qu’il fallait
envisager un remplacement complet de cette pièce. »
Reste qu’un tel chantier ne s’improvise pas.
« Il fallait trouver un endroit susceptible d’accueillir l’Ar Jentilez
au sec pendant plusieurs mois, ainsi que des charpentiers de marine prêts à
relever le défi de cet important chantier », reprend Florent Brodin.
Grâce à la mairie de Perros-Guirec, propriétaire du
vieux gréement, ils trouveront finalement l’endroit – un hangar des anciens
services techniques, rue du Colombier. Question main-d’œuvre, c’est en la
personne de Klas Stelleman, charpentier de marine établi a Paimpol et fin
connaisseur des vieux gréements, que l’association placera sa confiance.
Aidé par Louison Sentenero, du chantier Loups de mer,
Klas Stelleman déniche une pièce de bois susceptible de remplacer l’étambot,
et l’impressionnant chantier commence. Certaines opérations auront marqué les
esprits : « Une fois que la pièce pourrie a été enlevée, le bateau
était coupé en deux. C’était très impressionnant », se remémore
Patrick Loisel, adjoint en charge du nautisme à la mairie, aujourd’hui soulagé
de voir aujourd’hui l’Ar Jentilez en un seul morceau.
Mais l’expertise et la passion des deux charpentiers
finissent par parler : après 320 heures de travail, le nouvel étambot
s’encastre parfaitement entre les parois du navire, lui rendant sa silhouette
originelle.
La partie mécanique et le bâti moteur du vieux
gréement ont également été entièrement révisés par le chantier naval Plaisance
service, de Saint-Quay-Perros. L’acquisition d’une nouvelle grand-voile et le
travail de peinture et de carénage des bénévoles complètent ce grand lifting
de l’Ar Jentilez, qui permettra au navire d’apparaître sous son
meilleur jour lors de
sa participation au Festival du chant de marins de Paimpol, les 8, 9 et
10 août 2025.
Appel à la générosité pour boucler le budget
Ces travaux hivernaux des plus urgents représentent
malgré tout un coût important pour l’association, qui a dû débourser près de
62 000 € pour ces diverses opérations. « Nous en financerons une
partie sur fonds propres, mais ça ne sera pas suffisant », reprend
Florent Brodin.
La commune, propriétaire du vieux gréement, participe
à hauteur de 21 000 € à ce gigantesque chantier. « Nous sommes malgré
tout dans l’obligation de faire un appel aux dons et au mécénat pour essayer
de récupérer un montant de 11 000 € », poursuit le président de
l’association. Une
cagnotte est ouverte sur HelloAsso pour boucler le
budget.
Pour célébrer cette résurrection du vieux gréement,
une grande fête sera organisée sur le port de Ploumanac’h avant la remise à
l’eau, début avril.
À Morlaix, cette association organise un
salon pour financer l’accueil de réfugiés palestiniens
Publié le
Pour financer
l’accueil de jeunes palestiniens fuyant la guerre, l’association de jumelage
Morlaix-Wavel, qui entretien des liens avec un camp de réfugiés palestiniens
au Liban, organise un salon artisanal, dimanche 16 mars 2025, à
Plourin-lès-Morlaix (Finistère).
L’équipe de Morlaix-Wave organise un salon
d’artisanat et de produits locaux pour financer la visite de jeunes
palestiniens, à Plourin-les-Morlaix (Finistère), dimanche 16 mars 2025. |
OUEST-FRANCE
L’association de jumelage entre Morlaix (Finistère)
et le camp de réfugiés palestinien de Wavel – situé au Liban, près de Balbec,
à la frontière syrienne – a vu le jour en 2007, sous l’impulsion de Jean-Marc
Nayet, de Locquénolé, très sensible au sort de ces populations.
Alors que le conflit
opposant Israël au Hamas se poursuit,
Morlaix-Wavel organise un salon des artisans, avec
des produits locaux et d’autres importés de Palestine, pour récolter des
fonds. L’objectif : financer l’accueil de jeunes palestiniens fuyant la
guerre. Le salon aura lieu à Plourin-les-Morlaix, dans la salle du
Cheval-Blanc, mise à disposition par la municipalité, dimanche 16 mars 2025.
Morlaix-Wavel adhère à
l’association nationale pour des jumelages de camps palestiniens avec des
villes françaises (AJPF). Celle-ci a été créée en
1982 après les massacres de Sabra et Chatila au Liban, à Beyrouth Ouest. Elle
a pour objectifs de développer l’amitié et la solidarité entre le peuple
français et le peuple palestinien, tout en défendant la création d’un État
palestinien et le droit au retour, conformément aux résolutions de l’ONU.
« La situation au Liban est devenue
dramatique »
« Durant quelques années, Morlaix-Wavel a pu
soutenir matériellement les personnes résidant dans le camp de Wavel grâce aux
cotisations des adhérents, à des événements culturels et à l’apport de
plusieurs aides financières », présente Annie-Bergot-Le Calvez,
trésorière.
À ce jour, les cotisations des adhérents et quelques
activités rémunératrices sont maintenues. Nous n’avons plus d’autres sources de
financements
alors que la situation au Liban est devenue dramatique
et s’est encore aggravée : tout contact avec Wavel est
gelé , déplore Michèle Gambache,
présidente. Les responsables du camp sont injoignables. Nous avons
malgré tout décidé de maintenir nos actions dans le cadre de l’AJPF, afin de
pouvoir rétablir les contacts et notre aide dès que possible ,
poursuit-elle.
Il va faire un temps de poésie du 14 au
30 mars à Morlaix
Publié le
Des galeristes
annoncent un temps de poésie sur Morlaix. Durant trois week-ends, les galeries
Island, Le 6, la Tannerie et les Moyens du bord invitent le public à des
ateliers de poésie, des spectacles sur le thème des volcans.
Il va faire un temps de poésie du 14 au
30 mars à Morlaix. | OUEST-FRANCE
Un vent de poésie va souffler sur la ville de Morlaix
(Finistère) à partir du vendredi 14 mars 2025. Durant trois week-ends, les
deux galeries de la rue du Mur (Island ; Le 6), la Tannerie et les Moyens du
bord invitent le public à des causeries, des ateliers de poésie et d’écriture
ou des spectacles musicaux ou visuels sur le thème des volcans.
Vendredi 14 mars 2025, à 20 h, Suuij, un
spectacle musical mêle le violoncelle et la voix de Juliette Divry à la
Galerie Le 6. Ce même jour, le Cercle des écrivains de Locquirec accueille, au
Varcq (18 h), le photographe Hervé Jézéquel et l’ethnographe Vanessa
Doutreleau, autour de la première partie de « Poésie des glaciers et des
volcans ».
Samedi 15 mars, à 15 h, le public retrouvera Hervé
Jézéquel à la galerie Island, pour la seconde partie de « Poésie des glaciers
et des volcans ». Dans le même temps, La Tannerie proposera, de 14 h à 18 h,
« Voyage en intimité », au travers des œuvres d’Andreea Zahiu, Ximena Leon
Lucero et Gérard Rouxel. Toujours le 15 mars, mais à 20 h, la galerie Le
6 servira de cadre à une soirée lecture.
Dimanche 16 mars, à 10 h, Klariz Bailleul animera un
atelier d’écriture à La Tannerie. Toujours à La Tannerie, à 15 h dernière
rencontre de « Poésie des glaciers et des volcans ».
Vieux gréement et randonnée
Samedi 22 mars, à 14 h, aux Moyens du Bord, le
graphiste Hugo Soriso animera un atelier-performance. Le même jour, la galerie
Island accueillera, à 16 h 30, la quatrième partie de « Poésie des glaciers et
des volcans ». « Einar et Àsgeir, de père en fils » sera jouée en musique.
Samedi 29 mars, à 16 h, le Phoenix, un vieux gréement
amarré au port de Morlaix, reçoit Antony Hequet et Nadine Renert, deux
artistes du collectif Gyre, pour un hommage poétique à la mer et aux marins.
Le soir, à 20 h, on pourra participer à une randonnée
en poésie (départ à la galerie Le 6) autour de Poésie et divination avec
Gautier Degandt. Ce dernier animera un atelier d’écriture, le dimanche matin,
dans cette même galerie.
«Beaucoup disaient merci monsieur le
Président» : en Bretagne, ils exhument les cahiers de doléances
Sounkoura-Jeanne DEMBÉLÉ.
Publié le
En Finistère,
dans la circonscription Douarnenez – Pont-l’Abbé (Finistère), un collectif
citoyen a sorti de l’oubli les « cahiers de doléances », mis en place en 2019,
en réponse à la crise des Gilets jaunes. Il a élaboré une exposition et
envisage d’autres actions pour rendre à ces écrits « une existence publique ».
Hervé Colimard, Chantal Gély et Anne
Hellegoët font partie du collectif citoyen qui a exhumé les cahiers de
doléances de la circonscription Douarnenez – Cap-Sizun – Pont-l’Abbé. |
OUEST-FRANCE
C’était en décembre 2018. Le mouvement des Gilets
jaunes secoue le pays. En réponse à cette crise, le Président Emmanuel Macron
lance le « grand débat national ». À l’iniative des maires ruraux, les
Français sont alors invités à
exprimer leurs revendications dans des « cahiers de doléances »,
ouverts dans les mairies. Un exercice de démocratie directe qui trouve un
large écho : près de 200 000 contributions seront consignées dans pas moins de
20 000 ouvrages ouverts dans les mairies, jusqu’en mars 2019. Pourtant, ces
cahiers de doléances ne seront jamais publiés, ni exploités.
Six ans après, en Finistère, dans l’Ouest-Cornouaille,
un « collectif citoyen », composé d’unedizaine
de membres actifs et « beaucoup plus » de sympathisants, qui,
pour certains, ont milité au sein de l’union de la gauche, lors des élections
législatives anticipées de juin 2024, a entrepris un « travail de
longue haleine » : sortir de l’oubli les cahiers des 41 communes de
la circonscription Douarnenez – Cap-Sizun – Pont-l’Abbé.
« On sent qu’il y avait de l’attente »
C’est le film documentaire Les Doléances qui
a été le point de départ de cette initiative. Hélène Desplanques, la
réalisatrice, a enquêté pendant plus de deux ans dans les archives
départementales – où ont été classés les cahiers – pour consulter ces
contributions et retrouver leurs auteurs.
« C’est comme ça que nous nous sommes penchés
sur le sujet », explique Hervé Colimard, cheville ouvrière du
collectif, qui indique que des démarches similaires à la leur ont été menées
dans au moins 27 autres départements.
Après avoir reçu l’accord de la préfecture du
Finistère en novembre 2024, le groupe a pu éplucher et numériser une trentaine
de cahiers au total. Soit près de 600 pages. « Le pouvoir d’achat, la
justice sociale et le maintien des services publics sont les thèmes qui
reviennent le plus souvent, constatent Hervé Colimard et sa collègue
Chantal Gély.Les cahiers contiennent
essentiellement des propositions. Comme le retour de l’impôt sur la fortune
(ISF) ou la suppression de la CSG pour les retraités. Il y a aussi des propos
très personnels. On ressent parfois de la colère. »
« Beaucoup de doléances se
terminent par “Merci monsieur le Président”, souligne Anne Hellegoët,
autre membre du collectif. On sent qu’il y avait de l’attente. Les
gens y ont cru. »
Exposition et projections
Afin de « rendre une existence publique »
à ces écrits, le collectif a monté une exposition qui reprend l’historique des
cahiers et les revendications « les plus représentatives ».
Elle est actuellement visible dans le hall du cinéma La Balise et sera
« dupliquée » à la Maison solidaire de Kermarron, du 14 au 16 mars.
La copie du cahier de doléances de Douarnenez est d’ailleurs consultable dans
le cadre de cette exposition. « Elle a été totalement anonymisée »,
précise Hervé Colimard.
Des projections des Doléances sont également
programmées dans des communes de la circonscription. Autres projets dans les
cartons : déclamer des extraits des cahiers pendant des soirées slam ou sur
des marchés du territoire, faire des collages sur des panneaux d’affichage
libre, et même monter un spectacle.
« Ces doléances sont une fabuleuse source
d’information pour nos politiques », glisse Hervé Colimard.
Jeudi 13 mars, à 20 h, à la salle
polyvalente de Cléden-Cap-Sizun et vendredi 14 mars, à 20 h,
au cinéma La Balise, 39, rue Louis-Pasteur, à Douarnenez, projection du film
Les Doléances, en présence de Fabrice Dalongeville, maire d’Auger-Saint-Vincent
(Oise) et protagoniste du documentaire.
Ils organisent une course inédite sur
cette petite île bretonne : gravir les 198 marches du phare
Zoé BOIRON.
Publié le
Il faudra
avoir le cœur bien accroché, mais le jeu, ou plutôt la vue, en vaut la
chandelle. Une course contre la montre est organisée samedi 29 mars 2025, à
14 h, dans le phare de l’île de Batz (Finistère). Cinquante concurrents
partiront à l’assaut des 198 marches.
Le phare de l’île de Batz, au large de
Roscoff (Finistère), ne peut pas accueillir plus de vingt personnes en même
temps. Les 50 concurrents seront donc répartis par groupes, et une minute
séparera chaque départ individuel. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Les courses d’escalier sont de plus en plus répandues
en France, mais il est plus rare de devoir gravir celui d’un phare. Après
Eckmühl à Penmarc’h et
l’île Vierge à Plouguerneau, au tour du phare de
l’île de Batz (Finistère) d’être le théâtre d’un défi sportif. Cette course
contre la montre aura lieu samedi 29 mars 2025.
70 m au-dessus de la mer
L’association île de Batz Initiatives s’échine pour
animer ce petit confetti de terre de 3,05 km2, au large de Roscoff.
Habituée à organiser
les
« courses historiques des 10 km et semi-marathon sur l’île »,
l’association a voulu insuffler un peu de nouveauté. À
partir de 14 h, cinquante concurrents s’élanceront dans les 198 marches du
phare de 44 mètres.
« Ça demande surtout du cardio. Le plus
difficile : ça tourne ! C’est plus compliqué de gérer l’effort parce qu’il
faut maîtriser son équilibre », prévient Anne Diraison, de
l’association Ile-de-Batz Initiatives. Une fois au sommet, les coureurs
pourront admirer la vue panoramique, qui embrasse à la fois les terres et
l’horizon marin. Le phare se situe à 70 m au-dessus du niveau de la mer.
Des places encore disponibles
Les organisateurs ont tout prévu pour éviter les
embouteillages dans l’étroit escalier de l’édifice. Les coureurs seront
regroupés par niveaux, en groupe de dix. Pour cela, l’association demande le
temps réalisé sur 400 m, au moment de l’inscription. Une minute séparera les
départs de chacun des coureurs. Dès qu’un groupe aura regagné la terre ferme,
un nouveau s’élancera.
À trois semaines de l’événement, les organisateurs
ont enregistré une vingtaine de dossards. « On manque de filles ! »
encourage Anne Diraison. La date a été choisie en fonction du calendrier des
autres courses et avant que le plus fort de la saison touristique ne démarre
avec les vacances scolaires du mois d’avril.
Grandes marées : attention aux horaires de
navette
« Il n’y a pas trop de monde sur l’île à
cette période, poursuit Anne Diraison. Cette idée, c’est
aussi une manière de proposer une animation aux habitants et aux saisonniers
qui viennent d’arriver. » La montée des marches se fera en musique
grâce à la fanfare de la baie de Morlaix, Pattes à caisse. Un dispositif vidéo
permettra aux spectateurs de voir ce qui se passe au sommet. La fête se
poursuivra après l’ascension, lors d’une soirée à la salle Ker Anna (buvette
et restauration sur place).
Attention toutefois : ce samedi correspond à des
épisodes de grandes marées. Les horaires des navettes en direction de l’île
sont amenés à être modifiés. Il faut donc anticiper sa venue, et envisager une
arrivée sur l’île au cours de la matinée.
Les Écologistes du pays de Morlaix
dénoncent le gâchis de Celeste dans une campagne d’affichage
Publié le
Les
Écologistes du pays de Morlaix (Finistère) ont lancé une campagne d’affichage
pour dénoncer le gaspillage financier de Celeste, entreprise en partie
soutenue par de l’argent public. Placée en liquidation judiciaire en
juin 2024, elle ambitionnait de devenir une compagnie aérienne.
Placée en liquidation judiciaire en
juin 2024, la compagnie aérienne Celeste, basée à Morlaix (Finistère), est
aujourd’hui visée par une campagne. | CELESTE
Des affiches ont commencé à apparaître à certains
coins de rue. Les Écologistes du pays de Morlaix (Finistère) ont lancé, en ce
mois de mars 2025, une campagne d’affichage concernant l’entreprise Celeste.
Placée en liquidation judiciaire en juin 2024, elle projetait de devenir une
compagnie aérienne et d’investir la ligne Brest - Orly.
Dans un communiqué diffusé ce lundi 10 mars, les
Écologistes dénoncent « une gabegie financière », et
« une aberration sociale et écologique ». Le parti rappelle avoir
fait part de ses inquiétudes dès 2023.
« Il est urgent de trouver des alternatives
moins polluantes et d’investir massivement dans la transition écologique »,
peut-on lire sur l’affiche.
Les Écologistes de Morlaix précisent aussi avoir
recours à l’affichage sauvage, en raison du
faible nombre de panneaux d’affichage libre. Une
thématique dont ils se sont emparés en novembre 2024.
Une manifestation organisée contre
l’extension d’un élevage porcin dans le Finistère
Publié le
Une douzaine
d’associations environnementales du pays de Quimperlé appellent la population
à manifester, le mercredi 19 mars 2025, devant la mairie de Riec-sur-Bélon
(Finistère), pour dire leur opposition à l’extension d’un élevage de porcs.
Des représentants d’associations ont
transformé le panneau de Riec-sur-Bélon, dimanche 9 mars 2025, pour protester
contre l’extension d’un élevage porcin. | DR
Dimanche 9 mars 2025, des représentants
d’associations de protection de l’environnement ont transformé le nom de la
commune de Riec-sur-Bélon (Finistère) pour marquer
leur opposition à l’extension d’un élevage de porcs de la SCEA de Goulet,
dont l’enquête publique se termine le mercredi 19 mars 2025.
Il est prévu une augmentation du cheptel de 30 % ,
portant de 1 635 à 2 131 le nombre d’animaux sur l’exploitation. Le plan
d’épandage est constitué de 144,5 ha de terres de la SCEA et de 72 ha de
terres mises à disposition par deux autres exploitants.
« Les algues vertes se développent sur nos
rives »
Les associations rappellent que ce secteur
fait l’objet d’une ZAES (zone à enjeu sanitaire) depuis 2023, que les algues
vertes se développent sur nos rives et que nos rivières sont souvent touchées
par des pollutions ». Elles demandent si une telle
concentration d’élevages en Bretagne est responsable, soutenable,
acceptable ?
Selon elles, à Riec-sur-Belon, nous dénombrons
déjà quatre cochons par habitant. Si l’intérêt économique est avancé par les
élus, c’est oublier que d’autres activités économiques ont besoin d’un
environnement préservé et non pollué : le tourisme, la pêche, la
conchyliculture ne sont pas des moindres.
Les associations invitent les citoyens à s’exprimer
dans
le registre en ligne de consultation avant le
19 mars, sur la plateforme www.registre-numerique.fr, et à manifester ce même
jour, à 19 h, devant la mairie.
Ces sites de plongée du Finistère sont
mis à l’honneur dans une revue spécialisée
Zoé BOIRON.
Publié le
Le magazine
Subaqua, revue de la Fédération française d’études et de sports sous-marins,
consacre un dossier à deux perles françaises : la Corse et le Finistère. Il
fait escale dans la baie de Morlaix, ainsi qu’à l’Aber Wrac’h.
La baie de Morlaix (Finistère), avec son
château du Taureau, est aussi un haut lieu de plongée. | ALEXANDRE LAMOUREUX /
CCIMBO MORLAIX
Des eaux cristallines, une faune sous-marine variée
et colorée… La richesse de la baie de Morlaix n’a pas échappé à la Fédération
française d’études et de sports sous-marins. Dans son numéro de mars-avril 2025,
la revue Subaqua consacre un dossier de plusieurs pages à deux perles
françaises : le Finistère et la Corse.
Ainsi, les villes de Calvi et de Bastia côtoient la
baie de Morlaix et l’Aber Wrac’h. On y trouve une description de plusieurs
sites de plongée. L’article, réalisé avec l’appui du
Groupe subaquatique Morlaix
Plouezoc’h (GSMP), rappelle aussi qu’il faut
respecter certaines règles pour ne pas se mettre en danger avec les marées et
les courants.
Il donne aussi quelques conseils de visite sur terre
avec le château du Taureau, le cairn de Barnenez ou encore l’église
Saint-Etienne de Plouezoc’h.
Dans l’espoir
de trouver « un consensus » avec l’association Plestin Environnement, qui
reproche à une guinguette de la commune d’être notamment contraire à la loi
Littoral, les élus de Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor) viennent de se
positionner. Ils encouragent sa réouverture saisonnière mais en limiteront la
durée (trois mois) et son emprise. Suffisant pour éteindre les critiques des
militants de l’association et les dissuader de saisir la justice comme ils
menaçaient de le faire ?
Dans l’espoir de trouver un consensus avec
Plestin Environnement, la commune autorise une petite restauration estivale de
type guinguette sur la cale à La Roche d’Argent mais sur une période écourtée
(du 20 mai à mi-septembre). | OUEST-FRANCE
Touché mais pas complètement coulé, le Petit Bain à
Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor) ?
Dans le viseur de Plestin Environnement, cette
paillote vient en tout cas de recevoir le soutien explicite des élus de la
commune. Lesquels avaient à se prononcer dans la perspective de la saison
touristique : renouveler ou pas l’autorisation d’implantation saisonnière de
cette guinguette du bord de mer, à la Roche d’Argent ?
Guinguettes et foodtrucks autorisés
Pointée par Plestin Environnement comme «
contraire à la loi Littoral pour s’être installée à moins de 100 mètres du
rivage, en dehors des zones urbanisées », la paillote du Petit Bain
avait vu son avenir compromis par la menace de l’association, brandie à
l’automne dernier. Celle de « saisir le tribunal administratif »
en cas de réouverture pour faire annuler l’arrêté municipal (s’il était pris).
Mais ce lundi 10 mars 2025, on apprend que «
le conseil municipal a autorisé le maire à lancer un appel à candidature pour
les restaurants éphémères du type guinguettes et food-trucks dans la commune,
notamment au bord de la mer à Saint-Efflam, dans l’estuaire de Toul an Hery et
sur la cale de la Roche d’Argent ».
« Malgré
les menaces »
Dans un courrier adressé à Plestin Environnement et
transmis à la presse, le maire Christian Jeffroy évoque la recherche d’
« un consensus » dans ce dossier controversé. Et évoque une décision
« prise malgré les menaces de saisine du tribunal administratif »
de l’association. Laquelle reprochait également à la paillote des pollutions
sonores et lumineuses en zone naturelle.
« Malgré cette pression, nous confirmons
notre volonté de continuer à développer le tourisme et l’économie à
Plestin-les-Grèves et sommes convaincus que ces installations légères y
contribuent fortement, se positionne le maire. Elles offrent,
par ailleurs, une diversité événementielle et gastronomique à nos touristes
mais aussi aux Plestinais, notamment notre jeunesse. »
Des
limites (im)posées
Reste qu’en réponse aux griefs avancés par les
militants de Plestin Environnement, les élus de Plestin ont consenti à revoir
la copie de la guinguette de la Roche d’Argent (ouverte
d’avril à septembre depuis 2020), à la voilure
réduite. Emprise réduite, durée limitée désormais « à moins de trois
mois »… Les élus donnent la possibilité à une paillote de réinvestir
les lieux mais avec plus de sobriété.
Prenant également en considération « les
craintes de l’association liées à la préservation des lieux », les
élus se disent « vigilants […] à ce que le titulaire du marché
respecte les normes en vigueur sur le bruit émis, les émissions de lumière le
soir et la propreté des lieux, plage comprise ».
Ces nouvelles dispositions suffiront-elles à éteindre
les critiques de Plestin Environnement et à la dissuader de saisir le tribunal
? Le maire de la commune, lui, assortit sa décision du credo selon
lequel « l’environnement tient une place tout aussi importante que
l’économie dans nos décisions sans que les deux soient opposés, bien au
contraire. Notre équipe municipale n’a pas été élue pour opposer les gens mais
bien pour les réunir et les faire vivre ensemble ».
« On n’empêche pas les gens de s’amuser »
Interrogée sur ses intentions, l’association indique
qu’elle va se donner le temps avant de se positionner. « Les mesures
annoncées par la commune constituent une avancée mais diminuer la durée
d’activité de 6 à 3 mois, c’est juste réduire la période d’illégalité,
réagit Jean Sarasin. Nous allons donc attendre la fin de l’appel
d’offres pour voir ce qu’il en ressort. » L’absence de candidature
constituant le meilleur scénario pour l’association, qui voit néanmoins
« une différence entre un simple foodtruck mobile de quelques chaises et le
décor fixe avec ses baraquements positionnés pour six mois, ces dernières
années ».
« Nous allons attendre la
fin de l’appel d’offres pour voir ce qu’il en ressort », indique Plestin
Environnement. | OUEST-FRANCE
De leur propre aveu « un peu
secoués par toutes les attaques contre nous », les membres de
l’association regrettent « le malentendu : on n’empêche pas les gens de
s’amuser mais de le faire au détriment de la nature, à cet endroit ». Et
d’évoquer « les alternatives que constituent d’autres lieux de restauration
» un peu plus dans les terres.
Pourquoi l’ancien ministre Guillaume
Kasbarian veut faciliter l’ouverture des bars en zone rurale
Dylan DUPRAY.
Publié le
L’ancien
ministre de la Fonction publique Guillaume Kasbarian, redevenu député
d’Eure-et-Loir, défend ce lundi 10 mars, à l’Assemblée nationale, une
proposition de loi qui vise à faciliter l’ouverture des débits de boissons
dans les communes de moins de 3 500 habitants en France. L’objectif :
redynamiser la vie sociale et économique en ruralité. Certains acteurs de la
santé publique ne sont pas favorables à cette mesure, estimant qu’elle incite
à une plus forte consommation.
La proposition de loi portée par le député
Guillaume Kasbarian, visant à faciliter l’ouverture des débits de boissons
dans les petites communes, est examinée ce lundi 10 mars, à l’Assemblée
nationale. Ici, Guillaume Kasbarian en novembre 2024, lorsqu’il était ministre
de la Fonction publique. | ANDREA SAVORANI NERI / ARCHIVES NURPHOTO VIA AFP
« Remettre de la vie dans les villages. »
C’est la volonté d’une proposition de loi portée par
Guillaume Kasbarian, député Ensemble pour la
République (EPR) d’Eure-et-Loir et ancien ministre de la Fonction publique
dans le gouvernement de Michel Barnier, qui sera examinée en séance à
l’Assemblée nationale ce lundi 10 mars 2025. Il souhaite
simplifier l’ouverture des débits de boissons et autoriser la création de
licences IV, c’est-à-dire la vente de toutes
boissons, dont celles avec un taux d’alcool supérieur à 18°, dans les communes
de moins de 3 500 habitants.
Cafés et bistrots, un « patrimoine français »
pour le député
L’ancien ministre souhaite ainsi mettre fin à la «
contrainte bureaucratique ».
Et surtout au texte datant de 1941, sous le régime de
Vichy, qui « empêche la
création de licences IV en France »,
explique-t-il à Ouest-France.
La proposition de loi reprend et pérennise une
dérogation mise en place entre 2019 et 2022. « Aujourd’hui, il faut
l’autorisation du maire, celle du préfet également. Ce sont
des espaces de vie importants. Les cafés et les bistrots font partie du
patrimoine français », souligne Guillaume Kasbarian.En
cas d’adoption, une déclaration en préfecture suffira et ne remettra « nullement
en cause les obligations de formation ».
En France, le nombre de
cafés et de bistrots a été divisé par cinq depuis les années 1960. Pour
rappel, depuis la loi du 29 septembre 1941, la création d’une licence IV en
France est interdite. | ARTUR WIDAK / NURPHOTO VIA AFP
Alors que le groupe SOS a lancé
le programme « 1 000 cafés » afin de faire
revivre les cafés dans les villages en 2019, cette
proposition « est complémentaire », promet Guillaume Kasbarian, qui
évoque aussi un enjeu économique en ruralité. « On peut créer des cafés
sans alcool, mais il faut multiplier l’offre. Mais avec un café et des
fléchettes… C’est difficile de se faire une marge et d’en vivre. Avec
l’alcool, la marge est plus importante. »
Des associations mitigées
Certaines voix ne sont pourtant pas favorables à
cette proposition de loi et avancent des arguments de santé publique.
« Je suis totalement contre, assure Bernard Basset, président de
l’association Addictions France.Ça va
augmenter l’offre de points de vente d’alcool. C’est : “Buvez pour oublier vos
soucis”. » Pour répondre à la problématique de revitalisation, « la
seule mise à disposition de l’alcool est très critiquable ». Bernard
Basset aborde aussi la question de la sécurité routière dans les villages où
« on prend la voiture, avec l’alcool, on peut avoir du mal à maîtriser
sa conduite ».
Le président de la Fédération addiction, Jean-Michel
Delile, n’y est quant à lui pas « totalement opposé. Toutefois, il ne
faut pas lâcher sur la formation des personnes possédant des licences IV.
Elles doivent avoir des messages de prévention. L’idée de revitaliser les
villages avec des services publics, multiservices, c’est important. Mais les
connaissant bien, ce qui va créer de l’attraction, ce sont les cafés »,
dont le nombre a été divisé par cinq dans le pays depuis les années
1960.
Guillaume Kasbarian, lui, se défend de favoriser la
consommation d’alcool, estimant que « l’écrasante majorité »
vient à hauteur de « 80 % des supermarchés ».
Et met en avant le cadre réglementaire d’un débit de boissons :
« Au café, c’est plus cher, le serveur contrôle la clientèle et les
doses. »
Dans
un communiqué, la Société française de santé
publique appelle à dissocier l’enjeu « crucial » de recréer
du lien social en ruralité, des « lieux où des boissons porteuses de
risques sanitaires et sociaux ». Elle défend l’idée qu’il faut
davantage s’appuyer sur la mise à disposition « de services ou
d’activités d’ordre social, éducatif ou culturel » en ruralité.
Les marées vertes reflètent
« l’impuissance des pouvoirs publics face au lobby agricole »
OUEST-FRANCE.
Publié le
Serge Le
Quéau, facteur à la retraite, syndicaliste et membre du conseil économique
social et environnemental jusqu’en 2026, s’est exprimé dans un communiqué. Le
procureur de Brest a officiellement communiqué sur le décès d’un sanglier
retrouvé à Morieux en septembre 2024 : de l’hydrogène sulfuré a été retrouvé
dans son sang et ses poumons.
Prolifération d’algues vertes sur la plage
de la Grandville, à Hillion en 2024. | THOMAS BREGARDIS / OUEST-FRANCE
Les résultats de l’autopsie ont pourtant été
produits,
révélés par
Le Télégramme :le sanglier en question
a bien été intoxiqué à l’hydrogène sulfuré,
« gaz émanant de la putréfaction des algues vertes », confirmait à
Ouest-France, Camille Miansoni, le procureur de Brest, qui a récupéré
le dossier. Avant de clore l’enquête sans en dire davantage.
« Combien faudra-t-il de morts » ?
Ces dernières actualités reflètent
« l’impuissance des pouvoirs publics face au lobby agricole productiviste »,
estime Serge Le Quéau. « Combien faudra-t-il de morts humaines ou
animales supplémentaires sur nos plages pour que les pouvoirs publics prennent
les décisions qui s’imposent ? […] En avril 2023, le Cese,
troisième assemblée de la République, publiait également un avis remarqué sur
l’eau […]. Ce rapport voté par une large majorité des membres
du Cese (77 %) mais pas par les représentants de la FNSEA, faisait des
préconisations très précises au gouvernement pour lutter contre les marées
vertes.»
Comme renforcer les zones vulnérables, des
déclarations des plans d’épandages, inciter à diminuer les cheptels, etc.
Enfin, « la logique institutionnelle aurait
voulu que Marc Fesneau, l’ex ministre de l’Agriculture, et Christophe Béchu,
l’ex ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires
prennent au sérieux ces préconisations du Cese pour lutter contre les marées
vertes, mais il n’en a rien été ».
Ou l’impuissance des pouvoirs publics face au
lobby agricole productiviste
Après la découverte une nouvelle
fois d’un sanglier mort intoxiqué à l’hydrogène sulfuré, sur la plage de
Morieux début septembre, il est une question que l’on est en droit de se poser
: Combien faudra-t-il de morts humaines ou animales supplémentaires sur nos
plages pour que les pouvoir publics prennent les décisions qui s’imposent pour
lutter efficacement contre ce fléau aux graves conséquences sanitaires,
environnementales et économiques ?
Si les causes de ces marées vertes
sont parfaitement connues depuis plus de cinquante ans après la publication en
1972 de l’étude scientifique de l’ingénieur agronome de l’INRA à Quimper
Marcel Coppenet qui démontrait clairement le lien entre les épandages massifs
d’effluents d’élevage et l’apparition des marées vertes, ce qui est le plus
désolant aujourd’hui, c’est de constater le manque de volonté politique de
s’attaquer réellement au problème.
Alors même que La France se trouve
toujours dans l’incapacité de tenir ses engagements et de respecter la
directive européenne 91/676/CEE sur les nitrates, risquant à tous moments de
se faire lourdement sanctionner, il faut bien constater que jusqu’à présent,
aucun Gouvernement n’a le courage de faire entendre raison au lobby agricole
industriel et productiviste qui impose sa loi sur nos territoires.
Déjà en 2021, la Cour des comptes
constatait dans un rapport, l’échec des plans d’actions de lutte contre les
marées vertes et dressait un constat accablant, pointant « une politique de
lutte aux objectifs mal définis et aux effets incertains sur la qualité des
eaux, une mobilisation des territoires sans soutien suffisant et un manque de
cohérence avec certains volets fondamentaux des politiques agricole,
agroalimentaire et environnementale. »
Plus récemment, en avril 2023 le
Conseil Économique, Social et Environnemental, troisième assemblée de la
République publiait également un avis remarqué sur l’eau » Quelle gestion
durable de l’eau (quantité, qualité, partage) face aux changements climatique
» Ce rapport voté par une large majorité des membres du Cese (77%) mais pas
par les représentants de la Fnsea, faisait des préconisations très précises au
Gouvernement pour lutter contre les marées vertes. « Lui demandant de
renforcer dans les zones vulnérables en termes de qualité des eaux, les
obligations concernant les apports d’azote, les déclarations des plans
d’épandages et le contrôle des ouvrages de stockage. De mettre en œuvre une
politique incitative de diminution des cheptels, dans les zones les plus
saturées en azote et les plus génératrices de marées vertes, au profit d’un
modèle de polyculture élevage dans une optique de rééquilibrage dans les zones
non saturées. D’accompagner les exploitants avec des aides conditionnées aux
changements de pratiques et aux résultats atteints y compris pour ceux étant
déjà respectueux de l’environnement »
La logique institutionnelle aurait
voulu que Marc Fesnaux le Ministre de l’agriculture, et Christophe Béchu le
Ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires
prennent au sérieux ces préconisations du Cese pour lutter contre les marées
vertes, mais il n’en a rien été. Pour eux l’essentiel n’était pas de répondre
aux préconisations de la société civile organisée mais d’éviter de se fâcher
avec l’organisation, qui dans le domaine de la politique agricole détient le
pouvoir réel, c’est-à-dire la Fnsea.
Plaintel le 8 mars 2025
Serge Le Quéau
Corapporteur de l’avis sur l’eau
d’avril 2023 du Conseil Économique Social et Environnemental
La première
éclipse totale lunaire de l’année aura lieu vendredi 14 mars 2025 au matin. Il
ne sera pas possible d’observer la « Lune de sang » en intégralité en France
métropolitaine, sauf à la pointe de la Bretagne. L’astrophysicien breton Éric
Lagadec nous détaille ce phénomène.
La prochaine éclipse totale de Lune aura
lieu vendredi 14 mars 2025. | THOMAS BREGARDIS/ARCHIVES OUEST-FRANCE
La première éclipse totale de Lune de l’année sera
visible, à l’œil nu, à partir de 6 h 09, vendredi 14 mars 2025. Originaire de
Sizun (Finistère),
Éric Lagadec, astrophysicien à l’Observatoire de la Côte d’Azur,
nous en dit plus sur la « Lune de sang » qui s’apprête à fendre le ciel
breton.
La prochaine éclipse totale de Lune aura lieu
vendredi 14 mars 2025. Pouvez-vous nous décrire ce phénomène ?
C’est très simple. Une éclipse totale lunaire a lieu
quand le Soleil, la Terre et la Lune sont alignés, dans cet ordre. Il serait
logique de penser que ce phénomène arrive à chaque pleine lune. Mais il se
trouve que l’orbite de la Lune autour de la Terre, et celle de la Terre autour
du Soleil ne sont pas les mêmes. Parfois, la Lune passe au-dessus ou en
dessous. Or, vendredi, ils seront alignés. Les éclipses lunaires ont lieu
plusieurs fois par an. Lors de ces moments-là, la Lune est visible quand il
fait nuit. Elle se lève au coucher du Soleil et se couche au lever du Soleil.
Surnommé « Lune de sang » lors d’une éclipse
totale, l’astre arbore-t-il une teinte plus cuivrée qu’à l’accoutumée ?
La Lune est rouge, en général, quand elle se couche.
C’est comme le Soleil, qui est rouge quand il se couche. Or, pour la Lune, les
gens n’ont pas tendance à le voir. Et quand il y a une éclipse lunaire,
celle-ci peut devenir rouge en plein milieu du ciel. Mais l’éclipse de
vendredi aura lieu en fin de nuit, en France, donc il y a de grandes chances
que la Lune soit rouge, car elle sera en train de se coucher. Il y aura aussi
un effet dû à l’éclipse, car la Lune sera dans l’ombre de la Terre et une
partie de la lumière du Soleil qui va traverser l’atmosphère de la Terre va
être « rougie » et va se projeter sur la Lune.
Existe-t-il un risque à observer une éclipse
lunaire à l’œil nu ?
Il n’y a aucun risque. Au contraire, j’encourage les
gens à le faire. Et si on a des jumelles ou un télescope, c’est encore
mieux. En revanche, l’éclipse aura lieu en fin de nuit, la Lune sera en train
de se coucher : il faut s’assurer d’avoir un horizon vers l’Ouest dégagé,
juste avant le lever du Soleil. Et comme il fait toujours beau en Bretagne, ce
sera certainement très facile de l’observer (rires) ! Le phénomène
commencera à partir de 6 h 09. À ce moment précis, la Terre va entrer dans
l’ombre de la Lune. Entre 7 h 26 et 7 h 30, on pourra voir la totalité de
l’éclipse. Ce sera aussi l’occasion de faire une expérience assez simple :
montrer que la Terre est ronde – une évidence qu’il faut parfois rappeler !
Lors d’une éclipse lunaire, l’ombre de la Terre se projette sur la Lune et on
voit ainsi la forme de la Terre.
Pourquoi le Finistère sera un lieu privilégié
pour l’observer ?
Comme il faut qu’il fasse nuit pour voir l’éclipse et
comme, à l’Ouest de la France, le Soleil se lève plus tard en comparaison avec
le reste du territoire, le Finistère aura le plus de temps d’observation
d’éclipse vendredi. Et ceux qui vivent le plus à l’Ouest du département auront
quelques secondes d’éclipse en plus. La pointe de Corsen sera l’endroit le
plus optimal pour cela, avec une éclipse se formant en direction de Molène.
Pour le reste du Globe, le continent américain sera bien servi, puisque ça se
déroulera pendant la nuit chez eux.
Elle aura lieu le 7 septembre et ce sera encore
mieux, car elle se déroulera en début de soirée. Mais avant ça, le 29 mars, il
sera possible d’observer une éclipse partielle solaire : cette fois-ci, la
Lune masquera une partie du Soleil. Et comme je ne veux pas que les gens
perdent la vue, je précise qu’il faudra absolument porter des lunettes de
protection ou utiliser un télescope avec un filtre dédié. Il ne faut jamais
regarder le soleil directement, au risque d’abîmer sérieusement la cornée.
Saisie record à la prison de Brest : cinq
téléphones et 300 grammes de cannabis dans une cellule
Publié le
INFO
OUEST-FRANCE. Cinq téléphones, du cannabis et divers objets numériques ont été
saisis dans la cellule d’un détenu de la maison d’arrêt de Brest (Finistère),
samedi 8 mars 2025. Un véritable « business » semblait s’être organisé depuis
cette cellule à l’aide de drones.
C’est une saisie record qui a eu lieu ce samedi
8 mars à
la maison d’arrêt de Brest (Finistère). Une cellule
du quatrième étage avait été repérée par les agents pénitentiaires :
plusieurs drones avaient été repérés allant et
venant de celle-ci durant la nuit.
Un
véritable « business »
Une fouille organisée ce samedi dès 7 h du matin a
permis de découvrir cinq téléphones portables, 300 grammes de cannabis, quatre
oreillettes, ainsi que divers objets numériques. « C’est la première
fois qu’un détenu est attrapé avec autant de téléphones sur lui »,
indique une source interne à l’administration pénitentiaire. Le détenu, qui
avait déjà été épinglé pour des faits similaires il y a deux semaines,
semblait organiser un véritable « business » depuis sa
cellule. « Ils n’essaient même plus d’être discrets »,
regrette cette source interne.
En grave crise financière, le
centre d’information sur les droits des femmes et de la famille (CIDFF) du
Finistère a dû supprimer ses permanences d’informations juridiques dans
plusieurs villes du Finistère. L’association appelle l’État à réagir de toute
urgence face à une situation « dramatique ».
Faute de budget, le CIDFF 29 a dû supprimer des permanences
dans 11 communes du département. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Elle est affichée comme grande cause pour les quinquennats d’Emmanuel
Macron. Mais sur le terrain, la bataille contre les violences faites aux
femmes est loin d’être gagnée. Dans le Finistère, les permanences juridiques
assurées chaque mois par le Centre d’information sur les droits des femmes et
de la famille (CIDFF) 29 ont été suspendues dans onze communes, au début de
l’année 2025 : Concarneau, Briec, Lesneven, Plouzané, Landerneau, Châteaulin,
Douarnenez, Saint-Renan, Pont-l’Abbé, Landivisiau, Saint-Pol-de-Léon et
Guipavas. Elles sont maintenues à Brest, Morlaix, Quimper, Quimperlé et
Carhaix.
En cause : la « grave crise financière » traversée par les
quatre branches bretonnes de l’association, comme au niveau national. Une
crise « créée par l’État », estimait le CIDFF dans nos
colonnes le 31 janvier dernier. Car les difficultés « intenables »
sont la conséquence directe de la non-compensation du versement des primes
Ségur aux salariés du secteur social et médico-social privé.
« Conséquences
dramatiques »
Avec 19 salariés, la prime, associée aux baisses de subventions, représente
un surcoût financier de 97 000 € par an pour le centre finistérien. À
l’échelle de la région, la hausse atteint 281 000 €. « Nos
associations sont dans l’incapacité financière d’absorber cette mesure. Il
s’agit d’une incohérence aux conséquences dramatiques », soulignent
les CIDFF bretons,
dans une pétition qui a recueilli plus de 3 600 signatures.
Toute l’année, les salariées de l’association finistérienne accueillent les
femmes et les hommes pour des entretiens d’information juridique en droit de
la famille. Elles réalisent aussi des entretiens de soutien psychologique pour
toutes les personnes victimes de violences, et accompagnent les femmes dans
des parcours d’insertion professionnelle. Le tout, gratuitement, et en toute
confidentialité.
« Le CIDFF a été et est toujours présent pour moi dans des moments
compliqués où la justice est lente et pas toujours compétente. Elles m’ont
soutenue, sont vraiment à l’écoute », témoigne Mélanie, sous la
pétition. « Il est indispensable pour sauvegarder les femmes et les
familles du pire », abonde Marie-Paule.
Mobilisé contre les violences sexistes et sexuelles, le collectif Nous
Toutes du Finistère rappelle le rôle « essentiel » du CIDFF,
« souvent une première porte d’entrée pour les femmes quand elles
souhaitent donner une réponse judiciaire à leur situation, quand être ne
serait-ce qu’écoutées est déjà un enjeu ».
Le collectif souligne qu’« il est essentiel que ce centre reste
ouvert et que des moyens lui soient alloués afin de poursuivre leur travail de
conseil juridique, d’accueil humain et d’écoute pour les personnes en
détresse ». En 2024, le centre finistérien et ses différentes
antennes ont reçu 6 839 personnes.
TEMOIGNAGES. « Il faudra toujours se battre » : trois
Bretonnes racontent leur lutte pour l’égalité
Virginie GUENNEC.
Publié le
Elles sont nées à des époques
différentes, mais toutes s’activent à leur manière pour l’égalité. Trois
Bretonnes, de trois générations, racontent à Ouest France leurs luttes pour
leurs droits.
Marie-Françoise Boulanger, Véronique Baslé et Mathilde
Gressier nous parlent de leur engagement pour faire entendre la voix des
femmes. | OUEST-FRANCE
Le combat pour les droits des femmes ne date pas d’hier. À Lannion
(Côtes-d’Armor), les militantes s’activent génération après génération,
chacune à leur manière, pour faire avancer ce combat pour l’égalité.
Marie-Françoise Boulanger, 78 ans, est entrée dans ce mouvement par hasard.
Cette Lannionnaise, agricultrice à la retraite, a été invitée à rejoindre en
1978 le premier collectif
Soroptimist de Lannion. Ce club service dont le nom signifie « le meilleur
pour les femmes » est un réseau international féminin, né aux États-Unis en
1921 et arrivé en France en 1924 grâce à Suzanne Noël, chirurgienne axonaise
qui soignait les « gueules cassées ».
« Une amie pharmacienne m’a proposé de rencontrer des femmes de
plusieurs professions, j’étais invitée en tant qu’agricultrice », se
souvient la retraitée. À l’époque parlaient-elles déjà des droits des femmes ?
« Pas vraiment, on n’utilisait pas ce terme » admet la
doyenne du club. Pourtant le mouvement permet aux femmes de tisser un réseau,
de s’entraider. « Les clubs service pour les hommes existaient déjà,
comme le Rotary ou le Lions club, c’était le premier pour les femmes. Grâce à
ce club, j’ai rencontré de belles personnes. » Année après année, le
réseau mobilise et récolte des fonds pour valoriser les femmes du Trégor et
aider celles qui sont notamment victimes de violences.
Un bond
en avant en quelques années
Les membres parlent de tout : éducation, salaires… Et toutes ne sont pas du
même avis. Marie-Françoise l’admet le sujet de l’IVG est sensible pour elle
étant catholique. Même chose pour l’obligation de parité chez les élus qui lui
semble parfois dénuée de sens. Pourtant, la condition des femmes lui tient à
cœur. Elle se souvient de sa maman qui n’a pas pu passer le permis de
conduire. Elle-même est devenue agricultrice en se mariant. « Avant on
ne se posait pas la question », confie la retraitée. Mais
aujourd’hui, elle se félicite que les choses évoluent, même si tout n’est pas
gagné. « Il faudra toujours se battre. Il y a comme un plafond de
verre, quand les femmes veulent obtenir quelque chose, elles doivent se battre
énormément. »
Cette réalité, Véronique Baslé, 56 ans, s’y confronte. Cette enseignante de
français-latin au collège de Pleumeur-Bodou et élue CFDT, milite contre l’inégalité
salariale. « Quand j’ai commencé, je pensais être bien lotie, mais
j’étais touchée tout autant. »
Des salaires à
défendre
L’écart de rémunération net dans l’Éducation nationale entre les hommes et
les femmes serait de 436 € par mois, soit 19,6 %. « Il est de 11,9 %
pour les enseignants et de 31,8 % pour les autres personnels »,
détaille la syndicaliste. « La notion de temps et d’argent est une
priorité. Tant qu’on a un partage inéquitable dans la sphère privée, cela
rejaillit et s’additionne à l’inégalité économique. » C’est avec le
mouvement #MeToo que Véronique a pris conscience plus largement des inégalités
entre les hommes et les femmes. En tant que maman et enseignante, elle
sensibilise les jeunes à ces préjugés. « Quand on parle au masculin,
on invisibilise les femmes. Ça imprègne les cerveaux, très tôt. »
La
relève ne veut oublier personne
Mathilde Gressier, 22 ans, elle aussi tente de déjouer ces stéréotypes.
Élève-ingénieure à l’Enssat à Lannion, elle est présidente de l’association
Les Lannionnaises. « Nous faisons de la sensibilisation auprès des
collégiennes et des lycéennes pour les encourager à suivre des études
scientifiques. Nous faisons aussi de la préventions contre les violences
sexistes et sexuelles », explique-t-elle. « Le fait que le
milieu étudiant à l’Enssat soit très masculin montre un sexisme qui perdure. »
Un des sujets qui lui tient à cœur, c’est la lutte contre le harcèlement et
le cyber harcèlement des femmes. Elle souhaite aussi continuer les combats
entamés par ses aînées, mais aussi aller plus loin. « Le militantisme
doit aussi inclure les femmes racisées ou les personnes non binaires. Le
féminisme doit mener à une convergence des luttes pour n’oublier personne »,
estime Mathilde. Pour elle, « tant qu’il y a des féministes c’est
qu’il reste des inégalités. »
Habitat vétuste à Morlaix : le chantier de la rue au Fil
sera le premier d’une longue série
Zoé BOIRON.
Publié le
À Morlaix (Finistère), les
n° 16 et 18 de la rue au Fil vont être en partie déconstruits ces prochaines
semaines. Ces travaux, urgents, sont les prémices d’une longue série de
réhabilitation de l’habitat vétuste. Une priorité pour Morlaix communauté, qui
va nécessairement prendre plusieurs années.
Le chantier de déconstruction et de sécurisation des n° 16
et 18 de la rue au Fil à Morlaix (Finistère) va se dérouler jusqu’à fin
avril 2025, phase de nettoyage comprise. | OUEST-FRANCE
La
toiture des n° 16 et 18 s’était effondrée le 1er mars 2024. La
Ville de Morlaix (Finistère) avait aussitôt pris un arrêté de péril. Un an
plus tard, un échafaudage façon tunnel a été édifié rue au Fil pour permettre
le passage des passants et l’accès aux commerces, alors que le chantier de
déconstruction et de sécurisation va débuter.
Risque d’effondrement
Sans action des propriétaires, la Sempi (Société d’économie mixte de
portage immobilier), a racheté ces deux immeubles. Elle agit pour le compte de
Morlaix communauté dans le cadre de l’Opah-Ru (Opération programmée
d’amélioration de l’habitat et de renouvellement urbain).
Les n° 16 et 18 présentent toujours
un risque d’effondrement de l’intérieur, la toiture étant ouverte aux
quatre vents. Un tel scénario pourrait entraîner la chute de la façade et des
habitations mitoyennes.
La toiture, rue au Fil à Morlaix, lorsqu’elle s’était effondrée le
1er mars 2024. | DR
De mi-mars à mi-avril 2025, deux grues mobiles entreront en action. Des
ouvriers procéderont à la découpe et la dépose d’éléments de charpente, des
planchers hauts et des murs et poutres. Les week-ends, le chantier sera replié
pour permettre la circulation dans la rue des Vignes, en sens unique
descendant. Toutes les informations et le calendrier sont affichés sur place.
D’ici au moins un an, un autre chantier s’attellera à réhabiliter ces
immeubles pour en faire une dizaine de logements aux normes actuelles, en
concertation avec l’architecte des Bâtiments de France. « Les façades,
qui ont un intérêt patrimonial, pourront être conservées », indique
Olivier Jacolot, de la Sempi. En revanche, à l’intérieur, des pans de bois
gangrenés par des champignons ne pourront l’être.
50 immeubles réhabilités sur dix ans
« Cette opération complexe est la matérialisation de la politique
de rétablissement du bâti dégradé du centre-ville », appuie Jean-Paul
Vermot, maire de Morlaix et président de Morlaix communauté. Le programme de
renouvellement urbain va s’étendre sur dix ans. L’objectif : réhabiliter
50 immeubles, et
remettre sur le marché entre 200 et 250 logements.
La Sempi, qui agit pour le compte de
Morlaix communauté dans le cadre de l’opération de renouvellement urbain, a
acquis le n° 45 de la rue Ange-de-Guernisac, qui est dans un état de
délabrement avancé. | OUEST-FRANCE
Pour y parvenir, Morlaix communauté porte aussi un volet
incitatif auprès des propriétaires privés qui souhaiteraient être accompagnés
dans la rénovation de leur bien. Plus de 140 logements sont aujourd’hui
accompagnés vers un programme de travaux.
Au total, cette Opah-Ru représentera 50 millions d’euros
de travaux, menés « pour la plupart du temps par des entreprises locales ».
« La Sempi travaille, quand c’est nécessaire en propre pour le compte de la
collectivité, mais embarque aussi des investisseurs privés. Nous avons la
chance d’avoir des investisseurs qui répondent favorablement sur le marché des
rénovations à Morlaix », précise Jean-Paul Vermot. « Entre la
concession et les aides propres de Morlaix communauté, la collectivité injecte
sept millions d’euros sur dix ans », ajoute Gilles Barnet, du service
habitat.
À ce jour, la Sempi a acquis huit biens (1) en état de
dégradation avancé, pour un potentiel de 40 nouveaux logements en cœur de
ville.
Le 5, Grande-Rue à Morlaix (Finistère)
présente de grands signes de vétusté. Il fait partie des huit biens acquis par
la Sempi. | OUEST-FRANCE
(1) En plus de la rue au Fil, on compte le 13, rue des
Fontaines, 6, venelle des fontaines, 2 et 5, Grande-Rue, 3, place Cornic,
45, rue Ange-de-Guernisac. Autres biens qui font l’objet d’une déclaration
d’abandon manifeste : le 13, rue des Bouchers et 42, rue de la Villeneuve.
C’est ce samedi, à 0 h, que
l’ex-député du Finistère succédera officiellement à Laurent Fabius. Sa
nomination reste très contestée.
Richard Ferrand entre chez les Sages. | ABDUL SABOOR/REUTERS
C’est, désormais, officiel. C’est ce samedi à 0 h, douze heures après avoir
prêté serment à l’Élysée, que Richard Ferrand deviendra le onzième président
du Conseil constitutionnel. Il succédera à Laurent Fabius, achevant ses neuf
ans de mandat ce vendredi à 23 h 59.
« La décence, l’honneur auraient voulu qu’il refuse le poste »,
se désole le sénateur LR Max Brisson. « Les petits intérêts de Richard
Ferrand sont loin de mes préoccupations », tacle la députée
socialiste finistérienne Mélanie Thomin. « ll sera un grand président
du Conseil constitutionnel », assure le député Renaissance David
Amiel.
Ancien secrétaire d’État aux Affaires sociales sous François Mitterrand, le
Finistérien Kofi Yamgnane a façonné la carrière de Richard Ferrand.
« Il était bosseur, intelligent […], se souvient le
septuagénaire. Quand il était avec moi, je le pensais de gauche. Il a
rejoint Emmanuel Macron par opportunisme, j’ai été déçu ».
Kofi Yamgnane sait que le nouveau président du Conseil constitutionnel
n’est pas un spécialiste du droit. « Mais les récompenses de la
République, ça se passe comme ça », dit-il. Avec philosophie.
Site et Légende Bretagne bonjour !
Cette semaine, je vous explique TOUT sur les algues vertes. Qu'est-ce que
c'est, pourquoi c'est dangereux (voire mortel), pourquoi ça génère des
tensions.
Je m'appuie sur le film de Pierre Jolivet qui raconte l'histoire vraie de la
journaliste Inès Léraud : "Les algues vertes", pour vous expliquer l'enjeu
économique et politique de ce sujet, ainsi que les problèmes de santé publique
que les algues vertes engendrent. J'ai écouté et interviewé des protagonistes
très liés au combat contre les algues vertes. J'ai rencontré des témoins de
victimes qui ont souhaité rester anonymes.
Je m'appelle Maud Coail et je suis heureuse de vous partager les histoires et
légendes de Bretagne. Entre les pays du Léon, du Trégor et de la Cornouaille,
je vous emmène découvrir les recoins cachés de la région, mais aussi les
endroits connus dont les histoires sont passionnantes.
Lors du vote des subventions
aux associations autres que sportives jeudi 6 mars 2025 à Morlaix, un élu de
la minorité a réagi à celle attribuée à l’AFPS (Association France Palestine
solidarité).
Des drapeaux palestiniens lors d’une mobilisation (photo
d’illustration). | ARCHIVES FRANCK DUBRAY / OUEST-FRANCE
Lors des attributions des subventions aux associations autres que
sportives, durant le conseil municipal de Morlaix (Finistère) du jeudi 6 mars,
quatre élus de la minorité ont voté contre la subvention de 300 €, allouée à
l’AFPS (Association France Palestine solidarité). Georges Aurégan, élu de la
minorité, indique notamment ne pas être d’accord avec le terme
« génocide en Palestine » que l’association a parfois utilisé. Et ce,
alors qu’un comité spécial de l’Organisation des Nations unies a reconnu, fin
2024, que
« les méthodes de guerre d’Israël s’apparentent à un génocide. »
C’est une première étape au
projet. Jeudi 6 mars 2025, lors du conseil municipal, les élus de Morlaix
(Finistère) ont voté en faveur d’une convention afin de poursuivre
l’aménagement du quartier de la gare. Avec à la clef de nouveaux logements.
Le terrain évoqué dans la délibération est situé de l’autre
côté de la gare de Morlaix (Finistère). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Concrètement, les collectivités prévoient « la construction de
logements collectifs neufs, la création de rez-de-chaussée actifs pour des
activités compatibles, et l’aménagement d’une place publique visant à apaiser
la circulation routière dans le secteur », explique Jérôme Plouzen,
élu en charge de l’urbanisme et rapporteur de la délibération.
Le terrain appartient à l’entreprise Sofivin, qui souhaite déménager son
activité. Jérôme Plouzen indique que « la mobilisation de l’EPBF
(établissement public foncier de Bretagne) est envisagée pour négocier
l’acquisition et réaliser le proto aménagement du site ». C’est dans
ce cadre qu’une convention opérationnelle d’actions foncières a été approuvée,
lundi soir par les élus.
Il n’avait jusqu’ici pas
communiqué spontanément. Mais le procureur du tribunal de Brest a finalement
reconnu que le sanglier retrouvé à Morieux (Côtes-d’Armor) en septembre 2024
était mort à cause de l’inhalation d’hydrogène sulfuré, gaz émanant de la
putréfaction des algues vertes. Le rapport d’autopsie n’est pas rendu public,
alors que les associations le demandent depuis le départ.
La baie de Saint-Brieuc est la plus touchée de Bretagne par
les marées vertes. Ici à Hillion, il y a un an. | THOMAS BREGARDIS /
OUEST-FRANCE
Cela fait des mois que les seules réponses à nos mails et coups de
téléphone sont le silence. Ou l’évitement.
Un sanglier a été retrouvé mort sur la plage de Saint-Maurice, à Morieux,
à Lamballe (Côtes-d’Armor), début septembre 2024.
Depuis que le pôle judiciaire de l’environnement a été saisi
de l’enquête
pour déterminer les circonstances de la mort de l’animal, plus aucune
information n’a été communiquée. Malgré les relances. En décembre 2024, le
procureur de Brest, Camille Miansoni, disait à Ouest-France ne pas
« disposer encore d’éléments communicables en l’état ».
Les résultats de l’autopsie ont pourtant été produits.
Ces derniers indiquent, comme le révèle Le Télégramme, que le
sanglier
en question aurait été intoxiqué à l’hydrogène sulfuré, « gaz
émanant de la putréfaction des algues vertes, confirme Camille
Miansoni, dans un communiqué, ce mercredi 5 mars 2025. L’enquête menée
par les gendarmes est clôturée. Les éléments recueillis ne sont pas de nature
à permettre la caractérisation d’une infraction imputable à un acteur
déterminé ».
Ce rapport n’a pas été rendu public. Le procureur de Brest ne s’est pas
exprimé spontanément à ce sujet. Une façon de faire différente de son
homologue du tribunal de Saint-Brieuc, qui avait communiqué les résultats
d’autopsie d’un autre sanglier trouvé mort en 2023 à Hillion, un mois après la
macabre découverte. Mais lui non plus n’avait pas mis à disposition le
document d’analyses.
Camille Miansoni se défend du manque de transparence. « Nous
n’avons pas vocation à communiquer sur une pièce de la procédure, sauf quand
on nous la demande ou que c’est justifié. Notre rôle est de mener à bien une
enquête. »
« Si un sanglier a été intoxiqué à l’H2S, il faut le faire
savoir ! »
De quoi faire bondir les militants contre les marées vertes.
« Cette façon de faire n’est pas nouvelle », fulmine
Yves-Marie Le Lay, président de Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre.
Celui-ci déplore que le procureur de Brest « fait entrave à la
justice. La cour d’appel doit trancher sur le préjudice écologique causé par
les algues vertes, jugement qui oppose les associations au préfet des
Côtes-d’Armor (1). Si un sanglier a été intoxiqué à l’H2S, il faut le faire
savoir ! »
Son association, ainsi que Force 5 et Défense des victimes des marées
vertes, vont envoyer une lettre à la ministre de la Transition écologique, ce
jeudi 6 mars 2025 en ce sens. Elles lui demandaient également à
« élaborer des Plans Algues Vertes efficients, autres que ceux en cours qui
font la démonstration de leur échec. Vous ne pourrez pas faire alors
l’économie d’une redéfinition radicale des cultures en amont responsables de
ces proliférations d’algues ».
243 millions d’euros d’argent public
Se pose aussi la question de la sécurité des lieux où s’échouent les algues
vertes. La préfecture des Côtes-d’Armor rappelle que « le ramassage
des algues par les collectivités est systématique lorsqu’il est possible, et
il est pris en charge par l’État. Lorsqu’il n’est pas possible, des mesures de
gestion telles que des interdictions d’accès aux plages sont prises.
[…] À plus long terme, l’objectif est bien de réduire les flux de
nitrates afin de limiter les proliférations d’algues ».
Malgré les 243 millions d’euros d’argent public injectés depuis 2010, ces
taux de nitrate ne baissent plus de manière significative. Dans le nouveau
plan algues vertes, « des ZSCE (zone soumise à contraintes
environnementales) se traduiront par des mesures réglementaires individuelles
à compter de 2025, lorsque l’exploitation agricole ne s’est pas engagée dans
une trajectoire de réduction des rejets de nitrates. » L’État évoque
également des « contrôles plus fréquents » dans les baies
concernées par les algues vertes que dans le reste du département. Mais pour
les militants environnementaux, ça ne suffit pas.
(1) La cour d’appel de Nantes jugera l’affaire
probablement avant cet été 2025.
Un sanglier avait été
découvert mort sur la plage Saint-Maurice, à Morieux (Côtes-d’Armor), en
septembre 2024. Près de six mois après les faits, le procureur de Brest,
Camille Miansoni reconnaît que l’animal est décédé après inhalation d’H2S, gaz
émanant de la putréfaction des algues vertes, ce mercredi 5 mars 2025.
La plage de Saint-Maurice à Morieux,
Lamballe-Armor, là où a été retrouvé un sanglier mort, le 3 septembre
2024. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le procureur du tribunal de Brest, Camille Miansoni, est également
sorti de son silence, ce mercredi 5 mars 2025, par communiqué de presse.
Il ne s’était pas exprimé officiellement sur cette affaire depuis que le
pôle judiciaire de l’environnement, basé dans la sous-préfecture du
Finistère, avait été saisi de ce dossier au profit du tribunal de
Saint-Brieuc.
« Le rapport d’autopsie a conclu à un décès de l’animal
consécutif à l’inhalation d’H2S, gaz émanant de la putréfaction des algues
vertes. L’enquête menée par les gendarmes est clôturée. Les éléments
recueillis ne sont pas de nature à permettre la caractérisation d’une
infraction imputable à un acteur déterminé. »
Un animal de 150 kg
Quand le sanglier de 150 kg avait été découvert en septembre 2024,
c’est l’Office français de la biodiversité (OFB), avec l’appui des
services techniques de la Ville de Lamballe-Armor, qui l’avaient retiré de
la plage. L’animal avait ensuite été transféré à Ploufragan, près de
Saint-Brieuc, pour des analyses complémentaires.
Dès ce jour de septembre, l’association Halte aux marées vertes avait
demandé, par courrier, à la préfecture de lui « adresser au plus
vite les résultats précis de l’autopsie réalisée sur ce sanglier ».
Chose qui n’a jamais été faite ni par les services de l’État ni par le
pôle judiciaire de l’environnement.
À Morlaix, deux jeunes cambodgiens poursuivent une
société en justice
Publié le
Le conseil des prud’hommes de
Morlaix (Finistère) était saisi, lundi 3 mars, par deux frères cambodgiens.
L’entreprise familiale qui les hébergeait aurait profité de leur force de
travail, pour refaire le ravalement et la toiture de leur maison.
Deux frères cambodgiens
accusent une entreprise de les avoir exploités. | ARCHIVES
« C’est de l’esclavage moderne », commente le conseiller
syndical CGT des deux frères lors de sa plaidoirie, lundi 3 février au conseil
des prud’hommes de Morlaix (Finistère).
En cause, le seul associé d’une entreprise de menuiserie charpente à
Guimaëc qui a accueilli dans sa maison, entre fin 2022 et août 2023, deux
jeunes cambodgiens dans le cadre d’une entraide familiale. L’entreprise est
poursuivie pour travail dissimulé.
« Pendant six mois, les deux frères ont effectué tous les jours, de
7 h à 20 h, de nombreux travaux non rémunérés dans le jardin, et sur la maison
du couple », poursuit le conseiller CGT.
Il ajoute, en montrant les photos prises sur les échafaudages par les
jeunes : « Ils ont travaillé sans baudrier sur la toiture, exécuté des
travaux de ravalement et posé un antimousse, sans prendre les mesures de
sécurité nécessaires. »
Près de 30 000 €
réclamés
En mars 2023, le plus jeune a été pris en charge par la Mission Locale
tandis que l’aîné a bénéficié d’une promesse d’embauche, non tenue, de
l’entreprise de menuiserie. Il a bénéficié d’un contrat d’apprentissage,
auprès de l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes de
Saint-Brieuc, qui a été rompu fin août 2023, au moment de leur départ.
« Il est difficile de dire s’ils sont partis d’eux-mêmes ou s’ils ont été mis
à la porte. » 29 729 € (six mois de salaire, de préjudice moral et de
frais) sont réclamés.
Selon l’avocate du menuisier, « la
famille les a accueillis pour les aider à régulariser leur situation. C’était
normal qu’ils participent aux tâches ménagères et à l’entretien du jardin. »
Aujourd’hui, l’aîné est sous le coup d’une Obligation de quitter le
territoire. Le plus jeune travaille. Ils sont suivis par un collectif
morlaisien solidaire des migrants.
Dix défenseurs de l’hôpital de
Carhaix (Finistère) avaient déjà reçu une médaille de la Ville, le 8 juin
2024, après avoir été placés en garde à vue pour des soupçons de
« séquestration » et « violence en réunion sur personne chargée d’une mission
de service public », lors d’une manifestation à Quimper. La municipalité
annonce qu’une nouvelle cérémonie pour les autres gardés à vue aura lieu
samedi 15 mars 2025.
La cérémonie a pour but de remercier les défenseurs de
l’hôpital. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
La municipalité de Carhaix (Finistère) annonce dans un communiqué qu’elle
remettra la médaille d’honneur de la Ville aux défenseurs de l’hôpital, samedi
15 mars 2025, pour les « remercier ».
Une cérémonie identique avait déjà eu lieu le 8 juin 2024.
« Depuis [le 8 juin 2024], d’autres défenseurs de l’hôpital ont été
convoqués à Quimper et placés en garde à vue, relève le communiqué de
la Ville. Une nouvelle cérémonie sera organisée le samedi 15 mars, à
11 h, en salle d’honneur de la mairie de Carhaix, pour leur remettre également
la médaille d’honneur de la ville. La population et tous les défenseurs de
l’hôpital sont cordialement invités à y participer. »
Cet événement intervient alors qu’une
délégation de représentants bretons a été reçue au ministère de la Santé
il y a à peine plus de deux semaines pour évoquer le dossier des urgences de
Carhaix, régulées par le 15 depuis l’été 2023. À cette occasion, outre la
réouverture des urgences 24 heures/24 et 7 j/7, le maire, Christian Troadec,
avait réclamé l’abandon des poursuites.
À Morlaix, la lutte contre le trafic de stupéfiants
passera aussi par de la prévention
Zoé BOIRON.
Publié le
Alors que le plan d’action de
restauration de la sécurité du quotidien a été présenté vendredi 21 février
2025, le Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance
de l’arrondissement de Morlaix (Finistère) a tenu son assemblée générale ce
mardi 4 mars 2025.
La lutte contre le trafic de stupéfiants est la priorité
dans le territoire de Morlaix (Finistère). Cela passe aussi par des actions de
prévention. | OUEST FRANCE
Le Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance de
l’arrondissement de Morlaix (Finistère) a tenu son assemblée générale ce mardi
4 mars 2025. Il se situe dans la continuité des mesures déclinées dans le plan
d’action de restauration de la sécurité du quotidien, présenté par le préfet
le 21 février dernier.
Qu’est-ce que le CISPD ?
Le CISPD (conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la
délinquance), présidé par Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté,
réunit des acteurs institutionnels, des représentants des forces de sécurité,
mais aussi des représentants d’associations, d’organismes ou d’établissements
qui œuvrent dans le domaine de la prévention, de la sécurité, de l’aide aux
victimes, etc.
Ce conseil vise à élaborer des axes de travail pour lutter contre
l’insécurité et la délinquance et pour agir en amont avec des actions de
prévention. Ce mardi 4 mars 2025, l’assemblée générale s’est tenue dans les
locaux de Morlaix communauté. Elle a réuni une cinquantaine de personnes.
Dans quel contexte cette réunion s’est-elle tenue ?
Le CISPD va pouvoir œuvrer dans la même direction, fort d’une
« approche collective » qui prend aussi en compte l’accompagnement
social, la santé, la santé mentale, a salué Jean-Paul Vermot. Un chargé de
mission de Morlaix communauté va, par exemple, faire de la prévention auprès
des jeunes pour lutter contre le trafic de stupéfiants.
Élus, représentants de l’État, des forces
de sécurité, procureur de la République… Le Conseil intercommunal de sécurité
et de prévention de la délinquance a réuni une cinquantaine de personnes mardi
4 mars 2025 à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
Quelques chiffres…
Le trafic de stupéfiants est la première des priorités.
Entre 2023 et 2024, en zone police (Morlaix et Saint-Martin-des-Champis),
l’usage et la revente de stupéfiants ont augmenté de 160 %. Cette explosion
est liée
au démantèlement d’un point de deal.
Même analyse pour l’augmentation
significative des tentatives d’homicides : en un an, elles sont passées d’une
à sept.
Toujours de 2023 à 2024, le nombre de mis en cause, tous faits confondus,
est passé de 317, dont 51 mineurs, à 338, dont 57 mineurs.
Côté gendarmerie, qui intervient sur le territoire des trois communautés de
communes du pays de Morlaix, on dénombre une baisse des infractions routières
liées aux stupéfiants ou à l’alcool (277 en 2024 contre 331 en 2023). Même
chose pour les atteintes aux biens (556 contre 652), notamment des
cambriolages (152 contre 199). La perception d’une augmentation de ces types
de faits par la population est biaisée « par des pics »,
indique la commandante Marion d’Hérouville.
En revanche, les interventions pour des violences intrafamiliales restent à
peu près stables (105 contre 115)
Projet d’incinérateur en Côtes-d’Armor : « Les
industriels ne sont pas propriétaires de notre air »
Jérom FOUQUET.
Publié le
La création d’une chaudière
CSR pourrait voir le jour à Plouvara (Côtes-d’Armor). Lundi 3 mars 2025, une
association de vigilance et Philippe Le Méhauté, maire de Plerneuf, ont exposé
les conséquences d’une telle implantation aux élus des communes limitrophes.
Lucie Perrigot, Guy Le Gal, Pierre Sylvestre, Nathalie
Guillosson et Guénola Briand, membres de l’Avie, et Philippe Le Méhauté, maire
de Plerneuf (au centre), ont exposé leurs arguments contre le projet
d’incinérateur de Plouvara. | OUEST-FRANCE
Quel est le projet de Kerval Centre Armor, syndicat de valorisation
des déchets, à Plouvara (Côtes-d’Armor) ?
En 2017, Kerval a construit Ti Valo, une usine de production de
combustibles solides de récupération (CSR) provenant des déchets de bacs
jaunes non recyclés, tout-venant et encombrants de déchèterie (meubles,
plastiques, textiles, etc.) à Ploufragan (Côtes-d’Armor). En mal de débouchés
locaux –
les CSR partent en Suède – le syndicat,
avec visiblement l’aval de la municipalité, a pour projet d’implanter
une chaudière CSR près de la Sécanim, l’usine d’équarrissage de Plouvara
(coût : 60 000 €). Comme l’obligation de rendement du CSR doit être de 70 % de
novembre à mars et supérieur à 30 % le reste du temps, Armor semences, de
Pleudaniel, projette de déployer 15 ha de serres, afin de produire des graines
de tomates sur des parcelles jouxtant le site.
Pourquoi l’Avie a-t-elle convié les élus des communes limitrophes à
Plerneuf ?
Début février,
les élus de Plerneuf ont manifesté de vives inquiétudes
lors de la
présentation de ce projet par Kerval. Puis des habitants de Plouvara et
Saint-Donan ont créé l’Association vigilance sur les incidences
environnementales (l’Avie) pour informer sur les risques sanitaires liés à ce
projet. Si le conseil de Plouvara était aux abonnés absents ce lundi 3 mars
2025, les maires de La Méaugon, Plerneuf, Saint-Donan, Trémuson, et un élu de
Boquého étaient bien présents à cette réunion. « On nous a présenté un
projet meilleur pour la planète, polluant, mais qui respecterait la
réglementation, entame Lucie Perrigot, vice-secrétaire de
l’association qui planche sur le sujet depuis novembre dernier. Pour
autant, cet incinérateur a besoin de déchets. Et pour avoir des déchets, il
faut consommer. Du coup, aucune diminution de plastique, de déchets. Ce n’est
pas vraiment “vert” ! »
Plusieurs élus et des représentants associatifs ont
assisté à la première réunion de l’Avie, dans la salle polyvalente de Plerneuf.
| OUEST-FRANCE
Qu’est-il reproché aux chaudières CSR ?
Ces « unités de valorisation énergétiques » sont
considérées comme des alternatives « vertueuses » à l’enfouissement des
déchets, qui sera interdit en 2030. Mais leur fonctionnement pose question.
« On nous annonce une chaudière traitant 33 000 t de déchets non dangereux par
an, poursuit Guy Le Gal, ancien maire de Saint-Donan et vice-président de
l’association. S’ils ne le sont pas en tant que tels, leurs composants et
le produit de leur combustion ne laissent planer aucun doute : ils sont
toxiques ! »
Pierre Sylvestre, président, poursuit : « Ils dégagent
dioxines, furanes, microplastiques qui, via les fumées dispersées, vont
se retrouver dans nos poumons, dans l’eau, dans notre alimentation. Si je
m’investis, c’est pour que mes enfants ne me reprochent pas, dans les années à
venir, de n’avoir rien fait. »
Qu’envisagent les opposants au projet à l’avenir ?
Selon l’Avie, le calendrier annoncé par Kerval ne mentionne pas de réunion
publique d’information. Pour autant, Rémy Moulin, président de Kerval Centre
Armor, entend créer « un comité de projet ouvert », assurant
que l’entreprise ferait « de l’acceptabilité sociale une priorité ».
Le financement de l’opération dépendant en grande partie d’une subvention de
l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), Philippe
Le Méhauté, maire de Plerneuf, a lu sa lettre adressée à sa directrice et
invité les maires à en faire autant. « N’oublions pas que les
industriels ne sont pas propriétaires de notre air. »
Lundi 17 mars, à 20 h, réunion publique dans la salle
polyvalente de Plerneuf.
L’association sportive du golf de la Baie, à Carantec,
souhaiter aller de l’avant
Publié le
Jeudi 27 février,
l’association sportive du golf de la Baie, à Carantec (Finistère), a tenu son
assemblée générale. L’occasion pour Philippe Debarre, président, de revenir
sur l’année 2024 bien rythmée.
Salle comble pour l’assemblée générale de l’association
sportive du golf de la baie, jeudi 27 février. | OUEST-FRANCE
Jeudi 27 février, à l’occasion de l’assemblée générale annuelle de
l’association sportive (AS) du golf de la Baie, à Carantec (Finistère), plus
de 120 membres étaient présents. Philippe Debarre, président de l’AS, a
rappelé les évènements marquants de 2024.
Au cours du premier trimestre de l’année dernière, nous avons appris
que la gestion publique du golf de la baie de Morlaix, par la Société
d’économie mixte (SEM), allait s’arrêter. La raison : les pertes financières
enregistrées lors de ces dernières années. Le 17 mai a marqué la fin du
contrat de délégation avec la SEM, qui avait été créée pour la gestion du
golf. Les actionnaires principaux étaient la ville de Carantec et Morlaix
Communauté. Notre AS a alors vu l’installation d’une nouvelle équipe
menée par Franck Jaclin, Nicolas Carro et Florian Le Guen, directeur,
expose-t-il.
Une bonne dynamique depuis 2020
Même si le nombre de membres de l’AS a légèrement baissé en 2024
(292 au lieu de 308 en 2023), nous conservons la dynamique enregistrée depuis
2020. Nous étions 240 en 2020 et 292 en 2024. L’âge des membres va de 8 à
87 ans »,a rappelé le président devant Alban Le Roux, premier adjoint
à la maire et Yann Casteloot, conseiller municipal et ex-président de la SEM.
En 2025, nous souhaitons dépasser la barre des 30 jeunes », a
plaidé Yannick Le Guen, responsable de l’école de golf et des équipes jeunes.
Et les prévisions devraient l’y pousser : Nous allons disputer le
championnat de France U16 garçons avec, comme objectif, le milieu de tableau .
En 2024, l’école de golf a compté 28 jeunes (8 filles et 20 garçons). Il y
a eu, parmi eux, deux champions du Finistère.
55 personnes au Mardi de l'éducation
populaire avec l'AJPF, Erwann Dupont, Saïd Touquan, Patrick et Michèle
Gambache, sur le conflit israélo-palestinien et l'exigence de solidarité avec
le peuple palestinien soumis à la plus noire oppression (photos Pierre-Yvon
Boisnard)
L'origine coloniale du conflit israélo-palestinien et la
situation actuelle de l'oppression du peuple palestinien et de
son aspiration à la liberté, à la souveraineté, à la dignité,
à la solidarité internationale, la situation des camps de
réfugiés palestiniens en Cisjordanie, le soutien des
États-Unis et des états européens à la politique génocidaire
et de nettoyage ethnique d'Israël, bras armé des États-Unis au
Proche-Orient, au menu du mardi de l'éducation populaire du
PCF Pays de Morlaix avec l'AJPF, Erwann Dupont, Saïd
Touquan, Patrick Gambache, Michèle Gambache, au local
du PCF du 2 petite rue de Callac.
Merci à l'AJPF - Morlaix Wavel pour l'organisation de cette
belle et forte soirée d'éducation populaire.
Des interventions très éclairantes et poignantes en solidarité
avec le peuple palestinien. Les amis de l'AFPS étaient
présents en nombre également, dont François Rippe,
vice-président national de l'AFPS, Claude Léostic, ancienne
présidente de la plateforme des ONG pour la Palestine,
Christine Bernas, responsable du groupe local de l'AFPS.
Saïd Touquan, réfugié palestinien qui a passé sa jeunesse dans
le camp de Balata, a notamment exposé le plan du gouvernement
d'extrême-droite israélien pour mater la jeunesse
palestinienne et vider les camps de réfugiés contestataires en
détruisant les habitations des civils et les infrastructures
des camps de réfugiés, ce qui a déjà été fait à Nur Shams
(jumelé avec Rostronen), Jenine, Tulkarem (évacuation de 40
000 réfugiés palestiniens y vivant), les prochains sur la
liste étant Balata, El Arroub (jumelé avec Carhaix), Jalazone
(partenariat avec Morlaix, Morlaix-Communauté, l'AFPS Morlaix
et l'AJPF)
55 personnes étaient présentes en tout et ont suivi avec
beaucoup d'intérêt et d'émotion cette soirée.
Merci à Pierre-Yvon Boisnard pour ses très
belles photos.
Une date à retenir de nouveau: le samedi 16 mars: marché
artisanal d'artisans locaux à la salle du Cheval Blanc de
Plourin-les-Morlaix organisé par l'AJPF-Morlaix Wavel au
profit des actions de solidarité avec les réfugiés
palestiniens du Liban et de Palestine.
Plougasnou. De l’emploi et des artisans commerçants valorisés
Publié le
Plusieurs postes de nageurs sauveteurs seront proposés pour
garantir la sécurité des baigneurs cet été. | MAIRIE DE PLOUGASNOU
Le conseil municipal du 20 février met à l’honneur l’accompagnement de
l’activité artisanale à proximité du centre bourg. Un don sera attribué à la
Protection Civile pour Mayotte et des emplois seront proposés pour la saison
printemps/été.
Pour enrichir la qualité d’accueil lors de l’accroissement saisonnier
d’activité, Plougasnou prévoit de recruter dans les services administratifs et
techniques, mais aussi dans le domaine de l’animation et des sports. Ainsi,
des nageurs sauveteurs, des agents pour le camping et les services techniques
seront accueillis dès le mois d’avril jusqu’au mois de septembre selon les
postes.
La commune tient à soutenir les victimes du cyclone Chido en envoyant un
don à hauteur d’un euro par habitant, soit 3 035 €. Ce montant sera transmis à
la Protection Civile à destination de Mayotte.
Enfin, le conseil municipal s’est centré sur le maintien et le
développement de l’activité artisanale et commerciale locale, principalement
en préservant son accessibilité en centre bourg. La ville a fait l’acquisition
d’un local au 1, chemin de Kerouzach pour lequel la société Les Caves
d’Armorique s’est avancée. Les conditions de bail sont actées et approuvées
des deux parties.
Réservistes, policiers adjoints : la Police nationale
recrute dans les Côtes-d’Armor
Cédric ROGER-VASSELIN.
Publié le
Policiers adjoints pour les
moins de 30 ans, réservistes pour les plus âgés : les personnes qui souhaitent
entrer dans la Police nationale en Côtes-d’Armor, à Saint-Brieuc ou Lannion,
peuvent se tourner vers ces deux possibilités, mises en avant par le directeur
départemental de la police nationale, Arnaud Garnier.
L’hôtel de police de Saint-Brieuc, situé à quelques mètres
du palais de justice. | OUEST-FRANCE
À côté de
ses effectifs professionnels dans les Côtes-d’Armor, la Police nationale,
qui opère à Saint-Brieuc et Lannion dans le département, s’appuie sur des
réservistes, qui constituent la réserve opérationnelle, et sur des policiers
adjoints, des contrats de trois ans (renouvelables une fois) pour les jeunes
âgés de 18 à 30 ans. Deux types de renforts en personnels importants pour le
commissaire divisionnaire Arnaud Garnier.
« La réserve opérationnelle de la Police nationale est en plein
développement, se félicite-t-il. Si, historiquement, il
s’agit d’anciens policiers, on a ouvert à la société civile et ça marche. On a
actuellement autour de 55 réservistes dans le département, et l’ouverture vers
l’extérieure va perdurer. »
En ce qui concerne les policiers adjoints, Arnaud Garnier rappelle qu’il
s’agit du « moyen privilégié pour rentrer dans la police, avec un
délai plus court que les concours de gardien de la paix, pour assurer
essentiellement des missions sur la voie publique ».
Le patron départemental de la police annonce une prochaine campagne de
recrutement, avec une nouveauté. « On va repartir sur des recrutements
locaux, avec des épreuves physiques et des entretiens à Saint-Brieuc, pour des
postes à pourvoir à Saint-Brieuc et Lannion. C’est prévu pour mai-juin. Les
personnes intéressées peuvent nous envoyer leur candidature. »
Des morceaux de ferraille et
des bouts de plastique ont été observés dans la vase évacuée du port du Légué,
à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). La CCI, qui gère ce dragage, assure que ces
pollutions sont rares.
Les déchets ont été observés là où sont déversés les
sédiments extraits de l’avant-port du Légué, à Saint-Brieuc. | HENRI ALLOY
De la ferraille et des bouts de plastique dans les sédiments évacués du
port du Légué. Les images, capturées entre vendredi 28 février et lundi
3 mars, à l’entrée du port de Saint-Brieuc, ont de quoi interroger.
« Les déchets sont englués là où sont réalisés les déversements de vase »,
assure Henri Alloy, coprésident de
l’association Sauvons la plage du Valais.
En raison des mécaniques hydrauliques,
l’avant-port du Légué est régulièrement envasé. Pour conserver une
certaine hauteur d’eau, des opérations de dragage de
sédiments sont régulièrement organisées. La vase est creusée à la
pelleteuse, chargée dans des camions et déversée sur l’estran, de l’autre côté
du môle. C’est dans ces déversements qu’ont été observés les déchets.
Lors des grandes marées, des déchets ont été observés dans la vase
évacuée du port du Légué. | HENRI ALLOY
Une
pollution rare, selon la CCI
La Chambre de commerce et d’industrie (CCI), qui gère le dragage, a bien
été mise au courant. « Le responsable a été informé ce week-end et a
aussitôt prévenu notre prestataire, qui devait prévoir une intervention
aujourd’hui, pour retirer ces différents matériaux », indique Yves
Guirriec, directeur des établissements de la CCI. Il assure que ce type de
pollution est rare. « C’est peut-être arrivé une ou deux fois »,
calcule-t-il.
L’arrêté
préfectoral qui encadre le dragage précise bien que les sédiments
repoussés ne doivent « entraîner aucune dégradation des milieux
aquatiques ».
L’origine des déchets encore à définir
L’origine de ces déchets n’a, pour l’heure, pas été identifiée.
« J’en saurai certainement davantage ce mardi », avance Yves Guirriec.
Pour Henri Alloy, c’est un nouveau coup dur. « On est un peu
fatigués à vrai dire, on a l’impression d’être seuls pour se battre,
regrette le militant. C’est une plage qui était là avant tout le
monde, et qui est polluée à cause de ce dragage. »
Environ 100 000 m³ de sable sont extraits du port, chaque année.
«L’artiste en moi s’est éveillé»: Christophe Castellan
gagne le concours de sculpture de Landivisiau
Publié le
Landivisiau (Finistère)
accueille le 36e Salon de sculpture contemporaine. Christophe Castellan a été
consacré lauréat du concours, ce samedi 1er mars 2025. Le salon se déroule
aussi à l’espace Lucien-Prigent, avec l’exposition de Cédric Wittebolle,
lauréat 2024, et l’hommage rendu à Roger Joncourt, cofondateur de ce salon.
Christophe Castellan au micro, explique son cheminement
l’ayant mené du métier d’hôtelier à spécialiste de la métallerie… Sous le
regard d’élus, dont Maël de Calan, président du conseil départemental. |
OUEST-FRANCE
Avec l’installation d’un feu de forge et l’aménagement de son atelier, il
laisse tomber l’hôtel et s’engage à fond dans la création artistique, en
participant à des salons à Carantec, Landivisiau, Guerlesquin, ainsi que dans
diverses galeries dans les départements voisins. Après trente ans de
carrière hôtelière, un nouvel avenir s’est dressé lorsque l’artiste qui
sommeillait en moi depuis des années s’est réveillé !
Il a ouvert la Petite ferronnerie de la baie et, depuis, il s’acharne à
torturer l’acier mis au rebut et bien d’autres matières dures et froides, pour
réaliser des œuvres dégageant une belle harmonie, un mouvement et une élégance
rare. Les marteaux, cisailles, pinces et autres clés changent totalement de
vocation et se transforment en petits personnages grâce à quelques soudures et
quelques pliures…
C’est d’ailleurs ce qui a plu aux membres du jury de ce 36e
salon, en voyant l’œuvre nommée Petit homme s’évade d’un code-barres
pour partir à la chasse aux étoiles… En 2026, Christophe Castellan animera
tout rez-de-chaussée de l’Espace culturel Lucien-Prigent avec ces nouvelles
réalisations.
Des
expositions dans toute la ville
Les céramiques de Barbara Daeffler (Saint-Brieuc), ainsi que les marbres
d’Anne Le Louarn et de Giovanni Carros (deux artistes de Loire-Atlantique) ont
été également plébiscités par le jury. Exposition ouverte tous les jours, à
l’hôtel de ville, jusqu’au 20 avril.
Une partie des expositions sont installées à l’espace culturel
Lucien-Prigent, qui consacre tout un étage à un
hommage à Roger Joncourt, membre créateur de l’association Sculpteur Bretagne.
L’artiste de Sainte-Catherine incarne réellement l’histoire artistique
Landivisiau, avec le cheval Paotr Mad, devenu emblème de la ville,
ainsi que la statue de Xavier-Grall. Sans oublier ses autres effigies ou
fontaines, ni ses œuvres de notoriété nationale réalisée pour le domaine
public.
Un circuit avec
neuf sites
Toujours à l’espace Lucien-Prigent,
Cédric Wittebolle, lauréat 2024, présente des travaux d’une extraordinaire
ingéniosité, d’une très belle complexité. Hors les murs, les troncs sculptés
de Bertrand Michaud animent le parc de Kréac’h Kelen, créant des passerelles
entre la sculpture, la musique et le land art. À la fontaine Saint-Thivisiau,
le linge de Sabine Pichon, plasticienne textile, rend hommage aux lavandières.
Sur le forum de l’hôtel de ville, l’appareil photo et l’installation de
Valérie Lallican invitent à plonger dans un bleu vraiment pas banal. Enfin, un
circuit réalisé par la spécialiste morlaisienne Violaine Pierret relie neuf
sites pour mettre en avant le patrimoine local.
Mickaël Cosson, député des Côtes-d’Armor, va piloter une
mission sur la valorisation des algues
Publié le
Ancien maire d’Hillion
désormais député des Côtes-d’Armor, Mickaël Cosson (MoDem) a été nommé
co-rapporteur d’une mission flash sur la valorisation des algues. Et souhaite
« aborder ce problème sous un angle positif ».
Mickaël Cosson, député des Côtes-d’Armor. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
En
première ligne sur le sujet des algues vertes, le député des Côtes-d’Armor
et ancien maire d’Hillion
Mickaël Cosson vient d’entamer une mission flash à l’Assemblée nationale,
sur la valorisation
des algues. « Au même titre que nos déchets ménagers, je propose
d’étudier les conditions de transformation de cette nuisance écologique en une
filière vertueuse d’économie circulaire, en mobilisant le savoir-faire de nos
entreprises et de nos laboratoires de recherche », écrit-il dans un
communiqué.
La mission sera codirigée avec le député de Guadeloupe Olivier Serva (Liot),
« dont les préoccupations se concentrent spécifiquement sur l’invasion
des sargasses sur les côtes de l’arc antillais ».
« Sous un angle positif et porteur d’avenir »
Tout en reconnaissant qu’en Bretagne,
l’échouage d’algues vertes« provoque des nuisances majeures pour
les populations locales », le député breton souhaite
« considérer les algues non plus uniquement comme une menace sur la santé
publique, mais également comme une ressource aux nombreuses potentialités ».
Ensemble, les deux députés espèrent « aborder ce problème sous un
angle positif et porteur d’avenir pour les régions touchées par ce fléau ».
À Carantec, la minorité municipale dénonce la gestion
« chaotique » du golf
Publié le
Malgré les nombreuses
critiques qu’elle a avancées au cours du conseil municipal de Carantec
(Finistère) du 27 février 2025 au sujet, notamment, des choix d’investissement
de la majorité, la minorité a voté le compte administratif certifié 2024,
« résultat du travail des services administratifs de la commune ».
La maire, Nicole Ségalen-Hamon, et Fabrizio Vitral-Pinto,
conseiller des finances publiques pour les décideurs locaux, lors du conseil
municipal du 27 février. | OUEST-FRANCE
Sur la section investissement du compte administratif 2024, la minorité a
été très critique vis-à-vis de la majorité. Notamment au sujet de la gestion
du golf. Nous n’oublions pas votre gestion pour le moins
chaotique, voire désastreuse, du golf,
qui a conduit à la cession de l’exploitation au groupe Jaclin en 2024.
Durant cet exercice, vous avez dû, à nouveau, abonder la trésorerie de la
Société d’économie mixte (SEM) gestionnaire du golf de 213 000 €. En 5 ans,
vous avez souscrit au capital de la SEM plus de 370 000 €, soit autant
qu’entre 1991 et 2019 », a souligné Jacques Autret. Un discours qui
n’a pas été du goût de la maire, Nicole Ségalen-Hamon : Vous
êtes gonflé », ni de celui de Yann Casteloot, conseiller de la
majorité et dernier président de la SEM : Nous avons dû subir les
conséquences du Covid et nous avons fait le choix de recruter un directeur
salarié. Nous n’avons pas pris de décisions irréfléchies.
Les dépenses engagées pour la rénovation de la salle du Kélenn et de
l’Espace André-Jacq ne trouvent pas grâce, non plus, aux yeux de la minorité : Ces dépenses dérapent de jour en jour. Le coût de la salle du Kélenn,
s’élève fin 2024 à 2 000 000 € et celui de l’espace André-Jacq à plus de
700 000 €, avec uniquement les salles île Verte et île aux Dames. Et ce n’est
pas fini, ni pour le Kélenn, ni pour l’espace André-Jacq , a appuyé
Jacques Autret.
Les charges de fonctionnement à la loupe
Les charges de fonctionnement se chiffrent à 4 481 081 €. En quatre
années, vous réussissez le tour de force d’alourdir les charges réelles de
fonctionnement de plus de 1 000 000 €, représentant une variation de plus de
33 % depuis 2020 », relèvent les cinq membres de la minorité.
Et ces derniers de critiquer l’utilisation faite de la Taxe d’habitation
sur les résidences secondaires, qui représente 448 000 € de recettes
nouvelles : Sa dilution dans le budget général finance avant tout les
charges de fonctionnement et leur augmentation non contenue. L’utilisation que
vous en faites n’est pas conforme à son objet. Réponse de la maire : Nous pouvons utiliser cette taxe pour faire venir les jeunes à Carantec,
mais également pour d’autres investissements, par exemple l’achat du bâtiment
qui abritait les deux médecins de la commune. Nous ne faisons pas de dépenses
inconsidérées. À Alban Le Roux, premier adjoint, de prendre le
relais : Quelles dépenses de fonctionnement, précisément, jugez-vous
inutiles ? Jacques Autret répond : Des économies sont
possibles sur la sous-traitance .
Des projets structurants au budget primitif 2025 de la commune
Les travaux de voirie vont se placer en tête, avec un montant de 570 000 €.
Les secteurs de la santé, du sport ou de la culture ne seront pas pour autant
négligés.
Présenté par Alain Duigou, adjoint aux finances, le budget primitif 2025
annonce une section fonctionnement à 5 771 800 € et une section investissement
à 5 963 930 €. Dans cette seconde section, on trouve le projet de
l’aménagement de l’école de musique, l’aménagement de la plaine de jeux du
Kélenn, l’extension du complexe tennistique du Meneyer et la réhabilitation de
la maison du gardien de phare de l’île Louët. Marion Picart, adjointe à la
culture, a présenté le projet d’aménagement de l’école de musique à l’étage du
Forum : Il est d’un montant de 100 000 €, maîtrise d’œuvre comprise, et
notre autofinancement sera de 55 000 € après subvention. Les élus ont
voté le projet à l’unanimité.
Des efforts pour la jeunesse et le sport
Yann Casteloot, conseiller, a présenté le projet d’aménagement de la plaine
de jeux du Kélenn : Il a été confié au bureau d’études Sport et
initiatives. Son coût estimé est de 150 000 €, nécessitant, après subventions,
un autofinancement de 30 000 €. Les élus ont voté le projet à la
majorité avec trois abstentions dans les rangs de la minorité.
Marion Picart s’est chargée de la présentation du projet d’extension
et de réhabilitation du complexe tennistique du Meneyer ainsi que de
l’aménagement des abords . En effet, la commune travaille à la
construction d’une salle de tennis, attenante à la salle existante et à
l’aménagement des abords. Il est décidé, à l’unanimité, de lancer une
consultation de maîtrise d’œuvre, le coût des travaux étant estimé à
540 000 €.
La maison du gardien de phare
Les élus ont voté à la majorité (deux contre et trois abstentions de la
minorité) le fait que la maire, Nicole Ségalen-Hamon, puisse signer les
marchés négociés après la seconde consultation lancée en novembre pour un
montant de 585 944,40 €, soit 703 133 €. Après subventions, l’autofinancement
sera de 400 718 €, incluant un emprunt de 200 000 € », a expliqué
Catherine Mével-Bouchery, adjointe au tourisme. Ces coûts nous
paraissent exorbitants et sans commune mesure avec ce qu’un particulier
pourrait admettre , a relevé Jacques Autret pour la minorité.
L’achat du cabinet médical
La maire a souhaité conclure la séance par une note optimiste avec
l’annonce de la signature, le 22 février, de l’acte d’achat par la commune du
cabinet médical du 6, rue Suffren pour un montant de 353 000 € sans les frais
de notaire. Nous avons déjà la certitude d’avoir un médecin pour
septembre prochain.
Association Halte aux marées vertes divisée : la
préfecture assure ne pas avoir à arbitrer
Publié le
À la suite de notre article
paru vendredi 28 février 2025, lequel soulignait des tensions au sein de Halte
aux marées vertes (Côtes-d’Armor), des membres de l’association ont souhaité
réagir.
L’association Halte aux marées vertes est divisée. |
ARCHIVES THOMAS BREGARDIS / OUEST-FRANCE
Contactée par Ouest-France, la préfecture met les choses au clair.
« Il a été rappelé par les services préfectoraux aux protagonistes que
les conflits relatifs à la légitimité de démarches ou de manifestations au nom
de Halte aux marées vertes ne peuvent que relever du tribunal judiciaire et
certainement pas d’un arbitrage du préfet », indique-t-elle.
La préfecture est une chambre d’enregistrement. Autrement dit, à chaque
fois que des protagonistes de l’association envoyaient des statuts, la
préfecture mettait à jour ses fichiers. Selon nos informations, c’est donc
pour arrêter ces multiples modifications que le préfet a dit stop. Mais sans
valider une position plutôt qu’une autre.
La préfecture rappelle également qu’avant de saisir le juge du tribunal
judiciaire, les protagonistes peuvent se tourner vers « les voies de
recours telle que la médiation ou la conciliation ».
À Lannion, témoignages et interventions lors d’un
après-midi en soutien à l’Ukraine
Publié le
Il y avait beaucoup de monde à
l’espace Sainte-Anne, samedi 1er mars 2025, à Lannion (Côtes-d’Armor) pour
l’après-midi en soutien à l’Ukraine. Au programme : exposition, témoignages et
interventions, comme la lecture de poèmes par Yvon Le Men, visionnage
d’extraits d’un documentaire d’Arte et conférence de Florent Murer, membre de
Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre.
Beaucoup de sympathisants ont suivi cet après-midi de
soutien au peuple ukrainien, dont le poète Yvon Le Men (au premier plan sur la
photo), qui a lu quelques poèmes de sa composition, mais pas seulement. |
OUEST-FRANCE
À l’initiative de Trégor solidarité Ukraine (TSU), un après-midi complet
était proposé, samedi, à Lannion, sur ce pays en guerre depuis trois ans. Il y
avait l’ouverture de l’exposition, très explicite sur ce que vivent les
Ukrainiens. Jean-Jacques Monnier, l’historien lannionnais, a rappelé la
situation géopolitique de l’Ukraine tandis qu’Yvon Le Men a lu quelques poèmes
de sa composition et d’autres. De jeunes Ukrainiens, comme Sacha Grova, arrivé
en 2022 et vivant aujourd’hui à Metz, ont livré des témoignages poignants. Des
élèves du lycée Félix-Le Dantec sont également intervenus.
Bien d’autres interventions ont rythmé l’après-midi : intermède musical
assuré par Nolwenn Morvan, interventions d’Yveline Le Montréer et Brigitte
Vessières, qui ont fait le point de l’actualité sur le dossier des enfants
déportés, un temps fort avec la diffusion d’extraits du documentaire d’Arte,
Les indignés, « qui a surpris de nombreuses personnes du
public », remarque Claude-Olga Roukavichnikoff-Pilon, en charge de la
collecte de dons pour TSU et impliquée dans le montage de l’exposition.
L’avenir de l’Ukraine, l’avenir de l’Europe
Florent Murer, président de l’association Kalyna et membre du bureau
exécutif de PLU (Pour l’Ukraine), créée en 2022 par 150 universitaires qui,
face à la guerre d’agression menée par la Russie, agit sur les terrains,
politique, juridique, médiatique et culturel pour sensibiliser l’opinion
publique française et les gouvernements européens, est revenu sur les actions
menées en 2024. Lors de sa conférence, il a insisté sur l’appel à une
mobilisation des Européens en 2025. « La trahison de l’Ukraine
signerait l’arrêt de mort du projet européen. Notre sécurité, nos libertés et
nos valeurs sont directement menacées, il faut donc agir vite. »
Pour cela PLU demande la confiscation des avoirs russes gelés en Europe
(210 millions d’euros), la protection de l’espace aérien de l’Ukraine, le
déploiement d’un contingent constitué par la coalition des pays volontaires…
Aider des exilés, un éternel recommencement pour Jamais
sans toit, à Lannion
Publié le
La ténacité est le maître mot
des membres de l’association Jamais sans toit en Trégor (Côtes-d’Armor). La
présidente Marie-Hélène Ernot a lancé un appel à de nouveaux bénévoles,
donateurs ou logeurs, pour aider des personnes ou des familles exilées en
souffrance et en quête d’hébergement.
Une vingtaine de personnes assistait à l’assemblée générale
de l’association Jamais Sans Toit En Trégor mardi soir à l’espace Sainte-Anne.
| OUEST-FRANCE
La présidente de
l’association Jamais sans toit en Trégor (JSTT), Marie-Hélène Ernot, a
rappelé, lors de l’assemblée générale, mardi 25 février 2025 qu’à ce jour,
sept familles avec 23 enfants mineurs bénéficiaient du dispositif de
l’association. « Notre association a pour mission de soutenir et
accompagner les personnes à très faibles revenus, notamment réfugiés,
demandeurs d’asile… dans leur accès à un logement stable. Mais aussi de les
aider dans leurs démarches et leurs recherches de solutions à leurs
difficultés. »
Ces familles sont hébergées dans sept logements fournis par trois communes,
un logeur solidaire et des bailleurs sociaux. Avec une quinzaine de membres,
JSTT est en sous-effectif et recherche de nouveaux membres, mais pas
seulement. « Actuellement nous avons 75 donateurs mensuels qui nous
permettent de subvenir à des besoins. Nous constatons que, pour une famille
qui entre dans le dispositif, nous en avons deux qui en sortent. »
Comme le rappelle le secrétaire, Patrick Salaün, « les situations
sont de plus en plus anxiogènes. Il faut faire preuve de ténacité. À chaque
fois, on repart à zéro. »
Modification des statuts et conseil d’administration
étoffé
L’association vise un nouveau logement et mène des projets d’animation avec
la participation au Printemps des solidarités le 30 mars, un spectacle avec la
chorale Sabor Hispano avec un goûter, un vide-greniers, une exposition
Femmes solidaires et la traditionnelle soupe solidaire. Une modification
des statuts a été adoptée à l’unanimité. Le conseil d’administration s’est
étoffé avec l’entrée de deux nouveaux membres. Une prochaine réunion permettra
d’élire le nouveau bureau, qui verra la présidente se représenter. Il y aura
peut-être un jeu de chaises musicales sur certains postes et un ou une
vice-président (e) pourrait être nommé(e).
À Plouégat-Guérand, les travaux de voirie de la commune
voisine perturbent le hameau de Pont Menou
Publié le
À Plouégat-Guérand
(Finistère), des travaux dans le bourg de la commune voisine de
Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor) provoquent, à cause d’une déviation, un
trafic routier inhabituel dans le hameau de Pont Menou. Les élus craignent une
usure accélérée de la chaussée.
Camions, tracteurs avec remorque et voitures sont nombreux à
passer par Pont Menou pour rejoindre Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
Depuis le 24 février 2025, et durant trois semaines, un important chantier
de voirie se tient à l’entrée de Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor). La
principale conséquence : la mise en place de déviations en entrée de ville,
côté Morlaix. Lannion-Trégor communauté (LTC) pilote la refonte des réseaux
d’assainissement et d’eau potable, au niveau du carrefour entre la
départementale 786 et la rue de Morlaix, menant au centre-ville.
Durant cette première phase, avec une seconde prévue dans les semaines qui
suivront, des déviations renvoient vers d’autres axes. Notamment via
la route qui traverse le hameau de Pont Menou, rattaché aux deux communes de
Plestin-les-Grèves et Plouégat-Guérand (Finistère).
Des poids lourds traversent le hameau
quotidiennement. | OUEST-FRANCE
Des élus
inquiets des dégâts
Ce que craignent les élus, ce sont les dégâts causés à la route de Pont
Menou. « Avec l’augmentation du trafic, les revêtements vont en
prendre un coup. Alors que des travaux de réfection ont déjà été réalisés »,
déplore Mathieu Breton, conseiller municipal chargé de la voirie à
Plouégat-Guérand. « Il y a aussi le pont qui n’est pas fait pour
accueillir un flot aussi important de véhicules. À ce rythme-là, cet ouvrage
ne tiendra pas trente ans comme on l’espérait, mais plutôt dix »,
estime-t-il.
L’élu plouégatais regrette que LTC et la Ville de Plestin-les-Grèves
n’aient pas prévenu la commune en amont. Il réagit : « Nous avons eu
des informations seulement trois jours avant le début du chantier. On aurait
pris le temps de faire un état des lieux si nous avions été prévenus. »
À partir du 17 mars, la circulation sera rétablie à Plestin-les-Grèves. Le
hameau de Pont Menou devrait, dès lors, retrouver son calme habituel.
Plougasnou. La conférence sur les algues vertes a fait salle
comble
Publié le
Jean-Yves Quémeneur, président de Force 5, Yves-Marie Le
Lay, Président de Sauvegarde du Trégor, et Pierre Philippe médecin urgentiste.
| OUEST-FRANCE
Lundi, le ciné-club projetait Les algues vertes, film de Pierre
Jolivet tiré de la BD d’Inès Léraud. Était suivi un débat animé par Jean-Yves
Quémeneur, président de Force 5, Yves-Marie Le Lay, président de Sauvegarde du
Trégor, et Pierre Philippe, médecin urgentiste, lanceur d’alerte sur la
dangerosité des algues vertes. Les Plouganistes ont répondu présents.
H2S. 3 lettres au cœur de nombreuses tensions politiques et agricoles
depuis plusieurs décennies. Ce gaz, sulfure d’hydrogène, se dégage des algues
vertes en décomposition et peut se montrer très dangereux pour la santé, voire
mortel.
La veille de la diffusion du film, la salle municipale était comble pour
s’informer sur le sujet, à la joie d’Yves-Marie Le Lay : Les gens sont
prêts à participer à la connaissance du phénomène des marées vertes et ses
conséquences. C’est une étape qui permet ensuite de s’impliquer à des niveaux
différents, comme signer des pétitions par exemple.
On peut aussi adhérer à des associations, ajoute Jean-Yves
Quémeneur,ça nous permet d’être plus solides quand on fait des actions
juridiques.
J’ai vu le premier mort en 1989, se rappelle-t-il.Il
faut que les acteurs travaillent ensemble sans donner de leçons au monde
paysan.
"Les algues vertes : 22 ans de combat que j'ai entrepris
à la retraite de gazier. Je suis fier bien qu’épuisé qu'un film retrace une
partie de ce combat semé d’embûches. Je remercie Inès Léraud d'avoir entrepris
ce travail d'enquête sur les conséquences du plan Marshall en Bretagne au
sortir de la guerre 39-45. Félicitations à Pierre Jolivet d'avoir réalisé ce
film : Algues vertes, illustrant le travail d'enquête illustré dans la BD :
Algues vertes, histoire interdite. Alors le 12 juillet allez dans les salles
de cinéma applaudir ce film dont je vous laisse l'affiche."
Pour la fête de l’huître 2025, des activités seront
organisées au Dourduff-en-Mer
Publié le
Créée à Carantec, en 2023, la
fête de l’huître de la baie de Morlaix avait connu un grand succès. Cette
animation sera reconduite cette année, du 29 avril au 5 mai avec une
nouveauté : le site du Dourduff-en-Mer, à Plouezoc’h (Finistère), accueillera
des stands.
Devant les installations ostréicoles de l’Huîtrier, réunis
autour de Christine Bigois, les participants à la réunion de préparation de la
fête de l’huître. | OUEST-FRANCE
En 2023,
lors de la 1er édition de la fête de l’huître, le public avait
adhéré à la proposition de découvrir l’activité ostréicole, importante pour la
région, au travers des exploitations, des professionnels mais aussi des
sciences et au travers de la vision d’artistes.
Pour une diffusion encore plus grande,
cette année, le souhait était d’y inviter d’autres communes de la baie de
Morlaix. Christine Bigois, responsable de l’entreprise, L’Huîtrier à
Dourduff-en-Mer (Finistère), a répondu favorablement à la demande. Comme à
Carantec, l’ensemble du site de production de la commerçante sera concerné.
Les professionnels proposeront des visites guidées des bâtiments et
expliqueront les différentes étapes de leur travail.
Des expositions artistiques
Des artistes, de divers domaines, ont travaillé pour présenter des œuvres
en rapport avec le milieu aquatique. Le public découvrira, dans les bâtiments
et les abords, à l’intérieur ou à l’extérieur, des collages, des
photographies, des vidéos. Un campement nomade sera installé et les artistes
seront présents. Il sera possible de s’initier à des techniques artistiques :
typographie, gaufrage ou gravure.
L’huître se prête à des multiples préparations. Sur place, dans son food
truck, le LS’food, Laurent Chauvin, préparera de multiples recettes. Le Café
du Port, au plus près du lieu de production, sera l’endroit idéal pour un
« apéro huîtres ». « S’il est certain que les journées des 1er et
2 mai seront des temps forts de la fête, le programme n’est pas totalement
finalisé », explique Virginie Perrone, coordinatrice de l’association
d’art contemporain Moyens du Bord
Des conférences sur des thèmes aussi variés que l’écologie, les sciences
seront organisées. Le programme de cet événement ne demandant qu’à s’enrichir,
L’Huîtrier reste joignable par mail à contact@lhuitrier.fr.
Les tensions se poursuivent au
sein de l’association Halte aux marées vertes dans les Côtes-d’Armor. Deux
groupes d’opposition continuent de se disputer la gérance de la structure. À
un niveau tel que des agents de sécurité étaient présents lors de l’assemblée
générale qui s’est déroulée, samedi 22 février 2025, à Morieux (Lamballe-Armor).
Explications.
L’association Halte aux marées
vertes est aujourd’hui divisée en deux groupes. | OUEST-FRANCE
Deux assemblées générales, deux conseils d’administration, et même deux
fiches d’adhésion différentes… L’emblématique association Halte aux marées
vertes est dans la tourmente dans les Côtes-d’Armor.
Samedi 22 février 2025, une assemblée générale a eu lieu à la salle Gouriou,
à Morieux (Côtes-d’Armor). Des agents de sécurité étaient présents devant
l’entrée. « C’est la première fois qu’on me refuse l’accès à une
réunion », regrette Yves-Marie Le Lay, pilier de la lutte contre les
algues vertes comme son allié André Ollivro, qui a contribué à créer
l’association.
« Une
assemblée générale privatisée »
Ce dernier avait donné pouvoir à l’un de ses amis pour assister à cette
assemblée. « Je savais que cela allait tourner au vinaigre alors
qu’Halte aux marées vertes est à l’origine une association solidaire »,
relate celui qu’on appelle le « Che des Grèves ».
Avec Yves-Marie Le Lay, ils n’en reviennent pas. « Une assemblée
générale privatisée, lancent-ils. Comment est-ce possible ? »
Une assemblée générale d’un des deux
« groupes » d’Halte aux marées vertes a eu lieu samedi 22 février 2025, à
Morieux. Des agents de sécurité étaient présents à l’entrée. | OUEST-FRANCE
Ce que souhaitaient ces figures emblématiques de la lutte
contre les algues vertes, c’est une assemblée générale commune ,
décrit Yves-Marie Le Lay. Mais les quatre réunions de concertation n’y
ont rien fait.
Yves-Marie Le Lay et André Ollivro expliquent que le
préfet ne reconnaît aucun des deux groupes . Un courrier a été envoyé à la
préfecture afin de trancher : il ne peut y avoir deux parties ».
Pour rappel, André Ollivro avait,
en mai 2024, convoqué une assemblée générale soulignant qu’il voulait
redonner de la légitimité à l’association . Puis le groupe dissident
a organisé une autre assemblée en juin, pour mettre en place un mode
de gouvernance à l’horizontale ».
« Des adhésions
détournées »
Nous avons contacté Isabelle Volante, de « l’autre groupe » d’Halte aux
marées vertes, qui a organisé l’assemblée générale à Morieux. Elle explique
que cette réunion a été « restreinte » aux adhérents qui se
sont inscrits avant le 7 février 2025. Pourquoi avoir engagé des agents de
sécurité ? « On a des non-adhérents qui voulaient venir en nombre pour
empêcher la réunion de se tenir », détaille-t-elle.
Isabelle Volante explique qu’il y a eu, selon elle, « des adhésions
détournées ». Sur la page Facebook de l’association, qui n’est pas
gérée par son groupe d’opposition, une autre fiche d’adhésion est disponible.
Cette dernière indique que le règlement de la cotisation est à envoyer à
l’adresse d’André Ollivro. « Or ce n’est pas l’adresse officielle de
l’association, qui est désormais au 4, route de la Chapelle-Saint-Maurice, à
Morieux », affirme Isabelle Volante.
Globalement, l’assemblée générale « s’est bien déroulée ».
« Nous sommes dans l’attente que la préfecture valide le conseil
d’administration qui a été élu », relate Isabelle Volante. En
revanche, une chose est sûre. « Il y aura une action en justice pour
les adhésions détournées », conclut-elle.
Yves-Marie Le Lay, lui, indique : « Nous, on fait des procès pour
militer contre les algues vertes et pas contre les militants. »
Également contactée par la rédaction, la préfecture n’a pas répondu à notre
sollicitation avant la publication de cet article.
Autoroute A69 entre Toulouse et Castres : le chantier mis
à l’arrêt par la justice
Publié le
La justice administrative
s’est prononcée ce jeudi 27 février sur le projet contesté d’autoroute A69 qui
doit relier Toulouse et Castres. Le chantier va être arrêté en attendant un
éventuel appel.
Le chantier de l’autoroute A69, le 27 février 2025. | ED
JONES / AFP
Une décision forte pour
l’avenir de l’autoroute A69. La justice administrative a décidé d’annuler
l’arrêté préfectoral ayant permis
d’entamer le chantier en 2023. Cette décision entraîne une suspension
automatique des travaux en attendant une très probable audience en appel puis
sans doute un recours devant le Conseil d’État.
« Donc on va en parler
encore pendant des années », explique à l’AFP Julien
Bétaille, maître de conférences en droit de l’environnement à l’université
Toulouse Capitole.
Ce chantier s’étend sur des dizaines de kilomètres entre Toulouse et
Castres pour une mise en service qui était prévue par le constructeur fin
2025. « Le bitume n’est pas coulé, tout reste réversible ! »,
avaient assuré les opposants au projet qui dénonce l’impact environnemental du
procès. Dans un communiqué, les Amis de la Terre Midi-Pyrénées ont salué une
« victoire historique pour le droit de l’environnement ».
La rapporteure publique avait demandé l’annulation
Le 18 février dernier, lors de l’audience devant le tribunal administratif
de Toulouse, la rapporteure publique, dont les avis sont souvent suivis, avait
demandé l’« annulation totale » de l’arrêté préfectoral. Elle
estime que les gains espérés de la future autoroute n’étaient pas suffisants
pour établir une « raison impérative d’intérêt public majeur » (RIIPM)
justifiant les atteintes à l’environnement commises par le projet.
Pour ses promoteurs, cet axe de 53 km vise avant tout à désenclaver
« le bassin de vie » du sud du Tarn, qui « a besoin de se
connecter aux équipements de la capitale régionale » Toulouse, comme
l’aéroport ou les hôpitaux, a souligné Yasser Abdoulhoussen, directeur de
projet, chargé du pilotage de l’A69 à la préfecture du Tarn.
« On plante un arbre pour son esthétisme, sans penser à
ses racines »
Publié le
Planter des arbres en ville, assurer leur
survie n’est pas si simple. À Lanmeur, dans le Nord-Finistère, l’agence de
l’eau An Dour forme les agents communaux du territoire de Morlaix communauté à
leur entretien. Voici quelques conseils.
Les Paulownias se développent rapidement, attention aux
racines qui risquent de déformer la chaussée, comme ici à Lanmeur. |
OUEST-FRANCE
À Lanmeur (Finistère), l’agence de l’eau An Dour forme les agents communaux
du territoire de Morlaix communauté à l’entretien des arbres. Voici leurs
conseils.
À quoi ça sert de planter des arbres ?
Ils améliorent notre vie en ville, ont des effets régulateurs reconnus pour
la santé, l’environnement, la production d’oxygène, la fixation de carbone, le
contrôle du ruissellement… C’est aussi le rôle d’une commune ou d’une ville
d’apporter de la beauté à ses habitants, qui ont besoin d’espaces publics
agréables pour jouer, se reposer…
Quelle erreur revient le plus souvent au niveau des arbres plantés
en ville ?
« Fréquemment, on plante un arbre pour son aspect esthétique, sans
penser à ses racines », indique Emmanuelle Gaillet, du service public
de l’eau An Dour. La floraison abondante et très décorative, qui apparaît
avant les feuilles, fait du Paulownia un arbre très prisé par les
collectivités, comme c’est le cas en bordure de route à Lanmeur.
« Cette espèce est souvent choisie pour ses fleurs. » Le Paulownia
est l’arbre à la croissance la plus rapide au monde, ses racines grandissent à
la même allure. « On voit les racines de l’arbre soulever le bitume et
défoncer la chaussée. » Ses racines poussent deux à trois fois
au-delà de sa couronne.
Il faut prévoir une fosse d’environ 9 m3 pour planter un arbre. |
OUEST-FRANCE
Quelles précautions faut-il prendre au moment de planter un arbre ?
Planter dans 1 m³ de terre n’a pas de sens, l’idée de la fosse est qu’elle
permette aux racines de s’étaler au-delà. Plus un arbre prend sa place
facilement dans l’espace, plus il croît rapidement. Outre le respect de la
période de la fin d’automne et du début de l’hiver, il est nécessaire de
tuteurer le jeune arbre. « Au pied de l’arbre, il faut permettre la
collecte des eaux pluviales, pailler ou végétaliser avec des plantes
couvre-sol ou encore mieux, des plantes à fleurs intéressantes pour les
insectes pollinisateurs. Il faut aussi veiller à le protéger du piétinement et
des chocs. »
Est-ce que tailler un arbre est une bonne idée ?
Contrairement à certaines croyances, la taille ne fait pas forcément de
bien à l’arbre, « même si une taille d’adaptation doit répondre à des
besoins, comme façonner le paysage ou pour garantir la sécurité du public. Une
bonne taille ne se voit pas. »
Selon les professionnels, l’arbre n’a pas besoin d’être taillé, il peut se
débrouiller tout seul. « La taille ne lui fait pas de bien, car elle
réduit la capacité de synthèse, crée des portes d’entrées pour des
champignons, perturbe sa physiologie, réduit l’équilibre morphologique ou
mécanique et augmente à terme le risque de rupture. »
Dans les Côtes-d’Armor, le photographe Aurélien Trogoff
se fait discret pour saisir l’instant
Publié le
Aurélien Trogoff a créé Le
regard d’Auré à Trévou-Tréguignec (Côtes-d’Armor). Ses photographies
pérennisent les moments de la vie, que ce soit un mariage, un évènement
familial, ou des vacances avec son animal de compagnie.
Aurélien Trogoff a créé son autoentreprise de photographie
lifestyle à Trévou-Tréguignec. | OUEST-FRANCE
Retranscrire l’émotion à travers mes clichés. Voici comment
Aurélien Trogoff décrit son approche artistique en tant que photographe
professionnel. C’est sa passion pour les histoires humaines qui l’a amené à
créer son autoentreprise à
Trévou-Tréguignec (Côtes-d’Armor). Né à Lannion et Trévousien depuis son
plus jeune âge, cet homme de 41 ans a longtemps arpenté la Bretagne, de
Saint-Brieuc à Morlaix et Nantes, avant de s’installer récemment dans la
commune de ses aïeux.
Aurélien Trogoff ne pratique pas de photographie en studio comme certains
confrères. Au contraire, il recherche des lieux où les clients se sentent à
l’aise, chez eux ou à l’extérieur (en forêt ou
bord de mer, par exemple). Je dois être presque invisible pour
eux », avoue le photographe. Pour les portraits d’enfants, il laisse
la famille jouer ensemble afin de faire des clichés spontanés qui capturent
l’esprit des personnes. Je mets à l’aise les clients pour qu’ils soient
naturels, explique-t-il. Souvent, ils se demandent à quel moment j’ai
pris la photo !
Je
deviens plus qu’un photographe
La particularité de sa méthode de travail est son regard empathique, son
écoute, sa sensibilité. Il prend du temps avec ses clients avant de commencer
les prises de vues. Dans ses images, on ressent la joie, la tendresse, ou la
curiosité. Il est important de connaître l’histoire de chacun avant de
les photographier. Je deviens plus qu’un photographe. Je deviens un
confident
pour eux.
Les animaux inclus dans la photo de famille
Les
animaux de compagnie sont invités sur les photos de famille ou seuls, pour
des portraits. Aurélien Trogoff a déjà photographié des familles avec leur
chien ou chat, leur cheval, et même leur lézard. Il adore capturer la relation
intime entre l’animal et son humain. Selon lui, Pour certaines
personnes, leur animal est un membre de la famille, voire le seul. Il est
important de le photographier comme tel.
Aurélien Trogoff est déjà connu pour ses photographies d’art : paysages,
couchers de soleil et aurores boréales. Lors de ses sorties, il fait de
nombreuses rencontres sur les sentiers. Je me suis rendu compte à quel
point j’apprécie le contact humain. C’est primordial pour moi »,
avoue-t-il.
Autodidacte, il a eu la chance de rencontrer des photographes
professionnels qui l’ont pris sous leurs ailes pendant qu’il apprenait à
utiliser son premier appareil photo. Je suis continuellement à la
recherche d’amélioration et je continue de progresser grâce à mes recherches,
des formations et les conseils de mes amis photographes », éclaircit
Aurélien Trogoff.
« Deux visions du monde s’affrontent »: l’avenir de
l’autoroute A69 Toulouse-Castres décidé ce jeudi
Monique CASTRO.
Publié le
La décision du tribunal de
Toulouse est attendue ce jeudi 27 février. Un arrêt du chantier de
l’A69 serait une première pour une infrastructure de cette envergure.
Le chantier de l’A69 protégé par les forces de l’ordre, lors
d’une mobilisation des opposants, le 7 juin 2024. (Photo by Ed JONES / AFP) |
AFP
Les opposants à
l’A69, le projet d’autoroute reliant Castres et Toulouse, retiennent leur
souffle. Ce jeudi 27 février, les juges du tribunal administratif de Toulouse
se prononcent sur le fond et décident si, oui ou non, la construction de cette
autoroute est légale.
Par deux fois, la rapporteure
publique a demandé l’annulation de l’autorisation environnementale car la
construction de l’autoroute ne représentait pas de raison impérative d’intérêt
public majeur. « Si les juges se prononcent pour l’annulation, il y
aura beaucoup d’émotion de la part des entreprises et de l’État. Mais il faut
se souvenir que les réserves, voire les oppositions, sur la légalité du projet
ont été signalées dès le début », rappelle Geneviève Azam, économiste
(université Toulouse-Jean-Jaurès).
Le concessionnaire, Atosca,
déclare avoir déjà réalisé 70 % des ouvrages, 45 % des terrassements et
dépensé 300 millions d’euros (250 millions selon les opposants) sur les
550 millions que coûterait la construction de l’autoroute.
Une annulation, si elle était prononcée, entraînerait l’arrêt des travaux
et l’obligation de remise en état pour le concessionnaire et l’État. Il est
probable qu’Atosca et les préfectures fassent appel, ce qui prendrait environ
six mois. Ils devraient aussi déposer une demande de sursis à exécution afin
de continuer le chantier, en faisant valoir l’avancement des travaux, les
investissements engagés et les emplois créés.
« J’espère que les juges jugeront en légalité et non en
opportunité, ce qui serait le cas si elles privilégiaient les arguments
économiques sur les arguments juridiques. Ces trois jeunes femmes juges ont
une grande responsabilité, ce jugement est historique », poursuit
l’économiste, avant d’ajouter : « Ce sont deux visions du monde qui
s’affrontent, l’ancien monde et le nouveau ».
Il est vrai que le projet de l’A69 est un projet vieux de 30 ans, à une
époque où l’usage de la voiture n’était pas remis en question et où le
changement climatique semblait une menace lointaine.
Point de bascule
« Nous sommes à un point de bascule, si les travaux s’arrêtent
aujourd’hui, il est encore possible de réparer les dégâts », enchaîne
Geneviève Azam. En effet, les opposants s’accordent pour dire que tant que le
bitume n’a pas été coulé, la situation est réversible. Les centrales à
enrobés, dont la proximité inquiète la population, n’ont pas encore été
installées.
Le collectif a demandé à un expert naturaliste de réaliser un état des
lieux. « Il estime que la nature aura repris ses droits d’ici dix ans
et que cela pourrait même être plus rapide sur la moitié de la superficie »,
précise Gilles Garric. Les parties sensibles sont notamment les terres qui ont
été chaulées. « Pour ancrer les ouvrages d’art, ils ont mis de la
chaux dans la terre, ce n’est pas forcément mauvais mais on ne peut pas y
faire n’importe quelle culture pendant quelques années », ajoute
Michel Costadau, agriculteur et militant. Et si la coupe d’arbres centenaires
- ils ont été défendus par les Écureuils, ces militants qui ont grimpé dans
les arbres - est irréversible, le moteur de recherche Ecosia promet d’en
planter 50 000.
Les ouvrages d’art déjà en place ? « On peut facilement les
démonter », sourit Geoffrey Barroux de La voie est libre. Les
démonter ou en conserver, si, dans le cadre d’un aménagement du territoire
pensé avec la population ils peuvent s’avérer utiles.
Les propositions d’un projet alternatif font par ailleurs l’objet d’un
document intitulé Une autre voie : « Réaménager la RN 126, proposer
d’autres mobilités comme des pistes cyclables, ouvrir des zones de fertilités
avec des semences endémiques, créer des emplois locaux et durables… »,
poursuit Yves Garric.
Tous s’entendent pour dire que si l’annulation de l’A69 a un coût, sa
poursuite également. Surtout pour l’État et les collectivités locales qui
viennent d’annoncer prendre à leur charge 33 % du prix des trajets effectués
sur une portion de 30 km de l’A69, avec une réduction supplémentaire de 40 % à
partir de dix trajets par mois… Et ce, pour au moins dix ans.
Deux personnes étaient
présentes dans le public du conseil communautaire de l’agglomération de
Lamballe (Côtes-d’Armor), ce mardi 25 février 2025. Il s’agissait de deux
membres de l’association de la Guignardais, qui s’oppose au projet de plan
local d’urbanisme (PLU) à Lamballe et qui souhaitent désormais « assister à
tous les conseils ».
Deux membres de l’association de la Guignardais étaient
présents lors du conseil communautaire, mardi 25 février 2025. | OUEST-FRANCE
On est venus en tant qu’habitants, pour voir comment les élus
s’imprègnent de la vie de leurs concitoyens, détaillent les membres de
l’association.On sera présents à tous les conseils, désormais.
Je trouve effarant le manque d’engouement des élus ce soir,
commente l’un des membres.Les connexions de transports en commun entre
Lamballe-Armor et les communes de l’agglomération pourraient servir à combler
le nombre non négligeable de logements vacants en ruralité.
Et d’ajouter : Si, grâce aux transports en commun, on donne la
possibilité aux personnes de se déplacer, cela permettra aussi d’éviter
d’investir des jardins des propriétaires dans Lamballe et ainsi, de garder une
qualité de vie », concluent les membres de l’association.
Un message de Halte Aux Marées Vertes, association créée par
André Ollivro
Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s,
Si la situation n'était pas aussi grave, nous aurions pu lancer une devinette
:
Que garde ce samedi 22 février à Morieux ces agents de sécurité ?
Photo HAMV
Vous auriez eu du
mal à trouver que c'était bien l'entrée de ladite AG du groupe séditieux de
HAMV qui empêchait toute personne n'étant pas sur leur liste et criant « ici
c'est une AG privée, ceux qui ne sont pas sur notre liste ne sont pas admis ».
Nous avions dépêché un huissier qui a constaté cet empêchement de rentrer à
cette AG, ceci contraire à toute règle d'association de statut 1901 (voir
photo jointe, montrant ces vigiles empêchant une adhérente de rentrer).
· Nous avons remis à l'huissier
les chèques d'adhésions 2025, de 20 personnes empêchées de rentrer.
· Nous lui avons remis la liste
officielle HelloAsso, des 113 adhérents 2024, 2025 à la date du matin de cette
AG, le 22 février 2025.
· Nous avons constaté que seul
19 personnes ont été permises de rentrer.
En attendant
leur Compte Rendu (CR) de cette réunion fermée, il nous a été rapporté qu'il
restait seulement la somme de 6000 euros en banque. Oui, c'est avec l'argent
de vos adhésions et de vos dons, depuis des années qu'ils payent un avocat
(premier versement de 1500 euros) pour faire des procès aux historiques du
combat contre les marées vertes, mais aussi payer ces nervis.
Parmi les
nombreuses questions que nous nous posons, celle-ci : ADHÉRENT.ES, ETES- VOUS D'ACCORD POUR
UN TEL USAGE DE VOTRE ARGENT ? SOUHAITEZ-VOUS QUE VOS ADHÉSIONS ET VOS DONS
SERVENT À CELA ?
Profiter de la
Notoriété de Halte Aux Marées Vertes, depuis la BD, le film et de nos
nombreuses actions, qui ont permis un grand nombre d'adhésions et de dons très
généreux, c'est avec cet argent qu'ils font tout, afin d'écarter les gêneurs
qui poseraient ces questions fâcheuses. Ils ont donc œuvré à cette basse
besogne d'un tri efficace des participant(e)s à cette « Assemblé Générale
(AG)privée ». Tri redoutablement efficace car ces responsables
n'ont autorisé à rentrer que 19 personnes.
Nous ne pouvons
plus cacher notre surprise de voir quelques militant(e)s politiques de St
Brieuc, classé(e)s très à gauche sur l'échiquier politique, participant à
cette privatisation... On ne pouvait imaginer qu'elles et ils aident à mettre
en œuvre ce genre de méthodes. Quel gâchis !
De notre côté,
nous poursuivons nos actions avec les associations et militants ami.es et nous
vous invitons à signer et à faire signer cette pétition :
Merci de
relayer ces informations et de votre soutien pour retrouver notre association
HAMV de combat, canal historique.
Le conseil d'administration élu le 18
mai 2024 : André Ollivro, Yves-Marie Le Lay, Jean-Yves Quéméneur,
Nathalie Saur, Brigitte Le Borgne-Piétrala, Geneviève Braun, Isabelle Guyton,
Yannick Le Lay, Alain Plusquellec, Gilles Monsillon.
Un budget contraint n’empêche pas les élus de
Plouégat-Guérand de lancer des études
Publié le
Face aux baisses des
dotations, le conseil municipal de Plouégat-Guérand (Finistère) réduit sa
voilure. Une étude est lancée pour transformer l’actuelle école maternelle en
logements.
La commune lance une étude pour estimer le nombre de
logements possibles dans le bâtiment de l’actuelle école maternelle. |
OUEST-FRANCE
« Il y a la perte des dotations de l’État après un calcul complexe,
qui fait que le territoire de Morlaix Communauté soit passé de très pauvre à
pas très pauvre, la perte de ressources fiscales, comme les droits de mutation
sur les ventes de maisons moins nombreuses en 2024 ou encore l’inflation… »
Face au conseil municipal réuni le 24 février 2025, Yvan Pellé, conseiller
chargé de la présentation du budget, détaille comment sa commune d’un peu plus
de 1 000 habitants doit aussi sacrifier à l’exercice incontournable : bâtir
son budget, mais avec toujours un peu plus de contraintes. « Tout en
essayant de revenir à notre niveau d’avant l’inflation, tous les chapitres ont
été revus à la baisse. »
Déjà en 2024, la commune avait dû renoncer à effectuer certaines grosses
réparations de voirie, au grand dam de Mathieu Breton, l’adjoint aux travaux.
« Les collectivités locales sont mises à contribution dans la réduction des
dépenses de finances publiques », regrette, le maire, Renaud de
Clermont-Tonnerre.
Pour continuer de fonctionner, la commune doit participer à toutes les
charges intercommunales de Morlaix Communauté à hauteur de 88 000 € :
déchetteries, mutualisation des services, instruction des permis de
construire, du Syndicat départemental d’énergie et d’équipement du Finistère (Sdef)
pour l’éclairage public, de l’Ulamir…
Entre 4 et 9 € d’augmentation par habitant redevable
Reste le levier des impôts locaux : « Si on veut stabiliser les
recettes fiscales à hauteur de 531 000 €, il nous faut augmenter de 1,5 % les
taux des taxes foncières, ce qui représente une augmentation entre 4 et 9 €,
par habitant redevable. »
L’autre levier concerne les locations des logements communaux, du
mille-club et de la salle Guillaume-Lejean : les élus inscrivent un peu plus
de 70 000 €.
Au niveau des investissements, le regroupement des deux écoles, le gros
chantier de la mandature d’un plus d’un million d’euros, se termine.
« Des subventions doivent encore nous être versées à hauteur de 362 000 €. »
L’autre gros chapitre concerne les travaux de voirie pour 37 000 € à Toul
ar C’hoat et Pont Menou. Les élus réduisent le projet de l’aire de jeux à des
aménagements qui seront réalisés par les employés communaux.
Enfin, plusieurs études vont être lancées pour estimer le nombre de
logements possibles dans le bâtiment de l’actuelle école maternelle, aménager
les futurs lotissements de l’Oratoire et de la route de Plestin et dessiner
l’aménagement du quartier du Fouennou.
Les agents de La Poste de
Huelgoat (Finistère) avaient déposé un préavis de grève pour lundi 24 février
2025, dans la crainte d’un regroupement avec Carhaix. Finalement, les
discussions avec la direction leur ont donné satisfaction. Mais la décision
sur une possible réorganisation doit intervenir fin mars, indique La Poste.
Les agents de Huelgoat ont négocié contre la fermeture du
bureau et un regroupement à Carhaix. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Un préavis de grève avait été déposé par les sept facteurs de Huelgoat
(Finistère) pour lundi 24 février 2025, en raison d’un projet de regrouper
leur centre de courrier avec celui de Carhaix. « [Ils] refusent
d’augmenter le nombre de kilomètres entre domicile et travail, puis le retour
sur la tournée, pour limiter le risque routier », détaille la
CGT-FAPT 29, dans un communiqué, parlant de « délocalisation ».
Finalement, la grève n’a pas eu lieu : « Il y a eu un face-à-face avec
la direction, qui a donné des garanties pour qu’ils restent à Huelgoat »,
précise Philippe Riou, secrétaire départemental, joint par téléphone.
Contactée, La Poste confirme l’existence du projet : « En raison de
la très forte baisse des trafics courrier, encore moins 10 % en 2024, les
plates-formes courrier – colis de Carhaix et de Huelgoat font actuellement
l’objet d’études pour adapter leurs organisations, en concertation avec les
agents et les organisations syndicales. »
Dans ce cadre, plusieurs scénarios sont étudiés, poursuit La Poste :
« Soit des adaptations sur chacun des deux sites ou le regroupement
des deux sites sur celui de Carhaix. La décision n’est pas encore prise, elle
le sera à la fin du mois de mars. La concertation se poursuit. »
De son côté, la CGT-FAPT veut « tenir en vigilance la population »,
insiste Philippe Riou. « On entrera en contact avec les élus pour voir
s’ils peuvent un peu aménager le bureau, parce que c’est un local communal,
précise le secrétaire départemental. Et éventuellement, on lancera une
pétition destinée à la population pour demander le maintien des facteurs à
Huelgoat. »
Des élastiques mytilicoles s’échouent sur une plage des
Côtes-d’Armor, les professionnels agissent
Soizic QUÉRO.
Publié le
Durant le week-end du 22 et
23 février 2025, un important échouage d’élastiques liés aux élevages
mytilicoles a été constaté sur la plage de la Grandville, à Hillion
(Côtes-d’Armor). Après l’alerte des agents de la réserve naturelle de la baie
de Saint-Brieuc, près d’une dizaine de professionnels, réactifs, sont
intervenus, ce mardi 25 février 2025, pour enlever ces déchets.
Des élastiques d’origine mytilicole ont été retrouvés en
nombre sur la plage de la Grandville, à Hillion. | RÉSERVE NATURELLE NATIONALE
DE LA BAIE DE SAINT-BRIEUC
Ce n’est pas habituel, voire « anormal », à cette période
de l’année. Durant le week-end du 22 et 23 février 2025,
«
des ambassadeurs de la baie(ces bénévoles qui sensibilisent les
visiteurs sur les bonnes pratiques dans la réserve naturelle de Saint-Brieuc,
N.D.L.R.) et un riverain nous ont signalé un échouage massif
d’élastiques d’origine mytilicole sur la plage de la Grandville, à Hillion
(Côtes-d’Armor) », rapporte Cédric Jamet, garde technicien de la
réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc.
« Quelques
milliers d’élastiques »
Dans la laisse de mer, sur « une bande d’environ 150 m, quelques
milliers d’élastiques, de toutes les couleurs, ont été retrouvés »,
poursuit Cédric Jamet, qui avait lancé un appel aux bénévoles pour procéder à
un nettoyage collectif de la plage, jeudi 27 février 2025, « avant les
grandes marées du week-end prochain ».
Les mytiliculteurs ont nettoyé la plage de
la Grandville, mardi 25 février 2025. | RÉSERVE NATURELLE NATIONALE DE LA BAIE
DE SAINT-BRIEUC
Entre-temps, « nous avons contacté le Syndicat
mytilicole de la baie de Saint-Brieuc pour les informer de la situation ».
Ni une, ni deux, près d’une dizaine de professionnels de la mytiliculture,
implantés à Planguenoual (commune de Lamballe-Armor), sont intervenus dans la
matinée ce mardi 25 février 2025. « Nous avons ramassé tous les élastiques
et d’autres déchets en plastique. Il y en avait pas mal effectivement,
assure un professionnel planguenoualais. On ne sait pas d’où ils
proviennent, surtout en hiver. C’est bizarre car on n’a pas d’usage intensif
d’élastiques à cette époque. » Le mystère reste entier aussi pour la
réserve, qui salue « l’initiative et la réactivité des mytiliculteurs pour
la gestion de leur environnement ».
La préservation de la réserve
Ces derniers
interviennent de leur propre chef « autant de fois que nécessaire »
quand ils constatent des échouages de déchets sur les plages de la baie,
notamment à Bon-Abri, à Hillion. « Après les grandes marées et les
tempêtes, selon les vents, il peut y avoir des échouages », précise le
mytiliculteur, qui évoque aussi des actions individuelles « de façon
ponctuelle ». La préservation de la réserve est un travail partagé.
Jobs saisonniers dans le pays de Morlaix : cinq cafés de
l’emploi pour trouver chaussure à son pied
Zoé BOIRON.
Publié le
Dans le cadre du salon
itinérant Job’Tourisme en 29, cinq rendez-vous sont organisés entre employeurs
et demandeurs d’emploi à Morlaix, Landivisiau et Saint-Pol-de-Léon
(Finistère). Le but : répondre au besoin crucial des secteurs confrontés à des
difficultés de recrutement, l’hôtellerie-restauration en tête.
Pays de Morlaix, CCI, Équipe Emploi, Mission locale, France
Travail… Divers partenaires s’associent pour mettre sur pied les Cafés de
l’emploi Ma saison en pays de Morlaix. | OUEST-FRANCE
Ils prennent la forme de Café de l’emploi : des rencontres hors du circuit
traditionnel de recrutement, qui permettent de voir plusieurs employeurs sur
un temps court (2 h). Les personnes intéressées se présentent spontanément,
munies de leur CV.
Motivation et
savoir-être
« Aujourd’hui, on mise surtout sur la motivation et un savoir-être.
Les employeurs se chargent de former en interne », précise Emmanuel
Tarpin, élu à la Chambre de commerce et d’industrie.
« La moitié des employeurs présents sont du secteur de l’hôtellerie-restauration,
mais les secteurs de l’agriculture, de la grande distribution et du soin
seront représentés, car il y a aussi des besoins lorsque les personnes sont en
congés », indique Solange Creignou, élue référente à l’innovation,
l’emploi et la formation au Pays de Morlaix et vice-présidente de Morlaix
communauté.
Selon un sondage effectué par France Travail, en 2024, 39 % des intentions
d’embauche étaient considérées comme saisonnières sur le bassin de Morlaix.
Une part qui diminue au fil des ans (-36 points par rapport à 2025), mais ce
chiffre peut être faussé par le taux de non-réponse au sondage, tempère Franck
Beauvois, de l’agence de Morlaix. Du reste, France Travail observe que les
intentions d’embauche saisonnières sont plus prégnantes dans le bassin de
Morlaix qu’à l’échelle régionale.
Les dates : ce samedi 1er mars, de 16 h à 18 h à
Saint-Pol-de-Léon, au restaurant Ar Frozig ; mardi 4 mars, de 13 h à 15 h 15,
à Morlaix, au lycée Notre-Dame-du-Mur (uniquement pour les élèves) ; samedi
8 mars, de 10 à 12 h, à Landivisiau, au Brit Hôtel, relais du Vern ; vendredi
14 mars, de 18 h à 20 h, à Saint-Martin-des-Champs, au restaurant Au Bureau ;
jeudi 20 mars, de 12 h à 13 h 45, à Saint-Pol-de-Léon au lycée du Kreisker
(uniquement pour les élèves).
Hormis la première date, des places pour employeurs sont encore
disponibles. Contact : Amélie Branellec, 022 98 62 29 62 ; Marie Leost-Mingam,
02 98 62 39 32.
« Personne n’y échappe » : en Bretagne, faute de
personnel, ces restaurateurs réduisent la voilure
Zoé BOIRON.
Publié le
Le secteur de la restauration
a du plomb dans l’aile. Recruter des salariés qualifiés devient de plus en
plus compliqué depuis la crise du Covid. Les restaurateurs sont alors
contraints de diminuer leur capacité d’accueil alors que la clientèle, elle,
est bien présente. Exemple à Morlaix (Finistère) et dans sa baie, très
touristique durant l’été.
Tony Pilon est à la tête des Bains Douches, restaurant de
Morlaix (Finistère) depuis 32 ans. À l’automne 2024, il n’a pas trouvé de
cuisinier pour l’aider derrière les fourneaux et a dû réduire ses jours
d’ouverture. | OUEST-FRANCE
Recherche serveurs, plongeur, cuisiniers… Les annonces fleurissent toute
l’année dans la restauration. « Soit vous ne trouvez personne, soit
les personnes ne sont pas compétentes », résume Benoît Hamon. Comme
lui, plusieurs restaurateurs de la baie de Morlaix (Finistère) et de la cité
du viaduc se sont heurtés à des difficultés de recrutement, surtout en
cuisine. Et ont dû réviser, parfois en urgence, leurs plans.
Mais dès la fin du premier été, « une personne a voulu arrêter ».
« Dès lors, ça impacte la charge de travail du reste de l’équipe, qui n’a pas
souhaité suivre. J’ai dû résilier à l’amiable tous les contrats et on a fermé
la dernière semaine d’août », rapporte-t-il. L’été suivant, en 2024,
c’est un crêpier embauché au printemps qui les « lâche à une semaine
de l’été ».
Las de ceux qu’il appelle « les cow-boys de la crêpe », le
restaurateur préfère se tourner vers des jeunes « créatifs, ayant des
bases en cuisine, et donc en hygiène, que l’on forme à tourner » sur
billig. Mais ces profils nourrissent des projets personnels et ne restent pas.
Le couple a donc pris une décision radicale : fermer le soir à 18 h et
transformer le lieu en crêperie – salon de thé à partir du 1er mars
2025.
Réduire les
jours d’ouverture
Depuis deux étés, Franck Brizec, du restaurant-crêperie Ty Brizec à
Carantec, ferme le dimanche en plus du lundi, pour aménager un week-end de
repos. Lors des dernières vacances de Noël,
il n’a carrément pas pu ouvrir, faute de personnel.
« On s’arrache le peu de professionnels locaux, et quand on trouve
des salariés plus loin, se pose le problème du logement », grince le
Carantécois. « Quand
quelqu’un part du jour au lendemain, ce sont des remises en question.Et
puis, reprend-il, on se rend compte que personne n’y échappe.
À Roscoff, c’est pareil. »
À Morlaix, de septembre à novembre, Tony Pilon, patron des Bains Douches,
n’a trouvé « personne en cuisine. » Le chef a donc officié
seul derrière les fourneaux. De six jours, il est passé à quatre jours
d’ouverture sur sept. En salle, son
épouse, Charlotte Pilon,« préfère maintenant travailler
seule »,échaudée par des
abandons de poste.
Limiter le nombre de couverts en pleine saison
À La Chaise du curé à Carantec, Benjamin Prelle peut compter sur son ancien
patron. L’heure de la retraite a sonné, mais il est resté en salle
« le temps que je trouve quelqu’un de confiance ». Faute de
personnel, l’été, « on condamne la salle arrière, le midi. On fait
110 couverts au lieu de 180 à 200 : on réduit la capacité et le chiffre
d’affaires ».
À Plougasnou, David Fédeau du restaurant La Part des Anges aimerait couvrir
la saison « qui va de Pâques à la Toussaint », mais seuls des
étudiants disponibles les deux mois d’été se présentent. L’établissement
dispose pourtant d’un logement pour ses salariés. Résultat : « En
mai-juin, on s’est rendu à l’évidence, indique David Fédeau.
On a adapté la carte et fermé un jour et demi. »
« Un rythme de dingue »
Tous les professionnels interrogés pointent
la crise du Covid comme déclencheur.« Avant, j’avais des
saisonniers expérimentés, des professionnels. Mais depuis, ces gens, qui
avaient la quarantaine, ont tous changé de métier », témoigne Franck
Brizec. « Des collègues sont partis dans l’industrie, en intérim. Ils
avaient leurs week-ends et le même salaire », développe David Fédeau.
La jeune génération semble prendre le même pli : « Je les comprends.
C’est un métier passion », commente le chef.
Benoît Hamon abonde : « C’est un rythme de dingue. Les salariés ne
veulent plus s’investir autant. » Benjamin Prelle pointe une image
faussée et ancienne du métier, « où on se fait taper dessus en
cuisine, mais ça a changé ». Ces patrons évoquent, en salle, des
salaires compris entre le Smic à 2 000 € net ; en cuisine, selon les profils,
de 2 500 € à plus de 3 500 €, et des heures supplémentaires payées.
Mais ils doivent aussi prendre en compte l’augmentation des matières
premières, des fluides et « souffrent des charges ». « Il faudrait
trouver un système où elles seraient allégées quand on embauche des étudiants
par exemple », conclut David Fédeau.
« C’est une rustine » : l’aide de l’ARS à la clinique de
Plérin fait réagir au conseil de Guingamp
Pauline LAUNAY.
Publié le
Le point n’était pas à l’ordre
du jour mais il s’est invité au débat lors du conseil municipal de Guingamp,
lundi 24 février 2025. Les élus sont unanimes : l’aide de l’Agence régionale
de santé à la clinique de Plérin ne passe pas.
L’hôpital privé des Côtes-d’Armor à Plérin a bénéficié d’une
aide exceptionnelle de l’Agence régionale de santé pour maintenir sa maternité
après le départ simultané de quatre pédiatres. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
L’élu de la minorité Guingamp en commun a déploré que le préfet, qui a
rencontré, mercredi 5 février 2025, des élus au sujet des arrêtés pour l’accès
aux soins, n’ait pas été interpellé. Je pense que c’est une erreur
tactique. C’était le moment de lui dire, au lendemaind’une
manifestationassez réussie[qui a réuni 1 300 personnes dans
les rues de Guingamp pour défendre l’hôpital public en Bretagne, samedi 1er février
2025, NDLR],du succès des cahiers de doléances, que ce choix suscite
beaucoup d’interrogations dans la population et qu’on est en droit d’avoir des
réponses.
Des craintes et
des enjeux
Le sujet a plus fait parler que le débat d’orientation budgétaires =,
principal point à l’ordre du jour. Roger Hervé, de la minorité Guingamp ma
ville, s’est montré étonné de cette somme de 300 000 €, qui servirait à
rémunérer des intérimaires ». Il craint une manœuvre pour ne maintenir
qu’une seule maternité dans les Côtes-d’Armor : La maternité de Plérin
accueille un certain nombre de naissances qu’Yves-Le-Foll ne peut pas
absorber. Ce qui pourrait être le cas après une réorganisation, dans quelques
années. À terme, il pourrait y avoir une seule maternité dans le département,
celle de Saint-Brieuc.
Pour l’élu de la majorité Tugdual Le Lay, il faut voir plus loin :
On ressasse toujours les mêmes débats et on en finit par opposer public et
privé. Or, le problème, c’est l’accès aux soins, la désertification médicale
et la capacité, pour chacun à hauteur de ses moyens, d’obtenir un soin avec un
minimum de service public. Ce qui me pose problème avec les
300 000 €,a-t-il poursuivi,
c’est que cet argent public est utilisé comme une rustine alors que l’hôpital
public se meurt à côté. Mais dans quelques années, on viendra nous voir pour
nous dire que ce n’est pas suffisant. Il l’a rappelé : Il
revient à l’État d’organiser le soin.
Un « manque
de clairvoyance » pointé
Annie Le Houérou, élue de la majorité et sénatrice PS des Côtes-d’Armor,
n’en pense pas moins et a souligné également : Dans le public,
l’intérim est plafonné, ce qui n’est pas le cas dans le privé. Elle a
dénoncé un manque de clairvoyance : La clinique est nécessaire
pour assurer l’ensemble des prises en charge dans le territoire puisqu’on a
fermé la maternité de Guingamp. L’origine de ce déficit d’accès aux soins dans
le territoire, c’est la suspension de la maternité de Guingamp. Il faut
continuer à se mobiliser.
Alix Brissonneau, élue de la majorité, a, elle, pointé une médecine
à deux vitesses et notamment les dépassements d’honoraires que
pratiquent les médecins à la clinique de Plérin .
Une « prise en otage » pour Philippe Le Goff
Ces interrogations, Philippe Le Goff, le maire de Guingamp, les partage. J’entends et c’est scandaleux de se dire que ce n’est pas normal de voir
des fonds publics abonder un espace privé qui devrait trouver par lui-même des
ressources. Mais s’il n’y a pas d’unité pour couvrir ces naissances[enregistrées
à la maternité de Plérin, NDLR],on met toute la population en danger.
L’ARS est un peu dos au mur. Passé la modération, il a dénoncé
la prise en otage de certains qui a des incidences fortes sur la santé des
gens et les finances publiques en général. Il faut qu’on continue à adresser
clairement au haut niveau que la population en a assez de voir qu’elle n’est
pas couverte pour la santé.
Ce qui se passe là est symptomatique d’un système qui veut continuer
à fonctionner et qui en oublie complètement la question de service public et
de santé publique qui s’adresse à 100 % de ses administrés. […]Il est
important de faire changer le rapport de force , a-t-il réagi en
faisant référence aux arrêtés signés par 57 maires des Côtes-d’Armor, dont il
fait partie. Philippe Le Goff, comme d’autres édiles, est convoqué devant le
tribunal administratif pour répondre sur le fond de cet arrêté :
Ça
traduit une certaine impuissance et une certaine colère. Ce n’est pas aux
juges, aujourd’hui, de trancher sur des sujets comme l’harmonisation du
système de santé. Donc on va continuer.
La Morlaisienne Manon Le Noir officiellement désignée
Miss Handi Bretagne
Publié le
Originaire de Morlaix
(Finistère), Manon Le Noir est officiellement la candidate de la Bretagne au
concours Miss Handi France.
Manon Le Noir, Morlaisienne de 32 ans, s’est portée
candidate au concours Miss Handi France pour sensibiliser le grand public aux
maladies méconnues et au harcèlement. | OUEST-FRANCE
Depuis plusieurs semaines, elle va à la rencontre des jeunes du Finistère
pour délivrer un message de tolérance et lutter contre le harcèlement à
l’école. Désormais, sa quête pour la couronne s’achèvera lors de la cérémonie
du concours, au Creusot (Saône-et-Loire), en mai 2025.
À Morlaix, des soirées spécialement dédiées aux
réalisatrices de cinéma
Publié le
Avec une vingtaine de films
qui défendent avec talent le regard des femmes sur leur société, le premier
cycle de films « Les femmes sont réalisateur.ices » aura lieu du 27 février au
1er avril à La Salamandre à Morlaix.
Aurélie Goix, Colin Destombe et Sabrine Devos-Ropars
espèrent bien pérenniser ce rendez-vous chaque année. | OUEST-FRANCE
Au Festival de Cannes 2024, elles n’étaient que quatre femmes cinéastes à
occuper la compétition officielle, face à dix-huit hommes. Une proportion qui
n’évolue pas beaucoup depuis des années.
Afin de rétablir de l’équilibre, le cinéma d’art et d’essai La Salamandre à
Morlaix (Finistère) propose une sélection bouillonnante de films réalisés par
des femmes. « Toute l’année, on essaie au maximum de présenter des
cycles. Mais étant un cinéma moins connu, on n’attire pas le public »,
regrette Sabrine Devos-Ropars, à l’origine de ces séances. « Alors que
ces films défendent des points de vue originaux et des sujets très proches de
la société. Il y a aussi de nombreuxfilms de répertoires qui
tombent dans l’oubli. »
Ce cycle commencera le jeudi 27 février avec la présentation de la toute
première femme réalisatrice, née en 1873, contemporaine des frères Lumière et
de Georges Méliès : Alice Guy. « Elle cumule toutes les premières fois
du cinéma pour une femme, et pourtant elle reste trop méconnue. Elle a
contribué à la naissance et l’essor du 7eᵉ art, connaissant une
carrière fulgurante en France, mais aussi aux États-Unis », continue
Sabrine Devos-Ropars.
Le 7 mars, le public pourra rencontrer Judith Davis, la réalisatrice de
Bonjour l’asile (2025). Il s’agit de son deuxième long-métrage, après
Tout ce qui me reste de la révolution en 2019.
Le cinéma diffusera aussi deux documentaires d’Agnès Varda, Black
Panthers et Murs Murs, et projetera Kung-Fu Panda de
Jennifer Yuh Nelson, et Persepolis de Marjane Satrapi. « Nous
mettons aussi à l’honneur la réalisatrice Yannick Bellon (1924-2019) avec deux
de ses longs-métrages et son premier court-métrage qui a reçu le prix du
meilleur documentaire à la Biennale de Venise : Quelque part quelqu’un,
Les goémonsetL’amour violé. »
La fête du court-métrage le 20 mars
Des films de Vera Chytilová seront aussi diffusés dans les salles obscures.
Cela sera le cas de Le plafond (1961), où une jeune étudiante et
mannequin fait face à la dure réalité du monde de la mode, Le sac de
puces, (1962) sur l’histoire de jeunes filles âgées dans l’internat d’une
usine de textile, ainsi que Quelque chose d’autre.
Dans My Stolen Planet (2024), l’Iranienne, Farahnaz Sharifi
raconte l’histoire d’une femme iranienne, contrainte de s’exiler dans sa
planète privée pour être libre.
À noter que le 20 mars, la fête du court-métrage sera consacrée aux femmes
par les femmes.
André, hier soir à Plougasnou la salle municipale était pleine à la projection
du film "Les algues vertes" de Pierre Jolivet, un film où l'on parle un peu de
toi.
Dans le Finistère, le plan
d’action de restauration de la sécurité du quotidien a été présenté vendredi
21 février 2025. Voici ce que cela implique pour le pays de Morlaix
(Finistère).
Le plan d’action de
restauration de la sécurité du quotidien a été présenté vendredi 21 février
2025 à Quimper. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le
Plan d’action départemental de restauration de la sécurité du quotidien pour
le Finistère a été présenté vendredi 21 février 2025 à Quimper
(Finistère). Le document, édité par les préfets du territoire à la demande du
ministre de l’Intérieur, présente un plan global, pour le territoire, mais
aussi des déclinaisons locales pour les arrondissements de Brest, Quimper,
Châteaulin et Morlaix.
La lutte contre le trafic de stupéfiants : « Une priorité »
Pour le secteur de la cité du Viaduc, 10 actions spécifiques se détachent.
La première action vise à
lutter contre le trafic de stupéfiants,« priorité de ce plan »,
dans « le centre-ville, le quartier de la Vierge noire, le quartier
de la Madeleine notamment » à Morlaix, et « dans les communes
desservies par la RN12 comme Landivisiau et Plouigneau et la D58, avec
Saint-Pol-de-Léon, Taulé et Roscoff ».
Le plan prévoit également de « contrôler des commerces soupçonnés
de blanchiment de l’argent de la drogue » et de « travailler
avec l’Éducation nationale sur la consommation de stupéfiants au collège ».
Alors que le territoire a connu de nombreux cambriolages ces derniers mois,
le document veut aussi « sensibiliser les commerçants et citoyens
pour mieux lutter contre les cambriolages ». Enfin, le plan prévoit
« d’approfondir les échanges avec l’hôpital psychiatrique ».
Retrouvez la totalité des actions prévues ci-dessous :
1. Lutter contre les stupéfiants à Morlaix (centre-ville / quartier de la
Vierge noire / quartier de la Madeleine notamment) et dans les communes
desservies par la RN12 (Landivisiau, Plouigneau) et la D58 (Saint-Pol-de-Léon,
Taulé, Roscoff)
2. Renforcer les patrouilles pédestres
3. Porter une attention particulière sur le vecteur maritime, notamment à
Roscoff et Saint-Pol-de-Léon, et sur le vecteur postal
4. Contrôler des commerces soupçonnés de blanchiment de l’argent de la
drogue
5. Approfondir les coopérations avec les polices municipales
6. Sensibiliser les commerçants et citoyens pour mieux lutter contre les
cambriolages
7. Travailler avec l’Éducation nationale sur la consommation de stupéfiants
au collège
8. Développer le recours aux amendes forfaitaires délictuelles (AFD)
Colorant vert dans le port : les écologistes du pays de
Lorient critiquent les propos du maire
Publié le
Fabrice Loher avait dénoncé
samedi 23 février 2025 une « action radicale » relevant de la « bêtise ». Les
écologistes du pays de Lorient dénoncent une « chasse aux lanceurs d’alerte ».
Les militants d’Extinction Rebellion et des Soulèvements de
la Terre ont déversé un colorant dans les eaux du port de plaisance de Lorient
(Morbihan), samedi 22 février 2025. Ils critiquent l’agriculture intensive,
qu’ils accusent de favoriser la prolifération d’algues vertes en Bretagne. |
OUEST-FRANCE
Des propos qui ne passent pas.
Après le déversement d’un colorant dans les eaux du port de plaisance de
Lorient (Morbihan),
samedi 22 février 2025, par des militants écologistes pour interpeller sur la
question des algues vertes, le maire Fabrice Loher avait critiqué sur les
réseaux sociaux une action radicale . Ajoutant : La
bêtise n’a décidément plus de limite. Il va être temps de dire stop à ces
activistes salonards.
« Casser le
thermomètre »
Dans un communiqué de presse diffusé ce dimanche, les Écologistes du Pays
de Lorient condamnent la réaction de Fabrice Loher, qu’ils jugent bien
dans l’air du temps et très préoccupante. Pour eux, le maire de
centre-droit semble vouloir casser le thermomètre plutôt que de
chercher des remèdes .
Et de conclure : L’appauvrissement des sols, la perte de
biodiversité, les pollutions diffuses et durables, les algues vertes, voilà
les plaies que cette action, non violente, met en lumière. C’est la recherche
des solutions qui devrait nous mobiliser, pas la chasse aux lanceurs
d’alerte.
L’association Fil d’air soutient les parents de petits
trachéotomisés
Ludovic LE SIGNOR.
Publié le
L’association Fil d’air a
fourni, cet hiver, à l’hôpital Morvan, à Brest (Finistère), un mannequin
pédiatrique trachéotomisé pour former les soignants, proches et parents à des
soins invasifs sur le corps d’un jeune enfant. Aurélie Perherin, la maman de
Nathan, né en 2022, témoigne de l’intérêt de ce mannequin.
Nathan, né en 2022, est trachéotomisé depuis ses quatre mois
et demi. Il pose avec sa maman, Aurélie Perherin. | OUEST-FRANCE
« Ce mannequin sert à former les parents pour enlever la canule, la
remettre et aspirer. » Aurélie Perherin est la maman de Nathan, né en
2022. À cause d’une malformation congénitale, un rétrécissement de la trachée,
l’enfant a dû être trachéotomisé à l’âge de quatre mois et demi lors d’une
intervention qui s’est déroulée à l’hôpital Necker, à Paris.
Outre le choc psychologique à l’annonce du diagnostic, la maman a dû se
former aux soins spécifiques à la trachéotomie, avec ce tuyau placé dans la
trachée pour apporter de l’air dans les poumons de Nathan. « Des
parents ont dû se former directement sur leur enfant. C’est très difficile car
les gestes sont très techniques et invasifs. On a peur de faire mal,
témoigne Aurélie Perherin, habitante d’Audierne, dans le Cap-Sizun.
Sur le mannequin pédiatrique, en milieu hospitalier, c’est moins stressant. »
Un lien entre parents
Créée en 2021, à Nancy, par Anne Charon, maman d’un enfant trachéotomisé,
l’association Fil
d’air a offert ce mannequin pédiatrique à l’hôpital
Morvan, à Brest, mais aussi à plusieurs centres hospitaliers
universitaires français. Outre cette aide matériel, Fil d’air a aussi pour
objectif d’être un lien entre les parents, un moyen d’échanges et de conseils,
concernant les soins, mais aussi un espace de soutien « pour ne pas
se sentir seul », insiste Aurélie Perherin, membre de l’association.
Vigilance nuit et
jour
Une trachéotomie chez un enfant nécessite une vigilance 24 heures sur 24.
Aurélie Perherin a donc dû cesser son activité professionnelle d’aide
soignante pour s’occuper de son enfant. « Je suis avec Nathan à
l’école le matin, car je n’ai pas trouvé d’Accompagnant des élèves en
situation de handicap (AESH) formée aux gestes de ces soins spécifiques,
poursuit la jeune maman. S’il est malade, comme il ne peut
pas se moucher, il s’encombre rapidement. Il faut donc changer le filtre de la
canule. » La nuit, une surveillance est également nécessaire au
niveau du taux d’oxygène.
Chaque année, en France, une dizaine d’enfants sont trachéotomisés, dès la
naissance ou dans les jours qui suivent. En mai, Nathan subira une endoscopie,
à Paris. Objectif : préparer une éventuelle opération, en septembre, pour
intervenir sur la trachée et enlever la canule. Ce serait alors fini du
bandana nécessaire, à l’école, pour cacher cette partie en plastique qui
attire les yeux des copains.
À Saint-Jean-du-Doigt, la mémoire d’un habitant déporté
ravivée devant un jeune public
Publié le
À Saint-Jean-du-Doigt
(Finistère), les jeunes de plusieurs communes se préparent à la cérémonie du
80e anniversaire de la libération des camps nazis, qui aura lieu le 27 avril.
À Saint-Jean-du-Doigt (Finistère), les jeunes de plusieurs
communes se préparent à la cérémonie du 80e anniversaire de la libération des
camps nazis. | OUEST-FRANCE
Vendredi 21 février, à Saint-Jean-du-Doigt (Finistère), les adolescents des
conseils municipaux des jeunes (CMJ) des communes de Plouezoc’h, Garlan,
Lanmeur, Plouégat-Guérand et Saint-Jean-du-Doigt étaient réunis autour du
sujet de la déportation.
Maryvonne Moal, présidente des Amis de la Fondation pour la mémoire de la
Déportation du Finistère, a animé l’évènement. Pour les préparer à la
cérémonie du 80e anniversaire de la libération des camps nazis,
lors de la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la
Déportation qui se déroulera le 27 avril, elle s’est basée sur le parcours
d’un local.
Il n’est jamais revenu
« Je suis un passeur de mémoire, et je vais vous raconter une
histoire. » C’est ainsi que Maryvonne Moal se présente à son jeune
public. Cette histoire, c’est celle de Jean-François Le Gac, habitant
Saint-Jean-du-Doigt, dénoncé par un voisin aux nazis occupants et déporté au
camp de concentration de Natzweiler-Struthof en 1944. Il n’en reviendra
jamais.
Pour illustrer son propos, la présidente projette des photos d’époque et
les dessins d’un enfant. « Il s’appelle Thomas Geve, il a été déporté
lui aussi, et il avait environ votre âge puisqu’il avait 13 ans,
raconte-t-elle. Il a survécu au camp de
concentration, et il a dessiné la réalité de son quotidien là-bas. »
Les jeunes ont pu poser leurs questions et ainsi faire partie de la mémoire
collective.
André Ollivro ne sera pas présent à Plougasnou
demain dimanche 23 février à la projection du film "Les algues vertes" de
Pierre Jolivet, mais sans sa pugnacité, son caractère, ce film n'existerait
pas. Merci André.
À Lorient, des militants déversent un colorant au port de
plaisance pour dénoncer les algues vertes
Maxime LAVENANT.
Modifié le
Publié le
Des militants écologistes
d’Extinction Rebellion et des Soulèvements de la Terre ont déversé un colorant
vert dans le bassin à flot de Lorient (Morbihan), samedi 22 février 2025, à
midi. Une action pour dénoncer la responsabilité de l’élevage porcin intensif
dans la prolifération des algues vertes en Bretagne.
Des militants d’Extinction Rebellion et des Soulèvements de
la Terre ont déversé un colorant dans les eaux du port de plaisance de Lorient
(Morbihan), samedi 22 février 2025. Ils critiquent l’agriculture intensive,
qu’ils accusent de favoriser la prolifération d’algues vertes en Bretagne. |
OUEST-FRANCE
Une eau verte pour symboliser la problématique des
algues vertes. Ce samedi 22 février 2025, à midi, des militants
écologistes d’Extinction Rebellion et des Soulèvements de la Terre ont déversé
un colorant dans le bassin du port de plaisance de
Lorient (Morbihan).
Une action spectaculaire mais complètement inoffensive
assure Laëtitia, d’Extinction Rebellion, chargée de faire le lien avec la
presse. Le colorant employé, la fluorescéine, sert notamment en
ophtalmologie,précise-t-elle.
Elle ne tache pas non plus les coques des bateaux, nous avons bien étudié la
question en amont pour limiter les risques juridiques. »
Pétition
Sur place, deux manifestants déguisés en cochon ont brandi une affiche
ciblant le comité régional porcin, accusé de favoriser la prolifération
d’algues vertes en Bretagne. Nous ne sommes pas contre l’élevage,précise
Laëtitia. Nous dénonçons l’agriculture
intensive, les pollutions au nitrate, les conséquences de la surconcentration
d’élevages… Des pratiques qui provoquent la pollution des eaux et des sols. »
Trois militants d’Extinction Rebellion et des
Soulèvements de la Terre ont été conduits au commissariat après le déversement
d’un colorant dans les eaux du port de plaisance de Lorient (Morbihan), samedi
22 février 2025. | OUEST-FRANCE
Dans le viseur des manifestants, qui étaient une poignée
autour du bassin à flot : la
Pig and Run, une course à pied prévue mi-mai dans la ria d’Etel, en zone
Natura 2000, qui promet au vainqueur son poids en viande. Cette première
édition, organisée par les éleveurs porcins, est accusée de green washing par
ses détracteurs. Ils se présentent comme proche de la nature, c’est un
affront pour nous , grimace Laëtitia. Plusieurs organisations
environnementales, dont Eaux et Rivières de Bretagne, sont montées au créneau
ces derniers jours.
Une pétition en ligne frôle déjà les
35 000 signatures.
Trois personnes au commissariat
Au port de plaisance, l’action préparée depuis des mois
signe aussi la première collaboration concrète entre les deux mouvements
écologistes dans le pays de Lorient. Voulue le jour de l’ouverture du Salon de
l’agriculture, elle veut ainsi pointer l’inaction de l’État, qui depuis
trente ans ne montre pas une volonté claire d’agir contre les algues vertes,
et finalement de protéger le vivant , critique Laëtitia.
Rapidement sur place, la police a procédé à quelques
contrôles d’identité. Trois personnes ont été emmenées dans le calme au
commissariat pour troubles à l’ordre public.
« Gestion désastreuse du patrimoine
paysager » : à Douarnenez, l’abattage de trois pins fait tousser
Publié le
À Douarnenez
(Finistère), l’abattage de trois pins sur les hauteurs de Tréboul par la
municipalité fait tiquer l’association Baie de Douarnenez environnement.
L’opération aurait notamment été effectuée « sans affichage préalable, ni
concertation ».
La Ville de
Douarnenez a fait abattre plusieurs pins situés dans l’enceinte du centre
d’hébergement du centre nautique sur les hauteurs de Tréboul. | OUEST-FRANCE
« Par mesure de sécurité », la Ville
de Douarnenez (Finistère) a fait abattre trois pins de Monterey situés dans
l’enceinte du centre d’hébergement du centre nautique, rue du Birou, entre le
18 et le 20 février 2025, soit deux mois après que l’une des branches
charpentières est tombée
sur le toit d’une habitation mitoyenne. Ce qui n’a
pas manqué de faire réagir l’association environnementale Baie de Douarnenez
environnement (BDZE).
« Devant le fait accompli »
Car l’opération aurait été effectuée « sans
aucun affichage préalable, ni concertation avec les habitants »,
pointe-t-elle dans un communiqué, avant de dresser un parallèle avec
l’abattage non autorisé de 36 grands arbres
sur un talus privé, en bordure de la route du Ris, début décembre, par le
propriétaire du terrain, là aussi « sans aucun affichage préalable »,
et pour lequel la maire, Jocelyne Poitevin, avait assuré avoir été mise
« devant le fait accompli ».
« Nous nous étonnons que la maire agisse de
la même façon que le particulier »,
dont elle condamnait le comportement, poursuit
l’association, regrettant que les Douarnenistes soient eux aussi mis devantle
fait accompli « chaque fois qu’un arbre est abattu par la Ville ».
Baie de Douarnenez environnement dit
« prendre acte d’une gestion désastreuse du patrimoine paysager de la ville »,
mais demande « qu’au moins les règlements sur la coupe du bois soient
respectés, et que le partage d’une ressource de plus en plus convoitée, le
bois, se fasse en toute transparence à Douarnenez ».
Des
arbres « malades »
Contacté, Philippe Le Moigne, adjoint à la maire
délégué à la transition écologique, au cadre de vie et aux travaux, indique
que les pins abattus rue du Birou étaient « malades »,
d’après les conclusions d’un diagnostic, « et représentaient un réel
danger pour les riverains. Il était temps de les couper ».
Selon l’élu, ces abattages devraient être compensés
par des replantations. À noter qu’un quatrième pin sera « haubané »,
c’est-à-dire consolidé avec des câbles.
L’association briochine 100 pour un toit
aide les demandeurs d’asile grâce aux dons des particuliers
Recueilli par Nadia LE SAUX.
Publié le
L’association
100 pour un toit de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) vient en aide aux familles
étrangères en attente de régularisation, en leur procurant un logement, dont
le loyer est payé par des donateurs. Entretien avec sa présidente, Josiane Le
Métayer.
Josiane Le
Métayer, présidente de l’association 100 pour un toit, à Saint-Brieuc. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
L’association
100 pour un toit de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor),
présidée par Josiane Le Métayer, vient en aide aux familles étrangères en
attente de régularisation, en leur procurant un logement, dont le loyer est
payé par des donateurs.
Quelle est la vocation de votre association ?
Notre objectif est d’accueillir des familles
déboutées du droit d’asile, obligées de quitter le logement mis à disposition
par le Département. Elles n’ont alors presque plus aucuns droits, hormis une
allocation de 120 € par enfant pendant deux ans, allouée par le Département.
Certains centres communaux d’action sociale (CCAS)
peuvent aussi accorder une petite aide. Il faut savoir que 80 % des demandes
d’asiles initiales sont refusées faute de preuves, d’instructions mal ficelées
ou de problèmes de traduction. Les recours engagés durent plusieurs années. Au
final, le taux de refus des demandes d’asile s’élève de 60 %.
Comment se traduit votre aide auprès de ces
personnes ?
Pour commencer notre accompagnement, des comités de
soutien doivent d’abord être créés pour chacune des familles. Un appel aux
dons est alors lancé. On propose un engagement moral aux personnes prêtes à
effectuer des versements mensuels, à partir de 10 €.
Ils permettront de payer le loyer et les charges le
temps de la régularisation. Des dons ponctuels sont aussi possibles.
L’association se charge de trouver les logements. C’est elle qui signe le bail
et prend en charge le loyer et les charges. 100 pour un toit compte environ
250 donateurs à ce jour.
Combien de familles sont aidées par
l’association ?
Actuellement, nous accueillons douze familles, dont
trois étudiants et 22 enfants. Originaires d’Europe de l’Est et d’Afrique,
elles ont fui leur pays pour échapper à des vendettas, mariages forcés, rites
culturels, guerre… Cette année, nous prendrons en charge trois nouvelles
familles. Nos finances ne nous permettent pas de faire plus. Deux référents
accompagnent les exilés dans leurs démarches. Mais notre but est de les rendre
autonomes le plus rapidement possible.
Durant la campagne 2024, 2 361 personnes ont été
accueillies aux Restos du cœur de Morlaix. Familles, retraités, étudiants… Les
profils sont multiples. Le président de l’antenne locale, Alain Fraigne,
note : « Parfois ce sont aussi des gens qui travaillent, mais pour qui
ça ne suffit pas. »
C’est le nombre de repas distribués en 2024 durant la
campagne : 129 644. À propos des bénéficiaires, le président reprend :
« Certains sont en rupture avec l’emploi, ou alors ont fait face à des pépins
de la vie. »
Environ 60 % des bénéficiaires des Restos du cœur de
la cité du Viaduc résident à Morlaix, mais l’association voit des personnes
venir de Pleyber-Christ, ou encore Sizun. « On a du monde de tout le
pays de Morlaix. Il y a qui préfèrent ne pas aller dans la commune où ils
habitent, car ils ne veulent pas que ça se sache. » Cependant, ils ne
peuvent pas s’inscrire à deux endroits.
17,9
Lors de la campagne de 2024, les Restos du cœur de
Morlaix avaient récolté 17,9 tonnes. Pour la campagne de 2025, qui aura lieu
les 7 et 8 mars 2025, l’association espère faire aussi bien.
C’est une page
qui va se tourner dans les années à venir. La centrale d’achat Scarmor Leclerc
envisage de fusionner ses plateformes logistiques de Landerneau et du
Relecq-Kerhuon (Finistère) pour en construire une nouvelle. Elle resterait sur
le territoire de la Communauté de communes du pays de Landerneau-Daoulas. Les
discussions sont toujours en cours.
La Scarmor, centrale d’achat du groupe
Leclerc, à Landerneau. | OUEST FRANCE ARCHIVES
La
Scarmor est l’une des 16 centrales d’achat de
Leclerc en France. La
première a été fondée en 1969, à Landerneau, là où l’histoire de la marque a
commencé. Aujourd’hui, cette coopérative bretonne
dispose de quatre plateformes réparties entre Plaintel (Côtes-d’Armor),
Riec-sur-Belon (Sud-Finistère), Landerneau et Le
Relecq-Kerhuon (Nord-Finistère) et emploie près de 500 salariés. « Les
deux premières sont récentes. Mais en Nord-Finistère, on a deux sites, ce
n’est pas pratique. Il vaut mieux rationaliser les flux », commente
le maire de Landerneau et président de la Communauté de communes du pays de
Landerneau-Daoulas (CAPLD), Patrick Leclerc.
Cette fusion passerait par la construction d’une
nouvelle plateforme « sur un lieu proche
de la
voie express et du réseau routier pour le transport
des poids lourds », détaille Laurent
Péron, maire du Relecq-Kerhuon. Selon l’édile, « il y a une cohérence
dans ce projet. À Landerneau, l’espace est enclavé, avec un passage à
niveau ».
Un bâtiment « en hauteur, pour des raisons
foncières »
À quoi ressemblerait cette Scarmor flambant neuve et
où irait-elle ? La direction de la coopérative a refusé de nous en dire plus
pour le moment. Selon nos informations, elle est à la recherche d’une surface
de 15 ha, sur laquelle elle construirait un bâtiment « en hauteur,
pour des raisons foncières », avance Patrick Leclerc. Actuellement,
d’après nos sources, les discussions porteraient sur un terrain dans le
secteur de Saint-Divy, sur le territoire de la CAPLD. Mais rien n’est acté.
« Il reste beaucoup d’étapes à franchir, des contraintes à lever »,
ajoute-t-il. « La plateforme ne quitterait Le Relecq-Kerhuon que dans
quatre ou cinq ans », renchérit son maire.
Pour la ville de Landerneau, c’est une petite
révolution. Mais Patrick Leclerc défend le projet : « Seule la partie
logistique partirait. On garderait la partie administrative où se concentre la
majorité des emplois. En tant que président de la communauté de communes, je
pense que nous serons gagnants en termes d’emplois et de développement
territorial. C’est un gros investissement, ça créera une nouvelle dynamique. »
Trégastel est dans le bassin versant du
Léguer, c’est désormais signalé
Publié le
À Trégastel,
le Léguer, la seule rivière sauvage de Bretagne qui se jette dans la mer en
baie de Lannion (Côtes-d’Armor), paraît loin. Pourtant, la commune fait partie
de son bassin versant. Plus encore, sait-on que l’eau du robinet que l’on y
boit provient du Léguer ? Dans le but de permettre aux habitants de se
réapproprier ce patrimoine et de les sensibiliser, la présidente du bassin
versant et les élus de Trégastel ont inauguré trois bornes signalétiques,
mercredi 19 février 2025.
Annie Bras-Denis, présidente du bassin
versant du Léguer (à droite de la borne), les élus et les services techniques
de Trégastel, devant l’une des trois bornes signalétiques posées dans la
commune | OUEST-FRANCE.
À Trégastel (Côtes-d’Armor), la présidente du bassin
versant du Léguer, Annie Bras-Denis, et les élus ont inauguré, mercredi
19 février 2025, une des trois bornes signalétiques implantées dans la
commune.
Deux objectifs principaux sous-tendent cette action :
permettre aux habitants de se réapproprier les noms des ruisseaux et cours
d’eau et les éléments du patrimoine qui leur sont liés et les sensibiliser à
la fragilité des zones humides et du réseau hydrographique.
Redonner un nom aux cours d’eau
La pose de bornes signalétiques est une
démarche ludique à partir de laquelle nous souhaitons que la population se
réapproprie les noms des ruisseaux et se souvienne d’où vient l’eau. Ces
informations se sont souvent perdues au fil du temps, ce qui fragilise la
conscience de cet écosystème , expose la présidente.
Ce que l’époque moderne considère parfois comme un
simple fossé où circule de l’eau est en réalité, souvent, un ruisseau qui
alimente tout un réseau et contribue au fonctionnement des plus grandes
rivières, comme ici le Léguer.
Reprendre les noms anciens, au besoin en
confrontant les avis divergents, est une démarche efficace pour cette
réappropriation par les habitants , estime l’élue, par ailleurs maire
de Plouaret et vice-présidente de Lannion-Trégor communauté, en charge de
l’environnement.
Sensibiliser la population à la fragilité du
réseau hydrographique
Qui sait d’où vient l’eau du robinet lorsque l’on
est dans cette commune balnéaire ? Personne n’imagine qu’elle provient du
Léguer, c’est pourtant le cas ! , s’exclame-t-elle.
De plus, Trégastel comporte historiquement des
zones humides que la commune s’efforce de préserver car l’urbanisation les a
grignotées petit à petit. Nous travaillons dans cette optique en totale
symbiose avec les élus. , se félicite-t-elle.
Face à ces disparitions, il y a deux attitudes
possibles. Se dire que ce n’est pas grave, que ce qui reste suffit et que ce
n’est pas un sujet. Ou au contraire, et c’est le sens de nos actions de
sensibilisation, prendre conscience de l’impératif de protection de ce
patrimoine , analyse la présidente.
Les bornes signalétiques ont été installées par les
services techniques de la commune à trois points névralgiques : Garen An Iliz,
chemin du Port-Clos et au Coz-Pors.
D’ores et déjà, les retours sont bons, proclament les
élus et les services techniques de Trégastel qui font part de la satisfaction
des habitants de voir leur ruisseau valorisé et préservé.
Le plus intéressant ce soir au
conseil, ce fut les questions orales. On y apprend qu’une réunion organisée
par Morlaix Communauté au mois de janvier sur le port du Diben reste toujours
sans compte rendu. La communication du service littoral laisse toujours à
désirer. On y apprend aussi ce soir l’existence de deux projets en mer : un
projet d’éoliennes au large de Roscoff et un projet d’hydrolienne pour
alimenter l’Ile de Batz.
Dans les Côtes-d’Armor, des associations
demandent une enquête pour en finir avec les algues vertes
Jérom FOUQUET.
Publié le
Trois
associations militantes lancent une pétition demandant une enquête
parlementaire pour repenser les plans algues vertes successifs qu’elles
estiment « sans résultat ». Une rencontre était organisée à Hillion
(Côtes-d’Armor), mercredi 19 février 2025.
À Hillion, Yves-Marie Le Lay (à droite) a
dénoncé un écocide dans les endroits où il est impossible de ramasser les
algues vertes. | OUEST-FRANCE
« Le sens de cette pétition, ce n’est pas
moins mais plus du tout d’algues vertes. » Cela fait trente ans que
le militant Yves-Marie Le Lay,
de Sauvegarde du Trégor-Goëlo-Penthièvre, n’en démord pas : « Pour
cela, il faut changer le modèle agricole breton intensif et productiviste. »
Cette
pétition commune - lancée par son association,
Défense des victimes des marées vertes et
Force 5 - demande qu’une commission parlementaire
repense les plans algues vertes, « coûteux et sans résultat »,
mis en place depuis 2011. Notamment pour « étudier les modalités de
nouvelles mesures pour en finir avec les algues vertes ».
« Moins de 10 mg/l de nitrate »
Mercredi 19 février 2025, une vingtaine de personnes
ont assisté à une rencontre au lieu-dit Crémur, à Hillion, là où se jette le
Gouessant. Un endroit tristement connu puisque c’est dans sa vasière, située
tout près de la plage de la Grandville, qu’un homme était décédé en 2016.
Face à des sédiments prélevés dans la vasière de la
réserve naturelle, Yves-Marie Le Lay lance : « Vous n’y trouverez
aucun signe de vie puisqu’ici, le ramassage des algues vertes est impossible.
L’hydrogène sulfuré issu de leur putréfaction tue tout. » Il assure
que ces dernières seront éradiquées quand l’eau du fleuve côtier
« contiendra moins de 10 mg/l de nitrate ».
Dans leur pétition, les associations affirment
« qu’aucune lutte contre leur prolifération ne peut s’accorder avec le
maintien des élevages hors sol en amont et les cultures qui vont avec ».
Elles demandent donc à être entendues, tout comme les
associations paysannes qui favorisent un autre système agricole. À l’issue de
la pétition, les signatures de la pétition seront adressées conjointement au
préfet et au président de la Région Bretagne.
Combien coûte le traitement des algues
vertes à l’Agglomération de Saint-Brieuc ?
Soizic QUÉRO.
Publié le
C’est par une
signature de convention, lors de la dernière séance du conseil d’agglomération
de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), début février 2025, que les coûts de
traitement des algues vertes à l’usine de Kerval à Launay-Lantic ont été mis
sur la table. On décortique ces tarifs.
À Hillion, les algues vertes prolifèrent sur
plusieurs plages, notamment sur la grève de Saint-Guimond. | THOMAS BRÉGARDIS
/ ARCHIVES OUEST-FRANCE
On parle des
algues vertes en toute saison. Les indésirables
invitées de l’été étaient à l’ordre du jour de la dernière séance du conseil
d’agglomération de
Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), le 6 février 2025,
pour approuver une convention de traitement avec
l’usine de Kerval à Launay-Lantic
pour l’année 2025.
En 2024, plus de 3 370 tonnes d’ulves ont
été collectées dans la baie de Saint-Brieuc. En 2023,
un peu plus de 15 000 t d’algues vertes ont été
ramassées dans les Côtes-d’Armor, un résultat se situant « dans la
fourchette basse observée ces dernières années », avait estimé la
préfecture des Côtes-d’Armor, en mai 2024. Entre 2010 et 2023, « la
moyenne s’élève à 6 476 t par an », rappelait,
en septembre 2024, Sylvain Ballu, chef de projet
surveillance marées vertes au
Centre d’étude et de
valorisation des algues (Ceva), installé à Pleubian.
En 2021, un triste record avait été atteint avec
12 866 tonnes. Une litanie de chiffres qui montre la gravité de ce fléau. En
Bretagne, « la baie de Saint-Brieuc concentre, en
moyenne, autour de 50 % des échouages », contextualisait également le
scientifique.
Quel est l’objet de cette convention ?
Depuis 2010, Saint-Brieuc Armor agglomération (Sbaa)
« s’est engagée à gérer, pour le compte des communes littorales d’Hillion,
Saint-Brieuc, Plérin et Pordic, les opérations de ramassage, de transport et
de traitement des algues vertes échouées sur les plages ».
En début de campagne, Sbaa doit verser « une
contribution forfaitaire de 240 009 € HT, pour couvrir les frais fixes de
traitement des algues vertes (amortissements, personnel, etc.),
calculés au prorata des tonnages d’algues fournis par chaque
producteur du territoire de Kerval, traités sur la plateforme durant les cinq
dernières années ». Pour rappel, cette contribution s’élevait à
148 301 € HT, en 2023, et à 236 221 €, en 2024. En deux ans, le bond est de
61,8 %.
De plus, « un tarif unitaire de traitement de
17 € HT par tonne sera appliqué en complément de la part forfaitaire, qui sera
adaptée en fonction du tonnage traité », est-il mentionné dans la
délibération. Les algues provenant des ramassages sur les plages de
l’agglomération briochine seront gérées « prioritairement par
rapport à des algues issues d’autres territoires, non conventionnés ».
Par ailleurs, une facturation additionnelle sera appliquée, «au
tarif de base de 30 € HT par tonne, pour la prise en charge d’algues de
mauvaise qualité (galets, vase, sable, etc.) ».
Comment est gérée la part fixe de Kerval ?
Cette contribution annuelle se répartit
« entre les collectivités qui fournissent à Kerval des algues vertes
(Binic, Agglo de Saint-Brieuc, Lamballe Terre et Mer, Dinan Agglomération),
au prorata des tonnages apportés pendant les cinq dernières années ».
Cette part fixe « a augmenté de façon conséquente entre 2023 et 2024,
passant de 178 000 € HT à 288 000 € HT ». Ce dernier montant est
maintenu pour 2025.
Comment expliquer cette
hausse ? Kerval fait valoir « le coût de
l’électricité et la mise à jour des amortissements (nouveau chargeur
et nouveau crible) ».
Combien versent les autres territoires liés à
Kerval ?
Aux côtés de l’Agglo de Saint-Brieuc (pour une
moyenne de 4 598 tonnes de 2019 à 2024), la Ville de Binic déboursera, pour
2025, une participation forfaitaire de 13 536 € (pour une moyenne annuelle de
260 t), Lamballe Terre et Mer, 30 637 € (pour une moyenne de 587 t) et
l’Agglomération de Dinan, 3 818 € (pour une moyenne de 73 t). À ce versement,
il faut ajouter « le tarif proportionnel au prorata des volumes
livrés ».
Quelle est la facture finale pour l’Agglo ?
En tenant compte de la moyenne annuelle de tonnage,
l’addition (contribution forfaitaire et tarif proportionnel) s’élève ainsi à
318 175 € HT pour Saint-Brieuc Armor agglomération.
Dans cette convention, il n’est pas question de
« la capacité de traitement de l’usine de Kerval
(2 000 tonnes durant quinze jours), qui
est une limite importante lors des années aux échouages élevés », soit
2017, 2019 et 2021.
L’Agglo de Saint-Brieuc a aussi recours « à
des solutions alternatives d’évacuation des algues », comme une
entreprise de valorisation ou encore l’épandage sur des parcelles
agricoles. Des dispositifs qui présentent «des
limites », est-il pointé dans la délibération.
Anne-Laure Luco, nouvelle recrue en charge de la police
municipale de Carantec
Publié le
Depuis début février 2025,
Anne-Laure Luco est la responsable en titre de la police municipale dans la
commune de Carantec (Finistère).
Anne-Laure Luco (à droite), aux côtés de la maire, Nicole
Ségalen-Hamon (à gauche). | OUEST-FRANCE
Depuis le début février 2025, Anne-Laure Luco, originaire de Pordic
(Côtes-d’Armor), est la responsable en titre de la police municipale dans la
commune de Carantec (Finistère). Titulaire du grade de brigadier-chef
principal et placée sous la responsabilité hiérarchique de Morgane Salaün,
directrice générale des services, elle est chargée de l’application des
pouvoirs de police de la maire et, en activité annexe, travaille en
partenariat avec la police municipale de la commune de Taulé .
Après avoir exercé à Rennes puis au sein de la police municipale de
Saint-Pol-de-Léon, Anne-Laure Luco était devenue policière municipale à Taulé
(Finistère), en avril 2022. Elle était alors mise à disposition de la commune
de Carantec, de façon ponctuelle le mercredi, pour les marchés du jeudi et, en
été, pour l’encadrement des ASVP (Agents de surveillance de la voie publique).
L’équipe
municipale au complet
Désormais, elle sera aussi susceptible, ponctuellement, de collaborer avec
la police municipale de Taulé. L’équipe municipale des agents est
maintenant au complet. Anne-Laure Luco est dotée, par la commune, d’un
véhicule aux normes pour l’exercice de ses fonctions a expliqué la
maire, Nicole Ségalen-Hamon. En cas de besoin particulier, la policière pourra
également être soumise à astreinte une fois par mois.
Grâce à ce prix, 55 jeunes de Lanmeur vont pouvoir partir
à Barcelone
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Les jeunes conseillers
municipaux de Lanmeur, Plouezoc’h, Garlan et Plouégat-Guérand (Finistère) ont
été récompensés par la Mutualité sociale agricole (MSA), pour leur projet
interculturel.
Delphine Jacob, membre du conseil d’administration de la MSA
Armorique, a remis un chèque de 1 250 €, à Anaïs et Soen. | OUEST-FRANCE
« Découvrir son territoire, mais aussi aller voir ce qui se passe
ailleurs », c’est un peu le fil rouge de leur projet. Les membres des
quatre conseils municipaux des jeunes (CMJ) de Lanmeur, Plouégat-Guérand,
Plouezoc’h et Garlan (Finistère), âgés de 9 à 18 ans, viennent d’être
récompensés par la Mutualité sociale agricole (MSA) d’Armorique dans le cadre
d’un dispositif d’appel à projets « Mieux vivre en milieu rural ».
Ils ont reçu un chèque de 1 250 € pour leur projet interculturel.
« C’est énorme », reconnaît Soen, l’un des jeunes de Garlan. Ce
projet qui comprend la découverte de notre territoire comme la visite du
château du Taureau ou encore celle de Morlaix et de ses équipements culturels
tels le théâtre et le SEW à la Manu. « Mais aussi, un voyage à
Barcelone en février 2026, une destination que nous avons choisie, nous les
jeunes », poursuit Soen.
600 € par enfant, « c’est trop pour les familles »
« Mais cela coûte cher, nous avons estimé le séjour de cinq jours
avec un hébergement en auberge de jeunesse à 40 000 € pour cinquante-cinq
participants, de quoi remplir un car. Nous sommes nombreux à vouloir partir. »
« Nous sommes nombreux à vouloir partir à Barcelone », souligne
Soen. | OUEST-FRANCE
Ce qui représente, au bas mot, 600 € par enfant. « C’est trop pour
les familles », souligne sa maman.
Emballage des cadeaux de Noël, bricolage, vente de pizzas et organisation
d’un loto. Les idées ne manquent pas, mais on est encore loin du compte. Aussi
l’idée de Régine Morvan, animatrice famille de l’Ulamir-CPIE, de répondre à
l’appel à projet lancé par l’organisme chargé de la protection sociale du
monde agricole, la MSA d’Armorique a mobilisé tout le monde. « Nous
avons réalisé un petit film au cours duquel, chaque jeune décrit une partie de
ce projet interculturel. »
Une belle émulation ! C’est ce qui a séduit le jury de la MSA :
« On se rend compte que monter un tel projet représente un travail de titan,
sourit Delphine Jacob, membre du conseil d’administration de la MSA pour le
secteur de Morlaix. « C’était un plaisir de regarder
le film. Ce qui nous intéresse, c’est de financer des projets portés par des
jeunes et non pas par une structure. »
Le projet des quatre CMJ de l’ancien canton de Lanmeur a été primé à
l’instar de huit autres initiatives dans le territoire de Porspoder à
Saint-Pol-de-Léon.
Une chaîne humaine à Ouessant pour protéger le phare du
Créac’h
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« Touche pas à mon phare ! »
Les Ouessantins qui ne décolèrent pas depuis l’annonce du projet de déclasser
le phare du Créac’h, ont formé, symboliquement une chaîne humaine autour du
phare mardi 18 février. Ils rappellent la réunion publique, avec les phares et
balises, mardi 25 février 2025, à 13 h 30, salle polyvalente d’Ouessant.
La plus grande chaîne lumineuse humaine jamais réalisée
autour du phare du Créac’h en symbole de protection. | OUEST-FRANCE
Le slogan est désormais partout : sur les portes des maisons ouessantines,
les vitrines des commerçants du bourg de Lampaul, imprimés sur des t-shirts et
des brassards. Partout on peut lire « Touche pas à mon phare ! »
Tous les amoureux du Créac’h se sont retrouvés ce mardi 18 février, à 18 h,
pour illuminer leur phare ambassadeur et protester contre le déclassement du
phare vigie le plus puissant d’Europe. Cette chaîne lumineuse humaine
autour du phare symbolise notre volonté de protection explique un
membre de l’association Ouessant Vent de Bout’, qui a mis en place la pétition
afin de conserver la signature du Créac’h : identité nocturne d’Ouessant.
Nous sommes près de 20 000 signataires pour protester contre l’œuvre
d’un décideur rétorque un Ouessantin présent, qui compte protéger son
phare coût que coût.
L’émotion était forte au pied du Créac’h. Toutes les générations sont
présentes et toutes les personnes qui ressentent un lien pour ce phare :
insulaires principaux et secondaires, vacanciers, et même les ouvriers qui
travaillent actuellement dans le futur musée des phares. Tous se sont donné
rendez-vous pour la grande réunion publique avec les phares et balises qui
aura lieu le 25 février prochain, à 13 h 30, à Ouessant à la salle
polyvalente.
Zones humides, stress hydrique, inondations… des
étudiants de Douarnenez planchent et proposent
Ludovic LE SIGNOR.
Publié le
À l’initiative de la Hussar
Academy, une centaine d’étudiants de Douarnenez (Finistère) ont travaillé sur
le thème des risques liés à la submersion marine.
Les étudiants de la Hussar Academy ont travaillé sur la
prévention des risques de submersion à Douarnenez. | ARCHIVES YVES-MARIE
QUÉMÉNER
Le littoral du Pays de Douarnenez (Finistère) est, comme de nombreux autres
secteurs, sujet aux risques liés à la montée du niveau de la mer. Avec, pour
conséquence, une modification des comportements de la population et des
inquiétudes, notamment lors de l’achat d’un bien.
C’était l’un des sujets abordés, fin janvier, par les étudiants en écoles
de commerce, d’ingénierie et d’informatique basées à Brest, lors d’un
hackathon, sous la houlette d’Yvon Moysan, fondateur de la
Hussar Academy.
Cette société, basée à Douarnenez depuis quatre ans, œuvre pour fédérer
entreprises et étudiants sur le thème des enjeux écologiques.
Des zones
humides artificielles
Constats, tests mais aussi propositions étaient au programme de ces deux
journées auxquelles participaient le groupe Axa, Nexity-Cerema et le Crédit
mutuel Arkea notamment. Stress hydrique, inondations… « Comment
transformer cette information anxiogène en une offre globale qui permette de
réduire l’exposition à ces risques ? » : les étudiants et
professionnels ont tenté d’y répondre, en proposant des solutions.
La création de zones humides artificielles en fait partie, par exemple,
mais aussi l’organisation d’une meilleure coordination et communication entre
acteurs de terrain et spécialistes des enjeux climatiques… « Une des
solutions également proposées par les étudiants serait d’équiper les maisons
d’un système de récupération d’eau pour faire du problème un bénéfice en
revendant l’eau récoltée », rapporte Yvon Moysan.
À Plouezoc’h, le conseil refuse unanimement la fermeture
d’une classe à Kéristin
Publié le
Le conseil municipal de
Plouezoc’h (Finistère) s’est tenu samedi matin, une date inhabituelle, motivée
pour la nécessité de réagir rapidement à un projet jugé inacceptable et
injustifié.
La fermeture d’une classe est envisagée par l’Inspection
académique au sein de l’école primaire de Keristin à Plouezoc’h (Finistère).
Les élus y sont opposés. | OUEST-FRANCE
La fermeture d’une classe est envisagée par l’Inspection académique, au
sein de l’école primaire de Keristin, à Plouezoc’h (Finistère). Un conseil
municipal s’est tenu samedi 15 février 2025, une date inhabituelle, motivée
par la nécessité d’agir.
Une motion de censure
La maire, Brigitte Mel, explique la situation : J’en ai été informée
par téléphone ».Sur le territoire de Morlaix Communauté, la commune
n’est pas la seule concernée. Rapidement une réunion a été organisée pour
définir une action. La rencontre avec l’inspection d’académie n’a apporté
aucun élément, selon les élus. C’était très généraliste, nous n’avons
fait qu’écouter », a détaillé la maire.
Les conseillers connaissaient déjà la situation et tous sont contre. S’il est vrai qu’il y a une baisse de la population scolaire, avec
10 naissances en 2023 et 8 en 2024, Il faut tenir compte du projet de
lotissement, qui entraînera l’installation de nombreuses familles. Pour les
parents et les enseignants il n’est pas question d’accepter une baisse du
service public d’éducation », ont-ils établi.
Pour Caroline Jacq, conseillère municipale, il y a déjà une classe à
2 niveaux dans laquelle 6 enfants sont en difficulté et ne disposent pas d’une
AVS (aide individualisée).Des parents et des enseignants envisagent
des actions à la rentrée. À l’unanimité le conseil vote une motion contre la
fermeture d’une classe.
Travaux de l’ancienne école, autorisation d’urbanisme…
Il est prévu d’importants travaux dans l’ancienne école, pour en faire un
tiers lieu. Des subventions sont prévues mais il faut un plan de financement
rectifié.
oncernant la convention Heol, la cotisation est basée sur le nombre
d’habitants, en 2025, soit 1 470 €.
Pour la convention ULAMIR, en 2025, il sera de l’ordre de 3,35 € par
habitant.
Concernant la convention Maison France Service, Bernard Lachiver, adjoint
aux travaux et urbanisme, est intervenu : il n’est pas normal que les
habitants des communes qui ne cotisent pas puissent bénéficier du service dans
les autres communes. Pas question de refuser des usagers, mais il faut rendre
la cotisation obligatoire pour toutes les communes.
Le service d’aménagement urbanisme est assuré par Morlaix Communauté, et
est facturé 190 € à la commune concernée. Certains dossiers ne sont pas
complets ou les propriétaires demandent une modification, chaque fois la
commune doit payer. Pour Jérôme Calmels, adjoint aux finances et urbanisme :
« chaque service public a un coût, il faut l’assumer. »
Un loup a été identifié dans les Côtes-d’Armor : une
première depuis 2023
Publié le
Mardi 18 février 2025, la
préfecture des Côtes-d’Armor a confirmé qu’un loup avait été identifié dans la
commune d’Hénon, près de Saint-Brieuc. La dernière fois que l’animal avait été
vu dans le département remonte à 2023.
La préfecture des Côtes-d’Armor a confirmé, mardi 18 février
2025, qu’un loup a été identifié dans la commune d’Hénon, près de
Saint-Brieuc. Photo d’illustration. | BELPRESS/MAXPPP
Samedi 15 février 2025, un grand canidé a été aperçu dans la commune
d’Hénon, dans les Côtes-d’Armor.
Le réseau spécialisé de
l’Office français de la
biodiversité (OFB) a confirmé, mardi 18 février, que l’animal est bien de
l’espèce loup (Canis lupus) , a précisé la préfecture des
Côtes-d’Armor, dans un communiqué. Selon nos informations, l’animal a été
photographié, lorsqu’il faisait jour, dans un champ, en campagne. Il a été
pris de loin par une personne, qui se trouvait à bord d’une voiture. Sur les
quelques photos envoyées, une seule était exploitable .
Selon cette même source, les individus observés en Ille-et-Vilaine et dans
les Côtes-d’Armor se ressemblent beaucoup et ont les mêmes
caractéristiques morphologiques . Mais pour aller plus loin dans
l’identification, il faudrait pouvoir définir sa lignée : germanique,
italienne etc. Ce qui n’est pas possible au vu des clichés et aucun
autre élément matériel ne le permet.
De son côté, la préfecture précise que : Ce canidé présente les
critères morphologiques d’un loup gris. Il semblerait que cet individu soit le
même individu que celui observé récemment en Ille-et-Vilaine, mais seule une
analyse ADN permettrait de l’affirmer.
nterrogé par Ouest-France, le maire d’Hénon, Thierry Andrieux, a
indiqué ne pas avoir été mis au courant de ce fait, ni les autres élus locaux.
Une première depuis deux ans dans les Côtes-d’Armor
Il s’agit de la première observation du loup dans les Côtes-d’Armor,
confirmée par l’OFB, depuis deux ans. En effet,
les dernières observations de ce type remontent à 2023. Un loup avait été
aperçu par des chasseurs de Grâces, lors d’une battue aux sangliers, en
novembre 2023.
À cette heure, le loup observé, samedi 15 février 2025, peut déjà se
trouver à plusieurs dizaines de kilomètres, selon un spécialiste contacté. Et
la direction prise au début de son déplacement ne présage en rien la suite de
son parcours. Il peut évoluer vers l’ouest, le sud, le nord… et se trouver
très loin.
Un
retour du loup dans les Alpes en 1992
Depuis le retour du loup en France dans les Alpes du sud, en 1992, l’espèce
s’est installée dans les principaux massifs montagneux français. Elle est
ponctuellement, mais régulièrement aperçue sur des territoires éloignés du
cœur de population alpin, comme ça a été le cas dans les départements de la
Vendée, de la Charente-Maritime, de la Loire-Atlantique, du Calvados et
récemment du Finistère.
Ce type d’observation, d’un animal seul et éloigné des zones où l’espèce
est installée, est caractéristique des individus en phase de dispersion. Ces
derniers peuvent séjourner
plusieurs mois dans un secteur avant de le
quitter, ajoute la préfecture. La rapidité de
déplacement et la discrétion de cette espèce, d’un point à un autre, fait
qu’elle peut facilement passer inaperçue le long de son trajet.
Les figures de la lutte contre les algues vertes en Bretagne
préparent la relève
Les associations militantes des Côtes-d’Armor et du Finistère
proposent une rencontre ce mercredi 18 février à 15 heures à Hillion, près de
Saint-Brieuc, haut lieu de leur combat. Une pétition a été lancée.
Sur la plage du Ris, à Douarnenez (Finistère), de gauche à
droite, Jean Hascoët (Baie de Douarnenez Environnement), Yves-Marie Le Lay
(Sauvegarde du Trégor-Goëlo-Penthièvre) et Jean-Yves Quéméneur (Force 5).
Ensemble, ils luttent depuis 30 ans contre les marées vertes. LP/Nora Moreau
Depuis trente ans, Yves-Marie Le Lay, comme son allié André Ollivro,
porte-parole de Défense des victimes des marées vertes et fondateur de Halte
aux marées vertes, ou encore Jean Hascoët, d’Eaux
et Rivières de Bretagne, qui oeuvre sans relâche en baie de Douarnenez,
dont les écosystèmes sont très touchés par les nitrates, se battent contre l’Etat
et des systèmes agricoles « démesurés et inadaptés » pour faire reconnaître
des préjudices écologiques.
« On a fait quelques pas en avant ces derniers temps, reconnaît Jean-Yves
Quéméneur.
De prochaines décisions de justice pourraient bientôt faire bouger des
actions en Finistère. Il faudra aussi faire reconnaître les gros problèmes de
mortalité des coquillages chez les ostréiculteurs de la baie de Morlaix, un
problème nouveau... »
Aussi sont-ils préoccupés de savoir si, demain, la relève sera au rendez-vous.
« On cherche à être épaulés davantage, car on ne sera plus là un jour, c’est
sûr, poursuit Jean-Yves. Un peu de renouvellement, du sang neuf, et un
changement de regard, un peu de fraîcheur ferait le plus grand bien à cette
lutte, loin d’être terminée. »
Une pétition en appelle aux parlementaires
Et le militant d’évoquer un projet de fanzine porté par un jeune graphiste de
22 ans, originaire de Plougasnou, Évariste Le Vot, qui a représenté le combat
par une vague d’Hokusai verte face à un phare breton... « Ce genre d’action,
c’est une lueur d’espoir, glisse le Finistérien. D’autant plus que l’ensemble
est titré « On peut gagner ».
En attendant, pour sensibiliser à l’ensemble de cette problématique,
une pétition est lancée sur cyberacteurs.org. Elle en appelle, cette fois,
à « la représentation nationale pour qu’une commission parlementaire enquête
sur la faillite (des plans anti-algues vertes) et étudie les modalités de
nouvelles mesures pour en finir avec les algues vertes ».
L’opérateur Bouygues souhaite
implanter une antenne 5G à Plouégat-Moysan (Finistère). Cette dernière serait
très proche des habitations, mais aussi, sur une parcelle qui est connue pour
accueillir un cimetière anglais qui date du XIVe siècle.
À Plouégat-Moysan (Finistère), des riverains sont opposés à
l’implantation d’une antenne 5G, tout près de leurs habitations. |
OUEST-FRANCE
Une prise de contact a eu lieu entre l’opérateur et la municipalité, il y a
environ un an.
Contacté, Bouygues Télécom indique respecter «
toutes les réglementations applicables à son projet », et avoir
« étudié une implantation sur un terrain communal
proposée par la mairie, mais celle-ci ne répondait pas à nos
contraintes. Bouygues Telecom s’est alors mis en recherche d’une proposition
alternative, à savoir une parcelle appartenant à un bailleur privé. »
Les habitants, eux, sont très agacés par ce qu’ils estiment être un manque
de concertation. Ils auraient aimé « une enquête publique »,
notamment, et se demandent « pourquoi un autre terrain n’a pas été
choisi, avec moins d’habitations autour, et si une autre antenne ne pouvait
pas accueillir la 5G à proximité. »
« Il y a un cimetière d’Anglais qui date du XIVe siècle »
Contacté, le maire de la commune, François Girotto, explique que face à la
« déclaration préalable déposée par le maître d’œuvre, même si je ne
signe pas, il y a un accord tacite ». Il précise également que le
projet « ne va pas à l’encontre des règles d’urbanisme, c’est ce qui
aurait pu empêcher le projet ».
Les riverains s’inquiètent des ondes de l’antenne, de la perte de valeur de
leur maison, et dénoncent également que l’aspect historique du lieu ne soit
pas pris en compte. Là où devrait s’implanter l’antenne, « il y a un
cimetière d’Anglais qui date du XIVe siècle, de 1 360 environ »,
explique Dominique Oriol-Chappe.
Cette information est évoquée dans l’ouvrage Histoire d’un village
bas-breton Plouégat-Moysan, par J-A Quiniou, et plusieurs sources
indiquent en effet que, durant ces années-là, le roi d’Angleterre y avait
installé une garnison, avant que le lieu ne repasse aux mains de Bretons.
Pas de fouilles
envisagées
Cependant, aucune fouille n’a été menée sur place. Les riverains ont
contacté la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), tout comme le
maire. Ce dernier précise : « La Drac m’indique qu’
il n’y a pas assez d’éléments historiques pour lancer un diagnostic sur la
parcelle. » Il rappelle également que « la commune ne touche
aucun argent dans ce projet ».
Les habitants, afin de se faire entendre, ont déposé « un recours
gracieux auprès du maire ». Jean-Yves Oriol-Chappe a été reçu en
mairie et a été informé que ce recours n’aboutirait pas. Face à cela, les
riverains prévoient de déposer un recours en référé en urgence, devant le
tribunal administratif, dès que la déclaration préalable aura eu un accord
tacite, d’ici quelques jours.
Bouygues Telecom, de son côté, précise que ce projet « a été mené en toute transparence et concertation avec la commune ».
Des défenseurs du RSA pénètrent dans les locaux du
conseil départemental du Finistère
Marion GONIDEC.
Publié le
Une vingtaine de personnes est
entrée dans les locaux du conseil départemental du Finistère, à Quimper
(Finistère), ce lundi 17 février 2025. Objectif : soutenir un allocataire
privé de RSA et dénoncer la nouvelle réforme. Une réunion inopinée a
finalement été organisée par le directeur du cabinet de Maël de Calan,
Guillaume Menguy. Le conseil départemental annonce qu’il va porter plainte
pour intrusion.
Une quinzaine de personnes ont pénétré dans les locaux du
conseil départemental du Finistère à Quimper, lundi 17 février 2025. Ils
protestent contre une décision de radiation du RSA faite par le conseil
départemental. | KÉVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
« Stop aux contrôles », « Précaires déter » ! Ce lundi
17 février 2025, une vingtaine de personnes passe les portes du conseil
départemental de Quimper (Finistère) aux alentours de 10 h 30, avec une grande
banderole. EIles dénoncent l’appauvrissement grandissant des bénéficiaires
du revenu de solidarité active (RSA) après la réforme (1) et se
mobilisent pour Fabien (*) qui ne touche plus le RSA depuis deux
mois et redoute sa radiation prochaine.
Parmi les manifestants, un collectif de précaires, personnes bénéficiaires
du RSA ou proches de bénéficiaires, mais aussi des organisations comme la CGT
ou la coordination autonome de Brest, qui organisent des permanences
juridiques.
« Déjà, en 2024, le Finistère s’était porté volontaire pour être
département pilote de cette réforme », rappelle l’un des artisans de
cette mobilisation. « Le président du Département, Maël de Calan, se
targue d’avoir fait passer le nombre d’allocataires de 18 000 à 16 000
personnes »,indique le
collectif dans son texte. « Ont-elles (re) trouvé un emploi ou
ont-elles été radiées? Que leur est-il arrivé, à ces
2 000 personnes ? Nous savons que vous voulez qu’on travaille gratuitement,
dans le service à la personne, dans l’agroalimentaire. Nous sommes pris à la
gorge », lâche une
personne.
Retour à
l’emploi ou radiation ?
Guillaume Menguy, directeur de cabinet de Maël de Calan, le président du
Département, vient à leur rencontre. « Nous voulons un règlement de ma
situation, nous ne partirons pas », insistent Fabien et ses soutiens
qui invoquent un « nécessaire rapport de force » pour se
faire entendre. « On ne peut pas régler un cas personnel ainsi, alors
qu’il y a un recours administratif. Nous sommes dans un état de droit »,
lui rétorque Guillaume Menguy.
L’ambiance se tend, puis Guillaume Menguy invite les participants à une
discussion informelle aux côtés d’Alain Le Grand, vice-président du conseil
départemental chargé des ressources humaines et du dialogue social, et des
élus d’opposition Kévin Faure et Armelle Huruguen, coprésidents du groupe
Finistère et Solidaires. Ces derniers ont récemment demandé les chiffres de
sortie du dispositif pour 2024. « Nous apporterons ces éléments dès
que possible et en tout état de cause à l’occasion du bilan public qui sera
dressé de notre plan en 2025 », a répondu, par écrit, le président du
Département.
Relevés bancaires
Une fois dans la salle, Fabien entre un peu plus dans le détail de son cas
particulier. Depuis le 1er janvier, l’ensemble des bénéficiaires
inscrits à France Travail doivent justifier des rentrées d’argent sur leur
compte bancaire.
Fabien, lui, a supprimé sur ses relevés de compte certains intitulés sur
des postes de dépenses, invoquant le caractère personnel de telles données. En
début d’après-midi, l’allocataire a été reçu par les services, le secrétariat
général, le service RSA et Guillaume Menguy. « Nous sommes arrivés au
bout de l’échange dans la mesure où l’allocataire conteste la nature et la
possibilité même d’un contrôle », indique Guillaume Menguy qui
précise que la collectivité dispose encore d’un mois, maximum (deux mois au
total) pour répondre au recours gracieux déposé par Fabien.
Dans un communiqué, ce lundi soir, le conseil départemental annonce qu’il
« ne se laissera pas intimider par une minorité d’individus radicaux
et portera plainte ».
La préfecture « condamne ce mode d’action non-respectueux des
institutions et du droit et déplore qu’il devienne, pour certains, désormais,
un mode normal d’action. »
(1) : La réforme du RSA a entraîné l’apparition de nouvelles règles depuis
le 1er janvier : l’inscription obligatoire à France Travail, les contrôles qui
s’intensifient, le coaching, le recours à la sous-traitance pour gérer les
nouvelles dispositions, le versement conditionné des allocations à 15 heures
d’activité.
Dans le Finistère, l’espoir de réhabilitation de la ligne
Morlaix-Roscoff
Publié le
La voie Morlaix-Roscoff
(Finistère) ne devrait pas être déferrée. L’Association de promotion de la
ligne s’en réjouit, et espère une réouverture.
Sylvie Fillon, présidente de l’APMR, avec le bureau, œuvre
pour réhabiliter la voie ferrée Morlaix-Roscoff. | OUEST-FRANCE
L’association de promotion de la ligne ferroviaire
Morlaix/Saint-Pol-de-Léon/Roscoff (APMR) a tenu son assemblée générale,
vendredi 14 février 2025, à l’espace Mathurin-Méheut. Elle compte
175 adhérents dont près de la moitié était présente. Elle s’est constituée
dans les
lendemains de la fermeture de la ligne en 2018.
« Une décision
d’avenir »
Réhabiliter la ligne est une décision d’actualité et d’avenir, dans
un contexte de décarbonations, d’augmentation de l’offre TER, en phase avec
les besoins croissants du territoire, de décongestion des parkings de la gare
de Morlaix et de Roscoff . Sylvie Fillon, présidente de l’APMR a
conclu sur une note d’espoir. Si on compare avec le renouvellement de la
ligne Auray/Quiberon, celle qui nous préoccupe au potentiel supérieur, doit
connaître la même issue au nom de l’équité territoriale et non une solution au
rabais .
Des études sont en cours pour déterminer le devenir de cette ligne
le dernier comité de pilotage du 17 septembre 2024 a décidé de ne pas
déferrer la voie. Ce qui exclut de fait une voie verte qui n’aurait pas
répondu au potentiel de la ligne : 230 000 voyageurs annuels . Le coût
estimé pourrait être revu à la baisse, en tenant compte notamment du
réemploi des matériaux ferroviaire, comme nous l’avons suggéré .
L’APMR a rappelé qu’il s’agit d’un investissement pour les 40 à 50 années à
venir cofinancé par l’État, la région, SNCF réseau, le département, les
communautés de communes (Haut Léon Communauté, Morlaix Communauté). Il
convient d’examiner toutes les modalités de financements, dont les aides
européennes .
L'APMR continue à œuvrer auprès des élus et de la population pour faire
comprendre les enjeux, qu’ils soient environnementaux, ou économiques.
À Plougasnou, le projet de la nouvelle médiathèque se
dessine
Publié le
Livres, jeux de société, jeux
vidéos, films, vinyles, animations… La nouvelle médiathèque, à Plougasnou
(Finistère), promet d’être plus accueillante, pour tous les publics.
Antoine Baudet responsable médiathèque, Hervé Le Ruz 1er
adjoint, Nathalie Bernard maire, Ronan Guilloux bureau d’études ECMO, et David
Colcanap responsable des services techniques. | OUEST-FRANCE
Vendredi, Nathalie Bernard, maire de Plougasnou (Finistère), ainsi que les
élus et les acteurs en lien avec
le projet médiathèque, se réunissaient pour faire le point.
La nouvelle médiathèque se situera à l’emplacement de l’ancienne école. Depuis le bâtiment, il y aura une extension jusqu’au trottoir, avec une
ouverture sur un petit jardin clos, se projette la maire. Cela
permettra de faire des lectures dehors pour les enfants ».
Les élus espèrent une ouverture pour fin 2025. Un objectif tempéré par
Ronan Guilloux, du bureau d’études ECMO, qui la voit pour début 2026.
Il n’y a pas de retard pour le moment sur le programme, nous sommes dans les
clous ! »,s’enthousiasme Nathalie Bernard.
Des
partenariats pour des animations
Antoine Baudet, responsable médiathèque raconte : Il y aura des
livres, mais aussi des jeux de société, des jeux vidéo, de la musique et du
cinéma. C’est même possible que nous proposions des vinyles ! Nous nouerons
des partenariats pour des animations.
Nathalie Bernard ajoute : Le lieu aura pour vocation d’accueillir au
moment de la période estivale. Ce n’est pas le cas pour toutes les
médiathèques qui accusent une période creuse pendant les vacances d’été. Pas
nous ! Cet endroit sera un lieu de vie et de culture pour tous les publics ».
À Douarnenez, la boulangerie Lucas, haut lieu du kouign
amann, va passer la main
Publié le
Après deux générations, la
célèbre boulangerie des Plomarc’h, à Douarnenez (Finistère), est à vendre. Un
sacré parcours au cours duquel la famille Lucas a développé l’entreprise et
créé des emplois.
Sylvie et Thierry Lucas sont prêts à passer la main, après
près de 40 ans à la boulangerie. | OUEST-FRANCE
En surplomb des Halles, la devanture rouge vermillon de la
boulangerie des Plomarc’h attire le regard et la convoitise des
connaisseurs, qui ne s’y trompent pas. Sur un présentoir circulaire et
tournant sont présentés les véritables kouign amann de Douarnenez, avec une
déclinaison au blé noir, sur commande, hors saison.
Affable, Thierry Lucas raconte l’histoire de la boulangerie familiale. Il
évoque ses parents qui ont repris la boulangerie en 1966, alors propriété de
la famille Le Bihan.
« Ils arrivaient du Pays bigouden sud, de Kérity Penmarc’h, où ils
avaient passé cinq ans, comme boulangers, explique-t-il.
Plus
tôt, mon père, originaire de Pont-l’Abbé, a rencontré ma mère, originaire de
Dinéault, près de Châteaulin, alors qu’il était ouvrier agricole. À l’époque,
on savait qu’une boulangerie était en vente grâce au meunier. À Penmarc’h, il
faisait du
Bara doux, pain doux, il le cuisait avec du
chotten, demi-tête de porc, spécialité bigoudène qui se préparait pour la
période des Gras. En arrivant à Douarnenez, il a appris à faire le kouign
amann. »
Boulanger,
« une voie de garage »…
« En 3e, mes choix étaient de devenir boulanger,
pâtissier ou cuisinier. Je travaillais à la boulangerie, l’été et le week-end,
mais mes professeurs, considérant, dans les années 1980, que c’était une voie
de garage, m’ont incité à poursuivre mes études vers le baccalauréat, compte
tenu de mes bons résultats scolaires, poursuit Thierry Lucas.
Je ne me destinais donc pas à être boulanger. Je voulais être professeur de
sport. Sylvie, elle, qui est devenue mon épouse, voulait devenir professeur de
fac en sciences économiques. »
Alors qu’il est en terminale à Châteaulin, son père annonce à Thierry Lucas
son désir de prendre sa retraite dans les deux ans. « Mon baccalauréat
en poche, je suis finalement parti préparer un CAP de boulanger à Paris, en
accéléré. Il y a eu une période de transmission pendant deux ans et demi. Nous
étions cinq : mon père, ma mère, Sylvie, un apprenti et moi »,
rembobine Thierry Lucas.
Seize salariés
« Nous avons repris la boulangerie en septembre 1989. Aujourd’hui,
nous sommes seize. On a fait beaucoup de choses, dont la vente par
correspondance depuis 2012, on vend partout en France et dans le monde. On a
développé l’entreprise et surtout on a créé de l’emploi. »
Les enfants des époux Lucas ont occupé aussi tous les postes, ont grandi
dans la farine, mais ont poursuivi leur carrière professionnelle dans d’autres
domaines. « C’est pourquoi nous avons pris la décision de vendre, les
murs et le fonds de commerce. Je m’étais fixé comme date butoir, mes 60 ans,
je vais les avoir dans dix jours. Nous sommes les plus anciens artisans. Ma
sœur, qui tient la boutique de lingerie « Les gambettes », installée en 1987,
est la commerçante qui a le plus d’ancienneté dans le centre-ville. »
La réunion du Conseil Municipal se tiendra le : Jeudi 20
février 2025 à 18H00 en mairie, salle du conseil municipal
Ordre du jour :
– Appel nominal
– Désignation du secrétaire de séance
– Approbation du procès-verbal de la séance du conseil
municipal du jeudi 12 décembre 2024
– Information sur les décisions prises dans le cadre des
délégations accordées par le conseil municipal au Maire
FINANCES – ADMINISTRATION GENERALE
– Recrutement d’agents non-titulaires pour remplacer les
agents momentanément absents et pour accroissement temporaire et saisonnier
d’activités – Modification.
– Renouvellement du contrat d’assurance des risques
statutaires avec le centre de gestion de la Fonction publique territoriale du
Finistère.
– Modification du régime indemnitaire (RIFSEEP).
– Dispositif d’accompagnement de l’activité artisanale :
Autorisation de signature d’un bail de location-accession.
– Demande de subvention DETR 2025– 2ème tranche de
réaménagement et sécurisation des espaces publics de la rue Jean Jaurès du
carrefour de l’impasse de Coubertin au carrefour de la Rue de Kerstephan.
– Demande de subvention au Département – Pacte Finistère
2030 Volet 1 pour la rénovation et le renouvellement des équipements sportifs.
– Engagement de la commune au titre du dispositif
Territoires Numériques Educatifs.
– Demande de subvention au Fonds chaleur de la Région
Bretagne dans le cadre de l’installation solaire thermique au camping
municipal.
– Demande de subvention au titre du fonds d’accélération
de la transition écologique « Fonds Vert » pour le projet de l’installation
solaire thermique au camping municipal.
URBANISME, TRAVAUX
– Convention de servitude avec Mégalis – Parcelle ZR 29.
– Convention de servitude avec Mégalis – Parcelle BH 09.
– Convention de passage de réseau avec le SDEF – Parcelle
YB 95.
– Convention de passage de réseau avec le SDEF – Parcelle
YB 349, ZY 27 et ZY 62.
– Convention de mise à disposition du réseau de fibre
optique avec Mégalis – Lotissement des Hortensias
PETITE ENFANCE, JEUNESSE, AFFAIRES SCOLAIRES
– Dotations pour le fonctionnement et les projets
pédagogiques des écoles publiques communales : Modification.
– Subvention à l’école de Kerenot pour la mise en place
de cours d’initiation à la langue bretonne.
CULTURE
– Bibliothèque Municipale : Instauration de la gratuité.
Les courts-métrages en vedette au cinéma Étoile et au
collège, à Carantec
Publié le
Pour la première fois, le
cinéma Étoile, à Carantec (Finistère), va projeter les courts-métrages nommés
aux César 2025. Et les spectateurs pourront voter pour leurs préférés !
L’équipe du cinéma prépare aussi des collégiens à la présentation publique des
courts-métrages sur lesquels ils auront travaillé au sein du « ciné-club » de
leur établissement. Ce sera lors de la Fête nationale du court-métrage, le
21 mars 2025, au cinéma Étoile.
Catherine Cléach et Colin Destombe au cinéma Etoile de
Carantec le 13 février. | OUEST-FRANCE
Lorsque l’Agence du court-métrage, la structure qui promeut et accompagne
le cinéma court depuis 1983 en France et à l’étranger, a proposé aux bénévoles
gestionnaires du cinéma communal l’Étoile, à Carantec (Finistère), de projeter
les dix courts-métrages nommés aux César 2025, la réponse a été immédiate et
positive.
À la grande satisfaction de Catherine Cléach, projectionniste, et de Colin
Destombe, chargé de médiation et de développement des publics aux cinémas La
Salamandre de Morlaix et l’Étoile de Carantec. Tous deux se sont investis dans
l’opération, qui se concrétisera sur l’écran du cinéma carantécois les
20 (20 h 30) et 22 février (20 h 30).
Deux jours, deux programmes
Le jeudi 20 février, ce sera le programme 1, adapté à un public dès
le collège et/ou le lycée, avec la projection de deux fictions, deux films
d’animation et un documentaire, pour une durée totale de 1 h 41 ,
expliquent les deux initiateurs du projet.
Les fictions sont Queen Size, d’Avril Besson, et Ce qui
appartient à César, de Violette Gitton. Les films d’animation : Beurk,
de Loïc Espuche (film produit par la Lannionnaise Juliette Marquet, également
nommé pour les Oscars), et Papillon, de Florence Miailhe, un film
tout en peinture. Le documentaire projeté sera Un cœur perdu et autres
rêves de Beyrouth, de Maya Abdul-Malak.
Pour le programme 2 du samedi 22 février, les organisateurs proposent deux
fictions, deux documentaires et un film d’animation, pour une durée totale de
2 h. Boucan, de Salomé Da Souza et L’homme qui ne se taisait pas,
de Nebojsa Slijepcevic représentent les fictions. Les deux documentaires,
Les fiancées du sud, d’Elena Lopez Riera et Petit Spartacus, de
Sara Ganem, côtoieront le film d’animation Gigi, de Cynthia Calvi.
La Fête du court-métrage et les collégiens de Carantec
Pour préparer la participation des élèves du collège des Deux-Baies,
membres du ciné-club du jeudi que j’anime pour eux avec la participation
active d’Anne Quéré, documentaliste de l’établissement, 15 courts-métrages
leur ont été projetés. Ils ont ensuite choisi leurs favoris par vote et en ont
retenu huit, qui seront donc projetés au cinéma Étoile le 21 mars à l’occasion
de la Fête du court-métrage. L’aboutissement d’un projet qui a été mené au
long de l’année scolaire et qui devrait être renouvelé en 2026 , a
détaillé Catherine Cléach, la cheville ouvrière du ciné-club des collégiens.
Pratique. Séances des 20 et 22 février 2025 : tarif unique
de 5 € par séance. Séance du 21 mars : gratuit, ouvert à tous.
En soutien au peuple
palestinien, une nouvelle mobilisation était organisée à Morlaix (Finistère),
samedi 15 février 2025. Environ 80 personnes étaient présentes.
Environ 80 personnes ont répondu à l’appel à manifester de
l’AFPS (Association France Palestine solidarité), samedi 15 février 2025 à
Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
Un cessez-le-feu entre Israël et Gaza est en cours depuis quelques jours,
ce qui est « un soulagement pour les habitants », mais le
président de l’association dénonce « la situation en Cisjordanie »,
où il parle « d’une offensive israélienne, avec l’opération mur de fer
qui cible des camps palestiniens ». L’AFPS demande « la
libération de tous les prisonniers palestiniens ».
Les manifestants, dont certains arboraient des drapeaux de l’AFPS, du Parti
communiste français, de la France insoumise ou encore d’Amnesty
internationale, avaient déployé un drapeau palestinien au sol, sur lequel est
écrit Free Palestine, soit Libérez la Palestine. Autour, des portraits de
Palestiniens impactés par la guerre étaient disposés.
Ancienne responsable
communication dans l’agroalimentaire, Mélanie Leprêtre renoue aujourd’hui son
héritage paysan familial. Désormais maraîchère dans le pays rennais, elle fait
de sa ferme Papi Jean un havre naturel. Elle raconte son parcours pour
« Bretons en Cuisine ».
Mélanie Leprêtre, maraîchère à Noyal-sur-Vilaine
(Ille-et-Vilaine). | OLIVIER MARIE / BRETONS EN CUISINE
C’est un bout de ferme maraîchère comme il n’en existe pas assez en
Bretagne. Un coin du bassin rennais épargné, ou plutôt protégé par des
générations de paysans. On s’y perd un peu entre le bois de 2 hectares où des
enfants et des adultes viennent s’essayer à la cuisine de boue, se reconnecter
à la nature, cueillir des plantes sauvages… ; des parcelles bien protégées par
une armée de haies bocagères plantées là par les générations précédentes ; une
terre abritée aux sols bien gras et profonds, bordée par l’Olivet… Cet écrin
de verdure, planté entre Noyal-sur-Vilaine et Châteaubourg, en
Ille-et-Vilaine, est le terrain de jeu depuis l’enfance de
la maraîchère Mélanie Leprêtre.
À 43 ans, l’ancienne assistante multimédia du Centre culinaire contemporain
ne regrette pas de mettre aujourd’hui ses compétences au service de l’agri
plutôt que de l’agro. « Lorsque le Centre culinaire contemporain était
en perte de vitesse, un manager de transition, Dominique Grimond, a eu vent de
mon attrait pour le monde paysan. Nous avons échangé, il est venu sur place et
m’a incité à me lancer. J’avais besoin d’un encouragement pour vivre cette
aventure ! »
« Accompagner la
nature »
Car la terre, qui appartient à la famille de Mélanie depuis plusieurs
générations, était effectivement à disposition. « C’était l’ancienne
exploitation fermière de mes grands-parents et de mes arrières
grands-parents », où Mélanie passa une partie de son enfance en
compagnie de ses cousins-cousines. Sur les 18 hectares, treize sont concédés
en fermage chez un conventionnel, deux à trois sont reboisés, il reste donc de
quoi maraîcher, d’autant que la famille est à l’unisson pour accueillir son
projet ! Mélanie se forme auprès des Civam (Centres d’initiatives pour
valoriser l’agriculture et le milieu rural), ces groupes d’agriculteurs et de
ruraux qui œuvrent collectivement à la transition agroécologique. Car pas
question pour elle d’entamer une reconversion en plongeant tête la première
dans la lessiveuse du monde agricole et opter pour le statut agricole.
« Je voulais ma liberté et m’approcher de gens qui m’allaient bien avec leurs
valeurs. »
En hommage à son grand-père, Mélanie baptise son projet Papi Jean et se
lance en 2020. Labellisée Accueil paysan, la ferme Papi Jean est aussi
pédagogique, sensibilisant à l’éducation à la nature par des chantiers
participatifs, par des accueils de jeunes… Le maraîchage occupe 8 000 m2
de la ferme sur plusieurs parcelles où la nature reprend ses droits.
« Je ne suis pas très techno, mais plutôt du genre à accompagner la nature, du
genre à amener à graine les invendus ! » lance-t-elle dans un grand
rire communicatif.
Il y a là, en ce mois d’octobre, des poireaux, des choux, des courges, des
carottes, des panais, de la tagète, de la rhubarbe, des pieds de sarrasin, des
aubergines… Autant de légumes qui viennent agrémenter les assiettes de
restaurants du coin comme Passage, Holen, Ar Milin… Et Cueillette de Fanny
Furlan et Armand Demouy qui ont trouvé ici leur petit paradis ressourçant.
« C’est une magnifique rencontre avec Fanny et Armand. Ils viennent
ici une fois par semaine pour cueillir, s’approvisionner et aussi échanger sur
la vie. » Depuis peu, avec l’aide de son papa, Mélanie a redonné vie
à une ancienne bétaillère qui sert désormais d’étal à légumes en bord de
route. « C’est en libre-service, les gens se servent et payent
directement dans la caisse. » La liberté et l’humanisme guident les
pas de cette paysanne décidément bien atypique.
La ferme Papi
Jean se trouve à La Mallerie, à Noyal-sur-Vilaine, à vingt minutes de
Rennes.
habitants d’un village du Finistère : « On en a ras le
bol ! »
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La petite commune de
Loc-Eguiner-Saint-Thégonnec, dans le Finistère, est composée 340 foyers dont
environ 40 coupés du monde depuis le 4 mai 2024. Depuis les premiers vols de
câbles non remplacés.
La maire Solange Creignou et des habitants de la commune
privés de téléphone se sont rassemblés ce vendredi 14 février 2025, en signe
de protestation. | OUEST-FRANCE
On en a ras le bol ! clame une habitante de la petite
commune de Loc-Eguiner-Saint-Thégonnec, dans le Finistère, lors du
rassemblement de protestation qui s’est déroulé ce vendredi
14 février 2025,
place du centre bourg. Le problème dénoncé : une quarantaine de foyers,
environ 10 % de la population, sont privés de téléphone depuis le 4 mai 2024,
date des premiers vols de câbles ADSL qui ne sont toujours pas remplacés. Des
personnes souvent âgées, isolées dans des villages en campagne ou dans le
bourg.
Le pire, c’est que l’on nous retire, chaque mois, la somme de notre
forfait sur notre compte ! ne décolère pas Nicole, du village de
Kerbrat. Elle poursuit : Je n’ai plus de téléphone fixe alors
j’ai un portable mais je ne suis pas rassurée. Ma fille passe me voir
régulièrement, pour voir si tout va bien. Sa voisine, Elisa, 92 ans,
ajoute : Moi c’est pareil, si j’ai un problème, je vais voir mon fils
qui habite à côté. Je ne veux pas prendre internet à mon âge, je ne veux pas
tout changer.
Le 4 mai 2024, des vols de câbles se sont produits dans la commune. Depuis,
les habitants attendent que la situation soit rétablie. Une attente devenue
insupportable pour certains, dont André, du village de Kerwenn, qui témoigne : On nous dit que ce sera réparé tous les mois mais rien ne se passe. Je
n’ai plus d’internet depuis le 15 avril, la fibre arrive chez moi mais comme
il y a une erreur sur le nom du village, pas moyen de la faire fonctionner. On
ne sait plus à qui s’adresser !
Pierre, du village de Kerargant, en rajoute : Pas de téléphone fixe
ni d’internet depuis le 4 mai 2024. La fibre arrive au village, mais il faut
creuser une tranchée pour arriver à la maison et cela coûte environ 2 000 €.
Comment on fait, qui paye ?
Une maison qui
n’existe pas
Dans le centre bourg, c’est le même son de cloche. Ainsi, Marie-Louise
déclare : J’habite au bourg et je suis restée plus de trois mois sans
internet, le téléphone fixe est revenu depuis le mois d’octobre car j’ai pris
la fibre. Mais le problème était que ma maison n’existait pas dans les
registres de l’opérateur. On a insisté pour trouver une solution.
La mairie annexe a de nouveau le téléphone fixe depuis lundi 10 février et
le branchement à la fibre. La maire Solange Creignou souligne : Des
solutions doivent être trouvées rapidement. Cela ne peut plus durer !
Ce sera l’un des derniers gros
chantiers du mandat porté par l’équipe municipale d’Erven Léon. Le maire a
révélé les contours du nouvel office de tourisme de Perros-Guirec
(Côtes-d’Armor), lors du conseil municipal du jeudi 13 février 2025. Un projet
estimé à 3,3 millions d’euros, qui a suscité les critiques de l’opposition.
La Maison du tourisme et des loisirs sera édifiée derrière
l’hôtel de ville de Perros-Guirec (Côtes-d’Armor). Les travaux devraient
commencer en septembre 2025. | LAAB ARCHITECTES
C’est un projet qui a souvent été évoqué au cours des dernières années sans
jamais réellement se préciser. Un projet qui aura déjà entraîné
de longues passes d’armes au sein du conseil municipal de Perros-Guirec
(Côtes-d’Armor), bien que le fracas des mots ait alors été étouffé par le
secret inhérent aux négociations de ce dossier. Il aura donc fallu attendre le
conseil municipal du jeudi 13 février 2025, pour enfin découvrir le détail du
projet de nouvel office de tourisme.
Une
façade en granit, vitrine de la ville
Un bâtiment de 461 m² au sol devrait être édifié en lieu et place du square
De-Lattre-de-Tassigny, derrière l’hôtel de ville. Le projet architectural,
« moderne, mais en adéquation avec son environnement », est
porté par Laab, cabinet d’architectes lannionnais. Il a été « élaboré
en collaboration avec Véronique André, architecte des Bâtiments de France et
validé par sa successeure, Anaïs Héranval », pour répondre aux règles
du Site patrimonial remarquable, assure le maire, Erven Léon.
La façade principale sera composée de lames de granit de la Clarté et de
panneaux composites de teinte bronze. Les étages seront quant à eux revêtus
d’une ossature bois, avec des toitures en zinc quartz.
Entre la mairie et ce nouveau bâtiment, les actuelles places de parking
seront remplacées par un espace végétalisé et arboré. Les places de parking,
pour les personnes à mobilité réduite et les bornes de recharge des véhicules
électriques, seront déplacées en face de la maison de la presse.
En plus de l’espace d’accueil pour les visiteurs de l’office de tourisme,
l’édifice abritera les locaux du service informatique, au premier étage et une
salle de conseil municipal, au second.
Le projet prévoit la création d’un espace végétalisé entre la
mairie et l’office de tourisme. | LAAB ARCHITECTES
Plusieurs services dans un même bâtiment
Ce nouveau bâtiment, l’édile le justifie par le manque de visibilité de
l’office de tourisme actuel. Bien qu’il ait pignon sur rue dans l’hypercentre,
« de nombreux touristes viennent à la mairie, ou dans les commerces
environnants, pour demander où il se situe », indique Erven Léon.
D’autant plus que l’espace d’accueil existant est « trop réduit pour
bien recevoir les 77 000 visiteurs annuels », et que les bureaux
exigus et sans fenêtres sur l’extérieur, ne permettent pas aux salariés de
l’office de travailler dans de bonnes conditions.
Ces conditions de travail ne permettaient pas à l’office de tourisme de
développer son activité autant qu’il l’aurait souhaité. Après avoir
rappelé que c’est un Établissement public à caractère industriel et
commercial, fonctionnant comme une entreprise, le maire a souligné
l’augmentation constante de son chiffre d’affaires depuis 2014 : « Il
a quasiment doublé en dix ans, tout comme ses salariés qui sont passés de cinq
en 2014 à dix en 2024. Il est normal que leurs locaux s’adaptent en suivant
cette belle dynamique », argue l’élu.
Autre intérêt de ce futur équipement, selon Erven Léon : la création d’une
salle dédiée aux conseils municipaux, qui éviteraient aux agents de mettre en
place, chaque mois, les tables et le matériel informatique nécessaire à sa
diffusion au sein de la maison des Traouïero ou de l’espace Rouzic.
« Cette salle de réunion d’une cinquantaine de places pourrait également être
utilisée par les associations », ajoute-t-il.
De ces usages multiples imaginés par l’équipe municipale, découle le nom
envisagé pour cet espace : la Maison du tourisme et des loisirs, « qui
sera aussi bien ouverte aux visiteurs et touristes qu’à la population
perrosienne. »
Ce projet aux multiples facettes a été budgétisé pour 3 316 500 € HT. Les
travaux devraient commencer à l’automne 2025 et se terminer courant 2026. Un
calendrier qui aura engendré des protestations dans les groupes minoritaires,
Ces derniers ont refusé de voter pour ce chantier colossal, présenté quelques
mois avant les prochaines élections municipales.
L’effondrement d’une partie du GR34 ne permet plus le
passage au niveau de la plage de Primel à Plougasnou. | OUEST-FRANCE
La balade des habitués du GR34 est perturbée à Plougasnou (Finistère)
depuis mercredi 5 février 2025. L’éboulement d’une partie de la falaise près
de la plage de Primel ne permet plus le passage.
Un arrêté municipal est mis en place avec une déviation piétonne proposée,
en attendant des prises de décisions au sein de la municipalité, mais aussi
avec Morlaix Communauté.
« L’érosion s’approche des propriétés privées »
« Nous avions déjà effectué des travaux, il y a dix ans, sur ce
tronçon de chemin en bordure de falaise, précise Françoise
Genevois-Crozafon, adjointe à l’environnement à Plougasnou. Mais entre
la force des vagues en bas et le ruissellement de l’eau de pluie en haut,
l’érosion côtière est un problème que nous mesurons avec beaucoup de sérieux.
Nous nous réunirons très bientôt avec les élus locaux pour en discuter, mais
aussi avec Morlaix Communauté pour ébaucher des solutions. »
« Il incombe à chacun de prendre ses responsabilités,
ajoute-t-elle, autant au niveau local qu’au niveau de l’État, car il
s’agit d’un sujet qui touche tout le littoral national. Ici, la réfection du
chemin ne sera sans doute plus possible car l’érosion s’approche des
propriétés privées, d’autres solutions seront envisagées. Nous rappelons que
les propriétaires sont responsables de leur terrain à ce propos. »
Sur une plage du Finistère, des déchets métalliques
affleurent dans le sable et inquiètent les élus
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Publié le
Les marées permettent parfois
de faire des découvertes sur les plages… La dernière en date à Tréogat
(Finistère) n’est pas bonne : des déchets métalliques affleurent dans le
sable. De quoi inquiéter les élus qui en ont avisé la mairie.
Alain Gerbe, maire de Tréogat, s’est rendu sur la plage de
la commune pour constater l’affleurement de déchets. | OUEST-FRANCE
Jeudi 13 février 2025, un habitant de Tréogat (Finistère) a découvert un
objet métallique rouillé, affleurant du sable de la plage de la commune. Il en
a rapidement informé la mairie et le maire, Alain Gerbe, s’est rendu
rapidement sur place. À son arrivée, l’édile n’a pu que constater la présence
de cet objet en métal rouillé. Il a également découvert ce qui semble être des
pneumatiques, partiellement visibles sur la plage. D’après le maire il
pourrait s’agir des restes d’un véhicule.
Cette découverte inquiète l’élu pour « pour la sécurité des usagers
de la plage car l’objet rouillé pourrait blesser, mais également pour ce qu’il
pourrait y avoir dessous ou à proximité ». Alain Gerbe précise que,
non loin de cet endroit, il y a quelques années, il y avait une carrière qui
exploitait les galets du littoral. Ensuite cette carrière a été remplacée par
une décharge sauvage.
La préfecture avisée
Avant de prendre une décision concernant l’enlèvement de l’objet, l’élu à
tenu à aviser la préfecture.
Algues vertes en Bretagne : la justice va-t-elle poser un nouvel
ultimatum à l’État ?
Ewen BAZIN.
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Les mesures mises en place par l’État pour
lutter contre la présence des algues vertes sont-elles suffisantes ? C’est le
cœur de l’audience qui opposait l’association Eau et Rivières de Bretagne à la
préfecture de Bretagne, devant le tribunal administratif de Rennes
(Ille-et-Vilaine), ce jeudi 13 février 2025.
Le tribunal administratif de Rennes (Ille-et-Vilaine)
jugeait de nouveau un dossier relatif aux algues vertes ce 13 février 2025. |
THOMAS BREGARDIS / ARCHIVES OUEST-FRANCE
Retour devant la justice pour l’épineux dossier des algues vertes. Ce jeudi
13 février 2025, l’association Eau et Rivières de Bretagne était de nouveau
opposée à la préfecture de la Région Bretagne lors d’une audience au tribunal
administratif de
Rennes (Ille-et-Vilaine).
Le collectif écologiste enjoignait l’État à
prendre toute mesure immédiate pour lutter contre la pollution des eaux par
les nitrates issus de l’agriculture, à l’origine de la prolifération des
algues vertes, notamment dans huit baies du Finistère et des Côtes-d’Armor.
S’il estime que les mesures mises en place par l’État depuis quelques
années ont « le mérite d’exister », le rapporteur public M.
Martin, a concédé assez largement leur « insuffisance » dans
ses conclusions. Il s’est prononcé en faveur de l’imposition d’un nouveau
délai d’action de six mois, pour que la préfecture de Bretagne renforce son
programme de lutte contre les algues vertes. Mais aussi à une indemnisation de
3 000 € pour l’association au titre de son préjudice moral.
« Un quantum infiniment faible » face aux trois millions
d’euros initialement demandés, pour l’avocat de l’association Me Samuel
Delalande. Ce dernier s’attachait également à demander l’astreinte d’une somme
d’un million d’euros par mois de retard, si les résultats n’étaient pas au
rendez-vous à l’issue du nouveau délai d’action.
Avec la crainte que ce nouvel ultimatum ne soit de nouveau repoussé, sans que
des mesures concrètes soient mises en place.
Le 18 juillet 2023, le tribunal de Rennes avait ainsi d’ores et déjà fixé
à l’État un délai d’action de quatre mois pour agir face à ce phénomène de
pollution environnementale. La décision de cette nouvelle audience a été mise
en délibéré et sera rendue le 13 mars prochain.
Six artistes exposent à la chapelle Saint-Herbot, à Taulé
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L’association Saint-Herbot
expose ses peintures et sculptures du 16 février au 2 mars 2025, à la chapelle
Saint-Herbot, à Taulé (Finistère). Au programme : des pastels, des peintures
mêlants acrylique et huile, des dessins à la mine et sculptures.
Jean-François Trévien et Christian Leroy, deux des
exposants, devant les œuvres de Christian Leroy (à gauche) et de Jean-Henri
Prigent. | JEAN-LUC KOKEL.
Six artistes sont accueillis à la chapelle Saint-Herbot par l’association
du même nom, du 16 février au 2 mars, à Taulé (Finistère). Six, dont quatre
professionnels, qui peuvent chacun exposer six à neuf œuvres. Christian Leroy,
Alexandre Granger, Frédéric Le Blay, Bogdan Tolbariu, Jean-Henri Prigent et
Jean-François Trévien présentent des huiles, acryliques, pastels, crayons sur
papier, toile et tissus nobles, et quelques sculptures en plâtre et acrylique.
Christian Leroy présente ses jacquards et broquarts, peints selon une
technique qui lui est particulière mêlant acrylique et huile. Chacune de ses
œuvres nécessite au moins deux semaines de travail, sans retouche possible.
Dès qu’il commence un projet, c’est une prise de risque. Il a mis au point sa
technique en 2019, à la suite d’une commande du Musée de la Compagnie des
Indes de Lorient.
Pastels,
dessins et sculptures
Jean-François Trévien, le local, a réalisé des pastels inspirés de
photographies, avec superposition de visages. Bogdan Tolbariu présente des
dessins à la mine et quatre sculptures. Quant à Jean-Henri Prigent, il affiche
des images acryliques surréalistes. Surprise pour Alexandre Granger et
Frédéric Le Blay, pas encore présents sur les murs, mais qui sont visibles sur
internet pour qui les y cherchent.
L’exposition est visible tous les jours de 14 h à 18 h du 16 février au
2 mars. Jean-François Trévien sera présent les dimanches 16, 23 février et le
2 mars. Christian Leroy sera présent le 23 février. D’autres membres de
l’association organisatrice assureront une permanence.
Véronique Pédréo, conteuse et musicienne, accueillera les enfants des
écoles en matinée, elle les sensibilisera aux différentes disciplines
proposées.
Dans la baie de Saint-Brieuc, une machine pour ramasser
les algues vertes à partir d’avril 2025
Cédric ROGER-VASSELIN.
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Testée une journée en
juin 2024, cette machine va être opérationnelle sur deux plages, à Hillion
(Côtes-d’Armor), dès les premiers échouages d’algues vertes cette année.
L’objectif est de l’utiliser au moins jusqu’à la fin de l’été, pour évaluer
son efficacité sur le long terme et son impact environnemental.
Une machine va être utilisée
sur deux plages d’Hillion, dans la baie de Saint-Brieuc, pour ramasser les
algues vertes à partir de la mi-avril 2025. | KÄSSBOHRER ESE
Le 26 juin 2024, une machine de couleur émeraude n’était pas passée
inaperçue sur les plages d’Hillion (Côtes-d’Armor).
Pesant 4,5 tonnes et doté de trois roues, elle avait ramassé les algues
vertes sur trois plages : Bon-Abri, Saint-Guimond et L’Hôtellerie.
Le test, coordonné par Saint-Brieuc Armor agglomération, en lien avec la
réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc et les services de l’État
concernés, s’étant avéré concluant, ce nettoyeur de plage automoteur va
bientôt être de retour.
Ce nettoyeur de plage, baptisé BeachTech 5500, fera son
apparition sur les plages d’Hillion dès les premiers échouages d’algues
vertes. | KÄSSBOHRER ESE
Mais, cette fois-ci, pour bien plus longtemps qu’une
seule journée. « Il est prévu de l’utiliser dès les premiers échouages,
mi-avril, et jusqu’en septembre », explique François David, responsable du
service bassin-versant de l’Agglo de Saint-Brieuc.
Il poursuit : « En fonction des échouages, elle sera
en service trois à quatre heures par jour, trois ou quatre jours par semaine.
Elle interviendra sur deux plages d’Hillion : L’Hôtellerie et Saint-Guimond.
On n’exclut pas d’arrêter l’expérimentation avant septembre, si ce n’est pas
satisfaisant. »
Un filtre à air spécial H2S
L’impact environnemental de cette machine sera évalué par un
bureau d’études. | KÄSSBOHRER ESE
Ce que les porteurs du projet observeront tout particulièrement, ce sera
l’impact sur le milieu naturel et pour les riverains. Pour cela, un appel
d’offres a été lancé pour choisir un bureau d’études.
Par rapport au test de juin 2024, l’Agglo indique que la machine sera
équipée d’un filtre à air spécial H2S,
le sulfure d’hydrogène, gaz très toxique qui émane de la putréfaction des
algues vertes en décomposition.
Plus légère que les tracteurs et pelleteuses habituellement utilisées pour
ramasser les algues vertes, ce nettoyeur de plage, baptisé BeachTech 5500 et
commercialisé par l’entreprise
Kässbohrer ESE (Engin au service de l’environnement), dont le siège se situe
en Savoie, peut ramasser une à deux tonnes à la fois.
Un
plan de financement non négligeable
Peu en rapport aux 5 000 tonnes ramassées en 2024 dans la baie,
et aux
15 000 tonnes en 2023 ? « Si cette machine peut multiplier les petits
ramassages, avec un impact moindre sur l’environnement, ce sera un outil
supplémentaire », balaie Alain Ponsero, conservateur de la réserve
naturelle.
Si cette expérimentation donne satisfaction, « l’objectif sera de
multiplier les zones couvertes par cette machine », confirme François
David. Avec un plan de financement non négligeable qu’il faudra définir entre
les différents acteurs.
Créatrice de la plateforme
Fruggr, la société bretonne Digital4better, spécialisée dans l’analyse de la
sobriété énergétique des entreprises numériques, vient de faire l’acquisition
de CarbonScore. L’impact environnemental des solutions d’Intelligence
artificielle (IA) est désormais une préoccupation prégnante des entreprises.
Frédérick Marchand, président directeur général et
cofondateur en juin 2020 de Digital4better, désormais implantée à Rennes,
Nantes, Paris et Montréal. | OUEST-FRANCE
Analyser et optimiser les impacts environnementaux et sociaux des
entreprises du secteur numérique : c’est le cœur de métier de la
société Digital4Better, créée à Rennes en 2020 et créatrice de la
plateforme Fruggr
qui
vient d’acquérir
CarbonScore.
« Aujourd’hui, nous sommes une cinquantaine de collaborateurs au
sein de Digital4Better, une quinzaine à Rennes, une vingtaine à Nantes, dix à
Paris et une personne à Montréal (Canada), explique Frédérick
Marchand (1), président directeur général et cofondateur de
Digital4better (trois millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024) qui
prévoit une douzaine de recrutements dans le courant de l’année 2025,
notamment en recherche et développement. CarbonScore
(cinq collaborateurs, 150 000 € de chiffre d’affaires) mesure notamment
l’empreinte des usages sur les produits Microsoft Office 365, courriels,
outils de visioconférence… Son acquisition nous permet de compléter l’offre de
nos solutions. »
Frédérick Marchand, président directeur général. | OUEST-FRANCE
Croissance des données numérique et impact environnemental
Une étude d’avril 2022 de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la
maîtrise de l’énergie) et de l’Autorité de régulation des communications (Arcep)
évaluait à 10 % la part des services numériques dans la consommation
électrique en France. Or, « on observe une croissance de 30 % par an
de la masse de données échangées, ce qui n’est pas neutre en termes de risques
de cybersécurité, de maîtrise des usages, de coût et d’empreinte
environnementale », souligne Frédérick Marchand, dont l’entreprise
Digital4Better compte dans son portefeuille de nombreuses entreprises cotées
au CAC40, le principal indice boursier de la place de Paris (L’Oréal,
Accord…), mais aussi des groupes étrangers comme le Canadian Broadcasting
Corporation (CBC).
Le développement des solutions d’Intelligence artificielle (IA) devient une
préoccupation sensible de ces grandes entreprises. « Il y a désormais
une forte demande sur l’empreinte environnementale de l’IA, concède
le PDG de Digital4Better. Les dirigeants se rendent compte que
l’utilisation de l’IA engendre une facture énergétique plus élevée et n’est
pas sans conséquence sur leurs critères environnementaux, sociaux et de
gouvernance (ESG) ».
(1) auteur de 40 mots pour un numérique responsable,
éditions ContentA, 182 pages, 15 €.
Le patron des gendarmes des Côtes-d’Armor va quitter son
poste en août, son remplaçant est connu
Publié le
Le colonel Emmanuel Chanon
prendra la tête du groupement de gendarmerie des Côtes-d’Armor le 1er août
2025, en remplacement du colonel Stéphane Privat, en poste depuis août 2022.
Le colonel Stéphane Privat va quitter ses fonctions à la
tête du groupement de gendarmerie des Côtes-d’Armor le 1er août 2025. |
GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
En gendarmerie, les patrons de groupement changent tous les trois ans. En
Côtes-d’Armor, c’est pour cette année. Arrivé en août 2022,
le colonel Stéphane Privat quittera son poste le 1er août 2025.
Il sera remplacé par le colonel Emmanuel Chanon, jusqu’à présent chef du
bureau parcours-mobilité à la direction générale de la gendarmerie nationale.
Auparavant, de 2018 à 2021, il avait commandé la compagnie de gendarmerie
Toulouse-Mirail. Le colonel Privat indique « ne pas encore connaître »
sa nouvelle affectation à partir d’août prochain.
D’autres
changements dans l’Ouest
Outre les Côtes-d’Armor,
quatre autres départements de l’Ouest auront un nouveau chef cet été : le
Morbihan, la Vendée, la Manche et l’Orne. Les sections de recherches de Rennes
et d’Angers auront aussi du changement à leur tête.
Ces informations ont été rendues publiques par la sous-direction du
personnel officier de la gendarmerie nationale (SDPO) sur sa page LinkedIn.
À Morlaix, un rassemblement pour soutenir les
Palestiniens et dénoncer le projet de Trump pour Gaza
Zoé BOIRON.
Publié le
L’Association France Palestine
Solidarité (AFPS) annonce la tenue d’un nouveau rassemblement samedi
15 février 2025, à Morlaix (Finistère). Elle dénonce le projet du président
des États-Unis qui a déclaré que les Gazaouis n’auraient pas le droit au
retour.
Un rassemblement en soutien à la Palestine à Morlaix
(Finistère), en octobre 2024. Le dernier remonte au 25 janvier 2025. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
L’Association France Palestine Solidarité (AFPS) appelle à
un nouveau rassemblement à 16 h, samedi 15 février 2025 à Morlaix
(Finistère), sur la place des Otages. Malgré le cessez-le-feu en vigueur
depuis le 19 janvier, l’AFPS dénonce le projet de Donald Trump.
Les États-Unis prendraient « le contrôle » de Gaza
Après une entrevue avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou
le 4 février, Donald Trump avait annoncé que
les États-Unis prendraient « le contrôle » de la bande de
Gaza pour en faire une « Riviera du Moyen-Orient », en
déplaçant de force les Gazaouis.
« Loin d’une évolution vers une paix juste et durable »
« Quelles que soient les raisons invoquées, la réalisation d’une
telle expulsion est qualifiée par le droit international et les conventions
de Genève de crime contre l’humanité́ », écrit l’AFPS dans un
communiqué.
L’association dénonce aussi l’opération « Mur de fer » d’Israël,
« qui cible les camps de réfugiés palestiniens en particulier ceux de
Jénine et Tulkrarem ». « Nous sommes donc bien loin d’une évolution vers une
paix juste et durable dans le respect du droit international dont les Nations
Unies devraient être le garant », poursuit l’AFPS.
Carhaix-Plouguer. 70 convives au repas de l’association France
Palestine
Publié le
Le conseil d’administration et quelques convives de cette
rencontre. | OUEST-FRANCE
Le repas annuel de l’association France Palestine était prévu de longue
date. Il a eu lieu samedi, à Plounévézel. Environ 70 convives ont répondu
présents. L’actualité récente dans cette région du monde s’est invitée à cette
rencontre.
Dans un communiqué, l’association a rappelé les provocations du président
des États-Unis, provocations qui ont réjoui l’extrême droite
israélienne , indique-t-elle.
L’association locale demande aux élus à tous les niveaux
d’intervenir auprès du président de la République et du gouvernement pour que
la France reconnaisse officiellement, dès maintenant, l’État palestinien, dans
les frontières de 1967 reconnues par l’ONU, c’est-à-dire comprenant la
Cisjordanie et la bande de Gaza. C’est la meilleure manière de faire échec au
plan de Donald Trump et l’empêcher de violer ouvertement le droit
international. Et ils ajoutent : C’est la meilleure manière
d’œuvrer pour la paix.
Sans école, les communes rurales ne peuvent pas vivre :
le message fort de ces maires du Finistère
Ludovic LE SIGNOR.
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Des maires ruraux du Finistère
ont rencontré, mardi 11 février 2025, Catherine Moalic, directrice de
l’Éducation nationale. Ils ont insisté sur l’importance des écoles dans leurs
communes.
Raymond Messager, maire de Landudal et vice-président du
Département délégué à la ruralité ; Alain Donnart, maire de Primelin ;
Marie-Thérèse Hernandez, maire de Kerlaz ; Georges Morvan, maire de Scrignac ;
Annick Barré, maire de Laz ; et Nadine Kersaudy, maire de Cléden-Cap-Sizun et
présidente de l’Association des maires ruraux du Finistère. | OUEST-FRANCE
« Non aux regroupements pédagogiques intercommunaux, oui au
maintien des écoles dans les communes rurales. » L’Association
des maires ruraux du Finistère, présidée par Nadine Kersaudy, maire de
Cléden-Cap-Sizun, a rencontré, ce mardi 11 février 2025, au matin, dans le
Cap-Sizun, Catherine Moalic, directrice académique des services de l’Éducation
nationale (Dasen) dans le Finistère. Objectif : insister sur l’importance
majeure du maintien des écoles en milieu rural, alors que la future carte
scolaire devrait être dévoilée vers le 10 mars.
Sur les regroupements pédagogiques intercommunaux (RPI), qui concentrent un
établissement scolaire dans une commune d’un territoire, « nous
demandons une réflexion car ce n’est pas la panacée partout, lance
Nadine Kersaudy. Il faudrait revoir les textes législatifs car une
commune qui perd son école paie pour le RPI mais aussi pour ses enfants qui
sont scolarisés dans une autre commune du territoire. »
Réfléchir à
l’école de demain
« Une problématique que semble avoir comprise Catherine Moalic »,
se félicitent les maires ruraux. Quelle sera l’école de demain ? En fonction
de l’évolution démographique et sociétale… « Elle nous a demandé de
penser innovation et d’émettre des propositions. Nous avons senti une volonté
de réfléchir à l’avenir de l’école pour la garder dans les villages. »
Une école, c’est aussi, dans une commune rurale, un service indispensable
pour attirer ou maintenir une population active. Et éviter une désertification
ou le glissement vers une cité-dortoir.
« Nous avons également rappelé que c’est normal qu’il y ait moins
d’élèves dans les classes multi-niveaux, insiste Raymond Messager,
maire de Landudal et vice-président du Département délégué à la ruralité.
Nous sommes vigilants sur le maintien de nos écoles. La ruralité
devrait être une zone d’éducation prioritaire. »
Cet éleveur breton témoigne dans un film documentaire et
plaide pour une consommation accrue du bio
Recueilli par Fabienne MENGUY.
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Le documentaire Sur la
paille est à l’affiche de deux cinémas des Côtes-d’Armor : mercredi 12 février
2025, à Guingamp et le lendemain, au Club 6, à Saint-Brieuc. Devant la caméra
d’Éric Guéret, Olivier Tanguy, éleveur de porcs bios à Plouisy
(Côtes-d’Armor), témoigne sur les difficultés rencontrées par la filière bio.
Qu’un strict respect de la loi Egalim, imposant au moins 20 % de produits bios
dans la restauration collective pourrait, selon lui, résoudre.
Olivier Tanguy, dans son élevage de porcs bio sur paille,
sera présent le 12 et le 13 février 2025, dans deux cinémas des Côtes-d’Armor,
pour la présentation en avant-première du film « Sur la paille ». |
OUEST-FRANCE
Le documentaire Sur la paille sera présenté en avant-première
mercredi 12 février, à 20 h, aux Korrigans, à Guingamp ; jeudi 13, à 20 h, au
Club 6, à Saint-Brieuc. En présence d’Éric Guéret, le réalisateur, et
d’Olivier Tanguy, un éleveur de porcs bio sur paille. Ce dernier, installé à
Plouisy (Côtes-d’Armor), témoigne sur les contraintes de son métier. Et plaide
pour une consommation accrue de produits bio, notamment dans la restauration
collective, comme l’impose la loi Egalim.
« En
2019, j’ai repris une porcherie conventionnelle à Plouisy [près de
Guingamp dans les Côtes-d’Armor], pour passer cet élevage de 64 truies sur
paille et en 100 % bio, l’année suivante. Les banques courraient après mon
projet, car le bio était porteur.
Pendant le Covid, ça marchait très bien ; on arrivait difficilement à
fournir en porcs. Quand la crise en Ukraine est survenue, les Français ont mis
le bio de côté. Et l’État venait juste de décider d’augmenter la production de
porcs bio de 0,5 à 5 ou 6 %, pour alimenter
la loi Egalim (1). Les groupements ont commencé à produire, mais sans
avoir les marchés en face. Et puis, aucun contrôle n’a été mis en place.
En 2023, Éric Guéret s’est tourné vers
René Louail, paysan à la retraite et syndicaliste, parce qu’il voulait
faire un film sur les jeunes qui s’installaient en bio. Il lui a répondu :
“Aujourd’hui, il faut plutôt les sauver !”. Et il lui a donné mon numéro. Je
ne voulais pas trop faire ce film. Mais ma femme m’a poussé, notamment, pour
défendre la production bio.
Le tournage du film a duré un an, à partir de septembre 2023. L’objectif
était de montrer comment on travaille, mais aussi d’expliquer que les
producteurs bio peuvent réussir si la consommation suit derrière. On n’est pas
obligés d’acheter 100 % bio, mais si chacun achetait un produit ou deux par
semaine — ce n’est pas grand-chose pour le portefeuille de chacun — ça
aiderait grandement notre filière. Et si la loi Egalim était réellement mise
en place, il n’y aurait pas de problème. Il n’y aurait même pas assez de
cochons bio…
Le bio, c’est de l’investissement à long terme : ça a une résonance sur
l’environnement et sur la santé. La Cour des comptes le dit : si on mangeait
plus de bio, la Sécurité sociale irait mieux et la note serait moins salée
pour les traitements de l’eau. Tout ça a une répercussion sur nos impôts.
En 2023, la situation était vraiment compliquée pour moi : les gens
consommaient moins et 15 % de ma production partaient en conventionnel avec un
rendement moindre. Heureusement, ma banque m’a soutenu. En 2024, la production
nationale en porcs bio a été divisée par deux ; 50 % des éleveurs ont arrêté.
Toute ma production est alors partie en bio.
Sortir du tunnel d’ici trois à quatre ans ?
Depuis trois ans, je ne vis pas de mon métier. Heureusement que ma femme
travaille à côté. C’est elle qui porte la famille. Et je peux dire que j’ai
tenu le coup grâce à elle, à ma femme, les cédants, mes fournisseurs,
Solidarité paysans, ma banque et mon comptable. Aujourd’hui, je rembourse mes
prêts. Ma trésorerie est à sec, mais, j’arrive à payer mes dettes au fur et à
mesure. Chaque fois que je paie une facture, c’est un poids en moins. Je
devrais pouvoir sortir du tunnel d’ici trois ou quatre ans. Si tout va bien… »
Mercredi 12 février 2025, Avant-première du documentaire
Sur la paille, à 20 h, aux Korrigans, à Guingamp puis jeudi 13, à
20 h, au Club 6, à Saint-Brieuc. En présence d’Éric Guéret, le réalisateur, et
d’Olivier Tanguy, éleveur.
(1) La loi Egalim impose une part de 20 % de produits bio dans les repas
servis en restauration collective.
La station des sauveteurs en mer de Roscoff adopte un
nouveau canot tout temps, au port de Bloscon
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C’est fait. La station des
sauveteurs en mer de Roscoff (Finistère) est dotée d’un canot tout temps. Avec
son activité régulière et des besoins nouveaux, elle pourra se déplacer plus
vite.
L’équipage roscovite avec les croisillons qui ont remis les
clés du canot. | OUEST-FRANCE
Le canot tout temps SNS-095Pierre Robert Graham, qui
était affecté à la station des sauveteurs en mer du Croisic (Loire-Atlantique)
a fait route, samedi 8 et dimanche 9 février,
vers Roscoff
(Finistère). Ce bateau de 15.5 mètres de long âgé de 25 ans, a été rénové,
avec le concours de la Société Nationale de
Sauvetage en Mer (SNSM) pour poursuivre sa carrière en Finistère.
L’équipage roscovite a pris en main son nouveau moyen d’intervention, le
samedi, pour un trajet avant escale à Camaret (Finistère), et dimanche pour
une reprise de navigation jusqu’à son port d’attache, en début d’après-midi.
Laurent Allanic et Serge Paulay, respectivement patron et mécanicien du
SNS-095 depuis l’origine, ont surveillé les manœuvres jusqu’à la remise
des clés. François Le Ven et Serge Morvan, patron et mécanicien roscovites ont
promis un entretien parfait.
En octobre 2020, l’amiral Emmanuel de Oliveira, président national de
la SNSM, avait évoqué la possibilité de doter la station roscovite
de moyens plus importants que ceux dont elle disposait : un semi-rigide
Françoise Guiriec et la vedette Président Michel Morvan. Sans
pour cela priver l’île de Batz de son support : le canot SNS-088,
Pilote Trémintin II, armé sur l’île depuis 1998.
La SNS-295 est appelée à d’autres usages. |
OUEST-FRANCE
Le SNS-690 Françoise-Guiriec a été redirigé, pendant l’été 2024,
vers les Antilles, à Saint-Martin. Pour compenser ce départ, les sauveteurs
roscovites ont récupéré un SNS7-040 tout neuf en provenance directe
des ateliers du constructeur Zeppelin du Lude (Sarthe).
La vedette SNS-295 Président Michel-Morvan, datant de 2005, étant
appelée à une autre destination, il restait à acter l’arrivée canot tout temps
SNS-095 Pierre Robert Graham, en partance du Croisic. Fallait-il
encore attendre que le SNS-17-08 Pierre Bouguer, tout nouveau navire
de sauvetage hauturier de première classe de la station SNSM du Croisic
rejoigne son port d’attache en Loire-Atlantique. Les sauveteurs l’ont
officiellement vu le 9 janvier 2025.
Une bénédiction
prévue
La suite est connue. La grande famille des sauveteurs voisins (île de Batz,
Locquirec, Plouescat, Primel-Plougasnou) est venue, au large de l’île de Batz,
à la rencontre du nouveau canot roscovite pour lui souhaiter la bienvenue en
baie du Morlaix (Finistère). Une bénédiction des deux nouvelles unités de
secours roscovites est prévue le samedi 2 août.
Plaisanciers, professionnels
du nautisme et élus des Côtes-d’Armor étaient conviés à l’inauguration du
nouveau seuil basculant du port de Perros-Guirec, lundi 10 février 2025. Après
un an de travaux, la porte de 12 mètres de large est entièrement
opérationnelle. Et ouvre la voie à une adhésion à la société publique locale
Eskale d’Armor qui pourrait, à terme, reprendre la gestion des deux ports de
Perros-Guirec.
Après un an de chantier, le seuil basculant de 12 m du port
de Perros-Guirec est désormais entièrement opérationnel. | OUEST-FRANCE
« C’est une étape historique dans le processus de transformation du
port de Perros-Guirec », s’enthousiasme Erven Léon, maire de la cité
des Hortensias, face à l’auditoire réuni devant le bassin à flot, lundi
10 février 2025. Plaisanciers, professionnels du tourisme et élus des
Côtes-d’Armor étaient venus assister à l’inauguration en bonne et due forme du
seuil basculant du port de plaisance.
Une manière de clôturer ce
chantier titanesque de trois millions d’euros qui aura duré près d’un an
et qui apporte « un nouveau dynamisme pour le quartier de la Rade,
poursuit Erven Léon. L’ancienne porte datait de 1970 et n’était plus
du tout adaptée aux navires actuels ». Le nouveau seuil automatisé
devrait également empêcher les erreurs humaines qui avaient notamment conduit
à
la vidange du bassin à flot, en janvier 2022.
Aux côtés du maire, André Coënt a également vanté les mérites de ce nouvel
équipement. Le vice-président aux infrastructures au Conseil départemental a
également sous-entendu que le port de Perros-Guirec pourrait rejoindre
la Société publique locale (SPL) d’Eskale d’Armor, qu’il préside.
« Le bassin à flot de Perros-Guirec, véritable bijou des Côtes-d’Armor, devra
s’ouvrir sur une politique commerciale plus large, argue André Coënt.
Nous devons développer une structure départementale allant dans ce
sens. De Saint-Malo à Perros-Guirec en passant par Saint-Quay-Portrieux, il
nous faut dynamiser notre offre en matière de plaisance et de pêche en
mutualisant les moyens. »
Créée en 2021, la SPL Eskale d’Armor a notamment été créée sous l’impulsion
de la Ville de Perros-Guirec, seule ville aujourd’hui à faire partie du
groupement. Eskale d’Armor
a déjà, dans son giron, les ports de Binic,
Paimpol, Tréguier, Pontrieux et le Portrieux à Saint-Quay-Portrieux. Elle
ambitionne cependant de reprendre progressivement la gestion des 14 ports du
département afin d’en harmoniser la gestion et de renforcer l’attractivité de
la côte nord bretonne en matière de plaisance.
Aux côtés d’André Coënt, vice-président
aux infrastructures au conseil départemental, et de Pauline Dubus,
sous-préfète de Lannion, Erven Léon a posé les jalons d’une adhésion prochaine
à la SPL Eskale d’Armor. | OUEST-FRANCE
Interrogé par Ouest-France sur l’adhésion à la SPL
Eskale d’Armor, le maire de Perros-Guirec
reconnaît qu’elle est envisagée : « Nous étudions cette possibilité
depuis longtemps, mais nous devions en premier lieu mener à bien les travaux
de la porte du port », reprend Erven Léon. L’édile assure que « cette
adhésion ne sera qu’un plus pour les usagers des ports ».
Ces usagers, eux, se disent « méfiants » quant à cette
potentielle adhésion à la SPL : « S’il y a des avantages pour les
usagers, comme des facilités à naviguer et s’amarrer entre les différents
ports de la SPL, pourquoipas, concède Jacques
Pierre, membre du Comité local des usagers permanents des ports de plaisance (Clupp)
de Perros-Guirec. Mais en l’état, je ne vois pas ce qu’apporterait
cette adhésion pour les plaisanciers. »
La Fête de l’huître de la baie de Morlaix 2025 s’annonce
alléchante
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Après le succès de la première
édition, au printemps 2023, les responsables de l’association Huître de la
baie de Morlaix, remettent le couvert dans quelques semaines, à Carantec
(Finistère), du 29 avril au 5 mai 2025.
Côte à côte, une huître creuse d’environ 3 ans et une huître
plate, aussi appelée pied de cheval, d’environ 15 ans. | OUEST-FRANCE
La
Fête de l’huître signe son retour, dans la baie de
Morlaix,
à Carantec
(Finistère), après une première édition réussie. Elle se tiendra du 29 avril
au 5 mai 2025.
Pierre Cheminant, l’un des fondateurs de l’association et chargé de sa
communication, le rappelle : L’esprit de la Fête de l’huître 2023
mêlant des animations diverses autour de cinq grands thèmes, clef du succès de
l’évènement, est pleinement conservé .
Une édition
faite de nouveautés
Le chapitre Dégustation et gastronomie comprendra un
parcours gastronomique autour des huîtres et des algues de la baie de Morlaix
et un apéro huîtres proposé dans neuf restaurants de la commune.
Trois nouveautés s’ajouteront : la préparation d’un pain aux algues, cuit
au Kélenn dans un four de campagne, pendant toute la semaine, par le boulanger
Nochez ; une guinguette des huîtres en soirée avec l’équipe de l’association
Airs de fête ; une création culinaire adaptée, c’est-à-dire une formule de
restauration proposée par les apprentis cuisiniers en situation de handicap de
l’association Les Genêts d’or.
Au chapitre Métiers et économie , une nouveauté s’intègre,
avec l’opération Un jour, un ostréiculteur. Chaque jour, un
ostréiculteur accueillera les visiteurs à l’ancien syndicat d’initiative,
devant la mairie. Sans oublier l’étape régionale du Concours national des
écaillers professionnels, au Kélenn, le 1er mai.
Des
algues, des sciences, et du sport
Concernant le thème Arts et culture , dont la cheville
ouvrière est l’artiste Flavie Despretz, on note que le thème principal,
l’huître, s’enrichit cette année du thème des algues. Les Sciences et
la pédagogie seront aussi à l’honneur avec, notamment, deux bus et
ateliers à vocation pédagogique (SNSM et association Eau et Rivières de
Bretagne). Les Sports et jeux ne sont pas oubliés, avec
plusieurs courses à pied et marches.
Nous avons aussi à l’étude un concours de photos prises pendant la
Fête de l’huître et, peut-être, d’autres surprises à venir , conclut
Pierre Cheminant.
Sans surprise, le président de
la République a proposé Richard Ferrand pour succéder à Laurent Fabius à la
présidence du Conseil constitutionnel. En Bretagne, le retour sur le devant de
la scène de l’ancien député et président de l’Assemblée national fait réagir.
Le président de la République a proposé, ce lundi
10 février, le nom de Richard Ferrand pour prendre la présidence du Conseil
constitutionnel. | THOMAS BRÉGARDIS / ARCHIVES OUEST-FRANCE
Ce très proche du président de la République, retiré officiellement de la
vie politique depuis sa défaite mais toujours présent (et influent) dans les
coulisses du pouvoir, n’a pas encore toutes les validations nécessaires pour
poser ses valises dans la rue de Montpensier à Paris, mais il y travaille.
Ainsi, depuis quelque temps, Richard Ferrand semble mener une campagne de séduction, notamment auprès des députés de la Macronie - qui ne sont
pas tous convaincus par ce choix. S’il est resté aussi discret
depuis sa défaite en 2022, c’est parce qu’il savait qu’il avait le Conseil
constitutionnel en ligne de mire. Il avait tout intérêt à attendre
patiemment », soufflent certains élus en off.
Alors que le dossier des Mutuelles de Bretagne, pour lequel il était
poursuivi depuis 2017 pour « prise illégale d’intérêt », a été
refermé en octobre 2022 par la Cour de cassation, relevant la prescription
des faits - que l’intéressé a toujours nié -, l’affaire revient dans les
conversations quand il s’agit de commenter sa potentielle arrivée au sein de
la juridiction.
« Dérangeant et
consternant »
C’est la république des copains et des coquins ! Cela pose la
question de cette institution qu’il va falloir réformer , estime le
député européen du Rassemblement National Gilles Pennelle.
Jean-Jacques Urvoas, ancien garde des sceaux et professeur de droit public
à Brest a espéré jusqu’au bout que cette hypothèse Richard Ferrand ne se
réalise pas. Pour lui, cette proposition du président de la République est aussi dérangeante que consternante . Au-delà du message politique
qu’il trouve désastreux, l’universitaire y voit également un
problème d’équilibre entre le politique et le technique au sein de la
juridiction .
S’il estime pour sa part que Richard Ferrand a la stature et le bon
sens , Jean-Yves Le Drian évite tout autre commentaire. D’autant qu’il
reste encore quelques étapes à passer avant que Richard Ferrand devienne le
président des Sages. Il sera auditionné le 19 février prochain par la
commission des lois de l’Assemblée nationale et du Sénat.
« Il faut savoir interpréter l’IA » : ce Breton de 17 ans
boucle un défi de cybersécurité en 5 jours
Zoé BOIRON.
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La performance de ce lycéen de
Morlaix (Finistère) au challenge national Passe ton hack d’abord, organisé par
le ministère des Armées et l’Éducation nationale, lui a permis d’atteindre la
4e place. Utilisateur régulier d’outil d’intelligence artificielle, Louan Gué
rappelle qu’il faut l’utiliser en conservant un esprit critique.
Loan Gué, 17 ans, élève en terminale au lycée
Tristan-Corbière à Morlaix (Finistère), a fini 4e du challenge 2025 Passe ton
hack d’abord. Après le bac, il vise une classe préparatoire scientifique pour
intégrer une école d’ingénieurs en informatique. | OUEST-FRANCE
Le défi de
cybersécurité durait trois semaines. Il lui a fallu cinq jours pour le
terminer. Loan Gué, 17 ans, a brillamment
relevé le challenge Passe ton hack d’abord, organisé
par le ministère des Armées et l’Éducation nationale entre le 20 janvier
et le 7 février 2025. Élève en Terminale au lycée Tristan-Corbière à Morlaix
(Finistère), il a terminé 4e du classement national et est le seul
lycéen breton à être venu à bout des 19 défis proposés.
Le concours s’adresse aux lycéens, élèves en BTS et de classes
préparatoires. Pour participer, il faut obligatoirement inscrire des équipes
de deux à six élèves. Loan Gué s’est donc inscrit avec un binôme, mais il a en
réalité fait cavalier seul. « Le challenge était plus varié et plus
difficile cette année », commente le lycéen qui participait pour la
deuxième année consécutive.
Plus
d’une journée pour l’ultime défi
Pour permettre au lycéen de se concentrer sur ce challenge, qui prend aussi
en compte la rapidité d’exécution, ses journées au lycée ont été aménagées à
la demande de l’enseignant qui l’a accompagné, Olivier Habert, professeur en
sciences de l’ingénieur. Loan Gué y a consacré plus de dix heures par jour.
Le scénario de départ mettait en scène un conflit entre pays fictifs.
« Les défis sont faits pour être accessibles à tous, mais tout le
monde n’est pas forcément apte à les terminer », explique le lycéen.
Les premiers, tels que « convertir du code binaire en texte »,
sont, une formalité pour lui. Le dernier lui a en revanche pris plus d’une
journée.
« La réponse de l’IA n’est pas forcément pertinente »
Passionné par l’informatique « depuis la 5e »,
Loan Gué est un autodidacte. « Au départ, je m’y suis intéressé par
l’image un peu cliché du hacker qui veut pirater. Et puis, j’ai découvert la
programmation. » Son entourage s’adjoint ses services pour développer
des sites internet et des interfaces afin d’automatiser certaines tâches
professionnelles. Pour Loan, c’est un moyen de se faire la main.
Au cours du challenge, le lycéen a parfois eu
recours à l’intelligence artificielle (IA). Comme en cours. Lui et ses
camarades « l’utilisent largement aujourd’hui ». S’il admet
du bout des lèvres que ChatGPT, outil d’IA générative, l’a parfois aidé à
rédiger quelques devoirs, il note aussi d’autres usages. « Je
l’utilise pour réviser, avoir un résumé d’un cours que je n’ai pas forcément
compris. Ça peut m’aider aussi à générer des exercices personnalisés sur des
points que j’ai besoin de travailler. »
« Avec l’IA, le plus important est de savoir poser la bonne
question et de savoir l’interpréter », insiste-t-il. Il met en garde
: « Si on fait un copier-coller, ça se voit tout de suite. Il ne faut
pas voir ça comme un humain qui sait tout et qui répond. La réponse d’une IA
n’est pas forcément pertinente. Il faut toujours repasser
derrière et vérifier. »
« Ici, je ne suis pas tout seul » : le goûter du Samu
social met du baume au cœur à Saint-Brieuc
Soizic QUÉRO.
Publié le
C’est une tradition du début
d’année. Les bénévoles du Samu social de la Croix-Rouge accueillent les
bénéficiaires des maraudes pour un goûter festif, à Saint-Brieuc
(Côtes-d’Armor). Dimanche 9 février 2025, les participants ont apprécié ces
retrouvailles.
Dimanche 9 février 2025, un goûter festif était organisé par
les bénévoles du Samu social de la Croix-Rouge, à la petite salle de Robien, à
Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). | OUEST-FRANCE
« C’est un dimanche après-midi que je ne passe pas tout seul, je
vois du monde. On est tous ensemble », se réjouit André, dit Dédé,
attablé au goûter festif
du Samu social de la Croix-Rouge, dimanche 9 février 2025, dans la petite
salle de Robien, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Des nappes en papier vert
anis, des petits chocolats posés sur des serviettes rouges dans des assiettes
en carton, une généreuse forêt de gâteaux et de fruits, un orchestre…
« Voir
autrement les bénéficiaires »
La quinzaine de bénévoles a mis les petits plats dans les grands pour cette
tradition gourmande, qui a souvent lieu en janvier. « C’est l’occasion
de voir autrement les bénéficiaires des maraudes, que l’on effectue les lundis
et mardis. Le contact n’est pas le même », glissent Évelyne Bertho et
Nicole Briend, bénévoles.
Une quinzaine de bénévoles ont accueilli les
bénéficiaires du Samu social. | OUEST-FRANCE
André salue leur engagement. « Ce que font les bénévoles, c’est
super ! Ça me fait du bien. Pour moi, la situation est compliquée,
dit-il pudiquement. Je vis dans un petit logement. »
Olivier, 49 ans, participe pour la première fois à ce goûter solidaire.
« Je connais certains bénévoles. L’ambiance est chaleureuse. Je suis de nature
sociable. J’aime bien discuter », témoigne le Briochin, qui cherche
un emploi adapté à son problème à l’épaule. « Le midi, je mange au
Trait d’union
(lieu accueillant les personnes en situation de
précarité, N.D.L.R.). Une assistante sociale du Département
m’accompagne. Je veux remonter la pente. »
« On peut
compter sur les autres »
Laëtitia est venue en famille. C’est une première aussi. « Nous
avons plutôt l’habitude d’être de l’autre côté, à donner de l’aide. Ça fait
chaud au cœur de savoir que l’on peut compter sur les autres, surtout dans le
monde dans lequel on vit. » D’autres bénéficiaires s’assoient.
Pendant ce temps-là, une poignée de bénévoles se lance sur la piste de danse.
Des voix s’élèvent contre un projet de chaudière à
déchets solides dans les Côtes-d’Armor
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Soutenus par des riverains,
les élus de Plerneuf (Côtes-d’Armor) ont manifesté de fortes inquiétudes,
vendredi 7 février 2025, lors de la présentation du projet de création d’une
chaudière de combustion de déchets solides, près de la Secanim, à Plouvara.
Jean-Benoit Orveillon (à gauche), directeur général de
Kerval Centre Armor et Rémi Moulin (à son côté), président, ont présenté aux
élus le projet de chaudière de combustibles solides de récupération, envisagé
à Plouvara. | OUEST-FRANCE
Rémi Moulin, président de Kerval Centre Armor et Jean-Benoit Orveillon,
directeur général, ont rencontré les élus, vendredi 7 février 2025, en
préambule à la session du conseil municipal. Ces derniers ainsi que plusieurs
personnes présentes dans la salle, n’ont pas caché leurs inquiétudes face au
projet d’installation d’une chaudière de déchets dits combustibles solides,
issus de déchèteries de récupération près de l’usine d’équarrissage de la
Secanim, à Plouvara, près de
Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor).
Leur défiance concerne, surtout les rejets atmosphériques qui seront
générés par cet équipement, les pollutions invisibles et
insidieuses que nous allons supporter, pointe le maire, Philippe Le
Méhauté.La combustion de plastique entraîne l’émission de
particules qui se déposent obligatoirement quelque part, sur les salades du
jardin, les cultures (céréales, maïs…), l’herbe. C’est inadmissible.
Jean-Benoit Orveillon tente de rassurer son auditoire en s’appuyant sur la
réglementation nationale et européenne qui encadre lesdits rejets qui
doivent être minimes pour la santé. Lors de la construction d’un nouvel outil
classé, pour la protection de l’environnement nous devrons respecter les
normes édictées dans les textes de loi.
Supportant les odeurs de l’usine d’équarrissage depuis de
nombreuses années, on a notre dose
Se référant à des enquêtes et autres faits enregistrés dans d’autres
régions, Véronique Ruellan (adjointe) reste dubitative. Une position partagée
par ses collègues, dont Marie-Louise Quéré, Catherine Le Graët (minorité)
évoquant le trafic de véhicules, ou encore, Christian Chalon (adjoint),
soulevant la problématique empreinte carbone. Des voix se font
entendre parmi le public, telle celle du maraîcher riverain, très inquiet pour
l’avenir de son activité. Les normes ne sont jamais fixées en fonction
de la santé martèle quelqu’un. Supportant les odeurs de
l’usine d’équarrissage depuis de nombreuses années, on a notre dose
s’agace cette autre personne.
Entendant ces doléances, Rémi Moulin réagit, nous devons traiter nos
déchets, mais le but n’est pas de polluer les riverains de cette usine. Nous
tenons à vous informer de l’état d’avancement du projet en étant le plus
transparent possible. À ce stade, nous ne sommes pas en mesure de vous
communiquer toutes les données qui nécessitent des études complémentaires.
Il ajoute :j’ai pris l’engagement de continuer de vous informer au fil
de l’eau.
Pour autant, les élus plerneucois et les riverains ont semblé rester
vigilants et déterminés à suivre ce dossier avec une attention accrue.
Dans le Nord-Finistère, des salariés de Lidl
« constamment sous pression »
Publié le
Frédéric Page, syndicaliste
landernéen de l’enseigne Lidl, était présent sur le piquet de grève vendredi
7 février 2024, devant le magasin de Guipavas (Finistère). Les grévistes ont
obtenu la réouverture de négociations et ont exprimé leur souffrance au
travail.
Les salariés de Lidl ont commencé, vendredi, une grève
illimitée. Ils demandent une revalorisation des salaires et s’opposent à
l’ouverture systématique des magasins le dimanche. | OUEST-FRANCE
Parmi la vingtaine de grévistes présents, certains viennent des magasins
alentour. « La direction a demandé à avoir le nom des grévistes à
l’avance pour s’assurer que les magasins ne fermeraient pas leur porte »,
assure le syndicaliste landernéen, encarté à la CFE-CGC. Les yeux rivés sur
son téléphone, il prend et reçoit des nouvelles des autres sites de la région.
« Il y a 10 % de gréviste sur la direction régionale et 150 magasins
fermés dans toute la France », explique le syndicaliste.
« Nous sommes contrôlés sur tout en permanence : audit surprise,
clients mystères, avis Google… C’est intenable », explique une
salariée, quand d’autres racontent, preuves à l’appui, les courriers
recommandés reçus « pour un trou dans la caisse de 10 centimes ».
« Cette pression, nous l’avions déjà dénoncée en 2021, après
le suicide d’une salariée à Lamballe. Ça avait bougé un peu mais ça n’a
pas duré », raconte un autre employé.
Réouvertures des négociations
Un peu plus tard dans la journée, le syndicaliste landernéen nous informe
de l’évolution de la situation : « Nous venons d’apprendre que des
réouvertures de négociations ont été obtenues pour la semaine qui vient. »
Un espoir donc pour ces salariés, « on espère que les conditions
vont s’améliorer, car on travaille vraiment à flux tendu, c’est vraiment
anxiogène ».
Depuis le parking, les klaxons et les soutiens des clients sont nombreux.
« On attend maintenant que la direction prenne en compte nos
propositions », conclut le syndicaliste.
À Morlaix, le PCF organise une vente de légumes à prix
coûtant et s’engage auprès des quartiers
Baptiste LE ROUZIC.
Publié le
Le Parti communiste
organisait, samedi 8 février 2025, une vente solidaire de légumes dans le
quartier de la Vierge noire, à Morlaix (Finistère). L’occasion de faire
marcher les circuits courts, de proposer un mode de consommation alternatif et
d’agir auprès des quartiers populaires.
Le PCF organisait une vente solidaire de légume, samedi
8 février, dans le quartier de la Vierge noire, à Morlaix. | OUEST-FRANCE
Samedi 8 février 2025, à 10 h, dans le quartier de la Vierge noire, les
Morlaisiens remplissent leur panier. Le Parti communiste français organise une
vente de légumes, juste devant la maison de quartier Zoé-Puyo. C’est la
quatrième en quatre mois. Les sympathisants du parti ne distribuent pas
seulement des pommes de terre, ils réalisent une action militante. « On
ne se rémunère pas, explique Ismaël Dupont, secrétaire départemental
du
Parti communiste dans le Finistère. Nous vendons à prix coûtant. »
Près de 400 kg de pommes de terre, carottes, poireaux, oignons et potimarrons
sont écoulés, en deux heures seulement.
Les légumes viennent du coin, du Pays de Léon, près de Roscoff, où les
producteurs ont même accepté de baisser le prix pour la bonne cause. Les trois
dernières ventes, à Bakounine (Morlaix), ont rassemblé entre 20 et
25 acheteurs. Ici, aux alentours de 10 h 30, on en compte déjà autant. « C’est
la première fois que je vois autant de monde », explique Ismaël
Dupont. Parmi eux, Juliette Resenterra est venue chercher la qualité des
produits, mais surtout la bienveillance. « La gentillesse et le
service sont imbattables », sourit-elle.
« Faire
marcher les circuits courts »
Les sourires se distribuent et s’échangent au rythme des billets et des
sacs remplis de produits locaux. Les gens se connaissent : «
Comment
vont les enfants ? Cela faisait longtemps ! Tu
passeras prendre un café. »
C’est une manière de faire la politique : rassembler les gens. « C’est
important de rester connecté au quotidien des gens, à leurs problèmes,
explique le secrétaire départemental du PCF Finistère. Mais aussi
d’être dans l’action. Le pouvoir d’achat des Morlaisiens chute depuis la crise
sanitaire. Il faut réagir. »
Le PCF veut aussi montrer qu’il est possible de consommer autrement. « C’est
important de faire marcher les circuits courts, continue Ismaël
Dupont. On supprime les intermédiaires. Tout de suite, ça devient
beaucoup moins cher ! » 80 centimes le kilo de pommes de terre, 1 €
le kilo d’oignons et 1,50 € le potimarron. Difficile de trouver moins cher
ailleurs. « Si je pouvais, je viendrais ici tous les jours, c’est
beaucoup moins cher qu’au marché, précise Juliette Resenterra.
En plus, la qualité des produits est incroyable ! »
Agir
auprès des classes populaires
Laurence, elle aussi, est satisfaite des produits et du prix. Elle n’a pas
eu à se déplacer bien loin, elle habite dans le quartier. « J’ai
découvert le stand grâce à la presse, raconte-t-elle. Mais
des tracts ont également été distribués aux habitants. » Le choix des
quartiers Bakounine et la Vierge noire comme points de vente n’est pas le
fruit du hasard. « C’est une priorité d’aller dans les quartiers
populaires, témoigne le secrétaire départemental du PCF Finistère.
On voit que l’extrême droite progresse dans les coins où la population
se sent délaissée, chez les travailleurs, les classes populaires. Nous
montrons que nous sommes là. »
Juliette Resenterra s’impatiente déjà de la prochaine vente de légumes. Pas
d’inquiétude, la prochaine arrive bientôt, au mois de mars. « Nous
serons là le mois prochain, s’enthousiasme Ismaël Dupont.
Exactement au même endroit ! »
« Une confiance qui s’effrite » : les salariés de
l’ex-supérette Casino de Roscoff dans le flou
Publié le
Depuis novembre 2024, la
supérette de l’enseigne Casino a baissé le rideau à Roscoff, dans le
Finistère. Un repreneur était annoncé pour une réouverture en février 2025. À
ce jour, les salariés sont toujours dans le flou. Ils ont manifesté leur
mécontentement ce samedi 8 février.
Le personnel de la supérette a fait part de son
mécontentement, samedi après-midi. | OUEST-FRANCE
Sept salariés de l’ex-supérette Casino de Roscoff (Finistère) sont en
attente de salaires pour le mois de janvier 2025. La société qui les employait
leur a versé un salaire jusqu’en décembre. Depuis, ils demeurent dans le flou.
Ils ont fait appel à un avocat pour tenter d’éclaircir la situation, mais
les courriers demeurent sans réponse. Le syndicat CGT a également été contacté
à ce propos.
Un rassemblement était organisé devant la supérette, samedi 8 février, dans
l’après-midi, en soutien au personnel. Plus de cent personnes ont été
recensées par la gendarmerie, présente sur place.
La population a rejoint les salariés devant la
supérette. | OUEST-FRANCE
Les employés, dont le contrat doit être repris dans le cadre
juridique de la cession, ne savent pas quelle attitude adopter et attendent
d’être payés , déclare un syndicaliste. Ni le vendeur, ni le
repreneur ne semblent enclins à mettre la main au portefeuille, se renvoyant
la patate chaude.
Fermé en novembre 2024, le magasin devait rouvrir sous l’enseigne U
express dans le courant du mois de février. Or, aucuns travaux n’ont été
entrepris à ce jour , regrette une salariée, qui aimerait être
fixée rapidement pour retrouver une confiance qui s’effrite .
Les employés ont tenté en début de semaine une approche du repreneur
potentiel, en vain. Il nous est indiqué de prendre rendez-vous par
courriel car un entretien direct n’est pas possible , note une hôtesse
de caisse.
Selon un élu roscovite qui a analysé le dossier, l’acte d’achat n’a
pas été encore signé. Ce qui peut expliquer la situation. Contractuellement,
l’employeur qui devrait verser les salaires demeure le propriétaire de
l’enseigne précédente .
Parmi la population présente lors de ce rassemblement, un doute est
exprimé. Depuis la fermeture, je vais à Saint-Pol-de-Léon faire mes
courses. Rien ne me permet d’affirmer que je reviendrai ici, sauf si les prix
sont attractifs.
Des
éclaircissements souhaités
Des éclaircissements sont souhaités de la part du personnel, des élus et
des habitants. Dans le courrier de l’avocat, dont copie a été remise à la
presse, il est écrit : La fermeture temporaire du magasin pour cause de
travaux ne saurait utilement être invoquée par un employeur afin de se
soustraire au paiement des salaires. À défaut de règlement immédiat de ces
créances qui ont une nature alimentaire, nous saisirons en référé la
juridiction prud’homale.
Les associations morlaisiennes se réunissent pour rendre
hommage aux migrants
Baptiste LE ROUZIC.
Publié le
Plusieurs associations du Pays
de Morlaix se sont réunies, ce samedi 8 février 2025, sur la place du Dossen,
à Morlaix (Finistère). Elles ont rendu hommage aux migrants, aux hommes, aux
femmes et aux enfants qui ont fui la guerre ou la faim, pour trouver la mort
ou la misère.
Des associations du Pays de Morlaix (Finistère) se sont
réunies, ce samedi 8 février 2025, sur la place du Dossen, à Morlaix, pour
rendre hommage aux migrants, deux jours après la Journée mondiale de lutte
contre le régime de mort aux frontières. | OUEST-FRANCE
Une cinquantaine de personnes se sont réunies, ce samedi 8 février 2025,
juste devant la librairie Dialogues de la place du Dossen, à Morlaix
(Finistère). Des associations se sont rassemblées pour revendiquer un accueil
digne des enfants, des femmes et des hommes fuyant la guerre pour trouver une
vie meilleure.
« Des
êtres humains avec une histoire »
Environ 30 000 personnes sont mortes en traversant la Méditerranée,
entre 2014 et 2024, selon l’OIM (Organisation internationale pour les
migrations). « Ce ne sont pas des chiffres, insiste Paulette
Gentet. Ce sont des êtres humains avec une histoire . »
Des fleurs ont été distribuées pour rendre hommage à ces destinées
meurtries, deux jours après la Journée mondiale de lutte contre le régime de
mort aux frontières du 6 février.
L’élu communiste de Carhaix Pierre-Yves Thomas « salue »
le vote de la censure par la députée
Publié le
Pierre-Yves Thomas, conseiller
municipal PCF à Carhaix (Finistère), félicite, dans un communiqué, la députée
socialiste Mélanie Thomin qui a voté la censure dans le cadre de l’étude du
budget.
Pierre-Yves Thomas salue le « courage politique » de la
députée de la sixième circonscription du Finistère. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Dans un communiqué transmis vendredi 7 février 2025, le conseiller
municipal communiste Pierre-Yves Thomas « salue le courage politique
de Mélanie Thomin » pour avoir voté
la censure du budget présenté par le gouvernement du Premier ministre
François Bayrou « par conviction en respect de ses valeurs l’honore ».
« Il n’est jamais facile au sein d’un parti, d’un groupe, d’avoir
une attitude dissonante de la majorité, relève Pierre-Yves Thomas.
Oui ce budget est austéritaire et va peser lourd dans le quotidien des
Françaises et Français. Ce budget épargne de mettre à contribution les plus
fortunés et, dans la continuité du budget de Barnier, met à mal les services
publics. »
Locquénolé. Les plaisanciers veulent mieux gérer les
corps-morts
Publié le
L’association compte 63 adhérents. | OUEST-FRANCE
L’assemblée générale de l’association des plaisanciers de Locquénolé s’est
déroulée samedi dernier, à la salle des fêtes.
Guinal Brest, président, a rappelé les points importants : « La
gestion des corps-morts reste un gros chantier. Les réunions commission des
corps-morts pourraient être remises en place. Le non-respect de la vitesse
reste préoccupant dans la zone réglementée. Le rangement des annexes, cale de
Lorézic, reste anarchique, ainsi que l’hivernage. »
La municipalité demande qui est responsable des corps-morts
d’attente, la mairie ou l’association ? Il faut qu’on règle tout cela,
notamment sur les responsabilités de chacun , affirme Francis Lebrault,
maire. L’association compte 63 adhérents et le bilan financier est bon.
La cotisation de 20 € doit être remise avant le 1er mars. Ensuite,
elle passera à 30 € , commente la secrétaire, Dominique Bivaud.
Dans les monts d’Arrée, elles ont fait grève dans la plus
grande mine métallurgique de France
Publié le
L’écomusée des monts d’Arrée
(Finistère) organise un cycle de rencontres et de conférences pour étudier la
place et le rôle des femmes de ce secteur dans l’histoire. Le premier de ces
rendez-vous, à Plounéour-Ménez, transportera l’auditoire à la fin du
XIXe siècle, au cœur de la plus grande mine métallurgique de France…
L’écomusée des monts d’Arrée (Finistère) organise trois
rendez-vous sur l’histoire des femmes dans les monts d'Arrée. | OUEST FRANCE
L’écomusée des monts d’Arrée lance un cycle de conférences et de rencontres
afin de décrypter la place des femmes dans la société rurale et l’empreinte
qu’elles ont laissée dans l’histoire locale.
La première des trois rencontres prévues est une conférence organisée au
Stal Café, à Plounéour-Ménez (Finistère), dimanche 23 février 2025, de 15 h à
17 h. Elle évoquera la grande grève des ouvrières dans les fonderies de
Poullouaen, qui intervient en février 1767, ainsi que l’histoire de la
Compagnie des mines de Basse-Bretagne.
Une grève dans la plus grande mine de France
La conférence sera commentée par Vincent Daumas, historien spécialiste
des mines de plomb argentifère en Bretagne et en Amérique du Sud, en présence
de l’Association de sauvegarde de l’ancienne mine de Locmaria-Berrien ,
précise Antoine Leblond, de l’écomusée.
En 1767, la Compagnie des mines de Basse-Bretagne exploite, depuis une
trentaine d’années, les filons de plomb et d’argent situés à l’est des monts
d’Arrée, dans les communes de Huelgoat, Locmaria-Berrien et Poullaouen.
« Il s’agit alors de la plus grande mine métallurgique de France.
Elle emploie 2 000 personnes, mineurs, fondeurs, laveuses, bûcherons… Qui
travaillent dans des conditions éprouvantes pour produire des lingots de plomb
et d’argent. Alors que l’entreprise dégage une rentabilité exceptionnelle, une
baisse de salaire est annoncée aux laveuses de Poullaouen. Ces dernières ne
l’acceptent pas : c’est la grève », raconte Antoine Leblond.
Deux autres rencontres
La rencontre suivante a lieu dimanche 23 mars 2025, de 15 h à 17 h, à la
salle des fêtes de Commana, en présence de la sociologue Anne Guillou,
d’Amélie Garrot-Hascoët, coordinatrice de l’ouvrage, entourées de différents
collecteurs et participantes.
« Pour nourrir notre réflexion et enrichir nos connaissances sur
l’histoire des femmes et des ouvrières dans les monts d’Arrée, nous invitons
deux historiens à venir en parler », précise Antoine Leblond.
Et enfin, dimanche 27 avril 2025, de 15 h à 17 h. la salle saint-Ildut, à
Sizun, le travail des femmes dans la transformation linière sera abordé avec
Andrée Le Gall-Sanquer, présidente de l’association Lin et Chanvre en
Bretagne.
Depuis le XVIe siècle, la partie nord des monts d’Arrée et
le Nord Finistère sont une importante région de production textile en lin.
Nous découvrons quelle était la place des femmes dans la production linière.
Avec la mécanisation et l’industrialisation, introduites au XIXe siècle,
ces pratiques évoluent. Ce sera l’occasion de comprendre comment ces
changements ont redéfini le travail du lin et la place des femmes dans les
sociétés rurales des monts d’Arrée , explique Antoine Leblond.
Les trois rencontres sont ouvertes à tous et gratuites.
La fréquence de la collecte a
été modifiée à l’automne 2024 avec un seul passage hebdomadaire. Certains élus
des communes environnantes demandent un bilan après les changements. Il existe
quelques points chauds mais globalement, la période de rodage est terminée.
Certains élus du Groupement indépendant des communes
associées (Gica) ont demandé à Brest métropole de faire un bilan sur la
collecte des déchets depuis les changements de novembre 2024. | OUEST-FRANCE
« On a accepté la réduction de la collecte des ordures mais,
quelques mois après, on constate qu’il y a des points chauds dans les secteurs
très denses. » Yves Du Buit, maire de Plouzané, vice-président de
Brest métropole en charge des politiques de proximité, a demandé un bilan des
nouvelles mesures adoptées par la collectivité, en novembre 2024.
Depuis l’automne, environ 47 000 foyers, sur les 118 000 que compte la
métropole de Brest (Finistère) sont soumis à un nouveau rythme de collecte de
leurs déchets ménagers. « Les bacs d’ordures ménagères et les bacs de
collecte sélective, sont désormais collectés de manière alternée tous les
quinze jours », indique Tristan Foveau, vice-président en charge de
la gestion durable des déchets. D’une semaine à l’autre, le même jour, il
faudra donc sortir soit sa poubelle jaune, soit sa poubelle bordeaux. Un
calendrier avec les dates a été distribué aux habitants.
Les
poubelles des collectifs débordent
Toute la métropole n’est pas concernée, le centre-ville de Brest, très
urbanisé, devrait rester à un rythme hebdomadaire. L’ensemble des tournées sur
les secteurs de Plouzané, Guilers, Bohars, Gouesnou, Guipavas, Le
Relecq-Kerhuon, Plougastel-Daoulas et certains quartiers de Brest ont été
modifiées. Le problème, constaté par de nombreux habitants de logements
collectifs, c’est que les poubelles débordent par endroits. « Les
conteneurs sentent mauvais. La présence des ordures pendant quinze jours
attire les rats, témoigne une habitante. C’est un retour en
arrière et une vraie dégradation pour les usagers. » Les sacs qui
traînent sur le sol sont parfois éventrés. Lors du conseil de Brest métropole,
le 31 janvier 2025, Yves Du Buit, porte-parole du Groupement indépendant des
communes associées (Gica), a réclamé un état des lieux afin d’envisager des
améliorations.
Seulement
300 réclamations
Tristan Foveau répond : « Sur les 47 000 foyers concernés, 300 nous
ont appelés pour avoir des renseignements. Il y a eu un gros pic de réactions,
début novembre, lors de la période de rodage, mais ça se tarit. »
Quelques points chauds ont été détectés par les services. « Parfois,
la collecte avait lieu le lundi matin alors que les commerçants sont fermés le
dimanche, précise-t-il. On trace et on règle les problèmes au
fur et à mesure. On a également travaillé avec les communes pour installer des
points d’apport volontaires. »
Aujourd’hui, la collecte des biodéchets est organisée à
Brest métropole (Finistère). | MARC OLLIVIER / OUEST FRANCE
L’élu tient à préciser que la collectivité est la
dernière de Bretagne à être passée à ce rythme hebdomadaire. « Ces
changements n’ont pas pour objectif de faire des économies, au contraire.
Parallèlement, on a créé un nouveau service sur les biodéchets avec 700 abribacs
installés dans la métropole en 2025. » Par ailleurs,
4 000 composteurs individuels ont été distribués : « On sent un vrai
engouement et c’est ça de moins que l’on retrouve dans les poubelles
classiques. »
En 2011, la Brittany Ferries,
compagnie maritime basée à Roscoff (Finistère), avait été victime d’une
arnaque à un million d’euros. En avril 2024, trois hommes ont été condamnés
pour ces faits, devant le tribunal judiciaire de Rennes.
Un navire de la compagnie maritime Brittany Ferries dans le
port de Roscoff dans le Finistère. | KEVIN GUYOT / ARCHIVES OUEST-FRANCE
C’est un jugement qui met un point final à une épopée judiciaire qui avait
commencé en 2011. Ouest-France a récemment pris connaissance d’un jugement
rendu par le tribunal correctionnel de Rennes (Ille-et-Vilaine) en avril 2024,
qui concerne
une arnaque à un million d’euros dont avait été victime la Brittany Ferries,
compagnie de transport maritime basée à Roscoff (Finistère).
Un important
travail d’enquête
Le 11 et le 29 novembre 2011, l’entreprise avait réalisé deux virements
pour des factures, l’un de 378 046 € et l’autre de 679 933 € (1 057 979 € au
total), à deux entreprises différentes, suite à une demande qui semblait
provenir d’une cadre haut placée de l’entreprise. Les demandes étaient signées
et tamponnées. Elles étaient en fait des faux.
Un gros travail d’enquête a été mené, entre la France et Israël notamment,
en s’appuyant sur la téléphonie, mais aussi des adresses mails. Les enquêteurs
ont pu établir que les deux entreprises bénéficiaires des virements
« appartenaient à un même schéma financier ». Trois noms émergent
d’hommes vivants en Israël. Aucun n’était présent à l’audience.
Jusqu’à trois ans
de prison
Le tribunal a reconnu deux des hommes coupables « de blanchiment
aggravé, concours en bande organisée à une opération de placement,
dissimulation ou conversion du produit d’un délit ». Le premier a été
condamné à un an d’emprisonnement avec sursis, le deuxième à deux ans avec
sursis.
Le troisième, Zeev Berger, est condamné pour les mêmes faits, mais aussi
pour « participation à une association de malfaiteurs en vue de la
préparation d’un délit […], escroquerie en bande organisée ». Il
prend trois ans de prison avec un mandat d’arrêt à son encontre et 300 000 €
d’amende.
Le tribunal les a aussi déclarés « solidairement responsables du
préjudice » subi par la Brittany Ferries, et les a condamnés à payer
1 057 979 €. Ils doivent également payer 2 000 € au titre des frais non payés
par l’État et exposés par la compagnie maritime.
Plouezoc'h. Voeux du maire : un nouveau
lotissement est en projet
Publié le
Brigitte Mel lors de la cérémonie des vœux.
| OUEST-FRANCE
Fidèles à la coutume, les vœux du maire se sont
déroulés à la maison des associations le dernier week-end de janvier. Brigitte
Mel a invité la population a « ne pas sombrer dans la sinistrose, qui
empêche de penser et d’agir, nous devons faire preuve de lucidité et de
courage sans désespérer. »
Elle a remercié les responsables d’activités et
l’ensemble des bénévoles, grâce à qui il fait bon vivre dans la commune.
« Notre souci est de garantir les services publics et de poursuivre
nos investissements, afin de répondre aux enjeux actuels et à venir. »
Elle a annoncé la réflexion engagée depuis le deuxième trimestre
2024, « d’un nouveau lotissement d’environ 40 maisons, qui,
conformément aux choix d’urbanisme opérés antérieurement, se situerait sur les
terrains achetés récemment par la commune au Nord du lotissement Stérec. »
La commune réfléchit à l’organisation de ce lotissement, avec l’assistance du
FIA, Finistère Ingénierie Assistance, et de son prestataire A3 Paysages.
50 potentiels acquéreurs se sont déjà fait connaître.
Statu quo à la Chambre d’agriculture du
Finistère : la liste FDSEA-JA reste majoritaire
Guillaume CHASSAING.
Publié le
La liste
FDSEA-JA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles et
Jeunes agriculteurs) l’emporte pour le collège des exploitants agricoles, à la
Chambre d’agriculture du Finistère. La coordination rurale arrive en deuxième
position devant la confédération paysanne.
La liste FDSEA-JA est arrivée en tête des
élections à la Chambre d’agriculture du Finistère. | OUEST-FRANCE
Les élections à la Chambre d’agriculture du Finistère
ont livré leur verdict ce jeudi 6 février 2025. L’équilibre entre
les trois syndicats en lice reste le même
que lors du scrutin 2019, au sein du collège des
chefs exploitants et assimilés (18 sièges) : 13 sièges pour la liste FDSEA-JA,
3 sièges pour la Coordination rurale et 2 sièges pour la Confédération
paysanne.
Comme il y a six ans, la liste FDSEA-JA a emporté
cette élection en obtenant 1 581 voix, soit 45,29 % des suffrages (contre
49,01 % en 2019). La Coordination rurale arrive à la deuxième place avec
1 175 voix, soit 33,66 % (contre 34,49 % en 2019) et la Confédération
paysanne : 735 voix, soit 21,05 % (contre 16,50 % en 2019).
À noter que la participation enregistre une hausse
par rapport à 2019 en s’établissant à 51,2 % (contre 50,20 % en 2019). Dans le
détail, sur les 6 941 inscrits, 3 552 agriculteurs ont voté et 3 491 suffrages
exprimés ont été comptabilisés.
« Continuer d’être présents sur le terrain »
« Ces résultats sont une satisfaction pour
nous, qui formons une équipe renouvelée, confie Jean-Alain Divanach,
tête de liste FDSEA-JA. Mais je veux également mettre en avant
l’augmentation du taux de participation par rapport à 2019. »
« La campagne a été un moment fort, mais le
travail dure six ans, rappelle l’agriculteur de Plonévez-Porzay, âgé
de 59 ans. Nous voulons continuer d’être
présents en permanence sur le terrain auprès des agriculteurs. Il est
également nécessaire de poursuivre le travail avec l’administration notamment
pour mettre en œuvre la simplification administrative,
une fois que la loi sera votée. Il faut que cela
avance et que du concret arrive dans les fermes. »
À noter enfin que Jean-Alain Divanach (FDSEA 29),
Yann Le Gac (Jeunes agriculteurs), Sébastien Abgrall (Coordination rurale),
Véronique Le Floc’h-Bleunven (Coordination rurale) et Julien Tallec
(Confédération paysanne) seront les élus finistériens à la Chambre régionale
d’agriculture.
Courrier antisémite envoyé à un Breton :
« Cela rappelle une des pires périodes de notre histoire »
Publié le
Ce mercredi
5 février 2025, la fédération du Finistère du parti communiste français
apporte son soutien à Claude Isaac Borreda. Cet habitant d’Audierne, fils et
petit-fils de déportés, a reçu dans sa boîte aux lettres, quelques jours plus
tôt, un courrier anonyme d’insultes antisémites.
Ismaël Dupont, secrétaire de la fédération
du Finistère du parti communiste français (PCF). | OUEST-FRANCE
Dans un communiqué publié ce mercredi 5 février 2025,
la fédération du Finistère du parti communiste français (PCF) apporte son
soutien à Claude Isaac Borredaet plus largement « à
toutes les victimes d’actes et propos antisémites ».
Cet habitant d’Audierne de 67 ans, fils et petit-fils
de déportés, également maître de conférences au Mémorial de la Shoah à Paris,
a reçu dans sa boîte aux lettres, le 1er février,
un courrier anonyme d’insultes en lien avec ses origines juives.
Un acte « odieux, lâche et méprisable » qui rappelle
« une des pires périodes de notre histoire », s’alarme le PCF qui
tient à dire sa « révolte » etson
« inquiétude ».
« Refuser toute banalisation »
« Nous exprimons à Claude Isaac Borreda toute
notre sympathie, et la détermination des communistes à dénoncer toute forme
d’antisémitisme et à refuser toute banalisation en la matière. » Le
parti salue également « l’abnégation et le courage » du
sexagénaire « de continuer à passer la mémoire de la déportation, de
la résistance au nazisme et à l’antisémitisme, en ces temps troublés et
inquiétants où ce travail de mémoire est si indispensable ».
Claude Isaac Borreda a déposé plainte le 1er février.
Une enquête de gendarmerie a été ouverte.
Tréduder. La brebis attaquée par des chiens
retrouvée morte
Publié le
Des trois brebis blessées par des chiens, la semaine
dernière, une d’elles n’a pas survécu de ses blessures et a été retrouvée
morte, lundi, par son propriétaire. Celui-ci avait porté plainte, la semaine
dernière, auprès de la gendarmerie et un signalement avait été fait auprès du
garde champêtre, policier rural, par un élu de la commune.
Après la consultation du vétérinaire, le
professionnel de santé des animaux a émis de sérieuses réserves quant à la
viabilité des agneaux portés par les deux brebis « qui ont supporté
des blessures et un traumatisme sévère. »
Le propriétaire des chiens après avoir expliqué que
ceux-ci avaient « le droit de se promener et de jouer », a
difficilement été rappelé à l’ordre et à la raison par les élus de la commune.
Un arrêté a été pris, ainsi qu’une expertise des chiens demandée. Le
propriétaire assure qu’il a mis une muselière à ses animaux.
Ces mêmes chiens avaient tué, il y a deux ans, une
brebis, mais la propriétaire n’avait pas porté plainte. En revanche, en 2015,
un cycliste, Michel L’Hénoret, avait été attaqué aux jambes alors qu’il
passait sur la départementale, il avait porté plainte.
Budget 2025 : la députée finistérienne
Mélanie Thomin censure et s’en explique
Publié le
La députée
(PS) de la circonscription du Châteaulin – Carhaix (Finistère), Mélanie Thomin,
a censuré le budget 2025 présenté par le gouvernement de François Bayrou,
mercredi 5 février 2025, à l’Assemblée nationale. Elle s’en explique dans un
communiqué.
La députée du Finistère, Mélanie Thomin. |
ARCHIVES GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
La députée (PS) de la circonscription du Châteaulin –
Carhaix (Finistère), Mélanie Thomin, a censuré le budget 2025 présenté par le
gouvernement Bayrou, mercredi 5 février 2025, à l’Assemblée nationale.
« Après des efforts de compromis, mon choix est avant tout
celui des convictions », explique-t-elle dans un communiqué.
« Le refus de faire contribuer les Français les
plus fortunés est un problème »
En deux pages, elle détaille sa décision :
« Je mesure l’importance de ce vote. Je m’inquiète encore davantage des
conséquences de l’adoption de ce budget sur la vie quotidienne de nos
concitoyens […] Le refus de faire contribuer les Français les plus fortunés
est un problème. Malgré des avancées concrètes obtenues, le compte n’y est
pas. ».
De son côté, Renaissance Finistère (groupe
présidentiel) dénonce « l’irresponsabilité politique de la députée
Mélanie Thomin » qui « fait le choix de l’obstruction et du
blocage ». Et le groupe l’assure : « Ce vote n’a qu’un
objectif : ajouter du chaos institutionnel ».
La société WKN
souhaite installer un mât de mesure à Berrien (Finistère) pour vérifier la
faisabilité d’un projet éolien. Mais les services de l’État s’opposent à
l’installation de ce mât.
La société WKN, qui envisage un projet
éolien à Berrien, se heurte à une décision de la préfecture. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
En ce début février 2025, les élus ont décidé de
communiquer : « Les services concernés de la préfecture du Finistère,
la DDTM ainsi que l’Architecte des bâtiments de France (ABF) ont émis un avis
défavorable à l’implantation de ce mât. » Cet avis a en fait été pris
à la mi-décembre 2024.
La qualité du paysage des monts d’Arrée mise en
avant
Plus précisément, selon nos informations, la
préfecture a fait savoir son opposition à la déclaration préalable, dans un
arrêté. Les services de l’État considèrent que ce projet d’installation de mât
pourrait nuire à la qualité paysagère des monts d’Arrée et pourrait porter
atteinte à l’intérêt et à l’aspect des lieux. L’Architecte des bâtiments de
France avait émis un avis défavorable.
« Cet avis est en accord avec la position
adoptée par une très large majorité du conseil municipal, par le vote d’une
motion lors du conseil municipal du 25 juillet 2024, marquant son opposition à
tout projet éolien dans la commune », écrivent les élus.
La motion a été adoptée à 13 voix pour et 3 voix contre, donc celle du
maire Hubert Le Lann.
Une décision préfectorale qui satisfait Sylvie
Manzoni,
membre d’Arrée résistance rurale, association d’opposants au projet.
« Ce n’est pas pour autant que la partie est gagnée. On ne lâche pas et on
marche main dans la main avec les élus qui sont contre le projet,
explique-t-elle ce 5 février 2025, avant de préciser : « On doit
rencontrer WKN ce mois-ci pour savoir quel est leur projet. »
Contactée, la société WKN n’a pas à cette heure donné
suite à notre sollicitation.
Michel Simon,
fondateur de l’entreprise de pneus Simon, basée à Morlaix (Finistère), est
décédé, lundi 3 février 2025. En 2024, il avait fêté les 50 ans de sa société.
Retour sur son parcours à travers les archives de Ouest-France.
Michel Simon a créé l’entreprise de
pneumatiques Simon. | AUDREY SOKOL
« Michel Simon a consacré toute sa vie à
construire et à faire grandir l’entreprise de pneumatiques Simon, avec une
vision, un engagement et une passion inébranlables. »Le
groupe Simon, basé à Morlaix (Finistère), a annoncé le décès de son fondateur,
à l’âge de 78 ans, ce lundi 3 février 2025.
Ouest-France replonge dans ses archives, où le parcours du chef d’entreprise
était régulièrement raconté.
Les débuts dans « un gourbi »
En 2014, il avait raconté ses débuts à un journaliste
de Ouest-France. Voici ce que nous avions écrit.« C’était
en janvier 1974. À 28 ans, Michel Simon se lance dans l’aventure du
pneumatique avec son épouse. Son atelier ? Une ancienne fabrique de bonbons
dans le quartier de la gare à Morlaix. « Un gourbi avec un minimum de
matériel, où je démontais et montais moi-même les pneus. Je me souviens d’un
client en particulier, artiste peintre italien de renommée internationale, qui
arrivait avec sa Rolls-Royce. »»L’article décrit Michel
Simon comme « un patron naturellement discret, natif de la zone légumière du
Léon ».
Le groupe fait alors des pneus pour des camions, des
engins de chantier, des tracteurs et remorques. En 2015, il entre à hauteur de
70 % dans le capital de la Société lyonnaise de pneumatique et d’accessoire.
« C’est LE spécialiste du pneu hiver dans la région Paca, où nous
étions absents. Cette acquisition majeure est une vraie valeur ajoutée pour
nous dans un segment où on n’avait aucun savoir-faire », avait alors
expliqué Michel Simon.
« Développer le mode collaboratif »
La même année, il s’associe à un autre groupe spécialiste du pneu : Chouteau,
basé à Niort. Ouest-France expliquait ainsi ce mariage :
« Michel Simon ne veut pas passer pour un ogre à l’appétit insatiable.
« Mon principe est de développer le mode collaboratif en s’appuyant sur les
valeurs locales comme Chouteau pneus », explique-t-il. En fin
stratège, l’homme d’affaires, diplomate discret, avoue « que nous
n’avions aucune chance en allant seul conquérir ce secteur ». […] Une
collaboration qui permet aussi à Michel Simon et Marie-Christine Billaud (PDG
de Couteau) de devenir réciproquement président et vice-président de la marque
commerciale Profil +, premier réseau indépendant du pneu en France, co-créé
par Michel Simon et 15 autres professionnels du pneu. »
Une autre activité du groupe était le rechapage, la
réparation de pneus usés, dans une usine basée à Plomelin, nommée Atlantique
Bretagne rechapage que Michel Simon avait acheté en 1986.
En 2022, nous y avions fait un reportage. Sa mission : donner une deuxième vie
aux pneus usés de poids lourds et engins agricoles.
Voici ce que nous avions alors écrit : « « Malgré les 1 300 salariés
du groupe, l’usine a su garder l’esprit familial des PME, se réjouit
Nicolas Friedrich, responsable marketing et logistique. Nous avons
beaucoup d’autonomie et un directeur disponible et à l’écoute. » »
À 50 ans, 1 400 salariés en France
En septembre 2024, pour les 50 ans du groupe, nos confrères d’API avaient
raconté cette fête : « Cinquante ans après sa
création par Michel Simon à Morlaix, le groupe familial éponyme est devenu
leader français du négoce indépendant du pneumatique et premier acteur
hexagonal indépendant du rechapage de pneumatiques poids lourds. L’ensemble de
ces activités génère aujourd’hui plus de 300 millions d’euros de chiffre
d’affaires, un revenu qui a doublé depuis 2015, année des deux derniers
rachats d’envergure opérés par le groupe. […] Le groupe emploie 1 400 salariés
en France, dont 500 au sein de ses différents sites en Bretagne. À Morlaix,
qui reste le centre de décision du groupe, une cinquantaine de salariés
travaillent au siège social. »
De nouvelles
perspectives de petite restauration s’ouvrent à Guimaëc (Finistère). Le
conseil municipal vient de signer deux conventions d’occupation temporaires du
domaine public au Prajou et à Poul Rodou.
Le bistrot de l’espace Ar Vagajenn devient
le No Stress Café, il ouvrira vendredi 7 février. | OUEST-FRANCE
Il y a du nouveau dans la commune de
Guimaëc,
dans le
Finistère. Propriété de la commune, le bistrot de
l’espace Ar Vagajenn du musée rural au Prajou, change de main. Anciennement Le
Dilestran, exploité jusqu’à il y a six mois par l’association éponyme, il
vient de changer d’exploitant. « Nicolas Geffroy reprend l’espace, il
envisage de proposer un service de petite restauration comme il le fait déjà
au Moulin de la Rive dans le cadre du Bouiboui », indique le maire,
Pierre Le Goff, lors du conseil municipal du 4 février 2025.
Une convention d’occupation du domaine public a été
confiée à la microentreprise Le No Stress Café pour un an. La redevance a été
fixée à 1 500 €. « Il ouvrira vendredi 7 février. »
Une deuxième convention concerne, cette fois-ci, le
renouvellement d’une occupation de mai à septembre à la guinguette La Renouée
dans l’espace situé au niveau de l’ancien moulin de Poul Rodou. La redevance a
été fixée à 1 000 €.
Des bâtiments globalement performants
Baisse des consommations d’énergie de 35 % depuis
1995, et près de 40 % des énergies fossiles, une consommation d’eau également
à la baisse de 23 %. Les chiffres dévoilés par le rapport de Tanguy Ewen,
technicien de l’agence de conseil en énergie Heol sont éloquents. « Tous
les bâtiments sont globalement performants, les consommations sont en baisse
alors que la commune a augmenté sa surface chauffée de 7 %. »
Seul le poste des carburants, pour les véhicules des
services techniques, a augmenté de 19 %, mais il s’est stabilisé depuis 2019.
« Dans le cadre de la transition énergétique, Guimaëc a atteint une
grande partie de ses objectifs en 2030. »
Boucle piétonne et city-stade
Les travaux de la boucle piétonne autour du bourg
sont achevés depuis un mois. « Il reste quelques finitions ainsi que
cette dernière régularisation après l’achat par la commune de deux parcelles
agricoles situées à Rupont », détaille le maire. Il est proposé
d’indemniser, à hauteur de 1 000 €, l’exploitant pour qu’il résilie ses baux.
Le plan de financement du projet de city-stade prévu
à Pont Prenn, près du terrain de foot, s’équilibre à 76 000 €. Une subvention
de 55 000 € sera sollicitée auprès de l’Agence nationale du sport.
Chaque été,
l’association des vieux gréements de Ploumanac’h met à l’honneur les unités
anciennes du Trégor, et plus spécifiquement de Perros-Guirec (Côtes-d’Armor)
lors d’une fête mémorable. Mais depuis trois ans, l’association cherche un
nouveau souffle et à constituer un nouveau bureau, sans succès. Vendredi
7 février 2025, une réunion de la dernière chance sera organisée à la maison
des Traouïero. En l’absence d’une relève, l’association sera dissoute.
Malgré un enthousiasme du public, les vieux
gréements pourraient ne pas revenir l’année prochaine à Perros-Guirec
(Côtes-d’Armor). | OUEST-FRANCE
Voilà maintenant trois ans que les cadres des Vieux
gréements de Ploumanac’h cherchent un nouveau souffle. Trois ans que les
membres de l’association de Perros-Guirec (Côtes-d’Armor) tirent la sonnette
d’alarme,
cherchant à renouveler les membres du bureau. Ils
organiseront une réunion de la dernière chance à 18 h, vendredi 7 février
2025, à la maison des Traouïero de Perros-Guirec. « Si personne ne se
propose pour rejoindre le conseil d’administration, l’association pourrait
être dissoute lors de cette AG », souffle Elda Daude, membre du
conseil d’administration.
La plus ancienne fête maritime du secteur
En février 2024, déjà, le président de l’époque
évoquait le risque de disparition de cette association qui, chaque été,
organise la Fête des vieux gréements dans le port de Ploumanac’h. Un bel
événement qui permet de mettre en valeur le patrimoine nautique du
Trégor-Goëlo dans un cadre de rêve, qui pourrait disparaître en même temps que
l’association. « C’est la plus ancienne fête maritime du secteur, ça
serait vraiment triste de la voir disparaître », reprend Elda Daude.
La présidente des Vieux gréements estime pourtant que
l’association est saine et dispose de nombreux atouts : une fête déjà établie
et reconnue dans le milieu maritime, une large équipe de bénévoles prêts à
mettre la main à la pâte lors des événements et des navires typiques des côtes
trégorroises mobilisés chaque année. « Ce qui nous manque, ce sont des
personnes prêtes à s’investir dans l’organisation de l’association et de cette
fête. Des gens prêts à prendre des responsabilités au sein du conseil
d’administration et dans les commissions. Sans ça, on ne pourra pas
survivre. »
Les membres du bureau ne se représenteront pas à
leurs postes lors de l’assemblée générale de vendredi. La tenue de la 42e
édition de la Fête des vieux gréements dépendra donc des bonnes volontés qui
émergeront peut-être pendant cette réunion.
Vendredi 7 février 2025, à 18 h,
assemblée générale de l’association des Vieux gréements de Perros-Guirec, à la
maison des Traouïero, 76, rue Gabriel-Vicaire.
Mineur non accompagné en Bretagne, il
gagne une médaille d’or au Concours des métiers
Camille PINEAU.
Publié le
Dramane Touré,
élèves en deuxième année de CAP grand âge au lycée Kerraoul, à Paimpol
(Côtes-d’Armor) vient de finir sur la première place du podium du Concours des
métiers, à Saint-Brieuc. Une réussite, pour celui qui est arrivé seul en
France, il y a moins de deux ans.
Dramane Touré, entouré d’Odile Roulier et de
Marion Desmarchelier, ses professeures, qui l’ont coaché, à Paimpol
(Côtes-d’Armor). | OUEST-FRANCE
Dramane Touré a la victoire modeste. Médaille autour
du cou et léger sourire aux lèvres, il a célébré, en compagnie de ses
professeurs et de ses camarades de classe, mardi 4 février 2025, sa première
place régionale au Concours des métiers (anciennement appelé Olympiades des
métiers) dans la catégorie « Aide à la personne ». « C’était un peu
dur mais pas trop », décrit l’élève en deuxième année de
CAP grand âge au lycée Kerraoul, à Paimpol
(Côtes-d’Armor).
« Il a de l’empathie et le sens de
l’observation »
Odile Roulier, professeure de sciences et techniques
médico-sociales dans ce CAP créé il y a deux ans, est « très fière »
de lui. « Il a gagné car il a de l’empathie pour les patients et le
sens de l’observation. On sent qu’il comprend vite », assure-t-elle.
Dramane Touré a un parcours atypique, qui a peut-être
contribué à développer ses qualités personnelles. L’élève est arrivé en France
il y a moins de deux ans, le 6 octobre 2023. Mineur non accompagné fuyant la
Côte d’Ivoire, il a rapidement été pris en charge par des associations. En
janvier 2024, il intégrait la formation du lycée polyvalent paimpolais. Sa
professeure principale, Marion Desmarchelier, se souvient : « Ses
camarades étaient tous en stage au moment de son entrée dans le certificat
d’aptitude professionnelle. Donc, il a commencé par là aussi, en intégrant
directement un Ehpad. Il a ensuite rattrapé le trimestre manqué. »
Qualifié pour les épreuves nationales à
Marseille
Naturellement, l’élève a dit « oui »
quand on lui a proposé de prendre part au
Concours des métiers, dans une catégorie qui n’avait
jamais été représentée jusqu’à aujourd’hui. Le lycée paimpolais était en
charge de la préparation des épreuves. Ces dernières consistaient en une mise
en situation d’interventions auprès de personnes âgées. Les épreuves ont duré
trois jours, du 29 au 31 janvier, au parc des expositions de Brézillet, à
Saint-Brieuc. « La Région avait cette volonté de mettre ces métiers du
soin en avant, décrit Céline Vergnault, directrice des formations au
lycée Kerraoul. Ils sont en tension, il faut les valoriser. »
Malgré le public présent pendant les épreuves, le
jeune homme ne s’est pas laissé gagner par le stress. Il est maintenant
qualifié pour les épreuves nationales, en octobre, à Marseille. D’ici là, il
espère bien valider son CAP « avec la mention Très bien » et
continuer les études, jusqu’à devenir aide-soignant. « Ensuite, avec
quelques années d’expérience, il passera peut-être les concours d’infirmier »,
prédit Odile Roulier, ambitieuse pour deux.
Elle espère que la bonne intégration de son élève en
France lui permettra de franchir un autre obstacle : celui de l’obtention de
ses papiers. Soutenu, Dramane Touré n’attend que cela pour accomplir son rêve,
qu’il énonce à voix haute : « Travailler, me marier et avoir des
enfants. »
Lors du
conseil de Morlaix communauté (Finistère) du 3 février 2025, un bilan a été
fait sur la fréquentation de l’Espace des sciences, depuis son ouverture le
2 juillet 2024. Et il est très positif.
L’une des salles de l’Espace des sciences à
Morlaix (Finistère). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Depuis son ouverture, l’Espace des sciences à Morlaix
a accueilli plus de « 37 148 visiteurs », a annoncé avec
fierté Nathalie Bernard, vice-présidente chargée du tourisme au sein de
Morlaix communauté, lors du conseil d’agglomération, lundi 3 février 2025.
Les choses
avancent, petit à petit. Lors du conseil du 3 février 2025, les élus de
Morlaix communauté (Finistère) ont voté une délibération qui va faire avancer
la reconversion de la friche Tilly-Sabco, à Guerlesquin.
L’abattoir de volailles Tilly Sabco à
Guerlesquin (Finistère) a fermé ses portes en 2018. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Lors du conseil, lundi 3 février 2025, les élus de
Morlaix communauté se sont prononcés en faveur d’une « procédure de
tiers demandeurs, indique Solange Creignou, vice-présidente en charge
de l’économie, pour une cessation d’activité ICPE (Installations
classées pour la protection de l’environnement) ».
Concrètement, le liquidateur de l’entreprise, pour
procéder à la vente officielle, souhaite être libéré de toute responsabilité
relative à la pollution dans le cadre d’une cession du site à l’euro
symbolique. Pour ce faire, la cessation d’activités relatives aux
installations classées pour la protection de l’environnement doit être faite.
L’ancien propriétaire n’avait pas fait les démarches, c’est pourquoi Morlaix
communauté se tourne vers cette procédure de tiers demandeur,
avec l’établissement public foncier (EPF), qui l’accompagne dans le projet.
Cette étape, indispensable, va permettre d’avancer
dans la reconversion du lieu. Ainsi, l’EPF pourra, « pour le compte de
Morlaix communauté, mener les études et dépolluer, déconstruire et faire des
aménagements sur le site. […] On espère aller assez vite, dès que nous serons
propriétaires », indique la vice-présidente.
Lors du
conseil de Morlaix communauté (Finistère), lundi 3 février 2025, les élus se
sont prononcés sur une délibération qui concerne le projet de nouveau stade à
Brest, l’Arkea Park. On vous explique pourquoi.
Le projet de
stade du Froutven à Guipavas (Finistère). | OUEST-FRANCE
Morlaix communauté (Finistère) va-t-elle participer,
financièrement, à la construction du
futur stade de Brest, l’Arkea Park, situé au Froutven, à Guipavas ?
La réponse est non, le président de l’agglomération, Jean-Paul Vermot, l’a
confirmé, mardi 4 février 2025, au lendemain du conseil communautaire.
Cependant, les élus ont approuvé l’entrée de la Sempi
(la société d’économie mixte de portage immobilier), dont Morlaix communauté
est actionnaire, au capital de la société chargée de la construction et de
l’exploitation du complexe sportif à venir. Jean-Paul Vermot vulgarise :
« La Sempi doit demander l’avis de ses actionnaires. On ne nous
demandera pas d’argent et, à cette heure, un soutien financier au projet n’est
pas envisagé. » La délibération a été adoptée à l’unanimité. Le coût
du stade est estimé à 106,5 millions d’euros, dont 30 millions d’argent
public. C’est une société publique locale (SPL) qui portera le projet,
et trois sociétés d’économie mixte, dont la Sempi, vont mettre la main à la
poche.
Dans les
prochains mois, une chaufferie biomasse devrait commencer à sortir de terre
près du stade Aurégan, à Morlaix (Finistère). L’objectif est de chauffer
l’hôpital à proximité, mais aussi des écoles ou encore des équipements
sportifs.
Un exemple du type de bois qui pourrait être
utilisé dans la chaufferie biomasse à venir près du stade Aurégan à Morlaix,
dans le Finistère (photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Ça va chauffer à Morlaix (Finistère) et autour, mais
c’est plutôt positif. Lundi 3 février 2025, lors du conseil communautaire, les
élus ont validé une première étape,
en vue de construire une chaufferie biomasse. Le
projet se veut ambitieux et devrait s’installer à proximité du stade Aurégan.
Cette chaufferie biomasse, avec son potentiel de chaleur « de 14 000 mégawatt-heures »,
pointe Solange Creignou, vice-présidente en charge de l’économie, pourrait
alimenter en chauffage l’hôpital, le lycée Tristan-Corbière, le collège du
Château, les équipements du stade Aurégan, et pourquoi pas de l’habitat.
Environ 80 % de la production serait destinée à des bâtiments publics.
Créer une filière d’agroforesterie
Se chauffer via cette méthode devrait permettre
« d’éviter 2 373 tonnes équivalents carbone », et est moins
coûteux que d’autres solutions. La collectivité voit même déjà plus loin, dans
ce cercle vertueux, car elle ambitionne d’utiliser au maximum du bois local
pour cet équipement. Elle sait déjà qu’elle peut s’appuyer sur 1 500 tonnes de
la SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif) Coat bro Montroulez, basée à
Pleyber-Christ, soit 30 % du poids attendu. Pour les 3 500 autres tonnes
nécessaires, elle souhaite se reposer,
notamment, sur l’agroforesterie.
La vice-présidente indique : « Cela va nous
amener à réfléchir à structurer une vraie filière sur le territoire, en tirant
parti du bois de bocage, puisqu’on amène les agriculteurs à la construction de
talus et à planter des haies sur ces talus. » Cette filière pourrait
permettre d’apporter « de la valeur ajoutée aux agriculteurs qui
acceptent de faire des talus et de planter des haies », note-t-elle.
Une filiale d’EDF comme partenaire
Dans le détail, pour voir aboutir ce projet, les élus
ont voté une prise de participation de la SAS Nerzh Bro Montroulez,
« l’organe énergie de Morlaix communauté », vulgarise Solange
Creignou, au capital d’une SAS fille, qui n’a pas encore de nom. Cette
dernière, que l’on peut aussi nommer société de projet, « sera en
charge du financement, de la construction, de l’installation, de
l’exploitation de production d’énergie renouvelable ». Dalkia,
filiale d’EDF, sera également de la partie. C’est pour s’assurer de garder la
main sur certaines décisions, comme la provenance du bois, que Morlaix
communauté, via Nerzh Bro Montroulez, investit justement. Elle injectera
51 000 € en 2025 au capital, puis 119 000 € en 2026, et 560 000 € la même
année, pour un dépôt en compte courant d’actionnaire et 240 000 € en 2027, au
même titre. La filiale d’EDF amènera 800 000 € au capital social, puis
3 200 000 € en dépôt de compte courant d’actionnaire. « C’est Dalkia
qui portera la majorité de l’investissement », confirme la
vice-présidente.
Une fin des travaux espérée en octobre 2027
Solange Creignou annonce déjà une fin des travaux en
octobre 2027, « si tout va bien », nuance-t-elle. Au terme de
la présentation, Guy Pennec, vice-président en charge de l’eau, a souligné :
« Il ne faut pas, vue la puissance de la chaufferie, s’empêcher de
livrer d’autres clients comme l’IME (Institut médico-éducatif) à proximité, la
gendarmerie, l’école du Vélery. »
La délibération a été adoptée, malgré une abstention
de Jean-Laurent Hamon, élu communautaire, qui avait posé des questions sur
Dalkia.
À partir de
septembre 2026, la liaison en TER (Train express régional) entre Morlaix et
Brest (Finistère), devraient connaître une hausse importante, de l’ordre de
15 trajets en plus par jour.
Un TER en gare
de Rennes, en Ille-et-Vilaine (photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST FRANCE
Il y avait des délibérations relatives à la mobilité,
lundi 3 février 2025, au menu du conseil de Morlaix communauté (Finistère).
Dans le cadre du réseau Breizhgo express nord Finistère, une convention a été
passée entre la Région Bretagne, Brest métropole,
la communauté de communes du pays de Landerneau Daoulas,
la communauté de communes du pays de Landivisiau et Morlaix communauté.
Plus d’arrêts à Pleyber-Christ et
Saint-Thégonnec
À cette occasion, le renforcement des liaisons en TER
(Train express régional) entre Brest et Morlaix a été évoqué. La fréquentation
de cette ligne a augmenté de 46 % entre 2019 et 2023. À partir de
septembre 2026, les voyageurs pourront compter sur 15 liaisons
supplémentaires, par jour, entre les deux villes. Cette hausse s’accompagne
également de « quatre arrêts en plus à Pleyber-Christ et quatre à
Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner », renseignait en amont du conseil Roger
Héré, vice-président en charge des mobilités.
Dans ce cadre, Morlaix communauté va mettre la main à
la poche à hauteur d’environ 100 000 € par an, pour le fonctionnement, et
environ 60 000 € par an, entre 2024 et 2058, pour les rames qui vont venir
renforcer le réseau. La collectivité n’est pas la seule à porter cet effort
financier.
Plus de liaisons vers Saint-Brieuc
Pour François Hamon, 3e vice-président et
maire de Saint-Martin-des-Champs, ces liaisons supplémentaires ne doivent pas
amputer celles du TGV, « il faut qu’on soit vigilant sur ce point »,
dit-il. Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté, indique avoir eu
« des contacts rassurants avec la SNCF » en ce sens. Par
ailleurs, logiquement, les liaisons entre Morlaix et Saint-Brieuc vont elles
aussi bénéficier de la hausse du nombre de trajets quotidien.
Lors du conseil, les élus ont également voté la
création d’un syndicat mixte Loi SRU Bretagne mobilité, qui a pour objectif
« une mutualisation des forces pour que tous les habitants de Bretagne
aient des outils de mobilité à la hauteur de leurs attentes », résume
Roger Héré. Pour Guy Pennec, vice-président en charge de l’eau et maire de
Plourin-lès-Morlaix, « il faut réussir à faire vivre les relations
interbassins ».
Écolier dans
le pays de Vannes (Morbihan), Lucas, 10 ans, est un enfant porteur de handicap
qui peut se montrer violent avec ses camarades. Son comportement a fait
l’objet de signalements et d’une plainte. Le protocole « harcèlement » a été
lancé et il est exclu temporairement. Ses parents avaient alerté, demandé
davantage d’accompagnement. Les délégués des parents de l’école réclament eux
aussi une solution adaptée à cette situation particulière.
Dans une école primaie du Morbihan, un élève
en situation de handicap a été exclu temporairement et un protocole
« harcèlement » a été mis en place. Photo d’illustration. | ARCHIVES FOTOLIA /
MIKAEL DAMKIER
Lundi 27 janvier 2025, au terme d’une réunion
d’équipe éducative, Lucas (1), 10 ans, élève de CM2, a été exclu
temporairement de son école située dans le pays de Vannes (Morbihan).
À la suite de plusieurs signalements de parents qui sont remontés à
l’inspection de l’Éducation nationale (IEN) : depuis des mois, plusieurs
enfants se disent « victimes de harcèlement, de violences verbales et
physiques » résume Aurélie, une maman qui avait aussi écrit à la
mairie et au rectorat. Une plainte vient même d’être déposée.
La situation est cependant plus complexe qu’une
« classique » affaire de harcèlement car Lucas présente des troubles du
comportement et est porteur de handicap. « Avec ma compagne, nous
sommes conscients de la situation. L’inquiétude des parents est légitime, nous
la comprenons. Mais l’exclusion de notre fils n’est pas la solution. On touche
aux limites de l’école inclusive… » se désole Xavier, le papa de
Lucas.
Ses
parents ont alerté
Ses troubles engendrent « régulièrement de
l’impulsivité, un comportement parfois inadapté, une difficulté sociale avec
ses pairs et de la violence », explique Xavier. L’enfant n’a pourtant
droit qu’à 15 heures d’AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap)
par semaine et à une salle de « repli » où s’isoler quand il monte en
pression.
Depuis le printemps 2024, ses parents ont pourtant
« multiplié les alertes » pour que Lucas ait un
« accompagnement à temps plein comme l’a notifié son pédopsychiatre. On a
demandé une AESH à temps complet pour la cantine et le périscolaire. Ainsi que
l’intervention d’un éducateur avec un dispositif Itep (Institut thérapeutique
éducatif et pédagogique) depuis 2023. » En vain. L’observation par
une conseillère pédagogique réclamée en juin n’a été réalisée que mi-décembre.
D’après les parents d’élèves, aucune démarche n’a été faite pour
« sensibiliser et informer toute l’école ». Si ce n’est une
éducatrice, venue une fois, à la demande et aux frais des parents de Lucas,
pour parler aux élèves de sa classe et aux enseignants.
Montée
en puissance
Depuis novembre, les violences ont augmenté.
« On a demandé une réunion mais cela a été refusé, explique une
déléguée des parents. L’Éducation nationale se retranche derrière le
secret médical. » Pendant ce temps, un autre garçon confie « recevoir
des coups et être insulté », relate Karine, sa mère. Aurélie voit sa
fille de 9 ans en pleurs « car elle a été bousculée et giflée. À la
garderie, mon fils de 5 ans s’est pris un coup de pied dans le dos et s’est
fait jeter contre un mur… »
Mercredi 22 janvier, une plainte « pour
harcèlement scolaire, violences et agression sexuelle » a même été
déposée en gendarmerie. La fillette concernée a été entendue par des
enquêteurs spécialisés à Vannes. « Le point auquel c’est arrivé, cela
questionne sur l’encadrement à mettre en place », souligne Karine.
Une psychologue, une fois par semaine
En décembre, le protocole « Phare »
(anti-harcèlement) de l’Éducation nationale avait été enclenché. Depuis, une
psychologue vient un après-midi par semaine écouter les enfants qui le
souhaitent. Et les faits et gestes de Lucas sont consignés. « Ce
protocole ne tient pas compte du handicap de notre fils, estime
Xavier. Ces nombreux manquements dans les aménagements qui auraient dû
être mis en place ont participé à la dégradation de la situation. »
Jusqu’à l’exclusion pour quelques jours. Et après ? « Quand la machine
va-t-elle s’arrêter ? De réelles solutions seront-elles apportées ou sera-t-il
de nouveau exclu ? » Lors d’un rendez-vous avec l’inspecteur
d’Académie, vendredi 31 janvier, les parents de Lucas ont compris que
« l’Éducation nationale ne mentionne plus le “harcèlement”. Mais l’étiquette
est là et le tort causé est déjà considérable. »
Les délégués des parents trouvent aussi que
l’exclusion « n’apporte rien. À part amener encore plus de mal-être à
tout le monde. Cette sanction n’est ni éducative ni pédagogique. Il manque des
moyens autour de cet enfant et cela met en danger d’autres élèves. Les vrais
responsables, c’est l’institution, l’État. »
(1) : tous les prénoms ont été modifiés pour protéger
les mineurs.
Un marin
travaillant sur le bateau Erdek, qui mouille ce lundi 3 février dans la baie
de Douarnenez (Finistère), a dénoncé des « fuites d’huile », « de la
corrosion » et « une pénurie de provisions ».
La préfecture maritime de Brest (Finistère)
| OUEST FRANCE ARCHIVES
Outre la « pénurie de provisions à bord » et les
« heures de travail excessives » évoquées, la structure du bateau, qui bat
pavillon turc, serait affaiblie. « Il y a des fuites d’huile, de la
corrosion, des canots de sauvetage hors d’usage… », liste Laure
Tallonneau, qui « demande que le navire vienne à quai pour se faire
réparer ».
« Déterminer l’origine de l’avarie »
Contactée, la préfecture maritime de Brest affirme
qu’une investigation est « en cours par l’équipage pour déterminer
l’origine de l’avarie et tenter de réparer la panne de manière autonome, et
sans passage à quai. […] La préfecture maritime est en contact avec le navire
et son armateur.
L’opportunité d’un contrôle à Brest est encore à l’étude et dépendra des
actions déjà réalisées ou de celles prévues dans d’autres ports. »
Michel Simon, fondateur de l’entreprise
de pneumatiques, est décédé
Publié le
L’entreprise
de pneumatiques Simon, basée à Morlaix (Finistère), annonce le décès de son
fondateur, Michel Simon, ce lundi 3 février 2025.
Michel Simon a créé l’entreprise de
pneumatiques Simon. | AUDREY SOKOL
« Michel Simon a consacré toute sa vie à
construire et à faire grandir l’entreprise de pneumatiques Simon, avec une
vision, un engagement et une passion inébranlables. » C’est avec ces
mots que
cette société, basée à Morlaix (Finistère), a
annoncé le décès de son fondateur, à l’âge de 78 ans, ce lundi 3 février 2025.
« Son leadership et son esprit visionnaire
ont façonné ce que le Groupe Simon est aujourd’hui, poursuit
l’entreprise, dans un communiqué. Pour sa plus grande joie, il avait
fêté, l’été dernier, les 50 ans du groupe, aux côtés de ses proches et de
l’ensemble de ses collaborateurs et partenaires. L’événement avait réuni plus
de 2 000 personnes. Le groupe perd non seulement un dirigeant exceptionnel,
mais aussi un homme profondément humain, qui a toujours mis l’accent sur
l’importance de la famille et des valeurs collectives au sein de son
organisation. »
Leader
français
« Le groupe familial s’est fait une place sur
le marché des pneumatiques et est ainsi devenu leader français du négoce
indépendant du pneumatique et premier acteur hexagonal indépendant du
rechapage (reconstitution de la chape de caoutchouc d’un pneu usé) de
pneumatiques poids lourds, écrivaient nos confrères d’API,
en septembre, sur l’entreprise. L’ensemble de ces activités génère
aujourd’hui plus de 300 millions d’euros de chiffre d’affaires. Un revenu qui
a doublé depuis 2015, année des deux derniers rachats d’envergure opérés par
le groupe. »
L’hôpital de Lannion suspend l’activité
d’hospitalisation complète du service de gastro-entérologie
Publié le
Par manque de
médecins dans son service de gastro-entérologie, le centre hospitalier de
Lannion-Trestel (Côtes-d’Armor) annonce y suspendre temporairement l’activité
d’hospitalisation complète. Et espère « recruter dans les meilleurs délais des
praticiens dans cette spécialité ».
Dans un communiqué, la direction de
l’hôpital exprime son espoir de « recruter dans les meilleurs délais des
praticiens dans cette spécialité de gastro-entérologie ». | OUEST-FRANCE
ARCHIVES
Dans un communiqué transmis à la presse locale, le
centre hospitalier de Lannion-Trestel annonce la suspension temporaire de
l’activité d’hospitalisation complète de son service de gastro-entérologie. Et
ce, à compter de ce vendredi 7 février 2025. Une décision prise
« malgré tous les efforts menés pour trouver une solution de remplacement »,
fait savoir l’hôpital.
« Recruter des praticiens dans cette
spécialité »
Cette fermeture provisoire est motivée par
« un sous-effectif médical », précise l’établissement de soins qui
souffre déjà d’un
déficit de médecins aux urgences, placées sous
régulation les nuits du lundi au vendredi.
Le centre hospitalier ajoute « poursuivre ses
efforts pour recruter dans les meilleurs délais des praticiens dans cette
spécialité de gastro-entérologie. De premières pistes pourraient se
concrétiser dans un proche avenir ».
En attendant, l’établissement fait savoir que
l’orientation et la prise en soins des patients sont organisées en lien avec
les établissements voisins, en particulier du Groupement hospitalier du
territoire d’Armor (GHT), notamment le service spécialisé de
gastro-entérologie du centre hospitalier de Saint-Brieuc, Paimpol, Tréguier
dans le cadre de la solidarité territoriale.
La députée PS de
Carhaix-Châteaulin (Finistère), Mélanie Thomin, a présenté ses vœux à Loperhet,
ce dimanche 2 février 2025.
La députée PS
de Carhaix-Châteaulin (Finistère) Mélanie Thomin a présenté ses vœux à
Loperhet, ce 2 février 2025. | OUEST-FRANCE
Après un concert d’une petite heure des Gâs de
l’Almanach, qui ont chanté des chansons de marin,
la députée PS du Finistère, Mélanie Thomin, a
présenté ses vœux pour 2025 à Loperhet, ce dimanche 2 février.
Diplômée en juin 2024 d’un cursus « enjeux et
stratégie marine » de l’Institut des hautes études de défense nationale, la
députée finistérienne a approfondi sa connaissance de la mer. Même si 2025 a
été déclarée année de la mer, « nous sommes en sous-régime pour
affirmer notre identité maritime », regrette la députée
socialiste.
« La Bretagne est fière de nourrir la
France »
Mais 2025 sera aussi une année déterminante pour
l’agriculture. « Il y a quelques
jours, ma
proposition de résolution contre l’accord commercial
avec le Mercosur a été adoptée à l’unanimité. L’Europe se doit d’appliquer sa
marque de fabrique ; produire en respectant les règles sociales,
environnementales et du bien-être animal. La Bretagne est fière de nourrir la
France en respectant ces normes. »
À l’Assemblée nationale, Mélanie Thomin a promis de
continuer à porter les sujets liés à la ruralité où il y a « le
sentiment que l’identité est en train de se perdre, que les modes de vie
changent et s’uniformisent. […] Des jeunes s’installent, travaillent, mettent
leurs enfants à l’école, mais les maires ne les connaissent pas. Leurs
attentes sont fortes en matière de santé, d’éducation, de rémunération. […]
Quand on oublie de parler de ruralité, c’est pour le plus grand plaisir de
Marine Le Pen qui en fait son terrain de jeu. »
Trevor Stent,
coprésident de Jazz Kreiz Berizh à Châteauneuf-du-Faou (Finistère), craint que
le gel du budget du pass culture n’affecte l’activité de son association dans
les établissements scolaires.
Trevor Stent, coprésident de Jazz Kreiz
Breizh. | ARCHIVES OF
Le budget de la part collective du pass culture, qui
permet aux établissements scolaires de financer des sorties et actions
culturelles,
est gelé à 50 millions d’euros d’ici la fin de l’année scolaire.
Une annonce datée de vendredi 31 janvier 2025 qui inquiète fortement Trevor
Stent, coprésident de l’association Jazz Kreiz-Breizh, à Châteauneuf-du-Faou
(Finistère).
« Nous organisons une quinzaine
d’interventions chaque année. On revient sur l’histoire du jazz et des
États-Unis. On parle de l’esclavage, de la ségrégation et de la
discrimination, des luttes pour les droits civiques. Le tout illustré par la
musique. On fait ça depuis dix ans. Dans certains cas, c’est la première fois
que les élèves rencontrent la culture », explique-t-il.
« Une
triste nouvelle »
Le gel du budget du pass culture ? « C’est
une triste nouvelle. Les établissements scolaires auront plus de difficulté à
financer notre venue. Par exemple, nous sommes intervenus deux fois en 2024
dans un petit collège de Brest qui scolarise pas mal d’enfants réfugiés. Nous
avons prévu de retourner dans ce collège en avril, mais notre venue a été
brutalement annulée vendredi soir en raison de cette annonce inattendue. »
Il craint que les plus petits établissements avec peu de moyens soient les
plus touchés par ce gel budgétaire. « Nous allons faire le maximum
pour continuer », assure-t-il. Trevor Stent recherche notamment des
partenaires privés pour trouver de l’argent.
Son association doit en parallèle s’adapter à un
autre coup dur : la suspension jusqu’à nouvel ordre de tous les contrats de
service civique, faute de vote du budget de l’État.
L’association accueille chaque année un jeune entre mars et juillet
pour l’organisation de son festival.
À Brest, le voilier école de la Marine « La Grande
Hermine » s’est refait une beauté
Publié le
Nettoyage, ponçage, peinture
de la coque… Pris en charge par le chantier du Guip à Brest (Finistère), le
voilier école de la Marine nationale a bénéficié d’un arrêt technique majeur.
« La Grande Hermine » quai Malbert devant le chantier du
Guip jeudi après-midi. | OUEST-FRANCE
La Grande Hermine, le beau voilier école de la Marine nationale,
vient de bénéficier d’un arrêt technique majeur de plus de trois mois. Le beau
voilier a été pris en charge par le chantier du Guip à Brest (Finistère) avec
le Service de soutien de la flotte (SSF) en tant que donneur d’ordres, Parmi
les travaux réalisés : nettoyage, ponçage et peinture de la coque (œuvres
vives et mortes), quelques reprises au niveau du pont, la lisse de pavois
refaite intégralement, travaux divers…
La propulsion a également été contrôlée par le Guip : visite moteur, sortie
de ligne d’arbre, prise de jeux… « L’équipage a participé aux travaux
avec l’entretien de la mâture, du gréement, des 39 poulies, leur ponçage et
vernissage », explique le Maître principal Thibault, commandant de
La Grande Hermine.
« La Route est belle »
Lancé en 1932 par le chantier Fidèle à Marseille, sous le nom de La
Route est belle (titre d’une chanson du répertoire d’André Baugé, son
propriétaire), rebaptisé Ménestrel en 1957 à l’occasion d’un
changement de propriétaire, le voilier est racheté en 1959 par l’École
nationale de la Marine marchande de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), qui le
rebaptise La Grande Hermine (du nom de plusieurs navires de Jacques
Cartier), puis, en 1963, par la Marine nationale. La Grande Hermine devient
alors voilier école, rattachée au Centre d’instruction naval de Brest. Long de
14 m, le bateau est large de 4,10 m. Son déplacement est de quatorze tonnes et
il dispose de 142 m² de voilure (sept voiles).
Ce vendredi 31 janvier 2025 au matin, à la marina du Château, La Grande
Hermine a été remise à l’eau, à l’aide de l’élévateur à bateaux. Le
voilier est venu ensuite s’accoster au ponton de La Recouvrance pour
fin de travaux, réglages et essais. Le voilier école reprendra son service le
7 février avec, pour commencer, un stage de remise à niveau pour l’équipage,
qui sera suivi des sorties en mer au profit de jeunes dans le cadre de leur
Préparation militaire Marine (PMM).
Pêche loisir : les « rumeurs » d’un
marché noir sur la jetée de ce port breton « démenties »
Sounkoura-Jeanne DEMBÉLÉ.
Publié le
Pendant un an,
trois sociologues ont mené une étude sur la jetée du port du Rosmeur, à
Douarnenez (Finistère), où la pêche loisir est tolérée. D’après leurs
observations, « c’est un lieu très calme, où il n’y a ni délinquance ni
trafic ». Tordant le cou aux « rumeurs ».
La jetée du Rosmeur « est le site le plus
fréquenté de Douarnenez ». | OUEST-FRANCE
Trois sociologues, également membres de Rosmeur
ensemble, cette association qui milite pour un libre accès à la jetée du port
du Rosmeur, à Douarnenez (Finistère), dans le respect de l’activité
professionnelle, ont
mené une étude sociologique au long cours sur le site portuaire.
Cette jetée est plus connue sous l’appellation de
« mur de la honte ». La présence des badauds et pêcheurs de loisir y est
tolérée (exception rare en France), mais reste sous la menace d’une
interdiction totale.
Parfois quinze heures d’affilée
Entre 2023 et 2024, Alain Vilbrod, Elisabeth Pasquier
et Didier Lecordier s’y sont rendus « deux jours sur trois »,
soit 240 jours, « à tout moment » entre 5 h et 2 h.
« Il est arrivé que nous y restions dix minutes ou quinze heures d’affilée »,
a exposé Alain Vilbrod, vendredi 24 janvier 2025, lors de
l’assemblée générale de Rosmeur ensemble, qui était
largement consacrée à la
récente interdiction de la pêche loisir la nuit au Rosmeur (1).
Ils en ont produit des milliers de photos, 116 heures d’enregistrement et
118 pages de notes.
« Au fil de ces observations, nous avons eu
maintes occasions de discuter avec les usagers du port, apoursuivi
le sociologue. Nous menons actuellement une douzaine d’entretiens avec
des pêcheurs plaisanciers et pêcheurs à la ligne. Nous souhaiterions également
nous entretenir avec des pêcheurs professionnels. »
Un
livre pour fin 2025
Le trio va rédiger son rapport « sous la
forme d’un livre ». La publication n’est pas attendue « avant
le deuxième semestre 2025 ». Cet ouvrage « sera une mine
d’informations », a souligné Alain Vilbrod.
Leur travail aurait, en tout cas, confirmé que la
jetée du Rosmeur « est le site le plus fréquenté de Douarnenez ».Selon
Alain Vilbrod, les incivilités existent mais restent à la marge :
« C’est un lieu très calme, où il n’y a ni délinquance ni trafic. »
Quant aux « rumeurs » d’un marché
noir, « elles sont complètement démenties », affirme le
sociologue. La pêche à la ligne au Rosmeur « est assurément une
pratique alimentaire pour des personnes d’origine modeste ».
(1) Interdiction motivée par la recrudescence des
incivilités et dégradations commises sur le matériel des pêcheurs
professionnels. Mais la pêche loisir reste tolérée en journée.
Nombre d’affaires, taux d’appel, délais…
Trois choses à savoir sur les prud’hommes de Morlaix
Zoé BOIRON.
Publié le
Ce vendredi
31 janvier 2025, le bilan de l’année 2024 du conseil des prud’hommes de
Morlaix (Finistère) a été présenté lors de l’audience solennelle. La
présidence est revenue au collège employeur : Michelle Le Borgne a été élue.
Michelle Le Borgne, 67 ans, est la nouvelle
présidente du conseil des prud’hommes de Morlaix (Finistère) pour l’année
2025. | OUEST-FRANCE
Le conseil des prud’hommes – « juridiction
essentielle dans les rapports sociaux […] qui incarne la justice de
proximité », selon les mots du procureur de Brest, Camille Miansoni –
a tenu son audience solennelle de rentrée, vendredi 31 janvier 2025. Nouvelle
présidence, bilan de l’année 2024… Voici trois choses à retenir.
Conseillère depuis 2018, Michelle Le Borgne a pris le
poste de vice-présidente employeur en 2024 après l’arrêt de Jean-François
Pellan, qui avait assuré l’alternance de postes pendant 41 ans.
Elle a travaillé pendant trente ans dans le négoce de
matériaux, au sein de l’entreprise Queguiner. « À 54 ans, et pendant
dix ans », elle a assisté son mari au sein des entreprises Salaün, à
Brest et Quimper, sur l’aspect administratif et au service du personnel.
« J’ai été des deux côtés : salarié et employeur », souligne-t-elle.
Une baisse d’activité à relativiser
Pendant l’année, 162
affaires ont été traitées. Dans le détail, au 1er janvier
2024, 82 affaires étaient en cours. On dénombre 65 saisines au fond et quinze
en référé au cours de l’année.
En 2024, le conseil des prud’hommes de Morlaix a
enregistré une baisse d’activité de 16,5 % par rapport à 2023, « où
nous avions été saisis d’une série de quinze dossiers notamment », a
expliqué Catherine Klein, « mais ce taux est supérieur de 23 % à
l’année 2022 ».
La section commerce a connu une hausse avec
47 dossiers contre 36 en 2023, à l’instar de la section activités diverses
avec 22 dossiers contre 19 l’an passé. Les secteurs en baisse sont ceux de
l’agriculture (25 dossiers), l’encadrement (29 dossiers) et l’industrie
(17 dossiers).
Un taux d’appel très positif
Le taux d’appel à Morlaix est de 31,5 %, se réjouit
Catherine Klein. Pour comparaison, à l’échelle nationale, ce taux est de 60 %.
Un chiffre positif qui témoigne de décisions équilibrées. Du côté des délais,
la durée moyenne de traitement d’un dossier baisse depuis 2022 : elle est de
9,2 mois, contre 14 mois au niveau national.
Catherine Klein est aussi satisfaite des vingt
conciliations totales. « Un taux en nette hausse de 27 % des affaires
terminées », a-t-elle présenté. « Il y a eu 38 jugements au
fond » et aucune audience de départage.
Où fait-il bon vivre dans les
Côtes-d’Armor ? Voici les villes du département les mieux classées
Camille BEDOUX.
Publié le
La start-up
Ville de rêve a dévoilé, mardi 28 janvier 2025, son palmarès annuel des villes
et villages où il fait bon vivre en France. Qu’en est-il dans les
Côtes-d’Armor ? Voici les communes qui tirent leur épingle du jeu.
La start-up Ville de rêve a publié, mardi 28 janvier
2025, son classement annuel des villes et villages de France où il fait bon
vivre. Saint-Brieuc pointe à la 219e place parmi les communes françaises de
8 000 à 50 000 habitants. | ARCHIVES DAVID ADEMAS / OUEST-FRANCE
Quelles sont les villes où il fait bon vivre dans les
Côtes-d’Armor ? La start-up
Ville de rêve
a dévoilé, mardi 28 janvier, son palmarès 2025. Pour
établir ce classement, « elle utilise 132 sources et jeux de données
pour collecter et générer 725 indicateurs pour chaque commune ».
Ces données publiques, mises en ligne par l’État,
sont ensuite utilisées pour établir 19 scores thématiques, parmi lesquels la
qualité de vie, l’accessibilité à la nature, la santé, la sécurité, la
culture, le sport, etc. Voici ce qu’il en ressort pour le département.
Lamballe-Armor et Lannion font belle figure
Deux villes sortent du lot : Lamballe-Armor et
Lannion. Elles font toutes les deux partie du top 50 des villes françaises. La
première nommée se place en 20e position et la seconde à la 49e
place.
Lamballe-Armor pointe même au 3e rang
parmi les 1 482 petites villes de France composées approximativement de
8 000 à 50 000 habitants. La capitale du Penthièvre est plébiscitée, entre
autres, pour l’éducation, la santé, le sport, les loisirs et son climat en
2050.
Lannion suit au 8e rang et est également
récompensée par de très bonnes notes pour ses activités de loisirs, la santé,
l’éducation et le sport.
Qu’en est-il pour Saint-Brieuc ?
Toujours dans ce classement des petites villes,
Plérin est 39e et Saint-Brieuc se classe 219e. La ville
préfecture a perdu 121 places par rapport à l’année passée. Si elle récolte
des bons scores pour les loisirs, le sport et la santé, elle pêche pour son
attractivité et sa sécurité.
Parmi les 18 895 villages de l’Hexagone, Ploufragan
arrive en 372e position, soit 319 places de gagnées par rapport au
palmarès 2024. Parmi les points fors de la ville, selon ce classement : les
loisirs, le sport, le coût de la vie et la citoyenneté et la vie publique. Un
peu plus loin, on retrouve Pordic (516e), Perros-Guirec (537e)
et Plestin-les-Grèves (583e).
Enfin, parmi les hameaux (communes qui ont environ
moins de 1 500 habitants), c’est la cité de Plédéliac qui tire son épingle du
jeu et se hisse au 1er rang dans les Côtes-d’Armor (180e
sur 14 487 en France). Elle a glané pas moins de 1 959 places en un an.
Saint-Alban (239e) et Belle-Isle-en-Terre (556e)
complètent le podium du département.