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Présidé par Jocelyne Poitevin, maire de Douarnenez (Finistère), le comité de pilotage lié à l’anse de Pouldavid aura pour mission de définir les actions pour lutter contre la pollution, l’envasement et la montée des eaux. Un ingénieur va également être recruté.
Un comité de pilotage va être mis en place dans le cadre de la dépollution de l’anse de Pouldavid et le risque de montée des eaux dans le quartier. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Douarnenez (Finistère) n’a pas trois ports mais quatre : le Rosmeur, Tréboul, Port-Rhu et Pouldavid. » Gérard et Brigitte Ralec, respectivement secrétaire adjoint et présidente de l’association Dahut, entendent bien remettre, à travers son port, le quartier de Pouldavid à sa juste place. « L’objectif de Dahut est d’améliorer le cadre de vie des habitants du quartier », rappelle le couple. Avec le port, très actif à la fin du XIXe siècle, en figure de proue.
L’anse de Pouldavid est malade. L’association a suivi, dès sa création en 2015, le dossier de désenvasement. En 2017, « un dragage d’entretien et la création d’un terre-plein à usage portuaire ont été acceptés, avec les réserves de l’autorité environnementale, reviennent Gérard et Brigitte Ralec. De notre côté, on souhaitait une solution globale, tant pour les riverains que pour les entrepreneurs proches de l’anse. »
Des travaux ont eu lieu cette même année ainsi qu’en 2022. Des boues issues du dragage ont alors été stockées au niveau de l’ancienne voie de chemin de fer, sous bâches géotextiles, et au fond du Port-Rhu, provoquant des inquiétudes sur leur contenu.
Lire aussi : Douarnenez. Ce que l’on sait du désenvasement de l’anse de Pouldavid prévu au printemps
« Pouldavid souffre, d’une part, du phénomène des marées. Comme les buses étaient bouchées, il y a eu des inondations dans des jardins, début 2024 », expliquent les époux Ralec, et Marc Pérennès, secrétaire de Dahut. Et, concernant la pollution, de la présence de trois ruisseaux. Le Pénity, tout d’abord, qui contient beaucoup de micro-plastiques. Le Stalas, ensuite, considéré comme le cours d’eau le plus pollué de la Baie de Douarnenez, amène des pesticides et des hydrocarbures ; il vient de Pouldergat et serait responsable des pollutions estivales dues à la bactérie E. coli, l’été, plage de Pors-Cad. Enfin, il y a le Kervern, qui ressort du côté du chemin de Pen-ar-Creach. » Aujourd’hui, le fort envasement de l’anse freine l’écoulement et les mouvements de l’eau.
Pour faire avancer le dossier de désenvasement et de dépollution, Dahut s’est entourée de spécialistes en matière d’eau et d’environnement : Hugues Tupin, ancien élu ; Jean Hascoët (Baie Douarnenez environnement) et Amandine Le Moan (Ystopia). Deux réunions avec la mairie ont déjà eu lieu, une troisième est prévue en juin. « L’administration admet qu’il y a des pollutions mais pas au niveau des terre-pleins sur lesquels ont été construits les HLM dans les années 1960. À cet endroit, avant, c’était une décharge », poursuivent les membres de Dahut.
Qui souhaitent que les prélèvements de vase soient effectués plus profondément, bien au-delà de 40 cm, afin d’y déceler les métaux lourds. « Nous voulons démontrer que la pollution de l’anse de Pouldavid n’est pas un problème local mais concerne toute la baie de Douarnenez. Plus on attend, plus la facture sera lourde. »
Lire aussi : Face aux nombreuses attaques, plusieurs agents de Douarnenez ont requis une protection fonctionnelle
Dernièrement, Gérard et Brigitte Ralec ont exposé la situation à Loïc Hénaff, conseiller régional. « On veut aussi fédérer les associations environnementales. La prochaine réunion, en juin, c’est bien mais c’est un peu loin. La pollution est là, il y a urgence. »
Présent à la dernière réunion organisée par la mairie, en octobre, André Guillemot, premier adjoint, a annoncé la création d’un comité de pilotage, présidée par la maire Jocelyne Poitevin, et le recrutement d’un ingénieur.
« Cette embauche se fait dans le cadre de l’Établissement public de gestion et d’aménagement de la baie de Douarnenez (Epab) et au titre de la prévention des risques d’inondations, compétence de Douarnenez communauté, confirme la maire. L’ingénieur devra étudier la charge sédimentaire des trois ruisseaux pour l’atténuer. La porte de l’écluse du seuil à marée empêche l’écoulement. »
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Concernant les souhaits de Dahut sur des prélèvements en profondeur, la maire assure : « Les déchets les plus toxiques sont ceux qui ont été déposés au fil du temps, la peinture notamment, toujours présents dans la ria. » Quant aux dépôts sous bâches géotextiles, Jocelyne Poitevin répond sans détour : « Les sédiments retirés pour rendre accessible le chantier Tanguy ont été analysés et ne présentent aucun danger. »
Quid d’un vaste chantier de dépollution à Pouldavid ? « Si on vide l’anse, qu’est-ce qu’on fera des sédiments, car les dépôts en mer sont interdits ? Pour dépolluer, il faudrait une autorisation de l’État en fonction de la nature des déchets. »
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Après plus de près de trente-cinq ans de maraîchage bio à Plougasnou (Finistère), Éric et Brigitte Le Duc passent la main, heureux du parcours accompli. Ils vont pouvoir enfin se concentrer sur leur… potager.
Après trente-cinq ans de maraîchage, Brigitte et Éric Le Duc vont pouvoir prendre une retraite sereine : leurs terres resteront en bio. | OUEST-FRANCE
Leurs légumes savoureux réputés bien au-delà des limites de Plougasnou (Nord-Finistère) auraient pu manquer à leurs clients. Mais par chance, leur étal a été repris, depuis le début de l’année, par Jonas et Liza installés sur leurs terres depuis le début de l’année.
Ce n’est pas par un petit pincement au cœur qu’Eric et Brigitte Le Duc se retirent du métier. « Mais nous sommes soulagés d’avoir pu passer le relais à des jeunes engagés dans le bio. Nos clients étaient inquiets et nous demandaient si on ne voulait pas faire un an de plus. »
C’est certain, leur gentillesse et le petit mot pour chacun manqueront le mardi matin sur le marché. Mais quand arrive le moment de la retraite, le couple décide de lâcher les rênes de leur exploitation à Kerallas.
« Là où habitaient déjà mes parents, raconte Éric Le Duc. Mécanicien agricole et marine, j’étais revenu les aider. À l’époque, ils faisaient des vaches laitières, du chou-fleur et des artichauts. Ça, c’était avant les quotas laitiers, au début des années 1980. En fait, je me sentais à ma place, ici. »
Avec ses parents, Éric Le Duc essaie les tomates de plein champ avant de passer à leur culture sous tunnel froid. Puis sa rencontre avec Brigitte renforce ses convictions pour une agriculture plus durable et sans pesticides. Le virage vers le maraîchage bio va se faire naturellement, à une époque où ils seront quasiment les pionniers de cette nouvelle tendance. « Les premiers à Plougasnou. Jean-Jacques et Antoinette Lohéac s’étaient lancés une dizaine d’années avant nous, tout près à Saint-Jean-du-Doigt. »
Le maraîchage n’est pas un métier de tout repos, reconnaît Éric Le Duc. « C’est très prenant, il faut aussi faire face aux aléas climatiques et aux prédateurs comme les choucas qui s’amusent à déterrer la graine à peine semée. Je me souviens d’une parcelle de petits pois complètement dévastée, il a alors fallu poser des filets. »
Dans ce métier, on avance à petits pas : « On expérimente, il ne faut pas avoir peur de l’échec, on essaie de comprendre jusqu’à maîtriser et obtenir des résultats satisfaisants. »
Et toujours s’adapter : « J’ai commencé par les variétés de tomates anciennes, les clients faisaient aussi des propositions comme la culture de radis japonais. Notre parcours est aussi passé par l’abandon des coopératives pour ne plus travailler qu’en local, sur les marchés et pour les épiceries. De dix-sept hectares, nous sommes passés à six. »
On ne se change pas avec l’âge et chez les Le Duc, la fidélité à leurs valeurs est la règle de vie, comme ceux de continuer à cultiver le potager et de naviguer à la voile.
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La journaliste Inès Léraud publie avec Pierre Van Hove une enquête très documentée sur le remembrement. Un plan social qui a bouleversé les campagnes françaises au XXe siècle et dont on mesure les graves conséquences aujourd’hui.
Inès Léraud | CAMILLE DE CHENAY
« Champs de bataille » d’Inès Léraud (enquête) et Pierre Van Hove (dessin). La Revue dessinée et Delcourt. 192 p. 23,50 €.
Bande dessinée. L’histoire du remembrement français est la nouvelle enquête édifiante publiée en bande dessinée par Inès Léraud et Pierre Van Hove. S’appuyant sur le travail de l’historien Léandre Mandard, la journaliste remonte le temps. La loi qui encadre le remembrement date de 191 mais elle est peu appliquée car les paysans résistent. C’est en Bretagne et sous le gouvernement de Vichy qu’une nouvelle loi impose le regroupement des terres. La coopérative de Landerneau, dirigé par un grand propriétaire terrien, soumet la paysannerie avec un syndicat auquel ils sont obligés d’adhérer pour obtenir des semences. Le plan de modernisation de l’agriculture française via le remembrement est mené par les membres du syndicat, souvent les plus gros agriculteurs.
Cette politique d’agrandissement des fermes pour pouvoir répondre au besoin de souveraineté alimentaire de la France et honorer les contreparties du plan Marshall en achetant des produits américains/ c’est l’arrivée des tracteurs dans les champs.
Fidèle à son travail de terrain, Inès Léraud interroge les derniers témoins de cet épisode qui bouleversa les campagnes françaises. Elle raconte aussi les révoltes, les collusions entre industriels en mal de main-d’œuvre (en 1961, l’usine Citroën de Rennes recrutera 70 % de ses ouvriers parmi les paysans contraints à l’exode).
Du bout des lèvres, les quelques tenants du remembrement comme Edgard Pisani reconnaissent qu’ils ont été trop loin. L’État veut aujourd’hui réparer les dégâts sur la biodiversité. On replante des haies, réhabilite les cours d’eau. Mais la course au gigantisme des fermes est à peine freinée. Et les dégâts sociaux comme la désertification des campagnes paraissent irrémédiables.
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Un nouveau magasin Carrefour Express ouvre mercredi 15 janvier 2025, au 18, place des Otages à Morlaix (Finistère). Il sera ouvert du lundi au samedi, et le dimanche matin.
Thomas Le Saux, 23 ans, gérant du nouveau Carrefour Express, qui ouvre mercredi 15 janvier 2025, au 18, place des Otages, à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
La supérette Carrefour Express ouvre ce mercredi 15 janvier 2025 au 18, place des Otages, au pied du viaduc de Morlaix (Finistère). Thomas Le Saux, son gérant, est nouveau dans la région.
J’ai 23 ans et je viens de Chinon (Indre-et-Loire). Après mon bac, j’ai fait une licence de langues à Angers (Maine-et-Loire). Pendant mes études, je me suis rendu compte qu’elles ne me plaisaient plus. Je cherchais à être actif. J’ai validé ma licence et j’ai suivi la formation Futur entrepreneur de Carrefour.
Pendant un an, j’ai été en alternance dans un magasin, avec un seul jour de cours par semaine. Ensuite, j’ai été adjoint d’un magasin Carrefour City à Chinon pendant un an. Au bout de cette deuxième année, j’ai passé les sélections de Carrefour pour prendre un magasin en location-gérance. J’avais demandé la Bretagne, il me fallait les côtes pas très loin. Je suis arrivée à Morlaix en novembre. Je ne connaissais pas, c’est une ville qui a l’air d’avoir du cachet et un centre-ville qui bouge. J’ai en plus la chance d’être à côté du viaduc.
Lire aussi : De l’éPYcerie au vrac, un nouveau commerce en plein centre-ville de Morlaix
On a un peu moins de 140 m2 de surface de vente, et environ 200 m² au global. Il y a tout d’un grand Carrefour, sauf les produits à la découpe. Le fromage, les viandes, la charcuterie seront en vente libre service. Nous avons des fruits et légumes, de l’épicerie, crémerie, alcool… Et nous avons du pain, qui est cuit sur place. On peut en avoir à toute heure de la journée.
On sera ouvert du lundi au samedi, de 8 h à 21 h, et le dimanche, de 9 h à 13 h. L’objectif, c’est la proximité, le contact avec les clients. C’est, je trouve, ce qu’il y a de plus stimulant.
Lire aussi : Des entrepreneurs pourront tester leur commerce dans deux boutiques éphémères, à Morlaix
Il y a trois personnes à temps plein. Mattéo Scouarnec, 21 ans, est employé principal. Brigitte Rello, 59 ans et Johanna Chardinne, 23 ans, sont employées polyvalentes. Ensuite, il y a un poste à mi-temps à compléter, que j’aimerais proposer en CDI étudiant. Je vais lancer le recrutement dans les prochaines semaines.
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Le maire de Plounéour-Ménez (Finistère), Sébastien Marie, a présenté ses vœux à la population, samedi 11 janvier 2025, devant un public nombreux. Les réalisations de 2024 ainsi que les projets communaux pour 2025 ont été dévoilés.
Le maire Sébastien Marie, accompagné par le conseil municipal et les jeunes du nouveau conseil municipal ont présenté leurs vœux, samedi soir, dans la salle polyvalente. | OUEST-FRANCE
Samedi soir 11 janvier 2025, dans la salle polyvalente, les habitants et les invités sont venus nombreux assister à la cérémonie des vœux du maire de Plounéour-Ménez (Finistère), Sébastien Marie.
La commune continue son développement
La nouvelle salle de sport, appelée salle Pierre-Lachuer du nom de l’ancien maire, ouvrira ses portes aux collégiens, écoliers et habitants le mois prochain, après trois ans de travaux et un budget de 895 000 € hors taxes. Les travaux de rénovation du terrain de foot ont été réceptionnés le mois dernier pour un budget de 70 000 €.
Le futur dojo de 160 m2, dont le
Département a acquis le terrain situé près de l’école, verra ses travaux
commencer en 2026, pour une ouverture prévue en 2027, ce qui fait dire au
maire : La commune va bénéficier, avec ces trois équipements, d’un
véritable complexe sportif. Une journée dédiée aux sports et à l’inauguration
des infrastructures sera organisée samedi 26 avril 2025.
Le nouveau centre de santé communautaire vient de
s’ouvrir avec deux médecins généralistes, un kinésithérapeute, une sage-femme,
une coordinatrice et une accueillante. Le centre est à la recherche
d’autres praticiens, ce qui fait que cette offre sera amenée à se développer
dans l’avenir »,
dit-il.
Les études, pour les futurs travaux de végétalisation de la cour de l’école Jules-Ferry, sont lancées, pour une réception du chantier en fin d’année, alors que la bibliothèque déménage ces jours-ci dans ses nouveaux locaux, entre les logements communaux et la salle Foyer.
Dans le cadre de la charte environnementale, le premier verger communal a vu le jour sur le sentier des Mémoires, avec la plantation d’une quinzaine de fruitiers.
Dix-neuf enfants se sont présentés pour composer le nouveau conseil municipal des jeunes de la commune. Leurs propositions pour la commune sont attendues en 2025. Le budget alloué est de 3 000 €.
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Population vieillissante, raréfaction des terrains, mais aussi des projets comme une maison des associations et une boulangerie. Voici ce qu’il faut retenir de la cérémonie des vœux du maire Gwenolé Guyomarc’h, aux habitants de Locquirec (Finistère), samedi 11 janvier 2025.
Une assemblée bien fournie, samedi soir, pour les vœux du maire de Locquirec aux habitants. | OUEST-FRANCE
Nous avons choisi de relater les vœux du maire de Locquirec, samedi 11 janvier 2025, en soirée, à la salle Bilzic, à Locquirec (Finistère), sous la forme d’un abécédaire.
Seize décès en 2024 (vingt-cinq en 2023), et seulement quatre naissances contre douze l’année précédente. « Des chiffres qui disent que notre population est vieillissante », souligne Gwenolé Guyomarc’h, lors de sa 17eᵉcérémonie des vœux depuis qu’il a été élu maire de Locquirec, en 2008. Les derniers chiffres de l’Insee indiquent 1 598 habitants.
La commune subit la raréfaction de la ressource en terrains constructibles. « Une raréfaction qui fait que les prix augmentent, c’est une catastrophe à long terme pour nos jeunes Locquirécois qui souhaitent s’installer… » Le maire poursuit : « Il y a pourtant eu cinquante-trois ventes de biens, mais cela suffit-il à un renouvellement ? Comment faire société si les maisons sont vendues au fur et à mesure pour l’appât du gain. C’est un phénomène qui concerne de plus en plus tout le territoire. Autant d’éléments d’inquiétudes qui doivent nous interroger, car la vie des petites communes comme la nôtre est totalement impactée par cette situation. »
Cinq nouveaux logements vont voir le jour, dans le cadre du projet du nouveau quartier de Pennenez. Ce projet comprend deux ou trois commerces, dont une boulangerie et un parking. Les travaux vont bientôt commencer. « C’est un pari pour Locquirec ! » insiste l’élu.
Cette maison des associations verra le jour dans l’ancien local du Moguérou. Parmi les autres projets, la poursuite des cheminements doux et celui de l’aménagement de la route départementale, « qui dépend donc du Département ».
« Tous ces projets dépendent des subventions, et de l’emprunt. Le dernier contracté, en novembre dernier, par la commune, l’a été au taux de 3,39 %. Or, on sait que le rendement des taux souverains français à dix ans a flambé, grimpant à 3,40 %. Il est possible que les subventions attendues, comme la Dotation d’équipement des territoires ruraux (DTER), ne nous soient pas versées. Alors, nous n’aurons plus qu’à compter que sur nous-mêmes. »
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Les Phares et balises veulent retirer le mercure contenu dans le phare de Créac’h, à Ouessant (Finistère). Un feu industriel, de portée réduite, viendrait remplacer l’optique actuelle, unique avec ses huit faisceaux. Un projet qui suscite une forte opposition. Le maire de l’île demande une réunion publique.
Deux semaines après son lancement par le collectif Ouessant Vent De Bout, la pétition « Sauver le phare de Créac’h » recueille plus de 13 000 signatures. | ARCHIVES VINCENT MOUCHEL
Deux semaines après son lancement par le collectif Ouessant Vent De Bout, la pétition « Sauver le phare de Créac’h » recueille plus de 13 000 signatures, ce dimanche 12 janvier 2025. En cause : des travaux projetés par la Direction générale des affaires maritimes Nord Atlantique-Manche Ouest (dont relèvent les Phares et Balises). Comme reconnu, le 7 janvier, par la préfecture du Finistère, il s’agit de « moderniser » le phare de Créac’h (notamment en lui retirant son mercure) et « l’adapter aux besoins de la navigation d’aujourd’hui ».
Mais, selon l’association, cette refonte entraînerait le remplacement de la lentille de Fresnel par un feu industriel de portée réduite. Ce qui déclasserait le Créac’h, le plus puissant phare d’Europe. Et signerait la fin de lumière actuelle, unique au monde avec ses huit faisceaux. Le collectif pour sauver ce « patrimoine visuel » de l’île.
Le collectif a aussi adressé une lettre, le 24 décembre, au ministre de la Mer, aux affaires maritimes NA-MO, à la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), au Département, à la députée Mélanie Thomin et au maire d’Ouessant Denis Palluel. Sa demande : « Le report et le réexamen de ce projet qui n’a pas de caractère d’urgence ».
Dans une lettre du 7 janvier, Denis Palluel demande à la préfecture et aux Affaires maritimes d’organiser une réunion publique à Ouessant. Pour « donner la possibilité aux insulaires, dont les élus du conseil municipal, de recueillir vos arguments […] et exprimer les leurs ». Denis Palluel sollicite aussi la « déprogrammation de la commission nautique locale prévue à Brest courant janvier ». Composée des services de l’État et de cinq représentants des activités maritimes professionnelles ou de loisirs, elle doit rendre un avis sur les questions de sécurité maritime. De son côté, la préfecture a promis que « la population sera concertée » .
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Impliquée dans l’accompagnement de personnes en difficulté, la centaine de bénévoles de l’association Saint-Vincent-de-Paul permet aussi d’assurer le fonctionnement de la maison d’accueil d’urgence à Lannion (Côtes-d’Armor). Comment ? En passant régulièrement une nuit dans cet hébergement, comme veilleurs.
L’engagement des bénévoles de Saint-Vincent-de-Paul permet d’assurer l’accompagnement de personnes en difficulté à Lannion mais aussi l’hébergement d’urgence, auquel ils contribuent aux côtés de la salariée, Amélie Glaz. | OUEST-FRANCE
Forte de ses 120 membres, l’association Saint-Vincent-de-Paul de Lannion (Côtes-d’Armor) aborde 2025 avec l’énergie insufflée par les nouveaux bénévoles venus renforcer ses rangs l’an dernier. Un motif de satisfaction pour ses membres, qui étaient « en quête de renouvellement », comme l’explique Francis de Hautecloque, le président, samedi, à l’occasion de l’assemblée générale.
C’est l’implication de ces retraités mais aussi de ces actifs qui permet notamment d’assurer le fonctionnement du centre d’hébergement de Saint-Vincent-de-Paul (1). Et ainsi, d’ouvrir sa porte aux personnes sans domicile fixe ou dans le besoin, « en relation systématique » avec le Samu social.
« SDF, migrants, Ukrainiens, personnes à la dérive ou en grande difficulté… » Au-delà des différences de leurs profils, ces bénéficiaires ont trouvé l’an dernier le réconfort dans cette maison d’accueil dont les sept places n’ont pas désempli. Enregistrant en 2024, au total, « 2 000 nuitées d’urgence et un millier d’autres en moyen séjour (3 à 9 mois) ». Car il faut pouvoir accorder du temps à certains, « en leur permettant de sortir la tête de l’eau. La chance d’une réorientation sociale n’arrive pas en un jour ».
Lire aussi : Hébergement d’urgence à Lannion : « la situation a empiré en 2023 »
Pour ce faire, les bénévoles engagés comme veilleurs s’engagent à dormir sur place régulièrement, à l’instar d’Yvonick Josse, mobilisé « une fois par mois en moyenne ». Aux côtés d’Amélie, la salariée, « nous assurons l’accueil et la cuisine », détaille Francis de Hautecloque.
En parallèle, une autre équipe de bénévoles se charge quant à elle de l’accompagnement d’autres personnes en difficulté. « Des binômes se chargent de visites à domicile, destinées à des gens âgés, isolés et parfois dépressifs qu’on écoute et avec lesquels on peut jouer au scrabble, illustre le président. D’autres épaulent les jeunes dans leurs recherches de boulot ou aident des anciens à déménager ou meubler un nouveau logement. »
Lire aussi : Une mobilisation pour dénoncer le manque d’hébergement des sans-abri dans les Côtes-d’Armor
Les besoins évalués par ces équipes de Saint-Vincent-de-Paul les encouragent à ne pas en rester là. Et à songer à de nouveaux projets : « Nous envisageons un développement à l’échelle du Trégor, avec des projets axés sur le logement ». Le déficit de logements sociaux et la précarité grandissante ne contrediront pas ces intentions.
« Grâce à une antenne dynamique au niveau de Tréguier et de la Presqu’Île de Lézardrieux, un logement y est déjà opérationnel. Et un second logement devrait être créé dans cette zone », précise Yvonick Josse, notamment à destination de personnes et familles en difficulté, pour quelques mois. Francis de Hautecloque d’ajouter : « Mais quoi qu’on fasse, ce sera toujours une goutte d’eau dans un océan de besoins ! ».
(1) Inauguré en 2022, il est situé au 32, rue Saint-Elivet, à Lannion.
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Vendredi 10 janvier 2025, lors de la cérémonie des vœux au personnel municipal de Douarnenez (Finistère), Fabien Lebrun, directeur général des services sur le départ, a déploré le « dénigrement des fonctionnaires » dont les administrés sont de plus en plus coutumiers.
Vendredi 10 janvier 2025, à la salle des fêtes, Fabien Lebrun, directeur général des services de la Ville de Douarnenez, a présenté ses ultimes vœux au personnel municipal. | OUEST-FRANCE
Jocelyne Poitevin, maire de Douarnenez (Finistère), a présenté ses vœux au personnel municipal, vendredi 10 janvier 2025, à la salle des fêtes. L’occasion pour l’édile de rappeler l’activité « très dense » qu’a connue l’ensemble des services communaux au cours de l’année 2024 et de remercier les agents « pour leur travail et leur investissement de tous les jours auprès de la population ».
Elle a ensuite énuméré les projets pour 2025, à l’image de la mutualisation de certains services entre la Ville et Douarnenez communauté. Projets qui seront menés avec un nouveau directeur général des services (DGS) dans chacune des deux collectivités.
Car Fabien Lebrun, qui occupait jusqu’à présent les deux postes, partira fin janvier pour rejoindre l’Institut national des études territoriales, à Strasbourg (Bas-Rhin). Avant de lui laisser la place sur l’estrade, la maire a tenu à le « remercier publiquement pour la qualité et la quantité de travail effectué », mais aussi pour son « écoute » auprès des agents municipaux.
Jocelyne Poitevin, maire de Douarnenez, lors de la cérémonie des vœux au personnel municipal, vendredi 10 janvier 2025. | OUEST-FRANCE
Lors de son ultime discours, Fabien Lebrun a eu à cœur de défendre la fonction publique, trop souvent dénigrée à ses yeux. L’engagement du personnel au service des Douarnenistes « est une constante qui fédère et témoigne de l’utilité de l’action publique sur le territoire municipal, a-t-il salué. Je vous remercie d’autant plus pour cette constance que le rapport entre l’usager et le fonctionnaire devient de plus en plus inéquitable. La capacité à décrier l’action des services est devenue la norme. »
Mesures de protection fonctionnelle
Le DGS sur le départ a d’ailleurs indiqué qu’en 2024, année marquée par de « nombreuses situations offensives », plusieurs agents ont demandé des mesures de protection fonctionnelle pour « préserver leur intégrité physique et morale » après des attaques dans le cadre de leur fonction.
Enfin, face au « nombre conséquent d’agents déplorant une rémunération inadaptée au regard de leur implication personnelle et des responsabilités qu’ils endossent », Fabien Lebrun a rappelé que les « rémunérations uniformes pour tous » sont un principe auquel n’a jamais pu déroger la fonction publique.
Il a donc encouragé ses collègues à se tourner vers « d’autres voies de satisfaction personnelle ». Comme la mobilité interne. « L’avenir n’est interdit à personne », a-t-il insisté.
L’arrivée du successeur de Fabien Lebrun à la Ville est prévue début avril. Quant au poste de DGS de Douarnenez communauté, il devrait être pourvu à l’actuel DGS de la Ville de Pont-l’Abbé.
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Deux femmes dénoncent les comportements de deux prêtres de la commune de Loudéac, dans les Côtes-d’Armor. L’une d’elles a porté plainte à la gendarmerie. Une enquête est en cours. Les deux prêtres ont été suspendus par l’évêque de Saint-Brieuc, qui a pris la parole ce samedi 11 janvier.
Mgr Denis Moutel, évêque du diocèse de Saint-Brieuc Tréguier a pris la parole samedi 11 janvier dans un communiqué rappelant les faits reprochés aux deux prêtres. | OUEST-FRANCE
Deux prêtres de la commune de Loudéac (Côtes-d’Armor) ont été suspendus par Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier. Pour cause, deux femmes dénoncent des comportements inappropriés. L’une d’elles a porté plainte auprès de la gendarmerie. Une enquête est en cours.
Ce samedi 11 janvier, Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier a pris la parole dans un communiqué. Il écrit que « deux femmes adultes se sont manifestées auprès de l’Église pour se plaindre de leur comportement ».
L’évêque explique que pour que l’enquête puisse se dérouler sereinement, et en attendant les conclusions de celle-ci, il a demandé « aux deux prêtres mis en cause de se mettre en retrait de leur mission ».
Dimanche 12 janvier, Mgr Denis Moutel viendra à la rencontre des fidèles de Loudéac et des paroisses de la zone pastorale et présidera l’Eucharistie. « Je sais l’émotion et la peine que suscitera cette douloureuse situation, et je veux leur dire dès maintenant mon soutien », ajoute-t-il.
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Lors de ses vœux à la presse, vendredi 10 janvier 2025, le groupe local de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) a, entre autres, réaffirmé sa volonté de ne pas ménager ses efforts pour imposer une « réelle » transition écologique.
Les Écologistes de la baie de Saint-Brieuc espèrent encore faire bouger les lignes en 2025. | OUEST-FRANCE
Les Écologistes de la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) ont présenté leurs vœux à la presse, vendredi 10 janvier 2025. L’occasion de faire le bilan « d’une année 2024 difficile » en termes d’environnement et redire ses convictions pour les mois à venir.
Yann Hamon, cosecrétaire des Écologistes de la baie de Saint-Brieuc, a commencé ses vœux à la presse en exposant les conclusions du rapport Copernicus 2024, paru le jour même, « qui fixe à près d’1,6 °C le réchauffement climatique ». Et ses conséquences. « On voit les catastrophes se multiplier. Le coût de l’inaction climatique va être monstrueux. On espère que l’Europe montrera le chemin pour un redressement en 2025. »
Fort d’une hausse des militants depuis les législatives, le groupe espère aussi que l’unité de la gauche sera préservée dans la perspective d’élections à venir. S’il rappelle qu’il a soutenu le projet éolien en baie de Saint-Brieuc, il est toujours fermement opposé à des projets locaux qui lui paraissent « totalement absurdes d’un point de vue écologique ». Notamment l’achèvement de la rocade sud de Saint-Brieuc, ou encore celle de Lamballe.
Lire aussi : Le Département évoque la poursuite des travaux de la rocade sud de Saint-Brieuc en 2025
Au vu de l’abandon du nouvel incinérateur de Planguenoual, « on s’aperçoit que des projets tombent les uns après les autres et que la nécessité d’une transition écologique finit par s’imposer ». Les écologistes font donc le vœu que leurs partenaires et, parfois, adversaires, les écoutent davantage « et plus vite », notamment en ce qui concerne le devenir de l’aéroport de Trémuson. « L’aérien n’est plus un secteur d’avenir », assure Yann Hamon.
Les écologistes s’inquiètent par ailleurs de la montée du populisme en Europe. « Mais aussi un phénomène nouveau que sont les prises de position d’Elon Musk, sur la politique américaine mais aussi sur celle de l’Europe. Démocratiquement, cette dérive d’une oligarchie, qui va à l’encontre de tous les efforts que nous menons sur le climat, est très inquiétante. »
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Le groupe va donc bientôt clore son compte X, en lui préférant Bluesky, « ce qui nous permettra d’être davantage entendus », espère Rémy Larhant, porte-parole. « Dans un contexte d’informations confisquées, avec des règles de modération inquiétantes qui surfent sur le mensonge, nous pensons que la presse aura un rôle essentiel pour lutter contre ces dérives », ajoute Yann Hamon.
Ce dernier pointe aussi un contexte politique instable en France, « du fait du président de la République qui a refusé de nommer la gauche ». Par ailleurs, le groupe espère « au minimum la suspension de la réforme des retraites et préserver le lendemain des Français, en réinjectant les 7 milliards d’euros coupés dans le budget climatique voulu par Michel Barnier ».
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Le conseil communautaire de Monts d’Arrée Communauté (MAC) s’est réuni pour sa première séance de l’année 2025, sous la présidence de Jean-François Dumonteil, mardi 7 janvier 2025. L’ensemble des délibérations a été voté à l’unanimité.
L’assemblée communautaire au travail. | OUEST-FRANCE
La séance du conseil communautaire de Monts d’Arrée communauté (MAC), mardi 7 janvier 2025, s’est ouverte sur le projet de parc photovoltaïque de 5 à 6 ha, à Berrien, avec la possibilité de se raccorder à la moyenne tension. Ce projet de développement prévoit que les citoyens volontaires puissent s’y intégrer.
Dans le cadre de la prise de compétence Eau et assainissement par la communauté de communes, furent votés ensuite les tarifs de vente d’eau en gros à l’extérieur du territoire ainsi qu’au Syndicat de Kerbalaën, en complément des tarifs déjà votés pour les usagers lors du conseil communautaire du 26 novembre 2024. Ils s’établissent donc à 1 € le m³. Concernant la vente d’eau du Huelgoat par Suez vers Plouyé (Eau du Ponant), la part intercommunale est fixée à 0,32 €.
La nouvelle redevance de l’Agence de l’eau, basée sur la consommation de tous les usagers, sauf les éleveurs, a été actée à hauteur de 0,33 €/m³.
Ont ensuite été adoptés les budgets primitifs 2025 de l’eau potable et de l’assainissement collectif et non collectif. Enfin, 12 représentants ont été désignés au sein du conseil d’exploitation de la toute nouvelle régie Eau et assainissement créée le 26 novembre 2024, à raison d’un par commune membre.
Ce conseil compte, en outre, deux membres représentant les associations liées à la protection de la ressource en eau ou à celle des consommateurs, dont le siège se situe sur le territoire communautaire.
La question de la mobilité étant particulièrement prégnante en Centre Ouest Bretagne, territoire vaste, rural et peu dense, le projet de territoire Objectif 2040 du Pays COB prévoit de faciliter le développement du covoiturage de proximité, de l’auto-stop organisé et du transport à la demande.
Le conseil a adopté une convention de trois ans visant à expérimenter ce dispositif, qui prendra la forme d’un réseau d’auto-stop matérialisé sur des arrêts précis, aux frais de MAC, dans la limite de 3 500 € la première année d’expérimentation et 1 000 € par année, pour les deux années suivantes.
Le Groupement d’intérêt public (GIP) Musées de territoires finistériens, dont était membre MAC parce qu’il comprenait notamment, jusqu’en décembre, l’écomusée des Monts d’Arrée, a voté sa propre dissolution pour mieux intégrer le projet porté par le Département, qui vise à regrouper au sein d’un même établissement culturel l’ensemble de ses domaines et musées afin de proposer une offre culturelle mutualisée aux Finistériens.
Le conseil a donc acté cette dissolution et accepté cette nouvelle configuration. La contribution annuelle de Monts d’Arrée Communauté au GIP, qui était de 5 000 €, est maintenue, mais sera versée dorénavant sous la forme d’une subvention. Une convention interviendra avec le département du Finistère sur ce point.
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Manon Le Noir, 32 ans, agente au service ressources humaines de Morlaix communauté, a été officiellement présentée comme candidate à l’élection de Miss Handi France, lors des vœux de l’Agglomération vendredi 10 janvier 2025.
Manon Le Noir, 32 ans, est candidate à l’élection de Miss Handi France. Elle travaille au sein de Morlaix communauté. | OUEST-FRANCE
Ce vendredi 10 janvier 2025, lors des vœux de l’Agglomération à la population pour l’année 2025, Manon Le Noir, agente au sein des ressources humaines de Morlaix communauté, a officiellement été présentée comme candidate au concours de Miss Handi France.
« Je le fais pour que la maladie rare dont je suis atteinte soit plus connue. » Manon Le Noir, 32 ans, souffre de dyskinésie non kinésigénique paroxystique, une maladie orpheline. Elle se rendra dans les prochaines semaines dans des clubs de sport, face à un public d’enfants, pour parler de harcèlement et d’acceptation des différences.
L’élection nationale aura lieu en mai, au Creusot.
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Rencontre, jeudi 9 janvier 2025, avec les deux porteurs d’un ambitieux projet de lieu artistique et social pour le territoire des monts d’Arrée, Emanuela Nelli, chorégraphe et réalisatrice, et Alain Mahé, musicien et compositeur, tous deux membres de l’association Méharées qui est aussi une compagnie de spectacle vivant.
Emanuela Nelli et Alain Mahé devant l’emplacement prêt à recevoir la Baraque, un nouveau lieu artistique et social des monts d'Arrée. | OUEST-FRANCE
« Depuis ses débuts en 2004, explique Emanuela Nelli, chorégraphe et réalisatrice de la compagnie de spectacle vivant des monts d’Arrée, Méharées porte des projets de créations artistiques multidisciplinaires. Danse, musique, créations sonores et radiophoniques, concerts, films documentaires, dessin, peinture, poésie, photographie, arts plastiques, tout nous est utile pour nous exprimer. »
Pour son travail de création, de diffusion et de rencontre, la compagnie Méharées a investi tantôt des espaces naturels, tantôt des bâtiments, mais n’a jamais eu de lieu qui lui soit propre. « Alors, s’exclament Emanuela Nelli et Alain Mahé, quand le fameux Théâtre Dromesko a proposé de reprendre La Baraque, une structure en métal et bois avec une toile comme toit, qui offre un espace de 200 m² de plancher, l’association a saisi cette opportunité. Elle a décidé de se consacrer pleinement à la mise en place d’un lieu ouvert et pluriel, un véritable espace d’interculturalité, l’utopie dont nous avions besoin. »
Le projet, déjà vieux d’un an, a bien avancé puisque La Baraque est arrivée d’Ille-et-Vilaine entièrement démontée et qu’elle est stockée hors d’eau, sous un hangar, à proximité de son lieu de remontage à Saint-Rivoal. Celui-ci consiste en un terrain privé, gracieusement mis à disposition par Yves-Claude Guillou, situé à proximité immédiate de la salle des fêtes, de la bibliothèque, de l’aire de jeux et du gîte communal.
Le terrassement et la voie d’accès sont achevés avec l’accord enthousiaste de la municipalité et la phase suivante consiste en la restauration de la Baraque de 10 m sur 20. « En effet, précisent-ils, après trente ans d’itinérance, elle se porte bien, mais elle a besoin de travaux pour répondre aux normes d’accueil du public et être agréable et fonctionnelle dans son utilisation. »
Cette phase devrait s’achever en mars et le mois d’avril sera entièrement dévolu au remontage, ainsi qu’aux travaux d’aménagement intérieur de la structure, notamment la mise en place d’un équipement technique sobre permettant l’accueil des événements et dess publics.
La Baraque ouvrira ses portes les 15 et 16 mai, pour proposer une saison culturelle qui courra jusqu’en octobre, moyennant une pause de la mi-juillet à la mi-août.
Ce projet, d’un montant de 35 000 €, est soutenu financièrement par la Région Bretagne (20 %) et Monts d’Arrée Communauté (4,3 %), et techniquement par la mairie de Saint-Rivoal, en collaboration notamment avec le centre social itinérant des Rendez-vous des Monts d’Arrée.
Une réunion publique de présentation du projet aura lieu samedi 25 janvier, à 15 h, à la salle des fêtes de Saint-Rivoal.
Pour lui permettre de boucler son budget, Méharées lance un appel aux dons : www.helloasso.com/associations/meharees/collectes/la-baraque-meharees-projet-artistique-et-social-au-sein-des-monts-d-arree-2.
Pour donner un coup de main, contact : https://meharees.wordpress.com
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Les deux étaient intéressants, mais les citoyens ont dû choisir. Vendredi 10 janvier 2025, les vœux de Morlaix communauté, du président de Jean-Paul Vermot, et une réunion publique sur l’insécurité, organisée par la députée Sandrine Le Feur, avaient lieu quasiment en même temps.
Deux rendez-vous importants du territoire se sont tenus quasi simultanément à Morlaix (Finistère), vendredi 10 janvier 2025. | KÉVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
On dit que choisir, c’est renoncer. Parfois, ne pas choisir mène au même résultat… Vendredi 10 janvier 2025, à 18 h, avaient lieu les vœux du président de Morlaix communauté, Jean-Paul Vermot, au Roudour, à Saint-Martin-des-Champs. À 19 h, à la salle de Ploujean à Morlaix, se tenait une réunion publique organisée par la députée de la 4e circonscription du Finistère Sandrine Le Feur, sur l’insécurité, après les récentes problématiques liées au trafic de stupéfiants, notamment.
Pour rappel, Jean-Paul Vermot est encarté au Parti socialiste, Sandrine Le Feur fait partie de la majorité présidentielle.
Aux deux rendez-vous, pourtant intéressants, importants pour le territoire, le commandant de police du commissariat de Morlaix, mais aussi la commandante de la compagnie de gendarmerie de Plourin-lès-Morlaix, étaient absents. Des représentants des deux institutions étaient bien là, mais pas les patrons. Il semblerait que face à la tenue quasi simultanée des vœux et de la réunion publique, une politique du « ni l’un, ni l’autre » ait été appliquée, afin de ne pas donner l’impression de favoriser le président de Morlaix communauté ou la députée.
Tous deux, élus au suffrage universel direct, auraient-ils pu se coordonner, afin de ne pas se télescoper ? En tout cas, en choisissant, ou en ne choisissant pas de décaler ces rendez-vous, ils ont renoncé à fédérer les citoyens de leur territoire.
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Réseau de chaleur urbain, boutiques à tester, de l’art à la Manufacture… Les projets 2025 de Morlaix communauté, présentés lors des vœux de son président Jean-Paul Vermot vendredi 10 janvier, couvrent plusieurs domaines. Une nécessité pour « la cohésion du territoire », selon lui.
Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté, lors des vœux vendredi 10 janvier 2025. | OUEST-FRANCE
« Agir sans relâche » : c’est par cette anaphore que Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté, a présenté ses vœux à la population, vendredi 10 janvier 2025, à la salle du Roudour à Saint-Martin-des-Champs (Finistère). « Trois mots essentiels » au regard du contexte national, faits « d’anxiété, d’attente, au moins pour un budget de la Nation », a-t-il déclaré.
Agir « guidé par la raison, la science qui est désormais un étendard du territoire avec l’Espace des sciences », a-t-il d’emblée mis en avant.
« Agir sans relâche », a-t-il répété plus loin, pour que chacun « trouve sa place dans notre société, son épanouissement personnel, professionnel et culturel, car c’est ainsi que se renforce la cohésion d’un territoire ».
Pour cela, voici les réalisations qui vont marquer le territoire en 2025.
Morlaix communauté a investi dans deux boutiques à tester aux numéros 34 et 39 place des Otages. La première sera prête en mars 2025. La seconde suivra.
Les porteurs de projet auront donc des locaux clés en main pour éprouver leur concept pendant un mois, jusqu’à deux ans. Une partie du loyer sera prise en charge par Morlaix communauté.
L’idée est de renouveler l’offre en centre-ville et de lutter contre la vacance des locaux commerciaux.
Au 17, rue de Paris, la maison de la culture et de la langue bretonne ouvrira en 2025. Des acteurs locaux, comme KLT qui réunit 29 associations, pourront se retrouver dans ce lieu, à quelques mètres de La Virgule.
Des expositions permanentes et temporaires prendront place à la Manufacture, « un nouveau quartier » qui est en train de se façonner. Elles accueilleront des œuvres du fonds du musée des Jacobins. « Ces espaces d’art feront résonner la ville, avec son musée, quand il sera rouvert, et le théâtre », espère Jean-Paul Vermot.
2025 sera aussi une année d’accompagnement des communes du territoire pour le développement des modes de déplacement doux. « Nous poursuivrons le déploiement de la mutuelle santé pour tous ainsi que nos opérations d’achats groupés d’énergie. »
Une première grande opération de réseau de chaleur urbain sera dévoilée avec Nerzh Bro Montroulez, société vouée à investir dans des projets d’énergies renouvelables.
« Nous poursuivrons aussi le programme de mise aux normes de nos déchetteries de proximité, a aussi présenté le président de l’Agglomération dans une vidéo courte et rythmée. Avec la régie publique de l’eau An Dour, nous poursuivrons différents chantiers d’ampleur pour la sécurisation de la production d’eau potable, la mise aux normes de nos installations afin d’assurer la qualité de nos rejets dans nos stations d’épuration dans le milieu naturel. »
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À Treffiagat, dans le Sud-Finistère, les effets de la montée du niveau de la mer sont criants. D’ici quelques mois, sept maisons très vulnérables au risque de submersion seront rachetées et déconstruites. L’espace permettra à la mer de reprendre ses droits et ainsi de créer de nouveaux dispositifs de protection des quartiers situés en arrière.
Pieux, enrochements, plantation d’oyat, recharge de la dune… Face à la montée du niveau de la mer, aucune solution ne permet d’assurer totalement la sécurité de sept maisons dans le quartier de Lehan, à Treffiagat. | KÉVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
« Ça a été une décision difficile à prendre, elle nous a parfois empêchés de dormir… » Par ces mots, Éric Jousseaume, premier vice-président de la communauté de communes du Pays bigouden sud, évoque le rachat de sept maisons sur le littoral de Treffiagat (Finistère). Pourquoi la collectivité acquiert-elle ces habitations ? « Pour les déconstruire et renaturer l’espace, car on ne peut plus les protéger en l’état », indique Alain Espinasse, préfet du Finistère, qui se tient aux côtés des élus locaux dans cette opération.
En effet, dans ce quartier de Lehan avec vue sur mer et plage au bout du jardin, le risque de submersion devient de plus en plus fort. Chaque tempête érode et abîme la dune qui sépare les habitations de la mer. « Nous devons traiter le problème avant qu’il ne devienne une catastrophe. Il n’y a pas encore de tels dossiers sur le territoire national. Il est sensible à l’heure où le risque apparaît encore seulement théorique, notamment aux habitants », souligne le préfet. Pour Stéphane Le Doaré, président de l’intercommunalité, « il y a un avant et un après la tempête Xynthia. Aujourd’hui on ne peut plus dire que ça n’arrivera jamais ».
Lire aussi : En Bretagne, la mer menace ces habitations : le rachat des maisons envisagé pour les détruire
Sept maisons seront rachetées pour être déconstruites. L’espace ainsi libéré sera rendu à la mer et une digue rétro-littorale viendra protéger des quartiers arrière. | KÉVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
Sur le territoire bigouden, des études scientifiques sur la montée du niveau de la mer et le recul du trait de côte, conséquences directes du changement climatique, ont mené à cette décision. Mais le rachat et la déconstruction des maisons « ne sont qu’une petite partie de notre stratégie », souligne Nathalie Carrot-Tanneau, maire de la commune. En effet, l’espace libéré par ces résidences sera, à terme, franchit par la mer. L’eau s’y engouffrera, les vagues y perdront leur énergie et une digue rétro-littorale viendra protéger les quartiers situés en arrière. « On est véritablement dans une stratégie d’adaptation, on travaille à des solutions fondées sur la nature », note Éric Jousseaume.
Laisser la mer reprendre ses droits a un coût : 3 millions d’euros pour cette opération inédite. « Ce projet est exemplaire. L’État est aux côtés de la collectivité et prendra à sa charge 80 % des dépenses », souligne le préfet. Pour la maire de Treffiagat, ce coût important est aussi à mettre en perspective : « En seulement 10 ans, nous avons investi pas moins d’un million d’euros en ouvrages de protection. Et ces derniers, de toute façon, ne tiendront pas ». Le préfet insiste également sur le fait que « ces foyers qui n’ont plus de valeurs sont tout de même rachetés au prix du marché ».
Une maison a déjà été rachetée par la collectivité du Pays bigouden sud. Cinq autres devraient suivre prochainement. | KÉVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
D’autres vulnérabilités ?
L’acte de vente d’une de ces maisons est déjà signé. Dans les mois à venir, trois à quatre autres devraient suivre. Les premiers travaux de déconstruction pourraient intervenir dès le printemps. Les élus du territoire assurent comprendre « les difficultés des riverains à laisser ces logements. Il y a tout un volet affectif. Sans doute que le temps d’acceptation de cette décision était plus long que nous ne l’avions imaginé », reconnaissent-ils.
Dans le Pays bigouden, les stratégies d’adaptation aux effets du réchauffement climatique n’en sont qu’à leurs débuts. D’ici le printemps, une étude cartographique devrait permettre d’estimer l’importance du recul du trait de côte et de son érosion, à 30 ans et 100 ans. Ce document pourrait dévoiler de nouvelles vulnérabilités.
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Dépolluer ou pas ? C’est toute la question qui se pose désormais après la mise en lumière du pétrole enfoui dans un blockhaus de la Pointe du Raz (Finistère) depuis 1977.
Situé près de la zone commerciale de la Pointe du Raz, ce blockhaus recouvert de végétation cache du pétrole depuis 48 ans. | OUEST-FRANCE
« Cela fait près de 50 ans que le pétrole est présent. Donc, on ne va pas se précipiter. Il n’y a aucune fuite dans l’espace naturel. » Gwenal Hervouet, du Conservatoire du littoral, entend calmer le jeu face à la tempête médiatique générée par le mazout enfoui à la Pointe du Raz (Finistère) depuis 1977.
À la suite d’un différend (aujourd’hui réglé) avec la mairie de Plogoff, le président d’une association patrimoniale œuvrant sur un site tout proche avait mis en lumière, fin décembre, « la dangerosité des hydrocarbures entreposés dans un blockhaus accessible au public », à la suite du naufrage du pétrolier Boehlen, en octobre 1976.
Le Conservatoire du littoral a acquis la parcelle où se trouve ce blockhaus en 1992. Les deux années précédentes, un gros aménagement du site avait eu lieu, dans le cadre de la candidature de la Pointe du Raz à l’obtention du label « Grand site de France », obtenu en 2004 et toujours renouvelé depuis.
Pourquoi les autorités n’ont-elles pas profité de ces travaux pour enlever les déchets enfouis ? « Est-ce un choix stratégique de prioriser la valorisation du site ?, s’interroge Gwenal Hervouet. Je n’ai pas de jugement à apporter. Et je respecte le choix des autorités, en 1977, d’enfouir les déchets car il a fallu répondre très vite à une situation très aiguë. Elles ont bien fait, dans le contexte de l’époque. »
Quant à l’accessibilité au public de l’ouvrage militaire allemand, le délégué régional du Conservatoire du littoral est clair : « Par défaut, les zones non-aménagées de nos parcelles ne sont pas ouvertes au public. Ce bunker en faisant partie, le visiteur encourt une contravention. »
Préfecture et département du Finistère, Conservatoire du littoral, élus du Cap-Sizun et Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) devraient se réunir prochainement pour établir un calendrier : état des lieux, diagnostics et choix d’intervention.
Dépollution ? Non-dépollution ? La parole des experts sera déterminante pour définir un plan d’actions. Basé à Brest, le Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre) va proposer ses services. « Quand on nous sollicite, on étudie le produit et on liste des préconisations techniques. Avant d’établir la stratégie des opérations », détaille Nicolas Tamic, directeur adjoint du Cedre.
En fonction de la dangerosité du déchet : « À la Pointe du Raz, 48 ans après son enfouissement, le pétrole n’est peut-être plus très nocif. Deux à trois jours après nos prélèvements, on a des éléments très précis. La décision d’intervention incombe alors à l’autorité, le préfet ou le maire », poursuit le scientifique.
S’il y a danger, « l’action est radicale. » Si non, « on traite à la chaux et on isole le bunker en coulant du béton pour le rendre complètement hermétique et le sceller définitivement. »
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Logements sociaux, aménagement des voiries, exposition photos… À Lanmeur (Finistère), les chantiers s’enchaîneront en 2025. La maire, Cathy Lucas prend à bras-le-corps la mission qui lui a été confiée dans le but d’améliorer le quotidien de ses administrés.
Cathy Lucas annonce plusieurs chantiers qui visent à améliorer le quotidien des Lanmeuriens. | OUEST-FRANCE
L’année 2024 n’a pas été de tout repos. « Je suis élue depuis trente-cinq ans, je n’ai jamais vécu un mandat comme celui-là, souligne Cathy Lucas, maire de Lanmeur (Finistère) depuis 2017. Il y a tellement d’incertitudes au niveau mondial, comme national, que les gens sont inquiets. On doit faire face à des exigences et à tout ce qui se dit sur les réseaux sociaux où les personnes s’expriment sans filtres. Heureusement, j’ai la chance d’être épaulée par un conseil municipal solide où les échanges sont importants. »
Mais pas de quoi décourager l’élue qui, quand on lui demande si elle est prête à repartir pour un nouveau mandat en 2026, ne répond ni oui, ni non : « Cela va se décider entre nous. Même si le mandat est épuisant, cela reste passionnant. »
Si l’année a été éprouvante, Cathy Lucas regarde déjà vers l’avenir et l’année 2025 s’annonce riche. La maire annonce plusieurs chantiers qui devraient améliorer le quotidien des Lanmeuriens. À commencer par le chantier de restauration de l’église qui va se poursuivre « par les travaux d’urgence au niveau de la charpente et la pose des abat-sons dans le clocher. Les cloches résonnent, midi et soir, ce qui réjouit une grande partie des habitants », souligne-t-elle.
Cette nouvelle année mettra davantage l’accent sur le quotidien des 2 400 habitants de la commune notamment avec le lancement du lotissement de Buvard, et l’achèvement de celui de Castel Dour « après trois ans de retard », avec la construction de cinq logements sociaux.
Parmi les chantiers structurants, l’aménagement de la route de Poul an Od devrait démarrer au printemps. « Nous allons aussi aménager les parkings et la circulation autour de l’ensemble scolaire des Quatre-Vents. Ces travaux se dérouleront cet été. » La commune va poursuivre son programme alternatif aux énergies fossiles pour les bâtiments communaux avec l’installation d’une chaudière au bois pour chauffer la mairie et le projet de plusieurs ombrières avec panneaux photovoltaïques dans plusieurs espaces publics.
L’amélioration du cadre de vie passera aussi par la pose d’un panneau d’affichage électronique à l’extérieur de la mairie, la création de nouveaux parterres et l’installation de bancs.
« Avec le groupe de citoyens impliqués dans l’amélioration du cadre de vie, nous envisageons une exposition de photos grand format le long de la rue qui conduit jusqu’à la chapelle de Kernitron. Je viens d’ailleurs d’écrire à la direction des Bâtiments de France afin d’accélérer la restauration du clocher de ce bâtiment classé. »
Il y a dix ans. Nous sommes tous Charlie. Photos pyb29
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En 2025, ça va bouger à Morlaix (Finistère) et autour. Travaux, nouveautés… Voici quelques projets sur lesquels il faudra compter dans les prochains mois.
Près de la gare, une quarantaine de logements sont en train de sortir de terre à Morlaix (Finistère), pour une livraison espérée fin 2025. | OUEST-FRANCE
Il y en a certainement plus, mais voici 5 projets qui vont fortement avancer, ou même voir le jour à Morlaix (Finistère) et autour en 2025.
Les travaux ont commencé, au 17, rue de Paris, lieu qui va accueillir la maison de la langue et de la culture bretonne. L’ouverture est prévue cette année. Dans un espace d’environ 385m², les acteurs de la langue et de la culture bretonne du territoire, comme KLT, pourront se retrouver.
En novembre 2023, le coût des travaux était estimé à environ 1,4 million d’euros. Pour ce projet, la collectivité recevra des subventions.
D’après Morlaix communauté, « 18,90 % des habitants du pays de Morlaix déclarent parler breton et 11 % des habitants du pays de Morlaix déclarent le comprendre ».
En 2025, il faudra dire au revoir au cinéma le Rialto en centre-ville. Les travaux ont commencé à Plourin-lès-Morlaix, sur le plateau Saint-Fiacre, lieu qui va accueillir le nouveau cinéma. Le lieu accueillera six salles de projection, soit environ 1 000 places. Deux restaurants sont également prévus.
LIRE AUSSI : Projet de cinéma près de Morlaix : l’agglo investit un demi-million d’euros, des élus s’en agacent
À Plourin-lès-Morlaix (Finistère), les travaux pour le nouveau cinéma ont commencé, sur le plateau Saint-Fiacre. | OUEST-FRANCE
3. Plus de logements à Morlaix
Le chantier a commencé en avril 2024 environ et va se poursuivre et même normalement se terminer en 2025. Tout près de la gare, une quarantaine de logements sont en train de sortir de terre, avec 11 T2 ; 25 T3 ; 4 T4, ainsi que 40 places de parking.
Cette résidence fait partie d’un ensemble de 132 logements qui sera appelé îlot Gambetta. Deux autres immeubles sont prévus.
Il n’y a pas qu’à Morlaix que les choses bougent. À Plougasnou et à Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner, deux médiathèques vont voir le jour en 2025. À Plougasnou, l’ouverture en 2025 n’est pas assurée, mais les travaux ont commencé. C’est l’ancienne école de la rue Primel qui va accueillir le lieu, sur une surface utile de 420m². Le coût des travaux a été estimé à 1,518 million d’euros, début 2024.
Une médiathèque est en train d’être créée à Plougasnou (Finistère). Elle devrait être livrée fin 2025 ou début 2026. | OUEST-FRANCE
À Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner, l’ouverture de la médiathèque est attendue pour mars 2025. En décembre 2024, Solange Creignou, maire de la commune, confirmait que les travaux « avançaient bien ». Le lieu se nommera Ti Lutig.
5. Le quartier Penanez se dessine à Locquirec
Trois commerces dont une boulangerie, cinq logements, un parking… À Locquirec, un nouveau quartier se dessine, avec des services et de l’habitat. Les travaux vont commencer cette année. Les matériaux de construction seront biosourcés. En mai 2024, lorsque le projet a été présenté, son coût était estimé à près d’1,7 million d’euros.
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« Nous devons nous inquiéter et nous élever face aux dérives hallucinantes des géants américains des technologies numériques » Par François-Xavier Lefranc, directeur de la publication de Ouest-France.
« Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, baptisé aujourd’hui Meta, et patron d’Instagram, a décidé lui aussi d’alléger les règles de régulation permettant de lutter contre les fausses informations et les contenus déviants. » | ALLISON BAILEY / NURPHOTO VIA AFP
Faut-il supprimer le code de la route au nom de la liberté de chacun de circuler comme bon lui semble ? Faut-il jeter aux orties le Code pénal, le Code civil et toutes les règles du droit au nom de la liberté des uns et des autres de faire ce qu’ils ont envie de faire ? La question semble absurde : le droit sert à régir les rapports entre les individus, à garantir et à protéger leur liberté personnelle, leur vie privée. La vie en société est possible parce que des règles de protection des individus sont fixées conformément aux valeurs communes. Sans le droit, la loi du plus fort prévaut. C’est la guerre.
Pour cette raison, nous devons nous inquiéter et nous élever face aux dérives hallucinantes des dirigeants américains du numérique. Cédant aux pressions de Donald Trump et d’Elon Musk, propriétaire de la plateforme X, Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, intégré aujourd’hui à Meta, tout comme Instagram, a décidé lui aussi d’alléger les mécanismes permettant de lutter contre les fausses informations et les contenus déviants.
Avec lui, la ribambelle des géants américains de la tech se regroupe en rangs serrés derrière Donald Trump pour attaquer frontalement l’Union européenne et les règles de protection des individus qu’elle a mis en place. Ces règles, selon eux, « institutionnalisent la censure ».
Lire aussi. D’Elon Musk à Mark Zuckerberg, pourquoi les géants du numérique se rangent derrière Donald Trump
De quoi parle-t-on ? Les réseaux, que nous qualifions dans ces colonnes d’antisociaux, diffusent à jet continu des informations qui portent atteinte aux droits fondamentaux des personnes et laisse libre court au complotisme, au détriment de la vérité des faits. Harcèlement, insultes, menaces, appels au meurtre, manipulations, contenus déviants. Est-ce normal ? Doit-on l’accepter au nom de la liberté ? Doit-on accepter la destruction de l’espace de débat public parce que les richissimes propriétaires des réseaux ont besoin de faire rentrer l’argent ? Doit-on accepter que les règles visant à garantir les droits des personnes soient jetées aux orties ? Doit-on accepter la fin de la démocratie parce qu’au nom de la liberté, la loi du plus fort doit s’imposer ?
La prise de parole de Mark Zuckerberg est d’autant plus surprenante qu’il avait par le passé marqué sa différence en exprimant sa volonté de limiter les dérives. Cette volte-face en dit long : menacé plusieurs fois par Donald Trump, il a fini par céder et place son entreprise privée dans la ligne que lui impose le nouveau pouvoir américain avant même qu’il ne soit en place. Voilà où en sont arrivés les milliardaires de la tech américaine : tous aux ordres, le doigt sur la couture du pantalon, pieds et poings liés, prêts à tirer un trait sur leur « liberté de pensée » au nom de « la liberté d’expression ».
Ce ne sont pas les progrès de la technologie qui doivent être remis en cause. Les réseaux numériques, les nouveaux dispositifs de ce que l’on appelle l’intelligence artificielle, pourraient être des outils de progrès réel pour l’humanité. La vraie menace vient du projet politique libertarien qui considère que ces outils doivent être dérégulés. Qu’aucune règle ne doit entraver leur activité. Ce que nous appelons « le droit » devient dans la bouche des libertariens « la censure ».
Un défi nous est lancé. Relevons-le ! L’Union européenne doit être forte et ne rien céder sur ses valeurs fondatrices. C’est aussi et d’abord à chacune et chacun d’entre nous d’exiger que l’espace numérique ne devienne la zone de non droit que les milliardaires américains ou chinois sont en train de mettre en place.
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L’association Baie de Douarnenez environnement (BDZE) avait interrogé le préfet à la suite d’une délibération votée par le conseil municipal, en septembre 2024. N’ayant pas eu de réponse, BDZE intente un recours au tribunal administratif.
En mai 2022, lors d’une marche à l’initiative de l’association Baie de Douarnenez environnement pour contester l’inaccessibilité du GR34 le long de la propriété de l’ex-colonie du Mans, aux Roches-Blanches. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Le préfet est responsable de l’application de la loi Littoral. » Jean Hascoët, président de l’association Baie de Douarnenez environnement (BDZE), motivait ainsi le courrier envoyé au préfet, en septembre 2024, à la suite d’une délibération votée par le conseil municipal.
En cause, la donation à la Ville de Douarnenez (Finistère) de deux parcelles de l’ex-colonie de la Ville du Mans, afin d’aménager un cheminement sécurisé pour les piétons en dehors du sentier côtier GR34. Ce dernier n’étant plus accessible le long du mur de la propriété, appartenant aujourd’hui à deux promoteurs. Jocelyne Poitevin, maire, ne souhaite pas l’application d’une servitude de passage car, de ce fait, selon elle, les frais importants de sécurisation incomberaient à la Ville.
Comme BDZE n’a pas eu de réponse du préfet à son courrier rédigé en septembre, l’association vient d’intenter un recours au tribunal administratif pour contester l’inaccessibilité au sentier côtier.
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Sept nouvelles communes et intercommunalités bretonnes se joignent à la procédure lancée au printemps 2024 par seize municipalités. Elles estiment que l’État a manqué à ses obligations en ne payant que partiellement les salaires des personnels des Ehpad. Devant le tribunal administratif de Rennes, elles réclameront près de 9,2 millions de préjudice.
Une majorité des Ehpad bretons sont confrontés depuis quatre ans à des déficits qui sont allés jusqu’à 600 000 € pour certains, en juin 2024. Une situation observée partout en France par le rapport du Sénat publié en octobre 2024. Ce rapport note une « insuffisance structurelle du financement du secteur » et estime que « le modèle de l’Ehpad apparaît à bout de souffle ». | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Ploufragan, Lanvollon, Plédran, Lannion Trégor Communauté, Pontrieux, Guingamp Paimpol Agglomération, Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) et Languidic (Morbihan). Les sept Centres communaux et intercommunaux d’action sociale (CCAS ou CIAS) de ces communes et intercommunalités bretonnes viennent de rejoindre une procédure inédite en France, lancée en avril 2024 par la Bretagne.
Ils poursuivent l’État en justice pour manquement à ses obligations financières concernant le financement des Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) qu’elles gèrent.
Voilà qui porte à 24 le nombre de communes et d’intercommunalités bretonnes auxquelles l’État devra répondre devant le tribunal administratif de Rennes (Ille-et-Vilaine). Devant les juges, elles seront soutenues par les conseils départementaux bretons.
Lire aussi : « On cache nos vieux pour mourir » : La colère de ce maire breton face à la misère des Ehpad publics
Confrontées depuis quatre ans aux déficits de leurs Ehpad- parfois abyssaux (jusqu’à 600 000 € pour certains, en juin 2024) – elles réclament près de 9,2 millions de préjudice au total. Ces déficits sont en grande partie liés à l’augmentation des salaires des personnels que l’État devrait payer mais dont il s’est défaussé partiellement ou totalement dans les communes.
Leur avocat, Cédric Roquet, du cabinet rennais Coudray, tentera de convaincre les magistrats que les défaillances de l’État « portent atteinte aux droits fondamentaux des résidents, protégés par des dispositions constitutionnelles et supranationales. »
Il fera aussi valoir trois sortes de préjudice : le préjudice de gestion évalué à 20 000 € car « ces CCAS sont mis sous perfusion de crédits non reconductibles (CNR) de l’État qui les obligent à gérer leur Ehpad au mois le mois et ne leur permettent pas de se projeter dans une gestion de long terme » ; le préjudice d’image estimé à 10 000 € car « le manque de moyens de ces Ehpad entraîne un turn-over du personnel et au final, une réticence des résidents à s’y installer » ; enfin, le préjudice économique « équivalent, à l’euro près, aux mesures sociales et aux remplacements non compensés ».
Lire aussi : En Bretagne, le privé à l’affût pour mettre la main sur les Ehpad publics étranglés
« Cette procédure transpartisane a un intérêt : c’est un coup de projecteur factuel sur l’état de nos Ehpad », indique Xavier Compain, le maire de Plouha, près de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), membre du collectif de maires bretons à l’origine de cette action.
Au nom de l’association, l’élu vient de demander un rendez-vous à la nouvelle ministre de la Solidarité et des Familles, Charlotte Parmentier-Lecocq. « La quatrième en quatorze mois que nous alertons, mais depuis Mme Bergé (gouvernement Borne en juillet 2023), nous sommes restés au milieu du gué sur le sujet. »
Cette instabilité gouvernementale ne détourne pas la Bretagne de son objectif, résumé par Jean-Louis Even, maire de La Roche Jaudy, près de Lannion (Côtes-d’Armor) : « En fin d’année, l’État a distribué 100 millions d’euros de crédits non reconductibles pour les Ehpad. C’est du saupoudrage qui ne règle rien. Il faut une loi de financement du Grand Âge. »
Trente-six des 37 parlementaires bretons plaident désormais en ce sens. Ils l’ont écrit à l’éphémère Premier ministre, Michel Barnier. Trois mois avant que son gouvernement soit remercié.
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Christelle Gillot a mis sa maison en vente pour rembourser les dettes que lui a laissées son ex-mari. Ancien directeur d’agence bancaire, il aurait arnaqué une trentaine de clients et de banques.
Christelle Gillot habite Ruaudin. La professeure des écoles doit vendre sa maison pour rembourser les dettes de son ex-mari. | LE MAINE LIBRE
Six cent mille euros. C’est la somme que cette
professeure des écoles mettra tout le reste de sa vie à rembourser. Flouée par
son ex-mari dont elle était divorcée depuis 2015, Christelle Gillot se sent
démunie. L’ancien directeur d’une agence de banque du Mans, puis courtier en
crédit immobilier, lui a laissé trois emprunts sur le dos. Je ne sais
pas comment il a fait. Un jour la gendarmerie m’a appelée en me parlant
d’usurpation d’identité. Des fonds d’origine frauduleuse avaient été versés
sur un compte à nos deux noms que je ne connaissais pas.
Elle dépose
plainte en 2020. Je comprends alors qu’il a contracté des crédits sans
moi parce que je n’ai jamais rien signé. C’était son métier, il a réussi à
contourner le système.
Son monde s’effondre. J’ai ouvert un
dossier de surendettement auprès de la Banque de France.
Cette maman
de deux enfants a mis sa maison de Ruaudin en vente pour pouvoir payer. Une de
ses filles y vit toujours. J’ai travaillé toute ma vie et je ne pourrai
rien léguer à mes filles, qui n’ont plus de père.
L’homme de 54 ans aurait vendu les maisons qu’il
possédait sans en rembourser les crédits. Ce sont ceux-là que Christelle
Gillot doit aujourd’hui payer, alors que les biens ne lui appartenaient plus…
Elle dépose plainte une première fois en 2020. L’homme est interpellé en
mars 2021 et mis en examen pour abus de confiance,
escroquerie et tentative d’escroquerie, faux et
usage de faux mais Christelle Gillot ne fait pas partie des parties civiles de
ce dossier. La mère de famille tombe des nues. Elle apprend que son ex-mari,
gérant d’une agence Meilleurtaux.com, a détourné sur de nombreux comptes à son
nom, l’argent que ses clients devaient toucher après une demande de prêt. Cela
lui aurait permis d’éponger les dettes qu’il avait contractées dans des jeux
d’argent. Il jouait déjà quand on était mariés mais je ne le savais
pas. Je n’avais plus de droit de regard sur nos comptes, il me disait que
c’était son travail, qu’il s’en occupait.
Depuis, l’ancien directeur d’agence bancaire a été
jugé par le
tribunal correctionnel d’Angers. Sur le banc des
parties civiles, une trentaine de banques et de particuliers. J’ai
englouti entre 700 et 800 000 € dans les jeux. À une époque, j’ai joué 1 500 €
par jour à la roulette en ligne, cela pendant six mois
, avait-il
déclaré vendredi 8 novembre 2024. La décision doit être rendue le 17 janvier
2025.
Christelle Gillot, elle, n’a jamais été convoquée par
le tribunal correctionnel. Et pour cause : son dossier lui est revenu,
vendredi 22 novembre, avec cette inscription : Classé sans suite :
prescription
. Nouvelle douche froide pour l’enseignante. Elle
envisage désormais de déposer plainte au pénal et a écrit à l’Élysée.
On n’est pas assez protégés quand on divorce. Il y a un vide juridique. Si
l’un des deux repart avec les biens, il devrait avoir l’obligation de montrer
qu’il peut rembourser.
La situation de Christelle Gillot n’est pas rare.
Les créanciers se retournent toujours contre la personne la plus solvable
,
explique Emmanuel Bruneau, avocat au barreau du Mans.
Ce sont des schémas récurrents. Il faut absolument prévoir la
désolidarisation des crédits parce qu’au moment où il y aura une défaillance,
on ira taper sur l’ex-conjoint.
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La hausse de 3,5 % des tarifs portuaires décidée par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) pour 2025 a du mal à passer chez les plaisanciers du port du Légué, à Saint-Brieuc et Plérin (Côtes-d’Armor). Ils reprochent à l’exploitant son manque d’investissements pour moderniser le port et la qualité des services rendus…
Avec le départ pour Binic de Pierre Éric Corre (3e à partir de la gauche), Patrick Fournel devient le titulaire du Clupipp. À ses côtés Marie Corre et Carole Delattre, plaisancières. | OUEST-FRANCE
Après douze années au Légué, Pierre Éric Corre a choisi Binic comme nouveau port d’attache pour son voilier, Périg II. « J’ai décidé de jeter l’éponge. C’est un message à l’adresse du conseil portuaire », exprime l’ancien élu du Clupipp, comité local des usagers permanents des installations portuaires de plaisance qui revendique quelque 90 adhérents.
Lire aussi : VIDÉO. Une flottille d’exception au port du Légué, à Saint-Brieuc
Le plaisancier porte un regard critique sur l’exploitation du port de plaisance par la Chambre de commerce et d’industrie des Côtes-d’Armor (1). « Il est complètement négligé. C’est le seul port du secteur qui ne se modernise pas. Ailleurs, des investissements sont réalisés, on voit des bornes connectées pour l’électricité, des pontons neufs, etc. Ici, rien n’est fait et la qualité des services rendus n’est pas à la hauteur des tarifs annuels dont nous nous acquittons », peste-t-il.
Cette année, la hausse atteint 3,5 %. « À Binic, Tréguier et Paimpol, c’est + 2 %, compare Pierre Éric Corre. U n plaisancier du Légué payera 2 219 € pour un bateau entre 11 m et 11,99 m, un usager de Paimpol 1 809 €. »
De son côté, Yves Guirriec, le directeur du port du Légué, veut avoir « un regard plus large que sur les ports voisins ». Il considère que « l’activité du port, stable, nécessite une revalorisation au-delà de l’indice Insee. On fait face à une augmentation des charges. »
Lire aussi : « Il criait “Aidez-moi !” » : ce pompier de Saint-Brieuc a sauvé un homme de la noyade au Légué
Cet argumentaire ne convainc pas les plaisanciers, dont les désaccords avec la CCI sont nombreux : absence d’électricité la nuit en hiver, défaut de tarif différencié entre les grands et les petits bateaux résidant au port à l’année, sanitaires qualifiés de « rebutants »… Les usagers rapportent aussi « des questions qui restent sans réponse », notamment la justification de la hausse du KWh d’électricité ou la facture d’entretien des pontons, « qui devrait incomber au propriétaire des murs et non aux usagers ».
Selon Pierre Éric Corre, « rien ne changera cette année », la délégation de service public attribuée à la CCI arrivant à expiration fin 2025.
(1) L’autorité portuaire de la zone est déléguée au Syndicat mixte du Grand Légué par la Région et l’exploitation déléguée à la CCI des Côtes-d’Armor.
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En novembre 2024, au péage de La Gravelle (Mayenne), les douaniers avaient arrêté trois Bretons qui transportaient près de 500 g de cocaïne et du cannabis, pour une valeur marchande d’au moins 27 000 €. Ce mardi 7 janvier 2025, deux d’entre eux ont été jugés à Laval.
Les douaniers ont trouvé 491 g de cocaïne dans la voiture, ce qui représente une valeur d’au moins 27 000 €. | PHILETDOM - FOTOLIA
1 h du matin, le 27 novembre 2024. Lors d’un contrôle au péage de La Gravelle, en Mayenne, les douaniers trouvent 491 g de cocaïne, 48 g de cannabis et 1 500 € en numéraire dans une voiture occupée par trois Bretons qui reviennent de Paris. La valeur marchande de la drogue est estimée à au moins 27 000 €.
« Je reconnais seulement que je savais qu’il y avait de la cocaïne dans la voiture », dit l’un des passagers devant le tribunal judiciaire de Laval, ce mardi 7 janvier 2025. Lui et un autre Morlaisien sont jugés en comparution immédiate, après un renvoi le 3 décembre. Le troisième occupant de la voiture n’a pas fait l’objet de poursuites.
« Qu’est-ce que vous faites à Paris ce jour-là ? » lui demande le président. « Je ne répondrai pas à la question », rétorque le jeune homme de 20 ans, bras croisés dans le box. Il est poursuivi pour acquisition, détention et transport de stupéfiants en récidive. La cocaïne, « je la transporte mais elle n’est pas à moi », avance-t-il. « Pourquoi ? » réitère le président. « Parce que financièrement, c’est compliqué », finit par répondre l’ancien apprenti en boulangerie qui perçoit 250 € de chômage. Incarcéré cinq fois, il a déjà cumulé seize mois derrière les barreaux.
Son coprévenu, âgé de 22 ans, a un profil totalement différent. Inconnu de la justice, il est inséré socialement. Il travaille en intérim comme cariste et joue au foot en National 3. C’est lui qui conduisait la voiture. « On me payait 300 € pour le trajet, je ne me suis pas posé de question. »
Ce soir-là, il fait plusieurs arrêts en région parisienne. Le passager remonte avec des sachets qui dégagent de fortes odeurs de cocaïne et de cannabis. Le président lui demande pourquoi il n’a pas réagi. « Je lui ai dit de ranger . Je me suis dit que c’était sa conso perso. » « Il n’avait pas conscience de ce trafic de stupéfiants », plaide son avocat. Il estime que son client fait partie de ces « petites mains » auxquelles « les trafiquants se gardent bien de dire » ce qu’ils transportent car « ça permet de les payer moins cher et d’essuyer moins de refus ».
Un quatrième homme « plane comme une ombre sur ce dossier », note le président. Ce Morlaisien (Finistère) est incarcéré à Rennes (Ille-et-Vilaine) pour trafic de stupéfiants. C’est lui qui aurait demandé au chauffeur de récupérer le passager à Paris et de le ramener en Bretagne. Le détenu avait l’habitude de faire appel à ce chauffeur pour que le passager lui projette des colis en prison.
Est-ce par peur de représailles que le chauffeur en dit si peu sur les raisons de son implication dans l’affaire ? Lors des gardes à vue, les enquêteurs ont été témoins de menaces proférées par le passager qui a récupéré la drogue. Reste que ses « explications fuyantes » et ses « flottements » à l’audience agacent le procureur.
« Personne n’est dupe du rôle de chacun des deux prévenus dans ce trafic de stupéfiants de grande ampleur. » Il requiert quatre ans de prison ferme et neuf mois de révocation de sursis à l’encontre du passager et deux ans de prison avec un sursis probatoire de deux ans à l’encontre du chauffeur. « Il ne s’agit pas de laisser Morlaix devenir une plaque tournante du trafic de stupéfiants. »
L’avocat du premier met en avant l’histoire douloureuse de son client marquée par le décès d’un frère quand il avait 7 ans, l’addiction au cannabis dès l’âge de 15 ans et aujourd’hui la maladie grave qui condamne sa mère. « La peine me semble totalement disproportionnée. »
Au terme de quatre heures d’audience, le tribunal condamne le passager qui a récupéré la drogue, Ewen Puil, à deux ans et demi de prison avec maintien en détention et révoque un précédent sursis de deux mois. Le chauffeur est condamné à deux ans de prison avec un sursis probatoire de deux ans avec exécution provisoire. Les deux prévenus devront payer solidairement l’amende douanière de 27 000 €, correspondant à la valeur marchande de la drogue.
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Elle était restée silencieuse jusqu’à présent. Ce mardi 7 janvier 2025, la préfecture du Finistère reconnaît que des travaux sont prévus sur le phare de Créac’h, à Ouessant, pour lui retirer son mercure et l’adapter à la « navigation d’aujourd’hui ». Mais un collectif craint que sa lumière unique, composée de huit faisceaux, ne disparaisse. Face à la polémique, la préfecture indique que la population sera écoutée.
L’iconique phare du Créac’h, à Ouessant, est l’un des plus puissants d’Europe. Il est équipé d’une optique « unique au monde » avec quatre optiques sur deux niveaux. | RUDY STEMPELL
Dans le cadre d’une convention internationale, le toxique mercure doit être retiré des phares qui en contiennent, dont celui de Créac’h (1863) à Ouessant, « d’ici 2030 », informe la préfecture du Finistère, ce mardi 7 janvier 2025. Et « il convient d’adopter des technologies alternatives », ajoute-t-elle, mais sans préciser lesquelles.
Et c’est là tout le débat. Car, selon le collectif Vent De Bout’, ce serait la fin d’une lumière « unique au monde » avec ses huit faisceaux grâce à une optique de Fresnel double flottant sur un bain de mercure. Elle serait remplacée par un feu industriel moins puissant. La pétition initiée le 30 décembre a déjà été signée par plus de 7 500 personnes.
Les pétitionnaires, qui défendent le « patrimoine visuel » de ce phare classé Monument historique, reprochent aussi l’absence de concertation.
À découvrir
Une Commission nautique locale sera réunie « d’ici la fin janvier 2025 », composée des services de l’État et de cinq professionnels (pêche, commerce, sauvetage, ou loisirs). Son objectif est de « rendre un avis sur les questions de sécurité maritime ».
La préfecture indique que : « Parallèlement, une concertation sera engagée avec les populations et associations locales, notamment sur les aspects patrimoniaux de l’ouvrage. »
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En 2023, les ports de Cornouaille (Finistère) ont perdu 22 grands bateaux de pêche, partis au plan de sortie de flotte. Maël de Calan, président du conseil départemental, a écrit en décembre 2024 au ministre de la Mer pour que les quotas rendus à cette occasion soient redistribués localement. Cela afin d’éviter une nouvelle baisse des apports sous les criées du sud Finistère.
Le président du Département du Finistère demande que la baisse des quotas n’entraine pas de nouvelles baisses d’apports sous les criées de Cornouaille, déjà durement touchées par le plan de sortie de flotte et la casse de 22 navires. | VINCENT MOUCHEL / ARCHIVES OUEST FRANCE
En décembre 2024, Maël de Calan, président du conseil
départemental du Finistère, a écrit au ministre de la Mer, Fabrice Loher (sous
le gouvernement Barnier. Ce ministère n’existe plus sous le gouvernement
Bayrou).
Il y demande que
la baisse des quotas de pêche impacte le moins
possible les ports de Cornouaille, déjà touchés par le plan de sortie de
flotte de 2023. Ce dernier a vu le départ de 22 chalutiers de pêche,
entraînant une chute des apports sous les criées.
L’équation n’est pas simple. En résumé, les 22 chalutiers hauturiers partis à la casse ont rendu leurs quotas. Ces derniers peuvent être redistribués. Maël de Calan demande donc que ces quotas soient rendus en priorité en Cornouaille. Et cela afin que les ports ne subissent pas, en plus de la perte des apports des 22 bateaux sortis, une baisse d’apport liée à la baisse des quotas.
Dans son courrier, Maël de Calan rappelle que « nous avions demandé et obtenu publiquement, de la part de l’État, l’assurance que la répartition des quotas à l’avenir tiendrait compte des quotas rendus » et de demander « d’envisager une répartition des quotas 2025 qui ne fragilise pas davantage les ports qui ont déjà payé un lourd tribut au Plan d’accompagnement individuel ».
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Jean-Marie Le Pen est décédé à l’âge de 96 ans. Dans le Finistère, Ismaël Dupont, pour le PCF, l’assure : « Ses idées continuent à être des vecteurs du vote RN. »
Ismaël Dupont, au centre, dépeint un portrait peu flatteur du fondateur du Front National. | OUEST FRANCE
Ismaël Dupont, président de la fédération finistérienne du PCF (Parti Communiste Français) a diffusé un communiqué pour réagir au décès de Jean-Marie Le Pen.
« Il est mort mais ses idées inspirent toujours une extrême-droite française plus forte et menaçante que jamais », indique-t-il. Dans le portrait qu’il dresse de l’ancien leader frontiste, Ismaël Dupont ne fait pas de cadeaux, dépeignant « un ami des nostalgiques du régime de Vichy et des supplétifs français des Nazis, mais aussi des anciens de l’OAS avec qui il avait fondé le Front National ».
« Son antisémitisme et son racisme étaient viscéraux, à peine déguisés parfois sous les dehors de mauvaises plaisanteries », ajoute-t-il.
Selon lui, « ses idées continuent à être des vecteurs du vote RN et des ressorts d’engagement chez les cadres et militants de l’extrême-droite, parfois dissimulées sous un vernis de respectabilité et de communication politique lissée ».
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Les cinq cardiologues de l’hôpital de Morlaix (Finistère) voient 800 patients par an. Une offre qui vient pallier l’absence de professionnels en ville. S’ils ne réalisent pas la pose de pacemakers, ils en assurent bien le contrôle.
Le service de cardiologie de l’hôpital du Morlaix. De gauche à droite, au premier plan : Maryline Mevel, infirmière en pratique avancée (IPA), le Dr Jeanne-Gaëtane Temgue-Chiassa, le Dr Djallil Ait-Belkacem, les infirmières Karine Cordier et Sabrina L’heriteau (infirmière). Au second plan : Cyril Coupry (infirmier), le Dr Steve Noundjeu, la Dr Zohra Benasour et le Pr. Jacques Mansourati. | OUEST-FRANCE
Trouver un cardiologue met à mal votre palpitant ? À l’hôpital de Morlaix (Finistère), le délai pour obtenir un rendez-vous est de trois à quatre mois, en fonction de la pathologie et de sa gravité, contre six à neuf mois à Angers par exemple. Ce lundi 6 janvier 2025, en cette période où l’on se souhaite une bonne santé, le Professeur Jacques Mansourati a souhaité rappeler à la population qu’elle pouvait se tourner vers le service de cardiologie du centre hospitalier des pays de Morlaix (CHPM).
Cinq cardiologues composent le service : la Dr Zohra Benarous, le Dr Steve Noundjeu, le Dr Djallil Ait-Belkacem, la Dr Jeanne-Gaëtane Temgue-Chiassa et le Dr Nizar Mohiddine. Ils sont affectés à 60 % à Morlaix, et les 40 % restants à Brest, soit trois équivalents temps plein par jour au CHPM. Ils assurent « les consultations, les hospitalisations, les échographies, etc. », liste le Pr Mansourati. Il est chef du service de cardiologie de Brest et chef de celui de Morlaix depuis 2018. « Il y a tout le plateau technique nécessaire et tout ce qu’il faut pour soigner. »
Une infirmière en pratique avancée, Maryline Mevel, assure le suivi des patients entre leurs rendez-vous avec un cardiologue. « Elle peut adapter les traitements avec notre accord, et suit aussi les patients en insuffisance cardiaque qui sont en augmentation du fait du vieillissement de la population », poursuit le Pr Jacques Mansourati. De la téléconsultation et un suivi avec appareils connectés sont aussi proposés. « On commence aussi à faire de la recherche clinique. C’est une nouveauté pour la cardiologie à Morlaix. C’est significatif de notre volonté d’être dans un dynamisme positif », ajoute Maryline Mevel.
Seule la pose de stimulateurs cardiaques (pacemakers) n’est plus réalisée au sein du centre hospitalier depuis deux ans. Pour cela, les patients sont dirigés vers l’hôpital de Brest, à l’instar d’actes comme l’angioplastie, la coronographie ou le remplacement de la valve aortique (TAVI). Néanmoins, le contrôle des pacemakers est toujours effectué à Morlaix.
Pour permettre le retour de la rythmologie interventionnelle, le Pr Mansourati souhaite faire venir deux médecins de Brest une fois par semaine, chacun aux côtés de la cardiologue Zohra Benarous, formée à la pose de stimulateurs.
Le service dispose de huit lits. Quatre supplémentaires ouvriront « dès que possible ». La durée d’hospitalisation est d’environ « trois à quatre jours », estime le Pr Mansourati. Environ 800 patients sont vus par les professionnels de l’hôpital chaque année. Le nombre de consultations s’élève à 5 887 pour 2024. Des chiffres qui montrent à quel point cette offre est essentielle, avec celle de la clinique de la Baie, face à la pénurie de cardiologues, notamment en ville. Le Pr Mansourati termine par ce constat : « En France, entre 2023 et 2024, nous avons perdu 1 000 cardiologues. »
Il y a dix ans. Rassemblement et recueillement devant la mairie de Morlaix
Vidéo : Rassemblement et recueillement devant la mairie de Morlaix
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Défaire ce qui a été fait dans les années 1960... Les villes de Rennes (Ille-et-Vilaine) et de Morlaix (Finistère) se lancent dans de gigantesques travaux pour découvrir leur rivière en centre-ville. Leur coût ? 29 millions à Rennes, 22 millions à Morlaix, selon une première estimation. La capitale bretonne invoque « l’adaptation au changement climatique ». Morlaix espère limiter l’impact de futures inondations.
Vue aérienne de Morlaix (Finistère) en 2024. La rivière Le Dossen sera rouverte au-delà du viaduc, jusqu’au kiosque de la place des Otages. | OUEST-FRANCE
Elles ont recouvert leur rivière par des parkings et des tonnes de béton dans les années 1960. Plus de soixante ans après, les municipalités de Rennes, en Ille-et-Vilaine, et de Morlaix, dans le Finistère, font marche arrière et s’apprêtent à se lancer dans de coûteux travaux d’envergure pour défaire ce qui a été fait. Pourquoi ces décisions ? Les contribuables morlaisiens et rennais vont-ils payer deux fois ? Ouest-France ouvre le dossier.
À Rennes, la dalle du parking Vilaine sera détruite, le fleuve va réapparaître. Les 246 places du parking Vilaine vont être supprimées. Vue du ciel le parking, les Galeries Lafayette et la place de la République | MARC OLLIVIER/ARCHIVES OUEST-FRANCE
Pourquoi Morlaix et Rennes ont-elles recouvert leur rivière ?
À Morlaix. Dans les années 1960, la commune a sacrifié au Tout Voiture – et donc, au Tout Stationnement – pour recouvrir le bassin du Dossen, du port quasiment jusqu’à l’hôtel de ville. L’objectif est alors de favoriser la circulation dans les rues étroites. Environ 5 000 voitures transitent par le petit centre-ville touristique pendant l’année, relate Ouest-France à cette époque. Les cars de tourisme encombrent la cité du viaduc.
En octobre 1955, le maire Jean Le Duc, qui a occupé ce siège de 1947 à 1971, veut sortir la ville de l’impasse. Sur l’axe Rennes-Brest, Morlaix souffre d’une « mauvaise réputation », relève-t-il. Il faut agir. La Ville propose de recouvrir son bassin pour récupérer 7 500 m², implanter une centaine de places de parking et une gare routière. Commencés en 1960, les travaux durent quatre ans. La place Charles-de-Gaulle et son immense parking sont nés.
À Rennes. Même volonté de « s’adapter au siècle de l’automobile » de la part de beaucoup de Rennais. La capitale bretonne compte, à cette époque, 2 500 nouvelles voitures par an sans compter les véhicules utilitaires. Lors d’un conseil municipal en septembre 1960, le maire Henri Fréville défend, « la couverture de la Vilaine et la transformation de la majeure partie de celle-ci en parking permanent ». La décision est votée à l’unanimité.
Le chantier est titanesque pour recouvrir 700 mètres (soit 18 299 m² ) de cours d’eau, entre le pont de la Mission et celui du quai de Richemont. Il requiert 440 tonnes d’acier, 800 tonnes de ciment et 2 900 tonnes de sable et gravier. On plante 252 pieux dans le lit de la Vilaine et on préfabrique 186 poutres transversales de treize tonnes chacune, 108 poutrelles longitudinales de 3 tonnes, et 7 800 m² de dalles.
Le bassin de Morlaix avant les travaux de couverture réalisés par les Ponts et Chaussées pour créer la place Charles-de-Gaulle. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Pourquoi ces villes veulent-elles défaire ce qu’elles ont fait ?
À Morlaix. Inondée en 1974 et à l’hiver 2013, Morlaix estime que découvrir le Dossen, à partir de 2028, permettrait de lutter contre les inondations. Pour s’armer face aux pluies torrentielles, très localisées, amenées à revenir régulièrement, la Ville s’appuie sur des modélisations 3D. Selon ces projections scientifiques, ces travaux permettraient d’éviter 80 % des dommages en cas de crues trentennales (qui ont un risque sur 30 de se produire chaque année) et 50 % lors de crues cinquantennales.
Si l’épisode « cévenol » de juin 2018 serait encore difficile à anticiper, « cette solution efface les crues de 2013-2014 », notait Jean-Paul Vermot, maire et président de Morlaix communauté.
Toutefois, découvrir la rivière ne suffira pas. Le nœud du problème se situe dans les galeries souterraines du Jarlot et du Queffleuth, les deux affluents du Dossen : leurs tronçons, réalisés à différentes époques, sont hétéroclites et inadaptés. Ils saturent sous l’effet de fortes précipitations.
La communauté d’agglomération Morlaix communauté, maître d’ouvrage, a donc l’ambition de reprofiler les galeries, de redessiner les places du centre pour les rendre concaves et de rouvrir la rivière.
Le parking de stationnement sur les quais couverts de la Vilaine, en juin 1968, à Rennes. | ARCHIVES OUEST FRANCE ARCHIVES
À Rennes. La voiture, reine des années 1960, devient paria des années 2020. En découvrant la Vilaine, la municipalité de la capitale bretonne affiche « un objectif politique » , résumé par l’adjoint à l’urbanisme, Marc Hervé, lors du conseil municipal de début décembre 2024 : « Adapter la ville au changement climatique ».
Dès septembre 2025, commenceront les travaux de destruction du parking Vilaine, situé entre la place de Bretagne et République, à Rennes (Ille-et-Vilaine). Le reste de l’opération de transformation de l’hypercentre, avec espaces végétalisés, gradins et nouvelle passerelle, devrait durer trois ans. 184 arbres seront plantés et plus de 5 000 m2 d’espace public seront végétalisés ou désimperméabilisés. L’opération permettant de découvrir la Vilaine devrait durer huit mois. Le chantier devrait s’achever à l’été 2028.
Travaux de comblement du bassin à Morlaix . | ARCHIVES OUEST FRANCE
Faire et défaire pour quels coûts ?
À Morlaix. Évoqué depuis le début des années 1940, le projet de couverture du Dossen devient concret pour Morlaix lorsque l’État crée, par décret en 1955, un fonds spécial d’investissement routier pour les agglomérations. Une aubaine pour la Ville, qui a chiffré les travaux à 120 millions de nouveaux francs.
Selon le convertisseur de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), qui prend en compte l’érosion monétaire due à l’inflation, ce chantier représenterait aujourd’hui 223 154 966 euros.
Soixante ans après, la communauté d’agglomération Morlaix Communauté a rendu public une première estimation des travaux, non définitive, de réouverture de la rivière : 22 millions d’euros. L’État abondera au budget à hauteur de 50 %, dans le cadre du Programme d’actions de prévention des inondations (Papi).
À Rennes. Lors du conseil municipal du 29 septembre 1960, le maire Henri Fréville estime le coût des travaux de couverture de la Vilaine entre « 600 et 700 millions de francs », « des travaux spectaculaires qu’il n’est pas possible financièrement de réaliser pour la Ville ». Henri Fréville se refuse à réaliser un grand emprunt qui « aboutirait à faire peser un surcroît d’imposition sur la totalité des contribuables alors même qu’une partie importante d’entre eux n’utilise pas la voiture ». Il convainc donc son conseil municipal à l’unanimité de déléguer les travaux à la société Parc (Parc automobile Rennes central), moyennant la concession de l’exploitation des parkings créés, pour cinquante ans, jusqu’en 2011.
Croquis général de l’aménagement des quais de Vilaine, à Rennes, de la découverte de la Vilaine entre République et place de Bretagne, et de la végétalisation du secteur. | PHYTOLAB/RENNES MÉTROPOLE
Ce que prévoit le contrat ? Pendant vingt-cinq ans, le concessionnaire percevra les droits de stationnement (excepté ceux de la place de Bretagne qui reviennent à la Ville) mais sera tenu d’effectuer l’entretien et les grosses réparations des parkings. Pendant quinze ans, il devra verser 30 % du produit net de l’exploitation à la Ville mais sera déchargé des travaux d’entretien. Pendant les dix années suivantes, la Ville percevra 50 % du produit net de l’exploitation.
Soixante ans plus tard, le projet de mise au jour de la Vilaine entre les places de Bretagne et de la République est chiffré à près de 29 millions d’euros, dont un peu plus de la moitié pour la suppression du parking. La Ville de Rennes devrait contribuer à hauteur de 2, 7 millions aux côtés de Rennes Métropole.
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Absent à son procès et porté disparu depuis la mi-décembre 2024, le docteur Antoine Devulder a été condamné à quinze ans de réclusion criminelle pour viols et violences sur son ex-épouse par la cour d’assises du Finistère, mercredi 18 décembre 2024. À Scaër, où le médecin de 59 ans exerçait depuis 2015, « tout le monde est passé à autre chose ».
Depuis la mi-décembre 2024, le docteur Antoine Devulder est injoignable et son cabinet place de l’Église à Scaër reste porte close. | OUEST-FRANCE
« Personne ne sait rien. » « On n’a pas envie de parler de lui. » « Il a disparu et a été condamné pour ce qu’il a fait, fin de l’histoire »… À Scaër (Finistère) en cette fin d’année 2024, le docteur Antoine Devulder, condamné à quinze ans de réclusion criminelle pour viols et violences sur son ex-épouse par la cour d’assises du Finistère, mercredi 18 décembre 2024, n’est pas le bienvenu dans les conversations.
« Tout le monde veut passer à autre chose », avance le maire Jean-Yves Le Goff. Et personne n’a de nouvelles de lui depuis sa disparition quelques jours avant son procès. « On a commencé à avoir des coups de fil de ses patients à la mairie parce qu’ils n’arrivaient pas à le joindre depuis quelques jours, relate le maire. Je lui ai laissé un message le 14 décembre 2024. Il ne m’a jamais rappelé. »
Lire aussi : Depuis sa condamnation à 15 ans de prison pour viol en décembre, ce médecin breton reste introuvable
Arrivé de Lille avec son ex-épouse, le médecin généraliste s’est installé dans la maison médicale en avril 2015. Il a été rejoint à l’été 2015 Il exerçait au début dans la maison médicale avant d’ouvrir son cabinet : 1, place de l’Église. Depuis plusieurs mois et son retour de détention provisoire, Antoine Devulder était « discret », disent plusieurs personnes. « Il ne venait à Scaër que pour travailler. »
Certains disent qu’il faisait de « l’abattage ». Le médecin généraliste de 59 ans, s’occupait de quelque 2 700 patients. « Le conseil départemental de l’ordre des médecins m’a appelé ce matin (N.D.L.R. : le 31 décembre 2024) pour parler de la patientèle du docteur Devulder, indique le maire. Les dossiers appartiennent au praticien, donc le conseil de l’ordre doit saisir le procureur de la République pour les récupérer. »
Condamné et porté disparu, Antoine Devulder n’exerce plus. C’est également le cas de l’autre médecin de la commune de 5 200 habitants, parti à la retraite à plus de 73 ans le 31 décembre 2024 après avoir exercé à Scaër pendant quarante-trois ans (1 800 patients en fin de carrière).
Conséquence, aujourd’hui, la commune ne compte plus aucun docteur en exercice… « Une médecin va s’installer dans la maison médicale, indique Jean-Yves Le Goff. Elle devrait pouvoir commencer son activité d’ici la mi-janvier 2025. »
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Au moins onze coups de feu ont été tirés, en pleine journée, dimanche 5 janvier 2025, dans le quartier de Villejean, à Rennes (Ille-et-Vilaine). Sans faire de blessé. Un nouvel épisode violent dans le quartier, sur fond de trafic de stupéfiants.
Des coups de feu ont été tirés dans le quartier de Villejean, à Rennes, dimanche 5 janvier 2025. | OUEST-FRANCE
La cigarette tremble dans la main de cette quadragénaire. Il y a quelques minutes, elle a été le témoin direct d’une violente et fugace fusillade à l’arme automatique : « Ils ont tiré à trois mètres de moi. C’était choquant. J’ai juste eu le temps d’aller me réfugier dans le métro. »
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Il est autour de 14 h, dimanche 5 janvier 2025, quand des coups de feu ont résonné, en pleine journée, sur la dalle Kennedy, dans le quartier de Villejean à Rennes (Ille-et-Vilaine), une zone connue pour ses points de deal. Un autre témoin de la scène décrit : « On a vu un groupe qui venait de la rue du Bourbonnais suivi par d’autres personnes qui les pourchassaient. Ce sont eux qui ont tiré. Je n’ai pas vu de blessé. Même si c’était confus et ça courrait dans tous les sens. »
Quelques minutes plus tard, un important cordon de sécurité a été mis en place sur la dalle. Sur place, des policiers scientifiques procèdent aux premières constatations techniques. Onze petits chevalets jaunes ont été disposés, sur l’esplanade, tout près du tabac-presse. Ils matérialisent, chacun, une des douilles de 9 mm qui ont été retrouvées sur place. Les témoins évoquent tous des tirs en rafale d’arme automatique, dont plusieurs se seraient fichés dans un immeuble proche.
Selon nos informations, une des balles aurait fini sa course dans le canapé d’un appartement voisin de la fusillade. Une enquête a été ouverte et confiée aux enquêteurs de la division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) et division de la criminalité territoriale (DCT).
Les événements de dimanche, marquent un nouvel épisode dans le regain de tension que connaît actuellement le quartier de Villjean-Kennedy, au nord de Rennes. Le 30 décembre, des coups de feu ont claqué sur la dalle Kennedy et trois hommes - dont un armé d’un fusil - ont très violemment passé à tabac trois jeunes. La veille, déjà, deux hommes de 15 ans et 21 ans y avaient été blessés à coups de couteau.
Selon nos informations, ces épisodes violents auraient pour toile de fond l’arrivée d’une bande extérieure à Rennes qui tenterait de prendre le contrôle d’un point de deal de Villejean. Une guerre de territoires, qui pourrait s’apparenter à celle qui a secoué le quartier du Blosne au premier trimestre 2024.
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Le journal américain The New York Times a consacré un article au trafic de stupéfiants dans les petites villes, publié samedi 4 janvier 2025. Morlaix (Finistère) y est citée, en raison des récents événements qui ont troublé cette commune de 15 000 habitants.
La ville de Morlaix (Finistère) a récemment fait face à des problématiques en lien avec le trafic de stupéfiants. | KÉVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
On aurait préféré que son joli viaduc soit mis en avant. Ou alors, l’ambitieux projet de réouverture de la rivière… Mais non.
Le 4 janvier 2025, le The New York Times a publié sur son site un article consacré au trafic de stupéfiants dans les petites villes. Morlaix, commune du Finistère de 15 000 habitants, y est citée et le maire, Jean-Paul Vermot, interviewé. Richard Fausset, l’auteur de l’article, pose un constat : « Il est clair que les prochaines discussions à propos de la politique face aux stupéfiants ne seront pas limitées aux points chauds des banlieues de Paris ou Marseille […]. »
En octobre et novembre 2024, la cité du Viaduc faisait face à des actes violents, inhabituels. Des portes d’immeubles ont été visées par des tirs, sur fond de représailles en lien avec le trafic de stupéfiants.
Aucun lien n’a officiellement été établi, mais quelques jours plus tard, lors d’une opération d’ampleur deux jeunes avaient été arrêtés à Taulé, près de Morlaix, et deux autres avaient pris la fuite. Ces derniers avaient été arrêtés trois jours après, à Henvic cette fois-ci, non sans mal. Parmi les quatre hommes impliqués, il y avait deux mineurs.
Si Morlaix « est loin d’être une ville paralysée par le crime », indique avec justesse Richard Fausset, ces récents événements ont choqué la population. Le trafic est présent depuis longtemps, mais il n’avait jusqu’à présent jamais pris ces proportions. L’article du journal américain évoque également d’autres actions violentes en lien avec la drogue qui ont eu lieu à Poitiers (Vienne) ou encore Pacé (Ille-et-Vilaine) et s’appuie sur des propos du sénateur Jérôme Durain ou encore de Bruno Retailleau, récemment nommé ministre de l’intérieur.
C’est à Jean-Paul Vermot que reviennent les derniers mots de l’article. À propos du trafic de stupéfiants, il conclut : « Nous devons être honnêtes. C’est un problème. Et nous devons continuer d’y faire face. »
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Le réseau des antennes de France Bleu changera de nom lundi matin pour devenir « Ici ». Une nouvelle dénomination destinée à renforcer la proximité avec les auditeurs des différentes antennes.
Le réseau des 44 antennes de Radio France, France Bleu, change de nom ce lundi 6 janvier. | ARCHIVES
Une nouvelle habitude à prendre pour les auditeurs des radios locales publiques : le réseau des 44 antennes de Radio France, France Bleu, change de nom lundi 6 janvier 2025 à 5 h du matin et va désormais s’appeler Ici.
Ce passage à un nouveau nom se fait dans le cadre d’un rapprochement initié de longue date avec France 3. Sur la chaîne de télé publique, le logo « Ici » est déjà présent à l’écran depuis le 5 novembre, pendant les programmes régionaux.
Toutes les radios locales de Radio France sont
rebaptisées
, a souligné la directrice du réseau, Céline Pigalle.
Ainsi, au lieu de France Bleu Alsace, France Bleu Breizh Izel ou France Bleu Pays de Savoie, on parlera maintenant d’Ici Alsace, Ici Breizh Izel et Ici Pays de Savoie.
Ce qui est formidable pour les publics, c’est
que ça change tout et ça ne change rien
, a commenté Mme Pigalle.
Selon elle, les auditeurs vont continuer à
entendre leurs animateurs, leurs journalistes, leurs jeux, leurs rendez-vous
.
Mais cette nouvelle identité
marque aussi un nouvel élan
pour le réseau.
Ici va miser sur l’actualité locale, la
musique et la bonne humeur
, avait détaillé Mme Pigalle fin novembre
lors d’une conférence de presse à Paris, en mettant l’accent sur la
proximité
et le service
.
Ce changement de nom intervient alors que France Bleu a progressé en audience, avec 2,59 millions d’auditeurs quotidiens (+ 87 000 en un an), selon les derniers chiffres de Médiamétrie, publiés mi-novembre.
La présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte Cunci, et son homologue de Radio France, Sibyle Veil, avaient annoncé en octobre 2023 l’union à terme de France 3 et France Bleu sous la marque Ici, afin de renforcer les coopérations illustrées par les matinales communes lancées en 2019.
Mais l’installation du label Ici a suscité des oppositions syndicales à Radio France comme à France Télévisions, ses adversaires y voyant les prémices d’une fusion pure et simple.
D’autant qu’il intervient alors qu’une réforme de l’audiovisuel public est en suspens.
Poussé par la ministre de la Culture Rachida Dati, le projet de holding commune puis de fusion des entreprises de l’audiovisuel public a été suspendu par la dissolution de l’Assemblée nationale cet été.
Maintenue au gouvernement, Mme Dati souhaite relancer le rapprochement, avec a minima le projet de holding.
Le changement de nom d’Ici s’accompagne d’une campagne presse, digitale et télé, ainsi que d’une vague d’affichage.
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C’était un des projets phare de l’équipe municipale, de Plouigneau (Finistère) : la crèche multi-accueil a vu le jour. Inaugurée, elle accueillera jusqu’à 18 enfants dès ce lundi 6 janvier 2025.
En présence de nombreux partenaires, la crèche multi-accueil Ti Poupig vient d’être inaugurée. | OUEST-FRANCE
Le chantier de la crèche multi-accueil Ti Poupg, à Plougneau (Finistère), n’a pas traîné. La première pierre a été posée il y a à peine dix mois. Ensuite une douzaine d’entreprises de la région se sont mises au travail pour mener à terme la construction de ce nouvel équipement au service des familles. La crèche est située rue Théodore Botrel, en face du relais des jeunes et à proximité du centre de loisirs. Ce qui fait du secteur un vrai pôle enfance-jeunesse.
La crèche pourra accueillir des enfants de 2 mois à trois ans révolus avec une capacité de 18 places et à terme un agrandissement qui pourrait atteindre 24 places. Lors de l’inauguration, la maire, Joëlle Huon, a mis l’accent « sur l’importance des solutions d’accueil des enfants. Faute de solution, une part des femmes persiste à ne pas avoir accès au marché du travail ou doit se contenter d’emplois à temps partiel. Cela freine les carrières professionnelles et pérennise l’inégalité entre les femmes et les hommes ».
Quant au bâtiment même, il répond aux enjeux environnementaux. La maire rappelle « l’utilisation de matériaux innovants comme la paille et le bois, couplé de panneaux photovoltaïques en autoconsommation ».
Le lieu a été conçu par l’architecte Sylvia Meneghini du Laboratoire d’architecture de Bretagne. Le coût global s’élève à 1 548 841 €. Une facture minorée par une contribution de 79,92 % de subvention, émanant de la CAF, de la MSA, de l’État, du Département, de Morlaix communauté et de la région Bretagne.
Ti Poupig sera également un lien entre les différents
acteurs de la garde enfants sur le territoire. Il sera ainsi un lieu de
rencontre pour les deux Maisons d’assistantes maternelles de la commune qui
auront la possibilité d’utiliser les salles comme la pataugeoire et la salle
snoezelen.
Il pourra également accueillir le relais petit enfance de Morlaix communauté
pour des ateliers professionnels. « La crèche est bien municipale et
la gestion a été déléguée au service public People & Baby. »
Huit salariées chouchouteront les enfants, dont la responsable, la Garlannaise Carine Puil. Petit bémol pourtant : les deux salariées de la halte-garderie les Oursons, qui sera fermée, ne sont pas dans le projet. « Les douze enfants sont repris par People & Baby, mais pas ma collègue et moi. Nous avons pourtant respectivement quatre et dix années d’ancienneté », se désole l’ancienne responsable de la halte-garderie.
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Samedi 4 et dimanche 5 janvier 2025, les Finistériens devront joindre le 15 avant de se rendre aux urgences de Brest, Morlaix, Landerneau ou Carhaix. Une décision prise face à la forte fréquentation des services en ce début d’année.
À Brest, Morlaix, Carhaix et Landerneau, il est conseillé d’appeler le 15 avant de se rendre aux urgences ce week-end. | ARCHIVES MARC OLLIVIER / OUEST-FRANCE
Les services d’urgence des hôpitaux de Brest, Carhaix, Landerneau et Morlaix seront régulés ce week-end des 4 et 5 janvier 2025, a fait savoir le CHU de Brest (Finistère) sur les réseaux sociaux. Une décision prise en réponse à « une très forte fréquentation des urgences et un grand nombre d’hospitalisations adultes et enfants ».
Durant tout le week-end, les patients sont invités à contacter le 15 « AVANT de (se) rendre dans l’un des services d’urgence concernés », ou le 114 pour les personnes sourdes et malentendantes. Le SAMU, joignable 24 heures sur 24, pourra apporter une première réponse médicale et orienter, si besoin, les patients selon leur situation.
« L’ensemble des professionnels de santé du territoire est mobilisé pour organiser votre prise en charge », rappelle le CHU de Brest.
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Les naissances ont été en hausse, durant l’année 2024 à la maternité de Morlaix (Finistère). Dans le service, une équipe de 42 personnes travaille au bien-être des bébés, mais aussi des parents.
Un exemple d’étiquette de la maternité de Morlaix (Finistère), que le personnel prépare pour les bébés. | OUEST-FRANCE
En 2024 à la maternité de l’hôpital de Morlaix (Finistère), 552 bébés ont vu le jour, contre 517 en 2023. Parmi les prénoms donnés, Marie Primel, cadre de santé du service n’a pas tenu de comptes, mais le mur de la maternité qui regroupe les photos des nouveau-nés donne un aperçu. « Lucien, Léandre, Léon, Auguste… On voit un retour des vieux prénoms », illustre-t-elle. Il y a aussi eu des « Talya, Ayna, Anna, Malia, Telma chez les filles », décrit-elle. Elle estime, sans surprise, qu’il y a environ autant de naissances de petites filles que de petits garçons.
Petite attention : pour chaque naissance, le personnel rédige une petite étiquette qui va dans le berceau du bébé, avec son nom, son poids, sa taille… « Avant, nous utilisions celles des marques avec lesquelles nous travaillons, mais nous avons arrêté. »
En plus d’une salle d’accouchement « nature », d’une chambre pédagogique à venir, la maternité va également améliorer le « passeport grossesse, qui contient par exemple des conseils comme la valise à préparer pour le départ à la maternité », détaille la cadre.
Pour accueillir les nouveau-nés au quotidien, toute une équipe est mobilisée. Au total, 42 personnes, avec « une quinzaine de sages-femmes dont un homme, 12 aides-soignantes », mais aussi, le personnel du secrétariat, par exemple. Six médecins travaillent également dans le service.
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Un ânon a été attaqué à Guimaëc (Finistère), le 31 décembre 2024, chez un agriculteur. Ce dernier, soupçonnant un loup d’être l’auteur de l’attaque, a installé une caméra et veut faire des analyses. Il avait signalé la situation à l’Office français de la biodiversité, un organe qui dépend de la préfecture. Cette dernière a réagi vendredi 3 janvier 2025.
Un renard s’est approché de la carcasse de l’ânon retrouvé éventré à Guimaëc (Finistère), dans la nuit du 2 au 3 janvier 2025. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Un ânon a été attaqué, mardi 31 décembre 2024 à Guimaëc, près de Morlaix (Finistère), chez le producteur de cidre Éric Baron. Rapidement, en raison des blessures de l’animal, qui a notamment été éventré, l’exploitant a pensé à une attaque de loup. Il a aussi retrouvé des traces de pattes près de la carcasse de l’animal. Il avait signalé l’attaque à l’OFB (Office français de la biodiversité, qui dépend de la préfecture).
L’agriculteur a décidé de tenter de faire un prélèvement de salive sur les blessures de l’ânon et de l’envoyer dans un laboratoire en Allemagne, qui réalise ce genre d’analyses. Jeudi 2 janvier 2025, il avait également installé une caméra pour la nuit et déposé le corps de l’ânon sur son compost de pommes, dans l’espoir d’attirer un éventuel loup. C’est finalement un renard qui a été filmé durant la nuit, « et il tire sur un bout de la carcasse », décrit l’exploitant.
Lire aussi : L’ânon de cet agriculteur a été éventré : « J’aimerais savoir quelle bête a fait ça »
Contactée le 2 janvier, la préfecture dans un mail du 3 janvier 2025, indique « que l’OFB ne peut plus se déplacer pour effectuer un constat de dommage, le propriétaire de l’ânon ayant indiqué qu’un renard était passé cette nuit sur les restes du cadavre ». Elle indique que la procédure à suivre pour un signalement d’attaque de loup « n’a pas été suivie par l’exploitant. Dès lors, les services n’ont pas pu se déplacer à temps ».
Le signalement d’Éric Baron aurait, en effet, dû être adressé à la DDTM (direction départementale des territoires et de la mer) plutôt qu’à l’OFB dans un premier temps, et un constat aurait dû être réalisé par l’OFB dans les 48 heures. L’agriculteur, lui, s’agace, que les différents acteurs se renvoient la balle.
Lire aussi : En Bretagne, trois veaux et un ânon tués : sur la piste d'un loup ( Le Trégor )
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Fin janvier 2025, quatre pédiatres quitteront simultanément l’hôpital privé des Côtes-d’Armor, à Plérin. La clinique gère la deuxième maternité du département. De quoi inquiéter certains syndicats.
Quatre pédiatres vont partir simultanément de la maternité de Plérin, gérée par la clinique. | OUEST-FRANCE
L’alerte a été postée sur Facebook, jeudi 2 janvier au matin, par le syndicat Sud santé de l’hôpital de Guingamp. « La fermeture de la maternité de Plérin au 31 janvier 2025, on en parle quand ? », interroge l’organisation syndicale, dans un post repartagé une dizaine de fois.
Une information immédiatement démentie par la direction de l’hôpital privé des Côtes-d’Armor. « Les activités de la maternité sont […] bien maintenues, au service de la population du territoire », indique-t-elle dans un communiqué transmis à Ouest-France. Mais cette alerte révèle toutefois des fragilités dans le service.
« Fin janvier 2025, quatre pédiatres libéraux cesseront d’exercer leur activité à la maternité », reconnaît la clinique, membre du groupe Hospi Grand Ouest. Qui ne souhaite pas en dire plus sur les motivations de ces départs. Cela représente cependant plus de la moitié de l’effectif de pédiatres, qui sont au nombre de sept dans l’établissement.
La date du 31 janvier 2025 avancée par le syndicat trouve donc sa source dans ce départ groupé. Pour autant, la clinique assure avoir déjà trouvé une solution. « Plusieurs pédiatres remplaçants ont d’ores et déjà été embauchés pour exercer aux côtés des trois pédiatres libéraux », écrit-elle. Et ce, « dans un contexte de forte tension au niveau national concernant le recrutement de ces professionnels de santé ».
Toutefois, certains syndicats craignent que ces fragilités ne soient les prémices d’une suspension des accouchements à Plérin, à moyen terme. D’autant que, selon Yves Dehove, délégué Sud santé à Guingamp, le sujet aurait été « abordé rapidement lors de la dernière conférence territoriale de dialogue social ». Selon lui, cette suspension à terme est « un secret de polichinelle ».
À l’hôpital public de Saint-Brieuc, le syndicat Force ouvrière affirme avoir alerté dès décembre dernier la direction sur cette éventualité. « Si une suspension venait à se produire à Plérin, cela représenterait une surcharge de travail très importante pour la maternité publique », alerte Carine Le Tertre, déléguée. En 2024, 875 naissances ont été enregistrées à la clinique de Plérin, selon la direction.
Avec la suspension des accouchements à Guingamp depuis dix-huit mois, l’hôpital de Saint-Brieuc connaît déjà une hausse. Qui s’accompagne de lourdeurs administratives. « Les agents doivent désormais codifier les patients en fonction de leur provenance, pour savoir s’ils étaient rattachés à la maternité de Guingamp », détaille la syndicaliste.
Il faut toutefois rappeler que les maternités de Guingamp et Plérin ne jouent pas dans les mêmes catégories. Là où Guingamp voyait naître 549 bébés en 2022, la clinique en mettait au monde 866. Et cette dernière est dotée d’un service de néonatologie que ne possèdent ni Guingamp, ni Lannion.
La clinique joue donc un rôle clé dans l’écosystème de la maternité en Côtes-d’Armor. Il ne fait aucun doute que la situation sera suivie de près dans les prochains mois.
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À la suite d’une demande du président de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, une délégation doit être reçue par le ministère de la Santé mardi 14 janvier 2025 concernant l’hôpital de Carhaix (Finistère), pour notamment évoquer la régulation des urgences depuis l’été 2023. Le maire de la ville de Carhaix et le président du Département du Finistère feront partie de la délégation.
Les urgences de l’hôpital de Carhaix sont régulées depuis l’été 2023. | OUEST-FRANCE
Une délégation concernant la situation des urgences de l’hôpital de Carhaix (Finistère), régulées par le 15 depuis l’été 2023, sera reçue par le ministère de la Santé mardi 14 janvier 2025, annonce la Région dans un communiqué jeudi 2 janvier.
Ce rendez-vous avait été sollicité par le président de Région, Loïg Chesnais-Girard, « après un vœu unanime des élus du conseil », détaille le communiqué. Un courrier avait ainsi été envoyé au ministère dès le 15 octobre 2024, trois jours après une manifestation qui avait rassemblé des milliers de personnes dans les rues de Carhaix pour réclamer une réouverture des urgences 24 h/24 7 j/7.
« Il me paraît essentiel que l’État se saisisse de ce sujet et mobilise tous les moyens pour permettre la réouverture du service des urgences », soulignait dans son courrier Loïg Chesnais-Girard.
Lire aussi : Dans cette ville du Finistère, l’accès à la maison médicale de garde sera régulé au 1er janvier 2025
Plusieurs élus du territoire composeront la délégation, dont Maël de Calan, président du Département du Finistère, Mélanie Thomin, députée de la circonscription, Christian Troadec, maire de Carhaix et Jean-Charles Lohé, président du Pays Centre-Ouest Bretagne (COB).
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Après l’attaque d’un ânon sur son exploitation, mardi 31 décembre 2024, Éric Baron, agriculteur à Guimaëc (Finistère), a décidé d’installer une caméra et de commander des analyses, afin de savoir quelle bête a attaqué son animal.
Eric Baron a photographié des traces de pattes près de la carcasse de son ânon, à Guimaëc (Finistère). | ÉRIC BARON
Mardi 31 décembre 2024, Éric Baron, producteur de cidre à Guimaëc (Finistère), a retrouvé son ânon éventré, près de son hangar. Rapidement, il a envisagé une attaque de loup, en raison des traces de pattes et de l’état de la carcasse.
Environ 48 heures après l’attaque, il est beaucoup plus catégorique. « J’ai échangé avec deux éleveurs dont les bêtes ont été victimes d’attaque de loup, l’un dans les Vosges et l’autre dans les monts d’Arrée, et tous les deux estiment que les blessures de l’ânon, le fait qu’il ait été vidé et que ses os aient été cassés au niveau des côtes, croqués, sont le signe de la présence d’un loup, peut-être même deux », détaille-t-il. Après avoir étudié à nouveau les traces de pattes, il trouve qu’elles sont environ « 2 cm plus grandes que celles de mon chien ».
Rapidement, l’éleveur avait contacté l’OFB (Office français de la biodiversité, qui dépend de la préfecture). Il n’a pour le moment pas eu de retour. Il a tenté de faire un prélèvement de salive sur sa bête, et compte l’envoyer en Allemagne, là où se trouve un laboratoire qui réalise ce genre d’analyse.
De son côté, Éric Baron indique : « Je vais installer une caméra et mettre le corps de l’ânon sur mon compost de pommes et voir si le loup vient, s’il est toujours dans les parages. » Il espère ainsi capter une image de la bête, même si cela ne prouvera pas qu’elle est responsable de l’attaque.
Contactée, la préfecture n’a pas donné suite à notre demande pour le moment.
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Commerces, associations, médecins et même des terrains constructibles abordables : Plounéventer, entre Brest et Morlaix (Finistère), a quasiment tout ce qu’il faut pour satisfaire ses habitants. Il ne manque qu’une boulangerie : le projet est dans les cartons. Et ce n’est pas le seul.
Commerces, école, animations… Éliane, 62 ans, entourée à sa droite par Lili, 25 ans, et Romane, 27 ans et Axel, 28 ans, apprécient la vie pratique qu’offre Plounéventer (Finistère). | OUEST-FRANCE
C’est une petite commune qui monte, qui monte. Entre 2016 et 2022, Plounéventer a gagné 115 habitants, portant sa population officielle au 1er janvier 2025 à 2 212 habitants. Située entre Brest et Morlaix (Finistère), Plounéventer tire parti de son positionnement stratégique. « On est à dix minutes de Landerneau, de Lesneven et de Landivisiau », illustre Romane, 27 ans, maman d’une petite fille de 4 mois. « C’est pratique pour la scolarité des enfants. Avec ces trois villes, il y a du choix dans les filières », se projette-t-elle.
Romane est Plounéventerienne de naissance. Et ce n’est pas la seule : « Tous nos copains d’école sont aussi restés », témoigne-t-elle ce vendredi 27 décembre 2024. La municipalité fait tout pour. « Quand on achète des terrains, on n’est pas là pour faire une marge, explique le maire, Jean-Luc Abalain. On veut garder nos jeunes. »
Il y a deux ans, cinq lots ont été réservés aux primo-accédants derrière l’église. Vingt-sept sont prévus prochainement à quelques encablures. Et entre 2918 et 2023, 60 lots sont progressivement sortis de terre. « On a acheté là-bas en 2021. C’était très abordable, avec 54 € le m2 », raconte Romane. Dans une commune voisine, « c’était plutôt 80 € le m2, alors qu’il n’y a rien dans le bourg, se souvient Romane. C’est juste encore plus proche de la voie express. »
Le bourg de Plounéventer satisfait beaucoup de besoins. Le triptyque bar-tabac, restaurant, pharmacie est complété par un coiffeur, des artisans, des garagistes, etc. L’offre médicale comprend deux médecins, deux kinésithérapeutes, un podologue. Le dentiste, parti il y a deux ans, manque encore à l’appel.
Sonia et son compagnon Anthony se sont installés à Plounéventer (Finistère) en 2011, attirés par les prix des terrains. | OUEST-FRANCE
Le tissu associatif y est aussi très dense : « On a 25 associations », souligne le maire. Les habitants les citent avec plaisir, le comité des fêtes en tête. Éliane, 62 ans, en a fait partie. « Avant je travaillais à Landerneau et Plounéventer était deux fois plus dynamique ! Aujourd’hui, Landerneau bouge, mais Plounéventer aussi ! »
Les clubs de football, handball et volley-ball soudent aussi les liens. Et la convivialité s’immisce jusque dans la vie de quartier. « Tout le monde s’arrange bien dans le lotissement. Les enfants ont leurs copains d’école dans le quartier. Ils font leur vie », sourit Sonia, 41, mère de deux garçons de 9 et 13 ans. « C’est une commune familiale », abonde Lili, 25 ans.
La quatre-voies est aussi un atout considérable. D’abord pour les habitants travaillant à Morlaix ou Brest. Et pour les commerçants. Raphaël Tréguer, 46 ans, qui est lui aussi né ici, a fait son apprentissage à Plounéventer et a repris l’activité de boucher-charcutier de la commune. Sa « zone de chalandise » est très étendue : « On a des clients de Landivisiau, Saint-Derrien, Lanhouarneau, même de Sizun ou Roscoff. » « Ils viennent parce que c’est bon ! » sourit Fabienne Vourc’h, l’une des sept salariés.
Seule ombre au tableau, évoquée unanimement par les habitants, commerçants et le maire : la boulangerie qui a fermé en 2022. « Elle a fermé le dimanche, puis déposé le bilan », retrace le maire. Depuis onze mois, le boucher, s’est aussi décidé à baisser le rideau le dimanche. « C’est très passant ici. Sans boulangerie, ça circule moins. »
D’ici l’automne 2025, en cœur de bourg, une nouvelle boulangerie et une supérette vont ouvrir. À côté, la bibliothèque actuelle sera, dans la foulée, transférée dans une médiathèque. Ces services sont attendus avec impatience.
À Plounéventer, la fermeture de la boulangerie en 2022 a marqué les esprits. Une nouvelle, couplée à une supérette et à une médiathèque, va ouvrir en 2025. | OUEST-FRANCE
Enfin, dernier projet dans les cartons : le réaménagement du bourg. « Aujourd’hui, avec la route au milieu, ça crée de l’insécurité. Le nouveau bourg donnera la priorité aux piétons. »
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La brigade de gendarmerie du Conquet, près de Brest (Finistère), a rouvert ses grilles lundi 30 décembre 2024. Privée d’eau chaude et de chauffage, elle était fermée depuis le 13 décembre.
La brigade de gendarmerie du Conquet était fermée depuis le 13 décembre 2024. | OUEST-FRANCE
Fermée depuis le vendredi 13 décembre 2024, la brigade de gendarmerie du Conquet, près de Brest (Finistère), a rouvert ses grilles lundi 30 décembre 2024, aux horaires habituels, de 14 h à 18 h les lundis et vendredis, et de 8 h à 12 h, les mardis, mercredis, jeudis et samedis.
Lire aussi : Ils essaient de livrer drogue et foie gras à la prison de Brest, avec un drone, pour le réveillon
Sans eau chaude, ni chauffage et avec des températures qui frôlaient les 10 degrés dans les locaux et dans les logements des gendarmes et de leurs familles, cette mesure avait dû être prise mi-décembre, soulevant de nombreuses questions.
Dans une courte annonce, la mairie du Conquet avait
alors diffusé le message de la gendarmerie qui déplorait des conditions de
vie et d’accueil du public déplorables
. La mairie du Conquet et le
Département avaient alors pointé en avant le
« manque
d’entretien chronique des casernes »
dans un communiqué, quelques jours plus tard.
Pour rappel, la gestion des casernes est pilotée, depuis 2007, via un bail emphytéotique administratif par la Société des casernes du Finistère. Cette société est pilotée par le groupe Vinci et le fonds d’investissement Atlante Gestion, qui travaille avec Sogea Bretagne pour la réalisation des travaux.
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INFO OUEST-FRANCE. Lors du conseil municipal du jeudi 21 novembre 2024, les élus de Douarnenez (Finistère) ont voté la vente de parcelles et d’un ensemble immobilier, entre le boulevard du Général-de-Gaulle et la rue Louis-Pasteur, au Port-Rhu. L’acheteur, Jacques Hervé, explique le projet.
Le projet après le réaménagement total du bâtiment et des surfaces extérieures. On distingue, sur la gauche, une partie de la structure couverte pour abriter les bateaux. | JACQUES HERVÉ
La vente d’un ensemble immobilier et de trois parcelles situés entre le boulevard du Général-de-Gaulle et la rue Louis-Pasteur. C’est le contenu de la délibération votée, en conseil municipal de Douarnenez, jeudi 21 novembre 2024.
L’acheteur se nomme Jacques Hervé, président de la société Inter Choc, déjà propriétaire de la station de lavage située rue Louis-Pasteur depuis 1999. Passionné de sport automobile, cet ancien pilote de rallye a créé les centres Inter Choc auto, véritables temples dédiés à la voiture, dans les années 1980 et 2005, à Pont-l’Abbé et Douarnenez.
Aujourd’hui, l’entrepreneur projette de créer un port à sec sur le site, vétuste, dont il sera le nouveau propriétaire. Un gros chantier auquel il réfléchit depuis 2017.
« Il y a un réel besoin à Douarnenez. Les plaisanciers sont confrontés à un problème de place à sec quand ils veulent sortir leur bateau. Beaucoup m’ont confié qu’il le sortait non pas tous les ans, comme souhaité, mais tous les deux ans, présente Jacques Hervé. L’idée est donc de créer un lieu de réparation, d’entretien et de vente de bateaux, plutôt de petite et moyenne tailles. Le site s’y prête totalement : les embarcations pourront remonter le Port-Rhu afin d’être grutées pour leur mise à sec ou leur hivernage. Et les voiliers n’auront pas besoin d’être démâtés. »
500 000 € sont nécessaires à la réhabilitation des lieux : extension, bardage, aménagement de bureaux, des combles, clôtures, portail, revêtement de parking… Une zone de stockage couverte (style chapiteau) sera aménagée, avec des containers sécurisés pour le dépôt de matériel.
« La structure des ateliers mécaniques existe déjà au rez-de-chaussée du bâtiment », précise Jacques Hervé. Qui, désormais, en appelle aux porteurs d’affaires liés à la mer, pour assurer les activités vente, réparation et entretien des bateaux : chantier naval, mécanique marine, plasturgie, sellerie… « Une seule ou plusieurs entreprises, cela va dépendre des candidats. » (1)
Emplacement de bateaux du côté de l’embranchement entre le boulevard du Général-de-Gaulle et la rue Louis-Pasteur. | JACQUES HERVÉ
Mais le projet de Jacques Hervé ne s’arrête pas là. Le bâtiment, qui sera donc occupé au rez-de-chaussée par la partie mécanique marine et port à sec, permettra d’accueillir, au niveau des étages, des bureaux dans un esprit « hôtel d’entreprises », des espaces coworking, un espace détente, avec un accès par la rue Louis-Pasteur. La toiture-terrasse existante sera surmontée d’une extension en bois dans la continuité de la maison afin d’y créer une grande salle de réunion.
« Je souhaite proposer ce service à de jeunes entrepreneurs. Il y a un réel problème de foncier disponible à Douarnenez, pour l’immobilier privé bien sûr, mais aussi pour les personnes qui souhaitent créer leur entreprise. Dans ce domaine, aussi, on répond à un vrai besoin. »
(1) Contact : jacques.herve0721@orange.fr ; tél. 06 82 56 09 03.
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Le 31 décembre 2024, Éric Baron, agriculteur à Guimaëc (Finistère), a retrouvé un ânon éventré, mort, tout près de son exploitation. Il soupçonne une attaque de loup, car d’autres jeunes bêtes ont déjà été attaquées récemment dans le secteur.
Éric Baron a photographié des traces de pattes près de la carcasse de son ânon, à Guimaëc (Finistère). | ÉRIC BARON
À Guimaëc, près de Morlaix (Finistère), l’année ne s’est pas très bien terminée pour Éric Baron, agriculteur. Mardi 31 décembre 2024 au matin, il a découvert un ânon mort, éventré, près de son hangar. Producteur de cidre, il possède des ânes depuis de nombreuses années, « pour le plaisir ». L’une de ses ânesses à mis bas durant la nuit ou le matin, c’est son petit qui a été retrouvé mort, le jour du réveillon.
L’agriculteur, sans être catégorique, soupçonne une attaque de loup. Il explique : « La veille au soir, mon chien, un Patou croisé Border collie, a grogné, aboyé. J’ai pensé qu’il y avait peut-être des sangliers à proximité, ça arrive vers chez nous. » Le 31, son chien est revenu avec une « patte d’ânon dans la gueule. Je sais que ce n’est pas lui qui l’a attaqué, sinon il aurait été couvert de sang. Et ce n’est pas du tout dans son caractère », pointe-t-il. L’ânon présente d’importantes blessures. Il n’a plus de « postérieur droit et les entrailles sont parties ».
Ses trois autres ânes, deux femelles et un mâle, étaient « terrorisés près d’un roncier, ils n’ont pas bougé de la matinée », retrace l’agriculteur. Près de l’ânon, qui a été retrouvé vers le hangar de l’agriculteur, ce dernier a trouvé des traces de pattes, qu’il a tenté de préserver. « Je ne peux pas garantir qu’il ne s’agit pas de mon chien, mais l’écart entre les différentes traces est important », décrit-il.
Si Éric Baron pense au loup, c’est aussi parce que d’autres attaques ont eu lieu récemment dans le secteur. À Plouégat-Guérand, commune à proximité, trois veaux ont été attaqués, sans que l’on sache avec certitude s’il s’agit du loup, entre le 24 novembre et le 12 décembre 2024. « L’agriculteur concerné me dit que l’attaque de mon ânon ressemble à celle de ses veaux », explique le producteur de cidre. Éric Baron doute qu’elles aient été commises par « un chien errant. […] Je pense que l’animal qui a fait ça est malin ». Il a signalé la situation à l’OFB (Office français de la biodiversité) dès le 31 janvier, et est en attente d’un retour. Il conclut : « J’aimerais savoir quelle bête a fait ça. »
Ce mercredi 1er janvier 2025 en fin de journée, la rédaction n’a pas été en mesure de contacter l’OFB.
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Il y a cent ans, en décembre 1924, la commune bretonne de Bannalec (Finistère) fut le théâtre d’un affrontement idéologique emblématique entre son maire laïc et son recteur catholique, révélant les profondes divisions politiques et religieuses qui déchiraient la France des années 1920.
Pierre Joncour fut le recteur de la paroisse de Bannalec de 1912 à 1925 et il eut de nombreux conflits avec le maire Yves Tanguy. | OUEST-FRANCE
L’année 1924 s’inscrit dans un climat de tensions exacerbées entre les laïques et les catholiques en France, et particulièrement en Bretagne. L’élection du Cartel des Gauches au printemps, sous la direction d’Édouard Herriot, avait relancé les conflits autour de la laïcité. Ce gouvernement radical-socialiste avait annoncé son intention d’appliquer fermement la loi de séparation des Églises et de l’État, réactivant ainsi les querelles sur l’éducation religieuse et la place de l’Église dans la société.
En Bretagne, région traditionnellement catholique, les positions se radicalisent des deux côtés. Les catholiques s’organisent avec la création de la Fédération Nationale Catholique (octobre 1924) et de la Ligue de défense et d’action catholique (1925).
En réponse, les laïques renforcent les comités de défense laïque, organisent des tournées militantes et multiplient les conférences pour mobiliser l’opinion publique. Ces affrontements trouvent un écho direct dans les communes, où le combat autour de l’éducation des enfants reste un enjeu central.
Le sénateur-maire Yves Tanguy était très engagé dans la lutte contre l'influence du clergé sur les hommes. | OUEST-FRANCE
L’affrontement entre le maire et le curé
Dans ce contexte de crispation nationale, Bannalec, petite commune du Finistère, devient le théâtre d’un conflit ouvert entre Yves Tanguy, maire radical-socialiste, et Pierre Joncour, recteur de la paroisse.
Ces deux figures opposées s’étaient déjà affrontées en 1923, lors d’une affaire rocambolesque liée à l’utilisation des cloches de l’église, qui avait conduit à la condamnation en justice du maire.
En décembre 1924, la tension atteint un nouveau paroxysme. Tout commence par une accusation publique portée par Yves Tanguy contre Pierre Joncour, relayée par le tambour de ville. Le maire accuse le curé de fomenter la guerre civile et de vouloir restaurer l’Ancien Régime.
Le curé, outré, répond par une lettre ouverte publiée dans L’Union Agricole et Maritime, où il dément ces accusations et dénonce les « provocations » des laïques. À travers des mots acerbes, Joncour accuse Tanguy de manipuler ses administrés et de chercher à imposer un programme collectiviste et anticlérical qu’il assimile au communisme. La controverse se prolonge par une seconde lettre de Joncour, où il critique les propos tenus par le maire lors d’une intervention publique.
Refusant un débat en place publique qui pourrait dégénérer, le recteur propose un échange devant des représentants neutres, proposition que le maire aurait déclinée. Joncour dépeint son adversaire comme un agitateur, accusant Tanguy d’avoir participé à des manifestations hostiles à Quimper, marquées par des chants révolutionnaires et des huées à l’encontre des catholiques.
Lire aussi :
Il y a 80 ans, un bombardier américain s’écrasait à Bannalec (article du 30
décembre 2024)
Lire aussi :
« Une laïcité » qui ne soit pas « statique et figée » : ce qu’il faut retenir
du discours du pape (article du 15 décembre 2024)
Au-delà des querelles personnelles, le conflit entre Yves Tanguy et Pierre Joncour illustre les tensions profondes qui traversent la France des années 1920.
Dans une société où la laïcité s’impose comme un idéal républicain mais suscite des réactions vives en Bretagne, ces affrontements révèlent des clivages économiques, sociaux et culturels.
À Bannalec, la division est d’autant plus marquante que les deux protagonistes incarnent deux visions opposées de la société. Pierre Joncour, prêtre respecté et futur vicaire général de l’évêque de Quimper, défend une Église perçue comme un rempart contre le collectivisme.
Yves Tanguy, maire pragmatique et militant laïque, cherche à moderniser la commune dans l’esprit des valeurs républicaines.
Cette affaire, médiatisée par la presse locale, résume les défis d’une époque où la cohabitation entre deux visions du monde apparaît plus difficile que jamais. Si la querelle s’apaise avec le départ de Joncour en 1925, elle restera dans les mémoires comme un épisode marquant de l’histoire de Bannalec, à la croisée des luttes locales et des débats nationaux.
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Samedi 4 janvier 2025, le Planning familial de Douarnenez (Finistère) organise un grand rassemblement féministe : une marche, partant de la place de l’Enfer, à 15 h. Avant de rejoindre, en fin de journée, la salle des fêtes.
Camille, Marie et Clotilde, des bénévoles du Planning familial terminant pancartes et banderoles pour la marche de samedi. | OUEST-FRANCE
La grève des sardinières de Douarnenez (Finistère) s’est achevée à l’Épiphanie, le 6 janvier 1925. Au terme de sept semaines de grève, elles avaient fait plier les usiniers. L’accord de Douarnenez stipule que « le salaire horaire sera de 1 franc pour les femmes et 1,50 F pour les hommes, majoré de 50 % au-delà de dix heures consécutives et en cas de travail de nuit ».
En guise d’élément de clôture des commémorations des 100 ans de la grève de 1924, le Planning familial organise une marche féministe, samedi 4 janvier 2025, à 15 h, au départ de la place de l’Enfer, pour rejoindre la place de l’Horloge au Rosmeur, vers 17 h, avec des prises de parole, en passant par la corniche. La journée s’achèvera à la salle des fêtes, par une table ronde avec Tiphaine Guéret, autrice du livre Écoutez gronder leur colère !, qui apportera son regard sur les conditions de travail actuelles chez Chancerelle. Sera également présente Marine Gonidec, qui a écrit son mémoire de sociologie sur les conditions de travail chez Chancerelle.
À 18 h 30, toujours à la salle des fêtes, auront lieu les résultats du quiz des sardinières, sur les droits des femmes, coorganisé par le Planning familial et DZ commerces. Cinq lots sont à gagner.
Ce lundi matin 30 décembre, les bénévoles se sont retrouvées pour finir banderoles et pancartes, qui seront à la portée de tous, pendant la marche. Les participants pourront se les approprier. Ce grand rassemblement féministe englobe les questions liées aux conditions de travail d’aujourd’hui. Elle portera plusieurs revendications, agrégeant tous les aspects du travail. « Le temps partiel subi ; les inégalités salariales entre femmes et hommes, de l’ordre de 25 % ; les carrières des femmes ; mais aussi les violences sexistes et sexuelles dans le cadre de travail », illustre Camille Breton, militante et bénévole au Planning familial.
« Cette marche se fera dans un esprit de joie militante, dans un esprit de célébration des luttes pour les conditions de travail », poursuit la militante. « Des luttes actuelles qui résonnent en écho à celles des sardinières. Il s’agit de montrer que des luttes actuelles peuvent payer », complète Marie, également membre du Planning familial.
L’organisation de la marche s’est faite en lien avec d’autres associations, comme Nous toutes. « Il y aura une convergence des féministes de Bretagne », conclut Camille Breton.
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Stéphane Rouvé, ancien préfet des Côtes-d’Armor, a été nommé inspecteur général de l’administration, dans un décret présidentiel du 17 décembre 2024.
Stéphane Rouvé, ancien préfet des Côtes-d’Armor entre 2022 et 2024. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Lors de son départ, en novembre 2024, le préfet Stéphane Rouvé n’avait pas donné d’indications sur son futur poste.
Un décret du Président de la République du 17 décembre 2024 vient de le nommer en tant qu’inspecteur général de l’administration, à compter du 1er janvier 2025. Ce service est chargé « d’une mission générale de contrôle, d’audit, d’étude, de conseil et d’évaluation à l’égard des services centraux et déconcentrés de l’État ». Environ 70 fonctionnaires exercent ce poste.
Durant son passage en Côtes-d’Armor, le préfet Stéphane Rouvé avait dû gérer de nombreux sujets difficiles : les émeutes urbaines, la sécheresse, les manifestations d’agriculteurs, la grippe aviaire, etc.
Son successeur, François de Keréver, a pris ses fonctions le 11 novembre 2024.
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L’arrêté municipal interdisant l’accès au site de Men-Tan irrite les bénévoles investis dans sa dépollution. Tout près, à la pointe du Raz, le stockage de pétrole dans un bunker interpelle.
Le site des blockhaus de Men-Tan est désormais fermé au public, par arrêté municipal. | OUEST-FRANCE
« L’accès au Men-Tan est interdit alors qu’on l’a dépollué à 90 %. À la pointe du Raz par contre, à 50 m de la galerie commerciale, il y a un bunker libre d’accès, où est stocké du pétrole brut depuis 50 ans. » Président de l’Association de sauvetage du patrimoine historique (ASPH) du Men-Tan, Claude Marzin ne comprend pas l’arrêté municipal d’interdiction, appliqué depuis le 17 décembre 2024.
Cette ancienne base militaire allemande était envahie par la végétation et jonchée de détritus divers. Les bénévoles commencent un gros nettoyage, en avril 2023. « Les gens se sont approprié Men-Tan, poursuit Claude Marzin. Cet été, les visites guidées ont été suivies par plus de 1 000 personnes. Pour les Journées du patrimoine, en septembre, la Région nous a décerné son “coup de cœur”. »
Joël Yvenou, maire de Plogoff, confirme avoir échangé avec Claude Marzin, en avril 2023, concernant « un nettoyage a minima et un débroussaillage extérieur. On était d’accord ». Mais pour le maire, l’association est allée beaucoup plus loin. « Comment le site a été dépollué ? En lien avec la préfecture, on a rédigé un arrêté pour être couvert en cas de problème. On a donc interdit l’accès, avant analyses archéologiques des lieux, environnementales et dans un souci de sécurité. Dans les ouvrages militaires, il y a des risques pyrotechniques. »
Cet arrêté, découvert par les membres de l’ASPH, a provoqué l’incompréhension, voire la colère des bénévoles. « On n’a eu aucune information. J’aurais, pourtant, bien compris que la mairie pose un panneau informant que les visiteurs se promènent sous leur responsabilité. »
Le sentiment de « deux poids deux mesures » ressenti par l’association a amené son président à faire le parallèle avec les bunkers de la pointe du Raz. « Ce n’est pas de la vengeance. C’est de l’intérêt écologique. »
Et a rouvert un dossier sensible d’enfouissement d’hydrocarbures datant du 2 mai 1977, selon un article du Monde . Le Télégramme rapporte, lui, des sacs de pétrole brut éventrés, un sol et des murs couverts de liquide… Ce blockhaus, dont la mairie de Plogoff a interdit l’accès, hier, jouxte une ancienne carrière qui a été remplie de sacs de mazout recouverts de terre.
Ces enfouissements ont été décidés par les pouvoirs publics, en mai 1977, à la suite du naufrage du Boelhen, pétrolier est-allemand, au large de l’île de Sein, le 14 octobre 1976. Il transportait 9 800 tonnes de pétrole brut. Quelques communes finistériennes, solidaires, ont accepté d’enfouir les déchets. Dont Quimper, qui en a récupéré 40 tonnes, avant de les transférer à Paris pour incinération en raison de la pollution générée. La pointe du Raz a accueilli, elle, 120 tonnes.
À noter qu’une réunion concernant le site du Men-Tan devrait se tenir, le 9 janvier. Une autre est prévue, quelques jours plus tard, concernant la situation environnementale de la pointe du Raz.
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L’ancien secrétaire de la section PCF de Lanmeur, Michel Tudo Deler, est décédé à 71 ans, le 27 décembre.
Un hommage à Michel Tudo Deler sera célébré à Lanmeur, jeudi 2 janvier à 16 h, dans la salle Steredenn. L’ancien secrétaire de la section PCF de Lanmeur est décédé le 27 janvier, des suites d’un cancer. | PCF FINISTÈRE
Michel Tudo Deler, ancien secrétaire de la section PCF de Lanmeur, est décédé à 71 ans, le 27 décembre, après une hospitalisation et un combat contre le cancer. Il suffisait de s’arrêter un moment au stand du Finistère à la Fête de l’Humanité pour saisir à quel point il était un camarade apprécié. « Le phare finistérien de la fête de l’Humanité nous a quittés, explique Enzo De Gregorio, ton humour, tes analyses politique et footballistique en particulier du Stade Brestois nous manqueront. » Responsable du bar au stand Finistère de la fête de l’Huma, il était investi dans la préparation de l’évènement. Michel Tudo Deler a simplement raté la fête de 1974. Cette année, il était au Portugal, suivant la révolution des Œillets qui a renversé la dictature.
Il a consacré sa vie à se battre pour une justice sociale. Il a été membre de la CGT Cheminots et de la CGT Retraités, membre du Conseil départemental du Parti communiste dans le Finistère, mais aussi dirigeant et bénévole du club de foot de Lanmeur. « Il avait une personnalité sereine, joyeuse, généreuse, entière, raconte la fédération du Finistère du PCF. Michel était aussi très constant et dévoué dans ses engagements. »
Un dernier hommage à Michel Tudo Deler est prévu à Lanmeur, jeudi 2 janvier à 16 h, dans la salle Steredenn.
Michel Tudo Deler le 1er mai 2024 à Morlaix. Photo pyb29
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Nouvelle destination touristique de la métropole, Brest en vue se donne les moyens de ses ambitions en rénovant quelques équipements et en améliorant la circulation.
La concession d’exploitation de la Marina du château de Brest (Finistère) vient d’être renouvelée pour 40 ans. | OUEST-FRANCE
Pour coller à sa nouvelle identité « Brest en vue », de nombreux travaux vont être entrepris dans les mois à venir. L’office du tourisme, figure de proue de l’enseigne touristique, va être rafraîchi, et un peu agrandi. Coût de l’opération : 1,8 million d’euros. Le parc des Expos de Penfeld à Guilers va également bénéficier de travaux, dont la rénovation du Hall 2 pour 3,4 millions d’euros au total.
Un nouveau parking aérien va être construit, rue Duquesne, en face du multiplex et de l’Université Victor-Segalen. Il comptera 210 places de stationnement. Les travaux vont démarrer en janvier pour une livraison en 2016. Le budget prévisionnel est de 5,5 millions d’euros.
La concession pour l’exploitation des deux ports de plaisance, au Moulin-Blanc et à la Marina du château, vient d’être renouvelée pour 40 ans. Elle prévoit 40 millions d’euros d’investissements dont une digue de protection pour le Moulin-Blanc. Le but : remplacer le brise-lames, pour un coût de 8 millions d’euros à l’horizon 2030.
Enfin, une réflexion est en cours pour réaliser un deuxième ponton dans le bassin n° 1 du port de commerce. L’intérêt serait de pouvoir accueillir les bateaux d’exception et vieux gréements comme le Belem. Sans doute avant les prochaines Fêtes maritimes.
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La mairie de Plougasnou (Finistère) annonce l’ouverture de son centre municipal de santé mercredi 15 janvier 2025. Six médecins et un dermatologue sortent de leur retraite pour prendre en charge les patients. Les prises de rendez-vous seront possibles à partir du 13 janvier.
Le centre communal de santé ouvre mercredi 15 janvier 2025 à Plougasnou (Finistère). La commune n’avait plus de médecin depuis un an. | OUEST-FRANCE
Cela fait un an que les Plouganistes sont orphelins de médecin traitant. La mairie de Plougasnou (Finistère) annonce enfin la réouverture de son pôle médical, pour le plus grand soulagement de ses habitants.
Six médecins généralistes sortiront de leur retraite et se relaieront à temps partiel sur le site. Ils assureront un accueil chaque matin du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h 30. Un dermatologue, lui aussi retraité, sera présent deux demi-journées par mois.
Lire aussi : Quand des habitants montent leur centre de santé communautaire : une première en Finistère
À découvrir
Les prises de rendez-vous se feront uniquement par téléphone et à partir du 13 janvier 2025 au 02 98 67 30 20, du lundi au vendredi de 14 h à 16 h.
À noter : les paiements se feront par carte bancaire uniquement.
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Maud Toullelan, présidente de l’association des commerçants, Lannion cœur de Ville, indique que l’association qu’elle préside n’organisera pas ce type de festivité l’année prochaine. La mairie de Lannion (Côtes-d’Armor), également aux manettes, communiquera prochainement sur le sujet.
Le marché de Noël édition 2024 avait retrouvé la place du Général-Leclerc, avant d’être rapatrié aux Ursulines. | OUEST-FRANCE
Alors que l’édition 2024 a vu son organisation chamboulée à cause de la météo, le ciel continue de s’assombrir autour du marché de Noël de Lannion (Côtes-d’Armor). Au sein de son magasin de prêt-à-porter Driver, Maud Toullelan, présidente de l’association des commerçants, Lannion cœur de Ville, annonce, mardi 24 décembre, une décision qui pourrait rebattre les cartes de l’avenir des festivités hivernales. « On a décidé que l’association des commerçants n’organisera plus le marché de Noël. » Une nouvelle communiquée « début décembre » à la municipalité, également aux manettes de l’événement.
Une décision rendue inévitable par le manque de mains. « Il faut des bénévoles pour tout installer mais on n’en a pas dans l’association des commerçants. C’est notre période de rush et on n’est pas disponible », souligne la présidente de Lannion cœur de Ville. Quel avenir pour les festivités du centre-ville alors ? Tout reste à écrire mais « des animations pérennes de type patinoire ou manèges » ont été évoquées. « En tout cas, il n’y aura pas de marché de Noël avec des créateurs. »
Si la décision était prise avant le début du marché de Noël, qui s’est ouvert les 14 et 15 décembre, « vu comment ça s’est passé cette année, c’est sûr qu’on ne le refera plus », souffle Maud Toullelan. Parmi les difficultés, la météo donc, le marché de Noël a dû être en grande partie rapatrié aux Ursulines, face aux coups de vent annoncés.
« À l’avenir, il faudra qu’on trouve des animations qui répondent aux aléas climatiques », ajoute Maud Toullelan, en évoquant l’annulation, lundi 23 décembre, du spectacle de feu à cause de la pluie.
De son côté, la municipalité indique n’avoir pas eu
connaissance d’une telle décision. Je n’ai pas eu cette information-là »,
indiquait
le maire Paul Le Bihan, contacté par Ouest-France mardi 24 décembre
2024. L’édile précisait toutefois que « des questions sur la façon
d’organiser ces festivités à l’avenir avaient été mises sur la
table
» lors de précédentes rencontres entre l’association et la
municipalité. Contacté à son tour, le directeur général des services, Thierry
Gallen, affirme qu’une communication aura lieu après « avoir pris le
temps de faire un bilan avec Lannion cœur de ville ». Bilan qui aura
lieu durant le mois de janvier.
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David, un habitant de Concarneau (Finistère), témoigne après le malaise cardiaque de son frère, qui a failli ne pas être pris en charge à temps en raison d’une orientation initiale inadéquate aux urgences locales. Bien que son frère soit désormais hors de danger, il souhaite alerter sur les procédures de tri des patients et attend des réponses à ses interrogations.
Une soignante dans un hôpital (Photo d’illustration). | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
« On a évité le pire », souffle David*. Si cet habitant de Concarneau (Finistère) souhaite témoigner aujourd’hui, c’est avant tout pour alerter, « afin que cela ne se reproduise plus et que des solutions soient trouvées. »
Le 20 septembre 2024, son frère cadet, Stéphane, âgé de 62 ans, a fait un malaise cardiaque. « Il ne se sentait pas bien le matin : il avait mal à la poitrine, le souffle court et des vertiges. En rentrant du travail à midi, on a décidé de l’emmener aux urgences à Concarneau. Mais la personne à l’accueil a indiqué qu’il ne relevait pas des urgences et devait se présenter à la maison médicale de garde. »
Direction donc cette structure dont les médecins généralistes accueillent les patients sans rendez-vous, 7 jours sur 7. « Il y avait du monde. On n’a pas osé passer devant les gens… » A 18 h, David est ausculté par le médecin de permanence et l’électrocardiogramme réalisé n’est pas bon. Pas bon du tout.
« La cardiologue, qui vient faire des permanences sur place, était également présente… Au vu des résultats, ils ont envoyé mon frère en urgence au centre hospitalier de Quimper. Il a été opéré dans l’heure. C’est dire à quel point c’était grave, témoigne David. Mon frère a eu de la chance. »
Si aujourd’hui son frère est sorti d’affaires, David reste cependant sans réponse à ses questions : « Pourquoi n’a-t-il pas été pris en charge tout de suite ? Les messages de prévention conseillent de faire le 15 au plus vite pour ce genre de symptômes… » Pompier pendant près de trente ans à Concarneau, ce Concarnois assure avoir eu l’habitude de travailler avec le centre hospitalier de Concarneau et cherche à comprendre ce qu’il s’est passé.
« Je comprends très bien la problématique de surcharge, mais dans un cas comme celui de mon frère, il ne devrait pas y avoir de question. Ce n’est pas les soignants qui sont remis en question, c’est la manière dont sont triés les patients. On ne voudrait pas que ça se reproduise », estime-t-il.
Il a sollicité la direction de l’hôpital, afin d’obtenir des réponses. « On m’a répondu qu’une enquête était en cours. Je les ai relancés le 2 décembre : ils m’ont répondu qu’ils attendaient toujours des réponses du service en question. Et depuis, je n’ai pas de nouvelle », explique-t-il.
De son côté, la direction des relations et des droits des usagers confirme avoir bien reçu la réclamation de David, en date du 2 octobre 2024. « L’étude de ce dossier est en cours auprès de l’équipe médicale, afin de recueillir tous les éléments de nature à répondre de manière complète et précise aux interrogations de Monsieur quant à son accueil et son orientation. Par ailleurs, une rencontre avec des représentants de l’établissement sera prochainement proposée en janvier 2025 », indique la direction du Centre hospitalier intercommunal de Cornouaille, dont dépend le centre hospitalier de Concarneau.
* Les prénoms ont été modifiés à la demande des personnes rencontrées
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La commune de Lanmeur souhaite acquérir l’ancien salon de coiffure pour le rénover. Il lui faut avant tout résoudre le problème du mur mitoyen en mauvais état.
L’ancien salon de coiffure bénéficie d’un emplacement central au cœur du bourg de Lanmeur. | OUEST-FRANCE
Le bourg de Lanmeur risque de se dévitaliser, selon les mots de la maire, Cathy Lucas. Plusieurs logements du centre bourg sont inadaptés à la demande actuelle, ces bâtis vacants et vétustes représentent autant de risques de créer des vides dans le tissu urbain. « C’est le cas de l’ancien salon de coiffure de Françoise Clech, à l’abandon depuis plusieurs années. »
Anticipant son futur développement, la commune envisage de l’acquérir. Seulement l’un des murs en copropriété est en mauvais état. « Une rencontre entre les trois copropriétaires du local va être organisée par le notaire en charge du dossier. La commune s’engagera à acheter ce local uniquement lorsqu’elle aura des réponses sur les travaux à effectuer pour étanchéifier ce mur, et dont le coût sera à répartir entre les propriétaires. Il est hors de question de faire autrement. »
Le local est bien placé et intéresse déjà des personnes avec un projet d’installation de commerce. « Nous nous ferons accompagner par Morlaix communauté pour faciliter les démarches. »
À découvrir
Mitoyenne, la maison (ancien café de La Paillote) constitue une verrue : « L’actuel propriétaire ne souhaite pas vendre, en attendant, le bâtiment se dégrade et risque de devenir insalubre. Il risque aussi d’être concerné par la taxe sur les logements vides, si elle est mise en place. »
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« Transparence et équité : un impératif pour les aides départementales aux communes » : c’est le titre d’une tribune datée du 17 décembre 2024 et signée par 77 élus de gauche du Finistère.
Dans une tribune, 77 élus du Finistère réclament davantage de transparence et d’équité dans l’attribution des aides du Département aux communes. (Photo d’illustration). | THOMAS BREGARDIS / OUEST-FRANCE
Soixante-dix-sept élus de gauche du Finistère, conseillers départementaux, maires, élus municipaux, ont signé une tribune pour demander une clarification des critères d’attribution des subventions aux territoires. Ils appellent à une refonte « coconstruite » du Pacte Finistère 2030.
Lire aussi : « Nous demandons une clarification rapide » : les subventions aux communes divisent dans le Finistère
« Le Pacte Finistère 2030, pierre angulaire de l’aide départementale, promettait une gestion claire et simplifiée des subventions. Pourtant, force est de constater que les critères d’attribution restent nébuleux, lit-on dans cette tribune. Si des enveloppes territoriales sont effectivement définies en amont, il est bien difficile de comprendre les raisons qui font que tel projet, dans telle commune, bénéficie du montant qui est attribué. Comment sont définies les priorités ? Pourquoi des projets similaires sont accompagnés de façon très différente par le Département, selon les communes ? »
Lire aussi : Subventions aux communes du Finistère : le Département défend son « engagement et sa méthode »
La tribune se conclut ainsi : « Nous appelons le président du conseil départemental à aller au bout de ses engagements pour une politique territoriale vraiment transparente et vraiment équitable, sur la base de modalités construites avec l’ensemble des élus départementaux. »
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Henri Billon, président de la communauté de communes du Pays de Landivisiau (CCPL) et maire de Loc-Eguiner, et Élisabeth Guillerm, vice-présidente de la collectivité et maire de Guimiliau, sont soupçonnés de prise illégale d’intérêts dans la société publique locale (SPL) Eau du Ponant, pour ne s’être pas déportés lors de votes concernant cette structure, en conseil communautaire. Des maires du territoire leur apportent leur soutien ce jeudi 26 décembre 2024.
De gauche à droite : Jean-Yves Postec (Lampaul-Guimiliau), Dominique Pot (Saint-Derrien), Philippe Guéguen (Commana), Bruno Cadiou (Locmélar), Jean-Philippe Duffort (Plouzévédé), Laurence Claisse (Landivisiau), Laurent Le Borgne (Plougar), Jean-Luc Abalain (Plounéventer), Yves-Marie Gilet (Trézilidé). | OUEST-FRANCE
« Pour nous, ils sont injustement accusés. » Ce jeudi 26 décembre 2024, neuf maires de la CCPL, communauté de communes de Landivisiau (Finistère), ont apporté leur « soutien indéfectible » et affirmé leur « confiance » et leur « reconnaissance » à Henri Billon et Élisabeth Guillerm.
Dans le cadre de leurs fonctions respectives de président et vice-présidente de la CCPL, tous deux font l’objet d’une procédure judiciaire pour prise illégale d’intérêts dans la société publique locale (SPL) Eau du Ponant, après le signalement de deux conseillers communautaires, Philippe Bras et Samuel Phelipot. Ils ne seraient pas sortis de la salle du conseil lors de votes concernant cette SPL.
Joint le 18 décembre, Henri Billon se défendait de n’être que « rapporteur délégué de l’assemblée spéciale auprès du conseil d’administration ». Ce jeudi, les neuf maires réunis annoncent parler au nom des dix-sept autres maires de la CCPL (1). « Ces accusations portent atteinte non seulement à leur réputation, mais également à l’intégrité de leur engagement au service de nos concitoyens, écrivent-ils dans un communiqué rédigé à l’initiative de Jean-Yves Postec, maire de Lampaul-Guimiliau. Nous appelons à un examen objectif, impartial et respectueux des faits afin de rétablir la vérité et de garantir la sérénité dans l’exercice de leurs fonctions. »
« On peut considérer qu’il y a un manquement en oubliant de sortir, de se déporter, mais il n’y a pas d’enrichissement personnel », pointe Jean-Philippe Duffort, maire de Plouzévédé. « Le terme de prise illégale d’intérêts ne va pas : il ne s’agit que d’un vote pour désigner un représentant », appuient le maire de Plouzévédé et son homologue de Trézilidé Yves-Marie Gilet.
Concernant la désignation puis l’annulation d’Elisabeth Guillerm comme suppléante, les neuf maires expliquent avoir procédé à ce vote par habitude, « mais que les statuts de la SPL ne prévoient en effet pas de suppléant. Nous avons donc corrigé cela dès le conseil suivant et annulé cette désignation ».
Dans leur communiqué, les élus dénoncent aussi « fermement toute tentative de manipulation ou d’instrumentalisation visant à entacher l’image des élus investis dans l’intérêt général ». Oralement, ils s’interrogent : « Dans un an et trois mois, il y aura les élections municipales, et on se demande si les deux protagonistes qui alimentent l’affaire ne sont pas, eux, rentrés en campagne. »
Contactés, Philippe Bras et Samuel Phelipot, conseillers communautaires et respectivement conseillers municipaux d’opposition à Plouvorn et Landivisiau, indiquent : « Une déclaration publique est en préparation pour expliquer ce qui est réellement reproché. Cela va bien au-delà du simple déport. Nous ne comprenons pas que des maires de la CCPL puissent soutenir de telles irrégularités en ayant assisté aux débats des conseils communautaires. Ils ont par exemple bien dû revoter des délibérations après l’annulation des précédentes pour illégalité. »
La loi sur les conflits d’intérêts a poussé, ces dernières années, les maires, conseillers municipaux et communautaires à la vigilance. Un élu ne doit pas prendre part aux travaux préparatoires d’une délibération qui concernerait une structure à laquelle il serait lié, ni aux débats, ni au vote. « Ces précautions nuisent aux débats », estime Jean-Philippe Duffort. « On ne sait plus où mettre les limites », appuie Bruno Cadiou, maire de Locmélar.
Dans les conseils municipaux, « ça devient une aberration car beaucoup d’élus sortent de la salle et on n’a plus le quorum pour voter. Ou bien on vote des choses, mais les gens les plus à même de nous expliquer de quoi il s’agit sont sortis », déplore Yves-Marie Gilet. Il note aussi que dans les petites communes, beaucoup d’élus font partie de structures associatives.
Le 19 décembre, le président du Département, Maël de Calan, le président de l’Association des maires du Finistère, Dominique Cap, et la présidente de l’Association des maires ruraux du Finistère, Nadine Kersaudy, avaient aussi apporté leur soutien aux deux élus. « Ils sont traités comme des délinquants pour avoir oublié de sortir d’une salle, estimaient-ils dans un communiqué commun. Cette nouvelle mise en cause rend urgente la modification d’une loi de 2013 sur les conflits d’intérêts […]. Il est temps d’agir. »
(1) Sans compter Henri Billon, maire de Loc-Eguiner, et Elisabeth Guillerm, maire de Guimiliau, huit étaient absents ce matin. Nous avons réussi à en joindre cinq d’entre eux : les maires de Bodilis, Guiclan, Plouvorn, Sizun et de Saint-Vougay apportent également leur soutien.
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Ce jeudi 26 décembre 2024, une poutre métallique de l’immeuble Bizien, habitation déclarée en abandon manifeste près de la gare de Morlaix (Finistère), s’est effondrée et des blocs de béton ont été projetés sur la voie publique. Alertée à 8 h, la mairie a fait fermer la rue Armand-Rousseau.
À Morlaix (Finistère), l’immeuble Bizien nécessite des travaux depuis plusieurs années. Touché par un incendie en 2020, il a fait l’objet d’arrêtés de péril puis de déclaration d’abandon manifeste, en juin 2024. | OUEST-FRANCE
La rue Armand-Rousseau, près de la gare de Morlaix (Finistère), est fermée à la circulation ce jeudi 26 décembre 2024, après que des blocs de béton se sont retrouvés sur la voie publique. Ils proviennent de l’immeuble Bizien, au numéro 2 de la rue. Alertée par la police à 8 h, la municipalité a fait fermer la rue.
« Une poutre métallique s’est effondrée et est venue fracturer le linteau d’une fenêtre qui s’est cassée en deux et des blocs sont tombés sur la route », explique Jean-Paul Vermot, maire. Après l’incendie de 2020, des poutres avaient été installées pour soutenir la structure, mais l’immeuble reste « toujours aujourd’hui exposé aux intempéries ».
Dans l’immédiat, la municipalité va demander au tribunal administratif de Rennes de désigner un expert pour évaluer s’il y a un risque majeur et les mesures à prendre. La rue restera fermée tant que la mairie ne sera pas certaine qu’il n’y a pas d’autres risques. Les propriétaires pourront faire appel à une contre-expertise.
La rue Albert-Le-Grand va passer à double-sens pour faciliter la circulation. Une riverain témoigne : « Ça fait des années que ce bâtiment ne nous apporte que des désagréments. Esthétique d’abord, mais des pierres et ardoises chutent aussi régulièrement, sans compter les squats. »
Cet immeuble de 200 m² était dans le viseur de la mairie. En juin, il a fait l’objet d’une déclaration d’abandon manifeste, les travaux n’ayant pas été réalisés par les propriétaires dans le cadre d’arrêtés de péril. Ils avaient effectué les travaux prescrits par l’arrêté de péril imminent de mai 2020, mais pas ceux prescrits par l’arrêté de péril ordinaire, pris à la même époque, explique Loïc Marquer, directeur de programme Cœur de ville pour Morlaix et Morlaix communauté.
« Les propriétaires ont refusé l’offre de la mairie, la jugeant en deçà de ce qu’ils attendaient et n’ont pas effectué de travaux. » « On paie aujourd’hui le prix de propriétaires indélicats qui ne font pas ce qu’il faut », s’agace le maire. L’offre refusée, cela ouvre la voie à une procédure d’expropriation, qui est entre les mains du préfet pour formaliser sa poursuite. Les termes, d’indemnisation notamment, seront définies par le tribunal administratif.
Par ailleurs, l’immeuble est protégé par l’aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine : la mairie ne peut donc prescrire une démolition pure et simple
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Après la cyberattaque ayant visé plusieurs établissements du groupe Hospi Grand Ouest, dont la clinique rennaise La Sagesse, en octobre 2024, l’unité cyber de la gendarmerie nationale lance un appel à la vigilance. En direction des établissements de santé, mais aussi des TPE-PME et des collectivités, tout particulièrement ciblées.
Un homme de 26 ans a été interpellé le 17 décembre 2024, dans le cadre de l’enquête ouverte sur la cyberattaque ayant touché le groupe Hospi Grand Ouest en octobre 2024. | GETTY IMAGES/ISTOCKPHOTO
En octobre 2024, une cyberattaque visant les établissements du groupe hospitalier Hospi Grand Ouest, avait paralysé temporairement le fonctionnement de la clinique de La Sagesse, à Rennes (Ille-et-Vilaine), entraînant le report de plusieurs opérations. Grâce aux investigations techniques menées par le Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) de l’UNC (unité nationale cyber de la gendarmerie nationale) et l’antenne de Rennes du C3N, l’enquête permet finalement de remonter la piste d’un ancien employé du groupe, interpellé quelques semaines plus tard.
Lire aussi : Cyberattaque d’Hospi Grand Ouest : un ancien responsable informatique du groupe interpellé
Une cyberattaque d’envergure, heureusement sans grandes conséquences pour les patients du groupe hospitalier. Plus d’un an plus tôt, c’est le Centre hospitalier universitaire de Rennes (CHU) qui avait été victime d’une cyberattaque. Un défi de taille pour l’unité nationale cyber de la gendarmerie nationale (UNCyber), qui tient à lancer un appel à la vigilance aux établissements de santé… Mais pas que. « Les cyberattaques visant les PME (petites et moyennes entreprises) et les collectivités sont aussi très nombreuses », indique le colonel Bertrand Michel, numéro 2 de l’unité nationale cyber de la gendarmerie nationale, qui pointe un fort taux de mortalité pour les entreprises visées par ces attaques. Près d’une sur deux ne s’en relèverait pas.
« Il faut prendre conscience que ces menaces sont bien réelles, et doivent amener à un changement de comportement. Entreprises comme collectivités ne doivent pas se demander si elles vont être attaquées, mais quand. » À titre d’exemple, sur l’année 2023, 55 collectivités ont été victimes d’attaques par rançongiciel (prise en otage de données personnelles) selon le ministère de l’Intérieur, contre 37 en 2022 et 44 en 2021.
Lire aussi : « On sera touchés, mais quand ? » Face aux cyberattaques, comment les villes s’organisent
« Les distributeurs de billets ont été largement durcis par les banques pour limiter les attaques, c’est un peu pareil pour la cybersécurité, ajoute le colonel Michel. Les entreprises ont besoin d’avoir une vraie hygiène informatique, d’investir dans la qualité du service informatique, et d’avoir une vraie réflexion autour de la cyberdéfense. » Avec, pour elles, une difficulté à s’extraire des tâches du quotidien pour anticiper des attaques hypothétiques, mais dont les conséquences pourraient pourtant s’avérer destructrices.
Pour les entreprises qui souhaiteraient identifier leurs failles, la gendarmerie nationale rappelle qu’il est possible de bénéficier d’un diagnostic gratuit, disponible sur le site MonAideCyber, un programme d’accompagnement et de formation visant à mettre en œuvre une démarche de cybersécurité. Afin d’être informé sur les menaces numériques et les moyens de s’en protéger, des ressources sont également disponibles sur Cybermalveillance.gouv.fr.
Durant l’année 2023, la principale cyberattaque pour laquelle les entreprises ont demandé une assistance sur le site a été le piratage de compte (23,5 % des attaques). Suivent le hameçonnage (21,2 %) et le rançongiciel (16,6 %). « Aujourd’hui, ce qui est nouveau c’est qu’on a un système de revente qui permet à ces escrocs de faire fructifier le vol de données personnelles, sans forcément disposer de grandes compétences techniques », ajoute le colonel Bertrand Michel.
Depuis décembre dernier, un guichet unique a été mis en place pour les particuliers ou les entreprises victimes de cyberattaques avec 17cyber : équivalent numérique de l’appel 17. En fonction de l’incident, les victimes peuvent être mises en contact avec des policiers et des gendarmes formés à répondre 24 heures sur 24. Une assistance pouvant aller jusqu’au dépôt de plainte.
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Le maire Sébastien Marie, devant le terrain de foot dont les travaux viennent de se terminer. | OUEST-FRANCE
Les dossiers avancent bien concernant les travaux sur les infrastructures sportives de la commune. Ceux sur le terrain de foot viennent de se terminer, avec le changement des garde-corps autour du terrain, des six buts et de l’éclairage, entièrement passé en Led.
La nouvelle salle des sports Pierre-Lachuer sera livrée en février pour les collégiens, les écoliers et les associations. Le dossier de la construction d’un dojo de 160 m² par le Département, à côté de la salle des sports, est en cours de réalisation avec les études qui vont commencer : les travaux seront lancés en 2026 pour une ouverture prévue en 2027.
Une vraie bouffée d’oxygène pour le sport dans la
commune qui sera mis à l’honneur avec une journée festive spéciale, organisée
par la municipalité, samedi 26 avril. Ce sera l’occasion d’inaugurer le
gymnase, mais aussi de fêter le sport avec les associations, les clubs
sportifs et tous les habitants. Avec ces travaux, c’est la création d’un
véritable complexe sportif dans la commune qui se met en place »,
sourit le maire, Sébastien Marie.
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Dans un recueil sensible, l’artiste morlaisien Stef Le Rille mêle écriture, dessins et peintures. Pour ce premier ouvrage intitulé Voleur de vent, l’auteur qui est aussi musicien, est accompagné du photographe Cyril Deleau.
Le photographe Cyril Deleau a apporté son regard artistique au recueil de chansons, poèmes, dessins et peintures de Stef Le Rillé. | OUEST-FRANCE
Sa maison est remplie de ses peintures et de ses dessins, ses tiroirs débordent de textes. « Je produis tout le temps, c’est ce qui m’importe », raconte Stef Le Rille, plutôt connu à Morlaix pour sa musique à travers ses projets comme Zimé et Ether. « Je n’ai jamais voulu exposer. C’est Juliette, ma compagne qui m’a poussé à regrouper dans un ouvrage toutes mes productions. Cyril Deleau, que j’ai rencontré lorsque je faisais de la scène, a apporté son regard photographique et artistique. »
Le titre Voleur de vent fait référence à ses balades contemplatives sur les plages du Finistère nord. Son recueil rassemble poèmes et chansons, un condensé qui se traverse comme un voyage dans les émotions de l’auteur. Un voyage au pays de l’imaginaire, juste entre rêve et poésie, « à partir de pensées que j’attrape au vol avant de les poser sur le papier. Le choix des textes s’est fait en résonance avec les photos étonnantes de mes dessins et peintures réalisées par Cyril ».
Cyril Deleau s’est impliqué fortement dans le projet : « J’ai connu Stef en faisant des photos des backstages de ses clips vidéo, j’étais déjà admiratif de sa musique. Par la suite, j’ai découvert ses dessins en noir et blanc et ses peintures colorées traversées par la lumière, et là, je suis resté sans voix. »
L’ouvrage Voleur de vent est disponible Chambre 27, rue du Mur et chez L’encadreur à Morlaix, chez Biocoop à Saint-Martin, épicerie C’est pas mes oignons à Plouigneau et à la crêperie des Fougères à Pleyber-Christ.
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Après les algues vertes, la journaliste Inès Léraud et le dessinateur Pierre Van Hove consacrent leur nouvelle enquête au remembrement. Dans Champs de bataille, sont cités Geffosses (Manche) et son monument aux victimes du remembrement.
La journaliste Inès Léraud qui signe Algues vertes avec le dessinateur Pierre Van Hove | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Sortie le 20 novembre 2024, Champs de bataille, l’histoire enfouie du remembrement est la nouvelle enquête journalistique et dessinée de la journaliste Inès Léraud et du dessinateur Pierre Van Hove. Le duo était déjà à l’origine, sous le même format et publié à La revue dessinée, d’un ouvrage consacré aux algues vertes en Bretagne.
Si cette région est de nouveau beaucoup citée dans Champs de bataille , Inès Léraud et Pierre Van Hove citent Geffosses (Manche) dans les annexes. Sur une double page nommée Un monument contre l’oubli , on y trouve une photo du monument érigé dans la commune et dédié « à la nature et aux hommes victimes des remembrements ». Inès Léraud y publie également un extrait de son entretien avec Alexandra George-Picot, qui a réalisé un mémoire d’histoire environnementale sur le sujet pour l’université d’Oxford (Royaume-Uni).
Le monument de Geffosses (Manche), dédié " à la nature et aux hommes victimes des remembrements" a été inauguré le 27 juillet 1994. | OUEST-FRANCE
« L’opposition musclée au remembrement de Geffosses, à la fin des années 1980, a entraîné l’arrêt des opérations dans le reste du département », rappelle la chercheuse. Le monument a quant à lui été inauguré en juillet 1994.
Champs de bataille, d’Inès Léraud et Pierre Van Hove, La Revue dessinée, 23,75 €.
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Gérard Desmarest remplace Marc Thomas à la présidence de l’association France Palestine solidarité, à Carhaix (Finistère).
Le bureau de France Palestine solidarité a présenté le rapport 2024 et lancé les projets 2025 | OUEST-FRANCE.
Vendredi dernier, c’est à la salle des halles de Carhaix (Finistère) que s’est déroulée, l’assemblée générale de l’association France Palestine Solidarité. Il est évident que la situation à Gaza a fait l’objet d’une présentation et de beaucoup de questions. Cette actualité était présentée par François Rippe, membre de l’association nationale et président de la section de Morlaix.
Il a notamment parlé « du génocide en cours » :
Le mot génocide est maintenant utilisé par de nombreuses associations
humanitaires et cité encore dans le dernier rapport d’Amnesty International.
Marc Thomas, président en exercice revient alors sur les activités 2024.
On retiendra parmi ces réalisations 2024, cette belle action à savoir une aide
de 6 500 € à une association Palestinienne pour la valorisation des terres,
agricoles autour de villages au sud de Bethléem.
En cette soirée, le bureau se trouve modifié, avec comme président, Gerard Desmarest qui remplace Marc Thomas. Celui-ci prenant en charge le secrétariat ; les vices présidentes sont Brigitte le Corre et Karen Tréguier. Au niveau de la trésorerie, on trouve, Monique Desmarest assistée de Martine Zaïed. Chargé de communication : Jean-Pierre Jeudy. Chargée de la culture : Brigitte Le Corre. Chargée des relations avec les associations : Karen Tréguier. Parmi les prochains projets, le printemps de la Palestine et le repas des adhérents.
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Lors du conseil municipal de Carantec (Finistère), jeudi 19 décembre, les élus étaient invités à autoriser la maire, Nicole Ségalen-Hamon, à signer tout document relatif à la modification du règlement des mouillages à effet du 1er janvier 2025. De sérieux désaccords, au sein même de la majorité, ont fait surface.
Des désaccords semblent exister, notamment sur l’usage des racks à annexes, comme ici à la plage du Clouët. La municipalité va en modifier les règles. | OUEST-FRANCE
Lors du conseil municipal de Carantec (Finistère), jeudi 19 décembre, les élus étaient invités à autoriser la maire, Nicole Ségalen-Hamon, à signer tout document relatif à la modification du règlement des mouillages à effet du 1er janvier 2025. De sérieux désaccords, au sein même de la majorité, ont fait surface.
Jean-Baptiste Patault, adjoint délégué à la
prospective et à la programmation des aménagements urbains et du littoral
ainsi qu’à la gestion des équipements publics, a présenté le projet de
modification du règlement des mouillages. Le but de cette modification
est d’apporter des précisions sur quatre points : le marquage des bouées, les
constatations des infractions, l’usage des racks à annexes et le déplacement
des bateaux.
Mais, au moment du vote, de graves dissensions sont apparues. Catherine Mével-Bouchery, adjointe au développement économique, au nautisme et au tourisme, s’est fermement opposée au projet et a voté contre.
Je suis en désaccord sur le fond et sur la
forme. Sur le fond, je ne suis pas d’accord sur le libellé des paragraphes et,
surtout, j’y relève des imprécisions et des éléments juridiquement
contestables. Sur la forme, je n’ai pas été impliquée du tout en amont lors de
la phase préparatoire. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que je ne suis
pas associée aux décisions
. a-t-elle délaillé après la réunion du
conseil.
Même s’il a voté pour, car d’accord sur le
fond
, sur la forme, la réaction de Philippe Auzou, conseiller de la
majorité délégué au nautisme en liaison rejoint l’adjointe. Nous
n’avons pas été impliqués lors de la préparation du projet. J’ai découvert au
Conseil des mouillages – qui regroupe des élus, des présidents d’associations
liées au nautisme, des responsables de chantiers navals et des ostréiculteurs
– ce qui était proposé par la maire et Jean-Baptiste Patault, adjoint.
Ensuite, j’ai pratiqué la politique de la chaise vide aux réunions. Par
ailleurs, nous faisions auparavant des réunions de concertation avec
l’Associations pêcheurs plaisanciers de Carantec (APPC) mais la maire nous a
demandé de les interrompre
, a déclaré Philippe Auzou, après la
réunion.
Au moment de passer au vote, Jean-Yves Briant, conseiller de la minorité, avait suggéré à la maire de remettre à plus tard la décision en attendant une plus grande concertation. La réponse a été négative. Trois conseillers de la minorité se sont abstenus. Les changements dans le règlement seront donc bien applicables au 1er janvier 2025.
La maire, consultée vendredi, ne souhaite pas s’exprimer sur le sujet mais dit rejeter les assertions avancées lors du conseil par Catherine Mével-Boucherry et Philippe Auzou.
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Le conseil municipal de Carantec (Finistère) du jeudi 19 décembre 2024 a été l’occasion pour la maire, Nicole Ségalen-Hamon, de présenter, avec Alain Duigou, adjoint aux finances, le rapport d’orientations budgétaires 2025 et de se pencher sur des demandes de subventions.
La future aire de loisirs du Kélenn devrait se situer dans cette partie nord de l’actuel terrain de foot, derrière les tamaris. | OUEST-FRANCE
Le conseil municipal de Carantec (Finistère) s’est réuni, jeudi 19 décembre 2024, pour décider, entre autres, de l’orientation budgétaire de 2025 et des demandes de subventions. Le point n° 13 de l’ordre du jour, qui en comptait 24, s’intitulait Demandes de dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR).
La maire a été autorisée, à l’unanimité, à
solliciter cette DETR pour trois projets, avec un ordre de priorité pour la
commune : l’École de musique, une aire de loisirs au Kélenn et l’acquisition
et l’aménagement du cabinet médical. Ces projets ne sont pas encore
totalement finalisés et, d’après la sous-préfète, que j’ai consultée, il reste
un doute sur la recevabilité d’une demande de DETR pour le cabinet médical
a-t-elle indiqué.
Le projet de l’installation de l’École de musique au sein de l’Espace André-Jacq, sur une superficie de 75 m², à l’étage, au-dessus du futur Office de tourisme, devrait se réaliser fin 2025 – début 2026.
Actuellement au stade d’étude, ce projet est
estimé à 100 000 €. Au titre de la DETR, nous sommes susceptibles de
bénéficier d’une somme de 45 000 €
, a détaillé la maire.
La deuxième priorité est celle de l’aire de loisirs
du Kélenn. De quoi s’agit-il ? Réduire ce que l’on appelle le terrain
de foot et installer de nombreux jeux pour les jeunes. Le projet précis sera
divulgué en janvier
, assure Nicole Ségalen-Hamon. Son coût est estimé
à 150 000 € et, après subventions (dont la DETR), devrait obliger la commune à
financer 30 000 €. Fin d’opération prévue en juillet 2025.
L’acquisition et l’aménagement du cabinet médical situé 6, rue Suffren est estimé à 400 000 €. Après des aides et un emprunt, la commune solliciterait, dans le meilleur des cas, ses fonds propres à hauteur de 80 000 €. Fin de réalisation : début juillet 2025.
L’Association des maires de France (AMF) a appelé les communes et intercommunalités à la solidarité nationale pour soutenir la population de Mayotte après le passage du cyclone Chido. Le conseil municipal décide, à l’unanimité, de faire un don de 4 579 € à la Protection civile, porté à 5 000 € après intervention de Jacques Autret, conseiller (minorité).
La commune a désigné son adjointe aux affaires sociales, Caroline Daniel, comme référente santé au sien du Pays de Morlaix. Son rôle sera de faire remonter les besoins et de collaborer au Contrat local de santé (CLS) en lien avec la coordinatrice du Pays de Morlaix ».
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Les étoiles alvéolées en polyéthylène retrouvées sur les côtes du Parc marin d’Iroise et à Brest (Finistère) seraient utilisées pour décomposer les déchets alimentaires. La société Power Knot, qui fabrique ce type d’éléments, affirme n’utiliser que des composés 100 % organiques, sans produit fossile ou pétrolier.
Dans la laisse de mer de la plage de Maison-Blanche à Brest, jeudi 19 décembre 2024, les bénévoles de Surfrider Foundation ont ramassé des étoiles alvéolées de polyéthylène au milieu des algues. | SURFRIDER FOUNDATION
Depuis le 30 novembre 2024, des éléments alvéolés en plastique ont été retrouvés en divers endroits du parc marin d’Iroise. À Ploumoguer, Plougonvelin et Plouzané (Finistère), des milliers de ces déchets s’accrochent aux algues, se déposent sur le sable… Les bénévoles de Surfrider Foundation en Finistère en ont même collecté plusieurs centaines sur la plage de Sainte-Anne du Portzic et Maison-Blanche, à Brest, jeudi 19 décembre 2024.
Ces déchets ont été nommés « Powerchips Green » pour leur ressemblance avec des éléments alvéolés en forme d’étoiles commercialisés par la société Power Knot, basée à Fremont, en Californie (USA).
Une paternité un peu rapide dénoncée par son président, Iain Milnes. L’entreprise fabrique et commercialise depuis 2022, principalement pour des collectivités, hôtels ou bateaux, des digesteurs innovants qui décomposent les restes alimentaires.
Leur machine LFC Biodigester utilise des éléments alvéolés pour servir de support aux micro-organismes et activer le processus de décomposition. « Une fois installées dans un LFC Biodigester, [les éléments alvéolés] resteront dans la machine et dureront plus de quatre ans. Il n’y a aucune possibilité qu’ils sortent et se retrouvent dans le flux de déchets », indique Iain Milnes.
De plus, les éléments alvéolés utilisés par Power Knot « sont composés à 100 % de matériaux organiques et ne contiennent aucun produit fossile ou pétrolier », affirme Iain Milnes. Fabriqués à base de plantes, ils ont été testés par un tiers indépendant.
Or, les analyses menées par le Cedre (Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux), courant décembre, avaient révélé que les déchets retrouvés en Bretagne sont composés de polyéthylène, un matériau plastique connu pour sa persistance dans le milieu naturel.
Iain Milnes relève aussi que sur Internet ce type d’éléments alvéolés est « vendu par de nombreux fabricants de plastique » et peut servir à d’autres usages.
« Tant que la source n’a pas été identifiée et prouvée qu’ils sont fabriqués par Power Knot, nous demandons à ne pas les désigner sous le nom de Powerchips, notre marque commerciale pour le produit », indique le président de la société californienne.
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La peintre Naïg et le maire, Sébastien Marie, au milieu des travaux des élèves exposés au pôle culturel. | OUEST-FRANCE
C’est la première exposition des travaux des élèves de la peintre Naïg. Elle est présentée au pôle culturel jusqu’à la fin de l’année. Environ 90 œuvres de tous les styles, de différentes techniques et d’inspiration variée. Paysages d’ici ou d’ailleurs, peintures figuratives ou abstraites, colorées ou en noir et blanc, les élèves débutants ou confirmés mettent tout leur cœur dans la création grâce aux conseils de la peintre professionnelle Naïg qui donne des cours depuis deux ans au centre d’artisanat d’art STAL tous les mardis, mercredis et samedis.
Chacun choisit son modèle, sa technique pour
créer son univers. Moi je suis là pour guider dans la réalisation afin de
donner les clés aux élèves
, explique Naïg.Le fait de travailler
ensemble donne une émulation collective à chacun qui permet d’avancer. Je
conseille et je donne les outils aux uns et aux autres.
Ouvert tous les jours, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Contact 06 63 47 58 30
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Olivier et Monique Lecossier, éleveurs à Plouégat-Guérand (Finistère), ont découvert les carcasses de trois de leurs veaux le 24 novembre, ainsi que les 1er décembre et 12 décembre 2024, à la suite de trois attaques différentes. Ils ont fait appel à l’Office français de la biodiversité pour constater deux d’entre elles.
Des éleveurs de Plouégat-Guérand ont découvert le 24 novembre, ainsi que les 1er décembre et 12 décembre 2024, trois de leurs veaux morts, à la suite de trois attaques différentes. Photo d’illustration. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
En 42 ans de métier, ils n’avaient jamais connu d’attaques. Olivier et Monique Lecossier, éleveurs de dindes et de bovins à Plouégat-Guérand (Finistère) à l’est de Morlaix, ont découvert, lors de trois matinées différentes, les carcasses de trois de leurs veaux. « En si peu de temps, ce n’est pas tout à fait normal », s’inquiète l’éleveur.
Le premier veau a été découvert le 24 novembre 2024 au matin. Le second, le 1er décembre. Tous deux étaient isolés du troupeau car ils venaient tout juste de naître. Un loup s’en serait-il pris à eux ? Ou les veaux sont-ils mort-nés avant d’être attaqués par des charognards, tels que des sangliers ?
Le troisième était seulement âgé de quatre jours et vivait avec ses pairs quand il a été attaqué, dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 décembre. Depuis, Olivier Lecossier constate que les trois veaux qui lui restent et ses vaches restent groupés. « D’habitude ce n’est pas le cas. Les veaux courent partout. »
Le couple d’éleveurs, qui vend ses veaux à l’âge de 7 mois, accusent un manque à gagner de 3 000 €.
Lire aussi : Attaque de loup sur des bovins en Bretagne : « Il faut que l’État prenne ses responsabilités »
« Ce qui m’interroge, c’est que le tout premier veau a été mangé en entier », s’étonne l’éleveur, photos à l’appui. Le second a été éventré. Le dernier a été « vidé ». « Il s’est débattu, ça se voit aux traces de lutte, il lui manque une oreille », constate Olivier Lecossier.
L’éleveur rapporte avoir contacté l’Office français de la biodiversité (OFB) pour les deux dernières attaques. Ce service de l’État est chargé de constater les attaques et de déterminer si le loup pourrait, ou non, être impliqué, ce qui donne lieu à des indemnisations. Selon Olivier Lecossier, les agents sont venus le lundi suivant les macabres découvertes, soit le 2 et le 16 décembre. Il attend leur rapport.
Lire aussi : Loup en Finistère : inquiets pour l’avenir, des éleveurs en quête de réponses et de solutions
Contactés ce lundi 23 décembre, les services de l’OFB ne nous ont pas répondu. Au 13 novembre 2024, les services de l’État dénombraient 80 attaques depuis le 1er janvier, 24 d’entre elles ont été catégorisées « loup non exclu », dont sept sur de jeunes bovins.
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La recyclerie de matériaux Le Repair à Pleyber-Christ (Finistère) commence des expérimentations pour valoriser les sédiments du port de Morlaix. Considérés comme des déchets, ils seront peut-être bientôt valorisés en matériaux de construction.
Ici sur le site du Bois noir à Ploujean où sont stockées les boues du port de Morlaix, Alexia Guillouzo est chargée d’expérimentation au sein du Repair, recyclerie de Pleyber-Christ. Sa mission : transformer cette vase en matériau de construction. | LE REPAIR
À raison d’environ 14 000 m³ de
sédiments dragués tous les deux ans dans le port de Morlaix (Finistère),
« on pourrait construire 30 000 m² de murs annuellement ».
Le
16 février 2024, Mathieu Cirou, coordinateur du Repair, recyclerie associative
de matériaux de Pleyber-Christ, esquissait là un rêve. Celui de
valoriser la vase du port en matériau de construction.
Aujourd’hui, Morlaix communauté, comme toute collectivité comptant un port sur son territoire, supporte le coût du dragage (840 000 €) sans en dégager de bénéfices. Cette vase est stockée sur le site du Bois noir, à Ploujean, mais sa capacité n’est pas illimitée.
Avant d’arriver à saturation, Morlaix communauté, accompagnée par différents partenaires, a souhaité trouver des débouchés et lancé un appel à manifestation d’intérêt (AMI). Trois lauréats, dont le Repair, avaient signé une convention avec la collectivité en février.
Neuf mois de gestation administrative plus tard, Le
Repair a recruté le 18 novembre Alexia Guillouzo, 34 ans, formée aux méthodes
de construction en terre crue et en biologie moléculaire à la Station
biologique de Roscoff. Son profil technique et scientifique correspondait
parfaitement au poste de chargée d’expérimentation. Pour elle, c’est le
« job rêvé » : « C’est un projet collectif, innovant, et j’adore la terre.
S’il y a bien une
ressource à valoriser, c’est celle que l’on a sous
nos pieds. »
Morlaix communauté drague son port tous les deux ans. Environ 14 000 m3 de sédiments sont prélevés et acheminés sur le site de stockage du Bois noir. | LE REPAIR
L’expérimentation n’en est qu’à ses débuts. Le rêve du Repair n’est pas si fou, mais se frotte maintenant à la rigueur scientifique. En cette mi-décembre, la recyclerie a rapatrié dans son local 4,4 tonnes de vase pour la faire sécher. Alexia Guillouzo découvre cette matière, sa composition et « comment elle se comporte ». Premier constat : « C’est une terre pauvre en argile. » Or, les particules de cette roche permettent la tenue d’un matériau, « créent la cohésion d’un mélange ». « Elle semble se tenir quand même, ajoute Mathieu Cirou, pour des raisons qu’on cherche à déterminer. »
« Une recette de cuisine »
La filière
Génie civil de l’IUT de Morlaix, qui avait déjà
réalisé quelques essais au moment de l’AMI, apportera au Repair
« ses compétences en fonction de nos outils et de nos ressources humaines »,
précise Malick Diakhaté, enseignant-chercheur et responsable du département
Génie civil. Granulométrie, analyse du pourcentage de masse organique, de l’argilosité,
ajout de sable, de fibres… « C’est une recette de cuisine. Comme
lorsque l’on veut obtenir un gâteau moelleux ou plus croustillant. »
« C’est un challenge très inspirant car à
ce jour, on considère cette vase comme un déchet »,
ajoute Malick
Diakhaté. À l’heure actuelle, toutes les hypothèses sont sur la table.
« On ne sait pas si ça donnera des briques compressées, des briques
moulées, du torchis, du pisé, de la bauge… »,
énumère Alexia
Guillouzo. Les bénévoles aux doigts de fée de l’atelier bois du Repair
l’aident, en construisant des séchoirs ou tout outil qui pourrait être utile.
L’IUT interviendra de nouveau pour les tests de résistance, d’innocuité sanitaire, etc. Le projet sera proposé aux élèves de la filière lors de travaux pratiques, en dehors du temps scolaire. L’IUT ayant vu sur le port, on ne peut pas faire plus proche comme sujet de recherche.
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L’attaque, menée début octobre 2024, avait paralysé l’activité de plusieurs centres hospitaliers de l’Ouest. Quelques semaines plus tard, un homme de 26 ans a été arrêté à son domicile à Rennes (Ille-et-Vilaine). Il comparaîtra le 6 février 2025.
Après la cyberattaque menée contre le groupe Hospi Grand Ouest, plusieurs opérations chirurgicales avaient été reportées. | EWEN BAZIN
En octobre, une cyberattaque avait affecté l’activité de plusieurs centres hospitaliers de l’Ouest appartenant au groupe Hospi Grand Ouest (1). Le 17 décembre 2024, un ancien responsable de la sécurité informatique du groupe, soupçonné d’être à l’origine de la cyberattaque visant son ancien employeur, a été interpellé à son domicile à Rennes (Ille-et-Vilaine), a annoncé la gendarmerie, lundi, dans un communiqué.
« L’analyse des données a rapidement mis en évidence des indices de compromission interne, orientant les recherches vers un ancien responsable de la sécurité des systèmes d’information (RSSI) du groupe, précise le communiqué. Des éléments techniques clés, dont l’adresse IP du suspect, ont permis de l’identifier comme étant à l’origine de l’attaque. »
Lire aussi - Le groupe Hospi Grand Ouest victime d’une cyberattaque : une clinique en première ligne
Placé sous contrôle judiciaire après son arrestation, l’homme âgé de 26 ans comparaîtra le 6 février 2025 devant le tribunal judiciaire de Paris. Il encourt une peine maximale de cinq ans de prison et 150 000 € d’amende, précise la gendarmerie.
La cyberattaque, qui s’était déroulée entre le 2 et le 4 octobre 2024, avait touché les systèmes d’information de la clinique mutualiste La Sagesse, à Rennes (Ille-et-Vilaine), où plusieurs interventions chirurgicales avaient été reportées. Cette offensive avait eu lieu sous la forme d’une attaque DDoS : une sursollicitation d’un site web après une multiplicité de connexions simultanées. Avec pour but de ralentir le trafic afin de rendre le service inutilisable.
« Ce qui nous a mis la puce à l’oreille c’est la demande de rançon, qu’on retrouve généralement plutôt dans des attaques de type rançonlogiciel (prise en otage de données personnelles). Là, ça ne collait pas, indique le colonel Bertrand Michel, de l’unité nationale cyber de la gendarmerie nationale (UNCyber). On s’est rendu compte qu’il ne s’agissait probablement pas d’un groupe constitué, et on a regardé à d’autres endroits, notamment la piste interne. »
Du côté des autres établissements du groupe, les activités avaient simplement été temporairement ralenties, avant un retour à la normale quelques semaines plus tard. « La particularité de ce type d’attaque c’est que lorsqu’elle cesse, le système repart. Il n’y a rien eu de très sérieux comme conséquences. »
Si aucune donnée n’avait été volée, les cybercriminels exigeaient une rançon de 650 741 $ (soit 626 045 €). L’enquête, menée par les spécialistes de l’Unité nationale cyber et leur antenne rennaise, « a permis de mettre fin à cette menace », souligne la gendarmerie dans son communiqué.
« Quand on est sur des cliniques, on met les bouchées doubles pour préserver le fonctionnement des établissements de santé », indique le colonel Bertrand Michel, qui tient également à lancer un appel à la vigilance, à destination des TPE/PME et des collectivités locales, elles aussi particulièrement ciblées. « Aujourd’hui, elles ne doivent plus se demander si elles vont être attaquées, mais quand. Il faut prendre conscience que les menaces sont bien réelles, et avoir une vraie réflexion sur la cyberdéfense, tout en adoptant une certaine hygiène numérique. »
(1) Les établissements du groupe Hospi Grand Ouest : Côtes-d’Armor : La Polyclinique du Trégor à Lannion, l’hôpital Privé des Côtes-d’Armor à Plérin ; Morbihan : la clinique mutualiste de la Porte de l’Orient à Lorient ; Finistère : la clinique mutualiste de Bretagne Occidentale à Quimper ; Ille-et-Vilaine : la clinique mutualiste La Sagesse à Rennes ; Loire-Atlantique : la clinique mutualiste de l’Estuaire à Saint-Nazaire, le centre SMR Jules Verne à Saint-Sébastien-sur-Loire ; Vendée : SSR Villa Notre Dame à Saint-Gilles-Croix-de-Vie et la clinique Sud Vendée à Fontenay-le-Comte.
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Le Comité de pilotage unique s’est réuni le vendredi 13 décembre 2024 dans le cadre du SAGE (comité syndical des eaux) du Bas-Léon. Cette réunion annuelle est un point d’étape dans la programmation du Contrat territorial Unique (CTU) 2023-2025.
André Talarmin, président de Pays d’Iroise communauté, Marguerite Lamour, présidente du Syndicat des eaux du Bas Leon et Vice-Présidente à la Commission locale de l’eau, Christophe Bele, vice-président du Sage et à la Communauté Lesneven Côte des Légendes en charge de la transition écologique, Mélanie Baric, animatrice et coordinatrice du Sage pour les milieux aquatiques et les zones humides. | OUEST-FRANCE
Le Comité de pilotage unique s’est réuni le vendredi 13 décembre 2024 dans le cadre du SAGE (comité syndical des eaux) du Bas-Léon. Cette réunion annuelle est un point d’étape dans la programmation du Contrat territorial Unique (CTU) 2023-2025.
Le Syndicat des eaux du Bas Leon (SEBL) créé en 1969, impulse et finance le Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) qui agit par la CLE (Commission locale de l’eau), composée d’élus à 50 %, de représentants de l’État à 25 %, d’usagers à 25 %, et pilote le SAGE Bas-Leon. Le Copil Bas-Léon vise la transversalité à faire entre les territoires et les acteurs, et à partager les enjeux et expériences. Au final, ce sont 17 personnes qui déclenchent les actions au sein des différentes EPCI (Communauté de communes).
La réunion s’est tenue devant une cinquantaine de personnes. « Nous abordons les problématiques de quantité et de qualité dans ce que nous appelons le grand cycle de l’eau [des précipitations à l’infiltration], explique Christophe Bele, dans chaque EPCI, il y a vraiment une prise de conscience à ce niveau. » Le point chaud du plan algues vertes, ramassage des algues, ZAES et de la Réserve régionale naturelle « Marais, dunes et baies de Guissény » a été également abordé.
Jean-Yves Piriou, ancien chercheur à l’Ifremer à Brest et coprésident de France Nature Environnement Bretagne (FNE-Bretagne), a dénoncé des objectifs peu ambitieux : « C’est la prévention qui doit primer. » Le réseau hydrographique du Quillimadec qui déverse dans la baie de Guissény subit des pollutions importantes et des taux de nitrate trop important. « Il faut chercher les grosses cibles qui passent à côté des gros élevages. » Il reconnaît le côté positif des arrêtés ZAES (Zone à enjeux sanitaires) pris par la Préfecture, « Il y a des choses qui s’améliorent mais d’autres qui ne vont pas », conclut-il.
Informations : www.syndicateauxbasleon.bzh
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Mauvaise surprise pour ces quatre étudiants de Suscinio en gestion et protection de l’environnement. La mare, creusée en octobre à Plougasnou (Finistère) pour favoriser le retour à la biodiversité, a été saccagée.
La mare creusée fin octobre par quatre étudiants et leurs amis, est située au bout de cette allée en bois. | OUEST-FRANCE
« Il y a déjà des dégradations sur notre
travail »
, réagissent, déçus, Morgane, Maïwenn, Maxime et Alan
face aux dommages volontaires sur les aménagements réalisés par eux en
novembre dernier.
Pour les quatre étudiants en gestion et protection de l’environnement au lycée de Suscinio à Morlaix (Finistère), l’inventaire de toutes les dégradations, constatées ces deux derniers mois au niveau du parc de la Métairie à Plougasnou, porte un coup dur à l’engagement de toutes les personnes qui valorisent ce site dédié par la commune à la biodiversité.
« Il y a eu, dans un premier temps,
beaucoup de dépôts de déchets autour et dans la mare que nous avions creusée
avant les vacances de la Toussaint. Puis un des nichoirs mis en place au
printemps dernier en lien avec la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) a
été volé. »
Ces étudiants, qui se destinent pour la plupart d’entre eux à l’animation et à la protection de l’environnement, sont conscients de l’urgence de sensibiliser le public à l’importance de la biodiversité dans son territoire.
« Il faut que ça s’arrête, c’est pourquoi,
il est important de proposer des animations. C’est ce que nous avons commencé
mercredi 18 décembre avec les enfants du centre de loisirs de Plougasnou, car
ce sont eux les acteurs du futur. »
Mémory sur les espèces animales et végétales, exercices de compréhension du fonctionnement d’une mare et sur les dangers rencontré par une grenouille ou une libellule au cours de leur vie ont retenu l’attention de la quinzaine d’enfants présents ce jour-là.
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Abri artificiel, soumis aux houles et aux vents, le port de Morgat, à Crozon (Finistère) souffre beaucoup lors des tempêtes. Au regard de l’évolution du trait de côte à d’autres endroits de la baie de Morgat, son existence est remise en question. En attendant de (éventuellement) le voir disparaître, la commune met en place plusieurs mesures pour limiter la casse.
Abri artificiel, le port de Morgat, à Crozon (Finistère) souffre beaucoup lors des tempêtes. Il provoque aussi un ensablement du côté des commerces. | ARCHIVES VINCENT MOUCHEL ; OUEST-FRANCE
Abri artificiel, soumis aux houles et aux vents, le port de Morgat, à Crozon (Finistère) souffre beaucoup lors des tempêtes. Au regard de l’évolution du trait de côte à d’autres endroits de la baie de Morgat, son existence est remise en question. En attendant de (éventuellement) le voir disparaître, la commune met en place plusieurs mesures pour limiter la casse.
Concernant la réflexion (avec les services de l’État) sur l’évolution du trait de côte à l’échelle de la baie de Morgat, certains projets sont arrêtés. « Nous ne ferons probablement pas le dragage du chenal d’accès, prévu en 2025, explique l’adjoint au maire délégué aux ports, Yann Cusset. Ça ne sert à rien de désensabler un endroit pour aller mettre le sable là (N.D.L.R. : à Toul-Car, du côté du Grand Hôtel de la mer) où doivent déjà être installés des équipements (N.D.L.R. : Stabiplages ©) ».
Lire aussi : « Nous n’avons pas les réponses mais on a une érosion du trait de côte à Crozon. C’est un fait. »
Face à la hausse de la fréquence des tempêtes et coups de vents, le parti pris des équipes du port est de prévenir plutôt que de guérir. « On a mis en place un gros plan prévention, détaille l’élu. On l’a fait pour Ciaran et ça nous a donné raison puisqu’on a eu très peu de dégâts malgré la force et l’orientation des vents. On aime mieux prévenir qu’avoir un budget « casse ». »
Lire aussi : Tempête Ciaran. Sur le port de Morgat, « l’enjeu est de préserver les équipements »
Concrètement, comment les équipes procèdent ? « À partir de novembre, on anticipe beaucoup, poursuit Yann Cusset. On fait vérifier les chaînages immergés par une entreprise spécialisée. Les veilles de coups de vent, les équipes font le tour des installations, repèrent les fragilités. On demande aux propriétaires de sécuriser leurs bateaux. On enlève les passerelles pour limiter les tensions. Et donc les dégâts potentiels. »
L’équipe du port de Morgat est composée de 7 personnes qui assurent l’accueil des plaisanciers, à l’année et visiteurs, s’occupent de l’entretien des infrastructures et veillent au bon usage des lieux. C’est aussi elle qui assure les sorties et mises à l’eau des bateaux. Soit 877 grutages par an. Une grue de 45 t, acquise en 2021 (213 900 €) permet des opérations plus sécurisées et performantes.
Le port de Morgat possède 792 places, dont 655 qui sont occupés à l’année. La liste d’attente pour avoir une place compte à ce jour 150 bateaux.
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La maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) a été créée en 2023, à Douarnenez. Un an après sa création, son rôle est majeur dans la coordination des soins. Face à un manque criant de médecins généralistes.
La ville de Douarnenez subit un manque de médecins généralistes. | ARCHIVES
Médecins, infirmiers, auxiliaires médicaux, kinésithérapeutes, orthoptistes, orthophonistes, diététiciens… Voilà quelques-unes des professions médicales qui font partie de la Maison de santé pluriprofessionnelle (MSP), créée à Douarnenez, en 2023. Cette association, présidée par Isabelle Griffa, infirmière, a été validée par l’Agence régionale de santé. Validation qui a permis la création d’un poste de coordinatrice, occupé par Murielle Bouchet. « La MSP est une structure qui sert à coordonner les soins. C’est un carrefour des professionnels de santé, qui échangent à travers des réunions collégiales interprofessionnelles dans le but d’assurer un meilleur suivi des patients, explique Daniel Person, infirmier libéral et secrétaire de l’association. La MSP est une structure multisites, c’est-à-dire que les professionnels de santé reçoivent les patients dans leur local d’exercice. Seul un espace appartenant à Douarnenez communauté, rue Ar Veret, abrite la coordinatrice.
« Cet exercice coordonné ne concurrence pas l’hôpital, mais s’inscrit dans une complémentarité, insiste Daniel Person. La collégialité permet de bénéficier de compétences diverses, en fonction de la formation des professionnels membres de la MSP. » L’intérêt d’une coordination dans le parcours de soin d’un patient est d’autant plus pertinent dans un contexte de démographie médicale descendante. Le bassin douarneniste compte un peu plus de 14 000 habitants, auxquels s’ajoute le flux de la population estivale.
Dans le cadre de la création de la MSP, le rapport réalisé, en 2022, par la société rennaise Hippocrate développement sur la santé et l’accès aux soins à Douarnenez faisait état d’une situation préoccupante : surreprésentation de cancers, de maladies circulatoires ou respiratoires ; mortalité liée aux suicides, à l’alcool, au tabac… « La population est vieillissante, appuie Daniel Person. Des patients atteints de polypathologies ont besoin de consultations en cardiologie, pneumonie… C’est le médecin généraliste qui gère tout cela. »
À découvrir
Et justement, leur nombre dans la ville n’a cessé de baisser depuis une dizaine d’années. À Douarnenez, le ratio médecins-habitants est inférieur à la moyenne nationale. Cinq praticiens ont arrêté leur activité en moins de 10 ans. Trois autres projettent de fermer leur cabinet dans les prochains mois. Le transfert de leur patientèle se fait obligatoirement chez des médecins exerçant en dehors de la ville (Porzay, Pays de Douarnenez, Cap-Sizun). En conséquence, les visites à domicile se font forcément plus rares, car sollicitant davantage de temps pour le praticien. « L’offre médicale future sera désormais liée à un territoire plus vaste, avance le secrétaire de la MSP. Quid des déplacements des patients et de la prise en charge des trajets ? »
Cette nouvelle démographie médicale rend encore plus pertinent le rôle de la maison de santé pluriprofessionnelle. « Il faut poursuivre ce fonctionnement collégial. L’amélioration du suivi cordonné pluriprofessionnel des patients est un des objectifs des membres de la MSP. »
Une maison de santé pluriprofessionnelle a été créée à Plonévez-Porzay, à Pont-Croix, à Audierne (Ouest Cap-Sizun). À Douarnenez, un projet a vu le jour… en 2013. Sans suite. Depuis, rien. La ville ne manque pourtant pas d’atouts pour attirer de jeunes médecins. Pourquoi ne posent-ils pas leurs valises dans la cité pen-sardin ? Dans les cartons des futurs candidats aux municipales, ce sujet est vital.
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Philippe Le Gal, directeur du Carré magique de Lannion (Côtes-d’Armor) depuis 17 ans, quitte une vie professionnelle bien remplie. Sans nostalgie. Au programme du retraité : une pause et des voyages. Avant un autre engagement en 2026, date des élections municipales ?
Philippe Le Gal a passé 17 ans à la tête du Carré magique, pôle national de cirque. | OUEST-FRANCE
Jeudi 19 décembre 2024. À quelques heures de quitter définitivement son bureau de directeur du Carré magique, salle de spectacles, et pôle national cirque de Lannion (Côtes-d’Armor), Philippe Le Gal regarde dans le rétro. Sans nostalgie.
Arrivé du théâtre d’Angoulême en 2007, il a appris à
connaître le cirque, à l’aimer et à le défendre. C’est un art du
risque, qui ne se laisse pas enfermer
, apprécie-t-il, se rappelant
avec fierté avoir vu passé dans le Trégor les meilleurs artistes.
On a quand même eu le cirque Plume, qui a tourné dans de grandes villes en
France, à l’étranger… et à Lannion !
La capitale du Trégor est devenue le port d’attache
de ce Finistérien, originaire de Quimper et devrait le rester encore quelque
temps. Ici, on est dans une sacrée belle région avec une qualité de vie
remarquable.
Il verrait bien
le futur du Carré magique se dessiner sur la rive
gauche, voire rester sur son lieu d’origine pour peu qu’il bénéficie des
travaux nécessaires. Pas question de le voir ailleurs. Un théâtre,
c’est l’un des trois sommets du triangle d’un centre-ville, avec l’église et
la mairie.
Lire aussi. 17 ans et puis s’en va : au Carré magique de Lannion, Philippe Le Gal prépare la transition
Mais le Carré magique, s’il est implanté à Lannion,
rayonne bien au-delà grâce à des spectacles hors les murs. Quand je
suis arrivé, je suis allé à la rencontre des maires de la vingtaine de
communes qui composaient alors Lannion-Trégor agglomération. Ils ne
comprenaient pas bien le sens de ma visite, pensant que ce que l’on proposait
n’arriverait jamais chez eux…
Pourtant, très vite
,
des dates sont programmées dans dix-sept des vingt communes. Parfois en plein
air, parfois dans des endroits insolites comme une chapelle, une cidrerie ou
encore chez l’habitant,
le Carré magique s’est largement déployé. Sans compter les résidences à
l’hôpital psychiatrique de Bégard, ou dans un commerce imaginaire à La
Roche-Jaudy ».
En février 2025, c’est le quai à sable que le cirque
Trottola investira.
Lire aussi. Festival Gare au gorille dans les Côtes-d’Armor : « une édition heureuse et joyeuse »
À travers ces propositions faites au plus près des
gens, l’acteur culturel qu’il est croit beaucoup en la culture pour tous.
Tout le monde peut venir au spectacle.
C’est aussi afin de
conquérir de nouveaux spectateurs que les formules d’abonnement ont été
revues. Et qu’un travail a été mené à destination des scolaires. Quand
c’est possible, il nous arrive de faire des séances dédiées aux écoles en
journée et le soir les enfants reviennent en famille : ils deviennent
prescripteurs.
Si le public s’est ainsi renouvelé, il a rencontré
assez peu d’élus locaux. On a parmi eux des fidèles, mais je n’ai
jamais vu le président en exercice de l’Agglo.
À son arrivée, le directeur a tenté de coller au
mieux au territoire. Sur une terre d’ingénieurs, j’ai voulu proposer
des sujets scientifiques et ça n’a pas marché : c’était trop proche de leurs
préoccupations. Or, en venant au spectacle, on veut s’évader du quotidien.
Comment Philippe Le Gal envisage-t-il le sien ?
D’abord une belle pause.
Des voyages ? Pourquoi pas ?
Et après ? il y a des échéances en 2026
, lâche-t-il en
rigolant. Une date d’élections municipales dont il ne dit pas à cette heure
s’il y prendra part, ni à quel titre. Ce qui est sûr, c’est qu’il a un vrai
regard sur la vie de la cité et sur la chose publique. Avec aujourd’hui une
parole plus libre qu’elle n’a pu l’être durant son activité professionnelle.
Il n’a aucun mal à considérer que le Parc des événements aurait été
innovant dans les années 1980
. Avec ce genre d’équipement, on n’est
pas dans la culture, on est dans le business
, loin de ce qu’il a
contribué à promouvoir.
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Liza Kerrain, 30 ans, et Jonas Cadieu, 32 ans, recherchent terres, hangar et habitation à Plougasnou (Finistère) ou autour, pour s’implanter avec leur activité de maraîchage. Ils ont repris l’activité d’Éric et Brigitte Le Duc, mais cherchent un autre lieu pour se développer.
Jonas Cadieu et Liza Kerrain sont maraîchers bio à Plougasnou (Finistère). Ils recherchent des terres. | OUEST-FRANCE
Maraîchers dynamiques recherchent terres, hangar et habitation pour faire pousser des légumes bio, et plus encore ! C’est un ainsi que l’on pourrait résumer le projet de Liza Kerrain, 30 ans, et Jonas Cadieu, 32 ans. Au 1er janvier 2025, Jonas Cadieu va reprendre l’exploitation d’Éric et Brigitte Le Duc, à Plougasnou (Finistère). Il va acheter les serres, le matériel, louer les terres, et pourra aussi vendre les légumes produits aux marchés de Lannion et Plougasnou, mais aussi à la ferme. Liza Kerrain, sa compagne, sera dans un premier temps conjointe collaboratrice. Tous deux travailleront avec Amandine Nédellec, déjà salariée avec la famille Le Duc.
À Plougasnou (Finistère), l’exploitation d’Éric Le Duc (deuxième en partant de la gauche) a été reprise par Liza Kerrain et Jonas Cadieu (à droite de la photo). Ces derniers travailleront avec Amandine Nédellec, salariée de l’exploitation. | OUEST-FRANCE
Terres, hangar, habitation
Le couple reprend « une activité viable, pérenne, en bio depuis 30 ans environ ». Mais il voit plus loin. « En fait, on recherche un lieu de vie complet », explique-t-il. Idéalement, les deux maraîchers aimeraient trouver à Plougasnou ou autour des terres, « entre 5 et 25 hectares, nous sommes flexibles », un hangar et une habitation, le tout au même endroit, afin de vivre au cœur de son exploitation, ce qui n’est pas possible dans la configuration actuelle.
Il veut maintenir la vente à la ferme à Plougasnou, la présence sur les marchés, mais déplacer « le siège social », résume le binôme. Réalistes, si jamais Liza Kerrain et Jonas Cadieu tardent à trouver chaussures à leur pied, ils savent que la reprise de l’exploitation d’Éric et Brigitte Le Duc leur permettra tout de même de vivre correctement.
Lire aussi : « On s’y sent bien » : ces anciens agriculteurs dans les Pyrénées ont repris l’épicerie à Plougasnou
Le couple de maraîchers bio à Plougasnou (Finistère), va exploiter 2 200 m² de serres en plus des terres et cultiver entre 30 et 40 légumes. | OUEST-FRANCE
Les deux trentenaires ont déjà fait des recherches, mais rien n’a concrètement abouti pour le moment. Pour le couple, vivre sur place « est indispensable ». D’autant qu’il espère développer d’autres activités, en plus du maraîchage. « Les légumes resteront notre priorité », appuie-t-il, mais il envisage de créer un « atelier de poules pondeuses, avec 40 à 50 poules », d’avoir des brebis, voire des agneaux. « Pour nous, ça rentrerait dans l’idée d’être une ferme résiliente et vivante ».
Lire aussi : Maraîchers bios, ils sont installés depuis un an et cultivent 50 sortes de légumes à Plougasnou
Les maraîchers espèrent aussi « faire de l’accueil à la ferme, pourquoi pas du camping », décrit Liza Kerrain. Ils ont également dans l’idée de proposer des événements culturels, « de manière occasionnelle. Ça permet d’ouvrir la ferme », note la maraîchère.
Jonas Cadieu, qui est maraîcher depuis plusieurs années, après un « BTS (Brevet de technicien supérieur) en informatique puis un BPREA (Brevet professionnel responsable d’entreprise agricole) », indique : « Dans ma ferme précédente, nous faisions par exemple parfois des guinguettes ».
Liza Kerrain, elle, a « toujours été attirée par le milieu agricole ». En 2015, « j’ai fait un BTS de production animale. Ensuite, j’ai fait d’autres jobs, dans le commercial, la restauration et j’ai travaillé cinq ans à la SPA, en Ille-et-Vilaine », retrace-t-elle.
À terme, le couple prévoit de s’installer en Gaec (Groupement agricole d’exploitation en commun). Et le nom est déjà tout trouvé : « Avel zo, soit Y a du vent en breton, souligne Liza Kerrain. Je parle couramment breton, c’est quelque chose d’important pour moi. J’aimerais par exemple qu’on mette les étiquettes en breton et en français pour nos légumes sur les marchés. »
Les maraîchers sont joignables au 06 33 25 58 07.
Plougasnou s'anime à Noël
Diaporama : Plougasnou 20ème édition du Marché de Noël samedi 21 décembre 2024
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La commune de Guimaëc (Finistère) et ses artisans lancent un lotissement s’inspirant du concept de béguinage autour d’espaces partagés. Construites sur un terrain communal loué à petit prix, les six maisons seront livrées courant 2025.
Le projet de béguinage est porté par la commune, les artisans et l’architecte au sein d’une SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif) NES Gwimaeg. | OUEST-FRANCE
Pour compléter son offre de logements, la commune de
Guimaëc (Finistère) lance un projet innovant sur
le terrain de l’ancien camping de Pont Prenn.
« Le béguinage est un ensemble de logements individuels, le plus
souvent regroupés en une ou plusieurs rangées de maisons, autour d’une cour,
détaille le maire, Pierre Le Goff. Nous proposons six
maisons, hors d’eau, hors d’air (HEHA) construites par une société coopérative
d’intérêt collectif (SCIC) sur un terrain loué par la commune via un bail
emphytéotique de 99 ans. »
L’idée est de faire porter la charge financière du projet par une SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif) qui mobilise des capitaux d’entreprises locales en architecture, gros œuvre et charpente avec une participation de la commune à hauteur de 45 %.
Plan du lotissement de Pont Prenn. | OUEST-FRANCE
Les plans ont été imaginés par l’architecte, Alain Le
Scour, en lien avec l’architecte des Bâtiments de France. « Les
maisons seront disposées côte à côte avec un jardin en longueur à l’arrière,
une cour et des cheminements communs. »
Les maisons disposeront
de 50 m² au sol et d’un étage aménageable.
Elles seront à très basse consommation :
« La structure sera en bois et les murs en paille revêtus d’un enduit et ensuite
bardés de bois, ce qui rend les bâtiments très performants dès la mise hors
d’eau, hors d’air. »
Le choix s’est porté sur l’ardoise pour le
toit et l’aluminium pour les huisseries assurant un grand confort en matière de
température ou encore de régulation naturelle entre intérieur et extérieur. Une
offre groupée pour l’aménagement intérieur (second œuvre, électricité et
plomberie) est envisagée.
Le prix de base, fixé à 100 000 €, tient compte du
minimum d’options possibles : « Avec plus d’aménagements, le prix
pourrait monter à 110 000 €. La SCIC ne prend pas de marge, ce qui permet de
baisser le prix et le bail emphytéotique enlève le prix du foncier du prix
final. »
Ces six maisons seront destinées à des résidents à l’année (primo-accédant ou non), ou à des investisseurs pour de la location à l’année. Le règlement du syndic intégrera une « clause d’habitation bourgeoise » permettant d’éviter que l’endroit ne devienne un village vacances.
Courant 2025. « Nous avons déjà trois
familles intéressées. L’avantage est qu’elles n’auront pas besoin d’acheter le
terrain. »
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La Grande-Rue de Morlaix (Finistère) a rouvert et un filet sécurise la façade de l’un des immeubles après la chute d’un carreau de vitre côté voie publique vendredi 20 décembre 2024.
À droite, après l’entrée de la Grande-Rue à Morlaix (Finistère), on aperçoit le filet de sécurité installé pour prévenir toute nouvelle chute d’éléments de ce bâtiment, samedi 21 décembre 2024. | OUEST-FRANCE
La Grande-Rue est rouverte aux piétons ce samedi 21 décembre 2024 à Morlaix (Finistère). La veille, elle avait été fermée après la chute d’un carreau de fenêtre sur la voie publique. Un filet de sécurité a été placé sur le bâtiment concerné, qui était frappé par un arrêté de péril. Les propriétaires devaient procéder à l’étaiement du de l’immeuble pour prévenir tout risque d’effondrement. Cela a finalement été fait en urgence vendredi.
Ce samedi, Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix, indique par ailleurs que les propriétaires ont accepté l’offre de rachat de la Sempi (société d’économie mixte de portage immobilier), d’un montant de 20 000 €. La Sempi agit pour le compte de Morlaix communauté dans le cadre de l’OPAH-RU (Opération programmée d’amélioration de l’habitat et de rénovation urbaine).
Reste à définir les travaux à mener, tout en prenant en compte le classement de ce quartier de Morlaix aux Bâtiments de France.
Les 21 et 22 décembre 2024, Plougasnou (Finistère) fête les 20 ans de son désormais célèbre marché de Noël. Dany Alric et Stéphane Thomas sont les créatrices des costumes de la crèche vivante et les têtes pensantes de l’évènement. Nouveauté cette année : les commerçants des chalets seront eux aussi habillés par leurs soins !
Stéphane Thomas (à gauche) Dany Alric, ont lancé le crèche vivante de Noël à Plougasnou (Finistère), en 2004, il y a 20 ans. | OUEST-FRANCE
Elles sont Plouganistes depuis toujours et font partie de ses âmes qui ont à cœur de faire vivre leur ville. « Nous, on aime la magie, faire rêver les gens, on fuse d’idées et ça fait 20 ans que ça dure ! », raconte l’une. « Oh, ça fait bien plus longtemps même ! », rétorque l’autre. Elles, ce sont Dany Alric et Stéphane Thomas. De l’association Plougasnou s’anime à Noël, elles sont les créatrices de la crèche vivante du marché qui se tiendra les 21 et 22 décembre 2024 dans la commune.
De l’idée du thème jusqu’à la réalisation du spectacle, des lumières et des costumes qu’elles confectionnent elles-mêmes, elles sont fortes de leur complicité joyeuse et de leur énergie débordante. Au service du merveilleux.
« Nous nous sommes rencontrées en 1988 au spectacle Excalibur à Plougasnou, et nous sommes devenues amies. On a tout de suite eu envie de créer d’autres spectacles lumineux, c’est notre essence, on s’est toujours entendues », racontent-elles.
Dany Alric a toujours travaillé dans le milieu du spectacle, de l’opéra, ancienne professeur de danse, elle goûte aujourd’hui une retraite bien méritée, mais surtout active. Stéphane Thomas, elle, tient toujours les manettes de son magasin du centre-ville et lorsqu’on pousse la porte, c’est pour pénétrer un univers de décors et d’objets fantastiques qui invitent déjà au rêve, au bien-être.
Toutes deux illuminées ? Sûrement ! « Mais il y en a toujours une pour faire revenir l’autre à la réalité. Si l’idée émane du rêve, elle se fonde sur un grand sérieux, avec nos moyens, notre vécu, nos compétences et une bonne organisation », pointe Dany Alric. « Et puis notre atout à nous, ajoute Stéphane Thomas, c’est qu’on s’écoute ! ».
C’est en 2004 qu’elles lancent leur première crèche vivante. Avec l’accord de la mairie et sous le statut de leur toute nouvelle association Plougasnou s’anime à Noël , elles se challengent sur une idée folle : de vrais gens dans un tableau féérique représentant la naissance de Jésus. Le succès est immédiat. « Au début, on demandait à nos proches de jouer le jeu, une nièce, un voisin… amis et famille nous ont accompagnées pour remplir les rôles de Marie, Joseph, les rois mages et tous les personnages. Certaines années on avait même de vrais animaux ! Et aujourd’hui, une centaine de personnes participent », retracent-elles.
À la question qui brûle les lèvres : et le petit Jésus, c’est un vrai ? Elles rient : « Mais bien sûr ! Et on le recrute dès l’été ! Aux beaux jours on scrute les femmes enceintes, et on les aborde pour savoir si ce projet pourrait les intéresser. Parfois le petit Jésus est une petite fille, mais chut, ça ne se remarque pas ! ».
L’association reçoit une subvention de la mairie pour cet évènement, qui se finance aussi grâce au stand des crêpes sur place. Pour respecter les budgets, les deux fondatrices ne sont pas à court d’idées non plus. Dès l’été elles fouinent en brocantes tissus et accessoires qui feront le spectacle.
À les écouter raconter leur histoire avec tant de malice et de joie, rien ne paraît faire de l’ombre à cette épopée. « Il faut dire qu’il n’y a pas d’enjeu financier, balaie d’un revers de mots Dany Alric. Tout le monde est bénévole et ça enlève une grosse chape de problèmes : ceux qui participent sont ceux qui ont le cœur et l’envie de participer. Parfois, il faut remédier aux petits soucis que l’on peut rencontrer, une personne qui est malade et qu’il faut remplacer au dernier moment par exemple, ça arrive, c’est normal ».
Et cette année alors ? « Le thème est Terre et Mer, les 40 personnages arriveront en parade. Tout est prêt, nous sommes sur les derniers essayages des costumes pour les artistes, mais aussi pour les commerçants des chalets de Noël et c’est la grande nouveauté ! ».
Que peut-on souhaiter à Stéphane Thomas et Dany Alric pour ce fabuleux projet ? « Une belle météo » clament-elles en chœur.
En plus de la crèche vivante lumineuse, les artisans locaux proposeront leurs créations dans 23 chalets sur le parvis de l’église, et des ateliers à destination des enfants seront animés par des mamies Noël. Tout cela le samedi 21 et le dimanche 22 décembre, à partir de 14 h jusqu’à 20 h au centre-ville de Plougasnou.
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Ambiance électrique lors du conseil municipal de Douarnenez (Finistère), jeudi 19 décembre 2024. Les élus de l’opposition ont contesté le transfert de la compétence « éclairage public » détenue par la Ville au profit du syndicat départemental d’énergie et d’équipement. Ils y voient un risque financier.
Pour l’opposition, confier la gestion de l’éclairage public au Sdef reviendrait plus cher à la Ville. | OUEST-FRANCE
Le débat s’annonçait électrique. Il l’a été ! Jeudi 19 décembre 2024, lors du conseil municipal de Douarnenez, majorité et opposition se sont écharpés sur le vote du transfert, au 1er janvier 2025, de la compétence « éclairage public » au Syndicat départemental d’énergie et d’équipement (Sdef) du Finistère, une entité publique.
Pour rappel, l’éclairage public est actuellement assuré en régie par trois agents municipaux. Il y a quatre ans, constatant que la ville avait « beaucoup de retard » dans la modernisation de ses installations, la maire Jocelyne Poitevin a souhaité « mettre le paquet », afin de faire des économies d’énergie.
Entre 2020 à 2024, 1 600 points lumineux, soit environ 50 % du parc, sont passés en Led (moins gourmandes en énergie). « À cette cadence-là, la moitié restante ne sera pas finie avant 2030, a expliqué l’édile lors d’un point presse en amont du conseil municipal. C’est pourquoi nous avons voulu passer la seconde. Nous avons contacté le Sdef. Celui-ci nous a indiqué qu’il pouvait passer toute la ville en Led d’ici à fin 2026. Cela permettrait à la Ville de réaliser des économies de fonctionnement dès 2025. »
Autre avantage d’une gestion par le Sdef, selon la maire : dans le cadre de l’enfouissement des réseaux, le syndicat prend à sa charge une part importante des travaux. De quoi amoindrir le coût résiduel pour la mairie.
« Pour nous, c’est très intéressant par rapport à l’investissement qu’il y aura à faire là-dessus dans les prochaines années, a souligné Jocelyne Poitevin. Nous allons d’ailleurs pouvoir bénéficier de cette prise en charge partielle pour les travaux d’enfouissement aux Sables-Blancs. »
En contrepartie de ce transfert, la Ville doit reverser au Sdef la taxe sur l’électricité (d’un montant d’environ 300 000 €). Quant aux trois agents municipaux, ils se verraient confier de nouvelles missions. À noter que l’un d’eux sera correspondant du Sdef à mi-temps.
« Tout cela s’est fait en concertation avec eux, a insisté la maire. Ils gardent la même composition d’équipe, les mêmes statuts et responsabilités, mais aussi les bénéfices de leurs habilitations professionnelles. »
Ce gain économique, de temps et de performance avancé par la maire a été vivement contesté par les élus d’opposition lors des débats, parfois tendus, qui ont précédé le vote. Selon leurs propres calculs, la municipalité serait, au contraire, perdante financièrement, à terme, même en tenant compte des économies réalisées grâce au tout-Led.
Eux plaident pour poursuivre la modernisation de l’éclairage public - qu’ils approuvent sur le principe - en régie, tout en sous-traitant une partie des opérations à des entreprises extérieures et en ayant recours au prêt. Cela reviendrait, selon eux, moins cher, sans déposséder la Ville d’un « savoir-faire très recherché ».
Seul hic : au fil des échanges, il s’est avéré que les chiffres, issus du budget primitif 2024, sur lesquels s’est appuyée l’opposition pour bâtir ses projections étaient erronés. Provoquant l’ire de Véronique Scolan, élue de la minorité, à l’égard de la majorité : « Comment voulez-vous que l’on travaille avec des chiffres qui ne sont pas les bons ! »
Les échanges ont ensuite digressé sur « l’absence » d’une convention qui contractualise la Ville avec le Sdef et inscrit noir sur blanc les clauses du transfert. « Comment peut-on se prononcer sans connaître les tenants et aboutissants d’une décision qui va engager la Ville durablement ?, a dénoncé Jean-Yves Coignec, élu de la minorité. Nous sommes convaincus qu’une fois que nous aurons mis le doigt dans le dispositif, nous ne pourrons plus faire marche arrière. Ou alors en payant le prix fort. » Et sa collègue Françoise Pencalet d’ajouter : « Nous donnons un chèque en blanc alors que nous sommes garants des finances de la Ville ! »
Le groupe d’opposition a bien tenté de faire retirer la délibération. En vain. Après une heure d’empoignade, le transfert a été validé. Les élus de la minorité ont fait savoir qu’ils déposeraient un recours.
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Avec la nouvelle porte du port, Perros-Guirec (Côtes-d’Armor) veut renouer avec les courses nautiques d’envergure. Du 11 au 15 juin 2025, le bassin à flot accueillera la flotte du tour de Bretagne à la voile. Une manière pour la municipalité de mettre en lumière les possibilités offertes par cette porte-seuil de 12 mètres de large.
La nouvelle porte-seuil sera entièrement opérationnelle début janvier 2025. | VILLE DE PERROS-GUIREC
Entamé en février 2024, le colossal chantier de la
nouvelle porte du port de plaisance de Perros-Guirec (Côtes-d’Armor) touche à
sa fin. Installée au cours du mois de novembre en parallèle de l’ancien
ouvrage, la nouvelle porte-seuil de 12 mètres de large sera bientôt
entièrement opérationnelle : Les agents ont été formés et nous attendons
d’ores et déjà de nouvelles unités d’envergure au sein du port
, note
Erven Léon.
Selon la capitainerie, de nouvelles unités mesurant de 9,2 m à 16,91 m devraient venir s’installer sur les pontons du bassin à flot. À noter également que l’automatisation de la porte du port entraînera la disparition de deux équivalents temps plein (ETP) dédiés à son fonctionnement d’ici 2027, passant de 9,5 à 7,5 ETP.
Au-delà de ces bateaux de plaisance, la Ville compte
bien mettre en lumière
les possibilités offertes par cet
investissement conséquent de 3 311 423 € HT sur le budget des ports, selon
les derniers chiffres présentés au conseil municipal.
Et renouer avec une tradition oubliée : celle des régates. Du 11 au
15 juin, nous aurons la chance d’être la ville départ du Tour de Bretagne à la
voile,
s’enthousiasme Erven Léon. Nous
accueillerons une trentaine de Figaro III, des unités de neuf mètres avec des
tirants d’eau de 2,50 m.
Parmi les investissements prévus pour l’année 2025,
les élus envisagent l’installation d’un ponton lourd pour amarrage des
navires de commerce
au sein du bassin à flot, pour un coût estimé aux
alentours de 220 000 €. Une structure renforcée qui pourrait permettre
aux vedettes d’Armor navigation de proposer des
excursions en mer depuis le port de plaisance. Rien n’est encore acté,
ce ne sont que les orientations budgétaires envisagées à ce jour
,
souligne le maire.
Présenté lundi 16 décembre au Comité local des
usagers du port de plaisance (Clupp) lors d’un conseil portuaire, ce projet de
ponton lourd fera partie des points de vigilance
des
plaisanciers, qui ne veulent pas financer un équipement qui ne
bénéficiera qu’à une entreprise privée
, note un représentant du Clupp.
Le chantier du désenvasement du port de Ploumanac’h, lui, est maintenu pour
janvier 2026.
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C’était l’un des gros morceaux du conseil municipal de Morlaix (Finistère), jeudi 19 décembre 2024 : le rapport de la chambre régionale des comptes, sur la période 2018-2022. Après la présentation, un court échange a eu lieu entre majorité et minorité.
Le rapport de la chambre régionale des comptes sur la ville de Morlaix (Finistère) a été présenté aux élus, jeudi 19 décembre 2024 lors du conseil municipal. | OUEST-FRANCE
Après avoir présenté pendant environ une heure le rapport de la chambre régionale des comptes, le maire de Morlaix (Finistère), Jean-Paul Vermot, a ouvert les débats. Ce rapport traitait la période 2018-2022, et était donc à cheval entre le mandat actuel et le précédant, sous Agnès Le Brun.
Jean-Charles Pouliquen, élu de la minorité, qui était dans la majorité lors du précédant mandat a souligné : « Nous partageons pour beaucoup les différentes recommandations de la CRC. Vous avez évoqué la nécessité de valoriser les prestations en nature aux différentes structures associations, ça se faisait lors du précédant mandat, c’est bien que cela soit reconduit », affirme-t-il.
Une recommandation visait également la gestion de l’association la Récré. L’élu de la minorité indique : « Le mode de fonctionnement, en place depuis des années, n’avait jamais été remis en question dans les précédents rapports de la CRC. »
Enfin, il a abordé la dette, l’un des gros morceaux du rapport. « Ce que je retiens, c’est la nécessite d’être extrêmement prudent dans la politique d’investissement. […] Il faut être d’autant plus prudent qu’il y a une incertitude sur le dynamisme des recettes, de la capacité à pouvoir sereinement rembourser la dette. Nous ne sommes pas dans le rouge effectivement, mais ces signaux envoyés par la CRC, rejoignent les propos qu’on a pu tenir lors de la présentation des précédents rapports d’orientation budgétaire. »
Jean-Paul Vermot a répondu à plusieurs points. Concernant les avantages en nature aux associations, « ça fait partie des préconisations que je considère comme mineures. Il faut le faire, c’est un enjeu de transparence des comptes publics et nous allons nous organiser au mieux pour cela ».
Concernant la dette, déjà évoquée lors de la présentation du rapport, il indique que « tant qu’elle se rembourse, ce n’est pas catastrophique ».
Il regrette cependant, dans la gestion financière, que l’État soit « le seul acteur qui a du mal à s’engager sur des financements pluriannuels », ce qui peut rendre difficile l’établissement des budgets. Il conclut : « J’aimerais que l’État s’applique à lui-même les bons conseils que nous pouvons avoir en termes de prévisibilité de finance. »
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Rapprochement avec la Polyclinique, régulation des urgences… Les sujets de préoccupation du comité de défense de l’hôpital de Lannion (Côtes-d’Armor) sont nombreux. Ses membres ont pu exprimer leurs craintes devant le conseil de surveillance, ce vendredi 20 décembre 2024.
Les membres du comité de défense de l’hôpital ont rappelé leurs inquiétudes en amont du conseil de surveillance. | OUEST-FRANCE
Alors que le conseil de surveillance de l’hôpital de Lannion-Trestel s’apprêtait à débuter, ce vendredi 20 décembre 2024, une vingtaine de membres ou sympathisants du comité de défense ont pris la parole afin de faire résonner leurs revendications. Avec pour première d’entre elles : l’opposition au projet de rapprochement avec la Polyclinique du Trégor. « Cette alliance contre nature, ne permettrait pas d’étoffer l’offre de soins sur Lannion », plaide Anne Le Loarer, membre du comité, s’inquiétant au passage que le privé vienne « cannibaliser toute l’activité rentable du public » et dénonçant des négociations « à bas bruit ».
Sur le sujet, Paul Le Bihan, maire de Lannion, et président du conseil de surveillance maintient son soutien au projet : « S’il ne se fait pas, ce sera le territoire et ses patients qui seront perdants, car ils devront forcément aller ailleurs. » Toujours dans le volet des projets, le comité s’est inquiété de l’avenir de la rénovation du bassin de balnéothérapie du centre de rééducation de Trestel, fermé depuis octobre 2021. « Il n’est pas du tout question de remettre en cause ce projet », répond Éric Bothorel, député de la 5eᵉ circonscription des Côtes-d’Armor, présent pour l’occasion.
La question des finances de l’hôpital a également été mise sur la table, les membres du comité de défense affirmant que l’hôpital affiche « un déficit cumulé de 100 millions d’euros », et appelant à « un financement exceptionnel » de l’Agence régionale de santé (ARS). Ses membres dénoncent également « des fermetures temporaires de lits en cette fin d’année, dont 16 sur 26 en médecine gériatrique », en les liant « au non-paiement des agences d’intérim médical en temps et en heure ».
La régulation des urgences a aussi été évoquée par le comité, ses membres affirmant que « le budget 2025 présenté au conseil de surveillance n’intègre pas la réouverture des urgences H24. » Pour rappel, depuis le 1er mars 2024, les patients ne peuvent plus se présenter (sauf urgence vitale), la nuit, sans avoir appelé le Samu. Depuis octobre, cette régulation est levée le week-end. « Une touche optimiste […] mais il faut poursuivre jusqu’à une ouverture complète. » Une régulation en appelant une autre, celle de la maison médicale de garde a aussi été dénoncée. À compter du 1er janvier 2025, l’ensemble des maisons médicales de garde des Côtes-d’Armor verront, en effet, leur accès régulé.
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Les conseillers communautaires avaient deux points à étudier, mercredi 18 décembre 2024. Si le budget a fait l’unanimité, le transfert de compétence « eau et assainissement » à Haut Léon communauté en janvier 2026 a marqué un refus net des élus roscovites.
Arnaud Dintrat a fourni les explications du transfert de compétence. Les questionnements sont arrivés en premier d’élus les plus proches du pupitre. | OUEST-FRANCE
Pour la dernière séance 2024 de conseil communautaire de Haut Léon Communauté (HLC), mercredi 18 décembre 2024, à l’espace France services de Saint-Pol-de-Léon, (Finistère) il était question, outre du budget primitif 2025 à voter, du transfert de compétence « eau et assainissement », à envisager au 1er janvier 2026.
Lire aussi. Haut-Léon Communauté offre trente places pour devenir animateur en 2025
Un dossier épineux suivi par Arnaud Dintrat, directeur général environnement. Il ne s’agissait pas, pour l’assemblée, d’arrêter les modalités choisies entre deux scenarii exposés, mais de prendre ou non, la décision de répondre à une obligation légale. Les points de vue ont marqué le malaise entretenu entre les participants.
Le temps est compté pour la mise en place de
cette nouvelle compétence
, a notamment précisé le président d’HLC,
Jacques Edern, convaincu de la nécessité de prendre les rênes. En
Finistère, sur 21 EPCI (Établissement public de coopération intercommunale),
seuls Poher Communauté et Haut Léon communauté ne se sont pas encore
prononcés.
À quoi bon précipiter une décision quand
l’obligation a été remise en cause par Michel Barnier et que les assemblées
réétudient les textes
. Michel Autret, élu roscovite, réagit :
J’ai l’impression que la décision locale était déjà prise, en bureau des
maires, avant même cette soirée d’explications et débats.
Le camp roscovite (cinq élus) est debout contre le
projet. Les schémas exposés ne seront que pénalisants pour tous, encore
plus pour les restaurants et commerçants si une tarification saisonnière
venait à être entérinée
, plaide Gilbert Chapalain.
Nous n’avons aucun intérêt à accepter ce
changement. Roscoff a les tarifs les plus bas, des réseaux en bon état, une
station d’épuration adaptée aux besoins. En conséquence, nous votons contre
cette prise de compétence.
Odile Thubert-Montagne, maire de la cité
corsaire, a scellé la rupture. Les cinq voix roscovites contre la résolution
resteront dans les dossiers.
Dans les mois à venir, les quatorze communes du territoire vont vivre au rythme du calendrier qui découle de la décision prise. Les communes ont trois mois pour délibérer en leur sein. Le 18 mars 2025 sera le moment de finaliser le dossier pour HLC. Afin de procéder aux modalités d’embauches pour le 1er janvier 2026, envisager les transferts des contrats existants, passer en délégation de service public quatre communes dont les services sont traités en régie, clore l’inventaire en cours du patrimoine des communes pour un rendu en septembre 2025.
Haut Léon communauté a voté le transfert de compétence « eau et assainissement » au 1er janvier 2026. Les modalités restent à établir parmi les scenarii présentés par Arnaud Dintrat, directeur général environnement. Entre l’augmentation des abonnements et une tarification saisonnière en vue d’égalité entre les usagers, le but vise a lissé les coûts entre les 14 communes du territoire.
Avec une simplification de la tarification « eau » avec le passage de 11 tranches à 6 tranches. Les deux premières tranches (0 à 150 m3) concernent les familles Pour « l’assainissement », passage à 2 tranches au lieu de 7. Pour être en conformité avec l’obligation de progressivité par l’Agence de l’eau.
Il s’agit de favoriser les ménages de 1 à 2 personnes représentant 75 % de la population. Il est envisagé une augmentation de la participation des résidences secondaires aux investissements (actuellement en rapport avec leur consommation) au travers d’une grille saisonnière, sur la période du 1er juin au 30 septembre. In fine, pour augmenter la participation et, d’autre part, favoriser la préservation de la ressource par une baisse des consommations. La tarification en basse saison permettrait un équilibre sur l’année.
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La députée du Finistère Sandrine Le Feur organise une réunion publique à Morlaix (Finistère) ayant pour thème l’insécurité, vendredi 10 janvier 2025.
La députée du Finistère Sandrine Le Feur organise une réunion publique sur le thème de l’insécurité à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
La députée de la quatrième circonscription du Finistère Sandrine Le Feur organise une réunion publique vendredi 10 janvier 2025 à 19 h, avec pour thème l’insécurité en ville : réponses et solutions.
Elle avait annoncé sa volonté d’organiser un temps d’échange de ce type il y a plusieurs semaines, alors que plusieurs affaires en lien avec les stupéfiants étaient en cours dans la cité du Viaduc. Des tirs avaient visé des portes de logements, sur fond de représailles en lien avec le trafic, et deux jeunes avaient été arrêtés à Taulé, et deux autres à Henvic.
La députée indique : « Cet événement sera une opportunité de mettre autour de la table des élus locaux, des acteurs institutionnels, des citoyens, afin d’échanger autour des solutions pour renforcer la sécurité dans nos quartiers. »
Elle donne rendez-vous à la salle socio-culturelle de Ploujean, 17 rue de l’Aérodrome.
Pratique : vendredi 10 janvier 2025 à 19 h.
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Un carreau d’une vitre est tombé d’un bâtiment, Grande rue à Morlaix (Finistère), vendredi 20 décembre 2024, vers 12 h 30. L’état de l’édifice étant inquiétant, la circulation a été momentanément coupée.
Un bâtiment situé Grande rue à Morlaix (Finistère), sous le coup d’un arrêté de péril, présente des signes inquiétants. Un carreau d’une vitre est tombé, la rue est momentanément coupée. | OUEST-FRANCE
À Morlaix (Finistère), traverser la Grande rue est impossible, ce vendredi 20 décembre 2024, vers 13 h. Un carreau d’une vitre est tombé du troisième étage d’un bâtiment, situé à proximité de l’entrée de la rue. Le bâtiment, déjà identifié par la municipalité comme étant problématique en raison de sa vétusté, laisse craindre d’autres chutes possibles.
Il était déjà sous le coup d’un arrêté de péril, et d’une « injonction d’étayer le bâtiment », indique Jérôme Plouzen, adjoint à l’urbanisme à Morlaix. Le lieu n’est pas habité.
Lire aussi : Bâtiments « mal entretenus » à Morlaix : la Ville va lancer « une série d’expropriations »
En raison de la situation, une entreprise devrait rapidement intervenir, afin justement d’installer « des étais pour le premier et le deuxième étage », indique Patrick Gambach, premier adjoint, mais aussi « pour mettre un filet au-dessus ».
Ensuite, un passage devrait être mis en place, pour que la population puisse circuler d’un bout à l’autre de la rue sans problème. Les guirlandes devraient être légèrement décalées.
Sur place, en plus de la municipalité, les pompiers ainsi que la police ont été mobilisés.
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Sandra Chaffron a remis deux chèques, l’un à la SNSM, l’autre à l’association A Chacun son Cap, pour soutenir les gens de mer. | OUEST-FRANCE
Sandra Chaffron, responsable marketing de La Pointe de Penmarc’h, dont la boutique est sur le port, a remis, lundi, deux chèques, l’un à la SNSM et l’autre, à l’association A Chacun son Cap, basée à Brest.
« Chaque année, nous faisons deux opérations commerciales, en janvier et en été, au cours desquelles 2 € sont reversées pour chaque composition », indique Sandra Chaffron. Pour la 12e année consécutive, La Pointe de Penmarc’h a mis en avant les sauveteurs en mer, et particulièrement la station de Douarnenez pour vanter leur courage et l’importance de leur rôle pour les marins.
« Avec un chèque de 2 900 €, la solidarité est mise à l’honneur et La Pointe de Penmarc’h est fière d’être ambassadrice de cette opération. »
Et pour la 7e année consécutive, l’entreprise a mis en avant l’association A Chacun son Cap. Elle s’occupe plus particulièrement de jeunes, âgés de 8 à 25 ans, atteints de cancer, pour qu’ils puissent échapper au quotidien de l’hôpital, retrouver l’estime d’eux-mêmes, bénéficier d’un sentiment d’autonomie en participant aux manœuvres de bateaux, lors de séjours en mer. « En vous offrant 1 500 €, La Pointe de Penmarc’h soutient pleinement ces actions qui font rêver les enfants fragilisés. »
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C’est en décembre 2020 qu’a été inauguré le gros chantier du centre bourg avec ses deux bâtiments. Le premier héberge la MAM, Maison des assistantes maternelles, le second comporte deux ensembles, celui de la Maison de santé pluridisciplinaire (MSP) et celui du réseau de chaleur. Dans un souci d’écologie, il avait été décidé de choisir comme combustible les granulés bois.
Un local abrite les deux chaudières de 50 kW, un ballon de 2 000 litres et des pompes pour la circulation. Celles-ci servent à chauffer nouveaux bâtiments, la mairie et la bibliothèque.
Dans l’avenir, il sera possible d’étendre le réseau. Chacune des entités desservies reçoit une facture en fonction de sa consommation. Pour 2024, le prix du Kwh est de 180 €, soit nettement moins qu’en 2023 : 306 € et il sera différent en 2025. Pour Bernard Lachiver, « ces variations du prix du Kwh sont dues au système de comptabilité publique qui ne tient pas compte des stocks. Nous achetons les pellets en grande quantité pour bénéficier de tarifs réduits. Certaines années, nous avons besoin de deux commandes, et l’année suivante, d’une seule commande. Ce qui est important, c’est la quantité de MWh consommé. »
Pour 2024, la MAM et la MSP recevront un remboursement car elles ont trop versé. La facture s’élève à 3 200 € pour la mairie et 905 € pour la bibliothèque.
Contrat Prévoyance. La commune adhère à la convention prévoyance que propose le conseil départemental. Les agents sont libres d’y adhérer ou pas. Pour Jérôme Calmels, « c’est une sécurité pour assurer les salaires en cas d’arrêts de travail ». À l’unanimité, le conseil vote une indemnité de 20 € bruts par agent à temps plein.
Réaménagements budgétaires. Adoptés à l’unanimité.
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Ce jeudi 19 décembre 2024, le président du département du Finistère, Maël de Calan, le président de l’association des maires du Finistère, Dominique Cap, et la présidente de l’association des maires ruraux du Finistère, Nadine Kersaudy, ont apporté leur soutien à Henri Billon, président de la communauté de communes du Pays de Landivisiau (CCPL), et Élisabeth Guillerm, vice-présidente de la collectivité. Tous deux sont soupçonnés de prises illégales d’intérêts dans la SPL Eau du Ponant.
Ce jeudi 19 décembre 2024, le président du conseil départemental du Finistère, Maël de Calan, a apporté son soutien à deux maires, « qui n’ont absolument rien fait ». | ARCHIVES GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Ce jeudi 19 décembre 2024, le président du département du Finistère, Maël de Calan, le président de l’Association des maires du Finistère, Dominique Cap, et la présidente de l’Association des maires ruraux du Finistère, Nadine Kersaudy, ont, dans un communiqué commun, apporté leur soutien à Henri Billon, président de la communauté de communes du Pays de Landivisiau (CCPL) et maire de Loc-Eguiner, et Élisabeth Guillerm, vice-présidente de la collectivité et maire de Guimiliau. Tous deux sont soupçonnés de prises illégales d’intérêts dans la société publique locale (SPL) Eau du Ponant. Ils ne se seraient pas déportés lors d’un vote qui concerne la SPL. Henri Billon confirme avait été entendu par la police dans ce cadre.
« Ils sont traités comme des délinquants pour avoir oublié de sortir d’une salle, jugent Maël de Calan, Dominique Cap et Nadine Kersaudy. Cette nouvelle mise en cause, de deux élus qui n’ont absolument rien fait, rend urgente la modification d’une loi de 2013 sur les conflits d’intérêts, par laquelle les élus locaux peuvent être condamnés pour avoir participé à un débat ou à un vote concernant une structure au sein de laquelle ils représentent pourtant leur collectivité. Il est temps d’agir. »
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Le rapport de la chambre régionale des comptes concernant la ville de Morlaix (Finistère), sur la période 2018-2022, a été présenté aux élus, jeudi 19 décembre 2024. Voici ce qu’il faut retenir.
La chambre régionale des comptes a rendu son rapport sur la ville de Morlaix (Finistère). Il a été rendu public jeudi 19 décembre 2024. | OUEST-FRANCE
Le rapport a présenté huit recommandations. Si certaines consistent simplement à, par exemple, « respecter la délégation de pouvoirs consentie au maire par le conseil municipal », d’autres sont un peu plus sensibles. Dans la deuxième recommandation, la CRC invite la commune à « rendre compte de la liste des concours attribués par la commune sous forme de prestations en nature ». Concrètement, cela veut dire que la Ville doit être en mesure d’établir la valorisation monétaire des « locaux, personnels, fluides », mis à disposition des associations, indique le maire, Jean-Paul Vermot.
La troisième recommandation incite à « sécuriser juridiquement les relations contractuelles avec l’association La Récré […] ». Le maire précise que dans le fonctionnement de l’association, rien n’a été modifié depuis plusieurs années, mais aussi « qu’il n’y avait pas de signalement, ni d’irrégularité au sein de l’association ».
La septième recommandation du rapport indique de « déterminer un plafond d’endettement soutenable, en référence à la capacité d’autofinancement ». En 2022, face à l’inflation, la capacité de désendettement était de 11,4 ans. Pour 2023, ce chiffre est descendu à 7,9 ans. La commune a répondu à la CRC qu’elle se fixait « un niveau de désendettement maximal inférieur à dix années ». Il faut noter que la capacité de désendettement a augmenté, entre le mandat précédant et celui en cours, en raison des investissements menés. « Il y a eu un effet de rattrapage. Les investissements lors du mandat précédant étaient plus faibles que la moyenne pour les villes de mêmes strates », décrit-il.
Pour l’élu, il n’y a pas d’inquiétude, mais « on reste prudent ». Il précise également : « Il n’y a pas d’alerte sur la structure des finances de la ville. »
La recommandation, dans son intitulé « Mettre en place une gestion des autorisations de programme et de crédits de paiement des opérations présentant un caractère pluriannuel », ne laisse pas du tout entendre qu’elle évoque le musée des Jacobins, fermé depuis 2017, et dont le coût de restauration, dans un premier temps estimé à 11 millions d’euros et désormais chiffré à 16,8 millions. Pourtant, il en était question. La ville de Morlaix a répondu que la gestion demandée par la CRC « ne peut porter que sur des opérations pluriannuelles significatives. Or, seule l’opération de réhabilitation du musée aurait dû bénéficier de ce régime », les autres projets de la collectivité ne rentrant pas dans ce cadre.
La façon de procéder est importante. Le rapport porte sur la période 2018-2022. Jean-Paul Vermot, tout comme Agnès Le Brun, ancienne maire, ont été entendus. C’est en juin 2023 que la CRC a commencé sa procédure. Le contrôle a été effectué sur plus de 4 000 documents. En juin 2024, un rapport avec des observations provisoires a été édité. Certaines mesures ont été prises, faisant passer de douze à huit le nombre de recommandations. Les observations définitives ont été émises le 17 septembre 2024.
Ses remarques comptent, pour la gestion de la commune. Le rapport donne aussi, comme énoncé ci-dessus, des recommandations à suivre. Désormais, dans un an environ, une présentation sera faite par un élu, dans un rapport, des actions entreprises à la suite des observations de la CRC. Il y a donc un suivi effectué.
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Une grande vente de Noël était organisée à la criée de Brest (Finistère), mardi 17 décembre 2024. L’année précédente, 8,2 tonnes avaient trouvé preneurs. C’est le signe du retour de la langouste royale dans les fonds rocheux.
Un contrôle de langouste rouge. | LUCIE LAUTRÉDOU
Nouveau record pour la grande vente de Noël de langoustes rouges à la criée de Brest (Finistère) : quelque 12,5 tonnes de ce crustacé prisé des grandes tables ont été vendues à des professionnels, mardi 17 décembre 2024. C’est le signe du retour de la langouste royale dans les fonds rocheux. L’année dernière, 8,2 tonnes avaient été écoulées, et seulement 5 tonnes en 2021.
« Les fonds sont tapissés de petites langoustes. Maintenant, tous les bateaux, même les petits, en remontent : on a une très belle abondance », se félicite Ronan Floch, directeur d’exploitation de la SAS Criée de Brest.
Bonne nouvelle pour le patron de la halle à marée : l’augmentation des stocks n’a pas fait baisser les prix. « On a même eu l’effet inverse. On a vendu un peu plus cher que l’année dernière, compte tenu de la rareté du produit, et de la confiance des acheteurs en nos pêcheurs et produits », ajoute-t-il.
Les acheteurs, ce sont des mareyeurs, des viviers ou des enseignes de grande distribution. Ils se sont disputé les crustacés à antennes pour 70 € du kilo en moyenne avec des prix allant jusqu’à 90 € pour les petites, plus adaptées au secteur de la restauration.
Face à une abondance record lors de la grande marée du 15 août cet été, avec 7 tonnes pêchées en une semaine, le prix a temporairement chuté à 30 € le kilo. « Ça a permis à beaucoup de se faire plaisir et de profiter de ce produit de luxe », souligne Ronan Floch.
Car la plupart des pêcheurs, principalement des fileyeurs, vendent leurs prises au fil de l’eau. En revanche, quatre spécialistes – un à Molène, deux à l’Aber Wrac’h et un au Conquet – stockent les langoustes en casiers au fur et à mesure, dans l’attente de la vente de Noël et de la promesse de prix de vente élevés pour les fêtes.
Cette grande vente est aussi une aubaine pour Martial Laurans, chercheur écologie halieutique à l’Ifremer (institut français de recherche dédié à la connaissance de l’océan). Le spécialiste a pu mesurer quelque 600 langoustes en amont pour enrichir ses données et peut le confirmer : « La progression est très forte, on est sur une très bonne année. »
Ce bon résultat traduit, en effet, une tendance à la hausse plus générale pour la langouste royale. Cette année, les stocks pêchés sur la façade Atlantique et dans la Manche, principalement en Bretagne avec un vivier majeur dans le Finistère, devraient dépasser les 200 tonnes pêchées, contre 170 tonnes en 2023. En 2019, les prises étaient de 21 tonnes seulement, alors que dans les années 1950 les prises avoisinaient les 500 tonnes annuelles. La chute des stocks est, notamment, imputée à une intensification de l’effort de pêche à cette époque, quand les pêcheurs ont abandonné les casiers pour les filets.
« La progression, ces dernières années, est le fruit des mesures de gestion », souligne Martial Laurans : fermeture de la pêche de janvier à mars, soit un quart de l’année en repos biologique, interdiction de prise des femelles grainées et taille minimale de prise à 11 centimètres de céphalothorax.
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Vendredi 13 décembre 2024 au matin, toujours bon pied bon œil, André Pochon a inauguré un espace portant son nom et situé dans le quartier de Brocéliande, à Trégueux (Côtes-d’Armor). L’occasion pour la maire de revenir sur le parcours de ce promoteur de l’agriculture paysanne et durable.
André Pochon a inauguré lui-même, vendredi 13 décembre 2024, l’espace qui porte son nom dans le quartier Brocéliande, à Trégueux (Côtes-d’Armor). | OUEST-FRANCE
André Pochon a inauguré, vendredi 13 décembre 2024, l’espace qui porte son nom, dans le quartier de Brocéliande, à Trégueux (Côtes-d’Armor). Un espace naturel qui accueille aussi les jardins partagés.
Lire aussi : PORTRAIT. André Pochon, le vieil homme et la terre
André Pochon est né en 1931, habite Trégueux depuis 1991, figure bien connue dans sa commune et bien au-delà tant cet homme est connu pour être l’un des promoteurs de l’agriculture paysanne et durable. Sur la plaque qu’il a dévoilée on peut y lire : « Chantre du trèfle blanc, il participe à la création du centre d’étude technique agricole de Corlay, où il développe la méthode Pochon qui propose des alternatives à l’élevage intensif. »
André Pochon, agriculteur, auteur de plusieurs livres, connu notamment pour sa critique de l’agriculture productiviste. | ARCHIVES PHILIPPE RENAULT / OUEST-FRANCE
Un modèle remarquable
Après avoir dévoilé la plaque, l’assemblée s’est retrouvée à la mairie de Trégueux, où Christine Métois-Le Bras, maire, est revenue sur le parcours de ce militant infatigable. André Pochon est un phénomène, c’est-à-dire une personne qui a surpris par ses actions, ses vertus, son talent, André est un modèle remarquable.
Il est né en 1931 sur cette terre bretonne qu’il chérit profondément, il incarne un engagement sans faille pour une agriculture respectueuse de la nature et des hommes mais sans bio. Fils de paysans, éleveur de vaches laitières il a consacré sa vie à réinventer notre rapport avec la terre, il a été l’un de premiers en Bretagne à remettre en cause le productivisme agricole. L’homme a aussi défendu une agriculture plus économe et plus autonome, centrée sur les ressources locales et dans le respect des équilibres naturels.
Conteur, chanteur, écrivain…
En 1982, il fonde la Cedapa (centre d’étude pour le développement d’une agriculture plus autonome). Avec d’autres agriculteurs, il fait le pari qu’en nourrissant les vaches le plus possible à l’herbe mais aussi au foin et aux betteraves, en réduisant les charges et en valorisants la biodiversité des prairies, ils pourraient démontrer qu’une alternative au modèle productiviste est viable, la philosophie d’André se résume par une formule aussi humoristique que percutante : c’est le porc qu’il faut mettre sur la paille, pas l’éleveur ».
André Pochon est aussi un conteur remarquable, un chanteur, il a écrit de nombreux ouvrages : Du champ à la source, Le sillon de la colère ou encore Le Scandale de l’agriculture folle. Il connaît aussi les plateaux de télévision.
Il a inspiré des générations d’agriculteurs, de
chercheurs et de citoyens. Que cet espace dédié à votre nom soit un lieu de
mémoire vivante, un symbole de transmission et d’espoir pour les générations
futures.
André Pochon est chevalier de la Légion d’honneur, il a reçu l’ordre du Mérite et le collier de l’ordre de L’Hermine.
Vidéo : André Pochon Hillion plage de la Granville le 24 janvier 2013
André Pochon, André Ollivro et Etienne de Saint-Laurent à Saint-Brieuc avant un rendez-vous en préfecture. Photo pyb29
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La fermeture de la gendarmerie du Conquet (Finistère), sans chauffage ni eau chaude depuis quinze jours, interpelle. Le Département déplore un manque d’entretien par son bailleur. Une situation complexe, que l’on retrouve dans plusieurs brigades du Finistère.
Gilles Mounier, vice-président du conseil départemental du Finistère chargé du développement durable et des territoires, et Jean-Luc Milin, maire du Conquet. | OUEST-FRANCE
Depuis le 4 décembre,
la gendarmerie du Conquet n’a plus d’eau chaude, ni de chauffage.
Par un communiqué relayé par la mairie du Conquet, nous apprenions que les
conditions de vie et d’accueil du public déplorables
ont forcé
l’institution à fermer temporairement la brigade depuis le 13 décembre. Les
six gendarmes et leurs familles ont dû trouver des solutions et le public est
désormais redirigé vers la brigade de Plouzané.
Si avant 2007, le Département était bien propriétaire des bâtiments, et donc en avait la gestion, depuis, un bail emphytéotique administratif a été mis en place pour confier cette gestion à la Société des casernes du Finistère. Cette société est pilotée par le groupe Vinci et le fonds d’investissement Atlante Gestion, qui travaille avec Sogea Bretagne pour la réalisation des travaux.
Le Département du Finistère et la mairie du
Conquet déplorent la situation, en premier pour les gendarmes qui y résident
mais aussi pour le public. Nous constatons un manque d’entretien chronique des
casernes
, soulignent
conjointement Gilles Mounier, vice-président du Département et Jean-Luc Milin,
maire du Conquet, devant la brigade, plongée dans le froid depuis
quinze jours.
Contacté, le fonds d’investissement Atlante Gestion évoque pour sa part un défaut de maintenance de la part de la gendarmerie et réfute tout manquement de sa structure.
Un avis pas partagé par les militaires. C’est
un problème sur le réseau de chauffage, c’est au bailleur de régler les
problèmes structurels non liés à l’entretien
, affirme le
Colonel Pierre-Yves Caniotti, nouveau patron de la gendarmerie du Finistère.
Une situation ubuesque qui, mise en lumière, fait bouger les lignes. Le bailleur indique intervenir ce vendredi 20 décembre pour régler le problème de la brigade et quatre logements, puis lundi 23 décembre pour les deux logements restants.
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L’ancien candidat à la présidentielle Benoît Hamon sera à Morlaix (Finistère), jeudi 19 décembre 2024, pour la 5e Conférence régionale de l’économie sociale et solidaire. Le Finistérien, originaire de Saint-Renan, préside depuis le mois d’avril l’association ESS France.
Benoît Hamon sera à la 5e Conférence régionale de l’économie sociale et solidaire, jeudi 19 décembre 2024, à Morlaix (Finistère). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Il sera le « grand témoin » de l’événement. Ce jeudi 19 décembre 2024, le Finistérien Benoît Hamon sera à Saint-Martin-des-Champs, près de Morlaix, pour la 5e Conférence régionale de l’économie sociale et solidaire. Elle se tient au centre culturel du Roudour, de 13 h 30 à 17 h.
Le but de cet après-midi est de « partager les principales avancées des stratégies ESS successives depuis 2014, à l’occasion des dix ans de la loi ESS et de co-construire les priorités de la prochaine stratégie régionale de l’économie sociale et solidaire », précisent les organisateurs. L’événement est organisé par l’État, la Région Bretagne et la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire Bretagne.
Le fondateur du mouvement politique Génération.s, candidat à l’élection présidentielle de 2017, a été élu président d’ESS France, en avril. Cette association représente les structures de l’économie sociale et solidaire.
Lire aussi : Pour Benoît Hamon, « voter RN, c’est mutiler des services de l’économie sociale et solidaire »
Pendant le quinquennat de François Hollande, Benoît Hamon a été ministre délégué à l’Économie sociale et solidaire et à la Consommation, puis ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2017, Benoît Hamon a aussi été député de 2014 à 2017. Depuis 2015, il siège au conseil régional d’Île-de-France, et depuis 2021, directeur général d’une ONG de soutien aux migrants, Singa Global.
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Ce 18 décembre 2024, la rue de Brest à Morlaix (Finistère) est coupée, pour plusieurs heures. Un chantier d’ampleur, avec une grue, se déroule, pour déposer des murs pour le centre de santé municipal, en travaux.
La rue de Brest à Morlaix (Finistère), a été coupée, mercredi 18 décembre 2024, en raison d’importants travaux au centre de santé municipal. | OUEST-FRANCE
Quand on ne peut pas passer par la porte, pourquoi ne pas passer par le toit ?
Un chantier d’ampleur se déroule à Morlaix (Finistère), ce mercredi 18 décembre 2024. La rue de Brest a été coupée durant plusieurs heures, afin de permettre « la pose de pré murs », du centre de santé municipal, détaille Maogan Siche, chef de chantier pour l’entreprise Coba, en charge de l’opération.
Les nouveaux murs, qui arrivent grâce à une grue au centre de santé municipal de Morlaix (Finistère), seront dans la cour du bâtiment. | OUEST-FRANCE
Concrètement, grâce à une grue, « qui peut se déplier comme une équerre », vulgarise le chef de chantier, les parois vont être soulevées pour arriver derrière le centre de santé, dans la cour. Maogan Siche poursuit : « Ce sont des murs déjà assemblés, qu’on va ensuite remplir de béton. » Ils vont venir rhabiller le mur à l’arrière de la cour du bâtiment.
Pour rappel, fin 2021, un mur s’était justement effondré sur le chantier, et les travaux avaient été interrompus durant plusieurs mois.
Lire aussi : À Morlaix, le chantier du centre communal de santé arrêté après l’effondrement d’un mur
Au total, 20 murs, répartis sur « deux camions » seront posés. Le plus lourd pèse « 2,4 tonnes ». Ils seront hissés jusqu’à 27 mètres de haut, avant d’être reposés dans la cour du centre de santé.
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Des aides sont reconduites en 2025 pour la réhabilitation des installations d’assainissement non collectif et la mise en conformité des branchements d’assainissements collectifs. Morlaix communauté a approuvé ce dispositif en conseil, lundi 16 décembre 2024.
Sur le territoire de Morlaix communauté (Finistère), 9 700 foyers ont une installation d’assainissement non collectif, soit un quart des foyers. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Depuis 2022, Morlaix communauté (Finistère) a mis en place une aide financière pour la réhabilitation des installations d’assainissement non collectif. Elle est reconduite pour l’année 2025 avec un budget de 100 000 €.
Morlaix communauté compte 9 700 installations de ce type, soit un quart des foyers du territoire. Entre juillet 2022 et octobre 2024, 61 usagers ont bénéficié de subventions, pour un montant de 184 872 €.
L’aide est fixée en fonction du revenu fiscal de référence. Les ménages dit « très modestes » ont droit à une aide de 60 % du montant des travaux TTC (plafonnée à 6 000 €). Les ménages dits « modestes » peuvent prétendre à une aide de 30 % du montant (plafonnée à 3 000 €). Les biens acquis depuis 2011 sont exclus de cette aide, le diagnostic de l’assainissement étant obligatoire et pris en compte dans le prix d’achat. Ces réhabilitations sont essentielles pour préserver l’environnement « des risques bactériologiques dans les eaux de baignade et milieux ostréicoles », a rappelé Jean-Paul Vermot, président.
Près de 750 mises en demeure ont été envoyées au total, lorsque des rejets étaient « directement visibles », a précisé Guy Pennec, vice-président en charge des questions de l’eau et de l’assainissement. Les récalcitrants s’exposaient à une amende de 670 €. « C’est une question de civisme », a fait remarquer Guy Pennec. Mais il constate aussi que certains foyers sont dans « l’incapacité de payer » ces réhabilitations malgré les aides.
Le conseil communautaire a également renouvelé, lundi 16 décembre 2024, l’aide pour la mise en conformité des branchements sur l’assainissement collectif, basée sur un budget global de 50 000 €. Si le diagnostic des 32 000 abonnés n’est pas encore achevé au vu de l’ampleur de la tâche, « trop d’eaux pluviales se retrouvent dans les réseaux », a alerté Guy Pennec. Pour 2025, les relances et pénalités vont aussi être renforcées.
Lire aussi : Pollutions dans les rivières et fleuves de Morlaix : qui est responsable et quelles solutions ?
Accessible sous conditions de ressources et plafonnée à 2 550 €, l’aide est de 30 % du montant total des travaux. Entre juillet 2022 et octobre 2024, onze usagers ont bénéficié de cette subvention, pour un total de 20 815 €.
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Le Patrimoine de Plougasnou propose, une conférence intitulée « Les noms de lieux bretons, un trésor à préserver, un patrimoine à partager ».
Auteur d’un guide des noms de lieux bretons, paru aux éditions Skol Vreizh de Morlaix, Yann-Bêr Kemener présentera, à l’aide d’un diaporama bilingue, la formation et la signification des noms des villes, villages, hameaux et parcelles, afin de mieux les comprendre et de mieux les préserver à l’avenir lors de la dénomination de nouvelles rues.
« L’intervenant s’intéressera également aux toponymes de la commune et dédicacera ses ouvrages en fin de séance, indique Christian Millet du groupe patrimoine. Cette conférence va nous permettre de présenter le travail mené avec la municipalité pour la préservation des noms des lieux-dits dans l’adressage communal. »
Vendredi, à 10 h, salle municipale.
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Les quatre élus de l’opposition Un temps d’avance pour Carhaix-Plouguer expliquent, ce mardi soir, leur absence lors du vote du budget 2025 la veille. Ils fustigent « une gestion autoritaire des débats » par la majorité. « Ils se sont discrédités », réagit le maire, Christian Troadec.
Jérôme Yvinec, élu et membre de l’opposition Un temps d’avance pour Carhaix-Plouguer | ARCHIVES OF
Absente des débats du conseil municipal de Carhaix (Finistère), lundi 16 décembre 2024, alors que le vote du budget 2025 était à l’ordre du jour, l’opposition Un temps d’avance pour Carhaix-Plouguer explique sa décision, ce mardi soir, dans un communiqué.
« Cette absence constitue un acte
symbolique fort pour dénoncer les méthodes de gouvernance du maire, qui ne
cessent d’exclure l’opposition du débat démocratique. Trop souvent, les
interventions de l’opposition sont balayées d’un revers de main ou accueillies
avec mépris, empêchant ainsi tout dialogue constructif et respectueux »,
écrivent les élus.
Concernant le budget 2025, « la majorité a
préféré une gestion autoritaire des débats, reléguant l’opposition au rang de
simple spectateur. Face à ce déni de démocratie, nous avons choisi de marquer
notre désaccord de la manière la plus claire possible : en n’assistant pas à
ce conseil »
. L’opposition ajoute : « Ce geste,
exceptionnel et inédit, est un signal d’alarme : nous ne saurions accepter
plus longtemps des pratiques qui ternissent la vie démocratique de notre
ville. »
Et de conclure : « Nous espérons que cet
acte ouvrira enfin la voie à une prise de conscience et à un changement
d’attitude de la part de la majorité municipale. Fidèles à notre rôle d’élus
de l’opposition, nous continuerons de défendre les intérêts des habitants de
Carhaix, avec rigueur et détermination. »
Attaqués, le maire régionaliste Christian Troadec et
sa majorité réagissent : « C’est la première fois depuis presque
cinquante ans que l’ensemble des membres groupe de droite de Carhaix est
absent lors du vote du budget, l’acte majeur d’une collectivité, et cela sans
procuration ni explication. Leur explication, qu’il aura fallu attendre 24 h,
est fumeuse. »
Et d’ajouter : « En réalité, ils ne se
sont jamais investis manquant une grande partie des réunions jusqu’à ne pas
rédiger de tribune dans le dernier journal municipal. Les électeurs de droite
méritent d’autres représentants. La majorité municipale a toujours été à
l’écoute de ses oppositions et les respecte. La preuve : l’opposition de
gauche s’est abstenue lors du vote du budget et n’a pas voté contre. Nous ne
voyons désormais pas par quelle manœuvre les quatre élus de droite pourront se
justifier de siéger aux conseils municipaux de 2025 et participer aux
différents votes liés au budget. Ils se sont discrédités. Et cela un an avant
les prochaines municipales. »
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La scierie Aprobois, à Carhaix (Finistère) est sanctionnée administrativement par la préfecture du Finistère à une amende de 1 000 euros après une mesure acoustique non-réglementaire. L’entreprise a six mois pour revenir à des mesures conformes sous peine d’être sanctionnée d’une astreinte journalière. Aprobois assure mettre « tout en œuvre pour revenir aux mesures de bruit attendues ».
La scierie Aprobois, à Carhaix, est visée par des sanctions administratives. | OUEST-FRANCE
La scierie Aprobois, située dans la zone d’activité de Kervoasdoué, à Carhaix (Finistère), a été sanctionnée administrativement par la préfecture du Finistère, qui a signé un arrêté le 5 décembre 2024. En cause ? Le bruit.
Le 7 avril 2023, la préfecture avait mis en demeure la société après une mesure réalisée au lieu-dit Ty Nevez. Cette dernière faisait apparaître un dépassement de 1,5 décibel (db) de l’émergence du bruit par rapport à ce qui est autorisé. Dans les faits, l’émergence a été mesurée à 6,5 dB pour un seuil réglementaire fixé à 5 dB.
LIRE AUSSI : À Carhaix, la coopérative Aprobois vend désormais son propre bois d’aménagement
Les services de l’État, en juillet 2024, constataient
que « l’exploitant n’est pas en capacité de démontrer le respect
des valeurs limites applicables ».
Une sanction administrative a
donc été prise : une amende de mille euros est infligée à Aprobois. Si, d’ici
six mois, l’entreprise ne démontre une mise en conformité, elle sera redevable
d’une astreinte journalière de 50 €.
Contactée ce 17 décembre, la scierie assure qu’elle
« s’engage à réduire l’impact sonore de ses activités sur le
voisinage. Cela inclut l’installation de nouveaux équipements plus silencieux
et la mise en place de barrières acoustiques autour des zones les plus
bruyantes de notre site. Des travaux sont à nouveau programmés en ce sens lors
de cette période de congés de fin d’année. Nous avons également optimisé nos
processus de production pour limiter les périodes de fonctionnement, notamment
durant les heures sensibles de la journée. »
Aprobois ajoute : « les mesures ne sont
défavorables qu’à un point, au plus proche des sources de bruits ».
Et assure que « les niveaux de bruits mesurés en
fonctionnement n’ont pas augmenté
mais que « le bruit
ambiant a diminué, ce qui rend le bruit des activités du site plus perceptible
. Elle conclut : « Nous mettons tout en œuvre pour revenir
dans le délai de six mois aux mesures de bruit attendues. »
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Les indicateurs sont au rouge pour les finances de Morlaix communauté (Finistère). Premier signal : la collectivité va perdre 630 000 € de recette en raison d’une TVA atone en 2024, a annoncé Jean-Paul Vermot, président, en conseil, lundi 16 décembre 2024.
Lundi 16 décembre 2024, le président et des conseillers communautaires ont déploré les efforts financiers demandés par l’État aux collectivités. Le conseil se refuse à procéder à des coupes franches, notamment dans la culture. | OUEST-FRANCE
« Nous sommes laminés depuis plusieurs années et nous ne sommes pas responsables de la dérive des comptes publics » : ces mots, prononcés par Guy Pennec, vice-président de Morlaix communauté (Finistère), ont résumé la pensée générale, lundi 16 décembre 2024, en séance de conseil communautaire.
La collectivité fait face à « une perte sèche de 630 000 € de recette », en raison d’une TVA atone, a fait savoir son président, Jean-Paul Vermot, alors que le budget de l’État n’est pas encore voté et que celui de l’agglomération le sera en mars.
Lire aussi : Morlaix Co ne fléchit pas sur la culture : plus de 320 000 € pour les bibliothèques et les écoles
« Cette fraction de TVA » qui remplace une partie de la taxe d’habitation et la CVAE, « est très importante pour Morlaix communauté puisqu’elle représente 38 % de nos recettes », abondait François Girotto, vice-président chargé des finances. « Nous étions inquiets, a repris le président, sur la transformation de taxes et impôts solides, prévisibles, en fraction de la TVA qui, par essence, fluctue. »
Les différentes mesures de l’État « mises bout à bout », Morlaix communauté se prépare à faire 2,2 millions d’euros d’économie entre les budgets 2024 et 2025. « Il faut absolument éviter des coupes sombres dans les budgets de nos partenaires puisque c’est la qualité de vie sur les territoires qui s’en trouvera impactée », a déclaré Jean-Paul Vermot, en citant la Région des Pays de la Loire, qui va réaliser, en 2025, 82 millions d’euros de coupes budgétaires.
Pour cela, elle supprime bon nombre de subventions dans le domaine de la culture, du sport et de l’égalité hommes-femmes. « L’équation s’est complexifiée. La voie d’équilibre, qu’il nous faudra trouver, sera ténue. »
« Les collectivités locales doivent avoir des budgets à l’équilibre, a rappelé Guy Pennec. On investit, on rembourse nos emprunts, on fait vivre l’économie locale. » L’élu, maire de Plourin-lès-Morlaix et membre de l’association Territoires en résistance pour le grand âge, est revenu sur la situation exsangue des Ehpad (Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), à l’instar de Julien Kerguillec, vice-président à la culture et maire de Pleyber-Christ.
Ismaël Dupont, élu communiste à Morlaix, et Sébastien Marie, maire de Plounéour-Ménez, ont tous deux pointé la « vaste recentralisation de l’État » depuis sept ans. « Les collectivités sont de plus en plus assujetties aux préfectures, à l’État, avec des niveaux de financement qui ne sont plus garanties sur la durée. Ce pouvoir exécutif ne repose pas sur une base d’élus locaux et est complètement hors-sol par rapport aux besoins des collectivités locales », a réagi le premier.
Le maire de Plounéour-Ménez lui a emboîté le pas : « L’organisation de l’État est complètement arriérée avec des élus nationaux déconnectés, a-t-il pointé. On récupère tout ce dont se décharge l’État mais on a de moins en moins d’autonomie financière. »
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À Morlaix, Finistère habitat a remis les clefs de 30 logements neufs à leurs nouveaux occupants, mardi 17 décembre 2024. Certains attendaient depuis plusieurs années de pouvoir changer d’habitat, le moment était donc chargé en émotions.
Deuxième en partant de la droite, Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix (Finistère), a remis les clefs de son nouveau logement à Claire Chaussende, une habitante qui va déménager dans la cité du Viaduc dès mercredi 18 décembre 2024. | OUEST-FRANCE
« Certains d’entre vous ont attendu des mois, voire des années », souligne Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix (Finistère) et président de Morlaix communauté, mardi 17 décembre 2024. Ce jour-là, Finistère Habitat, bailleur social, a remis les clefs de 30 logements tout neufs, à La Boissière, à ses nouveaux habitants.
Dans le quartier de La Boissière à Morlaix, Finistère habitat a fait sortir de terre 30 nouveaux logements, plus ou moins grands. | OUEST-FRANCE
Claire Chaussende, 47 ans, est la première à récupérer la clef de son T4, qu’elle occupera avec sa mère, Yvette Chaussende, 71 ans, et son fils, Julien Chaussende, 25 ans. Jusqu’à présent, la famille habitait à Carhaix-Plouguer, en Centre-Bretagne.
Mais face aux problèmes de santé de la quadragénaire, vivre dans la cité du Viaduc était plus commode. « On a fait une demande en septembre 2022, pour changer. On a appris qu’on avait un logement à Morlaix en novembre 2024, lors du passage en commission d’attribution, retracent la mère et la fille. Quand on a su, on a pleuré. C’est une très bonne nouvelle », disent-elles, émues.
La famille Chaussende va pouvoir déménager dès le 18 décembre 2024 dans son nouveau logement à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
À Carhaix-Plouguer, la famille n’avait que deux chambres pour loger trois adultes. « C’était contraignant, il nous en manquait une », confirme Yvette Chaussende. De plain-pied et lumineux, le logement de La Boissière a séduit les Chaussende, qui s’y projettent déjà.
Dès mercredi 18 décembre 2024, la famille va faire venir ses meubles, et « notre chien et notre chat », dit en souriant Claire Chaussende.
Lire aussi : À Morlaix, 33 logements sociaux vont sortir de terre, dont six pavillons en location-accession
En introduction à la remise des clefs, Jean-Paul Vermot a précisé que « 70 % des Finistériens sont éligibles au logement social. J’appelle ça le logement pour tous. » Les 30 logements sont situés rue Marie-Jacq, à proximité de toutes les commodités. Marie Jacq a été députée de la circonscription de Morlaix et est née à Henvic, en 1919. Décédée en 2014 à Morlaix, elle était aussi « la grand-mère du maître d’œuvre de cette opération immobilière », pointe le maire.
Deux bâtiments
Les 30 nouveaux logements de Finistère habitat, construits par le promoteur Nexity, sont répartis dans deux bâtiments, avec chacun six T2 de 51 m², seize T3 de 70 m² en moyenne et deux T4 de 80 m². L’ensemble compte également six pavillons de 787 m², avec garage.
30 places de stationnement
Les habitants pourront se garer à proximité, 30 places de parking étaient prévues dans le programme.
Un budget à 4,5 millions d’euros
Le Département, à travers son bailleur social Finistère Habitat, a investi près de 4,5 millions d’euros dans cette opération. Cette dernière a été soutenue à hauteur de 180 000 € par Morlaix communauté. L’État a aussi investi 96 000 €, tout comme Action Logement, avec 33 750 €.
681 logements
Au total, Finistère habitat compte 681 logements à Morlaix. Il s’agit du premier bailleur social de la commune.
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Commander un livre à Saint-Thégonnec et l’emprunter trois jours plus tard à Plougasnou (Finistère) : c’est ce que permettra la mise en réseau des bibliothèques et médiathèques du territoire. Pour cela, il faut mettre en place des outils informatiques. Coût pour Morlaix communauté : près de 300 000 €. Lundi 16 décembre 2024, les élus ont aussi voté une nouvelle enveloppe de 30 000 € pour aider les écoles publiques à emmener leurs élèves au musée ou au théâtre.
Une fois tous les ouvrages des bibliothèques de Morlaix communauté (Finistère) mis en commun sur un logiciel unique, les habitants pourront commander un livre dans une autre commune et l’obtenir grâce au transport des documents par navette. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Malgré les efforts budgétaires demandés par l’État aux collectivités, Morlaix communauté (Finistère) ne compte pas fléchir sur l’accès à la culture. Réunis en conseil, lundi 16 décembre 2024, les élus ont adopté deux délibérations : l’une concerne l’accès des écoliers du territoire à la culture et la seconde, la mise en réseau des médiathèques et bibliothèques.
Une enveloppe de 30 000 € a été reconduite pour financer « le Parcours culturel de l’élève » en 2025. Ce programme de financement de transport scolaire des élèves de la petite section au CM2 vers des lieux culturels (musées, théâtres, cinéma, etc.), a été un succès au cours de l’année scolaire 2023-2024.
Sur 40 écoles publiques, 36 s’en sont saisi, « les quatre autres ne l’ayant simplement pas demandé », a noté Julien Kerguillec, vice-président en charge de la culture.
Ce parcours n’est pas qu’un simple transport d’un point A à un point B. Un projet scolaire global est défini, avec un travail en classe, que valide l’Inspection de l’Éducation nationale. Cette enveloppe est attribuée aux écoles « en veillant à un équilibre entre elles sur le temps long », a précisé Julien Kerguillec.
Un autre dossier culturel, de grande ampleur, a aussi été validé en conseil lundi soir : celui de la mise en réseau des médiathèques du territoire. La généralisation d’outils communs, logiciel de gestion et étiquettes RFID pour identifier les ouvrages, permettra « de faire gagner du temps aux salariés et bénévoles des médiathèques pour se consacrer à l’accueil et au conseil » et de créer « un fonds commun » d’ouvrages.
« Une fois ce réseau fonctionnel », une navette transportera les ouvrages d’une bibliothèque à une autre. Un habitant de Plougasnou pourra donc commander un livre au Roudour, à Saint-Martin-des-Champs, ou à Saint-Thégonnec, et le recevoir dans sa commune.
Au total, ce projet coûte 485 592 €, répartis entre 2025 et 2027. La Direction régionale des affaires culturelles (Drac) apporte une subvention de 194 236 € et le Département, 40 000 €. Le reste à charge pour Morlaix communauté est de 291 355 €.
Pour les communes dépourvues de bibliothèques, une réflexion est en cours pour créer des points lecture, des zones de dépôt et de retrait de livres dans les mairies, etc.
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Après s’être concentrée sur les trajets domicile-travail, l’association Ehop va proposer un nouveau service de covoiturage aux habitants du territoire de Morlaix communauté (Finistère). Le projet « Ehop au plus près de chez moi » vise cette fois les trajets pour les activités du quotidien : loisirs, soins, achats...
Morlaix communauté (Finistère) renouvelle son engagement envers l’association Ehop, qui va, à partir du 1er janvier 2025, porter un projet de covoiturage de proximité, pour les trajets du quotidien, en plus de la promotion des trajets domicile-travail. Photo d’illustration. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Il ne s’agit pas de faire de l’incitation ou la promotion du covoiturage, mais bien d’outils concrets » : vice-président en charge de la mobilité, Roger Héré a présenté lundi 16 décembre 2024, lors du conseil, un nouveau projet de covoiturage sur le territoire de Morlaix communauté (Finistère). L’association Ehop, avec laquelle travaille l’agglomération depuis 2018, va développer du covoiturage à destination des habitants pour les trajets du quotidien : achats, loisirs, rendez-vous médicaux…
Ce projet « Ehop près de chez moi » devrait s’intituler à terme « Morlaix covoit’ ». Concrètement, à partir du 1er janvier 2025, une personne d’Ehop centralisera les appels et mettra en relation les covoitureurs.
Ce covoiturage « de proximité » poursuit un « un objectif social d’accès à la mobilité », et veut lutter contre l’autosolisme (1), toujours « très important ». « C’est le mode naturel de déplacement, mais il y a un changement à opérer », a soutenu Roger Héré.
Pour mettre en œuvre ce projet, les élus ont adopté, lundi soir, une nouvelle convention triennale avec Ehop. Elle court du 1er janvier 2025 au 31 juillet 2027 et nécessite un investissement de 30 000 € par an (2), soit 90 000 € au total. Le projet étant éligible au dispositif Fonds vert de l’État, seuls 50% du coût seraient supportés par Morlaix communauté.
La convention formalise aussi la poursuite de la promotion du covoiturage pour les trajets domicile-travail en lien avec les entreprises, les communes et les structures d’insertion. Ici, l’investissement de Morlaix communauté est de 7 000 € par an.
(1) Le fait de circuler seul dans une automobile
(2) Dont 15 000 € déjà investis depuis le 30 juillet 2024 et 15 000 € du 1er janvier au 31 juillet 2027.
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Comment développer solidarité et transition écologique ? À Plougasnou, les bénévoles de l’association Projets, échanges et développement (PED) relèvent le défi au quotidien au sein d’ateliers et d’un café troc, le jour du marché.
L’association Projets, échanges et développement (PED) est force de propositions pour avancer dans la transition écologique au quotidien. On peut les rencontrer le mardi matin, au café troc. | OUEST-FRANCE
Trois questions à Solenn Hémart, animatrice de l’association Projets, échanges et développement (PED).
L’association Projets, échanges et développement (PED), c’est quoi ?
L’association PED est agréée par la Caisse d’allocations familiales (CAF) du Finistère depuis 2013 au titre d’espace de vie sociale. Depuis sa création, l’association développe des activités pour les Plougasnistes et les familles, en s’appuyant sur deux animateurs, mais aussi sur une équipe de bénévoles très active. Au fil des années, les questions de la transition écologique sont de plus en plus prégnantes.
Qu’il s’agisse de pratiquer les mobilités douces, d’améliorer l’isolation de son logement ou de réparer son vélo, des habitants sont prêts à inventer des réponses pour avancer dans la transition écologique. | OUEST-FRANCE
Concrètement, qu’est-ce que vous proposez pour développer une plus grande prise de conscience ?
En novembre par exemple, nous sommes allés à la rencontre de maraîchers dans leurs champs et de pêcheurs sur le port. Nous avons aussi rencontré les Gasiers de la baie, un groupement d’achat coopératif de produits d’épicerie basé à Morlaix. Nous proposons aussi un rendez-vous hebdomadaire ouvert à tous, les mardis matin, au 17, rue François-Charles, où, autour d’un café, plusieurs bénévoles animent des ateliers de fabrication d’éponges tawashi (des éponges zéro déchet qu’on fabrique avec du tissu de récupération), de charlottes alimentaires en tissu ou encore de tresses africaines et déco avec Gaëlle. Mais ce que nous voulons aujourd’hui, c’est aller plus loin dans nos pratiques au quotidien. Pour nous, la transition écologique, c’est du sérieux.
Quels outils allez-vous mettre en place pour inciter à faire évoluer les comportements ?
De plus en plus de personnes prennent conscience qu’il faut changer nos habitudes pour lutter contre le changement climatique, mais ne savent pas comment. D’autres ont des expériences qu’elles souhaitent partager. L’idée est de réunir une commission pour échanger nos savoir-faire et lancer des pistes de réflexion et partager diverses expériences sur comment voyager autrement, sur le chauffage et l’isolation des logements… Des bénévoles sont prêts à transmettre des gestes sur comment réparer son vélo ou de petits appareils ménagers. Cette commission est ouverte à tous.
Mardi 17 décembre 2024, café troc, de 10 h à 12 h, au 17, rue François-Charles. Contact : 06 38 02 02 70 ; animation@projets-echanges-developpement.net
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Dans le pays de Morlaix, 720 commerces adhèrent au Chèque-cadeau 100 % Haut-Finistère. L’objectif ? Inciter à consommer local.
Les personnalités présentes lors de la cérémonie devant le magasin De la fleur à la vigne, à Taulé (Finistère). | JEAN-LUC KOKEL
Pour l’inauguration de la saison 2024 des chèques-cadeaux et culture Haut-Finistère, Sylvie Le Callonnec a choisi la boutique du fleuriste De la fleur à la vigne, de Lionel Bruley, à Taulé (Finistère). « C’est extraordinaire des commerces de cette qualité dans de petites communes », souligne-t-elle.
Originaire de Toulouse et Breton depuis six ans, il s’est reconverti après le Covid-19 : « Je fais enfin ce que j’aime ! » Dans son magasin, ouvert depuis fin septembre 2024, on trouve des fleurs et des plantes, mais aussi des vins qu’il a sélectionnés, de l’épicerie fine, de l’artisanat… Tout ce qu’il faut pour faire des cadeaux, sauf les panettones, qu’il a commandés directement en Italie. « C’est un beau magasin », affirme une cliente.
Mercredi 11 décembre 2024, une cérémonie a officialisé cette ouverture de saison, en présence de Jacques Jézéquel, élu de la Chambre de commerce et d’industrie (CCi) du Finistère ; Sylvie Le Callonnec, de la CCI ; Gilles Creach, le maire ; et pour le Crédit agricole, Ronan Kerrien, président de la caisse locale de Taulé ; Valérie Pennec, directrice adjointe ; et Denis Horellou, administrateur.
L’opération Chèque-cadeau 100 % Haut-Finistère a été lancée en 2013 par l’antenne morlaisienne de la CCI, avec le soutien de la Région et du Crédit Agricole. Cela a été suivi, depuis 2018, par les chèques culture. Ces chèques sont utilisables dans les 59 communes du pays de Morlaix. Quelque 720 commerces participent à cette opération qui aide le commerce de proximité et promeut le développement économique local.
Ces chèques, d’une valeur totale d’un million d’euros, sans charges sociales, sont destinés à tous les employeurs de la zone. Mais ils sont ouverts aussi aux particuliers et aux associations et sont valables durant une année.
Contact : 02 98 62 39 39 et contact@100pour100-hautfinistere.bzh jusqu’au 31 décembre 2024 ; https://100pour100-hautfinistere.bzh/
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Cet événement revient pour une 44e édition, à Carantec (Finistère), à partir de ce samedi 14 décembre 2024. 48 artistes sont attendus. L’invité d’honneur : l’Essonnien Thierry Citron, titulaire de l’appellation meilleur pastelliste de France. Une vingtaine de ses œuvres vont être exposées jusqu’au 5 janvier 2025.
Jean-Henri Prigent (3e à gauche) et des membres du bureau du Salon des arts s’activaient, mercredi, pour la préparation du Salon d’hiver, qui ouvre ses portes ce samedi 14 décembre. | OUEST-FRANCE
Quarante-huit artistes peintres ou sculpteurs – professionnels ou amateurs confirmés – seront représentés au Salon d’hiver, organisé par l’association Salon des arts de Carantec (Finistère). La 44e édition, lancée ce samedi 14 décembre 2024, promet d’être l’une des meilleures des récentes années.
Nous accueillons quarante et un peintres et sept
sculpteurs avec une proportion satisfaisante de nouveaux venus, à l’instar de
la mosaïste guimaëcoise
Magdeleine Mouchot ou du remarquable jeune
pastelliste parisien Alexis Le Borgne
soulignent Jean-Henri Prigent, président de l’association, et Josée Gauthier,
secrétaire.
Les nombreux visiteurs – environ 2 000 chaque année – noteront aussi le retour des œuvres du peintre henvicois Jean-Jacques Moguérou et la présence, pour la première fois, des sculptures de la brestoise Véronique Jacquelin, toutes réalisées avec des matériaux de récupération.
Les artistes carantécois, au nombre de cinq, seront, eux aussi, bien représentés.
L’événement peut également compter sur son invité d’honneur : l’Essonnien Thierry Citron, titulaire de l’appellation meilleur pastelliste de France. Une vingtaine de ses œuvres vont être exposées jusqu’au 5 janvier 2025.
Lors de l’édition 2023, c’est le peintre officiel de la Marine 2021, le Plougasniste Jonathan Florent, qui avait occupé ce rôle.
Salon d’hiver à l’espace André-Jacq. Vernissage samedi 14 décembre à 17 h 30. Ouvert tous les jours jusqu’au 5 janvier 2025, de 14 h 30 à 18 h 30. Site : www.salonartcarantec.com
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Trois mois après la fermeture du Jail garage à Plourin-lès-Morlaix (Finistère), de plus en plus de victimes se font connaître. Elles se sont constituées en collectif, pour faire valoir leurs droits. Le préjudice est estimé à « 314 000 € » à ce jour, selon le collectif.
Ce sont les gendarmes de la compagnie de Plourin-lès-Morlaix (Finistère) qui avaient placé en garde à vue le gérant du Jail garage, en octobre 2024. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Indignée. » Le mot revient souvent sur ses lèvres. Hortense (1) serait l’une des victimes du Jail garage, basé à Plourin-lès-Morlaix (Finistère), fermé depuis le 14 octobre 2024. Elle fait partie d’un collectif récemment constitué pour faire valoir les droits des victimes.
À l’automne 2024, trois personnes avaient été placées en garde à vue, dont le gérant du garage, par les gendarmes. L’établissement, spécialisé dans les véhicules Citroën Méhari, est suspecté d’avoir encaissé des chèques d’acompte et de ne pas avoir livré les voitures. Le gérant aurait aussi livré des Méhari, mais avec une carte grise de 2 CV ou de Dyane.
« Il n’y a pas deux cas pareils dans cette affaire », souligne Hortense. De son côté, elle a reçu le véhicule, mais avec une carte grise de 2 CV. Ainsi, la voiture n’est pas homologuée, et « interdite à la circulation », résume-t-elle.
L’ancien gérant a été mis en examen. Il est soupçonné d’escroquerie et d’abus de confiance, tous deux en récidive légale, et travail dissimulé, début décembre 2024, par le parquet de Brest, et placé sous contrôle judiciaire. Une instruction a été ouverte.
Lire aussi : « 9 000 €, c’est quand même une somme » : ce retraité aurait été escroqué par un garage breton
Face à cela, le collectif souhaite, prochainement, « se porter partie civile ». Raphaëlle Guy, avocate, a accepté de défendre le dossier. Aujourd’hui, elle « représente 39 victimes », mais il y aurait de nombreuses autres plaintes déposées, soit pour des versements d’acompte pour lesquels les voitures n’ont pas été livrées soit pour de fausses cartes grises.
Le préjudice atteindrait, à ce jour, « 314 000 €. Selon les cas, ça va de 3 000 € à 18 000 € », décrit Hortense. Elle reprend : « Une Méhari, c’est une voiture ancienne, mais qui reste relativement accessible. Ce ne sont pas forcément des gens très aisés qui veulent en acheter une. » Parmi les personnes escroquées, « j’ai des gens qui en ont pleuré », raconte-t-elle.
Elle s’agace face au gérant du garage, qui a déjà été condamné plusieurs fois pour des faits d’escroquerie. « On dirait qu’il se croit impunissable. À travers notre collectif, on veut remettre les victimes à leur place. Ça me tient à cœur », appuie-t-elle.
Pour Raphaëlle Guy, qui attend d’avoir accès au dossier de l’enquête, « le principal enjeu, c’est d’aller chercher du patrimoine, pour garantir l’indemnisation des victimes ».
Le collectif est en train de s’organiser, afin de financer les frais de justice. « On va proratiser le coût en fonction des préjudices. L’idée, c’est que tout le monde puisse avoir accès à une défense », confirme l’avocate.
(1) Le prénom a été modifié
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Un collectif d’associations a interpellé le préfet des Côtes-d’Armor et organisé un rassemblement, ce vendredi 13 décembre 2024, à Saint-Brieuc. Il demande que soient publiés les résultats des autopsies pratiquées sur les cadavres des sangliers retrouvés sur le littoral briochin.
Soutenu par la députée Murielle Lepvraud, le collectif a appelé à un rassemblement près de la préfecture de Saint-Brieuc, réclamant que soient publiés les résultats des autopsies pratiqués sur les sangliers retrouvés morts sur le littoral des Côtes-d’Armor. | OUEST-FRANCE
Les 2 septembre et 30 octobre 2024, cinq sangliers morts ont été retrouvés sur la plage de la Grandville à Hillion et sur la plage Saint-Maurice à Morieux, en fond de baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Convaincu que ces animaux ont été intoxiqués par les émanations d’hydrogène sulfuré produit par les algues vertes en décomposition, un collectif demande au préfet des Côtes-d’Armor les résultats des autopsies réalisées sur les cadavres de sangliers.
« Monsieur le Préfet, vous ne pouvez pas laisser plus longtemps dans l’ignorance le public, ni même minimiser les effets de ces échouages massifs et de la putréfaction des algues. Le devoir de transparence de l’information dans votre administration publique vous oblige », déclare le collectif.
Lire aussi : Quatre sangliers retrouvés morts sur deux plages des Côtes-d’Armor, des analyses vont être réalisées
Ce vendredi 13 décembre 2024, le collectif a remis cette demande par courrier à la secrétaire de la préfecture. Dans la foulée, vers 18 h, il a organisé un rassemblement place de la Grille, à Saint-Brieuc, auquel ont participé une trentaine de personnes. Le collectif a reçu le soutien de la députée des Côtes-d’Armor Murielle Lepvraud, qui a également écrit au préfet.
Le collectif regroupe Défense des victimes des marées vertes, Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre, Force 5, le syndicat Solidaires 22, Attac 22, Urgence climatique Armor, LFI 22, Génération écologie 22, la Gorsedd de Bretagne.
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Dans l’attente de deux médecins libéraux en septembre 2025, la commune de Plougasnou (Finistère) a réussi à ouvrir un centre communal de santé temporaire avec l’aide de sept praticiens à la retraite. Il manque seulement la convention avec la Caisse primaire d’assurance maladie.
Le conseil municipal du 12 décembre 2024 a approuvé la création d’un centre communal de santé temporaire à Plougasnou (Finistère). | OUEST-FRANCE
La commune de Plougasnou (Finistère) n’a plus de médecin depuis un an. Une situation « angoissante pour la population qui ne se soigne plus », comme l’explique la maire Nathalie Bernard, lors du conseil municipal du 12 décembre 2024.
Pourquoi créer un centre communal de santé temporaire ?
En attendant l’arrivée de deux médecins libéraux prévue en septembre 2025, l’équipe, municipale, a imaginé la création d’un centre de santé temporaire avec l’aide de médecins retraités et habitant dans la commune.
LIRE AUSSI : Dans cette ville du Finistère, pourquoi ça coince pour ouvrir un centre de santé éphémère ?
« Nous étions dans un marasme administratif, cela n’a pas été facile. C’est grâce à la coordinatrice de santé recrutée par la commune en novembre dernier que le dossier a pu aboutir auprès de l’Agence régionale de santé. Nous venons tout juste de recevoir le numéro d’immatriculation Finess. Il ne nous reste plus qu’à signer la convention avec la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du Finistère, pour laquelle c’est une première. »
Quand ce centre de santé ouvrira-t-il ?
« Le 15 janvier 2025 et il fermera le 15 novembre de la même année », annonce Laurène Pasquier, adjointe déléguée à la santé. Elle et Claude Charles, conseiller municipal délégué, ont consulté les médecins retraités dans la commune : « Sept ont répondu présent, six généralistes et un dermatologue, qui ont tous accepté de suivre des formations ou d’aller en stage pour une remise à niveau en informatique ou autre. »
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Comment fonctionnera-t-il ?
Le centre de santé ouvrira tous les matins de 8 h 30 à 12 h, excepté le samedi. Les médecins fonctionneront en binôme et consulteront uniquement sur rendez-vous. « Avec une possibilité à titre exceptionnel de se rendre au domicile d’un patient dans le cadre d’un cas lourd », précise la maire. Deux des médecins assureront la coordination et la coordinatrice de santé assurera le secrétariat et la gestion des plannings.
Combien cela va coûter à la commune ?
Les patients paieront exclusivement par carte bancaire une consultation normale selon la nomenclature. La rémunération de chaque vacation du médecin sera fixée sur la base d’un taux horaire d’un montant brut de 27,25 €. « La commune sera à l’équilibre dans ce dossier, il est à noter que dans ce projet, les médecins sont solidaires et engagés. »
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La fontaine monumentale de l’enclos paroissial de Saint-Jean-du-Doigt (Finistère) a retrouvé tout son lustre, avec sa remise en eau, jeudi 12 décembre 2024, après des mois de restauration. Retour sur un chantier exceptionnel qui a mobilisé des artisans passionnés par le patrimoine.
Après un an de restauration, l’eau est de retour à la fontaine de Saint-Jean-du-Doigt (Finistère). | OUEST-FRANCE
De style Renaissance, la fontaine monumentale de Saint-Jean-du-Doigt (Finistère) a été remise en eau, jeudi 12 décembre 2024, à 16 h. Le monument historique, érigé à la fin du XVIe siècle, était en travaux depuis un an, pour un coût total de 304 000 €. « Sa remise en eau vaut mieux qu’un ruban », a souligné la maire, Monique Nédellec, sous un soleil frisquet.
L’expression est sur toutes les lèvres des artisans qui ont œuvré à la restauration du monument. Artisans maçons de l’entreprise Art-Villemain de Plélo et artisans spécialisés dans le façonnage des métaux comme le zinc, le cuivre et le plomb de l’entreprise Coadou de Commana : chacun a apporté son savoir-faire unique dans la remise en état de cet édifice construit dans sa première version en 1505. Leur savoir-faire a été salué par les élus, les représentants de l’État, et les habitants heureux de retrouver leur fontaine.
LIRE AUSSI : À Saint-Jean-du-Doigt, pourquoi un parapluie de fer sur la fontaine de l’enclos ?
Tous présents pour l’inauguration, les artisans sont fiers de ce chantier qu’ils jugent exceptionnel. | OUEST-FRANCE
De la pierre renaît le plomb
C’est l’une des grandes découvertes de la restauration de l’édifice. « Sous la calcite et les algues, on a redécouvert des personnages en plomb alors qu’on les pensait en granite » , souligne Hervé Coadou, de l’entreprise de couverture et zinguerie de Commana. « Ce qui est assez rare, relève Piotr Candio, architecte du patrimoine. Dans le Finistère, on ne compte que deux fontaines en plomb. »
« Ces ornementations ont été moulées dans le plomb à partir des sculptures de Jacques Lespagnol », rappelle Michel Cleach, adjoint qui a suivi le chantier.
Sur la première vasque, les personnages représentent le baptême du Christ. En haut, Dieu le Père s’incline pour bénir son fils. Les moules des statues coulées en plomb ont été sculptés par Jacques Lespagnol. | OUEST-FRANCE
En route pour l’Unesco
L’enclos paroissial est en course pour la sélection au patrimoine mondial de l’Unesco. Le dossier est porté par Jean-Jacques Aillagon, élu de Plougasnou (Finistère). Dans son rapport, l’enclos de Saint-Jean-du-Doigt fait partie de la présélection de trente et un enclos sur les soixante-dix qui avaient été repérés.
LIRE AUSSI : CARTE. Patrimoine de l’Unesco en Finistère : au fait, qu’est-ce que c’est un enclos paroissial ?
« C’est l’un des plus complets, s’enthousiasme l’ancien ministre de la Culture sous Jacques Chirac. Le 23 janvier, se réunira le comité pour la reconnaissance de la valeur universelle exceptionnelle des enclos paroissiaux, dernière étape avant l’inscription au répertoire mondial. »
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Pour prévenir les conflits de voisinage à la campagne, entre travailleurs de la terre et néoruraux, le Finistère diffuse un guide pratique. Les agriculteurs, à l’initiative de cette sensibilisation, espèrent ainsi mieux faire comprendre leur métier.
Le Département du Finistère édite un guide pour favoriser le vivre-ensemble dans la campagne. (Photo d’illustration). | FRANCK DUBRAY / OUEST FRANCE
Les coqs chantent, les tracteurs laissent de la boue sur la chaussée, les moissonneuses-batteuses sillonnent les champs jusqu’à tard, parfois… Bienvenue à la campagne ! Bienvenue sur le terrain d’activité des 6 267 exploitations du Finistère. Ce n’est pas forcément la carte postale qu’ont en tête certains néoruraux.
Alors parfois, les esprits s’échauffent entre ceux installés depuis longtemps et les nouveaux venus, non issus du milieu rural. Les agriculteurs sont critiqués, menacés : « Ça les démoralise », ponctue Maël de Calan, président du conseil départemental.
Lire aussi : Le chant des coqs de cette Bretonne gêne ses voisins, le conflit s’envenime
Sollicité par les Jeunes agriculteurs (JA), le Département a rédigé un guide pratique, s’inspirant d’un modèle morbihannais. Le dépliant (1) rappelle la mission première de l’agriculteur, celle de nourrir. Il développe ce qu’il fait au fil des saisons : « Le travail de nuit avec des engins lourds qui sont parfois bruyants, l’épandage d’engrais de ferme ou d’autres apports organiques ou minéraux… »
Il donne aussi des chiffres de ce « secteur clé de l’économie » : premier département français en production de porcs, de poulets de chair, de choux-fleurs, d’artichauts et d’échalote, 56 % de la surface destinée à la production agricole, 30 000 emplois dans l’agroalimentaire et l’agriculture (soit 12 % des emplois).
L’ensemble des syndicats, ainsi que la chambre d’agriculture et le groupement des agriculteurs biologiques (Gab) ont été associés à la rédaction. Les notaires ont leur rôle à jouer, eux aussi. Ils sont en effet invités à glisser dans tout acte de vente une « clause de bon voisinage ». Celle-ci a valeur d’information et de sensibilisation mais pas de valeur juridique : « Elle est un bon point de départ pour engager la discussion », relève Morgane Guennec, directrice du pôle territorial des notaires du Finistère.
Lire aussi : Le tribunal juge que le chant du coq n’est pas une nuisance sonore
« On espère que cela aidera à combler le fossé entre citoyens et agriculteurs », commente Maxime da Rocha, représentant des JA, qui évoque aussi le besoin de main-d’œuvre. « Celles et ceux qui viendront après nous seront issus du milieu urbain et périurbain, rebondit Valérie Lazennec, présidente de la maison de la bio Finistère. Il est essentiel de faire comprendre notre métier aux jeunes et leur donner envie de s’installer. »
(1) Disponible dans les mairies et sur le site du département du Finistère
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Le travail de la commune en matière de numérique pour tous, notamment par la création d’un poste de conseillère numérique, a été reconnu au niveau départemental. Le dossier déposé par Trébeurden (Côtes-d’Armor), a été retenu, synonyme de subventions pour améliorer encore la démarche.
Le projet numérique de la commune, représentée par Michèle Le Hénaff et Rokhaya Peran, a été retenu par le conseil départemental. | OUEST-FRANCE
Depuis son arrivée, il y a trois ans, à la mairie de
Trébeurden,
Rokhaya Peran, conseillère numérique, a multiplié
les initiatives pour aider les habitants de la commune à se familiariser avec
le numérique : Que ce soit pour les ordinateurs ou les smartphones, les
gens sont très demandeurs en formation
, souligne la jeune employée
communale : En individuel ou en
groupe, nous accueillons toujours beaucoup de monde dans les
ateliers.
Rokhaya intervient aussi pour donner un coup de main aux personnes qui ont
du mal à traiter des dossiers administratifs en numérique. Pour bon
nombre de personnes, ce n’est pas évident, surtout la première fois.
Lutter contre la fracture numérique
Forts de la présence active et dynamique de Rokhaya
au sein de la mairie, les responsables de la municipalité ont décidé de
déposer un dossier à l’appel à projet « Construire le numérique en
Côtes-d’Armor », proposé par le conseil départemental. Ce concours a
pour ambition de créer une communauté d’acteurs numériques costarmoricains,
pour lutter contre la fracture numérique en favorisant la coopération et le
développement du numérique sur le territoire costarmoricain.
Préparer un document court de présentation du
projet contenant les éléments financiers, budget, mode de financement,
pérennité du fonctionnement et une vidéo de deux minutes
, explique
Michèle Le Hénaff, conseillère déléguée, cheville ouvrière du projet.
À découvrir
Bien préparé et déjà ancré dans cet objectif, le
projet présenté par Trébeurden a été retenu. Le premier avantage sera
de bénéficier d’une subvention pour s’équiper en matériel informatique
,
se félicite Michèle Le Hénaff. C’est aussi la possibilité pour nous
d’intégrer le réseau Construire le numérique en Côtes-d’Armor.
L’occasion pour la commune de participer encore plus à réduire la
fracture numérique, en facilitant au passage la vie quotidienne des citoyens.
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Les vols de câbles en cuivre se multiplient ces derniers mois. Orange en recense 55 dans le Finistère depuis le début de l’année 2024. La gendarmerie appelle les riverains à signaler tout comportement suspect, et détaille le mode opératoire des voleurs.
La gendarmerie du Finistère vous invite à composer le 17 face à « tout comportement suspect ». (Photo d’illustration). | OUEST-FRANCE
« Nous avons besoin de vous, de chacune et de chacun. » Face à la recrudescence de vols de câbles en cuivre en 2024, la gendarmerie du Finistère lance un appel à témoins. Les militaires « encouragent à signaler immédiatement tout comportement suspect, notamment de nuit (stationnement de fourgon sur les bords de route, individus à pieds, etc.) »
Lire aussi : « On n’en a jamais vu autant » : en Bretagne, les vols de câbles coupent Internet
Pour effectuer un signalement, il faut appeler directement le 17. La gendarmerie rappelle de ne pas intervenir soi-même. « Ne vous exposez pas au danger, mais signalez les faits, cela permettra aux patrouilles de gendarmes d’intervenir rapidement et plus efficacement. »
En 2024, le fournisseur Orange a constaté 55 vols de cuivre dans le département. « Les auteurs agissent de nuit, à l’aide de fourgons utilitaires, détaille la gendarmerie. Ils accèdent aux regards d’accès enterrés, sectionnent les câbles puis procèdent à l’aide de leur véhicule à l’extraction par traction. »
Lire aussi : Dans le pays de Concarneau, des vols de cuivre privent 2 200 foyers de téléphone et d’internet
Si tout le département est concerné par des vols de câbles, le pays d’Iroise et le Centre Finistère (entre Châteaulin, Carhaix et Quimper) sont particulièrement concernés. Cette année, 50 tonnes de cuivre et 40 kilomètres de câbles ont été volés dans le Finistère, indiquait Orange début décembre.
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Entretien. Avec 45 votes pour, 13 abstentions et 25 contre, le président de la région Bretagne fait voter son budget primitif 2025 et s’offre le luxe, dans le contexte politique global chaotique, d’élargir encore sa majorité absolue avec le ralliement de deux écologistes. Dans un entretien, il défend sa méthode et veut se démarquer des querelles sur l’échiquier politique national.
Le président de région, Loig Chesnais-Girard, vient de renforcer sa majorité absolue à la faveur du vote de son budget primitif 2025. | OUEST-FRANCE
Avec 45 votes pour, 13 abstentions et 25 contre, Loïg Chesnais-Girard, le président de la région Bretagne, fait voter son budget primitif 2025 et s’offre le luxe, dans le contexte politique national chaotique, d’élargir encore sa majorité absolue avec le ralliement de deux écologistes.
Deux écologistes après trois macronistes viennent de rallier votre majorité. Vous l’accueillez comme une victoire ?
C’est très positif et participe à construire des dialogues pour améliorer encore notre projet pour les années qui viennent. En votant le budget, Ronan Pichon et Goulven Oillic entrent dans la majorité, c’est un rapprochement de point de vue intéressant. Cela veut dire que nous aurons une attention encore plus marquée sur des sujets sur lesquels il a exprimé depuis longtemps une envie d’être actif.
N’y a-t-il pas un paradoxe à renforcer votre majorité avec deux écologistes quand votre principale opposante est… une écologiste ?
Claire Desmares estime qu’elle a la méthode de rassemblement, qu’elle a la méthode de transformation du pays et la méthode qui consiste à trouver les bons équilibres. Mais quand on commence avec un groupe à 12 élus qui passe à 6 et finit à 3, il faut peut-être se poser la question de la méthode. Moi, je plaide pour celle du rassemblement avec des compromis.
Ce ralliement des deux écologistes aurait pu se faire à trois. Mais Christine Prigent renonce, notamment sous la pression d’EELV et préfère rallier les autonomistes de Breizh a-gleiz. Vous le regrettez ?
Je respecte son choix et ses contraintes. Christine Prigent, elle m’a téléphoné pour me dire qu’elle voulait garder une relation sereine et tranquille avec cette majorité.
Renforcer votre majorité, c’est une manière de vous démarquer du chaos politique au niveau national ?
Cela montre que face aux égos, aux crises et aux hurlements parisiens, il y a d’autres méthodes dans les territoires. On le voit dans les villes, on le voit dans les régions. J’espère que nos concitoyens le vivent positivement.
Il y a deux manières de faire de la politique. Il y a le showbiz et l’action concrète qui se base sur des valeurs fortes, des idéaux, mais aussi du pragmatisme. On n’a pas le droit de bloquer notre région ou notre hémicycle. On n’a pas le droit d’arrêter nos politiques publiques. Il faut continuer à avancer, c’est indispensable. Je milite pour cela, au niveau national et local.
Votre budget 2025 comporte des amendements portés notamment par les écologistes qui viennent de vous rejoindre. Deux d’entre eux, sur les actions de préservation de la ressource en eau et sur la restauration de la biodiversité sont assortis d’une hausse budgétaire d’un million d’euros. Était-ce bien raisonnable dans le contexte ?
C’est un effort, aussi poussé par les élus de la majorité actuelle, dans un cadre budgétaire contraint. On va travailler à budget constant en faisant bouger des lignes pour accentuer l’effort dans ces domaines. Nous le faisons de manière très volontaire au regard des priorités et des enjeux qui sont face à nous.
Comment cet élargissement de votre majorité va-t-il se traduire au sein de l’exécutif régional qui compte trois places de vice-présidence vacantes ?
S’ils viennent, ce n’est pas pour juste participer au débat interne à la majorité, mais pour assumer des responsabilités. Ils ont des sensibilités et des compétences intéressantes. Mais ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui. Chaque chose en son temps, il y a un temps pour tout.
Un temps pour continuer d’aller chercher d’autres élus ?
Les choses peuvent encore bouger
Mais ceux qui seraient compatibles avec vous, c’est-à-dire les autonomistes de Breizh a-gleiz et quelques autres macronistes, semblent apprécier le confort d’une opposition constructive…
Je ne sais pas si le confort est le premier but que l’on doit viser les uns et les autres. Moi, si je cherchais le confort, je ne m’amuserais pas à intégrer deux personnes de plus. Le confort, c’est un état de fait qui ne permet pas de bouger pour la Bretagne. On doit continuer à avancer. On a plein de sujets sur lesquels il y a des enjeux très complexes sur lesquels il faut assumer nos responsabilités et je plaide non pas pour l’inconfort, mais pour l’effort collectif qu’il convient de mettre en œuvre dans la période.
Cinq nouveaux élus qui vous assurent une majorité absolue, cela ne suffit pas ?
Depuis le début de mandat, ma méthode vise à rassembler, à additionner celles et ceux qui croient en l’avenir de la Bretagne et des valeurs que je porte. Je ne leur demande pas d’être à 100 % identiques sur ma ligne où de faire une ode à Chesnais-Girard. Il y a une équipe à l’œuvre qui peut être renforcée. Encore une fois, le pays ne peut pas se contenter des gentils contre les extrêmes. Il doit y avoir des forces politiques d’alternance, entre la droite et la gauche.
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Après plusieurs années de difficultés, notamment financières, l’association Ulamir-Aulne, qui gère le centre social dans le territoire de la Haute Cornouaille (Finistère), annonce sa fermeture définitive le vendredi 20 décembre 2024.
Le centre social Ulamir-Aulne fermera définitivement ses portes le vendredi 20 décembre 2024 | OUEST-FRANCE
Le centre social Ulamir (Union locale d’animation en milieu rural) - Aulne annonce ce jeudi 12 décembre 2024 sa fermeture définitive. L’association était active dans les onze communes de la communauté de communes de Haute-Cornouaille. Cette décision a été prise par les administrateurs du bureau collégial. Elle marque l’aboutissement « d’une longue période d’incertitudes et d’efforts pour tenter de sauver la structure », explique le bureau collégial de l’association.
« Nous avons dû faire face à des défis financiers croissants. Les économies réalisées n’ont pas suffi à améliorer la situation financière. En l’absence de solutions pérennes, les administrateurs ont pris la décision difficile de mettre fin à l’existence du centre social », indique le bureau.
Les difficultés ont été accentuées par l’obligation de quitter les locaux, rue du Gledig à Châteauneuf-du-Faou, en janvier 2025, « sans solution de relogement satisfaisante. De plus, le départ de plusieurs membres du personnel au cours des derniers mois a mis en péril la réalisation de projets. » Les activités prendront fin le 20 décembre. Une assemblée générale extraordinaire est prévue le 7 janvier pour procéder à la dissolution de l’association.
« Cette fermeture marque la fin d’une époque et la perte d’un lieu essentiel de rencontres et d’activités sociales. C’est une page qui se tourne pour les habitants qu’il a soutenus et rassemblés pendant des années. » Le bureau exprime son regret et remercie chaleureusement tous les bénévoles, salariés et adhérents : « Ils ont permis de maintenir nos activités aussi longtemps que possible. »
Une nouvelle directrice était arrivée au mois d’octobre. Le centre social, qui compte six salariés, avait ouvert en 1984.
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La commune de Landudec, dans le Haut-Pays bigouden (Finistère), a subi dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 décembre 2024, le vol d’un câble de télécommunications Orange. Il s’agit d’un câble de grosse section qui alimente l’ensemble du territoire. 750 abonnés sont impactés et seuls quelques-uns pourront être rapidement raccordés.
La commune de Landudec (Finistère) a été victime d’un vol de câble Orange dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 décembre 2024. | OUEST-FRANCE
La commune de Landudec, dans le Haut-Pays bigouden (Finistère), a subi dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 décembre 2024, le vol d’un câble de télécommunications Orange.
Il s’agit d’un câble de grosse section qui alimente l’ensemble du territoire. Selon Orange, 750 abonnés sont impactés et seuls quelques-uns pourront être rapidement raccordés.
Le raccordement des autres abonnés devra attendre la mise en place d’un nouveau câble. La mairie indique qu’« Orange ne donne pas de délai mais cela sera long et pourra prendre plusieurs semaines ».
Certains usagers particulièrement sensibles sont également impactés. C’est le cas de la galerie commerciale. Seul Super U dispose d’une solution 4G de secours. L’entreprise Le Roux TP dispose d’une solution d’antenne et n’est donc pas impactée. L’Établissement d’hébergement des personnes agées dépendantes (Ehpad ou maison de retraite) Kerelys est également touché, mais a trouvé une solution avec son groupe Réseau Argo.
« Compte tenu du long délai prévisible de retour à la normale, chaque abonné est invité à contacter son opérateur commercial, pour lui indiquer que la coupure de service est issue d’un vol de câble et demander s’il est prévu dans son offre une solution de continuité de service », indique la mairie.
De son côté, Orange indique « que les délais seront longs. Le câble volé n’est plus commercialisé. Et sur ceux qui pourraient le remplacer, nous avons des difficultés d’approvisionnement », indique la communication. Un délai de « plusieurs mois » est évoqué par l’opérateur pour un retour à la normale.
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Trois internes ont accepté de se confier sur leur passage à l’hôpital de Lannion (Côtes-d’Armor) et leurs conditions de travail. Certains se verraient bien rester, comme Édouard Wotawa qui se prépare à devenir médecin généraliste.
Édouard Wotawa est interne en 3e semestre à l’hôpital de Lannion au service gynécologie obstétrique. Il se verrait bien exercer dans le Trégor. | OUEST-FRANCE
Alors que l’hôpital de Lannion souffre d’un manque de médecins, la formation des internes reste primordiale. Parmi ces jeunes futurs médecins ou pharmaciens, certains pourraient un jour exercer dans le Trégor. Édouard Wotawa, 25 ans, lui serait tenté de rester. Il a rejoint la faculté de Brest pour se spécialiser en médecine généraliste. Actuellement interne en 3e semestre au service gynécologie obstétrique, il ne regrette pas son choix. « Je préfère les petits centres hospitaliers aux CHU (centres hospitaliers universitaires), j’ai eu l’occasion de faire des stages dans les deux. Le CHU c’est un peu une usine où on essore les internes. J’avais envie d’avoir le temps de m’intégrer. »
À Lannion, il a aussi trouvé un cadre de vie qui lui plaît, proche de la mer pour pratiquer la plongée et la pêche à pieds, et de bonnes conditions d’accueil, à commencer par le logement. L’hôpital dispose de pavillons pour loger ses internes. Le sien a été rénové l’an passé. « On n’a vraiment pas à se plaindre », assure le jeune homme. Au quotidien, il fait partie intégrante du service de gynécologie. Consultations, échographies, examens, prélèvements, le jeune interne touche à tout. « Le but est de se former, on apprend toujours avec un chef à proximité », précise-t-il.
Edouard Wotawa est interne en 3e semestre à l’hôpital de Lannion au service gynécologie-obstétrique. Il se verrait bien exercer dans le Trégor. | OUEST-FRANCE
Une aide bienvenue dans les services
Cette formation sur le terrain est aussi bienvenue pour l’hôpital. « En gynécologie, le service tourne bien, mais aux urgences, c’est plus compliqué, les internes sont assez utiles », admet-il. Lui participe notamment aux gardes de nuit. Une expérience enrichissante, même si à la fin de ses études, il exercera comme médecin généraliste. Où ira-t-il ? « Si je dois rester en Bretagne, ce sera ici, confie-t-il. Professionnellement il y a beaucoup de travail, ce ne sont pas les opportunités qui manquent. On note d’ailleurs au moins un ancien interne par cabinet dans le Trégor (Penvénan, Plouaret, Vieux-Marché, Trébeurden…), et sept ont rejoint l’hôpital de Lannion.
Le jeune interne préférerait intégrer une maison médicale, « pour être en groupe ». En revanche, il ne souhaite pas qu’on lui impose un lieu. Le nouveau statut de « docteur junior » l’inquiète particulièrement. « J’ai envie d’aider, mais je veux le faire de mon plein gré. Je ne veux pas qu’on me force. » Pour lui, il n’y a pas de recette miracle pour faire venir les médecins ou les internes : « Ce n’est pas un médecin qui va faire revivre un territoire. Il faut ramener de la vie, des commerces, une école pour faire venir des médecins. »
Louise Lacuisse et Maylis Garos sont internes depuis novembre à Lannion. Elles avaient eu de bons échos concernant l’hôpital. | OUEST-FRANCE
Si l’hôpital compte 23 terrains de stages, trois ont fermé ces dernières années à Lannion : en gériatrie, pédiatrie et anesthésie, d’après Constance Cardoen, directrice des affaires médicales. « Il faut un praticien hospitalier pour accueillir des internes, ce n’est pas le cas en pédiatrie par exemple », détaille-t-elle. Des demandes d’ouvertures ont été faites pour accueillir des internes de spécialité aux Urgences et en anesthésie. Pour attirer les internes localement des actions sont également menées avec l’Agglo : une journée d’accueil est par exemple organisée et la construction d’un internat est à l’étude.
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Audrey Dalmasso s’est engagée pendant huit ans au sein de la confédération générale des travailleurs (CGT) dans le territoire de Carhaix (Finistère). Elle a claqué la porte du syndicat ce 9 décembre 2024, dénonçant un « climat sexiste » dans l’union locale.
Audrey Dalmasso, agente d’entretien pour la ville de Carhaix (Finistère), s’est engagée dans la CGT en 2016. Huit ans plus tard, elle démissionne de l’organisation, et dénonce des « attitudes sexistes » au sein de l’union locale. | OUEST-FRANCE
Ce 9 décembre 2024, Audrey Dalmasso a démissionné de
l’union locale de la CGT de Carhaix (Finistère). À la tête de la branche
locale des fonctionnaires territoriaux, représentante du personnel de la
Ville, elle militait au sein du syndicat depuis huit ans. L’agente d’entretien
dénonce « des remarques et attitudes sexistes depuis plusieurs
années ».
Audrey Dalmasso n’a pas tourné le dos
aux causes que défend la CGT, « active
dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles »
. Mais
elle refuse d’accepter plus longtemps, en interne, « les remarques
sexistes qui concernent régulièrement les femmes »
.
Lire aussi : À Carhaix, le groupe « La Collective » veut encourager « la prise de conscience » du féminisme
Et témoigne avoir reçu des remarques sur son physique
et sa tenue. « Une fois, je suis venue en manifestation avec un
pantalon cargo, on m’a demandé si je m’engageais dans l’armée. Un jour de
froid, on m’a dit que je n’avais qu’à avoir plus de graisse. »
Dans
un document interne au syndicat, publié en 2019 par
la cellule de veille contre les violences sexistes et sexuelles, la CGT
rappelle que « faire un commentaire sur le physique ou la tenue
d’une personne qui n’a rien demandé »
relève du sexisme.
Les faits que dénonce Audrey Dalmasso remontent, pour les plus récents, à 2023. La syndicaliste démissionnaire n’était plus active au sein des instances de l’union locale depuis un an du fait de désaccords politiques. Mais qu’elle continue à assurer son rôle de représentante du personnel de la ville de Carhaix.
Contacté, Bernard Bloyet, un responsable de l’union
locale, explique n’avoir « jamais entendu parler de sexisme au sein
de l’union locale.
Je n’en ai jamais constaté non
plus. Mais si c’est vrai, effectivement, c’est grave ».
L’union
locale va dorénavant s’atteler à « reconstruire le syndicat des
territoriaux »
, mais n’envisage pas particulièrement d’enquête
interne.
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Il qualifie le projet immobilier pour un nouvel hôpital d’écran de fumée. Le Comité de défense de l’hôpital public et de l’offre de soins du pays de Guingamp évoque l’annonce de la fermeture de la chirurgie semaine, « première amorce du virage tout ambulatoire ».
Pour le comité de défense de l’hôpital, la fin de la permanence des soins à Guingamp est engagée. | PHOTO D’ILLUSTRATION / ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le Comité de défense de l’hôpital public et de
l’offre de soins du pays de Guingamp (Côtes-d’Armor), dans un communiqué
transmis lundi 9 décembre 2024 en soirée, déplore
le projet immobilier pour un nouvel hôpital qui,
pour ses membres, n’était qu’un écran de fumée
.
Pour eux, la feuille de route de la direction
du centre hospitalier et de l’Agence régionale de santé reste bien le PMSP, ou
Projet médico-soignant partagé, qui vise à mettre fin à la permanence des
soins à Guingamp, afin d’en faire un hôpital dit de proximité
.
La première étape, estiment-ils, a été la
suspension des accouchements à la maternité
,
motivée par une pénurie de personnels provoquée et entretenue faute
d’engagement significatif en faveur du maintien de l’activité
.
Lire aussi : Le futur de l’hôpital de Guingamp se dessine sur place, la construction d’un autre site neuf écartée
La fermeture de la chirurgie semaine, annoncée par
la CGT du centre hospitalier, constitue la deuxième étape
. Or,
pour le comité, dans ce cas, il est impossible d’invoquer la pénurie de
personnels et encore moins la baisse d’activité du service
. Il évoque
donc la fermeture de sept lits de chirurgie, qui serait programmée pour
février 2025. Tout cela derrière un nouvel écran de fumée : la création
d’une unité de médecine post-urgences.
Ce qui pour ses membres
signifie en réalité, la première amorce du virage tout ambulatoire
.
Contactée récemment, la direction du centre hospitalier avait indiqué qu’elle ne souhaitait pas s’exprimer pour le moment sur la fermeture de la chirurgie semaine.
Lire aussi : Pour le comité de défense de l’hôpital de Guingamp, « la question du bâtiment est secondaire »
Or, pour le comité, ces décisions
interviennent à un mauvais moment
, rappelant que l’Observatoire des
inégalités confirme que Guingamp
est la ville la plus pauvre de Bretagne ;
celle où il faut maintenir à tout prix l’accès aux soins pour une population
défavorisée, peu motorisée
.
Les membres du comité rappellent, par ailleurs,
qu’avec leurs partenaires d’Initiative urgence Armor santé, ils ont lancé
une
grande consultation en amont de la manifestation du
samedi 1er février 2025
.
L’occasion pour eux de renouveler l’appel à toutes les parties
prenantes de la défense de notre hôpital
.
Ils invitent les usagers, les soignants, les
syndicats et les élus à répondre massivement au questionnaire qui sera
la base de notre cahier de doléances
. Avant de se retrouver le 1er février,
pour le maintien d’une offre de soins qui permette à chacun de vivre
dans la dignité
.
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La régulation des urgences de l’hôpital de Carhaix (Finistère) complique les conditions de travail des pompiers de la commune et des centres de secours voisins. Le syndicat CGT espère une réouverture physique rapide.
Patrice Dupont, adjudant-chef, délégué CGT des pompiers de Carhaix. | OUEST-FRANCE
Depuis l’été 2023, la régulation des urgences de l’hôpital de Carhaix (Finistère) complique l’engagement des pompiers du Centre Ouest Bretagne. L’accueil physique des urgences est souvent fermé à Carhaix et demande aux secours de transporter les patients vers d’autres hôpitaux, comme à Brest, Quimper, Morlaix ou Guingamp (Côtes-d’Armor). Une réunion départementale du syndicat CGT du service départemental d’incendie et de secours (Sdis) était organisée au centre de secours de Carhaix, mardi 10 décembre 2024. L’occasion d’aborder ce sujet.
« Cette régulation a un impact sur la capacité opérationnelle. Chaque intervention mobilise trois personnels pendant trois heures, au lieu de trente minutes auparavant pour le même type d’intervention, explique l’adjudant-chef Patrice Dupont, pompier à Carhaix et membre de la commission exécutive de la CGT. Pendant cette indisponibilité de moyens humains, on n’a pas la capacité d’être aussi réactif que voulu pour un départ d’incendie, par exemple. »
Le pompier met en avant un autre impact : « La majorité des pompiers volontaires ont aussi un emploi. Les nuits d’intervention sont suivies de journées de travail. Cela crée de la fatigue et c’est potentiellement accidentogène avec le temps. D’autres collègues ne peuvent plus se rendre disponibles après 4 h du matin, s’ils doivent être de retour en début de matinée pour aller travailler ou amener les enfants à l’école. » Seule solution, selon lui : « La réouverture physique des urgences. »
LIRE AUSSI : Urgences de l’hôpital de Carhaix : une action collective en justice est en préparation
Les représentants CGT ont abordé plusieurs points d’actualité dans le département ce mardi. L’une des revendications du moment est « la mise en place de gardes de douze heures au lieu de vingt-quatre heures dans les centres de secours de Quimper, Brest, Concarneau et Morlaix. Selon nous, il faudrait 96 embauches pour y arriver », précise Katy Drezen, secrétaire générale CGT.
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À Morlaix (Finistère), l’Asad (association pour le soutien aux adultes en difficulté) fête ses 40 ans en 2024. Après une année chahutée par la perte d’une importante subvention, l’association regarde vers le futur et a déjà de nouveaux projets.
Sophie Cabaret, directrice de l’Asad à Morlaix (Finistère) et André Thomas, vice-président. | OUEST-FRANCE
Quarante ans d’existence et plus de 6 000 personnes accompagnées. À Morlaix (Finistère), l’Asad (association pour le soutien aux adultes en difficulté), fête mardi 10 décembre 2024 ses 40 ans. Sophie Cabaret, directrice de l’association, raconte ses débuts. « Elle a été créée à l’initiative des maires de Morlaix et Saint-Martin-des-Champs. » L’objectif est simple : « Venir en aide à ceux qui en ont besoin. »
Au départ, l’Asad proposait « une aide alimentaire. Des tickets de transport et d’essence avaient été mis en place, on proposait du prêt de cyclomoteur, mais aussi de l’écoute », retrace la directrice.
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Dans les années 1990, « on s’est plutôt orienté vers l’accompagnement au logement ». L’Asad va par exemple proposer des baux glissants, de la sous-location dans le pays de Morlaix, afin d’aider des personnes qui vivent chez des tiers, dans des logements précaires, qui sont en procédure d’expulsion, etc. « On essaie d’apporter des solutions. On pourrait y faire accéder plus de personnes, si on avait plus de moyens », pointe-t-elle.
Début 2024, l’association a perdu une subvention importante du Département, l’un de ses financeurs. Elle a dû mettre en place un plan de départ volontaire, et trois de ses salariés, sur les six, ont quitté l’association. « Ça a été très dur, confie Sophie Cabaret. Ce sont nos usagers qui nous ont soutenus, et ça, ça a été une grande leçon de vie », pointe-t-elle.
Avec des moyens diminués de moitié, l’Asad accompagne moins de bénéficiaires, soit environ une centaine actuellement. Pour autant, il n’est pas question de baisser les bras. L’association entend bien poursuivre les dispositifs déjà en place, et prévoit même de nouveaux projets pour 2025.
« Nous travaillons sur un dispositif d’accompagnement avec des bailleurs sociaux, afin de soutenir les ménages en difficulté et lutter contre les mesures d’expulsions », détaille la directrice. Une personne en service civique devrait également rejoindre l’équipe, afin de développer d’autres actions, plutôt en lien avec le bien-être le sport. Sophie Cabaret indique : « On est ému du chemin parcouru », et « on regarde où on va », conclut André Thomas, vice-président.
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Les coups de son conjoint, l’alcool pour tenir. Jeanine, 63 ans, a vécu des années de galère, près de Morlaix (Finistère). Il y a une dizaine d’années, elle a commencé un accompagnement avec l’Asad (association pour le soutien aux adultes en difficulté), qui l’a remis à flot. Elle raconte.
Jeanine garde un très bon souvenir d’un voyage au gîte de l’Île Louët (Finistère), avec l’Asad. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« J’ai d’abord eu un parcours un peu chaotique avec l’Asad, de 2009 à 2012 environ », estime Jeanine, 63 ans aujourd’hui. En 2024, l’Asad (association pour le soutien aux adultes en difficulté), basée à Morlaix (Finistère), fête ses 40 ans. Depuis quatre décennies, l’association accompagne des hommes et des femmes qui, à un moment, se sont retrouvés dans des situations délicates.
Sophie Cabaret, directrice de l’Asad, et André Thomas, vice-président. Depuis 40 ans, l’association basée à Morlaix (Finistère) a accompagné plus de 6 000 personnes. | OUEST-FRANCE
Jeanine en fait partie. Elle raconte son histoire. « J’avais un problème d’alcool, après des violences dans mon couple. Heureusement que Christelle et Sophie, de l’Asad, sont venues me sortir de cette galère, appuie-t-elle. J’ai des frissons de raconter ça », dit-elle. À l’époque, elle habite à Sizun. C’est une assistante sociale de Landivisiau qui l’oriente vers l’Asad. Jeanine se débat avec ses problèmes, peine à faire face.
« Tu bois, comme ça, tu peux dormir »
Elle a quitté son conjoint violent en 2004. « Je tremblais quand il rentrait. J’ai gardé ça pour moi pendant des années. Je me suis forgé une carapace. Tu bois, comme ça, tu peux dormir », énonce-t-elle en replongeant dans ses souvenirs.
En 2006, son père, de qui elle était très proche et qui l’avait aidé à partir du domicile familial, décède.
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L’Asad lui a permis de reprendre pied, une étape après l’autre. Les travailleuses sociales, sont parfois venues frapper chez elle « le vendredi soir, quand on devait se voir lors d’un rendez-vous et qu’elle ne répondait pas. On était inquiète », raconte Sophie Cabaret, directrice de l’Asad.
À partir de 2012, l’accompagnement de Jeanine avec l’association devient plus régulier. Cinq ans plus tard, elle quitte les monts d’Arrée. Auparavant, comme « je suis têtue, je voulais rester où j’étais, dans ma galère », dit-elle. En 2017, elle emménage donc à Morlaix, dans un appartement et dans un cadre plus serein. Grâce à l’Asad, elle a un bail glissant, c’est-à-dire qu’il est dans un premier temps au nom de l’association, avant qu’elle ne le reprenne en charge. « C’était un filet de sécurité », pointe-t-elle. Une étape après l’autre, « j’ai dû réapprendre à tout faire. Les impôts, voir le médecin… Je devais réactiver mes capacités ».
Tout au long du processus, elle est accompagnée. « Christelle est venue aux impôts avec moi », reprend-elle. Avec l’association, elle se souvient aussi d’un voyage au phare de l’Île Louët. « Je n’avais pas les moyens d’y aller, pourtant j’avais envie, j’adore la mer ! ». L’association lui a permis d’échelonner le coût de la sortie, et ainsi d’y participer. « C’était génial, je ne voulais pas rentrer », souligne-t-elle en souriant.
L’accompagnement de l’Asad, concernant le logement, s’arrête en 2020 pour Jeanine. Elle a alors recouvré son autonomie, confiance en elle.
Cette année-là, le 9 janvier, elle arrête aussi de boire de l’alcool. Elle n’y a pas retouché depuis. « Mon fils m’a vu rentrer de course avec tout ce qu’il fallait pour s’alcooliser. » C’est un électrochoc pour elle. « J’ai arrêté du jour au lendemain. » Le 9 février 2021, elle quitte la cigarette. Elle glisse en riant : « Le chocolat, je n’arrive pas à arrêter par contre. »
Aujourd’hui, lorsqu’elle regarde derrière elle, Jeanine pointe : « Je suis fière du chemin parcouru avec l’Asad. » Elle est toujours en lien avec l’association, et désormais, elle souhaiterait devenir membre du conseil d’administration.
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Les sapeurs-pompiers de Gourin (Morbihan) étaient réunis samedi 7 décembre 2024, à la salle des fêtes de Tronjoly, pour célébrer la Sainte-Barbe, un événement qui a permis au chef de centre, Jérôme Rivoal, de dresser le bilan de l’année écoulée.
Les promus et les médaillés du centre de secours de Gourin ont été mis à l’honneur, le samedi 7 décembre 2024, à la salle des fêtes de Tronjoly. | OUEST-FRANCE
De décembre 2023 à décembre 2024, les pompiers de Gourin (Morbihan) ont réalisé 487 sorties de secours, contre 553 l’année précédente, une baisse qui s’explique par la sollicitation plus forte due à la tempête Ciaran en novembre 2023.
Les secours à la personne sont en augmentations, avec 384 interventions (340 en 2023) ; il y a eu 34 incendies, 44 accidents de la circulation et 25 autres opérations.
Les sapeurs-pompiers sont intervenus 277 fois à Gourin ; 62 à Langonnet ; 51 à Roudouallec ; 32 au Saint ; 3 à Tréogan-Plévin.
Un feu d’exploitation a mobilisé 24 pompiers au Saint, le 6 juin 2024 et un second a nécessité l’engagement de 29 pompiers le 25 août 2024, à Gourin.
Le 4 octobre 2024, une intervention qui sort de
l’ordinaire a eu lieu à Roudouallec, les pompiers ont dû porter assistance
pour un accouchement à domicile, la maman et le bébé ont été transportés à la
maternité en bonne santé. Cette année a été plus calme en ce qui
concerne les événements climatiques, mais nous devons rester vigilants car ces
phénomènes se produisent de plus en plus souvent
, a commenté le chef
de centre.
Jérôme Rivoal est aussi revenu sur la régulation des
urgences de Carhaix. Au premier septembre, les urgences devaient
rouvrir à 100 % mais ce n’est pas le cas. Il en résulte que les pompiers
doivent transporter les malades dans d’autres hôpitaux plus éloignés, ce qui
entraîne de la fatigue et une disponibilité réduite
, a-t-il souligné.
Le centre compte 30 sapeurs-pompiers, dont 9 femmes. Le colonel Gilles Gérard a pris sa retraite le 18 mai 2024, mais reste dans la grande famille des pompiers puisqu’il fait partie de l’Union des sapeurs-pompiers du Morbihan.
Le chef de centre a souhaité la bienvenue au lieutenant Thierry Morvant ; au sapeur Ludivine Herviou ; au lieutenant Marc Rouilleris, en double affectation ; au sapeur Nelly Thébault ; à la caporale Aurélie Le Guyader.
Fourragère : Amandine Foussier ; sapeurs 1re classe : Antoine Thébault et Kaorig Le Coq ; caporal : Anaëlle Didailler ; caporal-chef : Julie Péron et Florian Le Bec ; sergent-chef : David Herry ; adjudant : Marc Le Roy ; colonel honoraire : Gilles Gérard.
Médaille d’honneur bronze, 10 ans de services : Alexandre Offredo et Jérémy Le Cotonnec ; médaille 15 ans de services : Marc Le Roy ; médaille d’argent 20 ans de services : Romain Hénaff et Jérôme Rivoal ; médaille de l’Union départementale 25 ans de services : Hervé Bohec.
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Sandrine Le Feur, députée de la quatrième circonscription du Finistère (Ensemble pour la République), a réagi à l’annonce d’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Le 6 décembre 2024, un accord a été annoncé entre l’Union européenne (UE) et le Marché commun d’Amérique du Sud (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay).
Sandrine Le Feur, 33 ans, agricultrice à Pleyber-Christ (Finistère) et députée de la 4e circonscription du Finistère, est aussi présidente de la commission du développement durable à l’Assemblée nationale. | OUEST-FRANCE
Sandrine Le Feur, députée de la quatrième circonscription du Finistère et présidente de la commission du développement durable à l’Assemblée nationale, réagit ce lundi 9 décembre 2024, à l’annonce de la présidente de la Commission européenne. Vendredi 6 décembre, Ursula von der Leyen a annoncé qu’un accord avait été acté entre l’Union européenne et les pays du Mercosur.
Sandrine Le Feur estime que la « conclusion des accords UE-Mercosur représente une trahison flagrante des engagements pris par la France en matière climatique, agricole et sociale ». « S’ils sont ratifiés, poursuit-elle, ces accords sacrifieront nos agriculteurs et notre souveraineté alimentaire, tout en menaçant gravement l’environnement, notamment à travers la déforestation de l’Amazonie. »
Le chemin avant l’application de ce traité de libre-échange est encore long. La Commission européenne doit maintenant obtenir l’aval des États membres pour le ratifier. Pour ce faire, l’approbation d’au moins 15 États membres, représentant 65 % de la population de l’UE, est nécessaire.
Une minorité de blocage peut empêcher l’application de l’accord : elle doit réunir quatre États membres qui le refusent, représentant au moins 35 % de la population de l’UE. La France et la Pologne y sont opposées. L’Italie, l’Autriche ou les Pays-Bas ont exprimé des réticences. Mais la majorité des pays, dont l’Allemagne ou l’Espagne, y sont favorables.
« Le combat est loin d’être terminé », écrit Sandrine Le Feur. Elle « appelle aujourd’hui les députés européens à se mobiliser et à rejeter ces accords lors des prochaines étapes de leur adoption. Nous avons le devoir de défendre nos valeurs, notre souveraineté et notre modèle agricole face à des choix qui hypothèquent l’avenir de notre planète et de nos territoires. »
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Pour Évariste Le Vot, la santé de la planète est une préoccupation majeure. Ce jeune habitant de Plougasnou (Finistère), 21 ans, vient de sortir un fanzine qui sensibilise d’une façon visuelle et percutante sur le fléau des algues vertes.
Le Plougasniste Évariste Le Vot a édité sur ses deniers un fanzine « Algues vertes, on peut gagner ! ». | OUEST-FRANCE
À force de s’intoxiquer avec de nouvelles annonces sur les échouages et la prolifération d’algues vertes sur le littoral breton et notamment en baie de Morlaix, Évariste Le Vot, 21 ans, a bien capté d’où venait le problème. Il ne veut plus continuer à avaler les mauvaises nouvelles en attendant que le monde entier daigne percuter. Trop peu pour lui.
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Le jeune Plougasniste baigne dans la lutte contre les marées vertes depuis qu’il est petit. Aujourd’hui, il s’engage en publiant sur ses propres deniers, un fanzine (petite publication indépendante autoéditée) militant intitulée : « Algues vertes, on peut gagner ! »
Lire aussi : Algues vertes en baie de Morlaix : deux associations interpellent l’Agence régionale de santé
Comme beaucoup, l’illustrateur de story-board a ressenti une fatigue informationnelle sous l’abondance de publications sur le sujet : « Trop complexe à lire, j’ai alors cherché toute l’info concernant les algues vertes, pour la relayer de façon simple et concise, avec les moyens que j’ai, ma passion pour le graphisme et la maîtrise des outils informatiques. »
Pour construire son sujet, il a rencontré les associations locales et a mené de nombreux entretiens avec plusieurs militants, comme Yves-Marie Le Lay, président de Sauvegarde du Trégor, ou encore Jean-Yves Quémeneur, président de l’association de défense de l’environnement, Force 5.
De quoi écrire vingt-cinq pages. Finalement, il en a tiré un fanzine de taille A3, replié en huit pages. Évariste réinterprète, à la lumière de son engagement, la puissante « Vague » de l’artiste Hokusai, menaçant ici un phare, et compte « sur la force de l’image pour toucher le grand public d’abord, j’ai aussi ajouté un collage de l’artiste Elso ».
Réduction drastique des rejets d’azote, transition agricole massive, gestion stricte des déchets agricoles, ou encore renforcement des contrôles et des sanctions… « J’ai pesé chaque mot pour que ce soit le plus précis possible. Cela permet d’avoir une vision globale du phénomène, de savoir pourquoi on se bat, qu’est-ce qu’on demande et à qui on le demande », souligne Évariste. « Je donne des clés pour s’engager et pour savoir, quand on va en manif contre les algues vertes, pourquoi on y va ! »
Le fanzine sera distribué aux associations, et est disponible sous la forme d’un document open office à imprimer, ainsi que dans les librairies et lieux alternatifs.
Instagram : Evariste_moz ; e-mail : levotevariste@gmail.com
Un tandem
Jean-Yves Quéméneur et Évariste Le Vot sur le marché de Plougasnou le mardi 20 août 2024. Photo pyb29
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Avant de commencer les travaux de réouverture de la rivière de Morlaix (Finistère), une grande phase de concertation est lancée. L’occasion de rappeler l’histoire de la ville, mais aussi, de lever des idées reçues sur le projet. Henri Bideau, médiateur culturel, et Clément le Saux, chargé du programme d’actions de prévention des inondations (Papi) au sein d’An Dour ont fait le point le 8 décembre 2024.
Une balade de concertation a eu lieu le 8 décembre 2024 à Morlaix (Finistère), dans le cadre du projet de réouverture de la rivière. | OUEST-FRANCE
La balade se voulait historique, mais aussi technique. Dimanche 8 décembre 2024 à Morlaix (Finistère), Morlaix communauté a organisé deux temps d’échanges dans la ville, afin d’expliquer plus en détail le projet de réouverture de la rivière. « C’est l’occasion de rappeler l’histoire de la ville, son lien avec l’eau, mais aussi de dire pourquoi rouvrir la rivière est une solution contre les inondations », résume Loïc Marquer, directeur de programme Cœur de ville pour Morlaix et Morlaix communauté.
Les participants de la balade de concertation sur la réouverture de la rivière de Morlaix (Finistère), le 8 décembre 2024, devant le Jarlot. | OUEST-FRANCE
Une ville en cuvette, régulièrement inondée
Ces balades s’inscrivent dans une grande démarche de concertation auprès de la population et des commerçants. En effet, l’un des autres enjeux du projet est de le faire accepter, car les travaux prévus s’annoncent imposants, contr