Attaque contre la SNCF : à Morlaix, des
passagers compréhensifs mais en recherche de solutions
Camille BOUZA. Publié le
La SNCF a été
visée par une « attaque massive » dans la nuit du jeudi 25 au vendredi
26 juillet 2024 entraînant de fortes perturbations dans la circulation des TGV.
À Morlaix (Finistère), les passagers étaient nombreux en gare pour demander
des informations. Si les solutions de repli n’étaient pas nombreuses, certains
se sont organisés pour gagner leur destination.
En gare de Morlaix (Finistère), plusieurs
membres du personnel de la SNCF étaient présents pour conseiller les passagers.
| OUEST-FRANCE
« Je dois être en Suisse aujourd’hui »,
lâche Jean-David en entrant dans la gare de Morlaix (Finistère). L’homme, qui
séjourne régulièrement dans la commune, fait partie des dizaines d’usagers à
s’être déplacés
pour obtenir des informations après « l’attaque massive » subit par la SNCF
dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 juillet 2024.
Si de nombreuses personnes interrogées ont pointé un
manque d’information en amont,
via les applications pour téléphone notamment, la
prise en charge en gare semble avoir été plus satisfaisante. « La
communication a été excellente. Ils m’ont conseillé de garder mon billet dans
l’éventualité où la circulation reprendrait », explique l’Helvète en
insistant sur le fait que « la faute ne peut pas être mise sur la
SNCF ».
Reste qu’en attendant, ce dernier est sans solution
pour rentrer jusqu’en Suisse. « J’ai pensé à l’avion mais cela va être
compliqué, d’autant que les prix risquent de flamber. La dernière solution
sera l’hôtel. »
L’hôtel, c’est également là que Jean-Claude anticipe
sa prochaine nuit. « Je viens des Yvelines donc si les trains ne
repartent pas, je prolongerais mon séjour ici. » S’il aimerait tout
de même rentrer, l’homme relativise. « C’est plus grave pour ceux qui
partent en vacances. » Une manière de voir les choses renforcée par
un regard plus affûté sur les évènements. « Je suis un ancien salarié
de la SNCF donc je comprends d’autant plus la situation. »
Tandis que certains risquent de rester un peu plus
longtemps que prévu dans la cité du viaduc, d’autres ont rapidement trouvé une
solution de repli. C’est le cas de Sylvie. Venue en vacances chez une amie,
elle doit impérativement rejoindre la région parisienne pour raison
professionnelle et s’apprête à réserver un bus pour y parvenir.
C’est ce moment qu’a choisi Kilic, un homme présent
juste à côté, pour proposer un covoiturage vers Paris. « J’ai décidé de
partir en voiture après l’annulation de mon train, donc tant mieux si je peux
rendre service à d’autres personnes au passage », souligne-t-il. Il ne
croit d’ailleurs pas si bien dire puisque dans les minutes qui ont suivi, trois
autres personnes se sont embarquées dans le voyage. Un véhicule au complet et
l’assurance pour les passagers de pouvoir honorer leurs engagements, qu’il
s’agisse de travailler, d’assister aux Jeux olympiques ou bien encore de garder
un bébé de 6 mois.
Cuisine, caméras, jardin… La prison de
Saint-Brieuc en attente de nouveautés
Catherine LEMESLE. Publié le
Annie Le
Houérou, sénatrice des Côtes-d’Armor, a exercé son droit de visite à la prison
de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), ce jeudi 25 juillet 2024. L’occasion d’un
état des lieux.
Les conditions de détention sont difficiles
quand la prison est saturée. | VINCENT MICHEL / OUEST-FRANCE
Le nombre de détenus à la maison d’arrêt de
Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) reste très élevé. Même s’il est passé de 189 à
185 après des transferts, la situation est problématique. Pour rappel, cet
établissement ne dispose que de 85 places.
« Aujourd’hui, il n’y a plus de matelas au
sol dans les cellules », affirme la directrice
Céline Domingo, qui a guidé la sénatrice socialiste
Annie Le Houérou dans les couloirs de la prison. Début juillet 2024, l’afflux
de nouvelles personnes détenues avait contraint
l’administration à installer des matelas dans certaines cellules.
Prison saturée : « C’est partout pareil »
Quand la sénatrice évoque la construction de la
nouvelle prison à Vannes (Morbihan), comme une éventuelle solution, on lui
répond par la négation. Le futur centre pénitentiaire est saturé avant même
d’exister. « C’est partout pareil », souligne la directrice.
Céline Domingo, directrice
de la maison d’arrêt de Saint-Brieuc et Annie Le Houérou, sénatrice des
Côtes-d’Armor, lors d’un droit de visite parlementaire. | OUEST-FRANCE
Une nouvelle cuisine à 800 000 €
Pour le syndicat pénitentiaire des
surveillants (SPS), l’amélioration des conditions de détention devrait être
une priorité alors que les travaux de la nouvelle cuisine seront lancés en
octobre 2024, pour une livraison en 2025. Montant de l’investissement : 800
000 €.
« Vivante avec beaucoup
d’activités », la vie carcérale à Saint-Brieuc tend vers un maximum
d’apaisement. C’est le souhait de la direction qui ne manque pas d’idées. La
dernière en date : un jardin dans un espace situé près du terrain de sport. Le
jardinage pourrait être une offre d’occupation supplémentaire car le travail
manque.
On manque de travail en détention
Alors que les deux tiers des détenus demandent à
travailler, seulement quinze d’entre eux peuvent rejoindre les ateliers chaque
semaine. « On peine à trouver des marchés et des entreprises
partenaires », explique le représentant de la société intermédiaire.
Pourtant, le
travail en détention est l’occasion de préparer
l’après. Autre enjeu maintes fois évoqué :
la réinsertion.« Elle permettrait d’éviter
la récidive, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui », témoigne
Christophe Buono.
Le secrétaire local du SPS a évoqué le manque de personnel.
Cinq postes de surveillants sur 38 ne sont pas
pourvus. Les prochains départs à la retraite inquiètent. « Si on n’a
pas de renfort, on ne tiendra pas comme ça jusqu’en avril 2025. »
À quand de nouvelles caméras autour de la prison ?
Autre souhait : des moyens sécuritaires
supplémentaires. Des caméras intérieures et extérieures dans les rues
adjacentes à la maison d’arrêt seraient une bonne chose. « Il nous
faudrait aussi des filets anti projection, pour réduire de moitié les objets
illicites lancés. »
La bête noire des agents pénitentiaires: les survols
de drones.
Avec eux sont parachutés drogue et téléphones. Ces
derniers servent aux détenus à prévenir l’extérieur lors d’une extraction.
« Or une extraction, c’est toujours risqué », indique la
directrice. Deux mois après l’attaque
du fourgon pénitentiaire dans l’Eure, l’émotion est
toujours présente et les syndicats des surveillants n’entendent pas relâcher
la pression.
Un pylône Orange jugé trop près des
maisons : des habitants de Locquirec se mobilisent
Publié le
Alors que le
maire de Locquirec (Finistère) vient d’être contraint par le tribunal
administratif de Rennes d’accepter l’implantation d’un pylône Orange, impasse
Parc-Treis, les riverains montent au créneau. Ils demandent la suspension de
l’arrêté ainsi qu’une réunion publique avec l’opérateur.
Les riverains de Parc-Treis, à Locquirec
(Finistère), s’opposent au projet d’antenne, à proximité de leurs maisons. Une
pétition a été lancée. | OUEST-FRANCE
« L’antenne relais sera située à seulement
dix mètres de ma maison, même chose pour mon voisin direct qui lui aura
carrément la vue sur le pylône », déplore Dominique Berdot.
Dans un courrier adressé le 22 juillet 2024 au maire
de
Locquirec (Finistère), elle et une vingtaine de ses
voisins, directement concernés par un projet d’installation
d’une antenne Orange, demande la suspension de
l’arrêté du 11 juillet 2024 par
lequel « il n’est pas fait opposition à la déclaration préalable qui
permet son installation. »
« Les riverains peuvent continuer à se battre »
Un revirement pour le maire qui s’était opposé en
avril 2021 à ce projet, estimant, notamment, la couverture de la commune et du
secteur en services de téléphonie mobile de bonne qualité, conforme à la
législation en vigueur et aux besoins des usagers. Des arguments évacués par
le tribunal administratif de Rennes qui, dans un jugement rendu public le
13 mai 2024, a fait injonction au
maire de Locquirec d’accepter cette antenne
de 25 mètres de hauteur. « Je ne pouvais pas faire autrement dès lors
que le tribunal m’enjoint de délivrer cette non-opposition, souligne
Gwenolé Guyomarc’h. Mais les riverains peuvent continuer à se
battre. »
Le projet d’antenne d’Orange sera proche des
maisons, à Locquirec (Finistère). | OUEST-FRANCE
Pourquoi pas sur le château d’eau de
Kerboulic ?
Documents à l’appui, les riverains pointent, selon eux,
des irrégularités : « Dans son dossier de déclaration préalable, Orange n’a pas
coché les arbres à abattre, détaillent Dominique Berdot et Taddhé Watrelot. Or,
ce sont quatre arbres, chênes et châtaigniers qui vont être abattus. Par
ailleurs, des photos montrent que le pylône sera construit à proximité d’un
champ. Sauf que ce terrain va être prochainement loti. Ce sont en tout vingt-six
maisons qui vont bientôt sortir de terre. Nous sommes situés dans un quartier
très urbanisé, à 180 mètres de l’école et de la salle de sport. »
À proximité de la future antenne, le « champ » va accueillir
plusieurs maisons. | OUEST-FRANCE
Ces riverains s’inquiètent, en premier lieu, de
« l’impact sur la santé, l’un de nos voisins est électrosensible, il dit qu’il
sera obligé de vendre sa maison », mais aussi de la baisse de la
valeur des biens.
Dans leur courrier adressé au maire, ils demandent la
tenue d’une réunion publique avec Orange. « Nous voulons être forces
de proposition, si une antenne est nécessaire, pourquoi ne pas l’installer sur
le château d’eau de Kerboulic là où se trouvent déjà Bouygues et SFR. C’est
pour cette raison que nous voulons aussi rencontrer Morlaix communauté, qui
gère ce site. »
Contacté, TOTEM, société de pylônes de téléphonie
mobile derrière ce projet, qui est détenue par Orange, répond que
« le projet d’installation d’un pylône dans la commune de Locquirec vise à
améliorer la couverture mobile 3G / 4G de l’opérateur Orange sur cette commune
touristique ».
Quant à l’argument des riverains, qui proposent
l’implantation du pylône sur le château d’eau, « compte tenu des
contraintes techniques notamment liées à l’accès aux infrastructures,
l’installation d’un mat sur le château d’eau de Kerboulic n’a pas été retenue
et TOTEM a privilégié l’installation d’un nouveau pylône d’une hauteur de
25 mètres. » L’entreprise conclut : « TOTEM
a travaillé en coordination avec les autorités locales pour trouver
l’emplacement le plus adapté, en tenant compte des contraintes topographiques
de la commune. »
Algues vertes : à Hillion, en Bretagne, la population
s’est habituée à vivre avec la pollution, entre découragement et omerta (Le
Monde)
Comme chaque été, des tonnes d’ulves recouvrent les côtes d’Hillion, épicentre
de cette pollution liée à l’agriculture intensive, qui entraîne des fermetures
de plage en raison d’émanations toxiques. Les habitants doivent composer.
Par Benjamin
Keltz (Hillion [Côtes-d'Armor], envoyé spécial)
Publié le 24/07/24
Elle souffle fort pour refouler ses larmes, ce mardi matin de juillet.
Installée dans son bureau de maire à Hillion, dans les Côtes-d’Armor, Annie
Guennou grimace : « Je me sens démunie. Abandonnée. J’en ai tellement
marre, vous savez… » L’édile (sans étiquette) « sature » de ces
algues vertes qui pullulent aux beaux jours sur une partie du littoral breton.
Nichée dans la baie de Saint-Brieuc, Hillion, commune de 4 300 habitants, est
la plus touchée par cette pollution. Depuis juin, Annie Guennou a procédé à
trois fermetures de plage à la suite d’alertes de capteurs, installés en 2022,
signalant la présence d’hydrogène sulfuré (H₂S) émanant d’ulves en
putréfaction.
Ce gaz a été mis en cause après la mort d’animaux dans la commune. En
septembre 2016, un joggeur est décédé dans une vasière. Faute d’autopsie
rapide, impossible d’incriminer les algues avec certitude. Annie Guennou
refuse de se prononcer sur ce drame qui hante la cité, mais doute : «
Avant, il ne fallait surtout pas parler des algues… Une maire doit protéger sa
population. Face à ce risque pour la santé publique, les services de l’Etat me
conseillent de fermer les plages tout l’été. Ce n’est pas une réponse ! »
Tous les plans de lutte contre les algues vertes (PLAV), mis en place depuis
2010, et dont le dernier doté d’un budget de 130 millions d’euros court de
2022 à 2027, ont été incapables d’éradiquer le fléau hérité de décennies
d’agriculture intensive. Celle-ci est, selon la plupart des scientifiques, la
principale responsable de la saturation des cours d’eau en azote, nutriment
essentiel à la propagation des algues vertes sur le littoral. « Lasse » de
ne constater « aucune amélioration », Annie Guennou songe à
démissionner de son mandat.
Auguste et Bernadette Buard, 80 ans, comprennent le mal-être de l’élue. Ce
couple habite une maison néobretonne avec vue sur la grève et son épais tapis
vert révélé à marée descendante. « Les nuisances sont visuelles, mais
surtout olfactives », expliquent-ils sur leur terrasse. Ce matin, un
relent âcre flotte dans l’air. Souvent, il s’agit d’une odeur d’œuf pourri. «
L’air est parfois si irrespirable qu’on renonce à sortir. On se méfie pour
notre santé », explique Auguste Buard, ancien militant écologiste. «
Blasé », il a cessé tout engagement et se contente de « faire
attention » aux émanations. A Hillion, beaucoup se plaignent de
récurrents maux de tête, d’irritations de la gorge ou des yeux. Des symptômes
que les habitants attribuent, comme une évidence, aux algues vertes.
La commune n’a pas toujours été la cité des ulves. Pour évoquer cet ancien
temps, les habitués du bourg recommandent la mémoire de Martine Corduan.
Patronne de la boucherie familiale fondée en 1950, cette fluette commerçante
s’autorise une pause sur le coin du comptoir pour narrer son adolescence à «
se baigner » sur la plage de l’Hôtellerie. L’anecdote surprend les
clients présents qui déconseillent, aujourd’hui, cet endroit. « Mes
premiers souvenirs de marées vertes datent de la fin des années 1970. Je suis
nostalgique de l’époque où l’on profitait de notre littoral sans contrainte »,
soupire Martine Corduan avant de se reprendre : « Les algues pullulent
uniquement quelques semaines par an. L’hiver, la côte redevient magnifique. »
A la caisse, Isabelle Maléfant s’agace. Selon cette enseignante d’allemand
installée dans la région parisienne, évoquer les algues vertes revient à «
dénigrer » la baie où elle passe toutes ses vacances depuis son enfance.
Ces « salades » prospèrent depuis « tellement longtemps » qu’elle
préfère les ignorer. Même fatalisme ou sursaut de chauvinisme local pour
Corentin Fleury, 30 ans. Allongé à quelques mètres d’un amas vert en attente
d’évacuation sur la plage de Bon-Abri, l’infirmier surveille ses enfants qui
jouent sur le sable sans crainte. Lui dit « avoir appris à nager au milieu
des algues » et moque ceux qui « paniquent ». Il reconnaît
cependant ne jamais s’attarder sur la plage de Saint-Guimond, fermée plusieurs
jours en juillet.
« Pure fiction »
Ce mardi, l’accès y est possible. Les barrières ont été rangées dans un coin
du parking. Les capteurs n’ont pas constaté, ces quarante-huit dernières
heures, de dépassement de 1 partie par million (ppm) d’hydrogène sulfuré,
seuil préconisé par le Haut Conseil de la santé publique pour la fermeture des
plages. « Partie remise », prédit le riverain et député (MoDem) de la
circonscription, Mickaël Cosson. Maire d’Hillion de 2014 à 2022 puis
parlementaire, il a été réélu le 7 juillet sans avoir à débattre des marées
vertes.
Corentin Fleury, habitant d’Hillion, sur une des plages de la
commune, le 16 juillet 2024. LOUISE QUIGNON/DIVERGENCE POUR « LE MONDE »
Sur le sujet, beaucoup doutent de l’élu depuis la publication de la bande
dessinée de la journaliste Inès Léraud (Algues vertes, l’histoire
interdite, Delcourt, 2019) et son adaptation en film, sorti en juillet
2023. Dans ces œuvres, le maire d’Hillion dissuade la famille du joggeur,
décédé en 2016, de faire procéder à une autopsie… « De la pure fiction »,
se défend le parlementaire. Il clame sa « détermination » à faire
disparaître la pollution de son territoire : « Si les algues vertes
s’échouaient en Corse ou dans les Antilles, ça fait longtemps que le problème
aurait été réglé. Tout le monde se fiche de ce morceau de littoral breton.
Comptez sur moi pour agir dans les plus hautes sphères en plaidant l’enjeu
sanitaire. »
Réclamera-t-il une étude épidémiologique pour jauger les risques d’une
récurrente exposition au H2S sur la population locale ? «
Inutile », selon l’édile qui juge les dangers circonscrits aux zones
d’échouage. Il plaide pour un réensablement de la vaseuse baie, pour permettre
un meilleur ramassage, et la mobilisation de bateaux capables de pomper les
algues en mer. Mickaël Cosson promet de réunir tous les acteurs, et
particulièrement ceux qu’il juge responsables de l’enlisement du dossier :
gestionnaires de la réserve naturelle, élus de l’agglomération, services de l’Etat…
Mickaël Cosson ne cite jamais les représentants du monde agricole, à
l’origine, d’après les scientifiques, de 90 % des fuites d’azote observées
dans les cours d’eau bretons.
Bien qu’elle ait baissé à partir de la fin des années 1990, la concentration
moyenne en nitrate (30 mg/l) des rivières devrait être divisée par deux pour
endiguer la pollution du littoral. Dans un copieux rapport sur le sujet publié
en 2021, la Cour des comptes appelait à une profonde mue du modèle agricole
breton. Mickaël Cosson n’est « pas convaincu » et fustige les
travaux « de personnes qui n’ont jamais été à la tête de quoi que ce soit
». Il réclame d’autres études.
Ces critiques du député agacent Yves-Marie Le Lay et André Ollivro, deux
lanceurs d’alerte. Eux demandent une enquête parlementaire afin d’«
expliquer pourquoi nous en sommes toujours là un demi-siècle après les
premiers échouages ». Assis à la terrasse du bungalow d’André Ollivro
surplombant la baie de Saint-Brieuc, les truculents septuagénaires fantasment
leur audition à l’Assemblée nationale. Ils expliqueraient leurs expéditions
dans les vasières alentour, équipés de leurs masques à gaz, pour constater
les « mortels » taux d’hydrogène sulfuré.
« On vit dans l’omerta »
André Ollivro dégaine son matériel d’analyse et sonde, au hasard, l’air du
sentier douanier bordant le rivage. Résultat : 0,9 ppm, un cran en dessous du
seuil d’alerte. Yves-Marie Le Lay tempête : « On est longtemps passés pour
des emmerdeurs. Sans notre mobilisation, il n’y aurait jamais eu de prise de
conscience sur les dangers des algues. Il est temps de s’attaquer au
responsable : le modèle agroalimentaire breton. »
Monique formule le même souhait, sur la place de la mairie d’Hillion. Tandis
que ses amis jouent à la pétanque, la retraitée fulmine : « En Bretagne, 5
% du territoire français, on produit plus de la moitié des cochons du pays
pour en exporter une partie en Chine. En échange, nous héritons de ces
maudites algues vertes. Est-ce bien raisonnable ? » Les boulistes se
dandinent, embarrassés. Patrick, qui comme Monique ne souhaite pas donner son
nom, explique : « Les algues sont un sujet sensible. Ici, tout le monde
connaît quelqu’un qui travaille dans l’agroalimentaire. C’est difficile
d’incriminer son voisin. On vit dans l’omerta. »
Patrick sonde ses partenaires pour obtenir leur approbation. Ils confirment
mollement. L’un d’eux relativise les « désagréments » au nom de «
l’emploi » dans les fermes et les usines locales. Aucun ne questionne
l’impact de la réputation d’Hillion sur l’activité touristique, autre pilier
de l’économie régionale, dans la zone, où elle reste peu développée par
rapport aux côtes voisines de Granit rose et d’Emeraude. La remarque ne plaît
pas à l’accueil du camping trois étoiles de la commune. Les sourires
s’effacent : « Les algues vertes ne sont pas un problème. Notre souci ?
Les journalistes qui en rajoutent et effraient nos clients. Merci, au revoir.
»
Benjamin Keltz (Hillion [Côtes-d'Armor], envoyé spécial)
La région
Bretagne et le département des Côtes-d’Armor se sont accordés, ce mercredi
24 juillet 2024, à la criée d’Erquy, pour travailler ensemble sur un modèle
« rénové et optimisé » des ports et leurs criées. Les deux collectivités
envisagent de créer une société portuaire à l’échelle de la Bretagne Nord,
d’ici au 1er janvier 2026. Explications.
La criée d’Erquy (Côtes-d’Armor). |
OUEST-FRANCE
Dans le domaine de la pêche, le mode de
gestion actuel n’est plus adapté à un environnement économique instable .
En partant de ce constat, le président de la région Bretagne,
Loïg Chesnais-Girard et le président du département
des Côtes-d’Armor, Christian Coail, se sont entendus pour un protocole
de coopération , mercredi 24 juillet 2024, à la criée d’Erquy
(Côtes-d’Armor).
L’idée est de travailler ensemble pour essayer
d’avoir un outil de pêche commun , décrit Christian Coail. Il s’agit d’ unir
nos forces pour donner une visibilité économique aux acteurs du secteur ,
ou encore de leur simplifier les démarches , indique Loïg
Chesnais-Girard. Par exemple, il s’agirait de proposer des logiciels communs
comme une application permettant de connaître les apports en pêche en temps
réel.
Christian Coail, président
du département des Côtes-d’Armor et Loïg Chesnais-Girard, président de la
région Bretagne, se sont entendus pour « un protocole de coopération » en
matière de gestion des ports des Côtes-d’Armor. | OUEST-FRANCE
Tout en gardant les
spécificités de chaque port , les deux collectivités souhaitent mettre en
place un nouveau mode de gestion, qui prendrait la forme d’une société
portuaire à l’échelle de la Bretagne Nord, ou toute autre forme juridique
pertinente . Sa création est prévue au plus tard au 1er janvier 2026 .
Dans le domaine de la plaisance, il
est question de renforcer les coopérations entre les ports départementaux
et régionaux , ainsi que d’étudier des mutualisations potentielles .
Pour l’instant, la fin du contrat de concession avec la CCI (Chambre de
commerce et d’industrie) des Côtes-d’Armor en matière de gestion du port est
repoussée, même si cette dernière restera partenaire à l’avenir. Les
deux collectivités délibéreront chacune avant la fin d’année 2024 pour
prolonger le contrat au plus tard jusqu’à fin 2025, ce qui permettra un
alignement avec la fin du contrat de concession du port de Roscoff .
Ils avaient
signé un contrat d’extras pour les Fêtes maritimes de Brest (Finistère).
Finalement, ils ont été remerciés au bout de quelques jours, le nombre de
visiteurs n’étant pas totalement au rendez-vous. Les jeunes prennent la parole
pour dénoncer cette pratique illégale.
Les extras des Fêtes maritimes de Brest
(Finistère) ont été remerciés avant la fin de leur contrat. Une pratique
illégale. | GUILLAUME SALIGOT/OUEST-FRANCE
Ils voulaient se
faire un peu d’argent de poche. Finalement, ils ont été remerciés avant même la
fin de leurs contrats. Les extras, jeunes embauchés pour une durée très courte,
présents sur
les Fêtes maritimes de Brest, sont en colère.
« On m’a appelé pour un contrat de six jours. J’étais ravie, j’allais pouvoir
mettre un peu de sous de côté », rembobine Léane*.
Le premier jour, elle arrive sur le port. On lui
indique qu’elle va servir des glaces sous un barnum.
Mais au vu de la météo, on la rapatrie du côté des
tireuses à bières. « C’est complètement normal. Mon contrat stipulait
que je pouvais changer de stands, mais je ne pensais pas à ce point. »
Le lendemain elle passe en salle, dans un restaurant.
« Je n’avais jamais fait de service de ma vie mais cela s’est plutôt
bien passé. » Au quatrième jour, on ne la rappelle pas. Fin de
contrat.
La jeune étudiante est surprise, elle avait signé
pour six jours, elle ne fera que trois soirées. « Je ne comprends pas.
Certains de mes coéquipiers sont restés, d’autres sont partis le lendemain.
Nous n’avons eu aucune explication. » Ils seraient une centaine
d’extras concernés.
Pratique
illégale
Tous ont signé leur contrat avec L2M Groupe
réunissant plusieurs restaurants et cellules immobilières sur le port. Ledit
contrat stipule qu’ils travailleront, du 12 au 17 juillet 2024, comme extra en
qualité d’employé polyvalent. Il est impossible de rompre ce type de contrat
du jour au lendemain. Seule une rupture anticipée pour faute grave, force
majeure ou inaptitude est possible. Ce n’est pas le cas des jeunes extras.
Parmi eux, Louise * n’a travaillé qu’une journée
complète sur les six prévues. Lorsqu’elle arrive à son poste, elle constate
qu’ils sont très nombreux, « on était six dans une buvette de 9 m2 »,
estime-t-elle. Le deuxième jour, on la place sur un autre stand et se voit
confier diverses missions. « Je devais ramener des trucs sur d’autres
stands, filer un coup de main dans un resto. Bref, j’ai pas mal bougé cette
journée-là », raconte-t-elle.
Un SMS pour annoncer la fin du contrat
Cette journée sera la dernière puisque deux heures
avant la fin de son service, on lui annonce qu’elle peut partir. « Je
ne comprends pas trop, il y avait encore du monde mais ils ont estimé qu’on
n’avait pas besoin de nous. » L’étudiante rentre chez elle.
Le lendemain, elle reçoit un appel qui lui apprend
que le personnel est réduit, sans plus d’information. « Mais on m’a
dit que je serai de retour le mardi. » Le mardi matin, c’est un SMS
qui va lui apprendre que son contrat s’arrête là. « Je n’ai fait
qu’une journée complète, c’est absurde. » Aucun des extras n’a été
notifié de la fin de son contrat par courrier, ce qui est aussi illégal.
Les restaurateurs dans l’ignorance
Selon elle, et les autres personnes interrogées,
les extras étaient trop nombreux. « On pense
qu’ils ont paniqué et embauché à tour de bras. Mais une fois sur place, on se
marchait dessus. La pluie et la baisse de fréquentation n’ont pas arrangé les
choses », reprend Léane.
Explication confirmée par le président de L2M Groupe,
Jean-Philippe Le Moigne : « Il y avait trop peu de visiteurs et trop
d’extras. Nous avons dû nous séparer des collaborateurs. » Il n’en
dira pas plus.
Du côté des restaurateurs, certains ne semblent pas
au courant de la situation. « Nous étions douze le midi et douze le
soir, ce qui n’était pas de trop », souligne un employé de l’un des
établissements concernés. Le restaurant a pourtant fait appel à cette société
pour recruter des extras.
Les jeunes recrues sont encore en attente de leur
salaire. « J’espère que nous serons payés à hauteur du travail
effectué », annonce Léane. Dans les faits, L2M Groupe est dans
l’obligation de leur payer l’entièreté de leur contrat, même si aucun volume
horaire n’a été défini sur leur contrat, une pratique illégale. Sur ce point,
L2M Groupe ne « fera aucun commentaire ».
* prénom d’emprunt, tous les extras ont refusé
d’apparaître à visage découvert
À Quimper (Finistère),
la mobilisation carhaisienne se poursuit pour la réouverture des urgences de
l’hôpital, régulées depuis plus d’un an. Ce mercredi 24 juillet 2024, deux
élues étaient placées en garde à vue. Plus d’une centaine de Carhaisiens ont
fait le déplacement pour les soutenir.
Les défenseurs de l’hôpital de Carhaix ont
apporté leur soutien à deux élues centre-bretonnes, placées en garde à vue à
Quimper. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
« Je suis sereine, mais aussi en colère.
Placer en garde à vue des élus qui défendent l’accès aux soins, c’est
irrespectueux envers la population », confie Annie Le Guen, adjointe
au maire de Cléden-Poher (Finistère), près de Carhaix, quelques instants avant
d’entrer au commissariat de Quimper.
Deux élues de Cléden-Poher
et Carhaix ont été placées en garde à vue à Quimper, ce mercredi 24 juillet
2024. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
Réouverture complète des
urgences
Depuis un an, Carhaix réclame la
réouverture complète des urgences de son hôpital. « Un protocole d’accord a
été signé en octobre. Le préfet nous avait alors assuré qu’une promesse
donnée, celle de rouvrir les urgences, devait être tenue. Mais rien n’a été
fait », tance Matthieu Guillemot, porte-parole du comité de vigilance.
Christian Troadec, maire
de Carhaix, a affiché son soutien à Hélène Guillemot, son adjointe à l’action
sociale, convoquée pour une garde à vue. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
Pour comprendre les gardes à vue
pour «séquestration et violence en réunion», il faut remonter à
septembre 2023. À l’Agence régionale de santé, à Quimper, une réunion est
organisée pour évoquer l’avenir des urgences de Carhaix, avec tous les acteurs
du dossier. Les manifestants, jugeant la réunion infructueuse,
ont investi les locaux durant plusieurs heures. Si
le préfet ne déplorait « aucune violence », quelques jours plus tard,
la direction de l’hôpital annonçait des dépôts de plaintes.
Des Carhaisiens
toujours mobilisés
La catapulte carhaisienne est restée stationnée
quai Dupleix, à Quimper. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
Mercredi 24 juillet, pour soutenir les élues, plus
d’une centaine de personnes se sont mobilisées, dont une dizaine de maires du
secteur. La célèbre catapulte carhaisienne était de sortie pour l’occasion,
mais n’a pas pu être amenée jusqu’aux portes du commissariat. « Ces
gardes à vue pour des motifs mensongers sont scandaleuses »,
s’indigne Christian Troadec, maire de Carhaix.
Pour la députée PS Mélanie Thomin, également présente,
« le combat que nous menons pour réparer le service public est un combat
central ». Elle assure qu’elle sera rejointe, vendredi, par d’autres
parlementaires. Car le 26 juillet, trois autres élus carhaisiens, dont le maire,
seront eux aussi placés en garde à vue à Quimper.
Locquénolé. Peintures, photographies et
illustrations, au Préau
Publié
le
Claudie Baran, Maurice Madec et Ronan Javré,
trois créateurs, trois expressions de la nature. | OUEST-FRANCE
Peintures, photographies et illustrations s’exposent,
jusqu’à dimanche, salle du Préau, de 11 h à 19 h et ce mercredi, lors du
marché nocturne, jusqu’à 22 h. Claudie Baran, Maurice Madec et Ronan Javré y
sont à l’honneur.
Ronan Javré, peintre et illustrateur, crée des
univers mélangeant une faune et une flore imaginaire, à l’acrylique et au
stylo-bille.
Claudie Baran, ex-reporter de guerre, a couru les
vents, chevauché le monde pour le consigner dans sa peinture. Artiste
plasticienne, elle restitue sa vision de l’humanité et de son rapport aux
écosystèmes naturels. Le végétal reflète, pour elle, une image fluide,
changeante aux contours incertains.
Maurice Madec est un photographe pour qui la mer est
vitale mais, pour cette exposition, ses créations seront le reflet du végétal,
pour répondre aux œuvres de Claudie Baran, mais pas que souligne-t-il.
La maison
d’arrêt de Brest (Finistère) est l’une des plus surpeuplées de France.
Plusieurs organisations, dont le Conseil national des barreaux et la Ligue des
droits de l’Homme, ont déposé un référé pour « faire cesser les atteintes aux
libertés fondamentales » des détenus.
Une quarantaine d’agents pénitentiaires
avaient manifesté devant la maison d’arrêt de Brest, en septembre 2023. |
OUEST-FRANCE
Six organisations humanitaires ou représentant les
avocats (1) ont déposé une requête en référé, mardi 23 juillet 2024, devant le
tribunal administratif de Rennes (Ille-et-Vilaine) « afin de faire
cesser les atteintes graves et manifestement illégales portées aux libertés
fondamentales »des
personnes détenues à la maison d’arrêt de Brest (Finistère).
Les requérants demandent que soient ordonnées
« toutes mesures » visant à améliorer les conditions de vie
carcérale. À défaut, ils espèrent obtenir « la suspension des
admissions » dans cette prison où le taux d’occupation atteint 198 %,
soit 485 détenus pour 254 places.
La
campagne « Stop écrou »
Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’une campagne
« Stop écrou » portée par la profession des avocats. « Plusieurs
autres référés ont été déposés à travers la France pour dénoncer les
conditions de vie inhumaines dans les prisons surpeuplées, précise
l’avocate rennaise Me Juliette Beigelman. La situation des détenus
s’aggrave de jour en jour. » À Tarbes (Hautes-Pyrénées), le tribunal
administratif, saisi par les mêmes requérants, a rejeté la semaine dernière
leurs demandes.
Dans le rapport 2023
de l’Observatoire national des prisons publié au printemps dernier, la
contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot,
pointait une nouvelle fois l’état « dégradé » des sites
qu’elle a visités. En rappelant ce chiffre de 77 450 détenus pour
61 470 places, en avril en France.
La mesure dite « Stop écrou » fait figure
d’exception. L’administration pénitentiaire ne l’a décidée qu’à deux reprises,
en 2017 à Villepinte (Seine-Saint-Denis) et en mai 2023 à Gradignan (Gironde)
où le taux d’occupation atteignait les 230 %. Les nouveaux détenus étaient
alors redirigés vers les prisons de Mont-de-Marsan et Pau.
Le tribunal administratif de Rennes doit rendre sa
décision dans les jours prochains.
(1) La section française de l’Observatoire
international des prisons, l’association des avocats pour la défense des droits
des détenus (A3D), la Ligue des droits de l’homme, le Conseil national des
barreaux, l’association des avocats pénalistes, la fédération des jeunes
avocats.
La deuxième soirée de Rues en scène ce
mercredi à Morlaix
Publié le
La deuxième
soirée de Rues en scène aura lieu ce mercredi 24 juillet 2024, à Morlaix
(Finistère). D’une forêt enchantée à l’univers d’une boxeuse, en passant par
un spectacle où les comédiens semblent se faire désirer, la soirée promet une
nouvelle fois des représentations variées.
Le spectacle Inertie promet de faire tourner
quelques têtes. | DR
Rues en scène revient à Morlaix (Finistère) pour sa
deuxième soirée, ce mercredi 24 juillet 2024. Et le moins que l’on puisse
dire,
c’est que les spectateurs auront du choix. Du cirque
au théâtre, en passant par la danse et la musique, les six représentations au
programme devraient une nouvelle fois animer les rues de la cité du viaduc.
D’une forêt enchantée à l’Amérique du Sud
Dès 19 h, l’école Le Cirque à Léon et sa compagnie Le
Cri du Léon s’installeront sur la place Allende pour leur spectacle Cyprès
de toi. Un « voyage initiatique dans une forêt enchantée »,
où se mêle interrogations sur l’enfance et inspiration venues de l’univers de
Miyazaki et d’Alice au pays des merveilles.
Si ce premier spectacle devrait faire voyager, le
deuxième risque, lui, de faire tourner les têtes. À 20 h, la place des
Jacobins deviendra en effet le terrain de jeu de deux funambules de la
compagnie Underclouds. Les spectateurs y découvriront le spectacle Inertie,
l’histoire « d’une toupie échouée, un volume vide abandonné à sa
trajectoire circulaire ».
Pour les plus avides de voyage, direction ensuite la
place de Viarmes, à 20 h 30, pour une excursion musicale vers l’Amérique du
Sud. La Mala Pata, une représentation menée par un duo de musiciennes
brestoises, proposera un récit de leurs aventures à travers « des
musiques traditionnelles vénézuéliennes et colombiennes », tout
« en faisant un petit détour par le Mexique ».
Direction l’Amérique du Sud avec
La Mala Pata. | DR
Danse et boxe pour rythmer la soirée
À 20 h 45, La Légende de Verbruntschneck
débutera sur la place Allende. Si la Fox Compagnie en est à l’origine, il
semblerait que le public ait un rôle fondamental à y jouer. Où sont passés les
comédiens ? Il faudra y assister pour le savoir.
Dans la foulée de cette mystérieuse pièce, l’école de
danse morlaisienne Spirales-Entrechats entrera en scène à 22 h, toujours sur
la même place. Solos, trio et quatuor feront découvrir leur danse dans une
représentation aux multiples facettes.
La soirée se terminera autour de la représentation
théâtrale More Aura, créée et interprétée par Véronique Tuaillon à
22 h, dans la cour du musée des Jacobins. Les spectateurs y suivront
l’histoire d’une boxeuse à travers son rapport aux autres, ses petits rituels
et son caractère.
Après une vie de passion, Marthe Le Clech,
historienne de Morlaix, s’en est allée
Camille BOUZA. Publié le
Historienne et
ancienne professeure, Marthe Le Clech est décédée à l’âge de 86 ans. Ses
différents ouvrages, mais aussi son impressionnante collection de cartes
postales, ont fortement contribué à faire vivre et découvrir au plus grand
nombre l’histoire du pays de Morlaix (Finistère).
Des cartes postales aux livres, Marthe Le
Clech a su faire vivre la passion de la Bretagne. | ARCHIVES
« Il tremble, il ne sait plus écrire le
pauvre – et il y a de quoi ! Il change dix fois d’écriture. » C’est
par ces mots que Marthe Le Clech évoquait, en 2012,
la dernière lettre de François Scornet, jeune résistant fusillé en 1941 par
les Allemands. Une description précise, signe d’un
travail de fond mené en amont mais aussi l’un des nombreux exemples de
l’exigence dont faisait preuve cette historienne et ancienne professeure
lorsqu’elle se penchait sur des archives.
En cette fin du moins de juillet 2024,
Marthe Le Clech s’en est allée à l’âge de 84 ans,
nous apprend
Le Télégramme.
Elle laisse derrière elle de nombreux ouvrages,
dont une série sur l’histoire de Morlaix, mais pas
seulement. Son travail va en effet bien au-delà tant il a infusé dans la
mémoire collective des Morlaisiens et Morlaisiennes. « C’est une
figure de la commune qui a su communiquer sa passion et s’adresser à toutes et
tous », souligne André Laurent, adjoint au maire chargé des affaires
culturelles et de la culture bretonne.
Diplômée en 1963, Marthe Le Clech entame sa carrière
d’enseignante à Saint-Martin-des-Champs. « Elle y reste jusqu’au
milieu des années 1970 avant d’intégrer le collège du Château, à Morlaix, au
sein duquel elle fera tout le reste de sa carrière », raconte Éric
Promayrat, son neveu. Professeure de lettres et d’histoire-géographie,
elle s’implique pleinement dans sa fonction. « Elle adorait son
métier et ses élèves, en particulier les 6e et les 5e. »
Un investissement
récompensé en 1998 par l’obtention des Palmes académiques, une distinction
honorant les membres de l’Éducation nationale.
Lorsqu’elle n’enseignait pas, Marthe Le Clech se
plongeait dans ses autres passions : la Bretagne et la ville de Morlaix.
« Je me rappelle de jeudi après-midi où nous partions dans la campagne
pour voir de belles pierres, rencontrer des gens »,se souvient-il.
Des excursions au cours desquelles elles cherchent également des meubles, des
bibelots, « tout ce qui touchait à la Bretagne ».
« Une belle femme, une femme de passion »
Ces découvertes, ces discussions et ces objets vont
ensuite servir de base à son travail d’écriture. « Elle les a mis en
évidence dans ses livres », avance son neveu. Un travail
impressionnant, composé notamment d’une série de cinq tomes sur l’histoire de
Morlaix intitulé Bretagne d’hier et publiés entre 1988 et 2002.
À cette casquette d’écrivaine s’ajoute celle de
collectionneuse de carte postale. Et là encore, Marthe Le Clech ne va pas
faire les choses à moitié. Pendant plusieurs dizaines d’année, elle en récolte
des milliers. « Ma collection est principalement riche en Finistère
mais j’ai aussi de très belles pièces d’autres départements bretons »,
confiait-elle à Ouest-France, en 2006.
Cette manière de ne jamais s’arrêter, de s’investir
pleinement, se retrouve aussi dans l’aspect familial. « Lorsque
j’étais plus jeune, elle s’est occupée de moi pendant cinq ans et, bien plus
tard, elle a aussi pris soin de ses deux sœurs. » De sa famille à
l’enseignement en passant par la Bretagne et Morlaix… Marthe Le Clech a donc
donné beaucoup aux autres et laisse un héritage énorme, celui « d’une
belle femme, une femme de passion ».
Ce cuisinier breton a préparé de la
truffe et des pancakes pour Leonardo DiCaprio lors d’un tournage
Publié le
Cet été 2024,
Christophe Thomas ouvre deux guinguettes éphémères à Plougasnou (Finistère).
Une parenthèse pour ce natif de Saint-Jean-du-Doigt qui, depuis vingt ans,
nourrit les équipes sur de grands tournages comme « Murder Mystery », avec
Dany Boon, et « Dunkerque », de Christopher Nolan.
Le cuisinier Christophe Thomas aime se lancer
des défis, il ouvre deux guinguettes à Plougasnou. | OUEST-FRANCE
Boire un verre et déguster une cuisine conviviale, les
pieds dans le sable, au soleil couchant sur la baie. C’est possible à
Saint-Samson. La Balancelle tout comme La Canopée, au domaine des Mesqueau, sont
des espaces éphémères créés cet été par Christophe Thomas.
« Je me suis offert une parenthèse. Avec les
Jeux
olympiques, c’était devenu très compliqué de
travailler à Paris. »
La Balancelle. | OUEST-FRANCE
Le reste de l’année, ce natif de Saint-Jean-du-Doigt
évolue professionnellement dans un milieu inconnu de la majorité des gens. Le
catering est ni plus ni moins une cantine. Et pas n’importe laquelle. Il
s’agit de servir des repas aux équipes sur les tournages de films, de clips
publicitaires ou d’émissions de télévision.
La restauration des artistes et des équipes
techniques, il connaît. « Sur les grands tournages, il m’est arrivé de
servir jusqu’à trois mille repas par jour », souligne celui qui, une
fois son CAP de cuisinier en poche, est passé chez Geoffroy à Carantec, à
l’Hôtel des Bains à Locquirec, mais aussi dans un cinq-étoiles à Saint-Barth
ou encore à Megève où il a côtoyé la jetset.
Une balancelle en décor. | OUEST-FRANCE
Neuf camions
« Tout est parti de Megève, mais aussi de
Morlaix, où des copains figurants sur le court métrage Animal m’ont
branché sur la partie restauration. J’ai démarré il y a vingt ans avec 500 €
en poche. » Aujourd’hui, son entreprise sous le nom de Coupure
Déjeuner dispose d’une flotte de neuf camions dont plusieurs sont équipés
d’une cuisine, et de salles restauration mobiles. Ce qui est essentiel pour
assurer les repas et tout le craft service (fourniture de services toute la
journée) sur les tournages tels que Robin des Bois d’Otto Bathurst,
Murder Mystery,
avec Dany Boon et Mélanie Laurent,
The last duel,de Ridley Scott, ou encore
Dunkerque, de
Christopher Nolan.
Difficile pour lui de tous les nommer, et de se
souvenir de tous les caprices de stars. Un lui revient en tête, celui d’avoir
servi de la truffe avec des pancakes à Leonardo DiCaprio pour son
petit-déjeuner.
Jérôme, Julien et
Christophe à La Balancelle. | OUEST-FRANCE
Il aime relever les défis : ce
travailleur acharné - c’est ainsi qu’il se définit - a construit en trois
semaines tout le mobilier pour son nouveau restau de plage. Dans ce cadre
idyllique de la plage de Saint-Samson, Christophe et Julien, son second à
l’année, servent les classiques moules marinières, du homard ou encore du
poisson et bien sûr des tapas. Tandis que Jérôme s’occupe, entre autres, des
boissons.
« Halte à la répression » : élus de
gauche, ils soutiennent les défenseurs de l’hôpital de Carhaix
Publié le
Sept députés
et sénateurs élus du Parti socialiste (PS), du Parti communiste français (PCF)
et de La France insoumise (LFI) pour le Nouveau Front populaire (NFP)
apportent leur soutien aux défenseurs de l’hôpital de Carhaix (Finistère)
auditionnés au commissariat de Quimper.
Pierre-Yves Cadalen et six autres élus
apportent leur soutien aux défenseurs de l’hôpital de Carhaix. | ARCHIVES
GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Mardi 23 juillet 2024, sept députés et sénateurs élus
du Parti socialiste (PS), du Parti communiste français (PCF) et de La France
insoumise (LFI) pour le Nouveau Front populaire (NFP) apportent leur soutien
aux défenseurs de l’hôpital de Carhaix (Finistère).
Ces derniers, élus, syndicalistes, militants et
soignants,
sont auditionnés sous le régime de la garde à vue depuis le mois de mai
au commissariat de police de Quimper pour des soupçons
de « séquestration » et de « violence » après
une manifestation menée en septembre 2023 dans les
locaux de l’Agence régionale de santé (ARS) à Quimper pour réclamer la
réouverture des urgences de l’hôpital. « Aucune violence n’est à
déplorer », expliquait alors la préfecture du Finistère.
« Cette répression ne mène nulle part »
« Halte à la répression des défenseurs de
l’hôpital de Carhaix », écrivent Pierre-Yves Cadalen, député LFI du
Finistère, Mélanie Thomin, députée PS du Finistère, Jean-Luc Fichet, sénateur
PS du Finistère, Gérard Lahellec, sénateur PCF des Côtes-d’Armor, Annie Le
Houérou, sénatrice PS des Côtes-d’Armor, Murielle Lepvraud, députée LFI des
Côtes-d’Armor et Arnaud Le Gall, député LFI du Val-d’Oise né à la maternité de
Carhaix.
« Cette répression ne mène nulle part,
estiment-ils. Nous réclamons l’abandon des poursuites. Nous demandons
que le préfet, l’ARS et le ministère apportent des réponses concrètes : la
réouverture immédiate des urgences, la pérennisation et le développement de
l’ensemble des services de l’hôpital […] Nous appelons
l’ensemble des élus directement concernés, et notamment les membres du conseil
de surveillance du CHRU Brest-Carhaix, à faire preuve de solidarité pour la
défense de ce bien commun. »
Morlaix.Triste nouvelle,
Marthe Le Clech s'en est allée.
Marthe Le Clech sur le marché de Morlaix le 2
juillet 2016. Photo pyb29
Nous ne pouvons qu'exprimer notre peine et notre reconnaissance pour tout le
travail de collectage de documents et de transmission et popularisation de
l'histoire locale morlaisienne de Marthe Le Clech(*) dont nous avons lu avec
bonheur plusieurs livres sur l'histoire de Morlaix, ses quartiers, ses
"monuments" et immeubles, ses metiers. C'est une passeuse de mémoire infatigable
qui vient de nous quitter.
Ismaël Dupont
* Un hommage lui sera rendu jeudi 25
juillet, à 11 heures, à la salle de cérémonie Ménez à Plourin-lès-Morlaix.
À Morlaix, les jardins secrets de la Manu
sont un site unique qui se mérite
Publié le
Cet été, les
Jardins de la Manu à Morlaix (Finistère), se visitent le mardi en compagnie de
Tiphaine Hameau ou en accès libre deux jours par semaine. « Mais ces jours-là,
je ne suis jamais très loin de la grille », précise l’artiste jardinier.
Cet été, Tiphaine Hameau, propose des visites
guidées, le mardi, et libres, deux autres jours dans la semaine, au bon vouloir
du jardinier. | OUEST-FRANCE
Cet été réserve de multiples occasions d’y flâner
lors de visites, guidées ou artistiques. « Ainsi que des visites
libres, deux jours par semaine, selon l’humeur du ciel et du jardinier… ».
Comme pour entretenir le mystère et s’inscrire dans l’impromptu.
Rachel et Léa, stagiaires de BTS
Gestion et protection de la nature (Suscinio), réalisent un inventaire
entomologiste. | OUEST-FRANCE
Un choc pour le jardinier
ordinaire
La simple évocation de liseron,
votre âme de jardinier frémit ! Ici, cette magnifique plante qui offre des
fleurs en trompette, suit les tuteurs ou fils de pêche tendus par Tiphaine
Hameau. Une façon de prendre de la hauteur.
Plus loin, les herbes de fauche sont rangées en un tas égalisé au ciseau :
« C’est ma signature, c’est souvent un choc pour les jardiniers de voir
autant de déchets, mais ici, rien ne sort, tout se transforme », ajoute
celui qui s’inspire de la philosophie du célèbre jardinier, Gilles Clément.
« Je réutilise tous les éléments issus de l’entretien, comme dans un atelier à
ciel ouvert où je mets l’art là où on ne l’attend pas. »
Sur une fleur de liseron,
l’insecte cycliste, très facilement reconnaissable grâce à ses grosses
cuisses. | OUEST-FRANCE
Découvrir le vivant
Visiter ces jardins se révèle être
une véritable expérience sensorielle qui met notre cerveau en ébullition. Dans
cet espace d’enchantement ou de ressourcement, la balade sollicite grandement
notre sens de l’odorat, lorsqu’on piétine ce sentier olfactif couvert de
feuilles de laurier dont le parfum se libère au piétinement…
Un peu à l’écart, les chemins se
font sensoriels, pour capter l’odeur de miel des chardons, observer un insecte
cycliste reconnaissable à ses grosses cuisses, rencontrer une grosse abeille
sauvage très rare, ou encore identifier un oiseau avec son chant.
Jonathan Florent, peintre officiel de la
Marine, invité d’honneur du Salon de peinture de Plougasnou
Publié le
C’est un
enfant du pays qui est l’invité du 43e Salon de peinture de Plougasnou
(Finistère). Quatre artistes, parmi lesquels des peintres, sculpteurs,
céramistes, graveurs, designers et photographes, présenteront leurs nouvelles
créations à la Maison Prévôtale, jusqu’au 15 août.
Le peintre Jonathan Florent. | OUEST-FRANCE
L’univers de
Jonathan Florent
prend ses aises au Salon de peinture de Plougasnou
(Finistère). « C’est cool d’y revenir en tant qu’invité d’honneur »,
souligne le jeune peintre plougasniste, ancré près de Térénez, où il partage
sa vie entre ses deux passions : la peinture et la navigation. Vieux gréements
et bâtiments militaires, remorqueurs ou cat-boats, îlots, phares, vagues et
chalutiers : c’est le plaisir de peindre qui lui importe tout simplement.
Le peintre aime les bleus, celui de la Méditerranée
où il navigue assez souvent, le bleu-vert de la Manche lorsqu’il traque un
remorqueur. Son geste est direct, sa palette lumineuse et douce.
Depuis 2021, vous pouvez l’appeler lieutenant.
« J’ai même un uniforme, qui ne se porte que pour les grandes occasions »,
glisse-t-il. Un grade attribué aux peintres officiels de la Marine. Tout comme
la petite ancre marine, qui accompagne chacun de ses tableaux. Dans son
actualité, l’aéronavale, où il peint des rafales et l’espoir de naviguer sur
le porte-avions Charles-de-Gaulle.
Le marché de Morlaix par
Hervé Chateau. | OUEST-FRANCE
Peintres, sculpteurs et
céramistes
Il partage l’affiche avec onze
peintres : Françoise Baume, Jean-Claude Bourven, Pascal Bouterin, Hervé
Chateau, Thierry Citron, Bernard Marie Collet, Max Loriquet, Marie-Jacques
Massol, Bernard Prilleux et Agnès Printzak.
Mathieu Casseau utilise
une technique de l’époque gallo-romaine pour ses céramiques. | OUEST-FRANCE
Avec les sculpteurs et céramistes
Yolande Amiand, Mathieu Casseau, Christine Callaux, Jean-Pierre Gestin,
Guénaëlle Paland et Hervé Quéré, les visiteurs découvriront aussi les gravures
de Martine Guégan, Marielle Le Fur et Éric Saignes ainsi que les photographies
de Nathalie Mazéas.
Jusqu’au 15 août 2024, Salon
de peinture, de 10 h à 12 h et de 15 h à 18 h, Maison Prévôtale, à Plougasnou.
Bretagne. À Plougoulm, la plage de Toul
an Ouch fermée préventivement à cause des algues vertes
Publié le
La plage de
Toul an Ouch, située à Plougoulm (Finistère) fait l’objet d’une fermeture par
arrêté municipal depuis le vendredi 19 juillet 2024. Une décision
« préventive » face à la présence d’importantes quantités d’algues vertes. Le
nettoyage a déjà commencé et Patrick Guen, le maire de la commune, se veut
confiant sur une réouverture rapide.
Chaque année, le littoral breton est touché
par la présence d’algues vertes. Ici la plage du Ris, à Douarnenez. Photo
d’illustration. | QUEMENER YVES-MARIE / OUEST FRANCE
Contacté par Ouest-France, l’édile s’est
voulu rassurant. « C’est un arrêté pris de manière préventive, le
temps que la plage soit nettoyée », a-t-il expliqué. Les opérations
ont d’ailleurs déjà commencé, bien aidée par la marée « qui a enlevé
une bonne partie des algues ». Selon lui, les choses devraient être
rentrées dans l’ordre « dans environ deux jours ». Le maire a
également tenu à faire savoir que les autres plages de la commune n’étaient
pas impactées.
Dans le pays de Morlaix, les tensions
s’accumulent entre la gauche et les macronistes
Camille BOUZA. Publié le
Dans un
communiqué envoyé à la presse, dimanche 21 juillet 2024, le comité Renaissance
Morlaix-Haut Léon a tenu a apporté une réponse aux critiques formulées dans un
communiqué de presse, en début de semaine, par les Sections socialistes de la
4e circonscription du Finistère, à l’encontre de la députée Sandrine Le Feur.
Une nouvelle étape dans les tensions politiques qui n’en finissent plus de
s’accumuler.
Le pays de Morlaix (Finistère) connaît de
nombreuses tensions politiques ces dernières semaines. | OUEST FRANCE
De communiqués en communiqués, les semaines se
suivent et se ressemblent dans le paysage politique du pays de Morlaix
(Finistère).
Déjà marquée par une campagne des législatives tendue,
et un
début de législature sur des bases similaires,
la 4e circonscription du Finistère a
connu un nouvel épisode de friction ce dimanche 21 juillet 2024 entre soutiens
du camp présidentiel et du Nouveau front populaire (NFP).
Le comité Renaissance Morlaix-Haut Léon a en effet
souhaité réagir à différentes critiques émises le 15 juillet dernier par les
Socialistes du secteur à l’encontre
de la députée Sandrine Le Feur (Ensemble). Du
positionnement politique à la filiation d’anciens élus, les deux camps ne
semblent d’accord sur rien, si ce n’est sur le fait d’être en désaccord sur
tout, ou presque.
Une distribution de bons points socialistes
À la lecture des deux communiqués, le point de
friction le plus important est celui du positionnement politique de Sandrine
Le Feur. Tandis que les socialistes estiment, en s’appuyant sur une série de
votes attribuée à la députée (suppression de l’ISF, baisse des allocations
familiales), qu’elle « est désormais la représentante de la droite
tout court, même pas de la droite sociale qui est une longue tradition
locale », le comité de soutien Renaissance avance qu’elle
« est toujours restée fidèle à ses valeurs, à un positionnement central
prônant le dépassement du clivage gauche droite ».
Dans une course pour savoir qui sera le plus de
gauche, les macronistes en profitent pour rappeler certaines mesures
critiquées du quinquennat de François Hollande dont le fait d’avoir
« envisagé la déchéance de nationalité » et « l’octroie sans
contrepartie du crédit d’impôt CICE aux entreprises » tout en louant
d’autres, jugées plus sociales, introduites par leur camp politique
comme la revalorisation des salaires de certaines professions publiques ou la
hausse des minima sociaux. « Tout cela les
socialistes ont eu l’opportunité de le faire, mais c’est la majorité
Renaissance qui l’a fait et la Députée Sandrine Le Feur qui l’a voté »,
soulignent-ils.
Un
petit point d’accord
De ces divergences sur le positionnement politique
découle le second élément de désaccord : celui de la filiation à d’anciennes
figures politiques du pays de Morlaix. « Madame Le Feur ne saurait non
plus revendiquer la moindre filiation avec Tanguy Prigent ou Marie Jacq.[…] Ils étaient eux de vrais socialistes. Pas Mme la députée Le Feur,
qui indique avoir bénéficié d’un bon report des voix d’Agnès Le Brun
(candidate divers-droite aux législatives, NDLR) », pointent les
socialistes.
Un point de vue réfuté par le comité de soutien
Renaissance qui souligne de son côté que les prises de position politiques de
la députée ne lui « interdisent en rien de dresser quelques parallèles
avec ses prédécesseurs sur la circonscription ».
Reste qu’au milieu de cet affrontement idéologique les
deux adversaires ont tout de même trouvé le temps d’avoir un petit mot concret
pour les électeurs. Là où les macronistes évoquent « les inquiétudes de
nos concitoyens quant à l’avenir », les socialistes parlent d’une
« circonscription où le pouvoir d’achat est une priorité pour bon nombre
de nos concitoyens, où la peur de l’avenir est prégnante ». Un seul
point d’accord, quelques mots sur des communiqués d’une page.
Sandrine Le Feur élue présidente d’une
commission à l’Assemblée nationale
Publié le
La députée de
la 4e circonscription du Finistère (Morlaix), Sandrine Le Feur (Ensemble), a
été élue, samedi 20 juillet 2024, présidente de la commission du développement
durable et de l’aménagement du territoire à l’Assemblée nationale.
Sandrine Le Feur, 33 ans, agricultrice à
Pleyber-Christ, a été élue Présidente de l’une des huit commissions permanentes
de l’Assemblée nationale | OUEST-FRANCE
Cette commission, l’une des huit permanentes, dispose
de compétences sur les questions d’« aménagement du territoire, de
construction, de transports, d’équipement, d’infrastructures, de travaux
publics, d’environnement et de chasse », peut-on lire à
l’article 36 alinéa 14 du règlement de l’Assemblée nationale.
Un siècle d’histoire sociale pour les
cent ans de la Maison du peuple de Morlaix
Publié le
À Morlaix
(Finistère), la nouvelle création des Venelles de l’histoire se déroule du
23 juillet au 13 août 2024, dans la Maison du peuple. L’occasion de découvrir
un siècle d’histoire sociale.
Le Théâtre de la Corniche et les membres de la
Maison du peuple. | OUEST-FRANCE
Pour cette 38e édition, la troupe du
Théâtre de la Corniche délaisse les déambulations dans
les rues
morlaisiennes pour se cantonner dans la Maison du
peuple, Haut-Lieu de l’histoire sociale. « Notre spectacle
Lignes de force, lignes de vie, un siècle d’histoire sociale
célèbre les cent ans de cette maison,indique
Claude Bonnard, membre de la troupe.Son décor se prêtant à
merveille à sa théâtralisation, ceci dans le cadre d’un partenariat avec le
collectif qui anime la Maison du Peuple.
Durant des mois,
l’immersion dans la mémoire de la bâtisse, impasse
de Tréguier, comme dans celles des personnes qui en ont sa gestion, aura été
totale. L’important était de sentir l’âme de cette maison ,
souligne Claude Bonnard, membre de la troupe.
Le lieu a été le théâtre d’événements sociaux
importants, parfois oubliés des Morlaisiens, depuis sa mue de coopérative
d’achat en Maison du peuple en 1924. Le spectacle passera en revue les dates
incontournables, entre 1936 et 1939-1945, mais aussi les « figures » de la
Résistance, du syndicalisme et plus largement des divers mouvements populaires
encore dans les mémoires de la défense des dockers en 1924, jusqu’à la fermeture
de l’abattoir de volailles de Guerlesquin (Finistère), dans les années 2000.
La Maison du Peuple, témoin de la vie sociale du pays de Morlaix
pendant un siècle. | OUEST-FRANCE
Une version courte chantée pour les personnes à
mobilité réduite
« Tout ça a permis de créer un spectacle,
une façon de rendre hommage à ces hommes et ces femmes qui ont œuvré pour la
justice sociale. » Douze représentations sont prévues. Six se
dérouleront dans la cour, à 18 h, en version courte et chantée. Elles sont
destinées aux personnes à mobilité réduite et seront interprétées par les
professionnels de la troupe. Les six autres auront lieu à 20 h 30, et seront
animées par une vingtaine de comédiens qui emmèneront le public dans tous les
étages.
Représentation les lundis 5 et 12 août 2024, ainsi
que les mardis 23 et 30 juillet 2024, et les 6 et 13 août 2024. Version courte
chantée à 18 h ; version classique à 20 h 30. Tarifs : 10 € ; réduit : 8 € ;
personnes à mobilité réduite : 6 €. Réservation conseillée par tél.
02 98 63 42 14 ou sur le site
www.theatredelacorniche.fr
Plouezoc'h. Quinze artistes exposent dans la
chapelle Saint-Antoine
Publié
le
Lors du vernissage de l’exposition, les
artistes réunis dans le chœur de la chapelle. | OUEST-FRANCE
Les visiteurs étaient nombreux pour le vernissage de
l’exposition d’été, préparée par la nouvelle équipe de l’association Les Amis
de Saint-Antoine.
Sur le thème « Du Léon au Trégor », dix peintres et
cinq plasticiens livrent, dans une grande diversité de styles et de
techniques, leurs visions des richesses naturelles et culturelles de la
région.
La présidente, Michèle Havelka, lors de son discours
inaugural, a dit sa satisfaction de « constater à quel point le thème
a été traité de façon variée et créative ».
Brigitte Mel, maire, a salué l’engagement des
artistes et des organisateurs pour faire vivre la culture locale. « La
chapelle Saint-Antoine, lieu chargé d’histoire et de beauté, est le cadre
idéal pour mettre en valeur le talent des artistes et renforcer les liens au
sein de la communauté. » Les exposants, dont certains ne
connaissaient pas la chapelle, étaient sous le charme des lieux.
Jusqu’au 19 août, exposition gratuite, ouverte tous
les jours de 14 h 30 à 18 h 30.
À
Plourin-lès-Morlaix (Finistère), l’unique agence bancaire va fermer ses
portes, à partir du 27 juillet 2024. Le maire de la commune, Guy Pennec,
s’agace de cette situation et dénonce la fuite des services de proximité.
L’agence bancaire du Crédit agricole va fermer
ses portes à Plourin-lès-Morlaix (Finistère), à partir du 27 juillet 2024 (photo
d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Lors du conseil municipal du 9 juillet 2024 à
Plourin-lès-Morlaix (Finistère), le maire, Guy Pennec, s’est agacé d’un sujet
qui n’était pas à l’ordre du jour : la fermeture de l’agence du Crédit agricole.
Elle est prévue « à partir du 27 juillet », a détaillé l’élu,
contacté par téléphone après le conseil. « J’ai poussé un coup de
gueule », relate-t-il.
Guy Pennec, maire de
Plourin-lès-Morlaix (Finistère) s’est agacé de la fermeture de l’agence du
Crédit agricole. | OUEST-FRANCE
Cette fermeture implique la fin de
l’accueil sur place, mais aussi, du distributeur. Il s’agit de la seule banque
de la commune.
« Mettre un vrai service à la
population, ce n’est pas ça »
Au-delà de cette fermeture, l’élu s’inquiète
« de la fuite des services de proximité », et questionne :
« Faut-il que le maire se transforme en dentiste, policier, épicier ? »
Contacté, le Crédit agricole confirme cette
fermeture, et explique qu’elle est « notamment due à une baisse de
fréquentation du point de vente. Et celle-ci s’accélère très rapidement avec
-30 % entre 2023 et 2022. »
L’agence de Plourin-lès-Morlaix, qui ouvrait trois
matinées par semaine, va être regroupée avec celle de Saint-Martin-des-Champs,
et pour cela, « une nouvelle agence est en cours de construction ».
La banque indique également que « les
habitants pourront toujours bénéficier de services de proximité »,
avec l’agence de « Morlaix Carnot, située à 6 km. Pour notre clientèle
ayant des problématiques de mobilité, nous réalisons toujours des rendez-vous
à domicile. »
Une solution de retrait pour les clients
Enfin, « pour remédier au retrait du
distributeur automatique de billets, nous mettons à disposition de nos clients
une solution pour les retraits d’argent, avec la mise en place d’un point vert
au Bar Le Central. »
Le Crédit agricole souligne également :
« Nous avons proposé à la mairie de la mettre en relation avec Brinks [ndlr :
une entreprise qui propose, par exemple, des automates de dépôt et de retrait
pour les banques et les points de vente], pour l’installation d’une solution
coconstruite. »
Des espèces rares et un public nombreux
attendu pour la 14e édition du Voyage des Plantes
Camille BOUZA. Publié le
La 14e édition
du Voyage des Plantes aura lieu samedi 20 et dimanche 21 juillet à Plougasnou,
près de Morlaix (Finistère). Une belle régularité pour cet évènement qui a su
trouver son public, entre curieux et passionnés de plantes rares.
Environ 2 000 personnes sont attendues tout au
long du week-end. | ARCHIVES
Faire découvrir des plantes rares dans une belle
ambiance tout en mettant en relation des producteurs avec de potentiels
acheteurs… Voici quelques-uns des objectifs du Voyages des Plantes, un
évènement annuel
installé à la Pointe de Primel à Plougasnou près de Morlaix
(Finistère). Pour sa 14e édition, les organisateurs de la
manifestation horticole peuvent compter sur un groupe « d’une
trentaine d’exposants venus de toute la Bretagne »,
explique Christophe Le Gall co-organisateur de l’évènement avec Yann Gentil.
« Faire connaître la région et un site
sublime »
Si la plupart des producteurs sont présents tous les
ans, la foire comptera cette année plusieurs nouveautés dont « une
personne avec une collection de cactus ». Si les plantes en
elle-même sont à l’honneur, les visiteurs pourront également découvrir des
stands autour du jardin et profiter de la présence d’un apiculteur présent
pour faire découvrir sa production de miel.
Le public justement, semble lui aussi très fidèle à
l’évènement. « Nous avons des passionnés qui reviennent d’une année
sur l’autre », se réjouit Christophe Le Gall pour qui l’évènement
contribue « à faire connaître la région et un site sublime ».
Près de 2 000 personnes sont en effet attendues sur la Pointe de Primel tout
au long du week-end.
Un
évènement important
Pour accueillir toutes ces personnes, une vingtaine
de bénévoles seront mobilisés tout au long du week-end. « Sans eux on
ne pourrait rien faire. Nous avons la chance de ne pas connaître de
difficultés pour en trouver. » Autre point important, la foire a su
« au fur et à mesure investir dans le matériel comme les barnums »,
afin d’être de moins en moins dépendante des locations. Une manière aussi de
pérenniser l’événement qui peut également compter sur le soutien de la mairie
de Plougasnou concernant l’électricité. Signe encore, s’il en fallait un, que
le Voyage des Plantes est un incontournable dans le paysage de la commune.
Le Voyage des Plantes : samedi 20 et
dimanche 21 juillet 2024, de 10 h à 19 h. Restauration et buvette sur place.
Entrée à 2 €.
L’ancienne
directrice de l’hôpital de Lanmeur (Finistère) a été condamnée à quatre mois
de prison avec sursis par la cour de Cassation, pour harcèlement moral, fin
juin 2024. Une satisfaction pour la CFDT, qui a suivi les agents durant la
procédure.
Virginie Rannou, Ghislaine Moal, Stéphane
Postollec et Thierry Choquer de la CFDT, à Morlaix (Finistère) | OUEST-FRANCE
« C’est une victoire pour les agents »,
résume Stéphane Postollec, secrétaire général de la section santé du syndicat
CFDT en Finistère. Le 25 juin 2024, après des années de procédure, l’ancienne
directrice de l’hôpital de Lanmeur (Finistère), Françoise Le Bot, a été
condamnée à quatre mois de prison avec sursis
par la cour de Cassation, pour le harcèlement moral de quatre agents.
Cela suit en partie le jugement rendu par la
cour d’appel de Rennes, en mai 2023 (1)
. Pour cette séquence de la procédure, les recours sont épuisés, puisque la
cour de Cassation est la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire.
« Ça a été un parcours du combattant », souligne Stéphane Postollec.
« Tous les verrous pour protéger les agents ont
sauté »
Pour autant, pour le syndicat, qui a lutté pendant
des années afin de dénoncer des situations de « mises au placard, de
dénigrement en public », illustre Virginie Rannou, secrétaire CFDT de
la section, il y a plus d’enseignements à tirer de cette condamnation.
« Aujourd’hui, l’ancienne directrice a toujours un poste dans la fonction
publique. On pose le sujet : on parle de probité, de valeur de la République.
Que fait-on, face à des personnes qui ont abusé de leur autorité ? »,
questionne le secrétaire général. Il en appelle notamment à l’Agence régionale
de santé (ARS).
Virginie Rannou pointe : « Tous les verrous
qui étaient là pour protéger les agents ont sauté, rien n’a fonctionné, il a
fallu aller en procédure pénale pour avoir des résultats. […] On n’en serait
jamais arrivé là si on avait été écouté plus tôt »,
regrette-t-elle.
« On veut que ça serve d’exemple »
Le syndicat pointe également que les frais de défense
de l’ancienne directrice ont été pris en charge par l’hôpital, comme c’est en
général le cas dans ces situations. « Ça représente des dizaines de
milliers d’euros », estime-t-il. Mais après sa condamnation,
« on dénonce cette situation et on aimerait que cet argent revienne à
l’établissement, et soit affecté au bien-être des agents ». Les
syndiqués concluent : « On veut que ce qui s’est
passé à Lanmeur serve d’exemple et que ça ne se reproduise pas dans d’autres
établissements. »
Contactée, l’ARS n’a pas donné suite à notre demande.
(1) La partie qui concerne les dommages et intérêts des
agents sera jugée par la cour d’appel de Rennes, le 8 novembre 2024.
Entamée en 1984, l’aventure des Amis de
l’orgue se poursuit en concerts, à Plougasnou
Publié le
À Plougasnou
(Finistère), les Amis de l’orgue fêtent les quarante ans de leur association
autour de la restauration de l’instrument à vent. Une belle aventure qui dure
toujours pour le plus grand plaisir des membres qui l’animent.
Louis Abgrall et Pierre Reynard, caressent
l’espoir de voir une rue de Plougasnou porter le nom du facteur d’orgue, Jules
Heyer. | OUEST-FRANCE
« Il y a quarante ans, l’église n’était pas dans cet état,
ternie par de nombreuses infiltrations et squattée par les pigeons, la tribune
où se trouvait l’orgue était un champ de guano », se souvient
Louis Abgrall. Ce passionné de musique, arrivé dans la commune en 1987, ne
mettra pas beaucoup de temps à rejoindre l’association des Amis de l’orgue,
créée en 1984, par le recteur, Pierre Le Merdy, Pierre Merret, André Charles,
Jean-Yves Deuff et Yves Le Clech.
Louis Abgrall présente
toutes les subtilités de l’orgue, un instrument qui demande une belle
condition physique, pour actionner les tirants de jeu au-dessus du clavier. |
OUEST-FRANCE
« Mais il le méritait !
poursuit Louis Abgrall. Cet instrument possède des timbres particuliers, il
est unique. Il est basé sur un principe de transmission mécanique sans relais
électrique. L’organiste qui vient pour la première fois ici, est surpris,
c’est sa force qui détermine le son, au niveau des tirants de jeu et des
pédales. » Cet orgue, on le doit à Jules Heyer, originaire de Silésie et
installé à Quimper en 1847. « Fait rare, il n’existe que trois orgues de ce
type en Bretagne. »
Construit en 1852 par
l’atelier Heyer, l’orgue a été restauré en 1990 par Nicolas Toussaint. |
OUEST-FRANCE
Mais il n’échappera à personne que
si un nouvel instrument vient ajouter à la majesté de l’église restaurée en
2010, il faut aussi des instrumentistes pour lui donner vie. Là encore,
l’aventure humaine des amis de l’orgue révèle sa richesse par les occasions
extraordinaires qu’elle suscite !
« Grâce à nos réseaux, nous
arrivons à faire venir des musiciens d’un peu partout », souligne Pierre
Reynard. Cet autre musicien passionné a dirigé une chorale à Versailles où il
vit une partie de l’année.
Les amis de l’orgue ont accueilli des musiciens
exceptionnels comme les enfants du trompettiste Maurice André, mais aussi des
chœurs comme les Petits chanteurs de la croix de bois ou encore des organistes
inattendus comme l’astronaute Jean-Loup Chrétien.
La suite s’annonce riche en concerts avec, samedi
20 juillet 2024, à 20 h 30, celui du trio de musique baroque Kevarec (violon,
clavecin, flûte à bec). En août 2024, deux rendez-vous, le 7 pour un inédit
trompette et orgue, et le 13 sur le parvis, avec les deux trios de Silène et
Gaviny.
Morlaix. Ils rappellent aux plaisanciers
les bons gestes écolos
Publié le
Naviguer tout
en respectant l’environnement : c’est l’objectif que poursuivent les
ambassadeurs de la campagne Écogestes, développée par l’Ulamir CPIE, le Centre
permanent d’initiatives pour l’environnement de Morlaix (Finistère). Ils sont
présents dans les ports, mais aussi dans les zones sensibles, au Dourduff, à
Térénez ou encore au Pont de la Corde.
Les ambassadeurs de cette nouvelle campagne en
faveur des milieux marins interviennent sur les pontons, mais ils seront
également présents sur les zones sensibles de la baie de Morlaix. | OUEST-FRANCE
La campagne repose initialement sur un réseau régional
d’acteurs engagés en faveur de la préservation du milieu marin. Participent
« L’Ulamir
CPIE, l’Union Régionale des CPIE de Bretagne, mais
aussi Morlaix Co pour Natura 2000 et pour la première fois, l’OFB (Office
national de la biodiversité) », indique
Géraldine Gabillet. Elle est éducatrice à l’environnement, et interviendra sur
différents sites : les ports et les zones de mouillages intégrées au site Natura
2000 avec des interventions à Térénez, au Dourduff, ou encore au Pont de la
corde.
Les trois ambassadeurs seront reconnaissables à leur tee-shirt
vert. | OUEST-FRANCE
Voici quatre des onze écogestes à appliquer.
Vigilance au niveau des hydrocarbures
Il faut être vigilant lors du remplissage du
réservoir, afin d’éviter des pertes d’hydrocarbures. En cas de perte, il faut
utiliser des feuilles absorbantes hydrophobes, déposées ensuite dans les bacs
appropriés. Les lubrifiants écologiques (d’origine végétale et biodégradable)
qui ont une plus grande dégradabilité, sont privilégiés.En
plus de polluer terriblement, l’hydrocarbure dérègle la photosynthèse.
Préférer les zones sableuses pour mouiller
La manière de relever l’ancre est importante, il faut
toujours la relever à l’aplomb du bateau afin de ne pas labourer les fonds et
gagner en efficacité. « Éviter les herbiers de zostères qui sont de
zones nourricières, de cachette et de reproduction, indique
Gwladys Daudin, de Morlaix communauté. On
les trouve dans le chenal de l’île de Batz, au large de l’îlot Sainte-Anne, de
Callot à la pointe de Penn al Lann à Carantec et le long de la pointe de
Barnenez. »
Prioriser les produits écolabellisés et
pomper ses eaux noires
À bord, l’utilisation de produits d’hygiène
écolabellisés ou d’origine végétale permet de limiter la pollution des eaux.
Il vaut mieux utiliser les sanitaires du port quand le bateau est à quai. On
peut installer un système de récupération ou de traitement des eaux noires, ou
se tourner vers le système de pompage du port pour vidanger la cuve de
récupération. En cas d’impossibilité, tout rejet est interdit dans les ports
et dans la zone des trois milles nautiques.
Ne pas naviguer, faire du kayak ou paddle
près des îlots
Ne pas déranger les mammifères ni les oiseaux est la
règle. « On les laisse tranquilles, insiste Marie Le Baron de
l’OFB. Le phoque qui se pose sur le sable, le fait pour récupérer un
peu d’énergie, un oiseau qui s’envole laisse son nid sans surveillance. »
Plougasnou. Trois conseils de la SNSM
pour passer un été en toute sécurité
Publié le
Les nageurs
sauveteurs ont fait leur grand retour sur les plages de la région. En visite
sur la plage de Primel à Plougasnou (Finistère), Philippe Lafaye, directeur
des nageurs sauveteurs de la société nationale de sauvetage en mer, distille
quelques conseils aux baigneurs.
Cécile Dufour, nageuse sauveteuse SNSM,
surveille la plage de Primel, à Plougasnou. | OUEST-FRANCE
Ces zones sont délimitées par des panneaux et des
drapeaux jaune et rouge sur la plage et lorsque nous sommes dans l’eau, par de
grosses bouées jaunes et rondes. « Il ne faut pas traverser les
couloirs réservés aux autres activités, recommande Philippe Lafaye,
directeur des nageurs sauveteurs de la SNSM. Ce sont des passages très
dangereux, car un nageur est peu visible à la surface de l’eau, vous
risqueriez d’être heurté par une planche à voile ou blessé par l’hélice d’un
moteur. En cas de moindre problème, il faut aller à la rencontre des nageurs
sauveteurs en poste. »
Attention à la couleur du drapeau
Avant d’envisager de se baigner, il faut regarder la
couleur du drapeau hissé en haut du mât près du poste de secours.
Lors de sa tournée
bretonne des stations SNSM qui passait par Locquirec et Plouescat, Philippe
Lafaye, directeurs des nageurs sauveteurs de la SNSM a fait étape à
Plougasnou. | OUEST-FRANCE
Un drapeau vert signifie une
baignade surveillée et sans danger apparent, un drapeau jaune, une baignade
surveillée, mais dangereuse, et un drapeau rouge indique l’interdiction de
la baignade. Les drapeaux évoluent selon la météo. « La couleur violette
indique qu’il y a une pollution ou des méduses, poursuit Philippe Lafaye.
En l’absence de drapeau, la baignade n’est plus surveillée et le poste de
secours est fermé. »
Sur la grande plage de
Primel-Trégastel…
« Il faut faire attention aux
engins de plage, genre planche à voiles, surfs, kayaks et autres embarcations,
détaille Jean-François Derrien, responsable de la station SNSM de Plougasnou.
Surtout quand le vent vient de terre, les gens n’en ont pas toujours
conscience. Il faut aussi respecter le chenal réservé aux départs et arrivées
des bateaux. » Les nageurs sauveteurs sont aussi présents pour faire
respecter les arrêtés municipaux concernant notamment la présence des chiens,
« exceptés les chiens guides pour les personnes malvoyantes. »
Cinq bonnes raisons de se rendre au
Festival du film jeunesse de Plougasnou qui débute ce mercredi
Camille BOUZA. Publié le
Le Festival du
film jeunesse de Plougasnou (Finistère) s’ouvrira ce mercredi 17 juillet 2024.
Pour sa deuxième édition, l’évènement durera une journée de plus avec une
programmation construite autour du sport dans la lignée de cette année
olympique.
Françoise Camet, Jean-Marc et Marie Portolano
travaillent en famille pour développer le cinéma à Plougasnou. | OUEST-FRANCE
Le Festival du film jeunesse,
initié par l’association du Ciné de la Baie, revient
à Plougasnou (Finistère) du 17 au 19 juillet 2024. Après une première édition
réussie, les organisateurs ont ajouté une journée supplémentaire. Trois jours
de grand écran sont ainsi prévus sur une thématique toute trouvée
à l’approche des Jeux olympiques : le sport
dans tous ses états . La rédaction de Ouest-France a relevé
pour vous cinq bonnes raisons de s’y rendre.
Pour sa diversité de films
À Plougasnou, le programme devrait permettre à toutes
les générations de s’y retrouver. Le premier soir, les spectateurs sont
invités à se plonger dans la boxe du début du XXe siècle avec Le roman de
Carpentier. Un film autobiographique dans lequel le célèbre boxeur Georges
Carpentier interprète son propre rôle.
Réalisé en 1913, le film est muet. Mais pas de
panique pour les amoureux du son puisqu’un créateur jouera une musique
composée spécialement tout au long de la diffusion , explique
Jean-Marc Portolano, l’un des fondateurs du festival. Un ciné-live aux notes
électro-acoustique qui devrait faire son effet. Dans les jours suivants, des
longs-métrages tels que L’Ascension, avec Ahmed Sylla et Alice Belaïdi, ou la
version de 1991 de Point Break, nous feront voyager des hauteurs de l’Everest
aux rouleaux de l’océan.
Deux projections auront
lieu à la pointe de Primel, à Plougasnou (Finistère). | CINÉ-CLUB DE LA BAIE
Pour l’investissement de toute
une commune
C’est très certainement l’un des
secrets de sa réussite. On sent une véritable envie de s’investir de la
part des habitants , souligne Francoise Camet, initiatrice du projet. Un
élan qui commence dès le plus jeune âge puisque les élèves du collège
François-Charles à Plougasnou ont participé au choix de plusieurs films.
Nombre d’entre eux feront également partie des 70 bénévoles de l’événement.
Les familles sont mobilisées via l’association des parents d’élèves.
Enfin, le festival peut compter sur ses partenaires, dont une vingtaine de
nouveaux.
Pour les rencontres
Les fans du film L’Ascension
devraient être aux anges lors du deuxième jour. Une rencontre est en effet
prévue avec sa productrice Laurence Lascary et Nadir Dendoune, auteur du livre
Un tocard sur le toit du monde, qui a inspiré le long-métrage. Ce moment sera
animé par Marie Portolano, présidente de l’association du Ciné de la Baie et
journaliste à France Télévisions.
Vendredi 19 juillet, une séance de dédicaces est
programmée. La réalisatrice du film Marinette, diffusé en clôture du festival,
sera notamment présente.
Pour aller plus loin dans la découverte, des ateliers
maquillage et doublage ont été prévus. Destinées aux 10-18 ans, ces sessions
permettront d’explorer la conception des blessures au cinéma et d’apprendre
les techniques de doublage.
En parallèle, plusieurs animations sportives comme le
football, le volley-ball ou le palet seront mis en place. Enfin, il sera
possible de prendre part à un quiz sur les musiques de film. Organisé par
Grégoire Ludig et Régis Roinsard, ce jeu promet amusement et cadeaux à la clé.
Car le festival invite le cinéma où il n’est
pas
Dans la lignée du Ciné de la Baie, le festival du
film jeunesse amène le grand écran au plus près des habitants. Nous
sommes dans une commune rurale et cette fois c’est le loisir qui vient vers
les gens , souligne Françoise Camet. Et le cinéma ne se contente pas
d’aller dans le centre-ville, il investit aussi le bord de mer. Deux séances
en plein air auront lieu à la Pointe du Primel. Le cadre est un
personnage à lui tout seul. L’année dernière, le ciel du film se confondait
avec le réel , se souvient Jean-Marc Portolano. Finalement la grande
force du festival est peut-être de permettre au public de naviguer entre rêve
et réalité.
Emmanuel Macron a
accepté la démission de son Premier ministre et du gouvernement, mardi soir.
L’exécutif va, désormais, gérer les affaires courantes en attendant un nouveau
locataire à Matignon.
Gabriel Attal sortant du Conseil des
ministres, mardi midi. | AFP
Il n’aura été le plus jeune Premier ministre de la Ve
République…
que pendant six mois. Un peu plus d’une semaine
après la défaite du camp présidentiel aux législatives, Gabriel Attal a
présenté, ce mardi 16 juillet 2024, sa démission et celle de son équipe
gouvernementale au président de la République qui les a acceptées. Il ne
quitte pas Matignon pour autant. Il va rester chef du gouvernement - jusqu’à
la nomination d’un successeur - pour gérer les affaires courantes.
Même si son séjour rue de Varenne a été bref, le
trentenaire a marqué son passage et demeure toujours l’une des personnalités
politiques préférées des Français. Pendant ce semestre, il ne s’est pas
ménagé, communiquant énormément, multipliant les déplacements sur le terrain,
s’astreignant à mettre le retour de l’ordre au rang de ses priorités. La
multiplication des opérations « place nette », contre les trafics de drogue,
en a été l’une des déclinaisons.
Une
politique de droite ?
Le 9 janvier, sitôt gravi le perron de Matignon, il
avait d’ailleurs déjà donné le ton de sa feuille de route, assumant «
faire de l’autorité et du respect de l’autre une valeur de premier ordre, et
de la sécurité un objectif prioritaire ». Un avant-goût du fameux
« Tu casses, tu répares ; tu salis, tu nettoies », martelé fin
janvier face aux députés et sénateurs, alors que les cas de violences entre
mineurs se multipliaient.
Une politique de droite ? Conduite par une équipe de
droite ? La nomination au gouvernement des anciennes sarkozystes Catherine
Vautrin (Santé et Travail) et Rachida Dati (Culture), auprès des confirmés
Bruno Le Maire (Économie), Sébastien Lecornu (Armée) et Gérald Darmanin
(Intérieur), a nourri des critiques durant l’hiver. La gauche n’a d’ailleurs
jamais cessé de reprocher au Premier ministre d’avoir oublié sa couleur
primaire, le rose socialiste.
Relations distendues
Ces six mois à la tête de l’exécutif ont surtout été
marqués par plusieurs crises. Au sein de l’Éducation nationale, Amélie
Oudéa-Castéra y ayant échoué très vite ; financière, la France est loin d’en
avoir terminé avec elle ;
agricole aussi. Une sorte de baptême du feu vécu ici
par Gabriel Attal à la fin janvier. Face à la colère rouge des exploitants, le
Premier ministre n’a pas hésité à se hisser en première ligne, mouillant sa
chemise, pensant avoir circonscrit l’incendie. Mais les braises couvent
toujours, toutes les réformes promises n’ayant toujours pas été votées.
La faute… à la dissolution, qui a également empêché
Gabriel Attal d’aller au bout de sa réforme de l’assurance-chômage. Il en a
beaucoup voulu au chef de l’État de ne pas l’avoir informé préalablement du
renvoi des députés en campagne. Il lui en veut toujours. Les relations entre
les deux hommes se sont fortement distendues. Loyalement, le trentenaire a
conduit
la bataille des législatives – après avoir participé
à celle
des européennes – mais le combat était perdu
d’avance… Même si le Premier ministre s’honore d’avoir contrecarré les plans
du Rassemblement national.
Redevenu député des Hauts-de-Seine, élu à la tête du
groupe parlementaire « Ensemble pour la République » (ex-Renaissance) samedi,
Gabriel Attal va, désormais, s’efforcer de peser dans une Assemblée nationale
extrêmement divisée… en attendant le scrutin présidentiel de 2027 auquel il
pourrait prendre part. L’occasion de retrouver sur son chemin le futur
ex-ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, intéressé aussi par l’échéance
présidentielle. Deux rivaux de longue date que les récents soubresauts
politiques n’ont pas rapprochés.
Algues vertes. Ces associations bretonnes
proposent de créer une commission d’enquête parlementaire
Publié le
Les
associations Défense des victimes des marées vertes et Sauvegarde du Trégor
Goëlo Penthièvre réagissent à la proposition du député Mickaël Cosson de
réensabler la plage de Saint-Guimond, à Hillion, pour résoudre une partie du
problème des algues vertes.
Les plages de la commune d’Hillion sont
touchées par la problématique des algues vertes. | THOMAS BREGARDIS /
OUEST-FRANCE
André Ollivro, président de Défense des victimes des
marées vertes et Yves-Marie Le Lay, président de Sauvegarde du Trégor Goëlo
Penthièvre, le rejoignent sur le constat que « la
flore et surtout la faune de ces littoraux meurent à cause de
l’hydrogène sulfuré produit par les échouages massifs d’algues vertes ».
En revanche, pour nous, le cœur de l’action ne
se réduit pas à un tas de sable déplacé pour masquer temporairement le
problème bien réel sur lequel nous sommes d’accord, mais bien s’attaquer à ses
causes connues et reconnues, autrement que par des Plans algues vertes
inopérants parce qu’inadaptés .
Les deux associations,
proches de la députée La France insoumise de Guingamp, Muriel Lepvraud,
appellent ainsi Mickaël Cosson (MoDem) à « constituer
avec elle une commission d’enquête parlementaire sur le sujet des
algues vertes en Bretagne, afin d’expliquer pourquoi nous en sommes là, 54 ans
après les premiers échouages. Bien sûr, nous nous tenons à votre entière
disposition pour être auditionnés. »
Pour EELV de la baie de Saint-Brieuc,
« il faut s’attaquer aux causes » des algues vertes
Publié le
La section
Europe Écologie – Les Verts de la baie de Saint-Brieuc réagit à la proposition
du député, Mickaël Cosson, de réensabler la plage de Saint-Guimond pour régler
une partie du problème des algues vertes.
Les algues vertes prolifèrent sur la côte d’Hillion.
| THOMAS BREGARDIS / OUEST-FRANCE
De quoi faire bondir Europe Écologie – Les Verts de
la baie de Saint-Brieuc. Dans un communiqué, le parti rappelle que l’argent
des contribuables devrait plutôt servir à s’attaquer aux causes du
problème .
Les mesures préventives en question
Soit l’agriculture industrielle, les épandages
excessifs d’effluents d’élevage, qui causent un ruissellement de nitrates sur
le littoral breton. Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, est membre du
MoDem, comme Mickaël Cosson : n’a-t-il pas son numéro de téléphone ? Mickaël
Cosson dépose des amendements affaiblissant le Code de l’environnement
vis-à-vis des élevages industriels : aggraver les marées vertes puis créer des
activités de ramassage avec nos impôts, c’est un business model ? »,tacle
EELV.
En réponse, construisons un véritable plan de
transformation pour l’agriculture bretonne, en commençant par les
bassins-versants algues vertes ! Les agriculteurs sont les premières victimes
de ce système infernal.
À Guimaëc, le restaurant Le Friko ouvre
le bal estival avec une exposition et un concert
Publié le
Pour fêter le
début de la saison, le restaurant Le Friko à Guimaëc (Finistère) propose un
joli bouquet d’animations. Les créations photographiques de Lola Pion et un
joyeux groupe de bluegrass ouvrent les festivités.
Lola Pion est passionnée de photo et surtout
par la technique du cyanotype. | OUEST-FRANCE
Depuis le mercredi 10 juillet 2024, Dylan Simon et
Yoann le Puil accueillent dans leurs murs les photographies de Lola Pion. Du
Sud-Ouest sa région natale, au Moulin de la Rive à Locquirec (Finistère), où
elle passe désormais ses vacances, le littoral et son côté sauvage, la flore
et la faune sous-marine avec des modèles plus structurés comme le homard, ne
cessent de l’inspirer.
Assistante opératrice sur des longs-métrages à Paris,
cette jeune femme se passionne pour l’image et
le cyanotype, à base de sels ferriques, un procédé fascinant,
surtout pour ce que le bleu de Prusse obtenu fait résonner en elle.
« Cette exposition est un prolongement de ma première exposition, l’hiver
dernier, en région parisienne, explique l’artiste. Travailler
le négatif d’une photo, fabriquer une solution chimique, l’exposer aux rayons
du soleil, puis voir se révéler une nouvelle œuvre… c’est comme un écho à mon
métier, l’image au cinéma. » La délicatesse onirique de ses œuvres
tient essentiellement au grain de pellicule obtenu « comme sur une
photo ancienne, c’est ce qui me plaît. »
Ouverture des festivités avec du bluegrass
C’est dans ce décor que jouera le premier groupe de
la programmation estivale du Friko. Mercredi 17 juillet 2024,
place à la formation The Healberries, trois musiciens amoureux du bluegrass,
une musique venue du Kentucky, sous l’impulsion de Bill
Monroe dans les années 1940. À travers une sélection de grands standards et de
morceaux plus inédits, on y retrouve ce qui fait l’identité unique de cette
musique hautement revigorante : solos à plein galop, chœurs radieux, rolls de
banjo irrésistibles, balades éternelles…
À raison d’un concert par semaine, le public est
invité à rencontrer les Poissons volants qui animeront la soirée du 25 juillet
avec du Balkan musette au swing polyphonique. Le 2 août, la Cherba de Raoul
viendra faire connaître la musique traditionnelle de l’Europe de l’Est. Le
9 août, Hop, Hop, Hop Crew interprétera de la musique Balkan fusion. Le
14 août,
le trio Oxoloco fera danser sur de la techno trad.
Le 24, ce sera du folk avec Romy Lwiz et de la pop électro avec Eva Helia.
Enfin, un fest-noz clôturera l’été, le 31 août.
Pratique : Le Friko, à Guimaëc ; tél. 02 98 19 51 40.
Les bassines peuvent donner une « fausse
impression de sécurité », selon cette scientifique
Recueilli parClaire ROBIN. Publié le
Alors que les
opposants aux « bassines » ou réserves de substitution, se réuniront à partir
du 16 juillet 2024 dans le Poitou, on fait le point avec Nadia Carluer, de l’Inrae,
sur les impacts de ce mode d’irrigation.
Les réserves d’eau permettent de maintenir une
irrigation, même lorsque l’eau vient à manquer l’été. | FRANCK DUBRAY / OUEST
FRANCE
Quelles sont les conséquences des retenues d’eau
destinées à l’irrigation des cultures agricoles sur leur environnement ? Quels
sont les impacts de ces réservoirs, aussi surnommés « bassines », sur les
niveaux des nappes souterraines, des rivières ? Jouent-ils sur la qualité et
la température de l’eau ?
Si la littérature scientifique est assez restreinte
sur la question précise des effets des réserves alimentées par pompage d’eau
dans les nappes, tant sujettes à controverses, Nadia Carluer,
ingénieur-chercheur à l’Inrae Lyon-Villeurbanne, qui a piloté une expertise
collective sur la question des impacts des retenues (quelle que soit leur
catégorie), répond à nos questions.
La scientifique travaille au sein de l’unité de
recherche RiverLy, consacrée à la recherche pluridisciplinaire sur le
fonctionnement des hydrosystèmes. Elle apporte ici son éclairage sur une
question qui se trouve au cœur de l’actualité, alors
que se tient,
du 16 au 21 juillet 2024 dans le Poitou, une
manifestation d’ampleur organisée par les opposants aux méga-bassines.
Nadia Carluer est
ingénieur-chercheur à l’Inrae Lyon-Villeurbanne. | DR
Avez-vous des premiers « retours
d’expérience » sur ces bassines par pompage, mises en service il y a plusieurs
années ?
Je sais que dans le Marais
poitevin, les premières bassines ont bien permis de limiter les prélèvements
d’eau l’été, en les décalant aux périodes de nappe phréatique haute - ce qui
est le principe des retenues de substitution - et d’améliorer la situation.
Mais on observe aussi que le réchauffement de l’eau dans la retenue et sa
teneur en azote (ou en nitrates) accroît fortement le risque d’eutrophisation
(surabondance de matière organique), ce qui peut impacter son utilisation pour
l’irrigation. Remplir ces gros ouvrages peut diminuer également le débit dans
les rivières, avec de nombreux effets induits.
Vous alertez aussi sur les
risques d’un effet « rebond ». De quoi s’agit-il ?
Avec les retenues, comme on pense
avoir de l’eau chaque année, il y a un risque de mettre en place des cultures
qui auront forcément besoin d’être irriguées. Alors l’année où le niveau de la
nappe est trop bas et que les pompages ne sont pas autorisés, les systèmes
dépendant de la capacité à irriguer sont très fragilisés, comme on a pu le
voir en
en Espagne par exemple.
Qu’en est-il de la rentabilité
de ces modes d’irrigation ?
Les modèles économiques de ces
réserves ne sont pas toujours rentables, avec des coûts de l’eau de 30 à
35 centimes/m3. Ce tarif est, en outre, amené à augmenter avec le prix de
l’énergie, puisque les opérations de pompage sont très consommatrices. Et on
pompe deux fois : pour remplir ces retenues, puis pour les vider. La fausse
impression de sécurité que donnent ces retenues nous détourne, par ailleurs,
d’une réflexion de fond sur la transition vers un autre modèle agricole,
puisque la construction de bassines engage l’avenir du territoire pour
plusieurs dizaines d’années.
Cinq bonnes raisons de fréquenter le
festival Les Rues en scène, à Morlaix, du 17 juillet au 7 août
Publié le
C’est drôle,
impertinent, poétique et on en redemande. Les arts de rue de Morlaix
s’apprêtent à battre le pavé de la cité du Viaduc. À partir du 17 juillet
2024, près de quarante spectacles sont au programme jusqu’au 7 août 2024. Puis
à Pleyber-Christ (Finistère), Garlan (Finistère) et Plouégat-Moysan
(Finistère), à partir du 1er septembre 2024.
La compagnie Mimo Tuga, l’un des coups de cœur
de la programmation. | MIMO TUGA
Rues en scène accueillent une quarantaine de
compagnies cet été. Près de quarante spectacles sont prévus en centre-ville
puis dans trois communes à partir du 1er septembre. Une nouvelle
fois, le festival, identifié par la Direction régionale des affaires
culturelles, brasse tous les arts de la rue et est entièrement gratuit.
Au regard de la riche programmation qui attend le
public, c’est bien avec l’art, sous toutes ses formes, qu’il a rendez-vous
durant quatre mercredis à Morlaix. Entre cirque minimaliste, acrobaties,
théâtre participatif, musique live, danse… Nous avons fait une petite
sélection, mais comme à notre habitude, on vous conseille d’aller regarder de
plus près la programmation sur le site
www.ville.morlaix.fr.
Les Batteurs de Pavés
jouent « Les Misérables ». | KALIMBA
3 - Pour les coups de cœur
Mimo Tuga (mime, clown) programmé
en ouverture le 17 juillet. « Tuga, le populaire mime de Valparaíso
au Chili, invite à découvrir la fraîcheur d’un été orange aux odeurs d’embrun
du Pacifique », indique, Christine Lallouet, du service culture de la
ville de Morlaix. Le 24 juillet,
More Aura (Cie Des Clous – Véronique Tuaillon) qui raconte l’histoire
d’une boxeuse qui vit dans la réalité de l’instant
présent, est « un solo de clown triste saisissant ».
4 - Pour des spectacles des plus
originaux
Comme Les Misérables
(théâtre participatif), le 17 juillet.
Raconter une histoire aussi sombre que le roman de
Victor Hugo, est-ce une bonne idée ?
« Oui et on va même rigoler ! »
répondent les Batteurs de Pavés ! Autre spectacle
original, Clow (n) d pour le final du 7 août. Dans un univers
rétrofuturiste « intemporel », un duo de clowns sans parole raconte une
tranche de vie à deux, avec trois fois rien. « Sur la dictature de l’image,
de la surveillance vidéo et de l’intelligence artificielle. »
5 - Pour les fanfares
Le premier mercredi, le Lulu
Jazz-Band (jazz New Orleans) déambulera dans les rues et les trois sites où se
dérouleront les spectacles, place Allende, place de Viarme et place des
Jacobins. La fanfare jouera à deux reprises à 17 h 30 et 21 h 30.
Avec son répertoire groovy funky sexy, la fanfare Poney M
se produira le 31 juillet, place Allende.
Pratique : du 17 juillet au
17 août, en centre-ville de Morlaix. Gratuit.
Les Mardis de
Plougasnou (Finistère) permettent de découvrir tous styles de musique le temps
d’une soirée.
Les musiciens d’Arthus Jazz animeront la
première soirée des Mardis de Plougasnou. | OUEST-FRANCE
Chaque soirée des Mardis de Plougasnou est l’occasion
de composer un univers particulier.
Voici les rendez-vous de juillet 2024 : mardi 16,
c’est l’association
Arthus Jazz
(Saint-Jean-du-Doigt) qui convie le public au rythme singulier du jazz bossa,
en compagnie des musiciens des Profiteroles & Co et Stéphane Fernandez trio,
ainsi que du Alain Brunet quartet.
Le 23 juillet, rendez-vous avec le quatuor à cordes
Aâlma Dili, « du rock doux entre musiques traditionnelles et
influences western », indique Geoffrey Castel, adjoint en charge des
animations.
Le 30, place au trio formé d’Hélène Brunet, Yuna Léon
et Nolùen Le Buhé avec Thumette Léon, chorégraphe, danseuse et comédienne en
langue des signes, quatre artistes féminines de la scène bretonne pour un
concert voix, violon, guitare, laud et chansigne. En fin de soirée, le trio
Fleuves, qui porte haut le renouveau des musiques bretonnes.
Pourquoi Plougasnou renonce au label
Pavillon bleu ?
Publié le
Cela fait un
an que le Pavillon bleu ne pavoise plus sur la plage de Primel. Un choix de la
commune de Plougasnou (Finistère), qui préfère, cette année, concentrer ses
efforts de sensibilisation à l’environnement dans le cadre d’un panel
d’animations nature plus étoffé.
Le Pavillon bleu ne flotte plus sur la plage
de Primel-Trégastel depuis l’année dernière. | OUEST-FRANCE
Plougasnou n’a plus le label Pavillon bleu par
l’association Teragir, depuis l’été 2023. Exit le label de la plage de
Primel-Trégastel obtenu chaque année depuis dix ans. La municipalité le vit
plutôt bien. Mieux, c’est elle qui l’a choisi.
Le précieux pavillon ne peut s’obtenir sans une
candidature préalable de la commune. Candidature que la commune de Plougasnou
n’a pas déposée depuis 2023.
Cela coûte entre 1 000 € et 2 500 € en fonction de la
taille de la commune, même si ce label est symbole d’une qualité
environnementale exemplaire. « Mais le dossier est complexe à
monter », souligne la maire Nathalie Bernard, samedi 13 juillet 2024,
lors du point presse de présentation des animations dans la commune.
Pour le décrocher, les municipalités doivent, en effet,
« mener, de façon permanente, une politique de développement touristique
durable. » Le Pavillon bleu garantit la propreté de la plage et la
qualité de ses eaux, mais aussi la sécurité des baigneurs, grâce à la présence
de sauveteurs de la SNSM. « Mais ce label ne nous amène pas plus de
monde, les gens viennent ici sans cela, poursuit la maire. De
toute manière, nous faisons déjà du tourisme durable. Il nous a semblé plus
opportun de concentrer nos actions de sensibilisation, en investissant dans un
programme plus étoffé d’animations nature sur le littoral, avec des animateurs
professionnels de l’Ulamir-CPIE et Bretagne vivante. »
Cette année, la commune de
Plougasnou propose une dizaine de sorties nature à la découverte du littoral
et des oiseaux. | OUEST-FRANCE
Découverte à marée basse pour
reconnaître les espèces, identification des oiseaux du bord de mer dont
certains d’entre eux passent quasiment toute leur vie sur l’eau, tandis que
d’autres ne se mouillent pas grâce à̀ leurs longues pattes, ou encore
exploration du rôle écologique des algues brunes, rouges et vertes… En tout,
une dizaine de rendez-vous qui est prévue en juillet et août. Tout le
programme est sur le site de la commune et à l’office de tourisme.
Le concours Couleurs de Bretagne, l’art à
tous les âges
Camille BOUZA. Publié le
La 31e édition du
concours de peinture Couleurs de Bretagne s’est tenue, samedi 13 juillet 2024,
à Morlaix (Finistère). Porté par l’association du même nom, l’évènement était
ouvert à toutes et tous et notamment aux plus jeunes avec des catégories
dédiées. Plusieurs d’entre eux n’ont pas manqué d’y participer.
Nils, 11 ans (à g.), et Norah, 14 ans (à d.),
font parties des onze enfants et adolescents ayant participé au concours. |
OUEST-FRANCE
Il y avait du monde à la mairie de Morlaix
(Finistère) ce samedi 13 juillet 2024. Si un mariage et son cortège d’invités
formaient un contingent important, une seconde salle de l’Hôtel de Ville
était, elle, dédiée à une tout autre célébration : celle de l’art. C’est en
effet ici que se trouvaient
les organisateurs du concours de peinture et de dessins Couleurs de Bretagne.
Après s’être inscrits dans la matinée, les artistes
ont eu jusqu’à 16 h pour réaliser une œuvre « mettant en valeur le
patrimoine bâti ou paysager de la commune », explique l’organisation.
Une initiative « gratuite et ouverte à tous, des plus petits aux plus
grands ». Les plus jeunes justement ont été très bien représentés
avec 11 enfants et adolescents sur un total de 63 participants. De jeunes
artistes
qui représentent parfois la deuxième ou troisième génération de leur famille à
ce concours. « Il nous arrive de perdre de
vue des personnes et de les voir revenir avec leurs enfants 15 après »,
se réjouit Armelle Dérobert, co-fondatrice de l’association.
Une
histoire de famille
Cette perpétuation familiale, Leyla, 18 ans, en est
un parfait exemple. « Mes grands-parents participaient au concours,
mes parents aussi et mon petit frère de sept ans devrait être le prochain. »
Membre de Couleurs de Bretagne, l’étudiante en deuxième année d’histoire de
l’art a réalisé un dessin monochrome d’un baptistaire « pour changer
du viaduc », souligne-t-elle en riant. Mais le plaisir de dessiner
n’est pas la seule chose qu’elle est venue chercher. « On prend le
temps de se balader, de discuter avec les gens, de partager des conseils. »
Un peu plus tard, c’est au tour de Nils, 11 ans et de
Norah, 14 ans de ramener leur création au jury. Tandis qu’il dessinait une vue
de l’église Saint-Melaine, « l’endroit qui l’a le plus marqué »,
sa grande sœur s’est concentrée sur le viaduc et a réalisé un travail d’une
magnifique précision. « Je dessine depuis toujours », avance
la jeune artiste. Une passion mais pas seulement. « Je souhaite en
faire mon métier plus tard en devenant mangaka. »
Le dessin de Norah
représentant une vue sur le viaduc de Morlaix est d’une grande précision. |
OUEST-FRANCE
De grandes maisons, un viaduc et
le soleil
Si certains enfants sont assez âgés
pour penser à leur avenir professionnel, d’autres, plus jeunes, n’y pensent
pas encore. Un âge qui n’empêche en rien la passion. « Elle dessine tous
les jours, principalement de la bande dessinée », raconte Léna, la maman
de Julianne, 8 ans et demi. Venue de région parisienne, la jeune fille montre
fièrement son dessin. « Il y a le viaduc dessus mais le plus important ce
sont les grandes maisons de Morlaix », décrit-elle.
Ces éléments figurent parmi les plus récurrents dans
les dessins comme dans ceux de Gaston, 7 ans, et de Martin, 5 ans et demi. Mais
ce dernier y a ajouté un autre détail. « J’ai dessiné le soleil parce
qu’il était là. » Sa présence est si rare en ce moment qu’il ne fallait
en effet pas manqué l’occasion de l’immortaliser.
Six plages des Côtes-d’Armor ont une
qualité de l’eau insuffisante selon l’ARS, voici lesquelles
Camille BEDOUX. Publié le
L’Agence
régionale de santé (ARS) a publié son enquête annuelle sur la qualité des eaux
de baignade en Bretagne, vendredi 12 juillet 2024. La quasi-totalité des sites
bretons contrôlés répondent aux exigences de la réglementation européenne.
Dans les Côtes-d’Armor, parmi les 126 zones passées au crible, six plages sont
concernées par une qualité de l’eau jugée « insuffisante ». Voici lesquelles.
Selon la dernière enquête publiée par l’ARS
Bretagne, vendredi 12 juillet 2024, la qualité de l’eau est « insuffisante »
dans six sites de baignade des Côtes-d’Armor. | DR
« Ce contrôle porte principalement sur la
qualité bactériologique de l’eau, qui s’appuie sur les deux indicateurs de
contamination fécale réglementés : Escherichia coli (E. coli) et les
entérocoques intestinaux, indique l’agence. Ce suivi est
réalisé pour éviter l’exposition des baigneurs à une eau pouvant présenter des
risques sanitaires. »
126 sites de baignade contrôlés dans les
Côtes-d’Armor
Dans les Côtes-d’Armor,
126 sites de baignade ont été passés au crible :
79 sont qualifiés de « qualité excellente », 26 de « qualité bonne » et 16 de
« qualité suffisante ». Mais aussi 6 jugés de « qualité insuffisante » : la
plage du Moulin, à Binic-Étables-sur-Mer ; la plage de Pors-Rand, à Pleubian ;
Bréhec port à Plouha ; la baie de la Vierge-Pont-Roux, à Ploulec’h ; la plage
du Valais, à Saint-Brieuc et la plage du Bourg-Nord, à Saint-Michel-en-Grève.
« Les résultats de ces contrôles et les
classements qui en découlent permettent aux responsables locaux de renseigner
les vacanciers sur la qualité des eaux et les risques pour la santé »,
précise l’ARS.
Pour rappel, « le risque infectieux associé à
la baignade se traduit principalement par des gastro-entérites, des otites,
des rhinites et des dermatites. Les eaux douces sont aussi concernées par des
risques particuliers, tels que la leptospirose et les proliférations de
cyanobactéries. […] L’apparition de troubles sur la santé dépend du niveau de
contamination de l’eau, de l’état de santé du baigneur et de l’intensité de
son exposition à l’eau contaminée ».
Le premier classement de l’ARS depuis sa
condamnation en juin 2023
Pour établir son diagnostic, Eau et rivières s’est
appuyée sur des données publiques relevées, sur les quatre dernières années,
par l’Agence européenne de l’environnement. Elle a pris en compte les
déclarations de flux d’azote du monde agricole et les mesures de surveillance
officielles réalisées par l’ARS. Ses critères sont donc plus stricts que ceux
de l’ARS.
Députée du Finistère, Mélanie Thomin
appelle à suspendre les fermetures de classes en Bretagne
Kloé
MARIN. Publié
le
Mélanie Thomin,
députée Parti socialiste pour le Nouveau Front populaire de la circonscription
Carhaix-Châteaulin (Finistère), adresse une lettre ouverte et appelle à
« suspendre immédiatement toutes les fermetures de classes en Bretagne ».
Réélue depuis cinq jours sous l’étiquette du
Nouveau Front populaire, Mélanie Thomin appelle à appliquer les mesures
« proposées par le programme ». | ARCHIVES OF
Mélanie Thomin,
députée Parti socialiste pour le Nouveau Front populaire de la 6e
circonscription du Finistère, lance un appel à
suspendre immédiatement toute fermeture de classe en Bretagne. Dans une lettre
ouverte, co-signée avec des parlementaires bretons, elle dénonce
« les
fermetures de classes en nombre décidées par le
gouvernement et le rectorat de l’académie de Rennes ».
« En février, c’est la fermeture de 229 classes qui était annoncée.
Ces fermetures de classes, sont une menace pour l’avenir du système éducatif
dans notre région, en particulier dans les zones rurales et périurbaines, mais
aussi dans les cœurs urbains », écrit la députée.
La députée affirme vouloir suivre la mesure proposée
par le programme du Nouveau Front populaire : « Nous proposons ainsi
la diminution du nombre d’élèves par classe (comme la moyenne européenne,
effectif de 19 élèves par classe) » ainsi que « la prise en
compte des élèves de moins de trois ans dans les effectifs scolaires qui,
lorsqu’ils sont scolarisés, ne sont toujours pas comptabilisés
officiellement ».
Plounéour-Ménez. Le nom de l’ancien maire
Pierre Lachuer sera donné au gymnase
Publié le
Le conseil
municipal Plounéour-Ménez (Finistère), réuni mardi 9 juillet 2024, a voté la
proposition de donner un nom au futur gymnase, celui de l’ancien maire Pierre
Lachuer. Une antenne de télécommunication sera installée près du château
d’eau.
Le gymnase de la commune près du collège,
actuellement en travaux, portera le nom de l’ancien maire de 1983 à 1995, Pierre
Lachuer | OUEST-FRANCE
Le conseil municipal a validé mardi 9 juillet, la
proposition du maire Sébastien Marie de nommer le nouveau gymnase en travaux,
du nom de l’ancien maire de la commune de 1983 à 1995, Pierre Lachuer.
D’ici la fin du mandat actuel, il y aura un véritable complexe sportif avec
une salle de sport communale, un dojo départemental et un stade refait. Afin
de différencier ces structures, il est important que la salle ait un nom.
Actuellement, aucune rue ne porte le nom d’une personnalité ayant servi la
commune. Je propose de nommer la salle Pierre-Lachuer »,déclare le
maire.
« Un
défenseur du collège »
Pierre Lachuer est né en 1921 et décédé en 2000. Il
était agriculteur dans le village du Grinec où il résidait. Résistant dès
l’âge de 19 ans (FTP), militant communiste et syndicaliste agricole, il a été
élu au conseil municipal durant six mandats, de 1959 à 1995, adjoint au maire
Henri Cosquer, de 1959 à 1983, puis maire pendant deux mandats, de 1983 à
1995. Il est à l’origine de nombreux investissements et réalisations : la
salle polyvalente, la salle foyer et le foyer logement, la station d’épuration
et l’ancien gymnase. « Ce fut un farouche défenseur du maintien du
collège. Ses interventions, parfois houleuses, ont permis de le conserver. Et,
cet établissement est aujourd’hui un des vecteurs du développement de la
commune », souligne Sébastien Marie.
Projet convention implantation antenne
de télécommunication
Il y a une obligation légale de poser des
antennes relais sur les territoires. L’entreprise chargée de cette
installation avait commencé à chercher des propriétés privées pour installer
l’antenne à des endroits où elle aurait été plus visible, près des maisons,
près du bourg , explique le maire. L’antenne sera finalement installée
à côté du château d’eau. Elle sera située dans le site inscrit des
monts d’Arrée et sera soumise à l’avis de l’architecte des Bâtiments de
France, qui ne laissera pas dénaturer le paysage. Elle aura une hauteur de
30 mètres et la redevance reviendrait au budget de la commune, soit 3 200 €/an
HT »,précise Sébastien Marie.
La régie de l’Eau de Morlaix Communauté, An Dour, va
construire un autre château d’eau pour servir de réserve.
À Brest, une école primaire ciblée par
l’extrême droite
Elouan BLAT. Publié le
L’école
primaire Paul-Dukas, à Brest (Finistère), a de nouveau été la cible de
projections d’excréments. Une vidéo du réseau d’extrême droite « Parents
vigilants » est mise en cause par la communauté éducative.
Des enseignants, représentants syndicaux,
parents d’élèves et le député Pierre-Yves Cadalen devant le groupe scolaire
Dukas, à Brest (Finistère). | OUEST-FRANCE
Les membres du groupe scolaire Paul-Dukas, à Brest
(Finistère), sont à bout de nerfs. Après une première attaque en juin 2024,
l’école primaire du quartier de Kérédern a de nouveau été la cible de
projections d’excréments lors du week-end du second tour des élections
législatives, alors que l’établissement faisait office de bureau de vote.
« Ce n’est pas une coïncidence »,
estiment les syndicats et les représentants des parents d’élèves, très émus
par ces dégradations abjectes. « Cette école est devenue la cible de
l’extrême droite raciste et xénophobe », lance Marie Dagnaud,
professeure au lycée Vauban et secrétaire de la CGT Éduc’action 29.
La kermesse dans le viseur de l’extrême droite
« Ça a commencé avec la diffusion d’un tract
pour la kermesse », rembobine Maïlys Dupuy, de l’Association des
parents d’élèves de l’école. Un tract mentionnant des « saucisses
halal » parmi d’autres préparations au menu des festivités et qui a
été signalé sur les réseaux par l’association Parents vigilants.
Dans une vidéo publiée sur Facebook le 30 mai 2024,
ce groupe en ligne, créé par le polémiste d’extrême droite Éric Zemmour,
accuse l’école Paul-Dukas de vouloir « imposer des menus halals
partout en France » et dénonce « l’islamisation des écoles ».
Deux jours plus tard, le 1er juin, l’école
se réveille souillée par des projections d’excréments. Les portes, fenêtres et
murs de l’établissement ont été visés, ainsi que plusieurs structures de jeux
dans la cour de récréation. C’est un choc pour la communauté éducative, qui
songe un temps à annuler la kermesse. Celle-ci a bien eu lieu « sans
le moindre incident », assure Maïlys Dupuy, avant de nouvelles
dégradations le week-end dernier.
« On a peur pour nos enfants »
« La kermesse est une fête que nous
souhaitons ouvrir à tout le monde dans le quartier », explique
Stéphanie Bessam, parent d’élève également, interloquée par de telles attaques
contre le vivre-ensemble. « On se demande dans quel état on va
retrouver l’école tous les lundis. On a peur pour nos enfants. »
Une plainte a été déposée par la mairie après
constatation des dommages par la police, mais le personnel de l’établissement
regrette le « manque de réaction » de sa hiérarchie, informée
dès le premier incident début juin. L’inspectrice de l’Éducation nationale
dans la circonscription de Brest Nord a finalement effectué un signalement
auprès du procureur de la République le 9 juillet.
Pour sa première visite en tant que député,
Pierre-Yves Cadalen a voulu leur apporter son soutien. « L’école
publique est garante de la mixité et d’une forme d’égalité entre les élèves,
quelle que soit leur origine. C’est tout ce que l’extrême droite ne supporte
pas, dénonce l’élu vêtu de l’écharpe tricolore. Partout où
elle voudra imposer sa loi, nous serons là pour lui barrer la route. »
Législatives. Pour cette figure syndicale
en Bretagne, le vote RN répond à « un mépris de classe »
Recueilli par Cédric ROGER-VASSELIN. Publié le
Serge Le Quéau
est un acteur respecté de toutes les luttes syndicales en Côtes-d’Armor et
au-delà depuis des décennies. Après le second tour des élections législatives,
il met en garde : sans réponse au vote protestataire, il estime
« inéluctable » l’arrivée du Rassemblement national au pouvoir.
Serge Le Quéau, militant syndical en Bretagne
depuis plus de cinquante ans, en Côtes-d’Armor depuis 1978. | OUEST-FRANCE
À 71 ans, Serge Le Quéau, figure du syndicalisme en
Bretagne, a quitté en avril 2024
ses fonctions au sein du Conseil économique, social et environnemental (Cese),
à Paris, troisième chambre de la République, une assemblée constitutionnelle
composée de représentants sociaux (syndicats, patronat, associations).
« J’avais dit que je n’y siégerai plus après 70 ans. »
Cela ne l’empêche pas de garder un regard éclairé sur
l’actualité. Quatre jours après
le second tour des élections législatives, il
revient sur l’essor du vote pour le FN devenu RN. Entretien.
Serge Le Quéau, comment avez-vous réagi aux
résultats du second tour des élections législatives ?
Le Rassemblement national a réuni dix millions de
voix, mais il n’y a pas dix millions de racistes en France. Les gens sont
désespérés, d’abord face au désengagement de l’État dans les zones rurales. Il
y a un sentiment d’abandon et de mépris de classe très fort chez les citoyens
des zones rurales.
Pendant longtemps, ils ont dit, on ne vote plus.
Aujourd’hui, ils votent pour le RN, qui a très bien compris et utilisé ce rejet.
En tant que représentants syndicaux, on leur dit que le remède risque d’être
pire que la maladie, car le RN ne remet pas du tout en cause l’économie
libérale.
Serge Le Quéau, militant syndical
en Bretagne depuis plus de cinquante ans, en Côtes-d’Armor depuis 1978. |
OUEST-FRANCE
Le désengagement de l’État dans
les zones rurales ne date pas d’hier…
Oui, et c’est le terreau du vote
protestataire pour le RN. Pendant plus de quinze ans, entre 1978 et 1994, j’ai
été receveur rural des postes à La Harmoye, petite commune entre Corlay et
Quintin. En tant qu’élu syndical, j’ai assisté à tant de fermetures de bureaux
de poste, j’ai vu tant d’élus locaux impuissants, qui se sentaient humiliés
par une technocratie arrogante.
Pour prendre l’exemple récent de
Corlay, en trois ans, le bureau de poste et maintenant
le collège ont fermé,
les gens ne trouvent pas de médecin, mais en revanche, leurs impôts ne
baissent pas. Ils expriment par leur vote une colère bien légitime.
Comment expliquez-vous ce délaissement des
zones rurales ?
Je vois deux choix politiques aux conséquences
désastreuses pour l’expliquer : d’abord le tournant de la rigueur opéré par la
gauche en 1983, qui a acté l’adhésion de la social-démocratie au
néolibéralisme.
Le coup de grâce a été porté par le Traité européen
de Lisbonne en 2007,
malgré le vote contre des Français en 2005. Ce
traité stipule que le marché doit tout réguler. Depuis, la fermeture des
services publics en zone rurale, pas rentables, s’est accélérée à une vitesse
folle.
Êtes-vous malgré tout optimiste pour l’avenir ?
Malheureusement pas beaucoup, sauf si les
sociaux-démocrates décident et réussissent à réviser le Traité de Lisbonne.
Mais il ne faut pas rêver, aujourd’hui, je ne vois aucune volonté politique
assez forte pour le faire.
Dans les règles européennes actuelles, inverser la
tendance va être compliqué. Je ne vois pas comment on pourra refaire voter
pour le front républicain s’il n’y a pas de réponses au vote protestataire. Et
dans cette situation, le RN arrivera au pouvoir, c’est inéluctable.
Morlaix. La grande braderie d’été du
Secours populaire vise à financer des vacances aux enfants
Publié le
Le samedi
13 juillet 2024, le Secours populaire organise sa grande braderie d’été. Les
profits réalisés grâce aux ventes serviront à financer des vacances pour les
enfants.
Les bénévoles du site vestimentaire du Secours
populaire de Morlaix (Finistère), préparent la grande braderie d’été. |
OUEST-FRANCE
Le comité du
Pays de Morlaix
du Secours populaire organise une grande braderie
d’été, le samedi 13 juillet 2024, sur le site vestimentaire du 6 de la rue
Pierre-Corlé, zone artisanale de La Boissière, ligne de bus n° 2.
La braderie d’été est ouverte à tous et se déroulera
sous chapiteaux. Nous avons de nombreux articles pour les enfants, des
chaussures et sandales d’été, des robes, tee-shirts, polos, explique
Françoise Gaonach, l’une des responsables du comité. Les articles, neufs
ou de seconde main, seront mis en vente à de petits prix, au profit du Secours
Populaire, pour notamment financer les actions en faveur des enfants.
Les enfants voyagent grâce à la vente
Les bénévoles du comité morlaisien ont à cœur de favoriser l’accès aux
vacances et aux sorties. Cette année, ce sont
sept enfants qui vont en colonie de vacances et vingt-sept autres enfants
profiteront de vacances en camping avec leur famille. Six enfants, dont cinq
de la région parisienne séjourneront à Morlaix au sein de familles d’accueil,
tandis qu’une famille quimpéroise accueillera des petits morlaisiens.
Un autre enfant partira en août pour un séjour culturel en région parisienne.
Des sorties à la journée sont également proposées à
l’Île de Batz et à la Récré des 3 curés. Le Secours populaire régional
propose, en lien avec la SNCF, une sortie à Saint-Malo. Pour les personnes
seules, il sera proposé en septembre une sortie à l’écomusée de Plouigneau et
la visite d’une chocolaterie.
Guimaëc. Une guinguette bientôt à Poul
Rodou, à l’emplacement du vieux moulin
Publié le 11/07/2024 à
10h33
À Poul Rodou
en Guimaëc (Finistère), une guinguette va ouvrir sur l’emplacement d’un vieux
moulin. Ce projet, lancé par des particuliers, est possible dans le cadre
d’une convention avec la commune.
La guinguette a été construite sur
l’emplacement d’un ancien moulin devenu commerce, entre les deux guerres. |
OUEST-FRANCE
Le conseil municipal de Guimaëc (Finistère), a validé
une convention de mise à disposition temporaire d’un emplacement à Poul Rodou
pour l’installation d’une activité de petite restauration et boissons le long
de la descente à la plage.
« C’est une belle opportunité pour la
commune de pouvoir soutenir de projet d’une restauration accessible à tous
dans cet endroit fréquenté par les pêcheurs et les plagistes,
indique le maire Pierre Le Goff. Nous disposions de ce terrain, il
nous a suffi d’y apporter l’eau et l’électricité pour faciliter l’implantation
de ce commerce saisonnier porté par deux habitants. »
La société, formée par Lydia Saillour et Alan Cabon,
s’appelle La Renouée, nom d’une plante herbacée très présente dans le terrain.
Un terrain qui renoue avec son histoire : « Nous sommes en effet
sur les ruines d’un ancien moulin, poursuit le maire.
Il y avait un commerce nommé La Sardinière qui, entre les deux guerres,
vendait des crêpes et des boissons aux vacanciers qui allaient à la page.
Auparavant, un Gallois y avait créé un dépôt de charbon. »
Ce nouveau commerce va combler un manque de
restauration dans cet endroit, après la fermeture du Caplan, il y a deux ans et
l’absence du food-truck de Thomas Wok, cette année.
Une réunion
s’est tenue, lundi 8 juillet 2024, à la mairie de Morlaix (Finistère), pour
aborder les incivilités survenues autour du jardin éphémère, situé place des
otages. Autour de la table, commerçants, élus et force de l’ordre ont pu
échanger sur les solutions mises en place pour faire cesser ces problèmes.
Le jardin éphémère s’est installé à Morlaix
(Finistère), place des otages. | OUEST-FRANCE
Le jardin éphémère, ce n’est pas le
problème, il est très bien. Ce qui est parfois gênant, c’est plutôt la
fréquentation , pose Julien Hivernet, le président de
l’association des commerçants de Morlaix, Nouvelle Vague.
Le président de l’association détaille :
« On y voit parfois des chiens qui ne sont pas muselés, des gens alcoolisés…
Des clients nous disent qu’ils n’osent pas passer là le soir. Ça ne renvoie
pas une super image de Morlaix, et ce n’est pas bon pour nous, les
commerces », résume-t-il.
Lundi 8 juillet 2024, une réunion était organisée en
mairie avec la police municipale, le maire et des commerçants. Julien
Hivernais n’a pas pu y assister, mais indique : « On a besoin d’être
rassurés. »
Caroline Dujardin, propriétaire de la boutique du Baiser de l’hôtel de ville,
mais aussi, secrétaire de l’association des commerçants, a pu assister à cette
réunion. Face à la situation, « on voulait
savoir ce qui pouvait être mis en place et ce qui avait peut-être déjà été
fait, qu’on n’aurait pas vu . Pour elle, l’échange était « positif. On s’est senti entendus et rassurés. » Elle a
par exemple appris que les effectifs de la police municipale avaient été
renforcés, passent de « 4 à 7 », indique-t-elle.
Contacté par Ouest-France, le maire de
Morlaix, Jean-Paul Vermot a tout d’abord rappelé que la Mairie ainsi que les
services de police nationale et municipale partageaient le même constat que
les commerçants à savoir « l’occupation du lieu par des personnes
parfois alcoolisées » et des nuisances allant jusqu’à
« des rixes ». L’édile a également souligné qu’un arrêté « interdit la consommation d’alcool sur la voie publique depuis de
nombreuses années ».
Les autorités, conscientes de la problématique, ont,
préalablement à l’échange avec les commerçants, augmenté la fréquence des
patrouilles de police nationale comme municipale. « Nous retrouvons
une situation calme, notamment en journée. En soirée, quelques soucis
persistent encore », pointe le maire, tout en assurant « rester vigilant ».
Une augmentation des effectifs de police
municipale
Autre point, les horaires de travail des policiers
municipaux ont été modifiés et s’étendent désormais« plus tard ».
Concernant le renforcement des effectifs évoqués précédemment, il a en effet
eu lieu progressivement depuis 2020. Nous avions trois agents au
départ puis nous sommes montés à cinq, avant d’atteindre sept depuis un an et
demi. Un chiffre permettant de composer deux équipes.
Si les moyens de faire respecter la loi sont donc
présents, la Ville n’entend pas agir seulement sur le volet répressif. « Il y a tout un travail de fond à réaliser sur l’accompagnement
social des personnes en situation de marginalité. »
Roscoff. Les services postaux, l’interrogation
pour les locaux
Publié
le
Même quand le vent joue avec les kakémonos,
les passants sont informés des nouveautés. | OUEST-FRANCE
La Poste sera maintenue dans ses locaux
actuels de la rue Gambetta, avec une révision des horaires. Elle sera ouverte
le matin de 9 h 30 à 12 h 30, à compter du 25 mars , en réunion
publique de quartier, le 5 mars dernier, la maire Odile Thubert-Montagne
l’avait confirmé. Depuis 2022, des discussions sont menées quant à des
aménagements de ce service public.
Dernièrement, les riverains ont constaté la présence
d’un kakémono aux couleurs jaunes, face au guichet local, devant un magasin de
proximité.
Leurs doutes ont ressurgi sur une disparition du
service public ou non. Interrogé, l’adjoint aux finances, Michel Autret, a
fourni des explications à cette pratique. Les ouvertures de guichets sont du ressort du service tri et non plus du service grand public. Les personnels
distribuent le courrier lors de tournées, quand ils ne sont pas au service des
usagers des points fixes. La Poste recherche des prestataires pour assurer une
continuité quand les guichets sont fermés.
C’est donc dans ce cadre qu’il faut changer de trottoir
en cité corsaire pour trouver des documents pré-affranchis, ou combler d’autres
nécessités, exceptées celles de la Banque postale.
Le Conseil d’État suspend la dissolution
du mouvement d’ultragauche rennais Defco
Publié le
Le Conseil
d’État a suspendu en référé, mercredi 10 juillet 2024, la dissolution
prononcée en avril du groupe d’ultragauche rennais Défense collective (Defco),
estimant que le ministre de l’Intérieur n’avait pas apporté de preuves
suffisantes de risques à l’ordre public.
Ce jeudi 23 mars 2023, comme partout en
France, entre 22 000 et 35 000 personnes ont manifesté dans la capitale
bretonne, Rennes, contre la réforme des retraites. Des incidents ont eu lieu en
fin de manifestation les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et
de canons à eau pour disperser les manifestants. | MATHIEU PATTIER / OUEST
FRANCE
Le Conseil d’État a suspendu, mercredi 10 juillet
2024, en référé (procédure d’urgence donc provisoire en attendant une audience
au fond dans les prochains mois), la dissolution prononcée en avril 2024 du
groupe d’ultragauche rennais Défense collective (Defco). Le juge suprême
administratif estime que le ministre de l’Intérieur n’avait pas apporté de
preuves suffisantes de risques à l’ordre public.
Dans leur ordonnance consultée par l’agence France
Presse (AFP), les juges disent leur « doute sérieux quant à la
légalité » de ce décret de dissolution, qui ne démontre pas en quoi
Defco provoquerait ou participerait « à des manifestations armées ou à
des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens »,
comme le prévoit la loi.
Dans sa décision, le Conseil d’État souligne
« la gravité de l’atteinte » à la liberté d’association,
« principe fondamental » de la République, que représente la
dissolution, qui ne peut donc être mise en œuvre que pour prévenir des
« troubles graves à l’ordre public ». Gérald Darmanin avait annoncé
en 2023 avoir « identifié un mouvement nommé Defco qui appelle au
soulèvement » et « lancé sa dissolution ».
« Un groupe de défense juridique »
Défense collective est né en 2016, à Rennes, dans la
foulée des manifestations contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes puis
contre la loi Travail. Ce collectif, qui n’a pas le statut officiel
d’association, ni même d’existence juridique, explique sur son blog avoir
« pour but de rassembler et soutenir les personnes confrontées à la
répression et aux ennemis du mouvement social, mais aussi d’agir en amont par
son action dans la rue et par l’expérience tirée de la répression ».
Il se veut « entièrement ouvert et public,
autonome des organisations politiques, indépendant des commissions et des
assemblées. »
Ils se présentent comme une legal team, un
groupe de défense juridique. Le collectif distribue les conseils en cas
d’interpellation, comme celui de ne pas décliner sa véritable identité. Fin
mars 2023, le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc indiquait
que sur les 290 interpellations réalisées par les forces de l’ordre en
manifestation, « 101 personnes ont déclaré se nommer Camille Dupont
(un pseudonyme utilisé sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes). »
Des ateliers organisés avant les manifestations
La Défense collective appelle aussi à « se
défendre dans la rue, tous ensemble […] pour permettre la réalisation des
objectifs politiques décidés collectivement ». Pour cela, elle
organise des ateliers avant les manifestations : « Comment retourner
la nasse à notre avantage » ; « déplacement collectif,
travailler la cohésion en manif’» ; « en finir avec le bloc
(repenser les tactiques vestimentaires) » ; « à l’assaut des
zones commerciales »…
Dans un communiqué, les jeunes Écologistes de
Bretagne se réjouissent de la suspension par le Conseil d’État du décret de
dissolution du groupe de soutien juridique Défense collective. « C’est
un camouflet de plus pour Darmanin qui s’en est pris à la séparation des
pouvoirs et multiplie les précédents liberticides alors que le RN menace de
prendre le pouvoir », affirme Pauline Simon, co-secrétaire de
l’organisation.
Vladimir
Martus conteste l’arrêté préfectoral interdisant son entrée dans le port de
Brest, où se tiennent, à partir du 12 juillet, les Fêtes maritimes. En
attendant, le capitaine de ce controversé navire russe mouille au large de
Combrit, en sud Finistère.
Depuis mardi 9 juillet, le Shtandart est au
mouillage au large de Combrit. | OUEST-FRANCE
Le Shtantart, voilier
russe s’est mis au mouillage à 500 mètres au large de la pointe Sainte-Marine
à Combrit (Finistère), après un contrôle de la gendarmerie maritime. |
OUEST-FRANCE
Sa demande étudiée ce jeudi
Il est finalement revenu sur sa
position, promettant de se conformer à une décision de justice censée trancher
sur son cas. Celle-ci pourrait intervenir rapidement.
Au rôle (l’ordre du jour) des
procédures au tribunal administratif, jeudi 11 juillet, à 14 h, apparaît en
effet un référé suspension au nom du capitaine du Shtandart, procédure
d’urgence visant à suspendre l’arrêté préfectoral interdisant la venue du
navire à Brest et dans tous les ports du Finistère.
La réunion du Conseil Municipal se tiendra le : Jeudi
11 juillet 2024 à 18h00 en mairie, salle du conseil municipal
Ordre du Jour :
Désignation du secrétaire de séance
Approbation du procès-verbal de la séance du
conseil municipal du 23 mai 2024
Information sur les décisions prises dans le
cadre des délégations accordées par le conseil municipal
au maire ADMINISTRATION GENERALE ET FINANCES
Subventions aux associations : Association
sportive de Volley-ball et Primel animations
Demande de subvention au titre du fonds
d’accélération de la transition écologique «. Fonds Vert »
pour le projet de rénovation-extension de l’ancienne école pour y aménager
la médiathèque
municipale
Morlaix communauté : Création et adhésion au
groupement de commandes « formations hygiène-
sécurité » URBANISME ET TRAVAUX
Convention de servitude avec ENEDIS – Parcelle
CH 292
Convention de servitude avec ENEDIS – Parcelle
ZT 062 ENVIRONNEMENT, CADRE DE VIE, BIODIVERSITE ET PARTICIPATION
CITOYENNE
Inscription au plan départemental d’itinéraires
de promenade et de randonnée (PDIPR) d’itinéraires
de randonnée QUESTIONS ORALES INFORMATIONS DIVERSES
Le Faou : le chantier du nouvel abattoir
public débute enfin
Alix
OSTIAN. Publié
le
Après plus de
dix ans de négociations, la construction du nouvel abattoir public au Faou
(Finistère) vient de débuter, ce mardi 9 juillet 2024. La mise en marche est
prévue pour juin 2026.
Le préfet du Finistère, Alain Espinasse
(gauche) et le président du conseil départemental, Maël de Calan, (droite)
assistent au lancement des travaux. | OUEST-FRANCE
Voilà maintenant quatorze ans que le projet a été
imaginé.
Maintes fois menacé et retardé,
le chantier de l’abattoir du Faou (Finistère) vient de débuter,
ce mardi 9 juillet 2024. Il faudra encore entre 18 et 24 mois de travaux pour
qu’il remplace officiellement l’ancien abattoir, vieux de soixante ans. Trop
petit pour la demande grandissante, trop vétuste, plus dans les normes, il
était impératif de le remplacer.
Un
abattoir multi-espèces
Le nouvel abattoir pourra traiter 5 000 tonnes de
viande par an, soit 30 % de plus que l’ancien. Il sera multi-espèces : vache,
porcs, chèvres, moutons… Il pourra travailler avec les particuliers et les
grossistes.
Son président, Mickael Kernéis, insiste :
« Le Finistère n’a pas d’avenir sans son agriculture. L’absence d’abattoir au
Faou aurait été une gêne pour les agriculteurs, mais aussi un signal
terrible. » Par exemple, l’abattoir le plus proche qui travaille les
moutons est à Rennes. Pour le porc, les établissements les plus proches ne
prennent pas en charge tous les gabarits. Ronan Mahé, chef de projet pour la
communauté de communes, insiste : « Ne pas avoir d’abattoir aurait été
catastrophique pour les petits producteurs locaux, ils n’auraient plus eu
d’outil pour abattre et vendre leurs bêtes. »
Moins de nuisances pour les habitants
Bruno Martin, architecte, est investi depuis sept ans
dans ce projet. Pour lui, cet abattoir peut résoudre plusieurs problèmes
majeurs. D’abord, la nuisance sonore, principal défaut de l’ancien abattoir,
situé milieu d’un quartier d’habitations. Plusieurs voisins se plaignaient
régulièrement du bruit.
Ensuite, grâce au déplacement du bâtiment, la
circulation en ville devrait être moindre. Auparavant, les camions devaient la
traverser pour aller à l’abattoir. Désormais, il sera plus proche de la
quatre-voies.
L’élue brestoise Bernadette Malgorn dans
la nouvelle promotion de la Légion d’Honneur
Publié le
Conseillère
municipale à Brest, Bernadette Malgorn est promue commandeur de la Légion
d’Honneur.
Conseillère municipale à Brest, Bernadette
Malgorn est promue commandeur de la Légion d’Honneur. | GUILLAUME SALIGOT /
OUEST-FRANCE
Conseillère municipale d’opposition à Brest
(Finistère),
Bernadette Malgorn figure dans la nouvelle promotion
de la Légion d’Honneur. Déjà Officier depuis 2008, elle est promue au grade de
commandeur, par le Premier ministre.
Maître honoraire à la Cour des comptes, Bernadette
Malgorn est aussi ancienne préfète de région.
Michel Drucker, Jean Réno…
Il s’agit de la promotion du 14-Juillet, dévoilée
quelques jours à l’avance, « en raison du calendrier politique »,
expliquent les services de l’État.
D’autres personnalités sont distinguées. Parmi
lesquelles, le médecin Michel Cymes, Michel Drucker, Jean Réno, Virginie Efira
ou Elisabeth Borne.
Brennilis. Emmanuel Holder et sa revue
Glaz « elle traite de contemplation sur terre et sous l’eau »
Publié le
Professionnel
de la protection de la nature, photographe et dessinateur naturaliste,
Emmanuel Holder multiplie les initiatives pour partager sa passion de la
nature bretonne, ses connaissances aussi, ainsi que son goût pour la
contemplation des beautés naturelles. Le 7e numéro de sa revue Glaz vient de
paraître.
Emmanuel Holder est le créateur de la revue
naturaliste « Glaz ». | OUEST-FRANCE
Il se lance en 2021 dans l’aventure de la publication d’une revue périodique
spécialisée intitulée Glaz. Concoctée par
une douzaine de collaborateurs, elle porte le sous-titre de La nature
bretonne… par nature, et est publiée et distribuée par Coop Breizh au
format de 27 x 21 cm et forte de 120 pages de textes, photographies et dessins
ponctuées de poèmes. Cette revue, explique Emmanuel
Holder,traite de nature, de naturalisme, mais aussi de
contemplation, en Bretagne et ailleurs, sur terre et sous l’eau, qu’elle soit
douce ou salée.
Ce numéro 7, signe que la revue a trouvé son public, est paru en mai dernier.
La rubrique « Coin de nature », signée Laurent Cocherel, propose une
découverte des marais salants de Guérande, et la rubrique « Herbes folles »,
signée Pascal Lacroix, s’intéresse au sureau noir. Suivent trois articles
portant sur la loutre (Vincent Lelong), le renard (Nicolas Baron) et les
requins en eaux bretonnes (collectif Lords of the Ocean). La rubrique « Art &
Nature » donne à voir de magnifiques dessins naturalistes de Cathy Flandrin
saisis sur le vif dans les landes et sur les grèves bretonnes.
L’Association des Photographes animaliers bretons
(APAB) offre un échantillon de ses plus belles photographies à l’occasion de
la parution récente de son ouvrage intitulé Entre ajonc et goémon, et
enfin l’ornithologue Serge Kergoat propose à l’amateur une visite du Parc
national marocain de Souss-Massa. S’y ajoutent un zoom sur une action
associative, des textes en breton, des conseils de lecture et un article tiré
de la revue sœur « Sciences Ouest » éditée par l’Espace des Sciences de
Rennes.
Six mois de travail, 120 pages de connaissances, de
dépaysement et de plaisir pur pour 23 €. Le numéro 8 est en cours d’achèvement
et paraîtra en octobre 2024. La revue est disponible en librairies comme
Dialogues et Les Déferlantes à Morlaix (Finistère), ou L’Autre Rive à Berrien
(Finistère), chez Coop Breizh ou chez l’auteur.
Le maire régionaliste
de Carhaix (Finistère) Christian Troadec et sa majorité municipale assurent
être « favorables au maintien des Vieilles Charrues », ce lundi 8 juillet
2024, alors qu’une réunion de médiation doit se tenir mercredi 10 juillet pour
trouver une issue à la crise.
Christian Troadec, maire de Carhaix. |
OUEST-FRANCE
Alors que
le conflit entre la municipalité de Carhaix (Finistère) et les Vieilles
Charrues ne s’apaise pas, le maire régionaliste
Christian Troadec et sa majorité municipale assurent ce lundi 8 juillet 2024
être « favorables au maintien des Vieilles Charrues » et
souhaitent apporter des précisions à notre article publié ce lundi.
La majorité assure que, dans le cadre du projet
initial de Société d’économie mixte (SEM), « c’est en premier lieu la
Région qui n’a pas tenu ses engagements en remettant aux calendes grecques le
projet de grande salle des sports et de congrès. La SemBreizh ainsi que la
Région Bretagne, ont par la suite fait savoir qu’elle ne souhaitait plus être
partenaire du projet de Breizh Park sous la forme d’une SEM. » Elle
ajoute que « les avocats de la collectivité ont souligné que dans le
cadre de la création d’une SEM, une mise en concurrence est obligatoire […] et
peut engendrer le risque qu’une multinationale de la musique emporte le
marché ». Pour cela, la Ville « a dû se résoudre à poursuivre
seule son projet de Breizh Park en créant une Société publique locale ».
« Cette même grille tarifaire est appliquée aux
autres manifestations »
Concernant la mise en place d’une redevance pour
l’occupation de Kerampuilh : « Il s’agit bien d’une obligation
légale. » La majorité ajoute que la dérogation qui peut être accordée
aux associations à but non lucratif « ne s’applique pas à l’activité
lucrative du festival des Vieilles Charrues, soumis à l’impôt sur les
sociétés. D’ailleurs, le préfet du Finistère le reconnaît implicitement et ne
remet pas en cause le principe de cette redevance en demandant à la mairie de
compléter sa grille tarifaire pour les « locataires » réalisant un chiffre
d’affaires de 0 à 500 000 €. »
Dans son communiqué, la majorité assure que
« jusqu’à présent, le festival ne payait ni notes d’eau ni d’électricité ni
les heures de travail du personnel communal qui étaient supportées par la
Ville et les contribuables carhaisiens ». Contacté, le directeur des
Vieilles Charrues assure de son côté avoir payé les factures d’eau et
d’électricité. « L’argent de la redevance servira à l’acquisition de
matériels qui seront mutualisés dans le cadre du Breizh Park au bénéfice de
tous les utilisateurs », ajoute la majorité, précisant que
« cette même grille tarifaire est appliquée aux autres manifestations qui
l’ont acceptée sans problème. Le tarif de la redevance est par ailleurs sans
doute le plus faible de France pour des équipements et des sites de même
nature. » Avant d’ajouter : « Dans le projet Breizh park, les
Vieilles Charrues avaient prévu d’investir tous les ans 500 000 € en matériels
et équipements. »
« Quoi qu’il arrive, il y aura un festival à
cette date »
Christian Troadec explique que c’est « le
directeur du Motocultor Festival qui a pris contact avec la Ville de Carhaix »
et pas l’inverse. « Les relations avec d’autres festivals se sont
nouées après les déclarations et menaces des dirigeants des Vieilles Charrues
d’arrêter le festival ou de quitter Carhaix. J’ai pris l’engagement que la
musique résonnera encore lors du troisième week-end de juillet à Carhaix l’an
prochain. Quoi qu’il arrive, il y aura un festival à cette date. Nous sommes
évidemment favorables au maintien des Vieilles Charrues à Carhaix et faisons
tout pour cela mais nous ne voulons pas qu’elles s’accaparent le site de
Kerampuilh qui doit rester public et ouvert à tous. »
Concernant le transfert des campings, « le
directeur des Vieilles Charrues a lui-même signé la convention qui organise le
glissement de ces campings sur la zone de la Métairie-Neuve. […] Les terrains
à vocation économique de Kergorvo 2, qui devraient bientôt voir s’installer de
nouvelles entreprises, appartiennent à la Sembreizh, émanation de la Région, à
qui il reviendra de décider du sort définitif. La Région s’est engagée par
écrit en juillet 2023 à racheter ces terrains. »
Enfin, concernant les chambres consulaires, la
majorité précise que « le notaire de la Chambre d’agriculture a
proposé à la Ville d’acquérir à l’amiable les bâtiments. Nous y avons répondu
favorablement. »
Par ailleurs, la majorité questionne « la
fébrilité du président des Vieilles Charrues » :« N’est-elle pas plutôt à mettre sur le compte d’une perte importante
de public doublée d’une perte financière ? Lors de la dernière réunion à la
préfecture, les organisateurs ont annoncé 40 000 spectateurs en moins sur
quatre jours en comparaison aux éditions précédentes et une
course au gigantisme, des erreurs de gestion et une absence de vision à long
terme. »
Vieilles Charrues : le maire de Carhaix
veut-il vraiment garder le plus grand festival de France ?
Christel MARTINEAU-MARTEEL et
Anthony RIO. Modifié
le
Publié le
Les Vieilles Charrues
2024 seront-elles les dernières à Carhaix ? L’avenir du festival est suspendu
à une réunion de médiation organisée le 10 juillet. Si le maire Christian
Troadec assure publiquement être « favorable au maintien des Vieilles
Charrues », ses récentes décisions et attitudes laissent penser le contraire.
Le public depuis la scène Glenmor (la plus
grande du site) lors des Vieilles Charrues | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Jeudi 11 juillet, David Guetta va ouvrir le bal des
concerts sur le site de Kerampuilh à Carhaix (Finistère). Cette année encore,
si on s’en tient uniquement au côté artistique et festif, la fête promet
d’être belle. Pourtant, une petite musique de fond lancinante plane déjà
depuis plusieurs mois sur les Vieilles Charrues. L’un des plus grands
festivals de France, qui accueille jusqu’à 70 000 personnes chaque jour, est
au cœur d’un conflit avec la municipalité dont le paroxysme est atteint.
Une réunion de médiation, et de la dernière chance,
est organisée mercredi 10 juillet, veille de l’ouverture. La préfecture, la
Région Bretagne, le Département, le maire et le festival seront autour de la
table pour tenter de parvenir à un accord de paix. Sinon, cette édition
pourrait être la dernière.
Les raisons de la discorde se sont accumulées ces
derniers mois. Redevance de 367 000 €, préemption d’un bâtiment que devait
acheter le festival, perte de terrains… La direction des Vieilles Charrues
reproche plusieurs décisions à la municipalité de Carhaix, relatées ces
derniers mois dans nos colonnes. « Si rien ne change, ça pourrait être
la fin du festival », ont prévenu les organisateurs. Christian
Troadec, maire régionaliste et cofondateur de l’événement, parle, lui, de
chantage « pour faire plier la collectivité » et fustige
« la course au gigantisme. »
La gestion de Kerampuilh au centre du conflit
Bien qu’il dise être « favorable au maintien
des Vieilles Charrues à Carhaix » et assure mettre à disposition
« toutes les conditions humaines, techniques et financières possibles
à la disposition du festival », une succession d’événements et de
décisions permettent d’en douter.
Petit historique. En juin 2021 le conseil régional,
la municipalité, les Vieilles Charrues et la société d’économie mixte
SemBreizh s’accordent pour avancer ensemble sur une cogestion de Kerampuilh
via la projet « Breizh Park », dans une société d’économie mixte
(SEM). Satisfaction générale, chacun avance et des conventions sont signées
pour définir les contours de ce projet qui prévoyait trois bâtiments, dont un
à construire, le « palais des sports », dédié à la culture et au sport.
Puis les mois passent, et rien ne se passe. En
août 2023, à la surprise générale, le maire de Carhaix balaie l’accord, en
plein Motocultor Festival, qu’il a fait venir depuis Saint-Nolff (Morbihan).
Malgré les engagements pris avec la région et la direction des Vieilles
Charrues, Christian Troadec crée une Société publique locale (SPL). La
différence ? Seules des collectivités territoriales peuvent en être
actionnaires. Exit, donc, les Vieilles Charrues. Le tout, sans en
aviser son conseil municipal qui avait pourtant validé le projet initial.
« Un vrai manque de
transparence »
Selon un élu municipal d’opposition, « Il y a un vrai manque de
transparence. Pourquoi ce changement ? Quand il n’est pas le patron, ça
bloque. Avec une SPL, il a la main. »
Une fois son projet ficelé, le maire le soumet au vote du conseil
municipal, en décembre 2023. « La future SPL aurait pour objet
l’aménagement et la gestion […] du centre des congrès et de Glenmor, la
construction et l’exploitation du palais des sports, l’aménagement et la
gestion des terrains de Kerampuilh […]. Elle permettra l’investissement dans
la construction du palais des sports. »
La Région ayant « décliné l’adhésion »,
les deux actionnaires sont ainsi la Ville et la communauté de communes,
présidées par… Christian Troadec ! Voté par la majorité au conseil municipal,
ce projet a été retoqué par la communauté de communes. Le palais des sports
dont rêvait le maire devra être supporté par la commune de Carhaix.
Une redevance de 367 000 € qui ne passe pas
La Ville continue donc seule son projet de Breizh
Park. Mais en a-t-elle les moyens ? C’est sans doute là que se trouve le fond
du problème ; au-delà de l’inimitié avec les dirigeants du festival.
Le 8 avril dernier, la mise en place d’une redevance
pour l’occupation du site de Kerampuilh est votée. Elle s’adresse aux
« manifestations dégageant un chiffre d’affaires important » et prend
exemple sur ce qui se fait au Stade de France, entre autres. La mairie indique
alors que « la tarification permettra de poursuivre le projet et les
investissements sur le site ».
Quelques jours plus tard, un courrier arrive aux
Vieilles Charrues avec les conventions spécifiques pour l’occupation des
terrains pour l’édition 2024. Il est assorti d’une facture de 367 127 € alors
que, depuis trente-deux ans, les terrains étaient mis à disposition. «Pour
justifier la facture jugée exorbitante, le maire évoque le rapport de la
chambre régionale des comptes de 2023 : « La légalité, après le
rapport, a exigé que le conseil municipal adopte une grille tarifaire. »
Or, ce rapport, émet des préconisations et non des
obligations. Christian Troadec le sait. D’ailleurs, la loi autorise
l’utilisation gratuite d’un espace public, comme l’indique
l’article L2125-1 du code général de la propriété des personnes publiques :
« L’autorisation d’occupation ou d’utilisation du domaine public peut
être délivrée gratuitement aux associations à but non lucratif qui concourent
à la satisfaction d’un intérêt général. »
Des recommandations nombreuses de la chambre
régionale des comptes
En fait, le rapport souligne un manque de
transparence et la nécessité de respecter certaines règles qui s’appliquent à
toutes collectivités et associations. Les magistrats recommandent ainsi
« d’établir une convention pluriannuelle avec l’association Les
Vieilles Charrues et la signer plusieurs mois en amont du festival ».
La convention doit aussi indiquer précisément et objectivement ce qu’apportent
la mairie en termes de moyens humains et matériels, selon des critères et des
tarifs précis, et que soient indiquées également les contreparties fournies
par le festival à la commune.
Les magistrats précisent par ailleurs que
« le suivi produit par l’association sur la période 2002-2019 fait état de
2,33 millions d’euros » du festival vers la commune. Cela comporte
1,47 million de dons financiers ou en nature à la commune ou à ses
équipements, 207 000 € de dépenses effectuées pour le compte de la commune et
non refacturées ou encore 184 000 € de travaux de viabilisation financés sur
les abords de Kerampuilh. Il est souligné que les centaines de places que
l’association donne à la mairie, 738 en 2019, pour un montant de 130 000 € par
exemple, mériteraient d’être « officialisés par la commune. »
Sur ce dernier point, la Ville a demandé cette année aux Vieilles Charrues de
ne plus envoyer de place gratuitement.
Une volonté de mettre les Charrues à genoux ?
Pour mieux comprendre, nous avons contacté plusieurs
festivals. Aucun ne paye de redevance d’un tel montant. Du Festival
interceltique à Lorient aux Francofolies à La Rochelle (Charente-Maritime),
d’Art Rock à Saint-Brieuc au Bout du monde en Presqu’île de Crozon, en passant
par le Festival de Poupet à Saint-Malo-du-Bois au Festival Beauregard à
Hérouville-Saint-Clair, la mise à disposition de sites publics en échange de
contreparties voire une contribution de quelques milliers d’euros est la
norme.
Au Bout du Monde, « la communauté de communes
met le terrain à disposition et une convention est signée avec environ
130 propriétaires privés. On prend en charge l’eau et l’électricité »,
détaille Jacques Guérin, le directeur.
À la Route du Rock, à Saint-Malo, « c’est
17 000 € annuels depuis l’édition 2022, explique le patron du
festival François Floret. On est parvenu en 2015 à faire des travaux
main dans la main avec l’agglo, le Département, la commune, qui ont cofinancé
600 000 € de travaux dans le fort pour de l’enfouissement de câbles, pour du
drainage, pour l’électricité. Il a été décidé de nous exonérer de loyer
pendant près de dix ans. »
Tarif « insensé »
À Saint-Brieuc, le festival Art Rock investit le
centre-ville chaque année, en mai. 82 000 entrées ont été comptabilisées en
2024. Carol Meyer, directrice de l’évènement, raconte : « Tout est mis
à disposition gratuitement par la Ville. On nous prête du matériel, les
services techniques nous accompagnent. On travaille main dans la main. Le rôle
des collectivités est de nous aider à maintenir ces évènements dans l’intérêt
du territoire. Bien sûr, la ville peut perdre quelques milliers d’euros
pendant le festival. Mais l’évènement en génère des millions. »
Aucune des directions de festivals interrogées ne
fait mention d’une quelconque obligation de tarification. Encore moins à
367 000 €. « Ce tarif est insensé », souffle Paul Langeois,
codirecteur du festival Beauregard. « C’est surréaliste. C’est une
volonté de mettre à genoux les Vieilles Charrues », estime le patron
de la Route du Rock, François Floret.
Cette démarche du maire de Carhaix inquiète aussi
pour le précédent que cela pourrait créer. Thomas Maindron est à la tête du
Festival de Poupet. « Ça pourrait donner des idées à d’autres. Il
devrait y avoir une réaction politique nationale. Il y aura une grosse levée
de boucliers de tous les festivals de France si ça va plus loin »,
prévient-il.
Gérard Pont, patron des Francofolies à La Rochelle,
ne cache pas son inquiétude. « Tout le monde est stupéfait.
Les Vieilles Charrues, c’est un fleuron qui doit être préservé. »
La stupéfaction, c’est aussi ce qui prédomine chez François Floret :
« Comment peut-on mettre en danger un événement de ce niveau-là ? Ça fait peur
que tout puisse s’arrêter du jour au lendemain si quelqu’un a le pouvoir de le
faire. »
Crainte partagée par la patronne d’Art Rock :
« Ça montre que nos événements sont fragiles. Avec la décision d’un édile
local, on met en péril le plus gros festival de France. Une disparition aurait
un impact énorme sur la diversité et la dynamique associative en Bretagne. »
L’argument de ce que coûterait les Vieilles Charrues
à la commune doit impérativement être mis au regard de ce que l’événement
rapporte. Le cabinet Gece a produit en 2020 un rapport sur les retombées
économiques de l’édition 2019. On y apprend que la création de richesse dans
le Poher s’élevait à 5 millions d’euros nets grâce au festival. Dans le
détail, 18,5 millions d’euros ont été injectés par l’extérieur et
13,5 millions d’euros ont été dépensés par les Vieilles Charrues auprès de
fournisseurs extérieurs au Poher. Sur 857 fournisseurs, 600 étaient bretons et
261 étaient du Centre Ouest Bretagne.
Les 132 associations présentes pendant le festival
(7 200 bénévoles au total) ont aussi gros à gagner. Ou à perdre si le festival
disparaissait. À chaque édition, les Vieilles Charrues leur signent un chèque.
Il s’élevait à 164 000 € en 2023 à se partager. Ça compte dans les finances
des plus petites assos.
Important pour les entreprises
Loïc Cozigou, PDG de l’entreprise éponyme, regarde
aussi la situation de près. Le distributeur de boissons est le premier
fournisseur des Charrues et ravitaille aussi les bars et restaurants qui font
le plein à la mi-juillet. « Pour notre site de Carhaix, les Charrues
sont le poumon de notre activité. Ça doit représenter un tiers de notre
chiffre d’affaires annuel. Si le festival partait, ça pourrait remettre en
cause la structure même de l’entreprise et conduire à une diminution de nos
effectifs. Il faut que les élus comprennent que c’est important pour
l’économie locale. »
À quelques jours de l’ouverture du festival, la scène
Glenmor, la plus grande scène de France, est en cours de montage. C’est
l’entreprise FL Structure, basée en Alsace, qui la livre. « On a un
contrat sur cinq ans, commencé l’an dernier », explique le PDG
Raphaël Kreiss, pour qui un arrêt du festival serait « compliqué pour
nous. Mais ça serait quand même incroyable de se priver d’une telle
fréquentation. D’autres communes se jetteraient sur l’occasion. Je ne conçois
pas la fin des Charrues. »
Chacun prendra ses responsabilités
Le 28 juin dernier, en session du conseil régional,
Fabien Le Guernevé, du groupe de droite, a profité des questions orales pour
interroger le président sur la situation. Présent dans l’assemblée, Christian
Troadec n’a pas bronché. Le président, Loïg Chesnais-Girard, lui a répondu
sans détour : « Je souhaite que ce conflit trouve une issue positive
et que le festival vive. J’ai fait des propositions de racheter les terrains
(10 hectares qui servent de camping aux Charrues et
qui ne pourront plus être utilisés par le festival à partir de 2026, NDLR),
je n’ai pas de réponse. Mais je le répète, chacun devra prendre
ses responsabilités. »
Le maire de Carhaix est resté impassible. Cette
posture ajoute inévitablement du trouble au trouble et peut laisser penser que
le maire de Carhaix serait « plus accaparé par la guerre contre le
festival qu’à trouver une issue positive qui en permette sa survie »,
lâche un élu sous couvert d’anonymat.
Ces dernières semaines, sur sa page Facebook,
Christian Troadec a plusieurs fois ciblé nommément Jean-Luc Martin, président
de l’association des Vieilles Charrues et Jérôme Tréhorel, directeur du
festival. Énième signe qu’un apaisement des relations n’est pas à l’ordre du
jour. Christian Troadec et la majorité municipale refusent de communiquer sur
le sujet avant le 10 juillet, tout en glissant qu’ « une polémique
permanente est organisée par les deux dirigeants du festival. »
Tout peut-il se jouer sur la volonté d’un seul
homme ? « Sans volonté du maire de Carhaix, il y a de grande
possibilité que ça s’arrête », analyse Stéphane Cotty, maire de
Plounévézel, membre de l’opposition communautaire. « Les cartes sont
dans ses mains. Il dit vouloir garder les Charrues, mais on ne voit pas
d’acte. »
Pourtant, Christian Troadec semble bien agir. Mais
pas vraiment dans le sens d’un apaisement avec le festival. Selon nos
informations, le maire de Carhaix aurait contacté différents organisateurs
pour leur proposer de reprendre le site et les dates habituellement réservées
pour le festival à partir de 2025. À certains, Christian Troadec aurait même
affirmé qu’il était propriétaire de la marque du festival.
Joël Bernard, directeur de La Fête du Bruit, confirme
avoir été approché. « J’ai assez à faire avec Saint-Nolff et
Landerneau, sans compter Insolent et Raptown », répond-il.
Plus surprenant encore, Gérard Pont, patron des « Francos »,
a été contacté par « le garçon qui organise Motocultor Festival. Il
m’a appelé de la part de Christian Troadec, pour savoir si je peux être
intéressé pour rejoindre un collectif afin d’organiser un autre festival.
C’était il y a deux mois. J’ai dit non. »
Ce « garçon », c’est Yann Le
Baraillec, directeur du Motocultor Festival, qui se déroule depuis 2023 à
Carhaix. Un festival que Christian Troadec est allé lui-même chercher à
Saint-Nolff, il y a deux ans. Contacté, Yann Le Baraillec confirme avoir
appelé Gérard Pont. Mais il dément l’avoir fait au nom de la mairie et avoir
fait quelconque proposition. « Ça a duré trente secondes. La situation
des Vieilles Charrues me faisait peur, je ne veux pas qu’une multinationale
arrive s’ils partent. J’ai seulement voulu échanger sur la situation. »
À deux jours de la médiation, les relations entre les
Vieilles Charrues et le maire de Carhaix font plutôt penser à un spectacle de
désolation. « On ne peut pas jouer à un jeu de chaise musicale avec
les festivals », se désole Carol Meyer, du festival costarmoricain
voisin.
Communes qui
basculent, report de voix, participation… Voici ce qu’il faut retenir du
second tour des élections législatives du 7 juillet 2024 dans la
circonscription de Morlaix (Finistère).
Sandrine Le Feur à Morlaix, peu après avoir
appris sa réélection en tant que députée, dans la 4e circonscription du
Finistère, dimanche 7 juillet 2024. | OUEST-FRANCE
C’est une élection qui n’a ressemblé à aucune autre,
dans la circonscription de Morlaix (Finistère). Depuis l’annonce de la
dissolution de l’Assemblée nationale, le 9 juin 2024, les candidats aux
Législatives s’étaient lancés dans des campagnes express. Pour la 4e
circonscription du Finistère, c’est la
députée sortante Sandrine Le Feur, du parti présidentiel Ensemble !
qui a été réélue, dimanche 7 juillet 2024.
Voici ce qu’il faut retenir du scrutin.
Un report de voix qui a bénéficié à Sandrine
Le Feur
La députée a pu bénéficier du report de voix des
électeurs d’Agnès Le Brun, ancienne maire de Morlaix et candidate divers
droite, arrivée quatrième du premier tour, le 30 juin 2024.
Le Nouveau front populaire a mobilisé, mais pas
assez
Le Nouveau front populaire, qui avait
empoché 18 765 voix le 30 juin, (30,92 % des suffrages), en a
recueilli 20 490 au second (33,57 % des suffrages). Dès le premier tour,
Sylvaine Vulpiani a fortement mobilisé avec cette union de gauche, mais
n’avait qu’une très faible réserve de voix au second tour, pour une
participation quasi similaire.
La même analyse peut être portée pour Tony Bihouée,
candidat du RN. Malgré une percée importante, entre 2022, où il était déjà
candidat, et 2024, entre le premier et le second tour de ce scrutin, il
progresse très peu, en passant de 15 690 à 16 492 voix.
En comparaison, Sandrine Le Feur, la gagnante, est
passée de 18 586 à 24 048 bulletins.
Le Rassemblement national gagne des voix, mais
perd des communes
Justement, si le Rassemblement national a gagné
quelques voix entre le 30 juin et le 7 juillet, il arrive en tête dans moins
de communes. À Ploudiry, Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner, Loc-Eguiner et
Plouigneau, il s’incline. Dans les trois premières, les électeurs ont mis en
tête la candidate présidentielle, tandis que Plouigneau a basculé à gauche, en
plaçant Sylvaine Vulpiani en premier positon.
Tony Bihouée l’emporte tout de même à Saint-Vougay,
Saint-Sauveur, Lanneuffret, Lannéanou, La Martyre, Botsorhel, Plouégat-Moysan
et Guerlesquin.
Une participation record
C’est à souligner : le 30 juin 2024, 73,50 % des
électeurs sont allés voter dans la circonscription, et 74,24 % le 7 juillet
2024. Au second tour en 2022, la participation était de 53,09 %.
Sandrine Le Feur, du
parti présidentiel Ensemble !, a été réélue députée dans la circonscription de
Morlaix (Finistère), dimanche 7 juillet 2024, avec 39,40 % des suffrages.
Sandrine Le Feur, 33 ans, agricultrice à
Pleyber-Christ, est réélue députée dans la circonscription de Morlaix
(Finistère), ce dimanche 7 juillet 2024. | OUEST-FRANCE
La candidate du parti présidentiel Ensemble !
Sandrine Le Feur a été réélue députée de la circonscription de Morlaix (Finistère),
au terme du second tour des élections législatives, dimanche 7 juillet 2024.
Élue pour la première fois en 2017 à 26 ans, la
députée, agricultrice à Pleyber-Christ, avait déjà été réélue en 2022,
avec 54,40 % des suffrages, face à Sylvaine Vulpiani.
Une
triangulaire en 2024
En 2024, parce
qu’il s’agissait qu’un triangulaire, trois candidats étaient qualifiés au
second tour (Sylvaine
Vulpiani pour le Nouveau front populaire et Tony Bihouée pour le Rassemblement
national), la députée fait un moins bon score, mais l’emporte tout de même
avec 39,40 % des suffrages. Au premier tour, le 30 juin 2024,
elle était arrivée deuxième, 179 voix derrière Sylvaine Vulpiani. Elle est
donc parvenue à inverser la tendance.
Sylvaine Vulpiani, candidate du Nouveau front
populaire, termine deuxième avec 33,57 % des suffrages,
tandis que Tony Bihouée, candidat du Rassemblement national, termine troisième
avec 27,02 % des suffrages.
Meilleur commerce : cette droguerie du
Finistère représentera la Bretagne à la finale nationale
Publié le
C’est officiel
depuis le 28 juin 2024 : la Droguerie Borgne a gagné la première manche et a
été élue meilleur commerce indépendant de Bretagne et compte sur ses soutiens
pour remporter la finale nationale du 11 juillet 2024.
Sonia Borgne est enchantée d’avoir été élue
meilleur commerce indépendant de Bretagne. | OUEST-FRANCE
Elle avait récemment été sélectionnée parmi
1 000 commerces dans toute la France et s’était retrouvée finaliste du
concours du Meilleur commerce indépendant de France, pour la région Bretagne.
Le résultat officiel du concours est tombé le 28 juin
2024 : la Droguerie Borgne a été élue meilleur commerce indépendant de
Bretagne. Une première et belle victoire qui permet à Sonia Borgne de briguer
à présent le titre de Meilleur commerce indépendant de France évalué par un
jury d’experts.
La phase d’analyse par ce dernier a eu lieu le
4 juillet 2024 dernier, et l’annonce du nom du vainqueur national sera faite
le 11 juillet 2024. Pour cela, comme dans la précédente phase, elle a besoin
d’obtenir un maximum de votes sur la photo de son commerce publiée sur la page
Facebook du concours.
Les critères de sélection sont les mêmes :
l’histoire du commerce et du commerçant, la qualité
de son offre et de son expérience client, sa capacité à communiquer et
développer son commerce, et enfin son engagement responsable. Quant à la
remise des prix, elle est d’ores et déjà prévue pour le mois de septembre
prochain.
Dans la
circonscription de Morlaix (Finistère), à la veille du second tour des
élections législatives, deux candidates ont porté plainte : Sandrine Le Feur
(Ensemble !) et Sylvaine Vulpiani (Nouveau front populaire). Explications.
Dimanche 7 juillet 2024, les électeurs vont
retourner aux urnes dans la circonscription de Morlaix (Finistère), dans un
contexte de tensions entre les candidats au second tour (photo d’illustration).
| OUEST-FRANCE, MARC OLLIVIER
À la veille du second tour des élections législatives
du 7 juillet 2024, dans la circonscription de Morlaix (Finistère),
deux candidates ont déposé plainte au commissariat de la cité du Viaduc.
Il s’agit de Sylvaine Vulpiani, candidate du Nouveau
Front populaire et de Sandrine Le Feur, députée sortante, candidate du parti
présidentiel (Ensemble !). Toutes deux sont qualifiées au second tour et sont
respectivement arrivées première et deuxième, devant le candidat du
Rassemblement national Tony Bihouée, troisième et lui aussi encore en lice
pour être député.
Sylvaine Vulpiani a indiqué dans un communiqué de
presse le 5 juillet en fin de journée qu’elle portait plainte pour des faits
de diffamation, suite à une publication de Sandrine Le Feur sur Facebook,
dénonçant « des menaces, des intimidations et des agressions verbales
sur les marchés », de la part du Nouveau Front populaire, et des
collages illégaux dans la ville de Morlaix. Ouest-France a pu
consulter la plainte, déposée ce samedi.
Pour la candidate de la gauche, les faits
« mentionnées [par la candidate Ensemble !] n’ont rien à voir avec le nouveau
Front populaire ».
La permanence de la députée
Sandrine Le Feur a été dégradée à Morlaix dans la nuit du 5 au 6 juillet 2024,
avec des collages illégaux. | OUEST-FRANCE
Dans la nuit du 5 au 6 juillet, la
permanence de la députée sortante a été dégradée avec des collages illégaux,
en plus de ceux déjà visibles dans la cité du Viaduc. Sandrine Le Feur a donc
elle aussi décidé de déposer plainte contre X, ce samedi 6 juillet 2024, pour
des faits de dégradations sur son local de campagne, et de diffamation
concernant le contenu des collages.
À Plougasnou, le café Marylène remet le
couvert pour un été tout en découvertes et festivités
C.B
Publié le
Le café
culturel et associatif Marylène, situé à Plougasnou près de Morlaix
(Finistère) a ouvert ce vendredi 5 juillet 2024. Pour la saison estivale, les
propriétaires ont concocté un programme à ne pas rater.
L’équipe du café Marylène lors des derniers
préparatifs avant l’ouverture. De gauche à droite : Lucie, Thomas, Jérémy et
Louison. | OUEST-FRANCE
Marylène c’est avant tout un prénom, « celui
de l’ancienne gérante du lieu », explique
Lucie Baumann propriétaire des lieux depuis 2021 avec Tony Regazzoni.
C’est aussi un projet, « celui de relancer un café qui ferme »,
de transformer « ce lieu à la campagne, au bord d’une route, en un
endroit qui accueille des expositions, des résidences d’artistes »,
et bien d’autres choses encore.
Cette idée
d’un café pas comme les autres, a repris du service,
ce vendredi 5 juillet 2024, et pour le reste de l’été avec le lancement de la
saison du café Marylène situé à Plougasnou près de Morlaix (Finistère). Tout
le monde devrait pouvoir y trouver de l’intérêt tant la programmation est
variée.
« Les dimanches anti-seum »
Comme dans tout bon café, les personnes qui passeront
les portes du Marylène cet été trouveront en premier lieu un bar et de la
petite restauration. « Nous avons mené un gros travail de recherche en
partenariat avec Louison et Thomas, deux cuisiniers du collectif DEZED. »
Il en ressort une carte composée « de produits bios et locaux tout en
essayant de rester accessible au niveau du prix ».
Mais ce qui fait la force de cet endroit, c’est aussi
tout ce que l’on trouve autour. « Des DJ viendront jouer de manières
récurrentes et nous organisons également quelques petits concerts et
spectacles tout au long de l’été. » Autre point fort : « les
dimanches anti-seum ». Amateurs de jeux, de palets et de boules
bretonnes, cette journée est faite pour vous.
Un lieu ouvert à toutes et tous
Tout au long de l’été, ce café pas comme les autres
accueillera également une résidence d’artiste en partenariat avec le Centre
d’art contemporain La Criée à Rennes. « Théophile Peris sera présent
tout l’été », souligne Lucie Baumann. « Il travaille autour
du dessin, de la sculpture et aura carte blanche pour mener des projets. »
Enfin, le café Marylène est un lieu ouvert proposant
un esprit d’hospitalité. « Nous voulons que tout le monde se sente
accueilli, peu importe qui il est. » De belles valeurs pour un lieu
qui l’est tout autant.
nformations : 8, rue de
Saint-Sébastien, Plougasnou. Contact par mail à
cafe@marylene.net.
Locquirec. Encore des déchets des marées noires
de 1967 et 1978 ?
Publié
le
Un inventaire des sites de stockage des déchets de
marées noires, dressé en 2009 par le bureau de recherches géologiques et
minières (BRGM), à la demande de l’association Robin des Bois, a été actualisé
en 2018. Le Moulin de la Rive y a été identifié comme aire de stockage
intermédiaire de 1 000 m³ pour les déchets de deux pétroliers, le Torrey
Canyon (naufragé en 1967) et l’Amoco Cadiz échoué le 16 mars
1978 à Portsall, au nord de Brest. Mais selon Gwenolé Guyomarc’h, le maire de
Locquirec, lors du conseil municipal du 27 juin, « ce n’est pas précis
puisqu’il indique que la zone est classée petite zone de stockage des déchets
du naufrage, mais avec une réalisation incertaine ».
Durant la présentation de l’étude menée par Gildas
Kernaleguen, paysagiste concepteur, chargé de dresser une esquisse paysagère
et sécuritaire dans le cadre de l’aménagement du parking, des riverains se
sont inquiétés de la présence de déchets issus du nettoyage des plages lors du
naufrage de l’Amoco Cadiz.
C’est dans ce cadre que les élus ont voté la
réalisation d’un diagnostic du sous-sol du parking du Moulin de la Rive.
L’étude sera réalisée par l’entreprise A & T Ouest pour un montant de 3 300 €
auquel il convient d’ajouter 642 € de frais de prélèvement. Le levé
topographique du site et l’avant-projet chiffré coûteront 4 225 €.
Saint-Michel-en-Grève. L’artiste bijoutière
Andrea Zaengl quitte la commune
Publié
le
L’artiste bijoutière Andrea Zaengl a pris la
parole à la fin de la réunion publique, la semaine dernière. | OUEST-FRANCE
Installée dans la commune depuis neuf années, la
créatrice Andrea Zaengl avait créé la boutique Les 4 Elles, face à la plage.
Devenue un lieu fréquenté, sa boutique recevait des
expositions d’art et proposait des rencontres entre artistes et public.
Peintres et dessinatrices, potières, couturières et
bijoutières et créatrices d’articles de mode exposaient, tous les mois, leurs
récentes créations.
La semaine dernière, en fin de réunion publique,
Andrea Zaengl a demandé aux élus la parole afin d’annoncer qu’elle quittait,
courant août, la commune.
« L’absence de concertation et d’échanges
lors de trois mois de fermeture du village pour travaux, en pleine saison
touristique, m’a considérablement affligée. J’ouvrais la boutique et il n’y
avait pas un seul client durant de longues journées. J’ai fait une dépression
d’un mois et j’ai dû m’éloigner. Aujourd’hui, il n’y a toujours pas d’échange
avec les habitants et les commerçants sur l’installation de food-trucks, qui
mettent en souffrance trois commerces. Après les travaux, nous n’avions pas
besoin de cela, du moins, pas de cette façon brutale et sans complicité »,
explique-t-elle.
Avant de poursuivre : « Résultat, deux autres
commerces essentiels au village souhaitent arrêter leur activité. Je ne serai
pas la seule à quitter le village… »
Législatives 2024 à Carhaix-Châteaulin.
Une soirée-concert en soutien à Mélanie Thomin
Kloé MARIN. Publié le
Jeudi
4 juillet, un concert de soutien à Mélanie Thomin, candidate Parti socialiste
pour le Nouveau Front populaire était organisé à Huelgoat. De nombreux
artistes se sont mobilisés.
Le guitariste Soïg Sibéril, notamment, a joué
devant la foule. | OUEST-FRANCE
Une mobilisation qui semblait « nécessaire »
à Mélanie Thomin : « On s’est dit que ce serait bien de trouver un
temps pour que les artistes puissent exprimer ce qu’ils ressentent en musique.
Le concert s’est créé tous ensemble, dans un entre-deux tours où tout va trop
vite. »
Sur fond de sons de cornemuse et de tambour, Mélanie
Thomin se présente sur scène en compagnie des artistes, parmi eux Miossec,
Quinquis, Annie Ebrel, Erik Marchand, ou encore le duo Marie-Laurence Fustec
et Brigitte Le Corre, pour livrer un message clair : « En
Centre-Finistère, nous voulons le droit à vivre notre ruralité. Finir les fins
de mois, trouver un médecin traitant, pouvoir aller aux urgences, pouvoir se
déplacer… »
Miossec, chanteur brestois aux trente années de
carrière et tête d’affiche de cette soirée musicale, indique qu’il tenait à
« apporter son soutien » : « C’est très violent tout
ce qu’il se passe, l’heure est grave, en tant qu’artiste il faut se
mobiliser. »
Morlaix. Une grande fête bretonne durant
laquelle la reine du Léon et du Trégor sera dévoilée
Publié le
Ce dimanche
7 juillet 2024, la ville de Morlaix (Finistère) va vibrer aux sons des bagads
et entrer dans la ronde des cercles celtiques. C’est ce jour-là que sera
dévoilé le nom de la future reine du Léon et Trégor.
Les élus, les représentants du Bagad Sonerien
Bro Montroulez, des Korollerien Montroulez et de l’école Diwan, invitent le
public dimanche 7 juillet 2024 autour de la musique et de la danse bretonnes. |
OUEST-FRANCE
Ce dimanche 7 juillet 2024, la culture bretonne se
prépare à investir la place Allende. À partir de 14 h, les danseurs et
danseuses des cercles celtiques, les bagads de Morlaix (Finistère), Carhaix
(Finistère) et Landerneau (Finistère,) vont défiler dans les rues autour de la
place. Il sera impossible de les manquer, binious, cornemuses et grosses
caisses ne peuvent pas circuler incognito… Sera dévoilé le nom de la future
reine du Léon et Trégor en fin de journée.
Des traditions bretonnes qui perdurent
Vers 15 h, les artistes reviendront sur le site pour
un après-midi festif entre musiques, danses, jeux bretons et initiations
diverses. Il y aura du beau monde… Et de beaux costumes traditionnels : le
Bagad Bro Montroulez (Morlaix) et, le Cercle celtique de
Saint-Nicolas-du-Pélem (22).
C’est vers 17 h que sera dévoilé le nom de la reine
du Léon et Trégor (Rouanez Bro Leon ha Treger 2024). Cette année, elles sont
trois à se présenter : Célia Raguenes du cercle celtique Beg an Douar avec un
dossier sur les goémoniers ; Karine Chapalain du cercle celtique Eskell an
Elorn avec un dossier sur les enclos paroissiaux. Enfin, Juliette Garrigue, du
cercle celtique de Morlaix s’est intéressée au patrimoine floristique des
monts d’Arrée.
Le groupe cordes et voix,
Eben. | EBEN
La soirée s’annonce sous les mêmes
auspices avec un fest-noz dès 20 h 30. Le trio de sonneurs Zaï Zaï et le
groupe Eben (voix et cordes) mettront le feu aux pavés morlaisiens, jusqu’à
plus de minuit.
Dimanche 7 juillet 2024,
place Allende, Morlaix. Gratuit.
100 ans d’existence et de modernisation
pour le sauvetage en mer à Trébeurden
Publié le
Le
14 septembre 2024, la station SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) de
Trébeurden (Côtes-d’Armor) fêtera ses 100 ans d’existence. Au programme, une
grande fête et un concert, qui devraient drainer des centaines de spectateurs,
au port de Trébeurden. L’occasion aussi d’un peu d’histoire, en compagnie de
Fabienne Cailleret, qui a retracé les grands moments de la station et de ses
canots.
Les premiers pas du sauvetage en mer à Trébeurden.
L’équipage intervenait à l’aviron, souvent dans de la mer formée. | OUEST-FRANCE
Le 11 avril 1896, la Société centrale de sauvetage
des naufragés (SCSN) décide l’établissement d’un
canot à Trébeurden (Côtes-d’Armor), dans la grève de
Trozoul. « Des études, auprès de la population, avaient démontré
l’importance de créer une station de sauvetage vers l’embouchure du Léguer »,
rappelle Fabienne Cailleret, qui a retracé les grands moments de la station et
de ses canots.
L’étendue de côtes entre les stations SCSN de
Ploumanac’h et de Primel, les dangers de navigation aux abords de Trébeurden
et l’île Grande et l’accès difficile de l’entrée de la baie de Lannion,
engagent la société de sauvetage « à compléter son dispositif en
optant pour la création d’une station à Trébeurden ».
L’équipage était constitué par des
marins-pêcheurs
La construction d’une maison abri, construite sur le
domaine public, est autorisée par la préfecture des Côtes-du-Nord (ancien nom
des Côtes-d’Armor, N.D.L.R.), en 1924. « Une cale de 106 m,
aujourd’hui disparue, permettait le lancement du canot à haute mer et l’accès
à la grève de sable dur à basse mer. La vedette devait mouiller à l’extérieur
du port », explique l’historienne amateur.
Le 30 août 1925, la station est inaugurée et le
premier canot est béni par l’abbé Jégou. Construit à Rouen, l’AND Albert
Henriette, entièrement en bois, long de 9 m 80 et large de 2 m
60 disposait d’une voile au tiers et de huit avirons. « La mise à
l’eau s’effectuait sur un chariot tricycle à l’aide d’un treuil actionné à la
main, ajoute Fabienne Cailleret. L’équipage, patronné par
François Kervarec, était constitué de deux armements de onze hommes chacun,
pour l’essentiel des marins-pêcheurs de profession. »
À la fin de la guerre, le canot fut endommagé
par une mine
Durant la Seconde Guerre mondiale, le canot reste
inactif dans son abri. Endommagé par une mine à la fin du conflit, il fut
déclassé, puis vendu en 1949 au Syndicat d’initiative et de tourisme de
Perros-Guirec. « La station est ensuite restée fermée durant de
longues années. »
100 ans plus tard, la
station SNSM du Trébeurden (Côtes-d’Armor) est dotée d’un outil moderne, la « SNS
218, Pors-Trozoul ». | OUEST-FRANCE
Dans les années 1950, les HSB
(Hospitaliers sauveteur Bretons) créent un poste de secours à l’île Grande,
dans la baie de Pors-Gelen. « Cette station, rattachée à celle de
Ploumanac’h, ne comptait que quelques bénévoles : Yves Hugonet, secondé par
ses enfants et René Quénéa. » Il faudra attendre 1964 pour que les HSB ne
créent, à Trébeurden, une section dotée d’une vedette Arcoa de 5,70 m, la
HSB 13 Léon Poulet V, accompagnée d’un canot pneumatique.
En 1990, la station SNSM devient
permanente
En 1967, grand virage pour le
sauvetage en mer. « La fusion des HSB et de la SCSN donne naissance à la
SNSM », rappelle l’historienne amateur. Localement, « le poste de
sécurité de l’Ile-Grande est alors jumelé avec celui du port de Trébeurden ».
La station sera dotée, en 1973, de la vedette de 3e classe SNS
304 Kelo Mad, remplacée, en 1983, par une autre vedette de 3e
classe, la SNS 53 Aliénor d’Aquitaine.
En 1988, la relève est assurée par
la vedette de 2e classe SNS 201 Robert et Edmond Bassac. En
1990, une nouvelle étape est franchie : « La station de Trébeurden, qui ne
fonctionnait que l’été, devient station permanente de la SNSM. »
L’occasion, en 1995, d’accroître le potentiel d’intervention par la dotation
d’une vedette de 2e classe SNS 252 Kan Ar Mor, puis, en
1999, d’un abri moderne et confortable, comportant un local technique et un
bureau. En 2016, la Kan Ar Mor a laissé place à une vedette de 2e
classe nouvelle génération, la SNS 218 Pors Trozoul. Le temps des
avirons est bien loin.
« Ce sont des menaces » : dans les
Côtes-d’Armor, une association d’aide aux exilés vandalisée
Cécile
RAOUL. Publié
le
Couteau planté
dans une table, meubles saccagés, tags… Les locaux de l’association A4, situés
dans les anciennes serres industrielles Brichet, à Lannion (Côtes-d’Armor),
ont été la cible d’une série d’actes malveillants, en ce début du mois de
juillet 2024. Des plaintes ont été déposées.
Les serres d’A4 ont été dégradées dans la nuit
du mardi 2 au mercredi 3 juillet 2024. | OUEST-FRANCE
« Je ne sais pas ce qu’ils attendent.
Qu’est-ce que ça veut dire ? », souffle l’un des salariés d’A4.
Depuis quelques jours, les locaux de l’association d’accueil en agriculture et
en artisanat, situés dans les anciennes serres industrielles Brichet, à
Lannion (Côtes-d’Armor), sont la cible d’actes de vandalisme.
« Un couteau planté dans une table »
C’est dans la matinée du mercredi 3 juillet 2024 que
les membres d’A4 ont découvert « un couteau planté dans une table et
des tags », retrace le salarié de cette structure qui accompagne les
personnes « avec et sans papiers », dans leur parcours
d’insertion socioprofessionnelle.
Selon toute vraisemblance, des personnes se seraient
introduites sous les serres pour y saccager une partie des locaux de
l’association lannionnaise. Des inscriptions en lettres capitales rouges, telle
que « FLB », acronyme de
Front de libération de la Bretagne, recouvrent
désormais l’une des verrières. Des bidons d’eau potable ont également été
souillés de liquide vaisselle. L’association a porté plainte une première fois,
avant d’être de nouveau la cible d’actes malveillants.
Les membres d’A4 ont
retrouvé une feuille de boucher plantée sur l’un des plans de travail du coin
cuisine, mercredi 3 juillet 2024. | ASSOCIATION A4
« Ce sont des menaces »
Au lendemain de ces découvertes,
les membres d’A4 ont constaté une nouvelle série de dégradations, ce jeudi
4 juillet. L’air hagard, un salarié désigne le coin cuisine saccagé : « Ils
ont jeté le four par terre », se désole-t-il, avant de se tourner vers les
autres meubles renversés, leur contenu jonchant le sol.
Du côté des cultures de légumes,
l’un des bacs de plantation de courgettes a été endommagé. Du matériel de
jardinage mis sens dessus dessous. L’association a de nouveau porté plainte.
Une enquête est en cours.
D’autre part, l’exposition d’Étincelles, une
association venant en aide à des personnes en situation d’exil, a été visée.
« L’association avait monté une exposition qu’elle doit présenter demain
soir dans les serres d’A4. Une partie des textes et des photos ont été retrouvés
par terre, déchirés », détaille le salarié.
Des meubles ont été
renversés, leur contenu jonchant le sol. | OUEST-FRANCE
Ces actes malveillants s’ajoutent à
ceux déjà découverts il y a quelques mois : « En février, des gens ont
allumé un feu, brûlé des chaises, déplacé du mobilier et écrit des tags sur
les murs », assure l’employé d’A4.
Pour ce salarié, ces agissements
répétés portent « un message clair » : « Ce sont des menaces. Notre
association vient en aide à toutes les personnes qui sont en difficulté. Ceux
qui ont fait ça sont contre ce qu’on fait. »
De son côté, Marion, membre
d’Étincelles, fait « un lien avec le contexte politique actuel » :
« On instrumentalise le fait que l’on travaille avec des personnes de toutes
les couleurs, de toutes les origines. »
« Collecter les algues vertes avant
qu’elles ne s’échouent » : un nouveau test lancé en Bretagne
Modifié le
Publié le
Réunis en
séance plénière du conseil communautaire ce mercredi 3 juillet 2024, sous la
présidence de Claudie Balcon, les élus de la CLCL (communauté des communes
Lesneven Côte des Légendes), dans le Finistère, ont notamment pris note d’une
expérimentation de ramassage d’algues vertes en mer.
À Guissény, la plage a été fermée à plusieurs
reprises en raison de la présence d’algues vertes. | OUEST FRANCE
« La société Olmix valorisait jusque-là les
algues vertes échouées sur le territoire communautaire. Elle avait testé, par
le passé, le ramassage au niveau du rideau d’eau. Les essais n’ont pas été
concluants », a expliqué le Vice président, en charge de ce dossier,
René Paugam, lors du conseil communautaire de la CLCL (communauté des communes
Lesneven Côte des Légendes), dans le Finistère, mercredi 3 juillet 2024.
Il a fait part aux autres élus que « cette
même société Olmix sera désormais accompagnée par l’entreprise Azollae. »
L’élu continue sur le fait qu’avec l’arrivée de cette
nouvelle société, à mission, qui mobilise les acteurs locaux et internationaux
pour développer des filières d’algues régénératrices. « Nous sommes
dorénavant sur un projet de collectes des algues vertes en mer, avant qu’elles
ne s’échouent. »
Projet de collecte des algues en mer
« Avec cet essai en cours depuis lundi, nous
sommes sur deux objectifs, précise René Paugam. D’un côté,
nous diminuons l’impact du ramassage des algues vertes sur la plage, vis-à-vis
de l’export involontaire de sable… D’un autre, nous limitons également les
échouages d’algues vertes sur les plages, avec ce risque d’émanation d’H2S qui
diminue. »
L’information
fait également apparaître que les algues vertes récoltées seront
entreposées dans des bacs qui seront débarqués sur la cale de la plage du port
du Curnic, à Guissény.
Une opération expérimentale à maîtriser
« La communication autour de cette opération
expérimentale devra être maîtrisée. » Rejoint sur la question par
Raphaël Rapin, maire de Guissény, René Paugam argumente que « ce
process ne doit pas s’imposer comme une solution ultime à la lutte contre les
algues vertes ».
Au niveau des interrogations, « s’il faut
rester prudent sur la biomasse d’algues vertes appelée à s’échouer sur les
plages lors de la pleine saison. Il faut également mesurer l’impact du process
sur la faune », résume René Paugam
L’entreprise Azollae assurera le suivi technique du
projet. Après avoir rencontré les services de l’état, elle sera suivie de
manière indépendante par le CEVA (Centre d’étude et de valorisation des
algues) afin d’évaluer les effets de cette expérimentation sur les quantités
d’algues vertes à s’échouer. En complément, le bureau d’études Pos3idon a été
mandaté par Azollae afin d’identifier les potentiels impacts sur le milieu
marin.
Les cinq arbres ont été abattus sur le
quai d’Aiguillon à Lannion
Publié le
Les cinq
érables ont finalement été coupés sur le quai d’Aiguillon, à Lannion
(Côtes-d’Armor), mardi 2 juillet à l’aube, malgré l’opposition de deux
associations de défense de l’environnement.
Les arbres ont été abattus pour laisser passer
la future piste cyclable. | OUEST-FRANCE
Les cinq arbres bordant la route en face de la
pharmacie, quai d’Aiguillon, à Lannion, ont été coupés, mardi 2 juillet, au
petit matin « par une entreprise de travaux publics »,
explique Alan Diverrès, directeur des services techniques.
42 arbres seront replantés
La Ville a pris cette décision pour permettre
l’aménagement d’une piste cyclable.
L’opposition des associations Sauvons les arbres et Sauvegarde du
Trégor-Goëlo-Penthièvre
n’y a rien fait. Les érables ont été abattus vers 7 h 30
du matin. « Une piste cyclable aurait pu contourner ces arbres. La
mairie nous parle aussi d’un problème de place pour le marché. Ce n’est pas
acceptable », nous confiaient, la semaine dernière, Brigitte Milon et
Yves-Marie Le Lay, deux militants. En compensation, la Ville compte planter
42 arbres, dont quelques-uns sur les quais.
Comment réagissent les habitants des
Sables-d’Olonne à l’installation de la statue d’Ulysse ?
Clément CARABIE. Publié le
Contre vents
et marées, la statue d’Ulysse a été installée, mardi 2 juillet, dans la baie
des Sables-d’Olonne (Vendée). L’arrivée du héros de bronze ne manque pas de
faire réagir les habitants de la cité balnéaire.
La statue d’Ulysse, une œuvre semi-immergée en
bronze, de trois mètres de hauteur et pesant près de 700 kg, fait réagir les
habitants des Sables-d’Olonne (Vendée). | OUEST-FRANCE
Après plusieurs mois d’attente,
la statue d’Ulysse est enfin arrivée, mardi
2 juillet, dans la baie des Sables-d’Olonne (Vendée). Le résultat : une œuvre
semi-immergée en bronze de trois mètres de hauteur, pesant près de 700 kg, qui
a été posée dans les rochers situés au large de la cité balnéaire.
« L’art, c’est notre culture »
Une journée après l’arrivée du héros grec, certains
habitants se sont déjà habitués à sa présence dans le paysage. « C’est
vraiment joli, surtout quand la mer est haute. Il faut aimer l’art, c’est
notre culture », se réjouit Philippe, 69 ans.
Comme lui, de nombreux Sablais se sont aventurés
parmi les rochers pour se prendre en photo avec le roi d’Ithaque. C’est le cas
de Joël, retraité, qui salue la relation de la statue avec l’histoire maritime
de la cité balnéaire : « Ça montre la relation fusionnelle entre la
ville et les marins. C’est d’autant plus important cette année, avec le départ
du Vendée Globe. »
Un recours rejeté en avril
Mais ce projet ne fait pas l’unanimité. En avril
dernier,
un recours a été déposé par un riverain avant d’être
rejeté par le tribunal administratif de Nantes, retardant ainsi l’arrivée
d’Ulysse de deux mois.
Certains habitants dénoncent le coût excessif dépensé
pour la fabrication de la statue :
240 000 € hors taxes. « C’est une
originalité luxueuse. On préférerait qu’ils utilisent cet argent pour
accélérer l’enfouissement des lignes », regrette Jean-Pierre, 63 ans.
D’autres s’inquiètent de l’impact environnemental de
ce projet sur le littoral sablais. C’est le cas de Claude, 78 ans, qui ne
comprend pas que les services de l’État aient autorisé l’installation de la
statue dans les rochers. « C’est le seul coin encore sauvage. Cette
statue va défigurer le littoral et attirer beaucoup de personnes qui ne
respecteront pas l’endroit », fustige-t-elle.
Certains regrettent l’absence de concertation par la
municipalité, avant l’implantation de la statue dans la baie. La Ville, elle,
espère désormais qu’Ulysse fera « rêver les Sablais ».
Les bus gratuits à Carantec, Plougasnou
et Locquirec sont de retour pour l’été 2024
Publié le
Les bus
gratuits des communes du littoral, Carantec, Plougasnou et Locquirec
(Finistère) sont de retour pour la saison estivale, à partir de samedi
6 juillet 2024. Ils roulent sept jours sur sept.
Le réseau de bus estival à Plougasnou,
Locquirec et Carantec, permet de rejoindre facilement les plages. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Les bus gratuits de Carantec, Plougasnou et Locquirec
reprennent du service du samedi 6 juillet au vendredi 30 août 2024.
Ce
réseau de bus estival a fait ses preuves depuis
2014. Le but : désengorger les routes, les parkings, et faciliter les
déplacements, notamment pour les jeunes qui souhaitent se rendre à la plage.
Ces bus rouleront sept jours sur sept. À Carantec et
Locquirec, ils passeront aux arrêts dédiés toutes les 20 minutes, et toutes
les 40 minutes à Plougasnou.
Plages et marchés plus accessibles
À Carantec, l’amplitude horaire s’étend de 10 h à
19 h 54. Le jeudi, jour de marché, le service débute à 9 h. Les bus feront une
boucle depuis l’arrêt Collège en direction du centre-ville et du port. L’île
Callot est accessible à 25 mn à pied.
Une troisième navette sera en service (hors dimanche)
lors des deux premières semaines d’août pour répondre aux pics de
fréquentation.
À Locquirec, le service débute à 9 h 40 et termine à
19 h 30. Des navettes supplémentaires rouleront le mercredi, jour de marché,
entre le Fond de la baie et le port.
À Plougasnou, l’amplitude horaire va de 8 h 35 à
12 h 40 et de 14 h à 18 h 20 en semaine. Le mardi, jour de marché, le service
débute à 9 h 15, et à 10 h le week-end. Dix-huit points d’arrêt sont prévus.
Des parkings sont fléchés dans chacune des communes
pour y laisser sa voiture au profit du bus. Ces navettes viennent en
complément du réseau de bus existant sur le territoire, ce qui permet aux
habitants des communes éloignées du littoral de le rejoindre sans avoir à
utiliser la voiture. Leur coût est supporté par Morlaix communauté à 50 %,
l’autre moitié est prise en charge par les communes.
Près de 41 000 personnes ont utilisé ce service l’an
dernier.
Législatives 2024 à Carhaix-Châteaulin.
Miossec participera à un concert de soutien à Mélanie Thomin
Modifié le
Publié le
Un concert
contre l’extrême droite et en soutien à Mélanie Thomin, candidate du Nouveau
Front populaire, est organisé jeudi 4 juillet 2024 au Théâtre de verdure
d’Huelgoat (Finistère). Parmi les artistes présents : Christophe Miossec, Soïg
Sibéril ou encore Annie Ebrel.
Mélanie Thomin et Sylvain Le Treust |
OUEST-FRANCE
Elle a lancé un appel aux artistes bretons. Une
soirée-concert nommée « Kreiz Breizh Résistañs sera donc organisée jeudi
4 juillet 2024 à Huelgoat, pour dire « non à l’extrême droite »
et soutenir la candidate socialiste. Ça se passe à 19 h au Théâtre de Verdure.
Les artistes présents se produiront, entre autres :
Christophe Miossec, Émilie Quinquis, Soïg Sibéril, Annie Ebrel, Érik Marchand,
Youenn Lange, Yann Le Boulanger. L’entrée est gratuite.
C’est
officiel : les trois candidats de la circonscription de Morlaix (Finistère)
qualifiés au second tour des élections législatives (Nouveau front populaire,
Ensemble ! et Rassemblement national) ont maintenu leur candidature. Voici ce
qui se dessine.
Le 7 juillet 2024, les électeurs iront à
nouveau aux urnes, pour les élections législatives. | ARCHIVES OUEST FRANCE
Il n’y a qu’un seul siège et
ils sont trois à le vouloir. Dans la 4e
circonscription du Finistère, celle de Morlaix, les trois candidats en
ballottage,
Sylvaine Vulpiani (Nouveau front populaire),
Sandrine Le Feur (Ensemble !) et Tony Bihouée (Rassemblement national), ont
maintenu leur candidature pour le second tour des élections législatives,
dimanche 7 juillet 2024.
La divers droite pourrait faire pencher la
balance
La candidate de la gauche était arrivée en tête des
suffrages, dimanche 30 juin 2024, avec 30,92 % des voix, très légèrement
devant
Sandrine Le Feur, députée sortante, qui avait
récolté 30,63 % des suffrages. Seulement 179 voix sur 62 008 les séparent.
Derrière, Tony Bihouée avait récolté 25,86 % des bulletins.
Dans d’autres circonscriptions avec des
triangulaires, afin de faire barrage à l’extrême droite, des candidats du camp
présidentiel mais aussi du Nouveau front populaire ont fait le choix de se
retirer, afin d’éviter de diviser les suffrages.
Dans la circonscription de Morlaix, ce n’est pas le
cas. Le très faible écart entre les deux premières n’invite personne à céder.
D’autant qu’au premier tour, c’est Agnès Le Brun,
candidate divers droite, qui était arrivée quatrième, avec 11,04 % des
suffrages. Même si cette dernière ne donne pas de consigne de vote, les
électeurs qui lui étaient favorables pourraient logiquement se tourner vers
Sandrine Le Feur, et, peut-être
Tony Bihouée. Ce sont eux qui vont faire pencher la
balance.
Plourin-lès-Morlaix. L’Intermarché
obtient finalement le droit de s’agrandir
Bertrand MERLOZ. Publié le
Après
plusieurs épisodes, le magasin Intermarché de Plourin-lès-Morlaix (Finistère),
a finalement obtenu le droit de s’agrandir. C’est la cour administrative
d’appel de Nantes qui a donné son feu vert. Elle estime que le projet
d’extension « redistribuera les parts de marché ».
L’intermarché de Plourin-lès-Morlaix pourra
finalement s’agrandir. | OUEST-FRANCE
Le combat aura été rude, et le scénario haletant.
Mais les « mousquetaires » tiennent leur succès. Dans une décision en date du
28 juin, la cour administrative d’appel de Nantes (Loire-Atlantique)
a donné son feu vert au projet d’extension de l’Intermarché de la commune,
plateau Saint-Fiacre, porté par la SAS Celsol.
Construite en 1992, la surface de vente devrait
passer de 2 282 à 3 500 m2 et gagner deux pistes de Drive
supplémentaires. Un projet, guère du goût de son rival Casino [ndlr : depuis
devenu Carrefour], qui aura divisé les instances de contrôle successives.
Initialement adoubé par la commission départementale d’aménagement commercial
(CDAC), il a ensuite subi les foudres de la CNAC le 13 octobre 2022. Cet avis
défavorable du gendarme national de la concurrence avait contraint le maire à
refuser le permis de construire sollicité.
Autre salle, autre ambiance, la cour administrative
d’appel de Nantes a donc fait, vingt mois plus tard, une nouvelle
interprétation du dossier. Les juges de la 4e chambre épinglent au
passage la CNAC : « L’augmentation des rayons bio et des produits
locaux et frais de l’hypermarché n’est pas de nature à détourner le chaland du
centre-ville, contrairement à ce que mentionne l’avis de la CNAC. »
L’extension ne va pas créer d'« effet d’appel » au
« détriment des centres-villes », (Morlaix à 2,5 km et
Plourin-lès-Morlaix, à 4,3 km).
Au contraire, poursuivent les juges, la
« modernisation de l’établissement contribuera à réduire l’évasion commerciale
vers Lannion, Landivisiau ou Guingamp. » Elle aura pour effet
vertueux de « dynamiser l’activité commerciale de la ZAC de
Saint-Fiacre », et « redistribuer des parts de marchés entre
les grandes enseignes du territoire » lit-on dans l’arrêt de 9 pages.
La « cohabitation » existe déjà, estiment les juges, sans
« porter atteinte à l’animation de la vie urbaine et déséquilibrer
le maillage commercial. » Au chapitre environnemental, le projet
convainc la cour par la création de 907 m2 d’espaces verts, la
plantation de 65 arbres (contre quatre abattus), l’installation de 392 m2 de
panneaux photovoltaïques en toiture, de vingt emplacements vélos et la
création de quatre recharges pour véhicules électriques. La juridiction
conclut à « l’annulation du refus de permis de construire, »
sans préciser si sa délivrance est sous-entendue, mais c’est généralement le
cas.
Contacté, Intermarché n’a pour le moment pas donné
suite à notre sollicitation.
Législatives 2024. Ce qu’il faut
retenir du premier tour en Finistère
Publié le 01/07/2024 à 00h39
Le premier tour des élections
législatives anticipées s’est déroulé ce dimanche 30 juin 2024. En Finistère,
quatre députés sortants sont arrivés en tête : Annaïg Le Meur, Didier Le Gac,
Graziella Melchior et Mélanie Thomin. Deux parlementaires sortantes (Sandrine
Le Feur et Liliana Tanguy) sont au coude-à-coude, à l’issue du premier tour,
avec les candidates du Nouveau Front populaire (Jugdeep Harvinder et Sylvaine
Vulpiani).
À la fermeture des bureaux de vote
en Finistère, le taux s’élevait à 73,34 %. Un chouïa en dessous des élections
législatives de 1981 : 73,89 %. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
Comme à l’échelle nationale,
nombreuses sont les triangulaires : six sont comptabilisées, à heure. À
l’échelle de la 6e circonscription (Châteaulin-Carhaix), le
candidat de la majorité présidentielle, Erwan Crouan (23,54 %), a fait le
choix de se retirer. Laissant place à un face-à-face entre la députée
sortante, Mélanie Thomin (PS, NFP, 35,67 %), et le candidat du Rassemblement
national, Patrick Le Fur (27,62 %).
Circonscription
Concarneau-Quimperlé, une quadrangulaire était possible sur le papier. Arrivé
en 4e position, le candidat Thomas Le Bon (LFI, NFP, 18,12 %) a
suivi la consigne nationale en se retirant. Le candidat Rassemblement
national, Christian Pérez, est arrivé en tête (30,80 %) devant le député
sortant Erwan Balanant (MoDem, Ensemble, 27,76 %) et Sébastien Miossec (DVG,
22,17 %).
Circonscription Brest-rural, Pierre
Smolarz, le candidat du NFP, est arrivé troisième (26,91 % des voix). Suivant
lui aussi les directives nationales, il s’est lui aussi retiré.
Avec cette consigne de vote : « Pas une voix pour le RN ».
Jean-Charles Larsonneur
maintient sa candidature
À Brest-centre, une triangulaire
opposera Pierre-Yves Cadalen (LFI, NFP, 35,28 %), Denis Kervella (RN, 22,58 %)
et Jean-Charles Larsonneur (DVC, 18,48 %). Le député sortant pourrait
bénéficier du report de voix du candidat de la majorité sortante : Tristan
Bréhier. Ce dernier a fini 4e avec 17,04 % (avec 11,65 % il n’avait
pas atteint les 12 % de voix d’inscrits pour se qualifier au second tour) et
il a appelé à voter Jean-Charles Larsonneur.
Des coude-à-coude
Quatrième circonscription (Morlaix
- Saint-Pol-de-Léon), moins de 200 voix séparent Sylvaine Vulpiani
(Génération. s, NFP, 30,92 %) et Sandrine Le Feur, (députée sortante,
Ensemble, 30,63 %). Elles affronteront Tony Bihouée (RN, 25,86 %).
Dans la 7e
circonscription (Douarnenez - Pont-l’Abbé) aussi, la candidate du Nouveau
Front populaire (Jugdeep Harvinder, 31,06 %) devance de peu la députée
sortante (Liliana Tanguy, Ensemble, 30,66 %). La candidate du RN, Annick
Alanou, arrive en troisième position avec 26,10 %.
Sylvaine
Vulpiani (Nouveau Front populaire), Sandrine Le Feur (Renaissance) et Tony
Bihouée (RN) seront au second tour des élections législatives pour la 4e
circonscription du Finistère à Morlaix.
Sylvaine Vulpiani, 60 ans, est la candidate du
Nouveau Front populaire pour les élections législatives du 30 juin 2024, dans la
circonscription de Morlaix (Finistère). Elle est arrivée en tête du premier tour
dans la circo. | OUEST-FRANCE
On prend les mêmes et on recommence, ou presque.
Dans la 4e circonscription du Finistère à
Morlaix, les électeurs ont placé
en tête la candidate du Nouveau front populaire, Sylvaine Vulpiani,
avec 30,92 % des voix, très légèrement devant Sandrine
Le Feur, députée sortante du camp présidentiel (30,63 % des suffrages). Cela
se joue à seulement 179 voix.
Le RN en troisième, qualifié au second tour
En troisième, lui aussi qualifié au second tour, Tony
Bihouée, candidat du Rassemblement national, inconnu de la politique, qui
remporte 25,86 % des bulletins. C’est, encore une fois, une percée historique
pour le RN dans le secteur, puisqu’en 2022, il n’avait reçu que 11,78 % des
voix.
Le RN tout comme la gauche se renforcent, au
détriment du camp présidentiel. En quatrième position, Agnès Le Brun, ancienne
maire de Morlaix, candidate divers droite, ne remporte que 11,04 % des voix.
Derrière elle Patricia Blosse, pour Lutte ouvrière, comptabilise 1,55 % des
suffrages.
Sandrine Le Feur, quelques minutes après les
résultats, malgré sa deuxième place, indiquait : « Je suis la
candidate qui sait travailler avec la droite et avec la gauche. »
Face à cette triangulaire dans la circonscription, elle pointe : « Je souhaite être la candidate du rassemblement pour sortir des
extrêmes et des programmes insensés. »
Du côté de Sylvaine Vulpiani, on se réjouit que
« la circonscription soit passée à gauche ». Face à son
avance, très mince, elle est déjà prête à repartir en campagne. « Je
souhaite attirer des gens qui ne veulent pas, encore une fois, de la
politique de Macron. » Elle souligne : « Je ne suis pas
certaine que les voix d’Agnès Le Brun se reportent sur Sandrine Le Feur. »
Tony Bihouée, lui, explique : « Le vote pour
une réelle alternative à la politique d’Emmanuel Macron se confirme. Je suis
très content des résultats. » Il souligne « le score
honorable d’Agnès Le Brun ».
Cette dernière, analyse : « On fait face à
une poussée des extrêmes, c’est la dictature de l’émotion. […] ». Mais
elle le dit déjà, elle ne donnera pas de consigne de vote. Elle appuie :
« Voter, c’est choisir en son âme et conscience. » C’est ce
que devront faire, à nouveau, les électeurs, dimanche 7 juillet 2024. Face au
faible écart entre Sandrine Le Feur et Sylvaine Vulpiani, les voix des
électeurs divers droite, si elles sont attribuées à la candidate Renaissance
et non pas au RN, pourraient bien inverser la tendance du premier tour.
À Plougasnou, le supermarché Casino
devient un U Express
Publié le
Le supermarché
Casino de Plougasnou (Finistère) vit ses derniers jours. Il rouvrira le
5 juillet 2024 sous l’enseigne U Express, après quelques travaux de mise en
place.
Le Casino devient Super U. | OUEST-FRANCE
Le 30 juin 2024, le supermarché Casino de Plougasnou
(Finistère) fermera quelques jours. Le temps d’endosser ses nouvelles couleurs
et de configurer sa surface commerciale façon U Express. Il rouvrira le
vendredi 5 juillet. « Le temps de recharger les rayons, de faire les
changements d’enseignes, de modifier les logiciels de caisse »,
explique-t-on dans l’entourage du magasin.
On apprend aussi que les clients trouveront les
produits et la marque U aux prix de l’enseigne U express dès le vendredi
5 juillet. Et que d’importants travaux auront lieu après les vacances d’été
pour répondreau standard de l’enseigne.
Tous les emplois seraient sauvegardés. Dans le pays
de Morlaix, les quatre magasins franchisés de Roscoff, Plouigneau, Carantec et
Plourin-lès-Morlaix seraient concernés par un changement d’enseigne d’ici à la
fin de l’année.
Contactée, la direction du magasin n’a pas souhaité
en dire plus sur le sujet.
Impatient, le chanteur Hervé vient de sortir un
brillant troisième album à peine un an après la fin de sa précédente tournée.
Alors qu’il reprend la route des festivals, le bouillant chanteur a répondu aux
questions du Trégor.
Vous avez enregistré ce nouvel album très vite après le
second, pourquoi ?
J’ai refait un disque cet
hiver. J’avais trop envie. On a loué une maison en Angleterre avec toute
l’équipe, c’était pas forcément prévu comme ça mais on l’a
fait.................................
Près de Morlaix, ce retraité est donneur
et bénévole pour le don de sang
Publié le
La prochaine
collecte aura lieu au Roudour, à Saint-Martin-des-Champs (Finistère), du
mardi 2 au vendredi 5 juillet 2024.
Jacques Hamon, donneur de sang et bénévole. |
OUEST-FRANCE
Jacques Hamon, carantécois d’origine, est un
passionné de voile. Son bateau est amarré au port de Morlaix et il réside dans
la commune de Plourin-lès-Morlaix. À 65 ans, ce jeune retraité occupe
également son temps libre en étant bénévole, depuis trois ans, à l’Association
pour le don de sang bénévole (ADSB) du Pays de Morlaix. Il est aussi donneur
de sang car pour lui, c’est un geste citoyen, un devoir civique,
surtout à l’époque actuelle où, me semble-t-il, le sens civique disparaît ».
Jacques Hamon participe à chacune des collectes. Nous avons une réunion de préparation avant les jours de collecte.
Ensuite, on installe la signalétique, les panneaux. Le premier jour, nous
venons donner un coup de main à l’établissement français du sang pour
installer la salle.
« On connaît tous des gens qui ont besoin de
sang »
La prochaine collecte est prévue du mardi 2 au
vendredi 5 juillet au Roudour, à Saint-Martin-des-Champs, de 8 h 30 jusqu’à
13 h. Les réservations peuvent se faire en ligne ou par téléphone, même
à la dernière minute ! Chaque don peut sauver trois vies. Jacques
Hamon déplore deux choses, qu’on ne puisse pas donner son sang au-delà
de 70 ans et que l’on ne laisse parfois pas le temps, notamment aux jeunes,
pour se libérer lors des collectes. On a tous des gens autour de nous qui ont
besoin de sang.
D’un autre côté, le bénévole se réjouit de constater
que globalement, il y a de plus en plus d’engagement de la part des
jeunes ».Si, d’une manière générale, les dons se font sur
réservation, Jacques Hamon précise que l’on peut venir malgré tout sans
rendez-vous, on arrive toujours à caser les gens . L’ADSB du Pays de
Morlaix recherche des bénévoles.
Ce laboratoire de prothèses dentaires de
Saint-Brieuc se transmet de maître à apprenti depuis 60 ans
Publié le
À Saint-Brieuc
(Côtes-d’Armor), le laboratoire de prothèses dentaires Le Bon a une histoire
bien singulière. Ouvert en 1964 rue Louis-Jouvet, il s’est transmis de maître
à apprenti jusqu’à nos jours. En 2024, c’est Abdelmalik Brahmia qui reprend
l’affaire.
Erwan Le Bon, prothésiste dentaire à
Saint-Brieuc pendant quarante-trois ans, cède son laboratoire du 111, rue de
Gouédic à son apprenti, Abdelmalik Brahmia. | OUEST-FRANCE
On se croirait dans un film de science-fiction.
Derrière la porte du 111, rue de Gouédic, à
Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), des machines se
dévoilent de part et d’autre d’une salle tout en longueur : machines à polir,
à sabler, fours à convection… Pareil à l’étage.
Dans ce laboratoire, Erwan Le Bon et Abdelmalik
Brahmia exercent un métier peu connu du grand public : celui de prothésiste
dentaire. Nous réalisons toutes les prothèses,détaille Erwan
Le Bon, qui exerce depuis quarante-trois ans.Les implants, les bridges,
les couronnes. Nous travaillons en lien direct avec les praticiens :
chirurgiens-dentistes, orthodontistes, stomatologues et implantologues.
Depuis plusieurs mois, le laboratoire est passé des
mains du maître à l’élève. En partant à la retraite, Erwan Le Bon a proposé à
son ancien apprenti, Abdelmalik Brahmia, de reprendre l’affaire. Ce faisant,
il perpétue une tradition qui dure depuis 1974. M. Louis Glâtre, qui
avait fondé le labo en 1964, l’a cédé à son apprenti M. Raoul Leffondré, en
1974, dont j’ai été l’apprenti,énumère-t-il fièrement.J’ai
repris le laboratoire en 2000 et aujourd’hui je le cède à Abdelmalik, qui a
été l’un de mes dix-sept apprentis !
À cette occasion, le jeune homme de 27 ans a décidé
de renommer son laboratoire Abrahamnobel. Abraham était l’un de mes
surnoms pendant ma scolarité, et Nobel c’est une anagramme de Le Bon,
précise-t-il.Je souhaitais que le nom de M. Le Bon reste. Il m’a beaucoup
aidé, surtout au début de la reprise. J’ai eu de la chance qu’il soit là pour
m’épauler.
Un repreneur déjà chevronné
Bien qu’il puisse paraître jeune pour reprendre le
laboratoire, Abdelmalik n’en est pas au début de son parcours. Trois ans
d’école de prothésiste à Nancy, une année de faculté de médecine à Brest, une
première année d’apprentissage à Metz, puis six ans chez Erwan Le Bon : deux
en tant qu’apprenti, quatre comme employé.
La décision a été très facile à prendre,confirme Erwan Le Bon.Je sais ce qu’il sait faire et on s’entend
très bien, on est même amis. Et puis je reste dans les parages, s’il a besoin
d’un conseil ou d’un coup de main.
SARL Abrahamnobel – Laboratoire de prothèses
dentaires, 11, rue Gouédic, à Saint-Brieuc. Ouvert du lundi au
vendredi, de 8 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h 30. Contact : tél.
02 96 71 35 72 ; mail,
sarlabrahamnobel@gmail.com
À Trédrez-Locquémeau, les enfants
participent au conseil municipal des adultes
Publié le
C’est une
première à Trédrez-Locquémeau (Côtes-d’Armor). Le conseil municipal des jeunes
a siégé, jeudi 27 juin 2024, à la séance du conseil des adultes autour de deux
questions. Juste le temps d’un cours de citoyenneté grandeur nature.
Les jeunes de Trédrez-Locquémeau
(Côtes-d’Armor) assis dans un fer à cheval entre les tables des élus du conseil
municipal étaient bien sûr un peu impressionnés par le décorum. | OUEST-FRANCE
Les enfants et ados qui composent le conseil
municipal des jeunes de
Trédrez-Locquémeau (Côtes-d’Armor)
étaient invités à donner leurs avis sur deux sujets à l’ordre du jour de la
séance du conseil municipal, jeudi 27 juin 2024. D’abord sur « la
définition des zones d’accélération des énergies renouvelables », une
question qui fait déjà partie des préoccupations de la commune.
Légèrement impressionnés par le décorum d’un conseil
adulte et un peu aidés par le maire, ils ont vite cadré le sujet. Ils ont sans
problème recensé les bâtiments communaux susceptibles de recevoir des panneaux
photovoltaïques.
Les jeunes planchent sur les amendes
administratives
La deuxième question ne les a pas laissés de marbre,
non plus. Il s’agissait des « tarifs communaux pour la mise en place
des amendes administratives de police », un sujet à mettre en lien
avec
la récente création d’une police intercommunale.
« Via son policier rural, la commune
peut mettre en place des amendes administratives dans certains domaines
ciblés. » Sur la divagation des animaux (souvent des chiens), sur les
dépôts sauvages de déchets, sur l’obligation de l’élagage des haies et des
arbres donnant sur la voie publique.
Les dépôts de déchets sensibilisent les plus jeunes.
« Moi je mettrais 1 000 € », lâcheune jeune
fille, d’autres un peu moins, mais qui « doublent l’amende en cas de
récidive ». Tous ces débats ont duré une heure et les jeunes sont
invités à mettre un terme à ce petit temps de citoyenneté. C’est désormais aux
adultes de délibérer.
Le
tarif des amendes
Le conseil se poursuit dans sa formule plus classique
et se détermine pour les amendes en question, en soulignant que la prévention
et la tolérance restent de mise, que ces amendes concernent surtout les
citoyens récidivistes.
Forfait capture animaux en divagation : 50 € (domaine
public), 75 € (domaine privé). Dépôts de déchets sauvages : 1er mètre
cube 150 €, au-delà : 300 €. Élagage et entretien des haies donnant sur la
voie publique : 500 € maximum.
Ces tarifs ont été votés à l’unanimité moins deux
abstentions (opposition déjà contre la création d’une police rurale).
Subventions
Une subvention de 300 € a été octroyée pour les
chasseurs, ainsi que 350 € pour l’achat d’un filet de protection des cultures.
Vote à l’unanimité moins une voix (Cécile Duval) et une abstention (Frédéric
Perreau). Une subvention de 330 € à l’association 20 000 Docs sur la Terre a
également été votée à l’unanimité.
Divers
Lancement des appels d’offres pour la restauration
des fonts baptismaux, des objets et des mobiliers des églises de Trédrez et de
Locquémeau. Achat (13 500 €) de décorations réfléchissantes pour les fêtes de
fin d’année.
Deux associations s’opposent à l’abattage
de cinq arbres quai d’Aiguillon à Lannion
Virginie GUENNEC. Publié le
Cinq arbres
doivent être rasés sur le quai d’Aiguillon, à Lannion (Côtes-d’Armor), pour
l’aménagement d’une piste cyclable. Deux associations s’y opposent.
Brigitte Milon et Yves-Marie Le Lay pour les
associations Sauvons les arbres et Sauvegarde du Trégor-Goëlo-Penthièvre
invitent la Ville de Lannion (Côtes-d’Armor) à prendre soin des vieux arbres
plutôt que de les abattre. | OUEST-FRANCE
Ils résistent aux assauts du Léguer à chaque grande
marée, mais ils ne survivront pas
au chantier entamé sur le quai d’Aiguillon à Lannion
(Côtes-d’Armor). Cinq érables doivent être abattus pour permettre
l’aménagement d’une piste cyclable. L’abattage serait imminent d’après deux
associations qui s’y opposent.
Brigitte Milon et Yves-Marie Le Lay, pour Sauvons les
arbres et Sauvegarde du Trégor-Goëlo-Penthièvre, estiment qu’une autre
solution est possible. « Une piste cyclable aurait pu contourner ces
arbres. La mairie nous parle aussi d’un problème de place pour le marché. Ce
n’est pas acceptable », réagissent les deux militants.
« Un problème de captage de CO2 »
Ils s’opposent également à la compensation envisagée
par les services de la Ville. Celle-ci compte planter 42 arbres, dont
quelques-uns sur les quais. « C’est bien joli la quantité, mais il y a
un problème de captage du CO2. Face au réchauffement climatique,
c’est important », relève Brigitte Milon, qui souhaite une étude pour
connaître « la compensation véritable en équivalent CO2 ».
Un courrier au maire a été envoyé en ce sens. Les
associations pointent aussi le risque de submersion sur les quais :
« Les jeunes arbres qui seront plantés résisteront-ils ? »
De son côté, la Ville assure ne pas avoir le choix.
« Moi non plus, ça ne me plaît pas. Mais la piste cyclable aurait rasé
les arbres et touché les racines, ça les condamnait à coup sûr. Il vaut mieux
remettre des arbres 3 mètres plus loin », explique Michel Diverchy,
adjoint au maire.
D’autres arbres seront plantés
La Ville estime également que les 42 arbres viendront
compenser « largement » la perte des 5 abattus. Quant aux
essences choisies, l’élu déclare que rien n’est encore décidé. D’après lui, la
plantation d’érables pourrait être étudiée. Les associations n’engageront pas
de recours, sachant qu’une jurisprudence en leur défaveur existe déjà.
« Mais ce sera la mort dans l’âme », insiste Brigitte Millon.
Attaqué au tribunal, le permis de
construire du local SNSM à Locquirec est régularisé
Publié le
Jeudi 27 juin
2024, le maire de Locquirec (Finistère) a proposé à son conseil municipal de
régulariser le permis de construire initial du local SNSM sur le port. Cette
décision devrait mettre un terme à l’affaire opposant un riverain de la
station à la commune.
Le local SNSM avait été inauguré le 25 juin
2022. | OUEST-FRANCE
Le conseil municipal a validé le permis de construire
initial de la station SNSM. « Il s’agit d’une régularisation »,
a expliqué le maire, Gwenolé Guyomarc’h, jeudi 27 juin. Elle intervient après
l’examen par le tribunal administratif de Rennes de la requête d’un habitant
de Locquirec qui s’opposait à l’extension des locaux de la Société nationale
de sauvetage en mer (SNSM).
Le 23 octobre 2021, le maire de Locquirec avait en
effet accordé à sa commune un permis de construire « en vue de la
reconstruction, après démolition, des locaux des sauveteurs marins »
situés sur le môle. Mais selon le voisin, « une société civile
immobilière », le nouveau bâtiment, « plus volumineux et plus
haut » que le précédent, devrait « obstruer la vue sur mer »
dont il jouissait jusqu’à l’édification de la nouvelle station. Il voulait
aussi que la justice annule, par la même occasion, le permis
« modificatif » octroyé en mai 2023. Il avait aussi pointé un
« manque de places de stationnement ».
« Dans ce dossier de vingt-cinq pages, tous
les arguments ont été rejetés par le tribunal », indique le maire.
« Illégaux »
Le seul élément retenu est celui concernant le permis
de construire : le maire Gwénolé Guyomarc’h n’avait juridiquement pas la
« qualité » pour « déposer cette demande de permis de
construire au nom de la commune » : il n’avait « pas été
autorisé à le faire par son conseil municipal ».
Le permis de construire et le permis modificatif
estimés « illégaux », par le rapporteur public, ont donc été régularisés par
les élus.
Au niveau du tribunal, la décision, qui avait été
mise en délibéré le 21 juin 2024, sera rendue dans les prochaines semaines.
À Carantec, la Maison de la presse ferme
ce samedi
Publié le
À Carantec
(Finistère), Stéphanie Le Troadec a décidé de vendre la Maison de la presse et
le bar Le Cosy. Fermeture ce samedi 29 juin 2024.
Une nouvelle activité commerciale pourrait
s’installer dans les anciens locaux de Stéphanie Le Troadec, mais laquelle ? |
OUEST-FRANCE
En avril 2017, Stéphanie Le Troadec, succède à Gilles
Le Lay à la Maison de la presse de Carantec, au n° 17 B, rue Albert-Louppe,
dont elle devient locataire.
En 2020, elle s’installe, en tant que propriétaire
des murs, au n° 17 rue Albert-Louppe et y ouvre la nouvelle Maison de la
presse ainsi que le bar Le Cosy. Maintenant, au bout de sept ans à
Carantec, j’ai décidé de découvrir d’autres horizons. J’ai donc vendu mon
commerce. Pour l’instant, j’ignore quelle va être la destination future des
locaux », a expliqué la commerçante ce vendredi, à la veille de la fin
de ses activités de Maison de la presse et bar.
Aujourd’hui, nul ne sait quand et où, le cas échéant,
une Maison de la presse pourrait rouvrir dans la commune.
Cyberattaque et matériel vieillissant :
en 2023, Morlaix a renouvelé son équipement informatique
Publié le
Lors du vote
du compte administratif de 2023 de la ville de Morlaix (Finistère), jeudi
27 juin 2024, une ligne de dépense d’équipement était consacrée au matériel
informatique et de téléphonie. Outre un équipement vieillissant, la Ville a dû
renforcer sa sécurité après la cyberattaque du 21 septembre.
Le renouvellement du matériel informatique et
de téléphonie de la ville de Morlaix, en 2023, a nécessité une dépense
de 153 039 €. | ANYABERKUT - FOTOLIA
À noter : cette somme n’est pas le plus gros
poste de dépenses d’équipement de la Ville. Le pôle
écoles et matériels scolaires (1 258 110 €) et celui de la voirie
(1 173 278 €) sont, comme c’est le cas chaque année et pour de nombreuses
communes, ceux qui demandent le plus d’investissement.
Millimètre par millimètre, elle dessine
une incroyable carte des monts d’Arrée
Publié le
L’artiste Anne
Ernoul, de Morlaix, a réalisé une exceptionnelle carte des monts d’Arrée,
durant quinze mois. Le dessin original de la carte, tirée à 1 000 exemplaires,
sera présenté et exposé lors d’un vernissage au Ty Coz, samedi 29 juin 2024, à
19 h.
L’artiste Anne Ernoul et sa carte
incroyablement détaillée des monts d'Arrée. | OUEST-FRANCE
Depuis quinze mois, l’artiste Anne Ernoul, de
Morlaix, a travaillé millimètre par millimètre au crayon puis à l’encre, pour
réaliser une carte incroyable des
monts d’Arrée. Un travail d’orfèvre digne des
dessinateurs et graveurs Albrecht Dürer, Gustave Doré ou Dantec.
Les paysages, communes et villages des monts
d’Arrée
La carte, d’une dimension de 70 cm sur 1 mètre,
propose avec moult détails les paysages, communes, villages, hameaux, Roc’h de
la crête de l’Arrée, dolmens, menhirs, chapelles et autres éléments
patrimoniaux sur des diagonales, allant de Brasparts à Lannéanou et de
Poullaouen à Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner.
L’idée de cette carte m’est venue il y a une
vingtaine d’années, puis j’ai mis de côté le projet jusqu’au moment de la
crise sanitaire du Covid. Anne Ernoul reprend alors sa carte et
entreprend un travail de fourmi pour effectuer un collectage de tous les
éléments qui serviront à l’élaboration de l’œuvre. J’ai effectué ce
collectage notamment auprès de personnes habitants les monts d’Arrée, travail
intéressant fait de belles rencontres, mais aussi sur les sites patrimoniaux
et en m’aidant également de cinq cartes de l’institut géographique national,
l’IGN.
Un
travail minutieux
Le travail minutieux d’Anne Ernoul a été réalisé avec
un crayon professionnel très fin, de 0,3 millimètre puis repassé à l’encre
noire. La carte a été tirée à 1 000 exemplaires imprimés par Cloître
Imprimeur, sur du papier de collection Inapa.
Le lancement de la carte intitulée Monts d’Arrée,
terre d’Argoat, aura lieu au bistro culturel Le Ty Coz, samedi 29 juin
2024, à 19 h. Je vais exposer le dessin original, les affiches, la
plaque d’impression Offset et l’exposition restera en place au Ty Coz tout le
mois de juillet.
Les exemplaires de la carte seront disponibles à la
vente lors du vernissage et dès le 1er juillet, à la librairie
Dialogues et au SEW de Morlaix, ainsi qu’à
la boutique de créateurs Ze Witches, à Huelgoat.
Immeuble Bizien, budget… Ce qu’il faut
retenir du conseil municipal de Morlaix
Zoé
BOIRON. Publié
le
Des finances
2023 qui ont repris du poil de la bête, la question de certains immeubles
délabrés qui avance… Le conseil municipal de Morlaix (Finistère) de ce jeudi
27 juin 2024 a été dense. Voici ce qu’il faut en retenir.
Après un premier échec des négociations et une
menace d’expropriation, un accord a été trouvé avec les propriétaires du
numéro 3 de la Venelle aux archers. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le conseil municipal de Morlaix s’est déroulé ce
jeudi 27 juin 2024, voici ce qu’il faut en retenir.
Compte administratif 2023
Dans la section fonctionnement, les dépenses
s’élèvent à 24 933 215 €. Elles sont en hausse de 5,4 % par rapport à 2022, ce
qui s’explique par les dépenses énergétiques et les contrats de prestations de
services. Le taux de réalisation des dépenses réelles (hors amortissement et
cession), par rapport aux prévisions, est de 97,2 %.
Les recettes de fonctionnement se montent à
26 349 232 €, soit + 6,2 % par rapport à 2022. Le taux de réalisation s’élève
à 97,5 %. Les contributions directes, principale recette de la ville, ont
augmenté de 11,1 % : elles atteignent 12 697 635 €. La revalorisation
forfaitaire des bases locatives (+ 7,1 %) explique notamment cette hausse. Les
taux de foncier bâti et de foncier non bâti sont, quant à elles, stables.
Dans la section investissement, les dépenses
représentent 8 868 572 €, et les recettes s’élèvent à 7 360 343 €.
« Le solde de la section d’investissement laisse apparaître un besoin de
financement cumule de 2 376 314 € », a résumé Patrick Gambache,
premier adjoint.
Le résultat de clôture du compte administratif 2023
est de 31 604 €. Le résultat global de la section de fonctionnement étant
positif à hauteur de plus de deux millions d’euros, il sert à couvrir le
besoin en financement de la section d’investissement : en prenant en compte
les restes à réaliser, un reliquat de 2 059 615 € est reporté en recettes de
fonctionnement.
Abstentions et interpellation de l’opposition
Interpellé par l’opposition sur la baisse des impôts
qui figuraient dans ses promesses de campagne en 2020, le maire a répondu que
ni les impôts, ni les tarifs sociaux n’augmentaient et que, dans un contexte
d’inflation, la prudence était de mise.
Quatre conseillers d’opposition se sont abstenus lors
du vote du compte administratif du budget général. Ils ont réitéré pour chacun
des budgets annexes.
Des enseignements tirés de 2022
La ville de Morlaix s’est pris de plein fouet
la hausse du coût des énergies en 2022. Les factures
arrivant en fin d’année, ce sont des charges qui n’ont pu être maîtrisées.
Depuis, l’équipe municipale a mis en place « une rigueur de gestion
qui permet une stabilité », explique le maire, Jean-Paul Vermot.
« Nous suivons toute dérive de
consommation », indique-t-il, par exemple, en vérifiant « a
minima mensuellement » les points de raccordement et de délivrance de
gaz, d’électricité et d’eau.
Les contrats ont été renégociés, et des points
réguliers sont faits sur les budgets du CCAS, du Foyer jeunes travailleurs ou
encore de l’Ehpad.
L’immeuble
dit Bizien, situé 2, rue Armand-Rousseau et touché
par un incendie en 2020, est dans la ligne de mire de la ville. Les travaux
n’ayant pas été réalisés par les propriétaires dans le cadre de deux arrêtés
de péril imminent, le conseil municipal a validé une déclaration d’abandon
manifeste.
« La possibilité d’une vente à l’amiable est
toujours ouverte », mais en cas de contestation, l’Établissement
public foncier de Bretagne pourra ainsi procéder à une expropriation pour le
compte de la Ville. Cette habitation est au cœur du projet de réhabilitation
du quartier de la gare. Un potentiel d’une vingtaine logements (réhabilitation
et extension) a été identifié.
Dans l’îlot du Dossen, un accord a finalement été
trouvé pour le numéro 3 de la Venelle aux archers. Après
un premier refus qui ouvrait la voie à une expropriation,
les propriétaires ont accepté la mise en vente du bien pour la somme de
39 600 €.
Après le
retrait d’Air France à Morlaix en 2022, trois collectivités et la Chambre de
commerce et d’industrie (CCI) du Finistère soutenaient la création de la
compagnie bretonne Celeste par deux entrepreneurs. Le plan de financement a
été jugé trop fragile par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC),
car trop dépendant d’argent public. Le vieux projet de désenclavement aérien
du Finistère est-il viable économiquement ?
Le premier avion de la compagnie bretonne
Céleste a été préparé à Dinard (Ille-et-Vilaine) en novembre 2023. ll devait
ensuite venir dans le Finistère. | CELESTE/ ARCHIVES
Le désenclavement du Finistère en avion, de Brest
vers Paris-Orly, peut-il être rentable ? C’est la question posée par l’échec
de la jeune compagnie aérienne bretonne Celeste (une dizaine d’emplois) qui
vient de se crasher avant même d’avoir fait décoller son unique avion, un
bombardier de 100 places loué et repeint aux couleurs de la compagnie.
La société vient d’être placée en liquidation judiciaire, un mois et demi
après sa mise en redressement judiciaire. Elle avait
été créée en 2021, à Morlaix (Finistère), par Arnaud Jouslin de Pisseloup de
Noray, président de la société conseil AIM Satis spécialisée dans
l’aéronautique, et Bruno Besnehard, ancien patron de Vueling Airlines France,
sur les décombres du retrait d’Air France (fermeture de ses filiales Hop ! et
Transavia fin 2022) puis de Chalair (huit mois d’exploitation).
Celeste avait réussi à embarquer dans l’aventure
trois collectivités publiques via des aides remboursables : le
conseil régional de Bretagne (un million), la communauté d’agglomération
Morlaix Communauté (2 millions), Brest métropole (500 000 €). Ce qui
permettait d’afficher un budget de 8,3 millions, dont 1,5 million promis par
la Chambre de commerce et d’industrie métropolitaine Bretagne Ouest (CCIMO) et
825 000 € de souscription auprès de 56 entreprises, pour la plupart
finistériennes.
Le siège social de Hop !
BritAir (1 148 salariés) sur l’aéroport de Morlaix, où travaillaient environ
350 collaborateurs en 2015. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Le projet avait du sens »
Le projet de Celeste était-il
viable ou répond-il juste à la volonté d’un territoire de combler le vide
laissé par la perte de Brit Air, cette compagnie rachetée par Air France en
2015, rebaptisée Hop ! et fermée en 2022 après avoir contribué à la richesse
de Morlaix pendant cinquante ans ?
Cet argent n’a pas été décaissé,
tout comme les aides publiques des autres collectivités. L’élu réaffirme la
volonté de la Région « d’accompagner au mieux Morlaix communauté dans son
souhait de réindustrialisation de la plateforme aéroportuaire » rachetée
par la communauté d’agglomération pour 2,5 millions en 2022. Morlaix
communauté qui place déjà ses espoirs dans l’hypothèse d’un nouvel
investisseur. C’est la seule collectivité territoriale à avoir engagé
300 000 € à ce jour.
La compagnie aérienne Celeste en
liquidation : « Elle s’est créée à un moment très délicat »
Zoé
BOIRON. Publié
le
Créée en 2021
à Morlaix (Finistère), l’entreprise Celeste comptait faire voler ses avions
entre Brest et l’aéroport d’Orly (Île-de-France). Compagnie aérienne en
devenir, elle a rallié de nombreux soutiens, publics et privés, mais a été
placée en liquidation judiciaire le 25 juin 2024. Michael Quernez,
vice-président à la Région Bretagne en charge des mobilités, fait le point sur
les promesses de la collectivité et l’historique de ce dossier.
Un CRJ1000 en vol au-dessus de l’aéroport de
Morlaix. C’est ce modèle d’avion qui avait été repeint aux couleurs de Celeste
avec l’ambition de rallier Brest à Orly. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
L’entreprise Celeste avait l’ambition de faire
revivre la zone aéroportuaire de Morlaix, après la fermeture définitive du
site morlaisien de la compagnie Hop !, filiale d’Air France. Ce mardi 25 juin
2024, le tribunal de commerce de Brest l’a placée en liquidation judiciaire.
L’élu en charge des mobilités à la Région Bretagne, Michael Quernez, livre son
analyse.
L’historique, c’est un territoire confronté à une
problématique d’aménagement. Un territoire en difficulté parce qu’il y a eu un
désengagement de Hop ! pour Morlaix (filiale Air France) en 2020,
un désengagement de la desserte aérienne Brest-Orly pour
l’aéroport brestois.
Il y a trois ans maintenant - je n’étais pas élu à ce
moment-là -, le conseil régional de Bretagne était vigilant, comme tout le
monde, à la ligne Brest-Orly et s’engageait à accompagner le territoire de
Morlaix dans la reconversion, la diversification et le développement de sa
plateforme aérienne.
Michaël Quernez, maire de
Quimperlé depuis 2014 et premier vice-président de la région Bretagne depuis
près de deux ans, où il a en charge, le climat, la mobilité, les ports. |
OUEST FRANCE
L’idée de créer cette compagnie a
émergé et, petit à petit, avec un projet qui emporterait une dizaine d’avions
et une maintenance garantie à Morlaix. Pour le conseil régional de Bretagne,
il y avait donc un sujet de solidarité territoriale, un sujet d’accompagnement
du territoire de Morlaix communauté qui a pâti du désengagement progressif de
l’État et de la compagnie Hop !.
« On a toujours dit qu’on était
en soutien »
Quelle était la position de la
Région quand il a fallu apporter des soutiens financiers ?
Les conditions de la Région, pour
que
Celeste bénéficie d’une avance remboursable d’un million d’euros,
étaient l’obtention de la licence d’exploitation et qu’au moins 50 % des
acteurs impliqués dans le plan de financement soient des investisseurs privés,
et au mieux, des investisseurs avisés, c’est-à-dire du monde de
l’aéronautique.
L’idée était de rassurer à la
Direction générale de l’aviation civile (DGAC) sur le fait que des
collectivités étaient attentives à la création de cette entreprise, dans de
bonnes conditions. On a toujours dit qu’on était en soutien, on a toujours dit
quelles étaient les conditions. Nous n’avions pas la garantie des 50 %
d’investissements privés, mais c’était pour aider à mobiliser dans le privé,
justement.
La position du conseil régional de Bretagne est
aujourd’hui la même, elle n’a jamais varié d’un iota.
« Aucun euro n’a et ne sera versé »
La somme d’un million d’euros est-elle sur un
compte sous séquestre ?
Non, cette somme est dans nos comptes, elle n’a pas
été décaissée. Par conséquent, aucun euro n’a et ne sera versé.
Quelle réaction vous inspire cette
liquidation ?
Ce que je constate, c’est que la DGAC a considéré que
la compagnie aérienne n’avait pas les reins suffisamment solides pour pouvoir
à la fois prendre son envol et avoir un plan de vol qui soit assuré. C’est
certainement ça qui a un peu précipité la situation de l’entreprise, même si
le temps qui s’est écoulé depuis la demande n’a pas non plus été son meilleur
allié.
Je pense que, malheureusement, cette compagnie s’est
créée à un moment très délicat, peut-être le plus difficile. On est au
lendemain d’une crise Covid, au lendemain de changement de pratique profonde,
d’habitude. On a du télétravail, on a des entreprises qui aujourd’hui
réfléchissent à leur politique QSE (qualité, sécurité et environnement). Et
pour le constater, il suffit de regarder la situation de nos aéroports.
Récemment,
sur la ligne Brest-Orly, la compagnie Chalair n’a pas trouvé son équilibre
économique et financier et s’est désengagée.
Mais la Région a toujours la volonté d’accompagner
Morlaix communauté dans son souhait de réindustrialiser et de réarmer cette
plateforme aéroportuaire. Et d’ailleurs, nous y travaillons dans le cadre de
la stratégie aéroportuaire régionale.
La responsabilité de l’État est donc, selon
vous, engagée ?
L’État a été attentif, à un moment donné, à ce
projet. Mais un ministre ne délivre pas de licence d’exploitation, un ministre
n’est pas la DGAC.
Toutefois, le sujet d’aménagement du territoire,
auquel on est confronté, s’inscrit dans un temps plus long de désengagement de
l’État. On le voit avec l’histoire du désengagement d’Air France, qui n’est
plus sur notre territoire. Ça vaut pour la Bretagne comme pour d’autres
régions de France. L’État, qui est un actionnaire minoritaire, mais majeur, a
accepté la stratégie de cette entreprise, lorsqu’elle s’est retirée de ces
territoires, sans qu’il n’y ait, parfois, des offres aériennes qui prenaient
le relais dans de bonnes conditions.
Il y a une responsabilité dans la mission de l’État,
de stratège, de garant de la cohésion territoriale, de l’aménagement du
territoire. Quand je dis stratège, c’est être attentif à ce que des
entreprises, qui sont des fleurons industriels, puissent rester au cœur des
territoires.
Le conseil
d’agglomération de Lannion-Trégor communauté (Côtes-d’Armor) ce mardi 26 juin
a été l’occasion de procéder à des ajustements budgétaires. Une avance
remboursable de 2,6 millions d’euros a provoqué le débat.
Le parc des événements de Lannion ouvrira en
juin 2025, selon le président de Lannion-Trégor communauté. | OUEST-FRANCE
Sur les 80 points initialement à l’ordre du jour du
conseil d’agglo de Lannion-Trégor communauté ce mardi 25 juin 2024, une bonne
soixantaine était en lien avec les finances de la collectivité qui a procédé à
des ajustements à travers le budget supplémentaire.
Parmi eux, l’avance remboursable de 2,6 millions
à l’Epic (établissement public industriel et commercial) qui gérera le parc
des événements a fait tiquer parmi les élus du
groupe Gouvernance partagée et respectueuse (GPR). À quoi est destinée
cette somme ? s’enquiert Sylvain Camus. Elle servira à équiper
la structure avec scène, sonorisation, équipements lumineux, gradins,
mobilier… Un état des lieux recensant les besoins a été réalisé. Il faut que
l’on décide ce que l’on achètera et ce que l’on sera amené à louer,
répond le président Gervais Egault. 2,6 millions, c’est l’enveloppe
maximale, mais elle ne sera pas consommée entièrement. La somme sera
remboursée par le budget de fonctionnement du parc des événements.
Sylvain Camus, maire de Ploulec’h, marque son
incompréhension : LTC abonde déjà au budget de fonctionnement de l’Epic
avec 500 000 € issus du budget principal. On sait que cet équipement, comme
tous ceux du même genre, sera déficitaire. Donc je ne vois pas comment la
somme pourra être remboursée.
Opérationnel en juin 2025
Pour Gervais Egault, il n’y a pas de question à se
poser. En l’état, l’Epic ne pouvait avoir accès à l’emprunt, donc LTC vient en
soutien pour lui permettre de se lancer. Au jour d’aujourd’hui, on ne
peut pas attendre pour commander des gradins qui mettront entre dix et
douze mois pour arriver. Il faut que le parc des événements soit opérationnel
en juin 2025 dans toutes ses configurations.
La réponse ne satisfait pas Olivier Houzet, maire de
Saint-Quay-Perros : Le parc des événements ne dégagera pas de
bénéfices. On l’a tous acté. Qu’on arrête de dire que cette somme sera
remboursée. Il y a un problème d’honnêteté dans l’écriture de cette
délibération.
Brigitte Gourhant, maire de Ploubezre, quant à elle
évoque le coût du chantier qui a explosé : On est passé de 6 millions à
18 ou 19 millions. J’ai du mal à comprendre que ces équipements n’aient pas
été budgétisés. Sans cela, c’est une coquille vide.
Trefina Kerrain, élue de Lannion, use de la métaphore
culinaire : C’est un peu comme tenter de sauver une mayonnaise qui n’a
pas pris… on rajoute de l’huile, mais ça ne prend toujours pas .
La question de l’avance remboursable reviendra une
seconde fois sur la table, alors que les élus devaient la voter au même titre
que les autres subventions proposées. Le groupe GPR a voté contre, pour le
budget supplémentaire, comme pour la subvention.
La Cour de
cassation a partiellement annulé les condamnations de l’ex-directrice de
l’hôpital de Lanmeur, pour harcèlement moral.
Justice
Mardi, la Cour de cassation a jugé que, si la cour
d’appel avait justifié la condamnation pénale de 4 mois d’emprisonnement avec
sursis, le 3 mai 2023, elle n’avait pas justifié les condamnations à verser
des dommages-intérêts.
En effet, observe la Cour de cassation, un agent de
service public ne peut être personnellement condamné à réparer ses fautes que
si celles-ci sont particulièrement graves et déclarées « détachables du
service ». Et en l’espèce, les juges de Rennes n’ont pas recherché si les
fautes commises étaient des fautes de service indemnisables par
l’administration auprès des victimes, ou si elles étaient assez graves pour
être qualifiées de fautes personnelles, indemnisables par la directrice
personnellement.
Par ailleurs, la cour d’appel a condamné la
directrice à indemniser le comité social et économique de l’établissement sans
constater que ce dernier avait subi un préjudice personnel. Or, c’est le seul
cas dans lequel il peut être indemnisé car il n’a pas vocation à représenter
le personnel en justice. Les dommages-intérêts sont donc annulés et le dossier
sera revu par la cour d’appel sur ces deux points, a conclu la Cour de
cassation.
En revanche, la condamnation à l’emprisonnement avec
sursis est devenue définitive, car le délit de harcèlement a été caractérisé
par la cour d’appel, qui a souverainement apprécié les faits avec des motifs
suffisants et sans contradictions. L’ex-directrice soutenait que sa manière de
diriger n’était pas du harcèlement mais relevait d’un comportement strict dans
l’intérêt du service qu’elle avait à diriger. Elle reprochait à la cour
d’appel de ne pas avoir tenu compte du comportement difficile de certains des
plaignants et de ne pas avoir constaté qu’elle avait agi délibérément.
Pour Rivages en feu, suivez des habitants
passionnés à Plougasnou
Publié le
Errances
poétiques, exploration des chimères des grottes marines, balade autour de la
toponymie… Du 28 au 30 juin, des habitants de Plougasnou proposent de croiser
nos regards et nos imaginaires autour de l’histoire et de la métamorphose des
paysages sur le littoral.
Des habitants de Plougasnou en lien avec PED
(Projets, échanges et développement) proposent balades, lectures, enquêtes,
expositions en lien avec la métamorphose des lieux. | OUEST-FRANCE
Trois jours pour découvrir les métamorphoses des
paysages du littoral de Plougasnou et de Saint-Jean-du-Doigt. Du 28 au
30 juin, des habitants, en lien avec les membres de l’association PED,
proposent tout un tas d’animations autour du sensible et de la curiosité.
Voici les temps forts à ne pas manquer.
Avec Martin Mongin, enquêtez sur les mystères
de la thalassomancie
« On raconte que, à la fin du XVIIIe siècle,
devins et augures fréquentaient la pointe de Primel, où ils prédisaient
l’avenir en observant la surface de la mer et les vagues », détaille
le spéléologue qui propose d’enquêter sur cette pratique qui semble être une
spécificité de Plougasnou.
Vendredi 28 juin, à 14 h 30, devant l’église, pour
l’enquête collective dans les archives de la bibliothèque et privées.
Avec Oriane Germser, dressez une cartographie
imaginaire
La chorégraphe Oriane Germser et le musicien, Olivier
Depoix, proposent une exploration sensible du paysage du port du Diben,
« dans l’idée d’élaborer une cartographie imaginaire et un témoignage
poétique ».
Samedi 29, à 8 h et dimanche 30, à 8 h 30, au port.
Tel : 06 74 54 64 26.
Avec Jean-Yves Quéméner, marchez pour
l’écologie
Le représentant de l’association Force 5 vous emmène
sur le sentier entre Térénez et le Dourduff-en-Mer. Il y sera question de
l’extraction de sable coquillier, en baie de Morlaix, et des déchets de
plastique présents tout le long de la côte.
Avec Pierre-Yves Andrieu, découvrez l’estran
Au cours de cette errance poétique, le naturaliste
vous guidera sur la plage de Plougasnou-Saint-Jean afin d’observer toute la
diversité et la richesse dévoilées par la marée.
Samedi, à 15 h, côté Saint-Jean.
Avec Elsa Amsallem, dessinez les rochers de
Primel
Dans le prolongement de la sortie toponymie du matin,
entre géologie et paréidolie (tendance à trouver des formes familières dans
des images désordonnées), les participants sont invités à dessiner les rochers
de leur choix afin de faire ressortir visages et autres formes.
Dimanche, à 14 h 30, parking du Primel café.
Avec Catherine Postic, écoutez contes et
légendes
Au cours du goûter (auberge espagnole) de clôture
dans la grande prairie de Primel, la conteuse dira des légendes locales,
qu’elle a recueillies auprès d’Annick Bozec, une autre habitante de
Plougasnou, aujourd’hui décédée. Dimanche à 17 h.
Du 28 au 30 juin, tout le programme sur
projets-echanges-developpement.net Renseignements auprès du 06 32 36 54 86.
La compagnie aérienne Celeste a été
placée en liquidation judiciaire
Publié le
La compagnie
aérienne Celeste, basée à Morlaix (Finistère), a été placée en liquidation
judiciaire en cette fin du mois de juin 2024.
L’entreprise Celeste ambitionnait notamment
d’exploiter la ligne Brest-Orly. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
La compagnie aérienne Celeste aurait été placée en
liquidation judiciaire, en cette fin du mois de juin 2024.
En redressement judiciaire en mai 2024
Basée à Morlaix, l’entreprise Celeste ambitionnait
notamment, de faire voler des avions sur la ligne Brest-Orly. En difficulté
financière, elle avait tout d’abord été placée en
redressement judiciaire, le 14 mai 2024.
En mars 2024, la DGAC (Direction générale de
l’aviation civile), qui délivre ce sésame, expliquait que c’était au niveau
financier que cela coinçait pour Celeste.
Contacté, Bruno Besnehard, directeur général de
Celeste, a pour le moment simplement confirmé la liquidation judiciaire de
Celeste, sans donner plus d’information.
Vingt millions d’euros investis « pour la
première fois » : Morlaix co change de braquet
Zoé BOIRON.
Publié le
Morlaix
communauté a présenté ses comptes administratifs en conseil, lundi 24 juin
2024. La collectivité se félicite d’investir de manière conséquente, une
volonté inscrite dès le budget prévisionnel. Autre point de satisfaction : les
ratios de solvabilité témoignent d’une gestion saine des finances.
Morlaix communauté a investi plus de
20 millions d’euros durant l’année 2023. Un montant qui devrait être maintenu
jusqu’en 2026. | OUEST-FRANCE
Il était l’heure d’évaluer les comptes, en conseil
communautaire lundi 24 juin 2024. Les élus de Morlaix communauté ont validé
les comptes de gestion et comptes administratifs 2023, comme la loi l’y
oblige, avant le 30 juin de l’année suivante.
Le président Jean-Paul Vermot a salué « des
éléments parfaitement maîtrisés pour servir le projet de territoire ».
La collectivité a dû tenir compte des transferts des équipements
culturels et sportifs dans son giron et des travaux à réaliser pour réparer
les dégâts causés par la tempête Ciaran.
Comptes administratifs
En prenant l’ensemble des sections de fonctionnement
et d’investissement, les recettes s’établissent à 163 334 443 € et les
dépenses à 150 513 201 €. Le résultat global de clôture atteint donc
12 821 242 €.
C’est sans compter les restes à réaliser : une fois
les dépenses déduites des recettes, la collectivité a un peu plus de
5 millions de recettes à récupérer.
Plus de 20 millions d’investissements
« C’est la première fois que la collectivité
atteint 20 millions d’euros d’investissement », s’est félicitée le
président de Morlaix communauté Jean-Paul Vermot lundi 24 juin. Très
exactement, les dépenses d’investissements s’élèvent à 20 828 000 €.
« On rentre dans le régime de croisière des
objectifs que nous nous étions fixés en début de mandat », a commenté
François Girotto, élu communautaire et rapporteur de la délibération. La
collectivité souhaite en effet
maintenir ce niveau d’investissement jusqu’en 2026.
Tous budgets confondus, les investissements se
montent à 42,3 millions d’euros. « Ce montant a participé au
développement et au maintien de l’emploi, et au développement de l’économie
sur le territoire », a relevé l’élue Solange Creignou.
Côté dépenses de fonctionnement, elles augmentent de
2,7 millions d’euros par rapport à 2022, avec 44 276 000 d’euros en 2023.
Cette hausse est due à plusieurs facteurs : l’augmentation du coût de
l’énergie, la hausse des taux d’intérêt, la « montée en puissance »
du Plan pluriannuel d’investissement, mais aussi la revalorisation du point
d’indice de 1,5 % au 1er juillet 2023 pour les salaires de la fonction
publique.
Capacité d’autofinancement
L’évolution de l’autofinancement du budget principal.
L’épargne brute « permet aisément de couvrir le remboursement en
capital de la dette », a relevé François Girotto. L’épargne nette,
établie à 5, 62 millions d’euros en 2023, permet d’alimenter le financement
des investissements prévus par la collectivité.
Le taux d’épargne s’élève à 13 % contre 14,03 % en
2022. Un taux jugé « robuste », dans la mesure où il est
préconisé d’avoir un taux d’au moins 8 %.
Endettement
Morlaix communauté a contracté 99 emprunts, dont
72 concernent
An Dour, la régie en charge de l’eau et de l’assainissement
officiellement créée au 1er janvier 2024. Le
montant total s’élève à 60 718 22 €, dont 31 998 458 pour An Dour, et
19 111 097 € pour le budget principal de la collectivité.
Pour ce dernier, « bien qu’en nette évolution
par rapport à 2022, il reste modéré », estime l’élu. La capacité de
désendettement passe de 1,93 an en 2022 à 2,89 ans en 2023. Si on prend
l’ensemble des budgets, l’encourt est de 60 718 222 €. La capacité de
désendettement est de 5,94 ans en 2023 contre 3,80 en 2022.
(1) Deux abstentions lors du vote, comme pour les
délibérations concernant l’affectation des résultats 2023 et la décision
modificative.
Plougasnou Plongée a cessé ses
activités : les locaux attribués à une association... de plongée !
Publié le
Plougasnou
Plongée a cessé ses activités au 1er avril. Un repreneur a été trouvé pour
occuper les locaux qui étaient mis à sa disposition : il s’agit de
l’association École de plongée de Plougasnou (Finistère).
L’association École de plongée de Plougasnou
reprend les locaux de la société Plougasnou Plongée au port du Diben. Photo
d’illustration. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
L’entreprise individuelle Plougasnou Plongée a cessé
ses activités au 1er avril 2024. Morlaix communauté mettait à
disposition des locaux pour y installer ses bureaux, vestiaires et salle de
réunion partagée. L’entreprise bénéficiait aussi d’une autorisation
d’occupation temporaire sur le terre-plein nord du port, à savoir un séchoir
et un espace de stockage de matériel.
De la
plongée au Diben
Elle a trouvé un repreneur : l’association École de
plongée de Plougasnou, affiliée à la fédération française d’études et de
sports sous-marins (FFESSM). Elle souhaite poursuivre
une activité de plongée à partir du port de Primel -
Le Diben.
Les élus communautaires ont approuvé, lors du conseil
de lundi 24 juin, le principe d’une nouvelle convention pour la mise à
disposition des locaux et le transfert de l’AOT à l’École de plongée de
Plougasnou.
Une aire de carénage sera expérimentée au
port de Primel Le Diben à partir de septembre 2024
Zoé
BOIRON. Publié
le
Une aire de
carénage collective sera expérimentée au port de Primel de Plougasnou
(Finistère) à partir de septembre 2024, avant « un projet en dur ». L’accès
sera tarifé.
Le carénage, qui consiste à nettoyer les coques
de bateaux, fait s’échapper des substances toxiques lors du nettoyage des
peintures dites "antifouling", utilisées pour protéger la coque. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Comment procéder au
carénage d’un bateau
sans que l’opération soit nocive pour l’environnement ? Après un avis
défavorable des services de l’État concernant « les solutions
submersives » et plusieurs concertations menés avec les usagers du
port de Primel - Le Diben, Morlaix communauté souhaite mener une
expérimentation collective.
Des bâches et un nettoyeur haute pression seraient
mis à disposition, sur un espace situé à proximité du bureau du port. Ce
système permettrait « de récupérer les eaux souillées et de les faire
traiter ensuite », a développé Christophe Micheau, élu communautaire
lors du conseil de lundi 24 juin 2024.
Un tarif forfaitaire de l’utilisation de l’aire de
carénage d’un montant de 10 € par rendez-vous sera instauré. Cette aire de
carénage sera accessible à partir de septembre 2024.
Un « projet en dur, sur un terre-plein » est
envisagé à terme.
Pauvreté à Morlaix : entre CAF et État,
deux visions s’opposent
Zoé
BOIRON. Publié
le
La Caisse
d’allocations familiales (CAF) du Finistère renouvelle sa subvention de
15 000 € par an, de 2024 à 2027, pour soutenir les projets destinés aux
populations vulnérables de Morlaix.
Une centaine de personnes s’étaient réunies à
Morlaix (Finistère), mercredi 22 mai 2024, pour signifier leur opposition à la
sortie du contrat de veille. Jean-Paul Vermot avait expliqué les répercussions.
| OUEST-FRANCE
Lundi 24 juin 2024, lors du conseil communautaire,
une convention d’objectifs et de financements avec la Caisse d’allocations
familiales (CAF) du Finistère a été renouvelée en conseil communautaire.
« Le contrat de veille était justifié »
Une aide de 15 000 € par an est maintenue, de 2024 à
2027, au profit des projets du territoire visant à soutenir les populations
particulièrement vulnérables des quartiers exclus de la nouvelle circulaire
concernant les contrats de ville à partir de 2024.
Ce renouvellement de convention a été voté à
l’unanimité par la Commission d’action sociale de la CAF, le 22 février 2024 :
« Cela témoigne de la bonne connaissance de la CAF de la pauvreté qui
existe sur le territoire et du fait que le contrat de veille était bien
justifié », a relevé Solange Creignou.
« Nous sommes donc dans une situation
relativement incompréhensible puisque l’ensemble des acteurs continuent à se
mobiliser sur les actions du contrat de veille active, sauf le principal
d’entre eux : l’État », a commenté le président de Morlaix communauté
et maire de Morlaix, Jean-Paul Vermot.
« C’est inconfortable de ne pas réussir à
convaincre l’État de la précarité de la ville-centre alors même que la CAF, le
conseil départemental et la ville de Morlaix maintiennent le financement de
leurs dispositifs », a-t-il développé, soulignant que le taux de
pauvreté atteint 22 %.
Et de conclure : « Nous tenterons encore de
convaincre du bien-fondé de notre analyse. »
C’est la fin
d’une période difficile pour les commerçants, et des détours pour les
automobilistes. La route principale entre Plestin-les-Grèves et
Saint-Michel-en-Grève (Côtes-d’Armor), rouvrira bien à la circulation ce
vendredi 28 juin.
La route D786 est régulièrement fermée à la
circulation depuis la mi-mars. | OUEST-FRANCE
Les automobilistes qui font la navette entre
Plestin-les-Grèves et Lannion vont être soulagés, tout comme
les commerçants en difficulté depuis le début des
chantiers. L’Agglo confirme la fin des
travaux sur le D786 à Saint-Michel-en-Grève
(Côtes-d’Armor) et la réouverture de l’axe routier Lannion/Morlaix, à partir
de vendredi 28 juin 2024.
« Les travaux du réseau d’eau et
d’assainissement de Saint-Michel-en-Grève s’achèvent complètement en fin de
semaine. La route départementale sera totalement libérée le vendredi 28 juin
en tout début d’après-midi et la circulation pourra reprendre son cours sur
cet axe très fréquenté qui relie Lannion à Morlaix », assure
Lannion-Trégor Communauté.
Transports scolaires et bus reprendront leurs horaires
habituels (horaires d’hiver) à partir de vendredi après-midi.
Dans le
contexte de la guerre en Ukraine, la venue dans les ports français de ce
voilier-école russe agace des associations franco-ukrainiennes. Habitué des
Fêtes maritimes de Brest, le trois-mâts pourra cependant bien accoster le
12 juillet 2024. L’État français l’y autorise, en raison d’un changement de
pavillon.
Le navire russe Shtandart, ici dans le port de
Paimpol le 7 août 2023, dans le cadre du festival du Chant de marin à Paimpol
(Côtes-d’Armor), a obtenu l’autorisation d’accoster dans les ports français. |
MARC OLLIVIER/OUEST-FRANCE
À moins de trois semaines de l’événement, le suspense
a pris fin, mardi 25 juin 2024. Le Shtandart, réplique de la frégate
russe du tsar Pierre Le Grand, participera bien aux
Fêtes maritimes de Brest.
La venue annoncée,
à Brest et
dans d’autres ports de France, de ce voilier école
battant pavillon russe, faisait tousser les associations franco-ukrainiennes,
dans le contexte
de
l’invasion de l’Ukraine, et du boycott européen des
navires russes, certains voyant dans le Shtandart un outil
d’influence et de propagande russe.
Depuis le 12 avril toutefois, la France, via
son Secrétariat général de la mer (SGmer), une structure interministérielle,
avait revu sa position, conditionnant « l’entrée du Shtandart
dans les ports français […] à son changement de pavillon, afin de prévenir
tout trouble à l’ordre public ».
Condition sine qua non a laquelle s’est donc
plié le trois-mâts, puisqu’il est désormais doté « d’un deuxième
pavillon, celui des îles Cook », indique Régis Lerat, directeur de
Brest événements nautiques, l’organisateur des Fêtes maritimes,
confirmant une information du Télégramme.
Cela a permis à son équipage de participer à un
rassemblement à la Rochelle, le week-end du 22-23 juin, et donc, de s’amarrer
dans le port de Brest, du 12 au 17 juillet 2024, pour accueillir des visiteurs
à quai durant toute la durée de l’événement.
« Si l’État nous dit qu’on peut l’accepter, on
le fait »
« C’est un beau bateau qu’on connaît bien
ici, puisqu’il est présent à chaque édition des Fêtes maritimes »,
souligne Régis Lerat, qui rappelle que la raison d’être de ce voilier est de
participer à des événements nautiques en France et Europe.
« On n’a pas de raison de ne pas l’accepter.
On n’est pas des enquêteurs : si l’État nous dit qu’on peut l’accepter, on le
fait », conclut l’organisateur.
Morlaix co est « prête » à accueillir une
usine pharmaceutique Hemarina : 2 millions d’euros prévus
Publié le
La communauté
d’agglomération de Morlaix communauté fonde beaucoup d’espoir dans
l’implantation d’une usine Hemarina à Morlaix (Finistère). Elle se tient prête
et provisionne deux millions d’euros à cet effet.
Franck Zal, fondateur de la société Hemarina,
souhaite implanter une usine pharmaceutique à Morlaix. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« En provisionnant deux millions d’euros pour
Hemarina, on se donne les moyens d’accompagner cette entreprise », a
déclaré Solange Creignou, élue communautaire, lors du conseil du lundi 24 juin
2024.
Pour cela, Hemarina avait sollicité
une aide de 640 000 € à l’État dans le cadre du dispositif Rebond industriel,
mais a appris, en mai, que son projet avait été écarté.
Si Roland Lescure, le ministre délégué chargé de l’industrie et de l’énergie,
a annoncé que les dossiers seraient réexaminés avant une décision définitive,
celle-ci se fait attendre.
« L’État est aux abonnés absents, on n’a
toujours pas de réponse. Mais le territoire, lui, est prêt à accueillir cette
entreprise. Si demain, avant la fin de l’année, il faut y aller, nous avons
les moyens pour le faire », a-t-elle souligné.
Cette somme de deux millions d’euros serait versée
sous la forme d’une avance remboursable.
Vedette et hélicoptère déployés pour
retrouver un kite surfeur à Plougasnou
Publié le
Le Cross a
engagé un dispositif de sauvetage lundi 24 juin 2024, pour retrouver un kite
surfeur qui s’était éloigné de la côte, au large de Saint-Jean-du-Doigt
(Finistère). Il a été retrouvé sain et sauf.
Le kite surfeur recherché a pu regagner la
plage par ses propres moyens. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
C’est une histoire qui finit bien. La compagne d’un
kite surfeur l’avait perdu de vue depuis la plage de Saint-Jean-du-Doigt, en
Finistère, lundi 24 juin 2024.
Elle alerte le Cross à 15 h 09, qui engage un
dispositif de sauvetage.
Une vedette de la SNSM a effectué des recherches sur
le trait de côte 40 minutes après l’alerte. Une patrouille terrestre a
sillonné les trois plages de Primel, et un hélicoptère
H160 Belligou a effectué des recherches dès 16 h 10
entre la pointe de Primel et les Pierres Noires.
Numéro 196
L’absence de vent a heureusement permis
au kite surfeur de s’immobiliser puis de regagner la
plage par ses propres moyens. Il a été retrouvé sain et sauf juste avant 17 h.
En mer, le numéro 196 permet de contacter les secours
gratuitement, depuis n’importe quel téléphone portable et hors zone de
couverture. Il est conseillé de toujours prévenir des proches et de se vêtir
de couleurs voyantes.
Morlaix. Conseil
communautaire : aire de carénage du port du Diben
L’aire de carénage mobile sera installée pas très loin
des bureaux du port, elle ne devrait pas satisfaire l’ensemble des usagers du
port, les gros bateaux devront se rendre à Roscoff. Il sera demandé une
participation financière de 10 € par carénage, pas très cher par rapport à un
lavage de voiture. J’ai téléphoné jeudi matin au service littoral de Morlaix
communauté pour avoir ces précisions, je les attends toujours, mais à l’APPBS
nous y sommes habitués.
Carantec. « 371 000 € dépensés pour boucher le
trou du golf »
Publié
le
Le mali de liquidation (nom de la procédure à signer)
de la Société d’économie mixte (SEM) des Pays de Morlaix, gestionnaire du golf
de Carantec, a été dévoilé lors du conseil municipal du 20 juin. Pour Morlaix
communauté, la facture se chiffre à 165 000 € et, pour la commune de Carantec,
à 135 000 €. Philippe Auzou, membre de la majorité, a été le seul à voter
contre. Deux autres élus se sont abstenus.
Philippe Auzou a motivé sa décision, inédite :
Avec les augmentations de capital et ce mali de liquidation de 135 000 €, ce
sont, au total, 371 000 € qui ont été dépensés par la commune sur les trois
derniers budgets pour boucher le trou du golf. Pour rappel, la SEM a
été liquidée le 17 mai et son président a alors procédé à la vente des actifs
pour un montant total de 207 000 € mais, compte tenu des prêts en cours pour
lesquels la commune et Morlaix communauté s’étaient portées garantes, du
paiement des créanciers ainsi que des employés, les 207 000 € se sont révélés
nettement insuffisants.
Au final, le passif s’élève à 300 000 €.
Pour 2022-2023-2024, une somme de 525 852 € avait été
dépensée par Morlaix communauté et la commune de Carantec pour recapitaliser la
structure.
Le gîte de l’île Louët fait des vagues au
conseil municipal de Carantec
Publié le
Les travaux de
rénovation du gîte communal de Carantec (Finistère) sont prévus pour 2025. Si
les élus sont d’accord sur la nécessité de travaux, l’unanimité n’est pas
acquise quant à leur nature précise et, surtout, leur montant prévisionnel.
Et, pour la saison 2025, il n’y aura pas de mise en location du gîte. Un
manque à gagner de l’ordre de 45 000 € à 50 000 €.
L’île Louët, la perle de la baie de Morlaix,
exige des soins onéreux. | OUEST-FRANCE
En mars 2024, les élus avaient approuvé à l’unanimité
le projet de remise en état de la maison du gardien de phare, du local douche
et de l’ancienne crèche qui abrite les sanitaires. Coût du projet : 465 000 €,
avant subventions.
Plusieurs problèmes identifiés
Depuis, des travaux complémentaires ont été
chiffrés et sont dus à plusieurs problèmes identifiés : champignon découvert
dans l’ancienne soue à cochon, rambarde et emmarchement après la tempête
Ciaran, présence de plomb dans la peinture des cloisons en bois et des
portes, mise en conformité du système d’épandage des eaux usées, augmentation
des honoraires de l’architecte en raison de l’augmentation du coût du
projet »,a expliqué Catherine Mével-Bouchery, adjointe au
développement économique, au nautisme et au tourisme. Résultat : un chiffrage
porté à 576 000 €.
148 000 € de subventions sont attendus, sans
certitude pour l’une de 50 000 €. Ce nouveau chiffrage n’est qu’une
estimation , a ajouté l’élue, demandant instamment à ses collègues de ne pas faire l’amalgame avec d’autres travaux réalisés dans la commune
car, ici, le chantier, du fait de l’insularité, est soumis à de fortes
contraintes.
Le prix des travaux au m² est très élevé
La commune prévoit l’obtention de subventions à
hauteur de 148 000 € mais une incertitude pèse sur celle de la FIM (Fonds
d’intervention maritime) pour un montant de 50 000 €. François de Goësbriand,
pour la minorité, se dit favorable au principe des travaux mais choisit
l’abstention, comme ses quatre collègues, car c’est seulement une
estimation, la subvention de la FIM n’est pas certaine et le prix des travaux
au m² est très élevé . Philippe Auzou (majorité) s’est aussi abstenu.
Catherine Mével-Bouchery avait, auparavant, argumenté sur le fait que tous
les aménagements extérieurs sont inclus dans le chiffrage . Alain Duigou,
adjoint aux finances, avait souligné les fortes contraintes
imposées par l’architecte des bâtiments de France . La maire,
Nicole Ségalen-Hamon, avait ajouté que les travaux qui seront réalisés
sont censés être pérennes .
Un livre sur le château du Taureau
Marion Picart, adjointe à la culture, a fait savoir
que Xavier Marchal, président de l’association de la Poterne, rédige un
ouvrage sur l’histoire de l’école de voile du château. L’édition, cet été, est
prévue à compte d’auteur . Les élus, à l’unanimité, décident
l’acquisition de 25 livres (350 €) et allouent une subvention de 500 € à
l’association pour l’aider à la publication.
À Morlaix, nouvel appel à se rassembler
jeudi 27 juin contre l’extrême droite
Publié le
Une
intersyndicale et plusieurs associations du pays de Morlaix (Finistère)
appellent à se rassembler jeudi 27 juin 2024 à 18 h, contre l’extrême droite.
Le cortège de la manifestation contre
l’extrême droite à Morlaix avait réuni plus de 1 000 personnes, samedi 15 juin
2024. | OUEST-FRANCE
« Processus électoral à très hauts risques »,
« l’extrême droite aux portes du pouvoir », et de « trop
nombreuses années de régression sociale » : le contexte politique
actuel pousse une intersyndicale (1) et des associations du pays de Morlaix
(Finistère) à lancer un
nouvel appel à se rassembler contre l’extrême droite,
jeudi 27 juin, à 18 h, place des Otages.
L’intersyndicale est composée de la CGT, de FSU et
Solidaires. Parmi les associations mobilisées, on retrouve la Ligue des Droits
de l’Homme, Amnesty International, Morlaix Libertés (collectif associatif pour
la défense des sans-papiers et immigrés), Les Utopistes en action, L’Amarrée
(association de défense des droits des femmes).
Ces derniers considèrent que « le vote pour
le Nouveau Front Populaire, sans chèque en blanc, est l’outil pour battre le
Rassemblement National dans les urnes », indiquent-ils dans un
communiqué. Et ajoutent : « Les
mobilisations sociales seront indispensables pour gagner sur nos
revendications et combattre l’extrême droite et les politiques libérales, dans
la rue, les services publics et dans les entreprises. »
Pourquoi cette commune près de Brest doit
construire 102 logements sociaux d’ici 2025 ?
Modifié le
Publié le
Après avoir
obtenu une dérogation jusqu’en 2022 en termes de construction de logements
locatifs sociaux en regard des résidences principales, la commune de
Plougastel-Daoulas (Finistère) est soumise à une obligation de rattrapage et
doit construire 102 logements sociaux d’ici l’année 2025.
Le lotissement « Les portes du Bourg » sur le
boulevard Filiger lors de sa construction, à Plougastel-Daoulas (Finistère). |
OUEST-FRANCE
Lors du conseil municipal de Plougastel-Daoulas
(Finistère),
jeudi 20 juin 2024, il a été abordé le contrat de mixité sociale 2023-2025
relatif à l’atteinte
des objectifs de production de logements locatifs sociaux.
Jean-Paul Toullec, adjoint en charge de l’urbanisme et du devoir de mémoire,
rappelle que la commune doit
disposer de
20 % de logement social, en regard des résidences
principales d’ici 2025, dans le cadre de son appartenance à la métropole de
Brest .
La commune avait obtenu une dérogation jusqu’en 2022
aux obligations de la loi SRU (Solidarité au
Renouvellement Urbains). Plougastel est désormais soumis à une obligation de
rattrapage. La commune doit réaliser 102 logements sociaux pour 2025.
Elle serait en capacité d’attendre cet objectif.
Marlène Le Meur, du groupe d’opposition Ensemble pour
Plougastel, indique : On se retrouve dans une situation catastrophique
de tension sur la demande de logements locatifs sociaux, des listes d’attente
s’allongent et des situations d’urgences sont intenables. Sur le territoire
Brest métropole, c’est environ 7 500 demandes qui sont en attente. La commune
de Plougastel-Daoulas compte, au 1er janvier 2022, 786 logements
sociaux pour 5 973 résidences principales.
Avant de poursuivre : « Il s’agit de la part
de locataires du parc social la plus faible de la métropole, derrière Bohars.
Sur la période 2020-2022 nous avions 118 ménages en attente d’un logement
social pour 37 attributions. Nous observons un besoin de petits logements sur
les T1 et T2. »
Dominique Cap, maire, rappelle la situation
particulière de la commune : littoral de 37 km sur les 70 de la métropole,
morcellement parcellaire limitant les programmes d’envergure, espaces naturels
remarquables, dispersion de l’habitat avec ses 165 villages, mise en place de
comités de défense qui ne souhaitent pas voir de logements sociaux près de
chez eux… Nous pouvons faire une comparaison entre Plougastel et
Guipavas, des communes à la sociologie similaire. Jusqu’en 2019, pour
100 permis, Plougastel faisait 123 logements tandis que Guipavas en faisait
500. La configuration des territoires n’est pas les mêmes.
À Lannion, 18 sections et une nouvelle
discipline à l’ASPTT
Publié le
Les sections
sportives sont nombreuses à l’APTT Lannion (Côtes-d’Armor). À l’occasion de
l’assemblée générale, mardi 18 juin 2024, son président, Hervé Dupont, a mis
en avant l’inclusion des personnes en situation de handicap dans plusieurs
sections, la création d’une nouvelle discipline d’origine américaine et
l’importance de maintenir des ponts entre les sections.
L’ASPTT Lannion conserve la faveur de nombreux
sportifs grâce à la diversité des propositions offertes et offre un accès à la
pratique sportive à des personnes souffrant de handicap. | OUEST-FRANCE
Lors de l’assemblée générale de l’ASPTT
Lannion,
mardi 18 juin 2024, le président Hervé Dupont a souhaité que se poursuive la
politique d’inclusion pour les personnes présentant un handicap, comme au sein
de la section escrime, au volley assis ou encore au judo. À ce titre, je
félicite les responsables de ces sections qui apportent leur contribution dans
le cadre du sport santé.
Autre point positif cette saison : l’engagement du
club dans une démarche citoyenne, en participant à une fresque du climat, qui
est une sensibilisation et un point de départ des analyses sur l’impact
environnemental au niveau du club.
Le roundnet, une nouvelle discipline
Une étude scientifique a également été réalisée sur
le multisports pour les enfants de 6 à 9 ans. Sur le plan des effectifs, la
saison 2023-2024 est une bonne année pour l’ASPTT, qui compte 1 301 adhérents
répartis en 18 sections.« Cette bonne santé se confirme pour
l’ensemble des sections, en particulier pour le judo avec 347 licenciés, le
volley-ball, 254 ; l’escrime, 142 ; le yoga, 159 »,
poursuit le président.
Après la création des sections sabre laser et
jiu-jitsu brésilien, une nouvelle discipline, le roundnet, est venue étoffer
le panel. Cette activité se dispute par équipe de deux avec comme matériel un
arceau sur pieds, posé au sol, support d’un filet et d’une balle.
Hervé Dupont a enfin insisté sur le fait que l’ASPTT« ne
doit pas être une simple collection de sports. Le défi réside dans le fait de
maintenir des ponts entre toutes les sections ou activités et à faire en sorte
qu’il y ait plus d’interactions entre elles ».
Législatives 2024. « Des magouilles en
pagaille » : dans les monts d’Arrée, les habitants saturent
Zoé
BOIRON. Publié
le
Aller voter
deux fois en un mois : c’est trop pour les habitants de Sizun, Commana et
Plounéour-Ménez. Dans cette partie sud de la 4e circonscription du Finistère,
la lassitude a pris le pas sur les enjeux du scrutin. Reportage.
Jean-Pierre élève des vaches laitières et
vaches allaitantes aux portes des monts d'Arrée (Finistère). Il est écœuré par
les marges réalisées par les distributeurs sur ses produits. | OUEST-FRANCE
Les panneaux électoraux des Européennes gisent contre
le mur d’une habitation, ce jeudi 20 juin 2024, face à l’église Saint-Derrien
de Commana (Finistère).
Faute d’affiches à coller pour le
prochain scrutin des Législatives, ils sont vides et
semblent être là depuis des années. À l’image de la lassitude des habitants du
sud de la 4e circonscription, aux portes des monts d’Arrée.
« J’avoue que je n’écoute plus trop les
informations, je ne sais pas du tout ce que je vais voter », confie
seulement Émilie. Elle disparaît aussitôt dans l’habitacle de sa voiture, pour
aller travailler.
« Ça ne
change rien ! »
« Moi je n’irai pas. J’ai arrêté : ça ne
change rien ! » lâche Catherine, attablée
au Café du centre, à Sizun.« Ce sont que
des magouilles en pagaille. Ils ne font que des coups pour rester à leurs
postes », renchérit Gildas.
« Regardez Glucksmann ! Il est bien,
d’accord. Et il n’est pas très connu, c’est vrai. Mais quand même : aussitôt
les Européennes passées, on ne l’entend plus », estime-t-il.
Gildas avait déjà eu un espoir douché avec Sandrine
Le Feur, députée Renaissance, élue en 2022. Car, depuis, « elle m’a
déçu, balaie-t-il. On attend des députés qu’ils expriment
leurs idées. Mais dans le parti de Macron, ils ne font que répéter et ânonner
ce qu’il dit. »
Gildas est certain d’aller voter, dimanche 30
juin, par devoir citoyen, mais ne cache pas son désamour envers les politiques
de tous bords. | OUEST-FRANCE
« On n’est pas payés à la hauteur de notre
travail »
Un peu plus loin, devant son café, Jérôme écoute
d’une oreille distraite. Il fait partie de ceux qui n’iront pas voter. Il a
d’autres priorités ce 30 juin.
À 36 ans, Jérôme est désabusé. « Tout ce
qu’on veut, c’est de meilleurs salaires, tranche le mécanicien et
père de deux enfants. On n’est pas payés à la hauteur de notre
travail. »
Ils sont nombreux à ériger la question des salaires
en priorité. Parmi toutes ces voix, une s’est élevée, il y a quelques mois
seulement : celle des agriculteurs.
Dans une importante ferme du secteur, un exploitant
pointe « les prix du lait, de la volaille, de tous les produits »,
face aux sommes dantesques à investir dans le matériel, et la
« concurrence déloyale des produits de l’étranger ».
Des agriculteurs résignés
« On veut que nos jeunes s’installent. Mais
si c’est pour qu’ils dépriment et se foutent en l’air cinq ou dix ans plus
tard, à quoi bon ? », s’agace-t-il. Toutefois, il ne veut pas
entendre parler de prix planchers : « Sinon, ce sera toujours le prix
le plus bas. »
Jean-Pierre gère l’exploitation familiale de vaches
laitières et allaitantes depuis 1997. « J’ai quand même dû la
racheter », note-t-il.
Il en a assez de « la paperasse » et
« des contrôles ». Et souffle : « Quand on voit le
prix à la ferme et le prix en magasin, il y a de quoi s’étrangler. »
Didier, lui, a été « tâcheron »
toute sa vie. Retraité depuis peu, il n’a pas fini de payer sa maison.
« Ça va être juste », marmonne-t-il.
Électrice de gauche, Louise ne cédera pas aux sirènes
des extrêmes. Elle votera Nouveau Front populaire, mais comprend « le
choix du RN. Ce sont des gens qui travaillent qui n’en peuvent plus de voir
des gens ne pas travailler. Et certains abusent, comme partout »,
glisse celle qui est bénévole dans une association qui aide les plus
précaires.
Des candidats peu connus
La campagne électorale a officiellement commencé le
17 juin. Mais, ce jeudi, la mayonnaise n’a pas encore pris. D’ailleurs,
personne ne sait réellement qui est candidat dans la circonscription.
« Avant, on connaissait nos députés », regrette un autre agriculteur
à la retraite, qui aide son fils dans une exploitation porcine. Il n’est pas
le seul à souligner cet aspect.
Jeudi 20 juin 2024, les
panneaux électoraux des Européennes attendaient encore les affiches des
candidats aux législatives. | OUEST-FRANCE
Pourtant, quatre des cinq candidats
qui se présentent au premier tour, le 30 juin,
étaient déjà là en 2022 : Sandrine Le Feur pour
Renaissance, Tony Bihouée pour le RN, Sylvaine Vulpiani pour la coalition de
gauche et écologiste, et Patricia Blosse pour Lutte ouvrière.
À droite, Marie-Claire Hénaff (LR)
a laissé la place à une candidate divers droite : Agnès Le Brun. Elle a été
maire de Morlaix, la ville-centre de la circonscription, pendant douze ans.
Pourtant, son nom ne suscite que des réactions timides, sans conviction, :
« Je la connais un peu, oui », entend-on seulement.
Le premier tour des législatives
risque de pâtir d’une campagne expresse, qui ne laisse ni le temps ni la place
à une incarnation.
Aujourd’hui, pour beaucoup
d’électeurs, qu’importe le parti : c’est bonnet blanc et blanc bonnet.
Après la
découverte d’inscriptions d’extrême droite, le président de l’Université de
Bretagne Occidentale (UBO), à Brest (Finistère), Pascal Olivard a condamné ces
tags « racistes et homophobes » et le syndicat L’Union Pirate a dénoncé ces
« slogans usuels des nationalistes ».
Découverts à la fac de lettres Victor-Ségalen
à Brest ce vendredi 21 juin 2024, les tags injurieux ont été rapidement effacés.
| ARCHIVES OUEST-FRANCE
Des tags injurieux, des slogans usuels des
nationalistes et susceptibles d’inciter à la haine, sont apparus, vendredi
21 juin 2024, sur les murs et les baies vitrées de la faculté de lettres et
sciences humaines Victor-Segalen, à Brest (Finistère).
« Actes
inacceptables »
Le président de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO), Pascal Olivard,
a « condamné fermement les inscriptions à caractère raciste et
homophobe ». S’adressant au corps enseignant et aux personnels de l’UBO,
il a rappelé que « la position de l’UBO reste constante face à ces
actes inacceptables : lutter sans relâche contre toutes formes de violences
portant atteinte aux valeurs humanistes partagées par la communauté
universitaire ».
« L’Université, lieu de production et de
diffusion des savoirs, brique essentielle d’une démocratie vivante, est et
doit rester l’un des remparts contre toutes les dérives, a conclu
Pascal Olivard qui a déposé plainte au commissariat de police : « En
ces temps troublés et incertains, l’ensemble de notre communauté doit se
mobiliser contre toutes les formes d’obscurantismes, de violences et
d’atteinte à la dignité humaine. »
« Danger pour le monde universitaire »
« Condamnant fermement », lui aussi,
ces « tags d’extrême droite »,
l’Union Pirate, le syndicat étudiant de gauche, a
précisé que « l’inscription « natio » pour « nationaliste » représente
une idéologie xénophobe » et que « les croix celtiques sont
un emblème utilisé par les groupes d’extrême droite néonazis, comme le Groupe
union défense (GUD). »
Observant que « ces propos haineux portés par
l’extrême droite et le Rassemblement national prennent de plus en plus
d’importance dans notre société », l’Union Pirate a rappelé
« le contexte clair » : « Après la victoire du RN aux
Européennes et la dissolution de l’Assemblée nationale, l’extrême droite, à la
porte du pouvoir, se déchaîne. Foncièrement raciste et détestant l’esprit
critique, l’extrême droite est un danger pour le monde universitaire. »
Entrée en
vigueur en mars 2024 pour une durée initiale de quatre mois, la régulation des
urgences de nuit à l’hôpital de Lannion (Côtes-d’Armor) vient d’être
prolongée. Faute de nouveaux recrutements d’urgentistes, cette limitation de
l’accueil des patients est donc maintenue au cœur de la période estivale,
synonyme d’importante fréquentation touristique… Le comité de défense de
l’hôpital a d’ores et déjà appelé à manifester vendredi 28 juin 2024.
Faute de nouveaux recrutements d’urgentistes,
cette limitation de l’accueil des patients sera maintenue au cœur de la période
estivale. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Comme le redoutaient les opposants à la régulation
des urgences de nuit de l’hôpital de Lannion, ce dispositif de filtrage des
patients ne sera pas levé pour l’été.
Faute de recrutements récents de nouveaux urgentistes, la décision a été prise collectivement, avec l’Agence régionale de santé
(ARS), le Samu et la fédération interhospitalière du Groupement hospitalier de
territoire (GHT), informe Yvon Goarvot, le directeur
délégué de l’hôpital de Lannion. Ce n’est pas une décision qui a été
prise de gaieté de cœur : cette situation ne satisfait personne. Ni
l’institution, ni les patients, ni les élus et encore moins les personnels,
qui sont les premiers à la subir mais nous n’avions pas le choix. Sans
médecins supplémentaires, on ne peut pas se permettre de rouvrir les urgences
sans restrictions .
Initialement mise en place du 1er mars au
30 juin 2024, cette régulation est donc prolongée pour plusieurs mois y
compris durant la période estivale, synonyme de forte fréquentation
touristique… Estimant que maintenir la fermeture nocturne est
inadmissible au moment où la population du Trégor double et passe à
200 000 personnes , le comité de défense de l’hôpital a d’ores et déjà
appelé à manifester. Ce sera ce vendredi 28 juin 2024, à Lannion.
« Impact significatif » sur les urgences de
Guingamp
La prolongation de cette régulation ne prendra pas
franchement de court la population : il y a un mois, Yvon Goarvot informait
déjà qu’ en dépit de tous nos efforts, nous n’avons pas encore réussi à
recruter pour tout de suite un ou plusieurs urgentistes à Lannion .
Mais la situation ne risque-t-elle pas d’accentuer
l’engorgement dans les services d’urgences des hôpitaux vers lesquels la
population du Trégor est orientée par le Samu (15) les nuits de 19 h à 8 h le
lendemain matin ? Fortement sollicité, l’hôpital de Guingamp est en première
ligne… L’impact est significatif pour son service d’urgences,n’élude pas Yvon Goarvot. En mars et
avril 2024, il a connu une augmentation de 150 % du nombre de patients du
bassin lannionnais par rapport à mars-avril 2023 .
Le transport en ambulance facilité cet été
Dans ce contexte, le directeur délégué de l’hôpital
pointe une bonne nouvelle néanmoins : deux entreprises de
transports sanitaires ont signé un marché pour couvrir la tranche horaire de
21 h à 6 h du matin, 7 J/7, pendant la période estivale. Cela va
permettre aux patients trégorrois pris en charge dans les urgences des
hôpitaux voisins (Guingamp, Morlaix, Saint-Brieuc…) de rejoindre ensuite celui
de Lannion, plus facilement qu’aujourd’hui, quand leur situation nécessite une
hospitalisation.
Ce samedi
22 juin 2024, square de Bazeilles, à Brest, amis et familles se sont réunis
devant la stèle élevée en hommage aux victimes de l’amiante, en pensant à
« ceux qui combattent la maladie ».
Ce samedi 22 juin 2024, les adhérents et
sympathisants de l’ADDEVA du Finistère et des Côtes-d’Armor se sont réunis,
square Bazeilles, à Brest, devant la stèle élevée en hommage aux victimes de
l’amiante. | OUEST-FRANCE
« En hommage à tant d’amis partis trop tôt »,
ils sont venus, ce samedi 22 juin 2024, à Brest, se réunir devant la stèle
élevée aux victimes de l’amiante, dressée, depuis 2008, sur
le parcours de balcons sur la Penfeld.
Souffrance et injustice
« Nous n’oublierons jamais leur souffrance ni
l’injustice ni les douleurs causées à leur famille », commence Gérard
Fréchou, président de l’Association de défense des victimes de
l’amiante, l’ADDEVA
du Finistère et des Côtes-d’Armor.
Dans l’assistance, des veuves retiennent leurs
larmes : « Mon mari, Jean, est décédé en septembre 2023, il a été très
malade, très longtemps, confie Gaby Pluchon. Qui remercie
« le soutien sans faille, l’accueil très chaleureux et l’aide administrative
si précieuse » de l’Addeva.
« Livrant un double message, le refus de
l’oubli et le besoin d’espoir », la stèle est là, aussi,
« pour tous ceux qui combattent avec courage », les cancers
déclenchés par ce «
fléau ». Massivement utilisé après 1945
dans la construction des bâtiments pour sa résistance au feu, l’amiante s’est
révélé mortel.
L’amiante, fléau toujours présent
Déjà, en
1935, l’Angleterre avait des soupçons concernant l’amiante. Mais on a
attendu 1997 et son classement comme cancérigène par l’Organisation mondiale
de la santé (OMS) pour interdire l’utilisation de l’amiante. Beaucoup trop
tard… L’amiante fait 3 000 victimes par an.
« Bien qu’interdit, l’amiante est toujours
présent dans notre environnement et contamine encore de nombreuses personnes
même si elles ont été exposées il y a longtemps, continueGérard
Fréchou. On ne devrait plus perdre sa vie à vouloir la gagner. »
Selon
l’ADDEVA, plus de 1 600 ouvriers d’État ont
développé une maladie due à l’exposition à l’amiante. En particulier sur les
sites de Brest, Lorient et Cherbourg de
DCNS, l’ex Direction des constructions navales
devenue Naval
Group,
l’entreprise de défense et de construction navales.
La stèle en hommage aux
victimes de l’amiante se trouve, à Brest, square de Bazeilles. Elle livre un
double message : le refus de l’oubli et le besoin d’espoir. | OUEST-FRANCE
« Ce rude combat devient de plus
en plus compliqué », dénonce Gérard Fréchou. Retards dans le traitement
des dossiers, refus d’indemnisations, manque de reconnaissance, apparition de
nouvelles maladies… C’est un véritable parcours du combattant que vivent les
victimes de l’amiante. « On a, tous, le devoir de
faire perdurer ce qu’ils ont arraché dans les larmes et la souffrance ».
Là où d’autres
communes peinent à garder leur médecin, à Plounéour-Ménez (Finistère), dans
les monts d’Arrée, après dix ans sans généralistes, deux, peut-être même trois
médecins vont arriver, à l’automne 2024, avec un projet innovant : un centre
de santé communautaire. Deuxième volet de notre dossier, consacré à l’accès
aux soins dans le Finistère.
Une solution
innovante a été trouvée pour attirer des professionnels de santé, à
Plounéour-Ménez. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Un centre de soin communautaire va voir le jour d’ici
l’automne 2024, tout d’abord dans des locaux temporaires,
puis dans l’ancienne bibliothèque de la commune. La
commune restera propriétaire du bâtiment, qui sera loué au centre de santé
communautaire, via un bail emphytéotique. Il s’agit du
premier en Finistère, et de l’un des seuls en
France, en zone rurale. Le projet est dans les tuyaux depuis 2020.
Tiers payant généralisé, salaires égaux…
Le lieu accueillera, dans un premier temps
« deux médecins, un kinésithérapeute, une sage-femme », énumère
Sébastien Marie, maire de la commune. Ce qui l’a séduit dans le projet,
« c’est que c’est une philosophie tournée vers
le serment d’Hippocrate. Il y a une approche du soin au plus près de
l’habitant. Le tiers payant sera appliqué, ainsi
que l’égalité salariale entre tous les salariés du centre. »
"On veut redonner le pouvoir aux habitants
sur la santé."
Gabriel Perraud, l’un des médecins généralistes à
l’origine du projet et membre de L’Atelier en santé, l’association qui porte
le projet, confirme : « Nous nous renseignons pour savoir comment
mettre en place cette égalité salariale. […] C’est l’hypothèse la plus
probable. »
Concernant le tiers payant généralisé, « ça
lève un frein à l’accès économique aux soins. […] Enlever ce frein aux
personnes qui viendraient consulter et le rapport d’argent entre le soignant
et le patient, cela permet de tendre vers une relation de soin, entièrement,
je crois. »
Un
volet social important
Le volet social du projet est donc important. Gabriel
Perraud poursuit : « On veut redonner le pouvoir aux habitants sur la
santé. L’idée serait, avec eux et les professionnels de santé, de décider des
actions de santé communes à mener. » Une phase de diagnostic
communautaire, durant laquelle les membres de l’association vont à la
rencontre des habitants afin d’adapter leur projet, est d’ailleurs en cours.
« On essaie au maximum de partir des besoins des habitants, pour y
répondre. »
"Lorsque j’ai été élu, je savais que le
volet social était important, qu’il fallait s’y pencher et innover, et je
voulais coller à notre philosophie politique."
Le projet, parce qu’il est novateur, n’est pas encore
complètement bouclé. L’association envisage, toujours dans cette logique
sociale, « d’embaucher une assistante sociale dans la structure ».
Pour toucher le plus grand nombre, « aller vers les personnes qui
seraient isolées du soin ou des institutions », L’Atelier en santé
envisage aussi des visites à domicile. Le centre de santé communautaire de
Plounéour-Ménez devrait également « beaucoup axer les soins sur la
prévention, et sur les soins autour de la santé mentale : on a le souhait de
mettre en place des soins avec une psychologue ».
Pour le maire, ce projet colle à la dynamique de sa
commune. « Lorsque j’ai été élu, je savais que le volet social était
important, qu’il fallait s’y pencher et innover, et je voulais coller à notre
philosophie politique. […] Ici, la population est jeune, et le revenu médian,
plus faible que la moyenne nationale. […] En zone rurale, la détresse est
moins visible. »
« C’est la première fois » : son
détecteur d’algues vertes s’allume jusque sur sa terrasse
Tanguy
HOMERY. Publié
le
Cette année,
les algues vertes sont nombreuses dans la baie de Saint-Brieuc. À Hillion,
l’historique militant André Ollivro a même vu ses appareils de mesure se
déclencher près de son bungalow. L’emplacement du capteur d’hydrogène sulfuré
fait débat.
Depuis le sentier de randonnée, les appareils
de mesure d’André Ollivro ne s’arrêtent pas de sonner. | OUEST-FRANCE
Dans les mains
d’André Ollivro, l’appareil de mesure ne cesse de
sonner. Pour couper le bip strident, pas d’autre choix que d’éteindre
la petite machine qui mesure le taux d’hydrogène sulfuré dans l’air, ce gaz
nocif qui émane
des algues vertes en putréfaction.
Pourtant, ce vendredi 21 juin 2024, l’historique
militant des marées vertes ne se situe pas sur la plage, mais bien sur la
terrasse de son bungalow d’Hillion qui surplombe la plage de la Grandville.
« Depuis que j’ai ces appareils (NDLR : achetés en 2009),
c’est la première fois que ça sonne jusqu’ici », assure-t-il.
« Je ne voulais pas y croire »
C’est au moment de mettre à charger les appareils, à
la mi-juin, qu’il a constaté ce phénomène. « Au début, je ne voulais
pas y croire, développe-t-il. Mais plus je m’approchais de la
plage, et plus ça augmentait. » La pollution de l’air jusqu’à
l’intérieur de son bungalow laisserait donc à penser que les émanations de gaz
seraient particulièrement fortes en ce moment.
Sur la plage, les échouages d’algues sont
effectivement importants. Depuis le 15 mai, environ 1 320 tonnes ont été
ramassées sur les plages d’Hillion et Morieux, indique l’Agglo. L’odeur d’œuf
pourri, caractéristique de la putréfaction des algues, est bien présente.
Pas d’alerte sur le capteur officiel
Pourtant, le capteur d’hydrogène sulfuré installé par
Airbreizh n’a pas signalé d’alerte particulière. Depuis le 27 mai, jour où les
mesures saisonnières ont été lancées, le taux mesuré n’a dépassé qu’une seule
fois 0,1 ppm (partie par million). Loin du seuil de 1 ppm, qui provoque
l’alerte et la fermeture de la plage.
Yves-Marie Le Lay, fidèle comparse de la lutte
contre les algues vertes, est persuadé que cela est lié à l’emplacement du
capteur. Il a été positionné à même la plage, au pied de la rampe d’accès.
« Les mesures seraient différentes s’il était placé en hauteur, sur le
sentier de randonnée, affirme-t-il. Nous avons eu plusieurs
retours de marcheurs ou de coureurs qui se plaignent de difficultés de
respiration sur le GR. »
Airbreizh, l’association agréée par l’État pour
réaliser ces études, assure que le choix du site a été mûrement réfléchi.
« Il se fait en concertation avec l’ARS (Agence régionale de
santé) et la commune », assure Gaël Lefeuvre, le directeur.
Qui concède, sans se prononcer sur ce cas précis, que des « éléments
techniques » doivent également être pris en compte : « Avoir
assez de place pour mettre le capteur, assez de lumière pour le panneau
solaire et avoir un réseau suffisant pour transmettre les données. »
Mais le directeur se dit ouvert à recevoir de nouvelles propositions
d’emplacements.
L’évolution de la situation inquiète André Ollivro.
Se disant « suivi pour des problèmes de santé », il se
questionne sur l’avenir de son bungalow. « Peut-être que je ne
viendrai plus ici », glisse-t-il.
À Plougasnou,
près de Morlaix (Finistère), la commune n’a plus de médecin depuis bientôt six
mois. La municipalité espère trouver une solution temporaire avant l’été,
période durant laquelle la population triple quasiment. Premier volet de notre
dossier consacré à l’accès aux soins dans le Finistère.
Nathalie Bernard, maire de Plougasnou, espère
que des médecins rejoindront prochainement sa commune : depuis le 1er janvier
2024, il n’y a plus de généralistes sur place. | OUEST-FRANCE
Il y a eu « jusqu’à quatre médecins »,
dans les années 1990-2000. Mais depuis le 1er janvier 2024, à
Plougasnou (Finistère), il n’y a plus un seul généraliste. Depuis plusieurs
mois, la commune planche, pour trouver des solutions, mais jusqu’à présent,
rien n’y fait.
La maire, Nathalie Bernard, détaille :
« Depuis l’été 2023, nous avons un groupe de travail, pour essayer de trouver
des solutions. Nous avons fait des documents de communication, une vidéo… »
Une
cabine de consultation a été installée à la pharmacie,
afin de réaliser des consultations à distance. Les
patients des médecins précédemment présents dans la commune peuvent aller à
Lanmeur et Plouezoc’h, « pour assurer la continuité des soins, mais
ces professionnels de santé ne deviennent pas pour autant référents ».
3 000 habitants l’hiver, près de 10 000 l’été
Plougasnou compte
environ 3 000 habitants l’hiver, et près de 10 000 l’été. Face
à cet afflux de population, la commune envisage plusieurs options, pour
essayer d’avoir des médecins généralistes prochainement. « On est
obligé d’être créatif », pointe la maire.
Centre de santé municipal, au sein duquel les
professionnels seraient salariés par la mairie, médecins en libéral,
retraités…
Différentes solutions sont explorées, mais rien n’est acté.« J’aurai aimé pouvoir faire des annonces avant
l’été, mais ce n’est pas encore possible. J’espère cependant que nous
arriverons à avoir des professionnels de santé sur place durant les vacances,
avec peut-être un renfort de médecins en retraite », indique Nathalie
Bernard.
« Nous sommes ouverts à tous types de
propositions »
La commune a déjà eu plusieurs contacts, mais
« il faut accompagner les professionnels au niveau de la logistique, on essaie
de mettre en place de bonnes conditions pour les faire venir. On peut
accompagner pour trouver un logement par exemple, aider le conjoint ou la
conjointe à trouver un emploi dans le secteur, en activant nos réseaux »,
présente Nathalie Bernard. Elle conclut : « Nous sommes ouverts à tous
types de propositions. »
Ehpad privés : le sénateur du Finistère
Jean-Luc Fichet veut taxer les superprofits
Publié le
Le sénateur du
Finistère Jean-Luc Fichet (PS) a déposé une proposition de loi visant à taxer
les Ehpad privés à but lucratif « réalisant des profits excessifs », au profit
de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA).
Le sénateur du Finistère Jean-Luc Fichet a
déposé, le 6 juin 2024, une proposition de loi visant à imposer une fiscalité
supplémentaire aux Ehpad privés au profit de la Caisse nationale de solidarité
active (CNSA). | ILLUSTRATION AFP
« En l’absence de loi Grand âge pourtant
promise de longue date », le sénateur socialiste du Finistère
Jean-Luc Fichet a déposé une proposition de loi qui s’attaque aux superprofits
des Ehpad privés. Elle a été enregistrée le 6 juin 2024 au Sénat.
Le sénateur Jean-Luc Fichet propose
« d’apporter une première réponse au sujet de la santé financière de nos
Ehpad » en mettant « à contribution les Ehpad privés à but
lucratif réalisant des profits excessifs ». Cette contribution
passerait par une fiscalité supplémentaire pour les reverser à la Caisse
nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA).
Il propose de taxer ces établissements lorsqu’un
certain seuil de rentabilité a été atteint : « Il s’agit de créer une
fiscalité additionnelle de 20 % quand le groupe réalise un résultat net égal à
plus de 10 % de ses capitaux propres, et de 30 % au-delà de 15 % de capitaux
propres. Il s’agit là d’une fiscalité sur les dividendes qui seraient
redistribués aux actionnaires », précise un communiqué de son
cabinet.
La Caisse nationale de solidarité disposerait ainsi
de fonds supplémentaires pour financer des mesures en faveur des personnes
handicapées ou des personnes âgées dépendantes.
En grève, les facteurs de Morlaix veulent
une compensation pour la distribution des plis électoraux
Zoé
BOIRON. Publié
le
Les facteurs
de Morlaix (Finistère) ont observé leur troisième matinée de grève ce vendredi
21 juin 2024. Ils demandent des compensations pour la distribution des plis
électoraux et dénoncent une surcharge de travail.
Une quarantaine d’agents de La Poste du
secteur de Morlaix sont en grève depuis mercredi 19 juin 2024. Ils demandent des
compensations pour la distribution des plis électoraux en vue des législatives.
| INTERSYNDICALE
En cette période de
campagne pour les législatives, les agents de La
Poste sont mobilisés pour distribuer les plis électoraux (professions de foi
et bulletins) dans les boîtes aux lettres. Mais une intersyndicale a déposé
un préavis de grève illimité à l’échelle nationale :
à Morlaix (Finistère), une troisième matinée de grève a été observée vendredi
21 juin 2024.
« Il y a quelques années, les agents
percevaient une prime pour effectuer la
distribution des plis électoraux, actuellement ils
doivent se contenter de miettes »,
indique, dans un communiqué, l’intersyndicale composée de la CGT, l’UNSA,
Force ouvrière et Sud PTT.
Surcharge de travail à La Poste
Selon les syndicats, La Poste propose une
rémunération de 25 € bruts pour revenir travailler sur un jour de repos et
« éventuellement un casse-croûte au bon vouloir du responsable, en
guise de repas ».
« La Poste touche une enveloppe de l’État
pour cette distribution, donc on demande des compensations, commente
Elsa Naudet, secrétaire général CGT pour le Nord-Finistère. Pour nous,
c’est une surcharge de travail, un poids aussi en plus dans la sacoche et nous
ne sommes pas payés en heures supplémentaires. »
« Ça tombe pile au moment des vacances pour
de nombreux agents et à la veille d’une période de soldes où il faut acheminer
beaucoup de colis », ajoute-t-elle. Concrètement, une quarantaine
d’agents de Morlaix débrayent une heure chaque matin, retardant ainsi la
tournée.
Des heures supplémentaires majorées, assure la
direction
Contactée, la direction de La Poste assure
« se préparer avec une grande agilité au regard des délais, à la réussite de
la distribution des plis électoraux », ajoutant que « le cas
de deux tours espacés d’une seule semaine se présente régulièrement (ex :
législatives 2022, 12 et 19 juin) ».
La direction affirme rencontrer en ce moment les
organisations syndicales pour « exposer les mesures exceptionnelles
prises dans ce contexte particulier ».
« Une attention spécifique sera portée aux
conditions de travail de tous les facteurs concernés, y compris les jours
suivant le scrutin, poursuit-elle.
Les heures supplémentaires
réalisées par les postiers travaillant sur la distribution des plis électoraux
seront majorées à hauteur de 200 % du taux de rémunération pour chaque heure
concernée, quel que soit le jour. »
Conseil départemental du Finistère : « La
crise que nous connaissons est sans précédent »
Rosemary BERTHOLOM. Publié le
Mercredi
19 juin 2024, les élus du conseil départemental étaient réunis en séance
plénière. Une décision modificative du budget 2024 a été votée. Selon le
président, Maël de Calan, « la crise que nous connaissons est sans
précédent ».
Le Département du Finistère voit des crédits
supplémentaires apparaître en cette année 2024. Par exemple, le nombre de
mineurs placés continue à augmenter. Dans la catégorie mineurs non accompagnés
et aide sociale à l’enfance, les dépenses ont augmenté de 3 millions d’euros
(photo d’illustration). | ARCHIVES FOTOLIA
« Nous devons réviser notre budget pour tenir
compte de la crise financière très grave que traversent les Départements »,
présente
Maël de Calan, président du conseil départemental du Finistère.
Selon lui, « la crise que nous connaissons est sans précédent ».
Malgré le contexte, « 2024 sera une année record avec 130 millions
d’euros d’investissements. On n’a jamais investi autant ».
Quelle est la santé économique du Département ?
« Les turbulences à venir risquent d’être
bien plus violentes que prévu et il faudra sans doute réajuster toutes les
dépenses », annonce Lédie Le Hir, vice-présidente chargée des
finances.
La conjoncture financière est contrainte. Deux
facteurs sont mis en avant : le transfert entre 2021 et 2023 de dépenses
obligatoires aux Départements - « imposées par l’État » –
(Ségur, notamment) « au moment où les droits de mutation à titre
onéreux étaient au plus haut (le Finistère avait mis 60 millions
d’euros en réserve) ».
« Le contexte budgétaire est très difficile.
La chute des DMTO prive les Départements de dizaines de millions d’euros de
ressources, tandis que les dépenses du Ségur restent, créant un écart
structurel entre les recettes et les dépenses », constate Maël de
Calan.
En chiffre, cela donne : 10 millions de DMTO en moins
avec des prévisions qui passent de 155 à 145 millions d’euros. « C’est
extrêmement bas ». En parallèle, les dépenses de fonctionnement
augmentent. Beaucoup. Exemple avec la protection de l’enfance.
Des projets sont-ils menacés ?
« Dans ce contexte qui s’est considérablement
aggravé depuis le vote de notre budget primitif, le Département ne souhaite
pas renoncer à agir », dit Maël de Calan.
Lédie Le Hir abonde : « Notre objectif est
bien de garder le cap. Nous ne voulons rien stopper. ». À date, « il
est exclu de revenir sur les plans d’action qui structurent nos politiques
publiques (pacte de Pleyben pour le handicap, plan de Plougastel pour
l’enfance, plan Bien vieillir de Quimper, plan RSA, plan vélo…). Les
engagements pris devront être tenus et restent la boussole de l’action de la
collectivité. »
Une volonté, aussi : « L’enjeu est de limiter
l’impact de nos difficultés sur les partenaires que nous finançons pour ne pas
“étendre la crise”, et de ne surtout pas renoncer à agir. » Enfin,
« il est exclu de mettre un terme au dialogue social engagé depuis
2021, qui vise à améliorer les conditions de travail et de rémunération. »
Comment trouver des recettes ?
Le Département dit pousser la dynamique de recherche
de financements extérieurs pour augmenter le taux de financement des projets.
Exemple : fonds européens, appels à projets de l’État, contrat de plan
État-Région, mécènes privés…
Autre point : « Renforcer les efforts de
contrôle de gestion portant sur notre fonctionnement courant, ainsi que les
réorganisations internes quand elles permettent de faire mieux avec moins.
Chaque euro dépensé doit être justifié. »
Mais aussi : « Renforcer l’évaluation de nos
politiques publiques et de l’efficacité des subventions octroyées à nos
opérateurs extérieurs, tout en cherchant à les préserver au maximum de nos
difficultés. Nous visons non pas un budget d’austérité mais une exécution
budgétaire en lien avec l’inflation. »
Des projets
« Après avoir demandé à Finistère habitat de
doubler son effort de construction, je vous annonce que près de 1 000
logements sont en cours de construction, à destination des plus précaires
comme des classes moyennes », annonce Maël de Calan. Il poursuit :
« Nous sommes en train de rénover ou de reconstruire les derniers logements
classés G, il ne reste plus que 150 logements classés F. »
Insuffisant pour la minorité Finistère & solidaires.
« Les Finistériens attendent une politique logement plus ambitieuse.
Construire 450 logements par an avec Finistère habitat, c’est bien, mais vous
les destinez aux classes moyennes alors que la plupart des demandeurs
finistériens sont très vulnérables. »
Selon Pierre Le Goff, « vous auriez dû nous
écouter et créer un office foncier solidaire, pour enlever le prix du terrain
du coût de l’habitat déjà très élevé. Vous pourriez aider les communes via
un fonds en préemptant ou en achetant du terrain constructible pour le mettre
à disposition des communes ou des bailleurs ».
Maël de Calan rétorque : « On a une politique
logement claire : on construit et on rénove. Dans toutes les communes, il y a
des projets Finistère habitat. Il faut, aussi, que les autres collectivités
investissent autant. »
Une
réelle surprise ?
Non, selon l’opposition Finistère & solidaires.
Julien Poupon : « Cela fait plusieurs mois qu’ici nous vous alertons
sur votre optimisme. Cette situation n’était pas prévisible, elle était
inéluctable. Inéluctable, puisque l’État a privé la collectivité de son
autonomie financière et qu’il a compensé cela par des fractions de TVA
dépendant forcément de la consommation et de la bonne santé économique. L’État
ne compense pas en totalité ces transferts de charges et ces décisions qu’il
impose à notre collectivité. De plus, la flambée DMTO a gonflé les recettes du
Département. Vous en avez d’ailleurs bien profité pour financer de nouvelles
dépenses. Nous voilà maintenant face au fameux effet ciseaux. » Selon
lui, « les DMTO déclinent mais permettent encore d’avoir recours à
l’investissement sans emprunt. »
Pour Frédérique Bonnard-Le Floc’h, « Non, les
difficultés budgétaires n’ont pas commencé en 2020 ».
« En fonction des élections, nous pourrons
être amenés à faire de nouvelles décisions modificatives », indique
Lédie Le Hir. D’ores et déjà, il y a des retards. Le Département est dans
l’attente de signature de décrets. Pèle mêle : financement des Ehpad,
répartition de crédits nouveaux comme dans le champ du handicap avec le
dispositif 50 000 solutions, le contrat de plan État-Région ou encore
l’expérimentation RSA. « Le contexte politique rend la situation
complexe et rend très contraignantes les perspectives financières. »
Marin blessé à bord de l’Émeraude : la
Compagnie des pêches a-t-elle manqué à ses obligations ?
Pierre
MOMBOISSE.
Publié le
La Compagnie
des pêches de Saint-Malo était jugée, ce jeudi 20 juin au tribunal
correctionnel, pour plusieurs infractions à la suite d’un accident du travail
lors d’une campagne de pêche dans les eaux norvégiennes en 2020. Un marin
avait vu ses deux doigts être sectionnés lors d’une opération de maintenance.
La Compagnie des pêches conteste les
infractions mais encourt 32 000 € d’amende. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
La Compagnie des pêches de Saint-Malo
(Ille-et-Vilaine) a-t-elle manqué à certaines obligations de formation, de
prévention et de sécurité à la suite d’un accident du travail à bord de l’Émeraude ?
Le 22 septembre 2020, lors d’une campagne de pêche dans les eaux norvégiennes,
un officier mécanicien effectue une opération de maintenance. Un problème
technique sur un système d’aspiration d’air d’une machine de traitement de la
farine est signalé. Il tente d’évacuer de la matière bloquée, un cylindre lui
sectionne deux doigts. Il est hélitreuillé vers un hôpital. C’était un marin
expérimenté mais sa première marée sur l’Émeraude.
Droit du travail versus réglementation
européenne en mer
La Compagnie des pêches est, jeudi 20 juin 2024,
renvoyée devant le tribunal correctionnel de Saint-Malo. Son directeur général
est « désolé » pour ce qui est arrivé au salarié mais
conteste les infractions. Il explique que l’usine à bord du navire était
« en conformité avec la réglementation européenne ». Il
évoque, par ailleurs, « une culture orale de la transmission des
informations à bord ».
L’avocat de la société a plaidé la relaxe
Il ressort du dossier que « les salariés
apprennent un peu sur le tas avant d’arriver sur le lieu de pêche, avec les
autres plus expérimentés », note la présidente. Depuis l’accident et
les rapports effectués sur les conditions de travail, l’usine a été fermée
durant quelques mois pour plusieurs mises en conformité. La défense soutient
qu’aucune de ces non-conformités ne concernait la machine en question. Avec
ses évolutions, la direction a tout de même fait en sorte d’améliorer la
situation, relève le procureur, mais il considère que « c’est le droit
du travail qui devait s’appliquer dans cette usine à défaut d’une
réglementation spécifique ».
La victime retrace le contexte dans lequel a eu lieu
l’accident. L’ouvrier évoque un conflit avec un supérieur « qui lui
parlait mal ». Il évoque aussi qu’à « aucun moment, il ne
pouvait penser que le dispositif pouvait tourner. Pour moi, il n’y avait aucun
danger ». La partie civile résume cette affaire « à une
course au rendement d’une société au détriment de la santé des salariés ».
32 000 € d’amende requis
Le parquet a requis 32 000 € d’amende en tout pour
les blessures involontaires et les quatre autres infractions pénales liées à
la sécurité et la mise à disposition de matériel adapté. Le tribunal rendra sa
décision le 11 juillet.
Législatives. En Bretagne, une équipe de
télévision coréenne documente la montée de l’extrême droite
Modifié le
Publié le
Des journalistes de la
chaîne KBS, chaîne publique de Corée du Sud, étaient présents sur le marché de
Lannion (Côtes-d’Armor), ce jeudi 20 juin 2024. Ils sillonnent le Trégor et la
région de Guingamp pour comprendre la montée du Rassemblement national.
Les journalistes ont interviewé Jean-Yves Le
Boulanger, candidat du Rassemblement national dans la circonscription de
Lannion-Paimpol (Côtes-d’Armor) pour les élections législatives 2024. |
OUEST-FRANCE
Sur le marché de Lannion (Côtes-d’Armor), ce jeudi
20 juin 2024, leurs caméras ne sont pas passées inaperçues : les journalistes
de KBS, chaîne publique de Corée du Sud, y filmaient
Jean-Yves Le Boulanger, le candidat du Rassemblement
national, en campagne pour les
élections législatives 2024.
Documenter la montée du RN
L’objectif pour les journalistes : comprendre les
raisons qui ont conduit à la percée du parti de Jordan Bardella dans une terre
historiquement ancrée à gauche, expliquaient en substance les trois
journalistes. Pourquoi avoir choisi de tourner entre Guingamp, Callac et
Lannion pendant ces deux jours ? Parce que nous étions déjà venus ici
l’année dernière, au moment des manifestations pour la réforme des retraites ,
précise l’un des journalistes.
Après l’interview du candidat, les journalistes ont
obtenu quelques rares témoignages d’électeurs du Rassemblement national sur le
marché : On sent bien qu’il y a une colère contre la politique d’Emmanuel
Macron, mais aussi un sentiment d’abandon qui a poussé de nombreuses personnes
à voter pour ce parti , résume la journaliste et traductrice de l’équipe.
Après le marché, les journalistes se sont rendus
au moulin du Pont-Neuf, à Vieux-Marché, toujours en
suivant le candidat du Rassemblement national.
Saint-Vougay. Adjointe et maire, elles
fêtent leurs 35 années au service de la commune
Publié le
Monique
Bramoullé, adjointe et Marie Claire Hénaff, maire de Saint-Vougay (Finistère),
sont élues dans la commune depuis trente-cinq ans. Retour, à l’occasion de cet
anniversaire, en juin 2024, sur leur engagement.
Marie-Claire Hénaff et Monique Bramoullé
fêtent leurs trente-cinq années chacune au service de la commune de Saint-Vougay
(Finistère), en juin 2024. | OUEST-FRANCE
À nous deux, nous cumulons soixante-dix années
au service de la commune », relatent de
concert Monique Bramoullé et Marie Claire Hénaff.
Retour sur les années de mandatures de l’adjointe et
de la maire, au service des habitants et de la commune de Saint-Vougay
(Finistère).
Monique Bramoullé, élue depuis trente-cinq ans
Jean-Pierre et Françoise Paul accueillirent Monique,
le 31 octobre 1942. Elle voit le jour à Mespaul (Finistère), en une période
difficile de l’histoire de France. J’ai néanmoins grandi au sein d’une
fratrie heureuse de 3 sœurs et 2 frères.
En 1964, elle épouse Hervé Bramoullé, avec lequel
elle a trois fils, Loïc (1965), Gilles (1967) et Gaël (1970).
Elle commence sa carrière au sein d’un élevage
avicole, avec son mari. J’exerçais le métier de calibreuse
d’œufs »,se remémore-t-elle. Puis, membre de l’association des parents
d’élèves, elle entame une activité de cantinière.
Le 19 mars 1989, le maire
(1964-1995) « Yves Le Nan m’a demandé de rejoindre son équipe .
En 2000, avec l’élection de Marie-Claire Hénaff, elle
accède au rang d’adjointe. Une fonction qu’elle occupa pendant treize ans.
Mon plus beau souvenir est sans conteste la
rénovation de l’école en 2011 , identifie-t-elle, parmi les projets de
la commune qui l’ont marquée, pendant ses trente-cinq années de mandature
continue.
« Aider les gens », le credo de la maire
Marie-Claire Hénaff
Marie-Claire Hénaff, née Yven, voit le jour à
Plouzévédé (Finistère), le 4 juillet 1956. Jean et Thérèse, ses parents,
eurent quatre filles et un fils.
En 1976, Marie-Claire s’installe à Saint-Vougay et
épouse Joël Hénaff, agriculteur. Ensemble, ils ont un fils, Jean-Philippe
(1977) et une fille Élodie (1982).
Marie-Claire Hénaff fit carrière comme infirmière à
l’hôpital de Morlaix (Finistère). « Aider et servir les autres ,
la maxime est ancrée dans son ADN.
Conseillère sous la mandature de Michel Jézéquel,
maire pendant neuf ans (1995-2001), elle devint elle-même maire, le 24 mars
2000.
Ses plus beaux souvenirs pour le développement de la
commune sont la création de l’espace Ar Brug et, plus
bucolique, la plantation des 200 hêtres le long de l’allée Kerjean »,
qui lie désormais le bourg au château.
J’ai aussi une pensée pour le projet du pôle
enfance de Plouzévédé.
Une
mission « bénévole »
Être au plus près des personnes et être
présente dans les bons moments de vie comme les plus durs , sont les credo
des deux élues.
Marie-Claire Hénaff relate cependant les
conditions difficiles de son début de mandature, au moment où il lui fallait
apprendre le métier de maire et appréhender les contours et limites de cette
mission .
Missions qui relèvent bien plus du
bénévolat », concluent-elles.
Ordre du jour du Conseil
de Communauté du lundi 24 juin 2024
Ordre du jour
1. Approbation du
procès-verbal de la séance du Conseil de Communauté du 8 avril 2024
2. Information relative aux
décisions prises par délégation (Article L 5211-10 du CGCT)
3. Modifications de
désignations dans les commissions intercommunales
4. Modification des
désignations des représentants de la commune de Plouégat-Moysan au sein de la
commission locale d’évaluation des charges transférées (CLECT)
5. Élection d’un conseiller
délégué, membre du Bureau Communautaire
6. Retrait des élus
communautaires des Conseils d'Administration du Centre d'Information Droits
des Femmes et des Familles (CIDFF), Appui Santé, Carré d'As, Association de
Soutien aux Adultes en Difficultés (ASAD) et RESAM
Morlaix Communauté et ses
habitants au coeur des transitions pour un
territoire-dynamique-solidaire-durable
7. Comptes de gestion 2023
8. Comptes administratifs
2023
9. Affectation des résultats
2023
10. Décision modificative n°1
Ressources
Finances
11. Budget principal –
Révision Autorisations de programme/Crédits de paiement
12. PV de transfert de
Morlaix Communauté vers la Régie An Dour - Budget Principal et budgets annexes
Eau et Assainissement – Volet 1 aspects budgétaires et comptables
13. Reversement aux sociétés
des courses de Morlaix St Pol et de Guerlesquin du prélèvement sur les paris
hippiques
Service affaires juridiques,
affaires générales
14. Finalisation des
opérations de liquidation de la SEM des Pays de Morlaix
15. Modalités de versement
des dotations DETR et DSIL à la Régie An Dour
Ressources Humaines
16. Tableau des emplois –
modifications
17. Création et adhésion au
groupement de commandes "formations hygiène-sécurité"
18. Convention de mise à
disposition entre Morlaix Communauté et la commune de Treflez
19. Règlement d’intervention
aire d’accueil et grands rassemblements des citoyens français itinérants
Transition écologique et
énergétique
20. Stratégie prévention,
collecte, traitement et valorisation des déchets 2024-2028
21. Nouveau contrat avec l’Eco-organisme
Ecomaison
22. Régie réseau de chaleur
: changement d'index entrant dans le système de facturation
Economie - Tourisme - Commerce
23. Partenariat avec le
Technopôle Brest Iroise : subventions au titre de l’année 2024
24. Demande de subvention du
Pôle ESS du Pays de Morlaix au titre de l’année 2024
25. Contrat « Territoires
d’Industrie » Finistère – convention de financement avec UIMM29 Finistère et
les partenaires de la démarche pour la période 2023-2027
26. Office de Tourisme
communautaire : bilan d’activité 2023, budget prévisionnel et demande de
subvention 2024
27. Réaménagement de l’Office
de Tourisme de Plougasnou – répartition des coûts liés au financement du
projet et régularisation
28. Subvention à la Chambre
de Commerce et d’Industrie du Finistère – Délégation de Morlaix :
participation au déficit d'exploitation du Château du Taureau pour la saison
2022
29. Modification de la
composition du Comité Directeur de l’Office de Tourisme communautaire – Baie
de Morlaix
30. Cession Foncière, Izi
Confort, zone du Haut Launay (Saint-Martin-des-Champs)
31. Cession Foncière, Edifiz,
zone du Haut Launay (Saint-Martin-des-Champs)
32. Cession Foncière, Pompes
Funèbres, zone du Haut Launay (Saint-Martin-des-Champs)
Cohésion sociale - Jeunesse - Liens
intergénérationnels
33. Politique de la ville :
Convention d'objectifs et de financement avec la Caf du Finistère 2024-2027
34. Politique de la ville :
subventions aux acteurs sociaux et associations
35. Renouvellement de la
Convention avec l’Agence du Service Civique 2024-2026
Aménagement - Habitat -
Mobilités - Mer et littoral
Planifications-Foncier :
36. Bilan annuel des
acquisitions et cessions d’immeubles - Compte administratif 2023 Habitat –
Logement :
37. Concession d’aménagement
: compte-rendu financier annuel de l’Opération Programmée d’Amélioration de
l’Habitat de Renouvellement Urbain multi-sites en cœur de ville de Morlaix :
Guernisac – Place au Lait – Jacobins – Rue Longue
Mobilités :
38. Convention entre la
Région et Morlaix Communauté relative au transport public collectif de
voyageurs - Renouvellement : 2021-2024
39. Tarif solidaire Vélinéo
: Actualisation du seuil de Quotient Familial
Mer et littoral :
40. Expérimentation de
l’aire de carénage – Modification du règlement et intégration des nouveaux
tarifs
41. Port de Primel – Le
Diben : Autorisation d’Occupation Temporaire au bénéfice de l’École de Plongée
de Plougasnou
42. Port de Morlaix –
Convention d’indemnisation de la hausse des prix de l’énergie au bénéfice de
MARC SA
Culture - Quartier de la
manufacture
43. Commune de
Plounéour-Ménez - Restauration du Kanndi de Restloas (dispositif Petit
patrimoine non-classé bâti)
Un nouveau service pour faciliter le
logement des jeunes de 16 à 30 ans, en Finistère
Publié le
Le service
habitat jeunes 29 a été créé pour répondre aux besoins des jeunes de 16 à
30 ans en matière de logement. Il les accompagnera dans leurs différentes
démarches : recherche, accès aux droits, installation, etc.
Les partenaires et adhérents du réseau Habitat
jeunes du Finistère, à l’initiative de la création du nouveau service : le Shaj
29 | .
Dans un contexte de tensions
en matière de logement,
avec une demande supérieure à l’offre, l’accès est souvent difficile pour les
jeunes : 30 % des jeunes, hors étudiants, vivent sous le seuil de
pauvreté , rappelle Sandrine Perhirin, vice-présidente de Brest
métropole (Finistère).
Le logement représente le premier poste de dépense
dans le budget des jeunes. D’où l’importance de faciliter leurs démarches. Le
service habitat jeunes 29 (Shaj) vient ainsi d’être créé.
« Recherche de logement, accès aux droits »
Il accompagne les jeunes dans leurs
démarches : la recherche de logement, la constitution de dossier d’aides,
l’accès aux droits, l’installation dans le logement, l’information sur les
droits et obligations des locataires, le maintien dans le logement, le départ
(préavis, déménagement…) , détaille la responsable de ce nouveau
service, Morgane Dréano.
Les objectifs, à terme, sont de permettre aux jeunes
d’accéder à la formation ou à l’emploi et de favoriser leur intégration dans
le territoire local, en facilitant leur autonomie.
Cohabitation intergénérationnelle solidaire
L’initiative est portée par l’Union régionale pour
l’habitat des jeunes Bretagne (URHAJ) et six associations du Finistère :
l’Association pour l’inclusion par le logement, l’emploi et les solidarités
(Ailes), Etap’Habitat, Massé-Trévidy, Amitiés d’Armor, Peps 29 et le centre
communal d’action sociale (CCAS) de Morlaix.
L’Urhaj, qui proposait jusqu’alors un hébergement axé
principalement sur les foyers de jeunes travailleurs, travaille au
développement de l’offre de logements pour les 16 à 30 ans : habitats
temporaires chez l’habitant, cohabitation intergénérationnelle solidaire et
l’ouverture du Shaj 29.
« Un
projet collectif »
Le projet a également bénéficié d’un réseau de
financeurs, dont la Caisse d’allocations familiales (CAF), la région Bretagne,
le conseil départemental, Brest métropole, l’État et la fondation Abbé-Pierre.
Surtout, ce projet collectif, à l’échelle du
Finistère, nous a donné l’opportunité de travailler tous ensemble et de
renforcer le maillage territorial , s’enthousiasment Georges Pellen et
Marie-Claude Juhel, respectivement administrateur et présidente de l’Urhaj.
Le Shaj 29 est hébergé au Bureau information jeunesse
(BIJ), au 4, rue Augustin-Morvan à Brest. Des conseillères habitat se
déplacent également dans les principales villes du Finistère.
Accueil sur rendez-vous. Contact :
tél. 06 02 00 75 47 ; site :
shaj29.bzh
L’IUT de Brest-Morlaix va former des
techniciens au pilotage de drones maritimes : c’est inédit
Publié le
L’IUT de Brest-Morlaix,
en partenariat avec le Lycée La Croix Rouge – La Salle, ouvre une licence
professionnelle nationale dédiée à la maintenance et au pilotage de véhicules
sous-marins téléopérés et de drones maritimes. Elle proposera notamment des
stages et de l’alternance.
L’IUT de Brest-Morlaix ouvre, à la rentrée,
une formation inédite, en maintenance et pilotage de ROV (remotely operated
vehicle) et de drones maritimes, avec le lycée La Croix Rouge – La Salle. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
L’institut universitaire de technologie (IUT) de
Brest-Morlaix (Finistère), en partenariat avec le lycée La Croix Rouge – La
Salle à Brest, va ouvrir une licence professionnelle dédiée à la maintenance
et au pilotage de remotely operated vehicle (ROV ou véhicules sous-marins
téléopérés) et de drones maritimes. Cette formation est inédite en France.
« Le besoin va exploser dans les prochaines
années »
« Le besoin de techniciens qualifiés dans ce
domaine va exploser dans les prochaines années », souligne Anne-Laure
Larher, directrice déléguée aux formations professionnelles et technologiques
au lycée La Croix rouge – La Salle et responsable de cette nouvelle formation.
Et de préciser : « Ces professionnels seront
essentiels pour assurer la maintenance des parcs éoliens en mer, contribuer à
la recherche scientifique, répondre aux besoins militaires, opérer sur des
plateformes pétrolières ou participer à la pose de câbles sous-marins. »
La formation s’inscrit dans le cadre du bachelor
universitaire de technologie et gestion des entreprises et des administrations
(BUT GEA), proposé par l’IUT de Brest-Morlaix, qui forme des gestionnaires
polyvalents.
« À Brest, nous sommes entourés d’acteurs qui
ont déjà recours ou auront recours à ces technologies, dans l’industrie
navale, la défense ou la recherche, indique Franck Le Bolc’h,
directeur de l’IUT. Cette nouvelle formation démontre à nouveau
l’engagement de l’IUT à former des talents adaptés aux besoins de son
territoire. »
Cette formation proposera des stages et de
l’alternance, avec un « objectif de 50 % de taux d’insertion sur le
marché de l’emploi à la sortie du BUT ».
Législatives 2024. À Morlaix, les acteurs
du social interpellent les candidats
Zoé
BOIRON. Publié
le
MJC, centres sociaux,
services d’accès aux droits, d’insertion… Après la sortie du contrat de
veille, qui affecte la ville et leurs structures, les acteurs du social tirent
un signal d’alarme à Morlaix. Ils demandent aux candidats à la députation, de
la 4e circonscription du Finistère, des engagements.
MJC, centres sociaux, centre d’informations
sur les droits des femmes et des familles (CIDFF)… Les structures du social de
Morlaix interpellent les candidats aux législatives. | OUEST-FRANCE
C’est un cri du cœur, et ils veulent qu’il soit pris
en compte dans les débats des législatives.
Neuf structures sociales (1) de Morlaix (Finistère)
vont poser cinq questions (lire ci-dessous) aux candidats des élections
législatives anticipées, dans une lettre qu’ils vont leur adresser. Et le
collectif attend des engagements ; une réponse, écrite de préférence.
« On a besoin de subventions de
fonctionnement pérennes », s’inquiète Vanessa Chiron, directrice du
centre social Carré d’As. Ce signal d’alarme n’est pas nouveau : le dernier
épisode remonte au 1er janvier 2024, qui avait donné lieu à
un pique-nique revendicatif mercredi 22 mai, organisé par la mairie.
« Perte sèche » de 100 000 €
En 2024,
Morlaix est sortie du contrat de veille active, un
dispositif de la politique de la ville. Cette dernière est conditionnée au
nombre de foyers pauvres par quartiers, avec des critères de densité, parfois
« au mètre carré ».
Mais Morlaix a été « bonne élève » :
avec un « habitat diffus », des mélanges de population
essaiment son territoire. Mais elle est « aujourd’hui sanctionnée et
on va recréer des ghettos », s’alarme Christiane Fitamant, présidente
du Centre d’Information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) du
Finistère.
Cela n’empêche pas qu’elle soit « la commune la
plus pauvre du Finistère », rappelle-t-elle. « Un ménage sur
cinq est en dessous du seuil de pauvreté », insiste Isabelle Melscoet,
présidente de Don Bosco.
La sortie du contrat de veille représente
« une perte sèche de 100 000 € de subvention » pour la collectivité.
« Par effet de dominos », les structures du social en
pâtissent.
Supprimer des postes
« Nous sommes des acteurs de coconstruction
des politiques publiques », souligne Éric Even, directeur de la MJC
de Morlaix. Nous sommes conventionnés par l’État, avons des
agréments. »
D’une certaine façon, l’État leur délègue des
missions, leur délègue aussi par la même occasion la charge salariale qu’il
faut supporter.
Or, avec ces financements en moins, elles doivent
renoncer à certaines de leurs actions, ou se résoudre à déshabiller Pierre
pour habiller Paul, si elles veulent les poursuivre.
À la MJC, c’est un poste d’animateur jeunesse vie
sociale qui n’est plus pris en charge par ce dispositif. Il est maintenu
jusqu’à fin décembre, seulement grâce aux subventions de Morlaix et de Morlaix
communauté, qui viennent compenser la perte.
Le contrat de veille, c’était aussi 10 000 € sur des
actions d’appel à projets. Des appels à projets auxquels le centre social
n’aura plus le droit de répondre, puisqu’ils rentraient dans le cadre de la
politique de la ville.
« Les subventions fonctionnent de plus en
plus par un système d’appels à projets », souligne d’ailleurs Mathieu
Cirou, coprésident du Résam. « On y consacre pour y répondre. Les
acteurs sont mis en concurrence, des tensions peuvent naître
. Tout ça pour, au final, un pilotage à
distance, un contrôle de notre liberté d’action », conclut-il.
Les questions posées aux candidats
Ce collectif demande donc aux candidats
« d’intégrer pleinement dans les débats publics les questions suivantes » :
- Quelles réponses pouvez-vous apporter sur les
conséquences de la sortie du contrat de veille de la ville de Morlaix ?
- Pensez-vous pouvoir modifier les critères
d’éligibilité pour davantage d’équité sur les territoires ?
- Quelle est votre vision de la mixité sociale pour
demain ?
- Plus concrètement, quelles sont vos propositions en
matière de cohésion sociale dans les territoires ?
- Comment allez-vous pérenniser les fonds dédiés à la
politique de la ville par l’attribution de moyens sur le long terme ? Ne
serait-ce pas le moment de basculer ces fonds vers le droit commun (pour
lutter contre ce sentiment de « politique du guichet », nourri par la
multiplication des appels à projets) ?
(1) Espace de vie sociale La Courte Échelle, le CIDFF,
association Don Bosco, Carré d’As, Coup de pouce, Morlaix animation jeunesse,
Asad, MJC, Résam.
En session du conseil départemental du
Finistère, les élections alimentent le débat
Rosemary BERTHOLOM. Publié le
Jour de
session, ce mercredi 19 juin 2024, au conseil départemental du Finistère. Sans
surprise, l’actualité politique des dix derniers jours s’est invitée dans les
débats.
Plus de deux heures de débat. Ce mercredi
19 juin 2024, c’était séance plénière pour les élus du conseil départemental.
Forcément, le contexte politique a bousculé les échanges. | KEVIN GUYOT /
OUEST-FRANCE
Comme d’autres élus, le coprésident de la minorité,
dénonce « la stratégie du chaos : la dissolution de l’Assemblée
nationale. […] La décision est politiquement irresponsable pour toutes celles
et tous ceux qui ont encore confiance dans la puissance du socle républicain.
L’urgence n’était pas à la dissolution, mais au renforcement du pacte
fraternel de la République. […] Emmanuel Macron voulait marquer l’Histoire,
c’est l’Histoire du pays qui restera marquée négativement par son action ».
Au nom de Finistère & solidaires, l’élu déclare :
« Nous défendrons les candidatures de toutes celles et tous ceux qui,
à gauche, seront les plus à même de gagner ». Mais aussi :
« Nous défendrons une position totalement ferme et sans appel à l’égard des
candidatures du second tour : nous soutiendrons tous les candidats qui
empêcheront le Rassemblement national de remporter une circonscription
finistérienne. »
Et puis ? Kévin Faure dénonce. « En
politique, il faut choisir ses combats. Il n’est pas honnête et responsable de
considérer qu’il existe un signe « = » entre les candidatures RN et les
candidatures LFI. »
« Ne pas caricaturer le Nouveau front
populaire »
De son côté, Pauline Louis-Joseph-Dogue (opposition
Finistère d’avenir) souligne une décision du Conseil d’État, publiée en
mars 2024. Dans celle-ci, la haute juridiction administrative juge que si le
RN est bien d’extrême droite, LFI, tout comme le PCF, appartiennent à la
nuance « gauche » de la classification du ministère de l’Intérieur.
Le Nouveau Front populaire fait débat. « Il
n’y a pas à le caricaturer. Le procès d’antisémitisme est infondé. Et il n’y a
pas de risque de guerre civile », lance Ismaël Dupont (Finistère &
solidaires).
Philippe Guillemot appuie : « Si on peut
avoir des doutes sur la forme comme sur le fond d’un tel accord dicté depuis
Paris et imposé à la Bretagne, conclu en si peu de temps et après avoir
affiché tant de divergences, il sera toutefois le seul rempart crédible à
gauche face au RN ».
« Comptable de ses propres contradictions »
« Chaque formation politique nationale est
comptable de ses propres contradictions. » Kévin Faure développe
trois axes : « Oui, en tant que socialiste, je condamne le
déséquilibre inexplicable de l’accord national qui dessert totalement la
Bretagne et le Finistère ; oui, chez LFI, un travail de clarification
idéologique sera nécessaire après le scrutin, et les guerres d’égos devront
être finalisées ; oui, chez Les Républicains, une clarification de la ligne
politique sera nécessaire, et certainement le changement de présidence. Je
note au passage que nombreux d’entre vous ont réagi lors de l’annonce d’Éric
Ciotti de faire un accord avec le RN, mais que ces réactions étaient bien plus
modérées, voire absentes lorsqu’Éric Ciotti a été élu président des
Républicains. Chacun connaît ici l’idéologie particulièrement marquée de cet
homme dont les valeurs flirtaient fidèlement vers l’extrême droite depuis des
années. » Il pointe du doigt « une lente mais certaine
mutation de la droite traditionnelle vers l’extrémisme ».
« Nous sommes, évidemment, contre Bardella tout
comme nous sommes contre Mélenchon »
« Je rejette en bloc les valeurs d’Éric
Ciotti », insiste Alain Le Grand, vice-président de la majorité
départementale et candidat aux législatives (1re circonscription,
Quimper-Briec-Fouesnant). Et souligne : « Aucune alliance avec aucun
extrême. Quid de vos valeurs à vous (opposition, NDLR.). Votre alliance va de
Poutou à Hollande. »
Avant d’évoquer la situation dans la 8e
circonscription (Concarneau – Quimperlé) : « J’ai une pensée pour
Sébastien Miossec qui est, lui, droit dans ses bottes (candidat DVG face à un
candidat investit par le Nouveau front populaire, NDLR.). Je regrette que
votre engagement ne soit pas plus clair, alors que vous vous engagez dans un
mix électoral. Il y a une certaine forme de manque de courage. »
Stéphane Le Doaré, vice-président, poursuit :
« Nous sommes, évidemment, contre Jordan Bardella, tout comme nous sommes
contre Jean-Luc Mélenchon. Ne vous trompez pas de combat : les extrêmes ne
sont pas dignes d’être au pouvoir. L’image des députés LFI à l’Assemblée
nationale a été un piètre spectacle. Aujourd’hui, il ne faut pas s’étonner que
les gens soient déçus par, justement, ce spectacle pitoyable. Moi, je constate
que votre Front populaire a du mal à prendre. Si le général de Gaulle se
retourne dans sa tombe aujourd’hui, Léon Blum doit faire le grand huit dans la
sienne. »
« C’est d’une grande clarté chez nous. »
Maël de Calan, président du conseil départemental,
l’assure : « On doit pouvoir défendre ses convictions sans s’allier
avec le diable. » « Entre un candidat du Rassemblement national et un candidat
de la gauche issu de cette assemblée, je n’hésiterai pas un instant. Jamais je
n’hésiterai, je voterai pour vous. »
Une soucoupe
flottante Anthénea, ouverte à la location à la nuitée, va s’amarrer au port de
Perros-Guirec (Côtes-d’Armor) en juillet 2024. Les usagers du port
s’interrogent.
La soucoupe Anthénea intteroge les usagers du
port de Perros-Guirec. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le comité local des usagers permanents des ports de
plaisance de Perros-Guirec (Clupp) a réagi dans un communiqué de presse à
l’arrivée annoncée d’une
suite flottante de luxe Anthénea dans le port de Perros-Guirec
(Côtes-d’Armor) en juillet 2024, ainsi qu’Ouest
France l’a annoncé.
« C’est avec surprise que les représentants
du Clupp Linkin ont découvert par la presse que le bassin à flots allait
abriter une « soucoupe flottante ». Nous avons reçu de nombreuses réactions
des adhérents du Clupp qui s’interrogent sur ce projet », écrit
l’association.
Des « infrastructures financées par
l’abonnement des usagers »
Selon celle-ci, « ce projet pose plusieurs
questions du fait que les infrastructures du port sont financées par
l’abonnement des usagers ». Parmi les interrogations soulevées,
« cette suite est-elle immatriculée auprès des douanes, est-elle
manœuvrable en cas d’incendie ? Peut-on la déplacer régulièrement ? »
Parmi les questions plus techniques,
les plaisanciers perrosiens demandent si
« l’assurance du port couvre cette nouvelle activité commerciale ; comment
sont traitées les évacuations d’eaux noires et usées quotidiennement ? Quelle
tarification est appliquée à la suite hôtelière par le port ? Où sera-t-elle
installée ? »
Le Clupp interroge aussi la municipalité sur la
pérennité du projet, en demandant « s’il s’agit d’une installation à
l’année et si d’autres installations de suites sont prévues ».
Autre sujet : les tarifs du port. « Cette
nouvelle politique de développement commercial contribuera-t-elle à la baisse
des tarifs pour les années à venir ? »
Le
PLU modifié en 2021
L’association demande par ailleurs si le port peut
être considéré comme surface commerciale par rapport au plan local
d’urbanisme. Il se trouve que celui-ci avait fait l’objet d’une
modification en septembre 2021 qui autorise
l’hébergement hôtelier. À travers cette modification qui a été retoquée
initialement par la préfecture, il s’agissait pour Lannion-Trégor communauté
et la Ville de Perros-Guirec de pouvoir tester, de manière marginale et
sans préjudice pour l’activité du port de plaisance et les activités
associatives ne place l’accueil potentiel d’hébergements insolites flottants
[…]. Cette modification a été votée en conseil d’agglo en septembre 2021.
Le marché nocturne de Primel existe depuis
2009. | OUEST-FRANCE
L’association Primel Trégastel amitiés cesse son
activité. Finis les concours de châteaux de plage, qui ont fait la joie des
petits et des grands, chaque été, pendant trente ans, sur la grande plage de
Primel. Et il n’y avait pas que ça »,décrit Olivier Madec, son
président.
La fin de trente ans d’animations
L’association organisait aussi toutes sortes de jeux
de plage, des concerts et le marché nocturne, tous les vendredis soir de
l’été. « Nous sommes contraints de clore l’association par manque de
bénévoles. Depuis trois ans, nous ne tournions plus qu’à trois, avec l’aide de
nos familles. »
De son côté, la mairie de Plougasnou a sollicité
plusieurs associations pour reprendre au moins le marché hebdomadaire.
C’est une autre association du quartier, Primel
animations, qui désormais aura la charge de s’en occuper.
« Mercredi 12 juin, nous avons rencontré les
commerçants, indiquent les responsables de cette dernière sur
sa page
Facebook. Nous leur avons précisé qu’ils pouvaient compter sur nous
pour que le petit marché, créé en juillet 2009 et inauguré par monsieur Jean
Kerdoncuff, perdure. »
« Notre association mettant fin, et ce ne fut
pas une décision facile à prendre, à une longue et belle histoire commune,
nous remercions toutes les personnes qui nous ont aidés dans notre activité,
personnel technique, les amis bénévoles et les amis personnels »,
salue Olivier Madec, en se réjouissant de la reprise du marché.
Au lendemain des résultats des élections européennes
et de l’annonce de la dissolution les adhérents, voici en croquis des
réactions des adhérents du Résam récupérées au vol d’une AG... pas comme
les autres.
Le lundi 10 juin, les adhérents du Résam se
retrouvaient un peu groggy après l’annonce de la dissolution de
l’assemblée nationale.
L’actualité nationale vient télescoper l’actualité associative. Alors
forcément les questions émergent, divers scénarios se dessinent en
pointillés, les craintes s’épaississent.
En
un croquis, voici quelques réactions attrapées au vol par l’équipe du
Résam.
Venue d’Emmanuel Macron en Finistère :
une centaine de militants Nouveau Front populaire rassemblés
Publié le
Ce mardi
18 juin 2024, à l’occasion de la venue d’Emmanuel Macron à l’île de Sein
prévue en fin de journée, une centaine de personnes se sont rassemblées sur la
plage de Pors Péré, à Audierne, à l’appel du Nouveau Front populaire de la
7e circonscription du Finistère.
Une centaine de personnes rassemblées sur une
plage à Audierne, à l’appel du NPF de la 7e circonscription du Finistère. |
OUEST-FRANCE
Les manifestants n’ont pas pu se rendre à
l’embarcadère en raison d’un important dispositif de gendarmerie, déployé afin
de sécuriser le navire affrété pour une délégation d’officiels.
« Ce même jour, Emmanuel Macron est sur l’île
de Sein pour faire les louanges de la Résistance contre le fascisme et les
forces d’extrême droite. Violente ironie quand il n’a eu de cesse de les
renforcer tant par son programme politique libéral de détricotage des acquis
sociaux du Comité national de la Résistance, que par la dissolution de
l’Assemblée faite de manière précipitée, bafouant les principes démocratiques et
risquant de mettre au pouvoir un parti fondé par des anciens SS »,
commente la candidate sur les réseaux sociaux.
Depuis le
14 mai 2024, plusieurs maisons de Plougonven (Finistère) ont été privées
d’Internet et de téléphone, la faute à un poteau au sol. La situation dure, et
agace les riverains.
Jean-Laurent Hamon, adjoint à Plougonven,
s’agace du temps que prennent les réparations d’un poteau électrique dans la
commune. | OUEST-FRANCE
Ensuite, la semaine du 3 juin, « des
personnes sont venues et une installation provisoire a été faite, pour
reconnecter des maisons ». En levant la tête, on voit effectivement
que certains fils initialement accrochés au poteau qui est tombé semblent
avoir été dérivés vers un autre poteau.
Depuis la chute d’un poteau, heurté
par un camion, des câbles sont au sol à Plougonven (Finistère). | OUEST-FRANCE
Mais deux habitations n’ont
toujours
pas été raccordées au téléphone et à Internet, dont
celle d’une femme de 89 ans. Elle explique : « J’ai une montre connectée
qui peut donner l’alerte, si je tombe, elle ne peut pas fonctionner sans
internet », regrette-t-elle. L’octogénaire possède un téléphone portable,
mais il ne capte pas bien au rez-de-chaussée de sa maison. « Je dois monter
à l’étage pour capter correctement. Je reçois seulement quelques SMS.
Heureusement, je conduis », dit-elle. Elle souligne : « Ce n’est pas
normal qu’on attende aussi longtemps. Pour moi, c’est l’isolement total. »
L’adjoint regrette lui aussi ce « manque de
réactivité. Il y a eu une intervention pour une connexion temporaire, mais là,
nous attendons une intervention définitive ».
Orange répond
Du côté d’Orange, on explique que plusieurs
interventions ont été menées. L’entreprise a eu connaissance de
« trois dérangements collectifs », soit un problème qui touche
plusieurs clients. L’un d’entre eux a été « clos le 3 juin, de manière
provisoire. Un autre a été clos le 5 juin, de manière définitive »,
détaille Orange. Un dernier, « ouvert lundi 17 juin, devrait être
réparé le 20 juin », conclut l’opérateur.
Orange indique également que les abonnés peuvent
disposer d’une Airbox, « dès lors qu’ils appellent le 3900 »,
afin de bénéficier d’une connexion Internet.
La Mission locale des Pays de Morlaix,
Landivisiau et Saint-Pol-de-Léon inquiète pour son avenir
Publié le
Alors que le
bilan 2023 est bon, la Mission locale des Pays de Morlaix, Landivisiau et
Saint-Pol-de-Léon (Finistère) s’interroge sur son avenir. Avec 120 000 € de
dotations en moins en 2024, selon une annonce tardive, elle craint de devoir
réduire ses effectifs.
David Guyomar (2e à droite) craint pour
l’avenir de la Mission locale. | OUEST-FRANCE
Cette année, tous les voyants ne sont pas au
vert,a expliqué David Guyomar, le président de la
structure, lors de son assemblée générale annuelle, vendredi 14 juin 2024.
Nos partenaires financiers historiques nous ont annoncé très tardivement des
modifications de règles d’attribution et de méthodes de calcul, entraînant des
réductions de financements significatives et inattendues. Je ne me résoudrai
jamais à l’idée que l’insertion socioprofessionnelle devienne une variable
d’ajustement ou un levier d’économie de politique publique.
La baisse de dotations dont parle le président est de
120 000 €. Le directeur, Guillaume Arson, développe. Il va falloir
faire avec cette donne, alors l’année est bien entamée. L’État se désengage
pour 90 %, le Département pour le reste. Cela représente l’équivalent de trois
postes de travail en moins. Notre résultat comptable de 2023 ne sera pas
atteint en 2024. Le Conseil régional, le fonds social européen (FSE),
les EPCI (communautés de communes) comptent aussi parmi les financeurs.
En 2023, la Mission locale a accompagné 1 677 jeunes.
L’effectif salarié était de 32 salariés, au 31 décembre, (29 équivalents temps
plein, salaires 919 278 €, charges sociales : 340 863 €). Des locaux
supplémentaires ont permis des conditions de travail meilleures pour ces
derniers.
Notre territoire est une terre d’accueil au
sens large. La Mission locale remplit totalement son rôle dans ce contexte.
L’accueil universel et inconditionnel de tous les jeunes du territoire, entre
16 et 25 ans, sortis du système scolaire, est sa raison d’exister. Nous ne
dérogerons jamais à cette règle.
En 2024, toutes les enquêtes en font état. Les
jeunes ont besoin que les pouvoirs publics soient à leur côté, pour les
soutenir, les protéger et les accompagner dans la construction de leur
parcours de vie. Le président fait référence aux actions. La
créativité et le dynamisme de nos équipes laissent présager de beaux succès
pour les jeunes.
Dans un contexte encore plus incertain après les
élections européennes et la dissolution de l’Assemblée nationale, les
administrateurs réaffirment l’intérêt premier de la Mission locale.
« Où va-t-on aller ? » : Le magasin Point
Vert de Plougasnou va fermer, fin juin
Publié le
La jardinerie
Point Vert, située rue de l’Oratoire à Plougasnou (Finistère), va tirer ses
rideaux de fer à la fin du mois de juin 2024. « Les locaux étaient devenus
vétustes », souligne le réseau de distribution de la coopérative Eureden. Une
fermeture inattendue par les Plouganistes.
Le magasin Point Vert à Plougasnou (Finistère)
fermera ses grilles, le 29 juin 2024. | OUEST-FRANCE
Sur les réseaux sociaux, les habitants de Plougasnou
s’étonnent : « Mais pourquoi ? », « Où va-t-on
aller ? C’est un magasin agréable avec un choix de produits intéressants. »
La fermeture de la jardinerie Point Vert de
Plougasnou (Finistère), annoncée pour le 29 juin 2024, est un coup dur pour
les clients, qui devront se rendre à Lanmeur, à une dizaine de kilomètres, ou
à Plestin-les-Grèves, dans les Côtes-d’Armor, pour acheter produits et outils
pour leur jardin.
L’aventure commerciale aura duré plusieurs décennies.
« Mais les locaux du Point Vert de Plougasnou étaient devenus
vétustes », indique Anne-Lise Gouriou, responsable relations médias
de la coopérative Eureden, qui depuis quarante-cinq ans, a développé un réseau
de 125 magasins dans les départements de la Bretagne et de la Vendée.
Pour décider de cette fermeture, le groupe
agroalimentaire coopératif breton a pris en compte la forte densité de points
de vente à proximité, avec les Point Vert de Lanmeur et de Plestin et des
investissements d’agrandissement et de rénovation réalisés dans ces derniers.
Tous les collaborateurs sont déjà reclassés sur des
postes équivalents, dans des magasins dans la région.
Les Fêtes
maritimes de Brest (Finistère) approchent, et certains hésitent à acheter leur
billet. 17 € pour une journée, est-ce trop cher ? « On ne vole pas les gens »,
clame Régis Lerat, en charge de l’événement qui aura lieu du 12 au 17 juillet
2024. Le point en cinq questions.
La foule sur les quais pendant les Fêtes
maritimes de Brest, en 2008. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
C’est un reproche que l’on entend souvent, notamment
dans la bouche des habitants de Brest (Finistère) : les
Fêtes maritimes coûteraient trop cher. Souvent
décrit comme « le plus grand festival maritime d’Europe », l’événement
offrira un beau spectacle à terre et en mer, du 12
au 17 juillet 2024. Assez pour justifier le prix du billet ? On fait le point.
Combien coûte l’entrée aux Fêtes maritimes ?
Le tarif classique est à 17 € la journée, 26 € les
deux jours et 37 € pour les trois jours. Avec des tarifs réduits pour les
moins de 17 ans et la gratuité pour les moins de 10 ans. Les habitants de
Brest métropole ont pu bénéficier de tarifs préférentiels, à 13 € la journée
et 30 € pour le pass trois jours.
Rappelons que les
Fêtes maritimes de Brest ont toujours été payantes,
dès la première édition en 1992. Mais le tarif a augmenté au fil des années,
pour passer de 50 francs en 1992 (équivalent à 12,50 € aujourd’hui), 12 € en
2008 et 15 € en 2016.
La billetterie finance-t-elle l’événement ?
En partie. L’organisation espère faire rentrer
3,4 millions d’euros dans les caisses grâce à la vente de billets. Soit un
tiers du budget global des Fêtes maritimes, qui s’élève à 10,4 millions
d’euros.
Pour Régis Lerat, directeur de Brest Événements
nautiques (BEN), « c’est un pari ». L’affluence est très
dépendante de la météo. « En plus, il n’y a pas de jauge.
Donc les gens prennent leur billet au dernier moment, ça rend le
montage financier incertain. »
Qui paye
le reste ?
Les collectivités locales (Région Bretagne,
Département du Finistère, Métropole de Brest) subventionnent à hauteur de
1,6 million d’euros. Cette contribution est en baisse, puisque les
subventions publiques s’élevaient à 2,5 millions d’euros en 2016.
Le reste provient du « budget entreprises », à
travers des partenariats, des licences, des prestations à terre et en
mer, etc. « Nous avons su trouver notre autofinancement »,
résume Régis Lerat
Pourquoi pas des fêtes gratuites ?
C’est le modèle choisi par
l’Armada de Rouen, réputée comme le plus grand
rassemblement de voiliers au monde (jusqu’à 400 000 visiteurs par jour). Mais
pour Régis Lerat, comparaison n’est pas raison :
« L’Armada, c’est 40 voiliers immobilisés à quai. Nous,
on attend 700 bateaux dont la plupart naviguent ! Le
budget sécurité en mer est énorme »,
argumente le directeur de BEN.
À quoi il faut ajouter la sécurité à terre, les coûts
liés aux normes Natura 2000 et, bien sûr, les animations (1,8 million d’euros)
et l’affrètement des grands voiliers (1,3 million d’euros).
Face à cette question, François Cuillandre s’agace,
plaidant que la gratuité n’existe pas : « Il y a toujours quelqu’un
qui paye à la fin ! » Le maire de la ville estime que « ce
n’est pas aux Brestois de mettre la main à la poche », via des impôts
locaux.
Au final, est-ce que c’est cher ?
« Vu le spectacle qui est offert, c’est plus
que raisonnable », juge François Cuillandre, qui compare volontiers
aux « 10 € » d’une place de cinéma. Régis Lerat ne dit pas
autre chose : «17 € pour une telle programmation, avec des concerts
tous les soirs, des animations de 10 h à 1 h du matin… On ne vole pas les
gens », argue le directeur de BEN.
Mais il est vrai que le billet est plus cher
qu’avant, alors que le budget des Fêtes maritimes est en légère baisse et
qu’il y a moins de bateaux qu’à l’époque. Le programme des animations à terre,
en revanche, est très dense. Libre à chacun de juger si le prix est
justifié !
Législatives 2024. Ce qu’il faut savoir
des élections en Finistère
Publié le
Ces 30 juin et
7 juillet 2024, les Finistériens sont appelés aux urnes pour le premier et le
second tour des élections législatives.
Lors des élections européennes du 9 juin 2024,
plus de 400 000 Finistériens se sont déplacés aux urnes. De nouvelles élections,
législatives cette fois-ci, auront lieu les 30 juin et 7 juillet 2024. | KEVIN
GUYOT / OUEST-FRANCE
Les
élections législatives auront lieu les 30 juin et
7 juillet 2024 dans les huit circonscriptions du Finistère. À deux semaines du
scrutin, ce qu’il faut savoir du vote en
Finistère.
Combien d’électeurs sont attendus dans les
urnes ?
Les déclarations de candidatures devaient être
déposées
à la préfecture par le candidat ou son suppléant
avant le dimanche 16 juin, 18 h, heure de la clôture légale de la période de
dépôt.
Comment sont attribués les emplacements
d’affichage ?
Les emplacements d’affichage ont été attribués en
fonction du tirage au sort de ce dimanche 16 juin 2024 en préfecture du
Finistère, à Quimper. Un arrêté préfectoral fixant la liste des candidats
enregistrés par circonscription et informant de l’ordre des panneaux
d’affichage a été pris et publié sur www.finistere.gouv.frLors
du second tour, dans chaque circonscription l’ordre retenu pour le premier
tour sera conservé entre les candidats restant en présence.
Quelle est la période de campagne électorale ?
Pour le premier tour, la campagne électorale ouvre ce
lundi 17 juin 2024 à zéro heure. Elle s’achèvera le samedi 29 juin 2024 à zéro
heure. En cas de second tour, la campagne électorale débutera le lundi 1er juillet
2024 à zéro heure et se terminera le samedi 6 juillet 2024 à zéro heure.
Quelles sont les modalités pour effectuer une
procuration ?
Déjà mis en œuvre lors des élections européennes de
2024, le dispositif de procuration entièrement dématérialisée est renouvelé.
Si vous êtes détenteurs d’une identité numérique certifiée France Identité,
vous pouvez réaliser votre procuration de manière totalement
dématérialisée. Avant d’entamer la démarche de procuration, vous devez
obligatoirement disposer de la nouvelle carte d’identité, posséder une
identité numérique certifiée France Identité et donner procuration pour
les élections législatives anticipées uniquement.
Vous pourrez ensuite effectuer la demande de
procuration 100 % en ligne grâce au téléservice « Ma procuration » sur
www.maprocuration.gouv.fr. À l’issue de votre
demande, vous pourrez directement faire valider votre identité via
l’application France Identité, sans avoir à vous déplacer.
Vous pouvez aussi réaliser votre demande en utilisant
un formulaire Cerfa papier et en vous rendant dans un commissariat de police,
une brigade de gendarmerie, un consulat ou un tribunal judiciaire.
Vous devrez, pour cela, être muni d’une pièce d’identité.
Enfin, si vous ne disposez pas d’une identité
numérique certifiée via France Identité, vous pouvez
néanmoins déposer votre demande de procuration de manière dématérialisée
via le téléservice www.maprocuration.gouv.fr. Il faudra en revanche faire valider votre demande
en vous déplaçant physiquement dans un commissariat de police, une brigade de
gendarmerie ou un consulat. Vous devrez alors être muni d’une pièce d’identité
et présenter votre référence d’enregistrement « Maprocuration ».
Quelles sont les règles pour une procuration ?
Depuis le 1er janvier 2022, vous pouvez
désigner un mandataire qui est inscrit sur les listes électorales d’une autre
commune ou d’un autre consulat que vous. Ainsi, si vous votez dans la commune
A, vous pouvez donner procuration à un électeur qui vote dans la commune B,
même si cette commune se situe dans un autre département.
Attention, cet électeur devra se déplacer dans votre
bureau de vote le jour du scrutin pour voter à votre place. Il ne peut par
ailleurs détenir plus d’une procuration établie en France.
Enfin, vous pouvez réaliser votre demande de
procuration n’importe où en France par exemple, sur votre lieu de vacances.
À Taulé
(Finistère), un riverain s’oppose à la construction de deux poulaillers, à
proximité de son habitation et d’une zone humide. Les agriculteurs concernés
répondent.
À Taulé (Finistère), Yvan et Maire-Laure
Cléac’h possèdent déjà 8 800 bêtes environ. | OUEST-FRANCE
« C’est au-dessus d’une zone humide de
4 000m² que j’ai justement achetée pour la préserver ! », s’agace
Alban Heurtebise, un habitant de Taulé, au lieu-dit Keramblellec.
Il est fermement opposé à l’installation de deux
poulaillers supplémentaires, près de son habitation et d’une zone humide qu’il
possède. Il craint notamment qu’une partie des excréments des animaux ne
s’écoule jusqu’au Fransic, voire jusqu’au Frout, et dégrade le milieu naturel,
en plus de sa parcelle, en raison de l’inclinaison du secteur.
Il s’inquiète également d’une éventuelle hausse du
trafic routier, et « un impact au niveau de la valeur foncière de mon
bien ». Propriétaire depuis environ un an, il indique : « Je
n’aurai pas acheté si jamais su qu’il y avait de projet à proximité. »
Un défaut d’affichage du permis de construire ?
L’exploitation agricole qui porte ce projet,
estampillée Label Rouge pour ses volailles, compte déjà deux poulaillers
depuis 2018, pour un total de 8 800 poulets à chair environ. L’installation de
deux bâtiments supplémentaires impliquerait donc la présence
de 17 600 volailles à proximité. « Sans compter les autres
exploitations agricoles dans le secteur. Il y a déjà des porcs, des vaches et
d’autres volailles », pointent Jean-Yves Quéméneur et Yves-Marie Le
Lay, des associations Forces 5 et Halte aux marées vertes, qui accompagnent le
riverain dans sa démarche.
Jean-Yves Quéméneur et
Yves-Marie Le Lay, membre d’association écologistes, s’inquiètent de l’impact
de l’installation de deux poulaillers supplémentaires à Taulé (Finistère). |
OUEST-FRANCE
En effet, Alban Heurtebise a porté
l’affaire devant le tribunal administratif de Rennes. Le permis de construire
a été délivré « le 21 novembre 2023, par le maire de Taulé », explique
le riverain. Il a déposé un recours gracieux auprès de celui-ci pour s’y
opposer le 9 avril 2024, mais il était « hors délais, le maire me l’a dit
lorsqu’il m’a reçu ». Alban Heurtebise indique avoir été informé
tardivement de ce projet. « J’ai fait constater par un huissier un défaut
d’affichage du permis de construire », appuie-t-il.
Il a donc déposé un recours
contentieux devant le tribunal administratif le 12 juin et demande « la
suspension des travaux et l’annulation du permis de construire ». Il
estime aussi que des informations sont manquantes dans le dossier déposé,
comme la pente du terrain et la présence d’habitation limitrophe.
Pour les agriculteurs, « tout a été fait dans
les règles »
Du côté des agriculteurs concernés, c’est
l’incompréhension et la colère. Rencontrés sur leur exploitation,
« nos portes sont grandes ouvertes, nous n’avons rien à cacher ».
Yvan et Marie-Laure Cléac’h pointent : « Tout a été fait dans les
règles ! » Pour eux, le risque d’écoulement des excréments évoqué
par le riverain n’a pas de sens. « Ce qui arrive sur le sol, au niveau
des excréments, c’est minime. Vu les quantités, ce n’est pas possible que ça
s’écoule jusqu’au Fransic. »
Yvan et Marie-Laure
Cléac’h, les agriculteurs qui souhaitent installer deux poulaillers
supplémentaires Label Rouge à Taulé (Finistère), voient leur projet remis en
question. | OUEST-FRANCE
Sur l’exploitation, les exploitants
vont par ailleurs créer des talus, autour du parcours des poulets,
c’est-à-dire l’espace qui leur est dédié à l’extérieur (1), et vont
planter des arbres. « Nous avons une convention avec Breizh Bocage »,
indiquent-ils. Pour les agriculteurs, « on n’est bien loin d’un poulailler
industriel. […] Si nous avons eu un avis favorable, c’est que notre projet est
réglementaire. » Pour eux, remettre cela en question est « une insulte
à l’administration française », d’autant que le délai de recours « a
été largement dépassé ».
Quant au défaut d’affichage du
permis avancé par Alban Heurtebise, « nous avons fait constater l’affichage
par huissier », s’agace Marie-Laure Cléac’h.
Pour Yvon Cléac’h, qui a repris la
ferme familiale en 1988 et a été rejoint par son épouse en 2018, cette
situation est très difficile à vivre. « On a engagé de l’argent, versé déjà
50 000 € d’acompte pour les travaux, puisque le projet était validé. Là, notre
avenir est en péril », glisse Marie-Laure Cléac’h, la gorge nouée. Les
travaux de terrassement, qui avait commencé le 7 juin 2024, sont à l’arrêt.
Que dit la préfecture ?
À noter : en amont de la délivrance
du permis de construire, le projet a été validé par la préfecture. Dans un
arrêté du 21 juin 2023, celle-ci indique « que le projet, au vu des
éléments fournis, n’est pas susceptible d’avoir des incidences notables sur
l’environnement au sens de la directive européenne [2011/92/UE] et ne justifie
pas la réalisation d’une évaluation environnementale […] Cette décision […]
est délivrée au regard des informations [transmises]. Cette exonération
peut-être remise en cause si les résultats d’études ultérieures mettent en
évidence des impacts ou une sensibilité particulière du milieu. » Enfin,
même sans évaluation environnementale, l’exploitant doit mettre en œuvre
« les principes du code de l’environnement, particulièrement en ce qui
concerne le principe d’action préventive et de correction », écrit la
préfecture.
Le maire soutient les
exploitants
Contacté, le maire de la commune,
Gilles Créac’h, répond sans hésiter « je connais bien les fermes de Taulé
et pour moi la ferme en question est la plus belle du canton et la plus
respectueuse de l’environnement, elle est d’une propreté exemplaire. Moi, j’ai
respecté la procédure. » Il conclut : « Je suis très sensible à la
cause écologique, quand je signe quelque chose, j’ai vérifié que tout était en
règle. »
L’affaire passera en référé le
26 juin 2024, et la réponse apportée par le tribunal administratif de Rennes
devrait être connue sous une quinzaine de jours.