Pour la députée de Morlaix, la carte scolaire
ne suit ni « logique comptable, ni budgétaire »
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Sandrine Le
Feur, députée de la circonscription de Morlaix dans le Finistère, réagit à la
suite des nombreuses manifestations dans les écoles, sur de potentielles
fermetures de classe à la rentrée 2023. Neuf impacteraient le pays de Morlaix.
Sandrine Le Feur réagit aux annonces de la
future carte scolaire, qui prévoirait la fermeture de neuf classes dans le pays
de Morlaix. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Alors que la carte scolaire pour la rentrée
prochaine n’est pas totalement arrêtée,
les réactions ont été vives par rapport aux
menaces de fermetures de classe.
De l’île de Batz, en passant par
Plounéour-Ménez,
neuf classes pourraient fermer dans le pays de Morlaix.
Sandrine Le Feur, députée de la circonscription de
Morlaix, rappelle que « la logique [de la carte scolaire]
n’est pas comptable, ni budgétaire ».
9 000 élèves de moins en Finistère
Et d’abonder que dans le Finistère, qui pourrait
perdre 35 emplois, « nous enregistrerons autour de 9 000 élèves en
moins à la rentrée ! Le pays de Morlaix ne fait pas exception à cette
importante érosion. Si l’on avait suivi au plus juste cette évolution
démographique, nous aurions dû perdre 82 emplois. […] »
« Pas plus de 24 enfants par classe
après fermeture »
La députée se dit parfois « frappée des
effectifs avant fermeture des écoles concernées par une suppression de
poste : des moyennes très basses de 13, 14, 15, ou 17 enfants par classe,
quand ailleurs la moyenne est autour de 20 à 24 élèves par classe. Nous
devons faire preuve d’équité entre les différentes écoles de la
circonscription. […] Je m’engage à ce qu’aucune école
n’ait plus de 24 enfants par classe après fermeture. »
Morlaix. Un forum pour aider les jeunes dans
leur vie
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Loisirs, formations,
santé… Ce premier forum jeunesse proposé par Morlaix Communauté va tenter de
répondre à toutes les interrogations des 11-30 ans. Rendez-vous mardi
7 février à Langolvas.
En lien avec les structures jeunesse, les
jeunes en service civique partageront une mine d’informations allant des loisirs
à l’engagement citoyen, en passant par la santé, la formation et les transports.
| OUEST-FRANCE
Pourquoi un forum jeunesse ?
Tout est parti d’une enquête menée en 2022 auprès des
jeunes, âgés de 11 à 30 ans. « Parmi les 1 200 réponses, beaucoup ne
connaissaient pas ou peu les structures et dispositifs d’accompagnement qui
leur sont dédiés », indiquait Jean-Paul Vermot, président de Morlaix
Communauté. « Ce premier forum organisé le 7 février à Langolvas dans
le cadre du projet de territoire « Trajectoire 2030 » doit répondre à leurs
attentes et faciliter leur accès aux droits »
Quelles informations y trouvera-t-on ?
Ce mardi, de 9 h 30 à 18 h, les jeunes y trouveront
une mine d’informations allant des jobs d’été aux loisirs et aux sports, en
passant par la citoyenneté, la santé, les différentes formations mais aussi
les transports. Plus de 30 structures et dispositifs dédiés à la jeunesse,
déclineront leurs thématiques, en lien avec les dix-neuf jeunes en service
civique dans différentes associations du territoire.
Comment s’articulera ce premier forum ?
Il a été conçu autour de trois espaces, entre les
stands des professionnels, les ateliers sur le numérique, l’inclusion, la vie
affective, l’estime de soi… Il y aura aussi un espace citoyenneté, où chacun
pourra faire des propositions et donner son avis. Plus de 800 élèves des
collèges et lycées y sont déjà inscrits. Ce forum est également ouvert aux
parents et familles pour un temps d’échanges et de réflexions. Les propos et
idées recueillis durant la matinée alimenteront au cours de l’après-midi, un
temps de débats entre jeunes et élus du territoire.
Premier Forum jeunesse du territoire à destination
des 11-30 ans, mardi 7 février de 9 h 30 à 18 h à Langolvas.
REPORTAGE. Pollution aux microbilles de
plastique dans le Cotentin : « Ça fait peur de voir ça »
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Olivier CLERC
Après ceux de
Bretagne et des Pays de la Loire, le littoral normand se couvre en ce début
février 2023 de microbilles de plastique, notamment près de Cherbourg
(Manche). Un scandale environnemental qui agace au plus haut point les
promeneurs, mais l’auteur sera quasiment impossible à identifier.
Plage de Querqueville (Manche), ce dimanche
5 février 2023. Les promeneurs qui découvrent l’état de la laisse de mer envahie
de microbilles de plastique sont effarés. | OUEST-FRANCE
Un esprit poète les a surnommées larmes de
sirènes en référence à une légende scandinave. Les sirènes, si
toutefois elles existent, doivent en pleurer de rage. Depuis plusieurs
jours, en ce début d’année 2023, après les littoraux des Pays de la Loire
et de Bretagne, les plages de
Normandie,
de Cherbourg (Manche)
jusqu’en Seine-Maritime, se jonchent de microbilles de plastique.
3 mm à tout casser. Tellement légères que le vent les porte. Alors les
courants…
Promeneurs écœurés
Chaque marée apporte son flot de pollution.
Combien de ces flocons de cochonnerie stoppés par la laisse de mer, ce
dimanche 5 février 2023, sur la plage de
Querqueville (commune déléguée de
Cherbourg-en-Cotentin,
Manche) ? Des millions, sûrement. « La
mer devient une grande poubelle, se désole Meghan, 29 ans, venue
en famille. Ça fait peur de voir ça, c’est de pire en pire, tout
est pollué, on se demande d’où ça vient… » La réponse est que ça
vient d’un porte-conteneurs, qui aurait perdu une partie de son
chargement.
Le Centre de documentation, de recherche et
d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre) qui
en a analysé de diverses provenances n’exclut pas une origine commune.
Sans pouvoir l’affirmer. « C’est de la matière première,
énonce Thibault, en promeneur connaisseur. On s’en servait dans le
laboratoire de matériaux où je travaillais avant à Caen, ça ressemble à ce
que les fournisseurs livraient pour fabriquer des objets en plastique. On
fond ces billes, et on moule. Mais sur une plage, c’est dégueulasse. Pas
le fait de voir le phénomène, mais de savoir ses conséquences sur
l’écosystème. »
Ces microbilles de plastique font à peine la
taille d’une tête d’allumette et sont très légères, portées par courants et
vent. | OUEST-FRANCE
« Ça va se retrouver dans la chaîne
alimentaire »
Quelques courageux tentent de ramasser ce qu’ils
peuvent. Hervé, 55 ans, en a croisé plus tôt dans la matinée : « Ils
avaient de petites pelles et un entonnoir, mais c’est comme essayer de remplir
le tonneau des Danaïdes. » Ou tenter d’éponger les pleurs de l’océan
avec une écumoire. « Comment récupérer ça, il y en a partout, et
comment trier ces billes de ce qui est utile à l’estran ? » Monique,
58 ans, renchérit : « Les animaux marins doivent prendre ça pour du
plancton ou je ne sais quoi, les poissons vont en avaler, ça va se retrouver
dans la chaîne alimentaire et on va en ingérer… » Un peu plus loin,
Maryvonne, 78 ans, appuie la confusion, « je croyais que c’était des
œufs », dit-elle.
Dans la mer, cette pollution est ingérée par
les poissons et passe dans la chaîne alimentaire. Sur les plages, ce sont les
oiseaux marins qui les confondent avec de la nourriture. | OUEST-FRANCE
Plusieurs plaintes contre X
Si un humain s’y perd, un oiseau s’y prend et le fait
est avéré par tous ces cadavres emplumés à l’estomac garni de plastique
régulièrement retrouvés à la côte. « Ah, là-là, c’est triste, quelle
pollution ! » se désole Joseph en retour. L’homme a 78 ans, et encore
bon œil : « C’est quasiment invisible, et maintenant ça va rester
dans le sable pendant des années, des centaines d’années et on va subir. Je
n’avais jamais vu ça… » Jamais dans la région, en effet. Et la mer
n’a pas fini de vomir vers le rivage.
L’ampleur prise par le phénomène
a poussé l’État à récemment porter plainte, via
les ministères de la Transition écologique et de la Mer. Des collectivités
également (pas encore de Normandie). L’ensemble de l’affaire, dont l’enquête
est confiée à la gendarmerie maritime de l’Atlantique, va être centralisé et
traité par le pôle environnement du parquet de Brest. S’agissant de plaintes
contre X, et sachant qu’il sera extrêmement complexe d’identifier le fauteur
de pollution, les démarches engagées risquent bien, elles aussi, de
s’ensabler.
Cette commune du Finistère se dote d’une charte
environnementale « pour faire avancer les choses »
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Pendant
quatorze mois, les habitants et les élus de Plounéour-Ménez (Finistère) ont
planché sur un texte qui définit les objectifs à suivre dans les années à
venir. Le but : une meilleure prise en compte de l’environnement.
Delphine Sauban, adjointe à l’urbanisme et à
l’environnement et Sébastien Marie, maire de Plounéour-Ménez sont fiers de
présenter la charte de l’environnement au jardin partagé. | OUEST-FRANCE
« Nous avons recherché les différents
documents des chartes environnementales existantes dans le secteur et au
niveau régional, explique Delphine Sauban, adjointe à l’urbanisme et
à l’environnement à Plounéour-Ménez (Finistère).
Les communes de plus de 50 000 habitants ont l’obligation de présenter un tel
document en préambule aux discussions budgétaires.
Seule la petite commune de Gouesnou
[6281 habitants]
en possède une, à notre connaissance. »
Huit thèmes retenus
Une charte environnementale, votée lors du dernier
conseil municipal, a été élaborée pour la commune, avec les habitants, après
une réunion publique en novembre 2021. Une soixantaine de personnes présentes
et un comité de pilotage constitué d’une vingtaine d’habitants ont planché sur
le sujet. Huit grands thèmes ont été retenus, avec des objectifs à atteindre
contenus dans cette feuille de route qui doit conduire la commune et les
habitants à une meilleure prise en compte de l’environnement pour l’avenir.
On se rend bien compte que si on veut faire
avancer les choses, c’est au niveau local qu’il faut le faire. Les échecs
successifs des différentes COPS au niveau international sont là pour nous le
démontrer. C’est une charte qui va s’appliquer de manière transversale pour
toutes les décisions qui seront prises au niveau de la commune »,
note le maire, Sébastien Marie.
Récupérateurs d’eau de pluie, compost dans
le bourg...
Faire des économies d’énergie, favoriser le
covoiturage, les circuits courts pour l’alimentation, récupérer l’eau de
pluie,
réaliser un atlas de la biodiversité pour mieux la protéger,
mais aussi des mesures diverses et détaillées que l’on
trouve dans le document. Différentes actions seront mises en place.
Delphine Sauban détaille :Nous allons
installer des récupérateurs d’eau de pluie pour les bâtiments communaux, afin
d’arroser les parterres. Par des ateliers participatifs, nous allons
sensibiliser au tri des déchets, installer un compostage au centre bourg,
planter des vergers sur les délaissés communaux. Cela va prendre du temps.
Cette charte engage la commune pour les années à venir.
Certaines actions ont déjà été menées lors des
travaux de la revitalisation du centre bourg : mise en place, avec les
services techniques, de gestion différenciée des espaces verts ; utilisation
de sable compact pour les revêtements au sol ; ou encore déplacements doux
dans le bourg.L’objectif est aussi de créer du lien entre les
habitants autour du thème de l’environnement », précise le maire.
Perros-Guirec. Les plaisanciers de Ploumanac’h
sont en colère
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Les
plaisanciers du Village préféré des Français 2015 se sentent abandonnés. Leur
port s’envase et ils reprochent à la mairie de Perros-Guirec (Côtes-d’Armor)
de ne pas réagir.
Jean-Charles Le Meur, Bernard Tassel, Franck
Pasquiers, élus au Clupp et Yannick Guégan, président de l’association des
plaisanciers du port de Ploumanac’h, estiment que le port est délaissé. |
OUEST-FRANCE
Vendredi 3 février 2023, au conseil portuaire de
Perros-Guirec (Côtes-d’Armor), le budget primitif
des ports pour 2023 était présenté. Pour la première fois, il a fait
l’unanimité contre lui.
« Le port de Ploumanac’h est laissé à
l’abandon »
Jean-Charles Le Meur, Bernard Tassel et Franck
Pasquiers, les trois représentants élus du port de Ploumanac’h au comité local
des usagers permanents du port (Clupp), et Yannick Guégan, le président de
l’association des plaisanciers du port de Ploumanac’h, ont en effet voté
contre ce budget.Trop c’est trop, nous ne pouvions accepter ce budget
qui ne prévoit quasiment aucune ligne budgétaire pour Ploumanac’h, où il y a
quand même 400 bateaux, s’indignent les intéressés.Ce port est
laissé à l’abandon par la Ville et ce n’est pas acceptable.
Pour eux, l’envasement est inexorable, avec un niveau
de vase qui augmente chaque année.À court terme, les vedettes d’Armor
navigation ne pourront plus mouiller dans le port (elles touchent déjà le fond
à la manœuvre), puis ce sera au tour des bateaux de pêche.
Ils pointent également la dangerosité de
l’accumulation de vase côté Trégastel :Les plaisanciers prennent des
risques pour accéder à pied à leurs bateaux.
« Il se transforme en mare à canards »
Leur colère est accentuée par l’augmentation de 9 %
des tarifs de mouillage.Ce magnifique port, qui a aussi contribué à
faire de Ploumanac’h le plus beau village de France, est en train de se
transformer en mare à canards.
En octobre 2022, lors de l’assemblée générale des
plaisanciers, le maire, Erven Léon, avait déclaré :L’opération de
désenvasement est très onéreuse (estimée à deux millions d’euros) et le
transport de la vase (20 000 m3) représente une grosse part du
budget, d’où l’idée d’un stockage à proximité dans une ancienne carrière de
granit, à la Clarté. Cette solution, si elle était retenue, rencontre
l’hostilité de l’Unam (Améliorer la qualité de la vie et protéger le
patrimoine naturel), une autre association de Ploumanac’h.
Dans cette station du Finistère, le prix du gaz
bio pour véhicules est passé d’1,03 € à 5,05 €
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La station du
rond-point du Puits, à Saint-Martin-des-Champs (Finistère) reste cependant
ouverte. Malgré une explosion des coûts, les tarifs ne bougeront pas cette
année, faute d’avoir pu renégocier les tarifs avec le fournisseur,
TotalÉnergies.
Le prix du gaz naturel pour véhicules a
explosé à la station de Saint-Martin-des-Champs, passant d’1,03 € à 5,05 €
depuis le premier janvier. | OUEST-FRANCE
Nous avons réalisé dans ces stations un
investissement colossal ! Nous avions un tarif de gaz très intéressant
auparavant auprès de TotalÉnergies, notre fournisseur, qui n’entend pas
renégocier les prix aujourd’hui. Ce qui nous oblige à répercuter la hausse
sur le prix de vente.
La station de Saint-Martin-des-Champs enregistre
une baisse de deux tiers de sa fréquentation, les utilisateurs préférant
se rendre dans les Côtes-d’Armor où les tarifs sont plus attractifs car ce
département n’a pas eu jusqu’à présent à renégocier son contrat avec le
fournisseur. Contacté, ce dernier n’a pas répondu à nos sollicitations.
« Certains transporteurs reviennent au
diesel ! »
Le gouvernement nous a dit de passer à des
énergies moins polluantes, ce que nous avons fait en partant sur du gaz
issu de la méthanisation, mais celui-ci est indexé sur le prix du gaz.
Nous marchons sur la tête ! Certains transporteurs qui avaient choisi
cette énergie reviennent au diesel ! déplore le président du SDEF.
Le syndicat départemental essaie de son côté de
pouvoir bénéficier d’un bouclier tarifaire mais pour l’instant rien n’est
fait. Concernant la station du rond-point du Puits,nous allons la
laisser ouverte à nos usagers, malgré les coûts fixes importants ».Le marché du gaz et donc son prix sont renégociables tous les ans.Nous pouvons espérer obtenir des prix plus intéressant dans les deux
années à venir.
Hervé Berville, secrétaire d’État chargé de la
Mer, sera sur l’île de Batz, vendredi
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Le secrétaire
d’État chargé de la Mer sera sur l’île de Batz (Finistère), ce vendredi
10 février 2023. Hervé Berville viendra formaliser les engagements de l’État
dans le contrat de partenariat 2021-2027 qui le lie avec les îles du Ponant,
la Région Bretagne et les Départements du Finistère et des Côtes-d’Armor.
Hervé Berville, secrétaire d’État chargé de la
Mer, sera sur l’île de Batz, vendredi 10 février 2023, à l’occasion de la
signature du contrat de partenariat entre l’État, la Région, les conseils
départementaux du Finistère et des Côtes-d’Armor et les îles du Ponant. |
ARCHIVES YANN CASTANIER/OUEST FRANCE
Les élus devraient être nombreux à prendre le bateau
de l’embarcadère de Roscoff (Finistère), vendredi 10 février 2023.
Hervé Berville, secrétaire d’État chargé de la Mer,
sera de la partie, direction l’île de Batz.
Les parents et élus du pays de Morlaix vont
manifester contre les menaces de fermeture de classe
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Les maires et
élus du pays de Morlaix concernés par des potentielles fermetures de classe à
la rentrée 2023 ont rencontré le sénateur du Finistère, Jean-Luc Fichet, ce
samedi 4 février 2023. Neuf classes pourraient être fermées. Les élus et les
parents d’élèves veulent organiser une manifestation, mercredi 8 février 2023,
à 15 h 30, place des Otages, à Morlaix.
Les élus concernés par des potentielles
fermetures de classe à la rentrée 2023 ont rencontré le sénateur du Finistère,
Jean-Luc Fichet. | JEAN-LUC FICHET
« Sauf que visiblement le Finistère payerait
un lourd tribut, avance le sénateur Jean-Luc Fichet. Il y
aurait cinquante projets de fermeture contre quinze ouvertures. »
Ce dernier a reçu les élus concernés par les neuf
fermetures de classe, ce samedi 4 février 2023, soit : Garlan, l’île de Batz,
Lanmeur, Pleyber-Christ, Plougonven (Saint-Eutrope),
Plounéour-Ménez (poste bilingue),
Plourin-lès-Morlaix (Martin-Luther-King), Morlaix (une classe bilingue au
Poan-Ben) et Saint-Vougay. « Guerlesquin et Guimaëc m’ont fait
savoir qu’ils souhaitaient, de leur côté, des ouvertures de classe. »
Des classes de plus en plus compliquées à
gérer
Ensemble, parents d’élèves et élus ont donc prévu un
rassemblement pour demander une révision de ce programme par l’Éducation
nationale. Rendez-vous est donc pris mercredi 8 février 2023, à 15 h 30, place
des Otages à Morlaix.
Parmi les inquiétudes soulevées par cette nouvelle
carte, « l’alourdissement des classes, alors que cela devient de plus
en plus compliqué de les gérer. Surtout à l’heure où l’on exige davantage
d’inclusif et que les AESH [Accompagnant des élèves en situation de
handicap] se font rares. On constate aussi que les élèves arrivent en
6e avec un abaissement général du niveau », poursuit
Jean-Luc Fichet.
Ce dernier dit soutenir largement leur cause, et il
devrait rencontrer la direction départementale de l’Éducation nationale, le 10
février 2023. « Il y a aussi un paradoxe entre la demande du
gouvernement d’aménager les écoles, tout en voulant fermer des postes. Comment
inciter les jeunes ménages à venir s’installer dans certaines communes rurales
s’il n’y a pas d’école ou que les classes sont trop surchargées ? »
Lannion. Anthénéa : pas besoin de couper les
arbres
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Le maire et le
directeur général des services de Lannion (Côtes-d’Armor) ont visité l’usine
Anthénéa. L’entreprise confirme qu’une solution a été trouvée pour faire
passer les premières soucoupes flottantes de l’usine au Léguer, sans couper
des arbres.
Anthénéa continue de travailler sur ses deux
premières unités. | ANTHÉNÉA
L’entreprise Anthénéa a rendu publique la visite
organisée pour le maire de Lannion, Paul Le Bihan et le directeur général des
services Thierry Gallen, en publiant des photos sur les réseaux sociaux.
Le maire de Lannion et le directeur général
des services ont visité l’usine Anthénéa. | ANTHÉNÉA
La question de
l’abattage d’arbres pour faire passer les premières
capsules n’est plus un sujet à cette heure. Une solution a été trouvée avec
M. le maire pour l’expédition des deux premières unités de série sans couper les
arbres », précise Murielle Cesbron, en charge de la communication. Aucune
date de sortie n’est avancée à cette heure : On travaille. Les premières
soucoupes doivent être acheminées au Qatar et à Oman.
Le conseil
municipal de Saint-Jean-du-Doigt (Finistère) s’est réuni jeudi 2 février 2023,
pour la première fois depuis la démission de Maryse Tocquer. Il était présidé
par Monique Nédellec, maire par intérim.
La mairie de Saint-Jean-du-Doigt. |
OUEST-FRANCE
Le conseil municipal de Saint-Jean-du-Doigt (Finistère)
s’est réuni jeudi 2 février 2023 pour la première fois depuis la démission de
Maryse Tocquer. Monique Nedellec, maire par intérim, l’a animé.
Une élection partielle se tiendra
les 26 février et 5 mars
Les candidatures pour les trois sièges de conseiller
municipal à pourvoir sont ouvertes jusqu’au jeudi 9 février. Elles doivent
ensuite être validées par la préfecture, puis la campagne pourra se dérouler
pour se terminer le samedi 25 février.
Le conseil municipal a défini les tours de présence
au bureau de vote, qui sera dans la salle municipale.
Les logements vacants seront taxés
dès 2023
En application d’une directive gouvernementale, les
logements vacants, c’est-à-dire vides de meubles, seront assujettis à la taxe
d’habitation dès 2023 et non 2024 comme précédemment envisagé. La liste sera
communiquée à la commune par les services du fisc, en avril 2023.
Le budget de la commune pour 2023, en cours de
préparation, sera soumis au vote des élus le 4 avril.
Un nouveau projet éducatif en
préparation pour l’Ulamir
l’Ulamir (Union locale d’animation en milieu rural),
qui organise, entre autres, des gardes d’enfants et des activités éducatives,
est régie par une convention avec la commune. Un nouveau projet éducatif
intercommunal est en cours de préparation et devrait donner lieu à une
nouvelle convention en avril, qui aura aussi pour effet de modifier les tarifs
des prestations. En attendant, la convention actuelle est prorogée.
Service de restauration
Un diagnostic hygiène et surveillance du service de
restauration de la commune et de son plan de maîtrise sanitaire a été commandé
à un laboratoire spécialisé, à titre conservatoire et sans que des anomalies
aient été relevées. Cette opération pourra être inopinée.
À la demande de la préfecture et du Sdis 29 (Service
départemental d’incendie et de secours), un référent local a été désigné par
le conseil municipal : Emmanuel Tocquer.
Réhabiliter, densifier… Morlaix communauté
accompagne les particuliers pour améliorer l’habitat
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D’ici 2027,
avec l’Opah (opération programmée de réhabilitation de l’habitat), Morlaix
communauté souhaite accompagner la réhabilitation de 1 105 logements. Le
premier de cette série qui s’annonce longue a été inauguré vendredi 3 février
2023.
L’immeuble 4, rue Gambetta a été réhabilité, à Morlaix.
Sept logements et un local commercial ont été refaits à neuf. | OUEST-FRANCE
Il a fait peau neuve. Au 4, rue Gambetta, à Morlaix (Finistère),
un immeuble a bénéficié d’une rénovation complète, entre 2021 et 2023. Il s’agit
du premier, dans la cité du viaduc, à avoir été réhabilité dans le cadre de l’Opah
Durable et solidaire (opération programmée de réhabilitation de l’habitat) et du
programme
Action cœur de ville. En quoi ça consiste, pourquoi
c’est un enjeu ? On vous explique.
De nombreux acteurs ont été impliqués dans la
réhabilitation de l’immeuble 4, rue Gambetta, à Morlaix, comme Action logement,
Morlaix communauté ou encore l’État. | OUEST-FRANCE
Qu’est-il arrivé à cet immeuble ?
Il s’étire sur trois étages, avec sept logements et
un local commercial, au rez-de-chaussée. En 2019, des propriétaires privés
l’achètent, mais il est très dégradé, « on ne pouvait pas marcher
partout, il y avait des ouvertures qui permettaient aux pigeons d’entrer »,
détaillent-ils. Des travaux de rénovation sont donc entrepris. Les acheteurs
ont bénéficié d’un suivi grâce à l’Opah et Action cœur de ville, qui leur a
permis d’avoir un accompagnement humain, tout au long du processus, mais
aussi, et surtout, d’un soutien financier.
Combien a coûté cette réhabilitation ?
Fenêtres, isolation, cuisine, chauffage… tout a été
refait. Le coût est estimé à « 500 000 € ». Sur cette somme,
les propriétaires ont été accompagnés à hauteur de 279 000 € par les
différents acteurs impliqués dans l’Opah et Action cœur de ville (Morlaix,
Morlaix communauté, le Département, Action logement, l’Agence nationale de
l’habitat). « C’est une opération intéressante pour les financeurs, et
ça répond à un réel besoin », précise Jean-Paul Vermot, président de
Morlaix communauté.
Dans le cadre du 4, rue Gambetta, il y a également un
versant social, avec Action logement. Les appartements, de 26 m2 à
55 m2, sont loués de 189 € à 350 €, à des salariés du secteur privé
ou apprentis. Il s’agit donc de loyers maîtrisés. Preuve que le besoin est là
: les appartements sont livrés depuis quelques jours seulement, et sont déjà
tous loués.
Pour tout renseignement sur ces dispositifs, vous
pouvez contacter le 02 98 15 32 32.
« Ça serait la mort de l’Île-de-Batz » : ces
parents se mobilisent contre la fermeture d’une classe
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À la rentrée
2023, l’Île-de-Batz (Finistère) pourrait compter une classe en moins. Ainsi,
tous les élèves de 3 à 11 ans, auraient cours ensemble. Une perspective qui
inquiète les parents.
Contre la fermeture d’une classe dans l’école
de l’Île-de-Batz (Finistère), des habitants se mobilisent. Ils craignent qu’une
classe unique rende moins attractifs les lieux pour des résidents à l’année. |
OUEST-FRANCE
« Cette fermeture, ça serait la mort de
l’île, petit à petit », s’alarment des parents d’élèves, sur l’Île-de-Batz,
non loin de Roscoff, dans le
Finistère. Pour la rentrée 2023, l’une des deux
classes de l’école est menacée, en raison d’un changement prévisionnel
« d’un ou deux enfants en moins dans l’effectif, indique
le maire de la commune, Éric Grall. Sauf que rien n’est bouclé,
nous ne sommes qu’en février », dit-il.
L’élu a reçu il y a quelques jours un courrier de
l’inspection académique, pour l’informer de la situation.
L’école de l’Île-de-Batz accueille 18 élèves,
répartis en deux classes. Avec une variation de quelques élèves, une classe
pourrait fermer, ce qui inquiète les parents. | OUEST-FRANCE
Une enseignante pour huit niveaux ?
À 15 minutes en bateau du continent, l’île, avec son
paysage de carte postale, compte environ 450 habitants, dont une école avec 18
enfants, de la petite section au CM2, répartis jusqu’à présent en deux
classes.
L’île accueille également un collège.
Camille, maman de deux enfants qui fréquentent
l’école, pointe du doigt : « Sur les huit niveaux entre la petite
section et le CM2, nous en avons sept de représentés à l’école ».
Autrement dit, si un poste est supprimé dans l’établissement, l’enseignante
qui resterait devrait faire classe à une quinzaine d’élèves, seule, en
s’adaptant à toutes les tranches d’âge. Marjolaine, elle aussi parent
d’élèves, ajoute : « Même au niveau culturel, on ne pourrait plus
faire de sorties, car pour en trouver qui correspondent à des enfants de 3 à
11 ans, ce n’est pas possible. »
Alors face à cela, les îliens s’activent. Devant
l’école, en signe de protestation, ils étaient une quarantaine, parents mais
aussi simplement habitants, jeudi 2 février 2023 en fin de journée. L’une des
femmes mobilisées glisse : « Moi je suis arrivée il y a 30 ans sur
l’île, et je suis restée, car il y avait une école. »
Une école avec deux classes, un critère
important pour les habitants
Camille confirme. « Pour moi, avoir une école
avec deux classes, ça faisait partie des critères pour venir vivre sur l’île.
» Nicolas, un parent, ajoute : « Fermer c’est une chose, mais
on sait que rouvrir, c’est plus difficile. »
L’Île-de-Batz, à 15 minutes en bateau de
Roscoff, attire pour sa qualité de vie et ses paysages. | OUEST-FRANCE
D’autres écoles touchées par des risques de
suppressions de postes
Sur l’île, la présence de deux classes est un critère
important d’attractivité pour la population. Sur le continent, dans le pays de
Morlaix, la problématique est légèrement différente, mais d’autres écoles sont
touchées par des risques de fermeture de classe, en raison de variation des
effectifs. C’est le cas à Saint-Vougay par exemple, mais aussi Lanmeur,
Plourin-lès-Morlaix, Pleyber-Christ ou encore
Plounéour-Ménez. Dans toutes ces communes, les
parents se mobilisent.
Samedi 4 février à 10 h 30, le sénateur Jean-Luc
Fichet recevra les maires des communes concernés.
« Les personnes en situation de handicap sont
des citoyens à part entière »
Publié
le
Amandine Lefevre, membre du conseil
départemental d’APF France Handicap ; Jean-Yves Raynery, directeur territorial
Finistère et Côtes-d’Armor, avec Corine et Eva, membres de l’APF France Handicap
29. | OUEST-FRANCE
« Changer le regard sur la personne handicapée. »
C’est avec ce mot d’ordre que se sont réunis 90 membres de l’association l’APF
France handicap, samedi 28 janvier 2023, à Châteaulin (Finistère).
Anciennement appelé « Association des paralysés de
France », l’APF France handicap est la plus importante association française
de défense et de représentation des personnes en situation de handicap et de
leurs proches.
Les jeunes s’investissent
Il y a un renouvellement à l’APF, avec
notamment des jeunes qui veulent s’impliquer, se réjouit Jean-Yves
Raynery, directeur territorial pour le Finistère et les Côtes-d’Armor.
Amandine Lefevre, 29 ans, est membre du conseil
départemental.Je voulais m’investir, notamment au niveau de
l’accessibilité. Aujourd’hui, l’accès est pensé par des personnes valides, or
nous avons des choses à dire. Nous sommes prêts à travailler avec les élus
locaux.
À 27 ans, Eva est dans un foyer de vie à Quimper, et
a un objectif. Celui d’être autonome dans les transports.Je prends
souvent le bus. La société doit s’adapter, nous sommes des citoyens à part
entière.
Grâce à l’association, la jeune femme part en
vacances depuis treize ans. Il y a plein d’envies et de besoins, confie
le directeur.
Appel à bénévoles
APF France handicap est en recherche de bénévoles.Chacun peut aider : au niveau du transport de personnes, à l’accueil ou à
l’administratif. Et bien sûr pour gérer les réseaux sociaux, pour sensibiliser
sur le handicap. Afin d’être plus visible et de se faire entendre.
Pour la protection des océans, un partenariat
entre Grain de Sail et Océanopolis Acts
Publié le
Le
torréfacteur et chocolatier Grain de Sail et Océanopolis Acts ont signé une
convention de mécénat, pour la protection des l’océan, au début de l’année
2023.
Jean-Louis Étienne et Jacques Barreau ont
signé, entre Océanopolis Acts et Grain de Sail, une convention de mécénat, pour
la protection de l’océan. | OCÉANOPOLIS ACTS
Le Fonds de dotation brestois dédié à l’Océan,
Océanopolis Acts,
et l’entreprise
Grain de Sail, basée à Morlaix (Finistère),
s’unissent pour sensibiliser ensemble « le plus grand nombre à la
protection de l’Océan », indiquent-ils dans un communiqué de presse.
Ils ont signé une convention de mécénat dans cet objectif, début 2023.
Des valeurs et engagements communs
Grain de Sail, torréfacteur et chocolatier,
transporte une partie de ses matières premières par voilier cargo, un mode de
transport propre. L’entreprise souhaite « mobiliser ses collaborateurs
et ses clients autour de ses engagements en faveur de la mer et de son regard
différent sur le monde ».
Jacques Barreau, directeur général et cofondateur de
Grain de Sail souligne « un partenariat basé sur des valeurs communes
d’engagement et d’actions concrètes visant à repenser notre rapport au monde
et aux écosystèmes marins, durablement touchés par nos modes de vie et de
consommation ».
Pour Jean-Louis Etienne, président d’Océanopolis Acts,
« il est de notre devoir d’adultes de protéger ce que nous laisserons
à nos enfants et au reste du monde. Tout passera par l’éducation et la
pédagogie du plus grand nombre ».
Ismaël Dupont, 1er adjoint à Morlaix,
démissionne de ses fonctions
Publié le
Le 1er adjoint
de la ville de Morlaix (Finistère), Ismaël Dupont, a décidé de démissionner de
ses fonctions. Jeudi 9 février 2023, son successeur sera élu, lors du conseil
municipal. Il annonce déjà qu’il restera membre de la majorité. On fait le
point avec lui.
Ismaël Dupont, secrétaire départemental du
PCF, démissionne de ses fonctions de 1er adjoint. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Ismaël Dupont, 1er adjoint à la mairie de Morlaix,
chargé des finances, a démissionné. Cette information a été dévoilée par
nos confrères du
Télégramme,
le 2 février 2023. Qu’est-ce qui a mené à cette décision ? On fait le
point avec le principal intéressé.
Pourquoi quitter votre poste de 1er
adjoint ?
Ce n’est pas une démission sèche, je reste membre
de la majorité. Je garderai une implication dans la municipalité mais cela
sera un peu réduit. Je suis resté investi dans mes fonctions d’adjoint aux
finances jusqu’au bout, mais c’est vrai que c’était compliqué à gérer en
termes d’emploi du temps, de tout bien faire, ça prend beaucoup d’énergie.
J’ai choisi de prioriser mes responsabilités.
Justement, quels sont vos autres
engagements politiques ?
Je n’ai jamais voulu me séparer de mon activité
professionnelle [NDLR : professeur documentaliste dans un collège],
ça fait partie d’un équilibre de vie, je n’ai pas envie de me
professionnaliser complètement en politique. Ça me permet de garder les
pieds sur terre.
Que prévoyez-vous pour les mois à venir
?
Je vais rester engagé auprès du PCF, je suis
d’abord un militant politique avant d’être un élu. Ce ne sont pas les
thèmes qui manquent, avec la réforme des retraites, la loi sur
l’immigration, la réforme de l’assurance chômage. Mon premier combat,
c’est vraiment la lutte contre les injustices et pour l’égalité des
droits.
Le 9 février, le conseil municipal élira un
nouveau premier adjoint. Patrick Gambache conseiller délégué à la gestion
du personnel, affaires générales et tranquillité urbaine, lui aussi membre
du parti communiste, est pressenti pour ce poste. Il pourrait y avoir un
échange de position entre les deux hommes.
« Chacun doit faire à son niveau » : ce patron
a converti ses salariés à la voiture électrique
Publié le
Corinne PRINTEMPS
Depuis le
17 décembre 2022, les 14 salariés de la société Femaag, installée à Reux
(Calvados), roulent en voiture électrique. Une initiative du patron, François
Gosset, qui a mis à disposition ces véhicules de fonction. Pour lui, chacun
doit agir à son niveau pour lutter contre le réchauffement climatique.
Les voitures électriques sont mises à
disposition des salariés, contre 30 à 50 € suivant le nombre de places assises
de la 208 électrique. | DR
« Cela fait six ans que je roule
en électrique. Pour moi, à ce jour, c’est la
meilleure solution écologique. »
Doudoune et écharpe autour du cou, fenêtre de son bureau légèrement
ouverte sur des jeunes arbres récemment plantés, François Gosset, 51 ans,
considère que devant l’évidence du réchauffement climatique, il est de son
devoir d’agir. Il dirige l’entreprise Femaag, spécialisée dans la fabrique
de machines dédiées aux emballages, installée depuis 2010
dans la zone industrielle de Reux, sur les
hauteurs de Pont-L’Évêque (Calvados).
Voilà
quatre ans qu’il cherchait un moyen d’impliquer ses quatorze
collaborateurs
dans une démarche écologique. « Il me
fallait mûrir l’idée dans ma tête. » Quand la guerre en Ukraine
éclate, son projet se précise, renforcé par la hausse des prix. «
Certains sont proches de leur lieu de travail. D’autres sont plus
éloignés. Pour tous, le budget voiture est important et l’empreinte
carbone bien réelle. »
« C’était tout le monde ou personne »
François Gosset propose alors à ses salariés
de rouler en électrique. « C’était tout
le monde ou personne. » Budget annuel pour l’entreprise : 30 000
€ de location. « Un seul salarié ne comprenait pas la démarche,
mais je l’ai convaincu.Le plus réticent est aujourd’hui
le plus adepte », sourit le patron.
En mettant à disposition un véhicule de fonction,
il estime aider à la prise de conscience de ses salariés, « peu
concernés » de l’enjeu du réchauffement climatique.
François Gosset, patron de Femaag, entreprise
spécialisée dans la fabrication de machines outils à destination d’emballages,
est concerné par la question environnementale. Dans son entreprise, il met à
disposition des voitures électriques de fonction pour ses 14 salariés. |
OUEST-FRANCE
À charge pour le salarié de participer aux frais : 30
€ chaque mois pour une voiture deux places, 50 € pour une 208 quatre places.
« La voiture peut être rechargée à l’entreprise. Ils sont autorisés à
l’utiliser à des fins personnelles. Ils roulent gratuitement pour venir au
travail. » Une manière indirecte d’améliorer le pouvoir d’achat de
chacun.
« Un déplacement de 60 km en voiture
thermique, tout compris, ça coûte 50 €. Le calcul est vite fait. »
L’argument financier séduit au-delà du parti pris écologique.
François Gosset ne se contente pas de réduire
l’empreinte carbone de l’entreprise via les salariés : il envisage
d’installer des pompes à chaleur, des panneaux photovoltaïques, et il vient de
planter des arbres. « Le réchauffement climatique est une réalité, il
suffit de regarder nos pelouses, l’été. Chacun doit faire à son niveau, et
dans son domaine de compétence, des actions pour réduire son empreinte
carbone. Il est trop facile de se disculper en se disant que ce que nous
faisons est une goutte d’eau. »
Rocade sud de Lannion, les opposants attendent
le retrait officiel
Publié le
Après dix ans
de combat contre la construction de la rocade sud à Lannion (Côtes-d’Armor),
l’association Non à la rocade sud se félicite de l’abandon du projet. Ils
souhaitent désormais une confirmation officielle.
Corinne Buanec, présidente de Non à la rocade
sud, s’est battue sans relâche au nom de l’association, née en 2011. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
C’est avec beaucoup de satisfaction que
l’association Non à la
rocade sud de Lannion enregistre les votes sans
appel des communes de Lannion et de Ploubezre.C’est par ce communiqué que les membres de
l’association, crée en 2011, se félicitent de l’issu de leur combat.
Depuis plus d’une dizaine d’années maintenant, nous, adhérents et
sympathisants, n’avons eu de cesse de dénoncer ce projet en essayant de
prouver avec nos faibles moyens son inadéquation eu égard aux besoins de
circulation de la population locale. Nous avons régulièrement rappelé son
impact désastreux sur l’environnement, alors que les effets du dérèglement
climatique sont désormais perceptibles par tout un chacun. Malgré
tout, l’association reste vigilante.
L’expérience de nos luttes passées nous incite
à la prudence. Nous attendons donc maintenant avec impatience
l’officialisation de l’arrêt par le conseil départemental du projet de rocade
sud de Lannion, ainsi que son retrait du SCOT et du PLUI.
À Lannion, le 4e pont sur le Léguer ne fait pas
consensus au sein de l’Agglo
Publié le
Si de nombreux
élus de Lannion-Trégor communauté sont prêts à accueillir un pont
supplémentaire à Lannion (Côtes-d’Armor), d’autres remettent en cause ce
projet. Sur fond d’écologie et de financement, les arguments des uns se
heurtent à ceux des autres.
Le désenclavement de la zone de Bel-Air est un
des arguments des élus favorables à la construction d’un pont entre les deux
rives du Léguer à Lannion. | MATHIEU PATTIER / OUEST FRANCE
1 2 Deuxième volet sur le sujet du 4e
pont sur le Léguer.
Dans les tuyaux depuis
plus de vingt ans, le projet d’un 4e pont à
Lannion (Côtes-d’Armor), censé améliorer la
desserte vers la zone de Pégase et la côte de Granit rose depuis le
sud-ouest du territoire, est-il en train de se concrétiser ? C’est du
moins la volonté d’une partie des élus de Lannion-Trégor communauté (LTC).
Parmi eux, les maires du canton de Plestin-les-Grèves, qui, début décembre
2022, ont soumis une motion aux votes de leurs conseillers avec la ferme
intention de faire avancer le dossier.
La dizaine de votes «
contre » n’a pas refroidi l’enthousiasme général dans les neuf
communes concernées (1). À Plufur, l’impatience du maire, Hervé Guélou
(2), fait écho à celle des élus du canton.On veut ce pont. On voit
bien que de ce côté-ci, on est délaissé. La gendarmerie part à
Saint-Hugeon, les pompiers sont déjà à Pégase. L’Agglo est là pour faire
de l’aménagement du territoire de façon équitable. Ce pont est un trait
d’union nécessaire.
Sur cette image, l’esquisse du futur pont qui
enjamberait le Léguer, entre la route de Loguivy et le quai de la Corderie.
Trois piles soutiendraient l’infrastructure, dont une dans le fleuve qui
traverse Lannion. | ARCHIVES
Bel-Air, une zone commerciale à désenclaver
Christian Jeffroy, le maire de Plestin-les-Grèves,
en est également un fervent défenseur, même s’il ne cache pas qu’il aurait
préféré voir
le projet de rocade sud aboutir. Il a le sentiment
que le sud-ouest du Trégorrisque le décrochage si rien n’est fait.
Lui aussi fait allusion au centre de secours excentré et à la zone de Bel-Air,qui ne peut pas se développer si on n’en facilite pas l’accès.
Depuis son territoire éloigné, Cécile Auriac, maire de Trémel,
abonde.Les entreprises ne souhaitent pas s’y installer ne serait-ce
que pour une question de livraison. C’est compliqué d’y accéder en poids lourd
depuis le nord.
L’actualité semble lui donner raison puisque le
magasin Roady vient d’être placé en redressement judiciaire. Un argument qui
ne tient pas la route pour Olivier Houzet, maire de Saint-Quay-Perros, qui,
sans même parler de l’accès, s’interroge.Le développement de zones
commerciales doit-il encore faire partie de nos priorités ?
Une enveloppe de 15 M d’€, pour l’instant…
Outre cette question, le problème du coût et
l’utilité même de l’infrastructureen béton et bitume, le font
réagir.Ça fait cher du kilomètre pour gagner quelques minutes lors de
la traversée de Lannion. Le budget, actuellement de 15 M d’€,
pourrait encore s’alourdir selon André Coënt, vice-président délégué aux
Infrastructures au conseil départemental,en fonction du prix des
matériaux. Mais une telle construction ne s’amortit pas sur dix ou vingt ans.
On part pour 50 ans, soit 200 000 € par an sur un budget de 230 M d’€. Pour
lui, c’est clair,il faut rétablir l’équilibre entre le sud et le nord.
Les habitations, les commerces, les services… Tout est fléché suivant l’axe
Lannion-Perros.
Comme les opposants «
tendance verte », impliqués dans les décisions à venir, Françoise
Le Men, élue à Lannion, pointe également l’aspect écologique.Ce n’est
pas compatible avec les questions d’environnement, encore moins avec le
réchauffement climatique… sans parler de cette période de pénurie d’argent
public.
Un dossier toujours en stand-by
À l’est du territoire, Henri Paranthoën, le maire de
Lézardrieux, se sent bien éloigné des problèmes de trafic lannionnais, au même
titre que ses administrés. Pas encore élu au moment du débat sur l’intérêt de
cet ouvrage, il glisse,il est peut-être utile aux Lannionnais.
Dans les rangs des « plutôt contre », des
voix soulignent,un flou volontaire ou involontaire autour de
ce dossier toujours en stand-by et attendent du concret qui espèrent-ils
débouchera sur une consultation citoyenne.
Gervais Egault, président de LTC, tient à remettre
les choses à leur place.L’avant-projet n’est pas terminé. On pousse les
études au maximum pour présenter des informations les plus complètes aux élus.
Pour Olivier Houzet,rien n’est encore acté, mais un certain nombre
de choses sont engagées. Les décisions prises il y a vingt ans ne sont plus
en phase avec les besoins actuels ou futurs. Il faut accepter de changer
d’avis… Le bureau exécutif ne semble pas avoir choisi cette option.
Plan de sortie de flotte : le Finistère
représente un tiers du plan, deux missions confiées
Publié le
Rosemary BERTHOLOM
Le secrétaire
d’État à la Mer, Hervé Berville, a confié une mission au préfet du Finistère
et une autre au préfet de Région. Le Finistère est le département le plus
concerné par le plan de sortie de flotte.
Dans le cadre du plan de sortie de flotte,
plusieurs armateurs du pays Bigouden ont candidaté. En Finistère, des bateaux de
Concarneau et de Roscoff ont également déposé des dossiers. | VINCENT MOUCHEL
Pour rappel, deux timings sont à respecter
dans le cadre légal de ce plan de sortie de flotte : à compter de la réception
de la convention, le demandeur dispose de 15 jours ouvrés pour la retourner
signée ; à compter de la notification de la convention attributive, le
demandeur aura un délai de 90 à 120 jours pour sortir son navire de flotte.
Deux missions pour deux représentants de
l’État en Finistère
Puis, au 1er juillet 2023, dans la
continuité du travail du préfet du Finistère, le préfet de Région, Emmanuel
Berthier, aura une mission : l’élaboration d’un schéma régional portuaire.
Le comité de pilotage se réunissait aujourd'hui à 14h au siège de Morlaix
Communauté dans la salle Cathédrale, il semblerait que "La Méloine" ne respecte
pas les règles imposées aux associations, c'est à dire "Comme lors de sa
précédente réunion, ce comité sera limité à une personne par association". Bravo
!!! Les passe-droits pour cette association sont donc toujours en vigueur. Ils
se croient tout permis, nous y sommes habitués.
RAPPEL
Le Diben vendredi 09 juillet 2021
Communiqué de l'APPBS et de l'ARAP
Associations APPBS et ARAP – Site
portuaire de Primel - Le Diben
Création d’un Comité de pilotage mais…..
A l’initiative de monsieur Marc ROUSIC, Conseiller Délégué au service Littoral
de Morlaix Communauté, une rencontre a eu lieu le 16 juin 2021 avec les
associations APPBS (Association pour un Petit Port Breton Sympa) et ARAP (Amis
et Riverains de l’Anse de Primel) concernant l’aménagement du site portuaire de
Primel – Le Diben, la digue et l’emplacement de l’aire de carénage en
particulier…
Les représentants de l’APPBS et de l’ARAP ont été informés de la volonté de
Morlaix Communauté de respecter l’environnement, et de maîtriser harmonieusement
l’usage de la digue et future aire de carénage par les utilisateurs. Cette
volonté déclarée s’appuiera sur la création d’un Comité de pilotage réunissant
la commune – les professionnels – les financeurs – les riverains – les
associations – etc…
Pour l’APPBS et l’ARAP, rien à redire sur la procédure de mise en place de ce
Comité de pilotage, mais nous avons été surpris d’apprendre en fin de réunion le
déplacement prévu sans concertation du poste de ravitaillement en carburant au
sud des ex-établissements Lequertier. Ceci hypothéquant de fait une implantation
possible à cet endroit de la future aire de carénage.
Nous rappelons que les Associations sont formellement opposées à une aire de
carénage au fond de l’anse de Primel où une large zone humide très riche en
biodiversité est répertoriée. L’utilisation mutualisée d’une nouvelle aire de
carénage par les clients du chantier naval et d’autres utilisateurs, ne doit pas
dicter l’emplacement de l’aire au détriment de l’environnement.
En conséquence, les associations APPBS et ARAP,
demandent instamment au service Littoral de Morlaix Communauté, de surseoir au
déplacement du poste de distribution des carburants, le temps de débattre
démocratiquement au sein du Comité de pilotage du lieu d’implantation de l’aire
de carénage.
Contre une suppression de poste dans une école,
ces Bretons font classe dans la rue
Publié le
Un poste
d’enseignant risque d’être supprimé à l’école Jules-Ferry de Plounéour-Ménez,
dans le Finistère. Les parents et élus ont donc décidé de se mobiliser. Devant
la permanence de la députée Sandrine Le Feur, à Morlaix, ils ont installé une
salle de classe, mercredi 1er février 2023.
Des parents d’élèves de l’école Jules-Ferry, à
Plounéour-Ménez, se sont mobilisés près de la permanence de la députée Sandrine
Le Feur, à Morlaix, pour s’opposer à la suppression d’un poste, dans
l’établissement scolaire. | OUEST-FRANCE
« On a besoin de se faire entendre »,
souligne Maëldan Corre, parent d’élève à Plounéour-Ménez (Finistère).
Mercredi 1er février 2023, il était, avec des élèves de l’école
Jules-Ferry et d’autres parents, place des Otages à Morlaix, devant la
permanence de
la députée Sandrine Le Feur.
Mieux, ils avaient reconstitué une salle de classe,
en plein air, au milieu des passants. Élèves, enseignants, chaises,
tables, tableau, rien ne manquait.
Un poste d’enseignant bilingue risque d’être
supprimé en septembre 2023 à Plounéour-Ménez. Les parents s’y opposent et se
sont mobilisés, à Morlaix, devant la permanence de la députée Sandrine Le Feur.
| OUEST-FRANCE
La décision de suppression viendrait d’un changement
d’effectif au sein de l’école, qui, en septembre 2023, pourrait compter
quelques élèves en moins. « Sauf que depuis la réunion que nous avons
faite le 25 janvier, pour informer sur la situation, nous avons deux
inscriptions en plus, pour septembre 2023 »,
indique le parent d’élève.
En se mobilisant presque sous les fenêtres de la
députée, il espère attirer l’attention de cette dernière et « pouvoir
la faire réagir, pour faire comprendre que la situation n’est pas bonne ».
Les parents n’ont pas pu être reçus par Sandrine Le Feur, absente, mais ont
échangé avec l’une de ses collaboratrices et ont sollicité un rendez-vous.
Le Brexit a
acté, il a y trois ans, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Les
conséquences, qu’elles soient économiques ou touristiques, étaient imaginées
tel un tremblement de terre. Comment le Finistère a été affecté par ce
« divorce » ? Ouest-France a mené l’enquête. Découvrez notre dossier.
Le Brexit, « divorce » entre le Royaume-Uni et
l’Union européenne, a été officialisé il y a trois ans, le 31 janvier 2020
(photo d’illustration). | JUSTIN TALLIS/AFP
À son annonce en 2016, l’Europe en était secouée. Les
conséquences économiques du Brexit étaient imaginées tel un raz-de-marée.
Actée il y a trois ans, le 31 janvier 2020, à 23 h, la sortie officielle du
Royaume-Uni de l’Union européenne n’a pas fait trembler la terre au sens
propre. Mais elle a profondément changé les règles du jeu économique, social
et culturel.
Dans le Finistère, nous sommes plus proches de
Londres que de Paris. La Manche n’est plus un obstacle depuis longtemps, comme
s’amusent à le raconter les Johnnies de Roscoff, dont les mythiques vélos
chargés d’oignons roses ont sillonné les routes anglaises pour écouler leurs
marchandises.
La terre n’a pas tremblé mais on n’embarque plus à
bord d’un bateau de la Brittany Ferries aussi facilement. Et oui, il faut
penser au passeport… Mais dans les rues de Roscoff, les Anglais sont de
retour. Certains qui vivaient en Finistère ont même pris la nationalité «
bleu-blanc-rouge » pour s’acheter une tranquillité.
La terre n’a pas tremblé, mais sur le quai des ports,
la colère gronde. Les caseyeurs ne peuvent plus pêcher dans certaines zones,
côté anglais. Et comment ne pas penser au plan de sortie de flotte actuel, qui
va mettre à la casse 26 bateaux bigoudens. Cette nouvelle enquête menée par Ouest-France
permet de mieux comprendre les conséquences finistériennes de cette décision
politique prise par nos voisins. De la mer à la terre, en passant par le
tourisme et derrière les murs de nos entreprises, découvrez les épisodes de
notre dossier.
Dans les rues de Roscoff, les Anglais sont
de retour
L’hiver, Roscoff est bien calme, mais en été,
elle attire de nombreux touristes. Les étrangers, et notamment les Anglais,
semblent être revenus après le Covid-19 et le Brexit, mais peut-être un peu plus
timidement qu’auparavant. | OUEST-FRANCE
Il y a trois ans, en 2020, l’Angleterre quittait
l’Union européenne, avec le Brexit. Peu après, l’épidémie de Covid-19 frappait
le monde. L’année 2022 est donc celle d’un quasi-retour à la normale. On fait
le point avec des commerçants de Roscoff, cité littorale qui, historiquement,
accueille de nombreux touristes anglais.
Dans le monde de la pêche, « le Brexit nous
a menés à un tournant »
Yannick Calvez est le président du comité
départemental des pêches dans le Finistère. | OUEST-FRANCE
Lors des négociations pour la sortie du Royaume-Uni
de l’Union européenne, la pêche était un point de crispation. Un an après son
entrée en vigueur, le Brexit découle sur un important plan de sortie de flotte
de navires de pêche français. Pour Yannick Calvez, président du comité des
pêches du Finistère, le Brexit a mené la filière « à un tournant ».
Le Brexit a poussé cet Anglais à prendre la
nationalité française
À 66 ans tous les deux, les Britanniques Wendy
et Steve Chadwick habitent à Plougasnou, près de Morlaix, depuis 2004. Steve a
demandé la nationalité française juste avant la concrétisation du Brexit. Il a
encadré le document qui date de 2019, « par fierté ». | OUEST-FRANCE
Steve et Wendy Chadwick habitent Plougasnou, près de
Morlaix, depuis 2004, où le premier a créé plusieurs entreprises locales. En
2016, c’est le coup de massue après le vote pour que le Royaume-Uni sorte de
l’Union européenne. Craignant de devoir quitter le pays où ils avaient construit
leur vie, Steve a demandé la nationalité française. Il l’a obtenue en 2019,
après dix-huit mois d’attente et de démarches. Son épouse Wendy devrait bientôt
faire sa demande.
Lettre ouverte au Président de la République
concernant la venue officielle du Premier ministre israélien
Le 1er février 2023,
Objet : visite officielle du Premier ministre
israélien, Benyamin Netanyahou.
Monsieur le Président de la République,
Ce jeudi 2 février, vous vous apprêtez à
recevoir officiellement le Premier ministre israélien, Benyamin
Netanyahou. Nous en sommes stupéfaits et profondément indignés.
Faut-il revenir sur le passé de ce sinistre
personnage ? Vous souvenez-vous qu’il était à la pointe de la campagne
de haine qui a abouti à l’assassinat de Itzhak Rabin en 1995 ? Vous
souvenez-vous de l’offensive meurtrière qu’il a ordonnée contre la
population de la Bande de Gaza en juillet et août 2014, qui a fait 2220
morts dont 550 enfants, et de celle de mai 2021, d’une incroyable
violence, dont les Palestiniens de Gaza, et particulièrement les
enfants, sont encore loin d’être remis ? Vous souvenez-vous qu’il a
toujours développé la colonisation de la Palestine, qu’il n’a jamais
caché ses opinions suprémacistes, qu’il est l’artisan de la loi « État-Nation
du peuple juif » qui a fait entrer ses conceptions suprémacistes dans la
loi constitutionnelle israélienne ?
Mais c’est la situation présente qui nous
indigne encore plus. Netanyahou a constitué un gouvernement qui fait la
part belle à des ministres ouvertement racistes, fascistes,
suprémacistes, à qui il a donné les clés du développement de la
colonisation et de la répression contre les Palestiniens. Dans un mépris
total du droit international, il a placé au premier rang des priorités
de son gouvernement le développement de la colonisation. Oui, nous en
sommes là : le gouvernement israélien n’en est plus à tergiverser avec
le droit international, il le foule ouvertement aux pieds, il l’assume
dans le cynisme le plus total. Et parmi les provocations de ce
gouvernement, le ministre Ben-Gvir n’hésite pas à aller parader sur
l’Esplanade des Mosquées.
Comment est-il possible de se réclamer du droit
international en Ukraine et de le laisser fouler aux pieds en
Palestine ? Ne voyez-vous pas que votre parole, et de ce fait la parole
de la France, sera décrédibilisée par la manière dont vous recevez
officiellement ce criminel à l’Élysée ?
C’est un engrenage tragique qui est à l’œuvre
en Israël et en Palestine. Les Palestiniens vivent le cauchemar des
offensives quotidiennes sans la moindre retenue de l’armée israélienne
d’occupation dont les soldats ont reçu un blanc-seing pour tuer comme
bon leur semble : l’attaque contre Jénine jeudi dernier, qui, a été
d’une sauvagerie inouïe et a fait 10 morts palestiniens, en témoigne,
comme en témoignent les 36 Palestiniens tués par l’armée israélienne
depuis le début de l’année. Les Palestiniens subissent dans le même
temps les exactions de colons haineux et fanatisés, armés et protégés
par l’armée israélienne, qui ont lancé des dizaines d’attaques contre
eux pas plus tard qu’hier. Qui est là pour les protéger ? Quant aux
Israéliens, à qui l’on n’a jamais demandé aucun compte, ils sombrent de
ce fait dans la spirale du racisme et de la haine de l’autre, qui se
retournera un jour contre eux-mêmes.
Vous ne manquerez pas d’exprimer votre émotion
sur les 7 Israéliens de la colonie de Neve Yaakov à Jérusalem-Est qui
ont été tués vendredi dernier par un jeune Palestinien de Jérusalem. Ces
7 morts, comme tous les autres, sont des morts de trop. Mais avez-vous
mesuré la violence quotidienne subie par les Palestiniens de Jérusalem,
les dizaines de morts, les expulsions, les destructions de maison, les
humiliations, les provocations ? Peut-on évoquer cet événement sans le
replacer dans son contexte ? Peut-on accepter les punitions collectives
annoncées par le gouvernement israélien ?
Et c’est maintenant en France que les exactions
du gouvernement israélien trouvent leur prolongation. L’ambassadeur
d’Israël se permet d’intervenir sur la tenue d’une réunion publique à
Lyon, il est soutenu par des députés de votre majorité, puis par le CRIF
qui confond très dangereusement son rôle de représentation communautaire
avec la défense inconditionnelle de l’Etat d’Israël et de son
gouvernement. Et lorsque Salah Hamouri, victime de l’arbitraire
israélien contre lequel vous n’avez pas su le défendre, est honteusement
attaqué par un député de votre majorité, le ministre de l’Intérieur
n’hésite pas, dans sa réponse, à le diffamer et à menacer sa liberté
d’expression en France.
Monsieur le Président de la République, vous
devez en être bien conscient : si Benyamin Netanyahou est reçu à l’Elysée,
il exploitera politiquement cette visite pour renforcer son pouvoir.
Vous vous serez alors rendu complice de sa politique, de ses crimes, de
l’impasse dans laquelle il entraîne le peuple israélien, de la situation
désastreuse subie de son fait par le peuple palestinien. Ce ne sont pas
quelques expressions convenues d’appel à la retenue ou du rappel
purement formel d’une solution à deux États déjà en ruines qui y
changera quoi que ce soit.
Monsieur le Président de la République, nous
vous demandons solennellement de ne pas recevoir ce criminel à l’Elysée,
et d’avoir enfin une parole claire pour ne laisser aucune place aux
ingérences directes ou indirectes de l’État d’Israël dans notre vie
démocratique.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le
Président de la République, l’expression de notre très haute
considération.
Bertrand Heilbronn
Président de l’Association France Palestine Solidarité
Copie de cette lettre envoyée à : Catherine
Colonna, Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.
À Carantec, il n’y aura pas de camping-cars la
nuit au Kélenn, cet été
Publié le
La maire de
Carantec (Finistère), Nicole Ségalen-Hamon, est revenue sur la question du
stationnement des camping-cars pour la prochaine saison. Un sujet abordé à
l’assemblée générale de CAP Carantec (Commerçants, Artisans, Professionnels),
il y a quelques jours. Les avis des professionnels sur la question sont
partagés.
Des camping-cars stationnés près du château
d’eau, sur le parking du Ménéyer, à Carantec. Ils ne pourront plus se garer à
côté de la salle du Kélenn, la nuit, cet été 2023. | OUEST-FRANCE
Moulin à marée de Ploumanac’h : une réfection
globale du monument à prévoir
Publié le
Victor
GUILLAUD-LUCET
À la
mi-janvier 2023, le mur de soutènement du moulin à marée de Ploumanac’h
(Côtes-d’Armor) s’est effondré. L’édifice, propriété de la ville, a été
fragilisé par le ruissellement des eaux et le réchauffement climatique, selon
le président de l’Unam, une association de défense du patrimoine de
Perros-Guirec. Selon lui, une réfection globale du site doit être envisagée.
Une brèche est apparue dans le mur de
soutènement du moulin à marée de Ploumanac’h. La structure était scrutée de près
depuis plusieurs années, du fait de la fragilité apparente de la structure. |
OUEST-FRANCE
« Avec le réchauffement climatique et les
pluies de ces dernières semaines, c’était couru d’avance. » Quelques
jours après
l’effondrement du mur de soutènement du moulin à
marée de
Ploumanac’h (Côtes-d’Armor), Francis Nativel ne
semble pas surpris par l’événement. Depuis novembre 2018, le président de
l’Union pour améliorer la qualité de la vie et protéger le patrimoine naturel
de Ploumanac’h et de la Clarté (Unam) alerte la mairie sur l’état inquiétant
de la structure.
Son dernier courrier avait quelque chose de
prémonitoire, puisqu’il est daté du 12 janvier 2023, quelques jours à peine
avant l’apparition d’une brèche dans le mur, puis de l’effondrement :
« C’est un édifice qui est fragile de nature, rappelle Francis
Nativel. Déjà parce que, dans sa configuration actuelle, le moulin
date de 1833. D’autre part, du fait de sa fonction de moulin à marée, il est
soumis à la montée des eaux deux fois par jour, ce qui fragilise naturellement
la structure. »
Le réchauffement climatique en partie
responsable
Du fait de l’écroulement, la promenade du moulin du
petit Traouïero, qui dessert le sentier du GR34, est interdite aux piétons. Un
buton provisoire en bloc de granit a été mis en place pour éviter que la
situation ne se dégrade davantage.
Selon Francis Nativel, le
réchauffement climatique a également joué un rôle
dans l’aggravation de l’état de la structure : la multiplication des tempêtes
et intempéries a pour effet d’intensifier le ruissellement des eaux de pluies
entre les pierres de l’ouvrage. Un ravinement qui dégrade la stabilité du
bâti.
Depuis quelques années, des signes de vulnérabilité
étaient apparus sur le mur de soutènement. « Il était bombé à certains
endroits, ce que nous avions signalé en mairie. » Des remarques qui
ont été écoutées avec attention par les différents adjoints en charge de ce
patrimoine, assure Francis Nativel, mais la réfection de ce symbole de
Ploumanac’h n’est pas si simple : « C’est un site classé aux monuments
historiques. Toute intervention sur la structure doit se faire en bonne
intelligence avec les services compétents du ministère de la culture, comme la
Dreal, la Drac… »
Des subventions recherchées
Tout à fait conscient qu’un tel chantier nécessite du
temps et des financements, Francis Nativel ne veut jeter la pierre à personne
: « Il faut désormais réfléchir à la réfection globale de l’ouvrage,
des murs de soutènement au moulin en lui-même. Pour cela, il faudra mener une
étude de diagnostic de l’ouvrage, et trouver par la suite des artisans
qualifiés pour ce travail. »
Contacté, Erven Léon, maire de Perros-Guirec, affirme
qu’une étude était prévue dans le courant de l’année 2023 : « Cet
incident va nous pousser à agir plus vite. Nous sommes en train de chercher
des subventions qui pourraient nous aider à financer la restauration de
l’ouvrage. » S’il est encore trop tôt pour décider d’un calendrier,
l’édile assure que les réparations seront faites « aussi vite que
possible ».
Morlaix communauté prévoit d’investir
123 millions d’euros jusqu’à 2026
Publié le
Les grandes
orientations budgétaires de l’Agglo de Morlaix ont été présentées lors du
conseil communautaire de ce lundi 30 janvier 2023. Le programme
d’investissements prévoit de passer à 18 millions d’euros cette année, soit
une augmentation de près de cinq millions d’euros par rapport à 2022. Comment
l’expliquer, alors que le contexte est inflationniste ? Nos réponses.
2,1 millions d’euros de Morlaix communauté
seront consacrés à la culture et au quartier de la Manufacture de Morlaix. Avec
par exemple, la rénovation énergétique de ce bâtiment historique. | OUEST FRANCE
« Ce budget de mi-mandat a été bâti dans un
contexte d’inflation. Mais cela n’empêche pas notre projet de territoire
d’être ambitieux », résume François Girotto, vice-président
chargé des finances à Morlaix communauté, lors du conseil de lundi 30
janvier 2023. Voici six éléments du débat d’orientation budgétaire à
retenir.
Top 5 des budgets les plus conséquents dans le
programme d’investissements pour 2023 de Morlaix communauté. | OUEST-FRANCE
Avec le contexte, il y aura moins d’investissements
cette année
Faux. C’est l’inverse qui se
produit. En 2023, Morlaix communauté projette d’investir 18 millions d’euros,
chiffre qui gonflera à 20 millions annuels de 2024 à 2026. Pour pouvoir
soutenir le rythme, l’instauration d’une nouvelle taxe de foncier bâti de 3 %
en 2022 a permis à la collectivité de se donner un peu d’air.
L’aménagement et l’habitat sont l’un des
plus gros postes de dépenses d’investissement
Vrai. 3,3 millions d’euros y seront
consacrés. Notamment la création de quatre logements sédentaires sur des
terrains familiaux pour des gens du voyage. Ils se trouveront à proximité de
l’aire d’accueil, où ils ne peuvent en théorie pas rester plus de trois mois.
Enfin, 1,6 million est prévu pour l’aéroport et les
dossiers aéronautiques, dont 1,5 million pourrait être consacré au projet de
la compagnie d’aviation Céleste, s’il remplit certaines conditions.
Les charges de fonctionnement de l’Agglo
ont baissé
Faux. Elles augmentent de 9,5 % par
rapport à 2022. Cela s’explique par la création de 31 postes. L’écart salarial
est « de l’ordre de 200 € », entre les femmes et les hommes
agents de l’Agglo, a fait remarquer Nolwenn Malengreau, conseillère et élue à
Pleyber-Christ. « Ces variations s’expliquent sur les temps partiels,
que les femmes sont largement majoritaires à occuper », a répondu
Catherine Tréanton, vice-présidente chargée du personnel.
Le projet de réouverture de la rivière de
Morlaix n’impacte pas encore les finances
Malgré ces annonces, la dette de la
collectivité sera maîtrisée
Vrai. C’est en tout cas ce
qu’affirment les élus. Pourtant, l’encourt de la dette de Morlaix communauté
va bondir, passant de 13,1 millions d’euros fin 2022 à une projection de 44
millions d’euros fin 2026. François Girotto rassure : « Le ratio de
désendettement passerait à neuf ans en 2026, ce qui reste dans les marges
prudentielles. »
Les taux d’imposition ne seront pas
augmentés
Vrai et faux. Morlaix communauté ne
les augmentera pas, mais une hausse mécanique de 7,1 % est à prendre en
compte. « C’est à cause de la mise en application de la Loi de
finances 2023, qui se calque sur l’évolution de l’inflation »,
justifie Jean-Paul Vermot.
Trois enseignes sélectionnées pour la couveuse
de commerces du Morlaix communauté
Publié le
Il y a un an,
Morlaix communauté avait mis en place un dispositif d’accompagnement financier
pour les reprises ou créations de commerces : la couveuse. Trois ont été
sélectionnés, deux à Morlaix et le dernier à Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner.
Estelle Kerbrat a ouvert la P’tite bretonne à
Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner. Son commerce a été sélectionné dans la couveuse de
Morlaix communauté et va être accompagné financièrement. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Les commerces installés il y a moins d’un an sur le
territoire de l’agglomération de Morlaix, des créations ou des reprises,
pouvaient candidater au
dispositif de couveuse de commerces de Morlaix communauté.
Sept dossiers ont postulé depuis 2022.
Un marin breton disparaît pendant son tour du
monde en solitaire, son bateau retrouvé
Modifié le
Publié le
Parti en
juin 2019 pour un tour du monde de trois ans en solitaire sur son voilier Le Kesaco,
Joël Lannilis, marin du Finistère, n’a plus donné de message depuis son départ
de Tahiti, le 13 octobre 2022. Son bateau a été repéré à la dérive du côté des
îles Marshall.
Joël Lannilis, surnommé Félix, au port de
Lampaul à Ouessant, peu avant son départ pour son tour du monde en solitaire. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le 1er juin 2019, à Ouessant (Finistère),
au petit port de Lampaul, ses amis fêtaient le
départ du navigateur Félix, de son vrai nom Joël Lannilis.
À bord de son Kesaco, un Centurion 38, un voilier de 12 m, le marin
ouessantin embarquait pour un périple de trois ans autour du monde : un
« rêve d’enfant », un « voyage organisé avec passion
». Son itinéraire initial prévoyait de mettre le cap sur le Brésil, la
Patagonie, avant Tahiti et la Nouvelle-Zélande.
Mais, depuis onze semaines, sa famille est sans
nouvelles. Le 22 décembre 2022, un cargo dérouté a aperçu le Kesaco à
la dérive, ses voiles déchirées, a priori sans personne à bord.
Ancien marin de commerce, Joël Lannilis, navigateur
chevronné, avait déjà fait deux mini-transats en solitaire selon sa nièce
Émilie, qui, sur Facebook, a récemment posté ce message alarmant :
« Il lui était arrivé quelque chose… Mais quoi ? Nous voulons savoir.
»
« Gros coup de fatigue »
En novembre 2021, Félix arrivait aux Marquises. En
avril 2022, il y a fait le carénage de son voilier. Il pensait appareiller en
juillet 2022 pour la Nouvelle-Calédonie mais il retarde son départ : «
Gros coup de fatigue », témoignait-il le 12 juillet sur Facebook.
Puis « ça récupère doucement ».
Il est arrivé finalement à Tahiti, le 10 octobre.
« Tout va bien, avec encore cette fatigue aux fesses ». Le 13 octobre
2022, il annonce enfin : « Demain, départ vers la Calédonie ».
Il prévoit d’y retrouver un ami du Conquet et d’y passer l’hiver. Ce sera son
dernier message.
Onze semaines plus tard, son ami et sa famille
s’inquiètent. Joël Lannilis n’est toujours pas en vue à Nouméa. Ils lancent
les recherches. Le 21 décembre 2022, l’alerte est donnée au Cross Corsen de
Plouarzel (Finistère) qui alerte le Cap Gris-Nez, dans le Pas-de-Calais. Puis
le Maritime rescue coordination centre (MRCC) de Nouméa, et le Joint rescue
coordination centre (JRCC) d’Honolulu, en zone Hawaï, prennent le relais.
Le Kesaco dérive près des îles
Marshall
« Le cargo dérouté n’a pu que constater le
mauvais état du Kesako, retrouvé dans la zone de secours des Fidji,
raconte Pascale Tardy, la sœur du disparu. Personne n’a pu monter à
bord à cause de l’état de la mer, personne n’a pu aller voir si Joël y était.
»
Le Kesako aurait dérivé depuis le 19
octobre, soit cinq jours après son départ de Papeete (Tahiti). Un constat
étrange : « Le JRCC d’Honolulu n’a pas classé son navire comme un cas
de détresse nécessitant un sauvetage vu que beaucoup de temps s’était écoulé
», précise encore Pascale Tardy.
Le JRCC d’Honolulu continue à suivre la trajectoire
du bateau, « attendant une opportunité pour aller investiguer à bord,
en relation avec les gardes-côtes américains ». Le ministère des
Affaires étrangères, ainsi que le consulat de San Francisco, s’occupent aussi
désormais de l’affaire.
Le Kesaco dérive maintenant du côté des îles
Marshall, en Micronésie : « La RMI Sea Patrol, la patrouille maritime
des îles Marshall, aurait pu intervenir mais… rien ! Toujours rien ! »,
regrette Émilie qui déplore, aussi, « l’absence de démarches de la
part de l’assureur du bateau, le Pantaenius Monaco ».
« Inspecter au plus tôt son bateau »
Pour l’association
Mor Glaz (défense la mer et des marins), «
la France doit obtenir des pays riverains qu’un sauveteur inspecte au plus tôt
le navire. Que tout soit mis en œuvre afin de retrouver son journal de bord.
Ou son corps ».
Au moment du départ, Joël Lannilis déclarait :
« Pas d’inquiétude, je sais où je vais ». La famille reste
« en attente de savoir ce qu’il s’est passé ». Est-il passé
par-dessus bord ? A-t-il fait un malaise fatal ? « Rien n’est
impossible, confie Pascale Tardy. On sait que la mer peut
être tragique. »
Activant son carnet d’adresses, l’association Mor
Glaz sollicite la communauté des gens de mer et ses « adhérents les
mieux placés pour soutenir toute intervention ». Ancien navigant sur
la vedette Blodwen pour les Phares et Balises de Brest, Joël Lannilis
a « lui aussi, de par son activité professionnelle, participé à la
sécurité du monde maritime ».
Brest. Comptables et Secours populaire
s’associent pour distribuer des denrées aux étudiants
Publié le
Mathilde TONNERRE
L’ordre des
experts-comptables et l’association basée à Brest (Finistère) travaillent
ensemble pour distribuer des paniers d’aliments « qui sortent de l’ordinaire »
aux étudiants bénéficiaires de l’aide alimentaire. « On voulait se rendre
utile face à une précarité grandissante », explique le représentant des
comptables bretons.
Gwennog Grall, président de l’ordre des
experts-comptables en Bretagne, Thierry Cloatre et Vincent Martinache, du
Secours populaire, s’associent pour offrir des produits alimentaires et
d’hygiène aux étudiants précaires. | OUEST-FRANCE
Du chocolat, du thé, des produits d’hygiène pour les
étudiants dans le besoin… Le Secours populaire et l’ordre des
experts-comptables de Bretagne s’allient pour leur venir en aide. «
Grâce aux dons apportés par les experts-comptables, on distribuera ensuite des
paniers de produits qui sortent un peu de l’ordinaire », explique
Vincent Martinache, animateur du siège départemental de l’association à
Brest (Finistère).
Envie de se rendre utile
Une initiative
lancée en 2022 par l’ordre des experts-comptables
qui renouvellent l’opération cette année. « On voyait cette grande
précarité étudiante et on voulait se rendre utile, expose Gwennog
Grall, président de l’ordre des experts-comptables de Bretagne. Nous
appelons nos collaborateurs, mais aussi nos clients à donner de l’argent, qui
est ensuite versé au Secours populaire, qui se charge des distributions. »
Depuis la pandémie de Covid-19, la précarité
étudiante reste importante. La Fédé B, association étudiante, a constaté une
hausse du nombre d’étudiants qui viennent chercher de l’aide, notamment auprès
de
l’épicerie solidaire Agoraé. « Depuis le
Covid, le nombre des bénéficiaires a doublé, sûrement aussi car le dispositif
est mieux connu, mais la précarité étudiante est toujours là »,
déplore Baptiste Le Masson, étudiant à l’UBO et président de la Fédé B.
« Le besoin est là »
En 2022, près de 300 étudiants brestois ont bénéficié
des paniers financés par 10 000 € récoltés. « Mais on aimerait pouvoir
faire plus, le besoin est là, assure Thierry Cloatre, secrétaire
général du
Secours populaire dans le Finistère. En
2022, on a comptabilisé 697 étudiants brestois inscrits au Secours populaire,
mais il y en a davantage qui n’osent pas. »
Cette opération vise également à faire connaître le
Secours populaire et encourager les jeunes dans le besoin à y faire appel.
« Ce n’est pas toujours une démarche facile, ce qui est bien avec
cette distribution c’est qu’on va vers eux », précise Vincent
Martinache. En effet, les paniers seront distribués le 9 mars 2023, dans les
locaux de l’université, rue Victor-Le-Gorgeu.
Des produits locaux
Les représentants de l’association appellent
également aux dons et aux bénévoles. « Le besoin est immense ! En aide
alimentaire mais pas seulement. On offre aussi un soutien, du lien social, de
l’emploi… », tient à préciser Thierry Cloatre.
Pour l’association, il est aussi primordial de
privilégier des produits locaux, dans la mesure du possible. « Au-delà
de cette initiative, on essaye depuis plusieurs années de nouer des
partenariats avec des producteurs du coin, pour les soutenir,
explique Thierry Cloatre. Ils n’ont pas la capacité de produire les
quantités importantes dont on a besoin mais ça leur assure un revenu constant,
chaque semaine on leur passe commande. »
Non à l'arme nucléaire - 27-28 janvier 2023 -
le CIAN 29 et le Mouvement de la Paix sensibilisent à la nécessité d'interdire
l'armement nucléaire à Morlaix - Photo Pierre-Yvon Boisnard
Ce week-end à Morlaix, le CIAN 29 et les comités du
Mouvement de la Paix du Finistère ont conjointement organisé 2 événements
dans le cadre de l'entrée en vigueur du TIAN : le vendredi 27 janvier une
soirée ciné-débat a eu lieu dans les locaux de la Maison du Peuple de
Morlaix. Les amis d'EELV, de la CGT, du PC, et les organisateurs ont
ensemble regardé le film "Guerre froide : l'homme qui sauva le monde"
documentaire de Peter Anthony, un échange d'idées s'est organisé à l'issue
de la projection ; samedi 28 janvier un rassemblement était organisé avec
distribution de tracts devant la mairie de Morlaix.
En presqu’île de Crozon, elles veulent réunir
vieux et jeunes sous un même toit
Publié le
Le dispositif
Tiss’âges, qui permet aux seniors de plus de 60 ans d’héberger des jeunes chez
eux, se déploie en presqu’île de Crozon. En attendant la création des binômes,
le centre social Ulamir répond aux demandes et questions.
Marion Malyska, directrice de l’Ulamir
Presqu’île de Crozon, et Hoelenn Vitrebert, référente seniors au sein de la
structure. | OUEST-FRANCE
Le dispositif Tiss’âges, qui permet aux seniors de
plus de 60 ans d’héberger des jeunes chez eux, se déploie en presqu’île de
Crozon.
L’association Ailes, basée à Brest, et le centre
social Ulamir – Presqu’île de Crozon travaillent à ce projet d’habitat
partagé dans les dix communes du territoire. La création d’une dizaine de
binômes d’ici un an serait une belle réalisation pour les équipes.
Dans le détail et comment cela se fait déjà dans
le Finistère nord, un jeune âgé de 16 à 30 ans, qui serait en stage, en
formation ou saisonnier, vient habiter chez une personne de plus de 60
ans, qui est, elle, en recherche de compagnie.
À la carte et évolutif
Un contrat à la carte est signé, chaque personne
est reçue individuellement et tout est noté très précisément et évolutif.
Le jeune peut rendre de menus services à son hébergeur mais il ne s’agit
en aucun cas d’aide à la personne.
Confiance et convivialité
Ce dispositif est basé sur la confiance, la
convivialité, la solidarité et le partage. Un suivi est mis en place tout
au long de la colocation.
Selon des premières observations, 54 logements de
Finistère Habitat pourraient accueillir un jeune car ce sont des personnes
seules qui ont de la place.
Des permanences vont être assurées par
l’association « Ailes » prochainement. Il est déjà possible de se
renseigner au tél. 02 98 44 45 18 ou par courriel :
tissages@ailes29.org
Le pays de Morlaix reçoit 1,8 million d’euros
pour ses projets en lien avec le monde maritime
Publié le
L’Union
européenne et la Région Bretagne mettent 1,8 million d’euros sur la table pour
financer des projets en lien avec le secteur maritime du pays de Morlaix,
jusqu’en 2027. Cette somme sera gérée par le groupe d’action locale pour la
pêche et l’aquaculture du pays de Morlaix.
Yannick Calvez et Marie-Claire Hénaff sont
respectivement vice-président et présidente de la commission mer et littoral,
pour le pays de Morlaix. | DR
Le nom est long, mais les actions, concrètes. Depuis
janvier 2023, le
pays de Morlaix est désormais un Galpa (Groupe d’action locale pour la pêche
et l’aquaculture) et bénéficie d’une enveloppe de
943 552 € de la part du fonds européen pour les affaires maritimes de la pêche
et l’aquaculture (Feampa), pour 2021-2027. La Région ajoute à cette enveloppe
la même somme, portant le budget, pour cette période et dans le territoire, à
plus d’1,8 million d’euros. Jusqu’à présent, le Feampa n’était pas géré par le
Galpa mais par d’autres instances.
Des projets structurants pour le territoire
Concrètement, cela signifie que le pays de Morlaix
peut désormais recevoir des demandes de subvention pour le fond européen dans
le secteur, pour des projets qui visent, par exemple, à la valorisation des
productions et métiers maritimes, au soutien de certaines filières maritimes,
à la préservation des milieux marins, ou à la cohabitation sur le littoral. La
commission mer et littorale (CML) est l’instance décisionnaire, pour l’accord
des subventions.
Lundi 30 janvier 2023,
Marie-Claire Hénaff a été élue présidente de la
commission, et
Yannick Calvez, vice-président. La première est,
depuis des années, l’élue référente aux fonds européens du pays de Morlaix, et
le second, président du comité des pêches du Finistère.
Sur la période précédente, le fonds a, par exemple,
été mobilisé pour «
la rénovation de la galerie de visite criée de Roscoff.
Nous avions aussi financé la couverture d’un canal afin de limiter l’infection
des truites par le parasite déclenchant la maladie dite de l’hépatonéphrite »,
détaille le binôme à la tête de la CML.
Renaud de Clermont-Tonnerre a été élu
conseiller délégué à Morlaix communauté
Publié le
Le maire de
Plouégat-Guérand remplace numériquement Maryse Tocquer, qui a démissionné de
ses fonctions de maire de Saint-Jean-du-Doigt et de conseillère déléguée à
Morlaix communauté.
Renaud de Clermont-Tonnerre, maire de
Plouégat-Guérand, a été élu conseiller délégué à Morlaix communauté. Le
président de l’Agglo décidera de sa délégation prochainement. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Pour la remplacer à la mairie de la petite commune du
Trégor, il faudra atteindre le 26 février 2023 pour le premier tour des
élections partielles.
Un seul candidat
Mais pour retrouver le même nombre de conseillers
délégués au sein de l’Agglo, un vote a été organisé lors du conseil de Morlaix
communauté de ce lundi 30 janvier 2023.
Renaud de Clermont-Tonnerre, maire de
Plouégat-Guérand, s’est donc présenté. Il était le seul candidat. Il a été élu
à 44 voix pour, avec cinq abstentions. « Merci pour votre confiance et
je tâcherais de m’en montrer digne », a commenté ce dernier.
La commune de Plougasnou va poursuivre les
projets d’amélioration du cadre de vie
Publié le
Lors de la cérémonie
des vœux, Nathalie Bernard, maire de Plougasnou (Finistère), est revenue sur
trois ans de mandature marquée par les crises, mais aussi sur les réalisations
et, dans la continuité, sur les projets pour 2023.
Nathalie Bernard, maire de Plougasnou
(Finistère), entourée des élus municipaux et du conseil municipal des jeunes
lors de la cérémonie des vœux. | OUEST-FRANCE
La salle municipale de Plougasnou (Finistère), après
d’importants travaux de rénovation qui sont presque achevés, a ouvert ses
portes, dimanche 29 décembre, pour accueillir la cérémonie des vœux de la
maire.
Après avoir présenté ses vœux pour 2023 et salué les
membres du conseil municipal des jeunes, qui ont organisé avec succès une
vente de jouets au profit des enfants d’Ukraine, Nathalie Bernard est revenue
sur trois années de mandature compliquées par la pandémie et la crise
énergétique. « Les travaux d’aménagement de l’entrée sud du bourg,
commencés en 2020, seront achevés au printemps, annonce-t-elle.
J’ai conscience de la gêne occasionnée aux Plougasnistes et je les
remercie de leur patience. »
Une population qui repart à la hausse
« Après une baisse constante de la
population depuis les années 1990, nous voyons tous les signes qu’elle repart
à la hausse, poursuit Nathalie Bernard. Nous espérons que le
recensement national en cours confirmera cette tendance. Nos infrastructures
sont prêtes à accueillir de nouveaux résidents : écoles primaires, collège,
centre de loisirs de Keravel. En revanche, nous devons compléter nos moyens
pour la petite enfance ».
La maire est revenue sur le plan de sobriété
énergétique, mis en œuvre cet hiver. « Grâce au travail accompli avec
l’agence locale de l’énergie et du climat Heol, la commune avait déjà pris des
mesures facilitant la transition énergétique : éclairage à LEDS, chaudière à
pellets de bois. L’impact de la crise actuelle est du coup fortement mitigé. »
Par ailleurs, en trois ans, 158 demandes de permis de
construire et 453 déclarations préalables de travaux ont été effectuées.
« Il y a une forte demande pour habiter Plougasnou, et la commune a
créé des lotissements réservés à l’habitat local et, en partie, aux
primo-accédants. » Cette politique volontariste d’acquisition
foncière pour favoriser l’habitat permanent se poursuivra en 2023.
Des projets d’amélioration du cadre de vie
« Le projet de médiathèque sera lancé cette
année et permettra de passer d’une bibliothèque de village à une médiathèque
de territoire, annonce Nathalie Bernard. Les projets
d’amélioration de la biodiversité, de création des circuits vélo, de la maison
de la pêche vont améliorer le cadre de vie des Plougasnistes, et l’aménagement
du port du Diben avec la création d’une cale de carénage va avancer bientôt »,
conclut la maire.
L’avenir du port de Tréguier a mobilisé un
panel d’usagers et riverains
Publié le
Guirec Arhant,
le maire de Tréguier (Côtes-d’Armor), et Laurence Pérotin, directrice générale
adjointe des services, n’avaient pas espéré une telle mobilisation des
Trécorrois, samedi matin 28 janvier 2023, à la réunion de concertation pour
l’avenir du port.
Une soixantaine de Trécorrois a planché samedi
matin 28 janvier 2023 dans la salle des fêtes lors d’un atelier de réflexions
sur l’avenir du port de Tréguier. | OUEST-FRANCE
Dans le cadre du projet de la municipalité «
Tréguier demain », afin de dynamiser et de mettre
en valeur les atouts de la Petite cité de caractère des Côtes-d’Armor, le
réaménagement et la revalorisation de l’espace portuaire sont sur les rails.
Samedi matin, dans la salle des fêtes, Guirec Arhant,
le maire, avait invité les Trécorrois à une réunion interactive, dans le but
de recueillir leurs réflexions et propositions, avec pour finalité d’établirun schéma directeur du réaménagement du port. Une étude était dans
les cartons depuis 2019, victime du confinement. Le maire reprend l’image
employée lors de la cérémonie des vœux :Le site est un diamant brut. Il
reste à faire le polissage !
Les objectifs de l’étude pour le
devenir du port
Le maire plante le décor.Nous avons la chance
d’avoir un foncier important, pour le développement du port, mal traité
aujourd’hui ! Au niveau du nautisme, le commerce de proximité, les quais et
les activités de fret.
Il assure :Je suis convaincu que le cabotage
a beaucoup d’avenir. Lucile Fauviaux, du cabinet d’études Commun
accord, et Caroline Boisgontier, de l’agence Univers, animent ce
premier atelier de concertation.
Assistées d’une vidéo, elles présentent les objectifs
de l’étude :Concilier les activités économiques portuaires avec celles
de loisirs et tourisme ; repenser les espaces publics piétons tout en
préservant une capacité de stationnement ; réorganiser les usages nautiques ;
apaiser et favoriser les perméabilités sur la route départementale 70.
Depuis le 1er janvier 2023, la gestion du
port est répartie entre : la
SPL Eskale d’Armor pour le port de plaisance ; la
ville de Tréguier pour les espaces publics ; la Chambre de commerce et
d’industrie (CCI22) pour la zone industrialo-portuaire.
Après avoir rempli une fiche individuelle
atouts et faiblesses du port et de la ville, les participants sont
descendus sur les quais pourune balade urbaine.
Réunion publique le 25 mai 2023
Après cette première étape, le calendrier de l’étude
se déroulera jusqu’à fin mai 2024.
Mars 2023, diagnostic urbain,
paysager, architectural, la voirie, les réseaux, le nautisme et tourisme.
Mars à fin mai, enjeux et
orientation d’aménagements, faisabilité technique.Réunion
publique, prochain atelier le 25 mai 2023.
Juin à octobre : élaboration du
schéma directeur, phasage, programme d’actions, premier bilan financier.
Fin octobre à fin mai 2024 : plan
avant projet, chiffrage et calendrier opérationnel.
Une concertation, une ouverture que Morlaix
Communauté ignore : il est précisé dans l'invitation au prochain comité de
pilotage qui se tiendra le 01 février 2023 "Comme lors de sa précédente réunion,
ce comité sera limité à une personne par association", ce qui est regrettable...
Le Diben lundi 30 janvier 2023
Plougasnou. Voeux de la
municipalité à la population
La cérémonie s'est déroulée dans la salle municipale en
cour de finition, les travaux devrait être terminés au mois d'avril.
TÉMOIGNAGE. François avait 4 ans quand une
pluie de bombes s’est abattue sur Morlaix
Publié le
Le 29 janvier
1943, François et son frère Jean-Yvon Thomas se trouvaient sur les bancs de
l’école Notre-Dame-de-Lourdes, à Morlaix (Finistère). Une journée qui aurait
dû être banale. Sauf qu’à 14 h 15, 43 bombes des forces alliées ont été
lâchées sur la ville. Une est tombée sur l’école, faisant 39 victimes.
François Thomas en est rescapé.
François Thomas avait 4 ans et se trouvait
dans l’école Notre-Dame-de-Lourdes quand le bombardement a eu lieu à Morlaix, le
29 janvier 1943. Rescapé, il a perdu son frère aîné, Jean-Yvon, ce jour-là. |
OUEST-FRANCE
« Après l’explosion, j’ai ouvert les yeux :
j’ai vu un nuage de poussière. On suffoquait », lâche, la voix
pleine d’émotion, François Thomas. Ces images et ces sensations vives sont
gravées dans sa mémoire depuis quatre-vingts ans. « Et elles
resteront jusqu’à la fin », reprend l’homme, aujourd’hui âgé de
84 ans.
Le 29 janvier 1943, le petit garçon
d’alors 4 ans vit avec sa famille dans la rue Jean-Bart, à Morlaix
(Finistère). « Ce midi-là, ma grand-mère Marguerite avait fait un
far breton. Mon frère ne voulait pas aller à l’école et il craignait que
je ne mange sa part. C’était un signe », pense le Morlaisien. Les
deux garçons se rendent, comme d’habitude, à Notre-Dame-de-Lourdes,
établissement juché sur les hauteurs de la ville, à proximité du viaduc.
L’explosion cause à François Thomas des fractures
aux chevilles. « On m’a transporté à la clinique Sainte-Anne en
brouette. Ma nuque tapait contre le rebord. On a fait un arrêt au café du
Petit Paris. La patronne m’a donné un alcool fort à boire, mais je me suis
évanoui à nouveau. » Le petit garçon reste une douzaine de jours
dans le coma. « L’infirmier venait me faire des piqûres matin et
soir pour soutenir mon cœur. Il m’a sauvé la vie », soutient-il.
François Thomas a ensuite été plâtré des deux
jambes pendant quelques semaines. Son histoire, il n’aime pas la raconter.
« C’est le drame de ma vie et de mes proches. » Pourtant,
il a suivi jusqu’au bout la commémoration des 80 ans du bombardement, ce
dimanche 29 janvier 2023. « C’est pour mon frère que je le fais.
» Et pour que les générations suivantes n’oublient pas.
La station SNSM de Ploumanac’h, à Perros-Guirec,
avait lancé un appel aux bénévoles en octobre dernier. Depuis les choses ont
bien avancé et comme le souligne Benoît Duchenet, le président de la station,
« les articles dans la presse locale ont servi de déclencheur à bon nombre de
postulants qui n’avaient jamais osé franchir le pas auparavant ».
De 19 à 63 ans
Au final, ceux qui se sont lancés dans l’aventure
sont au nombre de 10, 3 femmes et 7 hommes. Qui sont-ils ? Certaines
possèdent déjà une solide expérience de la mer en tant que plaisanciers tandis
que d’autres vont découvrir le monde maritime. Âgés de 19 à 63 ans, ils
sont pour moitié dans le monde du travail ou des études, les autres étant de
jeunes retraités.
Huit d’entre eux intégreront l’équipage pour
participer aux sauvetages en mer dès qu’ils seront formés, tandis que deux
autres rejoindront l’équipe des treuillistes, un poste clé aussi pour assurer
l’opérationnalité du Canot Tous Temps (CTT) Président-Toutain.
Ils ont tous en commun une passion pour la
mer et une forte motivation pour une belle mission de sauvetage et
d’assistance en mer.
Dès le 7 janvier, les nouveaux bénévoles ont été
accueillis par la station avec des présentations techniques des moyens et de
l’organisation de la station sans oublier un essayage des tenues. Puis le
samedi 14 janvier a eu lieu la première sortie en mer pour la moitié d’entre
eux. Au programme : découverte du CTT à la mer, initiation aux manœuvres
élémentaires et mise en pratique des règles de sécurité à respecter à
bord. Une première sortie très réussie, la mer étant au rendez-vous pour
assurer un peu de tangage et de roulis !
Des entraînements réguliers
Le premier entraînement à la mer pour les autres
bénévoles est prévu sous peu. Un bilan sera fait avec chaque nouveau bénévole
au bout d’une année pour faire le point sur l’implication et la disponibilité
de chacun et confirmer ainsi cet engagement dans la durée. En attendant, les
entraînements vont se succéder régulièrement, avec un programme dense mais
progressif, sous le regard attentif mais toujours bienveillant des plus
anciens.
« La porte de la station n’est pas fermée pour autant
aux nouveaux bénévoles et une prochaine campagne de recrutement
pourrait encore être lancée après cet été pour continuer à renforcer
l’équipage » conclut le président.
Une physalie a été trouvée sur la plage de
Primel à Plougasnou
Publié le
Attention,
elles sont très urticantes, il ne faut pas les toucher. Une physalie a été vue
sur la plage de Primel, à Plougasnou, il y a quelques jours.
Une physalie vue sur la plage de Primel, à
Plougasnou. Les physalies ou galères portugaises sont originaires des tropiques
et leur contact provoque de vives douleurs. | OUEST-FRANCE
Les physalies, ces invertébrés marins, proches des
méduses, sont de retour sur les plages du Finistère. Ce samedi 21 et dimanche
22 janvier 2023, elles ont envahi la plage de La Torche, à Plomeur
(Finistère). Quelques jours après, d’autres ont été trouvées sur la plage de
Primel, à Plougasnou.
Forte d’une poche d’air d’environ 10 cm sur le dessus
de son corps, la physalie peut flotter à la surface. Son flotteur naturel,
alimenté par une petite crête, lui a d’ailleurs valu le surnom de galère
portugaise. Elle se déplace en bancs de milliers d’individus dans les mers
tropicales et subtropicales et se nourrit de plancton, qu’elle attrape grâce à
ses grands filaments. C’est d’ailleurs cette partie du corps qui constitue le
plus grand danger : toucher ces filaments peut parfois provoquer des syncopes.
Une enquête ouverte après la découverte de
quatre chiots dans une poubelle à Lanmeur
Modifié le
Publié le
Jeudi
26 janvier 2023, quatre chiots ont été retrouvés dans un container enterré au
bourg de Lanmeur (Finistère). Une enquête a été ouverte, a annoncé la maire,
lors du conseil municipal, réuni le soir même.
Quatre chiots ont été découverts dans une
poubelle au bourg de Lanmeur (Finistère), jeudi 26 janvier au matin. |
OUEST-FRANCE
Chiots dans une poubelle
L’histoire a ému les internautes. Jeudi 26 janvier
2023, une personne a retrouvé une portée de quatre chiots jetée dans une
poubelle enterrée du bourg de Lanmeur (Finistère).
Récupérés par les services techniques, les trois
chiots encore en vie ont été pris en charge par une famille membre de
l’association Les Mistoufles.
« Une enquête est en cours, a annoncé la maire, Cathy Lucas, lors du
conseil municipal réuni jeudi soir. Je n’ai pas à commenter. »
Des faits similaires s’étaient produits à la même époque en 2022.
Le prix du m² plus cher à Castel Dour
L’inflation ne permet pas de rester à 49 € le m²,
comme pour la tranche 1 du lotissement Castel Dour. Les élus ont décidé de
passer à 55 €/m².
Les futurs propriétaires ont été informés : «
Nous restons dans les prix les plus bas du secteur », a précisé la
maire. Armorique habitat étudie les plans de cinq logements, qui seront à
ossature bois et adaptables aux personnes à mobilité réduite.
Une chaudière à bois à la mairie
Le projet de remplacement de la chaudière à fioul de
la mairie par une chaudière à bois et granulés est en cours d’étude, avec Heol
et le Syndicat départemental d’électrification.
Au niveau du bâtiment de la maison des assistantes
maternelles (MAM), le chantier de l’isolation thermique se poursuit. La
cheminée centrale du bâtiment va devoir être totalement détruite pendant les
congés des assistantes maternelles.
Le bâtiment de la MAM est en cours de
restauration : une des cheminées sera détruite durant les congés des assistantes
maternelles. | OUEST-FRANCE
Un don pour l’église
Alors que les travaux d’urgence au niveau du clocher
se poursuivent, la maire a annoncé que le propriétaire du Boiséon,
victime des incendies l’été dernier« a
remis un don important pour la restauration de l’église Saint-Mélar ».
Parmi les autres décisions, le prix du repas à la
cantine passe de 3,41 € à 3,50 €. « La commune participe à hauteur de
1 € sur un de repas livré par la cuisine centrale de l’hôpital, de 4,50 €. »
À Lannion, un rassemblement s’organise contre
le rapprochement de l’hôpital avec la Polyclinique
Publié le
Le comité de
défense de l’hôpital voit d’un mauvais œil le projet de groupement de
coopération sanitaire entre le centre hospitalier de Lannion-Trestel et la
Polyclinique du Trégor. En conséquence, il organise un rassemblement samedi
4 février 2023, devant l’hôpital à Lannion (Côtes-d’Armor).
Le comité ne cache pas son scepticisme :
« Rien ne garantit que ce scénario maintiendra l’offre existante de l’hôpital
public, tant médicale que chirurgicale à Lannion ». | ARCHIVES OUEST-FRANCE
La perspective du
rapprochement de l’hôpital avec la Polyclinique du Trégor
donne de l’urticaire au comité de défense et de
promotion du centre hospitalier de Lannion-Trestel (Côtes-d’Armor), qui
appelle à un rassemblement le samedi 4 février 202.
Face à une offre globale de soins sur le territoire
qu’il estime ne pas être à « la hauteur des besoins de santé de la
population (délai d’attente inadmissible aux urgences, transfert de
patients, disparition de consultations spécialisées…) », le
comité dit s’étonner de voir le rapprochement avec l’établissement privé
et son installation dans l’hôpital public à l’horizon 2027 «
proposé comme remède ».
« Une fusion à marche forcée »
« Ce rapprochement est imposé, selon
l’Agence régionale de santé (ARS), par l’obligation du respect des seuils
d’interventions, arbitrairement fixés par le ministère et devrait
permettre d’assurer l’attractivité des postes de chirurgiens en
développant l’activité libérale, rapportent les membres du comité
de défense. Dans cet objectif de fusion à marche forcée, aucun
financement n’est prévu alors que les travaux « nécessaires » pour
répondre à ces injonctions sont estimés par le rapport Rossetti à plus de
30 M€ ! Puisqu’il s’agit d’un mariage sous contrat, qui apportera quoi
dans la corbeille de mariage ? »
Le comité ne cache pas son scepticisme :
« Rien ne garantit que ce scénario maintiendra l’offre existante de
l’hôpital public, tant médicale que chirurgicale à Lannion. »
Aussi, il appelle les Trégorrois à sortir les pancartes et à préparer les
témoignages, en vue du rassemblement prévu ce samedi 4 février, à 13 h 30,
devant l’hôpital.
Six auxiliaires de vie recrutées pour les
colocs pour seniors de Plouénan
Publié le
Le groupe Âges
& Vie a développé un projet à Plouénan (Finistère), de deux maisons d’environ
380 m², qui accueilleront seize personnes âgées en colocation. Six auxiliaires
de vie sont en cours de recrutement pour les faire fonctionner. Une réunion
publique présentera ce projet, mardi 31 janvier 2023, à 17 h, au Cristal.
Âges & Vie a construit au 25 et 27, rue de
Kerellon, à Plouénan, deux maisons d’environ 380 m² qui seront louées en
colocations meublées à seize personnes âgées. | OUEST-FRANCE
Pour vivre dans ces habitats dits intermédiaires,
il faut compter un reste à charge moyen d’environ 1 700 € mensuels tout
compris après déduction d’aides. Cette somme englobe le loyer, les charges
locatives, les frais d’achats alimentaires et les prestations d’aide à la
personne. Ce montant est toujours calculé au cas par cas.
Une réunion publique le 31 janvier
Six emplois pérennes et non délocalisables
d’auxiliaires de vie vont être créés. Les candidats peuvent envoyer un CV
et une lettre de motivation à cette adresse :
recrutement@agesetvie.com.
Leur mission ? Certains pourront habiter à
l’étage avec leurs familles, et les auxiliaires s’occuperont de l’aide au
lever, au coucher, à la toilette, aux déplacements, de la préparation et
de la prise des repas, du ménage, de l’entretien du linge, des animations
et de la vie sociale, etc.
Ainsi, encadrés par les auxiliaires de vie,
chacun pourra à sa guise participer à la vie de la maison (aide à la
préparation des repas, pliage du linge, jardinage, etc.).
Une réunion publique est organisée le mardi 31
janvier 2023, à 17 h à la salle Le Cristal, à Plouénan.
Plan de sortie de flotte. Pour cet armateur
breton, « ça remet en cause les structures à terre »
Publié le
Éric Garin,
directeur des Viviers Béganton, armateur à Roscoff (Finistère), a déposé un
dossier pour l’un de ses navires, dans le cadre du plan de sortie de flotte
mis en place par le gouvernement. Il attend la réponse et s’inquiète des
conséquences de ce dispositif.
Armateur à Roscoff, Éric Garin a fait un
dossier pour l’un de ses caseyeurs, dans le cadre du plan de sortie de flotte
(photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Ça serait un crève-cœur, ce navire a 30
ans, il pourrait aller en mer pendant encore vingt ans s’il est bien
entretenu. Mais c’est la loi économique », souligne Éric Garin,
directeur des
Viviers Béganton, armateur à Roscoff (Finistère).
Sur ses cinq navires, il a déposé un dossier pour que
l’un d’entre eux, un caseyeur en bois, l’un des derniers en France, puisse
bénéficier du plan de sortie de flotte mis en place par le gouvernement, après
le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne.
L’objectif premier de ce plan, qui va coûter 65
millions d’euros, est de financer la déconstruction des navires pour les
armateurs impactés par la réduction des quotas ou des zones de pêche.
« Ça remet en cause toutes les structures à
terre »
Éric Garin a décidé de postuler à ce dispositif, avec
le départ à la retraite du patron de ce navire, et face à « la
problématique de recrutement de main-d’œuvre, la filière n’a pas été
renouvelée ». Sur ce bateau, « qui, en fonction des marées
part entre huit et dix jours en mer, il faut six personnes »,
explique-t-il. Parce qu’il consomme moins que d’autres types de navire, le
caseyeur est un peu moins concerné par la hausse du coût du gasoil.
« Il y a de plus en plus de bateaux qui
restent à quai, faute de main-d’œuvre »
Tous les navires ayant postulé pour ce plan de sortie
de flotte ne seront pas retenus. Les réponses sont attendues par courrier,
dans les prochains jours.
Le dossier constitué par Éric Garin pourrait donc
être écarté. Lucide, il indique : « Il ne faut pas se leurrer, il y a
de plus en plus de bateaux qui restent à quai, par manque de main-d’œuvre. »
François
Cuillandre, maire de Brest, va être renvoyé devant le tribunal correctionnel,
dans le cadre de l’affaire Vivre à Brest. Mais que lui reproche-t-on
exactement ?
François Cuillandre, maire de Brest et
président de Brest Métropole. | OUEST-FRANCE
L’ordonnance de renvoi devant le tribunal
correctionnel, dont Ouest-France a pu avoir lecture, met en
lumière les accusations qui pèsent sur François Cuillandre, maire de
Brest, dans le cadre de
l’affaire Vivre à Brest.
Le
fonctionnement de l’association
Fondée en 1985 pour « diffuser les idées
socialistes » à travers l’édition d’une revue, l’association
Vivre à Brest n’a plus servi, à partir de 1989, qu’à être une caisse de
redistribution des indemnités des élus socialistes. « Cette
association se concentrait principalement sur la compensation des pertes
de revenus des élus, au travers d’un système de mise en commun des
indemnités des élus socialistes et assimilés », détaille
l’ordonnance de renvoi, signée par la vice-présidente du tribunal, en
charge de l’instruction, Céline Verdier.
En clair, les indemnités des élus étaient
directement versées sur un des comptes de l’association Vivre à Brest. La
plupart des élus socialistes auraient adhéré à ce système. Si
Jean-Luc Polard, ex-adjoint de François
Cuillandre à la Ville en était le trésorier, le grand décideur semblait
clairement être Alain Masson, également ancien adjoint au maire, mais
surtout président de l’association depuis 1989 et patron des élus
socialistes. Tous deux sont aujourd’hui décédés.
Ce qui était reproché à Alain Masson
L’ancien élu brestois, notamment à l’origine de
la première ligne de tramway, semblait avoir le contrôle total de
l’association. Tout d’abord parce qu’il était lui-même le principal
bénéficiaire du système. Entre avril 2014 et mai 2018, il aurait perçu un
peu plus de 156 000 €. Si on remonte à janvier 2007, cette somme dépasse
les 485 000 €. Les enquêteurs ont aussi pu accéder à de vieux échanges de
mails, qui tendent à démontrer qu’Alain
Masson lui-même n’était pas pourtant pas
contributeur. Le trésorier de l’association, Jean-Luc Polard, dans ses
auditions, a indiqué avoir toujours agi « à la demande d’Alain
Masson ». Ce dernier était mis en examen pour abus de confiance.
Ce qui était reproché à Jean-Luc Polard
Seul Jean-Luc Polard procédait à la répartition
des sommes collectées. Sa garde à vue révèle qu’il était «
l’initiateur de tous ces transferts d’argent depuis les comptes de
l’association vers ceux de monsieur Masson ». À titre personnel,
il ne serait pas enrichi. Bien au contraire. Pour lui, le manque à gagner
serait « d’au moins 170 000 € », selon l’ordonnance de
renvoi. Il était mis en examen pour complicicité d’abus de confiance.
Ce qui est reproché à François Cuillandre
François Cuillandre n’apparaissait pas sur la
liste des bénéficiaires de redistributions opérées par Vivre à Brest. Il
en aurait, en revanche, été un important contributeur avant de devenir
maire, en 2001. La justice s’intéresse particulièrement à des prêts ou
avances, consentis par l’association, dont le maire de Brest aurait été le
bénéficiaire. « Monsieur Polard considérait qu’il s’agissait d’une juste
compensation de toutes les contributions apportées par monsieur Cuillandre
», note l’ordonnance de renvoi. Il n’empêche. « En acceptant ces
avances et prêts, il recelait sciemment des fonds qui étaient détournés de
leur destination par ceux qui en étaient dépositaires. » Après
avoir épluché tous les comptes de l’association, seul un prêt de 4 000 €,
contracté par François Cuillandre, auprès de Vivre à Brest, en 2012, a pu
être retenu par la justice. Prêt consenti pour les besoins d’installation
professionnelle de son fils. Il est mis en examen pour recel de bien
obtenu à l’aide d’un abus de confiance.
Qui sont les victimes ?
Il y a cinq parties civiles. À savoir des
personnes physiques ou morales, qui peuvent demander des indemnités en cas
de condamnation. L’association Anticor et quatre élus ou anciens élus.
Parmi eux, Thierry Fayret. Candidat malheureux à l’investiture socialiste
pour la municipale de 2020, il a depuis sorti un livre sobrement intitulé
« L’Affaire Vivre à Brest ». Il a soutenu, devant les enquêteurs, que
« François Cuillandre était le véritable responsable de cette
association et de ses dysfonctionnements ».
Les charges abandonnées
L’ordonnance est claire : il n’y a pas, ici, de
détournement de fonds publics. On parle bien de fonds privés. La justice
n’inquiètera pas non plus François Cuillandre sur de supposés faits de
financements illicites de campagne électorale. Il n’y avait manifestement
pas matière à le faire.
Plougasnou. Comité de jumelage : des élus en
visite à Würselen
Publié
le
Des élus du pays de Morlaix en visite à
Würselen (Allemagne). | OUEST-FRANCE
À l’invitation du comité de Jumelage franco-allemand
de Würselen, une délégation d’élus et représentants du jumelage a participé,
dimanche, à Würselen (Allemagne), à une manifestation commémorative du 60e
anniversaire du Traité de l’Élysée.
Le document avait été signé, entre la France et
l’Allemagne, par le Général de Gaulle et Konrad Adenauer, scellant l’amitié
franco-allemande au travers de divers objectifs économiques, culturels et
sociaux.
Cette manifestation fut l’occasion d’une rencontre
entre Roger Niessen, maire de Würselen, Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix,
Sandrine Autret, adjointe au maire de Saint-Martin-des-Champs, et Jean-Paul
Bellec, adjoint au maire de Plougasnou.
À Quimper
(Finistère), vendredi 27 janvier 2023, Hervé Berville, secrétaire d’État à la
mer, a parlé pollution aux microbilles, retraites… et plan de sortie de
flotte. Environ quarante bateaux seraient éligibles en Bretagne.
Dans le port du Guilvinec, dans le
sud-Finistère, en janvier 2023. | VINCENT MOUCHEL
« C’est comme un plan de retraite : certains
prennent le chèque mais ne remettent pas les licences au pot commun. Ça me
révolte », lâche Sébastien Le Prince, vice-président du comité
départemental des pêches dans le Finistère. Son interlocuteur, c’est Hervé
Berville, présent à Quimper (Finistère) ce vendredi 27 janvier 2023, pour
parler pollution aux microbilles, retraites… et
plan de sortie de flotte. « Nous n’avons
aucun moyen légal de les y obliger. Il faut que tout le monde soit
solidaire pour que ces licences, chèrement acquises, soient redistribuées
», répond le secrétaire d’État à la mer.
Le sud Finistère en première ligne
Selon nos informations, environ quarante bateaux
en Bretagne seraient éligibles, au Plan d’accompagnement individuel (PAI)
Brexit, autrement appelé plan de sortie de flotte. Dont
vingt-six éligibles au Guilvinec. «
C’est maintenant aux armateurs de décider de remplir la déclaration »,
indique le secrétaire d’État. Le délai court jusqu’à environ mi-février.
Hervé Berville, secrétaire d’État à la mer, à
Quimper (Finistère), vendredi 27 janvier 2023. | OUEST-FRANCE
« Ce PAI, qu’on le veuille ou non, se fera.
Mais que fait-on pour ceux qui restent ? », rebondissent Sébastien Le
Prince et Yannick Calvez, représentants du comité départemental des pêches.
Ils plaident : les trésoreries sont en difficulté, « à plat »
pour certaines, car
le gazole coûte cher et que certaines aides annoncées tardent à être versées.
« On va travailler pour prolonger l’aide au carburant, dans des
modalités différentes, et ce qui est dû sera payé », rassure Hervé
Berville.
Le secrétaire d’État persiste : « Je crois
pleinement en ce métier, historique, de marin-pêcheur ». Dont
l’avenir passe aussi, rappelle-t-il, par la décarbonation. « Mais pour
cela, il faudra aussi modifier les réglementations actuelles »,
soulignent élus locaux et pêcheurs.
La métropole de Brest va payer pour remettre à
flot le musée 70.8
Publié le
La galerie de
l’océan, ouverte en mai 2021 à l’atelier de Capucins de Brest, enregistre un
déficit d’exploitation de 100 000 €. En conseil de Métropole, il a été voté
une hausse de contribution de 18 %. Ce qui ne fait pas l’unanimité.
Ouvert au public depuis le 29 mai 2021, 70.8
est une « une vitrine de l’excellence maritime du territoire » | DR
La galerie de l’océan 70.8, ouverte aux Capucins en
mai 2021,
n’atteint pas son objectif de fréquentation. Le
musée scientifique a accueilli 9 000 visiteurs en 2021 (sur sept mois) et
autant de janvier à septembre 2022. Loin de 60 000 escomptés à l’origine.
Notamment à cause d’un déficit de notoriété. C’est Brest Aim, par délégation
de service public, qui gère cet équipement pour 12 ans, jusqu’en 2032.
Perte de 100 000 €
Les objectifs ont été revus à la baisse : 20 000
visiteurs par an dont visés à terme. La Métropole va augmenter sa contribution
de 18 %, pour la porter à 649 600 €, dans l’espoir de remettre le musée à
flot. Et de couvrir le déficit d’exploitation de 100 000 €.
Ce soutien financier a été voté en conseil de
métropole, vendredi 27 janvier 2023. Mais sans le soutien de la droite
brestoise, qui pointe les faiblesses de ce musée scientifique : «
Est-ce que le fait de le positionner au fond des Capucins, derrière le canot
de l’empereur, était le meilleur emplacement ? N’aurait-il pas été plus
judicieux de le situer dans le périmètre d’Océanopolis pour profiter à plein
de sa synergie ? », interroge Jean-Pierre Richard. Et de questionner
la majorité sur les moyens envisagés pour doubler la fréquentation.
Les travaux de la nouvelle station d’épuration
vont commencer à Plounéour-Ménez
Publié le
Au menu du
conseil municipal de Plounéour-Ménez (Finistère), jeudi 26 janvier 2023, les
travaux de la station d’épuration et le lancement de la charte
environnementale.
Les lagunes actuelles du village de Kersimonet
seront remplacées par une nouvelle station d’épuration, à Plounéour-Ménez
(Finistère). | OUEST-FRANCE
La nouvelle station d’épuration
Le dossier de la nouvelle station d’épuration était
au menu des élus de Plounéour-Ménez (Finistère), jeudi 26 janvier 2023, lors
du conseil municipal. Celle-ci sera construite à l’emplacement des lagunes qui
datent de 1994. Elles ne sont plus aux normes environnementales. Ce dossier a
été présenté par les représentants de Morlaix communauté, dont le
vice-président chargé de l’eau (production, distribution, traitement) et
assainissement, Guy Pennec.
C’est la concrétisation de trois ans d’échanges et
d’études sur ce projet d’envergure d’un montant global de 2 267 844 €, avec
les subventions de l’Agence de l’eau (890 527 €), du Département (100 000 €)
et de la dotation d’équipement des territoires ruraux (100 000 €), soit 48 %
de subventions du budget global.
La maîtrise d’œuvre est confiée à Cycleau ingénierie
et les partenaires sont OTV, Eurovia et Pinto. La nouvelle station compacte
qui sera construite représente 818 équivalents habitants raccordés, 367
branchements pour un volume annuel assujetti de 19 000 m3.
Le type de traitement sera à boues activées en
aération prolongées. « Le niveau de la Penzé n’est pas suffisant,
surtout en été, pour absorber les rejets de la nouvelle station, a
souligné Guy Pennec. Ainsi, nous allons construire une canalisation de
l’emplacement actuel jusqu’au village de Quilliou Dour, soit 2,5 km, afin
d’avoir un niveau d’eau suffisant toute l’année, avec une projection à 2040.
Les études menées prennent en compte le réchauffement climatique. »
Les travaux vont démarrer au mois de mars et se
poursuivre jusqu’en juillet 2024.
Charte environnementale
Une réunion publique en novembre 2022 sur
l’élaboration d’une charte environnementale pour la commune a permis de lancer
le projet avec la participation d’une vingtaine d’habitants.Les COP sur
le climat se succèdent et rien ne change, note le maire, Sébastien
Marie.C’est au niveau local que les choses doivent bouger si on veut
faire avancer les choses sur le sujet.
De son côté, l’adjointe Delphine Sauban a ajouté :Cette charte environnementale fixe des objectifs afin de relever les défis
écologiques, sociaux et économiques à travers une mobilisation de la
population, des acteurs associatifs et administratifs de notre territoire et
contribuera à faire émerger des initiatives, des échanges, des savoirs et
créer de la solidarité.
Noms de rue
Trois noms de rues sont créés dans le bourg :
l’impasse du Stade, le jardin de l’Auditoire et l’impasse de la Famille-Perper.
Causerie-débat sur les difficultés à se loger
dans le Trégor
Publié le
En réaction à
un marché de l’immobilier de plus en plus difficile d’accès sur le littoral,
des Trégorrois organisent une causerie-débat sur le sujet avec des élus
locaux, mercredi 1er février 2023, à Trévou-Tréguignec (Côtes-d’Armor).
Objectif : échanger sur les outils de régulation à la portée des collectivités
et, plus globalement, à mettre en place.
En septembre dernier, des Trégorrois étaient
descendus dans la rue pour en appeler à des mesures de régulation du marché de
l’immobilier. | ARCHIVES OUEST FRANCE
Tensions sur un marché de l’immobilier hors
de portée pour nombre de familles, locations saisonnières de courte durée de
plus en plus nombreuses… « Il devient
de plus en plus difficile de résider à l’année sur le Trégor littoral
», constatent des Trégorrois à l’initiative d’une
causerie-débat mercredi 1er février 2023, à 18 h 30, à la salle polyvalente de
Trévou-Tréguignec (Côtes-d’Armor).
Avec la participation du maire de Tréguier, Guirec
Arhant (et vice-président de l’Agglo), du
conseiller régional Nil Caouissin et du maire de
Trévou-Tréguignec, Pierre Adam, plusieurs sujets seront abordés : les outils à
la disposition des collectivités pour agir, les leviers qu’il conviendrait de
mettre en place pour une régulation « maîtrisée »
Pour les 27 ex-salariés sans papiers d’Aviland,
à Landivisiau, le délibéré est décalé au 31 mars
Publié le
Dans l’affaire
qui oppose les 27 anciens salariés sans papiers d’Aviland à l’entreprise, le
délibéré, qui devait être révélé le 27 janvier 2023, a été décalé au 31 mars
2023.
L’affaire oppose Aviland, une entreprise de
ramassage de volailles, à des anciens salariés, employés sans papiers (photo
d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le dossier est jugé par le conseil des Prud’hommes de
Morlaix. L’avocat des anciens salariés, Me Yann Prévost, avait demandé, lors
de l’audience du 15 septembre 2022, environ 60 000 € par salariés. Soit 1,62
million d’euros en tout.
Tous vont devoir encore patienter, avant d’avoir une
réponse.
Morlaix. Interdiction des armes nucléaires :
deux rendez-vous
Publié
le
Le collectif finistérien pour l’interdiction
des armes nucléaire propose un film et un débat ainsi qu’un rassemblement. |
OUEST-FRANCE
À l’occasion du deuxième anniversaire du Traité
d’interdiction des armes nucléaires (TIAN) le collectif finistérien pour
l’interdiction de ces armes se mobilise depuis 2018, date de sa création, et
propose des rendez-vous pour sensibiliser l’opinion.
Le comité est formé d’une quinzaine d’associations,
de partis ou mouvements politiques et syndicaux. Il propose la projection
gratuite du film Guerre froide : l’homme qui sauva le monde, le
vendredi 27 janvier à 20 h à la Maison du peuple.
Aujourd’hui, on craint que l’on soit à deux
doigts de l’escalade nucléaire qui pourrait arriver sur un malentendu, comme
en septembre 1983 où la tension à l’époque était très forte. Il est plus que
temps que l’on désarme !
Le film, d’une durée d’une heure, sera suivi d’un
débat.
Demain, samedi, un rassemblement est prévu de 10 h à
12 h, place des Otages pour demander que la France signe le TIAN avec un mot d’ordre : Non, à la finance radioactive pour une action
citoyenne de désinvestissement dans les banques qui financent le complexe
militaro nucléaire.
À ce jour, 122 pays sur 193 ont signé le traité et
66 l’ont déjà ratifié.
Vendredi 27 janvier, à 20 h, à la Maison du peuple,
projection gratuite du film Guerre froide : l’homme qui sauva le monde.
Samedi 28 janvier, rassemblement, de 10 h à
12 h, place des Otages.
Plouezoc'h. Des travaux de voirie en urgence au
bourg
Publié
le
Les ouvriers du syndicat de voirie et des
agents des services techniques de la mairie sont intervenus sur l’espace piéton
situé entre la MAM et la Maison de santé. | OUEST-FRANCE
Le nouvel ensemble architectural, qui comprend le
bâtiment occupé par la MAM (Maison des assistantes maternelles) et celui qui
abrite la Maison de santé et le réseau de chaleur, a été mis en service fin
2020.
Depuis quelques mois l’espace qui relie le parking
face à la mairie et les jardins s’est fortement dégradé.
Brigitte Mel, maire, déclare : « L’écoulement
des eaux a provoqué des rigoles qui, avec les fortes pluies, ne cessent de se
creuser. Le risque d’un accident est réel. Nous avons choisi d’intervenir en
urgence. »
Les agents du service technique de la mairie et le
syndicat de voirie ont utilisé du sable ciment pour consolider cet espace très
utilisé.
Morlaix. L’intersyndicale appelle à manifester
contre la réforme des retraites mardi 31 janvier
Publié le
L’intersyndicale organise une manifestation contre la réforme des retraites le
mardi 31 janvier 2023, à 11 h, place Edmond-Puyo, à Morlaix (Finistère).
L’intersyndicale organise une nouvelle
manifestation contre la réforme des retraites le mardi 31 janvier. |
OUEST-FRANCE
L’intersyndicale CFDT, FO, CGT, UNSA, FSU et
SOLIDAIRES continuent leurs mouvements de contestation sur la réforme des
retraites et organisent une grande manifestation le mardi 31 janvier, à 11 h,
au départ de la place Edmond-Puyo.Il faut une puissante mobilisation
qui oblige le gouvernement au retrait de cette réforme », indiquent
les représentants de l’intersyndicale qui ont édité un tract avec le slogan :
La retraite, on s’est battu pour la gagner, on se battra pour la garder.
Ce tract est distribué à tous les publics pour
toucher le maximum de gens afin que le rassemblement du 31 janvier soit encore
plus fort que la dernière manifestation.
Le cortège partira de la place Puyo, vers la mairie,
puis retour vers la place Puyo,pour mieux canaliser le flux des
manifestants.
Le stationnement place Puyo sera interdit la veille
au soir et accessible à 14 h. Le quai de Léon sera piétonnier à partir de 10
h.
L’intersyndicale souhaite que le cortège soit le plus
vivant possible.Nous faisons appel aux bonnes volontés pour venir avec
des instruments de musique, des casseroles, des tambours, des sifflets pour
faire du bruit et donner de la couleur à cette manifestation.
Plougasnou. Le chantier de restauration du
cours du Pontplaincoat reprend
Publié le
Les travaux
commencés en 2017 près de l’embouchure continuent à partir de fin février 2023
avec l’assèchement des étangs de Kerdrenan, à Plougasnou (Finistère).
Les étangs de Kerdrenan après déboisement. |
OUEST-FRANCE
Le programme de restauration du cours original du
Pontplaincoat, qui va de Lanmeur au fond de l’anse du Diben, reprend fin
février, faisant suite aux travaux de 2021 sur les étangs de Kerprigent à
Saint-Jean-du-Doigt et au déboisement en 2022. Le projet d’ensemble, financé à
70 % par l’Agence de l’eau Loire Bretagne, vise à remédier à l’état des eaux
de la rivière, un des plus alarmants de Bretagne.
Un milieu naturel très dégradé
De 1967 à 1973, il a été extrait 200 tonnes d’étain
et 10 tonnes d’or du cours initial du Pontplaincoat, qui a été détourné pour
les besoins de l’extraction du minerai. Les étangs de Kerdrenan et Mesquéau
ont été creusés alors. Si ce dernier a vocation à être préservé, les eaux des
premiers sont devenues trop chaudes et trop acides, ce qui a entraîné la
quasi-disparition des batraciens endémiques et l’apparition d’espèces
invasives comme la renouée du Japon, plante indésirable et, après une action
humaine, des écrevisses de Nouvelle-Guinée qui vivent enfouies dans la vase.
Le chantier vise à assécher les étangs, en filtrer
l’eau, puis créer un passage temporaire du Pontplaincoat sous la RD 46 qui va
de Plougasnou à Morlaix. Celle-ci sera coupée en mars et avril 2023 pour
refaire le pont cadre. Le cours et les méandres du Pontplaincoat seront
reconstitués au plus près du cours originel tel que le montrent les documents
d’avant la fin des années 60.
Après la fin de cette phase en juin 2023, le site
sera laissé en repos pour que le terrain puisse se tasser. Il sera ensuite mis
en eau, végétalisé et paysagé en septembre 2024.
Une déviation sera mise en place par Lanmeur sur la
RD 46 pendant les deux mois de construction du pont cadre, pour le trafic
principal.
Le budget de ces travaux est de 450 000 €.
Un retour de la biodiversité
originelle
L’objectif du projet est aussi de retrouver la faune
et la flore endémiques. En sus des batraciens, des poissons comme la truite
fario ou l’anguille, qui ne pouvaient pas remonter le Pontplaincoat du fait
des obstacles sur leur parcours, devraient in fine se trouver et se reproduire
sur tout le cours. Ces espèces feront l’objet d’un suivi scientifique pour
mesurer les améliorations.
Une pêche de sauvegarde aura lieu avant l’assèchement
des étangs, et la faune aquatique compatible sera déposée dans l’étang de
Mesquéau. Le cas des écrevisses de Nouvelle-Guinée, espèce invasive ici mais
en voie de disparition en Australie, est en cours d’étude.
Menace de suppression d’un poste d’enseignant à
Plounéour-Ménez : parents et élus se mobilisent
Publié le
Les élus de
Plounéour-Ménez ont été informés, par l’inspectrice d’académie de la fermeture
d’un poste en filière bilingue à l’école Jules Ferry, prévu pour la rentrée de
septembre 2023. Avec les parents, ils prévoient déjà de se mobiliser pour
éviter cela.
Le conseil d’école et les élus ont tenu une
réunion d’information mercredi soir dans la salle polyvalente | OUEST-FRANCE
La municipalité vient d’être informée par
l’inspectrice d’académie de la fermeture d’un poste en filière bilingue à la
rentrée prochaine à l’école Jules Ferry de Plounéour-Ménez.
Les élus, le conseil d’école et les parents d’élèves
se sont réunis mercredi 25 janvier 2023 au soir dans la salle polyvalente,
afin de déterminer les actions à mener pour éviter cette fermeture, jugée
injuste par l’ensemble des acteurs. Un courrier a déjà été envoyé à l’Académie
pour le maintien du poste.
Une commune jeune et dynamique
Les arguments pour le maintien du troisième poste en
filière bilingue à la rentrée prochaine ne manquent pas selon le collectif,
relayé par la voix du maire :Actuellement l’école compte 128 élèves
pour 6 postes d’enseignants entre la filière monolingue et bilingue. Les
prévisions pour la rentrée prochaine sont de 117 élèves dont 43 en filière
bilingue mais les choses peuvent évoluer car nous sommes la commune la plus
jeune de Morlaix Communauté et la dynamique positive de la commune en termes
de nouveaux habitants se confirme chaque jour. De plus, l’école est citée en
exemple pour son système de décloisonnement entre filière qui permet une
scolarité apaisée pour tous.
Des actions seront organisées dans les prochains
jours par les parents d’élèves, afin que soit entendue leur voix.
Plougasnou. Des projets proposés et choisis par
les citoyens
Publié le
Un appel à
volontaires est lancé pour participer, en mars, à la commission de sélection
des projets qui seront soumis à un vote populaire.
Françoise Genevois-Crozafon, ajointe au maire,
et Florence Laperrouse, conseillère municipale, qui coordonneront les projets
participatifs | OUEST-FRANCE
La commune a mis en place un processus pour réaliser
en 2022 des projets d’intérêt général, dans les thématiques du cadre de vie,
de la culture et du patrimoine, de l’environnement et du bien vivre ensemble.
Les Plougasnistes sont appelés à proposer des projets
à l’aide de fiches téléchargeables sur le site de la commune ou à retirer en
mairie, où elles doivent être déposées avant le 28 février.
Une enveloppe de 5 000 € a été définie pour un ou
plusieurs projets, dans une démarche pilote. « Ces projets doivent
être proposés par des citoyens majeurs, indique Françoise
Genevois-Crozafon, adjointe au maire en charge de la participation citoyenne.
Les associations, qui bénéficient de subventions, ne pourront pas
porter de projets. Les sujets doivent être distincts des actions en cours dans
la commune. » En particulier, des sujets d’actualité comme
l’éclairage public sont exclus de ce cadre.
« Les budgets n’incluent pas les coûts liés
au travail des employés communaux, mais ils seront sélectionnés pour ne pas
faire peser de charges excessives sur eux, que ce soit pour le déploiement ou
l’entretien futur », précise la maire.
« La commune de Saint-Martin-des-Champs a mis
en œuvre cette démarche depuis trois ans et prévoit un budget de 40 000 €, et
Saint-Thégonnec, commune de taille comparable à Plougasnou, se lance cette
année avec le même budget, continue Florence Laperrouse, conseillère
municipale. Tous les projets entrepris à ce jour à Saint Martin
concernent le cadre de vie : aires de pique-nique, espaces de jeux. »
Une commission composée d’élus municipaux de toutes
tendances et de trois citoyens volontaires siégera en mars pour étudier,
évaluer et sélectionner les projets. Un appel est lancé pour que des candidats
se présentent d’ici à fin février.
Un vote populaire aura lieu en avril pour désigner
les projets lauréats. Il se fera par voie électronique, par bulletin postal ou
remis dans une urne qui sera mise en place en mairie.
Il restera dès lors à réaliser les projets entre mai
et décembre.
Pour soutenir des projets industriels, l’État
met 1,5 million d’euros sur la table à Morlaix
Publié le
Morlaix
communauté est la première agglomération de Bretagne à bénéficier du
dispositif Rebond industriel, afin de l’accompagner dans la concrétisation de
projets industriels, alors que le territoire a vu plusieurs grosses
entreprises fermer leurs portes ces dernières années.
Différents acteurs du dispositif Rebond
industriel se sont réunis autour de la table : Olivier Le Bras, conseiller
régional, Élisabeth Sevenier Muller, sous-préfète, Solange Creignou,
vice-présidente en charge du développement économique, Jean-Paul Vermot,
président de Morlaix communauté, et Philippe Mahé, préfet. | OUEST-FRANCE
Concrètement, qu’est-ce que ça veut dire ? Ce
dispositif va accompagner le territoire pour « booster ses projets
industriels », explique Jean-Baptiste Gueusquin, directeur du
programme territoire d’industrie de l’agence nationale de cohésion du
territoire (ANCT), qui, avec d’autres acteurs comme l’État, la Région ou
encore la CCI, soutient le projet.
L’enjeu est intéressant pour le secteur, alors que
plusieurs sites importants tels que
HOP !, Gad ou Tilly Sabco ont fermé ces dernières
années.
Pour « booster » des projets, deux
leviers sont activés : « des moyens en ingénierie, avec la mise à
disposition d’experts en développement économique et territorial, durant 100
jours/homme », mais aussi, « 1,5 million d’euros »
pour soutenir les industries qui seront identifiées.
Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté,
annoncé déjà que « l’argent ne sera pas saupoudré » et
prévoit plutôt d’accompagner « des projets matures, pour les faire
avancer notablement », de l’ordre de « quatre ou cinq ».
Aucun nom n’est officiellement évoqué, mais à l’échelle du territoire, on peut
par exemple penser à la société
Hemarina, spécialisée dans la fabrication de substituts sanguins à partir du
ver arénicole. Ou pourquoi pas, « des
projets autour de la décarbonation de l’industrie, ou remettre en discussion
le futur aéronautique ». La phase de recensement a donc été lancée,
et d’ici quelques mois, de premiers noms devraient sortir.
Pour les industriels qui seraient intéressés, mais
pas retenus, ce recensement permettra aussi de les orienter vers d’autres
dispositifs.
À Plougasnou, la boucherie située place du
général Leclerc a fermé ses portes
Publié le
La boucherie
située place du général Leclerc, à Plougasnou (Finistère), qui avait été
reprise en 2021, a fermé ses portes.
La boucherie-charcuterie traiteur, située
place du général Leclerc, à Plougasnou (Finistère) a fermé ses portes. |
OUEST-FRANCE
La boucherie-charcuterie traiteur, située place du
général Leclerc, à Plougasnou (Finistère), a fermé ses portes. Le rideau était
baissé depuis plusieurs semaines.
Commerce placé en liquidation judiciaire
mardi 24 janvier 2023
Elle a été placée en liquidation judiciaire par le
tribunal de Brest, mardi 24 janvier 2023. Pour rappel, une liquidation
judiciaire est une procédure de cessation de l’activité ou de dissolution
d’une entreprise. La
boucherie avait été reprise en 2021.
Mardi
24 janvier 2023, le centre hospitalier de Lanmeur et le Service départemental
d’incendie et de secours (Sdis) ont renouvelé leur partenariat sur la
disponibilité des quatre agents sapeurs-pompiers volontaires.
Mardi 24 janvier lors de la signature de la
convention de disponibilité entre Marguerite Lamour, présidente du Sdis, et
Christel Mouisset, directrice du centre hospitalier de Lanmeur. | OUEST-FRANCE
Pourquoi ? Comment ?
Pourquoi signer une convention entre le
centre hospitalier et le Sdis ?
Au niveau du Finistère, les sapeurs-pompiers
volontaires (SPV), au nombre de 2 496, représentent 80 % des effectifs
départementaux. « C’est dire leur importance pour constituer des
équipes sur les interventions d’urgence, comme cet été lors des incendies dans
les monts d’Arrée », a souligné Marguerite Lamour, présidente du Sdis,
mardi 24 janvier, lors du renouvellement de la convention entre le Syndicat
départemental d’incendie et l’hôpital de Lanmeur, représenté par Christel
Mouisset, directrice. La convention de disponibilité prévoit les conditions
qui permettront aux quatre salariés de l’hôpital, sapeurs pompiers
volontaires, de pouvoir s’absenter pour des interventions sur le terrain et
lors de leurs formations.
Qui sont-ils ?
Jean-Pierre Folgalvez, sapeur-pompier volontaire
depuis 35 ans, est le chef de centre de secours de Lanmeur. Il est aussi
second de cuisine à l’hôpital. « Cette convention m’autorise à quitter
mon poste après 13 h, une fois les repas servis », explique-t-il.
C’est plus simple pour Joël Réguer et Mickaël Guinard. Tous deux travaillent
au service technique de l’établissement : « Nous pouvons quitter notre
lieu de travail dès qu’une intervention le demande. ».
Aide-soignante, Aurélia Jégaden, ne pourra pas quitter son poste. «
Mais comme les autres, j’aurai droit à dix jours par an pour me former. »
Joël précise que sans cette convention « on devrait prendre ces jours
de formation sur nos congés ».
Pourquoi c’est important ?
Favoriser leur disponibilité est l’objectif de ces
conventions passées avec les collectivités ou les entreprises. « C’est
un acte fort au niveau du volontariat, insiste Marguerite Lamour.
Si nous n’avions pas ce volontariat, c’est tout notre modèle de
sécurité civile qui serait mis à mal. »
Où en est le recrutement ?
Précieux par leur présence, leur nombre est pourtant
insuffisant, même s’ils assurent en moyenne onze années de mission dans le
Finistère. Le centre de secours de Lanmeur compte dans ses rangs 29
sapeurs-pompiers : « Il en faudrait quatre de plus pour étoffer les
équipes, précise Jean-Pierre Folgalvez. Une convention entre
l’entreprise et le Sdis conforte le statut du sapeur-pompier au sein de son
travail. À Lanmeur, nous avons une convention avec l’entreprise de Primel à
Plougasnou. » En 2022, le centre de secours de Lanmeur a effectué
près de 500 interventions.
Morlaix. La Fabrique des pandémies, jeudi à La
Salamandre
Publié
le
Michel Biette, Sylvaine Vulpiani et Hélène
Philippe, de la Ligue des droits de l’Homme présentent La Fabrique des
pandémies. | OUEST-FRANCE
Le documentaire, La Fabrique des pandémies,
de Marie-Monique Robin, dont l’actrice Juliette Binoche est le fil rouge,
établit un lien entre destruction des écosystèmes et maladies émergentes.
Toutes deux connues pour leur engagement, Juliette
Binoche et Marie-Monique Robin étaient faites pour se rencontrer. C’est
l’actrice qui a contacté la journaliste en 2020. Le sujet du lien entre la
nature et la santé humaine les a immédiatement passionnées. Le film reviendra
sur le nombre de maladies émergentes jusqu’alors inconnues qui a explosé ces
quarante dernières années.
Le débat qui suivra la projection, sera animé par
Philippe Laville, élu national et co-animateur du groupe de travail « santé
bioéthique » de la Ligue des droits de l’Homme.
À Morlaix, les associations peuvent se former
parmi 126 propositions
Publié le
Le Réseau
d’échanges de services aux associations du pays de Morlaix (Finistère) propose
126 formations ouvertes aux bénévoles des associations ou aux personnes qui
créent leur structure associative. Parmi les nouveautés, cette année : gestion
des risques, accueillir des personnes en situation de handicap et lutter
contre la pollution numérique.
Le Réseau d’échanges de services aux
associations du pays de Morlaix, ici représenté par Maël Cordeau, Adrien Ferron,
Mélanie Lhuillery, Andrea Lauro, et Gaël Colombani. | OUEST-FRANCE
« Parmi les nouveautés que l’on propose
jusqu’au mois de juin, trois formations : gestion des risques, accueil des
personnes en situation de handicap et lutte contre la pollution numérique »,
lance Andrea Lauro, animateur au Réseau d’échanges de services aux
associations du pays de Morlaix (Résam). Le réseau vient de dévoiler son
catalogue de 126 formations, ouvertes aux bénévoles des associations
adhérentes et aux personnes qui montent une structure.
Monter son dossier de subventions, ça ne
s’improvise pas
L’une des plus attendue concerne le mode d’emploi
pour monter son dossier de demande de subventions. Elle aura lieu samedi 4
mars 2023, à Morlaix.
Certaines sont mêmes gratuites pour les jeunes de 18
à 30 ans vivant dans le secteur de Morlaix communauté : le certificat de
formation à la gestion associative. Alors que traditionnellement, il faut
débourser quelques centaines d’euros…
Maîtriser la
fréquentation touristique sur les espaces naturels : la question est aussi
complexe que cruciale. La Bretagne n’y échappe pas. Une rencontre régionale a
eu lieu sur le sujet, ce mardi 24 janvier, à Locmariaquer dans le Morbihan.
Plage de l’Éventail, sur le Sillon à
Saint-Malo. En arrière-plan, la tombe de Chateaubriand sur le Grand Bé, le
bateau Le Renard et au loin le cap Fréhel. La Bretagne est une région
touristique où l’hyperfréquentation ne peut effacer les enjeux environnementaux.
| THOMAS BRÉGARDIS / OUEST-FRANCE
La
Bretagne
et son patrimoine naturel exceptionnel attirent. Logique. Le secteur du
tourisme, – 8 % du produit intérieur brut -, y pèse lourd avec 80 000
emplois. Problème de « riche », tant il est question ici
de maîtriser la fréquentation sur les territoires -, la région et ses
acteurs doivent concilier ce moteur de développement et préservation de
l’environnement.
Une équation complexe mais
dont les résultats sont cruciaux : une rencontre régionale de
gestionnaires d’espaces naturels littoraux, initiée par l’association
Rivages de France, a eu lieu ce mardi 24 janvier 2023, à
Locmariaquer (Morbihan).
Un partage d’expérience intéressant.
Des visiteurs aux alignements de menhirs au
Ménec, à Carnac : un classement au patrimoine mondial de l’Unesco entraînera, si
le dossier est validé, un flux supplémentaire de touristes. | ARCHIVES THIERRY
CREUX
Une hyperfréquentation à certaines heures
Alors, la gestion des flux, est-ce un mythe ou une
réalité ? « Quand un touriste, qui vient une semaine de vacances,
veut aller voir le cap Fréhel ou la pointe du Raz, il s’y rendra quoique vous
fassiez », sourit Jessica Viscart, directrice adjointe en charge de
l’observation et du développement au sein de Tourisme Bretagne. Sur le
terrain, les professionnels peuvent avertir sur « l’hyperfréquentation
à certaines heures (N.D.L.R : de 10 h à 16 h) » et
jouer sur « le temps et l’espace » sur une journée.
« Nous pouvons essayer de déconcentrer des hotspots (N.D.L.R. : hauts lieux
touristiques) en amenant les touristes à découvrir l’intérieur de la Bretagne.
» Des actions sont ainsi menées. C’est le cas dans les
Côtes-d’Armor, où en 2015, Ploumanac’h a reçu le
titre de
village préféré des Français. Un partenariat a été
tissé avec le
site de la Vallée
des Saints, afin d’encourager à se rendre aussi vers
Carnoët.
La Vallée des Saints à Carnoët. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
« Du qualitatif, pas du quantitatif »
À Ploumanac’h, toujours, des « parkings
déportés ont été créés »,
pour désengorger des voitures la côte de granit rose,
soumet Erven Léon, maire de
Perros-Guirec, très investi dans le secteur
touristique. « Ces parkings permettent de financer l’entretien et la
préservation des espaces naturels. Les sommes récoltées paient pour moitié le
coût de fonctionnement de la maison du littoral ».
Ploumanac’h dans la commune de Perros-Guirec :
un endroit très prisé des touristes. | ARCHIVES THOMAS BREGARDIS
La question du tourisme est naturellement liée à des
problèmes plus globaux : ceux de l’aménagement du territoire, du logement, des
mobilités. Sans compter le nerf économique.
Face à l’afflux touristique, l’île Vierge fait
l’objet de l’attention des services de l’ordre pour préserver l’environnement :
cela a pu donner lieu à des verbalisations. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Faut-il cibler les ailes de saison ? Faut-il encore
que l’offre privée en restauration et hébergement suive, quand ces
professionnels connaissent eux aussi des problèmes liés au recrutement, à la
mobilité ? « Cela demande un gros travail avec les professionnels »,
reconnaît Yves Normand, le maire de
La Trinité-sur-Mer. Le pays d’Auray
a voté à l’unanimité un schéma de développement
touristique. Une façon de trouver une cohérence répondant à tous les usages.
Face à la pression sur l’environnement et sur une
forme « d’appropriation récréative des espaces naturels »,
Ronan Le Délizir, 1er vice-président au parc naturel régional du
golfe du Morbihan, prévient : « Le plus grave serait de stigmatiser
ou de trouver un coupable. Pour l’éviter, il nous faut la meilleure
connaissance des visiteurs sur nos sites et anticiper leurs attentes. Ainsi,
on peut y adapter une pédagogie. »
Le film Mignonnes, réalisé par Maïmouna
Doucouré, adopte, le point de vue d’une préadolescente. Amy, 11 ans, rencontre
un groupe de danseuses appelé Les Mignonnes. Fascinée, elle s’initie à une
danse sensuelle, dans l’espoir d’intégrer leur bande et de fuir un
bouleversement familial.
Le film sera suivi d’un débat animé par les acteurs
de la prévention contre les violences faites aux femmes du pays de Morlaix
(PAEJ, La Lanterne et le planning familial) et des élèves du lycée agricole de
Suscinio. Il est le dernier volet du projet Ces filles-là, porté par
le théâtre de Morlaix.
L’Agglo de Morlaix, premier territoire breton
aidé par l’État dans ses futurs projets industriels
Publié le
Morlaix
communauté est lauréate d’un appel à manifestation d’intérêt du gouvernement,
appelé Rebond industriel. C’est le premier territoire de Bretagne qui sera
accompagné par l’État pour concrétiser de nouveaux projets ambitieux, alors
que le secteur a été marqué par la fermeture de différents sites industriels,
comme HOP !.
La fermeture du site de HOP! à Morlaix fin
2022-début 2023 a laissé sur le carreau 246 équivalents temps plein. Le
territoire de Morlaix va être le premier en Bretagne à être accompagné par l’Etat
pour financer de nouveaux projets industriels ambitieux. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
100 millions d’euros seront consacrés à cet appel à
manifestation d’intérêt pour accompagner des projets nationaux jusqu’en 2026.
C’est toute l’ambition du gouvernement, dans le cadre du plan France 2030.
En Bretagne, le tout premier territoire suivi sera
celui de Morlaix communauté, dans le Finistère. Baptisé « Rebond industriel »,
cet appel à manifester « vise à accompagner les bassins
d’emploi affectés par les mutations des filières industrielles du transport,
en aidant les territoires à concrétiser de nouveaux projets industriels
ambitieux et structurants », précise la préfecture du Finistère.
Cette mission sera officiellement lancée mercredi 25
janvier 2023. Le préfet du Finistère, Philippe Mahé et le président de Morlaix
communauté, Jean-Paul Vermot, recenseront les projets industriels concernés.
Carantec. La circulation dans la commune : le
sujet phare des années à venir
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Nicole
Ségalen-Hamon, maire de Carantec (Finistère), a présenté les projets de la
commune, jeudi, à l’occasion de la cérémonie des vœux 2023.
Dans une salle des mariages pleine à craquer,
Nicole Ségalen-Hamona développé les thématiques 2023 avec, à ses côtés, les
membres duconseil municipal mais aussi les membres du conseil municipal des
jeunes,ceints de leur écharpe tricolore. | OUEST-FRANCE
Jeudi, à l’occasion de la cérémonie des vœux 2023 de
la municipalité, Nicole Ségalen-Hamon, maire, a commencé par rappeler le
récent décès de deux personnalités de la commune, le boulanger Patrick Demais
et le professeur de tennis Stéphane Cassenac. L’heure est ensuite venue de
dessiner 2023, avec une teinte d’optimisme.
Le sujet phare de notre fin de mandature va
être la question de la circulation et du stationnement dans la commune.
L’étude du futur schéma de déplacements va se terminer le 8 mai.
Le sujet de l’environnement, voisin du précédent, a
aussi été abordé :Ce sujet est en tête des thématiques qui vont compter
dans les années à venir.
Pour illustration, la maire a indiqué que le Syndicat
départemental d’énergie et d’équipement du Finistère (Sdef) a retenu la
commune comme bénéficiaire du changement de tous ses luminaires (700) par des
lampes à LED et que, par ailleurs, une étude est menée pour l’équipement des
toitures de la salle du Kélenn, de la mairie et de l’école Les Cormorans en
panneaux photovoltaïques.
Les dossiers récurrents, tous en cours, comme le
Musée maritime, le Forum ou la salle du Kélenn, ont également été brièvement
abordés par la maire. Ils auront aussi leur place en 2023.
Ce couple a repris le café du Diben à
Plougasnou, qui était fermé depuis 2020
Publié le
Maud Leguerinel et
Malik Gardin redonnent vie au café-restaurant du Diben, à Plougasnou
(Finistère). L’établissement, fermé depuis 2020, devrait accueillir une salle
de jeux avec un billard, des fléchettes, mais aussi un dépôt de pain, la
presse régionale, une petite restauration et une épicerie. Ouverture prévue le
26 janvier 2023.
Malik Gardin et Maud Leguerinel sont les nouveaux
gérants du Kfé du Port, au Diben, à Plougasnou. | OUEST-FRANCE
Il y aura bientôt à nouveau un bar-restaurant et
commerce de proximité au Diben. Le Kfé du Port, situé près des anciens
viviers de la Méloine, à Plougasnou (Finistère) était fermé depuis 2020.
Il a été repris par Maud Leguerinel et Malik Gardin, un couple de Malouins
récemment installés au Diben. Les deux travaillent d’arrache-pied à
préparer l’ouverture le 26 janvier.
Des « services indispensables sur place »
« J’ai fait toute ma carrière dans la
restauration, au service et en cuisine, raconte Malik Gardin.
Avec Maud, nous voulions ouvrir notre propre affaire en Bretagne
et nous avons choisi de venir au Diben ».
Outre le café bar, le Kfé du Port proposera un
dépôt de pain, la presse régionale, une petite restauration et une
épicerie. « Nous cherchons à offrir aux habitants du Diben, aux
usagers du port et aux vacanciers les services indispensables sur place »,
ajoute Maud Leguerinel.
Ils comptent ouvrir, en mars 2023, une brasserie
avec un menu ouvrier, qui sera servi le midi toute l’année et midi et soir
pendant l’été. Le jour de fermeture sera le mercredi.
Salle de jeux et diffusion des
événements sportifs
« Il y a tout ce qu’il faut en animations
pour toutes les générations : nous avons installé une grande salle de jeux
avec un billard américain, un tableau de darts [fléchettes]
permettant de jouer en réseau, et un grand poste de télévision pour les
événements sportifs », continue Malik Gardin.
Le couple de gérants a pu reprendre la licence IV
de leurs prédécesseurs, « mais il a fallu installer une cuisine
aux normes. L’installation pendant la période des fêtes n’a pas été de
tout repos, ajoute Maud Leguerinel. Ce qui nous
encourage, ce sont les gens qui passent nous voir, il y a une attente des
habitants pour des services de proximité. »
L’inauguration aura lieu le 26 janvier de 18 h à
21 h, avec le chanteur Fanch Le Marrec et le groupe les Zapeuprès.
Loup en Bretagne : « Il faut regarder cela avec
calme et méthode », pour le président de Région
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La préfecture
du Finistère a validé son plan loup pour 2023, ce vendredi 20 janvier. C’est
le premier département breton à prendre cette décision. À l’échelle régionale,
le président de Région, Loïg Chesnais-Girard, indique de ce sujet est regardé
avec attention.
Le loup a été vu dans le Finistère en 2022 ;
la préfecture de ce département a donc validé un plan loup pour 2023. | THIERRY
CREUX/OUEST-FRANCE
Le loup est de
retour dans le Finistère. En cette mi-janvier,
la préfecture du Finistère a validé son plan loup pour l’année 2023,
afin de permettre aux éleveurs professionnels d’ovins et
de caprins de bénéficier d’aides financières et techniques pour protéger leurs
troupeaux face à ce prédateur.
Mi-janvier également,
Loïg Chesnais-Girard, président de la région Bretagne a accordé un entretien à
Ouest-France. Il y était question d’aéroports,
de train, de plan de sortie de flotte… Il a aussi été interrogé sur la
possibilité d’envisager un plan loup à l’échelle régionale.
« Nous regardons ce sujet effectivement. C’est, quelque
part, une bonne nouvelle en termes de biodiversité. Maintenant, il y a
effectivement ce loup qui arrive et qui génère des inquiétudes, qui peut
générer des tensions avec certaines professions et notamment l’élevage. Il
faut donc traiter cela avec beaucoup de sérieux et sans s’inquiéter outre
mesure.
Il y a d’autres endroits en Europe où il y a des prédateurs…
L’humain, à mon sens, doit être capable de s’adapter. Et les éleveurs, les
agriculteurs ont bien entendu le soutien de la Région pour accompagner cela,
avec, encore une fois, calme et méthode. »
Lanmeur. Mardi, réunion publique sur le
chantier du bourg
Publié le
L’important chantier
sur les réseaux d’eaux usées et d’eaux pluviales dans le bourg de Lanmeur
(Finistère), va occasionner des perturbations. Une réunion publique est
organisée le mardi 24 janvier 2023, de 19 h 30 à 20 h 30, à la
mairie.
Le bourg de Lanmeur sera en travaux jusqu’en
avril. | OUEST-FRANCE
Pourquoi ces travaux de renouvellement du
réseau d’eaux usées et d’eaux pluviales sur les places de l’Église et
Tanguy-Prigent ?
Au début du
chantier de la restauration de l’église Saint-Mélar, les experts avaient
constaté une forte humidité au niveau de la crypte, causée par l’important
ruissellement des eaux pluviales du bourg sous l’édifice. Place
Tanguy-Prigent, c’est un affaissement des pavés qui avait alerté les élus
sur l’état du mauvais état des canalisations en souterrain.
En quoi vont consister les travaux autour
de l’église ?
Place de l’Église, dès le 30 janvier et durant
six semaines, des sondages de sols vont être réalisés pour rechercher les
réseaux existants avant la dépose de l’ancien réseau en amiante-ciment et
la pose d’une nouvelle conduite d’eaux usées. Les branchements seront
renouvelés. Il sera aussi procédé au changement des regards de visites sur
le réseau d’eaux pluviales avant la réfection de la chaussée.
Et place Tanguy-Prigent ?
Cette 2e phase de travaux estimée à
deux semaines comprend le remplacement des boîtes de branchements et des
regards de visite existants, le cheminement des réseaux et des
branchements en amiante-ciment avant un repavement de la chaussée.
Comment circulera-t-on dans le bourg ?
Durant ce chantier d’environ huit semaines, la
rue de la Libération sera fermée durant une quinzaine de jours, des
déviations seront mises en place. Les commerces resteront cependant
accessibles, et le marché hebdomadaire du vendredi sera adapté
Pour échanger avec les habitants et usagers, une
réunion de concertation et de présentation du chantier se tiendra le mardi
24 janvier 2023, de 19 h 30 à 20 h 30, à la mairie de Lanmeur.
Contact : Service Eau et Assainissement de
Morlaix Communauté, tél. 0 806 090 010.
Morlaix. Le mandat du Conseil des prud’hommes
reconduit jusqu’en 2026
Publié le
Fort de 36
conseillers, le nouveau mandat du Conseil des prud’hommes de Morlaix n’a été
renouvelé que pour trois ans. Le nombre d’affaires traitées en 2022 est à peu
près stable et les délais de traitement sont bons.
L’audience solennelle du tribunal des
Prud'hommes marque le passage de relais entre la présidente sortante, Catherine
Klein, membre du collège salarié, et son vice-président Jean-François Pellan. |
OUEST-FRANCE
Jean-François Pellan, président
jusqu’en 2026
Vendredi 20 janvier 2023, l’audience solennelle du
Conseil des Prud’hommes marque le passage de relais entre la présidente
sortante, Catherine Klein, membre du collège salarié, et son vice-président
Jean-François Pellan. Ce dernier, siège aux Prud’hommes de Morlaix depuis
janvier 1983 : soit quarante années à juger les litiges dans les relations
employeur-employé. Cet ancien notaire et Catherine Klein exercent la
présidence en alternance selon la règle collège salarié/collège employeur.
Mickaël Periou, salarié de la Sermeta, a
rejoint le conseil des prud’hommes. | OUEST-FRANCE
Sept nouveaux juges
« Quand on arrive ici, c’est impressionnant
», souligne Mickaël Periou, nouveau conseiller prud’homal. Épris de
justice, le délégué syndical et salarié de l’entreprise Sermeta (Morlaix) va
devoir se former au Code du travail et ses 4 000 articles.
À l’instar des six autres membres : Valérie Le Saint,
Anne-Claire Le Traon, Renée Perrier, Marie Ury-Digou, Jean-Michel Labasque, et
Olivier Lucas sur un secteur qui va de Plounéventer à Carhaix et couvre une
partie du Trégor.
Il y a bien eu des menaces sur les prud’hommes
morlaisiens, qui comptaient jusqu’à présent 40 conseillers, le ministère de
Justice leur en a finalement accordé 36 pour 2023.
Les nouveaux conseillers prud'hommaux. |
OUEST-FRANCE
Un délai de traitement d’un peu
plus de huit mois
Le délai moyen de traitement d’un dossier est de huit
mois et demi : « Notre conseil n’a pas à rougir de nos délais, qui
sont moitié moins que la moyenne nationale… Nous sommes à trois mois entre le
moment où nous siégeons et le prononcé du jugement. »
77 dossiers en 2022
« On n’a traité que 77 affaires en 2022, un
chiffre en légère baisse en comparaison à l’année 2019, avant la crise du
Covid », détaille Catherine Klein. Il y a une dizaine d’années, 300
affaires étaient traitées par an.
Le Conseil des prud’hommes a été renouvelé jusqu’en
2026, « mais dans la logique comptable de l’État, on pourrait être
absorbés par le conseil de Brest », s’inquiète le nouveau président,
Jean-François Pellan.
Ce que présage 2023
Depuis le Covid, le rapport au travail, est
différent. Catherine Klein observe le nombre important de démissions. De plus
« la fin des aides de l’État, le remboursement des prêts garantis et la hausse
du prix de l’énergie laissent présager une hausse des saisines pour contester
des licenciements économiques ». À cela s’ajoute la nouvelle réforme
de la présomption de démission en cas d’absentéisme.
Après une escale à Saint-Vaast-la-Hougue, Fleur
de Lampaul vogue vers la Norvège
Publié le 22/01/2023 à 15h20
Monument
historique, la gabare de mer d’Iroise Fleur de Lampaul a changé de
propriétaires depuis un an. Après quelques semaines d’entretien au chantier
naval Bernard de Saint-Vaast-la-Hougue (Manche), elle a repris la mer vers les
fjords de Norvège.
Après quelques semaines d’entretien au chantier de
Gilles Auger, à Saint-Vaast-la-Hougue (Manche), Fleur de Lampaul a repris la
direction de la Norvège pour desjournées de ski dans les fjords. | OUEST-FRANCE
Navire emblématique de Bretagne et de Normandie, la
gabare Fleur de Lampaul a aujourd’hui navigué sur toutes les mers.
Construite en 1947-1948 dans un chantier de Camaret (Finistère) avec 300 m³ de
chêne, la gabare aura sillonné la mer d’Iroise pour transporter du sable et
autres, pour commencer sa carrière. Après diverses utilisations maritimes,
elle est acquise en 2002 par la Fondation NicolasHulot. Le chantier Bernard, à
Saint-Vaast-la-Hougue (Manche), est alors chargé de sa restauration.
Pendant onze ans, la gabare Fleur de
Lampaul a été manchoise
La gabare n’en était pas à ses derniers changements
de propriétaires. « La Fondation Nicolas-Hulot a décidé de se séparer
de Fleur de Lampaul et de le vendre à l’entreprise Nordet Croisière
en 2010, la société de Gilles et Sylvie Auger, également à la tête du chantier
Bernard », explique Tristan Hamon, actuellement copropriétaire du
navire.
Retour à son port de naissance, Camaret,
depuis le début 2022
Dernière étape en date, début 2022 : Tristan Hamon
faisait l’acquisition de la gabare de 21 m pour 90 t, classée monument
historique en 1987. « On s’est associés avec onze autres personnes
dont Grégoire Loizeau, le capitaine depuis huit ans, pour acquérir ce navire
», précise Tristan Hamon. Passionné de vieux gréements comme ses
amis, il s’est lancé dans une nouvelle aventure. Depuis son acquisition,
Fleur de Lampaul a retrouvé son port breton et emploie quatre marins.
« Nous sommes l’été au port de Camaret, son port de naissance, pour proposer
des sorties journalières. On fait redécouvrir ce navire à son port qui l’a vu
construire. »
Cap vers la Norvège pour skier dans les
fjords
Et cet hiver, pas question de rester à quai. Samedi
21 janvier 2023, après une escale pour entretien au chantier Bernard, le
navire a repris la mer, vers la Norvège, avec huit passagers à son bord pour
trois semaines de convoyage avant une arrivée à Tromso. « Sur place
pendant neuf semaines, nous allons proposer des transports vers des fjords
pour des guides qui proposent du ski dans des endroits inaccessibles »,
explique Tristan Hamon. Pour son retour, vers le 15 mai 2023, Fleur de
Lampaul proposera une croisière vers les îles Shetlands.
Un nouveau passage par
Saint-Vaast-la-Hougue avant la fin 2023
« Un navire comme le Fleur de Lampaul,
c’est environ 120 000 € de frais annuels. Mais le chiffre d’affaires est
d’environ 250 000 € », décompte Tristan Hamon, qui envisage un
programme plus chargé cet été. « On réfléchit à des petites croisières
et Bretagne et Normandie en partenariat avec des agences. » Ce qui
n’empêchera pas le navire d’embarquer les enfants malades des Matelots de la
vie. Ni de revenir à Saint-Vaast-la-Hougue : « On y sera en novembre
et le plus souvent possible. »
En fabriquant son pain comme le faisait sa
grand-mère, cette boulangère ne subit pas la crise
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Publié le
À Crozon, dans
le Finistère, Aurélie Uzenot fabrique son pain à l’ancienne, sans subir
l’augmentation de l’énergie ni des matières premières. Comme le faisait sa
grand-mère, dans le respect de l’environnement et de la terre.
Aurélie Uzenot est l’une des quatre femmes
paysannes filmées par Aurélie Du Boys pour son documentaire Terra Luna. |
AURÉLIE DU BOYS
Son four fonctionne au bois. Aurélie le ramasse.
Ses clients, ses amis et la famille lui apportent des fagots : «
C’est ce qu’on faisait dans le temps, en échange le boulanger donnait du
pain. »
Un choix de vie qu’Aurélie n’échangerait pour
rien au monde. « Revenir aux choses simples ça a du sens pour moi.
» Elle ne fait que deux fournées par semaine : le mardi elle cuit
60 kg de pain, le vendredi entre 30 et 40 kg. « Les clients sont
fidèles, j’ai très peu de perte. » Et elle profite du four encore
chaud pour cuire son repas.
Mais la jeune femme va bien plus loin dans sa
démarche puisqu’elle cultive ses céréales et les récolte. « Je
prends le temps de laisser reposer la terre, qui est ainsi plus riche et
n’a pas besoin d’engrais ni de labour », explique-t-elle.
« Je ne retravaillerais ailleurs pour
rien au monde »
La paille et les feuilles des arbres restituent
la matière au sol. « Les talus et les arbres sont importants, ils
évitent le ruissellement de la pluie. » Aurélie pétrit son pain à
la main, pas besoin de pétrin mécanique qui utilise de l’énergie :
« Les seules machines dont je me sers sont le tracteur et la moissonneuse.
»
Des considérations environnementales se révèlent
être un formidable levier économique et de maîtrise des coûts. «
Je ne retravaillerais pour rien au monde dans une boulangerie
conventionnelle », confie Diane, qui a remplacé Aurélie Uzenot
pendant son congé maternité.
«En Finistère, on a constaté une arrivée
massive de granulés plastiques industriels» sur les plages
Modifié le
Publié le
L’organisation
non gouvernementale Surfrider Foundation organise des ramassages de
microbilles de plastique, ce samedi 21 et ce dimanche 22 janvier 2023, sur la
façade atlantique. Une action s’est notamment tenue à Plouarzel, dans le
Nord-Finistère. Explications d’une bénévole de l’ONG.
Samedi, durant toute la matinée, les bénévoles
ont effectué un travail de fourmi sur la plage de Porsmoguer pour collecter les
granulés plastiques industriels. | OUEST-FRANCE
L’organisation non gouvernementale (ONG)
Surfrider Foundation veut sensibiliser aux
pollutions liées aux microbilles de plastique qui s’échouent sur les plages,
ce samedi 21 et ce dimanche 22 janvier 2023, sur la façade atlantique. Ce
samedi,
des actions étaient organisées dans le Finistère.
Notamment sur la plage de Porsmoguer, à Plouarzel, où se trouvait Aurélie
Canadas, bénévole à l’antenne locale.
Quel est le combat porté par l’ONG Surfrider
Foundation ?
Les antennes locales de l’association se mobilisent
pour dénoncer les pollutions plastiques, en particulier les granulés
plastiques industriels (GPI). Plus poétiquement nommés « larmes de sirène »,
ils polluent de plus en plus nos plages, créant de véritables marées blanches.
Il s’agit de petites billes plastiques transformées
par les industriels pour confectionner divers objets en plastique. Elles sont
transportées essentiellement par voie maritime dans des containers, dont il
semblerait que certains soient tombés à la mer.
Pourquoi avoir organisé une telle action de
collecte ?
En Finistère, en décembre 2022, nous avons constaté
une arrivée massive de GPI et, depuis, la pollution n’a jamais cessé et s’est
étendue à d’autres départements, comme la Vendée et la Loire-Atlantique. À la
suite de cette pollution de masse, l’association a décidé d’organiser cette
mobilisation citoyenne et activiste sur les plages du littoral atlantique.
Qu’en est-il au niveau de la législation ?
Derrière cette pollution il y a des industriels,
transformateurs, transporteurs de ces substances nuisibles. Ces derniers sont
rarement pointés du doigt, alors qu’ils peuvent être responsables des dégâts
causés.
Surfrider Foundation souhaite que la France fasse
appliquer la loi entrée en vigueur le 1er janvier 2023, qui promet
d’éviter les pertes de GPI. Comme cette pollution ne connaît pas de
frontières, nous demandons au gouvernement français d’appeler l’Union
européenne à créer un cadre strict, pour que les industries soient obligées
d’éviter ces pollutions et soient reconnues responsables devant la loi si
elles ne le font pas.
Les GPI transportent des polluants chimiques et des
bactéries, qui contaminent les écosystèmes et s’accumulent tout au long de la
chaîne alimentaire jusqu’aux poissons et autres produits de la mer que nous
consommons. Il est grand temps d’agir.
Penvénan. Réforme des retraites : le personnel
de l'Ehpad a débrayé
Le personnel de la résidence Les Korrigans,
à Penvénan, a débrayé sur place, ce jeudi 19 janvier, pour exprimer son
opposition à la réforme des retraites.
À Penvénan, le personnel de la résidence
Les Korrigans a décidé d’être solidaire du mouvement national de
grève et de mobilisation contre la réforme des retraites, jeudi 19
janvier.
Le personnel considère en effet que les modalités
retenues par le gouvernement pour le financement des retraites sont injustes
et pénalisent les professionnels exerçant déjà un métier difficile.
Néanmoins, afin de protéger les 70 résidents
de l’établissement et d’assurer la continuité du service public, le personnel
de service a choisi de ne pas se joindre aux manifestations et de débrayer
sur place le temps de l’après-midi.
Logements dans les bourgs, aide à domicile
renforcée… Le Finistère dévoile le plan « Bien vieillir »
Publié le
Favoriser le
maintien à domicile, créer de petites structures de vie dans les bourgs,
renforcer la formation des professionnels de l’aide à domicile… Le président
du département du Finistère a présenté le plan d’action « Bien vieillir », ce
vendredi 20 janvier 2023, à Quimper (Finistère).
Le Département du Finistère se dote d’un plan
d’action à destination des personnes âgées de 75 ans et plus. Ce plan, « Bien
vieillir » a été présenté aux élus et aux professionnels du secteur à Quimper,
ce vendredi 20 janvier 2023. (Photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
La population des personnes de plus de 75 ans aura
quasiment doublé d’ici 2050 dans le Finistère. Face à ce constat, et pour
préparer l’avenir, le président du conseil départemental, Maël de Calan, a
présenté le plan d’action « bien vieillir » aux élus et professionnels du
secteur, ce vendredi 20 janvier 2023, à
Quimper (Finistère).
Quel est le scénario retenu ?
Plutôt que d’ouvrir des milliers de nouvelles places
au sein d’établissements pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), le
département privilégie le maintien à domicile et la vie au sein de petites
structures, au cœur des bourgs et villages : « Le Département veut
permettre aux personnes âgées qui le souhaitent de rester vivre chez elles, à
leur domicile ou dans des habitats intermédiaires, au cœur de nos communes,
s’exprime le président. C’est l’une de nos grandes priorités
au travers de ce plan d’action. »
Comment favoriser le maintien à domicile ?
Le Département a décidé de donner un coup de pouce
financier aux aides à domicile et se propose d’accélérer leur formation. Il
ambitionne également de « pérenniser et renforcer » les
services d’aide à domicile en leur permettant « d’atteindre un
équilibre financier ». D’ici à trente-six mois, le Département
« expérimentera la garde de nuit » et un dispositif de répit pour les
aidants, « le relayage à domicile ».
Le Département a autorisé
le groupe Age & vie à s’implanter dans le Finistère.
Huit résidences de 16 places sont prévues à Dinéault, Édern, Plouzévédé,
Rosporden, Scaër, Guiclan, Plouénan et Querrien. Il s’engage à épauler les
communes qui veulent créer ce type d’habitat. Objectif d’ici à trois ans :
ouvrir « plusieurs centaines de nouvelles places en résidences
autonomie et habitat inclusif ».
Après avoir donné un coup de pouce financier au
travers du Ségur et lancé une campagne de recrutement pour les métiers du
médico-social, le Département s’engage à donner « aux Ehpad les moyens
financiers d’une prise en charge de qualité ». Il veillera, selon son
président « à intensifier l’évaluation de la qualité de service
» des Ehpad.
Comment s’informer ?
Un portail d’information unique sera créé dans les
mois à venir. Y seront regroupés les aides disponibles, les places en
structures adaptées aux besoins des personnes âgées.
2023 rime avec démantèlement et consommation
électrique à Brennilis
Publié le 20/01/2023 à
18h40
La directrice
de la centrale nucléaire des monts d’Arrée (Finistère), Marianne Fajeau, et le
directeur du centre d’exploitation des turbines à combustion voisines, Franck
Kolb, ont présenté leurs vœux à l’ensemble des salariés du site, vendredi
20 janvier 2023. L’occasion de faire le point sur le chantier de démantèlement
de la centrale et les besoins énergétiques.
Le site de Brennilis (Finistère) compte la
centrale et un réservoir d’eau, appelé réservoir Saint-Michel | . VINCENT
MOUCHEL, ARCHIVES OUEST-FRANCE
Marianne Fajeau, la directrice de la centrale
nucléaire des monts d’Arrée (Finistère), a présenté ses vœux à l’ensemble des
salariés et des partenaires du site, vendredi 20 janvier 2023.
Marianne Fajeau, directrice de la centrale
nucléaire des monts d’Arrée (Finistère) en déconstruction depuis 1985. |
OUEST-FRANCE
Les trois autorisations nécessaires, dont celle de
l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), pour accéder à la phase de «
démantèlement complet » (cœur du réacteur) sont attendues au cours de l’année.
En attendant, une charpente métallique sera installée au plus près du réacteur
pour préparer sa déconstruction.
L’avenir de la Maison du lac
Marianne Fajeau a aussi évoqué la reconversion de la
Maison du lac. Ancien réfectoire et lieu emblématique du site nucléaire, il
doit être cédé pour un euro symbolique. Une procédure conjointement menée avec
les services de l’État et Monts d’Arrée communauté.
Plusieurs visites du site, à destination des
potentiels repreneurs, ont été organisées. Les candidats ont jusqu’au 1er
mars pour déposer leurs projets.
Turbines à combustion
Les trois turbines à combustion, situées à l’entrée
du site industriel des monts d’Arrée sont, depuis les années 1990, les «
pompiers » du réseau électrique français géré par EDF.
Démarrées en cas de demande électrique importante,
depuis Vaires-sur-Marne, ces trois turbines à fioul peuvent être couplées au
réseau national voire européen en quinze minutes. Elles tournent à plein
régime, en trente minutes.
Depuis le 1er novembre 2022, elles ont été
démarrées (pour quatre heures maximum à chaque fois) 183 fois. « Une
année inédite, a expliqué Franck Kolb, directeur du centre
d’exploitation de Brennilis. Et l’hiver n’est pas terminé. »
L’année 2023 sera ensuite celle d’une révision
importante des pièces situées au cœur des turbines.
Congrès du PS. Dans le Finistère, Olivier Faure
est battu
Publié le
Mickaël LOUÉDEC
Comme à l’échelle
nationale, l’élection pour le poste de premier secrétaire du Parti socialiste
se joue dans un mouchoir de poste. Mais dans le Finistère, c’est Nicolas
Mayer-Rossignol qui est devant.
Olivier Faure, premier secrétaire du Parti
socialiste. | MATHIEU PATTIER / OUEST FRANCE
Si
Olivier Faure l’emporte d’une courte tête à
l’échelle nationale, le Finistère lui a réservé un autre sort. Pour ces
élections à la tête du Parti socialiste, les Finistériens placent en effet en
tête la motion portée par
Nicolas Mayer-Rossignol.
Selon les chiffres que nous nous sommes procurés, il
totalise 205 voix (sur 403 votants), quand Olivier Faure n’en récolte que 195.
Cela met-il en difficulté Tristan Foveau, actuel
patron du PS finistérien, et ardent défenseur de la ligne pro-Nupes portée par
Olivier Faure ? Pas forcément. Il a pour lui d’être déjà en place, de bien
connaître les militants et d’avoir face à lui deux autres candidats, quand
Olivier Faure n’en avait plus qu’un.
Car pour prendre la tête de la fédération
finistérienne, les électeurs auront donc le choix entre Tristan Foveau, le
Brestois Yann Guével (il a soutenu la motion d’Hélène Geoffroy, qui s’est
rangée derrière Nicolas Mayer-Rossignol) et Sébastien Née, étudiant à
l’Université de Bretagne occidentale (UBO), qui soutient la motion de Nicolas
Mayer-Rossignol.
Voici les espèces les plus vendues sur la criée
de Brest en 2022
Publié le
Avec plus de
2 400 tonnes débarquées en 2022, la criée de Brest réalise sa meilleure année
depuis sa création il y a 30 ans ! La lotte reste l’espèce phare, mais le
poulpe est devenu incontournable.
Le 15 décembre, une vente record de huit
tonnes de langoustes avait été enregistrée à la criée de Brest | BLANDINE
KERMAREC – CCI MÉTROPOLITAINE BRETAGNE OUEST
2022 fut l’année de tous les records sur la criée de
Brest. Le 15 décembre,
une vente de huit tonnes de langoustes avait
rameuté 75 acheteurs, du jamais-vu ! Surtout, avec 13,9 millions d’euros
de chiffre d’affaires (+26 % par rapport à 2021), la criée brestoise
réalise sa meilleure année depuis sa création il y a 30 ans. Ceci grâce à
un prix moyen de 5,70 € le kilo, en légère hausse, mais surtout grâce aux
2 432 tonnes de produits de la mer débarqués, un record là aussi.
« C’est notre meilleure année depuis 1992 »,
se réjouit Ronan Floc’h, le directeur d’exploitation de la société, qui
précise que l’établissement situé au 3e éperon du port de
commerce travaille avec 130 pêcheurs partenaires, « des fileyeurs
principalement ».
Le poulpe en forme
En termes de tonnages débarqués, les trois
marches du podium reviennent à la lotte (350 tonnes), au poulpe (282
tonnes) et à l’araignée (243 tonnes). Viennent ensuite la raie (169
tonnes) et la coquille Saint Jacques (148 tonnes).
Le poulpe fait un retour fracassant en Bretagne
depuis 2021, si bien que certains pêcheurs parlent d’invasion et voient
le céphalopode comme
« un fléau »
. Mais force est de constater que le poulpe se vend
bien : il a rapporté 2,14 millions d’euros à la criée de Brest en 2022, ce
qui en fait la deuxième espèce la plus rentable après la lotte (2,15
millions d’euros).
Année à langoustes
« C’est aussi une belle année à langouste
», se félicite Ronan Floc’h. Le crustacé très prisé des fins
gourmets est la 3e espèce en valeur sur la criée de Brest, avec
20,5 tonnes vendues pour 1 million d’euros. Soit 48,80 € le kilo.
Plus rare dans les environs mais très prisée elle
aussi, la coquille Saint-Jacques s’est vendue pour 940 000 € en 2022.
Vient enfin le homard, dont 32 tonnes ont été débarquées pour un prix de
vente total de 862 000 d’euros.
Affaire « Vivre à Brest » : les socialistes
expriment leur « plein soutien » à François Cuillandre
Publié le
Le maire de
Brest François Cuillandre sera jugé en correctionnelle pour recel d’abus de
confiance dans le cadre de l’affaire « Vivre à Brest ». Le groupe des élus
socialistes de la ville parle d’une décision « profondément
disproportionnée ».
François Cuillandre, maire de Brest et
président de Brest Métropole. | OUEST-FRANCE
Dans un communiqué transféré ce jeudi 19 janvier
2023, le groupe des élus socialistes de Brest « exprime son plein
soutien à François Cuillandre »,
renvoyé en correctionnelle pour recel d’abus de confiance
dans le cadre de l’enquête sur les indemnités des élus
socialistes de la ville.
Dès le départ de l’affaire « Vivre à Brest », les
élus socialistes ont affirmé que c’était « une affaire interne à leur
groupe et qu’il n’y avait pas eu de détournement de fonds publics,
contrairement à ce que certains avançaient, et ce, sur trente ans de
fonctionnement de l’association », écrivent-ils. « Ces
affirmations sont désormais totalement établies par l’enquête et l’information
judiciaire aujourd’hui closes. »
« Profondément disproportionné »
« Seule subsiste aujourd’hui la question,
désormais bien relative au regard des premières accusations, d’un prêt
personnel de 4 000 €. Que François Cuillandre, membre de l’association, et
désormais seule personne poursuivie, fasse à ce sujet l’objet d’une procédure
de renvoi en correctionnelle est profondément disproportionné »,
estiment les élus socialistes signataires.
Vincent Bolloré se désiste des actions en
diffamation contre les auteurs de «Vincent tout-puissant»
Publié le
Vincent
Bolloré, Canal +, Vivendi, Bolloré SE et Bolloré Africa Logistics ont fait
part de leur souhait de « se désister de leur action » en diffamation engagée
contre les auteurs du livre enquête « Vincent tout-puissant ». L’avocate de
ces derniers dénonce une « procédure bâillon ».
Sur cette photo d’archive prise le 19 avril
2018, Vincent Bolloré assiste à une assemblée générale du groupe Vivendi à
Paris. | ERIC PIERMONT/ARCHIVES AFP
L’homme d’affaires
Vincent Bolloré et plusieurs de ses sociétés se
sont désistés des actions en diffamation engagées contre les auteurs de «
Vincent tout-puissant », un livre enquête paru en 2018 notamment consacré
à ses activités africaines, a-t-on appris jeudi 19 janvier 2023 de sources
concordantes.
Une « procédure bâillon » selon
l’avocate des auteurs
Dans un courrier du 10 janvier adressé au
tribunal correctionnel de Paris et consulté par l’AFP, Vincent
Bolloré, Canal +, Vivendi, Bolloré SE et Bolloré Africa Logistics avaient
fait part de leur souhait de « se désister de leur action »
en invoquant la « cession récente de plusieurs sociétés ».
Contacté par l’AFP, l’avocat de l’homme
d’affaires, Me Olivier Baratelli, a confirmé que « le groupe
Bolloré a décidé de se désister en raison de la cession de ses activités
de concession portuaire en Afrique ». Le tribunal en a pris acte
lors d’une audience relais le 16 janvier.
Coauteur de l’ouvrage, le journaliste indépendant
Nicolas Vescovacci a salué auprès de l’AFP la fin d’une «
procédure bâillon » et d’une « instrumentalisation de la
justice ». Son avocat Me Christophe Bigot s’est, lui, félicité
qu’ait cessé « la pression judiciaire » qui pesait sur ce
livre.
Avant même la sortie de cet ouvrage en 2018, M.
Bolloré avait tenté d’en empêcher la publication en engageant une
procédure au civil qui s’est retournée contre lui et lui a valu une
condamnation en mars 2019 pour « procédure abusive ».
« Tout ça coûte de l’argent, nous prend
du temps et mobilise la magistrature pour rien »
Après la parution, M. Bolloré et plusieurs
sociétés de son groupe avaient déposé des plaintes pour diffamation
visant, selon M. Vescovacci, une « centaine » de passages
du livre. L’audience était prévue sur deux jours à la fin mars.
Selon Me Bigot, ce désistement n’est toutefois
pas suffisamment « tardif » pour justifier une action en
« procédure abusive » contre les plaignants, qui aurait
pu permettre aux auteurs d’obtenir des dommages et intérêts.
« Tout ça coûte de l’argent, nous prend
du temps et mobilise la magistrature pour rien », a déploré M.
Vescovacci, qui devra donc assurer les frais d’avocats engagés dans cette
procédure.
« L’horizon se dégage » : à Guerlesquin, la
situation financière s’améliore peu à peu
Publié le
Lors de la
cérémonie des vœux à la population, le maire de Guerlesquin (Finistère), Éric
Cloarec, a évoqué la situation financière de la commune. Celle-ci s’améliore,
même si la rigueur budgétaire reste de mise pour l’année 2023.
Lors des vœux, présentés par la maire, Éric
Cloarec, le conseil municipal des jeunes a été mis à l’honneur. | OUEST-FRANCE
Le maire de
Guerlesquin (Finistère),
Éric Cloarec, a présenté ses vœux à la population devant 150 personnes,
aux halles. Après le contrôle de la chambre régionale des comptes, en
2022, « la commune, contrairement ce que j’ai pu entendre, n’est
pas mise sous tutelle, mais a été mise dans le réseau d’alerte »,
a-t-il tenu à rappeler.
Des mesures ont été
prises pour réduire les frais de fonctionnement. « Aujourd’hui, la
situation s’est améliorée et en 2024, l’horizon se dégage. » Une
rigueur budgétaire qui se poursuivra en 2023, même si certains travaux
sont annoncés.
Arrivée de la fibre optique
Au programme : un chantier d’enrobé, pour le
chapitre voirie, ou l’aménagement du lotissement Hent-ar-Stoup. À noter
également : l’arrivée de la fibre optique, avec la finalisation d’une
première phase, et le début des travaux du parc éolien à Goasivinec Huella,
en juin.
Un site patrimonial remarquable
Côté culture et patrimoine, les projets ne
manquent pas. Eric Cloarec a évoqué «l’étude de
réalisation d’un site patrimonial remarquable et le circuit
d’interprétation qui est bien avancé, avec quinze panneaux qui jalonneront
le centre historique, et la création d’une association de sauvegarde du
patrimoine ».
Par ailleurs, le conseil municipal des jeunes a
été mis à l’honneur, en soulignant les différentes actions citoyennes qui
ont été entreprises par ces jeunes conseillers, l’année dernière.
Grève 19 janvier. Les services de Morlaix
communauté légèrement impactés
Publié le
La journée de
grève du jeudi 19 janvier 2023, contre la réforme des retraites, pourrait
légèrement perturber les services de Morlaix communauté. On fait le point.
Les services de Morlaix communauté pourraient
être légèrement perturbés, jeudi 19 janvier 2023. | VINCENT MOUCHEL, ARCHIVES
OUEST FRANCE
Le mouvement de grève du jeudi 19 janvier 2023,
contre le projet de réforme des retraites, va impacter certains services de
Morlaix communauté (Finistère). Durant la manifestation prévue à 11 h, place
des Otages à Morlaix, les services de la communauté de communes fonctionneront
en mode dégradé. La continuité du service public sera cependant assurée.
Le bus pourra être perturbé par la
manifestation
Les tournées de collecte des déchets non réalisées
seront rattrapées les jours suivants. Les bus du réseau Linéotim
fonctionneront normalement, mais pourraient être perturbés par la
manifestation du centre-ville. Les services d’interventions eau et
assainissement resteront opérationnels au 0 806 090 010 (numéro azur).
À Trébeurden, l’artiste Zig a créé le nouveau
logo de la commune
Publié le
Retenu par une
commission pour réaliser le nouveau logo de la commune de Trébeurden
(Côtes-d’Armor), l’artiste Zig a créé une œuvre chargée de symboliques. La
maire, Bénédicte Boiron, espère que les Trébeurdinais s’approprieront ses
formes et ses couleurs.
Stéphane Constant, alias Zig, a réalisé le
nouveau logo de Trébeurden (Côtes-d’Armor). | OUEST-FRANCE
Après trente ans de bons et loyaux services,
souligne Bénédicte Boiron, maire de
Trébeurden (Côtes-d’Armor),
le logo de la commune sera remplacé dans les prochaines semaines sur les
documents et les véhicules de la mairie.Notre logo avait besoin
d’évoluer, pour renforcer l’attractivité de la station. Après un
appel d’offresqui a attiré une vingtaine de candidatures,
venues de toute la France, souligne Karine Mahéo, en charge
du dossier à la mairie, la mission a été attribuée à l’atelier Dezzig,
graphiste à
Saint-Julien.
Sirènes jumelles
Interrogé sur son travail, Stéphane Constant, Zig
de son nom d’artiste, explique le cheminement qui l’a amené à la création
du logo.Je me suis d’abord imprégné de l’histoire de la commune et
de la beauté de ses sites.Tout d’abord, les deux sirènes :
comme le blason historique, elles sont l’emblème de la commune de
Trébeurden. Inspirées de la légende arthurienne, elles symbolisent le
charme et l’attractivité de la station, explique l’artiste, qui
relève aussi quela silhouette d’une sirène est visible sur la forme
en vue aérienne du littoral, de la pointe de Bihit au Castel.
Couleurs et symboliques
Et pourquoi deux sirènes ?Trébeurden est
la seule commune des Côtes-d’Armor possédant une côte à l’Ouest et au Sud
; cette dualité est aussi présente entre les îles Millau et Molène
L’orientation des deux sirènes symbolisent aussi le début ou la fin de
la côte de Granit rose, et dessinent un motif de double vague séparé par
le nom de la commune. Il estime au passage queles sirènes sont
également un clin d’œil au Festival du monde sous-marin.
Concernant les couleurs,le jaune orangé
évoque la lumière sur le granit, le bleu vert, la couleur émeraude de la
mer. Autre symbolique, les sept points sur les silhouettes. Ils
symbolisent les sept plages et les sept sites naturels. Enfin, le
choix typographique,qui s’inspire des marquages sur les voiles et
de l’univers des régates.
Pour la réalisation de ce logo et de la charte
graphique, le travail a été facturé 2 700 € à la commune.
L’UFC-Que
Choisir a analysé près de 600 contrats individuels de complémentaires santé,
portant sur 128 organismes. Conclusion : entre 2022 et 2023, la hausse médiane
des tarifs est de 7,1 %. Soit une augmentation des cotisations de 126 € sur un
an. 20 % des consommateurs ont même subi une hausse supérieure à 240 €.
Pour l’UFC-Que Choisir la hausse des tarifs
s’explique par un mauvais pilotage du 100 % santé. Les objectifs des baisses de
dépenses sur l’optique ne sont pas atteints (photo d’illustration). | GETTY
IMAGES/ISTOCKPHOTO
C’est plus que l’inflation. Les tarifs des contrats
individuels de complémentaires santé ont grimpé entre 2022 et 2023, selon les
conclusions de l’enquête de l’UFC-Que Choisir. L’association de consommateurs
a analysé les avis d’échéance de 594 contrats individuels, portant sur 128
organismes. Bilan des courses : elle constate une hausse médiane de 7,1 %
entre les tarifs de 2022 et ceux de 2023.
En euros, cela se traduit par une augmentation des
cotisations de 126 € sur l’année. « 20 % des consommateurs ont même
subi une hausse supérieure à 240 € », souligne l’UFC-Que Choisir. Il
convient de rappeler que cette dernière calcule l’évolution entre la
cotisation 2022 et la cotisation 2023, à offre inchangée.
Cette inflation prend en compte l’augmentation
générale des tarifs, mais aussi celle appliquée en fonction de l’âge des
assurés (de + 1 % à + 2 % par an). C’est pourquoi elle diffère des chiffres
communiqués par certains organismes complémentaires.
Selon la méthode retenue par l’association de
consommateurs, ce sont les assureurs (+9 %) et les institutions de prévoyance
(+8,8 %) qui ont le plus augmenté leurs tarifs. La hausse chez les mutuelles
atteint tout de même 6,9 %. « Toutefois, les hausses médianes varient
d’un organisme à l’autre, par exemple les trois leaders du marché ont eu la
main lourde cette année : Harmonie Mutuelle a augmenté ses tarifs de 9,1 %,
Malakoff Humanis de 7,2 %, et Axa France de 9,7 % », pointe
l’association. Elle rappelle aussi que depuis 2019, les tarifs des
complémentaires santé individuelles ont flambé de 23 %, soit à un rythme plus
de deux fois supérieur à l’inflation (10,6 %).
S’il est désormais possible de résilier sa
complémentaire à tout moment, il reste souvent difficile de comparer les
offres et donc de faire jouer la concurrence. « L’analyse des avis
d’échéance les plus communs met en évidence qu’aucun ne mentionne la hausse
tarifaire en euros ou en pourcentage […] Ce manque de clarté concerne
également les taux de redistribution et les frais de gestion des organismes.
En effet, une seule complémentaire affiche ces informations à proximité du
montant annuel de cotisation, alors que les autres les relèguent au mieux au
verso, voire au sein de courriers verbeux ».
L’optique pointée du doigt
Pour l’UFC-Que Choisir, la hausse des tarifs
s’explique par un mauvais pilotage du 100 % santé. La baisse des dépenses en
matière d’optique sur laquelle reposait l’équilibre du système n’a pas été
atteinte.
Selon la Caisse nationale d’Assurance maladie (Cnam),
en 2022, plus de la moitié des opticiens étudiés avaient
manqué à leurs obligations de présenter suffisamment d’offres 100 % santé en
magasin ou sur les devis. « En conséquence,
les usagers subissent une double peine. Non seulement leurs cotisations
flambent, mais leur reste à charge moyen sur l’optique a même augmenté de 18 €
depuis 2019. Sur la même période, il n’y a pas eu non plus de réduction des
renoncements à s’équiper en optique pour cause de reste à charge, un objectif
affiché par la réforme ».
Pour remédier à la situation, l’association de
consommateurs demande un encadrement des avis d’échéance, afin qu’ils indiquent
clairement les augmentations tarifaires et la performance des organismes (taux
de redistribution, taux de frais de gestion et leur comparaison avec les taux
moyens de la profession). Elle appelle aussi le gouvernement à assurer un
meilleur suivi de la réforme du 100 % santé, en y associant les représentants
des usagers.
« Ce report est inutile » : les socialistes du
pays de Morlaix opposés à la réforme des retraites
Publié le
Les
socialistes du Finistère et du pays de Morlaix réaffirment leur opposition au
projet de report de l’âge de départ en retraite à 64 ans. Ils invitent la
population à se joindre au mouvement de grève du 19 janvier 2023, comme celle
qui aura lieu à Morlaix, à 11 h, place des Otages.
Jean-Paul Vermot, maire socialiste de Morlaix,
réaffirme dans un communiqué, avec les socialistes du Finistère, son opposition
au projet de réforme de la retraite. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Ce report est inutile et injuste. Inutile
car le système de financement des retraites n’est pas en péril. Et injuste,
car il pénaliserait les salariés les plus modestes », écrivent les
socialistes du Finistère et ceux du pays de Morlaix, dont fait partie le
maire, Jean-Paul Vermot.
« Que sont devenues les promesses faites aux
premiers de corvée pendant le confinement ? Ces salariés des secteurs de la
santé, de la propreté, de la grande distribution, des services publics, de
l’éducation… Le Président de la République avait promis de revaloriser leurs
métiers et finalement ils et elles devront travailler jusqu’à 64 ans, voire 67
ans pour avoir un taux plein ! […] La majorité relative à l’Assemblée ne peut
pas faire croire que les Françaises et les Français auraient approuvé cette
mesure en votant pour Emmanuel Macron au 2nd tour de la Présidentielle »,
poursuivent-ils dans un communiqué.
Placé en garde
à vue mardi 17 janvier 2023, le maire de Cholet, Gilles Bourdouleix a passé la
nuit en cellule au commissariat d’Angers, comme Benoît Martin, son associé au
cabinet d’avocat et ancien conseiller municipal. Deux autres élus, dont son
épouse, sont aussi en garde à vue et ont connu le même traitement.
Placé en garde à vue mardi 17 janvier 2023, le
maire de Cholet, Gilles Bourdouleix a passé la nuit en cellule au commissariat
d’Angers. | FRANCK DUBRAY / OUEST-FRANCE
Gilles Bourdouleix, maire de Cholet et avocat, a été
placé en garde à vue, mardi 17 janvier, dans les
locaux de la direction territoriale de la police judiciaire, à Angers (
Maine-et-Loire).
Aucune information n’a filtré sur le motif de cette
enquête ouverte par le parquet d’Angers. Seule certitude, elle mobilise de
nombreux enquêteurs de la DTPJ (direction territoriale de la police
judiciaire) mais aussi le procureur de la République qui s’est déplacé jusqu’à
Cholet pour l’interpellation de l’élu.
Un ancien adjoint et l’épouse de Gilles
Bourdouleix entendus
Mardi 17 janvier toujours, dans l’après-midi, on
apprenait que Benoît Martin, son associé dans un cabinet d’avocat mais aussi
ancien conseiller municipal en charge du handicap avait été placé en garde à
vue.
Selon nos informations, l’épouse de Gilles
Bourdouleix, adjointe au maire chargée du handicap, de l’autonomie et des
seniors, Natacha Poupet-Bourdouleix est également en garde à vue.
Ainsi que
Michel Champion, ancien premier adjoint et ex
vice-président à l’agglomération du Choletais.
Une tournure politique ?
Les quatre élus ont vu leur garde à vue prolongée
hier soir et ont passé la nuit en cellule au commissariat de police d’Angers.
De son côté, Éric Bouillard, procureur de la
république, ne souhaite toujours pas communiquer sur cette affaire qui prend
finalement une tournure politique. La garde à vue ne préjuge en rien
d’éventuelles poursuites. Les quatre intéressés bénéficient de la présomption
d’innocence.
« Pont-de-Buis n’a pas la réputation qu’elle
mérite. Nous sommes fiers d’être une cité ouvrière »
Publié le
Propos recueillis
par Carole TYMEN
Évolution
démographique à inverser, création d’un centre-ville inexistant, déficit
d’image… Le maire de Pont-de-Buis-lès-Quimerc’h (Finistère), Pascal Prigent,
fait le point sur les enjeux de l’année 2023 pour sa cité de 3 600 habitants.
Pour le maire de Pont-de-Buis-lès-Quimerc’h
(Finistère) depuis 2020, Pascal Prigent, l’espace de coworking La Poudrerie est
un bon signe de la dynamique que connaît la commune de Pont-de-Buis. Le lieu
accueille des travailleurs indépendants, voire « nomades », toujours plus
nombreux depuis son ouverture en 2021. | OUEST-FRANCE
Malgré une politique sociale très forte, la
commune perd encore des habitants avec la dernière estimation Insee. La
tendance peut-elle s’inverser ?
Après des années à 35 naissances, ça repart en 2022
avec 39 nouveaux-nés. Mais on est loin de ce que Pont-de-Buis a connu et du
record de 2012 et ses 62 naissances. Je vois que des gens s’installent, plutôt
des jeunes, et les demandes d’urbanisme sont en hausse.
J’ai le sentiment d’une embellie mais je n’ai pas les chiffres.
L’important c’est que les gens vivent bien, peu importe
leur nombre.
Bien vivre passe par avoir un logement. La
commune a-t-elle des leviers ?
On a fait cinq logements dans l’ancienne mairie de
Quimerc’h. Les HLM du Drenit ont été rénovés. On a deux lotissements en cours,
dont 25 des 26 lots de Gwell Ker qui sont vendus. A Bourdaine, il y a 21 lots,
dont sept pour lesquels nous aimerions faire une résidence mixte de 10-15
logements, avec une priorité pour les personnes âgées autonomes. Être à la
campagne, quand on est seul et âgé, c’est le risque d’être isolé. Mais 2023
sera uniquement l’année des études.
Si près de Châteaulin, Crozon, Quimper et
Brest, Pont-de-Buis est pourtant loin de tout quand on n’a pas de voiture. De
nouvelles mobilités sont-elles à l’étude ?
Pont-de-Buis est très attachée à sa gare. On
participe à une réflexion menée par la SNCF à l’échelle du pays de Brest.
L’enjeu est de renforcer la ligne de train et de la valoriser, notamment par
des horaires plus adaptés.
Plus adaptés aux Brestois ou aux habitants de
Pont-de-Buis ?
Les deux, ce serait bien. On est contents
d’accueillir des gens, d’où qu’ils viennent. Comme le dit la devise de la
commune, Pont-de-Buis est ouverte sur le monde. Mais si les habitants peuvent
aller travailler à Quimper, Brest ou Landerneau sans prendre leur voiture, on
ne demande pas mieux.
Des tables et des bancs ont fleuri un peu
partout. Pont-de-Buis se rêve en commune touristique ?
S’il y a des touristes, notamment en recherche de
verdure, tant mieux, mais c’est surtout pour les gens d’ici. Il y a pas mal
d’aménagements sur les berges de la Douffine et il y en aura encore plus
bientôt. En 2023 et 2024, on voudrait diversifier les aires de jeux, avec la
création, dans cet endroit, d’une aire incluse pour les enfants en situation
de handicap.
Quel sera le budget 2023 de la commune dans
un contexte extrêmement contraint ?
On n’arrête pas nos investissements pour autant. On
les a juste répartis différemment, sur plusieurs années. La sobriété
énergétique est une priorité.
Quelles actions innovantes ont été mises en
œuvre pour limiter la consommation énergétique ?
On est issu de la fusion de trois communes et on a
une place centrale à l’échelle du département pour les réunions, on a donc
plus de bâtiments qu’ailleurs. On a fermé notre salle à Logonna-Quimerc’h.
On
coupe l’éclairage public à 21 h 15, heure à laquelle
les derniers salariés des entreprises sont dans leurs voitures pour rentrer à
la maison. Ça pourrait représenter une économie de 7 000 € sur une année.
On a aussi demandé à chaque association d’avoir un
référent énergie. Ça ne rapporte pas des millions, mais tout est bon à
prendre.
L’extension de la poudrerie Nobel Sport a
fait l’objet d’un débat en conseil. Qu’en est-il ?
Il y a eu un riche débat à l’automne 2022, à l’issue
duquel
la commune a émis un avis favorable avec des points de vigilance,
notamment sur les enjeux environnementaux et la qualité de l’eau. Mais il faut
aussi penser en termes de développement économique et social.
Quid de la reconversion de la friche du site
historique ?
En 2023, une étude de faisabilité et de programmation
sera faite pour
la friche de la poudrerie, toujours propriété de Nobel Sport.
Cette reconversion reste une priorité. On ne sait pas
encore ce qu’on va en faire, mais ce sera un haut lieu connecté au reste de la
commune et à son projet de revitalisation.
Pont-de-Buis c’est aussi des entreprises de
renommée internationale. Là encore, on retient plus le côté usine que prestige
?
Pont-de-Buis n’a pas toujours la réputation qu’elle
mérite, elle mérite mieux. Nous sommes très fiers d’être une cité ouvrière
depuis le XVIIe siècle et de nos industries d’aujourd’hui. On a
sûrement des partenariats à renforcer. Si on peut aider, on ne demande pas
mieux.
Quelles sont les quatre meilleures nouveautés
de Produit en Bretagne pour 2023 ?
Publié le
Chaque année,
la marque Produit en Bretagne met en valeur quatre nouveaux produits, parmi
tous ceux qui sont créés par ses adhérents. Pour 2023, les lauréats sont un
gratin de légumes, un sablé au café, un coulis de cacao et une purée à la
pomme et ananas. Les lauréats ont été annoncés ce mardi 17 janvier 2023, à
Quimper (Finistère).
Les représentants des entreprises qui ont
inventé les meilleures nouveautés 2023 de la marque Produit en Bretagne. |
OUEST-FRANCE
Moins il y a de produits sur l’étiquette, mieux
c’est. On privilégie les produits locaux. Et, comme on est en Bretagne, un
peu de crème ou de beurre, ça plaît forcément. Ces trois leitmotivs sont
autant de points communs entre les quatre meilleures nouveautés de la
marque
Produit en Bretagne pour 2023. Les lauréats ont
été annoncés ce mardi 17 janvier 2023, à Quimper (Finistère).
Il y a d’abord le coulis Délice cacao à la crème
bretonne, de la
Maison Brieuc, à Yffiniac (Côtes d’Armor). C’est
la 4e fois que cette entreprise, où toute la fabrication est
manuelle, sans automatisation, reçoit le prix de la meilleure nouveauté.
En carton recyclable
Il y a aussi le Crakoise au café, inventé par
La Trinitaine, à Saint-Philibert (Morbihan). Les
clients apprécient déjà ce sablé à la texture croustillante et aérienne,
pas trop sucré. La Trinitaine vendait ses biscuits dans des barquettes en
plastique. Bonne nouvelle : désormais, elles sont en carton recyclable.
En plus de ces trois gourmandises, il y a le
gratin surgelé aux légumes verts et deux quinoas, créé par
l’entreprise Primel Gastronomie, à Plougasnou (Finistère).
Le légume vert est a priori moins sexy, mais il a plu aux 170 testeurs.
« C’est un beau plat pour le quotidien, on peut le manger sans se
restreindre. »
La marque Produit en Bretagne, créée à Brest en
1993, rassemble aujourd’hui 494 entreprises. Près de 66 % de ses produits
sont vendus hors de la région. En trente ans, près de 130 nouveautés ont
été mises en valeur, certaines sont devenues emblématiques, comme des
chips Brets ou des plats au poisson de Guydaer.
La sous-préfète de Morlaix est nommée
secrétaire générale de la préfecture du Jura
Publié le
Élisabeth
Sévenier-Muller avait pris ses fonctions en février 2021 à la sous-préfecture
du Finistère de Morlaix. Par décret publié dans le Journal officiel, elle a
été nommée secrétaire générale de la préfecture du Jura, sous-préfète de
Lons-le-Saunier.
Élisabeth Sévenier-Muller, avait pris ses
fonctions de sous-préfète de Morlaix en février 2021. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Elle devrait y rester trois ans. Élisabeth
Sévenier-Muller a été nommée par décret du président de la République, en date
du 16 janvier 2023, secrétaire générale de la préfecture du Jura, sous-préfète
de Lons-le-Saunier.
Loin des services de l’État, Élisabeth
Sévenier-Muller a d’abord exercé pendant 13 ans en tant que préparatrice en
pharmacie, en officine puis à l’hôpital. Avant de reprendre ses études à 33
ans, où elle a suivi un cursus à l’École des hautes études en santé publique.
Ont suivi différents postes à responsabilités, en
lien avec la jeunesse, l’aide sociale à l’enfance, le handicap, la prise en
charge des toxicomanies. De 2013 à 2019, Élisabeth Sévenier-Muller était la
directrice régionale adjointe de la jeunesse, des sports et de la cohésion
sociale en Languedoc-Roussillon puis en Occitanie.
« C’est un succès pour nous » : depuis un an,
le tribunal de Morlaix a une activité croissante
Publié le
À Morlaix
(Finistère), les premières audiences pénales du tribunal de proximité ont fait
leur retour en mars 2022. Un an plus tard, l’activité y grandit, avec trois
audiences d’affaires familiales mensuelles. Treize audiences pénales y ont été
jugées en 2022.
Depuis le transfert des compétences du
tribunal de proximité de Morlaix, en 2022, on recense 312 saisines du juge aux
affaires familiales et treize audiences pénales. | OUEST-FRANCE
Un
parfum de légèreté flotte dans la salle. « C’est un petit
programme qui nous attend aujourd’hui », lance, en souriant, le
président, Jean-Luc Crozafon. D’habitude, une trentaine de dossiers
occupent le magistrat pendant une matinée.
Ce jour-là, il n’y en a que cinq. Mais quatre
prévenus ont fait le déplacement pour se défendre et contester leurs
contraventions respectives, où le procès-verbal fait foi jusqu’à preuve du
contraire.
« Quand on voit que les gens viennent,
cela donne tout son sens à ce tribunal de proximité. Cela augmente la
qualité des débats : le justiciable a des choses à dire. Nous, ça nous
permet de faire de la pédagogie. Et puis, la salle où l’on juge a un vrai
décorum, ce qui rend les conditions très agréables », confie
Jean-Luc Crozafon.
Les juges plus indulgents en présence
du prévenu
Pendant chaque affaire, le magistrat temporaire
écoute la défense des hommes jugés qui se tiennent debout face à lui. La
toute première de la journée se déroule d’ailleurs telle une joute
verbale, pendant trente minutes acharnées. Le prévenu âgé de 82 ans,
originaire de la région parisienne, tente de démontrer par un calcul
mathématique complexe, que l’heure et le lieu du procès-verbal où il a
commis une infraction ne peuvent correspondre à son trajet.
Malgré son argumentaire, il sera reconnu coupable
d’un refus de priorité à un piéton et devra s’acquitter d’une amende de
135 €. Des faits survenus à Saint-Pol-de-Léon, le 12 juillet 2022. Dans
les trois autres affaires, les autres prévenus ont été relaxés de leurs
poursuites. Dans la dernière, la personne convoquée ne s’est pas pointée à
la barre. Résultat : plus de sévérité, avec une amende à 200 € pour avoir
circulé en sens interdit à Morlaix.
Treize audiences pénales jugées en un
an
Une matinée somme toute banale désormais dans
les murs de cette vieille bâtisse en pierre.
Quand on quitte la salle des audiences et que l’on emprunte l’escalier
nommé « Guillaume-Seznec », on trouve le bureau de la vice-présidente
en charge du tribunal de proximité, Agnès Pony.
« Depuis le transfert des compétences, c’est un vrai succès pour
nous. L’ambiance de travail est familiale », souligne-t-elle.
L’activité est montée crescendo. Début 2022, il
n’y avait qu’une seule audience du juge des affaires familiales (JAF)
mensuelle. Un an plus tard, il y en a désormais trois par mois et
décongestionne le tribunal de Brest. « Il y a eu 312 saisines du
JAF en 2022, ce qui correspond, hors divorce, à 37 % de l’activité
brestoise, calcule Clarisse Autret, directrice des services de
greffes judiciaires. On compte 145 décisions de tutelles de
mineurs, soit un tiers du tribunal de Brest. Côté affaires pénales, il y a
eu treize audiences jugées à Morlaix. Trois quarts des prévenus y
assistent, certainement car Morlaix est proche de chez eux. »
Enfin, cinq ordonnances de protection pour des femmes victimes de
violences ont été délivrées.
Sans-abri mort à La Roche-sur-Yon : « J’ai
demandé de l’aide, la personne n’a pas voulu le toucher »
Publié le
Clémentine PROUTEAU
CHRISOSTOME
Place
Napoléon, à La Roche-sur-Yon, des habitants témoignent de leur émotion au
lendemain du décès de « Manu ». Une passante raconte comment elle a tenté de
lui porter secours.
Nadine Biret, devant le banc où elle a
retrouvé « Manu », ce sans-abri mort dimanche 15 janvier sur la place Napoléon,
à La Roche-sur-Yon. Des mots d’affection ont été marqués dans le bois depuis
l’annonce de son décès. | OUEST-FRANCE
La vie a repris son cours normal, ce lundi 16 janvier
après-midi, sous l’abribus de la place Napoléon, à La Roche-sur-Yon (Vendée).
Enfin presque. Sur le banc près duquel le corps d’un sans-abri a été retrouvé
dimanche matin aux alentours de 7 h 30, plusieurs inscriptions témoignent de
l’émotion suscitée par le décès. Des passants s’arrêtent quelques instants
pour les lire : « Paix à ton âme », « Repose en paix
mon ami Manu ».
« J’ai demandé de l’aide à une personne.
Elle n’a pas voulu le toucher »
L’identité du défunt est en cours de confirmation,
apprend-on auprès du commissariat de La Roche-sur-Yon. Il préfère rester
discret : « Ilétait originaire de l’Ouest, et avait
entre 55 et 60 ans ».Selon les premiers éléments de
l’enquête, il a été victime d’une chute accidentelle. Il a été retrouvé par
Nadine Biret.
La retraitée, âgée d’une soixantaine d’années,
raconte : « Je fais de la marche à pied tous les matins et je passe
par la place Napoléon. J’avais l’habitude de le voir
à cet endroit. Là, il était à terre, sur le
ventre. J’ai bien vu que quelque chose n’allait pas. Je me suis approchée de
lui, je l’ai touché, j’ai vu que sa cage thoracique ne se levait pas.
»
Nadine prévient les pompiers. Ils demandent s’il lui
est possible de faire un massage cardiaque. Il faudrait retourner le sans-abri
sur le dos : « J’ai demandé de l’aide à une personne. Elle n’a pas
voulu le toucher », se souvient-elle, encore choquée de
l’indifférence de certains passants :
«On ne peut pas
rester impassible face à des choses comme ça. Se retrouver à
la rue, cela peut très bien nous tomber dessus. » Les secours
arriveront peu de temps après. Ils ne pourront que constater le décès.
« Un monsieur d’une très grande gentillesse
», « cultivé »
Moins de 48 heures après cette triste découverte, les
collégiens sont à nouveau regroupés sous les aubettes, leurs sacs sur le dos.
Des personnes patientent, assises sur les bancs, mais pas sur celui où Manu
avait l’habitude de s’installer. « J’étais en train d’en parler avec
ma fille, nous nous demandions où il était », réagit Ludivine
Virondeau, une habitante de La Ferrière, attristée par la nouvelle. La
disparition de l’homme n’est visiblement pas restée inaperçue, tant il faisait
partie du paysage de la place Napoléon. Sur les réseaux sociaux et aux abords
de l’arrêt de bus, plusieurs personnes se disent « choquées
».
À La Roche-sur-Yon, il semble que peu de personnes
connaissaient l’histoire de Manu. Selon plusieurs témoignages, « il ne
souhaitait pas être aidé ». Un passant
décrit un « monsieur d’une très grande
gentillesse» et « assez
cultivé». « Il était tout
le temps le nez plongé dans ses livres,
se souvient Ludivine Virondeau, qui l’avait croisé plusieurs fois. Parfois, des personnes venaient lui parler, fumer une cigarette avec
lui et repartaient.»
Concernant ses obsèques, la loi stipule que «
le maire a obligation de pourvoir à l’inhumation décente de toute personne
décédée sur sa commune ». La municipalité de La Roche-sur-Yon indique
qu’une fois l’identité confirmée, « des recherches familiales
» seront entreprises, « en lien avec les services d’Etat civil et les
services sociaux ».
Perros-Guirec. Le port s'était vidé : le
collectif des sinistrés met fin à ses activités
Le collectif des sinistrés a pu négocier
avec la mairie de Perros-Guirec sur plusieurs points après la vidange
accidentelle du port, le 4 janvier 2022.
Le collectif des sinistrés est une initiative
spontanée de plaisanciers, ouverte à tout propriétaire de bateau du port du
Linkin, à Perros-Guirec. Objectif, peser sur les décisions de la mairie
faisant suite au sinistre survenu le 4 janvier 2022 et veiller à ce que les
propriétaires de bateau du Linkin soient indemnisés au bon niveau sur
l’ensemble du périmètre des conséquences subies.
Selon les représentants du collectif, quatre
réunions se sont tenues avec le maire et le directeur général des services
avec informations vers le Comité local des usagers permanents du port (Clupp).
Ces réunions ont permis de négocier avec la mairie
plusieurs points : le grutage et l’expertise sans frais pour les bateaux
concernés par le sinistre et l’échouage, l’aménagement de trois emplacements
supplémentaires sur l’aire de carénage dédiés à la réparation des bateaux, la
sollicitation de l’organisation d’une réunion concernant l’assureur du port.
Mais aussi le non-paiement par les propriétaires des
manœuvres de manutention (grutage, mise sur ber) tant que les propriétaires ne
sont pas indemnisés par leur assurance, et après l’aboutissement des recours,
l’obtention d’un grutage et l’accès à l’aire de carénage 72 h gratuitement
pour 2023, pour compenser partiellement la perte de jouissance des bateaux
immobilisés par les réparations.
Le collectif a soulevé d’autres sujets avec la mairie
qui dépassent le cadre strict du sinistre du 4 janvier 2022 et qui concernent
le Clupp. Il évoque une « demande non satisfaite concernant la mise en œuvre
d’un batardeau afin de pallier toute future défaillance de la porte du bassin
: l’assureur de l’exercice 2022 a été résilié, quelle est la situation pour
2023 concernant l’assurance du port ? »
Enfin, le collectif déplore, « après une année
frustrante pour les usagers, nous avons eu la mauvaise surprise de l’augmentation
de 9 % des tarifs du port pour l’année 2023″.
INFO OUEST-FRANCE. Au tribunal de proximité de
Morlaix, il y aura bientôt un juge des enfants
Publié le
Un poste de
juge des enfants et un autre de greffier vont être ouverts et localisés au
tribunal de proximité de Morlaix (Finistère), à compter de septembre 2023. Il
sera amené à recevoir les familles quotidiennement pour des demandes de
protection des mineures mais également à juger au pénal les moins de 18 ans.
Le tribunal de proximité de Morlaix va
accueillir un poste de juge des enfants et un greffier. Le poste sera ouvert à
compter de septembre 2023. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le tribunal de Morlaix continue à reprendre des
couleurs.
Devenu tribunal de proximité au 1er janvier 2020
et accueillant ses
premières audiences pénales le 9 mars 2022, un
nouveau poste va s’ouvrir à compter de septembre 2023. « Nous
avons un quatrième cabinet de juge des enfants, créé au tribunal
judiciaire de Brest. On a demandé, pour des raisons de proximité, qu’il
soit installé à Morlaix », détaille le président du tribunal de
Brest, Manuel Delmas-Goyon. De quoi désengorger l’activité brestoise.
Ce cabinet sera donc occupé par un juge et un
greffier. Objectif : le faire fonctionner dès la rentrée. « Si
jamais il n’y a pas de poste localisé pourvu, on demandera à la cour
d’appel de bénéficier d’un magistrat placé ou délégué. Nous en saurons
plus fin mars 2023. » Le juge des enfants recevra les familles en
audience d’assistance éducative, pour traiter les demandes de protection
des mineurs formulées par les services sociaux et le procureur de la
République.
Du pénal jugé au tribunal de proximité
Reste désormais à « affiner les contours
géographiques de ce cabinet, pour savoir de quel secteur géographique
précis il recouvrirait, poursuit le président du tribunal
brestois. Seront compris l’arrondissement de Morlaix et
Saint-Pol-de-Léon, mais il y a certains endroits qui se trouvent à
équidistance entre Brest et Morlaix. C’est important, pour bien calculer
la charge de travail du greffier. » Une zone qui pourrait
concerner une bonne partie du Nord Finistère, mais aussi autour de
Carhaix.
Enfin, quelles affaires pénales de mineurs délinquants seront jugées à
Morlaix ? « Nous devons aussi réfléchir
à ce que l’on souhaite garder à Brest. Ces questions nécessitent souvent
la présence du parquet et on n'en a pas de dédié à Morlaix. Cela veut donc
dire des déplacements de magistrats entre les deux villes, ce que l’on
souhaite éviter le plus possible. »
« Un non massif à la retraite à 64 ans » : à
Morlaix, un large appel à manifester, jeudi 19 janvier
Publié le
Huit syndicats
appellent à la manifestation contre le recul de l’âge de départ à la retraite
à 64 ans, ce jeudi 19 janvier 2023, à Morlaix (Finistère). Le rendez-vous est
fixé place des Otages, à 11 h. En 2010, la mobilisation avait atteint
9 000 participants.
Les représentants de l’intersyndicale qui
appelle à manifester en nombre à Morlaix (Finistère), jeudi 19 janvier 2023,
contre le recul de l’âge de départ à la retraite. | OUEST-FRANCE
« Ça sera un non massif à la retraite à 64
ans. On espère que la rue va bouger, le 19 janvier. » Le ton est
donné. Les organisations syndicales attendent une large mobilisation dans les
rues de Morlaix (Finistère) pour cette première journée de manifestation.
Huit syndicats(1), soit
« un regroupement large et historique », se positionnent donc
contre le projet de réforme du gouvernement, qui
« décrit un système à l’agonie, alors que ce n’est pas le cas. Il y a
un problème de recettes, mais pas de dépenses. »
Hausse de la précarité, de la pénibilité, de
l’épuisement… Leurs arguments sont fournis. « Il y a une exaspération,
une colère que l’on peut ressentir chez les gens. Dans l’enseignement du
second degré, il devrait y avoir plus de 70 % de grévistes. Cette annonce de
la Première ministre se fait de plus dans un contexte de crise économique et
d’inflation », glisse Fabris Cadou, de l’intersyndicale. La plupart
des écoles seront fermées, assurant un service d’accueil minimum.
Les femmes les plus impactées par la
réforme
« Le gouvernement dit que le minimum de retraite que
l’on pourra toucher sera de 1 200 € brut. Ce qu’il ne précise pas, c’est que
cette somme ne sera que pour les taux pleins. Dans le secteur du handicap,
nous avons beaucoup de temps partiels, qui pourraient toucher moins que cette
somme », enchérit Fabien Huguet,
toujours pour l’intersyndicale. Les femmes seraient ainsi les plus touchées
par cette réforme, doublement concernées par l’inégalité salariale et les
temps partiels.
Pour rappel, la retraite a souvent été source
d’importantes mobilisations à Morlaix. Le 2 octobre 2010, lors d’une
manifestation contre le recul de l’âge du départ à la retraite de 60 à 62 ans,
ils étaient 9000 à déambuler, sous la pluie. Est-ce que ce record sera battu ?
Jeudi 19 janvier 2023, à 11 h,
manifestation contre la réforme des retraites, place des Otages.
(1) CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO,
FSU, Solidaires et UNSA.
Plougasnou. Une année clé pour relancer les
échanges des jeunes avec Helston
Publié le
Le comité de
jumelage de Plougasnou (Finistère) a tenu son assemblée générale et réaffirmé
son objectif de développer les liens, malgré le Brexit.
Christine Bon (à droite), présidente du comité
de jumelage, lors d’un voyage vers l’Angleterre. | OUEST-FRANCE
Plougasnou est jumelée avec Helston, ville de 10 000
habitants située en Cornouaille, à la pointe sud-ouest de l’Angleterre. Le
comité de jumelage, qui compte 80 membres, a tenu son assemblée générale,
dimanche 8 janvier 2023. « Nous sommes à un tournant, a
indiqué Christine Bon, présidente du comité. Si les échanges ont bien
repris en 2022, l’enjeu de cette nouvelle année sera de renforcer les liens
entre les jeunes de Plougasnou et ceux de Helston. Les freins ne sont pas dus
qu’aux contraintes imposées par le Brexit, l’enseignement de la langue
française est en perte de vitesse au Royaume-Uni.
Voyage en Irlande
Si le voyage des collégiens plougasnistes aura lieu
en Irlande pour des raisons pratiques, un groupe d’élèves de Helston visitera
Plougasnou en avril. Le comité organise un voyage en covoiturage à Helston
pour Flora Day, grande fête traditionnelle qui a lieu le 8 mai.
Lors de l’assemblée générale, le comité est revenu
sur les événements qui ont marqué l’année écoulée. « Nous avons été
lauréats d’une bourse de 10 000 £ de l’ambassade britannique en France, soit
environ 12 000 €, en réponse à un appel d’offres relatif à la préservation de
la biodiversité, la lutte pour la réduction de l’empreinte carbone et contre
le réchauffement climatique », poursuit Christine Bon.
Partenariat avec Grain de Sail
Cette bourse a permis de financer un voyage d’étude
permettant de porter des regards croisés, dont le rapport a été remis à
l’ambassade. Les enseignements en termes de bonnes pratiques seront bientôt
partagés avec le public. Cet échange a été l’occasion, pour le comité,
d’initier un partenariat avec l’entreprise Grain de Sail, de Morlaix, qui se
poursuivra cette année.
Par ailleurs, les cafés « langue » bimestriels, qui
ont lieu dans des restaurants de la commune, et les cours de conversation en
anglais pour les collégiens ont continué avec succès.
« Nous allons travailler avec d’autres
comités de jumelage de Bretagne, en particulier celui de Morlaix, pour
renforcer les échanges avec nos amis anglais », conclut Christine
Bon.
Perros-Guirec. Dix futurs sauveteurs en mer
recrutés à Ploumanac’h
Publié le
La station
SNSM de Ploumanac’h, à Perros-Guirec (Côtes-d’Armor), avait lancé, en
octobre 2022, un appel à bénévoles via la presse locale. Cet appel a été
entendu, dix personnes y ont répondu et ont commencé leur formation.
Les dix nouvelles recrues, en présence de
quelques sauveteurs. | OUEST-FRANCE
Nos lecteurs se souviennent sans doute de l’appel aux
bénévoles lancé en octobre 2022 dans notre journal par la station SNSM
(société nationale de sauvetage en mer) de Ploumanac’h, à Perros-Guirec
(Côtes-d’Armor).
Depuis, les choses ont bien avancé et, comme le
souligne Benoît Duchenet, le président de la station,les articles dans
la presse locale ont servi de déclencheur à bon nombre de postulants qui
n’avaient jamais osé franchir le pas auparavant.
Huit futurs sauveteurs et deux treuillistes
Finalement, dix volontaires se sont lancés dans
l’aventure, trois femmes et sept hommes. Qui sont-ils ?Certaines
possèdent déjà une solide expérience de la mer en tant que plaisanciers tandis
que d’autres vont découvrir le monde maritime.Âgés de 19 à 63 ans,
ils sont pour moitié dans le monde du travail ou des études, les autres étant
de jeunes retraités. Huit d’entre eux intégreront l’équipage pour participer
aux sauvetages en mer dès qu’ils seront formés, tandis que deux autres
rejoindront l’équipe des treuillistes, un poste clé pour assurer
l’opérationnalité du canot tout temps Président-Toutain.
Ils ont tous en commun une passion pour la mer
et une forte motivation pour une belle mission de sauvetage et d’assistance en
mer.
Dès le 7 janvier 2023, les nouveaux bénévoles ont été
accueillis à la station pour des présentations techniques des moyens et de
l’organisation de la station sans oublier un essayage des tenues.
Samedi 14 janvier a eu lieu la première sortie en mer
pour la moitié d’entre eux. Au programme : découverte du canot à la mer,
initiation aux manœuvres élémentaires et mise en pratique des règles de
sécurité à respecter à bord. Une première sortie très réussie, la mer étant au
rendez-vous pour assurer un peu de tangage et de roulis.
Des entraînements réguliers
Le premier entraînement à la mer pour les autres
bénévoles est prévu dans quinze jours. Un bilan sera fait avec chaque nouveau
bénévole au bout d’une année pour faire le point sur l’implication et la
disponibilité de chacun et confirmer ainsi cet engagement dans la durée.
En attendant, les entraînements vont se succéder
régulièrement, avec un programme dense mais progressif, sous le regard
attentif mais toujours bienveillant des plus anciens.La porte de la
station n’est pas fermée pour autant aux nouveaux bénévoles et une prochaine
campagne de recrutement pourrait encore être lancée après cet été pour
continuer à renforcer l’équipage, annonce Benoît Duchenet.
Pour Bretagne Vivante, la présence du loup
« est toujours une bonne nouvelle pour la biodiversité »
Publié le
Un loup a été
filmé à Berrien (Finistère), le 4 mai 2022. Cette présence a été immortalisée
par Emmanuel Holder, conservateur pour Bretagne vivante de deux réserves dans
les monts d’Arrée. Après avoir été chassé jusqu’à son extinction dans le pays,
ce retour peut aussi être perçu comme une bonne nouvelle pour la nature.
Le loup est un animal qui fascine tout autant
qu’il inquiète. Le mammifère a une image bourrée de clichés qui lui collent aux
poils. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« C’est toujours une bonne nouvelle de
croiser le loup : cela signifie qu’une part de sauvage est revenue en
Bretagne. Même si on ne le voit pas, ça apporte une autre ambiance de
savoir qu’il peut potentiellement être là. Mais je comprends que tout le
monde ne soit pas ravi de le voir être de retour en Bretagne »,
commente Emmanuel Holder.
Un loup a été photographié par un appareil
automatique à Berrien dans le Finistère, mercredi 4 mai 2022. | BRETAGNE VIVANTE
– EMMANUEL HO
Même s’il ressemblait à un gros chien, sa présence a
été authentifiée par l’Office national de la biodiversité. « Il
répondait à tous leurs nombreux critères, comme le masque facial, la variation
de couleurs du pelage, la queue courte, la forme du poitrail etc. Cela fait 20
ans que je travaille et il a fallu attendre 2022 pour voir le tout premier
loup. Et personne ne peut savoir s’il se balade encore dans les monts d’Arrée
aujourd’hui. »
Et si on croise sa route de nouveau dans le coin,
est-ce qu’il ne faudrait pas tout simplement… dédramatiser ? « Les
prédateurs ont tous un rôle dans la chaîne alimentaire. Tout est question
d’équilibre dans la nature, ce qui veut dire qu’on vient tout juste de le
restaurer. On peut apprendre à vivre avec sans en avoir peur, avec des moyens
de défense adaptés »,
renchérit Élisabeth Tachon, directrice du musée du loup du
Cloître-Saint-Thégonnec. Pour mémoire, l’animal
n’avait laissé aucune trace authentifiée en Bretagne depuis 1913.
Lannion. Ils veulent toutes les infos sur le 4e
pont : les opposants en appellent au préfet
Pas satisfait des documents que lui a
transmis l'Agglo de Lannion sur le projet de 4e pont, le collectif Stop au
pont a écrit au préfet au nom du devoir d'information.
Constitué en mai 2022 autour de l’opposition au
projet de construction d’un 4e pont sur Le Léguer à Lannion,
jugé « inutile, coûteux et loin des préoccupations environnementales
actuelles », le collectif Stop au pont demande « plus de transparence
afin que le débat puisse s’engager dans l’espace public ».
S’il a reçu de LTC, fin octobre, des documents
relatifs au projet, il estime que cet envoi ne comprend pas des pièces
essentielles.
Notre collectif vient donc d’écrire à
nouveau au président de LTC, le 14 décembre et fait appel par une lettre du
29 décembre au préfet des Côtes-d’Armor sur le devoir d’information qui
incombe à la communauté d’agglomération.
« Nous tenons d’ores et déjà à souligner que ce
premier pas vers plus de transparence nous paraît bien lacunaire », écrit
ainsi le collectif à Gervais Egault, président de l’Agglo. Et de
pointer les documents « au premier rang des attentes des citoyens qui
s’interrogent sur la pertinence de ce projet de pont » :
– un plan détaillé et coté du cabinet
d’architectes Lavigne et Chéron permettant d’apprécier le projet dans sa
globalité, depuis la jonction boulevard de la Résistance-route de Trébeurden
au nord, jusqu’au rond-point de la route D786 (bd Mendès-France) au sud, afin
notamment d’appréhender les circulations automobiles (PL/VL), piétons, vélos
et bateaux et de se faire une idée de l’impact du projet sur les zones « hors-rivière »
(voies d’accès au pont, arbres à abattre, etc.)
– une étude financière précise de la globalité
du projet.
– un plan cadastral faisant apparaître
clairement les terrains et maisons concernés par des mesures d’acquisitions-préemptions-expropriations.
– l’étude environnementale du projet qui,
selon le courrier accompagnant l’envoi des documents, ne sera finalisée qu’en
fin 2023.
« Ce point nous interroge beaucoup, souligne le
collectif. Les résultats à venir de cette étude, de notre point de vue
fondamentale, importent-ils donc si peu qu’il soit envisageable de s’en passer
jusqu’à cette date extrêmement tardive dans le calendrier du projet, la mise
en service du pont étant annoncée pour 2024 ? », interroge Gérard Coupier,
dans l’attente de compléments d’informations et de plus amples échanges sur ce
projet.
« Un devoir d’information pour tout
projet »
Une démarche appuyée par un courrier au préfet des
Côtes-d’Armor lui demandant, en tant que représentant de l’État,
d’intercéder auprès de Lannion-Trégor Communauté : « Le code de l’urbanisme
impose aux collectivités un devoir d’information pour tout projet et cela aux
différentes phases d’avancement, selon les articles L 103.1 et L 103.7 »,
souligne le collectif.
Saint-Jean-du-Doigt. Dernière cérémonie des
vœux pour Maryse Tocquer
Publié le
Maire depuis
2008, Maryse Tocquer a annoncé sa démission lors de la cérémonie des vœux,
samedi. Monique Nedellec assure l’intérim.
Maryse Tocquer, au micro, et, à sa droite, en
vert, Monique Nedellec, maire par intérim. | OUEST-FRANCE
Le conseil municipal a réuni les habitants, samedi, à
la salle Kasino, pour la traditionnelle cérémonie des vœux, en présence de
Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté, de Jean-Paul Fichet,
sénateur du Finistère, et de Joëlle Huon, conseillère départementale.
Après l’annonce de sa démission de ses mandats de
maire et de conseillère communautaire, Maryse Tocquer a évoqué son engagement
dans la vie de la commune, comme conseillère municipale, puis comme maire.
Élection partielle les 26 février et 5 mars
Elle a ensuite donné la parole à Monique Nedellec,
maire par intérim jusqu’à l’élection partielle qui aura lieu les 26 février et
5 mars pour désigner trois conseillers.
L’édile par intérim a évoqué les projets qui
marqueront l’année 2023 dans la commune. « Il y aura notamment la
rénovation de la fontaine de l’enclos paroissial ainsi que la mise en œuvre du
lotissement communal du cœur de bourg, décidé en 2022, a indiqué
Monique Nedellec. Il y a aussi un programme important de travaux
d’entretien de voirie et de réseaux et le passage en LED de l’éclairage
public. »
Sur le plan culturel, la maire a évoqué l’exposition
de Ricardo Cavallo, peintre habitant dans la commune, prévue au mois de mai,
le pardon annuel de la Saint-Jean et les festivals dont celui de Pont ar Gler.
La cérémonie s’est conclue par un discours de remerciements de Jean-Paul
Vermot à Maryse Tocquer, à qui il a remis des cadeaux de départ.
Fermeture de la maternité de Guingamp en
avril : Annie Le Houérou réagit
Publié le
Une fermeture de la
maternité de l’hôpital de Guingamp, au 1er avril 2023, a été envisagée par le
Comité médical d’établissement le 12 janvier. Annie Le Houérou, sénatrice des
Côtes-d’Armor, en appelle aux sages-femmes libérales pour venir donner « le
coup de main ».
La sénatrice PS Annie Le Houérou réagit après
l’annonce d’une possible fermeture de la maternité de Guingamp en avril 2023. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
Dans un communiqué transmis ce dimanche 15 janvier,
la parlementaire s’interroge :La direction de l’hôpital va-t-elle
communiquer chaque mois sur ses difficultés à trouver du personnel tout en
menaçant de fermer ?Une technique qu’elle jugeperverse pour
dissuader les potentiels candidats et candidates.
Et poursuit :Comment motiver les
professionnels intéressés si on leur dit que le service risque de fermer à
court terme ? Dissuadant, au passage, toutes les familles dont le bébé
pourrait naître à Guingamp ?Et de souligner que la profession de
sage-femme, après une formation de cinq ans, estune spécialité
attractive. Et remarque :Le gouvernement nous assure travailler
d’arrache-pied pour ajuster les recrutements aux besoins de nos territoires. Y
a-t-il un discours à Paris et des actes contraires sur le terrain ?
Pour Annie Le Houérou,
Il n’y a pas de pénurie de sages-femmes, sauf à
l’hôpital de
Guingamp, du fait du discours dissuasif de la
direction. S’il y avait un problème ponctuel à recruter, j’en appelle aux
sages-femmes libérales du secteur à venir donner le coup de main nécessaire
pour garantir que les accouchements de leurs patientes se fassent à Guingamp.
Et de souligner :Refusons ces menaces de
fermeture de services publics alors que les cliniques privées n’ont aucun mal
à recruter et font des bénéfices financés par nos cotisations sociales, donc
par chacun d’entre nous. N’avons-nous pas le droit d’être soignés en retour de
cette participation solidaire ? Aussi, la sénatrice appelle à se
mobiliser massivement,le 11 février, lors de la manifestation
républicaine pour dire OUI à la maternité et à la chirurgie à Guingamp !
À Guimaëc, le futur restaurant ouvrira au
printemps
Publié le
Vendredi
13 janvier 2023, le maire de Guimaëc (Finistère) a adressé ses vœux à la
population. L’occasion pour l’édile de détailler le projet de restaurant dont
l’ouverture en centre-bourg est prévue au printemps.
En plein centre-bourg, la rénovation de la
« maison rose » fera place à un restaurant, en avril 2023. | OUEST-FRANCE
Vendredi 13 janvier 2023, lors de la présentation de
ses vœux aux habitants, le maire de Guimaëc (Finistère), Pierre Le Goff, ne
s’est pas attardé sur les augmentations des coûts de l’énergie. Il a préféré
évoquer les projets « dont nous aurons la maîtrise en 2023 et qui
amélioreront notre cadre de vie ».
Un restaurant au mois d’avril
Le projet de rénovation de la « maison rose »
s’inscrit dans le projet de réhabilitation des anciennes maisons du
centre-bourg. « Cinq lots ont été confiés à des entreprises de la
commune. Les délais sont tenus, le bâtiment sera livré aux futurs
restaurateurs, Dylan Simon et Yoann Puil, en avril. »
Du lit de Saint-Jean au bourg à vélo
En 2022, l’ouverture de la voie cyclable entre Christ
et le Prajou est la première tranche de l’ambitieux projet de quadriller la
commune par des voies vertes. La deuxième tranche concernera le chemin qui
reliera le « lit de Saint-Jean » au bourg : « Un chantier qui aura
lieu cette année, souligne le maire. Le tour du bourg est
envisagé pour 2024. »
Le maire, Pierre Le Goff, vendredi salle An
Nor Digor. | OUEST-FRANCE
Terrains constructibles
Le projet de lotissement communal dans la zone de
Runabat attend la révision du Plan local d’urbanisme intercommunal et habitat.
« Ce ne sera pas avant 2025, cependant, dix-huit autres lots seront
constructibles dès cette année, sur des terrains communaux et privés,
notamment route de Locquirec, derrière le cimetière, et à Pont Prenn. »
La commune va par ailleurs créer un logement dans la
petite maison Bihan, située à proximité du Proxi, ainsi qu’un logement pour
les saisonniers, au-dessus de l’école maternelle.
150 panneaux solaires
Dans le cadre de la transition énergétique, la
commune va installer 150 panneaux solaires sur les bâtiments communaux.
« Ce qui nous permettra d’être autonomes à 40 %.Puis, nous
progresserons vers l’autonomie totale via une société d’investissement locale.
Nous aimerions y intégrer les agriculteurs, les artisans, mais aussi les
Guimaëcois. »
Pour un demi-poste à l’école
Pierre Le Goff est revenu sur la fermeture d’une
classe à l’école en septembre : « Nous avons 77 élèves en prévision,
on n’est pas loin des 80 pour l’ouverture d’une quatrième classe. C’est
pourquoi, un demi-poste sera demandé pour septembre. »
En Finistère, la Croix-Rouge pourra aider la
gendarmerie pour chercher des personnes disparues
Publié le
La Croix-Rouge
et la gendarmerie du Finistère ont signé un partenariat, ce vendredi
13 janvier 2023. À la demande des forces de l’ordre, les bénévoles de
l’association pourront participer aux recherches de personnes disparues.
Olivier Hamon, président de la Croix-Rouge en
Finistère, avec la colonelle Charlotte Tournant, signent un partenariat entre
l’association et la gendarmerie. | OUEST-FRANCE
« En Finistère, on compte une à deux
personnes disparues par jour », annonce
la colonelle Charlotte Tournant, à la tête de la gendarmerie dans le
département. Mais certaines
disparitions durent moins d’une heure. « Il
y a les enfants qui échappent à la vigilance de leurs parents, les ados qui
fuguent, les randonneurs qui se perdent, les personnes âgées désorientées qui
se perdent même s’ils sont proches de chez eux… À chaque fois, les gendarmes
s’impliquent comme si le disparu était un membre de leur famille. Chaque
minute compte, surtout à la tombée de la nuit, qui complique les recherches. »
Prêts en deux heures max
Et pour aller plus vite, la gendarmerie peut
désormais compter sur l’aide des 900 bénévoles de la Croix-Rouge en Finistère.
L’association et les forces de l’ordre ont signé un partenariat, à Quimper, ce
vendredi 13 janvier 2023. « Il y a des bénévoles sur tout le
territoire, qui le connaissent bien, décrit Olivier Hamon, président
de la Croix-Rouge en Finistère. Si la gendarmerie nous appelle, nous
serons capables de réagir en deux heures maximum. Nous entrons dans cette
association pour donner du sens à notre vie et par conviction. Ce ne sera pas
difficile de trouver des bénévoles prêts à s’engager car, moralement, ils le
sont déjà. »
Encadrer des habitants volontaires
« Nous avons l’habitude de travailler
ensemble, notamment pendant les festivals ou lors des incendies dans les monts
d’Arrée, cet été, dit la colonelle Charlotte Tournant. Nous
connaissons la bonne logistique et l’humanité des bénévoles, ce qui est très
important dans ces circonstances. Il arrive que la population veuille aider
dans les recherches, la Croix-Rouge pourra aussi nous aider à encadrer ces
habitants. »
Cette aide renforcera les actions et moyens que les
gendarmes mettent déjà en œuvre : alertes sur les réseaux sociaux, ainsi que
patrouilles à pied, en véhicule ou avec un hélicoptère.
Projet d’usine à saumons à Plouisy : la
Fédération de pêche des Côtes-d’Armor « circonspecte »
Publié le
La Fédération
de pêche des Côtes-d’Armor rappelle qu’elle reste très attentive au projet de
d’usine à saumons, à Plouisy, près de Guingamp. Et annonce qu’elle portera son
combat sur le terrain juridique si le projet s’avère néfaste pour
l’environnement aquatique et la ressource en eau.
Le projet d’usine à saumons, porté par Smart
Salmon France, aux portes de Guingamp, inquiète la Fédération des Côtes-d’Armor
pour la pêche et la protection du milieu aquatique. | ARCHIVES OUEST FRANCE
À Saint-Jean-du-Doigt, Maryse Tocquer, la
maire, démissionne : des élections vont être organisées
Publié le
La première
élue de Saint-Jean-du-Doigt (Finistère) démissionne de son poste de maire de
la commune. Elle occupait ce fauteuil depuis 2014. Il s’agit de la troisième
démission depuis le début du mandat. Les habitants vont donc devoir revoter,
pour des élections partielles, en février et mars 2023.
Maryse Tocquer est maire de
Saint-Jean-du-Doigt depuis 2014. Le patrimoine et sa réhabilitation sont des
domaines qui lui tiennent tout particulièrement à cœur. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Maryse Tocquer a annoncé que des élections partielles
vont être organisées dans les prochaines semaines, afin de remplacer les
départs. Elles auront lieu le 26 février et le 5 mars 2023.
Une fois à nouveau complet, le conseil municipal
désignera le nouveau ou la nouvelle maire.
Dans l’attente de ces élections, c’est la première
adjointe de la commune, Monique Nedellec, qui va assurer l’intérim.
Son compteur bloqué, Enedis ne peut rien
faire : sans solution, il craint la régularisation
Modifié le
Publié le
Victor CARIOU
Voilà plus
d’un mois que Frédéric Baudoin, habitant de La Bruffière (Vendée), a un
problème : son vieux compteur électrique est bloqué en heure creuse. Craignant
une régularisation, il cherche des solutions. Il n’en trouve ni chez son
fournisseur, ni chez le gestionnaire du réseau, Enedis, qui n’a pas répondu à
nos sollicitations.
En raison d’une technologie obsolète, Enedis
ont affirmé à Frédéric Baudoin « qu’ils ne pourraient rien faire » (photo
d’illustration). | FRANCK DUBRAY – ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Depuis plus d’un mois, mon compteur d’heure
pleine n’a pas bougé. » Frédéric Baudoin, habitant de La Bruffière
(Vendée), le sait bien : il fait son relevé tous les mois. Celui pour les
heures creuses, à l’inverse, défile. « On pourrait croire que j’ai de
la chance, que ça me fait de l’électricité moins chère. Mais il y a un moment
où mon fournisseur va dire stop », souffle-t-il.
Un stop aux allures d’une régularisation salée.
D’après le Médiateur national de l’énergie, c’est inévitable : « Quand
un compteur est bloqué, quelle que soit la raison, la facture va être
régularisée en se basant sur les usages passés. »
« Mon voisin avait le même souci »
Alors, pourquoi Frédéric Baudoin ne remplace-t-il pas
tout simplement son compteur ? Ce n’est pas si simple… « Je pensais au
début que c’était lié au boîtier, concède-t-il. Puis je me
suis rendu compte que mon voisin avait le même souci. » Il s’agirait
d’un problème plus large, lié au réseau. Une hypothèse que lui confirme
rapidement son fournisseur : « Ils m’ont dit qu’ils ne pouvaient rien
faire. La seule solution, c’est de joindre le gestionnaire du réseau, Enedis.
»
Après plusieurs appels, entrecoupés de longues
périodes,
l’entreprise, chargée de l’acheminement de l’électricité,
lui confirme ses doutes : le blocage ne vient en effet
pas de son compteur, mais du concentrateur de La Bruffière. « C’est le
relais censé envoyer le signal qui fait basculer les heures creuses en heures
pleines, et inversement », explique celui qui est devenu expert
amateur en infrastructure électrique. Il a même réalisé deux vidéos
YouTube sur le sujet.
Le problème a beau être identifié, Frédéric Baudoin
n’est pas au bout de ses peines : « Lors de notre dernier échange avec
Enedis, ils m’ont tout simplement affirmé qu’ils ne pourraient rien faire. »
La raison avancée par le gestionnaire d’après lui : le concentrateur
utiliserait une technologie obsolète, et l’entreprise n’aurait plus les moyens
de le réparer. Contacté à ce sujet, Enedis n’a pas répondu à nos
sollicitations répétées.
620 € pour un compteur Linky
« La seule chose qu’ils me proposent, c’est
de remplacer mon vieux boîtier par un compteur Linky », indique le
Vendéen. Là encore, l’opération d’apparence simple se complique : « Je
ne suis pas contre, mais mon boîtier actuel est installé à 2,30 m de haut. Ça
date d’avant l’achat de cette maison. Il faudrait qu’ils installent le nouveau
à ma hauteur. » Coût avancé d’une telle opération : « 620 €
hors taxes, à ma charge. Mais je ne paierai pas pour quelque chose que l’on
m’impose. »
Il ne lui reste plus qu’à saisir le Médiateur
national de l’énergie, qui s’occupe de ce genre de litige. À condition de
patienter deux mois après le début des problèmes. En attendant, Frédéric
Baudoin reste démuni.
Sa première vidéo
YouTube frôle quant à elle les 10 000 vues. Une
preuve qu’il n’est pas le seul à vivre la même galère ?
Lanmeur. Qui est le nouveau commandant de
gendarmerie ?
Publié le
La compagnie
de gendarmerie de Lanmeur (Finistère) est désormais dirigée par
l’adjudant-chef Christophe Montelus, qui est arrivé en 2022.
Christophe Montelus est le nouveau commandant
de gendarmerie de Lanmeur (Finistère) depuis 2022. | OUEST-FRANCE
La compagnie de gendarmerie de Lanmeur (Finistère) a
changé, de tête. Depuis quelques mois, pendant l’année 2022, c’est
l’adjudant-chef Christophe Montelus qui dirige la compagnie.
Originaire de Limoges, Christophe Montelus est passé
par le Centre-Bretagne, à Rostrenen, avant d’assurer le commandement de la
gendarmerie de Gouri
n. « Nous sommes huit à Lanmeur, comme à Plouigneau et à
Plourin-lès-Morlaix. Le week-end, nous assurons les permanences à tour de
rôle. Nous travaillons aussi en lien avec les maires qui nous font remonter
leurs remarques. » Les gendarmes vont directement au contact des
commerçants pour prévenir contre les vols.
Les gendarmes sont de plus en plus présents sur le
terrain : « Nous exerçons plus de surveillance, matin, midi, soir et
durant la nuit, et nous effectuons de nombreux contrôles routiers. »
À Lanmeur, la gendarmerie est ouverte les lundis et
mercredis, de 8 h à 12 h, et de 14 h à 18 h, ainsi que le samedi matin. Tél.
02 98 67 51 07.
Le festival
Courtoujours, dédié au court-métrage, revient du 18 au 22 janvier dans le
Trégor. Au programme, des films dont la durée varie de 1 à 29 minutes.
Les amateurs de courts-métrages pourront
découvrir celui d’Amélie Bonnin, « Partir un jour », avec Juliette Armanet. | DR
Le festival
Courtoujours revient dans le Trégor du 18 au 22
janvier. 2023. Cette année marque le retour à une édition en format classique,
après deux rendez-vous perturbés par la crise sanitaire. Vous hésitez à y
aller ? Voici cinq bonnes raisons de se laisser tenter.
1. Pour les films présentés
L’association I Somnanbuli apporte un soin
particulier à sa programmation.Ce sont de préférence des
courts-métrages récents, qui abordent des sujets forts, ou qui font passer des
messages, décrit
Émilie Buard, la présidente. La durée des films
varie,de 1 à 29 minutes. Le festival n’oublie pas le jeune
public puisqu’une matinée est dédiée aux enfants au cinéma Les Baladins de
Lannion, le dimanche 22 à 10 h 30 (tarif : 3 €)
2. Pour les programmations originales
Depuis quelques années, l’association propose des
soirées-projections dans des communes trégorroises.L’idée du festival,
c’est d’être accessible. On se déplace ainsi à La Roche-Jaudy, le mercredi 18,
à Plouaret le vendredi 20. Ces soirées ont un succès grandissant. Les
deux rendez-vous sont programmés à 20 h dans les salles des fêtes communales
(tarif : 4 €).Sur l’ensemble des soirées proposées, aucune
programmation n’est identique, souligne la présidente.
3. Pour la musique et le théâtre
Cette année, l’association I Somnanbuli propose une
soirée où cinéma et musique se succéderont au Café Théodore, à
Trédrez-Locquémeau.Le groupe Silent West jouera un quiz musical en live
sur le thème du cinéma.Les amateurs du genre sont conviés le jeudi
19, à 19 h 30 (tarif : 6 €). Le festival se terminera dimanche 22, à 18 h 30,
au même endroit avec une soirée ciné-impro en partenariat avec la Lilann de
Lannion (tarif : 3 €).
4. Pour le marathon lannionnais
2023 signe le retour de la grande soirée de
projection au Carré magique.Le samedi 21, les spectateurs pourront voit
une vingtaine de films, dont le film amateur, lauréat de notre concours.
Les deux réalisatrices du court-métrage, Les liaisons foireuses, qui
questionne les relations sociales entre adolescents, seront également
présentes pour échanger avec le public. Les portes s’ouvriront à 19 h, pour un
début de projection une demi-heure plus tard.
5. Pour l’esprit d’ouverture et de
solidarité
Cette année, le festival Courtoujours renoue aussi
avec son intermède gourmand, proposé à l’entracte de la soirée lannionnaise.La recette sera reversée au
collectif de soutien aux sans-papiers.
Par ailleurs, la séance de Lannion sera également
accessible au public sourd et malentendant grâce à la présence d’une
interprète en langue des signes. Les films, quant à eux, sont sous-titrés de
telle manière que ce qui ne se voit pas à l’écran soit relaté, afin que
personne n’en perde une miette.
Du 18 au 22 janvier 2023, festival Courtoujours.
Réservations à la mairie de La Roche-Jaudy pour la soirée rochoise, au Carré
magique pour la soirée de Plouaret et celle de Lannion, au Café Théodore et
aux Baladins. Infos sur la page Facebook du festival et à l’adresse
festivalcourtoujours@gmail.com.
Trébeurden. Potinière : un permis de plus
rejeté au Conseil d'Etat
Le Conseil d'Etat a notamment estimé que le
projet de rénovation et d'extension de la Potinière, à Trébeurden, portait
atteinte au site classé des Roches Blanches.
A Trébeurden, les années se suivent et se
ressemblent. Le pourvoi auprès du Conseil d’État de la société Eolarmor,
représentée par Hubert du Boisbaudry, a été rejeté par jugement du 14 décembre
2022. Ce dernier demandait l’annulation de l’arrêt de la cour d’appel de
Nantes d’octobre 2020 qui annule le permis de rénovation et extension de la
Potinière délivré en 2018.
De plus, la société Eolarmor est condamnée à verser 3
000 € aux deux associations opposantes au projet, Avenir du littoral et
Trébeurden Patrimoine et Environnement. La mairie ne s’est pas engagée au
niveau du Conseil d’Etat.
Protection des Roches Blanches
Outre des éléments du projet de construction qui ne
respectent pas le code d’urbanisme, la décision du Conseil d’Etat edstime que
« par sa situation, ses dimensions et son volume, le projet était de nature à
porter significativement atteinte au caractère et à l’intérêt du site classé
des Roches Blanches ».
« Il faut détruire la Potinière et garder cet
espace naturel », a réagi Christian Le Yaouanc, d’Avenir du Littoral. Suite à
la décision du Conseil d’Etat, il attend la position de la municipalité.
Donner une chance aux propriétaires
Il faut donner une chance aux
propriétaires de prendre en compte les dispositions des derniers arrêts.
« L’instruction des projets se fera selon les règles
du Plu, confirmées par les dernières décisions juridiques. Tout projet sur la
Potinière ne portera pas atteinte aux Roches Blanches. Rien ne peut venir
entraver la vision sur celles-ci « , ajoute la maire.
Et de préciser : » Pour pouvoir préempter, il
faut un projet d’utilité publique qui justifie l’utilisation des deniers
publics. «
Contactée, la société Eolarmor n’a pas donné suite.
COMMENTAIRE. Au sein des fédérations sportives,
la refondation des gouvernances est nécessaire
Publié le
Guillaume LAINÉ
Comme celle de
rugby, la Fédération française de football traverse une grave crise, avec deux
présidents mis en retrait de leurs fonctions. Mais bien au-delà des très
médiatiques cas Bernard Laporte et Noël Le Graët, l’état des gouvernances des
deux entités, muées par un fonctionnement clanique où tous les coups sont
permis entre dirigeants pour conserver ou augmenter leurs pouvoirs, donne une
image déplorable. Une profonde remise à plat des fonctionnements s’impose,
mais...
La Fédération française de football, comme
celle de rugby, est en crise. | AFP
Vice-championne du monde de foot, championne d’Europe
de rugby et organisatrice de la Coupe du monde cette année, la France du sport
aurait presque tout pour être heureuse.
Mais dans la coulisse, l’image renvoyée par les
dirigeants des deux fédérations les plus puissantes du pays, censées être des
modèles pour les autres, avec deux présidents contraints à la mise en retrait
de leurs fonctions, est déplorable.
Au foot, Noël Le Graët, accusé de harcèlement, n’est
pas inquiété par la justice, lui. Mais sa situation apparaît intenable. Sur le
plan moral et éthique, c’est un naufrage, pour le rugby comme pour le foot,
qui fait passer au second plan les bonnes œuvres accomplies.
Le fonctionnement clanique, de l’entre-soi, sans
véritable contre-pouvoir, avec une majorité de dirigeants qui manœuvrent
souvent sans vergogne pour maintenir ou augmenter leur précarré, en se
couvrant mutuellement parce que les casseroles sont bien partagées, ne peut
pas faire avancer l’intérêt général, qui est celui des clubs et des licenciés.
On ne va pas raconter d’histoires ou jouer les faux
naïfs. Ce type de déviances lié à l’exercice des pouvoirs n’est pas l’apanage
du foot, du rugby, ou du sport en général, loin de là : il y est surtout
beaucoup plus médiatisé.
N’empêche, la crise traversée par ces deux
fédérations doit être l’occasion d’une grande remise à plat, et de changements
de fond qui ne concernent pas seulement l’identité de leurs présidents. Dans
un monde idéal…
Plougasnou. Elle fait le récit de la chute du
Mur de Berlin dans sa pièce
Publié
le
La pièce de Saskia Hellmund, sous-titrée La chute
du Mur vue de l’Est, a été créée en 2019 à La Barge, à Morlaix, pour les
30 ans de la chute du Mur de Berlin.
Ce récit autobiographique raconte la vie en RDA, la
chute du Mur et la réunification allemande à travers les souvenirs d’une fille
de 15 ans, doublé d’une analyse de l’historienne qu’elle est devenue.
Saskia Hellmund sera seule en scène avec des objets
d’époque, des enregistrements historiques, un chant et une danse qui
ponctueront la mise en scène.
Dimanche 15 janvier, à 15 h, au restaurant La
Cameline, 5, promenade de la Méloine. Prix libre.
Ils
l’attendaient de pied ferme... Médecins, infirmiers, aides-soignants et
internes se sont mobilisés, vendredi 13 janvier 2023, pour rencontrer le
ministre de la Santé, François Braun, en visite au CHU de Rennes. Le ministre
s’est dit « confiant dans l’avenir ». Un optimisme loin d’être partagé.
François Braun en discussion avec des blouses
blanches du CHU de Rennes. | OUEST-FRANCE
« Vous savez par où il va arriver ? Par la
rampe principale du centre de cardio pneumologie ou par l’entrée de
derrière ? » Vendredi 13 janvier 2023 vers 16 h 30 au CHU de
Rennes. Ils sont une cinquantaine de blouses blanches décidées à faire
passer un message au ministre de la Santé François Braun attendu sur
place. Des chefs de service, des infirmiers, des aides-soignants, des
internes et des étudiants de médecine. Il y a aussi des membres du
collectif interhospitalier (CIH) et des syndicalistes de Force ouvrière.
Des policiers sont sur place pour assurer la
sécurité du ministre et éviter tout débordement. Ils empêchent notamment
les manifestants de se mettre devant la porte principale du centre
cardio-pneumo. « On voulait offrir une haie de déshonneur à notre
ministre pour marquer les conditions très difficiles dans lesquelles on
travaille », commente une infirmière. Changement de programme.
Ils abandonnent l’entrée pour rejoindre la route qui longe le CHU, c’est
par là que doit arriver le ministre.
« Des actes, pas que des paroles »
« On a envie de lui dire et de lui redire
ce que l’on a déjà dit à ses prédécesseurs, précise la
professeure Cécile Vigneau, chef du service de néphrologie, qu’on
a besoin d’un vrai plan avec des actes et pas juste des paroles. Il faut
absolument remettre des moyens humains dans toutes les strates de
l’hôpital. Etl’un des moyens est d’empêcher les
soignants de partir et d’améliorer nos conditions de travail. »
Étudiante en quatrième année de médecine, Coralie
se pose aussi des questions. « Toute la journée, ce sont des
passionnés qui répondent à l’urgence au quotidien et là, clairement,
l’État ne répond pas à l’urgence de sauver l’hôpital public. »
Une cinquantaine de blouses blanches ont
offert au ministre de la Santé une haie de déshonneur à son arrivée au CHU de
Rennes. | OUEST-FRANCE
Il n’est pas tout à fait 17 h, le cortège officiel
arrive. Une heure avant, le ministre se trouvait à l’École des hautes études
de santé publique (EHESP) de Rennes pour échanger avec les futurs dirigeants
d’hôpitaux et autres structures médico-sociales. « Une critique d’art
du XVIIIe siècle avait écrit, en France, que le premier jour est
pour l’engouement, le second pour la critique et le troisième pour
l’indifférence, a dit en préambule François Braun. Alors, la
première chose que je vous souhaite en début d’année, c’est de faire mentir ce
trait d’esprit. Je ne peux que vous souhaiter que toute votre carrière porte
la marque du premier jour. » L’ancien urgentiste, aujourd’hui
ministre, se veut optimiste, croit en des jours meilleurs.
« Je veux aussi prendre soin des soignants
»
Retour devant le CHU. Les blouses blanches sont
alignées le long de la route. Quand le véhicule du ministre passe devant eux,
ils et elles lui tournent le dos les uns après les autres. Pas de cris, pas de
slogans. Interrogé un peu plus tard sur cette « haie de déshonneur »,
François Braun dit « comprendre la fatigue, la colère et la perte de
sens des soignants. Mais ma porte ne sera jamais fermée pour les écouter. »
Dans l’amphithéâtre du centre cardio-pulmonaire, il
se fera présenter, pendant une heure, des parcours de formation par des
étudiants. D’infirmiers, de sages-femmes, d’aides soignants, de manipulateurs
radio. « L’un de nos problèmes, c’est aussi de trouver des logements
dans les villes où l’on fait nos stages », lui soumet un étudiant.
« Nous n’avons pas tous les moyens de nous les payer ». Le
ministre de la Santé opine de la tête. « Il faut que l’on trouve une
solution. »
Avant de monter dans le train pour Paris, il prend le
temps, dans le hall du CHU, d’échanger avec des médecins, cadres et infirmiers
qui l’interpellent à la volée sur les difficultés de l’hôpital public et la
prise en charge des patients. « C’est une évidence que l’on doit
prendre soin des patients. Mais moi je veux aussi prendre soin des soignants,
de leur qualité de vie, des possibilités d’évoluer dans sa profession, de ne
pas avoir du personnel qui est balancé d’un côté à l’autre en fonction des
besoins. » Regard dubitatif d’un médecin : « A quand les
actes ? »
RENCONTRE. Qui est Madeleine Louarn, la
présidente du Fonds régional d’art contemporain Bretagne ?
Publié le
Sarah HUMBERT
Madeleine
Louarn, metteuse en scène qui a été directrice du théâtre L’Entresort à
Morlaix (Finistère), et fondatrice de la troupe Catalyse, est désormais
présidente du Frac Bretagne (Fonds régional d’art contemporain). Du théâtre à
l’art contemporain, retour sur son parcours et ses nouvelles missions.
À 65 ans, Madeleine Louarn, metteuse en scène,
est désormais la présidente du Fonds régional d’art contemporain en Bretagne,
pour trois ans. | JULIEN PREBEL
C’est un nouveau chapitre professionnel qui va
s’écrire et se dessiner, pour Madeleine Louarn.
À 65 ans, Madeleine Louarn a tracé elle-même son
chemin, en empruntant des voies où on ne l’attendait pas. « À 21 ans,
j’ai commencé à travailler en tant qu’éducatrice spécialisée pour les Genêts
d’Or, une association qui s’engage pour la prise en charge et l’accompagnement
des personnes en situation de handicap à Morlaix, pour l’Esat
(Établissement et service d’aide par le travail), qui avait un autre
nom à ce moment-là », raconte-t-elle.
Là-bas, « une nouvelle équipe de responsables
venait d’arriver », et souhaite mettre en place des ateliers. Danse,
ou peinture par exemple, mais aussi, théâtre. C’est là que, pour la première
fois, Madeleine Louarn foule la scène et endosse son costume de metteuse en
scène, alors qu’elle ne connaissait pas ce milieu. « Quand on ne sait
rien, on sait qu’on doit tout apprendre », dit-elle.
Cette « découverte », elle l’a faite
aux côtés des hommes et femmes handicapés, dont elle partage le quotidien.
« À 29 ans, je quitte les Genêts d’Or et je rejoins une compagnie à
Rennes. Je deviens intermittente du spectacle, plutôt comme actrice et
comédienne », retrace-t-elle. Madeleine Louarn y reste « cinq
ou six ans », tout en continuant d’animer un atelier de théâtre
amateur avec les Genêts d’Or.
« J’y suis allée un pas après l’autre »
Un jour, l’une de leur pièce a eu « plus
d’écho que les autres ». Alors, les projets s’enchaînent, le groupe
amateur devient la troupe Catalyse, avec le théâtre de l’Entresort, dont
Madeleine Louarn a été directrice pendant de nombreuses années. « Je
n’avais pas vraiment de plan, se souvient-elle. J’y suis
allée un pas après l’autre, les choses se sont enchaînées ». Depuis,
le théâtre de L’Entresort est devenu le premier centre national pour la
création adaptée.
Avec sa nomination à la présidence du Frac, Madeleine
Louarn se tourne vers « un nouveau terrain d’aventure, avec beaucoup
de choses à découvrir » dans le monde de l’art contemporain. Elle
ajoute : « Je pense que mon parcours correspond bien au souhait
d’ouverture et de transversalité que veut renvoyer le Frac aujourd’hui. Mon
rôle sera de faire le lien entre les différents acteurs de la structure ».
Théâtre, peinture, sculpture… avec Madeleine Louarn,
tous les chemins mènent à l’art.
Maison de Saint-Efflam à Plestin-les-Grèves :
les associations répondent au maire
Publié le
Dans un
communiqué, vendredi 13 janvier 2023, trois associations de défense de
l’environnement ont répondu au maire de Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor), au
sujet de la maison de Saint-Efflam. La cour d’appel de Rennes a ordonné, en
décembre 2022, sa démolition.
Au sujet de la maison de Saint-Efflam, les
associations de défense de l’environnement répondent au maire de
Plestin-les-Grèves, après ses propos en soutien aux propriétaires des lieux. |
ARCHIVES / OUEST FRANCE
Lors de ses vœux,
le maire de Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor) avait une nouvelle fois affirmé
son soutien aux propriétaires de la maison de
Saint-Efflam, une résidence secondaire dans sa commune. Située trop près du
littoral, cette dernière est visée par une décision de la cour d’appel de
Rennes, en date du 6 décembre 2022, ordonnant sa démolition ou son démontage,
« et la remise en état du site tel qu’il existait avant les travaux de
construction ».
L’édile, Christian Jeffroy, lors de ses vœux, a
déclaré : « L’annulation du permis de construire ne signifie nullement
la nécessité de destruction des biens. Celle-ci est donc très loin d’être
systématique. » Avant de lancer un appel aux associations pour
trouver une solution, en concertation avec les propriétaires de la maison de
Saint-Efflam.
« Aucun arrangement entre les parties »
Le discours de l’édile a suscité l’indignation des
trois associations qui ont porté l’affaire en justice : Plestin Environnement,
Sauvegarde du Trégor et Fapel 22. Dans un communiqué, elles dénoncent :
« Comment Christian Jeffroy peut-il ignorer que l’arrêt de la cour
d’appel de Rennes […] s’impose à tous et ne peut faire l’objet d’aucun
arrangement ou “marchandage” entre les parties pour en éviter l’exécution ? »
Brittany Ferries veut mener son « combat contre
le dumping et le transport à bas coûts »
Publié le
Après un début
d’année à bord du Pont-Aven pour célébrer les 50 ans de la première traversée
vers l’Angleterre, le président de la compagnie Brittany Ferries a prononcé
ses vœux au Kérisnel, à Saint-Pol-de-Léon (Finistère), jeudi 12 janvier 2023.
Avec les paysans, les marins, les sédentaires.
Jean-Marc Roué, le président de la compagnie,
a donné la parole à quelques invités représentant les partenaires de Brittany
Ferries. Le député Didier Le Gac (1er à gauche) était porteur de bonnes
nouvelles pour les marins. | OUEST-FRANCE
La mémoire d’Alix Gourvennec, les conséquences du
Brexit et de la crise sanitaire, les résultats 2022 qui sont au mieux, la
lutte contre le dumping social (pratique qui vise à diminuer les
droits sociaux des employés pour augmenter la compétitivité des entreprises),
un espoir en l’avenir grâce au dernier virage réussi… Le président de la
compagnie Brittany Ferries, Jean-Marc Roué, a présenté ses vœux, jeudi 12
janvier 2023, à l’espace des congrès de Kérisnel, à Saint-Pol-de-Léon
(Finistère).
Dans la lignée d’Alexis Gourvennec, pour quiil
n’y avait pas de questions, mais des réponses, Jean-Marc Roué a
montré sa volonté de porter les couleurs de l’armement au plus haut.
Aujourd’hui, la reconnaissance de la compagnie est établie en France et en
Europe. Elle est la fierté des paysans, des marins, des sédentaires qui l’ont
faite et de ceux qui y travaillent.
Vers une nouvelle loi pour réglementer
l’emploi des marins ?
Le président a aussi martelé soncombat contre
le dumping social et le transport à bas coûts ».Une cause
qui demeure une ligne de conduite en tant qu’armateur français. À ce sujet,
Didier le Gac, député de la 3e circonscription du Finistère, est
venu à Saint-Pol-de-Léon, avec des nouvelles rassurantes. Une loi de
police est en cours d’écriture pour réglementer l’emploi des marins afin
qu’elle soit incluse dans les conventions du transport maritime.
L’invité politique a aussi précisé que, du côté du Royaume-Uni, une même
réflexion est en cours, dans le même sens.Ce serait historique qu’après
le Brexit, les pays soient en accord sur le même point.
Les droits des marins préservés
Enfin, l’élu politique a aussi été rassurant, dans le
cadre de la réforme de la retraite en cours d’élaboration.Les
marins dépendant du régime de l’Enim
(Établissement public administratif), ne sont pas visés par la
réforme. Leurs droits seront préservés.
Cependant, Jean-Marc Roué a demandé un rendez-vous
avec Didier Le Gac pouréclaircir les cas des polys pensionnés qui font
la fierté de Brittany Ferries ».
Morlaix. Un chèque de 10 000 € pour aider
l’accueil inconditionnel envers « tous les sans-abri »
Publié le 13/01/2023 à 17h00
Vendredi
6 janvier 2023, la fondation du Grand Orient de France, a remis un chèque de
10 000 € à l’association 100 pour 1 toit à Morlaix (Finistère). Un soutien
précieux qui va permettre d’accompagner deux familles à Plouigneau, notamment.
Michel Brochard, de la fondation du Grand
Orient de France et Alain Simon, conseiller délégué à Plouigneau (Finistère),
avec les bénévoles de l’association 100 pour 1 toit Morlaix co. | OUEST-FRANCE
« Venir en aide aux réfugiés en leur offrant
un toit, je trouve le principe fondamental, tant il y a des besoins »,
souligne Michel Brochard, vice-président de la
fondation du Grand Orient de France, vendredi 6
janvier 2023 lors de la remise d’un chèque de 10 000 € à l’association 100
pour 1 toit Morlaix co.
« Une aide
bienvenue, cette somme va servir à accompagner deux nouvelles familles
hébergées à Plouigneau et soutenues par un réseau très actif de bénévoles
», annonce Geneviève Maout, bénévole de l’association.
Un accueil inconditionnel
L’association, qui existe depuis presque deux ans à Morlaix et
une petite dizaine d’années en France, mène un travail souterrain, mais
concret et efficace : trouver des logements pour les personnes qui n’ont
pas de logement. « Pour tous les sans-abri », insistent
les bénévoles. « C’est-à-dire les migrants, comme les autres. »
Et surtout sans faire de distinction entre ceux
qui sont en situation régulière ou non. C’est ce qu’on appelle de
l’accueil inconditionnel. « Ce qui nous préoccupe, c’est la
situation humaine de ces gens, pas leur situation administrative, même si
on les aide aussi sur ce plan-là. »
Ils aident deux familles du secteur
Depuis 2021, l’association accompagne une famille
de quatre personnes à Plougasnou. « Une famille bien intégrée, les
deux enfants sont scolarisés au collège. » Elle encadre aussi une
jeune femme et sa petite fille qui sont hébergées à Morlaix, ainsi qu’une
autre jeune femme, « toutes deux sont scolarisées au lycée
Tristan-Corbière ». Depuis, une autre famille est
arrivée à Plouigneau.
Les mettre en sécurité, et éviter qu’ils ne se
retrouvent en situation de précarité, tel est l’objectif de l’association,
toujours confrontée au manque de logements disponibles. Elle lance par
ailleurs un appel aux donateurs. Geneviève Maout rappelle la philosophie
basée sur le don : « Le principe est de trouver cent personnes qui
s’engagent à verser au moins cinq euros par mois, au moins pendant un an.
Ce qui nous permet de régler douze mois de loyer. »
L’engagement sur la durée est «
important, car il permet de se projeter dans l’avenir. »
Accès à l’eau dans les monts d’Arrée. « L’État
aura une réponse forte aux volontés des communes »
Publié le
Carole TYMEN
À l’occasion
de l’inauguration de l’espace France services de Brasparts (Finistère),
mercredi 11 janvier 2023, le préfet du Finistère, Philippe Mahé, a eu un mot
pour l’accès à l’eau potable dans les monts d’Arrée.
Le réservoir Saint-Michel (lac artificiel), au
cœur des monts d’Arrée. Thierry Creux/Archives Ouest-France | OUEST FRANCE
ARCHIVES
À l’occasion de l’inauguration de l’espace France
services de Brasparts (Finistère), mercredi 11 janvier 2023, le préfet du
Finistère, Philippe Mahé, a eu un mot pour l’accès à l’eau potable dans les
monts d’Arrée. « On a tiré les enseignements de 2022 et il nous faudra
mieux sécuriser cet accès. Un travail long pour changer de braquet. »
Un transfert retardé et difficile
Et de s’adresser au président de Monts d’Arrée
communauté, Jean-François Dumonteil, présent. « Vous n’avez pas réussi
à faire passer à la compétence des communes à la communauté de communes au 1er
janvier 2024 et je le regrette, mais ce sera pour l’année suivante. »
Après un non, en 2019, pour un transfert des
compétences eau et assainissement en 2020, les élus de cette intercommunalité
de douze communes et de 7 632 habitants ont décidé, en novembre 2022, un
transfert des compétences au 1er janvier 2025.
Passé ce petit appel du pied, le préfet s’est réjoui
des dossiers déposés par neuf des douze communes de l’intercommunalité en vue
d’obtenir un soutien financier pour leurs programmes respectifs de travaux sur
leurs réseaux d’eau.
« Il y aura des taux significatifs de
subvention et une réponse forte de la part de l’État, a détaillé le
préfet. 3,5 millions d’euros pour les monts d’Arrée, mais ce sera une
démarche pluriannuelle. »
Plougasnou. L’Amicale des boules plombées a élu
son bureau
Patricia Giguel, 3e à droite, est la nouvelle
présidente de l’Amicale des boules plombées. | OUEST-FRANCE
L’assemblée générale de l’Amicale plougasniste des
boules plombées, qui comptait 61 adhérents en 2022, s’est tenue dimanche.
Les activités de l’amicale seront reconduites pour
2023 : initiations estivales des mercredis matin et découverte du jeu de la
cocarde les vendredis soir, initiations scolaires, concours, Journées du
patrimoine, Forum des associations, Les mardis de Plougasnou et vide-greniers.
Des travaux de réfection, pris en charge financièrement par l’amicale seront
effectués sur les allées de Primel, au printemps, afin de pérenniser les
espaces de jeu.
Le conseil d’administration a été élu : Patricia
Giguel, présidente ; Françoise Prigent, vice-présidente ; Dominique Vigreux,
secrétaire ; Agnès Meyer, secrétaire adjointe ; Daniel Giguel, trésorier ;
Denis Giguel, trésorier adjoint ; et Jean Flamanc devient président d’honneur.
Dans le Trégor
(Côtes-d’Armor), le festival dédié au court-métrage revient dans son format
classique d’avant Covid. Rendez-vous du 18 au 22 janvier 2023.
Les réalisatrices du film « Les liaisons
foireuses » seront présentes à Lannion le 21 janvier 2023. | DR
Le festival trégorrois
Courtoujours, dédié au court-métrage, revient à sa
forme habituelle. Pour le plus grand plaisir de l’association I Somnanbuli,
qui l’organise. On est vraiment content de pouvoir proposer au public un
moment convivial à l’entracte de la soirée au Carré magique de Lannion,
sourit
Émilie Buard, sa présidente.
Cette soirée, organisée le 21 janvier, à 19 h 30
(ouverture des portes à 19 h), permettra en effet au public de suivre une
projection de trois heures, ponctuée d’un intermède gourmand au profit du
collectif pour les sans-papiers.On les soutient depuis le début du
festival. Les spectateurs pourront également voir le film amateur
lauréat du concours organisé sur le thème Enlève ta main pour voir. Ils seront
également appelés à voter pour leur film préféré de la soirée.
L’accessibilité, valeur forte
Mais les amoureux de ce genre de format
cinématographique pourront aussi se rendre aux autres
projections organisées le mercredi 18 janvier, à 20
h, à la salle des fêtes de La Roche-Derrien, à La Roche-Jaudy, ou le vendredi
20 janvier, à 20 h, à la salle des fêtes de Plouaret.On propose ces
rendez-vous au cœur de l’hiver en semaine, et on a de plus en plus de monde.
Chaque soirée propose un programme original.Il n’y a pas deux soirées
identiques !
À regarder des courts-métrages de 1 à 30 minutes,
avec des thèmes forts.Ce sont des sujets de société, parfois lourds,
mais traités avec légèreté. En tout cas, des films qui ont du sens.
Les enfants ne sont pas oubliés puisqu’une matinée leur est dédiée au cinéma
Les Baladins de Lannion, le dimanche 22, à 10 h 30.
Le jeudi 19 janvier, à 19 h 30, le café Théodore, à
Trédrez-Locquémeau, accueillera une soirée de projection suivie d’un quiz
musical avec le groupe Silent West ainsi que la soirée ciné-impro en clôture
du festival le dimanche 22 janvier, à 18 h 30.
L’ensemble des courts-métrages est accessible aux
personnes sourdes et malentendantes.
Du mercredi 18 au dimanche 22 janvier 2023,
festival Courtoujours à La Roche-Jaudy, Plouaret, Lannion et
Trédrez-Locquémeau. Tarifs : de 3 à 6 €. Infos sur la page
Facebook du festival.
« C’est l’effondrement d’un système » : aux
urgences de Brest, le personnel raconte sa souffrance
Publié le
Delphine VAN
HAUWAERT
Débrayages à
répétition, signalement au procureur… Depuis la fin d’année 2022, la situation
est tendue dans les hôpitaux du nord Finistère. Syndicats et personnels
réclament des moyens supplémentaires pour faire face à l’afflux de patients
aux urgences.
À l’appel de la CGT, une partie du personnel
des urgences a débrayé, jeudi 12 janvier 2023, de 14 h à 15 h. | OUEST-FRANCE
« Après de multiples alertes auprès de la
direction (*), de l’Agence régionale de santé (ARS) et même du procureur de la
République, on est un peu arrivés au bout du bout », soupire Thomas
Bourhis, secrétaire général CGT du CHRU Brest-Carhaix.
La situation est tendue depuis plusieurs semaines,
dans les hôpitaux du nord du département. « On ne cesse de dénoncer le
fonctionnement dégradé des urgences, avec des temps d’attente qui augmentent
de manière exponentielle et des soignants épuisés », résume Thomas
Bourhis, qui rappelle avoir déposé, avec les syndicats CGT des établissements
de Brest-Carhaix, Landerneau et Morlaix,
un signalement pour mise en danger de la vie d’autrui
auprès du procureur de la République à Brest (Finistère).
Lors d’un
nouveau débrayage, à Brest, de 14 h à 15 h, jeudi 12
janvier 2023, le syndicat a souhaité donner la parole aux premiers concernés,
le personnel des
Une partie du personnel des urgences a pris la
parole face à la CGT et à la presse, mais sous couvert d’anonymat. |
OUEST-FRANCE
Beaucoup dénoncent les dérives de la « salle
d’attente allongée », censée fonctionner uniquement en journée, avec un binôme
infirmier-aide soignant en surveillance et pour pratiquer les soins. «Mais ces derniers temps, c’est du 24 heures/24, au point que le ménage
n’a pas pu y être fait pendant une semaine entière. »
Là, « 22 à 25 brancards » permettent
d’accueillir autant de personnes, « du patient en attente d’une
opération au genou à la personne en gériatrie, souffrant d’escarres et sous
perfusion ». Certains y restent « jusqu’à 48 heures, sans
autre intimité qu’un paravent, et sans accès à des sanitaires ou point d’eau
». D’autres y décèdent – comme cela aurait pu se produire ailleurs
dans l’hôpital – « mais
cette fois-ci dans des conditions non décentes », déplorent ces
soignants.
La solution idoine serait bien sûr « des
places en hospitalisation et soins de suite, reprend Thomas Bourhis,
mais à défaut, au moins un binôme en service 24 heures/ 24 »,
au lieu de, souvent, une personne seule la nuit.
« La génération Y ne restera pas »
À la demande de l’ARS, tous les établissements de
santé publics et privés du Nord-Finistère
ont actionné le plan blanc juste avant Noël, afin de
faire face à la triple épidémie de grippe, de Covid-19 et de la bronchiolite.
Outre une solidarité inter-établissements et le
recours à des professionnels de santé à la retraite, des membres de la
protection civile ont aussi été sollicités. « On en est arrivé à faire
venir des bénévoles dans l’hôpital public, raille Thomas Bourhis,
dénonçant l’effondrement d’un système ». « Il est en train de mourir
par épuisement », abonde un soignant.
Comme ses collègues, ce dernier dit ne plus supporter
d’être rappelé sur ses jours de repos. « Je rêve simplement d’avoir
une vie de famille. »
Outre l’ouverture de lits, le recrutement de
personnel est logiquement demandé par tous. Mais selon le syndicat, l’hôpital
souffre désormais d’un manque d’attractivité de nature à décourager les plus
motivés. « Ceux de la génération Y, les 25-30 ans, font deux ou trois
ans puis ils arrêtent », remarque une infirmière, quand le secrétaire
général de la CGT évoque « ces médecins urgentistes qui nous disent :
“Je vais m’en aller, je n’ai pas signé pour ça” ».
(*) Contactée, la direction du CHRU indique qu’elle
s’exprimera « la semaine prochaine » sur le sujet des
urgences.
Près de Saint-Nazaire, RFS, dernière usine
française de production d’antennes, va fermer
Publié le
RFS, filiale
de Nokia, située à Trignac, près de Saint-Nazaire, produit 63 000 antennes
paraboliques par an. 140 salariés perdent leur emploi, 25 rejoignent le site
Amphenol de Lannion.
RFS, dernière usine française d’antennes
paraboliques, ferme ses portes près de Saint-Nazaire. La technologie sera
désormais vendue par les États-Unis et la Chine. | OUEST-FRANCE
« À 58 ans, c’est le coup de massue, comment
retrouver du travail ? s’exaspère Patrick. J’en veux beaucoup
à Nokia. » Ce jeudi 12 janvier, le ton oscille entre la colère et la
résignation devant l’usine RFS (Radio frequency systems) de Trignac, près de
Saint-Nazaire. Le groupe finlandais fermera début mai sa filiale RFS France.
165 emplois sont supprimés. Seules 25 personnes, présentes sur le site de
Lannion, sont reprises par le groupe américain Amphenol. « C’était la
dernière usine française à maîtriser cette technologie, la seule d’Europe,
se désole Yann Bily, délégué syndical CGT. On parle de
réindustrialisation mais ce marché va aller aux Américains de CommScope et aux
Chinois qui arrivent sur le marché. »
RFS, dernière usine française d’antennes
paraboliques, ferme ses portes près de Saint-Nazaire. La technologie sera
désormais vendue par les États-Unis et la Chine. | OUEST-FRANCE
Ces antennes complexes pour la téléphonie mobile
acheminent par faisceau hertzien, les millions de données numériques qui
circulent entre les tours de communication. Elles sont présentes le long des
routes, les châteaux d’eau ou le toit des immeubles.Elles
permettent d’amener du réseau dans les zones non urbaines voire désertiques.
RFS en produisait 63 000 par an pour des opérateurs téléphoniques comme
Erikson, Orange ou Nokia.
« Le marché est concurrentiel et les
difficultés économiques sont récurrentes, » justifie la direction qui
restera laconique jusqu’à l’ouverture des négociations ce vendredi 13 janvier.
Les salariés pointent plutôt une mauvaise gestion par le groupe et un
déséquilibre entre cols blancs et cols bleus. Reste l’avenir des salariés.
« On est confiant sur les négociations, admet la CGT.
Mais ça fait mal au cœur de voir disparaître tout ce savoir-faire. »
L’État dit « oui » aux demandes des boulangers
et pâtissiers du Finistère
Publié le
Carole TYMEN
Soumis à des
coûts énergétiques en très forte hausse, les boulangers et pâtissiers du
Finistère peinent à joindre les deux bouts. La fédération a rencontré le
préfet vendredi 6 janvier 2023. Ils demandaient, entre autres, des permanences
dans des lieux physiques où ils pourraient recevoir conseils et aides en vue
de faire face. Le représentant de l’État leur répond par l’affirmative
mercredi 11 janvier 2023.
Soumis à des coûts énergétiques en très forte
hausse, les boulangers et pâtissiers du Finistère galèrent à joindre les deux
bouts. La fédération a rencontré le préfet vendredi 6 janvier 2023. Ils
demandent, entre autres, des permanences où ils pourraient recevoir conseils et
aides. | REUTERS/ERIC GAILLARD
« Le boulanger du village, c’est le lien
social. C’est l’essentiel. Si nous devons compenser la hausse des prix de
l’énergie, nous souhaitons que les professionnels aient une accessibilité
et une compréhension fine de leur facture. »
Huit lieux de permanence
Au détour de l’inauguration d’un espace « France
services » à Brasparts, mercredi 11 janvier 2023, le préfet du Finistère,
Philippe Mahé, a précisé le dispositif d’accompagnement aux très petites
entreprises (TPE), les boulangers en tête, qui seraient en difficulté en
lien avec la hausse très forte des coûts de l’énergie.
Agents formés
À la demande des représentants de la profession,
huit communes vont accueillir des permanences où les dirigeants de TPE
pourront venir y trouver aides et conseils pour limiter les effets de
cette évolution. Elles seront tenues dans les communes de Brest, Lesneven,
Morlaix, Châteaulin, Carhaix, Quimper, Pont-l’Abbé et Quimperlé. Le
calendrier précis des permanences devrait être détaillé ce vendredi.
Pour orienter au mieux les entrepreneurs dans le
dédale d’aides directes, de subventions ou de dossiers à déposer auprès
des fournisseurs, des agents des espaces « France services », des Finances
publiques ou des représentants de la Chambre des métiers et de l’artisanat
du Finistère, seront « spécialement formés ».
Sobriété énergétique
Fidèle à son principe du « en même temps
», l’État met aussi les moyens humains pour aider les artisans à
revoir leurs consommations. « Aujourd’hui, il faut aussi voir si
les besoins en énergies ne peuvent pas être modifiés, souligne
Éric Gaucher, directeur de l’unité départementale de la direction
régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du logement (Dreal).
Nous sommes dans une démarche de sobriété énergétique. »
Si l’objectif est une baisse de 10 % des
consommations énergétiques, « on est entre 5-6 % de moins qu’en
2021 à la même période », compare Éric Gaucher.
Fin 2022, un sondage téléphonique d’un jour et
demi, réalisé auprès des boulangers et pâtissiers du Finistère, avait mis
en avant que « 68 % des interrogés étaient non avertis des aides
existantes » et que « 70 % des interrogés se disaient en
difficulté », rapporte la présidente de la Chambre des métiers et
de l’artisanat du Finistère, Fabienne Lepoittevin.
Un point d’étape sur les aides et le dispositif
devrait être fait fin janvier 2023.
Ils gardent toujours espoir pour la ligne
ferroviaire Morlaix-Roscoff et appellent à la mobilisation
Publié le
Le collectif
pour la réhabilitation de la ligne Morlaix-Roscoff (Finistère), créé fin 2022,
s’est mis au travail pour déterminer les actions à mener pour se faire
entendre. Un grand rassemblement est déjà prévu le samedi 21 janvier à
Roscoff, pour convaincre de rouvrir la voie ferroviaire, fermée depuis les
intempéries de 2018.
Les membres du collectif pour la
réhabilitation de la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff ont planché sur la
manifestation du 21 janvier 2023. | OUEST-FRANCE
Ce n’est pas la première action du collectif.
Lundi 21 novembre 2022 en fin de matinée, rue Alexis-Gourvennec, près du
port en eau profonde de Roscoff, plusieurs personnes s’étaient retrouvées
près du passage à niveau inactif, en signe de
symbole.
La décision de la SNCF de supprimer ce
passage à niveau nous apparaît comme un mauvais signe en cette période où
une étude socio-économique sur l’opportunité de réouverture de la ligne
Morlaix-Roscoff est relancée », indiquait Ismaël Dupont, élu à
Morlaix et chef de file des communistes dans le Finistère. Il est le
porte-parole du collectif qui se compose de nombreuses organisations
syndicales et politiques, de membres de l’association de promotion de la
ligne ferroviaire Morlaix-Saint-Pol-de-Léon-Roscoff (APMR), d’élus et de
citoyens engagés.
Relocaliser l’économie et déplacements
moins polluants
Le collectif ne manque pas d’arguments :
L‘ urgence écologique et les crises économiques et sociales nécessitent
des changements profonds de notre rapport au monde : relocalisation de
l’économie ; nouveaux modes de déplacement respectueux de la
nature; développement des
territoires, de leur attractivité, au service des citoyens.»
Samedi 21 janvier, la mobilisation devrait être
totale.Nous escomptons la présence d’élus de la Région pour bien
démontrer l’intérêt général.L’évidence du retour au transport
ferroviaire, voyageurs et fret, se décline dans le pays de Morlaix. La
réhabilitation et le développement de la ligne sont les premiers pas à
effectuer pour atteindre cet objectif.
Le collectif entend donner la parole aux acteurs
économiques de la circonscription pour exprimer leurs attentes, à l’heure
où la facture des transports pèse sur les coûts. Il invite aussi les
particuliers à apporter leur soutien. Le samedi 2 mars 2019, la seule APMR
avait réuni plus de 200 manifestants pour crier la même volonté.
Samedi 21 janvier 2023, à 14 h
30, manifestation, à Roscoff.
L’information
est tombée, ce mercredi 11 janvier. Le projet Horizon est abandonné, à Callac,
dans les Côtes-d’Armor. La pression était devenue trop forte sur les élus.
Le maire de Callac, Jean-Yves Rolland, ici
lors d’une manifestation dans les rues de la commune, entre les pro-projets
Horizon et les antis. | ARCHIVES MATTHIEU PATTIER / OUEST-FRANCE
L’information vient de fuiter, ce mercredi 11 janvier
2023. Le projet d’accueil et de prise en charge de réfugiés Horizon, à Callac,
objet de tant de débats, est abandonné. « Personnellement, j’étais
pour le projet mais ce n’était plus tenable, le conseil municipal allait
tomber […] J’ai pris la décision de les entendre, de les
écouter », a expliqué le maire à l’AFP.
Une information que Jean-Yves Rolland a confirmée à
Ouest-France, mais il n’a pas souhaité en dire davantage, préférant
d’abord l’annoncer et en discuter avec ses administrés. Depuis des mois, la
situation était devenue intenable à Callac.
Deux grosses manifestations ont eu lieu, en
septembre et novembre,
des tags ont été réalisés sur les bâtiments de la commune
et les élus étaient menacés. « J’assume la
décision d’arrêter […] À un moment, il faut trancher », ajoute
Jean-Yves Rolland.
« C’est dommage qu’on en arrive là »
Le projet Horizon consistait, à l’origine, en
l’accueil et la prise en charge de réfugiés, tout en menant des projets de
revitalisation dans la commune. « C’est dommage qu’on en arrive là […]
C’était un projet humain d’une très grande valeur, sans doute très important
pour Callac dans l’avenir. »
Le maire avait l’intention d’en informer ses
administrés dans le prochain bulletin municipal, mais l’information a fuité.
« L’équipe municipale, décide de mettre fin à sa collaboration avec le
Fonds de dotation Merci ! »
Dans un communiqué, le Fonds de dotation dit
regretter « la décision prise par le maire et des élus de Callac ».
« Le Fonds de dotation Merci dénonce la campagne de désinformation, de
groupes et de médias d’extrême-droite visant à diviser la population et à
déstabiliser le Conseil municipal. Cette campagne nauséabonde aux relents
racistes et antisémites est fondée sur des méthodes de harcèlement et
d’intimidation, y compris des menaces de mort, ciblant le maire et plusieurs
conseillers municipaux – jusque dans leur vie privée. »
Plounéour-Ménez. Vœux : de belles réalisations
et des projets
Publié
le
Le maire Sébastien Marie et son conseil
municipal réunis, samedi soir, à la salle polyvalente pour les vœux à la
population. | OUEST-FRANCE
Samedi soir, à la salle polyvalente, le maire
Sébastien Marie a prononcé ses vœux à la population et devant un parterre
d’invités bien garni pour cette nouvelle année qui commence.
Lors de son discours, il a rappelé l’inauguration de
la revitalisation du centre bourg, le 17 septembre, ainsi que l’ouverture du
pôle culturel et associatif dans les locaux de l’ancienne poste. Les
expositions proposées ont attiré quelque 2 000 visiteurs en un an »,
précise le maire.
Les emplois dans la commune sont au nombre de
240 pour une population de 1 300 habitants. C’est une richesse de
pouvoir travailler près de chez soi »,déclare le maire.
Les projets à venir
La rénovation du gymnase se poursuivra tout au long
de l’année pour une réouverture aux élèves prévue en 2024. Une seconde salle
de sport devrait être construite par le Conseil départemental. La charte
environnementale élaborée par des élus et des citoyens sera dévoilée en 2023.
Les travaux de la nouvelle station d’épuration
doivent démarrer pour une mise en service prévue en 2025.
Un chasseur interpellé au volant avec 2,46 g
d’alcool par litre de sang
Publié le
Un homme né en
1998 rentrait d’une partie de chasse, dimanche 8 janvier 2023. Alcoolisé et au
volant, il a refusé un contrôle des policiers, à Morlaix (Finistère).
Finalement, il a été interpellé rue Paul-Sérusier, vers 23 h 40. Il a été
contrôlé avec 2,46 g d’alcool par litre de sang.
Un homme rentrait d’une partie de chasse
arrosée, le 8 janvier 2023. Il a été interpellé au volant de sa voiture par les
policiers de Morlaix. Photo d’illustration. | ARCHIVES MARC ROGER/OUEST-FRANCE
Les faits remontent à dimanche 8 janvier 2023. Une
voiture traverse Morlaix, dans le Finistère, avec ses feux de brouillards
allumés, alors que ce n’était pas nécessaire. Une équipe de policiers en
patrouille tente de le faire remarquer à son conducteur, qui refuse
d’obtempérer.
Les forces de l’ordre parviennent cependant à
l’interpeller, rue Paul-Sérusier, vers 23 h 40. Dans son véhicule, ils
trouvent
une arme de chasse et des cartouches. Alcoolisé, il
est alors placé en cellule de dégrisement, avant la garde à vue.
Convoqué au tribunal de Morlaix
Son taux d’alcool est mesuré à 2,46 g par litre de
sang, ce qui constitue un délit et une suspension immédiate du permis de
conduire. L’homme, né en 1998 et domicilié à Plounéour-Ménez, dans les monts
d’Arrée, a reconnu les faits, et a relaté être rentré d’une partie de chasse
bien arrosée. Le chasseur est convoqué au tribunal de Morlaix, par ordonnance
pénale délictuelle, le 4 avril 2023.
Plestin-les-Grèves. Maison en bois de
Saint-Efflam : le maire veut éviter la démolition
Publié le
La cour
d’appel de Rennes a ordonné en décembre 2022 la démolition de la maison en
bois de Saint-Efflam à Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor). Lors de ses vœux,
le maire a affiché son soutien aux propriétaires.
Saisie par les associations Sauvegarde du
Trégor, Plestin Environnement et Fapel 2022, la justice a ordonné la démolition
de cette résidence secondaire, construire au bord de la mer à Saint-Efflam. |
ARCHIVES OUEST FRANCE
Quel avenir pour la maison en bois de Saint-Efflam, à
Plestin-les-Grèves ? La question agite la commune depuis une dizaine d’années,
et le feuilleton juridique ayant connu des rebondissements récemment, il n’est
pas surprenant que le maire l’ait évoqué lors de sa cérémonie des vœux 2023.
Soulignant que la loi Littoral est une très bonne
loi à laquelle il adhère totalement, Christian Jeffroy a rappelé
que les permis de construire délivrés aux propriétaires au début des années
2010, à l’époque, en totale conformité avec les documents d’urbanisme, et
avec l’avis favorable des services de l’État, ont été annulés. Nous avons, dès
lors, modifié ces documents pour les rendre conformes à ces jugements. Les
associations qui ont attaqué ces permis ont donc gagné.
La cour d’appel de Rennes a estimé en décembre
dernier que la maison avait bien été bâtie sur une zone non-constructible, et
a par conséquent ordonné la démolition ou le démontage de la maison […] et
la remise en état du site tel qu’il existait avant les travaux de construction
ainsi que le versement de 2 000 euros à chacune des trois associations
écologistes qui avaient porté l’affaire en justice : Fapel 22, Sauvegarde du
Trégor et Plestin Environnement.
Mais selon l’édile, L’annulation de permis de
construire ne signifie nullement la nécessité de destruction des biens.
Celle-ci est donc très loin d’être systématique. Nous avons tous à y perdre :
les propriétaires, l’ensemble des Plestinais qui pourraient avoir à payer la
facture mais aussi et surtout l’enjeu de la défense de l’environnement qui est
une cause partagée par tous.» ,
Christian Jeffroy lance un appel aux associations
pour chercher, en concertation avec les propriétaires de cette maison
secondaire, une solution.
L’offre d’accueil touristique de Plougasnou
distinguée
Publié le
Plougasnou
rejoint Plouescat, Roscoff et Carantec (Finistère) dans l’excellence
touristique en pays de Morlaix. Elle est devenue « Station classée de
tourisme ». Une distinction obtenue après de longs mois de travail pour
constituer le dossier.
Nathalie Bernard, maire, Maxime Barros, chargé
de mission qui a porté le dossier, et Jean-Paul Bellec, élu chargé du tourisme,
annoncent le classement de Plougasnou en station de tourisme. | OUEST-FRANCE
Par arrêté préfectoral,
Plougasnou (Finistère)
est devenue « Station classée de tourisme », une distinction attribuée après
deux ans de travail pour constituer le dossier. Elle est une reconnaissance,
par les pouvoirs publics, de la qualité de l’offre d’accueil touristique
proposée par la commune.
« Le classement apporte la notoriété et la
certification de qualité, indique Jean-Paul Bellec, adjoint chargé du
tourisme. Il est bénéfique pour l’ensemble des acteurs du tourisme de
la commune. »
Un dossier exigeant
« Les critères demandés pour obtenir le label
sont nombreux, explique Jean-Paul Bellec. Il y a notamment le
nombre et la variété des hébergements, la qualité de l’eau de baignade, le
nombre de plages, les commerces, les marchés, les créations et animations
culturelles, les offres de pratique sportive, les infrastructures de santé et
de communication. »
Parmi les autres critères : le nombre de sanitaires
publics ou de poubelles. La commune s’est d’ailleurs engagée, pour obtenir le
label, à créer un accès Wifi gratuit.
Il ne suffit pas de cocher les cases, les services de
la préfecture demandent des preuves. Maxime Barros, chargé de mission à la
commune, a rassemblé pendant un an les éléments nécessaires avec l’office de
tourisme. Plusieurs réunions ont eu lieu avant le dépôt du dossier en février
2022.
Le classement est valide pendant douze ans, et il y a
environ 480 stations classées tourisme en France.
Ce que le label change
Outre la notoriété, le classement en station de
tourisme apporte quelques avantages financiers, comme la dévolution à la
commune de l’intégralité des droits de mutation sur les ventes immobilières et
la possibilité d’obtenir un surclassement démographique. Il permet également
d’augmenter les indemnités des élus, mais la maire et le conseil municipal ont
choisi de décliner cette possibilité.
Plougasnou a, par ailleurs, abandonné le label «
Pavillon bleu », qui était essentiellement basé sur les mêmes critères mais
avait l’inconvénient d’être payant.
Avec des chasseurs à jeun on a moins de risques
de se prendre un pruneau ?
Ismaël Dupont, membre du Collectif unitaire
pour la relance de la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff (10/01/2023)
Émission du 10 janvier 2023. Fermée en 2018, suite à
un glissement de terrain dû à de fortes pluie, de la ligne Morlaix-Roscoff
est depuis lors fermée à la circulation des trains. Alors que la SNCF
envisage de faire circuler des trains légers et des navettes rail/route sur
des lignes secondaires à l'horizon 2025, aucune décision de l'entreprise
publique ou de la Région Bretagne n'est intervenue pour réaliser des
investissements nécessaires et envisager un retour des trains sur les 28 km
de la ligne Morlaix-Roscoff. Ismaël Dupont, membre du Collectif unitaire
pour la relance de la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff.
Lannion. Soins palliatifs : une équipe de
soutien très mobile
Publié le
Ils sont
infirmiers, médecin, psychologue à l’hôpital et constituent l’équipe dédiée
depuis 2010 à se déplacer auprès des patients, y compris à domicile. De plus
en plus sollicitée, elle va se renforcer.
À Lannion, pas de service de soins palliatifs
dédié avec des lits d’hospitalisation mais une équipe mobile de soins
palliatifs. Voici quelques-uns des visages de cette équipe, emmenée par le Dr
Johann Coste, ici aux côtés d’Antoine Connan, cadre infirmier, d’Adeline Lojou,
infirmière et Magali Le Flem, secrétaire. | OUEST-FRANCE
Bien que relevant du centre hospitalier de Lannion (Côtes-d’Armor)
où ils interviennent le plus souvent, l’exercice les appelle régulièrement
hors les murs : dans l’intimité d’une maison, d’une chambre d’Ehpad ou de
résidence seniors…
On est là pour
intervenir au plus près des patients mais aussi de ceux qui sont en
première ligne avec eux face à la maladie, qu’il s’agisse de leurs proches
et des soignants, résume l’équipe mobile de soins de support et
palliatifs.
Des maladies graves ou incurables
Les déplacements sont donc le quotidien de cette
unité qui joue la carte de la mobilité et de la pluridisciplinarité avec
un médecin, des infirmiers, une psychologue. Sans oublier la secrétaire,
autre pièce maîtresse de ce dispositif.
Créé en 2010 à Lannion, cet accompagnement à
domicile est sollicité par des médecins traitants ou hospitaliers pour un
patient, ou bien encore des familles pour un proche. Mais à qui se
destine-t-il, précisément ?Certains
patients abordent la fin de vie, d’autres sont suivis depuis plusieurs
années,répond le Dr Johann Coste.Notre rôle consiste à
améliorer la qualité de vie de ces patients atteints de maladies
incurables ou très graves, susceptibles d’engager le pronostic vital à
court, moyen ou long terme.
Parmi eux, des patients atteints de cancers très
évolués ou de maladies neurodégénératives par exemple,avec des
symptômes physiques et psychologiques divers.
Atténuer les douleurs, les tourments…
Autant de situations multiples qui peuvent
impliquer une réflexion sur la fin de vie et charrier un flot
d’interrogations : quelle prise en charge envisager pour gérer
l’inconfort, les douleurs, les tourments ?
L’équipe guidée par le Dr Johann Coste se propose
alors de se rendre au chevet du patient et d’apporter un éclairage
et un soutien. L’enjeu étant de rendre la situation des patients
la plus confortable possible, en essayant d’atténuer les douleurs, les
angoisses…
Primordiale, l’écoute pose les jalons de cet
accompagnement très spécifique :Il faut savoir entendre ou faire
émerger la volonté profonde du patient, parfois occultée par la peur ou la
réaction d’un proche. Cette volonté sera notre boussole,
expliquent d’une même voix le Dr Coste, les infirmiers Antoine Connan,
Adeline Lojou et Ludivine Lemarchand, la psychologue.
Une très nette hausse des interventions
En l’absence d’un service de soins palliatifs
doté de lits d’hospitalisation à Lannion, et peut-être aussi parce que la
nature de ce dispositif mobile convainc, les Trégorrois ont de plus en
plus recours à l’équipe du Dr Coste à leur domicile. Et sur un terrain
d’intervention qui ressemble à peu de chose près au territoire couvert par
Lannion-Trégor communauté (la Presqu’Île de Lézardrieux en moins),
l’équipe ne chôme pas et fait face àune hausse significative des
demandes depuis l’an dernier. Dimensionnée pour 200 patients par
an, l’équipe mobile en a suivi 452 l’an dernier !
Une conséquence logique pour cette équipe de
mieux en mieux identifiée dans le paysage médical,donc fortement
sollicitée, notamment par des médecins généralistes pour leurs patients.
Si elle s’apprête à se consolider un peu plus
avec le renfort imminent d’une infirmière, l’équipe aurait vocation à
s’étoffer encore davantage au regard des cancers de plus en plus nombreux,
des suivis à domicile…On aimerait également disposer de plus de
temps pour former des professionnels de santé à la fin de vie et aborder
avec eux notre façon de travailler, évoque l’équipe du Dr Coste
qui n’a probablement pas fini d’évoluer…
Pour la CGT, la réorganisation des tournées des
facteurs de Landivisiau « accentue les inégalités »
Publié le
La Poste
expérimente une réorganisation des tournées quotidiennes des facteurs dans 68
bureaux en France. En Finistère, Landivisiau sera concernée à partir de mars
2023. Pour la CGT des Fédération des salariés du secteur des activités
postales et de télécommunications, il s’agit là d’une dégradation du service.
À compter de mars 2023, La Poste de
Landivisiau va réorganiser la tournée quotidienne des facteurs, comme 67 autres
villes tests en France. Une mauvaise nouvelle pour la CGT. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
« Le choix de
déclencher la distribution d’un client à partir de la réception d’un colis
et de retenir le courrier jusqu’au jour garanti va permettre, avec l’aide
de l’intelligence artificielle, de diviser par deux les points de
distribution quotidiennes. Cela veut dire concrètement que le courrier
envoyé par les usagers et entreprises est retenu dans les centres courrier
et n’est distribué qu’au troisième jour (sauf si le destinataire doit
recevoir un colis) », détaille le syndicat.
« Un plan de suppression d’emploi
massif »
Une restructuration qui cacherait « un
plan de suppression d’emploi massif sans précédent, qui […]
va accentuer les inégalités territoriales, peser négativement sur
le sentiment d’abandon et le manque de lien social ».
Après le « choc sans précédent », l’hôpital de
Morlaix va augmenter le nombre de lits aux urgences
Publié le
Alors que les
urgences de l’hôpital de Morlaix ont connu un pic de tension sans précédent en
fin d’année 2022, le directeur, Fabrice Liszak de Maszary, a annoncé renforcer
la capacité d’accueil. En 2023, au moins six box seront créés. Le centre
hospitalier doit également se préparer à la certification de la haute autorité
de santé en fin d’année.
Fabrice Liszak de Maszary, directeur de
l’hôpital de Morlaix, a annoncé quelques éclaircies alors que la situation,
notamment aux urgences, est sans précédent. | OUEST-FRANCE
La faute au contexte épidémiologique combiné de
la grippe, du Covid et des bronchiolites et au manque de personnel
soignant remplaçant. Mais « la situation s’est calmée, il n’y a
plus d’attente : les patients qui arrivent sont tout de suite hospitalisés
», a rassuré Fabrice Liszak de Maszary.
Pour éviter de revivre cette situation, il a
annoncé des « travaux » au sein du service. Soit la
création « d’au moins six box aux urgences, en 2023. Pour cela, on
va réaménager les bureaux des médecins qui seront transférés dans une
autre zone ».
Des services renforcés
Parmi les autres éclaircies de l’établissement
annoncées : l’ouverture de deux lits supplémentaires en cardiologie. Ainsi
que le projet de rouvrir le service de soins de suite et de réadaptation,
fermé faute de médecins pour le faire fonctionner.
D’autres recrutements ont permis de renforcer des
services existants : trois arrivées en pneumologie, deux en
gastro-entérologie, et cardiologie, trois en psychiatrie.
La docteure Catherine Lemoine, lors de la
présentation de ses vœux de l’hôpital de Morlaix. | OUEST-FRANCE
Pour assurer ces embauches, le centre hospitalier
mise, une fois de plus, sur ses atouts. « Nous pouvons nous féliciter
de l’affectation au sein de notre établissement de nombreux internes, ils
choisissent de venir à Morlaix », relate la docteure Catherine
Lemoine, présidente de la Commission médicale d’établissement. Leurs logements
seront rénovés, notamment du côté de la rue du Docteur-Lefebvre.
Renouveler la certification de la qualité des
soins
Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix et
président du conseil de surveillance de l’hôpital, a réaffirmé son soutien
envers la structure de santé. | OUEST-FRANCE
Sur ce dernier point, Jean-Paul Vermot, président
du conseil de surveillance et maire de Morlaix a réaffirmé son soutien. « Nos institutions répondront aux manquements de l’État. S’il y a un
projet immobilier bloqué faute de financements, nous serons là. »
La fin d’année 2023 sera aussi marquée par la
visite d’experts de la haute autorité de santé. Ils vérifieront que le centre
hospitalier remplit un certain nombre de critères pour lui octroyer son
autorisation de fonctionnement. Son dernier passage remonte à il y a quatre
ans.
Un mur s’effondre sur le chantier de
réaménagement du drive d’E.Leclerc de Morlaix et fait un blessé
Publié le
Trois ouvriers
travaillaient sur le chantier de réaménagement du drive du E.Leclerc de la
Boissière, à Morlaix (Finistère), ce lundi 9 janvier 2023. Vers 13 h 30, un
mur récemment construit s’est effondré, causant un blessé de 21 ans. Il a été
transporté aux urgences de Morlaix dans un état grave.
Un mur s’est effondré au niveau du chantier
situé derrière E. Leclerc Auto, dans la zone de la Boissière, à Morlaix. Un
homme qui se trouvait sur le chantier a été gravement blessé. | OUEST-FRANCE
Un mur récemment construit à l’arrière du E. Leclerc
Auto, dans la zone de la Boissière, à Morlaix (Finistère), s’est effondré, ce
lundi 9 janvier 2023, vers 13 h 37. Trois ouvriers travaillaient sur un
échafaudage à côté de ce mur, au moment de l’accident.
Quand les secours et pompiers de Morlaix sont arrivés
sur place, deux hommes avaient réussi à s’extirper des décombres, seuls. Le
dernier restant, un homme de 21 ans, se trouvait dans un état grave. Il a été
transporté vers les urgences de l’hôpital de Morlaix.
Un chantier pour le réaménagement du drive
Contactée, la direction du supermarché E. Leclerc
n’avait « pas de déclaration à faire pour le moment ». Une
équipe de policiers était également sur place. Une enquête est ouverte pour
éclaircir les circonstances de cet accident : les trois ouvriers et le chef de
chantier vont être entendus par la police.
Selon les premières constatations, les intempéries et
le vent fort auraient fragilisé la structure de l’échafaudage. Le ciment situé
au pied du mur aurait été rendu friable à cause de la pluie, selon les
premiers éléments de l’enquête. La victime hospitalisée souffrirait de
fractures.
Morlaix. Michel Creff, compagnon des
Chiffonniers, est décédé
Publié le
C’était l’une
des figures phares de l’association de Morlaix (Finistère), depuis plus de
vingt-cinq ans. Michel Creff est décédé vendredi 6 janvier 2023, à l’âge de
70 ans. Pour lui rendre un dernier hommage, les Chiffonniers de la joie seront
fermés mercredi 11 janvier 2023, au matin.
Michel Creff, compagnon des Chiffonniers de la
joie, à Morlaix, vient de disparaître. | CHIFFONNIERS DE LA JOIE
Michel Creff, gardien de la Ressourcerie des
Chiffonniers de la joie depuis plus de 25 ans, est décédé à la suite d’une
longue maladie dans la nuit du 6 janvier 2023. Il était âgé de 70 ans.
Ses frères de cœur pleurent sa disparition »,
souligne Anne Charlotte Wozniak, chargée de communication de l’association.
Michel Creff avait consacré sa vie aux Chiffonniers. Son travail s’articulait
autour du tri du linge avec son équipe féminine à ses côtés qu’il aimait
tendrement.
« L’homme à appeler en cas de problème »
Il était l’homme à appeler en cas de problème,
toujours là pour secourir ses collègues. Toujours présent, il aimait s’occuper
des petits travaux et des agencements extérieurs. À la création du
site route de Callac, à Morlaix (Finistère), il avait installé une caravane
pour ne pas louper une miette du chantier et accomplir avec panache son devoir
de gardien.
Les Chiffonniers en deuil, repensent avec émotion à
cet homme fort qui savait s’émouvoir des cadeaux de la vie. La Ressourcerie
sera fermée ce mercredi 11 janvier 2023, le matin,afin que ses amis et
collègues puissent lui rendre hommage ».
Ce couple d’artistes a quitté Chicago pour
s’installer en Bretagne
Publié le
Venus de
Chicago, Geof Darrow et Lorraine Groleau Darrow ont posé leurs valises à
Guimaëc (Finistère). Leur quotidien est rythmé par des récits et dessins de
bandes dessinées, l’illustration, l’écriture de scénarios, la traduction,
l’enseignement…
Geof Darrow, illustrateur et auteur de bande
dessinée, et Lorraine Groleau-Darrow, scénariste et enseignante. | OUEST-FRANCE
Entre les États-Unis et la France, leur cœur
balance. Surtout pour le dessinateur Geof Darrow. « Il admire les
talents de la bande dessinée française et belge, mais c’est dans la
culture américaine qu’il trouve son inspiration », sourit son
épouse, Lorraine Groleau Darrow. Fin 2019, après une quinzaine d’années à
Chicago, le couple emménage à
Guimaëc (Finistère),
à proximité de la sœur de Lorraine, qui habite au Diben à Plougasnou.
Leur rencontre remonte au milieu des années 1980.
Geof Darrow, originaire de l’Iowa (USA), vit alors à Paris. Il y réalise
son rêve en collaborant avec l’auteur de bande dessinée Jean Giraud,
également connu sous le pseudonyme Mœbius. « Après avoir commencé
avec plein de trucs, comme Les Schtroumpfs dans les studios
Hanna-Barbera. Je suis assez gosse moi-même », rigole Geof,
colosse aux mains d’artiste.
L’aspect visuel de la trilogie Matrix
À cette époque, Lorraine est
assistante-réalisatrice pour les films de Jacques Rivette et de Chantal
Akerman : « J’ai eu de la chance de travailler avec des gens que
j’aimais. » Elle réalise aussi plusieurs courts-métrages, et
mûrit le projet d’un long-métrage, « une comédie avec des femmes,
mais on est en 1994. Cela ne passe auprès des producteurs. Je n’étais pas
à la bonne époque. » En 2004, elle réalise, pour Arte,
le film Pas sages, sur les malaises et les rêves de quatre
adolescents.
Shaolin Cow-boy est l’un des personnages
sortis tout droit de l’esprit de Geof Darrow. | GEOF DARROW
Mais l’appel de l’Amérique est le plus fort : le
couple s’installe à Chicago. En 2005, l’auteur de bande dessinée américain
Frank Miller propose à Geof le dessin d’une de ses œuvres maîtresses, Hard
boiled. Au cinéma, les frères Wachowski lui confient l’aspect visuel de
la trilogie Matrix.
Tandis qu’il partage son temps entre la bande
dessinée, l’illustration et le cinéma de Western et de samouraïs, Lorraine
poursuit l’écriture de scénarios, se lance dans la traduction, enseigne
l’écriture de scénario à Chicago et Baltimore et passe un Master of Fine
Arts.
Crustacés et monstres géants
Toutes ces années aux États-Unis nourrissent
Shaolin Cowboy, l’œuvre de toute une vie de Geof Darrow dont trois
volumes ont été édités par Futuropolis. « Notamment, l’Amérique de
Trump. »
Dans son atelier à Guimaëc, le dessinateur peaufine
les dernières planches bourrées de détails d’un nouveau Shaolin Cowboy
: une tribune absurde peuplée de crustacés, de monstres géants et de
violence gratuite. Cruel to be Kin – qui met en scène des dragons de
Komodo sur le thème de la parentalité, des monstruosités volantes surplombant
le ciel d’une ville post-futuriste, et des combats à coups de squelettes de
dinosaures – sortira au printemps 2023.
« Il y travaille huit heures par jour, Geof
est un solitaire qui ne connaît ici que les marchés de Plougasnou et de
Plestin, et la plage de Primel », s’amuse Lorraine. De son côté, elle
poursuit l’écriture et l’enseignement à distance dans les écoles américaines.
Lézardrieux. Patrick Coadalan, directeur du
service départemental des Phares et balises, est décédé
Publié le
Patrick
Coadalan, directeur depuis 2003 du service départemental des Phares et
balises, basé à Lézardrieux (Côtes-d’Armor) est décédé. Sa vie témoigne d’un
beau parcours scolaire, professionnel et social.
Patrick Coadalan, en 2011, devant la lanterne
du phare des Triagoz, installée à l’entrée du parc des phares et balises de
Lézardrieux. | OUEST-FRANCE
Patrick Coadalan, directeur du service départemental
des Phares et balises, dont le siège est à
Lézardrieux (Côtes-d’Armor),
est décédé à l’âge de 59 ans.
Un
parcours exemplaire
Originaire de Penvénan, Patrick Coadalan a suivi
son parcours scolaire secondaire dans les lycées du Trégor-Goëlo. En 1986,
il entre à l’École des techniciens de l’équipement d’Aix en Provence
(Bouches-du-Rhône). Il obtient son premier poste de technicien en Corse, à
Bastia. Très attaché à son pays natal, il revient dans les Côtes-d’Armor
en 1990, en obtenant un poste de chargé de l’urbanisme à la subdivision de
l’équipement de Trémuson. Après avoir réussi brillamment le concours
d’ingénieur des travaux publics, il est muté à Bar-sur-Seine (Aube). Il y
assume pendant quatre ans et demi la responsabilité de l’ingénierie
routière.
Retour au pays, avec sa nomination, le 1er
janvier 2003, au poste de directeur du service départemental des phares et
balises, service basé à Lézardrieux et qui a en charge le balisage
maritime de Morlaix (Finistère) au Mont-Saint-Michel (Manche).
De nombreuses actions de
sensibilisation
Dès sa nomination, le nouveau directeur n’a de
cesse de sensibiliser la population aux problèmes de sécurité en mer, et
de faire connaître la vie maritime, celles des marins, des pêcheurs, des
gardiens de phares et de l’ensemble de son service. C’est sous sa
direction que le service départemental fit don à la commune de la fameuse
balise installée en 2003 au centre du carrefour giratoire qui précède le
pont de Lézardrieux. Il participa en 2012 à la grande exposition sur les
phares, organisée par le Musée national de la marine au Palais de Chaillot
à paris.
Il innove avec les portes ouvertes du parc lézardrivien, en 2011 puis en
2014 et 2018. En 2014, grâce à une vidéo tournée
par Cédric Hédon dans une ancienne lanterne de phare, il poursuit son
travail de transmission des connaissances de ce service de sécurité en
mer. En février 2017,
il présida une causerie qui se tint à La Cambuse, le café communal de
Kermouster. Sa dernière intervention publique
eut lieu en 2019 lors d’une conférence qu’il tint au Palais des congrès de
Perros-Guirec.
De nombreux engagements
En tant que directeur des Phares et balises, son
avis a été requis lors de l’installation des services de maintenances de
la société Ailes marines sur le port de Lézardrieux. Et en tant qu’usager
du port de plaisance, il fut représentant titulaire du Comité local des
usagers permanents du port. Patrick Coadalan s’engagea aussi dans la vie
civique de la commune. Il fut candidat aux élections de 2014 sur la liste
d’Anne Le Coq.
Ses obsèques se dérouleront en l’église
Saint-Jean-Baptiste de Lézardrieux, mardi 10 janvier 2023, à 10 h 30.
Lanmeur. Face au défi climatique, la maire
recommande d’installer des récupérateurs d’eau chez soi
Publié le
Samedi
7 janvier 2023, Cathy Lucas a renoué avec la cérémonie des vœux en présentiel.
Dans le cadre du contexte environnemental difficile, la maire de Lanmeur
(Finistère) encourage les habitants à installer des récupérateurs d’eau chez
eux.
Cathy Lucas, maire de Lanmeur est revenue sur
l’année 2022, la plus chaude jamais enregistrée, et qu’elle juge très menaçante.
| OUEST-FRANCE
Lors de ses vœux, la maire de
Lanmeur(Finistère),
Cathy Lucas, est revenue sur la canicule, qu’elle juge inquiétante et
menaçante. « La distribution d’eau est devenue problématique, je
ne peux que vous inciter à installer des récupérateurs d’eau chez vous. »
La commune doit aussi modérer ses dépenses.
« La chaudière à bois est en marche depuis l’automne 2021, et c’est tant
mieux au regard des augmentations, de 140 %, de nos factures d’énergie. »
2 407 habitants
Les derniers chiffres de l’Institut national de
la statistique et des études économiques (Insee) confirment la progression
du nombre d’habitants. Une hausse due, selon Cathy Lucas, à la centralité
et à l’offre de santé de la commune.
« Notre politique de lotissements est
attractive, avec des terrains à 50 € le mètre carré, les dernières
tranches de Castel-Dour vont ouvrir avec 46 lots. Nous avons enregistré
quarante-sept naissances entre 2020 et 2022, et célébré quinze mariages.
Le confinement a eu du bon ! »
La Poste de moins en moins
ouverte
« La perception est fermée depuis le 31
décembre 2022, et la Poste n’est ouverte que douze heures par semaine,
déplore l’élue. On sent que ce n’est pas une priorité, ce qui est
dommage en milieu rural. »
À noter que la Maison France Services a vu le
jour en janvier 2022 à Stéredenn, pour aider les usagers dans leurs
démarches administratives et numériques au quotidien.
Au nom du conseil municipal des jeunes, Mila,
Loeza, Guirec et Maurine, ont évoqué le projet de séjour à Paris en lien avec le
CMJ de Plouégat-Guerrand. | OUEST-FRANCE
Circulation difficile en
centre-bourg
Parmi les chantiers, les travaux d’assainissement,
engagés par Morlaix communauté en centre-bourg, fin janvier, vont être source
de désagréments. « La place autour de l’église et de la mairie sera
fermée durant quinze jours et la rue de la Libération pendant un mois. On n’a
pas le choix », a annoncé Jean-Paul Le Duff, adjoint à la voirie.
« Faire un don »
C’est le conseil donné par Jean-Marc Le Berr, adjoint
aux finances. « Vendredi 13, vous aurez plus de chance si vous faites
un don à la Fondation du patrimoine pour financer la restauration de l’église
et de la chapelle de Kernitron, il sera déductible d’impôt à hauteur de 66 %.
»
Vingt et un cafés dans les années
50
C’est ce qu’ont appris les personnes présentes lors
de la cérémonie des vœux. Le film réalisé par le conseil municipal des jeunes
évoque l’esprit des bistrots d’antan dans la commune. « On comptait
vingt et un cafés dans les années 1950, il y en avait dans les coins de rue »,
se souvient Marcel Le Normand. Aujourd’hui, il en reste trois.
Accès à l’IVG : face aux signalements de
militantes, le CHU de Brest va revoir sa copie
Modifié le
Publié le
Julia TOUSSAINT
Malgré les
recommandations de la Haute autorité de santé, l’hôpital de Brest (Finistère)
ne propose que des interruptions volontaires de grossesse (IVG) instrumentales
sous anesthésie générale, pas locale. Alerté sur ce point par des militantes
du Planning familial, le service de gynécologie a monté un groupe de travail
pour rectifier le tir.
Le CHU de Brest a monté un groupe de travail
pour élaborer un protocole et proposé des IVG instrumentales sous anesthésie
locale en 2023. | OUEST-FRANCE
Près de cinquante ans après la loi Veil, l’accès à
l’interruption volontaire de grossesse (IVG) reste perfectible. Notamment dans
les choix de méthodes proposées aux patientes. Selon les recommandations de la
Haute autorité de santé (HAS), les établissements hospitaliers doivent
soumettre deux techniques aux femmes souhaitant interrompre leur grossesse.
L’IVG médicamenteuse, pratiquée jusqu’à la 7e semaine de grossesse,
ou l’IVG instrumentale (aspiration de l’œuf), possible jusqu’à la 14e
semaine de grossesse. Cette dernière consiste en une hospitalisation et
devrait, toujours selon la HAS, pouvoir se dérouler au choix sous anesthésie
locale ou générale.
« Les femmes doivent avoir le choix »
Or, à ce jour, « les IVG instrumentales sous
anesthésie locale sont une méthode rarement, voire pas du tout, utilisée »,
pointe l’Agence régionale de santé (ARS) Bretagne dans
une synthèse rendue en septembre 2019. Pour cause,
peu d’hôpitaux offrent cette option. Y compris les plus grandes structures,
comme le centre hospitalier (CHRU) de Brest, qui ne propose qu’une anesthésie
générale ou une rachianesthésie (anesthésie de la partie inférieure du corps).
Une situation qui ne satisfait pas les militantes du Planning familial de
Brest (Finistère), pour qui « les femmes doivent avoir le choix ».
D’autant que l’anesthésie locale, moins lourde,
« peut aider à préserver la confidentialité », souligne Solenn, qui
intervient bénévolement dans l’association. Elle prend l’exemple d’une mineure
récemment contrainte d’avertir ses parents de son avortement, « car
elle devait passer la nuit à l’hôpital après l’opération » sous
anesthésie générale, qui engendre une période de réveil plus longue.
Canaliser la douleur
Averti du problème, le chef du service de gynécologie
du CHU de Brest a fini par recevoir trois militantes du Planning familial, le
7 novembre 2022. « Ça nous a fait réfléchir », reconnaît le
professeur Philippe Merviel. Sa réticence à proposer une anesthésie locale
s’explique par le risque de douleurs avant et après l’opération : «
C’est dur de canaliser la douleur dans l’intégralité de l’utérus »,
relève-t-il. Mais force est de constater que, dans les structures qui
pratiquent les deux techniques, comme au CHU de Rennes, une majorité d’IVG
instrumentales se pratiquent désormais sous anesthésie locale.
Premier trimestre 2023
La démarche a payé puisque le CHU de Brest a mis en
place un groupe de travail dédié, avec pour but d’élaborer un protocole.
Notamment en se basant sur les retours d’expériences d’autres établissements
hospitaliers. Les IVG sous anesthésie locale devraient être proposées aux
patientes du CHU brestois « courant premier trimestre 2023 »,
précise le Dr Merviel. Et d’ajouter : « On va
impérativement faire une étude de l’EVA (échelle visuelle analogique,
une technique d’autoévaluation de la douleur, N.D.L.R.) pour avoir des
retours. Le but n’est pas de créer une douleur chez la patiente. »
Les militantes du Planning familial de Brest se
disent « ravies » de l’initiative, dont elles attendent la
concrétisation. Leur prochain cheval de bataille ? L’inscription du droit à
l’IVG dans la Constitution. Deux des quatre sénateurs du Finistère
ont voté contre lors d’une première lecture le 19
octobre 2022. « On va les rencontrer, on espère pouvoir les faire
changer d’avis », sourient-elles.
L’émotion est
grande à Carantec (Finistère). Le boulanger Patrick Demais est décédé à l’âge
de 60 ans.
Patrick Demais, ici le 19 juin 2018, jour du
centenaire de la famille Demais dans les métiers de la boulangerie. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Le boulanger-pâtissier Patrick Demais, installé
depuis 1996 au n° 8, place de la Libération, près de l’église du bourg, à
Carantec (Finistère) est décédé, dans son
fournil, dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 janvier 2023.
Né le 9 septembre 1963, Patrick Demais faisait
partie d’une famille investie depuis plus d’un siècle dans la profession
de la boulangerie-pâtisserie.
Père et grand-père boulangers
Son grand-père, Francis, était entré en
apprentissage au métier en 1918 et son père, également prénommé Francis,
avait été pendant de longues années boulanger à Brest, avec son épouse.
Ce samedi 7 janvier 2023, l’émotion est grande
dans la population, notamment chez les commerçants de Carantec ainsi que
chez les clients de la boulangerie-pâtisserie Demais, une institution du
centre bourg depuis des décennies. Les obsèques seront célébrées mercredi
11 janvier 2023, à 14 h 30, en l’église de Carantec.
Finistère. « Le Parti communiste est plus
visible depuis quatre ans »
Publié le
Anaëlle BERRE
La fédération
du Parti communiste du Finistère rassemble 855 adhérents. Elle a tenu l’une de
ses assemblées générales à Pont-de-Buis (Finistère), ce samedi 7 janvier 2023.
La cinquantaine de personnes présentes a travaillé à la tenue du prochain
congrès national du parti, prévu du 7 au 9 avril 2023, à Marseille.
Ismaël Dupont, secrétaire de la fédération du
Parti communiste du Finistère. | OUEST-FRANCE
La fédération finistérienne du Parti communiste
français (PCF) s’est réunie en assemblée générale, samedi 7 janvier 2023 à
Pont-de-Buis.
Ismaël Dupont, secrétaire de la Fédération,
également membre du conseil national, revient sur les enjeux de cette
rencontre.
En quoi consistait cette assemblée générale
de la fédération du Parti communiste du Finistère ?
Pour la seconde fois, nous avons travaillé pour
préparer le 39e congrès du Parti communiste [prévu du 7 au 9
avril 2023, à Marseille, NDLR]. La première fois, nous avions réfléchi à
notre fonctionnement interne. Là, il s’agissait de débattre sur notre base
commune de discussion, validée par le conseil national : l’ambition communiste
pour de nouveaux
« Jours heureux ». Nous nous sommes répartis en
quatre groupes de travail.
Quels thèmes ont été travaillés ?
Il y avait un groupe qui débattait de l’organisation
du PCF et de notre ambition de reconquête des jeunes et des classes
populaires. Un autre s’est penché sur la société française et la crise de la Ve
République. Un autre abordait la dimension culturelle de notre action
politique et de notre pratique révolutionnaire dans un monde qui devient très
individualiste et hyperconnecté. Enfin le dernier groupe s’est penché sur la
transformation du monde sous l’effet du capitalisme, et des crises qu’il
suscite, notamment l’effondrement de la biodiversité.
L’écologie, la préservation de
l’environnement sont des préoccupations majeures pour les communistes ?
Oui, c’est une question très importante ! Nous sommes
dans une phase de l’Histoire où l’Homme modifie l’ensemble de la planète et de
la vie durable de la planète. La dérégulation du capitalisme et sa
mondialisation mènent vers l’épuisement de nos ressources et de nos
potentialités de vie. Les questions climatiques sont aussi des facteurs
d’inégalités importantes entre les pays du Nord et ceux du Sud… Oui, c’est au
cœur de nos réflexions d’aujourd’hui !
Comment se porte la fédération du Finistère ?
Elle est dynamique au niveau national ! Nous comptons
855 adhérents, dont 45 nouveaux cette année. Nous sommes heureux de voir que
la moitié d’entre eux ont 15 à 20 ans. Dans le département, nous avons
plusieurs élus : une à la Région, trois au Département et une bonne quinzaine
d’adjoints dans les mairies. D’une manière générale, le PCF est plus visible
depuis quatre ans.
Fraudes aux fonds de solidarité Covid : des
professionnels d’Ille-et-Vilaine condamnés
Publié le
Vingt-quatre
professionnels du département ayant touché des aides injustifiées du fonds de
solidarité Covid, ont été condamnés par le tribunal de Rennes, à des peines de
jours-amendes ou des peines de prison, vendredi 6 janvier 2023. Ils devront
rembourser les sommes indûment perçues au Trésor public.
En Ille-et-Vilaine, ce sont au total près de
540 millions d’euros qui ont été versés au bénéfice d’un peu plus de
25 000 entreprises. | FOTOLIA
Des sanctions pénales ont été prononcées, vendredi 6
janvier 2023, par le tribunal correctionnel de Rennes, à l’encontre de
plusieurs professionnels d’Ille-et-Vilaine, ayant commis des fraudes aux
fonds de solidarité Covid.
Vingt-quatre
personnes ont été condamnées à des peines allant de jours-amendes, à des
peines de prison ferme ou avec sursis.
540 millions versés en Ille-et-Vilaine
Pendant la crise sanitaire,
l’État avait mis en place un fonds de solidarité
pour prévenir la cessation d’activité des petites entreprises,
micro-entrepreneurs, indépendants et professions libérales,
particulièrement touchés par les conséquences économiques du Covid-19. En
Ille-et-Vilaine, ce sont au total près de 540 millions d’euros qui ont été
versés au bénéfice d’un peu plus de 25 000 entreprises.
L’examen, a posteriori, des demandes par la
direction régionale des finances publiques, a permis d’identifier
« les entreprises ayant bénéficié d’aides pour tout ou partie injustifiées,
explique le parquet de Rennes dans un communiqué. Ces entreprises
ont été invitées à régulariser leur situation auprès du comptable public
».
42 plaintes pour fausse déclaration
Pour certains dossiers « porteurs
d’enjeux significatifs » et compte tenu « de la
nécessaire exemplarité de l’action publique en la matière », le
directeur régional des finances publiques a saisi l’autorité judiciaire.
Ainsi, 42 plaintes essentiellement pour des faits
de fausse déclaration ont été transmises au procureur de la République de
Rennes, portant sur des fraudes occasionnant un préjudice à hauteur d’un
million euros, indique le parquet.
Le 6 janvier 2023, 24 personnes, dont 19 dans le
cadre d’une comparution avec reconnaissance préalable de culpabilité
(plaider coupable), ont été jugées pour un montant total de 491 700 € de
préjudice, soit une moyenne de 20 487 € par prévenu. Au jour de
l’audience, 19 des 24 personnes avaient partiellement remboursé les aides
reçues. Toutes les sommes devront être remboursées au Trésor public.
En Finistère, un jeune phoque blessé par un
filet de pêche s’échoue sur une plage
Publié le
Éloïse LEVESQUE
Jeudi
5 janvier 2023, un jeune phoque blessé a été retrouvé par un des équipiers de
la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM), sur la plage de Port-Blanc, à
Plougasnou (Finistère). L’animal a été pris en charge et emmené vers
Océanopolis pour être soigné. Il a une entaille importante autour du cou à
cause d’un filet de pêche.
Jeudi 5 janvier 2023, un phoque (femelle)
blessé a été retrouvé par un des équipiers de la SNSM sur la plage de Port-Blanc.
L’animal a été pris en charge et emmené vers Océanopolis pour être soigné. |
MARC HOLLANDE / DR
Marc Hollande, bénévole au sein de la Société
nationale de sauvetage en mer (SNSM) Primel-Plougasnou, ne s’attendait pas
à cette découverte en descendant sur la plage de Port-Blanc, à Plougasnou
(Finistère), jeudi 5 janvier 2023.
Aux
alentours de 10 h, à marée basse, il a trouvé un jeune de phoque âgé de 4
mois, échoué dans les rochers. « Il avait un bout de filet de
pêche autour du cou et une profonde entaille, raconte le
canotier. C’est une femelle et elle était assez énergique. »
Jeudi 5 janvier 2023, un phoque (femelle)
blessé a été retrouvé par un de nos équipiers sur la plage de Port-Blanc.
L’animal a été pris en charge et emmené vers Océanopolis pour être soigné. |
MARC HOLLANDE / DR
« De plus en plus d’adultes touchés »
Immédiatement prévenus, les pompiers sont intervenus
pour récupérer le mammifère de 20 kg. Il a ensuite été transféré vers le
centre de soins d’Océanopolis, à Brest. «
L’animal va bien, mais la cicatrisation sera très longue, probablement
plusieurs semaines. Il ne peut pas retourner à la mer avec une telle entaille
», commente Christine Dumas, responsable du service mammifères marins
à Océanopolis.
Jeudi 5 janvier 2023, un phoque (femelle)
blessé a été retrouvé par un de nos équipiers sur la plage de Port-Blanc.
L’animal a été pris en charge et emmené vers Océanopolis pour être soigné. |
MARC HOLLANDE / DR
Une prise en charge qui reste « rare »
pour un jeune phoque, mais la responsable se veut pessimiste : «
Heureusement, ça n’arrive pas souvent. Les filets n’affectent pas forcément les
jeunes phoques, car ces derniers sont de petite taille. En revanche, ces
morceaux de plastique blessent de plus en plus d’adultes qu’on ne peut soigner
car trop lourds pour être transportés. »
Le rachat d’une ferme géante en Normandie fait
polémique
Publié le
Guillaume LE DU
La
Confédération paysanne dénonce la vente par la Safer, qui régule le foncier
agricole, d’une ferme exploitant 2 121 hectares dans la Vienne, au profit de
trois agriculteurs de l’Eure.
La « mégaferme » près de Poitiers (Vienne)
exploite plus de 2 000 hectares de terres (à 33 % irriguées) dont 500 hectares
de maïs grain. | ARCHIVES MARC ROGER, OUEST-FRANCE
« Ces 2 000 hectares, ce n’est pas le modèle
que l’on promeut mais on ne les a pas construits, on en hérite… » ,
a réagi, embarrassé, le directeur régional de la Société d’aménagement
foncier et d’établissement rural (Safer) de Nouvelle-Aquitaine. Le
« gendarme » du foncier agricole a accompagné la
reprise d’une
ferme géante exploitant 2 121 hectares près de
Poitiers (Vienne) mais le choix de l’acquéreur, en novembre, a provoqué
une levée de boucliers de la Confédération paysanne et Terre de liens.
Selon le syndicat agricole et le mouvement citoyen qui dénoncent un
accaparement des terres, « la Saferaurait dû refuser la vente d’un seul bloc, condition posée par le
vendeur, et au contraire, chercher à restructurer la ferme pour assurer
des installations bien plus nombreuses, vingt-sept possibles selon le
SRDEA », le schéma directeur régional des exploitations
agricoles.
Une transmission «
hors norme »
Composée de douze sociétés (SCEA), exploitant
plus de 2 000 hectares de terres (partiellement irriguées) louées à des
propriétaires (en fermages ou exploitées à façon),
la mégaferme aurait été
impossible à «détricoter »selon Philippe Tuzelet,
directeur régional de la Safer de Nouvelle-Aquitaine, sauf à « engager quatre à cinq millions de pertes »sur les actifs à transmettre.
Cette transmission « hors norme » portait aussi sur une unité de
stockage de 16 000 tonnes, une coopérative d’utilisation de matériels
agricoles, un groupement d’employeurs salariant une dizaine de personnes,
une maison d’habitation, des participations dans la production
d’électricité photovoltaïque et dans une unité de méthanisation.
Mise en vente en juillet
« C’est quatre fois le seuil
d’agrandissement excessif. Comment a pu se constituer une telle
exploitation agricole ? » s’interroge Cécile Muret, secrétaire
nationale de la Confédération paysanne. À la Conf’, on
s’étonne aussi que l’annonce de
cette vente « hors norme » ait été publiée, pendant les vacances d’été,
« le 30 juillet pour une réponse avant le 20 août. »
Autre surprise : « Le conseil d’administration de la Safer
régionale a choisi une candidature qui avait été écartée par le comité
technique départemental (CTD).»
Une « ferme » à dix millions d’euros
Pour reprendre ces actifs évalués à 10,38
millions d’euros, la Safer a choisi une société en cours d’immatriculation
associant trois agriculteurs originaires de Normandie, une femme et deux
hommes, âgés de 32 à 45 ans. « Ça permet à la Safer de dire qu’il
y a l’installation de deux jeunes » , explique la Conf’qui se
prépare à contester la vente en justice.
« Un
agrobusiness man »
L’époux de ladite femme et patron des deux autres
serait partie prenante de la reprise. Installé à Illiers-l’Évêque (Eure),
près de Dreux, il y dirigerait déjà une ferme exploitant plus de 1 000
hectares, en travaillant notamment « à façon » (pour des propriétaires)
via une entreprise de travaux agricoles. « Il vient aussi
de reprendre une ferme de 100 hectares dans notre commune » ,
révèle un de ses voisins, Jean-Bernard Lozier, qui est aussi porte-parole
de la Confédération paysanne de l’Eure. « C’est un
agrobusiness man, capable de survoler en hélicoptère ses cultures.
Ses pulvérisateurs sortent tous les jours, dès le 15 février. Et
maintenant qu’il exploite beaucoup d’hectares, il peut implanter une seule
culture pour rentabiliser. »
Autre phénomène : dans ce département de l’Eure,
« où le rêve de certains cultivateurs est de dépasser les 1 000
hectares » , de plus en plus de rachats de fermes
interviendraient après liquidation judiciaire. « Afin d’échapper
aux contrôles… » Les prix y battent des records. « Le
législateur devra apporter une réponse rapidement. Mais une loi foncière,
c’est comme la retraite, personne ne veut y toucher… »
« Si je vais en maison de retraite, je
disparais tout de suite », à 101 ans elle vit seule
Publié le 06/01/2023 à
15h05
Ne lui parlez
pas de maison de retraite ! À 101, la Vendéenne Marie-Yvette Béral préfère
vivre seule, dans sa maison àproxitmité du centre-bourg, à Vix.
Marie-Yvette Béral lors de son 101e anniversaire. |
OUEST-FRANCE
Jour de liesse, ce 29 décembre 2022 pour
Marie-Yvette Béral, 101 ans plus tôt, à Aizenay (Vendée). La vieille dame
a en effet fêté ses 101 ans, avec une partie de sa famille, chez sa fille
Marie-Charles, rue des Six-Moulin à Vix. Mais le soir, retour dans sa
maison qu’elle ne veut pas quitter. Coquette et pimpante, bien calée dans
son fauteuil, elle nous y a reçus.
La
trisaïeule revient alors sur son siècle d’existence, notamment marqué par
deux mariages dont le premier en janvier 1945, à Aizenay. Elle mettra au
monde six enfants qui lui donneront douze petits-enfants, quinze
arrière-petits-enfants et actuellement huit arrière-arrière-petits-enfants.
Elle a vécu en région parisienne où elle se consacre surtout à élever ses
enfants. Elle sera un temps ménagère en polyclinique.
« Une année, elle a élevé 100 poulets
pour toute la famille »
À l’heure de la retraite, elle se rapproche de sa
fille Marie-Charles et achète à Doix. Jardin et poulailler occupent alors
ses journées. « Une année, elle a élevé 100 poulets pour toute la
famille », sourit son gendre, Jean-Claude.
Marie-Yvette cultive aujourd’hui sa solitude ;
dans laquelle elle se complaît. « Si je vais en maison de
retraite, je disparais tout de suite », se défend la centenaire.
« Nous sommes rassurés car une voisine, Elise, veille sur elle,
confie Marie-Charles. Et puis mon mari passe tous les
jours. Et le portable reste à portée de main. » Cependant, une
aide ménagère est « supportée » une heure par semaine.
« Je dors beaucoup »
Et le quotidien ? Lever à 6 h 30 ou 7 h. Se
succèdent toilette minutieuse, petit-déjeuner et préparation des autres
repas et le rendez-vous attendu, son journal Ouest-France, lien
avec l’extérieur car la télévision a été « virée » et pour la radio
l’oreille s’est faite paresseuse. Alors reste la lecture, malgré une vue
en baisse. « Maman lit surtout les gros titres, mais elle
commente les informations, livre Marie-Charles.
Dernièrement, elle s’insurgeait encore contre un homme qui avait battu sa
femme. »
Marie-Yvette continue à sortir pour faire ses
courses. Avec son déambulateur pour se rassurer. Elle côtoie le voisinage,
toujours heureux de la croiser. Son domicile est proche du centre-bourg de
la commune, où tous les commerces de bouche sont présents, ainsi que la
pharmacie. L’ancien pharmacien avait d’ailleurs prédit : «
Marie-Yvette, ça fera une centenaire chez elle. »
Pour l’heure, Marie-Yvette a peu recours aux «
médecines ». Et elle donne peut-être un secret de longévité : « Je
dors beaucoup. »
Finistère. Une directrice de l’Ifremer
soupçonnée de harcèlement moral
Publié le
La CGT de
l’Ifremer dénonce, depuis janvier 2022, un cas de harcèlement moral de la part
d’une directrice basée au siège de Plouzané (Finistère). Un droit d’alerte a
donné lieu à un diagnostic concluant à des « comportements inappropriés ».
Aucune mesure disciplinaire n’aurait été prise à ce jour, mais la direction
assure avoir mis en œuvre un plan d’action.
Le siège de l’Ifremer, à Plouzané (Finistère)
| STÉPHANE LESBATS, IFREMER
Il y a tout juste un an, plusieurs salariés d’une
même équipe de l’Ifremer (Institut français de recherche pour
l’exploitation de la mer) sollicitaient l’aide des organisations
syndicales pour faire connaître leur souffrance au travail. Au cœur de
leurs tourments,
l’attitude de leur directrice d’équipe, en poste
depuis novembre 2020 au siège de l’organisme, à Plouzané (Finistère).
Diagnostic externe
Le 3 février 2022, le CSE Bretagne de l’Ifremer a
émis un droit d’alerte pour faits de harcèlement moral. L’inspection du
travail en a été informée. La majorité des huit salariés de cette équipe
avaient déjà fait constater médicalement leur état de souffrance
psychologique. La direction a alors mandaté le cabinet Stimulus,
spécialisé dans la santé psychologique au travail, pour réaliser un
« diagnostic d’équipe en tension ».
Selon la synthèse rendue par le cabinet de
conseil, que Ouest-France a pu consulter après mise à disposition
par les syndicats, les salariés « ont vraisemblablement été
exposés à plusieurs reprises à des comportements inappropriés (méthodes de
conduite des changements organisationnels, problèmes de distance
relationnelle, attitude et mouvements d’humeur déstabilisants) ».
Les experts ajoutent que ces agissements « semblent être le
résultat d’un manager en difficulté ».
« Plan d’action »
Aujourd’hui, la CGT reproche à la direction son
inaction. « Ils jouent le pourrissement », estime Franck
Jacqueline, délégué syndical central CGT de l’Ifremer. Il regrette
qu’aucune mesure disciplinaire ou suspensive n’ait été prise à l’encontre
de cette cadre.
Contactée, la direction assure avoir agi
« dès qu’elle a eu connaissance de difficultés au sein de cette direction
». Et évoque le « plan d’action » mis en œuvre
sur la base des préconisations du cabinet de conseil, sans donner plus de
détails.
Le CSE Bretagne a voté à l’unanimité contre ce
plan d’action jugé « incomplet et insuffisant », fait
savoir le délégué syndical central CFDT Jean-Bernard Donou. « On
est dans une situation de non-retour, les salariés ne peuvent plus
travailler dans ce climat. »
Trégastel. Le projet d’extension de Belambra
toujours contesté
Publié
le
Frédérique JOURDAA
Le village
vacances Belambra devrait construire deux bâtiments abritant 45 logements sur
un terrain situé rue des Calculots, à Trégastel (Côtes-d’Armor). La Fapel 22
demande toujours l’annulation du permis de construire accordé pour cette
extension située près de la plage du Coz Pors.
Les associations attendent désormais la
décision du Conseil d’État : quarante-cinq logements pourraient pousser en lieu
et place de l’allée d’arbres que l’on peut voir sur la photo en direction du Coz
Pors. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
À
Trégastel (Côtes-d’Armor), autour de la plage du
Coz Pors, les maisons se sont taillé au fil du temps un espace entre les
chaos rocheux. Les espaces « naturels » et construits cohabitent ainsi
dans une forme d’harmonie, acceptée par certains, disputés par d’autres.
C’est ainsi que Belambra Club, numéro un des
clubs de vacances en France, s’est installé dans un ancien Castel sur le
terrain duquel il a édifié, peu à peu, des bâtiments permettant de proposer des séjours de vacances
très prisés sur la côte de Granit rose.
Pour poursuivre son
développement, Belambra avait obtenu de la mairie de Trégastel, en 2019,
un permis de construire pour deux bâtiments de 45 logements sur un terrain
situé rue des Calculots, sur le lieu-dit du champ des sœurs. Ce que de
nombreux riverains et la Fédération des associations de protection de
l’environnement et du littoral 22 (Fapel 22) contestent vivement. Une
pétition
intitulée « Halte au bétonnage de la Côte de Granit rose
a ainsi recueilli plus de 67 000 signatures pour demander le blocage
de « ce projet d’une autre époque, à
contretemps des urgences environnementales, mû uniquement par l’appât du
gain ».
C’est sur le lieu-dit du « champ des sœurs »,
que les deux bâtiments pourraient sortir de terre. Ici, une image aérienne prise
à l’aide d’un drone. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Proche du secteur classé de la Côte de
granit rose
Les opposants ont porté l’affaire en justice. En
février 2021, le tribunal administratif de
Rennes (Ille-et-Vilaine)
a partiellement fait droit à leur demande en
annulant l’autorisation accordée à l’un des bâtiments prévoyant dix logements,
mais a confirmé l’autre de trois étages. Saisie à son tour, la cour
administrative d’appel de Nantes a rejeté leur requête par un jugement du 22
mars 2022.
La Fapel revenait le jeudi 5 janvier 2023 devant le
Conseil d’État pour demander à nouveau l’annulation des permis de construire.
Le rapporteur public en charge de l’instruction du dossier a développé
l’analyse des juges nantais : « La Fapel 22 se borne à soutenir que le
terrain se trouve à 60 mètres du secteur classé de la côte de Granit rose –
Sept-Îles et d’une Zone Naturelle d’Intérêt Écologique et Floristique (ZNIEFF),
mais la seule proximité d’une zone Natura 2000 ne suffit pas demander une
évaluation des incidences », a-t-il souligné.
De même, comme le rappelle Belambra, « le
projet comporte 1 200 mètres carrés d’espaces verts sur une surface totale de
1 629m² » et le corps principal est « d’une hauteur
comparable, voire inférieure aux constructions voisines. » Le
magistrat propose donc la non-admission du pourvoi et la validation du permis
de construire. Le Conseil d’État rendra sa décision dans les prochaines
semaines.
Une cagnotte en ligne pour financer
l’organisation de la future Marche des fiertés de Morlaix
Publié le 05/01/2023 à 17h45
L’association Queers
Uni.e.s de Bretagne (Qub) organise la toute première Marche des fiertés de
Morlaix (Finistère), le 27 mai 2023. Pour cela, la toute jeune structure a
besoin d’un coup de pouce financier et vient de lancer sa cagnotte en ligne
sur HelloAsso.
Morlaix aura sa toute première Marche des
fiertés mettant à l’honneur les personnes LGBTQI +, le 27 mai 2023. | ARCHIVES
OUEST FRANCE
Le but est
de donner une visibilité aux
personnes LGBTQI + [lesbiennes, gays,
bisexuelles, transgenres, queers, intersexes] et d’informer sur les
violences et les discriminations qu’elles subissent. Le thème de cette
marche sera l’inclusivité.
Un village d’association
Mais organiser ce genre d’événement a un coût.
L’association organisatrice, Queers Uni.e.s de Bretagne, a donc
lancé sa cagnotte sur le site HelloAsso.com.
Elle cherche à collecter 6 000 €, qui serviront aux supports de
communication, à la sécurité, à monter un village associatif, à
l’organisation d’un système sonore, d’un atelier maquillage, d’une cantine
solidaire…
Mais aussi des drapeaux géants qui pourraient
être installés sur l’emblématique viaduc de la ville. Enfin, des musiciens
et DJ assureront l’animation de la soirée.
Locquirec. « Ce poste a du sens », Estelle
Forget dirige la maison d’accueil de L’Île Blanche
Publié le
Ancienne
navigante sur des bateaux de croisière, Estelle Forget relève un nouveau défi
à la barre de la maison d’accueil de L’Île Blanche, à Locquirec (Finistère),
depuis décembre 2022. Aux côtés des religieuses, elle envisage une plus grande
ouverture au public.
Originaire de Nantes et Locquirécoise
(Finistère) depuis plusieurs années, Estelle Forget est la nouvelle directrice
de la maison d’accueil de L’Île Blanche. | OUEST-FRANCE
À la tête de la maison d’accueil de L’Île Blanche
depuis décembre 2022, la jeune femme n’était pas vraiment destinée à prendre
la direction d’un établissement comme celui-ci. « Mon parcours est
atypique, puisque je viens de la Brittany Ferries, où j’ai géré l’accueil et
de l’hébergement à bord des bateaux de croisières pendant plus de vingt ans,
explique Estelle Forget. Le temps était venu pour moi de poser mes
valises. J’ai postulé pour ce poste, car cela avait du sens. »
Déterminée et exigeante, dotée d’un sens inné des
relations humaines, et surtout toujours souriante, elle suit le processus de
recrutement et fait l’unanimité au niveau du jury. « Ma présence au
conseil municipal de la commune de Locquirec (Finistère) n’y est pour rien,
assure celle qui occupe un poste d’adjointe en charge du tourisme et
l’environnement. Ce qui me plaît aussi ici, c’est de pouvoir
travailler dans ce cadre idyllique, avec plein de projets enthousiasmants. »
Lieu de halte pour les randonneurs et les
familles
En prenant la barre de la maison d’accueil auprès des
cinq religieuses de la congrégation du Saint-Esprit, elle devient une vraie
capitaine, dotée d’une force de travail, et d’un esprit d’équipe. Sur son
bureau, il y a des tas de dossiers à régler :
« Administratifs et techniques, comme celui du label Église verte et ses
nombreux projets au niveau du parc,
avec la plantation d’une vigne et de théiers, d’un verger.
Ou encore le potager partagé, en lien avec les associations des Amis de L’Île
Blanche et Gwin an enez wenn, ou encore l’Ulamir. »
La nouvelle directrice, Estelle Forget ;
Antoine Drouler, trésorier de l’association La Maison d’accueil ; et sœur
Thérèse, de la congrégation des Filles du Saint-Esprit. | OUEST-FRANCE
Estelle découvre la maison au fil des animations et
des groupes de personnes qui la fréquentent pour les retraites spirituelles et
autres séminaires. « C’est aussi un lieu de halte pour les randonneurs
ou les familles », poursuit-elle. Le programme va du stage de yoga à
la retraite animée par le Père Moysan sur la renaissance après l’épreuve. Une
session est programmée du 26 au 29 janvier 2023.
« C’est fou comme il s’y passe de belles
histoires, que l’on soit catholique ou pas, raconte Estelle en
revenant sur les animations proposées pour les fêtes. Des personnes
seules y sont venues pour s’y ressourcer et profiter d’un concert. L’idée est
de continuer à ouvrir le lieu à tout le monde, toujours autour des valeurs
d’humanité portées par les sœurs et la maison. »
« Elles font partie de la famille » : elle
accueille des personnes âgées et handicapées à Plouigneau
Publié le
Irène Brouard
est accueillante familiale. Cela signifie qu’en plus de ses enfants et de son
compagnon, elle vit avec Danielle et Sylvie, deux sexagénaires en situation de
handicap, dans sa maison de Plouigneau (Finistère). Un métier peu connu, qui
fait le bonheur des unes comme des autres.
À 60 ans, Danielle vit chez Irène Brouard
depuis quelques mois. Cette dernière est accueillante familiale depuis cinq ans,
à Plouigneau (Finistère). | OUEST-FRANCE
À 10 h, chaque jour, dans la maison d’Irène Brouard,
il y a une tradition qu’on ne coupe pas. « C’est le café. Danielle ne
le manquera jamais. Elle vient même me le rappeler, car c’est important. C’est
notre rituel », sourit l’accueillante familiale, en tournant sa
cuillère dans une tasse remplie. Danielle acquiesce d’un large sourire, en
hochant la tête.
« J’aime être ici. J’ai vu ma tante être en
Ehpad et ça ne me tentait pas », décrit la sexagénaire. Avant
d’arriver dans cette coquette maison de la campagne de Plouigneau (Finistère),
Danielle avait déjà vécu en accueil familial, pendant quatorze ans.
« Elle voulait une maison avec des animaux
et une copine »
Quand elle a dû changer de domicile, sa demande était
claire : « Elle voulait une maison avec des animaux et une copine »,
complète Irène Brouard. Pas question pour elle d’aller en foyer spécialisé.
Danielle ne pouvait pas tomber mieux quand elle est arrivée en avril 2022 :
une autre dame, également en situation de handicap, vit ici. Et en plus des
enfants, la maisonnée compte trois chiens et deux chats. « Danielle et
Sylvie font partie intégrante de la famille. Ça nous apporte beaucoup de
bonheur quand on les voit sourire ou être bien. C’est un travail qui ne
ressemble pas à un travail », souligne Irène Brouard.
C’est surtout un métier discret, voire méconnu. Il
est agrémenté par le conseil départemental. Et on ne l’obtient pas par hasard.
« Après le décès de mon mari, je me suis retrouvée avec mes quatre
enfants à charge, je travaillais dans un Ehpad et mes horaires étaient
atypiques. Une amie faisait ce travail, je ne le connaissais pas du tout, mais
ça ressemblait à un rêve. J’avais une grande maison, c’était possible. »
Après avoir rempli un dossier validé par une
commission et reçu la visite d’un psychologue, l’Ignacienne de 55 ans a eu son
agrément, pour une durée de cinq ans. Reste ensuite à trouver la personne avec
qui « ça collera » : « Un contrat est signé entre les
deux parties et tout le monde peut le rompre à n’importe quel moment. Cela
reste de la cohabitation. La personne peut tomber malade ou décéder. Il faut
s’attendre à tout. »
« Dans mon élément »
Tout n’est pas idyllique pour autant au quotidien.
« Parfois, il faut recadrer les uns, les autres. Chacun doit rester à
sa place dans la famille pour que ça fonctionne. Notre quotidien est très
ritualisé. Il faut aussi veiller à ce que nos deux personnes accueillies
s’accordent bien », glisse Irène Brouard. Chaque jour, elle prépare
le petit-déjeuner et les médicaments de Sylvie et Danielle à 8 h, s’occupe de
leur toilette, aidée par une infirmière, fait les courses, les tâches
ménagères, etc. Les deux femmes sont relativement autonomes, elles ne doivent
juste pas rester seules.
Sans oublier les petits plaisirs, les à-côtés.
« Quand il fait beau, on va à la plage, ou on va se balader en forêt.
» C’est ce que préfère Danielle, d’ailleurs. Ou jouer avec les
chiens. Deux fois par semaine, Danielle a son temps de répit, dans un accueil
de jour, qui lui appartient à elle seule. Tout comme ses vacances d’été.
Quant à Irène Brouard, elle ne reviendrait en arrière
pour rien au monde. « Je suis complètement dans mon élément. J’adore
cuisiner, prendre soin des autres. Je trouve que l’accueil en famille est plus
qualitatif, ça enrichit la vie. En Ehpad, j’enchaînais quinze toilettes en une
matinée, c’était à la chaîne. »
Le conseil départemental a octroyé un
agrément d’accueillant familial à 75 particuliers en
Finistère. Au niveau du Nord-Finistère, ils sont 32 accueillants, pour 46
personnes âgées ou en situation de handicap.
La stomathérapie renforcée au centre
hospitalier des pays de Morlaix
Publié le
La stomie est
une technique permettant au patient, après une intervention chirurgicale, de
pouvoir assurer l’évacuation des selles ou des urines par le biais d’une poche
posée à même la peau sur l’abdomen. Une nouvelle infirmière a été certifiée
dans le suivi des patients, au centre hospitalier des pays de Morlaix.
Nicole Moal avec Valérie Goulven, les deux
infirmières qui exercent en stomathérapie à l’hôpital de Morlaix. | CENTRE
HOSPITALIER DES PAYS DE MORLAIX
Le besoin en stomathérapie serait croissant sur le
territoire, affirme le centre hospitalier des pays de Morlaix (Finistère).
C’est pourquoi une infirmière de l’hôpital, Valérie Goulven, a désormais
une expertise certifiée dans l’appareillage et le suivi des patients
stomisés.
Soit ceux qui ont une poche qui
leur permet d’évacuer leurs selles et urines, après une intervention
chirurgicale. Avec une autre infirmière, elles peuvent délivrer une
éducation thérapeutique à l’auto-sondage pour les patients atteints de
continence ou de pathologies neurologiques ou cancéreuses.
Possible de vivre normalement avec une
stomie
« Il est possible de vivre normalement
(activité physique adaptée, marche, natation…) avec une stomie, à
condition d’avoir été correctement préparé, informé, conseillé et aidé», précise
l’hôpital de Morlaix.
Renseignements : 02 98 62 60 60,
du lundi au vendredi de 9 h à 17 h.
Une réunion « majeure » attendue au 1er
trimestre 2023 pour évoquer l’accès au littoral à Crozon
Publié le
C’est l’une
des annonces faites par le maire de Crozon en ce début d’année 2023. Une
réunion « majeure » sur le thème de l’accès au littoral et afin de « voir
comment améliorer ce qui a été décidé par la municipalité depuis deux ans »,
devrait se tenir dans le premier trimestre 2023. En mars, probablement.
La plage de la Palue et ses vagues réputées
génèrent un afflux croissant de visiteurs. Depuis 2021, la commune de Crozon a
pris des mesures pour limiter l’accès motorisé au littoral. Non sans polémique.
| OUEST-FRANCE
C’est l’une des annonces faites par le maire de
Crozon en ce début d’année 2023. Une réunion « majeure » sur
le thème de l’accès au littoral et afin de «
voir comment améliorer ce qui a été décidé par la municipalité depuis deux ans
», devrait se tenir dans le premier trimestre 2023. En mars,
probablement.
« Pour l’ensemble du territoire, avec
l’ensemble des usagers qui le souhaitent et avec l’objectif de travailler dans
un intérêt général » souligne Patrick Berthelot.
« Se responsabiliser »
Avec les services de l’État et la sous-préfecture,
seront invités les amateurs de sports de glisse, les écoles de surf, les
habitants, les associations de défense du territoire, le Parc naturel régional
d’Armorique, le Conservatoire du littoral, l’Architecte des bâtiments de
France.
« Tout le monde est concerné. La Palue n’est
qu’un épiphénomène. On met tout le monde autour de la table, on fait le
constat de ce qui existe et on responsabilise chacun. Au bout, il y a le label
Grand site de France piloté par la communauté de communes. Je suis convaincu
que tout le monde va participer de façon positive », appelle de ses
vœux le maire.
Autre sujet possible, l’évolution des conditions de
stationnements du côté de la plage de Kerloc’h où la falaise menace. «
Il n’y a pas de décision prise, souligne le maire de Crozon.
Mais s’il fallait oublier le parking actuel, la commune a déjà envisagé une
solution avec des terrains au-dessus. »
De manière générale, il devrait être question de la
régulation de l’accès au littoral pour les véhicules aménagés qui affluent en
nombre en saison. « On n’est la seule région de France où il n’y a
quasiment pas de règles », lance Patrick Berthelot. Une réunion qui
promet d’être riche en discussions.
Morbihan. Hydroliennes dans le golfe : un avis
favorable et beaucoup d’incertitudes
Publié le
Benoit GUÉRIN
L’autorisation
du préfet du Morbihan doit permettre d’expérimenter cette technologie, durant
trois ans, au large d’Arzon. Deux grandes hydroliennes devraient y être
immergées en 2024. Mais les deux premiers essais bretons, mitigés, et
l’hostilité intacte de plusieurs associations d’usagers du golfe, ne devraient
pas faciliter les choses.
Le projet d’hydroliennes dans le golfe du
Morbihan a fait l’objet d’une autorisation par le préfet. Une expérimentation
d’une durée de trois ans est désormais actée. | ARCHIVES OUEST FRANCE
Ce sera la 3e expérimentation en Bretagne,
après
des tests répétés au large d’Ouessant et du Finistère et
un second site d’essai entre Paimpol et l’île de Bréhat,
dans les Côtes-d’Armor. Le golfe du Morbihan vient d’être choisi pour
accueillir un nouveau projet hydrolien. Pascal Bolot, préfet du département, a
signé le 2 janvier un arrêté autorisant l’immersion prochaine de deux grandes
hydroliennes à Arzon, à l’entrée du site breton. Cette «
expérimentation », qui bénéficiera « d’un financement
européen, est prévue sur une durée de 3 ans et se conclura par un bilan sur
l’installation de ces deux machines ».
Les mots sont minutieusement choisis et la prudence
reste de mise. L’hydrolien demeure en effet, pour l’instant, une technologie
très balbutiante. Porté par le syndicat départemental Morbihan énergies, et
réalisé par l’entreprise quimpéroise Sabella, ce projet morbihannais n’offre
pas plus de garantie de succès que ses voisins bretons. Au large d’Ouessant,
dans le passage du Fromveur, Sabella
a oscillé entre espoirs et déceptions depuis 2015.
Deux hydroliennes de 14 mètres, fabriquées par
la société Sabella, seront prochainement immergées à l’entrée du golfe du
Morbihan. | MORBIHAN ÉNERGIES
Pour autant, elle prévoit bien la mise en service
d’une ferme pilote composée de deux hydroliennes près de l’île finistérienne,
l’été prochain, pour produire de l’électricité à partir du courant marin.
« Nous avons appris de nos erreurs », avait assuré Thomas
Archinard, chef de projet, lors d’une
réunion publique à Arzon, en juin dernier. «
Le projet dans le golfe du Morbihan se nourrit des erreurs passées ».
« Objectif prioritaire »
Autre raison de cette communication sobre :
l’hostilité manifeste d’une partie de la population. Plusieurs associations
d’usagers du golfe sont viscéralement opposées à un projet qu’elles estiment
vide sur le plan technologique et inquiétant en matière d’impact
environnemental. En octobre,
l’avis défavorable du commissaire-enquêteur les
avait plutôt rassurées. Le 6 décembre, le conseil départemental de
l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst) prenait
le contre-pied et donnait un avis favorable, que vient de suivre le préfet.
« Le développement des technologies dédiées à
la production d’énergies renouvelables est un objectif prioritaire du
Gouvernement », rappelle-t-il dans un communiqué, précisant aussi
qu’un « comité local d’information et de suivi (CLIS) sera également
mis en place durant les 3 ans ». Lancement prévu en 2024. D’ici là,
des recours ne sont pas à exclure.
Réforme des retraites : qui sera concerné par
la pension minimale à 1 200 € ?
Publié le
Jacques SAYAGH
Le
gouvernement envisage d’augmenter le minimum contributif pour atteindre un
total de 1200 € (en incluant la complémentaire). Cela concernera les futurs
retraités. Mais quid des retraités actuels ?
La pension minimale à 1 200 € (avec le taux
plein) concernera-t-elle les retraités actuels ? | OUEST-FRANCE
Élisabeth Borne, la Première ministre, a donné
mardi 3 janvier 2023 sur France Info, des indications sur
la réforme des
retraites, qui sera détaillée
le 10 janvier. Elle
est notamment revenue sur la pension minimale à 1 200 €.
Les retraités du privé qui ont le taux plein
verraient leur pension totale (en incluant la complémentaire) portée
« à 85 % du Smic net », selon la Première ministre
Élisabeth Borne, soit environ 1 200 € net.
Selon l’option retenue, le coût pour l’État
doublerait
Marie, 63 ans, qui habite près de Rennes, a pris
sa retraite à taux plein, en 2021. Après plus de trente ans comme employée
à la Sécu, elle touche « 790 € de pension de base et 389 € de
complémentaire ». Elle espère que la réforme des retraites
améliorera un peu sa situation : « 1 179 € net par mois, c’est peu
par rapport aux années de travail et à l’investissement. »
Mais qui bénéficiera de la future mesure ?
Uniquement les futurs retraités (environ 180 000 par an potentiellement
concernés) ? Ou également les personnes déjà retraitées (six millions) ?
Selon l’option retenue, le coût pour l’État doublerait (un à deux
milliards par an).
Avant sa réélection, Emmanuel Macron assurait que
la mesure concernerait « les nouveaux retraités comme celles et
ceux qui sont déjà à la retraite » (le 13 avril 2022 sur TF1). Ce
n’est plus si sûr. Désormais, « la priorité » est donnée
« aux actifs, qui devront travailler un peu plus longtemps »,
déclare Élisabeth Borne. Autrement dit, pas les retraités actuels.
Des seuils décalés d’une centaine
d’euros
À moins que le camp présidentiel ne conserve cet
atout dans sa manche dans sa recherche d’alliés à l’Assemblée. «
Je n’ai pas de doute qu’il y aura des propositions dans ce sens »,
glisse la Première ministre. Serait-ce une porte ouverte à un amendement
LR ? Fin décembre, Éric Ciotti, le nouveau patron des Républicains,
insistait sur « la prise en compte de la situation des petits
retraités ».
Au fait, de quel dispositif parle-t-on ? Il est
question ici du « minimum contributif », un complément de
retraite de base, permettant d’atteindre des seuils maximaux de 684 € brut
par mois (moins de 120 trimestres cotisés). Ou de 747 € (120 trimestres ou
plus). En ajoutant la complémentaire, on peut atteindre aujourd’hui entre
1000 et 1 100 € par mois en moyenne. La réforme consisterait donc à
décaler les seuils d’une centaine d’euros pour parvenir à un total de 1
200 €. Pour Marie, cela ferait 20 € de plus. « Toujours bon à
prendre. »
La nouvelle promotion civile de la Légion
d'honneur, la plus élevée des distinctions nationales françaises, récompense
Sylvie Gourvil, l'ancienne bouchère de Lanmeur.
Sylvie Gourvil de Lanmeur, présidente de la
Fédération de la boucherie du Finistère, vient d’être distinguée par la
promotion de la Légion d’honneur et figure parmi les 340 noms dans la liste
parue ce dimanche 1er janvier 2023 au
Journal
officiel.
« Je suis tombée des nues »
« Je suis tombée des nues. C’est une collègue
bouchère en Alsace qui m’a prévenue dimanche, c’est elle aussi qui m’a fait
parvenir une copie du Journal officiel. Je n’étais pas au courant,
c’est aussi bien.
« Je ne sais pas qui l’a demandée pour
moi, c’est une vraie surprise. »
Sylvie Gourvil est déjà chevalière d’ordre du mérite
en 2014 et décorée des palmes académiques en 2018. Cette nouvelle distinction,
la plus élevée des distinctions nationales, est un honneur pour son métier.
« Une reconnaissance pour la profession, mais aussi pour les femmes
bouchères », ajoute celle qui avait repris le flambeau de la boucherie, en
2000, à la suite du décès accidentel de son époux, avant de passer le relais
en septembre 2022.
« C’est un métier que je défendrai
toujours, en dépit des difficultés rencontrées aujourd’hui par les
artisans. »
En tant que présidente de la Fédération de la
boucherie du Finistère, mais aussi en tant que vice-présidente de la
Chambre de métiers et de l’artisanat, son engagement est très fort.
« Depuis que j’ai vendu ma boucherie, je dispose de
beaucoup plus de temps pour les réunions et pour aller voir les artisans sur
le terrain. Mes semaines sont très chargées. »
Faute de repreneur, ce boucher chevalin breton
prend sa retraite... à 75 ans !
Publié le
À partir de
janvier 2023, les amateurs de viande de cheval ne pourront plus se fournir sur
le marché de Morlaix (Finistère) : aucun repreneur ne s’est manifesté.
Jeanine et Roger Tartu, figures emblématiques
du marché de Morlaix, vont apprécier une retraite bien méritée : ce samedi
31 décembre 2022 a été leur dernier jour de marché à Morlaix (Finistère). |
OUEST-FRANCE
J’ai commencé mon apprentissage le premier
juillet 1962 à Saint-Renan, à l’âge de quinze ans », précise Roger
Tartu, boucher chevalin. Il travaille jusqu’à son service militaire. Puis
en 1968, à l’âge de 21 ans, ouvre sa propre boutique à Lesneven en
s’associant avec un éleveur de chevaux. En parallèle, il se lance sur sept
marchés du Finistère, dont celui de Morlaix (Finistère) où il est présent
depuis 50 ans.
Départ à la
retraite à 75 ans
Son épouse, Jeanine, toujours souriante, l’y
accompagne fidèlement depuis 35 ans. Le rythme est particulièrement
soutenu : un marché tous les jours de la semaine, dimanche compris, avec
une simple pause de 22 h à 4 h du matin.Arrivé à 75 ans, il
est temps d’arrêter ! », s’exclame-t-il.
En effet, au-delà de la matinée de marché, Roger
Tartu assure localement les achats de bêtes sur pieds, le transport vers
l’abattoir et la préparation de la viande en vue de la vente. En boucherie
chevaline traditionnelle, le travail est beaucoup plus long : chaque
morceau doit être soigneusement dénervé. Une compétence spécifique est
nécessaire.
Pas de repreneur
Il n’y a pas de repreneur. Nous le
regrettons.Et les clients également !Patrick Jeffroy, chef
cuisinier qui se fournit chez Roger Tartu pour sa consommation personnelle
et celle de sa famille, ne tarit pas d’éloges :Monsieur Tartu ne
parlait pas de viande. Il vous expliquait la beauté de l’animal, sa
qualité, d’où il venait… Il était respectueux. Il fait partie de
l’histoire de ma famille : mes enfants ont dégusté la viande de son
échoppe. Mes filles aujourd’hui sont toujours clientes. Cet homme est
d’une vraie gentillesse.
Pour sa retraite, Roger Tartu envisage de «
consacrer la première année aux démarches administratives de
cessation d’activité et au rangement des locaux et à la vente du matériel.
Nous allons aussi nous consacrer à la famille et redécouvrir les loisirs :
voyages et restaurants »,nous confient les
jeunes retraités.
RÉCIT. « C’était spartiate » : ils racontent la
première traversée Roscoff-Plymouth, il y a 50 ans
Publié le
Le 2 janvier
1973, Brittany Ferries lançait sa toute première traversée liant Roscoff, dans
le Finistère, à Plymouth en Angleterre. Le Kerisnel transportait
essentiellement des légumes, mais aussi une poignée d’hommes et de femmes
passagers. Ils se souviennent, alors que la compagnie de transports maritimes
fête ce 2 janvier 2023 le cinquantenaire du trajet.
Monique et Alain Sibiril ont fait partie des
passagers de la première traversée liant Roscoff à Plymouth, le 2 janvier
1973. Cinquante ans plus tard, ils étaient à bord pour célébrer cet
anniversaire, sur le « Pont-Aven » cette fois-ci. | OUEST-FRANCE
Le 2 janvier 1973, le Kerisnel traversait la
Manche pour la toute première fois. En partant de Roscoff (Finistère), il
emportait, dans son ventre,
des camions d’oignons, de choux-fleurs et de cognac.
Une marchandise à écouler chez les voisins anglais, à Plymouth.
Douze passagers, à grande majorité des chauffeurs de
poids lourds, étaient de la partie. Une époque où Brittany Ferries était
encore Bretagne Angleterre Irlande, et où le transport de marchandises était
majoritaire.
« Ça secouait ! »
« Le Kerisnel avait d’abord été
affrété, en novembre 1972, sur la ligne Southampton-Le Havre. Il y avait un
seul camion de cognac à bord. Le bateau avait vaqué, et toutes les bouteilles
avaient été cassées, sourit Jacques Coatanéa, ancien chef mécanicien
du bateau. Pour la première traversée Roscoff-Plymouth, c’était bien
plus calme : il faisait beau. Comme en 2023. »
Le trajet n’était pas une sinécure. « Ce
bateau n’avait pas de stabilisateurs : ça secouait ! Mais quand il y avait
plein de camions, avec leur hauteur, ça aidait. On nous appelait la compagnie
des choux-fleurs », s’amusent Michel Durand et Joseph Gidouin, aussi
anciens chefs mécaniciens.
Parmi les chauffeurs des camions recouverts de
simples bâches partis de Roscoff dans la nuit, un jeune homme de 25 ans. Alain
Sibiril n’était pas là pour vendre des légumes bretons, mais pour ouvrir une
agence de réception de marchandises et de logistique de la société de
transports Mesguen. « C’était spartiate et excitant : je ne savais pas
ce qui m’attendait à Plymouth. Il n’y avait aucun passager loisir, que des
chauffeurs. Je ne connaissais personne pendant ce trajet de six heures »,
raconte Alain Sibiril. Les cabines étaient installées dans des sortes de
modulaires, sur le pont supérieur, avec un petit point de restauration.
Le Pont Aven, l’un des douze navires de la
Brittany Ferries. | JOËL LE GALL / OUEST-FRANCE
Alain Sibiril a emprunté environ 450 fois les bateaux
de Brittany Ferries par la suite, restant vivre à Plymouth pendant 45 ans. Sa
femme a fait partie aussi des premières passagères, quelques mois plus tard.
« Les voyages étaient odorants : avec les tempêtes, les produits
transportés se mélangeaient », se rappelle Monique Sibiril. Difficile
encore une fois à imaginer, alors que l’actuel Pont-Aven, véritable
hôtel flottant, propose un cinéma ou encore une piscine.
« Prendre ce bateau, c’était une chance »
En juin 1973, Anne-Marie Elleouet a 23 ans, et doit
se rendre en Écosse pour une année d’assistanat. Elle est sur le pont du
Kerisnel, elle aussi. « Prendre ce bateau, c’était une chance :
on vivait à côté, appuie celle qui a aujourd’hui 73 ans.
J’avais été reçue par l’officier de bord, on avait mangé avec toute l’équipe.
C’était extraordinaire. Le bateau était tout petit, avec très peu de confort.
» Ce 2 janvier 2023, elle admet avoir « versé sa larme »
à bord de la traversée célébrant les cinquante ans du Roscoff-Plymouth.
Depuis, le visage de la compagnie de transports
maritimes s’est radicalement transformé. D’un seul bateau,
il y en a désormais douze. Et de la poignée de
passagers en 1973, Brittany Ferries en a enregistré 1,8 million sur les sept
mois actifs de 2022.
Essonne. De 700 €, sa facture d’énergie grimpe
à plus de 17 500 €, son restaurant menacé de faillite
Publié le
Un
restaurateur de Villebon-sur-Yvette (Essonne) a vu sa facture mensuelle
d’énergie exploser, augmentant de plus de 2 300 % entre novembre et
décembre 2022. La faute à une reconduction automatique de son contrat.
Le gérant de la brasserie La Rocade, à
Villebon-sur-Yvette (Essonne), a vu sa facture d’énergie augmenter de 2 350
entre novembre et décembre 2022. | CAPTURE D’ÉCRAN GOOGLE STREET VIEW
Le gérant d’une brasserie de Villebon-sur-Yvette (Essonne)
a découvert que sa
facture
d’énergie avait augmenté de 2 350 entre novembre et
décembre 2022. Alors qu’il avait payé 718 € le 20 novembre dernier, son
fournisseur d’énergie lui a demandé 17 574 € le mois suivant. Une explosion
des frais qui met en péril son activité,
rapporte Le Parisien. Les coûts de
l’énergie ont notamment explosé à cause de
la guerre en Ukraine.
La situation trouve son origine dans la reconduction
automatique de son contrat qui s’aligne désormais sur une nouvelle grille
majorée. « Cette offre de renouvellement a été établie en cohérence
avec les prix observés sur les marchés et nos propres coûts
d’approvisionnement , a assuré
TotalEnergies auprès de nos confrères. L’entreprise
dit avoir envoyé un mail à son client deux mois avant l’échéance de son
contrat pour l’informer de ce renouvellement.
Un restaurateur « piégé »
Le restaurateur, privé de bouclier tarifaire, ne
dispose que de peu de solutions. Il ne peut résilier son contrat, sous peine
de payer des frais, et les autres fournisseurs lui proposeraient également une
facture largement majorée, explique Le Parisien.
Son restaurant, bien que fermé actuellement, consomme
« 400 € par jour pour alimenter les chambres froides qui contiennent
les aliments. « Vaut-il mieux que je m’endette en ouvrant ou que je
m’arrête et que je perde de l’argent », s’est demandé le gérant. Il
espère que
l’arrivée de « l’amortisseur électricité , qui
réduirait sa facture de 15 à 20 , lui évitera la faillite.
De l’Ukraine à Morlaix, Tamila raconte : « J’ai
trouvé une maison, mais surtout des amis »
Publié le
Sarah HUMBERT
Pour la
première fois, elle a passé la Saint-Sylvestre en France, à Morlaix
(Finistère). Depuis mars 2022, Tamila Yermakova habite dans la cité du viaduc,
avec une famille morlaisienne. Elle raconte son parcours, et comment elle voit
l’année à venir.
Tamila Yermakova est arrivée en France en
mars 2022. Depuis mai, elle habite avec la famille Auzillaud. Avec eux, elle
partage de bons moments, comme ici, avec Sophie Auzillaud, après avoir fait de
la confiture. | DR
Elle a vécu, pour la première fois, un changement
d’année, entre 2022 et 2023, en France, à Morlaix (Finistère). Depuis mars
2022, Tamila Yermakova, une Ukrainienne originaire de la ville de «
Kamians’ke, près de Dnipro », explique-t-elle, habite dans la cité du
viaduc. Sophie et Philippe Auzillaud l’ont accueilli, à partir de mai.
« Je n’ai pas seulement trouvé une maison,
j’ai rencontré des amis »
Tamila Yermakova s’était manifestée pour être
bénévole,
lors du grand fest-noz de Saint-Thégonnec, le 31 décembre 2022
au soir. Malheureusement, souffrante, elle n’a pas pu
s’y rendre. Contactée par téléphone, elle a cependant accepté de raconter son
histoire et d’évoquer comment elle ressent le changement de vie qu’elle
traverse.
Pour arriver en France, Tamila Yermakova a «
marché 40 km jusqu’à la frontière avec la Pologne. J’ai attendu toute la nuit
dehors avant de traverser. Il y avait du vent et de la neige »,
décrit-elle. Durant tout le chemin, « les Ukrainiens qui habitent près
de la frontière m’ont proposé un endroit où dormir et de la nourriture. Je
pense que j’ai réussi grâce à leur aide ». Enseignante à l’université
durant les vingt dernières années, à l’arrivée de la guerre dans son pays,
elle a tout laissé derrière elle.
À son arrivée en Bretagne, « j’étais très
fatiguée ». Hébergée dans une première famille, elle ne s’y sent pas
bien, et va alors vivre avec « Sophie et Philippe. J’étais très
heureuse de les rencontrer, je n’ai pas seulement trouvé un endroit où vivre,
ils sont devenus de très bons amis ».
Tamila Yermakova (à gauche), arrivée d’Ukraine
en mars 2022, découvre désormais la culture bretonne, à Morlaix (Finistère).
Elle a même appris la danse bretonne, avec Sophie Auzillaud, membre de la
famille qui l’accueille depuis mai 2022. | DR
Au fil des mois, elle s’est intégrée à la vie de la
famille, et avec leurs amis. « J’aime l’atmosphère bienveillante et
chaleureuse qu’il y a. J’adore aussi quand la famille se réunit, pour célébrer
des événements. » Elle était par exemple présente au baptême du
petit-fils Auzillaud.
Depuis le début de la guerre, Tamila Yermakova a vécu
des moments difficiles. « Ils m’aident pour tout. Je suis très
reconnaissante à Sophie, pour la sagesse de ses paroles, quand j’ai besoin de
soutien émotionnel. » L’Ukrainienne a pu découvrir la culture
bretonne, la danse, des recettes de cuisine… Elle a aussi commencé « à
apprendre un peu le français avec Philippe ».
« Ils ont tous chanté Joyeux
anniversaire, c’était incroyable »
Au cours des huit mois écoulés, elle retient un
souvenir marquant : « Mon anniversaire. Toute la famille était là,
Sophie avait fait mon gâteau préféré et ils ont tous chanté Joyeux
anniversaire, c’était incroyable. Je n’aurais jamais pensé que je
pourrais être aussi heureuse en étant aussi loin de chez moi. »
Tamila Yermakova apporte elle aussi ses savoirs à la
famille. « Philippe joue très bien de la guitare et il a très vite
appris des mots ukrainiens. En une soirée, il a mémorisé une chanson, qu’il a
chantée pour son épouse. »
Alors que 2023 commence à peine, Tamila Yermakova a
déjà des projets, comme « continuer d’apprendre le français, pour
communiquer plus facilement. Cela me permettra d’être utile aux gens autour de
moi ».
Trébeurden. Héloïse Pasquet pagaie pour la
Société nationale de sauvetage en mer
Publié le
À Trébeurden
(Côtes-d’Armor), Héloïse Pasquet, jeune sportive de haut niveau en kayak, a
choisi de mettre son talent au service de la SNSM. Elle court désormais sous
les couleurs du sauvetage en mer.
Héloïse Pasquet, championne de France de
kayak, (au premier plan à gauche, près de Rudy Coulon, président de station) a
tissé des liens d’amitié avec les sauveteurs. | OUEST-FRANCE
À 17 ans, Héloïse Pasquet entame sa onzième année en
kayak :Depuis toute petite, j’ai toujours aimé glisser sur l’eau et
pagayer, sourit la jeune fille. Une passion récompensée par un talent
hors du commun, comme le confirme le palmarès de la jeune sportive : en 2018,
elle devient vice-championne de France de kayak,en discipline
course en ligne : cela se dispute sur des plans d’eau ou des rivières.
C’est aussi l’époque ou Héloïse va découvrir le kayak
en Océan Racing : « Cette catégorie se dispute en mer.La
jeune femme va se lancer à fond dans cette discipline. Son père, Amaury,
partage son temps entre son domicile de Châteaudun (Eure-et-Loir) et
Trébeurden, où il vit sur son voilier.Cela m’a beaucoup aidé,
sourit la jeune Dunoise.À chaque vacance scolaire, je viens à
Trébeurden pour m’entraîner dans la baie de Lannion.Elle peut aussi
compter sur le soutien indéfectible de sa maman et de sa sœur, Solène, son
aînée de deux ans.
Préparation pour l’Europe
Inscrite en sport étude, Héloïse continue son joli
parcours en 2019, avec une place de 3e en course en ligne et un
titre de championne de France en Océan Racing. En 2020, comme beaucoup
d’autres sportifs, Héloïse a dû renoncer à la compétition :Mais grâce à
mon statut de sportive de haut niveau, j’ai pu continuer à m’entraîner.
Un travail payant puisque la jeune kayakiste à une
nouvelle fois été championne de France, en 2021 et 2022. Elle se prépare
maintenant pour l’Europe. Auparavant, elle participera au BOR,le Breizh
Océan Racing, une épreuve mythique, sur 40 km, qui se déroulera en mai
prochain, à Ploudalmézeau (Finistère). Seul petit regret,l’Océan
Racing n’est pas une discipline retenue aux jeux olympiques.
Sous les couleurs de la SNSM
À Trébeurden, Héloïse n’a pas seulement rencontré un
joli plan d’eau, elle a aussi découvert les sauveteurs en mer. Amaury, le
papa, a intégré la
SNSM comme équipier. Le
courant est immédiatement passé entre la jeune sportive et les bénévoles :Héloïse, sur son kayak aux couleurs orange, a placé un énorme autocollant
de la SNSM à l’avant, se félicite Rudy Coulon, le président de la
station de Trébeurden :Cela permet de mettre en avant notre action à
chaque compétition.
La relation ne s’arrête pas là.Nous sommes
intervenus plusieurs fois pour porter assistance à des kayakistes. Avec
Héloïse, nous espérons pouvoir mettre en place un exercice grandeur nature
entre la SNSM et les kayakistes, afin que chacun connaisse les meilleurs
gestes en cas de problèmes.Entre Héloïse et les sauveteurs, l’amitié
ne fait que commencer.En tant que sportifs de haut niveau, on nous
apprend l’obligation de prêter assistance, en cas de problème, que ce soit en
entraînement ou en compétition.
Gérard Tonneau, bénévole au grand cœur et
artiste aux mains d’or, est mort à Paimpol
Publié le
Charles DROUILLY
À 71 ans, dans
la nuit du 31 décembre au 1er janvier 2023, Gérard Tonneau est décédé des
suites d’une maladie. Ancré à Paimpol (Côtes-d’Armor) depuis plus de dix ans,
où il était tombé sous le charme de l’abbaye de Beauport, cet artiste a
beaucoup œuvré pour la commune.
Gérard Tonneau
était un amoureux de l’abbaye de Beauport. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Triste nouvelle en ce début d’année 2023. Le soir du
réveillon du Nouvel an,
Gérard Tonneau s’en est
allé. À tout juste 71 ans, il est mort des suites d’une maladie. À
Paimpol
(Côtes-d’Armor), où il habitait depuis plus de dix ans, il était connu comme
le loup blanc dans le milieu de la culture.
Gérard, retraité de l’enseignement catholique et
originaire du Nord-Pas-de-Calais, et son époux, Jean Petrato, avaient posé
leurs valises dans les Côtes-d’Armor en 2009. Il était tombé sous
le charme de la Bretagne et notamment de l’abbaye de Beauport
,confie celui qui a partagé sa vie pendant vingt-sept ans.
Un amoureux de l’abbaye de Beauport
Ce monument, gorgé d’histoire, était pour Gérard un
« lieu magique, propice à la création ». L’envie de créer sommeillait alors en
lui. La découverte d’une sculpture de l’artiste lamballaise, Brigitte Maignan,
lors d’une exposition à Saint-Brieuc, sera le déclic pour une nouvelle
aventure. « J’adore écrire des histoires, jouer de l’accordéon
diatonique, mais je me disais que les arts plastiques, ce n’était pas pour
moi, expliquait-il dans un article publié dans La Presse
d’Armor en 2017. Mais le jour où j’ai mis mes mains dans la
terre, je n’ai plus arrêté. »
Pour autant, Gérard n’a pas sculpté que la terre. Il
a forgé des amitiés aussi. À l’abbaye de Beauport, il était toujours prêt à
donner un coup de main. « Je n’ai pas
l’impression de faire du bénévolat mais plutôt d’aider des amis,
nous avait-il confié en août 2020. C’est est un lieu que
s’approprient ceux qui, d’une certaine façon, continuent à le faire vivre. »
En 2021, Anne Desblaches et Amandine Chelon
ont pris la présidence de l’association LyBaKaPa fondée par Gérard Tonneau. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
Gérard aimait les rencontres. « Un jour,
il a sonné à ma porte. C’était mon voisin et il avait appris que je sculptais
aussi, retrace
Amandine Chelon, céramiste.
On ne s’est plus quittés. Et puis un
jour, on buvait un café place Gambetta et il m’a proposé de monter une
association. C’est comme cela que
LYBaKaPa est née début
2018. »
Optimiste, Gérard n’hésitait pas une seconde à se
retrousser les manches pour aller au bout de ses idées.« Il était
très ouvert, très généreux. C’était un passionné, il aimait les gens et la vie
», décrit Jean Petrato. Il a réussi à fédérer des artistes du
territoire et ensemble, l’équipe de LYBaKaPa a organisé moult expositions.
Gérard voulait que la sculpture et l’artisanat soient accessibles, populaires.«
On lui doit beaucoup, à l’image du
label Ville et métiers d’arts.
Il aimait échanger, transmettre. Sa disparition laisse un vide abyssal »,
pleure Amandine, coprésidente de l’association LYBaKaPa.
Le corps de Gérard Tonneau sera incinéré à
Saint-Brieuc, lundi 9 janvier 2023. Une cérémonie est prévue à 9 h 45. D’ici
là, il repose à la chambre funéraire de Plouézec.
Treize migrants retrouvés morts après un
naufrage au large du Maroc
Publié le
Les corps de
13 migrants marocains, dont une femme, ont été repêchés vendredi 30 décembre
par les autorités marocaines, après le naufrage de leur embarcation au large
de Mirleft, dans le sud du pays, selon des médias locaux.
Des migrants sur un bateau en bois attendent
la Guardia Costiera italienne près de l’île de Lampedusa, en mer Méditerranée,
le 31 août 2021. (Photo d’illustration) | JUAN MEDINA/ ARCHIVE REUTERS
Les corps de 13
migrants marocains,
dont une femme, ont été repêchés vendredi 30 décembre 2022 par les autorités
marocaines, après le naufrage de leur embarcation au large de Mirleft, dans le
sud du pays, selon des médias locaux.
Vingt-quatre autres migrants, dont un mineur, ont été
secourus, a précisé vendredi soir le site d’information Hespress
citant des sources anonymes à Mirleft,
ville côtière du sud du royaume.
Le bilan des 13 morts donné par Hespress pourrait encore s’alourdir car huit
autres personnes sont portées disparues.
Une collision avec un rocher
Un total de 45 personnes se trouvait à bord de ce
bateau de fortune qui se dirigeait vers Las Palmas dans l’archipel espagnol
des Canaries. Ils avaient versé des sommes allant de 20 000 à 25 000 dirhams
(entre 1 800 et 2 200 €), détaille ce site arabophone. Il n’a pas été possible
de confirmer le naufrage auprès des autorités marocaines.
À peine entré en mer, le canot pneumatique utilisé
durant cette opération « a été endommagé et les victimes se sont
retrouvées au milieu des vagues », indique 2M, un autre site
d’information. Selon Hespress, l’embarcation est entrée en collision
avec un rocher et « a chaviré, environ 10 minutes après » son
départ de la côte.
11 200 migrants morts en Méditerranée
depuis 2018
Situé à la pointe nord-ouest de l’Afrique, le Maroc
est un pays de transit pour de nombreux migrants notamment sub-sahariens qui
cherchent à rejoindre l’Europe, depuis ses côtes atlantique ou
méditerranéenne.
Selon un rapport de l’ONG espagnole Caminando
Fronteras, plus de 11 200 migrants sont morts ou ont disparu depuis 2018 en
tentant de rejoindre l’Espagne, soit six par jour en moyenne. À elle seule, la
route entre les côtes nord-ouest de l’Afrique et les îles Canaries
comptabilise 7 692 migrants morts, selon Caminando Fronteras.
À partir de la fin 2019, le nombre de migrants
tentant la traversée clandestine à travers la périlleuse route migratoire
atlantique a bondi lorsque les patrouilles en Méditerranée se sont
intensifiées.
Depuis début 2022, 27 789 migrants ont réussi à
rejoindre clandestinement l’Espagne (dont 15 742 aux îles Canaries), selon les
chiffres du ministère espagnol de l’Intérieur, arrêtés le 15 décembre.
À Brest, grande émotion après le décès de la
conseillère municipale Véfa Kerguillec
Publié le
Véfa
Kerguillec, conseillère municipale de la ville de Brest (Finistère) et
vice-présidente de la Métropole, est décédée ce vendredi 30 décembre 2022, des
suites d’un cancer, à l’âge de 53 ans. Les membres de Brest Nouvelle
citoyenneté saluent une femme « pétillante », « investie dans l’écologie et le
social ».
Véfa Kerguillec, conseillère municipale de
la Ville de Brest (Finistère) et vice-présidente de la Métropole, est décédée,
ce vendredi 30 décembre 2022, des suites d’un cancer, à l’âge de 53 ans. | DR
Véfa Kerguillec, la conseillère municipale de la
Ville de Brest et vice-présidente de Brest Métropole, est décédée, ce
vendredi 30 décembre 2022, à l’âge de 53 ans.
Son entourage avait beau s’attendre à cette triste
issue, un cancer du poumon lui ayant été diagnostiqué il y a six mois,
« c’est quand même très dur pour tout le monde », témoigne
Patrick Appéré.
L’adjoint au maire en charge des sports avait
travaillé avec Véfa Kerguillec dans l’équipe de Brest Nouvelle citoyenneté
(BNC). Visiblement ému, Patrick Appéré dépeint « une fille
pétillante, qui donnait des idées et défendait les siennes ».
Particulièrement préoccupée par les questions climatiques, Véfa Kerguillec
était chargée de l’eau et l’assainissement au sein de la Métropole.
« Très attachée à l’union de la gauche
»
Très touché lui aussi, le maire, François
Cuillandre, salue sa fibre sociale : « Œuvrant de longue date dans
la médiation sociale et dans le champ de l’insertion professionnelle, Véfa
avait rejoint l’équipe municipale sous les couleurs de Brest Nouvelle
citoyenneté lors des dernières élections municipales. Elle plaçait son
engagement en priorité au service de ses concitoyens avec force et
détermination. »
Sous le coup de l’émotion également, Charles
Kermarec, autre membre de la petite équipe de BNC, peine à trouver les
mots : « C’était mon amie politique, mon amie tout court. On perd
une très belle personne. »
Véfa Kerguillec s’était présentée
aux élections départementales
de juin 2021, dans le canton de Saint-Pierre – Plouzané, pour Brest
Nouvelle citoyenneté. Pressentie pour les élections législatives de 2022
sur la circonscription Brest rural, elle s’était retirée au profit de
l’accord de la Nupes. « Elle demeurait très attachée à l’union de
la gauche », assure Patrick Appéré.
« D’un extrême courage face à la
maladie »
Héritière des valeurs de l’éducation populaire,
très investie dans la section gymnastique de la Légion Saint-Pierre et
coprésidente du club, l’élue restait très attachée aux aspects positifs du
sport sur la construction des personnalités, des jeunes filles en
particulier.
Véfa
Kerguillec était très appréciée de tous au sein de la collectivité, des
élus comme des services avec lesquels ses délégations l’avaient amené à
collaborer. Le socialiste Yohann Nédélec fait aussi part de son émotion
dans un message posté sur les réseaux sociaux
:
« Beaucoup disent qu’il n’y a
pas d’amitié en politique : foutaise ! Véfa et moi avions su en construire
une »,
écrit le vice-président de Brest Métropole et adjoint au maire de
Brest. « C’était une femme souriante,
amicale, décrit François Cuillandre. Et d’un extrême
courage face à la maladie ».
Pêche. Soazig Palmer-Le Gall lâche la barre de
l’Armement bigouden
Publié le
La patronne
d’une des plus grosses entreprises de pêche de Bretagne – neuf chalutiers au
Guilvinec (Finistère) – prend sa retraite et laisse les commandes à Christophe
Collin. Changement de capitaine, mais pas de cap, assure-t-elle.
Retraitée, Soazig Palmer Le Gall, n’est plus
à la barre de l’Armement bigouden mais reste au conseil de surveillance. |
OUEST-FRANCE
En ce mercredi après-midi, au Guilvinec (Finistère),
il y a rarement eu autant de marins à la salle des fêtes. En solo ou en
famille, ils sont venus dire au revoir à leur patronne,
Soazig Palmer-Le Gall, présidente du directoire de
l’Armement bigouden
(1) depuis 2009.
Elle connaît tout le monde, serre les mains, fait la bise, tutoie les
gars, un petit mot sympa à l’un, une pique amicale à l’autre. À 62 ans,
elle fait valoir ses droits à la retraite. Mais elle reste actionnaire et
siégera au conseil de surveillance.
Soazig
Palmer-Le Gall n’en a donc pas fini avec le monde de la pêche. Elle est
d’ailleurs encore présidente, jusqu’en juin, de l’organisation de
producteurs Pêcheurs de Bretagne qui rassemble près de 700 navires, 3 500
marins et pêche 100 000 tonnes de poisson par an.
L’Armement bigouden,
ce sont les fameux « Bara » (pain en breton ), des
chalutiers hauturiers de près de 25 mètres.
Le premier est sorti des chantiers Gléhen voisins. C’était le Bara
Pemdez (le pain quotidien), en 1973. Thomas Le Gall, le père de
Soazig était alors le patron. Soazig Palmer-Le Gall a débuté en 1986 comme
secrétaire comptable. En 2009, elle a succédé à Alain Jadé à la présidente
du directoire. Dans un milieu très masculin, elle a su imposer sa patte,
avec conviction et fermeté.
Des bâtons dans l’hélice
Aujourd’hui, elle passe la main à Christophe
Collin, présent depuis plus de huit ans dans l’armement. Elle part,
« sereine », confiante « en l’équipe en place et
avec de bons équipages ». Même s’il n’est pas facile de recruter.
« Ce n’est pas évident d’avoir des gens efficaces. Dans le métier,
on est obligé d’être bons. »
Des tempêtes, la patronne de l’Armement bigouden
a traversé pas mal, ces dernières années : hausse du prix du gazole,
baisse de la demande en période de Covid, quotas, normes
environnementales… « Le carburant nous coûte 28 % de notre chiffre
d’affaires et l’entretien des bateaux une grande part du reste. »
Sans parler du Brexit et des plans de sortie de flotte. Pour le prochain,
annoncé il y a quelques semaines, l’armement propose deux bateaux. La
réponse arrivera peut-être mi-janvier.
Du poisson pour toutes les bourses
Côté humain, il y a eu des drames. Des moments
qui restent à jamais gravés dans les mémoires, comme la perte de deux
marins du Bara Mann en 2010, et la disparition d’un autre marin,
du Bara Ar Vro, en 2014.
Et l’avenir ? Il s’agit toujours de «
pêcher mieux en gardant notre terrain de chasse. Que les champs
d’éoliennes soient pensés avec les pêcheurs. On nous accuse de tous les
maux mais nous ne sommes qu’un petit bout de la chaîne. On oublie que la
pollution des océans vient de la terre. » Et pas question
d’opposer les gros bateaux aux petits. « Tout le monde peut avoir
du poisson, pour toutes les bourses. Car, non, tout le monde ne peut pas
se payer du bar ! »
Au sein de l’Armement bigouden, « on se
serre les coudes même si parfois ça râle, on tient toujours bon. Même dans
les moments creux, on garde le cap. »
Désormais, Soazig Palmer-Le Gall va pouvoir
respirer. Se poser. Prendre du temps pour soi, faire des voyages.
Après ce métier, plein de tensions », c’est désormais le moment
de changer de rythme, d’y aller piano. D’ailleurs, elle pense
bien s’y remettre… Au piano.
(1) Neuf chalutiers hauturiers en
activité. Soixante-sept marins, dix-huit sédentaires. Chiffre d’affaires :
14 millions d’euros.
Nombre d’habitants : voici 3 éléments à retenir
pour Haut Léon communauté et le pays de Landivisiau
Publié le
Sarah HUMBERT
L’Insee a
dévoilé ses chiffres sur la population légale en France, jeudi 29 décembre
2022. Voici ce qui change, ou pas, pour Haut Léon communauté et le pays de
Landivisiau.
L’Île-de-Batz enregistre une baisse de 1,1 %
du nombre d’habitants entre 2014 et 2020. Depuis 1968, le nombre d’habitants
sur l’île diminue régulièrement. | VINCENT MOUCHEL / ARCHIVES OUEST-FRANCE
L’Insee (Institut national de la statistique et des
études économiques) a dévoilé le 29 décembre 2022 les chiffres sur la
population légale de chaque commune, au 1er janvier 2020. Entre
Haut Léon Communauté (HLC) et la Communauté de communes du pays de Landivisiau
(CCLP), voici trois éléments à retenir.
L’une est littorale, fait partie de HLC, l’autre est
dans les terres, et rattachée à la CCPL. Pourtant,
Tréflez et Loc-Éguiner
sont, après Trézilidé (1), les deux communes du secteur avec
l’évolution positive la plus importante pour leur population. Tréflez
progresse de 1,1 % et atteint 975 habitants, alors qu’elle était, en 2014, à
912.
À Loc-Éguiner, l’augmentation est d’1 %. La commune
compte donc 396 habitants, contre 373 en 2014.
L’Île-de-Batz et Commana perdent des
habitants
L’île de Batz est la commune qui, entre HLC et CCPL,
enregistre le pourcentage de diminution de sa population le plus important :
-1,1 %. Depuis 1968, la population décroît. Elle est aujourd’hui de 450
habitants.
Commana arrive derrière, avec une baisse de 0,9 %. Le
nombre d’habitants s’élève désormais à 997 personnes.
Pas de mouvement pour Roscoff, Plouescat et
Plougoulm
Ces trois communes n’enregistrent ni diminution, ni
augmentation significative de leur population, depuis 2014. Roscoff compte
donc 3 362 habitants, Plouescat, 3522 et Plougoulm, 1 774.
Au 1er janvier
2020, les douze communes de Monts d’Arrée communauté comptaient
7 632 habitants, soit 333 de moins qu’en 2014. Mais le territoire n’a perdu
que 20 habitants entre 2018 et 2020.
Ici, la mairie de Huelgoat, commune la plus
peuplée de Monts d’Arrée communauté. | ARCHIVES OF
Les douze communes de Monts d’Arrée communauté
totalisaient 7 632 habitants au 1er janvier 2020, selon les
derniers chiffres du recensement de l’Insee. Soit une baisse de 333
habitants entre 2014 et 2020. Mais le territoire n’a perdu que 20
habitants entre 2018 et 2020.
Certaines
communes perdent beaucoup. Comme Berrien, qui est passé de 982 âmes à 879
en six ans, soit cent habitants de moins, ce qui représente 10 % de perte
sur la période. Le maire, Hubert Le Lann, a du mal à expliquer cette
baisse.
À Berrien, pas d’effet des terrains à 1
€
Pourtant, en 2015,
la mise en vente de terrains constructibles à 1 €
le mètre carré promettait des installations. « C’était pour un
lotissement de dix logements. À cette époque, il y a eu énormément de
demandes, mais, les gens sont repartis. Aujourd’hui, les terrains sont
tous vendus mais il n’y a que quatre constructions de terminées, une
cinquième est en cours et trois autres dont les permis de construire ont
été délivrés. »
Pas de quoi compenser les départs et les décès.
« On a une école à faire vivre, il y a des infrastructures prévues
pour un certain nombre d’habitants. On a l’impression de perdre quelque
chose quand on perd de la population. » Pour rester optimistes,
« beaucoup de maisons inoccupées ont été vendues ces dernières
années. Mais il reste encore beaucoup de résidences secondaires. »
Bolazec, Brennilis, Brasparts, Loqueffret, Plouyé
et Scrignac perdent des habitants. Comme Huelgoat, qui affiche un déficit
de 136 personnes pour arriver à 1 405 habitants. C’est la commune la plus
peuplée du territoire. À noter que Huelgoat n’a perdu que quatre habitants
entre 2018 et 2019.
Saint-Rivoal se détache
Saint-Rivoal est championne du département.
Proportionnellement à sa taille, c’est la commune qui gagne le plus
d’habitants dans le département. En 2014, elle était peuplée de 170
personnes, contre 214 en 2020.
La population a donc grossi de 25 % en six ans.
Le maire, Mickaël Toullec, vante les atouts de sa commune. « On a
des commerces, une école publique bilingue, un tissu associatif dynamique,
trois festivals en été. Sans compter le cadre. Depuis le Covid, ça
s’accentue. On a un projet de lotissement pour 2024 avec déjà une liste
d’attente. Mais autrement, nous avons peu de logements disponibles. »
D’autres communes ont un solde positif : Lopérec, La Feuillée et
Botmeur.
« Depuis 2020, on observe une
augmentation de la population », explique Jean-François Dumonteil,
président de la communauté de communes. Des observations qui devraient
être concrétisées dans les prochaines données officielles du recensement.
CARTE. Juste avant la crise sanitaire,
l’agglomération de Morlaix comptait 64 524 habitants
Publié le
Selon l’Insee,
l’agglomération de Morlaix dénombrerait 64 524 habitants au 1er janvier 2020.
Si la ville centre reste à la sixième place départementale, on constate la
lente érosion de la démographie de Plougasnou et de son voisin. À l’opposé,
Lannéanou. Locquirec, Sainte-Sève et Lanmeur confirment leur position
attractive.
Port du Dourduff, à Plouezoc’h. La commune
littorale attire, puisqu’elle a enregistré 1 620 habitants au 1er janvier
2020, selon l’Insee. Soit une évolution de 0,3 % entre 2014 et 2020. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
Entre le 1er janvier 2019 et le 1er
janvier 2020, la population de l’agglomération morlaisienne a diminué de… 79
habitants. Selon l’Insee, les vingt-six communes comptaient ainsi 64 524
personnes, juste avant le début de la crise sanitaire du Covid.
Voici les évolutions annuelles moyennes de
la population municipale des vingt-six communes de Morlaix communauté au
1er janvier 2020. | OUEST-FRANCE
Les indicateurs démographiques sont plus
positifs globalement que l’année dernière
Vrai. Quinze communes sur les
vingt-six que compte l’Agglo de Morlaix ont une évolution de leur population
positive, entre 2014 et 2020.
Entre 2013 et 2019, c’était moitié-moitié.
Une période qui a profité à Saint-Martin-des-Champs et Plounéour-Ménez, dont
le solde positif se chiffre entre 0,1 % et 0,4 % de hausse. En revanche,
Plougasnou aggrave sa baisse, déjà entamée depuis quelques années, ainsi que
Lannéanou.
Morlaix a renoué avec ses 15 000 habitants
Vrai et faux. Cela dépend de quoi on
parle. L’Insee donne la population municipale, soit 14 709 habitants au 1er
janvier 2020. Mais le maire de Morlaix, Jean-Paul Vermot, nuance : «
La population est quasi stable et n’intègre pas encore les évolutions
post-Covid. Si on ajoute la population comptée à part (463), on obtient la
population totale : 15 172, qui sert de population de référence. »
L’élu pense que les données démographiques seront marquées par une hausse
l’année prochaine. « Des indicateurs sont positifs : le marché de
l’immobilier, effectifs scolaires. »
Les trois locomotives de l’Agglo sont des
villes
Faux. Locquirec (1 521 habitants),
Sainte-Sève (1 052 habitants) et Lanmeur (2 369) sont les trois communes qui
connaissent des taux d’évolution de population les plus importants entre 2014
et 2020. Seule Lanmeur est une « ville », puisqu’elle dépasse les 2 000
habitants. Pour la maire, Anne-Catherine Lucas, l’explication de ce succès est
avant tout sa centralité : « On trouve de tout concernant le domaine
médical à Lanmeur. Nous avons aussi une politique de lotissements attractive,
avec des terrains à 50 € le m². »
Les secteurs les plus denses sont sur la
côte
Faux. Certes, Carantec,
Saint-Jean-du-Doigt et Locquirec tirent leur épingle du jeu mais ne sont pas
les communes les plus peuplées de l’Agglo. Les habitants se sont plutôt
installés dans la première ou la deuxième couronne de Morlaix. Dans les monts
d’Arrée, seules Plougonven et Plounéour-Ménez ont des indicateurs au vert.
De quoi réjouir Sébastien Marie, maire de
Plounéour-Ménez : « On a l’une des communes les plus jeunes, avec plus
de 25 % de moins de 18 ans. Notre cadre de vie attire et le collège nous aide
en ce sens. » La commune a également choisi de ne pas construire de
lotissement. « On encourage la rénovation et la construction dans les
dents creuses pour densifier le bourg. Nous avons voté, au dernier conseil
municipal, une taxe sur les logements vacants. »
Plougasnou perd encore beaucoup
d’habitants
Vrai. Ce qui est certainement lié au
vieillissement de la population. Lannéanou et Henvic sont aussi un peu en
difficulté. « Ce qui m’étonne car le recensement nous avance plutôt
plus de 1 350 habitants, souligne Christophe Micheau, le maire d’Henvic.
La population a peut-être un peu vieilli et l’effectif de l’école a un peu
baissé. Pourtant, il y a peu de logements de disponible. »
Pour les mairies, ces chiffres de
population sont peu importants
Faux. La population communale permet
de définir les moyens de fonctionnement d’une mairie, notamment le calcul de
la dotation globale de fonctionnement. Cela détermine aussi le nombre d’élus
au conseil municipal, le scrutin, le nombre de pharmacie, etc.
Porcherie de Landunvez : après une nouvelle
mobilisation, la direction pointe « un acharnement »
Publié le
Étienne LANNUZE
Ce mercredi
28 décembre 2022, une kermesse était organisée sur la plage du Château, à
Landunvez (Finistère), par le collectif Stoppons l’extension de la porcherie
Avel Vor. Les associations dénoncent la régularisation de l’extension de
l’entreprise porcine. Philippe Bizien, dirigeant d’Avel Vor, pointe un
« acharnement » des militants.
200 personnes se sont rassemblées le
mercredi 28 décembre 2022 sur la plage du Château, à Landunvez (Finistère),
pour protester contre la régularisation de l’extension de la porcherie Avel
Vor. | VINCENT MOUCHEL
Voilà trois ans que la baignade est interdite plage
du Château, à
Landunvez
(Finistère).
En cause : la présence de bactéries rendant impropre l’eau de mer. À moins
de deux kilomètres d’ici, la porcherie Avel Vor, tenue pour responsable
par le collectif Stoppons l’extension.
Plusieurs stands étaient installés sur la
plage du Château, à Landunvez, le mercredi 28 décembre 2022. | VINCENT MOUCHEL,
OUEST-FRANCE
Opérée en 2016, l’extension avait permis à Avel Vor
d’exploiter 3 000 cochons supplémentaires (12 000 au total). Mais elle avait
ensuite été invalidée par le tribunal administratif, en 2019 puis en 2021.
Avel Vor disposait depuis d’une autorisation provisoire d’activité, dans
l’attente d’analyses approfondies sur les causes de la pollution.
Dans ses études, l’Agence régionale de santé (ARS)
écarte l’épandage comme facteur de contamination, privilégiant des
défaillances sur le réseau d’assainissement ou mettant en cause le passage de
chiens, de goélands ou de chevaux sur les plages.
Le collectif dénonce des « résultats
artificiellement améliorés » : « Beaucoup d’épandages sont
pratiqués sur le bassin-versant. C’est une évidence que les pollutions y sont
associées », estime Laurent Le Berre, d’Eaux et rivières
de Bretagne.
Discret pendant la durée de l’instruction, Philippe
Bizien, dirigeant d’Avel Vor, regrette, quant à lui, « l’acharnement »
des militants : « Ils sont dans une politique d’affrontement
permanent, exprime l’agriculteur. Moi et mes huit salariés,
on vit ça comme du harcèlement. Ils font croire qu’il y aura une nouvelle
extension, mais la préfecture n’a fait que confirmer celle de 2016 car aucune
dégradation n’a été constatée depuis. Des instances de consultation ont
pourtant été organisées. C’était l’occasion de se mettre autour de la table.
Mais ils refusent d’y participer. »
Plainte pour « mise en danger de la vie
d’autrui »
Ce mercredi après-midi, le collectif Stoppons
l’extension avait souhaité tourner en dérision une lutte qui dure depuis
maintenant sept ans. Parmi les 200 participants, certains se sont essayés au
chamboule-tout « épands ton lisier », à pêche à la ligne « étends ton
extension » ou à la confection d’une montagne de sable, en référence à la «
méga porcherie ».
Sous la pluie et devant près de
200 participants, deux militants se sont prêtés à une mini-pièce de théâtre. |
VINCENT MOUCHEL, OUEST-FRANCE
Un rendez-vous qui se voulait « festif »
et didactique, comme une manière de « montrer que la détermination est
toujours là ». Un nouveau recours devrait être formulé devant le
tribunal administratif. Et les opposants accélèrent. Une plainte contre X a
récemment été déposée pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Elle est à
ce jour soutenue par plus de 700 signataires.
Adecco, victime d’un piratage : cet intérimaire
breton a été prélevé sur son compte en banque
Publié le
Delphine LANDAY
Le groupe
Adecco a été victime d’un piratage. Des intérimaires ont été prélevés
frauduleusement sur leur compte bancaire. Adecco a porté plainte et l’enquête
de police judiciaire est en cours. Près de Lorient (Morbihan), une victime
s’inquiète.
Le groupe Adecco a été victime d’une
tentative d’extraction de données. Certaines, concernant des intérimaires, ont
été divulguées. | MAC OLLIVIER/ARCHIVES OUEST-FRANCE
Vendredi 23 décembre 2022, l’ensemble des
collaborateurs et intérimaires du groupe Adecco a reçu un mail les informant
que le groupe « a été victime d’une tentative d’extractions de données
». Parmi eux, Guy, Plœmeurois, inscrit dans l’agence Adecco, rue
François-Toullec à
Lorient
(Morbihan),
qui ne cache pas sa vive inquiétude apprenant que ses « coordonnées
bancaires, une copie de ma carte d’identité, mon permis de conduire, mon
numéro de Sécurité sociale ont été piratés par des fraudeurs. Ils peuvent en
abuser et, une fois les choses faites, revendre encore ces données ».
Comme plusieurs autres intérimaires en France, il a
vu prélever sur son compte et sans autorisation, la somme de 49,85 € au cours
du mois de novembre. Une somme que sa banque lui a remboursée.
À l’échelle nationale
Une fraude nationale que plusieurs intérimaires ont
signalée à leur agence Adecco respective. « C’est ainsi que nous avons
mené une enquête interne dans un premier temps, indique le service
communication du groupe. Nous avons ainsi compris l’ampleur de la
situation et déceler la fuite de données dont nous avons été victimes. »
Une plainte a été déposée par le groupe auprès du
procureur de la République. « L’enquête de la police judiciaire est en
cours. Nous ne pouvons pas, dans ce contexte, communiquer de chiffre sur le
nombre de victimes. Nous coopérons avec les autorités compétentes dans le
cadre de leurs investigations. »
Des excuses et des conseils de prévention
Après un premier mail au cours du mois de novembre,
Adecco a plus largement informé toutes les personnes dont le compte
intérimaire était actif que « leurs données personnelles présentes
dans leurs systèmes d’information avaient été potentiellement divulguées. Nous
avons pris des mesures nécessaires pour remédier à cette situation en
modifiant nos systèmes d’information ».
Dans ce même courrier, l’agence présente ses excuses
et présente la marche à suivre pour prévenir des conséquences éventuelles. Les
personnes concernées sont invitées à informer leur banque, et à être vigilant
concernant des mails ou SMS mentionnant leur numéro de Sécurité sociale. En
cas de suspicion d’usurpation d’identité, il est recommandé de rendre sur le
site
cybermalveillance.gouv.fr.
Adecco a également effectué une démarche auprès de la
Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). « Nous
avons notifié par précaution l’ensemble des candidats et intérimaires. »
Lannion. Extraction de sable : la demande des
élus déboutée par le Conseil d’État
Publié le
Frédérique JOURDAA
Pour s’assurer
que le projet d’exploitation de la dune de sable sous-marine soit bel et bien
enterré, dans la baie de Lannion (Côtes-d’Armor), des élus du Trégor
demandaient au Conseil d’État à Paris de confirmer l’annulation des
autorisations concédées à la Compagnie armoricaine de navigation (Can)
jusqu’en 2030. Ce qu’il a refusé.
Plusieurs communes demandaient l’annulation
de la concession d’extraction de sable qui avait été accordée à la Compagnie
armoricaine de navigation. | ARCHIVES
Le 4 novembre 2021, la Compagnie armoricaine de
navigation (Can) déclarait, auprès du préfet du Finistère,
l’arrêt définitif des
travaux d’extraction sur la concession de sables coquilliers à la Pointe
d’Armor en baie de Lannion (Côtes-d’Armor). Actant ainsi l’abandon de
l’exploitation de cette concession, signée en 2015 par un décret par Emmanuel
Macron, alors ministre de l’Économie, qui accordait un volume d’extraction de
250 000 m3 par an, pour une durée de 15 ans.
Un combat au long cours pour les élus
L’annonce de cet abandon avait été accueillie avec
soulagement par de nombreux élus, associations et particuliers opposés à ce
projet depuis la demande déposée en 2010 par la Can, filiale du groupe
Roullier. Douze ans plus tard, des élus du Trégor (*) n’en avaient pas
complètement fini avec ce dossier : pour s’assurer que le projet était bien
mort et enterré, ils se
présentaient encore le jeudi 1erdécembre 2022 devant le Conseil d’État,
à Paris, afin de demander l’annulation des arrêtés préfectoraux des 1er
et 14 décembre 2015.
Lesquels
autorisaientla CAN à
« occuper temporairement le domaine public maritime en
vue de l’exploitation de la concession de sables calcaires coquilliers de la
Pointe d’Armor »
jusqu’en 2030. Ainsi que l’arrêté du 1er décembre 2015 par
lequel les préfets du Finistère et des Côtes-d’Armor avaient décidé la
création d’une commission de suivi, d’information et de concertation.
Sur le sable fin de Trébeurden, les
Trégorrois opposés au projet d’extraction de sable s’étaient une fois de plus
mobilisés ici en novembre 2015 pour lancer un SOS. | ARCHIVES
La demande des élus rejetée
Pointant de nombreuses « insuffisances »
tant dans « l’analyse de l’état initial du site concerné »
que dans les « méthodes utilisées dans l’étude d’impact », ou
encore dans « l’analyse des effets du projet et des mesures
compensatoires », les requérantes relevaient aussi les risques de
destruction de la population de lançons et de marsouins par exemple,
d’augmentation de la turbidité et de l’érosion côtière…
Lors de l’audience, le rapporteur public en charge du
dossier avait quant à lui rappelé que « l’étude d’impact comportait
plus de 30 pages consacrées aux effets du projet » et qu’« il
n’y a pas de raison d’étendre le principe de précaution à tous les sites
d’extraction ».
Par une décision rendue ce mardi 27 décembre 2022, le
Conseil d’État confirme ses conclusions et rejette le pourvoi. À ce stade,
pour la baie de Lannion, c’est une affaire de principes qui ne rend pas pour
autant la décision anodine : elle signifie que d’éventuels projets futurs
d’extraction de sables marins ne pourront se fonder sur la jurisprudence des
élus trégorrois pour appuyer leurs demandes.
(*) Les communautés d’agglomération Lannion-Trégor
Communauté, Morlaix Communauté, les communes de Lannion, Locquirec, Louannec,
Perros-Guirec, Plestin-les-Grèves, Trébeurden, Trégastel, Pleumeur-Bodou,
Ploumilliau, Plouzélambre, Saint-Michel-en-Grève, Trédrez-Locquémeau, Tréduder
et l’association Trébeurden patrimoine environnement.
Carantec veut l’accès pour tous à une offre
culturelle de qualité
Publié le
En cette fin
d’année 2022, la municipalité de Carantec (Finistère), portée par les
nombreuses manifestations artistiques en cours dans la commune, fait le point
sur l’existant, soulignant le dynamisme des associations culturelles locales
et des artistes agissant individuellement et apportant ainsi leur pierre à
l’édifice. Mais, des difficultés d’ordre structurel subsistent, même si des
solutions se profilent à l’horizon 2023.
Catherine Marghieri, à la tête de la galerie
Différence, a préparé une nouvelle exposition. | ARCHIVES OUEST-FRANCCE
En cette fin d’année, les activités artistiques
foisonnent dans la commune de
Carantec (Finistère).
La
42e édition du Salon des Arts,
avec ses 43 exposants, peintres et sculpteurs, bat son plein dans la salle
des mariages de la mairie. La
galerie Différence de Catherine Marghieri,
au 1, place de la République, présente son exposition de fin d’année,
riche des œuvres de cinq artistes reconnues. Le collectif Les filles de Breizh
fête ses cinq ans à l’Espace Nomadz de Sophie Robin au 3, rue du
Maréchal-Foch. L’œuvre de l’artiste plasticien carantécois
Pierre Chanteau baptisée Sterenn an norzh
(Étoile polaire) vient d’être installée et
inaugurée sur le square du 18 juin 1940. L’artiste peintre carantécoise
Valérie Chrétien présente ses Toiles d’émotions sur les cimaises
de la médiathèque. Et le cinéma associatif Étoile offre une grande
diversité de productions dont, pendant ces vacances de Noël, un programme
spécial vacances de quatre films pour les enfants à partir de 3, 6 et 10
ans.
La médiathèque, poumon de la
vie culturelle
La nouvelle médiathèque, inaugurée en juillet
2013, reste, avec ses 320 m², la pièce maîtresse de la vie culturelle à
l’année dans la commune. Cours d’anglais, jeux de la ludothèque
buissonnière, bébés lecteurs, contes, expositions d’œuvres d’art, romans,
BD, DVD, sélections musicales, etc. constituent un véritable trésor
parfaitement accessible à tous.
L’attente de nouveaux
investissements structurels
Depuis 2012, la commune n’a pas investi de façon
structurelle dans la culture, si l’on fait abstraction du projet avorté de
transfert du musée maritime au Forum, lancé en 2018 et clos en 2022.
Même si les subventions annuelles versées aux
associations impliquées dans l’art, la culture et l’animation atteignent,
bon an mal an, les 20 000 €, à l’instar de celles versées aux associations
sportives (principalement club nautique, club de foot, club de hand-ball
et tennis pour 16 000 €), la comparaison est hasardeuse car ces dernières
ont bénéficié au cours des récentes années d’investissements d’envergure,
comme la réalisation de l’espace sportif Maurice-Guyomard (inauguré en
2011), le club-house du tennis de Pen-al-Lann (inauguré en 2015) ou les
successives recapitalisations de la société gestionnaire du golf (par
exemple, 78 876 € à la charge de la commune en 2022).
Sans oublier les 18 000 € annuels consacrés par
la commune à l’achat de matériel pour le centre nautique. La nécessité
d’une véritable salle polyvalente pour les Carantécois se fait donc
sentir.
REPORTAGE. « Ce sera mieux là-haut » : la
révolte armée de jeunes Palestiniens désabusés
Publié le
à Naplouse, Nicolas
ROUGER et Clémence LEVANT
La ville de
Naplouse, en Cisjordanie occupée, est devenue l’épicentre d’un phénomène
nouveau. Refusant les affiliations politiques, vomissant une Autorité
palestinienne discréditée, de jeunes garçons prennent les armes contre l’armée
israélienne. Ils le payent au prix fort.
De jeunes combattants palestiniens, membres
des Lions de Naplouse, tirent en l’air lors des funérailles de l’un des leurs,
Tamer al-Kilani, tué fin octobre par l’armée israélienne dans la ville du nord
de la Cisjordanie occupée. | JAAFAR ASHTIYEH / AFP
Les murs de la vieille ville de Naplouse, la grande
cité
palestinienne du nord
de la Cisjordanie, sont recouverts de larges affiches à l’effigie d’une
quinzaine de jeunes habitants.
Tous ont été tués, lors d’un des multiples raids
de l’armée
israélienne qui ont
marqué cette année 2022. Tous étaient plus ou moins liés à la « Fosse aux
Lions ».
Cette cellule armée informelle a émergé en dehors des
factions politiques, que ce soient
le Fatah qui contrôle l’Autorité palestinienne
ou les islamistes du Hamas et du Djihad islamique. Tout en se réclamant de
tous les mouvements armés…
Inspirer un soulèvement général
Au cinglant désaveu de la désunion des leaders
palestiniens s’est ajouté un mode opératoire novateur :protéger
Naplouse en attaquant directement les militaires et les colons israéliens qui
s’y risquent.
Les Lions sont sans illusion sur leur capacité à
vaincre l’armée israélienne. Ils espèrent que leur sacrifice inspirera un
soulèvement général.
Infographie. | OUEST-FRANCE
À Naplouse, les raisons de les rejoindre ne manquent
pas. Les enfants grandissent dans l’admiration des faits d’armes des anciens,
la haine d’une Autorité palestinienne corrompue, la frustration après
quarante-six ans d’occupation et l’absence de perspectives.
J’ai perdu mes amis d’enfance. Cette vie
n’a pas de sens sans eux, sans la liberté. Ce sera mieux là-haut…
lâche ainsi un fils de Naplouse, âgé de 23 ans,
rencontré au mémorial improvisé pour Ibrahim Al Nabulsi dans son ancienne
planque.
Le fondateur des « Lions », 18 ans, y a été tué en août.
Des jeunes lancent des pierres sur des
véhicules militaires israéliens, qui effectuent un raid à Naplouse, le 21
décembre 2022. | ZAIN JAAFAR / AFP
Son admirateur semble avoir abandonné l’idée d’une
Palestine libre et unifiée. Autant qu’aux Israéliens, il en veut à une
Autorité palestinienne accusée de traîtrise. Que les leaders envoient leurs
fils se battre avec nous, en attendant, je leur marche dessus ! crache le
jeune homme.