L’ONG Bloom
publie ce mardi 29 octobre 2024 le résultat d’un an et demi d’enquête sur la
contamination au mercure du thon en boîte. Si cette contamination est connue
depuis des décennies, Bloom affirme que le taux de mercure des conserves
vendues en Europe est bien trop élevé.
Les thons du monde entier sont contaminés au
mercure. | BSIP VIA AFP
Le thon en boîte est un incontournable des cuisines
françaises. En 2021, il était acheté par plus de 80 % des ménages français,
selon les
données publiques de FranceAgriMer. Selon cette
dernière, les Français ont acheté en moyenne 900g de conserve de thon en 2021.
Mais ces conserves sont-elles dangereuses pour la santé ? C’est ce qu’affirme
l’ONG de défense des océans Bloom, dans un rapport publié ce mardi 29 octobre,
après « 18 mois d’enquête ».
L’ONG pointe la contamination au mercure des thons.
On retrouve ensuite ce métal lourd, classé comme « extrêmement préoccupant
pour la santé » par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) dans l’organisme
humain.
Teneur en
mercure
Cette contamination au mercure est connue depuis des
décennies. Le mercure émis dans l’atmosphère se retrouve dans les océans puis
dans les poissons. Bien que ses émissions soient en baisse depuis les années
70,
les concentrations dans les thons sont stables depuis 50 ans.
Elles varient selon l’espèce (le thon rouge est l’espèce la plus contaminée),
la zone de pêche et la taille du poisson (plus un thon est grand, plus la
concentration est élevée).
Le rapport de Bloom alerte surtout sur les normes de
teneur en mercure acceptées dans l’Union européenne. En effet, ce taux est de
1mg/kg de thon frais. Pour d’autres poissons, comme le cabillaud, il est fixé
à seulement 0,3 mg/kg.
Selon l’ONG, cette différence s’explique par un
calcul purement économique, sans lien avec la santé : fixer un taux trop bas
de contamination empêcherait de vendre suffisamment de thons.
« L’Union européenne peut décider d’abaisser
ces limites, mais cela pourrait se traduire par une offre fortement réduite en
poissons. Est-ce la bonne solution pour couvrir les besoins nutritionnels ? »,
s’interroge Karine Tack, cheffe de l’unité d’évaluation des risques liés aux
aliments à l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation,
de l’environnement et du travail). Cette dernière explique ne pas avoir eu
accès au rapport de Bloom au moment où nous écrivons ces lignes.
Près de 150 boîtes testées
L’ONG « a sélectionné aléatoirement
148 boîtes de conserve dans cinq pays européens (Allemagne, Angleterre,
Espagne, France et Italie) et les a fait tester par un laboratoire
indépendant : 100 % des boîtes sont contaminées au mercure. Une boîte sur dix
dépasse la teneur définie pour le thon frais (1 mg/kg) », peut-on
lire dans son rapport.
Selon Bloom, la concentration en mercure dans les
conserves serait augmentée d’un facteur 2 à 3 par rapport au thon frais par le
procédé de fabrication. Pour autant, il n’existe pas, toujours selon l’ONG qui
affirme avoir contacté l’administration française, de limite pour le thon en
conserve.
De son côté,
le gouvernement du Canada indique sur son site dédié à la santé
« qu’en général, le thon utilisé dans les produits en conserve est
plus jeune et de plus petite taille. Par conséquent, il contient généralement
considérablement moins de mercure que le thon de plus grande taille vendu
frais et congelé ».
Balance bénéfice - risque
L’Anses recommande de manger deux portions de
poissons par semaine : un gras (saumon, maquereau… et le thon, même si ce
dernier est considéré comme le plus maigre d’entre eux) et un maigre (colin,
cabillaud, sole…). Malgré cette contamination largement connue des thons ?
« Ce n’est pas aussi simple. Le poisson a des
intérêts nutritionnels. On s’appuie sur une balance bénéfice – risque. Les
bénéfices sont principalement liés à la teneur en oméga-3, en fer et en
vitamines de certains types de poisson », précise Julien Jean, chef
de projet au sein de la même unité de l’Anses.
Des recommandations concernant les oméga-3 que réfute
Bloom. L’ONG assure que les « poissons prédateurs sont bien moins
riches en oméga-3 que par exemple les sardines, les anchois ou les maquereaux ».
Éviter les thons contaminés au mercure « ne signifie pas risquer un
déficit d’oméga-3 », souligne Bloom.
Femmes enceintes et enfants
Attention toutefois pour les femmes enceintes, celles
qui allaitent, et les enfants de moins de 3 ans. « L’effet sanitaire
(du mercure) que l’on suspecte concerne le neurodéveloppement chez l’enfant.
Chez l’adulte, il n’y a pas vraiment de risque, c’est surtout le fœtus et
l’enfant jeune qu’il faut protéger », souligne Julien Jean.
Ainsi, selon l’Anses, ces personnes à risque doivent
limiter la consommation de poissons prédateurs sauvages, comme le thon, mais
aussi la bonite, la raie, la lotte, le bar…
« Ce muret est une ineptie ! », souligne
un élu de l’opposition
Publié le
En plein
centre bourg de Plougasnou, le muret est une nouvelle fois par terre. C’est la
troisième fois depuis sa construction en 2021.
Le muret devant la mairie a une nouvelle fois
perdu quelques pierres au passage d’un véhicule. | OUEST-FRANCE
Construit en 2021, le muret situé à l’entrée du
bourg, juste au niveau de la mairie, fait de nouveau parler de lui. « C’est la troisième fois qu’il est percuté par un automobiliste,
pointe Jean Rouve, élu de l’opposition lors du dernier conseil municipal.
Ce mur est dangereux, il est une ineptie. C’est un sujet majeur, un jour, il y
aura un mort. »
La maire ne compte pas le supprimer : « Il
est là pour marquer un rétrécissement de la chaussée. Nous sommes en zone 20,
on veut contraindre les personnes à ne pas rouler vite. C’est un espace
partagé, il faut faire attention. »
Nathalie Bernard concède une amélioration de la
visualisation « avec un aménagement paysager pour accompagner en
douceur le cheminement des voitures. » La maire rappelle que le
cahier des charges de l’aménagement du bourg de faire ralentir les véhicules
en entrée de bourg « était très clair. Ce muret y répond. »
Au centre d’appels de la LPO, ils
viennent au secours de la faune sauvage en détresse
Jeanne DAMAMME.
Publié le
Au chevet de
la biodiversité. Dans le pays de Vannes (Morbihan), les membres de la Ligue
pour la protection des oiseaux (LPO) surveillent de près la faune sauvage.
Direction le centre d’appels où un numéro d’urgence unique pour toute la
Bretagne est ouvert depuis mai 2024 pour venir en aide aux animaux sauvages en
détresse. Une initiative unique en France, qui permet de soulager les centres
de soins. Près de 10 000 appels ont été pris en charge par les salariés de la
LPO depuis son lancement.
Dans les locaux de la LPO, à Vannes
(Morbihan), des salariés spécialisés interceptent des appels téléphoniques
provenant de toute la Bretagne pour venir en aide à la faune sauvage en
détresse. | OUEST-FRANCE
À distance, ils viennent au secours d’animaux en
détresse. Dans les bureaux de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO),
à Vannes (Morbihan), les appels téléphoniques
s’enchaînent. «SOS faune sauvage en détresse
bonjour, en quoi puis-je vous aider ?» Au bout du
fil, une équipe de trois salariés de l’association, et six en haute saison,
répondent aux appels d’habitants démunis face à la découverte d’un animal
blessé. Créée en mai 2024, la ligne téléphonique centralise des appels venus
de toute la Bretagne et fait le lien entre les établissements de soins pour
animaux et les habitants. Une démarche unique en France à ce jour,
co-orchestrée par
la LPO Bretagne et le parc animalier Les Terres de
Nataé, situé à Pont-Scorff.
Plus de
9 000 appels
« Dans un cas sur deux, ce sont des animaux
qui n’ont pas besoin de soins ni d’être accueillis, explique Solène
Dulac, médiatrice de
la plateforme faune sauvage en détresse. La
ligne téléphonique permet de décharger les centres de soin pour qu’ils
puissent se consacrer à leur métier sans devoir gérer tous ces appels. »
Depuis la création de la ligne unique, plus de 9 000 appels venus des
quatre départements bretons ont été pris en charge par les salariés. Du
chevreuil à la grenouille, au renard, en passant par le goéland, l’animal le
plus recensé du centre, le nombre d’appels interceptés peut grimper jusqu’à
90 par jours en été. « Des personnes se retrouvent
perdues face à la quantité de numéros qui peut les aider. Ils ne savent pas
toujours qui joindre entre les associations, les mairies, les centres de soin,
les vétérinaires… On centralise tous les appels pour ensuite les rediriger
vers la structure appropriée», poursuit Solène
Dulac.
En cette matinée d’octobre, 19 appels ont été
recensés. Parmi eux, un habitant
de
Dinan (Côtes-d’Armor), qui a trouvé dans son jardin
un jeune hérisson affaibli et couvert de puces. « On leur demande des
photos de l’animal pour comprendre la situation et voir des choses que les
gens ne voient pas toujours. Ici, la personne a voulu réhydrater l’animal avec
une seringue. C’est typiquement le genre d’erreur récurrente que je n’aime pas
voir. Il faut avant tout mettre au chaud le hérisson et le laisser se reposer,
c’est un gros stress pour lui d’être manipulé. »
Des cliniques surchargées
Depuis le lancement de la
ligne téléphonique pour la faune sauvage en détresse, les salariés de la LPO
Bretagne ont reçu plus de 10 000 appels. | OUEST-FRANCE
Pour Solène Dulac, diplômée d’un
master en biodiversité et d’une expérience professionnelle en centre de soin,
ça ne fait aucun doute : le hérisson doit être pris en charge. Faute de
trouver un centre de soins à proximité de l’habitant, elle le redirige vers
une association spécialisée dans l’accueil de cette espèce. La Bretagne compte
moins d’un centre de soins par département, et le faible
nombre de cliniques vétérinaires acceptant la faune
sauvage s’avère être un véritable défi de logistique pour le centre d’appels.
« Les cliniques vétérinaires ne sont pas dans l’obligation d’accueillir la
faune sauvage, alors lorsqu’on en trouve une, on veille à notre relation avec
elle ! Le risque est qu’elles se retrouvent surmenées. » Chaque
été, la LPO s’appuie sur un réseau de bénévoles prêt à se déplacer pour
transporter les animaux blessés vers l’un des trois centres de soins situés en
Bretagne.
Bien que la majorité des appels
concernent un animal jugé en détresse, les équipes de la LPO doivent aussi
faire preuve de pédagogie lorsqu’il s’agit de problèmes de cohabitation entre
la faune sauvage et la population. « Il arrive qu’on nous appelle pour des
chauves-souris dans un grenier, par exemple. Ces problèmes de cohabitation
sont dus à un manque de connaissance. Ils représentent 2 % des appels mais ce
sont les plus longs car on prend le temps d’échanger avec la personne et de
lui expliquer la situation. » Un temps d’échange et de sensibilisation
précieux pour l’équipe, qui s’inscrit dans les objectifs que se fixe la LPO.
Le numéro d’urgence pour la faune
sauvage en détresse est ouvert tous les jours, de 9 h à 18 h,
au 02 57 63 13 13.
Un mois d’octobre « zéro déchet », mais
pas zéro couac à Lannion
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L’opération
« Zéro déchet » en octobre s’est clôturée ce week-end, aux Ursulines, à
Lannion (Côtes-d’Armor), par un temps fort qui aurait pu attirer davantage de
monde, samedi 26 octobre 2024.
Cécile s’offre une paire de boucles d’oreilles
en papier recyclé, signées de la créatrice de Lili Récup. | OUEST-FRANCE
Pour sensibiliser le grand public aux enjeux de la
réduction des déchets, du réemploi et de la consommation responsable,
le mois d’octobre dédié à une opération « Zéro déchet » touche à sa fin à
Lannion (Côtes-d’Armor). Les organisateurs ont
clôturé l’événement par un temps fort, samedi 26 octobre 2024, aux Ursulines,
à travers des ateliers ludiques, des stands d’information et « plein
d’autres surprises ».
L’objectif a été partiellement atteint, mais l’idée
aurait pu rassembler davantage de monde, s’il n’y avait pas eu de fausse note
dans la communication.
Pas de communication sur le marché des artisans
d’art
Bien sûr, cela ne s’est pas traduit par un
flop. L’atelier « fait maison », animé par
Laëtitia Crnkovic, qui prône
« une écologie joyeuse »,
a fait le bonheur de ceux qui ont participé à la fabrication de produits de
salle de bain, de cake vaisselle ou de déodorants solides. Et l’atelier
bricole a, lui aussi, attiré bon nombre d’adeptes venus s’y essayer. Mais
dommage quand même qu’un oubli de taille se soit glissé dans la programmation
du samedi.
Le problème, c’est qu’Il y a eu zéro information sur
la tenue d’un marché d’artisans d’art, susceptible d’attirer le grand public
aux Ursulines. Ils étaient pourtant une vingtaine de créateurs, du Trégor ou
d’un peu plus loin, venus proposer à la vente des créations écoresponsables de
qualité, parfois des articles insolites de décoration et même une robe
fabriquée à partir de capsules de café.
Peu de visiteurs, des exposants déçus
« Nous sommes venus pour rien. Nous n’avons
été annoncés nulle part. Nous n’avons pas vu grand monde », se plaint
une exposante qui espère que le prix de l’emplacement de son stand sera revu à
la baisse.
Cette fausse note ne doit cependant pas éclipser par
ailleurs le succès rencontré par ce mois « Zéro déchet ». Ce dimanche,
l’association Jamais sans toit en Trégor, chargée de l’organisation d’un
vide-greniers, pour offrir une seconde vie aux objets, a fait carton plein, en
donnant satisfaction à tout le monde.
Boucherie-charcuterie, fleuriste, maison
médicale… Le bourg de cette commune bretonne revit
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Jeudi
24 octobre 2024, la commune de Taulé (Finistère) a inauguré une maison
médicale, un fleuriste, et une boucherie. D’ici peu, la boulangerie devrait
également déménager dans de nouveaux locaux.
Olivier Berder, qui a repris la boucherie de
Taulé (Finistère). | OUEST-FRANCE
Après le départ à la retraite de quatre commerçants,
le boulanger, l’un des deux bouchers et les deux coiffeurs (les deux commerces
ont été repris depuis), plus la cessation d’activité du dernier boucher, le
tissu commercial de la commune avait été fortement impacté.
À la même période, environ, les trois médecins de la
commune avaient fait valoir leur droit à la retraite.
À l’unanimité, le conseil municipal avait pris le
problème à bras-le-corps, avec la reprise des murs de l’une des deux
boucheries. Puis, la mairie a facilité la reprise de la boulangerie en
acquérant un fournil. Elle a aussi décidé de construire une maison médicale et
de faciliter l’installation d’un commerçant dans une quincaillerie fermée
depuis quarante ans. « Il en va de l’attractivité du territoire et
du bien vivre ensemble », selon Gilles Creach, le maire de la
commune.
Deux nouveaux commerces et une maison médicale
Désormais, la commune compte donc
la boucherie-charcuterie traiteur, nommée Notre
boucher à la côte. Olivier Berdet a repris le fonds de commerce, et la
municipalité a fait l’acquisition des murs, dont l’appartement à l’étage. Cet
investissement de 112 367 € a été aidé par le Département (Pacte Finistère) à
hauteur de 20 000 €. 47 500 € ont été octroyés par Morlaix communauté.
Bruley Lionel, fleuriste et épicerie fine, avec le maire de Taulé
(Finistère), Gilles Creach. | OUEST-FRANCE
En face, le fleuriste De la fleur à la vigne, Lionel
Bruley, venant du Sud-Ouest, vend des compositions florales à côté de
l’épicerie fine et de vins qu’il a sélectionnés. Il est installé dans
l’ancienne quincaillerie. L’aménagement de l’appartement à l’étage ainsi que
la transformation des annexes en box (trois pour les associations et un pour
les services municipaux), a été effectué en régie.
Le financement de la partie commerciale de 108 000 €
a été aidé à hauteur de 20 000 € pour le département et 34 372 € par Morlaix
communauté.
Quant à
la maison médicale, elle comprend trois cabinets et
quelques pièces de service. Un investissement de 368 732 € dont 100 000 €
d’aides du Département, et 63 000 € du fonds de Coopération et de Solidarité
Territoriale de Morlaix communauté. Un médecin est déjà présent.
Le docteur Barazer et son épouse à la maison
de santé de Taulé (Finistère). | OUEST-FRANCE
Bretagne. Au Festival du livre à Carhaix,
les difficultés de l’édition bretonne inquiètent
Mariam FOURNIER.
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Alors que la
filière du livre dans la région lance un cri d’alarme sur ses difficultés,
dans les allées du Festival du livre en Bretagne, à Carhaix (Finistère),
l’inquiétude est aussi présente. L’événement, qui se tient samedi 25 et
dimanche 26 octobre 2024, offre une vitrine trop rare, selon les auteurs et le
public, des talents locaux. Malgré l’envie de soutenir cette proximité.
Les auteurs bretons disposent d’une vitrine
rare au Festival du livre de Carhaix. | OUEST-FRANCE
Dans les allées du
Festival du livre en Bretagne à Carhaix (Finistère),
qui se poursuit dimanche 27 octobre 2024, le public vient parfois de loin.
« C’est le rendez-vous incontournable de la publication en Bretagne »,
résume Ingrid Audoire, venue avec ses deux adolescentes depuis Nantes.
« Derrière, c’est la vraie question de la
diffusion, soulève Patrice Perron, membre de l’association Les
Éditions sauvage, on est tous inquiets.Si Coop
Breizh dépose le bilan, qui pour reprendre le flambeau ? »,
résume-t-il.
La culture bretonne, un tout
Bernard Kopka, édité depuis quatre ans chez Alain
Bargain, s’interroge également, notamment « pour la diffusion des
petites maisons d’édition ». « Ce ne serait pas juste la
fermeture d’une société. Tout le monde va être quelque part impacté. Ce sont
des conséquences directes pour tout ce que la Bretagne peut mettre en avant. »
Isabelle Gérard et Christian Guérin, Rennais et
lecteurs, sont également « attentifs » à la situation,
« parce qu’on apprend le breton ». « Tout ce qui
touche à la culture bretonne, ça va de pair pour nous. » Le support
littéraire est donc essentiel.
« À Dinan, on a été confrontés à des
catalogues qui ont disparu parce qu’une maison d’édition a fermé »,
témoigne Anne-Sophie Guillemot, professeure de français.
Et au Festival du livre carhaisien, elle sait qu’elle
va trouver des livres qu’elle n’ira pas chercher dans des librairies.
Une
diversité à exposer
« La matière est très diverse,
observe d’ailleurs Ingrid Audoire. Au festival, on a tout. Sinon,
c’est un peu perdu dans les librairies. »
En filigrane, c’est la question du manque de
visibilité qui est soulevée. Car le lectorat est là, preuve en sont les
milliers de visiteurs qu’enregistre le festival chaque année, parfois novices
comme Chloé Mabboux, graphiste, venue découvrir avec deux amies, Morgane
Broudin, Atsem, et Amandine Fenneteau, éducatrice canine, originaires de Brest
et Morlaix.
Et la vitrine bretonne qu’offre le festival était la
bonne surprise : « Il y a un peu de tout. Ça fait découvrir des
auteurs du coin qu’on ne connaît pas forcément. »
L’Association
des maisons d’édition de Bretagne a esquissé des solutions pour rendre
l’édition bretonne plus visible, ce samedi 26 octobre 2024, lors du Festival
du livre de Carhaix (Finistère). Une campagne pour « acheter local » va être
lancée.
Samedi matin, l’Ameb a organisé une conférence
avec des éditeurs. | OUEST-FRANCE
Jean-Marie Goater, porte-parole de l’Ameb, a d’abord
dressé un état des lieux. « En France, il y a 70 000 livres publiés
chaque année. Il y en a 700 en Bretagne. On ne pèse pas tant que ça. Nous
avons subi le Covid, la hausse du prix du papier, du prix de l’énergie, la
baisse du pouvoir d’achat… Et, depuis six mois, la situation empire fortement.
On subit l’hyper concentration du milieu du livre en région parisienne.
Souvent, les livres publiés se retrouvent invisibilisés. À chaque niveau de
l’écosystème du livre, tout le monde est en difficulté de financement. »
« Il faut mobiliser la population »
Il continue : « Mais nous avons un
environnement dynamique d’un point de vue culturel avec un réseau de 1 300 à
1 400 bibliothèques. La culture, c’est notre identité, c’est quelque chose
dont on ne peut pas se passer. Et c’est par cet aspect collectif qu’on
remontera la pente. Il faut se mobiliser et mobiliser la population. »
L’Ameb va donc lancer prochainement une campagne de
sensibilisation pour « acheter local » : « On appelle
les Bretons à acheter des livres dans les maisons d’édition bretonnes. »
Daniel Le Teuff, ex-directeur de Coop Breizh, abonde : « Avec l’argent
que donne un lecteur, ce sont des dizaines de professions qui sont nourries »
L’association milite également pour plus de
visibilité des éditeurs bretons dans les médias, mais aussi dans les
bibliothèques et les librairies.
Municipales 2026 : à Carantec, la
campagne est déjà lancée pour les élus de la minorité
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Les élus de la
minorité municipale actuelle, à Carantec (Finistère), ont annoncé le lancement
de leur campagne pour les élections municipales de 2026. Ils ont fait le point
ce samedi 26 octobre, dans l’enceinte de la mairie.
Jacques Autret, Léonie Sibiril, François de
Goësbriand, Céline Pauchet et Jean-Yves Briant. | OUEST-FRANCE
« Pour nous, c’est le début de la campagne
pour les élections municipales de 2026 », a annoncé François de
Goësbriand, voix de la minorité municipale actuelle à Carantec (Finistère),
entouré de ses quatre collègues : Jacques Autret, Jean-Yves Briant, Léonie
Sibiril et Céline Pauchet. Une rencontre était organisée avec la presse,
samedi 26 octobre 2024, dans l’enceinte de la mairie.
Le
groupe Pour Carantec s’interroge sur la conduite
des affaires de la municipalité actuelle et accueille toutes celles et ceux
qui voudront bien, d’ores et déjà, le rejoindre »,
ont annoncé les cinq élus.
Et François de Goësbriand d’ajouter : Nous
avons besoin de l’engagement des Carantécois volontaires pour bâtir ensemble
une vraie programmation dans le domaine de l’investissement productif, tout en
maintenant les charges de fonctionnement de notre commune.
Halle du
Kélenn
Les cinq élus ont passé les principaux chantiers en
revue, notamment la
halle du Kélenn. « Promise à l’été 2024,
elle est toujours en travaux. Son coût augmente de jour en jour à plus de 2
millions d’euros, sans que l’aménagement intérieur ne soit finalisé. Et
quelles seront les activités qui y prendront place ? »
Le Musée maritime
Autre sujet abordé :
le Musée maritime, « qui aurait pu être
opérationnel à l’automne 2020 et dont les travaux commencent ». Les
cinq élus s’interrogent : « Quelle sera la destination de l’ancien
Musée maritime et de l’ancien office du tourisme ? »
Taxe d’habitation sur les résidences
secondaires
« Et pourquoi avoir augmenté à son maximum
possible la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, censée permettre
la construction d’habitat, sans vouloir sécuriser cette recette annuelle de
420 000 € dans un budget annexe au risque de la voir se diluer dans l’ensemble
? » ajoutent-ils.
Alban Le Roux, premier adjoint, a indiqué que la
maire, Nicole Ségalen-Hamon, a l’intention de communiquer sur le sujet dans
les prochains jours.
Contact : tél. 06 10 84 45 78 ou
mail : pourcarantec@gmail.com ;
permanence en mairie le samedi, de 10 h 30 à 12 h.
Le 35e
festival du livre en Bretagne, à Carhaix (Finistère) s’est ouvert ce samedi
26 octobre 2024 par des prises de parole très politiques sur les difficultés
traversées par le monde de l’édition, de la santé, et du réseau Diwan.
Christian Troadec, maire de Carhaix, lors de
l’inauguration du festival du livre en Bretagne. | OUEST-FRANCE
Christian Troadec, maire régionaliste de Carhaix a
mis les pieds dans le plat, en rebondissant sur le thème de cette édition : la
jeunesse : « La jeunesse bretonne doit être en capacité d’obtenir les
moyens nécessaires au destin de notre pays, la Bretagne », a-t-il
lancé, revenant sur la lutte pour la réouverture des urgences, plaidant pour
plus d’autonomie : « Nous voulons organiser les choses par nous-mêmes.
Si nous ne le faisons pas, une autre Bretagne va se dessiner : celle des
grandes métropoles. Ce qui se joue, c’est la destruction d’une Bretagne
polymorphe. »
« Devons-nous nous substituer à l’État ?
Oui ! »
L’élu, également conseiller régional, est revenu sur
les difficultés de Diwan, réseau associatif spécialisé dans l’enseignement en
langue bretonne. « Il appartient à la Région Bretagne de se saisir de
ce dossier et pour que les questions matérielles et financières soient
définitivement réglées. Les solutions sont possibles à travers la création
d’un groupement d’intérêt public qui serait géré par la Région avec les
Départements et les communes. C’est un travail urgent. »
« Devons-nous nous substituer à l’État ?
Oui ! » a-t-il assuré, embrayant que « le plan de
réappropriation des langues adopté au conseil régional » qui
« n’est pas suffisant. Il nous faut obtenir ces compétences, les exiger à
Paris, à travers un rapport de force. »
« On est jeune quand on ne renonce pas à son
idéal »
Concernant les difficultés de Coop Breizh :
« Il faut que la Région se saisisse de la question, avec d’autres, pour
professionnaliser l’ensemble de cette filière. »
Guillaume Robic, maire de Rostrenen (Côtes-d’Armor)
et conseiller régional, développe : « Notre force collective peut nous
permettre de nous sortir de cette situation. La force de nos identités, de nos
langues, de notre culture nous donne un vrai atout. Cette question de la
lecture, de l’écriture en langues de Bretagne et produite en Bretagne ne
passera que par retrouver notre fierté, qui s’inculque en premier lieu dans
notre jeunesse. »
« On est jeune quand on ne renonce pas à son
idéal, a pour sa part déclaré Mélanie Thomin, députée socialiste du
Finistère. Carhaix, c’est l’endroit même où des habitants ne renoncent
jamais à leur idéal. Le patrimoine du livre se défend au quotidien, ici dans
les combats pour nos maisons d’édition. Ce sont des lieux de vie et
d’économie. »
Conseiller départemental, Raymond Messager, a vanté
le prix littéraire des collégiens distribués à tous les élèves de 6e
du Finistère.
Évelyne Brisou-Pellen, présidente d’honneur, avait
ouvert le bal des prises de parole, soulignant l’importance de la littérature
jeunesse : « C’est par la que tout commence ! »
Un an après la
tempête Ciaran, Orange dresse le bilan des dégâts dans le Finistère.
L’opérateur « tire des leçons » de cet événement à l’ampleur
« exceptionnelle ».
Réparation d'un poteau électrique par les
équipes d'Axians pour l’opérateur Orange à la suite de la tempête « Ciaran »
dans le Finistère. | GUILLAUME SALIGOT / ARCHIVES OUEST FRANCE
« On est sur des propensions qu’on n’a jamais
connues, précise Damien de Kerhor. Même lors de l’ouragan de
1987. » Et cela s’explique par l’existence, simultanée et
conjoncturelle, de deux réseaux fixes (fibre et cuivre) et d’un réseau mobile.
Ce qui n’était pas le cas 36 ans plus tôt.
Pour gérer « la crise », l’entreprise
mobilise des renforts venus de toute la France. « Il y a eu un roulement
pendant tout l’hiver et le début du printemps ».
Damien de Kerhor, délégué régional Orange en Bretagne. | KEVIN
GUYOT / OUEST-FRANCE
Au total, 120 000 interventions sont comptabilisées
dans le Finistère (300 000 en Bretagne). « 90 % des connexions ont été
rétablies entre dix et quinze jours après la tempête, à l’échelle
départementale et régionale, assure le délégué. Au printemps,
on s’est retrouvé avec environ 2 000 lignes en situations complexes. Par
exemple, parfois, les réseaux sont inaccessibles. »
Côté clientèle, « des solutions de continuité
ont été proposées dès le 3 novembre, dont deux principales : la recharge de
données mobiles (150 000 en Bretagne, dont la moitié en Finistère) et le prêt
d’Airbox, des boîtiers qui créent une bulle de Wi-Fi (15 000 en Bretagne). »
Mais face à l’ampleur du phénomène, Orange a souhaité
« tirer des leçons ». Que ce soit, d’abord, sur les volets
administratifs ou judiciaires en lien avec leurs partenaires, puis au niveau
de la continuité de service.
Pour cela, il se tourne vers le réseau satellite.
Orange a développé de nouvelles offres pour les particuliers et lance deux
nouveaux dispositifs de secours imaginés pour les grandes infrastructures,
telles que les collectivités ou les hôpitaux.
Le tribunal de
commerce de Brest vient de prolonger pour six mois la mise en redressement
judiciaire de Coop Breizh. Cette procédure vise notamment à geler les dettes
de la société auprès de la soixantaine d’éditeurs bretons dont elle distribue
les ouvrages. Plusieurs maisons d’édition craignent à leur tour la panne de
trésorerie.
La société Coop Breizh (17 salariés), située à Spézet
(Finistère), est dans le rouge depuis plusieurs années. En 2022, elle a fermé sa
librairie de Quimper et licencié trois salariés. En 2023, elle a renoncé à
l’édition musicale (entre 10 et 20 % de son activité). | ARCHIVES
OUEST-FRANCE/VINCENT MOUCHEL
« C’est sûr que quand on s’enrhume, tout le
monde tousse », constate, navré, Yann Artur, directeur commercial et
logistique, membre du comité de direction de Coop Breizh. Car en se plaçant
sous la protection du tribunal de commerce, l’entreprise, dans le rouge depuis
trois ans (près de 96 000 € de déficit en 2023), a obtenu le gel de ses
dettes.
La société Coop Breizh
distribue les livres d’une soixantaine d’éditeurs bretons à travers
2 000 points de vente et une librairie à Lorient (Morbihan). | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Sept cents à 800 nouveautés par
an
Les maisons d’édition distribuées
par Coop Breizh n’ont donc pas perçu le produit de leurs ventes depuis
avril 2024, soit 44 % du prix d’un livre (le reste étant destiné à Coop Breizh).
« Cela représente plusieurs centaines de milliers d’euros au total,
décrypte un bon connaisseur. C’est autant de trésorerie qui manque aux
éditeurs pour payer leurs auteurs, leurs maquettistes, leurs correcteurs,
leurs illustrateurs et pour publier d’autres livres. »
À l’image de l’éditeur de Morlaix
(Finistère) Skol Vreizh, qui affiche « une perte de plus de 30 000 € »,
d’aucuns craignent un effet domino qui conduirait des maisons d’édition à
mettre la clé sous la porte. L’inquiétude est d’autant plus grande chez les
petits publiant cinq livres maximum par an. En 2023, ils représentaient la
moitié des éditeurs bretons selon une étude de l’association Livre et lecture
en Bretagne.
« Évidemment qu’il y aura un
effet domino mais on ne sait pas quand. C’est tout un écosystème qui puise
actuellement dans sa trésorerie », confirme Jean-Marie Goater des Éditions
Goater. Ce porte-parole de l’Association des maisons d’édition en Bretagne (Ameb)
insiste toutefois sur la résilience de la filière. « Les auteurs ne gagnent
pas assez, les éditeurs et les diffuseurs n’ont pas assez de marge mais elle
continue à sortir des livres. » Soit 700 à 800 nouveautés par an dont 10 %
en breton.
Quatrième édition des portes
ouvertes de Coop Breizh en 2022. La société possède un catalogue de 4 000
références. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« L’activité redémarre »
Ce week-end, lors du salon du livre
de Carhaix et de la BD (Quai des Bulles) à Saint-Malo, l’Ameb lancera, auprès
du grand public, sa campagne de promotion des livres édités en Bretagne
« indispensable pour sortir de l’ornière. La filière a besoin du soutien des
Bretons et des Bretonnes pour qu’ils achètent des ouvrages publiés en Bretagne
pour Noël, indique Jean-Marie Goater. L’enjeu, c’est une question
d’influence de la Bretagne en France ».
Coop Breizh, elle, se veut
rassurante. La société, qui a fermé sa librairie de Quimper
et licencié trois salariés en 2022, puis
renoncé à l’édition musicale en 2023, arbitre les
dépenses et ajourne des projets » pour « reconstituer la trésorerie,
indique Yann Artur. L’entreprise se remet à régler ses factures. Celles
pour les livres diffusés depuis mi-septembre seront honorées. L’activité
redémarre ».
Consciente de devoir « se
réinventer », cette société anonyme coopérative n’en est plus à chercher
des sociétaires à 77 € la part sociale, comme en 2022. L’heure est à la
recherche « de nouveaux partenaires sur une ou plusieurs activités » ou
à « la scission d’activités. Il y a de l’inquiétude mais le programme de
beaux livres en diffusion donne de l’espoir, souligne Yann Artur. On ne
peut pas imaginer que l’édition bretonne se passe d’un si bel outil ».
Basé à Morlaix
(Finistère), l’éditeur Skol Vreizh est mis en difficulté par le placement en
redressement judiciaire de son diffuseur Coop Breizh, en septembre 2024.
Jean-René Le Quéau et Jean-Luc Cloarec, de la
maison d’édition Skol Vreizh à Morlaix (Finistère), font le point sur la
situation après la mise en redressement judiciaire de son diffuseur Coop Breizh.
| OUEST-FRANCE
À Morlaix (Finistère), la maison d’édition Skol
Vreizh travaille avec
Coop Breizh pour la partie diffusion depuis
« des décennies », indique Jean-René Le Quéau, directeur des éditions
de la structure, se retrouve dans une situation « inquiétante ».Skol
Vreizh publie chaque année une quinzaine d’ouvrages,
en français ou en breton, autour de la culture bretonne. Passionné, le
directeur des éditions raconte : « Chaque livre est un pari. »
« Heureusement, nous avions des réserves »
En raison des difficultés financières de Coop Breizh,
l’argent issu des ventes de ses livres réalisés « entre avril et
septembre sera au mieux différé, ou probablement perdu », pointe le
directeur des éditions.
Il estime que les pertes de Skol Vreizh sont de
« plus de 30 000 €. Heureusement, nous avions des réserves. »
Jean-Luc Cloarec, l’un des deux salariés de
l’association souligne : « On savait que la santé financière de Coop
Breizh n’était pas très bonne, on était déjà sur des délais de paiement à
trois mois, mais nous avons continué à envoyer des ouvrages. Nous sommes
solidaires. Nos destins sont liés. »
En effet, Coop Breizh, « dans le domaine de
la diffusion en Bretagne, est nécessaire », appuie Jean-René Le
Quéau. Pour la diffusion régionale de Skol Vreizh, Coop Breizh répond aux
demandes de l’éditeur. « On sait que 85 à 90 % de notre lectorat est
en Bretagne », pointe Jean-Luc Cloarec. L’industrie du livre
« est une chaîne, si des éléments s’effondrent, il y a un risque de cascade »,
résume-t-il.
Un enjeu énorme avec les ventes de fin d’année
Face à cette situation, Skol Vreizh explique avoir
« un énorme enjeu avec les ventes de novembre et décembre. Si elles
sont bonnes, on peut espérer passer la crise ».
Le pari est important, dans un contexte peu favorable
au livre avec la hausse des coûts, un lectorat qui s’érode, « ou qui
lit des choses différentes de ce qu’on propose ».
Dans le cas où les activités de Coop Breizh
s’arrêteraient, pour Skol Vreizh, « c’est vital qu’une structure se
monte pour soutenir la diffusion en Bretagne. La question c’est : est-ce que
la Région serait prête à soutenir cela ? »
La pollution
des cours d’eau par les nitrates d’origine agricole reste un épineux problème
environnemental en Bretagne. Un groupe de travail réunissant les services de
l’État, la chambre régionale d’agriculture et l’association Eau et rivières de
Bretagne a planché sur la question. Ce travail vient d’aboutir à des
propositions afin d’améliorer aussi bien la lisibilité que l’efficacité de la
réglementation sur les nitrates.
L’intégralité de la Bretagne est classée en
« zone vulnérable » aux nitrates. Cette pollution est à l’origine de la
prolifération des algues vertes en certains endroits du littoral. | JEAN-MICHEL
NIESTER/OUEST-FRANCE
La pollution des cours d’eau par les nitrates
d’origine agricole reste un épineux problème environnemental en Bretagne. Même
si elles ont baissé, les concentrations en nitrates sont encore à des niveaux
qui dégradent la qualité des eaux, entraînant
des phénomènes indésirables comme les proliférations d’algues vertes
et de phytoplancton toxique sur le littoral, ou encore
de cyanobactéries dans les eaux douces.
Un groupe de travail a passé en revue l’ensemble des
mesures réglementaires. Réuni mercredi 23 octobre 2024, le comité régional de
concertation sur les nitrates a partagé des propositions avec l’ensemble des
acteurs concernés : syndicats et organisations agricoles, représentants des
secteurs amont et aval agricoles, associations, collectivités, services de
l’État. La nouvelle approche « a reçu unaccueil
positif », se félicite la préfecture de région dans un communiqué.
Un constat partagé a servi de point de départ.
« Les plans d’actions régionaux nitrates, on en est au septième en
Bretagne, sont des textes compliqués à comprendre, à appliquer et à
contrôler », souligne Arnaud Clugery, porte-parole d’Eau et Rivières
de Bretagne.
« C’est beaucoup de paperasserie que les
agriculteurs ne comprennent pas forcément », renchérit Edwige
Kerboriou, vice-présidente de la chambre régionale d’agriculture. Au point que
bon nombre d’entre eux délèguent aujourd’hui l’élaboration de documents comme
leurs plans de fumure à des agences de gestion. « Il faut simplifier
la réglementation pour qu’elle soit mieux comprise et mieux appliquée »,
souligne Edwige Kerboriou.
Un contrôle ciblé des exploitations
La principale proposition d’évolution est de procéder
à un contrôle ciblé des exploitations présentant un risque de mauvaise
maîtrise de leur fertilisation sur la base des données déclaratives. Il
s’agirait alors de procéder à des mesures de terrain pour repérer d’éventuels
excédents d’azote dans le sol, à l’origine de la présence de nitrates dans
l’eau, au moment des pluies d’automne. Si tel est le cas, l’exploitant devrait
modifier ses pratiques.
« Entre et 20 % des exploitations pourraient
être concernées par ces contrôles », estime Edwige Kerboriou. On
passerait ainsi d’une obligation de moyens, avec des justificatifs
documentaires, à une obligation de résultat, avec ces mesures d’azote
directement dans le sol. Les travaux vont se poursuivre d’ici le printemps
prochain afin de préciser les conditions dans lesquelles les propositions
présentées mercredi pourront être mises en œuvre.
« On a le sentiment que s’est instauré un
vrai dialogue et que l’on va pouvoir sortir d’une opposition stérile entre le
monde agricole et les associations environnementales », se réjouit
Arnaud Clugery. Cependant, il reste encore beaucoup de travail et d’arbitrages
à trouver avant que les mesures proposées n’entrent dans la réglementation.
Début octobre, Philippe Gustin a quitté ses fonctions
de préfet de région pour celles de directeur de cabinet du ministre de
l’Agriculture. Le dossier devrait donc être suivi en haut lieu.
L’avocat franco-palestinien, Salah
Hamouri, reçu à Carhaix dans le cadre d’une mini-tournée bretonne
Mariam FOURNIER.
Publié le
L’avocat
franco-palestinien Salah Hamouri a été reçu vendredi 25 octobre 2024 à la
mairie de Carhaix (Finistère), avant de donner une conférence à la salle du
Karaez Park. Une étape qui s’inscrit dans le cadre d’une mini-tournée bretonne
organisée par l’Association France-Palestine solidarité (AFPS).
Jean-Pierre Jeudy, ancien maire de Carhaix,
Christian Troadec, le maire et Marc Thomas, responsable du comité local
centre-Bretagne de l’AFPS, ont accueilli Salah Hamouri et Claude Leostic (au
centre). | OUEST-FRANCE
Ce n’est pas la première fois que
Salah Hamouri vient à Carhaix (Finistère). Déjà
citoyen d’honneur,
l’avocat franco-palestinien était venu pour recevoir la médaille de la Ville
en 2018, quelques semaines à peine après avoir été
libéré et avoir passé treize mois de détention dans une prison israélienne.
Vendredi 25 octobre 2024, il a fait une nouvelle fois étape dans la commune
pour tenir une conférence-débat sur le thème : « Proche Orient, quels chemins
pour la Paix ? ».
Le rendez-vous s’inscrit dans « une
mini-tournée bretonne », coordonnée par Claude Leostic,
présidente du comité local de l’Association France-Palestine solidarité (AFPS)
de Brest.
« Pour le droit des peuples »
En préambule, une petite cérémonie en son honneur a
été organisée à l’hôtel de ville. « On est fiers et heureux
d’accueillir Salah pour ce combat qu’il mène, pour le droit des peuples à
vivre en paix », a souligné Christian Troadec, le maire.
« On arrive à un moment politique très
spécial », a relevé Salah Hamouri, estimant que ce qui se joue au
Proche-Orient est « une mini-guerre mondiale ».
« Je pense qu’il faut continuer la tournée et
tout ce qui a été fait pour remettre la Palestine au centre de tout ça,
a-t-il poursuivi. Il faut travailler à long terme sur l’isolation
d’Israël jusqu’au respect du droit. »
Une maison estimée à 300 000 € offerte en
legs à cette petite commune du Finistère
Modifié le
Publié le
Lors de la
dernière réunion du conseil municipal de Plougasnou (Finistère), les élus ont
accepté le legs testamentaire de Madame Wasselin. Une maison estimée à
300 000 €.
La maison reçue en legs est située, rue de
L’Oratoire. | OUEST-FRANCE
Le fait n’est pas courant et a été honoré par les
élus. Décédée le 18 juillet 2024, Marie-Christine Wasselin, épouse Lasselin, a
légué une maison dans une parcelle de près de 3 000 m², située rue de
L’Oratoire à Plougasnou. Il s’agit d’une nue-propriété au regard de cette dame
de faire disposer à son époux de l’usufruit de la propriété jusqu’à son décès.
« La maison est estimée par le notaire à
300 000 € », a précisé la maire Nathalie Bernard lors du conseil
municipal du 24 octobre.
Laurène Pasquier, élue adjointe à la
santé
« Il s’agit d’une permutation de fonctions
d’adjoint. » La maire détaille les trois délibérations pour permettre
à Laurène Pasquier chargée, depuis plusieurs mois, du dossier des médecins, de
devenir adjointe chargée de la santé et de la solidarité. Muriel Foulon,
auparavant adjointe aux affaires sociales, est nommée conseillère municipale
déléguée chargée de la prévention auprès des personnes âgées et de la banque
alimentaire. Ne comprenant pas cette décision, plusieurs élus de l’opposition
et de la majorité se sont abstenus (huit abstentions) sur l’élection de la
nouvelle adjointe élue avec treize voix.
Recrutement pour le centre de santé
éphémère
Dans le cadre de la création d’un centre de santé
éphémère en cours de montage, la maire propose au vote la création d’un poste
temporaire pour la gestion de ce centre. « Cette personne sera chargée
d’organiser les plannings des sept médecins retraités, elle sera la principale
interlocutrice dans les relations avec la caisse d’assurance maladie, l’ARS,
l’ordre de médecins. Ceci jusqu’à l’arrivée de deux médecins, courant de l’été
2025. »
Une réserve communale de sécurité
civile
Cette réserve citoyenne, composée de bénévoles, sera
un appui supplémentaire en cas d’événements climatiques, de crises sanitaires…
La RCSC a vocation à intervenir uniquement pour des actions de soutien et
l’assistance de la population. Elle peut aider à la prévention, à la
sensibilisation et l’information. « Nous envisageons de constituer une
équipe d’une vingtaine de personnes qui selon leurs compétences pourront
agir. »
Une centrale photovoltaïque sur
l’ancienne décharge
L’entreprise Orion énergies étudie la faisabilité
d’un projet photovoltaïque au sol sur l’ancienne décharge de Kerdiny. Son
installation est soumise à une promesse de bail entre Orion et la commune pour
ce terrain avec un loyer annuel de 4 000 € par an sur 35 ans.
Pourquoi ces chantiers de Brest sont-ils
autorisés à réparer des navires transportant du gaz russe ?
Bleuenn ROBERT.
Modifié le
Publié le
Dans une
enquête parue le 22 octobre 2024, le média Disclose met en lumière les
réparations effectuées par les chantiers de Damen, à Brest (Finistère), sur
des méthaniers utilisés pour le transport de gaz russe. Des opérations
d’entretien qui ne sont pas nouvelles, et qui échappent pour le moment aux
sanctions de l’Union européenne sur la Russie.
Le méthanier LNG Merak a quitté les chantiers
de Damen, à Brest, le 21 octobre, pour reprendre sa navigation. | OUEST-FRANCE
Depuis février 2022 et l’invasion de l’Ukraine par la
Russie, une dizaine de méthaniers, utilisés principalement pour transporter du
gaz russe, ont fait escale dans le port de Brest (Finistère), selon une
information du média d’investigation
Disclose.
Brest spécialiste de la réparation des
méthaniers
Dernier méthanier en date à avoir fréquenté le port
finistérien, le LNG Merak a quitté la rade bretonne le 21 octobre
2024. D’après l’enquête publiée par Disclose le 22 octobre, celui-ci
a pour seule mission de « s’approvisionner en gaz naturel liquéfié
(GNL) auprès du terminal gazier russe Yamal LNG, avant de livrer sa précieuse
marchandise en Europe et dans le monde ». Avant de reprendre sa
navigation, le navire sous pavillon hongkongais a passé trois semaines dans
les chantiers de Damen, dans le Finistère.
La société néerlandaise, qui a racheté en 2012 la
société brestoise de réparation navale (Sobrena), est spécialiste dans la
réparation de ces mégatankers, dont certains ont la spécificité d’être
brise-glaces. Ce qui leur permet d’accéder toute l’année au port de Yamal, en
Sibérie, dont l’entreprise russe Novatek est l’actionnaire majoritaire tandis
que l’un des actionnaires minoritaires est TotalEnergies. « Ça fait
longtemps que Brest s’est spécialisée dans la réparation et l’entretien des
méthaniers, explique une source du port. Les premiers étaient
ceux de Bonny Gas, il y a une quinzaine d’années. À l’époque déjà, la Sobrena
savait faire ce genre de travaux. »
Inspection des réservoirs de stockage du gaz, visite
des systèmes de pompage, entretien du matériel électronique, peinture… Les
navires restent de quelques semaines à plusieurs mois dans les bassins de
Damen.
La préfecture maritime « attentive à ces
navires »
Une telle escale est permise par l’Union européenne
qui ne sanctionne pas encore le gaz russe, certains États membres estimant
« qu’ils auraient beaucoup de mal à s’en passer », expliquait
dans nos colonnes David O’Sullivan, l’envoyé spécial
de l’Union européenne pour l’application des sanctions contre la Russie.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, les
importations européennes de gaz russe par gazoducs ont chuté mais celles de
gaz naturel liquéfié ont bondi. Selon les données du
Centre for
Research on Energy and Clean Air, elles auraient
rapporté, avec les importations de pétrole, plus de 200 milliards d’euros l’an
dernier à la Russie.
Si la réparation de ces méthaniers dans les chantiers
de Damen n’est pas nouvelle, elle s’inscrit dans un contexte géopolitique de
sanctions contre la Russie. En juin 2024, un nouveau paquet de restrictions a
été adopté par Bruxelles,
interdisant notamment le transbordement de gaz naturel liquéfié russe dans les
ports de l’UE. Vingt-sept navires, dont des
méthaniers et des pétroliers, y seront soumis dès mars 2025. « En
revanche, ils pourront continuer, en toute légalité, à être réparés et
entretenus à Brest », précise Disclose.
Contactée, la préfecture maritime de l’Atlantique
affirme être « attentive à ces navires ». Et de poursuivre :
« Évidemment, on suit l’actualité internationale avec attention. Maintenant,
ils ne rentrent pas dans le cadre des sanctions européennes contre la Russie,
donc il n’y a pas de disposition particulière. »
La disparition future des saumons
inquiète les pêcheurs du pays de Morlaix
Publié le
Les pêcheurs
lancent un cri d’alarme sur la possible disparition du saumon d’Atlantique. Sa
pêche devrait être interdite en 2025. Cette affirmation fait frémir les
responsables de l’association agréée pour la pêche et la protection du milieu
aquatique de Morlaix (Finistère).
Patrick Corre et Philippe Bras de l’AAPPMA
du pays de Morlaix lancent un cri d’alerte sur la possible disparition du
saumon d’Atlantique et dont la pêche devrait être interdite en 2025. |
OUEST-FRANCE
Le saumon d’Atlantique est en voie de disparition et
sa pêche devrait être interdite en 2025. Cette affirmation fait frémir les
responsables de l’association agréée pour la pêche et la protection du milieu
aquatique (AAPPMA) de Morlaix. Aujourd’hui tous les signaux sont au
rouge. Nous avons atteint les limites basses de la préservation. En 2023, nous
sommes passés d’un quota de vingt saumons sur la Penzé à dix seulement mais
malgré cela aujourd’hui c’est l’alerte rouge avec trois captures de saumon de
printemps cette année », déplore Philippe Bras, l’un des responsables
de l’AAPPMA.
Les saumons de printemps doivent passer deux ou trois
hivers en mer avant de remonter les rivières. Ceux d’été, un à deux hivers. Le
comité de gestion des poissons migrateurs (Cogépomi) des cours d’eau bretons
du bassin Loire Bretagne, placé sous l’autorité du préfet de région, va se
réunir à la mi-novembre pour décider de la fermeture totale de la pêche au
saumon en 2025. On s’attend même à une fermeture pour plusieurs années,
voire définitive.
« Nous sommes les sentinelles de nos cours
d’eau »
Le constat : Plusieurs hypothèses
permettent aux pêcheurs de salmonidés d’élaborer un constat alarmant. La
baisse des saumons dans nos rivières, Penzé et Douron, pourrait être due, au déplacement lié au Brexit des zones de pêche pour les Anglais. Le
changement climatique qui fait que les saumons remontent plutôt vers le nord.
La qualité de l’eau douce, liée aux pollutions en général. Pour les
responsables de l’AAPPMA, le gros souci vient de ce qui se passe en mer.
Des bateaux venant de l’étranger et qui raclent les fonds marins et se
placent sur les zones d’engraissement. Nous avons trouvé beaucoup de saumons
qui portaient des traces de filets de pêche.
Les risques : Si l’on ferme
la pêche ce sera une porte ouverte au pillage de la ressource et au braconnage
contre lequel nous luttons déjà. Nous sommes les sentinelles de nos cours
d’eau ! La continuité de l’entretien des rivières sera compromise en raison de la démotivation des adhérents bénévoles de notre
association. L’impact sur l’économie locale sera lui aussi important.
Beaucoup de gens viennent pêcher chez nous, sont en location,
consomment dans nos commerces.
« Nous n’avons plus confiance » : face aux
marées vertes bretonnes, les associations prennent les devants
Jean Hascoët, président de Baie de Douarnenez
environnement, soutenu par Eaux et rivières de Bretagne, Force 5 et Sauvegarde
du Trégor-Goëlo-Penthièvre, va prendre des mesures d’H2S (hydrogène sulfuré)
régulières et toute l’année sur la plage du Ris. . Il travaillera avec un
laboratoire privé et rendra ces mesures publiques.
De gauche à droite : Yves-Marie Le Lay de
Sauvegarde du Trégor-Goëlo-Penthièvre, Jean-Yves Quéméneur de Force 5 et Jean
Hascoët, président de Baie de Douarnenez environnement, se prêtent main forte
pour lever le voile sur les marées vertes en baie de Douarnenez. LP/Nora
Moreau
« Devant l’absence de mesures prises par l’Agence
régionale de santé (ARS) en qui nous n’avons plus confiance, devant le manque
de communication de la municipalité de Douarnenez (Finistère) et face à un
manque de transparence en général, nous avons décidé de prendre des
dispositions nous-mêmes » : Jean Hascoët, président de Baie de Douarnenez
Environnement (BDZE) – association qui défend la biodiversité de la baie de
Douarnenez et de son bassin-versant, de Camaret jusqu’à l’île de Sein – n’en
démord pas : «
Des marées vertes aux pollutions bactériologiques,
il s’agit de problèmes sanitaires et environnementaux qui touchent tout le
monde, et pas seulement les deux mois d’été », tonne-t-il.
Une première
Le président de BDZE a répondu à l’appel citoyen lancé
par Yves-Marie Le Lay de Sauvegarde du Trégor-Goëlo-Penthièvre et par
Jean-Yves Quéméneur de Force 5.
Ces deux associations se sont alliées récemment pour attaquer l’État au pénal
pour préjudice écologique. Les trois présidents se sont
officiellement rencontrés ce mercredi 23 octobre, sur l’emblématique plage
penn sardin, dans la deuxième baie la plus touchée en France (sur
sept, toutes en Bretagne, NDLR) après celle de Saint-Brieuc
(Côtes-d’Armor). L’objectif premier de cette réunion était de « constater
l’impact de ces pollutions sur la biodiversité du littoral », mais aussi
d’annoncer un plan d’attaque drastique, et encore jamais vu dans le cadre de
la lutte contre les marées vertes en Finistère, comme ailleurs, afin d’asseoir
le dossier juridique de Force 5 et de Sauvegarde du Trégor-Goëlo-Penthièvre.
« Avec l’aide d’Eaux et rivières de Bretagne, nous
allons nous substituer aux pouvoirs publics, explique Jean Hascoët. À compter
du 30 octobre, et ce trois fois par mois, nous allons prendre des mesures
officielles d’H2S (hydrogène sulfuré) ici, à la plage du Ris, qui est
clairement touchée par le phénomène et est fréquentée toute l’année sur toutes
les activités nautiques et de loisir. Nous passerons par LabOcéa, un
laboratoire spécialisé, pour les études et le suivi. L’idée est de mesurer
l’étendue du problème, toute l’année, au moins sur un an, voire deux, et
quelle que soit la saison ou le mois. Et rendre ces résultats publics, bien
sûr. »
Le président de BDZE le regrette : « La mairie nous a
déjà communiqué des résultats alarmant sur la haute saison, mais nous a
clairement dit qu’elle ne comptait pas les rendre publiques. Aussi, nous
allons demander à la Commission d’accès aux documents administratifs de
l’obliger à le faire. » Jean Hascoët espère une réponse d’ici 2025. « Et,
ajoute-t-il, nous allons aussi interpeller le préfet de région pour introduire
le volet défense de la biodiversité dans les plans algues vertes en cours. »
Submersion marine : cette maison de
Paimpol, à 50 mètres de la mer, a déjà subi deux inondations
Léa COUPAU.
Modifié le
Publié le
Dans les
Côtes-d’Armor, la commune de Paimpol n’est pas épargnée par le problème de la
submersion marine qui touche, déjà, par endroits certains de ses secteurs.
Cette riveraine en témoigne : elle voit sa maison souvent inondée.
La maison d’Isabelle Runavot a été submergée
par la mer le 29 septembre 2015. Le coefficient des marées était de 116. |
ISABELLE RUNAVOT
Isabelle Runavot, enseignante à Nantes, possède une
maison familiale, vieille de plus d’un siècle, 25, rue Émile-Bonne à Paimpol
(Côtes-d’Armor). En 2010, 100 000 € de travaux ont été faits pour la remettre
aux normes. Un chantier qu’il faudrait malheureusement refaire aujourd’hui.
En 2013, comme en 2015, sa rue a été inondée, et…
seul son logement a été impacté. « C’est
une conjonction de plusieurs éléments :
les grandes marées, un vent d’est et parfois de
simples intempéries », indique la
riveraine qui, aujourd’hui, voit « les plaques de plâtres de [sa]
maison foutues, les tiges en métal rouillées ».« Notre bien
est dans une cuvette, juste au niveau de la mer, ce qui n’est pas le cas des
autres maisons dans la rue », ajoute la professeure.
L’eau, qui déborde par la cale, file tout droit sur l’axe et « arrive
jusqu’aux plinthes de la maison. Devant, dans la rue, on a de
l’eau jusqu’aux mollets. J’essaye de nettoyer ».
En contrebas, « la cale semble trop basse. On
avait demandé qu’elle soit relevée en 2015 pour éviter cela »,
poursuit Isabelle Runavot. Ce qui n’a pas été fait. Sans compter, moins grave
mais à noter, les aiguilles de pin qui bloquent les canalisations, ou le
clapet, aujourd’hui changé, qui dysfonctionnait. Mais le tout, mis bout à
bout, devient de plus en plus compliqué.
L’habitante a voulu faire
reconnaître son cas comme catastrophe naturelle. La préfecture a mis son veto,
comme « on est les seuls à être touchés ». | ISABELLE RUNAVOT
Haut Léon communauté préempte les locaux
des viviers de Béganton et met fin à un projet immobilier
Publié le
Une
déclaration d’intention d’aliéner a été portée à la connaissance de Haut Léon
communauté pour un projet immobilier à Moguériec-Sibiril, près de
Saint-Pol-de-Léon (Finistère). Les conseillers ont refusé cette idée. HLC va
acquérir les viviers Béganton et décider de leur avenir.
Les anciens locaux des viviers de Béganton,
à Sibiril (Finistère), n’étaient plus occupés depuis plusieurs années. |
OUEST-FRANCE
Déconstruire les locaux des
viviers Béganton à Moguériec-Sibiril (Finistère)
pour réaliser un projet immobilier, tel était le souhait d’un promoteur. Ce
projet restera dans les cartons après la décision prise en conseil
communautaire de Haut Léon communauté, mercredi 23 octobre 2024. La question,
à l’ordre du jour, rapportée par Éric Le Bour, n’a souffert d’aucune
contestation.
« Les sites de ce type sont rares en
Finistère »
Une demande d’intention d’aliéner, d’un montant de
500 000 € pour les locaux des viviers Béganton à Moguériec-Sibiril, a été
portée à la connaissance d’HLC. La surface de la propriété est de 1 984 m²,
dont 1 223 m² construits. Le souhait du promoteur était de déconstruire les
bâtiments et ensuite d’édifier du foncier immobilier.
« Ce site économique présente un fort
potentiel de développement et de nombreux porteurs de projets sont à la
recherche de ce type de site avec prise d’eau, a expliqué le
rapporteur, Éric Le Bour. Il est compatible avec de nombreuses
activités, de la recherche à la culture d’algues ou leur transformation. Les
sites de ce type sont rares en Finistère et en Bretagne, compte tenu des
difficultés administratives pour l’obtention d’un captage d’eau de mer. »
Un appel à manifestation d’intérêts dans les
clous
« Nous ne pouvons nous contenter d’une mono
économie autour du tourisme. Si aujourd’hui, le locatif saisonnier a le vent
en poupe, qui sait ce qu’il sera à l’avenir », a renchéri Jacques
Edern. « Avec les contingences pour l’écriture de notre Plui-h, nous devons
anticiper tout changement ».
La démarche communautaire en faveur de l’économie
maritime a été un argument pour la prise de décision. La communauté exerce son
droit de préemption. « Nous lançons une réflexion sur le lancement
d’un appel à manifestation d’intérêts pour une future affectation et cession
de ces locaux », a conclu le président.
Les démarches administratives sont parties, les
vendeurs et l’acquéreur avisés de la décision de HLC. L’assemblée a décidé
d’inscrire, au budget, les crédits nécessaires à cette opération.
Communes ayant des difficultés à
s’assurer : la députée Sandrine Le Feur s’empare du sujet
Publié le
La députée du
Finistère Sandrine Le Feur, de la circonscription de Morlaix, a décidé de
questionner, le 15 octobre 2024, le gouvernement au sujet des communes qui
peinent à s’assurer. Elle parle d’une « problématique préoccupante pour le
bien vivre dans nos bourgs ruraux ».
Sandrine Le Feur a été réélue députée de la
circonscription de Morlaix (Finistère) en juillet 2024, pour le parti
présidentiel. | OUEST-FRANCE
Face aux difficultés de certaines communes du
territoire à s’assurer, la députée de la quatrième circonscription du
Finistère
Sandrine Le Feur a décidé de saisir le gouvernement
à travers une question écrite, publiée au Journal officiel le 15 octobre 2024.
La députée parle d’une « problématique préoccupante pour le bien vivre
dans nos bourgs ruraux ». Elle a alerté « la ministre du
partenariat avec les territoires et de la décentralisation ».
Des collectivités face à « une sinistralité
croissante »
Elle écrit que la « vie des collectivités est
affectée par une sinistralité croissante, tenant aux émeutes sociales, [et] à
la recrudescence des aléas climatiques et catastrophes naturelles »,
notamment. Elle pointe aussi l’apparition de risques nouveaux, « tel
le cyber-risque ».
La députée indique que ces situations provoquent
« une inquiétante raréfaction de l’offre assurantielle pour les
acheteurs publics, se traduisant par une pression à la hausse des primes,
voire par l’absence de réponse à certains appels d’offres. En outre, les
dispositions législatives du code des assurances autorisent les assureurs à
résilier de façon anticipée et unilatérale leurs contrats en cas d’aggravation
du risque […]. »
D’après
Sandrine Le Feur, « pour éviter ce type de
situation, nombreuses sont les collectivités à ne plus signaler certains
sinistres. Dans ce contexte, elles sont dans l’impasse, parfois réduites à
faire des provisions et supporter elles-mêmes le risque assurantiel […]. »
La députée demande « quels leviers le
gouvernement envisage, afin d’apporter des réponses rapides à la problématique
assurantielle des collectivités ».
Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix, a réagi à
l’annonce de cette question par la députée. L’assurance de la municipalité
dommage des biens, elle, a triplé au 1er janvier 2024. Il indique :
« J’avais alerté la préfecture pour signaler l’augmentation insensée des
assurances pour les collectivités. Depuis, on attend des réponses des
ministres successifs. » Pour lui, « il est temps »
que cette problématique soit traitée.
Marie-Jo
Orain était une figure engagée et humaniste de Lannion (Côtes-d’Armor). Elle
s’est éteinte, mardi 22 octobre 2024, à l’âge 98 ans. Avec Émile, ils
formaient un couple qui a marqué plusieurs générations et incarnait les
valeurs du collectif.
Émile et Marie-Jo Orain ont milité toute
leur vie | ARCHIVES
Ils ont incarné pendant longtemps l’âme d’Amnesty
International à Lannion (Côtes-d’Armor), mais aussi
l’esprit des auberges de jeunesse qu’ils avaient contribué à développer dans
le Trégor ou encore le GR34 que ces marcheurs invétérés avaient créé…
Émile et Marie-Jo Orain, c’était une vie de
militantisme et d’humanisme qui se conjugue définitivement au passé avec la
disparition de Marie-Jo, mardi 22 octobre 2024, huit ans après celle d’Émile.
Lequel a laissé son empreinte dans le Trégor avec
un sentier en son nom, en mémoire de son travail en faveur du GR34.
Un
couple d’humanistes
Aspirant à un monde meilleur, ils en étaient les
artisans. Figures de Lannion, tous deux y étaient arrivés en 1951. Madame,
professeure technique. Monsieur, instituteur. Le couple mène alors une vie
associative très dense en même temps que se développe Lannion avec l’arrivée
du Cnet.
On leur doit le développement des auberges de
jeunesse de Lannion et de l’Île-Grande, dont ils furent de grands militants.
Considérant que nous sommes des privilégiés dans notre pays et que nous ne
pouvons pas vivre en égoïstes, le couple s’engage ensuite au sein d’Amnesty
dont le groupe de Lannion est créé en 1977. Marie-Jo y restera active
longtemps.
Se retirant doucement de l’organisation, elle nous
avait indiqué en 2008 continuer à militer discrètement. Son souvenir
perdurera auprès de nombreux Trégorrois, marqués par leur rencontre avec
Marie-Jo et Émile et leur fibre humaniste. Une rencontre souvent décrite comme
déterminante dans leurs engagements.
Ciaran un an après… Orange a tiré les
leçons de la tempête et anticipe les futures crises
Alexis VIGNAIS.
Publié le
Sur le pont, à
l’automne 2023, pour réparer les dégâts de la tempête Ciaran, les équipes
d’Orange, ont depuis repensé le fonctionnement interne de l’entreprise. Sac à
dos SOS, safety case… La société mise aussi sur l’innovation pour anticiper
les défis futurs.
Après la tempête « Ciaran », les équipes
d’Orange ont du replanter 16 000 poteaux. | ARCHIVES OUEST-FRANCE / GUILLAUME
SALIGOT
Au total, 16 000 poteaux ont été cassés et
50 000 câbles multipaires détériorés. « Notre réseau a été
particulièrement touché », confirme Damien De Kerhor, délégué
régional au sein d’Orange. Derrière les câbles, la box et le téléphone fixe ne
s’allumaient plus chez 175 000 clients. Ils étaient 415 000 à ne plus avoir de
réseau sur le téléphone portable.
Un défi immense. « Des tempêtes, on en a déjà
connu, mais elles étaient toujours d’une intensité moindre. L’aire
géographique de Ciaran était aussi très large », ajoute le
membre de la direction d’Orange.
En réponse, une armée de techniciens Orange a déferlé sur la côte ouest,
certains venant même de l’Étranger, notamment du Portugal.
En cinq jours, l’essentiel du réseau mobile est
rétabli, concernant le réseau fixe « 75 % des gens ont retrouvé leur
réseau la semaine suivante ». Mais Damien De Kerhor, le reconnaît :
atteindre « les derniers pourcentages a été plus long ».
Réorganisation interne
Arbres couchés sur les câbles, lignes hachées à
plusieurs endroits, double réseau (cuivre et fibre) à réparer… Il faut dire
que les opérations étaient souvent complexes. Orange a aussi dû faire face aux
limites de ces outils face à ce phénomène inédit, à l’image de celui utilisé
pour diagnostiquer les pannes. « Quand vous avez une quantité aussi
phénoménale d’informations, il va supputer d’autres causes. Il y avait trop de
dégâts au km2, donc pour lui ce n’était pas possible. » Du
temps précieux retardant de fait les interventions. L’algorithme d’analyse a
depuis été corrigé et intègre la possibilité que des aires géographiques
beaucoup plus larges soient impactées massivement.
Dans le même sens, les techniciens dédiés aux
missions d’installation devraient davantage être positionnés sur des missions
de réparation. Orange travaille également avec les pouvoirs publics pour
développer la coordination entre les différents acteurs mobilisés.
« Par exemple, il y avait des troncs sur nos câbles, mais on ne nous disait
pas forcément quand ils avaient été retirés », déplore Delphine
Lescure, chargée de communication. L’élagage, « un réflexe qui se
perd », est aussi source de discussion avec les associations d’élus.
« Sac à dos
SOS »
À la réorganisation s’ajoute l’innovation. Au
lendemain de la tempête, 150 000 recharges data ainsi que 15 000 Airbox,
permettant de créer des petites bulles de wifi à partir du réseau mobile, ont
été distribuées.
Inspiré de ce modèle, Orange a mis sur pied un petit
boîtier permettant de connecter les téléphones fixes au réseau mobile.
« C’est ultra-simple, il faut simplement le brancher au téléphone et à une
prise électrique. Et vous gardez votre numéro de téléphone », se
réjouit le délégué régional.
Des solutions ont aussi été mises au point pour les
collectivités à l’image du safety case. « Cela permet de
créer une bulle de connectivité via un réseau satellite, notamment
pour un PC de crise. » L’appareil, pesant 70 kg, offre de la
connexion sur plusieurs kilomètres aux alentours.
Et pour les zones ultra-sinistrées, un « sac à dos
SOS » est en phase de test. « C’est la même chose, mais ça se porte
facilement sur le dos. » Assez pour voir l’avenir sereinement ?
« Une crise reste une crise », répond prudent Damien De
Kerhor, qui espère toutefois que les efforts mis en place seront payants.
Jean-Louis Cléret ouvre une galerie d’art
à Lannion
Virginie GUENNEC.
Publié le
Une galerie
d’art s’est installée dans un petit local de la rue des Chapeliers, à Lannion
(Côtes-d’Armor). À sa tête, Jean-Louis Cléret, un fin connaisseur qui a déjà
bien roulé sa bosse.
Jean-Louis Cléret fait le choix de mélanger
artistes contemporains et plus anciens dans sa nouvelle galerie d’art, rue des
Chapeliers. | OUEST-FRANCE
C’est une galerie intimiste, petite mais qui renferme
de jolies pépites.
Jean-Louis Cléret, 64 ans, vient de déménager sa
galerie d’art au n° 1 de la rue des Chapeliers. Après plusieurs années passées
à Paimpol, puis à Guingamp,
le galeriste a choisi Lannion pour relancer son
activité.
« J’espère insuffler l’envie de traîner dans
les galeries d’art à Lannion », explique le professionnel. Dans son
exposition, se trouvent principalement des tableaux, mais aussi quelques
sculptures. « Habituellement, j’expose des artistes contemporains mais
cette fois-ci, je vais panacher des artistes plus anciens et des artistes plus
modernes », précise Jean-Louis Cléret. Actuellement, plusieurs
tableaux de l’artiste Charlotte Abécassis sont présentés.
Des artistes « au style très reconnaissable »
« À l’avenir, je souhaite faire des
expositions par thématiques, en novembre j’en ferai une sur les bateaux.
J’aime mélanger les styles, satisfaire les goûts de chacun. » Lui qui
dit être « tombé dans l’art très jeune », a d’abord travaillé pour des projets
artistiques dans les années 1990, « comme l’installation d’une
exposition de Nam June Paik, au palais de Tokyo, ou encore l’emballage du
Pont-Neuf avec Christo », avant de travailler durant vingt-cinq ans
pour la télévision comme prestataire technique pour des opérations
extérieures. « La société a fermé, je me suis dit : c’est le moment ou
jamais. Je vais finir sur quelque chose qui me passionne : faire connaître des
artistes, partager. »
Les artistes qu’ils exposent sont originaires du
monde entier. « Ce que je cherche, c’est la singularité, les artistes
que j’expose ont un style très reconnaissable. Leur signature est dans leur
travail. »
Le sujet
revient régulièrement sur la table : à Plougasnou, commune littorale d’environ
2 800 habitants dans le Finistère, il n’y a plus de médecins depuis le
1er janvier 2024. La municipalité se mobilise, tente même d’ouvrir un centre
de santé éphémère, mais cela coince.
À Plougasnou (Finistère), la commune n’a
plus de médecin depuis le 1er janvier 2024. | ARCHIVES
Sur le papier, tout est là : un cadre de vie
sympathique, des locaux quasiment neufs… Pourtant, dans le Finistère, la
commune littorale de Plougasnou, environ 2 800 habitants l’hiver, beaucoup
plus l’été, n’a plus de médecins généralistes depuis le 1er janvier
2024. Cela fait plusieurs mois que la municipalité se bouge, pour proposer des
solutions.
Sept médecins retraités pour assurer un temps
plein
Deux médecins seraient intéressés pour venir à partir
de l’été 2025, mais rien n’est encore acté. Et c’est encore loin. En
attendant, la maire, Nathalie Bernard, a planché sur un projet de centre de
santé éphémère.
La commune a recensé sept médecins retraités
intéressés, qui pourraient assurer une permanence des soins dans la commune.
« À sept, ils peuvent assurer un temps plein », détaille
l’élue. La commune a des locaux prêts à être utilisés, mais c’est plutôt au
niveau administratif que ça coince. « C’est très compliqué »,
confirme la maire en soupirant.
Nathalie Bernard, maire de
Plougasnou. | OUEST-FRANCE
Pour ouvrir un centre de santé éphémère, « il
faut l’adosser à une structure qui soit déjà dans l’accord-cadre national des
centres de santé, décrit Nathalie Bernard. C’est ce qui nous
permet de déposer un dossier de projet de santé de territoire, pour avoir un
numéro de Finess, pour avoir un accord-cadre avec le CPAM, pour que les gens
soient remboursés lors de leur consultation ».
Une question de rémunération
Le numéro de Finess est l’identifiant unique et
définitif d’une entité juridique ou d’un établissement de santé. Il est donc
essentiel. La maire a eu une « réunion fin septembre à la
sous-préfecture avec le directeur départemental de l’Agence régionale de santé
(ARS) », mais depuis, la situation n’avance pas. « On
n’arrive pas à trouver une structure porteuse », explique-t-elle. Ce
qui pose problème, notamment, c’est que les médecins retraités souhaitent être
rémunérés en deçà du tarif qui correspond à leur convention collective.
C’est ce qui permet au projet d’être viable, et de
financer « le logiciel, le secrétariat, le matériel », décrit
la maire, mais aussi d’éviter à certains d’être impactés sur leur retraite,
par exemple.
Face à cela, la maire ne baisse pas les bras, mais
s’agace : « On a un local, équipé, les médecins sont d’accord, on a un
secrétariat, il nous manque juste un numéro administratif pour entrer dans les
clous. Et ça, ça coince ! »
Du côté de l’ARS, « plusieurs pistes concrètes
sont à l’étude »
Contactée, l’ARS revient sur l’échange qui s’est tenu
en septembre entre la municipalité, la sous-préfète Françoise Plouviez-Diaz
et Raphaël Lagarde, directeur départemental de l’ARS Bretagne.
Elle indique qu’à cette occasion,
« l’ARS Bretagne a assuré l’élue de son
soutien et de son entière mobilisation pour trouver une solution permettant de
couvrir la demande de soins le temps que de nouveaux médecins
s’installent. Depuis, plusieurs pistes concrètes sont à l’étude. Les travaux
se poursuivent en lien avec la mairie afin de faciliter l’accès aux soins des
Plouganistes. En attendant, l’ARS poursuit son soutien aux différentes
structures permettant l’accès aux soins dans le secteur de Morlaix Communauté
et du Pays de Morlaix ».
Le conseiller Outre-Mer d’Emmanuel Macron
va être nommé préfet des Côtes-d’Armor
Tanguy HOMERY.
Publié le
François de
Kerever devrait être le nouveau préfet des Côtes-d’Armor. Sa nomination est à
l’ordre du jour du prochain conseil des ministres, mercredi 23 octobre 2024.
François de Kerever va être le nouveau
préfet des Côtes-d’Armor. | JEAN FAATAU/ OUTREMERS360
François de Kerever s’apprêterait à devenir le
nouveau préfet des
Côtes-d’Armor. Selon les informations du média
Outremers360 que Ouest-France a pu
confirmer, la nomination devrait être officialisée lors du conseil des
ministres de ce mercredi 23 octobre 2024.
Conseiller d’Emmanuel Macron sur les Outre-Mer
François de Kerever vient de l’Élysée. Il est le
conseiller Outre-Mer d’Emmanuel Macron depuis octobre 2020. Auparavant, il
avait notamment été directeur du cabinet du préfet de la Sarthe, entre 2012 et
2014. Il a ensuite été directeur du cabinet du préfet de Martinique jusqu’en
2016, année où il a rejoint le ministère des Outre-Mer. Il a également été
chef du bureau du management du corps préfectoral et des hauts fonctionnaires.
En arrivant à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), il
remplacera Stéphane Rouvé. Ce dernier est préfet des
Côtes-d’Armor depuis mars 2022. Sa nouvelle affectation n’a pas été
communiquée.
« C’est inacceptable » : le maire de
Saint-Brieuc alerte le garde des Sceaux sur l’état de la prison
Publié le
Jeudi
17 octobre 2024, le maire de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), Hervé Guihard, a
adressé un courrier au ministre de la Justice, Didier Migaud. Dans la lettre,
il alerte sur la situation de la maison d’arrêt, qui est surpeuplée.
Le taux d’occupation de la maison d’arrêt de
Saint-Brieuc dépasse régulièrement les 200 %. | VINCENT MICHEL / OUEST-FRANCE
Le maire de
Saint-Brieuc, Hervé Guihard, s’impatiente de voir
une réponse donnée à la surpopulation carcérale dans la commune. Au 1er septembre
2024,
179 personnes étaient détenues à la maison d’arrêt,
soit 210 % de la capacité du bâtiment. « Ces
dernières semaines, ce taux a régulièrement grimpé à plus de 240 % »,
assure le maire, dans un nouveau courrier envoyé le 17 octobre 2024 au nouveau
garde des Sceaux, Didier Migaud. Car l’édile juge la
situation « véritablement inacceptable ».
Dans cette lettre, le maire rappelle sa proposition
faite à Éric Dupond-Moretti, l’ex-ministre de la Justice,
« d’envisager la construction d’un nouvel établissement pénitentiaire sur le
territoire breton, qui permettrait de répondre au mieux aux attentes d’une
telle structure en termes de dignité, d’accompagnement des détenus et de
condition de travail pour les personnels ».
Il profite également du courrier pour rappeler
l’intérêt du projet de cité judiciaire, qui pourrait voir le jour dans
l’ancien Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (Inspé).
Le ministère est propriétaire du bâtiment depuis fin 2023. Un projet jugé
nécessaire, « le bâtiment principal [actuel] datant de 1856 étant par
ailleurs devenu vétuste et très inadapté à l’importance de l’activité de la
juridiction ».
Le conseil de
Morlaix communauté a voté une subvention de 40 000 € pour soutenir la
restauration de la maison de la duchesse Anne, à Morlaix (Finistère), lundi 21
octobre 2024.
Depuis plusieurs années, des travaux de
restauration sont menés à la maison de la duchesse Anne, à Morlaix
(Finistère). | OUEST-FRANCE
Afin de soutenir la restauration de la
maison dite de la duchesse Anne, à Morlaix (Finistère),
le conseil de Morlaix communauté a décidé de mettre la
main à la poche. Lundi 21 octobre 2024 au soir, les élus ont voté en faveur
d’une subvention de 40 000 €, pour accompagner financièrement la restauration
de la toiture, notamment, mais aussi, la « reprise de l’ensemble de
menuiserie de la façade avec nettoyage, la reprise de vitraux, la restauration
du plancher… », énumère Julien Kerguillec, vice-président en charge
de la culture au sein du conseil d’agglomération.
Une troisième tranche de travaux à 191 818 € au
total
Au total, les propriétaires, privés, de la maison,
vont investir 191 818 € pour cette rénovation. En 2014 déjà, l’agglomération
avait accompagné des travaux, à hauteur de 40 324 €. En 2021, lors d’une
deuxième tranche de travaux, c’était 11 500 € qui avaient été injectés.
La prochaine réunion du Conseil Municipal se
tiendra le : Jeudi 24 octobre 2024 à 18h00 en mairie, salle du
conseil municipal
Ordre du Jour :
- Remise du drapeau « devoir de
mémoire » au CMJ
- Appel des conseillers municipaux
- Désignation du secrétaire de
séance
- Approbation du procès-verbal de
la séance du conseil municipal du 5 septembre 2024
- Information sur les décisions
prises dans le cadre des délégations accordées par le conseil municipal au
maire
ADMINISTRATION GENERALE ET
FINANCES
- Maintien ou non des fonctions
d’Adjoint au Maire après retrait de l’ensemble de ces délégations
- Détermination du nombre d’Adjoint
et fixation de l’ordre des Adjoints
- Election d’un nouvel Adjoint
suite à une vacance de poste d’Adjoint
- Modification de la désignation
des délégués dans les organismes extérieurs
- Modification du tableau des
emplois : suppression, création de poste et modification de la durée
hebdomadaire de service d’un agent
- Création d’un emploi temporaire
pour la gestion d’un centre de santé éphémère
- Budget annexe « Lotissement Croas
ar scrill » : Nouvelle modification de la délibération d’adoption du budget
primitif 2024
- Adhésion au contrat cadre de
fourniture de titres restaurant du Centre de gestion de la fonction publique
territoriale du Finistère
- Mandat spécial pour la
participation au congrès des maires et au salon des collectivités locales
- Demande de subvention au
Département – Pacte Finistère 2030 Volet 1 pour la réalisation du terrain
multisports du parc de la Métairie
- Morlaix Communauté – Convention
de mise à disposition des locaux pour le relais petite enfance
- Morlaix Communauté – Approbation
du rapport de la CLECT du 17 septembre 2024 – Transfert des équipements
d’intérêt communautaire à Morlaix Communauté
- Acceptation du leg d’un bien
immobilier
- Promesse de bail pour un projet
d’implantation d’une centrale photovoltaïque
- Création d’une réserve communale
de sécurité civile
Afin de
faciliter l’accès au permis de conduire des jeunes de Morlaix communauté
(Finistère), la Mission locale du pays de Morlaix lance un projet de conduite
supervisée. Une subvention a été votée lundi 21 octobre 2024 au soir, par les
élus du conseil communautaire.
La conduite supervisée intervient en
complément des heures réalisées avec une auto-école. | VINCENT MICHEL / OUEST
FRANCE
Lors du conseil de Morlaix communauté, lundi
21 octobre 2024, les élus ont voté une subvention de 775 € à destination de la
Mission locale du pays de Morlaix,
afin de soutenir l’accompagnement de la conduite supervisée, pour des jeunes
du territoire.
Le coût total du projet, pour la Mission locale est
de 12 950 €. Il est soutenu à hauteur de 8 400 € par la Région Bretagne, et
par un mécène, pour l’achat d’une voiture. La Mission locale espère
accompagner dix jeunes, pour cette année de lancement. L’initiative est
intéressante, dans un territoire rural comme celui de Morlaix communauté.
Afin
d’accompagner le développement des déplacements doux (à pied ou encore à
vélo), Morlaix communauté (Finistère) a voté la mise en place d’un fond de
concours de 2 millions d’euros, lundi 21 octobre 2024.
À Morlaix (Finistère), des box pour les
vélos ont déjà été installés, afin de favoriser les déplacements doux. |
OUEST-FRANCE
La politique en faveur des déplacements doux, à pied
ou à vélo, se renforce encore au sein de Morlaix communauté (Finistère).
Aide à l’achat de vélo à assistance électrique, mise
en place d’un schéma cyclable communautaire et maintenant, création d’un fond
de concours de 2 millions d’euros.
Un fond rétroactif pour les communes
Ce fonds, voté lundi 21 octobre 2024 lors du conseil
d’agglomération, sera « rétroactif, détaille Roger Héré,
vice-président en charge des mobilités. Les aménagements réalisés
après le 28 juin 2020 seront éligibles. Au total, 500 000 € seront alloués
pour 2024, et le reste de l’enveloppe, soit 1,5 million, pour 2025 et 2026. »
Ce fonds servira à financer des aménagements pour les
vélos et les piétons, l’installation « de stations d’entretien, par
exemple. Tout ce qui concerne le développement cyclable et à pied »,
décrit le vice-président. Chaque commune pourra bénéficier de 20 000 €, en
plus d’une part variable, calculée selon la population. Face à l’urgence
climatique, l’enjeu est important, d’autant que « sur le territoire de
l’agglomération, 50 % des déplacements domicile-travail font moins de 5 km »,
pointe Nathalie Barnet, membre du bureau communautaire.
Malgré cette enveloppe importante, Roger Héré indique
qu’elle ne servira pas à financer les aménagements cyclables entre Morlaix et
Plouigneau, Morlaix et Pleyber-Christ et Morlaix et Plouezoc’h, puisqu’il
s’agit d’une
compétence départementale.« Sur ces sujets,
nous n’avons pas d’avancées », regrette-t-il.
Les élus de
Morlaix communauté ont voté une aide exceptionnelle au projet de cinéma à
Plourin-lès-Morlaix (Finistère), lundi 21 octobre 2024. L’agglomération va
participer à hauteur de 515 000 €, une décision qui n’a pas fait l’unanimité.
Le nouveau cinéma comptera six salles de
projection, contre trois seulement aujourd’hui pour le Rialto à Morlaix
(Finistère). | ILLUSTRATION VINCENT MICHEL / OUEST-FRANCE
Un projet à 7 millions d’euros
Ce cinéma va
prendre la suite du Rialto, la salle historique du
centre-ville, « devenu obsolète », pour qui mener des travaux
de modernisation aurait été trop coûteux. Le Rialto devrait être transformé en
logements.
Pour faciliter l’installation du nouveau cinéma,
les élus ont voté « une aide exceptionnelle ». Solange
Creignou explique : « Compte tenu du projet et des coûts croissants de
construction du cinéma, Cinéville ne peut envisager de porter seule le montant
de l’investissement nécessaire, estimé à ce jour à 7 419 000 €. »
Pour certains élus, « le
niveau d’intervention publique est trop important pour un projet à vocation
commercial ». | OUEST-FRANCE
Alors, l’entreprise a sollicité un
soutien financier de 135 000 € auprès de la Région, de 250 000 € auprès du
Département et 515 000 € auprès de Morlaix communauté. « Dans l’hypothèse
où le Département et la Région n’interviendraient pas à la hauteur des
financements sollicités, le montant de l’aide de Morlaix communauté serait
plafonné à 800 000 € maximum », décrit la vice-présidente. Le cinéma s’est
notamment engagé à offrir « 200 places par an pendant 10 ans pour les
étudiants, […] et une signalétique en breton à l’intérieur », détaille
Solange Creignou.
« Je ne suis pas convaincue de la
localisation »
La délibération a été adoptée, mais cinq élus se sont
abstenus, dont Julien Kerguillec, pourtant vice-président en charge de la
culture, et Nicole Ségalen-Hamon, maire de Carantec,
qui abrite le cinéma Etoile. Nolwenn Malengreau,
élue communautaire, elle, s’est opposée à la délibération.
"Je ne suis pas convaincue de la
localisation de ce cinéma, ni du montant de la subvention"
Elle questionne le choix des 200 places offertes pour
les étudiants, alors que le territoire en compte 900. Solange Creignou répond
que l’agglomération a choisi de se calquer sur la délibération votée par
l’agglomération de Landerneau, pour le projet de Ciné Galaxy.
Ismaël Dupont, élu communautaire, estime, lui aussi,
que « le niveau d’intervention publique est trop important pour un
projet à vocation commercial », mais précise qu’il ne
« rejette pas le cinéma au sens strict. […] C’est une offre culturelle sur le
territoire, mais qui peut aussi fragiliser d’autres cinémas sur le territoire
comme la Salamandre ou le cinéma de Carantec », pointe-t-il.
Un détenu a
agressé dimanche 20 octobre 2024, les deux surveillants venus lui apporter son
dîner. Les syndicats dénoncent, une fois encore, « l’impossible gestion des
troubles psychiatriques en détention ».
Après avoir été agressés par un détenu le
20 octobre, les deux agents pénitentiaires veulent porter plainte. (Photo
d’illustration). | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Ce dimanche 20 octobre 2024, vers 17 h 30, à
la maison d’arrêt de Brest, un détenu âgé de 34 ans
a agressé deux surveillants venus lui apporter son repas. L’un des agents a
été frappé et attrapé par le cou. Son collègue a pu maîtriser le détenu. Ils
vont porter plainte.
« Pourtant, les collègues avaient fait
attention, ils connaissent bien ce détenu qui était, pourtant, incarcéré à
l’isolement, dans des conditions adaptées à son état décrit comme « instable »,
témoigne Reynald Cochennec, du syndicat FO pénitentiaire. Mais, encore
une fois, ce n’est pas le métier des surveillants de prendre en charge des
détenus souffrant de troubles psychiatriques. »
« Ce n’est pas notre métier »
Car, si des médecins et des infirmières spécialisées
en psychiatrie font partie de la petite équipe médicale, l’unité de soins de
la prison ne dispose pas des possibilités de traitement nécessaires.
Avec les drones,
l’autre bête noire des surveillants, c’est la santé
mentale : « La prise en charge des détenus concernés est
particulièrement chronophage, explique Gaétan Saliou, de l’UFAP
Justice. La gestion de ces troubles du comportement nous met
énormément de pression, quand ils ne débouchent pas sur des agressions. »
Par convention, la maison d’arrêt de Brest dispose de
deux places d’internement à l’hôpital de Bohars : « Hélas, l’hôpital
est à peine mieux loti que la prison, ses services eux aussi sont surchargés »,
regrette Reynald Cochennec.
Des prises en charge en amont ?
« En ultime recours », la prison de
Brest peut aussi se tourner vers le nouvel hôpital-prison de Rennes. Son unité
hospitalière de soins aménagés, l’Unité hospitalière spécialement aménagée
(UHSA) assure une prise en charge sanitaire des détenus qui bénéficient d’une
hospitalisation complète avec l’hébergement : « Mais ça reste
compliqué à organiser en urgence, avec le trajet, l’escorte. »
Pour les surveillants, « l’anticipation est
essentielle » : « C’est en amont qu’il faudrait davantage de
soins, pour qu’il y ait moins de monde emprisonné pour des problèmes
psychiatriques. »
Une piste soumise au député
Didier Le Gac lors de sa récente visite. L’élu l’a
promis : « Face au nouveau gouvernement, notre engagement ne faiblira
pas. » Un signe ? La santé mentale vient d’être labellisée « Grande
cause nationale 2025 » par le premier ministre Michel Barnier.
Un plan d’actions contre les pollutions
bactériologiques dans la baie de Paimpol et sur le Trieux
L. C.
Publié le
Interdiction
de la pêche à pied, de la commercialisation des coquillages, le tout, en
raison de pollutions bactériologiques. Pour lutter contre ces phénomènes,
Guingamp-Paimpol agglomération (GPA) a adopté un plan.
Après une étude entre 2020 et 2023, et avec
l’aval de la Commission locale de l’eau, Guingamp-Paimpol agglomération
(Côtes-d’Armor) a décidé un plan de dix-sept actions contre ces pollutions
bactériologiques. | ARCHIVES MARC OLLIVIER
Ces interdictions, parfois édictées l’une après
l’autre, entraînent des conséquences environnementales et sanitaires pour le
secteur, certes, mais aussi économiques, pour les entreprises ostréicoles sur
place, qui arrêtent de travailler. Elles sont 133 dans la baie de Paimpol et
l’estuaire du Trieux, pour une production de 9 500 tonnes d’huîtres par an,
note Guingamp-Paimpol agglomération (GPA).
Après une étude, entre 2020 et 2023, et avec l’aval
de la commission locale de l’eau, l’autorité a donc décidé un plan de
dix-sept actions contre ces pollutions bactériologiques. « Malgré une
amélioration de la classification des zones de production en baie de Paimpol,
ce constat reste fragile et certaines ont été déclassées dans l’estuaire du
Trieux », écrit GPA, qui a présenté, lors du conseil du 24 septembre
2024, cinq volets, pouvant tous être une source de pollution. Parmi eux,
l’assainissement collectif, l’assainissement non-collectif, les réseaux d’eaux
pluviales et milieu hydraulique superficiel, les activités agricoles, ainsi
que le tourisme et les loisirs.
Concernant le volet agricole, comme pour les autres,
l’agglomération indique vouloir améliorer la connaissance, assurer le bon
fonctionnement des aménagements et sensibiliser. Si « une grande
partie des actions sont en cours de réalisation », le plan d’action a
été adopté dans son ensemble.
Urgences de Carhaix. « Une grande
déception » pour Alain Guéguen après la réunion en préfecture
Publié le 21/10/2024 à 19h19
Alain Guéguen,
maire de Plouguernével et conseiller départemental des Côtes-d’Armor, fait
part de sa déception après le comité de suivi du protocole de sortie de crise
de l’hôpital de Carhaix (Finistère), qui a eu lieu le 16 octobre 2024.
Alain Guéguen, membre du conseil de
surveillance du CHRU Brest-Carhaix. | ARCHIVES OF
Quelques jours après
la réunion du comité de suivi du protocole d’accord de sortie de crise pour
l’hôpital de Carhaix (Finistère), Alain Guéguen a
pris la parole, dans un communiqué. Le maire de Plouguernével, conseiller
départemental des Côtes-d’Armor et membre du conseil de surveillance du CHRU
Brest-Carhaix dit sa « grande déception » : « Les
sujets en lien avec le développement de l’attractivité de l’établissement
avancent, mais celui des « urgences 24 heures sur 24 » est au point mort. »
Il regrette que, lors de cette réunion, « les
chiffres présentés de l’activité étaient en partie incomplets. Seuls ceux du
SAMU 29 pour le canton de Carhaix étaient comptabilisés. Ceux des SAMU 22 et
56 « oubliés ». C’est tout simplement nier la réalité du territoire car les
urgences de Carhaix sont aussi celles d’une partie des Costarmoricains et des
Morbihannais, c’est évident, sauf manifestement pour l’État. »
« Silence assourdissant de l’ARS »
Il pointe « le
silence assourdissant de l’Agence régionale de santé. »
L’élu a demandé « pourquoi des médecins urgentistes du CHU travaillent
à Morlaix, établissement hors CHU, au lieu de venir à Carhaix. […] Réponse
confuse du chef de service argumentée par des « temps partiels » ».
Concernant la réflexion menée sur la venue de Padhue (Praticiens à diplômes
hors Union européenne), il estime que cela « ne résoudra rien dans le
contexte actuel. » Enfin, Alain Guéguen appuie sur « la perte
de chance » des Centre Ouest Bretons : « On nous a répété
qu’il n’y en a pas. C’est une contre-vérité. »
ENTRETIEN. En mer d’Iroise, « les
pêcheurs sont les premiers témoins du changement climatique »
Recueilli par
Sounkoura-Jeanne DEMBÉLÉ.
Publié le
L’association
Baie de Douarnenez environnement organise une conférence-débat sur la pêche,
mercredi 23 octobre 2024, à Douarnenez (Finistère). En amont de la rencontre,
Philippe Le Niliot, directeur délégué adjoint du Parc naturel marin d’Iroise,
explique le lien entre protection des écosystèmes marins et pérennité de
l’activité des pêcheurs.
L’association Baie de Douarnenez
environnement organise une conférence-débat sur la pêche, mercredi 23 octobre
2024, à Douarnenez (photo d’illustration). | ARCHIVE OUEST-FRANCE
« Autorisations, quotas et évolution des
pratiques suffiront-ils à sauvegarder la ressource tout en préservant la
biodiversité et l’équilibre des écosystèmes ? » Cette question sera
au cœur d’une conférence-débat sur la pêche, organisée par l’association
environnementale Baie de Douarnenez environnement, mercredi 23 octobre 2024, à
l’auditorium du Port-musée, à Douarnenez (Finistère).
Il affiche des objectifs de développement durable des
activités dépendantes de la mer, mais aussi de connaissance et de protection.
Car il existe un lien très fort entre la protection des écosystèmes marins et
la pérennité de l’activité de pêche.
L’environnement naturel met à la disposition des
pêcheurs un certain nombre de ressources qu’ils peuvent prélever. Mais ces
ressources sont tributaires de la qualité du milieu. Un écosystème dégradé,
globalement, s’appauvrit.
Le PNMI, les aires marines protégées en général, et
les pêcheurs ont un destin commun : nous sommes sur les mêmes territoires en
essayant de protéger cette biodiversité dont nous dépendons.
Qui pêche en baie de Douarnenez et en mer
d’Iroise ?
Il y a, en mer d’Iroise, un nombre de flottilles très
diversifiées. Peut-être le plus diversifié qu’on puisse trouver sur les côtes
de France. Il y a des goémoniers, pêcheurs de sardines, ligneurs, fileyeurs,
caseyeurs, telliniers… Ce sont des marins, des bateaux dont les stratégies et
les systèmes de gestion sont différents, et qui constituent une mosaïque de
« pays maritimes ».
Philippe Le Niliot, directeur
délégué adjoint du Parc naturel marin d’Iroise (PNMI). | ARCHIVES
Quant à la baie de Douarnenez, c’est une vraie
nourricerie pour de nombreuses espèces. On y exploite surtout des petits
pélagiques, comme les sardines. Il y a d’ailleurs une
redynamisation du port de Douarnenez par la bolinche.
Qu’est-ce qu’on y pêche ?
Les goémoniers représentent la flottille la plus
productive. Ils pêchent environ 40 000 tonnes de macro-algues en mer d’Iroise
chaque année. C’est la plus grosse production française (près de 80 % des
apports). La deuxième plus grosse flottille : les bolincheurs, avec un niveau
de prélèvement sur la sardine qui avoisine, selon les années, entre 6 000 et
8 000 tonnes.
Viennent ensuite les caseyeurs et fileyeurs qui
alternent entre les crustacés et les poissons plats. Leur débarquement est
très important aux
criées du Conquet et de Plouhinec.
Les ligneurs, quant à eux, pèsent moins en termes de débarquement, mais ils
valorisent énormément leurs poissons.
Tout cet ensemble forme un bassin halieutique propice
à l’économie maritime. Notre idée est de conserver ça, conserver tous ces
savoir-faire et toute la culture qu’elle représente.
Observe-t-on des conflits entre les différentes
pratiques ?
Le partage et le système d’accès à la ressource
restent la prérogative des comités des pêches. Nous travaillons peu sur ces
sujets qui ne sont que rarement soumis à des avis du PNMI.
Comment ont évolué les flottilles et la
ressource depuis cinquante ans ?
Le nombre de bateaux a été divisé par deux. Et le
nombre de marins, par trois. Mais l’effort de pêche [mesure de l’activité de
pêche] est probablement resté stable grâce au progrès technique. Celui-ci a
apporté des gains de productivité pour une ressource qui, elle, reste et
restera déterminée par la santé de l’écosystème. Or, le milieu marin est
devenu moins productif.
On observe, notamment, une diminution de la taille
moyenne de certains poissons, comme la sardine. Autrefois, c’était un
phénomène typique de la surexploitation des ressources. Mais aujourd’hui,
s’agissant de la sardine, on pense que cela est lié à ses proies. Le
zooplancton qui l’intéresse reste abondant, mais sa taille a également diminué
et il est moins énergétique.
Il faut chercher l’explication dans le phytoplancton
qui est, lui aussi, différent dans sa composition et son abondance. C’est
potentiellement la conséquence de l’élévation des températures de l’eau. Ce
sont des phénomènes nouveaux sur lesquels nous devons travailler avec les
pêcheurs.
Quels sont les enjeux pour le milieu maritime à
l’heure actuelle ?
Le milieu évolue. Il faut comprendre ce qu’il se
passe pour anticiper et s’adapter. Le changement climatique n’est pas
linéaire. Il passe par des seuils, au-delà desquels tout bascule. Les pêcheurs
sont les premiers témoins de ces évolutions. C’est pourquoi nous avons besoin
d’eux.
Et les choses peuvent s’améliorer quand on fait des
efforts.
Des espèces reviennent. Comme la langouste rouge à Sein et sa chaussée.
On n’en avait pas vu depuis une trentaine d’années. C’est un cas typique de
reconquête, permise par les nombreuses mesures, dont des zones de
non-prélèvements.
« Des espèces reviennent. Comme la langouste
rouge à Sein et sa chaussée. » | ARCHIVES
Mais la prise de conscience doit être collective. On
peut évoquer les bassins-versants, car en l’absence de stratégies sur la
qualité de l’eau ou de maintien des milieux naturels littoraux, leurs
dégradations contribueront à l’épuisement des milieux marins.
Ce mercredi 23 octobre, à 20 h,
conférence-débat sur la pêche à l’auditorium du Port-musée, place de l’Enfer,
organisée par l’association Baie de Douarnenez environnement. Des marins
pêcheurs de l’association Pêche Avenir Cap-Sizun interviendront pour parler de
leur métier. Entrée gratuite.
Le massacre de Thiaroye à l’automne 1944
va être commémoré, à Morlaix
Zoé BOIRON.
Publié le
Pour la
première fois, la ville de Morlaix (Finistère) va commémorer le massacre de
Thiaroye, épisode noir de l’automne 1944 qui a fait de nombreux morts parmi
des tirailleurs sénégalais. 300 étaient restés à Morlaix réclamer leur prime
de guerre. Pour l’occasion, une série d’événements va se tenir jusqu’au 5
novembre 2024, avec des personnalités sénégalaises. Deux expositions sont déjà
visibles à la mairie de Morlaix depuis le 14 octobre.
Bady N’Diaou, tirailleur sénégalais rapatrié
depuis Morlaix | COLLECTION PARTICULIÈRE
Il y a 80 ans, 2 000 tirailleurs africains, en étape
à Morlaix (Finistère), attendaient de rejoindre Dakar, au Sénégal, à bord du
Circassia, un navire britannique. Le départ était prévu le 5 novembre
1944.
300 ont refusé d’embarquer pour réclamer leurs primes de guerre et de
captivité, en vain. Cantonnés à la corderie de la
Madeleine, ils seront transférés à Trévé (Côtes-d’Armor), raconte Anne Cousin,
autrice spécialiste de ce pan d’histoire.
« Depuis octobre 1944, la ville est
indéfectiblement liée à Thiaroye », a souligné le maire de Morlaix,
Jean-Paul Vermot. Il retrouvera son homologue de Thiaroye, Mbaye Séné,
vendredi 1er novembre à 9 h 45, pour une commémoration, la première
à Morlaix, devant la plaque installée sur les murs de l’ancienne corderie,
aujourd’hui bar des Deux rivières, rue de la Madeleine. Anne Cousin prendra la
parole, puis des textes seront lus par des lycéens sénégalais et français.
À 10 h 45, les deux maires prononceront un discours
au square de la Résistance et des textes d’Hosties noires, de Léopold
Sédar Senghor, seront lus. Les deux hymnes résonneront aussi.
Expositions déjà visibles
Deux expositions, La France libérée par son
Empire et Photos des tirailleurs sénégalais, sont visibles salle
Cornic, au premier étage de la mairie depuis lundi 14 octobre. Les deux édiles
s’y rendront pour le jour de conclusion, de 11 h 15 à 12 h 15, toujours ce 1er
novembre. Gilles Manceron, historien de la Ligue des droits de l’Homme,
prendra la parole à cette occasion. De 17 h à 19 h, une table ronde, ouverte à
tous, avec des personnalités françaises et sénégalaises, est organisée dans
l’ancien lycée Kernégues.
Samedi 2 novembre, à 18 h, le
documentariste Mbaye Sow projettera une version
remaniée de son film Morlaix là où tout a commencé, au bar des Deux
Rivières. Suivra un débat. Le lieu étant limité à 45 personnes, il faut
réserver par mail (deuxrivieresmorlaix@orange.fr).
Des représentants de la
ville de Morlaix, de la Ligue des droits de l’Homme, du musée de Morlaix, de
la Salamandre : ces acteurs de la vie de Morlaix ont chapeauté la
programmation de la commémoration Morlaix-Thiaroye de l’automne 1944. |
OUEST-FRANCE
Ciné-débat à la Salamandre
Dimanche 3 novembre, à 20 h 30 au
cinéma La Salamandre, se tiendra un ciné-débat avec la projection du film
Thiaroye 44, de François-Xavier Destors et Marie-Thomas Penette, en
présence de la réalisatrice, de Martin Mourre, historien et acteur, de
Maguette Diop, artiste et actrice, et de Gilles Manceron.
Lundi 4 novembre, une rencontre
pour les scolaires sera organisée au collège du Château pour donner
l’opportunité aux élèves de Morlaix d’échanger sur les liens entre Morlaix et
les tirailleurs sénégalais.
Enfin, pour parachever cette série
d’événement,s un tableau de Marcel Christophe Colomb-Maleane, une fresque de
tirailleurs, est désormais entre les mains du musée de Morlaix et la
bibliothèque Les amours jaunes et la médiathèque Les Ailes du temps exposent
des ouvrages jusqu’au 31 octobre.
La SNSM de Douarnenez aura une nouvelle
vedette en 2026
Publié le
L’annonce a
été faite ce samedi 19 octobre 2024, lors de la cérémonie des récompenses de
la SNSM de Douarnenez (Finistère). Le président de la station, Louis Spinec, a
également profité de l’occasion pour donner des nouvelles de la vedette « Penn
Sardin », indisponible depuis un accident survenu fin juillet.
La « Penn Sardin », actuelle vedette de la
SNSM Douarnenez, est en travaux. En 2026, un nouveau bateau va être attribué à
l’association. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Chaque année, les bénévoles de la Société nationale
de sauvetage en mer (SNSM) de Douarnenez (Finistère) se retrouvent pour
honorer les leurs. En 2024, la cérémonie s’est tenue le samedi 19 octobre.
Cette saison, la station enregistre 63 sorties, dont neuf sauvetages
diligentés sur appel du Cross Corsen, 32 dispersions de cendres, et des
services notamment à l’Ifremer comme du transport de personnel.
La « Penn Sardin » actuellement en travaux
« La saison est surtout marquée par
l’accident survenu
sur la vedette Penn sardin, le 28 juillet
et les dégâts occasionnés sur la vedette,
a rappelé
Louis Spinec, président de la SNSM Douarnenez.La quille, le gouvernail, l’hélice,
l’arbre d’hélice, le tube de jaumière, l’inverseur et le réducteur à bâbord
étaient à changer. Les travaux avancent bien, avec le chantier naval de
Pors-Moro à Pont-l’Abbé d’Arnaud Pennarun. L’élévateur à bateaux de
Treffiagat-Léchiagat est réservé le 29 octobre, pour une remise à l’eau et des
essais. Une opérationnalité, à la station est programmée pour la
mi-novembre. »
« Un navire de sauvetage hauturier de
première classe »
En attendant, la station est équipée d’un semi-rigide
de 6,50 m. « Une nouvelle vedette va nous être attribuée, au premier
semestre 2026, un navire de sauvetage hauturier de première classe »,
a poursuivi le président.
Chaque année, les bénévoles de la Société nationale
de sauvetage en mer (SNSM) de Douarnenez (Finistère) se retrouvent pour
honorer les leurs. En 2024, la cérémonie s’est tenue le samedi 19 octobre.
Cette saison, la station enregistre 63 sorties, dont neuf sauvetages
diligentés sur appel du Cross Corsen, 32 dispersions de cendres, et des
services notamment à l’Ifremer comme du transport de personnel.
La « Penn Sardin » actuellement en travaux
« La saison est surtout marquée par
l’accident survenu
sur la vedette Penn sardin, le 28 juillet
et les dégâts occasionnés sur la vedette,
a rappelé
Louis Spinec, président de la SNSM Douarnenez.La quille, le gouvernail, l’hélice, l’arbre d’hélice, le tube de
jaumière, l’inverseur et le réducteur à bâbord étaient à changer. Les
travaux avancent bien, avec le chantier naval de Pors-Moro à Pont-l’Abbé
d’Arnaud Pennarun. L’élévateur à bateaux de Treffiagat-Léchiagat est réservé
le 29 octobre, pour une remise à l’eau et des essais. Une opérationnalité, à
la station est programmée pour la mi-novembre. »
« Un navire de sauvetage hauturier de
première classe »
En attendant, la station est équipée d’un semi-rigide
de 6,50 m. « Une nouvelle vedette va nous être attribuée, au premier
semestre 2026, un navire de sauvetage hauturier de première classe »,
a poursuivi le président.
À l’issue de ces remerciements, Louis Spinec a lancé
un appel à bénévoles. La SNSM recherche surtout des mécaniciens.
INFO OUEST-FRANCE. Panne du mythique
phare du Créac’h situé sur l’île d’Ouessant
Modifié le
Publié le
Le phare du
Créac’h, véritable éclaireur des bateaux qui croisent au large d’Ouessant est
dans le noir, ce dimanche 20 octobre 2024. À 22 h, la situation n’était pas
rétablie.
Le phare du Créac'h sur l’île d’Ouessant est
en panne. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le phare du Créac’h est un
phare mythique. Il a été mis en service il y a bientôt 161 ans. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
« On n’a jamais connu cela »
De nombreux Ouessantins sont allés
voir de plus près le phare éteint : « On n’a jamais connu cela du temps des
gardiens », pouvait-on entendre dans la pénombre.
Cette nuit du dimanche
20 octobre 2024, le phare du Créac’h est en panne. | OUEST-FRANCE
La nouvelle de cette panne du phare
du Créac’h est arrivée aux Phares et Balises par l’intermédiaire du CROSS et
du sémaphore du Stiff.
À Sibiril, le capitaine Jérôme Avazeri
prend le commandement de la communauté de brigades
Publié le
Le capitaine
Jérôme Avazeri a pris le commandement de la communauté de brigades de
Saint-Pol-de-Léon, vendredi 18 octobre 2024, au château de Kérouzéré, à
Sibiril (Finistère).
Le capitaine Jérôme Avazeri a pris le
commandement de la communauté de brigades de Saint-Pol-de-Léon (Finistère). |
OUEST-FRANCE
Vendredi 18 octobre 2024,
le capitaine Jérôme Avazeri a officiellement pris la
tête de la compagnie de brigades (COB) de Saint-Pol-de-Léon (Finistère) dans
la cour du château de Kérouzéré à Sibiril, magnifique écrin pour cette
cérémonie de prise de commandement.
Après diverses affectations dans différentes régions
de l’Hexagone, le capitaine Jérôme Avazeri a quitté le Sud-Finistère pour
rejoindre Saint-Pol-de-Léon, fin août, après vingt-huit ans de
carrière. Chargé de la communauté de brigades (Taulé, Plouëscat, Plouzévédé,
Saint-Pol-de-Léon), il prend la suite de la capitaine Marie Beroule, partie
dans les services à Nanterre (Hauts-de-Seine) après trois années de terrain.
« La proximité fait la force d’une communauté
de brigades »
Le capitaine Jérôme Avazeri est arrivé à la tête de
la compagnie de brigades de Saint-Pol-de-Léon, le 1er septembre
2024, et installé officiellement lors de la cérémonie de prise de
commandement, sous l’autorité de la cheffe d’escadron Marion d’Hérouville,
commandante de la compagnie de gendarmerie de Plourin-lès-Morlaix.
« La proximité fait la force d’une communauté
de brigades, a-t-il indiqué. J’arrive dans une communauté de
brigades de 40 militaires, bien tenue, jeune et très active. Je suis convaincu
de l’importance de nos rôles et place dans la société. »
Jérôme Avazeri sera secondé dans sa tâche par le
major Cédric Levoin, adjoint de la COB et qui assurait la mission d’intérim
depuis le départ, en août, de la capitaine Marie Béroule. Il lui revenait donc
de procéder à cette passation, en présence des gendarmes, d’élus, des forces
de sécurité locales et de la famille du promu.
Une lettre de félicitation
Les autorités ont procédé à la remise des lettres de
félicitation à deux personnes : l’adjudant Jérôme Dufils, qui a permis
l’arrestation de trafiquants de drogue et à la saisie de produits stupéfiants,
et le jeune citoyen David Bournissout-Cottel, absent ce jour mais représenté
par sa mère, qui a fait acte de bravoure en évitant une noyade à Roscoff.
Remises lettres de félicitation | .
OUEST-FRANCE
Puis après les discours officiels, le capitaine
Jérôme Avazeri a reçu une citation pour avoir secouru, dans la nuit du 1er au
2 novembre 2023, un homme qui voulait attenter à sa vie. Après l’avoir déposé
entre les mains des pompiers venus l’assister, le militaire est ensuite parti
aider des sinistrés de la tempête Ciaran, dans un camping dont les
mobile-homes étaient mis à mal par les rafales de vent.
Finistère Habitat : 301 logements
programmés en 2025
Recueilli par Marion GONIDEC.
Publié le
Le 18 octobre
2024, le conseil d’administration de Finistère Habitat a voté la construction
de 301 logements en 2025. Le bailleur social cherche de nouveaux financements.
Finistère Habitat prévoit de construire
301 logements en 2025. | ARCHIVES MATHIEU PATTIER / OUEST FRANCE
Trois questions à Didier Guillon, président de
Finistère Habitat, au sujet des projets de construction pour les années à
venir, dans le Finistère.
Finistère Habitat, bailleur social du
Département, construira-t-il en 2025 ?
Malgré le contexte financier extrêmement compliqué du conseil départemental,
l’objectif est de poursuivre la construction avec 377 logements en 2024, 301
en 2025. Ce 18 octobre 2024, un abondement de 4 millions d’euros du
Département a été voté par le conseil d’administration, vers Finistère
Habitat. Alors que, les années précédentes, c’étaient 10 millions. Pour
compléter, on se tourne, notamment, vers des titres participatifs d’Action
Logement. L’intérêt du titre participatif, c’est que c’est un prêt qui doit
être remboursé sur du long terme, considéré comptablement comme des fonds
propres.
Didier Guillon est le
président du bailleur social Finistère Habitat. Il revient sur « l’effort de
construction en contexte tendu », acté ce 18 octobre 2024 par le Conseil
d’Administration. | ARCHIVES
Et dans les années à venir ?
Ce sera sans doute toujours
extrêmement compliqué, l’an prochain. Ceci étant, la programmation pour un
bailleur social comme nous, c’est une production sur plusieurs années. Nous
avons actuellement 1 000 logements en construction, entre les projets pour
lesquels on a donné le feu vert, où l’architecte a lancé l’appel d’offres et
ceux qui sont sur le point d’être livrés. Des logements répartis sur
l’ensemble du département, comme
à Goulien, à Cléden-Cap-Sizun, sur la côte nord du cap Sizun,
avec quatre logements. Nous endossons une mission d’aménageurs du
territoire. Nous réhabilitons, également, dans le cadre de la lutte contre
l’étalement urbain, même si cela coûte assez cher, davantage en général que de
construire un bâtiment neuf sur un terrain nu.
Et pourtant, il n’y a pas assez de logements
sociaux pour tout le monde ?
Il y a une crise du logement sans précédent, dans le
Finistère, qui est un département attractif, comme dans le pays. C’est de plus
en plus compliqué, il y a une énorme demande. Nous peinons à répondre. Sans
compter
l’effet de décohabitation. Il y a trente ans, nous
étions trois par logement, aujourd’hui nous sommes deux. Mécaniquement, pour
le même nombre d’habitants, il faudrait 50 % de logements en plus.
6 000 € pour l’étudiant finistérien
contre 10 000 € pour le Parisien ? Brest soutient son université
Laurence GUILMO.
Publié le
Vendredi
18 octobre, comme de nombreuses autres communes du Finistère, Brest Métropole
a adopté à l’unanimité un vœu de soutien en faveur de l’UBO, en déficit. Les
étudiants finistériens seraient sous-dotés par rapport à d’autres universités
françaises bien mieux subventionnées par l’État.
Ces dernières années, l’UBO a dû « absorber
une hausse des effectifs étudiants à moyens constants, avec un budget moyen
annuel de 6 000 € par étudiant quand d’autres universités affichent des
dotations largement supérieures ». | ARCHIVES KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
« Cette inégalité de traitement n’est pas
acceptable ! » tonne François Cuillandre, président de Brest
Métropole, lors du conseil de la communauté de communes, ce vendredi
18 octobre, à Brest (Finistère).
Brest métropole est deuxième pôle universitaire le
plus important de Bretagne, avec plus de 30 000 étudiants, dont environ
18 000 à l’Université
de Bretagne occidentale (UBO) présente notamment à
Brest, Quimper et Morlaix.
Or, l’UBO rencontre d’importantes difficultés
financières qui « limitent sa capacité à remplir ses missions de
service public ». Son déficit est estimé à 4 millions d’euros en
cette fin d’année 2024.
Or, ces dernières années, elle a dû absorber une
hausse des effectifs étudiants à moyens constants, avec un budget moyen annuel
de 6 000 € par étudiant quand d’autres universités affichent des dotations
largement supérieures, jusqu’à 10 000 € pour des universités parisiennes.
« Nous soulignons cette inégalité de traitement qui met à mal notre
université, l’avenir de notre jeunesse et notre développement territorial. »
Face à cette situation, et à
la demande du président de l’UBO, Pascal Olivard, le
conseil de métropole souhaite « alerter le gouvernement sur la
nécessité de rétablir une équité de financement entre les universités et
garantir de façon pérenne les moyens accordés à l’UBO ».
Ce vœu sur le financement de l’université a été
adopté à l’unanimité par les élus de Brest Métropole. Un tel vœu a aussi été
voté à l’unanimité par l’association des maires du Finistère récemment. Toutes
les communes du Finistère sont appelées à se prononcer sur cet épineux sujet.
Le
gouvernement a dévoilé, ce vendredi 18 octobre 2024, la cartographie des zones
identifiées comme propices à l’’implantation de parcs éoliens en mer. En
Bretagne, l’une de ces zones se situe au large de la baie de Morlaix. Les
pêcheurs font déjà connaître leur « opposition ferme ».
Des rotors destinés à des éoliennes en mer
stockés sur le port de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). | OUEST-FRANCE
Le gouvernement a dévoilé, ce vendredi 18 octobre
2024 à Fécamp (Seine-Maritime), la cartographie des zones identifiées comme
propices à l’’implantation de parcs éoliens en mer à l’horizon 2035 et 2050.
Elle a été établie à l’issue d’un débat public qui s’est déroulé entre
novembre 2023 et avril 2024.
En Bretagne, une zone est retenue au large des
Côtes-d’Armor et du Finistère pour accueillir « un projet d’éoliennes
flottantes de 2 gigawatts (GW) qui pourra être mis à jour en fonction des
résultats de la concertation, sans être inférieur à 1,2 GW », indique
un texte paru ce vendredi 18 octobre au Journal officiel.
Située au large de la baie de Morlaix, cette zone se
situe à cheval sur la limite extérieure de la mer territoriale, ou bande des
douze milles. La concertation doit se poursuivre afin de réduire son périmètre
à 350 km² d’ici à fin 2024.
Un appel d’offres début 2025
Baptisée Bretagne Nord-Ouest (BNO), c’est l’une des
quatre zones qui feront l’objet du dixième appel d’offres pour l’éolien en mer
en France. Cet appel d’offres devrait être lancé début 2025 pour une
attribution à l’automne 2026, selon des indications données par les cabinets
du ministre délégué de la Mer, Fabrice Loher, et de la ministre déléguée à
l’énergie, Olga Givernet.
Située au large de la baie de Morlaix, cette zone se
situe à cheval sur la limite extérieure de la mer territoriale, ou bande des
douze milles. La concertation doit se poursuivre afin de réduire son périmètre
à 350 km² d’ici à fin 2024.
Un appel d’offres début 2025
Baptisée Bretagne Nord-Ouest (BNO), c’est l’une des
quatre zones qui feront l’objet du dixième appel d’offres pour l’éolien en mer
en France. Cet appel d’offres devrait être lancé début 2025 pour une
attribution à l’automne 2026, selon des indications données par les cabinets
du ministre délégué de la Mer, Fabrice Loher, et de la ministre déléguée à
l’énergie, Olga Givernet.
L’une, de 12 300 kilomètres carrés, baptisée Bretagne
Grand Large (BGL), est définie comme prioritaire à l’horizon 2050. L’autre
zone, de 2 200 kilomètres carrés, est baptisée Centre Atlantique Grand Large (CAGL). Elle
pourrait voir le développement de l’éolien en mer « dès que les
conditions technologiques le permettront (à horizon 2040). »
Deux parcs éoliens sont déjà en exploitation au large
de la Bretagne, à Saint-Nazaire et Saint-Brieuc. Il s’agit d’éoliennes posées
sur le fond de la mer. Un autre projet de parc, celui-ci d’éoliennes
flottantes, est acté au large de Groix et Belle-Île.
Un projet déjà contesté par les pêcheurs
Cette cartographie était très attendue. Dès hier, le
Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) a fait
connaître son « opposition ferme » au zonage proposé en
Bretagne nord, « en particulier au large de la baie de Morlaix »,
et ce, « au regard des enjeux stratégiques pour les
flottilles bretonnes ».
Malgré tout, le Comité régional des pêches maritimes
« prend acte de la décision de l’État de la nécessité de poursuivre le
processus de concertation, y compris au-delà des secteurs présentés
aujourd’hui ». Par ailleurs, les comités des pêches bretons
réaffirment leur détermination à être associés aux travaux dans le secteur des
Roches Douvres, administrativement situé sur la façade Manche est – mer du
Nord.
Loïg Chesnais-Girard, président de la Région
Bretagne, se réjouit pour sa part que « la priorité soit donnée à
l’éolien flottant dont le premier parc commercialisé d’Europe est déjà prévu
en Bretagne Sud ». Pour ce qui concerne la Bretagne, sa priorité est
de « conserver notre activité de pêche, tout en préservant notre
environnement. Ce travail nécessite que les parcs soient installés plus loin
de nos côtes. »
Depuis
mars 2024 à Quimper (Finistère), les locations courte durée sont encadrées
par une réglementation. En cet automne 2024, la Ville la durcit face à la
tension sur le marché du logement, notamment en centre-ville. Explications.
La Ville de Quimper durcit sa réglementation
d’encadrement des meublés de tourisme. 706 biens sont déclarés comme tels dans
la ville préfecture du Finistère en octobre 2024. (Photo d’illustration) |
KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
Six mois après l’entrée en vigueur de cette règle de
déclaration de changement d’usage d’une habitation, la collectivité a dressé
un premier bilan. « 94 déclarations de changement d’usage ont été
recensées », note Françoise Dorval, adjointe à la transition
écologique. Les faits saillants ? Parmi ces logements, plus de soixante sont
situés dans le centre-ville. Il apparaît également que parmi 57 demandeurs,
douze sont multipropriétaires.
Qu’est-ce qui va changer ?
La collectivité décide de limiter à deux le nombre de
biens mis en location de courte durée par propriétaire. Sur ces deux biens, un
seul devra être situé dans le centre-ville. Elle s’est inspirée de la
réglementation en vigueur à Vannes et à Arradon, au cœur du golfe du Morbihan.
Une décision prise pour faire « face à la tension sur le marché du
logement et à la pénurie de petits logements ». « On attend aussi la loi sur
la fiscalité locative », ajoute Bernard Jasserand, élu au quartier de
Kerfeunteun.
Un dossier sur lequel travaille la députée Renaissance de la circonscription
Annaïg Le Meur, par ailleurs conseillère municipale.
Quand va avoir lieu le changement ?
Un délai de six mois, à partir du vote du conseil
municipal de ce jeudi 17 octobre, est accordé aux propriétaires afin que ces
derniers prennent connaissance de l’évolution de la réglementation.
« Il n’y a pas d’effet rétroactif », précise Françoise Dorval. À
noter que les déclarations de changement d’usage d’un bien sont valables trois
ans. Passé ce délai, le propriétaire doit effectuer une nouvelle déclaration.
Nommé
parlementaire en mission en janvier 2024, pour travailler sur l’amélioration
de la prise en compte des savoirs et expériences des personnes en situation de
pauvreté et de précarité pour transformer les services publics, le sénateur du
Finistère Jean-Luc Fichet n’aura finalement rien produit. Voici pourquoi.
Jean-Luc Fichet, sénateur du Finistère, fait
le point sur les dossiers de la rentrée. | OUEST-FRANCE
Sur le papier, l’idée était intéressante. Dans les
faits, il faudra revoir la copie. En janvier 2024, Jean-Luc Fichet était nommé
en mission parlementaire, pour travailler avec la députée Christine Le Nabour
sur « l’amélioration de la prise en compte des
savoirs et expériences des personnes en situation de pauvreté et de précarité
pour transformer les services publics » durant 6 mois.
« Il fallait prendre un nouveau décret »
« Le décret pour me nommer a été fait le
2 janvier 2024. Le 6 janvier, le Gouvernement tombe », retrace le
sénateur. Cela perturbe le début de la mission, le calendrier est bousculé. De
nouveaux ministres prennent leurs fonctions. Le lancement d’une mission
parlementaire est codifié, et sa durée également. Le sénateur poursuit :
« Il fallait prendre un nouveau décret pour que la mission commence
plus tard et dure bien six mois ».
Le décret n’a pas été mis et la mission n’a donc pas
été menée. « On n’a jamais pu la mettre en route. Mais en juin, j’ai
quand même reçu une lettre pour me féliciter du travail fourni, signé
de Gabriel Attal », l’ancien Premier ministre. Pour le sénateur,
« je suis frustré, car l’objet de la mission est un vrai sujet. […] Il
y a des services publics qui fonctionnent, mais on est loin du compte.
J’attends que ça s’installe et que nous passion la phase budgétaire, pour
reposer la question sur cette mission », conclut-il.
Pollution de la Penzé : l’éleveur de
porcs finalement condamné à 150 000 € d’amende, en appel
Adélaïde HASLE TIENGOU
Publié le
La cour
d’appel de Rennes examinait le recours d’un éleveur de porcs de Taulé
(Finistère) qui avait été condamné pour avoir pollué la Penzé avec du lisier,
en avril 2021. Le 10 octobre 2024, il a été condamné à 150 000 € d’amende,
dont 75 000 avec sursis.
Les saumons et truites retrouvés morts après
la pollution au lisier survenue à Taulé, en vendredi 2 avril 2021. | ARCHIVES
ASSOCIATION DE PÊCHEURS
Un éleveur de porcs de Taulé (Finistère) a été
condamné à 150 000 € d’amende par la cour d’appel de Rennes, le 17 octobre
2024. Une peine plus légère qu’en première instance puisque le tribunal
correctionnel de Brest l’avait condamné à une amende de 200 000 €.
La cour d’appel de Rennes a donc réexaminé l’affaire.
Si la culpabilité n’a pas été remise en cause, le montant des amendes et les
dommages et intérêts alloués aux parties civiles ont été longuement discutés.
Dans une décision du 17 octobre 2024, la cour d’appel de Rennes a confirmé la
condamnation de l’éleveur. La peine d’amende a été allégée, passant de
200 000 à 150 000 €, dont 75 000 € avec sursis. L’agriculteur ne pourra pas
non plus toucher d’aides publiques pendant un an.
À l’hôpital de Lannion, l’IVG
chirurgicale est désormais accessible plus facilement
Alexis VIGNAIS.
Publié le
Depuis le
début du mois de septembre, deux sages-femmes peuvent pratiquer des
interruptions volontaires de grossesse chirurgicales. Une possibilité qui
permet « d’offrir le libre choix » aux patientes, dont certaines ne souhaitent
pas effectuer une IVG médicamenteuse.
Vanessa Corfec, secrétaire au sein du centre
IVG de l’hôpital de Lannion (à gauche), Camille Piriou sage-femme (au milieu)
et Bibiane Mahieux (à droite). | OUEST-FRANCE
Un changement majeur. Depuis le début du mois de
septembre, deux sages-femmes, Camille Piriou et Bibiane Mathieux, peuvent
désormais pratiquer des interruptions volontaires de grossesses chirurgicales
au sein du centre hospitalier de Lannion (Côtes-d’Armor). « Jusqu’à
présent, elle n’avait pas le choix de la technique. Si c’était un petit terme
(avant neuf semaines de grossesse, N.D.L.R.), on faisait une
IVG médicamenteuse, précise Camille Piriou. On voulait offrir
le libre choix. »
Une technique qui pouvait rebuter certaines patientes.« On en a déjà eu qui avait eu un très mauvais souvenir des IVG
médicamenteuses. » Les saignements peuvent, par exemple, intervenir
jusqu’à trois semaines après la prise du traitement contre une semaine avec
une IVG chirurgicale. Il est aussi possible d’apercevoir l’embryon en optant
pour la solution médicamenteuse. « Si elle n’en voulait clairement
pas, on l’orientait ailleurs », confirme Bibiane Mathieux.
Des IVG chirurgicales étaient toutefois pratiquées,
mais par le gynécologue obstétricien et uniquement quand la patiente était
entre 9 et 12 semaines de grossesse. Avec cette évolution, le nombre d’IVG
chirurgicale a d’ores et déjà augmenté : « De janvier à juin, on en
fait seulement six. Là, on est à une par semaine », souligne Camille
Piriou, qui explique cette évolution par l’augmentation des patientes
privilégiant l’IVG chirurgicale.
200 IVG par an au centre hospitalier
Les IVG médicamenteuses restent toutefois largement
utilisées. Sur les 200 IVG pratiquées au sein du centre hospitalier de
Lannion, 88 % sont médicamenteuses contre 12 % chirurgicales. Des évolutions
sont aussi à prévoir : le duo de sages-femmes souhaite, prochainement,
proposer des IVG chirurgicales utilisant l’anesthésie locale
et allant jusqu’au délai légal de 14 semaines.
À noter également l’ouverture, depuis lundi
23 septembre, d’un secrétariat avec une ligne directe proposée aux femmes en
demandes d’IVG. « Avant, il y avait quatre secrétaires, donc les
patientes devaient potentiellement réexpliquer les choses à une nouvelle
interlocutrice », souligne Vanessa Corfec, secrétaire, qui se charge
aussi de programmer l’entretien médical préalable à l’opération et
d’accueillir les patientes. Et si le téléphone ne décroche pas, il est
possible de laisser un message : « Il n’y a que moi qui les écoute. »
Informations : tél du secrétariat.
02 96 05 72 29, ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 17 h.
Les 15 et
16 octobre 2024, une grosse machine s’est déplacée sur quelques centaines de
mètres dans le centre-ville de Morlaix (Finistère), afin de réaliser des
sondages dans la rivière. Pourquoi ? On vous explique !
Les 15 et 16 octobre 2024, le Cerema a
réalisé des carottages dans les galeries souterraines du Jarlot, à Morlaix
(Finistère). | OUEST-FRANCE
Sous le ciel gris, ce mercredi 16 octobre 2024 au
matin, leur grosse machine ne passait pas inaperçue.
À Morlaix (Finistère), rue d’Aiguillon, le Cerema
(Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité
et l’aménagement) a réalisé des sondages à la demande de la régie
communautaire de l’eau An Dour, pour connaître la nature du sol
sous le Jarlot, l’une des deux rivières s’écoulant sous les pieds des
habitants de la cité du Viaduc. Mais pourquoi ? À
quoi ça sert ? Comment ça se passe ? On vous explique.
Pourquoi des sondages en centre-ville ?
L’objectif est simple : savoir ce qu’il y a sous nos
pieds. Enfin, plus concrètement, savoir sur quoi repose le Jarlot.
« Jusqu’à présent, il n’y avait pas cette connaissance du terrain »,
explique Jérôme Rebours, géotechnicien pour le Cerema. Une fois dans l’eau, la
carotte de la machine utilisée pour le sondage rencontre du béton, avant
d’atteindre le
sol naturel de la rivière.
Avec la carotte de la machine, les
géotechniciens du Cerema ont pu savoir de quoi était composé le sol de la
rivière, sous son fond artificiel. | OUEST-FRANCE
Que trouve-t-on, en dessus ?
Sous l’eau, tout d’abord, un
« fond artificiel », décrit Sébastien le Goff, d’An Dour, la régie de
l’eau. Il s’agirait de moellon granitique. « Ce sont des choses anciennes,
avec des rajouts au fil du temps, c’est une vraie découverte »,
poursuit-il.
Voici la carotte remontée
par les géotechniciens du Cerema, sous le Jarlot, dans la rue d’Aiguillon, à
Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
En dessous seulement, le fond
naturel de la rivière arrive, avec « du schiste », estiment les
professionnels. Ils ont creusé sur environ 1,5 mètre sous l’eau, avec leur
carotte, pour remonter ces éléments. Au total, le Cerema a fait six
prélèvements, entre la rue de l’Auditoire et jusqu’à l’arrière de la mairie,
environ. Ces derniers seront ensuite analysés avec plus de précisions au sein
du Cerema.
À quoi ça va servir ?
Déjà, à avoir une meilleure
connaissance du terrain. « C’est très important, pour anticiper les
aménagements futurs », pointe Sébastien Le Goff. Dans ce cas, les
connaissances acquises grâce aux sondages devraient servir à mener « une
réflexion sur la continuité écologique du Jarlot », poursuit-il.
Pour faciliter le passage des poissons migrateurs, il
faut des conditions d’eau particulières, afin qu’ils puissent emprunter les
galeries pour arriver jusqu’au port. Actuellement, « des anguilles
passent », mais pour d’autres poissons, c’est plus compliqué, selon
la hauteur de l’eau, sa vitesse d’écoulement. En sachant sur quoi repose la
rivière, différents scénarios peuvent être envisagés. À cette heure, aucune
hypothèse ne se dégage plus qu’une autre. Avec les prélèvements, le Cerema va
rédiger un rapport qui sera remis en fin d’année 2024 à An Dour et qui servira
ensuite de base de travail.
Le maire
régionaliste de Carhaix (Finistère) parle d’un « nouveau constat d’échec »
après le comité de suivi du protocole d’accord de sortie de crise pour
l’hôpital de Carhaix (Finistère), organisé à la préfecture de Quimper, ce
mercredi 16 octobre 2024. Cette réunion a aussi été l’occasion de présenter
des avancées concrètes depuis le début de l’année dans d’autres services.
La réouverture physique des urgences n’a pas
été annoncée ce 16 octobre. | ARCHIVES BÉATRICE LE GRAND, OUEST-FRANCE
Christian Troadec : « Ils essaient de gagner du
temps »
Les signataires du protocole – dont le préfet,
l’Agence régionale de santé et la direction du CHRU Brest-Carhaix – étaient
autour de la table pour faire le point sur les avancées du travail dans les
engagements pris en octobre 2024. Des annonces étaient attendues en faveur
d’un retour au fonctionnement normal du service des urgences, régulé depuis
l’été 2023.
Des espoirs déçus. Christian Troadec, maire de
Carhaix (Finistère) regrette « un nouveau constat d’échec » :
« Toujours les mêmes arguments de l’État et du CHU qu’il n’y a pas
assez de médecins urgentistes à Brest et qu’il n’est pas possible d’en
déployer sur Carhaix. Ils nous disent qu’ils ont eu quatre candidatures mais
qu’ils n’ont pas pu les retenir. Ils disent aussi être sur la voie des Padhue
(Praticiens à diplômés hors Union européenne) dont la France pourrait en
obtenir un plus grand nombre, que la Bretagne bénéficierait de douze médecins
urgentistes et que le CHU de Brest en bénéficierait de trois. Et ça, ce n’est
pas avant février 2025. Et on ne connaît pas la ventilation et la capacité car
il faut un médecin urgentiste référent. Ils essaient de gagner du temps et ils
ne règlent rien de la question de Carhaix. On va rendre compte de tout cela
devant la population. Cette pression mise par la population n’a pas encore
porté ses fruits. Vous connaissez la détermination des habitants. Rien
n’arrêtera ce combat. »
Il indique qu’il n’a pas été question des gardes à
vue et précise que « le conseil de surveillance du CHU ne pourra pas
se réunir demain matin puisque le quorum n’est pas atteint. Il y a une vraie
défiance à l’égard de la direction du CHU. » Les réunions du comité
de suivi doivent maintenant se tenir tous les trimestres.
«
L’État manque d’autorité »
Interrogée à la sortie de la préfecture, Mélanie
Thomin, députée socialiste du Finistère, a aussi réagi : « J’ai le
regret de vous annoncer qu’aucune piste concrète n’a été actée pour l’hôpital
de Carhaix. Je crois qu’aujourd’hui l’État manque d’autorité et de proposition
concrète pour accompagner dans la dignité les habitants du territoires et les
élus. Je suis persuadée qu’on peut trouver des marges de manœuvre pour
ventiler d’avantage de présence humaine aux urgences de Carhaix. De Brest mais
pourquoi pas aussi d’autres établissements, dans le privé, ou en travaillant
sur la structuration d’une fédération inter-hospitalière des médecins
urgentistes. Je regrette que l’État n’ait pas proposé en amont de cette
réunion la recherche de solutions plus concrètes. Je regrette le manque
sincère d’engagement de la directrice générale de l’Agence régionale de santé
qui n’a pas du tout été force de proposition. »
Un rassemblement ce mercredi soir
La direction de l’hôpital et les représentants de
l’État ne sont pas venus s’exprimer à la fin de cette réunion. La préfecture
du Finistère a indiqué, dans un communiqué publié en fin de journée, que
« cette réunion a permis au CHU de Brest-Carhaix de présenter
l’ensemble des avancées concrètes depuis le début de l’année 2024, au profit
de l’offre de soins ». Et de citer pêle-mêle l’« ouverture de
l’IRM 5 jours/7 au lieu de 2 jours/7 depuis le 29 juillet 2024, l’
installation au sein de l’hôpital de Carhaix d’une équipe mobile de soins
palliatif le 1er octobre 2024 et la perspective d’ouverture d’une
unité de 10 lits de soins palliatifs début 2025, la réinstallation depuis le
30 septembre 2024 dans de nouveaux locaux de l’unité de médecine à orientation
cardiologique avec recrutement de 2 nouveaux praticiens permettant le
développement des consultations et la reprise de l’astreinte, la réouverture
depuis le 14 octobre 2024 des lits de soins médicaux de réadaptation (SMR) et
d’unité de soin de longue durée (USLD) grâce au recrutement des personnels
nécessaires. »
Rénovation du service des urgences « en 2026 »
La préfecture a fait mention également « des
travaux de modernisation du site de l’hôpital, débutant fin 2025/début 2026 et
aboutissant en 2026 à l’extension de l’offre d’odontologie (augmentation de 2
à 5 du nombre de fauteuils dentaires), à la rénovation du plateau technique
interventionnel (chirurgie ambulatoire, endoscopie) et de l’unité de soins
continue. Il est également prévu ensuite, à compter de 2026, la rénovation du
service des urgences. »
Concernant les urgences, « les participants
ont exprimé le regret de ne pas avoir vu se concrétiser les recrutements
espérés permettant la sortie progressive de la régulation, qui est un des
objectifs du protocole signé en octobre 2023 ». Et de conclure :
« Le prochain comité qui se réunira début 2025 permettra un suivi
actualisé des mesures et de l’avancement des projets de développement du site
Depuis cet
été, la SNSM de Ploumanac’h à Perros-Guirec (Côtes-d’Armor) a réduit ses
sorties aux seuls sauvetages de vies humaines. La faute à des aléas techniques
qui persistent. Mais un retour à la normale est espéré la semaine prochaine.
L’équipe de la SNSM attend avec impatience
de retrouver toute sa capacité opérationnelle depuis la cale de Pors Kamor. |
OUEST-FRANCE
Si les nuages tendent à se dissiper, l’horizon ne
s’est pas encore complètement dégagé pour les sauveteurs de la station SNSM de
Ploumanac’h, à Perros-Guirec (Côtes-d’Armor).
Au cœur de l’été, ils avaient envoyé un signal de détresse
en annonçant restreindre leurs sorties en mer aux seuls
sauvetages de vies humaines. La faute à « d’importants aléas
techniques » les empêchant de sortir leur canot dans de bonnes
conditions. Et ce, malgré les travaux engagés par la commune.
Et depuis ? Les différents acteurs dans ce dossier se
sont retrouvés autour de la table, le 20 septembre 2024. « Une analyse
complète des problèmes rencontrés a été effectuée. Et des travaux
complémentaires à la charge de l’entreprise seront réalisés », a fait
savoir la Ville de Perros-Guirec dans un communiqué de presse, quelques jours
plus tard. Indiquant se « réjouir des décisions et des avancées
trouvées » et annonçant un retour à la normale pour le 11 octobre.
Une issue la semaine prochaine ?
Interrogée, la SNSM espère une issue la semaine
prochaine : « Il y a eu un peu de retard mais les entreprises ont pris
des engagements qu’elles doivent tenir », résume
Benoît Duchenet, le président de la SNSM de
Ploumanac’h. Une expertise technique complémentaire et des réglages devraient
permettre de remédier à la situation, vécue comme « frustrante »
par l’équipe de sauveteurs. Laquelle a été appelée à
porter secours à un skipper en difficulté, dans des
conditions exigeantes, le 5 octobre.
« On espère relever les restrictions et
retrouver le plus vite possible une pleine disponibilité opérationnelle. Mais
ça avance dans le bon sens », conclut Benoît Duchenet,
« relativement confiant ».
En Finistère, 45 % des femmes ne font pas
le dépistage organisé du cancer du sein malgré la gratuité
Zoé BOIRON.
Publié le
Tous les deux
ans, les femmes âgées de 50 à 74 ans, sans symptômes ni facteurs de risque
personnels ou familiaux connus, sont invitées à réaliser une mammographie
gratuite, sans avance de frais. En Finistère, 55 % des femmes y répondent. On
peut (toujours) mieux faire.
Isabelle Surmont, responsable pôle
prévention de la Ligue contre le cancer du Finistère ; Emmanuelle Nicolas,
kinésithérapeute spécialisée en oncologie et membre de Seins sans pépins ;
Chantal Gourvil, bénévole de Ligue à Morlaix ; et le Dr Juliette Guibert,
gynécologue. | OUEST-FRANCE
À Morlaix (Finistère), la Clinique de la baie et la
Ligue contre le cancer le rappellent : Octobre rose est un mois de
sensibilisation, mais le dépistage du cancer du sein, c’est toute l’année.
Voici trois informations ou conseils sur le cancer du sein.
Le dépistage organisé, c’est gratuit
En Bretagne, il y a environ 2 500 nouveaux cas
détectés par an. Tous les deux ans, les femmes âgées de 50 à 74 ans, sans
symptômes ni facteurs de risque personnels ou familiaux connus, sont invitées
à réaliser une mammographie gratuite, sans avance de frais. En Finistère, 55 %
des femmes y répondent. Cela signifie que sur vingt femmes, neuf ne donnent
pas suite.
Comment réaliser une autopalpation
Un
groupe de travail, appelé Seins sans pépins et
composé d’une dizaine de professionnels du pôle de santé des rives du Jarlot à
Plougonven (Finistère), près de Morlaix, travaille à faire de la pédagogie
afin de sensibiliser à l’autopalpation pour détecter un changement ou une
grosseur.
Seins sans pépins s’appuie aussi sur un petit film
décalé de deux minutes qui met en scène un vrai/faux sur la maladie et des
conseils pour faire une palpation.
«
Passer une mammographie n’évitera pas le cancer,
mais permettra de le détecter de façon précoce et d’éviter des traitements
lourds comme la chimiothérapie. La chirurgie et les rayons X seront toujours
nécessaires en revanche », explique le Dr Juliette
Guibert, gynécologue libérale à la Clinique de la baie.
Il vaut mieux lever les doutes régulièrement. Pour
cela une seule solution : le dépistage.
Dans un
courrier adressé au Premier ministre, le député de la 6e circonscription
d’Ille-et-Vilaine appelle à prendre des « mesures symbolique » au sommet de
l’État.
Thierry Benoît à Lécousse, après l’annonce
de sa réélection comme député, dimanche 7 juillet 2024. | OUEST-FRANCE
Alors que le projet de budget 2025 va bientôt être
soumis au Parlement,
Thierry Benoît, député de la 6e circonscription d’Ille-et-Vilaine,
celle de
Fougères
(Ille-et-Vilaine), a écrit au Premier ministre, lundi 14 octobre 2024. Face
aux
mesures de rigueur prévues, il demande que
« l’État s’efforce d’appliquer à lui-même des mesures d’économies que nous
faisons peser sur les habitants, les entreprises et les associations. »
Il assure qu’il y a « urgence à mettre en
pratique, au plus haut sommet de l’État, des actions visant à diminuer les
frais de fonctionnement », fustigeant la « déconnexion »
des responsables institutionnels qui ont « envisagé d’augmenter leurs
dépenses ». Il pointe également les augmentations de 300 € des frais
de mandat pour les députés et 700 € pour les sénateurs, décidées en
janvier 2024, et demande qu’elles soient « supprimées ».
Réforme de la retraite des sénateurs
Thierry Benoît appelle également à prendre d’autres
mesures, à commencer par la réforme du régime spécial des retraites des
sénateurs (que les députés ont abandonné en 2017), la suspension des pensions
de retraite pour les personnes nommées au gouvernement, au Conseil d’État ou
dans d’autres agences étatiques, ou encore le cumul indemnités/retraites des
parlementaires.
« Autant de mesures symboliques qui
renforceront le crédit de la parole publique, tant décriée aujourd’hui,
poursuit le député. Comment nos concitoyens peuvent-ils encore
accepter des décisions déconnectées de la vie réelle, prises par des personnes
qui vivent avec des indemnités cumulées à leurs retraites dépassant parfois
plusieurs dizaines de milliers d’euros ? »
Enfin, il appelle à nouveau à des réformes
structurelles de l’État et des collectivités territoriales, notamment les
agences régionales de santé, mais aussi la mise en place du conseiller
territorial et la fin des conseils départementaux.
Il y a un an,
la commune de Cavan perdait l’un de ses trois médecins, parti porter secours
aux urgences de l’hôpital de Lannion, dans les Côtes-d’Armor. Depuis, elle
n’en a pas retrouvé. Mais deux dentistes vont rejoindre sa maison de santé
qui, entre-temps, s’est enrichie d’un infirmier en pratique avancée. Rencontre
avec ce professionnel aux compétences élargies, comme il n’en existe que deux
libéraux dans le Trégor.
Infirmier depuis 2011, Loïc Vandeputte a
exercé à Montréal et Toulouse, notamment. Aujourd’hui, il partage son temps de
travail entre les maisons de santé de Cavan et Bégard. | OUEST-FRANCE
« Ma présence ne remplacera jamais un
médecin. » Installé depuis cet été à la maison de santé de
Cavan dans les Côtes-d’Armor, Loïc Vandeputte se veut le plus clair
possible : son arrivée n’a pas vocation à combler le vide laissé par le
départ du Dr Devaux, l’un des trois médecins de la commune. Encore moins à
absorber les (presque) 2 000 patients de ce docteur, parti en
décembre 2023 s’engager à temps complet aux urgences de l’hôpital de
Lannion. Néanmoins, à l’échelle de cette maison de santé
pluridisciplinaire (1), on salue cette installation comme « une
plus-value ».
« Décharger en partie les médecins »
En juillet, le nom de Loïc Vandeputte s’est
ajouté parmi les plaques des professionnels de santé, vissées à l’entrée
de la structure. Nouvelle au sein de la structure, sa fonction d’« IPA »
n’a rien à voir avec une nouvelle bière… Mais cet
infirmier en pratique avancée, lui, brasse un
certain nombre de compétences élargies.
« Il s’agit d’une
spécialisation obtenue à l’issue de deux années d’études
supplémentaires. »
Encore peu répandue dans le Trégor où seuls Loïc
Vandeputte et un confrère à Perros-Guirec l’exercent en libéral, la
fonction suppose une collaboration étroite avec les médecins. Lesquels « peuvent me déléguer une partie de leur patientèle pour le suivi
des personnes souffrant de pathologies chroniques stabilisées ».
Une façon de « décharger en partie les médecins, afin qu’ils
puissent se dégager du temps pour les gens ayant une problématique
nécessitant leur expertise médicale ».
Infirmier depuis 2011,
Loïc Vandeputte a exercé à Montréal et Toulouse, notamment. Avant de rejoindre
la maison de santé de Cavan en juillet dernier. | OUEST-FRANCE
En lien avec le médecin
Cette spécialisation va comme un
gant à cet infirmier (depuis 2011) expérimenté et investi, au goût prononcé
pour l’exercice en coordination. Un penchant qui l’a amené précédemment à
« porter deux projets de maisons de santé avec des médecins dans la région de
Toulouse ».
Suivi de patients, renouvellement
de certaines prescriptions, demande d’examens complémentaires… Voilà pour un
certain nombre des possibilités offertes par son diplôme d’État.
« Concrètement, je suis appelé à recevoir différents profils de patients tels
que ceux souffrant de cardiopathies, diabète de types 1 et 2, de la maladie de
Parkinson ou de troubles neurodégénératifs, d’insuffisance respiratoire,
d’épilepsie, d’artériopathies chroniques… », énumère Loïc Vandeputte, en
lien « constant » avec le médecin traitant de son patient.
De Toulouse à Cavan
S’il reste récent (créé en 2018),
ce statut de « super » infirmier semble déjà apprécié. À l’échelle de la
maison de santé de Cavan, dont la diététicienne assure le rôle de
coordinatrice, il est salué : « Cela permet aux médecins d’espacer les
consultations et aux patients d’être reçus par l’infirmier en entretiens
individuels entre leurs rendez-vous avec le médecin ». Et sous l’effet du
vieillissement de la population et du virage ambulatoire, les enjeux en santé
publique ne manqueront probablement pas d’encourager voire de simplifier
l’accès à ce professionnel de santé.
À son niveau, Loïc Vandeputte, qui partage son temps
entre Cavan et Bégard (2), espère quant à lui trouver sa place. Après avoir
exercé notamment à Toulouse et Montréal, l’homme et sa petite famille sont
aujourd’hui « heureux » d’avoir écouté leurs « envies de Bretagne ».
Et bientôt deux dentistes
Aux yeux de ce candidat à l’installation, le Trégor a
su marquer des points : « L’accompagnement dont nous avons
bénéficié a fait la différence », relate Loïc Vandeputte, à
l’évocation de l’aide apportée par la référente des professionnels de santé à
l’Agglo, Morgane Marty, « pour le travail du conjoint ».
Mais aussi celui de la coordinatrice de la communauté professionnelle
territoriale de santé (CPTS) du Trégor, « pour le logement ».
Reste que cette arrivée survient indépendamment des
démarches entreprises pour trouver un remplaçant au Dr Devaux. Le sentiment
d’abandon ressenti par de nombreux patients, toujours en quête d’une prise en
charge, reste épineux. Y compris pour les élus qui, malgré le cabinet
spécialisé missionné, ont fait chou blanc. « C’est un combat de
longue haleine… », relève Joël Philippe, le maire de Tonquédec,
qui annonce que « l’Agglo organisera une conférence de presse sur
le sujet de la santé très prochainement ».
En attendant, deux dentistes devraient faire leur
arrivée eux aussi dans la maison de santé de Cavan, fonctionnelle et prisée
des patients. D’ores et déjà conquis par la présence de l’IPA :
« Leur retour est vraiment positif ! ».
(1) Outre deux médecins généralistes, elle compte
kinés, psychologue, infirmiers, diététicienne et sage-femme.
(2) À Cavan le lundi, le mardi et le vendredi matin.
Carhaix-Plouguer. Une centaine de convives au
banquet des jours heureux
Publié le
Pierre-Yves Thomas, conseiller municipal
d’opposition à Carhaix, et Ismaël Dupont, secrétaire fédéral du parti
communiste finistérien. | OUEST-FRANCE
Près d’une centaine de participants a répondu
présente au repas des jours heureux organisé par l’antenne Carhaix-Huelgoat du
PCF, samedi. « Nous avons tout organisé pour permettre à nos camarades
de participer à la manifestation de ce matin à hôpital », ont
expliqué les responsables.
Il était plus de 13 h 30 quand tout ce monde est
passé à table sans oublier l’actualité.
Pierre-Yves Thomas, conseiller d’opposition au
conseil municipal, et Ismaël Dupont, secrétaire fédéral du parti communiste
sont intervenus dans l’après-midi en se partageant les thèmes. Il n’en
manque pas », dit Pierre-Yves Thomas : La manifestation du matin pour
l’hôpital est dans toutes les têtes, mais aussi le plan d’austérité préparé
par le gouvernement.
Ont aussi été évoquées la situation dans les
Ehpad et la résistance face à toutes ces décisions .
Ce moment a aussi été l’occasion de prendre un temps
de respiration pour parler des jours heureux, en espérant qu’il en reste
devant.
Salle comble pour les mardis de l'éducation populaire avec la journaliste de
Radio Kreiz Breizh et de "Splann" Morgan Large et conférence-débat
magistrale et passionnante, articles de presse, photos et enregistrements
audio à l'appui, sur les morts des algues vertes et sur l'omerta et la
désinformation qui règnent sur les causes et les conséquences des algues
vertes, liées aux pressions des pouvoirs économiques de l'agro-industrie et
du capitalisme bretons, liée de manière ombilicale avec une partie des
pouvoirs politiques et médiatiques, et même avec l'état via les préfectures.
Citoyen.ne.s, militant.e.s communistes et écologistes, toutes et tous
concernés par cette question qui devient une question sociale,
environnementale et sociétale majeure, avec des enjeux de santé publique
très importants et une actualité locale et régionale de plus en plus aiguë.
Trois raisons d’aller au Festival de la
Charrette aux Merveilles
Publié le
Pour ses vingt
ans, le festival de La Charrette aux Merveilles sort le grand jeu. Poésie,
slam, contes et récits sont au rendez-vous, du 17 au 30 octobre 2024, dans
douze communes du territoire du pays de Morlaix (Finistère).
Le collectif de plusieurs associations,
médiathèques et centres sociaux, a concocté un beau programme pour cette 22e
édition de La Charrette aux Merveilles. | OUEST-FRANCE
Le festival de La Charette aux Merveilles, dans le
pays de Morlaix (Finistère), s’apprête à célébrer ses vingt ans d’existence,
du 17 au 30 octobre 2024.
Des spectacles pour les ados
Parmi les vingt-trois spectacles programmés par les
médiathèques, centres sociaux et diverses associations dans le pays de
Morlaix, plusieurs manifestations s’adressent à un public âgé de plus de
10 ans, voire 13 ans.
Ce sera le cas du spectacle original de la comédienne
slameuse, Laure Catherin, programmé le 17 octobre au théâtre de Morlaix pour
l’inauguration du Festival de la Charette aux Merveilles. Howl 2 122
est un projet d’écriture, de composition musicale et de performance live,
proche du rap et du spoken word, destiné à nous rappeler combien le
Covid et le confinement ont malmené et détruit la jeunesse de notre pays. Ce
sera aussi le cas le 25 octobre à Plougonven avec La conserverie de vieux
(Compagnie La Grosse Situation) ou encore le joyeux spectacle Ça rime
à tout, d’Hervé Eleouet, le 22 octobre à Taulé.
Des animations plus douces pour les petits
Le public plus jeune aura le droit à des animations
plus calmes. À l’image du spectacle Les jardiniers, de Yann Quéré et
de Thierry Lahais, qui jouent de la musique avec des instruments insolites et
pour le moins inattendus : un saxosoir, des pots de fleurs qui sonnent comme
des gongs… Ce spectacle, joué le 19 octobre à Plourin-lès-Morlaix, bénéficie
d’une double programmation.
C’est aussi le cas de Pleure pas bonhomme,
qui passera mardi 22 octobre à Carantec et le lendemain dans la salle du
Cheval-Blanc de Plourin-lès-Morlaix, ainsi que du Paradis chromatique du
vieil Éli, programmé mercredi 23 octobre au Roudour de
Saint-Martin-des-Champs et le lendemain dans la salle du Cheval-Blanc de
Plourin-lès-Morlaix.
Gratuits ou à petit prix
La plupart des spectacles sont gratuits. Pour
d’autres comme Wata, le 20 octobre à Plouezoc’h, il faudra débourser
2 €. Pour 42 195, le marathon d’une vie, à Plourin-lès-Morlaix,
l’entrée est à 5 €. Le spectacle inaugural, le 17 octobre, fait figure
d’exception, avec des tarifs s’échelonnant entre 12 et 22 €.
La réservation est indispensable pour tous les
spectacles. Tout le programme est disponible sur le site
charretteauxmerveilles.over-blog.com.
Plougasnou. De nouvelles fresques sur les murs
de Kérénot
Publié le
| OUEST-FRANCE
Depuis plusieurs années, l’artiste Nicolas Perruche
partage sa vision du monde animal à l’intérieur de nombreux abribus de
Plougasnou, au Diben, à Kerbabu ou encore en direction de Térénez. Cette
fois-ci, c’est sur les murs d’enceinte de l’école de Kérénot que l’on peut
découvrir les œuvres du peintre dessinateur. À la demande de l’école qui
souhaitait marquer son identité, entre terre et mer, il a dessiné et peint les
six animaux choisis par les enfants : renard, hérisson, bécasse, dauphin,
homard et thon. De leur côté, les enfants ont peint toutes les ombres.
Urgences de Carhaix : un nouveau
rassemblement organisé ce mercredi, à 18 h, devant l’hôpital
Publié le
Le maire de
Carhaix (Finistère) Christian Troadec fera un compte rendu du comité de suivi
du protocole de sortie de crise, mercredi 16 octobre 2024, à 18 h, devant
l’hôpital.
Le maire de Carhaix Christian Troadec fera
un compte rendu du comité de suivi du protocole de sortie de crise, mercredi
soir à 18 h devant l’hôpital. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
Christian Troadec, maire de Carhaix, annonce qu’il
fera un compte rendu de cette réunion devant les défenseurs de l’hôpital à
18 h, mercredi soir. Rendez-vous est donné devant le hall d’entrée du centre
hospitalier.
Les autres signataires invités
« Les autres signataires du protocole
d’accord sont aussi évidemment invités à venir s’exprimer devant la
population, explique-t-il. L’espoir est de pouvoir annoncer
aux gens du Centre-Bretagne la réouverture 24 heures sur 24 et 7 jours sur
7 des urgences, conformément au protocole d’accord signé par l’État, le
27 octobre dernier, il y a presque un an. L’État doit tenir ses engagements.
Un an ça suffit ! »
Entre
3 500 personnes, selon la gendarmerie, et 10 000 personnes, selon les
organisateurs, ont manifesté à Carhaix (Finistère) ce samedi 12 octobre 2024,
pour exiger la réouverture permanente du service des urgences et défendre
l’hôpital public.
Le rassemblement s’est déroulé devant
l’entrée de l’hôpital carhaisien. | KÉVIN GUYOT, OUEST-FRANCE
« La dégradation de notre patrimoine social
est insupportable, en particulier concernant la santé. » En colère,
Michel Mieussens et Françoise Le Clec’h, 70 ans, n’ont pas hésité longtemps
avant de venir grossir les rangs de la manifestation pour
exiger la réouverture 24 heures sur 24 des urgences de Carhaix (Finistère),
ce samedi 12 octobre 2024.
À 11 h 30, la foule colorée par des dizaines de
drapeaux et de pancartes est déjà massée devant l’estrade, à l’entrée de
l’hôpital. Sur la façade de l’établissement, une grande banderole est
déployée. « L’urgence, c’est l’hôpital », peut-on y lire. Les premiers
« Carhaix, Carhaix, résistance ! » résonnent sous une pluie fine
pendant que des fumigènes sont allumés sur le balcon du centre hospitalier.
Banderole et
fumigènes au balcon de l’hôpital. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
Selon la gendarmerie, 3 500 personnes participent au
rassemblement, contre 10 000 selon les organisateurs. L’appel à la
mobilisation a été entendu dans cette ville de 7 200 habitants,
dont de nombreux commerces ont baissé le rideau en solidarité.
À la tribune, les discours de personnalités politiques allant de Philippe
Poutou, porte-parole du NPA - L’anticapitaliste, à Corentin Le Fur, député
Droite républicaine des Côtes-d’Armor, s’enchaînent. Syndicalistes et
défenseurs de l’hôpital prennent aussi la parole.
La foule s’est massée
devant l’entrée de l’hôpital. Ils étaient entre 3 500 (selon la gendarmerie)
et 10 000 (selon les organisateurs). | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
« Nous envisageons une action de
groupe »
« Un grand effort a été fait car
toutes les formations démocratiques prennent la parole pour soutenir ce combat
transpartisan », salue Christian Troadec, maire régionaliste de Carhaix,
figure de proue du mouvement.
Christian Troadec a pris
la parole au début du rassemblement, demandant le respect du protocole de
sortie de crise. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
Mélanie Thomin, députée Parti
socialiste du Finistère, fustige « l’absence de réaction de l’État,
l’inaction de l’Agence régionale de santé » et
les convocations en garde à vue de militants. Ce
samedi, c’est plus largement l’hôpital public et l’accès aux soins pour tous
qui sont défendus.
Mélanie Thomin, députée PS du
Finistère. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
Tous réclament le respect du protocole de sortie de
crise, signé en préfecture en octobre 2023, dont l’engagement principal était
la réouverture des urgences. La pression est mise sur le comité de suivi, qui
se réunit le 16 octobre à la préfecture de Quimper : « Nous
envisageons une action de groupe pour manquement aux obligations de soin. On
aura besoin de vos signatures pour porter ce recours en justice »,
lance Annie Le Guen, coprésidente du comité de défense.
Un cortège vers la gendarmerie
Peu après 13 h, Matthieu Guillemot, porte-parole du
comité de vigilance, invite la foule à prendre la direction de la gendarmerie,
« symbole de l’État », située à quelques centaines de mètres. Sur
place, malgré la présence du bagad de Carhaix en tête, la situation se tend
légèrement avec des jets de pétards, avant un rapide retour au calme.
C’est la fin de la manifestation, mais pas des
espoirs. La réouverture rapide des urgences est attendue, au risque de voir la
colère passer une étape supplémentaire, dans une ville qui « ne
lâchera rien ».
Le Concours
régional des écaillers Bretagne nord se tenait à Morlaix (Finistère), samedi
12 octobre 2024. Trois épreuves avaient lieu, dont l’ouverture de 48 huîtres
et la réalisation d’un buffet de fruits de mer, pour déterminer qui était le
meilleur.
Tiphaine Seguin, chef de cuisine à la Maison
de l’océan, à Brest, a participé au Concours régional des écaillers Bretagne
nord, à Morlaix (Finistère), le 13 octobre 2024. En 2023, il l’avait emporté.
| OUEST-FRANCE
« On cherche le savoir, le savoir-faire et le
savoir-être », résume Hélène Clautour, présidente du syndicat des
écaillers. Samedi 12 octobre 2024, le Concours régional des écaillers Bretagne
nord avait lieu, à Morlaix (Finistère).
Cinq concurrents se sont affrontés, lors de trois épreuves.
La première était une épreuve de connaissance, avec
dix questions sur le monde conchylicole. La deuxième épreuve, plus
spectaculaire, consistait à ouvrir 48 huîtres, « 24 creuses, numéro 3,
12 plates et 12 spéciales », énumère Stéphanie Collec, secrétaire du
Comité régional de la conchyliculture Bretagne nord, le plus rapidement
possible, tout en dressant le mieux possible son plateau.
Lors du Concours régional
des écaillers Bretagne nord à Morlaix (Finistère), le 12 octobre 2024, les
cinq concurrents ont notamment dû ouvrir 48 huîtres et les présenter
correctement. | OUEST-FRANCE
« On vise l’excellence »
Rapidement, le départ est donné.
Certains travaillent des gants, d’autres non. Rapides, assurés, les
professionnels ouvrent les huîtres, sous les yeux des curieux. Chez eux, pas
d’hésitation dans le geste.
Catherine Alvado, ostréicultrice à Plougasnou, à Térénez,
est jury pour la première fois. Elle décrit :
« Il ne faut pas que le manteau, la partie noire à l’intérieur du coquillage,
soit baissé. L’huître doit être posée bien à plat, pour être bien étalée, et
qu’elle ait toujours son eau. Elles ne doivent pas se chevaucher les unes les
autres. »
Avec des gestes rapides et
assurés, les concurrents du Concours régional des écaillers Bretagne nord qui
avait lieu à Morlaix (Finistère), le 12 octobre 2024, ouvrent les huîtres et
les disposent sur un plateau. | OUEST-FRANCE
Pour les professionnels, savoir
ouvrir correctement une huître et bien la présenter est important. Il faut
plusieurs années, pour avoir un mollusque de qualité. Un membre du jury
résume : « Trois ans de travail peuvent être gâchés par une mauvaise
ouverture. On vise l’excellence. »
Un jury analyse la qualité de
l’ouverture des huîtres des compétiteurs du Concours régional des écaillers
Bretagne nord, à Morlaix (Finistère), le 12 octobre 2024. | OUEST-FRANCE
Tiphaine Seguin, chef de cuisine à la Maison de l’océan, à Brest,
vainqueur du concours en 2023, donne quelques
conseils, pour bien ouvrir les fameux coquillages. « Pour une huître
creuse, il faut la prendre aux deux tiers », décrit-il en positionnant sa
main autour de la coquille, jusqu’à laisser seulement un tiers visible.
« Vous tomberez sur le côté, reprend-il. Ensuite, il faut jouer un peu
avec l’huître, vous l’inclinez, poursuit-il en insérant son couteau,
vous sectionnez le nerf, et vous avez une huître bien ouverte. » Facile.
Il faut empoigner par-derrière les
huîtres plates, « jouer un peu avec le couteau, une fois que vous êtes
rentré, on incline et on sectionne le nerf ». Le professionnel conseille
de se protéger les mains, « avec un torchon par exemple », pour éviter
de se couper avec le coquillage. Lors de la dernière épreuve, les cinq
concurrents ont à nouveau dû ouvrir différents coquillages, pour préparer un
buffet de fruits de mer.
Au terme de la compétition, c’est Gabriel Hantrais,
venu d’Ille-et-Vilaine, qui l’a emporté, devant le brestois Tiphaine Seguin.
Tous deux sont qualifiés pour la finale nationale, qui aura lieu en février à
Paris.
À Morlaix
(Finistère), 150 personnes ont répondu à l’appel à manifester de l’Association
France Palestine solidarité, samedi 12 octobre 2024, à 17 h.
Environ 150 personnes manifestent en soutien
à la Palestine. | OUEST-FRANCE
À Morlaix (Finistère), 150 personnes ont répondu à
l’appel à manifester de l’Association
France Palestine solidarité (AFPS), samedi 12 octobre 2024, à 17 h.
La mobilisation a pris le départ depuis la place Puyo,
près de la Manufacture. « Stop aux bombardements, de Gaza au Liban »,
scandent les manifestants. Ils portent de nombreux drapeaux de la Palestine et
certains arborent aussi des photos d’habitants de Gaza, décédés dans le
conflit. « Beyrouth, Gaza, cessez-le-feu immédiat »,
crient-ils également.
Les manifestants en
soutien à Gaza et au Liban étaient environ 150 à Morlaix (Finistère), samedi
12 octobre 2024. | OUEST-FRANCE
Dans le cortège, deux jeunes
hommes, Thomas et Antoine, qui participent habituellement peu à ce genre de
mobilisation. Mais « de voir que le conflit s’élargit, s’intensifie et
prend vraiment une dimension régionale », les a incités à se déplacer
aujourd’hui.
D’autres associations associées à la
mobilisation
En plus de l’AFPS, la Ligue des droits de l’Homme,
Amnesty International, le Mouvement pour la paix, les syndicats FSU et
Solidaires, le Parti socialiste, le Parti communiste français, France
insoumise, EELV, l’UDB (union démocratique bretonne) font partie de la
manifestation.
Le cortège de
150 manifestants en soutien à la Palestine et au Liban c’est arrêté place des
Otages, à Morlaix (Finistère), samedi 12 octobre 2024. | OUEST-FRANCE
Centrale à gaz de Landivisiau : huit
manifestants condamnés à la prison avec sursis
Adélaïde HASLE TIENGOU
Publié le
À la suite de
manifestations contre la construction d’une centrale à gaz à Landivisiau, en
février et mars 2019, huit personnes ont été condamnées à de la prison avec
sursis par la cour d’appel de Rennes.
Huit personnes ont été condamnées par la
cour d’appel de Rennes (photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Huit personnes ont été condamnées par la cour d’appel
de Rennes, vendredi 11 octobre 2024, à de la prison avec sursis. Elles étaient
notamment poursuivies pour des dégradations de biens, en l’occurrence des
barrières de sécurité, en marge de manifestations contre la construction d’une
centrale à gaz,
en février et mars 2019, à Landivisiau (Finistère).
Une vive
tension
Le 23 février 2019, une centaine de personnes
s’étaient introduites sur le site des travaux de construction de la centrale,
en marge d’une manifestation. La tension avait été vive et des personnes
avaient repoussé les forces de l’ordre.
Le 23 janvier 2020,
le tribunal correctionnel de Brest avait condamné sept d’entre elles,
à des peines amende pour refus de prélèvement ADN. Six avaient été relaxées
pour dissimulation de leur visage. Les huit prévenus avaient été rejugés par
la cour d’appel de Rennes le 13 septembre 2024.
Prison
avec sursis
Dans une décision du 11 octobre 2024, sept des
prévenus sont condamnés à deux mois de prison avec sursis pour dégradation de
biens ; le huitième, à trois mois avec sursis pour dégradation de biens et
violences aggravées sur une personne dépositaire de l’autorité publique. Trois
d’entre eux ont également été condamnés à des peines amende de 300 euros (de
100 à 200 euros assorties du sursis) pour refus de prélèvement ADN.
Sur la réparation des dommages s’élevant à 26 217
euros concernant la dégradation du matériel de la Centrale électrique, la cour
d’appel a confirmé le jugement de première instance pour six des prévenus.
La cour d’appel a, cependant, débouté la SAS
Compagnie électrique concernant un éventuel préjudice moral.
La Société
nationale de sauvetage en mer (SNSM) renouvelle ses vedettes hauturières, ses
plus gros navires. Les premières unités ont été livrées en retard mais les
tests donnent entière satisfaction. Sauf que la SNSM et les affaires maritimes
s’opposent sur deux points. Selon nos informations, les discussions,
houleuses, sont remontées jusqu’au ministre de la Mer. Et pour l’instant, la
SNSM n’a pas le droit de les utiliser pour sauver des vies.
Le nouveau NSH1 « Mona Rigolet II », de la
station SNSM de Goury, près de La Hague (Manche). | OUEST-FRANCE
Pour la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM),
cela aurait dû être Noël avant l’heure. La célèbre institution commence,
depuis cet été, à recevoir ses nouveaux navires. Nom technique : NSH1, pour
navire de sauvetage hauturier de première classe.
Plus gros navires de la flotte de la SNSM, qui compte
plus de 800 unités (du jet-ski aux plus gros navires), les navires hauturiers
de classe 1 sont utilisés pour sauver des vies en haute mer, dans des
conditions parfois extrêmes. Les nouveaux modèles, longs de 17,5 mètres,
viennent remplacer les canots tout temps (CTT).
Ils abordent aussi une nouvelle livrée. Exit le vert
et orange traditionnel, le célèbre designer français Philippe Starck a imaginé
un mélange blanc, gris et orange.
Après le
drame de l’Aber Wrac’h en 1986, où cinq bénévoles de
la SNSM ont perdu la vie en sortant secourir un voilier, un « grand
plan national a été mis en place pour moderniser la flotte. Les premiers
canots tout temps arrivent à la fin des années 80, début des années 90. Leur
durée de vie est de 30 à 35 ans, donc aujourd’hui, il faut les remplacer »,
explique Baptiste Fantin, directeur technique national de la SNSM et bénévole
depuis 1995.
C’est un chantier girondin, Couach, qui a remporté
l’appel d’offres. « Nous avons commandé 10 navires en 2022, cinq de
plus en 2023. Et nous travaillons en ce moment pour les commandes à passer en
2025 », poursuit le directeur technique.
Nouvelles commandes en 2025
La SNSM aurait besoin de commander « 4 ou
5 navires hauturiers de plus en 2025 », révèle Olivier Stosskopf, le
directeur technique adjoint. Mais la SNSM est freinée par son budget,
déjà réduit de 2 millions d’euros par l’État lors de
la présentation du projet de loi de finance 2025 ce jeudi 10 octobre.
En plus des dons et de ce budget alloué par l’État,
le SNSM dépend fortement des subventions accordées par les départements et
régions. Or « certains départements et régions nous ont déjà prévenus
qu’ils vont les réduire. Et donc nous, on réduit nos commandes »,
poursuit-il, sans souhaiter donner de noms des collectivités concernées.
Tous les canots tout temps ne seront pas remplacés,
ou certains le seront par des unités plus petites et moins coûteuses. «
Dans certains ports, le nombre de pêcheurs a fortement diminué en
30 ans, les besoins ne sont plus les mêmes », relève ainsi Olivier
Stosskopf.
Pour le moment, deux NSH1 ont été livrés. Un à la
station de La Cotinière, sur l’île d’Oléron et l’autre à
celle de Goury, près de La Hague. La station de La
Ciotat (Bouches-du-Rhône) devrait recevoir son navire très prochainement.
Celle de l’Herbaudière, sur l’île de Noirmoutier, en possède également un,
mais il s’agit d’un prototype, opérationnel depuis février 2024. Celui-ci
aborde d’ailleurs l’ancienne livrée verte et orange.
Bateau « nouvelle génération »
Stéphane Lebreton, président de cette station,
l’apprécie grandement. « Tout a été pensé pour la sécurité. À
l’intérieur, dans la timonerie, on a de l’espace. Ça apporte beaucoup de
confort. On sent que c’est un bateau nouvelle génération »,
liste-t-il.
La direction technique de la SNSM a pu échanger avec
le patron de la station de Goury, qui a testé le navire « dans des
creux de 4 mètres, en sortant du bassin d’Arcachon », relate Olivier
Stosskopf. « Selon lui, le bateau est extraordinaire. Sur les anciens
canots, nous devions porter des casques à l’intérieur tellement c’était
bruyant. Ce n’est plus le cas sur les nouveaux modèles »,
poursuit-il.
L’ergonomie a été entièrement repensée, et un nouveau
système de récupération des naufragés, installé. « Ce système dit
d’écope ressemble à un plateau grillagé. Il descend dans l’eau et permet de
remonter un naufragé à l’horizontale. C’est beaucoup plus pratique que sur les
anciens CTT où nous avions une potence et où il fallait passer la personne
secourue dans un harnais », apprécie-t-il.
Problème des radeaux de survie
Mais le programme a pris du retard. Le navire de la
station de Goury par exemple, devait être livré fin janvier 2024. Pour cause
de « problèmes d’homologation », rapportaient à ce moment nos
confrères du marin,
la livraison a été repoussée au printemps,
et a eu lieu finalement fin juillet. Sauf… que les équipes de la SNSM ne
peuvent toujours pas les utiliser en condition réelle, a appris
Ouest-France. Seule la formation est autorisée.
Deux points, demandés par les affaires maritimes,
sont à revoir. Le premier concerne « les navires de la Cotinière et de
Goury. Les affaires maritimes n’ont pas validé la position des radeaux de
survie, et ont demandé au chantier Couach de la revoir. Il faut réétudier un
emplacement, le valider, refaire le support, donc cela demande des études, un
prototype, l’industrialisation… nous espérons que cela ne prenne qu’un mois ou
deux », révèle Olivier Stosskopf.
Les émissions de la discorde
Mais dans un courrier des affaires maritimes adressé
à Ouest-France début octobre, un autre point d’achoppement entre les
deux organismes émerge. Le dossier des NSH1 « est bien connu et a fait
l’objet de très nombreux échanges avec la SNSM. […] À ce stade, la SNSM estime
qu’elle n’est pas en mesure de respecter la réglementation environnementale
spécifique à la zone Manche-Mer-du-Nord, s’agissant de l’annexe VI de la
convention MARPOL relative aux émissions de Nox (oxyde d’azote), connue sous
le nom de TIER 3 ».
Un point qui paraît bien technique, mais qui a des
répercussions immédiates pour la SNSM. Il s’agit d’une obligation, sur
certains navires puissants naviguant dans ces deux mers, d’installer un
dispositif anti-pollution. Un « pot catalytique »,
image Olivier Stosskopf, ce système qui réduit les émissions de nos voitures.
Mais ce pot catalytique pèse, pour les NSH1, «
entre 700 et 900 kg. Et il nous coûte 150 000 € de plus par bateau »,
explique le directeur technique adjoint.
La SNSM a rapporté ce problème aux affaires
maritimes, expliquant aussi ne pas avoir reçu de réponse des industriels
concernant les conséquences d’une rentrée d’eau de mer dans ce système qui
fonctionne « à partir de 250 degrés ». Armée de ces
arguments, la SNSM a demandé une dérogation aux affaires maritimes.
Ces dernières, dans leur courrier, expliquent «
avoir accordé, le 21 avril 2023, un délai de deux ans afin que la SNSM
puisse proposer une solution de sortie cohérente ».
Mais d’après la SNSM, ce délai était «
ambigu. Nous l’avons interprété comme voulant dire que les bateaux mis en
construction à partir d’avril 2025 devraient être équipés de ce
dispositif. Alors que pour eux, ça voulait dire qu’à partir de cette date,
tous les navires, même ceux construits avant, devront en être équipés »,
affirme Olivier Stosskopf.
Selon le directeur technique adjoint, ce dispositif
obligatoire ne serait utilisé « que pendant 30 % du temps en mer. Or
les navires de pêches de cette taille sortent des milliers d’heures par an.
Nos navires sortent, en moyenne, entre 50 et 100 heures par an ».
Négociations au plus haut niveau
Autre argument : selon lui, les sociétés de sauvetage
en mer d’autres pays, comme le Royaume-Uni, ont le droit de bénéficier
d’exemption. La SNSM demande donc le même passe-droit. Pour le moment, cette
obligation concerne seulement le navire de la station de Goury, qui navigue en
Manche et en mer du Nord.
Mais des négociations internationales sont en cours
pour faire appliquer prochainement la même obligation en Méditerranée . «
Et un jour, ce sera au tour de l’Atlantique », suppose
Olivier Stosskopf. Si la SNSM doit équiper ses 15 navires commandés, cela
représenterait un surcoût de 2,25 millions d’euros. Plus, encore, si elle
commande comme prévu d’autres NSH1 en 2025.
Les deux parties ont confirmé à Ouest-France
que ce sujet est négocié ces jours-ci entre l’amiral Emmanuel de Oliveira,
président de la SNSM, et le nouveau ministre de la Mer, Fabrice Loher.
En attendant la fin de ces échanges, les anciens
canots tout temps sont « conservés. Le temps que les équipes se
familiarisent avec les nouveaux moyens, il y a une période de tuilage »,
conclut de son côté Baptiste Fantin. Les sauvetages en haute mer sont donc
toujours assurés, mais pour le confort et la sécurité des équipages de la SNSM,
il faudra encore patienter.
La
mobilisation de ce samedi 12 octobre 2024 pour exiger la réouverture 24 heures
sur 24 des urgences de Carhaix (Finistère) s’annonce très suivie. Où se
garer ? Qui sera présent ? À quelle heure ? Voici le programme de la journée.
Ici, en mars 2023, une mobilisation
concernant la sauvegarde du service de maternité avait réuni plus de
5 000 personnes. | ARCHIVES THIERRY CREUX, OUEST-FRANCE
Le deuxième, c’est à partir de 11 h 30 devant
l’entrée de l’hôpital de Carhaix, à l’appel du comité de défense et du comité
de vigilance de l’hôpital. Le rassemblement sera rythmé de prises de paroles.
Qui sera
présent ?
Les appels à manifester ont été lancés par dizaines
ces dernières semaines de la part d’élus locaux, d’associations, de
collectivités, de syndicats, de commerces, de professionnels de santé… Des
appels relayés au-delà du Centre Ouest Bretagne. Des parlementaires et
des comités de défenses d’autres hôpitaux ont
annoncé se joindre à cette mobilisation. Les habitants seront aussi présents.
Sans oublier
la catapulte, symbole de la lutte pour l’hôpital.
S’il préfère ne pas donner un chiffre, Matthieu
Guillemot, porte-parole du comité de vigilance, estime qu’un objectif est déjà
atteint : « On a réussi à faire bouger toute la Bretagne. Il y a des
collages à Rennes, à Redon, à Vitré… On a fédéré du monde. Quand je vois le
nombre d’appels à manifester, c’est énorme. Il y a une unité générale. On
espère que ça se concrétisera par une présence physique. »
Où se garer ?
L’hôpital de Carhaix se situe à quelques centaines de
mètres du centre-ville, qui compte de nombreux parkings. Mais la circulation
pourrait être compliquée car des travaux ont actuellement lieu sur une portion
de l’axe principal du centre-ville, rue Félix-Faure.
Le parking de la place de Verdun, devant l’église
Saint-Trémeur, ou celui de l’école de la République sont situés à proximité de
l’hôpital. Un peu plus loin, il sera aussi possible de stationner sur la place
de la Tour-d’Auvergne, sur le parking situé de l’église de Plouguer, rue de
Brest, mais également sur celui de la rue Ernest-Renan.
Attention, il ne sera en revanche pas possible de
laisser sa voiture sur la place du Champ-de-Foire en raison du marché
hebdomadaire.
Le service Hep Le Bus ! suspendu
Poher communauté fait savoir que le service de
transport gratuit Hep Le Bus ! sera suspendu entre 11 h 30 et 13 h ce samedi,
le temps de la manifestation.
Isabelle Huppert, Public Enemy… De New
York à Paris, le photographe des stars expose à Morlaix
Publié le
Connu pour ses
photos de mode et ses portraits de stars, Geoffroy de Boismenu, qui vit dans
le quartier de Primel à Plougasnou (Finistère), expose jusqu’au 24 novembre
2024 à Morlaix, au Sew et au Tempo.
Geoffroy de Boismenu, photographe facétieux
de la presse de mode depuis les années 90. | OUEST-FRANCE
Il fallait oser photographier les chaussettes
dépareillées de Francis Ford Coppola que le cinéaste enfile, pour se prouver
tous les matins qu’il est libre. Geoffroy de Boismenu l’a fait. Photo décalée
au milieu des portraits tout aussi décalés. « Je n’ai jamais cessé de
faire des portraits », souligne l’homme qui a, en ce moment, les
honneurs de
la Galerie du Léon et du Tempo au Sew.
L’artiste y expose ses photos jusqu’au dimanche 24 novembre 2024.
Humour, dérision et regard décalé
Dans cette exposition soutenue par Wart et La
Salamandre, s’épanouissent l’humour, la dérision et le regard décalé sur le
monde de ce photographe de mode. Elle réunit plus d’une centaine de photos.
Une partie en noir et blanc « parce que plus réaliste, même si j’ai de
la couleur. » Une grande partie est constituée de photos de commandes
publiées dans la presse magazine.
Les portraits imposants de Geoffroy
de Boismenu au Tempo. | OUEST-FRANCE
Ses premiers portraits, réalisés dans la perspective
d’amorcer « une série cohérente, furent ceux du curé du village de ma
mère, de son coiffeur, de la marchande d’articles de pêche et des paysans
alentour. Je les ai tous photographiés en noir et blanc, en lumière naturelle
et sur un fond blanc. Ce sont eux que j’ai présentés aux journaux quand j’ai
commencé à montrer mon travail », raconte le photographe qui a ses
attaches à Primel.
Il
a « shooté » Public Enemy
Installé à New York dans les années 90, il shoote des
artistes dont la cote commence alors à exploser comme Biggie avant son premier
album, le groupe de RZA et Prince Paul, des légendes comme Public Enemy,
célèbre groupe de hip-hop. Il travaille pour des labels et des magazines,
s’intègre vite au circuit hip-hop de la ville et se constitue un beau fonds
photographique personnel.
« Plus tard, je me suis mis à la couleur et
j’ai essayé une autre façon de faire, une autre mise en scène. C’est mon
expérience de photographe de mode qui m’a permis de passer ce cap… Pas de
lumière ajoutée, pas de pied photo, pas d’assistant, pas d’action
superficielle, une focale normale, des prises de vues in situ, ce genre de
choses. »
Portraits de stars,
galerie du Léon. | OUEST-FRANCE
Il restait caché derrière un buisson, une porte
entrouverte ou coincé entre deux poubelles. « Le modèle n’était
parfois plus très conscient de l’endroit exact où je me trouvais. C’est comme
ça que j’ai photographié Isabelle Huppert. »
Puis il
revient au noir et blanc, avec des photos «sur fond blanc qui met
davantage en avant la chair et les tissus. » D’une grande force, leur
mise en scène sur les murs du Tempo ne devrait laisser personne indifférent.
Pratique : exposition jusqu’au
dimanche 24 novembre 2024, galerie du Léon au Sew et au Tempo.
Alain Sevellec,
le président historique de l’association Voiles de Camaret (Finistère) annonce
avoir démissionné. Deux autres administrateurs quittent également l’aventure.
Le port de Camaret-sur-Mer était à la fête
dimanche 18 août 2024, pour la seconde journée des Voiles de Camaret. |
OUEST-FRANCE
Dans une newsletter transmise aux abonnés numériques
de l’événement maritime, mercredi 25 septembre 2024, le président historique
de
l’association Voiles de Camaret annonce avoir
démissionné et s’en explique. « Après une fête réussie, j’ai
malheureusement constaté une prise de distance d’une partie majoritaire du
conseil d’administration par rapport à mes convictions, à mon engagement, à ma
personne ».
Vers « de nouvelles aventures »
Dimanche 29 septembre, nouveaux départs. Ils sont
aussi annoncés par le président démissionnaire et via les listes de mailing de
l’association. « Après ma démission, deux membres du conseil
d’administration, Frédéric Letur, cheville ouvrière du site internet, et
Marithé, mon épouse, ont aussi signifié leur désir de quitter Voiles de
Camaret et s’impliquer avec moi dans de nouvelles aventures, plus près des
marins, plus près des bateaux. »
« Pas plus longtemps dans cette ambiance »
Dans
sa lettre de démission consultable sur internet,
Frédéric Letur, basé en Haute-Savoie, détaille en plusieurs paragraphes
« l’attitude de certains membres du conseil d’administration qui a
consisté depuis cette fête à ne faire que critiquer ce qui a été fait […] J’ai
le sentiment de me trouver face à des personnes qui ne font rien […] Je ne me
vois pas travailler plus longtemps dans cette ambiance. »
Contacté jeudi 10 octobre 2024, Alain Sevellec
explique : « Rien n’est officiellement fait et reste soumis à la
prochaine assemblée générale de l’association ».
En 2023, Morlaix
communauté était lauréat du dispositif financier Rebond industriel, qui
débloquait une enveloppe d’1,5 million d’euros pour soutenir les projets
industriels du secteur. En 2024, alors que cinq entreprises avaient été
identifiées, seules deux ont bénéficié de fonds. Le sénateur Jean-Luc Fichet
va écrire au Premier ministre, pour en savoir plus.
Morlaix communauté a été la première
agglomération bretonne lauréate du dispositif Rebond industriel. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Le sénateur du Finistère, Jean-Luc Fichet, a évoqué,
jeudi 10 octobre 2024, le dispositif Rebond industriel.
En janvier 2023, Morlaix communauté en avait été lauréat,
ce qui lui donnait accès à une enveloppe d’1,5 million d’euros, pour soutenir
le développement de projets industriels dans le secteur.
Un bureau d’études à 150 000 €
Un bureau d’études, « payé 150 000 € »,
pointe le sénateur, avait été missionné pour identifier les entreprises qui
cochaient toutes les cases pour bénéficier de cet argent. Cinq avaient été
retenues, susceptibles d’obtenir un financement. Il s’agissait d’Hemarina,
Ineo defense, Sermeta,
Bosch et Primel gastronomie. Un comité de pilotage
territorial avait également validé ces entreprises.
Jean-Luc Fichet, sénateur du
Finistère, fait le point sur les dossiers de la rentrée. | OUEST-FRANCE
Pour lui, ce retour en arrière par rapport aux avis
du bureau d’études et du Copil (Comité de pilotage) est « un désastre
pour le territoire de Morlaix communauté. Nous avions incité ces entreprises à
aller vite », pointe-t-il. « Je pars du principe qu’à partir
du moment où on paye un bureau d’études 150 000 € pour étudier cinq dossiers,
on peut imaginer que tous les obstacles sont levés et que les dossiers vont
aller vite et être financés si les crédits sont en place »,
s’agace-t-il.
Ministre, Premier ministre : le sénateur veut
une réponse
Rapidement, au printemps 2024, le sénateur avait
écrit au ministre de l’Industrie, sans réponse. Il avait inscrit une question
orale, afin d’avoir un retour, mais l’Assemblée nationale a été dissoute. Il a
ensuite écrit un courrier au Premier ministre Gabriel Attal, là aussi sans
réponse.
Il annonce donc : « Je vais réécrire à Michel
Barnier, le nouveau Premier ministre. » La situation pose plusieurs
questions : à savoir, qu’est devenu le restant de l’enveloppe d’1,5 million
d’euros, mais aussi, « quid des entreprises ciblées mais qui n’ont pas
fait l’objet de financement à l’heure actuelle ? ». Il espère cette
fois-ci que ses demandes ne resteront pas lettre morte.
Loups en Finistère : une délégation de la
Coordination rurale reçue par le préfet
Publié le
Mercredi
9 octobre 2024, le préfet du Finistère, Alain Espinasse, a rencontré une
délégation de la Coordination rurale du département. L’objet de cette
réunion : échanger sur les prédations de loups.
Un loup d’Europe. Photo d’illustration. |
THIERRY CREUX/ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Avec Stéphane Buron, directeur de la DDTM
[Direction départementale des territoires et de la mer], ils
s’accordent sur le fait qu’il y a au moins un loup en Finistère, et que la
possibilité d’un nombre supérieur était effectivement à envisager, au
regard du grand nombre de prédations à différents endroits du Finistère »,
précise la Coordination rurale 29, dans un communiqué.
À la question des analyses salivaires à titre
expérimental, « demandées par la Coordination rurale depuis deux ans
sur les cadavres des animaux prédatés », le préfet « semble
donner une suite favorable dans des conditions à définir : établir un
protocole, trouver un laboratoire et mobiliser des financements ».
Communiquer avec les services de l’État
Au sujet des tirs de défense, et comme pour les
dégâts de prédateurs, « Alain Espinasse souligne l’importance de
communiquer avec les services de l’État et de faire des demandes écrites à la
suite des actes de prédation, afin qu’elles soient étudiées par ses
services », poursuit le syndicat agricole.
L’importance de bien informer les éleveurs des
démarches à suivre lors d’une prédation a été mise en avant. Ces éléments
devraient être présentés lors du prochain comité départemental loups,
mi-novembre.
Le maire de
Morlaix (Finistère) Jean-Paul Vermot a adressé une lettre au Premier ministre,
Michel Barnier, pour l’alerter sur plusieurs situations inquiétantes liées à
la prise en charge des personnes ayant besoin d’un suivi psychiatrique.
Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix
(Finistère). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Lors de sa
déclaration de politique générale, le nouveau Premier ministre
a indiqué que la santé mentale était un « enjeu
qui lui tenait à cœur », et celle-ci est même Grande cause nationale
2025. Face à cela, Jean-Paul Vermot écrit : « Vous comprendrez la
colère et les craintes des victimes, mais également de nos concitoyennes et
concitoyens, qui peuvent voir réapparaître dans l’espace public des auteurs de
faits d’une rare gravité. »
Pour l’élu, « l’attente d’une judiciarisation
de ces situations ne peut être la seule option, alors qu’une réponse en termes
de prévention et de prises en charge de la santé mentale de ces auteurs […]
devrait être une voie plus efficace ».
Ne pas pointer du doigt un acteur en
particulier
Le maire indique se tenir à « l’entière
disposition » du Premier ministre, « pour échanger sur ces
situations, qui je l’espère, pourront vous mener à un travail gouvernemental
ouvrant de nouvelles perspectives quant à l’évitement de ces faits graves ».
Il conclut : « Vous comprendrez qu’il ne
s’agit en aucune façon de pointer un acteur en particulier, mais bien de
réinterroger la fluidité et l’efficacité de toute la chaîne des acteurs
publics : police, justice, santé mentale, addictologie, action sociale et le
rôle des collectivités territoriales confrontées à ces cas problématiques. »
Algues vertes en baie de Morlaix : deux
associations interpellent l’Agence régionale de santé
Publié le
Les
associations Défense des victimes des marées vertes et Force 5 ont alerté, par
courrier, l’Agence régionale de santé de Bretagne sur la présence d’algues
vertes en putréfaction dans la baie de Morlaix (Finistère).
Yves-Marie Le
Lay (à gauche) et Jean-Yves Quéméneur, sur le site du Frout, en août 2024. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le secrétaire de
l’association Défense des victimes des marées vertes,
Yves-Marie Le Lay, et Jean-Yves Quéméneur, président de l’association
environnementale Force 5, ont interpellé l’Agence régionale de Santé de
Bretagne quant à la présence d’algues vertes en baie de Morlaix.
Alertées par des riverains, vivant à la frontière de
Taulé et Locquénolé, « incommodés par des odeurs permanentes d’œufs
pourris caractéristiques de la présence du gaz hautement toxique, l’hydrogène
sulfuré », dégagées par les algues vertes.
Les deux associations se sont rendues sur les lieux,
« équipées de masque à gaz et de détecteurs », écrivent-ils. Elles
auraient détecté des concentrations d’hydrogène sulfuré de 100 ppm (particules
par million, des mesures supérieures au seuil d’alerte fixé à 1 ppm), avec des
pics proches de 200 ppm, « et cela à 25 mètres des premières
habitations ». Des observations similaires auraient été faites au
Frout, à Carantec.
Une faune quasi inexistante
Les deux associations rapportent aussi avoir
constaté, vendredi 4 octobre 2024, au bord des rives de Locquénolé, une faune
quasi inexistante, alors que la baie de Morlaix est réputée « pour
l’abondance des espèces littorales ». Une seule gravette a été
recensée, « aucune autre trace de vie, seulement de mort : coquillages
vides qui émergent çà et là, dispersés ou en tas. En l’absence de nourriture,
les échassiers ont fui les lieux. »
Selon les deux associations, la couleur noire qui
imprègne le sédiment est caractéristique de la présence d’algues vertes
séchées.
Elles demandent à l’ARS une meilleure information de
la population sur les risques encourus et que des mesures préventives soient
prises en amont.
Maël de Calan. « Nos politiques sont
menacées par l’ampleur de ce qui est en train de se produire »
Rosemary BERTHOLOM.
Publié le
« Je suis très en
colère face à ces déclarations mensongères et révoltantes. » Le président du
conseil départemental du Finistère monte au front. Selon lui, « les discours
qui ciblent les collectivités locales en disant que celles-ci sont une cause
importante du déficit public de la nation et dont on déduit un effort
soi-disant de 5 milliards d’euros qui est en réalité de 10 milliards d’euros
sont mensongers et révoltants ».
Maël de Calan, président du conseil
départemental du Finistère. | GUILLAUME SALIGOT / ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Je suis très en colère, et Dieu sait que je
crois que l’équilibre des comptes publics à l’échelle de la nation est
nécessaire, mais là c’est la pire des manières », déclare
le président du conseil départemental du Finistère.
« Le discours est profondément mensonger, à la
limite de la malhonnêteté »
Maël de Calan affirme qu’il pèse son propos.
« C’est la première fois que j’emploie des mots aussi durs en direction de
l’État depuis le début de mon mandat. Je pense chacun de ces deux mots : ce
sont des discours mensongers et révoltants. » Il ajoute :
« Et encore, je peux vous dire que je suis un des plus modérés de mes
collègues présidents de Département. »
Pour l’élu de droite,
les discours de l’État sont « mensongers car
l’effort qui sera demandé aux collectivités locales est plus proche de
10 milliards d’euros que de 5 milliards d’euros si on regarde le détail.
L’effort sera donc considérablement plus fort qu’indiqué. » Il
complète : « L’État s’endette pour financer son fonctionnement à force
de mal gérer. Les collectivités locales, elles, s’endettent uniquement pour
financer leurs investissements. »
Le président appuie : « Ce discours est
révoltant parce que la quasi-totalité des augmentations des dépenses des
Départements est liée à des transferts de charges de l’État. » Et
donne une illustration : « Au milieu de l’été, la veille de la
démission du gouvernement Attal, la ministre des Solidarités de l’époque nous
a rajouté pour plusieurs centaines de millions d’euros (5 millions en
Finistère) d’extension du Ségur à des populations qu’on oubliait les oubliés
du Ségur. »
« La quasi-totalité des augmentations des
dépenses des Départements est liée à des transferts de charges de l’État ».
Maël de Calan donne trois exemples
« concrets » : « les augmentations des salaires du Ségur,
décidés par l’État dans le champ du médico-social laissé à la charge des
Départements. C’est près de 40 millions d’euros, au total, en Finistère.
Deuxième exemple : l’extension de la Prestation de compensation du handicap (PCH).
C’est décidé par l’État, payé par les Départements. Troisième exemple :
réduction des effectifs de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Qui
intervient derrière ? Les Départements avec l’aide sociale à l’enfance ».
« Que les fruits de ces efforts restent dans
les collectivités plutôt que d’aller financer les paniers percés de Paris »
Pour le président du conseil départemental,
« les collectivités peuvent contribuer à l’effort de redressement des comptes
publics même si c’est l’État qui a creusé le déficit, même si c’est l’État qui
a complètement laissé déraper le déficit ».
Comment ? « En limitant la hausse de ses
dépenses, en faisant des économies supplémentaires sur le fonctionnement et
les dépenses. Deux conditions : qu’on arrête les transferts – assumés ou
déguisés – de charges. On ne peut pas payer quatre fois. Deuxième condition :
garder le fruit des économies réalisées. On peut parfaitement réduire le
déficit en faisant des économies sur la dépense. On peut participer au
redressement des comptes de la nation. À titre personnel, je pense que c’est
nécessaire et souhaitable. Tout le monde y contribue. Chacun à sa juste part
et en arrêtant ces transferts de charges. »
Il martèle : « Entendez qu’on souhaite
participer à l’effort mais il faut qu’il soit proportionné aux responsabilités
et que les fruits de ces efforts restent dans les collectivités plutôt que
d’aller financer les paniers percés de Paris. »
« Si cette proposition était mise en œuvre,
aboutirait à raboter les moyens des Ehpad, des pompiers, du handicap… »
Maël de Calan était à Paris ce mercredi 9 octobre
2024. « Nous sommes plusieurs présidents de Départements à nous
retrouver à l’Assemblée des Départements de France, à Paris, ce mercredi. On
savait que cela arrivait donc nous avions décidé de nous réunir. »
Une riposte des élus se prépare. « On va se
battre. Je vais écrire à nos huit députés et quatre sénateurs pour leur
demander de se positionner, publiquement, sur cette proposition qui, si elle
était mise en œuvre, aboutirait à raboter les moyens des Ehpad, des pompiers,
du handicap… Est-ce que c’est vraiment ce que souhaitent nos représentants au
plan national ? Je pense que non. »
« Un gigantesque coup de massue »
Quelles pourraient être les conséquences sur le
budget du Département ? « Il est sûr que l’équation qui était déjà
extrêmement difficile avec l’effondrement des DMTO, l’explosion des dépenses
obligatoires avec le Ségur non compensé et transféré par l’État, si en plus,
alors qu’on attendait des recettes supplémentaires, on nous les enlève. C’est
un gigantesque coup de massue. Qu’on ne nous parle plus de partenariat avec
les territoires. »
Concrètement ? « On devra faire un budget
extrêmement complexe. On a absorbé toutes les dépenses obligatoires
supplémentaires, on a absorbé la baisse des droits de mutation à titre onéreux
(DMTO, moins 55 millions d’euros en deux ans) et on a fait des économies
partout dans le Département – ce que l’État a été incapable de faire sur son
administration. Là, c’est la goutte d’eau. Toutes nos politiques sont menacées
par l’ampleur de ce qui est en train de se produire. »
À Locquirec, La zone artisanale de
Trougourezou s’agrandit
Publié le
Le conseil
municipal de Locquirec (Finistère), réuni jeudi 3 octobre 2024, poursuit le
projet de développement de sa zone artisanale. Plusieurs lots y seront
aménagés dans le but d’accueillir de nouvelles entreprises.
De nouvelles entreprises pourront
s’installer dans la zone Trougourezou. | OUEST-FRANCE
Une extension de la zone artisane de Trougourezou de
près de 7 000 m² est programmée à l’horizon 2026, sur la parcelle AK198 de
6 754 m², acquise par la commune en juin 2024. Le conseil municipal a lancé
une consultation auprès d’architectes afin de réaliser une esquisse
d’aménagement de cette parcelle en plusieurs lots destinés à l’installation
d’entreprises.
Le choix du cabinet de géomètres AT Ouest et de
l’architecte Gildas Kernaleguen a été validé à l’unanimité pour accompagner le
conseil dans sa réflexion. Le montant de la prestation s’élève à 3 770 €.
« Nous allons tâcher d’optimiser au mieux ce
terrain, explique le maire, Gwenolé Guyomarc’h. En prenant en
compte la réglementation concernant la voirie pour gérer la circulation des
véhicules des artisans et de leurs clients et partenaires. Nous y
accueillerons des entreprises artisanales, commerciales ou tertiaires grâce à
différents dispositifs, comme la location ou la location avec option achat. »
Le 5 septembre, la réunion publique de présentation
du projet de la future zone d’activité de Pennenez, avait suscité plusieurs
remarques de la part des riverains. Les élus en ont tenu compte et déposé une
demande de permis modificatif. « Nous avons pris en considération la
demande des habitants de l’impasse des Pâquerettes, de supprimer des places de
parking de stationnement initialement prévu le long de leur impasse. En
compensation, deux places de stationnement seront créées plus loin sur le
terrain. Un local poubelle et un lieu de stationnement pour les vélos seront
aménagés. »
De plus, un élargissement de la voie va permettre de
faciliter la circulation, ainsi que l’entrée et la sortie de l’impasse. Il
améliorera la visibilité sur le croisement et la possibilité d’accéder en
double file à la cuve de récupération des eaux de pluie et au local poubelle.
Dans ce nouveau projet, « la rue des Pâquerettes reste une impasse »,
rassurent les élus.
Samedi à Morlaix, une manifestation
« offensive et animée » en soutien à la Palestine et au Liban
Zoé BOIRON.
Publié le
L’Association
France Palestine Solidarité (AFPS) et de nombreuses associations, ONG et
partis politiques appellent à manifester samedi 12 octobre 2024, à 17 h, à
Morlaix (Finistère). Le départ se fera place Puyo, près de l’IUT.
François Rippe, de l’AFPS, lors d’une
précédente manifestation à Morlaix (Finistère). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Après plus d’une vingtaine de mobilisations durant un
an, et une timide reprise le 20 septembre 2024, l’Association France Palestine
Solidarité du pays de Morlaix espère une manifestation « offensive et
animée », samedi 12 octobre 2024.
« Tourbillon meurtrier »
Le rendez-vous est fixé à 17 h, pour ne pas empiéter
sur l’appel à
manifester devant l’hôpital de Carhaix, à 11 h 30 le
même jour. Le départ se fera place Puyo, près de l’IUT de Morlaix, puis le
défilé gagnera l’hypercentre de Morlaix.
Ligue des droits de l’Homme, Amnesty international,
le Mouvement pour la paix, les syndicats FSU, Solidaires, le Parti socialiste,
le Parti communiste français, France insoumise, EELV, l’UDB (union
démocratique bretonne) : de nombreux acteurs s’associent à cette
manifestation.
« Nous sommes rentrés dans un
tourbillon guerrier, meurtrier »,
commente François Rippe. Le président de l’antenne morlaisienne de l’AFPS
craint un nouveau désastre humanitaire avec l’évacuation de la partie nord de
la bande de Gaza, ordonnée par Israël. Il s’inquiète pour les hôpitaux du
secteur et les déplacements forcés de population.
L’AFPS et ses partenaires demandent, toujours,
l’obtention « d’un cessez-le-feu immédiat
à Gaza et l’arrêt de l’agression israélienne
contre le Liban ».
Ils souhaitent aussi une suspension de l’accord qui lie l’Europe à Israël, et
une position claire de l’État français, des actes forts, qui passeraient par
une reconnaissance de l’État de Palestine.
Comment le Port-musée de Douarnenez tente
de conserver des traces du «Roca» avant sa déconstruction
Sounkoura-Jeanne DEMBÉLÉ.
Publié le
Alors que le
vétuste langoustier Notre-Dame-de-Rocamadour pourrait quitter Douarnenez pour
être déconstruit à Brest (Finistère) à la mi-octobre 2024, le Port-musée,
propriétaire, multiplie les initiatives pour faire vivre sa mémoire. Il lance
notamment un appel aux artistes locaux pour valoriser des morceaux du navire.
Le langoustier « Notre-Dame-de-Rocamadour »
mouille depuis des années dans le bassin à flot du Port-Rhu de Douarnenez. |
VILLE DE DOUARNENEZ
Les planètes seront-elles alignées lors des grandes
marées du 18 octobre 2024, pour permettre enfin au vieux
langoustier
Notre-Dame-de-Rocamadour de quitter le bassin à flot du Port-Rhu de
Douarnenez (Finistère) afin d’être déconstruit à Brest ?
Le Port-musée, propriétaire, croise les doigts. En
attendant la date fatidique, l’établissement multiplie les initiatives pour
garder des traces de ce dernier vestige de l’époque de la pêche à la langouste
dans les eaux mauritaniennes.
Des
éléments conservés
« Nous avons documenté au maximum le bateau,
explique Sarah Chanteux, directrice par intérim. L’intérieur
et l’extérieur ont été photographiés et scannés. Nous avons réussi à faire de
la numérisation 3D.Des films ont été réalisés avec des
témoignages d’anciens pêcheurs qui ont mené des campagnes à bord du Roca. »
Le Port-musée cherche des
artistes qui seraient intéressés pour récupérer des morceaux du langoustier « Notre-Dame-de-Rocamadour »
avant sa déconstruction. | OUEST-FRANCE
Plusieurs pièces (hublots, portes
des frigos…) ont également été conservées comme objets de la collection en
mémoire du navire. Et le souvenir de la pêche dite « mauritanienne » devrait
vivre à travers le Kromagoul. Cette annexe du langoustier Jep,
en cours de restauration sur le chantier de la place de l’Enfer, pourrait, à
terme, entrer dans le parcours permanent du Port-musée.
Appel aux
artistes
Plus original, l’établissement douarneniste lance un
appel aux artistes locaux pour récupérer quelques morceaux du
Notre-Dame-de-Rocamadour, en bois ou en métal, et les travailler au gré
de leur inspiration.« Ça serait une belle façon symbolique
de mettre en valeur le Roca. Les personnes intéressées peuvent nous
contacter. Mais il faut faire vite », prévient Sarah Chanteux.
La cabine de pilotage du
« Notre-Dame-de-Rocamadour », retirée en 2018 puis entreposée tout au bout de
la jetée du Flimiou, au port du Rosmeur, a été intégralement déconstruite à
l’été 2024. | VILLE DE DOUARNENEZ
Dans le pays de Morlaix, un projet
innovant pour penser l’Ehpad de demain
Zoé BOIRON.
Publié le
Et si l’Ehpad
devenait un réel lieu d’épanouissement pour nos aînés ? Dans le pays de
Morlaix (Finistère), le projet « Les sages ont un message » est lancé par
vingt établissements du territoire pour recueillir la parole des résidents et
améliorer leur qualité de vie.
Katia Barege, Morgane Hamon, Séverine
Kerouanton, Gabrielle Cortes, Marie-Claire Miseriaux-Huard, Laurence Troadec,
Murielle Cazeb, Karine Lesné, Jasmine Crenn, Sébastien Portier et Bleuenn
Yvinec, portent le projet « Les sages ont un message » pour améliorer la vie
en Ehpad dans le pays de Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
Camille Barbaud, cheffe de projet pour la filière
gériatrique, le handicap et la santé mentale, a présenté le dossier du
territoire courant 2023. Il est l’un des sept lauréats retenus sur les
48 projets proposés. Ces lauréats sont financés à plus d’1, 2 million d’euros.
Un groupe de dix-huit professionnels, en grande
majorité des animatrices et quelques aides-soignant(e)s, ont été formés,
pendant six mois, afin de monter en compétences dans l’animation, la
créativité et la façon d’utiliser l’intelligence émotionnelle et collective de
la meilleure manière.
Cette période de formation leur a aussi permis de
faire corps, de former un groupe soudé. « Les animatrices en Ehpad
sont souvent la dernière roue du carrosse. C’était aussi un temps pour elle
pour se retrouver et être valorisées », indique Sarah Noll,
formatrice au laboratoire Open Factory de l’Université Bretagne occidentale (UBO).
Comment recueillir la parole des résidents ?
Une réunion, au Sew de Morlaix, lundi 7 octobre 2024,
a déjà permis une première restitution face à une quarantaine de personnes.
L’assemblée a été très attentive et source de remarques pertinentes. Les
animatrices comptent désormais sur le bouche-à-oreille pour associer le plus
grand monde à la réflexion.
Au sein des Ehpad, tous les résidents n’ont pas la
capacité de s’exprimer. Les animatrices ont donc conçu des jeux pour délier
les cœurs, à défaut de délier les langues. Il y a par exemple un jeu type
Roue de la fortune® qui se base sur les époques de la vie ou un jeu de
cartes qui permet d’associer les moments de la journée et des émotions.
Les souhaits des résidents et pistes d’amélioration
vont être consignés dans des cahiers. « Charge à nous de mener des
actions sur le territoire » à partir de ces recueils, explique
Camille Barbaud.
Pour cela, une mise en commun des idées sera faite
avec les élus et acteurs du territoire lors de trois instances. Elles auront
lieu à chaque fois salle Paugam, au centre hospitalier des pays de Morlaix de
10 h 30 à 12 h, les lundis 20 janvier, 9 juin et 6 octobre 2025.
Le Labers (Laboratoire d’étude et de recherche en
sociologie) de Brest et le laboratoire d’innovation Open Factory vont suivre
cette expérimentation. S’il est concluant, le modèle créé en pays de Morlaix
pour s’exporter.
À Perros-Guirec, « pas d’immeuble, mais
un pôle santé » sur la place du Marché, plaide un collectif
Victor GUILLAUD-LUCET.
Publié le
Orange cherche
à revendre une partie de ses anciens locaux situés sur la place du Marché de
Perros-Guirec (Côtes-d’Armor). Parmi les projets à l’étude, un immeuble
d’habitation qui inquiète les riverains du quartier. Réunis en collectif, ils
proposent d’y bâtir un pôle santé réunissant le laboratoire d’analyse et
différents praticiens.
Jouxtant la place du Marché, les anciens
locaux d’Orange pourraient accueillir un pôle santé regroupant un laboratoire
d’analyse et une maison médicale « deux fois plus grande que celle déjà
existante ». | OUEST-FRANCE
« Construire des logements, c’est important,
mais ça n’aurait pas de sens ici », entament Loïc Badouard et
Jean-Christophe Lavaux. Les deux membres du collectif de la place du Marché de
Perros-Guirec (Côtes-d’Armor) refusent de voir un immeuble d’habitation d’une
vingtaine de logements se construire sur les anciens locaux d’Orange, situés à
proximité immédiate de leurs maisons.
Une parcelle idéalement située, mais…
Mis en vente partielle depuis plusieurs mois, ce
terrain de 2 900 m² et le bâtiment bâti au sein de la parcelle sont idéalement
situés sur les hauteurs de Perros-Guirec. Pourtant, peu d’offres ont été
transmises au propriétaire, affirment les membres du collectif.
« C’est à cause des 250 m² qui accueillent aujourd’hui des équipements
techniques d’Orange, et qui devront rester en l’état et propriété de
l’entreprise », précise Loïc Badouard, voisin direct des anciens
locaux. Sans compter les réseaux de câbles souterrains qui empêchent la
construction de parking ou de nouvelles fondations en sous-sol.
Du fait de ce cahier des charges complexe, peu
d’entreprises se sont jusqu’alors présentées pour la reprise de ce terrain.
Mais dernièrement, un promoteur immobilier de Rennes (Ille-et-Vilaine) se
serait positionné en tant qu’acheteur, avec la volonté d’y bâtir un immeuble
d’une vingtaine de logements. Un projet qui ne ravit pas le voisinage :
« Ils m’ont même approché pour essayer d’acheter ma maison pour
agrandir leur projet, reprend Loïc Badouard. C’est un
quartier paisible, et ce projet immobilier entraînerait la disparition des
arbres sur le terrain. »
Mais le collectif ne s’envisage pas « comme
des agitateurs s’opposant bêtement à cette opération. Nous proposons plutôt, à
travers un autre projet structuré et bien avancé, d’y installer un nouveau
pôle santé ».
Loïc Badouard et le
collectif voulaient originellement défendre les arbres de la parcelle voisine
de la sienne. Le projet de pôle santé permettrait de protéger les pins noirs
d’Autriche tout en attirant de nouveaux praticiens dans la commune. |
OUEST-FRANCE
Un laboratoire d’analyse et des
spécialistes
Cette idée de réhabilitation, le
collectif de la place du Marché l’a construite en s’appuyant sur l’expertise
d’un consultant indépendant, lui aussi habitant du quartier, mais qui souhaite
pour l’instant resté anonyme. Ils ont d’ores et déjà contacté plusieurs
promoteurs qui pourraient s’emparer de ce dossier. Et potentiellement
permettre à Eurofins, laboratoire d’analyse médicale déjà implanté dans la
commune, de s’y installer : « Ils sont à l’étroit et cherchent de nouveaux
locaux », assure le consultant indépendant.
Aux côtés du laboratoire pourraient
s’installer des cabinets de médecins spécialistes, « notamment des
ophtalmologues ou des dentistes. Nous explorons en ce moment plusieurs
pistes », note le porteur de projet, en précisant que des visites ont déjà
eu lieu. « Les autres praticiens sont les bienvenus : il y a de l’espace
sur le site ! »
Pour les membres du collectif, l’installation d’un
grand pôle médical à proximité de cette place centrale de la cité des
Hortensias
tombe sous le sens : « À l’heure où l’on
parle de déserts médicaux, c’est une chance inouïe de réunir plusieurs
praticiens différents sur un seul et même site. C’est important pour nos
aînés, mais aussi pour les nouveaux habitants qui viennent en ce moment
s’installer dans la commune. »
Un projet encore incertain
Reste qu’en l’état, tout ceci n’est encore qu’un
projet que le collectif présentera à Orange d’ici la fin octobre. « Le
hic, c’est que nous ne sommes pas au prix : nous sommes 15 % en dessous,
reconnaît le consultant. Mais nous avons l’écoute d’Orange, parce que
notre proposition ne consiste qu’en une réhabilitation qui pourrait voir le
jour bien plus vite qu’un projet immobilier », assure Loïc Badouard.
Le collectif compte également sur le soutien de la
commune pour que ce projet « sensé et structuré » puisse voir
le jour : « Nous avons bon espoir que
cela puisse se faire : parmi les projets de la ville
figure la construction d’une nouvelle maison médicale.
L’occasion est là », conclut le
collectif.
Les événements
violents qui marquent la capitale bretonne, depuis deux mois, en lien avec le
trafic de stupéfiants, font ressurgir la question de l’équipement des
policiers municipaux. Et ailleurs, comment cela se passe-t-il ? Exemples dans
d’autres villes de France.
À Nantes (323 204 habitants), le débat sur
l’armement des policiers municipaux n’est pas éteint. | FRANCK DUBRAY /
ARCHIVES OUEST FRANCE
Nice (351 011 habitants), la plus dotée.
Elle a été la première ville à créer sa police municipale en 1961,
avec quatre anciens militaires du 22e bataillon de chasseurs
alpins. Quatorze années plus tard, la brigade dépasse le cap des
100 policiers. À son arrivée à la mairie en 2008, Christian Estrosi (UMP
devenu Horizons) avait recruté 230 policiers municipaux (PM) (portant à
550 l’effectif).
Selon les statistiques du ministère de l’Intérieur,
Nice est la ville comptant le plus de policiers municipaux, avec 490 « PM » à
la fin de l’année 2020. Cette police municipale est armée, équipée de gilets
pare-balles et de caméras piétons.
Nantes (323 204 habitants), le débat pas
éteint.« Les policiers municipaux ont le sentiment de ne pas
être en sécurité, face à une délinquance de plus en plus violente. Comme les
policiers nationaux, nous sommes des cibles », déclarait le syndicat
FO police municipale, en 2022. Les élus d’opposition (droite et En Marche) y
sont favorables. « Car la réalité, c’est que la PM sillonne le même
terrain que la police nationale (PN) et est exposée à une population
ultra-violente. L’uniforme, quel qu’il soit, est devenu une cible »,
s’était inquiétée,
en séance de conseil municipal, Laurence Garnier, à
la tête de l’opposition de droite et du centre à Nantes.
À Bordeaux (261 804 habitants), un référendum
demandé. En écho à
une rixe entre bandes rivales sur fond de trafic de stupéfiants,
dimanche 29 septembre 2024, le sujet de l’armement de la police municipale
s’est invité dans l’enceinte municipale. Au conseil municipal du 1er octobre,
les groupes municipaux d’opposition de gauche (Bordeaux en luttes) et de
droite (Bordeaux Ensemble) ont demandé un référendum d’initiative locale, pour
que les Bordelais décident eux-mêmes si la police municipale doit être armée.
Les effectifs de la PM sont en progression de près de
23 % depuis 2020. L’objectif reste d’atteindre les « 250 agents actifs
en 2026 », dont 200 policiers municipaux. Les agents bordelais
avaient déposé, cet été, un droit d’alerte sociale, avec l’armement létal
figurant dans leurs revendications. Mais en début d’année, le maire écologiste
Pierre Hurmic estimait que les rôles de la police municipale et de la police
nationale ne doivent pas être confondus.
À Grenoble (157 477 habitants), le refus
assumé. Le maire écologiste Éric Piolle a défendu, en septembre, son
refus d’équiper les agents municipaux d’arme létale.
Il avait été pris à partie par des élus de droite, après qu’un agent municipal
de la ville a été tué par balles. « Éric Piolle est un maire qui n’est
pas sécuritaire et autoritaire, il ne parle que de prévention »,
avait jugé le maire de Nice Christian Estrosi (Horizons). Ce à quoi l’élu
avait répondu : « En tant qu’employeur, je considère qu’armer d’armes
à feu notre police municipale, c’est les exposer à la fois à des missions qui
ne sont pas les leurs, et à des risques que je ne suis pas prêt à prendre pour
eux. »
Brest (139 619 habitants) sans police
municipale. La métropole finistérienne est
la dernière ville française de plus de 100 000 habitants
sans police municipale. En 2020, le candidat investi par
la République en marche, Marc Coatanea, avait fait campagne pour la création
d’une police municipale d’au moins 50 agents. Selon les chiffres du ministère
de l’Intérieur, en 2021, les coups et blessures volontaires touchaient 6,6 %
habitants à Brest.
Saint-Grégoire (10 075 habitants), la police
armée depuis sept ans. Dans cette commune de la métropole rennaise,
les policiers municipaux étaient équipés d’un
pistolet Magnum 357 en 2017. « Armer la
police, je n’y pensais pas nécessairement, reconnaissait le maire
d’alors Pierre Breteau, centriste. Mais c’est vrai qu’aujourd’hui, de
plus en plus d’agents de sécurité privée sont armés, donc la demande de notre
police méritait d’être écoutée. »
Après les
épisodes violents qui ont marqué la capitale bretonne, ces derniers jours, le
sujet de l’équipement des agents municipaux en arme létale refait surface.
Elle est réclamée par les syndicats de la police municipale et par les élus de
l’opposition municipale. Décryptage.
Selon les statistiques du ministère de
l’Intérieur, au 31 décembre 2021, sur le territoire national, 58 % des
policiers municipaux avaient une arme à feu. En 2020, ils étaient 53 %. |
OUEST-FRANCE
Quelle différence entre police nationale et
police municipale ?
Leurs missions et leur fonctionnement sont
différents. Un agent de la police municipale (PM) est placé sous l’autorité du
maire, qui l’emploie. La PM de Rennes assure donc les missions que lui confie
Nathalie Appéré à travers ses pouvoirs de police. Elle tisse un lien de
proximité avec la population, sur les questions de sécurité.
Elle a pour vocation d’assurer le bon ordre, la
sûreté, la sécurité et la salubrité publiques. Si elle peut intervenir dans
les situations de flagrant délit, elle ne dispose d’aucun pouvoir
d’investigation et d’enquête, réservé à la police nationale. Elle travaille en
étroite collaboration avec la police nationale dont elle assure le relais.
Une convention de coordination répartit les tâches
entre agents municipaux et agents nationaux.
Quelle est la « panoplie » du
policier municipal à Rennes ?
L’équipement de la police municipale a évolué ces
dernières années. À Rennes, elle est actuellement dotée de gilets pare-balles,
de pistolets à impulsion
électrique, de bombes lacrymogènes, de tonfas (arme composée d’une matraque et
d’une poignée ergonomique).
Selon les statistiques du ministère de l’Intérieur,
au 31 décembre 2021, sur le territoire national, 58 % des policiers municipaux
avaient une arme à feu. En 2020, ils étaient 53 %.
Et la vidéoprotection ?
Elle était connotée à droite, quand en 2007, Nicolas
Sarkozy, le président de la République d’alors, avait fait de la
vidéosurveillance l’un des axes de sa lutte contre le terrorisme. Rebaptisée
« vidéoprotection », elle permet l’appui des patrouilles lors de leurs
interventions.
Dans un
entretien accordé à
Ouest-France, en septembre, la maire Nathalie
Appéré annonçait le chiffre de « 125 caméras de vidéoprotection d’ici
la fin de l’année. Le nombre montera à 155, en 2025. C’est au-delà de ce qui
était prévu dans le Contrat de sécurité intégrée (CSI) signé avec Jean Castex
(alors Premier ministre), en 2021, précisait-elle. On ajuste
le dispositif, parce que le trafic se déplace. »
Le nombre d’un policier municipal pour mille
habitants, avancé par l’opposant municipal Charles Compagnon, est-il
pertinent ?
La police municipale qui se veut « une police de
proximité » était passée de 61 à 73 agents, à Rennes, en 2017. L’année
suivante,
une brigade canine a été créée, et dotée de quatre
agents avec chacun leur chien.
Les effectifs totaux sont aujourd’hui portés à
115 policiers municipaux, dans la capitale bretonne. « Mais il y a
onze postes vacants, nuance Jérôme Jourdan, représentant FO pour la
police municipale. Nous avons quatre départs annoncés, et un seul
recrutement. »
Depuis deux ans, ces agents interviennent
quotidiennement de 7 h à 2 h 30. « 1/1 000 c’est ambitieux,
reconnaît Jérôme Jourdan. Ce serait souhaitable, sur un fonctionnement
H24. »
« La plus belle poubelle de Carantec »:
une sculpture de poisson métallique va servir de bac à marée
Publié le
Le sculpteur
métallier d’Henvic, Christophe Castellan, alias Xtophe, récidive à Carantec.
Après son impressionnant dragon de métal installé, en août 2023, sur le mur
d’une propriété au port, il vient de réaliser, pour le compte de la commune,
un poisson qui va servir de bac à marée. Une belle façon d’associer l’art à
l’environnement.
La satisfaction de l’œuvre bien faite pour
Christophe Castellan (à droite) et Olivier Raoult, lundi, à Callot. |
OUEST-FRANCE
Je suis ravi que ce gros poisson puisse
fédérer les citoyens autour d’un projet commun : la préservation de
l’environnement de notre si belle baie , a développé
l’artiste Christophe Castellan, alias Xtophe,
lors de l’inauguration de son œuvre, lundi 7 octobre 2024.
Tout a démarré lors de la balade artistique
organisée le 19 mai par Flavie Despretz et l’association Train fatal. J’ai
alors monté le projet avec Flavie. Et avec l’aide de mon collègue Olivier
Raoult, lui aussi sculpteur métallier, j’ai réalisé l’œuvre en une
journée , a ajouté Christophe Castellan, la qualifiant avec humour
de plus belle poubelle de Carantec . D’ailleurs validée par
l’Architecte des bâtiments de France (ABF).
Nous avons eu le souci de mettre du beau - une
œuvre d’art - pour recevoir les déchets , a expliqué
Nicole Ségalen-Hamon, la maire. C’est le
septième bac à marée installé dans la commune depuis notre arrivée en 2020, et
le deuxième à Callot , a rappelé Alban Le Roux, premier adjoint,
prolixe sur le sujet des déchets : Notre objectif est de réduire le
nombre de poubelles sur le territoire de la commune. Toutefois, une poubelle
va être installée près du poisson de Xtophe. On observe que les gens font de
plus en plus attention à leurs propres déchets et c’est une excellente chose.
Par contre, il y a toujours autant de déchets marins.
Comme à son habitude, Xtophe a utilisé uniquement des
anciennes pièces agricoles ou marines, et les a recyclées. Ainsi, par exemple,
les nageoires latérales sont des vieux fers à cheval. Et la nageoire dorsale
est constituée de tenailles.
Les promeneurs, très nombreux à Callot, ne pourront
pas manquer le fameux poisson. Il trône à l’entrée du premier parking de
l’île, après avoir été rivé sur une dalle en ciment par les services
techniques de la commune. Et, dans les jours qui viennent, des informations
utiles sur les déchets à trier seront apposées à côté de l’œuvre. Merci
pour l’emplacement symbolique que vous m’avez accordé , a conclu Xtophe à
l’adresse des élus.
L’association d’élèves infirmiers veut
« créer du lien » entre eux et avec la communauté de Morlaix
Zoé BOIRON.
Publié le
Les élèves
infirmiers et aides-soignants de l’IFSI-Ifas de Morlaix (Finistère) ont créé
l’association Breizh Esi. Le but : créer du lien entre les promotions,
organiser des événements, mais aussi se lier avec les commerçants du
territoire.
Margaux Bossard, présidente de Breizh Esi,
est en 2e année d’études d’infirmières à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
Son but premier est de fédérer les promotions entre
elles. Avec les cours, les stages en milieu hospitalier, les 80 élèves de
chaque niveau d’études de l’Ifsi et les 50 élèves de la promotion
d’aides-soignants ne se croisent pas beaucoup.
Financer des sorties et rencontrer des
employeurs
Vente de gâteaux dans les locaux de l’école, de pulls
en partenariat avec À l’aise Breizh sur le site HelloAsso : les élèves se
bougent pour récolter des fonds et pouvoir financer des sorties, des voyages.
Pour la convivialité, mais pas seulement.
« L’an prochain, on aimerait aller à Paris pour la journée de l’infirmière en
novembre. Il y a aussi des Salons où on peut discuter avec des employeurs. Ça
peut être intéressant si on envisage par exemple d’aller travailler au
Canada », développe MArgaux Bossard, présidente de la jeune
association, étudiante de 2e année.
Breizh Esi veut aussi « créer du lien avec la
communauté de Morlaix, les commerçants ». Ils viennent de nouer un
partenariat avec la conserverie de Carantec, Chikolodenn, pour revendre ses
produits avec le logo de l’association dessus : mugs, gourdes
personnalisables, et conserves.
Engagement pour Octobre rose
Les étudiants infirmiers veulent aussi se bouger et
montrer l’exemple. En octobre, ils vendront des rubans pour Octobre rose au
sein de leur école : « Les sommes seront reversées à la Ligue contre
le cancer. »
Ils souhaitent aussi relever un défi de kilomètres,
Octobre
rose connectée. « Tout le monde peut
rejoindre l’équipe Breizh Esi ! » invite, et insiste, Margaux Bossard.
Dette publique et collectivités locales.
« Attention à ne pas chercher des boucs émissaires »
Publié le
Courrier des
lectrices et des lecteurs. « On ne répétera jamais assez qu’aucune
collectivité locale n’a jamais emprunté un euro pour payer ces salaires, car
cela leur ait rigoureusement interdit. Dès lors, en quoi ces embauches, qui ne
génèrent pas d’emprunts, ont un rapport avec le déficit public ? »
«Oui, on peut leur imputer l’augmentation
des impôts locaux, mais pas celui de la dette publique ! » Ici, un employé
communal chargé du ramassage des déchets dans les rues de Rennes. |
OUEST-FRANCE, MARTIN ROCHE, ARCHIVES
Serge Leyronnas (Loire-Atlantique)
« Une petite musique bien connue réapparaît : la
responsabilité des collectivités locales dans l’explosion de la dette
publique. Bien sûr les collectivités locales ont certainement des efforts à
faire pour améliorer leur gestion en optimisant l’emploi des fonds publics
qu’elles gèrent. Bien sûr, l’augmentation du « mille-feuille territoriale »
(région, département, intercommunalité, communes…) n’est pas toujours source
de rationalité et d’économie.
Mais, quand en plein débat sur le déficit de la
France, la Cour des comptes, relayée par de nombreux médias, vient pointer la
responsabilité présumée des collectivités locales qui auraient embauché
100 000 agents en 10 ans, de qui se moque-t-on ?
D’abord, il faudrait mettre ces embauches en
parallèle avec les compétences et missions transférées par l’État aux
collectivités locales durant ces 10 ans et pointer les économies qu’aurait dû
enregistrer l’État durant la même période.
Et puis, on ne répétera jamais assez qu’aucune
collectivité locale n’a jamais emprunté un euro pour payer ces salaires, car
cela leur ait rigoureusement interdit. Dès lors, en quoi ces embauches, qui ne
génèrent pas d’emprunts, ont un rapport avec le déficit public ?
Oui, on peut leur imputer l’augmentation des impôts
locaux, mais pas celui de la dette publique ! Sauf à imaginer que les
ressources qui ont payé ces salaires auraient pu autofinancer des travaux et
réduire le recours à l’emprunt. Mais quand une Région construit un lycée, ou
un Département bâtit un collège, est-il souhaitable d’autofinancer ces
travaux ? C’est-à-dire de faire payer « cash » en une année (par les
contribuables) un équipement qui sera utilisé par plusieurs générations
d’usagers. N’est-il pas de bonne gestion d’emprunter pour lisser dans le temps
le financement ?
Les causes de l’explosion de la dette publique sont
nombreuses, mais attention à ne pas chercher des boucs émissaires. »
Ce jeudi
3 octobre 2024, à Brest, la remise des Trophées du Grand Prix 2024 du meilleur
journal communal et communautaire du Finistère a clos la première journée du
Carrefour des communes, où les maires du Finistère se rencontrent pendant deux
jours. La Martyre est la plus petite commune récompensée.
Les sept collectivités lauréates
représentées par leurs maires et président de communautés de communes. |
OUEST-FRANCE
Par ce trophée, ce sont « les gens qui
travaillent dans les mairies qui sont récompensées », a introduit
Dominique Cap, président de l’Association des maires
du Finistère, ce jeudi 3 octobre 2024, à la fin de la
première journée du 10e Carrefour des communes.
L’événement se tient au Quartz de Brest pendant deux jours et réunit les élus
du département.
« Certains
font le portage eux-mêmes »
Quels sont les meilleurs journaux communaux et
communautaires du Finistère ? Dix-neuf publications communales ont été
récompensées dans sept catégories, selon plusieurs critères : diversité,
pertinence du contenu, originalité, mise en page. «Certains
font le portage eux-mêmes, ça a été pris en compte par le jury. » Ce
dernier était composé de techniciens, de partenaires et d’élus.
Sept
catégories
Le palmarès a débuté par les communes de moins de
1 000 habitants. Le magazine de La Martyre termine premier devant ceux de
Ploudiry et Laz. Ensuite, les catégories se sont enchaînées par strate de
population. Le Faou, Melgven, La Forêt-Fouesnant, et Guipavas tirent leur
épingle du jeu. La soirée s’est terminée par le trophée pour les communautés
de communes. Concarneau Cornouaille agglomération et Quimperlé communauté
finissent ex aequo devant le Pays bigouden sud.
INFO OUEST-FRANCE. Dans le grand Ouest,
des établissements de santé victimes d’une cyberattaque
Coline PAISTEL.
Publié le
Depuis
vendredi 4 octobre 2024 au soir, le groupe Hospi Grand Ouest, qui compte neuf
établissements de Santé en Bretagne et Pays-de-la-Loire, est victime d’une
cyberattaque entraînant de fortes perturbations sur son réseau.
La clinique La Sagesse, ainsi que d’autres
établissements du groupe Hospi Grand Ouest, a été victime d’une cyberattaque.
| THOMAS BREGARDIS / OUEST-FRANCE
Il est encore tôt pour évaluer l’ampleur de
l’attaque. Dans la soirée du vendredi 4 octobre 2024, le groupe Hospi Grand
Ouest, qui gère neuf établissements (1) de santé en Bretagne et
Pays-de-la-Loire, a été victime d’une
cyberattaque, selon nos informations. Plusieurs
établissements seraient touchés.
«Nous n’avons plus
d’internet », confiaient dans la nuit des salariés de la clinique de
la Sagesse.
L’attaque toujours en cours
Ce samedi après-midi, l’attaque n’a pas encore été
endiguée et le groupe doit faire face à des tentatives d’intrusion sur son
réseau. Si l’accueil des patients se déroule normalement, l’accès aux
prescriptions en ligne et aux dossiers patients peut être compromis selon les
établissements. Une réunion d’urgence est prévue à 16 h.
Plus d’informations à venir…
(1) Les établissements du groupe Hospi Grand Ouest :
Côtes-d’Armor : La Polyclinique du Trégor à Lannion, l’hôpital Privé des
Côtes-d’Armor à Plérin ; Morbihan : la clinique mutualiste de la Porte de
l’Orient à Lorient ; Finistère : la clinique mutualiste de Bretagne
Occidentale à Quimper ; Ille-et-Vilaine : la clinique mutualiste La Sagesse à
Rennes ; Loire-Atlantique : la
clinique mutualiste de l’Estuaire à Saint-Nazaire, le centre SMR Jules Verne à
Saint-Sébastien-sur-Loire ; Vendée : SSR Villa Notre Dame à
Saint-Gilles-Croix-de-Vie et la clinique Sud Vendée à Fontenay-le-Comte.
La Ville de
Morlaix (Finistère), a signé une charte afin d’accueillir des personnes
condamnées à réaliser des travaux d’intérêt général, le 1er octobre 2024. Une
première dans le département.
La Ville de Morlaix (Finistère) a signé la
charte travaux d’intérêt général, le 1er octobre 2024. | MAIRIE DE MORLAIX
La Ville de Morlaix (Finistère) a signé, mardi 1er octobre
2024,
une charte de partenariat avec le Service
pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) et la Protection judiciaire
de la jeunesse (PJJ), en tant que structure d’accueil de travail d’intérêt
général (TIG) - travail non rémunéré (TNR).
Un groupe de personnes déjà accueilli à Morlaix
Concrètement, cette charte vise « à garantir
la qualité des relations entre les partenaires du travail d’intérêt général,
travail non rémunéré, ainsi qu’une exécution de la peine la plus profitable
possible aux personnes qui y sont condamnées », écrit la mairie de
Morlaix.
La charte est gage, notamment, « d’accueil des personnes
avec bienveillance, sans préjugé ou discrimination, de faire de ces mesures
judiciaires un temps utile dans le parcours de la personne, de favoriser
l’insertion socioprofessionnelle de la personne […] ».
En lien avec la signature de cette charte, la Ville
de Morlaix a reçu le premier groupe de personnes réalisant des travaux
d’intérêt général dans les cimetières de la ville, du 18 au 30 septembre 2024.
Ils étaient sept, originaires du secteur.
La cité du Viaduc est la première du département à
signer cette charte et à recevoir le logo qui l’accompagne.
Entre Brest et Plounérin, huit mois de
travaux pour renouveler les voies ferrées
Publié le
Les travaux,
commencés en septembre, visent à moderniser 12 km de rails sur la ligne
Rennes-Brest. Ils entraînent une légère perturbation de la circulation des
trains les soirs de semaine.
Certains trains seront remplacés par des
cars pour la durée des travaux sur la ligne Rennes-Brest. | GUILLAUME SALIGOT
/ OUEST-FRANCE
Depuis le mois de septembre 2024,
la SNCF a entrepris des travaux sur la ligne
Rennes-Brest. Ces aménagements, qui interviennent dans le cadre du plan
national de rénovation du réseau ferroviaire, devraient se prolonger jusqu’en
août 2025. Ils se concentrent sur la portion entre
Brest (Finistère) et
Plounérin (Côtes-d’Armor), où 12 km de
renouvellement de rails seront effectués.
Les travaux, d’un montant de 23 millions d’euros,
« seront réalisés de nuit, du lundi soir au vendredi matin (hors jours
fériés), de 22 h à 5 h 30 », fait savoir SNCF Réseaux. Certains
trains seront remplacés par des cars le temps des travaux.
Sur l’offre TGV, la compagnie informe d’une
« limitation des deux derniers TGV Paris-Brest ». Le train de 18 h 35
effectuera son terminus à Saint-Brieuc jusqu’au 10 octobre, puis à Morlaix. Le
train de 19 h 50 effectuera également son terminus à Saint-Brieuc. Ainsi, les
voyageurs souhaitant rejoindre Brest devront emprunter le TGV de 17 h 53 pour
une arrivée à Brest à 21 h 35.
Contre l’installation d’une antenne
Orange, Locquirec saisit, à nouveau, le tribunal administratif
Publié le
Opposée à
l’installation d’un pylône de téléphonie mobile, la commune de Locquirec
(Finistère) a été enjointe par le tribunal administratif d’accepter le projet
en juillet 2024. Début octobre, le maire a fait savoir qu’il allait intenter
une action en justice.
Le projet d’antenne de l’entreprise Totem,
porteuse du projet Orange, sera proche des maisons dans le secteur de parc
Treiz. | OUEST-FRANCE
La commune de Locquirec (Finistère) s’était opposée
en avril 2021 au projet d’installation
d’une antenne d’Orange. En juillet 2024, elle s’est
vue contrainte, par le tribunal administratif de Rennes, de délivrer une
non-opposition. « Ce n’était pas notre choix », rappelle
Gwenolé Guyomarc’h, le maire de Locquirec, lors du conseil municipal du
3 octobre.
Cet arrêté de non-opposition accorde une déclaration
préalable autorisant l’entreprise Totem, dorénavant porteuse du projet Orange,
à poser un pylône mono tube de 25 mètres de hauteur, à mettre en place des
armoires techniques et à installer une clôture.
Les riverains de parc Treiz, directement concernés
par l’installation du pylône, avaient demandé la suspension de l’arrêté
municipal du 11 juillet 2024. Aujourd’hui, ils viennent de déposer une requête
en annulation devant le tribunal administratif à l’encontre de cette décision.
Il appartiendra au tribunal de se prononcer sur les
arguments développés par les riverains dans leur requête tels que le problème
des ondes, l’intégration au site et la perte de valeur des biens immobiliers.
« En 2021, nos premiers arguments étaient
basés sur le droit du Code de l’urbanisme et du Plan local d’urbanisme, des
arguments évacués par le tribunal », regrette le maire par ailleurs.
Le début d’une bataille en justice
De son côté, la commission urbanisme va prendre
position sur un argumentaire pour protéger les intérêts de la commune, ont
expliqué les élus lors du conseil, autorisant le maire à ester en justice en
faisant appel au cabinet d’avocat Ares pour défendre au mieux la commune.
« Ce contentieux peut durer des années »,
souffle Gwenolé Guyomarc’h selon qui : « Depuis que Totem a repris le
projet, on est plus sur le domaine du commercial, et non plus sur la
couverture d’une zone blanche défendue dans un premier temps par Orange. »
Un partenariat de 3 millions d’euros
entre la Région et Morlaix communauté
Publié le
Le partenariat
permettra des investissements dans l’ensemble du territoire de Morlaix
communauté (Finistère). Ils concerneront les logements, la culture, la santé,
le sport et les commerces.
Laurence Fortin et Jean-Paul Vermot ont
signé un partenariat de trois ans à 3 millions d’euros entourés d’élus locaux.
| OUEST-FRANCE
Laurence Fortin, vice-présidente de
la région Bretagne, aux territoires, économie et
habitat et Jean-Paul Vermot, président de
Morlaix communauté (Finistère) ont signé, mercredi,
une convention de partenariat sous l’appellation : Bien vivre partout en
Bretagne. Cette convention s’étalera sur trois ans pour un montant
d’investissement de près de 3 millions d’euros.
« Ce partenariat est un engagement fort au
service des habitants », souligne Laurence Fortin. La région Bretagne
va financer, d’ici 2025, des projets identifiés par les deux parties. Ces
projets intéresseront la création de logements, de réhabilitation de salles de
sport, de lieux culturels ou de commerces. Selon les élus, « des
investissements qui offriront une meilleure qualité de vie en termes
d’habitat, de mobilité et de services, tout en accompagnant les territoires
dans les transitions ».
Ce programme répond à trois objectifs majeurs :
accélérer les transitions et favoriser l’adaptation au changement climatique,
adapter l’offre de logement et améliorer l’habitat face à l’urgence sociale et
améliorer l’accès aux services de proximité, enfance, culture, sport,
commerces, santé, tiers lieux, etc.
De
nombreuses rénovations
Ainsi, la parcelle d’un ancien établissement
d’hébergement pour personnes âgées dépendantes deviendra une crèche à
Plouigneau. À Plougasnou, le bâtiment de l’ancienne école va être rénové et
agrandi pour devenir une médiathèque. La création d’un centre de santé et la
rénovation de la salle de sport à Plounéour-Ménez seront étudiées. Vingt et un
autres projets structurants seront aidés par la Région.
À Morlaix, l’ouverture de la Maison de la langue et
de la culture bretonnes en 2025, la rénovation de la salle de sport Aurégan,
de l’école Jean-Jaurès et de la MJC ont, entre autres, été évoquées, tout
comme la création de commerces et logements sur l’îlot Dossen et la
réhabilitation de la cité d’Aumont.
Des logements seront aussi livrés à Henvic, au
Cloître-Saint-Thégonnec, Locquirec et Pleyber-Christ. Enfin, la réhabilitation
du bar tabac et du restaurant à Plougonven et de la salle polyvalente à Garlan
sera également examinée.
À Morlaix, cette directrice d’asso
était-elle « très impliquée » ou avait-elle « une emprise » ?
Zoé BOIRON.
Publié le
L’ancienne
directrice de l’association de réinsertion Les Chiffonniers de la joie, à
Morlaix (Finistère), a saisi le conseil des prud’hommes pour contester son
licenciement, décidé après un rapport alarmant de la Cour régionale des
comptes en 2022. La justice a étudié son cas, ce jeudi 3 octobre 2024.
Les Chiffonniers de la joie existent depuis
1984 à Morlaix et permettent à leurs bénévoles une aide, parfois un
hébergement et surtout de la réinsertion sociale. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le rapport de la Cour régionale des comptes du 9 mars
2022 sur la gestion des Chiffonniers de la joie, association de réinsertion de
Morlaix (Finistère), avait fait grand bruit. Mise en cause tout au long des
70 pages, la directrice avait été licenciée le 5 avril 2022 pour
« insuffisance professionnelle ».
Pour contester les griefs à son encontre, elle a
saisi le conseil des prud’hommes qui s’est penché sur son cas ce jeudi
3 octobre 2024. Me Kellig Le Roux, avocate au barreau de Rennes, a
plaidé sa cause.
Pas de soutien, ni de formation à la gestion
« Elle s’est retrouvée à tout gérer, sans le
soutien du
comité de gestion et de ses co-présidents »,
a plaidé le conseil de l’ex-directrice, dont le premier métier était
éducatrice spécialisée. « Les formations n’existent pas pour les
salariés », indique Me Kellig en référence
aux remarques de la Cour des comptes, « mais
elles n’existent pas non plus pour [la directrice] ».
Malgré cela, poursuit l’avocate, la plaignante est
une directrice « très impliquée », qui « se démène
corps et âme ». Elle assure plusieurs réunions et déplacements pour
défendre l’association et chercher des financements.
Au cours de sa plaidoirie, Me Le Roux
insiste sur la solitude de la directrice des Chiffonniers de la joie face à
toutes les missions à mener, quand la Cour régionale des comptes évoquait une
« dissolution des responsabilités et une concentration des pouvoirs
sur la seule directrice ».
Elle souligne l’absence, durant des années,
d’entretiens annuels, et donc l’absence de mise en garde sur les problèmes de
gestion, avant que le couperet ne tombe en 2022. « Avec 16 ans
d’ancienneté, on ne peut pas parler d’insuffisance professionnelle »,
répète-t-elle, en relevant en parallèle les bons résultats financiers de
l’association.
« La décision de la licencier vient d’une
pure opportunité à ce moment-là », poursuit Me Kellig. « En
réalité, elle a été le fusible qu’on a fait sauter et c’est particulièrement
injuste au bout de 16 ans. »
La plaignante a demandé le versement de dommages et
intérêts à hauteur de 13,5 mois de salaires, le maximum, et 5 000 € au titre
du préjudice moral. Pour l’avocate de l’association, Me Gaïd
Perrot, du barreau de Brest, cette demande n’est pas entendable. Elle a
rappelé que la directrice avait bénéficié de ses indemnités de chômage.
Des co-présidents « découragés »
Me Perrot a bien sûr pris le contre-pied
de la plaidoirie de sa consœur, en listant une « accumulation de
manquements ». « Beaucoup de demandes des administrateurs n’ont pas été
entendues », avance-t-elle en citant, entre autres, l’exemple d’un
avertissement fait à un salarié par la directrice, contre l’avis de ses
co-présidents. Cette absence de dialogue aurait mené à la valse des
co-présidents, « découragés ».
Un recours abusif aux personnes en réinsertion
Elle pointe une « confusion des genres, une
confusion vie privée et vie professionnelle », lorsque la
directrice fait venir des « compagnons » (des personnes
suivies par l’association), chez elle pour effectuer des travaux ou garder ses
animaux pendant ses vacances. Elle s’appuie ensuite sur plusieurs témoignages
et parle d’un « dévouement total » des « compagnons
», de « soumission » et d’une « forme
d’emprise ».
À Morlaix
(Finistère), le centre hospitalier prévoit de construire un nouveau bâtiment
pour son Ehpad. L’ancien bâtiment, qui n’est plus totalement adapté pour
accueillir des seniors, pourrait devenir une résidence étudiante.
L’Ehpad Bélizal, à Morlaix (Finistère),
pourrait, dans plusieurs années, devenir une résidence étudiante. | ARCHIVES
OUEST FRANCE / BEATRICE LE GRAND
Le projet n’est pas pour tout de suite, mais il est
séduisant.
À Morlaix (Finistère), le centre hospitalier a pour
objectif de construire un nouveau bâtiment pour l’Ehpad
(Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de Bélizal.
Les locaux actuels, avec leurs nombreuses chambres doubles, sans sanitaires,
ne correspondent plus aux normes actuelles des établissements pour seniors.
Une centaine de chambres, environ
En revanche, ils pourraient très bien accueillir
« des étudiants du secteur et des internes en médecin »,
souligne Fabrice Liszak de Maszary, directeur de l’hôpital. Les chambres
« une centaine », environ, sont déjà en place, et des espaces
comme la cuisine ou les sanitaires pourraient être partagées.
« Notre avenir n’est pas à vendre »,
déplorent des étudiants de l’université de Brest
Laurence GUILMO.
Publié le
Après un
report d’une semaine suite à une manifestation d’étudiants, le conseil
d’administration de l’Université de Bretagne occidentale (UBO) va voter son
passage en Établissement public expérimental (EPE) ce jeudi 3 octobre 2024, à
Brest (Finistère). Mais la séance se déroule à l’Ensta Bretagne, école
d’ingénieurs rattachée au ministère des Armées. Des étudiants protestent.
Jeudi, midi, à l’appel d’Union pirate, une
quinzaine d’étudiants se sont réunis devant la fac Segalen avant de prendre la
direction de l’Ensta Bretagne, école d’ingénieurs rattachée au ministère des
Armées, où le conseil d’administration de l’UBO doit voter le passage de
l’établissement universitaire en EPE (établissement public expérimental). |
OUEST-FRANCE
« L’avenir de notre université ne sera pas
décidé en son sein. C’est une violence symbolique ! Un nouveau coup de force
du président de l’UBO, Pascal Olivard ! » dénoncent Axell Youinou et
Sylvain Le Guillou, représentants étudiants à l’Union pirate.
Ce jeudi 3 octobre 2024, à Brest, en début
d’après-midi, à l’appel du syndicat, une quinzaine d’étudiants se sont réunis
devant la faculté Segalen avant de prendre la direction de l’Ensta Bretagne, à
Kergaradec, en périphérie du centre-ville. C’est dans cette école d’ingénieurs
rattachée au ministère des Armées, que se déroule un nouveau conseil
d’administration de l’UBO (Université de Bretagne occidentale) qui doit voter
le passage de l’établissement universitaire en EPE (établissement public
expérimental). Les étudiants protestataires ont peu de chances de passer les
grilles de l’établissement !
Un vote reporté d’une semaine
Le changement de statut est contesté par l’Union
pirate qui craint une privatisation de l’enseignement. Déjà, la semaine
dernière, une cinquantaine d’étudiants s’étaient rassemblés devant la
présidence de l’université finistérienne où se tenait un conseil
d’administration, pour protester. Pascal Olivard était venu à la rencontre
mais aucun
Un «manque de démocratie» selon le syndicat
étudiant
Une semaine marquée également par un message de
Pascal Olivard en interne, adressé aux seuls personnels. L’Union pirate qui
déplore le « manque de démocratie » sur ce projet, a dénoncé
une nouvelle manière, « sauvage », de « mettre les
étudiants à l’écart de ce qui les concerne ». Sofiane, étudiant à
Rennes 2, met en garde contre la dérive des « appels à projets aux
financements temporaires, qui privilégient les sciences dures et oublient les
sciences humaines et sociales ».
Mercredi, le syndicat a organisé un débat sur la
question à la faculté des sciences, qui a attiré environ 70 personnes. Des
représentants d’universités déjà passées sous statut EPE ont témoigné pour
expliquer qu’un tel statut n’empêche pas les déficits. A contrario, le premier
vice-président de l’UBO a expliqué la nécessité d’un tel statut pour
développer l’UBO. En cette occasion, il a annoncé le déplacement du nouveau
conseil d’administration à l’Ensta Bretagne, laquelle sera partenaire de l’EPE
de l’UBO dans un comité stratégique qui accueillera aussi le CNRS et Ifremer,
mais ne sera pas un état membre.
Il est prévu la création d’un Institut national
polytechnique (INP) regroupant trois établissements qui relèvent de l’UBO : l’Esiab
(École supérieure d’ingénieurs en agroalimentaire de Bretagne atlantique), l’Enib
(l’École nationale d’ingénieurs de Brest) et l’IAE (l’école de management de
l’UBO).
Sur ces îlots bretons, une grande
opération de chasse aux rats pour protéger les oiseaux menacés
Publié le
L’opération de
chasse, lancée le 2 septembre 2024, s’achèvera mi-octobre. Initiée par
Bretagne Vivante, elle vise à préserver la biodiversité des habitats uniques
que sont les îlots de la baie de Morlaix, particulièrement vulnérables aux
espèces invasives que sont le rat surmulot, alias rat d’égout, et le vison
d’Amérique. Ce n’est que la première étape d’une stratégie de protection à
long terme.
Tous les intervenants à l’opération réunis
mardi devant la plage du Kélenn et la baie de Morlaix. | OUEST-FRANCE
L’opération de chasse aux rats surmulot, alias rat
d’égout et aux visons d’Amérique, lancée le 2 septembre 2024, s’achèvera
mi-octobre. Initiée par Bretagne Vivante, elle vise à préserver la
biodiversité des habitats uniques que sont les îlots de la baie de Morlaix
(Finistère), particulièrement vulnérables à ces espèces invasives.
Elle est indispensable pour la faune locale.
En effet,
les îlots de la baie abritent des espèces d’oiseaux
marins et côtiers qui s’y reproduisent, comme les aigrettes, les goélands, les
cormorans et les sternes. Leur survie est menacée par la présence du rat
surmulot, un prédateur qui s’attaque aux œufs et aux jeunes oisillons, mettant
en péril le renouvellement de certaines populations »,
explique Yvon Créau, co-conservateur de la réserve ornithologique de la baie
de Morlaix avec Quentin Rochas, chargé de mission biodiversité auprès de
l’association Bretagne Vivante.
Un vaste domaine d’intervention
Si l’opération en cours est ciblée sur les sept îlots
identifiés de la réserve ornithologique, elle est, en fait, plus vaste.
Nous intervenons sur 14 îles ou îlots », précise Louis Dutouquet,
gérant de la société Help, basée à Plomodiern (29) et spécialisée
dans la préservation du patrimoine naturel et culturel des îles. Nous
déployons une méthode de lutte à l’aide de pièges et d’appâts sélectifs. Le
bateau de la réserve ornithologique, avec son pilote, assure la logistique et
l’acheminement de l’équipe et du matériel sur le terrain. Nous y installons
des postes d’appâtage avec des appâts brochetés. À ce jour, 543 appâts ont été
consommés. À cette période de l’année, il n’y a plus d’oiseaux sur les îlots
et les rats n’ont donc plus rien à manger », a ajouté Louis Dutouquet
lors de la réunion de tous les intervenants, mercredi 2 octobre.
Le coût de cette opération coup de poing est annoncé
par Quentin Rochas à environ 86 000 €. Une somme rondelette qui, comme
l’expliquent Hubert Catroux, responsable du volet biodiversité, et Sandie
Lemenu, chargée du dispositif Fonds vert, tous deux salariés de l’Agence de
l’Eau Loire-Bretagne (AELB), sera prise en charge en totalité par leur
organisme et par les subventions Fonds vert du Ministère de la Transition
écologique et de la Cohésion des territoires.
Et après ?
Le soutien financier de l’Agence de l’eau va
permettre à l’équipe de gestion locale de la réserve d’assurer une
surveillance et un contrôle sur les deux années à venir, garantissant que les
îlots ne soient pas de nouveau réinfectés par des rongeurs. « De plus,
une belleopportunité se présente avec le programme Life
Espèces Marines Mobiles 2024-2030, porté par l’Office Français pour la
Biodiversité (OFB), dont l’objet est de stopper ou inverser la perte de
population de 23 espèces marines d’ici 2030 », a ajouté Sidonie
Girard, de l’OFB.
À Quimper, un collectif dit « non » au
service national universel
Publié le
Le collectif
finistérien « Non au service national universel », basé à Quimper (Finistère),
organise une réunion publique, vendredi 4 octobre 2024 en soirée.
Le collectif finistérien « Non au service
national universel », basé à Quimper (Finistère), organise une réunion
publique, vendredi 4 octobre 2024, en soirée. | PHOTO D’ILLUSTRATION /
ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Le
service national universel (SNU) et la
militarisation de la jeunesse ? Nous n’en voulons pas ! »
C’est le titre d’un tract distribué par le collectif « Non au SNU » de Quimper
(Finistère). « Le président Macron
affiche une orientation très inquiétante au travers de ses déclarations sur la
« nécessité d’un réarmement civique et moral de la jeunesse » et par le biais
de
la généralisation du SNU à l’école », écrivent ses membres.
Une
réunion publique
Pour une information « plus complète » et pour en
discuter collectivement, le collectif finistérien « Non au SNU » organise une
réunion publique, vendredi 4 octobre 2024, à 20 h, à l’espace associatif
Waldeck-Rousseau, à Quimper (Finistère).
Morlaix. Un coup de pouce aux 16-25 ans
pour un coup de main
Publié le
À travers le
dispositif du Pass’engagement, les jeunes reçoivent un coup de pouce de la
part de Morlaix Communauté, contre un coup de main, une aide bénévole à des
personnes ou à des associations.
La Mission locale, la CAF, le Résam,
partenaires de Morlaix Communauté et du service jeunesse de la MJC, lors du
lancement du Pass’engagement à destination des 16-25 ans. | OUEST-FRANCE
Comment ça marche ?
Le Pass’engagement, c’est quoi ?
Le Pass engagement est un dispositif qui initie les
jeunes de 16 à 25 ans à une citoyenneté active et responsable. Le jeune
s’engage quelques heures par semaine pendant huit à dix mois dans une
association, un centre social ou dans une mairie. En contrepartie, il peut
prétendre à une aide financière de 300 à 1 000 € pour soutenir un projet
personnel. « Lors d’une enquête menée en 2022, les jeunes ont fait
remonter des besoins dans les domaines du logement et de la mobilité »,
souligne Brigitte Mel, déléguée à la politique jeunesse de l’agglomération.
Quels genres de projets peuvent être soutenus
via ce dispositif ?
Cette bourse peut aider à financer une partie du
permis de conduire, un voyage lié aux études ou à la formation, ou encore
l’accès au premier logement, jusqu’à deux mois de loyer. « Plusieurs
types d’aides existent dans le cadre du droit commun, cependant certains
jeunes sont confrontés à des situations excluantes, par exemple les jeunes
étudiants qui ne peuvent prétendre à aucune aide pour le permis. Dans d’autres
cas, le calcul d’attribution de certaines aides est en lien avec les revenus
de la famille, or certains jeunes sont en rupture avec les leurs. »
Cette bourse universelle n’est pas conditionnée aux ressources afin de la
rendre accessible au plus grand nombre.
Comment faire sa demande de bourse ?
Les jeunes sont invités à récupérer le dossier
d’inscription auprès du service information jeunesse de la MJC ou auprès de la
Mission Locale, partenaire. Après un entretien avec un professionnel, il faut
trouver une association, aide aux devoirs par exemple, pour effectuer ses
heures d’engagement (30 heures en huit mois pour obtenir une aide de 300 €,
80 heures pour 1 000 €) puis compléter un dossier.
Quand déposer son dossier ?
Le jeune doit déposer son dossier avant le
30 novembre pour une réponse en décembre. Une deuxième session aura lieu entre
janvier et mars pour une réponse en avril. Le bénéficiaire s’engage à
respecter le volume horaire convenu pour une durée de dix mois maximum.
« C’est une question de confiance et du respect de l’engagement. »
Renseignements auprès du SIJ à la MJC, place du
Dossen ou auprès de la Mission Locale, 1, rue Jean-Careou à La Boissière.
« Ils sont débordés » : des parents du
collège de Sizun soutiennent la grève des surveillants
Zoé BOIRON.
Publié le
Les assistants
d’éducation du collège du Val d’Élorn de Sizun (Finistère) ont posé un préavis
de grève illimité pour contester la suppression d’un demi-poste dans leur
équipe depuis septembre 2024. L’internat sera fermé toute la semaine, a
annoncé l’établissement aux parents. Certains d’entre eux soutiennent la
mobilisation. Ils expliquent pourquoi.
Margaux Petit, Sophie Derieppe et Romain
Leroy, assistants d’éducation au collège du Val d’Élorn de Sizun (Finistère),
observent une grève. Conséquence : l’internat est fermé jusqu’à vendredi
4 octobre 2024. | DR
« J’ai une fille qui vient de partir au lycée
et un fils de 13 ans, en 4e : on ressent le manque de surveillants
entre l’an dernier et cette rentrée » : cette maman, installée au
Tréhou, est inquiète du manque d’encadrement.
Elle soutient la mobilisation des assistants
d’éducation du collège du Val d’Élorn, à Sizun (Finistère), commencé lundi
30 septembre 2024. Ces derniers
protestent contre la suppression d’un demi-poste à la rentrée :
seuls 3,5 postes subsistent. Pas assez pour mener toutes
leurs missions à bien, selon eux. Plusieurs parents d’élèves approuvent.
« Qui veille sur mon fils ? »
« La plupart des enfants viennent en car dès
le matin, car les parents travaillent. Mon fils a, par exemple, trois heures
de permanence le matin, reprend la mère de famille. S’il n’y
a pas de surveillant pour prendre en charge mon fils, parce qu’ils ne peuvent
pas être dans trois salles en même temps, alors que fait mon fils ? Qui veille
sur lui ? Je ne sais pas. »
« Un cas de harcèlement peut être loupé,
parce qu’ils ne sont pas assez nombreux », regrette-t-elle aussi.
Internat fermé toute la semaine
Lors d’une réunion avec
la Directrice académique des services de l’Éducation nationale du Finistère (Dasen),
Catherine Moalic, mardi 1er octobre, celle-ci a préconisé une
réorganisation de l’organisation pour absorber la charge de travail. En
réponse, les assistants d’éducation ont décidé de poursuivre la grève, avec un
préavis illimité.
Ce même mardi, l’établissement a annoncé, dans un
mail aux parents d’élèves, la fermeture de l’internat jusqu’au vendredi
4 octobre.
Lundi, plusieurs parents racontent une journée
ubuesque : l’établissement a assuré que les cours étaient assurés, or beaucoup
d’enseignants ont suivi la grève. Des enfants se seraient blessés, les sorties
n’étaient pas contrôlées, et un interne a aussi pris la poudre d’escampette
avant d’être retrouvé par la gendarmerie, ce que confirment les militaires.
« Beaucoup de parents m’ont dit vouloir ne
pas envoyer leurs enfants en cours, car ils estiment qu’ils ne sont pas en
sécurité », raconte la Tréhousienne. Laëtitia Chavanne-Cojan, de
Locmélar, en fait partie. « C’est aussi une manière de soutenir le
mouvement. »
« On leur confie la prunelle de nos yeux » âgés
de 12 ans
Sa fille, Elsa, fait partie
des 17 internes du collège. « C’est la
deuxième année et elle avait hâte d’y revenir, dès le 15 août. » Mais
la mère de famille constate, un vendredi soir, que le surveillant est débordé
entre la surveillance de la cour, des sorties du collège, et la gestion de
l’internat où les élèves doivent récupérer leurs valises.
« Ils courent partout. Ils arrivent à faire
bonne figure, mais ils ont pris sur eux et je comprends pourquoi ils en sont
arrivés là, témoigne-t-elle. On leur confie la prunelle de
nos yeux et ils s’en occupent très bien. Mais il ne faut pas oublier que c’est
un internat de collégiens. Il y a un besoin d’accompagnement, d’encadrement
plus important avec des enfants de 11, 12 ans. »
Une autre mère de famille, d’Hanvec, conclut :
« Ils sont débordés. Si la situation ne se règle pas, il y a un risque
d’arrêts maladie, et ça sera pire pour eux et pour nos enfants. »
Pourquoi « huit experts visiteurs » vont
passer au crible l’hôpital de Lannion pendant cinq jours
Alexis VIGNAIS.
Publié le
Après avoir
obtenu « sous conditions » sa certification pour la qualité des soins en 2023,
le centre hospitalier de Lannion-Trestel (Côtes-d’Armor) va devoir montrer,
tout au long de la semaine, patte blanche face à huit « experts visiteurs »
mandatés par la Haute autorité de santé (HAS).
Le centre hospitalier avait obtenu une
certification pour la qualité des soins « sous conditions » en 2023,
entraînant la programmation d’une nouvelle évaluation. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
L’établissement reçoit, depuis mardi 1er octobre
2024, la visite de huit « experts visiteurs ». Ces derniers, tous des
professionnels de santé, sont mandatés pour la Haute autorité de santé (HAS),
autorité indépendante qui a pour objectif d’améliorer la qualité du système de
santé.
L’objectif : obtenir une certification pour la
qualité des soins. Il s’agit « d’une obligation légale pour l’ensemble
des établissements de santé qu’ils soient privés ou publics »,
souligne Yvon Goarvot, directeur délégué du centre hospitalier. L’évaluation
va durer une semaine, jusqu’à vendredi.
Qu’est-ce que va évaluer précisément la HAS ?
Les experts vont vérifier si les pratiques
du centre hospitalier sont « bien
conformes », précise Roland Lhospitalier, directeur de la qualité, de
la gestion des risques et des situations exceptionnelles. Pour cela, ils vont
se baser sur un référentiel traduisant, notamment sous forme de questions,
l’ensemble des attendus.
« Par exemple, pour éviter la diffusion d’une
bactérie, d’un virus, dans l’établissement, il y a des règles de lavage des
mains, avec un nombre de frictions quotidiennes qui sont obligatoires »,
illustre Ronan Lhospitalier.
Comment les professionnels de santé du centre
hospitalier vont y participer ?
Par toute une série d’entretiens. L’équipe
encadrante sera d’abord interrogée. Ensuite, viendra le tour des équipes. Des
cas pratiques seront également mis en place. Un expert peut ainsi demander
comment a été pris en charge tel patient, comment ces soins médicaux ont été
suivis ou les règles d’hygiène respectées… « L’expert va regarder tous
les éléments fournis par l’équipe, que ce soit via des témoignages,
la consultation du dossier médical et au bout de la procédure, s’il est
d’accord, interroger le patient », précise Roland Lhospitalier.
Comment se sont déroulées les anciennes
évaluations pour le centre hospitalier ?
L’évaluation a lieu tous les quatre ans, mais la
dernière date seulement de 2023. Et pour cause : le centre hospitalier avait
bien obtenu sa certification,
mais « sous conditions ». La Haute autorité de santé
pointait quatre axes d’amélioration à solutionner avant une nouvelle visite
programmée dans l’année suivante.
Les voici pêle-mêle : former le personnel à
l’utilisation des médicaments à risque et créer des listes propres aux
différents services ; accueillir les mineurs dans des locaux adaptés, avec du
personnel formé à l’accueil des mineur ; améliorer et sécuriser le dossier
patient (notamment en vue de la numérisation de ces dossiers) et renforcer
l’appropriation de la démarche qualité et gestion des risques (risques liés à
l’état des locaux, de chute, électrique…)
Gestion des déchets dans le Centre Ouest
Bretagne : ce que dit le rapport de la chambre des comptes
Publié le
La chambre des
comptes s’est penchée sur le syndicat intercantonal de répurgation du pays cob
(Sircob) dont le siège est à Carhaix (Finistère). Si le bon état des
équipements est souligné, des irrégularités sont pointées et d’importantes
recommandations sont formulées.
L’unité de valorisation énergétique des
déchets, à Carhaix. | OUEST-FRANCE
Le Sircob (syndicat intercantonal de répurgation du pays Cob)
regroupe les communautés de communes des Monts d’Arrée,
du Poher, du Kreiz-Breizh (CCKB) et de la Haute Cornouaille en ce qui concerne
la gestion des déchets. Il est présidé par Christian Troadec, maire
régionaliste de Carhaix (Finistère).
La chambre régionale des comptes (CRC) s’est penchée
sur la gestion et les finances de ce syndicat sur la période 2019 - 2023 et
formule douze recommandations, publiées le 27 septembre 2024. Elle note que la
production de déchets par habitant est plus élevée que la moyenne nationale.
« Un défaut d’ambition commune »
Le document pointe d’emblée la conservation de la
gestion de deux déchèteries par la CCKB et recommande « d’étudier le
transfert de ces deux installations au Sircob ». Ce que la présidente
de l’intercommunalité Sandra Le Nouvel s’est engagée à étudier. Par ailleurs,
la présidente de la CCKB et le président du Sircob se sont engagés à étudier
le transfert de la gestion de
l’installation de stockage de déchets non dangereux
vers le syndicat. Située à Glomel, elle est aujourd’hui gérée par
l’intercommunalité, ce qui constitue une « irrégularité »,
selon le rapport, qui rappelle que ce transfert résulte d’une
« obligation légale ».
La CRC pointe que « les indemnités des
vice-présidents du Sircob se sont avérées injustifiées pendant plusieurs
années », car ils ne disposaient « d’aucune prérogative
formelle ». « Ils avaient des prérogatives, mais ça n’était
pas notifié tel que la CRC le demande », assure Christian Troadec, ce
mardi 1er octobre 2024. Ce dernier a régularisé la situation en
novembre 2023.
Le rapport soulève un « défaut d’ambition
commune et de coordination » entre les intercommunalités.
« Le Sircob rend le service qu’on attend de lui », répond Christian
Troadec.
Des équipements en bon état
La CRC estime que les équipements sont « en
bon état » et qu’ils permettent « l’autonomie du territoire ».
Elle détaille que le centre de tri de Glomel « a permis une
contribution appréciable à la culture du tri ». Mais rappelle ses
« dimensions limitées » et ajoute qu’il devra « cesser
son activité à plus ou moins brève échéance », au regard du
« processus de rationalisation du parc de centre de tri au niveau national »
au détriment des plus petits centres. « Il n’y a pas de décision prise
en ce sens de la part du Sircob », assure Christian Troadec.
L’unité de valorisation énergétique des déchets est
qualifiée d’ancienne mais « encore performante. » Enfin,
« le syndicat évoque un projet de second site de valorisation
énergétique. Un tel équipement, relativement coûteux, n’est pas justifié par
les seuls besoins de traitement des déchets du territoire syndical. Sa
création appelle un arbitrage régional », selon la CRC.
« Cela se fera en concertation avec les acteurs de la filière. On n’est qu’aux
prémices d’un possible projet », répond le président.
Des comptes qui « n’offrent pas une image
fidèle »
Côté finances, la CRC reproche au Sircob d’avoir des
comptes « qui n’offrent pas une image fidèle du résultat de la
gestion ». Dans son rapport, elle mentionne l’analyse de deux marchés
publics où elle a relevé « plusieurs irrégularités qui peuvent exposer
le syndicat à des risques juridiques significatifs ». Sur le volet
financier, Christian Troadec assure que « le Sircob est bien géré. On
essaie au mieux de répondre aux recommandations qui peuvent être réalisées ».
Si la CRC remarque que l’emprunt pour la construction
de l’incinérateur a été « intégralement remboursé », elle
demande au Sircob de se doter « d’une véritable prospective financière
à même d’éclairer les choix des dirigeants ». Une remarque
« prise en compte », selon Christian Troadec.
« Elle n’est plus seule » : en Finistère,
ces motards apportent leur soutien à une élève harcelée
Publié le
Mardi
1er octobre 2024, en fin d’après-midi, une délégation de huit motards de
l’association Ubaka Breizh, qui se bat contre le harcèlement scolaire, est
venue apporter son soutien à une élève du collège Saint-Joseph, à Landivisiau
(Finistère), au moment de la sortie et de la montée dans les cars scolaires.
Éric (bonnet
sur la tête) président de la section UBAKA Breizh et 7 motards venus du
Finistère, des Côtes-d’Armor et du Morbihan, ont attendu la sortie de fin de
journée pour apporter leur soutien à la jeune collégienne harcelée… |
OUEST-FRANCE
Huit motards, adhérents de l’association Urban
bulldogs against kids abuse (Ubaka, bouledogues urbains contre le
harcèlement des enfants), concept créé aux États-Unis il y a une cinquantaine
d’années, étaient présents, mardi 1er octobre 2024, à l’heure de la
fin des cours devant le collège Saint-Joseph, à Landivisiau (Finistère). La
raison de leur présence : « Soutenir une jeune collégienne de 5e,
victime de harcèlement depuis le mois de mai et montrer à tous ses camarades
qu’elle n’est plus seule à faire face à ses agresseurs. »
Bardés de cuir, les bikers ne sont pas passés
inaperçus, surtout lorsque la collégienne est venue les saluer personnellement
pour leur soutien.
La présence de ces papys motards, dont certains ont
eu également affaire à des harcèlements chez leurs enfants et petits-enfants,
a débuté par une plainte déposée par la famille auprès de la gendarmerie et
une rencontre avec le directeur de l’établissement et le conseiller principal
d’éducation (CPE).
Un harcèlement en vrai et sur les réseaux
L’histoire aurait commencé par la menace d’une élève
à l’encontre d’une de ses amies au printemps 2024.
Cartable écrasé, téléphone détérioré… La collégienne
à l’origine de ces dégâts aurait même constitué un groupe et les embêtements
de la jeune collégienne ne se seraient pas arrêtés avec l’été, mais se
seraient poursuivis à travers les réseaux sociaux.
« Courageuse et voulant régler son problème
toute seule, la jeune fille s’est même rendue au domicile de sa harceleuse
pour demander des explications », notaient ses parents. Ceci n’aurait
pas dissuadé ses harceleurs et lors d’un bilan psychologique chez un
spécialiste, ce dernier lui a décerné un certificat médical avec des jours
d’interruption scolaire.
La direction diocésaine de l’enseignement catholique
ayant été mise au courant par Étienne Ovigny, directeur de l’établissement, a
dépêché, à la rentrée, des personnels pour venir rencontrer la classe de la
jeune fille et celles de ses harceleuses. Cherchant à comprendre la raison de
ce harcèlement, les intervenants ont pointé du doigt les conséquences de cet
acte et tenté de libérer les paroles.
Un agent du collège Saint-Joseph a également
« affiché la réglementation en matière de harcèlement dans toutes les classes,
ainsi que les peines susceptibles d’être prononcées envers les harceleurs en
cas de plainte et de passage devant le tribunal pour enfants »,
confie l’un d’entre eux.
Durant son travail, cette même personne a mené
diverses interventions afin d’amener les élèves à prendre conscience
collectivement de cet acte.
La présence des motards suffira-t-elle à influencer
la poursuite ces événements ? Les parents de la jeune harcelée, présents à la
sortie mardi 1er octobre, espèrent de tout cœur que cette présence
intimidante fonctionnera.
L’association Ubaka est déjà intervenue pour cinq cas
dans un collège-lycée brestois et elle va, prochainement, faire de la
prévention dans des écoles à Plouédern, Plougonvelin et Lannilis.
Grève de surveillants au collège de
Sizun : l’internat fermé ce mardi soir
Zoé BOIRON.
Publié le
Après un
premier mouvement de grève très suivi, lundi 30 septembre 2024, au collège du
Val d’Elorn à Sizun (Finistère), celui-ci se poursuit au sein des assistants
d’éducation, qui protestent contre la suppression d’un demi-poste depuis la
rentrée de septembre 2024. Conséquence : l’internat a fermé ce mardi soir. La
grève pourrait se poursuivre.
Une délégation de six personnes du collège
du Val d’Élorn, établissement de Sizun (Finistère), a été reçue à la direction
des services de l’Éducation nationale à Quimper, mardi 1er octobre 2024. | DR
Le mouvement de grève, commencée lundi 30 septembre
2024, au sein du collège du Val d’Élorn, à Sizun (Finistère), perdure. En
cause : la suppression d’un demi-poste d’assistant d’éducation (AED) depuis la
rentrée de septembre 2024. Les surveillants sont ainsi passés de 4 à 3,5
postes.
Plus qu’un la nuit à l’internat
Insuffisant, à leurs yeux, pour assurer toutes leurs
missions. « Il n’y a pas assez de monde pour la surveillance générale,
la surveillance du portail, les permanences, pour s’occuper des absences, et
suivre les élèves au quotidien », alerte Valérie Plouchard,
enseignante au lycée du Val d’Elorn et secrétaire départementale Force
ouvrière.
Le collège compte 259 élèves et
dix-sept sont accueillis en internat. « Il y
a quelques années, deux assistants d’éducation veillaient sur l’internat la
nuit. Maintenant il n’y en a plus qu’un », regrette Valérie Plouchard.
Grève très suivie lundi
Lundi, le mouvement a été très suivi. AED,
enseignants, AESH : seize membres du personnel sur 22 ont fait grève, indique
la secrétaire Force ouvrière. En guise de soutien, des parents d’élèves ont
aussi écrit à la
nouvelle Directrice académique des services de l’Éducation nationale du
Finistère (Dasen), Catherine Moalic :« La
vie scolaire risque de passer à côté d’un harcèlement ou d’un mal-être
puisqu’ils n’ont plus le temps de discuter », écrivent-ils notamment.
Réunion à
Quimper
La mobilisation a été moindre ce mardi 1er octobre,
mais les assistants d’éducation ont, eux, poursuivi leur mouvement.
Conséquence : l’internat est fermé ce mardi soir.
Les parents ont été informés durant l’après-midi pour
prendre leurs dispositions. Ils seront tenus au courant des évolutions au fil
de la semaine.
Revoir
l’organisation
Une délégation a été reçue à 11 h, ce mardi, à la
Direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN)
à Quimper. Contactée, Catherine Moalic explique :
« Cette suppression d’un demi-poste fait suite à une baisse du nombre
d’élèves : environ 35 sont partis depuis cinq ans. »
Cette grève est une « situation qui me
préoccupe car les élèves doivent être à l’école », ajoute-t-elle. Et
d’ajouter : « Avec 29 adultes et des classes de vingt élèves, le taux
d’encadrement est plus favorable que dans l’éducation prioritaire. Désormais,
le travail qui a commencé à être conduit sera de voir comment on s’organise,
comment on organise la vie scolaire. Un travail que nous ferons avec le CPE,
le chef d’établissement et les AED. »
À Morlaix, une marche contre le nouveau
gouvernement a réuni près de 300 personnes
Zoé BOIRON.
Publié le
Entre 280 et
300 personnes ont défilé ce mardi 1er octobre 2024 à Morlaix (Finistère), pour
demander l’abrogation de la réforme des retraites et contester le nouveau
gouvernement du Premier ministre Michel Barnier.
Entre 280 et 300 personnes ont défilé ce
mardi 1er octobre 2024 à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
Abrogation de la réforme des retraites, contestation
du nouveau gouvernement et revendications en faveur des plus précaires et des
services publics : tels étaient les mots d’ordre de la manifestation de
Morlaix (Finistère), mardi 1er octobre 2024.
Entre 280 et 300 personnes se sont rassemblées place
des Otages à 11 h avant le traditionnel défilé dans le centre-ville. La Ral’Ko
à l’Ouest, chorale militante de Morlaix, a entonné plusieurs chants militants
dans le cortège.
La candidate du Nouveau front populaire (NFP) aux
dernières élections législatives,
Sylvaine Vulpiani, était dans le cortège.
L’envol des parachutistes à l’aéroport
divise les élus de Lannion
Virginie GUENNEC.
Publié le
L’association
Rendez-nous le silence dans le Trégor s’est invitée au conseil municipal de
Lannion (Côtes-d’Armor), lundi 30 septembre 2024. Le vote d’une motion de
soutien pour la réduction des activités de parachutisme à l’aéroport a divisé
les élus.
Depuis 2016, les vols liés au parachutisme
se développent à Lannion et perturbent la vie des riverains. | ARCHIVES
La question des vols liés au parachutisme et, par
ricochet, celle de l’avenir de l’aéroport ont atterri avec fracas au conseil
municipal de Lannion (Côtes-d’Armor) ce lundi 30 septembre 2024. Alors que les
élus s’apprêtaient à voter une motion de soutien à la réduction des activités
de parachutage sur l’aérodrome de Lannion,
l’association Rendez-nous le silence dans le Trégor
s’est invitée en mairie.
Profitant d’une interruption de séance,
une quinzaine de membres, est venue dire son ras-le-bol
des nuisances sonores liées à l’école de parachutisme. « L’aviation
générale n’est soumise à aucune réglementation environnementale. Nous n’avons
donc aucun moyen juridique à notre disposition pour faire bouger les lignes.
Notre seul recours c’est votre soutien pour aller vers un compromis équitable
et respectueux », a expliqué l’association.
Les riverains ont lu un texte aux
élus dans lequel ils détaillent les conséquences des nuisances sur les
habitants du quartier. | OUEST-FRANCE
Face à eux, la majorité a mis au vote une motion de
soutien. La municipalité y déplore le développement de la société de
parachutisme « au-delà de ce qui avait été annoncé à ses débuts », avec
« jusqu’à vingt rotations quotidiennes » aux beaux
jours. Surtout, elle pointe le bruit de l’avion utilisé qui équivaut à
« 180 tondeuses à gazon au-dessus de nos habitations ».
Une pollution sonore qui perturbe la vie des riverains
et leur santé, avec des « effets somatiques
indirects (stress) ». Trois familles auraient déjà déménagé en raison
de ces nuisances.
Pour ou contre, les élus s’expriment
Mais cette motion divise les élus. À l’heure où
l’avenir de l’aéroport se pose avec le désengagement du Département, le sujet
est forcément brûlant. D’autant que l’Agglo souhaite
y développer l’activité des drones. Michel Diverchy,
en charge de la transition écologique, soutient les riverains. Il dénonce les
risques sanitaires et l’inhalation de kérosène par les sportifs au stade
Condom qui jouxte l’aéroport. L’élu regrette également que l’Agglo n’ait pas
consulté les habitants concernant le développement d’une « activité à
grande échelle de drones ». Nicolas Feat, élu de la majorité, lui,
imaginerait bien des logements à la place des pistes.
D’autres élus, au contraire, comme Anne Le Guen, du
groupe d’opposition Sous le chêne vert de Lannion, ou Danielle Marec, de
Révélons Lannion, n’ont pas souhaité voter pour cette motion la trouvant trop
à charge. Anne Le Guen qui a voté contre, y voit « une attaque contre
le parachutisme et la remise en cause de l’aéroport ». L’élue veut
croire en l’avenir de l’aéroport et aux « technologies encore
inconnues qui pourraient se développer. »
Mettant fin au débat, le maire, Paul Le Bihan, a
rappelé qu’il ne s’agissait pas d’être « pour ou contre l’aéroport. »
« Le but n’est pas d’interdire, mais de réguler. Ça me semble nécessaire et
cela ne peut passer que par une évolution réglementaire ou législative »,
insiste l’édile. La motion a finalement été adoptée, malgré deux votes contre
et sept abstentions. Avec cette motion, la Ville s’engage à faciliter le
dialogue via la
commission consultative de l’environnement et à
solliciter les députés pour examiner la possibilité d’une évolution
législative.
Avec le programme Erasmus +, cette école
primaire se tourne vers l’Europe, près de Saint-Brieuc
Publié le
Après des mois
de préparation, le projet Erasmus + de l’école primaire Letonturier, à Plédran
(Côtes-d’Armor), a pris forme. Grâce à ce programme financé par l’Union
européenne, l’établissement encourage la mobilité de l’équipe pédagogique et
des élèves dans d’autres pays. Virginie Pecha, la directrice, dresse un bilan
des premiers échanges.
Virginie Pecha a beaucoup travaillé sur ce
projet Erasmus +, aussi bien pour les encadrants que pour les enfants. Son but
est d’ouvrir son école à l’Europe. | OUEST-FRANCE
L’école élémentaire Letonturier, à Plédran
(Côtes-d’Armor), a concrétisé un projet de longue haleine, commencé en 2020 :
celui d’Erasmus +,
un programme
de l’Union européenne qui permet de financer
différentes actions éducatives (mobilité, partenariats, citoyenneté…).
« Nous avons lancé, avec trois collègues, un
parcours mobilité adulte dans le cadre d’un consortium, mis en place
par le Département avec l’Irlande et Malte. Ça m’a plu et j’ai eu envie de
poursuivre ce projet Erasmus +, explique Virginie Pecha, directrice
de l’école. On a monté un dossier de mobilité pour les encadrants. Ce
projet validé, nous avons ensuite monté un dossier pour une mobilité des
enfants. Les premiers échanges pour la mobilité adulte ont eu lieu dès le mois
de mars ».
« On ouvre nos écoles à l’Europe »
La cheffe d’établissement était venue présenter ce
dossier aux élus de la commune, lors du conseil municipal, le 24 septembre
2024. Plédran est la seule école du département à bénéficier de ce projet
Erasmus +, financé cette année à hauteur de 30 836 € par l’Union européenne.
En mars, des adultes (enseignantes, élue et agents
municipaux) sont partis en Islande et en Suède pour découvrir les systèmes
éducatifs de ces pays, à travers des visites d’écoles, des conférences et une
formation axée sur le leadership et l’observation. « Treize
pays étaient présents, nous avons échangé et tissé des liens, se
réjouit Virginie Pecha. Nous allons mettre en
place une correspondance scolaire entre les élèves. On ouvre nos écoles à
l’Europe. »
L’Espagne, la Finlande et le Portugal à
venir
En octobre et novembre de cette année, les échanges
adultes se poursuivent avec des voyages en Espagne, en Finlande et au
Portugal. « Les systèmes éducatifs sont différents d’un pays à un
autre. Pour chaque séjour, on prévoit un éventail de personnes différentes
pour travailler ensemble et de façon pérenne, précise la directrice.
Au sein de l’école nous développons la bienveillance, nous mettons en
place les classes flexibles et les classes dehors, des ateliers cuisine, bois,
couture… On s’inspire de ce que l’on a vu. »
En avril 2025, les deux classes de CM2 de l’école
Letonturier partiront à l’étranger. Le projet Erasmus +, valable pour
cinq ans, fera découvrir un pays différent chaque année aux CM2, qui seront
hébergés sur place. Il n’y aura aucune charge financière pour les familles, la
subvention de l’Union européenne variant en fonction du nombre d’enfants qui
partent.
Politique. À Morlaix, Sylvaine Vulpiani
(NFP) interpelle la députée Sandrine Le Feur
Zoé BOIRON
Publié le
Candidate du
Nouveau front populaire (NFP) lors des dernières élections législatives,
Sylvaine Vulpiani interpelle la députée, Sandrine Le Feur (Renaissance), qui a
rempilé dans la 4e circonscription du Finistère. Une passe d’armes à quelques
heures du discours de politique générale du Premier ministre Michel Barnier, à
l’Assemblée nationale.
Sylvaine Vulpiani, candidate NFP dans la 4e
circonscription en juin et juillet 2024, et Sandrine Le Feur, députée
Renaissance réélue. | OUEST-FRANCE
« Demain, Sandrine Le Feur, la
circonscription vous regarde. Députée du groupe Ensemble pour la République,
vous soutenez le gouvernement Barnier du bout des lèvres. Mais un soutien est
un soutien. »
C’est ainsi que Sylvaine Vulpiani interpelle la
députée de la 4e circonscription du Finistère, quelques jours après
que
celle-ci a commenté la composition du nouveau gouvernement.« Certains choix de personnalités ministérielles
suscitent des interrogations », voire de « profonds
désaccords », écrivait-elle, tout en souhaitant, « dans un
esprit de responsabilité […] la réussite de ce gouvernement ».
« Absence de position claire »
La
candidate du Nouveau front populaire (NFP) aux dernières élections
législatives rappelle que la circonscription est
« profondément marquée par les défis agricoles, environnementaux et sociaux ».
Elle poursuit : « Face à cette absence de prise de position claire, il
est temps de vous rappeler, chère Sandrine Le Feur, que la responsabilité
d’une députée n’est pas d’être le relais silencieux d’un gouvernement, mais
bien le porte-voix des citoyens qu’elle représente. […] La circonscription
mérite une élue capable de se dresser contre des décisions contraires à
l’intérêt général, une élue capable de censurer les dérives d’un exécutif de
plus en plus à droite, pour ne pas dire d’extrême droite.»
Et conclut : « Nous avons besoin d’une
députée qui défende réellement ses convictions, même si cela signifie aller à
contre-courant de son propre groupe. Sandrine Le Feur, il est temps d’agir
avec fermeté, ou de laisser la place à celles et ceux qui auront ce courage. »
Contactée ce mardi 1er octobre 2024, la
députée a réagi, à quelques heures du discours de politique générale du
Premier ministre Michel Barnier, à l’Assemblée nationale. « Je ne juge
pas sur les visages mais sur les actes. En quoi censurer le gouvernement par
posture, avant même que le discours de politique générale du Premier ministre
ne soit prononcé, ferait avancer la situation des agriculteurs de ma
circonscription par exemple ? » interroge Sandrine Le Feur.
« La formation du gouvernement suscite des
interrogations, j’ai des désaccords avec certains de ses membres, mais la
période inédite qui peut mettre le pays en danger, ainsi que mon double rôle
de députée et présidente de la Commission développement durable à l’Assemblée
nationale me confèrent une immense responsabilité. […] C’est en dialoguant que
l’on construira, et je participerai activement à ce dialogue, notamment sur
les sujets que
je défends comme celui de la mobilité durable, tout
en restant attentive et en préservant ma liberté de vote dans l’hémicycle. »
"Réunion publique –
Elagage pour déploiement de la fibre optique.
Publié le 27 septembre 2024
Réunion d’informations sur
l’élagage des plantations avançant sur le domaine public, dans le cadre du
déploiement de la fibre optique. Dans le cadre du projet de déploiement de la Fibre Optique, réalisé par le
Syndicat Mixte Mégalis Bretagne, il est identifié que des plantations de
végétaux empiètent sur la voie publique.
L’élagage des végétaux jouxtant les lignes téléphoniques étant à la charge des
riverains, nous vous invitons à venir prendre connaissance des tronçons à
traiter, lors d’une réunion qui se tiendra : le lundi 30 septembre 2024 à
18h00 à la salle municipale, 37 rue de Primel.
Par ailleurs, les services de la Mairie restent bien sûr à votre disposition
pour toute information complémentaire relative aux conditions de réalisation
de ces opérations."
De gros travaux vont libérer l’embouchure
du Lapic, à Locquirec
Publié le
À Locquirec
(Finistère), le pont sur le Lapic, au Moulin de la Rive, sera refait au
printemps 2025. Des travaux préparatoires, coupe de ligneux et débroussaillage
du site, sont prévus du 7 au 11 octobre sur la RD 64.
Le chantier est prévu au niveau du pont au
niveau de la route départementale, en amont de l’embouchure du Lapic au Moulin
de la Rive. | OUEST-FRANCE
Le service public de l’eau An Dour, pilote, pour
Morlaix communauté (Finistère), les actions du grand cycle de l’eau dans son
territoire. C’est dans ce cadre que figure la
reconquête du bon état écologique de la masse d’eau du ruisseau de Locquirec,
Lapic, au titre de la directive-cadre européenne sur l’eau.
Des travaux pour favoriser la vie aquatique
Situé au
Moulin de la Rive, l’ouvrage de la départementale
n° 64 constitue le premier obstacle à la remontée des espèces piscicoles.
L’aqueduc, suivi d’une buse, est sous-dimensionné et vétuste. Sa chute d’eau
empêche la remontée des poissons et entrave le transit sédimentaire.
« Il s’agit d’un obstacle à la continuité écologique sur le cours d’eau »,
souligne Yann Larhantec, chargé de mission des milieux aquatiques.
An Dour prévoit le remplacement de cet ouvrage au
printemps 2025. Afin de préparer, des travaux, des interventions préliminaires
auront lieu du 7 au 11 octobre 2024. « Elles prévoient la coupe de
peupliers, le rognage de souches et le débroussaillage du site. »
Déviation par Pen ar Guer
Durant cette période, la route départementale sera
fermée à la circulation routière de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 40 à 17 h. Une
déviation sera mise en place par la RD 64 et la route communale n° 4 entre Pen
ar Guer et le
bourg de Guimaëc. « Ces horaires restreints
permettront d’assurer la continuité de service pour les transports scolaires
et la ligne de bus n° 30 et ainsi minimiser les perturbations. »
An Dour est accompagné par deux maîtres d’œuvre,
Verdi et ING Concept, pour la réalisation de ce projet. Le remplacement de
l’ouvrage par un pont cadre de vingt mètres de long, positionné 60 cm en
dessous du niveau actuel, permettra de rétablir la continuité écologique. Un
voile béton sera positionné en entrée d’ouvrage et permettra le débordement du
cours d’eau sur la zone humide amont (roselière) en période de crues. Le cours
d’eau, en amont et en aval, sera rechargé en pierres et blocs afin de
diversifier les habitats et favoriser la vie aquatique.
Coût
estimé à 390 000 €
Le projet, validé
par les propriétaires des terrains,
a fait l’objet d’un dossier « Loi sur l’eau ».
Une réunion publique sera organisée en janvier 2025
pour présenter le projet aux habitants. Le coût estimé des travaux est de
390 000 €, dont le financement est assuré par l’agence de l’eau Loire Bretagne
(50 %), le conseil régional de Bretagne (20 %) et Morlaix communauté (30 %).
Vol de moteurs de bateaux en Bretagne :
une filière roumaine à la barre du tribunal de Rennes
Ewen BAZIN.
Publié le
Trois
ressortissants roumains comparaissaient devant la juridiction interrégionale
spécialisée de Rennes (Jirs), lundi 30 septembre 2024, pour de multiples vols
de moteurs de bateau commis dans le Morbihan, Finistère et en Ille-et-Vilaine.
Un préjudice estimé à près de 70 000 €.
Plusieurs ressortissants roumains ont été
condamnés par le tribunal de Rennes (Ille-et-Vilaine) pour avoir participé à
une association de malfaiteurs, visant à voler des moteurs de bateaux dans
plusieurs départements bretons. | ARCHIVES OUEST FRANCE
Ils agissaient dans le Morbihan, l’Ille-et-Vilaine,
et les Côtes-d’Armor. Ce lundi 30 septembre 2024, trois hommes âgés de 35 à
40 ans, comparaissaient à la barre
de la juridiction interrégionale spécialisée de
Rennes (Jirs), pour
association de malfaiteurs, dans le cadre d’une succession de vols de moteurs
de bateaux, commis entre le 1er février et le 12 avril 2023.
Tout commence à La Mézière (Ille-et-Vilaine) dans la
nuit du 11 au 12 avril 2023. Le propriétaire de l’entreprise R Marine,
spécialisée dans la vente et location de bateaux, est averti que son alarme
vient de se déclencher.
Il alerte alors plusieurs voisins qui se rendent
immédiatement sur place, et font face à plusieurs cambrioleurs qui abandonnent
leur fourgon, dans lequel sont entreposés dix moteurs de la société. Lors de
la fouille du véhicule, les gendarmes découvrentun carnet avec des
annotations. Ces dernières concernent d’autres entreprises Bretonnes. Les
enquêteurs remontent la piste de trois autres vols, à Erquy, Lannebert
(Côtes-d’Armor) et Sarzeau (Morbihan).
Le lendemain des faits à La Mézière, un homme de
40 ans, ressortissant roumain, se rend à la gendarmerie, et reconnaît sa
responsabilité dans le vol. Il indique avoir agi sous la contrainte d’un homme
activement recherché par plusieurs
mandats d’arrêts européens pour des dossiers de proxénétismes et stupéfiants. « Je n’étais que
chauffeur », se justifie le prévenu, qui reconnaîtra également être
allé déposer plusieurs cargaisons de moteurs de bateaux en Roumanie pour le
compte d’un homme qui menaçait sa famille.
Grâce aux prélèvements
effectués sur les lieux et dans le fourgon, les policiers retrouvent la trace
de deux autres ressortissants roumains impliqués dans les vols, dont le frère
du premier prévenu. Introuvable, l’homme qui le menaçait, sera finalement jugé
en son absence.
« On va arrêter de se raconter des histoires
à un moment donné », s’agace la substitute du procureur de la
République face à ses justifications, l’accusant de minimiser son rôle dans
l’opération. « Les éléments du dossier nous démontrent qu’il a joué un
tout autre rôle que ce qu’il veut nous faire croire. »
Bien que reconnaissant qu’il s’agit d’une «
équipe de bras cassé », qui se présente ce jour au tribunal, la
magistrate pointe le rôle du trafic de moteur de bateaux, dont certains sont
réutilisés dans le cadre de trafics maritimes, de stupéfiants ou d’êtres
humains. Outre les différents moteurs volés, trois remorques de bateaux auront
également été subtilisées lors de l’opération à Sarzeau, portant le préjudice
total à plus de 70 384 €.
La substitute du procureur, Audrey Galaud, décidera
de requérir à leur encontre des peines allant de deux à quatre ans
d’emprisonnement avec sursis. Les prévenus écoperont finalement d’une sentence
plus douce, avec des peines allant de huit mois à deux ans d’emprisonnement
avec sursis (aménageable sous la forme d’une surveillance électronique), avec
obligation de trouver du travail et de réparer leur préjudice.
Rencontres océanes : l’hommage du film
« Les Premiers chaluts » aux marins de Douarnenez
Publié le
Les Rencontres
océanes 2024 ont débuté, vendredi 27 septembre 2024, à Douarnenez (Finistère),
avec la projection d’un court-métrage de Loïc Hascoët. Un hommage aux marins
de la région.
Claude Laurent, ancien patron du « Théolen »,
est venu témoigner à l’issue de la projection du film. | OUEST-FRANCE
Loïc Hascoët, le réalisateur du court-métrage Les
premiers chaluts, tourné en 1987, en 35 mm, était présent vendredi
27 septembre 2024, au cinéma La Balise, où la majorité des spectateurs étaient
marins.
Le film rendait hommage aux familles de Douarnenez
(Finistère), Concarneau et Lorient (Morbihan), dont les chalutiers ont
illustré l’une des plus belles pages de la pêche bretonne au Nord de l’Irlande
et à l’Ouest de l’Écosse. « C’est une œuvre d’art qui risque de
disparaître, raconte Jean-Loup Thivet, le patron d’Ys Blue,
partenaire de
la 4e édition des Rencontres océanes.
La pêche telle qu’elle était à l’époque et qui met en lumière tous ces marins
disparus et cette pêche douarneniste disparue. »
« L’emprise de la mer »
De 1985 à 1987, quarante-six bateaux sont devenus des
fortunes de mer. J’ai été frappé de l’emprise par la mer et la pêche sur
les familles douarnenistes. Quand on rentrait dans les foyers, on voyait, dans
les couloirs, les portraits d’un tel avec un ruban noir, c’était dans toutes
les familles », raconte Jean-Christophe Fimbault médecin généraliste.
Pour tourner son court-métrage, Loïc Hascoët a risqué
sa vie sur le Théolen. Les Bretons étaient réputés les seuls à
pêcher par gros temps. C’est l’une des plus grandes pages méconnues de notre
histoire maritime , rapporte le réalisateur, qui
s’inquiète pour la conservation de son film.
Claude Laurent a navigué vingt-huit ans à bord du
Pors Théolen, qui a coulé le 1er octobre 2000, en Irlande,
avec huit marins, dont un Trébouliste. Le film est très réaliste, c’est
tout à fait ça. Depuis, les bateaux se sont améliorés. J’ai fait 450 voyages
et si c’était à refaire, je le ferais »,a-t-il raconté.
Quant à Sylvie, femme de marin de souligner :
Ils n’étaient pas au courant des trois-quart de ce qui se passait à la
maison, et ça se passait bien !
Morlaix communauté a lancé un diagnostic
des besoins de la population concernant la santé
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Centre de
santé, association… Dans le territoire de Morlaix communauté (Finistère),
l’accès aux soins n’est pas toujours facile mais des initiatives existent.
L’agglomération a lancé un diagnostic pour faire le point sur les attentes et
les besoins des habitants.
Morlaix communauté a lancé un diagnostic
pour en savoir plus sur les besoins des habitants en matière de santé. Les
premiers résultats devraient être connus en décembre. | ARCHIVES JOËL LE GALL
/ OUEST-FRANCE
L’interview de rentrée du maire de Morlaix
(Finistère), Jean-Paul Vermot, a été l’occasion de faire le point sur les
projets, mais aussi sur ce qui est déjà lancé. Ainsi, le centre de santé,
qui a ouvert ses portes en 2023, compte désormais
« trois médecins. On vise quatre médecins à temps plein, un
recrutement est en cours », indique l’élu. Les médecins sont salariés
par la fondation Ildys, tandis que la municipalité finance le portage
immobilier des locaux.
Un
diagnostic en cours
D’autres initiatives maillent le territoire, avec à
Plounéour-Ménez, l’Atelier en santé, des
professionnels de santé organisés sous forme d’association, « ou le
travail d’appui mené à Plougasnou », qui n’a plus de médecins depuis
le 1er janvier 2024.
Désormais, Morlaix communauté veut mener « un
diagnostic sur l’ensemble du territoire pour en savoir plus sur les besoins de
santé. La volonté de l’agglomération est de construire un programme pour
coller aux besoins de la population ». C’est ce qui permettra
ensuite, de « choisir les modalités d’intervention », conclut
l’élu.
Des travaux sont déjà en cours, et les premiers
comptes rendus sont attendus début décembre.
Le maire de
Morlaix (Finistère) et président de Morlaix communauté, Jean-Paul Vermot,
s’est livré à l’exercice de l’interview de rentrée. Voici ce qu’il faut
retenir, pour les mois, voire les années à venir.
Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix
(Finistère) et président de Morlaix communauté. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix (Finistère) et
président de Morlaix communauté, a livré son interview de rentrée, fin
septembre 2024.
Projets, satisfactions, points de vigilance pour les
mois à venir… Voici ce qu’il faut retenir.
Que va-t-il se passer quai du Léon ?
Espace des sciences, IUT, Sew… Les abords de la
Manufacture bougent beaucoup et cela va impliquer le « réaménagement
du quai du Léon », explique le maire. Il l’annonce déjà :
« On ne va pas redessiner le tracé, mais une équipe d’architectes travaille
pour avoir un rehaussement, verdissement et apaisement du lieu. […] Il y a une
vraie déambulation dans ce secteur, cette question devient une nécessité. »
Le quai du Léon connaîtra prochainement des
travaux à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
Concrètement, la possibilité d’une passerelle, le
long du quai, n’est pas exclue. Jean-Paul Vermot pointe cependant :
« Je ne validerai pas des plans avant de savoir qu’ils sont tous réalistes. »
Jean-Paul Vermot indique : « On espère dans
les 12 prochains mois aboutir à de grands projets de chaufferies bois sur le
territoire et en approvisionner une grande partie par du bois local. On
pourrait passer en chaufferie bois le site Aurégan, le lycée et éventuellement
raccorder l’hôpital. Nous sommes en cours de finalisation des études. »
Le jardin éphémère a été pointé du doigt pour
des nuisances cette année, que répondez-vous ?
« Le jardin éphémère, place des Otages, est
agréable, reconnu pour sa qualité », dit le maire. Pour autant,
certains commerçants ont dénoncé le sentiment d’insécurité qu’il pouvait
provoquer, notamment en raison de la présence de
personnes parfois alcoolisées. Face à cela, pas d’abandon de la part de la
municipalité. « On va construire le jardin de l’année prochaine avec
l’appui des forces de police, pour qu’on puisse gérer sa fréquentation et
surtout, il restera ouvert à tous, mais dans le respect des uns et des
autres », annonce l’élu.
Le jardin éphémère de
Morlaix (Finistère) a suscité beaucoup d’inquiétudes cet été, notamment chez
les commerçants du centre-ville, en raison d’incivilités récurrentes. |
OUEST-FRANCE
D’autres mesures vont-elles être
prises face au sentiment d’insécurité ?
Cambriolages, agressions, trafic de
drogue… La cité du Viaduc, tout comme le restant de l’Hexagone, n’est pas
épargnée par ces phénomènes. La municipalité a fait appel au « référent
départemental sécurité pour avoir une stratégie de déploiement de la vidéo
protection. On voit bien que c’est un appui aux enquêtes souvent utile. On
espère avoir prochainement une mouture construite avec les professionnels. »
Des caméras mobiles sont envisagées.
Quel regard portez-vous sur les
élections législatives de 2024 ?
Choisi comme candidat par les
siens, le
Parti socialiste, le maire de Morlaix,
en raison d’un accord national, a laissé la place à
gauche à la candidate Génération. s Sylvaine Vulpiani, qui ne l’a pas emporté.
Malgré tout : « Aucun regret, aucun remords, dit le maire. […] Du
moment qu’il y a eu un accord, à aucun moment je n’ai pensé le remettre en
question. Si on veut avoir un minimum de crédibilité, celle-là se construit
auprès des citoyens. Je ne peux pas appeler à un accord électoral et ne pas
m’y tenir. »
Les élections municipales de
2026 sont-elles déjà dans le viseur ?
Le maire glisse : « 2026, c’est
proche et c’est loin… […] On a encore un peu de temps. Il faudra dans les mois
qui viennent avoir une réflexion. Certaines choses que nous avons mises en
place vont au-delà de notre mandat. » Il conclut : « Évidemment, on y
pense mais ça se fera avec un programme. »
À Brest, un outil « à l’avant-garde »
pour le diagnostic et le traitement des cancers
Bleunn ROBERT.
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L’Institut de
cancérologie et d’imagerie de Brest (Finistère) s’est doté d’une machine
unique en France. Appelée « Biograph Vision Quadra TEP grand champ », elle
permet une prise en charge plus rapide et plus efficace des patients atteints
de cancer.
Le « Biograph Vision Quatra TEP grand
champ », développé par Siemens Healthineers, a été inauguré à l’Institut de
cancérologie et d’imagerie de Brest. | OUEST-FRANCE
« Cette technologie représente une avancée
majeure dans le dépistage du cancer », assure le Professeur
Pierre-Yves Salaün, chef de service d’imagerie moléculaire et
radiothéranostique au CHU de Brest (Finistère). Inauguré le 26 septembre et
installé dans les locaux du tout
nouvel Institut de cancérologie et d’imagerie, le
Biograph Vision Quadra TEP grand champ est une rareté en France, et
« offre des capacités jusqu’ici inaccessibles ». À commencer par la
possibilité d’avoir une vision complète du corps en un seul instant.
Un temps d’examen drastiquement réduit
Si le coût de l’appareil développé par Siemens
Healthineers est considérable (12 millions d’euros, entièrement autofinancés
par l’hôpital), il permet de « diviser par dix le temps d’acquisition,
pour une qualité d’image quasiment identique », explique le Pr Salaün.
Le temps d’examen ainsi réduit est un confort pour les patients, mais aussi
pour le personnel du service d’imagerie, qui traite un plus grand nombre de
patients dans la journée. La quantité de produit radioactif injecté aux
patients est également réduite.
Dès l’année prochaine, le Pr Salaün, souhaiterait
mettre à profit ce gain de temps pour explorer la fonction de dépistage du
nouvel équipement auprès de populations à risque. Avec ce nouvel équipement,
l’Institut de Cancérologie et d’Imagerie du CHU de Brest se place « à
l’avant-garde des avancées technologiques en matière de dépistage »
et de traitement du cancer.
À Concarneau, 140 personnes manifestent
pour l’ouverture d’un sentier côtier attendu depuis 48 ans
Catherine GENTRIC.
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En Bretagne,
le sentier côtier de la presqu’île du Cabellou, à Concarneau (Finistère), est
en partie fermé aux piétons car plusieurs propriétés du bord de mer ne
respectent pas la servitude de passage obligatoire. Dix-sept des 30 parcelles
fermées doivent laisser aux promeneurs trois mètres de passage. Mais certains
propriétaires sont réticents.
140 manifestants ont participé dimanche à la
marche citoyenne organisée par le collectif pour l’ouverture du sentier côtier
du Cabellou à Concarneau (Finistère). | OUEST-FRANCE
« J’habite le Cabellou depuis très longtemps.
Avant de quitter ce monde, j’aurais bien aimé faire le tour de la Presqu’île
librement », lance Jeanine, 93 ans, vêtue de son ciré jaune. Ce
dimanche matin, malgré la pluie cinglante et le vent tempétueux, Jeanine comme
140 autres manifestants, n’aurait pour rien au monde raté la
deuxième marche citoyenne organisée par le collectif
pour l’ouverture du sentier côtier du Cabellou à Concarneau (Finistère). Un
sentier de près trois kilomètres pour partie fermé aux piétons en raison des
nombreuses propriétés du bord de mer qui ne respectent pas la servitude de
passage obligatoire.
« Cela fait 48 ans que nous attendons. Nous
n’en pouvons plus de ces lenteurs administratives et de l’obstruction de
certains propriétaires qui ne veulent pas céder une partie de leur terrain
pour laisser passer les piétons. Sur des centaines de mètres, il est encore
impossible de passer. On doit descendre sur les rochers, ce qui est très
dangereux », s’emporte un marcheur sûr de son droit.
Une propriété ouverte sur dix-sept concernées
« Sur des centaines de
mètres, il est encore impossible de passer. On doit descendre sur les rochers,
ce qui est très dangereux », explique un membre du collectif pour l’ouverture
du sentier du Cabellou. | OUEST-FRANCE
Car les propriétaires du Cabellou, comme tous ceux
possédant des parcelles de bord de mer en France sont soumis à la loi Littoral
du 31 décembre 1976. Elle leur impose une Servitude de passage des piétons le
long du littoral (SPPL), d’une largeur de trois mètres sur leur propriété.
Au Cabellou, il a fallu attendre près de quarante ans
pour que les choses bougent. En 2015, l’étude des services de l’État
définissant le tracé de la SPPL aboutit. Mais sept propriétaires renâclent et
font un recours auprès du tribunal administratif de Rennes qui leur donne
raison en 2018. « Pour vice de forme », précise Bruno Blouch,
l’un des porte-parole de la manifestation.
En 2022, le collectif pour l’ouverture du sentier se
crée pour relancer le dossier. Sur les 30 parcelles fermées au public, 17 sont
soumises à l’arrêté préfectoral SPPL. La municipalité concarnoise s’engage à
faire les aménagements sur ces terrains. Début 2024, un piquetage sur ces
propriétés est effectué par les services de l’État pour délimiter le sentier.
140 personnes ont participé à la
marche citoyenne pour l’ouverture du sentier du Cabellou. | OUEST-FRANCE
« Seule une propriété a été ouverte à ce
jour », s’exaspère Bruno Blouch qui pointe « la lenteur des
aménagements » et regrette les moyens utilisés par les propriétaires
pour retarder l’échéance « comme les demandes de décaissement sur des
falaises ». Ou le refus de piquetage, « ce qui nous a fait
perdre cinq mois ».
« L’avancement du chantier est conforme au
calendrier »
Dimanche, les manifestants ont tenté symboliquement
d’entrer dans une propriété pour qui la SPPL est déjà accordée. La police s’y
est opposée dans un premier temps. Avant de laisser passer une délégation,
avec Jeanine en tête. « La SPPL est validée sur la moitié des
parcelles du Cabellou. Nous allons maintenir la pression populaire pour
accélérer les aménagements », déclare le collectif.
Dimanche, les manifestants
ont tenté symboliquement d’entrer dans une propriété pour qui la SPPL est déjà
accordée. La police s’y est opposée dans un premier temps. Avant de laisser
passer une délégation. | OUEST-FRANCE
Le 9 septembre, la mairie a répondu
dans Ouest-France que « l’avancement de l’ouverture du chantier est
conforme au calendrier annoncé ». Elle s’inquiète de la
contre-productivité de ces rassemblements « devant et même dans une
propriété par certains membres du collectif. Ces agissements ne peuvent en
aucun cas accélérer l’ouverture, bien au contraire. Ils peuvent en effet
rendre difficile les relations avec des propriétaires, alors que ceux-ci n’ont
pratiqué aucun recours et ne s’opposent donc pas à la réalisation du sentier »
« Un salon du livre qui monte en
puissance » à Lannion
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L’association
du Dragon rouge du Trégor-Goëlo a organisé samedi 28 septembre 2024, aux
Ursulines, à Lannion (Côtes-d’Armor), son second salon du livre. Une
cinquantaine d’écrivains bretons y ont dédicacé leurs œuvres.
Denez Prigent présente « Gwerz Denez », un
livre de 800 pages publié aux Éditions Ouest-France. On peut le lire en breton
et aussi en français. | OUEST-FRANCE
« L’an passé, le salon regroupait
principalement des écrivains locaux et il avait lieu à l’espace Sainte-Anne »,
explique Claude Thomas, un des organisateurs de l’association
du Dragon rouge du Trégor-Goëlo. Cette année, la
deuxième édition de la manifestation est montée d’un cran et s’est adressée à
une cinquantaine d’écrivains venus des quatre départements bretons. Tous venus
présenter des œuvres diverses et variées à ce rendez-vous « orienté
vers Brest et le Finistère. »
Et cette année, c’est la salle des Ursulines qui a
servi d’écrin à cet évènement où quelques peintres, une dizaine, présentaient
également une sélection de leurs œuvres.
Une
variété de styles
Parmi eux, il y a Axelle Rallier du Baty, qui vient
tout droit de Logonna-Daoulas (Finistère) avec un recueil de onze nouvelles
sous le bras, Jean-Benjamin Jouteur, de Concoret (Morbihan), là pour dédicacer
des « polars généralistes », Jean-Pierre Soubié, de Plestin, peintre et
écrivain installé sur les hauteurs de Saint-Michel-en-Grève, Jean Houdard,
peintre trégorrois…
Au hasard du détour et d’une autre d’allée, c’est
Denez Prigent, désormais installé à Lanvellec, qui est assis devant une table.
Il a écrit Gwerz Denez, un gros volume de 800 pages. « Il
renferme 136 gwerz écrites en breton, et en français en traduction
littéraire », précise l’auteur-compositeur interprètede
chants en langue bretonne.Son livre, est « publié
aux éditions Ouest-France » et on le trouve également, « dans
les deux langues », à Gwalarn, la librairie d’à côté.
Il est là incognito. Aujourd’hui l’invité vedette
c’est Jean-Luc Coatalem, écrivain brestois, lauréat de nombreux prix.
« Il a carte blanche pour s’exprimer, notamment à propos de ses nombreux
voyages en Extrême-Orient », explique-t-on à l’organisation.
Quel bilan tire Claude Thomas de ce salon ? Il
« constate qu’il monte en puissance » et qu’il n’a pas encore
« terminé sa croissance. » Sans que l’on puisse parler de foule, il y
a quand même eu un flot continu de visiteurs tout au long de la journée. Les
écrivains, eux, ont « aimé l’ambiance » mais les
quelques-uns, interrogés sur le sujet, regrettent les belles années de la
fièvre acheteuse. Ce sera pour l’an prochain, peut être ?
Un nouveau commandant de la brigade de
recherches à la gendarmerie de Plourin-lès-Morlaix
Zoé BOIRON.
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Thomas Corlay,
47 ans, a pris ses nouvelles fonctions au sein de la compagnie de gendarmerie
de Plourin-lès-Morlaix (Finistère). Commandant de la brigade de recherches, il
dirige une unité de six personnes.
Thomas Corlay, 47, nouveau commandant de la
brigade de recherches à la compagnie de gendarmerie de Plourin-lès-Morlaix
(Finistère). | OUEST-FRANCE
« Natif de Brest », Thomas Corlay,
47 ans, est le nouveau commandant de la brigade de recherches de la compagnie
de gendarmerie de Plourin-lès-Morlaix. Le Breton, marié et père de trois
enfants âgés de 22 ans, 20 ans et de 17 ans, est heureux de se rapprocher de
« sa terre natale et du bord de mer ».
Thomas Corlay est devenu gendarme à 20 ans. D’abord
gendarme auxiliaire à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), il occupe le poste de
gendarme adjoint à Châteauneuf-du-Faou (Finistère), avant d’intégrer l’école
de sous-officier à Chaumont.
Il intègre la brigade de gendarmerie de
Ballon-Saint-Mars, en Sarthe en 2002. Cinq ans plus tard, il retrouve la
Bretagne, d’abord à la brigade de Janzé (Ille-et-Vilaine) où il passera plus
de neuf ans.
Thomas Corlay rejoint ensuite la brigade de recherche
de Vitré durant sept ans. « Les deux dernières années, j’étais chef de
groupe des enquêtes sensibles, c’est-à-dire à caractère sexuel »,
ajoute-t-il.
La brigade de recherches demande une grande
flexibilité et « d’aimer le judiciaire ». Elle peut autant
travailler de nuit, en lien avec des signalements de cambriolages dans un
secteur, être appelé pour une intervention rapide, ou effectuer un travail au
long cours, ponctué de réquisitions multiples auprès, par exemple, d’un
médecin légiste, ou d’opérateurs téléphoniques.
Les maires ruraux cueillis à froid par la
coupe dans les services postaux
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L’annonce a fait
l’effet d’une bombe parmi les maires ruraux. Le budget qui permet à La Poste
de financer sa présence sur l’ensemble du territoire sera entaillé de
50 millions d’euros, provoquant l’indignation des élus.
Le fonds qui assure la présence des services
postaux en milieu rural ou les quartiers populaires des villes doit fondre de
50 millions d’euros et ce, dès cette année. Photo d’illustration. | JOËL LE
GALL / OUEST FRANCE
Selon le PDG du groupe La Poste, Philippe Wahl, la
décision est déjà prise : sur 174 millions d’euros par an (pouvant aller
jusqu’à 177), le fonds qui assure la présence des services postaux en milieu
rural ou les quartiers populaires des villes doit fondre de 50 millions
d’euros et ce, dès cette année.
La nouvelle, annoncée en marge du congrès des maires
ruraux à Saint-Julien (Côte-d’Or), a fait l’effet d’une bombe parmi les élus,
souvent interpellés par leurs administrés sur la baisse du niveau de services
publics dans les campagnes ou les zones périurbaines.
« Ça veut dire qu’on va effacer d’un coup du
paysage 10 000 points relais commerçants et agences postales communales parce
qu’on ne pourra plus les payer, c’est un énorme cataclysme »,
s’indigne Xavier Cadoret, maire de Saint-Gérand-le Puy dans l’Allier.
L’élu, également vice-président de l’Observatoire
national de la présence postale (ONPP), a interpellé vendredi la nouvelle
ministre de la Ruralité Françoise Gatel, venue rencontrer les maires ruraux.
Les bureaux de poste, financés par La Poste, ne sont
pas concernés, à l’inverse des agences postales communales - créées justement
pour compenser la disparition d’un bureau de poste - et des points relais
commerçants.
« La présence postale est un moteur essentiel
de la vie de nos villages. La notion de service va encore plus s’éloigner de
nos territoires ruraux », regrette Gilles Noël, maire de Varzy
(Nièvre).
La loi postale de 2010 née de l’ouverture à la
concurrence du secteur oblige La Poste à maintenir au moins 17 000
« points de contacts » (bureaux de poste, agences communales et
intercommunales, relais postaux commerçants, France Services, etc.) en vertu
de sa mission de service public d’aménagement du territoire.
« On
touche le fond »
L’objectif étant de permettre à au moins 90 % des
habitants d’accéder aux services postaux essentiels (courriers, recommandés,
petits retraits ou dépôts d’argent) à moins de cinq kilomètres et vingt
minutes en voiture de leur domicile.
Cette mission de service public, forcément
déficitaire, est évaluée à 348 millions d’euros et compensée par un fonds de
péréquation de l’État dans le cadre d’un contrat de « présence postale
territoriale » signé entre l’État, La Poste et l’Association des maires de
France (AMF).
« En pratique, ces 174 millions ne sont
jamais versés et il nous manquait déjà entre 15 et 30 millions d’euros, mais
là on touche le fond », a réagi auprès de l’AFP Eric Verlhac,
directeur général de l’AMF.
Outre le fonctionnement des services postaux, le
fonds de péréquation finance les personnels des agences postales communales,
qui perçoivent 1 200 € par mois, ainsi que l’ensemble des travaux nécessaires,
hors bureaux de poste.
« Plus largement, c’est l’égalité
territoriale et le rôle social des agences postales qui est menacé. C’est
particulièrement vrai en Outre-mer, mais aussi pour les retraités en milieu
rural ou dans les quartiers classés “politique de la ville” »,
observe Eric Verlhac, rappelant que pendant la crise Covid, la fermeture
brutale des bureaux de poste avait suscité un tollé général.
Si l’activité courrier de La Poste ne représentait
plus que 16 % de ses recettes en 2023, obligeant le groupe à réduire la
voilure, sa présence reste néanmoins cruciale pour accompagner les habitants
dans leurs démarches administratives, là où les services publics ont déjà été
réduits à peau de chagrin.
C’est notamment vrai pour l’accompagnement numérique.
« Dans mon département de l’Allier, cela représente 75 000 € par an »,
souligne Xavier Cadoret.
« Les habitants ont besoin d’une présence
humaine. Dans mon village de 332 habitants, j’ai encore une factrice
guichetière, c’est vraiment un symbole auquel les ruraux sont très attachés »,
témoigne Jean-Paul Carteret, maire de Lavoncourt (Haute-Saône), qui plaide
aussi pour le « maintien des distributeurs depuis que les banques
privées se sont éloignées de nous ».
Si la coupe se confirme pour 2024, les élus redoutent
une amputation à l’identique en 2025. Ce qui, de l’avis même du PDG de La
Poste, pourrait conduire à une interruption de service.
La députée Sandrine Le Feur réagit à la
composition du nouveau gouvernement
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La députée du
Finistère Sandrine Le Feur, basée à Morlaix (Finistère), a réagi à la
composition du nouveau gouvernement du Premier ministre Michel Barnier.
Sandrine Le Feur, quelques minutes après sa
victoire aux élections législatives. Elle est réélue députée de la
circonscription de Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
« Des désaccords parfois profonds existent
avec certains de ces nouveaux ministres »
Elle écrit : « J’avais exprimé le souhait de
voir émerger un gouvernement de coalition qui reflète les équilibres
politiques de l’Assemblée nationale. Cependant, force est de constater que le
résultat ne répond pas pleinement à ces aspirations. Le nouveau gouvernement
se traduit par un rapprochement entre le centre et la droite, et certains
choix de personnalités ministérielles suscitent des interrogations. Je ne le
cache pas, des désaccords parfois profonds existent avec certains de ces
nouveaux ministres. »
« Je souhaite la réussite de ce gouvernement »
Elle relève cependant « la situation inédite
dans l’histoire récente de notre pays. Chaque pas que nous faisons doit être
mesuré et réfléchi […]. C’est dans cet esprit de responsabilité que je
souhaite la réussite de ce gouvernement. »
Elle attend désormais que les orientations et
priorités du nouveau gouvernement soient clarifiées. Elle conclut :
« Pour le bien de la France, ce gouvernement doit réussir. Toutefois,
je resterai attentive aux choix opérés par certains ministres, et je
préserverai ma liberté de vote au sein de l’hémicycle, en fonction des
propositions qui seront faites. »
L’Union syndicale des retraités CGT du
Finistère appelle à la mobilisation, mardi 1er octobre
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L’Union
syndicale des retraités CGT du Finistère était réunie en assemblée générale,
vendredi 27 septembre 2024, à Châteaulin. Elle appelle à la mobilisation lors
du mouvement national, mardi 1er octobre.
L’Union syndicale des retraités CGT du
Finistère était réunie en assemblée générale, vendredi 27 septembre 2024, à
Châteaulin. Elle appelle à la mobilisation lors du mouvement national, mardi
1er octobre. | UNION SYNDICALE DES RETRAITÉS CGT DU FINISTÈRE
L’Union syndicale des retraités CGT du Finistère
était réunie en assemblée générale, vendredi 27 septembre 2024, à Châteaulin.
Elle appelle à la mobilisation lors du mouvement national, mardi 1er octobre.
Lors des débats, les membres du syndicat ont exprimé
leur « colère face au mépris dont a fait preuve le Président Macron
après les résultats des urnes en nommant un premier ministre de droite dont le
parti est arrivé en 4e position aux élections (législatives) ».
L’Union syndicale s’inquiète « des mesures
négatives sur les pensions : alors que 2,9 millions de retraités touchent
moins de 1 000 € par mois dont 74 % de femmes, et que 55 % des 17 millions de
retraités sont en dessous du Smic actuel, il est nécessaire de revaloriser
immédiatement de 10 % les pensions ! »
Au cours de l’assemblée, les syndiqués ont également
évoqué l’accès aux soins, les Ehpad en difficulté financières et de
recrutement, la réforme des retraites, la lutte contre le Rassemblement
national, etc.
Quels sont les chantiers à Plougasnou,
cet automne ?
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Le calendrier
des chantiers entrepris par la commune de Plougasnou est chargé d’ici à la fin
de l’année 2024. Les projets de la médiathèque, dans la rue de Primel, et des
abords du collège, vont nécessiter des déviations de la circulation.
Le chantier de la médiathèque démarre
mi-octobre et durera une quinzaine de mois. | OUEST-FRANCE
Deux chantiers concernent
de la réfection avec la pose d’un enrobé, route de Lantrenou et du
Cosquerou, et du côté de Perherel à Saint-Samson. Soit 1,5 km au total »,
détaillent Hervé Le Ruz, adjoint en charge des travaux, et
David Cocalnap, responsable des services techniques à propos des travaux
en cours sur la voirie.
Au niveau de la
Métairie, les terrassements ont été réalisés pour accueillir le terrain
multisport sur l’emplacement du pas de tir et proche des équipements de
glisse. Le pas de tir est déplacé au fond du stade où l’orientation
sera meilleure pour les tireurs. Une plateforme en dur va être réalisée,
elle sera équipée de cibles amovibles. Tous ces travaux seront terminés
avant les vacances de la Toussaint. Si la météo le permet ».
D’autres travaux sont en cours à Primel pour la
réfection de trottoirs, dans la rue du camping et au Diben, au niveau de
la rue du Port-Blanc et de la venelle Perros.« À Terenez, des
travaux vont concerner une extension du stationnement et la réfection de
la cale. »
Médiathèque et abords du collège
Ces deux gros chantiers vont démarrer courant
octobre. Celui de la médiathèque, d’une durée d’au moins quinze mois, va
impacter la circulation, dans la rue Primel, où une restriction de
la chaussée sera appliquée pour que les camions et fourgons des entreprises
puissent se garer ».
Le deuxième chantier se rapporte à la restructuration
de la rue Jean-Jaurès devant le collège. Une première tranche commence le
21 octobre et concernera l’impasse de Coubertin, qui sera fermée durant les
vacances de la Toussaint. Un plan de déviation va être mis en place pendant
toutes les phases jusqu’au début des vacances de Noël.
Les prémices de la fibre optique
Les travaux de déploiement de la fibre optique ont
débuté dans la commune : dix armoires vont être installées, cinq, autour du
bourg, d’autres au bois de Pin du Diben, à Primel : Les
propriétaires de terrains concernés par le passage de lignes ont été invités à
procéder à l’élagage des arbres,poursuit Hervé Le Ruz.Une réunion publique aura lieu, ce lundi 30 septembre à 18 h, à la salle
municipale. Mégalis a promis le raccordement de la commune à la fibre en
2026.
Le député Pierre-Yves
Cadalen (LFI) a diffusé un communiqué pour soutenir le maire socialiste de
Brest, François Cuillandre, face à Nazim Yenier, qui se fait appeler le
« Berger du quartier ». Le président de l’Association des maires du Finistère
prend aussi sa défense.
François Cuillandre, maire de Brest et
président de Brest Métropole. | KEVIN GUYOT/OUEST-FRANCE
Pierre-Yves Cadalen, député LFI de la
circonscription, parle d’une condamnation qui « interroge ».
Il poursuit : « La banalisation de la violence verbale de l’extrême-droite
est préoccupante, tout comme la réticence à en qualifier des représentants
aussi évidents que M. Nazim Yenier. »
« Les maires, toujours en première ligne »
Pendant la campagne des législatives 2024, lui aussi
a été la cible de celui qui se fait appeler le « Berger du quartier », sur les
réseaux sociaux.
Dominique Cap, maire divers droite de
Plougastel-Daoulas et président de l’Association des maires du Finistère,
prend aussi la défense de François Cuillandre. Selon lui, « les maires
sont toujours en première ligne. Comme quand François Cuillandre se fait
condamner parce qu’il a défendu son conseil municipal… »
« Nous assumons le combat politique »
Jeudi soir, ce sont les élus de la majorité
municipale (PS, EELV, LRDG, PRG, UDB, PCF, BNC, Génération. s) qui défendaient
le maire de Brest, dans un communiqué commun. « Les élus locaux
doivent être protégés des campagnes d’intimidation et des violences des
groupes d’extrême-droite qui se multiplient sur notre territoire […] Élues
brestoises et élus brestois, nous ne baisserons jamais les yeux face à
l’extrême droite, écrivaient-ils. Nous assumons le combat
politique face à Monsieur Yenier. »
À Morlaix, le projet d’une passerelle sur
le Queffleuth plébiscitée
Publié le
Depuis le
printemps, une concertation a été engagée auprès des habitants pour imaginer
avec eux le Cœur de ville en 2030. Les élus morlaisiens ont annoncé des
solutions concrètes.
Le projet de passerelle sur le Queffleuth
fera la liaison entre la rue de Brest et la rue de l’Hospice. | OUEST-FRANCE
La métamorphose du centre-ville de Morlaix est déjà
en cours, au niveau du quartier de la MJC par exemple. À l’avenir,
« de nouveaux espaces sont à imaginer ensemble », a rappelé le
maire, Jean-Paul Vermot, après analyse de la concertation engagée depuis le
printemps 2024.
Registre d’observations à disposition du public,
balade urbaine, et atelier citoyen ont permis de « faire émerger
des idées pour le centre-ville » dans le cadre de cette vaste
consultation baptisée Action Cœur de ville 2030. Le bilan a été présenté jeudi
26 septembre 2024 en conseil municipal.
La reconquête des îlots dégradés situés au niveau de
la rue de Paris et de l’îlot du Dossen avec la MJC, et du secteur du
Queffleuth, site actuel du cinéma Rialto, fait consensus. L’objectif est de
résorber l’habitat insalubre et de revaloriser leur image par des aménagements
paysagers et patrimoniaux. « Environ 90 logements, plusieurs
surfaces commerciales et la restructuration de la MJC sont envisagés »,
a décrit l’adjoint aux travaux, Patrick Gambache.
Une passerelle sur le Queffleuth
Le quartier du Dossen fait partie des priorités de la
Ville avec la restructuration de la place, la revalorisation de la venelle et
la création d’une traversée de l’îlot.
Vingt-cinq petits logements (étudiants, personnes
âgées, public non motorisé) y sont envisagés et 1 570 m² de bâtiments recevant
du public sont réservés au projet de mise aux normes énergétiques,
d’accessibilité PMR de la MJC et à la création d’une maison des associations.
« Le projet de créer 25 logements a été bien accueilli par les habitants, à
condition de privilégier le locatif social pour éviter les locations Airbnb. »
Les points forts de l’aménagement sont le jardin
public, la revalorisation de la venelle Saint-Laurent et le projet plébiscité
de l’ouverture d’une passerelle sur la rivière en reliant la rue de Brest à
l’îlot de l’actuel cinéma, rue de L’hospice, à la place du mur de soutènement
du Rialto qui sera déplacé à Saint-Fiacre.
La rue a été décrite comme étant
sombre et manquant de vitalité. | OUEST-FRANCE
Le troisième volet concerne la rue de Paris,
aujourd’hui considérée comme « un espace où les voitures sont
nombreuses et roulent vite . Le secteur du Poan Ben avec sa
passerelle et son allée présente un fort potentiel touristique. Une
réhabilitation de logements, l’implantation de cellules commerciales et de
services et enfin la possibilité d’intégrer des bâtiments de la rue de Paris
dans le périmètre de l’opération sont envisagés.
Insécurité à Morlaix : éducation, santé
mentale… Le maire appelle à une action publique plus forte
Zoé BOIRON.
Publié le
Cambriolages,
agressions, trafic de stupéfiants… Ce jeudi 26 septembre 2024, lors du premier
conseil municipal de Morlaix (Finistère) depuis la rentrée, Jean-Paul Vermot
s’est exprimé longuement sur le sujet de l’insécurité. Il alerte sur une
action publique, à l’échelle nationale, qui fait parfois défaut sur
l’éducation, l’accompagnement social et la santé mentale.
Le jardin éphémère de Morlaix (Finistère) a
suscité beaucoup d’inquiétudes cet été, notamment chez les commerçants du
centre-ville, en raison d’incivilités récurrentes. | OUEST-FRANCE
Réunis ce jeudi 26 septembre 2024, les élus du
conseil municipal ont abordé rapidement la quatrième délibération à l’ordre du
jour : la demande d’octroi de protection fonctionnelle pour le maire de
Morlaix, Jean-Paul Vermot. Ce dernier a
porté plainte le 11 septembre pour diffamation au
commissariat de Morlaix, après qu’un commentaire diffamatoire sur les réseaux
sociaux a ciblé ses enfants, en lien avec des
voitures incendiées.
S’il n’en avait pas fait la publicité jusqu’à cette
date, ce jeudi, Jean-Paul Vermot a voulu marquer le coup, pour que
cela nous serve collectivement d’alerte. Il ne faut pas franchir les limites
de la loi, d’autant plus quand on est derrière un ordinateur ,
a-t-il déclaré.
« Les gens hésitent à sortir le soir »
Le sujet de l’insécurité s’est alors invité dans les
débats pendant près d’une heure. Dans l’opposition, Georges Aurégan a ouvert
le bal en relevant une multiplication
d’actes comme des
cambriolages et vols. Morlaix n’a
pas été épargné ces dernières semaines,a-t-il ajouté,mais on ne peut pas se satisfaire durablement en disant que l’on n’est
pas à Marseille. Je connais pas mal de gens qui maintenant, hésitent à sortir
le soir à Morlaix. »
Le maire a confirmé cette inquiétude dans la
population, recueillie lors des réunions de quartier. Lorsqu’Alain Daniellou,
élu d’opposition, s’est interrogé sur la question de l’éclairage public le
soir, le maire a écarté tout lien entre l’absence d’éclairage et la
délinquance, en se basant sur ses échanges avec la police.
Stupéfiants omniprésents
Cannabis, cocaïne, substance de synthèse…« Les
liens avec la consommation et le trafic de stupéfiants sont quasi
systématiques », a assuré le maire, en s’appuyant, là aussi, sur
ses contacts réguliers avec la police en tant que premier édile.
« On a désormais un profil de consommateurs qui touche toutes les strates de
la société, du chef d’entreprise à l’étudiant, au chômeur, en passant par le
cadre supérieur […] un phénomène qui touche toute la France. »
Côté sécurité, si les effectifs de la police
municipale sont passés de trois à sept agents, ceux-ci sont dédiés à la
tranquillité publique, a-t-il rappelé. Mais il a souhaité face à
ces événements , un« renforcement » de la
police nationale, qui compte 60 fonctionnaires dans la cité du viaduc.
Santé mentale : le maire écrit au Premier
ministre
Enfin, il a mis en avant l’action sociale en notant
le jeune âge des personnes ayant commis des actes de délinquance. Je parle
bien de nos enfants, a-t-il aussitôt déclaré pour contrer « des
propos racistes qu’il a déjà pu entendre. « Il faut
maintenir nos enfants au sein de l’école. Il faut une réponse éducative
renforcée. »
Le maire de Morlaix porte plainte à la
suite d’un commentaire diffamatoire sur les réseaux sociaux
Zoé BOIRON.
Publié le
Jean-Paul Vermot, maire
de Morlaix (Finistère), a porté plainte pour diffamation mercredi 11 septembre
2024. Un commentaire sur les réseaux sociaux, au sujet de voitures incendiées,
ciblait ses enfants.
Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix
(Finistère). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le maire de Morlaix (Finistère), Jean-Paul Vermot, a
porté plainte pour diffamation, au commissariat de Morlaix le 11 septembre
2024.
En cause : un commentaire sur les réseaux sociaux, en
lien avec des voitures incendiées, qui ciblaient ses enfants. C’est ce qui a
motivé sa décision de porter plainte.
« J’ai voulu marquer le coup »
« J’ai voulu marquer le coup, pour que cela
nous serve collectivement d’alerte. Il ne faut pas franchir les limites de la
loi, d’autant plus quand on est derrière un ordinateur », a-t-il
déclaré lors du conseil municipal du jeudi 26 septembre.
Afin de déclencher des mesures de protection et
d’assistance prévues dans le Code général des collectivités territoriales, et
de permettre la prise en charge des frais, le cas échéant, d’un avocat, le
maire de la cité du Viaduc a demandé l’octroi de la protection personnelle. La
délibération a été approuvée par les élus.
Dans l’opposition, Georges Aurégan a relevé
« une dégradation » des comportements, sur internet et dans l’espace
public.
Cette décision sera transmise au préfet du Finistère.
L’association 100 pour un toit a dû
refuser une trentaine de familles à Saint-Brieuc, faute de dons
Publié le
L’association,
créée en 2020 à Saint-Brieuc, a pour objectif de mettre à l’abri des familles
migrantes déboutées du droit d’asile. Mais elle manque de moyens et de dons
citoyens. Sa situation est délicate.
Josiane Le Métayer, présidente de
l’association 100 pour un toit, à Saint-Brieuc. | OUEST-FRANCE
Créée en 2020 comme collectif autour d’une famille
géorgienne, la mission de l’association de Saint-Brieuc 100 pour 1 toit s’est
élargie. Il s’agit aujourd’hui de « mettre à l’abri des familles
migrantes déboutées du droit d’asile », explique Josiane Le Métayer,
présidente de l’association.
C’est essentiellement par la générosité des donateurs
que l’association accueille actuellement dix familles, dont quatre ont été
régularisées. D’une part, l’association s’occupe du volet financier en
s’acquittant du loyer et des charges. De l’autre, c’est un véritable soutien
quotidien qui leur est apporté via la constitution d’un comité de
soutien composé de citoyens. Ils les aident ainsi dans leurs démarches
administratives, dans les cours de soutien. C’est alors entre la famille et
l’association un « contrat d’engagement moral réciproque » et
des réunions mensuelles d’échange qui commencent. L’association reste à taille
humaine : « On veut maîtriser l’engagement qu’on a pris en créant
cette association ».
Un concert de soutien le 12 octobre
Cependant, en dépit de la nécessité de sa mission,
100 pour 1 toit est en péril. Cette année, elle a dû refuser environ une
trentaine de familles. « Le nombre de donateurs s’étiole »,
s’alarme Josiane Le Métayer. Il manque entre 1000 à 1 500 € de dons par mois
pour honorer les engagements. La recherche de bénévoles, prêts à donner de
leur temps et de leurs compétences sur le long terme est une chose, mais les
dons financiers demeurent une urgence.
Ainsi, par solidarité, le donateur et chanteur
Dominique Babilotte donnera un concert autour de Serge Reggiani, le 12 octobre
à 20 h 30, à la salle Palante à Hillion. La place de concert est fixée à 12 €,
l’ensemble des dons sera reversé à l’association.
GR34 aux Roches blanches, la servitude de
passage dans l’attente de l’avis du préfet
Publié le
À la suite de
la délibération votée, jeudi 19 septembre 2024, lors du conseil municipal de
Douarnenez (Finistère), les élus ont validé le don, par la SAS Les Roches
Blanches, de deux parcelles à la Ville pour qu’elle aménage un cheminement
piéton sécurisé. Jean Hascoët, de baie de Douarnenez environnement (BDZE),
s’interroge sur la conformité de cette délibération.
En mai 2022, lors d’une marche à
l’initiative de baie de Douarnenez environnement, pour réclamer un droit de
passage sur le site de l’ex-colonie du Mans pour accéder au GR 34 sans longer
la route. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Notre avocat a interrogé le préfet sur la
conformité de cette libération, informe Jean Hascoët. Nous
assurons notre rôle d’alerte. » BDZE intenterait-elle une action en
justice contre la Ville ? « Nous n’en sommes pas du tout certains,
poursuit-il. D’abord, il faut savoir si le préfet valide
cette délibération. Si oui, nous consulterons alors notre avocat. Pour lancer
une procédure, il faut un acte administratif. Pour l’instant, nous n’en avons
pas. Ce qui est sûr, c’est que le GR34 n’est pas une priorité pour la Ville. »
Jocelyne Poitevin prend acte du courrier envoyé en
préfecture. « Je ne suis pas contre ce chemin côtier. C’est la
fragilité du mur d’enceinte qui m’inquiète. » Car si une servitude de
passage était appliquée sur ce sentier côtier, la Ville serait alors
propriétaire de ce mur et les frais de restauration et de sécurisation lui
incomberaient. « Je ne veux pas engager la Ville dans des centaines
de milliers d’euros de dépenses alors que nous aurons d’autres frais liés à
l’érosion, sur d’autres ouvrages de Douarnenez ».
Projet de travail de 12 heures à
l’hôpital de Morlaix : la CGT s’y oppose à son tour
Zoé BOIRON.
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Mercredi
25 septembre 2024, le syndicat CGT a, à son tour, dénoncé le projet de passage
en douze heures de travail pour trois services de l’hôpital de Morlaix, dans
le sillage de la CFDT et de Sud santé.
Le syndicat CGT dénonce,
ce mercredi 25 septembre 2024, le projet de passage en douze heures de travail
pour trois services de l’hôpital de Morlaix, dans le sillage de la CFDT et de
Sud-Santé. | ARCHIVES OUEST-FRANCE/ BEATRICE LE GRAND
« Nous sommes contre, car cela
implique une réduction des effectifs. On va sacrifier des postes. On pense
aussi à la santé des personnels : troubles de l’attention, fatigue, troubles
musculosquelettiques et cancer du sein provoqué par le stress lié à la charge
de travail, indique Julie Hamon, déléguée CGT. Cela va aussi dégrader
la prise en charge des patients. »
La CGT Mines
Énergie a déposé un préavis de grève à partir du 1er octobre et jusqu’au
13 décembre 2024, dans le Finistère.
Le 4 novembre 2023, après la tempête « Ciaran »,
Enedis s’attelait à réparer la ligne électrique à Brasparts (Finistère). |
MATHIS HARPHAM / OUEST-FRANCE
La CGT Mines Énergie appelle les quelque 850 salariés
finistériens (Enedis, GRDF, RTE…) à faire grève mardi 1er octobre
2024 – suivant ainsi un mouvement national pour l’abrogation de la réforme des
retraites et la revalorisation des salaires dans les services publics.
Le préavis de grève court jusqu’au vendredi
13 décembre. Entretien avec Johan Laurent, représentant départemental de la
CGT Mines-énergies.
Pour quelle raison appelez-vous à la grève ?
On a fait une visite de tous les sites du département
pour prendre la température sociale. On a constaté un ras-le-bol généralisé.
Les agents sont fatigués et usés du manque de reconnaissance alors que nous
avons des contraintes liées au service public qui fait que nous sommes
mobilisables 24 heures/24 et 7 jours/7. À Enedis, la grille salariale n’a
quasiment pas été revue depuis 1995, sauf le bas de grille qui se faisait
rattraper par le Smic… Nous sommes en sous-effectifs alors que
nous continuons à assurer les dépannages liés à Ciaran.
Johan Laurent, pour le syndicat CGT Mines
Energie du Finistère. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le premier mois, on s’est occupés du rétablissement
provisoire des clients avec la Force d’intervention rapide électricité (Fire).
Ensuite, ces agents sont partis et il a fallu renforcer, remettre aux normes,
voire enterrer le réseau. Les chargés de dossier croulent sous les demandes et
son humainement à bout. Il y a encore du provisoire qui dure, et sur les
1 200 poteaux à remplacer dans le département, peut-être que 30 % ont dû être
faits. Les véhicules arrivent en bout de course, mais la direction bretonne
n’a plus d’argent pour les remplacer.
Les particuliers doivent-ils s’attendre à des
coupures de courant ?
Non, nous avons une obligation de service public,
même grévistes. Mais si on écoute le Premier ministre, il faut s’interroger :
comment avoir un bon service public si on nous annonce un rabotage des
finances ?
Projet de travail en 12 h à l’hôpital de
Morlaix : ces agents et syndicats ruent dans les brancards
Zoé BOIRON.
Publié le
Une pré-étude
du centre hospitalier des pays de Morlaix (Finistère) pour un passage à douze
heures, dans trois services, est arrivée aux oreilles des agents et syndicats.
Mardi 24 septembre 2024, la CFDT, Sud-Santé et plusieurs agents ont fait
savoir leur refus à la direction. Celle-ci avance que rien n’est encore
décidé.
Florence Porhel, Francis Landouar, du
syndicat Sud-Santé, et Stéphanie Primel, de la CFDT, dénoncent le projet de
passage en douze heures de travail envisagé pour trois services de l’hôpital
de Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
Le centre hospitalier des pays de Morlaix (Finistère)
a lancé une pré-étude concernant un éventuel passage à douze heures de travail
pour trois services : la pédiatrie, la chirurgie viscérale (digestive et
urologique) et la chirurgie orthopédique et traumatologique.
Cela concernerait entre 70 et 80 personnes, selon
Florence Porhel, déléguée Sud-Santé. Les équipes travailleraient donc douze
heures, et bénéficieraient de plus grandes plages de repos dans la semaine.
« Aucune décision prise »
Les équipes l’ont « appris de façon
fortuite », regrette Véronique Maxence, directrice générale des
soins. « Nous n’étions pas rendus au stade de la concertation. Aucune
décision n’est encore prise. »
Une réunion a donc été organisée mardi 24 septembre
2024 au sein de l’hôpital afin « de les écouter, et les rassurer sur
la méthodologie », mais la directrice des soins déclare
« n’être pas sûre » que cet objectif ait été atteint.
En effet, à la sortie de la réunion, une vingtaine
d’agents, accompagnés des représentants des syndicats CFDT et Sud-Santé, ont
fait savoir à la presse les raisons de
leur mécontentement.
« Risque
d’erreur »
Ils s’appuient sur des
études de l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité)
et leur propre expérience. « Au bout de huit ou
neuf heures, vous n’êtes plus bons. Il y a un risque plus grand d’erreur
médicale, d’accident du travail, d’accidents d’exposition au sang (AES) »,
développe Florence Porhel, de Sud-Santé.
L’hôpital estime que cette mesure permettrait aux
patients d’être suivis par un même soignant. De leur côté, les agents présents
mardi, pointent plutôt « un manque de suivi si on revient moins ».
Un argument pour recruter
Ces derniers craignent aussi de devoir renoncer à
des primes de nuit, « attribuées en lissant sur l’année »,
s’ils viennent à effectuer différents quarts de douze heures différents. Le
déséquilibre entre vie professionnelle/vie familiale est aussi pointé du
doigt.
C’est pourtant cet argument qui est avancé par la
direction de l’hôpital pour justifier ce projet. Les jeunes soignants seraient
demandeurs du travail en douze heures, lors du recrutement, pour des raisons
pratiques.
Moins de déplacements et de dépenses de carburant,
moins de contraintes de gardes d’enfant. Instaurer ce système jouerait donc en
faveur de l’attractivité de l’hôpital.
Au sein du CHPM, les services d’urgence et de
réanimation fonctionnent déjà sur douze heures, et les trois services
concernés par la pré-étude, « d’une vingtaine de lits chacun »,
ont été « identifiés comme étant
potentiellement adaptés pour
ce passage aux 12 heures »,
indique la directrice des soins.
En cas de refus, nouvelle affectation
Le passage aux douze heures est basé sur le
volontariat. « En cas de refus, la personne sera affectée à un autre
service », poursuit-elle. Pour les syndicats et agents mécontents,
cela revient à « une mobilité contrainte et forcée », relève
Francis Landouar, de Sud-Santé, avec un risque de désertion des services.
« Toutes les informations ne sont pas
écrites, il y a une transmission orale importante, relève une
infirmière. Mélanger anciens et nouveaux oui, mais avec les douze
heures, nous n’aurons plus le temps de la transmission. »
À Carantec, les photographes amateurs ont
capturé avec brio les chemins de l’estran
Publié le
Samedi
14 septembre 2024, à l’espace André-Jacq de Carantec (Finistère), le jury a
récompensé les cinq meilleurs clichés du concours photo lancé en juin pour
mettre en lumière les chemins de l’estran.
Lors de la remise des prix. Jean-Claude
Langot (à gauche) et Loïck Mével (à droite) entourent les lauréats en présence
de Marion Picart, adjointe à la culture. | OUEST-FRANCE
Réunis à l’espace André-Jacq, à Carantec (Finistère),
les dix-sept participants du
concours de photo ont retenu leur souffle, samedi
21 septembre 2024. Parmi, la cinquantaine de clichés, Jean-Claude Langot,
président de l’association
Carantec culture ; Valérie Daubé, artiste
plasticienne de Morlaix ; Kristof Kiger, photographe morlaisien spécialisé
dans la photo argentique et Loïc Quémener, animateur Pays d’art et d’histoire
auprès du pays de Morlaix ont dû faire un choix cornélien.
Des
clichés de qualité
« À l’origine, nous devions récompenser les
trois premiers clichés sélectionnés mais, devant la difficulté du choix, nous
avons décidé d’en récompenser cinq », a avoué Loïck Mével, trésorier
de Carantec culture.
Le concours avait débuté en juin. Les participants
avaient été invités à capturer la beauté des paysages littoraux de Carantec et
notamment des chemins de l’estran.
Le premier prix a ainsi été attribué à Pierre-Henri
Jézéquel pour sa photo baptisée Ru Lann (homme avec chien).
« J’ai pratiqué les chemins de l’estran carantécois depuis tout petit »,
a déclaré le lauréat originaire de Morlaix qui habite désormais à Auray
(Morbihan) et préside le club photo de Vannes.
Le cliché intitulé Viaduc d’algues vertes,
de l’Ignacienne Édith Morelet-Roy, a décroché le deuxième prix. Photographe
autodidacte, elle a l’œil artistique puisqu’elle pratique aussi la peinture,
la sculpture et la céramique. Le troisième prix revient à l’étudiante
japonaise Shion Fukai, parisienne d’adoption, avec son Sentier d’eau 2.
Le premier accessit revient à Patrice Patee pour Crépuscule sur le
chantier 1. Et le deuxième et troisième à Alain Le Pourhiet pour Pardon
de l’île Callot et Matin d’hiver-Chemin des huîtres à Penn al Lann.
« La qualité des œuvres présentées met en
évidence à la fois la richesse des paysages et la variété des découvertes que
l’on peut encore faire en parcourant les chemins de l’estran », s’est
réjouie Loïck Mével, ajoutant : « Depuis quelque temps, j’ai commencé
l’inventaire des chemins de l’estran, certains naturels, d’autres façonnés par
l’homme. Il fallait un évènement porteur pour porter à l’attention des
Carantécois ce patrimoine méconnu. »
Enfance, jeunesse, accès au numérique…
Les décisions de Morlaix communauté dans le champ du social
Zoé BOIRON.
Publié le
Morlaix communauté
(Finistère) va bénéficier d’un soutien de la Caisse d’allocations familiales
pour financer des postes dans le champ du social, sur la période 2024 - 2026.
De son côté, la collectivité met à disposition des communes un conseiller
numérique.
Réunis en conseil lundi 23 septembre 2024,
les élus de Morlaix communauté ont voté deux conventions dans le champ du
social, allant de la petite enfance à la vieillesse, en passant par l’accès
aux droits et la maîtrise du numérique. | DAVID ADEMAS / OUEST-FRANCE
Lundi 23 septembre 2024, les élus de Morlaix
communauté (Finistère) ont approuvé la convention d’objectifs et de
financements avec la Caisse d’allocations familiales (CAF) du Finistère dans
le cadre du Bonus territoire pilotage 2024 - 2026.
La CAF apporte un soutien financier de 126 000 € pour
cette période, afin de financer 5,25 ETP (équivalent temps plein). Pour
Morlaix communauté, cela concerne notamment un poste de chargé de
coopération jeunesse (un ETP), un poste
tourné vers la petite enfance (0,75 ETP), un poste
dédié à l’enfance (un ETP, sous réserve de création de poste) et un poste de
chargé de coopération accès aux droits (un ETP sous réserve de création de
poste).
Un poste de chargé de coopération enfance jeunesse
est dédié à la ville de Morlaix (un ETP).
Relais de terrain et conseil aux élus
Un ETP est évalué à 24 000 € par la CAF. Morlaix
communauté a un reste à charge de 10 à 15 000 €.
« Ce projet territorial de cohésion sociale
va nous permettre de garantir l’accès aux droits. Les chargés de coopération
sont des acteurs clés qui devront identifier des besoins et enjeux locaux,
servir de relais auprès des acteurs locaux, assurer une veille et un suivi des
actions engagées et accompagner les élus dans leurs orientations
stratégiques », a rapporté Anne-Catherine Lucas, vice-présidente de
Morlaix communauté.
Apprentissage du numérique
En conseil, les élus de Morlaix communauté ont aussi
approuvé une convention de mise à disposition du conseiller numérique
communautaire à destination de toutes les communes, pour garantir
« une égalité de traitement », notait Renaud de Clermont-Tonnerre,
vice-président. Les communes concernées devront rembourser à la communauté de
communes le montant de la rémunération, des charges sociales et frais de
gestion afférant à cet agent mis à disposition.
Alors que les élus de
l’Agglo planchaient sur l’avenir de l’aéroport de Lannion dont le Département
des Côtes-d’Armor va se retirer, le président de Lannion-Trégor communauté y
est allé de son annonce, ce mardi 24 septembre 2024. Il a appuyé son
« ambition » d’y développer l’activité de drones par la récente « intégration
de la filière (nationale et européenne) des centres d’essais ».
Gervais Egault a indiqué la volonté de
l’Agglo d’encourager le développement de l’activité autour des drones à
l’aéroport de Lannion, dont LTC va récupérer la gestion. | OUEST-FRANCE
« C’est un succès incontestable qui nous
permettra d’accueillir des entreprises souhaitant mener des tests en vol.
Elles vont avoir besoin de hangars, de matériel… ». Ce mardi
24 septembre 2024, c’est auprès de l’assemblée des élus réunis en conseil
communautaire que Gervais Egault a choisi de rendre publique l’information
reçue quelques jours plus tôt. À savoir que « l’aéroport de Lannion
accueillera le premier centre d’essai drones de Bretagne ».
« Demandes de grands groupes européens »
Une annonce qui fait suite l’intégration de
« l’association très fermée de l’Office national d’études et de recherches
aérospatiales (Onera) », décrite comme « une première étape
significative dans cette ambition pour développer l’activité de drones sur
l’aéroport », l’a présentée le président de Lannion-Trégor
communauté.
« Et on ne parle pas seulement de ces drones
de jardin », a pris soin de préciser Gervais Egault, à l’évocation de
« la diversité des drones du futur, notamment ceux de transport de
personnes. »
Déterminé à faire de l’aéroport (déficitaire et
orphelin de sa ligne régulière Paris-Orly depuis 2018) « un futur
espace de développement économique », Gervais Egault veut miser sur
« l’accueil de nouvelles activités, innovantes et moins polluantes ».
Et révèle à ses homologues « les demandes émanant d’entreprises comme
Thalès, de l’aérospatiale… On parle là de grands groupes européens ».
Face au choix du Département des
Côtes-d’Armor de se retirer progressivement de l’aéroport de Lannion, l’Agglo
va en récupérer la gestion. | OUEST-FRANCE
Une « prise de risque » assumée
L’annonce de cette « étape
symbolique » est arrivée à point nommé, ce mardi soir, à l’heure où les
élus de cette assemblée trégorroise planchaient sur le protocole d’accord sur
le retrait progressif du Département de l’aéroport de Lannion et la
récupération de sa gestion par l’Agglo. Avec tout l’enjeu du devenir de cette
plateforme. « On va prendre des risques et avoir de l’ambition » avait
revendiqué en préambule Gervais Egault, pour mieux introduire son annonce.
Pris de court, des élus d’opposition ont déploré
comme Sylvain Camus « l’effet waouh » de cette annonce
tardive, « obstacle à un vote éclairé » pour Françoise Le Men.
« On apprend seulement ce soir l’existence d’un projet qui ferait de
l’aéroport la source d’un nouvel essor économique », s’étonne
ouvertement l’élue lannionnaise du
groupe Gouvernance partagée respectueuse.
« Tout ça nous fait changer d’avis mais on se montrera vigilant »,
prévient Olivier Houzet, le maire de Saint-Quay-Perros.
« Une opportunité à saisir »
Dans ce contexte imprévu, aucune opposition n’est
venue entraver la route tracée par Gervais Egault pour l’avenir de l’aéroport.
« Mais il doit se réinventer et être écologiquement exemplaire »,
fait valoir l’écologiste Marie-Annick Guillou, également conseillère
départementale.
D’autres voix s’élèvent pour soutenir sans réserve,
au contraire, cette reprise de l’aéroport par l’Agglo et son orientation
« drones » proposée par Gervais Egault. À commencer par son prédécesseur, Joël
Le Jeune, le maire de Trédrez-Locquémeau : « Les drones constituent
une industrie à fort potentiel. C’est une opportunité à saisir ».
Dans les rangs de droite aussi, Danielle Marec salue cette ambition de
« réinventer de l’aéroport ».
Au moins trois loups seraient passés en
Finistère en deux ans selon cette étude « en phase test »
Zoé BOIRON.
Publié le
En comparant
plusieurs centaines d’images, des membres du Groupe Loup Bretagne concluent
qu’au moins trois loups seraient passés en Finistère entre 2022 et 2024, sans
que cela signifie qu’ils y soient encore. Leur étude, « Reconnaître les
loups », est publiée ce mardi 24 septembre 2024 sur leur site internet.
Le Groupe Loup Bretagne appelle à multiplier
la pose de caméras et pièges photos pour étoffer les connaissances sur les
loups en Bretagne, afin d’apprendre à reconnaître chaque individu et leur
caractère. | ARCHIVES THIERRY CREUX / OUEST FRANCE
Promenons-nous en Bretagne : « Loup, y
es-tu ? Que fais-tu ? » La célèbre comptine pour enfants pose
finalement les mêmes questions que les membres du Groupe Loup Bretagne. Mais
eux, veulent y répondre.
Ce mardi 24 septembre 2024, ce collectif publie une
étude scientifique comparative, à partir d’images, photos et vidéos, autour de
la présence du loup en Bretagne. Intitulée Reconnaître les loups,
elle est disponible sur le
site internet loup.bzh.
Qui a
mené cette étude ?
Le Groupe Loup Bretagne est un collectif né en 2020,
issu de l’association Bretagne vivante et de l’association Groupe mammalogique
breton. Le principal signataire est Alain Jean, vétérinaire à la retraite,
basée à Lorient (Morbihan), aux côtés de
François de Beaulieu, ethnologue basé à Morlaix et auteur de
Le loup en Bretagne, Hier et aujourd’hui,
Philippe Defernez, naturaliste à Sixt-sur-Aff
(Ille-et-Vilaine), Franck Simonnet, chargé de mission « études et
conservation » du Groupe mammalogique breton, à Sizun (Finistère).
Leur but : recenser les loups en Bretagne, en
distinguant un individu A d’un individu B, grâce à la comparaison d’images,
photos et vidéos.
Combien y a-t-il eu de loups en Bretagne selon
cette étude ?
Quatre phénotypes, c’est-à-dire quatre ensembles de
caractéristiques apparents d’un individu, sont identifiés. Ils correspondent
aux loups observés à Berrien en 2022, au Cloître-Saint-Thégonnec en janvier
2023, de nouveau au Cloître en juillet 2024, et un dernier à Sizun en avril
2024. Tous des mâles.
Mais les scientifiques de l’association prennent en
compte une marge d’erreur possible, les critères physiques pouvant évoluer
dans le temps, avec l’âge, bien que le Groupe Loup Bretagne ait retenu
« les critères les plus stables dans le temps ».
Ils estiment donc qu’entre 2022 et 2024, au moins
trois loups sont passés par le Finistère. « Ça ne veut pas dire qu’ils
y sont encore », précise François de Beaulieu, le loup étant capable
de parcourir de grandes distances. Par exemple, le
loup, aperçu à Sizun en avril 2023, a été repéré en
fin d’année 2022 en Belgique.
Quelle est leur méthodologie ?
Alain Jean a établi une liste de dix critères
physiques, allant du masque facial à la ligne médiane de la queue en passant
par les taches maxillaires ou sous-orbitales. « Le signalement des
chevaux se fait aussi avec une feuille standard de repères graphiques, comme
cela existe pour les cétacés ou les phoques d’ailleurs »,
explique-t-il.
Le Groupe Loup Bretagne s’est retroussé les manches
pour étudier chaque image en leur possession. Il disposait de 105 images :
parmi elles, 48 photos, le reste étant tiré de 28 séquences vidéo.
Pourquoi cette conclusion provisoire centrée
sur le Finistère ?
Cette matière leur a permis de produire une carte,
non pas de répartition réelle, mais de répartition des sites où des
observations de loup ont été effectuées. Le Finistère arrive en tête, étant le
département breton le mieux doté en caméras et pièges photos.
À quoi cela servira et quelle suite ?
Avec cette première publication, le Groupe Loup
Bretagne cherche à « dispenser une information vérifiée, à donner un
outil pour mieux cerner la réalité sur le terrain ».
« Ce ne sont que des premiers résultats que
l’on compte améliorer, tempère d’emblée François de Beaulieu,
ethnologue. C’est en multipliant les
images qu’on pourra en savoir plus, y compris sur des comportements
individuels qui pourront servir,
pour les éleveurs, à anticiper des actions de prévention du loup
qui peut être présent dans un secteur ».
Le Groupe Loup Bretagne annonce n’être qu’au début de
cette « méthode en phase test, mais très prometteuse ». Elle
invite tout un chacun à leur faire parvenir toutes les images possibles
via leur site afin d’étoffer la connaissance sur la présence du loup sur
nos terres.
50 000 € d’aide pour des travaux à
l’Hôtel de l’Europe : un premier pas vers une 4e étoile ?
Zoé BOIRON.
Publié le
Morlaix
communauté a voté une aide de 50 000 € pour des travaux de rénovation à
l’Hôtel de l’Europe (Finistère) qui visent à décrocher une quatrième étoile.
Une aide de 20 000 € supplémentaires est conditionnée à la création de quatre
emplois sous trois
À Morlaix (Finistère), l’Hôtel de l’Europe
remonte au XVIIe siècle. Il est aujourd’hui classé trois étoiles. |
OUEST-FRANCE
La bâtisse date du XVIIe siècle : c’est
dire si le bâtiment peut montrer des signes de vieillissement. Le couple De
Kertanguy souhaite améliorer la qualité d’accueil, le confort de la clientèle,
mais aussi les conditions de travail des salariés en créant une salle de pause
et avec une meilleure organisation du service petit-déjeuner. Sont aussi
prévus dans les travaux un ravalement de la façade extérieur, et la refonte du
site internet.
Le coût total de ce chantier s’élève à 571 700 € HT.
Lundi 23 septembre 2024, en conseil communautaire, les élus ont approuvé une
aide 50 000 € au titre de l’aide à l’immobilier de tourisme. Cette aide sera
bonifiée de 20 000 € dans le cas de la création de quatre emplois sous trois
ans.
Nouvelle étoile, nouveau nom ?
Jean et Elena de Kertanguy, sont
les propriétaires de l’hôtel de L’Europe depuis l’été 2023. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Durant la Seconde Guerre mondiale,
les Allemands l’ont occupé jusqu’au 8 août 1944, jour de la Libération de
Morlaix. Les Américains sont alors devenus les nouveaux locataires jusqu’à la
fin de la guerre. De nombreuses personnalités y ont séjourné : le maréchal
Foch, Nina Ricci, Bourvil, Claude François, Yannick Noah, Bernard Lavilliers,
ou encore
l’enfant du pays, l’artiste Brigitte Fontaine…
Dans sa revue, cette association exhume
des éléments « inédits » de la grève des sardinières
Sounkoura-Jeanne DEMBÉLÉ.
Publié le
Année du
centenaire oblige, l’association Mémoire de la ville, à Douarnenez
(Finistère), consacre le nouveau numéro de sa revue à la grande grève des
sardinières de Douarnenez. L’ouvrage aborde la mobilisation de façon
originale, loin d’un récit chronologique.
Arlette Julien (à gauche), Jean Pencalet et
Élisabeth Hascoët tiennent dans leurs mains, le passionnant numéro de la revue
de Mémoire de la ville consacré à la grande grève des sardinières. |
OUEST-FRANCE
Dévouée à la transmission de l’histoire locale,
Mémoire de la ville ne pouvait pas passer à côté du centenaire de la grande
grève des sardinières ! L’association douarneniste
consacre ainsi le 42e numéro de sa revue à ce mouvement social
majeur.
Tiré à 1 000 exemplaires, l’ouvrage, intitulé
46 jours de grève à Douarnenez, en 1924 – Drame social en V actes, est
actuellement en vente dans les librairies de Douarnenez au prix de 19 €(1).
Il sera présenté à l’auditorium du Port-musée, vendredi 27 septembre 2024, à
18 h 30. Cette présentation, la première depuis le Covid-19, ouvrira la
période de célébration des cent ans de la grève.
Approche
« inédite »
Pour un rendu « vivant » et
« agréable à lire », Mémoire de la ville a choisi d’aborder la
mobilisation sous des angles « inédits », loin du
traditionnel récit chronologique. Pendant un an, les bénévoles ont approfondi
les événements à partir des archives départementales, des articles - parfois
orientés – de la presse locale et de
témoignages de descendants. Un gros travail de
recherches qui a abouti à 180 pages, articulées autour de neuf chapitres.
« Nous avons présenté ça un peu comme une
pièce de théâtre », explique Arlette Julien, présidente de
l’association.Seules les vingt premières pages de la revue
reprennent « les grandes phases de ces 46 jours de grève, du
déclenchement du conflit au dénouement de la crise ».
Une fois le décor planté, les chapitres suivants
racontent la grève par différents aspects : ses protagonistes (portraits de
patrons d’usines, gardiens de la sécurité publique, marins, figures
emblématiques et anonymes du comité de grève…), ses costumes, ses dialogues,
sa « bande-son »…
« Nous avons vraiment essayé d’exhumer des
éléments nouveaux, sans répéter tout ce qui a déjà été dit dans les nombreux
livres, thèses et mémoires consacrés à la grève et à ses personnages connus,
résume Élisabeth Hascoët, vice-présidente de l’association. Nous
souhaitions que les lecteurs apprennent des choses.»
Pour l’élaboration des textes, dix contributeurs ont
prêté leur plume. Pour l’illustration, le numéro regorge de dessins de
l’auteur de bandes dessinées Youenn Kergoat et de nombreuses cartes postales
anciennes et photos issues de collections particulières.
« La
graphiste Marianne Larvol nous a également autorisés
à prendre en photo deux de ses collages qui composent la
balade
street-art dans les rues de Douarnenez »,
précise Arlette Julien.
« Et nous avons une superbe reproduction en
couleur de la peinture de Charles Kérivel de l’Usine rouge », ajoute
le facétieux conteur Jean Pencalet qui signe un petit récit à la toute fin de
la revue.
Une dédicace aura lieu à la Maison de la presse de
Douarnenez, samedi 28 septembre, de 10 h 30 à 12 h 30.
(1) Le prix a augmenté de 4 € en raison de la hausse
du coût du papier et du nombre de pages plus important que dans le numéro
précédent. « Cela nous permet de rentrer dans nos frais »,
précise Arlette Julien.
Salon de l’habitat de Morlaix: peut-il se
tenir dans la halle Jézéquel ? Le maire de Garlan en doute
Zoé BOIRON.
Publié le
À Garlan, aux portes de
Morlaix (Finistère), le grand hall du parc des expositions Langolvas étant
endommagé depuis la tempête Ciaran, l’édition 2024 du Salon de l’habitat et de
la gastronomie est envisagée à la halle Jézéquel. Joseph Irrien, maire de
Garlan, a alerté sur le manque de sécurité dans cette halle, lors du conseil
de Morlaix communauté lundi 23 septembre 2024.
« Je pense que ce Salon n’aura pas lieu, car
sur la sécurité, il n’y a rien de fait. » Joseph Irrien, maire de
Garlan, aux portes de Morlaix (Finistère), a lancé un débat lors du conseil
communautaire du lundi 23 septembre 2024, alors que les élus venaient
d’approuver à l’unanimité des tarifs complémentaires pour la fourrière animale
et la halle Jézéquel. C’est sur l’état de cette halle, qui appartient à
l’ensemble de Langolvas, le parc des expositions du territoire communautaire
situé à Garlan, que le maire a tiré la sonnette d’alarme.
Toiture du grand hall fragilisée
La
halle Jézéquel accueille, depuis longtemps, des activités hippiques.
Elle a d’ailleurs fait récemment l’objet de travaux pour améliorer l’accueil
des chevaux et cavaliers. Cette année, Morlaix communauté envisage d’y
organiser l’édition 2024 du Salon de l’habitat et de la gastronomie.
« Il est impossible d’utiliser ce bâtiment,
a noté, ce lundi, François Girotto, vice-président de Morlaix communauté.
Il a donc été décidé de transférer le Salon dans la halle Jézéquel. »
« Je ne prends pas la responsabilité
d’organiser un salon dans une halle comme ça », a aussitôt réagi le
maire de Garlan, relevant que le dossier pour le passage de la commission
sécurité doit être entre les mains de la sous-préfecture et des pompiers, au
minimum deux mois avant l’événement. « Niveau eau, il n’y a pas de
pression. Niveau électricité, il n’y a pas de puissance. C’est une
catastrophe. »
La halle Jézéquel en salle polyvalente : une
marche trop haute ?
Au-delà du calendrier, Joseph Irrien a invité à
« mener une réflexion » sur les usages de la halle Jézéquel.
Il estime que les travaux pour en faire, à la fois, un espace d’hippisme et
une salle polyvalente seraient conséquents.
Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté,
lui a répondu en deux temps. Sur le sujet du Salon, il a rappelé que Morlaix
communauté était tenu, par une convention, avec les organisateurs, qui ont
eux-mêmes contractualisé avec les exposants. « Nous cherchons la moins
pire des solutions dans les espaces exploitables. »
« Une réflexion globale » à mener sur Langolvas
Sur la question des autorisations préfectorales, le
président s’est voulu rassurant. « Pour l’avoir constaté pour des
manifestations, la préfecture peut faire preuve de célérité », a-t-il
déclaré, soulignant que les contraintes dues à la tempête Ciaran
seront probablement prises en compte dans le retard pris pour soumettre le
dossier.
Enfin, Jean-Paul Vermot a, lui aussi, estimé qu’une
réflexion était nécessaire pour que la halle Jézéquel soit plus
« modulable » et « utilisée plus largement ». « Cela rentrera
dans une réflexion globale sur Langolvas », a-t-il conclu.
De Lanmeur à la Mostra de Venise, ces
Bretons teasent le public avec la sortie d’un single
Publié le
Enregistré à
Lanmeur (Finistère), leur EP Corbbel, dont un des titres apparaît dans la
bande originale de Jouer avec le feu primé à la Mostra de Venise, devra
attendre la sortie du film pour arriver à l’oreille du public. En attendant,
Pierrick Corbel, Éric Cervera et Romane Rosser sortent un single inédit.
Romane Rosser, Pierrick Corbel et Eric
Cervera en studio avant la sortie d’un single prévue mercredi 25 septembre. |
OUEST-FRANCE
« C’est une belle surprise ! » L’un
des titres de son prochain album fait partie de la bande originale du film
Jouer avec le feu de Delphine et Muriel Coulin, deux fois primé début
septembre à
La Mostra de Venise. L’auteur-compositeur Pierrick
Corbel est fier : « Vincent Lindon a reçu le prix du meilleur acteur
et le film a reçu le Lionceau d’or, un prix décerné par les étudiants. »
Du coup, la sortie de l’EP
du projet intitulé Corbbel, enregistré au
studio Near Deaf, à Lanmeur (Finistère) a été repoussée en janvier 2025 pour
coller au moment de la sortie du film sur les écrans. En attendant, un single
deux titres sera livré sur les réseaux, mercredi 25 septembre 2024.
Un single et un clip en ligne mercredi
Imaginé en 2017, Corbbel, c’est avant tout
un texte, une histoire cinématographique, avec des influences seventies, de
Leonard Cohen entre autres. « À 10 ans, je chantais en écoutant mes
disques sur une platine en plastique, en particulier le Double bleu
des Beatles, mais aussi Neil Young et du jazz pour le timbre »,
décrit le songwriter de Pontivy.
C’est le côté folk et dark folk qui plaît à
Éric Cervera du studio Near Deaf. « On a repris tous les arrangements
avec l’idée de chercher l’identité sonore et artistique du projetpour mettre en valeur sa voix et ses textes sur nos amours, nos
fantasmes, nos déceptions et nos espoirs. »
Dans l’écrin sonore du studio de Lanmeur, les textes
en anglais de Pierrick Corbel se lovent dans de nouveaux univers, celui
développé par le maître des lieux, enrichis, par la présence d’une jeune
ingénieure du son de Brest. « L’arrivée de Romane Rosser à la voix et
aux claviers apporte encore plus de densité. »
Le single doublé d’une vidéo, sort mercredi
25 septembre sur tous les réseaux. De quoi les pardonner de faire nous faire
patienter.
Suppressions de 60 postes au conseil
départemental des Côtes-d’Armor : la majorité très critiquée
Publié le
Après
l’annonce de la suppression de 60 postes au Département, le syndicat Force
ouvrière des agents du conseil départemental des Côtes-d’Armor et l’opposition
de l’Union du centre et de la droite tirent à boulet rouge sur la majorité et
le président Christian Coail.
Le conseil départemental des Côtes-d’Armor
envisage la suppression de soixante postes. Archives Ouest-France | ARCHIVES
« Quelles missions de service public sont
concernées par ces suppressions de postes ? Quels impacts sur la vie
quotidienne des Costarmoricains », s’interroge en substance le
syndicat dans un communiqué.
FO attend des réponses et demande à Christian Coail,
président du Département, « d’assumer ses responsabilités »,
en présentant lui-même ses choix aux personnels, lors des rencontres prévues
avec les agents dès cette semaine.
L’opposition du centre et de la droite
« stupéfaite »
De son côté, l’opposition de l’Union du centre et de
la droite se dit « stupéfaite » par cette décision, qui
« sonne comme un aveu d’échec ».« L’exécutif départemental
est semble-t-il rattrapé par la dégradation budgétaire qu’il n’a pas voulu
admettre depuis le début de ce mandat », ironise, dans un communiqué,
le groupe présidé par Mickaël Chevalier.
L’affirmation n’est pas exacte. En 2023 déjà, Vincent
Alleno, vice-président en charge des finances alertait sur la
situation financière
« dégradée »
de la collectivité et depuis le président Coail n’a eu de cesse de le répéter.
La protection de l’enfance, priorité du mandat
L’opposition, à la manœuvre jusqu’en 2021, rappelle
avoir indiqué « dès 2017, l’impérieuse nécessité de maîtriser les
charges en lien avec les ressources humaines, en anticipation de la baisse
prévisible des recettes de droits de mutation (DMTO) ». Elle dit sa
surprise de voir des postes supprimés, « alors qu’au budget 2022, la
majorité de gauche décidait de créer 35 postes dans le domaine de l’enfance »
Pour rappel, le président Coail a affirmé que les assistants
familiaux ne seraient pas concernés par ce plan, la protection de l’enfance
étant la priorité de son mandat.
« Violence de la décision »
À rebours de son groupe,
Romain Boutron, ancien président du conseil départemental, assure
dans un communiqué à part, ne pas être « stupéfait, au contraire »
par ces suppressions de postes. « Nous savions que les réductions
d’effectifs réalisées au mandat précédent étaient nécessaires (une centaine en
six ans), cela valide notre politique […] » Le conseiller dénonce
cependant « la violence de la décision du président qui ne permet pas
d’une part, de négocier dans un climat apaisé avec les syndicats et risque
d’ébranler le fonctionnement de la collectivité ». En septembre 2021,
Christian Coail, fraîchement élu, exprimait dans nos colonnes sa volonté de
« rétablir le dialogue social ». Avec cette décision, cela
s’annonce peut-être compliqué.
Tranches de vie de Jean-Yves Quéméneur mis en images par PED
Marché de Morlaix samedi 23 juillet 2016.
Photo pyb29
Rencontre avec Jean-Yves Quéméneur, qui nous parle de
sa jeunesse, de son travail de ses passions et de son engagement. Un projet
Bobine en Bourg pour l'association Projets, Echanges & Développement, réalisé
en mars 2024 lors d'un atelier vidéo.
Dans le Finistère, le film Été 44 reçoit
l’Ordre du mérite de l’initiative mémorielle
Publié le
Le film des lycéens de
Saint-Pol-de-Léon (Finistère) retraçant l’histoire des martyrs de la Seconde
guerre mondiale, a reçu, samedi 21 septembre 2024, le prix de l’initiative
mémorielle de la part de la délégation départementale de l’Ordre du mérite,
une institution créée par le général de Gaulle.
Le président Dominique Pette a le prix 2024
de l’initiative mémorielle à l’ensemble de l’équipe du film « Été 44 » et
notamment à Olivier Salaün, professeur d’histoire à Saint-Pol-de-Léon
(Finistère). | OUEST-FRANCE
L’engouement autour du
film Été 44, réalisé par les lycéens de
Saint-Pol-de-Léon (Finistère), n’est pas près de s’atténuer. Samedi
21 septembre 2024, alors que la salle comble du cinéma Majestic peine à se
remettre du visionnage éprouvant de cette fiction qui replonge la commune au
cœur de la Seconde guerre mondiale, un porte-drapeau avance jusqu’à la scène
où ont pris place les acteurs du projet. Des hommes porteurs de décorations
apparaissent dans le halo lumineux. Il s’agit de l’association nationale de
l’ordre national du mérite (ANMONM) venue décerner le prix 2024 de
l’initiative mémorielle à l’ensemble des personnes impliquées : lycéens,
professeurs et personnels du lycée Notre-Dame-du-Kreisker.
« L’ordre national du mérite, crée en 1963
par le général de Gaulle, a pour valeur : honneur, solidarité, mémoire. C’est
ce 3e volet qui nous réunit aujourd’hui », ont déclaré, en
ouverture, les membres de la délégation départementale de l’ANMONM.
« Votre projet a retenu notre attention. Dès la parution des premiers articles
dans la presse, le comité m’a chargé de me rapprocher de vous », a
expliqué Hervé Bodeur au nom de la délégation.
Il faut dire que le film a fait beaucoup parlé de lui
depuis sa sortie à tel point que des séances de projection ont été ajoutées
tout au long de l’été dans les cinémas de la région.
L’idée d’un film est née dans la tête du maire de
Saint-Pol-de-Léon, Stéphane Cloarec. En vue des commémorations des
événements tragiques saint-politains de l’été 1944,
l’édile a « sollicité Olivier Salaün, professeur d’histoire au lycée
Notre-Dame-de-Kreisker pour un court-métrage ». Le professeur avait
montré ses aptitudes à diriger et filmer lors d’un précédent projet
pédagogique sur la Première guerre 1914-1918.
De l’initiative locale au succès national
Après une phase de collectage auprès des témoins de
cette période trouble et une écriture à plusieurs mains, une vingtaine de
lycéens, professeurs et personnels s’est mobilisée à partir de novembre 2023 :
de la réalisation
à la première projection le 4 août 2024, 80 ans jour pour jour après la tuerie
perpétrée par les Nazis sur des civils. « Ce
projet a pris une ampleur que personne n’avait soupçonnée. Savoir un
aboutissement de 90 minutes, sous forme d’une fiction inspirée d’une triste
réalité », a déclaré Stéphane Cloarec. Depuis sa première, il n’y a
peu de sièges vides dans les salles où le film est projeté. Le groupe assure
la promotion à chaque fois.
Face à ce travail de qualité, le comité départemental
de l’ANMONM a pris une autre résolution. Le président, Dominique Pette, a
indiqué « transmettre le dossier au siège national de l’ordre national
du mérite pour concourir pour le prix national de l’initiative mémorielle qui
sera décerné au cours du 1er trimestre 2025 ». Le succès
est total.
Plouezoc'h. L’exposition Instants de vie
prolongée d’une semaine
Publié le
| ARCHIVES OUEST-FRANCE
Les Journées du patrimoine sont terminées mais
jusqu’à dimanche, il sera encore possible de découvrir une centaine de clichés
de Pierre Le Gall, à Plouezoc’h.
Dans son exposition Instants de vie, à la
chapelle Saint-Antoine, l’artiste surprend le public avec des scènes du
quotidien pleines de tendresse et d’humour. Les photos font sourire et
interrogent sur le passé récent.
Mercredi, à 18 h, le photographe sera présent à
l’occasion d’une soirée-discussion.
Jusqu’à dimanche, exposition à la chapelle
Saint-Antoine, Plouezoc’h. Entrée gratuite. Ouvert de 14 h à 18 h jusqu’à
jeudi, de 10 h à 18 h, samedi et dimanche. Visite possible pour les groupes
sur rendez-vous.
Terminal ferry à Saint-Malo : Des recours
gracieux déposés par une association, la Région répond
Narjisse EL GOURARI. Publié le
Depuis le
mardi 13 août 2024, le projet de modernisation du terminal ferry de Saint-Malo
(Ille-et-Vilaine), porté par la Région Bretagne semble avancer avec la
signature du permis de construire de la gare. Une association a déposé
plusieurs recours gracieux contre ce projet en l’état. L’élu Stéphane
Perrin-Sarzier leur répond.
Mardi 13 août 2024, le maire de Saint-Malo
(Ille-et-Vilaine), Gilles Lurton, a signé le permis de construire de la gare
maritime du Naye, rentrant dans le projet plus global de modernisation du
terminal ferry. Un projet engagé depuis 2019 par la Région Bretagne
propriétaire du port, et précisé depuis 2022. Ce futur chantier est déjà
considéré comme le plus gros investissement du mandat avec 150 millions
d’euros de budget.
Pour
l’Appsam (Association pour la protection et la
préservation du patrimoine matériel et immatériel de Saint-Malo), qui s’oppose
à la conception actuelle du projet, l’annonce de cette signature, avait été
vécue « comme un mardi noir ». Mercredi 18 septembre, près
d’un mois après, Patrick Margron, le président, indiquait que la bataille
contre ce projet « en l’état » n’est pas terminée. Elle se
traduit « pour le moment » à coups de recours gracieux.
Que visent ces recours gracieux ?
Un premier recours a été déposé début septembre,
« tout juste dans les temps », à l’encontre d’une délibération du
8 juillet 2024 du Conseil régional, par laquelle la commission permanente
« avait déclaré d’intérêt général » le projet. Pour
l’association, la collectivité « a balayé d’un revers de main les
conclusions et recommandations du commissaire enquêteur sous des motifs
fallacieux ».
Un document qui, entre une multitude d’autres, a
servi de base au maire, Gilles Lurton, pour signer le permis de construire de
la gare du Naye. Un second recours gracieux spécifiquement sur ce permis va
donc être déposé « dans les prochains jours, promet le
président. Nous allons demander son retrait ».
Ce qui oppose l’Appsam et la Région depuis des années
reste principalement l’impact visuel de la gare sur les remparts, notamment
depuis le quartier des Bas-Sablons. Le bâtiment prévu avec deux étages fera
huit mètres « et pas un centimètre de plus », avait insisté
Gilles Lurton. Qu’à cela ne tienne, il reste toujours trop haut pour
l’association. « Cela fait deux ans qu’on les alerte sur le sujet »,
martèle Patrick Margron, qui ne comprend pas l’utilité d’un tel
dimensionnement.
Gilles Beraud Sudreau,
Gérard Collin et Patrick Margron sont à la tête de l’association pour la
protection et la préservation du patrimoine matériel et immatériel de
Saint-Malo (APPSAM), anciennement Collectif Sablons. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Sur ce point de crispation,
Stéphane Perrin-Sarzier, vice-président à la Région, élu en charge du port de
Saint-Malo, contacté jeudi 19 septembre, annonce « qu’à la suite de l’avis
du commissaire enquêteur, nous avons réalisé un film à hauteur d’hommes, pour
montrer le faible impact. » Il sera rendu public « dans les prochaines
semaines » Et de rappeler : « Nous avons obtenu un avis favorable des
architectes des bâtiments de France. »
Pour Patrick Margron, la Région
doit absolument revoir sa copie. « L’activité ferry est utile, il faut la
développer, on l’a toujours dit. Nous n’avons d’ailleurs rien contre le trafic
qui augmente. Mais nous ne voulons pas une gare de cette à cette échelle-là.
Ce que nous demandons ne provoque aucun bouleversement général du projet. »
Il dénonce « une mystification qui consiste à faire croire que les travaux
de modernisation du terminal ne peuvent se faire sans cette gare, que la
conception actuelle soit la seule possible. »
Argument vivement retoqué par l’élu
régional : « On a passé du temps à parler de la dimension de la gare. Si
on devait aujourd’hui remettre en cause le bâtiment, il faudrait manger sur le
terre-plein alors qu’il nous faut éviter l’engorgement des flots de
véhicules. » Cela concernerait aussi « l’utilisation des sédiments ».
Le bâtiment, le chenal, l’outillage… « Les trois sont liés. Remettre la
conception à zéro reviendrait à revenir deux ans en arrière. »
« Si nous avons besoin d’autant
de surface, poursuit-il. C’est pour les services de douanes, de la
police aux frontières, pour les locaux techniques. Pour assurer la fluidité
des temps de passages qui vont s’avérer plus long pour les voyageurs avec les
nouveaux dispositifs de sécurité. »
« Nous n’allons pas construire
un nouveau Roissy – Charles-de-Gaulle »
Quid des surfaces
commerciales ? « Nous sommes une gare de terminus. Nous ne sommes ni un
aéroport, ni une gare SNCF, indique Patrick Margron, qui s’indigne contre
l’idée par exemple d’installer à l’étage un « restaurant qui servirait de
belvédère ».
Stéphane Perrin-Sarzier,
vice-président à la Région, élu en charge du port de Saint-Malo, | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Stéphane Perrin-Sarzier de son côté
précise fermement « que le deuxième étage qui pourrait effectivement
accueillir un restaurant panoramique ne sera pas expressément construit pour
ça. Ce serait totalement faux de le dire. » Les surfaces commerciales, qui
représenteront 8 % de la surface de plancher, seront réfléchies « en
co-construction avec la municipalité. Il ne faut pas donner l’impression que
nous allons construire un nouveau Roissy – Charles-de-Gaulle. »
Submersion marine : « Les élus
ne sont pas pris de folies administratives »
Autre point de discorde, les
risques de submersion marine. L’Appsam s’inquiète de la montée des eaux que
risque de connaître la cité corsaire. « Même en l’absence d’études
scientifiques claires, ça va monter plus vite et plus haut », lance
Patrick Margron.
Gilles Lurton avait indiqué, lors
de la signature, qu’il aurait aimé avoir les conclusions du
nouveau plan de prévention du risque de submersion marine (PPRSM),
actuellement en révision,
pour se prononcer. « Il ne sera pas prêt avant 2026 »,
indique Stéphane Perrin-Sarzier. Pour autant, « Nous avions demandé à
l’État des précisions. » Et il l’assure : « La gare maritime n’est pas
classée en zone inondable. Sauf une partie qui se trouve en zone d’aléa
faible. À partir de 2100, le niveau de la mer a une chance sur 100, chaque
année, qu’elle dépasse la côte à 8,34 m. Le rez-de-chaussée de la gare sera à
8,36 m. » Il souhaite rappeler « la responsabilité » dont les élus
font preuve. « Il faut arrêter de penser qu’ils soient pris de folies
administratives. Nous avons fait, avec les équipes de la municipalité, les
choses de manière ordonnée, rationnelle et conforme au droit. »
Que va-t-il se passer à
présent ?
Du côté de la Région, on espère le
début des travaux de dragage à l’horizon 2025. « L’autorisation
environnementale par la préfecture devrait être délivrée dans les prochains
jours », indique Stéphane Perrin-Sarzier.
L’Appsam, quant à elle, annonce
déjà préparer des recours contentieux devant le tribunal administratif de
Rennes si elle n’était pas entendue. Un recours qui pourrait s’avérer
suspensif sur les travaux si le tribunal le décidait. À cela, Stéphane
Perrin-Sarzier dénonce « un chantage au recours et une forme de refus de
s’engager dans un dialogue constructif ». Même s’il ne se dit « pas
inquiet », sur l’issue.
Au vice-président de conclure :
« On a commencé la concertation sur ce projet en 2020. Il y a quatre ans. À un
moment, elle doit déboucher sur une décision. On peut raisonnablement dire
qu’elle a été faite correctement. Nous l’avons réalisée sous l’égide de la
commission nationale du débat public. »
Des facteurs bretons encouragés à
neutraliser « des pièges redoutables » pour des petits animaux
Alexis
VIGNAIS.
Publié le
Dans le cadre
d’un partenariat avec la Ligue de protection des oiseaux, des facteurs de La
Poste en Bretagne sont encouragés à détecter des cavités pièges. Des petits
trous où peuvent mourir de nombreux animaux en y restant bloqués. Exemple à
Minihy-Tréguier, dans les Côtes-d’Armor.
À Minihy-Tréguier, les postiers ont
participé à une opération de recherche de cavités qui peuvent être fatales
pour des moineaux, des lézards, par exemple. | OUEST-FRANCE
« Oh il y en a un ici ! » « Ah non, il est
bouché celui-là… » À deux pas des locaux de La Poste de
Minihy-Tréguier, dans les Côtes-d’Armor, c’est une étrange « chasse au
trésor » qui se profile. Les chasseurs ? Des postiers. Et les chassés ?
« Des cavités pièges. »
La nouvelle mission à laquelle les facteurs sont
encouragés à participer consiste à repérer, pendant leurs tournées, ces
« trous ou creux de plus de cinq centimètres de diamètre, possédant
des parois lisses et qui peuvent être remplis d’eau », selon la
définition donnée par Olivier Retail, directeur de la
Ligue de protection des oiseaux en Bretagne,
partenaire de l’opération.
Des poteaux creux, aérations, conduits de
cheminées…
Et une fois repéré, il existe plusieurs techniques
afin d’éloigner le danger. La LPO met, par exemple, à disposition des bouchons
pour couvrir les poteaux.
Mais il est également possible d’utiliser des bouts de bois ou divers
cailloux.« Pour les espaces publics, on
peut intervenir mais il ne faut pas dégrader le lieu. Chez les privés, vous
pouvez aller parler avec eux ou déposer un flyer », détaille Olivier
Retail. Des flyers qui indiquent les endroits où peuvent se situer ces pièges,
ainsi que des actions simples pour les neutraliser.
« Est-ce qu’on aura vraiment le temps de faire
ça ? »
Et du côté des facteurs, on en pense quoi ?
« C’est positif et en plus ça ne prend pas beaucoup de temps, car il n’y a pas
beaucoup à chercher : ça saute aux yeux », souligne Laura, factrice à
Minihy-Tréguier.
Laëtitia, responsable opérationnelle, sur le même
site confirme : « On a pu constater que tous les poteaux n’ont pas de
cache. Et à la prochaine tournée, je vais bien regarder », promet
l’intéressée. Pour autant, elle met en garde : « Mais est-ce qu’on
aura vraiment le temps de faire ça ? Je ne sais pas. Le timing peut être
parfois serré. » Aucun temps dédié ne sera ajouté aux tournées pour
effectuer cette nouvelle mission.
Cette ville du Finistère veut faire la
chasse aux pigeons
Modifié le
Publié le
Les fientes
acides des pigeons abîment l’église de Lanmeur (Finistère) pourtant en pleine
rénovation. Filets, grilles…, rien n’y fait. La commune recherche d’autres
solutions efficaces pour se débarrasser de ces volatiles qui causent des
dégâts sur l’ensemble des bâtiments et maisons.
Toute neuve, la dalle en béton du clocher de
l’église de Lanmeur (Finistère) commence à être recouverte de fientes de
pigeons. | OUEST-FRANCE
L’église Saint-Mélar à Lanmeur (Finistère) est depuis
plusieurs années la proie des pigeons. Une bonne centaine de ces oiseaux ont
élu domicile sous les toits. Un souci pour le patrimoine car le nombre
impressionnant de fientes provoque des dégâts importants. Du fait de leur
acidité, elles salissent et abîment la pierre. Par ailleurs, les excréments
peuvent être porteurs de maladies. « Les pigeons peuvent transporter
des puces, des acariens, des tiques, des poux et d’autres insectes »,
indique, sur son site, l’entreprise de
dépigeonnage(1)
APA et à qui la mairie, impuissante, a fait appel.
« Rien n’y
fait »
L’augmentation du nombre de pigeons est
exceptionnelle partout dans la commune : au niveau de l’école, de la chapelle
de Kernitron mais aussi sur les maisons… « Les habitants se plaignent
des salissures sur les ravalements tout neufs, plusieurs m’ont rapporté qu’ils
picoraient les fenêtres », déplore la maire,
Cathy Lucas.
Pourtant la municipalité a tenté de s’en débarrasser
et y a mis le budget. « Nous avions stérilisé les œufs il y a dix ans,
mais rien n’y fait.Le filet posé l’an dernier lors des
travaux sur le clocher a été déchiré, ils sont de nouveau présents. »
Le filet posé au niveau du clocher
est troué et les pigeons s’y engouffrent. | OUEST-FRANCE
Gouffre financier pour la Ville
En pleins travaux de rénovation, le monument continue
d’être dégradé par les volatiles. Posée cet été, la dalle pour étanchéifier la
partie haute du clocher est recouverte de fientes. « Nous avons
installé des grillages au niveau des accès dans la tour pour les empêcher de
s’engouffrer dans l’escalier », détaille Yvon Denis, adjoint en
charge du chantier de l’église. Mais cela ne suffit pas, constatent les élus.
Le pigeon est malin et trouve toujours un moyen de passer et de s’installer.
Ils nidifient sous les combes de l’église.
« C’est un vrai problème et un gros budget
pour la Mairie qui doit faire appel à une entreprise spécialisée.Nous allons essayer les pics anti-oiseaux et les effaroucheurs
proposés par l’expert parasitaire», explique
l’édile de Lanmeur qui propose de « lancer des campagnes de
stérilisation. Le pigeon n’est pas un animal protégé ».
(1) Le dépigeonnage permet de contrôler les
populations de ces oiseaux. C’est une intervention qui doit se faire dans le
respect de certaines réglementations et législations, et qui est encadrée par
le Code rural.
Ces « arbres du futur » absorbent dix
fois plus de CO2 que les autres et s’épanouissent en Finistère
Zoé
BOIRON. Publié
le
La start-up
ArbrePaulownia et deux frères agriculteurs travaillent main dans la main pour
promouvoir le Paulownia, un arbre à la croissance exceptionnelle et aux vertus
environnementales. Jérôme et Stéphane Guéguen ont planté 1 450 arbres sur deux
hectares, à Locmélar, dans le Finistère. Pour eux, c’est aussi une façon de
valoriser certaines de leurs parcelles.
Jérôme et Stéphane Guéguen, agriculteurs à
Locmélar, près de Landivisiau (Finistère), se sont lancés dans la culture du
Paulownia sur deux hectares, depuis 2022. | OUEST-FRANCE
Les plants ont été fournis par la start-up
ArbrePaulownia.fr, à Plougoulm, partenaire de la société allemande WeGrow.
« Nous les travaillons en laboratoire en Allemagne, mais tout est
naturel. Nous fournissons à l’international. Pour les pays les plus lointains,
comme l’Azerbaïdjan ou l’Inde, nous envoyons des graines »,
explique Indra Schulz, directrice des ventes.
Entretien
facile
Ces arbres aiment particulièrement la chaleur.
Pourtant, malgré les cclimatlichés sur le temps breton, l’une des variétés
développées par
WeGrow, le Phoenix
One®, s’épanouit à la pointe de la Bretagne.
Protégés des vents et bien exposés au soleil, ces deux terrains étaient idéaux
pour la culture du Paulownia.
Tiny house, planches de surf
Lundi 16 septembre 2024, une quarantaine de curieux
visitent leur exploitation, à la recherche, comme les deux frères, de sources
de diversification dans leur exploitation ou simplement par attrait pour la
nouveauté.
Car les Paulownia sont qualifiés d’arbres du futur
par Julien Kloesmeyer, gérant d’ArbrePaulownia. « Il produit un bois
d’œuvre de très grande qualité, très vite », le Paulownia étant l’un
des arbres qui poussent le plus vite au monde.
« Il peut servir à de l’ameublement, à
construire des tiny houses ou des
planches de surf, ce bois étant très léger. »
La taille d’une feuille de
Paulownia. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Bilan carbone
Surtout, « ils
captent
dix fois plus de CO2 que n’importe quel
arbre ». « Ce n’est pas un bois de chauffage, donc le CO2 reste
dans l’arbre », ajoute Julien Kloesmeyer.
Cet argument a convaincu les deux frères.
« On avait envie de faire un effort pour l’environnement. Et puis,
aujourd’hui, toutes les grandes entreprises ont un bilan carbone à présenter.
Ça arrivera un jour pour les exploitants agricoles, donc on a voulu
anticiper », explique Jérôme Guéguen.
le Paulownia, un arbre qui pousse très
rapidement. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Non invasifs
Décriés pour son aspect invasif, les Paulownia de
WeGrow « sont stérilisés », rassure Indra Schulz. Quant au
choix de ne cultiver que du Paulownia sur deux hectares, cela a été fait de
manière éclairée par les deux frères : « C’étaient des parcelles de
maïs, de céréales, peu accessibles. Le terrain est en pente, donc le travail
avec les engins agricoles était dangereux. »
Coût des travaux en hausse pour la salle
du Kélenn de Carantec
Publié le
Lors du
conseil municipal de jeudi 19 septembre 2024, les élus de Carantec (Finistère)
ont validé à la majorité un ensemble d’avenants concernant les travaux de la
salle du Kélenn. Ce qui génère un coût supplémentaire de 43 820 €. Six
conseillers, dont un de la majorité, se sont abstenus.
Après le départ à la retraite d’Annie Saliou,
sa prédécesseure, en juin dernier, Morgane Salaün (photo), la nouvelle
directrice générale des services de la commune, a vécu, jeudi, son premier
conseil municipal « en solo ». | OUEST-FRANCE
En l’absence de
la maire, Nicole Ségalen-Hamon, le conseil municipal
de Carantec (Finistère), jeudi 19 septembre 2024, a été présidé par le premier
adjoint, Alban Le Roux. D’emblée, ce dernier a donné son avis sur le chantier
de rénovation de
la salle du Kélenn, premier sujet à l’ordre du
jour : « C’est une belle opération, réalisée à un prix acceptable et
qui s’achèvera en novembre. »
Un avis qui n’a pas été partagé par les cinq membres
de la minorité, ni par Philippe Auzou, conseiller de la majorité. Tous se sont
abstenus lors du vote des avenants présentés. Le montant total de ces derniers
s’élève à 43 820 €, ce qui porte le montant total actualisé du marché à
1 387 763 € (1 665 315 € TTC). « Il faut replacer cette délibération
dans son contexte : c’est la troisième série d’avenants sur les travaux de la
salle, après ceux de septembre et décembre 2023, pour un montant total de
133 700 €, soit un peu plus de 10 % du montant du marché initial, au-delà de
la tolérance généralement admise pour ce type de chantier de rénovation »,
a fustigé Philippe Auzou.
Effacements de réseaux dans quatre rues
En ce qui concerne la consommation de l’électricité,
les élus ont voté à l’unanimité la signature d’une convention entre le
Syndicat d’énergie et d’équipement du Finistère (Sdef) et la commune
concernant la rue Neuve, la rue du Maréchal-Foch, la rue Bouvet et la rue du
Clouët. Les travaux, qui concernent l’effacement de l’électrification et de
l’éclairage public ainsi que la communication électronique, seront effectués
dans les tout prochains mois. Pour les trois premières rues indiquées, le
financement du Sdef s’élèvera à 162 000 € et celui de la commune à 55 000 €.
Pour la rue du Clouët, les prises en charge respectives seront de 106 125 € et
de 37 375 €.
La chapelle de l’île Callot illuminée à Noël ?
L’architecte
des Bâtiments de France (ABF) ayant retoqué le projet initial,
dont la réalisation avait commencé sur le terrain, il a fallu ajuster le
programme de travaux sous une autre forme. Les travaux, estimés au départ à
51 000 €, dont 36 000 € à la charge de la commune, sont portés à 59 354 €,
dont 41 354 € à la charge de la commune. « Nous n’avions pas été assez
vigilants au départ », a concédé Alban Le Roux en réponse aux
questions de la minorité. Le vote est, toutefois, acquis à l’unanimité. Mise
en lumière espérée pour Noël.
Guerlesquin, Petite cité de caractère, à
l’heure d’une visite de contrôle
Publié le
Guerlesquin,
labélisée Petite cité de caractère en 1976, a reçu, lundi 16 septembre 2024,
la commission de contrôle pour évaluer le respect de la charte. Une visite qui
a lieu tous les cinq ans.
La commission de contrôle des petites cités
de caractère a arpenté le centre historique, lundi pour vérifier que la charte
est bien respectée. | OUEST-FRANCE
Dès la création de l’association des Petites cités de
caractère, en 1976, Guerlesquin (Finistère) a été labellisée avec cinq autres
communes. Aujourd’hui, l’association compte 31 communes homologuées ou en
cours d’homologation en Bretagne et plus de 200 à travers toute la France.
Tous les cinq ans, une commission de contrôle visite ces communes pour
vérifier le respect de la charte nationale. Lundi 16 septembre 2024, c’était
au tour de la commune de recevoir cette visite de contrôle.
Plusieurs critères de la charte sont passés au
crible, dont le respect des engagements, dont la création d’un site
patrimonial remarquable, et du cahier de charges d’entretien et de
valorisation dans divers domaines, comme l’espace public, le bâti public et
privé.
Les conditions en faveur de l’accueil du public et de
l’animation et l’engagement de la commune à participer à la vie du réseau sont
aussi scrutés à la loupe par la commission.
Mener à bien la politique de valorisation du
patrimoine
« Cela permet aux collectivités labellisées
de
bénéficier de l’ensemble du dispositif qu’offre le
réseau, de s’engager dans une politique de valorisation de qualité et
d’inscrire la sauvegarde du patrimoine comme levier de développement du
territoire », souligne Thérèse Cornic,
en charge du patrimoine à la mairie. « La réunion avec la commission
de contrôle est avant tout un tour de table et d’accompagnement avec les
différents acteurs », explique-t-elle.
Étaient présents lors de cette visite de la
commission des Petites cités de caractère, la direction régionale des affaires
culturelle (Drac), l’unité départementale d’architecture et du patrimoine (UDAP),
le conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) et le
conseil régional et départemental, entre autres.
Concrètement, la journée a débuté par une visite
guidée du centre historique, effectuée par Henri Bideau, médiateur culturel à
Morlaix communauté, et Thérèse Cornic. L’après-midi s’est poursuivi avec les
acteurs du tourisme du pays de Morlaix, à savoir Christophe Michaud et
Nathalie Bernard, vice-présidents de Morlaix communauté, et Bruno Le Lan,
directeur de tourisme communautaire baie de Morlaix. En fin d’après-midi, la
commission s’est réunie pour délibérer.
Pour connaître leur décision, la patience s’impose.
Elle sera connue lors de l’assemblée générale des Petites cités de caractère
en avril ou mai 2025 !
Ce vendredi 20 septembre, Christian Troadec a
perdu sa vice-présidence à la Région Bretagne, lors d’une session
extraordinaire au cours de laquelle il a étrillé le président
Chesnais-Girard.
Le scénario était
cousu de fil blanc : après avoir obtenu le ralliement de trois conseillers
régionaux de “centre gauche” venus du groupe macroniste, il y a quelques
jours, le président du Conseil régional de Bretagne, Loïg Chensais-Giarard
disposait enfin d’une majorité claire qui lui manquait depuis a réélection
en 2021. Il n’avait surtout plus besoin de Christian Troadec, le maire de
Carhaix, élu sur sa liste en il y a 4 ans et auquel il avait confié une
vice-présidence aux langues de Bretagne et aux Bretons du Monde.
Loïg Chesnais-Giard avait retiré ces délégations à
Christian Troadec en février 2024, suite à un accident de la route et un
retrait de permis pour conduite sous l’emprise de l’alcool. Le maire de
Carhaix restait néanmoins vice-président, car le priver de cette fonction
exigeait un vote de l’assemblée.
Fort de sa nouvelle majorité, Chesnais-Girard a
donc décidé d’installer une nouvelle équipe et retirer sa vice-présidence à
Christian Troadec. Ce dernier reste cependant à la commission permanente qui
ne comprend également plus Gilles Pennelle (RN) parti au parlement européen.
Émanation de l’assemblée régionale, la commission permanente “se réunit une
fois par mois pour mettre en œuvre les décisions prises par les élus en
session plénière et affecter les crédits et subventions qui y sont liés.
Élue à la proportionnelle des groupes politiques représentés au sein de
l’assemblée, elle est composée de 27 membres dont le Président de Région.”
Ce 20 septembre, le maire de Carhaix a donc été élu
par l’assemblée. “Ainsi, j’aurai accès à tous les dossiers et je pourrais
intervenir sur tous les sujets”, assure l’élu centre breton qui estime
“avoir retrouvé sa liberté de parole”.
Du côté de l’entourage de Loïg Chesnais-Giard, on
s’étonne de certaines accusations de Christian Troadec et on précise que la
président de Région était favorable au maintien de Christian Troadec à la
commission permanente dans la cadre du groupe régionaliste où il siège avec
Paul Mollac et Kaourintine Hulaud.
Réaction
de Christian Troadec
Une parole qu’il a reprise une fois l’élection de
la commission permanente passée, pour fustiger des “manœuvres politiques
visant à favoriser les mancronistes”…
Il a fustigé le ralliement des trois conseillers
régionaux de la majorité présidentielle : ” Ainsi donc les Macronistes qui
ont terminé 4ème aux élections régionales de 2021 rejoignent la
majorité régionale de Loïg Chesnais-Girard alors même que celles et ceux qui
avaient accordé leur suffrage à la liste du président sortant avaient
signifié clairement le rejet de la politique de M. Macron. Pas certain à
nouveau que les électrices et les électeurs s’y retrouvent.”
Il a regretté l’absence de volonté politique sur
l’autonomie et les langues régionales : “J’aurais évidemment préféré que cet
élargissement de la majorité se fasse réellement à gauche par le soutien de
l’UDB et du groupe Breizh a Gleiz. Les actions en faveur de la langue
bretonne , qui trouvent bien du mal à se réaliser malgré le plan de
réappropriation des langues de Bretagne voté à l’unanimité il y a quelques
mois, se seraient ainsi vues conforter et renforcer, tout comme la question
de l’autonomie de la Bretagne et de son identité. Il n’y aura plus de
vice-président pour représenter cette sensibilité. Je le regrette vivement.”
Décisions désastreuses de l’Etat français
Christian Troadec estime que : ” Pendant ce temps
là, les Bretonnes et les Bretons voient sans cesse leur pouvoir d’achat
diminuer, le système de santé français s’effondrer avec des déserts médicaux
qui ne cessent de s’étendre, les urgences des hôpitaux restent désespérément
fermées ; Diwan connait de grosses difficultés financière et la langue
bretonne est toujours en grave situation de danger. Le fossé se creuse entre
l’est et l’ouest de la Bretagne et on assiste à un véritable déménagement du
territoire… Pendant ce temps-là, la Macronie s’accroche au pouvoir à Paris
et retrouve des couleurs en Bretagne…”
Il a donc refusé de prendre part au vote : “Les
électrices et les électeurs attendent autre chose. Face à ses petits jeux
d’appareils et face aux défis qui surgissent, seule la construction d’une
grande force populaire favorable à l’autonomie de la Bretagne nous permettra
d’éclairer un chemin devenu bien sombre par les décisions verticales,
incompréhensibles et désastreuses de l’Etat français…”
« La défaillance d’un homme » où le
retrait de sa vice-présidence de la région à Christian Troadec
Christel MARTINEAU-MARTEEL. Publié le
En un peu plus
de deux heures, ce vendredi 20 septembre 2024, la session extraordinaire du
conseil régional de Bretagne a acté l’éviction définitive de Christian Troadec
de l’exécutif. Dénonçant « un acharnement », Le maire de Carhaix (Finistère) a
réglé ses comptes avec Loïg Chesnais-Girard, le président de la Région, dans
l’hémicycle. Preuve que derrière l’aspect réglementaire de la commission
permanente, c’est la question du positionnement des groupes qui était aussi au
cœur des débats.
Christian Troadec n’est plus vice-président
de la région Bretagne. | OUEST-FRANCE
S’il fallait résumer en trois mots la session
extraordinaire qui s’est déroulée ce vendredi 20 septembre 2024 au conseil
régional de Bretagne, nous pourrions dire : clarification, règlements de
comptes et jeux de dupes. Clarification, parce qu’après la démission de Gilles
Pennelle, il y avait une obligation légale à voter sur la composition de la
nouvelle version de la commission permanente. En fait je suis un peu
faiseur de roi. C’est grâce à ma démission pour incompatibilité avec mon
nouveau mandat que cette session a lieu »,
s’amuse le nouveau député européen RN qui continuera de siéger dans
l’hémicycle régional en tant que simple conseiller d’opposition.
Effectivement, c’est le point de départ qui a donc
permis de voir comment chaque groupe politique se positionnait, sachant que la
proportionnalité est un fait établi et que la parité est imposée par la
présidence dans cette instance où se décide, à huis clos, la mise en œuvre des
politiques régionales.
Ainsi, comme nous l’avions déjà imaginé, Claire Desmares, pour Les Écologistes
de Bretagne, perd son siège qui sera désormais
occupé par Ronan Pichon du groupe Les écologistes. Deux autres nouveaux
entrants sont à noter : Stéphane de Sallier Dupin à la place d’Isabelle le
Callennec pour la droite et Patrick le Fur pour le RN.
La commission permanente étant composée de l’ensemble
de l’exécutif, la session extraordinaire a permis, comme nous l’évoquions déjà
ce mercredi, de régler définitivement le sort du maire de Carhaix (Finistère)
Christian Troadec. Ainsi, le président Loïg Chesnais-Girard a annoncé la
démission de l’ensemble des 13 vice-présidents et l’élection dans la foulée
d’un exécutif à 12… à savoir la même équipe sans Christian Troadec.
Rappelons en effet
qu’après un accident de la route sous emprise d’alcool en février 2024,
le président de la Région avait retiré ses délégations au vice-président en
charge des langues régionales et des Bretons du monde (N.D.L.R. contrairement
à ce que nous avons indiqué par erreur dans notre édition du 20 septembre, le
retrait des délégations à Christian Troadec a entraîné le retrait des
indemnités).
« Vous assumerez votre manière de faire »
C’est là que de la clarification, la session a pris
des allures de règlements de compte à OK Corral. Même s’il continuera de
représenter le groupe autonomiste et régionaliste présidé par Paul Molac au
sein de la commission permanente, le maire de Carhaix a profité de l’assemblée
pour prendre la parole. Ainsi, en Bretagne, le but du passage de
13 à 12 vice-présidents vise à garder au chaud des postes pour de nouveaux
entrants dans la majorité, quitte à sacrifier des alliés de l’élection de
2021 », dénonce Christian Troadec. Oubliant visiblement que le
président de son groupe, Paul Molac, est aussi un ancien macroniste, le maire
de Carhaix dénonce des manœuvres politiques. Si l’idée d’élargir une
majorité n’est pas condamnable, on peut s’étonner du non-respect du verdict
des urnes. La France, qui a placé la gauche en tête des législatives se
retrouve avec un Premier ministre de droite et la Bretagne, qui a élu la
gauche, voit les macronistes rejoindre la majorité .
Visiblement agacé, Loïg Chesnais-Girard s’est
contenté d’une réponse courte et sans appel : Je ne condamne pas un
groupe politique mais la défaillance d’un homme. Vous assumerez votre manière
de faire qui n’est pas conforme aux échanges avec votre groupe .
S’estimant victime d’un acharnement. Il y a
une volonté de m’éliminer , Christian Troadec, en marge de l’assemblée
trouve que la suppression de sa vice-présidence est
disproportionnée. Je reconnais l’erreur, mais je suis
un bon vivant, comme des milliers de Bretons. À quel titre Loïg
Chesnais-Girard peut-il juger le comportement d’un homme ? De ce qui est moral
ou pas ? Au nom de quoi aurait-il ce pouvoir-là ?
Dans ce contexte, comment Christian Troadec
pourra-t-il continuer de siéger au sein de la majorité jusqu’à la fin du
mandat en 2028 ? La question se pose…
Courage politique ou loyauté ?
Enfin, cette session extraordinaire a aussi donné un
sentiment de jeux de dupes quant
à l’arrivée probable du groupe Les Écologistes avec Ronan Pichon, Goulven
Oillic et Christine Prigent dans la majorité. Si
Ronan Pichon assure que les discussions se poursuivent avec le président
Chesnais-Girard, il semblerait qu’un accord ait été trouvé. Pourquoi donc ne
pas l’officialiser ? Probablement pour tenter d’apaiser les tensions en
interne avec Europe Écologie les Verts. Mais si l’on en croit l’intervention
de Claire Desmares dans l’hémicycle, cela semble mal parti. Estimant être à la juste place dans l’opposition , l’élue évoque une question de loyauté vis-à-vis des militants écologistes .
La question qui se pose aux trois écologistes, et
notamment à Ronan Pichon élu à Brest, est plutôt de savoir s’il vaut mieux
intégrer la majorité ou garder le soutient d’EELV, sachant que les élections
municipales de 2026 pèsent forcément dans la balance.
Incontestablement,
dans ce contexte, le ralliement à la majorité des trois ex-macronistes
apparaît comme une simple formalité. D’autant qu’il
n’y a pas eu de négociations avec le président, mais une adhésion au projet.
Raymond le Brazidec, au nom du nouveau groupe Bretagne centre gauche, a ainsi
justifié leur choix. Être dans une opposition constructive c’est bien,
mais adhérer à une majorité pour porter collectivement des projets d’avenir
pour la Bretagne, c’est mieux .
Faisant mine de ne pas comprendre la nécessité de cet
élargissement de la majorité, Isabelle le Callennec a demandé
pour quelle politique ? au président Loïg Chesnais-Girard. Une
question qu’il n’a pas manqué de lui retourner. Nous verrons bien ce
que vous aurez à dire du gouvernement du nouveau Premier ministre Michel
Barnier .
Un point sur lequel Daniel Cueff, qui a rallié la
majorité dès l’entre-deux tour en 2021, a estimé que le rassemblement
des forces, singulièrement à gauche dans un esprit d’entente cordiale
régionale, nous permettra d’être plus forts et force de propositions au niveau
national .
En attendant, la session s’est achevée en laissant
trois postes de vice-présidence à pourvoir… Et à saisir probablement, quand
viendra l’heure de voter le budget 2025. À suivre donc.
La Fédération maritime de la baie de
Douarnenez veut se remettre à flot
Publié le
La Maison du
nautisme a accueilli, lundi 16 septembre 2024, la Fédération maritime de la
baie de Douarnenez (Finistère), qui effectuait sa réunion de rentrée.
La future couverture du Guide des ports 2025
a été dévoilée aux membres de l’association, lundi soir, à la Maison du
nautisme. | OUEST-FRANCE
La Maison du nautisme a accueilli, lundi 16 septembre
2024, la Fédération maritime de la baie de Douarnenez (Finistère), qui
effectuait sa réunion de rentrée. Quinze personnes étaient présentes autour de
Corinne Audigane et Claude Péron, les deux coprésidents. Ce qui
ressort des deux précédentes réunions c’est que la Fédération maritime est un
collectif d’acteurs en lien avec la mer mais qui n’est pas assez connue »,
constate Corinne Audigane.
Et pourtant, la FMBDZ est membre du conseil de
gestion du Parc marin d’Iroise. Notre Fédération est une force de
proposition. Nous échangeons sur pleins de problèmes que nous remontons lors
du conseil de gestion », prévient Claude Péron. Parallèlement la FMBDZ
est également membre du Copil, le comité de pilotage plan algues vertes en
baie de Douarnenez.
L’association se veut être la représentation de
toutes les forces maritimes de la baie de Douarnenez et exprime ses ambitions
maritimes en tant qu’interlocuteur privilégié et qualifié auprès des
différentes autorités publiques et privées.
Son but vise à mettre en commun les analyses et
trouver ensemble les solutions d’avenir pour qu’une fois de plus la mer soit
source de développement pour la baie de Douarnenez et ses villes alentour. C’est un service municipal que l’on apporte estime Claude Péron.
La Fédération maritime est surtout connue à travers son guide des ports
qu’elle édite mais les gens des ports ne connaissent pas la finalité de cette
association, les plaisanciers par contre la connaissent bien ,
constate Bernard Lozac’hmeur président de l’Amicale des plaisanciers du
Rosmeur.
Le
Guide des Ports 2025
Lors de la réunion, la couverture du Guide des ports
2025, a été dévoilée. Elle représente les enfants du centre de loisirs de
Plonévez-Porzay, « Les Lapousig », postés devant un mandala sur une plage du
fond de la baie de Douarnenez. Par ailleurs en début de réunion les membres
présents ont pu tester des casques de réalité virtuelle a vision de 180°
présentés par Livier Schweyer, technicien au Parc marin d’Iroise.
Les films à trois dimensions représentent
entre autres Les Herbiers de zostères », raconte l’agent de terrain. Désormais les prochaines réunions de la FMBDZ, se feront avant les
conseils de gestion du Parc marin d’Iroise afin de remonter les propositions
et en débattre »,souligne Corinne Audigane. Ce sera également
l’occasion de proposer les thèmes des conférences qui seront présentées avec
des experts du monde de la mer. La prochaine réunion de la FMBDZ se tiendra le
30 octobre à 18 h 30 à la Maison du nautisme.
Un plan de
sauvegarde de l’emploi a été annoncé par Don Bosco, en Finistère, qui emploie
1 040 salariés dans le domaine de l’économie sociale et solidaire. Principal
financeur de l’association, le conseil départemental vient d’annoncer une
dotation exceptionnelle d’un million d’euros.
Le siège de l’association Don Bosco, à
Landerneau (Finistère). | OUEST-FRANCE
Financée par l’État, le Département et le Fonds
social européen, elle affiche aujourd’hui un déficit d’1,8 million d’euros.
« Les financements n’ont pas évolué à mesure que les charges
augmentaient », explique la direction.
« Il recevra les organisations syndicales de
Don Bosco »
Mis en cause dans ses « choix politiques »
par la direction et les syndicats, le conseil départemental vient d’annoncer,
ce jeudi 19 septembre 2024, « une dotation exceptionnelle d’un million
d’euros pour combler les déficits qu’elle a accumulés ». Et
d’ajouter : « Il recevra dans les prochaines semaines les
organisations syndicales de Don Bosco pour échanger sur l’avenir de
l’association, puis l’ensemble des organisations du secteur médico-social pour
tracer des perspectives et échanger sur des actions communes. »
« Il faut sécuriser le modèle »
Le directeur de Donc Bosco, Anthony Quéguineur, salue
la démarche mais reste ferme : « Ce n’est pas un financement ponctuel
qui pourra sécuriser un modèle. Ce plan de restructuration est un projet de
long terme. On va poursuivre les discussions. » La présidente de Don
Bosco, Isabelle Melscoët, appelle à la création « d’un espace de
discussions, sous la forme d’états généraux, par exemple, sur le
médico-social ».
De son côté, l’État « a pris l’initiative
d’organiser », dans les prochaines semaines, un comité avec la
direction et les principaux financeurs de la structure, pour partager un état
des lieux et la stratégie à mettre en place.
À Quimper, solidarité rime aussi avec
santé au Secours populaire
Publié le
Ce jeudi 19
septembre 2024, des professionnels de santé sont allés à la rencontre de
bénéficiaires du Secours populaire à Quimper (Finistère) pour une opération
gratuite de prévention et de dépistage.
Des professionnels de santé ont effectué des
dépistages (diabète, présence de monoxyde de carbone dans l’organisme). |
OUEST-FRANCE
Le jeudi, c’est journée de distribution au Secours
populaire quimpérois. Ce jeudi 19 septembre 2024, c’est aussi le jour de
passage de l’unité mobile du pôle santé publique du Centre hospitalier de
Cornouaille.
Devant les locaux de l’association, des professions
de santé accueillent les bénéficiaires de l’association pour une mission
gratuite et anonyme de prévention et de dépistage.
Cette opération, intitulée « Sur la route », a pour
mission d’aller à la rencontre des personnes les plus éloignées du système de
soins.
Certaines s’arrêtent et discutent, partent effectuer
un dépistage, essentiellement pour le diabète. D’autres ont des questions
autour de l’alimentation, du sevrage alcoolique ou tabagique. D’autres encore
passent leur chemin. « Notre rôle n’est pas de les mettre en
difficulté, explique Morgane Canqueteau, cadre de santé. Nous
sommes là pour les recevoir s’ils le veulent et les orienter vers des
structures de santé si nécessaire. » Dans la matinée, une dame a
ainsi été aiguillée pour une admission directe à l’hôpital.
« Nous essayons en amont de sensibiliser les
gens pour qu’ils viennent. La plupart ont des problèmes de santé mais ne le
savent pas », explique Didier Le Roux, secrétaire général du comité
quimpérois du Secours populaire.
Faute d’avoir un médecin traitant, faute aussi
d’avoir un dentiste, ces bénéficiaires voient leur état de santé se dégrader.
Pourtant, très peu d’entre eux « se déplacent spécifiquement pour
cette journée ».
Secours populaire : 14, avenue de la
Libération, à Quimper. Tél. 02 98 53 40 59.
« Il était traumatisé »: la fin tragique
du jeune ukrainien dont le corps a été retrouvé en Bretagne
Catherine JAOUEN. Publié le
Son squelette
a été retrouvé en août 2024, dans le jardin d’une résidence à Fouesnant
(Finistère). Mykhailo, 28 ans, était un réfugié ukrainien traumatisé par la
guerre. Selon la volonté de sa maman, il sera enterré à Fouesnant.
Les ossements du jeune réfugié ukrainien ont
été découverts le 10 août 2024 par un chien dans le jardin d’une résidence
située à Beg-Meil. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
À la demande de sa maman, Mykhailo sera enterré à
Fouesnant. La commune s’est engagée à prendre en charge les frais
d’inhumation.
Une
première disparition
« Avec sa maman, il était l’un des derniers
réfugiés à arriver dans la commune, en mai 2023, retrace Roger Le
Goff, le maire de Fouesnant.
Ils étaient hébergés dans le bâtiment de l’ex-Agro-campus, à Beg-Meil.
Deux ou trois jours après son arrivée, il a quitté le
centre. Sa maman a signalé sa disparition à la gendarmerie. Son téléphone
avait borné du côté de Bénodet et Pont-l’Abbé. On l’avait retrouvé errant dans
les rues de Pont-l’Abbé. Un mois après, il était revenu à Fouesnant, puis on
l’a reperdu. C’est une triste fin. »
« Traumatisé »
Claude Rocuet, directeur général des services de la
ville de Fouesnant,se souvient d’avoir aperçu le jeune homme « à la
descente du bus, quand lui et sa mère sont arrivés à Fouesnant, le 23 mai
2023, avec une vingtaine d’autres réfugiés. Sa maman avait vu qu’il avait des
soucis psychologiques, elle voulait le mettre au vert. Elle avait réussi à lui
faire quitter l’Ukraine. Il était originaire d’Okhtyrka, une ville de l’est. »
Identifié grâce au test ADN
Affolée, la maman de Mykhailo a multiplié les
démarches pour tenter de le retrouver.
« Elle nous a dit qu’il avait fait
la
guerre, il était traumatisé,
reprend Roger Le Goff. Le quartier où on l’a
finalement trouvé n’est pas très habité l’hiver. »
L’identification formelle a été réalisée par
comparaison avec l’ADN de la mère, près d’un mois après la macabre découverte.
« Il n’y a eu aucune intervention d’un tiers dans ce décès »,
a indiqué le parquet, écartant définitivement la possibilité d’une intention
homicide.
Fugues, un spectacle intimiste d’Alice
Marchand présenté à Plouégat-Guerrand
Publié le
À
Plouégat-Guerrand (Finistère), l’autrice, photographe et traductrice de la
langue de Shakespeare présente cinq lectures musicales et photographiques,
vendredi 20 septembre 2024, à La Dérive.
Alice Marchand avec son micro, qu’elle
utilise comme un passeur de mots dans son spectacle. | OUEST-FRANCE
Alice Marchand présente Fugues, un spectacle
de cinq lectures musicales et photographiques, ce vendredi 20 septembre 2024,
à
La Dérive.
Passeuse essentielle des littératures d’ailleurs
grâce à son métier de traductrice, Alice Marchand est aussi autrice et
photographe. Celle qui arrivait d’Irlande et ne devait rester qu’un an en
Bretagne, vit à Plougasnou depuis presque dix ans : « J’ai eu un coup
de foudre pour la région, j’y ai trouvé tout le soleil que je voulais. »
Le soleil, c’est tout un réseau de personnes croisées au fil des années avec
qui elle collabore artistiquement.
Franck Simonet à la clarinette avec Alice
Marchand, autrice. | OUEST-FRANCE
Des fictions inspirées du réel
« Le point de départ de ce spectacle est une
exposition de photos sur le corps dans tous ses états avec Aude Debeaurain et
Solenn Hemart en 2020. Autour de ces photos, j’ai écrit cinq histoires, des
fictions inspirées de faits réels. Pour chaque chapitre, je suis accompagnée
par un musicien. »
Fugues raconte des personnages en situation
d’oppression et qui trouvent une ouverture pour sortir de l’enfermement :
« Je chante ou je slame mes textes, c’est assez dynamique. »
Ce spectacle est une création collective
« car chacun des musiciens y développe son univers, Franck Simonet à la
clarinette sur le chapitre de la mère, Clémentine Page à la basse ou Mohamed
Fakir aux percussions sur celui concernant l’enfant, et enfin Michel
Guastavino (piano, guitare et accordéon) pour évoquer, le vieux, le fou et la
survivante. »
Vendredi 20 septembre 2024, à 19 h, à La Dérive.
Entrée au chapeau.
Une étude sur
la ligne de train Morlaix - Roscoff (Finistère), qui ne fonctionne plus depuis
2018, a été dévoilée en septembre 2024. Plusieurs options sont explorées,
voici ce qu’il faut retenir.
Des cheminots de la CGT et l’APMR
(Association de promotion de la ligne ferroviaire
Morlaix/Saint-Pol-de-Léon/Roscoff), se mobilisent pour la ligne de train
Morlaix-Roscoff (Finistère). | OUEST-FRANCE
Cela fait déjà 6 ans que plus aucun train ne circule,
entre Morlaix et Roscoff, dans le Finistère, en raison d’un effondrement de la
voie, en 2018.
Le 3 juin 2018, un
important effondrement se produisait sur la ligne Morlaix - Roscoff
(Finistère), au niveau de Sainte-Sève. Un chantier qui vient s’ajouter à
celui, indispensable, d’une rénovation globale. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le 17 septembre 2024, des cheminots
syndiqués à la CGT et des membres de l’APMR (Association de promotion de la
ligne ferroviaire Morlaix/Saint-Pol-de-Léon/Roscoff) ont assisté à la
présentation d’une étude lancée par la Région, l’État et les collectivités
nommée Étude de définition des coûts de rénovation de la ligne ferroviaire
entre Morlaix et Roscoff et d’exploration et de recherche de solutions
alternatives, dans le cadre du Copil (comité de pilotage) sur la ligne.
Voici ce qu’il faut retenir.
1. Le déferrement de la voie, ce n’est pas à
l’ordre du jour
C’est une satisfaction pour la CGT et l’APMR :
« Les élus présents, de Morlaix, Roscoff, Saint-Pol-de-Léon et Haut
Léon communauté se prononcent contre le déferrement de la voie »,
explique Alain Robinet, cheminot CGT. Pas question donc, d’abandonner
complètement l’idée de refaire vivre cette ligne.
La végétation a envahi la
ligne de train qui reliait Morlaix à Roscoff. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Contactés, Jean-Paul Vermot,
président de Morlaix communauté, et Jacques Edern, président de Haut Léon
communauté, confirment ce positionnement.
Est-ce qu’on peut supprimer une
voie ferrée en 2024 ?
— Sylvie Fillon présidente de l’APMR
2. Un chiffrage à 79 millions d’euros pour
refaire circuler des passagers et du fret
Concernant
la réfection de la voie, selon l’étude, cela
reviendrait à « 79 millions d’euros, pour que le fret puisse circuler,
et environ 76 millions d’euros sans fret, pour faire circuler des trains de
type TER ou Telli », décrit Alain Robinet. Le
Telli a l’avantage, par exemple, de pouvoir
« basculer sur la ligne Paris - Brest », décrit Loïc Le Gall,
cheminot CGT.
Du côté des cheminots, ces chiffres de 79 ou
76 millions d’euros environ font réagir. « En général, pour du
renouvellement de voie, on tourne autour d’un million d’euros par kilomètre.
Là, la ligne compte environ 25 km, cela fait donc 3 millions d’euros le
kilomètre », pointent-ils.
4.
L’option du fret en suspend
À ce jour, aucune des grosses entreprises du bassin
léonard n’aurait manifesté
d’intérêt pour du transport de fret sur cette ligne.
Pour autant, avec les enjeux écologiques actuels, le transport ferroviaire
pourrait rapidement revenir sur le devant de la scène. Pour Jacques Edern,
sans activité économique, et donc sans transport de fret, pas question que
Haut Léon communauté mette éventuellement la main à la poche pour la réfection
de la ligne.
5.
Le projet de voie verte chiffré
D’après l’étude, qui a exploré d’autres options que
le train,
transformer la ligne en voie verte coûterait environ
« 20 millions d’euros », détaillent CGT et APMR. Cette option
ne les séduit pas. Sylvie Fillon présidente de l’APMR questionne :
« Est-ce qu’on peut vraiment supprimer une voie ferrée en 2024 ? »
Revoir la ligne pour y faire uniquement circuler un
train touristique, à faible allure, a été chiffré à environ
« 10 millions d’euros ».
Pour la CGT et l’APMR, l’idéal serait de mêler les
deux, transport de locaux mais aussi de touristes. Rouvrir la ligne créerait
« de l’emploi dans le pays de Morlaix, en lien avec le trafic
ferroviaire, mais aussi avec le tourisme ».
6. Aucune
décision actée
Si l’étude envisage plusieurs options, rien n’a été
acté à ce jour. Aucun calendrier n’est avancé et la date du prochain Copil
n’est pas fixée. Et pendant ce temps-là, la nature continue de reprendre ses
droits sur la ligne et de la dégrader ce qui risque d’augmenter encore le coût
de réfection, si c’est l’option choisie.
La CGT et l’APMR restent cependant optimistes.
« Ce n’est pas la fin de l’histoire, mais le début d’une autre »,
disent-ils. Désormais, ils espèrent que la voie obtiendra des crédits
financiers lors du prochain contrat de plan État-région, ce qui permettrait de
pousser le projet, tout comme l’a
été la ligne Dinan – Lamballe-Armor.
Plouezoc'h. Les photos de Pierre Le Gall
exposées à Plouezoc’h
Publié le
| PIERRE LE GALL
La chapelle Saint-Antoine, à Plouezoc’h, accueille
l’exposition des photographies de Pierre Le Gall Instants de vie.
En 1972, ce photographe a reçu le prix Niépce, qui
récompense chaque année le travail d’un photographe confirmé de moins de
50 ans. Il a fait de la Bretagne son territoire d’exploration. Il sera présent
à l’occasion d’une soirée-discussion, mercredi 25 septembre, à 18 h.
À partir de samedi et jusqu’au dimanche 29 septembre,
exposition à la chapelle Saint-Antoine. Entrée gratuite, ouvert de 14 h à
18 h, du lundi au vendredi et de 10 h à 18 h, samedi et dimanche. Visite pour
les groupes sur rendez-vous.
À Morlaix, une nouvelle manifestation en
soutien à la Palestine le 20 septembre 2024
Publié le
Une nouvelle
mobilisation en soutien à la Palestine aura lieu à Morlaix (Finistère), le 20
septembre 2024, alors que le conflit dure depuis bientôt un an dans la bande
de Gaza.
Un drapeau pour une Palestine libre a été
accroché au premier étage du viaduc, lors d’une mobilisation début
septembre 2024. | OUEST-FRANCE
Dans un communiqué de presse, l’AFPS souligne que
dans la bande de Gaza, « les bombardements se poursuivent et
n’épargnent, ni les écoles où la population s’est réfugiée, ni les zones
déclarées comme sûres. La population est affamée, assoiffée, épuisée par les
ordres de déplacement incessants ».
Le cessez-le-feu réclamé depuis le début
Depuis le début du conflit, l’AFPS
a les mêmes demandes, avec notamment « un
cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza, le retrait de l’armée israélienne
et l’ouverture de tous les points de passage à l’aide humanitaire, ainsi que
la fin du blocus. »
Les défenseurs de l’hôpital de Carhaix
veulent faire entendre leurs solutions
Mariam
FOURNIER.
Publié le
Toujours
mobilisés pour la réouverture des urgences de l’hôpital de Carhaix
(Finistère), 24 heures/24, élus locaux et militants organisent, ce samedi
12 octobre 2024, un forum autour de la santé publique en Bretagne, suivi d’un
rassemblement. Objectif : rassembler les populations du Pays Centre Ouest
Bretagne (et au-delà) sur ces questions.
Élus et associations défendent toujours le
retour à un fonctionnement sans régulation des urgences de Carhaix. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Le rendez-vous était déjà pris depuis quelques mois
par l’association Bretagne majeure, qui se penche sur différentes
problématiques autour des services publics dans la région : un forum sur les
questions de la santé était programmé à Carhaix (Finistère), dont
l’accès aux urgences de l’hôpital est restreint depuis l’été 2023,
samedi 12 octobre 2024. Mais le hasard du calendrier en fera un nouveau temps
fort pour les défenseurs d’une réouverture des urgences 24 heures/24 et
7 jours/7. Car le 16 octobre,
le comité de suivi du protocole de sortie de crise - signé un an plus tôt, en
2023 - doit se réunir en préfecture.
« Le fait de se rassembler le 12 octobre va
nous permettre de peser sur les décisions qui seront prises quelques jours
plus tard », espère Christian Troadec, le maire régionaliste de
Carhaix.
Pour un débat
Via ledit protocole, l’État s’était
notamment engagé par la voix de l’Agence régionale de santé (ARS) à rétablir
un fonctionnement sans régulation. Mais depuis, sur ce point, rien n’a bougé.
Les 80 000 habitants du Pays Centre Ouest Bretagne, qui regroupe cinq
communautés de communes, doivent appeler le 15 pour être orientés à défaut de
pouvoir se présenter aux urgences.
C’est en raison de l’absence d’avancée que la matinée
du 12 octobre se déroulera en deux temps. Un premier, à partir de 8 h 30,
consacré au forum lui-même, au complexe Karaez Park ; le second, à partir de
11 h 30, sera un rassemblement devant l’hôpital pour, de nouveau,
« rappeler l’attachement au maintien et à la reprise des urgences »
dans son fonctionnement initial, avant l’été 2023.
Mais au-delà de la contestation, les organisateurs
veulent défendre le « temps des solutions ». « On a
une liste de questions qu’on va prioriser avec les intervenants,
détaille Gwenaël Henry, président de Bretagne majeure. Et après, la salle sera conviée à poser des questions. » Et à
avancer des propositions.
Un arrêté du maire à venir
« La rencontre du 12 tombe vraiment bien,
parce qu’il y a plein d’initiatives d’élus », souligne Gaël Roblin,
élu municipal de la minorité à Guingamp. Lui-même prône
l’appel à des médecins cubains en renfort. Il est à
l’origine de
56 arrêtés pris par des maires dans les Côtes-d’Armor
réclamant à l’État « de respecter ses
obligations en matière de santé ». Christian Troadec entend
d’ailleurs suivre l’exemple : « Je prendrai l’arrêté dans les
prochains jours », annonce-t-il.
Plus largement, toutes et tous veulent que les voix
locales et les propositions soient entendues par les services de l’État et
lancent un appel à tous les comités de défense des hôpitaux de Bretagne (et
même au-delà) à participer au rendez-vous. « On s’est rendu compte
qu’on était un peu spectateurs les uns des autres, observe Matthieu
Guillemot, porte-parole du comité de vigilance de l’hôpital de Carhaix.
Je pense que c’est vraiment le moment pour trouver des solutions. Je
crois à l’effet boule de neige de ce rendez-vous-là. »
Une appli made in Bretagne pour recenser
le patrimoine routier
Publié le
Glad (patrimoine, en
breton) est une application numérique qui permet d’enrichir l’inventaire des
pépites croisées le long des routes via la participation des habitants. Elle
sera présentée au public à l’occasion des Journée du patrimoine, samedi 21 et
dimanche 22 septembre 2024, à la maison Penanault de Morlaix.
Participez à l’inventaire du patrimoine
routier. | OUEST-FRANCE
Elle s’appelle Glad, « patrimoine » en breton. C’est
une application qui permet d’inventorier le patrimoine breton :
« Ergonomique et intuitive, cette appli financée par la région Bretagne va
permettre de recenser le patrimoine routier, thème des Journées patrimoine
2024 », indique Loïc Quemeneur, chef de projet Pays d’art et
d’histoire pour le pays de Morlaix.
Cet inventaire du patrimoine est mené de façon
participative, en s’appuyant sur la mobilisation et l’engagement d’habitants
dans les communes. « Il suffit de
télécharger Glad
pour y avoir accès. C’est une première en France : promeneurs, passionnés ou
simples touristes, chacun peut créer une fiche et prendre une photo. Il faut
ensuite renseigner sa localisation et la partager. »
Un inventaire participatif
Le patrimoine routier est défini par les panneaux de
signalisation en ciment offerts par Michelin, tel celui de Plouezoc’h (photo),
des morceaux d’anciennes gares ou encore les publicités peintes sur les murs,
le long des routes et dont il reste des traces. « La plus connue est
Dubo Dubon Dubonnet, cela concerne aussi d’anciennes plaques de cocher en
relief sur fond bleu, l’une d’entre elles a été recensée dans une propriété
privée de Plougasnou par Iwan Le Clec’h, géographe. En fait, c’est tout ce que
l’habitant considère comme étant du patrimoine. C’est sa vision qui compte »,
précise Loïc Quemeneur.
Ce patrimoine raconte la façon dont on se déplaçait
autrefois : « C’est par exemple toute l’histoire du tourisme développé
par Michelin, qui a commencé par vendre des pneus, avant de concevoir les
panneaux indicateurs et bornes kilométriques et enfin les guides
touristiques. »
Cette démarche de l’inventaire du patrimoine routier
sera présentée samedi 21 et dimanche 22 septembre 2024, de 10 h à 12 h 30 et
de 14 h à 17 h 30, à la
maison Penanault, à Morlaix.
PLUS QUE JAMAIS EXIGEONS TOUS ENSEMBLE UN CESSEZ LE FEU À GAZA
ET L'ARRÊT DES VIOLENCES COLONIALES EN CISJORDANIE
Nous sommes bientôt à un an de ce basculement dans l'horreur
absolue du génocide en cours à Gaza. Depuis l’attaque meurtrière
du Hamas du 7 octobre 2023, qui a fait des victimes en majorité
civiles, l’armée d’occupation israélienne multiplie les
massacres et les destructions aveugles dans la bande de Gaza (41
300 morts et 95 000 blessés), ces mêmes agressions s’étendent à
la Cisjordanie (674 victimes depuis le 8 oct) y compris
Jérusalem-Est.
Cette guerre, présentée par Israël comme défensive est de fait
une guerre d’agression contre tout le peuple palestinien qui
cible particulièrement les civils avec l’appui des colons
israéliens de plus en plus violents. C'est une sale guerre qui
n'a rien résolu concernant la libération des otages israéliens,
au contraire.
Plus que jamais, l'opinion publique internationale ne doit pas
se taire, nous ne devons pas nous taire ! Pour que la situation
absolument dramatique vécue par la population de Gaza puisse
s'améliorer, la première chose à obtenir C'EST UN CESSEZ-LE-FEU
IMMÉDIAT ET PERMANENT !
C'est ce que demandent toutes les instances internationales, les
ONG humanitaires, le mouvement de solidarité avec la Palestine
et une grande partie des israélien-nes qui veulent à juste titre
sauver les otages encore détenus à Gaza.
C'est aussi ce que nous demandons tous ensemble depuis bientôt
un an en Pays de Morlaix ! l'AFPS du Pays de Morlaix propose un
nouveau rassemblement à, ses partenaires associatifs, politiques
et syndicaux et à toutes les personnes éprises de justice et
d'égalité pour les peuple palestinien !
Les premiers soutiens reçus : Mouvement de la Paix, La gauche
indépendantiste, LFI, NPA, Génération.s, UDB, Parti communiste
français… La liste des signataires est mise à jour
quotidiennement...
Un documentaire va sortir sur le tournage
du film « Algues vertes »
Recueilli par Tanguy HOMERY. Publié le
Le tournage du
film Algues vertes, sorti en juillet 2023, a parfois été difficile en raison
d’oppositions politiques. Un documentaire est en préparation pour raconter ce
moment.
Kristen Falc’hon a documenté le tournage du
film Algues Vertes. | DR
Le journaliste Kristen Falc’hon a documenté
le tournage du film Algues Vertes, sorti en
juillet 2023. Il a ouvert une cagnotte pour financer la réalisation de ce
film, dont il explique les raisons à Ouest-France.
L’idée c’est de continuer à faire des points d’étapes
sur cette situation. La BD, elle a fait du bruit. Le film pareil. Mais le
problème reste là. Et puis ce qui m’a marqué, c’était pendant les projections
débats du film : la question « qu’est-ce qu’on peut faire ? » revenait
régulièrement. Je voulais donc interroger le pouvoir des politiques sur ces
bassins-versants.
Le documentaire est un prétexte pour aller
interroger ce rôle politique ?
Oui, le tournage du film, c’était le point de départ.
Effectivement, concrètement, il y a eu des difficultés à tourner ce film. Et
ces difficultés, ça raconte quelque chose aussi sur ce que certains élus sont
prêts à accepter ou pas.
Il y a eu des interdictions de tourner sur certaines
communes, des difficultés pour accéder à l’unité de traitement des algues
vertes, un éleveur de porcs qui devait accueillir une scène du film et qui,
sous pression de sa coopérative, annule au dernier moment.
Vous avez fait le choix de l’autofinancement,
pourquoi ?
Ce n’était pas le choix de départ, car une production
devait me suivre. Mais on a eu des désaccords sur le fond. L’autofinancement,
même s’il y a des contraintes notamment financières, permet aussi une liberté
dans les sujets abordés et la manière de les traiter. Et puis c’est un film
dont les associations, les citoyens pourront se saisir en organisant des
projections, des débats.
L’ancien dirigeant de Tilly-Sabco n’aura
pas à verser 3,5 millions d’euros à la partie civile
Adélaïde HASLE TIENGOU. Publié le
L’ancien
dirigeant de Tilly-Sabco, entreprise d’abattage de volailles basée à
Guerlesquin (Finistère), a été condamné en appel pour banqueroute à six mois
de prison avec sursis par la cour d’appel de Rennes, en septembre 2024.
Cependant, il a été relaxé concernant le chef de détournement et n’aura donc
pas à payer les trois millions d’euros de réparations à un créancier.
L’entreprise Tilly Sabco, à Guerlesquin
(Finistère), avant sa fermeture. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
En 2014, Tilly Sabco, entreprise d’abattage de
volailles basée à Guerlesquin, près de Morlaix (Finistère), est proche de la
faillite. Trois repreneurs, dont Idriss Mohamed, avec l’entreprise MS Foods se
présentent. Malgré cela, le 29 juillet 2016, la société est placée en
redressement judiciaire. Ce fiasco est alors imputé au directeur des
opérations de MS Foods, Idriss Mohamed, devenu, entre-temps, président de
Tilly-Sabco.
Idriss Mohamed avait fait appel de cette
condamnation. Il indiquait s’être retrouvé « seul à la tête de
l’entreprise qui connaissait déjà des difficultés financières ». Quant
à sa rémunération, le prévenu pointe qu’elle n’était pas « excessive
au regard des normes applicables dans le secteur de l’agroalimentaire
concernant des postes de direction ».
Des peines allégées
Le 12 septembre 2024, la cour d’appel a rendu sa
décision et allégé les peines à l’encontre d’Idriss Mohamed. Il a été condamné
à six mois de prison avec sursis pour banqueroute. La peine d’interdiction de
diriger une entreprise a été réduite à trois ans et la peine d’amende passe de
50 000 à 10 000 €. Surtout, il n’aura pas à payer les 3 450 983 € de
réparations à la société Nutréa. La cour d’appel l’a relaxé du chef de
détournement.
Elle considère que l’élément intentionnel n’est pas
suffisamment caractérisé. Le prévenu a été « négligent » mais l’enquête n’a
pas permis de « déterminer que le prévenu a été informé de la
diminution de valeur de stocks de marchandises et s’il avait donné des
consignes pour diminuer la valeur de ces stocks ».
Espace des sciences à Morlaix : l’agglo a
distribué 80 000 entrées gratuites pour ses habitants
Publié le
Dans le
Finistère, Morlaix communauté a décidé d’offrir à ses habitants des entrées
gratuites pour découvrir l’Espace des sciences, un équipement culturel unique,
installé dans l’ancienne Manufacture des tabacs, qui a ouvert en juillet 2024.
Marie-Laure Brandily, responsable de
L’Espace des sciences de Morlaix (Finistère), dans la salle des Moulins de la
Manufacture des tabacs. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
C’est une bonne nouvelle que les habitants de Morlaix
communauté (Finistère) ont reçu dans leur boîte aux lettres,
mi-septembre 2024. L’agglomération a décidé d’offrir à chaque foyer des
26 communes deux places gratuites pour l’Espace des sciences de Morlaix,
valables jusqu’au 29 décembre 2024.
Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté,
précise que cela représente « 80 000 » entrées.
Dans le courrier adressé aux habitants, avec les
entrées, il écrit « l’Espace des sciences s’adresse à toutes les
générations, à tous les habitants du territoire ».
Morlaix communauté a fait le choix
d’offrir deux entrées gratuites à l’Espace des sciences de Morlaix
(Finistère), à chaque foyer. | OUEST-FRANCE
Pour rappel, l’Espace des sciences
est un équipement culturel unique, installé dans l’ancienne Manufacture des
tabacs de la cité du Viaduc,
qui a ouvert ses portes en juillet 2024.
Avec ses 2 400 m² d’exposition et
ses huit salles, il revient notamment sur l’histoire du tabac, mais possède
aussi une salle consacrée à la géologie et une autre au système solaire.
Tous à Quimper ce
samedi 21 septembre 10H30 Pont Médard
« L'affirmation de la paix est le plus grand des combats » Jean Jaurès
République Démocratique du Congo,
Israël-Palestine, Ukraine, Yémen, Soudan… Cinquante-neuf conflits sont en
cours sur la planète.2023 enregistre le plus grand nombre de conflits armés
depuis 1946.
La recomposition armée des rapports de force mondiaux, l’exacerbation des
concurrences capitalistes, la raréfaction des ressources naturelles, la course
aux armements, l’hégémonie du dollar entraînent guerres, exactions, famines.
Les populations civiles, les femmes, les enfants en sont les premières
victimes. On dénombre 330 000 morts en Afrique depuis 30 ans.
Les guerres régionales peuvent aboutir à un conflit généralisé. Il est urgent
de rompre avec l’engrenage de la guerre et de sortir d’une logique de blocs
pour faire respecter le droit international et la Charte des Nations Unies.
Le rôle de l’ONU doit être réaffirmé et respecté.
Les exigences des peuples à leur autodétermination,pour la paix et pour une
organisation internationale plus juste doivent être respectées.Un nouvel ordre
du monde fondé sur des coopérations solidaires entre peuples souverains et sur
un nouvel ordre financier mondial doit émerger.
La France a un rôle à jouer en toute indépendance pour les droits et pour la
sécurité collective des peuples.
La fédération du Finistère du Parti Communiste Français appelle à participer
au rassemblement organisé par le Mouvement de la paix et le Collectif pour
l’Interdiction des Armes Nucléaires à Quimper ce samedi 21 septembre 10H30
Pont Médard pour la journée internationale de la Paix.
LE PCF EXIGE :
-La paix et la sécurité collective
pour les peuples d’Europe, en toute indépendance de l’OTAN et des États-Unis,
un cessez-le-feu en Ukraine
-Un cessez-le-feu immédiat à Gaza et une paix juste et durable entre
Palestiniens et Israéliens, avec deux États établis sur la base des frontières
de 1967
-Le respect de la souveraineté politique, militaire, économique et monétaire
des peuples d’Afrique
-Une action pour la sécurité collective des peuples d’Asie
-La reprise des négociations pour un désarmement global et multilatéral et la
signature par la France du Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires (TIAN)
de l’ONU
-Une réforme de l’ONU pour prendre en compte les nouvelles réalités mondiales
Morlaix communauté propose un achat
groupé d’électricité et de gaz naturel
Publié le
Habitants,
entreprises, associations ou services publics peuvent bénéficier d’offres
préférentielles en matière d’électricité et de gaz naturel, grâce à une
initiative de Morlaix communauté (Finistère).
Morlaix communauté propose un achat groupé
d’électricité et de gaz naturel pour faire baiser la facture. | KEVIN GUYOT /
OUEST-FRANCE
Après les
pellets et le bois de chauffage, Morlaix communauté
propose aux habitants un achat groupé d’électricité et de gaz naturel.
Objectif : faire baisser la facture. En moyenne, plus de 150 € d’économies par
an sont réalisables par foyer, indique Morlaix communauté sur son site.
Habitants, dirigeants d’entreprise et d’association,
collectivités territoriales et services publics ont jusqu’au 30 septembre pour
manifester leur intérêt en s’inscrivant sur le site
achetonsgroupe.org/morlaix-communaute/
L’inscription est gratuite et sans engagement. Une
fois les retours enregistrés, un appel d’offres auprès de fournisseurs
d’énergie sera réalisé. Des propositions des offres retenues seront envoyées
par mail. Les personnes pourront bénéficier des offres négociées si elles le
souhaitent.
« Se mettre à son compte ne s’improvise
pas » : à Morlaix, un forum sur la création d’entreprise
Publié le
L’entrepreneuriat
continue d’attirer. Pour savoir si un projet est viable, la chambre de
commerce et d’industrie du Finistère, la chambre des métiers et de l’artisanat
et leurs partenaires organisent le 8e forum de la création d’entreprise.
Rendez-vous lundi 30 septembre 2024, à Morlaix. Trente exposants y
participeront.
Le forum de la création entreprise se
tiendra le 30 septembre 2024, à Morlaix. | OUEST-FRANCE
Suis-je capable de créer ou reprendre une
entreprise ? Entre l’hésitation et l’impression que l’on pourra y arriver tout
seul, le parcours peut s’avérer fastidieux. « Se mettre à son compte
ne s’improvise pas, il convient de se renseigner sur les démarches et les
aides disponibles, tout en évaluant l’environnement économique »,
soulignent les représentants de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) du
Finistère et de la chambre des métiers et de l’artisanat (CMA). Tous deux
organisent un nouveau
forum de la création reprise et de la jeune entreprise,
lundi 30 septembre 2024, dans les locaux de la CCI à Morlaix.
« En 2023, nous avons accueilli 500 créateurs
de projets, dont 70 % de microentrepreneurs », détaille Sophie
Ollivier, responsable de l’antenne de la CMA à Morlaix. Par ailleurs, l’espace
entreprendre de la CCI a accompagné 400 dossiers dans un territoire englobant
aussi le Haut-Léon, la Haute-Cornouaille et Poher communauté.
« Les interlocuteurs sous un même toit »
L’indépendance et l’entrepreneuriat continuent
d’attirer les salariés. Mais avoir des compétences dans un domaine précis et
savoir gérer une entreprise sont deux choses distinctes. Les démarches et les
enjeux juridiques peuvent effrayer. C’est pour y voir plus clair et savoir si
un projet est viable « que nous organisons ce salon professionnel.
Tous les interlocuteurs seront sous un même toit », insiste Henri
Billon, président du Pays de Morlaix, l’un des principaux partenaires de
l’événement biennal, avec Morlaix communauté.
Ce rendez-vous se tiendra de 10 h 30 à 16 h 30. Au
programme : des ateliers sur les indispensables de la création et de la
reprise d’entreprise, comme réaliser une étude de marché et chercher des
financement, des entretiens de simulation pour tester son projet auprès de
professionnels, un speed dating dédié au financement participatif avec la
plateforme bretonne kengo.bzh
Trente
exposants
Trente exposants, répartis en six pôles thématiques
(gestion, social, réseaux d’entreprises, innovation…), renseigneront sur les
aides disponibles.
Trente et un
défenseurs des urgences de l’hôpital de Carhaix (Finistère), en
Centre-Bretagne, ont été interrogés par les policiers de Quimper sous le
régime de la garde à vue depuis mai 2024. Les enquêteurs tentent de savoir
s’il y a bien eu « séquestration » et « violence en réunion sur personne
chargée d’une mission de service public » le 14 septembre 2023, lors d’une
manifestation en faveur des urgences de l’hôpital de Carhaix.
Jeudi 14 septembre 2023, manifestation pour
les urgences de l’hôpital de Carhaix. Des manifestants pénètrent dans les
locaux de l’Agence régionale de santé (ARS), à Quimper (Finistère), alors
qu’une réunion a lieu au même moment en présence de la directrice régionale de
l’ARS. | OUEST-FRANCE ARCHIVES
Entre eux, ils se nomment les « gardés à vue
de l’hôpital ». Même la députée Nouveau Front populaire (NFP) du
Finistère, Mélanie Thomin, a fini par les appeler ainsi, quand elle a tenté
d’intercéder auprès de l’Agence régionale de santé (ARS) et du préfet.
Manifestation contre la
fermeture la nuit des urgences de l’hôpital de Carhaix (Finistère) le
20 septembre 2023. Environ 1 500 personnes sont présentes. | GUILLAUME SALIGOT
/ OUEST FRANCE ARCHIVES
« On ne peut pas parler de
séquestration, plaide Christian Troadec, maire régionaliste de Carhaix qui
fait partie des « gardés à vue ». Ce sont des gens qui ont légitimement
demandé des comptes. »
Rompu aux rapports de force et aux manifestations
pour la survie des services de l’hôpital de Carhaix qui ont émaillé son
parcours politique (en 2008, 2017, 2022, 2023 et 2 024), l’élu réfute
l’utilisation de méthodes jusqu’au-boutistes. « C’est l’État qui est
violent envers les populations rurales, pas le contraire. Il y a un droit à la
santé pour tous. À Carhaix, contrairement à d’autres villes, il n’y a pas
d’alternatives. Nous sommes à une heure de tous les hôpitaux. C’est pire
qu’une inéquité, c’est un abandon des personnes. »
Le 7 septembre 2023,
manifestation contre la régulation du service des urgences de l’hôpital de
Carhaix (Finistère) devant la préfecture du Finistère de Quimper. Environ
200 manifestants dont le maire de Carhaix-Plouguer Christian Troadec, et
Matthieu Guillemot porte-parole du comité de vigilance, sont présents. |
GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE ARCHIVES
« Une méthode de dissuasion »
Face à une mobilisation soutenue
par l’extrême-gauche, l’État a néanmoins judiciarisé sa réponse. Est-elle
« disproportionnée » comme le juge Delphine Alexandre, vice-présidente du
conseil régional de Bretagne chargée de la santé, qui a appelé à la
« mesure » ? « Cette procédure n’est pas pertinente, observe Thomas
Bourhis. Elle n’a fait qu’exacerber les tensions à un moment où il aurait
fallu les apaiser. »
Matthieu Guillemot, porte-parole du
comité de vigilance de l’hôpital de Carhaix et membre du Nouveau parti
anticapitaliste (NPA), a lui aussi été gardé à vue : « C’est une méthode de
dissuasion pour casser ce combat transpartisan, mais la détermination est
là. On ne sait pas s’il y aura d’autres gardes à vue, mais on a tous gardé le
silence. »
Médecin, écoles, chantiers… La maire de
Plougasnou fait le point sur les principaux dossiers
Publié le
Quels sont les
effectifs dans les écoles ? Où en est la recherche d’un médecin ? Quand
commence le chantier de la médiathèque ? La maire de Plougasnou (Finistère),
Nathalie Bernard, fait le point sur l’actualité.
La maire, Nathalie Bernard, avec
l’architecte du projet de la médiathèque, Thibaut Robert. | OUEST-FRANCE
Nathalie Bernard, maire de Plougasnou (Finistère),
fait le point sur les principaux dossiers de la rentrée 2024. Écoles, médecin,
chantiers… Tour d’horizon.
Plus de 300 élèves scolarisés
Les effectifs des élèves scolarisés dans les deux
écoles primaires (184) et au collège (119) se maintiennent.
« Ils sont même en augmentation à l’école
Marie-Thérèse-Prigent,
se réjouissent la maire, Nathalie Bernard, et l’adjointe
chargée des affaires scolaires, Françoise Réguer. On retrouve le même
nombre dans la petite école de Kérénot qu’en 2023, soit 34 élèves, avec la
particularité qu’il n’y a pas, cette année, de CM2. L’école du bourg compte
150 élèves. »
Les parents de la plus grosse école ont manifesté
pour obtenir l’ouverture d’une classe en maternelle, afin de soulager celle de
la directrice qui, outre les CP et CE1, a pris en charge les onze élèves de
grande section maternelle. « Ce qui lui fait 27 élèves,
détaillent les deux élues. Mais il fallait bien alléger la classe de
maternelle. Sans cette solution, elle aurait eu 38 élèves. D’autant plus que
d’autres enfants vont arriver à la Toussaint. »
Nathalie Bernard est attachée à la présence des deux
écoles primaires dans la commune : « Nous maintiendrons celle de
Kérénot tant qu’il y aura un nombre d’élèves suffisant. C’est sympa de pouvoir
y offrir une pédagogie différente. »
À noter qu’une dizaine de jeunes ménages vont
commencer la construction de leur maison dans le lotissement des Hortensias.
Dans le lotissement des Hortensias, les
premières maisons sortent de terre. | OUEST-FRANCE
À quand un médecin ?
Le recrutement de deux médecins avance dans
cette commune sans praticien depuis fin 2023.
« Jeudi, il y a même eu une rencontre en visio avec les médecins
retraités de la commune, relate la maire. Le chemin est long,
mais c’est positif. Déjà, il faut que ces deux personnes vendent leur propre
cabinet. »
En attendant, l’équipe municipale travaille à la
création d’un centre de santé temporaire avec sept ou huit médecins retraités
de Plougasnou qui assureront, ensemble, un temps plein.
« Certains suivent des stages de remise à
niveau. Le dossier étant lié à un projet de santé du territoire, il nous faut
aussi obtenir de l’ARS (Agence régionale de santé)
un numéro Finess, destiné aux établissements de santé où les médecins sont
salariés. Je n’ai pas de date, mais j’espère le plus tôt possible. »
Un dispositif pour accompagner les
artisans
La commune a mis en place un dispositif
d’accompagnement lui permettant de constituer des réserves foncières et
immobilières, en appliquant un droit de préemption sur d’anciens bâtiments,
comme l’ancien Point vert. « Ceci pour répondre à la demande
d’artisans et dans la mesure où la zone d’activité économique
(ZAC) ne dispose plus de surface disponible. »
Les autres projets
Concernant les chantiers à venir, celui de la
médiathèque, rue de Primel, sera lancé à la mi-octobre. « Le projet a
obtenu un financement du Fonds vert, ce qui porte les subventions à hauteur de
70 %. »
Soupçons de séquestration et violences à
l’ARS de Quimper : une nouvelle soignante auditionnée
Publié le
Une
aide-soignante de l’hôpital de Carhaix (Finistère) va être auditionnée sous le
régime de la garde à vue au commissariat de Quimper, ce jeudi 19 septembre
2024. Elle est soupçonnée de séquestration et violence après l’action de
septembre 2023 dans les locaux de l’Agence régionale de santé (ARS).
Le jeudi 5 septembre une centaine de
personnes était venue devant le commissariat de Quimper (Finistère), pour
soutenir les deux élus auditionnés. | OUEST-FRANCE
La liste s’allonge.
Après deux élus au début du mois, c’est au tour
d’une aide-soignante de l’hôpital de Carhaix (Finistère) d’être
auditionnée sous le régime de la garde à vue, au commissariat de Quimper, ce
jeudi 19 septembre 2024, à 10 h.
« Nous demandons que ces convocations
cessent. Le régime de la garde à vue est totalement disproportionné »,
indique Matthieu Guillemot,
porte-parole du comité de vigilance de l’hôpital public de Carhaix. Il
ajoute : « Nous ne cessons jamais de lutter pour notre juste combat,
celui de l’accès aux soins pour toutes et tous. »
Jeudi
19 septembre, un bus partira à 8 h 50 de l’hôpital de Carhaix pour permettre à
ceux qui le souhaitent de se rendre devant le commissariat de Quimper afin
« d’apporter leur soutien ».
À Morlaix, le film La Manu et son
jardinier en projection mardi à La Salamandre
Publié le
La
réalisatrice a suivi, au fil des saisons, Tiphaine Hameau, le jardinier-poète
des jardins de la Manu. Elle présente son film mardi 17 septembre à La
Salamandre.
Élodie Trouvé a filmé les jardins de la Manu
au fil des saisons. | OUEST-FRANCE
Depuis vingt ans, Élodie Trouvé filme des histoires
de jardiniers qui racontent le présent. Après une excursion aux jardins du
château de Versailles, la réalisatrice, qui vit depuis quelques années dans le
pays de Morlaix, a suivi Tiphaine Hameau, le jardinier-poète des jardins de la
Manu à Morlaix.
Élodie Trouvé film des histoires de
jardiniers, depuis vingt ans. | OUEST-FRANCE
« J’ai eu besoin d’une année pour comprendre
sa pratique, il ne plie par la terre au désir de l’homme, il ne parle plus de
mauvaises herbes », raconte la réalisatrice lors
d’une rencontre à l’occasion du début du tournage en septembre 2023.
Au fil des prises et des saisons, Élodie Trouvé a découvert un homme sensible
au sauvage, qui expérimente un défrichage archéologique sur un temps long.
« Mais Tiphaine pousse plus loin dans la radicalité en ménageant
l’existant du paysage, quand, par exemple, il renoue avec la renouée du Japon
jugée envahissante par d’autres ».
La réalisatrice a cherché à documenter le travail du
jardinier-poète, pour ouvrir l’espace de réflexion : « Il existe plein
de lieux comme celui-ci dans beaucoup de villes ».
Le film La Manu et son jardinier
sera projeté mardi 17 septembre à 20 h 30 au cinéma la Salamandre à Morlaix.
Le shérif de Morlaix reçoit une
décoration civile pour ses actions associatives
Zoé
BOIRON. Publié
le
Samedi
14 septembre 2024, Chris, le célèbre shérif de Morlaix, et deux figures des
pompiers de Morlaix, le capitaine Géraud Quiniou et le lieutenant Christophe
Reig, ont été décorés par l’Observatoire citoyen de défense et de protection
civile (OCPDC).
Chris, le shérif de Morlaix, entouré du
capitaine Géraud Quiniou, chef du centre de secours, et du lieutenant
Christophe Reig, avec leurs médailles. | OUEST-FRANCE
L’Observatoire citoyen de défense et de protection
civile promeut le bénévolat et les actions citoyennes. Philippe Maillard et
François Bachelet, membres de l’OCDPC, ont recommandé plusieurs noms pour une
remise de médailles qui a eu lieu samedi 14 septembre 2024, au camping vert de
Morlaix, situé au lieu-dit Kerroyal à Garlan.
Les heureux élus étaient Chris, le célèbre shérif de
Morlaix, et deux pompiers morlaisiens : le
capitaine Géraud Quiniou, chef du centre de secours
et le lieutenant Christophe Reig. Ces derniers ont été décorés au titre de
toutes leurs missions au sein des sapeurs-pompiers.
Actions envers les sans domicile fixe
Le shérif, déjà auréolé de la Croix de la valeur
militaire pour ses actions de bravoure au sein de l’armée, s’est vu remettre
une médaille de l’OCPDC pour appuyer de nouveau son mérite et reconnaître ses
actions dans la société civile.
Le shérif de Morlaix a servi pendant dix ans dans
l’armée, « dans le génie parachutiste ». Il a notamment servi
en Afghanistan en 2008. Le shérif sillonne aujourd’hui la France pour appuyer
des actions envers, entre autres, les sans domicile fixe.
Finances, Ehpad, rocade : la rentrée
musclée du président du conseil départemental des Côtes-d’Armor
Jérôme
MORINIERE.
Publié le
La session de
rentrée du conseil départemental des Côtes-d’Armor a lieu lundi 16 septembre
2024, à Saint-Brieuc. Christian Coail, le patron de la majorité
départementale, aborde les sujets chauds. Au centre de ses préoccupations :
l’équation financière compliquée à laquelle la collectivité qu’il dirige est
confrontée.
Christian Coail, président du conseil
départemental des Côtes-d’Armor, aborde les sujets chauds de la rentrée. |
OUEST-FRANCE
Le président de la majorité départementale des
Côtes-d’Armor aborde plusieurs sujets chauds qui vont occuper la collectivité
qu’il préside.
Quelles priorités dans un contexte financier
délicat : Le Département voit ses recettes diminuer (-40 millions
d’euros sur deux ans) et ses dépenses sociales (63 % de son budget global) ne
cesser d’augmenter.
Pressé par son opposition de dire ses priorités,
Christian Coail souhaite respecter le timing et donc
ne dévoiler les mesures d’économie que lors du débat d’orientations
budgétaires, en début d’année prochaine. Il prévient que ces choix pas
encore arrêtés seront extrêmement difficiles , mais
souhaite garder le cap sur les solidarités humaines, la
transition écologique et la citoyenneté. Quant au pacte budgétaire proposé par
la minorité, Christian Coail indique qu’elle peut faire des propositions qui
seront examinées en commission permanente.
Rocade sud : le patron de la
majorité départementale reste ferme sur ce « serpent de mer ».
Il ne donne pas suite, à ce stade, à la proposition de Ronan Kerdraon, le
président de Saint-Brieuc Armor agglomération, de revenir au tracé initial
pour achever la rocade. Christian Coail explique que ce scénario, sur la table
depuis 2018, n’était réalisable qu’avec un financement
État-Département-Région-Agglo. Or, le président indique que la Région et
l’État n’y participeraient pas. Via les contrats de territoire, il
rappelle que le Département participe au financement de travaux dans la
commune de Trémuson qui aident à désengorger le bourg.
Des mesures pour limiter les flux à Trémuson ont été
prises, suite notamment à une réunion qu’il a présidée en mars. Christian
Coail explique par ailleurs qu’un « lourd » chantier est mené
jusqu’en 2028 entre le rond-point de Beaucemaine (chambre des métiers) et
celui du Sabot (Cnam, Zoopôle…), à Ploufragan. Le Département finance à 70 %,
l’agglomération de Saint-Brieuc à 30 %. Montant de la facture : 19 millions
d’euros, réévalué à 23 millions d’euros du fait de l’inflation.
Vers une nouvelle hausse des taux directeurs
des Ehpad
Ehpad : Christian Coail annonce une
nouvelle augmentation des taux directeurs qui sera décidée lors de l’exercice
à venir.
Cette hausse fait suite à celle votée fin 2023. Ce
qui avait permis une manne de 13 millions d’euros pour des établissements en
grande souffrance financière. Les Ehpad pourront donc augmenter une nouvelle
fois leurs tarifs. Ce qui devrait susciter des crispations chez les
pensionnaires et leur famille. Cette hausse ne réglera pas tout ,
prévient le président. Nous sommes toujours en attente d’une loi grand
âge, retardée en raison de la situation politique du pays ,
déplore-t-il.
Des dizaines d’emplois bientôt créés à
Saint-Quay-Portrieux
Maintenance du parc éolien : dans la
matinée du lundi 16 septembre 2024, va être votée en commission permanente, le
fait que le Département devienne maître d’œuvre au port de
Saint-Quay-Portrieux, avec à la clé l’implantation de la base de maintenance
de la société Ailes marines qui assurera l’entretien du parc. Elle va
permettre la création de 80 emplois. Le Département finance à hauteur de
5 millions d’euros. L’investissement total est de 20 millions d’euros supporté
aux trois quarts par Ailes marines.
Rencontre avec les élus : la
majorité départementale va aller dans les semaines qui viennent à la rencontre des élus du territoire pour présenter ses actions et sa
politique : hausses des budgets alloués à la protection de l’enfance (+ 53 %)
et de l’autonomie (+ 15 %), plan d’actions en faveur du logement social de
15 millions d’euros sur cinq ans. C’était une promesse de campagne ,
justifie Christian Coail. Son opposition critique des relations pas
toujours simples entre le Département et les maires. Ces réunions viendront
(ou pas) le vérifier.
Collèges : malgré une démographie en
berne et 600 élèves en moins à la rentrée, Christian Coail souligne que
l’éducation est au cœur du projet de la majorité départementale. Il n’est pas question de fermer d’autres établissements après celui de
Corlay. Si les collèges d’Erquy, Bourbriac et Pleumeur-Bodou ont également été
pointés du doigt par la Cour des comptes, l’actuelle majorité mène plusieurs
actions avec les élus et les équipes éducatives pour permettre à ces
structures de poursuivre leur activité.
Aéroport de Lannion : Depuis la loi
NOTRe, le Département n’a plus les compétences développement économique et
transports. Christian Coail souligne que le Département et Lannion Trégor
communauté (LTC) sont parvenus à un accord, qui va aboutir à une sortie
progressive sur trois ans de l’instance départementale de la gestion
de l’infrastructure. Cet accord doit encore être formellement entériné par les
deux collectivités. Ce sera (normalement) chose faite au Département, lundi
16 septembre 2024, en commission permanente et à la fin du mois pour LTC, qui
a des projets (autour de drones notamment) pour le devenir du site.
Saint-Pol-de-Léon. Un nouveau chef à la
communauté de brigades
Le capitaine apprend à se situer dans la
communauté de brigades de gendarmerie de Saint-Pol. | OUEST-FRANCE
Fin août, après 28 ans de carrière, le capitaine
Jérôme Avazeri a quitté le Finistère Sud pour rejoindre Saint-Pol-de-Léon. En
charge de la communauté de brigades (Taulé, Plouescat, Plouzévédé,
Saint-Pol-de-Léon), il remplace la capitaine Marie Beroule, partie dans les
services à Nanterre (Hauts-de-Seine), après trois années de terrain.
Un passé
militaire
Après des affectations, de gendarme à major, en
région PACA et en Auvergne-Rhône-Alpes, le capitaine a réussi le concours des
officiers sortis du rang et fait ses classes à l’École des officiers de la
gendarmerie nationale de Melun. Pendant 5 ans, entre le Cap Sizun et le Pays
bigouden, il a réussi son intégration en Finistère. La proximité fait
la force d’une communauté de brigades », précise-t-il. Un temps sur
l’île de Sein, il a souhaité travailler avec une unité plus importante : « En
changeant de secteur, je retrouve une île avec la commune de Batz. Je
souhaitais poursuivre en brigade territoriale. Je suis servi avec une unité
plus grosse ».Le capitaine apporte une grande attention au
relationnel : J’arrive dans une communauté de brigades de
40 militaires, bien tenue, jeune et très active. Je suis convaincu de
l’importance de nos rôles et place dans la société. Les contacts ont
été immédiatement pris avec les élus et tous ceux qui assurent la sécurité et
l’assistance aux personnes.
De
nouvelles priorités
La lutte contre les violences interfamiliales, la
lutte contre les stupéfiants, l’accidentologie, font partie des trois
priorités du nouveau commandant de brigades, secondé par le Major Cédric
Levoin, chef de la brigade de Saint-Pol-de-Léon. Le maillage du secteur
est important. Désormais, les patrouilles sont assurées avec trois personnel.
Je vais faire en sorte que certaines brigades soient ouvertes au public.
Le capitaine souhaite « rester cinq ans sur la
place, comme à Audierne . Surfeur passionné, il attend de
maîtriser les vagues du Dossen ou passer à un autre sport nautique.
L’avenir du Carré magique à Lannion
va-t-il se jouer à Nod-Huel ?
Virginie GUENNEC. Publié le
L’Agglo
planche sur l’avenir du Carré magique à Lannion (Côtes-d’Armor). Elle souhaite
réaliser une étude de faisabilité pour un éventuel déménagement de
l’établissement zone de Nod-Huel.
Le Carré magique est installé depuis 30 ans
en centre-ville. | OUEST-FRANCE
Le Carré magique va-t-il rester place des
Droits-de-l’Homme ou va-t-il déménager ?
L’étude commandée par l’Agglo permettra peut-être
d’y répondre. Un appel d’offres a été publié cet été et les entreprises ont
jusqu’à la fin septembre pour y répondre. Si la Ville est propriétaire des
murs, le Carré magique est administré par l’Agglomération. Il revient donc à
LTC de plancher sur son avenir.
Inauguré en 1991, le Carré magique en aura vu défiler
des artistes et du public enchanté pas ses spectacles en 30 ans. Mais les
affres du temps ont fait leur œuvre et d’après l’équipe en place, le lieu ne
serait plus adapté. L’actuel directeur, Philippe Le Gal pointe la mauvaise
isolation thermique et des problèmes d’accessibilité. Il cite aussi la scène
trop petite pour certains spectacles, la jauge - 840 places – jugée trop
importante ou encore l’inclinaison des gradins plus adaptée au cinéma qu’à la
scène vivante.
Nod-Huel en ligne de mire
Toutes ces contraintes sont connues des élus et c’est
pour cela qu’une étude est nécessaire. Faut-il rénover, démolir pour
reconstruire ou déménager ? Rien n’est encore acté. Mais lors d’un conseil
communautaire, fin 2023, le président de l’Agglo, Gervais Egault, évoquait
déjà un déménagement de la salle sur la rive gauche du Léguer. Et dans l’appel
d’offres, consultable en ligne, pour réaliser une étude de faisabilité, le
site de Nod-Huel est clairement cité. Ce serait donc l’option privilégiée par
les élus. Il faut dire que la Ville souhaite réaménager cette zone d’activité.
« Le futur bâtiment se situera à l’entrée de l’hypercentre de Lannion et devra
se positionner comme un élément fort d’attractivité », est-il écrit.
« Une surface de parking serait créée et un espace dédié à la
construction du présent projet », précise également l’appel
d’offres, tout en pointant la pollution du site : « l’ensemble de la
zone a subi diverses pollutions liées à des activités antérieures (usine à
gaz, cuves à émulsion…) »
Des coûts de dépollution élevés
C’est le point noir de ce projet. Le diagnostic,
joint à l’appel d’offres et qui doit être actualisé, relevait en 2021 une
pollution aux hydrocarbures, la présence de cyanures et de composés
phénoliques, des impacts à l’arsenic et au plomb. L’estimation des coûts de
dépollution variait alors de 3 à 9 millions d’euros selon les options. De quoi
freiner le déménagement du Carré magique sur la zone ? L’étude devrait y
répondre, mais ses résultats ne seront pas connus avant 2025. « Cette
étude est très importante. Si on estime qu’il est possible de déménager à Nod
Huel, ce sera un feu vert. Dans le cas contraire, ça rebattra les cartes »,
assure Philippe Le Gal. Une chose est sûre, lui et la présidente de
l’association du Carré magique, Sandrine Le Calvez, espèrent que le théâtre
restera en centre-ville. C’est également le souhait du maire de Lannion, Paul
Le Bihan.
Une nouvelle direction dès janvier
Si l’avenir du Carré magique intéresse
Philippe Le Gal, il aura quitté la direction quand
une décision sera prise. En effet, le directeur de la scène lannionnaise
depuis 17 ans s’apprête à prendre sa retraite. « Je disparais de la
piste fin décembre », lance-t-il. Pour prendre la relève, 26 dossiers
de candidature ont été reçus et six candidats ont été retenus. Ils devront
passer devant un jury en octobre, composé de membres du Ministère de la
culture, de la DRAC, de la Région, du Département, et de Lannion-Trégor
Communauté.
Projet de Scot : après l’avis négatif de
la commission d’enquête, le Pays Cob prépare sa réponse
Maxime
LAVENANT.
Publié le
Début
juillet 2024, les commissaires enquêteurs avaient jugé sévèrement ce document
d’urbanisme essentiel à l’aménagement du territoire. Le comité syndical du
Pays Centre Ouest Bretagne se réunit mercredi 18 septembre 2024, à Gourin
(Morbihan), pour définir « les modalités de réponse ».
L’adoption du Schéma de cohérence
territoriale (Scot) conditionnera l’aménagement du territoire des cinq
communautés de communes du Centre-Bretagne pour les vingt prochaines années. |
PHOTO D’ARCHIVES VINCENT MOUCHEL / OUEST-FRANCE
Le coup de massue est tombé sur la tête des élus du
Pays Cob (pour Centre Ouest Bretagne), la structure qui fédère les cinq
communautés de communes du Kreiz Breizh (1), le 4 juillet 2024.
Ce jour-là, dans leurs conclusions rendues au terme
d’une enquête publique menée au printemps, les trois commissaires enquêteurs
étrillent son projet de Scot (pour Schéma de cohérence territoriale), allant
jusqu’à lui opposer un avis négatif.
Un revers sévère pour la collectivité, qui planche
depuis plusieurs années sur ce document-cadre essentiel à l’aménagement du
territoire. C’est notamment lui qui en définit les grandes orientations pour
les vingt prochaines années, et s’impose sur les autres textes adoptés
localement comme les plans d’urbanisme intercommunaux.
« Consensus »
Dans leur rapport d’une quarantaine de pages, les
commissaires enquêteurs, s’ils soulignent des points forts indéniables ,
relèvent plusieurs difficultés.
À commencer par les projections démographiques
retenues par le Pays Cob, qui parie sur une faible augmentation (+ 0,18 %) de
la population.
Un chiffre pas réaliste pour les commissaires
enquêteurs, alors que ce dernier conditionne un ambitieux objectif de
3 600 logements neufs durant la période du Scot. De fait, changer de scénario
reviendrait, grosso modo, à changer les orientations générales
du projet , écrivent-ils.
Au-delà de cette bataille de chiffres autour des
données fournies par l’Insee, le rapport regrette globalement un manque de
concertation avec la population et une ambition insuffisante en matière
environnementale.
Sur ce dernier point, il l’explique par
le sentiment que le parti pris du maître d’ouvrage
(le Pays Cob, N.D.L.R.) a été la recherche d’un consensus de
l’ensemble des collectivités .
Un bon connaisseur du dossier reconnaît que ce
consensus peut aboutir à de l’eau tiède, mais il vaut mieux ça que pas
d’eau du tout .
« Modalités de réponse »
En attendant, les élus ont fait vœu de silence
jusqu’à la prochaine réunion du comité syndical du Pays Cob, prévue mercredi
18 septembre 2024, au domaine de Tronjoly, à
Gourin.
Nous devrons définir les modalités de réponse à apporter à la commission d’enquête, indique simplement son président, le
maire de
Locmalo (Morbihan)
Jean-Charles Lohé.
Mi-juillet, à Ouest-France,
l’élu avait tout de même dit son amertume, dénonçant
le côté « donneur de leçons » de commissaires enquêteurs qui
« ne connaissent pas le territoire ».
Dans la salle, mais aussi à l’extérieur, des
manifestants ont prévu de se rassembler à l’appel d’un nouveau collectif, H
comme habitant, créé cet été.
Nous demandons le retrait du projet pour tout
reprendre à partir d’une page blanche , indique l’un de ses membres,
qui préfère garder l’anonymat.
(1) Poher Communauté, Roi Morvan Communauté,
Communauté de communes du Kreiz Breizh, Monts d’Arrée communauté, Communauté
de communes de Haute Cornouaille.
Pour
l’association Robin des bois, il faut reprendre le pompage du fioul lourd
toujours présent dans l’avant du Tanio et renflouer l’épave du pétrolier,
coulé en mars 1980 au large de Roscoff (Finistère).
Le naufrage du Tanio a provoqué une marée
noire qui a souillé 160 km de côtes du Finistère et des Côtes-d’Armor qu’il a
fallu nettoyer. | PHOTO ARCHIVES PRESSE OCÉAN
Le Tanio a été construit en 1958. Son
épave (ou demie-épave) usée par 22 ans d’exploitation forcenée et ruinée par
44 ans d’immersion se transforme irréversiblement en égouttoir et en passoire ,
commente Jacky Bonnemains de
l’association Robin des Bois. Selon lui, les
tentatives successives de colmatage et d’obturation sont des pansements
provisoires.
Le rafistolage subaquatique d’une casserole
trouée contenant au moins 5 000 tonnes de fuel lourd n’est pas une option
d’avenir , déclare-t-il amèrement, non sans reconnaître l’intérêt des
interventions successives sur les orifices et les fissures qui
permettent de mieux connaître la vulnérabilité et la cinétique de dégradation
de la partie avant du Tanio .
L’exemple de la dépollution du « Foucault »
Pour le président de l’ONG, la seule solution
viable et raisonnable est de poursuivre et d’achever avec les moyens
techniques d’aujourd’hui le pompage partiel de la cargaison réalisé par la
Comex entre mai 1980 et août 1981. La charge financière de cette opération de
sauvegarde des ressources marines, de la biodiversité du golfe normando-breton
et du littoral devra être partagée entre l’État et la région Bretagne. Une
telle mutualisation des financements entre les fonds Polmar de l’État, la
Région Poitou-Charentes, le Département de la Charente-Maritime a permis la
dépollution au sud de l’île de Ré de l’épave du Foucault naufragé en
septembre 1940 au sud de l’île de Ré et fuyarde à partir de l’année 2000 .
Il prévient toutefois que le pompage du fuel résiduel
du Tanio devra être suivi du renflouement de l’épave. Il
permettra de lever l’arrêté interdisant les activités de pêche dans un rayon
de 500 m autour de l’épave et de garantir l’absence de nouvelles micro-marées
noires provoquées par la dislocation inéluctable de l’épave . Il
rappelle que le fuel lourd du Tanio est toxique avec des teneurs
élevées en vanadium et en hydrocarbures aromatiques polycycliques
cancérogènes.
« Les déchets des marées noires historiques
referont parler d’eux »
Les travaux complémentaires de Robin des Bois et du
Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) ont inventorié 36 fosses
de stockage de déchets issus du naufrage du Tanio. Ces fosses,
mémorisées et géolocalisées sont considérées pour la plupart comme purgées ou
stabilisées avec de la chaux. Mais elles doivent bénéficier de
la vigilance constante des communes, des riverains, des pêcheurs et des
associations de protection de l’environnement. L’association
l’assure :Les
déchets des marées noires historiques referont d’une
manière ou d’une autre parler d’eux d’ici l’année 2100 à l’occasion de
découvertes inopinées, de vagues de submersion, d’érosion du trait de côte ou
des falaises ou encore de travaux publics.
Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner. Territoire
zéro chômeur de longue durée, un premier bilan encourageant
Publié le
Lors du
conseil municipal de Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner (Finistère), jeudi soir
12 septembre 2024, un point a été fait sur l’évolution de l’entreprise à but
d’emploi Nevez Amzer par sa directrice. Une enveloppe de 144 000 € pour les
nouveaux travaux de l’église a été votée.
Marion Le Saout a présenté l’avancée du
l’entreprise à but d’emploi de Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Depuis la création de l’entreprise à but d’emploi et
les premières embauches, le 16 juin 2023, la situation évolue favorablement
vers l’objectif du plein-emploi. Selon la directrice Marion Le Saout,
l’entreprise présente 237 149 € de charges et 304 085 € de rentrée, soit un
excédent de 60 531 €.
« Le maraîchage est devenu un lieu de
rencontre pour de nombreux habitants, explique-t-elle. Nous
avons beaucoup de visites sur le site où nous cultivons nos légumes, près de
l’école François-Marie-Luzel. Et un petit marché a été mis en place les
vendredis soir. Notre Ty Boutik, où sont vendus nos objets issus du réemploi,
a été ouverte en août 2023. Nous employons une trentaine de salariés en CDI et
à temps choisi. Nous visons le plein-emploi dans la commune, ce qui concerne
environ 60 personnes. L’objectif en fin d’année est d’atteindre 37 salariés
sur nos sites de Mez Menez et du Loc. De plus, un nouveau local sera mis à
notre disposition dans la zone de la gare, d’une superficie de 1 200 m2, ce
qui va nous permettre de développer nos activités, notamment la blanchisserie.
Les activités de service vont être multipliées, afin de répondre au mieux aux
besoins du territoire. »
Travaux à l’église
De
gros travaux de rénovation de l’église sont en
cours, pour 420 000 €. Charpente et toiture vont être remplacées. La
découverte d’une poutre pourrie entraînera des travaux supplémentaires, jugés
urgents par l’architecte des Bâtiments de France. Une nouvelle enveloppe de
144 000 € a été votée. Les demandes de subventions ont été déposées.
Conseil municipal des jeunes
Dans le cadre de leur déplacement pour visiter le
Sénat et l’Assemblée nationale, en avril 2025, le conseil municipal des jeunes
cherche des financements. Le budget global est estimé à 7 445 €, soit 75 € par
membres. Des demandes de subvention seront déposées à la Région, au
Département, à Morlaix communauté et à la commune.
Pourquoi les échouages d’algues vertes
sont moins importants en Bretagne cette année
Soizic QUÉRO. Publié le
Selon le
Centre d’étude et de valorisation des algues (Ceva), implanté à Pleubian
(Côtes-d’Armor), la prolifération des algues vertes a été moins forte entre
avril et septembre 2024, sur les côtes de la Bretagne, de l’ordre « de 20 à
25 % inférieur à la moyenne pluriannuelle ». La baie de Saint-Brieuc concentre
environ la moitié des échouages. Voici un bilan « provisoire » avec Sylvain
Ballu, chef de projet surveillance marées vertes au Ceva.
Ici, la plage de Saint-Guimond, à Hillion,
dans les Côtes-d’Armor. La baie de Saint-Brieuc concentre, en moyenne, autour
de 50 % des échouages des algues vertes en Bretagne. | ARCHIVES OUEST-FRANCE -
THOMAS BREGARDIS
2024 s’illustrera-t-elle ou pas comme une année à
algues vertes en
Bretagne ?
C’est la question que l’on peut se poser à quelques jours de la fin de l’été.
Éléments de réponse avec Sylvain Ballu, chef de projet surveillance marées
vertes au Centre
d’étude et de valorisation des algues (Ceva),
installé à Pleubian, dans les
Côtes-d’Armor.
Comment sont réalisés les bilans ?
Depuis 2002, des vols sont effectués, chaque mois,
entre avril et octobre pour évaluer la situation sur les côtes de la péninsule
bretonne. « En avion, on survole à marée basse lors d’un grand
coefficient. Puis, on prend plein de photos, explique l’ingénieur du
Ceva, qui a navigué dans les airs trois jours la semaine dernière. Les
photos sont ensuite géoréférencées, c’est-à-dire qu’on va les rendre conformes
à la réalité géographique. On digitalise tous les dépôts. On trace ainsi des
petits polygones autour de chaque dépôt. Ce sont des chiffres provisoires. Le
vrai bilan sera dressé en mars 2025. »
Ce point d’étape laisse apparaître une prolifération
des algues vertes, sur « la trentaine de sites surveillés »,
moins importante en Bretagne. « Un niveau inférieur de 20 à 25 % à la
moyenne pluriannuelle », évalue l’ingénieur. Soit « un peu
moins de 2 000 ha de surfaces recouvertes pour la région ».
Ce premier bilan « est plutôt en deçà de ce
qu’on avait ces dernières années ». Ce niveau n’avait pas été atteint
depuis 2018.En s’appuyant sur un histogramme régional, une
donnée devient constante : « La baie de Saint-Brieuc concentre, en
moyenne, autour de 50 % des échouages. »
Comment expliquer ce recul ?
« Tout d’abord, on a eu un démarrage très
tardif sur presque tous les sites, analyse Sylvain Ballu.
Second facteur, on a eu un hiver
qui a été globalement tempétueux. » Début novembre 2023,
«
Ciaran a ouvert le bal de façon très massive. Mais
une tempête ne suffit pas à tout enlever ».
Il a fallu compter sur « une répétition de ces événements tempétueux
sur cinq à six mois pour éroder progressivement ce stock ». Et aussi
de fortes houles.
Qui dit
dispersion, dit moins de petits fragments d’algues appelés à se reproduire la
saison suivante. « Le redémarrage est alors violent au printemps. »
Ce recul est une bonne nouvelle car en octobre 2023, le réservoir d’algues
atteignait, à l’échelle bretonne, « un niveau historique jamais relevé
à cette période ». Un scénario à risques qui a donc changé de
tournure.
L’été breton, mi-figue mi-raisin (ensoleillement et
températures limités), a ralenti la prolifération verte. « Depuis
vingt ans, les cours d’eau ont vu leur concentration en nutriments, en
particulier en nitrates (qui contribuent au développement des
algues), fortement baisser, mais on est encore dans la zone de
danger », prévient le scientifique.
Où est-on dans la baie de Saint-Brieuc ?
Depuis le début du ramassage des ulves indésirables
le long du littoral briochin, le 15 mai 2024 jusqu’au 30 août 2024,
2 401 tonnes ont été collectées, contre 6 530 tonnes sur la même période en
2023, selon les chiffres de Saint-Brieuc Armor agglomération. Entre 2010 et
2023, « la moyenne s’élève à 6 476 tonnes par an ». En 2021,
un triste record avait été atteint avec 12 866 tonnes.
Cette baie a une particularité, pointe Sylvain Ballu.
« Elle est un peu planquée et est beaucoup moins exposée à la houle.
En outre, elle est très vaste et a une sorte de forme d’entonnoir, en V. »
Une topographie qui favorise le piégeage des algues.
Mardi
3 septembre 2024, un sanglier a été retrouvé mort sur la plage Saint-Maurice,
à Morieux, commune déléguée de Lamballe-Armor, dans les Côtes-d’Armor.
L’animal va être autopsié. Pour les associations, il ne fait aucun doute que
son décès soit lié à l’hydrogène sulfuré, lié à la putréfaction des algues
vertes.
Les représentants des trois associations
Inter associative loisirs nature du Penthièvre-Mené, Défense des victimes des
marées vertes et Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre, à Carieux, à Hillion,
touché par les algues vertes. | OUEST-FRANCE
Devant lui, le décor de carte postale de la baie de
Saint-Brieuc est terni par
les algues vertes échouées et en putréfaction.
L’odeur d’œuf pourri, typique des ulves, rappelle que leur décomposition
produit de l’hydrogène sulfuré. Moins glamour.
Ils appuient leurs propos sur le rapport édité par l’Institut
national de l’environnement industriel et des risques.
Celui-ci avait jugé « hautement probable »
que la mort, en 2011, des 36 mammifères, était due au gaz dégagé par les
algues vertes en décomposition.
Ce scénario a donc un goût de déjà-vu pour les
bénévoles. Alors qu’une information judiciaire a été ouverte par le procureur
du tribunal de Saint-Brieuc pour le dernier sanglier retrouvé en date, ils
souhaitent se constituer partie civile, mais n’ont pas encore entamé de
démarche.
Leur objectif : être « auditionnés par le
juge d’instruction. L’objectif est de faire éclater la vérité et nous avons un
savoir-faire de terrain », appuie Emmanuel Rouxel, président d’Inter
associative loisirs nature du Penthièvre-Mené. « C’est la énième fois
de trop », martèle André Ollivro.
Le bourg de Saint-Jean-du-Doigt toujours
en zone blanche
Publié le
Les habitants du
centre-bourg de Saint-Jean-du-Doigt ne peuvent passer aucun appel avec leur
téléphone portable. Le conseil municipal souhaite mettre fin à cette situation
et propose un terrain aux opérateurs.
Les téléphones portables ne passent pas en
centre-bourg. | OUEST-FRANCE
Alors que la 5G arrive dans le département du
Finistère, des
communes restent en « zone blanche », où le réseau
mobile et/ou internet ne passe pas ou presque pas.
C’est le cas du centre-bourg de Saint-Jean-du-Doigt,
qui n’est couvert par aucun opérateur de téléphonie mobile. Impossible, donc,
d’y passer un coup de fil ou d’effectuer une recherche sur internet depuis son
téléphone portable.
« C’est préoccupant, d’autant plus que le
téléphone fixe marche très mal », s’émeut, la maire, Monique Nédellec,
lors du conseil municipal du jeudi 12 septembre. « Une personne âgée
est venue me voir, me disant que son téléphone fixe ne marchait que trois
jours sur sept. D’autres habitants se plaignent d’une liaison internet
marchant à très petite vitesse. »
La coiffeuse, dont le salon est situé place
Père-Robert-Le-Meur, ne peut pas prendre ses rendez-vous en direct, elle est
obligée d’attendre le soir pour consulter son répondeur, cite l’un des
conseillers.
Le problème est qu’il n’y a pas d’antenne.
« Personne ne veut d’un pylône de téléphonie près de sa maison, mais tout le
monde veut pouvoir téléphoner, on n’avancera jamais », déplore
Marie-France Rolland, conseillère municipale, qui a, alors, proposer
d’autoriser l’installation d’une antenne dans un terrain en friche, en amont
de la vallée des Moulins, qui lui appartient.
Seulement, ce terrain, situé en bordure, est à
l’extérieur de
la zone définie par l’un des opérateurs qui
préférerait une installation dans le bourg ou sur le parking de la salle
Kasino, relève Yves-Marie Dayot, adjoint en charge des travaux et de la
voirie. « Nous allons appuyer et défendre cette proposition auprès de
Bouygues. C’est la seule possibilité, celle d’installer une antenne dans le
clocher de l’église n’est pas possible pour des raisons de sécurité. »
Mercredi
11 septembre 2024, l’association d’accompagnement social Don Bosco, dont le
siège est à Landerneau (Finistère), a confirmé un Plan de sauvegarde de
l’emploi. 55 postes sont menacés de suppressions (sur un effectif de 1 040
salariés) et sept services vont fermer. Une manifestation est prévue lundi, à
12 h. La CGT et Sud appellent à participer. La CFDT, elle, annonce qu’elle
sera concentrée sur les négociations.
Siège social de l’association Don Bosco, à
Landerneau (Finistère). | OUEST-FRANCE
La CGT avait prévu une manifestation lundi, devant le
siège de l’association, pour défendre une convention collective unique étendue
(CCUE) « de haut niveau ». Mais cette mobilisation
« prend une tout autre tournure ». Franck Monfort, secrétaire général
USD 29, précise : « Tous les salariés sont impactés et insécurisés. On
va également demander une expertise des comptes, nous pensons que c’est le bon
moment. »
Franck Monfort, secrétaire
général USD29 CGT, François Le Corvaisier, délégué CGT, et Florent Laot,
secrétaire CGT. | OUEST-FRANCE
« Don Bosco est incapable de
verser la prime Ségur »
Sur la même ligne, le syndicat Sud
appelle à rejoindre ce rassemblement. « Don
Bosco est incapable de verser la
prime Ségur pourtant votée en juin 2024, faute de
trésorerie. Aucune association de notre département n’est à l’abri »,
renchérit-il dans un communiqué.
De son côté, la CFDT, syndicat majoritaire, ne sera
pas là lundi. Caroline Vaudaux commente : « Le temps du rassemblement
viendra. Les négociations commencent lundi, nous y serons. On ne compte pas
subir. Un cabinet d’experts économiques viendra comme la prévoit la loi. On
veut préserver le maximum d’emplois. »
Les élus CFDT de Don Bosco, à Landerneau
(Finistère). | OUEST-FRANCE
« Ça va engendrer des coûts supplémentaires
pour le Département »
La CFDT, comme la direction, s’interroge sur l’avenir
des personnes suivies par Don Bosco : « Où vont-elles aller ? On
déplace le problème. Ça va engendrer des coûts supplémentaires pour le
Département. »« Avec leurs appels d’offres, les pouvoirs
publics poussent ce type d’associations à grandir, Don Bosco a sans doute
grandi trop vite », conclut Florent Laot, éducateur spécialisé et
secrétaire à la CGT.
Lundi 16 septembre 2024, à 12 h, mobilisation devant
le siège de Don Bosco, à Landerneau. Gladys Grelaud, élue au conseil régional,
annonce qu’elle sera présente.
Lors de son
interview de rentrée accordée à Ouest France, Paul Le Bihan, maire de Lannion
(Côtes-d’Armor) a répondu aux questions de lecteurs. Voici ses réponses.
Paul Le Bihan, maire de Lannion. | OUEST
FRANCE
À l’occasion de son entretien de rentrée, Paul Le
Bihan, maire de Lannion, a répondu aux questions de lecteurs qu’Ouest-France
lui a soumises.
Il y a des travaux partout en ville, mais
rien n’est fait rue de la Haute rive. Pourquoi ?
C’est effectivement une rue qui a été identifiée
comme devant être refaite. Rive gauche, Lannion-Trégor communauté doit aussi
effectuer des travaux
au niveau du réseau d’eau potable.
On n’interviendra pas avant que ce chantier soit mené.
Comment justifiez-vous de couper des arbres
qui ne sont ni malades ni dangereux pour une piste cyclable ?
Sur
les cinq arbres abattus quai d’Aiguillon,
trois étaient en mauvais état, ne s’étant pas développés correctement. Il
n’est pas certain qu’ils aient supporté les travaux. On a prévu de planter
42 arbres côté Léguer, le long du quai. On n’est pas des fous de l’abattage.
C’est une question de compromis. On peut être amené à abattre des arbres, on
en replante ailleurs.
« La Ville fait ce qu’elle peut avec les moyens
dont elle dispose »
Marquage au sol sur la route et panneaux de
signalisation se sont effacés ou sont rendus illisibles à certains endroits.
Que comptez-vous faire ?
La Ville fait ce qu’elle peut avec les moyens dont
elle dispose. La peinture est devenue très chère. On refait, au fur et à
mesure. Cela vaut pour l’ensemble des travaux d’entretien que doivent mener
les services municipaux.
Quelle réponse apportez-vous aux Lannionnais
qui se plaignent des nuisances de l’avion de l’école de parachutisme ?
J’ai rencontré l’association Rendez-nous le silence,
avec la sous-préfète. Concrètement, aucun de nous n’a la main
pour réglementer l’activité. C’est du ressort de la
Direction générale de l’aviation civile. On va proposer une motion lors du
prochain conseil municipal. Les parlementaires pourraient aussi s’emparer du
sujet et légiférer, mais de mon côté, si je prenais un arrêté municipal
interdisant l’activité tel ou tel jour, il serait immédiatement retoqué devant
le tribunal administratif.
Comptez-vous vous représenter lors des
municipales de 2026 ?
Hausse du transport de passagers, du
fret… La Brittany Ferries donne ses chiffres
Publié le
La compagnie
maritime Brittany Ferries, basée à Roscoff (Finistère) a dévoilé des chiffres
concernant le transport de passagers et de fret, entre novembre 2023 et
octobre 2024.
Le bateau l’Armorique de la compagnie
Brittany Ferries, à Saint-Malo (Finistère). | ARCHIVES THOMAS BREGARDIS /
OUEST-FRANCE
La compagnie détaille : « La ligne reliant
Ouistreham à Portsmouth (Royaume-Uni) a enregistré une augmentation de 9,3 %
de ses passagers par rapport à 2023. » Les lignes reliant Cherbourg à
Pool, Portsmouth et Rosslare (Irlande) affichent une hausse de 4 %.
La liaison Saint-Malo – Portsmouth enregistre une
augmentation de 12 % des passagers. Celles
au départ de Roscoff vers Plymouth et Cork (Irlande)
ont connu une croissance de 12 %.
En 2025, la compagnie maritime va accueillir deux
nouveaux navires hybrides GNL/électrique, le
Saint-Malo, qui sera sur la ligne Saint-Malo – Portsmouth, et le Guillaume de
Normandie sur la ligne Caen-Ouistreham – Portsmouth.
Des volumes de fret également en hausse
Enfin, les volumes de fret ont également progressé
de 4,3 %. Même si ces derniers sont encore « assez faibles, il s’agit
d’une tendance prometteuse sur laquelle Brittany Ferries peut s’appuyer pour
l’avenir. »
L214 épingle un nouvel élevage de cochons
en Côtes-d’Armor et porte plainte pour maltraitance
Cédric
ROGER-VASSELIN. Publié le
Dans une vidéo
mise en ligne sur son site internet, l’association de défense des animaux
L214 dénonce les mauvais traitements subis, selon elle, par les cochons d’un
élevage à Saint-Carreuc (Côtes-d’Armor). Une plainte a été déposée auprès du
procureur de la République de Saint-Brieuc, qui a ouvert une enquête
préliminaire.
L’association L214 épingle un élevage de
cochons en Côtes-d’Armor. | OUEST-FRANCE ARCHIVES
Jeudi 12 septembre 2024,
l’association de défense des animaux L214 révèle de
nouvelles images filmées dans un élevage à Saint-Carreuc (Côtes-d’Armor), en
juin et juillet 2024.
Dans un communiqué, l’association détaille :
« Sur les images, on voit des animaux qui ne sont ni soignés ni secourus : des
cochons malades à l’engraissement, un porcelet écrasé sous le corps de sa
mère, des nouveau-nés en détresse ou déjà morts. Les cochons sont élevés sans
accès à l’extérieur dans des bâtiments insalubres. »
Une enquête préliminaire ouverte
L214 explique que les animaux de cet élevage sont
envoyés
à l’abattoir de Kermené, à Saint-Jacut-du-Mené, près
de Loudéac, qui fournit les supermarchés E.Leclerc pour sa marque Repère et
les boucheries de ses magasins. L’élevage fait partie du groupement breton
Elpor.
L214 a porté plainte pour mauvais traitements auprès
du procureur de la République de Saint-Brieuc. Nicolas Heitz indique :
« Le parquet a co-saisi ce jour d’une enquête préliminaire la Direction
départementale de la protection des populations et la compagnie de gendarmerie
de Saint-Brieuc. »
Dans sa vidéo, l’association appelle E.Leclerc à
s’engager « contre les pires pratiques d’élevage des cochons en
respectant les critères du Pig Minimum Standards. »
Contactée, l’enseigne indique avoir « pris
connaissance de la plainte et mis fin à l’approvisionnement chez le
fournisseur incriminé, le temps que l’enquête établisse les faits. »
L’élevage et la préfecture des Côtes-d’Armor n’ont pas souhaité réagir.
Guerlesquin. Sculpteurs soyez prêts, le salon
revient à Guerlesquin
Publié le
Le salon de la sculpture s’installera sous les halles
pour sa 9e édition. | OUEST-FRANCE
Depuis 2016, le salon de sculpture est l’un des
grands événements culturels organisé à Guerlesquin. L’année dernière, pas
moins de 1 700 visiteurs ont pu découvrir 310 œuvres présentées par
79 artistes, amateurs et professionnels.
La 9e édition qui aura lieu du 6 au
30 novembre est en préparation et la mairie a choisi un nouveau partenaire
culturel : l’association culturelle Conception et création. Elle travaillera
en lien avec le commissaire de l’exposition, le peintre Gilbert Jullien,
cofondateur, avec la mairie, de l’exposition.
Les inscriptions des artistes, amateurs ou
professionnels, sont ouvertes. Et ce jusqu’au lundi prochain, dernier délai.
Ensuite l’association culturelle Conception et
création sera chargée d’accueillir les œuvres et d’orchestrer la mise en scène
en lien avec Gilbert Jullien.
En outre, la mairie peut déjà annoncer
« avoir l’honneur et le plaisir de mettre en avant des œuvres de Roger Joncour,
décédé en novembre 2023 ». Un hommage sera rendu à cet artiste
renommé et fondateur de l’association sculpteurs de Bretagne.
Basée à
Landerneau, l’association Don Bosco a annoncé un « projet de restructuration
globale » qui la « contraint à arrêter certaines activités pour des raisons
économiques ». Sept activités seront stoppées dans le Nord-Finistère. À
Landerneau, le lieu d’accueil Bel Air a déjà fermé fin juillet 2024. Suivront
six autres services, d’ici le 31 décembre, dans le domaine de la protection de
l’enfance et de l’insertion, notamment à Brest.
Créée au début des années 1980 à Brest,
l’auto-école sociale reçoit principalement des personnes bénéficiaires du RSA
(revenu de solidarité active). Mais elle accompagne aussi, chaque année,
environ 150 personnes en situation de handicap grâce à son véhicule adapté.
Elle va fermer au 31 décembre 2024. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
C’est un coup de massue pour les acteurs de
l’insertion et les centaines de bénéficiaires soutenus chaque année par Don
Bosco. Plus de 80 postes sont concernés par un Plan de sauvegarde de l’emploi,
dont
55 devraient être supprimés. Sept dispositifs sont
par ailleurs arrêtés, à Brest, Landerneau, Morlaix et Guipavas.
Le lieu de vie et d’accueil Bel Air, à
Landerneau
Ouvert en 2014, sa mission était d’accueillir
des jeunes de 12 à 18 ans. Il disposait de six places.
Sa fermeture a déjà été actée au 31 juillet 2024. « 2022 avait vu
quatre permanents titulaires quitter le lieu de vie. Deux nouvelles embauches
avaient eu lieu, mais cela n’a pas permis de stabiliser la maison »,
décrit le rapport d’activité 2023 de Don Bosco. Il comptait entre cinq et six
équivalents temps plein.
Le Service d’accompagnement renforcé et
individualisé (Sari)
Le Sari accueille neuf mineurs qui relèvent de la
protection de l’enfance, avec un besoin médico-social. « Ce sont
souvent des jeunes qui ont connu un parcours avec de multiples prises en
charge. Ce sera une énième rupture », regrette Anthony Quéguineur,
directeur général de l’association. Ce service, qui fonctionne 365 jours par
an et 24 heures/24, « a un coût de 1 000 € par jour et par jeune. On
n’a que 600 € de nos financeurs. Le déséquilibre de ce service pourrait mettre
en péril l’association », assure la présidente, Isabelle Melscoët.
Les jeunes sont installés à Brest, Guipavas, Le Relecq-Kerhuon et Morlaix.
L’espace
insertion
Dispositif de formation pour les 16-25 ans situé à
Brest, il est destiné aux jeunes décrocheurs ou aux personnes « sous-main de
justice ». Cinq professionnels travaillent à temps plein pour accompagner
« à la levée des freins à l’apprentissage ». Sur 25 personnes
attendues par les objectifs des financeurs, 18 ont effectué un parcours de
formation en 2023.
Le chantier d’insertion Ti Bat
Ce chantier est une structure d’insertion par
l’activité économique dans le domaine du bâtiment second œuvre, axé sur les
travaux de peinture, réfection de sols…. Il propose seize places et
s’adresse aux personnes sortant de détention ou suivies judiciairement.
« Les chantiers sont de véritables formations, avec contrat de travail
et rémunération », expliquait Don Bosco dans nos colonnes, lors d’un
reportage en 2022.
Un autre chantier d’insertion a déjà fermé cette année, Ti jouets.
Une dernière braderie est organisée les 13 et 14 septembre pour vider les
stocks d’objets non valorisés à La Roche-Maurice.
L’auto-école Feu vert
Créé au début des années 1980 à Brest, ce dispositif
reçoit principalement des personnes bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité
active). Mais
il accompagne aussi des personnes en situation de handicap grâce à son
véhicule adapté. Certains élèves sont des jeunes
adultes porteurs d’un handicap depuis leur naissance. Mais la majorité des cas
sont des adultes ayant eu leur permis avant de subir un AVC (accident
vasculaire cérébral) ou un accident de la route. L’auto-école sociale a
accompagné 105 élèves à Brest et 66 à Morlaix en 2023.
Le garage
social
Situé dans le centre d’activités de Poul-ar-Bachet, à
Brest, le garage social emploie des aides-mécaniciens pour leur remettre le
pied à l’étrier. 29 ont participé, en 2023, à 67 interventions. Il avait
ouvert en 2008.
Le
dispositif Alise
Ce dispositif expérimental a été ouvert le 1er janvier
2023 pour une durée de deux ans, il arrivait donc à son terme. Son objectif
était de repérer les jeunes dits « en rupture » dans les territoires de Brest
et Morlaix, afin de les « accrocher » et leur proposer des
« actions de remobilisation ». Au 1er juin 2024,
150 jeunes avaient été repérés. 85 avaient été accompagnés mais
« 48 avaient quitté le service aux termes d’un accompagnement d’une durée de
trois mois », détaille Don Bosco. Sept professionnels y
travaillaient.
Comme pour les six dispositifs précédents, son arrêt
sera acté au 31 décembre 2024.
En cessation de paiements, Coop Breizh
demande sa mise en redressement judiciaire
Publié le
Le principal
éditeur et distributeur breton, Coop Breizh, est en cessation de paiements.
L’entreprise, basée à Spézet (Finistère), demande son placement en
redressement judiciaire, ce mercredi 11 septembre 2024.
L’éditeur et distributeur Coop Breizh, dédié
à la culture bretonne, demande sa mise en redressement judiciaire, ce mercredi
11 septembre 2024. | OUEST FRANCE
Nouveau coup dur pour Coop Breizh.
L’éditeur et distributeur de livres et de musique annonce être en cessation de
paiements, ce mercredi 11 septembre 2024.
L’entreprise, basée à Spézet (Finistère), ne baisse pas les bras et demande,
dans un communiqué « sa mise en redressement judiciaire afin de
disposer du temps nécessaire à une nouvelle restructuration. »
« Ralentissement du marché du livre »
Pour rappel, en 2022, la PME, a fermé sa librairie de
Quimper et licencié trois salariés. L’an dernier, c’est la production musicale
qu’avait arrêtée l’entreprise en vendant son catalogue d’artistes.
« Les difficiles contextes économique, météorologique, politique de l’année
ont perturbé la consommation et provoqué le net ralentissement du marché du
livre et de l’activité de la structure. La saison touristique qui s’achève a
été décevante, trahissant les espoirs de reconquête de son chiffre
d’affaires », explique la PME.
Coop Breizh n’entend pas baisser les bras pour
autant. L’entreprise annonce que « de nouveaux tours de tables avec
des partenaires qui pourraient arriver en renfort de la société sont en cours
de programmation. »
En 2022, elle avait déjà lancé un appel à l’aide aux Bretons,
leur proposant de devenir sociétaires. Si, cette fois, aucune solution n’était
trouvée, cela aurait d’importantes conséquences dans le monde de l’édition et
de la culture bretonne.
La Patrouille de France va survoler le
viaduc de Morlaix, vendredi 13 septembre
Zoé
BOIRON. Publié
le
La Patrouille
de France va survoler Morlaix (Finistère) et son viaduc, vendredi 13 septembre
2024, à la veille du Breizh air show. Le passage est prévu à 17 h, à plus ou
moins 10 minutes.
La veille du Breizh air show, la PAF va
survoler le viaduc de Morlaix (Finistère), vendredi 13 septembre 2024. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
C’est la surprise du chef ! La Patrouille de France
va survoler Morlaix (Finistère), vendredi 13 septembre 2024, à 17 h, à plus ou
moins 10 minutes. Il y aura de belles photos à faire : les traînées
bleu-blanc-rouge la patrouille acrobatique officielle (Paf) de l’Armée de
l’air coloreront le ciel au-dessus du viaduc.
Une initiative menée en lien avec le
Breizh air show, le meeting aérien de Morlaix,
organisé par Armor aéro passion à l’aéroport de Ploujean, samedi 14 et
dimanche 15 septembre. Il s’agit « d’un hommage aux 80 ans de la
libération de Morlaix et de la Bretagne, et surtout aux populations civiles
qui ont payé un lourd tribut », explique Jean-Michel Laporte,
président d’Armor aéro passion.
Difficultés financières : Coop Breizh en
cessation de paiements
Publié le
L’entreprise Coop
Breizh, basée à Spézet (Finistère), va se déclarer en cessation de paiements,
ce jeudi 12 septembre 2024, selon France Bleu Breizh Izel.
L’éditeur et distributeur Coop Breizh, dédié
à la culture bretonne, pourrait être placé en redressement judiciaire dans les
jours à venir. | OUEST FRANCE
Nouveau chapitre dans les déboires de Coop Breizh.
L’entreprise, spécialisée dans l’édition et la distribution de livres et de
musique, va se déclarer en cessation de paiements au tribunal de Brest, ce
jeudi 12 septembre 2024, selon
France Bleu Breizh Izel. La PME, basée à Spézet
(Finistère), pourrait être placée en redressement judiciaire dans les jours à
venir. Elle emploie 17 salariés et réalise environ 3,3 millions d’euros de
chiffre d’affaires par an.
Selon France Bleu Breizh Izel, l’entreprise souhaite
continuer son activité. Elle veut poursuivre l’objectif fixé lors de sa
fondation, en 1957 : faire rayonner la culture bretonne.
Coop Breizh, zone d’activité de
Kerangwenn à Spézet, siège social de l’entreprise, contact au 02 98 93 83 14.
www.coop-breizh.fr
Dans un
communiqué de presse du 10 septembre 2024, Sandrine Le Feur, députée de la
quatrième circonscription du Finistère, a réagi à la nomination de Michel
Barnier au poste de Premier ministre. Elle fait également le point sur ses
projets avec la commission du développement durable et de l’aménagement du
territoire, dont elle est présidente à l’Assemblée nationale.
Sandrine Le Feur, 33 ans, agricultrice à
Pleyber-Christ, est députée de la quatrième circonscription du Finistère. |
OUEST-FRANCE
Sandrine Le Feur annonce également une feuille de
route pour la commission qu’elle préside. Pour elle, la commission DDAT,
« doit être l’exemple d’un travail transpartisan, plus que jamais
nécessaire au Parlement ». Parmi les priorités, elle souhaite
« l’encouragement et la mise en œuvre de la mobilité en milieu rural. [Elle]
envisage de lancer un cycle d’auditions localement pour pouvoir expérimenter
des solutions dans les zones rurales où le réseau de transport en commun
ne permet pas toujours d’effectuer les liaisons quotidiennes domicile-travail ».
Le RER métropolitain en question
Elle voudrait également s’emparer du sujet des
services express régionaux métropolitains, ou RER métropolitains.
Elle écrit : « Le RER métropolitain est un enjeu
important pour la Bretagne comme pour les autres régions. J’aimerais étudier
les actions déjà mises en œuvre pour encourager la mobilité en milieu rural. »
Enfin, elle veut accompagner les « élus locaux sur le ZAN, la Zéro
artificialisation nette ».
L’hôpital de Douarnenez donne la parole
aux patients pour mieux répondre à leurs attentes
Ludovic LE SIGNOR. Publié le
La semaine de
la sécurité du patient aura lieu du 16 au 20 septembre 2024, au centre
hospitalier Michel-Mazéas, à Douarnenez (Finistère). Différentes animations et
ateliers sont organisés afin que les patients expriment leurs souhaits et
leurs idées.
Docteur Ronan Largeau, président de la
Commission médicale d’établissement (CME) ; André Ansquer, président de la
commission des usagers ; Dr Marie Chever, médecin référente qualité ; Céline
Duchot, animatrice qualité ; et Olivier Lapique, directeur des soins, de la
qualité, gestion des risques et relation avec les usagers. | OUEST-FRANCE
« Recentrer la place du patient à l’hôpital,
qu’il soit acteur de sa prise en charge. Et ne pas penser à sa place. »
Olivier Lapique, directeur des soins, de la qualité, gestion des risques et
relation avec les usagers, résume ainsi les motivations et objectifs de la
Semaine de la sécurité du patient, qui se tiendra du 16 au 20 septembre, au
centre hospitalier
Michel-Mazéas, à Douarnenez.
Un programme d’échanges et sensibilisation à
l’intention des patients et des résidents des Ehpad Ty-Marhic et des Jardins
du clos. À travers des challenges, quiz et ateliers, les patients auront la
parole.
Un
hôpital de proximité
Tout d’abord, à travers le challenge « Qu’est-ce qui
est important pour vous ? », « le patient pourra exprimer, par écrit,
ses idées et ses souhaits sur la vie à l’hôpital, ou à l’Ehpad »,
explique Céline Duchot, animatrice qualité.
Vingt-quatre posters, pour autant d’équipes,
réuniront les post-it sur lesquels patients et habitants auront rédigé leurs
souhaits et suggestions. Ensuite, l’équipe pilote et la direction voteront.
« Nous donnerons une réponse à la population. Nous sommes un hôpital
de proximité», insiste Olivier Lapique.
« Le patient est maître de son choix »
Les usagers seront aussi sensibilisés à l’utilisation
de « Mon espace santé ». Un outil accessible, via Ameli, qui permet
un suivi global du patient par toute la chaîne de soignants. « Nous
aidons les personnes qui ne sont pas à l’aise avec l’informatique,
précise
André Ansquer, président de la commission usagers,
dont la mission est de faire respecter le droit des patients. Nous
leur démontrons l’importance de cet outil dans le suivi des traitements, par
exemple lors d’une prise en charge aux urgences. Nous sommes convaincus de
l’utilité de cet espace. C’est pourquoi nous sommes très mobilisés. »
L’accent sera également mis sur la sécurité des
données : « Le patient est maître de son choix dans ce qu’il veut
montrer, ou pas, à tel praticien et modifier, quand il le souhaite, l’accès à
ces informations confidentielles », poursuit le Dr Ronan Largeau,
pharmacien et président de la Commission médicale d’établissement (CME).
En février 2024, on comptabilisait, au niveau
national, onze millions d’assurés ayant activé leur profil. À noter que la
commission des usagers organise des permanences d’aide à la création de « Mon
espace santé », chaque deuxième vendredi du mois, dans le hall d’accueil de
l’hôpital.
L’importance des directives anticipées
Autre rendez-vous important, l’atelier d’information
sur le thème de la personne de confiance et des directives anticipées.
« Il y a une méconnaissance du sujet, regrette le Dr Marie Chever,
médecin référente qualité qui exerce dans l’Unité
de soins palliatifs (USP). En tant que
soignants, nous sommes obligés de sensibiliser les patients et de respecter
leurs souhaits. »
Cette semaine de sécurité du patient sera, enfin,
l’occasion de sensibiliser la population par l’affichage de message sur
l’utilisation des antibiotiques et l’importance de l’hygiène des mains.
Du lundi 16 au vendredi 20 septembre,
au centre hospitalier Michel-Mazéas. Challenge « Qu’est-ce qui est important
pour vous ? », collecte des réponses des patients habitants sur post-it, du
lundi 16 au dimanche 22 septembre ; Quiz Semaine de la sécurité des patients
sur Bluekango, de lundi à 9 h, à vendredi, 17 h ; atelier « Mon espace
santé », dans le hall d’entrée (ancien bureau des entrées), lundi, mardi et
mercredi, de 9 h à 12 h ; atelier d’information « Personne de confiance et
directives anticipées », nouveau bureau des représentants des usagers (RU), de
14 h à 17 h. Pas d’inscriptions.
À Hanvec
(Finistère), l’élevage T’yotte volaille a été touché par l’influenza aviaire
et près de 500 animaux ont dû être euthanasiés. Mercredi 4 septembre 2024, le
préfet a mis en place une zone de protection et de surveillance pour éviter la
propagation du virus. Pour Sandrine Boursier, à la tête de l’entreprise,
l’heure est au nettoyage et aux questionnements.
Oies, pintades, canards, poulets, lapins, au
total, environ 500 bêtes étaient élevées en plein air et vendues sur les
marchés par Sandrine Boursier. | GANT AN AVEL
Installée depuis 2015, elle a fait de son élevage T’yotte
volaille une deuxième activité pour « se nourrir » ainsi que
sa famille, composée de quatre enfants. « Je travaille à mi-temps à
côté dans une boulangerie », précise-t-elle.
Oies, pintades, canards, poulets, lapins, au total,
environ 500 bêtes élevées en plein air et vendues sur les marchés. Jusqu’au
vendredi 30 août 2024. « Le soir, on a vu que nos pintades étaient
molles. Le lendemain, certaines étaient mortes. Le dimanche, on a appelé le
vétérinaire », raconte-t-elle.
Le verdict est sans appel. « Excepté les
lapins qui ne peuvent pas attraper la maladie, tout le cheptel a dû être
euthanasié », lequel a ensuite été amené à l’équarrissage
« dans un conteneur hermétique ».
« On n’était pas aux normes »
La cause ? « On suppose que c’est un goéland
sauvage. On en a trouvé morts près de chez nous, sur le bord de la route. »
Sandrine Boursier l’admet : « On n’était pas aux normes ni dans le
cadre pour tout, les coûts sont très élevés. On attendait quelques années pour
faire les choses correctement. »
Pour la famille, l’heure est donc au nettoyage
radical. Brouettes, fourches, pelles, « on aurait pu juste tout
désinfecter mais on a décidé de tout jeter après pour bloquer le virus ».
Les haies ont été arrachées et de la chaux a été disséminée « au max ».
Les véhicules sont désinfectés « de haut en bas, pas seulement les
roues ».
« On ne sait pas où l’on va »
La suite n’est pas encore écrite. Sandrine Boursier
se sent « soutenue » par les autorités et les voisins.
« On nous aide de toute part, tout le monde a intérêt à ce qu’on sorte
rapidement du risque de propagation. »
Elle sait que son cheptel devrait être remboursé,
ainsi que sa perte d’activité par rapport à l’année précédente. Mais de là à
reprendre l’activité, rien n’est moins sûr. « Je ne pense pas qu’on
refera un élevage là où nous sommes, car il faut mettre aux normes et nous ne
sommes pas propriétaires des lieux. On ne sait pas où l’on va. »
Pour l’aider à rebondir, sa sœur a lancé une
cagnotte en ligne. Mardi 10 septembre en fin
d’après-midi, 930 € avaient été collectés sur un objectif de 5 000 €.
La compagnie
maritime Brittany Ferries a indiqué avoir ouvert son capital à huit nouvelles
entreprises bretonnes, dans un communiqué de presse, mardi 10 septembre 2024.
Le navire Santona de la Brittany Ferries,
qui est propulsé au GNL (Gaz naturel liquéfié). | THOMAS BREGARDIS /
OUEST-FRANCE
Il s’agit des entreprises Louis Le Duff, la Société
financière de la Loire, Alain Glon Holding, IDEA Future, HELEA, PATRI, TM
PARTICIPATIONS ou FOR INVEST. La Brittany Ferries, qui affrète des ferries
vers l’Angleterre, l’Irlande et l’Espagne depuis Roscoff, Saint-Malo, Caen et
Cherbourg indique qu’elles ont chacune apporté « de 100 000 € à
500 000 € ». La compagnie maritime souligne qu’elles
« rejoignent ainsi le « pack » breton d’actionnaires historiques constitué par
les coopératives bretonnes qui restent majoritaires, à hauteur de 75 % ».
Le capital est complété à « 13 % par les
CCI Bzh et 12 % par CMA CGM », unarmateur
qui a rejoint la Brittany en 2023.
Cette ouverture du capital vise notamment à
« trouver des financements pour le renouvellement de la flotte et autres
projets comme le ferroutage ».
Après la crise sanitaire du Covid-19, qui avait mis
les lignes de passagers à l’arrêt, et celle du Brexit, l’entreprise veut
envoyer un signal rassurant. Dans son communiqué de presse, elle indique
qu’elle aura remboursé « intégralement » le 23 octobre 2024
le prêt de 30 millions d’euros que la région Bretagne lui avait alloué en
2020. Celui de la région Normandie, de 35 millions d’euros, devrait l’être
« début novembre 2024 ». Quant au Prêt Garanti par l’État, de
117 millions d’euros, « plus d’un quart » a déjà été
remboursé, souligne-t-elle.
Brittany Ferries veut prendre le contrôle de
Condor Ferries
La Brittany Ferries annonce également que pendant
l’été 2024, « a finalisé sa prise de contrôle de 51 % du capital de
Condor. Elle deviendra ainsi actionnaire majoritaire, sous réserve de l’avis
imminent de l’Autorité de la Concurrence de Jersey. »
Fin de la grosse panne d’internet et de
téléphone dans la région de Carhaix
Publié le
La panne de la
région de Carhaix (Finistère) a pris fin vers 20 h, ce lundi 9 septembre 2024.
Internet et les lignes téléphoniques ont été rétablis pour la majorité des
3 651 particuliers et 139 entreprises concernées. Selon Orange, 56 foyers en
restent privés.
La panne d’internet et de téléphone de la
région de Carhaix (Finistère) a pris fin ce lundi 9 septembre 2024, à 20 h,
pour la majorité des usagers concernés. | OUEST FRANCE
Retour à la normale dans la région de Carhaix
(Finistère). Internet et les lignes téléphoniques ont été rétablis, ce lundi
9 septembre 2024, vers 20 h. Selon orange, 3 651 particuliers et
139 entreprises, situés dans le secteur de Carhaix centre, de Carhaix Poulriou,
de Lostancoat au Moustoir, de Maël-Carhaix, de Poullaouen, de La Feuillée, de
Spézet et du bourg d’Huelgoat étaient
concernés par cette panne. Ils étaient privés
d’internet et de téléphone depuis
le vol, dans la nuit, de 600 mètres de câbles en cuivre et la coupure d’une
ligne de fibre optique.
Plusieurs semaines d’attentes pour 56 foyers
Si les difficultés causées par la coupure de la ligne
de fibre optique ont été dépassées, les usagers qui dépendaient des câbles de
cuivre sont toujours privés d’internet et de leurs lignes téléphoniques. Selon
Orange, cela concernerait 56 foyers. Le rétablissement de leur accès à
internet devrait prendre trois semaines, selon l’entreprise de
télécommunication. Elle invite ses clients à se manifester, afin de bénéficier
de solutions temporaires.
Danse sur la plage, concerts au Sew… Les
cinq rendez-vous du Festival ICE à ne pas manquer
Publié le
Du 13 au
15 septembre 2024, à Saint-Jean-du-Doigt, à Morlaix et au Quartz à Brest
(Finistère), le Festival ICE, dédié aux écritures contemporaines
interdisciplinaires, propose des moments artistiques singuliers visant à
changer notre regard sur notre monde abîmé.
Franky Gogo explore le hors-piste et
pulvérise les frontières entre genres, essence et performance. | VALÉRIE
ARCHENO
Comment habiter aujourd’hui un monde abîmé par le
productivisme intensif et ravagé par des guerres ? C’est le fil rouge de
cette 9e édition du festival ICE. Voici
les spectacles repérés à Morlaix et Saint-Jean-du-Doigt.
Autoportrait à la Palestine
Cette performance de Samaa Wakim (voix) et Samar
Haddad King (musique), ouvrira le vendredi 13 septembre 2024, à 19 h 30, la
neuvième édition du festival
au Sew à Morlaix. Avec Losing it, les deux
artistes palestiniennes explorent cette identité meurtrie quand grandir dans
une zone en guerre, c’est être habité en permanence par la politique et la
violence.
Mackenzy Bergile signe un
nouveau solo porteur de l’héritage et des croisements de sa gestuelle
inclassable, entre hip-hop et danses. | OUEST-FRANCE
Danse performance sur la plage
Samedi 14 septembre 2024 au soir,
sur la plage de Saint-Jean-du-Doigt, le danseur chorégraphe Mackenzy
présentera une nouvelle étape de Autothérapie, transition dansée et paysagère
vers le parcours Autoportrait à l’ici et l’ailleurs : « Je veux, par
la puissance des mots et l’exactitude des gestes, briser les fers qui se
dressent contre l’oubli, réparer les histoires tragiques dont la fin reste
inachevée. »
Pièces uniques avec les habitants
Dimanche 15 septembre, à 15 h, dans le jardin public,
la danseuse et chorégraphe Katja Fleig et la cinéaste Danielle Tillon
partageront leurs « performances à domicile », gestes recueillis lors d’une
résidence chez et pour les habitants, histoire de « faire vibrer
ensemble nos univers, et de vivre un partage en temps réel et à échelle
humaine. »
Un film réalisé avec les ados du territoire
Paola Comis présentera dimanche, à 15 h 45, un
extrait du projet d’écriture et de film Pourquoi pas moi ? qu’elle
mène avec des adolescents du territoire. Durant plusieurs jours, ces jeunes
ont vécu un tournage dans lequel chacun s’est impliqué à la caméra, à la mise
en scène ou au son. En dialogue avec un locuteur breton, Franky Gogo
revisitera au piano la mémoire d’un pays, la Yougoslavie.
Éloge à l’identité nomade
Avec leur pièce de théâtre Habiter, l’autrice
et metteuse en scène Patricia Allio et l’acteur Pierre Maillet s’attachent à
défaire une conception normative et naturaliste de la dualité des genres. À
découvrir, dimanche 15 septembre, à 18 h. Pour finir, rendez-vous chez
Marylène, le café de Marylène pour le concert de Franky Gogo et Alex·ia, le
même jour à 19 h 30.
Du 13 au 15 septembre 2024. Tarifs :
à partir de 5 € pour les performances, 10 €/6 € la journée ; 20 € le pass
trois jours, gratuit jusqu’à 18 ans. ice-festival.com/
Pays de Quimper. Refaire une partie du
réseau d’eau va coûter des millions
Catherine JAOUEN. Publié le
Le réseau
d’eau et d’assainissement du pays de Quimper montre régulièrement des signes
de faiblesse. En particulier sur certaines jonctions. Des travaux vont être
menés en 2026 pour renouveler les canalisations principales d’eaux usées.
Un couple avec deux enfants consomme en
moyenne 100 m³ d’eau par an. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« C’est au niveau des jonctions que cela peut
poser problème, reconnaît l’élu. Nous devons faire de gros
efforts de renouvellement des canalisations principales. Un diagnostic est en
cours ; certains tronçons sont déjà identifiés. »
C’est le cas de trois canalisations principales :
celle qui longe le chemin du halage à Quimper, celle qui traverse la baie de
Kerogan et celle qui collecte les effluents de Plomelin et Pluguffan.
« On est près du cœur du réseau, ce sont les
artères principales d’eaux usées, décrit Jean-Paul Cozien.
Les travaux devraient débuter en 2026. On en a pour trois ans et demi. Il faut
compter au global un investissement de 50 à 60 millions d’euros. »
1 800 km pour l’eau potable
Parallèlement, la canalisation d’eau potable de
Châteaulin vers Fouesnant va aussi être renouvelée. « Elle passe par
Quimper, mais c’est le Syndicat mixte de l’Aulne qui la gère »,
rappelle Jean-Paul Cozien.
On peut imaginer que la (grosse) casse survenue en
début d’été a accéléré la mise en œuvre de ces « travaux prévus ».
Mais, prévient le vice-président, « on ne peut pas tout avoir tout de
suite. Il faut l’argent, les équipes, les pièces ».
Le renouvellement de conduites est aussi l’occasion
de créer plusieurs points de connexion et de reconfigurer certains tronçons.
Le territoire compte 1 800 km de réseau d’eau
potable ; 650 km de réseau d’eaux usées.
Hôpital,
garages, commerces, pharmacies, grandes surfaces… De nombreux professionnels
ont connu une journée compliquée ce lundi 9 septembre 2024 à la suite d’une
massive panne d’Internet et de téléphone dans la région de Carhaix
(Finistère). Ils témoignent.
À la pharmacie Birrien, il faut passer
toutes les commandes par téléphone et prendre son mal en patience. |
OUEST-FRANCE
Il y a des journées plus simples que d’autres. Celle
de ce lundi 9 septembre 2024 est une vraie galère pour près de 140 entreprises
de la région de Carhaix (Finistère)
qui n’ont ni internet ni téléphone fixe depuis ce matin.
L’opérateur Orange a constaté un vol de 600 mètres de câbles en cuivre dans un
lieu situé entre Carhaix et Saint-Goazec.
L’impact est d’une grande ampleur : 3 651 lignes
privées et 139 entreprises se retrouvent donc sans internet ni téléphone dans
les secteurs de Carhaix centre, de Carhaix Poulriou, de Lostancoat au Moustoir
(Côtes-d’Armor), de Maël-Carhaix (Côtes-d’Armor), de Poullaouen, de La
Feuillée, de Spézet et du bourg d’Huelgoat.
L’hôpital touché, mais les activités maintenues
La panne touche l’hôpital de Carhaix, qui voit son
activité continuer normalement : « Toutes les activités sont
maintenues grâce à la mobilisation de tous les professionnels, ce qui permet à
la population d’être prise en charge en toute sécurité. Les procédures
adaptées à ce type d’évènements ont été activées, et, en lien avec Brest, des
lignes dédiées vont être mises en place. À ce stade, la ligne SMUR
(structure mobile d’urgence et de réanimation) est sécurisée, et la
population est invitée, si l’appel ne peut être décalé, à joindre le standard
du CHU au 02 98 2233 33 pour contacter les services du site
de Carhaix. »
À la pharmacie Birrien, située rue Salvador-Allende,
le personnel enchaîne les coups de téléphone à l’aide de mobiles.
« Les commandes quotidiennes qui sont normalement automatisées doivent être
passées par téléphone, explique Rose Birrien, la responsable.
Certaines cartes bancaires ne passent pas. Et nous ne pouvons pas répondre à
des demandes urgentes pour connaître la disponibilité de certains
médicaments. » La pharmacie reste ouverte et les dossiers médicaux
sont consultables.
« Un impact financier majeur »
À quelques pas de là, le garage Groupauto s’adapte
comme il peut. « On tourne au ralenti, on n’a pas pu travailler ce
matin. On appelle nos clients avec nos téléphones portables. On ne peut sortir
aucune facture… C’est un impact financier majeur. C’est une journée de chiffre
d’affaires en moins », se désole Gildas Joncour, le responsable.
Du côté du distributeur de boissons Cozigou, les
commandes ne sont pas passées puisqu’elles se font par téléphone. Leclerc a dû
fermer sa station-service et son drive. Ce lundi, il n’est pas possible de
jouer au Loto au bureau de tabac La Maison du fumeur, dans le centre-ville de
Carhaix. « On n’a pas accès à la Française des jeux »,
explique Laëtitia, qui relativise : « C’est
moins pire qu’après Ciarán. »
Orange explique, à 18 h, que la situation devrait
être rétablie dans la soirée pour la grande majorité des clients touchés.
56 lignes vont rester coupées, dans la zone du vol des 600 mètres de câbles en
cuivre. Les réparations devraient prendre trois semaines. L’opérateur précise
avoir porté plainte.
Nicolas
Petrović Njegoš, prince du Monténégro, était en visite dans le Finistère et
les Côtes-d’Armor, du 6 au 8 septembre 2024. Rencontre dans la cité du Viaduc,
avec un prince qui a découvert son pays alors qu’il avait déjà 23 ans.
Nicolas Petrović Njegoš, prince du
Monténégro, en visite à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
Le prince Nicolas du
Monténégro et Hyacinthe des Jars de Keranrouë, qui a organisé sa visite à
Morlaix (Finistère), en septembre 2024. | OUEST-FRANCE
Ce samedi 7 septembre 2024, il
était à Morlaix (Finistère), quelques heures avant l’inauguration d’une
statue à la Vallée des Saints, à Carnoët (Côtes-d’Armor).
Celui qui a passé la majorité de sa vie en France, et en
Bretagne, revient sur son parcours, de la découverte du Monténégro à ses
engagements pris, au fil des années, pour cet État de 600 000 habitants.
Un prince qui fait du stop
Nicolas Petrović Njegoš est né en
1944 à Saint-Nicolas-du-Pélem (Côtes-d’Armor). Sa mère,
Geneviève Prigent, est Bretonne. Son père, Mihailo
Petrović-Njegoš, prince héritier du Monténégro, a quitté le pays en 1916,
durant la guerre. En 1918, le pays a rejoint le royaume de Serbie.
Il passe une partie de son enfance « à
Saint-Brieuc » (Côtes-d’Armor), puis à
Paris, où il suit des études d’architecte. Lorsque son parrain propose de lui
offrir un voyage au Monténégro, en 1967, le prince le reconnaît : « Je
n’avais jamais vraiment entendu parler de ce pays à cette période. » Il
a grandi sans que son titre ne soit au centre de ses préoccupations
Il prend le train jusqu’en Croatie, puis poursuit le
chemin en stop, jusqu’au Monténégro. À cette date, il fait désormais partie de
la Yougoslavie. Sur les conseils de son père, il va se recueillir sur la tombe
« de notre ancêtre, le prince évêque Njegos », enterré au
Mont Lovcen.
Il marche pour atteindre le sommet. « Pour
moi c’était un peu un voyage initiatique. » Et de poursuivre :
« En sortant de la chapelle, je tombe sur un couple. Il me propose
d’aller au musée de Cetinje, l’ancienne capitale, qui était l’ancien palais
royal. »
« C’est la première fois de ma vie qu’on
m’appelait Monseigneur »
Là-bas, Nicolas Petrović Njegoš sort sa carte
d’étudiant, pour bénéficier d’un tarif préférentiel. Son identité est
dévoilée. Lorsqu’il sort du musée, « une centaine de personnes étaient
près du palais, elles m’attendaient. Une dame est venue me saluer. C’est la
première fois de ma vie qu’on m’appelait Monseigneur », se
remémore-t-il.
Il est invité à dormir chez l’arrière-petite-fille du
chef des gardes du palais. Au milieu de la nuit, alors qu’il souhaite sortir
de la chambre, il comprend que son hôtesse, tout comme son ancêtre, avait
décidé de monter la garde devant sa porte. « C’était très bouleversant
pour moi, et irréel. J’ai vécu cette première nuit et même cette première
semaine comme dans les nuages. » Cette visite marque le jeune homme.
De retour en France, « la vie quotidienne
reprend » entre ses activités professionnelles et familiales, son
attache forte pour la Bretagne.
En 2006, l’indépendance du pays
En 1989, le corps de son arrière-grand-père, le roi
Nicolas Ier, jusqu’alors en Italie, est rapatrié au Monténégro.
« C’était complètement différent de ma première visite. La capitale,
qui comptait 10 000 habitants, est passée à 200 000 personnes. C’était très
émouvant, les gens montaient dans les arbres pour voir le cortège. »
Entre 1991 et 2002, il organise une biennale dans le
pays, pour mettre à l’honneur l’art contemporain. Il espère relancer
l’événement en 2026.
En 2006, le Monténégro devient indépendant. En 2011,
une loi est votée : elle implique « la réhabilitation morale et
historique de la famille royale, la construction d’une nouvelle résidence, une
maison autonome nommée palais vert » et la création d’une fondation
« pour assurer une présence utile au Monténégro, que les membres de la
famille royale ne viennent pas en touristes ». Depuis cette année-là,
le prince a un statut officiel qui lui permet d’assurer un rôle de
représentation de la République.
Toujours des attaches en Bretagne
Désormais, Nicolas Petrović Njegoš s’occupe
« quasi quotidiennement » de la fondation créée il y a treize ans.
Elle a pour buts « solidarité, développement durable et protection et
mise en valeur du patrimoine culturel du pays ».
S’il réside encore en France et a toujours des
attaches en Bretagne, il devrait déménager de manière définitive au Monténégro
d’ici fin 2024, et veut travailler à « la promotion d’innovation
technologique dans le domaine de l’énergie et du traitement des déchets ». Il
ambitionne aussi de fonder un conservatoire de l’abeille noire du Monténégro.
Locquirec. À Pennenez, le projet de zone
d’activité inquiète
Publié le 09/09/2024 à 05h30
Les riverains
de cette future zone d’activité se sont réunis. Ils ont fait part de leurs
inquiétudes sur l’augmentation du flux de circulation au niveau de l’impasse
des Pâquerettes.
Près de cent personnes sont venues découvrir
les plans de la nouvelle zone d’activité de Pennenez. | OUEST-FRANCE
À l’entrée de Locquirec, le nouveau projet de
construction de commerces, dont une boulangerie et de logements prévus entre
l’impasse des Pâquerettes et la RD 64, a été présenté jeudi soir en réunion
publique par Nicolas Botros, adjoint au maire et Alain Lescour, architecte. Le
permis de construire qui est en cours d’instruction propose un ensemble
s’inscrivant dans l’habitat traditionnel de la commune « avec son
caractère de hameau et ses toitures pentues ».
Par ailleurs, le choix s’est porté sur des matériaux
vertueux avec notamment une ossature bois. L’isolation sera en laine de bois
et le chauffage collectif assuré par la géothermie, ceci pour répondre aux
normes de la RE 2020, la nouvelle réglementation énergétique et
environnementale de l’ensemble de la construction neuve. Les moteurs des
réfrigirateur de la boulangerie et la pompe à chaleur seront logés dans des
locaux techniques et « ne généreront pas de bruit ».
L’architecte a prévu trois locaux commerciaux ou de
service, trois maisons et deux appartements, ceci afin de densifier cette
parcelle de 1 400 m². «Le défi de la commune est d’y accueillir de
nouvelles familles. » Des familles qui disposeront d’un voire deux
véhicules.
Face aux craintes, la Ville rassure
Et cela inquiète. « Le projet est chouette,
mais nous sommes alarmés par le nombre de voitures qui entreront et sortiront
par l’impasse des Pâquerettes, déjà que nous rencontrons des difficultés pour
y circuler », relève une dame.
« La visibilité sera réduite à cause des
véhicules qui stationneront sur les quatre arrêts minute en bordure de la
route départementale », ajoute son voisin. « Ça va être
l’enfer ! » Une autre personne pointe les trois places de
parking avec sortie en marche arrière « obligatoire, mais
dangereuse ».
Nicolas Botros rassure : « Ces trois places à
l’entrée seront revues. Pour le reste, l’impasse sera élargie à quatre mètres,
la largeur réglementaire pour permettre le passage des véhicules de secours.
Les questions de circulation dans cette impasse, le manque de visibilité à la
sortie, tout comme la circulation à vélo au niveau de la RD64 sont des sujets
de voirie qui sont à traiter en tant que tels. »
"Nous remercions du fond du cœur tous les camarades et
amis de Papa qui par leurs présences, leurs fleurs, leurs mots de sympathie
nous ont permis de rendre à Papa un dernier hommage digne de sa vie de
militant.
C'est un hommage qui l'aurait rendu heureux j'en suis
certaine. Nous sommes touchés de voir à quel point le souvenir de Papa
résonne dans le coeur et la vie de très nombreux d'entre vous.
Merci à vous.
Hélène et Jean-Pierre"
Nos adieux fraternels à notre ami et camarade Jean
Drean ce 6 septembre 2024 à Quimper. Il restera avec nous pour le souvenir,
l'exemple, l'amitié, et la fidélité.
Le championnat
de Bretagne de para-surf a eu lieu dimanche 8 septembre 2024 à Locquirec
(Finistère). Reportage avec les concurrents, les pieds dans l’eau.
Dans l’eau, Magali Chateau a réussi à surfer
plusieurs vagues, lors du championnat de Bretagne de para-surf, le 8 septembre
2024. | OUEST-FRANCE
« Avec les combinaisons, on ne voit même pas la
différence »
Aux abords de la plage, les athlètes se préparent,
sous un ciel gris et pluvieux. Ils concourront par catégorie. Camille Dubrana,
agente de développement pour le para-sport pour la ligue de Bretagne de surf,
précise : « Il y a le para-surf, pour les personnes qui ont des
handicaps physiques, comme des amputations, des hémiplégies, des déficiences
visuelles, et le para-surf adapté, pour les personnes en situation de handicap
mentale ou psychique. »
Magali Chateau, de
Plouigneau (Finistère), participait pour la première fois à une compétition de
para-surf, dimanche 8 septembre 2024 à Locquirec, pour le championnat de
Bretagne. | OUEST-FRANCE
Magali Chateau, venue de Plouigneau, fait partie des
premières compétitrices à se lancer, avec deux autres femmes. Après un
accident du travail il y a trois ans, ses jambes sont paralysées. Pendant une
vingtaine de minutes dans l’eau, elle a été évaluée, lors de la première
manche, sur « le nombre de vagues prises, la taille des vagues et ce qui
est proposé lorsque les athlètes surfent », détaille l’agente de
développement pour le para-surf.
Encore sur sa planche, dans l’eau, Magali Chateau
raconte : « C’était super, même si ce n’est pas toujours évident. Ça
fait du bien d’être à l’eau, la sensation de glisse, de liberté, c’est
génial. » Elle a découvert le para-surf il y a tout juste deux
semaines, un peu par hasard. Cela ne l’a pas freiné pour se lancer dans la
compétition. Elle glisse : « J’ai essayé de prendre la vague, tout
simplement. » Sa planche est adaptée à son handicap, et présente deux
poignées à l’avant, et de quoi caler les pieds, à l’arrière. Une fois
installée, pour prendre les vagues, Magali Chateau s’est propulsée avec ses
bras. Elle pointe : « Dans l’eau, on est tous au même niveau, c’est
très agréable. »
Avant de se mettre à l’eau
pour le championnat de Bretagne de para-surf à Locquirec (Finistère), le
8 septembre 2024, les athlètes s’échauffent quelques minutes sur la plage. |
OUEST-FRANCE
Dimanche 8 septembre 2024,
le championnat de Bretagne de para-surf avait lieu à Locquirec (Finistère),
avec 14 athlètes. | OUEST-FRANCE
Dans l’eau, les athlètes sont bien
entourés. « Il y a des accompagnants, des guides, qui sont là en cas de
renversement, par exemple », noteCamille Dubrana. Même si la météo
n’a pas été de la partie, ce jour-là, les athlètes et les organisateurs
peuvent tout de même se féliciter de l’affluence. « La dernière fois qu’on
a organisé l’événement, c’était il y a deux ou trois ans, et il y avait
seulement quatre concurrents. Cette année, le nombre est plus important, et il
y a une majorité de femme », conclut l’agente de développement pour le
para-sport.
Face aux difficultés pour se loger, ce
camping breton ouvre toute l’année
Publié le
Dans un
contexte de crise de l’immobilier, la proposition de location à l’année du
camping de Mesqueau, à Plougasnou (Finistère), peut apparaître comme une
alternative. Une solution de dépannage pour des salariés et des étudiants en
quête d’un toit, durant la basse saison.
Ludovic, gérant du camping de Mesqueau, à
Plougasnou (Finistère), propose six de ses cottages en location de septembre à
juin. | OUEST-FRANCE
Septembre, c’est le moment où, d’ordinaire, les
campeurs rangent toiles et piquets et les gérants ferment leurs mobile homes
jusqu’à l’année prochaine. Les terrains se vident et deviennent plus
silencieux. Sauf quelques-uns. À Plougasnou (Finistère), le domaine de
Mesqueau, récemment classé 4 étoiles, s’apprête à accueillir des résidents à
l’année.
« Dans cette commune du littoral, résidences
secondaires et locations par le biais de plateformes,
comme Airbnb, accaparent le parc locatif et
entretiennent la hausse des prix, laissant les habitants sans solution de
logement, commente Ludovic Jolly, gérant
de ce camping familial sur sept hectares verdoyants, à 5 km de la mer.
On voit bien que les gens qui travaillent et qui arrivent dans la région ont
du mal à se loger. »
Le domaine de Mesqueau vient d’obtenir sa
4e étoile. | OUEST-FRANCE
« Notre idée de proposer nos cottages à la
location à l’année, du moins de septembre à juin, a été saluée par les
internautes, se félicite le gérant. Nous nous sommes mis au
travail pour peaufiner notre communication et rédiger un document de
réservation à télécharger en ligne. À travers cette offre, nous nous
substituons aux locations saisonnières qui n’ont pas vocation à louer toute
l’année, mais seulement sur de courtes périodes. »
Pérenniser deux emplois à l’année
L’offre de domaine de Mesqueau porte sur six
hébergements de deux et trois chambres : « Ils sont tous bien équipés.
L’un des logements, qui comprend deux chambres et deux salles de bains, peut
intéresser des colocataires. Dans le loyer mensuel de 700 €, toutes les
charges sont comprises : l’assurance, l’eau, le wifi et l’électricité jusqu’à
500 kW. »
Les locataires ont aussi accès à la buanderie et à la
piscine, lorsqu’elle sera ouverte.
« Peu d’établissements comme le nôtre le
font. La seule contrainte concerne la domiciliation fiscale, qui ne peut pas
se faire dans un camping, poursuit Ludovic Jolly. Les
étudiants ont, par exemple, la solution de se domicilier chez leurs parents. »
Proposer des locations à l’année ne génère pas
forcément plus de recettes, car ces logements seraient de toute façon loués au
prix normal dès le début de la saison, assure le gérant. « Nous
expérimentons l’offre, mais si cela nous permet de pérenniser deux emplois en
CDI, à l’année, c’est gagné. »
REPORTAGE. À Carantec, ces habitants
partent à la découverte de la future halle du Kélenn
Publié le
Vendredi
6 septembre 2024, lors d’une visite publique organisée par la mairie, les
services techniques et l’architecte, une soixantaine d’habitants de Carantec
(Finistère) ont pu constater l’évolution des travaux et poser des questions
sur le futur de la salle, qui pourrait ouvrir ses portes d’ici à la fin de
l’année. C’est le plus gros chantier de ce mandat municipal.
Nicole Ségalen-Hamon, la maire de Carantec
(Finistère), et Antoine Morvan, responsable des services techniques,
répondent, dans la salle, aux questions de l’un des groupes de visiteurs. |
OUEST-FRANCE
« Aujourd’hui, c’est la seconde visite
publique
de la salle en cours de travaux »,
a rappelé la maire de Carantec (Finistère), Nicole Ségalen-Hamon, devant la
soixantaine de visiteurs, répartis en plusieurs groupes, en présence de
Jean-Baptiste Patault, adjoint aux travaux, et de Jean-François Madec,
architecte.
La future halle du Kélenn commence à prendre forme,
même si tout n’est pas terminé. « La pose de l’isolant phonique est en
cours. La charpente sera peinte en blanc et le reste en gris clair, y compris
le sol, ce qui donnera un rendu plus lumineux. Et les deux grandes portes
cochères des pignons seront posées dans les quinze jours qui viennent »,
a répondu Antoine Morvan, responsable des services techniques, à la question
d’un visiteur.
Il n’y aura pas de chauffage
Les élus ont expliqué que, compte tenu du volume de
la salle, il n’était pas envisageable de l’équiper de chauffage. L’éclairage
des lieux, lui, sera assuré par de nombreux rubans LED.
Pour la philosophie qui a présidé à la conception du
projet, la maire a précisé : « Notre idée a été de nous inspirer, dans
l’esprit, de ce qui s’est fait aux ateliers des Capucins à Brest »,
faisant ainsi allusion à ce lieu qui se baptise aussi melting place
(lieu de mélange, de rencontres, de vie) et qui se définit lui-même comme
« la plus grande place publique couverte d’Europe ».
L’abandon des modules
Si la fin des travaux de réalisation de la première
phase est proche, l’idée, avancée au début du projet, de la réalisation, lors
d’une seconde phase, de « boîtes dans la boîte » est
abandonnée. Nicole Ségalen-Hamon l’a annoncé aux visiteurs. « Il n’y
aura pas de boîtes dans la boîte. Les associations vont bénéficier des travaux
en cours au bourg, dans l’espace André-Jacq, où nous réalisons le pôle
culturel de la commune. »
Les boîtes envisagées étaient des structures
indépendantes désolidarisées du sol et de la toiture, chauffées et isolées.
« À la place des boîtes, la seconde phase verra s’installer dans la
salle des cloisons mobiles permettant une grande modularité », a
annoncé l’édile.
Abords et camping-cars
« Les abords immédiats vont être aménagés dès
maintenant. L’aménagement d’une zone plus vaste pourra ensuite être
envisagé », a aussi annoncé Nicole Ségalen-Hamon.
Interrogée sur la zone actuelle de stationnement des
camping-cars, près de la salle, elle a observé que « 15 camping-cars
maximum aujourd’hui, c’est mieux que 50 auparavant » et avancé que
« la commune, pour l’été 2025, va les déplacer provisoirement dans l’espace
situé derrière le manège pour enfants ».
À Morlaix
(Finistère) de nombreux citoyens ont répondu à l’appel à manifester des partis
du Nouveau front populaire (NFP), samedi 7 septembre 2024, en opposition à la
nomination de Michel Barnier, le nouveau Premier ministre.
Les manifestants se sont réunis place des
Otages, à Morlaix (Finistère), ce samedi 7 septembre 2024. | OUEST-FRANCE
Avec la nomination de Michel Barnier à ce poste jeudi
5 septembre, le mécontentement est encore plus fort. Les drapeaux de LFI, NPA,
PS flottent parmi les manifestants. Certains ont des pancartes avec des
messages, comme un enfant qui aborde sur le dos : « Macron, touche pas
à mon vote ».
Basile, 25 ans, de
Rennes ; Guillaume, 24 ans, de Lannion ; Hortense, 21 ans, de Rennes ; Cyril,
29 ans, du Pas-de-Calais ; et Alice, 21 ans, de l’lle de Batz, samedi
7 septembre 2024 à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
Dans le cortège, on croise des
jeunes saisonniers de l’Île-de-Batz, dont Guillaume, 24 ans, originaire de
Lannion (Côtes-d’Armor), pour qui il s’agit de la première manifestation. Si
ces jeunes se sont mobilisés, c’est notamment « pour marquer le coup, après
l’annonce du nouveau Premier ministre », disent-ils. La bande estime que
Michel Barnier va « négocier avec le RN », ce qui va à l’encontre du
vote massif pour le NFP le 7 juillet, arrivé en tête au second tour des
législatives.
Pour Cyril, 29 ans, originaire du
Pas-de-Calais, également saisonnier à l’Île-de-Batz : « C’est un tout, le
déni de démocratie, le non-respect de nos votes, des mobilisations de ces
derniers mois… C’est un ras-le-bol général ».
Le cortège progresse dans les rues
de la cité du Viaduc au rythme des casserolades et des « Macron,
destitution ! ».
La
Confédération paysanne du Finistère a réagi, dans un communiqué de presse daté
du 5 septembre 2024, à la forte présence d’algues vertes dans le baie de
Morlaix (Finistère), en cette fin d’été.
Sur la plage de l’île Blanche à Locquirec
(Finistère), des algues vertes ont proliféré, comme en témoigne cette photo
prise par Yves-Marie Le Lay, lundi 29 juillet 2024 | YVES-MARIE LE LAY
Trop d’algues vertes, des pertes pour les
ostréiculteurs
Elle écrit : « En amont de la baie de
Morlaix, la rivière est l’une des dernières du Finistère qui fonctionne
encore correctement grâce à ses fermes, son bocage, son bassin-versant. Malgré
cela, cet été, une production massive d’algues vertes étouffe cette baie et
ses producteurs d’huîtres. […] Cette situation pourrait entraîner des
pertes effectives allant jusqu’à 40 % pour les ostréiculteurs. »
Pour la Confédération paysanne, les excès d’algues
vertes « sont pour une bonne part dus aux effluents d’élevages. […] En
refusant d’admettre que ce problème structurel est une conséquence du
développement agro-industriel breton autour des productions animales
intensives, les pouvoirs publics ne parviennent pas à se doter d’outils
politiques efficaces et ambitieux pour lutter contre ces marées vertes qui
représentent d’énormes enjeux de santé publique et économiques »,
poursuit le syndicat agricole.
Pour des élevages « qui prennent en compte le
respect des bassins-versants »
Il conclut : « Nous défendons le
développement d’élevages ancrés sur leur territoire, qui prennent en compte
les enjeux de souveraineté alimentaire et le respect des bassins-versants. C’est
pourquoi nous tenons à nous distinguer et à affirmer notre solidarité avec
tous les acteurs économiques en aval de nos bassins-versants. En attendant
mieux pour l’avenir de nos rivières et l’avenir de l’agriculture. »
17 000 entrées : le démarrage
exceptionnel de l’Espace de sciences de Morlaix
Publié le
Les huit
espaces d’exposition dédiés à la vulgarisation de la science ont séduit le
public depuis leur ouverture le 2 juillet 2024, à Morlaix. Chaque foyer du
territoire va recevoir deux invitations pour venir le visiter.
Pour Jean-Paul Vermot, président de Morlaix
Communauté, et Michel Cabaret, directeur de l’Espace des sciences, la
fréquentation depuis son ouverture en juillet est bien au-delà des attentes. |
OUEST-FRANCE
Les chiffres sont tombés. L’Espace
des sciences de Morlaix a accueilli plus de
17 000 visiteurs depuis son ouverture le 2 juillet 2024. Le 16 août, près d’un
millier de personnes ont franchi le seuil de ce lieu d’exception dédié à la
diffusion du savoir scientifique et au patrimoine industriel de l’ancienne
manufacture des tabacs.
Parmi le top 5 des centres de culture
scientifique européens
« C’est bien au-delà de nos espérances »,
s’enthousiasment Jean-Paul Vermot, président de Morlaix Communauté et Michel
Cabaret, directeur de l’Espace des sciences de Rennes et de celui de Morlaix.
« La qualité des équipements fait l’unanimité, poursuit
Michel Cabaret. L’espace des sciences de Morlaix se place au moins
dans le top dix, voire cinq, au niveau des centres de culture scientifique en
Europe. » Ce qui, pour Jean-Paul Vermot, « représente une
chance pour le territoire ».
Le pendule de Foucault. | YVES QUÉRÉ
Les deux hommes misent sur les habitants pour devenir
les meilleurs ambassadeurs de cette espace unique : « À l’initiative
des élus, nous offrons à chaque foyer deux invitations pour venir visiter
gratuitement ce centre de médiation scientifique. » Ces invitations
valables jusqu’au 29 décembre sont en cours de distribution par la poste, et
donnent accès aux espaces dédiés aux sciences de la Terre, à l’industrie du
tabac et aux défis scientifiques de demain.
L’objectif du centre est de rendre
cette discipline accessible à tous. Pour montrer la
science « en train de se faire », des ateliers
d’apprentissage proposent aux scolaires d’explorer différents phénomènes
scientifiques, et le secret des roches armoricaines, une épopée géologique.
Des parcours font revivre les grandes étapes de l’histoire de l’ancienne
manufacture. Et des conférences vont être organisées : Didier Gascuel,
Directeur du pôle halieutique, mer et littoral à l’Institut Agro Rennes-Angers,
évoquera la pêchécologie mercredi 9 octobre, puis, Laure Bonnaud-Ponticelli,
biologiste et spécialiste des céphalopodes abordera le cycle de vie de ces
mollusques marin, le 13 novembre 2024. Enfin, le 4 décembre, Nicolas Curien,
membre fondateur de l’Académie des technologies, évoquera l’intelligence
artificielle.
Salle des moulins. | YVES QUÉRÉ
Inauguration le 21 septembre
À l’occasion des Journées du patrimoine, l’Espace des
sciences organisera son inauguration samedi 21 septembre 2024. Un temps
institutionnel est prévu le matin, l’établissement exceptionnellement fermé
ouvrira l’après-midi pour associer le public à l’événement avec tout un tas
d’animations. Dimanche 22 septembre, la salle des moulins, qui servaient
autrefois à la fabrication de la poudre à priser, sera ouverte gratuitement
aux visiteurs.
Jeudi
5 septembre 2024, la préfecture du Finistère a annoncé que le seuil d’alerte
aux algues vertes venait d’être dépassé à Guissény, sur la côte nord du
département. Ce vendredi, les tracteurs étaient à pied d’œuvre pour nettoyer
la plage du Port du Curnic, interdite d’accès.
La plage du Port du Curnic, à Guissény,
interdite et en cours de nettoyage, ce vendredi 6 septembre 2024. |
OUEST-FRANCE
La plage du port du Curnic,
à Guissény, interdite et en cours de nettoyage, ce vendredi 6 septembre 2024.
| OUEST-FRANCE
Ce vendredi, les tracteurs étaient
à pied d’œuvre pour nettoyer la plage du port du Curnic, interdite d’accès.
Dans le cadre du suivi de l’alerte
lancée par la préfecture, la concentration maximale mesurée par le capteur
opéré par Air Breizh à 16 h, ce vendredi 6 septembre 2024, était de 0,003 ppm
(partie par million). « Cette valeur est désormais inférieure au seuil
d’alerte de 1 ppm défini par le Haut Conseil de santé publique. Elle avait
atteint 2,235 ppm à 17 h 45 le 4 septembre. Le dispositif de suivi renforcé
reste néanmoins actif », commente la préfecture sur son site internet. La
prochaine donnée sera communiquée samedi 7 septembre, vers 11 h.
Premier
syndicat agricole dans le Finistère, la FDSEA a rencontré Alain Espinasse, le
préfet, jeudi 5 septembre 2024. Elle détaille certains des enjeux pour sa
profession.
Le nombre de sangliers en Finistère
augmente, causant des dégâts dans certaines exploitations agricoles. (Photo
d’illustration) | ARCHIVES THIERRY CREUX/OUEST-FRANCE
La Fédération départementale des syndicats
d’exploitants agricoles (FDSEA) et le préfet du Finistère se sont rencontrés
jeudi 5 septembre 2024. Le syndicat agricole, qui compte 18 000 adhérents dans
le département, s’exprime au lendemain de cette réunion.
Thierry Marchal,
Jean-Alain Divanac’h et Agnès Kerbrat, respectivement secrétaire général,
président et première vice-présidente de la FDSEA du Finistère. | OUEST-FRANCE
Simplifier l’administratif
La demande n’est pas nouvelle.
« Les contrôles dans les exploitations sont parfois stressants pour les
agriculteurs. Nous demandons aux services de l’administration de faire preuve
de bienveillance et d’avoir un rôle plus pédagogique notamment lors des
premiers contrôles », expliquent Jean-Alain Divanac’h et Thierry Marchal,
respectivement président et secrétaire général de la FDSEA du Finistère.
Jeudi, ils ont remis au préfet, avec qui ils avaient une réunion, « un
premier cahier de propositions sur les contrôles dans les exploitations ».
Car l’enjeu, comme pour les procédures d’installation ou le foncier, est aussi
« de donner envie aux agriculteurs d’investir jusqu’au bout pour ensuite
donner envie à des jeunes de s’installer ».
Des sangliers qui ravagent des champs de maïs, des
choucas qui s’attaquent aux cultures légumières, des blaireaux aussi
« qui ont de plus en plus d’impact » : le syndicat estime que cette
faune sauvage doit être mieux régulée. Et donc que la chasse doit pouvoir être
permise « dans les zones littorales, dans les friches… »,
détaille Agnès Kerbrat, première vice-présidente de la FDSEA du Finistère.
Premiers éléments de réponses apportés par la préfecture :
« L’augmentation du nombre de lieutenants de louveteries (de 11 à 14) et un
travail sur le piégeage des sangliers. »
Trois cas ont été recensés en Bretagne
dont un tout récemment dans le Finistère, à Hanvec.
La FDSEA milite pour « l’identification, la réglementation et la
protection de tous les élevages », expliquant que certains, qu’elle
qualifie de « semi-professionnels », ne sont parfois pas
suivis d’assez près par les services sanitaires et l’État. « On se
doit de contrôler chaque entreprise, quelle que soit la taille du cheptel,
pour se protéger collectivement ».
Michel Barnier, le nouveau Premier ministre, n’est
pas un inconnu du monde agricole : il a été à la tête de ce ministère de 2007
à 2009. « Nous jugerons sur pièce. Nous espérons un ministre dédié à
l’agriculture. » Durant les semaines où le gouvernement Attal était
démissionnaire, la FDSEA a continué à travailler sur « sa feuille de
route », nommée « Entreprendre en agriculture » : y
sont regroupés « les leviers que l’on souhaite pour redonner des
perspectives à nos métiers et redonner l’envie de les rejoindre ».
Elle entend désormais la transmettre aux parlementaires.
Nouveau Premier ministre. À Morlaix, une
manifestation samedi 7 septembre
Publié le
Différentes
forces de gauche, membres du Nouveau front populaire, appelle à se rassembler
à Morlaix (Finistère), à 15 h, place des Otages, pour contester le choix du
président Emmanuel Macron de ne pas avoir choisi le nom de Lucie Castets,
proposé par le NFP.
Une centaine de personnes se sont mobilisées
le 31 août 2024 à Morlaix, pour dénoncer le refus du président Emmanuel Macron
de nommer Lucie Castets Première ministre. | OUEST-FRANCE
Samedi 7 septembre 2024, un appel à manifester est
lancé, émanant de plusieurs organisations de la jeunesse et de partis
politiques de gauche membres du Nouveau front populaire (NFP). À Morlaix, le
rendez-vous est donné à 15 h place des Otages,
pour contester le « déni démocratique » du président de la
République.
Dans un communiqué, le Parti communiste déplore le
choix de Michel Barnier pour Matignon, alors que le NFP avait proposé celui de
Lucie Castets « en appelant à construire des compromis […] à partir
des propositions de notre programme ».
Michel Barnier, homme de droite
Le PCF considère qu’« en
nommant
Michel Barnier, homme de droite, adepte du
libéralisme économique, au poste de Premier ministre, le Président de la
République veut mettre un terme aux espoirs de changement exprimés dans les
urnes le 7 juillet dernier », et fait le
choix de « continuer à servir les intérêts de la finance d’abord ».
Abrogation de la réforme des retraites
Le PCF appelle à se rassembler samedi « pour
la justice sociale et fiscale, pour l’abrogation de la réforme des retraites,
pour l’augmentation du Smic et l’augmentation générale des salaires, des
retraites, des pensions, pour des services publics garantis et renforcés et
pour ouvrir la voie à une nouvelle République démocratique, sociale et
écologique ».
L’ancien ministre Robert Boulin a-t-il
été tué ? Un témoin réveille le doute
Pierrick BAUDAIS. Publié le
Un témoin
soutient avoir assisté à une conversation entre des individus, fin 1979, mêlés
au meurtre de l’ancien ministre gaulliste. Des vérifications sont en cours. Sa
fille, Fabienne Boulin-Burgeat, demande que d’autres témoins soient
interrogés.
En octobre 2019, Fabienne Boulin (à droite),
avec son avocate Me Marie Dosé, avait organisé une reconstitution de la mort
de son père. | AFP
La mort mystérieuse de Robert Boulin, ancien ministre
du Travail dans le gouvernement de Raymond Barre, va-t-elle être éclaircie ?
Un récent témoignage remet une nouvelle fois en cause la thèse officielle :
Robert Boulin, un Gaulliste de 59 ans qui était alors pressenti pour devenir
le futur Premier ministre de Valéry Giscard d’Estaing, avait été retrouvé mort
dans un étang près de Rambouillet (Yvelines), au matin du 30 octobre 1979. Il
se serait suicidé après avoir avalé des barbituriques.
Dans plusieurs lettres adressées à des médias et à
des proches, Robert Boulin expliquait son geste par la volonté
d’échapper au déshonneur, alors
qu’il était mis en cause dans une affaire immobilière. Une lettre d’adieu
adressée à sa femme Colette, écrite sur bristol, avait également été retrouvée
dans la voiture.
Mais la famille de l’ancien ministre n’a jamais voulu croire à cette version.
Trop de zones d’ombre et d’incohérences continuent d’entourer cette mort,
survenue dans un contexte politique de fortes tensions entre les camps
chiraquien et giscardien : des premiers témoins de la découverte du corps ont
raconté que la tête du ministre était hors de l’eau ; une première autopsie
qui n’a pas analysé le crâne du défunt ; la lettre d’adieu rédigée au style
indirect et signée du surnom du ministre, Boby…
Un témoin
tardif
Et maintenant ce témoin entendu par la juge
d’instruction, en juin 2023 (révélé
par Sud-Ouest il y a quelques jours), qui
livre une autre version. L’ancien ministre (sous Charles de Gaulle, Georges
Pompidou et Valéry Giscard d’Estaing) qui connaissait parfaitement les rouages
du RPR - y compris les plus inavouables - aurait été passé à tabac.
Le témoin qui s’est abord manifesté auprès des
gendarmes au printemps 2023, affirme avoir assisté à une conversation pour le
moins étonnante, début novembre 1979, à l’Auberge du Roi-René, à Ville-d’Avray
(Hauts-de-Seine). Autour de la table se trouvent quatre individus dont Pierre
Debizet, un ancien responsable du Service d’action civique (SAC), service
d’ordre du parti gaulliste, et un agent du contre-espionnage français. Entre
eux, la conversation devient vite tendue : « Le patron nous avait dit
de ne pas le tuer, seulement de lui mettre une danse (une correction) »,
aurait dit Pierre Debizet. C’est que
rapporte
Le Parisienqui a pu rencontrer ce témoin,
ainsi que
France Interet Sud-Ouest.
L’un des individus présents à cette soirée répond
alors qu’ils n’ont pas voulu le tuer : ils l’ont bien passé à tabac, mais ce
dernier « a fait un arrêt cardiaque ». Dans la précipitation,
ses agresseurs ont donc décidé de jeter le corps dans un étang. Et Pierre
Debizet de s’interroger : « Je ne sais pas ce que Pasqua va penser de
tout ça… » Charles Pasqua fut l’un des premiers dirigeants du SAC.
Au cours de cette discussion, jamais le nom de Robert
Boulin n’a été prononcé. Mais le témoin fait immédiatement le rapprochement
avec la mort du ministre, survenu quelques jours plus tôt. Il a attendu 45
années avant de se confier. « Je suis au soir de ma vie […] Je devais
à la famille Boulin de dire ce que je savais », explique-t-il
aujourd’hui à Sud-Ouest.
Photo de Robert Boulin,
prise le 21 octobre 1979 à Paris, lors du "Club de la presse" d'Europe 1. |
AFP ARCHIVES
Des vérifications en cours
Fabienne Boulin-Burgeat, la fille
de l’ancien ministre, aujourd’hui âgée de 73 ans, ne cache pas sa colère :
« J’ai appris ce témoignage sur une page Facebook. La juge ne nous a rien dit.
Ce n’est pas possible ! », s’insurge-t-elle. Surtout que cette absence
d’information s’ajoute à une série de désillusions en près de quarante-cinq
ans.
Dans cette procédure que la famille
a fait rouvrir en 2015, après un non-lieu en 1991, elle ne compte plus
« les ratés. J’avais dit aux juges : Prouvez-moi que mon père s’est noyé ! Ils
avaient fini par accepter de faire analyser les bocaux » dans lesquels
étaient conservés des organes de Robert Boulin, dont les poumons. « Or,
quand on a voulu les analyser, comme par hasard, les bocaux avaient disparu. »
Fabienne Boulin-Burgeat cite encore
Yann Gaillard, l’ancien directeur de cabinet de Robert Boulin, qui a révélé
dans un livre que c’est à deux heures du matin qu’il avait appris, par le
directeur de cabinet de Raymond Barre à Matignon, Philippe Mestre, que le
corps de Robert Boulin avait été retrouvé. Or, officiellement, le corps du
ministre n’a été découvert qu’à 8 h 40. « Il aurait été intéressant de
confronter ces deux personnes. Cela n’a jamais été fait et Philippe Mestre est
désormais décédé », se désole la fille de Robert Boulin.
Sans oublier les traces de coup relevées sur le crâne du défunt
lors d’une deuxième autopsie, en 1983. « Il y a une
obstruction de la Justice. Cela devient insupportable », répète Fabienne
Boulin qui indique avoir subi durant toutes ces années des pressions. « Par
deux fois les freins de mon véhicule ont été trafiqués. J’ai reçu des menaces
de mort. Durant dix ans, j’ai eu peur. Et puis, je me suis rendu compte que
cela ne servait à rien. » Elle a assigné l’État pour faute lourde en 2021.
Cette procédure est toujours en cours.
La fille de l’ancien ministre
espère désormais que ce témoignage incitera la juge qui s’apprêtait à clôturer
l’instruction, à interroger d’autres témoins.
Sur ce point, la procureure de
Versailles, Maryvonne Caillibotte, indique que la section de recherches de
Versailles a été saisie pour vérifier l’exactitude de ce témoignage :
notamment si les personnes citées par ce témoin sont toujours en vie. « Ces
vérifications sont toujours en cours. Il est donc pour le moins prématuré
d’affirmer que ce témoignage démontre la thèse du meurtre… Même si ce Monsieur
qui a besoin de lumière, l’affirme haut et fort », précise la magistrate.
Cette recyclerie du Finistère est une
caverne d’Ali Baba pour rénover sa maison à petit prix
Zoé
BOIRON. Publié
le
La recyclerie
de matériaux Le Repair à Pleyber-Christ va fêter son anniversaire, samedi
7 septembre 2024. Ses quatre années d’existence confirme le succès de ce
projet écologique et social. Retour sur cette aventure avec les principaux
instigateurs.
Une partie de l’équipe du Repair, la
recyclerie de matériaux de Pleyber-Christ (Finistère), qui fête ses 4 ans,
samedi 7 septembre 2024. De gauche à droite : debout, Damien Coz Le Magoariec,
Véronique Guiheneuf, Antoine Allais, Mathieu Cirou. Accroupis : Gladys Cadieu,
Anna Jacquillet-Le Bail, Gurvan Le Glasse. | OUEST-FRANCE
Il y a maintenant huit ans, trois compères ont eu une
idée folle. Ils avaient envie de monter un projet autour de l’écologie, qui
puisse profiter au plus grand nombre, et que les habitants pourraient
s’approprier. En distillant aussi, pourquoi pas, un peu d’art (lire plus
bas). Une sorte de mouton à cinq pattes.
Mathieu Cirou, Antoine Allais et Damien Coz Le
Magoariec ont couché leurs idées sur le papier. L’idée d’une recyclerie de
matériaux de construction en est sortie. Quatre ans plus tard, en 2020,
le Repair ouvrait à
Pleyber-Christ (Finistère) dans un bâtiment de
2 400 m2, autrefois occupé par le magasin Point vert.
Portes-fenêtres, laine de verre…
Quincaillerie, plomberie, sanitaire, isolant,
carrelage… Le panel de produits disponibles est large et varie en fonction des
arrivages. Dans un bac, on tombe sur des poutres métalliques, là sur des
tondeuses et perceuses, un peu plus loin sur des plaques de polycarbonate pour
des serres de jardin ou sur des portes-fenêtres posées contre le mur.
« Au tout début, tout ce qu’on avait à vendre
tenait dans le premier espace », rembobine Antoine Allais, 34 ans.
Depuis, le Repair est monté en puissance. Chaque espace est utilisé, et il en
faut pour stocker, par exemple, une quinzaine de lavabos ! Dans l’entrepôt,
les bénévoles prêtent main-forte pour trier, nettoyer et faire les menues
réparations.
« On a trouvé ce local deux mois avant
d’ouvrir. On espérait trouver 1 000 m2, on a eu le double »,
raconte Mathieu Cirou, 33 ans, coordinateur du Repair. Une opportunité
inespérée pour le trio devenu quatuor avec Chloé Jaguin : « On en
était à visiter des poulaillers avec de la terre au sol et à se dire que
c’était peut-être pas mal », se souvient, en riant, Antoine Allais.
Gérard Bau, coprésident du Repair,
et Didier Othon, bénévole permanent, assurent tous deux des permanences à
l’Atelier bois du Repair de Pleyber-Christ. | OUEST-FRANCE
Solidarité
Naturellement, l’aménagement
du magasin s’est aussi fait « qu’avec de la
récup’», note Damien Coz Le Magoariec. Ils ont notamment obtenu des racks
auprès des anciens abattoirs Gad, de Lampaul-Guimiliau, ou auprès de
l’entreprise Weldom. Pour se lancer, le Repair reçoit des coups de pouce
d’autres recycleries, comme Station service à Nantes (Loire-Atlantique), qui
leur a « offert un camion rempli de matériaux ».
Leur clientèle est essentiellement constituée de
« couples qui veulent rénover leur logement », mais le Repair
aimerait aussi s’adresser davantage aux professionnels.
« Tout
est négociable »
La construction est l’un des secteurs les plus
producteurs de déchets, en termes de quantité. En récupérant ces matériaux de
fin de chantier, chez les particuliers ou directement auprès des entreprises,
« l’objectif est d’éviter leur enfouissement, leur incinération ou leur
recyclage, par le réemploi », décrit Mathieu Cirou.
Le but était aussi de ne pas concurrencer des
structures comme Emmaüs ou Les Chiffonniers de la joie à Morlaix. « En
ne s’occupant que de gros éléments, on avait aussi moins de manutentions à
faire. »
« Au début, on avait pensé à fabriquer des
choses avec du réemploi, mais il faut cinq jours pour faire une table, par
exemple. Il aurait fallu la vendre 600 €, ce qui n’allait pas du tout avec
l’esprit social qu’on voulait, de vendre des matériaux pas chers »,
poursuit Mathieu Cirou. Entre le magasin et la partie de l’entrepôt accessible
au public, les clients peuvent trouver une grande diversité d’objets à prix
cassés. Certains tarifs sont indiqués, « mais tout est négociable ».
Car l’ADN du Repair, c’est aussi ça : l’échange, la discussion et la
transmission.
Le chiffre
Sur près de 100 000 tonnes de matériaux collectés en
2023, 80 % ont été réemployés au Repair. La part amenée en déchetterie
représente 15 %, et 5 % pour le recyclage. Chaque année, le Repair augmente sa
collecte de 20 %.
Damien Coz Le Magoariec devant les
tondeuses du Repair. | OUEST-FRANCE
Le Repair fête ses noces de
parquet
La recyclerie de
Pleyber-Christ
soufflera sa quatrième bougie et prépare une fête pour l’occasion. À partir de
14 h, des Olympiades auront lieu : jeux par équipes de trois, « tous plus
originaux et déjantés les uns que les autres », sont au programme,
(inscriptions par courriel ou sur place), ainsi que des initiations à la forge
et au tour à bois (fabrication d’un couteau à beurre en bois).
À 19 h, un repas est proposé par
Les Utopistes en Action. Au menu, du mafé (au poulet ou végétarien). Les
réservations sont souhaitables (10 €). Ensuite, trois groupes se succéderont
sur scène : Le Khamsin Duo, de Commana (musique tsigane), The Chromatones
(blues rock), Tomo Billig et Walkin Dread (DJ set sur vinyles).
Inscription par courriel à contact@lerepair.org
ou sur place à côté de La gare de Pleyber-Christ. Plus d’informations sur
lerepair.org.
Un atelier bois géré par des
bénévoles
L’atelier bois a ouvert en janvier
2022. Il a été pensé par et pour les usagers. « Ce sont des bénévoles qui
ont dessiné les plans. Ici, on ne veut pas utiliser seulement leurs bras, mais
aussi leurs têtes », indique Mathieu Cirou.
Gérard Bau, Didier Othon et Francis
Barbouteau, trois retraités qui ont été menuisiers ou bons bricoleurs dans
leurs parcours, assurent des permanences, chacun leur tour, du mercredi au
vendredi. Ils sont là pour expliquer le fonctionnement des machines aux
usagers, « assurer la sécurité » et livrer leurs conseils, décrit
Gérard Bau. « Je voulais une retraite active, un projet où je pouvais
m’investir et où j’allais trouver l’énergie de la jeunesse », sourit ce
dernier.
Une grande liberté règne dans cet
atelier. C’est un lieu de partage et de « transmission », apprécie
Didier Othon. Des professionnels, qui démarreraient et qui n’auraient pas
encore le matériel adéquat, peuvent utiliser l’atelier pour leurs travaux. Des
animations sont aussi régulièrement proposées pour construire, par exemple,
son porte-savon.
L’atelier a été équipé dès le début
par de nombreuses machines, très performantes. Un investissement d’une «
centaine de milliers d’euros », précise Mathieu Cirou. On y trouve une
scie à ruban, un tour à bois, la scie à format pour découper des panneaux, une
dégauchisseuse, une raboteuse, une toupie…
Pour en profiter, il faut
s’acquitter de 70 € afin d’être formé aux machines. Puis, différents types
d’abonnements et de tarifs existent. Il est gratuit pour les moins de 30 ans.
Résidence d’artiste
Après le designer Sylvain Pinotie
au printemps, la Rennaise Sarah Lück, plasticienne, va être accueillie en
résidence d’artiste durant trois semaines, à partir du 16 septembre. Elle
imaginera une œuvre qui s’intégrera au Repair.
Ce jeudi
5 septembre 2024, le président du conseil départemental du Finistère, Maël de Calan,
a présenté la feuille de route du Département en cette rentrée 2024. Handicap,
grand âge, accès aux soins, sécurité, politique nationale… L’élu présente ses
ambitions et celles de la majorité départementale.
Maël de Calan, président du conseil
départemental du Finistère. Avant la séance plénière du Département, en
octobre 2024, l’élu présente les grandes lignes de la politique qu’il souhaite
engager dans les mois à venir. | GUILLAUME SALIGOT / ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le président du conseil départemental du Finistère,
Maël de Calan, a livré à la presse la feuille de route de la majorité
départementale en cette rentrée 2024.
Handicap : « La priorité du mandat »
Une enveloppe financière de 200 millions d’euros est
fléchée sur la compétence handicap. « C’est la priorité du mandat.
Nous avons un plan d’action et ce que l’on recherche est une action dans la
durée », déclare Maël de Calan (DVD). Le président du conseil
départemental avance un délai actuel à la MDPH (Maison départementale des
personnes handicapées) « de 2,7 mois, contre 7,1 mois en 2021 ».
RSA : objectif 14 000 allocataires
18 000 allocataires du revenu de solidarité active (RSA)
en 2021 ; 15 000 en 2024. Et un objectif de 14 000 en 2025. Le Département
souhaite continuer à afficher une baisse de 1 000 allocataires par an. Il
défend « une politique d’insertion fondée sur le travail ».
Diverses mesures sont engagées : « 100 % des allocataires sont
désormais reçus dans le mois suivant leur inscription au RSA, une solution
d’accompagnement est mise en œuvre pour chacun… »
Dernière expérimentation : les 15 heures, à Brest.
L’allocataire doit réaliser 15 heures d’activité hebdomadaires obligatoires
pour continuer de percevoir le RSA. « C’est une expérimentation
nationale », précise Maël de Calan.
Accès aux soins : des maisons de santé
itinérantes en service ?
Maël de Calan annonce qu’un plan d’action quant aux
déserts médicaux sera dévoilé à l’automne. « Même si cela ne fait pas
partie de nos compétences, depuis le début du mandat, 28 maisons de santé ont
été financées. »
L’élu indique qu’il y aura trois volets :
« Un en appui aux communes, un à destination des étudiants en médecine, un
autre qui sera un investissement dans une ou des maisons de santé itinérantes
avec des médecins salariés du Département. Ce sera une offre médicale en
régie. On testera ce modèle et verra si on répond, ou non, à un besoin. »
Ehpad : une situation toujours critique
Une réalité : la crise financière du secteur
médico-social. « Ce sont les Ehpad, les services d’aide à domicile…
Tous ces secteurs restent en crise très aiguë. On a pris, l’année dernière,
des initiatives, on est allé chercher de l’argent à Paris… En 2023, on a
réussi à éviter la faillite d’un très grand nombre d’établissements. Dans les
douze mois qui viennent, on va continuer. On a pris des engagements très
clairs. On a une feuille de route. On continuera à trouver des solutions,
notamment à court terme pour des Ehpad. Ce que nous avons déjà engagé ? Nous
avons obtenu des crédits non reconductibles (12 millions d’euros), les Ehpad
ont été autorisés à moduler les tarifs en fonction des revenus, ce qui n’était
pas le cas, jusqu’à présent, en Finistère… »
Maël de Calan ajoute : « Pas un Finistérien
ne restera à la porte des Ehpad. Sur les 121 Ehpad finistériens, 20 sont
locataires de Finistère habitat. En 2024, nous avons gelé tous les loyers de
ces établissements. Pour faire face à l’inflation du coût de l’électricité,
nous avons aussi avancé l’argent de l’État via le bouclier
énergétique à une trentaine d’Ehpad. »
Oubliés du Ségur : de nouveaux bénéficiaires
Le président du conseil départemental souligne une
« réalité », celle de la situation budgétaire du Département.
« On a la crise budgétaire. En deux ans, nous avons 45 millions de
recettes en moins (DMTO : droits de mutation à titre onéreux, notamment) et
50 millions de dépenses en plus (c’est notamment les transferts non compensés
du Ségur par l’État). »
Dernièrement, une extension aux oubliés du Ségur a
été réalisée. Cette dernière se chiffre à 5 millions d’euros pour le conseil
départemental « sans aucune compensation de l’État ».
« Le Ségur coûte 45 millions d’euros par an. Nous avons une espèce d’effet
ciseaux qui fait 100 millions d’euros (de dépenses). Sur un
budget d’un milliard d’euros, c’est dur à absorber. On le surmonte. Il ne faut
pas qu’on renonce à agir. Dans nos comptes de gestion, on trouve encore des
économies gigantesques à réaliser. On a ouvert des foyers pour accompagner les
MNA (mineurs non accompagnés) à Brest et à
Loperhet. Ils étaient jusqu’à présent logés à l’hôtel. Non seulement on
améliore le service public car ils sont encadrés, il y a des éducateurs
spécialisés… Mais, en plus, on fait un million d’économies par an.
1 000 allocataires RSA qu’on remet au travail, c’est 7 millions d’euros… »
« Au-delà des compétences du Département »
« Agir pour faire ce qu’on a dit, agir pour
répondre aux crises et puis agir, aussi, pour essayer d’être là où les
Finistériens nous attendent, lance Maël de Calan. C’est très
important dans ma démarche politique et celle de la majorité. Le Département
n’est pas là pour pousser essentiellement ses 20 compétences obligatoires. »
Le président du Département met en avant divers
dossiers. Comme celui des Vieilles Charrues. « Une prochaine réunion
aura lieu en octobre. » Il croit en « un avenir serein à
Carhaix. On avance ».
Les enclos paroissiaux ? « Une nouvelle étape
est engagée. Nous devons apporter la démonstration de la valeur universelle
des enclos à l’Unesco. »
L’élu cite aussi l’enveloppe de 6 millions d’euros
pour le futur stade du Stade Brestois. « On croit au projet. C’est un
pôle d’attractivité et de rayonnement du Finistère. »
Sapeurs-pompiers : sur terre et dans les airs
Après les incendies des monts d’Arrée, à l’été 2022,
d’importants moyens sont venus renforcer les sapeurs-pompiers du Finistère :
des caméras haute précision, des camions, une réserve agricole… Des moyens qui
restent « à l’année », souligne Maël de Calan. Quant au
fameux
hélicoptère bombardier d’eau
Morane 29,
capable d’intervenir « en sept minutes », le souhait du
conseil départemental « est de le pérenniser chaque été ». Il
souhaite aussi en faire la démonstration au Carrefour des communes et à la
prochaine édition de l’Agrifête.
« Pallier le manque à venir d’eau »
« Il va nous manquer une dizaine de millions
de mètres cubes d’ici 2030 », fait savoir Maël de Calan. Dans le
Finistère, « 60 millions de mètres cubes d’eau sont produits (chaque
année) et 50 millions sont consommés », ce qui signifie que
10 millions de mètres cubes sont perdus.
Maël de Calan met l’accent sur le
plan Eau potable :
« On va y adosser un pilotage et une charte de gouvernance. Nous avons aussi
identifié une vingtaine de
carrières comme étant d’intérêt départemental. »
L’idée serait d’en faire l’acquisition
afin de stocker l’eau en hiver.
Pêche : faire front commun
S’il est une crise qui a bien secoué le territoire
ces derniers mois et qui n’est pas terminée, c’est
celle de la pêche. Cet hiver, la pêche avait été
interdite dans le golfe de Gascogne, afin de limiter les captures
accidentelles. « Cela nous semble contestable. »
Maël de Calan entend, à l’automne, s’y opposer,
devant le Conseil d’État, « en formant une coalition de collectivités
locales, avec la Région, Lorient agglomération, la Région Pays de la Loire, le
Département de la Vendée… »
Le Département entend aussi lutter contre le
trafic de drogue en « renforçant
l’accompagnement financier vers les communes, petites et grandes, pour équiper
les policiers municipaux, installer des caméras de vidéoprotection… Certains
problèmes qui se posent chez nous ne se posent pas ailleurs. C’est un trésor
qu’il ne faut pas laisser partir », argumente Maël de Calan.
Sanglier mort, alerte déclenchée… En
Bretagne, les algues vertes font de nouveau parler d’elles
Ouest-France.
Publié le
En quelques jours, le
sujet des algues vertes s’est invité deux fois dans l’actualité. Mardi
3 septembre 2024, un sanglier a été retrouvé mort sur une plage des
Côtes-d’Armor. Une enquête est en cours pour déterminer s’il y a un lien vers
les algues vertes présentes à cet endroit. Deux jours plus tard, la préfecture
du Finistère indique que le seuil d’alerte aux algues vertes vient d’être
dépassé à Guissény et invite la population à éviter de fréquenter les plages
de cette commune.
Un sanglier a été retrouvé mort sur cette
plage mardi 3 septembre 2024. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
En 2011, c’est sur cette même plage, ainsi qu’à
Hillion, qu’une trentaine de sangliers sont morts à cause du gaz dégagé par
les algues vertes en décomposition.
Une enquête dans les Côtes-d’Armor
Une enquête est en cours pour déterminer les causes
de la mort du sanglier et s’il y a un lien avec la présence d’algues vertes.
Une autopsie et des analyses toxicologiques sont actuellement réalisées, afin
de déterminer si l’animal présente un taux d’hydrogène sulfuré (H2S) dans le
sang ou les tissus, mais aussi pour vérifier la présence ou non de la peste
porcine africaine. Pour rappel, l’hydrogène sulfuré est un gaz toxique émanant
de la putréfaction des algues vertes.
Le procureur de la République du tribunal de
Saint-Brieuc indiquait, mardi, qu’il n’était possible « ni d’exclure
ni de confirmer l’hypothèse d’un décès lié à l’hydrogène sulfuré dégagé par
les algues vertes ».
L’association Halte aux marées vertes a demandé, par
courrier, à la préfecture de lui adresser au plus vite les résultats précis de
l’autopsie réalisée sur le sanglier.
Un appel à la prudence est lancé : « La
préfecture du Finistère a décidé de placer ce secteur en alerte au titre du
volet sanitaire du plan de lutte contre les algues vertes, pour limiter ces
émanations et protéger la population qui pourrait être exposée à ce gaz
toxique. »
Le préfet invite les personnes amenées à fréquenter
ce lieu à respecter les interdictions et les limitations d’accès édictées par
le maire de Guissény.
Le public sera informé des valeurs enregistrées par
le capteur « tous les jours, vers 11 h et vers 16 h », ainsi
que l’éventuelle levée de cette alerte, sur le site internet de la préfecture.
« Cette levée d’alerte ne pourra intervenir que deux jours francs après la
dernière mesure supérieure au seuil d’alerte. »
Des millions d’euros déjà investis, mais la
lutte continue
Dans le cadre des plans de lutte contre la
prolifération des ulves (algues vertes comestibles) en Bretagne,
l’État et les collectivités locales auront avancé 243 millions d’euros.
Le dernier plan d’action se déroulera jusqu’en 2027. Malgré tout, dans l’eau
de la baie de Saint-Brieuc, les taux de nitrate peinent à descendre en dessous
des 150 tonnes d’azote par an.
Le maire de Roudouallec, Paul Cozic, à
propos de sa garde à vue : « C’était disproportionné »
Maxime
LAVENANT.
Publié le
Convoqué au
commissariat de Quimper (Finistère), jeudi 5 septembre 2024 dans le cadre
d’une enquête sur une manifestation de soutien à l’hôpital de Carhaix, le
maire de Roudouallec (Morbihan), Paul Cozic, est sorti soulagé mais encore
ému.
Le maire de Roudouallec (Morbihan), Paul
Cozic (à gauche), entouré d’élus et de soutiens à sa sortie de garde à vue,
devant le commissariat de Quimper (Finistère), jeudi 5 septembre 2024. |
OUEST-FRANCE
Pour moi, c’est la fin de la procédure, il n’y
aura pas de suite. Convoqué jeudi 5 septembre 2024
au commissariat de Quimper (Finistère), dans le
cadre de l’enquête ouverte après l’irruption de manifestants dans les locaux
quimpérois de l’Agence régionale de santé en septembre 2023, Paul Cozic est
sorti soulagé, mais éreinté.
Le maire de
Roudouallec (Morbihan)
y a été entendu pendant près d’une heure et demie sous le régime de la garde à
vue. Les échanges ont été très respectueux, ils se sont tenus dans le
calme , renseigne l’élu de 78 ans,
qui s’est toujours défendu d’avoir pris part à cette action. Heureusement, je n’ai pas eu le droit au relevé d’empreintes et d’ADN ou
aux photos… , souffle-t-il. Pour le reste, l’élu indique avoir fait
valoir son droit au silence.
« Quand on la reçoit, c’est violent »
Pour rappel, des manifestants s’étaient introduits
dans le bâtiment où se tenait une réunion consacrée à la régulation des
urgences de l’hôpital de Carhaix (Finistère). Un sujet hautement sensible, qui
génère régulièrement des manifestations. Ce jour-là, Paul Cozic participe à la
réunion en tant que représentant de Roi Morvan Communauté. Mais, au moment des
faits incriminés, le Roudouallécois est déjà reparti.
Pour autant, sa convocation l’a marqué.
« Quand on la reçoit, c’est violent, les termes employés sont agressifs,
dit l’élu, un enseignant à la retraite. À mon âge, alors que
durant toute ma carrière, j’ai servi l’État, je ne m’attendais pas à être
confronté à pareille situation. » Il juge disproportionné le choix de la garde à vue. « Psychologiquement, ça marque,
reprend-il. On a beau être blindé, ça fait quand même mal. »
Il évoque aussi le stress pour son
entourage. C’était dur pour ma fille,continue Paul Cozic.
J’ai aussi essayé de protéger mon épouse, de ne pas trop lui en parler pour ne
pas l’inquiéter.
Le maire de Roudouallec
tient, par ailleurs, à remercier
le comité de soutien
qui s’est rapidement créé autour de lui.
Le président
de l’association Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre, Yves-Marie Le Lay, a
réagi après la découverte du cadavre d’un sanglier sur une plage de Morieux (Lamballe-Armor),
mardi 3 septembre 2024. Ce dernier rappelle que son association a porté
plainte, en mars 2024, contre les gestionnaires de la réserve de la baie de
Saint-Brieuc estimant qu’ils n’agissent pas assez contre les algues vertes.
Le président de l’association Sauvegarde du
Trégor Goëlo Penthièvre, Yves-Marie Le Lay, a souhaité réagir après la
découverte d’un cadavre d’un sanglier sur la plage de Morieux. Il a souhaité
évoquer l’état de la biodiversité dans la réserve naturelle de la baie de
Saint-Brieuc. | THOMAS BREGARDIS / OUEST-FRANCE
Je peux vous dire que je suis de près
l’estuaire du Gouessant et qu’actuellement il y a des amoncellements, et dans
certaines zones, de la putréfaction d’algues vertes qui ont un impact sur la
biodiversité , a réagi Yves-Marie Le Lay, président de l’association
Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre, après l’annonce de la mort d’un
sanglier sur la plage de Morieux.
Je comprends qu’un sanglier qui a traversé la
plage puisse être infecté , suppose le
président de l’association. Pour lui, il faut lever l’omerta sur l’état de la biodiversité
dans l’estuaire du Gouessant .
Il rappelle également qu’une plainte a été déposée,
en mars 2024, contre les gestionnaires de la réserve de la baie de
Saint-Brieuc (VivArmor Nature, et Saint-Brieuc Armor Agglomération) estimant
qu’ils n’agissent pas assez contre les algues vertes.
Ce que conteste VivArmor nature qui a répondu que Malgré la récurrence des marées vertes, les études scientifiques montrent
que la baie de Saint-Brieuc n’est pas morte et qu’ elle
constitue toujours une zone très favorable à la biodiversité .
Parti de
Nantes le drapeau palestinien de la libération a fait escale à Morlaix avant
de reprendre la route vers Rennes. De nouvelles actions sont prévues en
soutien à Gaza.
Un drapeau pour une Palestine libre a été
accroché au premier étage du viaduc. | OUEST-FRANCE
À l’initiative de l’association
France Palestine solidarité Pays de Morlaix (AFPS)
près d’une centaine de manifestants s’est retrouvée, mercredi 4 septembre
2024, place Puyo pour les cyclistes, puis au premier étage du viaduc, ainsi
que sur la place des Otages pour les piétons. Les manifestants ont accueilli
le drapeau palestinien de la libération qui entreprend
un tour de France et, venant de Nantes avant de
rejoindre Rennes, faisait escale dans la cité du viaduc.
Reprise des actions en soutien à la Palestine
Le monument emblématique de la ville a été l’occasion
pour les manifestants d’accrocher un drapeau Free Palestine et un
autre Justice pour la Palestine à son premier étage. Là, ils ont
scandé le slogan repris en chœur par les manifestants de la place des Otages :
« Enfants de Gaza, enfants de Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine ! »
L’objet de cette opération nationale « est de demander l’arrêt des
bombardements dans la bande de Gaza et d’être solidaire avec le peuple
Palestinien », indiquent les organisateurs de la manifestation.
D’autres actions sont prévues comme une soirée de
concerts le 8 novembre avec au programme Les ramoneurs de menhirs et Les
barons de comptoirs.
Comment l’Italie s’est fermée aux
migrants contre de l’argent
De
notre correspondante à Milan, Caroline BORDECQ. Publié le
Après un
afflux massif l’été dernier, l’Italie a vu le nombre d’arrivées de migrants
diminuer sur ses côtes. Un résultat dû, en partie, aux controversés accords
scellés avec les pays de départs, comme la Tunisie, qui retiennent les
migrants au détriment des droits humains.
Des bateaux des garde-côtes italiens
s’apprêtant à débarquer des migrants dans le port sicilien de Palerme, en
2020. | ARCHIVE ALESSANDRO FUCARINI/AFP
Les arrivées de
migrants
sur les côtes italiennes ont drastiquement chuté en
2024. Depuis janvier, 46 000 personnes ont atteint le pays par la
Méditerranée. Un bilan bien éloigné des 115 100 arrivées enregistrées sur la
même période l’an passé, et qui avaient contraint la Première ministre d’extrême-droite,
Giorgia Meloni, à reconnaître un échec.
Cette baisse est le fruit de la collaboration
avec les pays d’origine et du transfert des flux migratoires , se
félicite le ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi. Depuis son arrivée au
pouvoir en 2022, Giorgia Meloni multiplie les visites en Libye et en Tunisie,
devenue le premier point de départ des traversées de la Méditerranée. En
juillet 2023, sous l’impulsion de Rome, l’Union européenne a accordé une aide
financière à Tunis pour l’inciter à durcir le contrôle de ses frontières
maritimes. Cinq mois plus tard, l’Italie s’est également engagée à lui fournir
six navires de patrouille.
Confier à des pays tiers la mission de bloquer les
départs de migrants est très efficace. On le sait depuis 2017, avec
l’accord entre l’Italie et la Libye , observe Matteo Villa, analyste
au sein de l’Institut pour les études de politique internationale (IPSI). De
fait, depuis que Rome finance Tripoli, avec l’aide de l’UE, pour intercepter
les migrants en mer, les départs depuis la Libye ont chuté.
Une répression brutale des migrants
Le même effet s’observe avec la Tunisie. Quand
il y a une forte répression, l’information se répand et les départs diminuent
pendant une période. Rien de surprenant, analyse l’expert.Mais
dire que la baisse des arrivées est le résultat des politiques de Giorgia
Meloni est une vision incomplète : elle n’aurait rien pu faire sans l’UE.
La pression européenne est un facteur »de la hausse des interceptions de migrants par les autorités
tunisiennes, mais ce n’est pas le seul, analyse Matteo Villa : ces répressions
s’inscrivent dans la politique toujours plus xénophobe et brutale à
l’égard des migrants du président Kaïs Saïed. L’UE ferme les yeux.
Adelaide Massimi, de l’Association d’études
juridiques sur l’immigration (ASGI), parle d’une chasse à l’homme en Tunisie où, une fois interceptés sur terre et en mer, les migrants sont
souvent déportés illégalement aux frontières algériennes et
libyennes. Beaucoup subissent aussi des violences physiques et psychologiques.
De son côté, le gouvernement de Giorgia Meloni est
bien déterminé à poursuivre sa stratégie d’externalisation de la gestion
migratoire, dans le but de dissuader les départs. Prochaine étape : transférer
les migrants interceptés en Méditerranée dans des centres en Albanie. Prévue
pour le mois de mai, leur ouverture vient encore d’être reportée.
Près du collège de Plougasnou, deux mois
délicats pour l’aménagement de la rue Jean-Jaurès
Publié le
Quai pour les
bus, chaussidou, ralentisseurs, sécurisation des cheminements piétonniers… À
Plougasnou (Finistère), dès le 21 octobre 2024, les abords du collège et toute
la rue Jean-Jaurès vont faire l’objet d’un grand chantier contraignant pour
les riverains et les usagers.
Carrefour du Pont-Coz et rue Jean-Jaurès :
des travaux sur les réseaux d’eau par l’agence An Dour sont en cours, en amont
du gros chantier d’aménagement prévu du 21 octobre au 21 décembre 2024. |
OUEST-FRANCE
Quai pour les bus, chaussidou, ralentisseurs,
sécurisation des cheminements piétonniers… À Plougasnou (Finistère), dès le
21 octobre, les abords du collège et toute la rue Jean-Jaurès vont faire
l’objet d’un grand chantier contraignant pour les riverains et les usagers.
Quel est l’état des lieux de la rue Jean-Jaurès ?
Cette rue est très empruntée par les automobilistes,
les uns déposant leurs enfants au collège et les autres voulant éviter le
centre-bourg en passant par la rue du Pont-Coz et la Métairie. « Il
s’agit de réduire la vitesse, le fameux passage à angle droit va devenir une
chicane naturelle, avec une circulation alternée », a détaillé la
maire Nathalie Bernard lors d’une réunion publique, mardi 3 septembre. Un quai
pour les bus, un chaussidou et deux plateaux ralentisseurs seront créés.
Le plan de circulation de la phase
1. | OUEST-FRANCE
Comment vont se dérouler ces travaux ?
L’entreprise Eurovia a découpé le chantier en trois
phases. La première concerne l’intersection entre l’impasse Coubertin et la
rue Jean-Jaurès au niveau des salles de sport. « Cette première phase
aura lieu durant les vacances de la Toussaint afin de ne pas trop impacter les
scolaires se rendant à l’école Marie-Thérèse-Prigent et au collège
François-Charles », indique Romain Quéré pour Eurovia.
Les riverains ont pu consulter les
plans de l’aménagement de la rue Jean-Jaurès. | OUEST-FRANCE
Qu’est-il prévu pour les usagers du collège et
les riverains ?
Ce chantier « très contraint » selon
Nathalie Bernard exige un plan de circulation avec la mise en place de
déviations et de contournement, des propositions de parkings en dehors de la
zone de travaux, à la Métairie, à la salle des fêtes, rue de Primel et des
cheminements doux pour se rendre au centre-bourg.
« Plusieurs aires “dépose-minute” sont
prévues rue Pierre-Le-Gall et rue de Primel (cabinet des kinés et un autre
avant les feux) pour permettre aux parents de déposer leurs enfants. Ceux-ci
pourront se rendre dans leurs établissements à pied via les
cheminements doux. »
Au niveau du chantier, quelles sont les
autres contraintes ?
Véolia met en place des mesures de manière à assurer
la sécurité des ouvriers et celle des riverains. « Soyez très
vigilants, prévient Eude Koukponou. De nombreux camions vont
circuler et faire des manœuvres, la raboteuse est un des facteurs dangereux,
car elle transporte des croûtes d’enrobé qui peuvent tomber. »
Au collège de Lanmeur, une baisse
« prévisible » des effectifs
Publié le
Lundi 2 et
mardi 3 septembre 2024, 329 élèves ont fait leur rentrée au collège Aux
Quatre-Vents à Lanmeur (Finistère). Le collège favorise de plus en plus les
parcours personnalisés.
Le collège propose plusieurs options comme
le chant choral dont la reprise a eu lieu mardi 3 septembre à 13 h. |
OUEST-FRANCE
Les élèves sont moins nombreux à avoir fait leur
rentrée le lundi 2 et mardi 3 septembre 2024 au collège Aux Quatre-Vents de
Lanmeur (Finistère), qu’il n’y en avait en 2023. Cette année, les effectifs
sont de 329 collégiens contre 367 en 2023. « Des effectifs
prévisibles, indique Nathalie Le Ru, principale du collège.
Les élèves sont répartis en quatorze divisions, trois en 6e et 5e et
quatre en 4e et 3e. »
Le collège accentue sa dynamique de groupe :
« Le fait de travailler en petits groupes permet de renforcer la
différenciation pédagogique et représente une chance pour les élèves. Dans
notre emploi du temps, presque toutes les heures d’études sont placées en fin
de journée, ce qui est une satisfaction. »
Le collège privilégie aussi le choix des familles et
des élèves dans le cadre d’une personnalisation des parcours, « avec
les options entre le chant choral, l’allemand, l’espagnol, la filière bilingue
avec l’enseignement des mathématiques et de l’histoire-géo en breton ».
L’inclusion scolaire est aussi une priorité.
Trente mentions très bien au brevet
En juin 2024, onze élèves, sur 86, n’ont pas obtenu
le brevet, « mais on s’y attendait. Nous avons répondu à toutes les
attentes en matière d’orientation. Trente élèves ont obtenu une mention très
bien. » La rentrée s’est présentée sereinement, l’équipe des
enseignants était quasiment complète : la seule incertitude concernait la
nomination d’un professeur de mathématiques, « mais qui est en
cours ».
Parmi les nouvelles têtes, Clotilde Sire, en SVT
(sciences de la vie et de la terre), Lou-Anne Creusson-Haeffelin en
histoire-géographie, Lionel Anton en technologie et Enora Gourlaouen en
anglais.
Enfin, au niveau des travaux, le conseil
départemental a refait tout le réseau de tuyauterie de chauffage et installé
deux distributeurs de protections périodiques en accès libre dans les
toilettes des filles.
Cet été, quarante ados de Plougasnou ont
donné un coup de main aux employés communaux
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Depuis trois
ans, la commune de Plougasnou (Finistère) active le dispositif Argent de
poche, destiné aux jeunes. Cet été 2024, ils ont participé à la mise en place
des festivités ou encore jardiné au foyer logement.
Accompagnés des animateurs du centre de
Keravel, les jeunes ont été reçus vendredi 30 août 2024 en mairie par
Françoise Reguer, adjointe à la jeunesse. | OUEST-FRANCE
En juillet et août 2024, trente-six jeunes de
Plougasnou (Finistère), âgés de 14 à 17 ans, ont participé au dispositif
argent de poche mis en place par la mairie. « Une belle participation,
note Elsa Gonzalez, coordinatrice jeunesse. Ce dispositif s’inscrit
dans notre dynamique de communication sur les réseaux, c’est simple, ceux qui
sont intéressés par une mission, s’inscrivent. »
« Le bouche-à-oreille fonctionne »,
souligne Anaëlle. Au mois d’août, elle a donné un coup de main aux jardiniers
au niveau des parterres du foyer logement de Keric an Oll. Tandis que d’autres
ont participé à la mise en place des festivités à l’instar de Saïd qui est
intervenu sur l’une des soirées des Mardis de Plougasnou ou encore lors du
festival Place aux mômes.
Tout au long de l’été, les festivités sont nombreuses
mais pas les bénévoles. C’est dans ce contexte que les jeunes ont été
missionnés, pour la première année, sur le festival Ciné de la baie sur trois
jours et tous les vendredis soir à Primel pour l’organisation du marché
nocturne.
« On ne leur confie pas de gros travaux, mais
de petites tâches comme la mise en place des chaises et des bancs, et qui
demande beaucoup de manipulations », précise Françoise Réguer,
adjointe à la jeunesse.
Cela fait trois ans, que via des missions
Argent de poche. « Il s’agit d’un dispositif de l’État qui leur permet
de participer à la vie de la commune, tout en gagnant un peu d’argent. À
quatorze et quinze ans, c’est compliqué de travailler »,
poursuit l’adjointe. Chaque jeune a reçu quinze euros pour trois heures de
travail et peut effectuer jusqu’à trois missions.
« On oublie le quotidien » : à Morlaix,
baptême de l’air pour des ados « cabossés par la vie »
Zoé
BOIRON. Publié
le
Hospitalisés
au centre Perharidy de Roscoff (Finistère), sept adolescents ont pris de la
hauteur grâce aux baptêmes de l’air organisés par l’association Armor aéro
passion et l’Aéro-club de Morlaix, mercredi 4 septembre 2024.
Rhiannon, 16 ans, est venue du centre de
soins Perharidy de Roscoff participer à un baptême de l’air à Ploujean,
mercredi 4 septembre 2024. | OUEST-FRANCE
« On oublie un peu le quotidien, parce qu’on
n’est pas sur Terre », songe Rhiannon, 16 ans, sur le tarmac de
l’aéroport de Ploujean, à Morlaix (Finistère). La jeune fille, hospitalisée
au centre Perharidy de la fondation Ildys à Roscoff,
s’est heurtée, par le passé, à des problèmes de santé mentale et, aujourd’hui,
à des difficultés d’intégration. Ce mercredi 4 septembre 2024, elle embarque
pour 20 minutes de vol à bord de l’avion biplace Super Émeraude.
Partage
d’une passion
Armor aéro passion, et l’aéro-club de Morlaix,
organisent, depuis 2008 environ, des vols au-dessus de la baie de Morlaix pour
des enfants « cabossés par la vie ». « Pouvoir offrir à ces jeunes un
petit tour d’avion, c’est leur offrir un petit bout de paradis »,
sourit Jean-Michel Laporte, président d’Armor aéro passion.
Lilou, 14 ans, est suivie pour « perdre du
poids ». Comme les sept adolescents présents ce matin-là, elle n’a
« jamais pris l’avion ». Elle a hâte de découvrir les
sensations et la « vue magnifique » dont viennent de profiter
Célia et William, à bord du Robin DR400. « J’ai vu le château du
Taureau, le centre vu d’en haut. On est même passé à travers les nuages,
décrit le jeune garçon. Au décollage, je me sentais aplatie et à
l’atterrissage, c’était l’inverse. »
Ce baptême de l’air permet aux enfants « de
sortir du contexte de l’hospitalisation. C’est une aventure extraordinaire »,
souligne Sandrine Sturlini, chargée des affaires scolaires et culturelles au
centre. « Voler peut paraître élitiste, mais c’est en fait accessible.
Les enfants repartent avec la banane », se réjouit Olivier Rampnoux,
pilote. « Quand on a une passion, il faut la partager »,
résume Jean-Michel Laporte.
Mardi
3 septembre 2024, vers 10 h 30, un sanglier a été retrouvé mort sur la plage
Saint-Maurice, à Morieux, commune déléguée de Lamballe-Armor, dans les
Côtes-d’Armor. En 2011, c’est sur cette même plage, ainsi qu’à Hillion, qu’une
trentaine de sangliers sont morts à cause du gaz dégagé par les algues vertes
en décomposition.
Un sanglier a été retrouvé mort sur la plage
Saint-Maurice, à Morieux, commune déléguée de Lamballe-Armor (Côtes-d’Armor),
mardi 3 septembre 2024. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
L’Office français de la biodiversité (OFB), avec
l’appui des services techniques de la ville de Lamballe-Armor, a retiré le
sanglier de la plage. Il s’agit d’un animal de 150 kg , a
indiqué le maire délégué de Morieux.
Une enquête a été ouverte
L’élu a confirmé que l’animal a été transféré au
Zoopole de Ploufragan, un parc scientifique spécialisé dans la santé animale
et la sécurité alimentaire, où des analyses sont en cours.
Dès mardi 3 septembre 2024,
l’association
Halte aux marées vertes a demandé, par courrier, à
la préfecture de lui adresser au plus vite les résultats précis de
l’autopsie réalisée sur ce sanglier .
Halte aux marées vertes précise que compte
tenu des précédents de 2011, tout laisse à penser que les causes du décès de
cet animal particulièrement robuste soient à rechercher dans la putréfaction
des algues vertes échouées massivement depuis des mois . Cette autopsie
permettrait d’enlever le doute concernant la présence, ou non, d’hydrogène
sulfuré dans les tissus du cadavre.
Ce mercredi 4 septembre, le procureur de la
République du tribunal de Saint-Brieuc, Nicolas Heitz, a confirmé, que le
parquet de Saint-Brieuc ouvrait immédiatement une enquête
pénale. Cette dernière a été confiée au groupement de gendarmerie des
Côtes-d’Armor et à l’Office français de la biodiversité (OFB).
Le procureur de la République a également indiqué
qu’une autopsie et des analyses toxicologiques seront réalisées. Le but est
« de déterminer si l’animal présente un taux d’hydrogène sulfuré (H2S)
dans le sang ou les tissus, mais aussi de vérifier la présence ou non de la
peste porcine africaine ».
Nicolas Heitz a précisé que la mort de l’animal
« daterait, a priori, et sous réserve des investigations ultérieures,
de plusieurs jours », tout en rappelant que la putréfaction d’un
animal est en elle-même source de dégagements d’H2S.
À ce stade des investigations, « il apparaît
que la bête ne présente, a priori, et sous réserve des investigations en
cours, pas d’impact de balle ».
Pour le moment, il n’est possible « ni
d’exclure ni de confirmer l’hypothèse d’un décès lié à l’hydrogène sulfuré
dégagé par les algues vertes ». Les investigations destinées à faire
la lumière sur les circonstances du décès de cet animal « continuent
d’être diligentées en urgence », a conclu le procureur.
En Finistère, le chantier naval Gléhen
surmonte la crise de la pêche en se diversifiant
Ludovic LE SIGNOR. Publié le
Alors que les
armateurs n’investissent plus, le chantier naval Gléhen, dont le siège est
situé à Douarnenez (Finistère), tire bien son épingle du jeu, grâce à sa
diversification. La pêche ne représentant plus que 20 % de son activité.
Pierre-Yves Gléhen, responsable projet du
chantier éponyme, et Gaël Guillemin, directeur général. | OUEST-FRANCE
Sans atteindre pour autant le rythme de production
des années 2015-2019, période où les armateurs investissaient fortement.
« On limite la casse car on s’est diversifié. Sinon, on serait mort,
expliquent Pierre-Yves Gléhen, responsable projet, et Gaël Guillemin,
directeur général. On est présent sur des marchés publics de la
direction générale de l’armement (DGA) et de collectivités. Ces appels
d’offres se font dans le cadre du plan de relance créé par l’État. »
« Un monde entre le discours des politiques et
la réalité du terrain »
Désormais, le hors pêche représente 80 % de
l’activité du chantier. Une inversion totale en l’espace de six ans.
Aujourd’hui, c’est le calme plat côté réparation-construction, grosse
transformation, refonte et entretien courant des navires de pêche. La raison ?
Le manque d’investissement des armateurs.
« Le tout électrique, ce n’est pas pour
demain. Quant à l’hybride, le moteur prend davantage de place à bord et pèse
plus lourd. C’est un système utopique pour les bateaux de travail,qui pose un problème d’autonomie et de rentabilité, assure
Gaël Guillemin. Pour l’instant,
l’hybride fonctionne seulement pour les navires de service ou le transport de
passagers. Construire un bateau de pêche à moteur
thermique ? Oui, mais est-ce qu’on pourra toujours l’utiliser dans cinq à six
ans ? »
Les deux dirigeants pointent aussi les fréquents
changements de réglementation : « Le monde de la pêche est dans
l’attentisme. On vit une décennie de transition, d’incertitudes. Il y a un
monde entre les discours des politiques et la réalité du terrain. »
Un nouvel élévateur nécessaire au développement
du chantier
« La santé de l’entreprise est très saine »,
se félicitent Pierre-Yves Gléhen et Gaël Guillemin. La carte de la
diversification porte ses fruits : un catamaran de 17 m conçu pour des essais
pyrotechniques et du soutien de plongeurs, commande de la direction générale
de l’armement techniques navales, pour le port de Saint-Mandrier (Var), sera
livré à l’automne ; une vedette alu de 15 m hybride destinée au Muséum
d’histoire naturelle de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) part cette semaine ; un
ponton-grue pour le port de Bayonne sera terminé à l’automne. Débute aussi la
construction d’un remorqueur de 18 m et 23 tonnes de traction, pour le port
d’Ajaccio (Corse).
Fort de ses compétences, de sa souplesse et de son
expérience, le chantier naval Gléhen n’entend pas baisser la garde face à la
concurrence, venue de Turquie, de Chine, du Maroc, d’Espagne…
« On a des projets d’investissement et d’agrandissement
de notre site douarneniste. On voudrait augmenter notre capacité de
production. Mais, pour construire des bateaux qui sont plus larges en raison
de nouvelles propulsions,
un nouvel élévateur est nécessaire,
insistent Pierre-Yves Gléhen et Gaël Guillemin.
On a refusé deux marchés à cause de ce problème d’équipement. On dénonce cette
situation depuis six ans. »
Les deux professionnels attendent donc beaucoup de la
future concession des ports cornouaillais qui gérera les infrastructures dès
2026. « On se bat pour garder l’emploi et donner du boulot aux
jeunes. Il y a le business, bien sûr, mais aussi l’implantation dans un
territoire. »
(1) Le chantier Gléhen compte 45 salariés
en CDI, à Douarnenez, au Guilvinec et à Loctudy.
Morlaix. De jeunes virtuoses de
l’accordéon ont animé l’été 2024
Publié le
Joan, 15 ans,
et Béla, 16 ans, tous deux à l’accordéon, ont obtenu un franc succès auprès du
public du pays de Morlaix (Finistère), en cet été 2024.
Joan et Béla en plein récital de rue, très
appréciés et applaudis par le public. | OUEST-FRANCE
Au cours de l’été 2024, dans le pays de Morlaix
(Finistère), de jeunes musiciens ont enchanté nos rues et nos marchés,
renouant avec la tradition des musiciens de rues.
Joan, 15 ans, et Béla, 16 ans, tous deux à
l’accordéon, ont obtenu un franc succès auprès du public avec un répertoire
varié et une virtuosité certaine : classique, jazz, musique des Pays de l’Est,
valses…
« Nous jouons ensemble depuis huit ans »
Nous jouons ensemble depuis huit ans »,se
souvient Joan. Nous avons pu progresser grâce à notre professeur
d’accordéon de Primel, Paul Henri Lenne »,complète Béla.
Cet été, « nous nous sommes produits en
Trégor en journée, mais également lors de marchés nocturnes. Désormais, c’est
la rentrée. Nous nous retrouverons plus tard en période de Noël pour des
spectacles ».
La réunion du Conseil Municipal se tiendra
le Jeudi 5 septembre 2024 à 18h00 en mairie, salle du conseil municipal.
Ordre du Jour :
– Présentation du bilan énergétique
communale 2023 par HEOL
– Appel des conseillers municipaux
– Désignation du secrétaire de
séance
– Approbation du procès-verbal de
la séance du conseil municipal du 11 juillet 2024
– Information sur les décisions
prises dans le cadre des délégations accordées par le conseil municipal au
maire
ADMINISTRATION GENERALE ET
FINANCES
– Budget annexe « Lotissement et
ZA » : Rectificatif de la délibération d’adoption du budget primitif
– Budget annexe Lotissement de
Croas ar scrill : Budget primitif 2024 – Annule et remplace
– Mise en place d’un dispositif
d’accompagnement au maintien et au développement de l’activité artisanale et
commerciale et création d’un budget annexe « Locaux commerciaux et artisanaux
»
– Prise en charge des frais de
déplacement de la cérémonie de passation de drapeau des communes médaillées de
la Résistance
– Subvention exceptionnelle à l’UNPRG
– Avenant n°3 à la convention de
partenariat relatives aux modalités de financement et d’exécution du service
de bus estival
– Renouvellement de la convention
de partenariat avec l’ULAMIR : Maison France Services
– Aménagement de la Rue Jean Jaurès
– Demande de participation financière à Morlaix Communauté pour la mise en
accessibilité des arrêts de car
URBANISME ET TRAVAUX
– Convention de servitude avec
Mégalis – Parcelle CH 196
– Convention de servitude avec
Mégalis – Parcelle BT 171
– Convention de servitude avec
Mégalis – Parcelle CC 32
– Convention de servitude avec
Mégalis – Parcelle CD 49
– Lotissement des Hortensias :
Cession du macrolot n° 6 à Finistère Habitat
VIE ASSOCIATIVE, SPORTS
– Convention de partenariat avec
l’association Projet Echanges et Développement
Loup en Finistère : inquiets pour
l’avenir, des éleveurs en quête de réponses et de solutions
Zoé
BOIRON. Publié
le
Venus en quête
de solutions, des éleveurs du Finistère n’ont finalement pu que partager leurs
inquiétudes sur la question de la prédation et de la présence du loup, lors
d’une réunion organisée par le syndicat Coordination rurale 29, au
Cloître-Saint-Thégonnec (Finistère).
Au centre, Patrick Sastre-Coader, membre de
la Coordination rurale 29, à l’initiative de cette réunion avec des éleveurs
au Cloître-Saint-Thégonnec (Finistère). À droite, le président de la section
départementale du syndicat, Sébastien Abgrall. | OUEST-FRANCE
Des génisses et des veaux attaqués, mais aussi des
chevaux cet été : les éleveurs du Cloître-Saint-Thégonnec (Finistère)
observent, inquiets,
une augmentation de la prédation sur leurs troupeaux, notamment bovins. Pour
eux, c’est certain : ces attaques sont celles d’un loup. Voire de plusieurs,
tandis que la préfecture indiquait, au 1er août (1), ne
pas disposer « d’indice fiable qui conclurait à la présence de plus
d’un seul loup sur le territoire ».
Entre
chiens et loups
Plusieurs éleveurs et éleveuses, mais aussi des
présidents de société de chasse, ont participé à une réunion informelle
organisée dans la commune, par le syndicat Coordination rurale, mercredi
28 août 2024.
Réunion organisée par la
Coordination rurale 29 au Cloître Saint-Thégonnec mercredi 28 août 2024. Dans
l’assemblée, une majorité d’éleveurs et d’éleveuses, mais aussi des
propriétaires de domaines forestiers et des présidents de société de chasse. |
OUEST-FRANCE
Jean-Jacques Scrignac, agriculteur
à la retraite au Cloître, raconte effectuer, par solidarité, des « veillées
de nuit pour surveiller les troupeaux de génisses ». Il affirme avoir vu
« deux loups sur une parcelle dans la nuit du dimanche 25 au lundi
26 août », et un autre, la nuit suivante, à un autre endroit.
« Ce ne sont pas des chiens »,
assure-t-il, comme un pied de nez aux premières conclusions, données
oralement, que les éleveurs rapportent entendre lors des constats des dommages
par l’Office français de la biodiversité (OFB). Ce service, rattaché à la
Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) et donc à la
préfecture, se déplace à chaque signalement pour confirmer ou infirmer la
présence de loups. « C’est encore gérable ici, mais il ne faut pas que
ça empire », alerte Sébastien Abgrall, président de la Coordination
rurale 29.
Perte de
revenus
« On nous dit de les rentrer en bâtiment la
nuit si on veut se protéger : où est le bien-être animal là-dedans ? »
grince un éleveur. « On a autre chose à faire que de remplir des
dossiers pour être indemnisé en cas d’attaque, renchérit Michel
Jouâtre, ancien agriculteur de Plourin-lès-Morlaix, dont le fils a suivi la
même voie. La charge administrative était pourtant l’un des problèmes
soulevés pendant les manifestations de l’hiver dernier. Et puis, il faut que
nos bêtes soient en vie pour qu’on touche quelque chose à la fin du mois. »
Sur ce point, la Coordination rurale embraye :
« On ne veut pas rentrer dans un système attaque/indemnisation »,
martèle Sébastien Abgrall. Autour de la table, les éleveurs approuvent.
Ces derniers déplorent d’ailleurs que les
indemnisations ne soient pas à la hauteur des pertes. Une agricultrice
dénombre « cinq attaques dont une indemnisée ». « Il y avait aussi une
vache en train de vêler, donc un veau perdu en plus »,
déplore-t-elle. Un autre enchaîne : « Le fait qu’un veau était amené à
devenir un broutard et à donner, lui aussi, trois ou quatre veaux n’est pas
pris en compte. »« C’est tout le travail de l’éleveur de
sélection des bêtes qui est balayé », appuie la Coordination rurale.
Le syndicat déplore que les éleveurs bovins soient
exclus des cercles définis par le Plan loup. Seuls les troupeaux ovins et
caprins peuvent, en fonction de leur localisation, bénéficier d’aides pour des
clôtures et des chiens de protection de troupeaux. Dans le même temps, face
aux éleveurs, Patrick Sastre-Coader, membre de la Coordination rurale du
Finistère et éleveur ovin à Dinéault, ajoute : « À la fois,
heureusement que vous en êtes exclus, car ces mesures sont imposées et
inefficaces », estime-t-il.
Pour la Coordination rurale 29, qui réagit à ces
propos : « C’est bien la gestion des loups en France mise en place par
l’État qui pose des problèmes à l’élevage et pas les positionnements
syndicaux. »
Autre revendication de la Coordination rurale : un
recours systématique à des prélèvements de salive pour analyse génétique. Une
demande entendue par Jean-Hervé Caugant, le président de la Chambre
d’agriculture du Finistère, présent lors de cette réunion : « Je
réitérai la demande auprès du directeur de la DDTM. Je ne le fais pas par
positionnement contre ou pour la protection du loup, mais pour défendre une
profession. »
Pas plus d’un loup, selon la préfecture
De son côté, la préfecture rappelait, le 1er août
dernier, que l’OFB se déplace sur chaque signalement. Concernant
l’indemnisation, celle-ci intervient « dès que le constat »
d’une attaque « conclut à la possibilité d’une attaque de loup « non
exclue » », notait-elle. C’est aussi le cas pour les éleveurs bovins.
Selon une fiche de constats d’attaque de la DDTM que
nous avons pu consulter, entre le 1er janvier et le 1er août,
59 constats ont été réalisés sur tous types de troupeaux confondus, dont six
en cours de rédaction. Dix-neuf portent la conclusion technique « loup non
exclu », le reste se partageant entre « responsabilité du loup écartée » et
« origine indéterminée ».
(1) Contactée au lendemain de la réunion,
la préfecture n’a pas donné suite.
Jean-Yves Quéméneur, Breton pur jus, est président de
l’association de défense de l’environnement Force 5, qui a lancé début août,
avec d’autres, un appel pour cartographier la présence d’algues vertes dans
le Finistère, où le phénomène est de plus en plus visible, et
problématique...
C’est l’histoire d’un homme au rire communicatif,
un homme qui n’a porté des chaussures que 10 jours l’an dernier, un
homme qui n’a jamais eu de téléphone portable, bref :
« Je suis assez sauvage »
Jean-Yves, est un breton pur jus, même si son nom,
Quéméneur, ne s’écrit pas avec un K mais Q-U. Né il y a 74 ans à Brest,
c’est un ancien éducateur spécialisé qui aurait aimé, une fois à la
retraite, faire du vélo et lire, en plus de se baigner sans problème
dans l’océan (même à 10 degrés), mais il consacre en fait sa vie à
protéger l’environnement, dans le Finistère...
Il a créé l’association Force 5,
qui a lancé, le mois dernier avec d’autres, un appel : l’appel de
Locquirec, sur la plage de cette commune à la frontière avec les Côtes
d’Armor.
« Aidez-nous à recenser sur le littoral
breton tous les sites d’échouages d’algues vertes en putréfaction pour
que cesse ce scandale de l’impunité totale accordée aux pollueurs et à
tous leurs complices ».
Parce que des algues vertes, il n’y en a pas qu’en
Bretagne nord, elles vont même jusqu’en Loire-Atlantique, et plusieurs
associations dont Force 5, donc, veulent faire une sorte
d’inventaire, une cartographie, dans l’immense
Finistère, pour y mesurer aussi l’ampleur du problème.
Vous connaissez la science participative, dites bonjour à la
lutte participative !
« N’hésitez pas à nous appeler et nous on
va aller voir sur place avec nos masques, notre seau, notre pelle. »
Tout cet attirail est utilisé pour analyser le
site et éviter de respirer de l’hydrogène sulfuré, le gaz mortel que les
algues vertes dégagent en pourrissant sur le sable. On est en plein dans
la saison, et cette année le Finistère est ultra touché. Les algues
prolifèrent en mer à cause de la chaleur et de la lumière, mais surtout
à cause, à 90%, de l’agriculture intensive, qui balance
du nitrate à gogo entre les engrais chimiques et les déjections
animales, et ce n’est pas moi qui le dit mais la Cour des comptes dans
un rapport. Et que fait la police ? Enfin, l’Etat, depuis 50 ans ?
« L’Etat se voile la face »
Jean-Yves Quéméneur et tous ses copains lanceurs
d’alerte sont verts eux aussi, de voir des centaines de millions d’euros
d’argent public dépensés dans des soi-disant « plans de lutte ».
Ceux-ci consistent principalement à fermer des plages et ramasser les
algues échouées, dans moins d’une dizaine de baies, pendant que des
programmes d’actions volontaires sont demandés aux agriculteurs. Bref,
on met le paquet sur les conséquences sans traiter la cause, encore une
bien bonne idée ça...
Et j’ajoute que l’Etat, enfin le préfet, mais
c’est pareil, préfet des Côtes d’Armor, a été condamné l’an dernier pour
« préjudice écologique » par le tribunal administratif
de Rennes, mais il a fait appel. Vous voyez un peu la mentalité.
Après, il faut dire que le sujet des algues vertes, c’est chaud comme la
braise, Jean-Yves s’est d’ailleurs fait traiter de connard sur une plage
pas plus tard que la semaine dernière.
Un celte rebelle qui a bien l’intention avec tous les défenseurs de
l’environnement de faire reconnaître l’impact des algues vertes
sur la biodiversité aussi, par la justice, y compris au pénal.
Le recensement permettra ils l’espèrent d’identifier les responsables,
et de sensibiliser un maximum d’habitantes et habitants en les faisant
participer – sans aller patauger dans les algues par contre, attention
ils insistent, ne vous approchez pas trop, mais guettez deux indices
clairs : une odeur d’œuf pourri, et du sable noirci.
Si c’est le cas, contactez l’association Force
5 sur sa
page Facebook, il y a aussi un mail
(force5association@orange.fr) et même un numéro de téléphone fixe (02 98
67 82 98). Oui il est à l’ancienne Jean-Yves, mais il est déterminé,
avec ses bottes et son masque ou bien sur les marchés qu’il sillonne
inlassablement pour faire connaitre sa lutte.
Voilà, la retraite vélo lecture attendra !
Jean-Yves Quéméneur président de
Force 5
en compagnie d'Ismaël Dupont secrétaire départemental du
Parti communiste français du Finistère sur le marché de Morlaix ce samedi 31
août.
Aux Glénan, la plage n’est pas faite pour
les vedettes
Catherine JAOUEN. Publié le
Au cœur de
l’été, des habitués de l’archipel des Glénan (Fouesnant) se sont émus d’une
manœuvre opérée par une vedette transportant des passagers. La compagnie
maritime concernée répond.
L’Archipel des Glénan (Fouesnant), un site
superbe et fragile, très fréquenté l’été. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
L’été,
le fragile archipel des Glénan au large de Fouesnant
est une destination particulièrement prisée. À tel point que le site frôle la
surfréquentation, entre
les plaisanciers qui viennent y mouiller, les
stagiaires du centre nautique, les amateurs de plongée, les visiteurs d’un
jour qui débarquent des vedettes de transport.
Un jour de beau temps, en pleine saison, on peut
compter jusqu’à 400 bateaux au mouillage et 4 000 personnes sur terre.
Au cœur de l’été, des habitués des Glénan se sont
émus d’apercevoir une vedette transportant des passagers « beacher » (poser le
bateau sur le sable, N.D.L.R.) à Gueriden, l’un des îlots de l’archipel.
Cliché à l’appui, d’aucuns ont d’ailleurs cru à un montage photo.
« Il voulait offrir une vue unique »
« Nous avons également reçu la même
information par d’autres canaux, confirme Aurélie Guéguen, la
directrice commerciale des Vedettes de l’Odet (Bénodet). Lors de nos
balades commentées, il nous est fréquent de passer à proximité de Gueriden
afin de faire découvrir à nos clients les magnifiques couleurs qui
caractérisent cette île. »
La responsable poursuit : « Voulant offrir
une vue unique à ses passagers, l’un de nos capitaines a commencé à se
rapprocher de la plage nord de l’île jusqu’à parfois poser son étrave sur le
banc de sable avant de continuer son tour. »
« S’approcher déraisonnablement »
« Une fois informée de cette pratique »,
la direction de la compagnie maritime « a immédiatement demandé à ce
capitaine de cesser cette manœuvre et de maintenir une distance plus
importante de l’île lors de ses balades afin que nos équipages ne prennent
pour habitude de s’approcher déraisonnablement des îles. »
Aurélie Guéguen explique encore que « dans
tous les cas, nous n’avons aucune opération commerciale sur Gueriden, et aucun
passager n’est ou n’a été débarqué sur cette île. Les seuls beachages que nous
opérons étant sur les îles de Penfret et Drennec pour le compte du Centre
nautique Les Glénans et le débarquement de ses stagiaires. »
Actions de sensibilisation
Depuis plusieurs années, de nombreuses actions sont
menées par la commune de Fouesnant et ses partenaires pour préserver
l’archipel : mouillages écologiques, balisage de sentiers, gestion des
déchets, consignes de respect de la faune et de la flore…
Une vingtaine d’îles (Saint-Nicolas, le Loc’h,
Penfret, Drénec, Cigogne…), îlots et récifs composent ce « joyau marin », site
Natura 2000 et sanctuaire pour la faune et la flore.
Depuis 50 ans, une partie de l’archipel est
également classée
réserve naturelle, sur laquelle veille Bretagne
Vivante. Le périmètre fait l’objet d’un projet d’extension, lancé en 2022. À
noter enfin qu’un gros programme de rénovation concernant
Fort Cigogne vient tout juste de s’achever.
« Un moment inoubliable » : à Carantec,
une plaque pour commémorer le commandant Bizien
Publié le
Samedi 31 août
2024, le moment était solennel au niveau de la cale ouest de la plage du
Kélenn à Carantec (Finistère). Près de 100 personnes ont participé et assisté
à l’inauguration de la cale, désormais baptisée « Cale commandant Bizien », en
mémoire de l’illustre « patron » de l’école de voile du château du Taureau,
décédé il y a 50 ans (1902-1974).
Nicole Ségalen-Hamon, maire, avec, à ses
côtés ; Xavier Marchal et Marie-Claude Bizien. | OUEST-FRANCE
Samedi 31 août 2024, le moment était solennel au
niveau de la cale ouest de la plage du Kélenn à Carantec (Finistère). Près de
100 personnes ont participé et assisté à l’inauguration de la cale, désormais
baptisée « Cale commandant Bizien », en mémoire de l’illustre « patron » de
l’école de voile du château du Taureau, décédé il y a 50 ans (1902-1974).
L’initiative de l’évènement revient à Xavier Marchal, ancien de l’école de
voile du château du Taureau et actuellement président de l’association la
Poterne, qui regroupe les anciens de l’école.
Les anciens de l’école de voile du
château du Taureau sur la cale désormais nommée « Cale Commandant Bizien ». |
OUEST-FRANCE
La municipalité de Carantec,
sollicitée par l’association il y a quelques mois, a répondu par un vote
positif à l’unanimité. Lors de l’inauguration, samedi matin, Marie-Claude,
fille du commandant Bizien, a manifesté son émotion devant les nombreuses
personnes rassemblées devant la cale qui était quotidiennement utilisée par
les bateaux de l’école : C’est un moment inoubliable, surtout pour les
trois petits-fils. J’ai aussi une pensée pour ma mère, Marie-Claudine Saoût,
femme de marin. Mon père, quant à lui, était un guide droit et constant, comme
un phare dans la nuit. Un seul mot pourrait le définir : servir . La
maire, Nicole Ségalen-Hamon, a relevé que grâce à l’adhésion de la
famille, dont Marie-Claude, c’est aujourd’hui la réalisation d’un rêve .
Sœur de la Royale
Xavier Marchal a relevé que cette
attitude s’inscrivait dans la continuité du soutien que René Simon, maire
de Carantec de 1965 à 1977, a toujours accordé à l’école de voile du château
du Taureau . Une aide dont François Bizien, qui prend la barre de l’école
en 1960, à la demande du docteur Leduc, député-maire de Morlaix, va aussi
bénéficier. Il va alors organiser le fonctionnement de l’école de voile
comme si c’était une petite sœur de la Royale, dont il était issu. Et il y
fera preuve d’une sévérité toute paternelle vis-à-vis des moniteurs et des
stagiaires , se souvient Xavier Marchal, l’œil tourné vers Jean Troadec,
dit Le Pitaine, qui secondait François Bizien à l’époque et
qui a assisté à la cérémonie.
La plaque est dévoilée
devant Marie-Claude Bizien, Jean Troadec, Xavier Marchal, et les élus. |
OUEST-FRANCE
À partir de 1960, et pendant plus
de douze ans, François Bizien fut le pacha du vaisseau Taureau , après
37 ans de carrière militaire dans la Royale, qui lui auront valu la
distinction de Chevalier de l’Ordre de la Légion d’Honneur. En 1974, comme l’a
rappelé sa fille Marie-Claude, François « lâche la barre de la Rose des
Vents », le superbe voilier de croisière emblématique de l’école de
voile. C’est l’année où il décède à bord. Une page de l’histoire du château du
Taureau était ainsi tournée.
Lors d’une enquête, la police retrouve un
mystérieux gorille de 2 mètres, volé il y a 8 mois
Publié le
Sollicités pour un
différend de voisinage le 28 août 2024, les policiers de Morlaix (Finistère),
ont finalement découvert des objets volés sur place, dont un gorille en fibre
de verre de 2 mètres, d’une valeur de 2 500 €, volé il y a 8 mois.
Le gorille, dérobé en janvier 2024 à Morlaix
(Finistère), a été retrouvé dans le cadre d’une autre enquête, en août 2024,
dans la cité du Viaduc. | POLICE NATIONALE
Alors qu’il était dans le jardin d’une femme,
l’animal factice
avait été dérobé le 11 janvier 2024. Le gorille
était un cadeau qui avait été fait à son fils et qui avait été installé chez
elle.
À l’origine de couleur dorée, il a été recouvert de
peinture noire depuis, mais cela n’a pas empêché les policiers de faire le
lien. Le commandant de police Renault Moal indique : « On le cherchait
depuis un moment, on se souvenait de sa disparition. »
Vendredi 30 août 2024, les policiers ont pu informer
la femme que le gorille avait été retrouvé… et cela coïncidait avec
l’anniversaire de son fils. L’animal devrait lui être restitué prochainement.
« Légal ou pas, je ne me pose même plus
la question » : des graffeurs de Brest témoignent
Elouan
BLAT avec François BRULE et Heïdi SOUPAULT. Publié le
Partagés entre
indignation face aux « tags sauvages » et soutien à la liberté d’expression,
vous avez été nombreux à réagir à notre série sur « Les murs de Brest ». Nous
avons interrogé les graffeurs sur ces polémiques.
Les « colleuses » féministes profitent de
l’obscurité pour aller installer leurs affiches contre les violences sexistes
et sexuelles. | OUEST-FRANCE
Notre série d’articles
« Les murs de Brest », consacrée au street art à
Brest (Finistère) a suscité des réactions animées
chez nos lecteurs. Certains ont dénoncé « un coup de projecteur sur
des pratiques illégales ».D’autres ont mis en avant
« la liberté d’expression » et la dimension artistique de ces
pratiques.
Nous avons contacté les artistes interrogées à propos
de ces polémiques. Si certains assurent prendre des précautions pour ne pas
déranger, d’autres assument enfreindre les lois, quitte à dégrader le bien de
la collectivité ou d’autrui.
Deux approches différentes
Jean-Yves Le Fourn, le papa des poules, et son
homologue
Yann, alias Pakone, assurent s’exercer
principalement sur des murs abandonnés, ou chez des privés, avec leur accord.
« Je ne colle pas de poules sur un mur sans l’accord du propriétaire,
sinon c’est effacé dans les jours qui suivent », précise Jean-Yves Le
Fourn.
Les Colleureuses et
« Redneck » reconnaissent agir dans l’illégalité. Un
risque que ce dernier a toujours été prêt à prendre. « Je ne me pose
même plus la question de l’aspect légal, c’est devenu naturel, confie
le graffeur. Quand tu fais ça seul dans la rue en plein jour, les gens
trouvent ça presque normal. Certains s’intéressent même à ce que tu fais. »
Éviter les bâtiments publics ou religieux
Les Colleureuses se montrent plus prudentes.
« Quand on part en collage, on désactive nos applications de téléphone pour
éviter que la police fouille. On s’est promis de garder le silence. »
Elles préfèrent également éviter certains bâtiments, comme les bâtiments
publics ou religieux, « pour éviter les problèmes ».
Des précautions qui n’empêchent pas quelques
rencontres avec les policiers. « Généralement, ça se passe bien, car
on enlève les collages et on ne débat pas. Ce qu’on fait n’est pas légal, mais
pas vraiment illégal, car c’est temporaire, pas comme les tags. »
ENQUÊTE. « Street art » ou vandalisme ? À
Brest, les tagueurs rarement inquiétés par la justice
Elouan
BLAT. Publié
le
À Brest
(Finistère), les interventions pour effacer des tags sont en augmentation. Si
des habitants estiment que les tags leur portent préjudice, les forces de
l’ordre n’en font pas pour autant une priorité.
Les interventions pour effacer les tags à
Brest (Finistère) ont augmenté de 2 573 en 2012 à 3 131 en 2023. | GUILLAUME
SALIGOT / OUEST-FRANCE
En ville, les tags et autres graffitis déchaînent les
passions, comme nous avons pu le constater devant les réactions suscitées par
notre série consacrée aux graffeurs. Œuvres d’art
pour certains, vandalisme pour d’autres, que dit la loi en la matière ?
Les inscriptions, signes ou dessins non autorisés
visant les façades, les voies publiques ou le mobilier urbain constituent un
délit au regard de l’article 322-1 alinéa 2 du Code pénal.
Il s’agit d’un « dommage léger » puni de 3 750 € d’amende et
d’une peine de travail d’intérêt général. Dans les faits, les tagueurs ne sont
que rarement inquiétés par la justice.
« Pas le temps, ni les moyens »
« C’est très compliqué d’identifier les
auteurs sur la base de coups de crayon, se défend Fabrice Le Han, à
la tête de la compagnie de gendarmerie de Brest. On est obligé de
prioriser les situations les plus graves comme les atteintes aux personnes ou
les cambriolages. On n’a pas le temps, ni les moyens d’enquêter sur le tag. »
« Ceux pris en flagrant délit ne sont pas
verbalisables, rappelle le capitaine de gendarmerie. Il faut
une plainte de la victime, sauf si ça touche un bâtiment public. Mais dans
tous les cas, ce sont les magistrats du parquet qui décident de l’opportunité
des poursuites. Je comprends l’agacement des gens, mais on ne peut pas faire
grand-chose de plus. »
Le nettoyage est souvent le seul recours des victimes
de tags. Un service assuré par l’unité anti-graffiti de Brest métropole.
« Nos services propreté interviennent gratuitement, au moins la
première fois, quand les particuliers nous signalent des dégradations »,
précise Réza Salami, adjoint de la ville de Brest, chargé de la
culture.
Hausse globale des tags nettoyés
La tendance globale est à la hausse pour les
interventions de nettoyage, mais les chiffres fournis par la ville varient
d’une année à l’autre. On est passé de 2 573 interventions dans la métropole
en 2012 à 3 131 en 2023. Une légère hausse, mais certaines années montrent des
pics d’activité ou à l’inverse une accalmie.
C’est le cas de 2019, une année particulièrement
agitée avec 4 365 interventions. Un record que l’unité anti-graffiti attribue
au mouvement des Gilets jaunes. Les interventions en 2020 et en 2021 n’ont en
revanche pas dépassé la barre des 2 000. Une preuve que les tags répondent à
l’actualité politique du pays ?
« Il y a eu beaucoup de tags lors des
élections et ça continue encore aujourd’hui, souligne le capitaine
Fabrice Le Han. On interpelle des jeunes, mais pas seulement. On a
même eu des cinquantenaires. En dehors des flagrants délits, la
vidéosurveillance et les signatures sur les tags nous aident à remonter
jusqu’aux auteurs, mais ça reste anecdotique. »
Jean Dréan, militant morlaisien au Parti
communiste français, est décédé
Publié le
Jean Dréan,
militant morlaisien au Parti communiste français (PCF), est décédé, le 31 août
2024. Encarté au PCF depuis 1953, il s’était investi dans la vie locale
morlaisienne et avait été élu à Plouigneau (Finistère).
Jean Dréan, militant morlaisien au PCF, est
décédé, samedi 31 août 2024. | ARCHIVES PCF
Jean Dréan, une figure du militantisme morlaisien,
est décédé le 31 août 2024, à Quimper, au sein de l’Ehpad où il résidait
depuis 2014. Il était un membre de longue date de la section morlaisienne du
Parti communiste français (PCF). La section, dans un courriel
adressé à la rédaction, « rend hommage à ce
militant infatigable et charismatique ».
Au PCF
depuis 1953
Jean Dréan est né en 1933 et était devenu cheminot en
1949. Il avait adhéré à la CGT et au PCF en 1953. Il avait participé
« à la grande grève générale des Cheminots pendant la guerre d’Indochine et la
guerre froide, en 1953, contre le décret du gouvernement Laniel supprimant le
statut des cheminots », indique le PCF.
Il a commencé à militer en 1972 à Morlaix au sein de
la CGT, avec les cheminots, et le Parti communiste. Il était
« particulièrement actif sur le secteur de Plouigneau et
Guerlesquin, au côté des syndicalistes et salariés de l’usine Tilly. Dans les
années 1980, Jean Dréan s’est impliqué avec la CGT Cheminots pour l’avenir de
la ligne Morlaix-Roscoff. […] Il a aussi fait plusieurs
mandats municipaux à Plouigneau, dans l’opposition
de gauche. Il s’est impliqué pour la défense de la Poste de Plouigneau, et de
l’hôpital public. »
Engagé pour une meilleure prise en charge des
seniors
Depuis les années 2010, il interpellait différents acteurs« pour une vraie prise en compte des enjeux du vieillissement ». Le
Parti communiste « salue les décennies d’engagement de ce militant
remarquable, fraternel, doté d’un solide sens de l’humour et qui était
apprécié par des femmes et des hommes de différents bords politiques ».
Ses obsèques auront lieu vendredi 6 septembre avec
une cérémonie d’hommage à 13 h 30 avant la crémation (Crématorium Quimper : 15
Allée Meilh Stang Vihan). Le corps de Jean Dréan reposera à la chambre
funéraire 106, avenue de Ty Bos à Quimper à partir de lundi 2 septembre dans
l’après-midi, accès libre de 9 h à 18 h.
Brest. « 15 minutes pour taguer, 3 h pour
effacer » : L’unité anti-graffiti croule sous les demandes
Elouan
BLAT. Publié
le
Chaque jour,
dès 6 h du matin, quatre agents municipaux se relaient pour nettoyer les murs
tagués de Brest (Finistère). Ce petit effectif a bien du mal à tenir le
rythme. Reportage.
Un agent « anti-graffiti » nettoie un mur du
quartier de Recouvrance à Brest (Finistère), à l’aide d’une hydrogommeuse. |
OUEST-FRANCE
Estampillée « serial cleaner », « nettoyeur
en série », la camionnette blanche de l’unité anti-graffiti de Brest métropole
se fraie un chemin à l’intérieur du parc Jean Bart, dans le quartier de
Recouvrance. Il est 10 h 30, la ville se réveille ; les agents travaillent
depuis 6 h ce matin.
Morgan, grand gaillard avec une casquette et des
lunettes d’aviateur, sort du véhicule avec deux collègues. Serge Bathany, le
responsable du service propreté urbaine, leur indique l’emplacement d’un tag à
effacer sur un plan de la rue, imprimé avec les nouvelles plaintes reçues ces
derniers jours.
Gratuit, mais pas systématique
L’unité anti-graffiti intervient systématiquement
dans le centre-ville de Brest, du pont de Recouvrance à la place de
Strasbourg, qu’elle ratisse du matin au soir. En dehors de cette « zone
propre », dans le cas de la rue Jean Bart par exemple, les particuliers,
propriétaires ou locataires, doivent déposer une plainte auprès des services
municipaux.
« On nettoie gratuitement et ça nous arrive
de revenir plusieurs fois au même endroit », explique Morgan. Le plus
expérimenté de l’unité est en train de sortir le matériel du fourgon. Il
existe trois méthodes pour nettoyer un mur tagué : la peinture, les produits
biochimiques et l’hydrogommeuse. Véritable machine de guerre du « serial
cleaner », cette dernière projette à basse pression un mélange d’air,
d’eau et de sable fin.
Sa prochaine victime est une signature taguée à
proximité du portail du « Centre Vie » de Pontaniou. Vingt minutes de travail
et un sac de sable sont nécessaires pour blanchir cette surface de 2 m².
Quelques centimètres plus loin, un autre tag plus élaboré et volumineux attend
son tour. « On ne peut pas s’en occuper maintenant, on a trop de
demandes ! » prévient Morgan, à la limite de l’agacement.
Une quinzaine de plaintes chaque jour
« Quinze minutes pour taguer, trois heures
pour effacer » :
la formule employée résume la charge de travail à laquelle ces agents de
l’ombre sont confrontés. Le tag n’est pas nouveau à Brest, mais la
municipalité observe une augmentation depuis deux ans, avec plus d’une
quinzaine de plaintes par jour.
« On a du mal à tenir le rythme, confie Morgan.
Mais il ne faut pas qu’on lâche. »
« L’unité gagnerait à se renforcer, détaille Serge
Bathany. Ça a commencé avec les gilets jaunes, puis la réforme des
retraites. Et maintenant ce sont les élections, l’Ukraine, la
Palestine, etc. »
Injures effacées dans les 24 heures
Quand les tags sont « injurieux, racistes ou
diffamatoires »,l’équipe s’engage à les effacer dans les 24 heures :
« Une à deux fois par an, la police nous informe d’une interpellation.
Mais les tagueurs ne risquent pas grand-chose. »
L’unité anti-graffiti aurait bien une solution :
« Si les tagueurs venaient faire des travaux d’intérêt généraux avec
nous, ils se rendraient peut-être compte de notre travail ! »
Morlaix. Décès d'une
figure militante morlaisienne: Jean Dréan (1933-2024)
Hélène et Jean Dréan en compagnie de Michel
Prigent. Photo pyb29
La section de Morlaix et la fédération du Finistère du
Parti communiste rendent hommage à notre camarade et ami Jean Dréan, ce
militant infatigable et charismatique.
Notre camarade de la section PCF du Pays de Morlaix et
de Plouigneau Jean Dréan est décédé le 31 août 2024 à Quimper, où il était en
EHPAD depuis 2014, pour y accompagner son épouse Annick, ancienne institutrice
à l’école Jean Piaget de Kerfraval, décédée à l’été 2018.
Né en 1933, devenu cheminot en 1949, Jean Dréan a adhéré
à la CGT et au PCF en 1953. Il participe à la grande grève générale des
Cheminots pendant la guerre d’Indochine et la guerre froide, en 1953, contre
le décret du gouvernement Laniel supprimant le statut des cheminots.
De 1956 à 1964, Jean et Annick ont vécu à Vitré puis à
Saint-Brieuc en fonction des mutations de Jean à la SNCF.
En 1964, Jean, qui avait réussi à éviter de partir pour
la guerre d’Algérie dont il contestait publiquement le bien-fondé, et qui
avait eu quelques ennuis suite à son opposition à cette guerre coloniale,
décide pendant 5 ans d’apporter sa pierre à la construction de l’Algérie
indépendante en tant que cheminot coopérant, entre Constantine et Annaba.
Depuis 1972, Jean Dréan militait à Morlaix au sein de la
CGT, avec les Cheminots, et avec le Parti communiste, particulièrement actif
sur le secteur de Plouigneau et Guerlesquin, au côté des syndicalistes et
salariés de l’usine Tilly.
Dans les années 80, Jean s’est beaucoup impliqué avec la
CGT Cheminots pour l’avenir de la ligne Morlaix-Roscoff. En 1983, Jean Dréan a
été élu conseiller municipal en remplacement de Michel Prigent à Plouigneau,
dans l’opposition au maire Joseph Urien. Il a fait plusieurs mandats
municipaux dans l’opposition de gauche.
Il s’est impliqué pour la défense de la Poste de
Plouigneau, de la perception de Plouigneau, et de l’hôpital public. Il était
toujours présent aux manifestations du mouvement social et de l’intersyndicale
à Morlaix et c’était aussi une figure militante incontournable du marché de
Morlaix avec sa R5 garée devant la mairie tous les samedis pour distribuer des
tracts.
Depuis les années 2010, Jean interpellait tout azimut
pour une vraie prise en compte des enjeux du vieillissement, de la poursuite
de vie digne des personnes âgées en perte d’autonomie, pour les foyers de
logement des personnes âgés et les EHPAD, écrivant au Président de la
République, aux ministres, députés, sénateurs, dirigeants politiques et
syndicaux, à la presse.
Le Parti communiste salue les décennies d’engagement de
ce militant remarquable, fraternel, doté d’un solide sens de l’humour et qui
était apprécié par des femmes et des hommes de différents bords politiques.
Dans un EHPAD catholique, Jean Dréan était devenu ami
avec plusieurs prêtres et lui qui lisait l’Humanité tous les jours, et les
journaux du PCF et de la CGT, il était devenu porte-parole des résidents pour
l’amélioration de la qualité de vie et de restauration.
Ses obsèques auront lieu le vendredi 6 septembre
avec une cérémonie d’hommage à 13 h 30 avant la crémation (Crématorium Quimper
: 15 Allée Mail Stang Vihan).
Le corps de Jean Dréan reposera à la chambre
funéraire 106 avenue de Ty Bos à Quimper à partir de demain après midi, accès
libre de 9 h à 18 h.
1 septembre 2024
Décès de notre camarade et ami Jean Dréan,
cheminot, militant au Parti communiste et à la CGT du pays de Morlaix
Hélène et Jean Dréan en compagnie de
Michel Prigent le 24 novembre 2013 à Morlaix.
Ses obsèques auront lieu le vendredi 6 septembre avec une
cérémonie d’hommage à 13 h 30 avant la crémation (Crématorium Quimper : 15
Allée Mail Stang Vihan).
Nous pensons fort à sa famille, sa fille Hélène, ses petits-enfants
qu'il aimait tant, ses beaux-enfants, ses amis et camarades endeuillés
de la CGT et du PCF. Nous leur exprimons notre solidarité et partageons
leur tristesse au départ de notre camarade et ami, une grande figure
militante, un grand bonhomme..........................
Un covoiturage devrait être organisé pour les camarades souhaitant être
présent à ses obsèques.
Le 4 septembre
2024, à 16 h 30, le drapeau de la libération, un signe de soutien au peuple
palestinien, passera par Morlaix. Il s’agit de la seule étape de ce drapeau en
Finistère, qui a pour but de demander l’arrêt des bombardements dans la bande
de Gaza.
À Morlaix, les mobilisations s’enchaînent
depuis plusieurs mois en soutien au peuple Palestinien. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Le 4 septembre 2024, le « drapeau de la libération »
fera étape à Morlaix (Finistère). Il s’agit d’un drapeau palestinien qui
traverse la France. Le projet est porté par le collectif des Blouses blanches
pour Gaza.
L’AFPS
(association France Palestine solidarité) Pays de Morlaix
appelle les « amis de la Palestine à Morlaix à répondre à l’invitation
du Collectif pour accueillir dans la ville de la manière la plus large et la
plus unitaire possible le relais du drapeau palestinien à travers la
France. »......................................
À l’aube de ses 99 ans, Marcel Perri,
ancien combattant breton, va recevoir la Légion d’honneur
Publié le
Combien
d’anciens combattants peuvent se vanter d’avoir accompli un parcours comme
celui de Marcel Perri ? À seulement 17 ans, le natif de Constantine en Algérie
a connu un incroyable destin. Il a survécu à l’enfer de Monte Cassino, une
terrible bataille qui a laissé 5 000 morts. Près de 80 ans plus tard, la
Légion d’Honneur va récompenser cet habitant de Penvénan (Côtes-d’Armor).
Toujours bon pied bon œil, Marcel Perri aura
99 ans en février prochain. Mardi dernier, il fêtait son soixante-neuvième
anniversaire de mariage et, le 11 novembre prochain, il recevra enfin une
Légion d’honneur. | OUEST-FRANCE
Tout vient à point à qui sait attendre.
Marcel Perri ne dira pas le contraire ! Le
nonagénaire, habitant de Penvénan (Côtes-d’Armor) depuis 20 ans désormais,
a vécu une jeunesse extraordinaire, marquée par un courage sans faille et
accompagnée comme il le dit lui-même par la baraka .
L’épisode de sa guerre ressemble à un film d’action,
ponctué de rebondissements, de dangers et par le courage lié à
l’insouciance de la jeunesse : La peur ? Je ne savais pas ce que
c’était ! Même si l’épuisement m’a souvent fait fondre en larmes, comme
mes camarades ».
Rejoindre l’arme de De Gaulle
Né en 1926 à Constantine, en Algérie, Marcel
s’engage à 17 ans dans l’armée de l’air, au camp de Beni Meresse, à Blida
dans son pays natal. Mais, alors qu’il est élève à l’école militaire, il
déserte en compagnie de deux copains, en 1943, pour rejoindre l’armée du
Général de Gaulle et rallier la Tunisie. Après 125 km à pied, le trio est
arrêté et emprisonné à Souk-Arhas, puis libéré par de faux gendarmes aux
cris de Vive de Gaulle ! .
À Tunis, Marcel et ses amis subissent un
entraînement militaire intensif de six mois afin de rejoindre les troupes
alliées, puis prennent le bateau pour Naples. C’est
la campagne d’Italie qui débute. Ses premiers
combats seront à Pontecorvo et Garigliano en 1944. Puis c’est la bataille
de Monte Cassino. « J’avais la rage de vivre, de défendre la
France », nous avait raconté Marcel, lors d’une rencontre 2020.
Avant de préciser : « Dans les moments de répit, nous pleurions
parfois, je n’ai pas honte de le dire. Nous étions déboussolés. C’était
une guerre atroce, une guerre totale ».
Là, avec ses tirailleurs algériens, les tabors
marocains et les tirailleurs sénégalais, la division de Marcel Perri se
couvre de gloire alors même que sous les balles des mitrailleuses
Hotchkiss, les pentes du Mont Cassin se couvrent de milliers de morts.
Mais Marcel s’en sort ! Nous avons débarqué le 17 août 1944 à
Cavalaire. Pour remonter ensuite toute la vallée du Rhône, direction
l’Alsace où une autre terrible bataille nous attendait. Blessé
par une mine dans la forêt de Ronchamp, Marcel Perri est évacué à
l’hôpital de Lure en Haute-Saône, avant de rejoindre son unité et de
prendre part à la libération de Strasbourg.
Un héros sorti de l’oubli
L’heure est ensuite venue de rentrer en Algérie
auprès de sa famille. Son frère habitant à Penvénan, il ne tarde pas à s’y
installer à son tour après avoir vécu en Eure-et-Loir. Mais sans la
moindre photo de son passé de héros en uniforme : comme pour de nombreux
pieds noirs, la petite valise ne s’est guère encombrée de souvenirs au
moment de quitter l’Algérie…
Quelques années près la
guerre, Marcel est retourné chez sa famille en Algérie, avant de revenir en
France où il fera carrière à la Caisse des Dépôts et Consignations. Ici, à
gauche, au côté de son frère Claude, à Alger. | M. PERRI
Les années passent. Marcel pense
recevoir un jour la médaille militaire, mais il semble n’être qu’un héros
oublié. Et il n’est pas homme à courir après les médailles… En mai 2023,
l’hommage au grand résistant penvénanais, Paul Schmidt, lui donne l’occasion
de rencontrer le colonel Dupuys, le commandant Le Guével et le général
Shaeffer qui réside à Camlez dans les Côtes-d’Armor. Leur action, ainsi que
celles de l’adjoint Christian Ollivier et du président des médaillés
militaires Philippe Boisgéol ont sans doute pesé dans l’octroi de la Légion
d’honneur, qui sera décernée à
Marcel Perri le
11 novembre 2024. Un oubli en forme d’injustice finalement réparée.